Midi News Été (Émission du 21/08/2023)

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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour, il est 11h, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:04 11h-13h, c'est Mini News ET, vous connaissez le rendez-vous 2h de témoignages, de reportages et de débats.
00:00:10 Je vous présente mon équipe dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de nos 2h.
00:00:15 On reviendra sur ces tags à retrouver sur la devanture d'un restaurant cachère à Levallois-Perret.
00:00:19 Le propriétaire de l'établissement sort du silence.
00:00:22 Dans un communiqué, il écrit "Ces dégradations ont le goût amer de la haine".
00:00:27 Un homme a été interpellé, on en parle évidemment dans Mini News.
00:00:31 C'est la rentrée politique cette semaine, ça ne vous a pas échappé.
00:00:34 Programme chargé pour la Première Ministre Elisabeth Borne après un été studieux.
00:00:38 Il va lui falloir gérer les ambitions des uns et des autres, et notamment celles affichées par Gérald Darmanin.
00:00:44 Les chantiers sont nombreux.
00:00:45 Éric de Rigmaten, notre journaliste économique, effectue lui aussi sa rentrée et il nous dira tout.
00:00:50 Un campement de migrants installé devant la mairie de Paris.
00:00:53 La situation dure depuis trois semaines. Sur place, c'est l'exaspération et l'incompréhension.
00:00:58 Cela promet avant les Jeux Olympiques de Paris ou encore la Coupe du monde de rugby.
00:01:02 On en parle dans notre émission.
00:01:04 Et puis enfin, les pédiatres tirent la sonnette d'alarme sur les intoxications au cannabis chez les enfants de moins de 3 ans.
00:01:11 C'est un véritable problème dont il faut parler et donc on en parlera dans Mini News.
00:01:15 Voilà le programme. Prenez place.
00:01:16 Nous sommes ensemble durant 2h.
00:01:18 Merci de nous accueillir.
00:01:19 Tout de suite, passe à l'info.
00:01:20 Et l'info, c'est Somaya Labidi.
00:01:22 Bonjour ma chère Somaya.
00:01:23 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:25 C'est l'une des principales informations de la journée.
00:01:28 La canicule continue d'écraser la France.
00:01:31 Désormais, 50 départements sont placés en vigilance orange par Météo France.
00:01:35 Les températures vont globalement s'envoler entre 33 et 37 degrés et jusqu'à 37 à 40 degrés attendus sur l'Occitanie.
00:01:44 Le pic de chaleur est attendu demain et fait craindre le pire au gouvernement.
00:01:48 Écoutez.
00:01:50 On a une crainte pour demain de devoir basculer en vigilance rouge sur une partie des départements de la Vallée du Rhône.
00:01:57 Météo France fait son nouvel échange avec nous vers 18h.
00:02:01 On pourrait atteindre des niveaux de température jamais mesurés en France.
00:02:05 Donc on est très préoccupés et vous le dites, en effet, ce qui compte le plus, c'est la durée de cet épisode
00:02:12 puisqu'on aura une baisse des températures qu'à partir de jeudi ou de vendredi.
00:02:17 Les suites de l'incendie qui s'est déclaré à l'île Saint-Denis ce samedi à présent avec ce lourd bilan.
00:02:23 Trois personnes sont mortes dans ce drame.
00:02:26 Les sapeurs-pompiers ont porté assistance à de nombreux blessés.
00:02:29 Quant aux habitants de la cité mauriste-orez, ils se disent traumatisés.
00:02:33 Les détails avec Sarah Fenzari et Thibaut Marcheteau.
00:02:36 De l'émotion mais surtout de la colère.
00:02:39 Voilà les deux sentiments qui règnent dans cette cité mauriste-orez à l'île Saint-Denis.
00:02:45 Samedi dernier, un incendie ravage plusieurs étages de cet immeuble faisant trois victimes.
00:02:50 Les habitants affirment pourtant avoir alerté de nombreuses fois sur les défaillances de ce bâtiment datant des années 60.
00:02:58 Plusieurs fois qu'on a réclamé de dire qu'il y a des problèmes d'électricité, d'essenceur qui ne marchent pas.
00:03:07 On a beau crier, on a beau dire qu'il y a eu un incendie, un deuxième.
00:03:13 On a beau faire des trucs, manifester, faire des pétitions.
00:03:17 Mais ça ne sert à rien parce qu'ils ne nous écoutent pas.
00:03:19 Non, ils ne nous écoutent pas.
00:03:21 Le maire de la ville, présent aux côtés des familles toute la journée pour reloger ses administrés,
00:03:26 comprend la colère des habitants du quartier.
00:03:29 Il y a deux niveaux de colère pour moi.
00:03:30 Il y a la question de, on a eu des morts, c'est des enjeux de sécurité.
00:03:34 On veut savoir pourquoi il y a eu le feu et on ne pourra pas tourner la page si on ne sait pas ce qui s'est passé.
00:03:39 Et il y a la question de vivre sans se poser la question de, est-ce que l'essenceur ou pas va fonctionner en rentrant chez soi.
00:03:45 Et qui est pour moi un sujet national.
00:03:47 Hier, en fin de journée, certains locataires ont pu retourner chez eux pour récupérer quelques effets personnels.
00:03:54 Pour l'heure, il est impossible de savoir quand ils pourront retrouver durablement leur domicile.
00:04:01 Dans le reste de l'actualité, ce nouveau variant du Covid qui inquiète,
00:04:06 le BA2-86, a d'ailleurs été mis sous haute surveillance par l'Organisation mondiale de la santé.
00:04:12 Alors pourquoi faut-il en avoir peur ? Les précisions de Jean-Paul Stahl, infectiologue.
00:04:18 Ce que l'on sait pour l'instant, c'est qu'il est peut-être un peu plus contagieux que les précédents variants,
00:04:29 que peut-être l'efficacité des vaccins est un peu moindre.
00:04:36 Et encore, c'est quelque chose qui reste à démontrer. Donc on ne peut pas aller bien loin, beaucoup plus loin.
00:04:43 Tout ce qu'on peut dire, c'est que pour l'instant en tout cas,
00:04:48 il n'y a pas de retentissement avec une augmentation constatée des cas graves.
00:04:56 Ce qui est le problème le plus important bien entendu.
00:05:01 Et puis direction le Canada pour terminer, où les feux gagnent du terrain.
00:05:06 Dans l'est du pays, le brasier s'étend désormais sur plus de 41 000 hectares d'après les pompiers.
00:05:12 Conséquence, des milliers d'habitants continuent à évacuer le point.
00:05:15 Sur la situation avec notre correspondante Elisabeth Guedel.
00:05:20 Les images sont impressionnantes et montrent toute la violence des incendies
00:05:23 qui ravagent le sud de la Colombie-Britannique, notamment la région de Kilovnan,
00:05:27 une grande ville située au bord d'un lac. On y voit des quartiers complètement ravagés par le feu,
00:05:32 les maisons réduites en cendres et les populations désœuvrées.
00:05:36 Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a passé ses vacances la semaine dernière en Colombie-Britannique.
00:05:41 Il a bien suivi la progression des feux.
00:05:44 Il va réunir son cabinet aujourd'hui pour annoncer de nouvelles mesures.
00:05:47 Il a déjà promis l'intervention de l'armée pour les opérations d'évacuation.
00:05:52 Ça concerne environ 35 000 foyers.
00:05:54 Normalement, cette saison, c'est une région qui connaît son pic de tourisme.
00:05:58 Or, depuis samedi, il est interdit de voyager dans le centre et le sud-est de la Colombie-Britannique.
00:06:04 Hôtels, maisons d'hôte, campings sont fermés jusqu'à au moins le 4 septembre.
00:06:10 Une véritable catastrophe pour le Canada.
00:06:12 Depuis le printemps, on a dénombré plus de 5 700 incendies.
00:06:17 Plus d'un millier sont encore en activité.
00:06:20 Voilà pour l'essentiel de l'Info à 11h, Thierry.
00:06:23 Merci beaucoup, ma chère Somaïa. On vous retrouve dans une heure.
00:06:25 C'est bien ça ? Absolument.
00:06:26 Le rendez-vous est pris.
00:06:27 Elle est midi, nous étais et nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:06:29 Et j'accueille avec beaucoup de plaisir Nadia El, députée Renaissance des Yvelines.
00:06:33 Bonjour Thierry Camus.
00:06:34 Soyez la bienvenue.
00:06:35 Merci beaucoup.
00:06:35 Vous savez, j'ai plein de questions à vous poser.
00:06:37 On vous a préparé une heure, mais il y a une bonne partie qui est à vous concernée.
00:06:40 Vous allez voir.
00:06:41 J'accueille avec beaucoup de plaisir Joseph Touvenel, fidèle de cette émission,
00:06:44 directeur de la rédaction Capital Social.
00:06:46 Très heureux de vous retrouver en ce lundi.
00:06:47 Très heureux de revenir de Bretagne pour vous retrouver.
00:06:49 Écoutez, c'est un plaisir partagé.
00:06:51 Vous n'avez pas oublié les petites galettes ?
00:06:53 Michel Taubes, fondateur de l'Opinion internationale.
00:06:56 Bonjour Thierry.
00:06:56 Ravi de vous retrouver aussi, cher Michel.
00:06:59 Allez, on va commencer par cette triste affaire, cette triste histoire.
00:07:03 Le propriétaire du restaurant, M.
00:07:05 Schnitz, sort du silence.
00:07:08 Le week-end dernier, la façade de son établissement caché,
00:07:10 on en a beaucoup parlé au cours de ce week-end, à Levallois-Péret,
00:07:13 vous le savez, a été vandalisée, recouverte de tags antisémites.
00:07:16 Et dans un communiqué, il écrit que ces dégradations
00:07:19 ont le goût amer de la haine.
00:07:21 On en parle dans quelques instants, mais regardez ce reportage
00:07:23 de Laurence Elrayer et Célia Barotte.
00:07:26 Juifs, voleurs, des inscriptions que l'on pourrait croire d'une autre époque.
00:07:31 Absents lors de la réalisation de cet acte antisémite,
00:07:34 les patrons de cette enseigne de restauration cachère
00:07:37 ont souhaité réagir dans un communiqué.
00:07:39 Malgré cette attaque ignominieuse, nous mettrons tout notre cœur
00:07:42 et notre énergie pour faire en sorte que notre restaurant
00:07:45 continue d'être un lieu chaleureux, convivial et ouvert à tous,
00:07:49 dans la joie et la bienveillance qui nous caractérisent.
00:07:52 Dans cette commune des Hauts-de-Seine, habituellement paisible,
00:07:55 les habitants sont indignés.
00:07:57 C'est honteux.
00:07:59 On croirait le retour à une époque en Allemagne dans les années 30.
00:08:06 On est en 2023 aujourd'hui, ça arrive encore, donc je suis juste dégoûtée.
00:08:12 Un acte malveillant condamné également au sein de la classe politique
00:08:15 sur les réseaux sociaux.
00:08:16 Selon la maire de Levallois-Péret, c'est grâce au système
00:08:18 de vidéoprotection de la ville qu'un suspect a pu être interpellé ce samedi.
00:08:23 Grâce à notre police municipale qui là aussi a été immédiatement
00:08:27 mise à contribution, un signalement de l'individu a été transmis
00:08:31 à l'ensemble de nos effectifs et ce sont eux,
00:08:34 nos effectifs de la police municipale, qui dans l'après-midi
00:08:38 ont identifié cette personne dans les rues de Levallois.
00:08:41 L'idée de rouvrir le restaurant prochainement n'est pas exclue.
00:08:44 L'affaire est désormais entre les mains de la justice.
00:08:48 - Nia Daël, je commence par vous.
00:08:49 On le voit dans ce reportage avec ce témoignage de cette personne
00:08:51 qui dit "ceux qui nous rappellent les années 30", un sombre passé
00:08:54 et des inscriptions qu'on aimerait ne plus voir et qui malheureusement
00:08:59 se voient et se voient très bien.
00:09:01 - C'est inacceptable évidemment.
00:09:04 Et l'indignation, elle est générale et elle doit être générale.
00:09:09 Et face à l'indignation, il faut aussi mettre les moyens d'action.
00:09:14 Moi, je me satisfais qu'il y ait un auteur présumé,
00:09:18 en tout cas une personne qui a été interpellée,
00:09:21 en attendant évidemment le résultat de l'enquête,
00:09:23 savoir s'il en est vraiment l'auteur.
00:09:25 Mais si c'est le cas, il faut que la justice passe
00:09:27 et qu'elle soit intraitable face à ça.
00:09:29 Il est clair qu'aujourd'hui, l'antisémitisme est un fléau
00:09:33 qui gangrène notre société et qui la gangrène.
00:09:37 Aujourd'hui, la voix de la majorité ne tremble absolument pas
00:09:41 sur ce sujet où la justice doit être intraitable
00:09:45 face à ces actes odieux, indignes.
00:09:49 - Tolérance zéro là ?
00:09:50 - Tolérance zéro face à ça, parce que ça a trop duré.
00:09:54 Et effectivement, ça nous rappelle une période
00:09:56 que nous ne souhaitons absolument pas revoir,
00:09:59 même par les images, même par les messages.
00:10:01 Et donc, il faut une tolérance zéro et une justice
00:10:05 qui soit à la hauteur des actes qui ont été commis.
00:10:07 C'est inacceptable.
00:10:08 Il faut que la justice le traite comme un acte inacceptable, intolérable.
00:10:12 Et ce que je note, c'est la dignité du patron du restaurant
00:10:16 avec ce tweet plein de bienveillance,
00:10:18 ce message plein de bienveillance.
00:10:20 Mais c'est un message qui doit aussi nous faire réagir,
00:10:23 doit faire réagir la classe politique,
00:10:24 doit faire réagir aussi notre société tout entière
00:10:28 et la justice qui doit être intraitable face à ce type d'actes.
00:10:32 - On l'a évoqué sur ce plateau, le propriétaire de ce restaurant
00:10:34 souhaitait conserver les inscriptions pour que ça se voit.
00:10:39 Vous êtes de quel avis ?
00:10:40 Il faut vite effacer.
00:10:42 La maire de Lavaloir était plutôt pour cet avis-là.
00:10:46 Mais vous comprenez également cette volonté de ce propriétaire
00:10:49 de vouloir laisser ses inscriptions ?
00:10:50 - Moi, je pense qu'à mon niveau, je ne peux pas aujourd'hui
00:10:53 donner quelques concs messages à l'égard de ce patron de restaurant
00:10:59 qui a vécu...
00:11:01 - Mais vous comprenez cette volonté ?
00:11:03 - Non, je comprends sa volonté d'interpeller,
00:11:05 sa volonté aussi de dire "plus jamais ça".
00:11:08 Et la meilleure façon aussi d'agir et de réagir,
00:11:11 c'est d'avoir une justice qui soit intraitable.
00:11:16 Tous les moyens aussi de détection qui sont à notre disposition,
00:11:19 d'interpellation.
00:11:21 On a vu que la vidéosurveillance pouvait aussi avoir un impact
00:11:25 extrêmement fort et avoir des résultats probants en la matière.
00:11:29 Des forces de l'ordre mobilisées aussi.
00:11:31 Nous avons la maire de Levallois qui s'est exprimée
00:11:34 sur la présence de policiers municipaux.
00:11:37 Donc c'est tout un arsenal à la fois de sécurité intérieure
00:11:41 et de justice qui doit agir et réagir face à ces actes
00:11:44 inacceptables et intolérables.
00:11:46 Et à côté de ça, une société qui doit être aussi interpellée
00:11:49 et dire que l'antisémitisme n'est pas une opinion.
00:11:53 C'est aujourd'hui un délit qui doit être puni à la hauteur
00:11:57 des faits qui ont été commis.
00:11:59 Et aujourd'hui, nous ne pouvons plus accepter de l'antisémitisme,
00:12:03 quel qu'il soit, que ce soit des tags, que ce soit des insultes
00:12:07 sur les réseaux sociaux, que ce soit à l'école, que...
00:12:10 Partout, là où il est, l'antisémitisme doit être condamné
00:12:14 de manière la plus ferme.
00:12:16 Et c'est vrai que tous les faits nous rappellent une époque
00:12:21 que nous ne voulons plus connaître aujourd'hui
00:12:25 au sein de notre société.
00:12:26 - Joseph Touvenel.
00:12:27 - J'ai envie de vous poser une question.
00:12:29 Vous êtes une femme politique, vous appartenez à ce qui reste
00:12:32 de la majorité présidentielle.
00:12:34 Tout ce que vous avez dit, je suis entièrement d'accord.
00:12:37 Le problème, c'est qu'il ne faut pas s'habituer.
00:12:39 Ce commerçant, il a raison de choquer en disant
00:12:41 "on va le laisser parce qu'il faut réaliser".
00:12:44 Mais ce n'est pas nouveau.
00:12:45 Ce n'est pas nouveau que l'on voit des familles juives
00:12:48 quitter des écoles parce que les enfants se font maltraiter
00:12:53 et insulter.
00:12:54 Ce n'est pas nouveau.
00:12:56 Ça ne fait que continuer, ça ne fait que croître.
00:12:58 Ce n'est pas nouveau de voir devant les salles d'unagogue
00:13:01 des militaires armés pour les protéger.
00:13:04 Ça ne fait que croître et embellir.
00:13:06 Et donc, ce que je veux dire, il ne faut pas laisser...
00:13:08 Alors, que fait le pouvoir politique pour mettre fin
00:13:13 à cet antisémitisme qui nous gangrène, vous avez raison,
00:13:16 qui grossit, que ce soit d'ailleurs sur une certaine gauche
00:13:20 ou sur une certaine droite, des extrêmes.
00:13:22 Mais aujourd'hui, c'est surtout une extrême gauche d'ailleurs
00:13:24 qui est très virulente là-dessus.
00:13:26 On a vu l'université des Verts quand même.
00:13:30 Quelqu'un qui fait des quenelles, qu'est-ce que c'est
00:13:31 qu'une quenelle ? C'est un bras levé.
00:13:33 Qu'est-ce que c'est que le bras levé ?
00:13:34 Ce n'est pas le salut romain de la Rome antique.
00:13:37 Ça veut bien dire ce que ça veut dire.
00:13:39 Donc, vous faites partie de la majorité présidentielle.
00:13:43 On est d'accord sur le constat.
00:13:44 Maintenant, quels sont les actes ?
00:13:45 Nadia Haye.
00:13:46 L'arsenal législatif est bien doté.
00:13:49 Je pense que notre voix, là aussi, l'action de la majorité
00:13:51 n'a pas tremblé dès lors qu'il s'agissait de renforcer
00:13:56 notre arsenal législatif en la matière.
00:13:58 Les moyens qui sont mis à disposition,
00:14:00 et nous l'avons rappelé sur la vidéosurveillance,
00:14:03 les fonds qui ont été mis en place par l'État
00:14:07 pour installer la vidéosurveillance,
00:14:08 pour participer au financement de la vidéosurveillance,
00:14:11 qui n'est pas de la compétence de l'État,
00:14:14 mais plutôt celle des collectivités.
00:14:16 Mais là, l'État a apporté des financements complémentaires
00:14:19 pour renforcer la vidéosurveillance,
00:14:21 renforcer nos forces de l'ordre sur le terrain.
00:14:23 Donc l'action aujourd'hui de la majorité
00:14:26 apportée sur la justice et sur les moyens alloués
00:14:30 à nos forces de l'ordre.
00:14:31 Ensuite...
00:14:31 Vous avez évoqué Twitter.
00:14:33 Twitter, on voit des délires antisémites.
00:14:35 Comment se fait-il que systématiquement,
00:14:38 il n'y ait pas une recherche de savoir qui est derrière
00:14:41 et que les sanctions tombent ?
00:14:42 Ça devrait être systématique, mais ce n'est pas fait.
00:14:44 Il y a une saisie dès lors que vous êtes face
00:14:46 à des propos antisémites, des plaintes qui sont déposées.
00:14:50 Et quand les plaintes ne sont pas déposées,
00:14:51 nous avons la possibilité de faire appel à l'article 40
00:14:54 pour saisir le procureur de la République.
00:14:56 Systématiquement, quand les plaintes n'ont pas été déposées,
00:14:59 il y a eu des saisies quand les faits sont avérés
00:15:01 et où on a été tenu informé.
00:15:05 Il y a eu une saisie du procureur de la République.
00:15:07 Là où, dans votre question, ce que je note,
00:15:10 ce n'est pas tant l'action de la majorité,
00:15:12 puisque je vous dis que là-dessus,
00:15:15 notre main et notre voix ne tremblent pas,
00:15:17 ni sur les condamnations,
00:15:19 ni sur les moyens d'action face à l'antisémitisme,
00:15:22 mais c'est ce que fait aujourd'hui la classe politique française,
00:15:24 autre, celle de l'opposition.
00:15:26 Et moi, ce que je note, c'est que l'antisémitisme a été
00:15:32 diffusé dans notre société, infusé par l'extrême droite d'abord,
00:15:37 et aujourd'hui, une partie de la gauche, dont l'extrême gauche...
00:15:40 - Historiquement, vous avez tort.
00:15:42 L'antisémitisme arrive dans notre société à partir de 1840
00:15:46 par une vague socialiste qui décrit le juif
00:15:49 comme le juif banquier qui prend l'argent des autres.
00:15:51 Regardez bien l'histoire, lisez le livre de M. Dreyfus,
00:15:54 il est très intéressant.
00:15:55 - Je voudrais, justement, pour poursuivre le débat,
00:15:57 je vous donne la parole tout de suite, mais justement,
00:15:59 Bérengère Couillard, qui était la ministre,
00:16:01 qui est un ministre délégué chargé de l'égalité femme-homme
00:16:03 et de la lutte contre la discrimination,
00:16:04 était l'invitée d'Eliott Diuchar ce matin dans l'heure des pros.
00:16:07 Elle a réagi et on reprend le débat, évidemment, avec vous,
00:16:10 ma chère Nadia Hay.
00:16:12 - C'est évidemment consternant.
00:16:14 C'est un antisémitisme qui est rampant et qui continue,
00:16:18 en tous les cas, à être présent dans notre pays
00:16:21 et ailleurs aussi, pas qu'en France.
00:16:23 Mais je pense qu'il faut être extrêmement vigilant
00:16:26 et surtout ne rien laisser passer sur ces actes
00:16:29 ou des propos aussi qui peuvent être tenus
00:16:32 et qui sont assez réguliers, malheureusement,
00:16:34 sur la place publique ou même sur les réseaux sociaux.
00:16:37 - Michel, tu es obligé de donner la parole
00:16:38 et je donne la parole à Nadia Hay.
00:16:40 - Malheureusement, il y a de l'antisémitisme très, très à droite
00:16:43 et il y en a aussi beaucoup à gauche et très à gauche.
00:16:47 D'ailleurs, le mot qui est employé sur cette vitrine
00:16:51 est particulièrement choquant parce que le mot "voleur"
00:16:54 réveille des préjugés contre les Juifs qui sont absolument odieux
00:16:59 et qui nous renvoient, évidemment, à de très sombres heures de l'histoire.
00:17:03 Mais enfin, les mots, c'est facile, condamner, c'est facile.
00:17:06 Et heureusement, heureusement que ces faits sont condamnés
00:17:10 quasiment par toute la classe politique.
00:17:12 Enfin, on est lundi, les tags ont été découverts samedi matin.
00:17:16 La personne a été interpellée, supposée avoir commis les faits
00:17:21 sous réserve de vérification pendant le week-end.
00:17:25 Moi, je m'attendais à ce que dès lundi matin, dès lundi matin,
00:17:30 il y ait une comparution immédiate du prévenu
00:17:33 parce que le trouble à l'ordre public, il est considérable.
00:17:37 Des millions de Français, pas que des compatriotes juifs,
00:17:42 des millions de Français, tous les Français, j'imagine,
00:17:44 ont été choqués par cette image odieuse.
00:17:47 Pourquoi la justice n'entre-t-elle pas immédiatement en jeu ?
00:17:52 Je pense que le garde des Sceaux, je vous le dis franchement,
00:17:54 aurait dû commettre un tweet de condamnation très ferme
00:17:58 et donner des instructions pour que la justice passe le plus vite possible.
00:18:02 Parce que le trouble, il est considérable.
00:18:04 Effectivement, ce que l'on voit là réveille,
00:18:07 et je comprends le propriétaire du commerce dont je salue la dignité
00:18:11 et même peut-être la petite pointe d'humour dont beaucoup de Juifs sont capables,
00:18:16 même dans le nom de son commerce, monsieur Schnitz,
00:18:19 qui veut dire en allemand et en yiddish, escalope.
00:18:22 Non, malgré ce qu'il a vécu, il a souhaité que ça reste visible
00:18:27 pour bien montrer, comme le disait tout à l'heure Joseph Touvenel,
00:18:30 qu'il y a malheureusement beaucoup d'antisémitisme encore dans la société française
00:18:34 et que pour de nombreux Juifs, c'est difficile aujourd'hui
00:18:36 de vivre dans certains quartiers, dans certains territoires de France.
00:18:40 Donc je pense que la justice doit passer extrêmement vite, extrêmement vite.
00:18:44 Et pour le moment, je ne vois rien venir.
00:18:47 Donc j'espère qu'aujourd'hui, demain, il y aura une comparution immédiate
00:18:50 du prévenu et une très lourde condamnation.
00:18:52 Je voulais vous faire écouter la réaction de Sarah Wacklil,
00:18:55 qui est la vice-présidente de l'Union des étudiants juifs de France.
00:18:58 Elle parle de plusieurs formes d'antisémitisme.
00:19:00 Écoutez-la.
00:19:01 Quand j'ai vu ces tags, la première chose à laquelle j'ai pensé,
00:19:05 forcément, ça va être l'histoire des années 30, la nuit cristale,
00:19:09 les commerces juifs qui sont tagués comme tels,
00:19:11 où le mot "juif" est inscrit en grand, en noir, écrit au feutre noir,
00:19:16 d'autant plus sur ces images que l'on voit.
00:19:18 Et puis le préjugé également du juif qui est voleur,
00:19:21 qui, par définition, parce qu'il est dans le commerce,
00:19:23 il va voler à la population leur argent.
00:19:27 Nadia, une dernière réaction sur ce tag, sur ces tags.
00:19:31 C'est évidemment terrible.
00:19:32 Et comme je vous le disais tout à l'heure,
00:19:34 l'antisémitisme aujourd'hui est un fléau qu'il nous faut combattre.
00:19:37 Et quand vous dites, M. Taubes, que le garde des Sceaux aurait dû réagir,
00:19:41 le garde des Sceaux, là aussi, il n'y a aucun doute à avoir sur le fait qu'il lutte.
00:19:48 Et que les moyens qui sont aussi attribués à la justice,
00:19:51 qu'ils soient financiers ou qu'ils soient législatifs pour pouvoir agir,
00:19:55 ont été, encore une fois, mis en œuvre par notre majorité.
00:19:58 Donc là, on ne peut pas donner quel qu'ordre que ce soit à la justice,
00:20:03 qui est un pouvoir indépendant, vous le savez.
00:20:06 Mais effectivement...
00:20:08 Au lendemain des émeutes de juin, juillet,
00:20:10 il y a eu des instructions ministérielles extrêmement fortes du garde des Sceaux
00:20:14 que nous avons tous saluées et qui ont été déterminantes
00:20:17 dans le fait que la justice ait ensuite, en toute indépendance, la main ferme.
00:20:21 Je pense qu'effectivement, dans un fait comme celui-ci,
00:20:24 pourquoi est-ce qu'il a été similatisé ?
00:20:27 Parce que malheureusement, cette déventure, ce n'est pas un acte isolé.
00:20:32 Elle met tout simplement en lumière un antisémitisme qui est très enclenché...
00:20:36 Donc je pense que la justice doit passer très vite
00:20:38 pour tenter de prévenir qu'elle ne se reproduise.
00:20:42 Nous sommes totalement alignés là-dessus,
00:20:45 sur le constat que nous faisons de l'antisémitisme dans notre société
00:20:49 et de la nécessité d'une réaction et d'une action de notre justice
00:20:53 qui soit, je vous le disais encore une fois,
00:20:55 et j'insiste là-dessus, intolérable face à ça,
00:20:58 parce qu'il faut aussi donner un signal fort
00:21:00 que l'antisémitisme n'est pas tolérable dans notre société aujourd'hui
00:21:04 et qu'il nous faut combattre de toutes nos forces.
00:21:06 Mais je ne veux pas aujourd'hui qu'on fasse l'amalgame
00:21:08 entre une certaine gauche ou même extrême droite
00:21:12 qui sont complaisants avec une forme d'antisémitisme,
00:21:16 avec l'action de la majorité.
00:21:17 Je veux vraiment aujourd'hui qu'on en fasse la distinction,
00:21:20 parce que notre majorité est très claire
00:21:22 sur le combat qu'il nous faut mener contre l'antisémitisme.
00:21:26 Avec aucune ambiguïté sur le sujet, j'insiste ce matin sur ce sujet-là.
00:21:30 Il nous reste six minutes avant la première pause dans ce Mini-News été.
00:21:33 On est très heureux de vous avoir comme invité, Nadia Hay.
00:21:36 J'aimerais vous faire réagir sans vous piéger, évidemment,
00:21:39 mais je voudrais revenir sur la décision de Sylvain Maillard
00:21:45 de punir visiblement Karl-Oliv.
00:21:47 C'est un bien grand bon.
00:21:48 Parce qu'à priori, ça ressemble à une punition.
00:21:51 Parce qu'il a osé cette tribune
00:21:55 dans les colonnes de nos confrères du journal du dimanche.
00:21:59 Je vous pose tout simplement la question.
00:22:01 On n'y voyait aucun piège. La preuve, c'est que vous êtes notre invité.
00:22:03 On est encore ravi de vous avoir.
00:22:05 Mais est-ce qu'on peut dire qu'il y a une bonne, une mauvaise presse en 2023 ?
00:22:10 Parce que ça ressemble un peu à ça.
00:22:11 Attention, tu as parlé, tu n'avais pas le droit.
00:22:14 Et quand on voit le tweet de Sylvain Maillard, on peut s'interroger.
00:22:17 Sachant en plus, Nadia Hay, qu'il y a les assises de la presse
00:22:21 qui vont se tenir en septembre.
00:22:23 Ce n'est pas un bon signe que l'on en voit sincèrement.
00:22:26 Alors, d'abord, je tiens juste à dire que Karl-Oliv est un grand ami à moi.
00:22:30 Et qui me fait beaucoup de respect et d'amitié pour Karl-Oliv.
00:22:35 Et ses intentions ne sont évidemment pas mauvaises,
00:22:40 ni à l'égard de notre majorité, ni à l'égard des instructions
00:22:45 ou des recommandations que peut donner notre président de groupe, Sylvain Maillard.
00:22:48 Donc, Sylvain Maillard, il y a quelques jours, semaines, pendant l'été,
00:22:54 s'est dit assez prudent à l'égard de l'épisode que nous avons connu
00:22:58 sur la direction de la rédaction du JDD.
00:23:01 Et qu'il fallait avoir aujourd'hui une réserve,
00:23:05 tant que nous n'avons pas la certitude de la ligne éditoriale
00:23:09 que va prendre ce journal.
00:23:11 Et donc, il a prévu à la rentrée, dès le mois de septembre,
00:23:17 une discussion au sein de notre groupe pour voir quelle conduite
00:23:20 à tenir vis-à-vis de ce journal et de sa ligne éditoriale.
00:23:24 Est-ce qu'ils ont son rôle de dire "non, non, il y a ces médias,
00:23:27 on peut parler, tels médias, on ne doit pas parler"?
00:23:29 Non, ce n'est pas question qu'on ne peut pas parler.
00:23:30 Il ne faut pas que notre parole, que celle de la majorité,
00:23:33 serve de propagande, notamment à tel ou tel journal.
00:23:36 Et ce qui va être aujourd'hui de notre ressort,
00:23:39 c'est de déterminer finalement quelle sera la ligne éditoriale de ce journal.
00:23:43 Emmanuel Macron s'est exprimé chez nos confrères de Valeurs Actuelles.
00:23:46 Pardon ?
00:23:47 Emmanuel Macron s'est exprimé chez nos confrères de Valeurs Actuelles.
00:23:49 Oui, maintenant, comme je vous le disais, il n'est pas question...
00:23:53 Parce que là, on a le sentiment qu'on fait le distinguo.
00:23:54 Et c'est ça qui n'est pas compréhensible, Nadia.
00:23:56 Il n'est pas question aujourd'hui d'interdire
00:24:00 telle ou telle prise de parole publique dans tel ou tel média.
00:24:04 Il s'agit aujourd'hui de voir que nous avons manifestement un sujet avec le JDD,
00:24:10 que nous ne connaissons pas sa ligne éditoriale
00:24:13 et qu'à partir de là, notre groupe doit avoir une conversation,
00:24:16 une discussion au sein de notre majorité.
00:24:19 Il y a certaines personnes aujourd'hui, certains députés,
00:24:22 qui ne souhaitent pas que nous nous exprimions sur journal.
00:24:29 Et une autre partie de notre groupe...
00:24:30 C'est étrange quand même, Nadia.
00:24:31 Avouez-le, la liberté de la presse existe.
00:24:33 Oui, mais la liberté de la presse, nous y sommes attachés.
00:24:36 Il n'est pas question d'interdire ce genre de choses.
00:24:37 Vous n'avez pas d'import...
00:24:39 Alors, attendez, que je sois bien claire sur ce plateau,
00:24:42 il n'est pas question d'interdire le JDD, attention.
00:24:45 C'est pas ça le problème.
00:24:46 Ah, quand même ?
00:24:46 Ah, mais non !
00:24:47 Ah, mais attendez !
00:24:48 Ça voudrait dire que certains y auraient pensé ?
00:24:51 Non, non, mais non.
00:24:51 Non, mais attendez, madame la députée.
00:24:52 C'est ce que je comprends dans l'intervention de monsieur...
00:24:55 Ne soyez pas piégés, mais c'est intéressant
00:24:56 et je vous remercie d'être là.
00:24:58 Il n'est pas question d'interdire le journal.
00:25:01 Il est question de savoir quelle conduite à tenir
00:25:04 par rapport à la ligne éditoriale que va prendre ce journal.
00:25:08 Nous avons quand même le droit aujourd'hui,
00:25:10 dans un pays démocratique,
00:25:12 de nous interroger, nous, au sein de notre groupe parlementaire,
00:25:17 de la manière dont...
00:25:18 La conduite à tenir face à telle ou telle ligne éditoriale.
00:25:21 Je dis, on a quand même le droit aussi.
00:25:23 Mais quand vous voyez la une de Libération
00:25:27 consacrée à Geoffroy Lejeune,
00:25:30 qui est une une terrible,
00:25:31 vous ne la condamnez pas, cette une ?
00:25:33 Écoutez, moi, est-ce que j'ai condamné
00:25:35 un quelconque article du JDD ?
00:25:38 Non.
00:25:39 La liberté de la presse, c'est là où, monsieur Caban,
00:25:41 la liberté de la presse peut être en France.
00:25:43 Et si je venais à condamner la une de Libération ?
00:25:46 La question, c'est de savoir...
00:25:48 Juste, je termine.
00:25:49 La question, c'est de savoir quelle ligne éditoriale
00:25:51 va prendre ce journal et quelle conduite à tenir
00:25:53 de la part de notre majorité.
00:25:55 Mais c'est pas ce qu'a dit Sylvain Maillard.
00:25:56 Sylvain Maillard parle de sanctions.
00:25:57 Non, il n'y aura pas de sanctions.
00:25:58 Il a dit "je vais convoquer"...
00:25:59 Non, non, attendez.
00:26:00 Non seulement, il y a eu un twist,
00:26:02 mais il y a des échanges entre nous.
00:26:03 Il convoquera le bureau...
00:26:04 C'est lui qui a communiqué en parlant de sanctions.
00:26:09 C'est pas moi, c'est pas vous.
00:26:10 Non, non, il n'a pas parlé de sanctions.
00:26:11 Il a dit "je vais convoquer"...
00:26:12 Nadia, ça serait quoi, selon vous,
00:26:14 la bonne ligne éditoriale du journal du dimanche ?
00:26:16 Non, ce n'est pas la question.
00:26:17 On n'est pas à déterminer la ligne éditoriale du JDD.
00:26:21 Je dis juste qu'aujourd'hui, il y a des paroles
00:26:24 qui s'expriment au sein de moi.
00:26:26 Moi, vous savez, aujourd'hui, mon sentiment,
00:26:29 je n'ai pas encore...
00:26:32 Mais parce que...
00:26:33 Alors, madame...
00:26:34 Non, attendez, juste...
00:26:35 Nadia, moi, je voudrais...
00:26:36 Vous êtes beaucoup exprimés, mais j'aimerais qu'un vous réponde.
00:26:39 Je préférerais avoir Sylvain Maillard en face de moi,
00:26:41 mais je pense que tous les députés...
00:26:43 Si vous avez des questions à nous poser,
00:26:44 ce serait plus simple.
00:26:45 Je pense que tous les députés de la majorité minoritaire
00:26:48 actuellement au pouvoir sont un peu concernés par cette affaire.
00:26:53 En fait, on ne peut pas avoir le pluralisme des idées à deux vitesses.
00:26:57 Soit on est attaché au pluralisme des idées
00:26:59 et plus particulièrement au pluralisme de la presse.
00:27:02 Et dans ce cas-là, on accepte de s'exprimer dans tous les médias,
00:27:06 et même on a envie de s'exprimer dans tous les médias
00:27:09 qui sont démocratiques et qui font partie
00:27:11 du paysage audiovisuel français.
00:27:14 Et c'est pour cela que Karl Olive, ou Madama Resti-Groubech,
00:27:18 ou d'autres se sont exprimés dans le JDD.
00:27:20 Parce que le pluralisme de la presse, encore une fois,
00:27:23 il n'est pas à deux vitesses, il ne peut pas être sélectif.
00:27:26 Donc ça, c'est la première chose.
00:27:27 La deuxième chose que je voudrais dire, c'est que quand même,
00:27:30 parce que ça continue, ce qui se passe là
00:27:33 avec la menace de Sylvain Maillard,
00:27:36 ce n'est qu'un énième épisode de la façon
00:27:40 dont le fait que le journal du dimanche ait changé de propriétaire
00:27:44 et que le propriétaire a décidé de changer le directeur de la rédaction,
00:27:48 la façon dont ça a été perçu, traité,
00:27:52 par une grande partie du personnel politique de centre et de gauche,
00:27:57 et par une élite politico-médiatique de centre et de gauche,
00:28:01 en n'arrêtant pas de dire que Geoffroy Longen est quelqu'un d'extrême droite,
00:28:05 par exemple, et que le JDD deviendrait un journal d'extrême droite,
00:28:09 et que CNews ici serait aussi un média d'extrême droite.
00:28:13 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:28:14 C'est quoi ces anathèmes qui ne correspondent d'abord pas forcément
00:28:17 et pas du tout à la ligne éditoriale de ces journaux,
00:28:20 qui correspondent en fait à des choix souverains
00:28:23 que font des journalistes nouvellement nommés.
00:28:26 Mais la façon de caricaturer ce journal est un avant-goût
00:28:32 de ce qui va se passer dans les années qui viennent,
00:28:35 plus la demande de sécurité, de respect des valeurs de la République française,
00:28:40 de l'histoire de notre pays va monter et est en train de monter dans nos sociétés.
00:28:44 Donc si vous voulez, il y a un sectarisme en reflet de ce qui arrive au JDD,
00:28:48 il y a un sectarisme du centre et de gauche qui est absolument insupportable
00:28:53 et qui n'est pas tenable sur le plan des idées.
00:28:55 Encore une fois, le pluralisme de la presse ne peut pas être sélectif,
00:28:58 ne peut pas être à deux vitesses.
00:29:00 Deux choses.
00:29:01 Deux mots rapidement avant de partir.
00:29:02 D'abord, je note que vous ne mettez pas autant d'énergie pour défendre Mediapart.
00:29:07 Qui attaque Mediapart ?
00:29:10 Mais qui menace Mediapart ?
00:29:12 Pourquoi vous parlez de Mediapart ?
00:29:14 Certaines personnes aujourd'hui refusent de parler à Mediapart.
00:29:18 Est-ce que pour autant, vous condamnez le fait qu'ils ne s'expriment pas sur ce journal-là,
00:29:23 qu'ils y refusent, qu'ils ne demandent pas à intervenir ?
00:29:25 Ce n'est pas un sujet, c'est le groupe majoritaire.
00:29:27 Nadia, est-ce que vous délinez que ce n'est pas une attaque contre Vincent Bolloré ?
00:29:30 Non, non.
00:29:31 Est-ce que ce n'est pas une attaque contre Vincent Bolloré, de manière sous-jacente ?
00:29:34 Il n'y a pas de question d'attaquer des personnes.
00:29:36 Absolument pas.
00:29:37 Ce n'est pas la classe politique française qui a mis le sujet sur la table du JDD.
00:29:41 C'est le 98-99% de grévistes de ce journal qui ont mis le sujet sur la table.
00:29:47 Et aujourd'hui, en tant que responsable politique, il est aussi de notre devoir de s'interroger
00:29:53 sur la suite qui a été donnée et sur les 98 ou 99% de grévistes.
00:29:58 Mais est-ce que ce n'est pas ça, la question que je vous pose ?
00:30:00 La question, c'est de savoir quelle ligne éditoriale va prendre ce journal.
00:30:03 Et à partir de là, notre groupe majoritaire qui n'a pas pris encore sa décision.
00:30:08 Sylvain Maillard a dit "attendons de pouvoir avoir cet échange entre nous pour pouvoir aller s'exprimer".
00:30:15 Il n'est pas question de sanctionner qui que ce soit.
00:30:18 Nadia, ce n'est pas ce qu'il dit.
00:30:20 Il dit qu'il convoquera le Bureau de la même manière qu'il nous a dit il y a quelques jours et semaines
00:30:26 d'attendre avant de pouvoir s'exprimer.
00:30:29 N'est-ce pas paradoxal de faire présider ces états généraux de la presse par quelqu'un qui s'appelle Christophe Deloire
00:30:36 et qui ne s'est pas caché d'attaquer notre groupe ?
00:30:40 Est-ce que ça n'entache pas justement la légitimité de ces états généraux de la presse
00:30:44 qui partaient sur une bonne idée, une bonne base, mais déjà les dés sont pipés ?
00:30:49 Moi, je ne suis pas partisane d'attaquer qui que ce soit.
00:30:51 Et d'ailleurs, la liberté de la presse, elle porte bien son nom.
00:30:54 C'est aujourd'hui à la presse de déterminer ses lignes, sa déontologie, la manière dont elle a à conduire son travail.
00:31:03 Vous savez que la liberté est totale.
00:31:05 Maintenant, le journal est souverain, le patron est souverain, on est aussi souverain de notre décision de pouvoir participer.
00:31:12 Mais c'est quand même étrange, c'est certainement Nadia, c'est quand même étrange de se faire taper sur les doigts
00:31:16 parce que comment Karl Oliv tient une tribune très intéressante, notamment sur la décentralisation, le rôle des maires
00:31:22 et de se faire taper sur les doigts en disant "attention tu vas être convoqué à la rentrée parce que ce n'est pas bien ce que tu as fait".
00:31:26 C'est quand même étonnant.
00:31:28 Vous savez, entre nous, je pense que la polémique est faite autour de ça.
00:31:32 On est en train de faire d'un très gros sujet.
00:31:34 Mais ce n'est pas nous qui le faisons.
00:31:36 Non, un sujet en interne qui va être réglé.
00:31:39 Il se peut que dans quelques jours, vous verrez des interviews de la majorité
00:31:45 où si le JDD s'intéresse à notre majorité et à certaines personnes de notre majorité,
00:31:52 il n'est pas évidemment exclu ni étonnant de voir certaines voix s'exprimer au JDD.
00:31:58 Le sujet, c'est d'attendre.
00:32:00 C'est vrai que rien de pressé, Karl Oliv de pouvoir...
00:32:03 Vous ne risquez pas de vous faire gronder parce que vous êtes sur notre plateau et donc il nous aide.
00:32:06 Non, pas du tout. Vous savez, j'ai ma liberté de parole.
00:32:10 Eh bien ça nous rassure.
00:32:11 Par contre, je suis totalement alignée à la ligne.
00:32:14 Aujourd'hui, si nous avons un président de groupe...
00:32:16 Vous voyez que la parole est libre, il peut parler librement sur notre antenne.
00:32:19 Mais je veux dire qu'il n'est pas question d'attaquer Vincent Bolloré.
00:32:22 Il n'est pas question d'attaquer le groupe.
00:32:25 Vous seriez d'accord qu'Emmanuel Macron réponde à une interview du JDD ?
00:32:32 Écoutez, moi je ne donne aucune...
00:32:34 Parce que Sylvain Maillard ne serait pas d'accord.
00:32:36 Emmanuel Macron avait répondu à Valeurs Actuelles.
00:32:38 Il ne devrait pas répondre au JDD si la question lui était proposée ?
00:32:43 Il pourrait être convoqué par Sylvain Maillard.
00:32:46 Ah oui, il devrait peut-être demander l'accord de Sylvain Maillard.
00:32:48 Celle du JDD était connue.
00:32:50 Donc maintenant, reste à savoir quelle sera la ligne éditoriale du JDD.
00:32:54 Si Geoffroy Lejeune décide d'en faire...
00:32:56 C'est quoi la bonne ligne éditoriale ?
00:32:57 Vous ne répondez pas à cette question.
00:32:58 Non, écoutez, je ne vais pas répondre à cette question.
00:33:00 Mais ce n'est pas au politique de répondre à cette question.
00:33:01 Je ne répondrai pas à cette question.
00:33:02 Ce n'est pas à moi de dire quelle serait la bonne ou la mauvaise ligne éditoriale.
00:33:07 Je vous l'ai dit à l'instant.
00:33:08 Il y en a une bonne et une mauvaise, visiblement.
00:33:09 C'est de voir évidemment quelle sera la ligne, c'est-à-dire servir...
00:33:13 C'est étonnant quand même.
00:33:14 On va marquer une pause parce qu'on est en débord de 5 minutes.
00:33:16 Je suis désolé, le débat est...
00:33:17 Je trouve que c'est très insultant ce que vous faites pour les journalistes
00:33:20 comme Charlotte Dornelas ou Geoffroy Lejeune qui n'ont pas de mérité.
00:33:23 Ils ont leurs idées.
00:33:24 En démocratie, ils ont le droit d'avoir leurs idées et de les exprimer.
00:33:27 Bien évidemment.
00:33:28 Et on a aussi le droit, nous, de vouloir s'exprimer ou pas dans un journal aussi.
00:33:32 Donc c'est aussi ça la démocratie.
00:33:33 Je remercie Nadia Haye de répondre avec autant de sincérité.
00:33:36 Merci.
00:33:37 On marque une pause et on va parler de la rentrée politique, justement.
00:33:40 Vous voyez, c'est encore un sujet pour vous.
00:33:41 Vous allez nous donner quelques informations.
00:33:43 C'est la rentrée des classes pour Elisabeth Borne qui a son petit cartable,
00:33:46 ses crayons de couleur et qui reçoit un certain nombre de collaborateurs aujourd'hui.
00:33:50 Programme chargé.
00:33:51 Allez, on en parle dans quelques instants.
00:33:52 A tout de suite.
00:33:53 Il est un peu plus de 11h35.
00:33:57 Les débats sont animés en ce lundi matin.
00:34:00 C'est mis nous été jusqu'à 13h et j'accueille avec beaucoup de plaisir Nadia Haye,
00:34:03 députée Renaissance des Yvelines.
00:34:05 Merci d'être avec nous.
00:34:06 Joseph Touvenel, Michel Taubes, des fidèles de l'émission et Éric de Riquematen.
00:34:10 Bonjour.
00:34:11 Retour de vacances.
00:34:12 Absolument.
00:34:13 Déjà présent sur ce plateau.
00:34:14 On va parler de la rentrée qui s'annonce très chaude, évidemment, avec beaucoup de dossiers.
00:34:17 Mais on en parle dans quelques instants parce que c'est également la rentrée d'Elisabeth Borne aujourd'hui.
00:34:21 Elle est rentrée de vacances ce dimanche.
00:34:23 Programme chargé.
00:34:24 Donc réunion, je le disais.
00:34:25 Vous me dites si je raconte des bêtises, a priori.
00:34:28 Rentrée avec ses collaborateurs aujourd'hui.
00:34:31 Tête à tête avec Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'Éducation nationale, avec beaucoup de dossiers, évidemment.
00:34:37 Demain, réunion des présidents des partis alliés à la majorité.
00:34:40 Vous confirmez toujours.
00:34:41 Très bien.
00:34:42 Mais il va falloir...
00:34:43 Sous réserve.
00:34:44 Sous réserve.
00:34:45 Non, non, je parle sur votre gouverne.
00:34:47 Mais il va falloir aussi également gérer les ambitions de certains, dont celle affichée par Gérald Darmanin,
00:34:53 qui, vous le savez, va effectuer sa rentrée le 27 août chez lui à Tourcoing.
00:34:57 Et il semblerait qu'Elisabeth Borne ne soit pas invitée.
00:35:00 Nadia.
00:35:02 Je n'ai pas la liste des invités de Gérald Darmanin pour sa rentrée politique.
00:35:07 Moi, ce que je veux dire, c'est que c'est une rentrée politique sur un sujet qui est au combien essentiel pour notre majorité.
00:35:12 La réponse à apporter à nos classes populaires.
00:35:16 Donc, c'est un événement qui sera aussi suivi très près par notre parti Renaissance,
00:35:22 pour voir effectivement la réflexion qui a été lancée par Gérald Darmanin.
00:35:26 Comment elle peut aujourd'hui aussi irriguer l'action publique de notre majorité, la réflexion collective.
00:35:33 Alors, on a avec nous Arnaud Benedetti, politologue.
00:35:37 Bonjour Arnaud.
00:35:38 Bonjour.
00:35:39 Je suis ravi de vous accueillir.
00:35:40 Les vacances sont bien passées ?
00:35:42 Elles ne sont pas tout à fait terminées.
00:35:45 Bon, très bien.
00:35:46 Et merci d'être avec nous en tous les cas pour "Bienvenue nous étais".
00:35:48 On avait besoin de votre éclairage sur cette rentrée politique d'Elisabeth Borne, avec un programme très chargé.
00:35:53 Vous savez, une rentrée politique c'est d'abord un moment médiatique.
00:36:00 Clairement, en effet, vous avez raison de dire que le programme est chargé,
00:36:04 parce qu'on est déjà rentré dans une course de succession à Emmanuel Macron,
00:36:12 à la suite d'Emmanuel Macron, et on le sent déjà au sein de la majorité.
00:36:16 C'est tout à fait, j'allais dire, naturel.
00:36:18 C'est arrivé déjà par le passé, un certain nombre de prétentions s'affirmaient.
00:36:22 Donc, Mme Borne va d'abord avoir, j'allais dire, sur le plan politique,
00:36:28 sur le plan des rapports de force politique, un premier défi,
00:36:32 c'est d'assurer l'unité d'une majorité.
00:36:36 Et le problème, c'est que c'est une majorité qui n'en est pas véritablement une au Parlement.
00:36:41 En tout cas, c'est une majorité très relative, on s'en est aperçu lors de cette première année de législature.
00:36:47 Et le second sujet, j'allais dire, pour Mme Borne, bien plus que cette rentrée post-vacances,
00:36:55 c'est bien évidemment de savoir comment elle va pouvoir agir à l'Assemblée nationale,
00:37:02 avec un certain nombre de textes, je pense au projet de loi de finances,
00:37:06 mais également aux textes sur l'immigration, où il va falloir obtenir,
00:37:11 pour faire adopter ces textes, des majorités.
00:37:16 Et on voit déjà que du côté notamment d'un certain nombre d'opposants,
00:37:21 pas d'ailleurs des opposants les plus, j'allais dire, catégoriques,
00:37:25 je pense notamment au groupe LR,
00:37:28 qu'un certain nombre de voix se font entendre pour, d'une certaine manière,
00:37:32 durcir les positions parlementaires à la veille de la rentrée parlementaire.
00:37:38 Donc le vrai sujet, j'ai envie de dire, ce n'est pas finalement cet immédiat
00:37:42 dont nous sommes en train de parler, c'est plutôt la suite pour Mme Borne,
00:37:46 c'est-à-dire comment elle fait pour parvenir à tenir un cadre parlementaire
00:37:51 dans un contexte dont on sait qu'il est particulièrement contraint
00:37:56 du fait du résultat des élections législatives de 2022.
00:38:00 Alors évidemment, on pourra toujours arguer que la première année a permis,
00:38:04 malgré tout, une forme de cabotage qui a assuré à Mme Borne
00:38:08 des majorités de circonstance en fonction des textes,
00:38:11 mais on rentre dans la deuxième année de cette législature,
00:38:15 dans la deuxième année du mandat présidentiel d'Emmanuel Macron,
00:38:20 et on peut considérer que la situation sera certainement beaucoup plus compliquée
00:38:23 qu'elle ne l'était, et alors qu'elle l'était déjà lors de cette première année.
00:38:27 On poursuit le débat avec vous, Arnaud Benedetti,
00:38:30 mais Michel Thaubin, réaction sur cette rentrée d'Elisabeth Borne
00:38:33 et le problème chargé de cette semaine ?
00:38:35 Je pense que le caillou dans la chaussure de la majorité,
00:38:38 c'est effectivement Gérald Darmanin.
00:38:40 La question, c'est de savoir combien de députés de Renaissance
00:38:44 vont se rendre à Tourcoing à la fin de la semaine,
00:38:46 parce qu'effectivement, la chef de la majorité, c'est Elisabeth Borne,
00:38:50 j'ai envie de dire sur le papier, sur le papier institutionnel,
00:38:53 parce qu'on en est encore très loin d'avoir des frondeurs au sein de la Macronie.
00:38:59 Ce n'est pas du tout aujourd'hui d'actualité.
00:39:01 Gérald Darmanin est fidèle et loyal, j'ai envie de dire, au président de la République,
00:39:05 mais la réalité, c'est que là, il est bien au-delà de faire entendre sa petite musique.
00:39:10 Il est en train, effectivement, de préparer une ambition présidentielle,
00:39:15 validée par Nicolas Sarkozy dans son livre qui vient de sortir,
00:39:20 et que la question que pose en reflet Gérald Darmanin,
00:39:24 et à laquelle, à mon avis, Elisabeth Borne elle-même ne pourra pas répondre,
00:39:28 c'est la Macronie survivra-t-elle à Emmanuel Macron ?
00:39:33 Je pense que là, c'est bien le problème, et en fait, c'est dans 4 ans, 4-5 ans,
00:39:38 les élections présidentielles, mais la réalité, c'est que vu le contexte politique
00:39:41 dans lequel nous sommes, de grandes fragilités de la Macronie,
00:39:44 de divisions internes également sur le plan idéologique,
00:39:47 on le voit sur plein de sujets, il va y avoir le navire,
00:39:52 ou l'avion plutôt, va tanguer fortement dans les semaines et les mois qui viennent.
00:39:56 Joseph, très rapidement.
00:39:57 Il y a un risque supplémentaire pour l'ensemble de la classe politique,
00:40:00 c'est paraître complètement déconnecté des problèmes qui intéressent les Français,
00:40:04 le prix de l'électricité, celui de l'énergie, le manque de médecins,
00:40:08 le problème de l'emploi dans l'industrie, avec une industrie qui quand même se porte mal,
00:40:11 le système de censée, l'immigration, etc.
00:40:14 Et là, il y a vraiment un gros risque, et c'est là où la tribune de Karl Olive,
00:40:18 dont le JDD était très intelligent et très vrai, s'occupait du cul des vaches,
00:40:21 c'est quand même ce qui intéresse les Français.
00:40:24 Le mot de la fin, Arnaud Benedetti, vous confirmez qu'Elisabeth Borne
00:40:28 n'est pas invité à Tourcoing le 27 août prochain, très prochainement ?
00:40:32 Il faut demander à M. Darmanin, mais si vous voulez juste rebondir sur ce que vient de dire
00:40:36 Michel Taubes sur Gérald Darmanin, moi je pense que Gérald Darmanin
00:40:40 essaye tout simplement de rééditer ce que Nicolas Sarkozy avait finalement réussi
00:40:47 entre 2002 et 2007 lorsqu'il était ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac,
00:40:52 c'est-à-dire être à la fois à l'intérieur d'une majorité et créer, si vous voulez,
00:40:56 une offre politique différenciante à l'intérieur de cette majorité.
00:41:00 Sauf que moi je mets un bémol, ce qui a marché une fois ne marche pas forcément une seconde fois,
00:41:05 d'autant plus que quand même une grande partie des Français qui avaient voté
00:41:09 pour Nicolas Sarkozy en 2007 sont parfois, je veux dire aujourd'hui,
00:41:13 extrêmement critiques sur la façon dont l'ancien président de la République
00:41:16 a mené son mandat. Donc il faut être très réservé en effet sur ces annonces politiques
00:41:20 qui certes font brouillir la classe médiatique et la classe politique,
00:41:24 mais qui parfois s'avèrent tout à fait insuffisantes au regard notamment
00:41:28 des gros problèmes dont vient de parler Joseph Touvenel.
00:41:31 Merci beaucoup Arnaud Benedetti, bonne fin de vacances
00:41:34 et merci d'avoir interrompu ces vacances pour MediNews ET
00:41:37 et votre éclairage toujours aussi précis et utile.
00:41:40 Un mot très rapide Nadia, puisqu'on va parler impôts et taxes avec notre amie Éric de Rigmatin.
00:41:46 D'abord je veux juste assurer et rassurer sur le fait que notre majorité n'est pas divisée,
00:41:51 qu'il y a différentes sensibilités qui s'expriment et c'est la richesse de notre parti politique
00:41:56 d'avoir différentes sensibilités qui s'expriment et c'est bien je pense
00:42:00 pour cette raison qu'En Marche est née en 2017 et qui continue à vivre après 2022.
00:42:09 Notre chef de la majorité reste Elisabeth Borne bien évidemment.
00:42:13 Elle est concentrée, elle est à la tâche, elle fait sa rentrée politique et de dossier.
00:42:19 Elle a, comme vous l'avez très justement rappelé, les sujets des Français bien en tête,
00:42:26 à savoir comment on répond à l'offre de santé, comment on fait en sorte que chaque citoyen aujourd'hui a un médecin,
00:42:34 comment chaque élève a un professeur à la rentrée et comment aujourd'hui on va avoir un budget
00:42:40 qui va être discuté et voté en fin d'année.
00:42:43 Concentré Gérald Darmanin sur sa rentrée politique, il sait pertinemment qu'il n'y aura pas de 2027
00:42:49 si le quinquennat d'Emmanuel Macron n'est pas une réussite et si on ne s'occupe pas des intérêts des Français.
00:42:54 Si chacun aujourd'hui a un intérêt individuel, c'est voué à l'échec et je pense que Gérald Darmanin l'a bien en tête.
00:43:00 Notre sujet aujourd'hui, c'est effectivement de voir comment on répond aux problématiques des Français.
00:43:05 C'est notre seul boussole. Toute initiative individuelle qui servirait des intérêts personnels aux individuels
00:43:13 n'est pas un gage de réussite, bien au contraire.
00:43:16 Vous parliez du budget, ça tombe bien. Notre ami Éric de Rigmatin est avec nous.
00:43:20 Vous le connaissez, c'est notre spécialiste économique. Le ministre de l'économie présentera sa feuille de route jeudi, mon cher Éric.
00:43:26 Il va aller en Haute-Savoie, donc il annoncera les mesures.
00:43:30 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, comment créer de nouvelles recettes ?
00:43:35 Soit vous augmentez les impôts et vous pouvez faire des recettes supplémentaires, ce qu'il a dit ne le ferait pas
00:43:40 puisqu'on ne doit pas toucher aux impôts des Français, soit il faut faire des économies.
00:43:45 Je crois que c'est parmi les sujets prioritaires pour la France. Il y a la question des économies à faire aujourd'hui.
00:43:52 Vous savez, vous avez 3000 milliards de dettes pratiquement en France.
00:43:55 Aujourd'hui, le gouvernement, Bruno Le Maire, voit que la charge de l'impôt, la charge de la dette,
00:44:01 c'est lorsque vous passez de 1% de taux d'intérêt à 3, 3,5% puisque l'État emprunte actuellement à 3,5%.
00:44:07 Vous avez une masse d'argent à sortir pour financer ces intérêts puisqu'il continue d'emprunter.
00:44:13 Je voyais sur les chiffres qu'en 2027, ce n'est pas très loin, la charge de la dette sera de 70 milliards par an.
00:44:22 Ce sera le premier poste de dépense de l'État. Dès aujourd'hui, la priorité, c'est de baisser les dépenses.
00:44:28 C'est comme dans un couple, dans un ménage, quand vous avez moins d'argent, que vous n'avez plus de recettes ou trop de dettes,
00:44:33 il faut serrer les vis et c'est ce qui va se passer.
00:44:35 Pas d'impôts pour le particulier, mais alors des mesures qui semblent anecdotiques,
00:44:40 mais qui vont sûrement susciter des levées de boucliers.
00:44:42 Par exemple, si on supprime la loi Pinel, c'était pour encourager le logement locatif.
00:44:48 C'est à l'étude. Le prêt à taux zéro qui va être raboté pour les apprentis, il y aurait peut-être,
00:44:53 parce que là, actuellement, sur des pistes, ce n'est pas encore vraiment arbitré.
00:44:56 Il y a aussi les médicaments. Lorsque vous achetez un médicament aujourd'hui, il y a une surcharge de 50 centimes
00:45:01 qui apparaît pas vraiment. On ne la voit pas, on ne la sent pas, mais elle pourrait passer à 1 euro, par exemple,
00:45:06 sur une boîte de médicaments. Il y a aussi peut-être des taxes sur les billets d'avion qui vont être créées,
00:45:11 des taxes créées pour les concessionnaires d'autoroutes, comme les sociétés Vinci,
00:45:15 qui exploitent des autoroutes en France et qui auraient, à elles, à payer.
00:45:18 Donc là, on est dans le domaine de l'entreprise. Le malus pour l'automobile, vous voyez,
00:45:22 quand vous achetez une voiture qui est trop grosse, qui "pollue", vous avez un malus qui va être alourdi.
00:45:27 Voilà. Ce sont toutes les pistes, mais le gouvernement n'a pas le choix.
00:45:30 Il est contraint, aujourd'hui, de serrer les vis. On parle même de raboter les aides sur les cotisations sociales
00:45:38 pour les SMIC, entre 2,5 et 3,5 SMIC. Voilà. Donc je pense que vous, vous avez peut-être des informations
00:45:42 à nous donner. Vous avez peut-être parlé de cela à Bruno Le Maire. Ça nous intéresse.
00:45:45 En tout cas, je dis, on écoutera le ministre de l'Économie.
00:45:48 Avec une grande attention. Un mot très rapide, parce qu'on va retrouver Le Maire d'une commune qui s'appelle Falaise,
00:45:53 puisque Karl-Oliv a donné un coup projecteur dans sa tribu. Je le rappelle sur le rôle des maires et il nous attend.
00:45:58 Un mot là-dessus, très rapidement ?
00:46:00 Juste vous dire que, comme vous l'avez très justement rappelé, ce sont des pistes qui sont mises sur la table.
00:46:04 Mais ce qu'il faut avoir bien en tête, c'est qu'effectivement, nous avons cette politique de rigueur.
00:46:09 Ce que nous avons su faire jusqu'au Covid, jusqu'à la crise Covid, c'est ça la réalité.
00:46:14 Nous avons baissé la dépense publique, nous avons maîtrisé la dette et l'explosion de nos finances publiques
00:46:22 est liée directement à la crise sanitaire. Donc si aujourd'hui, il y a bien une majorité qui est capable
00:46:28 de redresser les finances publiques, c'est bien la nôtre. Maintenant, il ne faut pas faire peur aux Français.
00:46:32 Parce que nous avons cette volonté de faire évidemment des économies et il y en a.
00:46:37 Et il faut aller chercher des ressources aussi là où elles sont. Les fraudes fiscales, les fraudes sociales,
00:46:43 il faut aussi aller chercher l'argent là où il est. Et nous avons aussi comme souci de protéger les Français.
00:46:50 Donc il ne faut pas laisser croire que nous allons alourdir ou taxer le pouvoir d'achat des plus vulnérables d'entre nous.
00:46:58 Notre majorité y est profondément attachée. Les débats, évidemment, commencent maintenant.
00:47:03 L'impôt sur le revenu n'augmentera pas, ça a été confirmé.
00:47:06 Il n'augmentera pas. Pas d'augmentation.
00:47:08 Mais je terminerai juste par un point. Très bien ce que vous dites.
00:47:10 Mais si vous regardez le financement de la transition écologique qui va coûter des milliards à l'État,
00:47:16 pour l'instant, l'argent n'y est pas. Et la loi de programmation militaire qui représente beaucoup de milliards aussi,
00:47:20 certains disent que c'est insuffisant. Mais ça aussi, ce sont des dépenses nouvelles qu'il faudra financer.
00:47:24 Allez, on va parler des maires. Je le disais, Carl-Oli va donner un coup de projecteur dans sa tribune.
00:47:30 Après la multiplication, vous le savez, ô combien des démissions, le gouvernement veut tenter d'endiguer cette crise.
00:47:35 Et Dominique Faure, ministre des Collectivités Territoriales, explique vouloir augmenter l'indemnité des maires de communes de 3500 à 100 000 habitants.
00:47:41 Ça tombe bien, nous sommes avec le maire de Falaise, dans le Calvados, Hervé Monnory.
00:47:48 Bonjour, monsieur le maire. Que pensez-vous de cette initiative et de cette volonté du gouvernement,
00:47:55 et entre autres des annonces de Dominique Faure ?
00:47:59 Combien d'habitants à Falaise d'abord ?
00:48:02 8000 habitants.
00:48:04 Une ville-centre sur un territoire qui fait à peu près 30000 habitants.
00:48:08 C'est un sujet qui mérite d'être ouvert. On a eu l'occasion d'en discuter ensemble il y a quelques semaines déjà.
00:48:15 Après, je redis toujours la même chose. On parle bien d'une indemnité d'élus, qui couvre aussi ça a des frais moins quelque part.
00:48:24 Il y a un défraiement pour les frais de route, par exemple, ce qui est le cas de la majeure partie des élus qui sont au milieu rural,
00:48:31 et un défraiement du temps passé qui est considérable.
00:48:36 Un maire, c'est quelqu'un qui passe 24 heures sur 24, il est maire.
00:48:42 Jour et nuit, il peut être dérangé pour des problématiques à résoudre dans l'heure,
00:48:49 parce que souvent, c'est le premier contact pour les habitants.
00:48:54 La façon dont la ministre propose d'ouvrir le sujet est intéressante.
00:49:01 Par contre, il y a une petite chose que j'ai du mal à comprendre, c'est pourquoi elle s'attaque aux communes de plus de 3500 habitants.
00:49:09 On a un tissu important de maires, bureaux, de petites communes,
00:49:15 où là, ils n'ont pas derrière eux une administration pour les accompagner.
00:49:19 Ils sont vraiment seuls, et c'est eux qui ont les rémunérations les plus faibles,
00:49:24 puisqu'on est souvent à moins de 1000 euros.
00:49:27 J'ai du mal à comprendre pourquoi on met de côté la majeure partie des élus.
00:49:33 Après, j'imagine qu'on va pouvoir échanger.
00:49:36 Il y a les éléments de communication, ce qui est intéressant.
00:49:40 C'est un débat qu'il faut ouvrir, mais il n'y a pas que ça.
00:49:42 Il y a le statut de l'élu, il y a un certain nombre de choses à voir derrière.
00:49:45 Par contre, ce qu'il faut aussi, c'est que l'État garantisse les financements pour pouvoir payer les élus.
00:49:52 Parce que dans la majeure partie des villages de France, et c'est le cas à Falaise,
00:49:56 nous avons fait le choix au début du mandat de réduire un peu l'indemnité des élus,
00:50:01 parce qu'on n'a pas toujours les moyens d'assurer le financement de ces indemnités.
00:50:08 Donc ça, c'est un point important.
00:50:09 Oui, on peut dire qu'on va augmenter les indemnités des élus, parce qu'il y a différentes raisons.
00:50:15 Sur l'engagement, prévoir, anticiper la crise d'évocation ou autre.
00:50:19 Mais il faut en garantir les financements.
00:50:21 Parce que si vous dites qu'on va vous augmenter de 20%, sauf que financièrement, on ne vous donne pas les moyens,
00:50:27 sachant qu'aujourd'hui, les collectivités locales, et notamment les mairies, n'ont quasiment plus le droit à l'impôt,
00:50:32 à part la taxe foncière, on va très vite revenir au point de départ.
00:50:37 Merci. Réaction Nadia et réaction rapide également de Michel Taubes et de Joseph Touvenel. Nadia.
00:50:44 L'ancienne ministre de la Ville qui vous parle est profondément attachée à nos élus de territoire,
00:50:51 et en premier rang desquels les maires, qui sont face à toutes les difficultés que nous rencontrons aujourd'hui.
00:50:58 C'est vrai qu'il est important de valoriser, de revaloriser la fonction qu'ils occupent,
00:51:04 puisque c'est une fonction à temps complet. Jour et nuit, week-end, vacances, concours.
00:51:08 H24, on le voit. H24, comme tout élu, je suis aussi député de la nation, nous sommes engagés à 100% dans l'action que nous menons.
00:51:17 Il est, là aussi, les débats, le sujet que soulève M. le maire de Falaise est intéressant,
00:51:23 à partir de quel nombre nous allons revaloriser le salaire des maires.
00:51:29 Ça va être le débat parlementaire et on aura l'occasion évidemment d'en discuter.
00:51:33 Je tiens juste à rappeler qu'en 2019, nous avons aussi voté une loi Engagement et proximité,
00:51:39 qui avait été à l'époque portée par Sébastien Lecornu, qui était ministre en charge des collectivités territoriales.
00:51:45 Et donc nous avons augmenté la revalorisation, le plafond de rémunération des maires.
00:51:50 Donc les débats parlementaires vont commencer sur le sujet. On regardera dans quel curseur il faudra préciser.
00:52:01 Maintenant, ce qui est important à garder en tête, c'est qu'effectivement, le statut du maire, l'élu de territoire,
00:52:08 doit être revalorisé et reconnu pour ce qu'il fait et pour ce qu'il est dans son territoire.
00:52:14 J'avais trouvé un tantinet méprisant le fait que si une telle mesure est envisagée, elle ne s'applique pas à tous les maires.
00:52:22 Alors en même temps, j'en comprends la raison, puisque plus de la moitié des communes de France ont moins de 500 habitants.
00:52:29 L'immense majorité des communes de France ont 500 000 habitants.
00:52:33 Et donc, évidemment, augmenter leur indemnité ou leur rémunération coûterait beaucoup plus cher à la nation.
00:52:38 Mais il faut savoir ce qu'on veut. Les maires sont-ils le centre de la vie politique de notre pays et ceux que les Français préfèrent ?
00:52:45 Donc il faut bien les rémunérer.
00:52:46 Il faut juste pas oublier que tu es voté en conseil municipal.
00:52:49 Il faut surtout tous pouvoir les rémunérer pour pas créer des divisions entre eux.
00:52:53 Vous entendez la petite musique ?
00:52:54 Oui.
00:52:55 On est en débord encore. Je vais me faire gronder.
00:52:57 Je veux remercier Hervé Monnoury, maire de Falaise. On n'a pas fini. On en reparlera évidemment de ce statut des maires.
00:53:03 Vous nous quittez Nadia Haye ?
00:53:04 Oui.
00:53:05 Vous reviendrez ?
00:53:06 Avec plaisir. Si vous me le dites, je serai là.
00:53:08 Vous êtes invitée, il n'y a aucun problème.
00:53:09 Avec un immense plaisir.
00:53:11 On va marquer une pause. Merci en tous les cas d'avoir répondu à toutes nos questions.
00:53:14 On se retrouve dans quelques instants avec vous deux, messieurs.
00:53:17 Et on parlera de ce campement de migrants installé devant la mairie de Paris depuis trois semaines.
00:53:23 Ça ne semble pas émouvoir grand monde si ce n'est les riverains.
00:53:26 Et les touristes, évidemment.
00:53:28 Allez, on marque une pause. On se retrouve dans quelques instants.
00:53:30 Merci mon cher Éric de Ruyten et bonne rentrée sur CNews.
00:53:32 Merci beaucoup.
00:53:33 Il est midi, vous êtes bien sûr CNews et Bidi News était jusqu'à 13h.
00:53:41 C'est la dernière ligne droite.
00:53:42 Je représente mes équipiers du jour de ce lundi dans quelques instants.
00:53:45 Mais tout de suite, place à l'info avec Somaya Labidi.
00:53:48 Rebonjour ma chère Somaya.
00:53:50 Rebonjour Thierry. Bonjour à tous.
00:53:52 À la une de l'actualité, se soigner pourrait désormais coûter bien plus cher à partir de 2024.
00:53:58 La franchise médicale et la participation forfaitaire pourraient doubler.
00:54:02 Objectif pour l'État, réaliser des économies.
00:54:05 La mesure annoncée par Bruno Le Maire inquiète déjà.
00:54:08 Le social commence à devenir inquiétant quand même.
00:54:11 Ça oblige à réfléchir, ça oblige aussi peut-être de se soigner différemment.
00:54:17 Maintenant, je pense que ça fait plus de 3 mois de camp que 25 ans.
00:54:21 Donc là, sur 3 oiseaux, si on rajoute 1,50€, ça va.
00:54:27 Ça va être encore un peu plus de mon budget.
00:54:30 Ça va être chaud, c'est difficile.
00:54:32 On a quand même la chance de vivre dans un pays où on a le droit à tout.
00:54:35 Donc on ne va pas être à pleurer non plus.
00:54:38 Il faut penser à ceux qui ont moins que nous.
00:54:40 Tout autre chose à présent.
00:54:43 La façade d'un restaurant cachère de Levallois-Péret a été taguée d'un jour antisémite.
00:54:48 Le propriétaire de l'établissement dénonce des dégradations au goût amer de la haine.
00:54:53 L'auteur présumé a été interpellé.
00:54:55 Pour Bérangère Couillard, invitée d'Élodie Huchard dans l'heure des pros ce matin,
00:54:59 elle a réaffirmé la fermeté du gouvernement vis-à-vis du délit que constitue l'antisémitisme.
00:55:05 C'est évidemment consternant.
00:55:08 C'est un antisémitisme qui est rampant et qui continue en tous les cas à être présent dans notre pays et ailleurs aussi, pas qu'en France.
00:55:17 Mais je pense qu'il faut être extrêmement vigilant et surtout ne rien laisser passer sur ces actes
00:55:23 ou des propos aussi qui peuvent être tenus et qui sont assez réguliers malheureusement sur la place publique ou même sur les réseaux sociaux.
00:55:30 On revient maintenant sur le déploiement de la CRS 8 à Marseille face à l'augmentation des assassinats liés au trafic de stupéfiants.
00:55:39 L'unité spécialisée dans les violences urbaines a été mobilisée par Gérald Darmanin.
00:55:44 Créée en juillet 2021, l'action de cette brigade d'intervention spéciale est saluée par la majorité des experts en sécurité.
00:55:51 Toutefois, son efficacité n'est effective qu'à court terme.
00:55:55 Plusieurs quartiers de Lyon, Nantes, Mayotte ou encore plus récemment Marseille ont connu le déploiement de la CRS 8.
00:56:03 Certains spécialistes de la sécurité dressent déjà un bilan positif des interventions de l'unité.
00:56:10 Elle s'est avérée efficace sur Mayotte, elle s'est avérée efficace lors des émeutes,
00:56:15 parce qu'elle est bien reçue au niveau des habitants qui sont sécurisés par ce quadrillage et ce dispositif projeté très rapidement
00:56:23 et elle est très réellement un obstacle à la délinquance locale.
00:56:30 Pour les forces de l'ordre, le dispositif se révèle à la fois dissuasif mais aussi très efficace.
00:56:36 Que ce soit Marseille ou ailleurs, j'ai eu des retours d'autres zones de France.
00:56:40 A chaque fois on a eu des résultats intéressants, rassurants aussi.
00:56:45 C'est arrivé qu'on redéploie une CRS 8 par anticipation et ça a évité justement des débordements.
00:56:52 Donc on a quand même un résultat intéressant.
00:56:54 Dans les situations d'urgence, la CRS 8 a donc présenté, selon les experts, des résultats probants lors de ces interventions passées.
00:57:01 Une action ciblée qui s'inscrit néanmoins sur le court terme.
00:57:06 Et puis c'est l'une des principales informations de la journée.
00:57:09 La canicule continue d'écraser la France.
00:57:11 Désormais, 50 départements sont placés en vigilance orange.
00:57:15 Les températures vont globalement s'envoler entre 33 et 37 degrés.
00:57:20 Mais c'est la vallée du Rhône qui inquiète le plus le gouvernement.
00:57:23 Des mesures préventives ont été mises en place dans les transports, comme l'explique Clément Beaune.
00:57:28 C'est un épisode de canicule qui va durer, nous dit Météo France, sans doute au moins jusqu'en milieu de semaine.
00:57:34 Et donc dans les transports, on doit s'adapter.
00:57:36 J'avais mis en place, notamment avec la SNCF, un dispositif renforcé déjà l'été dernier.
00:57:41 Et c'est ce dispositif que nous réactivons.
00:57:43 Concrètement, ce sont des choses très simples, mais je crois indispensables.
00:57:46 Des messages de prévention, de vigilance dans toutes nos gares, dans toutes les gares qui sont concernées,
00:57:51 dans les 50 départements aujourd'hui en vigilance orange.
00:57:54 Ce sont aussi des mesures d'accompagnement.
00:57:56 Il y a une distribution gratuite d'eau dans toutes les gares, là aussi concernées par les grands retours
00:58:01 et qui sont concernées par cette grande vague de chaleur.
00:58:04 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi, Thierry.
00:58:07 Merci beaucoup, chère Soumaya.
00:58:09 Allez, dernière ligne droite pour Mini News.
00:58:11 Et nous sommes ensemble jusqu'à 13h avec moi pour commenter cette actualité en ce lundi.
00:58:16 Joseph Touvenel, directeur de la rédaction Capital Social et Michel Thaube, fondateur de l'Opinion internationale.
00:58:22 Allez, on va revenir à Paris pour commencer cette deuxième heure,
00:58:26 avec ce campement de migrants installé devant la mairie de Paris.
00:58:30 Je ne sais pas si vous l'avez vu en vous promenant.
00:58:32 Il est important, la situation dure maintenant depuis près de trois semaines.
00:58:36 Ça provoque un désordre et certaines nuisances dans le quartier très fréquentées, on le sait, par les touristes.
00:58:41 Regardez ce reportage de Célia Barotte, Charles Pousseau et Laurent Sédarier.
00:58:45 Et on ouvre évidemment le débat.
00:58:47 Ils viennent pour la plupart d'Afrique et c'est sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris qu'ils ont décidé de s'installer.
00:58:54 Ces migrants sont en attente d'un hébergement d'urgence.
00:58:57 Mais ce campement de fortune, aux abords des monuments et du métro,
00:59:01 ternit l'image de la capitale auprès des touristes qui se sentent en insécurité.
00:59:05 Pour les touristes, c'est très important de se sentir en sécurité.
00:59:09 Et bien sûr, quand il y a des sans-abris, on se sent moins en sécurité.
00:59:12 Peut-être qu'il faudrait plus de policiers pour que l'on puisse se sentir en sécurité.
00:59:19 Je ne savais pas qu'il y avait autant de monde, autant d'SDF, à Paris, spécialement.
00:59:24 Du côté des Parisiens, ils s'inquiètent des nuisances engendrées par cet afflux de migrants.
00:59:29 Encore plus à l'approche des Jeux Olympiques.
00:59:31 Ce sont des sujets que connaissent toutes les grandes villes aujourd'hui.
00:59:35 Le cadre Paris n'est pas isolé non plus.
00:59:37 Et je pense que ce sont des questions qu'il faut se poser,
00:59:39 pas seulement dans le cadre de l'accueil d'événements, mais dans la vie de Paris tous les jours.
00:59:43 Ce n'est pas la première fois que des migrants occupent ce parvis.
00:59:46 Il s'était même introduit dans la mairie en octobre 2022.
00:59:51 Michel Thaubin, oui, ce n'est pas la première fois qu'il y a des migrants devant la mairie de Paris.
00:59:54 Mais là, ils sont en grand, grand, grand, grand nombre.
00:59:56 Non, mais vous savez, pour être resté sur Paris cet été,
00:59:59 et même promener dans Paris où il y a peut-être un peu moins de monde,
01:00:03 ce n'est pas que l'hôtel de ville qui est devenu un camp de migrants.
01:00:06 C'est Paris qui est une sorte de camp de migrants à ciel ouvert.
01:00:09 Parce que quand vous vous promenez, dès qu'il y a un pont, dès qu'il y a des places,
01:00:13 des angles morts, vous avez des personnes qui s'installent, des SDF, des migrants.
01:00:18 Et malheureusement, la situation est devenue endémique.
01:00:21 Les réactions des touristes sont très, très intéressantes.
01:00:23 Beaucoup sont très surpris de voir qu'effectivement,
01:00:26 avec l'afflux de migrants venus d'Afrique, venus de nos frontières,
01:00:30 vous en avez beaucoup qui s'installent à Paris.
01:00:32 Et puis, il y a une raison majeure.
01:00:34 Pourquoi certains se sont installés devant l'hôtel de ville ?
01:00:38 C'est parce que la mairie de Paris fait partie de ces mairies en France, de gauche,
01:00:43 et qui sont dirigées par des élus qui font une alliance qui va des socialistes à l'extrême gauche,
01:00:50 ont envoyé des messages très forts en disant "nous sommes des villes qui accueillons les migrants,
01:00:56 qui accueillons les SDF, qui envoient des messages".
01:01:00 Donc, qu'on ne vienne pas ensuite s'étonner de voir que,
01:01:03 parce qu'il y a eu des messages politiques très forts envoyés par la majorité au pouvoir,
01:01:07 en l'occurrence Anne Hidalgo et ses affidées communistes et d'extrême gauche et écologistes,
01:01:13 ben voilà, elles sont ravies d'accueillir des migrants.
01:01:16 Les Parisiens ne le sont pas.
01:01:18 Et pour des raisons sanitaires, pour des raisons de sécurité,
01:01:21 pour des raisons d'image de la ville de Paris,
01:01:23 vous imaginez les Jeux Olympiques l'année prochaine ?
01:01:26 Si vous avez sous tous les ponts et dans de très nombreux endroits,
01:01:30 devant la mairie de Paris, aux abords de la tour Eiffel,
01:01:33 des camps de migrants qui sont là en permanence.
01:01:35 Je suis désolé, Paris, c'est à peine exagéré que de dire,
01:01:39 elle est en train de devenir un camp de migrants à selle ouverte.
01:01:42 Joseph Toubenel.
01:01:44 D'abord, moi j'ai honte.
01:01:46 Quand je vois ces images, j'ai honte pour mon pays, j'ai honte pour...
01:01:49 Je suis né à Paris, j'ai honte pour Paris,
01:01:52 et j'ai honte pour tous ceux qui ne veulent pas voir ce qui se passe
01:01:56 et ne veulent pas en tirer des conclusions logiques.
01:01:59 Nous n'avons pas les moyens d'accueillir la terre entière.
01:02:02 Ce n'est pas que moi qui le dis, il y a un ancien Premier ministre socialiste,
01:02:06 Michel Recart, qui l'avait dit il y a assez longtemps.
01:02:08 Nous n'avons pas les moyens d'accueillir la terre entière.
01:02:11 Toute la misère du monde.
01:02:13 Absolument.
01:02:14 Et moi je vais reprocher...
01:02:16 Alors déjà, là il y a une situation d'urgence,
01:02:18 on ne peut pas laisser des gens vivre à même le trottoir.
01:02:21 Vous imaginez les conditions d'hygiène et d'hygiène de tous les jours.
01:02:24 Donc là il y a des mesures rapides à prendre.
01:02:29 Mais dans la durée, il faut faire cesser le flux migratoire.
01:02:35 Sauf un flux choisi, mais qui n'est pas toutes les populations.
01:02:40 Parce que est-ce qu'elles sont plus heureuses ?
01:02:41 Est-ce qu'on est plus heureux en vivant sur un grand trottoir ?
01:02:44 Parce que derrière il n'y a pas que ça.
01:02:46 Derrière il y a des trafics, mais il y a des trafics.
01:02:48 Il y a des femmes qui poursuivent, se prostituent.
01:02:51 Ça n'a pas l'air de choquer les bonnes consciences.
01:02:53 Moi j'en veux beaucoup à ces bonnes consciences.
01:02:55 C'est ce que disait Michel Taubé, qui nous disent la main sur le cœur.
01:02:58 Venez, nous allons vous accueillir.
01:03:00 Mais qui ne les accueillent pas.
01:03:02 Quand on dit venez, on va vous accueillir, on accueille.
01:03:04 Quand on n'a pas les moyens, on ne fait pas croire qu'on peut le faire.
01:03:07 C'est un mauvais service courant.
01:03:09 C'est absolument inhumain.
01:03:10 Ça va à l'encontre de tous les droits humains.
01:03:12 Il faut mieux avoir le courage de dire non, on ne peut pas vous accueillir.
01:03:16 Parce qu'on ne saura pas le faire.
01:03:18 Et ce courage-là, beaucoup ne l'ont pas.
01:03:20 Du coup, on a ces situations avec des gens, qui sont dans le malheur en grande partie.
01:03:26 Et d'autres qui se donnent beaucoup pour les aider.
01:03:29 Je connais beaucoup de gens qui s'occupent des sans-abri.
01:03:32 Mais on ne peut pas accueillir le monde entier. Ce n'est pas possible.
01:03:36 Ça fait trois semaines que cette situation dure.
01:03:38 Rien ne bouge.
01:03:40 Mais rien ne bouge parce que, encore une fois, la mairie de Paris laisse faire.
01:03:43 La mairie de Paris laisse faire parce qu'elle est complaisante vis-à-vis de cette situation.
01:03:47 Et je salue tout à fait ce que dit Joseph Toumel.
01:03:50 En plus, c'est profondément inhumain pour ces personnes.
01:03:54 Donc, c'est faire du pseudo-humanitarisme.
01:03:57 C'est de la pseudo-solidarité.
01:04:00 Parce qu'effectivement, c'est mettre dans des conditions inhumaines et inadmissibles
01:04:05 des personnes dont on ne sait pas quoi faire.
01:04:07 Après, il y a un problème de flux migratoire.
01:04:12 Parce qu'il y a malheureusement de plus en plus de migrants qui viennent sur le sol européen.
01:04:17 On voit ce qui se passe en Tunisie.
01:04:18 Il y a des pressions très fortes pour traverser la Méditerranée.
01:04:22 Il y en a qui passent aussi par l'Espagne.
01:04:24 Heureusement que le Maroc a fait un énorme travail de retenue des migrants
01:04:28 qui voudraient passer par le Maroc.
01:04:31 On voit qu'à Calais, c'est les enjeux qu'il y a pour traverser la Manche.
01:04:35 Mais certains qui n'y arrivent pas reviennent peut-être sur Paris.
01:04:38 Et encore une fois, il y a cette décision politique d'une certaine majorité.
01:04:43 Il faut quand même rappeler qu'aux dernières élections municipales,
01:04:46 vous avez une douzaine de grandes villes de France, comme Lyon, comme Bordeaux,
01:04:53 comme Strasbourg, qui sont passées très à gauche,
01:04:57 et dont les majorités, encore une fois, nourrissent ces flux migratoires
01:05:01 en disant "vous êtes les bienvenus chez nous".
01:05:03 Alors que, évidemment, ni les habitants ne le souhaitent en majorité.
01:05:07 Et en plus, elles n'en ont pas les moyens.
01:05:09 Quant à la relation entre l'État et ses collectivités locales, elle est très compliquée.
01:05:14 Donc voilà, ça dure depuis longtemps.
01:05:16 Il faut effectivement... c'est honteux.
01:05:18 Ça donne une image... ça contribue à cette image qu'a la ville de Paris,
01:05:24 qui malheureusement n'est pas une image, qui est malheureusement une réalité.
01:05:27 À savoir qu'il y a des problèmes de propreté, d'insalubrité, de sécurité dans, soit disant,
01:05:33 et c'est vrai, la plus belle ville du monde.
01:05:35 Elle est la plus belle ville du monde.
01:05:36 Elle reste la plus belle ville du monde.
01:05:38 Vous avez hocké les prochaines échéances, les prochains rendez-vous,
01:05:41 à savoir la Coupe du monde de rugby, les JO.
01:05:44 Et puis il y avait cette information aussi, comme quoi il était envisagé
01:05:48 de déplacer ses camps de migrants durant les JO vers d'autres villes en province.
01:05:52 C'est-à-dire qu'on déplaçait le problème d'un point A à un point B,
01:05:55 avec toutes les problématiques dans les communes concernées.
01:05:58 Caché ce sans-abri que je ne voudrais voir.
01:06:00 Que je ne saurais voir.
01:06:01 Mais il est toujours là, le sans-abri.
01:06:03 Alors ça met aussi en lumière...
01:06:04 Mais vous soutenez ça, qu'il y ait cette volonté.
01:06:06 On a eu ce débat sur ces plateaux.
01:06:08 C'est scandaleux aussi.
01:06:09 On va les déplacer, on va les mettre ailleurs,
01:06:11 mais ça ne va pas résoudre le problème.
01:06:13 Et ça montre aussi le problème du logement.
01:06:15 Alors, il n'est pas facile, mais quand même, le logement social,
01:06:18 il faudrait faire un peu le ménage dans le logement social.
01:06:20 Il y a des gens qui, à un moment donné, bénéficient d'un logement social
01:06:23 et c'est bien, mais ils restent à vie.
01:06:25 Alors que leurs conditions ont évolué.
01:06:27 Là, il faudrait avoir aussi le courage de dire non,
01:06:30 le logement social, c'est un logement où la collectivité participe,
01:06:34 paye, pour que vous soyez logé.
01:06:38 Quand vos moyens ont changé, quand vos enfants sont partis,
01:06:41 quelquefois il y a des familles qui sont nombreuses et les enfants s'en vont,
01:06:44 alors ce logement, vous devez le rendre pour faire de la place aux autres.
01:06:47 Mais ça, personne ne s'en occupe.
01:06:49 Puis on a les donneurs de leçons.
01:06:51 Ce député, elle est fille du Val d'Oise, propriétaire de deux appartements
01:06:55 et qui bénéficiait jusqu'au mois de décembre d'un logement social,
01:07:02 c'est ces gens-là qui viennent nous donner des leçons en disant
01:07:05 "Venez, venez, venez, venez vous en occuper, vous verrez ce que c'est".
01:07:08 - Michel, j'ai l'impression qu'on fait ces débats depuis je ne sais pas
01:07:11 combien de temps et en fait, il n'y a pas de solution.
01:07:14 Il ne se passe rien. Rien.
01:07:16 - Alors, je pense que ces débats, on va les avoir encore longtemps.
01:07:20 - On va les avoir encore.
01:07:21 - Longtemps, parce que la pression migratoire ne va faire qu'augmenter.
01:07:24 Lorsque vous voyez ce qui se passe, par exemple, au Niger,
01:07:26 ça a des conséquences très concrètes.
01:07:29 Lorsque dans un pays comme le Niger, il y a un coup d'État
01:07:32 et il y a des problèmes politiques majeurs, qu'est-ce que ça va entraîner ?
01:07:35 Que des Nigériens vont vouloir prendre la route pour aller où ?
01:07:38 Ils parlent le français pour aller vers la France.
01:07:40 Donc, je suis prêt à parier avec vous que dans les six mois à un an qui viennent,
01:07:43 peut-être même avant, vous aurez beaucoup de Nigériens qui vont vouloir venir,
01:07:46 des migrants vouloir venir sur le sol français.
01:07:49 Et donc, si vous voulez, la pression migratoire, il y a aussi les réfugiés climatiques,
01:07:53 enfin, et des pseudo-réfugiés qui ne sont pas du tout des réfugiés,
01:07:56 qui sont tout simplement dans des familles, des personnes qui viennent
01:08:00 pour qu'ils puissent mieux gagner leur vie, pour financer leur famille d'origine.
01:08:04 La pression migratoire, elle va continuer.
01:08:06 Donc après, il faut que le politique joue son rôle,
01:08:10 qu'il arrive à négocier avec ses pays d'origine le retour des migrants
01:08:14 dont on ne souhaite pas les avoir sur le sol français.
01:08:18 Et c'est la souveraineté d'un peuple de décider qui il accepte et qui il ne veut pas avoir.
01:08:23 Et ensuite, effectivement, il faut qu'il y ait aussi à l'autre bout de la chaîne,
01:08:27 une gestion à la fois plus humaine et plus sécuritaire pour nos concitoyens
01:08:31 de ce genre de migrants. Encore une fois, dans Paris, mais vous le voyez à Lyon,
01:08:35 vous le voyez à Marseille, vous le voyez dans toutes les grandes villes de France.
01:08:37 - À Nantes aussi. - À Nantes aussi.
01:08:40 Lorsque vous avez des ponts, vous avez souvent des migrants qui vivent sous les ponts.
01:08:45 Mais on les voit tous, tous les jours. Pourquoi la police, pourquoi les acteurs sociaux
01:08:49 ne viennent pas les déloger pour mieux les loger d'un point de vue ne serait-ce qu'humain ?
01:08:54 Vous parliez, Joseph, du logement social. Mais combien de millions, de dizaines de millions
01:08:59 d'euros sont engloutis dans des hôtels sociaux ? C'est-à-dire dans le fait de payer
01:09:05 ces marchands de sommeil qui sont des hôtels, un immeuble tout entier qui héberge
01:09:10 des migrants, des sans-papiers, etc. Ça coûte des fortunes, des millions.
01:09:15 Ce qui est terrible, c'est qu'on ne peut pas ne pas penser qu'Anne Hidalgo, les élus de la mairie de Paris,
01:09:18 ne les voit pas en allant le matin à la mairie de Paris.
01:09:22 Mais moi, je pense qu'ils sont complaisants. Je pense que cela ne les dérange pas plus que ça.
01:09:29 Ils se disent, je pense qu'un élu écologiste, un élu d'extrême gauche, se dit en voyant un migrant
01:09:35 devant la mairie de Paris, en disant "Ah, c'est bien, on remplit notre rôle d'accueil de réfugiés,
01:09:40 de personnes qui sont dans la misère". Je le pense vraiment.
01:09:44 Et je pense que ce n'est pas ce que pense la majorité de nos constituants.
01:09:48 Et encore une fois, tant dans l'intérêt des habitants de Paris que, comme le disait fort justement Joseph tout à l'heure,
01:09:55 dans l'intérêt de ces personnes. C'est une fausse humanité que de se complaire,
01:10:00 de voir sur le sol parisien des personnes dormir la nuit et rester la journée.
01:10:06 Ce n'est pas humain, ce n'est pas correct. Moi, j'ai été dans une autre vie,
01:10:09 je ne vais pas m'en faire prévaloir, mais travailleur social, j'ai travaillé avec des sans-domiciles fixes.
01:10:14 On ne peut pas se satisfaire de voir des personnes dormir dans des taudis ou dormir dans la rue.
01:10:18 Ce n'est pas une solution. Donc la priorité, ça doit être de les en sortir et les y laisser pendant trois semaines.
01:10:24 C'est inadmissible. Donc Madame la maire, Anne Hidalgo, si vous n'êtes pas en vacances,
01:10:28 occupez-vous-en et débrouillez-vous pour les "déloger" pour pouvoir leur offrir à la fois des conditions plus dignes
01:10:35 et pour pouvoir donner une meilleure image de la ville de Paris.
01:10:38 Un dernier mot Joseph, s'il vous plaît.
01:10:39 Ça doit pouvoir se faire avec le préfet. Je vais vous donner un exemple précis que je connais.
01:10:43 C'est un dossier, je peux le montrer, ce n'est pas un cas totalement atypique.
01:10:47 Famille de quatre enfants, logée dans 9 mètres carrés.
01:10:54 Ça fait plusieurs années que ça dure. Avec l'aval du préfet, loyer, plus de 3000 euros.
01:11:02 C'est ce que vient de dire Michel Taubé, c'est-à-dire que c'est ces gens qui font de l'argent.
01:11:07 Vous vous rendez compte ? Plus de 3000 euros par mois.
01:11:10 On n'a pas le moyen de faire autre chose avec une telle somme.
01:11:14 Mais là, dans les statistiques, une famille relogée, dans quelles conditions ? On s'en moque.
01:11:20 Que les gens explosent ? On s'en moque.
01:11:22 Savoir si c'est dans la durée, si c'est toujours les mêmes qui sont là ? On s'en moque.
01:11:27 En fait, il y a une très très mauvaise gestion. C'est la gestion statistique.
01:11:31 Et puis derrière, il y a une petite minorité d'extrême gauche qui est très très contente
01:11:35 parce que la misère, ça peut faire la révolution.
01:11:38 Et idéologiquement, il y a des gens qui derrière poussent à la misère,
01:11:41 l'utilisation de la misère, parce que ça peut donner...
01:11:45 Cette minorité, elle est au pouvoir à la mairie de Paris.
01:11:48 Elle est au pouvoir à Lyon. Elle est au pouvoir à Bordeaux, à Strasbourg
01:11:52 et dans d'autres villes de France. Elle n'est pas minoritaire.
01:11:55 Elle est malheureusement au pouvoir.
01:11:57 Je voudrais qu'on revienne avant la fin de cette partie sur ce dramatique incendie
01:12:03 qui s'est produit sur l'île Saint-Denis. Je vous rappelle le dramatique bilan
01:12:06 trois morts dans la cité Maurice-Torrès.
01:12:08 Le maire de la commune espère connaître évidemment rapidement l'origine du drame.
01:12:12 On ne sait rien pour le moment. Pendant ce temps-là, les habitants des meubles
01:12:15 sont toujours dans l'incertitude et il y a une certaine colère qui prédomine.
01:12:19 Vous allez voir ce reportage de Sarah Fanzay, de Thibault Marcheteau
01:12:22 qui ont pu rencontrer certains habitants.
01:12:25 De l'émotion, mais surtout de la colère.
01:12:28 Voilà les deux sentiments qui règnent dans cette cité Maurice-Torrès, à l'île Saint-Denis.
01:12:33 Samedi dernier, un incendie ravage plusieurs étages de cet immeuble faisant trois victimes.
01:12:39 Les habitants affirment pourtant avoir alerté de nombreuses fois
01:12:43 sur les défaillances de ce bâtiment datant des années 60.
01:12:47 Plusieurs fois on a réclamé de dire qu'il y a des problèmes,
01:12:51 des électricités, des senseurs qui ne marchent pas.
01:12:55 On a beau crier, on a beau dire qu'il y a eu un incendie, un deuxième,
01:13:01 on a beau faire des trucs, manifester, faire des pétitions,
01:13:05 mais ça ne sert à rien parce qu'ils ne nous écoutent pas.
01:13:08 Non, ils ne nous écoutent pas.
01:13:09 Le maire de la ville, présent aux côtés des familles toute la journée
01:13:12 pour reloger ses administrés, comprend la colère des habitants du quartier.
01:13:17 Il y a deux niveaux de colère pour moi.
01:13:19 Il y a la question de, on a eu des morts, c'est des enjeux de sécurité,
01:13:22 on veut savoir pourquoi il y a eu le feu et on ne pourra pas tourner la page
01:13:26 si on ne sait pas ce qui s'est passé.
01:13:27 Et il y a la question de vivre sans se poser la question
01:13:31 de est-ce que l'ascenseur ou pas va fonctionner en rentrant chez soi
01:13:34 et qui est pour moi un sujet national.
01:13:36 Hier, en fin de journée, certains locataires ont pu retourner chez eux
01:13:40 pour récupérer quelques effets personnels.
01:13:43 Pour l'heure, il est impossible de savoir quand ils pourront retrouver
01:13:47 durablement leur domicile.
01:13:50 C'est terrible cette situation.
01:13:52 Et dans ce reportage, on aperçoit une jeune femme qui témoigne
01:13:55 et qui disait entre autres, et on en a parlé hier dans l'heure des pros,
01:13:59 hier soir, qu'on nous a oubliés.
01:14:03 Vous savez, samedi, ça va être les JO.
01:14:06 Et il y avait un projet, encore une fois, on ne sait pas quelle est la cause,
01:14:09 il faut être prudent, on ne connaît pas la cause et l'origine de cet incendie,
01:14:12 mais elle dit, la priorité, ce n'est pas nous, la priorité, c'est les JO.
01:14:15 Et nous, on nous avait promis une rénovation, mais en 2025.
01:14:19 D'où cette colère, Michel Thauvin ?
01:14:22 En même temps, la Seine-Saint-Denis est de très loin le département de France
01:14:28 qui va profiter le plus des Jeux olympiques.
01:14:31 On les appelle les Jeux de Paris 2024, on pourrait les appeler
01:14:34 les Jeux de Paris et Seine-Saint-Denis 2024.
01:14:37 Et ça va quand même profiter aux communes de l'ensemble du département.
01:14:42 Après, évidemment, je comprends la colère des habitants,
01:14:45 mais pour une autre raison, cet immeuble, il date des années 60.
01:14:49 Et je pense qu'il y a des milliers, des dizaines de milliers d'immeubles
01:14:54 qui ont été bâtis à la fin des années 50, début des années 60,
01:14:57 pour accueillir beaucoup de migrants de l'époque qui venaient reconstruire notre pays.
01:15:03 Et vous avez un état d'insalubrité d'un nombre considérable
01:15:07 de logements sociaux dans notre pays.
01:15:09 Moi, je pense que les bailleurs sociaux devraient être soumis
01:15:13 à une sorte de révision générale de leur capacité à entretenir
01:15:17 les logements sociaux dont ils sont propriétaires ou dont ils sont législataires.
01:15:21 Parce que malheureusement, je pense que des immeubles insalubres
01:15:25 ou en tous les cas en état de condition de logement très, très, très difficile,
01:15:30 voire indigne, ils sont très, très nombreux.
01:15:32 Et des incendies, malheureusement, comme celui-là,
01:15:34 ce n'est pas la première fois qu'on en voit.
01:15:36 Je pense véritablement que ces immeubles qui ont été construits souvent
01:15:39 à la va-vite, avec conditions peut-être pas assez solides dans le très long terme,
01:15:44 doivent vraiment être révisés parce qu'il risque d'y en avoir beaucoup.
01:15:47 Et dernier point que je veux dire, c'est que l'Île-Saint-Denis,
01:15:50 c'est une des communes les plus pauvres de France.
01:15:52 Et c'est vrai que c'est un drame de la misère, c'est un drame inhumain.
01:15:57 Il faut avoir pensé pour les victimes.
01:16:00 Ça a manifestement beaucoup, beaucoup choqué dans la commune
01:16:03 et dans le département.
01:16:05 Je dois avoir une pensée pour les victimes.
01:16:07 - José Stouvenel, qui vous inspire ce drame.
01:16:10 - On ne connaît pas les causes.
01:16:12 - C'est un cri de colère et on ne connaît pas encore une fois.
01:16:14 - On ne connaît pas les causes.
01:16:15 Est-ce qu'il y a des responsabilités individuelles ?
01:16:17 Est-ce que c'est l'électricité ?
01:16:19 En tout cas, les meilleurs sociaux, aujourd'hui,
01:16:22 il faut avoir conscience que pour beaucoup, ils ne sont pas libres.
01:16:25 Par exemple, tous ceux qui dépendent de ce qu'on appelait le 1% logement,
01:16:30 qui était la somme qui est donnée par les entreprises tous les mois.
01:16:35 Aujourd'hui, c'est contrôlé par l'État.
01:16:38 C'est-à-dire qu'il n'y a plus d'indépendance,
01:16:40 c'est l'État qui décide des objectifs, des objectifs de construction.
01:16:44 Et là, il devrait y avoir, effectivement, des logements
01:16:49 qui ont une certaine ancienneté.
01:16:52 Est-ce que c'est 30 ans, 35 ans, 40 ans ?
01:16:54 Systématiquement, une révision des systèmes électriques
01:16:58 et des systèmes de gaz.
01:17:00 Ça devrait être prioritaire.
01:17:02 En contrepartie, peut-être, faut-il diminuer un peu des normes
01:17:08 qui sont des normes qui ne sont pas essentielles
01:17:11 et que l'on rajoute, des normes administratives.
01:17:14 Je pense aussi aux normes que l'on met en place
01:17:18 pour les propriétaires aussi du privé,
01:17:21 où on va voir que le nombre de logements sur le marché va diminuer
01:17:25 parce que les propriétaires n'ont pas les moyens
01:17:27 de mettre dans des normes qui ne sont pas indispensables.
01:17:31 Il faudrait vraiment que les pouvoirs publics aillent sur la sécurité
01:17:35 et oublient un peu le reste,
01:17:37 laissent un peu plus de liberté pour le reste,
01:17:39 mais aillent sur la sécurité avant tout,
01:17:41 sinon on aura encore des drames de ce type.
01:17:43 - Allez, on va marquer une pause
01:17:45 avant de se retrouver pour la dernière demi-heure de Minidews été.
01:17:50 Et on parlera dans la dernière partie de Minidews été
01:17:54 de ce phénomène, les pédiatres qui tirent la sonnette d'alarme
01:17:57 sur les intoxications au cannabis chez les enfants de moins de 3 ans.
01:18:00 Ils ingèrent de la résine de cannabis laissée traîner par leurs parents.
01:18:03 C'est un drôle et triste phénomène, on en parle juste après.
01:18:07 A tout de suite.
01:18:08 Il est quasiment 12h30, c'est la dernière ligne droite pour Minidews été.
01:18:16 Avec moi pour commenter l'actualité en ce lundi,
01:18:18 Joseph Touvenel et Michel Thaube que je suis ravi de retrouver, évidemment.
01:18:23 On va parler de ce phénomène, les pédiatres qui tirent la sonnette d'alarme,
01:18:26 je le disais juste avant la pause publicitaire,
01:18:28 sur les intoxications au cannabis chez les enfants de moins de 3 ans.
01:18:32 Vous imaginez, ils ingèrent de la résine de cannabis laissée traîner par leurs parents.
01:18:37 Un accident qui n'est plus aussi rare, vous allez le voir.
01:18:39 Explication signée, Dunia Tangour, on en parle juste après.
01:18:43 Un phénomène inquiétant et de plus en plus fréquent,
01:18:47 les intoxications au cannabis chez les enfants ne cessent d'augmenter en France.
01:18:51 Des accidents liés très souvent à la négligence des adultes.
01:18:55 En conséquence, les hospitalisations d'urgence se multiplient.
01:18:58 Nous constatons une augmentation des accidents, parce que c'est un accident très grave.
01:19:03 Que ce soit dans des aliments, des gâteaux que les parents ont préparés pour eux
01:19:08 et l'enfant en a mangé, ou de petites boulettes de cannabis qui traînent sur les tables.
01:19:13 Bien sûr, il y en a de plus en plus parce que les parents en consomment de plus en plus.
01:19:18 Et dans ce cas-là, c'est toujours l'hospitalisation immédiate,
01:19:22 l'avagestoma et surveillance de l'enfant.
01:19:24 Des intoxications sévères qui inquiètent donc grandement les pédiatres.
01:19:28 Et pour cause, les effets sur la santé des tout-petits,
01:19:31 mais aussi les séquelles, peuvent être tout à fait dramatiques.
01:19:34 Le danger est d'autant plus grand qu'il s'agit d'un jeune enfant.
01:19:37 On peut avoir des troubles très graves, comme par exemple, bien sûr, des nausées,
01:19:43 des troubles de la marche, une hyperexcitation ou une somnolence.
01:19:47 Mais ça peut être même des convulsions et aller jusqu'au coma.
01:19:50 Selon la fondation L'Enval à Nice, depuis le début de l'année,
01:19:54 10 cas d'intoxication au cannabis chez des nourrissons ont déjà été répertoriés.
01:19:58 La semaine dernière, c'est un nourrisson de 18 mois qui a été placé en réanimation
01:20:04 à l'hôpital pédiatrique de Nice. C'est quand même assez dingue.
01:20:08 Ah oui, ça c'est...
01:20:09 Michel Thauvin. Il envoie de la responsabilité parentale quand même.
01:20:13 Exactement. J'espère que les adultes qui fument du cannabis
01:20:19 ne le font pas devant leurs enfants. Et que lorsqu'ils le font,
01:20:23 après ils ne nettoient... Franchement, c'est absolument embarrassant.
01:20:27 On dit long, effectivement, sur la société dans laquelle nous vivons.
01:20:31 Et pour qu'il y ait des nourrissons qui aient été mis en danger de mort,
01:20:35 c'est vraiment extrêmement grave.
01:20:37 Le gouvernement allemand est sur le point de légaliser le cannabis récréatif.
01:20:43 Oui, récréatif.
01:20:44 De plus en plus de personnes manifestement utilisent des drogues.
01:20:48 La consommation augmente chaque année. Mais effectivement,
01:20:51 lorsqu'on est parent vis-à-vis de ses enfants, on le fait à leur insu.
01:20:57 On ne le montre pas, on ne donne pas en exemple.
01:21:00 Je trouve ça complètement infligeant. Et encore une fois,
01:21:04 même si c'est peut-être par accident, ce genre de choses,
01:21:07 on ne le fait pas devant les enfants.
01:21:09 C'est peut-être pas fait devant les enfants, mais encore une fois,
01:21:12 il faut les protéger devant les excès que l'on peut commettre.
01:21:16 C'est une triste réponse à tous ceux qui veulent banaliser le cannabis,
01:21:20 qui nous disent que ça n'a pas de conséquences sur la santé.
01:21:23 Ce n'est pas vrai. On le sait que ça a des conséquences,
01:21:26 y compris sur les adultes.
01:21:28 Alors on imagine sur des nourrissons et comment leur vie ensuite
01:21:31 va être marquée, parce que c'est ça le grand risque.
01:21:33 Pour les enfants et les nourrissons, comment leur vie peut être marquée
01:21:36 parce qu'ils ont pris des habitudes inconsciemment.
01:21:40 Voilà, il ne faut pas banaliser le cannabis.
01:21:43 Ce n'est pas un produit banal, y compris pour les adultes.
01:21:46 Pour moi, ça c'est un autre sujet.
01:21:48 Je pense que ce n'est pas banaliser le cannabis que de vouloir
01:21:51 le réglementer autrement que de façon, par la culpabilisation
01:21:56 des consommateurs, qui ne marche pas.
01:21:58 En France, selon moi, c'est un autre sujet.
01:22:00 Là, il y a une question de responsabilité parentale.
01:22:06 Comment faire avoir l'autorité parentale si on met dans la tête
01:22:10 des gens que c'est un produit banal ?
01:22:12 Alors, si c'est un produit banal, il faut bien leur dire
01:22:15 que ce n'est pas un produit banal.
01:22:17 Parce qu'il y a plein de consommations qui ne sont pas bonnes
01:22:19 pour la santé, le tabac, l'alcool, mais qui simplement,
01:22:22 pour une personne qui est responsable, peut être consommée
01:22:25 de façon digne et mesurée, avec modération.
01:22:29 Pour ce qui est de la toxicomanie et de dépendance de personnes
01:22:33 à toxicomanie, les politiques répressives ont malheureusement
01:22:37 complètement échoué et je pense qu'il faut expérimenter
01:22:40 d'autres solutions. Et je ne parle même pas de l'économie
01:22:43 qu'il y a derrière ces trafics de drogue et qui, elle, gangrène
01:22:47 littéralement des quartiers entiers de notre pays.
01:22:51 Je pense qu'il faut réviser ça.
01:22:52 Mais là, il y a un message, enfin, quelque part,
01:22:57 excuse-moi, et j'en suis même très gêné, mais on se sent presque
01:23:00 obligé de remplir un rôle de pédagogue et de conseil,
01:23:04 avec vraiment la plus grande modestie dont je voudrais faire preuve
01:23:08 ici, mais effectivement, si certains consomment du cannabis
01:23:12 ou d'autres substances, ne le faites pas devant vos enfants
01:23:15 et nettoyez derrière pour ne pas qu'ils risquent,
01:23:18 puisque manifestement, le sujet nous montre que c'est le cas.
01:23:21 Il y a des enfants qui en ont été victimes.
01:23:23 Mais encore une fois, j'ai beaucoup de gêne à le dire,
01:23:25 parce que ça me paraîtrait tellement évident.
01:23:27 - Ne le faites pas du tout, si vous voulez le faire, évitez.
01:23:31 Voilà, c'est aussi ça la responsabilité, parce que derrière,
01:23:35 à juste titre, celui qui consomme du cannabis,
01:23:39 il donne de l'argent à des fournisseurs de drogue,
01:23:41 il donne de l'argent à des réseaux qui sont des réseaux mafieux.
01:23:44 Il faut qu'il en ait conscience aussi de ça.
01:23:45 Ce n'est pas la même chose que consommer, de fumer une cigarette
01:23:48 ou de boire de l'alcool.
01:23:50 C'est complètement différent.
01:23:52 Il y a quand même derrière des réseaux mafieux.
01:23:54 - Voilà, on voulait donner un coup de projecteur sur ce phénomène
01:23:58 alarmant des petits bouts de chou de moins de trois ans,
01:24:01 et c'est aussi ça, Midi News, à parler de ce type de sujet.
01:24:04 On va parler des super bassines.
01:24:07 Vous savez, on en a beaucoup parlé,
01:24:10 puisqu'évidemment, il y a un défilé qui est parti
01:24:14 depuis les Deux-Sèvres, qui se voulait, je le rappelle,
01:24:17 on l'a évoqué sur ce plateau, calme, familial, pacifique,
01:24:22 en tracteur, un défilé qui doit atteindre Paris.
01:24:27 Sauf que là, ce calme n'a pas duer longtemps,
01:24:30 c'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'un golfe a été saccagé
01:24:33 par des écologistes visiblement radicaux.
01:24:36 Ça s'est passé dans la Vienne, à 20 km de Poitiers,
01:24:39 en marge de ce convoi anti-bassines.
01:24:41 Une enquête, bien sûr, a été ouverte, mais sauf que là,
01:24:43 c'est bad, parce que sur le golfe, il y a des caméras.
01:24:46 Et donc là, tout a été capté.
01:24:49 Vous allez regarder ce reportage de Célia Judat,
01:24:52 et on ouvre le débat, évidemment, sur ce défilé
01:24:56 qui devait être calme et pacifique.
01:25:00 - "Tuer le vivant, quel manque de savoir vivre".
01:25:03 En marge du convoi de l'eau, ces parcemaux peints sur le green
01:25:06 du golfe de Beaumont-Saint-Cyr, près de Poitiers,
01:25:09 qu'une quinzaine de participants cagoulés ont décidé de frapper.
01:25:12 - On est vraiment très en colère, on est même très atterrés
01:25:15 de cette situation-là.
01:25:17 Je ne comprends pas très bien la démarche de saccager
01:25:20 le travail des jardiniers, et pour autant, surtout,
01:25:24 de s'attaquer à une filière qui travaille dans le bon sens
01:25:28 pour préserver l'eau.
01:25:30 Nous, on utilise les eaux de ruissellement du coteau,
01:25:33 on n'utilise pas d'eau potable.
01:25:35 C'est à mon avis une mauvaise analyse qui a fait qu'aujourd'hui,
01:25:39 on a été victime d'actes de vandalisme.
01:25:42 - Des actes de vandalisme sévèrement condamnés
01:25:45 par Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
01:25:47 - Voilà donc les moyens d'action pacifiques de ceux
01:25:50 qui prétendent défendre une cause, dégradent, détruisent,
01:25:53 saccagent le travail et l'outil de travail d'autrui.
01:25:56 Il n'y aura jamais de dialogue possible avec ceux
01:25:59 qui entendent imposer leur loi par la violence.
01:26:02 - Le préfet de la Vienne a dénoncé une dégradation intolérable.
01:26:05 Les dommages s'élèveraient à plusieurs dizaines
01:26:08 de milliers d'euros.
01:26:10 Pour l'heure, une enquête a été ouverte et des contrôles
01:26:13 ont été réalisés par les gendarmes avant de laisser repartir
01:26:16 le convoi.
01:26:18 - On ouvre le débat alors que j'accueille Harold Iman,
01:26:21 notre spécialiste des questions internationales.
01:26:24 On a parlé tout à l'heure avec un nouveau drame en Irak.
01:26:27 Mais on poursuit le débat sur ces soulèvements de la terre
01:26:30 qui sont co-organisateurs de ce défilé qui se voulait,
01:26:33 j'insiste encore une fois, et on les a eus en plus
01:26:36 en interview.
01:26:38 C'était "non, non, non, ne vous inquiétez pas,
01:26:41 ce sera calme, ce sera familial".
01:26:44 Ça n'aura pas dû être très longtemps finalement.
01:26:47 - Non, et puis je lis un des derniers tweets de Sandrine Rousseau
01:26:50 qui en fait salue le couvoie de l'eau des soulèvements
01:26:53 et qui dit "force à ce soulèvement".
01:26:56 C'est profondément inadmissible.
01:26:59 Effectivement, Gérald Darmanin a amorcé la procédure
01:27:02 de dissolution du soulèvement de la terre,
01:27:05 qui a à mon avis plus un message politique
01:27:08 que véritablement une mesure efficace et qui a été
01:27:11 pour le moment stoppée, gelée par la justice.
01:27:14 Mais voilà, ce sont des personnes qui ne respectent pas
01:27:17 autrui, qui ne respectent pas le travail d'autrui,
01:27:20 qui sont des personnes effectivement violentes.
01:27:23 J'écoutais ce que disait le directeur du Golfe.
01:27:26 En plus, c'est complètement absurde parce qu'un golfe
01:27:29 ne tue pas le vivant.
01:27:32 Il contribue à l'entretien de nos paysages,
01:27:35 ils utilisent des moyens d'entretien qui sont en plus
01:27:38 très écologistes. C'est donc profondément scandaleux.
01:27:41 Et puis ça nous donne un avant-goût de ce que cette marche
01:27:45 ou cette course ou ce déplacement,
01:27:48 cette déambulation de pseudo-écologistes
01:27:51 va nous donner d'ici la fin de la semaine.
01:27:54 Parce qu'ils vont terminer à Paris.
01:27:57 Hier, c'était un golfe, mais d'ici Paris,
01:28:00 à quoi vont-ils et à qui vont-ils s'attaquer ?
01:28:03 Justement, Denis Nmousso, qui est le président de la FNSF
01:28:06 à Nouvelle-Équita, n'était mon invité dans l'heure des pros.
01:28:09 Il est agriculteur, évidemment, il a réagi.
01:28:12 Écoutez sa réaction. Il est particulièrement en colère
01:28:15 et très inquiet pour la poursuite, et vous avez raison de le souligner,
01:28:18 pour la poursuite de ce défilé, soi-disant paisible et calme.
01:28:21 Écoutez-le.
01:28:23 Depuis le convoi de l'eau, je dois le dire,
01:28:26 là je viens de le raccrocher au téléphone pour rassurer
01:28:29 les agriculteurs, les agricultrices de la Vienne.
01:28:32 Où hier, le convoi de l'eau, qui se dit pacifiste,
01:28:35 a passé devant les fenêtres
01:28:38 de nos agriculteurs.
01:28:41 Harcèlement, provocation.
01:28:44 Et là, le vrai visage ressort encore aujourd'hui.
01:28:47 Et oui, alors effectivement, c'est 40 individus
01:28:50 cagoulés, qui passent avec
01:28:53 des sécateurs coupés des grillages
01:28:56 et entrent dans une propriété privée.
01:28:59 Et je dois dire que ce golfe est exemplaire
01:29:02 écologiquement, recyclage d'eau, etc.
01:29:05 Vous comprenez l'inquiétude de Joseph Toutenel,
01:29:08 de Denis Mousseau, et d'un certain nombre de ses collègues.
01:29:11 Évidemment, quand il dit harcèlement, provocation,
01:29:14 on l'a par les faits, on l'a par les images.
01:29:17 Ça, c'est la montée du totalitarisme.
01:29:20 Après que des gens veuillent exprimer leur opinion
01:29:23 en se déplaçant en vélo, à la limite, c'est plutôt sympathique.
01:29:26 Le problème, c'est que les organisateurs,
01:29:29 on les entend pas condamnés fermement.
01:29:32 Mais certains disent "non non, on n'y était pour rien".
01:29:35 Mais c'est pas "on n'y est pour rien".
01:29:38 C'est de dire "et d'ailleurs, nous condamnons absolument
01:29:41 tout ce type d'actes, qui sont les menaces,
01:29:44 qui sont les provocations, qui sont ce qu'on a vu sur le golfe,
01:29:47 ce qui est particulièrement stupide, mais c'est stupide
01:29:50 d'ailleurs aussi quand ils arrachaient les salades du côté de Nantes,
01:29:53 quand ils s'en prennent à des exploitations.
01:29:56 Non seulement c'est stupide, mais c'est dangereux.
01:29:59 Ce sont des gens qui sont dans la toute-puissance.
01:30:02 Pour eux, ils ont raison. Et leur but à atteindre,
01:30:05 ils peuvent, pour l'atteindre, employer n'importe quel moyen.
01:30:08 C'est exactement le totalitarisme qui arrive en nous disant
01:30:11 "mais j'ai tellement raison que je vais vous imposer le bonheur".
01:30:14 Eh bien moi, je ne souhaite pas que ces gens-là
01:30:17 m'imposent leur bonheur. Je souhaite qu'on puisse en discuter.
01:30:20 Je souhaite qu'on puisse avancer en démocratie,
01:30:23 mais sûrement pas par ces méthodes totalitaires et violentes.
01:30:26 Alors le Conseil d'État est allé à l'encontre de la volonté.
01:30:29 C'est pas une décision définitive.
01:30:32 C'est provisoire. C'est un référé.
01:30:35 Mais c'était sous réserve de l'attitude des soulèvements de la terre.
01:30:38 Là, ils donnent le bâton pour se faire battre.
01:30:41 On est tout à fait d'accord. Et je pense que Gérald Darmanin
01:30:44 avait malheureusement bien raison de dénoncer les agissements
01:30:47 des soulèvements de la terre. Après, le problème, c'est que
01:30:50 les soulèvements de la terre, il y en a beaucoup.
01:30:53 Parce qu'il y a moultes associations.
01:30:56 Et puis surtout, ce qui est vraiment très choquant,
01:30:59 c'est que vous avez des paroles qui sont des députés,
01:31:02 qui sont des forces politiques. Europe Écologie Les Verts,
01:31:05 Les Insoumis, qui sont derrière eux, qui sont avec eux.
01:31:08 Et donc, si vous voulez, quand bien même demain ou dans les mois
01:31:11 qui viennent, le Conseil d'État donnerait raison à Gérald Darmanin
01:31:14 et à son décret de dissolution des soulèvements de la terre,
01:31:17 ça ne changerait pas grand-chose puisque vous auriez toujours
01:31:20 des relais politiques au niveau du Parlement.
01:31:23 Et donc, encore une fois, moi, je vous dis,
01:31:26 que pense Sandrine Rousseau de ces agissements ?
01:31:29 Que pense Sandrine Rousseau de s'en prendre à un golf ?
01:31:32 J'imagine que pour elle, un golf, déjà, c'est quelque chose
01:31:35 qui ne rentre peut-être pas dans son schéma.
01:31:38 Elle s'en était pris au barbecue, que je ne m'étonnerais pas
01:31:41 qu'elle s'en prenne à des golfs. Franchement, c'est caricatural,
01:31:44 c'est ridicule et ce n'est pas ça l'écologie.
01:31:47 Heureusement, elle n'a pas le monopole de l'écologie,
01:31:50 mais en l'occurrence et en l'espèce, pour les agriculteurs
01:31:53 qui sont attaqués, pour les golfs, etc.
01:31:56 C'est véritablement d'un sectarisme totalement
01:31:59 contre-productif par rapport même à la cause
01:32:02 qu'ils prétendent défendre.
01:32:05 Et le propriétaire du golf qui était l'invité de notre ami Romain
01:32:08 Desarbes ce matin dans La Matinale disait que le montant estimé
01:32:11 pour le moment des travaux, c'est entre 10 000 et 30 000 euros.
01:32:14 Et puis, quand ils s'en prennent à un golf,
01:32:17 ils s'en prennent aussi à des ouvriers,
01:32:20 à des travailleurs, parce que quand il y a un golf,
01:32:23 ça veut dire qu'il y a une activité économique
01:32:26 et cette activité économique, c'est aussi des gens qui travaillent,
01:32:29 des gens qui travaillent modestement.
01:32:32 Tous ceux qui entretiennent, qui eux sont en contact
01:32:35 avec la nature tous les jours.
01:32:38 Ils travaillent, ils font vivre leur famille.
01:32:41 Ils n'ont absolument pas conscience de ça ou ils ne veulent pas
01:32:44 en avoir conscience dans leur supériorité égoïste.
01:32:47 Ces petits gens méritent de travailler,
01:32:50 ils méritent d'avoir un emploi, ils méritent d'être respectés aussi.
01:32:53 Avant de donner la parole à Harold Eman,
01:32:56 Michael Martin Haim, l'un des éminents journalistes
01:32:59 de cette rédaction, me signale que les tags antisémites
01:33:02 sur le restaurant dont on parlait à Levallois-Péret
01:33:05 ont été effacés par la mairie ce matin.
01:33:08 Je vous donne cette information,
01:33:11 les tags ont été effacés.
01:33:14 Je vous demande, Michael Martin Haim, de communiquer cette information.
01:33:17 Harold Eman, vous êtes avec nous,
01:33:20 vous êtes notre spécialiste des questions internationales
01:33:23 et là, un nouveau drame s'est produit en Irak.
01:33:26 On l'a appris ce matin, dites-nous tout.
01:33:29 Oui, alors c'est lors d'un exercice
01:33:32 qu'un soldat, Nicolas Latourte,
01:33:35 du 6e régiment de génie,
01:33:38 a trouvé la mort.
01:33:41 Alors c'est un exercice dans le cadre
01:33:44 d'une mission opérationnelle d'instruction
01:33:47 des forces armées irakiennes.
01:33:50 Donc, on ne sait pas précisément
01:33:53 ce qu'il faisait à l'instant
01:33:56 où il a trouvé la mort pour la patrie,
01:33:59 mais il était déployé dans le cadre
01:34:02 de l'opération Shamal.
01:34:05 Shamal, c'est 600 soldats français qui sont
01:34:08 principalement en Irak, mais pas seulement.
01:34:11 Il y a des éléments aux Émirats
01:34:14 et aux Levant.
01:34:17 Ça peut être en mer, ça peut être de passage,
01:34:20 mais ils sont très, très discrets
01:34:23 et ils appuient l'armée irakienne
01:34:26 et ils essayent de former
01:34:29 des forces spéciales irakiennes
01:34:32 et aussi, ils peuvent faire
01:34:35 des missions aériennes.
01:34:38 Principalement, ils tiraient sur la Syrie
01:34:41 où les terroristes opéraient.
01:34:44 Ça, c'était très public jusqu'à récemment.
01:34:47 Ils quittaient l'Irak et ils allaient
01:34:50 bombarder en Syrie, ils revenaient.
01:34:53 Donc, on n'a pas les détails.
01:34:56 Et ceci survient trois jours après
01:34:59 la mort d'un autre soldat, Baptiste Gauchot,
01:35:02 qui, lui, est mort dans un accident de la route,
01:35:05 ce qui est à peu près conforme à ce que
01:35:08 ferait un régiment du génie, c'est beaucoup
01:35:11 le transport, également dans l'opération
01:35:14 Shamal. Donc, je note juste que Nicolas Latourte,
01:35:17 il a eu une citation directe du président de la République
01:35:20 et Baptiste Gauchot, du chef d'état-major.
01:35:23 Je pense que Nicolas Latourte,
01:35:26 sa mort était, disons, peut-être plus proche
01:35:29 d'un combat, mais on n'en sait pas plus.
01:35:32 Et Emmanuel Macron a réagi immédiatement.
01:35:35 On va voir ce tweet que Myriam Aimé-Samar
01:35:38 nous met à l'antenne.
01:35:41 "On ira qu'ils défendaient nos idéaux, quelques jours après
01:35:44 le sergent Baptiste Gauchot, l'adjudant Nicolas Latourte a perdu la vie
01:35:47 dans l'accomplissement de sa mission. La nation s'associe à la panimence
01:35:50 de leur famille et frère d'armes des 19e et 6e régiments
01:35:53 du génie." Michel Thauv, réaction.
01:35:56 - Oui, et puis il dit "ils défendaient nos idéaux". Effectivement, pourquoi sommes-nous là-bas ?
01:35:59 Pourquoi avons-nous encore 600 hommes présents ?
01:36:02 Femmes et hommes présents, c'est parce que
01:36:05 Daesh et l'État islamique sont encore présents dans ces états.
01:36:10 L'Irak essaye avec beaucoup de difficulté de pacifier la situation.
01:36:15 Nous y sommes présents à la demande des autorités irakiennes
01:36:18 dans le cadre d'un mandat international.
01:36:21 C'est tout simple pour dire, pour ceux qui pourraient faire
01:36:24 un lien avec d'autres régions du monde.
01:36:27 Mais en fait, ça commence à faire des années maintenant que nous y sommes présents.
01:36:30 Et c'est vrai que, vu l'évolution géopolitique,
01:36:33 vu le fait que la réalité, c'est que dans cette région du monde,
01:36:36 je parle sur le contrôle d'Araldiman, mais malheureusement,
01:36:39 l'État islamique et les djihadistes ont un peu de retour.
01:36:42 On reprit malheureusement de la force la présence.
01:36:45 L'Afghanistan qui est passé aux mains des talibans,
01:36:48 qui également change complètement la donne et fait que l'Afghanistan,
01:36:51 qui n'est pas loin de cette région, est devenu maintenant
01:36:54 la nouvelle capitale mondiale du terrorisme.
01:36:57 Et à partir duquel beaucoup de terroristes partent.
01:37:00 Tout ça fait qu'il faut peut-être réinterroger notre présence dans ces pays.
01:37:04 Et en même temps, nous voulons être une grande puissance
01:37:07 et nous avons besoin de participer à la lutte contre le djihadisme
01:37:10 et l'État islamique, dont on aurait voulu qu'il ait été définitivement défait
01:37:16 ces dernières années. Mais malheureusement, ça n'est pas le cas.
01:37:19 - Joseph Tonnel de Bonn.
01:37:21 - Ce qu'on sait, c'est que c'est un exercice dit opérationnel.
01:37:24 C'est-à-dire que dans le cadre de formation de l'armée irakienne,
01:37:28 quand on est un exercice opérationnel, on essaye de coller au plus proche
01:37:31 à la réalité. Il faut qu'on ait conscience, nous, citoyens français,
01:37:35 que pour nous défendre, pour lutter contre le terrorisme,
01:37:38 pour aider d'autres à lutter contre le terrorisme de Daesh,
01:37:42 on a des hommes et des femmes qui risquent leur vie en opération,
01:37:46 y compris en formation, parce que quand vous apprenez à des gens
01:37:49 à déminer un terrain, il y a une part de risque.
01:37:52 Quand vous apprenez à des gens à utiliser des armes létales,
01:37:56 il y a une part de risque. Quand vous apprenez des exercices,
01:37:59 si vous voulez être au plus proche de la réalité, il y a une part de risque.
01:38:03 Et cette part de risque, nos militaires l'assument, leurs familles l'assument.
01:38:06 Moi, je pense à ce moment, évidemment, à ce soldat décédé,
01:38:10 mais aussi assez proche à sa famille, qui font le cadeau à la France
01:38:16 de laisser quelqu'un prendre des risques et risquer d'être tué au combat
01:38:20 ou en opération, parce que quand on est en opération,
01:38:24 on risque aussi sa vie. La preuve, merci à eux.
01:38:27 Il faut quand même que le pays en ait une pensée plus souvent.
01:38:30 La lutte contre le terrorisme, la lutte contre l'islamisme,
01:38:33 c'est tous les jours, chez nous et ailleurs.
01:38:36 Harold ? Je reste sur la même veine, c'est que toutes les forces françaises
01:38:41 déployées au Moyen-Orient et en Afrique ne font que ça, combattent le terrorisme
01:38:46 et combattent beaucoup, surtout au Sahel, où véritablement,
01:38:52 c'était les Français directement au contact des soldats.
01:38:56 Donc, c'est un peu bizarre d'entendre dire qu'ils sont là pour contrôler
01:39:00 des pays immenses dont la France était partie depuis la colonisation.
01:39:04 On n'est pas dans une continuité coloniale et encore moins en Irak,
01:39:09 où nous n'avons même pas participé à la guerre en Irak.
01:39:12 Michel Thaube ? Je crois que plus d'une soixantaine de nos soldats concitoyens
01:39:17 sont morts sur les terres d'opération depuis une dizaine d'années.
01:39:21 Une cinquantaine, c'est beaucoup. Il faut avoir une pensée pour eux,
01:39:25 pour leur famille, pour l'armée. C'est véritablement un deuil qui est lourd,
01:39:30 qui est important et il faut leur rendre hommage.
01:39:34 On va terminer ce mini-news-été en prenant la direction de Toulouse.
01:39:38 Pourquoi ? Parce que la canicule se poursuit, vous le savez, en France
01:39:41 et va même franchir un nouveau cap. Cinquante départements de la moitié
01:39:44 du sud du pays sont actuellement placés en vigilance orange.
01:39:46 Du côté de Toulouse, on annonce du 38 degrés.
01:39:50 On va retrouver notre correspondant permanent à Toulouse,
01:39:52 qui va nous faire un petit point sur la situation. Jean-Luc Thomas.
01:39:56 38, 39 degrés aujourd'hui, place du Capitole, ici à Toulouse,
01:40:02 voire 40, 41, 42 degrés en température ressentie.
01:40:07 C'est ce que vont subir l'ensemble de la population toulousaine,
01:40:10 mais aussi l'ensemble des habitants de la région Occitanie,
01:40:15 puisque c'est la même chose à Montpellier, à Carcassonne ou à Montauban.
01:40:19 Alors ce qui est inhabituel sur cette canicule, c'est que ça arrive
01:40:24 après le 20 août et c'est quasiment jamais vu de façon aussi importante
01:40:30 et aussi longtemps, puisque cette canicule va durer trois jours.
01:40:34 Il faut savoir évidemment que l'ensemble des communes, et Toulouse en particulier,
01:40:39 ouvrent les parcs jusqu'à 23h. À partir d'aujourd'hui, également,
01:40:44 la plupart des piscines vont être ouvertes jusqu'à 20h, 21h, voire 22h.
01:40:51 Et même pour les personnes du 3e âge, les restaurants qui ouvrent
01:40:56 normalement de 12h jusqu'à 15h seront ouverts jusqu'à 18h.
01:41:01 Évidemment, ces restaurants sont climatisés, mais il va falloir passer
01:41:06 très souvent le plus à l'ombre possible.
01:41:09 - Voilà, vous faites atelier piscine, Joseph et Michel Toubs, cet après-midi ?
01:41:14 - J'y réfléchis, je vais voir, mais quand j'entends Toulouse,
01:41:18 ces températures-là, on les a déjà eues. En 1976, j'étais à Toulouse
01:41:22 avec un beret rouge sur la tête. Je peux vous dire qu'il faisait très chaud.
01:41:25 C'était à peu près... 1976, c'est l'année d'une grande sécheresse.
01:41:28 On l'a oubliée, puisqu'on avait été, quand on était soldats,
01:41:32 on était réquisitionnés pour aider les paysans pour faire l'opération paille
01:41:35 et il faisait les 40°C déjà. C'est dur à subir.
01:41:38 - Bon, Michel Toubs, piscine ou pas piscine ?
01:41:40 - Piscine. - Piscine. Bon, écoutez, ainsi se termine
01:41:43 ce mini-news été. Merci de nous être si fidèles, si nombreux.
01:41:48 Ça nous fait très plaisir. Merci Joseph Toubnel, merci Michel Toubs,
01:41:51 merci mon cher Harold Imane, merci beaucoup à Myriam Essama
01:41:54 qui m'a accompagné durant ces deux heures. Merci à Cynthia Pina.
01:41:57 C'était la rentrée des classes aujourd'hui. C'est la rentrée des classes
01:42:00 pour un certain nombre de journalistes de CNews aujourd'hui.
01:42:03 Merci à Nicolas Nissime à la programmation, merci aux équipes en régie.
01:42:06 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:42:10 Dans quelques instants, c'est la parole au français avec Anthony Favali
01:42:14 qui reviendra évidemment sur ce restaurant tagué à Levallois-Perret
01:42:19 dont les tags ont été enlevés ce matin par la mairie.
01:42:23 Et moi, je vous retrouve à 17h pour Punchline.
01:42:27 Passez une très belle journée sur CNews. À tout à l'heure.
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