Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Midi News. Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:00:05On va parler évidemment beaucoup des Jeux olympiques mais aussi de la situation internationale.
00:00:09Et avec moi aujourd'hui pour m'accompagner Vincent Chaudel, bonjour.
00:00:12Bonjour.
00:00:13Vous êtes fondateur de l'Observatoire du sport business. Pascal Luitot-Panelli, bonjour.
00:00:16Bonjour.
00:00:17Expert en sécurité, Mathieu Hoque, bonjour.
00:00:19Bonjour.
00:00:20Secrétaire général du Millénaire et Gérard Vespière, bonjour à vous.
00:00:23Bonjour.
00:00:24Vous êtes géopolitologue et fondateur du Monde décrypté.
00:00:26On commence nos discussions dans un instant mais tout de suite c'est l'heure du journal avec Isabelle Piboulot.
00:00:30Bonjour Isabelle.
00:00:31Bonjour Élodie, bonjour à tous.
00:00:32À la une, cette attaque au couteau près de Tel Aviv, au moins deux morts et deux blessés sont à déplorer.
00:00:37Les faits se sont produits en pleine rue à Hollande, à trois endroits différents de la ville.
00:00:42Selon la police, le suspect palestinien a été neutralisé.
00:00:45Un drame qui survient sur fond de fortes tensions dans la région.
00:00:49Écoutez le porte-parole de la police israélienne.
00:00:56Alors on a un petit souci technique, vous l'avez compris.
00:01:06On poursuit avec cette attaque au couteau en France, dans un centre commercial à Ormesson-sur-Marne.
00:01:11Un homme a été interpellé.
00:01:13C'était vendredi matin après avoir menacé des agents de sécurité.
00:01:17L'individu a été maîtrisé par les forces de l'ordre.
00:01:21Retour sur les faits avec Pauline Schrefzer.
00:01:24Une scène d'une extrême violence dans un centre commercial.
00:01:27Vendredi matin, un homme armé d'un couteau menace un agent de sécurité.
00:01:31Et crie à plusieurs reprises à l'Aouakbar.
00:01:47Les policiers ont très vite été alertés par la sécurité.
00:01:50Sur place, les forces de l'ordre ont eu affaire à une violente interpellation.
00:01:54Et ont dû évacuer tous les clients du centre commercial.
00:01:57L'individu d'origine tchétchène a menacé la police avec un couteau de 20 centimètres.
00:02:03Et a de nouveau crié à plusieurs reprises à l'Aouakbar.
00:02:06Il s'agirait d'un cas isolé.
00:02:08Concernant les attaques au couteau, c'est vrai qu'elles sont très nombreuses.
00:02:12Un organisme avait déterminé qu'il y en a plus de 44 000 par an.
00:02:17Mais là, cette attaque, en fait, on a affaire à un homme qui était déséquilibré.
00:02:22Qui a des troubles psychologiques relativement importants.
00:02:25Et qui n'était pas en mesure d'appréhender correctement ce qu'il faisait.
00:02:29Les motivations exactes de cet homme devront être déterminées.
00:02:32Une enquête a été ouverte.
00:02:36Nouvelle journée de violence hier au Royaume-Uni.
00:02:39Des heurts ont éclaté dans plusieurs villes lors de manifestations d'extrême droite,
00:02:43anti-immigration et anti-musulmans.
00:02:45Ces émeutes font suite au meurtre au couteau de trois fillettes à Southport lundi.
00:02:50Des rumeurs représentant l'agresseur présumé comme un musulman radical.
00:02:54Dans le reste de l'actualité, en ce début de mois d'août, prudence si vous vous trouvez en Corse du Sud.
00:03:01Si la vigilance canicule a été levée, le risque d'incendie est très élevé dans la région.
00:03:06Le dispositif de lutte contre les feux de forêt a été renforcé.
00:03:10Les précisions de notre correspondante Christina Luzzi.
00:03:15Pour ce début du mois d'août, le risque d'incendie est très élevé sur une bonne partie de la Corse,
00:03:19notamment dans l'extrême sud de l'île placée en vigilance rouge.
00:03:23Les mesures réalisées par l'Office national des forêts indiquent une sensibilité très forte de la végétation
00:03:29dans l'ensemble des vallées de la façade ouest du département.
00:03:32Cette sensibilité similaire à la situation qu'avait connue la Corse en 2009
00:03:37pourrait, selon la préfecture de Corse, favoriser des feux de grande ampleur
00:03:41difficilement maîtrisables par les sapeurs-pompiers.
00:03:44Dans ce contexte de risque incendie élevé, le dispositif de lutte contre les feux de forêt a reçu des renforts venus des Alpes.
00:03:52Les sapeurs-pompiers insulaires pourront ainsi compter sur une colonne de renforts de 30 sapeurs-pompiers des Hautes-Alpes,
00:03:5934 des Alpes de Haute-Provence, accompagnés par 17 véhicules.
00:04:04Ils seront présents ici pour une période de 5 jours.
00:04:07Il est par ailleurs rappelé que dans ces conditions, l'accès à certains massifs de Corse peut être dangereux.
00:04:12La préfecture recommande de limiter les sorties dans ces massifs forestiers de la Corse du Sud.
00:04:19Et puis on termine ce journal avec cette image.
00:04:22En cette période d'Olympiade, les chiens aussi font du sport.
00:04:25Les championnats du monde de surf canin se sont tenus hier à Pacifica en Californie.
00:04:30Parmi les participants, des vétérans chevronnés avec plus d'une décennie d'expérience dans les vagues.
00:04:35Ce concours annuel permet de collecter de l'argent pour des oeuvres caritatives
00:04:39et de présenter des chiens prêts à être adoptés.
00:04:42Je vous retrouve à 11h30 pour un prochain journal.
00:04:45Tout de suite, Midi News été avec Élodie Huchard et ses invités.
00:04:48Merci Isabelle Piboulot et à tout à l'heure.
00:04:50Et ça va donner des idées à tous les propriétaires de chiens comme moi
00:04:52de se dire qu'on va peut-être entraîner les nôtres pour qu'ils puissent concourir.
00:04:55Et justement, on va parler des Jeux Olympiques.
00:04:58Toujours avec cette ferveur autour évidemment de nos médaillés français.
00:05:02Hier, l'équipe de judo et Teddy Riner évidemment sont allés justement à la rencontre de leur public
00:05:07dans cette fan zone qu'est le Club France.
00:05:10Regardez les précisions de Célia Gruyère.
00:05:14Des milliers de supporters réunis jusqu'au bout de la nuit au Club France pour acclamer ses champions.
00:05:22Hier soir, toute l'équipe de judo est venue fêter sa victoire avec les Français.
00:05:26Des fans qui se sont pressés autour du quintuple champion olympique.
00:05:30Il faut dire qu'ils étaient rassemblés toute la journée sur les pelouses du parc de la Villette au Club France.
00:05:39Le roi Teddy a fait vibrer les supporters toute la journée.
00:05:46Une foule suspendue à ces combats jusqu'à l'explosion de joie de la victoire.
00:05:55Et si la compétition est finie pour le judoka,
00:05:57les supporters du Club France prévoient de donner encore de la voix ce dimanche
00:06:01avec la course de l'équipe de France de natation alignée avec Léon Marchand
00:06:05sur le départ de la finale du relais 400 mètres quatre nages.
00:06:09Mathieu, c'est important aussi de voir ces images,
00:06:11c'est-à-dire qu'une fois que la compétition est terminée pour eux,
00:06:14de voir les athlètes, alors il y en a tous les soirs au Club France,
00:06:16je crois que l'équipe de natation, ça sera lundi soir il me semble,
00:06:19qu'ils aillent à la rencontre aussi des supporters,
00:06:21parce qu'on voit cette ferveur et on voit que les athlètes sont aussi contents
00:06:23de pouvoir rencontrer un peu plus calmement
00:06:25ceux qui les ont encouragés pendant cette compétition.
00:06:27Oui, et puis il faut se dire qu'en fait, beaucoup d'athlètes,
00:06:29notamment que ce soit la natation, le judo, etc.,
00:06:32sont des athlètes qui finalement souffrent, on va dire,
00:06:35d'un certain manque de visibilité sur leur compétition nationale, internationale.
00:06:41Peu de gens les connaissaient par rapport à d'autres sports
00:06:44comme le basket, le football, le rugby, etc.,
00:06:46où il y a un soutien populaire qui est plus massif.
00:06:49Là, je trouve que c'est véritablement hyper intéressant
00:06:53et hyper stimulant pour les athlètes.
00:06:54Et d'ailleurs, Léon Marchand, Teddy Riner également le disent,
00:06:57c'est la foule qui les a transportés.
00:06:59Léon Marchand l'a rappelé à plusieurs fois,
00:07:01quand il a fait cette sorte de remontée spectaculaire
00:07:05lors de sa course pour gagner la médaille d'or,
00:07:08c'était aussi grâce au public,
00:07:10évidemment grâce à ses prestations athlétiques,
00:07:13mais également grâce au public qui l'a transporté.
00:07:16Ils ne se sont pas habitués à jouer ou à concourir devant autant de gens,
00:07:20autant de gens qui font la fête pour eux.
00:07:22Et ensuite, après, effectivement, le rendez-vous au Club France,
00:07:25et je trouve bien organisé d'une part,
00:07:27et d'autre part, permet de communier réellement avec le public français.
00:07:31Vincent Chaudel, est-ce qu'on peut parler finalement de géomania ?
00:07:34Parce qu'on a eu beaucoup de scepticisme avant sur l'organisation, etc.
00:07:38Et là, on voit une vraie ferveur.
00:07:40On voit que toutes les fan zones sont totalement pleines,
00:07:42qu'il n'y a plus de place, etc.
00:07:44On voit que les Français et les touristes s'y sont pris au jeu,
00:07:46finalement, presque un peu sur le tard, en fait.
00:07:48C'est souvent ou quasiment tout le temps la même chose.
00:07:52Rappelons-nous, par exemple, de la Coupe du Monde au Qatar,
00:07:55où on n'a eu que des torrents de critiques avant,
00:07:59et dès que le premier coup d'envoi a été donné, il y a eu une ferveur populaire.
00:08:03Là, on a 150 fan zones en France, un peu partout.
00:08:06On a effectivement, grâce au Parc des Champions,
00:08:10mais aussi au Club France,
00:08:12et il y a aussi un Parc des Nations,
00:08:14il y a d'autres nations qui ont ce genre de phénomène.
00:08:17Nous, c'est arrivé à Londres.
00:08:19Le premier Club France, la Maison France, c'était à Londres.
00:08:22Et effectivement, ça permet de créer ce lien,
00:08:24et ça rend aussi le sujet populaire, parce qu'accessible,
00:08:28le Club France, l'entrée est à 5 euros.
00:08:30Le Parc des Champions, c'est gratuit.
00:08:32On a vu hier, sur l'épreuve de cyclisme,
00:08:35le monde qu'il y avait dans les rues.
00:08:37Donc, effectivement, la force du sport,
00:08:40c'est que ça rassemble tout le monde de façon positive et festive.
00:08:43Et la clé, ça a été aussi la performance de nos champions,
00:08:48parce que si on a la même chose sans médaille,
00:08:52on aurait un peu moins de ferveur.
00:08:54Et là, c'est un alignement des planètes quasi parfait.
00:08:58Pascal Bitto-Panelli, on voit là aussi le défi sécuritaire,
00:09:01parce qu'on a parlé, par exemple, de la cérémonie d'ouverture,
00:09:03mais ces fan zones aussi, il faut faire attention à ce qui s'y passe.
00:09:06On sait que les organisateurs, notamment qui les tiennent,
00:09:08ont très peur des jauges, etc.
00:09:10Et puis, il y a eu aussi cette compétition hier dans les rues de Paris,
00:09:13où on voit que tout se passe bien.
00:09:15Et même l'attitude des touristes ou des Français qui y participent
00:09:18est très sereine, très calme, avec beaucoup de politesse et de savoir-livre.
00:09:21Et ça aussi, ça fait du bien.
00:09:23Et on imagine que ça facilite le travail des forces de l'ordre.
00:09:25Ça fait du bien à tout niveau, absolument.
00:09:27Et on se rend compte qu'au fil de la compétition,
00:09:30il y a en fait une grande maîtrise.
00:09:32Il y a une maîtrise organisationnelle.
00:09:34Il y a une maîtrise dans le déploiement des effectifs.
00:09:37Et ça sous-tend donc, ça génère une relation avec le public,
00:09:41avec les touristes, qui est très bonne entre les forces de l'ordre, bien sûr,
00:09:45et le public.
00:09:47Et ça crée un climat qui incite à se sentir bien,
00:09:51à applaudir, à être là, à se sentir bien ensemble.
00:09:55Et je crois qu'il faut surtout profiter de ce moment.
00:09:58Et justement, on a vu, et on en a cité certains,
00:10:00c'est qu'avec ces Jeux Olympiques,
00:10:02des sportifs qui étaient déjà connus, ou un peu moins,
00:10:04ont réussi à conquérir le cœur des Français,
00:10:06au point finalement de devenir presque des nouveaux héros.
00:10:09Alors, comment on peut expliquer à ce phénomène
00:10:11les explications de Dunia Tangour ?
00:10:13Si depuis longtemps, les Français ont été fascinés
00:10:17par les grands hommes d'État,
00:10:18tels que le général de Gaulle ou encore les chefs de guerre,
00:10:21comme Napoléon,
00:10:22aujourd'hui, le cœur penche plutôt du côté des sportifs,
00:10:25Mbappé, Teddy Riner ou encore Léon Marchand.
00:10:28Mais avant eux, il y avait Platini ou encore Zidane.
00:10:31Il y avait des champions qui étaient extraordinaires,
00:10:33comme Jean Cloquilly, comme Léon Kowalczynski,
00:10:36comme Michel Platini, comme Zidane, Guy Dru,
00:10:40ou encore David Douillet.
00:10:42Les Français ont toujours été friands
00:10:45d'avoir ce qu'on appelle un héros, une légende.
00:10:47Un amour pour les sportifs
00:10:49qui s'explique par le goût des Français, pour l'effort.
00:10:52Le Français apprécie celui qui souffre
00:10:56pour devenir un immense champion.
00:10:58Vous prenez par exemple le cas de Léon Marchand,
00:11:00qui est un champion hors normes,
00:11:02qu'on connaissait peu avant les Jeux olympiques.
00:11:06Il faut savoir que Léon Marchand
00:11:08s'entraîne aux Etats-Unis depuis trois ans,
00:11:11pendant sept heures par jour dans l'eau.
00:11:14Ce sont des joueurs qui s'entraînent
00:11:16matin, midi et soir.
00:11:18Ils ne vivent que pour leur sport.
00:11:21Une discipline et une rigueur
00:11:23que les Français ne retrouvent peut-être plus
00:11:25chez leurs gouvernants.
00:11:27On ne va peut-être pas faire tout de suite
00:11:29un parallèle entre le général de Gaulle et Léon Marchand,
00:11:31mais laissons ça de côté.
00:11:32On voit que c'est aussi important
00:11:34d'avoir des figures qui émergent,
00:11:36qui vont peut-être inspirer la jeune génération,
00:11:38qui vont motiver les jeunes à faire du sport.
00:11:40C'est important aussi, ça fait partie
00:11:41de ces athlètes qu'on a envie de suivre.
00:11:43Effectivement, quand on entend les premiers commentaires
00:11:46sur les demandes d'inscription dans les clubs de sport,
00:11:49dans les clubs de natation,
00:11:51il y a des augmentations de 30-40% d'inscriptions,
00:11:54donc il va falloir peut-être même construire
00:11:56des piscines nouvelles.
00:11:58Il y a effectivement une contribution populaire,
00:12:01un accompagnement populaire à cette joie
00:12:04et cette sérénité collective.
00:12:09Et ce collectif, effectivement,
00:12:11vous faisiez allusion au parallèle politique,
00:12:14et je crois qu'il y aura quelque chose
00:12:17à tirer comme conclusion,
00:12:19parce que si pendant 15 jours, 3 semaines,
00:12:21nous avons été réunis collectivement
00:12:25dans la joie et la sérénité,
00:12:27on va peut-être avoir du mal à accepter des querelles.
00:12:32Oui, ça prouve qu'on en est capable, de se réunir.
00:12:34Voilà, et peut-être devrait-on demander
00:12:37à nos hommes politiques de prendre exemple
00:12:40sur nos champions,
00:12:42de nous réunir au lieu de nous diviser.
00:12:46Faisons un rêve.
00:12:47Oui, effectivement, peut-être,
00:12:49ça tient plus du rêve que de la réalité.
00:12:51C'est vrai que ce qu'on disait aussi,
00:12:52c'est que c'est le reflet parfois d'une génération,
00:12:54parce qu'on a vu, par exemple,
00:12:56il y a eu Platini, Zidane, pour citer eux.
00:12:58Chaque génération, finalement, a un peu ses modèles,
00:13:00ses références.
00:13:01Oui, mais c'est aussi le reflet d'une époque.
00:13:04Longtemps, les Français ont adoré, par exemple,
00:13:06un pool leader qui ne gagnait pas.
00:13:08Mais aujourd'hui, on est quand même dans une culture
00:13:11qui est mondialisée,
00:13:12et on va mettre sur un piédestal les champions.
00:13:15Et on a eu des champions dans le passé,
00:13:17mais on avait des fois des regards assez critiques
00:13:20sur ces champions-là.
00:13:21Là, aujourd'hui, ce n'est plus du tout la même chose.
00:13:23Mais on a longtemps eu la religion qui réunissait,
00:13:26les politiques qui réunissaient.
00:13:28Aujourd'hui, c'est derrière nous, ça.
00:13:30C'est les sportifs qui sont encore capables de réunir.
00:13:32Et que le sport ?
00:13:33Vous diriez qu'il n'y a que le sport qui arrive
00:13:35à nous donner ces images et ces sensations ?
00:13:37En tout cas, on peut le constater.
00:13:39J'espère, je voudrais qu'il n'y ait pas que le sport.
00:13:41Oui, bien sûr.
00:13:42C'est un fait, le sport est capable de le faire,
00:13:44de créer...
00:13:45En fait, la force du sport,
00:13:46c'est de créer des émotions,
00:13:48des émotions positives.
00:13:51Et je pense qu'on peut ajouter à cela
00:13:53la médiatisation du sport.
00:13:56Car la réunion se fait par l'écran.
00:13:58Elle se fait par le stade, bien sûr,
00:14:00mais l'écran réunit 100 000, 1 million de fois plus.
00:14:04Donc, c'est la conjugaison, effectivement,
00:14:07de l'attraction pour l'effort,
00:14:09pour la joie, pour la gagne,
00:14:11mais aussi grâce à la démultiplication de l'image.
00:14:14C'est vrai que, Mathieu, on voit aussi...
00:14:16Ça t'est dit.
00:14:17On voit aussi que, effectivement,
00:14:18cette trêve olympique souhaitée par le président de la République,
00:14:21finalement, elle a lieu, non pas tant parce qu'il l'a décidée,
00:14:23mais parce que, effectivement,
00:14:24les Français font un peu une pause
00:14:26dans cette situation politique,
00:14:28et d'ailleurs, politique internationale,
00:14:29plus que trouble et compliquée,
00:14:31et se retrouvent derrière le sport.
00:14:33On imagine que, notamment,
00:14:34le gouvernement des missionnaires
00:14:35et le président de la République
00:14:36soufflent aussi un petit peu
00:14:37en se disant que, finalement,
00:14:38effectivement, ils arrivent à gagner du temps
00:14:39grâce à ces Jeux olympiques.
00:14:40Tout à fait.
00:14:41Le gouvernement des missionnaires a gagné du temps
00:14:43parce que, justement,
00:14:44les Français ont détourné leur attention
00:14:46de la politique.
00:14:47On sort d'une séquence politique européenne
00:14:49et les deux tours de législative
00:14:50qui a été très fatigantes,
00:14:51très usantes pour les Français,
00:14:52et même anxiogènes, d'une certaine façon,
00:14:55avec une incertitude très forte
00:14:56sur l'activité et parlementaire et gouvernementale.
00:14:59Les Français ont détourné leur regard
00:15:01vers, justement, les Jeux olympiques.
00:15:03Mais les Français ont toujours été comme ça,
00:15:05ont toujours été au rendez-vous de l'histoire
00:15:06dès lors que la France a organisé une compétition sportive.
00:15:09Rappelez-vous de la Coupe du Monde, évidemment, en 1998.
00:15:11Je me souviens aussi de l'Euro 2016, récemment,
00:15:14ou de la Coupe du Monde de rugby, 2023,
00:15:16ou de la même façon,
00:15:17les Français s'étaient pris de passion
00:15:19pour leurs équipes nationales
00:15:20et avaient mis de côté un petit peu
00:15:22la politique politicienne et les Jeux de pouvoir.
00:15:25Or, maintenant, ce qui aussi va être intéressant,
00:15:27c'est l'après-Jeux olympiques
00:15:29qui va, justement, réactiver
00:15:31tous les problèmes de la société
00:15:33parce que, même si les Jeux olympiques
00:15:34constituent une trêve politique formidable,
00:15:36évidemment, les Français qui nous regardent
00:15:38ont toujours les mêmes problèmes,
00:15:39les mêmes sujets en termes d'insécurité,
00:15:41de pouvoir d'achat,
00:15:43de manque de services publics, etc.
00:15:46Et donc, ça, ça ne changera pas.
00:15:47Et d'ailleurs, les Français vont attendre
00:15:48avec impatience, je pense,
00:15:49les défis du prochain gouvernement
00:15:51qui devra être nommé aux alentours de l'année août
00:15:54ou un jour, peut-être.
00:15:55On va parler maintenant des militaires
00:15:57parce que, vous le savez peut-être,
00:15:58mais un quart des médailles
00:15:59viennent, en fait, du ministère des Armées,
00:16:02c'est-à-dire que ce sont des militaires
00:16:03qui sont aussi sportifs de haut niveau.
00:16:06Ils forment ce qu'on appelle
00:16:07l'armée des champions
00:16:08qui a été créée en 2014.
00:16:09Regardez comment ils s'entraînent,
00:16:11qui ils sont et comment ils arrivent,
00:16:12finalement, à lier leur activité professionnelle
00:16:14et leur activité sportive,
00:16:16le tout compilé par Goderic Bey.
00:16:18Plus d'un quart des médaillés français
00:16:20font partie du ministère des Armées.
00:16:2212 pour être exact.
00:16:243 médailles d'or, 4 d'argent et 5 de bronze.
00:16:27Et oui, parmi les 571 athlètes
00:16:30de la délégation française,
00:16:3178 proviennent du ministère des Armées
00:16:34et sont répartis dans 20 disciplines.
00:16:37Chez les médaillés,
00:16:38on peut compter les sergents Sylvain André
00:16:40et Romain Mailleux
00:16:42qui ont décroché l'argent et le bronze en BMX.
00:16:45Sans soutien des ministères des Armées,
00:16:47je pense que, personnellement,
00:16:49je ne serais sûrement pas là.
00:16:50Grand merci, grand merci.
00:16:51Deux médailles de plus au bataillon.
00:16:53Le maréchal des logis, Manon Apitibounet,
00:16:56est également médaillée d'or au sabre.
00:16:58Merci, merci d'avoir pris en main.
00:16:59Vous êtes les premiers qui m'avez soutenue depuis Rio
00:17:02et voilà, aujourd'hui, je vous ramène la médaille d'or.
00:17:04J'espère qu'il y en aura une deuxième bientôt.
00:17:05En tout cas, merci à vous.
00:17:06Merci d'être avec moi.
00:17:08Les armées offrent à des centaines d'athlètes
00:17:10un salaire et un accompagnement
00:17:12pour leur permettre d'évoluer dans leur discipline.
00:17:14Le dispositif de l'armée des champions
00:17:16leur donne un cadre exceptionnel.
00:17:18Ils ont un réel contrat de travail
00:17:20pour être sportifs de haut niveau,
00:17:22pour performer dans leur discipline.
00:17:25Ce cadre-là, il est important.
00:17:27Ça stabilise, effectivement, pour certains,
00:17:30leur entraînement, leur vie de tous les jours.
00:17:33L'armée affirme avoir contribué à faire gagner
00:17:35117 médailles olympiques et paralympiques depuis 2003.
00:17:38Au dernier JO de Tokyo,
00:17:40ces athlètes n'ont représenté que 14%
00:17:42de la délégation française,
00:17:44mais ont remporté 40% des médailles.
00:17:46Vincent Chaudel, comment tout ça s'organise ?
00:17:49Vous dites que c'est un héritage qui remonte
00:17:51au général de Gaulle, c'est ça ?
00:17:52Oui, parce qu'en fait, le point de départ,
00:17:54c'est les JO de Rome, où on est revenu avec 5 médailles
00:17:56et au cul de d'or.
00:17:57Pour le général de Gaulle, ça a été un affront.
00:17:59Il a compris, il a désigné le sport
00:18:02comme un élément de fierté ou d'appartenance de la France.
00:18:05Donc, il fallait y réagir.
00:18:07Ça a été la création de l'INSEP,
00:18:08ça a été la création aussi, la mobilisation
00:18:10de tout ce qui était État ou parapublic.
00:18:13Et donc, les PTT de l'époque, EDF, GDF,
00:18:18et bien évidemment, les douanes, l'armée,
00:18:22la police, la gendarmerie.
00:18:23Voilà, tous ces éléments-là.
00:18:25S'il vous plaît, prenez des athlètes,
00:18:27donnez-leur une carrière, une stabilité
00:18:29pour pouvoir, parce que de tout temps,
00:18:31il a fallu pouvoir s'entraîner pour performer.
00:18:33Et donc, il faut en avoir les moyens.
00:18:34Oui, pour pouvoir lier son activité professionnelle
00:18:36et, effectivement, son activité sportive.
00:18:38Exactement. Donc, ça part de là.
00:18:40Mais aujourd'hui, ça ne peut plus être
00:18:42que supporté par la partie publique ou parapublique.
00:18:46Et donc, il y a eu aussi un dispositif
00:18:49mis en place où des entreprises peuvent soutenir,
00:18:51des entreprises privées peuvent soutenir,
00:18:53l'objectif étant d'assurer 40 000 euros
00:18:56de revenus à un athlète pour qu'il puisse
00:18:59ne pas être obligé de faire des cagnottes litchis,
00:19:00par exemple, pour pouvoir aller au niveau.
00:19:03Et c'est ce qui a été obtenu pour l'ensemble
00:19:05de la délégation, là.
00:19:07Ce qui explique en partie les performances,
00:19:09parce qu'il faut avoir le temps de pouvoir s'entraîner.
00:19:11Oui, bien sûr. Et je voudrais qu'on regarde
00:19:13justement une citation d'une de ces athlètes
00:19:15qui est concernée. Elle s'appelle Anaïs Bourgouin.
00:19:17Elle est athlète française, je vous le disais.
00:19:19Quand on lui demande, elle est policière à la BAC.
00:19:21On l'interroge sur le fait qu'elle soit
00:19:23extrêmement applaudie. Elle dit, c'est pas mal.
00:19:25Et surtout, elle dit, je courrais derrière
00:19:26les voleurs-portes de Saint-Ouen aujourd'hui.
00:19:28Je cours au Stade de France. J'espère qu'ils me verront
00:19:30et qu'ils comprendront pourquoi je les rattrapais
00:19:32tout le temps. C'est vrai que Pascal Bitto-Panelli,
00:19:34c'est intéressant aussi
00:19:36de voir ces profils-là, de se rendre compte
00:19:38que, comme elle par exemple, c'est quelqu'un qui
00:19:40aujourd'hui est en train de
00:19:42concourir, qui demain sera sur la voie publique.
00:19:44Ça peut aussi montrer l'effort
00:19:46et la puissance sportive
00:19:48de ces profils-là.
00:19:50Oui, tout à fait. J'ai bien sûr pu
00:19:52voir toute ma carrière policière.
00:19:54C'est aussi une tradition de la gendarmerie
00:19:56et de la police d'accueillir des sportifs
00:19:58de haut niveau, leur laisser
00:20:00le temps de s'entraîner
00:20:02et c'est une philosophie, si vous voulez, qui est
00:20:04transversale parce qu'on a beaucoup de
00:20:06gens qui sont attirés par ces métiers
00:20:08parce qu'ils sont sportifs,
00:20:10parce qu'ils sont dans l'athlétisme,
00:20:12ils sont dans les sports de combat,
00:20:14ils sont dans le tir. Pour vous dire
00:20:16à quel point
00:20:18on est dans certains services
00:20:20élitistes,
00:20:22au GIGN
00:20:24ou au RAID, il arrive
00:20:26que dans certaines colonnes d'assaut
00:20:28ou sur des interventions, on est dans cette colonne
00:20:30deux ou trois fonctionnaires
00:20:32qui soient champions d'Europe
00:20:34ou champions du monde.
00:20:36Donc des gens qui déjà par leur formation,
00:20:38par leur niveau sportif
00:20:40sont tout de suite
00:20:42dans l'opérationnel au plus haut niveau
00:20:44et bien sûr destinés à ces services d'élite.
00:20:46Est-ce que vous diriez que finalement les valeurs
00:20:48qu'on recherche dans la police,
00:20:50la gendarmerie et chez un athlète de haut niveau
00:20:52parfois se rejoignent, voire sont les mêmes ?
00:20:54Absolument.
00:20:56C'est l'intégration,
00:20:58l'amour de la France, aller loin,
00:21:00s'entraîner, celtus,
00:21:02altus, fortus, dégio,
00:21:04puisqu'on joue sa vie parfois
00:21:06et c'est tout à fait
00:21:08cette image d'ailleurs qui est absolument exemplaire.
00:21:10C'est vrai que Mathieu, on voit aussi
00:21:12ces Jeux Olympiques, alors là on parle des athlètes
00:21:14mais on peut aussi parler des forces de l'ordre
00:21:16qui sont sur le terrain. On voit que les choses
00:21:18se passent très bien et ça répond un peu à ceux qui disent
00:21:20parfois que la police tue
00:21:22ou a un racisme systémique
00:21:24parce qu'on voit quand même des forces de l'ordre qui sont
00:21:26ultra mobilisées, on sait qu'elles n'ont pas de week-end
00:21:28qui se retrouvent certes à assurer
00:21:30la sécurité mais aussi, il faut bien le reconnaître, à faire
00:21:32un peu office de tourisme pour guider
00:21:34les touristes et à chaque fois qu'on interroge
00:21:36des touristes venus de l'étranger, ils disent
00:21:38à quel point les forces de l'ordre sont accueillantes, souriantes
00:21:40et les aident pour des missions qui en fait ne sont
00:21:42quand même pas les leurs à la base. Tout à fait.
00:21:44Ce que démontrent ces Jeux Olympiques
00:21:46dans la droite lignée de ce qui s'est passé
00:21:48notamment la réponse policière aux émeutes de
00:21:502023, c'est que lorsque vous mettez un dispositif
00:21:52sécuritaire, policier
00:21:54assez massif au contact de la population
00:21:56et bien en général, ça se passe bien.
00:21:58Ça se passe bien parce que les forces de police
00:22:00sont évidemment
00:22:02entraînées, sont formées
00:22:04et sont très bienveillantes
00:22:06à l'égard de la population dans bien des
00:22:08situations et ça se passe bien parce que
00:22:10les gens n'ont pas peur de l'uniforme
00:22:12d'une certaine façon. Et donc ce que
00:22:14démontrent ces Jeux Olympiques, c'est que
00:22:16alors que pour autant, ils pouvaient avoir
00:22:18un certain doute au début, c'est-à-dire
00:22:20que, rappelez-vous, la semaine
00:22:22avant les Jeux Olympiques, on avait
00:22:24tous ces débats, avant la cérémonie d'ouverture,
00:22:26où les forces de l'ordre n'avaient pas justement les bonnes
00:22:28consignes au bon moment. Vous vouliez
00:22:30traverser un pont, un policier
00:22:32pouvait vous dire que vous ne pouviez pas le traverser
00:22:34mais que dans une heure, vous pouviez le traverser
00:22:36et puis vous allez voir le collègue, il vous disait l'inverse
00:22:38parce que justement, les consignes en haut
00:22:40n'étaient absolument pas claires, on ne savait pas
00:22:42où aller et donc les policiers
00:22:44avaient des consignes qui n'étaient pas claires à donner aux gens.
00:22:46Maintenant, les consignes sont très claires,
00:22:48les policiers se comportent bien
00:22:50à l'égard de la population et donc effectivement,
00:22:52la sécurisation des Jeux Olympiques avec un dispositif
00:22:54humain important déployé au contact
00:22:56de la population fait que ça se passe bien.
00:22:58On va revenir aussi justement au bilan
00:23:00« purement sportif » de
00:23:02ces Jeux Olympiques, écoutez ce qu'on disait
00:23:04Tony Estanguet.
00:23:06Incroyable cette première semaine,
00:23:08on est à la mi-temps de ces Jeux,
00:23:10c'est passé déjà très vite cette première
00:23:12semaine mais c'était bon, quel kiff !
00:23:14Incroyable de voir ces Bleus
00:23:16réussir chaque jour presque,
00:23:18assez exceptionnel franchement
00:23:20ce qui se passe dans ce pays.
00:23:22Merci aux athlètes français de nous régaler comme ça
00:23:24parce que nous on a travaillé dur
00:23:26pour leur offrir les plus beaux sites,
00:23:28la plus belle ambiance dans chacun des sites
00:23:30mais les médailles, c'est vraiment
00:23:32eux qui vont les chercher et
00:23:34franchement ils ont été solides, ils ont tenu le stress
00:23:36et ils ont été portés par cette ambiance de fou.
00:23:38C'est vrai Vincent Chaudel que parfois
00:23:40à force de parler trop d'organisation,
00:23:42de sécurité en amont des Jeux Olympiques,
00:23:44on avait presque oublié
00:23:46que c'était avant tout une compétition sportive
00:23:48et vous le disiez vous-même tout à l'heure,
00:23:50c'est aussi parce que cette compétition,
00:23:52nos athlètes français la réussissent bien
00:23:54que la vision sur les Jeux Olympiques,
00:23:56on l'a vu, a changé assez rapidement.
00:23:58Oui clairement parce que moi je n'ai jamais eu
00:24:00de doute sur le fait qu'on sache bien organiser
00:24:02une compétition comme des Jeux Olympiques.
00:24:04La question était la sécurité sur
00:24:06la cérémonie d'ouverture,
00:24:08d'où on a eu quand même 48 000
00:24:10forces de l'ordre et militaires
00:24:12sur cette cérémonie d'ouverture.
00:24:14C'était massif et là il y avait
00:24:16le stress. En dehors de ça, on sait faire
00:24:18mais ce qu'on ne sait pas garantir
00:24:20c'est la performance des athlètes.
00:24:22Sans cette performance, on n'aurait pas
00:24:24cette dynamique et cette joie de vivre
00:24:26dans les rues pour
00:24:28le public français, pour les forces
00:24:30de l'ordre qui du coup sont détendues
00:24:32et pour les touristes étrangers.
00:24:34Ça on ne pouvait pas le maîtriser,
00:24:36on pouvait créer les conditions
00:24:38de la performance, c'est ce qui a été fait.
00:24:40Personnellement, je pensais
00:24:42même que c'était peut-être tard
00:24:44parce que globalement, il faut 10 ans pour
00:24:46former un champion et on s'est
00:24:48vraiment réveillé
00:24:50autour de Tokyo. On s'est réveillé
00:24:52tardivement et tout ce qui a été
00:24:54mis en place est très intéressant pour l'avenir,
00:24:56probablement pour les JO de
00:24:58Los Angeles, mais là déjà
00:25:00on est un facteur
00:25:02chance d'avoir déjà une belle
00:25:04génération et c'est ça qui
00:25:06va expliquer en partie
00:25:08cette réussite-là.
00:25:10Plus que de la chance, les pronostics
00:25:12étaient de 45 médailles
00:25:14à la France cinquième
00:25:16nation mondiale.
00:25:18Quand on a entendu ça quelques jours avant,
00:25:20personne n'y a cru, on disait c'est de la com
00:25:22et non. Donc il y avait une estimation
00:25:24déjà, statistique
00:25:26et très étudiée
00:25:28des possibilités et du potentiel
00:25:30énorme de la France. Oui, avec un facteur
00:25:32particulier qui est
00:25:34l'absence des Russes et des Biélorusses
00:25:36qui sont une délégation
00:25:38très importante d'habitude. Mais ça vous l'entrez dans une étude
00:25:40statistique. Oui, bien sûr,
00:25:42mais ça favorise aussi,
00:25:44ça laisse de la place, à aller
00:25:46chercher d'autres médailles parce que
00:25:48en général ce sont des délégations de 300
00:25:50ou 400 athlètes, ils
00:25:52ne sont pas là et ils sont souvent des candidats aux médailles.
00:25:54Pour terminer sur ce sujet
00:25:56Pascal Vito Panelli, on reviendra
00:25:58justement à midi. Alors je trouve que
00:26:00ce qui est très favorable aussi à travers
00:26:02ces JO, c'est que ça fait sortir
00:26:04d'autres disciplines. Je trouve qu'à l'année
00:26:06on parle beaucoup des footballeurs. Oui.
00:26:08C'est les grands stars. Un peu du rugby.
00:26:10Voilà, du rugby. J'aime beaucoup le rugby.
00:26:12Là on sort, on fait
00:26:14découvrir des champions, des disciplines.
00:26:16Les sports de combat, il y a des gens
00:26:18qui ont du mal à le lire maintenant,
00:26:20qui comprennent. On fait découvrir
00:26:22des hommes et des femmes et même des disciplines.
00:26:24Et je trouve que c'est formidable de le faire.
00:26:26Et bien voilà, pour la première
00:26:28page sur les JO, on y reviendra
00:26:30justement à midi avec mes invités.
00:26:32On parlera aussi un peu de l'angle politique
00:26:34évidemment autour de tout ça. On marque
00:26:36une pause et on se retrouve pour la deuxième partie
00:26:38de Midi News. A tout de suite.
00:26:43De retour pour Midi News.
00:26:45Tout de suite on fait le tour de l'actualité avec
00:26:47Isabelle Piboulot. Aux Etats-Unis,
00:26:49passe d'armes entre Donald Trump et Kamala Harris
00:26:51sur un éventuel duel télévisé.
00:26:53Il devrait avoir lieu le 4 septembre
00:26:55sur Fox News, selon le candidat républicain.
00:26:57Mais la démocrate accuse
00:26:59le milliardaire d'avoir peur de l'affronter
00:27:01et de préférer une chaîne
00:27:03favorite de la droite américaine.
00:27:05Kamala Harris souhaite donc maintenir le débat
00:27:07initialement prévu le 10 septembre
00:27:09sur ABC. Les craintes
00:27:11d'une escalade militaire au Moyen-Orient
00:27:13s'amplifient. Le Hezbollah libanais
00:27:15a affirmé hier soir avoir lancé des dizaines
00:27:17de roquettes sur le nord d'Israël.
00:27:19Une des postes aux attaques survenue dans le
00:27:21sud du Liban. Les tirs ont été
00:27:23interceptés par le dom de fer. Dans ce
00:27:25contexte, la France appelle ses ressortissants
00:27:27à quitter le Liban dès que possible.
00:27:29Et puis dans le quartier
00:27:31touristique du Panier à Marseille, hier soir,
00:27:33après un vol à l'arraché, un automobiliste
00:27:35a pris en chasse un scooter.
00:27:37Le deux-roues a été percuté.
00:27:39Un des occupants a été tué.
00:27:41Le second, grièvement blessé.
00:27:43Son pronostic vital est engagé.
00:27:45Deux personnes ont été interpellées
00:27:47dans les quartiers nord, près d'un véhicule
00:27:49incendié. Reste à savoir s'il s'agit
00:27:51de celui qui a percuté le scooter.
00:27:53Merci Isabelle.
00:27:55On vous retrouve à midi pour un prochain point
00:27:57de l'actualité. On va maintenant
00:27:59parler, avant de parler de l'international,
00:28:01de cette messe qui se tient puisqu'à l'occasion
00:28:03de la tenue des Jeux Olympiques, et surtout en écho
00:28:05à la messe qu'il y avait eue avant
00:28:07les Jeux Olympiques, les cinq religions
00:28:09qui assurent tout au long de la compétition l'animation
00:28:11spirituelle du village des athlètes
00:28:13au sein du centre multiconfessionnel
00:28:15se sont donné rendez-vous sur le pari
00:28:17de Notre-Dame de Paris. Kylian Salé,
00:28:19justement, vous êtes sur place avec
00:28:21Solène Boulan. Quel est le but de cette rencontre ?
00:28:23Eh bien, écoutez,
00:28:25chère Élodie, cette rencontre vient
00:28:27juste de se terminer. Elle a duré environ
00:28:2945 minutes. Elle a débuté vers 10h
00:28:31avec l'hymne olympique en présence
00:28:33de Thomas Barre, le président du comité
00:28:35olympique, de Tony Lestanguet ou encore
00:28:37d'Anne Hidalgo. Le but est simple,
00:28:39c'est de développer un message de paix
00:28:41et de faire de ces Jeux de Paris
00:28:43un lieu d'accueil et de rencontre.
00:28:45Alors justement, ces rencontres
00:28:47ont eu lieu en présence
00:28:49des membres des cinq religions.
00:28:51Tous se sont succédés
00:28:53et ils ont répondu à la même question.
00:28:55Je cite, comment le sport mobilise-t-il
00:28:57le meilleur pour l'homme et pour l'humanité ?
00:28:59Alors je vous l'ai dit, cet événement
00:29:01a été organisé par le CIO et aussi
00:29:03par l'église catholique. Vous pouvez voir
00:29:05sur les images de Solène Boulan,
00:29:07tous les bénévoles en t-shirt jaune
00:29:09qui sont encore présents mais qui ne vont pas tarder
00:29:11à quitter le pari de Notre-Dame
00:29:13de Paris. Pourquoi ?
00:29:15Eh bien, parce que dans quelques minutes,
00:29:17les épreuves de cyclisme
00:29:19vont avoir lieu
00:29:21et il faudra
00:29:23que plus personne ne soit présent sur place.
00:29:25Merci beaucoup
00:29:27à Kylian Salé. Merci également à Solène Boulan
00:29:29qui a pu assurer ce duplex.
00:29:31On passe maintenant, comme je vous le disais,
00:29:33à la situation internationale.
00:29:35Une personne a été tuée aujourd'hui
00:29:37et trois autres ont été blessés, dont deux grièvement
00:29:39dans une attaque au couteau près de Tel Aviv.
00:29:41C'est ce qu'ont indiqué les services
00:29:43de secours israéliens et la police.
00:29:45Les précisions de notre correspondante sur place,
00:29:47Lisbeth Emoun.
00:29:49La femme est décédée, elle a 50 ans.
00:29:51Le monsieur de 70 ans est blessé gravement
00:29:53mais pour l'instant, il n'est pas mort.
00:29:55Il y a un autre homme de 68 ans
00:29:57qui est dans un état critique
00:29:59et également un jeune homme de 26 ans
00:30:01qui est dans un état modéré.
00:30:03Le terroriste, on connaît son identité,
00:30:05c'est un salafiste qui habite
00:30:07en Cisjordanie.
00:30:09Il était de manière illégale en Israël.
00:30:11Il s'appelle Amar Rezak Kamel Odé.
00:30:13Il a été
00:30:15blessé par un policier
00:30:17ce matin mais pas éliminé.
00:30:19Un autre suspect vient d'être
00:30:21arrêté. Les recherches
00:30:23continuent. Un hélicoptère
00:30:25des forces de police
00:30:27quadrille la zone parce qu'il s'agit
00:30:29d'une attaque complexe qui a eu lieu
00:30:31dans plusieurs points.
00:30:33Pologne, c'est cette banlieue sud de Tel Aviv
00:30:35dans laquelle se trouve un des lycées français
00:30:37qui est en Israël, une petite ville
00:30:39très calme d'ordinaire.
00:30:41C'était dans deux rues,
00:30:43la rue Moshé Dayan et la rue
00:30:45Danjohan. Les blessés ont été retrouvés
00:30:47à plus de 500 mètres les uns des autres.
00:30:49La police israélienne craint
00:30:51qu'il y ait plusieurs complices
00:30:53et demande à tous les habitants
00:30:55du centre du pays et du pays en général
00:30:57une vigilance encore accrue.
00:30:59C'est pour vous dire que ce week-end
00:31:01on attendait des tensions maximales
00:31:03avec le Hezbollah et peut-être la réponse iranienne.
00:31:05Tout le monde était déjà sur le qui-vive
00:31:07mais bien entendu, on comprend
00:31:09avec cette attaque terroriste, même si on le
00:31:11savait déjà, que la menace peut venir
00:31:13de tous les côtés et notamment de
00:31:15Cisjordanie. Une attaque complexe
00:31:17je vous le disais, donc les Israéliens sont toujours
00:31:19sur le qui-vive ce matin
00:31:21et on espère ne pas avoir
00:31:23d'autres mauvaises nouvelles pendant cette journée.
00:31:25Et on vient d'apprendre que le bilan a
00:31:27malheureusement évolué avec deux morts
00:31:29et deux blessés. Gérard Vespier, je le rappelle
00:31:31vous êtes géopolitologue et fondateur du monde
00:31:33décrypté. Effectivement, il y a ce
00:31:35risque d'embrasement, on en parle
00:31:37depuis presque une semaine
00:31:39et on voit que la situation sur place
00:31:41est de plus en plus instable. Depuis le
00:31:437 octobre, on a l'impression que déjà évidemment
00:31:45il y avait ce risque en permanence et que là, la question n'est pas
00:31:47tant de savoir s'il y aura riposte
00:31:49mais plutôt quand. Absolument
00:31:51et donc probablement
00:31:53une question de jour
00:31:55ou peut-être d'heure
00:31:57puisque les Etats-Unis ont
00:31:59estimé 72 heures
00:32:01de cette réponse
00:32:03de l'axe de la résistance
00:32:05qui comprend l'Iran et toutes les milices
00:32:07autour de l'Iran. Alors,
00:32:09embrasement, moi je serais très très prudent sur les
00:32:11termes parce que je crois qu'il y a quelque
00:32:13chose qu'on n'a absolument pas vu
00:32:15en tout cas qui n'est pas exprimé
00:32:17c'est qu'il y a eu effectivement
00:32:19escalade ô combien
00:32:21sanglante le 7 octobre
00:32:23il y a eu escalade ô
00:32:25combien impressionnante
00:32:27au mois d'avril avec les
00:32:29350 drones et missiles envoyés
00:32:31par l'Iran vers
00:32:33Israël mais après le 7 octobre
00:32:35vous avez eu effectivement
00:32:37une diminution, vous avez eu
00:32:39une forme de désescalade. Après
00:32:41le mois d'avril et les 350 missiles
00:32:43est-ce qu'il y a eu des 350 missiles
00:32:45à nouveau la semaine suivante ou le mois
00:32:47suivant ? Pas du tout. Donc nous avons
00:32:49eu déjà depuis 10 mois
00:32:51hélas, des escalades et des
00:32:53désescalades mais ce mot-là
00:32:55n'a jamais été prononcé. Dans ce
00:32:57que nous avons certainement à voir
00:32:59dans les prochaines heures ou prochains
00:33:01jours, c'est une ré-escalade
00:33:03c'est-à-dire qu'on ne va pas partir déjà
00:33:05d'un sommet pour aller plus haut mais
00:33:07la tension était
00:33:09rebaissée, avait rebaissé et on va
00:33:11regagner le niveau qu'on avait précédemment. Voilà
00:33:13et avec une forme peut-être différente
00:33:15la dernière fois avec les 350 missiles
00:33:17c'était l'Iran qui était
00:33:19le seul lanceur
00:33:21et donc cause de cette attaque
00:33:23mais apparemment il y a une
00:33:25volonté de disséminer
00:33:27et de répartir les lieux de lancement
00:33:29donc vraisemblablement aussi à partir
00:33:31du Hezbollah, à partir du Liban
00:33:33vraisemblablement à partir de Gaza
00:33:35il y a deux jours il y a eu une vingtaine
00:33:37de requêtes donc malgré 10 mois
00:33:39de guerre et les efforts
00:33:41de l'armée israélienne, il reste toujours
00:33:43des petites poches, des possibilités etc.
00:33:45Et peut-être aussi
00:33:47les outils. Donc on va avoir une
00:33:49ré-escalade mais pas une
00:33:51escalade continue et d'ailleurs
00:33:53il y a deux indications
00:33:55qui vont dans ce sens, les moyens militaires
00:33:57envoyés par les Etats-Unis ne sont pas des moyens
00:33:59offensifs, ce sont des moyens défensifs
00:34:01pour faire face à ces lancements
00:34:03à domicile. Et il y a
00:34:05un indicateur économique qui est fondamental
00:34:07c'est le prix du baril.
00:34:09Or le prix du baril
00:34:11vendredi, tenez-vous bien
00:34:13était à son plus bas
00:34:15pratiquement depuis le début
00:34:17de l'année, ce qui est aussi une bonne nouvelle
00:34:19pour tous nos amis qui partent en vacances
00:34:21le prix du gazole est descendu
00:34:23en dessous d'1,70 €.
00:34:25On va rejoindre tout de suite François
00:34:27Hauteur, spécialiste du Proche-Orient
00:34:29et prix Alberland, vous avez sans doute entendu ce que disait
00:34:31à l'instant Gérard Vespière
00:34:33parce qu'effectivement on parle de risque d'embrasement
00:34:35mais il y a aussi la question de savoir si
00:34:37on va effectivement vers une guerre totale ou si
00:34:39on est plus dans une guerre de communication où chacun
00:34:41tente de maintenir sa position et évidemment
00:34:43de dissuader l'autre.
00:34:45Pour le moment
00:34:47il faut bien dire une chose, c'est que l'Iran
00:34:49bien qu'il ait été touché
00:34:51gravement, a réussi
00:34:53plutôt à
00:34:55modérer sa réaction.
00:34:57Ça avait commencé avec
00:34:59la mort du général Soleimani
00:35:01en janvier 2020
00:35:03où les Iraniens avaient
00:35:05par des canaux qu'ils ont
00:35:07entre Téhéran
00:35:09et Washington fait comprendre
00:35:11aux Américains qu'ils n'allaient
00:35:13pas répliquer d'une façon
00:35:15importante puisque
00:35:17l'ambassade suisse représente
00:35:19l'Iran
00:35:21à Washington et l'ambassade
00:35:23suisse
00:35:25à Téhéran représente les Etats-Unis.
00:35:27Bref, par ce canal
00:35:29un peu secret
00:35:31les
00:35:33Iraniens
00:35:35laissaient savoir aux Américains
00:35:37que la réplique ne serait pas
00:35:39importante.
00:35:41En plus, le 13 avril
00:35:432014, lorsqu'on parlait
00:35:45de cette attaque massive
00:35:47de
00:35:49missiles
00:35:51contre Israël,
00:35:53là aussi tout le monde avait été prévenu
00:35:55et donc
00:35:57les Israéliens, les Américains
00:35:59et même les Français avaient réussi
00:36:01à neutraliser l'essentiel de ces missiles
00:36:03dans le ciel.
00:36:05Tout a été sous contrôle.
00:36:07Là, on parle de
00:36:09châtiment sévère dans la mesure où
00:36:11quand même la liste
00:36:13des gens qui sont
00:36:15assassinés et qui sont tués
00:36:17que ce soit le chef du Hamas,
00:36:19le chef militaire
00:36:21du Hamas
00:36:23ou que ce soit
00:36:25le responsable des opérations
00:36:27militaires du Hezbollah
00:36:29à Pérou.
00:36:31On est en face
00:36:33quand même
00:36:35d'une escalade
00:36:37dans la
00:36:39réplique d'Israël
00:36:41qu'il faut combiner malheureusement
00:36:43avec la grande envie
00:36:45des Israéliens
00:36:47de vouloir
00:36:49régler aussi le problème
00:36:51du Hezbollah. En 2006
00:36:53la guerre
00:36:55au Liban avait été
00:36:57un échec puisqu'aujourd'hui
00:36:59le Hezbollah compte quand même
00:37:01une armée de 45 000 hommes
00:37:03dont 20 000 à temps plein à peu près
00:37:05un arsenal
00:37:07de 150 000 roquettes.
00:37:09On n'est plus du tout en face du même ennemi
00:37:11pour Israël.
00:37:13C'est pour la raison pour laquelle
00:37:15aujourd'hui
00:37:17on pense que la guerre qui pourrait
00:37:19se déclencher malheureusement
00:37:21entre Israël
00:37:23et le Liban
00:37:25pourrait être
00:37:27beaucoup plus grave.
00:37:29C'est la raison pour laquelle
00:37:31aujourd'hui
00:37:33Netanyahou est allé demander
00:37:35son appui
00:37:37aux Etats-Unis, à Washington.
00:37:39Il l'a obtenu
00:37:41en partie puisqu'on déplace
00:37:43maintenant un nouveau porte-avions
00:37:45et comme le disait votre interlocuteur
00:37:47on déplace des moyens
00:37:49pour essayer
00:37:51d'abattre une pluie de roquettes
00:37:53qui pourrait s'abattre sur Israël.
00:37:55Les Israéliens sont sur la défensive
00:37:57totalement. Ils ont peur
00:37:59qu'Haïfa, qui est le port le plus proche
00:38:01de la frontière libanaise, soit
00:38:03touchée. Bref,
00:38:05ce châtiment sévère, on en attend
00:38:07tout à fait les effets.
00:38:09C'est pas les 30 roquettes
00:38:11et
00:38:13l'attentat de cette nuit
00:38:15contre des Israéliens
00:38:17qui constituent pour le moment un châtiment
00:38:19sévère. On va voir comment
00:38:21évoluent les choses, mais on est très
00:38:23inquiets du côté libanais
00:38:25dans la mesure où il y a une vraie volonté
00:38:27israélienne
00:38:29de s'attaquer
00:38:31au Hezbollah.
00:38:33Merci beaucoup François Hauteur d'avoir été avec nous
00:38:35et je précise que la France a appelé
00:38:37justement aujourd'hui ses ressortissants
00:38:39à quitter le Liban dès que possible.
00:38:41On rappelle que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni
00:38:43l'avaient déjà fait. C'est vrai que
00:38:45Gérard Vespière, on voit, on a vu à la fois
00:38:47l'appel du Quai d'Orsay
00:38:49à un certain nombre de pays à ce que les ressortissants
00:38:51en sortent,
00:38:53un certain nombre aussi de liaisons aériennes
00:38:55qui sont coupées, Air France, Transavia, etc.
00:38:57On voit en tout cas, vous le disiez,
00:38:59c'est-à-dire qu'on ne va pas aller forcément vers une guerre totale,
00:39:01mais toutes les précautions sont prises, notamment par la communauté
00:39:03internationale, pour anticiper
00:39:05quand même la réaction qui pourrait avoir lieu.
00:39:07Ce que nous avons déjà vu
00:39:09le 8 octobre,
00:39:11ce que nous avons vu le
00:39:1314 avril, donc voilà.
00:39:15Il y a une répétition, c'est ce que
00:39:17le schéma sur lequel j'ai réfléchi
00:39:19et que je vous proposais tout à l'heure,
00:39:21de réescalade, on se retrouve dans la
00:39:23même situation, peut-être avec une
00:39:25géométrie un petit peu différente,
00:39:27à savoir l'intervention conjointe
00:39:29des outils et
00:39:31du Hezbollah, parce qu'ils ont été,
00:39:33en ce qui concerne le Hezbollah,
00:39:35aussi impliqués dans les frappes
00:39:37israéliennes. Mais par rapport
00:39:39à ce qui vient d'être dit, je crois qu'il faut être très
00:39:41prudent parce qu'il y a une guerre de
00:39:43communication et d'influence de la com.
00:39:45Chacun y va de sa communication pour prouver
00:39:47qu'il n'a pas peur et qu'il est plus près que l'autre,
00:39:49c'est aussi une sorte de logique.
00:39:51Asad Nasrallah a dit la réponse sera sérieuse,
00:39:53mais avec sagesse. Voyez-vous,
00:39:55donc il faut pouvoir
00:39:57prendre,
00:39:59cueillir chacun de ces commentaires
00:40:01et en ce qui concerne
00:40:03l'intervention ou les renforcements des moyens
00:40:05militaires américains,
00:40:07le porte-avions annoncé,
00:40:09ce n'aura pas un porte-avions
00:40:11supplémentaire, mais une rotation,
00:40:13c'est-à-dire qu'il va remplacer le porte-avions
00:40:15en place, alors que
00:40:17précédemment, au
00:40:19mois d'octobre, effectivement, on avait envoyé
00:40:21le plus grand porte-avions, le
00:40:23Gérald Ford, donc
00:40:25en mer Méditerranée, devant
00:40:27les côtes libanaises, n'est-ce pas, pour dire
00:40:29n'y allez pas, autrement vous avez des risques là.
00:40:31Donc on est, voyez-vous,
00:40:33justement dans un esprit aussi de désescalade
00:40:35et ce que dit, écrit le
00:40:37Pentagone, c'est désescalade
00:40:39et on envoie des moyens
00:40:41défensifs qui sont
00:40:43aussi dissuasifs pour ceux qui
00:40:45veulent attaquer. C'est vrai que Mathieu,
00:40:47on a vu un certain nombre de réactions,
00:40:49vous le citiez du côté du Hezbollah de Netanyahou,
00:40:51c'est-à-dire que chacun se dit, on est prêt à riposter,
00:40:53chacun dit à l'autre, on est prêt,
00:40:55maintenant il faut effectivement différencier
00:40:57ce qui tient véritablement de la stratégie
00:40:59guerrière, entre guillemets,
00:41:01ou de la stratégie politique qui ne tient finalement
00:41:03entre guillemets qu'à la communication.
00:41:05Tout à fait, et il faut surtout se poser la question
00:41:07de qui a intérêt à régionaliser
00:41:09le conflit ou qui a intérêt à cette escalade.
00:41:11À s'engager dans ce conflit, déjà.
00:41:13Or, quand on regarde, on prend la carte des acteurs,
00:41:15il n'y a quasiment aucun acteur dans la région
00:41:17qui a intérêt à une escalade.
00:41:19Si je prends, par exemple, les deux nations
00:41:21qui s'affronteraient
00:41:23à la fois l'Israël et l'Iran.
00:41:25L'Israël n'a absolument pas intérêt à une régionalisation
00:41:27du conflit, puisqu'Israël est entouré
00:41:29d'ennemis d'une part, et d'autre part,
00:41:31fait face à une multiplication des fronts
00:41:33qui disperse son attention, avec le front au sud
00:41:35à Gaza, le front à l'est
00:41:37en Cisjordanie, et le front au nord avec le plateau
00:41:39du Golan avec la Syrie, et le Liban
00:41:41avec le Hezbollah. Et donc, la multiplication
00:41:43des fronts disperse ses forces, et surtout,
00:41:45sature son dôme de fer, puisque du coup,
00:41:47Israël doit être menacé constamment
00:41:49par des roquettes qui saturent du coup
00:41:51les capacités de riposte du dôme de fer.
00:41:53Ensuite, l'Iran n'y a pas non plus intérêt,
00:41:55justement, s'il s'engageait dans un conflit
00:41:57de très haute intensité avec l'État d'Israël
00:41:59et avec l'État hébreu, se retrouverait
00:42:01isolé sur la scène internationale, puisque
00:42:03même les acteurs comme la Chine
00:42:05et la Russie n'y verraient pas
00:42:07un œil favorable, une déstabilisation
00:42:09du Moyen-Orient par l'intermédiaire
00:42:11de l'Iran. Ensuite, après, pour les acteurs non étatiques,
00:42:13le Hezbollah et le Hamas,
00:42:15le Hezbollah n'y a pas non plus intérêt à régionaliser
00:42:17le conflit, puisque le Liban
00:42:19est dans une situation économique,
00:42:21politique et sécuritaire très précaire,
00:42:23et si le Hezbollah devient
00:42:25l'égérie
00:42:27de la déstabilisation du Moyen-Orient,
00:42:29l'opinion publique libanaise
00:42:31et une partie de l'opinion publique qui est favorable
00:42:33au Hezbollah ne soutiendra
00:42:35plus le mouvement terroriste. Le seul acteur qui a
00:42:37intérêt aujourd'hui à régionaliser le conflit,
00:42:39c'est le Hamas, parce que le Hamas est en train de perdre
00:42:41à Gaza, c'est la réalité des faits, et surtout
00:42:43le Hamas a besoin de prendre en otage
00:42:45d'une certaine façon les leaders politiques
00:42:47du monde arabo-musulman. Oui, et de déstabiliser encore
00:42:49plus la région. Exactement, parce qu'en fait, ils ont besoin
00:42:51du soutien d'autres puissances, notamment les puissances
00:42:53sunnites du monde musulman,
00:42:55l'arabie saoudite, etc. Parce qu'aujourd'hui,
00:42:57ces puissances-là s'étaient détournées
00:42:59de la cause palestinienne d'une certaine façon
00:43:01en engageant depuis plusieurs
00:43:03années un rapprochement avec l'État hébreu, avec
00:43:05les accords, notamment les accords d'Abraham. Et donc
00:43:07il n'y a que le Hamas qui a intérêt
00:43:09aujourd'hui à régionaliser le conflit, parce que c'est le seul
00:43:11qui est dans une optique belliciste et guerrière.
00:43:13Or c'est le plus faible.
00:43:15Donc ça ne se fera pas.
00:43:17Vincent Chaudel voulait réagir. Oui, parce que
00:43:19ce qu'on évoque là sur le sujet de la région,
00:43:21on le voit aussi dans le monde du sport,
00:43:23cette région-là est très particulière
00:43:25et elle n'est pas homogène.
00:43:27L'opposition
00:43:29entre le principal opposant
00:43:31d'un point de vue religieux à l'Iran, c'est l'arabie
00:43:33saoudite. Ils n'ont pas du tout la même approche.
00:43:35Le Qatar a une autre position et on voit
00:43:37qu'en fait, il n'y a pas d'union
00:43:39réellement sur le sujet.
00:43:41Il y a un autre acteur qui, lui, n'est pas dans la région,
00:43:43mais que sont les États-Unis,
00:43:45qui ont un rôle très important dans la région,
00:43:47qui, eux, sont coincés avec leurs élections.
00:43:49Et ce sujet-là, c'est un sujet
00:43:51qui peut poser problème
00:43:53du côté des démocrates ou du côté des républicains.
00:43:55Donc je crois aussi
00:43:57qu'il n'y a pas grand monde
00:43:59à intérêt à ce que ça s'enflamme
00:44:01et tant mieux.
00:44:03Vous parlez d'ailleurs du comparatif
00:44:05avec le sport. On voit aussi à quel point
00:44:07ce conflit-là s'est importé aussi sur les Jeux olympiques
00:44:09puisqu'on rappelle que la délégation
00:44:11israélienne est quand même surveillée 24 heures
00:44:13sur 24 par le RAID et le GIGN.
00:44:15Ça veut aussi dire quelque chose.
00:44:17Oui, parce qu'en fait, une des craintes, c'est de revivre
00:44:19Munich 72.
00:44:21Donc il y a eu
00:44:23un vrai sujet
00:44:25et la cérémonie d'ouverture
00:44:27a été un succès aussi parce que
00:44:29il n'y a pas eu de problème autour de la délégation israélienne.
00:44:31C'était un des points critiques
00:44:33et tout s'est bien passé. Et non seulement
00:44:35tout s'est bien passé là, mais tout s'est bien passé aussi
00:44:37dans les compétitions. Il y a eu
00:44:39en judo France-Israël, par exemple,
00:44:41et on n'a pas eu de
00:44:43manifestations hostiles
00:44:45dans les tribunes. Et ça,
00:44:47c'est important. C'est peut-être aussi un des messages
00:44:49forts du sport.
00:44:51Moi, je me rappelle d'Iran-États-Unis
00:44:53en Coupe du monde 98.
00:44:55Quel plus beau
00:44:57symbole de paix à ce niveau-là.
00:44:59C'est vrai que Pascal Bittopanelli, on a vu aussi
00:45:01à quel point l'un des enjeux
00:45:03sécuritaires autour de ces Jeux olympiques, c'était
00:45:05de sécuriser la délégation
00:45:07israélienne et à quel point le conflit s'était
00:45:09importé, même si certains disent l'inverse.
00:45:11En France, et plus spécifiquement pendant ces Jeux olympiques,
00:45:13encore il y a quelques jours, Gérald Darmanin
00:45:15disait qu'avec le risque d'embrasement
00:45:17justement dans cette région, il fallait que
00:45:19les forces de l'ordre soient encore plus vigilantes sur ce qui allait
00:45:21se passer sur notre territoire national.
00:45:23Bien sûr, tout est lié.
00:45:25L'histoire du monde est liée également aux Jeux olympiques.
00:45:29Les services d'enseignement
00:45:31et les responsables de la sécurité
00:45:33des Jeux olympiques, très tôt
00:45:35dès le mois d'octobre,
00:45:37ont monté le curseur autour de la
00:45:39protection de la délégation israélienne.
00:45:41Je pense qu'il l'a encore monté
00:45:43un peu plus depuis ce qui s'est passé.
00:45:45Et on y a mis,
00:45:47vous l'avez précisé tout à l'heure, les meilleurs
00:45:49services de police et de gendarmerie
00:45:51H24 pour les sécuriser.
00:45:53Pour revenir à ce que j'ai entendu,
00:45:55je suis également d'accord, je ne pense pas
00:45:57que personne n'ait intérêt à un embrasement
00:45:59général.
00:46:01Et qu'il importe sans doute de trouver
00:46:03des partenaires aujourd'hui influents, des
00:46:05intermédiaires, et qu'il y a aussi
00:46:07en profondeur un grand rôle
00:46:09de la diplomatie qui doit travailler
00:46:11et essayer de trouver des pistes.
00:46:13Je voudrais qu'on écoute justement ce que
00:46:15pensent les Libanais qui ont été interrogés
00:46:17sur place de la situation et de la crainte
00:46:19qu'ils peuvent ressentir.
00:46:21Écoutez en accomplir leur réaction.
00:46:23J'ai peur.
00:46:25Honnêtement, j'ai très peur. J'ai peur de ne pas
00:46:27pouvoir quitter ce pays et de mourir ici.
00:46:31Le pays souffre. Il est en faillite.
00:46:33Il a du mal à se maintenir à flot.
00:46:35Il demande de l'aide et des dons
00:46:37à l'Occident, et même avec ça,
00:46:39il a du mal à survivre.
00:46:41Donc si la guerre éclate, ce sera
00:46:43une catastrophe.
00:46:47J'ai déjà pensé à émigrer
00:46:49et je ne pense pas rester ici si la guerre commence.
00:46:51J'attends juste de finir mes études
00:46:53universitaires et ensuite je quitterai le Liban.
00:46:57Gérard Vespière, on en reparlera
00:46:59à 12h30, mais pour terminer sur cette partie,
00:47:01c'est vrai que même si on se dit que le risque
00:47:03d'embrasement ne devrait pas
00:47:05être un vrai embrasement généralisé,
00:47:07on comprend par contre que les populations sur place,
00:47:09voyant les déclarations des uns et des autres,
00:47:11sont dans une incertitude totale.
00:47:13On est dans de très courts termes, n'est-ce pas ?
00:47:15Comme il a été dit sur ce plateau,
00:47:17personne n'y a intérêt. Et s'il n'y a pas
00:47:19d'intérêt, il n'y a pas
00:47:21de volonté.
00:47:23Donc il n'y aura pas de volonté
00:47:25d'escalade, soit par
00:47:27la géométrie, à savoir
00:47:29d'une action globale du monde
00:47:31comparable contre Israël, soit
00:47:33effectivement d'avoir
00:47:35des frappes qui soient
00:47:37démesurées par rapport à
00:47:39l'historique de ce conflit.
00:47:41On va marquer une pause, je vous remercie
00:47:43Vincent Chaudel, je rappelle que vous êtes fondateur
00:47:45de l'Observatoire du Sport Business
00:47:47et puis on se retrouve avec le reste
00:47:49de mes invités pour la suite de
00:47:51Midi News, à tout de suite.
00:47:57De retour pour la deuxième heure de Midi News,
00:47:59on va parler des Jeux Olympiques dans un instant
00:48:01mais tout de suite le journal avec Isabelle Piboulot.
00:48:03Rebonjour Isabelle. Rebonjour Elodie,
00:48:05bonjour à tous. Nouvelle journée
00:48:07de violence hier
00:48:09au Royaume-Uni. Des heurts ont éclaté
00:48:11dans plusieurs villes lors de manifestations
00:48:13de militants d'extrême droite. Ces émeutes
00:48:15font suite au meurtre au couteau
00:48:17de trois fillettes à Southport lundi
00:48:19en raison des rumeurs présentant
00:48:21l'agresseur présumé comme un musulman radical.
00:48:23Ces tensions dans les rues ne sont
00:48:25pourtant pas propres au pays.
00:48:27Ecoutez les précisions de notre correspondante
00:48:29à Londres, Sarah Ménaille.
00:48:31C'est plutôt rare, c'est très rare même de voir les Britanniques
00:48:33manifester tout court.
00:48:35Les dernières émeutes datent de 2011
00:48:37c'est l'exemple le plus récent que je puisse
00:48:39vous donner. C'était il y a 13 ans,
00:48:41un an seulement avant que Londres n'accueille
00:48:43les Jeux Olympiques de 2012 d'ailleurs.
00:48:45Des émeutes de grande ampleur qui avaient commencé
00:48:47ici à Londres dans le quartier de Tottenham
00:48:49au nord de Londres après
00:48:51la mort d'un homme suite à un
00:48:53échange de tir avec des policiers de la métropolitaine
00:48:55de Londres. Et donc ces émeutes,
00:48:57il y avait eu près de 4000 arrestations,
00:48:59l'armée avait été déployée dans les rues
00:49:01de plusieurs villes, notamment à Londres
00:49:03mais aussi à Manchester, à Bristol.
00:49:05Il y avait énormément de dégâts,
00:49:07plus d'un demi milliard
00:49:09de livres sterling de dégâts
00:49:11à l'époque. Mais c'est vrai que même avant
00:49:13ça, avant 2011, les dernières
00:49:15émeutes de grande ampleur ici au Royaume-Uni
00:49:17ce sont les années 80, ce sont les années
00:49:19Thatcher notamment et la fermeture
00:49:21des mines. Donc c'est quelque chose d'extrêmement
00:49:23rare ici de voir effectivement
00:49:25la population dans les rues. Je vous dis même
00:49:27une simple manifestation, comme nous on peut en voir
00:49:29en France, c'est très rare, les Britanniques
00:49:31ne manifestent pas. Donc ce qui se passe depuis
00:49:33cinq jours est effectivement assez inédit.
00:49:35Je vous le disais, le plus récent c'est 2011
00:49:37donc ça date d'il y a quand même extrêmement
00:49:39longtemps.
00:49:41Le Hezbollah affirme avoir lancé hier soir
00:49:43des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël.
00:49:45Une riposte aux attaques survenues
00:49:47dans le sud du Liban. Les tirs
00:49:49ont été interceptés par le dom de fer.
00:49:51Dans ce contexte, les Etats-Unis,
00:49:53la Grande-Bretagne et la France appellent
00:49:55leurs ressortissants à quitter le Liban
00:49:57dès que possible. Écoutez les précisions
00:49:59de notre correspondante Clotilde Bigot.
00:50:01Le climat ambiant
00:50:03c'est très simple, il y a une inquiétude
00:50:05évidemment, mais il n'y a pas vraiment
00:50:07de panique. Les Libanais sont déjà
00:50:09habitués à ce genre de menaces
00:50:11de la part d'Israël, mais aussi
00:50:13des chancelleries qui demandent
00:50:15à leurs ressortissants de quitter le pays.
00:50:17Ça arrive assez souvent et ça arrive
00:50:19très souvent depuis ces dix derniers
00:50:21mois, parce qu'en fait ça fait donc dix mois
00:50:23qu'Israël menace le Liban d'une
00:50:25guerre totale, de ramener le pays
00:50:27à l'âge de pierre, etc. Donc les Libanais
00:50:29le prennent avec le sourire, mais c'est vrai
00:50:31qu'aujourd'hui il y a une inquiétude
00:50:33qui monte. Mais après, il faut savoir
00:50:35que les Libanais qui sont ici,
00:50:37donc il y a évidemment les Libanais, mais nous sommes aussi
00:50:39en été, donc il y a tous les Libanais qui habitent
00:50:41à l'étranger qui viennent prendre visite
00:50:43à leur famille, la plupart ont une solution
00:50:45de repli au Liban, car s'il y a
00:50:47une guerre, la guerre ne sera pas totale,
00:50:49la guerre ne touchera pas
00:50:51tous les quartiers, toutes les villes du Liban.
00:50:53Donc beaucoup ont tout simplement une maison
00:50:55à la montagne ou alors une solution de repli dans
00:50:57des quartiers chrétiens où le Hezbollah n'a
00:50:59aucune présence.
00:51:01Le risque d'incendie reste très élevé
00:51:03en Corse du Sud, placé en vigilance
00:51:05rouge. Le dispositif
00:51:07de lutte contre les feux de forêt a été
00:51:09renforcé avec des sapeurs-pompiers
00:51:11venus des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence.
00:51:13Dans ce contexte, l'accès
00:51:15à certains massifs forestiers est peut-être
00:51:17dangereux, la préfecture recommande
00:51:19donc de limiter les sorties.
00:51:21Et puis on vous parle également des conséquences
00:51:23du surtourisme, notamment
00:51:25en Italie, la ville de Venise
00:51:27a imposé de nouvelles règles cette
00:51:29semaine, parmi elles la limitation
00:51:31des groupes de touristes, des vacanciers
00:51:33qui se montrent compréhensifs, tout comme les
00:51:35professionnels du tourisme. Explication de
00:51:37Marie-Victoire Diodonné.
00:51:39Une dizaine
00:51:41de personnes à bord, des consignes
00:51:43dictées à voix haute, un ticket d'entrée
00:51:45par tête, cette gondole
00:51:47semble cocher toutes les cases imposées
00:51:49par Venise. Pour réguler les
00:51:51vagues de touristes autour d'un guide,
00:51:5325 personnes maximum sont autorisées.
00:51:55Pour veiller à la qualité de vie des
00:51:57Vénitiens, les haut-parleurs sont interdits.
00:51:59Des annonces largement saluées par
00:52:01les concernés.
00:52:03Je pense que c'est une bonne chose, il faudrait
00:52:05même la réduire davantage parce qu'on ne peut pas
00:52:07marcher dans les rues quand il y a ces groupes de touristes.
00:52:09Les commerçants
00:52:11pourraient craindre une chute de la
00:52:13fréquentation, mais pour la majorité
00:52:15d'entre eux, il faut aller plus loin
00:52:17encore.
00:52:19C'est probablement une bonne décision,
00:52:21mais cela ne suffira pas.
00:52:23Ces 70 dernières années, le tourisme
00:52:25à Venise a chassé 72%
00:52:27des habitants, il n'en reste plus
00:52:29que 28%, donc ça ne suffit
00:52:31pas. L'objectif est clair,
00:52:33dissuader les touristes d'un jour
00:52:35d'arriver pendant les grandes affluences.
00:52:37La mesure ne concerne donc que 29
00:52:39jours ciblés de l'année. Les touristes
00:52:41sont attristés, mais compréhensifs.
00:52:43C'est une très belle ville,
00:52:45les gens ne pourront pas la voir de la même manière.
00:52:47Mais je pense que c'est triste que les
00:52:49habitants soient si affectés, alors
00:52:51peut-être que c'est une bonne chose, je ne sais pas.
00:52:53Contrairement aux recommandations
00:52:55de l'UNESCO, à l'automne
00:52:57dernier, la cité des Doges n'avait pas été
00:52:59inscrite au patrimoine mondial en péril.
00:53:01Et c'est déjà la fin
00:53:03de ce journal, je vous retrouve dans un peu moins
00:53:05de 30 minutes pour un prochain point sur l'actualité.
00:53:07C'est à vous Élodie.
00:53:09Merci Isabelle, et à tout à l'heure.
00:53:11On va se rendre tout de suite au pont
00:53:13des Invalides, parce que l'entraînement de natation
00:53:15qui était prévu ce dimanche matin a dû être
00:53:17annulé. Il devait évidemment avoir lieu
00:53:19dans la Seine. C'est l'épreuve de
00:53:21triathlon évidemment qui est concernée.
00:53:23Sur place, on retrouve Mathilde Djibanez
00:53:25et Axelle Raybaud. Alors Mathilde,
00:53:27elle est comment cette Seine ? Est-ce qu'elle est trop sale
00:53:29pour s'entraîner ?
00:53:31Écoutez, jugée
00:53:33trop polluée après
00:53:35les récentes précipitations,
00:53:37l'entraînement prévu aujourd'hui
00:53:39dans la Seine pour le relais
00:53:41mixte du triathlon a dû
00:53:43être une nouvelle fois annulé.
00:53:45Une épreuve qui doit pourtant
00:53:47se tenir ici
00:53:49au départ du pont Alexandre III
00:53:51à partir de 8h demain.
00:53:53Si Tony Estanguet se dit
00:53:55serein sur la tenue de cette épreuve,
00:53:57elle peut être reportée si la Seine
00:53:59est trop polluée.
00:54:01L'épreuve pourrait donc se passer
00:54:03mardi. Ce n'est pas en tout cas
00:54:05la première fois que la Seine
00:54:07met à mal le planning des organisateurs.
00:54:09Le 30 juillet
00:54:11dernier, l'épreuve du triathlon
00:54:13pour les hommes avait été
00:54:15annulée. Les deux entraînements
00:54:17également. La compétition
00:54:19avait pu se fermer que le lendemain.
00:54:21Merci beaucoup
00:54:23Mathilde Djibanez. Merci aussi à Axelle
00:54:25Raybaud qui vous accompagnait.
00:54:27On a beaucoup misé sur les épreuves
00:54:29dans la Seine. On va croiser les doigts.
00:54:31Tony Estanguet est serein.
00:54:33On ne peut pas s'entraîner maintenant
00:54:35mais on pourra s'y baigner demain à 8h.
00:54:37Il faut être serein là.
00:54:39Dans tous les cas, ça peut fausser
00:54:41le résultat de cette épreuve de triathlon.
00:54:43Si par cas, il n'y a pas d'entraînement
00:54:45avant la compétition,
00:54:47certains athlètes pourraient se sentir floués
00:54:49parce que la préparation
00:54:51de dernière minute est aussi
00:54:53quelque chose qui est très important
00:54:55quel que soit le sport.
00:54:57Je ne connais pas le triathlon particulièrement
00:54:59mais je pense que ça joue sur la confiance
00:55:01si on est capable de faire des bonnes prestations
00:55:03à l'entraînement juste avant
00:55:05la compétition officielle.
00:55:07C'est quelque chose qui va être important.
00:55:09Si par cas, l'épreuve est aussi reportée
00:55:11voire annulée puisqu'il n'y a pas de plan B
00:55:13en réalité. Le plan B, ça serait
00:55:15de supprimer l'épreuve de natation
00:55:17qui devient un biathlon.
00:55:19Là encore, on fausserait d'une certaine façon
00:55:21le résultat de la compétition puisqu'il y a des athlètes
00:55:23qui pourraient être meilleurs sur l'épreuve natation
00:55:25du triathlon qui se sentiraient
00:55:27floués d'une certaine façon.
00:55:29On aura le verdict demain matin à 8h.
00:55:31On va parler de l'impact des Jeux Olympiques
00:55:33sur le tourisme et les chiffres
00:55:35du tourisme. Finalement, les touristes sont
00:55:37venus nombreux et un certain nombre de secteurs
00:55:39d'activité en profitent, notamment
00:55:41les hôteliers. Regardez ce reportage
00:55:43de Godéric Bey.
00:55:45En Ile-de-France, la fréquentation
00:55:47touristique a augmenté de 20%
00:55:49par rapport à l'année dernière.
00:55:51Une bonne nouvelle pour l'économie française.
00:55:53Aujourd'hui, on a l'impression que ça va
00:55:55plutôt sur une bonne pente
00:55:57pour la rentabilité des organisateurs
00:55:59et puis de façon globale, de façon
00:56:01indirecte, sur l'économie française aussi
00:56:03on voit le tourisme stimulé
00:56:05bien au-dessus de ce qui avait été prévu.
00:56:07Il y a une bonne surprise pour le comité
00:56:09d'organisation et une bonne surprise
00:56:11pour le PIB et les conséquences indirectes
00:56:13sur l'économie française.
00:56:15Parmi les secteurs qui en bénéficient le plus,
00:56:17l'hôtellerie. En moyenne,
00:56:19les établissements sont occupés à 80%
00:56:21à Paris. Pour une nuit,
00:56:23une chambre coûte environ 390 euros
00:56:25et les locations de meublé
00:56:27234 euros.
00:56:29Mais l'afflux de touristes profite à l'ensemble
00:56:31des secteurs d'activité.
00:56:33Les touristes aussi,
00:56:35profitent de ces Jeux Olympiques pour
00:56:37voir des musées, faire du sport,
00:56:39je dirais
00:56:41consommer les infrastructures
00:56:43sportives
00:56:45connexes, qui ne sont pas liées aux Jeux Olympiques
00:56:47mais qui sont notamment
00:56:49liées au sport des Jeux Olympiques.
00:56:51Les touristes étrangers représentent
00:56:5318% de la clientèle,
00:56:55ce qui impacte également les transports aériens
00:56:57puisque plus de 450 000
00:56:59touristes internationaux sont attendus
00:57:01dans les aéroports franciliens sur la période
00:57:03des Jeux.
00:57:05Alors Mathieu,
00:57:07on voit ceux qui se réjouissent, c'est-à-dire notamment
00:57:09les hôteliers, mais il y a ceux qui se réjouissent un peu
00:57:11moins, ce sont notamment les commerçants
00:57:13et les restaurateurs parce que quiconque se balade
00:57:15en ce moment dans Paris ou cherche un restaurant
00:57:17voit qu'il y a de la place à foison dans tous les
00:57:19quartiers, y compris les quartiers les plus touristiques.
00:57:21Oui, parce que ça s'explique par le fait
00:57:23que les touristes qui arrivent, les touristes
00:57:25étrangers, ont tout misé sur
00:57:27les billets des Jeux Olympiques qui coûtent très
00:57:29cher. Quand on est une famille aujourd'hui, c'est pas rare
00:57:31de dépenser 800, 900,
00:57:331000 euros pour assister à
00:57:35quelques épreuves et ils ont tout misé
00:57:37sur l'hôtellerie qui s'est
00:57:39« refait la cerise » en augmentant les prix puisque
00:57:41l'hôtellerie était dans une situation qui était compliquée
00:57:43parce qu'en mois de juin, la baisse des réservations
00:57:45avait été enregistrée à moins de 60%.
00:57:47Ils étaient vraiment dans une situation compliquée,
00:57:49ils appréhendaient quand même
00:57:51ces Jeux Olympiques, ils avaient peur
00:57:53d'un effet d'annonce, c'est-à-dire
00:57:55qu'on ait annoncé beaucoup plus de touristes
00:57:57qu'il n'y en avait réellement. Et donc,
00:57:59pour se prémunir de ça, ils ont augmenté
00:58:01leurs tarifs. Et donc forcément,
00:58:03le budget des touristes s'est retrouvé
00:58:05renié par l'hébergement et par
00:58:07la billetterie et donc ça laisse peu de place
00:58:09pour prendre des taxis, pour
00:58:11aller prendre un café en terrasse et donc effectivement,
00:58:13ces acteurs-là sont pénalisés d'une certaine
00:58:15façon par ces Jeux Olympiques.
00:58:17C'est vrai que Pascal Bittopanelli, on voit
00:58:19bien que c'est du tourisme, j'allais dire 100%
00:58:21JO, c'est-à-dire qu'ils ont compilé tout le budget
00:58:23sur le transport,
00:58:25l'hôtellerie, les places qui restent,
00:58:27on le rappelle, très chères, même si au dernier
00:58:29moment, on peut avoir quelques places un peu moins chères,
00:58:31ça concerne surtout les Parisiens qui sont là
00:58:33et peuvent en profiter. Mais forcément, dans un panier
00:58:35moyen, on imagine que le touriste n'a pas forcément
00:58:37les moyens en plus de rajouter, par exemple,
00:58:39comme vous le disiez, de prendre des taxis, d'aller au restaurant,
00:58:41il faut faire des choix
00:58:43dans ces cas-là, ça reste très cher de venir à des Jeux Olympiques.
00:58:45Tout à fait. Par ailleurs,
00:58:47on ne peut pas satisfaire tout le monde,
00:58:49on ne peut pas faire marcher à 100% tous les secteurs,
00:58:51il faut bien sûr qu'il y ait
00:58:53des secteurs qui le comprennent. Vous avez raison,
00:58:55entre les billets, et ça a été
00:58:57dit de façon
00:58:59très juste, et l'hébergement,
00:59:01c'est un budget énorme pour une famille
00:59:03qui doit faire des arbitrages,
00:59:05donc pas manger tous les jours, matin,
00:59:07midi, soir, au restaurant.
00:59:09On le voit quand on vient sur vos plateaux,
00:59:11les chauffeurs de taxi trouvent qu'ils n'ont personne,
00:59:13qui sont vraiment,
00:59:15il y en a qui me disent qu'ils sont à
00:59:17moins 6 ou 7 000 euros sur le mois de juillet.
00:59:19Oui, parce qu'on voit même des touristes qui accélèrent dans le métro
00:59:21avec leurs énormes valises, signe qu'ils vont de l'aéroport
00:59:23à l'hôtel en métro. Voilà.
00:59:25Donc les familles, avec plusieurs enfants notamment,
00:59:27arbitrent, on marche à pied, on prend le bus,
00:59:29on essaye de faire d'un point
00:59:31à un autre
00:59:33au moins cher, et ça peut se
00:59:35comprendre, j'espère au final
00:59:37que tout le monde
00:59:39en prendra plein les yeux et trouvera
00:59:41son secteur comme positif financièrement.
00:59:43Et un autre secteur,
00:59:45oui Gérard Rispier, allez-y. Oui, sur le plan économique,
00:59:47je pense qu'il y a aussi un commentaire
00:59:49complémentaire à faire,
00:59:51à savoir que si Paris est
00:59:53ville olympique,
00:59:55l'organisation a démultiplié
00:59:57sur l'ensemble du territoire,
00:59:59n'est-ce pas ? Donc il y a des
01:00:01événements à Lille, à Nantes, à Marseille,
01:00:03c'est l'ensemble du pays qui
01:00:05bénéficie de cette dynamique-là.
01:00:07Et je crois que c'est important. Et deuxièmement,
01:00:09les Jeux
01:00:11vont donner une image de la France
01:00:13de réactivité,
01:00:15d'efficacité
01:00:17dans l'organisation, d'efficacité dans les
01:00:19résultats sportifs, et aussi
01:00:21de mise en avant des valeurs,
01:00:23qui devraient certainement accompagner
01:00:25des succès nouveaux
01:00:27au niveau de l'exportation, n'est-ce pas ?
01:00:29Si un industriel
01:00:31ou un patron d'une boîte
01:00:33de services française tape à la
01:00:35porte maintenant d'un
01:00:37potentiel client
01:00:39quelque part, on ne va pas lui laisser la porte fermée,
01:00:41on va au moins le laisser
01:00:43entrer et s'asseoir.
01:00:45Et rentrer et s'asseoir,
01:00:47c'est le début de toutes bonnes négociations.
01:00:49Et pour terminer
01:00:51sur cette partie un peu économique,
01:00:53on va regarder les chiffres d'Ile-de-France Mobilité,
01:00:55qui évidemment gère toute la partie
01:00:57transport, et qui se félicite
01:00:59puisqu'ils donnent un certain nombre de chiffres
01:01:01qui sont assez précis.
01:01:03Ils ont accueilli, on rappelle qu'on est à une semaine du début
01:01:05des Jeux Olympiques, 4 millions de personnes,
01:01:07ce qui veut dire environ 500 000
01:01:09en plus en une semaine par rapport
01:01:11à d'habitude, et ils font des
01:01:13précisions un tout petit peu plus fines
01:01:15qu'on va voir dans un instant.
01:01:17Donc on est toujours
01:01:19sur le bilan sur la fréquentation dans les
01:01:21transports. Là voilà, on voit que
01:01:23hors JO, il y a 6 millions de
01:01:25personnes qui valident des cartes
01:01:27au mois août des billets,
01:01:29et là on est à 7,2 millions
01:01:31de validations. Les transports, quand ils fonctionnent
01:01:33bien, il faut aussi savoir le dire.
01:01:35On va passer maintenant à une partie un petit peu
01:01:37plus politique, puisqu'il a
01:01:39été très discret pendant une semaine, mais depuis
01:01:41qu'il est revenu à Paris, Emmanuel Macron est
01:01:43décidément le premier supporter de
01:01:45tous nos athlètes français. Les
01:01:47félicitations sur les réseaux sociaux, les clichés
01:01:49avec les médaillés, on voit qu'il
01:01:51veut véritablement être en première loge
01:01:53de ces Jeux Olympiques. Alors est-ce qu'on est
01:01:55dans la communication ? Est-ce que c'est son rôle ? Est-ce qu'il
01:01:57aime vraiment le sport ? La question reste ouverte,
01:01:59mais Dunia Tangour a tenté d'y répondre.
01:02:01Emmanuel Macron
01:02:03qui félicite le champion olympique
01:02:05Léon Marchand, ou encore la collade
01:02:07avec la légende du judo Teddy Riner.
01:02:09Autant d'images où le
01:02:11chef de l'État se montre au plus près
01:02:13des sportifs, mais l'exercice de
01:02:15communication ne s'arrête pas là, puisqu'Emmanuel
01:02:17Macron félicite aussi les
01:02:19athlètes sur les réseaux sociaux. Le roi
01:02:21Teddy, félicitations pour cette finale
01:02:23grandiose et ce quatrième titre olympique.
01:02:25Fierté française. Pour la spécialiste
01:02:27de la communication Magali
01:02:29Vissante, il ne s'agit pas pour autant
01:02:31d'un simple calcul politique.
01:02:33On ne peut pas vraiment parler de stratégie de
01:02:35communication. Ce qu'il ne faut pas oublier, déjà,
01:02:37c'est que le président de la République, chef de l'État,
01:02:39ça fait un moment qu'il travaille sur ces Jeux
01:02:41Olympiques, et avant d'être le président de la République,
01:02:43c'est un être humain. Historiquement parlant,
01:02:45Emmanuel Macron est un passionné
01:02:47de sport, il a toujours été présent, notamment
01:02:49vous le voyez sur les matchs de foot ou de rugby,
01:02:51il a toujours eu des images un peu
01:02:53choc, où on le voyait
01:02:55embrassé dans la ferveur et l'excitation
01:02:57du sport. Mais cette communication
01:02:59quasi quotidienne n'est pas
01:03:01sans conséquences. Là où il faut faire très attention,
01:03:03c'est dans le placement du curseur, parce que
01:03:05en temps normal, Emmanuel Macron,
01:03:07quand il est au contact des citoyens,
01:03:09il n'est pas dans cette dimension émotionnelle
01:03:11chaleureuse. Donc, il y a un
01:03:13décalage relativement important
01:03:15qui pourrait créer
01:03:17une certaine irritabilité de la part du
01:03:19citoyen. Même si le président a décrété
01:03:21une trêve olympique, les JO
01:03:23restent toutefois un vecteur de communication
01:03:25privilégiée avec les citoyens français.
01:03:27Mathieu, on peut dire
01:03:29qu'après tout, ça reste normal,
01:03:31il est président de la République, d'un pays qui accueille
01:03:33les Jeux Olympiques. Alors, quand il va féliciter
01:03:35des athlètes, on dit qu'il en fait trop,
01:03:37mais en même temps, quand il ne le faisait pas, pendant une semaine,
01:03:39on ne l'avait pas vu, on se demande où il est. Donc, l'équilibre, il est
01:03:41quand même dur à trouver, honnêtement, il faut le reconnaître. C'est sûr,
01:03:43il n'y a que des mauvaises options, d'une certaine façon.
01:03:45Moi, je pense qu'il faut distinguer deux choses.
01:03:47Emmanuel Macron, en tant que premier supporter
01:03:49des équipes de France,
01:03:51et là, à l'occurrence, il est tout à fait
01:03:53dans son rôle, et je pense que les Français
01:03:55ne lui en tiendront pas rigueur d'être
01:03:57le premier supporter des Français, d'annoncer des médailles,
01:03:59d'être un supporter qui soit
01:04:01gagné par la ferveur. Ça, je pense que c'est quelque chose
01:04:03qui est plutôt positif. Je me rappelle notamment
01:04:05de l'image qui était très forte
01:04:07lors de la Coupe du Monde 2018,
01:04:09en Russie, lors du match France-Croatie.
01:04:11On avait vu Emmanuel Macron qui, effectivement,
01:04:13était en tant que supporter.
01:04:15Ça, ça ne gêne pas les gens. En revanche,
01:04:17je pense que ce qui interpelle les gens, c'est
01:04:19un, la surcommunication, mais c'est surtout
01:04:21le fait qu'on a l'impression, parfois, qu'Emmanuel Macron
01:04:23se comporte plutôt comme un sélectionneur ou le patron
01:04:25d'une fédération. C'est-à-dire qu'il donne
01:04:27des conseils à Teddy Riner, il donne des conseils
01:04:29à Kylian Mbappé en 2022,
01:04:31à la Coupe du Monde, justement,
01:04:33face à l'Argentine, la finale. Et ça, je pense
01:04:35que les gens trouvent que c'est
01:04:37assez insupportable, parce que ça donne l'image
01:04:39d'un président de la République qui sort de son rôle,
01:04:41qui veut attirer la couverture sur lui,
01:04:43alors qu'il faut, justement, laisser les champions
01:04:45prendre la lumière, parce que c'est eux qui méritent
01:04:47les médailles, c'est eux qui y méritent. Ils n'ont pas besoin
01:04:49des conseils d'Emmanuel Macron. Teddy Riner n'a pas besoin des conseils
01:04:51d'Emmanuel Macron pour pouvoir gagner son épreuve,
01:04:53ou Kylian Mbappé n'a pas besoin pour faire un grand match à la Coupe du Monde.
01:04:55C'est vrai que, Gérard Vespière, on se dit que
01:04:57Emmanuel Macron, comme ses ministres, d'ailleurs,
01:04:59ont raison aussi de profiter
01:05:01de cette trêve, un petit peu. On parle moins de politique,
01:05:03ça fait des belles images. Eux-mêmes, d'ailleurs,
01:05:05peut-être apprécient les compétitions sportives.
01:05:07Il ne faut peut-être pas voir le mal partout
01:05:09et se dire qu'il y a une récupération. C'est peut-être juste son rôle
01:05:11et juste son plaisir.
01:05:13Ça, c'est un très bon commentaire.
01:05:15Parce que quand on devient, à mon humble avis,
01:05:19président de la République française à 39 ans,
01:05:21on aime la gagne.
01:05:25C'est un homme d'expression physique.
01:05:27Souvenons-nous de
01:05:29la fin de la campagne 2017,
01:05:31quand on le voyait
01:05:33déjà en chemise
01:05:35haranguer ses supporters.
01:05:37C'est notre projet.
01:05:39Oui, avec une voix
01:05:41christique, avait-on dit à l'époque.
01:05:43Il est volontier,
01:05:45spontané et
01:05:47excessif. Quant au contact,
01:05:49il faut peut-être aussi se rappeler
01:05:51qu'il a, après,
01:05:53malheureusement, je crois,
01:05:55si je ne fais pas d'erreur, de temps
01:05:57après les Gilets jaunes, mené
01:05:59je ne sais pas combien de rencontres auprès des Français
01:06:01où il a passé des heures
01:06:03et des heures, là aussi,
01:06:05à nouveau en chemise.
01:06:07Et donc, à répondre, à écouter.
01:06:09Donc, il n'a pas le même
01:06:11touché de balle, pour reprendre
01:06:13une expression tennistique,
01:06:15qu'un Jacques Chirac.
01:06:17Parce que chacun a sa nature humaine.
01:06:19Mais je pense que
01:06:21quand on est dans la joie,
01:06:23on est dans la joie.
01:06:25Oui, et puis Pascal Butto-Panini a une logique de se dire,
01:06:27si on se dit que tout le pays est derrière les athlètes,
01:06:29il est aussi logique que le Président de la République
01:06:31ainsi qu'on a vu aussi, par exemple, Gabriel Attal
01:06:33ou Amélie Houdé à Qatar à la mise des sports
01:06:35sur des épreuves, ça reste aussi, quelque part,
01:06:37leur rôle, c'est-à-dire que les politiques
01:06:39sont aussi là pour à la fois
01:06:41encourager les athlètes et puis on a vu aussi
01:06:43un Gérald Darmanin, par exemple,
01:06:45il est toujours en charge de la sécurité des Jeux Olympiques,
01:06:47c'est normal qu'il s'implique jusqu'au bout.
01:06:49Bien sûr, il faudra être un mauvais homme politique
01:06:51pour ne pas essayer de bénéficier
01:06:53de ce refait, sur ce succès
01:06:55et sur ce rassemblement.
01:06:57C'est bien le surf.
01:06:59Absolument, où les couleurs quand même de notre drapeau
01:07:01sont redorées.
01:07:03Moi, je trouve qu'on est dans le style pur
01:07:05Macron et ça ne me choque pas.
01:07:07Il est très naturel,
01:07:09il est sportif,
01:07:11il aime le contact,
01:07:13il va voir nos champions,
01:07:15il montre qu'il est celui qui est un Président
01:07:17devant et derrière.
01:07:19Franchement,
01:07:21je trouve que cette posture
01:07:23est assez positive.
01:07:25Mathieu, en revanche, on voit qu'il y a peut-être
01:07:27une garde alternée de nos équipes nationales
01:07:29parce qu'on a vu pendant une semaine
01:07:31Gabriel Attal, maintenant on voit Emmanuel Macron.
01:07:33Les choses ont peut-être d'ailleurs été bien réparties
01:07:35en se disant, en fait, chacun son tour,
01:07:37il y a des vacances aussi pour
01:07:39l'émission pour le Président de la République, mais
01:07:41chacun a eu un rôle un peu différent. Gabriel Attal,
01:07:43on le voit quand même plus en retrait, il est très supporter
01:07:45dans les tribunes par exemple, mais avec les athlètes,
01:07:47ce n'est pas le même style. Oui, en effet, parce que les deux
01:07:49ont des enjeux d'image qui sont différents.
01:07:51Emmanuel Macron a une cote de popularité
01:07:53qui est au plus bas quasiment
01:07:55de l'histoire des présidents de la Vème République.
01:07:57Il est en cote de popularité
01:07:59autour de 25 %, donc c'est-à-dire qu'il y a
01:08:0175 % des gens quand même qui sont
01:08:03très critiques à l'encontre du Président de la République.
01:08:05Donc lui, son enjeu pour lui, c'est plutôt
01:08:07de redorer son image et de s'inspirer, comme ça a été
01:08:09un peu dit, de Jacques Chirac après
01:08:11la Coupe du Monde de 1998. Et Jacques Chirac,
01:08:13lui pour le coup, qui n'est pas un sportif
01:08:15et qui n'est pas quelqu'un qui était passionné
01:08:17par le football à la différence d'Emmanuel Macron,
01:08:19Jacques Chirac avait incarné une certaine idée de la France
01:08:21et donc avait réussi
01:08:23à conquérir le cœur des gens.
01:08:25Il avait une cote de popularité
01:08:27après ce qu'on appelle la Chiracomania,
01:08:29après la Coupe du Monde de 1998.
01:08:31Sa cote de popularité est aussi
01:08:33entre 50 et 60 % d'opinions favorables.
01:08:35Ça en fera rêver certains.
01:08:37Exactement. Emmanuel Macron rêve de ça.
01:08:39Lui, ça c'est son enjeu. Pour Gabriel Attal, il a un enjeu
01:08:41plutôt d'efficacité. Il a plutôt un enjeu d'image
01:08:43au sens d'être... Parce que sa présence
01:08:45en tant que Premier ministre aujourd'hui
01:08:47n'est justifiée uniquement
01:08:49par Emmanuel Macron
01:08:51pour organiser les Jeux Olympiques.
01:08:53C'est ce qu'il a dit, c'est le mandat qu'il a fixé
01:08:55à Gabriel Attal.
01:08:57Gabriel Attal gère les Jeux Olympiques
01:08:59et donc c'est pour cela que le gouvernement des missionnaires
01:09:01reste des missionnaires parce que normalement
01:09:03un gouvernement des missionnaires ne dure que quelques jours
01:09:05et non quelques semaines.
01:09:07Et encore moins quelques mois.
01:09:09Et on verra s'il changera Gabriel Attal.
01:09:11C'est pour cela que Gabriel Attal
01:09:13va utiliser
01:09:15les Jeux Olympiques. C'est pour justifier
01:09:17plutôt sa présence au niveau de l'organisation.
01:09:19C'est pour cela qu'il est plutôt en retrait,
01:09:21plutôt à féliciter les athlètes sur Twitter
01:09:23et sur X maintenant
01:09:25et plutôt à être sur la partie
01:09:27plutôt opérationnelle de ces Jeux Olympiques.
01:09:29N'oublions pas
01:09:31les 27% de code
01:09:33de popularité
01:09:35de Jacques Chirac
01:09:37après les grèves d'Alain Juppé
01:09:39et avant la dissolution de 1997.
01:09:41Tout arrive.
01:09:43La courbe la plus naturelle
01:09:45de la vie, c'est la sinusoïde.
01:09:47Et je voudrais
01:09:49qu'on garde une déclaration justement du chef
01:09:51de l'État puisque, avec ce retour à Paris
01:09:53autour des Jeux Olympiques, il a répondu aussi
01:09:55à la polémique autour de la cérémonie
01:09:57d'ouverture. Le président de la République qui dit
01:09:59ceci, les Français et le monde ont été
01:10:01très fiers de cette cérémonie.
01:10:03La France a montré son audace
01:10:05et après elle l'a fait avec la liberté artistique
01:10:07qui convient. Son audace a fait du bien
01:10:09à beaucoup de gens.
01:10:11Mathieu Huck, je vous vois acquiescer sur cette déclaration.
01:10:13Il a eu raison de prendre la parole.
01:10:15C'est efficace et court, mais il a eu
01:10:17raison de faire cette mise au point.
01:10:19Je pense que c'est aussi un message adressé
01:10:21au reste du spectre politique français.
01:10:23Et notamment à la gauche qui a
01:10:25très longtemps
01:10:27sur-revendiqué le poste de Premier ministre.
01:10:29Je pense qu'avec cette déclaration, on voit bien
01:10:31qu'Emmanuel Macron comprend pourquoi il n'a pas nommé
01:10:33quelqu'un du Nouveau Front Populaire. Au-delà du fait
01:10:35qu'ils sont en incapacité de pouvoir
01:10:37gouverner durablement cette Assemblée nationale
01:10:39et le pays, c'est parce qu'il n'avait
01:10:41pas envie d'avoir un Premier
01:10:43ministre qui soit
01:10:45Clémence Guettet, Emmanuel Bompard ou Lucie Castex
01:10:47qui partagent avec lui l'organisation
01:10:49et les belles images de ces Jeux olympiques. Je pense qu'on
01:10:51voit surtout cela derrière cette déclaration.
01:10:53Gérard Rispières, c'est aussi logique de voir que
01:10:55le président de la République prend la parole.
01:10:57On ne l'imagine pas dire autre chose. On sait
01:10:59qu'il a participé. Il ne va pas
01:11:01finalement aller à rebours de cette
01:11:03cérémonie d'ouverture en disant qu'on a fait des erreurs.
01:11:05Ça aurait été assez mal vu et ça serait
01:11:07mal venu d'ailleurs. Tout à fait. Il y avait
01:11:09une solution ou bien de rester positif
01:11:11comme il l'a dit ou bien de mettre la poussière
01:11:13sous le tapis et ne pas intervenir.
01:11:15Il est intervenu en disant
01:11:17tout est en ordre.
01:11:19Je voudrais que l'on fasse pour terminer cette partie
01:11:21un petit tour justement du monde
01:11:23tout en restant à Paris parce que
01:11:25évidemment les Jeux olympiques accueillent les sportifs
01:11:27mais aussi toutes les délégations,
01:11:29les supporters et donc aussi leur culture
01:11:31et donc une trentaine de délégations
01:11:33ont des fan zones comme celle dont on vous a parlé
01:11:35pour la France où on peut s'initier à la fois
01:11:37à la culture tout en essayant un certain nombre
01:11:39d'épreuves. Alors pour ceux qui ne sont pas
01:11:41encore partis en vacances, vous pouvez faire un tour du monde
01:11:43tout en restant à Paris. En tout cas
01:11:45Ilian Vesers y est essayé.
01:11:49Le trèfle irlandais aux couleurs
01:11:51olympiques affiché sur le mur
01:11:53d'un pub. Non,
01:11:55nous ne sommes pas à Dublin
01:11:57mais à côté du Moulin Rouge.
01:11:59Pour les Jeux olympiques,
01:12:01des comités de différentes nations
01:12:03comme l'Irlande ou les Etats-Unis
01:12:05ont décidé de mettre en place
01:12:07des maisons au sein de la capitale
01:12:09accessibles à tous ceux désirant
01:12:11vivre la ferveur olympique.
01:12:13Pour l'occasion,
01:12:15le Palais Bronniard a même revêtu
01:12:17les couleurs américaines.
01:12:19On se croirait aux Etats-Unis.
01:12:21Je vis à Paris depuis deux ans
01:12:23et j'ai l'impression d'être chez moi.
01:12:25Hot dog, glace, bière américaine,
01:12:27on se croirait sur le sol américain
01:12:29à Paris.
01:12:31Avec ces maisons majoritairement
01:12:33situées dans le quartier de la Villette,
01:12:35c'est un tour du monde qui s'organise
01:12:37à l'intérieur même de Paris.
01:12:39Aujourd'hui, nous allons
01:12:41essayer de vivre l'expérience brésilienne
01:12:43et regarder le match de foot
01:12:45ici avec tous les autres brésiliens
01:12:47assis et bien sûr tous les autres
01:12:49qui veulent se joindre à nous.
01:12:51La ville de Paris
01:12:53accueille donc le monde
01:12:55et fait vivre l'esprit olympique.
01:12:57A l'image de ce cours de danse donné
01:12:59à la maison indienne, ce sont les frontières
01:13:01du concert culturel qui disparaissent
01:13:03au sein de la capitale.
01:13:07Pascal Butopaneli, c'est super de voir
01:13:09ces images, de voir aussi toutes ces fanzones,
01:13:11ça permet aussi aux touristes de découvrir peut-être d'autres cultures,
01:13:13d'échanger ensemble, c'est aussi ça
01:13:15l'esprit de Jeux Olympiques, il n'y a pas que la délégation française
01:13:17qui compte et toutes ces cultures
01:13:19qui se rencontrent, ça fait aussi plaisir à voir.
01:13:21Mais oui, enfin, on sort de ce french bashing,
01:13:23c'est formidable,
01:13:25cette mosaïque de peuples,
01:13:27de traditions, de croyances, de coutumes,
01:13:29de gens qui partagent tout ça ensemble
01:13:31et pour souligner
01:13:33tout ça, on en parlait tout à l'heure
01:13:35pendant la pause, moi je tiens
01:13:37à féliciter aussi cette
01:13:39organisation du Club France au Parc
01:13:41de la Villette, je passe tous les matins
01:13:43devant, il y a beaucoup d'animations,
01:13:45un monde fou, une très belle organisation
01:13:47de sécurité,
01:13:49une très grosse ambiance, la maison
01:13:51indienne, je crois qu'elle est juste à côté.
01:13:53Vraiment, il a été fait
01:13:55beaucoup, beaucoup de choses
01:13:57et tout se passe bien
01:13:59pour le bonheur de tous les pays.
01:14:01C'est absolument admirable.
01:14:03Évidemment, et on espère que cette ferveur, bien sûr,
01:14:05va continuer pendant une semaine.
01:14:07On va marquer une pause et on se retrouve pour la
01:14:09dernière partie de Midi News, on reviendra
01:14:11de nouveau sur la situation
01:14:13internationale, alors à la fois évidemment ce qui se passe
01:14:15du côté d'Israël, mais on parlera aussi
01:14:17d'une nouvelle nuit de tension au Royaume-Uni.
01:14:19A tout de suite.
01:14:23Ravi de vous retrouver pour la dernière
01:14:25partie de Midi News. Évidemment, on fait d'abord
01:14:27le point sur l'actualité avec Isabelle Piboulot.
01:14:29Dans le quartier touristique du
01:14:31Panier à Marseille, hier soir,
01:14:33après un vol à l'arraché, un automobiliste
01:14:35a pris en chasse un scooter.
01:14:37Le deux-roues a été percuté.
01:14:39Un de ses occupants a été tué.
01:14:41Le second, grièvement blessé.
01:14:43Son pronostic vital est engagé.
01:14:45Deux personnes ont été interpellées dans les
01:14:47quartiers nord, près d'un véhicule
01:14:49incendié. Reste à savoir s'il s'agit
01:14:51de celui qui a percuté le scooter.
01:14:53Au Venezuela, l'opposition défie
01:14:55le président fraîchement réélu.
01:14:57Les résultats du scrutin sont vivement
01:14:59contestés. Le pape François appelle
01:15:01à la vérité sur l'élection alors
01:15:03que la population se mobilise dans les rues
01:15:05de Caracas. Nicolas Madoro, lui,
01:15:07peut compter sur le soutien d'une armée
01:15:09puissante et loyale. Enfin,
01:15:11les athlètes de triathlon devront patienter.
01:15:13L'entraînement de natation prévu
01:15:15ce matin dans la Seine a été annulé.
01:15:17L'eau du fleuve a été jugée
01:15:19trop polluée après les dernières précipitations.
01:15:21L'épreuve de triathlon est censée
01:15:23se tenir demain à 8h au départ
01:15:25du pont Alexandre III. Elle pourrait être
01:15:27reportée à mardi.
01:15:29Merci beaucoup
01:15:31Isabelle Piblot de nous avoir
01:15:33informé tout au long de
01:15:35Midi News. On va parler, je vous le disais, de la situation
01:15:37internationale. C'est donc l'occasion de citer
01:15:39le livre de Gérard Vespier avec Nader Nouri
01:15:41vers la prochaine révolution
01:15:43iranienne. Aux éditions,
01:15:45les impliqués. Et justement,
01:15:47on va reparler de nouveau de la situation
01:15:49internationale. Mais je vous en prie, c'est toujours bien
01:15:51de citer aussi les livres de ceux qui nous font le plaisir
01:15:53d'être avec nous.
01:15:55Un nouveau communiqué du
01:15:57Quai d'Orsay puisque la France recommande
01:15:59aux Français qui résident en Iran
01:16:01de quitter temporairement le
01:16:03pays. C'est une information qui est tombée il y a
01:16:05quelques minutes et qui rajoute justement à ce qu'on
01:16:07disait tout à l'heure sur toutes les précautions prises en amont
01:16:09par la situation internationale.
01:16:11Et on va s'intéresser justement à ce qui se passe
01:16:13du côté du Liban. On va rejoindre
01:16:15notre correspondante Claudie de Bigot qui
01:16:17va donner un point pour nous justement sur
01:16:19l'état d'esprit aussi de la population libanaise.
01:16:21Le cul à l'ambiance,
01:16:23c'est très simple. Il y a une inquiétude
01:16:25évidemment, mais il n'y a pas vraiment
01:16:27de panique. Les Libanais sont déjà
01:16:29habitués à ce genre de
01:16:31menaces de la part d'Israël, mais aussi
01:16:33des chancelleries
01:16:35qui demandent à leurs ressortissants de quitter le
01:16:37pays. Ça arrive assez souvent et ça arrive
01:16:39très souvent depuis ces
01:16:41dix derniers mois parce qu'en fait ça fait donc
01:16:43dix mois qu'Israël menace le Liban
01:16:45d'une guerre totale, de ramener le pays
01:16:47à l'âge de pierre, etc. Donc les Libanais
01:16:49le prennent avec le sourire, mais c'est vrai
01:16:51qu'aujourd'hui il y a une inquiétude
01:16:53qui monte. Mais après, il faut savoir
01:16:55que les Libanais qui sont ici,
01:16:57donc il y a évidemment les Libanais, mais nous sommes aussi
01:16:59en été, donc il y a tous les Libanais qui habitent
01:17:01à l'étranger qui viennent rendre visite
01:17:03à leur famille, la plupart ont une solution
01:17:05de repli au Liban. Car s'il y a
01:17:07une guerre, la guerre ne sera pas totale,
01:17:09la guerre ne touchera pas
01:17:11tous les quartiers, toutes les villes
01:17:13du Liban. Donc beaucoup ont tout simplement
01:17:15une maison à la montagne ou alors une solution de repli
01:17:17dans des quartiers chrétiens où le Hezbollah
01:17:19n'a aucune présence.
01:17:21Merci pour ces précisions, Clotilde Bigot,
01:17:23qui est la correspondante CNews. Au Liban,
01:17:25ça rejoint parfaitement ce que vous disiez tout à l'heure,
01:17:27c'est-à-dire qu'évidemment qu'il y a une inquiétude
01:17:29pour la population, mais ce n'est pas une angoisse totale
01:17:31puisque c'est une région où tout est déjà tellement
01:17:33instable que les Libanais
01:17:35sont malheureusement habitués
01:17:37à ce genre d'alerte, de situation et de déclaration
01:17:39notamment de la communauté internationale.
01:17:41La guerre au Liban a commencé,
01:17:43si ma mémoire est bonne,
01:17:45en 1976,
01:17:47à 48 ans.
01:17:49Donc c'est
01:17:51une situation affreuse et effectivement
01:17:53comme il vient d'être dit,
01:17:55la tension est
01:17:57dans le sud du pays, là où
01:17:59sont massés les milices
01:18:01du Hezbollah,
01:18:03donc dans le reste du pays, il y a un peu plus
01:18:05de quiétude, mais c'est quand même
01:18:07une menace importante
01:18:09et espérons
01:18:11que ce que Hassan Nasrallah,
01:18:13le secrétaire général du Hezbollah,
01:18:15a dit en disant, la réplique sera
01:18:17sérieuse mais avec sagesse,
01:18:19et bien que les actes
01:18:21seront alignés sur les paroles.
01:18:23Sérieuse mais avec sagesse,
01:18:25comme le dit le rapporteur Gérard Vespières,
01:18:27on se rend compte qu'il y a véritablement la volonté
01:18:29de répliquer, si j'ose dire,
01:18:31presque pour la forme,
01:18:33mais de ne pas répliquer trop
01:18:35pour ne pas aller vers quelque chose qui va s'éterniser
01:18:37de riposte quasiment permanente.
01:18:39Oui, parce que le Hezbollah
01:18:41n'a pas intérêt, justement, à une surréaction
01:18:43israélienne, compte tenu de la
01:18:45situation précaire du Liban, qui est une situation
01:18:47politique catastrophique
01:18:49et même épouvantable,
01:18:51une situation économique qui l'est encore plus,
01:18:53notamment parce que le pays a du mal à se relever
01:18:55du...
01:18:57pardon, de la...
01:18:59quand il y avait eu la Beyrouth, l'explosion
01:19:01au port de Beyrouth.
01:19:03C'était il y a 4 ans.
01:19:05J'ai connu beaucoup de gens qui sont originaires
01:19:07du Liban, qui m'expliquent que le pays
01:19:09ne s'est toujours pas relevé de cette catastrophe-là,
01:19:11qui a révélé aussi des pratiques de corruption,
01:19:13des pratiques mercantiles
01:19:15dans le pays.
01:19:17Il y a eu 2 millions de réfugiés syriens, n'est-ce pas ?
01:19:19Et puis il y a aussi la question des réfugiés syriens
01:19:21depuis au moins 2011.
01:19:23Et d'un point de vue sécuritaire,
01:19:25le Liban est aussi dans une situation
01:19:27qui est dans le rouge. Et donc le Hezbollah n'a pas intérêt
01:19:29justement à engager Israël,
01:19:31à faire en sorte qu'Israël aille
01:19:33jusqu'au bout, comme en 2006,
01:19:35parce que cela aurait des conséquences néfastes
01:19:37sur la situation libanaise,
01:19:39et donc sur la base de soutien
01:19:41dans la population libanaise
01:19:43que dispose le Hezbollah.
01:19:45Sachant que le Hezbollah est quand même aussi,
01:19:47il faut le dire, une puissance non étatique
01:19:49beaucoup plus importante que le Hamas.
01:19:51Le Hezbollah a
01:19:5350 000 combattants
01:19:55qui sont des combattants qui sont aguerris,
01:19:57qui ont été formés,
01:19:59entraînés,
01:20:01qui ont mené
01:20:03beaucoup d'opérations,
01:20:05notamment en Syrie,
01:20:07pour soutenir le régime de Bachar el-Assad,
01:20:09et en Irak également,
01:20:11lorsqu'il y a eu la guerre contre Daesh.
01:20:13Et donc le Hezbollah est un adversaire
01:20:15qui est beaucoup plus coriace pour Israël
01:20:17que ne peut l'être le Hamas.
01:20:19Et donc lorsqu'on voit que Benyamin et Netanyahou
01:20:21ont du mal à vaincre le Hamas seuls,
01:20:23aujourd'hui on se demande comment ils pourraient le faire face au Hezbollah.
01:20:25Et je voudrais qu'on regarde justement ce que vous parliez de l'explosion
01:20:27qui avait eu lieu effectivement à Beyrouth.
01:20:29Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est exprimé
01:20:31il y a à peine quelques minutes sur les réseaux sociaux
01:20:33pour dire ceci.
01:20:35« Beyrouth, un salut de mon cœur. 4 ans après l'explosion,
01:20:37mes pensées sont toujours avec les Libanais.
01:20:39Je réaffirme l'engagement indéfectible
01:20:41de la France aux côtés du Liban et notre exigence de justice
01:20:43pour toutes les victimes. »
01:20:45Parce qu'effectivement, comme vous le disiez, ça participe aussi
01:20:47à ce qui se passe aujourd'hui.
01:20:49Je voudrais qu'on s'arrête maintenant sur le rôle
01:20:51des États-Unis qui est joué justement
01:20:53dans cette crise, comment ils avancent leur pion,
01:20:55quelles sont les stratégies, et puis est-ce qu'on se demandera
01:20:57justement si une possible victoire de Donald Trump
01:20:59pourrait changer les choses ?
01:21:01Regardez les explications de Sarah Varney et Charles Pousseau.
01:21:05Présents au Proche-Orient depuis la Seconde Guerre mondiale,
01:21:07d'abord implantés en Arabie Saoudite
01:21:09et aujourd'hui présents dans 5 pays,
01:21:11les États-Unis n'ont jamais cessé
01:21:13d'accroître leur présence dans cette zone,
01:21:15une zone stratégique qui avait avant tout
01:21:17un intérêt économique.
01:21:19« Ils l'ont eu pendant très longtemps, parce qu'il y avait un accord
01:21:21qui s'appelait le pacte du Quincy, qui avait été signé
01:21:23en 1945, 14 février 1945,
01:21:25qui faisait sur un deal assez simple, c'est-à-dire
01:21:27le monopole du pétrole saoudien
01:21:29en échange de la sécurité
01:21:31militaire américaine. »
01:21:33Si pendant de nombreuses années, les États-Unis avaient un intérêt
01:21:35économique au Proche-Orient, aujourd'hui,
01:21:37leur présence a un tout autre enjeu.
01:21:39« C'est une superpuissance mondiale,
01:21:41ils ont des responsabilités en tant qu'acteurs
01:21:43incontournables,
01:21:45et ils ne peuvent pas
01:21:47se soustraire totalement à leurs obligations
01:21:49géopolitiques, et notamment
01:21:51parce que perdurent évidemment le lien
01:21:53spécifique, particulier avec Israël,
01:21:55et notamment la garantie
01:21:57de la sécurité d'Israël en dernier ressort. »
01:21:59Présents au Moyen-Orient pour la protection d'Israël,
01:22:01les États-Unis jouent un rôle essentiel
01:22:03dans le conflit israélo-palestinien.
01:22:05Ils sont au cœur des accords d'Abraham,
01:22:07le traité de paix entre Israël, l'émirat arabe uni
01:22:09et Bahreïn, qui a été signé à Washington
01:22:11à la Maison-Blanche.
01:22:13« Le rôle des États-Unis, à Gérard Vespierre,
01:22:15on le voit évoluer, c'est-à-dire qu'il y a
01:22:17évidemment des intérêts économiques,
01:22:19et là ils s'affirment aussi en tant que puissance,
01:22:21ils avancent leur pion, même si, comme vous le disiez,
01:22:23il faut bien comprendre qu'on n'est pas là non plus
01:22:25sur un risque d'embrasement,
01:22:27on est sur des manœuvres, vous le disiez,
01:22:29c'est une rotation par exemple de porte-avions
01:22:31et pas des nouveaux moyens qui sont mis en place, c'est bien ça. »
01:22:33« Absolument, et sur le plan politique,
01:22:35il faut faire très attention
01:22:37d'établir la différence
01:22:39et la focalisation entre
01:22:41le président des États-Unis
01:22:43et la politique américaine.
01:22:45C'est pas parce que
01:22:47les présidents changent
01:22:49que la politique change. »
01:22:51« Il n'y a pas grand-chose à craindre si Donald Trump
01:22:53est réélu président des États-Unis. »
01:22:55« Je crois que la démarche, par exemple,
01:22:57des accords d'Abraham
01:22:59est poursuivie par l'administration démocrate,
01:23:01n'est-ce pas ?
01:23:03On élargit même les relations
01:23:05ou les contacts jusqu'à l'Arabie saoudite
01:23:07et Tel Aviv.
01:23:09Donc voilà,
01:23:11il y a des négociations très avancées
01:23:13sur un traité stratégique
01:23:15entre les États-Unis
01:23:17et l'Arabie saoudite.
01:23:19Donc il y a une présence américaine
01:23:21au Moyen-Orient comme il n'y a jamais eu.
01:23:23Le seul retrait qu'il y a
01:23:25des États-Unis au Moyen-Orient,
01:23:27c'est qu'il y a 20 ans,
01:23:29ils achetaient à peu près
01:23:311,6 million de barils par jour
01:23:33de pétrole à l'Arabie saoudite.
01:23:35Maintenant, ils en achètent le quart
01:23:37parce qu'ils ont du pétrole de schiste à domicile.
01:23:39Donc c'est le seul flux
01:23:41et cette part qui a disparu
01:23:43de vente de pétrole saoudien,
01:23:45c'est celui qui est en Chine.
01:23:47Et je voudrais qu'on regarde ce que disait
01:23:49le Pentagone, le dispositif militaire
01:23:51est destiné à doper le soutien
01:23:53à la défense d'Israël et faire en sorte
01:23:55que les États-Unis soient préparés à diverses éventualités
01:23:57telles que la possibilité d'une escalade
01:23:59régionale par l'Iran et ses partenaires.
01:24:01Vous êtes, Pascale Bitto-Panini,
01:24:03expert en sécurité. Vous savez, vous aussi,
01:24:05combien, parce qu'on peut faire le parallèle,
01:24:07l'importance dans ce genre de situation
01:24:09d'extrême tension, c'est avant tout
01:24:11de se préparer, éventuellement de dissuader.
01:24:13On a dit qu'on pouvait riposter, on le fait forcément.
01:24:15Il y a aussi l'importance de la dissuasion qui peut
01:24:17totalement calmer ou en tout cas faire descendre
01:24:19un peu la pression.
01:24:20Tout à fait. C'est une position stratégique
01:24:22de dissuasion, de prévention
01:24:24en déplaçant des forces, en montrant
01:24:26sa présence, son soutien.
01:24:29Et je pense que c'est
01:24:31une très bonne technique
01:24:33dans la stratégie de désescalade.
01:24:35Nous sommes là, nous sommes en soutien,
01:24:37nous sommes en attente.
01:24:39Donc, si vous voulez,
01:24:41les États-Unis continuent
01:24:43dans cette politique d'être sur
01:24:45l'ensemble des terrains stratégiques
01:24:47du monde entier.
01:24:48Et justement, ce risque, vous vouliez rajouter quelque chose
01:24:50l'un et l'autre. Allez-y.
01:24:51Je voulais apporter un point de nuance là-dessus parce que
01:24:53la stratégie américaine a quand même évolué depuis
01:24:55celle qu'avait entamée George W. Bush,
01:24:57ce qu'on appelle la stratégie des faucons américains,
01:24:59un très interventionniste au Moyen-Orient.
01:25:01On s'aperçoit quand même, quand on regarde
01:25:03l'histoire des relations entre
01:25:05les États-Unis et le Moyen-Orient,
01:25:07et c'est un sujet sur lequel nous, on avait travaillé
01:25:09dans le think tank. En fait,
01:25:11depuis 2013, les États-Unis ont
01:25:13entamé ce qu'on appelle, sous Barack Obama,
01:25:15un pivot vers l'Asie. C'est-à-dire qu'en fait,
01:25:17ils ont, on va dire, laissé une partie
01:25:19de leur force, enfin, ils ont déplacé une partie
01:25:21de leur force en Europe
01:25:23et au Moyen-Orient vers
01:25:25l'Asie, et notamment en focalisant
01:25:27leur attention sur la Chine qui est
01:25:29un réel rival systémique
01:25:31et un enjeu majeur pour la domination
01:25:33mondiale. Pas de déplacement de force.
01:25:35Mais ça s'est traduit par un déplacement
01:25:37de l'attention. Et d'ailleurs, un conseiller
01:25:39de Barack Obama disait,
01:25:41les sujets au Moyen-Orient n'occupent plus autant
01:25:43les bureaux de l'équivalent
01:25:45du ministère des Affaires étrangères
01:25:47aux États-Unis. Et donc, ce tournant,
01:25:49on va dire, asiatique, a été
01:25:51encouragé et encore magnifié
01:25:53par Donald Trump, puis par l'administration
01:25:55de Joe Biden. Et donc, ce
01:25:57à quoi on assiste, c'est un retour
01:25:59relatif de la puissance américaine
01:26:01au Moyen-Orient, parce que comme vous l'avez dit,
01:26:03ils n'ont plus autant besoin du Moyen-Orient pour l'approvisionnement
01:26:05énergétique, d'une part, et d'autre part,
01:26:07parce que l'administration
01:26:09Biden n'a pas obtenu
01:26:11des résultats, un franc succès
01:26:13sur le Moyen-Orient, puisque,
01:26:15rappelez-vous, les talibans
01:26:17sont revenus au moment où Joe Biden
01:26:19est arrivé au pouvoir. Et donc, ça signifie
01:26:21que ça a été une sorte de défaite politique
01:26:23pour l'administration de Joe Biden, lorsque
01:26:25celle de Donald Trump avait fait avancer la paix
01:26:27avec les accords d'Abraham.
01:26:29Pour terminer, Gérard Westpierre voulait ajouter quelque chose.
01:26:31Oui, je crois qu'il faut complètement faire une différence
01:26:33entre un pivot
01:26:35et un classement.
01:26:37Si vous regardez tous les documents
01:26:39du Pentagone ou du
01:26:41département d'État américain, il y a
01:26:43toujours cinq adversaires.
01:26:45Et donc, il y a un classement
01:26:47des cinq adversaires. Et le premier,
01:26:49c'est la Chine. Le deuxième, c'est la Russie.
01:26:51Le troisième, c'est l'Iran. Le quatrième,
01:26:53c'est l'État islamique. Et le cinquième, c'est
01:26:55la sécurité à la maison. Donc,
01:26:57il ne faut pas confondre le classement
01:26:59des priorités
01:27:01et l'absence du fait de détourner
01:27:03son regard en disant qu'on ne regarde plus
01:27:05vers le Moyen-Orient, on ne regarde plus vers l'Europe,
01:27:07on retire nos forces d'Europe
01:27:09et nos forces de Moyen-Orient pour les projeter
01:27:11vers le Pacifique. Cela est
01:27:13un chiffre en main faux.
01:27:15Les effectifs américains
01:27:17en Europe sont en augmentation
01:27:19depuis
01:27:212014. C'est-à-dire depuis
01:27:23le moment où la Russie
01:27:25est intervenue
01:27:27en 2008, la Crimée.
01:27:292008, la Géorgie.
01:27:312014, la Crimée.
01:27:33Il y a aussi une augmentation militaire
01:27:35américaine en Europe
01:27:37depuis plusieurs années.
01:27:39Il n'y a pas de détournement. Il y a simplement
01:27:41un classement différent des priorités.
01:27:43– Justement, je voudrais qu'on regarde…
01:27:45– C'est dû en même temps, si vous voulez.
01:27:47– Comme quoi, ça s'exporte. Je voudrais qu'on regarde
01:27:49un reportage, puisqu'on rappelle
01:27:51que les attentats du 7 octobre ont eu lieu
01:27:53il y a plus de 300 jours.
01:27:55Vous vous en souvenez, malheureusement, sans doute,
01:27:574 personnes avaient été tuées lors d'un
01:27:59festival de musique qui se tenait à quelques kilomètres
01:28:01de la bande de Gaza. Et depuis,
01:28:03le site est devenu à la fois un lieu de recueillement
01:28:05évidemment pour les parents endeuillés,
01:28:07mais il y a aussi beaucoup de visiteurs qui viennent du monde
01:28:09entier. Et il y a une initiative
01:28:11qui a été lancée justement par les parents de victimes
01:28:13pour lutter contre la désinformation.
01:28:15Regardez les explications de Maxime Lavandier.
01:28:19– Les photos des victimes sont
01:28:21toujours là, comme figées dans le temps.
01:28:23300 jours
01:28:25après l'attaque la plus meurtrière
01:28:27qu'Israël ait connue, le site
01:28:29du festival Nova, devenu lieu de mémoire,
01:28:31accueille chaque semaine des
01:28:33milliers de visiteurs, guidés par
01:28:35les parents endeuillés comme Cathy Zohar.
01:28:41– Nous avons commencé à organiser ces tournées
01:28:43il y a 3 mois, parce que nous pensons
01:28:45que personne ne peut raconter l'histoire
01:28:47de nos enfants mieux que nous, les parents.
01:28:49À chaque fois que nous venions ici,
01:28:51tous les parents entendaient des guides
01:28:53raconter des histoires qui n'étaient pas correctes.
01:28:59– Ici, les visages souriants des victimes
01:29:01contrastent avec la douleur ressentie
01:29:03par les voyageurs, venus parfois
01:29:05de très loin pour se recueillir.
01:29:09– Nous venons d'Afrique du Sud et nous avons
01:29:11senti que nous devions venir témoigner de ce
01:29:13qu'il s'est passé et montrer notre solidarité
01:29:15avec nos frères et nos sœurs israéliens.
01:29:17– Le fait que les parents viennent ici
01:29:19pour parler de leurs enfants qui ne sont plus là,
01:29:21je pense que c'est un énorme acte d'amour,
01:29:23un acte de générosité, un acte humain.
01:29:29C'est une façon de les garder non pas en vie
01:29:31mais dans nos mémoires.
01:29:33– Des souvenirs et une tragédie
01:29:35à transmettre aux générations actuelles
01:29:37et futures pour ne jamais oublier
01:29:39l'horreur qui s'est produite ce 7 octobre.
01:29:41– Gérard Vespière, on sait aussi que maintenant
01:29:43il y a une double stratégie de la part d'Israël
01:29:45qui est compliquée de mener les deux en même temps,
01:29:47c'est-à-dire qu'à la fois il faut éradiquer
01:29:49le Hamas, d'un autre côté ils veulent aussi
01:29:51ramener les otages, le seul problème
01:29:53c'est que ces deux stratégies
01:29:55en fait entrent en confrontation forcément.
01:29:57– Elles sont antinomiques
01:29:59et effectivement on peut s'interroger
01:30:01sur le timing de l'élimination
01:30:03de ces deux stratégies.
01:30:05C'est-à-dire qu'il y a deux stratégies
01:30:07qui sont très différentes.
01:30:09De l'élimination d'Agnès
01:30:11à Téhéran,
01:30:13parce que là maintenant
01:30:15il va devenir particulièrement
01:30:17difficile de faire revenir
01:30:19le Hamas
01:30:21à la table de négociation
01:30:23et donc d'aboutir à la libération
01:30:25des otages. Donc si on prend
01:30:27du recul et on regarde l'histoire
01:30:29des difficultés auxquelles
01:30:31Israël a eu à se confronter,
01:30:33en particulier
01:30:35lors des Jeux Olympiques de Munich,
01:30:37ils ont décidé
01:30:39d'éliminer tous les responsables.
01:30:41Au bout de plusieurs années,
01:30:43cela a été fait. Pourquoi n'a-t-on pas
01:30:45joué la carte du temps
01:30:47dans l'élimination des responsables
01:30:49du 7 octobre, en donnant priorité
01:30:51à un cessez-le-feu, négociation,
01:30:53libération des otages.
01:30:55Après, il est toujours temps,
01:30:57les services de renseignement,
01:30:59le Mossad est particulièrement performant,
01:31:01un des meilleurs du monde.
01:31:03Donc ils seront toujours localisés
01:31:05et après faire ce qu'ils veulent.
01:31:07Mais là, il y a eu un dilemme
01:31:09et le pouvoir politique
01:31:11israélien a tranché
01:31:13en faveur de l'élimination.
01:31:15Peut-être que les jours
01:31:17vont être difficiles dans l'avenir
01:31:19pour Netanyahou,
01:31:21avec la pression supplémentaire
01:31:23des familles qui vont demander
01:31:25de plus en plus une intervention
01:31:27sur la libération qui ne pourra pas intervenir.
01:31:29Mathieu, on voit effectivement
01:31:31le travail incroyable de ces familles
01:31:33qui veulent, et on l'entend,
01:31:35qu'il n'y ait pas de désinformation
01:31:37et aussi de ces visiteurs
01:31:39qui veulent aller sur place
01:31:41comme un lieu presque de pèlerinage.
01:31:43Ils rencontrent aussi ces familles,
01:31:45c'est l'occasion de mieux comprendre
01:31:47et on imagine aussi pour les familles
01:31:49de faire un certain travail de deuil
01:31:51en parlant aussi des proches,
01:31:53de leurs enfants notamment,
01:31:55qu'ils ont perdus.
01:31:57Oui, ça rappelle ce qui s'est passé
01:31:59aux Etats-Unis après le 11 septembre
01:32:01du terrorisme islamiste,
01:32:03parce qu'il faut quand même le rappeler,
01:32:05l'attentat du 7 octobre
01:32:07à l'encontre d'Israël,
01:32:09c'est le 11 septembre israélien,
01:32:11c'est l'équivalent de ce que nous
01:32:13on a vécu au Bataclan
01:32:15lors des attentats de novembre 2015.
01:32:17C'est parce que le terrorisme islamiste
01:32:19aujourd'hui n'aime pas
01:32:21la civilisation occidentale,
01:32:23veut la destruction de la civilisation occidentale
01:32:25et pour ces gens-là,
01:32:27Israël incarne la civilisation occidentale,
01:32:29tout ce que ça signifie,
01:32:31la démocratie libérale,
01:32:33le droit des femmes,
01:32:35dans cette région du monde
01:32:37qui est hostile
01:32:39à ce système de valeurs.
01:32:41C'est pour ça que l'engagement
01:32:43des familles est éminemment
01:32:45respectable,
01:32:47de pouvoir justement faire
01:32:49de ce lieu de Nova
01:32:51un lieu de pèlerinage
01:32:53ou du moins de recueillement
01:32:55pour tranquilliser les familles
01:32:57et pour que la mémoire
01:32:59puisse perdurer parce que c'est un acte
01:33:01odieux qui a été fait à l'encontre d'Israël.
01:33:03Lieu de souvenirs.
01:33:05Pour terminer cette partie, je voudrais qu'on parle
01:33:07de la situation au Royaume-Uni,
01:33:09puisqu'hier il y a eu des nuits
01:33:11de tensions, déjà vendredi
01:33:13notamment à Sunderland avec des forces
01:33:15de l'ordre britannique qui ont été victimes
01:33:17d'importants et graves niveaux de violence.
01:33:19C'est ce qu'a dit la police, on rappelle que
01:33:21ces événements font suite
01:33:23au meurtre de trois fillettes en début
01:33:25de semaine et les Britanniques notamment
01:33:27continuent de manifester,
01:33:29ce qui n'est pourtant pas dans leur habitude.
01:33:31Sarah Ménaille qui est notre correspondante à Londres.
01:33:33C'est plutôt rare, c'est très rare
01:33:35même de voir les Britanniques manifester
01:33:37tout court. Alors les dernières émeutes
01:33:39elles datent de 2011, c'est l'exemple
01:33:41le plus récent que je puisse vous donner,
01:33:43c'était il y a 13 ans, un an seulement avant
01:33:45que Londres n'accueille les Jeux Olympiques
01:33:47de 2012 d'ailleurs, des émeutes de grande
01:33:49ampleur qui avaient commencé ici à Londres
01:33:51dans le quartier de Tottenham au nord de
01:33:53Londres après la mort d'un homme
01:33:55suite à un échange de tir avec des
01:33:57policiers de la métropolitaine police
01:33:59de Londres et donc ces émeutes, il y avait
01:34:01eu près de 4000 arrestations, l'armée
01:34:03avait été déployée dans les rues de plusieurs
01:34:05villes notamment à Londres mais aussi à
01:34:07Manchester, à Bristol.
01:34:09Il y avait énormément de dégâts, plus d'un
01:34:11demi milliard de livres sterling
01:34:13de dégâts à l'époque
01:34:15mais c'est vrai que même avant ça, avant
01:34:172011, les dernières mêmes émeutes de grande
01:34:19ampleur ici au Royaume-Uni, ce sont les
01:34:21années 80, ce sont les années Thatcher
01:34:23notamment et la fermeture des mines
01:34:25donc c'est quelque chose d'extrêmement rare
01:34:27ici de voir effectivement la population
01:34:29dans les rues, je vous dis même une simple
01:34:31manifestation comme nous on peut en voir en France
01:34:33c'est très rare, les britanniques ne manifestent pas
01:34:35donc ce qui se passe depuis 5 jours est
01:34:37effectivement assez inédit, je vous le disais
01:34:39le plus récent c'est 2011 donc ça date
01:34:41d'il y a quand même extrêmement longtemps.
01:34:43Et je voudrais qu'on écoute pour être complet
01:34:45ce que disait la ministre de l'Intérieur
01:34:47britannique Yvette Cooper
01:34:49on va l'entendre dans un instant
01:34:51Pascal Bitto-Panini, on voit
01:34:53effectivement de nouveau des excuses
01:34:55entre guillemets si j'ose dire, c'est-à-dire le meurtre
01:34:57de ces trois fillettes en début de semaine
01:34:59pour s'en prendre à des forces de l'ordre
01:35:01de nouveau alors que comme le disait Sarah Menaï, c'est très
01:35:03très rare au Royaume-Uni.
01:35:05Oui c'est rare, on est face à une situation
01:35:07inédite qui prouve encore
01:35:09une fois de plus la difficulté, la sensibilité
01:35:11de l'ordre public
01:35:13sur un acte, un fait
01:35:15criminel ou pas, une dynamique
01:35:17de basculement sociétal, on part
01:35:19dans l'émeute qui se propage
01:35:21très rapidement de ville en ville
01:35:23multipliée et accélérée par les réseaux
01:35:25sociaux, qui amène une dynamique
01:35:27d'intensité
01:35:29et pose des rendez-vous
01:35:31à des groupes qui s'opposent
01:35:33donc la difficulté pour les forces
01:35:35de canaliser et de se projeter
01:35:37est d'arriver à diminuer
01:35:39cette intensité et à la
01:35:41canaliser, c'est compliqué pour les
01:35:43forces de l'ordre. Et justement on va écouter
01:35:45Yvette Cooper, la ministre de l'Intérieur
01:35:47britannique, sur ce qu'elle disait et sur la
01:35:49réponse qu'elle promet
01:35:51extrêmement ferme, écoutez.
01:35:53La violence criminelle
01:35:55et le désordre n'ont pas leur place
01:35:57dans les rues de Grande-Bretagne.
01:35:59Nous avons clairement indiqué à la police
01:36:01qu'elle avait notre soutien total pour prendre
01:36:03les mesures les plus fermes possibles contre
01:36:05les auteurs de ces actes.
01:36:07Nous veillons à ce
01:36:09qu'il y ait davantage de procureurs,
01:36:11suffisamment de places en prison
01:36:13et que les tribunaux soient prêts.
01:36:15Car toute personne
01:36:17qui se livre à ce type de désordre
01:36:19doit savoir qu'elle en paiera le prix.
01:36:23Gérard Vespière, on voit que mercredi,
01:36:25plusieurs centaines de personnes ont manifesté devant
01:36:27la résidence du Premier ministre
01:36:29en criant des slogans anti-immigration.
01:36:31Il y a eu 111 arrestations.
01:36:33On a beaucoup vanté le modèle un peu
01:36:35multiculturaliste notamment de Londres.
01:36:37Est-ce que ce qu'on est en train de voir en ce moment
01:36:39au Royaume-Uni, c'est justement
01:36:41la remise en cause de ce modèle ?
01:36:43Je ne crois pas
01:36:45pour deux raisons
01:36:47quantitatives.
01:36:49La première, c'est qu'effectivement
01:36:51ces manifestations sont
01:36:53géographiquement très limitées.
01:36:55Vous venez de citer
01:36:57vous-même quelques centaines de personnes
01:36:59à Londres et surtout
01:37:01les événements sont importants
01:37:03dans une ville Southport de mémoire.
01:37:05Donc il n'y a pas effectivement
01:37:07le feu à Birmingham, à Glasgow
01:37:09ou à Édimbourg.
01:37:11Donc voyez-vous, c'est quand même quelque chose de très
01:37:13limité.
01:37:15Méfions-nous des images.
01:37:17Je suis conscient
01:37:19de ce que je dis là où je le dis.
01:37:21Mais effectivement, on n'a pas
01:37:23du tout à donner la vision
01:37:25d'un Royaume-Uni sans dessus-dessous
01:37:27et un peu à l'image
01:37:29de ce qui se passait en France en 1968
01:37:31où les images du quartier
01:37:33latin donnaient à penser au monde
01:37:35entier que la France était en éruption.
01:37:37Il n'y avait que deux kilomètres carrés.
01:37:39Deuxièmement,
01:37:41sur l'histoire de la Grande-Bretagne,
01:37:43sur sa capacité
01:37:45à intégrer,
01:37:47il y a depuis très
01:37:49nombreuses années, des dizaines d'années,
01:37:51des villes qui ont effectivement
01:37:53un accroissement très significatif
01:37:55à Birmingham par exemple, de la population
01:37:57émigrée et les choses
01:37:59se passent quand même dans un
01:38:01calme relativement satisfaisant.
01:38:03Donc qu'il y ait
01:38:05à un moment comme une éruption
01:38:07volcanique très limitée
01:38:09à deux sur l'échelle de Richter.
01:38:11On dit bon, ça peut être possible
01:38:13mais ça ne reflète pas une éruption
01:38:15globale au Royaume-Uni.
01:38:17On va terminer cette émission.
01:38:19J'en profite pour remercier mes invités
01:38:21Pascal Witt, Opanelli, Mathioc et Gérard Vespier.
01:38:23Je vous rappelle donc votre livre écrit avec Nader Nouri
01:38:25vers la prochaine révolution iranienne
01:38:27aux éditions Les Impliqués.
01:38:29Tout de suite, vous retrouvez Enquête d'Esprit
01:38:31et à 14h, Olivier de Kerenfleck et ses invités
01:38:33pour 180 minutes info.
01:38:35Je vous retrouve demain pour Midi News.