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Sophie Audugé, déléguée générale d’SOS Education, était ce mardi 17 septembre invitée de Midi News sur CNEWS. Elle a réagi à la polémique concernant l’institutrice filmée violentant une enfant. «On assiste à un procès médiatique», a-t-elle dénoncé. Ajoutant que «le traitement médiatique est accablant.»

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Transcription
00:00Après, il y a plusieurs choses qui sont effectivement à mentionner
00:04par rapport à la situation qui est ici.
00:07C'est qu'effectivement, il y a une personne qui a filmé ces actes.
00:11Cette personne l'a transmis à la maman,
00:13qui l'a publié, publié la vidéo,
00:16qui n'a pas été vue par beaucoup de gens.
00:18Et c'est à ce moment-là que son avocate a choisi de la publier
00:21et de pousser sur les réseaux sociaux cette vidéo.
00:24Ce faisant, depuis l'annonce des faits,
00:28on assiste à un procès médiatique,
00:31qui se fait non pas dans le cadre de la justice,
00:34qui devrait être le cas d'un procès,
00:36qui se fait devant nous tous,
00:40où on nous demande de réagir et de donner un avis
00:43sur quelque chose qui relève d'une enquête et de la justice.
00:46Je dirais qu'heureusement, l'avocat de l'enseignante
00:51prend également la parole pour rétablir les faits,
00:53et notamment un certain nombre de faits qui doivent être donnés
00:57et évoqués, puisqu'il y a un traitement, aujourd'hui,
01:00médiatique orienté pour accabler, évidemment, l'enseignante,
01:05qui n'a pas besoin d'être accablée, puisqu'elle a maltraité un enfant
01:09dans l'exercice de ses fonctions.
01:11Mais il n'empêche que,
01:12et c'est ce que j'ai rappelé vendredi sur ce plateau aussi,
01:16que la violence en milieu scolaire existe,
01:19elle existe, elle existe à tous les niveaux.
01:22Ça fait des années qu'on la dénonce
01:24et qu'on demande que des choses soient mises en place.
01:26Elle existe entre les enfants, on le sait,
01:28elle existe entre l'institution et ses professeurs, on le sait,
01:31entre les parents contre les professeurs, on le sait,
01:34et entre les professeurs contre certains élèves.
01:37C'est arrivé à Evaelle,
01:39cette petite fille qui a été moquée, maltraitée,
01:44et qui s'est suicidée à l'âge de 11 ans,
01:46de trop ou pas d'autres issues.
01:48Cette affaire n'avait pas fait le vent médiatique
01:51que fait la situation de cet autre enfant,
01:53qui n'est pas morte sous les coups, évidemment.
01:55C'est important de le dire.
01:56L'enseignante a reconnu les faits.
02:00Elle est dévastée par ce qu'elle a fait, évidemment.
02:02Ça n'enlève rien à la gravité des faits,
02:04mais je crois qu'il faut remettre les choses en perspective.
02:07Et ce que je veux dire, c'est que la situation
02:09qu'avait connue Evaelle,
02:11et les parents, avec un immense courage,
02:13ont contribué à un rapport important,
02:14qui est celui d'Eoran Balanant, de 2020,
02:17dans lequel il rappelait qu'en 2004,
02:19l'Education nationale avait mené une enquête
02:21qui avait démontré qu'il y avait une violence
02:24de certains enseignants sur les élèves,
02:26qu'il fallait mettre en place des choses
02:28qui n'ont pas été mises en place.
02:30Et à la fin de cette partie dédiée
02:32du rapport d'Eoran Balanant, en 2020,
02:33il demandait que l'Education nationale,
02:35on était en 2020, relance une enquête
02:37sur les situations de violence,
02:40qui ne sont pas la majorité.
02:41Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit,
02:43parce qu'après, j'ai reçu des remarques en disant
02:45que tous les professeurs tapent les enfants.
02:47Non, je ne dis pas ça.
02:49Je dis que ça existe, qu'il ne faut pas le nier,
02:51qu'on le sait, qu'en premier lieu,
02:53de quoi l'Education nationale le sait,
02:55puisqu'il y a eu des rapports qui ont été mis...

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