Midi News Été (Émission du 23/07/2023)

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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:03 11h, 13h, c'est Mini-News ET.
00:00:05 Vous connaissez les horaires, 2h d'informations non-stop.
00:00:08 Dans quelques instants, votre grand journal.
00:00:09 Et puis à midi, oui, à midi, la partie débat, décliptage, direct
00:00:14 avec mes grands témoins que je vous présente dans quelques instants.
00:00:16 Mais tout de suite, les titres de cette première partie de votre grand journal.
00:00:21 On commencera par évoquer la canicule en Grèce.
00:00:24 2000 personnes ont été évacuées par bateau de l'île de Rhodes.
00:00:27 En proie depuis 5 jours à un feu de forêt incroyable.
00:00:31 30 000 personnes ont été mises à l'abri dans des écoles ou dans des gymnases.
00:00:35 On fera un point sur la situation.
00:00:36 Et puis, Karine Durand, notre spécialiste météo,
00:00:39 nous parlera de l'évolution de la situation en Europe, mais aussi en France.
00:00:46 On va évoquer la crise chez les psychiatres.
00:00:48 Ils sont près de 50 médecins psychiatres
00:00:50 ou encore patients à tirer la sonnette d'alarme.
00:00:52 Pourquoi leur inquiétude, la prise en charge trop souvent défaillante en psychiatrie ?
00:00:56 Le reportage dans cette édition.
00:00:59 Et puis, on va parler de la réforme de la police.
00:01:01 90 futurs directeurs départementaux de la police nationale ont été nommés.
00:01:06 Ils sont au cœur de cette réforme assez controversée,
00:01:09 il faut bien le reconnaître, le reportage de Sarah Fenzaie.
00:01:14 À l'étranger, ces jours de vote en Espagne, ce sont les législatives.
00:01:18 La droite est favori.
00:01:19 Quels seront les changements si la droite passe ?
00:01:21 Harold Eman est avec nous.
00:01:23 Il nous dira tout.
00:01:26 Et puis, Coco Rico, on va parler football féminin avec la Coupe du Monde en Australie.
00:01:30 C'est le grand jour pour notre équipe de France qui affronte la Jamaïque aujourd'hui à Sydney.
00:01:35 Et on va vous faire découvrir une publicité incroyable, très originale,
00:01:38 effectuée par un opérateur de téléphonie.
00:01:40 Une pub qui fait un buzz incroyable.
00:01:45 Soyez donc les bienvenus avec moi pour commenter cette actualité durant deux heures.
00:01:49 J'accueille avec beaucoup de plaisir pour sa première Sixtine Moulet-Bertaud,
00:01:52 cofondatrice de Le Crayon.
00:01:54 - Bonjour. - Je suis ravi de vous accueillir.
00:01:55 - Moi aussi. - Le Crayon, c'est quoi en deux mots ?
00:01:57 C'est aujourd'hui le premier média de débat digital des jeunes.
00:02:00 Très bien. C'est important.
00:02:02 - Très important. - La parole aux jeunes.
00:02:04 Harold Eman, spécialiste des questions internationales.
00:02:06 On va parler de l'Espagne. Beaucoup.
00:02:08 Il faudra, il faudra. Et on en parlera longtemps après.
00:02:10 Et longtemps après.
00:02:12 Philippe Gibert, enseignant.
00:02:13 Ravi de vous accueillir.
00:02:14 C'est toujours un plaisir de vous avoir autour de moi.
00:02:16 Et notre ami Philippe David, animateur de Sûr Radio.
00:02:19 Infidèle de ce rendez-vous.
00:02:20 Bonjour. Soyez les bienvenus.
00:02:22 On commence par évoquer la canicule.
00:02:25 La Grèce vit probablement l'épisode caniculaire
00:02:27 le plus long de son histoire.
00:02:29 Une vague de chaleur de près de 17 jours consécutifs.
00:02:31 Et ça s'ajoute les vents qui attisent plusieurs incendies
00:02:34 autour de la capitale.
00:02:35 En 24 heures, 46 nouveaux départs de feu ont été observés.
00:02:38 Près de 30 000 personnes ont été évacuées de l'île de Rhôde.
00:02:42 On fait le point avec Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:02:45 Ils ont été prévenus par SMS.
00:02:51 Ces touristes sont contraints de quitter l'île de Rhôde
00:02:54 à cause d'un incendie qui fait rage depuis cinq jours.
00:02:57 Hier, 2 000 touristes ont dû partir de leur hôtel,
00:03:00 dans des cars et parfois même à pied jusqu'à la plage la plus proche.
00:03:04 30 bateaux ont été envoyés pour les évacuer hors de l'île.
00:03:07 Selon les autorités grecques, 30 000 autres personnes
00:03:10 ont été mises à l'abri des flammes dans des villages voisins.
00:03:13 Le front de l'incendie s'étend à présent sur 9 km
00:03:16 du centre jusqu'à l'est de l'île.
00:03:19 En tout, ce sont 173 pompiers mobilisés
00:03:21 et cinq hélicoptères pour combattre les flammes.
00:03:24 Cet incendie est survenu alors que la Grèce vit actuellement
00:03:30 une canicule d'une durée exceptionnelle,
00:03:32 plus de 44 degrés atteints.
00:03:35 A Athènes, les sites touristiques ont été fermés au public
00:03:37 pendant les heures les plus chaudes de la journée.
00:03:40 Une canicule qui s'étendrait à plus de 15 jours consécutifs.
00:03:44 Il s'agirait, selon les chercheurs grecs,
00:03:46 de la plus longue canicule de l'histoire du pays.
00:03:49 - I think we want to go off this.
00:03:51 La canicule va bientôt toucher à sa fin en France,
00:03:54 mais elle continue de s'intensifier au sud de l'Europe.
00:03:57 En Grèce, le pic de chaleur sera atteint cet après-midi.
00:04:01 La lutte contre les incendies ne sera pas aidée par la météo.
00:04:04 On fait le point avec Karine Durand.
00:04:06 - Les températures ont encore été extrêmes.
00:04:09 Hier, regardez les relevés sur les pays méditerranéens
00:04:13 et l'Europe du Sud au cours de ce samedi après-midi.
00:04:16 48 en Tunisie, 45 degrés en Italie,
00:04:19 43 en Grèce, 42 en Macédoine.
00:04:22 En Espagne, on est par contre redescendu en dessous des 40.
00:04:25 Cette chaleur va continuer à s'intensifier ce dimanche.
00:04:29 C'est vraiment le pic de chaleur qui se produit aujourd'hui en Grèce,
00:04:32 jusqu'à 45 degrés, voire plus localement.
00:04:34 Encore 40 degrés sur l'île de Rhôde,
00:04:37 qui est concernée par ces milliers d'évacuations
00:04:39 liées au risque d'incendie.
00:04:42 Et il faut savoir qu'en Grèce, ce sera a priori
00:04:43 la plus longue vague de chaleur jamais enregistrée
00:04:46 pour le pays.
00:04:46 On prévoit 16 à 17 jours de canicule là-bas.
00:04:49 La précédente plus longue vague de chaleur en Grèce,
00:04:52 c'était en 1987.
00:04:54 Elle avait duré 12 jours.
00:04:56 Il y a quand même une bonne nouvelle.
00:04:57 La chaleur va s'atténuer en Grèce en fin de semaine.
00:04:59 À partir de mercredi, elle va s'atténuer nettement en Italie aussi.
00:05:03 Elle va se décaler davantage vers les Balkans,
00:05:06 mais il va faire encore trop chaud.
00:05:08 Et il n'y a pas que les températures
00:05:09 ce qui concerne le risque d'incendie pour la Grèce.
00:05:11 Il y a aussi l'humidité.
00:05:12 Et on voit sur cette carte d'accumulation de précipitation
00:05:16 que les pluies vont éviter soigneusement la Grèce,
00:05:19 le sud de l'Italie et l'île de Rôde
00:05:22 au cours des sept prochains jours.
00:05:23 Donc aucune amélioration météo
00:05:26 pour la lutte contre les incendies en France.
00:05:27 Par contre, c'est différent.
00:05:29 Les Alpes-Maritimes vont enfin sortir de l'alerte canicule
00:05:33 entre ce lundi et ce mardi.
00:05:35 Retour à des températures plus classiques
00:05:37 pour le sud de la France.
00:05:39 Par contre, pour la Grèce,
00:05:40 la situation va rester à haut risque.
00:05:43 Petite réaction, Phibes-Guybert,
00:05:44 sur la situation en Europe et notamment en Grèce.
00:05:48 Et plus généralement dans toute la Méditerranée.
00:05:51 Là, on voit concrètement les conséquences
00:05:53 du réchauffement climatique.
00:05:55 Il va falloir qu'on en prenne l'habitude.
00:05:57 C'est-à-dire que tous les étés,
00:05:59 on a des incendies dans ces régions
00:06:02 qui sont de plus en plus nombreux.
00:06:05 Ça va être de plus en plus difficile de vivre en plein été,
00:06:09 sauf à être les pieds dans l'eau
00:06:10 et dans d'excellentes conditions
00:06:12 que tout le monde ne peut pas s'offrir.
00:06:13 Ça va être de plus en plus difficile
00:06:15 de vivre dans ces régions.
00:06:16 Il faut qu'on en prenne conscience.
00:06:17 Ça concerne la France,
00:06:18 ça concerne toute une partie de l'Europe.
00:06:20 Ça va jusqu'au Moyen-Orient.
00:06:23 Et là, c'est très concret, le réchauffement climatique.
00:06:26 Ce n'est pas pour dans 50 ans.
00:06:29 Phibes-David.
00:06:31 C'est sûr que quand on voit les images à Rode,
00:06:33 c'est quand même terrifiant.
00:06:34 On a eu à peu près des incendies qui étaient énormes,
00:06:37 rappelons-nous l'été dernier,
00:06:39 du côté notamment de la Gironde,
00:06:41 à côté du bassin d'Arcachon
00:06:43 et toute la zone, on va dire,
00:06:45 grand sud du Médoc, bassin d'Arcachon
00:06:47 et pas jusqu'aux portes de Bordeaux,
00:06:49 mais la zone vers Sestas, etc.
00:06:51 C'était assez impressionnant.
00:06:52 40 degrés en Grèce.
00:06:53 Moi, je suis déjà allé en Grèce l'été.
00:06:55 40 degrés en Grèce, par contre,
00:06:56 ce n'est pas particulièrement chaud.
00:06:58 Moi, il y a 15 ans, j'étais allé en vacances en Grèce.
00:07:00 Il faisait 40 degrés au mois d'août,
00:07:01 pratiquement tous les jours.
00:07:02 C'est la durée de la chaleur et l'intensité.
00:07:07 Je pourrais dire la même chose sur la Sicile.
00:07:09 Je ne vois pas où est la canicule en France en ce moment.
00:07:12 Désolé, mais en France,
00:07:13 on n'a pas particulièrement chaud.
00:07:15 En Bretagne, au Normandie, il fait chaud ?
00:07:18 Non, en Normandie, je ne peux en témoigner
00:07:19 parce que j'ai fait un petit chaud
00:07:21 du côté de la Normandie jeudi.
00:07:23 Et dans les côtes d'Armand,
00:07:23 on en a parlé dimanche dernier,
00:07:24 ils avaient un temps de novembre.
00:07:26 Philippe, la canicule, ça se définit
00:07:28 par une température la nuit
00:07:29 au-dessus de 25 degrés pendant plusieurs jours.
00:07:31 Et c'est complètement le cas en Méditerranée.
00:07:34 Donc, on est quand même sur un phénomène
00:07:36 qui accentue des régions qui étaient déjà très chaudes
00:07:38 parce que le réchauffement tape sur les endroits
00:07:41 où il fait déjà très chaud.
00:07:43 Allez, on enchaîne.
00:07:44 Quand la folie n'est pas accompagnée dignement,
00:07:47 elle peut se transformer en furie.
00:07:49 C'est le titre de cette tribune dans le Parisien.
00:07:51 Je ne sais pas si vous l'avez lu.
00:07:52 Alors que s'ouvrent demain les assises de la santé mentale,
00:07:55 près de 50 soignants dénoncent les carences
00:07:57 de la psychiatrie en France,
00:07:58 dans la prise en charge notamment des patients
00:08:00 et notamment aussi les conditions de travail
00:08:02 des infirmiers de plus en plus difficiles.
00:08:04 L'explication de Tonya Tangour.
00:08:06 Souvent écrite comme le parent pauvre de la médecine,
00:08:10 la psychiatrie souffre de nombreuses carences,
00:08:13 manque de place ou encore manque de moyens humains.
00:08:16 Le personnel de santé en appelle à un renouveau dans les soins.
00:08:20 L'idée de cette pétition, c'est au fond d'alerter l'opinion
00:08:23 publique au-delà des professionnels
00:08:25 et de faire en sorte que la question se reprise à bras le corps
00:08:29 avec une autre conception du soin et de la psychiatrie.
00:08:32 C'est un changement vraiment de paradigme,
00:08:34 d'en revenir finalement à une conception d'une psychiatrie
00:08:39 qui serait axée essentiellement sur le soin
00:08:41 et non pas sur le sécuritaire.
00:08:43 Pour les 50 signataires de la tribune,
00:08:45 ces conditions de travail de plus en plus délétères
00:08:47 créent une perte de vocation,
00:08:49 mais aussi de nombreux abandons de postes.
00:08:51 Des centaines de postes sont vacants,
00:08:53 une fuite des infirmiers maintenant.
00:08:55 Les infirmiers quittent,
00:08:58 on est obligé de fermer des services de psychiatrie
00:09:00 faute d'infirmiers.
00:09:02 Il y a même maintenant une fuite des psychologues,
00:09:03 donc toutes les professions sont en train de quitter le navire
00:09:06 tellement ça devient invivable.
00:09:08 Et du coup, comme on est de moins en moins,
00:09:11 la tension est de plus en plus grande entre patients et soignants.
00:09:14 Cette tribune intervient alors que plusieurs événements récents
00:09:17 mettent en cause des profils psychiatriques non suivis.
00:09:19 Le personnel de santé insiste sur la sécurité,
00:09:22 mais aussi sur la nécessité de proposer des services publics à la hauteur,
00:09:26 tout en respectant les libertés fondamentales des patients.
00:09:30 Sixtine, petite réaction sur cette situation des psychiatres en France ?
00:09:34 Moi honnêtement, ça ne m'étonne pas qu'ils tiennent la sonnette d'alarme.
00:09:36 Aujourd'hui, j'ai remarqué autour de moi,
00:09:38 énormément de jeunes ne veulent typiquement plus faire d'études de médecine
00:09:40 parce que les conditions ne sont pas du tout à la hauteur des risques qu'ils prennent,
00:09:44 et des risques pas seulement physiques, mais aussi mentaux.
00:09:46 Ils ne sont pas autant payés qu'ils devraient l'être,
00:09:48 ils travaillent comme des malades,
00:09:49 et donc finalement, après on leur reproche qu'ils ne font pas assez bien leur travail.
00:09:53 Pour moi, c'est d'abord avant tout revoir leurs conditions de travail,
00:09:56 leur salaire à tous les niveaux,
00:09:58 et puis après peut-être qu'on pourra en discuter.
00:09:59 D'ailleurs, là on parle des médecins,
00:10:01 mais ça peut être pour les policiers, les pompiers,
00:10:03 tous les métiers qui sont essentiels à la santé de nos citoyens.
00:10:06 On reparlera de ce thème dans la deuxième partie de Mini-News plus longuement.
00:10:10 Philippe Guybert, Philippe David ?
00:10:13 Je conforte ce que vous avez dit,
00:10:15 parce que de manière générale,
00:10:16 on sait que la psychiatrie est la branche de la médecine en France,
00:10:19 qui est une des plus sinistrées.
00:10:22 Et on en voit parfois les conséquences sur des faits divers
00:10:24 qu'on a à la haine à commenter sur votre plateau.
00:10:27 Pour reprendre, c'est la plus sinistrée.
00:10:30 Le problème, c'est que comme toutes les branches de la médecine
00:10:32 sont déjà sinistrées, comme c'est la plus sinistrée,
00:10:35 vous imaginez à quel degré de sinistrose elle peut être.
00:10:38 Mais Sixtine parlait à juste titre des étudiants en médecine.
00:10:41 C'est malheureusement, je crois, la catégorie d'étudiants
00:10:44 qui a le plus de suicides.
00:10:46 Pourquoi ? Parce que déjà, il faudrait revenir définitivement,
00:10:50 parce qu'il n'a pas été aboli sur le numerus clausus,
00:10:53 des élèves hyper brillants,
00:10:55 et j'en connais, ratent médecine parce qu'il y a 217 places
00:10:59 et ils finissent 219e, avec pourtant des notes excellentes.
00:11:02 Et à côté de ça, on manque de médecins,
00:11:04 on manque d'infirmiers, on manque de psychiatres,
00:11:07 on manque d'ophtalmologistes, on manque de gynécologues,
00:11:09 on manque de tout.
00:11:10 Donc déjà, il faut tout remettre à plat sur le système médical français,
00:11:14 en commençant par la fin du numerus clausus.
00:11:17 Là, il y a tout à refaire.
00:11:18 C'est comme dans l'éducation, il y a tout à refaire.
00:11:19 – Voilà, un dossier en plus pour Gabouillat Attal
00:11:21 et pour le nouveau ministre de la Santé.
00:11:23 – Oui, ils vont avoir des devoirs de vacances.
00:11:25 – Oui, et la rentrée c'est bientôt.
00:11:27 – Oui. [Rires]
00:11:28 – Ils ne vont pas pouvoir remplir toutes les cases,
00:11:29 ça risque d'être difficile.
00:11:30 Allez, une nouvelle étape franchie pour Gérald Darmanin,
00:11:33 les 90 futurs directeurs départementaux de la police nationale
00:11:37 ont été officiellement nommés.
00:11:40 Ils constituent le cœur de, vous le savez,
00:11:42 de la très très controversée réforme de la police judiciaire
00:11:45 engagée par le ministre de l'Intérieur.
00:11:47 On voit ça avec le sujet de Sarah Fanzari,
00:11:50 on en parle juste après.
00:11:52 [Bruit de fusil]
00:11:54 Les 90 futurs directeurs départementaux de la police nationale
00:11:58 ont été officiellement nommés.
00:12:00 Ils auront autorité sur tous les services de police
00:12:03 de leur département, renseignements, sécurité publique,
00:12:06 police aux frontières et police judiciaire.
00:12:09 Avec pour objectif de mettre fin au fonctionnement
00:12:12 de la police nationale en tuyau d'orgue,
00:12:15 jugée inefficace par l'Intérieur.
00:12:17 Une nomination qui inquiète le secrétaire national
00:12:20 d'unité SGP police.
00:12:22 Tout ce qu'on espère effectivement,
00:12:24 c'est que les directeurs départementaux
00:12:27 puissent aussi faire de la co-gestion
00:12:31 avec les policiers de terrain.
00:12:33 Est-ce que réellement, ça sera l'alpha et l'oméga
00:12:36 de la police moderne ?
00:12:38 On ne sait pas.
00:12:38 Nous on émet des doutes aussi.
00:12:40 On est en attente, on regarde.
00:12:42 On n'a pas de choix, on ne nous a pas demandé notre choix.
00:12:44 L'écrasante majorité des nouveaux directeurs
00:12:46 travaillés est en sécurité publique,
00:12:49 tandis que la police aux frontières dispose de 4 postes
00:12:52 et un seul poste pour le renseignement territorial.
00:12:55 Dépendant du préfet,
00:12:56 les nouveaux directeurs doivent prendre leur fonction en septembre.
00:13:01 Je m'adresse aux deux Philippe,
00:13:02 Philippe Guybert ou Philippe David.
00:13:04 Cette réforme...
00:13:06 Elle a été très contestée.
00:13:07 Elle avait un mouvement de contestation,
00:13:10 notamment à Marseille,
00:13:11 qui aujourd'hui est dans une autre contestation,
00:13:15 dans la police marseillaise.
00:13:16 On en parlera encore aujourd'hui.
00:13:18 Donc on va voir comment cette réforme entre en application
00:13:22 à un moment qui est important pour la police.
00:13:26 Il ne suffit pas de faire des réformes administratives,
00:13:27 il faut aussi être capable de faire face aux réalités du terrain.
00:13:31 Et puis parfois il y a des problèmes de mauvaise coïncidence du calendrier.
00:13:35 Mettre en place une réforme au moment où il y a une grande protesta dans la police,
00:13:39 à coup d'arrêt d'alerte,
00:13:40 à parfois le calendrier fait très mal les choses.
00:13:44 Et là, c'est malheureusement le cas.
00:13:47 Allez, Emmanuel Macron va parler.
00:13:50 Incroyable !
00:13:51 Le président de la République se met à parler.
00:13:53 Il va s'exprimer.
00:13:55 Au bout de 18 jours.
00:13:57 Oui, mais il a parlé un peu après le dernier Conseil des ministres.
00:14:01 Mais là, il va donner une interview à nos confrères de TF1 et de France 2
00:14:05 dans le cadre du journal de 13h.
00:14:06 Donc il va parler au français.
00:14:09 Une interview qui intervient, je le disais, après le remaniement
00:14:12 ou plutôt le réajustement du gouvernement.
00:14:14 Emmanuel Macron doit s'envoler.
00:14:15 On le sait, on n'en a pas...
00:14:17 Déjà hier, ce dimanche, pour une semaine en Océanie.
00:14:19 Petite réaction, on en parlera tout à l'heure plus longuement.
00:14:21 Petite réaction.
00:14:22 Qu'est-ce qu'il va dire ?
00:14:23 Session de rattrapage pour le président de la République.
00:14:26 Vous ne l'avez pas trouvé bon après le Conseil des ministres ?
00:14:27 Ou avant le Conseil des ministres plutôt ?
00:14:30 Je trouvais que c'était un bilan d'étapes administratif.
00:14:33 Ce n'était pas exactement ce qu'on attendait du président de la République.
00:14:35 Pardon, je suis un peu...
00:14:37 Je rentre de vacances, donc je suis un peu chaud.
00:14:38 Oui, mais c'est pour ça que je vous motive.
00:14:41 Philippe David, il s'est passé des choses durant vos vacances.
00:14:44 J'avais trouvé hallucinant il y a quelques mois
00:14:46 qu'Emmanuel Macron se soit exprimé lors du journal de 13h.
00:14:50 À l'heure où les gens travaillent,
00:14:51 donc en général ils sont soit à la cantine, soit au bureau,
00:14:55 soit sur la route entre deux clients pour ceux qui sont itinérants.
00:14:58 Parler à 13h, ça voulait dire qu'il parlait avant tout aux retraités
00:15:01 qui sont ces bataillons lourds électoraux.
00:15:04 Mais là, parler à 13h pendant les vacances d'été
00:15:08 entre le 15 juillet et le 15 août,
00:15:10 excusez-moi, il y a des problèmes de timing
00:15:12 qui je pense devraient être vus par certains communicants.
00:15:15 Oui, après d'un autre côté, si justement il attendait la rentrée
00:15:18 pour communiquer sur le remaniement, là on lui reprocherait aussi.
00:15:21 Donc en fait, quoi qu'il arrive,
00:15:22 c'est même bien justement qu'il puisse, je trouve, justifier.
00:15:24 Il ne vous a pas échappé qu'il y avait le 14 juillet il y a quelques jours
00:15:27 et que c'était la date parfaite pour s'exprimer.
00:15:30 Il y a un décalage horaire aussi.
00:15:32 Avec Nouméa, oui.
00:15:34 Oui, parce qu'il se croit à Nouméa.
00:15:35 Oui, donc là-bas, il faut qu'il soit encore réveillé pour pouvoir l'écouter.
00:15:38 Donc il y a un jeu comme ça.
00:15:40 Mais aussi le fait de parler depuis Nouméa,
00:15:42 ça va un peu rayonner dans le Pacifique Sud,
00:15:45 qui est un peu le but de son voyage.
00:15:48 Je pense que d'un point de vue complètement extérieur,
00:15:51 il y a un certain intérêt de parler de là-bas.
00:15:53 Allez, on parle de l'Espagne, Harold.
00:15:55 Il se passe des choses.
00:15:56 Aujourd'hui, les bureaux de vote sont ouverts, ce sont les législatives.
00:16:00 Et on l'évoquait hier sur ce plateau, la droite est grandissime favorite.
00:16:04 Mais alors, qu'est-ce que ça va changer ?
00:16:06 On ne va pas faire de pronostic.
00:16:07 Mais si la droite passe, qu'est-ce qui va changer ?
00:16:10 Et on voit les images de vote en direct à Madrid.
00:16:14 Déjà, un petit point, quand on parle des élections législatives,
00:16:17 ça veut dire que ça débouche sur un gouvernement.
00:16:18 Ce n'est pas comme en France où c'est découplé avec le pouvoir exécutif.
00:16:21 Et donc, si la droite a une majorité absolue,
00:16:27 eh bien, ils ont promis des deux partis qui sont le Parti populaire,
00:16:31 qu'on va dire le centre-droite traditionnel,
00:16:34 et Vox, qui est la droite plus radicale,
00:16:37 qui est issue d'une scission du Parti populaire il y a 15 ans,
00:16:42 non, plutôt 10 ans.
00:16:43 Donc, ensemble, ils vont essayer de défaire ce qu'avait fait
00:16:49 le groupe progressiste, comme on dit en Espagne,
00:16:52 c'est-à-dire Sánchez et ses alliés gauche radicale.
00:16:56 Et ils vont attaquer les sujets sociétaux.
00:16:59 Et c'est surtout le Vox qui va faire ça, le Parti radical.
00:17:03 Ils vont essayer d'inverser les lois sur le changement de sexe.
00:17:10 Vous savez, à 16 ans, vous pouvez administrativement
00:17:13 changer votre genre sans aucune entrave, sans même les parents.
00:17:18 Bon, ils vont essayer d'enlever ça.
00:17:20 Et ils vont aussi s'en prendre à quelques vaches sacrées
00:17:24 que sont les pouvoirs pour les régions,
00:17:27 les régions autonomes espagnoles.
00:17:30 Alors, il y aura une bataille entre les modérés du Parti populaire
00:17:33 et les plus radicaux, comme ce monsieur Abascal
00:17:36 qui mène la liste Vox.
00:17:38 Et on verra qui aura le dessus.
00:17:40 Normalement, c'est le Parti populaire qui sera dominant,
00:17:43 mais lui, il sera l'indispensable numéro 2.
00:17:46 Et il va tirer l'Espagne vers le camp, je dirais,
00:17:52 j'essaie de trouver le bon mot, mais c'est nationaliste
00:17:54 et un peu nostalgique.
00:17:56 Et ça, c'est révolutionnaire pour l'Espagne,
00:17:59 qui a connu un long, long, long mouvement.
00:18:01 - Oui, personne n'oublie, évidemment.
00:18:02 Philippe Guivert, c'est important ce qui se passe en Espagne.
00:18:05 C'est très important.
00:18:06 - C'est important parce que sur l'équilibre politique de l'Europe,
00:18:10 d'autant plus que l'Espagne, sauf erreur de ma part,
00:18:12 va prendre ou est en train de prendre la présidence...
00:18:15 - Au 1er juillet.
00:18:16 - Au 1er juillet, voilà, c'est ça.
00:18:17 Elle a pris la présidence de l'Union européenne,
00:18:19 donc ce n'est pas tout à fait négligeable.
00:18:20 - Non, c'est pour ça que je dis que c'est important.
00:18:22 - De savoir si l'Espagne rejoint ces pays comme l'Italie,
00:18:25 comme la Suède, qui basculent dans une alliance de la droite
00:18:31 et de la droite radicale ou de l'extrême droite.
00:18:33 Le parti Vox est vraiment très, très à droite.
00:18:37 La question de l'immigration n'est pas absolument centrale
00:18:40 en Espagne comme elle l'est, en France ou en Italie, voire en Suède.
00:18:45 En revanche, toutes les questions identitaires,
00:18:47 toutes les questions de rapport à la tradition,
00:18:49 je crois qu'il y a des débats sur la tauromagie,
00:18:52 par exemple, qui sont des sujets sensibles.
00:18:54 Toutes ces questions sociétales, culturelles, identitaires
00:18:57 ont été assez centrales dans le débat ces dernières années.
00:19:01 Et le paradoxe, c'est le gouvernement de gauche sortant,
00:19:03 qui a un bilan économique tout à fait honorable,
00:19:06 voire plutôt bon, parce qu'ils ont une croissance
00:19:08 un peu meilleure que celle de l'Union européenne,
00:19:11 est en grosse difficulté sur toutes les questions culturelles et identitaires.
00:19:14 C'est là-dessus que la droite et l'extrême droite peuvent gagner.
00:19:18 - Philippe David, un mot ?
00:19:19 - On ne fait pas un bilan uniquement sur un bilan économique.
00:19:22 Je vais rappeler des souvenirs.
00:19:23 Lionel Jospin avait un bon bilan économique.
00:19:25 C'était les années de plus forte croissance qu'on ait eues.
00:19:28 Et il n'a pas atteint le second tour.
00:19:30 Mais par contre, quand on voit les mesures délirantes
00:19:33 qui ont été prises par l'Espagne ces derniers mois,
00:19:36 avec notamment le fait qu'un gamin de 16 ans,
00:19:38 désolé, je dis gamin de 16 ans, puisse décider de changer de sexe
00:19:44 sans en référer à ses parents alors qu'il n'est pas majeur,
00:19:48 puisque la majorité en Espagne, c'est 18 ans au lieu de 16.
00:19:51 Désolé, l'Espagne, c'est un pays,
00:19:53 je connais assez bien l'Espagne, qui est assez conservateur
00:19:56 et il y a encore une assez forte influence de l'Église catholique en Espagne,
00:19:59 beaucoup plus forte qu'en France par exemple.
00:20:01 J'imagine, moi, la tête que nous aurions fait si votre fille ou votre fils disait
00:20:04 "Bah écoutez, écoute, voilà, j'ai décidé de changer de sexe".
00:20:07 Des mesures comme ça ont servi de pompe à voix
00:20:10 pour les opposants à Pedro Sánchez.
00:20:12 Il ne faut pas s'étonner que les gens votent contre.
00:20:14 - Messieurs, sans vous faire injure,
00:20:15 qu'en pense la jeunesse, représentée par Bertrand, si vous voulez, Berthaud ?
00:20:19 - Moi, je pense que ça va être intéressant surtout de voir les élections européennes,
00:20:22 parce qu'avec justement de plus en plus de pays qui se droitisent,
00:20:25 là, ça va être intéressant et de voir aussi les enjeux aux élections européennes.
00:20:28 Est-ce que les jeunes vont vouloir plus voter en faveur de la droite ou non ?
00:20:31 Ça va être intéressant, mais c'est vrai qu'avec aussi la crise climatique
00:20:34 qui monte, donc plus d'immigration qui arrive en Europe,
00:20:37 peut-être qu'il y a de plus en plus de pays qui vont se droitiser aussi également là-dessus.
00:20:41 - Vous vous intéressez au football, Sixtine ? - Oui.
00:20:43 - Football féminin ? - Non.
00:20:44 - Football masculin ? - Ouais, masculin.
00:20:46 - Et vous savez que c'est la Coupe du Monde ? - Je sais.
00:20:47 - Vous le savez ? - Vous pouvez vous permettre de le dire ?
00:20:50 - Oui. - Vous là, vous êtes un carton jaune.
00:20:53 - Vous, on prend un carton rouge.
00:20:55 - Allez, on va parler de la Coupe du Monde féminine de football
00:20:58 qui se déroule en Australie et en Nouvelle-Zélande.
00:20:59 C'est le jour J pour les Bleus qui entre aujourd'hui dans la compétition.
00:21:02 À l'occasion de ce mondial, une publicité, je ne sais pas si vous l'avez vue,
00:21:05 elle est incroyable, qui fait le buzz en ce moment.
00:21:07 Il s'agit d'une pub, on va le citer, pour Orange,
00:21:09 dans laquelle on peut voir de superbes actions faites par les internationaux français.
00:21:14 Sauf que ces actions ont été réalisées, en fait, par les Français.
00:21:18 Vous avez compris ce que je viens de dire ou pas ?
00:21:19 - Oui, à peu près. - Oui, à peu près.
00:21:20 J'ai été cohérent dans... - C'est mieux si on voit quand même.
00:21:25 - Ça, c'est intact. - Par derrière, les deux pieds étaient du sol.
00:21:29 - C'est pas le jeu à la nantaise. - C'est un carton jaune.
00:21:30 - C'est pas le jeu à la nantaise. - C'est un carton rouge.
00:21:32 - Regarde, on voit à la demande de Philippe Guybert le sujet de Corentin Briau.
00:21:37 Je vous redresse ça, mon cher Philippe.
00:21:41 Du beau jeu, des gestes techniques et des buts.
00:21:48 Cette publicité réalisée par l'opérateur téléphonique Orange
00:21:51 nous montre des extraits de matchs de l'équipe de France masculine.
00:21:55 Mais en réalité, il s'agit d'un trucage.
00:21:58 Ces extraits sont finalement tirés de matchs de l'équipe de France féminine.
00:22:02 Réalisée avec l'agence de pub Marcelle,
00:22:04 cette vidéo comptabilise déjà plus de 100 millions de vues
00:22:07 et ravit les premières concernées.
00:22:08 - On peut les remercier parce que c'est ce genre de choses
00:22:11 qui font aussi avancer le football féminin.
00:22:15 Je pense qu'on a besoin de ce genre de choses.
00:22:19 Après, c'est dans la continuité de la promotion du foot féminin et de son évolution.
00:22:25 Donc, on est très content de voir ce genre de vidéos sur les réseaux sociaux.
00:22:28 Une campagne promotionnelle qui aura demandé l'implication de 8 graphistes
00:22:32 et 500 heures de travail avec un objectif,
00:22:35 rendre invisibles les différences et les idées reçues.
00:22:38 - Ce qui nous rassemble ici, c'est du foot.
00:22:40 Et que ce soit un passement de jambe effectué par un homme
00:22:44 ou effectué par une femme, ça reste un passement de jambe.
00:22:48 Un une-deux, que ce soit effectué par des femmes ou par des hommes,
00:22:52 ça reste un une-deux.
00:22:53 C'est ça le message de cette publicité.
00:22:56 Aujourd'hui, pour leur entrée en lice face à la Jamaïque,
00:22:58 ce sera bien l'équipe de France féminine qui sera sur la pelouse.
00:23:02 - C'est vrai, elle est juste dingue.
00:23:05 - Moi, j'avais cru parce que quand je vois le café crème que mettait Griezmann,
00:23:09 café crème, c'est un dribble où on en rime vraiment pour les amateurs.
00:23:13 Je me disais, mais j'avais oublié ce dribble de Griezmann.
00:23:16 La fille qu'il réalise, là, c'est même pas un café crème,
00:23:19 c'est un double crème avec le spéculoos.
00:23:20 Là, il y a tout.
00:23:22 - Je ne vous propose pas le café crème, quoique.
00:23:24 Il est 11h23.
00:23:25 - Encore que.
00:23:26 - Encore que.
00:23:27 On va prendre une pause.
00:23:27 On se retrouve pour la deuxième partie de ce Grand Journal.
00:23:31 Tout va bien, Sixtine ?
00:23:32 - Tout va très bien.
00:23:32 - Allez, à tout de suite.
00:23:33 - Soyez les bienvenus, il est 11h30.
00:23:39 C'est le Grand Journal de la mi-journée dans le cadre de ce Mini News ET.
00:23:41 Voici les titres de cette deuxième partie.
00:23:45 On va commencer cette deuxième partie de journal par cette histoire incroyable.
00:23:49 Un homme condamné à 12 ans de prison pour viol a été remis en liberté dans l'héros.
00:23:53 Pour quelle raison ?
00:23:54 Sarah Varney nous expliquera les choses.
00:23:56 Une situation insupportable, évidemment, pour les victimes.
00:24:01 Une initiative originale à Marseille pour lutter contre le harcèlement.
00:24:04 Un nouvel outil s'appelant Safer Plage a été lancé, ou Safer Plage au choix.
00:24:09 Une application qui permet aux femmes en cas de harcèlement de donner l'alerte.
00:24:12 Explication de Dunia Tangour.
00:24:16 La colère des policiers à Marseille.
00:24:19 On en reparle encore et encore.
00:24:20 Elle ne retombe pas après la mise en examen cette semaine de 4 de leurs collègues
00:24:25 et le placement en détention provisoire de l'un d'entre eux.
00:24:27 Officiellement, 450 agents sont actuellement en arrêt maladie.
00:24:32 Corotin Brio nous fera le point.
00:24:35 On évoquera également la colère de Gérald Darmanin.
00:24:38 Il n'est pas content, selon nos confrères du Parisien.
00:24:40 Il se sentirait trahi par le président de la République.
00:24:43 Il visait Matignon.
00:24:44 Il n'a pas eu Matignon, vous le savez.
00:24:46 Emmanuel Macron a fait le choix d'Elisabeth Borne.
00:24:48 Explication d'Adrien Spiteri.
00:24:51 Et puis, on terminera par une question.
00:24:53 Le train coûte-t-il plus cher que l'avion ?
00:24:56 A priori, oui.
00:24:58 C'est ce qu'affirme un rapport de Greenpeace publié il y a deux jours.
00:25:02 En vous dit tout.
00:25:03 Allez, pour commenter cette actualité très riche en ce 23 juillet,
00:25:07 toujours avec moi, Sixtine Moullet-Berthoud,
00:25:09 cofondatrice de Crayon.
00:25:11 Tout va bien ?
00:25:12 Tout va très bien.
00:25:12 Harold Iman, spécialiste des questions internationales.
00:25:16 J'ai bien dit "internationales".
00:25:18 Philippe Guibert, enseignant consultant.
00:25:20 Et notre ami Philippe David, animateur de Sud Radio.
00:25:24 On va donc commencer par cette histoire incroyable.
00:25:26 Un homme condamné à 12 ans de prison pour viol a été remis en liberté
00:25:30 dans l'héros.
00:25:31 La raison, un vice de forme, un oubli dans la formulation du verdict.
00:25:35 Une situation injuste évidemment, sans doute pour les victimes
00:25:37 qui doivent désormais attendre un troisième procès.
00:25:40 Les détails de Sarah Vardy.
00:25:42 C'est une simple erreur qui vient annuler plus de 10 ans de procédure.
00:25:47 Fin mai, la Cour de cassation a remis en liberté dans l'attente
00:25:50 d'un troisième procès un homme de 71 ans condamné à 12 ans de prison
00:25:54 pour viol et acte pédophile.
00:25:56 En cause, un vice de procédure au moment de la rédaction du verdict
00:26:00 rendu en appel.
00:26:01 Une situation insupportable pour cette victime.
00:26:04 Je ne comprends pas qu'on le laisse sortir par rapport à deux mots qui manquent.
00:26:07 Je ne comprends pas comment le président de la Cour d'assises
00:26:09 a pu oublier ces deux mots.
00:26:11 Et je suis en colère, j'ai vraiment un sentiment d'injustice,
00:26:15 l'impression de ne pas être considéré au lieu de la justice.
00:26:19 Concrètement, sur le verdict, il est écrit que l'homme est reconnu coupable
00:26:22 à la majorité de huit voix, au lieu de la formulation de huit voix au moins.
00:26:26 Deux mots qui permettent de protéger le secret du délibéré
00:26:29 et dont l'oubli a de lourdes conséquences pour les victimes.
00:26:32 Mes clientes sont dans un sentiment d'incompréhension
00:26:36 face à cette décision qui, à notre sens, est critiquable
00:26:39 parce qu'il s'agit plus d'une erreur matérielle
00:26:41 plutôt que d'une violation du secret du délibéré.
00:26:44 Une remise en liberté insoutenable pour les victimes
00:26:46 qui demandent à ce que leur agresseur reconnu coupable
00:26:49 reste en prison dans l'attente du nouveau procès.
00:26:51 On est en train de se reconstruire, il faut de nouveau qu'on se remette là-dedans.
00:26:55 L'attente a été trop longue jusque-là.
00:26:59 Moi, je ne peux pas attendre trois ans de plus sur le nouveau procès,
00:27:01 ce n'est pas possible.
00:27:02 Après plus de dix ans de procédure,
00:27:04 les victimes souhaitent une date rapide pour ce troisième procès
00:27:07 qui devrait se tenir devant la cour d'assises de l'Aude.
00:27:11 Sixtine, je me tourne vers vous,
00:27:12 c'est terrible pour les victimes qu'on entend dans ce reportage.
00:27:15 Lis de Forbes oublie de la formulation du verdict, c'est lunaire.
00:27:18 C'est n'importe quoi.
00:27:19 Certes, on est dans un état de droit, donc il est libéré à cause d'une erreur,
00:27:23 mais déjà moi, à quel moment un violeur ne reste que 12 ans en prison ?
00:27:27 Je suis désolée, mais après, comment vous voulez que les femmes
00:27:29 aujourd'hui aient confiance dans notre État pour réussir à aller se plaindre
00:27:32 et qu'elles, juste, leur voix ne se fassent pas entendre
00:27:34 si après, il y a ça comme résultat ?
00:27:35 Je suis désolée, moi, ça me choque à tous les niveaux.
00:27:38 Comment un oubli a pu être fait ?
00:27:39 Déjà, comment aussi, 12 ans seulement, il n'a pu être condamné que 12 ans ?
00:27:42 C'est atroce.
00:27:44 - C'est hibérant.
00:27:45 - Oui, on est face à une situation aberrante, d'autant plus que le vice de forme,
00:27:50 tel qu'il vient de nous être expliqué, c'est pour deux mots.
00:27:52 C'est-à-dire que ces huit voix, il fallait ajouter au moins.
00:27:56 Et donc, ça veut dire que la nation est remise en cause pour deux mots
00:28:02 dont on ne voit pas la portée juridique immédiate.
00:28:05 Alors, c'est le secret des délibérations d'une cour d'assises.
00:28:08 Mais je trouve quand même, j'allais dire scandaleux, en tout cas étonnant,
00:28:13 que la justice ne trouve pas une solution ou pour un pur vice de forme,
00:28:17 en plus dont la portée est quand même limitée, on remette un violeur en liberté.
00:28:22 C'est le bon sens, c'est complètement bafoué.
00:28:25 Et donc, que l'État de droit, qu'on ait envie de défendre l'État de droit,
00:28:28 je suis d'accord avec vous, c'est une chose,
00:28:30 mais pas l'État de droit au prix de l'absurdité et de l'oubli du bon sens élémentaire.
00:28:35 - Ça sera l'un des thèmes de notre partie deux, justement,
00:28:37 on sera avec un avocat et on lui posera des questions
00:28:41 par rapport à cette situation US.
00:28:43 Philippe David.
00:28:44 - Mais les policiers, on va parler des policiers,
00:28:45 se plaignent de l'abus de procédure administratif,
00:28:49 par exemple, quand on interpelle quelqu'un.
00:28:51 Mais je vous prends un exemple, un policier,
00:28:52 il apparaît un délinquant, il s'appelle Lefebvre, B-V-R-E.
00:28:56 Et puis il l'interroge et au bout de deux heures d'interrogatoire,
00:29:00 il met L-E-F-E-V-R-E, il oublie le B.
00:29:04 Résultat des courses, l'avocat peut faire un recours pour vice de forme,
00:29:07 parce que ce n'est pas le bon nom pour le prévenu.
00:29:09 Et la justice peut dire, oui, il y a vice de forme, donc procédure annulée,
00:29:14 ou alors dit, bon, écoutez, ça passe quand même parce que les faits sont trop graves.
00:29:17 Mais là, quelqu'un qui est condamné pour viol, remis en liberté pour deux mots,
00:29:23 au moins, au moins, on aimerait avoir des explications.
00:29:27 Ça, oui, ça serait le minimum.
00:29:28 On essaiera de comprendre tout à l'heure dans la deuxième partie.
00:29:31 On va prendre la direction de Marseille.
00:29:33 On va beaucoup parler de Marseille dans cette deuxième partie de ce journal.
00:29:36 La lutte contre le harcèlement s'accélère à Marseille en cette période estivale.
00:29:39 Un nouvel outil a été déployé.
00:29:41 Donc, je le prononce en français.
00:29:43 Il s'appelle Safer Plage, une application gratuite qui permet aux femmes,
00:29:47 si elles sont importunées sur la plage, de le signaler rapidement.
00:29:50 Une façon aussi de dissuader les potentiels harceleurs.
00:29:53 Les précisions de Dunia Tangour.
00:29:57 Une journée plage sans se faire importuner, c'est le rêve de nombreuses femmes.
00:30:00 C'est désormais possible à Marseille avec le lancement d'une application dédiée
00:30:04 appelée Safer Plage.
00:30:06 En cas d'harcèlement, la victime ou témoin lance l'alerte
00:30:09 et un médiateur intervient immédiatement grâce à la géolocalisation.
00:30:14 Une initiative de la ville qui propose plus de sécurité
00:30:17 et qui est accueillie avec enthousiasme.
00:30:20 Oui, c'est une bonne chose parce que ça peut être...
00:30:23 Voilà, à la plage, on se sent plus en sécurité, on a moins la boule au ventre.
00:30:25 Ou alors, on se dit on y va plus en détente.
00:30:29 Et pas...
00:30:30 On se dit pas, on va forcément se faire aborder, ça va forcément nous embêter.
00:30:35 Après avoir expérimenté le dispositif l'année dernière,
00:30:38 la mairie de la cité fosséenne a décidé cet été d'étendre sa zone d'influence
00:30:42 avec également l'installation de stands d'associations féministes.
00:30:46 Le but, éduquer pour réduire les violences sexistes et sexuelles,
00:30:49 toujours en forte hausse.
00:30:51 En fait, il y a des facteurs dans l'espace public et notamment sur les plages
00:30:56 qui peuvent être un petit peu plus aggravant, on va dire,
00:30:59 la question du corps, en fait.
00:31:02 Le fait que du coup, les femmes ou les personnes présentes
00:31:08 aient le corps beaucoup plus visible.
00:31:10 Application, campagne d'affichage ou encore sensibilisation,
00:31:14 la mairie de Marseille veut prendre à bras le corps.
00:31:16 Le problème de l'insécurité reste à savoir si l'application suffira
00:31:20 à venir à bout des harceleurs de plage.
00:31:23 Sixtine, d'un côté, je dis OK, c'est une bonne application.
00:31:26 D'un autre côté, je lui dis c'est quand même terrible d'en être arrivé là,
00:31:30 de ne pas être serein ou sereine sur une plage du côté de Marseille.
00:31:34 Mais ça, c'est valable.
00:31:35 On ne va pas stigmatiser sur Marseille, puisqu'on va beaucoup parler de Marseille.
00:31:38 Mais c'est un peu terrible aussi, quand même.
00:31:39 C'est ça, c'est le premier constat.
00:31:40 C'est d'abord, devoir en arriver là et que les femmes sont contentes d'avoir ça
00:31:44 pour qu'elles se sentent, entre guillemets, un petit peu plus en sécurité.
00:31:47 C'est juste hallucinant.
00:31:48 Après, en effet, moi, je trouve que c'est une très, très bonne initiative.
00:31:51 Si ça peut les rassurer, si ça peut réellement dénoncer des harceleurs.
00:31:54 Moi, là dessus, ça, en revanche, je suis complètement contre.
00:31:56 Mais ça ne change pas quand même le constat de base qui est déjà très, très problématique.
00:32:00 Philippe Guibert, Philippe David, Philippe.
00:32:02 Non, je sais qu'à Marseille en particulier, les cas de harcèlement,
00:32:07 pour l'avoir vécu avec mes filles il y a quelques années,
00:32:09 ne sont pas tout récents.
00:32:11 C'est un phénomène assez ancien.
00:32:14 Et donc, ce que j'aimerais comprendre exactement, c'est la conséquence.
00:32:17 C'est-à-dire que vous avez l'appli, vous signalez que vous êtes harcelé.
00:32:22 Enfin, qu'il y a un garçon, parce que là, 99% des cas, c'est des garçons avec des filles.
00:32:29 Qu'est-ce qui se passe ?
00:32:30 C'est-à-dire, vous signalez que vous êtes harcelé.
00:32:31 C'est-à-dire que le garçon est vraiment lourdingue et insistant et de façon répétée.
00:32:36 Qu'est-ce qui se passe après ?
00:32:37 Qu'est-ce qui se passe après ?
00:32:38 Il y a quelqu'un qui vient, on vient vous accompagner.
00:32:44 C'est ça que j'aimerais comprendre.
00:32:46 C'est-à-dire les conséquences concrètes de ce qui se passe sur la plage
00:32:48 quand on est face à un cas de harcèlement qui peut arriver, hélas.
00:32:52 – Steve David.
00:32:53 – Quand on pense qu'on a vécu, pour nous,
00:32:55 les détenteurs de la carte vermeille de ce plateau,
00:32:58 – N'insiste pas lourdement.
00:33:01 – On a connu l'époque où on pouvait…
00:33:02 – Je n'ai pas dit l'antenne.
00:33:04 – Non mais je plaisante, on pouvait aller à la plage sans se faire embêter,
00:33:09 les femmes sans se faire harceler, tout se passait très bien.
00:33:12 Comment est-ce qu'on en est arrivé là ?
00:33:13 Par contre un petit mot, "safer plage",
00:33:17 ce serait peut-être bien de mettre un peu des mots français dans l'entendre.
00:33:20 Parce que vous avez dit "safer plage", c'est "safer beach",
00:33:23 mais alors "safer plage", il pourrait utiliser des mots français
00:33:26 ou même des mots marseillais.
00:33:27 – Le charabia français.
00:33:28 – Oui voilà, parce que là, désolé, vous qui êtes de naissance,
00:33:31 mais le bleu biche de partout en France me sort par les oreilles, ça je l'avoue.
00:33:35 – Allez, toujours à Marseille, après le placement en détention provisoire
00:33:38 d'un membre de la BAC soupçonné d'avoir roué de coup un homme
00:33:42 en marge des émeutes début juillet,
00:33:43 les policiers ont décidé d'exprimer leur ras-le-bol
00:33:46 face à des conditions de travail difficiles
00:33:48 et au climat d'insécurité qui règne dans la cité phocène.
00:33:51 Explication Corentin Brio.
00:33:53 – De nombreux policiers marseillais déclarés en arrêt maladie,
00:33:58 en réalité une grève déguisée pour montrer leur solidarité,
00:34:01 mais surtout leur fatigue.
00:34:03 – Le placement en détention provisoire de deux policiers
00:34:25 sonne comme un nouveau ras-le-bol dans la cité phocène
00:34:28 où les conditions de travail sont de plus en plus difficiles.
00:34:31 – 80 gamins qui viennent pour piller un magasin
00:34:34 que vous arrivez à 7 en face,
00:34:36 comment voulez-vous que nous fassions pour interpeller ces gamins-là ?
00:34:39 On ne va pas leur donner un paquet de fresques à gadar,
00:34:41 ils ne croiront jamais, ils ne respecteront jamais cela.
00:34:45 Donc il y a un minimum de violence légitime à utiliser,
00:34:50 de force légitime à utiliser, sinon on n'y arrive pas.
00:34:54 – Une colère qui est justifiée selon certains observateurs.
00:34:57 Au vu des conditions de détention.
00:34:59 – On applique des manières de faire qu'on n'applique pas aux truands.
00:35:04 C'est tout à fait normal qu'il y ait cette gronde, cette révolte
00:35:10 qu'il va falloir calmer le plus rapidement possible, bien évidemment.
00:35:13 – Dans les bouches du Rhône,
00:35:14 environ 450 policiers sont officiellement en arrêt maladie.
00:35:19 – Si David, c'est un thème qu'on abordera en longueur,
00:35:21 évidemment dans la deuxième partie, mais déjà une petite réaction.
00:35:25 – Oui, c'est-à-dire qu'on comprend qu'il y a un problème
00:35:27 de conditions de travail à Marseille, mais pas simplement à Marseille.
00:35:30 – Non, non.
00:35:31 – Pour les policiers.
00:35:32 Ce qui me gêne un peu, c'est pour lancer le débat pour tout à l'heure,
00:35:36 que ce soit à l'occasion de la mise en examen d'un policier.
00:35:39 Il faut que la police accepte aussi que des policiers
00:35:42 puissent être mis en examen quand ils sont soupçonnés
00:35:46 d'avoir commis des erreurs ou des fautes.
00:35:49 Et ça, je trouve que là, c'est ce qui me gêne dans cette affaire.
00:35:52 Pas le fond du sujet des conditions de travail,
00:35:55 mais le fait que ce soit en réaction à une mise en examen d'un policier.
00:35:58 – On en parlera tout à l'heure.
00:36:00 Un remaniement ministériel a été opéré, vous le savez,
00:36:03 ça n'a échappé à personne par Emmanuel Macron.
00:36:05 C'était jeudi, on en a beaucoup parlé cette semaine.
00:36:07 Et il y en a un qui fait grise mine, visiblement c'est Gérald Darmanin,
00:36:10 parce qu'il visait, il visait Matignon, mais il n'a pas eu Matignon.
00:36:15 Explication, Adrien Spiteri.
00:36:18 – Oui, le ministre de l'Intérieur a été confirmé à son poste,
00:36:21 mais n'a pas été choisi par Emmanuel Macron pour Matignon.
00:36:25 Il était pourtant pressenti pour succéder à Elisabeth Borne.
00:36:28 Et si l'on en croit, l'un de ses proches,
00:36:31 interrogé par nos confrères du Parisien, Gérald Darmanin,
00:36:34 a très mal pris cette nouvelle.
00:36:36 Voyez ce témoignage, Gérald Darmanin n'a rien dit
00:36:38 pendant toute la semaine qui vient de s'écouler.
00:36:41 Et quand il ne s'exprime pas ses mauvais signes,
00:36:43 il hiberne, il se sent trahi, il est dégoûté.
00:36:46 Il ne va pas se laisser humilier longtemps.
00:36:49 Des mots très forts, ses proches eux-mêmes se disent sonnés par la nouvelle.
00:36:53 Mais selon un ministre interrogé, encore une fois, par nos confrères du Parisien,
00:36:58 la tactique adoptée par Gérald Darmanin n'a pas été la bonne ces dernières semaines.
00:37:03 Il s'y est pris de façon bourrine, il collait le président
00:37:06 comme une ombre dans la tribune le 14 juillet.
00:37:09 Des poids lourds ont fini par convaincre Macron de ne pas le nommer.
00:37:13 Mais selon les proches de Gérald Darmanin,
00:37:16 le ministre de l'Intérieur n'a pas dit son dernier mot.
00:37:19 D'ailleurs, Emmanuel Macron pense peut-être à un nom des Jeux Olympiques.
00:37:22 Il est la personne idéale pour assurer la sécurité durant cet événement.
00:37:28 Il sera d'ailleurs dans l'avion présidentiel en direction de la Nouvelle-Calédonie aujourd'hui.
00:37:33 L'occasion peut-être pour Gérald Darmanin de crever l'abcès avec Emmanuel Macron.
00:37:38 On en parlera plus en longueur également dans la deuxième partie.
00:37:40 Mais petite réaction, Philippe David ?
00:37:41 Moi, je ne comprends pas la réaction de Gérald Darmanin.
00:37:43 Tous ceux qui sont allés à Matignon ont perdu leurs espérances éliséennes.
00:37:48 Et comme il est quand même le clone de Nicolas Sarkozy,
00:37:50 Nicolas Sarkozy, entre 2002 et 2007, s'est bien abstenu d'aller à Matignon.
00:37:55 Il est resté à Beauvau avant de prendre la tête du parti qui visait à l'amener au pouvoir.
00:38:00 Donc je pense que pour regretter ça, ça veut dire que Darmanin a perdu tout sens politique.
00:38:04 Mais on en débattra tout à l'heure.
00:38:05 On en débattra tout à l'heure.
00:38:06 Allez, tout de suite, ça s'est fait.
00:38:08 Une question, une question, messieurs et Sixtine.
00:38:12 Le train coûte-t-il plus cher que l'avion ?
00:38:14 Je suis très étonné.
00:38:16 Oui, c'est ce qu'affirme en tous les cas un rapport de Greenpeace publié le 20 juillet dernier.
00:38:20 C'est-à-dire il y a trois jours.
00:38:21 Et en France, le train coûte, eux-mêmes, deux fois et demi plus cher que l'avion.
00:38:26 Elles préconisent donc des mesures pour inverser la vapeur.
00:38:28 Quels sont-elles ? On voit ça avec Michel Dos Santos, Charles Pousseau et Mathilde Couvillier.
00:38:33 Florent Noir.
00:38:34 Train ou avion, le prix du billet n'est pas toujours un frein pour les voyageurs.
00:38:39 J'ai une phobie de l'avion.
00:38:41 Donc, même si c'est plus cher et que ça dure plus longtemps,
00:38:46 je vais préférer le train plutôt que l'avion.
00:38:48 C'est plus écologique et c'est plus facile.
00:38:51 Plutôt que l'avion, l'aéroport, il faut prendre beaucoup de temps pour aller jusqu'à l'aéroport, etc.
00:38:54 Si je vais à Rome, je vais plutôt prendre l'avion.
00:38:57 Mais pour aller en France, je préfère prendre le train, oui.
00:38:59 Au total, depuis la France, 17 destinations sur 20 sont plus chères en train qu'en avion.
00:39:05 En tête du podium figure Paris-Valence.
00:39:07 Se rendre en Espagne en train vous coûtera presque 8 fois plus cher.
00:39:11 Pour y remédier, l'Organisation de défense de l'environnement
00:39:14 préconise plusieurs mesures contre l'aérien.
00:39:17 Mettre fin aux avantages fiscaux des compagnies aériennes et aéroports
00:39:20 estimés à 4,6 milliards d'euros en 2022.
00:39:24 Interdire les publicités des compagnies aériennes
00:39:26 ou encore supprimer les vols lorsqu'une alternative de moins de 6 heures existe en train.
00:39:31 Arnaud Aimet, spécialiste des transports, se veut lui plus nuancé.
00:39:35 Rien ne sert de vouloir punir le secteur aérien.
00:39:38 Il est illusoire de croire que les gens vont préférer le train
00:39:41 dès lors qu'il faut un jour en train pour faire à Londres-Barcelone
00:39:44 alors qu'il faut seulement deux heures en avion.
00:39:46 Donc si on veut réduire les émissions carbone,
00:39:49 il faut aussi sur certains trajets où l'avion est pertinent face au train
00:39:52 parce que le trajet est beaucoup plus long,
00:39:54 aider le secteur aérien à se décarboner aussi.
00:39:57 Arnaud Aimet appelle également le gouvernement à réduire le prix des péages
00:40:01 pour les compagnies ferroviaires.
00:40:02 Une mesure qui permettrait un rééquilibre entre les prix du train et de l'avion.
00:40:07 Sixtine, réaction, ça ne vous surprend pas ?
00:40:09 Moi ça me surprend énormément et en plus c'est vrai que l'avion pollue beaucoup plus
00:40:13 et après les jeunes n'ont pas forcément les moyens de s'offrir des billets de train très chers
00:40:16 donc soit n'ont pas le choix de prendre l'avion,
00:40:18 soit n'ont pas le choix de ne pas pouvoir se rapprocher de leur famille
00:40:20 s'ils ont fait des études loin d'eux ou qu'ils travaillent dans un autre pays.
00:40:23 Donc effectivement je trouve ça très bien que la question soit mise en avant
00:40:26 et que j'espère que les prix vont baisser parce que c'est vrai que ça devient un petit peu scandaleux.
00:40:30 Les deux Philippe, Philippe Guybert, Philippe David.
00:40:32 Moi je ne suis pas du tout surpris, je vais vous donner un chiffre.
00:40:34 Le TGV Atlantique coûte du kilomètre 23 millions d'euros.
00:40:39 23 millions d'euros le kilomètre pour les travaux.
00:40:43 Et pour aller de Paris à Bordeaux, il y a quelques centaines de kilomètres.
00:40:46 Ces 23 millions d'euros, il faut les amortir, il faut les rembourser.
00:40:49 Les motrices, les wagons qui coûtent une fortune, il faut les amortir, il faut les rembourser.
00:40:53 Un avion, ça coûte beaucoup moins cher parce qu'il n'y a que deux infrastructures,
00:40:56 les deux aéroports et après le contrôle aérien.
00:40:58 Mais le train, ça coûte une fortune parce que les lignes coûtent une fortune.
00:41:02 Philippe Guybert.
00:41:03 Non mais la question effectivement, il faudra bien qu'on réduise à un moment ou un autre nos vols en avion
00:41:07 parce que, pour les raisons dites tout à l'heure,
00:41:11 et que la question effectivement c'est qu'il faut rendre le train plus compétitif.
00:41:15 Alors que ça demande des investissements, comme tu le disais, très importants.
00:41:19 Donc c'est là où il y a la contradiction et où ça mettra du temps.
00:41:22 Parce qu'il faut que tout ça économiquement, ça tienne quand même pour les entreprises
00:41:25 qui font soit de l'avion, soit du train.
00:41:27 D'où l'idée du monsieur que je trouve intéressante de décarboner l'avion.
00:41:31 Parce qu'on ne pourra pas complètement se passer d'avion pour certains trajets.
00:41:35 Allez, on parle de football.
00:41:36 Vous savez, François Heppe, qui m'assiste dans la réalisation de cette émission et qui est un fan de foot évidemment,
00:41:41 vient de me signaler que dans la Coupe du Monde féminine,
00:41:44 les Pays-Bas ont été battus 1-0 par les Portugais.
00:41:49 Voilà.
00:41:51 Portugaise ?
00:41:52 Oui, Portugaise.
00:41:54 Et on va parler du feuilleton PSG-Mbappé.
00:41:57 Rapidement, on en parlera tout à l'heure plus en longueur.
00:41:59 Avec cette image d'Mbappé, parce qu'en fait, a priori,
00:42:04 Paris serait prêt à ne pas faire jouer son capitaine qui s'est entraîné hier
00:42:08 et qui est allé à la rencontre des supporters.
00:42:12 Il ne fait pas souvent ça.
00:42:14 Il est malin en termes de communication.
00:42:16 C'est Pelliot, hein, Sixtine ?
00:42:17 Je suis complètement d'accord.
00:42:18 C'est un moyen de communication génial.
00:42:20 Et je faisais le parallèle pour Darmanin aussi, mais on en parlera tout à l'heure.
00:42:23 C'est la même chose aussi.
00:42:24 C'est faire en sorte que les gens parlent d'eux en plus d'une bonne manière
00:42:27 ou d'une mauvaise manière, qu'importe.
00:42:28 Mais effectivement, qu'ils soient vus comme un joueur de foot qui est proche des gens.
00:42:31 C'est génial.
00:42:33 On n'a pas fini d'en parler et on en parlera.
00:42:35 Pas de commentaire, on en parlera tout à l'heure.
00:42:36 On garde les arguments.
00:42:38 On garde les arguments.
00:42:39 L'événement également aujourd'hui, c'est l'arrivée du Tour de France.
00:42:42 Sixtine et messieurs, l'arrivée du Tour de France attendue en fin de journée sur les Champs-Élysées.
00:42:46 Hier, le sloven Pogacar a remporté l'avant-dernière étape entre Belfort et Marchstein.
00:42:52 Une étape marquée par le numéro de Thibaut Pinault qui dispute sa dernière grande boucle
00:42:57 et qui a animé l'étape sur ses terres avant de craquer dans le dernier col.
00:43:03 Et puis, juste un mot de Formule 1.
00:43:06 N'hésitez pas, c'est à suivre.
00:43:09 C'est à suivre à quelle heure ?
00:43:10 À 15h, le Grand Prix de Hongrie sur les antennes de Canal.
00:43:13 Ainsi se termine ce Grand Journal de la mi-journée.
00:43:15 Vous restez avec moi ?
00:43:16 Vous êtes bien ? Tout se passe bien ?
00:43:18 Est-ce qu'on va débattre ?
00:43:19 On a plein de sujets.
00:43:20 On a plein de sujets.
00:43:21 Harold, vous restez aussi ?
00:43:22 Si vous voulez.
00:43:23 Allez, on marque une pause.
00:43:25 Je ne sais pas si c'est la pause du café crème ou pas,
00:43:27 mais en tous les cas, on se retrouve dans quelques instants
00:43:28 pour la partie 2, la partie débat de Mini News ET.
00:43:31 Passez une belle journée.
00:43:33 On est ensemble encore jusqu'à 13h.
00:43:35 Vous êtes bien sur CNews, il est quasiment midi.
00:43:42 C'est Mini News ET jusqu'à 13h.
00:43:44 La dernière ligne droite, la dernière heure avec mes grands témoins du jour
00:43:47 que je vous représente dans quelques instants,
00:43:49 on met tout de suite place à l'info.
00:43:50 Et l'info en ce dimanche, c'est incarné par Maureen Dore.
00:43:53 Bonjour Maureen.
00:43:55 Bonjour Thierry.
00:43:56 Un homme condamné pour viol a été remis en liberté pour un vice de forme.
00:44:02 Cela se passe dans l'Hérault.
00:44:03 Le septuagénaire a été condamné en appel à 12 ans de prison,
00:44:07 mais il a été relâché à cause d'un oubli dans la formulation du verdict.
00:44:11 Une situation injuste pour les victimes qui doivent désormais
00:44:14 attendre un troisième procès.
00:44:16 Reportage de Sarah Varney.
00:44:18 Une simple erreur qui vient annuler plus de 10 ans de procédure.
00:44:23 Fin mai, la Cour de cassation a remis en liberté,
00:44:26 dans l'attente d'un troisième procès, un homme de 71 ans,
00:44:29 condamné à 12 ans de prison pour viol et acte pédophile.
00:44:32 En cause, un vice de procédure au moment de la rédaction du verdict
00:44:36 rendu en appel.
00:44:37 Une situation insupportable pour cette victime.
00:44:40 Je ne comprends pas qu'on le laisse sortir par rapport à deux mots qui manquent.
00:44:43 Je ne comprends pas comment le président de la Cour d'assises
00:44:45 a pu oublier ces deux mots.
00:44:47 Je suis en colère, j'ai vraiment un sentiment d'injustice,
00:44:51 l'impression de ne pas être considérée au lieu de la justice.
00:44:55 Concrètement, sur le verdict, il est écrit que l'homme est reconnu
00:44:58 coupable à la majorité de huit voix, au lieu de la formulation de huit voix au moins.
00:45:02 Deux mots qui permettent de protéger le secret du délibéré
00:45:06 et dont l'oubli a de lourdes conséquences pour les victimes.
00:45:08 Mes clientes sont dans un sentiment d'incompréhension
00:45:11 face à cette décision qui, à notre sens, est critiquable
00:45:15 parce qu'il s'agit plus d'une erreur matérielle
00:45:17 plutôt que d'une violation du secret du délibéré.
00:45:20 Une remise en liberté insoutenable pour les victimes
00:45:23 qui demandent à ce que leur agresseur reconnu coupable
00:45:25 reste en prison dans l'attente du nouveau procès.
00:45:27 On est en train de se reconstruire, il faut de nouveau qu'on se remette là-dedans.
00:45:31 L'attente a été trop longue jusque-là.
00:45:35 Moi, je ne peux pas attendre trois ans de plus sur le nouveau procès, ce n'est pas possible.
00:45:38 Après plus de dix ans de procédure,
00:45:40 les victimes souhaitent une date rapide pour ce troisième procès
00:45:43 qui devrait se tenir devant la cour d'assises de l'Aude.
00:45:47 Dans l'heure, un adolescent de 15 ans et demi a été tué au couteau.
00:45:51 Hier, en début de soirée, deux adolescents ont été interpellés
00:45:55 et placés en garde à vue pour homicide volontaire.
00:45:58 Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:45:59 la victime marchait dans le bourg de la commune de la Haim-à-l'Herbe.
00:46:03 Une dispute verbale aurait alors éclaté entre la victime et les deux jeunes hommes.
00:46:06 Le jeune homme de 15 ans a reçu un coup de couteau au thorax et en est décédé.
00:46:10 La procureure adjointe d'Evreux a spécifié que la garde à vue des deux auteurs sera prolongée.
00:46:16 Ils sont 50 à avoir signé une tribune dans Le Parisien,
00:46:19 médecin, psychiatre ou simple patient.
00:46:21 Ils dénoncent notamment une prise en charge trop souvent défaillante en psychiatrie,
00:46:25 mais aussi des conditions de travail compliquées et un manque de personnel.
00:46:30 Écoutez Jean-Paul Mialet, médecin psychiatre.
00:46:34 C'est très ingrat de s'occuper de patients.
00:46:36 C'est très ingrat dans une société qui est préoccupée essentiellement par le profit,
00:46:41 par l'efficacité et à court terme, c'est très ingrat de s'occuper de patients.
00:46:48 Il y a en plus une espèce de désertification de tous les lieux de soins,
00:46:55 un abandon des postes qui rend la situation impossible.
00:46:59 Je vous parle d'un idéal, je vous dis,
00:47:01 il faudrait qu'on puisse réapprendre à s'intéresser à l'individu.
00:47:06 Mais effectivement, dans les hôpitaux, il y a maintenant un manque criant de personnel.
00:47:14 Emmanuel Macron s'envole aujourd'hui pour la Nouvelle-Calédonie.
00:47:17 Première étape d'un déplacement d'une semaine en Océanie.
00:47:21 Le président tentera d'apaiser après les fractures des référendums sur l'île,
00:47:24 cinq ans après sa dernière visite.
00:47:26 Depuis Nouméa, il donnera demain une double interview,
00:47:29 quelques jours seulement après le remaniement.
00:47:32 Et cette nouvelle application anti-harcèlement,
00:47:34 lancée à Marseille, appelée Safer Plages, l'utilisation est simple.
00:47:38 Il suffit de signaler sur cette application mobile un comportement dérangeant.
00:47:42 Un médiateur intervient alors grâce à un système de géolocalisation.
00:47:46 En France, plus d'une femme sur deux a déjà été victime d'harcèlement
00:47:50 ou d'agression sexuelle au moins une fois dans sa vie.
00:47:53 C'est la fin de votre JT.
00:47:54 Retour sur la deuxième partie de Midi News ET avec Thierry Cabane.
00:47:58 Merci beaucoup Maureen Vidal.
00:47:59 On se retrouve dans une heure.
00:48:01 Allez, pour entamer cette deuxième partie, toujours avec moi,
00:48:07 Sixtine Moulet-Berthoud, cofondatrice de Le Crayon.
00:48:11 Sa première.
00:48:12 Exactement.
00:48:13 Vous êtes prête pour la deuxième partie ?
00:48:14 Tout va très bien.
00:48:15 Philippe Guybert, enseignant consultant.
00:48:18 Rebonjour Thierry.
00:48:19 Philippe David, animateur de Sur Radio.
00:48:21 Toujours en pleine forme avec vous.
00:48:22 Vous voulez connaître le sommaire ?
00:48:23 Bien sûr.
00:48:24 Allez, voici le sommaire.
00:48:26 On commencera par Gérald Darmanin qui se sent trahi
00:48:29 selon nos confrères du Parisien.
00:48:31 Il n'aurait pas digéré qu'Elisabeth Borne soit nommée à Matignon
00:48:34 et pas lui.
00:48:35 On en parle avec vous.
00:48:37 On évoquera aussi une histoire incompréhensible.
00:48:40 Un homme condamné à 12 ans de prison pour viol
00:48:42 remis en liberté dans les rots.
00:48:44 Comment est-ce possible ?
00:48:45 On sera en relation avec un avocat
00:48:47 qui est en train de nous apporter quelques explications.
00:48:50 On évoquera également cette crise chez les psychiatres.
00:48:52 Il publie une tribune dans les colonnes du Parisien.
00:48:55 On vous explique tout.
00:48:56 Et puis enfin, enfin, le feuilleton PSG Mbappé la suite.
00:49:00 Mbappé est puni.
00:49:02 Il s'entraîne avec le Loft du PSG.
00:49:04 Vous savez, le Loft, c'est les joueurs dans un club
00:49:06 qu'on ne désire plus.
00:49:08 On vous expliquera tout ça.
00:49:09 On sera avec le Christophe Futho, agent de joueurs
00:49:12 depuis plus de 20 ans.
00:49:13 Et maintenant, que peut-il se passer ?
00:49:15 On en parlera avec lui.
00:49:19 Allez, si vous le voulez bien, on va commencer par cette boudrille
00:49:22 ou cette colère peut-être, je ne sais pas.
00:49:24 Vous me direz ce que vous en pensez.
00:49:26 C'est effectivement Gérald Darmanin qui boude visiblement
00:49:30 parce qu'il n'a pas été nommé à Matignon.
00:49:33 On voit tout cela avec Adrien Spiteri.
00:49:35 On en parle juste après.
00:49:36 Oui, le ministre de l'Intérieur a été confirmé à son poste,
00:49:42 mais n'a pas été choisi par Emmanuel Macron pour Matignon.
00:49:46 Il était pourtant pressenti pour succéder à Elisabeth Borne.
00:49:49 Et si l'on en croit, l'un de ses proches interrogé par nos confrères
00:49:53 du Parisien, Gérald Darmanin, a très mal pris cette nouvelle.
00:49:56 Voyez ce témoignage.
00:49:58 Gérald Darmanin n'a rien dit pendant toute la semaine
00:50:00 qui vient de s'écouler.
00:50:02 Et quand il ne s'exprime pas ses mauvais signes, il hiberne.
00:50:05 Il se sent trahi.
00:50:06 Il est dégoûté.
00:50:07 Il ne va pas se laisser humilier longtemps.
00:50:10 Des mots très forts.
00:50:11 Ses proches eux-mêmes se disent sonnés par la nouvelle.
00:50:14 Mais selon un ministre interrogé encore une fois par nos
00:50:17 confrères du Parisien, la tactique adoptée par Gérald Darmanin
00:50:21 n'a pas été la bonne ces dernières semaines.
00:50:24 Il s'y est pris de façon bourrine.
00:50:26 Il collait le président comme une ombre dans la tribune
00:50:29 le 14 juillet.
00:50:30 Des poids lourds ont fini par convaincre Macron
00:50:32 de ne pas le nommer.
00:50:33 Mais selon les proches de Gérald Darmanin,
00:50:36 le ministre de l'Intérieur n'a pas dit son dernier mot.
00:50:39 D'ailleurs, Emmanuel Macron pense peut-être à un nom
00:50:42 des Jeux Olympiques.
00:50:43 Qu'il est la personne idéale pour assurer la sécurité
00:50:47 durant cet événement.
00:50:48 Il sera d'ailleurs dans l'avion présidentiel en direction
00:50:51 de la Nouvelle-Calédonie aujourd'hui.
00:50:53 L'occasion peut-être pour Gérald Darmanin de crever l'abcès
00:50:57 avec Emmanuel Macron.
00:50:58 Bon, j'imagine le vol pour aller en Océanie avec Emmanuel Macron.
00:51:01 Ça va être sympa si effectivement les informations
00:51:04 révélées par nos confrères du Parisien sont réellement vraies.
00:51:08 J'imagine, c'est long, c'est ce que vous disiez,
00:51:10 c'est pas Paris-Toulouse ou Paris-Bordeaux.
00:51:12 Il y a quelques heures de vol.
00:51:15 Effectivement.
00:51:15 Après, je pense qu'ils sont déjà d'habitude de faire semblant.
00:51:17 Mais en soit, non, la priorité, ce n'est pas parce qu'en soit,
00:51:20 les souhaits de carrière de M. Darmanin,
00:51:24 je pense qu'il y a plus important à gérer aujourd'hui
00:51:26 dans notre pays.
00:51:27 Non, la question, c'est plutôt pourquoi ?
00:51:29 Pourquoi, en fait, tout simplement, changer de Premier ministre
00:51:31 avec tout ce qui s'est passé ces dernières semaines,
00:51:33 ça aurait montré une sorte d'instabilité pour le pays ?
00:51:36 Et je pense que le président de la République n'a pas voulu
00:51:38 en arriver à là, montrer qu'en fait, il n'est pas si solide que ça,
00:51:40 qu'il n'avait pas forcément très bien choisi ou non,
00:51:43 sa première ministre.
00:51:43 Donc peut-être que d'ici quelques mois ou années,
00:51:45 il changera de Premier ministre.
00:51:47 Mais pour l'instant, ça leur est en fait plus mis
00:51:48 dans une posture de défaillance qu'en fait avantageuse.
00:51:52 C'est vrai qu'il y a eu une approche du côté des Républicains aussi,
00:51:56 mais qui a fait pchit, Philippe Guybert.
00:51:58 Oui, d'autant plus que pour qu'il y ait un nouveau Premier ministre,
00:52:01 il aurait fallu qu'il y ait une nouvelle majorité.
00:52:03 À quoi bon de changer de Premier ministre
00:52:06 si vous n'avez toujours pas de majorité ?
00:52:08 Le problème, c'est que l'accord avec les Républicains
00:52:11 pour faire une majorité, c'est l'arlésienne de ce quinquennat.
00:52:15 Il n'y en aura peut-être jamais.
00:52:17 Et donc Emmanuel Macron a réfléchi politiquement en se disant
00:52:22 tant que je n'ai pas une nouvelle perspective politique au Parlement,
00:52:26 pourquoi changer de Premier ministre ?
00:52:29 Je suis un peu étonné que Gérald Darmanin réagisse de façon aussi égotique
00:52:35 et personnelle finalement, et très peu politique.
00:52:39 Parce qu'il est évident que Darmanin est à la droite du gouvernement.
00:52:43 Enfin, c'est à des ministres de droite de ce gouvernement.
00:52:46 Et donc s'il devient Premier ministre,
00:52:48 ça suppose qu'il y ait un accord avec les Républicains,
00:52:51 enfin qu'il y ait un élargissement de la majorité.
00:52:54 Et donc je suis étonné que Darmanin,
00:52:56 qui est tout sauf inexpérimenté et idiot, réagisse de façon un peu personnelle.
00:53:02 Le contexte politique, on peut le regretter ou pas,
00:53:05 le contexte politique était qu'il n'y a toujours pas de majorité avec la droite.
00:53:10 Et donc que la nomination de Gérald Darmanin a moins de sens.
00:53:14 Alors le problème pour Emmanuel Macron, c'est qu'il n'a absolument pas résolu son problème politique.
00:53:18 Il y a un certain nombre de problèmes qu'il n'a pas résolus de manière générale,
00:53:21 mais notamment le problème politique et parlementaire.
00:53:24 Et donc tant qu'il n'a pas résolu ce problème-là, il est un peu coincé.
00:53:28 – Philippe David.
00:53:29 – On peut changer de Premier ministre en n'ayant pas de majorité.
00:53:31 Je le rappelle, François Mitterrand a remercié Michel Rocard
00:53:34 après la guerre du Golfe pour mettre Édith Cresson,
00:53:37 puis ensuite Pierre Bérégovoy, et on se souvient que ça n'a pas été un succès.
00:53:41 – Ça n'a pas été la meilleure initiative de François Mitterrand.
00:53:44 – Quand on voit le résultat des législatives de 93, nous sommes bien d'accord.
00:53:49 Je pense que de toute façon, Macron ne pouvait pas nommer Darmanin à Matignon.
00:53:53 Pourquoi ? Le gouvernement, il tient sur un triptyque, et il n'est pas à Matignon.
00:53:58 Un des membres du triptyque n'est pas à Matignon.
00:54:00 C'est les trois ministres qui tiennent la route, c'est-à-dire Darmanin, Place Beauvau,
00:54:03 c'est-à-dire Bruno Le Maire à Bercy, et c'est-à-dire,
00:54:07 mais c'est beaucoup plus régalien et ça concerne moins les Français,
00:54:10 Sébastien Lecornu à la Défense.
00:54:13 Si vous enlevez un de vos trois atouts pour le mettre à Matignon,
00:54:17 qui est quand même l'endroit où est le fusible dans une armoire électrique,
00:54:22 c'est quand même particulièrement dangereux.
00:54:24 Et deuxièmement, il y a quand même un paramètre à comprendre,
00:54:27 parmi les députés macronistes, il y en a quand même beaucoup qui viennent du PS.
00:54:31 Avec la politique du gouvernement qui, je pense qu'on sera tous d'accord,
00:54:34 penche plutôt à droite, plutôt qu'à gauche.
00:54:38 Est-ce que c'était une bonne idée de mettre Darmanin qui venait de LR
00:54:41 à la place de Borne qui vient du PS ?
00:54:44 Non. Donc c'était perdant pour Darmanin, dont je ne comprends pas la réaction,
00:54:48 je le dis, je le répète, et c'était perdant pour Macron.
00:54:50 Donc pour moi, il n'avait aucune chance d'arriver à Matignon
00:54:53 et de manière cocasse, pour son plus grand bien.
00:54:56 Ce qu'on voit, c'est qu'on voit bien,
00:54:58 ça a été difficile de construire ce nouveau gouvernement.
00:55:03 Elisabeth Borne voulait un remaniement,
00:55:06 Emmanuel Macron a parlé de réajustement, donc on voit dans quel contexte.
00:55:10 Là, il y a cette affirmation du Parisien comme quoi,
00:55:14 effectivement, Gérald Darmanin fait plutôt grise mine.
00:55:18 On se dit que les quatre prochaines années, ça ne va pas être simple.
00:55:22 Ça part sur de mauvaises bases.
00:55:24 C'est classique d'un deuxième mandat où le président de la République
00:55:27 ne peut pas se représenter et donc les ambitions s'aiguisent au sein de son camp
00:55:32 pour savoir qui va prendre au moins la succession dans la candidature.
00:55:36 Donc je pense que les réactions un peu épidermiques de Gérald Darmanin
00:55:40 s'inscrivent dans cette ambiance qu'on a dans tous les deuxièmes mandats
00:55:44 où les ambitions personnelles s'aiguisent,
00:55:47 même sous De Gaulle avec Pompidou, c'était très compliqué.
00:55:50 À la fin du deuxième mandat de Pompidou et jusqu'en mai 68,
00:55:54 ça a été très compliqué aussi.
00:55:56 On vient de le rappeler avec François Mitterrand et Michel Rocart
00:56:00 dans les années, au tout début des années 90.
00:56:03 Donc c'est un grand classique des deuxièmes mandats d'un président
00:56:07 qui ne pourra pas se représenter et ce n'est que le début.
00:56:11 Encore une fois le problème pour Emmanuel Macron,
00:56:13 c'est que tout ça est d'autant plus important et d'autant plus gênant pour lui
00:56:18 qu'il n'a pas de vision, enfin qu'il ne l'a pas donné en tout cas,
00:56:21 qu'il n'a pas un projet et qu'il n'a pas une majorité,
00:56:24 ce qui fait beaucoup pour un président.
00:56:27 Et donc on attend de son intervention demain
00:56:30 qu'au moins il nous donne une vision et un projet
00:56:32 parce que ce qu'il nous a donné pour l'instant,
00:56:34 c'est juste du bilan d'étape.
00:56:38 Et tant qu'Emmanuel Macron ne reprendra pas l'initiative
00:56:43 pour redonner un cap, pour redonner vraiment de l'énergie
00:56:48 à son projet politique et à sa vision,
00:56:50 il sera soumis aux ambitions des uns et des autres.
00:56:53 - Sistine, un mot ?
00:56:54 - C'est vrai que nous, les jeunes, on pensait que, évidemment,
00:56:56 vu ce qui s'est passé avec les retraites,
00:56:58 Elisabeth Borne serait en fait destituée pour avoir un autre Premier ministre.
00:57:02 Mais après, effectivement, avec tout ce qui s'est passé,
00:57:04 les émeutes, etc., moi, ça ne m'a pas étonné du tout
00:57:07 qu'il ne change pas parce que ça leur ait mis en ordre de faiblesse.
00:57:09 Mais effectivement, qu'après, en plus en ce moment à droite,
00:57:12 il n'y a pas tellement de figure, en tout cas chez les LR, qui ressort vraiment.
00:57:16 Donc c'est vrai que même pour M. Darmanin,
00:57:18 est-ce que ça aurait été vraiment une bonne stratégie
00:57:19 qu'il s'en a même Premier ministre en vue des élections en 2027 ?
00:57:22 Je ne sais pas. À voir.
00:57:23 En tout cas, c'est un très bon moyen de communication
00:57:24 parce que regardez, on en parle depuis tout à l'heure.
00:57:27 - Vous avez dit une phrase très juste, Thierry Cabane.
00:57:30 Vous avez dit "ça va être long".
00:57:32 Mais tous les présidents qui ont fait deux mandats
00:57:34 avaient un successeur désigné dans leur parti.
00:57:37 De Gaulle, c'était Pompidou, même si Pompidou n'était plus à Matignon.
00:57:41 Rappelons-nous la phrase de Pompidou en février 69.
00:57:44 Il est en déplacement en Italie de mémoire.
00:57:46 Il dit que grosso modo, un jour viendra
00:57:48 où il sera obligé d'être candidat à la présidentielle.
00:57:51 C'est arrivé plus vite que prévu.
00:57:52 Ça aurait dû être en 72.
00:57:54 Mais avec l'échec et la démission de De Gaulle en avril 69,
00:57:57 il est candidat trois mois plus tard.
00:58:00 Mitterrand, Jospin s'était imposé en 95.
00:58:03 - Contre Mitterrand.
00:58:04 - Contre Mitterrand, oui.
00:58:05 Mais Rocard étant tellement éreinté
00:58:07 et la gauche étant à la rue suite au législatif de 93,
00:58:10 c'était logique que Jospin prenne la place.
00:58:12 On est d'accord.
00:58:13 Chirac, Sarkozy s'étaient imposés.
00:58:15 Mais là, ça va être le trop plein.
00:58:17 Vous avez Darmanin qui veut être candidat à la présidentielle.
00:58:20 Vous avez Le Maire qui veut être candidat à la présidentielle.
00:58:21 À Horizon, vous avez Edouard Philippe
00:58:23 qui veut être candidat à la présidentielle.
00:58:25 Et ça pourrait peut-être gratouiller un certain François Bayrou
00:58:29 qui aurait peut-être sa dernière fenêtre de tir.
00:58:31 Donc, ça veut dire que les trois dernières années et demie qui restent,
00:58:35 quand les ambitions vont se dévoiler,
00:58:38 ça va devenir un champ de bataille,
00:58:40 comme chantait Georges Brassens un peu "le marché brive la gaillarde".
00:58:43 - Allez, on va changer de sujet
00:58:44 puisqu'on va toujours parler de Gérald Darmanin,
00:58:46 mais je l'évoquais rapidement tout à l'heure.
00:58:48 90 futurs directeurs départementaux de la police nationale
00:58:51 ont été officiellement nommés
00:58:52 et constituent le cœur de la très controversée réforme
00:58:55 de la police judiciaire engagée par le ministre de l'Intérieur.
00:58:59 Et nous sommes avec Pierre-Marie Sèvres,
00:59:01 directeur de l'Institut pour la justice.
00:59:03 Soyez le bienvenu, Pierre-Marie Sèvres.
00:59:07 Je le disais, réforme un peu très, très, très controversée.
00:59:10 Et cette nomination des 90 futurs directeurs départementaux,
00:59:14 on l'évoquait avec nos grands témoins,
00:59:16 tombe, je ne sais pas si ça tombe à point nommé ou pas.
00:59:19 Quel est votre ressenti ?
00:59:22 En fait, tout le problème, cette réforme, elle vise,
00:59:24 pour donner un petit peu de contexte à vos auditeurs,
00:59:27 à vos téléspectateurs,
00:59:28 on a un gros problème avec la police judiciaire en France.
00:59:31 Dans les années 90, la police judiciaire,
00:59:33 c'était un peu le Graal pour les policiers.
00:59:35 Tous les policiers qui avaient une ambition de carrière
00:59:38 voulaient aller dans la police judiciaire
00:59:40 parce que c'était prestigieux,
00:59:41 parce que c'était intéressant, etc.
00:59:43 Et en gros, depuis les années 90,
00:59:45 on a une désaffection complète
00:59:47 des jeunes policiers pour la police judiciaire.
00:59:49 Et aujourd'hui, on a un vrai manque de policiers judiciaires.
00:59:52 C'est un vrai, vrai, vrai problème
00:59:54 qu'il convient de régler.
00:59:56 Donc c'est pour ça qu'il y a une réforme qui est mise en place.
00:59:59 Je ne suis pas sûr qu'elle règle le problème,
01:00:00 mais enfin quand même.
01:00:02 Mais en fait, le problème principal pour moi
01:00:04 de la police judiciaire
01:00:05 est ce pourquoi il y a une désaffection
01:00:08 pour les enquêtes, concrètement.
01:00:10 C'est ça, c'est quand il y a un meurtre,
01:00:11 quand il y a un crime,
01:00:13 ce sont les policiers qui vont essayer de comprendre
01:00:14 ce qui s'est passé.
01:00:16 Et ce problème-là,
01:00:17 c'est quelque chose que vous avez d'ailleurs abordé
01:00:19 dans le reste de l'émission,
01:00:20 mais ce sont les vices de procédure.
01:00:22 Tous les jours, toutes les semaines,
01:00:24 on a des affaires entières qui tombent
01:00:26 parce que notre procédure pénale
01:00:28 est désormais truffée de garanties
01:00:32 pour les accusés, de procédures.
01:00:34 Si vous voulez, avant, un procès verbal d'audition
01:00:37 par un policier, c'était une feuille blanche.
01:00:40 Il écrivait ce qu'il avait reçu
01:00:42 de la personne qui était en face de lui,
01:00:44 il signait et hop, c'était terminé.
01:00:46 Aujourd'hui, il faut une caméra,
01:00:49 il faut qu'il y ait un témoin,
01:00:50 il faut qu'il y ait l'avocat qui soit appelé en avance,
01:00:52 il faut mettre tout ça par écrit
01:00:54 dans un logiciel qui ne fonctionne pas
01:00:55 et ensuite faxer tout ça au procureur,
01:00:57 parce qu'on est encore au fax parfois dans les tribunaux.
01:01:00 Donc, évidemment, quand vous truffez
01:01:03 notre procédure pénale de garantie procédurale
01:01:05 de toutes sortes et toujours dans le sens
01:01:08 de défendre les accusés,
01:01:09 au bout d'un moment,
01:01:10 vous rendez le travail absolument infaisable.
01:01:14 Et c'est très amusant.
01:01:14 Tenez, hier soir, je discutais avec un gendarme
01:01:16 qui m'a dit, je vous le dis texto,
01:01:18 ça sonne un peu vulgaire, il m'a dit,
01:01:20 je me casse les pieds, on va dire,
01:01:23 je me casse les pieds à faire des procédures
01:01:25 pendant des années
01:01:26 et je me retrouve en un trait de plume
01:01:29 à voir toute ma procédure qui tombe.
01:01:31 Et moi, j'ai étudié un dossier
01:01:34 il y a quelques mois, c'était en avril,
01:01:37 vous avez peut-être vu ça,
01:01:38 des policiers qui avaient réussi à attraper
01:01:41 1,2 tonnes de cannabis sur un camion,
01:01:47 sur une aire d'autoroute,
01:01:48 sur lequel il n'y avait pas de chauffeur,
01:01:49 leur chien arrive, ils détectent du cannabis,
01:01:52 ils prennent le cannabis,
01:01:54 ils font des constats, etc.
01:01:55 Toute la procédure, plusieurs années plus tard,
01:01:57 est tombée parce qu'il n'y avait pas
01:01:59 de présence d'officier
01:02:00 lors de la prise, le constat du cannabis.
01:02:05 Donc, vous imaginez, c'est certain
01:02:07 qu'avec une procédure comme celle-là,
01:02:09 avec la procédure pénale française actuelle,
01:02:11 on ne peut qu'aller vers des vices de procédure
01:02:14 en pagaille, les uns après les autres
01:02:17 et évidemment des policiers qui ne veulent plus
01:02:18 aller à la police judiciaire.
01:02:20 Merci pour...
01:02:21 On fait un petit tour de table
01:02:22 avec mes grands témoins.
01:02:23 Réaction, Philippe Guibert,
01:02:25 Philippe David et Sixtine ?
01:02:27 Ce qu'on disait tout à l'heure,
01:02:29 c'est la bureaucratie de l'État de droit.
01:02:31 On veut tellement faire de l'État de droit
01:02:33 qu'on vient à construire une bureaucratie
01:02:36 avec de l'absurdité.
01:02:37 Et donc, on comprend tout à fait
01:02:40 la réaction des policiers
01:02:42 parce que c'est bien qu'il y ait des garanties
01:02:43 pour les accusés.
01:02:45 Ça, c'est le principe.
01:02:46 Mais il ne faut pas que ça devienne
01:02:48 quelque chose de tatillon
01:02:49 qui fait tomber des enquêtes sérieuses.
01:02:51 Les exemples qui étaient donnés à l'instant
01:02:53 sont révélateurs.
01:02:54 C'est assez hallucinant.
01:02:55 On sait moins que du sens commun.
01:02:57 Pierre-Marie Sèvres, c'est hallucinant.
01:02:59 C'est invraisemblable.
01:03:00 J'espère si Pierre-Marie Sèvres est avec nous.
01:03:02 Ils n'ont pas rendu la tonne 2 de cannabis
01:03:04 aux trafiquants, quand même,
01:03:05 pour vices de procédure.
01:03:07 Ça peut nous rassurer parce que
01:03:08 ce pays s'est tellement à cheval
01:03:10 entre Hubert Roy d'Alfred Jarry
01:03:12 et Franz Kafka.
01:03:13 Ils n'ont pas rendu Pierre-Marie Sèvres
01:03:16 à la police.
01:03:17 On ne vous entend pas.
01:03:18 Non, il a fait non.
01:03:19 Ça y est, on vous entend, Pierre-Marie Sèvres.
01:03:22 Rassurez Philippe David, quand même.
01:03:24 Oui, je vous rassure, Philippe.
01:03:26 Ils ne l'ont pas rendu.
01:03:28 Mais bon, il se trouve qu'il y a quand même
01:03:30 trois criminels, gros délinquants,
01:03:32 qui sont dans la nature.
01:03:33 Et tous les ans, on a 300 meurtres
01:03:35 qui ne sont pas résolus.
01:03:36 Et c'est en partie à cause de ça.
01:03:38 Tous les ans, 300 meurtriers
01:03:40 se promènent dans la nature
01:03:41 parce que la justice ne sait plus,
01:03:42 n'a plus les moyens,
01:03:43 parce qu'elle n'a pas assez de policiers, etc.
01:03:45 Elle n'a plus les moyens
01:03:46 de les arrêter, de les identifier.
01:03:47 Et on évoquera dans la dernière partie
01:03:49 un homme condamné à 12 ans de prison pour viol
01:03:51 qui a été remis en liberté dans l'héros,
01:03:53 vice de forme,
01:03:54 mais n'oublie, dans la formulation du verdict,
01:03:56 Pierre-Marie Sèvres.
01:03:57 Voilà, c'est ça.
01:03:58 Vous voyez, c'est tous les jours.
01:03:59 Sixtine.
01:04:00 Non, après, c'est inquiétant.
01:04:01 Mais comme je le disais tout à l'heure,
01:04:03 on est dans un état de droit.
01:04:04 Donc bon, au bout d'un moment,
01:04:05 on n'a pas trop le choix de faire comme ça.
01:04:06 Mais après, c'est vrai que pour moi,
01:04:07 il faut revoir beaucoup de choses
01:04:08 avec les procédures, en tout cas, de justice.
01:04:10 Parce que c'est quand même scandaleux,
01:04:12 je suis désolée encore une fois,
01:04:13 de le dire,
01:04:14 qu'un homme qui a violé des femmes
01:04:15 soit en liberté.
01:04:16 Que là, du coup,
01:04:17 on doit rendre 1,2 tonnes de drogue limite
01:04:19 aux délinquants.
01:04:20 On en rajoute.
01:04:21 Mais c'est n'importe quoi.
01:04:22 Ça va être quoi les prochaines étapes
01:04:23 si on continue comme ça ?
01:04:24 Eh bien écoutez,
01:04:25 on va remercier Pierre-Marie Sèvres,
01:04:29 directeur de l'Institut pour la Justice.
01:04:31 Merci de votre témoignage.
01:04:33 C'était quand même assez incroyable.
01:04:35 C'était éloquent.
01:04:36 C'était même stupéfiant.
01:04:37 C'était même stupéfiant.
01:04:38 Témoignage très fort.
01:04:40 Merci beaucoup,
01:04:41 Pierre-Marie Sèvres.
01:04:42 Je ne sais pas ce qu'il faut en penser.
01:04:44 Mais voilà.
01:04:45 On évoquera...
01:04:46 C'est un chantier qui est très peu abordé
01:04:49 dans le domaine politique,
01:04:50 cette histoire de code de procès de pénal.
01:04:52 C'est-à-dire qu'on discute souvent
01:04:55 d'insécurité dans le débat politique.
01:04:57 Et je trouve que ce sujet,
01:04:59 qui est un sujet pratique,
01:05:01 mais qui a des conséquences,
01:05:02 comme on le voit,
01:05:03 qui sont très importantes,
01:05:04 est trop peu abordé.
01:05:05 Et dans la réforme de la justice
01:05:07 que le ministre de la Justice
01:05:08 est en train de faire passer,
01:05:09 qui rencontre plutôt un consensus
01:05:11 d'ailleurs au Parlement,
01:05:12 puisque là, pour le coup,
01:05:13 les Républicains semblent vouloir la voter,
01:05:15 c'est un sujet qui n'est pas abordé non plus,
01:05:18 j'ai l'impression,
01:05:19 enfin, où je suis mal informé.
01:05:20 Écoutez, en tous les cas,
01:05:22 c'était un témoignage assez...
01:05:24 plus qu'intéressant de Pierre-Marie Sèvres,
01:05:26 donc directeur de l'Institut pour la Justice.
01:05:28 On marque une pause
01:05:29 et on va reparler de cette histoire
01:05:32 de cet homme condamné à 12 ans de prison pour viol
01:05:34 qui a été remis en liberté dans les Ros.
01:05:36 Et on sera avec Florent de Saint-Julien,
01:05:39 qui est avocat,
01:05:40 on essaiera d'y voir un petit peu plus clair.
01:05:41 Voilà, on se retrouve dans quelques instants,
01:05:43 on marque une pause.
01:05:44 Elle est quasiment 12h30,
01:05:50 la dernière ligne droite pour ce milieu d'été,
01:05:52 en ce dimanche 23 juillet.
01:05:54 Avec moi pour commenter l'actualité,
01:05:56 Sixtine Moulet-Bertheau,
01:05:57 cofondérisse de Le Crayon,
01:05:58 Philippe Guibert, enseignant consultant,
01:05:59 et Philippe David, animateur de Sud Radio, évidemment.
01:06:03 On va revenir sur cette histoire incroyable
01:06:05 qu'on évoquait tout à l'heure dans le journal.
01:06:07 Un homme condamné à 12 ans de prison pour viol
01:06:08 a été remis en liberté dans les Ros.
01:06:10 La raison, un vice de forme, un oubli
01:06:12 dans la formulation du verdict.
01:06:14 On revoit les explications de Sarah Varney.
01:06:16 On essaiera de comprendre,
01:06:17 on sera dans quelques instants
01:06:18 avec Florent de Saint-Julien,
01:06:20 qui est avocat,
01:06:21 qui essaiera de nous dire
01:06:22 comment une telle chose peut se produire.
01:06:24 C'est une simple erreur
01:06:27 qui vient annuler plus de 10 ans de procédure.
01:06:30 Fin mai, la Cour de Cassation a remis en liberté
01:06:32 dans l'attente d'un troisième procès,
01:06:34 un homme de 71 ans condamné à 12 ans de prison
01:06:37 pour viol et acte pédophile.
01:06:39 En cause, un vice de procédure
01:06:41 au moment de la rédaction du verdict rendu en appel.
01:06:44 Une situation insupportable pour cette victime.
01:06:46 Je ne comprends pas qu'on le laisse sortir
01:06:48 par rapport à deux mots qui manquent.
01:06:50 Je ne comprends pas comment le président
01:06:51 de la Cour d'Assise a pu oublier ces deux mots.
01:06:53 Et je suis en colère,
01:06:55 j'ai vraiment un sentiment d'injustice,
01:06:58 l'impression de ne pas être considéré
01:07:00 au lieu de la justice.
01:07:01 Concrètement, sur le verdict,
01:07:03 il est écrit que l'homme est reconnu coupable
01:07:05 à la majorité de huit voix,
01:07:06 au lieu de la formulation de huit voix au moins.
01:07:09 Deux mots qui permettent de protéger
01:07:11 le secret du délibéré
01:07:12 et dont l'oubli a de lourdes conséquences
01:07:14 pour les victimes.
01:07:15 Mes clientes sont dans un sentiment d'incompréhension
01:07:18 face à cette décision qui, à notre sens,
01:07:20 est critiquable parce qu'il s'agit plus
01:07:22 d'une erreur matérielle
01:07:24 plutôt que d'une violation du secret du délibéré.
01:07:26 Une remise en liberté insoutenable pour les victimes
01:07:29 qui demandent à ce que leur agresseur reconnu coupable
01:07:31 reste en prison dans l'attente du nouveau procès.
01:07:34 On est en train de se reconstruire,
01:07:35 il faut de nouveau qu'on se remette là-dedans.
01:07:37 L'attente, elle a été trop longue jusque-là.
01:07:41 Moi, je ne peux pas attendre trois ans de plus
01:07:43 sur le nouveau procès, ce n'est pas possible.
01:07:45 Après plus de dix ans de procédure,
01:07:46 les victimes souhaitent une date rapide
01:07:48 pour ce troisième procès,
01:07:49 qui devrait se tenir devant la cour d'assises de l'Aude.
01:07:52 Nous sommes donc avec Florent de Saint-Julien,
01:07:56 qu'on a vu dans ce reportage,
01:07:58 dans ce rappel des faits de Sarah Varny.
01:08:00 Soyez le bienvenu, Florent de Saint-Julien.
01:08:02 Quelle est l'état d'esprit, on peut le comprendre,
01:08:04 de vos clients, puisque vous êtes l'avocat de deux victimes.
01:08:07 C'est l'incompréhension la plus totale
01:08:10 et on se met à leur place.
01:08:12 Oui, effectivement, vous avez raison.
01:08:14 C'est tout d'abord un sentiment d'incompréhension,
01:08:16 parce que s'il y a eu deux mots oubliés
01:08:18 par la cour d'assises de l'EHRO,
01:08:19 aujourd'hui, on a le sentiment qu'il y a deux victimes
01:08:21 qui sont oubliées par la justice.
01:08:23 C'est également un sentiment de souffrance pour mes clients,
01:08:26 parce qu'on est à dix ans de procédure,
01:08:28 deux procès criminels,
01:08:30 et aujourd'hui, elles voient encore une fois
01:08:32 leurs paroles contestées devant la justice,
01:08:35 et un sentiment d'inquiétude également,
01:08:37 puisque nous ne savons pas aujourd'hui
01:08:39 quand aura lieu ce procès,
01:08:41 ce troisième procès qu'on nous impose,
01:08:43 et s'il aura lieu, tout simplement,
01:08:45 compte tenu de l'état de santé de l'accusé,
01:08:47 il y a également une problématique pour mes clientes
01:08:49 au regard de la remise en liberté de cet accusé.
01:08:52 Mais dites-moi, Florent de Saint-Julien,
01:08:54 comment un vice de forme peut très concrètement
01:08:57 permettre la remise en liberté d'un violeur,
01:09:03 qui est potentiellement dangereux ?
01:09:06 C'est ça qu'on ne peut pas comprendre.
01:09:08 Écoutez, nous, on fait face à cette décision,
01:09:12 du côté des partis civils, on nous l'impose.
01:09:14 Ce qui est sûr, c'est que la Cour de cassation,
01:09:16 aujourd'hui, a estimé qu'il fallait annuler,
01:09:19 casser l'arrêt de condamnation
01:09:21 qui a été rendu en juin 2022,
01:09:23 et dans ce cadre-là, quand il y a un vice de forme
01:09:26 et une annulation de l'arrêt de condamnation,
01:09:28 la procédure ne permet pas d'avoir une mesure de sûreté
01:09:32 pour cet accusé, et c'est bien tout le problème aujourd'hui.
01:09:35 Philippe Guibert, Philippe David,
01:09:37 Philippe Guibert, une petite réaction ?
01:09:39 Oui, c'est-à-dire qu'on a un système
01:09:41 qui aboutit à des résultats comme celui-là,
01:09:43 c'est que c'est un mauvais système.
01:09:45 C'est-à-dire qu'il y a sûrement plein de bonnes raisons juridiques
01:09:48 derrière cette décision.
01:09:51 La Cour de cassation, c'est la plus haute juridiction
01:09:54 de notre système.
01:09:56 Mais quand on aboutit à un tel résultat,
01:09:58 c'est que le système est mauvais,
01:10:00 c'est-à-dire qu'on a mal conçu les choses.
01:10:02 Et donc, ce n'est pas l'état de droit
01:10:04 qu'on va remettre en cause, on est attaché à l'état de droit.
01:10:07 Mais quand l'état de droit produit de telles aberrations,
01:10:10 de telles absurdités,
01:10:12 où on est entre, effectivement,
01:10:14 comme on le disait tout à l'heure,
01:10:16 entre Kafka et puis...
01:10:18 - Alfred Jarry. - Alfred Jarry,
01:10:20 c'est qu'il faut changer quelque chose.
01:10:23 Et ce qui m'étonne, c'est que les juges,
01:10:26 le monde judiciaire, le monde des juristes,
01:10:29 défendent souvent ce système, ils sont dedans,
01:10:32 et ils considèrent que c'est l'application du droit,
01:10:35 mais sauf que le droit n'est pas fait pour ne jamais être changé.
01:10:38 Et le droit doit évoluer, doit être réformé,
01:10:41 quand il aboutit à des absurdités
01:10:43 qui sont dramatiques pour les victimes, en l'occurrence.
01:10:45 - Philippe David. - Le pire, c'est que dans cette affaire
01:10:48 que j'ai lue en préparant l'émission,
01:10:50 la personne condamnée n'a pas interdiction
01:10:53 d'entrer en contact avec les victimes.
01:10:56 - En plus, oui. - Vous avez bien entendu.
01:10:59 Quand j'ai lu ça, quand on nous a envoyé les sujets,
01:11:02 je me dis mais imaginez, je vous prends un exemple,
01:11:04 parce que c'est via les pédophilies, quand même.
01:11:06 Imaginez que vous avez votre fils ou votre fille
01:11:08 ou votre petite-fille, votre petit-fils,
01:11:10 qui a été victime de ce prédateur
01:11:12 que vous avez vu dans le box des accusés de la Cour d'assises,
01:11:14 et que vous le croisiez dans la rue.
01:11:16 Si la personne a une pulsion violente,
01:11:19 on me dira c'est condamnable, peut-être.
01:11:22 Mais moi je répondrai avant tout, c'est compréhensible.
01:11:25 Parce que sa place est derrière les barreaux, pas en liberté.
01:11:28 Alors comme le disait Philippe, on est entièrement d'accord là-dessus.
01:11:31 L'état de droit, oui, mais si c'est pour rendre les procédures ingérables,
01:11:35 parce qu'il y a 3000 paperas à faire pour les policiers,
01:11:38 les greffiers, les magistrats, etc.,
01:11:40 une loi, quand elle est mauvaise, elle est faite pour être revue.
01:11:43 - Florent de Saint-Julien, une petite réaction
01:11:46 sur les propos tenus par Philippe Guibert et Philippe David ?
01:11:49 - Oui, écoutez, je vais dans le même sens.
01:11:52 C'est-à-dire qu'il y a une règle de procédure qui doit être appliquée.
01:11:55 La mention à la majorité des huit voix, au moins,
01:11:58 elle doit être appliquée.
01:12:00 Nous, ce qu'on conteste, ce qu'on trouve critiquable
01:12:03 du côté des partis civils, c'est que la Cour de cassation
01:12:06 a une interprétation très restrictive,
01:12:08 et que la difficulté qui se pose aujourd'hui,
01:12:11 ça s'apparente plutôt à une erreur matérielle,
01:12:13 puisqu'il manque la mention, au moins,
01:12:15 dans la feuille de réponse de la Cour d'assises.
01:12:17 Mais dans l'arrêt de condamnation,
01:12:19 la mention à la majorité de huit voix, au moins,
01:12:21 elle est bel et bien présente.
01:12:23 Donc nous, on voit ça plutôt comme une erreur matérielle
01:12:25 qui a de graves conséquences pour les victimes.
01:12:27 - C'est le symbole de l'état de la justice française,
01:12:30 aujourd'hui, Florent de Saint-Julien ?
01:12:33 - Je ne sais pas, je n'irai peut-être pas jusque-là.
01:12:35 Ce qui est sûr, c'est que nous,
01:12:38 on va avoir une grosse difficulté,
01:12:40 en tenant compte de l'engorgement de la Cour d'assises,
01:12:43 des juridictions d'assises,
01:12:44 puisqu'on n'est pas aujourd'hui en capacité de dire
01:12:46 quand on aura le droit à ce troisième procès,
01:12:49 et s'il aura lieu.
01:12:51 - Et dans quel état d'esprit sont vos clientes,
01:12:54 qu'on imagine aisément ?
01:12:56 - Ecoutez, elles sont bien évidemment effondrées.
01:12:59 Elles sont à bout de force,
01:13:01 parce qu'elles doivent à chaque fois
01:13:03 se présenter devant une juridiction,
01:13:05 devant des jurés,
01:13:06 et relater des faits qu'elles ont connus particulièrement atroces
01:13:11 au cours de leur enfance.
01:13:12 Elles doivent à chaque fois faire valoir leurs paroles
01:13:15 et faire face à la contestation des faits de l'accusé.
01:13:18 - Sixtine ?
01:13:19 - Non mais c'est dingue, c'est vrai que ces pauvres victimes,
01:13:21 même psychologiquement,
01:13:22 ça les remet encore une fois dans tout ce qu'elles ont vécu,
01:13:25 des souvenirs douloureux qu'elles avaient sûrement essayé...
01:13:27 - Et puis rappeler les faits sans arrêt,
01:13:29 devoir rappeler des faits qu'on a oubliés.
01:13:31 - Imaginer ce qu'elles doivent vivre,
01:13:32 et même pour leurs proches,
01:13:33 sans compter peut-être les futurs potentiels victimes
01:13:35 que cet homme pourrait faire.
01:13:36 Les pauvres, c'est juste...
01:13:38 Moi je trouve ça scandaleux tout ça,
01:13:40 pour juste deux détails, deux mots.
01:13:41 - Et puis imaginons que ce type,
01:13:43 qui a quand même un dossier très lourd,
01:13:45 viole et pédophilie,
01:13:47 viole un gamin ou une gamine
01:13:49 dans les jours ou les semaines qui viennent.
01:13:51 - Qui sera responsable ?
01:13:52 - Qui sera responsable ?
01:13:53 Est-ce que ce ne sera pas la justice
01:13:54 qui l'aura remis en liberté ?
01:13:56 Vraie question, non ?
01:13:57 - Laurent de Saint-Julien,
01:13:59 petite réponse sur la question posée par Philippe David ?
01:14:04 - Moi je ne dirai pas jusque-là.
01:14:06 Après je constate qu'effectivement,
01:14:08 il y a une faille procédurale dans ces situations-là,
01:14:11 et que nous on aurait imaginé...
01:14:14 Parce que des pourvois en cassation,
01:14:16 on en fait souvent,
01:14:17 avec des atteintes aux libertés individuelles
01:14:20 qui sont parfois plus contraignantes,
01:14:22 plus embêtantes que la difficulté qui s'est posée,
01:14:25 et c'est deux mots qui ont été oubliés.
01:14:26 Et la plupart du temps,
01:14:28 c'est rejeté par la Cour de cassation.
01:14:30 Il faut savoir que dans cette annulation,
01:14:32 dans cette cassation,
01:14:33 on est dans un cas extrêmement rare.
01:14:35 Donc nous on le déplore.
01:14:37 On aurait pensé que ça aurait été apparenté
01:14:40 à une erreur matérielle,
01:14:41 parce qu'il y a des procédures
01:14:42 de requête en erreur matérielle
01:14:44 qui permettent de fixer un cadre procédural,
01:14:47 de continuer d'avoir un cadre procédural.
01:14:49 - Philippe Guibert,
01:14:50 une question à vous poser, Florent.
01:14:52 - Oui, monsieur,
01:14:53 comme vous dites que c'est extrêmement rare,
01:14:55 est-ce qu'il y avait moyen pour la Cour de cassation
01:14:57 de prendre une autre décision ?
01:14:59 C'est-à-dire,
01:15:00 est-ce qu'il y avait possibilité juridique
01:15:02 de signaler l'erreur matérielle,
01:15:05 parce que ça je peux le comprendre,
01:15:07 mais sans remettre en cause
01:15:09 la décision et la détention
01:15:11 de la personne
01:15:13 qui a été jugée pour viol et pédophilie ?
01:15:17 Est-ce qu'il y avait d'autres options
01:15:19 pour la Cour de cassation ?
01:15:21 - Oui, je le pense,
01:15:22 c'est ce que je vous ai expliqué.
01:15:24 La Cour de cassation a estimé
01:15:25 que dans le cas d'espèce,
01:15:26 il y avait une violation du secret du délibéré.
01:15:29 Et dans la mesure où nous,
01:15:31 dans l'arrêt de condamnation,
01:15:33 la mention à la majorité des huit voix au moins
01:15:35 est respectée,
01:15:37 on estimait que c'était une erreur matérielle,
01:15:39 donc on aurait pu aller vers cette procédure-là.
01:15:41 - D'accord.
01:15:42 Donc il y avait une autre procédure possible
01:15:45 et une autre solution possible
01:15:47 pour la Cour de cassation
01:15:49 qui signalait l'erreur matérielle
01:15:51 sans remettre en cause le jugement,
01:15:52 c'est bien ça ?
01:15:54 - C'est vraiment une question d'interprétation juridique.
01:15:56 La Chambre criminelle a estimé
01:15:58 que le délibéré avait été
01:16:00 le secret du délibéré avait été violé
01:16:02 parce qu'on connaissait le nombre de voix
01:16:05 défavorables à l'accusé.
01:16:07 Après, c'est vraiment une question d'interprétation juridique.
01:16:10 Je ne la partage pas.
01:16:12 - Merci beaucoup, Florent de Saint-Julien,
01:16:15 qui est avocat de victimes dans cette affaire.
01:16:20 Incroyable, encore un mot là-dessus,
01:16:22 sur cette histoire, Philippe Daly, très rapidement.
01:16:25 - C'est tellement surréaliste
01:16:26 qu'on a du mal à y croire.
01:16:28 Tellement c'est surréaliste.
01:16:30 On n'arrive pas à croire.
01:16:31 Moi, je pense aux victimes et à leur famille.
01:16:33 D'ailleurs, ça aurait été bien,
01:16:34 au moment du remaniement,
01:16:35 c'est juste mon point de vue personnel,
01:16:36 qu'un jour, un gouvernement
01:16:38 fasse un secrétariat d'État aux victimes.
01:16:41 Parce que dans la justice,
01:16:43 ce sont quand même les grandes oubliées, toujours.
01:16:45 - C'est le vivant.
01:16:47 - Oui, uniquement pour les attentats terroristes.
01:16:49 - Tu as raison.
01:16:50 - Mais pas pour les autres victimes.
01:16:52 Il n'y a pas que des victimes d'attentats terroristes,
01:16:54 heureusement d'ailleurs.
01:16:55 - C'est-à-dire que la justice,
01:16:56 c'est protéger la société et protéger les victimes.
01:16:59 - C'est le plus faible, oui.
01:17:00 - Et donc là, on arrive à une aberration.
01:17:02 Et en plus, il y a visiblement discussion
01:17:04 sur l'interprétation juridique.
01:17:06 Donc c'est une discussion qui nous paraît byzantine,
01:17:09 mais qui a des conséquences très importantes
01:17:12 et sur les victimes et sur la personne
01:17:14 qui devrait être en prison.
01:17:15 - Et c'était Juliette Méadel,
01:17:16 qui était de mémoire secrétaire d'État aux victimes,
01:17:18 qui avait fait du très bon travail,
01:17:20 a priori, dans ce domaine.
01:17:21 Donc si ça a marché pour les victimes de terrorisme,
01:17:23 pourquoi pas pour les victimes de viols, de meurtres, etc.
01:17:25 - Les transitions sont parfois difficiles.
01:17:28 Il nous reste huit minutes
01:17:30 et on va aborder le feuilleton de l'été,
01:17:33 qui est un feuilleton qui tourne autour du ballon rond.
01:17:36 - Ah, la Coupe du Monde, féminine, le football.
01:17:39 - Alors, pas tout à fait.
01:17:40 - Ah non, Mbappé, pardon.
01:17:41 - Mbappé, feuilleton,
01:17:43 parce que le feuilleton de la Coupe du Monde
01:17:45 commence aujourd'hui.
01:17:46 Le feuilleton d'Mbappé,
01:17:47 on peut dire qu'il a commencé depuis 48 heures,
01:17:49 parce que vous le savez,
01:17:50 il a été privé de tourner avec l'équipe du PSG,
01:17:54 Mbappé.
01:17:55 Il a été quasiment mis dans le loft.
01:17:58 Le loft, je le rappelle, c'est un peu l'équipe,
01:18:01 les joueurs sont un peu les bannis.
01:18:05 On va être, je ne sais pas s'il est connecté ou pas,
01:18:08 avec Christophe Futho,
01:18:09 qui a 20 ans d'expérience,
01:18:11 qui est un grand agent de joueurs.
01:18:13 Christophe, merci d'être avec nous.
01:18:16 On va essayer de comprendre.
01:18:17 Je pourrais vous montrer juste cette petite image.
01:18:19 Peut-être l'avez-vous vue,
01:18:20 puisque pendant que ses camarades
01:18:22 sont partis au Japon et en Corée du Sud,
01:18:25 Mbappé s'est entraîné.
01:18:27 Et hier, à l'issue de l'entraînement,
01:18:30 il est descendu de la voiture,
01:18:32 il est allé saluer les supporters,
01:18:35 il a fait des selfies,
01:18:36 il a signé des autographes.
01:18:37 Christophe Futho, bonjour,
01:18:39 soyez le bienvenu.
01:18:40 Bonjour.
01:18:41 C'est le vrai feuilleton de l'été, là.
01:18:43 Qu'est-ce qui se passe, là ?
01:18:44 Stratégiquement parlant, Christophe,
01:18:46 il ne descend pas toujours,
01:18:47 pour ceux qui observent et qui suivent
01:18:50 les entraînements du PSG,
01:18:52 Mbappé ne descend pas toujours de la voiture.
01:18:55 C'est une stratégie de communication ou pas, Christophe ?
01:18:58 Éclairez nos lanternes.
01:19:00 C'est le roi de la com' qu'il y a en Mbappé.
01:19:03 Depuis qu'il est arrivé dans le football,
01:19:06 il faut lui reconnaître aussi cette qualité.
01:19:09 Je dis aussi, parce que c'est quand même
01:19:11 l'un des meilleurs joueurs de la planète.
01:19:13 Mais cet épisode risque de ternir,
01:19:17 quelque peu, je pense, son image auprès du grand public.
01:19:21 Même s'il a ses raisons,
01:19:24 et que le PSG a ses torts,
01:19:26 malgré tout, ça fait beaucoup d'affaires
01:19:29 autour de Kylian Mbappé
01:19:31 depuis quelques semaines, quelques mois.
01:19:34 Mais comment vous voyez l'issue,
01:19:36 très concrètement ?
01:19:37 Parce que là, il est puni, je le disais.
01:19:40 Il est avec les lofteurs,
01:19:42 les joueurs qu'on ne désire plus.
01:19:45 Vous me dites si je me trompe.
01:19:47 Et on apprend également que potentiellement,
01:19:50 les dirigeants du PSG seraient prêts
01:19:52 à le laisser sur le banc durant une année.
01:19:55 Mais ça paraît totalement lunaire.
01:19:57 C'est quand même l'un des meilleurs joueurs au monde.
01:19:59 C'est le capitaine du PSG.
01:20:01 On a du mal à imaginer le scénario, quand même, non ?
01:20:03 Non, je n'y crois absolument pas.
01:20:05 Je n'y crois pas une seule seconde.
01:20:07 Aujourd'hui, les relations sont tendues.
01:20:09 C'est une affaire de grossons.
01:20:11 Il y a beaucoup d'intérêts en jeu.
01:20:13 Il y a beaucoup d'égo également,
01:20:15 de la part du président du PSG,
01:20:18 du Qatar, propriétaire du club,
01:20:21 et de Kylian Mbappé.
01:20:23 Mais au final, il y a quand même une rémunération
01:20:26 de près de 70 millions d'euros par saison,
01:20:29 et d'une prime de fidélité de près de 80 millions d'euros,
01:20:33 qui doit toucher au mois de septembre,
01:20:35 s'il est toujours là.
01:20:36 Donc, inutile de vous dire que,
01:20:38 bien évidemment, aujourd'hui, c'est tendu.
01:20:41 Mais les deux parties vont finir par trouver une solution.
01:20:44 J'en suis intimement convaincu.
01:20:46 Vous avez beaucoup de joueurs.
01:20:47 Vous n'êtes pas l'agent de Kylian Mbappé.
01:20:49 Mais quel conseil vous donneriez à votre joueur,
01:20:53 si vous aviez un joueur dans cette situation-là ?
01:20:55 Vous feriez quoi, alors ?
01:20:56 Parce qu'on n'y comprend plus rien, en fait.
01:20:58 Écoutez, Thierry, c'est très compliqué,
01:21:00 parce qu'il faut connaître déjà le contrat.
01:21:04 Et le contrat, je ne l'ai pas vu.
01:21:06 Il faut savoir les engagements qui ont été pris,
01:21:09 de part et d'autre.
01:21:11 Donc, il est difficile pour moi d'avoir
01:21:13 une analyse très fine de la situation,
01:21:16 quoi qu'il arrive, quoi qu'il en soit.
01:21:18 Moi, si...
01:21:20 Et j'ai peut-être la prétention de le dire,
01:21:22 mais un de mes joueurs ne peut pas se retrouver
01:21:25 dans ce type de situation,
01:21:26 parce que le problème aurait été réglé bien en amont,
01:21:30 même s'il y a beaucoup d'intérêt de part et d'autre.
01:21:33 Je vous garde.
01:21:34 Petit tour de table avec mes grands témoins du jour.
01:21:36 On commence par Sixtine, qui aime le foot,
01:21:39 et le foot masculin.
01:21:40 Sixtine, ça vous inspire quoi, cette histoire ?
01:21:42 Moi, je trouve ça dinguissime qu'on en fasse
01:21:44 toute une histoire.
01:21:45 En tout cas, pour moi, c'est évident
01:21:46 que Kylian Mbappé va jouer, et en tout cas, doit jouer.
01:21:48 C'est juste la fierté de la France,
01:21:50 la fierté du PSG, qu'il appartienne au Qatar ou non.
01:21:52 C'est primordial.
01:21:53 C'est le meilleur joueur, en tout cas, de la France,
01:21:55 et même un des meilleurs joueurs du monde.
01:21:57 Il a un avenir de dingue.
01:21:58 Après, voilà, effectivement, je ne connais pas le contrat.
01:22:00 Je ne connais pas les détails, même financiers,
01:22:02 de toute l'histoire.
01:22:03 Mais effectivement, je ne crois même pas
01:22:06 que ça en fasse autant un sujet.
01:22:08 La machine à café, ça fait causer, comme dirait l'autre.
01:22:12 Philippe Guibert et Philippe David.
01:22:14 Ce n'est pas terrible pour l'image de Mbappé,
01:22:17 mais non plus pour celle du PSG.
01:22:19 Personne n'est gagnant dans l'histoire.
01:22:21 L'image est globalement un peu ternie
01:22:23 par leurs échecs répétés.
01:22:25 En Ligue des Champions, le management du PSG
01:22:27 reste pour moi un mystère.
01:22:29 Ou plus exactement, Sabalard est un nom
01:22:32 management.
01:22:34 Je trouve que c'est dommage pour l'image d'Mbappé.
01:22:39 Peut-être que ce que nous suggère notre invité,
01:22:43 c'est qu'avec un autre agent, il n'y aurait pas eu
01:22:45 ce problème-là.
01:22:46 C'est ce que j'ai cru comprendre entre les mots.
01:22:48 C'est ce que Christophe Huto a dit, oui.
01:22:50 Est-ce que j'ai mal compris ?
01:22:53 Philippe David, je vous donne la parole, Christophe.
01:22:56 Non, mais ce que je trouve hallucinant,
01:22:57 c'est de mettre Mbappé dans le loft,
01:22:59 alors qu'il a toujours été impeccable pour le club,
01:23:02 que l'an dernier, il rentre en huitième de finale
01:23:05 de Ligue des Champions, l'équipe est inexistante
01:23:07 au match aller contre le Bayern.
01:23:09 Il marque un but, il en fait marquer un autre.
01:23:10 Malheureusement, il y a des hors-jeu millimétriques
01:23:12 à la VAR, etc.
01:23:13 Il a toujours été impeccable.
01:23:15 On le sanctionne pour ça, alors que je me rappelle
01:23:18 d'un joueur orier qui insulte son entraîneur,
01:23:20 qui traite de fiotte, qui insulte un de ses coéquipiers
01:23:23 en disant qu'il est de gueuse, c'est-à-dire qu'il est nul.
01:23:25 Les fièvres du samedi soir à répétition à Bougival,
01:23:28 avec Neymar, jamais eu de sanction.
01:23:30 Messi qui choisit ses matchs, qui s'en fout du maillot,
01:23:33 jamais eu de sanction.
01:23:34 Et là, on sanctionne Mbappé.
01:23:36 Mais ils sont fous, parce qu'il faut être franc.
01:23:38 S'ils n'ont pas Mbappé, déjà j'imagine la tête
01:23:40 de Luis Enrique si on lui dit "Mbappé, tu l'as,
01:23:42 mais tu ne le fais pas jouer", parce qu'avec
01:23:44 l'effectif qu'ils ont, selon le tirage,
01:23:46 ils ne sont même pas sûrs de passer la phase
01:23:48 de poule de Ligue des Champions.
01:23:49 Donc là, je me dis qu'on est chez les fous.
01:23:52 Encore une fois, désolé.
01:23:53 - Christophe Hutto, petite réaction.
01:23:55 Ce qui est terrible aussi, c'est que Messi,
01:23:57 donc, ne joue plus dans le Championnat de France.
01:23:59 Si jamais Mbappé s'en va, ce n'est pas non plus
01:24:02 une bonne image pour le Championnat de France.
01:24:04 Il faut toujours des locomotives,
01:24:06 et c'est la vitrine quand même, le Championnat de France.
01:24:08 Et quand on a de tels joueurs, c'est quand même magique.
01:24:10 - Je crois qu'effectivement, vous avez raison,
01:24:13 à 100%, le véritable problème, il est là.
01:24:15 Je ne soumis absolument pas à tout ce que vient
01:24:18 de dire votre invité sur le plateau.
01:24:21 Je l'ai trouvé très, très excessif.
01:24:23 - Non, pas du tout. Réaliste.
01:24:25 - Il doit être très passionné.
01:24:27 Donc, l'étant moi-même, je peux comprendre.
01:24:31 Mais non, le véritable problème pour le foot français,
01:24:34 il est là.
01:24:35 C'est que, n'oubliez pas que nous serons
01:24:38 en pleine renégociation des droits télé en septembre,
01:24:41 que le président de la Ligue utilise le milliard d'euros.
01:24:45 Vous perdez Messi.
01:24:47 Si en plus, vous perdez Kylian Mbappé,
01:24:51 il y aura peut-être un milliard,
01:24:53 mais ce n'est pas un milliard d'euros,
01:24:55 un milliard de roubles.
01:24:56 - Oui, mais vous avez raison de le signaler
01:24:58 pour l'image, etc.
01:24:59 Philippe David.
01:25:00 - Non, mais quand on parle du mercato, par exemple,
01:25:02 on parlait de Harry Kane au PSG,
01:25:04 maintenant c'est au Bayern.
01:25:05 Mais est-ce qu'on va arriver à faire signer
01:25:07 des stars au Paris Saint-Germain
01:25:09 avec l'incertitude du Kylian Mbappé ?
01:25:12 Est-ce qu'il sera parti au Real ?
01:25:14 Est-ce qu'il sera parti, un club saoudien
01:25:16 s'est positionné pour lui ?
01:25:17 Ou est-ce qu'il sera sur le banc ?
01:25:18 Là, faire un mercato, vous, en tant qu'agent de joueur,
01:25:20 vous diriez quoi à un joueur qui dit
01:25:22 « J'ai envie d'aller au PSG en ce moment ».
01:25:24 - Si l'un des meilleurs…
01:25:26 - Bien, vous l'avez dit quand j'ai posé la question.
01:25:28 - Il y a peut-être un joueur qui potentiellement…
01:25:32 Mais ça, on ne va pas rentrer dans les détails.
01:25:34 Il ne va pas nous le dire, Christophe Hutto.
01:25:36 - Non, je n'ai que sous contrat
01:25:39 que l'un des meilleurs buteurs depuis 5 ans du championnat
01:25:42 en la personne de Gaëtan Laborde.
01:25:44 Donc, si je voulais faire un petit peu d'humour,
01:25:47 je dirais que si le PSG le veut…
01:25:51 Mais pour être plus sérieux,
01:25:53 attention quand même.
01:25:56 Est-ce que le fait d'aligner les stars
01:25:59 depuis de nombreuses années…
01:26:01 - Ah, ça, c'est une très bonne question.
01:26:03 - Voilà. Est-ce que le Qatar,
01:26:06 propriétaire du club qui a aligné
01:26:08 les dizaines, les centaines de millions d'euros d'investissement,
01:26:12 ont réussi ? Non.
01:26:14 Est-ce qu'avoir moins de stars
01:26:17 et avoir une équipe bien plus équilibrée…
01:26:20 - Bah oui.
01:26:22 - …où les échos ne vont pas prendre le bras les uns sur les autres ?
01:26:25 Moi, je suis prudent.
01:26:27 Vous allez me trouver très prudent aujourd'hui, Thierry V.
01:26:30 - Je vous connais bien en plus.
01:26:32 - Le problème, c'est que depuis des années,
01:26:34 sur le recrutement, il se plante sur les stars
01:26:36 et il se plante sur les non-stars.
01:26:37 Alors, c'est quand même un peu gênant.
01:26:38 - Moi, il y a une image, on l'évoquait avec Denis Grimault
01:26:40 qui était notre invité pas plus tard qu'il y a 48 heures.
01:26:43 Et c'est l'image de notre ami Payet
01:26:47 à la cour de la conférence de presse.
01:26:50 Si on veut faire le parallèle entre Dimitri Payet qui pleure,
01:26:53 qui crie son amour du maillot,
01:26:55 et puis ce qui se passe au PSG.
01:26:58 Je sais que ce sont deux clubs rivaux,
01:27:01 mais il y a cette image-là qui m'a frappé.
01:27:03 Vous en avez pensé quoi, Christophe ?
01:27:05 - Oui, je connais bien Dimitri Payet pour avoir eu la chance de gérer
01:27:08 de nombreux joueurs qui ont évolué
01:27:12 et porté le maillot du Paris-Saint-Germain,
01:27:14 de l'Olympique de Marseille.
01:27:16 - Je suis pas là.
01:27:18 - Tu es le révélateur.
01:27:20 - Là-dessus, vous avez fait une gaffe.
01:27:23 - Non, c'est quelqu'un, c'est un affectif Dimitri.
01:27:26 Maintenant, les années passent.
01:27:28 Les années passent et la difficulté pour les joueurs,
01:27:31 généralement, c'est aussi de savoir le moment où il faut,
01:27:36 où vous êtes toujours apte pour jouer à très, très haut niveau.
01:27:40 Il faut être à très, très haut niveau pour jouer à l'Olympique de Marseille
01:27:44 puisqu'ils vont encore disputer la Ligue des champions.
01:27:47 Mais c'est vrai que ça nous le rend sympathique, Dimitri.
01:27:51 C'est un garçon qui a un vrai cœur.
01:27:54 - Puis je dirais qu'il a commencé à Nantes.
01:27:55 Je dis ça, je dis rien.
01:27:56 Christophe Hutto, merci.
01:27:58 Je pense qu'on n'a pas fini.
01:28:01 J'aimerais bien que ce Feuilletage se termine,
01:28:03 mais j'ai l'impression que ça peut durer.
01:28:05 Merci en tous les cas de votre témoignage.
01:28:07 Gardez votre 06 parce qu'il est possible qu'on vous rappelle
01:28:10 si jamais il y a de la fumeuse blanche du côté du PSG.
01:28:13 Merci Christophe Hutto.
01:28:15 Merci à nos invités.
01:28:17 Merci Sixtine Goulet-Berthous pour une première.
01:28:20 - Merci à vous. - Ça s'est bien passé ?
01:28:21 - C'était génial. - Bon, merci Philippe Rivère.
01:28:23 Merci Philippe David.
01:28:25 Je remercie également Harold Yvan.
01:28:27 Merci pour votre confidénité à ce rendez-vous.
01:28:29 Ça nous fait très plaisir.
01:28:30 Merci à François Hepp, à Jules Vitté, à David Brunet, à Anisabelle Thollet
01:28:33 qui m'ont aidé à préparer ces deux heures d'émission.
01:28:36 Merci aux équipes de la promotion.
01:28:38 Jacques Sanchez, Raphaël de Montferrand.
01:28:40 Merci aux équipes en régie et réalisation.
01:28:41 C'était Henri de Méringole, à la vision,
01:28:44 Philippe Camacho, son, Anatole Debaumont,
01:28:47 assistant, Geoffrey Gonard.
01:28:50 Vous pouvez revivre évidemment cette émission sur notre site cnews.fr.
01:28:55 Tout de suite, la parole au français, c'est le jeune et talentueux Augustin Denadieu.
01:28:59 Et je vous retrouve à 17h pour Punchline.
01:29:02 Passez une très très belle après-midi sur CNews évidemment.
01:29:06 Et profitez bien de vos vacances.
01:29:08 [Musique]