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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour les 11 heures, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:04 11h13, c'est midi d'où vous êtes, vous connaissez le rendez-vous, 2h de témoignages, 2h de directs, de débats avec notre équipe de grands témoins.
00:00:11 Présentation de l'équipe dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de nos 2h d'informations.
00:00:16 On parlera du Niger pour débuter, la France, vous savez, a évacué ses ressortissants, un deuxième avion a atterri ce matin.
00:00:23 On sera sur place avec nos envoyés spéciaux dans quelques instants,
00:00:26 on va parler de la ministre de l'Intérieur, madame Edwina Vidal et Jules Bedot, et Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales, sera avec nous.
00:00:33 Dans VD News, on évoquera également cet appel à manifester qui inquiète la police.
00:00:37 Des parties d'extrême gauche appellent à une marche en septembre contre ce qu'ils nomment les violences policières, on va en débattre évidemment.
00:00:44 Un mois, oui, un mois après les émeutes, on fera le bilan, l'heure est à la reconstruction dans les communes touchées,
00:00:50 on sera à Nanterre avec Sarah Varney et Sacha Roman.
00:00:54 Et si vous allez prendre la route pour vos vacances, prudence, le nombre de personnes tuées sur les autoroutes a sérieusement bondi en 2022,
00:01:01 188 ont perdu la vie contre 131 l'année précédente.
00:01:06 Enfin, on évoquera, on évoquera les JMJ, le pape François est arrivé à Lisbonne,
00:01:12 on attend un million de jeunes pèlerins de tous les continents pour participer à ces journées mondiales de la jeunesse.
00:01:19 Et vous voyez à l'instant même l'avion du pape qui vient de se poser sur le tarmac.
00:01:25 Voilà pour le menu, si vous êtes au nord ou à l'ouest de la France, prenez place à l'abri devant votre télévision,
00:01:31 la météo est plutôt maussade, et puis si vous êtes au sud, installez-vous tranquillement au soleil.
00:01:36 Nous sommes ensemble donc durant deux heures et tout de suite place en info et l'information c'est félicité Kindoky.
00:01:41 Bonjour, félicité.
00:01:42 Bonjour Thierry.
00:01:43 En cette période de vacances, soyez prudents sur les routes, le nombre de tués sur les autoroutes est en hausse.
00:01:49 Cette année, 188 personnes y ont perdu la vie contre 131 l'année dernière.
00:01:53 Alcool, drogue, médicaments figurent parmi les causes.
00:01:56 Certains spécialistes dénoncent également le comportement dangereux des automobilistes.
00:02:00 Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:02:02 Si le réseau autoroutier en France est cinq fois plus sûr que le réseau de route nationale, il n'en reste pas moins meurtrier.
00:02:09 En 2022, 188 personnes ont perdu la vie sur l'autoroute contre 131 en 2021, soit une hausse de 43%.
00:02:17 Pour ce représentant de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes,
00:02:21 cette augmentation est due au mauvais comportement des conducteurs.
00:02:24 En partie, ces décès sont liés avec des comportements parfaitement inacceptables.
00:02:29 Le premier facteur, sur les autoroutes en tout cas, le premier facteur d'insécurité routière,
00:02:35 c'est la consommation d'alcool, de drogue ou de médicaments,
00:02:39 qui signifie une conduite à risque parfaitement assumée par une frange des conducteurs.
00:02:44 La vitesse, elle, est la deuxième cause d'accidents mortels sur l'autoroute.
00:02:48 L'inattention avec l'utilisation du téléphone portable cause dans 17% des cas des accidents mortels.
00:02:54 Et enfin, la fatigue tue dans 16% des cas.
00:02:57 Pour Christophe Boutin, la sortie de la crise sanitaire a probablement accentué la prise d'alcool et de drogue au volant.
00:03:03 C'est un contre-coup des restrictions qui ont été vécues avec difficulté par les Français lors de la crise sanitaire.
00:03:11 Sur ces deux dernières années, ce facteur est redevenu le facteur principal.
00:03:16 Au total, sur l'autoroute comme sur les routes de campagne,
00:03:19 ce sont plus de 3 200 personnes qui ont perdu la vie en 2022.
00:03:23 Les commerçants excédés par l'augmentation des vols.
00:03:27 Certains gérants ont même décidé d'afficher les photos de leurs voleurs sur les devantures de leurs magasins.
00:03:32 Une pratique illégale mais nécessaire selon eux.
00:03:35 Le collectif Râle-Vol a été créé.
00:03:37 Les explications du représentant.
00:03:39 Si vous le permettez, c'est une pratique qui existe déjà à l'étranger depuis de nombreuses années.
00:03:44 En France, ça fait plusieurs mois que ça existe.
00:03:48 Ça va faire presque deux ans qu'on a des commerçants qui pratiquent ce type de diffusion d'images.
00:03:54 Comme vous le voyez sur les écrans, ce que moi j'ai pu faire à Amiens, ce que Adrien a fait à Nice hier.
00:03:59 C'est-à-dire qu'on en a ras-le-bol. Ce qu'on veut, c'est diffuser les images de ceux qui rentrent chez nous
00:04:04 et qui aujourd'hui volent en toute impunité.
00:04:07 Côté santé, c'est une bonne nouvelle pour les parents.
00:04:10 Les nourrissons pourront bientôt profiter d'un traitement préventif contre la bronchiolite.
00:04:14 Les injections pourront commencer le mois prochain.
00:04:16 Tous les enfants d'un an de vie sont concernés.
00:04:19 La pédiatre Brigitte Viret était notre invitée dans la matinale.
00:04:22 Je vous propose de l'écouter.
00:04:24 C'est l'intérêt parce qu'il existait déjà un traitement, mais qui était que pour les grands prématurés
00:04:31 et qui nécessitait de faire une injection par mois.
00:04:35 Là, ça va concerner absolument tous les enfants, tous les enfants de la première année de vie.
00:04:41 C'est une seule injection au départ de la période à risque de bronchiolite.
00:04:49 Et là, ils seront tranquilles pendant tout l'hiver.
00:04:52 Il est estimé à peu près que 8 hospitalisations sur 10 seront évitées grâce à ce traitement.
00:04:59 Et puis côté météo, pluie, vent, fraîcheur en plein milieu de l'été.
00:05:04 Le mauvais temps est toujours de mise dans l'Hexagone, surtout sur la moitié nord.
00:05:07 Depuis plusieurs jours, le mercure peine à remonter.
00:05:10 L'été est maussade, les perturbations se multiplient.
00:05:14 Les explications par Christophe Horbrevé.
00:05:16 On a un flux océanique qui est présent sur toute la moitié nord de la France.
00:05:22 C'est ce qui apporte pas mal d'humidité.
00:05:24 Par contre, on a des températures qui sont de saison, un peu de saison.
00:05:28 Mais c'est vrai qu'en termes de pluviométrie, on a un excédent de l'ordre de plus de plus 30 à 40% pour la moitié nord.
00:05:34 C'est quand même assez exceptionnel pour un mois de juillet.
00:05:36 Il va falloir encore être un petit peu patient, notamment pour la moitié nord de la France.
00:05:39 C'est prévu un retour du beau temps sur la moitié nord de la France aux alentours du 7-10 août.
00:05:45 Aux États-Unis, Donald Trump de nouveau inculpé.
00:05:49 Cette fois-ci pour sa présumée tentative de renverser les résultats de la présidentielle de 2020 après sa défaite.
00:05:54 Il fait face à quatre chefs d'inculpation dont complot à l'encontre de l'État américain,
00:05:59 entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux.
00:06:03 C'était l'essentiel de l'information. Je vous retrouve dans une heure.
00:06:06 Mais tout de suite, c'est Thierry.
00:06:08 Merci beaucoup, ma chère Félicité. Le rendez-vous est pris pour dans une heure.
00:06:11 Venez, news et t, c'est parti. Nous sommes ensemble jusqu'à 13h avec moi pour commenter cette actualité.
00:06:15 Hubert Coudurie, directeur de l'information du groupe Le Télégramme. Soyez le bienvenu.
00:06:18 Bonjour Thierry.
00:06:19 Les vacances ont été bonnes ?
00:06:20 Excellente.
00:06:21 Joseph Tounel, directeur de la rédaction Capitale Sociale. Je suis ravi de vous retrouver.
00:06:25 Bonjour Thierry.
00:06:26 Alberto Toscano, journaliste éclivin. Ravi de vous retrouver. Il y a longtemps que je ne vous ai pas eu sur ce plateau.
00:06:30 Ça me fait plaisir.
00:06:32 Kevin Mauvrieux, député RN de l'Heure. Soyez le bienvenu.
00:06:35 Merci, bonjour.
00:06:36 Célia Barraud, journaliste de Police Justice.
00:06:38 Bonjour.
00:06:39 Célia Barraud, journaliste de Police Justice.
00:06:41 C'est news, soyez le bienvenu aussi.
00:06:43 Et Harold Eamon, spécialiste des questions internationales.
00:06:45 On va beaucoup parler évidemment du Niger.
00:06:47 Et tout d'abord, on va commencer avec cette image.
00:06:49 On en parlera plus longuement dans le courant de cette émission.
00:06:52 C'est le pape François, vous le voyez, qui est arrivé à l'instant, il y a quelques instants, à Lisbonne.
00:06:58 Il n'est toujours pas sorti de l'avion.
00:07:00 Il y a une délégation d'évêques qui a effectué cette première sortie.
00:07:03 Il va participer, vous le savez, aux Journées Mondiales de la Jeunesse,
00:07:06 un événement majeur au sein de l'Église catholique.
00:07:10 Un million de pèlerins sont attendus d'ici la fin de la semaine.
00:07:14 Un événement important, mon cher Alberto.
00:07:16 Sans doute.
00:07:17 Sans doute, une tradition.
00:07:19 C'est devenu vraiment l'un des éléments fondamentaux, l'un des jours fondamentaux.
00:07:24 Alors qu'on voit le pape sur ces images.
00:07:26 Je vous interromps dans quelques instants, mon cher Alberto.
00:07:28 On voit le pape.
00:07:29 Oui, le pape dont les conditions de santé ne sont pas terribles, évidemment,
00:07:33 mais qui veut rester à sa place.
00:07:35 Il a dit "je ne démissionnerai pas", sauf dans des conditions extrêmes.
00:07:40 Et il tenait énormément à être à Portugal à cette occasion.
00:07:45 Et je pense que pour lui et pour le message qu'il va lancer,
00:07:49 qui sera sans doute un message de paix, c'est un moment fondamental.
00:07:54 José Tounel, c'est un événement important aussi.
00:07:57 C'est un événement, en tout cas pour tous les chrétiens et les catholiques,
00:08:00 c'est un événement très important.
00:08:01 Depuis que Jean-Paul II l'a lancé en 1984,
00:08:04 c'est des centaines de milliers de jeunes,
00:08:07 sans doute un million qui vont arriver,
00:08:09 et qui se retrouvent pour autre chose que les valeurs matérielles.
00:08:13 C'est peut-être un signe envoyé à l'ensemble de la société,
00:08:16 un signe à la fois d'espoir, parce que ces jeunes sont de tout horizon,
00:08:18 de tout pays, et ils se retrouvent dans quelque chose qui nous dépasse un peu.
00:08:22 Ils appellent à la transcendance.
00:08:24 On n'a pas vraiment l'habitude d'en parler.
00:08:26 Il y en a même qui, à un moment donné, il y a de la joie,
00:08:29 il y a du bruit, il y a de la musique, et puis il y a du silence.
00:08:32 Il y a de l'introspection, il y a de la prière.
00:08:35 Peut-être que ça ferait lui bien dans une société
00:08:37 d'avoir des moments de calme et de silence.
00:08:38 Le message est passé, et on en parlera très largement,
00:08:41 évidemment avec des invités à la fin de cette émission.
00:08:44 Hubert Coudurier.
00:08:46 Toujours sur le pape.
00:08:47 Toujours sur le pape, évidemment.
00:08:48 C'est un événement, effectivement,
00:08:50 dans une société aussi matérialiste que la nôtre,
00:08:53 où on a tendance à faire de plus en plus la guerre.
00:08:57 C'est lié aussi à la personnalité du pape.
00:08:59 Je crois qu'il y a des papes qui ont été souvent, parfois, transparents.
00:09:03 Lui, comme Jean-Paul II, ce sont des vraies personnalités.
00:09:08 Donc en termes d'image, sur le plan médiatique,
00:09:10 ça imprime évidemment plus fort.
00:09:13 Et puis il y a une forme de compassion à l'égard de sa santé,
00:09:16 qui est aujourd'hui fragile.
00:09:18 Donc c'était un événement.
00:09:20 Allez, l'autre information qui vient de tomber,
00:09:23 vous la connaissez tous,
00:09:25 elle a marqué l'histoire des Miss France.
00:09:27 C'est une triste nouvelle.
00:09:29 Joviève de Fontenay, symbole des Miss France, 90 ans,
00:09:32 nous a quittés.
00:09:34 C'est son fils qui l'a annoncé.
00:09:36 C'est un monument, Joviève de Fontenay.
00:09:38 Ça vous inspire quoi, justement,
00:09:40 et bien, à quoi durerait cette disparition ?
00:09:42 Les transitions sont parfois difficiles.
00:09:43 C'était une figure.
00:09:44 C'était une figure.
00:09:45 Elle faisait partie du paysage, avec son célèbre chapeau.
00:09:48 Elle avait un style,
00:09:50 et une façon de s'habiller,
00:09:52 et une manière de s'exprimer un peu baroque.
00:09:54 Elle avait un petit côté anachronique, au milieu de ses Miss.
00:09:57 On sentait quand même qu'elle les tenait bien.
00:10:00 C'était une vraie organisation,
00:10:02 une maîtresse-femme.
00:10:04 Donc oui, c'est une personnalité qui s'en va.
00:10:07 Puis c'est une personne très populaire
00:10:09 chez les Français Joviève de Fontenay,
00:10:11 avec son franc-parler, évidemment, Kevin.
00:10:14 Exactement.
00:10:16 Je pense que c'est ce que tout le monde retiendra
00:10:18 de Joviève de Fontenay, son franc-parler,
00:10:20 sa rigueur, sa droiture,
00:10:22 et son élégance à la française.
00:10:24 Même si c'était anachronique,
00:10:26 elle avait des tenues qui sortaient un petit peu
00:10:28 de ce que la mode, elle, conçoit.
00:10:32 Mais c'était une élégance à la française.
00:10:34 Et je pense que ce qui plaisait aux Français,
00:10:36 c'était ce mélange d'élégance, de rigueur,
00:10:38 de droiture, d'autorité.
00:10:40 C'était une femme qui savait se faire respecter.
00:10:43 Et voilà, c'est un monument qui s'en va.
00:10:47 J'en profite pour présenter mes condoléances
00:10:49 à sa famille, à son entourage,
00:10:51 et à tous les Français, parce que je pense qu'effectivement,
00:10:53 les Français tenaient à Joviève de Fontenay.
00:10:55 Joseph Toutenay.
00:10:57 Oui, elle avait des valeurs, oui, Hubert.
00:10:59 Les agences de mannequins, l'éthique n'est pas du tout au rendez-vous.
00:11:02 Attention, il est tenu.
00:11:04 Non, non, mais il y avait des tenues, il y avait tout ça.
00:11:06 Ça ne plaisantait pas.
00:11:08 Joseph Toutenay.
00:11:10 La marque d'une évolution de la société,
00:11:12 quand elle a commencé avec les Miss France,
00:11:14 toute une partie de la société considérait que quand même,
00:11:16 c'était quelque chose qui n'était pas moral,
00:11:20 les élections de jeunes femmes,
00:11:23 qu'on mettait en maillot de bain sur une scène devant tout le monde, etc.
00:11:26 Les choses évoluant, à la fin, ça devient un acte hyper réactionnaire.
00:11:31 Donc je trouve ça très intéressant de regarder
00:11:33 ce qui motive les sociétés et comment, sous quel angle on regarde les choses.
00:11:36 Joviève de Fontenay était-elle une femme d'avant-garde
00:11:38 ou une vieille réactionnaire ? Je pose la question.
00:11:40 En tout cas, moi, j'ai de l'admiration pour son franc-parler.
00:11:43 Elle l'a toujours eu, du début à la fin,
00:11:45 et ça, c'est plutôt rare.
00:11:47 - Alors, Alberto Toscano, italien que vous êtes,
00:11:50 vous pouvez pas ne pas...
00:11:52 - Non, mais elle est célèbre aussi en Italie, évidemment.
00:11:54 L'institution de Miss France, Miss Italie, Miss Univers,
00:12:00 Miss tout ce que vous voulez, existe dans tous les pays.
00:12:03 Ceci dit, je trouve qu'effectivement,
00:12:05 dans cette exhibition d'une certaine façon de concevoir la beauté,
00:12:10 il y a quelque chose de ringard.
00:12:12 Et c'est l'expression peut-être d'une autre époque,
00:12:16 et aujourd'hui, la beauté n'est pas faite seulement des jambes,
00:12:20 mais aussi des têtes.
00:12:22 - Mais c'est sûr, un grand nombre de Français qui nous regardent
00:12:25 doivent être très tristes, parce qu'il y a plein d'images
00:12:27 qui nous reviennent en tête.
00:12:29 C'est quoi les principales images que vous retenez,
00:12:31 Joseph Tounel de Géviève de Fontenay,
00:12:34 que j'ai au moins la chance de rencontrer deux ou trois fois,
00:12:36 et c'est vrai que c'était un personnage haut en couleur,
00:12:39 avec effectivement son franc-parler.
00:12:41 - En fait, ça a été toutes les polémiques qui nous ont concernés,
00:12:43 surtout vers la fin de l'époque "Mille-France",
00:12:46 dont elle s'occupait, et où, à la fois,
00:12:51 elle mettait la femme dans une plénitude,
00:12:53 parce qu'après tout, la beauté féminine,
00:12:55 ce n'est pas un gros beau, bien au contraire.
00:12:57 La beauté, c'est plutôt quelque chose de bien,
00:12:59 tant mieux ceux qui sont beaux, mais en même temps,
00:13:01 elle les mettait en avant, elle les a mis aussi en avant
00:13:05 de façon intellectuelle.
00:13:08 On a voulu l'enfermer dans quelque chose qui était juste,
00:13:11 j'exhibe des corps, et en fait, ce n'était pas du tout ça.
00:13:14 Mais quand elle avait la rigueur dont il a été question,
00:13:18 c'était aussi du respect.
00:13:21 Et ce qui était intéressant, c'est de voir que beaucoup
00:13:23 de "Mille-France" lui sont restés très, très, très attachés.
00:13:26 Ça veut dire qu'elle avait des qualités humaines.
00:13:28 - Hubert Caudurier ?
00:13:30 - Je crois que, comme effectivement,
00:13:32 ce sont des toutes jeunes filles,
00:13:34 elle leur donnait déjà une certaine éducation,
00:13:37 un certain maintien, et par rapport aux craintes
00:13:40 et aux critiques sur la marchandisation du corps des femmes,
00:13:44 etc., qui s'exprime depuis quelques années,
00:13:47 "Me Too", etc.
00:13:49 Elle était à grand'part, malgré tout,
00:13:51 on savait qu'avec elle, les choses étaient correctement faites.
00:13:56 - Priorité au direct, évidemment, et on va essayer
00:14:00 d'avoir un maximum de réactions sur cette disparition
00:14:03 d'Eugène Fontenay.
00:14:05 Nous sommes avec Jordan Deluxe, qui était très proche
00:14:08 d'Eugène Fontenay.
00:14:10 On a de fortes pensées, évidemment, pour vous,
00:14:12 mon cher Jordan, vous êtes animateur C8, bien connu.
00:14:15 Déjà, votre première réaction sur cette disparition
00:14:18 de Geneviève, votre proche ami.
00:14:21 - C'est beaucoup d'émotion, parce que c'est
00:14:25 un petit peu de moi qui part.
00:14:27 On avait fait ce petit Jordan Deluxe,
00:14:31 on l'avait un peu créé ensemble,
00:14:33 on avait fait le noir et blanc.
00:14:35 Geneviève Fontenay, c'est toute une époque pour moi.
00:14:38 On s'était rencontré lors d'une émission
00:14:40 avec Laurent Bafi, elle était venue me voir,
00:14:43 elle m'avait proposé d'être sa marraine de télévision.
00:14:46 Tout avait commencé comme ça.
00:14:49 C'est vraiment compliqué, parce que je viens de le savoir
00:14:52 il y a 10 minutes.
00:14:56 - Cette émotion, évidemment, Jordan Deluxe,
00:14:59 et on suppose évidemment qu'un grand nombre de Français
00:15:02 partagent également cette tristesse,
00:15:05 et même nous, autour de ce plateau.
00:15:07 Qu'est-ce que vous retenez de Geneviève de Fontenay ?
00:15:10 On évoquait évidemment son franc-parler,
00:15:13 sa rigueur, son organisation
00:15:16 des soirées Miss France.
00:15:19 Qu'est-ce que vous retenez de Geneviève de Fontenay, Jordan ?
00:15:23 - Je retiens quelqu'un d'extrêmement gentil,
00:15:26 quelqu'un avec une grande douceur, un grand cœur,
00:15:29 un caractère de cochon.
00:15:32 Elle avait un caractère de cochon,
00:15:35 mais c'était quelqu'un d'exceptionnel.
00:15:38 Elle ne mâchait jamais ses mots, et puis elle était aimée des gens.
00:15:41 Je crois qu'il y avait ça chez elle, elle était aimée des gens.
00:15:44 Je veux dire, quand on sortait dans la rue,
00:15:47 tous les gens venaient vers elle, allaient la voir,
00:15:50 c'était quelque chose d'incroyable.
00:15:53 Mais en même temps, cette colère pour dire les choses,
00:15:56 alors on le sait, les Miss France, ça a été terrible pour elle,
00:15:59 parce qu'elle est partie, je crois, c'est ce qu'elle me disait
00:16:02 quand j'allais la voir de temps en temps à Saint-Cloud.
00:16:05 Sa vie s'est un peu arrêtée quand Miss France s'est arrêtée.
00:16:08 Sincèrement, je pense vraiment qu'il y a une partie d'elle
00:16:11 qui est partie à ce moment-là.
00:16:14 Elle a commencé à s'éteindre quand Miss France s'est arrêtée,
00:16:17 parce que c'était vraiment toute sa vie.
00:16:20 Elle ne sortait jamais sans son chapeau.
00:16:23 Vous savez, vraiment jamais.
00:16:26 C'était juste pour aller chercher quelques petites courses en bas de chez elle à Saint-Cloud,
00:16:29 sinon jamais sans son chapeau.
00:16:32 Les gens lui témoignaient tellement d'affection.
00:16:35 J'ai des souvenirs chez elle toute la journée.
00:16:38 Elle récupérait toutes les lettres qu'elle recevait,
00:16:41 parce que la porte était en face de l'ancien comité Miss France
00:16:44 et elle avait laissé l'adresse exprès pour que les gens puissent
00:16:47 aller chercher un message.
00:16:50 Et toute la journée, elle avait un petit bureau.
00:16:53 Elle écrivait et répondait aux gens par lettres.
00:16:56 Elle leur répondait qu'elle était heureuse d'avoir un petit contact avec eux.
00:16:59 Elle adorait sortir dans la rue.
00:17:02 Elle m'avait dit "je n'existerai plus le jour où on ne me demandera plus de photos".
00:17:05 Je pense qu'on lui a demandé des photos jusqu'au bout.
00:17:08 Je crois que c'est ça la plus belle des choses pour Ojeunebief.
00:17:11 C'était la reconnaissance des gens et des petites gens.
00:17:14 Je pense que si elle pouvait dire quelque chose, elle dirait ça.
00:17:17 Parce qu'elle me l'a tellement dit, les petites gens.
00:17:20 Les gens qui sont d'un milieu modeste.
00:17:23 Elle avait énormément d'affection pour les gens qui avaient du mal à réussir,
00:17:28 qui vivaient modestement.
00:17:31 C'était quelqu'un de très populaire, Ojeuneb aussi, pour ça.
00:17:34 Parce qu'elle aimait toutes les catégories.
00:17:37 Elle n'était pas du tout dans tout ce qui est milieu mondain.
00:17:40 C'est très compliqué. Je me souviens avoir tenté de l'emmener
00:17:43 dans un défilé une fois. Elle ne voulait même pas y aller.
00:17:46 Elle m'a dit "mais ce n'est pas ça mon monde Jordan".
00:17:49 On avait l'impression que c'était une dame de la haute,
00:17:52 parce qu'elle avait un chapeau et un petit costume.
00:17:55 Mais c'était quelqu'un de très simple.
00:17:58 J'ai des anecdotes à ne plus en finir.
00:18:01 Un jour, on va au restaurant ensemble.
00:18:04 Ça me fait plaisir d'en parler, parce que c'est plutôt joyeux.
00:18:07 On commence à finir de manger.
00:18:10 Et à la fin, je vois dans son sac,
00:18:13 des trucs qui...
00:18:16 Je me dis "t'as pris quelque chose Ojeunevia ?"
00:18:19 Elle me dit "non, non, non, c'est bizarre".
00:18:22 Je vois bien qu'il manque quelque chose sur la table.
00:18:25 Je me dis "mais il a manqué quelque chose".
00:18:28 On arrive à la maison, c'est elle, dans son sac.
00:18:31 Je vois qu'il y avait une protubérance.
00:18:34 Elle me dit "j'ai pris tout le reste du pain,
00:18:37 sinon ça allait être gâché.
00:18:40 Demain matin, j'aurai mon petit déjeuner".
00:18:43 C'était Ojeunievia, des trucs tellement drôles.
00:18:46 Elle ne voulait pas gâcher,
00:18:49 donc elle récupérait le pain dans le restaurant.
00:18:52 Elle mettait ça dans son sac.
00:18:55 Elle était assez élégante.
00:18:58 Elle me dit "il se touche son orange avec,
00:19:01 c'est moi qui ai pris tout le pain dans la cordeille".
00:19:04 Elle était bien cette France.
00:19:07 Parfois on se moquait d'elle,
00:19:10 mais il n'y avait pas un commis agricole
00:19:13 ou une ville qu'elle ne connaissait pas.
00:19:16 Elle était omniprésente.
00:19:19 C'est aussi ça qui la rendait très populaire chez les Français.
00:19:22 Elle était partout.
00:19:25 - Ojeunievia de Fontenay, c'est la star de la foire à la saucisse.
00:19:28 C'est la star des petites foires.
00:19:31 - Elle a vraiment apprécié de montrer les gens de la terre,
00:19:34 les vraies personnes, ceux qui travaillent dur
00:19:37 et qui ont du mal à gagner leur vie.
00:19:40 Elle adorait ces gens-là.
00:19:43 C'est pour ça qu'elle aimait aller dans des petites bleds totalement paumées.
00:19:46 C'était un vrai plaisir pour elle.
00:19:49 Dès qu'elle n'a plus trop pu marcher,
00:19:52 c'est là où ça a été compliqué pour elle.
00:19:55 Elle n'était pas prise au sérieux.
00:19:58 Elle avait des coups de gueule mémorables.
00:20:01 À chaque fois, on faisait de jolies audiences.
00:20:04 Les gens adoraient les coups de gueule de Ojeunievia.
00:20:07 - Elle a pris des positions politiques, Jordan.
00:20:10 - Bien sûr.
00:20:13 - On lui reprochait.
00:20:16 - Elle était spéciale par rapport à ses positions.
00:20:19 Elle partait un peu dans tous les sens.
00:20:22 Je voyais les messages arriver de tous les camps.
00:20:25 Je l'ai vu envoyer des messages à Emmanuel Macron.
00:20:28 Et Emmanuel Macron, je voyais les 3 petits points
00:20:31 d'Emmanuel Macron qui lui répondait.
00:20:34 Je l'ai vu parler avec le président de la République.
00:20:37 Je me souviens des messages qu'elle lui envoyait.
00:20:40 Elle ne m'achetait pas ses mots.
00:20:43 Elle disait "J'ai voté pour vous, mais vous m'avez déçue".
00:20:46 Elle était incroyable par rapport à ça.
00:20:49 Elle n'en avait rien à faire.
00:20:52 - Elle était de gauche, de droite, de tout.
00:20:55 Au moment où on essaie de caractériser certaines personnalités.
00:20:58 Elle était quoi, Ojeunievia de Fontenay ?
00:21:01 - C'est un peu la gauche qu'a vu Arjeunievia.
00:21:04 - C'est pour ça que je vous pose la question, Jordan.
00:21:07 - Elle aimait bien la gauche.
00:21:10 Parce que ça faisait du bien de dire la gauche.
00:21:13 Elle était un peu dans tous les sens.
00:21:16 Elle était tirée aussi de partout.
00:21:19 Les politiques sont très malins.
00:21:22 Quand ils invitent une vieille dame à dîner,
00:21:25 ça fait très plaisir à la vieille dame.
00:21:28 Elle repartait un peu dans tous les camps.
00:21:31 C'était assez drôle.
00:21:34 Je pense qu'elle était un peu dans tous les camps.
00:21:37 Et quelque part, un peu de gauche.
00:21:40 Un peu particulière.
00:21:43 - Un dernier mot pour symboliser votre campagne.
00:21:46 On reparlera de Ojeunievia de Fontenay.
00:21:49 Vous étiez juste un mot, une phrase, une image.
00:21:52 Jordan, malgré votre douleur que l'on partage.
00:21:55 - Merci CNews de m'appeler.
00:21:58 Ça me fait plaisir de parler d'elle.
00:22:01 Et d'avoir un moment d'émotion.
00:22:04 J'ai envie de me souvenir des belles choses avec elle.
00:22:07 J'ai une jolie photo d'Ojeunievia.
00:22:10 Je retiendrai la Ojeunievia sans chapeau.
00:22:13 Celle que peu de personnes connaissent.
00:22:16 La Ojeunievia chez elle, à Saint-Cloud.
00:22:19 La Ojeunievia seule à la maison, qui attendait des appels.
00:22:22 La Ojeunievia sans son comité Miss France.
00:22:25 Ça avait été très dur.
00:22:28 Les coups de gueule de Ojeunievia, c'est ce que je retiens.
00:22:31 Son extrême gentillesse, sa générosité.
00:22:34 Et son amour pour les gens.
00:22:37 - Merci Jordan.
00:22:40 On comprend que c'était difficile.
00:22:43 Merci d'avoir accepté de réagir.
00:22:46 Merci à votre peine, à celle de son fils, à ses proches.
00:22:49 Merci beaucoup pour ce témoignage.
00:22:52 Les transitions sont parfois difficiles à faire.
00:22:55 L'actualité se poursuit.
00:22:58 On reviendra sur cette disparition.
00:23:01 On va évoquer la situation au Niger.
00:23:04 Un deuxième avion en provenance du Niger a atterri ce matin.
00:23:07 Les premiers passagers se sont soulagés
00:23:10 d'être de retour en France.
00:23:13 Paris souhaite l'or.
00:23:16 L'opération a la mi-journée.
00:23:19 On va retrouver sur place une de nos équipes.
00:23:22 Merci d'être avec nous.
00:23:25 On a vu que les Français étaient plutôt soulagés.
00:23:28 - Exactement.
00:23:31 L'ambiance était à l'émotion.
00:23:34 On a discuté avec trois d'entre eux.
00:23:37 Un deuxième avion est arrivé peu avant 5h du matin.
00:23:40 Des centaines de personnes sont arrivées au terminal 3.
00:23:43 Des bus ont été mis en place pour évacuer les rapatriés.
00:23:46 Croix-Rouge était présent.
00:23:49 Le premier avion est arrivé à 1h30 du matin.
00:23:52 Il a été déployé à la base de la base.
00:23:55 Il a été déployé à la base de la base.
00:23:58 Il a été déployé à la base de la base.
00:24:01 Il a été déployé à la base.
00:24:04 Il s'agit d'un avion militaire.
00:24:07 Il s'agit d'un avion militaire.
00:24:10 Des Français ont été mis en place.
00:24:13 Des Français ont été mis en place.
00:24:16 Des Français ont été mis en place.
00:24:19 Les heures sont approximatives.
00:24:22 Les heures sont approximatives.
00:24:25 Le panneau affiche un vol de Niamé.
00:24:28 Le panneau affiche un vol de Niamé.
00:24:31 Les deux avions sont prévus pour les deux déjà arrivés.
00:24:34 Les deux avions sont prévus pour les deux déjà arrivés.
00:24:37 Les deux avions sont prévus pour les deux déjà arrivés.
00:24:40 Les 1200 Français présents au Niger,
00:24:43 les 1200 Français présents au Niger,
00:24:46 ont déclaré vouloir rentrer sur le territoire.
00:24:49 ont déclaré vouloir rentrer sur le territoire.
00:24:52 - Merci beaucoup.
00:24:55 - Merci beaucoup.
00:24:58 - La protection des ressortissants français,
00:25:01 - La protection des ressortissants français,
00:25:04 c'est le service minimum.
00:25:07 C'est le service minimum.
00:25:10 C'est le service minimum.
00:25:13 C'est le service minimum.
00:25:16 La vraie question, c'est
00:25:19 La vraie question, c'est
00:25:22 que la Chine propre du Mali et du Burkina,
00:25:25 que la Chine propre du Mali et du Burkina,
00:25:28 ça ne pèse pas grand-chose, ces deux pays.
00:25:31 ça ne pèse pas grand-chose, ces deux pays.
00:25:34 Le Tchad est un verrou stratégique.
00:25:37 Le Tchad est un verrou stratégique.
00:25:40 Le Sénat nigérien s'était opposé à une intervention militaire.
00:25:43 Le Sénat nigérien s'était opposé à une intervention militaire.
00:25:46 Le président de la CEDEAO, qui est aussi le président du Niger,
00:25:49 estime que ces coups d'État qui se succèdent vont finir par déstabiliser.
00:25:52 estime que ces coups d'État qui se succèdent vont finir par déstabiliser.
00:25:55 Il y a une bataille maintenant entre les poutchistes et les démocrates,
00:25:58 en Afrique de l'Ouest, en tout cas.
00:26:01 - Et au Tchad, il y a des poutchistes ou des démocrates au pouvoir ?
00:26:04 - Au Tchad, on est entre deux.
00:26:07 C'est d'ailleurs pour ça que le président béninois, Talon,
00:26:10 n'a pas pu se poser, alors que le président tchadien,
00:26:13 lui, a pu discuter avec les rebelles.
00:26:16 - Alberto Toscano, l'Italie a également évacué, je crois, une centaine de ressortissants.
00:26:21 - Cette nuit, il y a eu 350...
00:26:24 Excusez-moi, au Niger, il y a 350 militaires italiens qui restent là.
00:26:30 Et cette nuit, un avion militaire a transporté les ressortissants italiens.
00:26:36 Je pense, environ 100 personnes.
00:26:40 - Une centaine, oui.
00:26:42 - Et ils sont arrivés à Rome, dont l'opération évacuation regarde tous les Européens.
00:26:48 L'ambassadrice d'Italie, Emilia Gatto, qui était d'ailleurs l'ancien consul général italien à Paris,
00:26:55 est restée à Niamey.
00:26:58 Elle dit, apparemment, que la situation est calme,
00:27:01 mais l'Italie se prépare à toutes les hypothèses.
00:27:05 - Allez, on va marquer une première pause dans ce "Mini News" été.
00:27:08 On reviendra juste après, évidemment, sur la situation au Niger,
00:27:13 avec vous, notamment Harold Imane.
00:27:16 Et puis, avec nos grands témoins, on marque une pause.
00:27:18 Et on se retrouve dans quelques instants.
00:27:19 À tout de suite.
00:27:20 - Allez, nous sommes ensemble jusqu'à 13h, "Mini News" été.
00:27:26 Avec moi pour commenter l'actualité, en ce mercredi,
00:27:29 Hubert Coudurier, Joseph Touvenel, Alberto Toscano, Kevin Mauvrieux,
00:27:33 et Harold Imane et Célia Barotte.
00:27:36 On reparle de la situation au Niger.
00:27:39 On l'a un peu évoqué avec ce deuxième avion en provenance du Niger
00:27:42 qui a atterri ce matin à Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:27:44 Le rappel des faits avec Mathilde Ibanez.
00:27:46 Et on poursuit le débat avec nos grands témoins.
00:27:48 - Très tôt ce matin, le deuxième avion des forces aériennes françaises
00:27:53 en provenance du Niger s'est posé sur le tarmac de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:27:58 À son bord, des centaines de familles avec de jeunes enfants.
00:28:02 Ils ont fui l'insécurité à la suite du coup d'État du général Tiani.
00:28:06 - On est pas sortis de la maison, on est restés à l'intérieur jusqu'à ce qu'on nous a évacués.
00:28:11 - C'est toujours bien d'être rentrés.
00:28:13 On verra dans les jours et semaines prochaines comment ça va évoluer là-bas.
00:28:16 Et nous qui sommes assez attachés, on va suivre ça avec attention.
00:28:20 - Je suis content d'être ici.
00:28:22 Je ne sais pas ce qui va se passer là-bas.
00:28:25 Les choses sont un peu étendues.
00:28:27 - Sur place, les forces de l'ordre, la Croix-Rouge ont été déployées.
00:28:31 Des bus également ont été mis à disposition.
00:28:34 Les ressortissants français, soulagés d'être arrivés en France, restent quand même attristés.
00:28:38 Car derrière eux, ils abandonnent leur vie au Niger et pour certains, leur famille.
00:28:43 Outre la majorité de Français à bord de l'avion, il y avait également d'autres nationalités.
00:28:49 Des Nigériens, des Belges, des Portugais, des Ethiopiens, mais aussi des Libanais.
00:28:54 - Kevin Mauvieux, en tant que député RN de l'Eure,
00:28:57 quel est votre regard sur la situation de la France au Niger et cette évacuation des ressortissants français ?
00:29:03 - L'évacuation a toujours été faite dans ce genre de situation.
00:29:11 Heureusement, on doit protéger nos ressortissants dans quelques pays.
00:29:15 Que ce soit dès qu'une déstabilisation a lieu et qu'elle peut mettre en danger la vie de ses ressortissants.
00:29:22 C'est aussi l'occasion de rendre hommage à tous nos militaires sur place qui participent à ces évacuations,
00:29:28 qui protègent les Français sur place et qui sont extrêmement importants.
00:29:32 Après, la situation au Niger est grave, elle est critique.
00:29:38 Analyser de façon très pointue et donner mon ressenti personnel, c'est assez compliqué.
00:29:42 Parce qu'en tant que député, je ne voudrais pas interférer dans la diplomatie française.
00:29:46 Au RN, on a toujours dit, ça a été le cas dans la crise ukrainienne et ce sera le cas dans la crise avec le Niger,
00:29:51 qu'on défendait la diplomatie française et qu'on ne venait pas interférer.
00:29:55 On a un rôle de responsabilité après ce qui se passait grave.
00:29:59 Ce sur quoi nous devons être vigilants et ce contre quoi nous devons lutter,
00:30:05 c'est effectivement les poussées islamistes qui peuvent avoir lieu de façon de plus en plus récurrente sur le sol africain.
00:30:12 Il y a une déstabilisation de plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest, on l'a dit, de plus en plus récurrente, de plus en plus importante.
00:30:20 On en parlera peut-être, mais on a peut-être des difficultés en France à cerner ces problématiques.
00:30:26 Il est important, à mon sens, de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour que cette zone d'Afrique reste le plus stable possible,
00:30:36 qu'on limite l'arrivée des islamistes au pouvoir, tant pour la France d'ailleurs que pour les populations locales.
00:30:40 Alors, Harold Liman est notre journaliste spécialiste des questions internationales.
00:30:45 Tu es le dossier depuis le départ de cette crise. On en est où très précisément aujourd'hui ?
00:30:52 De la crise ? Le régime en place du Pouche est très, très silencieux, ne dit pas grand-chose.
00:31:01 Ils ont rouvert les frontières, ils ont reçu l'appui de leurs frères de Pouche, du Burkina Faso et du Mali, mais guère plus.
00:31:11 Et ils n'ont visiblement pas de soutien de la Russie. Est-ce que c'est une mise en scène ou non ? On ne peut pas savoir.
00:31:19 Mais les Wagner ne sont pas vraiment présents au Niger, ou du moins, s'ils sont là, personne ne le dit.
00:31:25 Non, ils ne sont donc pas là. La balle est dans le camp de la CDAO, Hubert le disait, les chefs d'État-major de la CDAO,
00:31:40 c'est-à-dire le groupement des pays de l'Afrique de l'Ouest, qui sont constitués, ils ont une organisation multinationale tout à fait vigoureuse.
00:31:49 Et ils ont déjà fait des interventions militaires qui ont eu des succès mitigés, mais ils savent débarquer des milliers de gens en casque vert.
00:31:56 C'est leur couleur. Donc, ils parlent d'une intervention au Niger, parce que le Niger, c'est leur petit bébé au nord.
00:32:05 Et le Niger, jouxtant leurs frontières du nord, eux, ils ont une rébellion islamiste. Ils ne peuvent pas du tout permettre au putsch de s'installer.
00:32:13 Et le putsch, n'oublions pas, on en a très peu parlé, on ne sait pas grand-chose, c'est qu'il est peut-être lié à certains courants islamistes.
00:32:21 Et ça, ça mérite d'être exploré, parce que ça, ça inquièterait évidemment le Nigeria.
00:32:26 Alors justement, sur cette notion d'intervention militaire, écoutez la réaction de Myriam Benrad, qui est professeure en relations internationales.
00:32:33 Et on poursuit le débat avec vous, Joseph Soudanel et Hubert Coudurier. Alberto, Toscano.
00:32:38 Je ne pense pas qu'il y aura d'intervention militaire. Tout d'abord parce que le contexte est quand même celui d'un désengagement militaire français.
00:32:46 Parce que les Américains n'ont aucune intention de mettre leur nez dans cette situation. Ils défendent leurs intérêts, mais n'iront pas risquer une intervention militaire.
00:32:58 Les Russes, finalement, profitent de la situation sans véritablement avoir les moyens, aujourd'hui, compte tenu évidemment du conflit en Ukraine, de s'investir outre mesure.
00:33:09 Et quant aux États africains, on a vu la réaction des États de la communauté économique, des États d'Afrique de l'Ouest,
00:33:16 qui a menacé d'une intervention, d'une réaction militaire. Mais pour l'instant, ce sont essentiellement des sanctions.
00:33:23 Hubert Coudurier, votre réaction.
00:33:25 La France et le Pays sont passés. Les États-Unis lui avaient délégué le rôle de gendarme de l'Afrique. Ça a bien fonctionné pendant des années.
00:33:33 Un certain nombre de sergents-chefs de l'armée française, qui avaient fait leur classe à l'armée française, s'étaient retrouvés à la tête de ces États.
00:33:40 Et souvent, quand il y avait des putschs, on les soutenait. Il y avait même parfois un tunnel entre la présidence et la garnison française.
00:33:47 Aujourd'hui, ce n'est plus possible, mais ça fait déjà maintenant une vingtaine d'années que les Français ont pris du recul.
00:33:53 D'abord, il y a eu la dévaluation du CFA, qui a marqué des distances sur le plan financier.
00:33:58 Et puis, on s'abrite derrière les institutions internationales. Malgré tout, on a quand même des intérêts stratégiques.
00:34:04 On a des militaires qui poussent plutôt aux interventions et au maintien de nos emprises, même si elles se redéploient.
00:34:10 C'est un terrain de jeu, de manœuvre pour l'armée française qui est important.
00:34:15 Mais en même temps, on sait que c'est le soft power aujourd'hui qui compte plus.
00:34:19 L'économie, plus que le... Encore que, bon, avec l'Ukraine, on voit aussi l'importance des conflits de haute intensité.
00:34:28 Donc la question, c'est que la France doit avoir une attitude assez subtile qui consiste peut-être à être moins visible, à avoir un dispositif...
00:34:37 On pense qu'Emmanuel Macron a commis une erreur. Il aurait sans doute dû replier les gaules quand il est arrivé,
00:34:46 parce que l'opération Serval s'est enlisée finalement au fil du temps.
00:34:50 Donc il faut redéfinir une stratégie, mais sans perdre de vue quand même qu'à côté des petits États que sont le Mali et le Burkina Faso,
00:34:57 le Niger a un intérêt stratégique, ne serait-ce que pour l'uranium. C'est aussi un verrou.
00:35:01 Et on a des grands États qui ne veulent pas non plus être déstabilisés, qui sont des États démocratiques, sauf effectivement le Tchad.
00:35:09 Le Tchad, mais le Tchad, il y a une histoire française qui date de l'opération Épervier dans les années 70.
00:35:13 C'est Giscard qui avait décidé, pour freiner les Libyens, qui avait décidé de déployer l'armée française.
00:35:21 Donc c'est subtil. Alors il y a le French bashing qui fonctionne à plein.
00:35:27 – À plein régime. – Wagner en profite.
00:35:29 C'est peut-être pas une raison non plus pour jeter le bébé avec l'eau du bain.
00:35:33 Et c'est plutôt la diplomatie, on l'a vu avec Catherine Colonna, qui est aujourd'hui en position de s'exprimer.
00:35:41 – Allez, deux mots rapides sur le sujet, parce qu'on a beaucoup de thèmes à aborder dans le cadre de Mininews été.
00:35:46 Joseph Touvenel et Alberto Toscano. Il y a eu le Mali qu'on n'avait pas vu venir non plus.
00:35:52 Et là on a le Niger.
00:35:53 – Alors je voudrais saluer nos services du Quai d'Orsay, nos militaires,
00:36:00 qui ont une efficacité, un dévouement dans ces crises.
00:36:03 On a un service spécialisé au Quai d'Orsay. Ils sont très efficaces.
00:36:07 Il faut reconnaître que c'est un gros travail d'évacuer des populations.
00:36:10 Ce sont des risques et généralement on le fait très bien.
00:36:13 Il faut avoir conscience qu'il y a des hommes et des femmes qui travaillent là-dessus.
00:36:16 Ensuite il y a la présence de l'armée française.
00:36:18 Moi je n'ai pas vraiment apprécié la formule que vous avez prévue,
00:36:21 vous diriez un terrain de jeu pour les militaires.
00:36:23 Les militaires ne jouent pas, les militaires risquent leur vie.
00:36:26 Les militaires meurent au combat pour la France.
00:36:28 – Un terrain de manœuvre.
00:36:30 – Non, non, ils protègent les intérêts de la France.
00:36:34 Ils sont aux ordres du président de la République, ils obéissent aux ordres.
00:36:37 Moi je vous conseille d'aller régulièrement sur le pont Alexandre III,
00:36:41 voir le cercueil de ces militaires tombés en mission et pour les saluer.
00:36:44 – Non, non, mais j'ai fait l'Institut des hautes études de défense nationale,
00:36:47 donc je n'ai pas de leçon à recevoir.
00:36:49 – Cela dit, pour ce pays, n'oublions pas que le Niger,
00:36:53 il y a un président Basoum qui a été démocratiquement élu.
00:36:56 Que c'est un coup d'État antidémocratique et qu'une intervention militaire,
00:36:59 que ce soit de la communauté des États d'Afrique de l'Ouest
00:37:01 ou voir de la France sous l'égide de l'ONU,
00:37:04 serait tout à fait bien pour remettre en place la démocratie qui a été chassée.
00:37:07 – Alberto Toscano, dernier mot.
00:37:09 – Je pense que nos pays ne peuvent pas intervenir dans le monde entier
00:37:12 pour tous les coups d'État.
00:37:14 Je pense que là, le seul pays qui peut intervenir avec efficacité est le Nigeria.
00:37:20 On verra ce que ce pays va faire, sans doute pour tous les pays européens
00:37:26 et pour tous les pays occidentaux.
00:37:29 Ce passage quand même de régime et peut-être aussi d'alignement international
00:37:37 du Niger après le Mali, après d'autres pays africains,
00:37:42 pose des problèmes très sérieux.
00:37:44 Là, il faut trouver une ligne, je suis tout d'accord avec ce qui a été dit tout à l'heure,
00:37:53 une ligne, un soft power capable de dialoguer sans intervenir militairement.
00:37:59 Les Européens sont en retard de ce point de vue-là.
00:38:03 On crut que l'Afrique était leur terrain, autrefois de chasse,
00:38:09 ensuite terrain d'affaires.
00:38:11 Les Africains méritent de la confiance, mais cette confiance, il faut la démontrer
00:38:18 d'une façon différente que par des interventions militaires.
00:38:22 Je dis encore un mot au sujet d'un thème qui intéresse beaucoup l'Italie
00:38:27 et c'est le problème de migration.
00:38:30 Le Niger est un pays d'où transite des migrants qui viennent d'autres pays africains.
00:38:36 Or, il est important, je crois, du point de vue des pays européens,
00:38:41 qu'il y ait un développement de cette partie de l'Afrique
00:38:45 qui fait en sorte que ces habitants ne soient pas poussés à migrer.
00:38:49 Parce qu'ensuite, les problèmes de migration provoquent des réactions en chaîne
00:38:54 politiques et parfois politiciennes qui déstabilisent nos pays.
00:38:59 Merci de ces précisions, Alberto.
00:39:03 On va revenir en France et on va parler de cet appel à manifester
00:39:08 qui va faire beaucoup réagir et qui fait déjà beaucoup réagir.
00:39:11 Nous appelons à reprendre la rue le samedi 23 septembre.
00:39:15 C'est le message, peut-être l'avez-vous vu, lancé par une cinquantaine d'organisations
00:39:20 dont la CGT et dont la France Insoumise.
00:39:23 Ils réclament tout simplement une réforme de la police et la justice sociale dans les quartiers populaires.
00:39:27 Deux manifestations prévues en juillet avaient été interdites, je le rappelle.
00:39:30 On écoute Bruno Bartocetti, secrétaire national de l'unité SGP Police, Zone Sud,
00:39:35 qui dénonce tout simplement une haine antiflique.
00:39:38 Et on ouvre le débat.
00:39:40 On part sur une haine antiflique. Alors bien sûr, sur la planète Bisounours, comme eux,
00:39:45 j'aimerais qu'il n'y ait pas de police et qu'il n'y ait pas de voleurs et qu'il n'y ait pas de gendarmes.
00:39:50 Ce serait bien. Seulement, lorsqu'on doit recruter des policiers, on le fait dans notre société.
00:39:56 Et que vont-ils, qu'attendent-ils en fait ?
00:39:59 Parce que, qu'est-ce qu'ils proposent ?
00:40:02 Comment ils voudraient refondre l'institution police en recrutant des policiers sur la planète Bisounours ?
00:40:09 C'est là où ça devient, en plus, d'être dans un message de haine.
00:40:16 On est dans un message, je vais être poli, mais très naïf.
00:40:21 Et je dis ça par politesse.
00:40:23 Kevin Mouvieux, député RND'H'Heure, quelle est votre position ?
00:40:28 On sait que c'est un sujet qui vous tient à cœur, évidemment.
00:40:31 Nouvelle manifestation, le 23 septembre, et la haine antiflique.
00:40:35 C'est mon position, parce qu'en réalité, dans cette manifestation, il y a plusieurs revendications
00:40:41 qui n'ont parfois strictement rien à voir les unes avec les autres.
00:40:44 D'abord, les premières revendications de ces manifestations, c'est mettre fin à la haine des policiers
00:40:50 envers une certaine société, à la violence policière, comme ils aiment le dire.
00:40:56 Mais ces gens sont extrêmement dangereux, parce que ce qu'ils aimeraient, c'est qu'on vive dans une anarchie.
00:41:02 J'étais sur votre plateau la semaine dernière, il y avait une conseillère de Paris, une UPS,
00:41:07 qui était là pour dire qu'elle ne voulait pas d'armes pour les policiers municipaux,
00:41:10 parce qu'ils sont juste là pour la prévention.
00:41:12 En fait, je crois que ces gens-là, ce qu'ils aimeraient, c'est une police préventive
00:41:16 qui dit attention à tout le monde, qui laisse faire et qui ne réprimande pas.
00:41:19 Et ces gens sont extrêmement dangereux.
00:41:21 Après, il y a la question des quartiers.
00:41:23 Vous avez parlé de la situation des quartiers populaires, pour lesquels ils vont manifester,
00:41:28 parce qu'il y aurait un manque de justice sociale vis-à-vis de ces quartiers.
00:41:31 Mais enfin, il y a des dizaines de milliards d'euros qui ont été déversés dans les quartiers
00:41:34 depuis des décennies pour essayer de refaire la politique de la ville dans tous les sens.
00:41:39 En réalité, le problème, c'est que l'extrême gauche UPS, la France insoumise,
00:41:45 ils ont une doctrine qui est celle de l'ascenseur social,
00:41:49 contrairement au reste de la population qui a la doctrine de l'escalier social.
00:41:53 Et la grosse différence entre les deux, c'est que chez la France insoumise,
00:41:56 on aimerait que n'importe quel jeune ou n'importe quel Français monte dans un ascenseur
00:42:00 et que tout se fasse tout seul, avec par exemple l'augmentation du SMIC,
00:42:04 tout le monde à 1600, on n'a rien à faire, tout le monde à 1600.
00:42:07 Nous, on part du principe qu'en France, l'escalier social doit fonctionner.
00:42:12 Je pense que certaines marches de cet escalier ont peut-être été cassées ces dernières années
00:42:16 et doivent être réparées, mais sur le principe, nous, on est pour l'escalier social,
00:42:20 c'est-à-dire que l'effort doit rapporter.
00:42:22 Vous voulez réussir, vous fournissez un effort, vous réussissez.
00:42:25 Aujourd'hui, dans les quartiers, il y a de très nombreuses personnes
00:42:30 qui se donnent les moyens, qui font l'effort et qui réussissent.
00:42:35 Et on en a vu des témoignages au moment des émeutes sur différentes chaînes de télé,
00:42:39 des personnes issues de ces quartiers, qui ont monté leur entreprise,
00:42:42 leur auto-entreprise, leur start-up, qui ont réussi parce qu'ils se sont donnés les moyens.
00:42:46 Et en réalité, aujourd'hui, il faut inverser la vapeur,
00:42:49 il faut arrêter de faire croire aux gens qu'on monte dans un ascenseur
00:42:51 et qu'on va tout faire pour eux, et il faut remettre au cœur du débat
00:42:56 la méritocratie et l'escalier social.
00:42:59 Donnez-vous les moyens, vous réussirez.
00:43:01 - Hubert Cousineau.
00:43:02 - Seule nuance à ce que vous dites, c'est que les gens qui réussissent
00:43:04 et qui montent des petites entreprises, ils ne restent pas dans les quartiers.
00:43:07 Parce que c'est un puissant fond, et les vagues d'immigration successives
00:43:11 qui... - Un message vengeant.
00:43:13 - Mais ça montre aussi, cette affaire, que le front politique n'est pas apaisé,
00:43:18 malgré la fin de la réforme des retraites.
00:43:21 - C'est le moins qu'on puisse dire, Hubert.
00:43:22 - Les manifestations se sont calmées.
00:43:24 - Et Alberto Toscano, opine du chef, en tant que journaliste italien, a écrit...
00:43:28 - Ils vont reprendre de plus belle à la rentrée, avec le poids, effectivement,
00:43:31 de l'extrême-gauche, qui est à la manœuvre, effectivement,
00:43:35 qui, comme vous le dites, a quand même un rôle de déstabilisation,
00:43:39 avec Jean-Luc Mélenchon, qui prône le chaos.
00:43:41 Donc, la police, on avait vu aux États-Unis, après la mort de George Floyd,
00:43:47 des mouvements pour désarmer la police, mais qui, finalement, se sont vite arrêtés.
00:43:52 La grande différence, c'est que lorsque François Mitterrand...
00:43:56 Enfin, lorsque les mêmes réactions policières se sont passées sous François Mitterrand,
00:44:01 il y a eu une réaction très ferme.
00:44:03 Aujourd'hui, ça n'a pas été le cas, ça a plutôt été l'inverse.
00:44:05 Le directeur de la police nationale, Frédéric Vaud, ministre de l'Intérieur,
00:44:08 ont soutenu les policiers, parce qu'ils ont quand même le sentiment qu'il y a...
00:44:12 - Avec la validation de leur ministre.
00:44:14 - Absolument. Et il y a une exaspération, une fatigue de la police
00:44:18 par rapport à une violence qui ne cesse de croître,
00:44:20 et une adaptation, je dirais, du dispositif police-justice qui reste à faire.
00:44:27 Et la période a changé, si vous voulez.
00:44:30 Aujourd'hui, les tensions sont plus fortes,
00:44:33 et l'agit-proc politique est plus forte qu'elle n'a jamais été.
00:44:36 - Joseph Touvenel, je vous donne la parole, c'est débarras juste après.
00:44:39 - Concernant les manifestations prévues par l'extrême-gauche contre la police,
00:44:42 il y a deux niveaux, quand même.
00:44:44 Le premier niveau, la police, arros sur la police,
00:44:49 c'est absolument pas le camp que je défends.
00:44:52 Les policiers ont un travail difficile, une tâche difficile.
00:44:56 Je pense aussi à leurs familles, qui sont inquiètes, ils sont épuisés.
00:45:00 Il faut défendre la police, et si la police, comme on l'entend,
00:45:03 organise une manifestation de soutien, je serai à la manifestation de soutien à la police.
00:45:07 Cela dit, l'interdiction des manifestations,
00:45:11 si c'est une manifestation lancée par un mouvement légal,
00:45:15 une organisation légale, je suis totalement contre que le pouvoir politique
00:45:19 se permette d'interdire une manifestation d'opinion,
00:45:22 quelle qu'elle soit, dans la mesure où ça vient d'un mouvement légal.
00:45:25 C'est la liberté d'expression, même si cette expression-là de l'extrême-gauche,
00:45:29 je la condamne, mais alors, je n'ai rien à voir avec ces gens-là,
00:45:32 qui me semblent effectivement dangereux.
00:45:34 Ça a été dit, qui volent le chaos, qui portent la haine,
00:45:38 qui portent la haine de la folie, c'est la haine de notre société,
00:45:41 mais ce sont des mouvements légals.
00:45:43 Respectons aussi la liberté d'expression, c'est ça aussi la démocratie,
00:45:47 c'est ça la liberté dans un pays.
00:45:49 - Célia Barraud, je le disais, il y a eu deux manifestations prévues en juillet
00:45:53 qui avaient été interdites, et malgré tout, ils persistent,
00:45:57 ils signent et maintiennent cette manifestation le 23 septembre.
00:46:00 - Joseph Maffei, la transition, reste à savoir si cette manifestation,
00:46:04 cette marche unitaire sera autorisée, si elle s'inscrit dans le cadre légal,
00:46:09 puisque les autorités avaient interdit par deux fois des manifestations
00:46:12 prévues en juillet par une centaine d'organisations.
00:46:15 L'une d'elles, qui avait tout de même eu lieu le 8 juillet à Paris
00:46:18 et rassemblée environ 2000 personnes, avait débouché,
00:46:21 souvenez-vous, sur l'interpellation musclée de Youssouf Traoré,
00:46:24 le frère d'Adama Traoré.
00:46:26 Plusieurs journalistes avaient été également rapportés avoir subi
00:46:28 des violences de la part des forces de l'ordre.
00:46:30 - C'est toujours des mouvements de chaos, ce genre de mobilisation.
00:46:34 Il y a aussi sur les revendications, beaucoup d'organisations,
00:46:38 on est quand même sur la multitude d'organisateurs,
00:46:40 la multitude de revendications.
00:46:42 C'est une marche unitaire qui regroupe beaucoup de choses.
00:46:45 Au final, quelle est la réelle revendication de ce mouvement ?
00:46:49 On est contre les violences policières, on demande une politique
00:46:54 qui s'intéresse un peu plus au quartier populaire,
00:46:57 on dénonce une politique néolibérale.
00:47:00 Reste à savoir si ce mouvement sera autorisé
00:47:03 et dans quelles conditions il va se dérouler,
00:47:06 puisqu'on craint quand même de nombreux débordements
00:47:09 en marge de ces événements.
00:47:11 - On a entendu tout à l'heure Bruno Bartolotti, évidemment,
00:47:15 qui dénonce cette haine anti-flic.
00:47:17 Vu le climat ambiant, vous souhaitiez apporter
00:47:19 une petite précision, Kévin ?
00:47:21 - Juste pour rebondir, effectivement, moi, sur le principe,
00:47:23 je suis contre les interdictions de manifestation.
00:47:25 On est dans un pays, on est dans un état de droit,
00:47:27 on a une liberté d'expression.
00:47:29 Mais effectivement, le gros risque de cette manifestation,
00:47:31 ce n'est pas le message véhiculé, même si je ne le partage pas,
00:47:34 tout le monde l'a compris, et je pense que ce message est dangereux,
00:47:37 mais le vrai risque, c'est que ça va regrouper
00:47:39 des milliers ou des dizaines de milliers de personnes
00:47:41 qui viennent faire de l'anti-flic.
00:47:43 Et comme toute manifestation, elle sera encadrée
00:47:45 par des policiers pour la sécurité des commerces,
00:47:48 des riverains, etc.
00:47:50 Est-ce que le risque, sachant que ces gens sont dangereux
00:47:53 comme on les a déjà vus, la NUPES à plusieurs reprises,
00:47:55 dans des champs, etc., ils n'hésitent pas à les casser,
00:47:57 saccager, taper, est-ce que ça ne risque pas
00:47:59 de se transformer à la fin de la manifestation
00:48:01 en une espèce de guerrilla urbaine
00:48:03 où l'objectif à l'issue de la manifestation,
00:48:05 comme on est là pour faire de l'anti-flic,
00:48:07 c'est d'aller casser du flic ?
00:48:09 Moi, c'est plus cette chose-là qui me fait peur,
00:48:11 en réalité, plus que la manifestation,
00:48:13 parce qu'encore une fois, on manifeste...
00:48:15 - Je suis d'accord avec vous, mais attention à cette logique.
00:48:17 Les organisations syndicales qui ont fait des manifestations
00:48:20 contre les retraites, la très grande majorité des gens,
00:48:23 ils s'essaient très bien... - Mais dans le cortège syndical.
00:48:25 - Ah oui, mais dans le cortège syndical et contre les retraites.
00:48:28 - Une petite minorité cassait. Si je repose mon argument,
00:48:31 on pourrait se dire, interdisons la manif,
00:48:33 il n'y aura pas de casse, ils s'en prendront bien la place.
00:48:35 - Ah non, non, non, non. - Les choses sont difficiles.
00:48:37 Moi, j'ai souvenir, quand même, d'avoir un gouvernement
00:48:39 qui a pris des décisions, qui allait contre les libertés publiques.
00:48:42 Quand on envoie un hélicoptère traquer les gens sur les plages
00:48:45 parce qu'il y a une pandémie, je me méfie de ces pouvoirs
00:48:48 qui tuent la liberté. - Mais bien sûr.
00:48:50 - Bien sûr. - Mais évidemment.
00:48:52 - On va terminer... - Je suis totalement d'accord avec vous.
00:48:54 - J'aimerais avoir votre regard, Alberto Toscano,
00:48:56 en tant que journaliste italien, sur cette situation en France.
00:48:59 Vous avez toujours un regard très... - On ne peut pas interdire
00:49:01 les manifestations, on ne peut pas entrer dans cette logique.
00:49:03 C'est une logique dangereuse. On intervient contre
00:49:06 une manifestation pour empêcher un danger,
00:49:08 et on crée d'autres dangers, parce qu'on s'aime de la violence.
00:49:12 On s'aime à l'atmosphère de tension de la société.
00:49:17 On ne peut pas interdire des manifestations,
00:49:20 même si on n'est pas d'accord.
00:49:22 Mais si on entre dans cette logique, on entre dans une logique
00:49:25 vraiment dangereuse. - Quels regards portez-vous,
00:49:27 Alberto, je vous donne la parole, quels regards portez-vous
00:49:29 sur la situation, justement, en France ?
00:49:31 Vous avez toujours un regard très fin sur la situation française.
00:49:34 - Monsieur a dit tout à l'heure qu'il y a de la tension dans l'air.
00:49:37 Oui, il y a de la tension dans l'air.
00:49:40 - On a une majorité. - Je suis totalement français,
00:49:42 je crois, ça sera chaud. - On a un gouvernement
00:49:44 qui n'a pas de majorité. Un président de la République
00:49:46 qui ne s'est pas exprimé réellement sur les émeutes urbaines
00:49:50 qui ont mis le pays à feu et à sang.
00:49:52 On est quand même dans une situation assez tendue.
00:49:54 - Et les policiers attendent une prise de position d'Emmanuel Macron aussi.
00:49:56 - Parce qu'on passe son temps à dire que le chaos,
00:49:58 ça sera quand l'extrême droite sera au pouvoir.
00:50:01 Enfin, c'est déjà le chaos. - Évidemment.
00:50:03 - Donc, si vous voulez, il y a quand même aujourd'hui
00:50:06 une tension au sein de l'exécutif.
00:50:09 On sent que le chef de l'État cherche un cap.
00:50:11 Peut-être va-t-il réussir à rallier une partie de la droite,
00:50:15 d'ici la fin de son quinquennat.
00:50:17 Ça a l'air d'en prendre le chemin, mais ça flotte énormément.
00:50:21 Et il faut quand même rappeler que pour les manifestations interdites,
00:50:24 qui sont en partie quand même impulsées par le comité Traoré,
00:50:28 les gendarmes qui avaient été accusés ont obtenu un non-lieu.
00:50:34 Donc, tout est prétexte à récupération.
00:50:39 - On va marquer une pause, si ça ne vous dérange pas.
00:50:41 On reviendra, puisque les émeutes ont commencé il y a un mois.
00:50:45 On parlera évidemment de la commune de Les Roses,
00:50:50 mais on sera également à Nanterre, là où tout a commencé,
00:50:54 avec nos envoyés spéciaux Sarah Varney et Sacha Robin.
00:50:57 On a voulu prendre la température au sein de la commune de Nanterre.
00:51:01 A tout de suite. Et je vous rappelle effectivement cette information.
00:51:04 Le décès de la dame au chapeau, Joviep de Fontenay.
00:51:07 On reviendra largement sur cette disparition de cette personnalité
00:51:12 ô combien sympathique et ô combien populaire.
00:51:15 - Dont on peut dire qu'elle faisait partie du mobilier national.
00:51:18 - Exactement. Et ce n'est pas lui faire injure, évidemment.
00:51:21 Allez, restez avec nous. Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:51:24 Il est midi, soyez les bienvenus. C'est la dernière ligne droite,
00:51:30 la dernière heure pour Bidi News été, puisque nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:51:33 Beaucoup d'actualités aujourd'hui.
00:51:35 On fait le point tout de suite avec Félicité Kindocky.
00:51:38 - Merci Thierry. Et pour commencer, une triste nouvelle.
00:51:41 Elle était la dame au chapeau.
00:51:43 Elle était aussi la figure emblématique du concours Miss France.
00:51:46 Geneviève de Fontenay est décédée à l'âge de 90 ans.
00:51:49 L'ancienne dirigeante du comité Miss France a succombé à un arrêt cardiaque
00:51:52 dans son sommeil dans la nuit du lundi à mardi.
00:51:55 L'animateur Jordan Deluxe se souvient de sa personnalité.
00:51:58 Écoutez.
00:52:00 - Elle avait un caractère de cochon, mais c'était quelqu'un d'exceptionnel.
00:52:04 Elle ne mâchait jamais ses mots.
00:52:07 Et puis, elle était aimée des gens.
00:52:10 Je crois qu'il y avait ça chez elle. Elle était aimée des gens.
00:52:13 Quand on sortait dans la rue, tous les gens venaient vers elle, allaient la voir.
00:52:16 C'était quelque chose d'incroyable.
00:52:19 Elle avait cette douceur en elle et en même temps cette colère pour dire les choses.
00:52:22 Alors on le sait, les Miss France a été terrible pour elle.
00:52:25 Elle est partie, je crois.
00:52:28 C'est ce qu'elle me disait quand j'allais la voir de temps en temps à Saint-Cloud.
00:52:31 Sa vie s'est un peu arrêtée quand Miss France s'est arrêtée.
00:52:35 - La crise internationale au Niger alors que les évacuations des ressortissants français doivent s'achever cet après-midi.
00:52:41 Les premiers sont arrivés cette nuit à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.
00:52:45 Évacués en urgence après le putsch de la semaine dernière à Niamey,
00:52:48 ils sont maintenant soulagés et sereins.
00:52:51 Mathilde Ibanez.
00:52:54 - Très tôt ce matin, le deuxième avion des forces aériennes françaises en provenance du Niger
00:52:58 s'est posé sur le tarmac de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:53:02 A son bord, des centaines de familles avec de jeunes enfants.
00:53:05 Ils ont fui l'insécurité à la suite du coup d'état du général Tiani.
00:53:09 - Je crois que ça a commencé. On n'est pas sortis de la maison.
00:53:12 On est restés à l'intérieur jusqu'à ce qu'on nous a évacués.
00:53:15 - C'est toujours bien d'être rentrés. On verra dans les jours et semaines prochaines comment ça va évoluer là-bas.
00:53:20 Et nous qui sommes assez attachés, on va suivre ça avec attention.
00:53:24 - Je suis content d'être ici.
00:53:26 Je ne sais pas ce qui va se passer là-bas. Les choses sont un peu étendues.
00:53:31 - Sur place, les forces de l'ordre La Croix-Rouge ont été déployées.
00:53:34 Des bus également ont été mis à disposition.
00:53:37 Les ressortissants français, soulagés d'être arrivés en France, restent quand même attristés.
00:53:41 Car derrière eux, ils abandonnent leur vie au Niger et pour certains, leur famille.
00:53:46 Outre la majorité de Français à bord de l'avion, il y avait également d'autres nationalités.
00:53:52 Des Nigériens, des Belges, des Portugais, des Ethiopiens, mais aussi des Libanais.
00:53:57 Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre.
00:54:02 C'est le message lancé par une cinquantaine d'organisations dont la CGT et la France Insoumise.
00:54:06 Ils réclament une réforme de la police et la justice sociale dans les quartiers populaires.
00:54:11 Deux manifestations prévues en juillet avaient été interdites.
00:54:14 Je vous propose d'écouter le député Modem Dior.
00:54:18 C'était fait uniquement dans la protection des citoyens.
00:54:22 Oui, on pourrait aller manifester même dans ces manifestations avec un certain nombre de partis politiques qui appellent à manifester.
00:54:30 Mais on voit bien dans toutes les déclarations qui ont eu lieu mois après mois depuis les Gilets jaunes qu'il y a une vraie haine.
00:54:38 Oui, alors elle est maquillée, parfois ils séduisent du corps un peu leur discours, mais il y a une haine anti-flic.
00:54:43 Et ça c'est insupportable parce que la haine anti-flic, on sait très bien qu'à un moment c'est l'avent de la vie en commun.
00:54:49 Et puis ce mercredi est un jour particulier. La planète a atteint le jour du dépassement de la Terre.
00:54:56 Cela signifie que l'humanité a consommé l'ensemble des ressources renouvelables que la planète est capable de produire en une année.
00:55:02 Les 151 jours restants se feront en déficit écologique.
00:55:05 Le député Julien Bayou s'est exprimé. Je vous propose de l'écouter.
00:55:10 Ce n'est pas un progrès du tout. Il y a cinq ans, on était à peu près au même niveau au 1er août.
00:55:15 Et pour la France, c'est le 5 mai.
00:55:18 Cet indicateur, il est pédagogique. Vous l'avez dit, la nature ne peut pas régénérer tout ce qu'on consomme.
00:55:25 Et ça permet d'indiquer qu'il nous faudrait plusieurs planètes que nous n'avons pas si on ne change pas de mode de vie.
00:55:30 Mais aujourd'hui, cet indicateur, quelque part, il a servi longtemps pour lancer l'alerte.
00:55:35 Il a servi longtemps pour être pédagogique.
00:55:37 Moi, vraiment, j'aimerais insister sur les solutions parce que j'ai l'impression que c'est maintenant massif.
00:55:42 Les scientifiques ou le quidam comme moi qui regardent un petit peu, on voit que le dérèglement climatique est engagé.
00:55:48 Enfin, l'invité tant attendu du JMJ est arrivé.
00:55:52 Le pape François a atterri à Lisbonne il y a moins d'une heure, attendu par un million de jeunes pèlerins du monde entier,
00:55:58 réunis pour les Journées Mondiales de la Jeunesse.
00:56:00 Il tiendra onze discours et une vingtaine de rendez-vous.
00:56:03 Un programme très chargé.
00:56:06 C'était l'essentiel de l'information à vous de Chéri.
00:56:09 Merci mille fois, chère Félicité Kindocky.
00:56:12 On vous retrouve dans une heure. Le rendez-vous est pris.
00:56:14 Allez, dernière heure pour Mili-News.
00:56:16 Était avec moi pour commenter cette actualité, au combien riche Hubert Coudurier, Joseph Touvenel, Alberto Toscano, Kevin Mauvieux
00:56:23 et évidemment Célia Barotte, notre journaliste police, Justice C-News.
00:56:27 On va ouvrir cette deuxième heure par cette triste nouvelle qu'on a évoquée dès le début de cette émission.
00:56:33 C'est la disparition. Félicité le disait, elle était la dame au chapeau, l'emblème du comité Miss France.
00:56:39 Geneviève de Fontenay nous a quitté. Elle avait 90 ans, priorité évidemment au direct et au témoignage.
00:56:45 Et vous en aurez un certain nombre au cours de cette émission.
00:56:47 On va retrouver tout de suite Florian Philippot, le président des Patriotes.
00:56:51 Florian, soyez le bienvenu.
00:56:54 Je ne le savais pas, mais vous étiez un proche de Geneviève de Fontenay.
00:56:59 Question toute bête, quelle est votre première réaction ? Une immense tristesse, je suppose, évidemment.
00:57:03 Soyez le bienvenu et merci d'avoir accepté le témoignage dans ces conditions.
00:57:07 Merci à vous. Je suis effectivement très attristé de la disparition de Geneviève de Fontenay,
00:57:12 que j'ai rencontrée pour la première fois il y a sept ans, c'était en 2016,
00:57:16 et avec qui j'avais eu l'occasion de converser régulièrement, partager aussi régulièrement des déjeuners.
00:57:22 On se voyait de temps en temps régulièrement.
00:57:24 C'était toujours un moment très plaisant parce que c'est une dame entière.
00:57:29 Tous les gens qui la connaissent vous le diront, c'est une personne extraordinairement sincère,
00:57:33 avec son caractère, et c'est bien d'avoir du caractère.
00:57:37 Éternellement, Miss France, ce sera elle.
00:57:39 C'est comme ça, mais Miss France, c'est Geneviève de Fontenay.
00:57:42 Et elle incarne en plus, c'est ça moi qui me plaisait beaucoup, j'aime les gens de conviction.
00:57:47 On pouvait être d'accord ou pas d'accord sur certains points, ce n'était pas le sujet.
00:57:50 C'était une dame très très sincère, pas du tout dans les logiques wokistes,
00:57:54 ça vous le savez, vous l'aurez compris.
00:57:56 Elle avait une haute conception de ce qu'était la familialité, la femme, et l'homme aussi d'ailleurs.
00:58:01 Et elle était très horrifiée par ces dérives wokistes qu'on voyait depuis plusieurs années.
00:58:05 En même temps, une personne très sociale, très humaniste,
00:58:07 et très sincèrement engagée, très sincère dans cette défense de la cause humaniste,
00:58:11 de la cause sociale, très souverainiste aussi.
00:58:13 Je me souviens de propos, on discutait de Macron, on discutait de l'Union européenne,
00:58:17 elle était très très horrifiée aussi par toutes ces politiques.
00:58:19 Donc j'ai le souvenir d'une grande dame, une grande française,
00:58:22 toujours élégante, toujours chic, toujours égale à elle-même.
00:58:26 Et elle va manquer.
00:58:28 Les gens de caractère s'éteignent peu à peu et ils manquent cruellement à notre pays.
00:58:32 Et à Saint-Disclay, je vais vous poser la question,
00:58:34 de savoir comment, dans quelles circonstances vous vous êtes rencontré avec Jodie de Fontenay ?
00:58:38 Écoutez, je pense qu'au début c'était lié à peut-être un événement politique,
00:58:43 je ne sais plus très très très bien, c'était avant la présidentielle de 2017,
00:58:46 donc ça commence à remonter.
00:58:48 Au départ, peut-être par un intérêt politique, vous savez,
00:58:51 elle voyait des politiques de tous horizons, c'était une personne très ouverte.
00:58:56 Et ensuite, au fil du temps, on a tissé une relation plus proche, plus personnelle.
00:59:02 Je n'étais pas un intime, mais j'étais une personne qui avait pu discuter
00:59:06 d'autre chose que de la politique avec elle.
00:59:08 Je m'étais beaucoup intéressé à son parcours de vie, absolument incroyable, extraordinaire.
00:59:13 Effectivement, j'entendais le commentaire de Jordan Deluxe juste avant moi,
00:59:17 qui disait qu'elle était très meurtrie par ce qui s'était passé avec Miss France.
00:59:21 Et c'est vrai, on le sentait, on sentait une blessure.
00:59:24 Mais en même temps, pour lui rendre hommage, je le redis,
00:59:28 de toute façon, dans le cœur des Français, Miss France, c'est elle.
00:59:31 Et ce ne sera jamais personne d'autre.
00:59:32 Ce sera toujours la dame au chapeau, ce sera toujours Geneviève de Fontenay.
00:59:35 Et ce sera toujours une haute conception des choses.
00:59:38 Parfois, on raillait, on disait "elle est passéiste, elle est ringarde",
00:59:41 parce qu'elle a une certaine conception de la femme,
00:59:43 une certaine conception des Miss France, de la beauté, de l'élégance.
00:59:46 Oui, moi, je trouve que c'est bien.
00:59:48 Moi-même, je suis horrifié par les dérives "wauquistes",
00:59:50 par toutes ces horreurs qu'on voit ici et là.
00:59:52 Je pense que ce n'est pas du tout moderne, je pense que ce n'est pas du tout respectueux de la femme.
00:59:55 Et je pense qu'elle partageait, elle le disait d'ailleurs publiquement,
00:59:58 exactement ces convictions-là.
01:00:00 Et puis, j'ai découvert une Geneviève très engagée, je dirais politiquement,
01:00:03 au sens, pas forcément électoraliste, pas forcément partisan,
01:00:06 mais au sens de la cause, c'est la cause qui l'intéressait,
01:00:09 la cause de l'homme, la cause du travailleur, la cause sociale,
01:00:12 et qui avait compris beaucoup de choses aussi sur le souverainisme,
01:00:16 ces notions importantes.
01:00:19 Et puis, j'ai découvert une femme, voilà,
01:00:21 une femme qui était sainte, engagée et belle,
01:00:23 toujours belle, toujours chic, toujours élégante.
01:00:25 Merci beaucoup pour ce témoignage, Florian Philippot.
01:00:28 Je rappelle que vous êtes le président des Patriotes,
01:00:30 et on vous sent évidemment émus, on peut le comprendre.
01:00:33 Autre témoignage, on va accueillir Fabien Lequeuvre,
01:00:36 chroniqueur que vous connaissez parfaitement bien.
01:00:39 Fabien, merci d'être avec nous.
01:00:41 C'est un monument, avec un grand M majuscule,
01:00:44 qui vient de disparaître, éminemment populaire.
01:00:46 On s'est retrouvé malheureusement, pour le décès de Jane Birkin,
01:00:49 qui était éminemment populaire, mais Geneviève de Fontaine
01:00:51 était également éminemment populaire.
01:00:53 Aux quatre points d'offrandes, je le disais, il n'y avait pas un village,
01:00:56 une commune du nord, du sud, d'est en ouest,
01:00:59 où elle n'était pas allée avec ses miss.
01:01:01 Fabien Lequeuvre, bonjour tout d'abord.
01:01:03 C'est important de le préciser, en tout cas,
01:01:06 son immense popularité française.
01:01:08 On lui doit surtout une chose dont elle était assez fière d'ailleurs,
01:01:11 c'est l'arrivée du concours Miss France à la télévision,
01:01:13 parce que ça on l'a tous oublié.
01:01:15 Mais le fait que Miss France soit retranscrit,
01:01:18 pour la première fois, on va dire, à la télévision,
01:01:22 c'était en 1987, grâce à une émission de Guilux,
01:01:26 si on refait un peu d'histoire,
01:01:28 parce que le concours avait été créé dans les années 1920,
01:01:30 puis après le comité Miss France créé en 1954,
01:01:33 mais il faudra attendre 1987 pour que ça devienne un immense concours
01:01:37 qui a été regardé pour la première fois par 10 millions de personnes en 87,
01:01:41 ce qui a été considérable.
01:01:44 Moi j'étais là le jour où l'élection s'est faite,
01:01:47 c'était le soir du 31 décembre à l'époque,
01:01:49 et il y avait eu une bataille entre celle qui a été élue Miss France à l'époque
01:01:53 et celle qui était la première dauphine.
01:01:56 Et les parents se disputaient dans la salle, mais se battaient,
01:01:59 ce qui était extrêmement choquant.
01:02:01 Donc tout ça, après, on a remis un peu d'ordre dans tout ce grand concours,
01:02:05 mais on lui doit ça, on lui doit cette élan de popularité,
01:02:08 parce qu'il faut rappeler que c'est quand même le plus ancien concours de beauté au monde, Miss France.
01:02:12 Et elle était assez fière de ça, du parcours qu'elle avait eu, évidemment,
01:02:16 elle avait été élue elle-même Miss Elégance, je crois, dans les années 50,
01:02:20 et puis après, à la disparition de son mari Louis,
01:02:23 elle prend la direction, on va dire, la présidence du comité Miss France,
01:02:27 jusque dans les années 2007-2010,
01:02:30 où elle sète finalement sa société à une grande société,
01:02:33 un trust international, on va dire, en démol.
01:02:37 Mais c'est vrai qu'elle a été essentielle, parce qu'elle a amené la popularité
01:02:41 dans ce grand, grand concours d'élégance, de beauté,
01:02:46 qui flatte tout un pays, et qui considère finalement,
01:02:50 c'est une grande considération de la femme.
01:02:52 - Et Fabien, Jordan, j'utilise l'expression de Jordan Deluxe,
01:02:55 mais je suppose que vous êtes d'accord avec ça,
01:02:57 c'était aussi une grande gueule, Geneviève de Fontenay,
01:03:00 elle ne mâchait pas ses mots, et même, elle prenait des positions,
01:03:03 parfois politiques, on a parlé un peu politique avec Florian Philippot tout à l'heure,
01:03:07 mais on a eu un peu du mal à la situer, mais elle disait les choses au moins,
01:03:10 c'était Geneviève de Fontenay qui parlait.
01:03:12 - Mais vous avez raison, et Jordan a bien fait, en tout cas, d'appuyer la cause,
01:03:16 c'était la personnalité préférée des plateaux de télévision
01:03:20 de certains chroniqueurs, animateurs, présentateurs,
01:03:23 parce qu'elle ne mâchait pas ses mots,
01:03:25 elle avait un langage franc, direct, populaire, d'une France ouvrière,
01:03:29 puisqu'elle venait de l'Est, de Longueuil, de l'Est de la France,
01:03:32 elle était très proche de toute la condition ouvrière française,
01:03:35 les gens qui se lèvent tôt le matin,
01:03:37 elle était issue de ces milieux-là, finalement,
01:03:39 donc elle aimait dire tout haut ce que beaucoup de gens pensaient tout bas,
01:03:43 elle a été, je pense, la première à faire ça en matière de télévision,
01:03:47 donc tout le monde l'adorait, évidemment,
01:03:49 parce que dans une émission, pour faire du relief,
01:03:51 il faut surtout inviter quelqu'un qui n'est pas d'accord
01:03:54 avec la majorité pensante, et c'est ça qui est intéressant,
01:03:59 parce qu'elle s'opposait, elle était pour tout ce qui était contre,
01:04:02 et contre tout ce qui était pour, c'était une technique qu'elle avait,
01:04:05 alors jusqu'à un moment, on s'est aperçu après de sa méthode,
01:04:08 où elle était un peu boudée des plateaux de télévision,
01:04:11 on va dire à partir des années peut-être 2010,
01:04:15 parce qu'on s'apercevait que c'était systématique,
01:04:17 donc elle avait trouvé un jeu de rôle quelque part,
01:04:20 mais en tout cas, elle a été la première,
01:04:23 elle a été vraiment pionnière dans ses réactions,
01:04:25 de ces gens qui interviennent souvent à la télévision,
01:04:27 qui ont des choses à dire ou pas,
01:04:29 mais en attendant, elle provoquait le débat,
01:04:33 et ça c'était très important, parce que ce sont des gens essentiels,
01:04:36 on a raison parfois de ne pas être d'accord avec la bien-pensance
01:04:41 du moment où ce qui est de bon ton de dire ou de ne pas dire.
01:04:44 Fabien, on va l'évoquer ensuite avec nos invités aussi,
01:04:48 il y a eu un moment très difficile,
01:04:50 ça a été quand elle a été écartée du comité Miss France,
01:04:55 on va l'écouter au moment où elle a claqué la porte,
01:04:59 et je vous retrouve juste après avec nos grands témoins.
01:05:02 – Ils m'ont trompée, c'est-à-dire c'est donner raison,
01:05:08 c'est mettre la Sylvie Tellier là, en premier plan,
01:05:12 voilà c'est elle, c'est elle, c'est elle,
01:05:15 et puis on l'a fait venir quand même,
01:05:17 si on ne l'a fait pas venir ça aurait été trop,
01:05:19 mais vous trouvez que c'est normal de me considérer comme ça,
01:05:22 et de me prendre comme ça pour un paquet qu'on va mettre là-debans ?
01:05:25 Ben non, non, non, certainement pas, je suis loin de ce genre de trucs,
01:05:30 et c'est ce qui se passe.
01:05:31 – Voilà, ça c'était du genie de fontenay pur jus,
01:05:35 et c'était une période très difficile pour elle,
01:05:38 on l'évoquait justement avec Jordan Deluxe.
01:05:40 – Oui, parce que c'était le comité Miss France qui a été fondé en 1954,
01:05:44 c'était son bébé, c'est-à-dire, donc quand on doit céder son entreprise,
01:05:47 qui était une entreprise familiale je le rappelle,
01:05:49 puisque même son fils Xavier, qui est une belle personne aussi,
01:05:53 et qui a repris finalement les choses quand sa mère était un peu fatiguée
01:05:57 dans la gestion de l'entreprise,
01:05:59 voilà tout le monde savait que ça a été extrêmement difficile
01:06:03 de céder finalement son enfant,
01:06:05 parce que ce sont des organisations familiales qui restent,
01:06:08 il y a un affectif immense,
01:06:10 et qui n'est pas compatible avec le monde de l'entreprise ou des affaires,
01:06:13 on le sait bien,
01:06:14 donc elle a eu cette souffrance,
01:06:16 elle en parlait régulièrement,
01:06:18 mais en même temps elle avait cette dignité d'assumer finalement cette position,
01:06:22 et puis avec les transferts d'argent qui s'étaient faits aussi à l'époque,
01:06:27 bon je crois que là ça a clos un peu le débat,
01:06:29 donc pour être très honnête,
01:06:31 donc voilà, je pense que c'était une femme qui était en tout cas
01:06:35 d'une très grande honnêteté, je le pense sincèrement,
01:06:38 dans sa démarche,
01:06:39 elle ressemblait à des millions de français en France
01:06:41 qui aiment dire aussi ce qu'ils pensent,
01:06:43 et ça a été un élément en tout cas populaire,
01:06:46 et préféré des français pendant des années et des années,
01:06:49 c'est vrai qu'aujourd'hui on arrive dans une autre époque,
01:06:51 et depuis un petit moment déjà,
01:06:53 et elle ne reconnaissait plus l'époque,
01:06:55 je pense sincèrement,
01:06:56 c'est ça qu'il faut quand même retenir,
01:06:58 c'est qu'elle avait traversé le temps,
01:07:00 dignement, intelligemment,
01:07:01 avec beaucoup de courage,
01:07:02 beaucoup de beauté,
01:07:03 beaucoup de discours absolument irréprochables,
01:07:06 mais en même temps ces gens qui ont traversé le temps,
01:07:09 je crois qu'ils ne sont plus forcément adaptés
01:07:11 à ce qu'ils avaient vécu eux-mêmes.
01:07:13 Merci beaucoup pour ce témoignage Fabien Lecoq,
01:07:15 c'est toujours un plaisir de vous avoir sur les plateaux de CNews.
01:07:18 Merci beaucoup.
01:07:19 On va retrouver maintenant Delphine Westpizer,
01:07:21 qui a été Miss France, si je m'abuse, en 2012.
01:07:23 Bonjour Delphine, soyez là, la bienvenue,
01:07:27 je suppose que comme toutes les Miss,
01:07:29 vous êtes profondément triste.
01:07:31 Oui, en fait que l'on soit l'ancienne génération
01:07:36 qui a travaillé avec Geneviève Fontenay
01:07:39 ou qu'on ne l'ait jamais rencontrée.
01:07:41 Geneviève Fontenay c'est Miss France
01:07:44 et aujourd'hui on a un groupe WhatsApp
01:07:46 avec toutes les Miss et ça fait que de vibrer
01:07:49 et on est toutes très tristes
01:07:51 parce que sans elle on ne serait pas là.
01:07:53 C'est elle, un jour, qui a eu cette idée-là,
01:07:56 avec son époux, c'était leur bébé,
01:07:59 et Geneviève Fontenay, tous les Français l'aiment,
01:08:02 tous les Français l'ont légitimisé
01:08:05 et Geneviève Fontenay c'est la France des régions,
01:08:09 c'est les valeurs profondes,
01:08:11 c'est les foires, c'est les fêtes de village
01:08:16 et c'est vrai que pendant notre année Miss France,
01:08:18 on fait plein de choses très différentes,
01:08:20 on fait des voyages à l'étranger,
01:08:21 on fait des soirées mondaines à Paris,
01:08:22 mais on fait beaucoup, beaucoup aussi,
01:08:24 les fameuses foires, quand on dit la foire à la saucisse,
01:08:27 mais bien sûr il y a plein d'autres foires
01:08:28 et c'est là qu'on voit les gens
01:08:31 et c'est ce public-là Miss France,
01:08:32 c'est les séances dédicaces, c'est tout ça
01:08:35 et en fait ça c'est l'ère Geneviève Fontenay
01:08:39 qu'on a toujours gardée
01:08:40 et au final c'est nos plus beaux souvenirs
01:08:42 en tant que Miss,
01:08:43 c'est quand on va dans les petits villages
01:08:45 ou dans les fêtes organisées par les associations
01:08:47 et ça c'est Geneviève Fontenay, c'est les valeurs.
01:08:50 Qu'est-ce que vous a apporté Delphine Geneviève de Fontenay ?
01:08:54 Alors moi, elle est partie deux ans avant,
01:09:00 donc moi je n'ai pas eu la chance de travailler directement avec elle,
01:09:03 mais de temps en temps on était ensemble au téléphone
01:09:05 et elle me disait "Vous savez ma petite Delphine,
01:09:07 je suis sûre que nous deux on s'entendrait très bien
01:09:08 parce qu'on a les mêmes valeurs, vous aimez les régions,
01:09:11 vous êtes du terroir, vous êtes une petite fille agriculteure"
01:09:14 et je disais "Bah oui, allons déjeuner ensemble"
01:09:17 et en fait la vie elle va tellement vite
01:09:18 et puis au final on n'était qu'ensemble au téléphone
01:09:20 et au final on n'est jamais allé déjeuner
01:09:22 et c'est vrai que maintenant je me dis
01:09:23 "Mince, prenons le temps quand on peut le faire"
01:09:26 et c'est vrai que c'est vraiment ça
01:09:28 que personnellement je partageais avec Geneviève de Fontenay,
01:09:31 c'est cet amour du terroir
01:09:33 et parce qu'il n'y avait pas que les soirées mondaines à Paris,
01:09:36 il n'y avait pas que les soirées avec les grandes marques,
01:09:38 Mice France c'est ça
01:09:40 et aujourd'hui même les jeunes générations,
01:09:43 on est fiers de pouvoir aller en province
01:09:45 et on gardera toujours ça
01:09:48 et Geneviève de Fontenay c'est Mice France,
01:09:50 c'est Mice France, c'est Geneviève de Fontenay.
01:09:51 Delphine, je vous garde avec nous,
01:09:53 évidemment vous parliez du terroir
01:09:55 et de cet amour qu'elle avait pour la France
01:09:57 et la France profonde
01:09:59 et c'est pas du tout péjoratif, loin de là,
01:10:02 mais écoutez justement cet amour qu'elle avait pour la France,
01:10:04 écoutez-la.
01:10:06 Avec Louis on allait dans la France profonde,
01:10:09 la France des traditions, du folklore, du terroir,
01:10:12 c'était notre vie, c'était pas la France people et tout,
01:10:15 ça avait une espèce de charme
01:10:19 qui s'est évanouie, c'est plus ça maintenant.
01:10:23 Maintenant c'est justement un peu de fête sur la scène,
01:10:30 enfin c'est plus vraiment ce que je faisais.
01:10:33 C'était ça Delphine Geneviève de Fontenay ?
01:10:38 Oui bien sûr, aujourd'hui c'est vrai que le concours a un peu évolué,
01:10:43 effectivement il y a plus de soirées,
01:10:45 de représentations très glamour et tout ça,
01:10:48 mais on garde toujours ces représentations en région,
01:10:53 les fameuses séances dédicaces,
01:10:55 et heureusement parce que le public Miss France,
01:10:58 il a envie d'attendre quelques minutes
01:11:01 pour pouvoir aller chez la Miss,
01:11:03 pour pouvoir faire les photos avec elle
01:11:04 et que ce soit dans son village,
01:11:06 et voilà c'est ça, c'est le lien, c'est la proximité,
01:11:12 c'est la proximité et c'est le terroir.
01:11:15 On a eu une personne qui était vraiment très fière de ça,
01:11:19 et puis il faut le perpétuer,
01:11:21 et puis bien sûr Miss France continuera dans cette voie-là,
01:11:25 parce qu'on sait que c'est vraiment un très bel héritage qu'on a reçu.
01:11:28 Merci beaucoup d'avoir accepté de témoigner,
01:11:31 malgré votre émotion Delphine Westminster,
01:11:33 je rappelle que vous avez été Miss France quand même en 2012,
01:11:36 merci mille fois.
01:11:38 Autre témoignage, on va retrouver tout de suite Xavier Bertrand,
01:11:40 le président de la région Hauts-de-France.
01:11:42 Xavier Bertrand, soyez le bienvenu,
01:11:44 merci de témoigner dans MiniNews ET,
01:11:47 que retenez-vous de Geneviève de Fontenay-Xavier ?
01:11:51 Une très grande dame,
01:11:54 une très grande dame,
01:11:56 et pas seulement parce que c'était la dame au chapeau.
01:11:59 Geneviève, je l'ai beaucoup connue à la fin des années 90,
01:12:02 début des années 2000,
01:12:04 parce que j'étais jeune adjoint au maire à Saint-Quentin,
01:12:07 et on organisait le concours Miss France,
01:12:10 les sélections régionales,
01:12:11 on a eu Élodie Gossuin, Rachel Legrain-Trapani,
01:12:13 qui ont été élus Miss France ensuite,
01:12:15 et je m'étais lié d'amitié avec Geneviève.
01:12:18 Il faut savoir que Geneviève, c'était avant tout la recherche
01:12:22 de beaucoup d'exigences pour elle,
01:12:24 pour le concours, pour ses jeunes concurrentes,
01:12:27 et qu'elle voulait vraiment donner le meilleur d'elle-même.
01:12:30 Je pense que c'est l'une de celles qui connaissait le mieux la France,
01:12:33 à la fois des métropoles pour la sélection finale,
01:12:37 mais aussi de toutes les sous-préfectures de province.
01:12:40 Elle passait du temps, elle aimait les gens,
01:12:42 vous savez, il y a eu beaucoup de Miss France,
01:12:45 il y en a une qui vient de s'exprimer à l'instant,
01:12:47 mais pour moi, l'éternelle Miss France, c'est Geneviève.
01:12:50 Très bel hommage.
01:12:51 Quelle image retenez-vous d'elle,
01:12:53 en quelques mots, Xavier Bertrand ?
01:12:56 L'image que je retiens d'elle,
01:12:59 c'est à chaque fois, notamment en coulisses,
01:13:02 le fait que les concurrentes puissent donner le meilleur d'elles-mêmes,
01:13:06 elle les poussait à révéler le meilleur d'elles-mêmes.
01:13:08 C'était quelqu'un qui était très perfectionniste.
01:13:10 Il y a aussi une autre image,
01:13:12 c'est qu'elle suivait l'actualité politique avec une acuité terrible,
01:13:15 vraiment terrible,
01:13:16 et surtout, elle a toujours gardé une parole extrêmement libre.
01:13:20 Elle pouvait être très diverse dans ses affinités,
01:13:22 c'est le moins qu'on puisse dire,
01:13:23 mais surtout, elle n'avait pas sa langue dans la poche,
01:13:25 et ça, jusqu'au bout, la façon dont elle suivait l'actualité,
01:13:28 elle était attachée à l'avenir du pays,
01:13:30 c'est quelque chose qui était vraiment très marquant chez elle.
01:13:33 Elle aimait passionnément la France.
01:13:34 Bon, elle était de gauche ou de droite, Xavier Bertrand ?
01:13:37 Je m'adresse à la politique.
01:13:38 Personne ne pourrait classer Geneviève.
01:13:41 Inclassable, je vous dis.
01:13:43 Inclassable Geneviève de Fontenay.
01:13:45 Merci mille fois, Xavier Bertrand.
01:13:47 Je rappelle que vous êtes le président de cette très belle région des Hauts-de-France.
01:13:50 Merci d'avoir accepté de témoigner juste après l'annonce,
01:13:53 et on l'a pris ce matin, la disparition de Geneviève de Fontenay.
01:13:58 Hubert Coudurier.
01:13:59 Permettez-moi d'être un peu ironique.
01:14:00 J'ai l'impression d'assister aux hommages,
01:14:03 à la suite de la mort d'un chef d'État,
01:14:05 et j'y vois deux explications.
01:14:09 Je vous donne mon interprétation.
01:14:11 D'abord, c'était une femme qui était totalement à contre-courant de son métier.
01:14:17 Elle n'était pas spécialement belle,
01:14:19 elle avait des accoutrements effectivement baroques,
01:14:21 et elle avait un langage assez cru dans un milieu aseptisé.
01:14:27 Ensuite, elle était très protectrice vis-à-vis de ses jeunes filles.
01:14:32 On a vu quand même un certain nombre de scandales sexuels,
01:14:36 de drogues pour des agences de mannequins,
01:14:38 d'exploitation des femmes.
01:14:40 Elle, elle les protégeait.
01:14:42 Et puis, je crois qu'il y a aussi,
01:14:44 il n'y a qu'un jour, on parlait de Jane Birkin,
01:14:46 avant c'était de Johnny Hallyday,
01:14:48 il y a une nostalgie aujourd'hui de toutes ces personnalités
01:14:51 qui incarnent la France,
01:14:53 et une France qui cherche ses repères,
01:14:56 avec des déclarations qui partent dans tous les sens,
01:15:00 des oseaux qui veulent faire la révolution 200 ans après,
01:15:04 et un sentiment quand même d'un pays
01:15:07 qui est en train de perdre ses valeurs,
01:15:09 et à son rôle, et dans le rôle qui était le sien,
01:15:13 avec effectivement ce sentiment d'une femme
01:15:17 qui n'hésitez pas à affirmer ses convictions,
01:15:20 à une époque où, en même temps,
01:15:23 on s'est parfois douté.
01:15:25 - Ah, vous ne pouvez pas vous empêcher de faire de la politique.
01:15:27 - On se trouve.
01:15:28 - Eh bien, elle était tranchée,
01:15:30 et c'est ce qui manque un peu aujourd'hui,
01:15:32 c'est ce genre de paroles,
01:15:34 même si les problèmes sont complexes.
01:15:36 - C'est vrai. Un petit tour de table rapide avant de marquer la pause.
01:15:38 Joseph, Alberto et notre ami Kevin Mauvieux.
01:15:42 - Une anecdote assez significative, c'est celle qu'on a entendue tout à l'heure,
01:15:44 sur "elle est à un dîner et puis hop, elle prend le pain,
01:15:47 elle part et elle explique qu'après,
01:15:49 elle va le manger au petit-déjeuner".
01:15:51 C'est vraiment une époque, c'est l'époque où on apprenait
01:15:53 que le pain, ça ne se jette pas.
01:15:55 C'est-à-dire que celle qui est présentée comme réactionnaire,
01:15:58 en fait, c'est la France populaire.
01:16:00 C'est la France populaire qui avait peut-être un coup d'avance,
01:16:02 puisque c'était très exactement le souci de consommer
01:16:05 raisonnablement sans déchet inutile.
01:16:08 Et en fait, on regrette cette France,
01:16:12 qui était une France, effectivement, des milieux populaires,
01:16:15 qui faisait attention, qui ne consommait pas trop,
01:16:18 et elle représente aussi cette France qui, vous l'avez dit,
01:16:21 qui disparaît, mais qui laisse une émotion de...
01:16:23 On a perdu quelque chose.
01:16:25 Elle n'était pas merveilleuse en tout point, cette France,
01:16:27 mais elle avait quand même des bons côtés.
01:16:29 Il n'y a qu'à voir dans la consommation.
01:16:31 Elle avait sans doute raison.
01:16:32 - Et je vous donne la parole à Thauvinet, mais Célia,
01:16:34 vous êtes la plus jeune autour de ce plateau,
01:16:35 ce n'est pas pour vous faire injure, évidemment.
01:16:36 Quelle image vous retenez, vous, Célia,
01:16:38 en tant que jeune journaliste ?
01:16:40 - J'ai eu l'occasion de rencontrer Geneviève de Fontenay
01:16:42 durant mon enfance, puisque c'est vrai que je suis de 98,
01:16:45 donc elle était encore à la tête du comité Miss France
01:16:48 quand j'ai pu assister à des élections de Miss.
01:16:51 Et c'est vrai que c'était la rigueur,
01:16:54 cette femme qui incarnait aussi l'élégance quand même,
01:16:58 parce qu'au niveau de la mode,
01:17:01 il y a toujours ce côté où elle est toujours avec son chapeau.
01:17:07 Donc c'est une dame qui a marqué ma génération,
01:17:11 les générations précédentes, et aussi, voilà,
01:17:14 pour nous, Miss France, c'est Geneviève de Fontenay,
01:17:18 il y a eu Sylvie Tellier également,
01:17:20 mais ça restera quand même Geneviève de Fontenay.
01:17:23 - Alberto et Kévin, en quelques secondes.
01:17:26 - Sans doute c'est la nostalgie.
01:17:29 Cette nostalgie peut être sympathique,
01:17:32 mais elle me fait un peu peur, parce que nos pays,
01:17:35 la France en particulier, mais l'Italie aussi aujourd'hui,
01:17:38 qui regardent beaucoup en arrière,
01:17:41 me font peur parce qu'on a besoin vraiment de regarder en avant.
01:17:45 Et dans ce sentiment de la nostalgie,
01:17:48 cette perception de la nostalgie mérite des réflexions.
01:17:52 C'est-à-dire la chose qui me touche un peu,
01:17:54 et que tous les politiques disent "un était gauche caviar, l'autre était..."
01:17:58 - On l'institue pas.
01:18:00 - Mais ça veut dire que la femme au chapeau avait plusieurs casquettes.
01:18:04 - Alberto, c'est pour ça qu'on vous aime.
01:18:07 Alberto, un dernier mot Kévin Mauvieux,
01:18:10 puisque après vous allez nous quitter je crois.
01:18:12 - Exactement, un dernier mot qui résume un peu,
01:18:15 parce qu'il y a plusieurs choses qui ont été dites qui sont intéressantes,
01:18:17 c'est-à-dire que Geneviève de Fontenay, elle incarnait effectivement
01:18:20 une certaine France d'avant qui génère une certaine nostalgie.
01:18:23 Et ce que disait Florian Philippot tout à l'heure,
01:18:26 avait un fond de vrai, à plusieurs reprises il a martelé,
01:18:29 c'était je pense un message politique, le wokisme, le wokisme, le wokisme.
01:18:32 - Oui, oui, j'ai bien, j'ai pas relevé évidemment, vous avez noté.
01:18:35 - Mais je pense qu'il y a un fond de vrai, c'est-à-dire que
01:18:38 quand il a dit qu'elle ne se reconnaissait pas dans la société d'aujourd'hui,
01:18:40 c'est parce qu'elle incarne effectivement une France des valeurs,
01:18:43 avec l'homme, la femme, et aujourd'hui,
01:18:45 quand on entend des fois certaines interviews de personnes qui se sentent casserole,
01:18:48 ni homme ni femme, mais casserole, bon, ça pose question,
01:18:51 donc il y a cette nostalgie-là, et le côté rigueur aussi, dont certains Français peut-être manquent.
01:18:55 Et je rejoins du coup ce que vous disiez, elle était très protectrice avec les miss,
01:18:58 mais en fin de compte, c'était une maman.
01:19:01 - On lui pardonnait tout. - On lui pardonnait tout, c'était une maman un peu sévère,
01:19:04 mais qui ferait du bien des fois à certains.
01:19:06 - Merci pour ce témoignage, on va marquer une pause,
01:19:08 on va se retrouver dans quelques instants évidemment,
01:19:10 pour la dernière Ligue droite 2012. Et t, à tout de suite.
01:19:14 - Le temps passe très vite, il est quasiment 12h30,
01:19:19 c'est minuit, nous étions jusqu'à 13h, avec mes invités pour commenter cette actualité.
01:19:24 Évidemment, on l'a appris avec beaucoup de tristesse,
01:19:27 la disparition, je le disais, de Julien Defontenay.
01:19:30 Beaucoup d'hommages évidemment, tout au long de cette journée,
01:19:33 sur l'antenne de CNews. Avec moi pour commenter cette actualité,
01:19:35 Hubert Coudurier, Joseph Tounel et Alberto Toscano.
01:19:38 Nous sommes en période de vacances, je ne sais pas si vous avez prévu de prendre la route,
01:19:44 mais en tous les cas, un bon conseil, soyez prudents sur les routes,
01:19:47 puisque le nombre de personnes tuées sur les autoroutes a bondi en 2022,
01:19:51 188 qui ont perdu la vie, contre 131 l'année précédente.
01:19:55 Alors les causes, souvent les mêmes, hélas, l'alcool, les drogues,
01:19:59 les médicaments figurent parmi ces causes,
01:20:01 et certains spécialistes dénoncent également le comportement dangereux des automobilistes.
01:20:05 On va voir le sujet de Mathilde Couvillère-Flornois,
01:20:08 et on sera juste après avec Michel Ponce,
01:20:10 représentant de la Ligue contre l'aviance routière,
01:20:12 qui nous fera part de sa réaction.
01:20:15 Mais tout de suite, Mathilde Couvillère-Flornois.
01:20:17 Si le réseau autoroutier en France est 5 fois plus sûr que le réseau de routes nationales,
01:20:22 il n'en reste pas moins meurtrier.
01:20:24 En 2022, 188 personnes ont perdu la vie sur l'autoroute contre 131 en 2021,
01:20:30 soit une hausse de 43%.
01:20:32 Pour ce représentant de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes,
01:20:36 cette augmentation est due au mauvais comportement des conducteurs.
01:20:39 En partie, ces décès sont liés avec des comportements parfaitement inacceptables.
01:20:45 Le premier facteur, pour les autoroutes en tout cas,
01:20:48 le premier facteur d'insécurité routière,
01:20:50 c'est la consommation d'alcool, de drogues ou de médicaments,
01:20:54 qui signifie une conduite à risque parfaitement assumée par une frange des conducteurs.
01:20:59 La vitesse, elle, est la deuxième cause d'accidents mortels sur l'autoroute.
01:21:04 L'inattention avec l'utilisation du téléphone portable
01:21:07 cause dans 17% des cas des accidents mortels.
01:21:10 Et enfin, la fatigue tue dans 16% des cas.
01:21:13 Pour Christophe Boutin, la sortie de la crise sanitaire
01:21:16 a probablement accentué la prise d'alcool et de drogues au volant.
01:21:19 C'est un contre-coup des restrictions qui ont été vécues avec difficulté
01:21:24 par les Français lors de la crise sanitaire.
01:21:27 Sur ces deux dernières années, ce facteur est redevenu le facteur principal.
01:21:32 Au total, sur l'autoroute comme sur les routes de campagne,
01:21:35 ce sont plus de 3200 personnes qui ont perdu la vie en 2022.
01:21:39 Bonjour Michel Ponce, bienvenue sur l'antenne de CNews et de Mini-News ET.
01:21:45 Je rappelle que vous êtes le représentant de la Ligue contre la violence routière.
01:21:48 Comment vous expliquez ces chiffres, Michel Ponce ?
01:21:52 Cette extrême dégradation de l'accidentalité constatée sur les autoroutes est très préoccupante
01:21:58 alors que ce réseau, comme l'a dit votre journaliste,
01:22:01 est réputé comme le plus sûr en termes d'infrastructures.
01:22:03 Le sujet des comportements est donc clairement au centre du problème.
01:22:07 Les comportements déviants sur autoroutes ne sont pas le fait d'une infime minorité.
01:22:12 Le rapport 2023 de l'Observatoire SANEF des comportements sur autoroutes
01:22:17 constate par exemple que 51% des automobilistes roulent à plus de 130 km/h la nuit.
01:22:24 39% des automobilistes sur la voie du milieu sans se rabattre
01:22:30 et le pourcentage monte même à 50% le week-end.
01:22:33 39% ne signalent pas leur abattement.
01:22:36 26,25% des conducteurs roulent trop près à moins de 2 secondes du véhicule qui les précède
01:22:43 et 9% roulent à la fois trop vite et trop près.
01:22:47 Donc les comportements sont à l'évidence au centre du problème.
01:22:51 Vous avez vu le reportage que l'on a réalisé,
01:22:54 une personne évoquait la sortie de la crise sanitaire.
01:22:57 Est-ce que ça fait partie des explications aussi ?
01:23:00 Les gens se sont-ils lâchés ?
01:23:03 Je crois que ce qui est surtout évident,
01:23:08 c'est le manque d'une véritable feuille de route de la part de l'État
01:23:13 qui permet d'inverser la tendance et atteindre les objectifs fixés.
01:23:17 La sécurité routière est trop devenue une variable d'ajustement d'une politique globale du gouvernement
01:23:24 alors que l'objectif de l'État, je tiens à l'appeler,
01:23:28 est de diviser par deux le nombre de morts et de blessés graves sur la décennie 2020 et 2030.
01:23:33 C'est quelque chose que l'État a acté mais n'agit pas pour cela.
01:23:38 On ouvre le débat avec nos grands témoins du jour, Hubert Coudurier,
01:23:41 Joseph Toutenelle et Alberto Toscano. Hubert Coudurier.
01:23:44 Bon alors il faut quand même remettre les chiffres en perspective.
01:23:47 La violence autoroutière, les morts sur la route dans les années 70, c'était 16 000.
01:23:53 On est tombé à 3 000, à l'entour de 3 000, grâce d'ailleurs à l'action de Jacques Chirac,
01:23:59 dont on disait à la fin du mandat, qui ne faisait rien.
01:24:01 Il a quand même fait le plan anti-cancer, il a dit non à l'invasion de l'Irak
01:24:05 et il a fait la prévention routière.
01:24:07 Donc là, on signale 188 ou 181 morts.
01:24:12 188.
01:24:13 Bon, c'est peu par rapport au réseau autoroutier dans son ensemble.
01:24:17 Mais effectivement, il y a eu une augmentation.
01:24:19 Tout le monde voit, en conduisant, des gens qui dépassent par la droite,
01:24:24 des gens qui roulent vite, même quand il pleut.
01:24:27 Donc il n'y a qu'une seule méthode, c'est la répression.
01:24:31 Alors l'éducation, un peu d'éducation, des messages bien ciblés,
01:24:35 mais la répression, il n'y a que la peur du gendarme qui est efficace.
01:24:39 On vit quand même dans une société qui est de plus en plus sécurisée,
01:24:42 il ne faut pas non plus l'oublier.
01:24:44 Mais ce monsieur que nous avons écouté, il joue son rôle.
01:24:49 C'est le représentant, lui, contre la violence routière, donc il a les chiffres, évidemment.
01:24:53 Joseph, tu voulais un avis ?
01:24:55 D'abord, un chiffre à plus que l'appel à l'État aujourd'hui,
01:24:58 c'est la responsabilité personnelle.
01:25:00 Il y a beaucoup de monde sur les autoroutes.
01:25:02 Effectivement, c'était dit, il y a deux fois moins de morts qu'il y a 20 ans.
01:25:06 Donc il y a un progrès.
01:25:08 Mais il y a eu plus 7% d'augmentation du trafic entre 2021 et 2022,
01:25:13 plus 43% de décès.
01:25:15 Donc il y a un problème.
01:25:17 Et quand on regarde les chiffres,
01:25:19 alors les chiffres, en tout cas de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes,
01:25:23 ça donne en premier lieu l'alcool.
01:25:26 Alcool, drogue, médicaments, c'est 23%, nous disent-ils,
01:25:30 avec une majorité de moins de 35 ans.
01:25:33 Et pour l'alcool, c'est 0,5 g/l de sang,
01:25:38 une personne sur deux dans les causes d'accident a plus de 1,2 g.
01:25:44 Parce que vous voyez, c'est énorme.
01:25:46 Donc ça, c'est vraiment des responsabilités personnelles.
01:25:48 Comme la somnolence ou la fatigue, 18% des accidents.
01:25:52 La présence de piétons sur les autoroutes, 17% des accidents mortels.
01:25:57 Une partie, ça peut être lié parce que j'ai un accident, j'ai eu une panne,
01:26:01 et au lieu de me mettre derrière la barrière, je reste.
01:26:03 Mais une partie importante, ce sont des gens qui vont se promener sur l'autoroute,
01:26:06 ou qui essayent de traverser.
01:26:08 Et puis, la vitesse est mise en cause dans la même proportion
01:26:14 que ceux qui sont sur leur smartphone ou leur tablette.
01:26:17 Et donc pour moi, ça veut vraiment dire, il y a des conducteurs,
01:26:21 c'est une responsabilité personnelle, ça passe par l'éducation.
01:26:24 Alors la répression, évidemment, mais l'éducation, c'est évident.
01:26:29 Les mauvais gestes qui étaient donnés, qui étaient listés,
01:26:32 c'est vraiment un problème d'éducation.
01:26:34 Et peut-être qu'il faudrait changer un peu notre système de permis de conduire,
01:26:37 qui devient un truc abracadabrantesque, sur savoir comment la voiture va consommer, etc.
01:26:44 pour mieux apprendre à rouler sur les gestes essentiels,
01:26:47 type je mets mon clignotant.
01:26:49 - Albert Toscano, vous êtes le plus italien des Français.
01:26:53 Si on fait un parallèle par rapport à l'Italie, vous connaissez bien.
01:26:56 Quel regard portez-vous un peu sur ces chiffres ?
01:26:58 Parce qu'on dit qu'on roule vite aussi en Italie.
01:27:00 J'étais à Rome il n'y a pas très longtemps, ça roule vite.
01:27:02 - Et surtout, nous, nous tous, conducteurs normaux,
01:27:08 quand on va dans un autre pays que le nôtre,
01:27:11 on a la tentation de respecter moins les règles.
01:27:15 J'ai des amis français qui me disent quand j'arrive en Italie,
01:27:19 je fonce, je fonce, je fonce sur l'autoroute.
01:27:22 J'ai des Italiens qui me disent la même chose quand ils arrivent en France.
01:27:26 Nous, on croit qu'en allant dans un autre pays,
01:27:29 on est quand même libéré de certaines contraintes.
01:27:32 Et là, on peut mourir pour ces erreurs,
01:27:36 on peut mourir à cause de cette mentalité.
01:27:38 Donc, il faut éduquer, il faut comprendre,
01:27:41 et il faut d'ailleurs aussi le côté répressif à sa responsabilité.
01:27:46 Autrefois, un PV qui était pour un excès de vitesse sur l'autoroute italienne
01:27:52 n'arrivait pas au conducteur français ou allemand.
01:27:55 Et même chose en Italie, en France, pour un conducteur italien.
01:28:01 Il faut faire en sorte qu'il y ait plus d'efficacité même de ce système
01:28:06 de punir ceux qui font des excès dans un autre pays.
01:28:11 Et enfin, il faut effectivement éduquer, éduquer et encore éduquer.
01:28:15 Je crois que les chiffres, bien qu'inférieurs,
01:28:18 les chiffres des victimes totales de la route,
01:28:21 bien qu'inférieurs aux années 60, 70, 80, sont toujours inacceptables.
01:28:27 188 morts, 188 morts de trop, sans doute.
01:28:31 Dernière question, Michel Ponce, qu'est-ce qu'on fait ?
01:28:34 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:28:36 Eh bien surtout, on demande à l'État de faire le nécessaire.
01:28:40 L'éducation dont vous avez parlé est en effet un axe prioritaire.
01:28:45 Une certaine répression doit être là.
01:28:47 Mais encore une fois, ce qu'il faut arriver à voir,
01:28:50 c'est des comportements qui changent.
01:28:52 Et ces comportements qui changent, il faut les suivre.
01:28:55 Les causes d'accidents sont une chose.
01:28:57 Les comportements rapportés par l'observatoire de la SANEF
01:29:00 sont quand même aberrants.
01:29:02 Mais encore une fois, il faut bien considérer
01:29:04 que ce n'est pas une infériorité, comme voudrait le faire l'État,
01:29:08 qui conduit en fait à tous ces morts.
01:29:11 Ce plateau de 3 200 morts qu'on n'arrive pas, ce plateau de verre, à casser,
01:29:15 c'est des comportements qui sont au moins la moitié des automobilistes
01:29:21 dans un certain nombre de cas.
01:29:23 Donc le problème est bien là.
01:29:25 Et gardez en tête que l'objectif, c'est d'avoir zéro mort et blessé grave en 2050.
01:29:31 Que fait-on pour y arriver ?
01:29:34 Merci pour ce témoignage, Michel Ponce.
01:29:37 Je rappelle que vous êtes le représentant de la Ligue contre la virulence routière.
01:29:40 Allez, il nous reste 10 minutes.
01:29:42 N'oublions pas peut-être les quatre agents des routes décédés
01:29:45 sur les causes d'accidents, parce qu'ils s'écurisaient
01:29:47 et qu'ils ont été fauchés par les voitures.
01:29:49 Il y a aussi des gens qui travaillent, qui risquent d'être...
01:29:51 Effectivement. Et vous avez raison de le souligner, cher Joseph.
01:29:54 On va terminer par le pape François.
01:29:57 Vous l'avez vécu en direct.
01:29:59 Il s'est posé ce matin à Lisbonne.
01:30:01 Il va participer, vous le savez, aux Journées Mondiales de la Jeunesse,
01:30:04 un événement majeur au sein de l'Église catholique.
01:30:06 On en a parlé.
01:30:07 Un million de pèlerins sont attendus d'ici la fin de la semaine.
01:30:10 On regarde le reportage de Marie-Élise Chevalier
01:30:12 et on sera en direct dans quelques instants
01:30:14 avec Emeline Canton et Victor,
01:30:17 qui participent à ces JMJ à Lisbonne,
01:30:20 qui nous diront comment les choses se passent,
01:30:22 qu'est-ce que ça leur apporte.
01:30:24 Et l'important, c'est de vivre ces JMJ aux côtés du pape.
01:30:27 Mais tout de suite, Marie-Élise Chevalier.
01:30:30 - Un million de jeunes catholiques rassemblés au Portugal
01:30:33 pour les Journées Mondiales de la Jeunesse,
01:30:35 une aubaine pour certains commerçants.
01:30:37 Fernando tient une pâtisserie à Lisbonne
01:30:39 et il a tenu à s'adapter à cette nouvelle clientèle.
01:30:42 - On faisait déjà des biscuits avec des effigies de dessins animés
01:30:46 pour les enfants du style Spiderman ou Batman.
01:30:48 Et en rigolant avec le chef pâtissier, on s'est dit,
01:30:51 pourquoi pas le faire avec la tête du pape.
01:30:53 On a utilisé des portraits du pape, de nombreuses photographies.
01:30:57 - Avec ses sablés à l'effigie du pape François,
01:31:00 Fernando espère donc augmenter ses ventes.
01:31:02 - Je suis sûr que durant la semaine,
01:31:05 nous allons doubler la recette quotidienne.
01:31:07 Et en termes de visibilité, cela va être fantastique
01:31:10 pour notre capitale Lisbonne et pour le Portugal tout entier.
01:31:13 Le tourisme au Portugal se portait déjà bien.
01:31:16 Cette nouvelle visibilité avec la visite du pape
01:31:19 va encore l'améliorer.
01:31:21 - Au-delà de la restauration, c'est également l'hôtellerie
01:31:24 et les transports qui devraient donc profiter pleinement
01:31:26 de cet événement.
01:31:28 - Première chose d'où, on va retrouver tout de suite
01:31:32 Emeline Canton et Victor.
01:31:34 Bonjour à tous les deux.
01:31:36 Soyez les bienvenus dans Bini News ET.
01:31:38 On est très heureux de vous accueillir.
01:31:40 Emeline, je m'adresse peut-être à vous.
01:31:42 Quelle est l'ambiance sur place ?
01:31:44 Le fait que le pape se soit posé ce matin,
01:31:46 je pense qu'il a une ambiance un petit peu euphorique aussi.
01:31:49 Racontez-nous, on veut tout savoir.
01:31:51 - Oui, c'est la folie.
01:31:53 On a toutes les nationalités qu'on croise dans les rues.
01:31:55 Tout le monde chante, tout le monde se parle.
01:31:57 C'est génial. On est tous euphoriques de rencontrer le pape.
01:32:00 Donc, on a trop hâte de le voir.
01:32:02 - Ça se voit en tous les cas.
01:32:04 Victor, est-ce que vous êtes aussi euphorique ?
01:32:08 Emeline ?
01:32:10 - On est aussi euphoriques, tous les deux.
01:32:12 En ce moment, ce matin, on était avec les Argentins
01:32:14 pour venir dans le métro et crier la joie.
01:32:16 - On vous entend moins bien, Victor.
01:32:18 On vous entend moins bien, honnêtement.
01:32:20 - On a crié la joie d'avoir le pape avec nous,
01:32:23 d'être ensemble avec des Argentins ce matin dans le métro.
01:32:26 On sort tout juste du métro et les personnes sont euphoriques
01:32:29 à l'idée de vivre ces moments avec le pape François
01:32:31 qu'on a la chance de recevoir ici.
01:32:33 - Emeline, en quoi c'était important pour vous
01:32:36 de participer à ces JMJ ?
01:32:39 - Il fallait être là parce que les JMJ, c'est quoi ?
01:32:41 C'est tous les quatre ans.
01:32:43 - Tous les six ans.
01:32:44 - Tous les six ans parce que c'est une fois sur deux en Europe.
01:32:46 Donc, c'était maintenant ou jamais.
01:32:48 C'est quand même un événement de dingue.
01:32:50 Ça rassemble un million de personnes du monde entier,
01:32:52 de plusieurs religions.
01:32:53 C'est vraiment incroyable.
01:32:54 Je ne pouvais pas manquer ça.
01:32:55 On est juste à côté, l'Ile-de-Bonne-Paris.
01:32:57 C'était impossible de manquer ça.
01:32:58 - C'est la première fois que vous participez aux JMJ ?
01:33:00 - Oui.
01:33:01 - Et alors ?
01:33:02 - On a déjà fait un truc à Cracovie, il y a six ans, en 2016.
01:33:06 - Ah ouais.
01:33:07 - Mais là, c'est extraordinaire.
01:33:08 - Je ne m'attendais pas à ça.
01:33:10 Il y a des gens partout, tout le monde se parle.
01:33:12 - Qu'est-ce qui vous a le plus marqué, Emeline ?
01:33:14 On vous sent très, très, très enjouée.
01:33:16 Qu'est-ce qui vous a le plus marqué depuis votre arrivée ?
01:33:18 Racontez-nous.
01:33:19 - Les échanges de petits cadeaux entre pays.
01:33:22 Alors, Victor, il a un bracelet de l'Italie.
01:33:25 Moi, j'ai donné des tours Eiffel à des Argentins.
01:33:27 C'est ça, c'est trop bien, en fait.
01:33:28 Partage des cultures, ça, j'adore.
01:33:30 - Je vous garde avec nous.
01:33:31 On ouvre le débat avec nos grands témoins.
01:33:33 Ne partez pas, surtout.
01:33:34 Vous restez avec nous.
01:33:35 - D'accord.
01:33:36 - Joseph, Touvenel, Hubert, Coulurier, Alberto,
01:33:39 ça fait plaisir à voir dans ce contexte où on traite une actualité
01:33:43 qui est pour le moins pas très, très, très, très positive.
01:33:47 - Ça fait plaisir.
01:33:48 - Voir ce sourire de ces deux jeunes.
01:33:50 - C'est comme souvent les rassemblements de jeunes,
01:33:52 c'est plein de vie, c'est plein de joie.
01:33:54 Et tant mieux si la jeunesse rigole, se retrouve, échange, etc.
01:33:58 C'est une bonne chose.
01:33:59 Mais là, il y a aussi une autre dimension.
01:34:01 Figaro a fait une étude sur la génération Lisbonne.
01:34:04 24 % de ces jeunes, en tout cas pour les Français,
01:34:07 disent qu'ils vont à la messe pratiquement tous les jours.
01:34:10 En 2011, c'était 6 %.
01:34:12 Et donc, il y a un retour vers le sens du sacré,
01:34:15 à la fois dans la joie, mais il y a un retour sur quelque chose
01:34:18 qui est très profond.
01:34:20 Et 59 % de ces jeunes disent, voient l'Église comme un phare
01:34:24 qui montre le chemin dans les ténèbres.
01:34:26 Eh bien, si dans la joie, ils peuvent la partager
01:34:29 et voir la lumière dans les ténèbres, alors c'est magnifique.
01:34:32 - Hubert Coulurier.
01:34:33 - Bon, Freud disait la religion est l'opium du peuple.
01:34:36 C'est vrai que dans nos vieilles civilisations,
01:34:39 vieilles républiques, elle a perdu de son enracinement,
01:34:43 mais les JMJ ont donné un coup d'accélérateur formidable
01:34:47 en termes d'images, de vitrines.
01:34:50 Alors, bien sûr, c'est plutôt en Amérique latine,
01:34:54 en Asie ou ailleurs que la religion est la plus enracinée,
01:34:58 la plus forte, mais malgré tout, c'est vrai,
01:35:01 il y a une tendance de renouveau chez les jeunes,
01:35:04 et même en France et en Europe,
01:35:06 qui est incarnée par ces JMJ et dans une période
01:35:10 où effectivement, on est en recherche de repères, de sens,
01:35:14 ça contribue effectivement d'une manière positive
01:35:18 à la vie de la société.
01:35:21 - Alberto Toscano.
01:35:22 - Je profite de mon temps de parole pour vous prier
01:35:24 de poser une question à...
01:35:26 - Mais je vous en prie, posez votre question,
01:35:28 je vous en prie, Alberto Toscano.
01:35:30 - Est-ce qu'elle a des souhaits et des demandes à faire au pape
01:35:33 pour qu'il change quelque chose dans l'Église ?
01:35:36 Est-ce que pour elle, tout va bien, ou quelque chose...
01:35:39 ou ce pape, ou le prochain, doivent changer quelque chose ?
01:35:43 - Emeline, est-ce que vous avez entendu la question d'Alberto Toscano ?
01:35:47 Est-ce que vous avez quelque chose à demander en particulier au pape
01:35:51 pour que potentiellement, notre société aille mieux ?
01:35:54 - Oui, mais qu'il change quelque chose dans l'Église.
01:35:56 - Et qu'il change quelque chose, parce qu'attention,
01:35:58 avec Alberto Toscano, il faut être très concret.
01:36:00 - Il est présent dans la morale personnelle.
01:36:02 - Ah, si vous aviez le pape devant vous, Emeline !
01:36:05 - Voilà...
01:36:06 - C'est la question piège, elle n'était pas prévue, celle-là.
01:36:09 - Elle n'était pas prévue. Le pape, il est pour l'écologie,
01:36:12 et ça, je le soutiens à fond là-dedans.
01:36:15 Et sinon, ça va être la paix, mais bon, c'est trop large.
01:36:19 - Alors, quel est le programme aujourd'hui, Emeline et Victor ?
01:36:23 Qu'est-ce que vous allez faire aujourd'hui ?
01:36:25 Racontez-nous un petit peu.
01:36:27 - Là, le programme, ce matin, c'est de rejoindre notre groupe.
01:36:30 - Alors, rapprochez-vous d'Emeline,
01:36:32 parce qu'on vous entend moins bien, pour être honnête.
01:36:34 - Ce matin, on va rejoindre notre groupe,
01:36:36 la communauté du Chemin Neuf, pour vivre ensemble la messe.
01:36:40 Et après, on va déjeuner, il faut savoir qu'on a un petit queue
01:36:44 pour déjeuner, donc on fait la queue assez longtemps
01:36:46 pour pouvoir déjeuner. Et après, l'après-midi,
01:36:48 il y a différentes activités qui sont proposées.
01:36:50 - Il y a des concerts, il y a...
01:36:52 - Il y a du cinéma.
01:36:53 - Oui, cinéma, il y a...
01:36:55 - Il y a des témoignages, il y a bien sûr des temps de prière ensemble.
01:36:59 Et soit on peut le vivre ça en groupe, soit on peut le vivre ça
01:37:01 avec les autres GMJistes, et c'est ça qui est extraordinaire,
01:37:03 c'est que toute la ville de Lisbonne est faite pour qu'on puisse
01:37:06 vivre ces moments ensemble, en groupe.
01:37:08 - Et l'espoir, tous les deux, c'est de s'approcher du Pape,
01:37:11 évidemment, si la chose est possible, d'être au plus près du Pape.
01:37:15 - On suit son programme, heure par heure, pour pouvoir le suivre,
01:37:18 le trouver, mais aujourd'hui, ça risque d'être compliqué.
01:37:20 - Maintenant, il est avec les Premiers ministres.
01:37:22 - Avec les Premiers ministres et le Président.
01:37:24 - Bon, ben écoutez, merci, merci mille fois d'avoir accepté
01:37:27 de témoigner, et votre enthousiasme me fait plaisir à voir,
01:37:30 en tous les cas, Alberto Toscano.
01:37:32 Je ne sais pas si vous avez eu la réponse totale, mais...
01:37:34 - Evelyne va m'envoyer un SMS pour me donner une réponse plus articulée.
01:37:41 - L'absence de réponse à Alberto est très intéressante en soi,
01:37:43 c'est le problème interne de l'Église.
01:37:45 L'organisation interne de l'Église en tant que société humaine,
01:37:49 en fait, intéresse assez peu ces jeunes.
01:37:51 Ce qui les intéresse, c'est la foi qui les porte,
01:37:54 c'est l'Église au sens noble du thème.
01:37:56 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problème interne de l'Église.
01:37:58 - Moi, je ne parlais pas d'organisation...
01:38:00 - Mais l'absence de réponse...
01:38:01 - Moi, je parlais d'autoriser la pullule,
01:38:03 autoriser le mariage de prêtre,
01:38:05 changer de choses dans ce sens-là, ouvrir l'Église.
01:38:09 - Est-ce que c'est l'ouvrir ou est-ce que c'est le faire perdre...
01:38:11 - C'était une question.
01:38:12 - C'est plus la même Église.
01:38:14 - Non, non, mais je veux...
01:38:15 - Bon, alors...
01:38:16 - Pas pour faire le débat maintenant, c'était une question.
01:38:18 - Alberto, je vais donner votre 06 à Evelyne.
01:38:21 - Voilà.
01:38:22 - Et puis, elle nous apportera une réponse plus complète.
01:38:25 - Son compagnon est jaloux.
01:38:27 - Oui, parce que son compagnon, je le connais.
01:38:30 Voilà, merci en tous les cas.
01:38:33 On arrive au terme de ce mini-news été.
01:38:36 Merci de nous avoir été fidèles.
01:38:38 On pourrait peut-être voir une image de la Dame au chapeau
01:38:42 qui nous a quittés aujourd'hui, à qui on a rendu hommage.
01:38:46 On continuera de rendre hommage à Jeudieph de Fontenay
01:38:49 sur l'antenne de CNews tout au long de cette journée, évidemment.
01:38:51 Merci Hubert Coudurier, merci Joseph Tounel,
01:38:54 merci Alberto Toscano.
01:38:56 Je remercie également Kevin Mauvieux qui nous accompagne 1h30.
01:38:59 Merci Harold Eman, Thomas Bonnet et Célia Barotte.
01:39:02 Merci également à Abiba Mguizou qui m'a aidé à préparer cette émission aussi fidèlement.
01:39:06 Patrick Urbain, Antoine Esteve.
01:39:09 Merci aux équipes de la promotion, Jacques Sanchez, Nicolas Nissim, Louis Lallement.
01:39:12 Je n'oublie pas Louis Lallement.
01:39:14 Merci aux équipes en régie.
01:39:15 Alors, je cite tout le monde.
01:39:16 Tout d'abord, joyeux anniversaire à Nicolas Bayet,
01:39:19 qui était à la réalisation.
01:39:21 Préparez la petite bouteille, les petites bulles.
01:39:24 Voilà, je dis ça, je dis rien.
01:39:26 Merci Nicolas.
01:39:27 Au son, c'était Marc Fontaine.
01:39:28 À la vision, c'était Ludovic Liebach.
01:39:30 Je n'oublie surtout pas, vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:39:34 Dans quelques instants, on se retrouve avec l'ami Michael Dorian
01:39:37 pour la petite passation.
01:39:38 Et Patrick Urbain, je ne l'ai pas oublié ma chère Abiba.
01:39:41 Je l'ai dit, j'ai dit Patrick Urbain.
01:39:43 Allez, on se retrouve dans quelques instants avec Michael Dorian
01:39:46 juste pour la petite passation entre lui et moi.
01:39:48 A tout de suite, passez une belle journée.
01:39:49 Moi, je vous retrouve évidemment demain à 11 heures.
01:39:51 Soyez fidèles à ce rendez-vous.
01:39:52 Merci.
01:39:53 Merci.

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