Midi News Été (Émission du 27/08/2023)

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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour Midi News été.
00:00:04 Deux heures d'informations, de débats et de décryptage.
00:00:08 Au sommaire de ce dimanche 27 août, plongée dans le quartier Pissvin à Nîmes,
00:00:13 alors que le calme est revenu suite au déploiement massif des forces de l'ordre,
00:00:16 la police poursuit son travail d'enquête.
00:00:19 Nos équipes ont pu les suivre dans leurs investigations
00:00:22 et vous le verrez, ils font parfois des découvertes déconcertantes.
00:00:26 À 11h30, nous irons à Marseille où un jeune homme de 17 ans a été tué par balle.
00:00:30 Un nouveau drame qui vient allonger la liste des homicides dans la cité phocéenne.
00:00:34 8 personnes ont été tuées depuis le début du mois d'août,
00:00:37 38 depuis le début de l'année.
00:00:39 Et puis dans cette émission, nous ouvrirons une large page politique.
00:00:42 Gérald Darmanin organise sa rentrée à Tourcoing.
00:00:45 Le but ? Parler aux classes populaires et sans doute afficher ses ambitions pour 2027.
00:00:50 Le ministre de l'Intérieur sera entouré d'une dizaine de ministres,
00:00:54 d'une centaine de parlementaires et d'Elisabeth Borne,
00:00:57 la Première ministre, invitée de dernière minute, sera bel et bien à Tourcoing.
00:01:01 On parlera aussi des déclarations de Nicolas Sarkozy dans Le Parisien
00:01:05 et des chantiers qui attendent le ministre de l'Education nationale
00:01:08 à l'approche de la rentrée.
00:01:09 La rentrée des classes approche justement et dans certains établissements,
00:01:12 il manque des professeurs.
00:01:14 Plus de 1000 postes sont toujours non pourvus.
00:01:16 Le ministère de l'Education nationale va devoir se tourner
00:01:19 vers les candidats non reçus au concours.
00:01:21 Une situation qui alerte sur l'attractivité de la profession.
00:01:25 Enfin, nous reviendrons sur cette nouvelle législation européenne
00:01:28 pour les réseaux sociaux.
00:01:29 Depuis vendredi, les plateformes doivent respecter un nouveau règlement,
00:01:33 objectif, éliminer les contenus illicites et renforcer les contrôles.
00:01:39 Avec moi aujourd'hui sur ce plateau pour aborder tous ces sujets,
00:01:42 je suis ravi d'accueillir Philippe David, animateur à Sud Radio.
00:01:46 Bonjour Philippe David, merci d'être avec nous.
00:01:48 A vos côtés Patrice Arditi, journaliste.
00:01:50 Bonjour. Et face à vous, Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:01:53 On va beaucoup parler d'éducation aujourd'hui avec vous.
00:01:56 Ce sera notamment dans la deuxième partie de cette émission.
00:01:59 Mais tout d'abord, on prend la direction de Nîmes.
00:02:02 Vous l'avez suivi sur notre antenne tout au long de la semaine.
00:02:05 Le quartier Pissvin a été le théâtre de violence.
00:02:08 Un enfant de 10 ans et un jeune homme de 18 ans ont été tués.
00:02:11 Un quartier gangréné par le trafic de drogue.
00:02:14 Gérald Darmanin s'est rendu sur place vendredi et a annoncé des moyens
00:02:18 de violence supplémentaires avec notamment la création d'un commissariat.
00:02:21 Depuis, le calme est revenu dans le quartier,
00:02:24 mais le travail des forces de l'ordre lui se poursuit.
00:02:26 Nos équipes, on peut les suivre.
00:02:28 C'est un reportage exclusif signé Thibault Marchotto,
00:02:31 Fabrice Elsner et Sacha Robin.
00:02:33 Le récit est signé Dounia Tengu.
00:02:35 Les fouilles s'intensifient au sein du quartier Pissvin à Nîmes.
00:02:40 Les forces de l'ordre et les brigades sinophiles
00:02:42 collectent un maximum d'indices sur le trafic de drogue
00:02:45 qui sévit et gangrène le quartier.
00:02:47 Les plus bêtes des fois sont les meilleures.
00:02:50 On peut avoir des saisies de quantité non éloignable.
00:02:55 Sur Marseille, on nous est arrivé de retrouver
00:02:57 jusqu'à entre 3 et 5 kilos sur une planque comme ça,
00:03:00 à côté d'un tuyau.
00:03:01 Parmi les objets retrouvés, des seringues usagées,
00:03:04 mais aussi du matériel informatique.
00:03:07 Ça peut servir à un tas de choses, au routage de téléphone,
00:03:13 au routage d'ordinateur pour envoyer des messages via Telegram,
00:03:15 via n'importe quoi.
00:03:17 Dans l'absolu, ça n'a rien à faire ici.
00:03:18 Galeries souterraines, sous-sols ou locaux abandonnés,
00:03:21 chaque lieu fait l'objet d'une inspection minutieuse
00:03:24 par les policiers qui font dans certains cas
00:03:26 des découvertes inattendues.
00:03:28 Dans les cités, en sous-sol, c'est souvent qu'on arrive
00:03:33 et qu'on trouve ce genre de bâtiments
00:03:35 qui sont maintenant des mosquées clandestines.
00:03:38 Dans les prochains jours, d'autres opérations de ce type
00:03:41 doivent être menées dans plusieurs quartiers de la ville.
00:03:45 - Voilà donc pour ce reportage exclusif de nos équipes
00:03:48 envoyées spéciales à Nîmes.
00:03:49 Kevin Bossuet, on le voit, le travail des forces de l'ordre
00:03:52 se poursuit, le travail d'enquête minutieux, on le voit,
00:03:55 il fouille chaque recoin de cette cité,
00:03:57 de ce quartier pisvin à Nîmes.
00:03:59 - Oui, le travail se poursuit, mais ils ne vont pas rester
00:04:03 Advitam et Ternam au sein de ce quartier.
00:04:06 Quand sera-t-il ?
00:04:07 Quand ils vont partir ?
00:04:08 Parce qu'autour, évidemment, de cette séquence politique,
00:04:11 il y a une séquence de communication où Gérald Darmanin
00:04:15 essaye de s'affirmer comme le monsieur sécurité.
00:04:18 Et vous savez, les habitants ne sont pas dupes,
00:04:20 puisqu'ils ont l'impression finalement d'être instrumentalisés
00:04:23 par le ministre de l'Intérieur.
00:04:25 Déjà en 2020, les familles étaient sorties dans la rue
00:04:28 pour protester après qu'il y ait eu un règlement de compte
00:04:32 devant une école.
00:04:33 D'ailleurs, on avait même été obligés de délocaliser l'école
00:04:37 et les parents d'élèves et les élèves devaient se rendre
00:04:40 à l'école escortée par la police.
00:04:42 La vérité, c'est qu'on est dans une zone qui est une zone de non droit
00:04:46 ou dans laquelle les gens sont terrorisés.
00:04:50 C'est pour ça qu'il n'y avait pas de commissariat.
00:04:51 On va mettre en place un commissariat.
00:04:53 Mais est-ce que les gens iront naturellement au commissariat ?
00:04:57 Je n'en suis pas certain parce qu'ils auront peur d'y aller.
00:05:00 Moi, je me souviens d'un témoignage il y a quelques semaines
00:05:03 d'une habitante de la cité Émile-Cordon à Saint-Ouen
00:05:07 qui s'était rendue au commissariat parce qu'on avait dégradé
00:05:10 sa voiture et à son retour, les dealers lui ont demandé des comptes.
00:05:14 Et elle racontait que plus jamais elle irait au commissariat.
00:05:18 Donc, c'est l'avis des habitants qui est menacé
00:05:21 et avec des conséquences concrètes.
00:05:23 Par exemple, en juin dernier, la municipalité a dit
00:05:28 qu'elle allait fermer la médiathèque.
00:05:30 Quand vous allez au niveau de l'allée Wagner,
00:05:32 qui est au cœur du trafic de drogue,
00:05:35 il n'y a pratiquement plus aucun commerce.
00:05:37 Et même quand les habitants sont chez eux, ils ont peur
00:05:41 parce qu'on a retrouvé des éclats de balles parfois sur les immeubles,
00:05:43 au 5e, au 6e, au 7e étage.
00:05:46 Donc, une balle peut très bien traverser un appartement.
00:05:49 Donc, on est dans une zone de non-droit.
00:05:51 Et ce qui se passe, ce n'est évidemment pas normal.
00:05:54 - Patrice Arditi, on va évidemment revenir dans la deuxième partie
00:05:56 de cette émission sur ce sujet, mais sur cette opération
00:05:59 de communication telle qu'elle est soulevée par Kevin Bossuet.
00:06:01 Est-ce que vous aussi, vous pensez qu'il s'agit simplement de communication ?
00:06:04 - Kevin a absolument tout résumé.
00:06:07 C'est de la communication, mais c'est de la communication
00:06:09 qui doit être évidemment bénéfique.
00:06:12 On sait tous très, très bien qu'une fois que les CRS
00:06:16 qui sont programmées jusqu'à la fin de l'année vont partir,
00:06:20 certains dealers vont s'en donner à cœur joie.
00:06:22 Il y a quelque chose qui me turlupine, moi, quand même, beaucoup plus.
00:06:25 On attend qu'il y ait des victimes par balle pour faire quelque chose,
00:06:29 alors qu'il y a des centaines de victimes justement
00:06:33 dues au trafic de drogue.
00:06:34 Et là, on ne fait pratiquement pas grand-chose.
00:06:37 Je n'incrimine pas le gouvernement actuel.
00:06:39 Les différents gouvernements qui se sont succédés
00:06:41 et depuis des années sont dans le même cas.
00:06:44 Mais ce qui se passe à Nîmes, ça se passe également ailleurs
00:06:47 et ça va se poursuivre.
00:06:48 Et on sait très, très bien que les dealers ou les chefs dealers
00:06:51 vont prendre un malin plaisir à défier l'autorité,
00:06:54 donc à défier ce qu'aurait essayé de façonner M. Darmanin.
00:06:57 - On reviendra sur ce sujet, Philippe David,
00:06:59 dans la deuxième partie de l'émission.
00:07:00 J'ajoute qu'à Nîmes, toujours un adolescent de 15 ans
00:07:03 a été poignardé en plein centre-ville ce samedi soir.
00:07:06 La victime a été hospitalisée.
00:07:09 L'agresseur, lui, a pris la fuite.
00:07:10 Une enquête a été ouverte pour tenter de le retrouver.
00:07:15 Sur le volet politique maintenant,
00:07:16 le ministre de l'Intérieur, État, à Tourcoing.
00:07:19 Aujourd'hui, une rentrée qui attire tous les regards.
00:07:21 Il faut dire que l'événement prend une ampleur considérable
00:07:24 puisque maintenant, on a appris qu'Elisabeth Borne
00:07:26 allait également s'y rendre.
00:07:28 Regardez les détails de Marine Sabourin.
00:07:31 - Une dizaine de ministres réunis à Tourcoing
00:07:33 et une centaine de parlementaires
00:07:34 pour la rentrée politique de Gérald Darmanin.
00:07:36 Et même Elisabeth Borne, la première ministre,
00:07:38 sera présente.
00:07:39 Cette journée ne sera pas un coup d'éclat,
00:07:41 précise Gérald Darmanin, parce que cela signifierait
00:07:43 qu'il n'y aurait pas de suite à cet événement.
00:07:44 Le but de cette rentrée est de s'adresser aux classes populaires
00:07:47 par les pouvoirs d'achat, sécurité,
00:07:49 mais aussi dépassement des clivages politiques.
00:07:51 Une initiative qui a fait grincer quelques dents,
00:07:54 notamment dans l'aile gauche de la majorité.
00:07:55 Stéphane Séjourné, le secrétaire général de Renaissance,
00:07:58 affirme qu'il faut faire passer l'action avant les ambitions.
00:08:01 Réponse quasi immédiate de Gérald Darmanin,
00:08:03 "J'ai gagné toutes mes élections,
00:08:05 je ne suis pas élue sur une liste à la proportionnelle".
00:08:07 On peut également souligner les propos d'Emmanuel Macron
00:08:09 dans Le Point, en parlant de Gérald Darmanin.
00:08:12 Il dit qu'il devra faire cheminer le texte de loi
00:08:14 sur l'immigration pour avoir des résultats.
00:08:16 On n'est pas très loin de la phrase prononcée en 2004
00:08:18 par Jacques Chirac, "Je décide".
00:08:20 Il exécute, il s'adressait à son propre ministre de l'Intérieur,
00:08:23 un certain Nicolas Sarkozy.
00:08:25 Et sachez que le discours de Gérald Darmanin
00:08:27 sera à suivre en direct sur notre antenne à partir de 18h.
00:08:31 Philippe, David, que vous évoque cette rentrée politique ?
00:08:34 Il y a donc une dizaine de ministres,
00:08:36 une centaine de parlementaires et maintenant Elisabeth Borne,
00:08:38 invité de dernière minute à Tourcoing.
00:08:40 Cette rentrée politique, elle est passionnante
00:08:42 puisque Gérald Darmanin se dévoile le premier.
00:08:46 Mais comme disait le bon Dr Knoch,
00:08:48 il y en a d'autres au sein de Renaissance
00:08:51 pour qui ne pensent pas à la présidentielle qu'en se rasant.
00:08:55 Je ne sais pas, Bruno Le Maire, Gabriel Attal,
00:08:58 vous voyez ce que je veux dire ?
00:08:59 Et donc les ministres qui vont au grand rout
00:09:01 de rentrée de Gérald Darmanin à Tourcoing,
00:09:06 comment est-ce que cela va se passer après
00:09:08 avec deux des autres prétendants que j'ai cités ?
00:09:10 Mais il y en a probablement d'autres.
00:09:13 Donc c'est quand même très intéressant.
00:09:15 J'ai souvent dit sur ce plateau
00:09:18 que Darmanin était le clone de Sarkozy.
00:09:20 Et j'ai l'impression de voir exactement Nicolas Sarkozy,
00:09:24 ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac,
00:09:26 qui était là pour marquer son territoire en disant
00:09:29 "le candidat à la prochaine présidentielle, c'est moi".
00:09:32 Donc l'ambiance au sein de Renaissance
00:09:35 ne va peut-être pas être si courtoise
00:09:36 dans les jours et les semaines à venir.
00:09:38 Patrice Arditi, est-ce que ce n'est pas un peu tôt aussi
00:09:40 pour se déclarer ?
00:09:40 Alors, il ne se déclare pas officiellement,
00:09:42 mais quand même, on voit qu'il pose les bases d'une candidature.
00:09:44 Il dit "je pense à 2026".
00:09:45 Je m'intéresse à 2026.
00:09:46 Oui ou non.
00:09:47 En tout cas, il occupe le terrain.
00:09:48 C'est quand même extrêmement important d'occuper le terrain.
00:09:51 Il est là, on sait qu'il est là.
00:09:53 Les autres, eh bien, ils ne se sont pas officiellement déclarés.
00:09:57 Alors, on a fait des gorges chaudes du fait qu'il n'ait pas obtenu Matignon.
00:10:01 Je ne sais pas si c'était un service que de lui donner la charge
00:10:06 de premier ministre parce qu'il aurait été complètement coincé
00:10:10 en termes de responsabilité.
00:10:13 Alors que là, mais il surnage, il surnage.
00:10:16 Et le fait même qu'Elisabeth Borne, la première ministre,
00:10:20 soit carrément obligée, obligée de venir.
00:10:23 On croit savoir que le président de la République
00:10:26 lui a suggéré de venir.
00:10:30 C'est peut-être le cas.
00:10:31 Bon, c'est peut-être qu'une rumeur, mais en tout cas,
00:10:34 ça apporte de l'eau au moulin de M. Darmanin,
00:10:37 qui en a besoin et qui va se gargariser de ça.
00:10:41 Kimi Bospi, en quelques mots sur la venue d'Elisabeth Borne.
00:10:43 On ne s'y attendait pas vraiment.
00:10:44 On ne savait même pas si elle avait été invitée à vrai dire.
00:10:46 Et finalement, elle sera là comme pour montrer que le ministre de l'Intérieur
00:10:50 ne lui échappe pas complètement.
00:10:51 Mais c'est ça, elle ne veut pas montrer, en effet,
00:10:53 que le ministre de l'Intérieur lui échappe.
00:10:56 Elle joue ici, évidemment, son autorité.
00:10:58 C'est la reine à bord du paquebot gouvernemental.
00:11:02 Elle veut le montrer, surtout que Gérald Darmanin
00:11:04 incarne quelque chose de très puissant.
00:11:07 C'est qu'il incarne cette droite populaire,
00:11:09 cette capacité à aller séduire des ouvriers,
00:11:13 à aller séduire des employés.
00:11:14 D'ailleurs, il a été élu de Tourcoing,
00:11:17 qui est évidemment une ville populaire avec un taux de chômage,
00:11:20 un taux de pauvreté assez important.
00:11:23 Donc, il peut tordre le coup, finalement, à la Macronie
00:11:27 parce qu'il n'est pas déconnecté.
00:11:29 Et surtout, c'est un adversaire de taille pour Marine Le Pen
00:11:32 parce qu'il va clairement sur son terrain électoral.
00:11:35 Évidemment, on parlera encore une fois de ce sujet
00:11:37 dans la deuxième partie de l'émission.
00:11:39 Toujours sur le plan politique, notez ce sondage IFOP
00:11:42 paru aujourd'hui dans le JDD sur la popularité, justement,
00:11:45 du couple Emmanuel Macron et Elisabeth Borne.
00:11:48 30% des personnes interrogées se disent satisfaites
00:11:51 du président de la République.
00:11:52 Et c'est à peine mieux pour la Première ministre,
00:11:55 qui réunit 32% d'opinions favorables.
00:11:58 Dans le reste de l'actualité, le convoi de l'eau
00:12:00 est arrivé ce week-end à Paris.
00:12:02 Des centaines de manifestants sont arrivés en nombre
00:12:05 ce samedi au Champ de Mars dans la capitale.
00:12:08 Cinq mois après les violences de Saint-Sauline,
00:12:10 les organisations ont de nouveau protesté
00:12:13 contre le projet de méga-bassine.
00:12:14 Les détails de Dounia Tengour.
00:12:16 La guerre de l'eau a commencé, on se battra pour la gagner.
00:12:20 C'est dans une ambiance festive et joyeuse
00:12:23 que le convoi de l'eau a fait son arrivée dans la capitale.
00:12:26 Si les manifestants écologistes n'ont pas réussi
00:12:28 à obtenir le moratoire tant voulu sur les projets de bassine en cours,
00:12:32 il n'en reste pas moins déterminé.
00:12:35 S'il s'agit de produire ces actes collectivement,
00:12:37 évidemment, on le refera.
00:12:39 Et évidemment, on fera en sorte de ne pas laisser
00:12:42 la possibilité au gouvernement de continuer à nous blesser
00:12:44 comme il l'a fait à Saint-Sauline.
00:12:45 Mais les actions de masse, elles sont nécessaires
00:12:47 et on va les poursuivre.
00:12:48 Pour les mouvements écologistes radicaux,
00:12:50 la lutte n'est pas terminée.
00:12:51 Bien au contraire, de nouvelles actions encore plus fortes
00:12:54 et des rassemblements sont prévus très prochainement.
00:12:57 On va continuer d'agir et avec le convoi de l'eau,
00:12:59 si vous saviez ce qu'on a gagné en compétences,
00:13:01 en capacités de déploiement, en autogestion,
00:13:04 en intelligence collective, moi je serais d'Armanin,
00:13:06 je m'inquiète très sérieusement parce que les prochaines stratégies
00:13:09 qu'on va mettre en place,
00:13:10 elles vont la trouver très très déstabilisante.
00:13:12 Le prochain rendez-vous est prévu à Niord le 8 septembre
00:13:15 pour le procès de neuf représentants de mouvements écologistes
00:13:18 et syndicaux accusés d'organisation de manifestations interdites.
00:13:22 Voilà donc pour cette manifestation en plein cœur de la capitale.
00:13:26 On l'a vu, des représentants de l'association
00:13:28 "Les soulèvements de la terre" dont la dissolution a été suspendue
00:13:31 par le Conseil d'État et qui s'adresse,
00:13:34 alors c'était un autre manifestant,
00:13:35 mais qui s'adresse directement au ministre de l'Intérieur,
00:13:37 Patrice Arditi.
00:13:38 Qu'est-ce que ça vous évoque, ce rassemblement
00:13:41 sur le Champ de Mars en plein cœur de Paris ?
00:13:43 Moi je vais vous dire, je trouve ça absolument intolérable.
00:13:45 Non pas qu'il y ait un rassemblement,
00:13:46 bien entendu, liberté d'expression,
00:13:48 ils ont le droit de se rassembler,
00:13:50 ils ont le droit de parler, tout ça.
00:13:51 Mais cet appel permanent à l'insurrection,
00:13:53 avec soi-disant des signes de normalité,
00:13:58 alors qu'il ne faut pas oublier quand même
00:14:01 que ces gens-là sont arrivés il y a peu de temps sur des terrains
00:14:04 avec des haches, avec des cocktails Molotov,
00:14:08 avec toutes sortes de barres de fer, d'une foule de choses,
00:14:11 pour casser du flic, je trouve ça anormal.
00:14:14 Vous parlez de Saint-Saëline en l'occurrence.
00:14:15 Bien entendu, je trouve ça absolument anormal
00:14:17 qu'il y ait cet appel à l'insurrection permanente.
00:14:20 On croirait des étudiants, je m'excuse,
00:14:22 attardés en fin de monome.
00:14:24 Et ça, c'est intolérable.
00:14:26 Et on ne peut pas tolérer ça.
00:14:27 On ne peut pas gouverner.
00:14:29 Moi je me mets à la place, entre guillemets,
00:14:31 des gouvernants, quels qu'ils soient.
00:14:33 On ne peut pas avancer avec ce genre de personnes
00:14:37 qui bloquent en permanence nos institutions et nos règles.
00:14:40 Philippe David, on voit qu'il pose déjà le bras de fer
00:14:41 avec le gouvernement.
00:14:42 Et puis ce qu'il y a quand même d'extraordinaire,
00:14:44 c'est l'inversion de la preuve.
00:14:45 Ils disent, nous on a été attaqués
00:14:47 lors des manifestations à Saint-Saëline.
00:14:49 C'est sûr que quand on jette des cocktails Molotov,
00:14:51 comme le disait Patrix,
00:14:53 sur des véhicules de gendarmes mobiles,
00:14:54 qui évidemment avec un cocktail Molotov,
00:14:57 prennent feu, que des gendarmes, des policiers
00:14:59 sont blessés plus ou moins grièvement,
00:15:02 qu'attendent-ils que les gendarmes et les policiers
00:15:04 tendent la joue gauche après avoir tendu la joue droite ?
00:15:07 C'est quand même assez amusant parce qu'ils disent,
00:15:09 on a gagné en compétences grâce à cette marche.
00:15:12 Manifestement, pour avoir parlé du sujet
00:15:15 avec des ingénieurs agronomes,
00:15:16 ils ne pouvaient que gagner en compétences
00:15:18 puisqu'ils n'en avaient strictement aucune
00:15:20 dans le domaine de la gestion de l'eau.
00:15:22 - Kévin Bossuet, un mot sur cette mobilisation ?
00:15:24 - Oui, ce sont des militants radicaux,
00:15:27 des militants sectaires qui ne veulent absolument pas discuter,
00:15:32 mais derrière leur militantisme de façade,
00:15:34 il y a une volonté de s'en prendre au capitalisme,
00:15:37 de s'en prendre finalement à la société d'aujourd'hui.
00:15:41 Et ils nous racontent qu'ils ne sont pas violents.
00:15:44 Mais il y a encore quelques jours,
00:15:46 dans le Haut-Anjou, à Beaumont-Saint-Cyr,
00:15:49 ils s'en sont pris à un terrain de golf.
00:15:51 Ils ont découpé le grillage,
00:15:53 ils sont entrés sur le terrain,
00:15:54 ils ont pris un râteau et ils ont scalmé les grines
00:15:59 avec des inscriptions totalement ubuesques.
00:16:02 La vérité, c'est que ces militants se disent écolo
00:16:04 alors qu'ils desservent l'écologie.
00:16:07 C'est ça qu'il faut bien retenir.
00:16:08 Vous n'avez pas envie d'être écologiste
00:16:10 quand vous voyez ce genre de "je préfère être poli".
00:16:15 Est-ce que c'est un problème pour le gouvernement,
00:16:18 la dissolution des soulèvements de la terre qui n'a pas eu lieu ?
00:16:20 On voit qu'il continue à manifester.
00:16:23 Il y aura une autre décision qui sera prise à l'automne.
00:16:26 En attendant, Gérald Darmanin est directement,
00:16:29 alors pas visé, pas menacé,
00:16:31 mais c'est lui qui est la cible des propos de ces manifestants.
00:16:33 Mais je pense au contraire que ça le sert,
00:16:35 parce qu'il représente le visage de l'autorité
00:16:38 face à des gens qui pensent qu'ils sont populaires,
00:16:40 mais qui ne sont absolument pas populaires.
00:16:43 J'ai de la famille agriculteur,
00:16:44 donc ça m'arrive d'en parler avec eux,
00:16:47 parce qu'ils ne sont évidemment pas en Ile-de-France.
00:16:49 Quand on est au téléphone, ils vous disent
00:16:51 "Mais ces gens-là racontent pour 90% n'importe quoi".
00:16:57 Et Darmanin, c'est bien pour lui,
00:16:58 parce qu'il montre qu'il y a quand même un capitaine
00:17:01 qui tient la barre du navire face à des gens qui,
00:17:03 je le rappelle, disent n'importe quoi
00:17:06 et sont à l'écologiste que Beethoven est à la boucherie charcuterie,
00:17:09 pour faire une métaphore peut-être un peu légère.
00:17:13 Je vous laisse mettre de cette comparaison, pourquoi pas.
00:17:16 Autre mobilisation qui a eu lieu ce week-end,
00:17:18 cette fois à Aurillac, une mobilisation féministe.
00:17:21 Plusieurs centaines de femmes ont défilé,
00:17:23 pour certaines, seins nus.
00:17:24 Une protestation suite aux poursuites engagées
00:17:27 contre une femme qui s'était promenée seins nus
00:17:30 dans la ville du Cantal.
00:17:31 En marge de ce rassemblement,
00:17:32 des dégradations ont été constatées.
00:17:34 Regardez les détails de Célia Joudin.
00:17:37 "La police en fait l'être !"
00:17:38 C'est un symbole de la République
00:17:40 qui a été pris pour cible à Aurillac.
00:17:43 Le tribunal a été attaqué lors d'une manifestation féministe
00:17:46 en soutien d'une femme verbalisée parce qu'elle marchait seins nus
00:17:50 dans les rues de la ville le 23 août dernier.
00:17:53 Drapeau décroché, brûlé,
00:17:55 en marge du festival de théâtre de rue.
00:17:57 La foule s'est réunie devant le palais de justice
00:18:00 au son de chants féministes et anti-police.
00:18:02 "Ca va l'état, va l'état de police !"
00:18:06 Certains manifestants sont même parvenus
00:18:08 à s'introduire dans le bâtiment
00:18:10 et ont dégradé l'une des salles du tribunal.
00:18:13 Le calme est revenu à Aurillac après la prise de parole
00:18:16 du directeur de l'association organisatrice du festival
00:18:19 ainsi que celle du maire de la ville, Pierre Matonier.
00:18:22 Ce dialogue aura permis d'apaiser la situation
00:18:25 sans avoir recours au service des forces de l'ordre.
00:18:28 "Kévin Bossuet, je vous voyais exaspéré à la vue de ces images."
00:18:32 "Je suis exaspéré parce que ces militantes
00:18:35 desservent le combat féministe.
00:18:37 Moi, je suis plutôt féministe,
00:18:39 je suis pour qu'il y ait des avancées sociales pour les femmes.
00:18:42 Mais quand je vois ces militantes s'en prendre ainsi
00:18:45 à une institution, faire preuve d'exaction,
00:18:49 forcément, je m'interroge.
00:18:49 Et surtout, sur le fond,
00:18:51 il faut peut-être apprendre la décence,
00:18:54 il faut peut-être apprendre la civilité.
00:18:55 On n'a pas à se promener sains nus dans nos rues.
00:18:59 Il y a des enfants, il y a des adolescents,
00:19:02 il y a des gens qui n'ont pas envie de voir ce spectacle.
00:19:05 Donc que ces féministes de Paquetty
00:19:08 s'intéressent davantage, par exemple,
00:19:10 au sort des femmes dans les banlieues
00:19:12 qui sont obligées de porter le voile,
00:19:14 qui ne peuvent pas s'habiller correctement,
00:19:17 qui sont en prise à l'islam politique.
00:19:19 Et là, elles seront utiles.
00:19:21 Et souvent, ce sont des féministes de gauche
00:19:24 qui n'ont pas dit un mot lorsque Mila a été harcelée.
00:19:28 Parce que Mila, c'était le camp du mal.
00:19:30 Mila, c'était l'islamophobie, ce qui est complètement saut.
00:19:33 Donc, vous voyez, il y a eu deux sujets.
00:19:35 Des écolos qui desservent l'écologie,
00:19:38 des féministes qui desservent le féministe.
00:19:40 Comme on dit chez moi dans les Ardennes,
00:19:42 on n'est pas rendus.
00:19:44 - Patrice Arditis, sur ce mode d'action,
00:19:46 ces violences commises en marge de ce rassemblement ?
00:19:49 - Une fois de plus, on a le droit de se rassembler.
00:19:51 Je crois que le babelais, c'est au sujet
00:19:53 de quelque chose qui est important.
00:19:55 Dans certaines villes,
00:19:57 on n'a pas le droit de se balader torches nues.
00:19:59 C'est valable pour les hommes.
00:20:01 Et ça a été un argument de ces personnes
00:20:04 lorsqu'elles ont manifesté.
00:20:05 Elles disaient, ce n'est pas normal
00:20:07 que les hommes soient autorisés à se balader torches nues
00:20:09 et pas les femmes.
00:20:10 On sait très bien que pour les femmes,
00:20:12 c'est de la provocation.
00:20:13 Nous avons quand même une population
00:20:16 qui franchement n'apprécie pas du tout
00:20:19 la féminisation à outrance.
00:20:22 Donc, c'est vraiment de la provoque.
00:20:24 Ce qui me gêne, là, une fois de plus,
00:20:25 c'est pas que le défile s'annue pour défendre
00:20:28 l'une des leurs qui s'est baladée également s'annue.
00:20:32 Ce sont les dégradations.
00:20:34 Est-ce que ça implique ?
00:20:36 Et une fois de plus, et comme le disait Kévin,
00:20:38 que ce soit dans le sujet précédent ou celui-ci,
00:20:42 ça mène à quoi ? Au chaos.
00:20:44 Et le chaos, il est toujours téléguidé.
00:20:46 Alors, il ne faut pas chercher très très loin
00:20:48 pour savoir qui téléguide.
00:20:49 - Philippe David, dans quelques mots,
00:20:50 sur ces dégradations, on voit des drapeaux,
00:20:52 le symbole de l'État qui a été visé directement.
00:20:55 - Oui, alors, le symbole de l'État qui est visé,
00:20:57 malheureusement, c'est devenu tristement classique
00:21:00 et récurrent.
00:21:01 Elle est manifestée comme ceci.
00:21:03 Et c'est quand même très intéressant
00:21:05 parce qu'on se dit, ça, ce serait plutôt
00:21:06 des comportements de bobos,
00:21:08 des arrondissements du centre de Paris
00:21:09 ou des centres-villes de Lyon, Marseille,
00:21:12 Toulouse, etc.
00:21:13 Là, ça se passe à Aurillac,
00:21:15 préfecture du Cantal,
00:21:17 magnifique département rural
00:21:19 où vraiment, il n'y a pas d'insécurité.
00:21:22 On vit bien, il y a une qualité de vie, etc.
00:21:26 Mais en France, je vais vous faire une confidence,
00:21:29 plus rien ne m'étonne.
00:21:30 Mais plus rien.
00:21:32 Donc ça, pas plus étonnant qu'autre chose.
00:21:34 Il y a une randonnée cycliste
00:21:37 dans le plus simple appareil,
00:21:38 là, je crois à Lyon le week-end dernier.
00:21:40 Donc après tout, pourquoi pas des Saint-Louis à Aurillac ?
00:21:43 - Et pour finir sur une note un peu plus légère,
00:21:45 face à l'afflux des croisiéristes sur la Seine
00:21:47 entre Honfleur et Paris,
00:21:49 les riverains demandent que des mesures soient prises
00:21:52 pour protéger leur tranquillité.
00:21:53 Mais le tourisme fluvial est aussi une manne
00:21:56 pour les contrées traversées.
00:21:57 Reportage dans l'heure de Laura Lestrade et Célia Judin.
00:22:02 - Dans la commune des Andelies, en Haute-Normandie,
00:22:04 habitation et bateaux de croisière font toutes deux parties du décor.
00:22:08 Entre avantages.
00:22:09 - Ça arrange tous les commerçants du petit Andelie.
00:22:11 - On est quand même content de voir des touristes
00:22:14 qui s'intéressent à la fois à la ville,
00:22:17 au village, à la vie des gens ici.
00:22:19 - Pour nous, les bateaux de croisière, c'est très important.
00:22:21 Ça représente une grosse partie de notre chiffre d'affaires.
00:22:23 Sans le bateau, la terrasse ne serait pas remplie.
00:22:26 - Et inconvénients.
00:22:27 - Les moteurs aussi qui tournent sans arrêt,
00:22:29 l'odeur que ça peut dégager.
00:22:31 - Effectivement, ces bateaux font quand même pas mal de bruit.
00:22:34 - La nuisance propre du bateau,
00:22:37 qui souvent est en moteur continu en bord de Seine.
00:22:42 - Pour garantir la tranquillité de ses administrés,
00:22:44 la municipalité s'est saisie du problème majeur,
00:22:47 les nuisances sonores causées par ces embarcations.
00:22:50 - Pour régler le problème des nuisances,
00:22:51 nous avons mis en place des transformateurs
00:22:53 qui seront opérationnels à partir de l'année prochaine.
00:22:55 Là, vous pouvez voir l'emplacement d'un des futurs transformateurs.
00:22:58 Il permettra d'avoir un bateau sans bruit de moteur auxiliaire
00:23:02 pour pouvoir faire tourner l'électricité.
00:23:03 - Cette année, plus de 500 bateaux de croisière
00:23:06 ont ainsi accosté aux Andelies,
00:23:08 avec à leur bord 50 000 visiteurs.
00:23:11 - Et on finit avec l'information concernant le sport.
00:23:14 Le Paris-Saint-Germain s'est imposé hier 3 buzins
00:23:17 contre le Racing Club de Lens,
00:23:19 qui avait fini deuxième la saison passée.
00:23:22 De retour dans le 11 titulaire,
00:23:24 Kylian Mbappé a inscrit un doublé, vous le voyez.
00:23:27 Marco Asensio avait ouvert le score en première période.
00:23:32 Retour en forme pour le capitaine de l'équipe de France
00:23:37 et qui a donc retrouvé sa place de titulaire au Paris-Saint-Germain,
00:23:41 doublé pour la plus grande joie de son entraîneur,
00:23:43 Luis Henrique.
00:23:46 Voilà pour cette première partie de Midi News été,
00:23:49 dans quelques instants on revient.
00:23:50 On parlera notamment de Marseille,
00:23:52 où un nouvel homicide est à déplorer.
00:23:55 A tout de suite.
00:23:56 De retour dans Midi News été,
00:24:01 toujours en compagnie de Philippe David,
00:24:02 Patrice Sarditti et Kevin Bossuet.
00:24:05 Messieurs, nous allons parler de la situation à Marseille.
00:24:07 Un jeune homme âgé de 17 ans,
00:24:09 connu pour affaire de stupéfiants,
00:24:10 a été tué par balle dans la nuit de vendredi à samedi
00:24:13 dans une cité des quartiers nord de Marseille,
00:24:15 une ville où les fusillades sur fond de trafic de drogue
00:24:19 se multiplient ces derniers mois.
00:24:20 Sarah Vang.
00:24:21 Dans la nuit de vendredi à samedi,
00:24:24 un jeune homme de 17 ans défavorablement connu
00:24:27 des services de police a été tué par balle
00:24:29 dans l'un des quartiers nord de Marseille.
00:24:31 Ces dernières semaines, la deuxième ville de France
00:24:33 est frappée par de nombreux homicides,
00:24:35 des luttes de pouvoir entre gangrévaux
00:24:37 pour le contrôle du lucratif trafic de drogue.
00:24:39 Je crois qu'on n'a jamais autant interpellé d'individus
00:24:41 pour trafic de stup',
00:24:42 je crois qu'on n'a jamais saisi autant d'armes,
00:24:44 je crois qu'on n'a jamais saisi autant de produits stupéfiants.
00:24:48 Je crois que la PJ n'a jamais autant interpellé de commandos
00:24:52 qui passaient à l'acte pour les règlements de comptes
00:24:54 et pourtant, on n'a jamais eu autant de règlements de comptes
00:24:58 et de morts par balle cette année à Marseille.
00:25:00 Plus d'une trentaine de personnes ont été assassinées
00:25:02 depuis le début de l'année.
00:25:04 Ce mois d'août est particulièrement meurtrier,
00:25:06 huit personnes ont été tuées dans des règlements de comptes.
00:25:09 Un bilan qui, en l'espace de huit mois,
00:25:11 dépasse déjà celui de l'an dernier.
00:25:13 En 2022, la cité phocéenne a compté 33 morts
00:25:16 sur fond de trafic de drogue.
00:25:17 Il va falloir aller encore plus loin, peut-être.
00:25:19 Peut-être créer des états généraux de la police nationale
00:25:23 et de la justice pour pouvoir vraiment enrayer ce problème
00:25:27 qui devient très inquiétant dans notre pays.
00:25:29 Ça doit être un enjeu national aujourd'hui,
00:25:32 une priorité nationale, lutter contre ces règlements de comptes.
00:25:35 Depuis plusieurs années, Marseille est touchée par des assassinats
00:25:38 sur fond de trafic de drogue.
00:25:40 La semaine dernière, une compagnie de la CRS 8
00:25:43 a été déployée en renfort à la demande du ministère de l'Intérieur.
00:25:48 Et on l'a vu dans ce reportage,
00:25:51 déjà huit morts pour le seul mois d'août,
00:25:53 38 morts à Marseille dans le cadre de ce trafic de stupéfiants.
00:25:57 38 morts depuis le début de l'année.
00:25:59 Philippe David, on l'entendait, Rudy Mana, disait
00:26:01 "malgré les enquêtes de la police, on n'a jamais eu autant de morts".
00:26:05 C'est de nature à nous inquiéter, ce déclaration.
00:26:07 C'est de nature inquiétée, mais quand on voit les sommes colossales,
00:26:10 colossales, que gère le trafic de stupéfiants,
00:26:14 mais vous pouvez avoir un BAC +10,
00:26:17 vous ne gagnerez jamais autant qu'un demi-grossiste de drogue.
00:26:23 Ça, c'est quand même une réalité.
00:26:24 Et quand on voit ces policiers d'élite qui sont habillés en Robocop,
00:26:28 on se pose une question.
00:26:30 Est-ce que la France n'est pas en train de se sud-américaniser
00:26:35 ou de se brasilianiser avec les cités qui sont devenues les favelas
00:26:40 de ce côté-ci de l'Atlantique,
00:26:42 qui sont tenues comme certaines favelas par les cartels de la drogue.
00:26:45 Là-bas, c'est plutôt la cocaïne.
00:26:47 Ici, c'est plutôt le cannabis et tous ses dérivés.
00:26:50 C'est absolument terrifiant.
00:26:51 On parle quand même de 38 morts dans la seule ville de Marseille.
00:26:56 C'est absolument terrifiant.
00:26:58 - Comment endiguer cette violence, Patrice Arditi ?
00:27:01 On le voit, le président de la République a présenté le plan Marseille en grand.
00:27:04 Gérald Darmanin a mobilisé des effectifs de police.
00:27:07 Malgré tout, cette spirale de la violence, elle ne s'arrête pas.
00:27:11 - Vous avez vu le synthèse ? Une inarrêtable spirale de la violence.
00:27:15 À partir du moment où on dit inarrêtable, c'est qu'il n'y a pas de solution.
00:27:18 Alors, Philippe parlait de favelas tout à l'heure.
00:27:22 Il y a beaucoup de gens qui parlent de territoire perdu de la République.
00:27:24 On ne va pas dire que Marseille est un territoire perdu.
00:27:27 Mais par contre, Marseille et d'autres villes et d'autres quartiers,
00:27:30 beaucoup de quartiers, sont des territoires volés.
00:27:33 Qu'est-ce qu'on fait lorsqu'il y a un vol ?
00:27:35 On essaye de trouver le malfaiteur et quand on a pris le malfaiteur,
00:27:39 on le sanctionne.
00:27:40 Alors, de toute façon, ça doit passer par la sanction et de très, très grosses sanctions.
00:27:45 Mais il faut remonter très, très haut.
00:27:47 Il faut peut-être remonter à ce qui amène la drogue.
00:27:50 L'amène la drogue en France, on parle de bons rapports avec le Maroc, entre autres.
00:27:56 Je veux dire, je crois que c'est "the best one" au niveau de l'exportation du hachis.
00:28:02 Et on n'en parle jamais.
00:28:04 Est-ce que vous voyez tous les jours dans les journaux des articles là-dessus ?
00:28:08 Absolument pas. On continue à faire un Miami.
00:28:10 Il faut toujours faire un Miami diplomatiquement, bien entendu,
00:28:12 mais il faut agir en conséquence.
00:28:14 C'est comme l'immigration, on en parlera bien évidemment,
00:28:17 mais c'est sur place, dans les pays voisins, qu'il faut faire quelque chose.
00:28:23 Les aider de manière à ce qu'ils ne viennent pas nous pourrir la vie.
00:28:28 On reviendra évidemment longuement sur le sujet de Marseille
00:28:31 dans la deuxième partie de cette émission.
00:28:35 Sur le volet politique maintenant, ambiance agitée hier,
00:28:38 lors des universités d'été de la France Insoumise.
00:28:42 La tête de liste Europe Écologie Les Verts pour les Européennes,
00:28:44 Marie Toussaint, a été invitée à s'exprimer.
00:28:47 Eh bien, elle a été copieusement huée par les militants présents.
00:28:51 On rappelle que la NUPES avance en ordre dispersé avant les élections européennes.
00:28:56 La France Insoumise plaide pour une liste d'union,
00:28:59 ce qui ne semble pas être le choix des autres formations politiques de gauche.
00:29:03 Et puis toujours sur le volet politique,
00:29:05 Nicolas Sarkozy se livre dans les colonnes du Parisien.
00:29:08 En tournée de séance de dédicaces pour son dernier ouvrage,
00:29:12 l'ancien président de la République a répondu aux questions des lecteurs du quotidien.
00:29:16 L'occasion de revenir sur un certain nombre de sujets.
00:29:19 La France fracturée, l'immigration, l'état de la droite
00:29:22 ou encore ses relations avec Emmanuel Macron.
00:29:25 Regardez ce point complet signé Marine Sabourin.
00:29:28 Il y a plus de 30 questions et de nombreux thèmes abordés dans cet entretien.
00:29:33 Nicolas Sarkozy dresse le portrait d'une France qui n'est pas plus divisée qu'avant,
00:29:37 ajoutant que le problème aujourd'hui c'est que le monde a changé
00:29:40 et que nous, pas tellement, selon ses mots.
00:29:42 La civilisation judéo-chrétienne est menacée de disparition.
00:29:45 Selon lui, la France traverse une crise d'autorité.
00:29:48 L'autorité c'est une affaire de principe, pas de moyens ni d'effectifs.
00:29:52 L'ancien président regrette le manque de courage politique actuel
00:29:54 parce que tout le monde veut paraître sympathique et moderne.
00:29:57 Du coup, on finit par ne rien dire, explique-t-il,
00:29:59 avant d'ajouter que parler c'est commencer à agir.
00:30:02 Autre thématique abordée, l'immigration.
00:30:04 Nous sommes face à un défi majeur certain, selon Nicolas Sarkozy,
00:30:08 mais il ne s'agit pas seulement d'être généreux,
00:30:10 c'est dans notre intérêt d'aider l'Afrique.
00:30:13 L'ancien président de 2007 à 2012 revient également sur ses relations avec Emmanuel Macron,
00:30:17 avec qui il a de bons rapports.
00:30:19 On se parle, parfois il me demande mon avis et je lui donne,
00:30:22 mais regrette notamment les petites conclusions qui sont sorties du grand débat
00:30:26 quant à l'avenir des LR, notamment pour les futures élections européennes de juin prochain.
00:30:30 Il faut selon lui trouver un leader qui soit capable de rassembler tout le monde.
00:30:34 Les amis de M. Zemmour, les amis de M. Macron, les amis de M. Ciotti.
00:30:37 Sans rassemblement, la droite n'a aucune chance de gagner
00:30:40 et cela passe également par aller chercher les voix de Marine Le Pen
00:30:43 parce que dans ses électeurs, il y a une immense majorité qui était LR auparavant.
00:30:47 Mais qui pourrait prendre la tête des Républicains ?
00:30:50 Nicolas Sarkozy ne cite aucun nom.
00:30:52 Quand le lecteur Houmar murmure le nom de Laurent Wauquiez,
00:30:55 l'ex-chef d'État reste impassible.
00:30:57 Un vrai leader doit se construire dans le combat.
00:31:00 Ce n'est pas quelqu'un qu'on prend par la main et à qui on dit "ce sera toi Nicolas Sarkozy"
00:31:04 qui s'interroge. Est-ce que les Républicains se redresseront ?
00:31:06 Je le souhaite et s'il faut aider les Républicains, je les aiderai.
00:31:10 Beaucoup de choses dans cette interview de l'ancien président Nicolas Sarkozy, Kevin Bossuet.
00:31:14 Lorsque Nicolas Sarkozy dit qu'il faut trouver une personnalité capable de rassembler
00:31:17 les amis de Zemmour, les amis de Macron, les amis de Ciotti.
00:31:20 Est-ce que vous, vous avez une idée ?
00:31:22 On sait qu'il a adoubé dans son dernier livre Gérald Darmanin.
00:31:25 Est-ce que Gérald Darmanin peut peut-être peut incarner cette personnalité ?
00:31:29 Oui, peut-être. C'est vrai que Gérald Darmanin est très ferme sur la question immigrationniste,
00:31:33 très ferme sur la question sécuritaire et capable de draguer l'électorat populaire.
00:31:39 D'ailleurs, je rappelle que si Nicolas Sarkozy a été élu en 2007,
00:31:43 c'est parce qu'il a réussi à séduire une partie de l'électorat populaire,
00:31:47 notamment attachée au mérite, à travers le "travailler plus pour gagner plus"
00:31:52 et la défiscalisation des heures supplémentaires.
00:31:55 En tout cas, ce qui me marque, c'est que Nicolas Sarkozy est encore une figure d'autorité à droite.
00:32:00 Quand il parle, évidemment, il est écouté.
00:32:02 Et en plus, il a cette capacité à être au-dessus des partis et à dire véritablement ce qu'il pense.
00:32:09 Et dernière chose que j'aimerais dire, parce que j'entends ici et là, certains militants,
00:32:14 les Républicains, nous raconter qu'ils ont été déçus de Nicolas Sarkozy
00:32:17 parce qu'il a soutenu Emmanuel Macron.
00:32:19 Tout d'abord, j'aimerais dire que Valéry Pécresse était nullissime.
00:32:23 Je crois qu'il faut quand même le dire et que c'était compliqué pour lui de la soutenir.
00:32:27 Mais surtout, je me souviens lors de la primaire en 2016,
00:32:30 que c'est le parti finalement qui a tout fait pour le mettre de côté
00:32:36 en faisant du traficouillage dur, en favorisant le vote Juppé et en favorisant le vote Fillon.
00:32:43 Et j'ai trouvé que c'était une forme d'ingratitude,
00:32:45 alors que Nicolas Sarkozy, c'est quand même celui qui a hissé au pouvoir LR.
00:32:51 - Sur l'analyse de Nicolas Sarkozy, vous la trouvez pertinente, Patrice Arditi ?
00:32:56 - Complètement, qui saurais-je de m'opposer à ce que peut dire un ancien président de la République
00:33:01 qui a trouvé un positionnement qui est extraordinaire.
00:33:04 Parce que vous vous rendez compte, malgré ses déboires judiciaires,
00:33:07 et là, il n'en parle pas évidemment et ce n'est pas le sujet,
00:33:11 il est considéré comme le "vieux sage" de la politique.
00:33:17 Il y a même des gens qui parlent de recours pour Nicolas Sarkozy.
00:33:22 Alors il s'en défend en disant "je suis au-dessus de tout ça",
00:33:24 mais ce qui est important, c'est justement être au-dessus.
00:33:27 Il a la possibilité de juger et de donner son avis.
00:33:32 Ce n'est pas donné à tout le monde.
00:33:33 Qu'un ministre dise quelque chose sur quelqu'un d'autre, tout le monde s'en fiche.
00:33:37 Mais qu'un président de la République, ça pourrait être le cas de M. Hollande,
00:33:41 mais il ne semble pas avoir la légitimité de M. Sarkozy.
00:33:48 Et M. Sarkozy, il parle à tout le monde,
00:33:54 il essaie de fédérer pas seulement la droite,
00:33:58 j'ai l'impression qu'il essaie de fédérer un petit peu plus au-dessus.
00:34:01 Et ça rappelle ce qu'a voulu faire Macron et qu'il a poussé au pouvoir.
00:34:04 Alors certains diront évidemment qu'il a été poussé avec peu de voix,
00:34:09 mais il a gagné, et c'est extrêmement important.
00:34:12 De là à dire qu'il a doublé complètement M. Darmanin, je n'en sais rien.
00:34:16 M. Darmanin est pour l'instant, et je m'excuse, ce n'est pas péjoratif,
00:34:19 une copie de Nicolas Sarkozy.
00:34:22 Maintenant, va-t-il dépasser le maître ? On verra bien.
00:34:25 - David, quelques mots sur Nicolas Sarkozy ?
00:34:27 - Je vais faire très court.
00:34:30 Moi, je pense fondamentalement une chose,
00:34:32 c'est que les LR ne se sont jamais remis du quinquennat Sarkozy
00:34:36 comme le PS ne s'est jamais remis du quinquennat Hollande.
00:34:39 D'ailleurs, on l'a vu, 4% et 1,75% à la dernière présidentielle.
00:34:44 Donc ce qui serait bien, moi j'aime beaucoup Nicolas Sarkozy
00:34:46 quand il dit "la France traverse une crise d'autorité",
00:34:49 "la France ceci, la France cela",
00:34:50 mais qu'a-t-il fait quand il était président ?
00:34:52 Je vous rappelle qu'il avait promis le Karcher
00:34:54 et que dans ses premières décisions, il a donné au français Kouchner,
00:34:58 ce qui n'est pas franchement la même chose avec le Karcher qu'il avait promis.
00:35:01 Et je pense qu'électoralement, les LR ne se sont jamais remis
00:35:05 du quinquennat Sarkozy.
00:35:06 On reviendra plus en longueur tout à l'heure sur Nicolas Sarkozy
00:35:09 et ses déclarations aux Parisiens.
00:35:11 Mais la rentrée approche et Gabriel Attal,
00:35:13 le nouveau ministre de l'Education nationale,
00:35:15 est en plein préparatif.
00:35:17 Beaucoup de dossiers chauds l'attendent,
00:35:18 comme le détaille le journal du dimanche dans son édition du jour.
00:35:22 Le ministre de l'Education nationale a fait part de ses priorités,
00:35:25 respect de l'autorité, lutte contre le harcèlement scolaire
00:35:28 et offensive contre les atteintes à la laïcité
00:35:31 dont le nombre a explosé ces derniers mois.
00:35:34 Et parmi les chantiers qui attendent aussi,
00:35:36 il y a cette pénurie de professeurs.
00:35:39 Il manquera des enseignants à la rentrée.
00:35:41 Plus de 1000 postes sont non pourvus.
00:35:43 Regardez les détails de Célia Jouda.
00:35:45 À l'approche de la rentrée des classes, la pénurie se confirme.
00:35:51 Il n'y aura pas assez de professeurs pour la rentrée 2023-2024.
00:35:56 Sur 8174 postes ouverts pour la rentrée prochaine,
00:36:00 1250 d'entre eux n'ont pas été pourvus.
00:36:03 En 20 ans, c'est même 60% de candidats en moins inscrits au concours.
00:36:07 En cause, un métier qui ne donne plus envie.
00:36:09 Les causes sont très simples.
00:36:11 Depuis de nombreuses années, on observe une forme de crise
00:36:17 au niveau du recrutement.
00:36:18 Alors effectivement, quand on parle du manque d'attractivité,
00:36:20 on va parler de la question de la rémunération.
00:36:23 Il y a aussi la condition de travail naturellement des enseignants.
00:36:29 Des enseignants à qui on demande de plus en plus de choses.
00:36:31 Même si cette année, une amélioration est observée
00:36:33 avec 84,5% des postes offerts pourvus, contre 75,7% en 2022.
00:36:40 Le ministère de l'Éducation doit faire appel aux candidats
00:36:43 inscrits sur les listes complémentaires,
00:36:45 c'est-à-dire non reçus au concours d'entrée,
00:36:47 mais bien placés dans le classement.
00:36:49 Malheureusement, le gouvernement n'a pas d'autre choix
00:36:53 que de faire ça dans le court terme.
00:36:55 Il ne faut pas croire que quelques heures de formation suffisent
00:37:00 à faire des adultes, des enseignants aguerris.
00:37:04 Sur le long terme, les syndicats exigent de rendre
00:37:06 à la profession ses lettres de noblesse.
00:37:09 Et sur ce sujet, évidemment, je me tourne vers le professeur
00:37:11 qui est avec nous aujourd'hui, Kévin Bossuet.
00:37:14 Alors, la pénurie de professeurs, c'est un des chantiers
00:37:17 pour Gabriel Attal pour une rentrée qui s'annonce agitée.
00:37:19 Il a beaucoup de choses à gérer,
00:37:20 le nouveau ministre de l'Éducation nationale.
00:37:22 Est-ce qu'il a votre confiance ?
00:37:24 Ah, mais moi, j'aime beaucoup Gabriel Attal.
00:37:26 Je trouve que c'est un républicain fervent.
00:37:29 J'ai l'impression de retrouver Jean-Michel Blanquer
00:37:32 et que la parenthèse "papen yaï" est enfin refermée.
00:37:36 En outre, c'est quelqu'un qui est dans la communication politique,
00:37:42 qui est capable véritablement d'expliquer ce qu'il va faire
00:37:45 au sein du ministère de l'Éducation nationale.
00:37:49 Mais il ne peut pas agir, c'est ça aussi la question.
00:37:50 Mais il a déjà agi.
00:37:51 Moi, j'ai vu des décrets qui sont sortis cet été,
00:37:54 notamment sur le harcèlement scolaire.
00:37:56 Désormais, l'élève qui harcèle va pouvoir être changé d'établissement,
00:38:02 alors qu'auparavant, c'était extrêmement compliqué.
00:38:05 J'ai écouté son discours d'investiture,
00:38:08 où il a dit que l'école devait absolument former des petits républicains
00:38:14 et qu'il fallait être intraitable avec la question de l'islam politique.
00:38:18 Il a d'ailleurs dit que les abayas étaient des signes religieux
00:38:23 et que les élèves qui portaient des abayas défiaient l'école de la République.
00:38:28 Jeudi dernier, il a fait un discours devant les recteurs
00:38:31 où il a affirmé le fait qu'il y a des mesures qui vont être prises.
00:38:35 Et moi, je pense qu'il faut absolument interdire le port des abayas
00:38:40 et des camis au sein de nos écoles,
00:38:43 parce qu'actuellement, les personnels de l'éducation sont dans une situation compliquée,
00:38:48 puisque c'est au chef d'établissement d'apprécier si l'habit est religieux ou pas.
00:38:55 En tout cas, moi, j'ai été très heureux de la nomination de Gabriel Attal.
00:38:59 J'ai beaucoup d'espoir. Il insiste sur l'autorité.
00:39:02 Il insiste sur la transmission des savoirs fondamentaux.
00:39:05 Et j'ai lu également l'interview d'Emmanuel Macron dans la presse.
00:39:10 Il s'en prend quand même au pédagogisme.
00:39:12 Et je suis d'accord avec lui.
00:39:14 Le pédagogisme a ravagé l'école de la République.
00:39:18 Le fait de mettre l'élève au centre des savoirs,
00:39:21 lui dire qu'il doit construire lui-même ses propres savoirs,
00:39:23 c'est finalement le mettre face à ses propres difficultés.
00:39:26 Il faut arrêter avec l'hérésie qui nous dit qu'il faut mettre les adultes et les élèves à égalité.
00:39:32 Donc bonne chance à Gabriel Attal.
00:39:34 En tout cas, moi, j'ai beaucoup d'espoir.
00:39:37 Emmanuel Macron, qui est dans Le Point, dit aussi que l'éducation, c'est un domaine réservé du président.
00:39:40 Pas sûr que Gabriel Attal ait parfaitement apprécié cette sortie du chef de l'État.
00:39:45 Sur cette rentrée, on voit qu'il y a quand même un problème d'attractivité pour le corps enseignant.
00:39:49 Il va manquer des profs.
00:39:51 Mais qui a envie d'être prof aujourd'hui ?
00:39:53 Déjà, vous avez un concours.
00:39:54 Vous êtes à Toulouse et on va vous envoyer à Aubervilliers.
00:39:57 C'est vrai.
00:39:58 Et vous allez mettre des années à redescendre parce qu'il faut avoir des enfants.
00:40:02 Alors, les principes de rapprochement dans l'éducation nationale,
00:40:07 c'est un modèle de bureaucratie soviétisée.
00:40:10 Kevin Bossuet pourra certainement le dire.
00:40:13 Je ne dirais pas le contraire.
00:40:14 D'accord. C'est une réalité.
00:40:16 Ça, c'est le premier point.
00:40:17 Deuxième point, est-ce que vous avez envie, on vous envoie à 500 km de chez vous,
00:40:21 d'être dans une classe où personne ne vous respecte,
00:40:24 où les élèves font ce qu'ils veulent, où vous vous faites agresser verbalement,
00:40:28 parfois même vous vous faites agresser physiquement.
00:40:30 Et vous avez une hiérarchie qui, systématiquement,
00:40:33 mettant en place la rhétorique du pas de vague,
00:40:36 dit "écoutez, un élève vous a frappé, mais n'allez pas porter plainte
00:40:40 parce que ça donne une mauvaise image de l'établissement".
00:40:42 On a tous, vous avez connu ça, mon cher Kevin Bossuet,
00:40:45 on a tous connu ça, on a tous quelqu'un dans notre entourage
00:40:48 qui est enseignant et qui l'a vécu.
00:40:50 L'école, il faut tout reprendre de A à Z.
00:40:53 Un point intéressant qui a été dit par Emmanuel Macron dans son interview,
00:40:57 on va reprendre l'histoire de manière chronologique.
00:41:00 Enfin, parce que, excusez-moi, mais comprendre la Première Guerre mondiale,
00:41:03 si on n'a pas étudié la guerre de 70 avec la perte de l'Alsace-Moselle,
00:41:07 l'empire allemand qui se créé, etc., c'est impossible.
00:41:10 Donc, j'ai l'impression qu'on a enfin des gens
00:41:13 qui vont prendre le problème de l'éducation à bras-le-corps,
00:41:16 maintenant au boulot.
00:41:17 - Patrice Arditi, très vite sur ce sujet.
00:41:19 - Très, très vite. Il y a quand même le nerf de la guerre
00:41:21 qui empêche évidemment les enseignants d'être satisfaits,
00:41:23 c'est la rémunération.
00:41:24 Rémunération absolument minime, qui est catastrophique.
00:41:29 Alors, tu parlais d'aubervilliers, mais enfin...
00:41:31 - Enfin, j'ai dit aubervilliers, c'est à loin de chez soi.
00:41:34 - Il y a aussi le problème de leur logement.
00:41:37 Les jeunes profs ne peuvent pas dépenser ce qu'ils gagnent
00:41:41 et ce n'est pas beaucoup pour se loger.
00:41:43 On avait fait des promesses, elles n'ont pas été tenues.
00:41:46 Il y a également leur mobilité de carrière.
00:41:51 Qu'est-ce qui peut intéresser un prof ?
00:41:56 C'est soit d'être inspecteur, soit chef d'établissement.
00:41:59 Il n'y a pas autre chose.
00:42:00 Et là, je crois qu'il faut faire un pont
00:42:03 entre l'éducation et le monde de l'entreprise.
00:42:06 En un mot, j'ai dit aubervilliers,
00:42:08 comme je l'aurais pu dire à les quartiers nord de Marseille,
00:42:10 on envoie les enseignants les moins qualifiés
00:42:12 dans les zones les plus difficiles,
00:42:13 alors que ça devrait être exactement le contraire.
00:42:15 - Monsieur, parlons maintenant des réseaux sociaux.
00:42:17 Le Digital Services Act, nouvelle réglementation européenne
00:42:20 du numérique, est entrée en vigueur ce vendredi.
00:42:22 Objectif, obliger les géants de la tech comme Facebook,
00:42:26 Google ou encore TikTok à multiplier leurs efforts
00:42:28 pour lutter contre les contenus illicites.
00:42:31 Le principe du nouveau règlement européen
00:42:32 sonne comme un slogan.
00:42:33 Ce qui est illégal hors ligne doit aussi l'être en ligne.
00:42:36 Ce qui, soulignent tous les experts, n'est pas si simple.
00:42:39 Les explications avec Maxime Le Gues.
00:42:41 C'est une petite révolution pour les réseaux sociaux
00:42:45 et les grandes plateformes numériques.
00:42:47 Depuis ce vendredi, le nouveau règlement européen
00:42:50 s'applique aux grandes plateformes digitales.
00:42:52 Désormais, il existe une obligation d'information
00:42:55 sur le fonctionnement des algorithmes.
00:42:57 Les publicités ciblées sont interdites
00:43:00 pour les moins de 18 ans.
00:43:01 Enfin, un outil de signalement des contenus illicites
00:43:04 a été mis en place.
00:43:05 Autre nouveauté également, des sanctions plus lourdes
00:43:08 en cas de manquement aux obligations.
00:43:10 Un renforcement des contraintes qui a pour objectif de dissuader.
00:43:14 Des plateformes qui ne se prêteront pas à la réalité du respect du DSA
00:43:19 pourront être sanctionnées jusqu'à hauteur de 6% du chiffre d'affaires
00:43:23 et voire même pourront être interdites
00:43:26 des missions ou en tout cas de pratiques dans certains pays.
00:43:29 En tout, ce sont 19 grandes plateformes
00:43:32 qui sont concernées par ce nouveau règlement.
00:43:35 - Thibaud Nbospes, est-ce que c'est une réglementation
00:43:38 qui va dans le bon sens selon vous ?
00:43:39 - Mais évidemment que ça va dans le bon sens.
00:43:41 Aujourd'hui, les réseaux sociaux, c'est devenu tout et n'importe quoi.
00:43:46 Par exemple, les dealers passent des annonces sur les réseaux sociaux
00:43:50 pour recruter des getters.
00:43:53 Il y a une annonce qui est sortie il y a quelques semaines
00:43:57 où je lis, c'était sur Snapchat je crois,
00:44:00 "On recherche getters, profils jeunes physionomistes,
00:44:03 maîtrises du deux-roues, respectueux envers les clientes et les clients,
00:44:07 horaires 10 à 22h, 100 euros de l'heure."
00:44:10 Mais c'est quelque chose qui n'est pas normal.
00:44:12 Je suis inscrit sur TikTok,
00:44:13 je passe beaucoup de temps sur TikTok, il y a un côté addictif.
00:44:17 Et je vois une promotion de l'islam politique
00:44:21 qui est scandaleuse avec des femmes intégralement voilées
00:44:25 qui essayent finalement de séduire les jeunes
00:44:29 et qui essayent de les faire rejoindre l'islam radical.
00:44:32 Donc il y a un problème, il faut agir.
00:44:34 Mais je ne suis pas sûr que la législation soit efficace,
00:44:36 que les réseaux sociaux, ça va très vite.
00:44:38 On suivra évidemment les effets de cette nouvelle réglementation.
00:44:41 Sur le volet international maintenant,
00:44:43 la gouvernance du monde continue de changer.
00:44:45 Et voici que les pays émergents marquent des points.
00:44:47 Jeudi dernier, le bloc informel formé par le Brésil, la Russie, l'Inde,
00:44:51 la Chine et l'Afrique du Sud a invité de nouveaux membres à adhérer.
00:44:55 Harold Diman revient sur la signification de cet élargissement des BRICS
00:44:59 dans lesquels les Américains et les Européens n'ont pas leur place.
00:45:02 Voici que les BRICS, cette association de cinq pays émergents
00:45:07 englobant 42% de la population mondiale,
00:45:10 ont invité six pays nouveaux, soigneusement sélectionnés,
00:45:15 à rejoindre leur rang.
00:45:16 Ainsi, avec l'Iran, l'Argentine, l'Égypte, l'Éthiopie,
00:45:20 l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis,
00:45:23 les BRICS élargis seraient en voie de représenter la moitié de l'humanité.
00:45:28 Ils aspirent tous à créer un ordre mondial plus juste,
00:45:32 selon leur communiqué final.
00:45:34 Cela transformerait ainsi l'association en embryon de concurrents
00:45:39 aux blocs occidentaux incarnés par le G7.
00:45:44 C'est d'ailleurs ce côté de contre-bloc qui gêne certains pays
00:45:47 pas sûrs de vouloir y adhérer,
00:45:50 car ils ont d'excellentes relations avec les États-Unis
00:45:55 qui eux n'apprécieraient pas le nouveau prestige diplomatique
00:45:59 de la Russie et de l'Iran dans les BRICS élargis.
00:46:03 Pourtant, cette organisation fondée par le Brésil, la Russie,
00:46:08 l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, séduit.
00:46:12 40 pays ont demandé leur adhésion, un bémol.
00:46:16 Cependant, de nombreux candidats craignent la montée inexorable de la Chine
00:46:22 et comptent sur l'Inde pour faire contrepoids.
00:46:26 Ainsi s'achève cette première partie de Midi News été.
00:46:30 On marque une pause, dans quelques instants on ouvre la partie débat.
00:46:33 De notre émission, on parlera notamment de la situation à Nîmes
00:46:37 ou encore à Marseille.
00:46:38 A tout de suite sur CNews.
00:46:39 De retour dans Midi News été pour la deuxième partie de cette émission,
00:46:47 la partie débat, toujours en compagnie de Philippe David,
00:46:49 animateur à Sud Radio, Patrice Arditi, journaliste
00:46:52 et Kevin Bossuet, professeur d'Histoire.
00:46:54 Dans quelques instants, on ouvre les débats sur les principaux thèmes
00:46:56 de l'actualité, mais d'abord, c'est le JT présenté aujourd'hui par Félicité Kindocky.
00:47:00 Bonjour Félicité.
00:47:01 Bonjour Thomas, bonjour à tous.
00:47:03 À la ligne de l'actualité, la pénurie des professeurs.
00:47:06 Alors que la rentrée scolaire arrive à grands pas,
00:47:08 1250 instituteurs manquent encore à l'appel dans les classes primaires,
00:47:13 bien que les concours de recrutement ont donné de meilleurs résultats
00:47:15 que l'an dernier.
00:47:17 Selon Maxime Rupper, notre invité de la matinale,
00:47:19 la crise de l'enseignement qui persiste dans cette rentrée
00:47:21 serait le résultat de plusieurs causes.
00:47:23 Je vous propose de l'écouter.
00:47:25 Les causes, elles sont très simples.
00:47:27 Depuis de nombreuses années, en fait, on observe une forme de crise
00:47:33 au niveau du recrutement.
00:47:34 Alors effectivement, quand on parle du manque d'attractivité,
00:47:36 on va parler de la question de la rémunération.
00:47:39 Il y a aussi la condition de travail naturellement des enseignants,
00:47:45 des enseignants à qui on demande de plus en plus de choses.
00:47:47 Ce dimanche est marqué par l'actualité politique de Gérald Damarnin,
00:47:51 à savoir sa rentrée politique.
00:47:53 Une rentrée très scrutée, lors de laquelle Elisabeth Borne
00:47:56 sera bien présente aux côtés d'une dizaine de ministres
00:47:58 et d'une centaine de parlementaires.
00:48:00 Le discours du ministre de l'Intérieur s'adressera aux classes populaires
00:48:04 et traitera du pouvoir d'achat, de la sécurité,
00:48:06 mais aussi des dépassements des clivages politiques.
00:48:09 Un discours que vous pourrez suivre en direct à 18h sur CNews.
00:48:14 Et puis, dans l'actualité internationale,
00:48:17 la gouvernance du monde continue d'évoluer.
00:48:19 Jeudi dernier, le bloc informel appelé la BRICS,
00:48:22 formé par le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud,
00:48:26 a invité six nouveaux membres à adhérer.
00:48:29 Ainsi, les pays émergents marquent des points.
00:48:31 Harold Iman, notre journaliste internationale,
00:48:33 revient sur la signification de cet élargissement des BRICS,
00:48:36 dans lesquels les Américains et les Européens n'ont pas leur place.
00:48:41 Voici que les BRICS, cette association de cinq pays émergents
00:48:45 englobant 42% de la population mondiale,
00:48:49 ont invité six pays nouveaux, soigneusement sélectionnés,
00:48:53 à rejoindre leur rang.
00:48:55 Ainsi, avec l'Iran, l'Argentine, l'Égypte, l'Éthiopie,
00:48:59 l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis,
00:49:02 les BRICS élargis seraient en voie de représenter la moitié de l'humanité.
00:49:07 Ils aspirent tous à créer un ordre mondial plus juste,
00:49:10 selon leur communiqué final.
00:49:13 Cela transformerait ainsi l'association en embryon de concurrents
00:49:18 aux blocs occidentaux, incarnés par le G7.
00:49:22 C'est d'ailleurs ce côté de contre-bloc qui gêne certains pays
00:49:26 pas sûrs de vouloir y adhérer,
00:49:29 car ils ont d'excellentes relations avec les États-Unis,
00:49:33 qui eux n'apprécieraient pas le nouveau prestige diplomatique
00:49:37 de la Russie et de l'Iran dans les BRICS élargis.
00:49:42 Pourtant, cette organisation fondée par le Brésil, la Russie,
00:49:47 l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud séduit.
00:49:50 40 pays ont demandé leur adhésion, un bémol.
00:49:54 Cependant, de nombreux candidats craignent la montée inexorable de la Chine
00:50:01 et comptent sur l'Inde pour faire contrepoids.
00:50:05 En Écosse, le monstre du Loch Ness continue d'intriguer.
00:50:09 Hier encore, chercheurs et passionnés ont bravé la pluie
00:50:12 pour participer à la plus importante chasse au monstre écossais
00:50:15 depuis 50 ans.
00:50:17 Drones équipés de scanners thermiques, bateaux à caméra infrarouge,
00:50:20 hydrophone, des moyens importants ont été déployés
00:50:23 pour tenter de percer le mystère qui captive le monde entier
00:50:26 depuis des générations.
00:50:27 Un reportage de Sarah Varny.
00:50:30 La légende du Loch Ness est connue dans le monde entier,
00:50:34 mais le mystère perdure autour de la créature au long coup.
00:50:38 Plus d'une centaine de chercheurs et passionnés
00:50:40 se sont donné rendez-vous ce week-end
00:50:42 pour la plus importante chasse à Nessie depuis 50 ans.
00:50:45 "Il y a plus d'une centaine de volontaires autour des rives du Loch Ness
00:50:50 qui nous aident à repérer le monstre du Loch Ness.
00:50:52 Nous menons également un certain nombre d'expériences au Loch Ness.
00:50:56 Nous largons un hydrophone à 15 mètres de profondeur
00:50:58 pour écouter les sons et nous faisons voler de nouveaux drones
00:51:01 qui utilisent l'imagerie thermique au-dessus de l'eau."
00:51:07 Pour tenter de percer le mystère du monstre écossais,
00:51:10 tous les moyens sont dépêchés.
00:51:12 "Depuis que je suis jeune, j'ai regardé les documentaires sur le Loch Ness
00:51:17 et cela m'intéresse vraiment.
00:51:20 Je suis entre les deux, donc je crois aux légendes,
00:51:22 mais en même temps je n'y croirai pas vraiment.
00:51:25 J'aime donc entendre les deux histoires, c'est pourquoi je suis ici,
00:51:28 parce que je suis curieuse et en même temps je voulais voir cela par moi-même."
00:51:37 Tout au long du week-end, les eaux troubles du Loch Ness
00:51:39 sont scrutées par les volontaires.
00:51:42 A ce jour, le Loch Ness Centre recense plus de 1100 observations officielles de Nessie.
00:51:47 Le tourisme autour de ce monstre qui rapporte chaque année
00:51:51 des millions de livres sterling à l'économie écossaise.
00:51:54 Voilà, c'était l'essentiel de l'information.
00:51:57 C'est à vous Thomas pour Midi News ET.
00:51:58 Merci beaucoup, félicités à tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:52:02 On va maintenant prendre la direction de Nîmes avec un nouveau fait de violence.
00:52:06 Ceci est produit hier à 19h30.
00:52:09 Je m'appuie sur les informations du service police-justice de CNews.
00:52:12 Un scooter avec deux individus arrive à la hauteur d'un jeune de 15 ans.
00:52:17 Un coup de couteau est porté au niveau du cou.
00:52:20 Son ami lui fait un point de compression.
00:52:21 Le pronostic vital n'est pas engagé.
00:52:24 La victime a sur lui 1000 euros en billet de 50 et dit ne pas vouloir dénoncer l'auteur.
00:52:31 À Nîmes, toujours, vous l'avez suivi tout au long de cette semaine sur notre antenne,
00:52:34 le quartier Pissevin a été le théâtre de violence avec le décès d'un enfant de 10 ans
00:52:39 et un autre d'un jeune homme de 18 ans.
00:52:41 Un quartier véritablement gangréné par le trafic de drogue.
00:52:45 Gérald Darmanin s'est rendu sur place vendredi.
00:52:47 Il a annoncé des moyens supplémentaires, notamment la création d'un commissariat.
00:52:51 Depuis, le calme est revenu dans le quartier, mais le travail des forces de l'ordre continue sur le terrain.
00:52:56 Nos équipes ont pu les suivre et c'est un reportage exclusif signé Thibault Marcheteau,
00:53:00 Fabrice Elsner, Sacha Robin et le récit est signé Dunia Tengour.
00:53:04 Les fouilles s'intensifient au sein du quartier Pissevin à Nîmes.
00:53:09 Les forces de l'ordre et les brigades synophiles collectent un maximum d'indices
00:53:13 sur le trafic de drogue qui sévit et gangrène le quartier.
00:53:16 Les cachettes les plus bêtes des fois sont les meilleures.
00:53:19 On peut avoir des saisies de quantité inéchangeable.
00:53:24 Sur Marseille, on s'est arrivé de retrouver jusqu'à entre 3 et 5 kilos sur une planque comme ça, à côté d'un tuyau.
00:53:30 Parmi les objets retrouvés, des seringues usagées, mais aussi du matériel informatique.
00:53:36 Ça peut servir à un tas de choses, au routage de téléphone,
00:53:42 des routages d'ordinateurs pour envoyer des messages via Telegram, via n'importe quoi.
00:53:46 Et dans l'absolu, ça n'a rien à faire ici.
00:53:47 Galeries souterraines, sous-sols ou locaux abandonnés,
00:53:50 chaque lieu fait l'objet d'une inspection minutieuse par les policiers
00:53:54 qui font dans certains cas des découvertes inattendues.
00:53:58 Dans les cités, en sous-sol, c'est souvent qu'on arrive et qu'on trouve ce genre de bâtiments
00:54:04 qui sont maintenant des mosquées clandestines.
00:54:07 Dans les prochains jours, d'autres opérations de ce type doivent être menées dans plusieurs quartiers de la ville.
00:54:14 On voit le travail des policiers qui se poursuit, notamment le travail d'enquête.
00:54:19 C'est bizarre ce qu'on peut voir dans ces caves, dans ce quartier pissevin.
00:54:25 Une mosquée a été installée là, Phil David, qu'est-ce que ça vous évoque ?
00:54:30 Ce que ça m'évoque, c'est que le quartier pissevin était encore inconnu, je pense, par 99% des Français,
00:54:35 sauf les personnes de Nîmes ou qui ont vécu à Nîmes.
00:54:39 Et qu'aujourd'hui, on voit que Nîmes, qui est une grande ville,
00:54:42 mais qui n'est pas une des plus grandes métropoles françaises quand même,
00:54:44 ce n'est pas Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg ou Lille,
00:54:49 est gangrénée par le trafic de drogue.
00:54:52 Et là, on se dit, mais une ville comme Nîmes, oui c'est vrai,
00:54:55 oui mais Paris, il y a la colline du Crac, mais Toulouse, il y a le Mirail,
00:54:59 mais Marseille, il y a les quartiers Nord, mais Nice, il y a l'Ariane,
00:55:01 mais Lyon, il y a Vaud-en-Velin, il y a Villeurbanne, il y a Vellissieux.
00:55:05 Bref, on a l'impression que le trafic de drogue et toute la criminalité qu'il représente
00:55:11 est devenu un véritable cancer qui est métastasé dans tout le pays.
00:55:16 Et on se pose la question, au début du reportage, Thomas,
00:55:19 vous parliez de ce jeune qui a pris un coup de couteau dans la gorge,
00:55:24 qui s'en sort miraculeusement, parce qu'un coup de couteau dans la gorge,
00:55:26 si on touche la carotide, votre espérance de vie est extrêmement limitée.
00:55:32 On se pose la question, où va s'arrêter l'OMERTA ?
00:55:36 Déjà, parce qu'il dit, moi j'avais 1000 euros, je sais qu'il m'a tenté de me tuer,
00:55:40 mais je ne veux pas parler.
00:55:41 Où va s'arrêter l'OMERTA ?
00:55:43 Et l'autre point, est-ce que cette jeunesse qui est capable de tuer à la Kalachnikov,
00:55:48 peu importe, on tire un gamin de 10 ans meurt, mais il passe par pertes et profits.
00:55:52 Planter à la gorge de sang froid, c'est une tentative d'assassinat,
00:55:55 il y a préméditation, un jeune de 17 ans.
00:55:58 Mais est-ce que cette jeunesse est récupérable ?
00:56:02 Pour en faire des gens honnêtes, des bons citoyens, etc.
00:56:06 Je pense qu'il faut vraiment se poser enfin les bonnes questions.
00:56:09 Patrice Arditti, quand on voit aussi les images de ce reportage
00:56:13 aux côtés des policiers qui enquêtent dans le quartier Épisvey,
00:56:15 on se demande aussi depuis combien de temps ce quartier a été abandonné.
00:56:19 Parce qu'on voit qu'il y a beaucoup de choses qui, semble-t-il,
00:56:21 échappent au contrôle des autorités.
00:56:23 Alors maintenant, des moyens sont mis sur le terrain,
00:56:26 bientôt il y aura un commissariat.
00:56:28 En attendant, on voit, ça a complètement échappé au radar ce quartier jusqu'à présent.
00:56:33 Il a été abandonné, non pas au niveau des structures,
00:56:36 parce que les élus font leur possible, généralement,
00:56:38 pour essayer d'agrémenter les choses,
00:56:41 mais au niveau de la police et de la sécurité,
00:56:45 ça n'est pas abandonné, c'était comme ça, on n'améliore pas,
00:56:49 comme ça se pratique malheureusement dans une foule de quartiers et de villes.
00:56:55 Et je voudrais rebondir sur ce qu'a dit Philippe,
00:56:57 il a cité un certain nombre de villes.
00:57:00 C'est quand même un constat à faire.
00:57:03 On a l'impression, parce que lorsqu'on parle de dealers,
00:57:07 on se dit, tiens, il y a une bande à tel endroit,
00:57:10 puis il y a une autre bande à tel endroit, puis ils se font la guerre.
00:57:12 Et d'après ce que disait Philippe, je l'écoutais là, attentivement,
00:57:14 et je me disais, mais c'est comme s'il y avait un numéro un
00:57:18 qui était bien au-dessus de tout ça,
00:57:20 et qui, petit à petit, avait fabriqué un filet.
00:57:23 Et ce filet, il est en train d'englober pratiquement tout le territoire.
00:57:28 Il a cité un certain nombre de villes, et si c'est ça,
00:57:32 eh bien, c'est une chance peut-être, parce que si jamais c'est ça,
00:57:35 en attaquant le créateur du filet en question,
00:57:39 on peut peut-être tout démanteler.
00:57:42 - Kévin Bossuet, sur le travail des policiers à Nîmes,
00:57:46 le calme est revenu dans le quartier,
00:57:48 grâce notamment au déploiement massif de forces de l'ordre.
00:57:51 Malgré tout, il va falloir trouver des solutions pérennes.
00:57:53 C'est d'ailleurs aussi ce qu'on entend parmi les élus locaux d'opposition,
00:57:56 il faut bien le souligner, mais qui disent,
00:57:57 voilà, il nous faut aussi des solutions pérennes à long terme.
00:58:00 - Oui, il faut des solutions pérennes à long terme.
00:58:03 Et moi, ce qui me marque, c'est que ce trafic de drogue
00:58:06 vit également sur la misère sociale, parce que dans ce quartier pisse-vain,
00:58:12 soit il y a un taux de pauvreté de 70%, un jeune sur deux est au chômage.
00:58:16 Et c'est vrai que pour recruter des guetteurs, par exemple,
00:58:20 dans ce contexte, c'est assez facile.
00:58:23 Il y a eu la découverte d'une mosquée.
00:58:25 Vraisemblablement, je pense aussi que ce quartier est gangréné
00:58:28 par l'islamisation, mais ça va souvent ensemble.
00:58:31 Qui dit finalement, problèmes sociaux dit aussi,
00:58:35 on est beaucoup plus faible et on ne peut pas résister,
00:58:37 finalement, à la séduction de certains islamistes.
00:58:41 Mais de manière plus générale, comment lutter contre le trafic de drogue ?
00:58:45 Interrogez les policiers.
00:58:47 Ils vous racontent qu'eux font ce qu'ils peuvent,
00:58:49 mais que la justice ne suit pas.
00:58:51 Il y a sans doute une forme de laxisme judiciaire de la part de certains juges,
00:58:56 mais surtout, les lois ne sont pas assez dures.
00:58:59 Prenons un exemple qui est celui des amendes forfaitaires.
00:59:02 On a créé des amendes pour sanctionner les consommateurs,
00:59:05 parce que s'il y a du trafic de drogue, c'est qu'il y a des consommateurs.
00:59:09 Seulement 30 à 40 % des amendes forfaitaires sont payées.
00:59:13 Donc, il y a bien un problème de laxisme.
00:59:16 Donc, je pense qu'on s'en sortira si on s'en prend évidemment
00:59:20 aux pays d'origine, comme c'était dit tout à l'heure,
00:59:23 si on s'en prend vraiment fermement aux dealers avec des peines de prison à la hauteur
00:59:28 et si on s'en prend évidemment aux consommateurs.
00:59:31 Si vous oubliez un bout de ce triptyque, forcément,
00:59:36 la lutte contre les trafics de drogue ne peut pas être efficace.
00:59:39 Il y a des problématiques similaires à une centaine de kilomètres au sud-est de Nîmes.
00:59:44 Je parle évidemment de la ville de Marseille, où un jeune homme âgé de 17 ans,
00:59:48 connu pour affaire de stupéfiants, a été tué par balle dans la nuit de vendredi à samedi
00:59:52 dans une cité des quartiers nord de la deuxième ville de France.
00:59:55 Une ville où les fusillades sur fond de trafic de drogue se multiplient ces derniers mois.
00:59:59 Regardez les détails de Sarah Vann.
01:00:02 Dans la nuit de vendredi à samedi, un jeune homme de 17 ans défavorablement connu des services de police
01:00:07 a été tué par balle dans l'un des quartiers nord de Marseille.
01:00:10 Ces dernières semaines, la deuxième ville de France est frappée par de nombreux homicides,
01:00:14 des luttes de pouvoir entre gangrévaux pour le contrôle du lucratif trafic de drogue.
01:00:18 Je crois qu'on n'a jamais autant interpellé d'individus pour trafic de stup.
01:00:22 Je crois qu'on n'a jamais saisi autant d'armes.
01:00:24 Je crois qu'on n'a jamais saisi autant de produits stupéfiants.
01:00:27 Je crois que la PJ n'a jamais autant interpellé de commandos qui passaient à l'acte pour les règlements de compte.
01:00:34 Et pourtant, on n'a jamais eu autant de règlements de compte et de morts par balle cette année à Marseille.
01:00:39 Plus d'une trentaine de personnes ont été assassinées depuis le début de l'année.
01:00:43 Ce mois d'août est particulièrement meurtrier.
01:00:45 Huit personnes ont été tuées dans des règlements de compte.
01:00:48 Un bilan qui, en l'espace de huit mois, dépasse déjà celui de l'an dernier.
01:00:52 En 2022, la cité phocéenne a compté 33 morts sur fond de trafic de drogue.
01:00:57 Il va falloir aller encore plus loin, peut-être.
01:00:59 Peut-être créer des états généraux de la police nationale et de la justice
01:01:03 pour pouvoir vraiment enrayer ce problème qui devient très inquiétant dans notre pays.
01:01:09 Ça doit être un enjeu national aujourd'hui, une priorité nationale.
01:01:13 Lutter contre ces règlements de compte.
01:01:15 Depuis plusieurs années, Marseille est touchée par des assassinats sur fond de trafic de drogue.
01:01:19 La semaine dernière, une compagnie de la CRS 8 a été déployée en renfort, à la demande du ministère de l'Intérieur.
01:01:27 On le voit, on bat malheureusement de tristes records en matière de nombre d'homicides.
01:01:33 À Marseille, 38 morts.
01:01:34 Patrice Arditype, 38 morts déjà depuis le début de l'année.
01:01:37 Huit sur le seul mois d'août.
01:01:40 C'est vraiment une recrudescence terrible du nombre de meurtres dans la deuxième ville de France.
01:01:44 C'est là qu'on s'en soucie un petit peu plus qu'avant.
01:01:47 Mais il ne faut pas quand même incriminer la ville de Marseille
01:01:52 comme si c'était l'endroit banni, que l'on doit fuir à tout prix.
01:01:58 C'est une ville absolument merveilleuse.
01:02:00 Il y a un certain nombre d'abrutis qui se construisent leur commerce de la façon que nous connaissons.
01:02:07 La drogue est devenue le fléau principal de notre pays.
01:02:12 Il y a eu d'autres pays, comme les États-Unis, qui ont subi ça.
01:02:17 Il y a eu des gens qui ont, pour paraphraser Nicolas Sarkozy, balancé des coups de karcher
01:02:23 dans certains quartiers pour éradiquer le problème.
01:02:28 Souvenez-vous de New York, il y a quelques dizaines d'années, c'était une catastrophe.
01:02:33 Ça a terriblement changé.
01:02:34 Là, le gouvernement fait son possible pour essayer d'enrayer ça.
01:02:39 Mais les règlements de compte, ils persisteront et ils perdureront tant qu'il y aura des armes.
01:02:46 Les armes sont achetées avec le commerce de la drogue.
01:02:49 De toute façon, il y a un moment donné où il va falloir filer, non pas un coup de karcher,
01:02:54 mais carrément une bombe morale, bien entendu.
01:03:00 - Il faut s'inspirer de New York, Kevin Boswell.
01:03:02 C'est vrai qu'on cite souvent cet exemple où la criminalité a baissé.
01:03:05 Est-ce que ça peut être un modèle à suivre pour Marseille ?
01:03:07 On le voit, la situation ne s'améliore pas.
01:03:10 - Oui, ça peut être un modèle à suivre, évidemment.
01:03:13 Mais j'aimerais rebondir sur ce qu'a dit Patrice.
01:03:16 Certes, Marseille est une ville formidable.
01:03:18 Et là, au cours de ces derniers jours, on a parlé surtout du quartier des Rosiers.
01:03:23 Mais il y a plein de quartiers gangrénés par le trafic de drogue.
01:03:26 Je pense par exemple au Micocoulier, je pense par exemple à la Marine Bleue, etc.
01:03:32 Donc, c'est vraiment la ville est gangrénée par cela.
01:03:36 Et moi, ce qui me marque, c'est le rajeunissement des guetteurs, des trafiquants de drogue
01:03:42 qui sont de plus en plus jeunes.
01:03:44 Et surtout, les têtes de réseau font appel à des jeunes complètement désœuvrés,
01:03:50 parfois à des mineurs isolés qui viennent de l'extérieur.
01:03:56 Je me souviens qu'un juge qui était invité sur le plateau de Cienous hier,
01:04:02 nous disait que 40 % des jeunes qui sont jugés par un tribunal marseillais
01:04:09 pour le trafic de drogue sont extérieurs à la ville de Marseille,
01:04:13 c'est-à-dire que les trafiquants de drogue essayent de séduire sur les réseaux sociaux.
01:04:17 Et souvent, ces jeunes tombent dans la spirale de la violence.
01:04:20 Je me souviens qu'en 2019, il y avait un jeune qui avait fugué d'un foyer à Chartres,
01:04:26 qui était entré dans le trafic de drogue.
01:04:28 Il a été brûlé au chalumeau par les trafiquants.
01:04:33 Je me souviens qu'en décembre dernier, il y a un jeune adolescent qui a eu peur pour sa vie,
01:04:39 qui a bondi dans un bus de Marseille en disant qu'on voulait finalement l'enlever.
01:04:44 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous entrez dans cette spirale,
01:04:48 vous pouvez être torturé, vous pouvez être séquestré, vous pouvez être enlevé.
01:04:52 Et quand vous interrogez les spécialistes du trafic de drogue,
01:04:55 vous vous rendez compte qu'on a l'émergence de ce qu'on appelle la jambisation,
01:05:00 si vous voulez, sur nos territoires, où les trafiquants de drogue n'hésitent pas à tirer dans une jambe
01:05:06 pour rendre handicapé la personne, pour faire un symbole.
01:05:10 Donc vraiment, c'est très préoccupant.
01:05:13 Et encore une fois, il faut en finir avec le lacisse.
01:05:16 Il faut quelque chose de ferme, des peines de prison très, très lourdes,
01:05:20 aussi bien pour les trafiquants que pour les consommateurs,
01:05:23 si les consommateurs sont dans la récidive.
01:05:25 On va parler de la réponse pénale, mais d'abord sur la jeunesse, peut-être, des protagonistes.
01:05:29 C'est vrai qu'il y a peut-être un problème plus large à régler au niveau de la jeunesse.
01:05:33 Sur la jeunesse et sur le changement du profil des trafiquants.
01:05:37 Mon ami Patrice Arditi, qui est un grand fan de cinéma,
01:05:40 se souvient probablement des films French Connection 1 et 2
01:05:43 avec Gene Hackman, Marcel Bosufi, peut-être, mais Kevin est un peu plus jeune,
01:05:47 donc peut-être ne les a-t-il pas vus, nous non plus, Thomas,
01:05:50 qui racontait et s'était inspiré de faits réels, la French Connection,
01:05:54 qui organisait le trafic d'héroïnes entre Marseille et New York,
01:05:58 qui a été un très gros réseau de trafic d'héroïnes, qui a été éradiqué.
01:06:02 Mais à l'époque, la French Connection,
01:06:04 il ne tirait pas à la Kalachnikov dans tous les sens.
01:06:06 Pourtant, l'héroïne, c'est une drogue très dure.
01:06:10 Là, c'est le cannabis qu'on nous présente comme une drogue douce
01:06:13 qu'il faudrait légaliser et qui ne pose pas de problème.
01:06:16 Ce n'est pas moi qui le dis, je paraphrase certains.
01:06:18 Il y avait les LAMO qu'on cherchait, c'était beaucoup plus facile.
01:06:20 Oui, mais à l'époque, les truands avaient un code d'honneur.
01:06:24 Quand ils réglaient les comptes, ils ne les réglaient pas à l'arme automatique,
01:06:27 au risque de tuer quelqu'un, ou alors exceptionnellement,
01:06:30 ils le faisaient, la personne était ciblée et ils la tuaient.
01:06:33 Aujourd'hui, on est arrivé dans un milieu où les truands n'ont ni foi, ni loi.
01:06:38 Ils tirent à la Kalachnikov et s'il y a ce qu'on appelle,
01:06:41 c'est un terme américain pudique, des dommages collatéraux,
01:06:44 tant pis pour eux et advienne que pourra.
01:06:46 La sociologie du trafic et des trafiquants a totalement changé,
01:06:50 avec un distinguo, je le dis, et là, c'est vous qui avez raison Thomas,
01:06:54 c'est que malheureusement, les tueurs sont de plus en plus jeunes
01:06:57 et manient la Kalachnikov sans aucun, sans le moindre commencement de début d'état d'âme.
01:07:02 Voilà en tout cas un dossier chaud à gérer pour le ministre de l'Intérieur,
01:07:05 Gérald Darmanin, qui est aujourd'hui à Tourcoing pour sa rentrée politique.
01:07:10 Un événement qui attire tous les regards,
01:07:12 il faut dire qu'il a pris maintenant cet événement une ampleur considérable,
01:07:15 puisque la première ministre, Elisabeth Borne, sera également à Tourcoing.
01:07:20 Nous sommes en direct avec Elodie Huchard du service politique de CNews,
01:07:25 qui suit pour nous cet événement. Elodie, à quoi doit-on s'attendre aujourd'hui à Tourcoing ?
01:07:30 Eh bien Thomas, la rentrée politique de Gérald Darmanin aura lieu juste derrière moi,
01:07:37 au jardin botanique de Tourcoing. Environ 400 personnes sont attendues,
01:07:41 une centaine de parlementaires, un certain nombre d'ailleurs,
01:07:43 qui viennent des rangs des Républicains, une dizaine de ministres,
01:07:46 certains sont déjà arrivés, et puis vous le disiez effectivement,
01:07:48 la présence en fin d'après-midi de la première ministre.
01:07:51 En ce qui concerne les thèmes, l'après-midi sera dédié à la réflexion,
01:07:54 plusieurs tables rondes avec toujours le même thème, les classes populaires.
01:07:57 Gérald Darmanin explique qu'il faut leur parler, qu'il faut éviter de les laisser
01:08:01 au Rassemblement national avec le risque et la victoire probable,
01:08:04 dit-il de Marine Le Pen en 2027. Alors évidemment, cette initiative, elle divise.
01:08:09 On explique que 2027, c'est loin, ce sont les mots de la première ministre.
01:08:12 Et puis surtout, hier, elle a changé d'avis. Elisabeth Borne n'aurait pas dû être là aujourd'hui.
01:08:16 Finalement, elle sera bien là, à la demande d'Emmanuel Macron.
01:08:19 Du côté de l'aile gauche de la Macronie, on explique que cette initiative
01:08:23 n'est pas véritablement au bon moment, qu'Emmanuel Macron ne serait pas d'accord.
01:08:26 Pourtant, Gérald Darmanin l'assure lui-même. Le chef de l'État a bien validé
01:08:30 cette rentrée politique. Gérald Darmanin qui dit aussi qu'il n'a de leçons de loyauté
01:08:34 à ne recevoir de personne. Il estime qu'il ne va pas faire cavalier seul,
01:08:37 qu'il ne se lance pas encore pour 2027. Mais on voit bien qu'il veut avancer
01:08:40 quelques pions et puis surtout compter ses soutiens. Et puis on le rappelle aussi,
01:08:43 cette rentrée politique, elle a lieu quelques jours après le fait que
01:08:46 l'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy, expliquait que Gérald Darmanin
01:08:50 avait sa préférence pour 2027.
01:08:52 Merci beaucoup Elodie Bouchard. Vous allez suivre tout au long de cet après-midi
01:08:55 la rentrée politique de Gérald Darmanin. Vous êtes accompagnée par Charles Baget.
01:08:58 Et je vous rappelle que le discours de Gérald Darmanin sera à suivre en direct
01:09:03 sur l'antenne de CNews à partir de 18h. Pour parler de cette rentrée politique,
01:09:08 nous sommes aussi en direct avec Daniel Fasquell, le maire LR de la ville du Touquet-Paris-Plage.
01:09:13 Bonjour Daniel Fasquell. Merci d'être en direct avec nous.
01:09:17 Vous l'avez entendu, Elodie vient d'en parler, Gérald Darmanin organise sa rentrée politique.
01:09:22 Il y aura des membres de votre parti lors de cette rentrée politique.
01:09:26 Et puis il y a aussi ces mots de l'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy,
01:09:30 à l'égard de Gérald Darmanin, où il la double en quelque sorte.
01:09:32 Comment vous avez analysé toutes ces déclarations ?
01:09:36 Écoutez, moi, je pense qu'il est beaucoup trop tôt pour parler de la présidentielle
01:09:40 qui a eu lieu dans quatre ans. Monsieur Darmanin est ministre de l'Intérieur.
01:09:43 Il y a eu des émeutes très graves au début du mois de juillet.
01:09:46 Il y a des événements très graves en ce moment même à Nîmes.
01:09:49 Je crois qu'il doit d'abord et avant tout se concentrer sur son travail de ministre de l'Intérieur.
01:09:53 J'ai moi-même des dossiers au Touquet-Paris-Plage qui n'avancent pas.
01:09:56 Donc ce que j'attends du ministre de l'Intérieur,
01:09:58 plutôt que de se mettre en campagne pendant quatre ans pour la présidentielle,
01:10:02 plutôt qu'il tout simplement se mettre au travail sur les dossiers qui sont les siens
01:10:06 et sur lesquels il est attendu avec des résultats qui ne sont pas là.
01:10:10 Sur le thème de la sécurité, sur les thèmes de l'immigration, sur la Côte d'Opale.
01:10:13 Là aussi, je peux vous dire que depuis qu'il est ministre de l'Intérieur,
01:10:17 on a vu une explosion des tentatives de traversée sur des small boats vers la Grande-Bretagne.
01:10:22 Et pour le moment, on a un ministre de l'Intérieur qui est plutôt impuissant
01:10:25 à régler ces sujets de l'insécurité et de l'immigration.
01:10:28 Donc qu'il soit d'abord et avant tout au travail.
01:10:30 On a bien compris que vous ne participeriez pas à cette rentrée à Tourcoing avec Gérald Darmanin.
01:10:35 Mais le fait que des membres de votre parti politique y participent,
01:10:38 est-ce que ça vous inquiète ?
01:10:39 Est-ce que ça dit quelque chose aussi peut-être de l'état de la droite aujourd'hui dans notre pays ?
01:10:43 Non, pas du tout.
01:10:45 Je suis en ce moment même au Canet avec Eric Corbi, avec les députés des Républicains,
01:10:52 avec Bruno Roteiro, avec Laurent Wauquiez, la famille politique de droite.
01:10:56 Elle est aujourd'hui non pas à Tourcoing, mais dans le sud au Canet pour notre rentrée politique,
01:11:02 qui est un moment aussi très important pour nous,
01:11:05 parce que nous voulons peser dans les débats qui viennent en ce qui concerne la majorité.
01:11:09 Vous savez, M. Darmanin fait une réunion au Jardin botanique,
01:11:12 mais ça ressemble plutôt à la jungle, la majorité présidentielle aujourd'hui,
01:11:17 où on voit que Emmanuel Macron a de moins en moins d'autorité.
01:11:20 Tout ça part un petit peu dans tous les sens.
01:11:22 Il a obligé la première ministre à venir marquer à la culotte Gérald Darmanin à Tourcoing.
01:11:28 Moi, je pense que tout ça n'est pas de bon augure.
01:11:30 On attend du président de l'Allemagne publique, de la première ministre et du gouvernement
01:11:33 qu'il soit d'abord un retour au travail, et puis en ce qui concerne l'opposition,
01:11:37 on va faire notre travail pour améliorer les textes quand c'est possible
01:11:40 et les contrer, les contester quand nous ne sommes pas d'accord avec la politique du gouvernement.
01:11:44 Restez avec nous si vous le voulez bien, Daniel Fasquell.
01:11:46 On marque une pause dans quelques instants.
01:11:47 On continue de parler de Gérald Darmanin.
01:11:48 On parlera aussi des déclarations de Nicolas Sarkozy dans les colonnes du Parisien.
01:11:52 A tout de suite sur scène.
01:11:53 De retour dans Midi News.
01:11:58 Et c'était toujours avec Philippe David, Patrice Arditi et Kevin Bossuet.
01:12:01 Nous sommes toujours connectés en direct avec Daniel Fasquell,
01:12:03 le maire Les Républicains du Touquet-Paris-Plage.
01:12:05 Merci d'être resté avec nous.
01:12:07 Je sais que vous avez une après-midi chargée avec la rentrée politique des Républicains,
01:12:10 mais je voulais quand même vous faire réagir sur les déclarations de Nicolas Sarkozy
01:12:14 dans les colonnes du Parisien.
01:12:15 Il parle du leader qui pourrait rassembler la droite.
01:12:18 Il faut, dit-il, trouver un leader qui soit capable de rassembler tout le monde.
01:12:22 Les amis de M. Zemmour, les amis de M. Macron, les amis de M. Sotti,
01:12:26 sans rassemblement, la droite n'a aucune chance de gagner.
01:12:30 Que pensez-vous de ces déclarations de l'ancien président de la République ?
01:12:35 Vous connaissez ma proximité avec Nicolas Sarkozy.
01:12:38 Je vais d'ailleurs l'accueillir au Touquet dans quelques jours,
01:12:41 mercredi prochain pour la dédicace de son livre.
01:12:45 Je ne suis pas toujours d'accord avec lui, pas systématiquement,
01:12:47 mais là, bien évidemment, je suis en phase avec lui.
01:12:50 Si on veut gagner demain face à la démagogie de la dupesse et du rassemblement national,
01:12:56 il faut que la droite et le centre droit s'unissent.
01:12:59 D'ailleurs, en France, historiquement, c'est l'alliance du centre droit et de la droite
01:13:04 qui a permis à notre famille politique de gagner les combats majeurs,
01:13:08 et notamment l'élection présidentielle.
01:13:09 Donc, il faudra savoir se rassembler demain, être dans l'écoute des uns et des autres.
01:13:14 Je vous avais dit, vous-même, il y a aujourd'hui des parlementaires républicains
01:13:18 qui ont accepté l'invitation de Gérald Darmanin,
01:13:21 non pas pour le soutenir, mais pour dialoguer avec lui.
01:13:24 Nous dialoguons d'ailleurs avec la majorité aujourd'hui relative.
01:13:28 Et nous avons, par exemple, amélioré le texte sur les retraites.
01:13:31 Nous avons contribué aussi à l'adoption de textes qui nous semblaient utiles pour le pays.
01:13:36 Nous opposons quand il faut nous opposer.
01:13:38 Mais dans la perspective de la prochaine élection présidentielle et le temps passant,
01:13:42 il est évident qu'il faudra établir les conditions de ce dialogue
01:13:45 et rassembler notre famille politique derrière un leader et un seul.
01:13:50 Parce que si nous partons derrière plusieurs candidats à l'élection présidentielle,
01:13:54 il est évident que nous irons à l'échec et qu'on aura un deuxième tour Mélenchon-Le Pen.
01:13:58 Et je ne veux pas, comme beaucoup de Français, d'un deuxième tour Mélenchon-Le Pen.
01:14:01 Donc c'est une responsabilité politique et historique que nous avons également
01:14:04 quant à la nécessité de nous rassembler.
01:14:07 Merci beaucoup Daniel Fasquell d'avoir été en direct avec nous.
01:14:10 Et puis bon après-midi aux côtés des Républicains dans les Alpes-Maritimes.
01:14:14 Alors, on l'a entendu, Daniel Fasquell n'est visiblement pas prêt à rallier tout de suite Gérald Darmanin.
01:14:20 On s'en doutait un peu, mais on en a la confirmation maintenant.
01:14:22 Malgré tout, il y a, on le disait, des députés,
01:14:24 des Républicains qui participent à cette rentrée politique à Tourcoing.
01:14:27 Daniel Fasquell nous dit qu'ils sont là non pas pour soutenir le ministre de l'Intérieur,
01:14:31 mais pour discuter avec lui.
01:14:33 Bon, malgré tout, ça ressemble à une forme de soutien de se rendre à cette rentrée politique,
01:14:37 dont Gérald Darmanin dit que c'est un événement qui n'est pas un coup d'éclat et qu'il y aura une suite.
01:14:41 Oui, bien sûr. Alors moi, j'aime beaucoup M.
01:14:43 Fasquell, mais on voit bien qu'il est dans une position extrêmement compliquée,
01:14:47 puisque d'un côté, on a un Gérald Darmanin qui a évidemment, qui est un homme de droite,
01:14:53 qui est historiquement quelqu'un issu de la droite française,
01:14:56 qui pense exactement la même chose que M.
01:14:59 Fasquell. Mais le problème, c'est qu'il est aujourd'hui dans la majorité
01:15:02 et que la droite espère évidemment briller en luttant ardemment
01:15:07 contre ce qu'elle appelle le macronisme.
01:15:10 Autre chose que j'ai remarqué aussi, c'est à dire que M.
01:15:13 Sarkozy parle d'une alliance avec la partie, la franche droite des macronistes,
01:15:19 avec LR et avec les amis d'Éric Zemmour.
01:15:22 Alors, je me demande comment, si vous voulez,
01:15:24 on peut faire cohabiter dans un même ensemble un Aurélien Pradié
01:15:28 et de l'autre côté un Éric Zemmour.
01:15:30 C'est assez compliqué.
01:15:31 D'ailleurs, M.
01:15:32 Fasquell a parlé d'une alliance entre la droite et le centre droit.
01:15:35 Soit il estime qu'Éric Zemmour fait partie de la droite française,
01:15:39 soit il estime qu'il est en dehors de la droite française.
01:15:42 Pareil, on n'a pas ici de réponse.
01:15:44 La vérité, c'est qu'on a affaire ici à des petits jeux d'appareils.
01:15:47 Les militants et les électeurs en ont bras le bol.
01:15:49 Ce que veulent les électeurs, c'est une union des droites.
01:15:53 Et regardez ce qui s'est passé il y a quelques mois avec Guilhem
01:15:57 Carayon, qui est le jeune représentant DLR, avec Stanislas Rigaud,
01:16:02 qui représente les jeunes, avec Zemmour ou encore avec Pierre-Romain
01:16:06 Thionnet, qui est celui qui incarne la jeunesse au sein du Rassemblement
01:16:10 national. Ils ont posé à la une d'un magazine l'incorrect parce que
01:16:14 ces jeunes se parlent, parce que ces jeunes veulent une alliance et ne
01:16:16 comprennent pas qu'en se divisant, on laisse finalement le pouvoir à la gauche
01:16:22 ou le pouvoir au centre-mots.
01:16:23 Donc, il va falloir en effet changer les mentalités.
01:16:26 Patrice Arditi, pour Gérald Darmanin, c'est une rentrée politique,
01:16:29 évidemment, avec des ambitions à peine dissimulées pour la présidentielle
01:16:33 de 2027. Il y a aussi un enjeu plus proche de nous.
01:16:35 C'est le projet de loi immigration qu'il porte et sur lequel il va devoir
01:16:39 tenter de convaincre les Républicains pour espérer obtenir une majorité.
01:16:42 C'est la mission que lui a confiée le président de la République.
01:16:45 Tout ça se mélange un petit peu. Les Républicains qui seront présents,
01:16:47 les députés, les Républicains qui seront présents à Tourcoing,
01:16:49 peut-être discuteront-ils de ça ?
01:16:51 - Justement, tout ce mélange-là, Gérald Darmanin est en train de passer
01:16:56 un examen, carrément. Il y a des gens qui s'attendent à des promesses
01:17:01 électorales pour l'avenir. Alors, le fait qu'on vienne en disant
01:17:05 "oui, mais on vient juste pour voir", je n'y crois pas.
01:17:08 Ceux qui ne veulent pas venir, ceux qui n'aiment pas Gérald Darmanin
01:17:10 d'une manière ou d'une autre, ils ne viennent pas.
01:17:12 Donc, s'ils viennent, c'est qu'ils sentent le vent.
01:17:14 Ils sentent le vent et ils disent "peut-être que, peut-être que".
01:17:17 Là, manifestement, Gérald Darmanin, conforté par la venue d'ailleurs
01:17:21 d'Elisabeth Borne, est en campagne. C'est un monsieur quand même
01:17:25 imminent qui ne se fait pas gêner pour critiquer ses collègues,
01:17:29 qui l'agace terriblement. Il est en train d'élargir toutes
01:17:35 ses possibilités. Il met en avant ses origines, qu'il dit,
01:17:38 "modestes". Et c'est très important parce que là, il essaye de faire
01:17:42 oublier le côté président des riches dont Emmanuel Macron est affublé.
01:17:50 On le voit, vous voyez en bas de votre écran, Gérald Darmanin,
01:17:52 rentrée politique, scrutée par l'Elysée. En effet, on peut imaginer
01:17:56 assez aisément qu'Emmanuel Macron a vivement recommandé à Elisabeth Borne
01:18:00 de se rendre sur place. On sait que les relations entre Gérald Darmanin
01:18:03 et Elisabeth Borne ne sont pas au beau fixe, en tout cas,
01:18:05 qu'ils ne représentent pas forcément le même spectre politique.
01:18:07 Il y a eu beaucoup de critiques de l'aile gauche de la majorité
01:18:10 sur les ambitions de Gérald Darmanin. Je pense notamment à Stéphane Séjourné,
01:18:14 le secrétaire général du parti Renaissance, qui avait dit qu'il fallait
01:18:17 faire passer l'action avant les ambitions. Gérald Darmanin lui avait répondu,
01:18:21 "moi, j'ai gagné toutes mes élections. Je ne suis pas élu sur une liste
01:18:24 à la proportionnelle", parce qu'on sait que Stéphane Séjourné est élu
01:18:26 député européen. Voilà, ça dit aussi quelque chose de l'ambiance
01:18:30 et de la manière avec laquelle tout ça est regardé par le président
01:18:33 et plus généralement par la majorité.
01:18:34 Absolument, je vais rebondir sur un propos qu'a dit Patrice.
01:18:37 J'ai l'impression que les républicains qui vont au grand rout de Darmanin,
01:18:40 ils sont passés à Tourcoing, ils ont vu de la lumière et ils sont rentrés.
01:18:43 C'est un peu ça, dit de manière un peu triviale.
01:18:47 Vous avez entièrement raison. Ce qu'il y a de terrible avec le quinquennat
01:18:52 renouvelable une fois, c'est qu'on a... C'est un peu comme aux Etats-Unis
01:18:55 avec le quadrennat, on va dire ça comme ça, renouvelable une seule fois.
01:18:59 C'est qu'un président est démonétisé et se retrouve avec la course
01:19:04 aux ambitions dès le lendemain de son élection.
01:19:07 Ça pose quand même question. Est-ce qu'il ne faudrait pas revenir là-dessus ?
01:19:11 À l'époque, il y avait un septennat qui a été renouvelable une fois,
01:19:14 deux fois, trois fois et plus si affinité.
01:19:16 Après tout, si les Français sont contents d'un président,
01:19:18 il n'y aurait pas de raison.
01:19:20 On pourrait poser la question au champs, ça pourrait faire un bon référendum.
01:19:24 Est-ce qu'on veut pouvoir voter, garder un président plus longtemps ?
01:19:27 Mais ce qui est très intéressant, pour rebondir sur votre question
01:19:30 et ce qu'a dit Daniel Fasquell, je vais citer le général de Gaulle.
01:19:35 Quelqu'un lui avait dit avant son départ, lui avait dit
01:19:37 "après votre départ, ce sera le vide".
01:19:40 Il avait répondu "non, ce sera le trop plein".
01:19:43 Mais si vous regardez bien, on en a parlé tout à l'heure dans la première heure.
01:19:47 Il y a Darmanin chez Renaissance qui veut y aller, Bruno Le Maire veut y aller,
01:19:50 Gabriel Attal veut y aller, toujours dans la majorité présidentielle.
01:19:53 Edouard Philippe veut y aller sous l'étiquette Horizon.
01:19:56 - Elisabeth Borne, pourquoi pas ? - Elisabeth Borne, pourquoi pas ?
01:19:58 Yael Browne, si pivet, pourquoi pas ?
01:20:01 - Et puis on continue. - C'est un spectre large.
01:20:03 Mais c'est un spectre large, oui.
01:20:05 Et il y a par exemple Omodem.
01:20:07 Je ne sais pas, un certain François Bayrou, il est né je crois en 1951,
01:20:10 ça lui ferait 76 ans, l'âge de Joe Biden quand il a été élu.
01:20:14 Pourquoi pas, sur un malentendu, arriver à l'Elysée ?
01:20:18 Alors si en plus maintenant, il faut faire une union avec les LR
01:20:21 et il y aura des ambitions chez les LR,
01:20:23 on sera vraiment dans le trop trop trop plein.
01:20:26 Et l'hypothèse, et je dis que c'est une hypothèse qui peut arriver
01:20:30 d'un second tour Mélenchon-Le Pen dans trois ans et demi,
01:20:33 maintenant, après un peu plus de trois ans et demi,
01:20:35 ce deviendrait tout à fait plausible.
01:20:38 - Ça nous promet près de quatre ans haletants à suivre
01:20:41 évidemment les ambitions des uns et des autres.
01:20:43 Je vous rappelle évidemment que le discours de Gérald Darmanin
01:20:46 pour cette rentrée politique à Tourcoing sera à suivre en direct
01:20:49 à partir de 18h sur l'antenne de CNews.
01:20:51 Il y en a un qui a fait son choix, semble-t-il, pour 2027,
01:20:54 en tout cas c'est Nicolas Sarkozy qui, on l'a dit, a plus ou moins adoubé
01:20:57 Gérald Darmanin comme son successeur.
01:20:59 Il se livre en profondeur dans les colonnes du Parisien,
01:21:02 il répond en fait aux questions des lecteurs du quotidien
01:21:06 "La France traverse une crise d'autorité", titre "Le Parisien".
01:21:10 Alors beaucoup de choses dans cette interview.
01:21:12 Nicolas Sarkozy parle donc d'autorité,
01:21:15 il dit aussi que la France n'est pas plus divisée qu'avant.
01:21:18 Le problème aujourd'hui, c'est que le monde a changé,
01:21:19 et nous pas tellement.
01:21:21 Le modèle occidental est en train de disparaître.
01:21:23 La civilisation judéo-chrétienne est menacée de disparition.
01:21:27 Et puis il parle aussi de ses rapports avec le président de la République.
01:21:30 On a de bons rapports, on se parle, parfois il me demande mon avis et je lui donne.
01:21:34 Et puis on en parlait avec Daniel Fasquell,
01:21:36 il donne ses recommandations sur l'union de la droite.
01:21:39 Messieurs, qu'avez-vous pensé de cette interview de Nicolas Sarkozy ?
01:21:42 Beaucoup de thèmes abordés, il prend de la hauteur,
01:21:44 évidemment c'est son statut qui veut ça, Kevin Bossuet.
01:21:47 Oui, beaucoup de thèmes abordés, on a retrouvé un Nicolas Sarkozy vigoureux,
01:21:52 un Nicolas Sarkozy lucide sur ce qui est en train de devenir la France.
01:21:57 C'est un Nicolas Sarkozy profondément de droite,
01:22:00 attaché à des valeurs telles que l'autorité,
01:22:03 attaché également à nos racines chrétiennes.
01:22:06 Et toujours avec cette analyse qui en effet, est tout à fait intéressante.
01:22:11 Et c'est vrai que Nicolas Sarkozy a été un vrai chef d'État.
01:22:16 Pour moi, c'est l'un des derniers grands chefs d'État de la Ve République.
01:22:21 La capacité à résoudre la crise en Géorgie,
01:22:25 par exemple, cette capacité à résoudre la crise économique de 2008,
01:22:30 ou même des choses tout à fait simples qui ont changé la vie quotidienne des Français.
01:22:34 Je pense à la mise en place, par exemple, du statut d'auto-entrepreneur,
01:22:38 qui a permis à beaucoup de gens de se lancer dans l'entrepreneuriat
01:22:42 sans les lourdeurs administratives, la défiscalisation des heures supplémentaires,
01:22:46 qui a été d'ailleurs conservée par Emmanuel Macron,
01:22:50 ou encore l'autonomie des universités, qui a été véritablement un succès.
01:22:55 Donc Nicolas Sarkozy a quelque chose à nous dire, je pense qu'il faut l'écouter.
01:22:59 Il a l'expérience et quand on l'a critiqué récemment sur ses dires vis-à-vis de l'Ukraine
01:23:05 et vis-à-vis de Vladimir Poutine, je pense qu'on a été trop vite en besogne.
01:23:09 Nicolas Sarkozy est un pragmatique, il connaît Vladimir Poutine,
01:23:12 il l'a rencontré à plusieurs reprises, il a négocié avec lui à plusieurs reprises
01:23:16 et il a dit une seule chose, on ne peut pas faire du peuple russe un ennemi,
01:23:22 il faut dissocier le peuple russe de Vladimir Poutine
01:23:25 et de toute manière on ne doit pas considérer la Russie comme un ennemi,
01:23:31 il faut continuer à parler, ça s'appelle la diplomatie.
01:23:34 Pour moi, Nicolas Sarkozy reste un grand chef d'État.
01:23:37 Philippe David, dans la première heure, vous nuanciez plus ou moins ce bilan de Nicolas Sarkozy,
01:23:42 vous n'êtes pas forcément totalement d'accord avec Kevin Bossuet
01:23:45 sur l'héritage de l'ancien président de la République ?
01:23:47 Je n'ai pas tout à fait, on connaissait les yeux de Chimène, les yeux de Kevin,
01:23:51 pourquoi ? Parce qu'il faut avoir une approche critique.
01:23:55 Sarkozy, il a été élu sur un programme clairement à droite, ça personne ne peut le nier,
01:24:01 il a été élu sur un programme clairement à droite.
01:24:04 Est-ce qu'il a eu une politique, celle qu'on attendait notamment sur la sécurité ?
01:24:09 On ne peut pas dire que les résultats aient été là, puisque je le rappelle,
01:24:13 on attendait des mesures beaucoup plus strictes de sa part.
01:24:17 Et s'il avait été plus dur sur l'insécurité, peut-être n'en serions-nous pas là aujourd'hui,
01:24:23 dans ce qui se passe à Marseille, à Nîmes, etc.
01:24:25 Mais il faut dire qu'après lui, il y a eu la catastrophe de Christiane Taubira
01:24:28 comme garde des Sceaux, et ça, ça n'a pas aidé les choses.
01:24:30 Il répond d'ailleurs dans Le Parisien, parce qu'on lui fait souvent le reproche
01:24:33 d'avoir supprimé des postes de police et de gendarme,
01:24:36 il dit que c'était nécessaire et qu'il fallait faire...
01:24:38 Par le budget aussi.
01:24:40 Il revient du coup sur ce truc, c'est vrai que c'est quelque chose qu'on peut dire.
01:24:43 Mais ça ne s'imposait absolument pas, et pour moi c'est plus vaste.
01:24:45 Il y a une autre chose pour moi que je n'ai pas digéré, je l'avoue franchement,
01:24:49 c'est le fait d'avoir piétiné le vote des Français du 29 mai 2005,
01:24:53 en votant main dans la main avec François Hollande,
01:24:56 qui était le chef de l'opposition à l'époque, le traité de Lisbonne,
01:24:59 qui a dit aux Français "vous ne vouliez pas de l'Europe qu'on vous proposait,
01:25:03 eh bien écoutez, c'est pas grave, on se passera de votre vote et on passera au-dessus de vous".
01:25:06 Là, je suis d'accord.
01:25:07 Ça, c'est quand même une plaie béante, puisque rappelons quand même,
01:25:11 et ça, ça revient sur la politique,
01:25:14 c'était Charles Pasquoie qui avait de l'humour, qui disait "le RPR apporte les militants,
01:25:18 l'UDF apporte les élus".
01:25:20 Et ce qui s'est passé quand l'UMP et puis les Républicains ont été créés,
01:25:25 c'est que, programmatiquement, l'UMP s'est mise totalement sur le programme de l'UDF,
01:25:32 l'Europe fédérale et tutti quanti,
01:25:35 qui n'a plus rien à voir avec la ligne gaulliste originelle du départ,
01:25:39 lorsque le 5 décembre 1976, Jacques Chirac avait fondé le RPR,
01:25:43 mais c'était à l'époque où il était, on va dire, cornaqué par Pierre Julliat et Marie-France Garraud.
01:25:48 Donc, comme on a laissé un trou béant à droite, il a laissé un trou béant à droite.
01:25:52 La création de l'UMP et puis après les Républicains, on laissait un trou béant à droite,
01:25:56 eh bien il ne faut pas s'étonner que l'électorat se soit déplacé un peu plus à droite.
01:25:59 On l'entend dans les propos de Daniel Fasquell,
01:26:01 la figure de Nicolas Sarkozy est encore évidemment très importante
01:26:04 pour les membres du parti des Républicains.
01:26:06 Alors, elle était extrêmement importante avant les dernières élections.
01:26:11 Et puis, il a déçu un certain nombre d'aficionados en ne soutenant pas Valéry Pécresse.
01:26:17 Mais on se rend compte de toute façon qu'il a bien fait de ne pas soutenir Valéry Pécresse.
01:26:23 Il y a d'anciens présidents qui sont là.
01:26:25 Il y a M. Hollande et il y a Nicolas Sarkozy.
01:26:30 Nicolas Sarkozy, certaines personnes parlent de recours.
01:26:34 Je ne sais pas s'il y pense ou pas.
01:26:37 J'ai l'impression plutôt qu'il veut rester au-dessus de la mêlée
01:26:40 et il a un positionnement de vieux sage.
01:26:43 Il a commis des erreurs, bien entendu qu'il a commis des erreurs, mais qui n'en fait pas.
01:26:49 Mais l'important, et Kévin en parlait tout à l'heure, c'est son expérience.
01:26:52 Et son expérience, c'est quelque chose qui est incroyable et qui a peut-être manqué
01:26:56 et qui manque à Emmanuel Macron comme dirigeant.
01:27:00 Et franchement, il y a eu des crises qu'a dû traverser Nicolas Sarkozy
01:27:06 et qu'il a fait surmonter pour les Français qu'on ne peut absolument pas oublier.
01:27:11 Alors maintenant, on lui demande qu'est-ce qui se passe ?
01:27:13 Qu'est-ce que vous voyez ?
01:27:14 Il dit, écoutez, il faut une autre vision de la France
01:27:17 et il faut un leader qui soit relativement fort.
01:27:21 Ça passe par une foule de choses.
01:27:23 Il le dit, il a peur pour l'Occident.
01:27:25 Il a des craintes, disons, pour l'Occident.
01:27:28 Il pense que nous allons avoir un très, très, très, très gros problème migratoire.
01:27:32 Et c'est la raison pour laquelle il prône une aide,
01:27:34 une aide véritable avec un grand A.
01:27:37 Je parle d'aide, pas véritable, bien entendu, à l'Afrique.
01:27:42 Et qu'on doit s'y tenir terriblement de manière à pouvoir éviter
01:27:46 cette catastrophe migratoire qui nous attend parce qu'on n'est pas encore dedans.
01:27:50 Maintenant, pour ce qui concerne la cuisine intérieure,
01:27:53 l'Assemblée nationale est quelque chose qui m'a fait beaucoup rire.
01:27:56 On lui pose la question sur, entre autres, dans le paysage politique,
01:28:00 Mélenchon et Marine Le Pen dans le même bocal.
01:28:04 Et il dit tout simplement, écoutez,
01:28:06 on s'intéresse beaucoup plus au piranha qu'au poisson rouge.
01:28:09 En tout cas, on voit qu'il y a un réel intérêt des Français,
01:28:11 qu'on voit le succès en librairie du dernier ouvrage de Nicolas Sarkozy.
01:28:15 Messieurs, il nous reste quelques minutes pour parler quand même de la rentrée scolaire
01:28:19 qui approche à grands pas, beaucoup de dossiers compliqués à gérer
01:28:22 pour le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal.
01:28:25 Le dossier du harcèlement scolaire, le dossier aussi des atteintes à la laïcité
01:28:29 dont le nombre a explosé ces derniers mois.
01:28:32 Écoutez ce qu'il a déclaré, c'était donc cette semaine,
01:28:34 face au recteur au sujet de la laïcité.
01:28:38 Notre école est testée.
01:28:40 Ces derniers mois, nous le savons, les tenues religieuses comme les abayas
01:28:45 ont fait leur apparition dans certains établissements.
01:28:47 Parfois, ça fait même plusieurs années que c'est le cas.
01:28:50 La fermeté de la réponse de l'école est mise à l'épreuve par ces nouveaux phénomènes.
01:28:55 Face aux coups de boutoir, face aux attaques, face aux tentatives de déstabilisation.
01:28:59 Nous devons faire bloc et nous allons faire bloc.
01:29:01 Un discours que l'on qualifiera de rupture avec son prédécesseur,
01:29:05 c'est le moins que l'on puisse dire.
01:29:06 Philippe David, est-ce que vous êtes convaincu par cette fermeté affichée de Gabriel Attal ?
01:29:12 Je suis convaincu, alors Kevin l'a dit tout à l'heure,
01:29:15 lui il est enseignant, il est donc dans le cœur du réacteur,
01:29:18 que Gabriel Attal va être l'anti-Papendiaïe Ruth Grenell.
01:29:23 Et je crois qu'il est vraiment très attaché à la laïcité.
01:29:27 Et je pense que maintenant, on parlait de la fameuse rhétorique du pas de vague,
01:29:31 dans l'éducation nationale, je pense que face aux atteintes à la laïcité,
01:29:35 Gabriel Attal risque d'être un bon ministre.
01:29:39 Vous savez, il y a quelques jours, dans Face à l'info,
01:29:41 Céline Pina avait utilisé une expression qui m'a fait beaucoup rire.
01:29:44 Avec Papendiaïe, on disait au proviseur "demerdeun, zizich"
01:29:48 pour ceux qui ont fait de l'allemand et j'ai trouvé l'expression très amusante.
01:29:52 Et là, j'ai l'impression que vraiment, il va y avoir un soutien,
01:29:55 notamment par le biais des recteurs pour les chefs d'établissement.
01:29:58 Donc on peut dire que le mandat de Gabriel Attal place Ruth Grenell commence bien.
01:30:03 En mot court, Kevin Bosbeth, c'est compliqué aussi de mobiliser toute cette administration.
01:30:08 L'éducation nationale est un ministère très compliqué.
01:30:11 Évidemment, Gabriel Attal peut prendre des mesures,
01:30:13 leur application peut aussi prendre du temps.
01:30:15 C'est compliqué parce que le ministère de l'éducation nationale
01:30:19 est marqué par l'idéologie et Jean-Michel Blanquer a eu du mal à l'époque,
01:30:25 tout simplement parce qu'il était confronté à certains acteurs de terrain,
01:30:30 très à gauche ou encore à certains syndicats très à gauche.
01:30:33 Gabriel Attal est inflexible sur la question de la laïcité,
01:30:38 est inflexible sur la question de la lutte contre l'islamisme.
01:30:42 Mais le problème, c'est qu'il y a au sein de notre institution
01:30:45 des gens qui ne partagent pas forcément la ligne traditionnelle sur la laïcité.
01:30:51 Il y a un sondage IFOP qui est sorti il y a quelques mois,
01:30:56 qui a montré que 20% des professeurs étaient pour le port des vêtements traditionnels
01:31:02 au sein des écoles.
01:31:04 Et si on regarde les moins de 30 ans, ils sont 41%.
01:31:08 Comment voulez-vous que des gens qui ont cette idéologie
01:31:12 puissent transmettre les valeurs de la République et les valeurs de la laïcité ?
01:31:17 Il est là le problème pour Gabriel Attal.
01:31:20 Évidemment, on suivra de près la rentrée du nouveau ministre de l'Éducation nationale.
01:31:23 Cette émission touche à sa fin.
01:31:25 Merci beaucoup messieurs de m'avoir accompagné,
01:31:27 Philippe David, animateur à Sud Radio,
01:31:28 Mathias Armitier, journaliste et Kevin Bossuet, professeur d'Histoire.
01:31:31 Dans quelques instants, vous avez rendez-vous avec Enquête d'Esprit.
01:31:34 Puis à 14h, ce sera Lionel Rousseau pour La Parole au Français.
01:31:37 Quant à moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver à 17h pour Punchline.
01:31:41 On suivra notamment en direct le discours de Gérald Darmanin.
01:31:44 L'info continue sur CNews.
01:31:46 A très vite.
01:31:47 [Musique]

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