• il y a 4 mois
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Midi News, vous connaissez le rendez-vous, on est ensemble pendant trois heures et avec moi pour m'accompagner sur cette première rédabellage.
00:00:09Bonjour, vous êtes porte-parole Unité Île-de-France, Bernard Kouanadat. Bonjour. Bonjour Élodie.
00:00:13Vous êtes président du cercle de réflexion Étienne Marcel et Patrice Arditi. Bonjour. Bonjour Élodie.
00:00:17Journaliste et Sandra Buisson aussi. Bonjour à vous. Bonjour.
00:00:20Du service Polyjustice pour nous aiguiller justement sur un certain nombre d'affaires.
00:00:23On commence nos discussions dans un instant, mais d'abord le point sur l'actualité avec Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
00:00:31Bonjour Élodie. Bonjour à tous.
00:00:32À la ligne de l'actualité, Air France et Transavia prévoient de reprendre leur vol vers Beyrouth dès demain, suspendu depuis le 29 juillet en raison de la situation géopolitique du Liban.
00:00:43La compagnie française a déclaré la réouverture des vols de Paris-Charles de Gaulle à Beyrouth sous réserve de l'évolution de la situation sécuritaire à destination.
00:00:51L'Ukraine revendique de nouvelles avancées. En Russie, 74 localités dans la région de Kours ont été saisies.
00:00:58Bombardée, la région voisine de Belgorod a décrété l'état d'urgence. L'Ukraine intensifie son incursion, débutée le 6 août dernier.
00:01:06Dix départements placés en vigilance orange par Météo France. Trois pour Orage. Il s'agit du Puy-de-Dôme, de la Loire et de la Haute-Loire.
00:01:14Trois pour Canicule, les Alpes-Maritimes, la Haute-Corse et la Corse du Sud. Et enfin quatre en pluie-inondation.
00:01:20Les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Gers et la Riège.
00:01:25Merci beaucoup Maureen Vidal. On vous retrouve à 11h30 pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:01:29On va commencer par une histoire qui peut sembler un peu improbable. Il s'agit d'un braqueur multirécidiviste qui a a priori été libérable en 2044
00:01:37qui a obtenu récemment une permission de sortie pour passer son permis de conduire. Regardez les explications de Juliette Sadat.
00:01:45Il est derrière les barreaux depuis 1995. Christophe Kidder, braqueur multirécidiviste, libérable en 2044, a obtenu récemment une permission de sortie pour passer son permis de conduire.
00:01:59Si Christophe Kidder est classé détenu particulièrement surveillé, le Tribunal d'application des peines a autorisé ses permissions de sortie pour son permis de conduire en totale autonomie.
00:02:09Une décision qui inquiète notamment le syndicat UFA PUNE SA JUSTICE au vu du profil du détenu de 53 ans.
00:02:17C'est une décision qui aujourd'hui, en tout cas pour les personnels pénitentiaires, remet en cause leur travail quotidien.
00:02:24C'est-à-dire qu'on nous demande à la fois d'assurer la sécurité des établissements et la sécurité publique en évitant les évasions de ce type de profil.
00:02:33Et aujourd'hui, on va aller le mettre à l'extérieur dix fois de suite pendant deux heures.
00:02:38Christophe Kidder avait tenté une évasion en 2001 de la prison de Frennes à l'aide d'un hélicoptère
00:02:44avant de réussir à s'évader de la prison de Moulins-Iser dans l'Allier en 2009 en faisant exploser des portes blindées et en prenant des otages.
00:02:53Aujourd'hui, je pense à ces personnels-là qui ont été pris en otage, que ce soit à Frennes ou à Moulins, qui sont pour certains encore et toujours en exercice.
00:02:59Elle est où la justice quelque part ?
00:03:01Pour l'avocate du détenu, cette permission de sortie est le signe d'un parcours carcéral réussi.
00:03:07L'octroi d'une permission de sortie, c'est la démonstration que Christophe Kidder respecte l'intégralité du cadre auquel il est soumis depuis 30 ans.
00:03:14Selon elle, il s'agirait d'une décision dont les surveillants pénitentiaires devraient se réjouir.
00:03:20Sandra Buisson, comment on peut expliquer qu'il y ait cette permission de sortie dans de telles conditions pour quelqu'un qui semble à priori assez dangereux ?
00:03:29C'est une première sortie autorisée pour ce détenu depuis une trentaine d'années.
00:03:34On imagine que c'est vraisemblablement en vue d'une demande d'aménagement de peine, puisque c'est dans ce cadre que sont étudiées les demandes de permission de sortie.
00:03:43Techniquement, Christophe Kidder pourrait demander un aménagement de peine aujourd'hui, et il peut le faire même depuis 2020, voire même quelques temps avant.
00:03:52Il en est à un moment où il a passé assez de temps en prison pour avoir l'autorisation légale de faire cette demande, qui serait ou pas acceptée.
00:04:01Alors, qu'est-ce que ce serait cet aménagement de peine qu'il peut demander ?
00:04:05Ça pourrait être la semi-liberté, un placement sous bracelet électronique, voire même une libération conditionnelle.
00:04:10On ne sait pas en l'état quel est le projet de Christophe Kidder.
00:04:14Pour l'instant, on n'a pas cette information, mais il faut garder à l'esprit que la prison a pour but de pouvoir réinsérer le détenu à sa sortie.
00:04:23Donc, s'il y a un projet de demande d'aménagement de peine à court terme, et non pas dans 20 ans, puisqu'il est libérable en 2044,
00:04:30c'est dans l'intérêt de la société qu'il soit préparé à sortir pour limiter les conditions de récidive.
00:04:36Il faut savoir aussi que ces décisions d'autorisation de permission de sortie ne sont pas prises à la légère, elles sont prises par des magistrats.
00:04:43Là, ce sont trois magistrats du tribunal d'application des peines.
00:04:46Il y a un débat contradictoire, le parquet s'exprime, on prend en compte l'avis de l'administration pénitentiaire, le parcours du détenu.
00:04:55Il y a également les rapports de l'administration pénitentiaire qui sont étudiés, un représentant du service d'insertion et de probation qui peut s'exprimer sur le sujet.
00:05:07Effectivement, ce qu'explique son avocate, c'est qu'il est légalement accessible à éventuellement un aménagement de peine, ça ne lui sera pas accordé automatiquement,
00:05:17mais dans ce cadre d'un éventuel projet d'aménagement, il a obtenu ses permissions de sortie.
00:05:24Vous avez mentionné, merci beaucoup Sandra, son avocat, je voudrais qu'on regarde ce qu'elle disait justement à nos confrères de RTL.
00:05:31Elle s'est exprimée en disant, l'octroi d'une permission de sortie, c'est la démonstration que Christophe Kidder respecte l'intégralité du cadre auquel il est soumis depuis 30 ans.
00:05:39Et donc, ça veut dire que le système que la pénitentiaire essaye de mettre en place fonctionne.
00:05:44Pour être parfaitement complet, je voudrais qu'on rejoigne Emmanuel Chambaud, vous êtes en ligne avec nous.
00:05:48Merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation de CNews, vous êtes secrétaire général UFAP Unsa Justice, on a entendu l'un de vos collègues dans le sujet de Juliette Sadat.
00:05:57On imagine que pour vous, malgré toutes ces explications pratiques, notamment la défense de l'avocat, cette décision est un petit peu surréaliste.
00:06:05Oui, je crois que mon collègue l'a dit et je vais le redire, c'est l'incompréhension au regard du pédigree de ce détenu, qui est un détenu particulièrement signalé.
00:06:16Aujourd'hui, je voudrais juste vous donner un chiffre, il y a 79 000 détenus incarcérés dans nos prisons et il y a environ 300 DPS.
00:06:24Donc vous voyez bien que ce n'est pas le détenu Lambda que nous avons dans nos détentions.
00:06:27C'est un détenu qui, par le passé, a été très violent.
00:06:30Il a commis plusieurs évasions, tentatives et évasions.
00:06:34Et la dernière, c'est celle de Moulin Xeur, où il a pris en otage pendant 36 heures deux collègues et il a quand même fait sauter les portes de la prison avec de l'explosif.
00:06:44Voilà, donc ce n'est pas un détenu qui est aussi gentil qu'on veut le présenter.
00:06:47Alors certes, j'entends effectivement qu'il est dans le cadre pour obtenir un aménagement de peine.
00:06:53Sauf que dans ce cas-là, il faut s'assumer et on le sort du registre DPS.
00:06:57Car les DPS, je le rappelle, sont des détenus qui sont pris en charge dès lors qu'ils sortent des établissements pénitentiaires par les forces de sécurité intérieures.
00:07:04Voilà, parce que c'est des détenus qui ont un spectre dangereux et donc qui sont pris en charge par les policiers ou les gendarmes dès qu'ils sortent de la prison.
00:07:11Et là, on lui octroie une permission de sortie.
00:07:13C'est la deuxième tentative. En l'espace de trois mois, puisqu'on a déjà eu une tentative juste après le drame d'Ackerville,
00:07:20on lui avait octroyé une permission de sortie pour aller prendre des photos dans un parc à Lens.
00:07:25Voilà, l'administration s'était opposée et finalement, cette permission avait été annulée.
00:07:31Là, l'administration localement s'est opposée aussi à cette permission et on est passé outre le regard pénitentiaire.
00:07:38Qui est quand même bien placé pour savoir le comportement du détenu et la dangerosité du détenu pour octroyer une permission de sortie ?
00:07:44Donc, on est passé outre le refus du chef d'établissement qui s'était opposé à cette sortie,
00:07:49puisque même si, encore une fois, comme je le dis, la réinsertion fait partie de notre travail et dans ce cadre-là,
00:07:54il peut y avoir des aménagements de peine et des permissions de sortie, au regard de la date de sortie de ce détenu,
00:08:00effectivement, le permis de conduite, ça interroge.
00:08:02Justement, vous avez fait référence au drame et avec le cas de Mohamed Hamra où deux de vos collègues ont malheureusement perdu la vie.
00:08:10À l'époque, on se rappelle que le ministre de la Justice, vous avez réuni, vous avez écouté pour comprendre quelles étaient vos revendications,
00:08:16tenté d'y répondre. Quand on voit ce genre d'affaires, on a l'impression, peut-être que je me trompe, mais qu'on n'a pas beaucoup avancé finalement.
00:08:23Écoutez, effectivement, d'un regard extérieur, c'est un défi qui nous est lancé, justement, de désacraliser ces détenus qui sont particulièrement signalés,
00:08:32parce qu'on a commencé à travailler, depuis qu'on a signé le protocole, avec la direction de l'administration pénitentiaire,
00:08:39et on est en train de travailler sur les niveaux d'escort, justement, pour prendre en charge de manière correcte les détenus quand ils sortent.
00:08:45Et on voit bien qu'avec un carbide, la problématique, c'est qu'on n'avait pas identifié la dangerosité du détenu,
00:08:50où certains l'avaient sous-estimé déjà à l'époque, et ce qui a conduit à ce drame.
00:08:54Et nous, aujourd'hui, on ne veut pas banaliser les choses comme cette permission de sortie qui est, encore une fois, octroyée à un détenu particulièrement signalé,
00:09:04donc qui a un procès de prise en charge différent des autres détenus quand il sort à l'extérieur.
00:09:09Et nous, c'est un danger, et on regarde ce qui vient de se passer. Effectivement, c'est l'incompréhension totale.
00:09:15Je donne la parole juste à Sandra Buisson, notre journaliste police-justice, qui est en plateau, qui voulait vous interroger ou apporter une précision, Sandra.
00:09:21Juste une précision pour comprendre pourquoi les surveillants pénitentiaires s'émeuvent et s'alarment de cette décision.
00:09:29C'est qu'en fait, effectivement, il est DPS, Christophe Kidder, c'est-à-dire qu'il faut une escorte niveau 4, la plus haute qui existe,
00:09:36à chaque fois qu'il faut l'extraire de la prison, s'il doit aller à un rendez-vous médical chez le médecin ou chez le juge, ou voir un magistrat.
00:09:44Ça veut dire qu'il faut forcément des forces de sécurité intérieure, policiers ou gendarmes, pour cette escorte.
00:09:49Or, ce qui étonne les surveillants, c'est que là, la permission de sortie de deux heures à chaque fois, pour les dix leçons, a été octroyée en autonomie.
00:09:58C'est-à-dire qu'il n'y aura pas d'escorte.
00:09:59Dans ces protections.
00:10:00Donc c'est assez contradictoire, parce que dans le même temps, s'il faisait par exemple une appendicite qui devait être transportée à l'hôpital, il faudrait cette escorte niveau 4.
00:10:07Mais par contre, le jour où il arrive à la leçon de conduite, c'est sans escorte.
00:10:12Merci beaucoup Emmanuel Chambaud d'avoir été avec nous et de nous avoir apporté toutes ces précisions.
00:10:16Je rappelle que vous êtes secrétaire général UFAP-UNSA.
00:10:19C'est vrai qu'on a maintenant un peu toutes les précisions et le panorama complet.
00:10:24On a quand même du mal à comprendre cette décision.
00:10:27Et on se dit qu'on a peut-être des détenus plus malins qu'une partie de l'administration, en se disant, là j'ai trouvé le bon moyen d'avoir des heures tranquilles.
00:10:35On espère qu'il y aura assez de leçons de conduite et que tout se passera bien.
00:10:37Quand on voit son pédigré, on peut avoir un certain nombre de craintes quand même.
00:10:40Oui, quand même, on peut avoir des craintes.
00:10:42Je ne vais pas vous rassurer, je ne comprends pas non plus cette décision.
00:10:45L'inverse aurait été étonnant.
00:10:47Vous avez un profil quand même, plusieurs tentatives d'évasion, une évasion.
00:10:51Il est DPS, il lui reste 20 ans à faire.
00:10:56Avec les remises de peine, il peut passer un permis de conduire ou des cours de conduite.
00:11:02Il peut très bien les faire une fois qu'il sera sorti.
00:11:05Je ne vois pas le caractère d'urgence.
00:11:07Mais moi, ce qui m'interroge, c'est symboliquement, quel message vous envoyez par rapport à l'affaire Amras ?
00:11:13On a dit pourquoi il n'avait pas d'escort.
00:11:16Excusez-moi du peu, on s'est un peu scantivisés quand même.
00:11:19Il n'y a pas besoin de vous là pour le coup.
00:11:21L'administration pénitentiaire, mais il y a aussi police ou gendarmes.
00:11:24Aujourd'hui, matériellement et au niveau logistique et opérationnel, on n'a pas les moyens en France de pouvoir gérer,
00:11:30comme l'a dit mon collègue syndical de la pénitentiaire, de gérer 300 DPS.
00:11:36C'est très compliqué.
00:11:37On ne peut pas nous dire aujourd'hui, les JO c'était super, il y avait des policiers partout,
00:11:41et nous envoyer surveiller un individu qui va passer de temps en temps son permis avec le palmarès des prises d'hostages.
00:11:49C'est complètement incompréhensible.
00:11:51Suite à l'affaire Amras, qui a été l'évasion sanglante,
00:11:54le message qu'on envoie à la population et ceux qui la protègent, il est incompréhensible.
00:12:02Juste une précision par rapport à l'affaire Amras.
00:12:04C'est vrai que Mohamed Amras était vraiment au plus haut niveau de sa délinquance et de sa criminalité,
00:12:10puisqu'il y avait des parloirs qui avaient été écoutés,
00:12:12qui montraient qu'il continuait ses activités criminelles depuis la prison.
00:12:16Là, pour Christophe Kidder, forcément, sa situation a été étudiée.
00:12:22Vraiment, si ça a été autorisé par les juges, c'est qu'il n'a plus d'activité délinquante ou criminelle à l'extérieur
00:12:29ou de complicité à l'extérieur.
00:12:31Son comportement a changé depuis cette dernière tentative d'évasion,
00:12:36qui était en 2009 la dernière tentative qui a réussi pour peu de temps.
00:12:40Il y a tous ces éléments qui ont dû être pris en compte.
00:12:44On est sur un profil un peu différent de Mohamed Amras au niveau de la dangerosité actuelle.
00:12:48On a demandé les explications de la cour d'appel pour comprendre pourquoi cette permission avait été maintenue.
00:12:57On attend un retour de leur part pour nous expliquer tous les éléments qui ont été pris en compte pour prendre cette décision.
00:13:05C'est vrai que Bernard Connadan, même si on ne peut pas comparer toutes les situations,
00:13:08au moment de l'affaire Amras, on se rappelle de ces mobilisations des syndicats et des agents pénitentiaires
00:13:16qui expliquaient qu'ils avaient parfois des revendications très simples,
00:13:19notamment le fait de dire qu'un certain nombre de rendez-vous
00:13:21pouvaient être faits plutôt par visioconférence qu'en physique,
00:13:24ce qui évitait ces transferts et ces risques,
00:13:27qu'il n'y ait pas de non-administration pénitentiaire sur les convois,
00:13:31ce qui permet d'être un peu plus discret.
00:13:33A l'époque, toute l'attention était sur eux.
00:13:36Malheureusement, comme dans toutes les affaires, quand il y a moins d'attention,
00:13:38on regarde un peu moins ce qui s'est passé par la suite.
00:13:40Mais là, visiblement, on n'a pas l'impression qu'on ait beaucoup évolué sur la question.
00:13:44On ne comprend pas trop cette décision, ça a été dit par le personnel pénitentiaire.
00:13:48C'est une décision qui va au rebours d'une attente de l'administration
00:13:52et qui est mieux placée que le directeur de prison,
00:13:55la directrice de l'établissement et les personnels
00:13:58pour apprécier la dangerosité d'un détenu.
00:14:02Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'effectivement,
00:14:04le but de la prison, c'est aussi la réinsertion.
00:14:06On l'a dit et il le faut.
00:14:08On peut faire des études à distance, on peut travailler, on peut se former.
00:14:12Là, mettre quelqu'un multirécidiviste et surtout qui aime se faire la belle,
00:14:16surtout dans des conditions extrêmement dangereuses,
00:14:19c'est-à-dire prise en otage d'un certain nombre de personnels,
00:14:22ce n'est pas anodin, ça peut choquer et ça choque.
00:14:25Ça, c'est prioritaire et c'est vrai qu'on ne peut que s'émouvoir de ce type de situation
00:14:29tant à la dangerosité du détenu,
00:14:32mais aussi à l'environnement qu'il faut faire pour protéger ce type d'individus,
00:14:36de nouvelles actions dans la société.
00:14:39Donc moi, effectivement, je suis un peu révolté par cette situation
00:14:44et je ne comprends pas qu'on n'apporte pas plus de soutien au personnel présidentiel
00:14:48qui se voit de manière indirecte un peu déjugé dans le travail au quotidien qu'ils font,
00:14:52difficilement, souvent peu soutenu, souvent peu valorisé.
00:14:56Patrice Arditi, effectivement, derrière, il y a la question de la réinsertion,
00:14:59de se dire que la prison, un jour ou l'autre, évidemment, on en sort,
00:15:03qu'il faut en sortir avec les outils, par exemple comme un permis de conduire
00:15:06dans l'optique d'aller travailler s'il sortait prochainement.
00:15:09Mais alors, justement, comment on fait ?
00:15:11Est-ce qu'on se dit que cette réinsertion, elle est possible ?
00:15:13Est-ce qu'on se dit que là, c'est trop tôt ?
00:15:15C'est aussi une volonté de laisser une chance à ces détenus ?
00:15:18Le fait est que nous ne sommes pas juges.
00:15:21Pas encore.
00:15:22Alors, on ne peut pas savoir exactement ce qui est passé dans la tête des juges.
00:15:26Sandra l'évoquait entre les lignes, il n'y a rien d'illégal à connaître
00:15:31la situation que nous évoquons actuellement.
00:15:35Que ce personnage ait envie d'un petit peu d'air libre
00:15:39et qu'il serait en droit d'y accéder via un certain nombre d'aménagements,
00:15:44on ne peut rien y faire.
00:15:46Il s'est tenu correctement depuis un certain temps,
00:15:49nous dit-on, malgré le fait qu'il est extrêmement surveillé.
00:15:55Bon, c'est un plus peut-être pour lui.
00:15:58Maintenant, on peut s'étonner et c'est là que le bas blesse.
00:16:00Parce que ce qui est ennuyeux, dans cette affaire comme dans d'autres affaires,
00:16:04c'est qu'on ne sait pas exactement la raison pour laquelle
00:16:08un certain nombre de décisions de justice sont prises.
00:16:11Il n'y a pas de communication.
00:16:13S'il y avait un semblant de communication,
00:16:15pour les messieurs et mesdames tout le monde que nous sommes,
00:16:18pour la police, pour le personnel pénitentiaire,
00:16:21il y aurait moins de bruit autour de ça et peut-être qu'on n'en parlerait pas.
00:16:25Alors, évidemment, qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:27Eh bien, on ressort tous les petits problèmes.
00:16:30Les petits problèmes, c'est qu'il y a eu déjà des prises d'otages,
00:16:33c'est que le monsieur, il n'est pas blanc blanc, si je puis dire.
00:16:38Le fait qu'il ait accordé, je me souviens bien,
00:16:42au journal du dimanche, il y a quelques années,
00:16:45un entretien où il disait que, de toute façon,
00:16:48il s'échapperait et qu'il ne se laisserait pas reprendre.
00:16:52Bon, ok, très bien, il va suivre des cours de conduite,
00:16:56ça pourrait être des cours de peinture.
00:16:58Là, j'espère qu'il sera suivi dans sa voiture d'auto-école.
00:17:02Sinon, on n'y comprend plus rien.
00:17:04Et si ce n'est pas le cas, et si jamais il s'échappe,
00:17:07là, je m'excuse, mais il faudra établir un certain nombre de responsabilités.
00:17:11Merci beaucoup, Sandra Buisson.
00:17:13Vous revenez avec nous à midi à la fois pour parler de cette affaire
00:17:16et malheureusement de deux affaires où des policiers ont été agressés.
00:17:19On va changer de sujet, on va parler de la commune de Grandfort-Philippe.
00:17:23Elle se situe dans le nord et elle est régulièrement traversée par les passeurs
00:17:27et les migrants qui tentent de traverser la Manche à bord de canots pneumatiques.
00:17:30Et à 8h, hier matin, des échauffourées ont éclaté dans un quartier résidentiel.
00:17:35Une confrontation entre des migrants et des forces de l'ordre.
00:17:38Les habitants et le maire sont à bout.
00:17:40Reportage de Sacha Robin, Kylian Salé, le récit est signé Sarah Varny.
00:17:45Dans cette commune de Grandfort-Philippe,
00:17:47les habitants sont régulièrement témoins des passages de groupes de migrants
00:17:50qui tentent la dangereuse traversée de la Manche.
00:17:53Mais ce mardi matin, des échauffourées ont éclaté, selon le maire de la commune,
00:17:57dans ce quartier résidentiel entre migrants et forces de l'ordre.
00:18:00Il y avait un véhicule là où vous vous trouvez.
00:18:02C'est le véhicule de passeurs qui avait été intercepté par la police.
00:18:07Vous imaginez 50-80 migrants qui sont là, qui entourent la voiture.
00:18:12Il faut aller très vite parce qu'il faut sortir le bateau.
00:18:15Il faut longer derrière nous les champs.
00:18:19Et vous êtes à vol d'oiseau à 500 mètres de la mer.
00:18:22Lors de ce face-à-face, le véhicule des passeurs a été dégradé
00:18:25et le canot pneumatique incendié.
00:18:28Face à ces scènes de violence, les riverains se sentent démunis.
00:18:31Pour moi, c'est nouveau. Ici, c'est nouveau.
00:18:33Sur Calais, ça arrivait quand même assez souvent.
00:18:35Mais ici, c'était jamais arrivé.
00:18:36Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde quand même.
00:18:38Après, je ne peux pas dire.
00:18:39C'est parce que c'est maintenant qu'ils deviennent un peu plus violents qu'avant.
00:18:41Auparavant, ils n'étaient pas aussi agressifs.
00:18:44Après, c'est peut-être parce qu'on les empêche de passer.
00:18:46Je pense que ce n'est pas à notre niveau qu'on peut régler le problème.
00:18:49Mais le problème, il doit être réglé ailleurs.
00:18:51La veille, la commune a déjà été le théâtre d'une autre confrontation
00:18:54à seulement quelques rues de là.
00:18:56En représailles, en remontant la rue,
00:18:58ils commençaient à mettre des coups de pied dans les poubelles, dans les voitures.
00:19:02Et puis en remontant comme ça progressivement la rue,
00:19:07eh bien là, ils ont jeté les pare-pins dans les pare-brises.
00:19:10Après l'altercation, ce riverain n'a pu que constater la dégradation de son véhicule.
00:19:15Avant, il n'y avait pas.
00:19:16Et là, depuis deux ans, ça devient inquiétant.
00:19:20Après, nous, on a des enfants en bas âge, donc on commence à s'inquiéter.
00:19:23Arrivés il y a quatre ans, ce couple songe déjà à déménager.
00:19:28Reda Belhache, ce qu'on voit au-delà du ras-le-bol des riverains,
00:19:30c'est aussi ce que dit cet homme qui a été interrogé.
00:19:33C'est que plus on les empêche de passer, plus les forces de l'ordre tentent de gagner en sécurité.
00:19:38Et bien forcément, plus en face, on a des passeurs et des migrants
00:19:40qui se rebellent et qui donnent lieu aux scènes qu'on a eues hier.
00:19:43Oui, vous avez une tension qui monte.
00:19:45Et les forces de l'ordre se retrouvent entre le marteau et l'enclume.
00:19:48Aujourd'hui, il y a des décisions qui doivent être prises,
00:19:51mais qui ne sont pas forcément prises.
00:19:53Et puis, la situation stagne.
00:19:54Et comme l'a dit un témoin, ça fait deux ans que ça monte.
00:20:00Mais en fait, c'est à l'image de la société quand on parle de violence.
00:20:03Vous voyez, même des gens qui sont sur notre sol, entre guillemets illégalement,
00:20:09au niveau statutaire, administratif,
00:20:12même eux, ils se permettent de commettre des dégradations
00:20:15et de s'en prendre aussi aux forces de l'ordre.
00:20:17Mais ils ne les laissent pas passer alors qu'ils sont dans une action totalement illégale.
00:20:20C'est-à-dire que la police intervient parce qu'elle est dans son droit.
00:20:22Exactement, la police intervient.
00:20:24Elle est là pour faire régner l'ordre.
00:20:26Et malheureusement, ces gens-là, ils sont toujours là.
00:20:29Quand ils ne sont pas interpellés, ils sont encore sur le secteur.
00:20:31Vous avez un communautarisme qui se crée sur place.
00:20:34Vous avez différentes communautés.
00:20:36Il y a des tensions entre ces communautés.
00:20:38Ensuite, les individus n'arrivent pas à passer
00:20:40parce que nous, le travail qu'on nous demande, on le fait.
00:20:43On est assez répréhensifs et dissuasifs.
00:20:45Et puis, eux, ils en profitent.
00:20:47Donc, j'espère qu'il ne va pas y avoir une dégradation sur les lieux.
00:20:50Mais en tout cas, nous, on ne lâchera pas le terrain.
00:20:52Il y a la question aussi des passeurs.
00:20:54Parce qu'effectivement, les passeurs qui gagnent énormément d'argent
00:20:56en faisant ce qui s'apparente presque à un trafic d'êtres humains,
00:20:59en faisant passer les migrants, quand eux, ils voient les forces de l'ordre,
00:21:01forcément, ça les dérange parce qu'ils se font énormément d'argent.
00:21:04Et les passeurs sont très violents, parfois armés.
00:21:06C'est-à-dire que s'attaquer à voir face à soi des passeurs,
00:21:09c'est extrêmement compliqué pour vous.
00:21:11Il y a une politique sécuritaire et pénale très sévère,
00:21:14à ma connaissance, sur les lieux vis-à-vis des passeurs.
00:21:17C'est-à-dire que quand ils sont interpellés en flagrant délit,
00:21:19ils prennent très souvent du ferme.
00:21:21Mais la problématique, c'est ça.
00:21:23C'est justement utiliser la société, l'air qui règne en France pour…
00:21:29Voilà, on l'a vu aussi sur des manifestations d'Afghan à Paris,
00:21:33où les gars n'hésitaient pas à commettre des dégradations,
00:21:35à s'en prendre aux forces de l'ordre.
00:21:37Alors, certains médias l'ont passé sous le tapis,
00:21:40mais ça existe et c'est réel.
00:21:42Et si on ne trouve pas une solution de manière pérenne,
00:21:45ça va être très compliqué.
00:21:47Les tensions ne vont pas descendre, tout simplement.
00:21:49Il faut absolument trouver une solution pérenne.
00:21:51C'est vrai que Patrice Arditi, déjà la semaine dernière,
00:21:54nos équipes étaient à Calais, où effectivement,
00:21:56on nous décrivait ce que disait Red Labelage,
00:21:58c'est-à-dire des riverains excédés par les batailles entre migrants,
00:22:02mais qui se déroulent pour le coup quand même sous leurs fenêtres
00:22:04et qui créent un certain climat, évidemment, d'insécurité.
00:22:07Et là, on voit tous les témoins qu'on interroge dire vraiment
00:22:09que depuis deux ans, les choses ont évolué dans le mauvais sens.
00:22:13Certains habitent cette commune depuis longtemps
00:22:15et nous disent qu'ils ont senti le côté où tout était désormais possible.
00:22:19On a des affrontements sous leurs fenêtres entre des migrants
00:22:21et des forces de l'ordre.
00:22:22Mais quelle que soit la cause des problèmes,
00:22:25et surtout des problèmes de violence,
00:22:28franchement, que ce soit des bagarres entre migrants
00:22:31ou des insatisfactions de migrants qui vont s'en prendre à la population,
00:22:35la population n'a pas à subir ça.
00:22:38Ce sont les premières victimes, on le dit souvent.
00:22:40Bien entendu.
00:22:41Le maire de cette ville de 17 000 habitants, je crois,
00:22:44en appelle une fois de plus à M. Darmanin pour augmenter les effectifs.
00:22:48Mais enfin, ce n'est pas parce qu'on va envoyer 3-4 malheureux,
00:22:51et je dis bien exprès, malheureux policiers,
00:22:53que les choses vont s'arranger.
00:22:54On ne peut jamais mettre un policier derrière chaque migrant, à priori,
00:22:56pour justifier.
00:22:57C'est évident.
00:22:58Mais le problème, là, on sait très bien ce qui s'est passé.
00:23:00La police a voulu empêcher un cadeau pneumatique de prendre la mer.
00:23:03Résultat, des représailles sur des voitures caillassées,
00:23:07sur des façades.
00:23:08OK.
00:23:09Mais le problème, il va beaucoup plus loin.
00:23:11Qui nous parle d'où proviennent ces migrants ?
00:23:14Pourquoi sont-ils là ?
00:23:16Où sont les trous de gruyère frontaliers
00:23:19qui ont permis l'arrivée de ces gens-là
00:23:21et qui pourrissent la vie de cette population depuis des mois et des mois ?
00:23:25Ça n'est pas normal.
00:23:26Il n'y a pas que la France, là, qui doit s'occuper du problème.
00:23:28C'est l'Europe.
00:23:29Oui, mais il y a un côté aussi, Patrice, assez hypocrite.
00:23:31Parce qu'une gestion à l'échelle européenne, pourquoi pas ?
00:23:34Mais par exemple, les Italiens ont tout intérêt à ce qu'ils arrivent sur notre sol.
00:23:37Nous, on a tout intérêt à ce qu'ils aillent au Royaume-Uni.
00:23:39En fait, chacun a aussi envie de refiler la patate chaude à l'autre, si j'ose dire.
00:23:43C'est comme le Premier ministre que nous attendons en France.
00:23:47Il y a un moment donné où il faut un numéro un quelconque,
00:23:49ou un numéro deux, si vous voulez, qui tape du poing sur la table
00:23:52et qui dise à l'Europe, à tous les pays, maintenant, on fait ça.
00:23:55Je voudrais qu'on écoute ce que nous disait tout à l'heure
00:23:58Nicolas Pouvremonti, de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:24:01Il expliquait justement ce que tentent, en tout cas, de faire les autorités
00:24:05pour que ces situations cessent. Écoutez-le.
00:24:07Les efforts de police déployés dans la lutte contre les passeurs
00:24:10et dans les entraves posées aux traversiers illégals de la Manche
00:24:14qui ont pourtant augmenté sur la première moitié de l'année.
00:24:17Avant même d'être dans ce pic traditionnel de l'été qui est propice aux traversées,
00:24:22sur les quatre premiers mois de l'année 2024,
00:24:24on a constaté une hausse de 34% des traversiers illégals par la Manche.
00:24:27Il en demeure pas moins que la police déploie beaucoup d'efforts
00:24:29et que ces efforts suscitent en retour des représailles de la part des migrants
00:24:34qui sont bien souvent instrumentalisés par les réseaux de passeurs
00:24:37qui les ont amenés jusque dans le Nord.
00:24:39Bernard Konadad, effectivement, on voit qu'il y a des tentatives
00:24:42des autorités françaises, parfois européennes, de s'en prendre à ce fléau
00:24:47mais que les efforts ne sont pas assez nombreux.
00:24:49Et comme on le disait, tant qu'à l'échelle européenne,
00:24:51on n'a pas une vraie politique qui est harmonisée, on n'y arrivera pas.
00:24:55On a une sorte d'hypocrisie, j'allais dire presque d'égoïsme,
00:24:57en se disant, quand ils traversent à la rigueur un pays,
00:25:00mais qu'au moins ils passent la frontière et qu'ils vont ailleurs,
00:25:02du coup le problème, par exemple, n'est plus le nôtre quand ils passent au Royaume-Uni.
00:25:05C'est une fausse bonne solution de dire qu'on se déleste sur les Britanniques
00:25:10et on voit la situation aujourd'hui au Royaume-Uni de ce type de situation.
00:25:14Ce qui est grave, c'est l'augmentation de ce type d'actes
00:25:18puisque plus de 34% de volonté passée.
00:25:221172 personnes sont passées la semaine dernière.
00:25:25Avec aussi des échecs et des réussites, c'est important de le dire.
00:25:29Et puis, rappelons-le, une violence à la fois de la part des migrants
00:25:33qui jouent leur vie là-dessus, ne l'oublions pas.
00:25:35Ça fait des années qu'ils se déplacent de pays en pays
00:25:39pour pouvoir tout simplement aller de l'autre côté de la Manche.
00:25:42Donc pour eux, cette tragéologie-là, c'est vraiment la capacité
00:25:45de pouvoir se surpasser, se dépasser.
00:25:48Y compris, ça a été bien dit par Aida tout à l'heure,
00:25:51contre les forces de l'ordre, qui n'est pas vraiment leur intérêt
00:25:53parce que derrière, ils jouent leur survie.
00:25:56Ils n'ont plus de moyens, ils ont tout donné aux passeurs.
00:25:58Ce qui est important, c'est de continuer, et ça a été dit aussi tout à l'heure,
00:26:02la lutte acharnée contre ces mafias qui sont aujourd'hui dans un nouvel esclavage
00:26:07parce qu'ils utilisent la misère humaine pour tout simplement faire en sorte
00:26:10que des hommes et des femmes puissent passer de l'autre côté
00:26:14avec, bien entendu, un eldorado qui n'y est pas.
00:26:17Donc soutien aux forces de l'ordre.
00:26:19Moi, ce qui m'émeut le plus là-dedans, on l'a vu,
00:26:23c'est l'impuissance des riverains.
00:26:25Quand vous sortez, vous garez votre voiture devant chez vous
00:26:28et que le matin, vous avez un parpaing sur le pare-brise
00:26:31ou des roues lacérées.
00:26:34Ce n'est pas acceptable.
00:26:35Oui, quand encore, les riverains ne se retrouvent pas potentiellement
00:26:38eux-mêmes victimes autrement que matériellement.
00:26:40Bien sûr, et ça, on ne peut que compatir,
00:26:42on ne peut qu'être révoltés par cette situation.
00:26:45Ces riverains de Calais ou des villes environnantes,
00:26:49ils ont besoin d'avoir une vie paisible.
00:26:51Ils ne sont pour rien là-dedans et malheureusement, la police,
00:26:54quels que soient les moyens mis en place, ne peuvent pas être partout
00:26:58et c'est bien ce qu'on peut regretter aujourd'hui.
00:27:00On va marquer une première pause dans Midi News
00:27:02et on se retrouve avec mes invités.
00:27:04On parlera notamment de politique et de cartes postales
00:27:07qui sont envoyées par un certain nombre de responsables
00:27:10aux groupes parlementaires.
00:27:11A tout de suite.
00:27:16De retour dans Midi News, on va parler politique dans un instant,
00:27:18mais d'abord, on fait le point sur l'essentiel de l'actualité
00:27:21avec Maureen Vidal.
00:27:25Washington approuve la vente de 20 milliards de dollars
00:27:28d'armement à Israël.
00:27:30Avions, tanks, munitions et obus de mortier.
00:27:33Les États-Unis sont attachés à la sécurité de l'État hébreu,
00:27:35déclare le département d'État américain.
00:27:37Dans le même temps, le président Joe Biden fait pression
00:27:40pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
00:27:43À la veille de la fête de l'Assomption,
00:27:45Gérald Darmanin demande au préfet de renforcer la sécurité
00:27:48aux abords des lieux de culte chrétien.
00:27:50Le ministre de l'Intérieur démissionnaire insiste
00:27:53sur le niveau très élevé de la menace terroriste
00:27:55qui continue de peser sur notre pays.
00:27:58Et enfin, Kylian Mbappé est titulaire pour la finale
00:28:01de la Super Coupe d'Europe.
00:28:03Il jouera sous les couleurs du Real Madrid
00:28:05face à l'Atalanta Bergam ce soir.
00:28:07Cette rencontre permettra peut-être aux joueurs de 25 ans
00:28:10de remporter un premier trophée dans son nouveau club.
00:28:13Le match est à suivre dès 21h sur Canal+.
00:28:17Merci Maureen, on vous retrouve à midi pour un prochain journal.
00:28:20Je vous le disais, on va parler politique
00:28:22parce que c'est un peu un été de carte postale
00:28:24pour les groupes parlementaires
00:28:26qui reçoivent beaucoup de courriers décidément depuis deux jours.
00:28:28Lucie Casté a écrit aux groupes parlementaires,
00:28:31tout comme Laurent Marcangeli pour Horizon,
00:28:33Gabriel Atal en tant que président du groupe Ensemble pour la République
00:28:36et Stéphane Séjourné, le patron de Renaissance.
00:28:39Le résumé de cette rentrée littéraire est signé Thibaut Marcheteau.
00:28:43C'est dans un courrier adressé à la plupart des présidents de groupe
00:28:46à l'Assemblée nationale que Gabriel Atal appelle
00:28:49à constituer une nouvelle majorité.
00:28:51Nous devons, forces politiques allant de la gauche républicaine
00:28:54à la droite républicaine, nous hisser à la hauteur du moment
00:28:57et bâtir des compromis législatifs tournés vers l'intérêt des Français.
00:29:00Dès le premier jour, nous avons dit notre disponibilité
00:29:03pour avancer dans cette perspective.
00:29:05Le groupe Horizon a lui aussi rédigé une lettre
00:29:07pour les présidents de groupe en prenant le soin,
00:29:10comme l'a fait Gabriel Atal, de retirer des destinataires
00:29:13le Rassemblement national et la France insoumise.
00:29:16Nous, députés du groupe Horizon et indépendants,
00:29:19héritiers des valeurs de la droite et du centre,
00:29:21sommes convaincus que des points de convergence
00:29:23peuvent être retrouvés pour répondre le plus rapidement possible
00:29:26aux attentes exprimées par nos concitoyens.
00:29:28Première à avoir adressé cette lettre à tous les chefs de parti
00:29:31sauf au Rassemblement national,
00:29:33la candidate du nouveau Front populaire, Lucie Casté,
00:29:36donne un premier aperçu de la manière dont elle envisagerait
00:29:40de gouverner la France.
00:29:41Il devra en premier lieu tenir compte du fait que la majorité
00:29:44sur laquelle il s'appuie n'est que relative
00:29:46et qu'il lui sera dès lors nécessaire de convaincre
00:29:49au-delà des rangs du nouveau Front populaire
00:29:51pour construire des majorités parlementaires.
00:29:53Toutes ces tractations n'ont qu'un but,
00:29:55réunir une majorité même relative pour gouverner.
00:29:58Le président de la République devrait nommer
00:30:00un premier ministre dans les prochaines semaines.
00:30:04Patrice Arditi, le point commun aussi entre toutes ces lettres
00:30:07c'est qu'il y a beaucoup de grands principes.
00:30:09Il faut plus de sécurité, que les Français vivent de leur travail.
00:30:12Personne a priori vous dira l'inverse.
00:30:14Mais comment on peut se mettre d'accord en revanche sur des textes ?
00:30:16Parce que dire qu'il faut que les Français vivent mieux,
00:30:18je pense que tous les groupes de l'Assemblée nationale
00:30:20vous le diront.
00:30:21En revanche, comment on s'y prend ?
00:30:22C'est là que ça va être plus compliqué.
00:30:24Mais on est toujours dans le demain en race gratis.
00:30:27De toute façon, les présidents de partis ou les personnalités
00:30:31qui gèrent les différents mouvements sont absolument obligés
00:30:35de faire un monde honorable sur ce qui ne pourrait pas fonctionner
00:30:38et de dire, mes chers compatriotes, nous allons avoir un avenir meilleur.
00:30:44Ce qui m'ennuie, c'est l'hypocrisie politique de tous les politiques.
00:30:51Nous avons quand même, il ne faut pas l'oublier,
00:30:54des gens qui sont là en excluant le RN d'un côté
00:30:59et puis les Insoumis de l'autre.
00:31:01Mais il n'y a pas si longtemps, souvenez-vous,
00:31:04nous avons quand même un républicain bon teint
00:31:07qui a tendu une main au RN, M. Ciotti.
00:31:11Qui d'ailleurs a été enlevé de certains courriers padoscières,
00:31:14certains conciliats avec Ciotti.
00:31:16Et côté RN, d'autres ont dû considérer qu'il était encore LR
00:31:18parce qu'on ne l'a pas toujours enlevé.
00:31:20Bien sûr, là aussi, il règne une hypocrisie.
00:31:22Nous avons un M. Ford qui est M. soi-disant propre,
00:31:27qui n'a pas hésité à tendre les deux mains aux Insoumis
00:31:30parce qu'électoralement ça servait.
00:31:34Je veux dire, mais elle est où l'hypocrisie là ?
00:31:36Mais franchement, si vous avez des concessions à faire
00:31:39et si vous avez des aménagements politiques à tenter,
00:31:45faites-le avec tout le monde.
00:31:47Donnez les mêmes moyens à tout le monde
00:31:50de voir s'il y a moyen de s'entendre.
00:31:52Parce que tout est là.
00:31:53Sinon, on va retomber dans la petite guéguerre
00:31:56entre partis.
00:31:57Souvenez-vous, il y a trois groupes.
00:31:59Il y a trois groupes qui ne sont pas majoritaires.
00:32:01Il y a trois groupes qui sont à peu près équivalents.
00:32:03Et qu'à moins de faire des concessions drastiques,
00:32:10je ne vois pas très bien comment on pourrait éviter
00:32:14un nouveau débat sur la question dans quelques semaines.
00:32:17Bernard Connazade, c'est vrai que dans ses lettres,
00:32:19on voit que certains sont enlevés.
00:32:20Parfois certains enlèvent la France insoumise, d'autres non.
00:32:23Certains enlèvent le petit groupe d'Éric Ciotti, d'autres non.
00:32:25Et puis par exemple, Stéphane Séjourné,
00:32:26qui adresse un courrier à un certain nombre
00:32:28de personnalités politiques, il met Bruno Rotailleau dedans.
00:32:31On rappelle qu'il est président des Républicains au Sénat.
00:32:33Xavier Bertrand.
00:32:34Mais il met Xavier Bertrand et pas Laurent Wauquiez.
00:32:36C'est-à-dire que même dans ses lettres, on se dit
00:32:37comment voulez-vous que ça marche quand vous vous dites
00:32:39le président LR au Sénat, il nous sera utile,
00:32:42pas le président LR à l'Assemblée.
00:32:44On voit déjà que c'est mal engagé quand même.
00:32:46On a, après la politique des petites phrases,
00:32:48la politique de la correspondance.
00:32:51Mais c'est surtout une politique des intentions.
00:32:54On n'a pas envie de se parler directement.
00:32:56On n'a pas envie de s'appeler ou on s'appelle,
00:32:58mais on n'a surtout pas envie de le faire savoir.
00:33:00De déjeuner ou de dîner ensemble, il ne faut surtout pas
00:33:02que ça se sache, ça pourrait être compromettant.
00:33:04Non pas parce qu'on a mangé.
00:33:05Mais ça, c'est toujours parce que finalement,
00:33:07il y en a toujours un qui fait une fuite,
00:33:09histoire de montrer que tout cela n'est pas si simple que cela.
00:33:13Et puis, on voit bien que ce n'est pas la politique
00:33:17de l'action et de la décision, parce qu'après ce type
00:33:20de lettres, on n'avance pas plus.
00:33:22C'est bien ça aujourd'hui.
00:33:23Est-ce que vous croyez que les Français, Elodie,
00:33:25lisent ce type de lettres ?
00:33:27Ce sont des lettres pavées de bonnes intentions,
00:33:29sans lendemain.
00:33:31C'est bien ça le problème, alors qu'aujourd'hui...
00:33:33En fait, chacun y va de sa lettre pour dire
00:33:34moi aussi je l'ai faite, honnêtement.
00:33:35C'est pour prendre date pour l'histoire,
00:33:37en tout cas l'histoire immédiate,
00:33:39histoire immédiate, sans lendemain,
00:33:42sans engagement non plus, puisque vous savez
00:33:44que les lettres n'engagent que celles et ceux
00:33:46qui les reçoivent.
00:33:47Et bien entendu, ça ne règle pas le problème
00:33:49d'un Premier ministre, d'un gouvernement
00:33:52et d'une majorité durable.
00:33:53C'est bien ça la situation dans laquelle
00:33:55nous vivons aujourd'hui.
00:33:56C'est assez désolant quand même.
00:33:57Et justement, vous avez parlé de cette question
00:33:59qui est toujours en suspens.
00:34:00Qui sera le ou la prochaine Premier ou Première ministre ?
00:34:04Alors, chacun y va de son profil.
00:34:06Il faut qu'il soit un peu ceci, un peu cela.
00:34:08Écoutez ce que nous disait ce matin Hervé Morin,
00:34:10qui était l'invité de la matinale Europe 1C News
00:34:12avec Anthony Favalli.
00:34:14Ce que je sais, c'est qu'on a une année
00:34:17où l'essentiel du travail du gouvernement,
00:34:20c'est d'essayer d'améliorer les choses
00:34:22sur un certain nombre de points,
00:34:23et surtout de faire voter un budget.
00:34:25Et un budget qui répond à la question
00:34:28qui nous est posée par les institutions européennes,
00:34:30c'est qu'est-ce que vous faites pour réduire
00:34:32votre déficit ?
00:34:33Puisque là, nous sommes dans une période
00:34:35où nous sommes sous la menace de sanctions
00:34:39de la Commission européenne pour déficit excessif.
00:34:41Oui, mais alors, ça semble simple
00:34:43dans la bouche d'Hervé Morin, Patrice Arditi,
00:34:45de dire la préoccupation, c'est-à-dire
00:34:47qui va faire passer un budget,
00:34:48il ne sera pas renversé.
00:34:49Mais justement, elle est là toute la question
00:34:51et c'est pour ça que ça ne marche pas.
00:34:52Tant qu'il n'y a pas de majorité alternative,
00:34:55on n'y arrivera pas.
00:34:56Et on rappelle que le budget,
00:34:57on ne va pas pouvoir dire finalement
00:34:58ça ne sera pas à l'automne, ça sera l'an prochain.
00:34:59Ça ne marche pas comme ça.
00:35:00On a des échéances, sur notamment budgétaire,
00:35:02à respecter vis-à-vis du pays
00:35:04et vis-à-vis de l'Europe.
00:35:05C'est la raison pour laquelle
00:35:06il faut pousser l'accélérateur.
00:35:08Mais là, je m'adresse évidemment
00:35:09au chef de l'État, qui d'ailleurs
00:35:15est un des responsables de partis
00:35:17et de mouvements la semaine prochaine.
00:35:19Il reste à savoir si Lucie Castex,
00:35:21qui n'est pas une responsable,
00:35:22mais qui essaye de l'être,
00:35:24sera...
00:35:25Ni chef de parti ?
00:35:26Ni chef de parti, mais bon,
00:35:27peut-être dans un esprit d'ouverture.
00:35:29Dans un esprit d'ouverture,
00:35:30ne serait-ce que pour lui signifier
00:35:31que justement, on la juge insignifiante.
00:35:34Parce que cette ouverture,
00:35:35Xavier Bertrand va y aller aussi.
00:35:37Ils vont être nombreux là.
00:35:38C'est évident.
00:35:39Alors bon, tant qu'on n'aura pas
00:35:41un Premier ministre,
00:35:43disons, de consensus,
00:35:45il n'y aura absolument rien
00:35:46qui peut se passer.
00:35:47Maintenant, le budget,
00:35:48on sait très très bien
00:35:49que c'est une priorité.
00:35:50Le budget, de toute façon,
00:35:52il va être réalisé d'une manière
00:35:54ou d'une autre.
00:35:55Est-ce que le Président de la République
00:35:58a intérêt à faire traîner les choses ?
00:36:00Il a eu intérêt jusqu'à maintenant.
00:36:02Il aurait peut-être intérêt
00:36:04à le faire juste après les nouveaux jeux.
00:36:08Mais il ne faut pas qu'il tarde trop
00:36:10parce que les Français vont se lasser.
00:36:14Ils étaient très là.
00:36:17La période des jeux a permis quand même
00:36:20de leur donner de l'oxygène
00:36:23et de penser à autre chose
00:36:24que tout ce qui peut se passer en politique.
00:36:26Et de temps en temps,
00:36:27ce n'est pas très beau.
00:36:28Maintenant, ils vont se réveiller,
00:36:29d'autant que la rentrée arrive.
00:36:31Et la rentrée, comme d'habitude,
00:36:33elle va être faite de grèves,
00:36:35de mouvements sociaux divers,
00:36:37d'exigences, qu'elles soient syndicales
00:36:39ou pas, fondées ou pas d'ailleurs.
00:36:42Mais la plupart sont fondées.
00:36:44Je veux dire que dans l'éducation,
00:36:46que dans les hôpitaux,
00:36:47qu'un peu partout,
00:36:48on demande une amélioration du travail.
00:36:51C'est absolument normal.
00:36:53Mais là aussi,
00:36:54il va falloir que le chef de l'État
00:36:55compte dessus et son principal collaborateur
00:36:59qui sera le nouveau ou la nouvelle
00:37:00Premier ministre.
00:37:01Juste une question sur le calendrier
00:37:02Bernard Cohen à date.
00:37:03Parce que tout le monde s'était un petit peu
00:37:05enflammé après la déclaration du chef de l'État
00:37:07qui avait dit je ne nommerai pas
00:37:09de nouveau Premier ministre avant la mi-août.
00:37:11Ça ne veut pas dire qu'il le fera à la mi-août.
00:37:12Mais il y a quand même un enjeu pour lui
00:37:14en termes de communication.
00:37:15Et il connaît ça par cœur.
00:37:16Parce qu'on n'a pas changé de gouvernement
00:37:18avant les Jeux olympiques
00:37:19parce qu'il fallait les sécuriser,
00:37:20parce qu'il y avait des dossiers
00:37:21qui étaient en cours.
00:37:22Et donc on jugeait ça trop dangereux
00:37:24et irresponsable de changer
00:37:25d'équipe gouvernementale avant les JO.
00:37:27Mais s'il le fait maintenant,
00:37:28quelle image on en voit
00:37:29pour les Jeux paralympiques ?
00:37:30C'est-à-dire qu'on se dit
00:37:31les Jeux olympiques, c'était important,
00:37:33il fallait sécuriser.
00:37:34En revanche, quelqu'un qui arrive
00:37:35au dernier moment
00:37:36pour les Jeux paralympiques,
00:37:37c'est moins important.
00:37:38En termes de communication,
00:37:39ça peut être catastrophique pour lui.
00:37:40Bien entendu.
00:37:41Et puis il y a ce grand défilé
00:37:43le 14 septembre.
00:37:44Vous avez raison.
00:37:45Ne l'oublions pas.
00:37:46Où ce sera l'Union nationale
00:37:48et un beau défilé.
00:37:49On l'espère en tous les cas.
00:37:50Donc ce qui est effectivement,
00:37:52celui qui a la main,
00:37:53c'est le président de la République,
00:37:54personne d'autre.
00:37:55Et avoir une sorte de taubeu
00:37:58politique avant les Jeux paralympiques,
00:38:00ce serait un peu désordre
00:38:01et ce ne serait pas l'image
00:38:02de ce que l'on veut
00:38:03en matière d'inclusion,
00:38:04de partage et de valorisation
00:38:06de ce moment.
00:38:07Le président de la République
00:38:08a la main,
00:38:09mais il n'est pas le seul quand même,
00:38:10Élodie.
00:38:11Il y a aussi les chefs
00:38:12de partis politiques,
00:38:13les chefs de groupes politiques
00:38:14à l'Assemblée nationale.
00:38:15S'ils veulent dépasser leur querelle
00:38:18pour faire société,
00:38:19parce que c'est pas la réalité.
00:38:20Ils pensent qu'on n'y arrive pas,
00:38:21ça fait plus d'un mois.
00:38:22Mais ils n'y arrivent pas
00:38:23parce que chacun joue
00:38:24sa petite musique
00:38:25de promotion personnelle
00:38:26et d'avenir.
00:38:27Qui va aller aujourd'hui
00:38:28dans une pétodière
00:38:29qui risque d'exploser
00:38:30avant le mois de décembre,
00:38:32c'est-à-dire le vote du budget.
00:38:33Ça a été dit par Hervé Morin
00:38:35tout à l'heure
00:38:36avec une petite phrase.
00:38:37Le peu que je sais,
00:38:38c'est-à-dire que
00:38:39les responsables politiques
00:38:40ne savent même pas eux-mêmes
00:38:41ce que va décider
00:38:42le président de la République,
00:38:43comment ils vont s'entendre entre eux.
00:38:44Mais qui ne le sait peut-être
00:38:45pas lui-même, honnêtement.
00:38:46Ça fait partie du fait du prince.
00:38:48Vous le savez,
00:38:49on est sous la Ve République.
00:38:50Forcéheureusement,
00:38:51on n'est pas vraiment en monarchie,
00:38:52mais on est quand même
00:38:53en une sorte de monarchie républicaine.
00:38:56Le changement de quinquennat
00:38:59a fait aussi
00:39:00à modifier nos institutions.
00:39:01Le président de la République
00:39:02a encore plus de pouvoirs aujourd'hui
00:39:04qu'il n'en avait
00:39:05dans sa relation au Premier ministre.
00:39:06C'est bien ça aujourd'hui le problème,
00:39:07avec une assemblée
00:39:08qui est tripolarisée
00:39:10et c'est extrêmement difficile à gérer.
00:39:12Et justement,
00:39:13des candidats et des candidates.
00:39:14En revanche,
00:39:15à Matignon,
00:39:16il n'en manque pas.
00:39:17Chaque jour qu'il passe,
00:39:18on a un ou deux noms
00:39:19qui sortent.
00:39:20À droite,
00:39:21on a entendu le nom
00:39:22de Xavier Bertrand beaucoup
00:39:23la semaine dernière.
00:39:24Maintenant,
00:39:25on entend le nom
00:39:26de Valérie Pécresse,
00:39:27présidente de la région
00:39:28Île-de-France.
00:39:29Mais il y en a une,
00:39:30toujours,
00:39:31c'est Lucie Castet,
00:39:32la candidate désignée
00:39:33par le Nouveau Front Populaire
00:39:34qui se dit maintenant
00:39:35prête à des compromis
00:39:36pour trouver des accords
00:39:37à l'Assemblée.
00:39:38Et évidemment,
00:39:39comme d'habitude,
00:39:40elle presse Emmanuel Macron
00:39:41de la nommer.
00:39:42Les détails avec Chloé Tarkin.
00:39:43Trois semaines après
00:39:45avoir été nommée
00:39:46par le Nouveau Front Populaire,
00:39:47Lucie Castet poursuit sa campagne
00:39:49pour Matignon.
00:39:50Je ne me décourage pas.
00:39:51Je ne suis pas là
00:39:52pour plaire à Emmanuel Macron
00:39:53mais la logique institutionnelle
00:39:54veut que le gouvernement
00:39:55revienne au Nouveau Front Populaire
00:39:57qui a remporté
00:39:58le plus de sièges.
00:39:59Je pense qu'il est
00:40:00dans une situation compliquée
00:40:01mais qu'il n'a pas
00:40:02beaucoup d'autres choix
00:40:03en réalité.
00:40:04Un bras de fer pour Matignon
00:40:05que Lucie Castet
00:40:06cherche à maintenir
00:40:07alors que les premiers noms
00:40:08sur un potentiel
00:40:09futur Premier ministre
00:40:10circulent déjà.
00:40:11Je n'ai pas l'impression
00:40:12que les noms qui circulent
00:40:13renvoient à un changement
00:40:14de politique
00:40:15et de méthode
00:40:16à laquelle aspirent
00:40:17les Français.
00:40:18On a quand même
00:40:19un président
00:40:20qui envisageait
00:40:21avant l'élection
00:40:22de donner le pouvoir
00:40:23à Jordan Bardella
00:40:24en cas de majorité relative
00:40:25et qui le refuse
00:40:26aujourd'hui à la gauche.
00:40:27Si la candidate à Matignon
00:40:29On n'est pas fou.
00:40:30On sait bien
00:40:31que notre majorité
00:40:32est relative.
00:40:33Donc sur cette base
00:40:34programmatique,
00:40:35on veut aller chercher
00:40:36des accords.
00:40:37On travaillera
00:40:38avec tout le monde
00:40:39mais on n'ira pas chercher
00:40:40des compromis
00:40:41avec le Rassemblement
00:40:42national.
00:40:43Une attente
00:40:44qui se fait longue
00:40:45et qui inquiète
00:40:46alors que le budget
00:40:47pour 2025
00:40:48devrait être voté
00:40:49d'ici la fin de l'année.
00:40:50D'abord un point de précision
00:40:51Patrice Arditi.
00:40:52On rappelle que
00:40:53Emmanuel Macron
00:40:54n'a jamais dit
00:40:55je nommerai
00:40:56Jordan Bardella
00:40:57c'est-à-dire que
00:40:58c'est bien gentil
00:40:59de donner des prises de parole
00:41:00aux uns aux autres
00:41:01ça ne s'est pas passé comme ça
00:41:02c'est juste que
00:41:03le fait majoritaire
00:41:04aurait entraîné
00:41:05Jordan Bardella
00:41:06à Matignon
00:41:07et que le RN
00:41:08avait déjà prévenu
00:41:09si pas de majorité absolue
00:41:10on n'y va pas.
00:41:11Remettons les choses
00:41:12au clair Patrice.
00:41:13D'autant qu'on sait
00:41:14très très bien
00:41:15qu'Emmanuel Macron
00:41:16n'aurait pas été
00:41:17extrêmement joyeux
00:41:18de nommer
00:41:19M. Bardella
00:41:20au poste
00:41:21de Premier ministre.
00:41:22Maintenant,
00:41:23il n'y a pas le choix
00:41:24il y a les convenances
00:41:25il y a les usages
00:41:26la loi lui permet
00:41:27de choisir
00:41:28qui veut
00:41:29vu que
00:41:30je le disais tout à l'heure
00:41:31il y a trois groupes
00:41:32non majoritaires
00:41:33à l'Assemblée nationale
00:41:34alors si on parle
00:41:35d'acquis
00:41:36on aime beaucoup
00:41:37parler d'acquis
00:41:38en France
00:41:39il est vrai
00:41:40qu'il y a eu
00:41:41un moment donné
00:41:42où François Mitterrand
00:41:43il a fait
00:41:44un esprit d'ouverture
00:41:45avec M. Baladur
00:41:46Jacques Chirac
00:41:47derrière
00:41:48mais ça n'est pas
00:41:49forcé
00:41:50moi je pense
00:41:51qu'il y a
00:41:52des choses
00:41:53qui sont
00:41:54pas forcées
00:41:55moi ce qui m'ennuie
00:41:56c'est d'entendre
00:41:57Mme Castex
00:41:58ou d'autres personnes
00:41:59de la gauche
00:42:00disons
00:42:01un petit peu
00:42:02extrêmes
00:42:03dire
00:42:04qu'ils ont gagné
00:42:05ils continuent à dire
00:42:06on a gagné
00:42:07on a gagné
00:42:08donc on doit
00:42:09alors
00:42:10on peut dire
00:42:11que c'est un coup
00:42:12d'état démocratique
00:42:13ce que fait le Président
00:42:14de la République
00:42:15M. Chirac
00:42:16non absolument pas
00:42:17absolument pas
00:42:18et les Français
00:42:19peuvent le constater
00:42:20maintenant
00:42:21il est vrai
00:42:22que ça ne peut pas
00:42:23c'est un coup d'état
00:42:24démocratique
00:42:25c'est un coup d'état
00:42:26démocratique
00:42:27c'est un coup d'état
00:42:28démocratique
00:42:29c'est un coup d'état
00:42:30démocratique
00:42:31c'est un coup d'état
00:42:32démocratique
00:42:33c'est un coup d'état
00:42:34démocratique
00:42:35c'est un coup d'état
00:42:36démocratique
00:42:37c'est un coup d'état
00:42:38démocratique
00:42:39c'est un coup d'état
00:42:40démocratique
00:42:41c'est un coup d'état
00:42:42démocratique
00:42:43c'est un coup d'état
00:42:44démocratique
00:42:45c'est un coup d'état
00:42:46démocratique
00:42:47c'est un coup d'état
00:42:48démocratique
00:42:49c'est un coup d'état
00:42:50démocratique
00:42:51c'est un coup d'état
00:42:52démocratique
00:42:53c'est un coup d'état
00:42:54démocratique
00:42:55c'est un coup d'état
00:42:56démocratique
00:42:57c'est un coup d'état
00:42:58démocratique
00:42:59c'est un coup d'état
00:43:00démocratique
00:43:01c'est un coup d'état
00:43:02démocratique
00:43:03c'est un coup d'état
00:43:04démocratique
00:43:05c'est un coup d'état
00:43:06démocratique
00:43:07c'est un coup d'état
00:43:08démocratique
00:43:09c'est un coup d'état
00:43:10démocratique
00:43:11c'est un coup d'état
00:43:12démocratique
00:43:13c'est un coup d'état
00:43:14démocratique
00:43:15c'est un coup d'état
00:43:16démocratique
00:43:17c'est un coup d'état
00:43:18démocratique
00:43:19c'est un coup d'état
00:43:20démocratique
00:43:21démocratique
00:43:22c'est un coup d'état
00:43:23démocratique
00:43:24c'est un coup d'état
00:43:25démocratique
00:43:26c'est un coup d'état
00:43:27démocratique
00:43:28Mais on cherche un moment donné,
00:43:29elle va quand même devoir retravailler
00:43:30je sais bien combien...
00:43:31Saraf, elle peut prendre un congé
00:43:32sans solde
00:43:33mais on va avoir des offensives
00:43:34absolument terribles
00:43:35on va avoir des dossiers
00:43:36qui vont sortir
00:43:37qui vont sortir
00:43:38une foule de choses
00:43:39Maintenant, c'est le chef
00:43:40de l'Etat qui la choisir
00:43:41Oui, je rejoins
00:43:42ce que vous disiez
00:43:43mais attention justement
00:43:44Lucie Castais, pour tenter
00:43:45d'avoir une majorité
00:43:46relative, elle est obligée
00:43:47de faire des sortes de compromis
00:43:51et le retour de l'ISF, ce sont des horizons, comprenez, on peut évoluer là-dessus.
00:43:55Non, on ne temporise pas, lui s'y casse un peu de courage politique.
00:43:58Bon sang, lui répond il y a quelques minutes.
00:44:00Ercilia Soudet, parce que Bernard Konadad,
00:44:02ce qui est certain, c'est que maintenant il y a deux solutions.
00:44:04En soi, le nouveau Front Populaire existe seul et n'aura pas de majorité
00:44:08de toute façon évidemment à l'Assemblée Nationale
00:44:10et pourrait tenter d'appliquer son programme,
00:44:12s'il tentait qu'il soit d'accord sur tout.
00:44:14Mais s'ils veulent ouvrir, il faut faire des compromis.
00:44:17Et l'aile la plus à gauche, comme la France Insoumise,
00:44:19comme une partie des écologistes que Patrick citait,
00:44:21ne sera jamais d'accord avec le fait d'abandonner le programme.
00:44:23Jean-Luc Mélenchon l'a dit le soir, c'est notre programme,
00:44:26tout notre programme, rien que notre programme.
00:44:28Oui, Jean-Luc Mélenchon est mesovotché en ce moment,
00:44:30je vous ai remarqué, on l'entend un peu moins
00:44:32et ça nous fournit un peu des vacances,
00:44:34comme M. Caron, c'est quand même très agréable.
00:44:36Donc aujourd'hui, on voit bien que Mme Castet continue sa tournée des plages,
00:44:43son bluff médiatique, mais l'arithmétique n'y est pas.
00:44:48Elle nous dit que le NFP n'a pas la majorité à l'Assemblée Nationale.
00:44:52Ce n'est pas le premier parti à l'Assemblée Nationale.
00:44:55Le premier parti à l'Assemblée Nationale, je suis désolé de le dire,
00:44:58c'est le Rassemblement National.
00:45:00Le NFP, c'est une coalition, ils n'ont pas fait un groupe commun.
00:45:03Donc ce n'est pas aujourd'hui le premier parti à l'Assemblée Nationale.
00:45:06Preuve en est l'élection de Yael Brown-Pivet à la tête du perchoir,
00:45:10face à M. Chassin, qui était le candidat du NFP.
00:45:14Donc aujourd'hui, il n'y a pas une majorité de gauche soutenue par l'NFP,
00:45:19instrumentalisée par l'NFP, qui peut diriger le pays,
00:45:22fort heureusement pour les Français.
00:45:24Ça, c'est le premier point.
00:45:25Deuxième point, c'est la capacité aussi à réunir un certain nombre de volontés,
00:45:31de réunir ce qui peut sembler épargne, c'est-à-dire des personnes
00:45:35et des programmes qui n'allaient pas dans le même sens.
00:45:37Et on voit bien que Mme Castet aujourd'hui s'aperçoit que si elle veut avoir
00:45:42un nombre d'existences, un peu de réalisme, elle est obligée tout simplement
00:45:46de mettre de l'eau dans son vien bio.
00:45:48C'est ça la réalité.
00:45:49Et puis, bien entendu, ça ne plaît pas aux extrémistes de LFI
00:45:54qui considèrent qu'elle doit rester dans la doxa, dans le dong,
00:45:57c'est-à-dire pas, comment dirais-je, d'ouverture,
00:46:00avec un programme économiquement taxogène et, bien entendu,
00:46:06un certain nombre de menaces sur la vie des entreprises
00:46:09et sur l'épargne des Français.
00:46:10C'est vrai que, Patrice Arditi, ce qu'on voit aussi, c'est la volonté de tous
00:46:14de se dire, pour gouverner ou pour trouver une alternative, allons-y ensemble.
00:46:19Mais on se dit aussi, si on ne va pas dès à présent dans le programme,
00:46:22on se rappelle qu'Elisabeth Borne avait dit, dès 2022,
00:46:24des majorités texte par texte, on les aura.
00:46:26Ce qu'on a vu, c'est qu'en fait, oui, c'est bien beau,
00:46:28ce sont de bonnes intentions.
00:46:29Mais si on ne parle pas du contenu des accords en amont,
00:46:32forcément, sur le court ou moyen terme, ça ne marche pas.
00:46:35Bien sûr que ça ne marche pas.
00:46:37Qui se souvient quand même de ce que projetaient de faire
00:46:41tous les partis lors des dernières élections ?
00:46:44Je veux dire, franchement, le on rase gratis demain,
00:46:48c'était vraiment le niveau le plus zéro qui puisse exister.
00:46:54Là, bien entendu qu'un thème est aussi important qu'un autre thème.
00:46:59Mais à partir du moment où on a…
00:47:01Et c'est un fabuleux exemple à ce qui vient de se passer.
00:47:03À partir du moment où Madame Castex, qui, dans l'espoir toujours
00:47:07d'accéder à Matignon, se dit prête à faire des concessions
00:47:11et que nous avons une personnalité, entre guillemets,
00:47:14Madame Soudet de LFI qui dit non, non, non, pas question,
00:47:17tu es une trouillarde.
00:47:18Enfin, ce n'est pas dans ces termes-là, mais tu es une trouillarde.
00:47:20– Quand on dit à quelqu'un un peu de courage,
00:47:21on sous-entend sans doute qu'il a un peu la trouille.
00:47:23– Bien entendu, bien entendu.
00:47:24Alors, on s'en tient à ce qu'on a dit et Bernard le disait à l'instant.
00:47:29Ce qu'on a dit du côté de LFI, ce sont des taxes multipliées
00:47:34avec la mort de je ne sais combien de centaines d'entreprises
00:47:37si on appliquait le programme, le que nous avons tous lu
00:47:41à un moment donné de LFI et qui est absolument,
00:47:44mais il faut le rappeler, irréalisable.
00:47:46– Et Bernard Connazat, on oublie aussi souvent de dire quelque chose
00:47:49sur Lucie Castex et que le programme qu'elle est en train de défendre,
00:47:52ce n'est pas le sien, c'est-à-dire qu'elle n'était même plus militante
00:47:55au Parti socialiste, elle était à la mairie de Paris,
00:47:57de gauche oui mais pas engagée à participer à la rédaction d'un programme,
00:48:01pas engagée au point de se présenter à la députation ou aux européennes
00:48:05et donc on se dit aujourd'hui, elle se retrouve aussi avec un programme
00:48:08qui a été fait sans elle, qu'elle doit défendre
00:48:10et qu'elle devra peut-être emmener à Matignon.
00:48:13Donc on imagine que même pour elle, le jeu d'équilibriste,
00:48:15et on voit que sur un certain nombre de questions
00:48:16dans ses premières interviews d'ailleurs,
00:48:18elle ne répondait pas parce qu'en fait fondamentalement
00:48:20elle ne sait pas quelle est la bonne réponse,
00:48:22elle ne sait pas ce qu'il faut dire pour ne vexer personne dans son camp.
00:48:25Vous savez, Lucie Castex, quelles que soient les qualités humaines
00:48:27qu'elle peut avoir, ça reste la candidate par défaut,
00:48:31par défaut d'union et par défaut de choix, ne l'oublions pas.
00:48:35On aurait préféré Olivier Faure, il faut le dire,
00:48:38quelqu'un qui représente quelque chose.
00:48:40Ce n'est pas mon choix personnel mais c'est le choix en tous les cas
00:48:43des institutions, c'est un chef de parti qui connaît le Parlement.
00:48:46Mais la France Insoumise n'en voulait pas.
00:48:47Voilà, mais bien entendu, comme cette coalition des contraires
00:48:50n'a pas pu s'entendre et qu'elle s'en donne surtout
00:48:52sur leur dignité personnelle, on a bien vu que c'était limite.
00:48:55Donc aujourd'hui, on a une candidate qui essaie de se raccrocher aux branches
00:48:58parce qu'elle est poussée justement, soit par une volonté, je le dis,
00:49:04de bluff, de pétarade pour essayer de créer de l'animation,
00:49:09c'est ce que j'appelle le bluff médiatique, mais aussi une façon
00:49:12de pouvoir mettre la pression sur le Président de la République
00:49:16parce que l'objectif d'une partie de cette ultra-gauche,
00:49:19ce n'est pas de gouverner dans l'intérêt des Français,
00:49:22c'est tout simplement de viser demain l'élection présidentielle.
00:49:24C'est ça le calendrier, rien d'autre.
00:49:27Et ce qu'on peut regretter, et je le regrette, c'est qu'il n'y ait pas
00:49:31de l'autre côté de l'échiquier politique une meilleure volonté
00:49:34de travailler ensemble des socialistes de gouvernement,
00:49:37de la droite parlementaire et républicaine, du centre droit et gauche
00:49:41et aussi, bien entendu, des macronistes qui sont des deux côtés.
00:49:44Donc c'est ça aujourd'hui qu'on appelle de nos voeux,
00:49:46c'est-à-dire une capacité de revenir avec un gouvernement
00:49:50qui va gérer les attentes des Français, le pouvoir d'achat,
00:49:53l'immigration, la sécurité, l'amélioration des services publics
00:49:57et la réduction des dépenses publiques.
00:49:59On va marquer une courte pause et on se retrouve avec d'autres invités
00:50:02qui vont nous rejoindre pour la deuxième heure de Midi News.
00:50:05On vous reparlera évidemment de tout un tas d'affaires
00:50:08liées à la sécurité. A tout de suite.
00:50:12De retour pour la deuxième heure de Midi News.
00:50:16Je suis toujours accompagnée de Reda Bellage, porte-parole unité
00:50:19Île-de-France, Bernard Konadat, président du Cercle de réflexion
00:50:22Etienne Marcel, Patrice Arlietti, journaliste.
00:50:24Vous étiez là la première heure et on a été rejoint par Noémie Allioua.
00:50:27Bonjour. Journaliste et essayiste, Joseph Tounel. Bonjour.
00:50:30Bonjour. Directeur de la rédaction Capitale Sociale et Sandra Buisson.
00:50:33Bonjour. Vous allez nous apporter un certain nombre d'éclairages
00:50:36tout de suite. On fait le point sur l'actualité.
00:50:38C'est le journal avec Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
00:50:40Bonjour Élodie, bonjour à tous. À la ligne de l'actualité, en Grèce,
00:50:43les pompiers continuent de lutter contre des incendies impressionnants
00:50:47qui ont ravagé pendant trois jours la banlieue d'Athènes.
00:50:50Cette période de forte chaleur qui a provoqué les incendies
00:50:53est aussi une période de fort afflux touristique.
00:50:56Alors, quelle est la situation sur place ?
00:50:58On fait le point avec Félix Pérolas.
00:51:01Un paysage paradisiaque parti en cendres.
00:51:04Dans la banlieue d'Athènes, les pompiers continuent de lutter
00:51:07contre les incendies qui ont ravagé 10 000 hectares.
00:51:10Sur place, les touristes sont épargnés.
00:51:13Il y a toujours beaucoup de fumée.
00:51:15Des cendres qui volent à gauche, à droite,
00:51:18suivant la direction du vent.
00:51:21Au centre d'Athènes où je suis, on n'est pas exposé
00:51:28à des situations d'incendies pareilles.
00:51:32Les incendies se trouvent à des endroits
00:51:35qui ne sont pas touristiques actuellement.
00:51:38Pour les touristes qui doivent arriver dans les prochains jours,
00:51:41la situation est préoccupante.
00:51:43J'ai beaucoup de personnes qui doivent venir bientôt
00:51:46et qui me contactent et qui sont inquiètes
00:51:50par rapport à cette situation.
00:51:54Dans un communiqué, les pompiers ont alerté d'un risque d'incendie
00:51:58toujours très élevé ce mercredi.
00:52:03Agir vite pour éviter le pire a s'incrépit en Valois.
00:52:07Les habitants s'inquiètent de la vétusté du pont de Saint-Ladre.
00:52:10Chaque passage sur cette construction est devenu une source d'angoisse.
00:52:14Les travaux de rénovation ont pris du retard
00:52:17et il est difficile d'identifier la cause réelle.
00:52:20Explication avec Sharon Camara et Pierre-François Altermat.
00:52:23En 5 ans, l'état du pont de Saint-Ladre n'a cessé d'empirer.
00:52:27La construction datant de 1929 menace de s'effondrer
00:52:31depuis plusieurs années et doit être rénovée de toute urgence.
00:52:35Initialement prévue pour 2025, les travaux de rénovation
00:52:39accusent un important retard, ce qui provoque l'inquiétude des habitants.
00:52:43Il y a les enfants, c'est le circuit scolaire, les parents vont, passent.
00:52:47C'est vrai, ça fait des années déjà qu'ils nous disent
00:52:50que le pont devrait être refait, c'est toujours pas refait.
00:52:54C'est provoqué par la SNCF parce qu'ils ne sont pas d'accord pour le moment
00:52:58mais c'est pour la sécurité des gens.
00:53:02Selon les déclarations de la mairie, la SNCF serait à l'origine du retard de ces travaux.
00:53:07L'entreprise ferroviaire tarderait à donner son accord
00:53:11pour l'arrêt de la circulation des trains dans la zone.
00:53:14C'est un des seuls passages dans le pont, après on est obligé de faire avec
00:53:19et on attend désespérément qu'il soit remplacé.
00:53:23Ça fait des années que c'est comme ça.
00:53:27Je pensais qu'elle allait faire des travaux mais rien n'a bougé.
00:53:30On s'attend à un accident, que le pont s'écroule, je n'en sais rien du tout.
00:53:34Estimés à 13 millions d'euros, ces travaux de reconstruction sont désormais prévus pour 2028.
00:53:39La situation du pont de Saint-Ladre n'est pas un cas isolé.
00:53:43En France, plus de 35 000 ponts sont actuellement dans un état critique.
00:53:47A Paris, la passerelle de Bir Hakeim dans le 16e arrondissement
00:53:52inquiète les riverains lors du marathon samedi soir.
00:53:55De nombreux supporters ont emprunté cette passerelle déjà fragilisée.
00:53:59Des boulons auraient sauté.
00:54:01La police a immédiatement évacué le pont mais la situation ne date pas d'hier.
00:54:05Reportage de Noémie Hardy et Antoine Durand.
00:54:09Cette passerelle est une source de frayeur pour les riverains depuis 2021
00:54:13et particulièrement ces derniers jours.
00:54:15Il semblerait qu'il y ait eu des problèmes parce qu'il y a eu beaucoup de monde
00:54:19le jour où il y a eu le marathon, les gens sont accumulés.
00:54:22Et là je vois que ça a été fermé au public, c'est hyper dangereux
00:54:25mais nous on le sait depuis.
00:54:27Depuis trois ans, ce pont pose problème.
00:54:29Percuté par un véhicule, des étais ont été installés pour le soutenir.
00:54:33Résultat, la route est passée de deux voies à une.
00:54:36Les habitants se sont plaints auprès de la mairie
00:54:39et des rassemblements ont été organisés au début de l'année
00:54:41mais aucun travaux n'ont suivi.
00:54:43On fait des pétitions pour que ce soit réparé
00:54:46et on nous avait dit que de toute façon ce ne sera pas avant les JO
00:54:49alors que c'est quand même très dangereux.
00:54:51Un délai jugé trop long mais pas étonnant pour cet expert.
00:54:55Entre le moment où il y a un constat qui est fait
00:54:57et le moment où on intervient sur la structure,
00:54:59il y a toujours un délai qui est très long.
00:55:01Et là le délai était trop long, ça fait plus de deux ans et demi
00:55:04que les travaux sont attendus.
00:55:06Et ça arrive d'ailleurs qu'entre le moment où on fait un constat de vulnérabilité
00:55:10et le moment où on intervient sur l'ouvrage, il se passe une vingtaine d'années.
00:55:14Ce qui n'est pas du tout normal, il faudrait vraiment réduire ces durées d'intervention.
00:55:19La mairie aurait envisagé de commencer les travaux d'ici cet automne
00:55:22ou au plus tard, au printemps 2025.
00:55:26On parle JO à présent à peine terminée à Paris.
00:55:30Compte-Arbours lancé à Los Angeles pour les Jeux 2028.
00:55:34La mer et les habitants sont impatients à l'idée de recevoir l'événement sportif mondial.
00:55:39Reportage de Manon Jimé.
00:55:42Los Angeles récupère le flambeau.
00:55:44Arrivée cette nuit sur la côte ouest américaine,
00:55:47le drapeau olympique déclenche un compte à rebours de 4 ans.
00:55:50Une fierté et une excitation partagées entre la maire de la ville et les habitants.
00:56:17Pour 2028, 5 sports additionnels transpireront la culture américaine.
00:56:42Le baseball, le flag football, le squash, le cricket ou encore la crosse seront au rendez-vous olympique.
00:56:49Et enfin pour terminer le journal, cette information.
00:56:52La vente d'un faux tableau de Léonard de Vinci déjoué grâce à des douaniers français.
00:56:57La police espagnole a arrêté un homme suspecté d'avoir le projet de vendre un faux tableau en Italie d'une valeur de 1,3 millions d'euros.
00:57:05Une interception de justesse grâce au signalement de douaniers français
00:57:08qui avaient en 2022 été interpellés par un homme transportant un tableau avec une licence d'exportation expirée.
00:57:15Et voilà Élodie pour l'essentiel de l'actualité.
00:57:18Merci beaucoup Maureen, on vous retrouve à 12h30 pour un prochain point complet.
00:57:22On va vous parler de cette histoire improbable qu'on a déjà mentionné en première heure avec ce braqueur.
00:57:28Il est multirécidiviste, libérable a priori pour l'instant en 2044 et il a obtenu récemment une permission de sortie.
00:57:34Pourquoi ? Eh bien tout simplement pour aller passer son permis de conduire.
00:57:38Les explications et les premières réactions avec Juliette Sadat.
00:57:41Il est derrière les barreaux depuis 1995.
00:57:45Christophe Kidder, braqueur multirécidiviste, libérable en 2044, a obtenu récemment une permission de sortie pour passer son permis de conduire.
00:57:55Si Christophe Kidder est classé détenu particulièrement surveillé,
00:57:59le tribunal d'application des peines a autorisé ses permissions de sortie pour son permis de conduire en totale autonomie.
00:58:05Une décision qui inquiète notamment le syndicat UFA Punsa Justice au vu du profil du détenu de 53 ans.
00:58:13C'est une décision qui aujourd'hui, en tout cas pour les personnels pénitentiaires, remet en cause leur travail quotidien.
00:58:20C'est-à-dire qu'on nous demande à la fois d'assurer la sécurité des établissements et la sécurité publique
00:58:27en évitant les évasions de ce type de profil.
00:58:29Et aujourd'hui, on va aller le mettre à l'extérieur dix fois de suite pendant deux heures.
00:58:34Christophe Kidder avait tenté une évasion en 2001 de la prison de Fresnes à l'aide d'un hélicoptère
00:58:39avant de réussir à s'évader de la prison de Moulins-Isers dans l'Allier en 2009
00:58:44en faisant exploser des portes blindées et en prenant des otages.
00:58:48Aujourd'hui, je pense à ces personnels-là qui ont été pris en otage que ce soit à Fresnes ou à Moulins
00:58:52qui sont pour certains encore et toujours en exercice.
00:58:55Elle est où la justice quelque part ?
00:58:57Pour l'avocate du détenu, cette permission de sortie est le signe d'un parcours carcéral réussi.
00:59:03L'octroi d'une permission de sortie, c'est la démonstration que Christophe Kidder respecte l'intégralité du cadre
00:59:08auquel il est soumis depuis trente ans.
00:59:10Selon elle, il s'agirait d'une décision dont les surveillants pénitentiaires devraient se réjouir.
00:59:15Voilà pour les faits. Sandra Buisson du service Poli-Justice.
00:59:19Comment on peut comprendre cette autorisation de sortir pour qu'il puisse aller passer son permis ?
00:59:24D'abord, c'est une décision qui respecte le droit puisqu'il est en prison depuis une trentaine d'années
00:59:31et que la fin de sa peine est prévue, vous l'avez entendu dans ce sujet, en 2044.
00:59:36Techniquement, aujourd'hui et même depuis 2020, il peut demander un aménagement de peine.
00:59:43Ça peut être soit une libération conditionnelle, un placement sous bracelet électronique.
00:59:47Il y a différentes modalités qui peuvent être demandées.
00:59:51Ça ne veut pas dire qu'il pourrait l'obtenir, qu'il l'obtiendrait, mais il peut la demander.
00:59:55Et donc, dans ce cadre-là, s'il a un projet d'aménagement de peine, de demande d'aménagement de peine,
01:00:01ça veut dire qu'il sortirait, il va le demander probablement à sortir à plus courte échéance.
01:00:06Et donc, des détenus doivent être préparés à leur sortie pour éviter toute récidive.
01:00:12Donc, il faut travailler à la réinsertion.
01:00:14Et c'est dans ce cadre-là que des permissions de sortie peuvent être autorisées.
01:00:18Alors, outre des événements familiaux, mais souvent c'est pour passer un examen, pour suivre une formation, etc.
01:00:24Pour avoir à la sortie une vie normale et ne pas récidiver.
01:00:28Donc, il est accessible à cet aménagement de peine s'il le demandait.
01:00:33On ne sait pas encore si c'est son projet, mais en l'état, il lui a été autorisé de passer son permis de conduire.
01:00:40Il faut dire aussi que c'est une décision qui a été prise par plusieurs magistrats.
01:00:44Donc, ça n'est pas pris à la légère.
01:00:46Les tribunals d'application des peines, il y a un débat contradictoire.
01:00:50On prend en compte l'avis du procureur, l'avis de l'administration pénitentiaire, le parcours du détenu, son comportement ces derniers temps.
01:00:57Est-ce qu'il s'est engagé dans une voie de réinsertion ?
01:01:00On attend encore l'explication de la Cour d'appel pour nous expliquer pourquoi la Chambre d'application des peines a confirmé cette permission de sortie.
01:01:09Mais voilà les éléments qui permettent pour l'instant d'éclairer cette décision.
01:01:13Justement, on va regarder aussi ce que disait son avocate.
01:01:16Elle s'est confiée à nos confrères de RTL.
01:01:18Elle justifie évidemment cette décision.
01:01:20Elle dit l'octroi d'une permission de sortie.
01:01:22C'est la démonstration que Christophe Kidder respecte l'intégralité du cadre auquel il est soumis depuis 30 ans.
01:01:28Et ça veut dire que le système de la pénitentiaire, et ce que le système de la pénitentiaire essaye de mettre en place, fonctionne.
01:01:35C'est vrai qu'on est partagé entre se dire que ça semble totalement improbable et comprendre aussi l'intérêt de la réinsertion.
01:01:42Mais comme on dit souvent, la confiance n'exclut pas le contrôle.
01:01:45Oui, mais c'est un client quand même un peu particulier.
01:01:47Bien sûr.
01:01:48Tentative d'évasion avec un hélicoptère.
01:01:50Deuxième tentative d'évasion explosive prise d'otage.
01:01:54Il paraît qu'on peut faire un peu de fermeté parce que je comprends que les gardiens soient choqués, que la population soit choquée.
01:02:01Ça, c'est la première chose qui m'interpelle.
01:02:03Et la deuxième, c'est le coût du permis de conduire.
01:02:06On connaît peut-être tous beaucoup de jeunes qui n'ont pas les moyens de passer un permis de conduire.
01:02:10Qui aimeraient bien le faire, qui ne peuvent pas parce que ça coûte cher.
01:02:13Et quand on entend prisonnier réinsertion, d'accord, mais il a fauté à un moment donné.
01:02:18Oui, c'est dans le but d'éviter qu'il refaute, qu'il reforte.
01:02:21Je veux dire réinsertion, mais on se dit, il bénéficie de facilité que celui qui n'a pas fauté n'a pas.
01:02:27Rien ne dit que son permis, ce n'est pas lui qui le paye.
01:02:30Je n'ai pas dit ça, j'ai dit juste qu'on lui facilite.
01:02:33Je n'ai pas parlé du prix, je n'en sais rien.
01:02:35C'est une question que je me pose, mais comme je n'ai pas la réponse, je n'ai pas.
01:02:38Mais c'est une question que je me pose.
01:02:39Qui paye le permis ?
01:02:40C'est une bonne question qu'il faudrait creuser.
01:02:42Je ne suis pas sûr que ce soit le cœur du problème.
01:02:44Si pour tous ces jeunes qui n'ont pas de permis, qui aimeraient en avoir un,
01:02:50qui aimeraient bosser parce qu'on leur demande un permis et qui ne peuvent pas,
01:02:53et qu'eux ne sont pas allés en prison, eux n'ont pas braqué, eux n'ont pas pris d'otage, etc.
01:02:57Ça, ça les écœure aussi, il faut en avoir conscience.
01:03:00C'est comme ça que la révolte tombe.
01:03:01Le fond du problème, c'est de savoir si un détenu qui a purgé une partie de sa peine,
01:03:06on doit le préparer à sortir pour pouvoir avoir un travail.
01:03:10Donc un permis, ça sert aussi à aller travailler.
01:03:12Et ensuite, limiter les risques de récidive.
01:03:15Les sorties sèches, on sait que c'est toujours une catastrophe pour les détenus
01:03:19quand ils sortent sans avoir...
01:03:20Et comme ça, il y a eu de la préparation à la réinsertion.
01:03:22Je le redis, c'est un client un peu particulier.
01:03:24On ne peut pas traiter du cas général de la réinsertion nécessaire
01:03:28et des moyens à mettre pour la réinsertion avec un gars qui est quand même...
01:03:32Oui, mais il n'est pas condamné à être ad vitam aeternam en prison.
01:03:35Il faudra bien qu'il sorte.
01:03:36Donc il faudra bien le préparer, en fait.
01:03:38C'est ça qui est intéressant, c'est que là, on a...
01:03:40Et après, on va écouter justement un secrétaire national du FAP.
01:03:42Vos deux points de vue sont intéressants parce qu'ils sont en train de mettre en relief
01:03:45la différence parfois entre le droit et la justice.
01:03:47Et la différence parfois aussi entre la légalité et le symbole.
01:03:50C'est vrai que d'un point de vue légal et d'un point de vue du droit, tout est respecté.
01:03:54Est-ce que du point de vue du symbole, ça ne peut pas choquer ?
01:03:57Et c'est là ces deux visions des choses, si vous voulez, qui s'entendent.
01:04:00D'un point de vue du symbole, oui, c'est choquant.
01:04:03Il y a beaucoup de questions qui se posent dans cette affaire.
01:04:05On a affaire à un homme qui est multirécidiviste.
01:04:07Et puis, vous l'avez rappelé aussi, ce casier judiciaire qui est gratiné,
01:04:11quand même, braquage, meurtre, cavale, y compris en prison,
01:04:14puisqu'il y a eu plusieurs tentatives d'évasion, dont l'une qui a réussi.
01:04:19Est-ce qu'il était si urgent aujourd'hui de permettre à monsieur
01:04:24d'aller passer son permis 20 ans avant l'expiration de sa peine ?
01:04:29Il est accessible à un aménagement de peine immédiatement.
01:04:33Donc en fait, les 20 ans sont une date fictive.
01:04:37Dans un contexte aussi.
01:04:39Mais donc, pour pouvoir demander un aménagement de peine,
01:04:41il faut montrer qu'on est engagé dans une voie de l'égalité.
01:04:45La seule chose qui m'ennuie, si je peux me permettre,
01:04:48c'est que ça n'est pas le coût du permis.
01:04:50Parce que bon, je suppose qu'il travaille un petit peu en prison
01:04:53et qu'il a un petit pécule qui arrive et qu'il doit servir à payer
01:04:571 000 euros ou 1 500 euros de passage de permis.
01:05:00Ce qui m'ennuie, moi, c'est son statut.
01:05:03Mais Reda va peut-être pouvoir en parler.
01:05:05C'est son statut de détenu particulièrement surveillé jusqu'à présent.
01:05:09Qu'est-ce qu'il devient, ce statut, à partir du moment
01:05:12où il est dans une voiture d'auto-école ?
01:05:14Et je ne sais pas s'il est suivi par des policiers ou pas.
01:05:17C'est le deuxième point qui choque les surveillants pénitentiaires.
01:05:22C'est qu'effectivement, Christophe Kidder est sous le statut
01:05:25de détenu particulièrement signalé.
01:05:27Ça veut dire que si jamais, par exemple, il doit se faire opérer,
01:05:30si jamais il doit voir un magistrat, pour sortir de la prison,
01:05:33il doit avoir une escorte la plus importante possible,
01:05:35c'est-à-dire niveau 4.
01:05:37Ça veut dire qu'il y aura des policiers et des gendarmes
01:05:39en plus du personnel pénitentiaire.
01:05:42Et ce que ne comprennent pas les surveillants,
01:05:44c'est que si demain, effectivement, il doit se faire opérer,
01:05:47il faudra l'escorte maximum.
01:05:49En revanche, le 19 août, pour passer son permis,
01:05:51ce sera en autonomie.
01:05:52C'est ce qui a été décidé par le Tribunal d'application des peines,
01:05:54c'est-à-dire sans escorte.
01:05:56Et ça, effectivement, ils ont du mal à comprendre
01:05:58pourquoi cette décision a été prise.
01:05:59Et on va écouter justement Wilfried Fonck,
01:06:01il est secrétaire national UFAP-UNSA Justice.
01:06:04Il était notre invité ce matin.
01:06:06Écoutez ce qu'il dit de ce cas, justement,
01:06:08et de ce dégoût aussi d'un certain nombre d'agents pénitentiaires.
01:06:11Deux tentatives d'évasion,
01:06:12notamment celle de Fresnes via un hélicoptère
01:06:15et qui se termine avec une prise d'otage de personnel
01:06:17qui dure pendant 17 heures.
01:06:19De retrouver des explosifs dans une de ces cellules à Paris la Santé.
01:06:23D'une nouvelle tentative d'évasion sur une autre structure
01:06:26dans les Pyrénées en essayant de s'évader par les gaines techniques.
01:06:29Et pour finir, une évasion réussie de la maison centrale de Moulins,
01:06:31en faisant exploser des portes et en prenant en otage deux personnels.
01:06:34Aujourd'hui, je pense à ces personnels-là
01:06:36qui ont été pris en otage, que ce soit à Fresnes ou à Moulins,
01:06:38qui sont, pour certains, encore et toujours en exercice.
01:06:40Elle est où la justice, quelque part ?
01:06:42Réda Bellah, j'en comprends le dégoût, le découragement,
01:06:46je ne sais pas quel est le bon terme aussi,
01:06:48de vos collègues de la pénancière, de se dire
01:06:50on ne comprend pas, on hallucine en fait.
01:06:52Oui, on est dans le même cas.
01:06:55Après, on va nous dire qu'on n'est pas objectifs,
01:06:57même si je suis d'accord que, comme les Français,
01:06:59vous avez des droits, des devoirs,
01:07:01les gens qui vont en prison ont des droits,
01:07:04mais le gars, il n'a pas pris six mois, il n'a pas pris un an.
01:07:07Il a un profil assez particulier.
01:07:09Là où on ne comprend pas et là où je ne peux pas être objectif,
01:07:12c'est que je sais que mes collègues de l'investigation
01:07:14qui ont travaillé des heures, qui ont travaillé des jours,
01:07:17qui ont fait de la paperasse, des procédures et des procédures
01:07:20pour faire un dossier carré, indémontable par un avocat,
01:07:23pour qu'au final, ce même avocat,
01:07:26il vous dise qu'il a un parcours carcéral, droit.
01:07:31Oui, il est rentré dans le cadre finalement.
01:07:33Après, je ne peux pas être objectif, je ne peux pas vous mentir.
01:07:36À partir du moment où le flic a fait son boulot
01:07:40et qu'il a travaillé dur sur un dossier
01:07:42et qu'au final, le gars prend une peine en assise énorme
01:07:45et qu'on lui dit qu'il a été très gentil,
01:07:48c'est bien, mais je n'arrive pas à comprendre à quoi sert la prison
01:07:51parce que la prison, c'est fait aussi pour protéger.
01:07:54Ce n'est pas fait que pour sanctionner,
01:07:56c'est fait pour protéger les gens que nous,
01:07:58policiers et gendarmes, on veut protéger.
01:08:00Aujourd'hui, vous allez sortir cet individu
01:08:02pour qu'il aille passer son permis
01:08:04dans une voiture sans escorte de motard, sans rien.
01:08:07Alors qu'une fois de plus, il va voir le médecin,
01:08:09comme disait Sandra, là, il sera protégé.
01:08:11Tout le monde disait, mais que fait la police sur l'affaire Amras ?
01:08:14Excusez-moi, mais ne venez pas sonner à notre porte,
01:08:16n'allez pas vous plaindre,
01:08:17parce que ce n'est pas pour ce monsieur-là,
01:08:19mais c'est pour les 300 autres.
01:08:22C'est un moment où nous, la police,
01:08:24on est entre le marteau et l'enclume.
01:08:26Pour nous, cette décision est complètement incompréhensible.
01:08:28Pour terminer là-dessus, Bernard Bernadat.
01:08:30C'est le rôle d'insertion de la peine,
01:08:34et qu'on souhaite tous que ce type de détenu
01:08:38multirécidiviste s'intègre demain dans la société.
01:08:40Mais ça, ça fait partie de la philosophie du droit pénal
01:08:44et surtout de l'action sociale au sein de la prison.
01:08:46Ce qu'on ne comprend pas, c'est qu'on donne
01:08:49un peu de liberté à Christophe Kidder,
01:08:52alors qu'il n'a pas demandé sa réaménagement de peine.
01:08:56Ça, on ne le sait pas.
01:08:57On ne le sait pas, mais en tous les cas,
01:08:58ce qu'on sait, c'est qu'il va demain être dehors,
01:09:00à côté d'un moniteur de conduite, tout seul,
01:09:03alors qu'il est DSP et qu'il faut une escorte de niveau 4.
01:09:06Alors, est-ce que l'escorte de niveau 4 va être dans la Clio,
01:09:08derrière le moniteur de conduite ?
01:09:10C'est un peu la question qu'on se pose.
01:09:12Ça, c'est un autre problème.
01:09:13Le fait qu'il ait demandé ou pas un aménagement de peine,
01:09:15on ne le sait pas, mais effectivement,
01:09:17il y a un autre problème qui est l'escorte.
01:09:19C'est bien ce que je dis, c'est que de toute façon,
01:09:21attendons, peut-être, ça me semble la logique populaire,
01:09:24et en tout cas, les Français de base dont je fais partie,
01:09:27demandons déjà où son avocat doit demander
01:09:30son réaménagement de peine.
01:09:32Une fois qu'on saura, s'il lui reste 2, 3, 4 ans ou 5 ans,
01:09:35l'horizon du permis de conduire,
01:09:37ce n'est pas difficile de l'envisager.
01:09:39Mais nous, on ne le sait pas, mais l'administration le sait.
01:09:41S'il y a un aménagement de peine, vous comprenez bien que là,
01:09:43peut-être, à l'état actuel des choses,
01:09:45peut-être a-t-il déjà fait cette demande d'aménagement de peine.
01:09:47Et c'est dans ce cadre-là que ce permis a été terminé.
01:09:49Ce que je comprends bien, c'est l'émotion
01:09:52du personnel pénitentiaire face à ce
01:09:57cette personne qui est quand même multirécidiviste.
01:10:00On va parler d'une autre affaire.
01:10:02Un homme de 27 ans a été poignardé à mort dimanche soir à Besançon
01:10:05à l'issue d'une rixe pour motif dérisoire.
01:10:08Il s'agissait quand même d'une place sur une chaise.
01:10:10Le procureur de la République a tenu une conférence de presse
01:10:13hier après-midi.
01:10:14Les précisions sont signées Fabrice Elsner et Sarah Varny.
01:10:17Dimanche vers 23h, les policiers sont appelés pour une rixe.
01:10:21Sur place, un homme de 27 ans a été poignardé à deux reprises.
01:10:24Il est décédé des suites de ses blessures.
01:10:26A l'origine de cette rixe mortelle, un différent dérisoire
01:10:29entre deux individus qui se seraient disputé une chaise
01:10:32pour profiter de la fraîcheur au pied de l'immeuble.
01:10:34L'auteur présumé serait remonté chercher un couteau de cuisine
01:10:37pour s'en prendre à la victime.
01:10:38Un témoin raconte la scène.
01:10:40La victime a essayé de prendre la fuite
01:10:42mais ils étaient beaucoup trop proches
01:10:44donc il lui a sonné un coup de couteau dans le dos.
01:10:46Juste à côté, il y avait un caddie par terre.
01:10:49Malheureusement, on ne l'avait pas vu.
01:10:51En prenant la fuite et en ayant reçu le coup de couteau,
01:10:53la victime est tombée.
01:10:55Elle est toujours consciente.
01:10:57Le meurtrier est allé vers lui
01:10:59et il lui a sonné encore deux coups de couteau.
01:11:01Les différents témoins mènent les policiers
01:11:03jusqu'à l'appartement du suspect.
01:11:05Trois mineurs se sont livrés aux forces de l'ordre.
01:11:07A l'issue de la garde à vue, deux d'entre eux ont été libérés.
01:11:10Le troisième a quant à lui été placé en garde à vue
01:11:13après avoir reconnu les coups mortels portés à la victime.
01:11:16Selon le procureur, la victime était connue des services de police
01:11:19notamment pour détention d'armes, vols aggravés
01:11:21et trafic de stupéfiants.
01:11:23De son côté, l'auteur présumé est un mineur non accompagné d'origine malienne
01:11:26n'était lui pas connu des forces de l'ordre.
01:11:28Le suspect explique avoir voulu se faire justice
01:11:31après avoir été frappé et aspergé d'un produit inflammable
01:11:34par la victime juste avant les faits.
01:11:36Ce qui crédibilise cette version, c'est que les enquêteurs
01:11:39lors de la perquisition ont retrouvé au domicile du mineur
01:11:42des vêtements qui sentaient très fortement
01:11:45ce qu'ils ont considéré être du « white spirit ».
01:11:48Le parquet a requis ce mardi soir le placement
01:11:51en détention provisoire du mineur.
01:11:55On voit qu'on en est là, même si visiblement
01:11:58chacune des histoires diffère.
01:12:00Lundi, avoir déjà été agressé en premier à la rigueur,
01:12:02presque peu importe.
01:12:04On se dispute pour une chaise pour pouvoir profiter
01:12:06un peu de l'air frais le soir.
01:12:08Résultat, un homme de 27 ans qui a perdu la vie.
01:12:10Oui, c'est le résultat final et malheureusement
01:12:13ça devient un fait de société.
01:12:17Le dénominateur commun, c'est « mineur »,
01:12:20c'est « couteau » et c'est « rix ».
01:12:22C'est tout le temps.
01:12:24Des mots qu'on entend de manière quotidienne.
01:12:26En ce moment, je m'occupe principalement
01:12:29de l'Île-de-France.
01:12:31À Paris, c'est calme. En banlieue, c'est calme.
01:12:33Autour des établissements, on se connaît.
01:12:35Parce qu'en 2023-2024, on a eu une recrudescence
01:12:38des « rix ». Notamment, on en a parlé sur vos plateaux
01:12:41qui sont assez choquantes et très violentes.
01:12:44Même pendant les vacances scolaires,
01:12:47on a ce type de fait.
01:12:49Et encore des mineurs.
01:12:51Là, je vois, on ne sait pas qui a fait quoi,
01:12:54mais il est en détention provisoire.
01:12:56Les deux autres, on ne sait pas ce qu'ils ont fait,
01:12:58s'ils ont participé de près ou de loin.
01:13:00Je pense qu'il faut se poser des questions aussi,
01:13:02savoir s'ils représentent un danger ou pas
01:13:04pour les autres habitants de ce quartier.
01:13:06Et puis, rien ne justifie le jet d'essence,
01:13:10rien ne justifie les coups de couteau.
01:13:12Donc, tant que vous ne dissuaderez pas
01:13:15ces individus de se bagarrer,
01:13:20voire rien, pour des motifs futiles,
01:13:22parce qu'ils savent que derrière,
01:13:24ils vont prendre, ils risquent de prendre
01:13:26de la prison ferme ou une mesure éducative
01:13:29au fin fond de la creuse,
01:13:31ils ne comprendront pas.
01:13:32Et ça continuera, tout simplement.
01:13:33– C'est vrai que Joseph Nouvenel, ce qu'on voit,
01:13:35c'est la violence et cette volonté de violence
01:13:37entre l'un qui asperge l'autre d'essence,
01:13:40l'autre qui va chercher un couteau,
01:13:42qui le poignarde à mort.
01:13:44On se dit, non seulement le motif est totalement futile,
01:13:47mais ça monte en tension et en violence
01:13:49de manière extrêmement grave.
01:13:51– Oui, et puis ces actes se multiplient.
01:13:53Alors, une des causes, c'est la jeunesse, entre guillemets.
01:13:56Un jeune, un adolescent, l'avenir n'existe pas.
01:14:00Il est éternel, c'est le présent qui compte.
01:14:03Évidemment, ce n'est pas pour ça que tous les jeunes,
01:14:05tous les adolescents se baladent avec un couteau
01:14:07et se meurtrient.
01:14:08Si on ajoute à ça des problèmes éducatifs, d'éducation défaillante,
01:14:13c'est-à-dire qu'il y a deux bornes.
01:14:15Il y a l'enfant roi, celui à qui on a tout cédé,
01:14:18et qui, si quelqu'un lui dit non,
01:14:20à un moment donné, c'est incompréhensible,
01:14:22c'est inacceptable puisqu'on doit tout lui céder.
01:14:24– Oui, qui ne supporte pas la frustration.
01:14:26– Absolument.
01:14:27Et puis de l'autre côté, il y a ceux qui n'ont pas été
01:14:29les enfants rois, mais qui ont été abandonnés,
01:14:31laissés à eux-mêmes, quand je dis abandonnés,
01:14:33c'est entre guillemets, laissés à eux-mêmes,
01:14:35qui ne connaissent qu'une espèce de survie
01:14:37dans la violence avec les bandes.
01:14:39Et donc celui qui a raison, c'est le plus fort,
01:14:41c'est l'OANU le plus fort.
01:14:43Et quand il rentre en force, il ne tolère pas
01:14:45qu'on puisse s'opposer à eux.
01:14:47C'est une vraie question sociale qui est grave.
01:14:51Et quand on a des zones de non-droits,
01:14:53qui fait la loi ?
01:14:55Qui montre qu'on respecte la loi du gang ?
01:14:58C'est l'OANU le plus fort.
01:15:00Et donc ces jeunes reproduisent, malheureusement,
01:15:03et ça prend beaucoup d'ampleur.
01:15:05On a la question de la justice des mineurs,
01:15:09parce qu'on a considéré que les mineurs
01:15:11ne devaient pas être traités comme des adultes,
01:15:13parce qu'ils n'avaient pas le même niveau
01:15:15de discernement, de violence.
01:15:17Qu'est-ce qui différencie certains mineurs
01:15:19dans des faits dont on a parlé récemment ?
01:15:21Même niveau de violence, même niveau de préparation,
01:15:23et même peut-être encore pire.
01:15:25C'est l'une des caractéristiques de cette nouvelle violence.
01:15:27Il y en a deux.
01:15:29L'un, le fait que les agresseurs sont
01:15:31de plus en plus jeunes.
01:15:33L'autre, le fait que la violence se déploie
01:15:35dans certains territoires où ça n'existait pas avant.
01:15:37Souvenez-vous de Crépole.
01:15:39On parle justement de cette violence qui se diffuse
01:15:41dans un certain nombre de villages,
01:15:43de provinces, en dehors des grands centres urbains,
01:15:45dans des endroits où il n'y en avait pas auparavant.
01:15:47Et il y a aussi, effectivement,
01:15:49cette question d'une jeunesse qui est
01:15:51de plus en plus violente,
01:15:53des agresseurs qui sont de plus en plus jeunes.
01:15:55Et là, effectivement, il y a des questions
01:15:57qui se posent quant à la façon dont la justice
01:15:59doit les considérer.
01:16:01Comme étant irresponsables
01:16:03parce qu'ils n'ont pas encore
01:16:05atteint un certain âge.
01:16:07Alors même qu'on sait qu'on est
01:16:09dans une époque où on devient adulte
01:16:11de plus en plus tôt.
01:16:13Bien sûr que toutes ces questions doivent être
01:16:15appréhendées à l'aune
01:16:17de cette nouvelle jeunesse.
01:16:19On va marquer une pause.
01:16:21On reviendra sur un certain nombre d'affaires
01:16:23semblables. On se retrouve tout de suite
01:16:25pour Midi News. Restez avec nous.
01:16:28De retour pour Midi News.
01:16:30Tout de suite, on fait le point sur l'actualité
01:16:32avec Maureen Vidal.
01:16:36Plus de 1000 arrestations au Royaume-Uni
01:16:38suite aux émeutes qui ont frappé le pays.
01:16:40575 émeutiers ont été inculpés.
01:16:42Les procès s'enchaînent.
01:16:44La justice britannique est intransigeante.
01:16:46Ces deux dernières semaines ont été
01:16:48le théâtre de violents affrontements
01:16:50entre police et émeutiers d'ultra-droite.
01:16:52Des actes violents survenus
01:16:54à la suite de rumeurs concernant
01:16:56l'origine et la religion de l'assaillant
01:16:58qui a tué trois petites filles à Southport fin juillet.
01:17:00Air France et Transavia
01:17:02prévoient de reprendre leur vol vers
01:17:04Beyrouth dès demain, suspendu
01:17:06depuis le 29 juillet en raison de la situation
01:17:08géopolitique au Liban.
01:17:10La compagnie française a déclaré la réouverture
01:17:12des vols de Paris-Charles de Gaulle à Beyrouth
01:17:14sous réserve de l'évolution de la situation
01:17:16sécuritaire à destination.
01:17:18Et enfin, Washington approuve
01:17:20la vente de 20 milliards de dollars
01:17:22d'armement à Israël. Avions,
01:17:24tanks, munitions et obus de mortier.
01:17:26Les Etats-Unis sont attachés à la sécurité
01:17:28de l'Etat hébreu, déclare le département d'Etat américain.
01:17:30Dans le même temps, le président
01:17:32Joe Biden fait pression pour un cessez-le-feu
01:17:34dans la bande de Gaza.
01:17:36Merci Maureen, on vous retrouve
01:17:38à 13h pour un prochain journal.
01:17:40Un policier de la BAC, de la brigade
01:17:42anticriminalité départementale de la Seine-Saint-Denis
01:17:44a été violemment agressé
01:17:46par six hommes à Lannis-sur-Marne.
01:17:48Ça s'est déroulé lundi soir alors
01:17:50qu'il rentrait chez lui après son service.
01:17:52Sandra Buisson, notre service de police-justice,
01:17:54qu'est-ce qu'on sait des faits qui se sont déroulés ?
01:17:56Alors, selon les premiers éléments
01:17:58qui ont été collectés,
01:18:00ça se passe donc lundi soir,
01:18:02les deux fonctionnaires de police qui travaillent
01:18:04en Seine-Saint-Denis rentrent chez eux,
01:18:06ils font du covoiturage et sur la route
01:18:08ils ont un différent,
01:18:10une altercation avec un autre automobiliste.
01:18:14Finalement,
01:18:16ils arrivent, pensent-ils,
01:18:18à l'avoir semé et en fait, quand ils arrivent
01:18:20au premier point
01:18:22pour que l'un des deux puisse
01:18:24rentrer chez lui,
01:18:26ce sont six individus,
01:18:28dont l'homme de l'altercation,
01:18:30qui arrive devant le domicile d'un de ces policiers
01:18:32et selon les premières
01:18:34déclarations, l'un des policiers
01:18:36est ceinturé pour ne pas
01:18:38pouvoir intervenir et le second
01:18:40est passé à tabac.
01:18:42Selon les premières déclarations des policiers,
01:18:44ils ont dit
01:18:46au milieu des violences qu'ils étaient
01:18:48policiers et les coups ont
01:18:50continué, ce qui
01:18:52effectivement, si ces faits sont confirmés
01:18:54par l'enquête, fait encourir aux
01:18:56suspects une peine plus importante puisque des violences
01:18:58quand elles sont commises sur des personnes dépositaires
01:19:00de l'autorité publique sont punies
01:19:02d'une peine de prison plus importante.
01:19:04On ne sait pas comment
01:19:06ces individus ont pu retrouver
01:19:08le domicile de ces
01:19:10policiers. Sur l'état de santé
01:19:12du policier qui a été roué de coups,
01:19:14un de ses collègues a indiqué qu'il avait
01:19:16des fractures des côtes, des fractures au niveau
01:19:18de l'orbite, une plaie sur le cuir chevelu
01:19:20et de multiples contusions sur le corps.
01:19:22Réda Bélage,
01:19:24il y a effectivement deux choses dans ce que vient de dire
01:19:26Sandra qui peuvent interpeller.
01:19:28Premièrement, quand ils disent qu'ils sont policiers,
01:19:30les coups ne s'arrêtent pas et malheureusement
01:19:32et pour cause, il y a toujours la question aussi
01:19:34du respect au droit à la vie privée
01:19:36des policiers et qu'on sait parfois des adresses
01:19:38qui circulent sur les réseaux sociaux
01:19:40pour retrouver des policiers
01:19:42qui disent parfois à leur famille ou à leurs enfants
01:19:44de ne pas dire quel est le travail du papa ou de la maman
01:19:46pour éviter qu'on puisse connaître leur domicile.
01:19:48Déjà, je voudrais, si vous le permettez,
01:19:50apporter mon soutien à l'ensemble
01:19:52de cette unité et aux collègues qui ont été
01:19:54blessés parce que quand
01:19:56vous travaillez
01:19:58dans ce type d'unité,
01:20:00c'est jamais de pause. Moi, je suis
01:20:02affecté, même si je suis détaché
01:20:04syndical, je suis affecté sur une BAC
01:20:06départementale de nuit. Eux, ils sont affectés
01:20:08sur une BAC territoriale de jour.
01:20:10Quand vous êtes en BAC T,
01:20:12vous faites tous les secteurs, vous travaillez
01:20:14là sur la Seine-Saint-Denis,
01:20:16sur le département le plus criminogène de France,
01:20:18donc la violence, vous connaissez,
01:20:20vous y êtes confronté, vous faites preuve
01:20:22très souvent de professionnalisme et vous êtes aguerré.
01:20:24Et là, je pense que
01:20:26la violence devait être vraiment inouïe
01:20:28parce que quand on voit les images,
01:20:30le visage du collègue,
01:20:32comme l'a dit Sandra,
01:20:34les blessures qui ont occasionné
01:20:36cette agression, on ne peut être
01:20:38que scandalisé en fait.
01:20:40Et oui, la parenthèse des JO
01:20:42est bel et bien fermée,
01:20:44même si c'est pour 10 jours. On a
01:20:46profité des sourires et puis
01:20:48on fait de nouveau face à des délinquants
01:20:50qui agissent en toute impunité.
01:20:52Aujourd'hui, quand vous êtes policier,
01:20:54vous devenez une cible.
01:20:56Et ce qui s'est passé
01:20:58lundi soir, ça prouve que
01:21:00quand vous faites état de votre qualité
01:21:02et que, malheureusement,
01:21:04depuis des années, il y a eu
01:21:06un laxisme,
01:21:08une justice qui n'a pas été
01:21:10assez ferme, et le résultat,
01:21:12il est là. Si le gars, il sait
01:21:14qu'il risque une peine
01:21:16de plusieurs années, jamais il suit le policier.
01:21:18Jamais il ne fait...
01:21:20Parce que là, il y a un acte préparatoire,
01:21:22comme vous l'avez dit. Là, il se retrouve à 5-6,
01:21:24et puis il décide d'en découdre.
01:21:26Et puis il sort une barre de fer.
01:21:28Donc oui,
01:21:30franchement, c'est un scandale. Et puis tous les policiers
01:21:32sont touchés. Je vous le dis, les images,
01:21:34on ne les a pas montrées, mais elles sont
01:21:36vraiment horribles. Et quand vous êtes
01:21:38policier et que votre travail,
01:21:40que vous êtes rentré par vocation dans la police
01:21:42pour protéger les gens, et que là,
01:21:44vous endossez le rôle de victime,
01:21:46c'est beaucoup plus difficile à vivre.
01:21:48Et je pense que cette unité-là et les deux collègues
01:21:50sont vraiment marqués à vie.
01:21:52Bernard Connadan, malheureusement, pendant toute cette partie,
01:21:54on va parler de trois affaires qui ont comme point commun
01:21:56que des personnes s'en sont prises
01:21:58à des policiers. Le contraste est saisissant.
01:22:00On n'a pas arrêté de dire que les Jeux olympiques
01:22:02se sont bien passés aussi parce que
01:22:04les forces de l'ordre ont renié leur congé,
01:22:06parce qu'elles n'ont pas passé l'été en famille,
01:22:08parce qu'elles ont été là pour que les JO se passent bien.
01:22:10À peine terminée, on a déjà
01:22:12trois affaires qui ressortent. Malheureusement,
01:22:14c'est le cas assez régulièrement,
01:22:16mais la fameuse formule de Gérald Darmanin,
01:22:18il vaut mieux protéger ceux qui nous protègent,
01:22:20c'est une jolie formule, mais il faudrait qu'elle recouvre
01:22:22une réalité peut-être un peu plus grande.
01:22:24Bien entendu, et ce qui s'est passé ces dernières
01:22:26quinzaines va quand même dans le bon sens
01:22:28du respect de l'autorité, du respect
01:22:30de la police. Je vous rappelle quand même
01:22:32que depuis 2023,
01:22:3415 150 policiers
01:22:36ont été blessés. Ça fait 40 par jour.
01:22:38Ce n'est pas rien. Ce n'est pas la première
01:22:40fois que des policiers ou des policières
01:22:42qui rentrent chez eux
01:22:44et chez elles sont agressés de manière
01:22:46extrêmement violente. Donc ça, bien
01:22:48entendu, c'est l'émotion. Il faut mettre des moyens.
01:22:50Vous vous souvenez, c'était
01:22:52une candidate à la présidence de la République
01:22:54qui nous disait qu'il fallait
01:22:56mettre un policier derrière
01:22:58chaque policier quand on rentrait chez soi
01:23:00le soir. Donc tout ça, ce n'est pas possible.
01:23:02On ne va pas
01:23:04la citer parce qu'on voit bien
01:23:06la limite du discours public et des moyens
01:23:08que l'on donne. Ceci étant,
01:23:10c'est une réalité. Je crois qu'il y a aussi
01:23:12derrière la perte
01:23:14de l'autorité, du sentiment d'autorité.
01:23:16C'est le cas pour les maires d'un certain
01:23:18nombre de communes. C'est le cas aussi
01:23:20pour les professeurs. On a bien vu ce qui s'est
01:23:22passé dans certains
01:23:24lycées. Je pense bien entendu à Samuel
01:23:26Paty et à d'autres.
01:23:28Exactement.
01:23:30On voit bien la difficulté aujourd'hui
01:23:32de l'invisibilité
01:23:34de ce type de profession alors qu'ils sont
01:23:36soumis au quotidien, à une pression,
01:23:38le manque de reconnaissance et bien
01:23:40entendu l'attente de chacun
01:23:42pour une réponse immédiate pénale
01:23:44sur ce type d'actes qui sont
01:23:46inqualifiables.
01:23:48Aujourd'hui,
01:23:50si on se replonge dans le passé, un professeur,
01:23:52un policier, un gendarme,
01:23:54un soignant, il y avait une forme
01:23:56de respect, une crainte
01:23:58même en théorie de la police. Là, on voit
01:24:00qu'aujourd'hui, faire
01:24:02état de sa profession, ça n'empêche rien
01:24:04et au contraire. Malheureusement, on voit bien que ce sont
01:24:06des cibles encore plus, justement,
01:24:08de par leur profession. Elles sont prises pour cibles
01:24:10tous ceux qui représentent l'autorité
01:24:12et l'État.
01:24:14Normalement, l'État, c'est justement l'autorité
01:24:16et notamment l'autorité organisatrice.
01:24:18Pour la police,
01:24:20ça va au-dessus.
01:24:22Pourquoi ? Parce qu'une ambiance générale. Moi, j'ai noté
01:24:24que la dernière affaire s'était passée
01:24:26à l'année sur Marne. L'année sur Marne,
01:24:28la députée, elle s'appelle Hercélia Soudé.
01:24:30Alors, je ne la mets pas directement en cause.
01:24:32Elle est élue.
01:24:34Mais ça ne l'a pas gênée de participer
01:24:36à des manifestations où on braillait
01:24:38la police tue. Ça ne l'a pas gênée
01:24:40de dire qu'il y a du racisme
01:24:42si c'était mis dans la police. C'était une manifestation.
01:24:44Ça donne une ambiance générale de haine
01:24:46par rapport à la police. Ça ne l'a pas gênée
01:24:48d'être dans des manifs où tout le monde déteste
01:24:50la police. Ça l'a encore moins gênée
01:24:52de ne pas se lever quand le ministre
01:24:54a demandé à l'Assemblée nationale
01:24:56que les députés se lèvent
01:24:58pour rendre hommage aux policiers
01:25:00morts en service. C'est-à-dire que cette ambiance
01:25:02générale, elle se diffuse.
01:25:04Et on rappelle qu'Ellatine ne s'était pas levée alors que les autres groupes de gauche l'avaient fait.
01:25:06Absolument. Ce qui est parfaitement choquant,
01:25:08anormal. Oui, bien sûr.
01:25:10Et donc, c'est une ambiance générale
01:25:12qui touche particulièrement la police,
01:25:14qui touche l'ensemble de l'autorité.
01:25:16Alors, on pourrait aller rechercher
01:25:18pourquoi. Il y a d'autres raisons.
01:25:20Mais tous ceux qui mettent en cause
01:25:22systématiquement l'autorité sans qu'il y ait de raisons,
01:25:24je ne parle pas d'autoritarisme,
01:25:26je pense d'autorité normale,
01:25:28ont une co-responsabilité dans ces montées
01:25:30de la violence. On va continuer cette discussion
01:25:32avec un autre fait, cette fois à Marseille.
01:25:34C'est un automobiliste de 44 ans
01:25:36qui était en situation irrégulière en France,
01:25:38qui a été interpellé
01:25:40samedi. Qu'est-ce qu'on sait
01:25:42de cette affaire, Sandra Buisson ?
01:25:44Alors, ça part d'un fait assez simple.
01:25:46Les policiers sont en patrouille. Ils veulent contrôler
01:25:48un individu qui conduit
01:25:50un véhicule. L'individu s'arrête, tend son permis,
01:25:52qui se révèle être un faux permis de conduire
01:25:54italien. Le véhicule n'est pas
01:25:56assuré, donc les policiers
01:25:58décident de l'emmener au commissariat.
01:26:00Comme les choses
01:26:02se passent bien, ils ne le menottent pas,
01:26:04donc ils sont en voiture. Et quand ils arrivent devant le commissariat,
01:26:06l'individu sort de la voiture et essaie de s'enfuir.
01:26:08Il pousse un premier policier,
01:26:10donc il va être blessé. Ensuite,
01:26:12il est rattrapé par d'autres policiers.
01:26:14Il ne se laisse pas faire. Il se rebelle.
01:26:16Il commet de nouvelles violences et un autre policier
01:26:18va être blessé. Donc, pour les jours
01:26:20dits étés, c'est deux jours pour l'un
01:26:22et quinze jours pour l'autre agent.
01:26:24En garde à vue, selon nos informations,
01:26:26il a nié s'être rebellé ni avoir été
01:26:28violent. Cet individu,
01:26:30ce qu'on sait de lui, c'est qu'il est
01:26:32né en Algérie en octobre
01:26:341979, qu'il est sans domicile
01:26:36fixe sur le territoire français et qu'il
01:26:38fait l'objet d'une OQTF.
01:26:40Et ce qu'ont appris les policiers
01:26:42à l'issue de la garde à vue,
01:26:44c'est que cet individu a été remis en liberté
01:26:46par le magistrat qui lui a délivré
01:26:48une convocation pour qu'il soit
01:26:50jugé le 21 janvier 2025.
01:26:52Noémie Ayoua, quand on entend
01:26:54les détails précis, merci Sandra
01:26:56de tout ce qu'elle vient de nous dire,
01:26:58il n'a rien à faire là. Il est sous le coup
01:27:00d'une OQTF. Alors évidemment, il nie
01:27:02l'effet. C'est un peu facile. Il ressort
01:27:04libre. C'est ce genre d'affaire dont on entend
01:27:06parler de manière beaucoup trop régulière
01:27:08et maintenant qui intéresse les Français aussi et qui
01:27:10se disent, mais en fait, qu'est-ce qui ne fonctionne pas
01:27:12dans la chaîne pénale ? Et qu'est-ce qui fait aussi
01:27:14qu'on n'a pas peur d'agresser
01:27:16des policiers de cette façon-là ? Qu'est-ce qui
01:27:18fait qu'on peut se permettre
01:27:20de ne pas respecter la loi et en plus
01:27:22d'agresser les agents de police ?
01:27:24Et c'est vrai que quand on regarde ce qui se passe
01:27:26dans d'autres pays du monde, on se dit, qu'est-ce
01:27:28qui cloche chez nous ? Lorsque vous avez
01:27:30aux Etats-Unis, par exemple, et que
01:27:32vous êtes interpellé par un fonctionnaire
01:27:34de police, je peux vous assurer que vous ne bronchez pas.
01:27:36La population sait très bien
01:27:38respecter sa police aux Etats-Unis.
01:27:40En France, on voit des affaires qui n'existent pas
01:27:42ailleurs dans le monde. Qu'est-ce qui fait en France
01:27:44que la police n'est pas respectée
01:27:46de cette façon-là ? Que l'on se permet
01:27:48des agressions qui sont d'une violence
01:27:50inouïe, qui peuvent aller jusqu'au meurtre ?
01:27:52C'est une question qui se pose et à chaque fois,
01:27:54évidemment, l'une des réponses qui est aussi sur la table,
01:27:56c'est celle de la réponse pénale, qui sans doute
01:27:58est trop laxiste, qui n'est pas suffisante
01:28:00et qui fait que les personnes
01:28:02qui agressent les policiers se disent qu'ils ne risquent
01:28:04pas grand-chose ou en tout cas, ils ne risquent pas
01:28:06suffisamment de choses pour que ça puisse
01:28:08les dissuader d'agir de cette façon-là.
01:28:10Il y a une question de justice
01:28:12qui se pose. D'ailleurs, c'était un syndicat de police
01:28:14qui disait souvent le problème de la police
01:28:16c'est la justice. C'est ce qu'on voit
01:28:18dans toutes les affaires dont on est en train de parler là.
01:28:20Oui, parce qu'effectivement, Réda Bélège, c'est toujours
01:28:22la même question. À chaque campagne présidentielle,
01:28:24un certain nombre de candidats ou candidates disent
01:28:26qu'il faut absolument qu'il y ait une certitude
01:28:28sur le fait que toucher, s'attacher
01:28:30à un policier, on aille
01:28:32dormir sous les verrous. Le problème, c'est que pendant
01:28:34la campagne, tout le monde est d'accord.
01:28:36Pendant qu'ils sont au pouvoir,
01:28:38on ne voit pas vraiment cette chose changer. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:28:40on voit que ce n'est pas dissuasif, malheureusement, le peu qui a été
01:28:42mis en place.
01:28:44Moi, ça fait bientôt 27 ans que je rentre dans la 27ème
01:28:46année de police et c'est toujours
01:28:48les mêmes problèmes qui arrivent.
01:28:50Vous vous dites
01:28:52quand est-ce que ça va bouger ?
01:28:54Une fois, pour la petite anecdote,
01:28:56j'étais au tribunal pour un outrage
01:28:58et je vais dire le mot, le gars
01:29:00m'avait dit « connard », des petits
01:29:02noms d'oiseaux et le juge a dit
01:29:04« connard, un policier, ce n'est pas
01:29:06une insulte ».
01:29:08Je vous le dis, je vous le dis sincèrement.
01:29:10On le prend comme un compliment ?
01:29:12Je pense qu'ils ont
01:29:14tellement d'affaires
01:29:16qu'à un moment, peut-être qu'ils s'adaptent
01:29:18à l'environnement.
01:29:20Ils s'habituent.
01:29:22Ils en voient tellement qu'ils se disent
01:29:24que ce n'est pas grand-chose par rapport aux affaires qui sont bien pires.
01:29:26À un moment, qu'est-ce que vous avez fait ?
01:29:28Au début, j'ai dit
01:29:30« j'arrête, j'arrête.
01:29:32Pourquoi le gars,
01:29:34si je suis dans un quartier, il faut se mettre
01:29:36un moment à la place du policier.
01:29:38Si je suis dans une situation difficile
01:29:40et dans un quartier,
01:29:42est-ce qu'à un moment, je ne peux pas mettre mon respect
01:29:44et le respect de la République de côté ?
01:29:46À force, c'est ce qui va se passer. À force, on va en avoir marre
01:29:48et à force, on va peut-être
01:29:50exercer nos droits de retrait.
01:29:52Je ne sais pas comment ça va se passer.
01:29:54Mais aujourd'hui, quand vous voyez le comportement
01:29:56de cet individu et son palmarès,
01:29:58c'est ironique bien sûr,
01:30:00c'est incompréhensible qu'il soit dehors.
01:30:02En fait, il n'a rien à faire dehors.
01:30:04Parce qu'il est dangereux pour les policiers.
01:30:06Ça, c'est encore un sujet administratif.
01:30:08Mais sans prendre un policier
01:30:10ou un gendarme,
01:30:12normalement, c'est prison.
01:30:14Sinon, les gars, ils ne vont jamais comprendre.
01:30:16Et ça va continuer, continuer, continuer.
01:30:18Et après, nous,
01:30:20à un moment ou à un autre,
01:30:22une personne va se lever parce qu'il y a une action de police
01:30:24qui aura choqué, parce que la justice
01:30:26n'aura pas été assez ferme
01:30:28et on va nous dire inexcusable,
01:30:30inexplicable.
01:30:32Là, je peux vous dire que pour moi,
01:30:34ce qui s'est passé, c'est inexcusable et inexplicable
01:30:36que ce gars soit dehors.
01:30:38Je voudrais qu'on écoute aussi Rudi Mana et les porte-parole
01:30:40du syndicat Alliance Police.
01:30:42Il tient évidemment le même discours que vous
01:30:44et ce discours de ras-le-bol,
01:30:46qu'on comprend des forces de l'ordre. Écoutez-le.
01:30:48Il s'avère que cet individu qui n'a pas de papier en France,
01:30:50qui a violenté des policiers
01:30:52dont un a 15 jours d'ITT
01:30:54et l'autre a un jour d'ITT,
01:30:56cet individu qui n'a aucune garantie de représentation
01:30:58non plus,
01:31:00il est convoqué au tribunal
01:31:02de Marseille
01:31:04au mois de janvier 2025.
01:31:06Donc si vous voulez, moi, les collègues
01:31:08policiers m'appellent et ils sont
01:31:10complètement stupéfaits par ce genre
01:31:12de décision, parce qu'on sait
01:31:14très bien que cet individu ne se représentera
01:31:16pas le fin janvier
01:31:18au tribunal de Marseille.
01:31:20On n'a aucune
01:31:22garantie de représentation, on n'a aucune adresse
01:31:24pour ce garçon
01:31:26qui est en plus sans papier et qui a
01:31:28une obligation de quitter le territoire français.
01:31:30Et vous imaginez ce que ressentent
01:31:32les policiers alors qu'ils ont été touchés
01:31:34dans leur chair, touchés physiquement
01:31:36dans leur chair. Vous imaginez ce que ressentent
01:31:38des policiers qui voient cette décision de justice
01:31:40complètement lunaire.
01:31:42Le terme lunaire, Patrice Sorditti,
01:31:44est bien trouvé par Rudi Manal.
01:31:46Quand il fait la liste, effectivement,
01:31:48il s'en prend à des forces de l'ordre alors qu'il n'a rien
01:31:50à faire sur le territoire. On lui donne
01:31:52une convocation à laquelle il ne se rendra pas.
01:31:54Personne ne le forcera d'y aller puisque de toute façon
01:31:56il n'a pas d'adresse, etc.
01:31:58On se dit, en fait, s'il y a une impunité
01:32:00totale, mais une impunité
01:32:02qu'on rend possible aussi. C'est-à-dire que
01:32:04ces délinquants-là, ils savent que de toute façon
01:32:06comme le disait très justement Ray Dabélage,
01:32:08il ne risque pas assez pour que ce soit dissuasif.
01:32:10Il y a plusieurs facteurs. On ne peut pas mettre
01:32:12tous les délinquants, ou supposés délinquants
01:32:14dans le même
01:32:16panier. Je veux dire, ceux qui
01:32:18s'en prennent et qui
01:32:20s'en sont pris à ces deux policiers
01:32:22sérieusement amochéens,
01:32:24ce sont des gens
01:32:26qui sont dans la catégorie au-dessus
01:32:28de la violence par rapport
01:32:30à celui-là. Parce que quand les policiers l'ont arrêté,
01:32:32ils ne savaient pas qu'il était
01:32:34sous le QTF. La preuve, c'est
01:32:36qu'ils n'ont pas mis les menottes et qu'il avait l'air tout calme.
01:32:38On ne peut pas les mettre dans le
01:32:40même panier. Le gars, il a voulu partir.
01:32:42Il a voulu partir, il a bousculé. C'est épouvantable.
01:32:44C'est un refus d'entempérer.
01:32:46C'est ce que vous voulez, mais ça n'a rien
01:32:48à voir. C'est une échelle de valeur. Il y a une échelle de violence.
01:32:50Ça n'a rien à voir avec des gens
01:32:52qui vont ceinturer un premier policier
01:32:54pour avoir le temps de casser
01:32:56la figure à un autre dans des conditions
01:32:58absolument épouvantables.
01:33:00Et tout ça, ça part de quoi ? Ça part de la banalisation
01:33:02de la violence et d'un
01:33:04laisser-faire de la justice.
01:33:06On en parle depuis des mois et des mois
01:33:08qui montrent à des gens
01:33:10qui ne sont peut-être pas très violents
01:33:12à un moment donné, que si jamais ils accèdent
01:33:14à la violence, ils ne risquent pas
01:33:16grand-chose. J'ai déjà eu l'occasion de le dire
01:33:18sur cette antenne il y a
01:33:20quelques mois. Quand j'étais petit,
01:33:22il y a un bout de temps, un grand avocat
01:33:24m'avait dit
01:33:26que
01:33:28lorsqu'on
01:33:30tue le président de la République,
01:33:32on risque l'hôpital psychiatrique.
01:33:34Lorsqu'on tue un policier,
01:33:36on risque fortement la peine de mort.
01:33:38À l'époque.
01:33:40Et à l'époque, quand j'étais petit,
01:33:42on respectait la police.
01:33:44On ne respecte plus
01:33:46les forces de l'ordre, la police,
01:33:48les forces de l'ordre en général,
01:33:50parce que la justice est
01:33:52tellement laxiste, et en plus
01:33:54des politiques, et les filles et d'autres,
01:33:56ont tellement dit
01:33:58que la police exagérait,
01:34:00qu'elle était violente, qu'elle tuait,
01:34:02que finalement... Et on organisait des manifestations
01:34:04anti-police qui ont dû être sécurisées, justement,
01:34:06par les forces de l'ordre. Bien entendu.
01:34:08À de nombreuses reprises, Joseph a parlé
01:34:10des efforts qu'on devrait faire au niveau de
01:34:12l'éducation, et des gosses qui ne sont pas
01:34:14encore entrés dans
01:34:16la véritable violence,
01:34:18autre que de
01:34:20s'opposer à leurs parents.
01:34:22Et à l'école, il faut quand même
01:34:24dire qu'il y a un certain nombre de personnes
01:34:26qui sont, non pas à considérer,
01:34:28mais qui sont à respecter,
01:34:30sinon,
01:34:32énorme punition.
01:34:34Est-ce que, Réda Bélage, effectivement,
01:34:36la pédagogie, l'éducation,
01:34:38ça peut fonctionner ?
01:34:40On est à un tel niveau, si vous avez des enfants
01:34:42qui grandissent dans une famille où ils entendent
01:34:44que la police tue, l'enfant,
01:34:46quand même, le professeur lui dit l'inverse, ça n'a pas forcément
01:34:48très bien fonctionné. Écoutez, moi, je viens d'un quartier,
01:34:50donc j'ai vécu,
01:34:52on va dire, un peu des deux côtés.
01:34:54Donc, c'est vrai
01:34:56qu'il y a des jeunes qui sont en manque de repères.
01:34:58Moi, je suis pour qu'il y ait
01:35:00une mesure éducative. Pour certains mineurs,
01:35:02il n'y a pas de problème, selon les situations,
01:35:04mais qu'il y ait quelque chose, qu'il y ait une mesure,
01:35:06qu'il y ait un suivi. Là, le gars, il va aller dehors,
01:35:08il ne va repasser que le 25 janvier,
01:35:10mais entre...
01:35:12Si il y va...
01:35:14Si entre aujourd'hui et le 25 janvier,
01:35:16il tombe sur une personne
01:35:18avec qui elle a un indifférent, qu'est-ce qu'il va se passer ?
01:35:20Voilà, sûrement la frapper.
01:35:22Donc, en fait, la justice n'aura pas
01:35:24rempli son rôle, et c'est encore
01:35:26les policiers qui vont devoir
01:35:28se rouler par terre avec
01:35:30cet individu. Et puis,
01:35:32sachant que là, il risque, lui, il sait qu'il risque
01:35:34d'aller en prison, donc il risque d'être encore plus violent.
01:35:36C'est complètement anormal, mais
01:35:38des mesures éducatives, on peut faire.
01:35:40On peut faire beaucoup de choses. La prévention, on peut la faire.
01:35:42La mesure éducative, on peut la faire.
01:35:44On a vu nos agriculteurs qui ont
01:35:46besoin de main-d'oeuvre. On peut faire des
01:35:48tiges, et pas des tiges comme
01:35:50on avait le cas l'année dernière, en mai,
01:35:52quand mon collègue s'est fait renverser par un mineur,
01:35:54on en avait parlé sur ce plateau à Nantes,
01:35:56où l'individu, il avait pris
01:35:5830 jours d'ITT, alors qu'il a failli
01:36:00tuer un policier qui a des séquelles à vie, qui, lui,
01:36:02a eu 35 jours d'ITT, parce qu'il était mineur
01:36:04au moment des faits, et le gars, en fait,
01:36:06le collègue, il est toujours à se poser
01:36:08la question de rester flic ou pas.
01:36:10Il se pose toujours la question, est-ce qu'il va
01:36:12retourner au commissariat, bosser, et continuer
01:36:14à protéger les gens ? Par contre, lui, le gars,
01:36:16il est dehors. Je vous dis, on n'y arrivera pas
01:36:18s'il n'y a pas des mesures fermes
01:36:20au niveau pénal qui sont faites.
01:36:21Noémie Allioua, on se rappelle de
01:36:23Gabriel Attal et son grand slogan,
01:36:24« Tu casses, tu répares, tu salies, tu nettoies ». Même Éric
01:36:26Dupond-Moretti, plusieurs mois avant,
01:36:28avait dit qu'il faut une certitude de peine,
01:36:30et comme Zéré Dabélage, par exemple,
01:36:32il avait dit qu'il fallait trouver des alternatives,
01:36:34ce genre de choses, des choses extrêmement concrètes,
01:36:36extrêmement rapides. A priori, trouver
01:36:38ce genre de solution, ça ne demande pas
01:36:40de créer des places de prison, etc.,
01:36:42ce qui est un autre problème, mais en fait,
01:36:44il y a beaucoup de volonté politique, on a l'impression.
01:36:46Les actes, tu casses, tu répares, on attend toujours.
01:36:48C'est là qu'on voit la différence aussi entre les paroles
01:36:50et les actes. Il faut beaucoup plus de courage
01:36:52pour faire que pour parler, parce que pour faire,
01:36:54il faut s'attaquer à une corporation
01:36:56extrêmement puissante, qui est quand même
01:36:58attachée à la façon
01:37:00de travailler, celle des magistrats,
01:37:02et donc, il faut un certain courage
01:37:04pour mettre des choses en place de façon précise.
01:37:06Ce qui est intéressant, l'une des responsabilités
01:37:08qui a été pointée aussi, c'est la responsabilité
01:37:10de certains politiques, qui mettent de l'huile
01:37:12sur le feu, et qui font aussi,
01:37:14qui mettent une cible sur
01:37:16les policiers, notamment
01:37:18des élus de la France insoumise,
01:37:20et ce qui est drôle...
01:37:22Un policier tué, c'est une voix pour le RN,
01:37:24en moins qu'on a vu dans les manifestations.
01:37:26Absolument, et vous savez ce qui est cocasse, c'est qu'au fond,
01:37:28tout le monde a besoin de la police, y compris eux.
01:37:30Et moi, je me rappelle lorsque Louis Boyard, député
01:37:32de la France insoumise, avait appelé
01:37:34dans des manifestations à dissoudre la BAC.
01:37:36Il avait effectivement participé à des
01:37:38manifestations anti-police. Il avait
01:37:40dit à l'Assemblée nationale, je cite,
01:37:42la police tue. Eh bien, Louis Boyard,
01:37:44lorsqu'il a été harcelé, il a eu
01:37:46une protection policière
01:37:48avec des agents de la BAC qui sont venus
01:37:50le protéger à son domicile.
01:37:52Et qui, eux, font leurs services,
01:37:54l'État, y compris avec lui.
01:37:56Ils ont besoin de la police, y compris
01:37:58ceux qui aujourd'hui disent qu'ils détestent la police.
01:38:00C'est un slogan, quelque part,
01:38:02de petits bourgeois, cette façon
01:38:04d'attaquer la police. Parce que le jour où ils en ont besoin,
01:38:06ils vont au commissariat et ils demandent
01:38:08à être aidés. Parce que la police est présente pour tout
01:38:10le monde, y compris pour ceux qui leur mettent
01:38:12une cible sur le dos.
01:38:14C'est vrai que Joseph Tounel, on l'a beaucoup dit,
01:38:16mais la classe politique qui cible
01:38:18en permanence la police, malheureusement,
01:38:20c'est un discours qui infuse
01:38:22une partie de la société et qui peut, parfois,
01:38:24conduire à ce que des jeunes ou moins jeunes,
01:38:26d'ailleurs, un jour aillent s'apprendre en police.
01:38:28Est-ce qu'on leur appelle en permanence que la police
01:38:30tue, que la police discrimine,
01:38:32que la police est raciste de manière systémique ?
01:38:34C'était le titre d'une de leurs manifestations.
01:38:36Tout ça, dans un esprit, ça fonctionne
01:38:38et ils ruminent. Et à la fin
01:38:40des fins, ils deviennent violents envers les forces de l'ordre.
01:38:42Oui, il y a une très grande responsabilité
01:38:44de tous ces petits
01:38:46ou médiocres intellectuels
01:38:48qui décrivent ces situations,
01:38:50qui poussent des jeunes
01:38:52à haïr la police, à haïr l'autorité.
01:38:54Qui, eux, d'ailleurs,
01:38:56moi, je pense à
01:38:58M. Landon, qui est au CNRS
01:39:00payé par nos impôts
01:39:02et qui, en permanence, remet en cause
01:39:04l'autorité, prêche la mauvaise parole
01:39:06contre
01:39:08une partie de la classe politique. Il va jusqu'à dire
01:39:10que quand Annie Dalgo fait
01:39:12un rassemblement,
01:39:14il faut intervenir et lui interdire
01:39:16la parole. On voit le grand respect.
01:39:18Pour la police, c'est exactement la même chose.
01:39:20Et ces gens-là,
01:39:22nos autorités politiques
01:39:24n'ont pas le courage de lutter, de dire
01:39:26« je suis désolé ». Quand on a ce type de propos
01:39:28et ce type d'enseignement, on n'enseigne
01:39:30pas avec le financement de la République.
01:39:32Ça commence déjà par ça. Et quand on fait
01:39:34des manifestations, moi j'en ai fait
01:39:36beaucoup, j'en ferai sans doute pour
01:39:38des manifestations sociales.
01:39:40D'autres types, on va le préciser.
01:39:42Évidemment, non violentes, etc.
01:39:44Mais on voit très bien des groupuscules
01:39:46violents. Et quand on va discuter
01:39:48avec eux, c'est très difficile.
01:39:50Mais on peut aller discuter. C'est toujours intéressant d'aller voir
01:39:52leur raisonnement.
01:39:54C'est un raisonnement de haine.
01:39:56Et quand on leur demande...
01:39:58Beaucoup sont de milieu
01:40:00de bourgeois. Il ne faut pas s'honorer.
01:40:02Beaucoup sont des bourgeois qui s'imaginent
01:40:04qu'ils vont faire la révolution mondiale
01:40:06en cassant la vitrine d'un magasin.
01:40:08Ce qui ne fait que
01:40:10donner du travail au malheureux qui va nettoyer
01:40:12ensuite derrière.
01:40:14Et quand on essaye de les pousser dans leur raisonnement,
01:40:16on voit qu'il y a un renfermement
01:40:18sur eux-mêmes.
01:40:20Il y a un égoïsme.
01:40:22L'autre n'existe plus.
01:40:24L'autre n'est pas un être humain.
01:40:26Le policier n'est pas quelqu'un de normal
01:40:28qui a une fonction importante dans la société.
01:40:30Le policier devient un objet
01:40:32de haine. Mais ça, on leur enseigne.
01:40:34C'est relativement grave.
01:40:36On devrait prendre les choses là-dessus
01:40:38à la base en disant que tous ceux qui ont
01:40:40cet enseignement, je suis désolé,
01:40:42ce n'est pas à nos impôts de leur permettre de continuer
01:40:44en faculté à enseigner la même chose.
01:40:46On va marquer une pause dans Bilinews.
01:40:48Je remercie Réda Bellage, porte-parole Unité
01:40:50Île-de-France, Bernard Cohen à date, président du Cercle
01:40:52de réflexion étudiante Marcel, Patrice Arditi,
01:40:54journaliste d'avoir été mes invités.
01:40:56Merci aussi à Sandra Buisson et merci pour tout
01:40:58le travail que vous effectuez pour nous trouver
01:41:00autant de sujets et vérifier toutes les informations.
01:41:02On se retrouve juste dans un instant
01:41:04et cette fois, on va parler des services
01:41:06de santé totalement dépassés, notamment
01:41:08à Nantes. A tout de suite. Restez avec nous.
01:41:10De retour pour la dernière heure
01:41:12de Midi News, je suis toujours avec
01:41:14Noémie Allioua, journaliste et essayiste
01:41:16Patrice Joseph-Touvenel,
01:41:18je confonds les deux heures, directeur
01:41:20de la rédaction de Capital Social
01:41:22et je salue, bonjour, Vendrie de Garpelle,
01:41:24journaliste à Valeurs Actuelles.
01:41:26On va parler, comme je vous le disais
01:41:28avant la pause, des urgences totalement saturées
01:41:30à Nantes, mais d'abord, on fait le point
01:41:32sur le reste de l'actualité. C'est le journal
01:41:34avec Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
01:41:36Bonjour Elodie, bonjour à tous. À l'œil de l'actualité,
01:41:38un braqueur multirécidiviste
01:41:40obtient une autorisation
01:41:42de sortie pour passer son permis
01:41:44de conduire. Christophe Kidder,
01:41:46libérable, en 2044
01:41:48est classé détenu particulièrement
01:41:50surveillé. Le tribunal
01:41:52d'application des peines a autorisé
01:41:54ses permissions de sortie en totale autonomie.
01:41:56Le personnel pénitentiaire est inquiet.
01:41:58Reportage de Juliette Sadat.
01:42:00Il est derrière
01:42:02les barreaux depuis 1995.
01:42:04Christophe Kidder,
01:42:06braqueur multirécidiviste,
01:42:08libérable en 2044,
01:42:10a obtenu récemment une permission de
01:42:12sortie pour passer son permis de conduire.
01:42:14Si Christophe Kidder est classé
01:42:16détenu particulièrement surveillé,
01:42:18le tribunal d'application des
01:42:20peines a autorisé ses permissions de sortie
01:42:22pour son permis de conduire en totale
01:42:24autonomie. Une décision qui inquiète
01:42:26notamment le syndicat UFA
01:42:28PUNSA Justice, au vu du
01:42:30profil du détenu de 53 ans.
01:42:32C'est une décision qui
01:42:34aujourd'hui, en tout cas pour les
01:42:36personnels pénitentiaires, remet en
01:42:38cause leur travail quotidien. C'est-à-dire
01:42:40qu'on nous demande à la fois
01:42:42d'assurer la sécurité des
01:42:44établissements et la sécurité publique
01:42:46en évitant les évasions de ce type
01:42:48de profil. Et aujourd'hui,
01:42:50on va aller le mettre à l'extérieur
01:42:52dix fois de suite pendant deux heures.
01:42:54Christophe Kidder avait tenté une évasion en
01:42:562001 de la prison de Fresnes à l'aide
01:42:58d'un hélicoptère. Avant de réussir
01:43:00à s'évader de la prison de Moulins-Isers
01:43:02dans l'Allier, en 2009,
01:43:04en faisant exploser des portes blindées
01:43:06et en prenant des otages.
01:43:08Aujourd'hui, je pense à ces personnels-là qui ont été
01:43:10pris en otage, que ce soit à Fresnes ou à Moulins,
01:43:12qui sont pour certains encore et toujours en exercice.
01:43:14Elle est où la justice, quelque part ?
01:43:16Pour l'avocate du détenu,
01:43:18cette permission de sortie
01:43:20est le signe d'un parcours carcéral
01:43:22réussi. L'octroi d'une permission de sortie,
01:43:24c'est la démonstration que Christophe Kidder
01:43:26respecte l'intégralité du cadre auquel
01:43:28il est soumis depuis 30 ans. Selon elle,
01:43:30il s'agirait d'une décision
01:43:32dont les surveillants pénitentiaires
01:43:34devraient se réjouir.
01:43:36À la veille de la fête de l'Assomption,
01:43:38Gérald Darmanin demande au préfet
01:43:40de renforcer la sécurité
01:43:42aux abords des lieux de culte chrétien.
01:43:44Le ministre de l'Intérieur démissionnaire
01:43:46insiste sur le niveau très élevé
01:43:48de la menace terroriste qui continue
01:43:50de peser sur notre pays.
01:43:52De violents affrontements
01:43:54entre police et migrants ont éclaté
01:43:56hier dans le Nord.
01:43:58Dans cette commune de Grandfort-Philippe,
01:44:00régulièrement traversée par les passeurs
01:44:02et les migrants qui tentent de traverser
01:44:04la Manche à bord de canots pneumatiques.
01:44:06Les habitants et le maire sont à bout.
01:44:08Reportage de Sacha Robin, Kylian Salé
01:44:10et le récit de Sarah Varny.
01:44:12Dans cette commune de Grandfort-Philippe,
01:44:14les habitants sont régulièrement témoins
01:44:16des passages de groupes de migrants
01:44:18qui tentent la dangereuse traversée
01:44:20de la Manche. Mais ce mardi matin,
01:44:22des échauffourées ont éclaté,
01:44:24selon le maire de la commune,
01:44:26entre migrants et forces de l'ordre.
01:44:28Il y avait un véhicule là où vous vous trouvez.
01:44:30C'est un véhicule de passeurs
01:44:32qui avait été intercepté par la police.
01:44:34Vous imaginez
01:44:3650-80 migrants qui sont là,
01:44:38qui entourent la voiture.
01:44:40Il faut aller très vite parce qu'il faut sortir le bateau.
01:44:42Il faut
01:44:44longer derrière nous
01:44:46les champs et vous êtes à vol d'oiseau
01:44:48à 500 mètres de la mer.
01:44:50Lors de ce face-à-face, le véhicule des passeurs
01:44:52a été dégradé et le canot pneumatique
01:44:54incendié. Face à ces scènes de violence,
01:44:56les riverains se sentent démunis.
01:44:58Pour moi, c'est nouveau. Ici, c'est nouveau.
01:45:00Sur Calais, ça arrivait quand même assez souvent.
01:45:02Mais ici, c'était jamais arrivé.
01:45:04Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde quand même.
01:45:06C'est maintenant qu'ils deviennent un peu plus violents
01:45:08qu'avant. Auparavant, ils n'étaient pas
01:45:10aussi agressifs. Après, c'est peut-être
01:45:12parce qu'on les empêche de passer.
01:45:14Je pense que ce n'est pas à notre niveau
01:45:16qu'on peut régler le problème, mais le problème doit être réglé ailleurs.
01:45:18La veille, la commune a déjà été
01:45:20le théâtre d'une autre confrontation
01:45:22avec seulement quelques rues de là.
01:45:24En représailles, en remontant la rue,
01:45:26ils commençaient à mettre des coups de pied dans les poubelles,
01:45:28dans les voitures.
01:45:30Et puis en remontant comme ça,
01:45:32progressivement, la rue,
01:45:34eh bien là, ils ont jeté les parpaings
01:45:36dans les pare-brises.
01:45:38Après l'altercation, ce riverain n'a pu que
01:45:40constater la dégradation de son véhicule.
01:45:42Avant, il n'y avait pas et là,
01:45:44depuis deux ans, ça devient
01:45:46inquiétant. Après, nous, on a
01:45:48des enfants en bas âge, donc on commence à s'inquiéter.
01:45:50Arrivé il y a 4 ans,
01:45:52ce couple songe déjà à déménager.
01:45:56Bientôt la rentrée scolaire
01:45:58et bonne nouvelle, le coût moyen
01:46:00des fournitures est en baisse, selon
01:46:02le baromètre annuel de l'association
01:46:04Familles de France. Le coût de la rentrée
01:46:06scolaire pour un élève en classe de 6e
01:46:08diminue de 1,27%
01:46:10en 2024, donc pour un coût moyen
01:46:12de 223 euros. Pierre Emco,
01:46:14Thibault Marcheteau et Sharon Camara
01:46:16nous expliquent.
01:46:18Bonne nouvelle pour les parents d'élèves.
01:46:20Pour cette rentrée scolaire, le prix
01:46:22moyen des fournitures affiche une légère
01:46:24baisse. Une annonce qui ne
01:46:26les empêche pas de faire preuve de prudence
01:46:28dans les rayons des supermarchés,
01:46:30un seul objectif, ne pas dépasser le budget.
01:46:32Pour cela, ce père
01:46:34de famille a développé une stratégie,
01:46:36réutiliser le maximum de fournitures.
01:46:38Les cahiers, tout ça,
01:46:40ça doit être changé, mais par contre
01:46:42tout ce qui est crayons, feutres,
01:46:44on fait le tri, on jette ce qui va plus,
01:46:46on complète un petit peu, mais
01:46:48en général, on arrive
01:46:50à faire et à récupérer.
01:46:52On a l'habitude de ne pas trop prendre de marques,
01:46:54donc pour nous, le budget
01:46:56est assez
01:46:58serré, mais ça passe toujours. Pour
01:47:00certains, la baisse des prix des fournitures
01:47:02scolaires est une occasion de faire
01:47:04des économies. Pour l'instant, on prend vraiment
01:47:06les nécessaires,
01:47:08qu'est-ce qu'on a besoin,
01:47:10et le reste, peut-être, on va
01:47:12faire à notre tour pour
01:47:14finir nos achats.
01:47:16On fait très attention.
01:47:18Selon l'association Familles de France,
01:47:20le coût de la rentrée scolaire pour un élève
01:47:22en classe de sixième diminue de
01:47:241,27% en 2024.
01:47:26Une tendance, surtout portée
01:47:28par la baisse des prix de la papeterie.
01:47:30Et enfin, on termine
01:47:32ce journal avec ces images magnifiques
01:47:34d'aurore boréale,
01:47:36vues depuis l'espace,
01:47:38captées depuis le vaisseau spatial
01:47:40Soyouz amarré à la station spatiale internationale.
01:47:42Un beau moment montrant
01:47:44la Lune se couchant parmi les aurores
01:47:46dansantes, rouges et vertes.
01:47:52Merci beaucoup Maureen Vidal,
01:47:54merci de nous avoir accompagné pendant tout ce
01:47:56Midi News. On va parler maintenant
01:47:58des urgences, parce que comme tous les étés
01:48:00dans les hôpitaux, les urgences sont absolument
01:48:02sous tension. Et à Nantes,
01:48:04le syndicat Force Ouvrière évoque la mort
01:48:06de quatre patients en trois semaines.
01:48:08Vous avez bien entendu, pour l'instant,
01:48:10la direction ne confirme qu'un seul décès,
01:48:12mais cette situation met évidemment
01:48:14mal à l'aise toute la communauté des soignants.
01:48:16Le reportage est signé Michael Chailloux.
01:48:18Milieu d'après-midi,
01:48:20en plein mois d'août, c'est un défilé
01:48:22incessant d'ambulances
01:48:24sur la rampe d'accès qui mène aux urgences
01:48:26du CHU de Nantes. Même si
01:48:28les choses se sont un peu calmées depuis
01:48:30quelques jours, la situation a incité
01:48:32le syndicat Force Ouvrière
01:48:34à tirer la sonnette d'alarme. On a été
01:48:36alerté par nos collègues la semaine dernière
01:48:38sur quatre patients qui seraient
01:48:40décédés aux urgences,
01:48:42faute de places en hospitalisation
01:48:44et qui ont dû
01:48:46rester en fil d'attente de longues heures.
01:48:48On a eu jusqu'à
01:48:5070 heures pour plusieurs patients en fil d'attente.
01:48:52Quatre décès en trois semaines,
01:48:54selon Force Ouvrière. La direction du CHU
01:48:56n'en confirme qu'un seul.
01:48:58Dans un communiqué, elle donne
01:49:00une explication sur cet embouteillage
01:49:02estival aux urgences.
01:49:04Comme chaque année, des fermetures de lits d'hospitalisation
01:49:06et de places dans le secteur
01:49:08sanitaire et médico-social ont eu lieu
01:49:10sur l'ensemble du territoire, afin
01:49:12de permettre la prise des congés annuels
01:49:14des professionnels de santé. Ces tensions
01:49:16en aval peuvent provoquer certains jours
01:49:18des temps de présence allongés aux urgences.
01:49:20De dire qu'on doit
01:49:22fermer les établissements pour donner des congés annuels,
01:49:24ça participe du manque
01:49:26d'anticipation
01:49:28des directeurs. Parce que
01:49:30il y a quelques années de cela,
01:49:32nous avions des remplacements
01:49:34qui permettaient de maintenir
01:49:36les lits ouverts et maintenir des établissements
01:49:38ouverts sur le territoire.
01:49:40Si cette situation est récurrente aux urgences
01:49:42durant l'été, le CHU de Nantes
01:49:44l'a déjà rencontré au 1er janvier
01:49:46de cette année.
01:49:48Joseph Toubenel, il y a quand même
01:49:50quelques chiffres qui alertent.
01:49:52Les syndicats disent 4 décès,
01:49:54la direction n'en confirme qu'un. Certains disent
01:49:56que des patients ont attendu
01:49:58plus de 70 heures aux urgences
01:50:00dans un couloir. Et l'an dernier,
01:50:02le syndicat SAMU Urgences de France avait dénombré
01:50:04en un an le décès de 150
01:50:06personnes parce qu'elles n'ont pas
01:50:08été prises en charge à temps.
01:50:10Tout cela en France où on se vante d'être
01:50:12l'une des plus grandes fortunes mondiales.
01:50:14Les hôpitaux ne sont peut-être pas au niveau de notre
01:50:16réputation, si j'ose dire.
01:50:18Surtout que la situation se dégrade.
01:50:20Il a été dit dans le reportage, juste au titre,
01:50:22qu'il y avait des prises de congés l'été.
01:50:24D'accord, mais il n'y a pas que ça.
01:50:26Il y a prise de congés et évidemment,
01:50:28quand on est dans des départements ou dans des villes
01:50:30touristiques, il y a un afflux de population.
01:50:32Nantes, c'est le cas.
01:50:34C'est la Loire-Atlantique.
01:50:36C'est la Bretagne.
01:50:38Il y a du monde qui vient.
01:50:40On rencontre ce cas-là.
01:50:4270 heures, c'est épouvantable.
01:50:44Attendre 70 heures aux urgences, ce ne sont plus les urgences.
01:50:46Oui, quand on arrive en souffrant
01:50:48à quelque chose de cassé ou une douleur horrible,
01:50:5070 heures, bon courage, il faut tenir.
01:50:52Oui, c'est inconcevable.
01:50:54Mais tout le système, alors le système
01:50:56va sans doute un peu se débloquer
01:50:58parce qu'il y a eu la suppression du numerus clausus.
01:51:00Numerus clausus, c'était jusqu'en 2020.
01:51:02Mais il faut le temps
01:51:04de former les nouveaux médecins, etc.
01:51:06On se dit que c'est plutôt vers 2030 qu'il y aurait un vrai effet.
01:51:08Absolument, donc pour le moment, on est coincé.
01:51:10Et puis, il y a des zones, par exemple,
01:51:12bien pire que Nantes,
01:51:14en haut de Corse, pour 10 000 habitants,
01:51:16il n'y a que 2 personnels.
01:51:18C'est ça la statistique.
01:51:20En hôpital.
01:51:22Donc c'est bien insuffisant.
01:51:24Un jeune
01:51:26qui veut faire des études d'infirmier,
01:51:28on en manque.
01:51:30Il doit payer pour l'APHP,
01:51:32pour l'hôpital public.
01:51:34Il doit payer 7 000 euros ses études.
01:51:36Est-ce qu'on ne peut pas systématiquement
01:51:38dire vous vous engagez pour, je ne sais pas,
01:51:40pour 10 ans, pour 15 ans,
01:51:42et vos études sont gratuites ?
01:51:44Quand je vous dis ça, c'est des cas précis que je connais.
01:51:46Oui, bien sûr.
01:51:48Qui sont d'aujourd'hui, qui ne sont pas d'hier.
01:51:50Je l'avais raconté une fois et on m'avait dit
01:51:52sur mon téléphone,
01:51:54non, c'est pas vrai. Si c'est vrai, j'ai les factures.
01:51:56Et donc ça, on a des mesures
01:51:58à prendre, notamment pour qu'il y ait
01:52:00plus de personnel. C'est une évidence.
01:52:02Et tout notre système
01:52:04dysfonctionne
01:52:06avec sans doute des coûts
01:52:08qui ne sont pas des coûts pour les soignants,
01:52:10mais qui sont des coûts liés
01:52:12au système administratif.
01:52:14Et on a vu comment ce système administratif
01:52:16pouvait dysfonctionner au moment du COVID.
01:52:18Je pense à tous ces centres
01:52:20où il y avait des gens qui normalement devaient gérer
01:52:22les problèmes d'urgence
01:52:24et problèmes de COVID et on a vu qu'ils ne géraient rien.
01:52:26Dans le Val-de-Marne, par exemple,
01:52:28il a fallu que ce soit des médecins privés
01:52:30et une commune qui louent
01:52:32des camions frigorifiques pour les vaccins.
01:52:34Alors qu'il y a un CHU très important
01:52:36à Créteil, ils n'avaient même pas
01:52:38les réfrigérateurs pour conserver les doses.
01:52:40Donc on voit où on en est.
01:52:42Donc il y a un vrai aménage à faire et sans doute
01:52:44de diminuer le personnel administratif,
01:52:46il en faut, mais de le diminuer
01:52:48par rapport au personnel soignant.
01:52:50C'est vrai qu'avec
01:52:52cette problématique, c'est toute seule aussi
01:52:54du désert médical, du mauvais maillage
01:52:56territorial, mais on voit que pour l'instant, les solutions
01:52:58sont un peu des solutions de bout de ficelle.
01:53:00Par exemple, pour que les médecins soient moins dérangés,
01:53:02on va permettre aux pharmaciens de faire certains actes médicaux.
01:53:04Pour que les urgences soient désengorgées,
01:53:06on va demander à certains médecins
01:53:08de faire des gardes obligatoires, etc.
01:53:10En fait, on est en train de rebattre un peu
01:53:12les cartes, mais en restant à un moyen constant.
01:53:14C'est-à-dire que si les urgences sont moins débordées,
01:53:16ça va être les médecins qui ne pourront pas assurer
01:53:18les soins. Parce que si vous avez un médecin qui est disponible
01:53:20en plus, ce n'est pas ça qui va changer les 70 heures d'attente.
01:53:22Oui, vous avez raison, c'est des
01:53:24solutions de bout de ficelle qui ne sont pas à la hauteur
01:53:26des drames dont on parle
01:53:28sur l'affaire du CHU de Nantes.
01:53:30Il y a une personne qui est
01:53:32décédée sur un brancard. C'est une femme de 72 ans.
01:53:34C'est écrit dans l'article du Figaro.
01:53:36Elle est décédée sur un brancard
01:53:38après 10 heures d'attente.
01:53:40C'est une indignité de se dire ça.
01:53:42Vous imaginez cette personne, elle a fini
01:53:44sa vie seule sur un brancard en attendant
01:53:46qu'on vienne s'occuper d'elle.
01:53:48Ce sont des drames dont on parle.
01:53:50Il faut prendre ces questions à bras-le-corps
01:53:52et on ne peut pas continuer à dire
01:53:54que nous sommes l'un des systèmes de santé
01:53:56les plus importants du monde, lorsqu'il y a
01:53:58des gens qui meurent tout seuls dans des
01:54:00brancards, comme ça s'est passé.
01:54:02Au moment des Jeux Olympiques,
01:54:04il y a eu cette fameuse athlète américaine
01:54:06qui était là,
01:54:08qui s'est mise sur TikTok en allant
01:54:10montrer qu'en France, on pouvait avoir
01:54:12des soins de santé gratuits.
01:54:14Bien sûr, ce n'est jamais gratuit,
01:54:16mais elle vantait la possibilité
01:54:18en France, c'est vrai par rapport à d'autres pays,
01:54:20qu'on puisse avoir accès relativement
01:54:22facilement.
01:54:24Mais il ne faut pas oublier l'envers
01:54:26de la médaille et des situations
01:54:28extrêmement tragiques, dramatiques
01:54:30à la fin de ces situations,
01:54:32des morts comme cette femme
01:54:34qui est morte au CHU de Nantes.
01:54:36C'est vrai que Vendrie de Guerpel, au moment du
01:54:38Covid, on s'est dit qu'il faut tout changer.
01:54:40On a fermé trop de lits, on n'a pas assez
01:54:42de soins, on a organisé un Ségur
01:54:44de la santé. Alors tous les ministres qui sont succédés
01:54:46après devaient faire le point sur le Ségur.
01:54:48On n'a visiblement pas eu le temps.
01:54:50Une fois de plus, comme dans tous les cas qu'on évoque,
01:54:52quand l'attention a été
01:54:54véritablement sur les soignants, qu'on a
01:54:56tous applaudis à 20h, on leur a promis
01:54:58plein de belles choses. En revanche,
01:55:00maintenant qu'on s'en occupe un peu moins, on se dit reprenez
01:55:02comme avant, c'était très bien après tout.
01:55:04Il faut constater qu'on n'a pas appris de nos erreurs pendant le
01:55:06Covid-19. Et puis aussi,
01:55:08cette problématique, elle est révélatrice quand même
01:55:10pour la harmonisation de notre pays. On était si fiers
01:55:12de notre système de santé français.
01:55:14Et aujourd'hui,
01:55:16on assiste à des drames pareils.
01:55:18Et moi, je comprends tous ces personnels hospitaliers
01:55:20qui veulent rendre la blouse parce qu'en fait,
01:55:22ils ne peuvent pas faire leur métier convenablement.
01:55:24Convenablement.
01:55:26Et puis aussi,
01:55:28on a vu aussi la fronte des étudiants.
01:55:30En 6ème année,
01:55:32il y a eu plus de 5000 signatures pour une pétition.
01:55:34Parce qu'en réalité, même eux, ils sont inquiets
01:55:36de pouvoir exercer leur travail après
01:55:38cette formée. C'est des longues études.
01:55:40C'est compliqué et assez
01:55:42dur d'y arriver. Donc oui,
01:55:44je comprends cette
01:55:46crainte de ces étudiants.
01:55:48Et puis en vrai,
01:55:50aussi, il y a un problème
01:55:52administratif dans les hôpitaux.
01:55:56On sait que beaucoup n'arrivent pas
01:55:58à faire leur travail.
01:56:00Et dans le public,
01:56:02et on sait que les Français savent très bien que
01:56:04dans le public, on est moins bien pris en charge que dans le privé.
01:56:06Du coup, ils vont vers les cliniques privées.
01:56:08Ce qui est dommageable.
01:56:10C'est vrai que Joseph Tonnel, pour terminer, il y a un peu
01:56:12de désarroi à celui évidemment des soignants
01:56:14qui s'engagent et
01:56:16vouent leur vie à soigner et à aider
01:56:18des personnes qui là, malminifestement,
01:56:20ne peuvent plus le faire. Et puis il y a aussi,
01:56:22on nous enjoint souvent à ne pas se rendre aux urgences,
01:56:24à plutôt appeler le SAMU, etc.
01:56:26Mais il y a aussi un souci. Quand vous avez,
01:56:28par exemple, une maman avec un jeune enfant,
01:56:30ou peu importe, ou une personne âgée, il y a aussi
01:56:32la crainte. Et quand on ne trouve pas de médecin
01:56:34pour nous répondre, quand on n'a aucune permanence
01:56:36de soins dans certaines régions,
01:56:38forcément, certains préfèrent aller aux urgences
01:56:40parce qu'ils sont inquiets, qu'ils ne sont pas soignants eux-mêmes.
01:56:42Ils ont besoin de trouver une solution.
01:56:44La crainte est légitime.
01:56:46On s'inquiète, on n'est pas médecin,
01:56:48évidemment, pour le cas d'un enfant.
01:56:50Un enfant tombe dans un escalier,
01:56:52on va toujours se demander
01:56:54s'il n'a pas quelque chose. Et c'est normal de l'emmener
01:56:56aux urgences pour qu'il y ait des examens qui soient faits.
01:56:58Cela dit, il y a aussi les responsabilités
01:57:00personnelles, individuelles.
01:57:02Quand Noemi, tout à l'heure, citait
01:57:04à juste titre, cette personne seule
01:57:06aux urgences, il n'y a pas si longtemps,
01:57:08quand on accompagnait quelqu'un aux urgences,
01:57:10on pouvait rester avec cette personne.
01:57:12C'est terminé, et c'est terminé
01:57:14pour une raison simple, c'est qu'il y a
01:57:16des personnes qui se comportaient très mal
01:57:18et donc qui étaient ingérables.
01:57:20On a vu encore malheureusement l'agression de soignants récemment aux urgences.
01:57:22Voilà, qui agressaient les soignants.
01:57:24Et du coup, on interdit à tout le monde de pouvoir
01:57:26accompagner. Ce qui fait qu'il y a des personnes
01:57:28qui sont laissées seules.
01:57:30Il y a aussi tous ceux qui vont
01:57:32aux urgences pour de la bobologie.
01:57:34Oui, parce qu'ils ont mal à la gorge ou à la tête.
01:57:36Et donc, il y a aussi
01:57:38une formation à donner aux gens.
01:57:40Et puis, la baisse,
01:57:42la disparition du médecin
01:57:44de famille. Donc, il n'y a plus
01:57:46de médecin. Alors, il se trouve que je suis
01:57:48d'une famille de médecins, mais
01:57:50mon père était un généraliste.
01:57:52Il y a longtemps. Il y a une époque
01:57:54où quand le téléphone sonnait la nuit à la maison,
01:57:56il se levait,
01:57:58il allait parce qu'il savait
01:58:00que ce qu'il appelait le patient, il y avait vraiment
01:58:02quelque chose. Vous imaginez aujourd'hui ?
01:58:04Mais plus personne, aucune
01:58:06famille de médecins. Déjà, il faut trouver un généraliste, premièrement.
01:58:08Et donc, on a vraiment
01:58:10un problème, à la fois de comportement,
01:58:12de nombre, de retrouver des généralistes sur
01:58:14l'ensemble du territoire, mais aussi
01:58:16de comportement des gens. Ne pas aller
01:58:18sonner
01:58:20chez le médecin ou aux urgences pour n'importe quoi.
01:58:22Pour terminer, Noémie Allioua.
01:58:24Evidemment, la période du Covid
01:58:26est très loin. Vous vous souvenez à quel point
01:58:28le personnel soignant s'était dévoué
01:58:30pour la population, la population
01:58:32qui, aux fenêtres, tapait sur les casseroles
01:58:34pour les remercier le soir ?
01:58:36On se rendait compte à quel point on avait besoin d'eux.
01:58:38Ils étaient dévoués et ils avaient dit
01:58:40surtout, n'oubliez pas, vous avez besoin
01:58:42de nous, donnez-nous les moyens parce qu'eux,
01:58:44ils voudraient pouvoir être beaucoup plus
01:58:46présents, mais ils considèrent qu'ils n'ont pas suffisamment
01:58:48les moyens. Et quelques années plus tard,
01:58:50on se rend compte qu'ils
01:58:52ont été encore abandonnés.
01:58:54Pour terminer cette partie, on va parler
01:58:56de la fin des Jeux Olympiques et donc
01:58:58du retour à la normale dans les transports.
01:59:00Retour à la normale veut aussi dire
01:59:02retour d'un certain nombre de problèmes.
01:59:04Apparemment, ça ne vous avait pas manqué, évidemment.
01:59:06Regardez ce reportage d'Antoine Durand,
01:59:08Florent Féraud et Chloé Tarka.
01:59:10Les transports en commun
01:59:12d'Ile-de-France sont désormais
01:59:14revenus à une fréquence normale
01:59:16pour un mois d'août.
01:59:18Un allègement du nombre de trains
01:59:20qui n'a pas échappé aux usagers.
01:59:22Il y avait quand même des fréquences
01:59:24au niveau des métros, des RER, etc.
01:59:26Peut-être un peu moins, oui.
01:59:28Peut-être un peu moins que les deux semaines
01:59:30passées où il n'y avait vraiment pas de soucis
01:59:32pour avoir un métro en moins de 2 minutes,
01:59:34en moins de 3 minutes sur la 6, par exemple.
01:59:36Une augmentation de la fréquence des transports
01:59:38en commun pour les Jeux Olympiques
01:59:40qui semble avoir fait l'unanimité
01:59:42et à laquelle les usagers ont pris goût.
01:59:44On aimerait bien que le niveau de service soit maintenu
01:59:46à ce niveau-là pendant tout le reste de l'année.
01:59:48Ça a plutôt bien fonctionné,
01:59:50il n'y a pas eu trop de suppressions,
01:59:52pas trop de retards,
01:59:54donc ça changeait de d'habitude.
01:59:56Une fréquence réduite de courte durée.
01:59:58L'offre de transport sera de nouveau renforcée
02:00:00pour accueillir les Jeux Paralympiques de Paris
02:00:02du 28 août au 8 septembre.
02:00:04Mais Vendrie de Garpelle,
02:00:06en théorie, on nous avait expliqué
02:00:08que les recrutements qui ont été faits
02:00:10pour les Jeux Olympiques sont des recrutements
02:00:12pérennes et donc on était revenus
02:00:14à la situation d'avant Covid
02:00:16parce qu'il y avait eu depuis
02:00:18une pénurie notamment de conducteurs de métro.
02:00:20Si on constate déjà le changement,
02:00:22c'est qu'on n'a pas la même vision de la pérennité.
02:00:24Oui, on avait tout fait
02:00:26pour les touristes et maintenant
02:00:28les Français sont lésés, les Franciliens aussi.
02:00:30L'autre jour je prenais le métro
02:00:32et effectivement maintenant il faut attendre
02:00:345-10 minutes avant d'avoir un métro
02:00:36alors qu'avant on l'avait dans la minute
02:00:38donc c'était super bien.
02:00:40Valérie Précresse a fait son travail
02:00:42mais pour les autres, pas pour ceux
02:00:44en qui elle doit rendre des comptes, c'est-à-dire les Franciliens
02:00:46à plus de 100 euros par mois
02:00:48donc oui il va falloir que Valérie Précresse...
02:00:50Et on rappelle que le prix du ticket de métro
02:00:52est toujours monstre, on se parle à 4 euros
02:00:54il n'est pas encore revenu à son prix d'avant.
02:00:56Oui, donc force est de constater que Valérie Précresse
02:00:58doit dans le temps aussi répondre
02:01:00à sa première priorité, son travail
02:01:02celui de faire
02:01:04transiter les Franciliens
02:01:06de leur travail vers leur domicile
02:01:08et effectivement les Franciliens sont
02:01:10légitimement en mesure de demander
02:01:12des comptes à Valérie Précresse
02:01:14et à la RATP.
02:01:16C'est vrai que Noemi Allioua, on le dit aussi souvent
02:01:18mais les transports c'est aussi important
02:01:20pour désenclaver un certain nombre
02:01:22de villes, de banlieues notamment
02:01:24pour les personnes qui viennent travailler
02:01:26à Paris et là il y avait effectivement
02:01:28un gain de temps parce que ceux qui attendent parfois
02:01:30leur RER 15, 20+,
02:01:32pour aller travailler ou pour rentrer
02:01:34travailler, là pouvaient le faire de manière un peu plus
02:01:36sereine parce que pour certains
02:01:38c'est aussi un temps de travail qui s'allonge
02:01:40en tout cas un temps loin de chez eux qui s'allonge quand il manque
02:01:42des conducteurs. Oui, comme si le retour à la
02:01:44normale c'était le retour au dysfonctionnement
02:01:46comme si c'était les dysfonctionnements, les attentes
02:01:48les retards qui faisaient partie de la normalité
02:01:50ça voudrait dire que lorsqu'on reçoit
02:01:52les touristes, un peu comme si
02:01:54lorsque vous, vous recevez chez vous des invités
02:01:56vous savez, vous nettoyez, vous coûtez bien
02:01:58et dès qu'ils s'en vont, vous reprenez
02:02:00vos mauvaises habitudes et vous ressortez
02:02:02tout ce que vous avez mis dans ta gare. Exactement, vous ressortez
02:02:04tout, vous remettez la chambre
02:02:06sans dessus dessous. C'est vrai qu'on se souvient
02:02:08qu'au moment juste avant les Jeux Olympiques
02:02:10il y avait même des communications qui étaient faites
02:02:12autour de ça, de la façon dont on allait nettoyer
02:02:14aussi les rames,
02:02:16les sièges, tout d'un coup
02:02:18on se disait que les rats de Paris allaient disparaître
02:02:20on les voit encore.
02:02:22Le travail qui est fait au sein des transports publics
02:02:24mais plus largement au sein de la capitale
02:02:26pour recevoir les touristes
02:02:28a été extrêmement important. On se dit
02:02:30pourquoi est-ce qu'on ne devrait pas garder
02:02:32ces habitudes-là pour les Parisiens
02:02:34pour les Franciliens et pour ceux qui sont
02:02:36là toute l'année et pas simplement pour les touristes
02:02:38qui viennent une fois
02:02:40à l'occasion de ces Jeux Olympiques
02:02:42il faudrait garder ces habitudes qui ont été mises en place
02:02:44pour que ça puisse
02:02:46être mis en place encore une fois au quotidien.
02:02:48Et sur le même sujet, pour continuer
02:02:50ces discussions,
02:02:52retour des galères dans les transports
02:02:54et retour aussi des vendeurs
02:02:56à la sauvette, notamment du côté
02:02:58de la Tour Eiffel, on va voir
02:03:00des images où on
02:03:02vantait le fait qu'autour de la Tour Eiffel et autour du champ
02:03:04de Mars, on ne les voyait plus.
02:03:06En fait, c'est tout simplement parce qu'il y avait des épreuves
02:03:08et que ça n'était pas accessible.
02:03:10On voit là effectivement ces vendeurs à la sauvette
02:03:12avec leur célèbre petite Tour Eiffel
02:03:14qui sont très organisés. On le voit, ils attendent
02:03:16d'ailleurs dès les portiques
02:03:18les touristes pour ne pas les manquer.
02:03:20Joseph Touvenel, on se dit
02:03:22naïf a été celui
02:03:24qui a pensé que notre
02:03:26environnement vital pendant les Jeux
02:03:28Olympiques allait rester définitivement.
02:03:30Oui, alors en plus le problème
02:03:32des vendeurs à la sauvette c'est que
02:03:34un, ça fait fonctionner
02:03:36de véritables réseaux parce que les Tours Eiffel
02:03:38ne sont pas fabriqués sur place.
02:03:40A priori pas. Et donc, il y a
02:03:42des réseaux qui gagnent beaucoup d'argent
02:03:44en faisant travailler
02:03:46ces malheureux. Mais quand je dis ces malheureux
02:03:48j'en discutais avec un
02:03:50policier il y a quelques temps qui me disait
02:03:52attention, il y a eu une évolution.
02:03:54On se met trois ans en arrière
02:03:56la police arrivait
02:03:58il s'enfuya, il partait, etc.
02:04:00Il partait avant, oui.
02:04:02La police arrive, si on est
02:04:04un, deux, voire trois
02:04:06ils sont prêts à nous affronter.
02:04:08Donc on voit que la montée de la violence
02:04:10touche aussi ces vendeurs à la sauvette
02:04:12et donc ça veut dire la montée de la violence aussi par rapport
02:04:14aux touristes, aux personnes qui passent.
02:04:16Il y a vraiment un danger
02:04:18public
02:04:20on le voyait déjà avec
02:04:22les escrocs au Bonto
02:04:24qui étaient assez violents.
02:04:26Si on essayait de dire
02:04:28aux touristes attention,
02:04:30il y avait une réaction très violente
02:04:32donc il y a vraiment un danger pour la population.
02:04:34Ce qui veut dire que les autorités
02:04:36doivent intervenir pour empêcher
02:04:38ces vendeurs à la sauvette d'être là
02:04:40physiquement présents, on a vu que c'était possible
02:04:42puis remonter quand même les filières
02:04:44parce qu'il y a ceux qui vendent en masse
02:04:46qui leur vendent en masse les tours Eiffel, les objets, etc.
02:04:48et donc il faut
02:04:50mettre fin à ces filières. C'est pas si difficile
02:04:52que ça quand même.
02:04:54Mais vous avez raison, c'est-à-dire que si on ne met pas
02:04:56de stop, il y a une prolifération de ces petits
02:04:58commerces sauvages, il y a d'autres endroits dans Paris
02:05:00où on vous vend d'abord
02:05:02du maïs, ensuite on vous vend
02:05:04des marrons, ensuite on vous vend aussi
02:05:06de plus en plus de l'ail, moi je vois.
02:05:08Il y a des quartiers de Paris où c'est un marché
02:05:10à ciel ouvert, de manière totalement illégale.
02:05:12Mais on voit qu'il prend
02:05:14de plus en plus de place. Donc ça rejoint ce que vous disiez
02:05:16c'est-à-dire que si des actions ne sont pas menées
02:05:18par la police, ça s'étend
02:05:20et ça se développe alors que ça ne devrait pas être là
02:05:22parce que c'est par définition illégal et sauvage.
02:05:24Vendredi de Garpelle, je vous voyais
02:05:26piécer quand Joseph Tounel disait
02:05:28c'est aussi un vrai danger
02:05:30pour la sécurité. Oui, ce marché
02:05:32noir, il encourage
02:05:34aussi la violence, on l'a dit, envers
02:05:36les policiers, mais aussi la crainte
02:05:38des passants et des habitants de Paris.
02:05:40Je regardais
02:05:42le papier du Fugaro
02:05:44où on parlait de la passerelle
02:05:46du pont de Biréké, vous savez,
02:05:48qui aurait pu s'effondrer au moment où les Français
02:05:50étaient allés voir le marathon.
02:05:52Eh bien, il y a aussi
02:05:54cette problématique des joueurs de banteau
02:05:56et des vendeurs à la sauvette qui viennent
02:05:58se partager leurs gains le soir
02:06:00après leur journée de travail au pied de ce pont
02:06:02et ce qui attise
02:06:04la peur et la crainte des Parisiens.
02:06:06Donc oui, les Parisiens doivent
02:06:08pouvoir vivre sans avoir peur
02:06:10de ces défis de sécurité,
02:06:12notamment de ces
02:06:14vendeurs à la sauvette qui
02:06:16en plus, on le sait, le soir cachent
02:06:18leurs marchandises
02:06:20dans les bouches d'égout
02:06:22ou sous les trappes, vous savez.
02:06:24Donc oui, il faut que les policiers aillent
02:06:261. déjà les arrêter sur le terrain et 2.
02:06:28continuer à remonter à cette filière
02:06:30parce qu'effectivement, je pense qu'il y a un vrai
02:06:32commerce qui est organisé, peut-être de l'étranger
02:06:34ou peut-être en France. Donc ça va être aux forces
02:06:36de l'ordre d'aller mettre
02:06:38leur nez là-dedans.
02:06:40On voit bien à quel point on a mis la poussière sous le tapis
02:06:42comme on le disait pendant les Jeux Olympiques.
02:06:44Là, on parle des vendeurs à la sauvette
02:06:46mais tous les sans-abri qu'on a
02:06:48cachés parce qu'en fait, il n'y a pas d'autres mots
02:06:50sans leur demander leur avis ou qu'on a envoyé
02:06:52dans des villes comme Orléans. Tous ceux qui sont
02:06:54consommateurs et dépendants du crack
02:06:56qu'on ne voit plus dans Paris mais qui a priori
02:06:58ne sont pas partis en vacances. On se dit que
02:07:00c'est autant de problèmes qu'on a pu cacher
02:07:02mais qu'on n'a jamais été capable de régler.
02:07:04La magnifique porte de la Chapelle que nous vantait
02:07:06il y a 2 jours à Nidalgo est en train
02:07:08d'essayer de retrouver. C'est une sorte de forêt quand on l'entend.
02:07:10Oui, c'est ça. Avec ce grand arbre magnifique
02:07:12Magnifique forêt !
02:07:14En tout cas,
02:07:16ça y est, ça a commencé.
02:07:18Les vendeurs de crack et les consommateurs
02:07:20sont de nouveau, reviennent.
02:07:22On le voit dans les squares,
02:07:24on le voit dans les...
02:07:26Et donc, il y a
02:07:28un problème
02:07:30Il y a un problème de police, mais derrière, la police
02:07:32le dit, on le redit sur ce plateau,
02:07:34il y a un problème de justice. Puis il y a un problème social.
02:07:36Les sans-abri, c'est un vrai problème
02:07:38social parce qu'il y a
02:07:40des gens qui sont à la rue
02:07:42et qui deviennent totalement
02:07:44déséquilibrés, qui basculent dans la folie
02:07:46parce qu'ils sont dans la rue.
02:07:48Et donc, on a en permanence des gens
02:07:50qui sont des fous.
02:07:52Et donc, un fou, ça peut être dangereux. On en croise
02:07:54tous les jours, tous ceux qui vont dans Paris
02:07:56dans les transports en commun, on en croise,
02:07:58on en connaît, et ils sont là, quasiment
02:08:00à demeure. Certains avaient été écartés,
02:08:02on les voit revenir,
02:08:04mais c'est un danger pour la population, c'est aussi un danger
02:08:06pour eux-mêmes, et on ne fait
02:08:08rien, si ce n'est que laisser des malheureux.
02:08:10Ça tord les tripes, quand même.
02:08:12Quand vous voyez des gens qui sont fous,
02:08:14qui vous insultent comme ça,
02:08:16mais vous, n'importe qui...
02:08:18Oui, parce qu'ils sont tombés dans la déshérence totale, dans la misère totale,
02:08:20et malheureusement, parfois, dans la dépendance.
02:08:22Il y a le krach, mais il y a aussi la folie,
02:08:24la dépendance, et on n'a aucun traitement, rien.
02:08:26Et tout le monde se renvoie la balle.
02:08:28Parce qu'en général, quand vous dites à la mairie de Paris,
02:08:30elle vous explique que c'est la région, la région, c'est le département,
02:08:32et le département, c'est...
02:08:34Et les politiques, quand ils sont... Moi, ça m'avait frappé. Sarkozy avait promis,
02:08:36lui élu, il n'y aurait plus de sans-abri.
02:08:38Macron, avant
02:08:40d'être élu, nous a promis,
02:08:42en un an, il mettait fin au sans-abri en France.
02:08:44À part les promesses électorales...
02:08:46Effectivement,
02:08:48on n'a pas vu grand-chose. On a marqué une dernière
02:08:50pause dans Midi News, et on se retrouve avec
02:08:52mes invités pour la suite de nos débats,
02:08:54à tout de suite.
02:08:58Dernière partie
02:09:00de Midi News, on va vous parler de nouveau
02:09:02de ce qui se passe à Grandfort-Philippe, c'est dans le
02:09:04Nord, c'est une ville qui est régulièrement traversée
02:09:06par les passeurs et les
02:09:08migrants qui tentent de rejoindre la Manche
02:09:10pour traverser vers le Royaume-Uni à bord de canaux
02:09:12pneumatiques. Et à 8h, hier
02:09:14matin, des échauffourées ont éclaté dans un
02:09:16quartier très résidentiel. Une
02:09:18confrontation a eu lieu entre les migrants
02:09:20d'un côté, les forces de l'ordre de l'autre.
02:09:22Les habitants et le maire, on le comprend,
02:09:24sont à bout. Reportage de Sacha Robin,
02:09:26Kylian Salé, le récit est de Sarah Varney.
02:09:30Dans cette commune de Grandfort-Philippe,
02:09:32les habitants sont régulièrement témoins des passages
02:09:34de groupes de migrants qui tentent la dangereuse
02:09:36traversée de la Manche. Mais ce
02:09:38mardi matin, des échauffourées ont éclaté
02:09:40selon le maire de la commune dans ce quartier
02:09:42résidentiel entre migrants et forces
02:09:44de l'ordre. Il y avait un véhicule là où vous vous
02:09:46trouvez,
02:09:48c'est le véhicule de passeurs qui avait été
02:09:50intercepté par la police. Vous imaginez
02:09:5250, 80 migrants
02:09:54qui sont là, qui entourent la voiture.
02:09:56Il faut aller très vite,
02:09:58parce qu'il faut sortir le bateau,
02:10:00il faut longer derrière nous
02:10:02les champs, et
02:10:04vous êtes à vol d'oiseau à 500 mètres
02:10:06de la mer. Lors de ce face-à-face,
02:10:08le véhicule des passeurs a été dégradé
02:10:10et le canot pneumatique incendié.
02:10:12Face à ces scènes de violence, les riverains
02:10:14se sentent démunis. Pour moi, c'est nouveau.
02:10:16Ici, c'est nouveau. Sur Calais, ça arrivait
02:10:18quand même assez souvent, mais ici, c'était jamais arrivé.
02:10:20Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde quand même.
02:10:22Après, je ne peux pas dire, c'est parce que c'est maintenant qu'ils deviennent
02:10:24un peu plus violents qu'avant. Auparavant, ils n'étaient pas
02:10:26aussi agressifs.
02:10:28Après, c'est peut-être parce que justement, on les empêche de passer.
02:10:30Après, je pense que
02:10:32ce n'est pas à notre niveau qu'on peut régler le problème,
02:10:34mais le problème doit être réglé ailleurs. La veille,
02:10:36la commune a déjà été le théâtre d'une autre
02:10:38confrontation à seulement quelques rues de là.
02:10:40En représailles, en remontant la rue,
02:10:42ils ont commencé à mettre des coups de pied
02:10:44dans les poubelles, dans les voitures.
02:10:46Et puis, en remontant comme ça,
02:10:48progressivement,
02:10:50la rue, et bien là,
02:10:52ils ont jeté les pare-pins dans les pare-brises.
02:10:54Après l'altercation,
02:10:56ce riverain n'a pu que constater la dégradation
02:10:58de son véhicule. Avant, il n'y avait pas.
02:11:00Et là, depuis deux ans,
02:11:02ça devient inquiétant.
02:11:04Après, nous, on a des enfants en bas âge,
02:11:06donc on commence à s'inquiéter.
02:11:08Arrivés il y a quatre ans, ce couple songe déjà
02:11:10à déménager.
02:11:12Noémie Allioua, on entend dans ces
02:11:14personnes qui habitent justement
02:11:16à Grandfort-Philippe, à la fois, tous disent que les violences
02:11:18sont exacerbées depuis deux ans,
02:11:20et on imagine aussi le désarroi de ces riverains
02:11:22qui se retrouvent un jour en sortant de chez eux
02:11:24entre des migrants
02:11:26et des forces de l'ordre, et qui se disent,
02:11:28comme disait la dernière personne interrogée,
02:11:30quand vous avez des enfants en bas âge, ça n'est pas
02:11:32franchement rassurant. C'est inadmissible, c'est-à-dire
02:11:34que la population locale est victime
02:11:36du laxisme migratoire, et elle, elle le vit
02:11:38de façon très violente et de façon très concrète
02:11:40parce qu'on entend évidemment
02:11:42cette colère de la part de parents
02:11:44qui se disent qu'ils craignent pour leurs
02:11:46enfants, parce qu'ils craignent que ces violences
02:11:48ne les atteignent. Pour cette
02:11:50augmentation de la violence de la part des migrants,
02:11:52on peut aussi s'imaginer
02:11:54que ça pourrait être lié,
02:11:56vous savez, au durcissement
02:11:58de la politique migratoire.
02:12:00On sait, par exemple, que le Premier
02:12:02ministre britannique, Keir Starmer, a
02:12:04dit qu'il voulait lutter contre
02:12:06l'immigration illégale.
02:12:08Sans doute que les migrants entendent aussi
02:12:10ce vent de colère de la part des
02:12:12Européens qui est de plus en plus dur sur
02:12:14cette question de l'immigration.
02:12:16Et donc ils se disent que c'est, entre
02:12:18guillemets, maintenant ou jamais, s'ils veulent
02:12:20faire cette fameuse traversée, s'ils veulent
02:12:22rejoindre l'Angleterre
02:12:24ou que sais-je, c'est maintenant ou jamais.
02:12:26Et ça peut augmenter leur agressivité
02:12:28plus généralement et aussi vis-à-vis
02:12:30des populations qu'ils rencontrent sur leur chemin
02:12:32avant la suite
02:12:34de leur périple. Ce qui est certain, c'est que
02:12:36les populations locales trinquent
02:12:38et ensuite les politiques
02:12:40s'étonnent, si vous voulez,
02:12:42qu'il y ait un vent de révolte de la part de la
02:12:44population, que les Français votent
02:12:46majoritairement pour ce que certains considèrent
02:12:48comme étant l'extrême droite. Mais aujourd'hui,
02:12:50il y a une colère qui s'exprime aussi
02:12:52dans les urnes, précisément sur cette question
02:12:54d'insécurité, d'immigration
02:12:56qui n'est pas résolue.
02:12:58Et c'est vrai qu'à Vendredi de Guerpel, ce qu'on
02:13:00comprend aussi, alors il y a une certaine logique, c'est que
02:13:02quand on ne règle pas la situation,
02:13:04malheureusement elle s'amplifie, et quand on
02:13:06tente de la régler, on ne va pas dire qu'on va la régler,
02:13:08eh bien ça rend encore plus violent
02:13:10notamment les passeurs, parce qu'évidemment les passeurs,
02:13:12ils se font tellement d'argent
02:13:14sur la misère de tous ces migrants qu'ils ne
02:13:16veulent surtout pas être dérangés par les forces de l'ordre.
02:13:18Ils sont organisés, ils sont armés
02:13:20et ils sont très violents.
02:13:22Oui, Calais est un peu devenu le nouveau
02:13:24Lampedusa en Europe
02:13:26et en France. 68%
02:13:28des Français déjà établissaient
02:13:30en juin dernier un lien entre
02:13:32immigration et insécurité, c'était un sondage
02:13:34qui était paru chez vous pour
02:13:36CNews et le JDD. Et donc oui, en fait,
02:13:38en réalité, à Calais et dans le Nord, en règle générale,
02:13:40eh bien c'est deux modèles de société
02:13:42et de vie qui se confrontent.
02:13:44L'immigration est
02:13:46accentuée aussi par
02:13:48l'Union Européenne qui avait, je vous rappelle,
02:13:50voté son pacte
02:13:52Asile et Migration l'année
02:13:54dernière et qui prévoit
02:13:56de répartir les migrants
02:13:58dans toute l'Europe
02:14:00et si jamais les pays ne veulent pas
02:14:02accepter, ils doivent payer une prime de 20 000 euros
02:14:04par tête de migrants refusés.
02:14:06En réalité, pour ces migrants,
02:14:08c'est le meilleur moyen de ne jamais
02:14:10obtenir des papiers
02:14:12français, puisqu'ils s'en prennent directement aux forces
02:14:14de l'ordre. Les forces de l'ordre, c'est l'autorité
02:14:16de l'Etat, c'est la représentation
02:14:18de notre pays.
02:14:20Donc oui, et en plus de ça, ils sont utilisés,
02:14:22ce sont les clients
02:14:24miséreux et misérables
02:14:26de ces passeurs
02:14:28qu'il faut absolument arrêter tout de suite
02:14:30et aller regarder
02:14:32au fond d'où est-ce qu'ils viennent, comment est-ce qu'ils
02:14:34sont organisés et être intraitables
02:14:36avec eux. C'est vrai que Joseph Tounel,
02:14:38on le disait déjà en première heure tout à l'heure dans
02:14:40Midi News, mais il y a une sorte d'hypocrisie
02:14:42de se dire qu'on peut avoir une politique au niveau
02:14:44européen. Parce que par exemple, si vous prenez un immigrant
02:14:46qui traverse l'Italie puis la France pour aller au Royaume-Uni,
02:14:48en réalité, l'Italie a tout
02:14:50intérêt à le laisser passer pour qu'il aille en France
02:14:52et se débarrasser du problème. Et nous, on fait un peu
02:14:54la même chose, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
02:14:56pour harmoniser la politique
02:14:58migratoire au niveau européen,
02:15:00on a du mal à imaginer comment ça pourrait marcher.
02:15:02Parce qu'il y a de l'hypocrisie, vous l'avez dit,
02:15:04il y a de la lâcheté,
02:15:06il y a du refus de voir la réalité.
02:15:08D'abord, il n'y a pas une immigration,
02:15:10il y a des immigrations.
02:15:12C'est pas celle qui aboutit à Calais.
02:15:14À Calais, pour moi, il y a le bidon d'essence
02:15:16d'un côté et l'allumette à côté.
02:15:18Et j'ai bien peur qu'un jour,
02:15:20l'un rencontre l'autre. Quand on voit, là, le reportage,
02:15:22ces gens qui se font
02:15:24fracasser leur voiture dans la rue,
02:15:26un jour, il y en a peut-être un qui va perdre
02:15:28patience, qui va perdre ses nerfs, sortir son fusil
02:15:30de chasse et tirer. Il faut qu'on ait conscience.
02:15:32Et là, toutes les grandes armes vont venir
02:15:34s'émouvoir. Elles devraient déjà s'émouvoir
02:15:36de la réalité d'aujourd'hui.
02:15:38Sur la politique européenne,
02:15:40on aurait des moyens.
02:15:42Mais on ne les veut pas, politiquement.
02:15:44On les refuse. Frontex,
02:15:46on ne donne pas les moyens à Frontex de faire son travail.
02:15:48On a besoin de frontières.
02:15:50On n'a pas de frontières.
02:15:52Et les pays au sein même de l'Europe et de l'Union européenne
02:15:54qui ont décidé de dire
02:15:56nous, on va avoir des frontières,
02:15:58je pense par exemple à la Pologne,
02:16:00ils n'ont pas d'immigration.
02:16:02Certains vont dire
02:16:04oui, mais vous, vous êtes des pays
02:16:06colonisateurs, etc.
02:16:08Oui, mais enfin, l'Allemagne
02:16:10n'a pas colonisé la Turquie, ils ont beaucoup de Turcs.
02:16:12Donc, on voit très bien que
02:16:14il y a un effort politique
02:16:16à faire. Est-ce qu'on affirme qu'on a des frontières ?
02:16:18Et si oui, on les défend,
02:16:20y compris au niveau européen. Aujourd'hui,
02:16:22Frontex, on leur dit, vous faites de l'accompagnement
02:16:24migratoire, mais vous ne protégez pas
02:16:26les frontières. Enfin, dernier
02:16:28point dans les immigrations, il y en a
02:16:30une, moi, qui me semble plus dangereuse que d'autres,
02:16:32c'est l'immigration des islamistes.
02:16:34On en a. La France,
02:16:36c'est le pays où il y a eu
02:16:38le plus d'attentats, notamment antisémites.
02:16:40Il ne faut pas se leurrer. Dans l'immigration,
02:16:42il y a une pénétration
02:16:44aussi très dangereuse. C'est pour ça
02:16:46qu'il y a une nécessité de contrôler nos frontières
02:16:48françaises et européennes
02:16:50pour faire le devoir
02:16:52de tout État de protéger
02:16:54ces populations. Et c'est vrai que parfois, il y a
02:16:56des messages contradictoires. Noemi Allioua, hier,
02:16:58on avait l'ambassadrice du Royaume-Uni
02:17:00en France qui disait, nous, il y a
02:17:02deux immigrations. Évidemment, on ne veut pas l'immigration
02:17:04illégale, mais on a besoin
02:17:06d'immigration légale pour faire sonner, notamment,
02:17:08nos usines. Mais quand un gouvernement envoie ce message,
02:17:10on peut se mettre à la place
02:17:12d'un certain nombre de migrants illégaux qui se disent
02:17:14je vois qu'il y a du travail, ils sont embrigadés
02:17:16par des passeurs, parfois des ONG.
02:17:18Donc, on leur laisse quand même un espoir de se dire
02:17:20s'il y a besoin d'immigration, après tout, pourquoi pas moi ?
02:17:22Il laisse un espoir, c'est vrai, et ça,
02:17:24c'est la responsabilité politique de lancer
02:17:26les messages qu'il a envie de lancer.
02:17:28Souvenez-vous de Georgia Meloni, lorsqu'elle a
02:17:30voulu un petit peu assécher
02:17:32pour son pays l'immigration, elle avait eu un discours
02:17:34très clair, elle s'était adressée directement
02:17:36à ceux qui voulaient candidater pour rejoindre
02:17:38son pays. Elle leur a dit ne venez pas,
02:17:40nous n'allons pas vous accueillir comme il faudrait,
02:17:42ne prenez pas de risques
02:17:44pour vos vies, ne venez pas, ne traversez
02:17:46pas ces frontières et ne rejoignez pas notre pays.
02:17:48Donc, il y a effectivement un choix qui peut être
02:17:50lancé. Je rejoins complètement
02:17:52ce que vous disiez aussi, Joseph,
02:17:54sur le fait que lorsqu'on importe des populations,
02:17:56on importe aussi un certain nombre de leurs
02:17:58valeurs. Souvenez-vous que lorsque
02:18:00l'Allemagne a importé
02:18:02un million de Syriens au moment
02:18:04de la crise syrienne,
02:18:06en Allemagne, pays où il n'y avait pas eu
02:18:08d'antisémitisme depuis la Seconde Guerre mondiale,
02:18:10on a vu ces dernières années l'antisémitisme
02:18:12monter en flèche. C'est directement
02:18:14lié à l'importation
02:18:16d'un certain nombre de
02:18:18Syriens. Vous ne pouvez pas
02:18:20importer des populations sans importer
02:18:22leurs valeurs, leurs bagages culturels, leurs façons
02:18:24de penser, etc. Surtout lorsque
02:18:26on sait qu'il y a un problème
02:18:28de l'intégration, que l'intégration
02:18:30ne fonctionne plus beaucoup,
02:18:32alors même que
02:18:34chaque pays peut aussi
02:18:36donner sa
02:18:38vision des choses. Vous parliez
02:18:40quand même de la Pologne. Il y a aussi
02:18:42la Hongrie. Il est possible d'être
02:18:44au sein de l'Union européenne et de donner
02:18:46d'autres messages et d'agir et de travailler
02:18:48différemment. On va changer de sujet
02:18:50pour la fin de cette émission.
02:18:52On va parler de politique et des
02:18:54cartes postales qui sont de plus en plus
02:18:56nombreuses. Entre d'un côté les politiques,
02:18:58de l'autre les patrons de groupes parlementaires.
02:19:00Lucie Castet, désignée par le Nouveau
02:19:02Front Populaire pour Matignon, a écrit
02:19:04aux chefs de groupes parlementaires en enlevant
02:19:06le Rassemblement National. Laurent Marcangeli
02:19:08pour Horizon a fait de même.
02:19:10Gabriel Attal en tant que président
02:19:12du groupe représentant le camp présidentiel
02:19:14et Stéphane Séjourné, le patron
02:19:16de Renaissance, eux aussi ont pris leur plume.
02:19:18Le résumé de ce qu'on peut appeler la
02:19:20nouvelle rentrée littéraire est signé Thibaut Marcheteau.
02:19:22C'est dans un
02:19:24courrier adressé à la plupart des présidents
02:19:26de groupes à l'Assemblée Nationale que
02:19:28Gabriel Attal appelle à constituer
02:19:30une nouvelle majorité.
02:19:32Nous devons, forces politiques allant de la gauche
02:19:34républicaine à la droite républicaine, nous hisser
02:19:36à la hauteur du moment et bâtir des compromis
02:19:38législatifs tournés vers l'intérêt des
02:19:40Français. Dès le premier jour, nous avons
02:19:42dit notre disponibilité pour avancer dans
02:19:44cette perspective. Le groupe Horizon
02:19:46a lui aussi rédigé une lettre pour les présidents
02:19:48de groupes en prenant le soin, comme l'a
02:19:50fait Gabriel Attal, de retirer
02:19:52des destinataires le Rassemblement
02:19:54National et la France Insoumise.
02:19:56Nous, députés du groupe Horizon
02:19:58et indépendants, héritiers des valeurs de la droite
02:20:00et du centre, sommes convaincus que des
02:20:02points de convergence peuvent être retrouvés pour
02:20:04répondre le plus rapidement possible aux
02:20:06attentes exprimées par nos concitoyens.
02:20:08Première à avoir adressé cette lettre
02:20:10à tous les chefs de parti, sauf au Rassemblement
02:20:12National, la candidate du
02:20:14Nouveau Front Populaire, Lucie Castet,
02:20:16donne un premier aperçu de la
02:20:18manière dont elle envisagerait
02:20:20de gouverner la France.
02:20:22Il devra en premier lieu tenir compte du fait que la majorité
02:20:24sur laquelle il s'appuie n'est que relative
02:20:26et qu'il lui sera dès lors nécessaire
02:20:28de convaincre au-delà des rangs du Nouveau Front
02:20:30Populaire pour construire des majorités
02:20:32parlementaires. Toutes ces tractations
02:20:34n'ont qu'un but, réunir une majorité
02:20:36même relative pour gouverner.
02:20:38Le président de la République devrait nommer
02:20:40un premier ministre dans les prochaines
02:20:42semaines.
02:20:44Joseph Touvenel, on va parler de
02:20:46ses lettres, mais d'abord celle de Lucie Castet
02:20:48et on voit déjà, alors, il y a
02:20:50deux jours, je crois, elle disait que le Nouveau Front
02:20:52Populaire était indivisible et que Emmanuel
02:20:54Macron ne devait pas compter sur leur division.
02:20:56Ça y est, les divisions sont
02:20:58notamment sur les réseaux sociaux, puisque Lucie
02:21:00Castet, comme elle doit trouver des compromis,
02:21:02elle a commencé à dire que le SMIC à 1 600 euros,
02:21:04le retour de l'ISF,
02:21:06on pouvait en discuter.
02:21:08Et alors on a déjà Hercilia Soudet
02:21:10sur les réseaux sociaux qui lui a répondu.
02:21:12On va voir sa réponse peut-être
02:21:14dans un instant. En tout cas, elle lui a dit
02:21:16– on ne verra pas la réponse visiblement –
02:21:18elle lui a dit que ça n'était
02:21:20pas possible et qu'il fallait du courage politique.
02:21:22On a vu aussi Nathalie Arthaud dire
02:21:24alors ça y est, déjà, on en est au
02:21:26compromis. On voit, en tout
02:21:28cas, que du côté du Nouveau Front Populaire, il y a
02:21:30déjà quelques dits qui sont en train de céder.
02:21:32Mais on le savait, ce n'est pas un bloc. En fait,
02:21:34il n'y a pas trois blocs.
02:21:36Le bloc, c'est le Rassemblement National
02:21:38et ses alliés chiotistes. Ça, c'est un bloc.
02:21:40Et il y a deux conglomérats. Un conglomérat
02:21:42de centre-droite, centre-gauche, centre-tout-court
02:21:44et un conglomérat de gauche.
02:21:46On n'est pas du tout,
02:21:48Mélenchon, à 22h02, en train de dire
02:21:50le programme, rien que le programme, tout le programme.
02:21:52– Tout le programme.
02:21:54– Donc, c'est en train de s'effriter.
02:21:56Mais ce qui me frappe
02:21:58dans cette littérature, là, on écrit
02:22:00aux uns, on écrit aux autres et il y a des choix, d'accord,
02:22:02on n'est pas obligé d'écrire à tout le monde.
02:22:04Ne pas s'adresser aux députés
02:22:06du Rassemblement National, c'est
02:22:08ignorer que ces personnes
02:22:10ont quand même fait 45% des voix
02:22:12au deuxième tour des présidentielles.
02:22:14C'est-à-dire écarter beaucoup de pensées.
02:22:16– Et si c'était avec eux, par exemple, Lucie Castet
02:22:18pourrait abroger la réforme des retraites sans aucun doute.
02:22:20– Absolument.
02:22:22– Avec 43, alors même que le programme du Nouveau Front Populaire
02:22:24interdit 42.
02:22:26– Parce que moi, je ne considère pas
02:22:28le LFI comme le Rassemblement National.
02:22:30Les LFI nous ont montré
02:22:32après la terreur,
02:22:34le drame, l'épouvantable 7 octobre,
02:22:36qu'ils étaient incapables
02:22:38de dire que des terroristes sont des terroristes.
02:22:40– Mais qu'ils sont capables
02:22:42de mettre des cycles sur le dos d'une délégation israélienne
02:22:44ou de la présidente de l'Assemblée Nationale, en revanche.
02:22:46– Et Mme Castet,
02:22:48qu'est-ce qu'elle dit après que
02:22:50Thomas Porte nous a dit que les sportifs israéliens…
02:22:52– N'étaient pas les bienvenus.
02:22:54– Mme Castet dit…
02:22:56Thomas Porte dit que les sportifs israéliens
02:22:58ne sont pas les bienvenus.
02:23:00Et quand on interroge Mme Castet là-dessus,
02:23:02ce sont des propos maladroits.
02:23:04Non, ce ne sont pas des propos maladroits,
02:23:06ce sont des propos inacceptables.
02:23:08Du coup, moi, je n'arrive pas à comprendre
02:23:10qu'on traite de la même façon
02:23:12ces éléphistes,
02:23:14même Mme Castet quand elle dit ça,
02:23:16parce qu'on sait que les athlètes israéliens
02:23:18ne sont pas responsables de la politique israélienne.
02:23:20– Non.
02:23:22– Au contraire, on doit leur dire,
02:23:24un pays qui subit un conflit,
02:23:26qui subit un drame, je rappelle qu'il y a toujours
02:23:28des otages quand même,
02:23:30il y a des sportifs qui viennent,
02:23:32accueillons-les de la meilleure façon du monde,
02:23:34et c'est la meilleure façon aussi
02:23:36que des sportifs de pays musulmans,
02:23:38arabes, des palestiniens, etc.,
02:23:40se mêlent à des sportifs israéliens,
02:23:42et que les uns et les autres voient que les autres
02:23:44ne sont pas des animaux, mais des êtres humains
02:23:46avec lesquels on peut faire des choses ensemble.
02:23:48Quand je vois cette réaction de Mme Castet,
02:23:50pour moi, elle s'est mise totalement au bord de la route.
02:23:52Quand on dit le front républicain, le machin, le truc,
02:23:54eh bien oui, elle s'est mise en dehors avec Éléphy.
02:23:56Et je n'arrive pas à comprendre que des politiques
02:23:58qui sont normalement intelligents, sensés,
02:24:00continuent à nous dire
02:24:02que le RN, c'est le diable.
02:24:04Moi, j'ai plus confiance dans la parole
02:24:06d'un Serge Klaesfeld, quand il nous a dit
02:24:08« Si j'ai à voter entre Éléphy et RN,
02:24:10ça sera RN. »
02:24:12Mais tant qu'ils n'auront pas compris ça,
02:24:14ils n'arriveront pas non plus
02:24:16à faire une majorité.
02:24:18Et c'est vrai que pour reprendre et poursuivre
02:24:20ce que vous dites, Joseph, Noémie Allioua,
02:24:22on a l'impression qu'il y a un peu une indignation
02:24:24à géométrie variable. C'est-à-dire que là,
02:24:26Ertilia Soudé et Nathalie Arthaud se disent,
02:24:28elles montent sur leurs grands chevaux,
02:24:30« Mon Dieu, c'est horrible, on devrait faire des compromis
02:24:32sur le rétablissement de l'ISF. »
02:24:34D'ailleurs, Lucie Castex ne dit pas qu'elle abandonne.
02:24:36On peut en discuter, on n'est même pas vraiment sur un compromis.
02:24:38Là, tout le monde s'étonne,
02:24:40pousse des cris d'orfraie.
02:24:42On ne se rappelle pas vraiment des alliés
02:24:44du nouveau fondement populaire être gênés
02:24:46quand ils se sont alliés avec la France insoumise.
02:24:48Vous avez rappelé, Joseph, un certain nombre
02:24:50de propos. À ce moment-là, ça ne gênait pas le Parti socialiste
02:24:52notamment de s'allier avec ces gens-là.
02:24:54Par contre, vraiment parler du SMIC, ça, ce n'est pas possible.
02:24:56Et c'est bien la preuve aussi qu'ils ont
02:24:58sacrifié une partie de la social-démocratie,
02:25:00a sacrifié ses valeurs
02:25:02pour des postes, pour des élections,
02:25:04pour essayer de peser
02:25:06sur le jeu politique,
02:25:08quand bien même, ce ne sont pas
02:25:10leurs idées. Rappelons-nous que ce nouveau
02:25:12front populaire, c'est un attelage assez
02:25:14hétéroclite. Finalement,
02:25:16vous savez, on parlait de cette alliance
02:25:18de la carpe et du lapin, pour dire justement
02:25:20qu'il y avait des points de vue très divers
02:25:22dans cet attelage politique. Par exemple,
02:25:24vous savez, il n'y a rien dans leurs feuilles de route
02:25:26sur la question du nucléaire.
02:25:28Par exemple, le PS et l'FI ne sont pas
02:25:30exactement sur la même ligne,
02:25:32sur la question du Proche-Orient.
02:25:34Il y a une radicalité
02:25:36à la France insoumise qu'on ne retrouve pas
02:25:38au sein des
02:25:40socialistes. Vous savez, il y a eu
02:25:42tout ce débat sur est-ce qu'on parle
02:25:44ou non d'apartheid ?
02:25:46Est-ce qu'il faut ou non boycotter
02:25:48les athlètes israéliens
02:25:50aux Jeux olympiques ? Ils ne sont pas d'accord
02:25:52finalement sur beaucoup de sujets.
02:25:54Ils ont mis tout ça sous le tapis,
02:25:56tous ces désaccords, ils les ont mis sous le tapis
02:25:58au moment des élections. Et d'ailleurs,
02:26:00Emmanuel Macron, lui, il attend bien
02:26:02à ce que cet attelage éclate pour pouvoir récupérer
02:26:04quelques élus du PS,
02:26:06pour pouvoir former sa fameuse coalition
02:26:08qui ne pourra pas simplement
02:26:10se constituer à partir
02:26:12de la force du centre et de la droite républicaine.
02:26:14Il sait, le président de la République,
02:26:16qu'il va avoir besoin d'une partie
02:26:18de la force des sociodémocrates.
02:26:20Et donc lui, s'il voulait, il n'a qu'à attendre
02:26:22que tout cela explose. Parce qu'il est évident
02:26:24que ça va exploser exactement comme la
02:26:26NUPES avait explosé. Parce qu'il y a
02:26:28des désaccords de fond, encore une fois, sur des sujets
02:26:30qui sont fondamentaux.
02:26:32Ils se sont réunis là uniquement pour
02:26:34des questions de poste. Mais combien
02:26:36de temps ça va durer ? Je pense, pas très longtemps.
02:26:38Andrée de Guerpel, effectivement,
02:26:40la question c'est de se dire, le
02:26:42programme du nouveau Front populaire, comme à l'époque
02:26:44le programme de la NUPES, ils ne sont pas
02:26:46allés forcément dans le fond des choses. Parce que
02:26:48plus on va dans le fond des choses et sur des mesures concrètes
02:26:50sur un certain nombre de sujets, dont la diplomatie,
02:26:52le nucléaire, vous le disiez,
02:26:54ils ne sont pas d'accord. Mais même entre eux,
02:26:56c'est-à-dire que si demain, on dit à Lucie Castet,
02:26:58ou par exemple si Emmanuel Macron lui dit,
02:27:00Bancombe, alors du coup, quelle est la feuille de route ?
02:27:02Ça va être problématique. Parce que, est-ce que c'est la feuille de route
02:27:04du Parti Socialiste, dont a priori elle est la plus proche,
02:27:06de la France Insoumise, des écologistes ou des communistes ?
02:27:08On est sur quatre feuilles de route.
02:27:10Oui, on est sur quatre feuilles de route. J'ai l'impression que
02:27:12ces personnalités de gauche
02:27:14sont d'accord que sur une chose,
02:27:16c'est sur le fait qu'il ne faut pas qu'il y ait...
02:27:18de combattre l'extrême droite. Sauf que ça n'en fait pas un programme.
02:27:20On n'a rien eu sur ce qui se passe
02:27:22au Proche et au Moyen-Orient,
02:27:24on n'a rien eu sur ce qui se passe en Ukraine,
02:27:26sur comment est-ce qu'on va avoir
02:27:28une ligne géopolitique claire
02:27:30si Lucie Castet arrive au pouvoir.
02:27:32Dans sa lettre, elle n'en parle pas.
02:27:34Elle a juste parlé, effectivement,
02:27:36de revenir sur certaines choses, notamment
02:27:38le SMIC à 1600 euros et
02:27:40la remise en place de l'ISF.
02:27:42Donc en réalité, je pense que
02:27:44ils ne veulent pas arriver au pouvoir
02:27:46parce que s'ils le veulent
02:27:48vraiment, il y a
02:27:50un problème de communication et il y a un problème
02:27:52aussi d'entente.
02:27:54Et je voudrais qu'on écoute ce que disait ce matin
02:27:56Hervé Morin, le président de la région Normandie
02:27:58était l'invité de l'interview
02:28:00matinale d'Europe 1 et CNews
02:28:02avec Anthony Favali et il parle justement
02:28:04de ce mouton à cinq pattes
02:28:06que recherche le président de la République, c'est-à-dire le futur
02:28:08Premier ministre.
02:28:10Ce que je sais, c'est qu'on a
02:28:12une année où l'essentiel du travail
02:28:14du gouvernement, c'est d'essayer
02:28:16d'améliorer les choses sur un certain nombre de points
02:28:18et surtout de faire voter un budget
02:28:20et un budget qui répond
02:28:22à la question qui nous est posée
02:28:24par les institutions européennes,
02:28:26c'est qu'est-ce que vous faites pour réduire
02:28:28votre déficit, puisque là, nous sommes
02:28:30dans une période où nous sommes
02:28:32sous la menace de
02:28:34sanctions de la Commission européenne pour déficit
02:28:36excessif.
02:28:38Joseph Tounel, qu'il soit nécessaire d'avoir
02:28:40un Premier ou une Première ministre pour le budget,
02:28:42tout le monde le sait, mais ça ne fait pas une fois de plus
02:28:44ni une coalition, ni un programme, ni un nom.
02:28:46Et pourtant, Hervé Morin a
02:28:48raison. Le budget, c'est essentiel
02:28:50parce que le budget, ce n'est pas que le déficit
02:28:52par rapport à la crainte européenne.
02:28:54Le budget, c'est aussi quelle est la politique
02:28:56qu'on met en route pour
02:28:58les années futures. Quand on vote un budget,
02:29:00ce n'est pas juste pour l'année, c'est qu'on a
02:29:02une vision et ce qui serait intéressant de savoir,
02:29:04c'est quelle vision et quel programme
02:29:06portent les uns et les autres. Là, on n'a rien
02:29:08et effectivement, ça ne fait pas une majorité
02:29:10mais Hervé Morin, ce matin
02:29:12sur CNews, faisait aussi
02:29:14le coup du cordon sanitaire avec le
02:29:16Rassemblement National. Alors, il faudrait une fois
02:29:18pour toutes que les uns et les autres se mettent d'accord.
02:29:20Est-ce que le Rassemblement National
02:29:22est un parti néo-nazi ? Si oui, c'est
02:29:24normal de ne pas travailler avec eux.
02:29:26Est-ce qu'ils sont racistes ? Si oui, ça
02:29:28tombe sur le coup de la loi, alors il faut les
02:29:30interdire. Et sinon, il faut
02:29:32aller voir autre chose. Je ne pense pas que si M.
02:29:34Ciotti et quelques autres sont allés
02:29:36faire une alliance avec le Rassemblement National,
02:29:38c'est parce
02:29:40qu'ils avaient envie de s'allier avec des fous furieux.
02:29:42Donc, il faut quand même revenir. Et je ne dis pas que le
02:29:44Rassemblement National a raison sur tout, etc.
02:29:46Mais il faut arrêter ce coup
02:29:48du cordon sanitaire qui est en train
02:29:50de faire... Enfin, ça fait
02:29:52exploser notre système politique
02:29:54et la grande invention d'Emmanuel
02:29:56Macron, ce
02:29:58président de la modernité, c'est de nous faire
02:30:00revenir aux années 50 de la 4ème République.
02:30:02C'est ça qu'on est en train d'inventer.
02:30:04Et pourtant, le pays a besoin de bien
02:30:06autre chose. Il a sans doute besoin d'une alliance
02:30:08entre un centre, peut-être même
02:30:10un centre gauche, un centre droit
02:30:12et le Rassemblement National,
02:30:14DPS peut-être, sur un certain
02:30:16nombre d'options. Ça, les coalitions...
02:30:18Mais on ne pourra pas
02:30:20faire une coalition qui tienne la route
02:30:22tout en écartant systématiquement
02:30:24le Rassemblement National. C'est pas possible.
02:30:26Et ce n'est même pas souhaitable,
02:30:28à mon sens, sauf si le Rassemblement National
02:30:30était ce que fut le Front National
02:30:32il y a quelques années. Mais c'est terminé.
02:30:34Ils n'ont pas vu que c'était terminé.
02:30:36Alors, s'il y a des gens qui deviennent raisonnables,
02:30:38autant leur ouvrir la porte.
02:30:40Il faut toujours ouvrir la porte à la raison, il ne faut pas la laisser
02:30:42fermer. C'est la fin de cette
02:30:44émission de Midi News. Merci à Noémie
02:30:46Allioua, André De Garpelle et Joseph Tournel
02:30:48d'avoir été mes invités.
02:30:50Évidemment, maintenant, c'est la suite des programmes
02:30:52sur CNews. 180 minutes
02:30:54infos, présentées par l'éminent Michael
02:30:56Dos Santos, accompagné de ses invités.
02:30:58Bon après-midi à vous sur CNews.
02:31:00Moi, je vous retrouve à 17h pour Punchline.
02:31:04Ciao !