Midi News Été (Émission du 21/08/2024)

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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
Transcript
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Midi News. Nous sommes ensemble pendant trois heures et pour m'accompagner pendant cette première heure, Joseph Touvenel, bonjour.
00:00:07Bonjour Lodi.
00:00:08Directeur de la rédaction de Capital Social, Paul-Antoine, bonjour.
00:00:11Bonjour.
00:00:12Analyste politique et Éric Pegner, bonjour.
00:00:13Bonjour Lodi.
00:00:14Vous êtes journaliste, évidemment. On va commencer nos discussions dans un instant, mais d'abord l'actualité avec Adrien Spiteri. Bonjour Adrien.
00:00:20Bonjour Lodi et bonjour à tous. Le risque d'incendie est maximal dans le sud de la France aujourd'hui.
00:00:25Six départements sont en alerte orange au feu de forêt. Conséquences de nombreux massifs forestiers sont interdits d'accès.
00:00:32Dans les rots, 350 hectares ont déjà été ravagés par les flammes ce dimanche.
00:00:37Michelle et Barack Obama aux côtés de Kamala Harris. L'ex-président américain et sa femme étaient présents à Chicago hier pour la deuxième journée de la Convention nationale démocrate.
00:00:46« Yes, she can », « oui, elle peut » a déclaré Barack Obama en référence à son ancien slogan de campagne.
00:00:52Et puis les premières pièces de monnaie à l'effigie du roi Charles III entrent en circulation cette semaine.
00:00:57Après les billets en juin dernier, près de 3 millions de ces nouvelles pièces seront distribuées au Royaume-Uni.
00:01:02Côté pile, on peut y voir une paire d'abeilles britanniques. Côté face, c'est l'effigie officielle du monarque qui est gravée.
00:01:08Merci Adrien. On vous retrouve dans 30 minutes pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:01:13On va commencer avec ce document exclusif pour CNews, une semaine après l'agression antisémite dans le métro parisien.
00:01:20Le suspect demeure libre, on vous le disait hier.
00:01:22Notre journaliste Tony Pitaro a pu s'entretenir avec la jeune femme, auteure de la vidéo qui a réagi face à l'agresseur et qui avait été portée plainte.
00:01:30C'est une jeune femme discrète qui ne veut pas être exposée.
00:01:33Elle se protège et surtout ne veut pas s'attirer de problèmes. Découvrez cet entretien de Tony Pitaro.
00:01:38Une semaine après avoir porté plainte contre l'homme ayant tenu ses propos antisémites, l'auteur de cette vidéo que nous avons contacté redoute de croiser l'individu dans la rue.
00:01:59Ce n'est évidemment pas rassurant que cet homme soit en liberté. Il est dangereux.
00:02:03Il a une obligation de pointer chaque jour au commissariat et une interdiction de m'approcher. Mais si par hasard je le croise, je ne serai pas rassurée, c'est évident.
00:02:12L'audience du mis en cause est fixée au 31 janvier 2025. Une audience qui n'arrive pas assez vite pour la jeune femme.
00:02:20J'aurais préféré que ça aille plus vite maintenant. C'est la justice qui fera son travail et ça prendra le temps qu'il faut.
00:02:25L'essentiel c'est qu'il soit condamné pour ses propos. La justice c'est long, c'est comme ça, c'est un fait.
00:02:31Aujourd'hui, la jeune femme veut rester discrète et ne pas être exposée.
00:02:35Je veux me protéger, je ne veux pas m'attirer de problèmes car de nos jours, les gens sont fous et agressifs pour un rien.
00:02:41J'ai reçu tellement de beaux messages et d'encouragement, mais je suis certaine que beaucoup de monde ne partage pas mes idées et ne sont pas en accord avec ce que j'ai fait.
00:02:50Le prévenu encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
00:02:55Pour en parler, nous sommes en ligne avec l'avocat de cette jeune femme, Maître Avenirdoukane.
00:03:00Bonjour et merci d'être avec nous. Hier ensemble, on décryptait la lenteur de la justice.
00:03:05Ce qu'on comprend aujourd'hui, ce sont finalement les répercussions concrètes.
00:03:09C'est-à-dire que votre cliente choisit aujourd'hui de rester discrète et de ne pas s'exposer.
00:03:14Parce qu'avec l'auteur des faits toujours en liberté, il y a malheureusement la crainte de représailles.
00:03:20C'est ça, c'est ça. Malheureusement, le juge a considéré que la place de ce monsieur n'était pas en détention.
00:03:27Et forcément, ma cliente, mais je pense comme beaucoup d'autres personnes qui ont vu cette vidéo,
00:03:31peuvent ne pas se sentir rassurées dans le métro lorsqu'elles risquent de le croiser.
00:03:38Après, il faut espérer que c'était un fait unique et qu'il n'y aura pas de répétition par cette personne.
00:03:45Maintenant, il est évident, je pense pour ma part, que si jamais cette personne est dans le métro et qu'elle réitère de tels propos,
00:03:51je suis certain qu'il y a d'autres personnes peut-être qui vont filmer ou qui vont faire en sorte que cela sorte.
00:03:56Et que justement, peut-être que le parquet pourra ressolliciter du juge de la liberté de détention un placement en détention de cette personne.
00:04:05Et ce qui est intéressant aussi dans ce que dit votre cliente, c'est qu'on le rappelle et on saluera toujours le fait
00:04:10qu'elle-même se soit élevée, mais seule, dans ce métro contre cet homme.
00:04:14Et on sait aussi que dans le silence, il peut y avoir des personnes qui ont peur de s'interposer.
00:04:18Mais qu'il y a aussi peut-être un silence presque complice, j'avais envie de dire, de certains qui entendent ses propos
00:04:24et qui ne jugent pas bon de s'élever contre.
00:04:28C'est exactement ça. C'est exactement ce qu'elle a dit. Il y en a beaucoup qui ne partagent pas mes idées.
00:04:33Alors, on comprenait ce qu'elle voulait dire par là, c'est qu'en fait, elle a le sentiment qu'il peut y avoir une horde sur les réseaux sociaux
00:04:40qui peuvent aller s'acharner contre elle en justement lui disant que pour eux, en tout cas, la position de cet homme-là,
00:04:49elle est honorable et que c'est la position qu'il faut tenir.
00:04:52On le sait, malheureusement, sur les réseaux sociaux, on le voit de nos jours.
00:04:55On voit les commentaires de haine sur tous les réseaux sociaux.
00:04:59On a une parole de l'antisémitisme qui s'est complètement décomplexée.
00:05:02Donc, il ne faut pas s'étonner que quand on a une personne qui tient de tels propos,
00:05:06qu'elle ne soit pas suivie par des hordes de fous furieux qui vont pouvoir poster sur les réseaux des messages similaires.
00:05:13Merci beaucoup, Maître Doukan, d'avoir été notre invité.
00:05:16Effectivement, Joseph Tounel, ce qu'on entend dans les déclarations de cette jeune femme,
00:05:19elle a eu ce courage quand même inouï de se dresser seule contre cet homme.
00:05:23Mais il y a aussi la crainte de représailles.
00:05:24Et on se dit dans cette affaire, comme dans beaucoup d'autres malheureusement,
00:05:27on a l'impression qu'on ne pense pas aux victimes.
00:05:29Le fait qu'il soit en liberté fait qu'il peut retomber sur cette jeune femme,
00:05:31fait qu'il peut retomber sur la famille qui l'a agressée.
00:05:34Et on se dit, imaginons cette famille dans un métro de nouveau face à son agresseur.
00:05:38Eux se disent, en fait, nous on a été victime et notre peine n'est pas réparée.
00:05:43Cette jeune femme a fait preuve d'une vertu qui s'appelle la vertu de prudence.
00:05:46Elle a entièrement raison.
00:05:47Bien sûr.
00:05:48Puisqu'elle prend le métro, elle a le risque de retomber sur le même individu,
00:05:51sur la même ligne ou dans son quartier.
00:05:53Elle a malheureusement raison.
00:05:55Ça montre l'état de notre société.
00:05:57Aujourd'hui, à l'heure où on parle, il y a des milliers de personnes
00:06:00qui ont indiqué que telle personne avait commis tel acte condamnable
00:06:05et qui ont peur maintenant parce qu'ils n'ont fait que leur devoir de citoyen.
00:06:09C'est un vrai problème.
00:06:11La crainte, la peur, devrait pouvoir changer de camp.
00:06:14Celui qui a commis un acte, alors on nous dit qu'il avait bu, etc.
00:06:19devrait ensuite avoir la crainte des conséquences de son acte.
00:06:23Alors que dans beaucoup de cas, absolument pas.
00:06:26Et quand cette jeune femme parle des réseaux sociaux,
00:06:28je pense que tous autour du plateau ont fait menacer, insulter,
00:06:31à part des gens courageusement anonymes généralement.
00:06:34Il suffit d'être une fois à la télé, malheureusement, pour en faire l'expérience.
00:06:37On comprend que cette jeune femme n'a pas envie d'avoir un tombereau d'insultes
00:06:40qui tombe dessus, plus la crainte physique légitime.
00:06:43Il faut retrouver une société apaisée, mais ça ne sera pas du jour au lendemain.
00:06:47Et on voit les sujets, on va en traiter sans doute plusieurs pendant ces heures,
00:06:51qui sont des sujets très inquiétants sur l'état de notre société
00:06:55et de la sécurité dans laquelle on devrait tous bénéficier et tous vivre.
00:06:59Éric Tegner, c'est vrai que le silence des autres usagers du métro,
00:07:02on peut l'interpréter finalement de deux manières.
00:07:04Soit ce sont des personnes qui ont peur en se disant
00:07:06« si je prends la parole, peut-être qu'il va s'en prendre à moi ».
00:07:09Il y a la crainte des représailles immédiates.
00:07:11Et puis il y a aussi ce qu'on disait avec Maître Dukan,
00:07:13ce silence un peu complice de personnes qui entendent ses propos
00:07:16et qui ne sont pas fondamentalement choquées ou qui se sont malheureusement habituées.
00:07:20Alors que ce qu'il dit, évidemment, en rappel, n'est pas une opinion,
00:07:23c'est totalement un délit qui sera normalement puni par la justice.
00:07:25Bien sûr, parce que depuis le 7 octobre, il y a une libération de la parole
00:07:28justement à caractère antisémite qui tend justement à se propager de jour en jour.
00:07:32Parce qu'on a vu par exemple, une Rima Hassan être quasiment la porte-parole
00:07:36de la France insoumise et du bloc de gauche pour les élections européennes
00:07:40sans que ça ne pose absolument aucun problème.
00:07:42En étant même plutôt une stratégie assumée d'ailleurs.
00:07:44Oui, tout à fait. Et c'est ce qui fait qu'il y a quelques années,
00:07:47justement, avoir ce type de propos dans le métro, en public, contre quelqu'un,
00:07:51c'était quand même un petit peu plus compliqué.
00:07:53Aujourd'hui, non seulement c'est libéré, mais en plus, des gens certainement
00:07:57peuvent se retrouver assis dans le métro en se disant, lui au moins, c'est lui qui a le courage.
00:08:01Ce n'est pas elle qui a le courage de s'affronter justement face à cet homme
00:08:04et de résister puis de porter plainte.
00:08:06C'est lui qui a le courage de l'insulter et de lui dire la vérité en face.
00:08:10Et c'est là, c'est ce qui pose problème.
00:08:12C'est ce qu'on a vu aussi sur l'explosion des actes antisémites cette année.
00:08:15On a plus de 73%. Imaginez un petit peu, Elodie,
00:08:18depuis rien qu'au mois de juin, on était sur six signalements antisémites par jour.
00:08:23Donc, c'est énorme.
00:08:24Et malheureusement, il y a beaucoup de faits qui ne sont même pas signalés.
00:08:26Bien sûr, parce qu'il y a énormément.
00:08:28Déjà, c'est courageux d'aller porter plainte.
00:08:30C'est important de le faire.
00:08:31Justement, l'avocat en parlait.
00:08:32Déjà aussi, pour pouvoir justement monter des dossiers complets.
00:08:35Parce que parfois, un seul signalement ne suffira pas justement à arrêter un individu.
00:08:40Un individu, en règle générale, lorsqu'il commet ce type d'acte dans le métro,
00:08:43ça veut dire qu'il a peut-être déjà insulté justement quelqu'un ou un juif.
00:08:47Et il continuera à le faire dans la suite.
00:08:49Paul-Antoine, on avait entendu parler au moment justement de cette affaire de sursaut républicain.
00:08:53Alors certains s'en félicitant en se disant une personne est intervenue,
00:08:56d'autres le souhaitant parce qu'on ne peut pas dire qu'une seule personne qui s'élève dans le métro,
00:09:00c'est véritablement un sursaut républicain.
00:09:02Au contraire, c'est une personne sur peut-être 15, 20, 30 qui ont entendu les propos.
00:09:06Alors, je suis d'accord et je suis aussi un peu en désaccord.
00:09:08C'est-à-dire que je suis d'accord avec ce que les deux personnes disaient sur le plateau.
00:09:13Maintenant, je me souviens, il y a une semaine, tout le monde disait
00:09:16oui, il n'y a malheureusement qu'elle qui s'est levée.
00:09:18Mais maintenant, on a la raison de pourquoi il n'y a qu'elle qui s'est levée.
00:09:20Bien sûr. Et c'est ce dont on craignait.
00:09:22La justice ne va pas la défendre alors que c'est son travail.
00:09:25Donc, ce n'est pas elle qui va être défendue.
00:09:27Et elle a malheureusement, c'est ce que vous disiez,
00:09:29mais elle a malheureusement raison de vouloir rester anonyme.
00:09:33Parce que là, ça va être les insultes, les menaces.
00:09:36Le harcèlement en ligne.
00:09:37C'est le métro qu'elle prend sûrement, peut-être tous les jours.
00:09:39Donc, elle a peur de se retrouver avec cette même personne.
00:09:42Et moi, je comprends. Et c'est malheureux.
00:09:44Mais je comprends qu'il y ait des gens, je suis d'accord avec vous,
00:09:46il y a malheureusement des gens, c'est comme ça,
00:09:48qui ont dû se dire ce monsieur a raison sur le délit.
00:09:52Vous avez raison de le dire, c'est un délit qu'il a dit.
00:09:54Maintenant, j'ose imaginer quand même que la plupart du métro,
00:09:57des gens dans la rame de métro n'étaient pas d'accord avec ce qu'il a dit.
00:10:00On espère, bien sûr, évidemment.
00:10:01J'espère quand même. Mais il faut s'interroger pourquoi ils ne se sont pas levés.
00:10:04Et moi, je suis désolé. Les gens ne les condamnaient pas un peu.
00:10:07Mais il y avait quand même des gens qui disaient qu'il n'y a qu'une personne qui s'est levée.
00:10:10Moi, je suis d'accord. Enfin, je comprends. Je suis désolée.
00:10:12Oui, la crainte de la représaille, on peut tous la comprendre.
00:10:14Le problème, c'est que vous parlez de sursaut républicain.
00:10:16Mais encore une fois, où est la justice ?
00:10:17Parce que là, la justice, en fait, ce n'est pas tant le rôle,
00:10:20ce n'est pas tant pour le cas de cette personne en particulier.
00:10:24C'est un message qu'elle envoie.
00:10:26Le message qu'elle envoie, c'est vous dites ce que vous voulez dans le métro.
00:10:30En fait, il ne parle pas du conflit israélo-palestinien en disant
00:10:32je pense que ceci, je pense que cela.
00:10:34Il dit quand même Hitler avait raison.
00:10:36Ce n'est pas un point de vue, comme vous l'avez dit.
00:10:38Ce n'est pas une interprétation diplomatique du conflit, c'est sûr.
00:10:41C'est un délit quand même. C'est quand même quelque chose d'important.
00:10:44On a un président qui nous parle sans arrêt, qui a Auradour Surglan,
00:10:47qui est celui-là, qui nous parle sans arrêt de la Seconde Guerre mondiale,
00:10:50qui nous explique qu'il y a un tiers ou un quart de l'hémicycle.
00:10:54Vous voyez ce que je veux dire.
00:10:56Là, par contre, quand on a quelqu'un qui a des propos qui sont délictueux,
00:10:59là, on n'a personne. Là, la justice met du temps.
00:11:02Et c'est ce qu'elle dit malheureusement.
00:11:03Elle dit je sais très bien que la justice va mettre du temps.
00:11:06Et c'est un signal qu'elle a envoyé.
00:11:08C'est un signal qui est profondément mauvais,
00:11:10qui dit à tous les gens dans la rame, vous avez eu raison de ne pas vous lever
00:11:14parce que cette fille-là, malheureusement, et je le répète,
00:11:16malheureusement, va être toute seule.
00:11:18Et ça, c'est terrible.
00:11:20Pour terminer rapidement sur la justice, on en parlait hier.
00:11:23On a du mal à comprendre, notamment, par exemple,
00:11:25l'absence de placement en détention provisoire.
00:11:26On a tendance à penser qu'un individu,
00:11:28quand il est jugé dangereux pour la société,
00:11:30on le place en détention provisoire.
00:11:31Là, on est face à un homme qui profère des insultes antisémites
00:11:34en prenant à partie une famille juive.
00:11:36Donc ça, ça veut dire que ça n'est pas dangereux pour la société.
00:11:39On ne se demande pas si demain, au lieu de les insulter,
00:11:41il ne peut pas s'en prendre physiquement à eux.
00:11:43On a du mal à comprendre comment on peut dire que la lutte
00:11:45contre l'antisémitisme est une priorité
00:11:47et voir une décision de justice qui, malheureusement,
00:11:49ressemble à toutes les autres et à toutes les affaires dont on parle.
00:11:51Ce n'est pas la première fois, c'est à chaque fois la même chose.
00:11:53On se souvient aussi comment, en juin,
00:11:55le Canard Enchaîné avait révélé, justement,
00:11:57que, par exemple, des militants de la Jeune Garde
00:11:59s'en étaient pris à un jeune adolescent juif
00:12:01suite, justement, à un meeting de Rima Hassan.
00:12:03C'était dans le 16e arrondissement.
00:12:05Il y avait eu des propos antisémites qui l'avaient menacé.
00:12:07Moi, j'avais pu, justement, être en contact
00:12:09avec des amis de cette famille qui me disaient
00:12:11qu'ils pensaient eux-mêmes quitter la France
00:12:13et aller en Israël parce qu'ils étaient terrorisés.
00:12:15Ils n'osaient pas porter plainte.
00:12:17Ils n'osaient pas témoigner parce qu'ils savent exactement
00:12:19que ce qui se passe, effectivement,
00:12:21c'est que, derrière, la justice, elle prend
00:12:23beaucoup trop de temps, alors que les attaques,
00:12:25elles sont immédiates. On l'a vu, ça a pris seulement
00:12:27quelques semaines, quelques mois après le 7 octobre
00:12:29pour que ça commence, justement, à exposer.
00:12:31Après, je tiens quand même à dire aussi
00:12:33qu'il faut commencer à sensibiliser
00:12:35les Français à se mobiliser
00:12:37et à ne pas tout attendre de la justice et de l'État.
00:12:39À un moment, c'est un problème que, dans le métro,
00:12:41et on le sait, ça fait des années,
00:12:43on a tous des amis qui se retrouvent
00:12:45dans le métro, justement, insultés, agressés
00:12:47et ils vont voir des dizaines de personnes autour
00:12:49et que personne ne réagit.
00:12:51À un moment aussi, lorsqu'on est un homme,
00:12:53on est censé s'opposer face à cela.
00:12:55Et c'est important de ne pas faire preuve
00:12:57aussi de lâcheté parce que c'est ce qui
00:12:59fait que ces personnes, justement,
00:13:01peuvent en permanence insulter les autres
00:13:03parce qu'ils se disent que, de toute façon,
00:13:05lorsqu'on le regarde, ils baissent tous le regard.
00:13:07Pour la détention provisoire, il y a aussi quelque chose
00:13:09qui est tout à fait évident,
00:13:11c'est qu'on avait une promesse d'un président de la République
00:13:13de construire 15 000 places de prison.
00:13:15C'est pas là. Et donc, où les mettre ?
00:13:17Oui, mais c'est symptomatique de la justice
00:13:19en général, cette affaire.
00:13:21L'analyse était bien faite, on manque de places de prison
00:13:23à cause de la violence
00:13:25qui augmente.
00:13:27Mais rien n'a été fait. Donc les conséquences,
00:13:29comment fait-on ? Est-ce qu'on relâche
00:13:31un violeur pour l'enfermer ?
00:13:33C'est ça le choix, bien souvent, de la justice.
00:13:35Puisque quand on est en prison,
00:13:37c'est pas pour n'importe quoi, c'est parce qu'on a été condamné
00:13:39lourdement pour des faits graves.
00:13:41Et donc, tant qu'il n'y aura pas assez de places de prison,
00:13:43on sera coincé,
00:13:45même le juge sera coincé dans ces cas-là
00:13:47en disant, qu'est-ce que je fais ? Quel est le plus dangereux ?
00:13:49Celui que je libère ou celui que j'y mets ?
00:13:51Il y a aussi une idée qui est lancée
00:13:53de temps en temps et qui est assez intéressante.
00:13:55Alors, ce dossier-là en particulier,
00:13:57on ne le connaît pas, on n'a pas les détails, notamment de la personne
00:13:59qui a tenu ses propos. Peut-être que ça
00:14:01relève aussi du psychiatrique,
00:14:03mais pareil, on n'a pas assez de places dans les hôpitaux psychiatriques.
00:14:06Mais si ce n'est pas le cas, il y a aussi une idée
00:14:08qui est assez intéressante, c'est de mettre aussi les gens en prison
00:14:10pour une, deux, trois semaines.
00:14:12C'est-à-dire que vous faites un délit
00:14:14qui est évidemment grave et important,
00:14:16c'est pas ce que je dis, mais qui n'est pas que vous n'avez pas violé quelqu'un.
00:14:18Et le problème, c'est que la justice ne va pas
00:14:20vous mettre en prison. Donc ça reste une menace
00:14:22qui flotte,
00:14:24mais qui n'est pas une vraie menace.
00:14:26Et quand on vous met en prison une semaine,
00:14:28deux semaines ou trois semaines, là,
00:14:30vous voyez quand même la réalité et vous dites
00:14:32« Ok, si je continue, ça va être ça pendant un an,
00:14:34deux ans, trois ans, donc il faut peut-être que j'arrête maintenant. »
00:14:36Et ça, ça permet peut-être de recadrer
00:14:38certaines personnes dès le début en leur disant
00:14:40« Ben voilà, ça, c'est quand même
00:14:42ce à quoi vous allez tendre
00:14:44si vous continuez sur ce chemin-là. »
00:14:46Et pour finir, on parle aussi
00:14:48toujours évidemment de la justice, il y a un problème.
00:14:50Je crois que cette personne n'a plus l'âge
00:14:52d'aller à l'école, mais il y a un problème d'éducation nationale.
00:14:54C'est-à-dire que notre ministère s'appelle l'éducation nationale.
00:14:56Les élèves vont avoir deux heures de sensibilisation
00:14:58à l'antisémitisme et au racisme.
00:15:00Et au savoir-être, etc.
00:15:03Je voudrais qu'on change maintenant de sujet
00:15:05avec cette décision de la préfecture
00:15:07de police des Bouches-du-Rhône, qui a lancé
00:15:09ce mardi une procédure administrative
00:15:11visant à fermer
00:15:13la mosquée des Bleuets à Marseille.
00:15:15Elle se situe dans le 13ème arrondissement
00:15:17et elle est pointée du doigt pour la défense d'un islam radical,
00:15:19notamment avec l'instauration
00:15:21de la charia, les détails avec Aminata Demphal.
00:15:26Une requête qui provient directement
00:15:28du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:15:30Ce mardi, la préfecture
00:15:32des Bouches-du-Rhône a notifié
00:15:34à la mosquée des Bleuets à Marseille
00:15:36son intention de fermer le lieu de culte.
00:15:38Une décision qui s'appuie
00:15:40sur plusieurs motifs.
00:15:42L'imam principal de cette mosquée y défend
00:15:44une pratique radicale de l'islam,
00:15:46une vision fondamentaliste de la religion,
00:15:48légitimant le djihad,
00:15:50l'instauration de la charia
00:15:52et le recours à la violence.
00:15:54L'imam français de cette mosquée
00:15:56est aussi accusé d'inciter à la violence
00:15:58contre les femmes.
00:16:00Il tient un discours incitant à la discrimination
00:16:02et à la haine contre les femmes,
00:16:04notamment par des prêches exprimant
00:16:06le viol conjugal, la polygamie
00:16:08et théorisant l'inégalité des droits
00:16:10entre les femmes et les hommes
00:16:12dans le mariage.
00:16:14L'imam est notamment soupçonné de prêcher
00:16:16contre les lois de la République sur ses réseaux sociaux
00:16:18suivis par plus de 150 000 personnes.
00:16:20Lundi soir, il y contestait
00:16:22les accusations portées à son encontre.
00:16:24Si on a envie
00:16:26de vivre notre islam
00:16:28de cette manière-là,
00:16:30en quoi on serait à l'encontre
00:16:32des lois de la République ?
00:16:34Si les lois de la République sont censées
00:16:36être là pour garantir la liberté de culte,
00:16:38nous, on ne cherche pas à faire peur.
00:16:40Mais par contre,
00:16:42personne ne nous intimidera.
00:16:44Il ne reste plus que neuf jours
00:16:46à l'imam de l'Institut des Bleuets
00:16:48pour répondre aux accusations du ministère de l'Intérieur
00:16:50et ainsi éviter une fermeture
00:16:52de la mosquée.
00:16:54Alors Paul-Antoine, ce qu'on a aussi beaucoup vu
00:16:56et l'entendra avec Claude Moniquet, ça rappelle un peu
00:16:58l'histoire de l'imam Ikkyusen où on avait vu cette saga
00:17:00malheureusement tournée un peu au vinaigre
00:17:02à l'intérieur et surtout avec le fait de
00:17:04fermer une mosquée, pourquoi pas,
00:17:06le problème c'est que, comme on le dit souvent,
00:17:08on ne peut pas tuer une idéologie, c'est-à-dire qu'il y a aussi
00:17:10le rôle des réseaux sociaux et d'Internet.
00:17:12C'est un imam, une fois de plus, qui est très suivi sur Internet.
00:17:14Alors malheureusement,
00:17:16les réseaux sociaux, on sait bien que c'est difficile
00:17:18de contrôle et quand l'Union Européenne
00:17:20veut contrôler, on le voit avec Monsieur Breton,
00:17:22les réseaux sociaux, c'est toujours dans un certain sens.
00:17:24Donc moi, pour le coup, j'aurais tendance à dire
00:17:26qu'il faut laisser les réseaux sociaux
00:17:28un peu en dehors des contrôles.
00:17:30En revanche, c'est quand même bien
00:17:32que l'espace physique soit
00:17:34fermé. Je vous rappelle qu'ils
00:17:36avaient fait venir quelqu'un proche des Frères Musulmans
00:17:38pour une conférence, donc c'est quand même bien déjà
00:17:40que l'espace physique soit fermé
00:17:42parce que du coup, c'est une association
00:17:44qui va être fermée.
00:17:46C'est quand même, administrativement,
00:17:48ça va compliquer la tâche pour
00:17:50inviter d'autres personnes,
00:17:52continuer certaines prêches, etc. Donc c'est quand même
00:17:54mieux que rien et c'est déjà
00:17:56un peu la première étape
00:17:58d'un point de vue administratif
00:18:00que le ministère
00:18:02de l'Intérieur peut faire. Après,
00:18:04là où je vous rejoins, c'est que c'est jamais
00:18:06assez dans le sens où, évidemment, avec les réseaux sociaux,
00:18:08le prêche peut continuer. Mais ça, vous savez, il pourrait
00:18:10aller dans un autre pays où
00:18:12ces discours et ces prêches seraient autorisés,
00:18:14continuer, et des gens en France pourraient
00:18:16l'écouter. Donc ça, c'est encore une fois
00:18:18toujours la frontière qu'il y a entre comment
00:18:20on contrôle les réseaux
00:18:22sociaux. Mais déjà,
00:18:24vous savez, il y a une grande différence. Écoutez les réseaux
00:18:26sociaux, les gens sont
00:18:28quand même moins concentrés quand vous êtes sur votre téléphone
00:18:30dans le métro, à écouter
00:18:32vaguement un prêche, que quand vous allez vraiment,
00:18:34quand vous vous déplacez vraiment,
00:18:36ça crée une communauté, ça crée des liens, vous parlez à
00:18:38votre voisin. C'est quand même, je pense, beaucoup
00:18:40plus important d'arrêter
00:18:42le lieu physique, là où il y a des réunions,
00:18:44là où il y a des
00:18:46gens, comme je vous le disais, des frères
00:18:48musulmans qui avaient été invités, il y a des
00:18:50prêches qui ont été tenues aussi après
00:18:52le 7 octobre, etc. Je pense que
00:18:54arrêter le lieu physique est beaucoup plus important
00:18:56que les réseaux sociaux. Et évidemment, les réseaux
00:18:58sociaux, je ne vais pas ligner
00:19:00son caisse de résonance, mais je pense qu'ils sont quand même
00:19:02moins importants,
00:19:04moins
00:19:06importants quand même que,
00:19:08encore une fois, l'espace physique, que l'association
00:19:10qui peut, avec des financements qui
00:19:12organisent tout ça, etc. Donc, pour le coup,
00:19:14Gérald Darmanin fait
00:19:16quelque chose. Ce n'est pas assez, ce n'est malheureusement pas
00:19:18assez, c'est trop tard. Mais c'est déjà ça.
00:19:20Mais c'est déjà ça. Donc là, au moins,
00:19:22je vais applaudir là-dessus. Je voudrais qu'on écoute
00:19:24pour poursuivre notre discussion, Claude Moniquet,
00:19:26le spécialiste terrorisme et renseignements, qui
00:19:28s'exprimait justement sur cette décision. Écoutez-le.
00:19:30L'imam de la mosquée des
00:19:32Bleuets, il n'a à peu près
00:19:34600 fidèles
00:19:36qui suivent ses prières, mais
00:19:38sur Internet, d'abord, il est localisé
00:19:40dans les quartiers nord de Marseille, dans le
00:19:4213e arrondissement, une zone très sensible.
00:19:44Plusieurs personnes étaient parties pour le djihad
00:19:46en Syrie et en Irak, entre autres d'ailleurs
00:19:48dans des mosquées dans lesquelles officiait
00:19:50l'imam Ismail. Mais
00:19:52sur Internet, il arrive à toucher,
00:19:54il est suivi par 50 000
00:19:56personnes sur YouTube. Donc, on voit
00:19:58bien ce transfert, mais on voit
00:20:00effectivement que, disons,
00:20:02neutraliser sa parole,
00:20:04l'empêcher de prêcher la haine,
00:20:06l'empêcher de prêcher
00:20:08la soumission des femmes sur les hommes,
00:20:10de dire qu'une fille de 9 ans peut être
00:20:12épousée, etc., c'est
00:20:14effectivement très important. Éric
00:20:16Tegner, effectivement, on peut être tenté de dire, comme le disait
00:20:18Antoine, que sur les réseaux sociaux,
00:20:20regarder des prêches qui peuvent poser problème,
00:20:22peut-être que ça demande un peu plus de concentration,
00:20:24mais on parle aussi beaucoup de
00:20:26tous ces jeunes qui se radicalisent et qui découvrent
00:20:28malheureusement la religion par
00:20:30Internet. Et on sait aussi comment fonctionnent Internet et les
00:20:32réseaux sociaux. Plus vous allez aller vers des prêches,
00:20:34par exemple, de cet imam, plus tout ce qu'on va vous proposer
00:20:36ensuite n'ira que dans ce sens,
00:20:38c'est-à-dire qu'il y a une incapacité presque à trouver
00:20:40une contradiction si on ne la cherche pas vraiment soi-même.
00:20:42Oui, d'une certaine façon, la première mosquée
00:20:44islamiste de France, elle est sur YouTube,
00:20:46Facebook et TikTok. Effectivement, il a
00:20:4850 000 abonnés, Ismaël.
00:20:50Moi, je pense, en revanche, que c'est une opportunité pour
00:20:52les services de renseignement. Mais c'est toute la
00:20:54question, moi, qui m'a interrogé sur cette fermeture,
00:20:56ça fait depuis 2018 qu'on est au courant
00:20:58qu'il y a ce type de prêches. Imaginez, il y a
00:21:00une vingtaine d'années, les services de renseignement
00:21:02intérieur étaient obligés d'avoir des infiltrés pour
00:21:04rentrer dans ces lieux fermés et essayer
00:21:06de savoir justement si les prêches, elles étaient
00:21:08oui ou non radicales. Aujourd'hui, on le sait
00:21:10parce que c'est grand ouvert et pour autant,
00:21:12on attend près de six ans avant
00:21:14justement de fermer ce type de mosquée.
00:21:16Moi, ce qui me pose aussi comme
00:21:18interrogation et comme problème sur
00:21:20justement cette moquée, cette fermeture
00:21:22tardive, c'est comme le disait votre
00:21:24spécialiste, justement, il était
00:21:26avant dans une mosquée à l'Asna
00:21:28à Marseille qui également
00:21:30avait été fermée justement parce
00:21:32qu'il y avait des centaines de fidèles
00:21:34qui étaient partis faire le djihad.
00:21:36Donc, pourquoi ne pas l'avoir identifié
00:21:38dès le début ? Et il y a également d'autres mosquées,
00:21:40il y en a deux à Marseille aujourd'hui qui sont
00:21:42dénoncées également depuis 2018 qui ont
00:21:44les mêmes accusations que la mosquée
00:21:46des Bleuets, c'est la mosquée Isla dans le 15e
00:21:48arrondissement ou encore la mosquée des Cèdres,
00:21:50la mosquée des Cernes typiquement.
00:21:52Elle a été, alors qu'elle fait la promotion
00:21:54de prédicateurs fichiers comme
00:21:56Éric Yunus, elle a été par exemple
00:21:58ouverte à introniser par la présidente du
00:22:00conseil départemental Martine Vassal.
00:22:02Donc, évidemment que ça pose
00:22:04des interrogations et il faut pouvoir
00:22:06identifier tous les autres prédicateurs,
00:22:08je pense à l'ancienne imam
00:22:10imam de Brest qui s'appelle Rachid El Jaï
00:22:12qui a aujourd'hui plus d'un million d'abonnés
00:22:14sur Youtube. Et lui, il fait partie
00:22:16des prédicateurs islamistes qui sont beaucoup plus
00:22:18difficiles à appréhender. Pourquoi ? Parce qu'en fait
00:22:20en 2016-2017, énormément
00:22:22justement faisaient partie de ce courant
00:22:24salafiste, ils avaient des barbes longues,
00:22:26ils étaient très facilement identifiés
00:22:28et ils ont cherché à partir de 2017
00:22:30à essayer d'avoir un discours
00:22:32un peu plus prudent sur les réseaux justement
00:22:34pour y aller entre guillemets de façon
00:22:36plus soft, incarner plus un islam
00:22:38conservateur qu'un islam rigoriste
00:22:40mais ça n'enlève pas du tout
00:22:42justement la radicalité qu'ils avaient il y a quelques
00:22:44années. Et donc pour le coup, le type
00:22:46de discours qu'ils pourraient tenir en privé
00:22:48parce qu'aujourd'hui on regarde uniquement ce qu'on va voir sur
00:22:50les réseaux, on va essayer de se dire que c'est
00:22:52ce qu'ils pensent, or ils savent
00:22:54s'adapter aujourd'hui, ils savent justement tenir un discours privé
00:22:56donc il ne faut pas du tout négliger aussi
00:22:58à continuer à faire du renseignement humain.
00:23:00Pour ma part, j'aimerais presque remercier
00:23:02cet imam, parce qu'au moins il met le
00:23:04doigt sur des choses dont on parle peu.
00:23:06On dit, on lui reproche
00:23:08un appel au djihad, alors le djihad c'est la
00:23:10guerre sainte, donc il faut avoir conscience
00:23:12qu'à l'extérieur et dans notre
00:23:14pays, il y a des gens qui nous font la guerre
00:23:16nous sommes en guerre, on a beau se cacher
00:23:18les yeux, il n'y a qu'à voir les attentats etc.
00:23:20Donc, voilà
00:23:22premier point. Deuxième point, il met
00:23:24en avant, en fait, nos propres
00:23:26contradictions. J'ai entendu qu'on lui
00:23:28reprochait de faire la promotion de la polygamie
00:23:30mais alors pourquoi on l'accepte légalement ?
00:23:32Pourquoi il y a un accord entre les caisses
00:23:34de retraite et un certain nombre de pays
00:23:36pour payer la retraite à des
00:23:38familles polygames ? C'est-à-dire
00:23:40que légalement, on l'acceptait.
00:23:42Au lieu de dire, ben voilà, en France, il n'y a pas
00:23:44de polygamie. Pourquoi un certain
00:23:46nombre de municipalités offrent
00:23:48des appartements à des familles
00:23:50polygames ? C'est-à-dire qu'on le reconnaît
00:23:52dans les faits. Et puis
00:23:54la dernière, peut-être la plus importante
00:23:56des contradictions que vous avez soulevées
00:23:58c'est en disant
00:24:00pourquoi il y a des jeunes qui suivent ?
00:24:02Mais dans une société matérialiste
00:24:04où on offre comme avenir
00:24:06comme transcendance la
00:24:08consommation, qu'est-ce qui va attirer des jeunes ?
00:24:10Qu'est-ce qu'on propose de grand,
00:24:12de beau, de transcendant ?
00:24:14Pas grand-chose.
00:24:16Il faudrait peut-être qu'on réfléchisse à ça.
00:24:18Une jeunesse, c'est une jeunesse,
00:24:20ce sont des gens qui s'enthousiasment et qui ont un
00:24:22idéal. Quel idéal proposons-nous ?
00:24:24On nous parle tous les matins de la République.
00:24:26Quel est l'idéal républicain aujourd'hui ?
00:24:28À part la consommation, à part
00:24:30les centres commerciaux le dimanche.
00:24:32Et sur la polygamie, là vous avez raison, c'est que par exemple
00:24:34Maître Gims qui a revendiqué
00:24:36Polygames, qui est mise en avant par
00:24:38énormément d'élus, y compris par la région
00:24:40Île-de-France et Valérie Pécresse,
00:24:42qui l'avait mise en avant. Donc forcément ça envoie un message
00:24:44où on a l'impression, et je pense que certains
00:24:46musulmans en France, et c'est ce qui selon moi
00:24:48pose problème, se disent
00:24:50on laisse les responsables politiques parler,
00:24:52on laisse des chanteurs parler, on laisse tout le monde parler,
00:24:54les seuls qu'on va cibler, c'est nos prédicateurs,
00:24:56c'est nos imams qui pourtant
00:24:58amènent un effort social
00:25:00dans les quartiers, ce qui n'est pas faux. Et le problème
00:25:02c'est ça, c'est qu'on est en train de victimiser
00:25:04parce que justement, on fait ses vrais
00:25:061-2 poids 2 mesures, alors qu'il faudrait cibler tout le monde
00:25:08de la même façon en condamnant l'islam rigoriste.
00:25:10Il y a une question, je vous laisse vraiment une minute,
00:25:12il y a aussi une question politique, il ne faut pas être naïf, c'est-à-dire
00:25:14que les G.O. se sont très bien passés, c'est la
00:25:16victoire de Gérald Darmanin qui retourne député,
00:25:18il a dit plusieurs fois qu'il ne voulait plus être ministre
00:25:20parce qu'il ne veut pas avoir le bilan,
00:25:22il voit 2027, là il
00:25:24doit rappeler qu'il est un peu de droite quand même
00:25:26parce qu'on a un peu oublié depuis quelques temps,
00:25:28donc qu'est-ce qu'il fait ? Il ferme une mosquée.
00:25:30C'est aussi politique, il ne faut pas l'oublier.
00:25:32Et juste par contre, pour finir, je suis d'accord avec ce que vous disiez sur les réseaux sociaux,
00:25:34mais vous disiez que la conclusion se termine
00:25:36quand même dans des discussions privées.
00:25:38Les discussions privées ont lieu dans ce genre d'endroits.
00:25:40Donc in fine, je ne dis pas que ça va résoudre le problème,
00:25:42évidemment. Non, mais ça reste nécessaire, c'est un échelon.
00:25:44C'est un bâton dans la roue,
00:25:46ce n'est pas assez, mais c'est déjà malheureusement
00:25:48mieux que rien. Mais encore une fois, pour moi, il y a quand même
00:25:50une question politique derrière. Gérald Darmanin
00:25:52nous rappelle maintenant qu'il est droite,
00:25:54il a réussi les JO, je pense que les Paralympiques
00:25:56seront une grande victoire aussi d'un point de vue sécuritaire.
00:25:58Il nous envoie
00:26:00quelques signaux, tant qu'il peut,
00:26:02avant de redevenir député. Ceci, d'ailleurs,
00:26:04peut nous poser problème, parce que rappelez-vous,
00:26:06à l'époque, on parlait d'Islam des caves.
00:26:08Aujourd'hui, il y a des mosquées aussi, on refuse
00:26:10de les fermer parce que justement, les renseignements
00:26:12vont dire comment on peut les identifier,
00:26:14alors que sinon, ils vont pratiquer...
00:26:16Et ne pas pouvoir les suivre.
00:26:18On va marquer une première pause dans
00:26:20Midi News et on se retrouve avec mes invités
00:26:22pour la suite du programme. Restez bien
00:26:24avec nous à tout de suite.
00:26:28De retour dans Midi News, avec mes invités,
00:26:30on va parler de politique dans un instant,
00:26:32mais d'abord, on s'arrête sur l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:26:34Nous l'avons appris
00:26:36ce matin, les obsèques d'Alain Delon
00:26:38auront lieu ce samedi à Douchy. L'acteur
00:26:40sera inhumé chez lui, dans une chapelle
00:26:42aux côtés de ses chiens. Ses trois enfants
00:26:44seront présents, accompagnés d'une quarantaine
00:26:46d'invités. Alain Delon s'est éteint
00:26:48ce dimanche à l'âge de 88 ans.
00:26:50Dans l'attente d'un nouveau gouvernement,
00:26:52Gabriel Attal propose un gel
00:26:54des dépenses publiques. Le Premier ministre
00:26:56a dévoilé les grandes lignes d'un budget
00:26:582025. Il prévoit un budget similaire
00:27:00à celui de 2024, soit
00:27:02492
00:27:04milliards d'euros, pardon.
00:27:06Et puis Anthony Blinken demande au Hamas
00:27:08d'accepter une trêve. Le temps est compté,
00:27:10selon le secrétaire d'Etat américain.
00:27:12C'est successivement rendu au Qatar
00:27:14et en Égypte, ces derniers jours, deux pays médiateurs.
00:27:16De son côté, Israël s'est dit
00:27:18favorable au plan de cesser le feu présenté
00:27:20par les Etats-Unis.
00:27:22Merci Adrien, prochain journal avec vous
00:27:24à midi. Je vous le disais, on va parler politique
00:27:26avec Raphaël Glucksmann,
00:27:28le député européen, lui qui avait porté
00:27:30la liste socialiste des places publiques aux élections
00:27:32européennes, qui donne une longue
00:27:34interview à nos confrères du Point.
00:27:36Et le moins que l'on puisse dire, c'est que son avis
00:27:38est relativement clair. D'abord, cette
00:27:40première déclaration, il faut tourner
00:27:42la page Macron et
00:27:44Mélenchon. Il dit un petit peu
00:27:46plus tard, on est terrorisés à l'idée
00:27:48d'être considérés comme impurs si on
00:27:50négocie des compromis. Mais pourquoi faire
00:27:52de la politique si c'est pour se condamner
00:27:54à l'impuissance et aux postures ?
00:27:56Paul-Antoine aura un certain nombre de déclarations par la suite
00:27:58mais ce qu'on voit, c'est que Raphaël Glucksmann, en tout cas,
00:28:00ne compte pas tolérer ce qui est en train de se passer
00:28:02au Nouveau Front Populaire. Alors on se dit, c'est peut-être
00:28:04un peu facile de se réveiller maintenant, ça avait l'air
00:28:06de moins les gêner au moment des élections.
00:28:08Vous avez tout dit, c'est tout à fait hypocrite
00:28:10de sa part, c'est-à-dire que
00:28:12pour les élections européennes,
00:28:14il partait plutôt gagnant
00:28:16donc il a fait
00:28:18course tout seul.
00:28:20Ensuite, il y a la dissolution,
00:28:22il voit que dans les sondages,
00:28:24si l'EPS part tout seul, ils vont
00:28:26plutôt être perdants. Donc qu'est-ce qu'il fait ?
00:28:28Il fait une coalition avec ses ennemis d'hier,
00:28:30parce que c'est ça la politique, quand vous n'êtes pas ensemble
00:28:32vous êtes ennemis.
00:28:34Donc avec ses ennemis d'hier,
00:28:36à peine une semaine avant la
00:28:38dissolution, ils font une campagne
00:28:40où il se fait quand même traiter
00:28:42par certains cadres de la France insoumise
00:28:44de sionistes
00:28:46du système.
00:28:48J'imagine que les réunions de bureau
00:28:50devaient être assez animées.
00:28:52Et là maintenant,
00:28:54il y a eu les élections, ils sont incapables de tomber
00:28:56d'accord sur
00:28:58un nom de Premier ministre, ils en ont un, ils savent très bien
00:29:00qu'il ne sera pas Premier ministre.
00:29:02Ils ont mis du temps pour le trouver.
00:29:04La France insoumise a été affaiblie
00:29:06par ces élections, c'est eux quand même le rouleau compresseur,
00:29:08c'est eux qui ont les militants, et c'est eux qui
00:29:10parlent énormément, mais dans les faits, ils ont
00:29:12quand même perdu un siège à l'Assemblée nationale,
00:29:14donc pour eux le bilan n'est pas si bon que ça.
00:29:16L'EPS a plutôt bien
00:29:18gagné les Européennes, d'un point de vue
00:29:20où on pensait qu'ils allaient avoir
00:29:22beaucoup moins de voix, ils ont quand même
00:29:24plutôt bien gagné les Européennes, et les législatives
00:29:26ne se sont pas effondrées comme on le pensait.
00:29:28Donc maintenant qu'il a tout gagné, il se réveille
00:29:30et il dit bon, finalement la France insoumise
00:29:32c'est un peu le diable, j'ai pas envie d'aller avec eux.
00:29:34Non mais ça c'est trop simple, on peut pas faire une campagne...
00:29:36C'est trop tard surtout d'ailleurs.
00:29:38Malheureusement non, parce qu'on veut lui pardonner, et parce que
00:29:40comme il est de gauche, il a le droit de tout dire.
00:29:42Malheureusement pour la gauche, c'est jamais
00:29:44trop tard, mais c'est trop simple parce que
00:29:46ils ont fait une campagne qui était particulièrement
00:29:48violente, je vous rappelle qu'il y a, je crois
00:29:50que c'était l'équipe de Priska Tevno
00:29:52qui s'était fait agresser...
00:29:54En collant des affiches.
00:29:56En collant des affiches, il y a eu énormément d'agressions
00:29:58envers l'innofent...
00:30:00C'est le gars qui a été exfiltré d'une
00:30:02manifestation le 1er mai
00:30:04parce qu'il était agressé par des insoumis.
00:30:06C'est ça, donc ça a été une campagne extrêmement violente
00:30:08parce qu'il y a un climat politique
00:30:10plutôt venant de la gauche, on va pas se mentir
00:30:12qui est extrêmement violent, et plutôt
00:30:14venant de la France insoumise, quand
00:30:16ça vous met le vent dans le dos, vous en profitez
00:30:18et puis maintenant que vous en avez plus besoin, vous arrêtez.
00:30:20C'est d'un cynisme politique, ça y a rien
00:30:22de nouveau, mais c'est quand même hallucinant
00:30:24moi je suis désolé, c'est quelque chose qu'on peut pas
00:30:26tolérer, et maintenant
00:30:28pour reprendre une vieille expression, il faut qu'ils boivent le calice jusqu'à
00:30:30la lit. Vous êtes avec la France insoumise, vous êtes
00:30:32en alliance, vous allez rester avec eux jusqu'au bout
00:30:34ils veulent la destitution du
00:30:36Président de la République, ben vous allez les soutenir
00:30:38ils ont des discours très limites sur l'antisémitisme
00:30:40ben vous allez les soutenir, on peut
00:30:42pas prendre les voix des gens et ensuite dire
00:30:44ah ben non, attendez, moi finalement, ça me va
00:30:46pas, c'est les premiers à condamner l'électorat du Rassemblement
00:30:48National, à dire mais attendez, mais là il y a une
00:30:50petite bête, etc. Condamner, condamner,
00:30:52condamner, et moi je trouve ça normal, faut
00:30:54condamner quand le Rassemblement National a des candidats qui sont
00:30:56extrêmement limites, voire inadmissibles,
00:30:58faut les condamner, moi je suis le premier à le faire
00:31:00et le Rassemblement National le fait,
00:31:02ben là, M. Glucksmann, lui,
00:31:04n'a jamais condamné, ben c'est un peu tard qu'il condamne maintenant.
00:31:06Je voudrais qu'on regarde une autre
00:31:08citation de Raphaël Glucksmann, justement
00:31:10toujours dans le point. La divergence
00:31:12était claire dès 20h02 le 7 juillet
00:31:14lorsque Jean-Luc Mélenchon a pris la parole pour
00:31:16asséner tout le programme du nouveau Front
00:31:18Populaire, juste le programme du nouveau Front Populaire, rien
00:31:20que le nouveau Front Populaire et que les
00:31:22dirigeants des autres parties de gauche ont suivi
00:31:24comme si le NFP avait la majorité
00:31:26absolue, or il ne l'a pas et personne ne l'a.
00:31:28Éric Tegner, moi, ce à quoi je pense en lisant
00:31:30ça, c'est qu'on se rappelle que vendredi, le chef
00:31:32de l'État va recevoir tous les groupes
00:31:34et parties, il va recevoir le nouveau Front Populaire
00:31:36tel un bloc, on a un Patrick Cannaire,
00:31:38le président des socialistes au Sénat, qui nous
00:31:40dit que Lucie Castex aura un grand rôle, c'est elle qui va
00:31:42mener la réunion, mais si on est Emmanuel
00:31:44Macron et qu'on lit ça, on se dit que ça va être marrant la réunion
00:31:46parce qu'il a face à lui un bloc où chacun
00:31:48a dit dans la presse qu'il n'était plus d'accord entre eux
00:31:50donc même la réunion pour,
00:31:52on sait que Lucie Castex n'aurait pas été nommée, mais pour
00:31:54paraître crédible sur le côté une coalition
00:31:56qui est unie, ça ne marche plus du tout.
00:31:58Oui, et je pense qu'Emmanuel Macron, la phrase qui doit
00:32:00le plus dire à ses proches conseillers
00:32:02et tous les visiteurs du soir de l'Élysée en ce
00:32:04moment, c'est, je vous l'avais bien dit, on vient
00:32:06de comprendre justement cette semaine
00:32:08pourquoi Emmanuel Macron tardait tant
00:32:10justement à nommer un
00:32:12Premier ministre, tout simplement parce qu'il savait
00:32:14qu'en laissant du temps, de toute façon, la gauche
00:32:16finirait par se diviser, donc
00:32:18qu'est-ce qu'il va faire vendredi ? Il va simplement
00:32:20justement montrer que les oppositions n'ont
00:32:22pas su trouver une coalition, il va
00:32:24dire aux Français, les partis politiques
00:32:26je leur ai donné du temps, pourtant
00:32:28on me l'a reproché, je leur ai donné six semaines
00:32:30j'ai été sur de la hauteur parce que
00:32:32je me concentrais sur les Jeux Olympiques, ils avaient tout
00:32:34l'été pour trouver une solution, ils ne l'ont pas trouvé
00:32:36du coup, étant donné que je suis responsable
00:32:38qu'il ne faut pas faire passer un budget
00:32:40que l'Union Européenne nous a mis
00:32:42en procédure de
00:32:44budgétaire excessif et donc
00:32:46il faut un déficit excessif, merci
00:32:48Paul-Antoine, et donc il faut que je nomme un
00:32:50gouvernement et donc c'est ce qu'Emmanuel Macron
00:32:52voulait. Ce qu'il faut ne pas oublier
00:32:54avec la gauche, c'est ce qu'avait oublié
00:32:56d'ailleurs Emmanuel Macron au début lorsqu'il a fait la
00:32:58dissolution et qu'il pensait pour coup qu'elle sera divisée
00:33:00c'est qu'elle s'unit uniquement en cas
00:33:02de potentielle victoire du RN.
00:33:04C'est ce qui explique que dans un premier cas, en 48h
00:33:06ils avaient trouvé l'accord du nouveau Front Populaire
00:33:08et ce qui explique que là, étant donné que le RN
00:33:10a complètement disparu
00:33:12cet été, que tout le monde a considéré
00:33:14que c'était les perdants d'un point de vue
00:33:16de système, parce qu'au niveau des voix ils ont quand même eu
00:33:1810 millions, et bien là ça ne pouvait pas.
00:33:20C'est la raison pour laquelle je pense que
00:33:22depuis le début, ils auraient dû avoir en tête
00:33:24la gauche que pour pouvoir avoir
00:33:26une chance d'être à Matignon, il ne fallait pas que
00:33:28le RN soit trop faible, il aurait
00:33:30fallu que le RN soit
00:33:32quasiment aux portes de pouvoir, soit aux
00:33:34bords d'une coalition, ce qui aurait poussé
00:33:36justement là une partie de la majorité
00:33:38de gauche et du nouveau Front Populaire
00:33:40inclus la FI, de
00:33:42se mettre autour de la table, mais étant donné qu'on enlève
00:33:44le RN cette fois-ci,
00:33:46il n'y a là plus aucune possibilité de saignure.
00:33:48Une autre citation, toujours de
00:33:50Raphaël Glucksmann, il faut rompre avec
00:33:52l'esthétique de la radicalité, qui
00:33:54n'est en fait que du sectarisme et empêche justement
00:33:56toute transformation radicale, en finir
00:33:58avec le mythe de la toute-puissance et délaisser
00:34:00Jupiter comme Robespierre, et donc
00:34:02tourner la page Macron et Mélenchon.
00:34:04Joseph Tounel, ce qu'on disait c'est que c'est un peu
00:34:06mieux voter que jamais parfois, mais dire
00:34:08qu'aujourd'hui la France Insoumise est trop radicale,
00:34:10dire que la France Insoumise n'est prête à aucun
00:34:12compromis, est-ce que c'est vraiment la nouveauté
00:34:14de la semaine ? Ce n'est pas sûr, c'est-à-dire que ces déclarations-là,
00:34:16Raphaël Glucksmann aurait pu les tenir
00:34:18au lendemain des élections européennes, avant
00:34:20de faire le choix justement de cette alliance.
00:34:22C'est peut-être un grand naïf, donc c'est toujours
00:34:24inquiétant d'avoir des gens qui veulent gouverner quand
00:34:26ils ont une grande naïveté, parce que s'ils ne s'étaient pas rendus compte
00:34:28du danger Mélenchon avant,
00:34:30c'est de la naïveté.
00:34:32Ou alors c'est de la tromperie des Français,
00:34:34mais non, en fait, il est assez
00:34:36intelligent, il manœuvre,
00:34:38c'est pathétique par rapport
00:34:40à ce que demandent les Français, qu'ils soient de gauche
00:34:42ou de droite, c'est absolument pathétique.
00:34:44C'est quand même lui, avec d'autres,
00:34:46qui ont appelé à voter, notamment
00:34:48pour des députés, et les filles, pour des députés
00:34:50macroniens, pour barrer la route au Rassemblement
00:34:52National. Alors qu'une partie de ceux qui avaient voté pour lui aux Européennes
00:34:54espéraient peut-être qu'il incarne autre chose à l'époque.
00:34:56Absolument.
00:34:58Il a le droit de le faire, mais après,
00:35:00il ne faut pas qu'ils nous disent, oh,
00:35:02c'est affreux, on a Mélenchon
00:35:04et Macron. Qui
00:35:06amène Mélenchon
00:35:08vers le pouvoir ? C'est lui et ses accords.
00:35:10Et puis, il y a une phrase qui n'a pas été citée,
00:35:12dans sa déclaration,
00:35:14il a du mépris
00:35:16pour le populisme de gauche.
00:35:18Eh bien, moi, ces grands bourgeois du boulevard Saint-Germain
00:35:20qui méprisent le peuple,
00:35:22ça veut dire quoi, le populisme ? Qu'ils soient de gauche
00:35:24ou de droite ? Qu'est-ce que demande le peuple ?
00:35:26De la sécurité, du travail,
00:35:28que leurs enfants
00:35:30puissent avoir un avenir,
00:35:32se loger correctement.
00:35:34En fait, les moyens de vivre
00:35:36et ce mépris de cette grande bourgeoisie
00:35:38pour ces demandes
00:35:40qui sont élémentaires, alors qu'elles peuvent être
00:35:42mal exprimées. Elles peuvent être très
00:35:44mal exprimées, elles peuvent être notamment
00:35:46par l'extrême-gauche,
00:35:48elles peuvent être extrépées
00:35:50violemment dans la rue
00:35:52et de façon à l'encontre du but.
00:35:54Dans son programme,
00:35:56parce que quand il dit
00:35:58Mélenchon à 20h02,
00:36:00c'est son programme.
00:36:02C'est là où on voit qu'effectivement,
00:36:04sur l'écriture du programme, il a dû avoir quelques problèmes
00:36:06en interne. Je pense que son programme, s'il était
00:36:08mis en application, se retrouverait comme
00:36:10chez M. Chavez au Venezuela,
00:36:12ce qui ne serait pas une bonne chose pour le peuple.
00:36:14Mais enfin, c'est
00:36:16vraiment ces contradictions et c'est
00:36:18une malhonnêteté intellectuelle.
00:36:20Il devrait dire, s'il avait un peu de courage,
00:36:22oui, on a voulu
00:36:24accéder, approcher du pouvoir,
00:36:26oui, on a voulu avoir un maximum de députés
00:36:28et pour cela, il a fallu passer un accord
00:36:30avec le diable. On le savait,
00:36:32mais c'était le point de passage obligé.
00:36:34Au moins, il montrerait un peu de courage politique.
00:36:36Pour moi, c'est lamentable, ce qu'il fait.
00:36:38On va regarder aussi ce que lui répond
00:36:40la France insoumise, avec par exemple
00:36:42Manon Aubry, celle qui menait justement
00:36:44la liste insoumise aux élections européennes.
00:36:46Écoutez ce qu'elle dit de ces déclarations.
00:36:48Mais quelle est l'alternative ?
00:36:50Si vous vous excluez, on passe
00:36:52notre temps, enfin,
00:36:54certains commentateurs, pas nous, passent leur temps
00:36:56à dire que vous comprenez le Nouveau Front Populaire,
00:36:58vous n'avez pas assez de députés.
00:37:00Et vous allez exclure les plus de 70 députés
00:37:02de la France insoumise ?
00:37:04Du coup, vous allez rabougrer encore plus cette majorité ?
00:37:06Ou alors, vous allez... Quelle est l'alternative ?
00:37:08Faire une majorité avec ceux qui ont
00:37:10supprimé l'impôt de solidarité sur la fortune ?
00:37:12Avec ceux qui ont fait la réforme des retraites ?
00:37:14D'un côté, Manon Aubry,
00:37:16on l'entend qui tente de croire encore
00:37:18à l'union. De l'autre, nouvelle citation de Raphaël Glucksmann.
00:37:20Jean-Luc Mélenchon a un but,
00:37:22être candidat à la présidentielle le plus
00:37:24tôt possible, quitte à ouvrir la voie à l'extrême droite.
00:37:26Mais ça ne sert à rien de s'indigner
00:37:28matin, midi et soir de ce qu'il fait ou dit.
00:37:30Il suit sa ligne, sert ses intérêts,
00:37:32nourrit ses ambitions.
00:37:34Paul-Antoine, on voit qu'évidemment, Manon Aubry
00:37:36tente de dire, raccrochons-nous à une union
00:37:38qui n'existe plus. C'est le seul moyen peut-être
00:37:40d'avoir une majorité. Du côté de la gauche,
00:37:42et on sait notamment qu'aux universités d'été,
00:37:44Raphaël Glucksmann va vouloir plaider sa ligne.
00:37:46En interne, ça va forcément bouger ?
00:37:48Bien sûr. Manon Aubry a un peu raison.
00:37:50Elle est dans son rôle. Elle veut garder l'unité du NFP.
00:37:52Et ce qu'elle dit
00:37:54fait sens. Si les députés
00:37:56de la France Insoumise
00:37:58partent, dans ce cas-là, il n'y a plus aucune
00:38:00coalition possible. Maintenant, là où j'étais
00:38:02un tout petit peu en désaccord avec vous, Éric
00:38:04Tegner, c'est que vous dites que la gauche s'unifie
00:38:06face au Rassemblement National. Non, la gauche
00:38:08s'unifie globalement toujours. Ce que la gauche
00:38:10fait, c'est toujours globalement.
00:38:12Il y a des exceptions, mais de s'unifier
00:38:14quand vraiment ils peuvent prendre le pouvoir,
00:38:16ce que la droite est incapable de faire d'ailleurs.
00:38:18La droite pinaille sur des détails. La gauche,
00:38:20là, ils se sont dit, on a un moyen.
00:38:22C'est le septième tour de l'élection présidentielle.
00:38:24On a un moyen de mettre
00:38:26quelqu'un premier ministre.
00:38:28On va s'unifier et on va y aller.
00:38:30Et là, je trouve que c'est un peu le vrai visage de la gauche
00:38:32qui vient. C'est-à-dire que, bon, on s'est unifié.
00:38:34On a perdu. Maintenant, on retourne
00:38:36à nos petits tambours politiques.
00:38:38Mais attention, Raphaël Kluzman,
00:38:40le soir du premier tour,
00:38:42c'est Jean-Luc Mélenchon qui est au second tour.
00:38:44Il soutiendra Jean-Luc Mélenchon. Et c'est ça
00:38:46le gros problème. C'est un détail, mais
00:38:48la gauche ne signifie pas, contrairement à ce qu'ils nous disent,
00:38:50face au barrage républicain,
00:38:52face au Rassemblement national, non.
00:38:54La gauche signifie quand elle peut gagner,
00:38:56ce que la droite est complètement incapable de faire.
00:38:58Maintenant, et je terminerai là-dessus,
00:39:00il y a aussi une question politique. C'est-à-dire que
00:39:02très clairement, la gauche, ils savent très bien,
00:39:04que ce soit la France insoumise, l'EPS ou les Verts,
00:39:06savent très bien que Lucie Castex ne sera pas
00:39:08première ministre, parce qu'ils savent très bien
00:39:10qu'ils ont le plus grand nombre
00:39:12de sièges à l'Assemblée nationale, mais ils n'ont pas
00:39:14la majorité. Ça, ils le savent. En revanche,
00:39:16l'EPS et les Verts
00:39:18savent que, eux, peuvent discuter
00:39:20avec Emmanuel Macron. Les Verts savent
00:39:22très bien qu'eux peuvent rejoindre éventuellement
00:39:24une coalition, ce qui est impossible pour les autres.
00:39:26Et M. Cluxman, là, c'est un poste de ministre
00:39:28qui joue, pas le poste de premier ministre. Ça, il sait très bien que c'est pas
00:39:30possible. Mais c'est un poste de ministre qui joue
00:39:32avec les Verts derrière, qui se disent, bah nous,
00:39:34on a quand même eu aussi une grande victoire,
00:39:36on a un nombre de députés, on n'est pas
00:39:38aussi radical, on va faire oublier un peu notre
00:39:40radicalité, on demande, comme toujours,
00:39:42le ministère de l'écologie, on l'a,
00:39:44on est dans la coalition qui ira
00:39:46de la gauche
00:39:48socialiste verte jusqu'à
00:39:50la droite un peu molle, rassemblée
00:39:52sous l'égide d'Emmanuel Macron. Là, il y a un jeu politique
00:39:54qui se joue avant vendredi et qui est
00:39:56très important. Pour poursuivre, justement, cette
00:39:58discussion, je voudrais qu'on revienne
00:40:00sur une polémique qui a été lancée
00:40:02par Louis Boyard, le député, qui est
00:40:04très content puisqu'il a trouvé le numéro de portable
00:40:06du premier ministre. Et donc, il demande à un certain nombre
00:40:08de lycéens de lui écrire,
00:40:10et il explique qu'il va transmettre ensuite
00:40:12tous les SMS qu'il reçoit au premier ministre.
00:40:14Regardez les précisions de Juliette Sadat.
00:40:16J'ai le numéro de téléphone
00:40:18de Gabriel Attal. Sourire en coin,
00:40:20Louis Boyard propose ses services
00:40:22en tant que facteur. Donc,
00:40:24en commentaire, mettez-moi les SMS que vous voudriez
00:40:26envoyer à Gabriel Attal et je les
00:40:28enverrai moi-même. Je vais un peu faire le facteur. Voilà.
00:40:30La lutte continue. Mettez-moi en commentaire les messages
00:40:32qu'on va envoyer à Gabriel Attal et on va l'obliger à se positionner.
00:40:34Il doit vous payer. Une vidéo
00:40:36destinée aux lycéens de la voie professionnelle
00:40:38auquel ils proposent d'adresser
00:40:40leur grief par SMS à Gabriel
00:40:42Attal. Un poste qui ne passe pas
00:40:44chez certains élus qui dénoncent
00:40:46une forme de harcèlement. Appelez
00:40:48au harcèlement du premier ministre quand on est député
00:40:50de la nation. Chaque jour, LFI
00:40:52franchit une nouvelle ligne rouge. Réaction
00:40:54aussi de la ministre démissionnaire
00:40:56de l'éducation nationale Nicole Belloubet
00:40:58dans un SMS envoyé aux députés.
00:41:00Je vous confirme que la gratification
00:41:02a bien été versée à tous les lycéens
00:41:04professionnels ayant réalisé un stage
00:41:06sans absence. Enfin, sur
00:41:08le cyberharcèlement, je constate
00:41:10au degré que je ne peux pas compter sur vous
00:41:12pour nous aider dans la lutte contre ce fléau.
00:41:14Après plusieurs échanges via différents
00:41:16postes publiés sur X, le député
00:41:18insoumis l'assure, il n'enverra
00:41:20pas de milliers de SMS à Gabriel Attal
00:41:22et compte en faire une sélection.
00:41:24Éric Teigner,
00:41:26Louis Boyard dit qu'il se fait le facteur.
00:41:28On se demande plutôt
00:41:30s'il n'y avait pas au début une volonté limite de harcèlement.
00:41:32D'ailleurs, il est revenu, on l'entend à la fin du reportage
00:41:34en disant bien sûr que je ne vais pas envoyer
00:41:36tous les SMS que je reçois.
00:41:38C'est censé être un peu le but au début.
00:41:40Oui, bien sûr, et je pense d'ailleurs qu'il ment
00:41:42dans sa vidéo lorsqu'il dit
00:41:44« j'ai trouvé le numéro de Gabriel Attal ».
00:41:46On sait très bien que les députés de l'Assemblée
00:41:48nationale peuvent avoir des contacts avec les
00:41:50ministres, évidemment qu'il avait ce numéro
00:41:52au téléphone depuis longtemps, mais c'est
00:41:54sa rhétorique à faire comme s'il était
00:41:56comme les jeunes. En fait, je l'ai trouvé parce qu'il est
00:41:58tellement en haut, à Matignon, on ne peut pas lui parler.
00:42:00Moi, je ne suis pas du tout dans le système, je ne suis pas
00:42:02payé 7500 euros par mois
00:42:04comme les autres députés dans
00:42:06les hors de la République que je critique pourtant
00:42:08tous les jours, et donc j'ai réussi finalement à le trouver.
00:42:10Je vais faire le porte-voix des
00:42:12étudiants. Alors évidemment qu'il y a une forme
00:42:14d'appel au harcèlement, en tout cas
00:42:16même si lui ne va pas, évidemment, envoyer
00:42:18des milliers de SMS, je pense, à
00:42:20Gabriel Attal parce qu'il sait très bien que c'est absolument
00:42:22ridicule. Et c'est ce qui risque aussi quand on s'en
00:42:24prend à harceler le Premier ministre, ce n'est pas la meilleure idée.
00:42:26En revanche, j'essaie de faire comprendre aussi,
00:42:28beaucoup ont pu demander « donne-nous aussi peut-être
00:42:30le numéro », c'est-à-dire qu'un jeune aujourd'hui
00:42:32qui pourra avoir un numéro de téléphone, qui pourra avoir
00:42:34un mail, il faut en permanent justement
00:42:36envoyer, harceler, etc. Après, c'est une rhétorique
00:42:38de Louis Boyard depuis le début.
00:42:40Pour être honnête, il est très bon
00:42:42pour parler à cette jeune génération, les mobiliser,
00:42:44donner l'impression qu'il peut parler d'eux. Il sait exactement sur quel réseau
00:42:46s'adresser à eux, il sait faire les contenus, il n'y a pas
00:42:48de doute là-dessus. Exactement. Et là,
00:42:50qu'est-ce qu'il est en train de faire ? Il se passe à gauche, c'est ce dont
00:42:52on parlait avant. Le fait est que pendant un mois
00:42:54et demi, il y a une période de flottement
00:42:56où ils ont cru qu'ils pouvaient justement
00:42:58gouverner et arriver à Matignon. Et une certaine
00:43:00partie du Nouveau Front Populaire, c'est la raison pour laquelle
00:43:02en ce moment, justement, ils soldent
00:43:04les comptes. Une certaine partie était prête
00:43:06à le faire avec Emmanuel Macron. La vérité, c'est
00:43:08qu'Emmanuel Macron, je pense, n'a pas véritablement
00:43:10tendu la main. Mais on savait que la sociale
00:43:12démocratie pouvait justement s'en sortir
00:43:14à Matignon. Et donc là, qu'est-ce qu'ils
00:43:16essayent de faire tous à leur niveau ? C'est
00:43:18de montrer qu'ils continuent à haïr
00:43:20Gabriel Attal, à haïr Emmanuel Macron
00:43:22comme avant. Et de faire oublier cette
00:43:24période où ils se sont tous un petit
00:43:26peu imaginés justement faire partie du pouvoir.
00:43:28Joseph Tounel, c'est intéressant dans la réponse
00:43:30de Nicole Belloubet. Ces deux choses, à la fois
00:43:32elle répond sur une question qui a
00:43:34été posée, mais sa fin de phrase
00:43:36sur le cyberharcèlement, etc.,
00:43:38tombe aussi très à propos. Parce qu'on a de cesse
00:43:40de dire que dans la jeune génération,
00:43:42malheureusement, on a le réflexe d'aller
00:43:44s'acharner en meute sur une personne
00:43:46par texto, par WhatsApp ou par les réseaux
00:43:48sociaux. Et là, quelque part, il est
00:43:50député. Il est censé être un peu au-dessus de la mêlée.
00:43:52On rappelle qu'évidemment, s'il veut contacter Gabriel Attal,
00:43:54il a un nombre de moyens incalculable de le faire.
00:43:56Mais il y a cette rhétorique de dire, on a le numéro,
00:43:58on va le bombarder de SMS. C'est pas très malin
00:44:00quand on sait à quel point la jeunesse aujourd'hui a déjà
00:44:02ce réflexe-là naturellement. Là-dessus, Madame
00:44:04Belloubet a entièrement raison.
00:44:06Mais Louis Boyard, c'est bien dit, il joue son rôle.
00:44:08Je pense que Louis Boyard, c'est l'agitateur
00:44:10du milieu non même pas étudiant, mais lycéen.
00:44:12Aussi étudiant, mais lycéen. C'est-à-dire
00:44:14qu'il prépare la rentrée
00:44:16en voulant mettre les lycéens dans la rue, parce qu'on
00:44:18sait que, quel que soit le gouvernement,
00:44:20si des jeunes et des très jeunes sont dans la rue,
00:44:22c'est très difficile
00:44:24de faire
00:44:26de l'ordre, parce qu'il y a
00:44:28toujours un risque. Et si un jeune est gravement blessé
00:44:30ou même décède
00:44:32dans une manifestation parce qu'il y a une charge
00:44:34de police, parce que
00:44:36c'est un gros problème. Là, il est en train
00:44:38de jouer cette agitation. Puis comme d'habitude,
00:44:40Louis Boyard se présente comme quelqu'un de courageux
00:44:42et en fait, il est absolument lâche.
00:44:44On voit ce qu'il dit. Il dit, je fais le facteur.
00:44:46C'est-à-dire, vous m'envoyez et je transmets.
00:44:48Et ensuite, il rétro-pédale.
00:44:50Il a vu sans doute la polémique aussi, Joseph.
00:44:52Peut-être que le facteur, c'est l'extrême gauche.
00:44:54Rappelez-vous, Besancenot était facteur aussi.
00:44:56Ligue communiste révolutionnaire.
00:44:58Il était facteur à Neuilly-sur-Seine.
00:45:00C'est un peu comme M. Boyard qui nous raconte
00:45:02une jeunesse
00:45:04dans les banlieues difficiles.
00:45:06En fait, M. Boyard ne vient pas d'un milieu
00:45:08de banlieues difficiles. Il est le fils
00:45:10de son père. Quand il nous dit, mon père était cheminot,
00:45:12oui, son père était à la SNCF
00:45:14et c'était un des directeurs de la SNCF.
00:45:16Ce n'est pas vraiment le cheminot de base. Ça, c'est exactement
00:45:18Louis Boyard. Sous une image,
00:45:20il a travaillé l'image, il travaille très bien.
00:45:22Il est très dangereux.
00:45:24Mais la réalité est totalement différente.
00:45:26Les lycéens vont voter en 2027 aussi.
00:45:28Vous aviez raison de le souligner sur le jeu
00:45:30qu'ils ont à séduire les lycéens. Ce sont des gens aujourd'hui
00:45:32qui ne votent pas. Ça peut faire
00:45:34aussi un réserve de voix qu'il avait manqué.
00:45:36C'est la carte joker de M. Mélenchon.
00:45:38Juste pour finir, je crois
00:45:40que c'était le mercredi pendant des années.
00:45:42Maintenant, je crois que c'est le mardi, les questions au gouvernement.
00:45:44Mais pour ça, vous pouvez être à l'Assemblée nationale.
00:45:46Il y a aussi toutes les questions orales sans débat
00:45:48le matin pendant des heures.
00:45:50Si vous êtes élu et que vous n'y allez pas,
00:45:52forcément, vous ne pouvez pas poser la question.
00:45:54La deuxième chose, c'est
00:45:56évidemment, le cyberharcèlement est inadmissible.
00:45:58Mais là, il faut bien que M. Attal comprenne aussi
00:46:00Mme Belloubet avec qui ils se sont alliés.
00:46:02Parce qu'ils se sont un petit peu alliés.
00:46:04M. Arnaud, triple fichier, ça a été élu
00:46:06avec le soutien
00:46:08ils sont d'accord, ils ne sont pas d'accord, c'est pareil.
00:46:10Le Front républicain, comme on l'appelle.
00:46:12Et donc de la Macronie.
00:46:14Ils ont fait élire ces gens-là.
00:46:16Il ne faut pas qu'ils l'oublient.
00:46:18Et pour terminer, je voudrais qu'on parle un peu du budget.
00:46:20Puisque tant que nous n'avons pas de gouvernement,
00:46:22il faut quand même préparer le budget.
00:46:24Et donc, Gabriel Attal et son gouvernement
00:46:26ont prévu un budget réversible.
00:46:28C'est un petit peu une petite nouveauté.
00:46:30C'est Matignon qui en a informé les journalistes.
00:46:32Il s'agit donc d'un budget réversible
00:46:34qui permet à la fois à la France de se doter
00:46:36d'un budget en temps et en heure, mais qui permettra
00:46:38également au prochain gouvernement de faire ses propres
00:46:40choix sur la base de ce qui a été préparé
00:46:42et transpis au ministère.
00:46:44Matignon qui ajoute que ce budget réversible
00:46:46répond à deux objectifs.
00:46:48D'abord, la responsabilité absolue qui est prise
00:46:50par le Premier ministre, qui va au bout
00:46:52de son devoir en évitant le mur budgétaire.
00:46:54Évidemment, il faut quand même, et quoi qu'il en soit,
00:46:56présenter un budget. Mais aussi,
00:46:58le respect absolu des urnes, puisque ce budget réversible
00:47:00pourra être modifié par le prochain gouvernement
00:47:02et le Parlement. Éric Tegner,
00:47:04c'est une nouveauté le budget réversible.
00:47:06On pourrait peut-être maintenant imaginer un gouvernement
00:47:08aux affaires courantes qui fait des lois réversibles.
00:47:10Vous mettez une loi en place, puis si ça ne plaît pas au prochain, on l'enlève.
00:47:12Oui, c'est l'autre volet de la pièce de la stratégie
00:47:14d'Emmanuel Macron de prendre du temps.
00:47:16Parce que, de facto, peu importe le gouvernement
00:47:18qui va être nommé dans les jours à venir,
00:47:20parce qu'il y a la nomination du Premier ministre,
00:47:22mais après, nommer le gouvernement,
00:47:24ça peut prendre deux à trois semaines.
00:47:26Parce qu'avant déjà, il fallait vérifier la HATVP, etc.
00:47:28Maintenant, il y aura les alliances.
00:47:30On se rappelle aussi que les sous-secrétaires d'État,
00:47:32ça avait pris un mois.
00:47:34Il y a effectivement cette date du 1er octobre pour déposer le budget.
00:47:36Le 20 septembre, il faut aussi
00:47:38donner des pistes à la Commission européenne.
00:47:40Et qu'en ce moment, on sait que Bercy
00:47:42travaille justement sur ce fameux projet.
00:47:44Donc, de facto, le Premier ministre
00:47:46qui va être nommé, il va récupérer ce budget.
00:47:48Vous le savez aussi, Elodie,
00:47:50parce que vous suivez beaucoup les députés de l'Assemblée nationale,
00:47:52de nombreux primo-députés aujourd'hui découvrent
00:47:54le fonctionnement de l'Assemblée nationale.
00:47:56Ils ne savent pas comment ça va fonctionner.
00:47:58Et donc, d'une certaine façon, de fil en aiguille,
00:48:00on va se retrouver avec un budget
00:48:02imposé par Emmanuel Macron,
00:48:04qui ne dépendra absolument pas de la dissolution
00:48:06qui a eu lieu.
00:48:08Alors, Antoine, ce qui est compliqué, c'est qu'à la rigueur,
00:48:10si on avait la certitude sur à peu près la coalition qui allait être mise en place,
00:48:12vous pouvez vous dire, vous commencez à travailler
00:48:14en amont si on avait la certitude, par exemple,
00:48:16que le Rassemblement national soit au pouvoir ou quoi que ce soit,
00:48:18vous préparez de votre côté. Et là, le problème,
00:48:20c'est que même les partis qui prétendent au pouvoir se disent
00:48:22je ne peux pas préparer une ébauche de budget
00:48:24puisque suivant avec qui je vais devoir ou pas
00:48:26m'allier, il faudra faire des compromis.
00:48:28Donc, ce que nous disent aussi les membres importants
00:48:30des partis, c'est qu'on aimerait bien travailler.
00:48:32Nous, on a des idées, mais on ne peut rien mettre sur la table parce qu'on ne sait pas
00:48:34avec qui on devra mettre ça en place.
00:48:36Vous savez, le président de la République, Emmanuel Macron,
00:48:38n'a jamais vraiment respecté l'Assemblée nationale.
00:48:40C'est lui qui a fait le plus
00:48:42de 49.3
00:48:44et en fait, c'est ce qui continue. Il n'a pas compris
00:48:46que le pouvoir avait un peu changé, qu'il allait devoir
00:48:48maintenant faire des coalitions et
00:48:50il s'en fiche. Et en fait, il attend
00:48:52parce que la gauche est en train de se détruire
00:48:54pour le moment. Il attend.
00:48:56Je pense que lui, il a un plan en tête depuis très longtemps.
00:48:58Il sait très bien ce qu'il va faire.
00:49:00Il a, à mon avis, une idée de la coalition qu'il veut faire.
00:49:02Le 23, ça va être une pièce de théâtre.
00:49:04Il va recevoir les chefs de parti. La gauche va encore
00:49:06plus se détruire là-dessus.
00:49:08Pour dire, moi, je vous ai écoutés. Maintenant, vous vous détruisez.
00:49:10C'est la cour de récréation et c'est ce que vous disiez
00:49:12tout à l'heure. Moi, au-dessus de la
00:49:14mêlée, très mitterrandien,
00:49:16je vais décider
00:49:18et c'est moi qui vais sortir à la France de cette torpeur,
00:49:20etc. Donc, il sait exactement ce qu'il fait.
00:49:22Et après, pour revenir sur le budget,
00:49:24pour moi, le budget,
00:49:26c'est un problème, évidemment. C'est un peu moins
00:49:28important. Déjà, première chose,
00:49:30ils n'ont pas augmenté le budget.
00:49:32Qui dit augmenter le budget, dit augmenter la dette.
00:49:34Au moins, là-dessus, je suis content. Il aurait dû en ne prenant pas en compte
00:49:36l'inflation. On est d'accord. Mais au moins, ils auraient pu
00:49:38augmenter le budget. Donc, c'est moins catastrophique.
00:49:40Là, peut-être qu'ils se sont dit qu'ils n'allaient pas aller trop loin non plus.
00:49:42Le budget réversible,
00:49:44vous savez, c'est Emmanuel Macron. Donc, c'est une nouveauté
00:49:46en tant qu'affaire. Ça va peut-être donner
00:49:48des idées pour les prochaines fois. C'est ça. Et ensuite,
00:49:50il y a quand même quelque chose de très technique sur le budget.
00:49:52Pour le moment, les lettres sont envoyées
00:49:54au ministère pour donner
00:49:56un peu le cadrage du budget.
00:49:58En fait, le budget, dans tous les cas, on sait qu'il n'est pas géré par le
00:50:00ministre. Il est
00:50:02péniblement géré par le directeur de
00:50:04cabinet. C'est surtout les gens en dessous. C'est tout le cabinet
00:50:06qui, pour le moment, est encore en place. Les sous-directeurs
00:50:08de cabinet qui, si
00:50:10ça reste une coalition avec Emmanuel Macron,
00:50:12en général, resteront. C'est encore l'administration.
00:50:14Voilà. C'est quand même l'administration
00:50:16qui dirige. On critique parfois énormément
00:50:18l'administration. Elle a raison. Là, pour le coup,
00:50:20l'administration prouve
00:50:22et montre que les affaires courantes
00:50:24tournent. Par contre, il y a
00:50:26une chose qui est inquiétante. C'est que si le budget
00:50:28n'est pas voté, parce qu'il faut quand même qu'il soit voté,
00:50:30s'il n'est pas discuté en conseil de ministre, comme vous disiez,
00:50:32pour qu'il y ait un conseil de ministre, il faut qu'il y ait des ministres.
00:50:34Et s'il n'est pas discuté,
00:50:36il peut y avoir un blocage s'il n'y a pas de budget.
00:50:38Et donc, qui dit blocage, dit
00:50:40quelque chose qui est inédit en France, sous la
00:50:42Ve République, que certains
00:50:44fonctionnaires ne pourront pas être payés le temps que le budget
00:50:46n'ait pas voté. C'est vrai que, Joseph Touvenel,
00:50:48prendre du temps, on se demande souvent
00:50:50un gouvernement aux affaires courantes combien de temps on peut le laisser
00:50:52parce qu'après tout, ça n'est pas vraiment encadré.
00:50:54En revanche, là, on se dit un budget dans la situation
00:50:56économique dans laquelle est la France. C'est pas quand même comme si
00:50:58tout allait super bien.
00:51:00Chacun perd du temps et là, on a du mal
00:51:02à imaginer comment au 1er octobre, on a quelqu'un
00:51:04qui présente un budget. On rappelle qu'on est
00:51:06quasiment début septembre.
00:51:07C'est savonner la planche au futur
00:51:09ou à la future Premier ministre.
00:51:11Et aux Français, du coup.
00:51:12Et donc, savonner la planche à l'avenir des Français.
00:51:14D'abord, on est sous le coup
00:51:16d'une procédure pour des fécistes excessifs du côté
00:51:18européen. Donc, ce n'est pas neutre.
00:51:20De toute façon, on nous demande au niveau de l'Europe
00:51:22que le budget, on prévoit
00:51:24des économies. Plus
00:51:26que ce qui est prévu dans le budget
00:51:28de M. Attal.
00:51:30Et puis, il y a des engagements.
00:51:32Il y a eu des engagements pris vis-à-vis
00:51:34des agriculteurs. C'est pour ça que les agriculteurs
00:51:36ont cessé leurs manifestations. Il y a eu des
00:51:38engagements qui ne sont pas
00:51:40tenus parce qu'il doit y avoir
00:51:42un texte législatif qui
00:51:44traduise ces engagements dans la loi.
00:51:46Mais si on a une
00:51:48majorité avec un ministre
00:51:50de l'écologie issu des Verts, par exemple.
00:51:52Je ne pense pas que
00:51:54les engagements pris pour les agriculteurs...
00:51:56C'est-à-dire qu'on va remettre les agriculteurs
00:51:58dans la rue et Puissance 12...
00:52:00Oui, c'est vrai pour tous les dossiers, suivant du côté
00:52:02où la pièce tombe, on n'aura pas les mêmes arbitrages.
00:52:04C'est tout à fait... Enfin, à mon sens, c'est
00:52:06tout à fait à la fois irresponsable.
00:52:08Alors si, au niveau du petit jeu politique.
00:52:10Et pour l'avenir du pays, pour l'avenir
00:52:12de la France, c'est absolument irresponsable.
00:52:14C'est dangereux, même.
00:52:16C'est-à-dire que c'est dresser les uns contre les autres.
00:52:18Dernier exemple, le nucléaire,
00:52:20on fait quoi dans le budget ?
00:52:22On met du budget pour développer le nucléaire
00:52:24ou on revient à l'éolienne ?
00:52:26Suivant le gouvernement, ce ne sera pas la même chose.
00:52:28Ce n'est pas neutre non plus comme choix.
00:52:30On va marquer une pause et on se retrouve avec mes invités
00:52:32pour la deuxième heure de Midi News. Restez avec nous, à tout de suite.
00:52:36De retour sur Midi News.
00:52:38Bienvenue à vous, si vous nous rejoignez.
00:52:40On fait tout de suite le point sur l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:52:42Bonjour, Adrien.
00:52:44Bonjour à tous.
00:52:46On commence ce journal à Marseille avec cette question.
00:52:48La mosquée des Bleuets va-t-elle bientôt fermer ses portes ?
00:52:50Le préfet des Bouches-du-Rhône
00:52:52estime que des propos légitimant la violence
00:52:54y sont tenus depuis des années.
00:52:56Une procédure administrative a été lancée.
00:52:58De son côté, l'imam de la mosquée
00:53:00conteste ces accusations.
00:53:02Aminata Deme.
00:53:04Une requête qui provient directement
00:53:06du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:53:08Ce mardi,
00:53:10la préfecture des Bouches-du-Rhône a notifié
00:53:12la mosquée des Bleuets à Marseille
00:53:14son intention de fermer le lieu de culte.
00:53:16Une décision qui s'appuie
00:53:18sur plusieurs motifs.
00:53:20L'imam principal de cette mosquée y défend
00:53:22une pratique radicale de l'islam,
00:53:24une vision fondamentaliste de la religion,
00:53:26légitimant le djihad,
00:53:28l'instauration de la charia
00:53:30et le recours à la violence.
00:53:32L'imam français de cette mosquée
00:53:34est aussi accusé d'inciter à la violence contre les femmes.
00:53:36Il tient un discours incitant
00:53:38à la discrimination et à la haine
00:53:40contre les femmes, notamment par des prêches
00:53:42exprimant des positions légitimant
00:53:44le viol conjugal, la polygamie
00:53:46et théorisant l'inégalité des droits
00:53:48entre les femmes et les hommes
00:53:50dans le mariage.
00:53:52L'imam est notamment soupçonné de prêcher
00:53:54contre les lois de la République sur ses réseaux sociaux
00:53:56suivis par plus de 150 000 personnes.
00:53:58Lundi soir,
00:54:00il y contestait les accusations portées
00:54:02à son encontre.
00:54:04Si on a envie de vivre
00:54:06notre islam de cette manière-là,
00:54:08pourquoi on serait à l'encontre
00:54:10des lois de la République ?
00:54:12Aujourd'hui, les lois de la République sont censées
00:54:14être là pour garantir la liberté de culte.
00:54:16Nous, on ne cherche pas à faire peur.
00:54:18Mais par contre,
00:54:20personne ne nous intimidera.
00:54:22Il ne reste plus que neuf jours
00:54:24à l'imam de l'Institut des Bleuets
00:54:26pour répondre aux accusations du ministère de l'Intérieur
00:54:28et ainsi éviter une fermeture
00:54:30de la mosquée.
00:54:32À Marseille, toujours aux urgences
00:54:34de l'hôpital Nord, des punaises de lits
00:54:36ont été retrouvées. Conséquence immédiate,
00:54:38un protocole a été mis en place au sein de l'hôpital.
00:54:40Le but ? Dépister, désinfecter
00:54:42et traiter les patients infectés.
00:54:44L'établissement a-t-il bien réagi ?
00:54:46Nous avons posé la question à Karim Djébali,
00:54:48secrétaire du syndicat Sud Santé.
00:54:50L'hôpital a bien réagi
00:54:52face à cette prolifération
00:54:54de punaises de lits.
00:54:56Ils ont établi immédiatement
00:54:58un protocole
00:55:00qui a permis
00:55:02de stabiliser
00:55:04la prolifération.
00:55:06Nous, ce qu'on demande
00:55:08plutôt, c'est que
00:55:10on réagisse, on réagit
00:55:12au niveau
00:55:14de la ville de Marseille.
00:55:16Je pense que c'est un enjeu
00:55:18de santé publique
00:55:20et ce sont des questions
00:55:22qui doivent se réfléchir, se penser
00:55:24au niveau de Marseille.
00:55:26C'était il y a
00:55:28une semaine dans le métro parisien.
00:55:30Une passagère était témoin
00:55:32d'un acte antisémite.
00:55:34Cette jeune femme avait décidé
00:55:36de filmer la scène et de porter plainte.
00:55:38Le suspect est toujours libre
00:55:40et cela l'inquiète.
00:55:42Elle craint de potentiels représailles.
00:55:44Tony Pitaro a pu l'interroger.
00:55:52Une semaine après avoir
00:55:54porté plainte contre l'homme
00:55:56ayant tenu ses propos antisémites,
00:55:58l'auteur de cette vidéo
00:56:00redoute de croiser l'individu
00:56:02dans la rue.
00:56:04Ce n'est évidemment pas rassurant que cet homme soit en liberté.
00:56:06Il est dangereux.
00:56:08Il a une obligation de pointer chaque jour au commissariat
00:56:10et une interdiction de m'approcher
00:56:12mais si par hasard je le croise,
00:56:14je ne serai pas rassurée, c'est évident.
00:56:16L'audience du mis en cause
00:56:18est fixée au 31 janvier 2025.
00:56:20Une audience
00:56:22qui n'arrive pas assez vite pour la jeune femme.
00:56:24J'aurais préféré que ça aille plus vite maintenant.
00:56:26C'est la justice qui fera son travail
00:56:28et ça prendra le temps qu'il faut.
00:56:30L'essentiel, c'est qu'il soit condamné pour ses propos.
00:56:32La justice, c'est long.
00:56:34C'est comme ça, c'est un fait.
00:56:36Aujourd'hui, la jeune femme veut rester discrète
00:56:38et ne pas être exposée.
00:56:40Je veux me protéger, je ne veux pas m'attirer de problèmes
00:56:42car de nos jours, les gens sont fous
00:56:44et agressifs pour un rien.
00:56:46J'ai reçu tellement de beaux messages et d'encouragement
00:56:48mais je suis certaine que beaucoup de monde
00:56:50ne partage pas mes idées et ne sont pas
00:56:52en accord avec ce que j'ai fait.
00:56:54Le prévenu encourt jusqu'à 5 ans
00:56:56d'imprisonnement et 45 000 euros d'amende.
00:57:00Dans le reste de l'actualité,
00:57:02Barack Obama était à Chicago hier
00:57:04pour la deuxième journée de la convention
00:57:06nationale démocrate.
00:57:08L'ex-président américain a porté son soutien
00:57:10à Kamala Harris et en a profité
00:57:12pour tacler Donald Trump.
00:57:14Nous n'avons pas besoin
00:57:16de 4 années supplémentaires
00:57:18d'esbroufe, de maladresse
00:57:20et de chaos.
00:57:22Nous avons déjà vu ce film
00:57:24et nous savons tous
00:57:26que la suite est généralement pire.
00:57:34L'Amérique est prête
00:57:36pour un nouveau chapitre.
00:57:38L'Amérique est prête pour une meilleure histoire.
00:57:40Nous sommes prêts pour une présidente Kamala Harris.
00:57:46Et on enchaîne avec cette question
00:57:48à cesser le feu dans la bande de Gaza.
00:57:50Est-il possible dans les prochains jours
00:57:52pour y parvenir un accord ?
00:57:54Pour parvenir à cet accord,
00:57:56Antony Blinken s'est rendu au Qatar
00:57:58et en Égypte ces derniers jours.
00:58:00Selon le secrétaire d'État américain,
00:58:02le temps est compté.
00:58:04Il demande au Hamas d'accepter une trêve.
00:58:06Notre message est simple,
00:58:08il est clair et il est urgent.
00:58:12Nous devons faire en sorte que le cesser le feu
00:58:14et l'accord sur les otages ait lieu
00:58:16et nous devons le faire maintenant.
00:58:22Le temps presse.
00:58:24Chaque jour qui passe met en péril
00:58:26la santé et la vie des otages.
00:58:32Le temps presse parce que chaque jour,
00:58:34des femmes, des enfants et des hommes
00:58:36à Gaza souffrent.
00:58:38Sans accès suffisant à des moyens de subsistance
00:58:40et à des médicaments.
00:58:44Ils risquent d'être blessés
00:58:46ou tués dans un conflit qu'ils n'ont pas commencé
00:58:48et qu'ils ne peuvent pas arrêter.
00:58:50On termine ce journal avec cette bonne nouvelle.
00:58:52Les parents du petit Liam
00:58:54ont trouvé les fonds nécessaires
00:58:56pour l'opération de leur fils.
00:58:58Né avec une malformation de l'oreille gauche,
00:59:00sans conduit auditif, ni tympan, ni pavillon.
00:59:02Seule solution, une opération chirurgicale
00:59:04très coûteuse pratiquée uniquement aux Etats-Unis.
00:59:08La famille avait multiplié les actions
00:59:10pour tenter de réunir la somme nécessaire
00:59:12en lançant notamment un appel sur CNews.
00:59:14Depuis notre passage sur CNews,
00:59:16on a eu énormément d'appels,
00:59:18énormément de messages de soutien
00:59:20et on a reçu également beaucoup de dons.
00:59:22La calette en ligne est à 35 000 euros
00:59:24mais on a une super nouvelle à vous annoncer.
00:59:26On a reçu un appel d'une personne anonyme
00:59:28et nous avons les prix aujourd'hui
00:59:30pour pouvoir opérer Liam.
00:59:32Merci, merci à vous tous,
00:59:34à votre solidarité, à votre générosité.
00:59:36Chaque don a compté,
00:59:38chaque don compte.
00:59:40Donc on vous remercie, vous avez donné un élan merveilleux.
00:59:44Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:59:46Merci beaucoup Adrien.
00:59:48On vous retrouve à 12h30
00:59:50pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:59:52Je suis toujours accompagnée pour cette heure
00:59:54de Joseph Touvenel, d'Eric Tegner, de Paul Antoine
00:59:56et je salue Mathieu Hoque.
00:59:58Secrétaire général du Millénaire,
01:00:00on va parler maintenant d'une décision
01:00:02qui divise les habitants de Mandelieu.
01:00:04Le maire a décidé d'interdire le port du burkini
01:00:06sur les plages de la commune.
01:00:08La Ligue des droits de l'homme et une habitante
01:00:10de la ville ont déposé des recours.
01:00:12Le résumé avec Hélène Charpy et Chloé Tarka.
01:00:14Cette année, il n'y aura pas de burkini
01:00:16sur les plages de Mandelieu.
01:00:18Les recours demandés par la Ligue des droits de l'homme
01:00:20et une habitante ont été rejetés
01:00:22par le tribunal administratif de Nice.
01:00:24Pour l'avocat de La Plaignante,
01:00:26cette décision est incompréhensible.
01:00:28D'un point de vue juridique,
01:00:30il n'y a pas de possibilité de comprendre
01:00:32la décision de rejet prise
01:00:34par le tribunal administratif.
01:00:36Il faut voir du côté politique.
01:00:38Je pense qu'elle a voulu envoyer un message.
01:00:40C'est pas moi qui peux parler à leur place.
01:00:42Pourquoi ils ont pris cette décision
01:00:44qui paraît à beaucoup de professionnels du droit
01:00:46comme étant totalement aberrante ?
01:00:48Cette question revient chaque été.
01:00:50La mairie de Mandelieu se bat tous les ans
01:00:52pour interdire le port du burkini.
01:00:54Il appartient à la municipalité
01:00:56de réglementer l'accès aux plages
01:00:58et aux zones de baignade.
01:01:00L'objectif est de garantir la sécurité
01:01:02et la quiétude des usagers des plages,
01:01:04de préserver le littoral, la mer
01:01:06et le cadre de vie des incivilités.
01:01:08Du côté des habitants,
01:01:10c'est un problème politique.
01:01:12Je ne comprends pas pourquoi les religions
01:01:14viendraient interférer dans la vie
01:01:16du citoyen de tous les jours.
01:01:18C'est une très bonne décision
01:01:20parce que je n'admets pas ça.
01:01:22D'autres n'y voient pas d'inconvénients.
01:01:24C'est vrai qu'aujourd'hui,
01:01:26c'est toujours associé à la religion
01:01:28mais on a le droit d'avoir plus de pudeur.
01:01:30Pourquoi interdire quelque chose aux femmes ?
01:01:32Il y en a qui sont en topless.
01:01:34Chacun son choix.
01:01:36L'habitante qui a porté plainte
01:01:38n'a pas de recours.
01:01:40De son côté, la Ligue des droits de l'homme
01:01:42a saisi le Conseil d'Etat.
01:01:44Comme le dit très justement ce sujet,
01:01:46chaque année, la mairie de Mandelieu-Nanapoule
01:01:48tente d'interdire le port du burkini
01:01:50sur la plage.
01:01:52Chaque année, ça se termine de la même manière.
01:01:54Le Conseil d'Etat invalide cette décision.
01:01:56Il n'y a aucune raison que ce qui a été invalidé
01:01:58l'an dernier ne le soit pas cette année.
01:02:00Il n'y a pas les fondements juridiques
01:02:02pour pouvoir interdire le burkini à la plage
01:02:04puisque la plage n'est pas un service public
01:02:06parce qu'on peut l'interdire
01:02:08dans les piscines ou dans les autres services publics.
01:02:10En utilisant souvent l'argument de l'hygiène.
01:02:12Oui, par exemple.
01:02:14Mais ça peut être détourné.
01:02:16Il faut décréter une chose assez majeure
01:02:18et assez fondamentale.
01:02:20On est dans une société occidentale
01:02:22française, laïque d'une certaine façon
01:02:24et on ne veut pas de ce type d'accoutrement
01:02:26dans notre pays.
01:02:28Ce qu'il faut faire aujourd'hui,
01:02:30c'est qu'on ait déjà posé le bon diagnostic
01:02:32avant de pouvoir régler les problèmes.
01:02:34Le diagnostic qu'il faut poser,
01:02:36c'est qu'il y a aujourd'hui une religion,
01:02:38notamment l'islam et sa branche politique
01:02:40qui pratique de l'entrisme
01:02:42dans notre société,
01:02:44à la plage mais pas que,
01:02:46dans le sport, dans toutes les associations,
01:02:48à l'école, etc.
01:02:50Cette philosophie politique-là,
01:02:52cette doctrine politique-là,
01:02:54veut aujourd'hui tester notre modèle de civilisation
01:02:56et veut imposer ses mœurs,
01:02:58ses coutumes et ses valeurs.
01:03:00Or nous, nous ne voulons pas de ça
01:03:02et je vais vous donner les moyens,
01:03:04et j'en arriverai là-dessus,
01:03:06de comment répondre concrètement
01:03:08à cette menace aujourd'hui-là.
01:03:10C'est-à-dire que nous, notre modèle,
01:03:12ce n'est pas le modèle anglo-saxon,
01:03:14c'est-à-dire qu'on ne fait pas
01:03:16ce qu'on appelle les accommodations raisonnables,
01:03:18c'est-à-dire de laisser une religion
01:03:20pratiquer ses phénomènes d'entrisme.
01:03:22Nous, on est un modèle laïque et unitaire
01:03:24et à ce titre-là, il faut,
01:03:26et c'est la proposition que nous voulons formuler
01:03:28dans le débat public,
01:03:30c'est-à-dire la première,
01:03:32puisque la première, aujourd'hui,
01:03:34règle les services publics,
01:03:36une seconde pourrait justement
01:03:38régler toutes les questions
01:03:40liées à l'espace public,
01:03:42pour pouvoir avoir les fondements juridiques
01:03:44pour que les maires puissent ensuite
01:03:46prendre ce type d'arrêté d'un point de vue légal.
01:03:48Ce qui est compliqué, c'est que chaque fois
01:03:50qu'un maire tente, et ça a été le cas
01:03:52notamment en Corse, on vous en parlait,
01:03:54la commune de Lecce qui avait voulu
01:03:56interdire l'accès des plages aux personnes
01:03:58et que le tribunal administratif a annulé
01:04:00cet arrêté, le seul argument pour l'instant
01:04:02qu'on les mère, c'est effectivement plutôt dans les piscines
01:04:04en disant que le burkini
01:04:06est interdit pour des raisons d'hygiène,
01:04:08comme peut l'être le short de bain, mais ça c'est quelque chose
01:04:10qu'on ne peut pas transposer à la plage justement, ou au lac, etc.
01:04:12Et à la plage, le Conseil d'État a dit
01:04:14tant qu'il n'y a pas de trouble à l'ordre public,
01:04:16c'est légal.
01:04:18Ce qui pose d'ailleurs un problème, moi j'ai eu
01:04:20hier soir les Corses de Lecce
01:04:22au téléphone, qui me disaient
01:04:24on va faire le trouble à l'ordre public.
01:04:26Le problème c'est que c'est un peu le pendant.
01:04:28Le problème ce n'est pas un vêtement,
01:04:30que les gens puissent être habillés
01:04:32comme ils veulent sur la plage, ça ne me gêne pas.
01:04:34Là c'est un acte politique de l'islamisme.
01:04:36Ce que vient de dire Mathieu, ce n'est pas neutre,
01:04:38c'est un peu comme la quiche Lorraine
01:04:40dans la banlieue lyonnaise.
01:04:42C'est vraiment poser un acte politique,
01:04:44c'est si on recule, ils avancent.
01:04:46Alors il faut être clair, il ne s'agit pas
01:04:48de toutes les religions, il s'agit des islamistes.
01:04:50Et d'ailleurs je note que dans certaines
01:04:52piscines en Tunisie ou au Maroc,
01:04:54le burkini est interdit.
01:04:56Ce sont des terres musulmanes.
01:04:58Donc c'est vraiment une lutte contre le islamisme.
01:05:00Les femmes qui portent le burkini à la plage
01:05:02vous diront qu'elles ne participent pas
01:05:04à un islam politique ou radical.
01:05:06Si elles sont vraiment sous l'islam,
01:05:08c'est pas elles qui décident,
01:05:10c'est leur père, leur mari ou leur frère.
01:05:12Il faut être logique.
01:05:14Ce qui n'est pas notre société,
01:05:16ce qui n'est pas notre civilisation,
01:05:18et ce que personnellement je ne veux pas.
01:05:20Mais ce qui me frappe d'ailleurs,
01:05:22c'est que les religions s'activent beaucoup
01:05:24pour le droit des religions
01:05:26d'être effectivement représentées
01:05:28avec un signe religieux,
01:05:30parce que c'est un signe religieux dans l'espace public.
01:05:32Et c'est les mêmes qui attaquent
01:05:34quand il y a une crèche, traditionnellement,
01:05:36dans l'espace public.
01:05:38Ce sont les mêmes qui attaquent quand une municipalité
01:05:40avec tout le monde met
01:05:42une croix devant une église.
01:05:44Ce n'est plus la Ligue des droits de l'homme.
01:05:46C'est la Ligue de l'islamisme militante.
01:05:48C'est ça qu'Éric Tegner,
01:05:50l'an dernier, justement,
01:05:52quand on avait déjà traité ce sujet de Mandelieu
01:05:54il y avait eu certains avocats
01:05:56qui avaient été interrogés, et l'un disait
01:05:58que le burkini n'a rien à voir avec la religion.
01:06:00C'est un peu quand on entend
01:06:02aussi cet avocat qui nous dit
01:06:04qu'il n'y a pas les fondements,
01:06:06on ne voit pas pourquoi, etc.
01:06:08Si, on voit aussi pourquoi.
01:06:10Parce qu'on vit dans un pays où la femme
01:06:12a le droit d'aller se baigner en maillot de bain
01:06:14si ça lui fait plaisir.
01:06:16Ce qui est intéressant, c'est qu'eux ont le droit
01:06:18à régenter l'avis privé des gens
01:06:20qu'elle tend à être politique.
01:06:22On nous traite d'islamophobe, d'une certaine façon.
01:06:24C'est pour ça que le problème de l'islamisme
01:06:26n'est pas qu'un problème religieux,
01:06:28c'est un problème politique.
01:06:30C'est exactement ce qui fait la spécificité de cette religion.
01:06:32Je pense qu'il faudrait d'abord commencer
01:06:34à ne pas parler de burkini, mais de burqa de bain.
01:06:36Parce que c'était le terme qu'on utilisait à l'époque.
01:06:38Et c'est eux-mêmes qui ont choisi de l'appeler burkini
01:06:40en référence au bikini.
01:06:42Ça n'a pas grand-chose à voir.
01:06:44Bien sûr, mais aujourd'hui on utilise leur terme.
01:06:46Ils sont déjà gagnés sur une forme de sémantique.
01:06:48Et s'il y a ces cas de burkini
01:06:50qui ne sont pas uniquement dans le sud,
01:06:52chez moi en Bretagne,
01:06:54on en voit bientôt dans presque toutes les plages.
01:06:56C'est aussi parce qu'il y a une propagande
01:06:58également audiovisuelle du burkini
01:07:00qu'on peut voir sur un certain nombre de publicités,
01:07:02de magasins de sport.
01:07:04La pub sur les réseaux sociaux aussi.
01:07:06Cette semaine, on parlait beaucoup d'Alain Delon
01:07:08avec effectivement le film La Piscine.
01:07:10D'ici une dizaine d'années,
01:07:12peut-être d'ici quelques mois,
01:07:14on peut voir la propagande Romy Schneider en burkini.
01:07:16C'est d'une certaine façon cette propagande
01:07:18qui fait qu'on nous habitue
01:07:20à avoir cette vision
01:07:22dans l'espace public.
01:07:24C'est évidemment pour ça que ce qu'il y a de plus flagrant
01:07:26c'est sur la plage, bien entendu,
01:07:28parce que le reste des gens étant en maillot de bain
01:07:30sont du coup de facto à moitié nus
01:07:32et on se retrouve avec quelqu'un complètement voyé
01:07:34avec cette burka de bain.
01:07:36Mais la question de ce port d'un signe distinctif
01:07:38est également dans le reste
01:07:40de l'espace public.
01:07:42Il y a eu cette discussion
01:07:44à l'interdiction ou non du port du voile
01:07:46ou de certains voiles dans l'espace public.
01:07:48On sait que la burka, et ils l'ont vécu,
01:07:50ces individus-là, la burka qui a été interdite
01:07:52sous Nicolas Sarkozy,
01:07:54qui a mené aussi à certaines fatwas
01:07:56de pays arabes contre la France
01:07:58et des responsables politiques.
01:08:00Aujourd'hui, les policiers ont du mal à sanctionner
01:08:02justement et à donner des contraventions
01:08:04à ces femmes qui portent la burka.
01:08:06Et Paul Anton, on voyait aussi déjà à l'époque
01:08:08et on voit sur un certain nombre de réseaux sociaux
01:08:10une sorte d'antagonisme.
01:08:12On a par exemple beaucoup de jeunes sur les réseaux sociaux
01:08:14qui revendiquent de porter le voile
01:08:16et qui font par exemple des cours de maquillage sur TikTok.
01:08:18On se dit, là, il y a quand même quelque chose
01:08:20qui n'a pas été très bien compris.
01:08:22Il y a d'un côté une revendication et d'un autre
01:08:24le fait de donner des cours de maquillage
01:08:26quand on se voile, etc.
01:08:28Normalement, ça ne va pas vraiment ensemble.
01:08:30Oui, tout à fait.
01:08:32Après, c'est une question politique
01:08:34de la part de la mairie et c'est une question politique
01:08:36en face des gens qui portent le burkini.
01:08:38C'est un message politique qui est envoyé.
01:08:40Ce n'est pas que le religieux, ça dépasse ça.
01:08:42Il y a plein de musulmans qui ne veulent pas porter le burkini
01:08:44et qui ne le portent pas.
01:08:46C'est une infime minorité.
01:08:48Donc, c'est clairement un message politique.
01:08:50Et on voit bien que là, d'un point de vue politique,
01:08:52c'est plutôt à chaque fois les porteurs de burkini qui gagnent.
01:08:54Après, pour répondre à votre question,
01:08:56il y a aussi un phénomène de mode.
01:08:58Et là, pour le coup, je vous rejoins.
01:09:00C'est tout à fait sur les réseaux sociaux.
01:09:02Il y a un phénomène de mode énorme qui se porte
01:09:04avec des influenceurs qui ont des milliers,
01:09:06des milliers de followers qui, pour certains,
01:09:08n'habitent même plus en France, à Dubaï ou autre,
01:09:10et qui lancent des phénomènes de mode.
01:09:12Et effectivement, il y a ce phénomène de mode
01:09:14qui est assez intéressant
01:09:16d'être voilé et de se maquiller.
01:09:18Moi, je n'ai pas à répondre plus que ça
01:09:20dans le sens où je ne suis ni voilé
01:09:22ni je ne me maquille pas.
01:09:24Après, chacun fait ce qu'il veut.
01:09:26Mais effectivement, moi, dans la vision que j'ai
01:09:28d'une femme qui porte le voile,
01:09:30elle ne se maquille pas.
01:09:32Après, c'est un choix personnel.
01:09:34Le Burkini, moi, ce qui me frappe, c'est qu'on essaye
01:09:36de nous expliquer, notamment la Ligue des droits de l'homme,
01:09:38et je suis d'accord avec vous, ce n'est plus du tout
01:09:40la Ligue des droits de l'homme, c'est une officine d'extrême-gauche.
01:09:42On essaye de nous expliquer qu'en fait,
01:09:44c'est un combat politique de la part de la mairie,
01:09:46ce qui est vrai,
01:09:48contre une atteinte aux droits de l'homme.
01:09:50Non, c'est un combat... En fait, quand vous portez le Burkini,
01:09:52et ça, c'est votre droit,
01:09:54c'est que vous avez une vision politique
01:09:56de l'islam, qui n'est d'ailleurs pas partagée
01:09:58par tous les musulmans. Donc, il faut assumer,
01:10:00par contre, avoir cette vision politique.
01:10:02Le maire assume qu'il a une vision politique,
01:10:04je ne pense pas qu'il soit de la France insoumise,
01:10:06mais en face, en fait,
01:10:08il n'est pas à armes égales, le maire, c'est-à-dire que lui,
01:10:10il a une vision politique, il dit, voilà, moi, j'ai ma vision politique
01:10:12des choses, donc je vais sur le terrain politique
01:10:14parce que c'est une question politique, mais en face,
01:10:16on dit, ah non, non, non, ce n'est pas une question politique, c'est une question des droits de l'homme.
01:10:18Ah non, ce n'est pas une question des droits de l'homme, c'est une question politique
01:10:20en face, et ça devrait être
01:10:22résolu de la sorte. Par contre,
01:10:24je conclurai là-dessus, évidemment,
01:10:26ça a déjà été débouté l'année dernière,
01:10:28je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas
01:10:30cette année encore.
01:10:32Un dernier mot, Rik Tegner, et Mathieu Hoque, rapidement, on va changer.
01:10:34Oui, rapidement, cette burqa de Bonne, d'ailleurs,
01:10:36elle est mise en avant en disant que ça met en valeur
01:10:38une certaine beauté féminine chez les femmes musulmanes.
01:10:40Il faut le souligner, pourquoi ? Parce qu'on s'est,
01:10:42je pense, trompés de combat depuis une dizaine d'années,
01:10:44lorsque les premiers, justement,
01:10:46s'insurgeaient contre le voile, c'était, par exemple,
01:10:48ceux tenant de la gauche laïque, on pense
01:10:50notamment à Caroline Fourest. L'argument
01:10:52qui existe encore aujourd'hui dans le débat public,
01:10:54malheureusement, c'était de combattre cela
01:10:56uniquement par le prisme de l'égalité
01:10:58des femmes. Sauf qu'aujourd'hui, ça se
01:11:00retourne complètement contre nous, parce que
01:11:02les femmes, et il fallait s'y attendre, les femmes,
01:11:04ça montrait justement qu'elles ne comprenaient pas cette religion,
01:11:06qu'elles ne comprennent pas les gens aussi
01:11:08qui ont la foi, qui ne comprennent pas, on est dans une société
01:11:10tellement laïque qu'on ne comprend plus la notion
01:11:12de croyance, qu'aujourd'hui, on a des femmes
01:11:14qui sont fières et qui veulent porter cela.
01:11:16Donc, il ne faut pas combattre, justement, cette burqa
01:11:18de Bonne sous le prisme de l'égalité des femmes,
01:11:20mais il faut le combattre simplement sous le prisme de la lutte
01:11:22contre l'islamisme.
01:11:24Un dernier mot Mathieu, rapidement.
01:11:26Oui, d'autant plus que c'est une lutte qui est politique, je rejoins ce qui a été dit,
01:11:28dans la mesure où, en fait, les personnes
01:11:30qui sont à la
01:11:32promotion de
01:11:34cet instrument
01:11:36qui permet de pratiquer l'antrisme
01:11:38dans notre société,
01:11:40sont des gens qui mettent en concurrence différents
01:11:42modèles de société et différents modèles
01:11:44de civilisation. Vous avez parlé tout à l'heure des influenceurs
01:11:46qui sont des influenceurs
01:11:48islamistes qui sont, effectivement, à l'étranger
01:11:50dans notre pays. En fait, à chaque fois, ce qu'ils disent
01:11:52aux jeunes filles, ou même,
01:11:54pas forcément qu'aux jeunes filles, ça peut être aussi aux jeunes garçons
01:11:56pour le port du camis, par exemple,
01:11:58ils disent à chaque fois, regardez,
01:12:00la France, le modèle laïc français,
01:12:02la laïcité à la française, c'est un
01:12:04modèle qui est totalitaire, qui est liberticide,
01:12:06puisque quand vous comparez
01:12:08au modèle anglo-saxon,
01:12:10vous pouvez porter ces tenues-là,
01:12:12et ça ne pose pas de problème. Donc, ils sont bien dans une comparaison
01:12:14politique, où ils font également la comparaison
01:12:16avec les sociétés arabo-musulmanes, notamment
01:12:18au Maghreb, ou aux Émirats,
01:12:20notamment à Doha,
01:12:22pardon, à Dubaï,
01:12:24et justement, ils disent, regardez,
01:12:26vous ne pouvez pas faire certaines choses
01:12:28en France, mais vous pouvez le faire dans les pays
01:12:30arabo-musulmans, ou dans les pays
01:12:32anglo-saxons. Ça démontre que le modèle
01:12:34de la laïcité à la française est un modèle qui est néfaste,
01:12:36et c'est pour cela, et j'en conclurai dessus,
01:12:38qu'il y a un certain nombre de jeunes
01:12:40Français musulmans, qui,
01:12:42selon les derniers sondages,
01:12:44sont très critiques à l'encontre
01:12:46de la laïcité, et sont
01:12:48très critiques à l'encontre du modèle
01:12:50républicain. N'oublions pas qu'à l'heure où on parle,
01:12:52il y a des femmes qui sont en Iran,
01:12:54pour ne pas porter le voile, qui sont battues,
01:12:56emprisonnées, voire pendues.
01:12:58On va changer de sujet maintenant,
01:13:00on va parler d'une altercation qui a eu lieu entre
01:13:02un maire et des gens du Voyage. Ça s'est passé
01:13:04dimanche soir à Villiers-sur-Orge, ça situe
01:13:06dans l'Essonne. Le maire a tenté d'empêcher
01:13:08plusieurs membres de cette communauté
01:13:10de s'installer dans le stade municipal,
01:13:12mais en vain, sur une vidéo qu'il a publiée
01:13:14lui-même sur Facebook, on voit
01:13:16un homme descendre, l'encercler, c'est la 3ème
01:13:18fois en 2 ans que la commune fait face
01:13:20à cette situation. Nos reporters
01:13:22Noemi Hardy et Charles Bagel ont rencontré,
01:13:24c'est un sujet d'Alice Sommerer.
01:13:28Je suis le maire de la ville.
01:13:30Des mots qui se transforment en violence physique.
01:13:34Avance pour le camion !
01:13:36Je suis en train d'être molesté.
01:13:38Il est aux alentours de 23h
01:13:40à Villiers-sur-Orge, lorsque le maire décide
01:13:42de s'opposer à l'entrée des gens du voyage
01:13:44sur le stade municipal.
01:13:46Un homme cagoulé descend alors de son camion
01:13:48et s'en prend directement à lui.
01:13:50Derrière, les camions réussissent à forcer l'entrée.
01:13:52Deux heures avant, une première intrusion a vécu
01:13:54dans un autre point de la commune.
01:13:56Gilles Fresse, que nous avons rencontré,
01:13:58s'est dit écœuré par cette situation.
01:14:00Je pense que le jeu
01:14:02en valait la chandelle.
01:14:04Je pense qu'ils ont vu qu'on ne lâcherait rien.
01:14:06On l'a déjà fait,
01:14:08donc on continuera à le faire
01:14:10sur les installations publiques.
01:14:12Blessé à la cheville et souffrant d'autres contusions,
01:14:14le maire a annoncé qu'il porterait plainte
01:14:16pour intrusions illégales, violences et dégradations.
01:14:18Les habitants, choqués par ce qui est arrivé,
01:14:20sont eux aussi agacés par cette situation.
01:14:22Bien sûr que c'est inacceptable
01:14:24et bien sûr que
01:14:26c'est une situation
01:14:28qui doit être punie.
01:14:30Je suis de tout cœur avec lui.
01:14:32Je ne vois pas ce que je peux dire d'autre.
01:14:34C'est assez triste d'en arriver là.
01:14:36Je ne trouve pas ça normal, c'est sûr.
01:14:38Si c'est pour se faire agresser,
01:14:40ce n'est pas la peine.
01:14:42Le stade municipal a été déserté
01:14:44dans la nuit de lundi à mardi.
01:14:46La communauté du voyage est cependant restée
01:14:48sur le site de la coulée douce.
01:14:50Joseph Tounel, c'est malheureusement
01:14:52un cas parmi tant d'autres.
01:14:54Les agressions d'élus ont augmenté
01:14:56encore de 15% en un an.
01:14:58Au dernier décompte, en novembre 2023,
01:15:00on était à 2387 atteintes envers les élus.
01:15:02On rappelle que depuis 2020,
01:15:04c'est déjà 1500 maires qui ont démissionné,
01:15:0632% de violences en plus sur l'année précédente.
01:15:08On voit qu'aujourd'hui, les maires,
01:15:10plus que jamais, et les autres élus bien sûr,
01:15:12sont en première ligne.
01:15:14Et là, on a un maire qui doit gérer
01:15:16la situation tout seul, qui a trouvé la mort
01:15:18sur une histoire de dépôt sauvage.
01:15:20On en est là.
01:15:22Les maires sont agressés.
01:15:24Le sujet cible les gens du voyage.
01:15:26Il y a un problème avec les gens du voyage,
01:15:28pas tous, mais avec un certain nombre.
01:15:30Cela correspond à la lâcheté de notre société.
01:15:32Certains ont pris pour habitude
01:15:34de ne pas respecter la loi.
01:15:36On a en mai 2024, donc ce n'est pas vieux,
01:15:38un maire en Sologne qui a été agressé,
01:15:40en Côte-Felée, etc.
01:15:42En 2023, en décembre,
01:15:44c'est pareil, en Charente-Maritime.
01:15:46Rappelez-vous ce banquier
01:15:48qui a été agressé, qui est tombé dans le coma
01:15:50sur un parking d'un hôpital.
01:15:52Quelles étaient les causes ?
01:15:54C'était les gens du voyage.
01:15:56Je dis que ce ne sont pas tous les gens du voyage.
01:15:58Il y en a beaucoup qui respectent tout simplement
01:16:00les endroits où ils sont censés s'installer.
01:16:02Quel était le motif au départ ?
01:16:04Quelqu'un de la communauté des gens du voyage
01:16:06était gravement blessé, gravement brûlé.
01:16:08Pourquoi il était gravement brûlé ?
01:16:10Parce qu'il avait essayé
01:16:12de faire un branchement électrique illégal.
01:16:14C'est-à-dire que quand on refuse
01:16:16de respecter la loi
01:16:18et qu'on laisse faire
01:16:20des camps autour de Paris avec des branchements
01:16:22illégaux d'électricité,
01:16:24on peut y aller, je vais vous en montrer.
01:16:26Donc c'est toléré.
01:16:28Quand on commence à tolérer que des gens
01:16:30de la communauté ne respectent pas la loi,
01:16:32ça prend de l'ampleur.
01:16:34Et ces gens-là sont dans l'illégalité.
01:16:36Ils voient que c'est le rapport de force
01:16:38qui leur donne raison, alors ils continuent
01:16:40le rapport de force jusqu'à la violence.
01:16:42Et ce qui me frappe, ce maire, il a mon entier soutien.
01:16:44Il a raison.
01:16:46Il a fait ce qu'il fallait faire.
01:16:48Mais enfin, ce maire, vous avez vu son parti ?
01:16:50Il est écolo.
01:16:52C'est-à-dire que ce maire appartient
01:16:54à un parti qui considère qu'on ne veut pas
01:16:56respecter la loi. Par exemple, on a manifesté
01:16:58à Sainte-Seline en balançant tout
01:17:00et n'importe quoi sur les forces de l'ordre.
01:17:02Il faut être un peu logique.
01:17:04La loi doit être respectée.
01:17:06Tout le monde, quelle que soit la communauté.
01:17:08Mais ce maire devrait dire aussi à l'intérieur
01:17:10de son mouvement, je ne veux pas,
01:17:12je veux qu'on respecte la loi sur mon territoire,
01:17:14mais je n'appelle pas des manifestations illégales
01:17:16ailleurs.
01:17:18Ce qu'on voit aussi là, c'est une fois de plus
01:17:20des maires qui se retrouvent un peu seuls
01:17:22pour gérer la situation.
01:17:24C'est-à-dire que là, c'est un maire qui tente
01:17:26pour que des personnes qui sont bien plus nombreuses
01:17:28que lui n'entrent pas sur son terrain. Parfois, c'est des maires
01:17:30qui doivent aller dans certains quartiers pour tenter
01:17:32de résoudre des problèmes. C'est aussi, une fois de plus,
01:17:34l'impuissance de l'État qui a tout délégué
01:17:36aux maires et malheureusement, ils sont seuls face à des situations
01:17:38de violence.
01:17:4055% des maires envisagent de ne pas se représenter
01:17:42en 2026. Ça doit nous interroger
01:17:44sur la question
01:17:46des élus locaux et des élus
01:17:48qui sont au contact des populations
01:17:50parce qu'aujourd'hui, ils sont victimes
01:17:52comme l'ensemble des personnalités
01:17:54dépositaires d'une autorité publique
01:17:56et l'ensemble des gens qui travaillent
01:17:58auprès du public, par exemple.
01:18:00Ils font face à l'ensauvagement
01:18:02de la société et à une ultra-violence
01:18:04qui a explosé. Tous les chiffres
01:18:06de l'insécurité le démontrent, que ce soit
01:18:08en termes d'agressions contre les personnes
01:18:10mais également contre les biens
01:18:12et puis également contre les services publics
01:18:14où les attaques contre les services publics
01:18:16n'ont jamais été aussi hautes aujourd'hui
01:18:18qu'elles ne l'ont été auparavant.
01:18:20Et puis aussi, il y a une question
01:18:22qui est beaucoup plus globale,
01:18:24qui traverse notre société, qui traverse
01:18:26les sociétés occidentales d'un point de vue plus global,
01:18:28qui est ce qu'on appelle la crise d'autorité.
01:18:30Or, aujourd'hui, comment on peut
01:18:32promouvoir l'engagement politique,
01:18:34dire qu'il faut davantage s'engager
01:18:36parce qu'on a de moins en moins de personnes
01:18:38qui s'engagent et laisser les maires
01:18:40en première ligne face à l'augmentation
01:18:42de l'insécurité ? C'est inadmissible.
01:18:44Eric Tegner et Paul-Antoine, rapidement
01:18:46une réaction sur ce qu'on vient de voir
01:18:48et sur la solitude des maires face à ce genre
01:18:50d'événements.
01:18:52C'est la première fois que je suis agréablement surpris
01:18:54par un maire écologiste.
01:18:56C'est une vague d'élections en 2020
01:18:58d'écologistes dans les grandes villes,
01:19:00favorisées d'ailleurs par le confinement,
01:19:02n'avaient pas aidé.
01:19:04Je pense qu'il y a un sujet sur une partie
01:19:06des gens du voyage, comme ça a été dit,
01:19:08parce qu'aussi ce sont des personnes
01:19:10qui vont dire qu'elles sont insolvables.
01:19:12C'est très difficile de les sanctionner
01:19:14et qui, de l'autre côté, vont mettre en place
01:19:16des trafics, des raquettes, du vol
01:19:18qui ont posé énormément de problèmes sur certains endroits.
01:19:20Sauf qu'on sait que c'est très difficile
01:19:22d'attaquer
01:19:24ce type de problématiques.
01:19:26Manuel Valls l'avait tenté.
01:19:28On se rappelle aussi, d'une certaine façon,
01:19:30ce qui s'était passé par rapport aux Roms.
01:19:32Aujourd'hui, c'est une criminalité
01:19:34dont on ose trop peu parler.
01:19:36Paul-Antoine, le dernier mot.
01:19:38Je crois que je lisais ce matin dans le JDD,
01:19:40si je ne me trompe pas, une tribune
01:19:42de monsieur Franck Louvrier, qui est le maire
01:19:44de La Baule, et qui expliquait qu'il fallait
01:19:46un gouvernement des maires.
01:19:48Lui-même à Matignon.
01:19:50Il est lui aussi hors sol.
01:19:52Je pense qu'il a sa place à Matignon.
01:19:54C'est les maires des petites communes
01:19:56qui ont peu de moyens,
01:19:58car peu d'habitants,
01:20:00qui sont complètement abandonnés,
01:20:02qu'on a besoin d'écouter et qui ne sont
01:20:04absolument pas écoutés
01:20:06par Matignon, par l'Elysée.
01:20:08On le voit bien là.
01:20:10Là, on a un maire qui est seul
01:20:12contre tous, qui n'a pas de police
01:20:14municipale, ou en tout cas, malheureusement,
01:20:16là, elle n'était pas disponible, parce qu'ils ont peu de moyens.
01:20:18Ils n'ont quasiment aucun moyen.
01:20:20Et qui est, lui,
01:20:22tout seul, qui doit faire
01:20:24régner l'ordre dans sa commune. C'est impossible.
01:20:26Macron avait séché le congrès des maires.
01:20:28Effectivement, ce n'était pas vraiment un bon signal.
01:20:30On va marquer une pause et on se retrouve
01:20:32avec mes invités. On parlera de la situation
01:20:34internationale, et notamment du Royaume-Uni,
01:20:36puisque le gouvernement de Kirstammer
01:20:38promet une série de mesures pour lutter
01:20:40contre l'immigration illégale. On en parle
01:20:42avec mes invités juste après la pause.
01:20:46De retour pour Midi News.
01:20:48Je vous le disais avant la pause, on va parler de la situation
01:20:50à l'international. Mais d'abord, le rappel de l'actualité
01:20:52avec Adrien Spiteri.
01:20:54Dans l'attente d'un nouveau gouvernement,
01:20:56Gabriel Attal propose un gel des dépenses
01:20:58publiques. Le Premier ministre démissionnaire
01:21:00a dévoilé les grandes lignes d'un budget 2025.
01:21:02Il prévoit un budget similaire
01:21:04à celui de 2024, soit
01:21:06492 milliards d'euros.
01:21:08La nomination d'un nouveau Premier ministre est attendue
01:21:10dans les prochains jours.
01:21:12Anthony Blinken demande au Hamas d'accepter
01:21:14une trêve. Le temps est compté, selon le
01:21:16secrétaire d'Etat américain.
01:21:18Il s'est successivement rendu au Qatar et en Égypte
01:21:20ces derniers jours. Deux pays médiateurs.
01:21:22De son côté, Israël s'est dit favorable
01:21:24au plan de cesser le feu présenté par
01:21:26les Etats-Unis. Et puis le Royaume-Uni
01:21:28présente de nouvelles mesures contre l'immigration
01:21:30illégale. Le but du nouveau gouvernement
01:21:32est double, augmenter le nombre
01:21:34d'expulsions de migrants et s'attaquer
01:21:36aux gangs de passeurs. Début des émeutes
01:21:38anti-immigration ont éclaté dans
01:21:40plusieurs villes d'Angleterre. Je crois que vous allez
01:21:42en parler Louis. Effectivement.
01:21:44Merci Adrien. On vous retrouve à 13h pour
01:21:46un prochain journal. Et on commence justement avec
01:21:48l'information dont on vient de vous parler dans le
01:21:50journal. La série de mesures qui est proposée
01:21:52par le Premier ministre Kirstarmer
01:21:54avec l'objectif double, vous l'avez entendu,
01:21:56s'attaquer aux passeurs et évidemment
01:21:58augmenter le nombre d'expulsions. Le résumé
01:22:00de ces mesures avec Audrey Bertheau.
01:22:09Avec les beaux jours, les migrants
01:22:11arrivent quasi quotidiennement sur les
01:22:13côtes anglaises. Le nouveau gouvernement
01:22:15britannique détaille de nouvelles mesures
01:22:17pour lutter contre l'immigration illégale.
01:22:19Dès son arrivée au pouvoir
01:22:21en juillet, le nouveau Premier ministre
01:22:23Kirstarmer a abandonné le projet
01:22:25de ses prédécesseurs d'expulser
01:22:27les migrants arrivés illégalement
01:22:29vers le Rwanda. Pour cela, la
01:22:31ministre britannique de l'Intérieur Yvette
01:22:33Cooper veut d'abord s'attaquer aux passeurs.
01:22:35Jusqu'à 100 nouveaux agents
01:22:37spécialisés dans le renseignement et les
01:22:39enquêtes sont déployés au sein de l'agence
01:22:41nationale de lutte contre la criminalité
01:22:43pour lutter contre ces gangs et
01:22:45ainsi empêcher les traversées dangereuses
01:22:47par bateau. La ministre
01:22:49promet également d'accroître le nombre
01:22:51d'expulsions. Des personnels
01:22:53sont redéployés pour augmenter le
01:22:55nombre de renvois de demandeurs d'asile
01:22:57déboutés qui a chuté de 40%
01:22:59depuis 2010. Yvette Cooper
01:23:01veut dans les six prochains mois revenir
01:23:03au niveau d'expulsion de 2018.
01:23:05300 agents ont ainsi été
01:23:07réaffectés à l'examen de milliers de dossiers
01:23:09de demandeurs d'asile déboutés et
01:23:11de retour. Le ministère
01:23:13veut par ailleurs cibler les employeurs
01:23:15qui font travailler des migrants en
01:23:17situation irrégulière.
01:23:19Joseph Tounel, on voit que le gouvernement, en tout cas
01:23:21le nouveau gouvernement de Keir Starmer, a pris la mesure
01:23:23de ce qui s'est passé avec les émeutes
01:23:25récentes et propose quand même à peine arrivé,
01:23:27il faut le rappeler, quand même des mesures justement contre l'immigration
01:23:29légale. En fait, c'est la continuité
01:23:31de ce que faisaient les conservateurs.
01:23:33Rappelons-nous que jusqu'au mois
01:23:35d'avril 2024, donc c'est récent,
01:23:37en Grande-Bretagne,
01:23:39un employeur qui prenait
01:23:41sur les métiers dits en tension
01:23:43un salarié, un migrant, pouvait
01:23:45le payer 20% en dessous
01:23:47le salaire minimum. C'est-à-dire une vraie pompe aspirante.
01:23:49Les employeurs faisaient venir des gens, ils allaient les payer
01:23:5120% moins cher. Ça, ça a été
01:23:53coupé qu'au mois d'avril. Deuxième exemple,
01:23:55les soins de santé gratuits,
01:23:57les migrants illégals avaient la couverture
01:23:59comme les britanniques, gratuite des soins de santé.
01:24:01C'est-à-dire que les gouvernements,
01:24:03qu'ils soient conservateurs ou socialistes,
01:24:05sont en train de mettre fin à la pompe aspirante.
01:24:07Peut-être que c'est une bonne chose
01:24:09si on veut éviter, que ce soit en Grande-Bretagne
01:24:11ou chez nous, une immigration massive
01:24:13et incontrôlée. Et puis, Eric Tegner, surtout,
01:24:15le calme était certes revenu au Royaume-Uni,
01:24:17mais tout le monde disait que c'était un calme précaire parce que
01:24:19peut-être que la sévérité de la justice
01:24:21avait payé, mais que tant que le problème ne serait pas
01:24:23réglé, la colère qu'on a vue s'exprimer
01:24:25malheureusement de manière violente aurait pu revenir aussi.
01:24:27Oui, c'était une colère qui n'a
01:24:29pas été très bien comprise, qui vient
01:24:31de loin, parce que le Brexit, on s'en souvient,
01:24:33la thématique principale, c'était
01:24:35celle de l'immigration, et parce qu'il faut le souligner
01:24:37en Grande-Bretagne, conservateurs comme
01:24:39travaillistes ont toujours trahi sur les questions
01:24:41migratoires parce qu'ils sont plutôt libéraux d'un point
01:24:43de vue économique. C'est la raison pour laquelle il y a
01:24:45une certaine continuité, mais en même temps, le projet qui était
01:24:47le plus radical, c'est-à-dire celui
01:24:49d'envoyer les migrants au Rwanda
01:24:51pour lequel ils avaient déjà payé des millions,
01:24:53ça, le gouvernement travailliste l'a
01:24:55complètement oublié. Ensuite, ce qu'il faut
01:24:57noter de notre côté, c'est
01:24:59effectivement ce qui est intéressant, c'est la proposition
01:25:01c'est le fait de sanctionner ceux qui vont
01:25:03embaucher des clandestins. Il faut
01:25:05souligner, sans taper dessus, qu'il y a
01:25:07des chaînes concurrentes qui recevaient au mois
01:25:09de décembre dernier, lors de la loi Immigration,
01:25:11des restaurateurs qui assumaient face caméra
01:25:13justement d'embaucher
01:25:15des clandestins, et que derrière, il y a eu
01:25:17des possibilités justement de les régulariser.
01:25:19Donc ça montre à quel point on est quand même très loin
01:25:21en France, justement, de mettre de véritables
01:25:23mesures sur la table. Quand le gouvernement travailliste de gauche,
01:25:25le fait pourtant. Et l'autre élément, c'est que
01:25:27si demain, justement, les Britanniques
01:25:29se réveillent sur l'immigration,
01:25:31l'immigrant, il reste où ? Il reste en France.
01:25:33Et il faut souligner que c'est l'attractivité
01:25:35de la Grande-Bretagne qui fait aussi venir beaucoup de gens
01:25:37et les communautés. Oui, où la France est un pays
01:25:39de passage. Pour y arriver, il faut près d'un an.
01:25:41Donc les personnes, elles sont déjà parties,
01:25:43en règle générale, elles viennent des Balkans, elles rentrent par
01:25:45la Hongrie, elles viennent de la Serbie,
01:25:47sont effectivement beaucoup d'Afghans, de Pakistanais,
01:25:49etc. Et donc, ils arrivent en France.
01:25:51Et en France, à Calais, qui s'en occupe ? C'est notamment
01:25:53une association d'extrême-gauche qui s'appelle
01:25:55Utopia 56. Et donc qui,
01:25:57leur disant, et ils seront ravis d'un certain côté,
01:25:59vous n'êtes pas les bienvenus en Grande-Bretagne,
01:26:01restez en France. Et Paul-Antoine,
01:26:03pour terminer là-dessus, c'est vrai que la lutte
01:26:05contre les passeurs, évidemment que tout le monde en parle, mais le Royaume-Uni,
01:26:07s'il se met à lutter
01:26:09contre les passeurs, on sait aussi que tous les pays
01:26:11disent qu'il faut lutter contre les passeurs de manière plus
01:26:13efficace. Personne n'y arrive jamais. Et de toute façon, il faut
01:26:15le faire de manière coordonnée. Parce qu'il n'y a pas de volonté politique.
01:26:17C'est ce qu'a rappelé Eric Tegner.
01:26:19C'est de la communication. On a des gouvernements
01:26:21en Europe, visiblement hors Royaume-Uni,
01:26:23il faut leur laisser encore un peu de temps. Pour le moment,
01:26:25il y a des bons signaux, mais il faut attendre quand même encore un peu.
01:26:27On n'a pas de volonté de lutter
01:26:29contre les passeurs. Il y a eu en Italie
01:26:31un petit peu, avec le gouvernement
01:26:33de Meloni, qui veut prendre des sanctions contre
01:26:35les passeurs, qui en prend quelques-unes. Mais il faut
01:26:37bien comprendre que dans...
01:26:39Parce que c'est un trafic d'êtres humains, il faut prendre les mots.
01:26:41Dans ce trafic d'êtres humains, vous avez d'un côté
01:26:43les passeurs, qui sont clairement désignés comme des
01:26:45mafias, et c'est une réalité. Et
01:26:47parfois, certaines tombent, mais malheureusement pas
01:26:49toutes. Mais il y a aussi le bout de la chaîne,
01:26:51qui est les associations d'extrême-gauche dont
01:26:53parlait Eric Tegner, et qui, elles,
01:26:55comme sont des associations et en plus d'extrême-gauche,
01:26:57donc intouchables, continuent de faire
01:26:59leur travail. Donc, en fait, il faudrait toucher à la
01:27:01chaîne complète. Il faudrait une vraie
01:27:03volonté politique, et même
01:27:05européenne, l'Union européenne, pour taper
01:27:07là-dessus. Et je terminerai sur le fait que
01:27:09si le Royaume-Uni reprend le contrôle de
01:27:11ces frontières, c'est très bien. Mais, comme
01:27:13c'était rappelé, en fait, la frontière
01:27:15depuis un accord qui a été signé entre
01:27:17le Royaume-Uni et la France sous
01:27:19Nicolas Sarkozy, la frontière
01:27:21du Royaume-Uni est maintenant
01:27:23à d'ouvre sur le territoire français.
01:27:25Donc, il faut aussi que
01:27:27les Britanniques n'oublient pas
01:27:29la frontière qu'ils ont avec la France
01:27:31et qu'ils envoient des moyens aussi
01:27:33en France pour que le problème de Calais soit une
01:27:35bonne fois pour toutes réglée. Ça fait quand même
01:27:3715 ans que les habitants de Calais vivent
01:27:39avec ça, des scènes insupportables,
01:27:41et il faut aussi penser à eux pour que ça s'arrête.
01:27:43Justement, restez avec nous parce qu'à 13h,
01:27:45on sera avec notre équipe
01:27:47envoyée spéciale, justement, non loin
01:27:49de Calais pour faire le point sur la situation.
01:27:51On va parler maintenant des États-Unis,
01:27:53notamment avec vous, Harold Iman, du service international
01:27:55de CNews. Merci de nous avoir rejoints.
01:27:57On continue à évoquer la convention
01:27:59démocrate avec, hier, des discours qui ont
01:28:01aussi compté, ceux du couple
01:28:03Obama, Barack Obama et Michel Obama.
01:28:05Oui, Barack Obama
01:28:07est un peu le parrain du Parti
01:28:09démocrate, et donc il a
01:28:11attendu avant de donner
01:28:13son discours
01:28:15fleuve en faveur de
01:28:17Kamala Harris, et maintenant
01:28:19c'est fait. Dans son discours,
01:28:21il a surtout parlé de
01:28:23Trump dans un premier temps
01:28:25pour dire à quel point
01:28:27Trump était un homme petit,
01:28:29obsédé
01:28:31par lui-même, ce genre
01:28:33de choses, et ensuite il a clôturé
01:28:35sur une espèce de remake
01:28:37de sa campagne de 2008
01:28:39et de 2012,
01:28:41le pays unis,
01:28:43ensemble, le pays de l'opportunité,
01:28:45et il n'a presque
01:28:47pas parlé de Kamala Harris,
01:28:49le soin qu'il a laissé à
01:28:51son épouse, Michelle Obama,
01:28:53qui connaît un peu Kamala Harris
01:28:55et qui s'est étendue un peu plus
01:28:57dans le personnel. Donc voilà,
01:28:59l'adoubement
01:29:01est complet, et le
01:29:03ton est donné aussi par rapport à
01:29:05Trump, c'est-à-dire que
01:29:07les démocrates
01:29:09vont le réduire
01:29:11à un homme obsédé
01:29:13par lui-même,
01:29:15et peut-être moins
01:29:17comme l'ennemi absolu
01:29:19de la démocratie, ce qui était
01:29:21la ligne de Joe Biden.
01:29:23Et vous avez justement parlé de remake
01:29:25des précédentes campagnes de Barack
01:29:27Obama. Écoutez ce qu'il disait, ça devrait
01:29:29normalement vous rappeler quelques souvenirs.
01:29:37Yashican ! Yashican ! Yashican ! Yashican ! Yashican ! Yashican ! Yashican ! Yashican ! Yashican !
01:29:49Mathieu, on essaie de reprendre
01:29:51les recettes qui ont pu
01:29:53fonctionner entre Yashican
01:29:55comme à l'époque pour
01:29:57Barack Obama, avec le fait de ressortir
01:29:59aussi ceux qui parlent évidemment aux camps
01:30:01démocrates et qui ont quand même un peu
01:30:03une stature différente, évidemment.
01:30:05Oui, les démocrates sont passés
01:30:07d'un parti qui était défaitiste,
01:30:09tout le monde était défaitiste avec Joe Biden,
01:30:11à un parti qui aujourd'hui est un parti de l'espoir et qui y croit.
01:30:13Pourquoi ? Parce que Kamala Harris
01:30:15qui pourtant était une figure
01:30:17au sein des démocrates qui était plutôt impopulaire,
01:30:19impopulaire de par le fait que
01:30:21au primaire de 2020, elle avait été sanctionnée
01:30:23par les démocrates dans un premier temps, et puis
01:30:25lorsqu'elle a été vice-présidente de Joe Biden,
01:30:27on se souvient, au début, elle n'emportait
01:30:29pas l'adhésion d'une grande partie des
01:30:31démocrates. Beaucoup lui reprochaient beaucoup de choses,
01:30:33notamment sur les questions migratoires.
01:30:35Or aujourd'hui, elle a réussi, force est de constater,
01:30:37elle a réussi à recréer de l'espoir, notamment sur
01:30:39trois éléments. D'une part, elle a
01:30:41les soutiens de ceux qui comptent
01:30:43au Parti démocrate, c'est-à-dire les couples Obama
01:30:45et le couple Clinton.
01:30:47Donc ça, c'est un premier point. Le deuxième point, c'est
01:30:49qu'elle a les délégués de Joe Biden, puisqu'elle a
01:30:51le soutien de Joe Biden. Et puis le troisième élément, c'est
01:30:53qu'elle a les ressources financières aujourd'hui pour pouvoir
01:30:55mener campagne et elle profite
01:30:57de tout le poids de l'establishment
01:30:59démocrate pour pouvoir faire campagne.
01:31:01Il y a quand même plusieurs difficultés qui vont
01:31:03s'annoncer devant Kamala Harris.
01:31:05Il y en a au moins trois. Il y a déjà un premier
01:31:07match qu'elle va devoir remporter face
01:31:09à Donald Trump, c'est le match des images.
01:31:11La séquence qu'on a eue après
01:31:13la tentative d'assassinat de Donald Trump, qui avait placé
01:31:15Donald Trump très très haut, aujourd'hui,
01:31:17elle a été éclipsée par la convention des démocrates.
01:31:19Mais là, en septembre, on va être sur une nouvelle séquence.
01:31:21La séquence ne sera pas Kamala Harris qui
01:31:23doit s'imposer au sein des démocrates, mais Kamala
01:31:25Harris contre Donald Trump, avec
01:31:27cet événement du 10 septembre,
01:31:29le débat face à Donald Trump. Donc ça, c'est un premier enjeu.
01:31:31Est-ce qu'elle va pouvoir battre Donald Trump en termes
01:31:33d'images ? Ce n'est pas certain. Ensuite, après, il y a
01:31:35un deuxième match qu'elle va devoir jouer et qu'elle va devoir remporter,
01:31:37c'est le match des bilans. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:31:39Kamala Harris, quoi qu'on en dise,
01:31:41elle va devoir être comptable du bilan de l'administration
01:31:43de Biden. Or, le bilan de l'administration de Biden,
01:31:45il est, sur les questions économiques
01:31:47et migratoires, jugé plutôt sévèrement
01:31:49par les Américains, notamment parce que
01:31:51les Américains ont l'impression qu'ils ont
01:31:53moins bien vécu économiquement,
01:31:55leur pouvoir d'achat s'est rétréci sous
01:31:57Joe Biden lorsque ce n'était pas le cas sous Donald Trump.
01:31:59Donc ça, c'est le deuxième élément. Et puis, le troisième point,
01:32:01j'en terminerai dessus, c'est la guerre
01:32:03des récits, c'est-à-dire que Kamala Harris va devoir
01:32:05continuer à imposer ce récit progressiste,
01:32:07ce récit d'ouverture,
01:32:09ce récit
01:32:11de l'Amérique qui gagne face à celui
01:32:13de Donald Trump. Mais Donald Trump va pouvoir aussi
01:32:15également changer de stratégie. Aujourd'hui, il est sur une stratégie
01:32:17plutôt de communication agressive, mais peut-être
01:32:19qu'il va changer pour pouvoir cibler les électeurs
01:32:21indécis et indépendants. Et c'est tout l'enjeu
01:32:23du sujet aujourd'hui.
01:32:25On va écouter un nouvel extrait du discours
01:32:27de Barack Obama hier.
01:32:29Il assurait que l'Amérique, selon lui, est prête pour Kamala Harris.
01:32:31Écoutez-le.
01:32:35Nous n'avons pas besoin de quatre années supplémentaires
01:32:37d'esbrouf, de maladresse et de chaos.
01:32:43Nous avons déjà vu ce film et nous savons tous que la suite
01:32:45est généralement pire.
01:32:47L'Amérique est prête pour un nouveau chapitre.
01:32:49L'Amérique est prête pour une meilleure histoire.
01:32:51Nous sommes prêts pour une présidente Kamala Harris.
01:32:57Paul-Antoine, effectivement, on le rappelle,
01:32:59la campagne finalement de Kamala Harris
01:33:01prend un peu un autre tour que celle, évidemment,
01:33:03qu'il y avait de Joe Biden. On se disait, c'est perdu d'avance.
01:33:05Là, on voit que pour l'instant, rien n'est joué.
01:33:07Mais le changement de candidat
01:33:09fait que ça redonne quand même un peu de souffle aux démocrates.
01:33:11On attendait un peu cette convention
01:33:13qui devait venir justement pour vraiment lancer
01:33:15Kamala Harris. Elle a reçu le soutien
01:33:17comme ça a été rappelé du couple
01:33:19Clinton et surtout du couple
01:33:21encore emblématique Obama.
01:33:23Maintenant, moi, pour être
01:33:25honnête avec vous, je suis un petit peu déçu
01:33:27parce que, comme ça a été rappelé, il y a eu beaucoup
01:33:29d'attaques contre Trump. C'est pour ça qu'on sait
01:33:31que ça ne marche pas.
01:33:33Oui, dire que Trump est quelqu'un de vulgaire et outrancier,
01:33:35ceux qui votent pour lui sont censés être au courant.
01:33:37Déjà, sur beaucoup de ses insultes, il y a des choses où ils ont raison.
01:33:39Maintenant, il y a des Américains qui continuent de voter pour lui.
01:33:41Souvenez-vous, Donald Trump avait dit
01:33:43lors de sa première campagne
01:33:45« Je peux tuer quelqu'un sur la 45ème avenue. »
01:33:47« Les gens qui votent pour moi continuent de voter pour moi. »
01:33:49Il exagère, mais il a quand même raison.
01:33:51Les États-Unis sont de plus en plus clivés.
01:33:53Donc, les attaques personnelles,
01:33:55que ce soit de la part de Donald Trump
01:33:57ou contre Donald Trump, ne vont pas
01:33:59beaucoup marcher et je pense qu'il l'a compris.
01:34:01Moi, je m'attendais, et on va voir, c'est ce que vous disiez
01:34:03le débat du 10 septembre,
01:34:05Trump, notamment par
01:34:07le choix de son vice-président,
01:34:09veut faire une campagne
01:34:11projet contre projet. Pas projet économique,
01:34:13pas « on a des désaccords économiques,
01:34:15je pense qu'on ferait mieux de faire ça, on ferait mieux de faire ça,
01:34:17je suis pour ou contre la guerre en Irak. » Non.
01:34:19Un projet de « Quelle est votre vision
01:34:21des États-Unis ? » Et à la convention
01:34:23démocrate, il y avait notamment
01:34:25une clinique portative
01:34:27qui est venue pour l'avortement.
01:34:29Alors, en France, il n'y a aucun débat sur l'avortement,
01:34:31mais vous savez qu'aux États-Unis, l'avortement est un débat
01:34:33énorme encore et que c'est
01:34:35une grosse pomme de discorde
01:34:37entre principalement les démocrates et les républicains,
01:34:39contrairement à la France,
01:34:41par exemple. Et tout de suite,
01:34:43ça a été relayé par le camp de Trump.
01:34:45Et en fait, le camp de Trump, j'ai l'impression,
01:34:47on va voir encore une fois sur le débat,
01:34:49va proposer la vision qu'ils ont des États-Unis
01:34:51avec une
01:34:53Amérique plutôt bitcoin.
01:34:55Vous savez, il parle énormément
01:34:57des monnaies virtuelles.
01:34:59Il a le soutien de Musk, qui est quand même l'homme le plus riche
01:35:01au monde et qui est surtout l'homme de la tech.
01:35:03Et il va présenter, à mon avis,
01:35:05une vision des États-Unis qu'il a
01:35:07face à, pour le moment, une Kamala Harris
01:35:09qui attaque Trump personnellement,
01:35:11parce qu'encore une fois, ça ne marche pas.
01:35:13On verra le débat du 10 septembre, ce que ça va donner.
01:35:15Et quelle est la vision
01:35:17que Kamala Harris va pouvoir présenter,
01:35:19parce qu'encore une fois, la société américaine
01:35:21est extrêmement clivée sur
01:35:23plein de sujets et je pense que c'est ça qui peut faire
01:35:25la différence d'un côté comme de l'autre.
01:35:27Et on va écouter cette fois justement Donald Trump,
01:35:29puisque vous parliez, Paul-Antoine, à juste titre,
01:35:31des attaques ad hominem entre les candidats.
01:35:33Écoutez ce que disait justement Donald Trump
01:35:35de son adversaire.
01:35:37Nous sommes ici
01:35:39pour parler de la manière dont nous allons arrêter
01:35:41la vague de crime de Kamala Harris,
01:35:43qui atteint des niveaux que personne n'a jamais vus auparavant.
01:35:49Elle est la personne la plus radicalement
01:35:51à gauche qui ait jamais été pressentie
01:35:53pour occuper une haute fonction,
01:35:55en tout cas celle de présidente.
01:35:59Les gens ne connaissent pas la vraie Kamala Harris,
01:36:01mais moi je la connais, et les gens qui font ce que je fais
01:36:03le savent aussi.
01:36:05Harold Eman, vous voulez y réagir ?
01:36:07Oui, le président Trump
01:36:09essaye de projeter
01:36:11une image de Kamala Harris
01:36:13gauchiste, marxiste, communiste.
01:36:15Il déteste la police, dit-il.
01:36:17Oui, et d'ailleurs il parlait devant
01:36:19un groupe de policiers
01:36:21pour une réunion
01:36:23au sujet de la police.
01:36:25Et donc ça devient
01:36:27un peu bizarre, puisqu'il la traite
01:36:29de communiste,
01:36:31je cite,
01:36:33et cependant dans le parti,
01:36:35elle est considérée comme une traître
01:36:37à cette cause,
01:36:39et cette cause tout entière
01:36:41a été un petit peu mise en sourdine
01:36:43et les plus
01:36:45à gauche du parti, ce qu'on appelle
01:36:47les squads,
01:36:49avec Alexandria
01:36:51Ocasio-Cortez,
01:36:53eux aussi
01:36:55commencent à se centriser.
01:36:57Donc je ne sais pas si ça peut marcher
01:36:59de tirer là où quelqu'un
01:37:01n'est plus, mais c'est ce
01:37:03qu'il essaie de faire.
01:37:05Eric Tegner est effectivement avec ce genre d'argument, on ne va pas très loin
01:37:07et on ne voit pas en fait qui on convainc, parce qu'en disant
01:37:09que Kamala Harris est communiste,
01:37:11en disant que Donald Trump est outrancier,
01:37:13qui écoute
01:37:15et se convainc en fonction
01:37:17de ses arguments ?
01:37:18Alors pour le coup, je pense que d'un côté,
01:37:20les attaques uniquement personnelles et ad hominem
01:37:22contre Kamala Harris n'étaient pas forcément
01:37:24fructueuses, et ça la base républicaine
01:37:26d'ailleurs le critiquait pour ça.
01:37:28De l'autre, l'attaquer sur le projet,
01:37:30parce que dire que c'est une gauchiste et l'attaquer sur le projet,
01:37:32ça peut porter. Il faut quand même dire que Tim Walz,
01:37:34son colistier, quand on parle
01:37:36de la police, il est souvent critiqué
01:37:38parce qu'à Minneapolis justement, parce qu'il est gouverneur
01:37:40du Minnesota, à Minneapolis lorsqu'il y avait eu
01:37:42des émeutes insurrectionnelles
01:37:44suite à la mort de George Floyd,
01:37:46il avait tardé justement à appeler la garde
01:37:48républicaine. Également, Donald Trump
01:37:50justement s'est montré au Texas,
01:37:52c'était avant-hier, et vendredi il sera dans l'Arizona
01:37:54parce qu'il veut parler aussi
01:37:56du contrôle de l'immigration
01:37:58à la frontière. On sait que Kamala Harris
01:38:00c'est vraiment le défaut qu'elle a
01:38:02parce que sous Biden, elle avait la charge justement
01:38:04de contrôle de l'immigration, et ça tout le monde
01:38:06y compris chez les démocrates considère
01:38:08qu'elle a échoué là-dessus. Pour revenir sur ce qui
01:38:10s'est passé hier, pour moi ce qui est très intéressant
01:38:12c'est que ça montre à quel point le clan Obama aujourd'hui
01:38:14est celui qui dirige cette campagne.
01:38:16On le sait, c'est intéressant. Il pèse toujours et encore.
01:38:18Tout à fait. Quand on écoute ce discours d'Obama
01:38:20d'ailleurs, c'est surprenant parce qu'il critique
01:38:22Trump et les quatre années, mais il faut dire que
01:38:24il en est responsable parce qu'Obama
01:38:26lui-même culpabilisait d'avoir
01:38:28en fait laissé Donald Trump
01:38:30lui succéder. On compare souvent avec Emmanuel
01:38:32Macron en France, on se dit qu'il serait tétanisé
01:38:34tout comme Obama qui a laissé Trump passer
01:38:36de terminer son mandat en laissant passer
01:38:38Marine Le Pen. Il faut aussi souligner
01:38:40qu'Obama hier n'a
01:38:42quasiment pas parlé du bilan de
01:38:44Joe Biden, même absolument pas.
01:38:46Ils essayent d'ailleurs avec la presse
01:38:48américaine qui aujourd'hui soutient ouvertement
01:38:50Kamala Harris, de montrer une Kamala
01:38:52Harris faisant peau neuve comme si elle n'avait
01:38:54pas été vice-présidente depuis
01:38:56quatre ans. Ils n'ont pas tort sur cette stratégie
01:38:58parce qu'effectivement le bilan n'est pas
01:39:00aussi bon que ça. Il faut souligner
01:39:02que les relations entre Kamala Harris et
01:39:04Obama sont très bonnes. Kamala Harris
01:39:06dès 2006, je crois,
01:39:08militait, elle avait tracté
01:39:10pour Barack Obama,
01:39:12alors que Barack Obama lui-même,
01:39:14il avait plutôt demandé à Joe Biden
01:39:16à l'époque, en 2016, de se retirer
01:39:18pour laisser passer Hillary Clinton
01:39:20et on sait aussi que c'est Barack Obama
01:39:22qui a poussé pour que Joe Biden s'en aille
01:39:24On a vu les larmes de Joe Biden
01:39:26c'était quand même émouvant, même
01:39:28ceux qui ne le soutiennent pas étaient marqués
01:39:30par cela, à quel point il a été évacué hier soir
01:39:32on ne parlait plus de Joe Biden
01:39:34et on sait qu'Obama a soutenu
01:39:36ça, notamment lorsqu'il ne s'est pas du tout opposé
01:39:38à ce que justement son ami George Clooney
01:39:40avait été le premier à tirer sur
01:39:42Biden dans le New York Times
01:39:44en demandant à ce qu'il se retire. Avec
01:39:46Joseph Sounel, évidemment, une date qui va être importante
01:39:48c'est celle du 10 septembre et du débat parce que
01:39:50il va falloir sortir des postures, des
01:39:52attaques à Dominem, il va falloir arriver, un,
01:39:54sur le fond et deux, on va voir comment Kamala Harris
01:39:56peut se débrouiller face à un Donald Trump
01:39:58qui en débat peut être assez redoutable
01:40:00parce qu'il est tellement irrationnel
01:40:02et il ose tellement tout que c'est dur de se mettre sur le même plan
01:40:04Quel est l'objectif du débat ?
01:40:06L'objectif du débat c'est de gagner les présidentielles
01:40:08aux Etats-Unis. Moi,
01:40:10je pense que ce qu'il y a de Trump
01:40:12dans la tête, c'est évidemment
01:40:14comme les autres, c'est les indécis
01:40:16parce qu'on a les gros blocs, les gros blocs qui bougeront
01:40:18à peine. Les indécis, il y a deux façons
01:40:20ou je gagne des voix du côté des indécis
01:40:22ou je les dégoûte
01:40:24tellement de la politique qu'ils ne participent pas
01:40:26et le taux de participation
01:40:28dans certains Etats, ça va être un taux de clé
01:40:30le taux de participation des indécis
01:40:32et en fait, en étant très extrême
01:40:34ça peut dégoûter les gens de la politique
01:40:36dire, moi, entre les deux
01:40:38j'en peux plus, je ne vais pas voter
01:40:40et c'est peut-être une carte que
01:40:42joue Trump de dire, ben voilà
01:40:44mon bloc, c'est le plus gros bloc en fait
01:40:46mon bloc est plus solide que celui des démocrates
01:40:48maintenant, les indécis, je peux encore en gagner quelques-uns
01:40:50mais surtout, si j'en dégoûte beaucoup de la politique
01:40:52c'est ce qui peut me permettre de passer
01:40:54et puis, il va à mon sens
01:40:56il va dire, moi, je représente l'Amérique
01:40:58du travail, traditionnel
01:41:00d'où le choix de son vice-président
01:41:02qui est quand même d'un milieu ouvrier
01:41:04et de l'autre côté, vous avez
01:41:06l'Amérique woke
01:41:08vous avez... Californienne
01:41:10et donc, si vous êtes des vrais américains
01:41:12ceux qui ont le sens du travail, de la liberté, etc
01:41:14vous êtes avec moi
01:41:16et de l'autre côté, c'est très difficile
01:41:18puisque, ça a bien été dit
01:41:20par Harold, ils sont en train de se recentrer
01:41:22mais plus ils se recentrent au milieu
01:41:24plus ils vont perdre à l'extrême-gauche
01:41:26il y avait des milliers de manifestants hier à Chicago
01:41:28il y a eu des violences face à la police
01:41:30et des manifestants ultra-radicaux
01:41:32on a vu des affiches qui disaient qu'il fallait armer le Hamas
01:41:34donc ça montre aussi
01:41:36la problématique de Kamala Harris qui est tenue
01:41:38par ce camp-là dont elle a malgré tout besoin
01:41:40quand moi je vous rejoins, Donald Trump, en ce moment, on le voit
01:41:42ses équipes de campagne, il se sur-mobilise aussi
01:41:44pour appeler les gens à s'inscrire, pour pouvoir voter, etc
01:41:46là-dessus, il y a un appel à mobilisation
01:41:48et aussi pour contrôler les bureaux de vote
01:41:50Et pour terminer, avec le peu de minutes qui nous restent
01:41:52Harold, je voudrais qu'on fasse le point justement
01:41:54sur la situation en Israël, avec
01:41:56les négociations, tout le monde en cours
01:41:58et chaque camp qui exhorte l'autre
01:42:00enfin, d'accepter cet accord et d'aller vers une trêve
01:42:02Alors, c'est un effet
01:42:04balançoire
01:42:06un bascule
01:42:08on ne va pas dire le mot plus vulgaire
01:42:10et ce qui se passe
01:42:12c'est quand Netanyahou
01:42:14dit qu'il est d'accord, le Hamas dit qu'il n'est pas d'accord
01:42:16et inversement
01:42:18donc les Etats-Unis essayent
01:42:20d'attraper un moment
01:42:22intermédiaire et
01:42:24sceller l'accord
01:42:26l'accord voudrait bien sûr la restitution
01:42:28des otages en deux groupes
01:42:30contre la libération
01:42:32de prisonniers palestiniens dans les
01:42:34zones israéliennes
01:42:36dans une proportion de
01:42:382 pour 1 ou de 3 pour 1
01:42:40ce qui n'est pas très élevé en fait
01:42:42et puis
01:42:44il faudrait aussi
01:42:46qu'Israël
01:42:48se retire de Gaza
01:42:50et c'est ça le problème
01:42:52Netanyahou ne veut pas retirer
01:42:54complètement les troupes israéliennes
01:42:56de Gaza et le Hamas
01:42:58prétend que le deal
01:43:00impliquait un retrait
01:43:02les mots étaient flous
01:43:04on parlait
01:43:06d'une absence prolongée
01:43:08des troupes israéliennes, des mots comme ça
01:43:10pour contourner le problème et maintenant le Hamas
01:43:12dit non il faut que tous les Israéliens
01:43:14partent et donc
01:43:16Netanyahou est en train de faire marche arrière
01:43:18et de dire eh bien il n'y a pas d'accord
01:43:20dans ce cas là et ça ça a énervé
01:43:22Anthony Blinken
01:43:24qui pointe plutôt Netanyahou
01:43:26en l'occurrence ce qui fait dire
01:43:28en Israël que ce n'est pas juste
01:43:30que Blinken s'en prenne
01:43:32toujours à la partie israélienne
01:43:34quand ça bloque. Voilà un peu
01:43:36dramatiquement ce qui est
01:43:38en jeu et sinon
01:43:40les bombes parlent partout
01:43:42le Hezbollah a tiré copieusement
01:43:44sur Israël qui a répondu copieusement
01:43:46sur le Liban même
01:43:48et à Gaza
01:43:50c'est toujours la même chose
01:43:52ça tire sur des zones précises
01:43:54et là où il pense être
01:43:56les Hamas et le Hamas
01:43:58tire un peu n'importe où
01:44:00et tout le temps. Depuis les gravats
01:44:02les tubes sortent et les roquettes
01:44:04partent sur Israël, il ne faut jamais oublier
01:44:06que ça n'arrête jamais. Et je voudrais qu'on écoute
01:44:08ce que disait Jonathan Aserego, les journalistes
01:44:10reporters franco-israéliens sur la situation
01:44:12du Hamas, écoutez-le.
01:44:14Ce que j'observe ce matin c'est que
01:44:16le Hamas est au bord de l'asphyxie
01:44:18le Hamas n'a presque plus
01:44:20de levier de pression ou bien
01:44:22il lui en reste deux, à savoir
01:44:24les otages et l'opinion publique
01:44:26israélienne. Il lui reste
01:44:28donc ce levier de pression
01:44:30les 109 otages
01:44:32et c'est la raison pour laquelle
01:44:34le Hamas refuse tous les
01:44:36aménagements et toutes les propositions
01:44:38mises sur la table
01:44:40que ce soit par les américains
01:44:42ou par les israéliens.
01:44:44Le Hamas souhaite
01:44:46voir Israël
01:44:48mettre fin à cette guerre. Israël dit non.
01:44:50Pour terminer cette partie
01:44:52est-ce que vous êtes d'accord avec l'analyse
01:44:54qu'on vient d'avoir du Hamas particulièrement
01:44:56affaibli où on se dit que ça n'est pas si simple
01:44:58que ça ?
01:45:00Ils sont affaiblis
01:45:02par rapport à ce qu'ils étaient au début
01:45:04mais ce qui est complètement étonnant
01:45:06c'est qu'ils arrivent quand même à tirer
01:45:08sans cesse depuis les gravats
01:45:10et cela montre
01:45:12qu'ils avaient infiltré totalement
01:45:14Gaza. Il n'y a pas un centimètre carré
01:45:16où ils n'avaient pas mis un pas de tir
01:45:18ou une installation militaire
01:45:20ou bien un tunnel
01:45:22et que pour
01:45:24les éliminer il va falloir
01:45:26investir totalement
01:45:28en Gaza. Ce que le gouvernement
01:45:30israélien et le peuple israélien n'ont pas
01:45:32du tout envie de faire c'est d'envoyer
01:45:34100 000 troupes et
01:45:36aller déterrer chaque membre du Hamas
01:45:38dans chaque tunnel. C'est très mortifère
01:45:40comme opération. Ils sont déjà
01:45:42400 morts dans cette opération
01:45:44terrestre. Merci beaucoup
01:45:46Harold Liman de nous avoir accompagné. Merci aussi
01:45:48à Joseph Touvenel, Eric Tegner et Paul-Antoine
01:45:50d'avoir été avec moi pendant ces deux heures.
01:45:52On continue les débats dans un instant
01:45:54avec de nouveaux invités. A tout de suite.
01:45:58De retour pour la dernière heure de Midi News
01:46:00et c'est l'heure du journal présenté par Adrien Spiteri.
01:46:02Rebonjour Adrien. Rebonjour Elodie
01:46:04et rebonjour à tous. Et on commence ce journal
01:46:06à Marseille avec cette question.
01:46:08La mosquée des Bleuets va-t-elle bientôt fermer
01:46:10ses portes ? Le préfet des Bouches-du-Rhône
01:46:12estime que dès à propos légitimant la violence
01:46:14y sont tenues depuis des années.
01:46:16Une procédure administrative a été lancée.
01:46:18De son côté l'imam de la mosquée conteste
01:46:20ces accusations. Aminata Deme.
01:46:24Une requête qui provient
01:46:26directement du ministre de l'Intérieur
01:46:28Gérald Darmanin. Ce mardi
01:46:30la préfecture des Bouches-du-Rhône a notifié
01:46:32à la mosquée des Bleuets à Marseille
01:46:34son intention de fermer le lieu de culte.
01:46:36Une décision qui s'appuie
01:46:38sur plusieurs motifs.
01:46:40L'imam principal de cette mosquée y défend
01:46:42une pratique radicale de l'islam,
01:46:44une vision fondamentaliste de la religion,
01:46:46légitimant le djihad,
01:46:48l'instauration de la charia
01:46:50et le recours à la violence.
01:46:52L'imam français de cette mosquée est aussi
01:46:54accusé d'inciter à la violence contre les femmes.
01:46:56Il y tient un discours incitant
01:46:58à la discrimination et à la haine
01:47:00contre les femmes, notamment par des prêches
01:47:02exprimant des positions légitimant
01:47:04le viol conjugal, la polygamie
01:47:06et théorisant l'inégalité
01:47:08des droits entre les femmes
01:47:10et les hommes dans le mariage.
01:47:12L'imam est notamment soupçonné de prêcher
01:47:14contre les lois de la République sur ses réseaux
01:47:16sociaux suivis par plus de 150 000
01:47:18personnes. Lundi soir,
01:47:20il y contestait les accusations portées
01:47:22à son encontre.
01:47:24Si on a envie de vivre
01:47:26notre islam de cette manière-là,
01:47:28en quoi on serait
01:47:30à l'encontre des lois de la République ?
01:47:32Aujourd'hui, les lois de la République
01:47:34sont censées être là pour garantir la liberté
01:47:36de culte. Nous, on ne cherche pas
01:47:38à faire peur. Mais par contre,
01:47:40personne ne nous intimidera.
01:47:42Il ne reste plus que neuf jours
01:47:44à l'imam de l'Institut des Bleuets
01:47:46pour répondre aux accusations du ministère
01:47:48de l'Intérieur et ainsi éviter
01:47:50une fermeture de la mosquée.
01:47:52Dans l'attente d'un nouveau gouvernement,
01:47:54Gabriel Attal propose un gel
01:47:56des dépenses publiques.
01:47:58Le Premier ministre démissionnaire a dévoilé
01:48:00les grandes lignes d'un budget 2025.
01:48:02Il prévoit un budget similaire à celui
01:48:04de 2024, soit 492
01:48:06milliards d'euros.
01:48:08Toujours dans l'actualité politique,
01:48:10Louis Boyard est accusé de harcèlement
01:48:12par certains élus.
01:48:14Le député de la France insoumise a publié
01:48:16une vidéo sur ses réseaux sociaux
01:48:18où il propose à des lycéens de transmettre
01:48:20leurs demandes par SMS directement
01:48:22à Gabriel Attal. Cette vidéo a rapidement
01:48:24fait réagir la classe politique.
01:48:26Explication avec Juliette Sadat.
01:48:28J'ai le numéro de téléphone de Gabriel Attal.
01:48:30Sourire en coin,
01:48:32Louis Boyard propose ses services
01:48:34en tant que facteur.
01:48:36En commentaire, mettez-moi les SMS que vous voudriez
01:48:38envoyer à Gabriel Attal et je les enverrai moi-même.
01:48:40Je vais un peu faire le facteur. Voilà, la lutte continue.
01:48:42Mettez-moi en commentaire les messages qu'on va envoyer
01:48:44à Gabriel Attal et on va l'obliger à se positionner.
01:48:46Il doit vous payer.
01:48:48Une vidéo destinée aux lycéens de la voie professionnelle
01:48:50auquel ils proposent d'adresser leurs griefs
01:48:52par SMS à Gabriel Attal.
01:48:54Un poste qui ne passe pas chez certains élus
01:48:56qui dénoncent une forme de harcèlement.
01:48:58Appeler au harcèlement du Premier ministre
01:49:00quand on est député de la nation,
01:49:02chaque jour, LFI franchit une nouvelle ligne rouge.
01:49:04Réaction aussi de la ministre démissionnaire
01:49:06de l'Education nationale, Nicole Belloubet,
01:49:08dans un SMS envoyé aux députés.
01:49:10Je vous confirme que la gratification
01:49:12a bien été versée à tous les lycéens professionnels.
01:49:14Ayant réalisé un stage sans absence.
01:49:16Enfin, sur le cyber harcèlement,
01:49:18je constate à regret que je ne peux pas compter sur vous
01:49:20pour nous aider dans la lutte contre ce fléau.
01:49:22Après plusieurs échanges via différents postes
01:49:24publiés sur X, le député insoumis l'assure,
01:49:26il n'enverra pas de milliers de SMS à Gabriel Attal
01:49:28et compte en faire une sélection.
01:49:30On enchaîne avec cette question.
01:49:32Qui sera le nouveau Premier ministre cette semaine
01:49:34peut être décisif.
01:49:36Vendredi, le Président de la République
01:49:38sera-t-il le président de la République ?
01:49:40Qui sera le nouveau Premier ministre cette semaine
01:49:42peut être décisif.
01:49:44Vendredi, le Président de la République
01:49:46reçoit les chefs de partis et de groupes parlementaires.
01:49:48Ce matin, la secrétaire démissionnaire
01:49:50chargée de la citoyenneté de la ville,
01:49:52Sabrina Agristi-Roubach,
01:49:54a été interrogée sur le sujet.
01:49:56Les choses se feront dans la concertation.
01:49:58Je vous rappelle quand même que les Français
01:50:00ont envoyé dans l'hémicycle trois blocs.
01:50:02Il n'y a pas de majorité absolue dans cette hémicycle.
01:50:04Dans la concertation, ce n'est pas le Président
01:50:06qui va décider ?
01:50:08C'est le Premier ministre.
01:50:10Et ce Premier ministre devra agréger une majorité absolue
01:50:12puisque, vous le savez, nos institutions
01:50:14dans la Ve République nous obligent
01:50:16à avoir une majorité absolue
01:50:18dans l'hémicycle, au Parlement,
01:50:20pour pouvoir faire voter des lois.
01:50:22Et comme vous le disiez, gouvernement démissionnaire ou pas,
01:50:24nous sommes toujours aux affaires, nous sommes toujours à la tâche.
01:50:26Donc, la prochaine priorité,
01:50:28c'est de dire comment est-ce qu'on trouve une majorité absolue.
01:50:32Il y a une semaine, dans le métro parisien,
01:50:34une passagère était témoin
01:50:36d'une agression antisémite.
01:50:38Cette jeune femme avait décidé de filmer la scène
01:50:40et de porter plainte.
01:50:42Problème, le suspect est toujours libre et cela l'inquiète.
01:50:44Elle craint de potentiels représailles.
01:50:46Notre journaliste Tony Pitaro a pu l'interroger.
01:50:58Une semaine après avoir porté plainte
01:51:00contre l'homme ayant tenu ses propos antisémites,
01:51:02l'auteur de cette vidéo
01:51:04que nous avons contacté,
01:51:06redoute de croiser l'individu dans la rue.
01:51:08Ce n'est évidemment pas rassurant
01:51:10que cet homme soit en liberté.
01:51:12Il est dangereux.
01:51:14Il a une obligation de pointer chaque jour au commissariat
01:51:16et une interdiction de m'approcher.
01:51:18Mais si par hasard je le croise,
01:51:20je ne serai pas rassurée, c'est évident.
01:51:22L'audience du mis en cause
01:51:24est fixée au 31 janvier 2025.
01:51:26Une audience qui n'arrive pas assez vite
01:51:28pour la jeune femme.
01:51:30J'aurais préféré que ça aille plus vite maintenant.
01:51:32C'est la justice qui fera son travail
01:51:34et ça prendra le temps qu'il faut.
01:51:36L'essentiel, c'est qu'il soit condamné pour ses propos.
01:51:38La justice, c'est long.
01:51:40C'est comme ça, c'est un fait.
01:51:42Aujourd'hui, la jeune femme veut rester discrète
01:51:44et ne pas être exposée.
01:51:46Je veux me protéger, je ne veux pas m'attirer de problèmes
01:51:48car de nos jours, les gens sont fous
01:51:50et agressifs pour un rien.
01:51:52J'ai reçu tellement de beaux messages et d'encouragement
01:51:54mais je suis certaine que beaucoup de monde
01:51:56ne partage pas mes idées et ne sont pas
01:51:58en accord avec ce que j'ai fait.
01:52:00La justice est venue.
01:52:02En cours jusqu'à 5 ans d'emprisonnement
01:52:04et 45 000 euros d'amende.
01:52:06On termine ce journal avec les premières pièces
01:52:08à deux monnaies à l'effigie du roi Charles III.
01:52:10Elles entrent en vigueur cette semaine
01:52:12après les billets en juin dernier.
01:52:14Près de 3 millions de ces nouvelles pièces
01:52:16seront distribuées au Royaume-Uni.
01:52:18Côté pile, on peut y voir une paire d'abeilles britanniques.
01:52:20Côté face, c'est l'effigie officielle du monarque
01:52:22qui est gravée.
01:52:24Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
01:52:26La suite de Midi News avec vous, Elodie.
01:52:28Merci d'avoir accompagné tout au long
01:52:30de ce Midi News.
01:52:32Pour cette troisième heure, je suis toujours
01:52:34accompagné de Mathieu Hock, secrétaire général
01:52:36du Millénaire, mais également de Nicolas Pouvremonti.
01:52:38Bonjour.
01:52:40Vous êtes directeur de l'Observatoire
01:52:42de l'immigration et de la démographie
01:52:44de Louis-Zon Bastien.
01:52:46Bonjour.
01:52:48Vous êtes référente du Nord des Jeunes
01:52:50avec Macron et d'Arnaud Bénédicti.
01:52:52Bonjour.
01:52:54Vous êtes politologue.
01:52:56Le ministre Keir Starmer affirme vouloir traiter
01:52:58ce dossier à bras-le-corps.
01:53:00Parmi les premières pistes évoquées,
01:53:02s'attaquer en priorité aux passeurs,
01:53:04mais aussi augmenter le nombre d'expulsions.
01:53:06On voit cela dans le détail avec Audrey Bertheau.
01:53:08Ils étaient plus de 200 lundi,
01:53:10près de 500 samedi
01:53:12et plus de 700 le 11 août.
01:53:14Avec les beaux jours,
01:53:16les migrants arrivent quasi quotidiennement
01:53:18sur les côtes anglaises.
01:53:20Le nouveau gouvernement britannique
01:53:22détaille de nouvelles mesures pour lutter
01:53:24contre l'immigration illégale.
01:53:26Dès son arrivée au pouvoir en juillet,
01:53:28le nouveau premier ministre Keir Starmer
01:53:30a abandonné le projet de ses prédécesseurs
01:53:32d'expulser les migrants
01:53:34arrivés illégalement vers le Rwanda.
01:53:36Pour cela, la ministre britannique
01:53:38de l'Intérieur Yvette Cooper
01:53:40veut d'abord s'attaquer aux passeurs.
01:53:42Jusqu'à 100 nouveaux agents spécialisés
01:53:44dans le renseignement et les enquêtes sont déployés
01:53:46au sein de l'agence nationale de lutte
01:53:48contre la criminalité pour lutter
01:53:50contre ces gangs et ainsi empêcher
01:53:52les traversées dangereuses par bateau.
01:53:54La ministre promet également
01:53:56d'accroître le nombre d'expulsions.
01:53:58Des personnels sont redéployés
01:54:00pour augmenter le nombre de renvois
01:54:02de demandeurs d'asile déboutés
01:54:04qui a chuté de 40% depuis 2010.
01:54:06Yvette Cooper veut dans les six prochains mois
01:54:08revenir au niveau d'expulsion de 2018.
01:54:10300 agents ont ainsi été réaffectés
01:54:12à l'examen de milliers de dossiers
01:54:14de demandeurs d'asile déboutés
01:54:16et de retour.
01:54:18Le ministère veut par ailleurs
01:54:20cibler les employeurs qui font travailler
01:54:22des migrants en situation irrégulière.
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01:59:30est telle au Royaume-Uni que finalement c'est un peu s'attaquer à ce souci
01:59:33par un petit bout qui ne pourra pas tout régler, toute évidence.
01:59:38Oui, tout à fait, ça a été largement souligné sur d'autres plateaux, Élodie.
01:59:42D'une part, effectivement, si on compare l'immigration,
01:59:46la Grande-Bretagne, c'est une île.
01:59:47J'en fonce une porte ouverte, mais c'est une île.
01:59:49Donc, c'est beaucoup plus difficile de rejoindre son territoire
01:59:51que de rejoindre le territoire français.
01:59:53Et si on compare les chiffres, effectivement,
01:59:55le problème principal qui a irrité une partie de l'opinion publique,
01:59:59britannique, ces dernières semaines, c'est lié à l'immigration légale.
02:00:03Donc, premier point.
02:00:04Deuxième point, jusqu'à présent,
02:00:07la majorité précédente, qui était pourtant conservatrice,
02:00:10s'était embarquée dans une usine à gaz invraisemblable
02:00:14en allant payer des centaines de millions de livres au Rwanda
02:00:18pour y relocaliser les immigrés clandestins.
02:00:21À l'arrivée, leur programme a été interdit par la Cour suprême
02:00:25et les 700 ou 800 millions de livres qu'ils avaient dépensés
02:00:29ont permis simplement une relocalisation.
02:00:32On dit souvent qu'il y en a eu six.
02:00:34En fait, il y en a un qui a été expulsé et cinq qui étaient volontaires
02:00:37et qui n'étaient pas liés à ce programme.
02:00:38Donc là, les travaillistes essaient de trouver quelque chose
02:00:41pour montrer qu'ils sont actifs et aussi, probablement,
02:00:44pour s'attaquer au problème.
02:00:46Mais ce n'est qu'une partie de l'iceberg.
02:00:49Le gros de l'iceberg, c'est effectivement, d'une part,
02:00:52l'immigration légale et, d'autre part, et surtout, à mon avis,
02:00:55la question de la cohabitation, la question, effectivement,
02:00:58de cette multiculturalité dont le modèle arrive clairement à son terme
02:01:03parce que beaucoup, aujourd'hui, ne respectent plus la manière
02:01:06dont vivent les Britanniques et les coutumes britanniques.
02:01:09Il y a la question aussi centrale dans ces mesures de faire la guerre aux passeurs.
02:01:13Mais faire la guerre aux passeurs, on a l'impression que chaque pays le dit,
02:01:17le scande, mais qu'en fait, on n'y arrive pas.
02:01:19Est-ce que c'est lié à un manque de coordination
02:01:21ou, au contraire, à la puissance de ces passeurs ?
02:01:25Alors, c'est une très bonne question
02:01:26parce qu'il y a des régions du monde, par exemple,
02:01:28si on prend la Méditerranée avec les gens qui viennent de Libye,
02:01:31je conçois tout à fait que la guerre aux passeurs, c'est difficile à faire.
02:01:35Mais quand même, autour de la Manche,
02:01:36entre la France d'un côté et la Grande-Bretagne de l'autre,
02:01:39j'ai du mal à comprendre qu'on n'arrive pas à faire la guerre aux passeurs
02:01:43parce qu'on sait d'où partent, malgré tout, les immigrants indestins,
02:01:46la région de Calais, ceux qui traversent la Manche,
02:01:48et on sait où ils arrivent.
02:01:50Donc, ça ne me semble pas être…
02:01:52Enfin, je n'ai pas l'impression qu'il faut sortir de Saint-Syron-Mont-Dore
02:01:55et de l'école de commissaires de police pour régler ce problème,
02:01:58et on n'arrive pas à le régler.
02:01:59Alors, est-ce qu'il y a une vraie volonté politique ?
02:02:01Ou surtout, est-ce qu'il y a assez de moyens policiers et judiciaires
02:02:05qui sont mis en place et des peines assez dissuasives ?
02:02:08Je crois que la vraie question, elle est là.
02:02:09Mais si on voulait réellement régler la question des passeurs
02:02:12entre la France et la Grande-Bretagne à travers la Manche,
02:02:15ce serait fait en quelques semaines.
02:02:17Merci beaucoup, Claude Moniquet, pour toutes vos précieuses informations.
02:02:20C'est vrai que, Mathieu Hoque, on se dit tout le temps
02:02:22qu'effectivement, on a du mal à comprendre parfois
02:02:24comment des Etats, parfois d'ailleurs des Etats de manière coordonnée,
02:02:28disent qu'il faut faire la guerre aux passeurs.
02:02:29Il faut faire la guerre aux passeurs, mais on n'y arrive pas,
02:02:31comme si les passeurs face à nous étaient plus puissants
02:02:33que nos propres Etats.
02:02:35Oui.
02:02:36Faire la guerre aux passeurs, en réalité, c'est une nécessité absolue.
02:02:39C'est logique, c'est évident, mais c'est surtout un slogan
02:02:42pour ne pas faire autre chose.
02:02:45Parce que, ça a été bien rappelé, on n'arrive pas,
02:02:47entre deux pays développés, la France et le Royaume-Uni,
02:02:50à faire la guerre aux passeurs sur notre propre sol.
02:02:52Donc, comment on va aller faire la guerre aux passeurs
02:02:54dans les pays qui sont en dehors du continent européen,
02:02:58notamment en Tunisie, en Libye ou même en Algérie ?
02:03:01Ça, c'est un premier point.
02:03:03Donc, ça veut dire qu'il faut revoir la politique migratoire
02:03:05globalement d'un point de vue européen.
02:03:07Et là-dessus, le Royaume-Uni aura des difficultés de toute façon,
02:03:09puisqu'il est sorti de l'Union européenne.
02:03:11C'est de, justement, mettre en place soit des partenariats
02:03:15beaucoup plus poussés que ce qu'ils sont aujourd'hui, actuellement,
02:03:18entre l'Union européenne et les pays du Maghreb,
02:03:23deuxième proposition.
02:03:25Sinon, il faudra instaurer un rapport de force avec ces pays-là
02:03:29et donc, effectivement, les contraindre, eux, à régler le problème.
02:03:31On sait qu'il y a des gouvernements, aujourd'hui, dans les pays du Maghreb,
02:03:34qui sont contre l'immigration illégale, en Tunisie notamment.
02:03:36Le président tunisien est contre l'immigration illégale
02:03:39parce qu'elle pourrit aussi la vie de ses propres concitoyens.
02:03:43Donc, le sujet est là.
02:03:44Mais ensuite, après, plus globalement,
02:03:46la difficulté qu'a le Royaume-Uni aujourd'hui,
02:03:48c'est ce que vous avez rappelé, Arnaud Bénédetti,
02:03:49c'est que les Britanniques se sont exprimés à 47 %
02:03:53lorsqu'ils ont voté pour le Brexit,
02:03:55en faveur d'un contrôle, du take-back contrôle,
02:03:57donc de reprendre le contrôle sur la politique migratoire.
02:03:59C'était le motif numéro un.
02:04:00Or, ce que l'on voit, c'est qu'en 2015,
02:04:03lorsqu'ils ont voté pour le Brexit, il y avait 500 000 entrées légales.
02:04:06Je ne parle même pas d'entrées illégales.
02:04:08Or, aujourd'hui, il y a plus d'un million d'entrées légales.
02:04:10Donc, ça pose le problème, aujourd'hui, de l'immigration plutôt légale.
02:04:14Or, quand on regarde les voies de l'immigration légale au Royaume-Uni,
02:04:17c'est principalement l'immigration du travail.
02:04:18Et puis, surtout, il y a aussi un problématique majeur,
02:04:21qui est le droit d'asile.
02:04:22Et donc, en fait, on dit que la loi Rwanda n'était pas une bonne loi.
02:04:26Nous ne pensons pas cela, parce qu'en fait, déjà,
02:04:28un, elle n'a pas pu être appliquée réellement.
02:04:30Et puis, deux, quand on regarde, en fait, le programme
02:04:32qui était le programme sur cette loi Rwanda,
02:04:34on s'aperçoit qu'économiquement, elle pouvait être viable
02:04:37si elle était mise en oeuvre, puisque lorsqu'on regarde
02:04:39le coût d'hébergement, aujourd'hui, par migrant demandeur d'asile
02:04:43au Royaume-Uni, on est à peu près à 32 000 euros,
02:04:46je le rapporte en euros, par migrant.
02:04:48Or, la loi Rwanda, on a entendu qu'elle était dispendieuse,
02:04:51disproportionnée et que c'était un puits sans fond,
02:04:54ne coûtait que 27 000 euros par migrant.
02:04:57Donc, cette mesure aurait pu être efficace,
02:05:00encore faut-il qu'elle soit appliquée.
02:05:01Or, aujourd'hui, le Royaume-Uni a eu du mal à l'appliquer
02:05:04et les travaillistes ont déjà, d'ores et déjà signifié
02:05:06qu'ils ne reviendraient pas dessus.
02:05:08Donc, c'est facile pour les travaillistes de dire
02:05:09on va lutter contre l'immigration légale
02:05:11et on va expulser davantage les dégoûtés du droit d'asile.
02:05:16Comment vont-ils le faire, en réalité ?
02:05:17Ils n'ont pas de moyens.
02:05:18Louis-Jean Bastien, c'est vrai que ce qui se passe aussi
02:05:19au Royaume-Uni, forcément n'a pas de se passe chez nous,
02:05:21parce qu'on rappelle que la situation
02:05:23que nous expliquait très bien Thibaut Marcheteau
02:05:25explique pourquoi aussi il y a des migrants
02:05:26qui rentrent également en France.
02:05:27Ce n'est pas tant pour s'installer chez nous, en fait,
02:05:29que pour espérer de passer finalement au Royaume-Uni.
02:05:32Et la situation qu'on a à Calais, on l'a aussi,
02:05:34parce que ce sont des personnes qui ne veulent pas
02:05:35s'installer chez nous, mais qui espèrent passer un jour.
02:05:37Bien sûr, et puis d'abord, peut-être rappeler
02:05:39la gravité de la situation.
02:05:40Ça a été dit dans le reportage.
02:05:42Il y a eu 25 morts dans la Méditerranée cette année.
02:05:44C'est une misère absolue qui touche d'abord les hommes
02:05:49et les femmes et les enfants qui souhaitent se rendre en Angleterre
02:05:51et aussi les habitants de mon territoire,
02:05:52dans le Nord-Pas-de-Calais, qui voient tous les jours
02:05:55cette misère humaine en se sentant absolument incapable
02:05:58d'aider face à un phénomène qui est bien plus important
02:06:02que seulement régional.
02:06:04Face à ça, moi, je dirais qu'il faudrait deux mots,
02:06:06deux mots pour une réponse claire face à ce problème.
02:06:08D'abord, la coopération entre les pays de l'Union européenne
02:06:11et avec le Royaume-Uni.
02:06:13Moi, je me réjouis qu'aujourd'hui, le Royaume-Uni
02:06:15veuille travailler avec la France, avec d'autres pays
02:06:17de l'Union européenne, notamment sur le sujet des passeurs,
02:06:19parce qu'au niveau européen, nous avons travaillé,
02:06:21le gouvernement français a travaillé à la mise en place
02:06:23d'un pacte asile-immigration qui a été adopté il y a quelques mois,
02:06:26qui permet cette coopération dans la lutte contre les passeurs,
02:06:29avec le renforcement notamment de Frontex,
02:06:31des agents dont le rôle est de lutter contre ces passeurs
02:06:35qui sont la première étape de la misère humaine
02:06:36en faisant traverser des femmes et des enfants
02:06:38et des hommes sur des bateaux de fortune.
02:06:40Et puis, il y a aussi le sujet de l'intégration,
02:06:42parce que je pense que là aussi, c'est un véritable moyen
02:06:45de solutionner la question migratoire,
02:06:48parce que non, je ne pense pas que la solution soit d'envoyer
02:06:50les migrants britanniques au Rwanda.
02:06:52D'abord, ça a été retoqué par le Conseil constitutionnel britannique,
02:06:55parce que ce n'est pas une solution viable humainement,
02:06:58et puis aussi et surtout, parce que c'est seulement déplacer
02:07:00le problème.
02:07:01Il faut que ce soit en France et dans tous les pays
02:07:04de l'Union européenne et au Royaume-Uni qui sont frappés,
02:07:06qui sont touchés par la question migratoire,
02:07:08une vraie politique d'intégration, chose qui n'existe pas ou très peu
02:07:12depuis des dizaines d'années.
02:07:13– Et Nicolas Pompomonti, c'est vrai qu'on note aussi
02:07:16que parfois, le Royaume-Uni a pu avoir un discours non pas ambigu,
02:07:20mais en disant d'un côté, on a besoin de l'immigration légale,
02:07:22notamment pour le travail, mais on refuse l'immigration illégale.
02:07:25Le message forcément que vous envoyez aux clandestins,
02:07:27que vous envoyez aussi aux organisations de passeurs, etc.
02:07:30c'est, il y a un temps soit peu d'espoir,
02:07:32parce qu'il peut y avoir la logique et le discours
02:07:34qui est entretenu par les passeurs de se dire,
02:07:35regardez, comme ils ont besoin d'immigration,
02:07:37même si vous rentrez illégalement, ne vous inquiétez pas,
02:07:39à terme peut-être que vous pourrez travailler, vous intégrer dans le pays.
02:07:42– Absolument, ça fait partie des facteurs d'attractivité
02:07:44qui font aujourd'hui que le Royaume-Uni est une destination privilégiée
02:07:47et qu'elle est même la destination qui font que des milliers de personnes
02:07:50tentent de traverser la Manche chaque année.
02:07:51Ça tient à plusieurs raisons, évidemment, il y a la langue anglaise
02:07:54qui est apprise partout dans le monde, il y a effectivement un droit du travail
02:07:56et une approche politique de ces questions très souples
02:07:59en matière d'emploi et notamment d'emploi des clandestins.
02:08:01C'est encore plus facile d'employer un clandestin au Royaume-Uni qu'en France.
02:08:04Je voudrais revenir sur un point important,
02:08:07on a dit que le Brexit avait été fait sur la question migratoire,
02:08:10et c'est vrai, ça a été le déterminant principal du vote lors du référendum,
02:08:13mais plus encore que le Brexit, sur 15 ans,
02:08:15les Britanniques ont voté 5 fois pour une réduction drastique de l'immigration.
02:08:19Il y a eu le Brexit, il y a eu 4 majorités du Parti conservateur
02:08:22qui ont été élues à chaque fois sur un programme de réduction
02:08:25significative des flux qui n'a pas eu lieu.
02:08:28Pourquoi ça n'a pas eu lieu ?
02:08:30Parce qu'il y a eu un système d'immigration mis en place après le Brexit
02:08:33qui a effectivement envoyé le type de signaux que vous décrivez.
02:08:35A la fois, on a créé un statut de travailleurs qualifiés,
02:08:38mais avec un niveau de salaire très très faible,
02:08:40ce qui fait que la qualification est quand même très relative.
02:08:42On a eu une politique très attractive d'immigration étudiante
02:08:46avec un objectif de 600 000 étudiants par an d'ici à 2030,
02:08:50sans considération véritable sur la qualité des diplômes.
02:08:52Tout un tas de mesures additionnées qui ont créé cette attractivité.
02:08:55Ce à quoi ça aboutit, on l'a dit,
02:08:56ce sont des records d'immigration l'an dernier.
02:08:58Et c'est aussi au sein de cette immigration,
02:09:00une forme de substitution de l'immigration européenne
02:09:03qui avait été très présente pendant la décennie précédente
02:09:05par une immigration non européenne.
02:09:07Si vous prenez les années 2021-2022,
02:09:09vous avez eu une sortie nette de 185 000 citoyens de l'UE et du Royaume-Uni.
02:09:14Et sur la même période de deux ans,
02:09:15vous avez eu une entrée nette d'1,37 million de citoyens extra-européens.
02:09:19Donc, à la fois, augmentation des flux
02:09:21et une dimension de plus en plus extra-européenne.
02:09:23Oui, Pierno Benedetti, avec une logique,
02:09:25c'est qu'avec des flux qui sont aussi importants,
02:09:27on parlait tout à l'heure de l'échec du multiculturalisme,
02:09:29il ne peut pas y avoir d'intégration et d'assimilation
02:09:32quand vous avez autant de personnes qui arrivent.
02:09:34Que ce soit en termes de structure, en termes d'emplois à proposer,
02:09:36en termes de vie pérenne sur place, évidemment que ça ne peut pas fonctionner.
02:09:40Vous posez tout simplement une question qui est essentielle
02:09:42lorsqu'on parle de politique migratoire,
02:09:44c'est la capacité d'absorption des sociétés d'accueil, tout simplement.
02:09:49Mais si vous voulez, moi, ce qui me frappe dans cette affaire,
02:09:52et ce qui est vrai en France et ce qui est vrai au Royaume-Uni,
02:09:55c'est qu'il y a un décalage entre, finalement,
02:09:58la façon dont le problème est géré et même exprimé par les élites dirigeantes
02:10:04et, in fine, ce que disent et ce qu'expriment les opinions publiques, clairement.
02:10:11Et là, on est véritablement, si vous voulez, dans un hiatus
02:10:14qui est un hiatus quasi existentiel pour, à la fois,
02:10:17la légitimité politique des dirigeants,
02:10:19mais aussi pour la capacité des sociétés
02:10:21à pouvoir encore, j'allais dire, se coaguler d'une certaine manière.
02:10:26Et tout se passe comme si, finalement, le problème,
02:10:29et c'est perçu comme ça par les opinions publiques,
02:10:31c'est-à-dire que, certes, aujourd'hui, dans le discours,
02:10:35dans l'expression politique, et on le voit là encore depuis 24 heures
02:10:39avec les propositions que fait le gouvernement travailliste,
02:10:42qui n'avait pas d'ailleurs donné des signaux extrêmement forts
02:10:44en matière de maîtrise des flux migratoires lorsqu'il a été élu,
02:10:49tout se passe au niveau de l'expression,
02:10:51tout se passe au niveau de la communication,
02:10:53mais ce qui est perçu par les opinions publiques,
02:10:55c'est que rien ne se passe, en l'occurrence.
02:10:58Donc, vous alimentez des foyers de colère politique,
02:11:00des foyers de colère sociaux qui sont, en effet,
02:11:04en l'occurrence, aujourd'hui, extrêmement déstabilisants
02:11:07pour les sociétés d'accueil.
02:11:09Et ensuite, moi, je reviens, en effet, à ce que vous dites,
02:11:11la capacité d'intégration, mais la capacité d'intégration,
02:11:14elle est, j'allais dire, aussi, j'allais dire,
02:11:16liée à la capacité que les sociétés d'accueil
02:11:20ont, justement, peuvent encore absorber.
02:11:23Il y a un moment donné où le seuil, je veux dire,
02:11:25n'est plus tolérable pour les sociétés d'accueil.
02:11:27Et c'est bien ce seuil, aujourd'hui, que l'on a atteint.
02:11:29Même le modèle français, qui est un modèle d'assimilation,
02:11:33qui est un modèle, qu'on le veuille ou non,
02:11:34extrêmement facilitant pour les populations
02:11:37qui viennent s'installer en France,
02:11:39est, aujourd'hui, un modèle qui est perçu
02:11:41et qui n'est pas seulement perçu, dans la réalité,
02:11:43qui est un modèle à bout de souffle.
02:11:44Donc, malgré tout, qu'on le veuille ou non,
02:11:47l'intégration, l'assimilation, peu importe la façon
02:11:49dont on l'appelle, la vraie question, c'est de savoir
02:11:52si, aujourd'hui, nous avons encore les capacités d'absorber.
02:11:55On va marquer une pause et on va se retrouver
02:11:57pour la dernière partie de Midi News.
02:11:58Je remercie Nicolas Pouvremonti, directeur de l'Observatoire
02:12:00de l'Immigration et de la Démographie,
02:12:02d'avoir été avec nous.
02:12:03Et on parlera politique avec mes invités,
02:12:05tout de suite après la pause.
02:12:06Restez avec nous.
02:12:10De retour pour la dernière partie de Midi News.
02:12:12On va parler, maintenant, de politique,
02:12:14avec, d'abord, cette longue interview
02:12:16accordée par Raphaël Glucksmann,
02:12:18qui avait mené aux Européennes la liste
02:12:20« Parti socialiste » et « Place publique ».
02:12:21Et puis, on va remarquer qu'il ne réserve pas ses coups
02:12:25à la France insoumise.
02:12:26Regardez ce qu'il dit dans les colonnes du Point.
02:12:28D'abord, le titre est édifiant et, pour le moins, très clair.
02:12:30Il dit « Il faut tourner la page Macron et Mélenchon ».
02:12:35Alors, il revient un petit peu, justement,
02:12:36sur les conciliabules qui ont lieu en ce moment.
02:12:39Il dit « On est terrorisés à l'idée d'être considérés
02:12:42comme impurs si on négocie des compromis.
02:12:45Mais pourquoi faire de la politique
02:12:46si c'est pour se condamner à l'impuissance et aux postures ? »
02:12:49Louis-Zon Bastien, en tout cas,
02:12:51on voit que le Nouveau Front populaire,
02:12:52comme ça a tardé un petit peu à avoir la nomination
02:12:55d'un gouvernement et d'un Premier ministre,
02:12:57commence déjà à se déchirer.
02:12:58Là, c'est Raphaël Glucksmann contre Jean-Luc Mélenchon.
02:13:00On a eu aussi les voix qui se sont élevées contre Lucie Castex
02:13:03quand elle voulait faire le compromis.
02:13:04Le mot « compromis » pour la France insoumise,
02:13:06ça n'est pas entendable.
02:13:07Bien sûr, et c'est un exemple de plus que le Nouveau Front populaire.
02:13:09C'était une allance électorale pour gratter quelques circonscriptions
02:13:12aux élections législatives.
02:13:13Mais c'est une alliance de partis qui n'est d'accord sur rien,
02:13:15qui n'est pas capable de se mettre d'accord
02:13:17sur un nom pour le Premier ministre,
02:13:18qui se critique très ouvertement aujourd'hui.
02:13:23Et donc, de toute façon, très, très ouvert.
02:13:25Oui, là, c'est ouvert, il n'y a pas de doute.
02:13:26Et donc, ça souligne que c'était seulement une alliance électoraliste.
02:13:29Aujourd'hui, la situation, elle est claire.
02:13:30Au lendemain des élections législatives,
02:13:31aucun parti, aucune alliance ne peut appliquer à 100 % son programme
02:13:35parce qu'aucune coalition n'est en tête.
02:13:37Aujourd'hui, il faut se mettre autour de la table.
02:13:39Et là où Raphaël Glucksmann a raison,
02:13:40c'est qu'il faut sortir des postures,
02:13:42il faut sortir de l'impuissance de la situation et discuter,
02:13:45faire des compromis, faire de la politique,
02:13:46retrouver le rôle central de l'Assemblée nationale
02:13:48dans notre système politique pour négocier et bâtir
02:13:52des majorités de projets dans les prochains mois.
02:13:55Je voudrais qu'on regarde d'autres citations
02:13:57parce que c'est assez intéressant sur l'état d'esprit
02:13:59qui doit régner au nouveau front populaire.
02:14:01Raphaël Glucksmann, toujours.
02:14:02La divergence était claire dès 20h02, le 7 juillet,
02:14:05lorsque Jean-Luc Mélenchon a pris la parole
02:14:06pour asséner tout le programme du NFP,
02:14:08juste le programme du NFP, rien que le programme du NFP,
02:14:10et que les dirigeants des autres parties de gauche ont suivi,
02:14:12comme si le NFP avait la majorité absolue.
02:14:15Or, il ne l'a pas et personne ne l'a.
02:14:17Arnaud Benedetti, on est tenté de se dire,
02:14:21Raphaël Glucksmann, effectivement, là il monte au créneau,
02:14:23il veut sans doute incarner quelque chose,
02:14:24mais il découvre un petit peu comment s'est constitué le NFP.
02:14:27Dès le début, la France insoumise avait de grandes puissances.
02:14:31– Il y a deux problèmes que posent les déclarations de M. Glucksmann,
02:14:34même si factuellement, il n'a pas tort.
02:14:36Enfin, il n'a pas tort dans la mesure quand il dit qu'il est le NFP,
02:14:40– Le Nouveau Front Populaire n'a pas de majorité,
02:14:42il n'a même pas de majorité relative,
02:14:44parce qu'il faudra qu'on m'explique, à 183 sièges,
02:14:46c'est quand même beaucoup moins que les 250 sièges
02:14:49de la majorité déjà très relative dont disposait Emmanuel Macron
02:14:52lors de la précédente législature.
02:14:55Mais, si vous voulez, ça pose deux problèmes.
02:14:57D'abord, il l'a validé, le Nouveau Front Populaire, M. Glucksmann.
02:15:01Je crois qu'il l'a validé 48 heures.
02:15:02Il aurait mis un peu de temps à le valider, mais il l'a validé.
02:15:04Il l'a validé 48 heures après.
02:15:07Donc, en l'occurrence, ça, c'est une première difficulté.
02:15:10Ça pose un problème de cohérence dans la parole publique.
02:15:12Parce que M. Glucksmann veut montrer qu'il fait de la politique autrement.
02:15:18Mais quand on veut faire de la politique autrement,
02:15:19il faut un peu de cohérence, en l'occurrence.
02:15:21Et là, il y a quand même un manque de cohérence évident.
02:15:24Deuxième élément, c'est que M. Glucksmann, j'allais dire,
02:15:28certes, il a fait, je crois, 14 % aux dernières élections européennes,
02:15:32mais c'est combien de divisions aujourd'hui, M. Glucksmann ?
02:15:36Parce que M. Glucksmann est quand même tête de liste du Parti socialiste,
02:15:41avec son petit mouvement Place publique, parce qu'il finit le Parti socialiste.
02:15:45Et là, pour le coup, je sais qu'on est très critiques vis-à-vis d'Olivier Faure,
02:15:48mais pour le coup, sans Olivier Faure,
02:15:50il n'aurait certainement jamais été tête de liste du Parti socialiste.
02:15:55Donc, s'il vous plaît, il y a quand même un petit sujet de ce point de vue-là.
02:15:59Après, moi, ce qui me semble, c'est qu'aujourd'hui, fondamentalement,
02:16:03on est entré dans une crise profonde.
02:16:05C'est-à-dire qu'à mon sens, il n'y a pas de solution qui soit de solution viable et durable.
02:16:10Quand on prend le problème par tous les bouts,
02:16:13mais vraiment par tous les bouts, toutes les combinaisons possibles,
02:16:16sauf parce que l'on arrive à monter une grande coalition,
02:16:19mais ce qui me semble un exercice assez improbable,
02:16:22alors on n'en part, on ne le voit pas venir.
02:16:26Et tout simplement, on se retrouve avec une Assemblée nationale sans majorité,
02:16:30c'est-à-dire avec une situation tout à fait exceptionnelle
02:16:32sous la Ve République, d'ingouvernabilité,
02:16:35et qui risque de devenir sur l'année une ingouvernabilité chronique.
02:16:40Donc, ça pose un problème, un sérieux problème.
02:16:42Et bon, après, si vous voulez,
02:16:46les institutions de la Ve République, elles n'ont pas été faites pour ça.
02:16:48Les institutions de la Ve République, elles ont été faites pour dégager des majorités.
02:16:52Donc, in fine, et là, pour le coup, le Nouveau Front populaire n'a pas tort.
02:16:56C'est-à-dire qu'il y a quand même une responsabilité politique
02:16:59du président de la République dans cette affaire.
02:17:01Et qu'à un moment donné, c'est à lui aussi de trouver la solution.
02:17:04Alors, c'est très bien qu'il rencontre les organisations politiques,
02:17:06qu'il rencontre les forces parlementaires, qu'il rencontre les chefs de parti.
02:17:09Mais il aurait peut-être fallu le faire un peu plus tôt,
02:17:11notamment juste après les élections, que d'attendre encore des semaines et des semaines.
02:17:17Bien sûr, il y avait les jeux olympiques, je comprends très bien,
02:17:20en l'occurrence, mais on a quand même perdu du temps.
02:17:21Et qu'il y a quand même une échéance qui, sur le plan parlementaire,
02:17:23est capitale dans les jours qui viennent,
02:17:26enfin, dans les semaines qui viennent, ça va être l'échéance budgétaire.
02:17:28Et vous savez, c'est quand même un gros bébé à préparer
02:17:30un projet de loi de finances. C'est quelque chose de compliqué.
02:17:32Louis-Jean-Bastien, est-ce que vous diriez que le président de la République
02:17:35a une part de responsabilité dans ce qui se passe ?
02:17:37Disons qu'en appelant la dissolution de l'Assemblée nationale,
02:17:40il a évité ce que tout le monde savait, c'est-à-dire le vote d'une motion de censure
02:17:44au moment des budgets, c'est-à-dire à la rentrée, dans quelques semaines.
02:17:47Et donc, l'instabilité aurait été encore plus importante.
02:17:49On n'a pas de certitude qu'il n'y ait pas de motion de censure
02:17:51et un gouvernement de nouveau renversé.
02:17:52Mais on aurait juste eu une solution en retard.
02:17:54Bien sûr, sauf que ce qui était à peu près certain,
02:17:55c'est qu'une motion de censure soit votée à la rentrée.
02:17:57Et donc, une motion de censure au moment des budgets,
02:18:00ça aurait ajouté de l'instabilité, alors qu'aujourd'hui,
02:18:02nous avons le temps, avant la rentrée parlementaire,
02:18:05de se mettre autour de la table, dès vendredi avec les partis,
02:18:07pour faire ce que tous les pays européens arrivent à faire,
02:18:11ce que nous arrivons à faire au Parlement européen,
02:18:13c'est-à-dire bâtir des coalitions.
02:18:15Bâtir des coalitions en discutant, en débattant, en faisant des compromis.
02:18:19Mais si ça n'a pas marché depuis 2022, puisqu'il n'y a jamais eu de compromis
02:18:22sur le budget, comment ça peut marcher avec une Assemblée
02:18:24qui est encore plus ingouvernable que jusqu'à maintenant ?
02:18:27Mais parce qu'aujourd'hui, nous avons l'occasion,
02:18:29avec la création d'une nouvelle coalition,
02:18:32d'avoir un nouveau gouvernement.
02:18:33Et donc, de bâtir des majorités de projets,
02:18:35projet après projet, sur les budgets, sur d'autres projets de loi.
02:18:38Et ce sera tout l'objet des prochains négociations.
02:18:40Mais encore une fois, énormément de pays y arrivent.
02:18:42Il n'y a pas de sujet qu'on n'y arrive pas aujourd'hui en France,
02:18:45même si notre tradition, évidemment,
02:18:46c'est d'avoir une majorité claire à l'Assemblée.
02:18:49Et donc, c'est pour ça qu'il faut prendre du temps, discuter,
02:18:51sortir des traditions politiciennes de la Ve République
02:18:54et former une coalition.
02:18:55Mais Mathioc, le problème de cette coalition,
02:18:57c'est qu'on voit bien qu'Emmanuel Macron leur a dit,
02:18:59après les élections, débrouillez-vous, papotez entre vous
02:19:01et revenez avec une coalition.
02:19:02Non seulement, elle n'existe pas et on ne voit pas un gouvernement,
02:19:05sauf avoir un gouvernement qui ne soit pas politique du tout
02:19:07et qu'on se dise qu'on abandonne l'idée de faire des réformes
02:19:09pour les Français pendant au moins un an.
02:19:11Il sera soumis aux mêmes problèmes.
02:19:12Un gouvernement technique, il faudra qu'il présente
02:19:14un projet de loi de finances et il n'est pas à l'abri
02:19:17d'une motion de censure non plus.
02:19:18Non, mais tout à fait.
02:19:19De toute façon, le président de la République aujourd'hui,
02:19:21malgré ce que vous dites, commet un déni de réalité aujourd'hui.
02:19:24C'est-à-dire qu'en fait, il ne semble pas avoir compris
02:19:27que les Français se sont exprimés, non pas qu'en 2024,
02:19:30mais depuis 2022, sur un message qui est clair
02:19:33et qu'il doit entendre, il faut partager le pouvoir.
02:19:36En 2022, il a été réélu à la présidence de la République,
02:19:39non pas sur son projet politique, mais parce qu'il était face à...
02:19:43Jean-Luc Mélenchon est face à Marine Le Pen.
02:19:45En législative de 2022, les Français lui ont dit,
02:19:47le macronisme, nous n'en voulons plus.
02:19:49Il faut trouver des compromis avec d'autres forces politiques.
02:19:52Cela n'a pas été fait suffisamment, puisque lorsque Emmanuel Macron
02:19:56demande une nouvelle clarification après les élections européennes,
02:19:59qui ont été quand même, il faut le souligner,
02:20:01l'une des pires claques électorales pour un parti présidentiel
02:20:03au sein des élections européennes,
02:20:05sous Michel Rocard, on n'était pas tombés aussi bas.
02:20:06En plus des législatives.
02:20:07Exactement.
02:20:09Et sous même François Hollande avec Manuel Valls,
02:20:10on n'est pas tombés aussi bas.
02:20:11Donc, la question qui s'est posée ensuite après avec les législatives,
02:20:14c'est justement de pouvoir clarifier un petit peu
02:20:17l'offre politique.
02:20:18Les Français ont beaucoup voté, ils ont massivement voté.
02:20:22Donc, cette assemblée est très légitime.
02:20:23Et surtout, ils lui ont dit une chose suivante,
02:20:25c'est que maintenant, il faut partager le pouvoir.
02:20:27Or, tous les scénarios aujourd'hui qui sont sur la table
02:20:30du président de la République,
02:20:32on a l'impression qu'il ne veut pas partager le pouvoir.
02:20:33Il dit qu'il ne veut pas de Lucie Castex.
02:20:36On peut comprendre pourquoi il n'en veut pas,
02:20:37parce qu'effectivement, elle va détricoter une partie de son programme
02:20:41sur la réforme des retraites, etc.
02:20:42Mais il dit qu'il ne veut pas de Lucie Castex.
02:20:45Pourquoi ?
02:20:46Parce que cela serait une cohabitation.
02:20:48Et qu'il ne veut pas de cohabitation.
02:20:49Parce que le NFP a 190 députés
02:20:51et que ce n'est absolument pas tenable de gouverner avec 190 députés.
02:20:53Dans ces cas-là, il faut le démontrer.
02:20:55Dans ces cas, il faut le démontrer.
02:20:56En la nommant et en la laissant tomber.
02:20:58Et donc, la solution, ce serait d'avoir une motion de censure
02:21:00au moment des budgets et de rajouter de l'instabilité à l'instabilité.
02:21:03Pas au moment des budgets, 48 heures après le second tour des législatives.
02:21:07Oui, en la nommant tout de suite, on aurait déjà eu quelqu'un au budget.
02:21:09Il fallait le démontrer. On ne peut pas dire...
02:21:11Oui, sauf que le NFP, je rappelle que 48 heures après,
02:21:14il n'avait pas de nom à proposer.
02:21:15C'est quand même une petite difficulté.
02:21:17Il faut bien un mois avant de proposer un nom.
02:21:18C'est là où j'en viens à ce point, effectivement.
02:21:20Si le NFP n'avait pas de nom à proposer,
02:21:22eh bien, on serait rentré dans une situation comme en Espagne.
02:21:24Il y a un an, il y a eu des législatives.
02:21:27Pedro Sanchez, Premier ministre socialiste,
02:21:29était justement dans la situation d'Emmanuel Macron.
02:21:32Il a fini deuxième aux élections législatives.
02:21:34C'était l'union des droites entre Vox et le Parti de Populard,
02:21:39donc l'équivalent des Républicains en Espagne qui arrivait en tête.
02:21:41Ils n'ont pas su se mettre d'accord sur un nom de Premier ministre.
02:21:43Et le roi d'Espagne a chargé Pedro Sanchez de trouver une coalition.
02:21:47Ça se passe comme ça dans toutes les démocraties.
02:21:49Pourquoi ?
02:21:50Il n'a pas essayé de proposer au Nouveau Premier ministre
02:21:54de nommer un gouvernement.
02:21:55Vous voulez aujourd'hui qu'on nomme quelqu'un et qu'on forme une coalition ?
02:21:58Il aurait dû le faire avant.
02:21:59Il y a une différence.
02:22:00Il a encoché la case du Nouveau Premier ministre.
02:22:02Sinon, vous ne pouvez pas dire qu'ils ne peuvent pas gouverner.
02:22:04La différence fondamentale avec la monarchie constitutionnelle
02:22:07que constitue l'Espagne, comme le Royaume-Uni en l'occurrence,
02:22:11c'est qu'en Espagne, le roi règne mais ne gouverne pas.
02:22:15Et c'est la difficulté fondamentale et la différence fondamentale
02:22:18avec notre propre système qui est un régime,
02:22:20il faut le rappeler, un régime semi-présidentiel.
02:22:22Mais Emmanuel Macron, aujourd'hui, n'a pas le capital politique
02:22:25pour pouvoir régner.
02:22:26Donc, on est rentré dans un cas...
02:22:28Gouverné.
02:22:29Oui, gouverné, bien évidemment.
02:22:30Je dis régner avec des guillemets.
02:22:32Mais après, vous posez la question sur les solutions.
02:22:34Maintenant qu'on est dans cette situation-là,
02:22:35quelles sont les solutions ?
02:22:36Rapidement.
02:22:38La première possibilité, c'est la coalition.
02:22:40Une coalition des modérés qui réduit de la droite aux socialistes.
02:22:43Mais la réalité, c'est que ni les Républicains n'en veulent
02:22:45ni les partis socialistes, puisque le parti socialiste, de toute façon,
02:22:47est pigé dans son alliance avec le Nouveau Front Populaire.
02:22:49Et ça, ça ne changera pas, quoi qu'en dise Raphaël Glucksmann.
02:22:51Ensuite, il y a la deuxième option, c'est de bâtir ce qu'on appelle
02:22:54effectivement le gouvernement technique.
02:22:55Mais le gouvernement technique, c'est de la même façon.
02:22:56Il a besoin d'une légitimité à l'Assemblée nationale.
02:22:59Et aujourd'hui, quelles sont les forces politiques
02:23:00qui vont voter pour cela ?
02:23:02On ne sait pas.
02:23:03Et puis, la troisième option, ce serait de faire
02:23:04un gouvernement d'union nationale.
02:23:05Sauf que l'union nationale, il a déjà dit qu'il n'en voulait pas,
02:23:07puisqu'il exclut de fait la France insoumise et le Rassemblement national.
02:23:10Donc, on ne peut pas faire de gouvernement d'union nationale
02:23:12avec un tiers des députés qui ne sont pas présents.
02:23:15Je sais qu'on change un peu de sujet, mais toujours en politique,
02:23:17puisqu'il y a une nouvelle polémique lancée par le député Louis Boyard.
02:23:20Il a publié une vidéo sur les réseaux sociaux.
02:23:23Il est très content de dire qu'il a récupéré le numéro du Premier ministre.
02:23:27Et donc, il demande à des étudiants de lui envoyer un message à lui, député,
02:23:30pour qu'ensuite, il les transfère directement au Premier ministre.
02:23:32Regardez le résumé, justement, de cette polémique
02:23:34avec Juliette Sadat.
02:23:36J'ai le numéro de téléphone de Gabriel Attal.
02:23:38Sourire en coin, Louis Boyard propose ses services en tant que facteur.
02:23:43Donc, en commentaire, mettez-moi les SMS que vous voudriez envoyer à Gabriel Attal
02:23:47et je les enverrai moi-même. Je vais un peu faire le facteur.
02:23:49Voilà, la lutte continue.
02:23:50Mettez-moi en commentaire les messages qu'on va envoyer à Gabriel Attal
02:23:52et on va l'obliger à se positionner. Il doit vous payer.
02:23:55Une vidéo destinée aux lycéens de la voie professionnelle
02:23:58auxquels ils proposent d'adresser leurs griefs par SMS à Gabriel Attal.
02:24:02Un poste qui ne passe pas chez certains élus,
02:24:05qui dénoncent une forme de harcèlement.
02:24:07Appeler au harcèlement du Premier ministre quand on est député de la nation,
02:24:10chaque jour, elle y fit franchir une nouvelle ligne rouge.
02:24:13Réaction aussi de la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale,
02:24:16Nicole Belloubet, dans un SMS envoyé au député.
02:24:20Je vous confirme que la gratification a bien été versée
02:24:23à tous les lycéens professionnels ayant réalisé un stage sans absence.
02:24:26Enfin, sur le cyberharcèlement, je constate à regret
02:24:29que je ne peux pas compter sur vous pour nous aider dans la lutte contre ce fléau.
02:24:33Après plusieurs échanges via différents postes publiés sur X,
02:24:37le député insoumis l'assure, il n'enverra pas de milliers de SMS à Gabriel Attal
02:24:42et compte en faire une sélection.
02:24:44Luzon Bastien, on voit qu'il est un peu revenu sur ses propos
02:24:47parce que finalement, d'exhorter les lycéens à lui envoyer
02:24:50et les étudiants plein de messages pour qu'il les transmette au Premier ministre,
02:24:55on peut se dire que ce n'est pas forcément au niveau d'un député
02:24:58et surtout, ça s'apparente un peu à ce que disait Nicole Belloubet,
02:25:01à du cyberharcèlement.
02:25:02On connaît Louis Boyard, on n'est pas étonné de voir une situation assez pathétique
02:25:05émerger en cette fin d'été.
02:25:07D'abord, sur la forme, dire qu'on va envoyer des centaines de messages
02:25:12remontés directement avec le numéro du Premier ministre, c'est assez pathétique.
02:25:15Et puis, comme le dit Nicole Belloubet, c'est vrai, ça s'apparente à du harcèlement téléphonique
02:25:19quand bien même ça n'en est pas, c'est assez ridicule.
02:25:22Et puis aussi, sur le fond, tout simplement, Nicole Belloubet, elle a rappelé,
02:25:25les lycéens professionnels ont été gratifiés, ils ont reçu.
02:25:28Donc, Louis Boyard se trompe doublement et je dirais même triplement
02:25:32parce qu'en prenant un peu de recul, cette réforme du lycée professionnel adoptée
02:25:35il y a un peu plus d'un an qui permet la gratification des stages des lycéens
02:25:38en filière professionnelle.
02:25:39Louis Boyard et le groupe Insoumis ont voté contre.
02:25:41Et donc, il dit dans sa vidéo, il faut les payer, il faut les payer.
02:25:45Il a voté contre la gratification qui n'existait pas il y a plus d'un an
02:25:48et donc tout dans cette séquence politique de Louis Boyard est assez pathétique.
02:25:53Arnaud Benedetti, surtout qu'on rappelle que Louis Boyard est député.
02:25:56Alors certes, là, ce sont les vacances parlementaires, mais en temps normal,
02:25:58il a toute occasion d'envoyer des lettres écrites au ministre,
02:26:01il a toute l'occasion de poser des questions au gouvernement,
02:26:04des questions orales sans débat.
02:26:05Des questions écrites ?
02:26:06Oui, il y a quand même tout un tas de moyens aujourd'hui, quand on est député,
02:26:09de contacter le Premier ministre ou des ministres
02:26:11sans avoir à faire un coup de com comme ça.
02:26:13Voilà, vous avez tout résumé.
02:26:15Il s'agit d'un coup de communication, cette agite propre permanente
02:26:18qui est celle de la France insoumise qui consiste à provoquer
02:26:22en permanence les responsables politiques, les institutions,
02:26:28à essayer d'une certaine façon de les déstabiliser.
02:26:33De ce point de vue-là, M. Boyard est, j'allais dire,
02:26:35dans le jus de la France insoumise.
02:26:38Rien de nouveau sous le soleil.
02:26:40Mais ça quand même, ça pose un problème,
02:26:41parce que si vous voulez, pour que des institutions tiennent,
02:26:43il faut que ceux qui sont chargés de les représenter
02:26:45se comportent d'une certaine façon dignement.
02:26:48Le respect des institutions, il est lié à la façon
02:26:51dont les gens qui sont à l'intérieur de ces institutions
02:26:54vivent les institutions et les représentent.
02:26:57Moi, je suis en effet peut-être très old school en la matière,
02:27:00mais j'ai le souvenir quand même de députés,
02:27:02quelle que soit leur appartenance politique,
02:27:05qui savaient malgré tout se tenir, quelle que soient leurs oppositions.
02:27:10Là, en l'occurrence, je pense qu'on franchit un cap
02:27:12et c'est un cap qui ne rend pas de service, j'allais dire, à la République.
02:27:16Plus largement, ces gens-là se veulent républicains
02:27:18quand on veut être républicain.
02:27:19Il faut se comporter dignement avec les institutions de la République,
02:27:22et y compris avec ceux qui sont vos opposants.
02:27:24– Et justement, Mathioc, la réponse de Nicole Belloubet,
02:27:26elle est assez éclairante, d'abord en faisant une réponse sur le fond,
02:27:29c'est-à-dire qu'elle s'en tient à son rôle,
02:27:31et ce qu'elle souligne sur le cyber-harcèlement
02:27:33ou le harcèlement téléphonique est très vrai,
02:27:34c'est-à-dire qu'on sait à quel point aujourd'hui c'est un fléau,
02:27:37on sait aussi à quel point Louis Boyard s'adresse plutôt à une population jeune,
02:27:40évidemment quand il fait ça sur ses réseaux sociaux.
02:27:42Ce n'est pas forcément très malin d'appeler qu'il le fasse ou non d'ailleurs,
02:27:45mais ça donne cette logique de se dire,
02:27:47tiens on veut absolument obtenir une réponse,
02:27:48et bien on va le bombarder de SMS, là il s'agit du Premier ministre,
02:27:51mais dans les populations jeunes qui écoutent ça,
02:27:53ça ne décourage pas et ça ne met pas en avant justement
02:27:56la façon de se tenir de manière correcte,
02:27:57non on n'a pas envoyé je ne sais combien de SMS à une personne
02:28:00quand bien même on n'est pas d'accord avec elle.
02:28:02– Oui, il y a plus d'un jeune sur dix qui est victime du harcèlement
02:28:07ou du cyber-harcèlement, que ce soit à l'école, voire chez lui,
02:28:10donc c'est une problématique qui est majeure pour l'éducation nationale
02:28:13et qui avait été rappelée l'an passé,
02:28:15même si c'était une problématique qui existe depuis bien longtemps.
02:28:18Or, on voit que la gauche aujourd'hui qui est contre les discriminations,
02:28:22qui s'insurge beaucoup sur cette question du harcèlement et du cyber-harcèlement,
02:28:25a raison effectivement dessus, c'est tout à fait légitime.
02:28:27– Oui, tout le monde devrait être d'accord,
02:28:29quelque soit le parti en théorie.
02:28:30– Exactement, c'est une cause qui est nationale.
02:28:32Pratiques justement ces méthodes-là, ces méthodes de cyber-harcèlement,
02:28:36on le voit de plus en plus à la France Insoumise,
02:28:38ils se permettent effectivement, là, Louis Boyard,
02:28:40d'appeler au cyber-harcèlement téléphonique d'une certaine façon,
02:28:43s'il met en œuvre ce qu'il dit, parce que ce sera du cyber-harcèlement.
02:28:45– Oui, il revient un peu sur ses propos quand il voit la polémique,
02:28:48mais en tout cas c'était l'idée.
02:28:49– Parce que c'est un délit, c'est un vrai délit qui est sanctionnable.
02:28:53Et donc ensuite après, le deuxième élément, c'est que par exemple,
02:28:55quand vous voyez sur Twitter ou sur d'autres réseaux sociaux,
02:28:58des personnalités de la France Insoumise comme Rima Hassan
02:29:00qui se permettent de lancer des fatwas sur différentes personnalités
02:29:04du spectre politique, ça pose quand même une question
02:29:07sur justement ce parti politique qui devient finalement un danger pour la démocratie.
02:29:12Et puis je suis d'accord pour un danger sur les institutions,
02:29:14puisque depuis des années, ils délégitiment d'une certaine façon les institutions.
02:29:18Moi, je prends juste un exemple, lors de la réforme des retraites,
02:29:20on pouvait être effectivement contre la réforme des retraites,
02:29:22ce n'était pas spécifiquement mon cas, mais on peut être contre la réforme des retraites,
02:29:25mais eux ont utilisé tout ce qu'ils avaient en possibilité,
02:29:29ils ont même jusqu'à délégitimer le Conseil constitutionnel,
02:29:32donc une grande partie des institutions de la République,
02:29:34en disant voilà, c'est un coup de force démocratique, institutionnel.
02:29:37Donc ce n'est pas normal aujourd'hui qu'un parti qui se proclame républicain
02:29:40puisse employer ce type de méthode.
02:29:42Et cette incertitude politique, c'est aussi parfois l'occasion d'inventer
02:29:46des nouveaux concepts, des nouvelles méthodes,
02:29:48avec l'invention notamment maintenant du budget réversible.
02:29:50C'est Matignon qui en a informé notamment un certain nombre de journalistes,
02:29:54puisque il faut bien préparer un budget malgré tout.
02:29:56Il dit ceci, voilà, il s'agit d'un budget réversible
02:29:59qui permet à la fois à la France de se doter d'un budget en temps et en heure,
02:30:01mais qui permettra également au prochain gouvernement de faire ses propres choix
02:30:05sur la base de ce qui a été préparé et transmis au ministère.
02:30:08Ce budget réversible qui répond donc à deux objectifs.
02:30:11Premièrement, la responsabilité absolue prise par le Premier ministre
02:30:14qui va au bout de son devoir en évitant le mur budgétaire
02:30:17et le respect absolu des urnes, puisque ce budget réversible
02:30:19pourra être modifié par le prochain gouvernement et le Parlement.
02:30:22Arnaud Bénédicte, il va falloir que ça s'arrête, le gouvernement des affaires courantes,
02:30:25parce que là, il y a un peu trop de gadgets qui sont inventés,
02:30:27on ne va pas pouvoir tenir comme ça longtemps.
02:30:28– Alors il y a une petite contradiction dans les propos de Matignon,
02:30:30je ne sais pas si c'est le Premier ministre ou si c'est…
02:30:32– C'est Matignon.
02:30:33– C'est Matignon.
02:30:34– Parler de budget réversible et dire que c'est pour éviter d'aller dans le mur budgétaire,
02:30:38je ne suis pas sûr que ça rassure les créanciers de la France en l'occurrence.
02:30:41– Parce que si c'est réversible, quelqu'un pourra faire mieux.
02:30:42– Voilà, évidemment, parce que si c'est réversible par nature,
02:30:44je veux dire, c'est réversible, tout simplement.
02:30:46Mais si vous voulez, c'est une situation qui est bien évidemment très compliquée
02:30:49sur le plan parlementaire, on en a parlé, mais elle est d'autant plus compliquée,
02:30:53c'est que, si vous voulez, la construction de ce budget se fait,
02:30:57il faut le rappeler, alors que la France est sous le coup d'une procédure
02:31:01de la Commission européenne pour déficit excessif.
02:31:05Et quand même, quand on connaît le niveau de la dette française,
02:31:08le niveau de déficit budgétaire de la France, vous savez,
02:31:13un pays qui est instable institutionnellement, politiquement,
02:31:17ce n'est pas un pays qui là aussi rassure forcément les créanciers.
02:31:22Et c'est ce qui, j'allais dire, rend encore plus compliquée
02:31:24la situation institutionnelle dans laquelle on se retrouve,
02:31:26et qui rend encore plus compliquée, j'allais dire,
02:31:29la tâche du Président de la République.
02:31:31Parce qu'il a finalement ce double sujet qui est lié, d'une certaine manière,
02:31:36la nécessité d'envoyer un signal qui, sur le plan budgétaire,
02:31:40montre que la France est en volonté, je ne dis pas en capacité,
02:31:44en volonté de reprendre la main sur sa trajectoire budgétaire,
02:31:49mais il n'a pas les moyens politiques, aujourd'hui, institutionnels de le faire.
02:31:53Donc on rentre, moi je pense, je ne veux pas être cassant dans l'occurrence,
02:31:56mais dans une zone de très grande difficulté, dans les semaines,
02:32:01voire dans les mois qui viennent.
02:32:03Et je pense que cet élément-là peut, en effet, créer d'énormes surprises
02:32:07sur le plan politique, y compris en France.
02:32:08Je voudrais qu'on écoute, on va continuer à parler, bien sûr, du budget,
02:32:10mais Sabrina Agassi-Roubach, elle est secrétaire d'État démissionnaire,
02:32:13chargée de la ville et de la citoyenneté,
02:32:15et elle fait partie, comme certains ministres,
02:32:16de ceux qui continuent à aller défendre l'action du gouvernement sur les plateaux.
02:32:19Écoutez-la.
02:32:20Les choses se feront dans la concertation.
02:32:22Je vous rappelle quand même que les Français ont envoyé dans l'hémicycle trois blocs.
02:32:25Il n'y a pas de majorité absolue dans cet hémicycle.
02:32:27Mais dans la concertation, ce n'est pas le Président qui va décider.
02:32:29Non, dans la concertation, le Président de la République décide de son Premier ministre.
02:32:33Et ce Premier ministre devra agréger une majorité absolue,
02:32:36puisque, vous le savez, nos institutions dans la Ve République
02:32:39nous obligent à avoir une majorité absolue dans l'hémicycle,
02:32:43donc au Parlement, pour pouvoir faire voter des lois.
02:32:45Et comme vous le disiez, gouvernement démissionnaire ou pas,
02:32:48nous sommes toujours aux affaires, nous sommes toujours à la tâche.
02:32:50Donc la prochaine priorité, c'est de dire comment est-ce qu'on trouve une majorité absolue.
02:32:55Si on voit aussi la volonté d'un certain nombre de membres du gouvernement,
02:32:58ils sont quand même de moins en moins nombreux, on va le reconnaître,
02:33:01mais de continuer à aller sur les plateaux télé
02:33:03pour vanter à la fois l'action du gouvernement
02:33:05et dire qu'il croit encore à une majorité.
02:33:08C'est-à-dire qu'on voit que les affaires courantes, finalement,
02:33:10ils tentent aussi de s'occuper.
02:33:11Bien sûr, et c'est justement parce qu'il faut respecter la situation
02:33:15où, avant des négociations pour construire une nouvelle coalition,
02:33:18qu'il y a cette reconduction des budgets de l'État pour l'année prochaine.
02:33:23Parce qu'un gouvernement décisionnaire ne peut pas prendre de décisions politiques.
02:33:27Parce qu'il faut respecter la constitution de la nouvelle Assemblée nationale
02:33:30et donc il y a une reconduction des crédits de l'État en responsabilité
02:33:35face aux institutions et face aux Français.
02:33:38Et puis je vous entendais aussi parler, à juste titre, de la question du déficit public.
02:33:42La reconduction de ces crédits à l'identique, ça répond aussi à l'objectif
02:33:47d'atteindre les 3% de déficit en juin par l'Union européenne d'ici 2027.
02:33:52Et donc ça répond à ce double objectif de responsabilité
02:33:56face à la dette et au déficit et face aux institutions.
02:33:59Mathieu, effectivement, c'est-à-dire qu'on se dit d'un côté le gouvernement
02:34:02d'affaire courante, on a l'impression que ça pourrait s'éterniser.
02:34:04De l'autre, il y a quand même là de devoir faire un budget réversible.
02:34:07D'abord, c'est pareil, c'est quand on interroge les autres blocs politiques.
02:34:10Ils nous disent qu'on aimerait bien avancer sur un potentiel budget.
02:34:12Si vous demandez aux Républicains, aux Socialistes ou au Rassemblement national
02:34:16s'ils ont des idées de budget, ils vous répondront oui.
02:34:18Mais c'est impossible même de préparer quelque chose
02:34:19puisqu'on ne sait pas potentiellement dans quelle coalition et avec qui
02:34:22il faudra le présenter.
02:34:23C'est-à-dire que tout le monde attend que ça se passe.
02:34:25Oui, tout à fait. Et puis de toute façon, un budget, c'est une procédure
02:34:27qui est quand même précise.
02:34:28Les administrations doivent y travailler à partir de l'été.
02:34:30Puis ensuite, il y a une procédure qui est quand même assez longue.
02:34:34Et là-dessus, on est en retard.
02:34:36Non, après, j'entends que les macronistes nous disent que le budget,
02:34:40c'est l'argument de la dissolution, etc.
02:34:42Mais d'un autre côté, ce sont eux quand même qui ont fait
02:34:451 000 milliards d'euros de dette dans notre pays.
02:34:47Je veux bien qu'il y ait eu la crise sanitaire.
02:34:49C'est ce que vous allez nous répondre peut-être.
02:34:51Il y a eu la crise sanitaire.
02:34:52Mais la crise sanitaire, elle a touché tous les pays européens.
02:34:54Elle a touché tout le monde occidental.
02:34:55Or, nous sommes les champions européens de la dette publique rapportée au PIB.
02:35:01Peut-être derrière la Grèce.
02:35:02On est même devant l'Italie.
02:35:03Donc, ce n'est pas un argument qui est suffisant aujourd'hui.
02:35:06Enfin, pardon, mais...
02:35:08Ensuite, je terminerai dessus. Je ne vous ai pas coupé.
02:35:10Il reste 30 secondes.
02:35:11Et ensuite, sur la procédure, ensuite, sur le budget.
02:35:13Moi, je pense quand même que malgré tout,
02:35:15le président de la République va essayer d'utiliser cette question du budget
02:35:19dos à dos pour envoyer les oppositions
02:35:21et pour justement leur mettre la responsabilité
02:35:24de la faute d'un non-vote du budget sur eux plutôt que sur lui.
02:35:28Alors qu'effectivement, c'est lui qui est à l'origine d'une grande partie de notre dette.
02:35:31Quand même, plus de 50 % de la dette de la 5e République est due à son action.
02:35:34Donc, c'est pour moi le seul objectif aujourd'hui de cette discussion
02:35:38et de cette réunion des chefs de parti qui aura lieu le 23...
02:35:42Très rapidement.
02:35:43Le dernier mot, oui, rapidement.
02:35:44Bien sûr.
02:35:45Quand on parle des budgets, on parle des salaires des fonctionnaires,
02:35:47des profs, des hôpitaux.
02:35:48Et quand vous parlez de la dette, en fait, tout simplement,
02:35:50évidemment qu'il y en a plus que dans d'autres pays européens
02:35:52parce que les autres pays européens n'ont pas protégé les petits artisans,
02:35:55les TPE, PME, comme ça a été fait en France,
02:35:57avec le quoi qu'il en coûte, avec le bouclier de tarifaire.
02:35:59C'est 250.
02:36:00Malheureusement, c'est la fin de cette émission.
02:36:02C'est la fin de cette émission.
02:36:03On ne va pas pouvoir lancer de nouveaux débats.
02:36:06Non, non, je vous laisse terminer vos...
02:36:08Non, je suis en train de vous laisser terminer vos traces.
02:36:09Merci en tout cas à tous les trois, à Mathieu Oclusion,
02:36:11à Arnaud Benedetti d'avoir été mes invités.
02:36:13Tout de suite, vous retrouvez Mickaël Dos Santos pour 180 minutes info
02:36:17et moi, je vous retrouve à 17h pour Punchline, bon après-midi sur CNews.