Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Missy News, on est ensemble pendant 3 heures pour commenter, décrypter et débattre de l'actualité.
00:00:08Et on commence comme chaque jour par le journal présenté par Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
00:00:15Bonjour Élodie, bonjour à tous. A l'œil de l'actualité, une école complètement saccagée à Montgeron dans l'Essonne.
00:00:21Les auteurs défaits, possiblement des élèves, s'y sont introduits le week-end dernier.
00:00:25Tout le matériel scolaire a été renversé, des vitres ont été brisées et des insultes envers les professeurs ont été taguées.
00:00:31Une enquête a été ouverte.
00:00:33Les deux rugbymen Oscar Gégou et Hugo Auradou sont entendus aujourd'hui par le juge argentin en charge du dossier.
00:00:40Accusés de viols aggravés dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza sur une femme de 39 ans.
00:00:46Cette dernière a été entendue mardi. La plaignante et les joueurs arborent des versions totalement différentes.
00:00:53Et à Vienne, en Autriche, les trois concerts de la superstar Taylor Swift ont été annulés après un projet d'attentat déjoué.
00:01:00Deux personnes ont été arrêtées dont un jeune homme de 19 ans qui avait prêté allégeance à l'État islamique.
00:01:05Sur place, les autorités annoncent un renforcement du dispositif de sécurité.
00:01:11Merci à vous Maureen, on vous retrouve à 11h30 pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:01:15Avec moi pour m'accompagner et pour l'instant il est seul Régis Le Semier, bonjour.
00:01:19Bonjour Élodie.
00:01:20Les journalistes ont dit que ça circule très bien dans Paris, visiblement pas tant que ça.
00:01:23Mais rassurez-vous.
00:01:24De mon côté, sur l'ouest, c'était impeccable.
00:01:26On va commencer avec vous, on va parler évidemment d'abord du Royaume-Uni puisque la nuit a été finalement un peu plus calme que prévu.
00:01:34On rappelle qu'il y avait une trentaine de manifestations organisées un peu partout dans le pays, quatre plus spécifiquement à Londres.
00:01:40Le résumé d'abord de cette nuit avec notre correspondant sur place Olivier Weber.
00:01:45La police craignait le pire mais la nuit a finalement été calme.
00:01:49Les émeutes tant redoutées ne se sont pas matérialisées.
00:01:52Un important dispositif sécuritaire avait été mis en place avec 6000 agents supplémentaires sur le terrain.
00:01:58Beaucoup de commerces avaient barricadé leurs devantures mais finalement les seuls à manifester hier soir
00:02:04étaient les contre-manifestants antiracistes qui ont défilé pacifiquement.
00:02:09Alors la police espère que le pire est passé dans cette séquence d'émeutes même s'il reste quelques appréhensions pour le week-end.
00:02:15En attendant, la machine judiciaire tourne à toute vitesse avec déjà plus de 400 arrestations et d'autres arrestations prévues dans les prochains jours.
00:02:24Et aussi les premières peines de prison fermes prononcées.
00:02:27Des peines allant de 2 à 3 ans pour les émeutiers des jours précédents.
00:02:32Quoi qu'il en soit, après cette semaine d'émeutes, il reste des leçons à tirer et là le débat ne fait que commencer.
00:02:40Régis Le Semier, on voit que la nuit a été plus calme que prévu.
00:02:44Est-ce qu'on peut dire que la situation s'est apaisée ou il faut quand même rester vigilant sur le fait que la police a pu dissuader des manifestants
00:02:50mais que la colère quand même est toujours là ?
00:02:52Je pense que rien n'a été réglé cette nuit de calme.
00:02:56Et sans doute d'ailleurs une réponse, je pense qu'il y a toujours une énorme colère dans la société britannique
00:03:02qui déborde largement le cadre de certains groupuscules d'extrême droite,
00:03:07comme ça a été dit, que ce soit la ligue de défense britannique de Tommy Robinson ou des gens comme ça,
00:03:13ou même les partisans de Nigel Farage.
00:03:16C'est un nombre de chocs.
00:03:18Le meurtre de ces trois fillettes a été perçu à tort sans doute puisque l'origine de celui qui a perpétré cet acte atroce
00:03:27ce n'est pas un migrant débarqué d'un bateau musulman.
00:03:33C'est à partir d'une rumeur.
00:03:34C'est à partir d'une rumeur mais il y a eu l'idée que les communautés britanniques de souche sont ciblées et qu'on touche à leurs enfants.
00:03:44Donc ça c'est un puissant levier qui a suscité une véritable révolte.
00:03:51Et cette révolte en fait, elle a duré quand même une semaine.
00:03:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui on est dans le tour répressif,
00:04:00mais la révolte elle a duré toutes les nuits, elle a contaminé un certain nombre de villes.
00:04:07On a vu des choses inimaginables comme les catholiques et les protestants des quartiers pauvres de Belfast défiler côte à côte.
00:04:14C'est des gens qui se sont fait la guerre pendant 30 ans, une guerre civile en Irlande du Nord qui a fait plus de 3000 morts.
00:04:20De les voir aujourd'hui défiler côte à côte avec le drapeau britannique, le drapeau irlandais contre l'immigration,
00:04:26c'est des signes quand même qu'il faudrait un petit peu que le nouveau Premier ministre britannique,
00:04:32on le rappelle, ancien procureur, habitué de la manière forte.
00:04:36Et pour revenir justement à l'Irlande, on sait qu'à une époque les Britanniques avaient eu la main très lourde juridiquement vis-à-vis des Irlandais.
00:04:45Ça a comment au contraire déclenché des émeutes et ça n'a absolument pas calmé la situation en Irlande du Nord
00:04:55qui est différente évidemment de ce qui se passe aujourd'hui.
00:04:57Mais il y a une question identitaire qui est similaire.
00:04:59Et là attention parce que s'il n'y a pas de réponse et si on fait oui il y a eu une nuit calme et qu'on met tranquillement les choses sous le tapis,
00:05:06ça ne va pas résoudre le problème de fond qui est l'immigration de masse et le fait que le peuple britannique ne veut pas mourir.
00:05:14Régis Jussomier, j'ai une bonne nouvelle pour vous, vous n'allez pas faire l'émission tout seul puisque Jean-Christophe Couby, secrétaire national Unité, est arrivé.
00:05:21Bonjour.
00:05:22Effectivement, alors on disait la nuit a été plus calme que prévu au Royaume-Uni.
00:05:27Est-ce que du coup ça veut peut-être dire que la forte présence policière et le début de réponse pénale a été dissuasif ?
00:05:32Écoutez, on l'a vu nous par rapport à la France l'année dernière, à peu près à la même époque, notamment avec l'affaire Nahel.
00:05:39On avait vu que les quartiers entiers s'étaient embrasés.
00:05:42Et quand on met des policiers sur le terrain et effectivement une réponse pénale très rapide et très forte, on voit qu'à un moment donné vous coupez l'élan.
00:05:49Donc là, oui, je pense que le gouvernement britannique avait fait les annonces en disant attention, on va être très sévère.
00:05:55On a prévu déjà des places de prison pour ceux qu'on va interpeller.
00:05:59On va en parler dans un instant.
00:06:00Les places de prison, j'ai cru voir, j'ai vu d'ailleurs qu'il y avait des personnes qui avaient été interpellées.
00:06:06Une personne qui avait mis le feu à une voiture de police a pris deux ans et demi ferme de prison.
00:06:10Une autre personne qui a agressé un policier a pris trois ans ferme.
00:06:14Déjà, moi, j'aimerais bien voir ça aussi en France.
00:06:16Quand on agresse des policiers, avoir vraiment des grosses peines lourdes.
00:06:20Oui, des peines rapides et des vraies peines.
00:06:22Rapides et lourdes.
00:06:23Déjà, dans le narratif, ça serait bien aussi dans la tête de certains de dire que ce n'est pas porte ouverte.
00:06:29Mais après, effectivement, il y a un sujet de fond.
00:06:32Donc là, pour l'instant, c'est couper l'élan à ça parce qu'on sait très bien qu'on peut se diriger malheureusement vers des mouvements de foule.
00:06:38Et quand la foule, la masse va dans la rue, c'est très difficile de la raisonner.
00:06:44Donc, en fait, effectivement, il faut être très ferme.
00:06:46Mais maintenant, oui, il y a un problème de fond.
00:06:48Et ça, c'est la société britannique qui doit se remettre aussi en question.
00:06:51Nous, on n'est pas exempt d'avoir les mêmes choses qui peuvent se passer dans quelques années.
00:06:55Pour l'instant, nous aussi, c'est pareil.
00:06:57Il faut qu'on regarde ça et que ça nous sert de leçon aussi.
00:06:59Une question justement parce qu'il y a quelque chose qui se fait au Royaume-Uni qu'on ne fait pas nous en France.
00:07:03Et qu'ils ont publié notamment les photos avec les peines de ceux qui ont déjà été condamnés.
00:07:07Photos que nous-mêmes ne diffusons pas puisque, je vous le disais, ce n'est pas quelque chose qu'on fait en France.
00:07:11Est-ce que ça aussi, Jean-Christophe Couvy, ça peut être quelque chose de très dissuasif d'avoir ce côté
00:07:15où quand même vous avez votre tête placardée notamment dans les médias avec vos peines de prison ?
00:07:19Est-ce que ça peut calmer les choses ?
00:07:21Ou alors, est-ce qu'au contraire, pour certains, ça peut être un moyen de se faire remarquer malheureusement ?
00:07:24Alors, la méthode anglo-saxonne est très différente de la nôtre.
00:07:27Moi, j'ai vécu deux ans en Angleterre.
00:07:29Et je m'en rappelle déjà dans les années 90.
00:07:31Ce qui me choquait, c'est que toute la nuit à Newcastle, par exemple, j'entendais des hélicoptères tourner.
00:07:34Et en fait, il y avait des caméras thermiques.
00:07:36Et en direct, vous aviez la chasse à l'homme sur les télévisions.
00:07:39Oui, c'est des images qu'on voit effectivement sur la télé anglaise notamment.
00:07:42Et donc, du coup, avec la tête des personnes qui étaient recherchées, etc.
00:07:46Alors, on s'est déjà, par exemple, un peu inspiré de ce modèle britannique,
00:07:51notamment quand on recherche des adolescents qui ont une disparition inquiétante.
00:07:55Ça a existé depuis longtemps aux États-Unis, en Angleterre, au Canada.
00:07:59Et en fait, on s'est inspiré de ça parce que du coup, ça nous a permis aussi de résoudre beaucoup d'affaires très rapidement.
00:08:04Là, maintenant, ce n'est pas dans l'esprit français d'afficher les gens.
00:08:07Il ne faut pas oublier aussi, c'est que pour l'instant, quand il y a une affaire en cours,
00:08:11vous êtes innocent jusqu'à preuve dit contraire.
00:08:14Oui, il y a la présomption d'innocence, bien sûr.
00:08:16La présomption d'innocence chez nous, qui est très importante.
00:08:18Après, en revanche, je trouve qu'effectivement, le système judiciaire ne fait pas assez de publicité
00:08:24sur vraiment ce que vous risquez et ce qui devient.
00:08:27Et on le voit, nous d'ailleurs, il faut toujours trouver des statistiques.
00:08:30On mélange un peu tout.
00:08:32Par exemple, un classement sans suite, c'est une réponse pénale pour le judiciaire,
00:08:36alors qu'en fait, derrière, ça ne nous a pour tout rien.
00:08:39Mais donc, si on faisait un peu plus de publicité sur les condamnations, sur les peines réellement réalisées,
00:08:44peut-être qu'effectivement, les délinquants pourraient se dire « Ah ouais, quand même, je risque bien ».
00:08:48Je voudrais qu'on regarde justement un sujet en ce qui concerne la réponse pénale,
00:08:52puisque certains émeutiers ont déjà été condamnés à de la prison ferme,
00:08:56une rapidité et surtout une sévérité qui interpellent,
00:08:59ou en tout cas à laquelle on n'est pas forcément habitué en France.
00:09:01Alors justement, est-ce que ça aurait pu avoir lieu chez nous ?
00:09:04Regardez les précisions de Juliette Sadat et de Maxime Legay.
00:09:32La réponse initiale d'un gouvernement, d'un Premier ministre, c'est de rétablir l'ordre.
00:09:36Donc il a eu raison de le faire.
00:09:37Le problème, c'est effectivement qu'il ne prend pas en compte les changements profonds
00:09:42qui sont en cours dans la société britannique.
00:09:44Il n'essaie même pas d'apporter de réponse à ces problèmes.
00:09:48Et si vous voulez, en qualifiant l'ensemble de ces manifestations d'extrême droite,
00:09:53c'est une façon de mettre le problème sous le tapis.
00:09:56Une telle sévérité avec autant de rapidité aurait-elle pu être possible en France ?
00:10:00Nous avons posé la question au syndicat de police.
00:10:03L'exemple des émeutes, fin juin, début juillet 2023,
00:10:09il y a eu un grand nombre d'interpellations,
00:10:11certaines immédiatement, avec des fermements devant la justice
00:10:14et un pourcentage assez important d'incarcération.
00:10:17D'autres ont été interpellées ultérieurement dans le cadre d'enquêtes judiciaires.
00:10:20On peut dire que le quantum moyen, c'était, je crois, 8 ou 9 mois.
00:10:24Au Royaume-Uni, sur les plus de 400 arrestations réalisées,
00:10:28au moins 140 ont été inculpées et comparaissent devant les tribunaux.
00:10:33Régis Le Saumier, on voit effectivement que ça n'est pas la même façon de faire,
00:10:37comme on le disait avec Jean-Christophe Couilly, en France et au Royaume-Uni.
00:10:40En revanche, on voit que nous, au moment des émeutes,
00:10:42on avait eu un peu la même communication de la part du gouvernement
00:10:44avec Eric Dupond-Moretti, qui allait lui-même donner le nombre d'interpellations,
00:10:48de condamnations où on en était.
00:10:50Le problème, c'est qu'on voit bien, on en revient à ce qu'on disait,
00:10:52c'est qu'il y a une fermeté affichée.
00:10:54C'est très bien pour les émeutiers, mais ça ne règle pas le fond du problème.
00:10:57C'est-à-dire qu'on est encore plutôt sur de la com' avec un gouvernement
00:10:59qui a du mal aussi à mettre des mots sur ce qui se passe.
00:11:01Au début, ils disaient que c'était des violences simplement d'extrême droite.
00:11:04À chaque fois, il y a une incompréhension coupable, à mon sens, de la part des autorités.
00:11:11C'est-à-dire qu'on a l'impression qu'il y a un vent de panique.
00:11:14On a l'impression que ces mesures ultra-fortes sont prises
00:11:19dans un but de sauver ce qui reste à sauver.
00:11:25On l'avait vu avec les gilets jaunes.
00:11:27C'était la même répétition.
00:11:30En plus, chez les gilets jaunes, il y avait vraiment un côté répétitif
00:11:33tous les samedis qui permettait au mouvement de se déployer dans le temps.
00:11:40Les raisons des gilets jaunes aussi, elles étaient normalement analysables.
00:11:45À chaque fois, c'était pour le cas des gilets jaunes
00:11:48un glissement d'une partie de la classe moyenne dans la pauvreté
00:11:51que personne, y compris le monde journalistique, n'avait perçu.
00:11:56Là, en l'occurrence, c'est encore un changement de société manifeste
00:12:00avec un trop-plein migratoire, avec une absence d'intégration
00:12:04des nouvelles communautés qui mettent le pied sur le sol britannique
00:12:08et puis un sentiment de la part des autochtones,
00:12:13en tout cas des Britanniques de souche, d'être les laissés pour compte
00:12:16de ce changement avec une volonté de s'affirmer
00:12:20et donc là, on est vraiment dans des émeutes prolétaires.
00:12:25Ce qu'il faut se rendre compte, c'est qu'on n'est pas,
00:12:27on entend toujours ces vocables fascistes, nazis, etc.
00:12:30Non, en fait, c'est la classe prolétarienne britannique.
00:12:33Oui, c'est simple pour eux de croire que c'est l'extrême droite contre l'islande.
00:12:36C'est cette classe d'ailleurs qui a toujours soutenu au cours de l'histoire
00:12:40depuis Cromwell jusqu'à la seconde guerre mondiale, la monarchie britannique.
00:12:44Ce sont les Britanniques de souche et c'est des gens rudes,
00:12:47c'est des gens d'ailleurs qui ont une tradition de violence.
00:12:50On parlait de la violence hier soir dans les stades.
00:12:53Vous savez, le mouvement Skinhead, il a pris souche en Angleterre,
00:12:59autour des stades, parce que la police à cheval qu'on voyait
00:13:02attrapait les émeutiers par les cheveux.
00:13:04Donc, ils ont fini par se couper les cheveux.
00:13:05Donc, il y a une tradition de violence.
00:13:07Il y a des émeutes communautaires.
00:13:10Je pense à Brixton, par exemple, dans les années 80,
00:13:16dont on peut retrouver des traces dans les chansons des Clash, par exemple,
00:13:20ou des groupes, parce qu'il y a eu un côté musical chez les Anglais.
00:13:23En fait, il y a toujours eu des émeutes.
00:13:27Il y a toujours eu ce côté très violent chez les Britanniques.
00:13:31Et là, en l'occurrence, c'est une dimension supplémentaire,
00:13:34parce que, comme un confrère britannique hier disait,
00:13:39ce sont des émeutes blanches.
00:13:40C'est-à-dire qu'elles sont faites par des prolétaires,
00:13:42par des gens de la classe ouvrière.
00:13:44Et la contamination sur plusieurs villes, par contre,
00:13:47c'est vraiment un phénomène inquiétant,
00:13:49qui, au lieu d'amener le tout répressif,
00:13:51devrait, à mon sens, de la part des autorités britanniques,
00:13:55amener une réflexion, un véritable dialogue.
00:13:58Ces gens-là sont élus pour gouverner à tous les Britanniques,
00:14:01et non pas pour, je dirais, corneriser une partie de leur population,
00:14:06en leur disant, de toute façon, c'est comme ça,
00:14:08ou sinon, c'est la schlag.
00:14:11Donc, attention à ça.
00:14:13Je veux dire, ce n'est pas comme ça qu'on résout les problèmes.
00:14:15Ce n'est pas avec le tout répressif qu'on résout les problèmes.
00:14:18Et c'est surtout, pour revenir à votre question d'origine,
00:14:21une question d'anticipation.
00:14:23De Gaulle disait « gouverner, c'est prévoir ».
00:14:25Malheureusement, il y a un défaut de prévision à chaque fois,
00:14:28idem dans les émeutes suite à la mort de Naël l'année dernière,
00:14:33où la contagion n'a pas été...
00:14:35Alors qu'en effet, ce sont des choses qui peuvent arriver
00:14:38et qui peuvent se reproduire aussi.
00:14:40Il ne faut pas l'oublier.
00:14:41Sur le tout répressif, Jean-Christophe,
00:14:43il y avait Pierre-Marie Sèvres aussi en plateau,
00:14:45qui voyait finalement, certes, une fermeté toujours bienvenue,
00:14:48mais quand même deux défauts.
00:14:50La première, de dire, là, effectivement,
00:14:53ça ressemble à un coup de com' parce qu'on va juger très sévèrement,
00:14:55mais s'il y a de manière beaucoup plus éparse
00:14:58des gens qui commettent les mêmes faits,
00:15:00ils ne seront pas forcément jugés aussi violemment.
00:15:02Et puis surtout, il y a le côté aussi,
00:15:04il faut vider des prisons, on enlève des prisonniers de droit commun
00:15:06pour y mettre les émeutiers.
00:15:07Ça pose quand même aussi la même question qu'en France,
00:15:09c'est-à-dire de se dire, pourquoi on va devoir libérer des gens ?
00:15:12Il citait quand même des cas où il y avait quelqu'un,
00:15:14c'était quand même un viol sur un enfant,
00:15:15qui pourrait être libéré pour qu'on mette un émeutier.
00:15:17Ça pose quand même des questions.
00:15:18Ça pose surtout la même question qu'on a dans tous les pays
00:15:21d'immatures en démocratie,
00:15:23c'est-à-dire qu'on n'anticipe pas effectivement les places de prison
00:15:25parce qu'on refuse de voir que la société devient ultra-violente.
00:15:28En France, on avait promis des milliers de places de prison,
00:15:31force est de constater qu'elles ne sont pas là.
00:15:33Et on reparlera d'ailleurs dans la prochaine partie
00:15:35de la surpopulation carcérale.
00:15:36Bien sûr, il y a des cas de surpopulation carcérale qui sont énormes.
00:15:39La méthode, l'approche anglaise,
00:15:41effectivement là, de toute façon, on voit bien,
00:15:43c'est encore une fois un coup de poing sur la table.
00:15:45C'est-à-dire qu'il faut casser cet élan.
00:15:47On doit ramener l'ordre dans les rues.
00:15:49Et effectivement, il faut montrer que l'establishment,
00:15:52le gouvernement ne faiblira pas à la main ferme, etc.
00:15:55Et en fait, ce que les gens demandent, c'est une équité.
00:15:57C'est-à-dire qu'effectivement, oui, ils comprennent
00:16:00que les personnes, les émeutiers, soient gravement punis.
00:16:03Mais en fait, je veux dire, dans le quotidien,
00:16:05il faut aussi que les délinquants soient gravement punis
00:16:07à hauteur de ce qu'ils font.
00:16:08Voilà. Et donc, c'est justement cette équité.
00:16:10Ça tient presque dehors du symbole qui peut être jugé bienvenue
00:16:12parce que c'est évidemment mérité.
00:16:14Mais il ne faut pas que ça soit uniquement quand il y a
00:16:16les caméras braquées sur un fait.
00:16:17C'est ça. Et en fait, c'est ce manque de transparence,
00:16:19je trouve, y compris chez nous, dans notre pays,
00:16:22où on a l'impression qu'on ne veut pas trop dire ce qui se passe.
00:16:25Et le jour où la justice sera vraiment transparente,
00:16:28effectivement, et qu'on arrêtera de bidouiller des chiffres,
00:16:31d'interpréter des chiffres et qu'on sera vraiment droit
00:16:34dans nos boîtes, effectivement, on pourra prendre des mesures.
00:16:36Après, les Anglais, effectivement, c'est très particulier
00:16:38le rapport qu'ils ont avec leur police.
00:16:40C'est la police par consentement.
00:16:42C'est-à-dire, en fait, il faut reprendre un peu l'histoire vite fait.
00:16:45XIXe siècle, c'est Robert Peel qui est ministre intérieur
00:16:49et qui crée justement ces policiers désarmés
00:16:51parce que quelques années auparavant, l'armée avait tiré sur la foule
00:16:54et ça avait choqué tout un pays.
00:16:56Et d'ailleurs, c'est pour ça qu'on l'appelle les bobys,
00:16:58parce que c'est Robert, Bob, Bobys.
00:17:00Et donc, ils font partie de cette société,
00:17:04ils sont intégrés, ils sont en collaboration avec la population.
00:17:08Ils collaborent, notamment une police communautaire aussi,
00:17:11où on voit que les policiers anglais, il y a des Sikhs, des musulmans,
00:17:14des policières voilées, enfin voilà.
00:17:16Je veux dire, ils gardent cette appartenance.
00:17:18Chose que nous, on n'a pas parce que nous, nous sommes laïcs.
00:17:21Pas de signe distinctif.
00:17:23Pas du tout de signe distinctif.
00:17:25Et après, c'est donc deux salles, deux ambiances, j'allais dire.
00:17:28On verra bien ce que ça va donner.
00:17:29Mais si nous, pour l'instant, effectivement,
00:17:31cette laïcité, c'est ce qui nous préserve aussi
00:17:34de ces émeutes, quelque part.
00:17:37Il ne faut pas que cette digue, elle rompe.
00:17:39Pour terminer sur le sujet, je voudrais qu'on regarde
00:17:41les explications de Claude Moniquet, spécialiste en terrorisme et en renseignement.
00:17:44Il a regardé un petit peu le profil, justement,
00:17:47de ces premiers interpellés et condamnés.
00:17:49Écoutez.
00:17:51Ce sont des profils assez divers.
00:17:53On a d'une part des agitateurs d'ultra droite
00:17:56qui sont connus des services de police britanniques
00:18:00et qui, en règle générale, sont arrêtés dans des endroits
00:18:03qui ne sont pas leur lieu de résidence.
00:18:05Ils viennent de l'extérieur, dans certaines villes,
00:18:07dans certains quartiers, pour agiter la population
00:18:09et pour les mobiliser.
00:18:11Ils sont appuyés par, on le voit d'ailleurs sur les images,
00:18:14ils sont appuyés par de jeunes casseurs
00:18:17ou un peu moins jeunes, mais disons des gens
00:18:20qui ont entre la fin de l'adolescence et 30 ou 35 ans,
00:18:25dont beaucoup tournent autour des cercles de hooligans
00:18:29qui entourent les clubs de football au Royaume-Uni
00:18:32et qui sont une réserve traditionnelle
00:18:35de recrutement pour l'ultra droite britannique.
00:18:37Et je salue Bernard Cohen Haddad, bonjour,
00:18:40qui vient de nous rejoindre, président du Cercle de réflexion Etienne Marcel.
00:18:44D'abord, Régis, ce qu'on vient d'entendre,
00:18:46c'est exactement ce qu'on disait il y a quelques minutes,
00:18:48c'est-à-dire le gouvernement qui a voulu croire
00:18:50à une foule homogène sur les mêmes revendications,
00:18:52c'est-à-dire l'extrême droite contre les migrants.
00:18:54En fait, on voit bien que ça n'est absolument pas si simple que ça.
00:18:57On n'en doutait pas, mais...
00:18:58Non, c'est pas si simple que ça.
00:18:59Alors, est-ce que ça peut s'expliquer, oui,
00:19:01par le fait que Keir Starmer a été pendant très longtemps
00:19:04procureur d'Angleterre, du Royaume-Uni et du Pays de Galles
00:19:08et que c'est quelqu'un qui, d'ailleurs,
00:19:10était présidé aux précédentes émeutes en 2011.
00:19:13C'était lui le procureur quand il y a eu d'autres émeutes
00:19:16qui, d'ailleurs, à l'époque, avaient eu lieu à cause de...
00:19:19C'était plutôt la population immigrée qui s'était révoltée
00:19:22puisqu'il s'agissait de la mort d'une personne,
00:19:26d'un migrant qui avait mis le feu aux poudres.
00:19:30Donc, vous voyez, il y a quand même beaucoup de choses
00:19:32qui peuvent se passer en Angleterre.
00:19:33Non, moi, je pense qu'il y a deux aspects.
00:19:35Il y a, oui, cette absence de lucidité par rapport à qui sont les émeutiers,
00:19:42d'où ça vient, etc.
00:19:44D'où une complète surprise par rapport à l'étendue, je pense,
00:19:53de ces émeutes.
00:19:55Et puis ensuite, je pense que là aussi,
00:19:57et c'est un défaut de prévoyance de la part du gouvernement britannique,
00:20:01c'est de ne pas avoir compris le choc
00:20:05qu'a représenté la mort de ces trois petites filles.
00:20:09Voilà, ça a été, je pense que de la part des autorités,
00:20:12on n'a pas vu, par exemple,
00:20:13je n'ai pas vu, moi, le Premier ministre se déplacer.
00:20:16Alors, il est allé, en effet, dans la ville concernée,
00:20:20mais il est allé voir la police.
00:20:22On ne l'a pas vu.
00:20:23Il n'y a pas eu de compassion.
00:20:24Voilà.
00:20:25Et ce défaut de compassion, je pense que c'est très important
00:20:27quand on gouverne.
00:20:28Oui, quand il y a des émeutes,
00:20:30quand il y a une situation de crise comme ça,
00:20:33il y a la manière forte,
00:20:34mais aussi être à l'écoute
00:20:36et montrer qu'on est à l'écoute.
00:20:38Et là, en l'occurrence, personne n'écoute personne.
00:20:40Et ça, c'est vraiment dommageable.
00:20:42Bernard Konadat, un dernier mot, effectivement,
00:20:44sur ce qu'on vient de dire.
00:20:45Je vous voyais acquiescer quand Régis disait
00:20:47que le gouvernement n'avait pas forcément compris
00:20:49le choc de la mort de ces trois fillettes.
00:20:51Et c'est peut-être ce qui explique
00:20:52qu'il a mal compris ou mal communiqué dans un premier temps
00:20:55sur le profil des émeutiers.
00:20:57Oui, parce que ce drame de trois fillettes,
00:21:00qui est un drame qui peut émouvoir,
00:21:02qui doit émouvoir chaque citoyen.
00:21:04Il y a encore des hommages sur place, on y était hier.
00:21:06Et vous savez que les Britanniques
00:21:08ont un principe de l'Happiness Corpus,
00:21:10c'est-à-dire que le respect du corps, c'est plus que tout.
00:21:12Ne l'oublions pas,
00:21:13ils ont une tradition de respect du corps
00:21:15et des valeurs humaines.
00:21:16Mais ce gouvernement travailliste
00:21:18qui vient d'arriver, comme l'a dit Régis,
00:21:20n'avait pas prévu une telle vague d'effets dominos.
00:21:24C'est justifié parce qu'il y a aussi
00:21:27cette fin de l'irénisme multiculturel britannique
00:21:30où le fait d'avoir des communautés
00:21:32qui vivent à côté ne font pas nation.
00:21:34Et ça aussi, c'est une dure réalité
00:21:37pour ce gouvernement travailliste
00:21:38qui va devoir faire des passerelles
00:21:41à la fois en matière sociale, en matière humaine
00:21:44et aussi en matière économique.
00:21:46Parce que derrière ce drame humain,
00:21:48il y a aussi l'expression d'une pauvreté,
00:21:52d'une misère économique qui touche
00:21:54toutes les strates de la société britannique,
00:21:56y compris les...
00:21:57Et là, c'est là où on voit la difficulté
00:22:00du gouvernement britannique à apprécier la réalité,
00:22:03c'est-à-dire y compris des immigrés intégrés.
00:22:06Je voudrais que pour terminer cette partie,
00:22:08on parle maintenant de la situation en Israël
00:22:10avec Yair Yassinouar, vous le savez,
00:22:12qui est devenu le chef du bureau politique du Hamas.
00:22:14Il est l'un des hommes les plus recherchés par Israël,
00:22:16notamment parce qu'il a participé aux attentats du 7 octobre.
00:22:19Écoutez les précisions de notre correspondante sur place,
00:22:22Lisbeth Nkemoun.
00:22:24Yair Yassinouar, il est né dans le camp de réfugiés
00:22:26de Ragnones, dans la bande de Gaza,
00:22:28et il a passé presque toute sa vie, en fait, à cet endroit.
00:22:31Donc, c'est très différent d'Ismail Haniyeh,
00:22:33qui est un peu le VRP, entre guillemets, du Hamas
00:22:36et qui a connu les palaces de Doha.
00:22:38Également, le parcours universitaire de Yassinouar,
00:22:41qui a fait ses études à l'université islamique de Gaza,
00:22:44où il a été marqué par un engagement très actif
00:22:47dans les mouvements politiques étudiants,
00:22:49ça l'a préparé, en fait,
00:22:51dans cette branche étudiante des frères musulmans
00:22:54à développer ses qualités de dirigeant.
00:22:57Ismail Haniyeh, même si c'est assez faux
00:23:00de dire qu'il était plus modéré
00:23:02et de le présenter comme un modéré,
00:23:04en tout cas, comme son nom l'indique,
00:23:06il était chef de la branche politique.
00:23:08Et puis, la très grande différence aussi,
00:23:11c'est que Yair Yassinouar a été arrêté
00:23:13très vite par les Israéliens
00:23:15et qu'il a passé le plus clair de sa vie
00:23:17dans les prisons israéliennes.
00:23:19On raconte même qu'il est très cruel
00:23:21et qu'il a tué des gens de ses propres mains
00:23:23et tranglé, etc.
00:23:25La vraie différence aussi,
00:23:27c'est qu'il maîtrise l'hébreu,
00:23:29il connaît les pratiques sécuritaires israéliennes.
00:23:33Régis Le Sommet, si on devait effectivement
00:23:35comparer ces deux personnalités
00:23:37et surtout ce que ça change concrètement maintenant,
00:23:40un, pour la stratégie d'Israël
00:23:42et pour la libération des otages,
00:23:44est-ce qu'il y a un vrai changement
00:23:46avec ce changement de chef
00:23:48ou finalement on suit un peu la même ligne ?
00:23:50Non, moi je crois que ça ne change pas
00:23:52fondamentalement les choses,
00:23:54de toute façon c'est Sinoir
00:23:56qui dicte ce qu'il faut,
00:23:58ce qu'il ne faut pas.
00:24:00Agnier, dans cette histoire,
00:24:02chef de la branche politique,
00:24:04exilé à Doha depuis des années
00:24:06comme Raleigh de Méchal
00:24:08qui était aussi une des figures,
00:24:10c'est deux figures de ramasse
00:24:12qui étaient dans la capitale
00:24:14Qatari depuis des années.
00:24:16Sinoir, c'est lui qui a conçu,
00:24:18qui a mis en place et qui a attendu
00:24:20parce que, en fait, si vous voulez,
00:24:22l'opération du 7 octobre,
00:24:24c'est une opération
00:24:26qui s'est produite à un moment charnière
00:24:28de la société israélienne,
00:24:30à une période de vacances,
00:24:32à un moment où la société israélienne était très divisée
00:24:34à cause, justement,
00:24:36d'au moins un an de manifestations
00:24:38contre la réforme
00:24:40de la justice proposée par Netanyahou,
00:24:42donc vous aviez des divisions dans la société israélienne,
00:24:44vous aviez une sorte de
00:24:46moment de relâche et surtout
00:24:48au niveau international, ce qui était très important
00:24:50qui avait été observé par
00:24:52Jack Sullivan, il y avait une citation de Jack Sullivan
00:24:54qui était donc le NSC
00:24:56américain, le chef de la sécurité
00:24:58américaine, qui disait
00:25:00sécurité nationale, pardon,
00:25:02qui disait que
00:25:04juste avant le 7 octobre,
00:25:06il n'y avait jamais eu autant
00:25:08de paix dans la région et en fait
00:25:10tous les signaux étaient pour Israël
00:25:12avec un potentiel
00:25:14un potentiel, comment dire,
00:25:16installation
00:25:18de relations diplomatiques avec l'Arabie saoudite
00:25:20vous aviez eu le Maroc
00:25:22qui avait lié des relations
00:25:24diplomatiques, vous aviez les Émirats avant,
00:25:26vous aviez Bahreïn, etc, donc si vous voulez,
00:25:28les pays arabes et Israël normalisaient
00:25:30leurs relations et donc ce moment-là,
00:25:32ce moment, on ne peut pas l'inventer
00:25:34et Sinoir, avec sa connaissance
00:25:36de la société israélienne,
00:25:38a précisément choisi ce moment-là,
00:25:40c'est quelqu'un qui regarde la télé israélienne
00:25:42tout le temps, on a évoqué le fait qu'il parle
00:25:44hébreu, il y a une anecdote par exemple
00:25:46quand les otages ont été
00:25:48pris et sont arrivés à Gaza,
00:25:50en particulier les militaires, parce qu'on n'en parle pas souvent
00:25:52mais il y a des militaires israéliens aussi
00:25:54qui ont été pris en otage par le Hamas
00:25:56et Sinoir a voulu les voir
00:25:58et la conversation s'est faite intégralement en hébreu
00:26:00donc c'est quelqu'un qui est vraiment
00:26:02il a côtoyé les prisons, mais il connaît
00:26:04intimement la société israélienne
00:26:06il l'observe, c'est un ennemi redoutable
00:26:08Anieh, on va dire
00:26:10oui Anieh, c'est le
00:26:12compagnon de route de Cheikh Yassin
00:26:14c'est quand même quelqu'un qui, depuis le début
00:26:16d'ailleurs ce qui est intéressant par rapport à
00:26:18Cheikh Yassin, fondateur du Hamas, je le rappelle
00:26:20c'est qu'il a, comme Sinoir, été l'objet
00:26:22d'un échange
00:26:24avec des prisonniers israéliens
00:26:26donc il a été libéré, il a fondé
00:26:28le Hamas, Sinoir lui a été
00:26:30libéré contre
00:26:32Chalit, le soldat
00:26:34franco-israélien, et donc on voit qu'aujourd'hui
00:26:36c'est lui qui est à la tête
00:26:38et c'est des gens qui ont été confrontés
00:26:40enfin en tout cas pour Sinoir, particulièrement
00:26:42qui connaît
00:26:44par coeur son ennemi
00:26:46et c'est pour ça qu'il y a
00:26:48à la fois une clarification, le problème
00:26:50aujourd'hui c'est qu'on enlève Anieh de l'équation
00:26:52en l'éliminant à Téhéran
00:26:54ça veut dire qu'en termes de négociation
00:26:56c'était lui qui avait la main
00:26:58avec le ministre
00:27:00pardon
00:27:02le ministre Katari également
00:27:04qui était à la manœuvre
00:27:06aujourd'hui le
00:27:08processus pour la négociation
00:27:10l'hypothétique libération des
00:27:12otages est complètement mort
00:27:14On va marquer une courte pause, on reparlera bien évidemment
00:27:16de la situation en Israël
00:27:18dans un instant, on se retrouve avec mes
00:27:20invités pour la suite des Midi News, à tout de suite
00:27:26De retour pour la deuxième partie de Midi News
00:27:28on va parler dans un instant d'une école qui a été
00:27:30saccagée en Essonne, mais tout de suite
00:27:32on fait le point sur l'actualité avec Maureen Vidal
00:27:36C'est devenu l'ennemi
00:27:38numéro 1 d'Israël
00:27:40Yahya Sinouar, nouveau chef du mouvement terroriste
00:27:42du Hamas, il est connu comme étant
00:27:44l'un des commanditaires des attaques du 7 octobre
00:27:46hier soir le chef de l'armée israélienne
00:27:48a promis de le traquer sans
00:27:50relâche et l'éliminer au plus vite
00:27:52des milliers de personnes se sont
00:27:54réunies hier dans les rues britanniques pour dire
00:27:56non au racisme et à l'islamophobie
00:27:58des rassemblements dans le calme dans
00:28:00plusieurs villes, notamment à Londres
00:28:02en proie à de nombreuses émeutes anti-immigration depuis une semaine
00:28:04plus de 400 personnes ont été
00:28:06arrêtées depuis le début des heures la semaine dernière
00:28:08et plus de 120 personnes ont
00:28:10été inculpées
00:28:12et puis elles ont enflammé la toile
00:28:14les tenues de Céline Dion, Lady Gaga
00:28:16et Ayana Kamoura à la cérémonie d'ouverture
00:28:18des JO, il est maintenant possible
00:28:20de les admirer à la galerie Dior à Paris
00:28:22jusqu'au 30 septembre, il est fortement
00:28:24conseillé de réserver ses billets
00:28:28On va réserver nos places Maureen, on va y aller ensemble
00:28:30ça nous fera un petit peu de...
00:28:32On va caler ça, on calera ça pendant le prochain
00:28:34journal, merci beaucoup Maureen et on vous retrouve
00:28:36à midi, je vous le disais le
00:28:38week-end dernier, une école primaire dans l'Essonne
00:28:40a été vandalisée, une enquête pour dégradation
00:28:42d'un bien public en Réunion est en cours
00:28:44la mairie évidemment met tout en oeuvre
00:28:46pour que l'école soit en état le 2 septembre
00:28:48jour de la rentrée, regardez le reportage
00:28:50de Régine Delfour et Raphaël Lasreg
00:28:52Difficile de
00:28:54se frayer un chemin dans ces salles
00:28:56de classe, l'école primaire
00:28:58Jean Moulin à Mongeon dans l'Essonne
00:29:00a été victime d'actes de vandalisme
00:29:02le week-end dernier
00:29:04le mobilier, les fournitures, les jouets
00:29:06tout a été jeté au sol
00:29:08les murs sont tagués
00:29:10et de la peinture a été projetée sur les tables
00:29:12et dans certaines salles
00:29:14Sébastien Leblanc, le mari
00:29:16de l'enseignante dont la classe a été saccagée
00:29:18ne cache pas son émotion
00:29:20Avec un peu de recul, on a du mal à comprendre
00:29:22pourquoi s'amuser à faire ça
00:29:24on sent que c'est du jeu
00:29:26idiot
00:29:28beaucoup d'émotions, parce que c'est des années
00:29:30C'est un investissement pour les professeurs
00:29:32qui s'engagent beaucoup
00:29:34année après année avec les coopératives
00:29:36c'est l'argent des parents aussi
00:29:38qui investit dans le matériel pédagogique
00:29:40au fur et à mesure
00:29:42et là c'est détruit en peu de temps
00:29:44Au rez-de-chaussée, une partie du plafond
00:29:46a été ventrée. Les intrus ont mené
00:29:48un saccage très réfléchi
00:29:50Ils ont bouché l'évacuation
00:29:52des sanitaires
00:29:54tiré les chasses d'eau de façon à ce que
00:29:56toute l'eau sorte à l'extérieur
00:29:58Je pense qu'ils ont aussi utilisé
00:30:00le lavabo
00:30:02et c'est cet endroit qui a
00:30:04inondé les dalles
00:30:06du faux plafond du rez-de-chaussée
00:30:08Depuis lundi, des agents de la ville
00:30:10travaillent d'arrache-pied pour remettre en l'état
00:30:12les salles dégradées
00:30:14La mairie assure que le 2 septembre
00:30:16les élèves pourront faire leur entrée
00:30:18dans l'école
00:30:20Bernard Konadat, malheureusement, ce n'est pas la première fois
00:30:22qu'on voit ce genre d'acte
00:30:24La dernière fois, c'était justement des anciens
00:30:26élèves d'une école qui avait été
00:30:28saccagée, leur ancien établissement scolaire
00:30:30En fait, qu'est-ce qui passe par la tête
00:30:32de ceux qui se disent, je vais dans l'école
00:30:34et je saccage tout. Parce que là on le voit, c'est à la fois le matériel
00:30:36ce sont les plafonds, ce sont les toilettes bouchées
00:30:38On voit qu'ils ont eu le temps et qu'ils ont voulu
00:30:40vraiment saccager toute l'école
00:30:42Vous savez Elodie, moi j'étais
00:30:44élève d'un CES
00:30:46qui a pris feu parce que des
00:30:48étudiants, des élèves avaient mis le feu
00:30:50et il y a eu plusieurs vingtaines de
00:30:52morts à Paris il y a quelques années
00:30:54Ce type d'acte
00:30:56on ne les explique pas à part par
00:30:58la folie, par la bêtise, par la
00:31:00barbarie, par le manque
00:31:02d'éducation, je ne sais pas quoi dire
00:31:04Il y a aussi peut-être une petite responsabilité, j'allais dire
00:31:06quand même des parents
00:31:08Et bien entendu des parents qui doivent
00:31:10éduquer leurs enfants, mais aujourd'hui les parents
00:31:12y compris dans les phénomènes de délinquance sont
00:31:14totalement absents
00:31:16Ce qui m'inquiète, c'est ce type d'incident
00:31:18contre le matériel
00:31:20contre les bâtiments
00:31:22contre les personnels
00:31:24Je vous rappelle que l'année dernière, à la même période
00:31:26un proviseur
00:31:28était tombé des coups
00:31:30de ceux qui s'étaient introduits
00:31:32dans un lycée dans la Manche
00:31:34que pendant les émeutes on a incendié
00:31:36des salles de classe, des médiathèques
00:31:38Donc on voit bien que tout ce qui peut
00:31:40toucher la culture, y compris le
00:31:42savoir aujourd'hui, est mis au
00:31:44banc d'un certain nombre de barbares
00:31:46de vandales. Donc aujourd'hui la médaille d'or
00:31:48de la bêtise, pour employer un terme qui commence par un C
00:31:50qui se termine par un E
00:31:52C'est eux qui l'ont et ce qu'il faut surtout
00:31:54c'est que ces imbéciles qui ont fait ça
00:31:56soient non seulement recherchés
00:31:58mais conduannés
00:32:00le plus vite possible parce que c'est ça qu'on attend
00:32:02On ne peut pas avoir
00:32:04en Ile-de-France ou dans les campagnes
00:32:06ou dans des métropoles ce type
00:32:08d'événement, je le redis, contre des bâtiments
00:32:10contre des personnels
00:32:12contre aussi l'autorité
00:32:14que représente l'école et contre
00:32:16tout simplement le savoir. Parce que pendant ce temps-là
00:32:18qui paye ? La communauté
00:32:20ça a été dit par
00:32:22ce mari d'enseignante, ce sont
00:32:24les associations
00:32:26de parents d'élèves et puis c'est la communauté
00:32:28locale. Donc on voit bien
00:32:30que le viol, parce que
00:32:32c'est un viol de bâtiment, on viole aussi
00:32:34les objets
00:32:36les jouets, les livres
00:32:38que des enfants ont laissés d'une année sur l'autre
00:32:40Tout ça c'est un vrai
00:32:42c'est une marque, excusez-moi Elodie
00:32:44d'un sorte
00:32:46d'ensauvagement de cette société parce que
00:32:48au-delà du symbole
00:32:50c'est le savoir que l'on met
00:32:52au défaut. Oui parce que c'est vrai que
00:32:54Régis quand on a vu les émeutes mais
00:32:56aussi ce genre malheureusement d'incidents
00:32:58c'est souvent des écoles, des bâtiments
00:33:00publics comme des bibliothèques, des
00:33:02hôtels de ville, parfois on voit qu'il y a une volonté de
00:33:04s'en prendre à tout ce qui représente sur le territoire
00:33:06de manière différente aussi l'autorité
00:33:08de l'État et la République. Si on reprend
00:33:10l'exemple des émeutes, en effet
00:33:12on avait même vu
00:33:14des dispensaires, des choses
00:33:16qui venaient dans une ville
00:33:18aider des personnes handicapées qui avaient été
00:33:20détruits, enfin
00:33:22c'est absolument tout en fait. Alors
00:33:24là en l'occurrence il s'agit peut-être
00:33:26sans doute d'une sorte de vengeance
00:33:28d'élèves ayant
00:33:30sans doute un différent avec un professeur
00:33:32mais ça prend des proportions dingues
00:33:34je sais que nous quand j'étais
00:33:36écolier
00:33:38on mettait des chewing-gums
00:33:40dans la serrure du préfet de discipline
00:33:42c'était embêtant
00:33:44mais si vous voulez
00:33:46c'était une manière de
00:33:48se venger aussi mais
00:33:50en tout cas voilà il ne me serait jamais
00:33:52venu à l'idée, en tout cas je pense à l'époque
00:33:54de détruire complètement l'établissement
00:33:56Est-ce que là ils ont dû quand même mettre de la volonté
00:33:58du temps pour faire tout ça ? En plus pendant les vacances
00:34:00on attend, voilà, ils ne l'ont pas fait
00:34:02tout de suite, ils ont dû préparer leur coup
00:34:04oui, je pense que les coupables
00:34:06seront assez faciles à retrouver en fait
00:34:08C'est vrai que Jean-Christophe Couville, on parlait il y a
00:34:10un jour ou deux des hôpitaux
00:34:12où on avait donc des soignants qui se sont agressés, là ce sont les écoles
00:34:14évidemment on ne parle même pas des forces de l'ordre
00:34:16on se dit en fait qu'il y a un moment donné
00:34:18on a toujours le réflexe de se dire qu'il faut plus sécuriser
00:34:20mais en fait on ne pourra jamais tout sécuriser
00:34:22tout le temps, c'est-à-dire qu'il y a un moment donné où cette solution
00:34:24il faut changer l'état d'esprit des gens
00:34:26tout simplement, enfin tout simplement
00:34:28non pas si simplement justement
00:34:30Alors en fait on a deux solutions, c'est soit on est une société qui est réactive
00:34:32c'est-à-dire comme aujourd'hui
00:34:34c'est-à-dire on agit toujours en réaction par rapport
00:34:36à ce qui se passe ou alors on est proactif
00:34:38c'est-à-dire qu'on cerne nos problèmes
00:34:40on va à la racine du problème
00:34:42et on anticipe pour justement essayer
00:34:44de bloquer ça, moi j'ai pas envie
00:34:46de vivre dans une société bunker non plus
00:34:48j'ai pas envie, aujourd'hui
00:34:50on le voit, les hôpitaux
00:34:52il va falloir bientôt avoir des barbelés, des tours de guet
00:34:54et des vigiles partout
00:34:56enfin il faut changer un peu cet aspect sociétal
00:34:58maintenant ces gamins là, parce que je pense
00:35:00quand même que ce sont ou des gamins
00:35:02qui en font partie ou des anciens
00:35:04effectivement de cette école
00:35:06quand on voit le niveau des toilettes
00:35:08presque on espère que ce sont des enfants et pas trop des adultes
00:35:10je pense qu'à mon avis le niveau intellectuel
00:35:12on sait très bien à qui on s'adresse
00:35:14mais surtout c'est qu'est-ce que ça va devenir derrière
00:35:16il y a une enquête de police, on va sûrement
00:35:18les retrouver, j'espère
00:35:20et après derrière c'est quelle va être la punition
00:35:22il n'y a pas longtemps j'avais entendu un premier ministre dire
00:35:24tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies
00:35:26est-ce que ces enfants là
00:35:28on va les voir nettoyer les écoles
00:35:30ou peut-être pas celle-là parce qu'il va falloir qu'on le fasse très rapidement
00:35:32mais aller nettoyer d'autres écoles derrière
00:35:34il faut aussi réparer la faute
00:35:36c'est-à-dire qu'on manque d'exigence
00:35:38cette société manque d'exigence envers ses citoyens
00:35:40on n'est pas là que pour faire des chèques
00:35:42et donc quelque part derrière
00:35:44il faut les faire transpirer un peu ces gamins
00:35:46alors oui il y a peut-être une oisivité de certains
00:35:48et c'est vrai que quand on a des enfants un peu oisifs
00:35:50parce que les parents ne s'en occupent pas
00:35:52ou parce que les parents travaillent
00:35:54on ne sait pas comment les occuper, etc
00:35:56effectivement à un moment donné on fait des conneries
00:35:58mais ce n'est pas que la faute de la société
00:36:00il faut se remettre en question
00:36:02il va falloir les faire un peu travailler
00:36:04un peu transpirer et savoir réparer
00:36:06et surtout comme je disais
00:36:08c'est cette exigence qu'on a
00:36:10on n'est pas assez exigeant
00:36:12la politique du chèque ça a duré 5 minutes
00:36:14il faut une exigence, il faut une attente
00:36:16et aujourd'hui les citoyens français
00:36:18d'ailleurs quand on regarde un peu les élections
00:36:20si on s'y intéresse, c'est ce qu'ils demandent
00:36:22ils demandent ça, ils demandent maintenant
00:36:24est-ce qu'on respecte les valeurs de la République
00:36:26effectivement ça nous coûte cher
00:36:28c'est de l'argent commun
00:36:30la fonction publique
00:36:32est toujours en première ligne
00:36:34dans cette société
00:36:36on est les premiers à être pénalisé
00:36:38c'est toujours l'obscurantisme
00:36:40c'est toujours les lieux de savoir
00:36:42sur les émeutes
00:36:44de l'année dernière
00:36:46on sait aussi que c'était une cible
00:36:48de certains quartiers, dealers, etc
00:36:50parce que c'est pour éviter de désenclaver les jeunes
00:36:52si les jeunes ont accès au savoir
00:36:54ils s'émancipent
00:36:56ils ont des boulots, ils quittent le quartier
00:36:58ils quittent le deal
00:37:00et du coup on n'a plus de main d'oeuvre
00:37:02et donc en fait il faut garder ces jeunes
00:37:04dans le quartier, et pour garder dans le quartier
00:37:06il faut lutter contre le savoir
00:37:08contre les écoles et les moyens d'émancipation
00:37:10Bernard Konadat pour terminer là-dessus
00:37:12Jean-Christophe Couville disait il faut être exigeant
00:37:14et peut-être aussi qu'on pardonne un peu trop vite
00:37:16parfois parce que comme vous le disiez
00:37:18on a eu Gabriel Attal, tu salies, tu nettoies
00:37:20tu casses, tu répares, tu défies l'autorité
00:37:22on t'apprend à la respecter, il y avait eu déjà Éric Dupond-Moretti
00:37:24avant cette déclaration qui avait dit
00:37:26il faut des peines extrêmement simples
00:37:28c'est-à-dire que par exemple on a tagué un mur
00:37:30on le nettoie, on a cassé je ne sais quelle
00:37:32infrastructure, on la répare, mais en fait
00:37:34il y a eu beaucoup de discours politiques là-dessus
00:37:36et on comprend d'ailleurs le bon sens de ce genre de peine
00:37:38mais en application en fait on ne les voit toujours pas venir
00:37:40Le problème c'est que vous l'aviez dit
00:37:42le bon sens ne fait pas une applicabilité
00:37:44et pas tout simplement le fait
00:37:46qu'on dise et qu'on applique
00:37:48ce qu'on a dit, et surtout dans la pratique
00:37:50parce que pour repeindre
00:37:52des murs, remettre une clôture
00:37:54ou remplacer une porte
00:37:56il faut du budget
00:37:58il faut quelqu'un qui le fasse, il faut former
00:38:00ces jeunes à travers d'éthique ou d'éthuque
00:38:02c'est-à-dire des travaux d'utilité commune
00:38:04et puis aussi il faut les surveiller
00:38:06donc tout ça, ça prend du temps et de l'argent, et bien entendu on ne le fait pas
00:38:08ce qui est extrêmement grave
00:38:10c'est qu'on attaque
00:38:12et ça a été bien dit par tout le monde, on attaque l'école de la République
00:38:16même si c'est une école maternelle
00:38:18Oui avec des agents qui vont sans doute rentrer de vacances
00:38:20pour pouvoir les nettoyer et que les enfants
00:38:22puissent être scolarisés de cet endroit
00:38:24Alors qu'on est dans une démocratie
00:38:26alors que nous sommes
00:38:28entourés d'idéologies
00:38:30qui contestent la
00:38:32liberté d'apprendre, de critiquer
00:38:34de savoir
00:38:36qui refusent
00:38:38aux femmes la capacité d'écouter
00:38:40de la musique ou tout simplement de lire
00:38:42donc ce qu'on attaque aujourd'hui c'est l'école de la République
00:38:44même si ce sont des jeunes dont on ne sait pas
00:38:46aujourd'hui d'où ils viennent
00:38:48c'est inacceptable, il faut effectivement
00:38:50la plus grande sévérité y compris
00:38:52revoir, mais on le dit depuis des mois et depuis des années
00:38:54la justice des mineurs
00:38:56Tout le monde le dit, tout le monde dit qu'il est prêt à le faire
00:38:58mais ça reste un tabou total
00:39:00Gabriel Attal lui-même a quand même dit
00:39:02effectivement
00:39:04qu'il était prêt à le faire Bernard Konadane
00:39:06mais il est prêt, mais en fait il ne le fait pas
00:39:08Je ne suis pas un fanat
00:39:10de Gabriel Attal mais ça a été
00:39:12un bon ministre de l'éducation nationale
00:39:14ça n'a pas duré longtemps
00:39:16ça a été un bon ministre
00:39:18Exactement, on est passé quand même
00:39:20quelqu'un qui savait ce que c'était que la laïcité
00:39:22le respect des professeurs
00:39:24et aussi qui allait sur le terrain
00:39:26et non pas le dogmatisme, le wokisme
00:39:28non seulement économique
00:39:30social et républicain
00:39:32donc on est passé des ténèbres à une petite lumière
00:39:34donc aujourd'hui
00:39:36bien entendu il faut aller plus loin
00:39:38ça fait partie des grands chantiers
00:39:40mais les français aujourd'hui, ceux qui n'ont pas les moyens
00:39:42de mettre leurs enfants
00:39:44dans des écoles privées
00:39:46parce qu'il y en a beaucoup
00:39:48de ceux qui nous regardent
00:39:50qui n'ont pas les moyens sur des petits salaires
00:39:52alors qu'ils aimeraient
00:39:54que leurs enfants aient l'excellence
00:39:56quel sentiment ils ont
00:39:58quand ils voient ce type d'image
00:40:00moi je suis choqué, révolté
00:40:02et j'attends la plus grande sévérité
00:40:04Et on souhaite bon courage à toutes les personnes
00:40:06de cette commune qui vont devoir
00:40:08réparer malheureusement tout ça
00:40:10on change de sujet parce que chaque été
00:40:12les français partent en train pour leurs vacances
00:40:14ça a peut-être été votre cas
00:40:16et forcément qui dit voyages plus nombreux
00:40:18dit plus de hausses des vols de bagages
00:40:20alors maintenant pour ne pas perdre
00:40:22ses affaires, les français trouvent
00:40:24eux-mêmes des astuces, regardez ce reportage
00:40:26de Noemi Hardy
00:40:30Se faire voler son bagage dans le train
00:40:32est une mésaventure que beaucoup connaissent
00:40:34Il y avait plusieurs familles qui s'étaient fait voler leurs valises
00:40:36donc il y avait toute une queue
00:40:38devant le commissariat de la gare du Nord
00:40:40Une fois que c'est mon tour, j'arrive
00:40:42je dis à la dame
00:40:44qu'en arrivant à la gare du Nord
00:40:46j'ai plus ma valise
00:40:48là tout de suite c'est comme si elle complétait un peu mes phrases
00:40:50elle savait exactement ce qui s'était passé
00:40:52et elle m'a dit que ça arrivait tout le temps
00:40:54Alors face à cette recrudescence
00:40:56l'anti-vol d'un vélo devient le cadenas
00:40:58d'une valise. D'autres optent
00:41:00pour des airtags, des GPS
00:41:02ou même des bagages équipés de nouvelles technologies
00:41:04Pour le système d'ouverture, au lieu de faire des codes
00:41:06des clés ou des applications mobiles
00:41:08on a fait un système
00:41:10d'empreintes digitales
00:41:12assez classique
00:41:14En cas de vol, la SNCF prévient
00:41:16il ne faut pas compter sur elle
00:41:18La SNCF n'assume aucune responsabilité
00:41:20en ce qui concerne les bagages à main
00:41:22qui demeurent sous la garde exclusive du voyageur
00:41:24même lorsqu'ils sont placés dans des emplacements
00:41:26prévus à cet effet, en bout ou en milieu de voiture
00:41:28En Autriche, les trains sont désormais équipés
00:41:30les bagages peuvent être
00:41:32attachés et verrouillés avec des codes PIN
00:41:34Jean-Christophe Couville
00:41:36on en arrive là
00:41:38Quand je vais prendre le train
00:41:40il faut que je m'achète un antivol de vélo
00:41:42pour bien attacher mon bagage
00:41:44En fait, le domaine de la sécurité
00:41:46c'est terrible
00:41:48Mais la SNCF
00:41:50ils ont mis comme des tripodes dans certaines gares
00:41:52on ne peut monter sur le quai
00:41:54que si on a un billet à jour
00:41:56Mais moi le premier, je prends souvent le train
00:41:58je peux vous dire que mes valises, je les garde
00:42:00à côté de moi, on essaie toujours de regarder
00:42:02quand il y a un arrêt dans une gare
00:42:04tout de suite on devient un peu parano
00:42:06parce que notre valise ne va pas partir
00:42:08En fait, encore une fois, ça a été pensé
00:42:10quand on met des valises à l'entrée des wagons
00:42:12très loin du regard
00:42:14parce que ceux qui ont pensé
00:42:16peut-être que je ne peux pas leur jeter la pierre
00:42:18mais qui ont construit ces wagons
00:42:20étaient dans un monde
00:42:22de bisounours
00:42:24À l'époque, mettre des bagages entre deux wagons
00:42:26ça ne posait pas de problème
00:42:28Après, il fallait les mettre aux entrées des wagons
00:42:30pour ne pas empiéter sur la place des voyageurs
00:42:32Sauf qu'aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a des personnes
00:42:34qui rentrent dans les wagons
00:42:36quand il y a deux minutes d'arrêt, ils prennent les valises
00:42:38ils s'en vont avec et terminé
00:42:40et donc on devient tous parano
00:42:42alors il faut aussi lutter contre ça
00:42:44mais je comprends, c'est le système D
00:42:46on attache tout
00:42:48c'est dingue
00:42:50mais bon, malheureusement, c'est cette société
00:42:52qui devient comme ça
00:42:54Régis le sommier, il y a aussi la question de la responsabilité
00:42:56de chacun, Jean-Christophe Couilly le disait
00:42:58et on a tous fait
00:43:00le test, quand vous prenez un train
00:43:02vous avez des bagages
00:43:04oui, la SNCF peut-être se défausse trop rapidement
00:43:06mais vous avez un bagage, chacun peut aussi faire attention
00:43:08à ses affaires à un moment donné
00:43:10je pense que c'est même un exercice
00:43:12en tant que Parisien depuis
00:43:14plusieurs dizaines d'années
00:43:16je crois qu'on a intégré cette dimension
00:43:18mais quand on prend le train
00:43:20effectivement, comme disait Jean-Christophe
00:43:22on a toujours un oeil dès que le train ralentit
00:43:24on est même surpris
00:43:26parce qu'il nous arrive d'aller à la campagne
00:43:28ou dans des lieux où il n'y a absolument pas de problème de sécurité
00:43:30et on en est à fermer nos voitures
00:43:32en se disant
00:43:34mais c'est un peu stupide parce qu'en fait
00:43:36personne ne va venir dans cet endroit-là
00:43:38donc il y a des endroits comme ça
00:43:40malheureusement, il y en a de moins en moins en France
00:43:42et oui, c'est un exercice
00:43:44c'est presque une éducation
00:43:46à la vigilance
00:43:48qu'il faut développer
00:43:50que nous avons développé par la force des choses
00:43:52oui, parce que Bernard Konadat, c'est vrai qu'on se dit
00:43:54si on tire un peu l'exemple jusqu'au bout
00:43:56alors oui, la SNCF peut-être se défausse rapidement
00:43:58quand vous allez dans un restaurant
00:44:00vous ne laissez pas votre sac à main quand vous allez aux toilettes
00:44:02c'est-à-dire que c'est la même vigilance que maintenant on doit adopter un peu
00:44:04de partout et c'est vrai que d'un côté
00:44:06la SNCF peut-être dit il ne faut pas compter sur elle
00:44:08on en rigolait un petit peu pendant le reportage
00:44:10mais d'un autre côté, qu'est-ce qu'ils peuvent faire ?
00:44:12ils ne peuvent pas s'engager à sécuriser
00:44:14chacun des bagages qui est à bord du train
00:44:16un endroit ça s'appelle la garantie des objets confiés
00:44:18c'est-à-dire que quand vous allez quelque part
00:44:20et que vous confiez au prestataire
00:44:22un objet, il en a la garde et donc la responsabilité
00:44:24donc le communiqué de la SNCF
00:44:26c'est qu'elle a bien la responsabilité
00:44:28non pas des objets, c'est des personnes
00:44:30c'est qu'elle arrive à bon port et en bonne santé
00:44:32on espère que ça arrive
00:44:34c'est souvent le cas en tous les cas
00:44:36arriver à bon port, oui, à l'heure
00:44:38à l'heure, je n'ai pas dit l'heure
00:44:40et même de pouvoir partir
00:44:42déjà de pouvoir partir c'est souvent un problème
00:44:44avant d'arriver
00:44:46et puis bien entendu
00:44:48les objets ça a été bien dit à l'instant
00:44:50les wagons ont été faits
00:44:52certains en tous les cas ont toujours
00:44:54ce coffre à bagages
00:44:56à l'extérieur
00:44:58du wagon
00:45:00avec aujourd'hui, fort heureusement
00:45:02à l'intérieur du wagon passager
00:45:04des niches où on peut mettre
00:45:06des petits bagages
00:45:08il n'est pas toujours adapté au fait d'avoir un wagon plein
00:45:10mais ce qui est grave au-delà de ça
00:45:12c'est que ce type de petit délit
00:45:14d'incivilité, de gêne
00:45:16font que vous partez en vacances
00:45:18vous partez en voyage d'affaires
00:45:20vous ne pouvez plus la faire de manière légère
00:45:22c'est à dire que vous êtes obligé pendant tout le trajet
00:45:24de surveiller
00:45:26si vous allez chercher un café
00:45:28demander à quelqu'un de vérifier
00:45:30si vous avez besoin d'aller aux toilettes
00:45:32disons-le aussi de demander qu'on vérifie
00:45:34votre ordinateur
00:45:36il faut bien choisir celui à qui on demande
00:45:38et je ne vous parle pas des téléphones mobiles
00:45:40c'est pour ça que vous ne mettez plus rien dans les bagages
00:45:42par contre vous avez quand même besoin de vous déplacer
00:45:44et ce n'est pas les caméras sur place
00:45:46qui vous permettent, parce qu'il y en a
00:45:48bien entendu dans les trains
00:45:50de pouvoir attraper ceux qui
00:45:52à l'occasion d'un arrêt
00:45:54s'emparent de votre valise
00:45:56ou de vos bagages pour aller passer de bonnes vacances
00:45:58à vos frais, malheureusement c'est une réalité
00:46:00et ce qu'on aimerait c'est tout simplement
00:46:02un peu plus
00:46:04de civilité
00:46:06et moi je crois que c'est perdu là-dessus
00:46:08ne rêverons pas
00:46:10c'est terminé, ce n'est pas possible
00:46:12ça fait partie d'une éducation, les mentalités sont
00:46:14telles qu'on ne fera pas marche arrière
00:46:16en revanche on peut inciter
00:46:18effectivement à plus d'éducation
00:46:20comme on l'a vu avec des dispositifs
00:46:22de câbles ou de U
00:46:24ou tout simplement d'anti-vol
00:46:26comme on fait dans certains pays
00:46:28mais c'est vrai que, prenons l'exemple de nos amis allemands
00:46:30vous laissez encore aujourd'hui
00:46:32à Berlin un vélo pendant que vous allez acheter
00:46:34du pain ou des courses
00:46:36sans anti-vol, il est encore là
00:46:38une demi-heure après. Oui, après qu'il y a Paris vous faites ça
00:46:4017 secondes il a évidemment disparu
00:46:42Jean-Christophe Couilly, est-ce que finalement on est presque un peu tous devenus
00:46:44des forces de l'ordre je veux dire, c'est-à-dire que maintenant
00:46:46on est habitués nous-mêmes à être vigilants
00:46:48non seulement à nos affaires mais aussi aux comportements
00:46:50de certains, quand vous prenez par exemple
00:46:52le métro et que vous êtes parisiens, les pickpockets
00:46:54en général vous les repérez assez vite
00:46:56au comportement, c'est-à-dire qu'on a une attention
00:46:58non plus uniquement que sur nous et sur
00:47:00nos effets personnels mais plus sur
00:47:02un environnement un peu plus global. Oui, on est
00:47:04devenus une société de la vigilance
00:47:06effectivement et d'ailleurs on nous dit
00:47:08on y dit toujours et nous aussi on dit participer
00:47:10à cet effort un petit peu
00:47:12les forces de police, signalez-nous
00:47:14dès qu'il y a quelque chose pour qu'on puisse intervenir
00:47:16mais encore une fois quand on intervient
00:47:18c'est très bien, on va interpeller un voleur
00:47:20de bagages à la SNCF
00:47:22bon, qu'est-ce que ça va devenir derrière ?
00:47:24Le procureur va recevoir, il va dire
00:47:26mais c'est quoi le litige ? On a eu, ok, d'accord
00:47:28bon, alors si l'affaire
00:47:30va jusqu'au bout parce que... Parce que quand on voit le nombre
00:47:32qu'il y a avec ce témoignage, on se dit qu'il y en a
00:47:34beaucoup, ça engorge un peu... Oui, ça engorge un peu
00:47:36la police, ça engorge le système de la justice
00:47:38et puis du coup on peut pas poursuivre tout
00:47:40parce que forcément on est noyé et donc du coup
00:47:42c'est aussi encore une fois des signaux qui sont envoyés
00:47:44à la délinquance et ils comprennent très rapidement
00:47:46les points faibles d'une société et quand
00:47:48effectivement on est dans le ventre mou
00:47:50de cette société et qu'on dit bah de toute façon il n'y a pas
00:47:52de réponse forcément, à la rigueur
00:47:54je prends pas grand risque de me faire choper
00:47:56si je vole, etc
00:47:58bon bah voilà, tout ça encore une fois
00:48:00c'est les signaux, les pickpockets dans le métro
00:48:02etc, c'est aussi une délinquance
00:48:04itinérante qu'on appelle, c'est une délinquance
00:48:06étrangère aussi qui vient
00:48:08il y a beaucoup d'écoles sud-américaines
00:48:10où surtout comme pas dans les JO par exemple
00:48:12on sait très bien qu'il va y avoir un influx de touristes
00:48:14et des touristes du monde entier, par exemple
00:48:16il y a souvent les médias
00:48:18asiatiques m'appelaient pour
00:48:20prendre des conseils
00:48:22parce que chez les chinois
00:48:24les japonais, il n'y a pas ce modèle
00:48:26de pickpocket, de vol
00:48:28il y a aussi un respect, une confiance
00:48:30et c'est vrai qu'ils ne comprennent pas
00:48:32qu'on puisse les voler alors qu'ils viennent
00:48:34dans un pays étranger, voilà, et donc nous on est
00:48:36confrontés à une délinquance bien particulière
00:48:38Un dernier mot rapide s'il vous plaît
00:48:40C'est qu'y compris sur les réseaux métropolitains
00:48:42métro, RER, SNC, je rappelle
00:48:44qu'il y a quelques semaines on avait volé
00:48:46enfin on avait pris
00:48:48un ordinateur qui contenait les plans
00:48:50des JO
00:48:52parce qu'on l'avait oublié, donc vous voyez
00:48:54c'est pas uniquement dans les trains, c'est aussi
00:48:56sur le réseau urbain et que de toute façon
00:48:58dès qu'il y a un objet qui traîne
00:49:00et qu'il peut attirer la convoitise
00:49:02il y a quelqu'un qui trouve un intérêt
00:49:04On marque une pause et on va se retrouver
00:49:06avec Marie-Laure Pesan, elle est porte-parole
00:49:08de la gendarmerie nationale, on va faire le bilan
00:49:10avec elle des jeux olympiques
00:49:12et puis on parlera aussi de tous
00:49:14ces médaillés qui nous viennent des rangs des forces
00:49:16de l'ordre, à tout de suite
00:49:22De retour pour la deuxième heure de Midi News
00:49:24On fait tout de suite un point sur l'actualité avec le journal
00:49:26de Maureen Vidal, bonjour Maureen
00:49:30Bonjour Élodie, bonjour à tous
00:49:32à la une de l'actualité, une école
00:49:34complètement saccagée à Montgeron
00:49:36dans l'Essonne, les auteurs des faits
00:49:38possiblement des élèves s'y sont introduits
00:49:40le week-end dernier, tout le matériel
00:49:42scolaire a été renversé, des vitres ont été
00:49:44brisées et des insultes envers les professeurs
00:49:46ont été tagguées, une enquête a
00:49:48depuis été ouverte, on écoute la maire
00:49:50de la ville, Sylvie Carillon
00:49:52La première réaction j'ai envie de dire c'est
00:49:54vraiment la colère, puis après
00:49:56on essaie de comprendre, on se dit
00:49:58mais à quoi tout ça rime
00:50:00à quoi
00:50:04ça témoigne je pense d'un
00:50:06déficit éducatif
00:50:08terrible, ça signe un déficit
00:50:10éducatif terrible
00:50:12parce que
00:50:14c'est l'école qui fait
00:50:16grandir, l'école qui permet d'être
00:50:18libre, de faire des citoyens
00:50:20capables d'agir, de réfléchir
00:50:22librement, et puis
00:50:24c'est l'école de leur petit frère, de leur
00:50:26petite soeur, donc
00:50:28on comprend pas bien
00:50:30et puis quand même
00:50:32des passages à l'acte comme ça
00:50:36on a l'impression d'avoir des gamins qui n'ont
00:50:38plus peur de rien. Dans l'actualité
00:50:40internationale à présent, des milliers
00:50:42de personnes se sont réunies hier dans les
00:50:44rues britanniques pour dire non
00:50:46au racisme et à l'islamophobie, des
00:50:48rassemblements dans le calme dans plusieurs villes
00:50:50notamment à Londres, en proie à de
00:50:52nombreuses émeutes anti-immigration, depuis une
00:50:54semaine plus de 400 personnes ont été arrêtées
00:50:56et plus de 120 personnes ont été inculpées
00:50:58on écoute le chef de la police londonienne
00:51:02Ce sont des criminels
00:51:04ce sont des voyous, ce ne sont
00:51:06pas des patriotes
00:51:08nous avons effectué des descentes à l'aube ce matin
00:51:10entre hier et aujourd'hui, plus de
00:51:1220 personnes ont été interpellées
00:51:14environ 70% d'entre elles ont des
00:51:16antécédents criminels, nous avons des
00:51:18dommages criminels, des violences, des infractions
00:51:20à la législation sur les armes et des
00:51:22ordonnances d'interdiction de jouer au football
00:51:24ce sont des voyous, des criminels
00:51:28A Vienne, en Autriche, les 3 concerts
00:51:30de la superstar Taylor Swift ont été
00:51:32annulés après un projet d'attentat
00:51:34a déjoué, 2 personnes ont été arrêtées
00:51:36dont un jeune homme de 19 ans qui avait prêté
00:51:38allégeance à l'Etat islamique, sur place
00:51:40les autorités annoncent un renforcement
00:51:42du dispositif de sécurité
00:51:44on écoute les réactions des fans de Taylor Swift
00:51:48Au début, je n'arrivais pas
00:51:50à y croire, c'était tellement surréaliste
00:51:52je ne m'attendais pas du tout
00:51:54à ce que cela se produise, bien sûr
00:51:56un attentat terroriste est toujours
00:51:58une menace à laquelle je pense quand je participe
00:52:00à un événement avec beaucoup de personnes
00:52:02mais je n'ai jamais pensé que cela puisse arriver
00:52:04que les 3 concerts seraient annulés
00:52:06et qu'on ne pourrait pas les reprogrammer
00:52:08je ne pensais pas que l'on dirait
00:52:10ok les gars, c'est trop dangereux
00:52:12nous devons les annuler et on ne peut pas
00:52:14les reprogrammer
00:52:16Et voilà, il au dit pour l'essentiel de l'actualité
00:52:18Merci à vous Maureen Vidal
00:52:20on vous retrouve à 12h30 pour un prochain point
00:52:22sur l'actualité, je suis toujours
00:52:24avec Jean-Christophe Couville, secrétaire national
00:52:26unité, Régis Le Sommier, journaliste
00:52:28Bernard Connadade, président du cercle de réflexion
00:52:30Etienne Marcel, Jean-Michel Fauvergue
00:52:32bonjour, nous a rejoint
00:52:34ancien chef du RAID et j'accueille
00:52:36avec plaisir la colonnelle Marie-Laure Pesan
00:52:38vous êtes porte-parole de la gendarmerie
00:52:40nationale, évidemment je voulais qu'on parle
00:52:42avec vous des jeux olympiques, d'abord sur l'angle
00:52:44plutôt sécuritaire
00:52:46on en est où là encore de la mobilisation ?
00:52:48Combien d'effectifs sont encore mobilisés
00:52:50sur le terrain au moment où on se parle ?
00:52:52Alors on a encore de nombreux policiers gendarmes
00:52:54mobilisés, au niveau des gendarmes on est à peu près
00:52:56entre 18 000 et 20 000 gendarmes
00:52:58en fonction des moments
00:53:00des jeux olympiques, donc on est
00:53:02très mobilisés, on a des gendarmes de partout
00:53:04en France qui sont venus sur
00:53:06Paris pour, sous l'autorité
00:53:08du préfet de police de Paris, contribuer
00:53:10et renforcer la sécurité parisienne
00:53:12Vous savez jusqu'à quand ce dispositif
00:53:14dure, parce que là on le rappelle il va y avoir la fin des jeux
00:53:16olympiques, ensuite on a les jeux
00:53:18paralympiques qui recommencent, comment on va adapter
00:53:20le dispositif à ces prochains jeux paralympiques ?
00:53:22Alors on continue, on sera très présent
00:53:24jusqu'à la fin des jeux paralympiques
00:53:26bien sûr on va adapter le dispositif
00:53:28en fonction des périodes de compétition
00:53:30donc tout ça
00:53:32est pesé, a été réfléchi depuis très
00:53:34longtemps et donc la sécurité sera
00:53:36maintenue tout ce temps là
00:53:38On voit qu'on vit un peu une parenthèse enchantée
00:53:40où tout se passe bien, où la ville de Paris est très bien
00:53:42sécurisée et on se dit un peu
00:53:44Et après comment on va faire quand tous ces effectifs
00:53:46auront disparu ?
00:53:48Disparus, seront rentrés évidemment chacun de l'année
00:53:50Après tout ça est réfléchi, il ne m'appartient pas
00:53:52de me prononcer sur les
00:53:54dispositifs de sécurité qu'il y aura mais
00:53:56tout en fait, ça nous permet
00:53:58aussi d'avoir
00:54:00un dispositif très
00:54:02massif sur la plaque parisienne mais parce qu'aussi
00:54:04on a beaucoup de monde, on a beaucoup d'étrangers
00:54:06donc tout ça est réfléchi
00:54:08ensuite on a beaucoup de public
00:54:10qui va retourner dans les territoires
00:54:12et donc la sécurité
00:54:14sera adaptée aux besoins
00:54:16Je voudrais qu'on parle plus précisément maintenant du lien
00:54:18aussi qu'il y a entre les effectifs mobilisés sur le
00:54:20terrain et la population parisienne
00:54:22ou les touristes parce qu'on a vu beaucoup
00:54:24d'images aussi de
00:54:26forces de l'ordre qui aident des enfants à descendre dans le métro
00:54:28qui sont entourés aussi de public
00:54:30Est-ce que véritablement les images qu'on voit sont conformes
00:54:32à ce que vous ressentez ? Tout se passe très bien
00:54:34aussi dans le lien entre les forces de l'ordre et le public
00:54:36C'est effectivement très
00:54:38heureux d'avoir ce
00:54:40lien là, alors c'est vrai que ce sont des
00:54:42liens qu'on a construits, c'est des choses
00:54:44qui se font dans le temps, dans la durée
00:54:46on a un public local
00:54:48nous, gendarmes, c'est vrai qu'au quotidien
00:54:50on a ce lien, cette proximité
00:54:52c'est vraiment pour nous
00:54:54une priorité et quelque chose
00:54:56qu'on développe depuis longtemps
00:54:58on retrouve certains publics sur Paris
00:55:00on a ce lien
00:55:02qui est déjà très fort
00:55:04on a aussi beaucoup de forces présentes
00:55:06pour l'instant tout se passe dans les meilleures conditions
00:55:08et donc c'est vrai que
00:55:10c'est agréable aussi
00:55:12de travailler dans ce contexte là
00:55:14on a des gens qui viennent nous poser des questions
00:55:16qui nous intéressent à nous, qui nous apportent parfois
00:55:18à manger, qui nous applaudissent
00:55:20donc c'est une ambiance extrêmement
00:55:22forte aussi pour nous
00:55:24ça fait du bien au moral aussi pour vous
00:55:26on a vu malheureusement beaucoup d'images
00:55:28de forces de l'ordre en manifestation
00:55:30où c'est très dur, où les gens viennent s'en prendre à vous
00:55:32là ça fait un peu souffler du bien de se dire
00:55:34ça remonte un peu le moral en fait
00:55:36ça fait toujours du bien
00:55:38heureusement on en a quand même
00:55:40on a ce type de manifestation quand même
00:55:42toute l'année quand vous voyez les sondages
00:55:44on a quand même 80 à 85%
00:55:46des gens qui sont très favorables
00:55:48et qui sont contents d'avoir les forces de sécurité
00:55:50qu'ils ont
00:55:52mais c'est vrai qu'on a une espèce de loupe
00:55:54en ce moment sur ces phénomènes là
00:55:56c'est important, ça fait du bien au moral
00:55:58et j'ai envie de dire c'est aussi pour nous
00:56:00la preuve que notre mission
00:56:02se remplit chaque jour
00:56:04parce que notre objectif prioritaire
00:56:06c'est de faire en sorte
00:56:08qu'il n'y ait pas de délinquance
00:56:10que les gens puissent participer
00:56:12aux compétitions, les suivre dans les meilleures
00:56:14conditions de sécurité et qu'ils soient
00:56:16bien en fait sur Paris
00:56:18et dans notre pays
00:56:20c'est une grande source de satisfaction pour nous
00:56:22Il y a aussi quelque chose qu'il faut noter
00:56:24parmi tous les héros qu'on a mis en avant, tous ces médaillés
00:56:26il y en a beaucoup qui viennent
00:56:28de vos rangs, on en a beaucoup parlé
00:56:30mais c'est vrai que c'est important de le souligner
00:56:32Vous êtes un vrai fournisseur d'athlètes
00:56:34et de champions olympiques
00:56:36Oui, on a l'armée des champions au sein du ministère
00:56:38des armées, la gendarmerie
00:56:40a 26 sportifs de haut niveau
00:56:4226 athlètes, on en a 11
00:56:44qui se sont qualifiés
00:56:46pour les Jeux Olympiques et Paralympiques
00:56:48donc on en aura aussi pour les Jeux Paralympiques
00:56:50et c'est vrai que c'est une grande source de fierté
00:56:52c'est un échange extrêmement enrichissant
00:56:54puisque eux nous apportent beaucoup
00:56:56par rapport aux valeurs communes
00:56:58déjà qu'on partage, on a beaucoup de cohésion
00:57:00du partagement, du dépassement de soi
00:57:02et ils nous aident à aller, à continuer
00:57:04dans cette dynamique-là
00:57:06on leur apporte aussi ce qu'on peut en termes d'infrastructure
00:57:08en termes de soutien
00:57:10on a aussi des spécialistes de la préparation mentale
00:57:12qui vont pouvoir les accompagner
00:57:14s'ils le souhaitent
00:57:16donc on a certains athlètes qui bénéficient de cette technicité-là
00:57:18et on les appuie
00:57:20ils sont recrutés, donc ils sont sous contrat
00:57:22dans la gendarmerie
00:57:24c'est un contrat qui est renouvelable
00:57:26et ça nous permet aussi de leur apporter
00:57:28un appui à soutien social
00:57:30quand il y a des besoins
00:57:32donc c'est vraiment
00:57:34quelque chose de très intéressant
00:57:36très enrichissant
00:57:38certains sont aussi parrains
00:57:40de certaines casernes
00:57:42et puis à l'issue de leur compétition
00:57:44quand ils décident de retourner
00:57:46dans une autre vie non sportive
00:57:48certains intègrent la gendarmerie
00:57:50on a qui sont maintenant dans nos rangs
00:57:52et qui continuent à nous apporter beaucoup
00:57:54et on souhaite bonne chance à tous ces athlètes
00:57:56qui sont encore en compétition
00:57:58merci beaucoup Colennaire Marie-Laure Pesan
00:58:00je rappelle que vous êtes porte-parole de la gendarmerie nationale
00:58:02d'être venu sur le plateau de Midi News
00:58:04et évidemment on aura de plaisir de le dire
00:58:06on est heureux que Paris se passe si bien aussi
00:58:08parce qu'on a les forces de l'ordre qui ont oublié
00:58:10leurs vacances, notamment en famille
00:58:12pour pouvoir nous sécuriser
00:58:14et il faut évidemment le rappeler
00:58:16on va parler maintenant du Royaume-Uni
00:58:18puisque certes la nuit a été un peu plus calme que prévu
00:58:20il y avait une trentaine de manifestations partout dans le pays
00:58:22quatre plus spécifiquement à Londres
00:58:24je voudrais qu'on rejoigne tout de suite notre envoyé spécial
00:58:26Thibaut Marcheteau, bonjour Thibaut
00:58:28est-ce qu'effectivement on peut dire que la nuit
00:58:30a été plus calme que ce qu'on craignait ?
00:58:34absolument Elodie, elle a été
00:58:36très calme et on peut l'expliquer par déjà
00:58:38un dispositif de forces de l'ordre très important
00:58:40déployé dans tous les points
00:58:42de rendez-vous que s'étaient donnés ces militants
00:58:44anti-immigration, notamment à proximité
00:58:46des bureaux des avocats qui défendent
00:58:48les migrants mais également les centres
00:58:50d'hébergement de ces migrants
00:58:52un dispositif conséquent
00:58:54avec 6000 policiers dépêchés
00:58:56notamment spécialisés dans le maintien
00:58:58de l'ordre, on a vu des patrouilles très tôt
00:59:00déjà dans l'après-midi pour contrôler
00:59:02toutes les personnes qui semblaient être suspectes
00:59:04à proximité de ces lieux
00:59:06la soirée s'est donc passée dans le calme
00:59:08pour une autre raison, on peut
00:59:10penser que c'est toute cette
00:59:12dissuasion
00:59:14organisée par le gouvernement britannique
00:59:16qui parle depuis le début de sanctions pénales
00:59:18très lourdes pour tous ceux qui mettent de la
00:59:20violence à l'intérieur de ces manifestations
00:59:22anti-immigration
00:59:24encore ce matin, très tôt ce matin
00:59:26des émeutiers ont été arrêtés
00:59:28par la police, des émeutiers qui avaient
00:59:30sévi à Southport, vous savez c'est la ville
00:59:32où le drame a eu lieu, des émeutes avaient éclaté
00:59:34il y a maintenant une semaine et bien ils ont été
00:59:36arrêtés ce matin et la police communique
00:59:38énormément avec les médias, toujours pour
00:59:40cette dissuasion, on sait aussi
00:59:42que la police a communiqué sur X
00:59:44anciennement Twitter, le visage
00:59:46et le nom de personnes qui ont été
00:59:48interpellées, notamment dans le comté de
00:59:50Liverpool, des personnes qui
00:59:52où elles affichent, ces personnes-là
00:59:54ont jeté des briques sur la police
00:59:56ces personnes-là ont fait des
00:59:58face-à-face de manière très violente
01:00:00avec des agents de police, et bien 4 jours
01:00:02après avoir été dans ces émeutes
01:00:04ils ont été condamnés à des peines de
01:00:06prison, on peut expliquer donc
01:00:08ce retour au calme ici en Angleterre
01:00:10avec cette stratégie du gouvernement nouvellement élu
01:00:12Merci beaucoup Thibault Marchoteau
01:00:14je rappelle que vous êtes notre envoyé spécial
01:00:16sur place au Royaume-Uni, je commence
01:00:18avec vous Jean-Michel Fauvergue, on voit
01:00:20dans ce que disait Thibault, deux choses assez
01:00:22différentes par rapport à la France, c'est un, la doctrine
01:00:24de maintien de l'ordre, des forces de l'ordre sur place
01:00:26et deuxièmement, on en parlait d'ailleurs tout à l'heure
01:00:28le fait de diffuser le portrait
01:00:30de ceux qui ont été condamnés
01:00:32avec leur peine, ce que nous on ne fait pas du tout en France
01:00:34Alors oui, sur la doctrine du maintien
01:00:36de l'ordre, elle est totalement différente
01:00:38parce qu'en France vous avez
01:00:40la doctrine c'est du non-contact
01:00:42on laisse les manifestants
01:00:44à distance, on les maintient à distance
01:00:46avec des gaz lacrymogènes ou d'autres techniques
01:00:48non-létales bien évidemment, pour éviter
01:00:50le contact physique et éviter les blessés
01:00:52de part les manifestants et
01:00:54les forces de l'ordre, et les forces de l'ordre sont équipées
01:00:56défensivement, on a très peu
01:00:58de ces unités là, en tout cas on a vu très peu
01:01:00de ces unités là, sur le sol
01:01:02en Angleterre au Royaume-Uni
01:01:04et effectivement
01:01:06les choses sont différentes de ce point de vue là
01:01:08mais ce cas de différent aussi
01:01:10c'est qu'on l'a vu, c'est que
01:01:12le gouvernement qui est
01:01:16il semblerait un gouvernement de gauche
01:01:18aux dernières nouvelles
01:01:20a prôné
01:01:22une fermeté
01:01:24de la justice
01:01:26qui se traduit sur les
01:01:28jugements que l'on a, et ça évidemment
01:01:30c'est tout à fait dissuasif, ça c'est une première chose
01:01:32que l'on a pas ou très peu
01:01:34même si on l'a vu apparaître
01:01:36pendant les dernières émeutes en France
01:01:38mais ça se fait rapidement
01:01:40et ça tape très fort
01:01:42et effectivement vous avez
01:01:44raison de le dire aussi
01:01:46ce qui est extraordinaire c'est le name and shame
01:01:48c'est à dire
01:01:50mettre
01:01:52la photo des individus
01:01:54qui ont agressé les forces de l'ordre, qui ont cassé
01:01:56des choses
01:01:58qui ont agressé d'autres personnes et dire
01:02:00voilà, aux yeux de la population c'est eux
01:02:02ils ont fait ça et
01:02:04moi c'est une technique qui
01:02:06elle est sans doute discutable
01:02:08mais ça me
01:02:10ça semble porter des fruits
01:02:12Mais est-ce que ça peut pas avoir un effet pervers Jean-Michel Fauvergue
01:02:14d'afficher ces personnes
01:02:16par exemple des petits délinquants qui chercheraient à se faire connaître
01:02:18ou à se faire une popularité
01:02:20est-ce que ça peut pas du coup au contraire
01:02:22les encourager ?
01:02:24Vous savez les petits délinquants aujourd'hui ils se font la popularité
01:02:26d'une manière ou d'une autre
01:02:28moi ce qui m'interpelle
01:02:30souvent dans notre
01:02:32système c'est que
01:02:34les forces de l'ordre, ceux qui sont là pour
01:02:36défendre l'ordre républicain
01:02:38sont jetés en pâtuire
01:02:40et on voit leur visage
01:02:42j'ai porté une loi avec un fameux
01:02:44article 14 sur
01:02:46le fait de filmer les forces de l'ordre
01:02:48il y a immédiatement
01:02:50des oppositions et on préfère en France
01:02:52faire voir les
01:02:54visages de ceux qui défendent nos
01:02:56valeurs et l'ordre républicain
01:02:58plutôt que le visage de ceux qui les attaquent
01:03:00je pense que
01:03:02Neimenschein pour le coup
01:03:04rétablir un peu cet équilibre
01:03:06Je voudrais qu'on s'intéresse maintenant un peu plus
01:03:08au profil de ceux qui ont déjà été
01:03:10interpellés et certains
01:03:12ont déjà reçu leur peine
01:03:14de 2 à 3 ans de prison pour
01:03:16les peines les plus lourdes, regardez ce qu'en dit
01:03:18notre spécialiste terrorisme et
01:03:20renseignement Claude Moniquet
01:03:22Ce sont des profils assez divers
01:03:24on a d'une part des agitateurs
01:03:26d'ultra droite qui sont
01:03:28connus des services de police
01:03:30britanniques et qui en règle générale
01:03:32sont arrêtés dans des endroits
01:03:34qui ne sont pas leur lieu de résidence
01:03:36ils viennent de l'extérieur dans certaines villes
01:03:38dans certains quartiers pour agiter la population
01:03:40et pour les mobiliser
01:03:42ils sont appuyés par
01:03:44on le voit d'ailleurs sur les images
01:03:46de jeunes casseurs
01:03:48ou un peu moins jeunes
01:03:50mais disons des gens qui ont entre
01:03:52la fin de l'adolescence
01:03:54et 30 ou 35 ans
01:03:56donc beaucoup
01:03:58tournent autour des cercles de hooligans
01:04:00qui entourent les clubs de football
01:04:02au Royaume-Uni et qui sont
01:04:04une réserve traditionnelle
01:04:06de recrutement pour l'ultra droite britannique
01:04:08Bernard Connadade
01:04:10on voit bien dans ce que nous dit Claude Moniquet
01:04:12ce qui est basé je rappelle sur les premières
01:04:14interpellations et condamnations
01:04:16à quel point le profil
01:04:18des émeutiers est très divers et à quel point
01:04:20malheureusement c'est moche à dire
01:04:22mais le meurtre de ces 3 fillettes est un prétexte
01:04:24chacun va exprimer une colère
01:04:26et personne ne pense vraiment
01:04:28seulement à ces 3 fillettes et à leur famille
01:04:30mais en plus personne n'est d'accord entre eux
01:04:32on voit certains qui font des manifestations contre les manifestations
01:04:34tout ça est en fait une colère
01:04:36qui se multiplie mais qui n'a rien en commun
01:04:38c'est un peu l'NFP version je plaisante
01:04:40mais je voulais aussi mettre un peu
01:04:42un peu
01:04:44de différence dans ce qui est dit
01:04:46parce que
01:04:48le drame humain il est là
01:04:50il y a aussi la fin d'un système
01:04:52britannique
01:04:54de vie en silo
01:04:56avec une paupérisation de la société
01:04:58et c'est ça aujourd'hui qu'il faut reconnaître
01:05:00c'est à dire qu'on a une société multiculturelle
01:05:02britannique
01:05:04qui
01:05:06ne s'en sort pas avec un fort ressentiment
01:05:08sur la gestion du Brexit et de la pré-Brexit
01:05:10beaucoup d'espoir
01:05:12ont été mis sur le Brexit
01:05:14je vous rappelle on va quitter l'Europe pour mieux vivre
01:05:16mais ils ont quitté l'Europe pour vivre
01:05:18moins bien avec aujourd'hui on le voit bien
01:05:20un renforcement des difficultés
01:05:22des migrants qui sont toujours là
01:05:24là aussi il y a eu des fausses promesses
01:05:26de ceux qui étaient pro-Brexit et qui promettaient
01:05:28plein de belles choses
01:05:30il y a aussi la difficulté
01:05:32de vie des populations immigrées
01:05:34qui viennent du Commonwealth qui travaillent
01:05:36je pense aux petits commerçants, aux petits artisans
01:05:38aux taxis qui sont dans
01:05:40certaines communes britanniques
01:05:42et qui aujourd'hui sont
01:05:44quasiment un sous-prolétariat ou un sous-entrepreneuriat
01:05:46et puis
01:05:48on a bien entendu
01:05:50aussi une extrême droite très organisée
01:05:52qui était avant des hooligans
01:05:54mais qui n'est pas la seule
01:05:56colonne vertébrale de ce ressentiment
01:05:58et c'est là aujourd'hui où certains voudraient
01:06:00nous amener vers un faux débat, de nous faire croire
01:06:02que c'est uniquement l'extrême droite
01:06:04ce n'est pas cela
01:06:06bien entendu ça fait partie de la politique
01:06:08de la doctrine politique
01:06:10en revanche ce dont on peut se féliciter
01:06:12d'ores et déjà c'est la capacité
01:06:14à une forte réactivité
01:06:16de réponse pénale, moi c'est ça que je retiens
01:06:18ça a été dit par Jean-Michel
01:06:20et par d'autres
01:06:22c'est que dans un cas exceptionnel
01:06:24ils ont su prendre des mesures exceptionnelles
01:06:26et chez nous aujourd'hui ce n'est pas le cas
01:06:28et que la certitude de la peine
01:06:30la réactivité de la peine et l'applicabilité de la peine
01:06:32fait que ça a un effet dissuasif
01:06:34alors bien entendu on aimerait
01:06:36que demain le name and chain
01:06:38cette mise à l'index
01:06:42des délinquants ait un effet
01:06:44dissuasif, c'est parfois aussi
01:06:46vous l'aviez dit un effet
01:06:48de starisation
01:06:50mais reconnaissons que d'ores et déjà
01:06:52ceux qui ont commis un certain nombre de dégradations
01:06:54sont sous les verrous et ont été condamnés
01:06:56c'est pas toujours le cas chez nous malheureusement
01:06:58pour terminer cette partie je voudrais qu'on écoute
01:07:00justement ce que disait le chef
01:07:02de la police à propos de cette
01:07:04fermeté affichée
01:07:08ce sont des criminels, ce sont des voyous
01:07:10ce ne sont pas des patriotes
01:07:12nous avons effectué
01:07:14des descentes à l'aube ce matin
01:07:16entre hier et aujourd'hui plus de 20 personnes
01:07:18ont été interpellées
01:07:20environ 70% d'entre elles ont des antécédents criminels
01:07:22nous avons des dommages criminels
01:07:24des violences, des infractions à la législation
01:07:26sur les armes et des ordonnances d'interdiction
01:07:28de jouer au football
01:07:30ce sont des voyous, des criminels
01:07:32Voilà ce qu'on pouvait dire sur la situation
01:07:34au Royaume-Uni
01:07:36on va changer de sujet, on va parler maintenant
01:07:38de Yahya Sinouar, vous le savez ce nouveau
01:07:40chef politique du Hamas
01:07:42évidemment sa nomination n'a pas tardé
01:07:44à réagir à l'armée israélienne
01:07:46sa traque qui était déjà lancée depuis l'attaque
01:07:48du 7 octobre, il en fait
01:07:50aujourd'hui le premier ennemi public
01:07:52d'Israël mais cet homme qui se cache depuis
01:07:54des mois dans les tunnels de Gaza
01:07:56va donner du fil à retordre à l'armée
01:07:58et sa traque pourrait durer longtemps
01:08:00les explications de Maxime Lavandier
01:08:02Voici la dernière image
01:08:04du nouveau chef du Hamas
01:08:06Yahya Sinouar, terré et pourchassé
01:08:08sans relâche dans ces tunnels
01:08:10par l'armée israélienne depuis 10 mois
01:08:12il reste malgré tout
01:08:14insaisissable
01:08:16alors comment traquer un homme qui connait son territoire
01:08:18aussi bien que son ennemi
01:08:20la seule chance aujourd'hui
01:08:22de l'armée israélienne pour attraper
01:08:24Yahya Sinouar c'est de détruire
01:08:26le maximum de tunnels
01:08:28dans la bande de Gaza
01:08:30ce qui obligerait Yahya Sinouar à sortir
01:08:32des tunnels ne serait-ce que
01:08:34quelques jours ou peut-être même
01:08:36quelques instants, c'est ce qui s'est passé
01:08:38avec Mohamed Def et c'est comme ça
01:08:40que l'armée israélienne l'a éliminé
01:08:42une stratégie qui semble difficile
01:08:44à exécuter, le risque
01:08:46de pertes humaines étant trop grand
01:08:48on dit depuis le début que Yahya Sinouar
01:08:50est à Khan Younes dans les tunnels
01:08:52entouré des otages
01:08:54et donc on ne peut pas imaginer
01:08:56une frappe directe
01:08:58si les otages sont autour de lui
01:09:00et qu'il leur serve
01:09:02de bouclier humain
01:09:04pourtant sa nomination à la tête
01:09:06du Hamas ne change en rien
01:09:08l'objectif de Tzahal
01:09:10le changement de son titre ne nous empêche pas
01:09:12de le poursuivre, il nous motive
01:09:14et nous allons multiplier les efforts
01:09:16pour le retrouver, l'attaquer
01:09:18et que les dirigeants du Hamas
01:09:20remplacent une fois encore le chef
01:09:22du bureau politique
01:09:24avec l'élection de Yahya Sinouar
01:09:26l'offensive israélienne pourrait s'intensifier
01:09:28l'armée a annoncé poursuivre
01:09:30ses opérations dans le centre du territoire
01:09:32et avoir éliminé de nombreux terroristes
01:09:34Régis Le Sommier on a l'impression
01:09:36qu'il y a deux stratégies qui vont entrer en confrontation
01:09:38la première de se dire qu'il était déjà traqué
01:09:40et que là il va l'être sans doute encore plus
01:09:42et que le but d'Israël sera évidemment
01:09:44de l'éliminer, mais dans le même temps
01:09:46si on se dit que c'est quelqu'un avec qui
01:09:48il est peut-être possible de négocier
01:09:50ou qui peut être une voie pour récupérer des otages
01:09:52comment on mène ces deux stratégies en même temps ?
01:09:54Le problème, enfin
01:09:56Yahya Sinouar pour
01:09:58introduire un peu le personnage
01:10:00il était déjà
01:10:02repéré,
01:10:04isolé dans un tunnel
01:10:06au début de l'opération de Tzahal
01:10:08sur la bande de Gaza à Ragnounès
01:10:10on l'a annoncé, on a dit
01:10:12son arrestation
01:10:14son élimination est imminente
01:10:16ce qu'il faut voir
01:10:18c'est qu'en réalité
01:10:20Yahya Sinouar et les tunnels
01:10:22c'est son style de vie, depuis qu'il a
01:10:24été libéré, on le voit
01:10:26quelques images le montrent en surface
01:10:28mais c'est quelqu'un qui vit
01:10:30depuis, qui a théorisé ces tunnels
01:10:32ce qu'on oublie un petit peu c'est que
01:10:34le Hamas depuis qu'il contrôle Gaza
01:10:36depuis qu'il a
01:10:38remporté les élections législatives et ensuite
01:10:40peu à peu en 2005-2006
01:10:42a pris le contrôle de la bande de Gaza
01:10:44a véritablement créé une ville souterraine
01:10:46a véritablement créé des infrastructures
01:10:48a fait en sorte que le tissu urbain
01:10:50de Gaza soit
01:10:52impénétrable ou en tout cas qu'il force
01:10:54toute armée qui tente
01:10:56de pénétrer à l'intérieur
01:10:58au corps à corps, et c'est ce qui se passe
01:11:00avec Israël
01:11:02et la multiplication de ces tunnels
01:11:04c'est bien d'éradiquer
01:11:06enlever ces tunnels, mais il y en a
01:11:08tellement que c'est quasiment
01:11:10mission impossible
01:11:12et pour ce qui est de Yahya Sinouar
01:11:14c'est quelqu'un, moi je rajouterai
01:11:16qui a une, ça change rien
01:11:18sa nomination
01:11:20parce que de toute façon c'est lui qui donnait
01:11:22le la des négociations
01:11:24qui disait qu'il faut libérer, qu'il ne faut pas libérer
01:11:26il exerce un contrôle
01:11:28total sur la bande de Gaza
01:11:30et sur l'appareil militaire
01:11:32alors du Hamas, en effet
01:11:34Anier était quelqu'un d'important
01:11:36mais Anier était un
01:11:38négociateur, on va dire
01:11:40extérieur, c'était quelqu'un qui était
01:11:42responsable de la branche politique
01:11:44là on est dans le dur, et que
01:11:46Sinouar devienne le chef du Hamas
01:11:48ça ne change pas grand chose
01:11:50ça ne change pas grand chose pour Sahal
01:11:52sur la traque qu'ils opèrent
01:11:54ils ont en effet réussi à éliminer
01:11:56Mohamed Def, mais Mohamed Def avait déjà
01:11:58échappé à cette élimination
01:12:00on l'avait déjà annoncé mort
01:12:02donc si vous voulez, c'est des gens qui
01:12:04ont une énorme habitude
01:12:06et il faut rappeler, je pense que c'est vraiment quelque chose d'important
01:12:08c'est que à cause des années
01:12:10des quelques
01:12:1215 ans qu'Yahya Sinouar a passé
01:12:14dans les prisons israéliennes
01:12:16c'est quelqu'un d'abord qui parle
01:12:18parfaitement hébreu, qui observe
01:12:20la société israélienne
01:12:22qui s'informe, c'est pas quelqu'un qui vit
01:12:24isolé à Gaza
01:12:26du monde israélien
01:12:28et qui connaît parfaitement le pouls
01:12:30de son ennemi, donc c'est quelqu'un d'extrêmement
01:12:32ça en fait quelqu'un d'encore plus redoutable
01:12:34pour la question des négociations
01:12:36bah oui, si ces négociations
01:12:38reprennent un jour
01:12:40en effet ça sera lui qui dira
01:12:42qui peut potentiellement
01:12:44ou en tout cas
01:12:46faciliter, ou en tout cas faire en sorte
01:12:48que les otages puissent
01:12:50être libérés, mais
01:12:52jusqu'à présent il y avait un plan
01:12:54qui avait été mis en place
01:12:56qui en novembre dernier a permis la libération
01:12:58d'un certain nombre d'otages
01:13:00et ce plan, il passait par Doha
01:13:02il passait par Ismail Haniyeh
01:13:04aujourd'hui c'est terminé
01:13:06voilà, et comment
01:13:08renouer le contact avec
01:13:10Sinouar, c'est extrêmement difficile
01:13:12ça va être extrêmement difficile pour les négociateurs
01:13:14donc encore plus difficile
01:13:16aujourd'hui pour espérer une libération
01:13:18prochaine des otages
01:13:20on le dit depuis le début de cette guerre
01:13:22mais il y a en fait deux objectifs
01:13:24à la fois conjoints mais très contradictoires
01:13:26de se dire, il faut totalement éliminer le Hamas
01:13:28qui est un des objectifs d'Israël
01:13:30et en même temps il faut libérer les otages
01:13:32c'est-à-dire qu'il y a deux stratégies mais qui ne peuvent pas être menées de pair
01:13:34ou alors avec un équilibre très très périlleux à trouver
01:13:36c'est difficilement
01:13:38les deux sont difficilement
01:13:40réalisables en même temps
01:13:42et d'ailleurs, ne nous y tromperons pas
01:13:44au départ Benyamin Netanyahou
01:13:46avait fixé en priorité
01:13:48le fait de répliquer
01:13:50sur les terroristes et la priorité
01:13:52numéro deux c'est évidemment de délivrer
01:13:54les otages, alors tout le monde y pense
01:13:56à ces otages mais très difficile
01:13:58une libération d'otages
01:14:00c'est déjà très difficile dans un pays
01:14:02qui est en paix
01:14:04mais pendant des opérations de guerre
01:14:06ça relève du miracle
01:14:08et d'ailleurs il y en a eu un de miracle
01:14:10puisque l'armée israélienne
01:14:12a délivré
01:14:14quelques otages, une poignée d'otages
01:14:16ce n'est pas des otages
01:14:18qui ont été délivrés pendant la trêve
01:14:20mais quelques otages que l'armée israélienne
01:14:22mais elle en a aussi
01:14:24abattu par erreur trois autres
01:14:26ce qui prouve que
01:14:28les choses ne sont pas si
01:14:30faciles que ça et donc effectivement
01:14:32c'est une vraie
01:14:34difficulté
01:14:36et n'oublions pas que
01:14:38Yahya Assinouar a été
01:14:40celui qui a
01:14:42donné le top départ du massacre
01:14:44cet octobre et c'est
01:14:46véritablement un chef de guerre et je ne sais pas si
01:14:48enfin on verra, l'avenir nous le dira
01:14:50mais je ne sais pas si
01:14:52pour l'instant il est focalisé sur
01:14:54la libération des otages comme
01:14:56nous ne savons pas non plus si le Premier ministre
01:14:58israélien est focalisé sur
01:15:00la libération des otages. Justement pour
01:15:02terminer cette partie je voudrais
01:15:04qu'on voit ce que les israéliens justement
01:15:06disent de cette personnalité
01:15:08évidemment vous l'imaginez l'inquiétude règne
01:15:10plus que jamais en Israël, cruelle, meurtrière
01:15:12il ne mâche pas leurs mots, regardez ce
01:15:14reportage de Juliette Sadat
01:15:42nous savons tous que son objectif c'est que
01:15:44nous les juifs n'existions plus ici
01:15:46autre inquiétude
01:15:48l'impossibilité de négocier
01:15:50une libération des otages à Gaza
01:15:52il n'y a aucune chance de parvenir
01:15:54à une quelconque négociation ou
01:15:56entente avec eux, il s'agit d'une organisation
01:15:58de meurtriers et lui
01:16:00il est le symbole de cette organisation
01:16:02il les représente, il a initié
01:16:04et orchestré tout ce qui s'est passé le 7 octobre
01:16:06une nomination qui intervient
01:16:08à un moment où les tensions dans la région
01:16:10sont à leur comble, avec l'Iran
01:16:12et le Hezbollah qui menacent de prendre part
01:16:14au conflit, Israël promet déjà
01:16:16de retrouver le nouveau chef du Hamas
01:16:18et de l'éliminer à son tour
01:16:20et on reparlera dans une heure à 13h30
01:16:22justement de la situation en Israël
01:16:24on va marquer une pause
01:16:26et on se retrouve avec mes invités
01:16:28pour parler des Jeux Olympiques
01:16:30et notamment justement d'en parler avec la
01:16:32porte-parole de la gendarmerie nationale du lien
01:16:34entre les forces de l'ordre et les touristes et les parisiens
01:16:36à tout de suite
01:16:40De retour pour Midi News
01:16:42on va parler des Jeux Olympiques dans un instant
01:16:44mais d'abord on fait le tour de l'actualité
01:16:46avec Maureen Vidal
01:16:50C'est devenu l'ennemi numéro 1 d'Israël
01:16:52Yahya Sinouar, nouveau chef
01:16:54du mouvement terroriste du Hamas
01:16:56il est connu comme étant l'un des commanditaires
01:16:58des attaques du 7 octobre
01:17:00hier soir le chef de l'armée israélienne
01:17:02a promis de le traquer sans relâche
01:17:04et l'éliminer au plus vite
01:17:06Au Royaume-Uni, un peu plus d'une semaine
01:17:08après le début des émeutes dans le pays
01:17:10plusieurs manifestations anti-émeutes se sont déroulées
01:17:12aux quatre coins du pays
01:17:14contre le racisme et l'islamophobie
01:17:16parmi les émeutiers, plus de 400 personnes
01:17:18ont été interpellées
01:17:20et plus de 120 personnes ont été inculpées
01:17:22et puis elles ont
01:17:24enflammé la toile, on en parlait tout à l'heure
01:17:26Elodie, les tenues de Céline Dion, Lady Gaga
01:17:28et Ayana Kamoura
01:17:30à la cérémonie d'ouverture des J.O
01:17:32il est maintenant possible de les admirer
01:17:34à la Galerie Dior à Paris jusqu'au 30 septembre
01:17:36et on n'oublie pas de prendre ses billets
01:17:38évidemment
01:17:40et je maintiens Maureen, qu'on va prendre nos billets
01:17:42j'ai vu Bernard Cohenada de réagir aussi
01:17:44j'irai, j'irai
01:17:46allez-vous, venez avec nous, c'est parti
01:17:48on va organiser une sortie scolaire, merci beaucoup Maureen
01:17:50et on vous retrouve à 13h pour un prochain journal
01:17:52on va donc parler des Jeux Olympiques
01:17:54parce qu'il faut le dire, depuis le début de la compétition
01:17:56et finalement, peut-être à la surprise de tous
01:17:58Paris a un visage de carte postale
01:18:00les services essentiels
01:18:02comme la collecte des déchets
01:18:04les transports sont très largement assurés
01:18:06avec une qualité qui étonne les parisiens
01:18:08reportage de Charles Pousseau et Jean Delacoste
01:18:12avec les Jeux Olympiques
01:18:14Paris semble métamorphosée
01:18:16les rues sont nettoyées
01:18:18la propreté a vraiment énormément changé
01:18:20ça s'est plutôt amélioré
01:18:22depuis que les Jeux ont commencé
01:18:24très propre pour une fois
01:18:26je suis vraiment agréablement surprise
01:18:28et ça roule
01:18:30c'est fluide, c'est rapide
01:18:32c'est vraiment au pire
01:18:34mais il n'a pas du tout rien à voir
01:18:36au contraire, c'est maintenant qu'il faut être à Paris
01:18:38et pour cause
01:18:40la mairie avait ajouté une enveloppe de 4 millions d'euros
01:18:42pour garantir la propreté de la ville
01:18:44l'offre de transport
01:18:46a également été rehaussée de 15% en moyenne
01:18:48si cet effort
01:18:50fait pour l'instant le bonheur des parisiens
01:18:52ces derniers ne veulent pas être naïfs
01:18:54devant un succès qui pourrait être éphémère
01:18:56j'espère en tout cas
01:18:58que ça va rester comme ça
01:19:00que ça ne va pas se détériorer comme d'habitude
01:19:02je pense qu'on va retomber dans les travers d'air
01:19:04on ne va pas se mentir
01:19:06je pense qu'après on retourne à la réalité
01:19:08cette fréquence inhabituelle des transports
01:19:10ne sera que temporaire
01:19:12mais après les Jeux Paralympiques
01:19:14le prix, lui aussi exceptionnel du ticket de métro
01:19:16devrait revenir à la normale
01:19:18soit 2,10 euros au lieu de 4
01:19:20Jean-Christophe Couby
01:19:22c'est absolument parfait
01:19:24le problème d'une parenthèse enchantée
01:19:26c'est qu'il y a une fin de parenthèse un jour
01:19:28effectivement, pour l'instant
01:19:30c'est Emeline Paris
01:19:32la carte postale, tout le monde est content
01:19:34mes collègues aussi nous le disent
01:19:36sur le terrain, il y a énormément de policiers
01:19:38il y a une fusion entre la population
01:19:40la police et la gendarmerie
01:19:42il y a même des fois
01:19:44des policiers qui vont manger
01:19:46sur leur temps de service normal
01:19:48ils vont manger au restaurant
01:19:50et quand ils vont pour payer
01:19:52ils apprennent que c'était un couple
01:19:54qui leur avait payé leur repas
01:19:56avec le restaurateur
01:19:58ce sont des gestes qu'on apprécie
01:20:00qui ne sont pas habituels
01:20:02mais en même temps, il n'y a pas de tension
01:20:04au contraire, c'est la fête
01:20:06on est tous ensemble
01:20:08et on se rend compte que ces moments-là
01:20:10il faut les pérenniser
01:20:12il faut que ça serve pour après
01:20:14on a demandé beaucoup aux policiers
01:20:16on a répondu présent
01:20:18on a occulté nos vacances
01:20:20on a bien compris
01:20:22on a relevé le niveau
01:20:24et le défi
01:20:26néanmoins, il va falloir aussi
01:20:28que le gouvernement
01:20:30et l'Etat payent les primes
01:20:32qu'on nous a promis
01:20:34parce que là par contre, nous on va être très vigilants
01:20:36et là il y a une petite musique qui commence à dire
01:20:38que ça ne serait peut-être pas tout de suite
01:20:40ça serait peut-être 2025, on ne sait pas
01:20:42mais nous, je peux vous dire
01:20:44qu'on est vigilants
01:20:46et on prépare déjà la contre-attaque
01:20:48Bernard Konadad, quand Jean-Christophe Couvy
01:20:50disait la question, c'est l'après
01:20:52pour tous les domaines, c'est vrai
01:20:54on sait bien que la présence policière ne va pas rester
01:20:56c'est vrai pour les transports, parce que là c'est pareil
01:20:58il y a plus de métro, donc plus d'agents qui sont mobilisés
01:21:00pour la collecte de déchets, c'est la même chose
01:21:02c'est-à-dire qu'on a tout misé sur les olympiques
01:21:04mais on va peut-être devenir, nous parisiens, un peu moins tolérants
01:21:06à la saleté, aux incivilités
01:21:08à l'insécurité et au retard des transports
01:21:10c'est-à-dire que pour ceux qui prennent le métro
01:21:12on n'a pas eu de malaise voyageur depuis un mois et demi
01:21:14c'est-à-dire que les gens visiblement se sentent mieux
01:21:16je n'ai jamais été tolérant pour la saleté de Paris
01:21:18Elodie, je tiens à vous le dire
01:21:20il y a de la difficulté à vivre à Paris
01:21:22l'équipe municipale veut une ville musée
01:21:24sans entreprises
01:21:26sans parisiens
01:21:28avec tout simplement un certain nombre
01:21:30de vélos
01:21:32on veut une ville de vélos
01:21:34et on veut tout simplement nous rendre une ville plus difficile
01:21:36je vous le dis
01:21:38aujourd'hui c'est un peu une embellie
01:21:40à part quand même des difficultés de mobilité
01:21:42alors c'est vrai qu'il y a beaucoup plus de métro
01:21:44on ne remplace pas le 1500 chauffeurs
01:21:46de métro qui manque annuellement
01:21:48et qu'il va falloir remettre
01:21:50en formation
01:21:52donc ça, ça va prendre du temps
01:21:54il y a un peu plus de bus
01:21:56mais il y a moins de parisiens, il y a des touristes
01:21:58on attend bien entendu que notre ville demain
01:22:00soit un peu plus sûre
01:22:02mais si aujourd'hui notre ville est sûre
01:22:04c'est parce qu'il y a
01:22:06des policiers, enfin allez dans Paris, tournez la tête
01:22:08il y a soit des voitures de police, soit l'armée
01:22:10soit des policiers
01:22:12et bien entendu des CRS
01:22:14et des policiers étrangers
01:22:16donc si aujourd'hui on n'est pas en sécurité à Paris, je ne sais pas comment on peut faire
01:22:18enfin c'est propre, mais pourquoi c'est propre ?
01:22:20c'est pas parce que les parisiens
01:22:22ou les touristes ne mettent pas des papiers par terre
01:22:24c'est parce qu'il y a, ça a été dit dans cet excellent reportage
01:22:26il y a aussi une mobilisation
01:22:28des personnels
01:22:30de nettoyage, y compris
01:22:32des entreprises privées
01:22:34qui viennent compenser
01:22:36le manque de moyens de la ville
01:22:38habituellement mis sur ce type
01:22:40de dossier. Paris reste aujourd'hui
01:22:42la plus belle ville du monde pour moi
01:22:44je le dis, je suis un parisien, j'adore Paris
01:22:46mais malheureusement
01:22:48dès le
01:22:509, 8 septembre on va retrouver
01:22:52les tracas quotidiens et c'est un peu
01:22:54dommage mais reconnaissons-le
01:22:56les parisiens n'ont qu'à voter
01:22:58pour une autre équipe municipale
01:23:00ça c'est dit, Régis Le Sommier
01:23:02moi j'ai trouvé qu'en fait
01:23:04on assiste à une série de miracles
01:23:06avec ces Jeux Olympiques
01:23:08on ne va pas revenir sur
01:23:10l'état psychologique et moral dans lequel
01:23:12on était juste avant avec la séquence
01:23:14électorale chargée
01:23:16on n'a toujours pas de premier ministre
01:23:18mais ça finalement les JO
01:23:20nous ont mis
01:23:22dans un autre mood
01:23:24j'ai découvert un sondage qui avait été
01:23:26mené
01:23:28auprès des étrangers
01:23:30visitant Paris, qui mettait
01:23:32en avant la bonne humeur des parisiens
01:23:34alors là je me suis dit c'est incroyable
01:23:36c'est sans doute
01:23:38la conclusion
01:23:40la bonne humeur des parisiens c'est vraiment
01:23:42un truc qui a changé
01:23:44c'est vrai que sur le côté un peu plus politique
01:23:46la trêve olympique
01:23:48elle sera de courte durée mais en fait la trêve olympique
01:23:50finalement est politique, elle a eu lieu
01:23:52puisque ceux qui tentent
01:23:54Lucie Castex et Xavier Bertrand de s'insérer dans cette période
01:23:56on voit bien que ça ne prend pas, on voit que les français
01:23:58pensent à autre chose et ça fait peut-être aussi du bien
01:24:00à tout le monde politique comme français
01:24:02oui tout à fait et c'est une démarche
01:24:04intellectuelle volontaire, je pense que les français
01:24:06ont envie de s'extraire de ce
01:24:08grand
01:24:10ce grand cafarnaum
01:24:12que représente la politique ces derniers temps
01:24:14avec ces élections
01:24:16avec cette
01:24:18ambiguïté sur les gouvernements
01:24:20tout à l'heure
01:24:22Jean Christophe disait que
01:24:24il espérait que
01:24:26le gouvernement allait payer les primes
01:24:28mais pour ça il faut qu'il y ait un gouvernement
01:24:30on oublie qu'on en a presque plus
01:24:32aujourd'hui on a
01:24:34des ministres qui sont démissionnaires
01:24:36mais qui sont toujours là
01:24:38avec une première ministre qui elle n'a pas été nommée
01:24:40mais qui est déjà là
01:24:42et qui a été nommée
01:24:44désignée par une majorité
01:24:46qui est minoritaire
01:24:48il y a aussi tous ceux qui sont prêts
01:24:50donc oui c'est difficile
01:24:52cette parenthèse
01:24:54va bien sûr s'achever
01:24:56mais ce que je tiens à dire c'est que
01:24:58ça nous montre quand même une certaine voie
01:25:00la manière de faire les choses
01:25:02c'est à dire que si on veut de la sécurité
01:25:04il faut de la présence sur le public
01:25:06pas forcément que de la police nationale
01:25:08la gendarmerie nationale mais aussi de la police municipale
01:25:10des compagnies privées
01:25:12de sécurité dans le domaine
01:25:14qui est le leur
01:25:16géographique
01:25:18il faut de la coordination entre ces équipes là
01:25:20et puis il faut surtout si on veut que le policier
01:25:22et le gendarme aient du contact
01:25:24avec sa population
01:25:26que ces missions
01:25:28soient allégées en termes
01:25:30des missions administratives
01:25:32la procédure pénale etc pour le mettre sur le terrain
01:25:34et qu'il soit plus décontracté
01:25:36et qu'il arrive à avoir
01:25:38cette empathie vis-à-vis
01:25:40des français
01:25:42et vice-versa
01:25:44voilà ça passe par là
01:25:46On va justement parler maintenant des forces de l'ordre
01:25:48on l'a beaucoup dit, elles sont très présentes
01:25:50dans les rues de la capitale
01:25:52et on voit et on l'a entendu avec la porte-parole de la gendarmerie nationale
01:25:54le lien est très bon
01:25:56avec les français et les touristes
01:25:58on le voit aussi sur les réseaux sociaux
01:26:00notamment de la gendarmerie nationale
01:26:02regardez ce résumé, il est signé Pierre Emko
01:26:04avec un récit de Dounia Tangour
01:26:08Une foule en liesse
01:26:10qui danse grâce à la garde républicaine
01:26:16ou encore un policier
01:26:18qui aide une petite fille à descendre les marches
01:26:20dans le métro
01:26:22Pour les JO, la gendarmerie nationale
01:26:24partage ses vidéos de joie
01:26:26et de tendresse sur ses réseaux sociaux
01:26:28si les sportifs ont réussi
01:26:30à conquérir le coeur des français et des touristes
01:26:32les forces de l'ordre
01:26:34en première ligne parviennent
01:26:36elles aussi à se distinguer
01:26:40J'ai demandé mon chemin à des policiers
01:26:42ils m'ont aidé, ils ont été très aimables
01:26:44ils font même des selfies
01:26:46De nombreux touristes saluent également
01:26:48la sécurité qui règne dans la capitale
01:26:50Honnêtement, on se sent super bien en sécurité
01:26:52ici à Paris, j'ai rarement vu ça
01:26:54je suis un peu à la France pour l'organisation
01:26:56pour le dispositif que vous avez mis en place
01:26:58pour les JO, c'est top
01:27:00on se sent vraiment bien en sécurité ici, bravo à la France
01:27:02Autour des sites olympiques
01:27:04il sont 35 000 policiers et gendarmes
01:27:0618 000 militaires de l'opération Sentinelle
01:27:08et plusieurs milliers d'agents de sécurité privée
01:27:10à être mobilisés chaque jour
01:27:14Jean-Christophe Crouvy, on le disait
01:27:16avec Marie-Laure Pesand, la porte-parole de la gendarmerie nationale
01:27:18mais ça fait aussi du bien de voir ces images
01:27:20on entend, on voit les images des manifestations
01:27:22où les forces de l'ordre sont des cibles
01:27:24on voit une partie de la classe politique
01:27:26qui dit que la police tue, qu'elle aurait un racisme systémique
01:27:28en elle, ça fait aussi du bien de voir que ce lien
01:27:30il se resserre, et ça pour le coup
01:27:32ça peut peut-être être utile pour l'après
01:27:34peut-être que je suis un peu naïve
01:27:36C'est gentil, merci
01:27:38Nous on prend au contraire
01:27:40on est super contents, tous les collègues qui en discutent
01:27:42sur le terrain nous disent que
01:27:44c'est vrai que c'est un moment de grâce
01:27:46on prend effectivement
01:27:48même si certains
01:27:50moi je vois sur les réseaux sociaux
01:27:52on voit l'image du policier qui descend avec la petite fille
01:27:54et certains disent que dans 10-15 ans
01:27:56ils leur mettront des coups de LBD dans le visage
01:27:58on sent toujours cette animosité
01:28:00les rageux, les malheurs
01:28:02et donc on a
01:28:04ce police bashing parce qu'on voit bien que
01:28:06quand on n'a rien à dire, il faut toujours agir
01:28:08sur la forme et pas le fond
01:28:10ça c'est l'extrême gauche, mais néanmoins
01:28:12ce moment-là
01:28:14je pense qu'effectivement il faut le garder
01:28:16en tête et surtout c'est qu'encore une fois
01:28:18c'est le politique
01:28:20qui dans des moments de tensions avec
01:28:22la société, etc, on le contrôle
01:28:24c'est eux qui ont le joystick
01:28:26pendant les gilets jaunes, pourquoi on est arrivé
01:28:28à un an et demi de manifestations
01:28:30avec des blessés, etc, parce qu'à un moment donné
01:28:32c'est le politique qui n'a pas voulu céder ou qui n'a pas voulu
01:28:34négocier et donc il n'y a aucune
01:28:36démocratie « mûre » qui aurait
01:28:38tenu un an et demi comme nous on a tenu le
01:28:40terrain. Vous regardez en Angleterre
01:28:42pendant une semaine c'est la catastrophe
01:28:44heureusement ils arrivent
01:28:46à récupérer un petit peu
01:28:48à casser l'élan, mais ce que je veux dire
01:28:50c'est qu'on a une police française
01:28:52c'est une des meilleures du monde, je suis désolé de le dire
01:28:54c'est pas cocorico, mais avec les moyens qu'on a
01:28:56pas si énorme que ça
01:28:58on arrive à avoir une police qui est quand même
01:29:00proche de sa population, qui est aussi aimée
01:29:02par sa population, et derrière il ne faut pas
01:29:04que les politiques cassent tout. Ce moment
01:29:06de grâce-là, il faut justement
01:29:08le bonifier et en tenir compte
01:29:10pour les mois qui vont suivre.
01:29:12Oui pour aller dans ce sens
01:29:14la police, la police gendarmerie
01:29:16et les forces de l'ordre d'une manière générale
01:29:18ont sauvé à plusieurs reprises
01:29:20la République, moi je m'en souviens en
01:29:222015 déjà pendant les attentats terroristes
01:29:24après le
01:29:26Bataclan, c'était
01:29:28une espèce de panique généralisée, mais c'est tout à fait
01:29:30normal, et on a mobilisé
01:29:32des policiers et des
01:29:34gendarmes, on a fait des milliers et des
01:29:36milliers de perquisitions administratives pour reprendre le terrain
01:29:38qu'on nous a reprochés ultérieurement
01:29:40d'ailleurs, pourquoi c'est une
01:29:42atteinte contre les libertés, etc.
01:29:44La police et la
01:29:46gendarmerie ont sauvé aussi la République
01:29:48pendant les Gilets jaunes, quand
01:29:50vous vous rappelez l'arc de triomphe
01:29:52que même
01:29:54les occupants n'avaient jamais touchés
01:29:56et qui commençaient à être dégradés
01:29:58et puis d'autres choses. Donc
01:30:00effectivement, il y a
01:30:02les policiers, gendarmes, forces de l'ordre
01:30:04sont effectivement
01:30:06un ancrage fort de notre République
01:30:08de notre démocratie d'une manière générale.
01:30:10Je voulais juste faire aussi
01:30:12tout à l'heure vous disiez
01:30:14il y a tout un pan
01:30:16extrémiste
01:30:18plutôt extrémiste gauche de la politique
01:30:20qui accuse les policiers
01:30:22de tuer, suicidez-vous,
01:30:24etc. Enfin, toutes ces horreurs-là
01:30:26d'être brutaux
01:30:28et de faire des
01:30:30violences policières, comme si
01:30:32l'ensemble de l'institution
01:30:34faisait des violences
01:30:36systémiques.
01:30:38C'est les mêmes d'ailleurs qu'on ne voit pas
01:30:40applaudir aux Jeux Olympiques,
01:30:42applaudir à l'Assemblée Générale...
01:30:44Oui, parce que ce n'est pas bien d'applaudir
01:30:46nos athlètes, c'est trop chauvin.
01:30:48Je pense qu'ils sont dans une espèce d'esprit
01:30:50de haine
01:30:52qui fait qu'ils ne se réjouissent
01:30:54de rien, en fait.
01:30:56Et on rappelle d'ailleurs que les mêmes dont vous parlez
01:30:58quand eux-mêmes sont menacés, les forces de l'ordre non seulement
01:31:00vont les protéger. Dans ces cas-là, finalement,
01:31:02on n'est pas d'accord de les avoir à leur côté
01:31:04pour éviter d'être mis en danger.
01:31:06C'est vrai que Régis Le Saumier, ces images,
01:31:08elles font aussi du bien parce qu'on se dit qu'il y a une ferveur
01:31:10et c'est aussi important que les forces de l'ordre qui participent
01:31:12à la protection de tous ces touristes
01:31:14et de tous ces Français puissent aussi participer
01:31:16pleinement et qu'il y ait un lien peut-être plus
01:31:18« cool »,
01:31:20où on voit qu'ils sont mêlés à la foule, comme vous le disiez.
01:31:22Parfois, on les croise au restaurant, dans les bars,
01:31:24on échange cinq minutes. Ce lien aussi, il fait du bien. Il est différent
01:31:26de celui qu'on croise, par exemple, quand vous avez
01:31:28une trouille sur le côté qui vous contrôle. Il n'y a pas vraiment
01:31:30le lien humain derrière ça. Non, mais ça rappelle que les policiers
01:31:32ne sont pas des martiens. Ce sont des gens
01:31:34qui viennent du peuple. Ils font partie
01:31:36des citoyens.
01:31:38En effet, cette entreprise que vous évoquiez
01:31:40de l'extrême-gauche, qui vise à démoniser
01:31:42le policier ou à le montrer du doigt,
01:31:44à en faire une sorte d'entité
01:31:46qui fait partie de la violence,
01:31:48elle fait son chemin, mine de rien.
01:31:50Elle montre
01:31:52que le policier, oui, c'est potentiellement
01:31:54l'agresseur. À force de répéter
01:31:56ces slogans-là,
01:31:58une certaine partie des gens pensent que le policier,
01:32:00justement, c'est l'ennemi.
01:32:02Aujourd'hui, là,
01:32:04il y a une démonstration magnifique.
01:32:06D'abord que sans eux,
01:32:08ça aurait été quand même très difficile de tenir
01:32:10d'un point de vue sécuritaire simplement
01:32:12ces JO. Je vous rappelle que
01:32:14on partait de très loin.
01:32:16Souvenez-vous, le Stade de France,
01:32:18les fameux supporters britanniques.
01:32:20Je ne vais pas revenir sur eux, mais à ce moment-là,
01:32:22on s'est vraiment posé la question
01:32:24de, est-ce qu'on va avoir la capacité
01:32:26de faire les JO ? Ensuite, il y a eu plusieurs épisodes
01:32:28où le défi
01:32:30sécuritaire s'est posé, notamment
01:32:32cette fameuse cérémonie sur la Seine.
01:32:34C'est complètement délirant. Je crois qu'il y avait même
01:32:36un plan B qui avait été imaginé.
01:32:38Vous avez dit plan B, plan C.
01:32:40À cause des défis sécuritaires énormes.
01:32:42Et qui a fait, qui a relevé ces
01:32:44défis sécuritaires ? Eh bien, c'est
01:32:46la police, c'est la gendarmerie
01:32:48par sa présence, qui parfois, effectivement,
01:32:50est très importante. Moi, je
01:32:52sais qu'hier soir, justement, en quittant
01:32:54CNews, je me suis retrouvé du côté
01:32:56de Roland Garros. Je n'ai jamais vu autant de
01:32:58policiers. Il n'y avait quasiment que ça.
01:33:00J'étais d'ailleurs dans un
01:33:02moment où, vous savez, on ne savait pas trop
01:33:04quoi faire, parce que tout est bloqué.
01:33:06On s'arrête et on rentre ses papiers.
01:33:08On va humblement demander aux policiers
01:33:10comment je fais pour sortir d'ici.
01:33:12Bref, mais
01:33:14bon, c'est sûr que pour un défi pareil,
01:33:16il fallait être à la hauteur.
01:33:18Et si ça a permis de renouer le lien,
01:33:20c'est tant mieux, parce que
01:33:22en France, on le sait, la
01:33:24rentrée va nous ramener à des
01:33:26réalités. Ces réalités, c'est qu'on est dans
01:33:28des sociétés ultra violentes. Il n'y a pas qu'en
01:33:30Angleterre, parce qu'on a un peu tendance,
01:33:32on a un peu oublié Crépole, on a un peu oublié
01:33:34tout ça. Tant mieux que
01:33:36les JO nous ont donné du baume au cœur.
01:33:38Maintenant, il y a des défis qu'il va falloir
01:33:40qu'on relève. Et en tout cas,
01:33:42la police en fait évidemment partie.
01:33:44Vous avez parlé de la cérémonie d'ouverture. Eh bien, on va parler
01:33:46maintenant de la cérémonie de clôture, puisque les
01:33:48répétitions ont lieu évidemment dans la plus
01:33:50grande discrétion. On commence
01:33:52à savoir certaines choses sur l'organisation.
01:33:54Alors, qu'est-ce qu'on sait au moment où
01:33:56on se parle ? Élément de réponse avec Tancrede Guillotel
01:33:58et Marie-Victoire Dieudonné.
01:34:00Depuis mardi soir,
01:34:02chaque nuit après les épreuves d'athlétisme,
01:34:04l'enceinte du Stade de France
01:34:06se réveille à nouveau pour accueillir
01:34:08en secret les répétitions de la cérémonie
01:34:10de clôture des JO olympiques.
01:34:14Le directeur artistique Thomas Joly
01:34:16a pourtant laissé filtrer
01:34:18quelques éléments.
01:34:20Un spectacle d'une trentaine de minutes,
01:34:22baptisé Record, mettra en scène
01:34:24la refondation des JO olympiques
01:34:26dans un avenir lointain. Il mobilisera
01:34:28plus d'une centaine d'acrobates et de
01:34:30danseurs, avec le breakdancer
01:34:32français Arthur Cadre comme fil conducteur.
01:34:34Je ne peux pas vraiment vous donner
01:34:36des détails, mais je pense que c'est vraiment
01:34:38quelque chose que les gens n'ont pas l'habitude
01:34:40de voir en France.
01:34:42Donc, c'est une super opportunité
01:34:44et c'est pas que moi, évidemment,
01:34:46ce spectacle-là, c'est une énorme équipe
01:34:48qui, à mon avis, va être un spectacle
01:34:50qui, visuellement, est très fort
01:34:52et avec une histoire assez forte aussi.
01:34:54Donc, c'est génial.
01:34:56La French Touch sera
01:34:58mise à l'honneur, avec la présence
01:35:00des groupes Air et Phoenix.
01:35:04Autre participation confirmée,
01:35:06celle de Tom Cruise.
01:35:08L'astère américaine avait été aperçue fin avril
01:35:10en plein tournage dans les rues de Paris.
01:35:12Des séquences que l'on pourrait retrouver
01:35:14dans une vidéo, diffusée pendant
01:35:16la cérémonie. Mais sur son site,
01:35:18la mairie de Paris lui prévoit
01:35:20un nouveau très grand rôle. L'acteur
01:35:22pourrait donc conclure la cérémonie
01:35:24par une cascade, avant d'assurer
01:35:26le passage du drapeau olympique
01:35:28entre Paris et Los Angeles.
01:35:30Bernard Konadat, vous avez hâte
01:35:32de voir Tom Cruise faire une cascade ou je suis la seule ?
01:35:34Moi, je dis que je suis la seule femme, là.
01:35:36Non, mais j'aime beaucoup Tom Cruise.
01:35:38J'aimerais aussi, comme lui, pouvoir
01:35:40circuler sur ma moto sans casque.
01:35:42C'est tellement agréable, mais il n'y a que
01:35:44Tom Cruise qui peut faire ça.
01:35:46Il faut surtout ne pas le faire, y compris
01:35:48mettre ses gants, je tiens à le dire.
01:35:50Mais bon,
01:35:52moi j'attends cette cérémonie de clôture
01:35:54avec intérêt.
01:35:56Il va faire beau. Donc déjà,
01:35:58ça va nous changer et puis
01:36:00on commentera après, mais pourquoi pas.
01:36:02Mais s'il y a Tom Cruise, c'est encore mieux.
01:36:04C'est quand même un bel acteur qui nous fait rêver
01:36:06sur terre et dans les airs.
01:36:08Monsieur Sommier, il faut peut-être espérer qu'il y ait un petit peu moins
01:36:10de polémiques pour la cérémonie d'ouverture que la cérémonie
01:36:12de clôture. Quelque chose d'un peu plus
01:36:14calme dans les esprits ? On espère,
01:36:16parce que ça, c'était quand même un des
01:36:18petits points.
01:36:20Ce n'était pas un point de détail.
01:36:22Ça a quand même déclenché des polémiques
01:36:24à répétition sur l'image
01:36:26de la France. Non, c'est important.
01:36:28Tom Cruise, ce qui est important aussi, c'est cette
01:36:30transmission avec Los Angeles,
01:36:32avec les États-Unis.
01:36:34J'écoutais que les Américains se disent
01:36:36c'est vrai que Paris, on a vu le beach
01:36:38volet avec la tour Eiffel derrière.
01:36:40La place de la Concorde avec
01:36:42le cyclocross.
01:36:44Ça a donné des photos absolument
01:36:46extraordinaires. Los Angeles, malheureusement,
01:36:48à part sa merveilleuse
01:36:50côte,
01:36:52paysage qui peut
01:36:54évoquer le surf, etc. Là, il n'y aura pas
01:36:56de problème, il n'y aura pas de 10 000 kilomètres de distance
01:36:58pour les épreuves de surf. On l'imagine.
01:37:00Mais en tout cas,
01:37:02à Los Angeles, il n'y a pas vraiment
01:37:04d'endroits. Il y a des palmiers.
01:37:06Il y a Hollywood.
01:37:08Je pense qu'il va être
01:37:10mis en valeur ce signe. Mais c'est
01:37:12plus difficile qu'à Paris où
01:37:14il y a une concentration de monuments
01:37:16extraordinaires. Le Grand Palais
01:37:18avec les Eskrimers.
01:37:20Jean-Christophe Couilly, la cérémonie de clôture
01:37:22idéale. Qu'est-ce que vous aimeriez, si vous êtes
01:37:24demain en charge de l'organisation,
01:37:26les symboles peut-être que vous avez
01:37:28envie de voir ?
01:37:30Les symboles, de toute façon,
01:37:32c'est la France, le bien-vivre.
01:37:34C'est aussi savoir notre histoire
01:37:36et ce qu'on a fait et surtout le rayonnement
01:37:38qu'on peut avoir dans le monde.
01:37:40C'est ça qui est très important.
01:37:42Les Jeux Olympiques, c'est un événement planétaire.
01:37:44On est là pour faire passer des messages
01:37:46de paix. On le voit d'ailleurs.
01:37:48C'est d'être ensemble, de communier.
01:37:50D'ailleurs, tous les athlètes
01:37:52internationaux
01:37:54disent
01:37:56qu'ils sont surpris
01:37:58par la ferveur du public français,
01:38:00par cet intérêt, etc.
01:38:02Pour eux, je pense qu'ils vont rentrer
01:38:04avec des étoiles dans les yeux et se dire
01:38:06que le peuple français les a bien accueillis.
01:38:08Ça, c'est notre renommée mondiale.
01:38:10Dans l'histoire du monde,
01:38:12on a quand même notre place, même un tout petit pays,
01:38:14avec une énorme résonance. Il faut garder
01:38:16cette résonance-là. Après, oui, bon courage
01:38:18aux Américains pour Los Angeles.
01:38:20Sur les moyens sécuritaires,
01:38:22je ne m'inquiète pas pour eux parce qu'ils auront
01:38:24des porte-avions, ils auront tout ce qu'ils veulent.
01:38:26Déjà, nous, quand on a, par exemple,
01:38:28un anniversaire du débarquement, ils nous demandent
01:38:30si on a besoin de porte-avions
01:38:32ou la cinquième flotte, ils nous la prêtent.
01:38:34Pour eux, ce n'est pas un souci. Ils sont très
01:38:36prêteurs comme ça.
01:38:38Les Américains, ils ont des moyens
01:38:40qu'on aura surdimensionnés.
01:38:42Mais non, c'est surtout cet esprit
01:38:44de fraternité
01:38:46et de paix, et pour une fois,
01:38:48garder ce moment-là
01:38:50de joie en France.
01:38:52Jean-Michel Fauvert, pour terminer, on peut dire qu'avec la cérémonie
01:38:54de clôture, il y a eu, certes, des polémiques,
01:38:56mais aussi des belles images.
01:38:58On espère que cette cérémonie de clôture
01:39:00en fin de semaine sera aussi
01:39:02l'occasion d'avoir des belles images qui vont rester.
01:39:04Alors, on espère qu'il y aura
01:39:06des belles images sans
01:39:08les polémiques de la cérémonie
01:39:10d'ouverture. C'est vrai que la cérémonie d'ouverture
01:39:12était merveilleuse.
01:39:14C'est vrai aussi qu'il y a eu des polémiques
01:39:16qui ont heurté, en particulier,
01:39:18des croyants
01:39:20et des chrétiens.
01:39:22Et ça, à mon avis,
01:39:24on n'aura pas la cérémonie
01:39:26de clôture
01:39:28parce que c'est une cérémonie qui ira
01:39:30beaucoup plus vite et qui est dans le temps.
01:39:32Il faut aussi parler des États-Unis
01:39:34et avoir ce lien.
01:39:36Oui, mais c'est absolument
01:39:38important. Je veux juste rebondir aussi
01:39:40en termes sécuritaires sur une chose importante.
01:39:42Effectivement, ça a été dit,
01:39:44les Américains ont énormément de moyens.
01:39:46La problématique, ce n'est pas d'avoir
01:39:48des moyens, c'est de les faire fonctionner entre eux
01:39:50de manière à ce qu'il y ait cette
01:39:52possibilité d'apporter
01:39:54de la sécurité. On n'a pas fini les Jeux olympiques,
01:39:56il ne faut pas qu'on baisse la garde au niveau sécuritaire
01:39:58de manière à ce que ça se termine
01:40:00quand même en beauté.
01:40:02Évidemment. On va marquer une pause. Je remercie
01:40:04juste avant Jean-Christophe Couilly, secrétaire national d'Unité
01:40:06et Régis Semier, journaliste, d'avoir été
01:40:08mes invités. Et on se retrouve
01:40:10pour la dernière heure de Midi News.
01:40:12A tout de suite.
01:40:16De retour pour la dernière heure
01:40:18de Midi News. On va d'abord faire un point
01:40:20sur l'actualité avec le journal
01:40:22de Maureen Vidal. Rebonjour Maureen.
01:40:26Bonjour Elodie, bonjour à tous.
01:40:28A l'œil de l'actualité, la maison
01:40:30d'arrêt de Nantes déborde
01:40:32totalement. 930 personnes y sont
01:40:34incarcérées pour 510 places.
01:40:36Le personnel pénitentiaire dénonce
01:40:38des conditions de travail insoutenables.
01:40:40Le nombre de détenus en France a
01:40:42atteint un nouveau record au 1er juillet
01:40:44avec 78 509
01:40:46personnes incarcérées. On écoute
01:40:48Mme Kozik, représentant FO, Justice Nantes.
01:40:50Aujourd'hui, on se retrouve avec des cellules
01:40:52surpeuplées. On peut compter
01:40:543 à 4
01:40:56détenus même aujourd'hui
01:40:58en cellule. Il y a deux fois plus de détenus
01:41:00à gérer en bâtiment
01:41:02et avec toutes les difficultés que cela
01:41:04génère pour aussi bien les personnes détenues
01:41:06que pour les personnels. La grosse
01:41:08difficulté, c'est les problèmes de
01:41:10cohabitation en cellule.
01:41:12Donc nous, pour affecter des détenus en cellule,
01:41:14on doit tenir compte de la catégorie
01:41:16pénale, de l'âge, fumeurs-non-fumeurs,
01:41:18travailleurs-non-travailleurs.
01:41:20Donc au final,
01:41:22c'est un casse-tête chinois
01:41:24et on doit essayer
01:41:26de répondre aux demandes
01:41:28des détenus afin que
01:41:30la détention reste apaisée
01:41:32et éviter des agressions
01:41:34qui pourraient avoir lieu en cellule entre
01:41:36détenus. Les deux
01:41:38rugbymen Oscar Gégou et Hugo
01:41:40Horadou sont entendus aujourd'hui par
01:41:42le juge argentin en charge
01:41:44du dossier accusé de viol aggravé
01:41:46dans la nuit du 6 au 7 juillet
01:41:48dans une chambre d'hôtel de Mendoza
01:41:50sur une femme de 39 ans. Cette dernière
01:41:52a été entendue mardi.
01:41:54La plaignante et les joueurs arborent des versions
01:41:56totalement différentes.
01:41:58C'est devenu l'ennemi d'Israël
01:42:00numéro 1, Yahya Sinoar,
01:42:02nouveau chef du mouvement terroriste
01:42:04du Hamas. Il est connu comme étant
01:42:06l'un des commanditaires des attaques du 7 octobre.
01:42:08Hier soir, le chef de l'armée israélienne
01:42:10a promis de le traquer sans relâche
01:42:12et l'éliminer au plus vite. Alors,
01:42:14quelle différence entre Yahya Sinoar et Ismail
01:42:16Agnié, le précédent chef du Hamas ?
01:42:18Lisbeth Kemoun, notre correspondante en Israël, nous explique.
01:42:20Yahya Sinoar,
01:42:22il est né dans le camp de réfugiés de Ragnounès
01:42:24dans la bande de Gaza et il a passé
01:42:26presque toute sa vie, en fait,
01:42:28à cet endroit. Donc, c'est très différent
01:42:30d'Ismail Agnié qui est un peu le VRP
01:42:32entre guillemets du Hamas
01:42:34et qui a connu les palaces de Doha.
01:42:36Également, le parcours universitaire de Sinoar
01:42:38qui a fait ses études à l'université
01:42:40islamique de Gaza,
01:42:42où il a été marqué par un engagement
01:42:44très actif dans les mouvements politiques
01:42:46étudiants, ça l'a préparé,
01:42:48en fait, dans cette branche
01:42:50étudiante des frères musulmans,
01:42:52à développer ses qualités de dirigeant.
01:42:54Ismail Agnié, même si
01:42:56c'est assez faux de dire qu'il était
01:42:58plus modéré et de le présenter
01:43:00comme un modéré, en tout cas,
01:43:02comme son nom l'indique, il était chef
01:43:04de la branche politique. Et puis,
01:43:06la très grande différence aussi, c'est
01:43:08qu'Ismail Agnié a été arrêté
01:43:10très vite par les Israéliens
01:43:12et qu'il a passé le plus clair de sa vie
01:43:14dans les prisons israéliennes.
01:43:16On raconte même qu'il est très cruel
01:43:18et qu'il a tué des gens de ses propres mains
01:43:20étranglées, etc. Et donc,
01:43:22la vraie différence aussi, c'est
01:43:24qu'il maîtrise l'hébreu,
01:43:26il connaît les pratiques sécuritaires
01:43:28israéliennes.
01:43:30À Vienne, en Autriche,
01:43:32les trois concerts de la superstar Taylor Swift
01:43:34ont été annulés après un projet
01:43:36qui a déjoué. Deux personnes ont été
01:43:38arrêtées, dont un jeune homme de 19 ans
01:43:40qui avait prêté allégeance à l'État islamique.
01:43:42Sur place, les autorités annoncent
01:43:44un renforcement du dispositif de sécurité.
01:43:48Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Elodie.
01:43:50Merci beaucoup, Maureen Vidal.
01:43:52Merci de nous avoir informé pendant toute cette émission
01:43:54de Midi News. On va recommencer
01:43:56avec mes invités. Je suis toujours avec Bernard Connadat,
01:43:58président du Cercle de réflexion Etienne Marcel,
01:44:00Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du Raid,
01:44:02et Jacques-Avec-Plaisir, Rina Bassiste, bonjour.
01:44:04Vous êtes correspondante pour la radio
01:44:06israélienne à Paris. On va
01:44:08commencer en parlant de la situation
01:44:10à Calais, parce que les migrants sont absolument
01:44:12prêts à tout pour rejoindre la Grande-Bretagne,
01:44:14même à s'introduire illégalement
01:44:16à bord de camions, en utilisant par exemple
01:44:18un cutter pour rentrer dedans. Notre journaliste
01:44:20Fabrice Elsner a pu assister à ces scènes
01:44:22absolument surréalistes.
01:44:24Reportage sur place de Fabrice Elsner,
01:44:26et le récit est signé Juliette Sadat.
01:44:28Sur ces images
01:44:30de vidéosurveillance, un
01:44:32camion en papier parvient à se hisser
01:44:34sur le toit bâché d'un poids lourd.
01:44:36Un coup de cutter plus tard,
01:44:38le voilà entré dans la remorque avec
01:44:40la marchandise.
01:44:42C'est le quotidien, on vit tous les jours,
01:44:44tel que vous pouvez voir sur l'image.
01:44:46Une scène à laquelle peuvent assister ces riverains
01:44:48depuis la fenêtre de leur appartement.
01:44:50Directement, quand la personne descend du camion,
01:44:52on voit les migrants courir vers les portes arrières
01:44:54pour pouvoir rentrer dans le camion
01:44:56ou même, il y a des moments, monter
01:44:58directement sur le container.
01:45:00Le problème est bien connu, alors les forces
01:45:02de l'ordre doivent passer chaque véhicule
01:45:04au peigne fin.
01:45:06Les chauffeurs de ces poids lourds,
01:45:08qui risquent une amende de 3000 euros par migrant
01:45:10transporté volontairement ou non de l'autre côté
01:45:12de la manche, doivent eux aussi se montrer
01:45:14vigilants.
01:45:16On regarde partout
01:45:18autour du camion, on regarde les roues,
01:45:20sur les côtés, il faut tout
01:45:22inspecter.
01:45:26Ce chef d'entreprise possède un magasin
01:45:28à proximité du tunnel sous la manche,
01:45:30très fréquenté par les routiers.
01:45:32Alors, pour rassurer sa clientèle,
01:45:34il a engagé un maître chien,
01:45:36impliquant des frais importants pour ce commerçant.
01:45:38On a effectivement une perte de clients
01:45:40qui est là depuis nombreux mois.
01:45:42On essaye de la contrer,
01:45:44de la freiner et de maintenir nos activités
01:45:46pour qu'elle reste
01:45:48et elle demeure rentable
01:45:50avec la présence
01:45:52d'agents sinophiles qui
01:45:54coûtent un bras.
01:45:56Plusieurs dizaines de milliers de migrants
01:45:58qui tentent de rallier l'Angleterre en camion
01:46:00ou par bateau. Un voyage
01:46:02dangereux qui s'avère même fatal
01:46:04pour beaucoup d'entre eux.
01:46:06Jean-Michel Fauvergue, là aussi, on voit
01:46:08le côté un peu absurde de la situation.
01:46:10C'est-à-dire que les chauffeurs
01:46:12routiers sont obligés de tenter eux-mêmes
01:46:14de faire des tours de camions et d'être vigilants.
01:46:16Ce n'est pas leur métier de faire la sécurité.
01:46:18En plus, on imagine que c'est dangereux.
01:46:20S'ils tombent nez à nez avec un migrant qui était dans leur camion,
01:46:22on ne sait pas comment ça va se passer.
01:46:24Mais le chauffeur routier
01:46:26est responsable de son fret.
01:46:28Et donc, effectivement, de ce point de vue-là,
01:46:30il a cette responsabilité-là
01:46:32de faire le tour de son véhicule,
01:46:34bien évidemment. Mais par contre, il n'a aucune
01:46:36obligation, même s'il détecte
01:46:38quelqu'un, de le faire partir de son
01:46:40camion. Il doit appeler à ce moment-là
01:46:42les forces de l'ordre. Mais tout ça pour vous dire que
01:46:44ces choses-là ne sont pas nouvelles.
01:46:46Moi, j'ai été chef
01:46:48de l'office central
01:46:50de lutte contre la criminalité
01:46:52avant d'être chef
01:46:54de la criminalité qui
01:46:56profitait des migrants clandestins.
01:46:58Et donc,
01:47:00il y a des véritables filières
01:47:02qui s'organisent
01:47:04à partir de Paris et sur le
01:47:06Calaisie. Et puis sur le
01:47:08Calaisie, nous avions à l'époque
01:47:10Sangatte, vous vous en souvenez. Ensuite,
01:47:12Sangatte a été démantelée. Nous avons eu
01:47:14la jungle. Maintenant, la jungle
01:47:16est en train de se reformer
01:47:18à des niveaux plus bas. Mais
01:47:20cette
01:47:22cavalcade
01:47:24perpétuelle vers les camions
01:47:26pour pouvoir s'insérer
01:47:28à l'intérieur fait que
01:47:30évidemment, il y a de
01:47:32nombreux migrants qui tentent
01:47:34et la plupart d'entre eux sont refoulés.
01:47:36Il y en a qui arrivent à passer, qui tentent
01:47:38de passer. Il faut savoir aussi que
01:47:40la douane française
01:47:42et même la douane anglaise sont
01:47:44en particulier la douane anglaise,
01:47:46elle est présente sur le territoire national
01:47:48puisque les accords du Touquet
01:47:50ont fait que
01:47:52la frontière
01:47:54bizarrement, je dis bien
01:47:56bizarrement, la frontière anglaise, elle est
01:47:58à Calais. Les Anglais,
01:48:00on les avait repoussés il y a très longtemps à Calais
01:48:02et ils sont toujours là visiblement
01:48:04et leur frontière, elle est ici.
01:48:06Donc, c'est effectivement difficile.
01:48:08Alors, il y a des procédés
01:48:10techniques, il y a des procédés
01:48:12de
01:48:14visibilité
01:48:16thermique pour savoir s'il y a des migrants, etc.
01:48:18Ce qui rend d'ailleurs
01:48:20le prix du fret, ce qui augmente
01:48:22d'autant le prix du fret parce que tout ça se retrouve
01:48:24dans les prix des marchandises transportées.
01:48:26Évidemment. Bernard Cohenadane, on voit aussi
01:48:28on était déjà hier à Calais
01:48:30avec les riverains qui expliquaient
01:48:32qu'ils en avaient marre parce qu'ils étaient
01:48:34parfois dans des terrains juste devant chez eux, ils ont vu
01:48:36des affrontements entre migrants et là,
01:48:38on voit aussi la galère
01:48:40parce qu'il n'y a pas d'autre mot que c'est pour ces professionnels
01:48:42qui, comme vous le disiez, sont responsables
01:48:44certes de leurs camions, de leurs frettes,
01:48:46mais c'est quand même une responsabilité de plus là-dessus.
01:48:48Et des forces de l'ordre aussi qu'on doit mobiliser
01:48:50de temps en temps pour faire des contrôles comme on l'a vu.
01:48:52Ça fait 20 ans que
01:48:54c'est 2003 à peu près,
01:48:56que l'on a ces problèmes
01:48:58avec Calais, Sangatte, la jungle de Calais
01:49:00et bien entendu toute une répercussion
01:49:02sur la vie économique locale.
01:49:04Qu'elle soit de proximité,
01:49:06les commerçants qui se font piller,
01:49:08qui se font voler avec aussi
01:49:10les larcins, avec
01:49:12les migrants qui sont
01:49:14dans des jardins,
01:49:16qui plantent des tentes,
01:49:18on les a vus
01:49:20trimballer avec des caddies
01:49:22et des planches de bois.
01:49:24On voit bien qu'il y a aujourd'hui un environnement
01:49:26qui est anxiogène pour les populations,
01:49:28qu'on n'a pas réussi à régler.
01:49:30Ça entraîne bien entendu une insécurité
01:49:32pour la logistique,
01:49:34c'est-à-dire l'ensemble des camions
01:49:36qui font des livraisons
01:49:38entre Calais et Douvres
01:49:40et bien entendu ce commerce qui est extrêmement
01:49:42vif
01:49:44et vivant et je le rappelle
01:49:46beaucoup d'inquiétudes
01:49:48à la fois et d'insécurité pour
01:49:50l'activité locale parce que ça crée du désordre.
01:49:52Et donc ce souci
01:49:54aujourd'hui de vie
01:49:56en pleine confiance et sécurité
01:49:58n'a pas réussi à être
01:50:00mené à bien dans cette zone,
01:50:02même s'il faut le reconnaître, beaucoup d'efforts ont été faits.
01:50:04On voit bien cette attirance
01:50:06d'un certain nombre de publics
01:50:08du Commonwealth, parce que y compris
01:50:10d'origine pakistanaise
01:50:12et autre,
01:50:14Sri-Lankaise, qui espèrent
01:50:16un Eldorado de l'autre côté de la Manche.
01:50:18Jean-Michel, vous vouliez ajouter quelque chose ?
01:50:20Oui, ce qu'il faut savoir c'est que
01:50:22tout ce que vous avez vu
01:50:24sur ce reportage-là, la plupart des choses
01:50:26sont dirigées par des migrants,
01:50:28c'est-à-dire par des réseaux.
01:50:30C'est-à-dire que quand vous avez
01:50:32un migrant qui se hisse sur le toit d'un camion,
01:50:34c'est qu'il a eu l'autorisation et qu'il a payé
01:50:36la plupart du temps.
01:50:38Vous avez
01:50:40des réseaux qui,
01:50:42d'une manière générale, sont organisés pour
01:50:44trafiquer les migrants qui viennent
01:50:46de leur pays. Les réseaux
01:50:48pakistanais trafiquent les pakistanais,
01:50:50les chinois, etc.
01:50:52Vous avez la plupart des
01:50:54financiers de ces réseaux-là qui se trouvent
01:50:56eux-mêmes au Royaume-Uni.
01:50:58Quand vous faites une opération,
01:51:00quand je faisais à l'époque une opération,
01:51:02mais c'est toujours le cas, quand vous faites
01:51:04une opération combinée avec plusieurs pays,
01:51:06une opération européenne,
01:51:08et vous déclenchez le top départ de l'opération
01:51:10en même temps, tout le monde collabore,
01:51:12sauf
01:51:14les gens du Royaume-Uni,
01:51:16qui eux ne s'intéressaient pas du tout, les policiers
01:51:18ne s'intéressaient pas du tout à ce type de réseaux-là,
01:51:20qui pourtant envahissent leur pays.
01:51:22Donc il y a quand même un certain hiatus
01:51:24dans ce domaine-là qui fait que
01:51:26la lutte
01:51:28contre l'immigration irrégulière
01:51:30des deux côtés de la frontière,
01:51:32elle se fait
01:51:34de manière unilatérale.
01:51:36On va changer de sujet, on va reparler de Place Net,
01:51:38parce qu'il est venu hier
01:51:40saluer le travail des forces de l'ordre à Marseille
01:51:42pendant les Jeux Olympiques, et donc Gérald Darmanin,
01:51:44ministre de l'Intérieur et des Outre-mer
01:51:46démissionnaire, a voulu défendre
01:51:48son bilan dans la cité phocéenne,
01:51:50l'occasion pour lui de revenir sur les actions
01:51:52fortes menées par le passé, comme ces fameuses
01:51:54Place Net. Mais est-ce que le bilan
01:51:56est aussi positif pour les acteurs
01:51:58qui sont présents sur place ? La réponse est
01:52:00signée Dounia Tangour.
01:52:04En déplacement à Marseille, le ministre
01:52:06démissionnaire de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:52:08s'est félicité de la baisse de la délinquance.
01:52:10Il a également dressé
01:52:12un bilan concernant le trafic
01:52:14de stupéfiants dans la région.
01:52:16Il y a ici des saisies record, et puis
01:52:18des quartiers, y compris des quartiers nord
01:52:20où la police allait difficilement, qui désormais
01:52:22sont rendus à la population.
01:52:24Depuis plusieurs mois, nous avons lancé
01:52:26cette opération Place Net XXL
01:52:28avec le président de la République,
01:52:30où des centaines d'interpellations ont eu lieu,
01:52:32des condamnations de justice extrêmement fermes.
01:52:34Mais sur le terrain, le constat est plus
01:52:36nuancé. On peut dire qu'il y a des résultats,
01:52:38mais à quel prix ? Parce qu'on ne peut
01:52:40pas non plus, tous les jours,
01:52:42demander aux policiers et gendarmes
01:52:44de faire des places nettes sur tous les quartiers
01:52:46d'une ville. Ça demande beaucoup
01:52:48d'effectifs, parce qu'il y a
01:52:50d'autres missions aussi à couvrir.
01:52:52Selon le secrétaire national unité de la zone
01:52:54sud, le trafic de stupéfiants
01:52:56semble s'être adapté aux nouvelles habitudes
01:52:58des consommateurs, avec notamment
01:53:00l'utilisation des réseaux sociaux.
01:53:02Les consommateurs commandent
01:53:04leurs produits et les revendeurs
01:53:06se déplacent et vont vers les consommateurs.
01:53:08C'est pour cette raison qu'effectivement,
01:53:10sur les places nettes,
01:53:12on a des résultats sur ces places-là,
01:53:14mais il y a vraiment un trafic
01:53:16qui est différent aujourd'hui.
01:53:18Depuis la Covid, on sait
01:53:20qu'il y a de plus en plus de mobilité
01:53:22à travers les Uber Cheat et les Uber Coke.
01:53:24Lors de son déplacement, Gérald Darmanin
01:53:26a tenu à rappeler que Marseille
01:53:28a connu une baisse de 60%
01:53:30des homicides par rapport à l'année
01:53:322023.
01:53:34Jean-Michel Fauberg, c'est vrai que certains s'accordent
01:53:36à dire que, certes, place nette a eu un effet
01:53:38sur les endroits qu'on a ciblés, c'est-à-dire
01:53:40les quartiers notamment de Marseille où il y avait beaucoup de deals,
01:53:42mais il ne faut pas comprendre avec ça
01:53:44que le trafic a disparu, il s'est
01:53:46juste adapté, ou il est allé ailleurs.
01:53:48Ou il est allé ailleurs,
01:53:50ou il s'est, comme le
01:53:52disait le syndicaliste, ou il s'est transformé
01:53:54en subhérissant.
01:53:56En fait, en réalité,
01:53:58et permettez-moi de le dire,
01:54:00la grosse victoire des places nettes,
01:54:02c'est le fait de faire disparaître
01:54:04dans la mesure du possible les trafics
01:54:06de la voie publique. Pourquoi les trafics
01:54:08de la voie publique ? Parce que
01:54:10un trafic sur la voie publique, ça représente
01:54:12à peu près entre 40 et 60%
01:54:14de la criminalité de voie publique,
01:54:16qui est liée
01:54:18effectivement au trafic de stups,
01:54:20mais qui est liée aussi à des trafics annexes.
01:54:22Et à partir du moment où vous réussissez
01:54:24à déplacer ça
01:54:26et à l'invisibiliser
01:54:28parce que ça part dans des appartements
01:54:30et c'est distribué différemment,
01:54:32alors c'est complètement faux cul,
01:54:34comme je le reconnais,
01:54:36comme système, mais au moins,
01:54:38ça permet de débarrasser la voie publique
01:54:40de cette dangerosité.
01:54:42C'est ce que réclament les Français,
01:54:44qu'il n'y ait plus de règlement de compte,
01:54:46qu'il n'y ait plus les dealers
01:54:48de la rue, etc.
01:54:50C'est un début, évidemment,
01:54:52qu'il va falloir aussi continuer
01:54:54à lutter contre le trafic de stups,
01:54:56mais je rappelle quand même
01:54:58qu'il y a un trafic de stups
01:55:00parce qu'il y a des consommateurs, en France,
01:55:02on est les recordman.
01:55:0417 millions de Français ont au moins
01:55:06tâté une fois du produit,
01:55:08et on est entre 3, 4,
01:55:105 millions, on sait trop,
01:55:12d'usagers de cannabis réguliers
01:55:14et 600 000 usagers
01:55:16réguliers de cocaïne.
01:55:18Donc, on est un gros pays de consommateurs
01:55:20et il faut agir aussi sur la consommation.
01:55:22C'est vrai que Rina Bassist,
01:55:24notamment dans Marseille, c'était un vrai problème.
01:55:26Certes, il s'est déplacé, mais on pense aussi
01:55:28aux habitants de ces quartiers qui retrouvent
01:55:30sans doute un peu de tranquillité.
01:55:32Oui, mais je pense que
01:55:34le ministre des Missionnaires,
01:55:36sa visite d'abord, bien sûr,
01:55:38vise la population de Marseille,
01:55:40ces gens qui ont souffert
01:55:42pendant des années, il faut les reconnaître,
01:55:44mais c'est aussi un déplacement
01:55:46au cadre des Jeux olympiques.
01:55:48Comme on a tellement essayé
01:55:50de légaliser Paris
01:55:52comme une ville sûre et agréable,
01:55:54il y a bien sûr un effort similaire
01:55:56de la part du gouvernement
01:55:58vis-à-vis Marseille, pour dire
01:56:00aux touristes, aux gens
01:56:02qui viennent visiter
01:56:04la France en ce moment,
01:56:06Marseille, ce n'est pas du tout comme vous pensez,
01:56:08ce n'est pas la ville où il y a
01:56:10beaucoup de criminels, au contraire, c'est agréable,
01:56:12c'est au bord de la mer,
01:56:14avec de superbes avenues,
01:56:16venez profiter, vous êtes
01:56:18en sécurité.
01:56:20Et c'est vrai que Bernard Konadat, on voit
01:56:22que sur Marseille, il y a un vrai sujet, le président de la République
01:56:24quand il va à Marseille, on a l'impression que c'est une visite
01:56:26d'État, où pendant trois jours, il fait la ville en long,
01:56:28en large, en travers, Gérald Darmanin aussi
01:56:30qui a mis une attention particulière sur Place Net,
01:56:32parce que beaucoup ont été engagés,
01:56:34on peut parler de Marseille en grand, on rappelle que c'est 15 milliards au total,
01:56:36il fallait que ça bouge quand même à un moment donné ?
01:56:38Il fallait que ça bouge, il faut que ça bouge,
01:56:40Marseille reste une ville des plus sales,
01:56:42allez voir à Marseille un petit peu
01:56:44ces dernières semaines, et c'est un peu dommage
01:56:46parce que c'est une ville exceptionnelle,
01:56:48c'est la porte
01:56:50ouverte sur la Méditerranée,
01:56:52Marseille est une très très belle ville,
01:56:54mais c'est aussi un enjeu politique, y compris
01:56:56pour le gouvernement, je vous le rappelle, ne l'oublions pas,
01:56:58n'oublions pas que c'était aussi
01:57:00la ville dont Jean-Luc Mélenchon
01:57:02a été élu député,
01:57:04il ne l'est plus, c'est M. Bonpart maintenant,
01:57:06donc ce n'est pas non plus indifférent.
01:57:08Et puis ce déplacement de Gérald Darmanin,
01:57:10moi je le trouve normal,
01:57:12logique et utile, c'est un minimum
01:57:14que le ministre
01:57:16de l'Intérieur, fut-il
01:57:18démissionnaire, aille remercier
01:57:20les forces de l'ordre qui font un travail exceptionnel.
01:57:22Dans une ville où il y a une guérilla permanente,
01:57:24où on,
01:57:26comment dirais-je, on a des coups de kalachnikov
01:57:28comme tout simplement nous
01:57:30aujourd'hui, on ouvre
01:57:32une bouteille de soda à Paris,
01:57:34donc il faut quand même le reconnaître que c'est
01:57:36insupportable de vivre dans cette situation
01:57:38pour la population marseillaise,
01:57:40qui, je vous le redis, ont une belle ville,
01:57:42et puis c'est aussi un hommage à ces forces de l'ordre,
01:57:44ça a été bien dit pour montrer que Marseille,
01:57:46cette porte ouverte de l'américain,
01:57:48cette porte ouverte aussi vers
01:57:50l'ensemble de beaucoup
01:57:52de nos Français d'origine maghrébine
01:57:54qui vont cet été toujours
01:57:56par le port de Marseille
01:57:58rejoindre leur pays d'origine,
01:58:00pour moi c'est le moindre qu'il fallait faire,
01:58:02même s'il est en polo,
01:58:04sauf qu'il vit très bien cette nouvelle situation.
01:58:06Pour terminer rapidement, Jean-Michel Fauvergue.
01:58:08Pour terminer, oui, c'est un hommage aussi
01:58:10aux forces de l'ordre, et il y a eu des décorations
01:58:12qui ont été données, et en particulier
01:58:14des décorations qui ont été remises
01:58:16à l'antenne du RAID, à l'antenne locale,
01:58:18et savez-vous pourquoi il y a eu ces décorations ?
01:58:20Il y a eu ces décorations parce que
01:58:22les policiers du RAID,
01:58:24à la suite des émeutes,
01:58:26sont intervenus,
01:58:28il y a eu à la suite de ça
01:58:30un mort
01:58:32qui a reçu
01:58:34un impact
01:58:36non létal,
01:58:38mais bon, il en est mort,
01:58:40de ces suites-là,
01:58:42et les policiers du RAID ont été mis en garde à vue.
01:58:44Et donc du coup,
01:58:46Gérald Darmanin
01:58:48a mis un point d'honneur
01:58:50à dire, moi les policiers, je les décore,
01:58:52je ne les mets pas en garde à vue.
01:58:54Et on voit qu'effectivement ça change
01:58:56avec son prédécesseur, notamment Christophe Castaner,
01:58:58où on reconnaît que Gérald Darmanin a toujours été
01:59:00à côté des forces de l'ordre.
01:59:02On va parler maintenant de surpopulation carcérale,
01:59:04notamment à la maison d'arrêt de Nantes,
01:59:06qui malheureusement bat des taux records
01:59:08en cette période estivale.
01:59:10On est à un taux de 220%
01:59:12d'occupation. En France,
01:59:14le nombre de places de prison est insuffisant.
01:59:16On le dit sans arrêt, tout le monde en promet,
01:59:18personne ne l'est fait, pourtant certains
01:59:20préconisent aussi des solutions structurelles.
01:59:22Regardez ce reportage de Maxime Legay.
01:59:24Des cellules de prison
01:59:26comme celle-ci, il en manque
01:59:28près de 250 dans la maison
01:59:30d'arrêt de Nantes. Alors que l'établissement
01:59:32ne compte que 510 places,
01:59:34ce sont 946 détenus
01:59:36qui sont actuellement incarcérés.
01:59:38Une situation intenable
01:59:40et dangereuse pour le personnel pénitentiaire.
01:59:42Dans les cellules où il doit y avoir
01:59:44deux détenus, on en met trois.
01:59:46Là, on est arrivé à en mettre quatre dans
01:59:48chaque cellule. Malgré
01:59:50les rajoutes de lits,
01:59:52aujourd'hui, on est quand même
01:59:54à près de 250 matelas au sol.
01:59:56Quand on ouvre une cellule
01:59:58où il y a quatre détenus à l'intérieur,
02:00:00c'est très très tendu et
02:00:02un rien peut tout faire exploser
02:00:04et mettre en danger les collègues.
02:00:06Le phénomène n'est pas nouveau.
02:00:08Le manque de places de prison est un problème
02:00:10structurel des établissements pénitentiaires
02:00:12français. Pourtant,
02:00:14pour Pierre-Marie Sèvres, il existe des
02:00:16solutions pérennes. Il faut construire des places
02:00:18de prison. Tout le monde le sait
02:00:20mais on ne construit pas assez de places de prison.
02:00:22Il y a une deuxième façon de faire aussi qui devrait
02:00:24être tout à fait valide, c'est que la population
02:00:26criminogène de France
02:00:28n'est pas tout à fait du fait
02:00:30de la population française. Il y a un certain nombre d'étrangers.
02:00:32On pourrait estimer, comme le font
02:00:34d'autres pays, par exemple la Suisse,
02:00:36que quand on est reconnu coupable
02:00:38de certaines infractions suffisamment
02:00:40graves, il y a une automatisation
02:00:42de l'expulsion suite à la peine de prison.
02:00:44Selon le ministère de l'Intérieur,
02:00:46au 1er juillet 2024,
02:00:48plus de 78 000 personnes étaient
02:00:50détenues pour moins de
02:00:5262 000 places opérationnelles.
02:00:56Bernard Konadad, à chaque élection présidentielle,
02:00:58un certain nombre, voire la quasi-totalité
02:01:00des candidats promettent la même chose,
02:01:02c'est de construire des nouvelles places de prison.
02:01:04À chaque nouveau quinquennat,
02:01:06on voit aussi la même chose.
02:01:08Soit elles ne sont pas construites, soit on est extrêmement
02:01:10loin du compte. Cette situation
02:01:12qu'on voit à la prison de Nantes, il y a beaucoup
02:01:14d'autres exemples malheureusement. En fait,
02:01:16on a l'impression que personne ne s'en occupe
02:01:18réellement. Il n'y a pas de moyens
02:01:20pour la justice et pour construire
02:01:22des prisons, ça coûte très cher de construire des prisons.
02:01:24Il faut aussi que les populations aujourd'hui acceptent
02:01:26d'avoir des prisons chez elles. Notamment les maires.
02:01:28On est bien d'accord. Donc vous voyez
02:01:30qu'il y a une grave difficulté qui ne répond pas
02:01:32à la réalité,
02:01:34c'est-à-dire la multiplication des crimes et des délits.
02:01:36Et si on veut une réponse pénale forte, il faut pouvoir
02:01:38incarcérer
02:01:40ceux qui commettent des délits. Il faut aussi avoir une logique.
02:01:42On ne peut pas demander non plus de sécurité
02:01:44et refuser que ces gens-là
02:01:46qui commettent des délits et des crimes ne soient pas
02:01:48incarcérés et qu'ils soient sortis
02:01:50de l'espace public pour protéger les citoyens.
02:01:52Moi, ce qui m'inquiète, c'est ce qui a été dit
02:01:54par ce représentant
02:01:56à l'instant, c'est qu'on aimerait
02:01:58bien que ceux qui commettent des délits
02:02:00graves puissent être reconduits
02:02:02dans leur pays d'origine. Encore faut-il que
02:02:04leur pays d'origine les accepte.
02:02:06Et malheureusement, les pays d'origine ne les acceptent pas
02:02:08et les accords que nous avons ne nous permettent pas de le faire.
02:02:10On voit bien qu'on est un petit peu
02:02:12dans la coadducture du cercle,
02:02:14c'est-à-dire qu'on est là
02:02:16pour tout simplement essayer d'avoir
02:02:18un peu plus de sécurité sur terre.
02:02:20On a une attente des citoyens pour plus de sécurité
02:02:22dans les villes et dans les campagnes
02:02:24parce que ce n'est pas uniquement dans les grandes villes,
02:02:26c'est aussi le cas dans les zones urbaines.
02:02:28Et que faute de moyens, faute d'ambition
02:02:30et faute aussi
02:02:32de volonté politique internationale,
02:02:34on reste sur un système
02:02:36un peu bancal, c'est-à-dire qu'on fait avec les moyens
02:02:38du bord et malheureusement, on ne peut pas faire
02:02:40plus alors que la criminalité
02:02:42aujourd'hui est plus forte
02:02:44et l'attente des citoyens est plus forte
02:02:46pour plus de sécurité dans les territoires.
02:02:48On parlait l'autre jour aussi des agressions
02:02:50contre les agents pénitentiaires.
02:02:52C'est vrai quand on voit ce syndicaliste nous dire
02:02:54qu'il arrive seul dans une cellule
02:02:56où parfois ils sont 3 ou 4 ou 5,
02:02:58évidemment que malheureusement ça les met aussi en insécurité
02:03:00tous ceux qui travaillent dans ces prisons.
02:03:02Oui, tout à fait. Je crois qu'on a vu
02:03:04qu'on habite par exemple à Paris
02:03:06ou dans d'autres grandes villes.
02:03:08On voit ces dernières années un énorme
02:03:10changement sur la présence
02:03:12de policiers parce que s'il y a
02:03:14une dizaine d'années peut-être
02:03:16on voyait deux policiers qui se promènent ensemble,
02:03:18qui font la patrouille ensemble,
02:03:20ça n'existe plus. Les policiers
02:03:22sont toujours en groupe
02:03:24et bien sûr il y a ce sentiment
02:03:26comme s'ils sont
02:03:28aussi en danger dans les rues
02:03:30si c'est à Paris
02:03:32ou ailleurs et la force
02:03:34c'est dans les chiffres.
02:03:36Plus on est ensemble, plus fort on est
02:03:38et moins il y a
02:03:40ce danger d'être attaqué
02:03:42et je crois que le même raisonnement
02:03:44bien sûr est aussi
02:03:46valable pour la prison.
02:03:48Ça va de soi.
02:03:50Et Jean-Michel Fauvergue, on entendait la proposition de Pierre
02:03:52Marissev qui est directeur de l'Institut pour la justice
02:03:54qui disait, s'il faut, puisqu'on ne construit pas
02:03:56de places de prison, libérer des places
02:03:58actuellement, est-ce que la solution c'est de se dire que
02:04:00les étrangers qui purgent une peine
02:04:02de prison chez nous devraient la purger chez eux ?
02:04:04C'est la logique des choses.
02:04:06La problématique c'est
02:04:08qu'il faut réussir à le faire.
02:04:10Regardez dans l'actualité,
02:04:12l'Algérie
02:04:14nous en veut terriblement d'avoir reconnu
02:04:16la maroquinité
02:04:18du Sahara occidental, je m'excuse du terme
02:04:20mais c'est un terme qui est employé
02:04:22et donc du coup ils ne reprennent plus personne
02:04:24y compris leurs
02:04:26OQTF. Pour le coup
02:04:28par contre on peut expulser
02:04:30au niveau du Maroc, les Marocains
02:04:32en particulier. Donc c'est difficile à faire
02:04:34mais c'est vrai qu'il y a dans nos prisons
02:04:36à peu près 25% des détenus
02:04:38qui sont des étrangers qui devraient
02:04:40purger leur peine chez eux.
02:04:42Ça c'est la première chose. La deuxième chose, vous avez
02:04:44une trentaine de pourcents aussi
02:04:46de détenus
02:04:48qui sont
02:04:50en détention provisoire
02:04:52en attente d'un procès etc.
02:04:54Certains le méritent
02:04:56parce que sinon ils s'évaderaient, on ne les retrouverait
02:04:58pas ou ils feraient disparaître des preuves etc.
02:05:00D'autres, pas du tout.
02:05:02Par exemple, moi je me pose la question
02:05:04de savoir si c'était
02:05:06intéressant de mettre un policier
02:05:08en détention provisoire
02:05:10à quoi je fais allusion
02:05:12et évidemment que non.
02:05:14Il y a plein d'autres choses comme ça.
02:05:16Ensuite, vous avez dans ces prisons de France
02:05:18aussi un certain nombre de personnes
02:05:20qui sont incarcérées parce qu'on ne sait pas
02:05:22quoi en faire, parce qu'ils ont des troubles mentaux
02:05:24et on n'a pas de
02:05:26structure de ce point de vue là.
02:05:28Vous voyez qu'il y a des gens qui sont en prison
02:05:30et qui devraient être visiblement
02:05:32ailleurs. Mais pour le coup, vous avez raison
02:05:34la construction des prisons
02:05:36c'est toujours un argument
02:05:38de campagne qui, une fois
02:05:40qu'on est élu, ne résiste
02:05:42pas à
02:05:44l'action publique que l'on
02:05:46devait faire. Nicolas Sarkozy
02:05:48avait promis 27 000 places
02:05:50de prison, il y en a eu 3 000
02:05:52qui ont été construites.
02:05:54Hurvoise, qui était le deuxième garde des sceaux
02:05:56parce que le premier c'est Taubira, elle, elle a mis les gens dehors
02:05:58elle n'a pas construit des prisons.
02:06:00Et le deuxième garde des sceaux, M. Hurvoise
02:06:02a promis 12 000 places
02:06:04il y en a eu 3 000 de construites. Nous avons
02:06:06promis, je dis nous parce que je m'intègre
02:06:08là-dedans parce que j'ai été député à l'époque
02:06:10en 2017
02:06:1215 000 places de prison
02:06:14nous en avons construit 3 000
02:06:16donc vous voyez ça s'équilibre. Et là pour le coup
02:06:18il y a quand même 7 000 places de prison
02:06:20qui sont en train de sortir du sol. Alors c'est vrai
02:06:22mais les places de prison
02:06:24ça demande effectivement, il faut trouver des endroits
02:06:26et tout le monde en veut, des prisons
02:06:28mais pas chez soi, ça a déjà été dit
02:06:30et ensuite, quand vous construisez
02:06:3215 000 places de prison, il faut recruter
02:06:3435 000 à 40 000
02:06:36agents pénitentiaires
02:06:38et vous avez une crise
02:06:40d'évocation dans ce domaine-là, comme dans notre
02:06:42domaine et c'est très difficile de recruter
02:06:44donc c'est un peu la quadrature du
02:06:46cercle dans ce domaine. On va marquer
02:06:48une pause et on se retrouve pour la dernière partie
02:06:50de Midi News, on reviendra évidemment sur la situation
02:06:52en Israël avec notamment
02:06:54la traque et le portrait de
02:06:56Yahya Asinouar, à tout de suite.
02:07:00De retour pour la
02:07:02dernière partie de Midi News, on va parler
02:07:04maintenant de la situation en Israël
02:07:06et notamment de Yahya Asinouar, vous savez
02:07:08il est devenu maintenant le nouveau chef politique
02:07:10du Hamas, il était déjà extrêmement
02:07:12recherché par Israël, notamment
02:07:14depuis les attentats du 7 octobre
02:07:16mais sa traque risque d'être extrêmement
02:07:18compliquée, les explications de Maxime Lavandier.
02:07:22Voici
02:07:24la dernière image du nouveau chef du
02:07:26Hamas. Yahya Asinouar,
02:07:28terré et pourchassé sans relâche
02:07:30dans ses tunnels par l'armée israélienne
02:07:32depuis dix mois, il reste malgré
02:07:34tout insaisissable.
02:07:36Alors comment traquer un homme qui connaît
02:07:38son territoire aussi bien que
02:07:40son ennemi ? La seule chance
02:07:42aujourd'hui de l'armée israélienne pour attraper
02:07:44Yahya Asinouar, c'est
02:07:46de détruire le maximum
02:07:48de tunnels dans la bande de Gaza
02:07:50ce qui obligerait Yahya Asinouar
02:07:52à sortir des tunnels
02:07:54ne serait-ce que quelques jours
02:07:56ou peut-être même quelques instants
02:07:58c'est ce qui s'est passé avec Mohamed Def
02:08:00et c'est comme ça que l'armée israélienne l'a éliminé.
02:08:02Une stratégie qui semble
02:08:04difficile à exécuter, le risque
02:08:06de pertes humaines étant trop grand.
02:08:08On dit depuis le début que
02:08:10Yahya Asinouar est à Khan Younes dans les tunnels
02:08:12entourés des otages
02:08:14et donc on ne peut pas imaginer
02:08:16une frappe directe
02:08:18si les otages sont autour
02:08:20de lui et qu'il leur serve
02:08:22de bouclier humain.
02:08:24Pourtant, sa nomination
02:08:26à la tête du Hamas ne change
02:08:28en rien l'objectif de Tzahal.
02:08:30Le changement de son titre ne nous
02:08:32empêche pas de le poursuivre, il nous
02:08:34motive et nous allons multiplier
02:08:36les efforts pour le retrouver, l'attaquer
02:08:38et que les dirigeants du Hamas
02:08:40remplacent une fois encore
02:08:42le chef du bureau politique.
02:08:44Avec l'élection de Yahya Asinouar
02:08:46l'offensive israélienne pourrait s'intensifier
02:08:48L'armée a annoncé poursuivre
02:08:50ses opérations dans le centre du territoire
02:08:52et avoir éliminé de nombreux
02:08:54terroristes.
02:08:56Les dernières informations qui nous parviennent
02:08:58d'un ministre iranien à l'AFP
02:09:00qui justement sur ce risque aussi d'embrasement
02:09:02déclare qu'Israël selon lui n'est pas en mesure
02:09:04de mener une guerre contre l'Iran
02:09:06et qu'Israël chercherait toujours
02:09:08selon ce ministre iranien à étendre la guerre
02:09:10à la région. Voilà pour les dernières informations.
02:09:12Effectivement Rina Bassist
02:09:14on imagine que cet homme extrêmement recherché
02:09:16va devenir l'ennemi public numéro 1
02:09:18d'Israël mais
02:09:20on le voit aussi c'est un homme qui a été
02:09:22habitué à cette traque et qui
02:09:24pour l'instant n'a pas été retrouvé.
02:09:26Oui disons que les opinions
02:09:28en Israël sont un peu partagées en ce moment
02:09:30parce que d'abord oui on sait
02:09:32que c'est l'ennemi numéro 1 d'Israël
02:09:34il était désigné comme ça
02:09:36tout de suite en fait après
02:09:38le 7 octobre et cette traque
02:09:40après lui continue
02:09:42depuis. C'est un homme
02:09:44effectivement qui sait se cacher
02:09:46parce que pour l'instant on ne l'a pas trouvé
02:09:48et on ne sait même pas s'il est dans les tunnels
02:09:50au-dessous de la ville de Khanyoun
02:09:52sa ville natale
02:09:54dans le sud de la bande de Gaza
02:09:56ou est-ce qu'il a réussi en fait
02:09:58s'échapper vers le nord et se cacher
02:10:00quelque part par là-bas.
02:10:02Maintenant la question est
02:10:04d'un côté bien sûr Israël les traque
02:10:06et si Israël arrive à
02:10:08les tuer
02:10:10ça va peut-être
02:10:12amener le Premier Ministre
02:10:14M. Netanyahou cette photo
02:10:16de victoire qu'il cherche tant
02:10:18se protège si on veut le qualifier
02:10:20comme ça pour dire que
02:10:22voilà on est arrivé
02:10:24à ce qu'on a cherché à faire
02:10:26éliminer toutes les capacités
02:10:28militaires de Hamas, on peut arrêter la guerre
02:10:30voilà on peut entrer dans
02:10:32un cycle au moins
02:10:34un début d'un cessez-le-feu à Gaza
02:10:36donc ça c'est
02:10:38un élément qui est sur la table
02:10:40maintenant il y a aussi d'autres
02:10:42analystes en Israël qui disent
02:10:44en fait ces dernières semaines
02:10:46en fait depuis le mi-mai
02:10:48plus ou moins on peut dire
02:10:50qu'on a vu un changement
02:10:52dans la direction
02:10:54dans la leadership de Hamas
02:10:56où c'est justement
02:10:58Yahya Sinwar
02:11:00qui est d'accord
02:11:02d'avancer vers un accord
02:11:04or c'était Ismail Haniyeh
02:11:06qui a pris la ligne plus dure
02:11:08contre un accord
02:11:10si c'est ça la vérité
02:11:12si c'est ça la situation aujourd'hui
02:11:14et on ajoute à cela
02:11:16le fait qu'Israël a éliminé
02:11:18Mouhamadef qui était
02:11:20très proche de Yahya Sinwar
02:11:22et aussi
02:11:24son adjoint Marouane
02:11:26Issa, donc là
02:11:28Yahya Sinwar se trouve
02:11:30en fait sans ses appuis militaires
02:11:32sur le terrain, très très
02:11:34isolé, la pression
02:11:36monte, donc effectivement
02:11:38peut-être il y aura un certain moment
02:11:40une ouverture pour justement
02:11:42relancer les négociations et arriver
02:11:44à un accord et on voit très bien
02:11:46les Américains qui poussent
02:11:48au fond sur cette
02:11:50possibilité. Justement sur la
02:11:52comparaison entre Yahya Sinwar et
02:11:54son prédécesseur Ismail Haniyeh
02:11:56regardez les précisions de Lisbeth Kemoun
02:11:58c'est notre correspondante sur place
02:12:00Yahya Sinwar il est né
02:12:02dans le camp de réfugiés de Khan Younes
02:12:04dans la bande de Gaza et il a passé
02:12:06presque toute sa vie en fait à cet
02:12:08endroit donc c'est très différent d'Ismail
02:12:10Haniyeh qui est un peu le VRP
02:12:12entre guillemets du Hamas et qui a
02:12:14connu les palaces de Doha. Également
02:12:16le parcours universitaire de Sinwar
02:12:18qui a fait ses études à l'université
02:12:20islamique de Gaza où il a
02:12:22été marqué par un engagement très
02:12:24actif dans les mouvements politiques étudiants
02:12:26ça l'a préparé en fait
02:12:28dans cette branche étudiante
02:12:30des frères musulmans à développer
02:12:32ses qualités de dirigeant. Ismail Haniyeh
02:12:34même si c'est assez
02:12:36faux de dire qu'il était plus modéré
02:12:38et de le présenter comme un modéré
02:12:40en tout cas comme son
02:12:42nom l'indique il était chef de la branche politique
02:12:44et puis la très
02:12:46grande différence aussi c'est que Yahya Sinwar
02:12:48a été arrêté très vite par
02:12:50les israéliens et qu'il a passé
02:12:52le plus clair de sa vie dans les
02:12:54prisons israéliennes. On raconte même qu'il est
02:12:56très cruel et qu'il a tué des gens
02:12:58de ses propres mains et tranglé etc
02:13:00et donc la vraie différence aussi
02:13:02c'est qu'il maîtrise l'hébreu
02:13:04c'est qu'il connait
02:13:06les pratiques sécuritaires israéliennes
02:13:08Rina Bassi c'est vrai
02:13:10qu'on l'a beaucoup dit mais il y a en fait deux avis
02:13:12et vous le disiez juste avant d'ailleurs
02:13:14qui sont en confrontation c'est d'abord
02:13:16d'un côté le gouvernement qui évidemment dans cette
02:13:18logique de guerre et qui se dit que éliminer
02:13:20des ennemis c'est une victoire stratégique
02:13:22et de l'autre côté peut-être les familles
02:13:24et plus largement la population qui se dit que
02:13:26ramener les otages, tenter de négocier
02:13:28coûte que coûte ça doit être ça la priorité
02:13:30Oui tout à fait et je crois que c'était
02:13:32pas par hasard que M. Blinken
02:13:34a dit l'autre jour
02:13:36il a dit certes
02:13:38il n'a pas tout à fait caché sa colère
02:13:40je pense même s'il a fait ça
02:13:42de façon assez élégante et contre
02:13:44Israël à ne pas être averti
02:13:46à ne pas être consulté avant la prise
02:13:48de décision justement d'éliminer
02:13:50Ismailania à ce moment là
02:13:52mais il a aussi
02:13:54dit que bon on est dans
02:13:56une situation où il n'y a maintenant qu'un
02:13:58chef de Hamas
02:14:00et peut-être avoir qu'un chef
02:14:02et pas deux ou trois ou quatre
02:14:04voix ça sera peut-être plus
02:14:06facile, toutes les cartes sont sur
02:14:08la table et je pense que
02:14:10c'est peut-être la seule chose
02:14:12auquel les familles des
02:14:14otages peuvent s'accrocher en ce moment
02:14:16le seul espoir qu'effectivement
02:14:18l'administration Biden va pousser
02:14:20malgré
02:14:22clairement la colère
02:14:24de Hamas et la situation
02:14:26actuelle aussi avec les tensions
02:14:28avec Hezbollah et Iran
02:14:30quand même ne pas
02:14:32lâcher
02:14:34les négociations et essayer d'arriver
02:14:36à une certaine ouverture
02:14:38Bernard Konadat, effectivement comme le disait Irina Bassiste
02:14:40malgré tout, les cartes
02:14:42sont un peu rebattues du côté du Hamas
02:14:44évidemment il y a la nomination de ce nouveau chef
02:14:46c'est aussi un moyen de dire vous avez
02:14:48tué Ismail Anier, il est remplacé
02:14:50quasiment immédiatement mais
02:14:52si c'est un homme un peu plus
02:14:54isolé, on se dit peut-être qu'il y a quand même
02:14:56une tentative possible
02:14:58de négociation même si elle est infime, les familles
02:15:00aussi se raccrochent à ça concrètement même si
02:15:02on imagine bien que ça ne doit pas être si simple que ça
02:15:04Bien entendu, on espère que tout
02:15:06sera fait et on aimerait tellement
02:15:08qui est à la tête de cette organisation
02:15:10terroriste, un terroriste qui est un peu moins
02:15:12terroriste que les autres, excusez-moi de le dire
02:15:14mais ça reste quand même un terroriste
02:15:16Monsieur Sinoir reste quand même un terroriste
02:15:18qui à un moment a plébiscité
02:15:20les attentats et la barbarie
02:15:22du 7 octobre donc il y a
02:15:24comme ça a été bien dit par
02:15:26Madame Bassin et Lisbeth
02:15:28Kemoun aujourd'hui
02:15:30un petit peu
02:15:32deux envies, à la fois l'envie de
02:15:34raffermir
02:15:36la perception et la pénétration d'Israël
02:15:38dans les territoires pour garantir leur sécurité
02:15:40et cette envie toujours
02:15:42urgente de revoir les
02:15:44otages en bonne santé mais quand on écoute Lisbeth Kemoun
02:15:46elle nous dit que Monsieur Sinoir
02:15:48il serait entouré d'otages
02:15:50donc comment on peut être un progressiste
02:15:52quand on est entouré d'otages
02:15:54Oui c'est une possibilité parce qu'effectivement
02:15:56comme on ne sait pas où il est
02:15:58Moi ce que je crois, en tout cas mon sentiment
02:16:00et peut-être parce que
02:16:02je suis plus sensible que d'autres sur
02:16:04ces questions là c'est que
02:16:06dans ces organisations terroristes
02:16:08pour arriver à la tête
02:16:10il ne faut pas être un tendre
02:16:12je ne crois pas qu'on soit
02:16:14une oie blanche quand on est à la tête d'une organisation
02:16:16terroriste
02:16:18ni un démocrate ni un républicain
02:16:20donc
02:16:22ce que j'espère c'est qu'Israël va intensifier
02:16:24son renseignement
02:16:26pour pouvoir le plus vite possible
02:16:28éradiquer le Hamas de cette zone
02:16:30pour qu'elle puisse tout simplement
02:16:32avoir des interlocuteurs
02:16:34fiables et durables qui reconnaîtront le bon
02:16:36moment venu de l'État d'Israël tant que
02:16:38de ce côté là de la frontière
02:16:40on ne reconnaîtra pas l'existence
02:16:42de l'État d'Israël, on ne pourra pas avancer
02:16:44c'est ma perception
02:16:46je souhaite effectivement que tout soit fait
02:16:48pour que le plus vite possible il y ait
02:16:50un environnement de dialogue
02:16:52je ne crois pas immédiatement
02:16:54qu'en changeant un terroriste par un autre
02:16:56on puisse avancer
02:16:58je voudrais qu'on écoute ce que disait à ce sujet
02:17:00Herziya Levis, le chef de l'armée israélienne
02:17:02qui s'exprimait justement
02:17:04sur cette traque
02:17:08Yahya Sinouar a reçu un nouveau titre
02:17:10ce mardi, il est désormais
02:17:12le chef du bureau politique de Hamas
02:17:14ce titre politique ne l'absout pas
02:17:16d'être un meurtrier associé
02:17:18à la planification et à l'exécution
02:17:20de ce qu'il s'est passé le 7 octobre
02:17:22par conséquent, le changement de son titre
02:17:24ne nous empêche pas de le poursuivre
02:17:26il nous motive
02:17:28et nous allons multiplier les efforts pour le retrouver
02:17:30l'attaquer
02:17:32et que les dirigeants du Hamas remplacent
02:17:34une fois encore le chef du bureau politique
02:17:36sur ce qu'on vient d'entendre
02:17:38Jean-Michel Fauvergue
02:17:40effectivement, il y a un côté où
02:17:42évidemment, ce qu'il a fait avant
02:17:44ne change rien
02:17:46sa nomination n'y change rien
02:17:48oui, alors Israël
02:17:50a ouvert des dialogues
02:17:52avec des anciens terroristes
02:17:54qui se sont rangés
02:17:56mais là, on n'est pas dans ce cas-là
02:17:58on est dans le cas
02:18:00d'un individu terroriste
02:18:02qui a organisé
02:18:04les massacres du 7 octobre
02:18:06les pogroms
02:18:08les viols d'enfants
02:18:10les personnes brûlées vives
02:18:14les kidnappings, etc
02:18:16et j'en passe
02:18:18et donc
02:18:20je ne suis pas persuadé
02:18:22à un certain moment
02:18:24et le ton qu'emploie
02:18:26cet officier supérieur
02:18:28me fait dire ça aussi
02:18:30je ne suis pas persuadé à un certain moment
02:18:32qu'Israël veuille
02:18:34ouvrir le dialogue
02:18:36avec cet individu-là
02:18:38qui est le pire du pire
02:18:40et donc
02:18:42ça va être difficile
02:18:44d'un autre côté
02:18:46Israël continue
02:18:48son offensive sur la bande de Gaza
02:18:50elle ne s'est jamais arrêtée
02:18:52l'armée ne s'est jamais arrêtée
02:18:54elle va
02:18:56continuer mais
02:18:58s'il y a une ouverture d'un autre front
02:19:00je ne sais pas comment les choses vont être gérées
02:19:02de ce point de vue-là
02:19:04avec un front sur la partie nord
02:19:06avec le Hezbollah
02:19:08et la bande de Gaza
02:19:10ça fait quand même
02:19:12de travail supplémentaire
02:19:14des fronts supplémentaires
02:19:16donc c'est peut-être là
02:19:18que les choses vont
02:19:20se jouer mais s'il n'y a pas d'ouverture de front
02:19:22en haut je pense que les choses
02:19:24vont continuer dans ce sens-là
02:19:26et que ce terroriste
02:19:28que l'on voit à l'antenne
02:19:30à mon avis je pense
02:19:32qu'il n'y a aucune chance de dialogue avec lui
02:19:34je ne sais pas mais ça me semble tellement
02:19:36aberrant de discuter avec quelqu'un
02:19:38qui vous a massacré toute une population
02:19:40sur les chances de dialogue
02:19:42Rina Bassist est-ce que vous pensez
02:19:44que ça peut exister ou est-ce que
02:19:46comme le dit Jean-Michel Fauvert quand on juge
02:19:48par ses agissements on se dit que c'est strictement impossible
02:19:50il faut dire que les dialogues
02:19:52d'une certaine façon étaient déjà en place
02:19:54parce que même si les dialogueurs
02:19:56si on peut dire ça officiels
02:19:58étaient M. Ismail Haniyeh
02:20:00qui était à la table
02:20:02au Qatar etc
02:20:04la vraie personne
02:20:06qui prenait la décision c'était
02:20:08déjà Yair Hassinouar
02:20:10donc là il n'y aura pas vraiment
02:20:12un changement je crois
02:20:14de politique et ça n'empêche pas
02:20:16que l'armée israélienne continue
02:20:18à aller chercher
02:20:20essayer d'envisager
02:20:22une situation où on peut l'éliminer
02:20:24en gardant
02:20:26les otages en vie
02:20:28on ne sait pas si en fait
02:20:30c'est possible ou pas
02:20:32je crois que même pour les familles des otages
02:20:34il ne s'agit pas d'enlever
02:20:36M. Yair Hassinouar de cette hit list
02:20:38ça ce n'est pas la question
02:20:40la question est bien sûr le timing
02:20:42comment on le fait
02:20:44en gardant les otages
02:20:46en vie
02:20:48il y a des personnes qui disent
02:20:50oui c'est clair
02:20:52l'espoir d'Israël est très long
02:20:54Israël va oublier
02:20:56personne responsable du massacre
02:20:58de 7 octobre
02:21:00est-ce que ça va être maintenant, est-ce que ça va être dans quelques mois
02:21:02est-ce que ça va prendre des années
02:21:04pour éliminer tous les responsables
02:21:06comme c'était fait pour
02:21:08l'attentat de 72
02:21:10ça a pris plusieurs années
02:21:12là la priorité est d'abord
02:21:14sauver les otages
02:21:16qui ont leur sort dans la main
02:21:18de ces terroristes
02:21:20et après Israël va faire ses comptes
02:21:22avec tout le monde
02:21:24Pour terminer cette partie, je voudrais qu'on regarde
02:21:26cette tribune, elle est signée de
02:21:28Michel Hazanavicius, elle a été publiée
02:21:30hier dans les colonnes du Monde
02:21:32regardez le résumé avec Aminata Demphal
02:21:36Une tribune du réalisateur
02:21:38Michel Hazanavicius a été publiée dans les colonnes du journal
02:21:40Le Monde, un déferlement de questions
02:21:42visiblement sans réponse
02:21:44Pourquoi j'ai le sentiment que depuis
02:21:46un moment, les juifs sont les ennemis les plus
02:21:48cool à détester, nettement plus cool
02:21:50que les russes ou les chinois par exemple
02:21:52Il poursuit sa réflexion en exprimant son mal-être
02:21:54quant à la situation des juifs en France
02:21:56et à la montée de l'antisémitisme
02:21:58Pourquoi depuis quelques temps
02:22:00moi qui suis juif entre autres choses
02:22:02qui n'en ai jamais vraiment eu rien à foutre
02:22:04j'ai l'impression d'être de plus en plus obligé d'être juif
02:22:06Le réalisateur pointe notamment
02:22:08dans ses propos l'indifférence abyssale, dit-il
02:22:10aux autres tragédies dans le monde
02:22:12et la constante opposition entre
02:22:14les juifs et les musulmans
02:22:16Je voudrais faire des musulmans mes antagonistes
02:22:18alors qu'en fait non, pourquoi j'ai passé ma jeunesse
02:22:20avec des arabes sans que ce soit un sujet
02:22:22et on voudrait que ce soit plus compliqué que ça maintenant ?
02:22:24Michel Azanavicius alerte aussi
02:22:26sur la négligence autour des propos antisémites
02:22:28ainsi que leurs éventuelles conséquences
02:22:30Comment ne pas voir
02:22:32qu'avec les mots se forment les idées
02:22:34et qu'après les idées viennent les actes
02:22:36Pourquoi c'est si compliqué de ne détester personne
02:22:38et espérer que personne ne nous déteste ?
02:22:40Enfin, il termine sur ses inquiétudes
02:22:42liées au rôle attribué aux juifs dans le contexte
02:22:44actuel et ses doutes quant au silence
02:22:46face aux hurlements, écrit-il
02:22:48des antisémites
02:22:50Rina Bassis, on voit à quel point
02:22:52ce conflit il s'est malheureusement
02:22:54importé un petit peu partout avec
02:22:56à chaque fois les mêmes ressources dont parle ce réalisateur
02:22:58c'est-à-dire la
02:23:00« haine » d'Israël qui se transforme
02:23:02en haine assez désinhibée parfois
02:23:04de tous nos compatriotes de confession juive
02:23:06Oui, tout à fait
02:23:08D'abord en France, on ne peut pas
02:23:10les dissocier de la situation
02:23:12politique, c'est indéniable
02:23:14avec des propos très durs
02:23:16de la part des personnes
02:23:18qui s'identifient comme
02:23:20l'extrême gauche
02:23:22c'est une évidence
02:23:24et après
02:23:26il faut regarder aussi ailleurs
02:23:28parce qu'on a bien vu, on voit encore
02:23:30ce phénomène aux Etats-Unis dans les universités
02:23:32où il y a
02:23:34énormément d'étudiants juifs
02:23:36dans les universités
02:23:38les plus prestigieuses des Etats-Unis
02:23:40qui ne se sentent plus en sécurité
02:23:42qui ont peur
02:23:44et même se désinscrivent
02:23:46je crois qu'on n'est pas arrivés encore en France
02:23:48à cette situation-là
02:23:50mais si on ne fait pas barrière
02:23:52si la parole politique n'est pas
02:23:54extrêmement claire sur ce sujet
02:23:56ça peut arriver aussi ici
02:23:58Bernard Konadad a une phrase qui est
02:24:00assez tragique dans ce qu'il dit
02:24:02il dit « j'ai l'impression que
02:24:04les juifs sont devenus cools à détester »
02:24:06c'est ce qu'il dit, c'est ce qu'il
02:24:08ressent et malheureusement c'est peut-être ce que
02:24:10ressent une partie de la population
02:24:12d'ailleurs de confession juive ou non
02:24:14Bien entendu
02:24:16Elodie Huchard, moi j'écris une tribune
02:24:18dans l'Opinion le début juin
02:24:20« mieux lutter contre le cancer de l'antisémitisme »
02:24:22parce qu'aujourd'hui
02:24:24un français de confession juive
02:24:26ne peut pas vivre comme un autre en France
02:24:28il faut le reconnaître, dans la France des droits de l'homme
02:24:30dans la France de Victor Hugo
02:24:32dans la France de 2024
02:24:34dans la France de Zola et de 2024
02:24:36et qu'un français, même laïque, juif
02:24:38doit tout simplement
02:24:40s'invisibiliser dans sa vie
02:24:42c'est-à-dire ne pas mettre son nom
02:24:44sur sa boîte aux lettres
02:24:46vous vous rendez compte dans ce qu'on vit aujourd'hui
02:24:48et ce réalisateur, qui est un homme
02:24:50qui n'est pas, comment dirais-je, un militant
02:24:52sioniste, entre guillemets
02:24:54aujourd'hui il s'exprime en tant que juif
02:24:56tout simplement parce qu'il ne peut pas vivre
02:24:58comme les autres
02:25:00et en précisant d'ailleurs qu'il a l'impression qu'on lui demande
02:25:02d'être juif
02:25:04c'est ça
02:25:06et ce cancer de l'anxiété intime
02:25:08il est là depuis
02:25:10qu'une formation politique
02:25:12a pour clientélisme
02:25:14l'islamo-gauchisme
02:25:16et le revendique
02:25:18qu'est-ce qu'on voit ?
02:25:20ça a pu attiser encore la haine de certains
02:25:22ce que l'on vit depuis des mois
02:25:24c'est mettre en avant Israël comme les barbares
02:25:26alors qu'Israël sont des victimes
02:25:28faire en sorte qu'on ne puisse pas
02:25:30dans certains quartiers
02:25:32communautaires juifs
02:25:34pouvoir tout simplement aller faire ses courses
02:25:36ne pas porter une kippa dans la rue alors que ce n'est pas
02:25:38comment dirais-je, offensant pour les autres
02:25:40ne pas aller à l'école confessionnelle
02:25:42quand on a envie d'y aller
02:25:44et ne même pas pouvoir aller dans l'école de la République
02:25:46quand on porte un nom juif
02:25:48vous trouvez ça normal en 2024 aujourd'hui ?
02:25:50quel échec, quelle honte
02:25:52surtout que
02:25:54contrairement à d'autres
02:25:56parce que ceux qui professent cette haine
02:25:58sont les partisans de régimes
02:26:00où l'obscurantisme est là
02:26:02où il n'y a pas d'élection, où les femmes ne peuvent pas
02:26:04ni lire ni écrire
02:26:06ni même avoir les cheveux libres à l'air
02:26:08comment on peut accepter ça aujourd'hui
02:26:10dans notre cité ?
02:26:12Il y a quelque chose d'autre qui est très intéressant dans ce qu'il dit
02:26:14c'est quand il dit qu'il a l'impression
02:26:16aujourd'hui
02:26:18de devoir se revendiquer comme juif
02:26:20alors que ça n'est pas son cas
02:26:22et on voit bien de ce qu'il dit aussi, c'est le côté
02:26:24les gens sont montés les uns comme les autres
02:26:26c'est-à-dire que lui est de confession juive mais ne le revendique pas
02:26:28et de fait on lui demande aussi
02:26:30d'être contre ses amis qui seraient de religion musulmane
02:26:32c'est-à-dire qu'on voit ces deux communautés
02:26:34qu'on monte face à face alors qu'elles n'en ont aucune envie
02:26:36pour la majeure partie d'entre elles
02:26:38Tout à fait, et ça c'est quand même
02:26:40une importation aussi
02:26:42des conflits
02:26:44du Moyen-Orientaux
02:26:46dans nos deux communautés là
02:26:48mais ça va chercher beaucoup plus loin
02:26:50ça va chercher dans nos racines
02:26:52dans les racines de l'Europe etc
02:26:54pendant le califat à l'Andalou
02:26:56jusqu'au XIVe siècle
02:26:58les juifs ont été protégés chez les musulmans
02:27:00ils ont été protégés et quand les rois chrétiens
02:27:02ont repris la péninsule ibérique
02:27:04ils ont chassé les juifs
02:27:06et en fait les juifs sont les cibles
02:27:08depuis des millénaires et des millénaires
02:27:10rappelez-vous, même en France
02:27:12vous aviez dans les années 1900
02:27:14et ensuite en 1930
02:27:16dans les années 1900
02:27:18un responsable de parti
02:27:20Jules Guérin qui était aussi responsable
02:27:22d'un journal
02:27:24d'un journal qui s'appelait
02:27:26L'Anti-Juif
02:27:28et dans ses meetings
02:27:30il égorgeait un cochon
02:27:32qui signifiait le juif
02:27:34c'était en France en 1900
02:27:36donc on a toujours eu
02:27:38une espèce de
02:27:40dans notre histoire
02:27:42pas tout le monde bien évidemment, loin s'en faut
02:27:44mais il y a toujours eu ces types de mouvements
02:27:46qui étaient partout
02:27:48en Europe
02:27:50et qui se sont traduits par la Shoah
02:27:52une fois que les nazis étaient là
02:27:54donc ça va chercher très loin dans l'histoire
02:27:56et aujourd'hui effectivement
02:27:58ça ressurgit et c'est favorisé
02:28:00comme ça a été si bien dit par des mouvements
02:28:02qui maintenant, en particulier
02:28:04d'extrême gauche, et ça s'est déporté
02:28:06de l'extrême droite à l'extrême gauche
02:28:08par des mouvements qui
02:28:10nous racontent maintenant
02:28:12nous réécrivent l'histoire
02:28:14et nous racontent un peu cet antisémitisme
02:28:16de bon ton
02:28:18d'atmosphère
02:28:20d'ambiance qui fait que
02:28:22le réalisateur qu'on a entendu
02:28:24dit des propos tout à fait
02:28:26exacts
02:28:28Merci beaucoup à tous les trois d'avoir été mes invités
02:28:30tout de suite, c'est 180 minutes
02:28:32infos avec Mickaël Dos Santos
02:28:34et ses invités, je vous retrouve à 19h
02:28:36pour Face à l'info, à tout à l'heure