Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver en ce samedi 29 juillet.
00:00:06 Oui, 29 juillet déjà, 11h13h, c'est votre Midi News été, deux heures d'informations non-stop, 11h, 12h, votre Grand Journal dans quelques instants.
00:00:14 Et puis 12h, 13h, la partie débat avec nos grands témoins, présentation d'équipe du jour dans quelques instants.
00:00:19 Mais tout de suite, le sommaire de cette première partie de votre Grand Journal.
00:00:24 On va débuter cette édition par parler départ en vacances.
00:00:28 C'est le premier chassé-croisé de l'été.
00:00:30 On sera dans un instant avec Célia Judat et Antoine Durand qui sont sur le bord de l'autoroute Addis.
00:00:37 La galère pour un grand nombre d'usagers de la SNCF hier soir, gare Montparnasse, en cause les intempéries et la foudre.
00:00:44 Conséquence de très gros retards, Mathilde Ibanez nous dira tout.
00:00:50 Les suites de l'accident du bus qui a fait hier deux morts et cinq blessés à Masias-sur-Seine dans les Yvelines.
00:00:56 Le conducteur de la voiture impliqué dans cet accident a été placé en garde à vue.
00:01:00 Âgé de 21 ans, son taux d'alcoolémie a été mesuré à 2,4 g par litre de sang, récit de Corentin Briot.
00:01:08 Dans ce journal, on évoquera également la situation au Niger.
00:01:11 La France condamne fermement le coup de force et demande la libération du président Mohamed Basoum.
00:01:17 Harold Imane, notre spécialiste des questions internationales, est avec nous.
00:01:21 Et puis vacances, j'oublie tout.
00:01:23 Enfin, pas vraiment.
00:01:25 Le gouvernement est officiellement en vacances, mais les ministres doivent rester mobilisés.
00:01:30 Vincent Farandes nous dira tout.
00:01:34 Voilà, soyez bienvenue avec moi pour commenter cette actualité très riche.
00:01:38 Naomi Alhuira, chef de service international de Factuel, soyez la bienvenue.
00:01:42 - Bonjour.
00:01:43 - Philippe David, animateur sur le radio.
00:01:45 Lundi, mardi, mercredi, jeudi, il y a juste hier, on ne s'est pas retrouvé.
00:01:48 - Oui, mais on vous retrouve avec un immense plaisir le jour, la nuit, le week-end, les jours fériés.
00:01:53 Thierry Cabane, ça vous gagne.
00:01:56 - Merci, je garde le slogan.
00:01:58 Notre ami Harold Imane, journaliste spécialiste des questions internationales.
00:02:02 Soyez le bienvenu, évidemment.
00:02:04 Denis Deschamps, très heureux de vous retrouver, conférencier en géopolitique.
00:02:08 Soyez le bienvenu. - Merci.
00:02:09 - Et puis Erwann Barilho, essayiste.
00:02:11 Il y a longtemps que je ne vous avais pas vu sur les plateaux de CNews.
00:02:14 Avec votre dernier bébé, moi, Omega.
00:02:18 - Merci Thierry.
00:02:19 - Très heureux d'être ici. - Vous avez eu un prix en plus.
00:02:20 - Oui, prix motard de l'Académie française.
00:02:22 - Bravo. - C'est toujours plaisir. Merci.
00:02:24 - Allez, on commence par les départs en vacances.
00:02:28 Ce week-end marque le premier grand chassé-croisé de l'été.
00:02:31 Ce samedi est d'ailleurs classé rouge dans l'essence des départs.
00:02:34 Et on va tout de suite retrouver Célia Judat et Antoine Durand,
00:02:37 qui se trouvent sur l'autoroute A10 en direction de Bordeaux.
00:02:39 Alors, première question. Bonjour Célia, soyez la bienvenue.
00:02:42 Est-ce qu'il y a du monde ? Je suppose que oui.
00:02:47 - Oui, Thierry, absolument du monde.
00:02:48 C'est le moins que l'on puisse dire.
00:02:51 Ce traditionnel chassé-croisé, c'est le retour des vacances
00:02:54 pour les juétistes et le départ pour les haoutiens,
00:02:57 qui rime comme chaque année avec d'interminables bouchons.
00:03:02 L'autoroute A10 qui relie Orléans à Bordeaux ne fait pas exception.
00:03:05 Les bouchons ont commencé dès 4h ce matin.
00:03:09 Et comme vous pouvez le voir sur nos images,
00:03:11 l'aire d'autoroute de l'A10 sur laquelle nous nous trouvons actuellement
00:03:15 est prise d'assaut. Les parkings sont pleins.
00:03:17 Les automobilistes font ici une pause.
00:03:20 En espérant pouvoir reprendre la route rapidement.
00:03:23 Bison Futé avait pourtant conseillé de quitter
00:03:26 ou de traverser l'île de France plus tôt cet après-midi.
00:03:30 Plus encore d'éviter l'A10 entre 11h et 20h aujourd'hui.
00:03:34 Ce qui signifie décaler son départ.
00:03:36 Des conseils difficiles à respecter pour les usagers
00:03:40 pressés de retrouver leur lieu de vacances.
00:03:43 Des usagers qui vont donc devoir prendre leur mal en patience
00:03:46 puisque la circulation restera très difficile sur l'ensemble de la journée.
00:03:51 Un retour à la normale est en revanche prévu dès demain.
00:03:54 Merci beaucoup Célia Judat.
00:03:56 Et toujours concernant les départs en vacances,
00:03:59 Vinci Autoroute lance une nouvelle campagne de sensibilisation
00:04:01 aux déchets jetés sur les routes, manque de civisme ou tout simplement d'éducation.
00:04:05 Aujourd'hui, un quart des Français jettent ses déchets par sa fenêtre de voiture.
00:04:09 Reportage Charles Pousseau et Adrien Fonteneau.
00:04:13 C'est un groupe de parole vraiment pas comme les autres.
00:04:16 J'étais toute seule dans ma voiture, je finis ma canette,
00:04:20 elle me reste dans la main, elle me défiait.
00:04:23 Je l'ai jetée par la fenêtre.
00:04:24 Un spot publicitaire signé Vinci qui pointe du doigt le jet de déchets sur les routes.
00:04:28 Et comme dans toute campagne répressive,
00:04:30 tout le monde est concerné sans jamais être responsable.
00:04:33 88% des Français se disent préoccupés par les problématiques environnementales.
00:04:39 Et pourtant, cela ne se traduit pas dans les faits en ce qui concerne la jetomanie,
00:04:44 puisque un Français sur quatre déclare qu'il lui arrive de jeter des déchets
00:04:49 par la fenêtre de sa voiture.
00:04:51 Parmi les principaux déchets, les mégots de cigarette
00:04:54 et une pollution qui affecte encore moins les jeunes fumeurs.
00:04:57 Ça m'assure, c'est carrément dégueulasse.
00:04:59 Un mégot, ça met 10 ans avant de se désagréger.
00:05:02 Je ne sais pas ce qu'ils ont dans la tête ces gens-là,
00:05:04 mais à mon avis, ils ne réfléchissent pas trop où.
00:05:07 Et face aux jetomanes, certains ont la solution.
00:05:10 Moi, ça m'est déjà arrivé de voir quelqu'un jeter son McDo par la fenêtre.
00:05:15 Je l'ai ramassé et j'ai été lui remettre par la portière.
00:05:19 Bon, après, il faut conduire vite.
00:05:22 Pour rappel, jeter vos déchets sur la voie publique ou privée
00:05:25 est puni d'une amende de 135 euros.
00:05:27 Alors la solution est simple, jetez vos déchets à la poubelle.
00:05:31 Philippe David, est-ce que c'est encore possible aujourd'hui en 2023 ?
00:05:37 Ah oui, #BalanceTonPort, là, ça irait vraiment très bien.
00:05:41 Regardez le long des autoroutes urbaines, c'est absolument terrifiant.
00:05:46 Je vais vous prendre un exemple, l'arrivée sur le périphérique A6,
00:05:50 porte d'Orléans, où il y a des bouchons, allez, 15 heures par jour.
00:05:53 La zone entre les deux, c'est canettes, bouteilles en plastique, mégots, etc.
00:05:59 Mais ça peut avoir des conséquences, alors outre la pollution,
00:06:01 bien plus dramatiques.
00:06:02 Combien d'incendies de forêt ont été déclenchés l'été
00:06:06 par des gens qui jetaient leurs mégots, évidemment pas éteints,
00:06:08 en roulant dans la Garique, dans la Pined,
00:06:11 que ça fait démarrer un petit feu, un petit feu qui devient un grand feu.
00:06:15 Alors là, on nous parle souvent de vidéoverbalisation,
00:06:19 mais toutes les autoroutes sont surveillées,
00:06:21 là je pense que ça ferait une bonne dépense publique.
00:06:24 On embauche des gens pour regarder avec les caméras
00:06:27 qui jettent des trucs par la portière, et on leur envoie le PV.
00:06:30 Après, ça me paraîtrait une très bonne chose.
00:06:33 Noemi.
00:06:33 Écoutez, j'aimerais déjà remercier votre reportage
00:06:36 parce que j'ai appris un mot, le mot jettoman.
00:06:38 Oui, moi aussi.
00:06:39 Ce ne serait pas "balance ton porc", mais "balance ton jettoman".
00:06:42 On va retenir l'expression.
00:06:43 Oui, on apprend toujours des choses.
00:06:44 Voilà, tout à fait, c'était très intéressant.
00:06:45 Non, ce qui est frappant, c'est vraiment le niveau d'incivilité, finalement.
00:06:48 Le civisme minimal qui n'est pas représenté par un quart des Français,
00:06:55 c'est frappant, si vous voulez, parce que c'est un comportement aussi d'enfant.
00:06:57 On a l'impression que ce sont des adultes,
00:06:59 on parle d'adultes, de famille, de grands-pères parfois,
00:07:03 qui se comportent comme des enfants,
00:07:05 qui considèrent que l'espace public ne leur appartient pas
00:07:07 et donc qu'ils peuvent se comporter n'importe comment.
00:07:10 C'est assez affligeant.
00:07:13 C'est vrai que lorsqu'on prend les aires d'autoroute
00:07:14 et qu'on regarde notamment ces périodes de chasse et croisée,
00:07:17 le constat est quand même assez accalmant.
00:07:19 Erwann Barillot.
00:07:20 Oui, effectivement, on voit qu'il y a de nombreuses crises en France
00:07:22 qui sont liées à une crise originelle,
00:07:24 qui est la crise de l'éducation et du civisme.
00:07:26 Ça a été dit.
00:07:27 Je pense que là, évidemment, tout ne peut pas passer par la contravention.
00:07:31 135 euros, c'est évidemment justifié,
00:07:34 mais ça ne pourra pas régler le problème.
00:07:36 Le problème, il est à la source.
00:07:37 Il est l'éducation, toujours pareil.
00:07:39 C'est la base.
00:07:40 Et j'allais dire le civisme, la décence commune aussi.
00:07:44 Orwell parlait de "common decency".
00:07:45 Voilà, tout le monde sait qu'on ne jette pas ses ordures par la fenêtre
00:07:48 parce que ça peut créer des désagréments environnementaux,
00:07:51 mais également sécuritaires.
00:07:53 Les feux de forêt, évidemment,
00:07:54 surtout dans cette période estivale de hausse de température.
00:07:57 Et puis aussi, ça peut simplement créer des obstacles sur la route
00:08:00 pour la personne qui conduit derrière.
00:08:01 Denis Léchamp.
00:08:03 Je rebondis sur ce que disait votre invité,
00:08:05 c'est qu'effectivement, il y a des comportements d'enfants
00:08:08 avec attaché l'irresponsabilité.
00:08:10 On n'est pas responsable.
00:08:11 On jette ça comme ça.
00:08:12 Donc, à la limite, si on avait suffisamment de main d'oeuvre,
00:08:15 on ramènerait tous ces mégots ou ces déchets chez eux
00:08:19 pour qu'ils voient clairement que c'est absolument immonde.
00:08:23 Malheureusement, on n'aura pas assez de gens
00:08:26 pour surveiller toutes les routes de France.
00:08:28 C'est un des pays où il y a plus de routes,
00:08:29 de kilomètres de routes par habitant.
00:08:31 Mais par contre, on a des technologies.
00:08:33 Les Chinois la maîtrisent très bien pour, justement,
00:08:36 sanctionner ces comportements-là.
00:08:37 Et ce serait très facile de verbaliser parce que de toute façon,
00:08:40 tant qu'il n'y a pas de sanctions,
00:08:41 il y aura toujours des comportements déviants de ce genre-là.
00:08:44 Et comme c'est à très grande échelle,
00:08:46 alors les mégots représentent peut-être aussi une grosse proportion,
00:08:49 mais comme c'est à très grande échelle, malheureusement,
00:08:51 s'il n'y a pas de sanctions, ça ne se corrigera pas.
00:08:54 C'est ce que vous disiez.
00:08:56 Ça fait partie de l'éducation,
00:08:57 mais ça fait partie aussi des pans.
00:08:59 Enfin, là, c'est un morceau de l'éducation,
00:09:01 mais il y a plein, plein, plein de choses qui sont en désuétude comme ça
00:09:05 parce qu'en fait, il n'y a pas de sanctions derrière.
00:09:07 Allez, on quitte la route.
00:09:08 On va parler du train.
00:09:09 Hier, les départs en vacances pour de nombreux usagers de la SNCF
00:09:12 ont été pour le moins perturbés, garde mon parnasse.
00:09:15 Une panne de signalisation provoquée par la foudre
00:09:17 est survenue en fin d'après-midi.
00:09:19 Conséquence, hier soir, une quinzaine de trains affichaient du retard.
00:09:23 Les précisions de Mathilde Ibanez.
00:09:27 C'est les yeux rivés sur les panneaux d'affichage
00:09:29 que ces voyageurs attendent leurs trains.
00:09:32 En plein chasse et croisée des vacances d'été,
00:09:34 les trains sont affichés en retard.
00:09:37 Je suis arrivé à 18h25 pour partir à 18h39.
00:09:42 Et là, ça fait une heure que j'attends.
00:09:43 On devrait être parti depuis 19h39 pour arriver finalement vers 23h.
00:09:48 Mais on est encore là, il est 44.
00:09:50 Tous les trains ont du retard.
00:09:52 La gare est blindée et j'attends mon train qui n'est toujours pas affiché.
00:09:56 Ces retards font suite à une panne de signalisation à Massy
00:10:00 causée par la foudre qui perturbe fortement la circulation
00:10:03 au départ et à l'arrivée de la gare Montparnasse.
00:10:06 Je pense que c'est indépendant de leur volonté.
00:10:09 Mais je pense qu'ils devraient être plus réactifs à ce genre de problème.
00:10:11 Je pense qu'ils ont l'espérance pour, ils ont le personnel pour.
00:10:14 C'est indépendant de leurs faits.
00:10:16 Après, il faut voir aussi en termes d'installation et de maintenance,
00:10:20 ça doit être compliqué.
00:10:21 Mais c'est vrai que simplement pour des conditions météorologiques,
00:10:24 c'est compliqué.
00:10:25 Les milieux de passagers bloqués dans les halls prennent leur mal en patience.
00:10:28 Et certains s'occupent pour passer le temps.
00:10:30 On passe le temps comme on peut, en mangeant des choses, en gueulant, en buvant.
00:10:35 C'est le début de nos vacances, on ne fait pas tout ça.
00:10:37 La panne a été résolue hier vers 19h30.
00:10:40 Mais le trafic reste encore perturbé ce matin.
00:10:42 C'est la faute à pas de chance.
00:10:45 Denis Deschamps, on ne va pas accabler la CNCF,
00:10:47 mais ça tombait mal pour ce départ en vacances.
00:10:49 Oui, alors c'est assez navrant de voir que,
00:10:52 alors là effectivement, ils n'y sont pour rien, quoique.
00:10:54 Mais c'est assez navrant de voir ça, principalement en France.
00:10:58 Vous allez dans plein d'autres pays du monde,
00:10:59 les trains roulent à -20, -40 degrés.
00:11:01 Vous avez un Shinkansen au Japon qui respecte ses horaires,
00:11:04 quelles que soient les conditions météorologiques.
00:11:07 Et nous, en fait, c'est juste la conséquence des sous-investissements,
00:11:11 des sous-entretiens de notre matériel, tout simplement.
00:11:14 David, on s'était moqué des Français, notamment au Canada.
00:11:19 Je ne sais pas si vous vous rappelez, quand il y avait eu un jour de gel à Paris,
00:11:22 où les gens avaient dormi dans leur voiture sur la National 118,
00:11:26 les gens disent "oui, ils tombent parfois certaines nuits à 1 mètre de neige
00:11:29 et on circule normalement", et là on y revient.
00:11:31 C'est sûr que le sous-investissement sur certaines lignes,
00:11:35 mais théoriquement pas les lignes TGV, elles ont été bien investies,
00:11:38 c'est plutôt les lignes TER, et de banlieue, n'en parlons pas.
00:11:41 Alors là, prendre le RER, ça s'apparente à un parcours du combattant,
00:11:45 bon, à part que le parcours du combattant, on arrive à le terminer
00:11:47 dès lors qu'on a un peu de conditions physiques.
00:11:48 Avec le RER, on n'est pas sûr de l'arriver.
00:11:51 C'est vraiment une fois de plus, on y revient,
00:11:54 là c'est plus le régalien justice police armée,
00:11:56 c'est le régalien transport routier, transport ferroviaire,
00:12:00 même si certains disent "bon, c'est pas vraiment du régalien
00:12:03 le transport ferroviaire, on peut mettre de la concurrence".
00:12:05 – Bon, on en parlera plus longuement en deuxième partie de Mini-News,
00:12:09 on sera d'ailleurs avec une des voyageuses qui a un peu galéré pour faire Paris-La-Boule
00:12:14 et nous racontera son périple. Noemi.
00:12:16 – Oui, ben écoutez, quand il pleut le trafic est perturbé,
00:12:19 quand il vente le trafic est perturbé, quand il fait chaud le trafic est perturbé
00:12:23 et même quand il neige le trafic est perturbé.
00:12:25 Donc la question c'est de savoir quand le trafic n'est pas perturbé.
00:12:28 – Entre 18 et 22 degrés.
00:12:30 – Voilà c'est ça, c'est assez triste, véritablement ce serait important peut-être
00:12:35 pour une fois essayer d'anticiper ces problèmes-là,
00:12:38 je pense qu'ils peuvent être anticipés, il est possible de réfléchir en amont
00:12:42 à la meilleure façon de ne pas faire subir aux usagers ce genre de désagréments
00:12:46 qui peuvent être très difficiles sur le terrain, peut-être moderniser
00:12:49 ce qui doit être modernisé, en tout cas ne pas attendre ce genre de problème,
00:12:53 ce genre de difficultés parfois même assez dramatiques
00:12:55 pour les gens qui sont sur place, anticiper c'est bien parfois.
00:12:59 – Dernier mot sur le sujet, on en reparlera tout à l'heure, Erwann.
00:13:02 – Je pense que le ferroviaire fait partie du régalien et c'est un service public,
00:13:06 malheureusement c'est un service public défaillant et on voit par exemple
00:13:10 que pour faire un aller-retour pour une personne à Aix-en-Provence aujourd'hui
00:13:13 c'est difficile de trouver des billets à moins de 300 euros,
00:13:16 donc on est en droit à ce prix-là d'avoir effectivement un train qui arrive à l'heure,
00:13:22 qui n'est pas soumis aux grèves même si pour ce mois-ci il n'y en a pas,
00:13:26 qui n'est pas soumis aux intempéries et maintenant même à la foudre.
00:13:29 Effectivement les gens sont quand même en droit d'attendre un service public minimum
00:13:34 quand ils payent 300 euros en aller-retour pour aller dans le sud de la France.
00:13:37 – Sans transition, on l'a appris, le suicide à Bayonne d'un CRS
00:13:41 qui était affecté à la sécurité des fêtes, c'était un CRS de la compagnie
00:13:45 de Saint-Brieuc.
00:13:48 Je le disais dans les titres, une enquête a donc été ouverte
00:13:50 pour homicide et blessures involontaires.
00:13:52 Après l'accident mortel ayant appliqué hier matin,
00:13:54 une voiture et un bus à Mésir-sur-Seine dans les Yvelines,
00:13:57 le conducteur de la voiture, je le rappelle, était âgé de 21 ans
00:14:00 et a été placé en garde à vue.
00:14:01 Son taux d'alcoolémie a été mesuré à 2,04 g et pas 2,4 g comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:14:06 mille excuses, 2,04 g par litre de sang, récit de Corentin Brieuc.
00:14:13 Une prise de parole attendue.
00:14:15 Après l'accident de la route impliquant un bus et une voiture
00:14:18 dans les Yvelines ce vendredi matin qui a fait 2 décès et au moins
00:14:21 une trentaine de blessés, la procureure de Versailles s'est exprimée,
00:14:24 notamment sur l'alcoolémie du conducteur de la voiture,
00:14:27 à contresens au moment de l'accident.
00:14:29 – Ce que je peux vous indiquer concernant ce conducteur,
00:14:32 c'est que la prise de sang qui a été effectuée, évidemment,
00:14:34 immédiatement après son interpellation, a permis de donner un résultat
00:14:39 et nous pouvons indiquer que son alcoolémie est fixée à 2,04 g.
00:14:44 Évidemment, une enquête judiciaire a été ouverte dès ce matin,
00:14:47 des chefs d'homicide involontaire et blessures involontaires.
00:14:52 – Les deux passagers du bus décédés sont un homme de 64 ans, père de 4 enfants
00:14:56 et une femme de 54 ans, mère de 2 enfants.
00:14:59 Clément Bonne, ministre des Transports, a fait part de son émotion
00:15:02 et en a profité pour rappeler l'importance de la vigilance de chacun sur les routes.
00:15:07 – Évidemment, la responsabilité de chacun, c'est de respecter les règles en amont
00:15:11 et de ne pas prendre aucun comportement dangereux.
00:15:15 Quand on est au volant, on a sa propre vie et la vie des autres entre les mains.
00:15:19 C'est un message de vigilance, de responsabilité, de très grande fermeté
00:15:22 que je veux aussi rappeler face à ce choc tragique.
00:15:25 – Le conducteur du bus a été hospitalisé en état de choc.
00:15:28 L'automobiliste encourt lui jusqu'à 7 ans de prison ferme.
00:15:33 – Si, David, un drame qui intervient, où effectivement,
00:15:36 on a vu qu'homicide routier remplaçait le terme homicide involontaire.
00:15:39 – Alors, terme homicide routier, mais en ne changeant strictement rien
00:15:42 aux peines encourues, donc c'est vraiment juste une modification cosmétique.
00:15:47 Dans ce cas terrible, 2,04 g, c'est-à-dire 2,4 g, sinon c'est 2,40 g,
00:15:51 c'est 4 fois la limite autorisée, parce que je rappelle que la limite autorisée
00:15:55 en France, c'est 0,5 g.
00:15:58 Comment peut-on prendre le volant en ayant 4 fois le taux d'alcoolémie ?
00:16:03 Moi, je ne sais pas, je pense qu'à 2 g, on doit être complètement ivre,
00:16:09 au point de se dire, si on a encore un peu de raisonnement,
00:16:12 là, je reste sur le parking et je mets le siège-couchette
00:16:15 où je dors sur la banquette arrière.
00:16:16 Mais c'est terrifiant de prendre la route avec 4 fois,
00:16:19 plus de 4 fois la limite autorisée.
00:16:21 – Les rôles et conséquences, Noemi Alvira.
00:16:23 – Oui, ben écoutez, 2,04 g, c'est aussi l'équivalent de 2 bouteilles de vin.
00:16:27 Donc c'est vrai qu'on se demande à quel moment un automobiliste
00:16:30 boit de cette façon-là, boit cette quantité-là,
00:16:32 et se permet de prendre le volant.
00:16:34 Véritablement, il y a un problème de comportement totalement irresponsable
00:16:37 de la part de l'automobiliste, qui se met en danger,
00:16:39 qui met en danger les personnes sur la route.
00:16:41 Alors on espère que la réponse pénale sera à la hauteur,
00:16:44 parce que c'est là toute la question aussi.
00:16:45 On verra à quel point il sera sanctionné,
00:16:47 mais c'est véritablement un comportement individuel totalement irresponsable,
00:16:51 encore une fois, qui se met en danger, qui met en danger la vie des autres.
00:16:53 C'est tout à fait, absolument dramatique.
00:16:56 – On le voit, ce drame nous le rappelle,
00:16:58 il faut plus de fermeté en la matière,
00:17:01 on s'imagine, à se mettre à la place de la famille des victimes.
00:17:04 Enfin, c'est terrible.
00:17:05 – Et je crois même qu'il n'a "pas grand-chose",
00:17:08 je crois qu'il a le bras de fracturé ou quelque chose comme ça.
00:17:10 Donc les conséquences ont été colossales en fait.
00:17:13 Oui, vous avez tout à fait raison de la fermeté,
00:17:16 mais la fermeté va aussi avec les effectifs.
00:17:17 Il faut aussi qu'il y ait des effectifs en face,
00:17:20 pour faire respecter la loi qui a été décidée par le législateur.
00:17:23 Donc s'il n'y a pas d'effectifs, ça va être très compliqué.
00:17:25 Donc là maintenant, on espère qu'il y aura une fermeté
00:17:27 au niveau de la justice cette fois-ci,
00:17:29 puisqu'en amont, il n'a pas été contrôlé puis stoppé,
00:17:32 en réalité avant.
00:17:33 Donc la justice, effectivement, il faudra qu'elle soit très ferme.
00:17:37 Moi je pense qu'en France,
00:17:39 on a un arsenal législatif extrêmement dense,
00:17:42 pour ne pas dire parfois pléthorique,
00:17:44 mais peut-être qu'il faudrait réagir différemment.
00:17:46 Là, on est sur un cas où en fait, on missionne quelques ingénieurs
00:17:51 et on met simplement à la rigueur
00:17:53 un espèce d'alcotest automatisé dans la voiture,
00:17:55 la voiture ne démarre pas.
00:17:56 Alors effectivement, il peut y avoir quelques tricheurs
00:17:58 qui font souffler le voisin,
00:18:01 mais en attendant, on peut avoir des technologies
00:18:03 qui au moins conditionnent 80% des cas
00:18:07 qui ne pourraient pas se transformer en drame après.
00:18:09 Et ça, c'est extrêmement simple à faire.
00:18:11 Ce n'est pas coûteux, parce que ce genre de choses,
00:18:13 à très grande échelle, ne coûte rien.
00:18:14 Et en fait, si on s'appuie sur des innovations,
00:18:17 on peut aussi calmer ce genre de statistiques, mais effrayantes.
00:18:21 On verra sur ce sujet dans la deuxième partie, plus longuement, évidemment.
00:18:25 Dernier mot, Erwann Barreio.
00:18:26 Oui, effectivement, je suis d'accord avec Denis Deschamps.
00:18:28 Il y a des dispositifs qui existent.
00:18:30 Après, il faut faire attention que la responsabilité
00:18:34 qu'on veut quand même amputer, la responsabilité de chacun,
00:18:37 c'est la liberté aussi.
00:18:38 Si tout est contrôlé par des dispositifs
00:18:40 avant de monter dans sa voiture, il faut souffler dans l'alcotest,
00:18:43 il faut respecter des limitations de vitesse
00:18:45 qui vont être de plus en plus faibles, etc.
00:18:47 À la fin, c'est la liberté aussi des gens qui va disparaître.
00:18:50 Donc, c'est toujours l'arbitrage entre responsabilité et liberté.
00:18:54 Il ne faut pas non plus aller trop loin dans l'encerrement
00:18:57 des libertés individuelles par de plus en plus de technologies,
00:18:59 parce qu'on sait bien que c'est tous les automobilistes
00:19:02 qui vont payer le prix et pas seulement ceux qui sont irresponsables.
00:19:05 Harold Liman est avec nous.
00:19:07 On va parler de l'actualité internationale,
00:19:09 la situation au Niger.
00:19:10 Harold, la France condamne fermement le coup de force au Niger
00:19:13 et demande la libération du président Mohamed Basoum.
00:19:16 Et l'Union africaine donne 15 jours aux militaires
00:19:20 pour rétablir l'autorité constitutionnelle.
00:19:22 Donc, on ne peut pas dire qu'il y a un succès diplomatique
00:19:25 à ce coup d'État, sauf en Russie, bien sûr,
00:19:29 où Vladimir Poutine, même Rigojin, son espèce de rival ennemi,
00:19:36 a dit que c'était une très bonne chose.
00:19:38 Donc, car il circule maintenant au sommet de Saint-Pétersbourg,
00:19:42 qui vient de se terminer, le sommet Russie-Afrique non moins.
00:19:46 Sur la carte, vous voyez en rouge tous les pays que la France a perdus,
00:19:50 pour ainsi dire, où notre présence a été terminée
00:19:54 de manière inélégante et rapide par des jeunes alliés
00:20:00 et appuyés sur les mercenaires Wagner, dans tous les cas.
00:20:04 En vert, c'est là où on est présent et on est relativement bien accueilli.
00:20:08 Et en orange, c'est là où ça commence à tourner au vinaigre,
00:20:12 dont le Niger, mais le Niger a cette particularité
00:20:16 que vraiment la communauté internationale réagit très vite.
00:20:20 Et le président, je dirais pas encore déchu,
00:20:25 prend le téléphone et parle au secrétaire d'État américain
00:20:28 et personne ne l'empêche.
00:20:29 Donc, il y a une grosse négociation derrière.
00:20:32 Et pour les Américains, comme pour les Français, il y a un enjeu.
00:20:35 On a 1500 soldats français qui sont au Niger et 1000 au Tchad.
00:20:39 C'est ce qui reste de notre déploiement dans le Sahel.
00:20:42 Dont le but unique est d'expulser les djihadistes.
00:20:47 On y arrivait tant bien que mal.
00:20:49 Maintenant, sans nous, dans les pays Wagnerisés, on n'y arrive pas du tout.
00:20:54 On ne tient plus la campagne.
00:20:55 Il y a des massacres fois je ne sais pas combien.
00:20:57 On accusait les Français, mais là, vous pouvez les accusations rajouter un zéro minimum.
00:21:03 Et les Américains ont 800 à 1000 soldats au Niger et des bases aériennes.
00:21:08 Et ça les irrite beaucoup d'être évincés de cette façon.
00:21:11 Et dernière petite dernière petite ironie.
00:21:15 Le chef de l'agent lui-même dit merci aux étrangers de nous aider.
00:21:20 Donc, il se passe des tas de choses derrière qu'on ne comprend pas.
00:21:23 Mais on peut dire que l'instabilité règne.
00:21:27 Merci. Un mot.
00:21:30 Oui, vous le savez, la nature a horreur du vide.
00:21:33 Et donc, là où la France se retire ou là où la France, comme vous l'avez dit,
00:21:36 est plus ou moins renvoyée, la Russie s'installe.
00:21:40 Il y a eu ce fameux sommet entre Poutine et 49 délégations africaines
00:21:45 jeudi et vendredi dernier à Saint-Pétersbourg.
00:21:47 Et on voit qu'il y a des nouvelles alliances qui se renforcent, qui se développent.
00:21:50 Et tout ça, c'est évidemment pas bon pour l'Occident et c'est pas bon pour la France.
00:21:54 Un dernier mot, Denis Bessin.
00:21:55 Un dernier mot. Le Mali et le Niger sont très importants pour la France.
00:21:58 C'est un dispositif justement contre le djihadisme.
00:22:01 Mais surtout, je rappelle que le Niger est très important pour la France également,
00:22:05 parce qu'on va y chercher notre uranium.
00:22:07 Donc pendant très longtemps, on allait chercher notre uranium.
00:22:10 - 10% de notre uranium. - Oui, tout à fait.
00:22:11 - C'est beaucoup. - Oui, tout à fait.
00:22:13 Donc c'était assez important pour la France.
00:22:16 - Allez, on va parler des vacances du gouvernement au site au Romanier.
00:22:19 Le gouvernement est déjà en vacances, des vacances studieuses tout de même,
00:22:22 pour nos ministres qui ne doivent pas trop s'éloigner.
00:22:24 Alors, quelles sont les consignes de Matinon ?
00:22:26 Sujet Vincent Farnage.
00:22:30 - Le premier conseil des ministres, d'après Romanier,
00:22:33 aura été le dernier avant les vacances du gouvernement.
00:22:36 Comme tous les ans, les consignes sont claires.
00:22:39 Rester à deux heures de Paris, être joignable et en veille active,
00:22:43 être mobilisable.
00:22:45 Des vacances, mais pas trop.
00:22:47 - On ne s'arrête jamais pendant la pause.
00:22:49 On part tous avec nos devoirs de vacances.
00:22:51 Simplement, on travaille différemment, à distance, avec nos collaborateurs.
00:22:55 - Pour se reposer, beaucoup ont choisi le sud de la France.
00:22:59 Stanislas Guérini sera sur la côte basque,
00:23:02 tout comme Bruno Le Maire, qui partagera son temps également à Chamonix.
00:23:06 La première ministre sera dans le Var, Clément Beaune dans le sud-ouest
00:23:10 et Gérald Darmanin dans les bouches du Rhône.
00:23:13 Le ministre de l'Intérieur, avec le ministre de la Transition écologique,
00:23:17 seront d'ailleurs particulièrement mis à contribution,
00:23:20 à cause notamment des risques accrus d'incendie.
00:23:23 La rentrée des classes, pour les membres du gouvernement,
00:23:26 se fera mi-août.
00:23:28 - Petite réaction, petit tour de table sur les vacances de nos ministres.
00:23:30 Attention, ils sont mobilisés.
00:23:32 On se souvient que certains ministres avaient pris des vacances
00:23:34 et que ça avait fait beaucoup de bruit.
00:23:36 Déjà, il faut que certains fassent leur devoir de vacances
00:23:39 et apprennent leur nouveau ministère.
00:23:40 Déjà, ensuite, effectivement, c'est bien qu'ils soient à 2h de Paris
00:23:43 et qu'ils soient mobilisables.
00:23:45 Ça montre aussi en miroir que la situation peut très vite être tendue
00:23:49 sur certains sujets et qu'il faut tout de suite réagir
00:23:51 pour ne pas que ça prenne de l'ampleur et que ça devienne incontrôlable.
00:23:54 Donc, c'est aussi pour ça qu'il faut qu'ils soient mobilisables.
00:23:57 - Erwann Barriot.
00:23:58 - Oui, on se souvient de la polémique de Jean-Michel Blanquer,
00:24:00 qui était parti à Ibiza, qui pourtant en avion,
00:24:03 était à peu près à 2h de Paris.
00:24:05 - Mais c'est la référence avec laquelle je...
00:24:08 - Effectivement.
00:24:08 - Je ne voulais pas citer, je ne voulais pas l'incriminer.
00:24:10 - On l'a fait dessus, Baudoure.
00:24:11 - Voilà, je ne le voulais pas, mais...
00:24:13 - Moi, je n'avais pas osé en parler.
00:24:14 - Mais je mets les pieds dans le plat, voilà.
00:24:16 Et donc, effectivement, le président de la République
00:24:19 et la première ministre ont ce malheureux exemple en tête
00:24:21 et ils veulent absolument éviter que ça se reproduise.
00:24:25 Non pas que Jean-Michel Blanquer était un mauvais ministre
00:24:27 ou qu'il ne travaillait pas, mais simplement, c'est une image,
00:24:29 c'est une question d'image, une question de communication.
00:24:32 Et on sait combien le gouvernement est frileux
00:24:34 dès qu'il s'agit des questions de communication.
00:24:36 - Allez, on termine par du sport,
00:24:39 avec la Coupe du Monde de football féminine.
00:24:42 Aujourd'hui, la France affronte le Brésil
00:24:45 pour leur deuxième match dans la compétition.
00:24:48 Les bleus doivent composer, vous le savez,
00:24:50 avec une accumulation de blessures,
00:24:51 dont celle de la capitaine Wendy Renard.
00:24:55 Voilà, ainsi se termine la première partie
00:24:57 de votre Grand Journal de la mi-journée.
00:24:59 On se retrouve après une pause pub pour la deuxième partie.
00:25:02 À tout de suite.
00:25:03 - Bonjour, soyez les bienvenus.
00:25:13 Il est 11h30, c'est la partie 2 de votre Grand Journal.
00:25:16 Commentez avec nos grands témoins.
00:25:18 Présentation de l'équipe dans quelques instants,
00:25:20 mais tout de suite, les titres de cette deuxième partie.
00:25:24 On commencera donc par cette information surprenante.
00:25:27 Les propriétaires de maisons ou d'appartements squatés
00:25:29 vont devoir entretenir leur bien.
00:25:31 La nouvelle loi anti-squat,
00:25:32 validée cette semaine par le Conseil constitutionnel,
00:25:34 devrait les libérer de cette charge.
00:25:36 Adrien Spiteri nous dira tout.
00:25:39 Eric Dupond-Moretti devant la Cour de justice de la République.
00:25:42 La Cour de cassation a confirmé que le garde des Sceaux
00:25:45 sera jugé pour prise illégale d'intérêt
00:25:47 et d'avoir abusé de sa position de ministre.
00:25:49 Explication Noémie Schultz.
00:25:52 La colère des bouquinistes parisiens.
00:25:55 Ils vont devoir baisser le rideau ou déménager
00:25:58 pour les JO en juillet 2024.
00:25:59 Explication Théo Grévin et Fabrice Elfner.
00:26:02 Dans cette édition, on ira en Grèce.
00:26:05 On fera un point sur les incendies.
00:26:07 On retrouvera notre correspondant François-Xavier Breland
00:26:11 qui sera en direct de l'île de Baie.
00:26:13 Et puis, été oblige, on vous parlera des méduses.
00:26:17 Pas des petites bêtes que l'on retrouve dans la mer.
00:26:19 Non, il s'agit des célèbres sandales en plastique.
00:26:21 Elles sont fabriquées près d'Angers.
00:26:22 Elles font un tabac en Asie.
00:26:23 Reportage de Jean-Michel Decaze,
00:26:25 que j'imagine évidemment en méduse,
00:26:27 sur le littoral atlantique.
00:26:29 Avec nous pour commenter cette actualité,
00:26:33 toujours Noemi Alhuiloua, Erwann Baréio,
00:26:36 Denis Deschamps, Harold Imane et Philippe David.
00:26:40 Je le disais, le Conseil constitutionnel a validé
00:26:44 mercredi la récente loi anti-squat.
00:26:46 Son objectif ? Accroître les sanctions
00:26:48 encourues par les squateurs.
00:26:49 Explication d'Adrien Spiteri.
00:26:51 On en débat juste après.
00:26:53 Les Sages ont censuré un article,
00:26:57 ce fameux article 7.
00:26:58 Il devait tout simplement permettre
00:26:59 aux propriétaires d'un bien squaté
00:27:01 de ne plus avoir à l'entretenir,
00:27:03 notamment en cas de dommage
00:27:05 résultant d'un défaut d'entretien.
00:27:07 Le Conseil constitutionnel a tout simplement
00:27:09 décidé de ne pas aller à l'encontre
00:27:11 de l'article 1244 du Code civil,
00:27:14 que vous allez voir.
00:27:15 Le propriétaire d'un bâtiment est responsable
00:27:17 du dommage causé par sa ruine lorsqu'elle est arrivée
00:27:21 par une suite du défaut d'entretien
00:27:23 ou par le vice de sa construction.
00:27:25 Conséquence, si le bien est mal entretenu,
00:27:27 la personne qui occupe illégalement le logement
00:27:30 peut attaquer le propriétaire.
00:27:33 Alors vous l'imaginez évidemment,
00:27:34 cela a suscité de vives réactions,
00:27:36 notamment à droite, regardez ce tweet de Louis Alliot,
00:27:39 premier vice-président du Rassemblement national
00:27:42 et maire de Perpignan.
00:27:43 Désormais, un squatteur peut poursuivre un propriétaire
00:27:46 s'il ne vient pas entretenir son logement.
00:27:48 Où va-t-on ?
00:27:49 La prochaine étape, c'est de leur remplir le frigo.
00:27:52 Et malgré l'absence de cet article 7,
00:27:55 les sages ont validé le reste du texte
00:27:58 qui alourdit, rappelons-le, et vous le voyez à l'image,
00:28:01 à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende,
00:28:05 les sanctions contre les soumetteurs.
00:28:07 Ne mieux lire, on marche sur la tête là, sincèrement.
00:28:10 Absolument, vous avez raison,
00:28:11 la censure de cet article 7 paraît complètement absurde.
00:28:14 Mais c'est peut-être toujours intéressant aussi
00:28:15 de remettre en contexte les choses
00:28:17 pour essayer de comprendre aussi
00:28:18 comment est-ce qu'ils en sont arrivés là.
00:28:20 Déjà, précisons que cette loi qui a été validée
00:28:23 par le Conseil constitutionnel,
00:28:24 enfin, il y a 13 articles,
00:28:26 et en dehors de cet article 7,
00:28:28 il y a quand même 12 autres articles
00:28:29 qui permettent au contraire de pénaliser davantage les squatteurs.
00:28:32 Donc globalement déjà, ça va plutôt dans le bon sens.
00:28:34 Alors, votre journaliste l'a dit,
00:28:36 il y a le fait de tripler les sanctions encourues
00:28:38 contre les squatteurs,
00:28:39 qui est en cours désormais jusqu'à 3 ans de prison
00:28:42 et 45 000 euros d'amende,
00:28:43 avec la notion de domicile qui est étendue aux résidences secondaires.
00:28:46 Et donc on peut dire que globalement déjà,
00:28:48 tout ça va plutôt dans le bon sens.
00:28:49 Et donc là, on en arrive à cet article 7,
00:28:51 et là, vous avez raison, on marche sur la tête,
00:28:53 on se demande où est passé le bon sens populaire des sages.
00:28:56 Est-ce que les sages sont encore sages ?
00:28:58 C'est une vraie question.
00:28:59 Alors, ils ont réagi.
00:29:00 Je ne sais pas si vous avez vu,
00:29:02 ils ont publié un communiqué ce matin pour essayer...
00:29:04 Ce sera l'un des thèmes de notre débat en deuxième partie, ma chère Noémie.
00:29:07 Je ne vais pas décrire la suite,
00:29:08 mais malgré tout, vous avez raison,
00:29:09 la censure de cet article 7 est tout à fait scandaleuse.
00:29:12 Erwan Baréau, on peut tomber de notre chaise là.
00:29:14 Oui, c'est ubuesque.
00:29:15 Alors, effectivement, on ne doute pas
00:29:17 que certains avocats plutôt positionnés à gauche,
00:29:20 voire à l'extrême gauche,
00:29:21 vont s'engouffrer dans la brèche
00:29:22 en disant, voilà, finalement, avis aux squatteurs.
00:29:25 Si vous voulez squatter cet été,
00:29:27 n'allez pas dans un bâtiment trop bien entretenu,
00:29:29 parce que vous ne pourrez pas ensuite attaquer le propriétaire en justice.
00:29:32 Choisissez un bâtiment un peu vétuste.
00:29:34 Et puis après, s'il essaie de vous chasser,
00:29:36 vous direz que vous avez subi des dommages corporels.
00:29:38 Et puis comme ça, ça permettra de se couvrir pour les squatteurs.
00:29:41 Donc, c'est ça le risque que j'identifie.
00:29:44 Denis Deschamps.
00:29:46 Je rejoins Naomi.
00:29:48 En fait, c'est un ensemble cette loi.
00:29:51 Ça a été retoqué sur une partie, d'ailleurs,
00:29:53 je crois, sous l'impulsion de LFI, derrière.
00:29:56 En fait, le message qui est délivré,
00:29:59 même s'il est sage, on pensait bien faire également sur ce sujet-là,
00:30:03 mais le message qui est délivré pour le grand public est catastrophique.
00:30:06 Absolument catastrophique.
00:30:07 Et en fait, dans le prolongement de cela,
00:30:10 est-ce que vous pensez que ça va inciter les particuliers
00:30:13 à enrichir le parc privé de logement
00:30:16 pour ceux qui sont en galère de logement,
00:30:18 parce que l'État n'arrive pas à en produire suffisamment,
00:30:20 même pour les étudiants, d'ailleurs.
00:30:22 Et donc, ceux qui ont soit des biens,
00:30:24 soit ceux qui souhaitaient faire construire des biens,
00:30:28 ça va être catastrophique.
00:30:29 Tout le monde va être en retrait.
00:30:31 Philippe David.
00:30:32 Moi, je pense que les squatteurs devraient être en droit,
00:30:34 pour ceux qui aiment la Formule 1,
00:30:35 d'avoir l'abonnement Canal+ pour regarder les Grands Prix
00:30:37 payés par les propriétaires.
00:30:39 C'est scandaleux que le Conseil constitutionnel
00:30:41 n'ait pas mis ça dedans, quand même.
00:30:43 Non, mais on est chez les fous.
00:30:45 Non, mais on marche sur la tête, là.
00:30:46 Sincèrement, vraiment.
00:30:47 Je suis d'accord avec Naomi.
00:30:48 Cette loi va dans le bon sens.
00:30:49 Trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
00:30:52 Déjà, est-ce que ce sera appliqué ?
00:30:54 Comme le disait Georges Fenech sur l'accident de Buche,
00:30:57 je crois qu'on risque dix ans de prison
00:30:59 quand on est en état d'ivresse,
00:31:00 mais on ne prend jamais plus d'un an ou deux, globalement.
00:31:03 45 000 euros d'amende, ils ne seront jamais payés.
00:31:06 Donc, c'est sûr que c'est une loi qui va dans le bon sens,
00:31:08 mais sera-t-elle appliquée ?
00:31:09 Parce que, rappelons quand même une chose,
00:31:11 la France est le pays qui a le record d'inflation législative,
00:31:15 mais qui a le record de lois non appliquées.
00:31:17 Mais comme on va en débattre dans la deuxième heure,
00:31:19 je garde quelques arguments au frigo.
00:31:21 Naomi, un dernier mot sur le sujet.
00:31:23 C'est très intéressant de regarder ce qui se fait à l'étranger
00:31:25 sur cette question du squat,
00:31:26 parce que, bien sûr, ça révolte les gens.
00:31:28 Figurez-vous qu'en Espagne,
00:31:29 vous avez des sociétés qui sont spécialisées
00:31:31 dans le délogeage des squatteurs.
00:31:33 J'ai fait une enquête là-dessus,
00:31:35 notamment une société qui s'appelle Desokupas.
00:31:37 Et là, vous avez tout simplement des sociétés.
00:31:39 Vous payez entre 3 500 et 5 000 euros.
00:31:41 Et ce sont des gens qui sont chargés de déloger les squatteurs
00:31:44 avec des méthodes plus ou moins autorisées.
00:31:47 Ces sociétés sont complètement dans le viseur des autorités,
00:31:50 notamment de la gauche radicale, Podemos, etc.
00:31:52 Mais on voit bien qu'il y a une énorme, si vous voulez,
00:31:55 une révolte, une colère de la part des gens,
00:31:57 qui est tout à fait légitime,
00:31:59 parce que le squat reste quelque chose
00:32:01 de profondément et de fondamentalement injuste.
00:32:03 Et ces méthodes-là, qui n'existent pas pour le moment en France,
00:32:06 pourraient se développer à mesure que
00:32:08 les gens qui sont victimes de ce genre de squat
00:32:10 ne sont pas protégés par la justice
00:32:12 ou qui ne se considèrent pas suffisamment protégés par la justice.
00:32:15 - Erwann Barilho, un mot rapide.
00:32:16 - Juste pour ajouter que, qui est visé aujourd'hui par les squatteurs ?
00:32:20 Ce sont les classes moyennes qui ont un petit logement,
00:32:22 en général un logement en province.
00:32:24 Ce ne sont pas les grands propriétaires,
00:32:26 parce qu'eux, ils ont les moyens de se protéger.
00:32:28 Vous n'allez pas squatter la Villa Momoranci
00:32:31 dans le 6e arrondissement.
00:32:32 Vous squattez en général les petites maisons de province.
00:32:37 Donc en fait, c'est encore une fois le lumpenproletariat
00:32:40 qui s'attaque à la classe moyenne française.
00:32:42 - Erwann Barilho qui cite Marx quand même.
00:32:44 - Oui, c'est important.
00:32:46 - Et si la Villa Momoranci est occupée,
00:32:48 il se sera passé des choses en France.
00:32:50 - Exactement.
00:32:51 Allez, le gardien d'Essot va passer devant la Cour de justice de la République
00:32:55 et ça fait du bruit, Eric Dupond-Moretti est soupçonné
00:32:58 de prise illégale d'intérêt d'avoir abusé de sa position de ministre
00:33:01 pour régler des comptes avec d'anciens confrères.
00:33:04 Explication, Noémi Schultz.
00:33:06 - L'audience devant la Cour de justice de la République
00:33:10 pourrait se tenir à la fin de l'année 2023 ou en tout début 2024,
00:33:14 une situation totalement inédite avec un ministre de la justice en exercice
00:33:19 qui comparaît devant cette juridiction spéciale
00:33:21 la seule habilité à poursuivre et juger des ministres
00:33:24 pour des actes commis dans l'exercice de leur fonction.
00:33:27 Un cas d'école intenable nous confiait il y a quelques semaines un haut magistrat.
00:33:31 Imaginez-vous, le procureur général va devoir requérir
00:33:34 contre son ministre. Dans cette affaire, Eric Dupond-Moretti
00:33:37 a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés,
00:33:39 à savoir avoir profité de sa nomination comme ministre de la justice
00:33:43 pour régler ses comptes avec des magistrats auxquels il avait été confronté
00:33:47 quand il était avocat. Il a toujours expliqué avoir agi
00:33:50 en suivant les conseils de son administration.
00:33:52 Il a toujours exclu le fait de démissionner.
00:33:55 Il se dit même impatient de pouvoir prouver son innocence.
00:33:59 - Je suis d'abord à la tâche, vous l'avez vu,
00:34:02 et puis je répondrai le moment venu, chaque chose en son temps.
00:34:07 - Eric Dupond-Moretti comparaîtra, on le rappelle,
00:34:10 devant 15 juges de la Cour de justice de la République,
00:34:13 3 magistrats professionnels de la Cour de cassation
00:34:16 et 12 parlementaires, 6 issus de l'Assemblée nationale,
00:34:20 6 issus du Sénat.
00:34:22 - Denis Deschamps, c'est une première pour un ministre de la justice.
00:34:25 - C'est assez étonnant comme situation finalement.
00:34:28 On le sent quand même un petit peu en retrait, il ne veut pas provoquer
00:34:31 parce que c'est quand même quelqu'un qui a l'usage du verbe,
00:34:34 donc il sait très bien provoquer, il sait très bien se servir des médias.
00:34:36 Là, il est plutôt un peu en retrait, ferme mais un peu en retrait.
00:34:39 Il n'est pas provocateur. Il a dit dans une autre réaction
00:34:43 que la justice est quand même indépendante
00:34:46 et il a manifesté une certaine sérénité de la justice pour prendre de la hauteur.
00:34:50 Mais c'est assez intéressant parce que c'est une première.
00:34:52 Imaginez, c'est le patron de la justice, il va se retrouver devant une Cour de la République,
00:34:57 donc on a une institution spéciale pour ça,
00:34:59 et dans cette Cour de la République, le procureur général va requérir contre lui encore en exercice.
00:35:05 C'est assez étonnant comme situation.
00:35:07 Alors, on ne sait pas ce que ça va donner,
00:35:09 mais en attendant, on va observer ça de très très près.
00:35:12 Souvenez-vous, jusqu'à maintenant, la Cour intervenait après le Covid.
00:35:18 Les ministres Buzyn ont été entendus avec l'ancien Premier ministre Philippe.
00:35:25 Il y avait eu le sang contaminé, donc c'était arrivé bien après les fêtes.
00:35:29 Là, c'est pendant l'exercice de sa mission.
00:35:33 Philippe Lavin.
00:35:34 Comment expliquer que pour l'affaire des assistants parlementaires du Modem,
00:35:38 François Bayrou, qui venait d'être nommé au gouvernement,
00:35:41 ait été acculé à la démission immédiatement, alors que là, un ministre,
00:35:47 et ce n'est pas le vice sous-secrétaire d'État au temps libre,
00:35:50 c'est le garde des Sceaux, qui va passer devant la Cour de justice de la République,
00:35:55 soit maintenu.
00:35:57 Qui peut m'expliquer ce deux poids deux mesures, si quelqu'un en a la capacité ?
00:36:01 Je peux peut-être apporter un élément de réponse là-dessus.
00:36:04 Il devrait démissionner selon vous, Erwann Barrière ?
00:36:06 Alors, je ne pense pas, ça va vous surprendre,
00:36:08 mais je vais apporter un certain soutien à Éric Dupond-Moretti,
00:36:10 puisque la prise d'illégal d'intérêt, pour l'instant, n'est pas démontrée.
00:36:14 On voit bien qu'il y a une querelle entre le syndicat de la magistrature
00:36:17 et Éric Dupond-Moretti depuis très longtemps.
00:36:19 Ce n'est pas une querelle idéologique, parce que globalement,
00:36:21 ils partagent la même idéologie, c'est une querelle purement corporatiste.
00:36:25 Et en gros, le syndicat de la magistrature veut faire la peau d'Éric Dupond-Moretti.
00:36:29 Et donc, il y a une procédure qui est lancée,
00:36:31 mais en fait, ce qu'on lui reproche, c'est d'avoir été avocat,
00:36:34 et ensuite d'avoir été ministre.
00:36:36 Mais la prise d'illégal d'intérêt n'est pas démontrée à ce stade.
00:36:39 Mais, Payrou n'était pas condamné, il n'a toujours pas été jugé pour l'affaire du Modem.
00:36:43 Donc, s'il en démissionne, pourquoi l'autre ne peut pas être condamné ?
00:36:45 Est-ce qu'un grand avocat peut être ministre ?
00:36:47 - C'est un autre débat.
00:36:49 - Est-ce qu'un grand avocat peut être ministre ?
00:36:51 Parce qu'il a forcément été confronté à des juges,
00:36:53 qu'il a dû "affronter" aussi quand il était avocat.
00:36:57 Donc, à un moment donné, tout avocat qui devient ministre
00:37:01 peut forcément être mis en examen pour prise d'illégal d'intérêt, par essence.
00:37:05 - Il a l'art de se faire des amis et des ennemis aussi.
00:37:07 - Voilà.
00:37:08 - Donc là, il est peut-être aussi en train de payer quelques inimitiés assez fortes.
00:37:11 - Allez, on va parler des JO et de la sécurité pour les prochains Jeux olympiques.
00:37:16 L'école de Versailles dans les Yvelines a été sélectionnée pour former des jeunes
00:37:19 dans le cadre d'un programme spécifique.
00:37:21 Ce sont eux qui seront présents pour accueillir en toute sécurité
00:37:24 les spectateurs de ce grand événement sportif.
00:37:27 C'est un portage de Fabrice Elsner et de Célia Judat.
00:37:38 Après trois semaines de formation, c'est l'heure des évaluations pour les jeunes
00:37:42 formés à devenir agents de sécurité lors de grands événements.
00:37:45 Et dans la salle d'examen, les agents de demain viennent d'horizons bien différents.
00:37:49 - J'ai fait une double formation en commerce et en ingé.
00:37:53 - Moi, je vais passer ma deuxième année en licence de maths, physique et chimie.
00:37:56 - Moi, je suis étudiant en école d'ingénieur.
00:37:58 - Moi, je fais des études en esthétie cosmétique parfumée.
00:38:01 - Je viens justement de finir mon BTS à l'instant, BTS Support à l'action manageriale.
00:38:04 Leurs points communs, tous ont fait l'objet d'une enquête préliminaire
00:38:07 pour pouvoir suivre cette formation.
00:38:09 - Chaque élève qui est candidat est candidat auprès de Pôle emploi.
00:38:12 Et ensuite, Pôle emploi envoie son dossier au ministère de l'Intérieur
00:38:15 qui fait une véritable enquête de moralité très précise et très profonde.
00:38:20 En résumé, vous ne devez absolument pas être connu des services de police,
00:38:24 quel que soit le motif.
00:38:26 Une formation à l'issue de laquelle tests théoriques et évaluations pratiques
00:38:29 attendent les élèves.
00:38:31 - Je vais procéder à une palpation de sécurité.
00:38:33 Je vais procéder à des palpations de sécurité pour voir si la personne avait une arme susceptible
00:38:38 ou si elle présentait un danger pour rentrer ici.
00:38:42 - Parmi les motivations de ces jeunes, la rémunération de 950 euros par élève
00:38:46 payée par Pôle emploi et la région Île-de-France.
00:38:49 Mais également, la volonté de se sentir utile, notamment lors des JO 2024.
00:38:54 - Ça m'intéresse parce que c'est un grand événement sportif.
00:38:56 - Il y a évidemment les Jeux Olympiques, la Coupe du monde rugby
00:38:58 qui m'intéressait pas mal et c'est de participer aux événements à l'intérieur.
00:39:01 C'est un moyen de pouvoir participer à notre échelle, aux JO et aux autres grands événements.
00:39:07 - Une fois les examens passés, vient l'heure tant attendue des résultats.
00:39:11 - UV9, 20, UV12, 16 pour la pratique.
00:39:15 - Sur les 12 élèves présents, tous sont validés leur formation avec brio.
00:39:19 De quoi atteindre peut-être les effectifs de 17 000 à 22 000 agents de sécurité
00:39:23 fixés par le gouvernement pour les Jeux Olympiques 2024.
00:39:27 - Erwan Barilho, ça vous inspire ce sujet qu'on mobilise des jeunes pour surveiller les JO ?
00:39:33 - On a l'impression... - Ça démontre qu'on manque quand même d'agents de sécurité.
00:39:36 - Oui, encore une fois, on a l'impression qu'il suffit de faire une journée d'appel
00:39:40 et hop, on est agent de sécurité aux Jeux Olympiques,
00:39:42 qui est quand même l'un des plus grands événements sportifs jamais organisés.
00:39:47 On attend 16 millions de personnes.
00:39:49 Donc effectivement, on voit bien que le gouvernement est un peu acculé.
00:39:52 Il est obligé d'embaucher des agents supplémentaires et il ne sait pas où les trouver.
00:39:56 La réalité, c'est ça.
00:39:57 Et donc là, on a l'impression qu'il fait les fonds de tiroirs de tous les agents qu'il peut trouver.
00:40:02 Et même maintenant, il suffit d'avoir...
00:40:04 - C'est pas très gentil pour les jeunes qui se promènent de l'air.
00:40:06 - Ils sont gentils, mais il ne suffit pas d'avoir fait trois mois de taekwondo
00:40:09 quand on avait 14 ans pour être agent de sécurité aux Jeux Olympiques.
00:40:14 On peut quand même admirer et reconnaître cet engagement civique de ces jeunes.
00:40:18 - C'est important de le dire aussi.
00:40:19 - Et c'est très bien qu'ils s'engagent, mais quand même,
00:40:21 assurer la sécurité aux Jeux Olympiques, c'est quelque chose de sérieux.
00:40:24 Et ça nécessite une vraie formation.
00:40:25 - Noemi Alhuora.
00:40:26 - Je suis assez d'accord avec vous.
00:40:27 Alors déjà, on peut se réjouir que ça crée de l'emploi.
00:40:29 On peut se réjouir du fait que malgré tout, il y a plein de gens qui vont pouvoir travailler à ce moment-là.
00:40:33 Mais c'est vrai que ce qui est incotant, c'est un petit peu le manque de qualification
00:40:37 qui est exigé maintenant pour ce genre de métier.
00:40:39 Alors n'importe qui peut être prof, n'importe qui peut être agent de sécurité.
00:40:42 Mais malgré tout, si demain, pendant ces Jeux Olympiques, il y a un grave problème sécuritaire,
00:40:47 des gens qui auront été formés à la va vite en deux semaines avec des brochures
00:40:51 et une formation très, très rapide, très épisodique,
00:40:56 est-ce qu'ils seront armés pour défendre la population sur place ?
00:41:00 Est-ce qu'ils sauront quoi faire ? Est-ce qu'ils auront les réflexes ?
00:41:02 Est-ce qu'ils sauront véritablement assurer la sécurité sur les lieux ?
00:41:05 Et ça, c'est une question qu'on peut se poser à partir du moment, encore une fois,
00:41:08 où la qualification s'est faite en très peu de temps.
00:41:10 Et c'est la même question qui se pose pour les professeurs
00:41:12 qui se retrouvent sur le terrain après des formations extrêmement rapides
00:41:16 et qui ensuite, bien sûr, n'ont pas les armes aussi pour enseigner le mieux possible.
00:41:20 À la population, un métier, comme tous les métiers, ça prend, il faut du temps,
00:41:25 et ça demande un investissement sur le temps long.
00:41:28 Ça rejoint un petit peu cette idée de société liquide,
00:41:30 où tout le monde peut être tout, où tout le monde est interchangeable.
00:41:33 Mais je pense que c'est faux de penser que tout le monde est interchangeable
00:41:36 et que tout le monde peut tout faire.
00:41:37 Tout ça prend, ça prend du temps, en l'occurrence la sécurité aussi.
00:41:41 Allez, on continue de parler des JO avec un sujet qui fait beaucoup réagir,
00:41:45 et c'est un véritable coup de massue pour les bouquinistes parisiens,
00:41:48 les célèbres bouquinistes parisiens, puisque ces derniers vont devoir baisser,
00:41:52 a priori, le rideau ou déménager à l'occasion des JO en 2024.
00:41:56 La Mairie de Paris tente d'apporter quelques solutions,
00:41:58 mais pourquoi une telle décision ?
00:42:00 Explication Théo Grévin et Fabrice Elsner.
00:42:04 Donc là, on ouvre la boîte.
00:42:07 C'est toute une technique aussi.
00:42:11 La routine matinale des bouquinistes sera-t-elle bientôt chamboulée
00:42:15 à cause des Jeux olympiques ?
00:42:16 Ces libraires, installés sur les quais de Seine,
00:42:19 ont appris cette semaine qu'ils devront quitter les lieux
00:42:22 lors de la cérémonie d'ouverture des JO.
00:42:24 Raison invoquée par la préfecture de police,
00:42:26 les 570 échoppes concernées se trouvent au cœur du périmètre de sécurité.
00:42:31 Installés depuis plus de 30 ans sur les quais de Seine,
00:42:33 Henri Hichard conteste cette décision.
00:42:36 Nous sommes là depuis 450 ans.
00:42:39 Régulièrement, les autorités tentent de nous chasser par un biais ou par un autre,
00:42:44 et là, voilà, ça continue.
00:42:46 Pour apaiser les tensions, la mairie de Paris a proposé
00:42:48 d'installer un village des bouquinistes,
00:42:50 une solution qui ne convainc pas les riverains.
00:42:53 C'est un peu dommage que les touristes venant du monde entier
00:42:56 ne voient pas aussi cet aspect-là de Paris.
00:42:59 Pourquoi, pendant les JO, tout devrait fermer, tout devrait s'arrêter ?
00:43:03 C'est des Parisiens, des gens qui vivent de ça
00:43:05 et qui vont en subir les conséquences, et je ne trouve pas ça normal.
00:43:09 Les bouquinistes, qui craignent que leur boîte à livres soit endommagée,
00:43:12 espèrent désormais que la préfecture de police fasse marche arrière,
00:43:15 en comptant, pourquoi pas, sur l'appui d'un ancien client.
00:43:19 J'ai vu même notre président Emmanuel Macron,
00:43:22 qui fouinait dans les boîtes, je l'ai vu d'ailleurs, s'il m'entend.
00:43:26 Cher président, soutenez notre combat.
00:43:29 Pour le moment, sur les 240 bouquinistes que compte la ville,
00:43:32 seuls deux auraient accepté de retirer leurs étals.
00:43:35 Erwann Barilhau, l'amoureux des livres que vous êtes,
00:43:39 ça vous touche évidemment, les bouquinistes de Paris,
00:43:41 que seraient Paris sans ces célèbres bouquinistes ?
00:43:43 Oui, j'avais pas beaucoup d'arguments pour ces JO,
00:43:47 et là, ça m'en donne un de plus contre ces JO.
00:43:50 Effectivement, la France, c'est la capitale mondiale de la culture et de la littérature.
00:43:54 Et, si, si, Philippe David, si, je suis désolé,
00:43:57 la France est la capitale mondiale de la culture et de la littérature.
00:44:01 Et quel symbole c'est de demander à ces bouquinistes,
00:44:05 qui sont là depuis 450 ans, je ne le savais pas,
00:44:07 j'ai appris qu'ils étaient là depuis 450 ans,
00:44:09 je trouve ça absolument scandaleux,
00:44:11 et quel symbole terrible ça donne,
00:44:13 et quelle mauvaise image ça donne pour le monde.
00:44:15 L'Olympique s'est vite évaporé, après.
00:44:17 Et c'est à la fois pour les Parisiens, des gens comme moi,
00:44:20 et pour les visiteurs, je ne vois pas l'intérêt de les enlever.
00:44:24 A priori, le fait de les enlever,
00:44:26 c'est que comme la cérémonie d'ouverture va être sur la Seine en bateau,
00:44:29 et qu'elle va passer devant,
00:44:31 les étals des bouquinistes posent problème pour voir.
00:44:34 Mais la préfecture a retrouvé un problème de sécurité.
00:44:37 Et il y avait aussi un problème de sécurité.
00:44:39 L'Amérique de Paris anticipe.
00:44:41 Ils mettent une estrade et les gens seront surélevés,
00:44:43 et ils verront mieux les bateaux.
00:44:45 L'Amérique de Paris veut anticiper, mais de toute façon,
00:44:47 ça vient aussi de la préfecture.
00:44:49 Ce qui est navrant, effectivement,
00:44:51 c'est qu'on est très attaché à ces bouquinistes.
00:44:54 Ça fait partie du charme de la France,
00:44:56 du romantisme autour de la ville de Paris.
00:44:59 Ça fait partie de son rayonnement également.
00:45:01 - S'il y a un sujet, pourquoi tout de suite aller les parquer dans un coin ?
00:45:05 C'est totalement stupide,
00:45:07 parce qu'ils ne vont pas être sur les chemins des touristes.
00:45:10 Il faut simplement la rigueur de les mettre sur le trottoir d'en face,
00:45:12 aménager des choses, mais qu'ils soient dans le flux des touristes
00:45:15 pour qu'eux aussi, ils en bénéficient.
00:45:17 N'oubliez pas qu'ils ont énormément souffert pendant le Covid également.
00:45:20 - C'est une décision inculte.
00:45:22 - Noemi, un dernier mot sur le sujet, rapidement.
00:45:24 - On comprend l'air colère, on les soutient.
00:45:26 Ils font partie de notre patrimoine culturel,
00:45:28 mais ils sont classés aussi au patrimoine de l'UNESCO.
00:45:31 À ce titre-là, on devrait les protéger,
00:45:33 on devrait essayer de trouver des solutions pour ne pas les parquer sur le côté,
00:45:36 avec ce mépris qui a été proposé pour l'instant par la mairie de Paris.
00:45:39 - On va peut-être retrouver dans quelques instants notre correspondant en Grèce,
00:45:43 mais on verra.
00:45:44 Tout d'abord, on va parler des méduses.
00:45:46 Pas de celles que vous trouvez dans la mer.
00:45:49 Je ne sais pas si vous en avez porté des méduses.
00:45:51 - On a compris ce que c'était.
00:45:53 - Vous avez compris ce que c'était.
00:45:55 Après avoir été sauvé de la noyade il y a 20 ans,
00:45:57 les méduses, ces fameuses sandales en plastique de couleur,
00:46:00 font leur grand retour en France.
00:46:02 Et pas que, elles font un véritable tabac en Asie.
00:46:05 Et Jean-Michel Decaze est allé au sein de l'entreprise familiale responsable de ce succès.
00:46:11 Je ne sais pas s'il était chaussé de méduses ou pas,
00:46:13 mais regardez ce reportage de Jean-Michel Decaze.
00:46:16 - Elles sont les vedettes des magasins de plage.
00:46:19 Les méduses, ces sandales 100% PVC, au bout arrondi.
00:46:24 - On les vendait il y a 5-6 ans, on avait arrêté.
00:46:26 Et là c'est vraiment un effet de mode qui a repris.
00:46:30 Que ce soit pour les enfants, les adultes, ou alors même les personnes âgées
00:46:34 qui commencent à s'y mettre avec chaussettes ou non, selon les goûts.
00:46:40 Méduses, chaussettes, l'idée vient du Japon et de la Corée du Sud
00:46:45 où la sandale "Made in France" remporte un succès phénoménal.
00:46:48 La moitié des 907 000 paires fabriquées à Beaupré-Haut, près de Cholet,
00:46:52 est expédiée en Asie.
00:46:54 Le nombre de sandales de plage est décliné également en bottines
00:46:57 et en sneakers depuis cette année, toujours avec des couleurs flashy.
00:47:01 - L'idée c'est de faire des méduses un accessoire vraiment de mode
00:47:04 et aujourd'hui ça plaît particulièrement à une clientèle, on va dire jeune,
00:47:08 entre 20 et 35 ans.
00:47:10 Ça apporte une petite singularité à la tenue qui plaît beaucoup aujourd'hui aux jeunes.
00:47:13 La matière 100% PVC permet le recyclage des méduses plusieurs fois.
00:47:18 - Les méduses, on peut aussi nous les récupérer et les rebrouiller.
00:47:21 - C'est-à-dire que les gens peuvent vous les renvoyer ?
00:47:23 - Totalement. On peut recycler 7 fois sans perdre les propriétés,
00:47:25 ce qui nous permet d'avoir allongé le cycle de vie du produit.
00:47:28 L'an prochain, l'entreprise familiale qui gère la marque
00:47:31 mettra de nouveaux modèles sur le marché.
00:47:33 Voilà, les méduses à la mode, c'est sur cette note qu'on va refermer
00:47:38 ce grand journal de la mi-journée sur CNews.
00:47:41 On se retrouve dans quelques instants pour la partie 2 de Millenews ET,
00:47:45 la partie débat avec nos grands témoins.
00:47:48 A tout de suite.
00:47:50 Il est quasiment midi, soyez les bienvenus.
00:47:53 Je suis très heureux de vous retrouver pour cette 2e partie
00:47:55 de Millenews ET, la partie débat avec nos grands témoins.
00:47:59 Présentation de l'équipe du jour dans quelques instants,
00:48:01 mais tout de suite place à l'info.
00:48:03 En ce samedi, c'est Somaïa Labidi.
00:48:05 Soyez la bienvenue. Bonjour Somaïa.
00:48:07 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:48:09 A la une de l'actualité, ce drame pour commencer.
00:48:11 Un CRS de la compagnie de Saint-Brieux dans les Côtes-d'Armor
00:48:14 s'est suicidé à l'anglais.
00:48:16 L'homme de 55 ans était affecté à la sécurité des Fêtes de Bayonne.
00:48:20 Il s'est tué au moment de sa prise de service ce vendredi
00:48:23 dans l'enceinte du lycée Canto où il était hébergé avec sa compagnie.
00:48:27 Les Fêtes de Bayonne, justement, y ont débuté ce mercredi.
00:48:31 Comme tous les ans, le succès est au rendez-vous
00:48:33 et les passionnés se sont déplacés en masse.
00:48:36 Toutefois, cette année, le dispositif de sécurité
00:48:38 a été renforcé. Mathilde Ibanez.
00:48:42 - Depuis 91 ans, les traditionnelles Fêtes de Bayonne
00:48:45 attirent beaucoup de monde.
00:48:47 L'année dernière, ils étaient plus d'un million
00:48:49 à célébrer la ville basque.
00:48:51 Cette année, les autorités s'attendent à la même fréquentation.
00:48:54 Et pour sécuriser au maximum ces Fêtes,
00:48:57 un important dispositif de sécurité a été mis en place dès ce mercredi
00:49:00 avec près de 300 secouristes et 550 forces de l'ordre.
00:49:03 - Les Fêtes de Bayonne, c'est un des plus grands
00:49:06 qui a été réalisé ce mercredi avec près de 300 secouristes
00:49:09 et 550 forces de l'ordre.
00:49:11 - Tous les participants sont fouillés.
00:49:13 Nous avons quand même 4 compagnies de CRS présentes sur le site,
00:49:16 146 caméras de vidéoprotection, un partenariat avec la mairie
00:49:20 qui nous permet d'avoir aussi une brigade fluviale,
00:49:24 le dispositif Sentinelle et même nous avons la BRI de Bayonne
00:49:28 en alerte 24h/24 en cas d'événement grave.
00:49:31 - Pendant les Fêtes de Bayonne, l'alcool est omniprésent
00:49:34 et certains fêtards en abusent.
00:49:36 Par exemple, lors du premier jour des Fêtes basques,
00:49:39 les secouristes ont intervenu sur 146 personnes,
00:49:42 dont 12 mineurs en état d'ébriété.
00:49:44 Et les forces de l'ordre ont effectué 960 contrôles,
00:49:47 dont 14 délits en lien avec l'alcoolémie.
00:49:49 - Vous avez énormément de monde dans la rue,
00:49:51 énormément de personnes alcoolisées.
00:49:53 On peut craindre qu'il se passe n'importe quel événement grave
00:49:57 ou moins grave sur ces 5 jours.
00:50:00 - Les Fêtes de Bayonne se termineront demain.
00:50:03 - Salut les Fêtes !
00:50:06 - Le Niger, au menu d'un Conseil de défense.
00:50:09 Un Conseil de défense qui se tiendra cet après-midi à 15h
00:50:12 et présidé par Emmanuel Macron.
00:50:14 D'ailleurs, le chef de l'État a déjà condamné
00:50:17 avec la plus grande fermeté le coup d'État de la Jeune
00:50:20 qui a renversé mercredi le président Mohamed Bazoum.
00:50:23 Le garde des Sceaux renvoyé devant la justice,
00:50:26 Éric Dupond-Moretti sera bel et bien jugé
00:50:29 pour des soupçons de prise illégale d'intérêt.
00:50:32 Une audience inédite dans l'histoire de la Ve République
00:50:35 aux lourds enjeux pour la majorité.
00:50:37 Toutefois, il n'en garde pas moins toute la confiance d'Elisabeth Borne
00:50:40 qui dit prendre acte de la décision.
00:50:43 Huit départements de la région Rhône-Alpes en vigilance orage
00:50:46 ce samedi.
00:50:47 Une ligne orageuse très active va balayer l'ensemble
00:50:50 de ces départements.
00:50:52 Des orages accompagnés de fortes pluies et de grêles
00:50:55 indiquent les prévisionnistes de Météo France.
00:50:58 Les feux en Grèce sous contrôle,
00:51:00 les papiers restent sur le pied de guerre,
00:51:02 la situation reste imprévisible à cause des vents.
00:51:05 Le point sur la situation avec notre correspondant sur place,
00:51:08 François-Xavier Froland.
00:51:11 Oui, les choses vont globalement mieux.
00:51:13 La situation sur le front des incendies est sous contrôle
00:51:16 sur tout le territoire, même sur l'île de Rhône,
00:51:19 vous savez qui était en proie aux flammes depuis plusieurs jours.
00:51:23 Et notamment aussi à Eubée où je me trouve actuellement,
00:51:27 exactement à Caristos.
00:51:29 C'est une petite station balnéaire.
00:51:31 Juste à côté, des feux qui ont emporté,
00:51:34 vous vous souvenez peut-être, les deux pilotes de l'air
00:51:37 dans le crash de l'or canadaire cette semaine.
00:51:40 Les Grecs respirent un peu mieux,
00:51:42 vous voyez le ciel est davantage bleuté,
00:51:45 moins de fumée, moins de cendres.
00:51:47 Et puis surtout, les températures ont chuté,
00:51:49 on est passé de 35 à 25 degrés à Athènes,
00:51:53 même peut-être parfois avec des pics à 45 degrés
00:51:56 dans le reste du pays.
00:51:57 Aujourd'hui, on respire,
00:51:59 mais il faut quand même garder un petit peu de méfiance
00:52:02 car les vents peuvent à nouveau se réanimer et relancer,
00:52:06 vous savez, ranimer ces braises,
00:52:08 c'est ce que craignent les autorités grecques aujourd'hui.
00:52:11 Six régions sont dans le rouge,
00:52:13 notamment l'île d'Eubée dont les feux principaux
00:52:17 ont été éteints hier,
00:52:19 à cause justement de ces vents qui peuvent se lever aujourd'hui.
00:52:23 Vous avez aussi Rhône qui reste dans la zone rouge.
00:52:26 Et les plusieurs îles de Clio et de Lesbos.
00:52:32 La suite de Midi News ET, c'est tout de suite.
00:52:35 Merci beaucoup, chers sommeliers.
00:52:37 On vous retrouve dans une heure très précisément.
00:52:39 Allez, tout de suite, c'est parti.
00:52:40 Midi News ET, la dernière partie, la partie débat.
00:52:42 Voici le sommaire de cette dernière heure.
00:52:45 On évoquera une information qui risque de faire bondir
00:52:48 les propriétaires de maisons ou d'appartements squattés.
00:52:50 L'information semble lunaire,
00:52:52 mais un squatteur va pouvoir attaquer le propriétaire d'un bien
00:52:55 si le bien est mal entretenu.
00:52:57 Ainsi, on a décidé le Conseil constitutionnel.
00:52:59 On en débat avec nos grands témoins.
00:53:02 On reviendra également sur l'accident du bus hier
00:53:04 à Mésir-sur-Seine dans les Yvelines.
00:53:06 Bilan, deux morts et cinq blessés.
00:53:07 Je vous le rappelle, le conducteur âgé de 23 ans
00:53:09 a été mesuré avec 2,04 g d'alcool dans le sang.
00:53:13 Une affaire qui intervient au moment où l'homicide routier
00:53:16 a remplacé le terme "homicide involontaire".
00:53:19 On évoquera également aussi cette pagaille
00:53:22 hier soir en gare Montparnasse.
00:53:24 Une orage à tout désorganiser.
00:53:26 Résultat, de nombreux retards de train
00:53:28 et des passagers en pleine galère.
00:53:30 On sera justement avec l'une des voyageuses.
00:53:32 Elle nous racontera son périple pour aller de Paris à la boule.
00:53:36 Enfin, on évoquera le cas d'Eric Dupond-Moretti.
00:53:40 Il sera bientôt jugé pour prise illégale d'intérêt.
00:53:43 On va voir un ministre de la Justice en exercice
00:53:46 devant la Cour de justice de la République.
00:53:50 Voilà le sommaire de cette dernière heure de mini-news.
00:53:53 Toujours avec moi pour commenter cette actualité,
00:53:55 Noemi Aliuwa, chef de service international à Factuel.
00:53:58 Soyez la bienvenue pour cette deuxième heure.
00:54:00 Erwan Barilho, essayiste.
00:54:02 Toujours le bienvenue, cher Erwan.
00:54:04 Denis Deschamps, conférencier géopolitique.
00:54:06 Soyez le bienvenu aussi.
00:54:07 Philippe David, animateur de Suil Radio.
00:54:09 Un fidèle.
00:54:10 Et puis Thomas Bonnet, du service politique,
00:54:12 devrait nous rejoindre dans quelques instants.
00:54:14 Mais on va commencer par certaines informations
00:54:17 qui risquent de faire beaucoup, beaucoup de bruit.
00:54:20 Le Conseil constitutionnel a donc validé mercredi
00:54:23 la récente loi anti-squat.
00:54:25 Son objectif accroître les sanctions encourues
00:54:27 par les squatteurs.
00:54:28 Mais pas que.
00:54:29 Des explications d'Adrien Spiteri.
00:54:31 On en débat juste après.
00:54:32 Et on sera avec Anthony Bem, qui est avocat.
00:54:35 Les Sages ont censuré un article, ce fameux article 7.
00:54:40 Il devait tout simplement permettre aux propriétaires
00:54:42 d'un bien squaté de ne plus avoir à l'entretenir,
00:54:46 notamment en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien.
00:54:49 Le Conseil constitutionnel a tout simplement décidé
00:54:52 de ne pas aller à l'encontre de l'article 1244 du Code civil
00:54:56 que vous allez voir.
00:54:57 Le propriétaire d'un bâtiment est responsable du dommage
00:55:00 causé par sa ruine lorsqu'elle est arrivée
00:55:03 par une suite du défaut d'entretien
00:55:05 ou par le vice de sa construction.
00:55:07 Conséquence, si le bien est mal entretenu,
00:55:10 la personne qui occupe illégalement le logement
00:55:13 peut attaquer le propriétaire.
00:55:15 Alors vous l'imaginez évidemment,
00:55:17 cela a suscité de vives réactions,
00:55:19 notamment à droite, regardez ce tweet de Louis Alliot,
00:55:22 premier vice-président du Rassemblement national
00:55:24 et maire de Perpignan.
00:55:26 Désormais, un squatteur peut poursuivre un propriétaire
00:55:28 s'il ne vient pas entretenir son logement.
00:55:31 Où va-t-on ? La prochaine étape, c'est de leur remplir le frigo.
00:55:34 Et malgré l'absence de cet article 7,
00:55:37 les Sages ont validé le reste du texte
00:55:40 qui alourdit, rappelons-le, et vous le voyez à l'image,
00:55:43 à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
00:55:46 Les sanctions contre les squatteurs.
00:55:49 Allez, on ouvre le débat avec Anthony Bem, qui est avocat.
00:55:52 Bonjour Anthony Bem, soyez le bienvenu dans Bini News été.
00:55:55 On a le sentiment de marcher un peu sur la tête,
00:55:58 Anthony Bem, avec cette décision-là.
00:56:01 Non, on ne marche pas vraiment sur la tête.
00:56:03 En fait, cette décision, ce principe de responsabilité
00:56:06 du propriétaire à l'égard de tout occupant de son logement,
00:56:09 des squatteurs n'est pas nouveau.
00:56:11 Une décision du 15 septembre 2022 de la Cour de cassation,
00:56:14 c'est-à-dire la plus haute juridiction nationale,
00:56:17 a déjà posé le principe de responsabilité
00:56:20 du propriétaire à l'égard du squatteur
00:56:23 qui n'avait pas entretenu sa maison.
00:56:26 Le squatteur était tombé, le garde-corps dans cette affaire
00:56:29 était tombé, il avait pu obtenir l'indemnisation
00:56:32 de l'ensemble de ses préjudices subis
00:56:35 du fait de ce défaut d'entretien.
00:56:38 Donc en réalité, la décision du Conseil constitutionnel
00:56:41 n'est pas nouvelle dans son principe, elle ne fait que consacrer
00:56:44 de manière législative un principe qui avait déjà été consacré
00:56:48 par la jurisprudence il n'y a que quelques mois seulement.
00:56:51 Vous imaginez, à la place d'un propriétaire de maison
00:56:55 ou d'appartement qui paie, qui n'a peut-être pas fini
00:56:59 de rembourser sa maison, qui n'a peut-être pas fini
00:57:01 de rembourser son appartement,
00:57:03 et d'être confronté à cette situation, c'est totalement lunaire.
00:57:07 Mais vraiment, Anthony Bem, quand même.
00:57:09 Personne ne peut comprendre ça. Personne !
00:57:12 Oui et non. Néanmoins, comme vous l'avez visé
00:57:15 en introduction de votre sujet, vous avez visé un texte.
00:57:18 Vous l'avez visé, mais il n'était pas forcément à propos.
00:57:20 Vous avez visé l'article 1244 du Code civil qui nous dit
00:57:23 que tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui
00:57:26 un préjudice doit le réparer. On comprend que le défaut d'entretien
00:57:29 est une négligence en droit, qui est constitutive d'une faute
00:57:32 et qui, le cas échéant, en cas de préjudice, entraîne
00:57:35 une responsabilité civile de la part de son auteur.
00:57:38 Anthony, imaginons, j'ai un squatter dans ma maison.
00:57:43 Voilà, et elle confond le fil rouge avec le fil vert
00:57:46 et c'est hytrocute. Je suis responsable ?
00:57:49 Alors non, parce qu'en fait, il y a un partage de responsabilité
00:57:53 en matière de responsabilité lorsque la victime est à l'origine
00:57:56 de son préjudice ou a contribué à son préjudice.
00:57:59 Eh bien, il y a un partage de responsabilité, voire une exonération
00:58:02 de responsabilité dans le cas que vous avez cité à l'égard du propriétaire.
00:58:06 Il faut aussi souligner que la décision du Conseil constitutionnel
00:58:10 et la nouvelle loi qui a été publiée hier par le législateur
00:58:14 vient étendre ce principe puisqu'il ne s'agit plus simplement
00:58:17 des lieux d'habitation, il s'agit aussi des terrains agricoles,
00:58:21 des locaux professionnels et des locaux commerciaux.
00:58:24 Donc à chaque fois qu'on sera propriétaire d'un local
00:58:27 que l'on n'aura pas entretenu, on est susceptible de devoir
00:58:30 mettre en jeu sa responsabilité si des squatters sont victimes
00:58:34 de l'occupation de ce bien.
00:58:36 Je me mets à la place de propriétaires qui ont été victimes de squatters
00:58:39 et doivent totalement halluciner. Petit tour de table.
00:58:43 Noémie, à Luior.
00:58:45 Non mais c'est intéressant, vous savez ce jargon juridique
00:58:48 extrêmement complet.
00:58:50 Oui mais personne ne peut comprendre là.
00:58:51 Qui presque voudrait nous faire comprendre qu'on n'a pas compris.
00:58:53 Non là, la question qui se pose, excusez-moi, c'est à quel moment
00:58:57 un squatter doit être protégé ?
00:59:00 À quel moment quelqu'un qui ne respecte pas la propriété privée des autres
00:59:03 a des droits, et en plus des droits sur le propriétaire du bien ?
00:59:07 Là on marche sur la tête comme vous dites, c'est scandaleux, c'est injuste.
00:59:10 Alors peut-être que d'un point de vue purement juridique et technique
00:59:14 c'est parfait, il y a un respect de la loi, il y a un respect du droit.
00:59:18 Mais vous savez c'est cette distinction entre le droit et la justice.
00:59:22 C'est-à-dire que c'est parfait au niveau du droit
00:59:24 et au niveau de la justice, on peut se poser la question
00:59:26 de savoir si c'est juste pour les personnes qui sont les propriétaires
00:59:29 de ces biens qui sont déjà squattées.
00:59:31 À quel moment, encore une fois, ces squatters ont des droits
00:59:34 et ont des droits d'être protégés par la loi ?
00:59:36 J'entends ce que vous dites, mais c'est quand même la double peine.
00:59:38 Parce que souvent, et on en a souvent parlé autour des plateaux de CNews,
00:59:43 les propriétaires de maisons ou d'appartements retrouvent souvent
00:59:47 leurs appartements dans des états que je ne nommerai même pas,
00:59:50 qui sont souvent dévastés, qui se ruinent.
00:59:54 Et là on leur dit "attention, le squatter peut..."
00:59:58 Oui, on est dans la démonstration, Noemi a raison,
01:00:01 on est dans la démonstration de l'exercice de la distance
01:00:04 qui est en train de se créer entre le législateur
01:00:06 et la réalité de tout un chacun.
01:00:08 Et là, souvent les appartements sont dévastés,
01:00:11 en plus au départ il y a eu une illégalité,
01:00:13 puisque le bien a été forcé, il est occupé, il est détruit,
01:00:18 et en même temps, par conséquence, le propriétaire se doit d'entretenir un bien,
01:00:26 ou s'il ne l'a pas fait jusqu'à maintenant,
01:00:28 c'est peut-être aussi par des questions de moyens ou autre,
01:00:30 et il va se retrouver responsable juridiquement d'une situation
01:00:33 qu'il n'a pas souhaitée et en plus qui était illégale.
01:00:36 Donc on marche sur la tête.
01:00:38 Comme disait François Bayrou, le déconomètre fonctionne à plein tube.
01:00:42 Il avait dit ça il y a quelques années dans d'autres circonstances.
01:00:45 Alors, c'est vrai qu'un squatter qui est chez vous,
01:00:48 pour moi il ne doit avoir aucun droit, si ce n'est celui d'être expulsé immédiatement
01:00:52 par la force de la loi, parce que c'est quelqu'un qui...
01:00:55 Bientôt le type qui vous vole une voiture va vous demander de faire la révision.
01:00:58 – Faire le plein.
01:00:59 – Faire le plein, la révision, changement d'huile, plaquette de frein, etc.
01:01:03 On est chez les fous.
01:01:04 Mais pour vous prouver à quel point la France est devenue un pays
01:01:07 complètement dans le grand délire.
01:01:10 Il y a quelques semaines, un homme qui avait été cambriolé
01:01:13 était arrivé à immobiliser un de ses trois cambrioleurs,
01:01:16 les autres avaient pris la fuite, les deux autres avaient pris la fuite.
01:01:18 Vous connaissez la meilleure ?
01:01:19 Il a été plus condamné que son cambrioleur devant le tribunal,
01:01:24 parce qu'il a été jugé, je crois, coupable de séquestration,
01:01:27 alors que c'est l'autre qui était quand même en train de le cambrioler.
01:01:29 Le cambriolé a été plus condamné que le cambrioleur.
01:01:32 Si ça, ça ne vous prouve pas qu'en France, on est dans un asile à ciel ouvert
01:01:36 de 550 000 km² pour le territoire métropolitain, je ne sais pas ce qu'il vous faut.
01:01:41 – Et à Wanneby ?
01:01:42 – Oui, ça me fait penser un peu à un scénario du type de ceux des Monty Python,
01:01:46 vous voyez, on imagine le cambrioleur qui arrive, qui squatte,
01:01:50 qui saccage tout dans l'appartement, et après, sous prétexte
01:01:53 qu'il y avait un petit écart entre les lattes du plancher,
01:01:55 il va attaquer le propriétaire parce qu'il se serait foulé la cheville.
01:01:59 Mais on est complètement chez les fous.
01:02:01 Effectivement, Noemi parlait de l'écart entre droit et justice.
01:02:04 La justice, c'est une vertu normalement qui relève aussi du bon sens.
01:02:08 Et là, on voit que la justice, l'institution judiciaire,
01:02:12 est en train de décoller complètement par rapport à la réalité de ce que vivent les gens.
01:02:15 Là, c'est le Conseil constitutionnel qui est de plus en plus politisé,
01:02:20 il faut bien le dire aussi, ça sert un problème de fond,
01:02:22 mais le Conseil constitutionnel n'a pas à se prononcer comme ça
01:02:25 sur des lois qui ont été voulues par le peuple français.
01:02:28 Je suis très mal à l'aise quand je vois qu'il retoque
01:02:31 même des engagements de campagne de certains candidats.
01:02:33 À un moment donné, il faut que le politique reprenne sa place aussi.
01:02:35 Et je suis désolé, c'est peut-être un peu démagogique,
01:02:38 mais je le dis comme je le pense, c'est pas Laurent Fabius
01:02:40 qui va se faire squatter et c'est pas Laurent Fabius
01:02:43 qui va se retrouver dans cette situation-là.
01:02:45 Anthony Bem, on a un peu le sentiment quand même,
01:02:47 lorsqu'on est propriétaire, on a tous les désavantages
01:02:50 quand on voit cette décision du Conseil constitutionnel.
01:02:54 Oui et non.
01:02:56 J'aime bien votre nuance "oui et non".
01:02:59 C'est en même temps judiciaire.
01:03:01 C'est une politique un peu en même temps, effectivement,
01:03:04 nous dit Philippe David.
01:03:06 Je vais m'expliquer pourquoi oui et non.
01:03:08 Oui, j'aimerais bien aussi.
01:03:11 Rapidement et assez simplement.
01:03:14 Oui, on a l'impression que le Conseil constitutionnel et le législateur,
01:03:17 mais aussi les juges de la Cour de cassation, marchent sur la tête
01:03:20 parce qu'il existe un principe du droit de propriété
01:03:24 qui a un caractère absolu,
01:03:26 qui a même une valeur constitutionnelle en droit.
01:03:28 Et de l'autre côté, on voit que des squatteurs
01:03:30 qui commettent donc des délits, puisque la nouvelle loi
01:03:32 vient de commettre un délit spécial,
01:03:35 ou celui qui favorise un squat,
01:03:38 qui publie des annonces pour un squat,
01:03:40 qui loue un appartement dont il n'est pas propriétaire
01:03:43 ou qui rentre dans un appartement qui s'y installe.
01:03:45 Aujourd'hui, on a trois ans d'emprison en courue
01:03:48 et 75 000 euros d'amende.
01:03:50 Le législateur a augmenté et a créé des nouveaux délits
01:03:53 pour les squatteurs.
01:03:55 Néanmoins, il existe des actions,
01:03:59 des recours pour les propriétaires qui sont victimes.
01:04:02 Qui sont victimes du refus du préfet
01:04:04 de faire intervenir les forces de l'ordre
01:04:06 pour expulser les squatteurs,
01:04:08 car malheureusement, les préfets ne donnent pas l'autorisation
01:04:11 aux forces de l'ordre d'expulser les squatteurs.
01:04:15 Et les propriétaires doivent agir, peuvent agir,
01:04:18 contre l'État pour se faire indemniser
01:04:20 de l'ensemble des préjudices subis.
01:04:22 Et c'est là un peu surtout que pour moi,
01:04:24 on marche sur la tête.
01:04:26 Parce que finalement, par le défaut d'exécution
01:04:29 des décisions de justice par le préfet,
01:04:32 c'est l'État qui paye l'indemnisation
01:04:35 des loyers non perçus par les propriétaires
01:04:38 au travers des actions qu'ils peuvent initier.
01:04:41 Donc on voit que, oui, sur le droit,
01:04:43 ça peut paraître un peu farfelu,
01:04:45 néanmoins, il y a des fautes de négligence d'entretien
01:04:48 qui sont implicitement imposées aux propriétaires aujourd'hui.
01:04:52 Mais il y a d'autre part des recours
01:04:54 qui permettent aux propriétaires d'être indemnisés
01:04:57 et voire même d'engager des procédures
01:04:59 contre les squatteurs de manière plus rapide
01:05:01 et plus efficace aujourd'hui.
01:05:02 Merci beaucoup pour ces précisions, Anthony Bem.
01:05:06 Je ne sais pas si les propriétaires d'appartements
01:05:09 et de logements squattés comprendront cette décision.
01:05:13 J'imagine que non, évidemment,
01:05:15 quand on voit dans quel état sont leurs appartements
01:05:19 quand ils les retrouvent.
01:05:21 A posteriori.
01:05:22 A posteriori.
01:05:23 Allez, on va changer de sujet.
01:05:25 On va revenir sur ce drame et cette enquête
01:05:28 qui a donc été ouverte pour homicides et blessures
01:05:31 involontaires après l'accident mortel
01:05:34 ayant impliqué hier matin, vous le savez,
01:05:37 une voiture et un bus à mesières sur scène dans les Yvelines.
01:05:40 Je rappelle, le conducteur de la voiture
01:05:42 était âgé de 23 ans.
01:05:43 Il a été placé en garde à vue.
01:05:45 Et je rappelle aussi, son taux d'alcoolémie
01:05:47 a été mesuré à 2,04 g par litre de sang.
01:05:50 Rappel des faits avec Corentin Brio.
01:05:53 Et nous serons, on ouvrira le débat
01:05:55 avec Norbert Pierrot, porte-parole des victimes et citoyens.
01:05:59 Une prise de parole attendue
01:06:03 après l'accident de la route impliquant un bus
01:06:05 et une voiture dans les Yvelines ce vendredi matin
01:06:07 qui a fait deux décès et au moins une trentaine de blessés.
01:06:10 La procureure de Versailles s'est exprimée,
01:06:12 notamment sur l'alcoolémie du conducteur de la voiture.
01:06:15 A contresens au moment de l'accident.
01:06:17 Ce que je peux vous indiquer concernant ce conducteur,
01:06:20 c'est que la prise de sang qui a été effectuée
01:06:22 évidemment immédiatement après son interpellation
01:06:24 a permis de donner un résultat
01:06:27 et nous pouvons indiquer que son alcoolémie
01:06:29 est fixée à 2,04 g.
01:06:31 Évidemment, une enquête judiciaire a été ouverte dès ce matin.
01:06:34 Des chefs d'homicides involontaires
01:06:37 et blessures involontaires.
01:06:39 Les deux passagers du bus décédés
01:06:41 sont un homme de 64 ans, père de 4 enfants
01:06:43 et une femme de 54 ans, mère de 2 enfants.
01:06:46 Clément Bonne, ministre des Transports,
01:06:48 a fait part de son émotion
01:06:50 et en a profité pour rappeler l'importance
01:06:52 de la vigilance de chacun sur les routes.
01:06:54 Évidemment, la responsabilité de chacun,
01:06:56 c'est de respecter les règles en amont
01:06:58 et de ne pas prendre aucun comportement dangereux.
01:07:02 Quand on est au volant, on a sa propre vie
01:07:04 et la vie des autres entre les mains.
01:07:06 C'est un message de vigilance, de responsabilité,
01:07:08 de très grande fermeté que je veux aussi rappeler
01:07:10 face à ce choc tragique.
01:07:12 Le conducteur du bus a été hospitalisé en état de choc.
01:07:15 L'automobiliste encourt lui jusqu'à 7 ans de prison ferme.
01:07:19 Je rappelle que le taux d'alcoolémie
01:07:21 était bien de 2 g, 0,4 d'alcool dans le sang.
01:07:24 Avec nous pour ouvrir le débat avec nos grands témoins,
01:07:27 Norbert Pirot, porte-parole de l'association Victimes et Citoyens.
01:07:31 Norbert Pirot, bonjour.
01:07:33 Merci d'être avec nous sur Mini-News Weekend.
01:07:36 Que vous inspire ce nouveau drame de la route liée à l'alcool ?
01:07:41 Encore une fois, encore plus fois de plus, c'est terrible.
01:07:45 On a encore deux personnes qui ont perdu la vie
01:07:48 hier sur les routes en France dues à l'alcoolémie.
01:07:52 Un jeune, un jeune de 2,4 g.
01:07:54 C'est un taux qui est considérable.
01:07:57 Donc certainement, je ne sais pas, l'enquête est en cours.
01:08:01 C'est 2,04 d'envers Pirot.
01:08:03 2,04 g.
01:08:05 Oui, 2,04 g.
01:08:07 2,04 g.
01:08:09 Il rentrait certainement d'une soirée alcoolisée à 7 heures du matin.
01:08:13 Malheureusement, vous aviez en face un bus
01:08:16 avec des personnes qui allaient travailler, tout simplement.
01:08:19 Et voilà, le drame est là.
01:08:21 Deux personnes qui ont perdu la vie.
01:08:23 Aujourd'hui, il faut quand même bien savoir une chose,
01:08:25 c'est que nous avons toujours 10 personnes
01:08:27 qui perdent la vie sur les routes en France.
01:08:30 Et ça, ce n'est pas normal.
01:08:32 Entre 230 et 240 blessés par jour.
01:08:36 Ce n'est pas normal.
01:08:37 Et on est là, on compte, on compte, on sort les chiffres, on compte.
01:08:41 Mais qu'est-ce qu'on va réellement faire à un moment donné ?
01:08:44 Moi, j'ai demandé réellement un plan Marshall
01:08:47 sur la sécurité routière.
01:08:49 Ce n'est pas de lancer des annonces comme ça.
01:08:51 Alors on sort d'un homicide, du moins un accident involontaire,
01:08:56 sur donc un accident routier.
01:08:59 Est-ce que ça change réellement les choses ?
01:09:01 Non, pas du tout.
01:09:02 Ça ne change pas les choses parce que les gens continuent.
01:09:05 Et vous voyez, il y a des gens qui boivent,
01:09:07 qui prennent leur voiture et la voiture est une arme.
01:09:10 C'est ce qu'on n'arrête pas de dire depuis très longtemps.
01:09:12 Et on en a encore la preuve aujourd'hui.
01:09:15 Donc pour vous, le fait que l'homicide routier
01:09:17 ait remplacé le terme homicide involontaire,
01:09:19 ça ne change strictement rien.
01:09:22 Ça ne change quoi ?
01:09:24 Ça ne change strictement rien.
01:09:26 D'ailleurs, pareil, même chose, vous savez,
01:09:28 retirer les douze points à quelqu'un qui a pris de l'alcool,
01:09:32 qui a bu une demi-bouteille de whisky
01:09:34 ou qui a pris de la cocaïne,
01:09:36 est-ce qu'il va vraiment se rendre compte,
01:09:38 quand il a une demi-bouteille de whisky dans le corps,
01:09:42 est-ce qu'il va vraiment se rendre compte
01:09:43 que de prendre sa voiture devient une arme ou pas ?
01:09:46 Non, pas du tout.
01:09:47 Ce n'est pas ça qui va l'empêcher de prendre sa voiture
01:09:50 et de continuer à rouler et de tuer des gens.
01:09:52 On a le cas d'un humoriste il y a quelques mois,
01:09:54 mais malheureusement, ce genre de cas arrive tous les jours.
01:09:57 Et c'est bien triste.
01:09:58 Pour rester avec nous, Norbert Pirot,
01:10:00 on ouvre le débat avec nos grands témoins du jour.
01:10:01 Denis Deschamps.
01:10:02 Écoutez, moi je pense que l'exemple de M. Pirot est très intéressant.
01:10:05 Nous sommes dans un monde d'innovation,
01:10:07 dans un monde technologique très intéressant.
01:10:09 Il est dans une voiture,
01:10:10 il arrive à faire une visio avec nous en direct,
01:10:12 c'est très simple.
01:10:14 La solution ultime, c'est les voitures sans conducteur autonome.
01:10:18 Et là, il n'y a plus d'accidents.
01:10:20 Et donc là, en fait, les voitures vont tourner 24/24,
01:10:22 ils vont venir chercher les gens, notamment alcoolisés,
01:10:24 ils vont les ramener chez eux et ça va très bien se passer.
01:10:27 Si on met des voitures autonomes, c'est très simple,
01:10:29 on va diviser par 3 ou par 4 le nombre de voitures.
01:10:31 Ça va être fluide, ça va tourner en permanence
01:10:33 et on n'aura plus ce genre de problème,
01:10:35 on n'aura plus 3 000 ou 3 500 morts par an sur les routes.
01:10:38 Normalement, les voitures autonomes, c'est vite.
01:10:40 Donc, ça peut être une des solutions.
01:10:42 Faisons confiance à la technologie.
01:10:44 Ce sujet-là, M. Pirault l'a évoqué,
01:10:46 ce n'est pas nouveau, ça revient sans arrêt à la charge.
01:10:49 200 personnes blessées par jour, c'est colossal.
01:10:53 Donc, ça fait des handicapés graves, ça brise des vies.
01:10:58 Donc, voilà, moi, je mise sur la technologie pour dire,
01:11:01 voilà, demain, le transport sera fluide
01:11:04 et on n'aura plus ce genre de problème.
01:11:06 Et c'est vrai qu'on l'avait évoqué quand Elisabeth Ward l'a annoncé,
01:11:08 cet homicide routier, on le voit bien avec ce cas concret,
01:11:10 qui remplace le terme d'homicide involontaire,
01:11:12 ne change pas grand-chose, malheureusement,
01:11:13 et notamment pour les victimes.
01:11:14 Erwann Barilhaut.
01:11:15 - C'est déjà un progrès, quand même,
01:11:17 d'avoir enlevé ce terme d'homicide involontaire,
01:11:19 parce que pour les victimes, ce n'était pas entendable
01:11:21 qu'on dise que c'était un homicide involontaire,
01:11:23 alors que même que je rappelle que la prise, évidemment,
01:11:25 de substances et d'alcool, c'est une circonstance aggravante
01:11:27 et non pas une circonstance atténuante.
01:11:29 Donc, la responsabilité de ce jeune est évidemment plus qu'engagée,
01:11:34 mais aussi la responsabilité de ses camarades de soirée.
01:11:37 Donc, c'était aussi le devoir de lui dire,
01:11:39 non, non, tu ne conduis pas dans cet état-là,
01:11:41 et je ne comprends pas qu'il ne l'ait pas fait.
01:11:43 Après, sur ce que dit Denis Deschamps,
01:11:45 moi, je ne suis pas du tout d'accord avec le fait
01:11:47 de vouloir imposer des voitures automatiques
01:11:49 pour la sécurité routière,
01:11:52 puisque c'est la responsabilité et la liberté
01:11:55 de chaque conducteur qui doit être préservé dans tous les cas.
01:11:59 Je suis désolé.
01:12:00 Au nom de principe sécuritaire,
01:12:01 on ne peut pas dire qu'on va être dans un monde un peu à la Walli,
01:12:04 où les gens sont tous de gros assistés
01:12:06 qui se font conduire par des machines,
01:12:08 parce que ce n'est pas l'humanité à laquelle j'aspire personnellement.
01:12:12 Alors, effectivement, il ne faut pas être non plus dans l'autre extrême,
01:12:15 pour reprendre un autre film, Easy Rider,
01:12:17 où on conduirait sur la route 66
01:12:19 en prenant de la cocaïne et d'autres substances.
01:12:21 Non.
01:12:22 Mais il faudrait trouver un juste milieu
01:12:24 où, finalement, liberté peut se conjuguer avec sécurité.
01:12:27 Il y a des conséquences automatiques quand même.
01:12:29 Il y a peut-être aussi des camarades
01:12:30 qui sont partis aussi avec leur voiture,
01:12:31 mais qui n'ont pas eu d'accident hier soir, dans cette soirée.
01:12:33 Très rapidement, avant qu'on donne le mot de la fin à Norbert Pierrot,
01:12:36 Philippe David et Noemi Aliuo.
01:12:39 Moi, je dis qu'il faut du bleu sur les routes.
01:12:42 Il faut du bleu, il faut des gens pour faire souffler dans le ballon.
01:12:45 Il faut des gens pour contrôler la drogue.
01:12:48 Qui a été contrôlé de la drogue au volant, ici ?
01:12:52 Personne. Personne, parce qu'il n'y a pas de contrôle.
01:12:54 Moi, je vois tous les jours des gens qui sautent trois fils d'un coup
01:12:58 en roulant comme des débiles, et eux ne sont jamais sanctionnés,
01:13:01 alors que ceux qui vont passer 5 km/h trop vite devant un radar,
01:13:04 quand il n'y a personne, vont être sanctionnés.
01:13:06 Il faut changer radicalement notre pensée de la sécurité routière.
01:13:10 Deux mots très rapides, Noemi, et on donne le mot de la fin à Norbert Pierrot.
01:13:14 C'est plutôt dans ce sens-là qu'il faut aller.
01:13:15 Plus de contrôles sur les routes, plus de réponses pénales.
01:13:18 Je ne suis pas du tout sûre aussi que l'automatisation des voitures
01:13:22 soit véritablement la meilleure solution,
01:13:25 à la mesure où c'est vrai que c'est une mesure relativement liberticide,
01:13:29 qui fait avancer la machine,
01:13:31 qui considère que la machine va pouvoir décider pour l'homme.
01:13:33 Je ne pense pas que ce soit la meilleure décision.
01:13:35 Le mot de la fin, Norbert Pierrot.
01:13:37 Écoutez, effectivement, sur l'autonomie, on n'y est pas encore.
01:13:44 On y sera peut-être certainement un jour.
01:13:46 Je pense par exemple à une grande marque suédoise,
01:13:49 qui fait vraiment de grands progrès sur le véhicule autonome,
01:13:53 notamment sur des airbags piétons, etc.
01:13:55 Donc, ils fonctionnent très bien.
01:13:57 Mais maintenant, je pense qu'on n'y est pas encore.
01:13:59 Ce qu'il faut là, maintenant, ce qu'on dit, nous, à Victimes et Citoyens,
01:14:02 il faut une concertation avec les pouvoirs publics,
01:14:05 qu'on puisse faire une table ronde et qu'on puisse discuter tous ensemble.
01:14:08 Ne pas sortir des annonces comme ça, non.
01:14:10 Qu'on fasse une table ronde avec les assureurs, tous ensemble.
01:14:14 Regardez, je vais vous donner juste encore un dernier exemple.
01:14:17 Aujourd'hui, nous avons des scooters qui sont sur des pilotes de scooter,
01:14:22 en short, en t-shirt, mais par contre, ils ont des gants.
01:14:25 Moi, je ne sais pas, je me pose juste la question,
01:14:27 mais on est dans quel monde ? Dans quel monde ? Voilà.
01:14:29 - Merci mille fois pour votre témoignage, Jean-Pierre Pirot.
01:14:32 Je rappelle que vous êtes porte-parole de l'association Victimes et Citoyens.
01:14:36 On va marquer une pause dans cette deuxième partie de Mini-News
01:14:39 et on va parler de la galère des voyageurs,
01:14:42 ceux qui ont voulu partir en vacances en prenant le train.
01:14:44 On sera avec une voyageuse qui a mis un temps de dingue pour faire juste Paris-Labo.
01:14:50 Elle nous racontera tout.
01:14:52 Et puis, on sera également avec Michel Kidor,
01:14:54 qui est vice-président de la Fédération nationale des usagers des transports.
01:14:58 A tout de suite.
01:14:59 - Allez, on se retrouve pour la dernière demi-heure de Mini-News.
01:15:05 C'était la partie débat, toujours avec moi, Noemi Alhujua,
01:15:08 Erwan Barilho, Denis Deschamps, Philippe David
01:15:11 et notre ami Thomas Bonnet, journaliste politique CNews,
01:15:14 que j'accueille avec beaucoup de plaisir, évidemment.
01:15:16 On va commencer justement par parler politique, justice, justice politique.
01:15:21 Le garde des Sceaux va donc passer devant la Cour de justice de la République.
01:15:24 Eric Dupond-Moretti, on l'a évoqué dans le journal,
01:15:27 est soupçonné de prise illégale d'intérêt d'avoir abusé de sa position de ministre
01:15:30 pour régler des comptes avec d'anciens confrères.
01:15:33 Détail de Noemi Schultz.
01:15:35 Et on sera avec Didier Gallo, ancien juge d'instruction,
01:15:38 et nous ouvrira le débat avec nos grands témoins et avec vous, Thomas Bonnet.
01:15:41 Tout de suite, rappel des faits, Noemi Schultz.
01:15:44 - L'audience devant la Cour de justice de la République
01:15:47 pourrait se tenir à la fin de l'année 2023 ou en tout début 2024.
01:15:51 Une situation totalement inédite avec un ministre de la justice en exercice
01:15:56 qui comparaît devant cette juridiction spéciale
01:15:58 la seule habilité à poursuivre et juger des ministres
01:16:01 pour des actes commis dans l'exercice de leur fonction.
01:16:04 Un cas d'école intenable nous confiait il y a quelques semaines un haut magistrat.
01:16:08 Imaginez-vous, le procureur général va devoir requérir contre son ministre.
01:16:13 Dans cette affaire, Eric Dupond-Moretti a toujours contesté les faits
01:16:16 qui lui sont reprochés, à savoir avoir profité de sa nomination
01:16:19 comme ministre de la justice pour régler ses comptes avec des magistrats
01:16:22 auxquels il avait été confronté quand il était avocat.
01:16:25 Il a toujours expliqué avoir agi en suivant les conseils de son administration.
01:16:29 Il a toujours exclu le fait de démissionner.
01:16:32 Il se dit même impatient de pouvoir prouver son innocence.
01:16:36 - Je suis d'abord à la tâche, vous l'avez vu, et puis je répondrai le moment venu.
01:16:42 Chaque chose en son temps.
01:16:44 - Eric Dupond-Moretti comparaitra, on le rappelle,
01:16:46 devant 15 juges de la Cour de justice de la République,
01:16:50 3 magistrats professionnels de la Cour de cassation
01:16:53 et 12 parlementaires, 6 issus de l'Assemblée nationale, 6 issus du Sénat.
01:16:59 - Allez, au nouveau débat avec Didier Gallo,
01:17:01 ancien juge d'instruction comme tout le monde le sait, évidemment.
01:17:04 Didier Gallo, soyez le bienvenu.
01:17:06 Alors, vous avez écouté Noémie Schultz,
01:17:08 notre journaliste police-justice de CNews,
01:17:10 qui dit que c'est un cas d'école intenable.
01:17:13 - Bon, moi je vois pas ce qui est intenable.
01:17:18 Finalement, vous savez, jadis, Balladur s'était tiré une balle dans le pied
01:17:24 en instituant cette règle, un ministre mis en examen doit démissionner.
01:17:28 Macron, visiblement, il n'a rien à foutre.
01:17:32 Le président Macron n'a rien à foutre.
01:17:34 Il soutient son ministre, Mme Borne également.
01:17:38 Eh bien, on verra, c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses,
01:17:42 on verra ce qui restera des accusations
01:17:45 qui ont été formulées contre Éric Dubon-Moretti.
01:17:50 La juridiction et le jugement sont des parlementaires,
01:17:55 la justice, si on était entre magistrats, c'était plus confortable.
01:17:59 - Mais certains, effectivement, Noémie Schultz, on le rappelait,
01:18:02 certains parlent vraiment de cette situation d'école intenable, vraiment.
01:18:06 On va interroger notre ami Thomas Bonnet,
01:18:10 effectivement, c'est un cas d'école,
01:18:12 c'est les propos qui ont été rapportés à Noémie Schultz.
01:18:14 - Oui, c'est très compliqué pour le gouvernement.
01:18:16 Il faut quand même se rappeler, votre invité disait
01:18:18 qu'Emmanuel Macron n'en avait rien à faire.
01:18:20 Il faut quand même se rappeler que François Bayrou a été ministre de la justice
01:18:24 pendant une très courte période et qu'il a finalement été écarté
01:18:26 parce que, justement, il avait des affaires judiciaires avec lui également.
01:18:31 Là, le problème qui se pose pour le gouvernement,
01:18:33 c'est une question de timing, le remaniement vient d'avoir lieu.
01:18:36 Éric Dubon-Moretti vient également de faire passer à l'Assemblée
01:18:39 sa loi sur la justice avec une certaine réussite.
01:18:42 Et puis, il y a donc ce bras de fer entre les policiers et la justice,
01:18:46 dont évidemment, Éric Dubon-Moretti est aussi en charge.
01:18:48 C'est compliqué de s'en séparer maintenant.
01:18:50 Ce n'est en tout cas pas du tout l'idée de la part du gouvernement.
01:18:52 Elisabeth Borne dit qu'elle maintient toute sa confiance pour le garde des Sceaux.
01:18:56 - Et Di Gallo, je ne suis pas certain que vous puissiez utiliser le terme
01:18:58 que vous avez utilisé concernant Emmanuel Macron.
01:19:00 Évidemment, j'entends que sur ce plateau, effectivement,
01:19:03 on respecte tout le monde dans cette thématique.
01:19:06 On fait un petit tour de table, Noémie Alhioa.
01:19:10 - Il y a effectivement plusieurs questions qui se posent.
01:19:12 D'abord, à quel point cette Cour de justice va pouvoir être indépendante ?
01:19:15 Le journaliste l'a dit, il y a 12 parlementaires.
01:19:17 Il y aura sans doute des parlementaires renaissance.
01:19:19 Comment est-ce qu'on peut imaginer que des députés renaissance
01:19:21 ou des sénateurs renaissance vont pouvoir être indépendants
01:19:24 dans cette affaire, dans cette enquête de la Cour de justice ?
01:19:27 Donc déjà, ça, c'est la première question.
01:19:28 La deuxième question, c'est finalement, est-ce au juge de décider
01:19:32 de faire la puée le beau temps dans l'exécutif ?
01:19:35 C'est une vraie question.
01:19:36 On parle souvent du gouvernement des juges.
01:19:38 Je pense, même si, encore une fois, il est présumé innocent,
01:19:43 l'enquête va se poursuivre.
01:19:45 Mais si le ministre de la justice doit démissionner,
01:19:49 eh bien, on pourra considérer comme, malgré tout,
01:19:51 qu'il y a quand même un problème démocratique.
01:19:53 Donc, je pense que vous avez raison quand vous avez dit
01:19:56 que c'était intenable, cette situation.
01:19:58 - Ce n'est pas vos propos, c'est les propos qui ont été rapportés
01:20:01 à Noémie Choulle.
01:20:02 Ce ne sont ni les propos de Noémie Choulle, ni les miens, en tous les cas.
01:20:04 Mais c'est la petite musique.
01:20:05 - C'est une situation tout à fait inédite.
01:20:07 C'est la première fois qu'un ministre en exercice
01:20:09 va se retrouver devant...
01:20:10 - Ministre de la justice en exercice, c'est la première fois.
01:20:12 - C'est la première fois.
01:20:13 - Donc, c'est inédit, quoi qu'il en soit.
01:20:14 - Alors, je vais avoir une petite divergence avec notre ami Noémie.
01:20:19 C'est intenable, à mon avis, politiquement,
01:20:21 puisque, comme le rappelait Thomas, on avait démissionné Bayrou
01:20:26 pour l'affaire des assistants parlementaires du Modem,
01:20:29 qui n'est toujours pas jugée six ans après,
01:20:31 des faits qui sont éminemment moins graves
01:20:34 que ceux qui sont reprochés à Éric Dupond-Moretti.
01:20:36 Parce que rappelons quand même que les faits qui lui sont reprochés,
01:20:39 ce serait d'avoir, je passerai l'expression "fait la misère",
01:20:42 à des juges qui n'auraient pas rendu des décisions favorables
01:20:46 aux clients de maître Dupond-Moretti, version avocat
01:20:50 et pas version garde des Sceaux.
01:20:52 Et si les faits sont avérés, ils sont, mais gravissimes.
01:20:56 Gravissimes.
01:20:57 C'est comme si demain, je sais pas,
01:20:59 un ministre de l'Intérieur était nommé,
01:21:01 il avait pris un PV par un policier
01:21:03 parce qu'il roulait en excès de vitesse,
01:21:05 et qu'il casse la carrière du policier en disant
01:21:08 "ben lui il m'a sanctionné".
01:21:10 Mais c'est complètement intenable.
01:21:12 Il y a quand même toujours eu un bras de fer
01:21:14 entre Éric Dupond-Moretti et les juges.
01:21:16 C'est un bras de fer toujours, depuis déjà longtemps.
01:21:18 C'est pas nouveau.
01:21:19 D'ailleurs le syndicat de la magistrature...
01:21:21 Ne parlez pas en même temps s'il vous plaît.
01:21:23 Quoi qu'il en soit, il se juge de démettre de ses fonctions
01:21:25 un ministre de la Justice, sachant en plus que ça pourrait être perçu
01:21:28 comme une mesure de rétorsion.
01:21:30 C'est une vraie question, il y a un problème démocratique si cela devient.
01:21:32 Mais là c'est pas du tout chez les parlementaires pour la majorité.
01:21:34 Oui mais enfin c'est une cour de justice qui va aussi...
01:21:36 Thomas Bonnet, Thomas Bonnet et on retrouve Didier Gallo.
01:21:38 La position d'Éric Dupond-Moretti est d'autant plus fragilisée que,
01:21:42 comme le disait Noemi, des syndicats, notamment de la magistrature,
01:21:45 montent au créneau évidemment pour dire que sa position est intenable.
01:21:48 Ce qui va évidemment compliquer son travail au quotidien à lui aussi.
01:21:51 Didier Gallo.
01:21:52 On a perdu...
01:21:55 Non moi je ne suis pas convaincu.
01:21:57 Quand je dis que le président Macron,
01:22:00 j'ai parlé de Macron tout à l'heure,
01:22:02 le président Macron, il a une conception assez verticale du pouvoir.
01:22:06 Il n'a pas l'intention visiblement de changer de ministre.
01:22:10 D'ailleurs il n'a peut-être pas produit de remplacement.
01:22:13 C'est quand même compliqué de constituer un gouvernement
01:22:16 quand on sait qu'on n'a pas un autre mandat derrière.
01:22:19 Donc a priori, je vous dis, il faut attendre le jugement.
01:22:24 Alors les politiques détestant les juges,
01:22:27 qui le rendent bien d'ailleurs,
01:22:29 ma foi, si ça se trouve, M. Dupond-Moretti sera,
01:22:33 le maître Dupond-Moretti ou M. le ministre,
01:22:36 sera relaxé avec les honneurs dus à son rang et à son talent d'ailleurs.
01:22:42 Erwann Barreiro.
01:22:43 Oui, à la base, il faut quand même rappeler que c'est une plainte d'anticorps
01:22:47 et du syndicat de la magistrature,
01:22:49 des gens qui l'ont toujours détesté depuis le premier jour de sa nomination.
01:22:52 On se rappelle que quand Emmanuel Macron a annoncé la nomination d'Éric Dupond-Moretti,
01:22:57 qui a surpris tout le monde,
01:22:59 effectivement, le premier jour, il y a eu, on peut les retrouver,
01:23:02 les communiqués du syndicat de la magistrature qui sont montés au créneau
01:23:05 et qui n'avaient qu'un objectif, faire la peau du ministre de la justice.
01:23:08 Et ils sont allés chercher effectivement ces histoires d'enquêtes administratives
01:23:12 qui ont été effectivement demandées par le ministre de la justice.
01:23:16 Mais c'était des enquêtes administratives.
01:23:18 Après, c'est ce que l'enquête va dire.
01:23:20 Dans quel cadre est-ce qu'elles ont été demandées ?
01:23:22 Est-ce qu'elles ont été demandées pour d'autres juges aussi ?
01:23:24 Seulement pour les juges contre lesquels il avait une dent.
01:23:26 C'est ça qu'on ne sait pas aujourd'hui.
01:23:28 Le ministre est en droit de demander des enquêtes administratives sur certains juges
01:23:31 dont il peut remettre évidemment en cause certains faits et gestes.
01:23:34 C'est son travail aussi.
01:23:36 Après, est-ce que c'est un règlement de compte ou pas ?
01:23:38 On ne peut pas le savoir à notre niveau.
01:23:41 Denis Deschamps.
01:23:42 En attendant, c'est un ministre qui suscite quelques passionnalités.
01:23:47 Il a toujours été prêt à les faire aller,
01:23:50 aussi dans les prêtoirs que pour défendre sa loi.
01:23:54 Là, effectivement, nous sommes dans un mi-cadeau assez complexe
01:23:57 parce que tout est entremêlé.
01:23:59 Tout d'abord, premier point sur cette cour de justice.
01:24:03 Donc, effectivement, il y aura des députés,
01:24:06 six députés, six sénateurs et trois juges du siège.
01:24:09 Forcément, il y a toujours un soupçon.
01:24:11 Mais en même temps, c'est aussi ses pairs, c'est le monde politique,
01:24:13 même si ce n'est pas un vrai politicien de souche.
01:24:15 Mais c'est quand même le monde politique, c'est-à-dire ses pairs qui vont juger,
01:24:18 avec l'appui de trois magistrats, trois juges.
01:24:21 L'autre point très important, et c'est là où nous sommes encore une fois
01:24:24 dans une situation totalement inédite,
01:24:27 c'est qu'habituellement, on attend avant que passe la justice,
01:24:31 on attend que l'eau redevienne calme, que la poussière retombe.
01:24:34 On attend un certain temps avant de pouvoir juger les situations.
01:24:38 Et là, pour le coup, il est encore en exercice
01:24:41 et on est déjà en train de s'acharner à savoir
01:24:44 qu'est-ce qu'il va falloir faire. On le convoque, on va le mettre en justice.
01:24:47 C'est du jamais vu. Imaginez qu'il soit condamné.
01:24:51 Il est possible aussi qu'il ne soit pas condamné.
01:24:54 Je présume de rien. Mais imaginez qu'il soit condamné.
01:24:57 Ça va encore compliquer Macron, parce que c'est un poids lourd du gouvernement.
01:25:00 Ça va compliquer et ça va probablement aussi dénaturer un peu la fonction
01:25:04 et le poids du gouvernement.
01:25:06 – Allez, on laisse le mot de la fin à Didier Gallo, ancien juge d'instruction.
01:25:10 Le mot de la fin, Didier Gallo, sur ce dossier.
01:25:12 Vous allez regarder l'évolution et le dossier avec une grande attention
01:25:15 ou un certain détachement.
01:25:17 – Oui, je regarde tout ça.
01:25:19 Vous savez, l'avantage de l'âge c'est l'expérience.
01:25:23 Moi, je me rappelle très bien la libération de la cliente de Robert Badinter,
01:25:29 Christina Fonopel.
01:25:31 Ce n'est pas la première fois.
01:25:33 Simplement, à l'époque, il y avait le surplomb du politique
01:25:38 et il n'a pas été en dehors d'un excellent bouquin que j'ai publié en 1973
01:25:43 sur le scandale des grâces présidentielles.
01:25:47 Personne n'a bougé en réalité.
01:25:50 J'ai l'impression quand même qu'on passe d'une monarchie administrative
01:25:54 à une monarchie judiciaire.
01:25:56 Tout ça n'est pas très satisfaisant.
01:25:58 – Merci beaucoup et vous avez bien profité de l'antenne
01:26:01 pour faire la promo de votre livre, mon cher Didier Gallo.
01:26:04 – Il est improuvable.
01:26:07 – Merci de votre témoignage.
01:26:10 Allez, on va parler de la galère qui s'est produite hier en gare Montparnasse.
01:26:15 Pour ceux qui voulaient partir en vacances, ça n'a pas été simple.
01:26:18 Une panne de signalisation provoquée par la foudre est survenue en fin d'après-midi.
01:26:22 Une quinzaine de trains, donc, je le rappelle, ont affiché un certain retard,
01:26:27 mais vraiment un gros retard même.
01:26:29 Précision de Mathilde Ibanez.
01:26:31 On sera avec Astrid Le Calvez qui a galéré pour faire Paris-La Boule.
01:26:35 Elle nous racontera son périple.
01:26:37 On sera avec Michel Kidor qui est vice-président de la Fédération nationale des usagers des transports.
01:26:42 Tout d'abord, le rappel des faits, Mathilde Ibanez.
01:26:45 – C'est les yeux rivés sur les panneaux d'affichage que ces voyageurs attendent leurs trains.
01:26:51 En plein chasse-et-croisé des vacances d'été, les trains sont affichés en retard.
01:26:56 – Je suis arrivé à 18h25 pour partir à 18h39 et là ça fait une heure que j'attends.
01:27:03 – On devrait être partis depuis 19h39 pour arriver finalement vers 23h,
01:27:07 mais on est encore là, il est 44, donc…
01:27:09 – Tous les trains ont du retard, la gare est blindée et j'attends mon train qui est toujours pas affiché.
01:27:15 – Ces retards font suite à une panne de signalisation à Massy causée par la foudre
01:27:20 qui perturbe fortement la circulation au départ et à l'arrivée de la gare Montparnasse.
01:27:25 – Bon, je pense que c'est quand même indépendant de leur volonté,
01:27:28 mais je pense qu'ils devraient être plus réactifs à ce genre de problème.
01:27:31 – Je pense qu'ils ont de l'espérance pour, ils ont le personnel pour.
01:27:34 – C'est indépendant de leurs faits, après, il faut voir aussi, je sais pas,
01:27:38 en termes d'installation et de maintenance, ça doit être compliqué,
01:27:41 mais c'est vrai que simplement pour des conditions météorologiques, c'est compliqué.
01:27:44 – Les milieux de passagers bloqués dans les halls prennent leur mal en patience
01:27:48 et certains s'occupent pour passer le temps.
01:27:50 – On passe le temps comme on peut, en mangeant des choses, en gueulant, en buvant,
01:27:55 c'est le début de nos vacances, on ne fait pas tout ça.
01:27:57 – Le problème de la campagne a été résolu hier vers 19h30,
01:28:00 mais le trafic reste encore perturbé ce matin.
01:28:03 – Allez, on va retrouver Astrid Le Calvaise, qui va nous raconter sa galère.
01:28:08 Astrid, soyez là, bienvenue dans "Bienvenue, nous étais".
01:28:10 Racontez-nous votre périple, on veut tous savoir à quelle heure vous avez pris le train de Paris
01:28:14 et à quelle heure vous êtes arrivée à La Baule.
01:28:16 Racontez-nous ce qui s'est passé et les circonstances,
01:28:18 puisque vous l'avez vécu de l'intérieur. Bonjour.
01:28:21 – Bonjour, alors, début de soirée chaotique, avec une situation à Montparnasse
01:28:26 et super compliquée, beaucoup de monde, des tensions, des gens qui commencent à paniquer.
01:28:31 Et pendant ce temps-là, très peu de communication avec des délais d'attente très incertains.
01:28:36 Je finis par réussir à monter dans mon train qui était initialement prévu à 17h48.
01:28:41 On quitte la gare Montparnasse à 19h et 50 minutes plus tard,
01:28:47 on s'arrête en race campagne entre 4 et 5h, sans vraiment de communication,
01:28:54 tout du moins une communication très décousue et très contradictoire.
01:28:58 Donc 50 minutes d'arrêt où, à ce moment-là, on commence par nous expliquer
01:29:03 qu'il y a beaucoup de monde devant nous, beaucoup de trains,
01:29:06 et que c'est la raison pour laquelle on ne peut plus avancer.
01:29:08 Et finalement, quelques heures plus tard, c'est finalement le chauffeur qui doit s'arrêter,
01:29:13 enfin le conducteur qui doit s'arrêter de conduire le train pour être remplacé.
01:29:19 Et là, jusqu'à 1h30 du matin, c'est l'attente d'un chauffeur,
01:29:22 puis d'un deuxième chauffeur de remplacement, conducteur de remplacement,
01:29:25 pour prendre le relais du conducteur initial.
01:29:28 Et jusqu'à 1h30, on a appris très peu d'informations et on est surtout bloqué.
01:29:35 Comme vous avez dû le dire à l'instant, c'est un jour de départ en vacances
01:29:39 avec énormément de familles, énormément d'enfants dans les trains.
01:29:43 Mais malgré tout ça, je tiens à souligner que les gens sont restés extrêmement calmes,
01:29:49 un sang-froid incroyable.
01:29:52 Dans le train en lui-même, tout s'est plutôt bien passé,
01:29:55 mais le trajet a été relativement long,
01:29:57 puisqu'on a arrivé après plusieurs péripéties à la boule, pour moi, à 5h du matin,
01:30:03 donc 10h de trajet, quand le trajet initial est de 3h.
01:30:09 Et voilà, après, la communication des chefs de bord a été pour moi relativement fluide,
01:30:17 je me trouvais dans le wagon dans lequel ils étaient,
01:30:20 donc ils ont été plutôt assez sympas et assez transparents.
01:30:24 Et donc, à partir du moment où ils obtenaient des informations,
01:30:27 ils nous les communiquaient de manière officieuse.
01:30:31 Mais voilà, arrivé à la boule, on a fini par nous dire,
01:30:34 après nous avoir expliqué que potentiellement,
01:30:36 notre train n'allait pas aller jusqu'à la destination finale,
01:30:39 qu'on allait devoir changer de train.
01:30:41 Pendant ce temps-là, je vous épargne le wagon-bar qui a été pris d'assaut,
01:30:45 depuis 5h, il n'y a plus rien à manger, plus rien à boire.
01:30:48 On nous explique qu'en fait, il semblerait que le conducteur de train ait fait une erreur,
01:30:55 raison pour laquelle il a dû arrêter le trajet,
01:30:58 et pour des raisons de sécurité, il a dû être remplacé.
01:31:04 - Assez, en deux mots, parce que nous avons encore un autre invité,
01:31:09 le conducteur avait fini sa vacation, c'est ce que vous avez dit, en fait.
01:31:13 On a changé de conducteur de train parce qu'il était en fin de vacation, c'est ça ?
01:31:18 - Ça a été la première raison qu'on nous a communiquée,
01:31:21 que les conducteurs nous ont communiqué,
01:31:23 qu'effectivement, il avait atteint son quota d'heures pour la journée,
01:31:26 et donc il devait s'arrêter.
01:31:28 C'est énorme.
01:31:29 - Pourquoi on l'a fait partir de Paris, si on savait qu'il lui restait qu'une heure de vacation à faire ?
01:31:34 - Merci !
01:31:35 - Il semblerait que ce ne soit pas ça.
01:31:36 - Bon, écoutez, merci en tout cas pour ces précisions,
01:31:39 je vois qu'il fait beau à la boule, et c'est quand même l'essentiel.
01:31:41 Merci. On va retrouver peut-être Michel Kidor,
01:31:44 qui est vice-président de la Fédération Nationale des Usagers des Transports,
01:31:47 que vous inspire ?
01:31:49 Bonjour tout d'abord, que vous inspire ce qui s'est passé hier en gare Montparnasse,
01:31:53 parce qu'effectivement, quand il fait chaud, quand il fait froid, il y a de l'orage, etc.
01:31:57 et on voit qu'il y a une quinzaine de trains qui ne sont pas partis à l'heure, visiblement.
01:32:01 - Oui, le témoignage qu'on vient d'entendre est tout à fait révélateur,
01:32:05 de la chaîne de dysfonctionnement.
01:32:08 - Il y a eu un orage, que l'orage mette la signalisation en panne, ça peut arriver.
01:32:12 Que ça perturbe l'expédition des trains, on peut le comprendre.
01:32:16 Mais ce qui est quand même, et ce sur quoi nous attirons l'attention chaque fois qu'il y a un incident,
01:32:20 mais la SNCF n'arrive pas à savoir faire, c'est la communication vers les voyageurs.
01:32:24 Et là, on a l'illustration, on vous fournit plusieurs explications
01:32:28 pour un même phénomène qui sont contradictoires les unes par rapport aux autres.
01:32:32 On vous dit que vous partez, puis vous vous arrêtez 50 minutes plus tard.
01:32:35 Il y a donc une chaîne d'informations et une politique de communication de crise
01:32:41 qui n'est pas assumée, qu'on ne sait pas faire.
01:32:43 Le plus révélateur dans le témoignage que je viens d'entendre,
01:32:46 c'est que les contrôleurs, dans la voiture dans laquelle cette personne se trouvait,
01:32:49 leur communiquaient les infos de manière officieuse,
01:32:52 mais ça veut dire qu'ils ne les faisaient pas passer à l'interphone dans toute la rame.
01:32:55 Donc s'il faut avoir la chance d'être au wagon-bar pour entendre les bonnes infos,
01:32:59 c'est quand même un peu curieux.
01:33:01 Donc là, il y a une chaîne d'informations qui ne fonctionne pas,
01:33:05 notamment en temps perturbé, et ça c'est particulièrement dramatique,
01:33:08 surtout un soir de grand départ.
01:33:10 J'ai entendu dire qu'il y avait des mouvements de foule.
01:33:12 Les mouvements de foule, ça s'anticipe et ça se gère.
01:33:15 C'est un métier aussi.
01:33:16 Et dans des grands départs comme ça, la logistique doit suivre
01:33:20 et doit s'assurer du bon déroulement des événements,
01:33:23 même s'ils retiennent beaucoup de monde en gare.
01:33:27 Donc là-dessus, c'est vraiment une histoire qui se répète.
01:33:32 Encore une fois, l'incident, d'accord,
01:33:35 mais derrière, il faut qu'il y ait la chaîne logistique,
01:33:39 la chaîne d'informations, la chaîne de prise en charge,
01:33:41 la chaîne de correspondance éventuellement assurée,
01:33:44 la chaîne de personnel d'astreinte mis au travail
01:33:50 pour pouvoir assurer la continuité du service,
01:33:52 le relais de conducteur qui n'a pas pu avoir lieu,
01:33:56 c'est une plaisanterie.
01:33:57 Ensuite, on dit qu'il a fait une faute et il a dû être remplacé.
01:34:00 Ce n'est pas plus rassurant non plus.
01:34:01 - Merci mille fois, Michel Kidor, pour votre témoignage,
01:34:05 vice-président de la Fédération nationale des usagers de transport.
01:34:07 Très rapidement, parce qu'on arrive au terme de cette émission.
01:34:10 - Hier, les oui go sont devenus les oui don't go.
01:34:12 - Très bien, c'était Philippe David.
01:34:14 Merci, c'est la fin de ce Midi News ZT.
01:34:17 Merci de votre grande fidélité à ce rendez-vous.
01:34:20 Merci à nos grands témoins du jour,
01:34:22 Noemi Alhua, Erwan Barillaud, Denis Deschamps,
01:34:25 Thomas Bonnet, évidemment, Philippe David.
01:34:28 Merci à François Heppe, à David Bounet, à Patrick Curbon,
01:34:31 qui m'ont aidé et assisté pour préparer ces deux heures d'information.
01:34:34 Merci à la programmation, Jacques Sanchez, Magdalena Dervish,
01:34:37 Raphaël de Montferrand, merci aux équipes en régie.
01:34:39 C'était qui à la réalisation, François Heppe, aujourd'hui ?
01:34:41 C'était François, que je remercie.
01:34:44 Vous pouvez revivre, évidemment, cette émission sur notre site cnews.fr.
01:34:47 Tout de suite, c'est la parole au français avec l'excellente Trina Magdine.
01:34:50 Et moi, je vous retrouve pour deux rendez-vous cet après-midi,
01:34:52 17h, tout d'abord pour Punchline,
01:34:54 et à 18h pour SOS Dispute.
01:34:56 Passez une très très belle journée sur Cnews.
01:34:58 ♪ ♪ ♪