Midi News Été (Émission du 28/07/2024)

  • il y a 3 mois
Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Ravis de vous retrouver pour un nouveau numéro de Midi News été.
00:00:04Dans un instant, je vous présenterai mes invités, mais avant cela, c'est l'heure de votre sommaire.
00:00:09Première médaille en judo, escrime et rugby, première marseillaise au Stade de France,
00:00:13et premier frisson pour nous, simples spectateurs qui vibreront grâce à ces 571 athlètes.
00:00:19À quoi bon risquer de blesser les croyants, même quand on est anti-clérical ?
00:00:23Jean-Luc Mélenchon n'a pas aimé le tableau de la scène, c-e-n-e, tout comme un certain Philippe de Villiers
00:00:28dans les colonnes du JDD. Étonnant, comment l'expliquer ? Je vous poserai la question à mes invités.
00:00:33Et puis les Jeux ont débuté, avec la trêve olympique, souhaitée par le président de la République.
00:00:37Oui, mais il y a un mai, personne ne la respecte.
00:00:40Lucie Castet, la candidate du Nouveau Front Populaire, était en déplacement hier
00:00:44pour rappeler au chef de l'État qu'il faudrait qu'il la nomme à Matignon.
00:00:47Et quant à lui, il est partout, sur les tatamis, sur les pelouses, ou quand la trêve, c'est bien, mais pour les autres.
00:00:52Et enfin, le Hezbollah a franchi toutes les lignes rouges position d'Israël,
00:00:56après le tir de roquettes effectué hier depuis le Liban, qui a fait 12 morts sur le plateau du Golem du Golan.
00:01:02Un Syrien, annexé en grande partie par Israël, l'Iran, qui soutient le Hezbollah,
00:01:06a de son côté mis en garde l'État hébreu contre les conséquences imprévisibles de nouvelles aventures militaires au Liban.
00:01:12Voici le sommaire de votre première heure. Dans un instant, je vous présente donc mes invités.
00:01:16Mais avant cela, c'est le rappel des principales actualités de ce dimanche. Avec vous, Isabelle Pibulo. Bonjour.
00:01:21Bonjour, Florian. Bonjour à tous.
00:01:22Bilan du début des JO pour les Français. Quatre médailles remportées hier.
00:01:27Le bronze pour la judocate Shirin Boukli. Deux en argent pour le judoka Lucas Méretzé et l'épéiste Oriane Malot-Breton.
00:01:36Et puis la première en or grâce à l'équipe masculine de rugby A7, portée par Antoine Dupont.
00:01:42Les Bleus, champions contre les Fidjis, 28 à 7. Nouvelle opportunité de médaille aujourd'hui.
00:01:49C'est le grand plongeant dans la compétition pour Léon Marchand. Beaucoup d'espoir au poste le nageur de 22 ans.
00:01:55Mais pas que. Le programme du jour avec Grégoire Allain.
00:01:58Après avoir ouvert leur compteur hier, les Bleus auront de nouvelles opportunités de briller aujourd'hui.
00:02:04De multiples chercheurs d'or, parmi lesquels Léon Marchand, appelé à être l'une des stars de la délégation tricolore.
00:02:09Et qui ouvrira ses jeux avec le 400 mètres 4 nage à la recherche d'une toute première médaille d'or olympique.
00:02:15Tout comme d'ailleurs Pauline Ferrand Prévost, qui part à l'assaut de son dernier défi en VTT et qui se lancera aux côtés de sa compatriote Lohana Lecomte.
00:02:23Qui pourrait elle aussi créer la surprise puisqu'elle avait remporté le Test Event disputé il y a moins d'un an.
00:02:29Et puis au rang des disciplines qui réussissent habituellement bien aux Bleus lors des Jeux Olympiques.
00:02:34On aura les scrims avec Romain Canon, le judo avec Amandine Bouchard, E2, qui avait respectivement été médaillée d'or et médaillée d'argent à Tokyo il y a 3 ans.
00:02:42Sans oublier d'avoir un petit mot et une petite pensée pour Lucie Schooner, la skateuse de 14 ans, qui sera la Benjamine de cette équipe de France.
00:02:50Au-delà de l'honneur de remporter une médaille pendant les JO, une victoire peut rapporter gros aux athlètes jusqu'à 80 000 euros pour les Français qui ramènent l'or.
00:03:00Une somme qui varie néanmoins d'un pays à l'autre. Explication de Célia Gruyère.
00:03:05Les médailles peuvent rapporter gros pour les athlètes.
00:03:09En France, les primes ont été revues à la hausse par rapport aux JO de Tokyo.
00:03:13La dotation est aujourd'hui fixée à 80 000 euros pour une médaille d'or contre 65 000 à Tokyo, 40 000 pour l'argent et 20 000 euros pour le bronze.
00:03:23Mais ce montant n'est pas universel. Il repose sur la politique des pays participant au jeu.
00:03:29La France propose par exemple un montant nettement moins élevé que l'Italie qui promet 180 000 euros pour une médaille d'or.
00:03:36En revanche, c'est plus que l'Espagne où la prime s'élève à 50 000 euros.
00:03:40Certains pays n'hésitent pas à couvrir d'or leurs champions olympiques. Hong Kong par exemple promet 707 000 euros pour les médailles d'or.
00:03:48Pour d'autres pays en revanche, les athlètes ne reçoivent aucune prime. C'est le cas notamment de la Suède, de la Norvège ou encore de la Nouvelle-Zélande.
00:03:58Dans le reste de l'actualité, le Hezbollah a franchi toutes les lignes rouges selon Israël.
00:04:0312 jeunes âgés de 10 à 16 ans ont été tués, une trentaine de personnes blessées sur le plateau du Golan annexé.
00:04:10L'armée israélienne compte répliquer aux tirs de roquettes imputés au mouvement islamiste libanais mais qui nie être impliqués.
00:04:17Écoutez Daniel Hagary, porte-parole de TSAHEL.
00:04:21Au cours des dernières heures, le Hezbollah a menti et nié toute responsabilité dans cet incident.
00:04:28Nos renseignements sont clairs. Le Hezbollah est responsable du meurtre d'enfants et d'adolescents innocents.
00:04:36Une fois de plus, la cruauté du Hezbollah en tant qu'organisation terroriste a été révélée.
00:04:41Il s'agit d'un événement très grave et nous agirons en conséquence.
00:04:46L'actualité internationale, c'est aussi cette visite d'Antony Blinken en Asie.
00:04:51Le secrétaire d'État américain s'est entretenu avec son homologue chinois hier sur divers sujets.
00:04:56La situation aux Philippines, mais également les actions jugées provocatrices de la Chine autour de Taïwan.
00:05:02Les détails avec Kylian Salé.
00:05:05Une heure vingt d'entretien entre Antony Blinken, secrétaire d'État américain, et Wang Yi, son homologue chinois.
00:05:11Antony Blinken lui a fait part des préoccupations des États-Unis concernant les actions provocatrices menées récemment par la Chine.
00:05:17Notamment une simulation de blocus au moment de l'investiture du président taïwanais Lei Jintai.
00:05:23Le nouveau président taïwanais avait prononcé un discours d'investiture trop indépendant au goût de la Chine,
00:05:28qui revendique Taïwan comme lieu appartenant.
00:05:31Au-delà de la situation à Taïwan, il a dénoncé la position chinoise vis-à-vis d'autres pays asiatiques.
00:05:38Nous devons travailler ensemble pour relever les défis de cette vision commune.
00:05:41Qu'il s'agisse de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie,
00:05:44des programmes d'armes nucléaires et de missiles balistiques de la Corée du Nord,
00:05:47de la crise déchirante en Birmanie,
00:05:49ou des actions escalatoires et illégales de la Chine à l'encontre des Philippines
00:05:53dans la mer de Chine méridionale au cours de ces derniers mois.
00:05:57La tension est montée ces derniers mois entre Chinois et Philippines.
00:06:00Les deux nations se contestent des récifs en mer de Chine méridionale.
00:06:04La Chine a appelé les États-Unis à ne pas souffler sur les braises
00:06:07et à ne pas porter atteinte à la stabilité en mer.
00:06:11Merci d'avoir suivi ce journal.
00:06:13Je vous retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:06:16Tout de suite, Midi News était avec vous, Clément Tardif.
00:06:19Merci beaucoup Isabelle.
00:06:20On vous retrouve d'ici donc une petite trentaine de minutes,
00:06:23même un tout petit peu moins.
00:06:24Quant à moi, je présente mes invités autour de la table.
00:06:27Laure-Alice Bouvier, avocate, Erwann Barillot, écrivain
00:06:31et Bernard-Cohen Haddad, président du Cercle de réflexion.
00:06:34Etienne, Marcel, merci à vous trois d'être en notre compagnie
00:06:38pour pouvoir commenter l'actualité qu'on débute en musique.
00:06:42Justement, est-ce que vous allez reconnaître ?
00:06:43Est-ce que vous savez pourquoi je vous mets cette musique-là ?
00:06:51Non, vous ne vous y connaissez peut-être pas en rugby.
00:06:53Tout simplement, c'est un petit peu la musique en général
00:06:55qu'on entonne après une victoire au rugby de balistique.
00:07:00Et bien évidemment, on a pu notamment l'entendre hier au Stade de France
00:07:03car on salue la victoire de l'équipe de rugby A7 victorieuse
00:07:09contre les Fidji.
00:07:10Première médaille d'or.
00:07:12On va peut-être voir l'équipe justement en question
00:07:17avec celui qu'on appelle le président sur la pelouse, Antoine Dupont.
00:07:25Vous voyez ces quelques images du Stade de France
00:07:29donc filmées par des téléspectateurs avec cette équipe de rugby A7.
00:07:33Ils sont un peu plus autour d'une douzaine je crois sur la pelouse
00:07:37tout simplement parce qu'il y a, comme dans n'importe quelle équipe,
00:07:42les titulaires et les remplaçants.
00:07:45On va voir également ce coup de fil, devinez de qui ?
00:07:49À l'adresse d'Antoine Dupont et de l'ensemble de cette équipe,
00:07:52de Zinedine Zidane qu'on a pu voir notamment, c'est assez sympa,
00:07:57lors de la cérémonie d'ouverture qui était l'un des derniers porteurs de la flamme.
00:08:02Ça vous fait sourire en tout cas en plateau, c'est bien de commencer.
00:08:04Il parlait du coup de fil d'Emmanuel Macron
00:08:06que j'ai dit qu'il n'a pas pu appeler parce qu'il était sur le stade déjà au premier horloge.
00:08:10Et oui, ce fameux coup de fil peut-être qu'attendent les membres du Nouveau Front Populaire.
00:08:16On aura l'occasion d'en parler dans le courant de cette émission.
00:08:19Mais avant cela, on va parler justement de l'un des leaders à gauche,
00:08:23à l'instar donc de l'ensemble de ces leaders que j'évoquais à l'instant du Nouveau Front Populaire.
00:08:28Je parle ici de Jean-Luc Mélenchon qui a réagi à cette cérémonie d'ouverture que j'évoquais à l'instant.
00:08:35Et vous allez voir que ces propos, on ne pouvait pas forcément s'y attendre.
00:08:40Regardez ce qu'il a publié sur son blog.
00:08:42« Je critique la tête coupée de Marie-Antoinette.
00:08:44Pourquoi elle, plutôt que lui, n'était-il pas non seulement comme elle un traître vendu aux ennemis de la France,
00:08:48mais qui avait juré respecter la Constitution et être loyale à son pays ?
00:08:53La peine de mort et l'exécution de Marie-Antoinette sont d'un âge des punitions
00:08:56que nous ne voulons plus revoir, célébrer la République et tout ce qu'elle a instauré. »
00:09:00Il poursuit ainsi.
00:09:01« Bravo pour la carmagnole, bravo pour le plaidoyer amusé sur la liberté des gens,
00:09:05mais oui, abandonnons dans les plis du temps profond et de l'oubli
00:09:10ceux qui ont trahi et trahissent encore l'idéal réel de la République. »
00:09:14Il poursuit notamment sur ce tableau de la Seine, CENE,
00:09:20et il rejoint en cela les commentaires qui ont pu être faits sur ce tableau
00:09:27qui a choqué une partie des téléspectateurs,
00:09:31qui a entraîné de nombreux commentaires depuis sa diffusion,
00:09:35ou sa non-diffusion d'ailleurs, dans certains pays.
00:09:37On avait d'ores et déjà commencé à en parler hier.
00:09:40Autre commentaire justement sur ce tableau de Philippe de Villiers.
00:09:44« Tout était laid, tout était woke.
00:09:46C'était décoiffant, déjanté, difforme, disgracieux dans les colonnes du GDD.
00:09:49Nous avons acté devant le monde entier le suicide de la France,
00:09:51ainsi violentée, blessée, déshonorée.
00:09:53Tout l'appareillage de la dérision des symboles a été là.
00:09:56Le veau d'or devant les deux Macrons. »
00:09:59Alors on ne pouvait pas, il me semble, enlever le veau d'or
00:10:02qui est présent depuis de nombreuses années sur le parvis du Trocadéro.
00:10:07Le pastiche de la Seine avec les drag queens
00:10:09qui festoient autour d'une eucharistienne christique.
00:10:13Un Jésus woke qui profane le célèbre tableau du dernier repas
00:10:16fondateur d'une civilisation.
00:10:17Et puis on va continuer à vous diffuser ces citations de Philippe de Villiers.
00:10:23Donc vous en pensez quoi déjà peut-être sur le fait
00:10:25que Philippe de Villiers et Jean-Luc Mélenchon
00:10:28sont peu ou prou sur la même position,
00:10:30en tout cas concernant ce tableau de la Seine CENE.
00:10:34Allez-y Erwann.
00:10:36Oui, alors c'est la fameuse théorie du front de la foi.
00:10:39Vous savez, pour ne pas offenser les croyants,
00:10:41finalement, chrétiens comme musulmans viennent avoir la même conclusion.
00:10:45Je rappelle quand même que Jésus est un prophète de l'islam.
00:10:49Et en ce sens, Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui,
00:10:51qui se fait fort de ne pas offenser sa base électorale,
00:10:54qui se fait fort non plus de ne pas offenser le Maroc et l'Algérie,
00:10:56qui ont été parmi les pays qui ont censuré cette Seine CENE.
00:11:03Il a compris d'abord que le cœur de son électorat, c'était celui-ci.
00:11:07Mais qu'en plus, il fallait laisser le wokisme aux autres composantes du NFP.
00:11:12Quand on voit les déclarations de Sandrine Rousseau,
00:11:14du Parti socialiste, d'une partie même du Parti communiste.
00:11:19Aujourd'hui, le wokisme est largement utilisé par les autres.
00:11:22Lui, son créneau électoral, son avantage comparatif, en quelque sorte,
00:11:26c'est vraiment la défense de la foi.
00:11:29Et donc, ça va très, très loin.
00:11:30Il a dit aussi...
00:11:31Alors que c'était sa position totalement opposée,
00:11:34il y a une petite dizaine d'années, où il voulait interdire quasiment tout le monde.
00:11:37Une femme qui, par courtoisie, se discrimine elle-même.
00:11:39Voilà, l'ensemble des signes religieux dans la rue.
00:11:41Et je rappelle quand même sa phrase,
00:11:43issue de la même note de blog que vous avez citée.
00:11:45« Combien de braves et honnêtes personnes à qui la foi
00:11:48donnent de l'aide pour vivre ? »
00:11:50On croirait entendre l'Ayatollah Khomeini, en fait.
00:11:53Quelqu'un qui défendait Charlie il y a 20 ans.
00:11:55Aujourd'hui, il défend la foi, trahissant les idéaux marxistes
00:11:59pour qui, je rappelle, la religion est l'opium du peuple.
00:12:02Là, il fait la promotion de l'opium du peuple.
00:12:04Combien de braves gens à qui la foi aide,
00:12:06que la foi aide à vivre ?
00:12:07Bernard Cohen, Adam.
00:12:08Écoutez, si on revient une minute sur cette cérémonie,
00:12:12on ne peut pas laisser à croire que ça a été un échec à 100%.
00:12:15En tout cas, moi, je ne l'ai pas vécu comme ça.
00:12:16Non, moi non plus.
00:12:18Est-ce que tout était réussi ?
00:12:20Est-ce qu'on a tout aimé ?
00:12:21Non, mais c'est peut-être pour cela, justement,
00:12:22qu'on a adoré cette cérémonie.
00:12:24On est libre, et surtout sur cette chaîne,
00:12:26de dire qu'il y a eu des beaux moments,
00:12:27qu'on attendait pire, et que finalement,
00:12:31moi aussi, j'ai été choqué quand j'ai vu,
00:12:34et je l'ai dit hier matin, Marie-Antoinette,
00:12:36en tout cas, ce qui ressemble à Marie-Antoinette,
00:12:39en tout cas à un portrait de reine décapité.
00:12:41C'était assez clair.
00:12:41C'était assez clair, avec ce sang qui sortait des fenêtres.
00:12:46Et bien entendu, cette scène déplorable de la Seine,
00:12:50où on attendait un peu plus de respect, de compassion,
00:12:52et aussi de laïcité sur ce type de programme, d'événement,
00:12:59parce que c'est ça qu'on attendait en matière d'universalité,
00:13:02d'universalisme.
00:13:04Donc après que certains, y compris Jean-Luc Mélenchon,
00:13:07essaient tout simplement d'affirmer un discours
00:13:10un peu plus en haut de ce qui a été bien dit à l'instant
00:13:13du marigot, je pense, de la gauche extrême,
00:13:15qui essaie de nous faire croire que tout va bien,
00:13:18que c'était anodin, qu'on n'y avait pas pensé.
00:13:21Bien entendu, s'ils n'y ont pas pensé,
00:13:23c'est qu'ils ont mal organisé en tout cas ce spectacle
00:13:26qui a été pensé de A à Z, qui était à la limite
00:13:29anticlérical, antripatriarcal.
00:13:31Ça a été dit le soir même de la cérémonie,
00:13:33ce qui est un peu dommage d'ailleurs.
00:13:35Et puis, bien entendu, aujourd'hui, il faut tourner la page
00:13:38et penser en tous les cas à ce que la réalité,
00:13:41c'est que nous sommes dans un pays qui a besoin
00:13:43d'être gouverné, dont on attend son gouvernement.
00:13:46On va en parler dans un instant.
00:13:47Et que ce n'est pas la gauche et les filles
00:13:48qui va nous imposer un Premier ministre.
00:13:50Sur cette scène, justement, qui a été largement commentée
00:13:54depuis vendredi soir, Philippe Catherine a donné
00:13:56un entretien à nos confrères de Libération
00:13:59et il dit ceci, si j'avais voulu provoquer,
00:14:01j'aurais arraché le peu de vêtements qui me restaient
00:14:04tout simplement parce qu'il était peu ou prou nu
00:14:07durant cette scène, qui a été d'ailleurs parfois
00:14:11censurée dans certains pays, que ce soit les Etats-Unis
00:14:15ou plusieurs pays, il me semble, du Maghreb.
00:14:18Laura-Lise Bouvier, sur ce qui s'est passé,
00:14:20sur ces différents propos et sur le fait que
00:14:22Jean-Luc Mélenchon tienne cette position.
00:14:25Une fois n'est pas coutume, je suis relativement d'accord
00:14:27avec Jean-Luc Mélenchon sur ce point-là.
00:14:29Alors, c'est vrai que, je rejoins tout à fait
00:14:31ce qu'a dit Bernard, cette cérémonie,
00:14:32elle était réussie quand même.
00:14:33Il y a eu quelques épisodes qui n'étaient peut-être
00:14:36pas très élégants et qui n'étaient peut-être
00:14:37pas suffisamment bien pensés.
00:14:39Mais il faut quand même voir la prouesse qui a été faite.
00:14:41C'est-à-dire qu'on a quand même...
00:14:42Alors, des fois, c'était un peu kitsch,
00:14:44mais d'autres fois, c'était vraiment sublime.
00:14:46C'est vrai que faire ça dans Paris, à ciel ouvert,
00:14:48c'est quand même incroyable.
00:14:49Je voudrais aussi remercier les forces de l'ordre
00:14:51parce que sans les forces de l'ordre,
00:14:52il n'y a pas de JO.
00:14:54Et puis, ce n'est pas terminé encore.
00:14:56Mais il faut voir que cette cérémonie,
00:14:58elle était quand même à très haut risque
00:15:00et ça a été très bien mené par rapport à ça.
00:15:02Et je pense qu'il faut vraiment les féliciter
00:15:04parce que le travail, il est considérable.
00:15:08Il y avait un PC Sécurité, il me semble,
00:15:09juste derrière au niveau d'Iéna,
00:15:11où c'est rendu, où a passé quasiment toute la soirée
00:15:15le ministre de l'Intérieur,
00:15:16qui n'a même pas vu cette cérémonie d'ouverture.
00:15:18Il me semble que selon les informations qui circulent,
00:15:20il a fait un replay après la cérémonie d'ouverture,
00:15:22tout simplement parce qu'effectivement,
00:15:24l'ensemble des forces de sécurité étaient sur le pont
00:15:29pour pouvoir assurer le bon déroulé,
00:15:32disons-le, de cette cérémonie d'ouverture
00:15:34et donc pilotée depuis Iéna,
00:15:36avec la présence également de Thomas Joly,
00:15:37qui était à l'initiative sur cette cérémonie d'ouverture.
00:15:41Oui, il y avait le risque de drones aussi.
00:15:43Il y avait beaucoup de risques.
00:15:44Vraiment un risque.
00:15:45Alors après, c'est vrai qu'il y a eu deux épisodes
00:15:48qui ne sont pas forcément les meilleurs de la cérémonie.
00:15:51Cette scène avec Marie-Antoinette,
00:15:53moi, je ne l'ai pas non plus trouvée très élégante.
00:15:55Je dois avouer que j'ai été assez surprise
00:15:57devant ma télé quand j'ai vu ça.
00:15:59Ce n'est pas ce qui représente la France,
00:16:01c'est-à-dire qu'on ne glorifie pas la peine de mort.
00:16:02On est justement dans le pays qui a aboli la peine de mort
00:16:04avec Bad Inter.
00:16:05Donc, ce n'est pas très logique.
00:16:07Et puis, c'est glorifier une forme de barbarie aussi.
00:16:09Donc, je ne suis pas dans le contexte actuel
00:16:11dans lequel on est.
00:16:12À mon sens, ce n'est pas vraiment...
00:16:15Après, l'art est fait pour choquer.
00:16:16Donc, j'ai compris vu le...
00:16:17C'est fait pour choquer.
00:16:18C'est vrai qu'il y a eu une mise en scène
00:16:21avec un plan de caméra qui avance d'un côté,
00:16:23qui se retire.
00:16:25Je ne saurais pas le qualifier précisément.
00:16:27Mais je pense qu'il y avait un côté
00:16:29un tout petit peu percutant qui a choqué.
00:16:30Et c'est vrai qu'on en parle depuis deux jours.
00:16:33Maintenant, c'est vrai que cette scène
00:16:34particulièrement a choqué, peut-être.
00:16:35Juste un dernier coup.
00:16:36Parce qu'il faut quand même voir que c'est notre...
00:16:39J'entends beaucoup dire que c'est notre patrimoine.
00:16:41C'est la Révolution.
00:16:42C'est vrai.
00:16:43Mais la Révolution, ça a aussi apporté des bonnes choses.
00:16:45C'est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
00:16:47Ils ont d'ailleurs ensuite mis en avant
00:16:50des grandes femmes, comme Gisèle Halimi,
00:16:52Olympe de Gouges, Louise Michel.
00:16:53C'est très bien d'avoir fait ça.
00:16:54Donc, c'est vrai que moi, j'aurais préféré
00:16:57que pour cet épisode de la Révolution française,
00:16:59ils axent plus justement sur ce qu'a apporté
00:17:01la Révolution française et en quoi ça a créé
00:17:03notre République d'aujourd'hui,
00:17:04plutôt que sur quelque chose d'assez barbare.
00:17:06Et quant à la scène, moi, ce que j'ai pu lire aussi,
00:17:10c'était qu'en réalité, ce qu'ils ont voulu reproduire,
00:17:12c'était le façon des dieux et pas la scène.
00:17:14Bon, on peut se poser la question.
00:17:16Mais comme l'a dit aussi Bernard, très justement,
00:17:18ils auraient dû y penser à cette chose-là.
00:17:20C'est-à-dire qu'ils ont vu uniquement à travers
00:17:21un prisme qui était le leur
00:17:23et absolument pas un prisme non plus international.
00:17:25Il faut bien penser que nécessairement,
00:17:27ça allait choquer, que les gens allaient penser à la scène.
00:17:28Un petit mot, puis on avance.
00:17:29On écoutera notamment Lucie Castet,
00:17:32qui était en déplacement hier dans le nord du pays,
00:17:34qui est la candidate du nouveau Front populaire pour Matignon.
00:17:37Oui, en fait, le symbole de Marie-Antoinette
00:17:39est très connu à l'international,
00:17:41notamment grâce au film de Sofia Coppola.
00:17:43Et donc, ce qu'ils se sont amusés à faire,
00:17:44c'est prendre tous les symboles
00:17:46et les retourner comme des gants.
00:17:47Patrick Boucheron est d'ailleurs un expert en la matière.
00:17:50J'imagine que vous avez entendu parler
00:17:51de son livre Histoire mondiale de la France,
00:17:54dans lequel il s'amuse à prendre toutes les dates,
00:17:55tous les symboles de la République française
00:17:58et à les inverser.
00:17:59De la République française et de la France en général.
00:18:011515, c'est quoi 1515 ?
00:18:03Marignan.
00:18:04Non, mais qu'allait-il donc faire à Marignan ?
00:18:07Oui.
00:18:071940, c'est quoi ?
00:18:101940, c'est...
00:18:11Ah oui, c'est l'appel du 18 juin ?
00:18:12C'est... Ah non, pas du tout, pas du tout.
00:18:14C'est la France libre, née en Afrique équatoriale.
00:18:17Ah oui.
00:18:181998 ?
00:18:201998, c'est la Coupe du monde, on imagine.
00:18:23Alors non, pas du tout, c'est la France black, blanc, beurre.
00:18:26Donc, chaque événement s'amuse,
00:18:28il s'amuse à le revivifier.
00:18:29C'est un petit cussem, un petit peu.
00:18:31Mais vous n'étiez pas mauvais,
00:18:32mais vous avez encore épongraphé en wokisme.
00:18:35C'est vrai, c'est vrai, je ne connaissais pas
00:18:36précisément tout ce qu'il avait pu...
00:18:38Bon, après, il les retourne, mais il part de...
00:18:40Oui, il est obligé de parler de...
00:18:42D'une base, entre guillemets, historique
00:18:43et des commentaires qui ont pu être réalisés à la suite,
00:18:46notamment de ces grandes dates que vous avez évoquées à l'instant.
00:18:49Bon, on va écouter Lucie Casté sur cette cérémonie d'ouverture.
00:18:52Elle était en déplacement à Lille,
00:18:54et puis cela va nous permettre de parler un tout petit peu de politique
00:18:57pendant plusieurs minutes.
00:18:58J'ai trouvé ça absolument magnifique, extrêmement émouvant.
00:19:01C'est tout à fait le portrait d'une France que j'aime,
00:19:04une France pleine de diversité, pleine de créativité.
00:19:06J'ai trouvé que les séquences étaient incroyables.
00:19:08Par exemple, la séquence avec Ayanna Kamoura
00:19:11et la garde républicaine, je l'ai trouvée incroyable.
00:19:13Donc moi, j'ai trouvé ça vraiment formidable,
00:19:15et je le dis sans aucune difficulté.
00:19:17Et je trouve que c'est un moment de communion pour la France
00:19:19que de pouvoir dire tous que c'était très bien.
00:19:22Bon, on pouvait s'attendre à une telle prise de parole
00:19:26concernant la cérémonie d'ouverture de la part de Lucie Casté.
00:19:29On va l'écouter sur des propos peut-être un tout petit peu plus politiques,
00:19:32et notamment sur la formation d'un nouveau gouvernement.
00:19:34Alors qu'on le sait très bien, Emmanuel Macron, pour l'heure,
00:19:36a écarté le fait qu'il pourrait nommer Lucie Casté à l'hôtel de matinée.
00:19:42La logique institutionnelle, comme dans toutes les démocraties parlementaires,
00:19:44c'est de désigner le groupe politique qui est arrivé en tête aux élections
00:19:48pour former un gouvernement.
00:19:49On est en train de préparer un gouvernement et un programme de gouvernement.
00:19:51Et donc maintenant, il nous faut regarder vers l'avenir.
00:19:54Et ce dont il s'agit, c'est changer cet espoir en des faits concrets
00:19:57pour changer la vie des gens.
00:19:59Et changer la vie des gens, c'est mettre plus d'infirmiers et d'infirmières à l'hôpital.
00:20:02On en parlait tout à l'heure avec une militante.
00:20:05C'est mettre un prof dans chaque classe.
00:20:07C'est permettre aux gens d'avoir des jugements de justice qui sont donnés rapidement.
00:20:12Tout ça, c'est ce que prévoit le programme du nouveau Front populaire.
00:20:15Et donc maintenant, toutes mes forces, je vais les mettre
00:20:18dans réaliser ces objectifs et mettre en œuvre ce programme.
00:20:21Les deux premières propositions, c'est assez intéressant,
00:20:23sont assez souvent relayées par la gauche.
00:20:25Un tout petit peu moins.
00:20:26La troisième, sur ces décisions de justice qui doivent être données assez rapidement
00:20:30lorsque l'on voit qu'il y a certains cas qui sont parfois jugés,
00:20:35dans le meilleur des cas, plusieurs mois après les faits.
00:20:39Et parfois, dans certains cas, quatre, cinq, six ans après les faits.
00:20:44Ce qui est tout simplement douloureux pour, on l'imagine,
00:20:48l'ensemble des personnes et des proches concernés.
00:20:51Vous en pensez quoi de cette prise de parole ?
00:20:52Vous parlez notamment peut-être de l'évocation justement du fait
00:20:55que la justice n'est peut-être pas assez rapide
00:20:57ou ne donne pas de décisions, de jugements assez rapidement.
00:21:02D'abord sur Mme Castex.
00:21:04On va dire qu'elle essaie de nous faire avec la tutelle de l'EFI,
00:21:09le soutien de ce Front populaire qui n'est pas le premier parti
00:21:13puisqu'à l'Assemblée nationale, c'est le Rassemblement national qui est le premier parti.
00:21:17Donc on devrait nommer, si j'écoute Mme Castex,
00:21:19moi j'écoute les énarques parce qu'ils ont beaucoup plus de diplômes que nous.
00:21:24Je suis désolé, elle a dit le premier parti.
00:21:27Le premier parti, c'est le Rassemblement national.
00:21:29Alors on aime, on n'aime pas.
00:21:30Donc il va falloir peut-être revisiter le discours.
00:21:33Le deuxième point, c'est que ce n'est pas en allant tout le temps dans les médias
00:21:37et en essayant de nous faire, pour reprendre la formule de François Mitterrand,
00:21:41le coup d'État médiatique permanent.
00:21:44Je la paraphrase à Florian, vous le savez très bien
00:21:46puisque vous êtes un fin connaisseur de la vie politique,
00:21:48que l'on va forcer le président de la République
00:21:52à voir quelle majorité il peut construire avec les bancs de l'Assemblée
00:21:58et répondre aussi à l'attente des Français.
00:22:00Parce que les Français ne veulent pas d'un gouvernement sous la tutelle de Jean-Loup Mélenchon.
00:22:04Sinon, ils auraient voté uniquement pour El-Effi, ce qui n'a pas été le cas.
00:22:07Ça c'est le premier point.
00:22:08Deuxième point, où elle a un petit peu raison, mais ce n'est pas la seule à le dire.
00:22:11Les Français le disent.
00:22:12Qu'est-ce qu'ils veulent les Français ?
00:22:14La sécurité, le pouvoir d'achat, la lutte contre l'immigration.
00:22:19Et un quatrième point, c'est la revalorisation des services publics dans les territoires.
00:22:25Bien entendu, le service de la justice comme les services de la santé méritent de meilleurs moyens.
00:22:31Ils méritent aussi beaucoup plus de personnel.
00:22:34Ça, c'est une réalité.
00:22:35Quant aux affaires, vous l'avez dit, mais on a une avocate sur le plateau,
00:22:38donc elle le dira beaucoup mieux que moi.
00:22:40Souvent, les affaires qui traînent, elles ne traînent pas uniquement
00:22:42pour des problèmes de manque de personnel.
00:22:45Elles traînent aussi pour des raisons de collection de preuves, d'enquêtes qui mettent du temps.
00:22:51Et c'est ça aussi le problème.
00:22:52Donc, il faut effectivement aussi laisser le temps au temps, surtout en matière de justice.
00:22:56Mais c'est vrai que les services publics, y compris ceux des transports,
00:23:00je rappelle la santé, la sécurité et les hôpitaux, donc la justice, méritent aussi plus de moyens.
00:23:07Ça fait partie d'une réflexion et c'est l'attente des Français.
00:23:10Ils l'ont exprimé, y compris le 7 juillet.
00:23:12On va écouter Marine Tendelé sur le fait qu'Emmanuel Macron est résistant aux changements.
00:23:17Je le cite.
00:23:18La majorité qui a un programme de coalition, qui a une première ministre, un nom à proposer,
00:23:24qui a une équipe formée, soudée, prête à l'emploi, c'est nous.
00:23:27C'est nous et à partir de maintenant, s'ils refusent de nommer Lucie Castex, c'est du sabotage.
00:23:31C'est du sabotage parce qu'on sait que dans les ministères en ce moment,
00:23:34dans les services des ministères, ça prépare le budget.
00:23:37On sait que si on est nommé dans trois semaines, on pourra faire moins que si on est nommé maintenant.
00:23:40Et que si on est nommé le 15 septembre, ce sera quasiment trop tard pour plein de choses.
00:23:44Donc, ce qu'il est en train de faire, c'est d'organiser la résistance aux changements.
00:23:48Petite résistance aux changements, c'est du sabotage, dit-elle.
00:23:51On aura l'occasion notamment d'évoquer Emmanuel Macron, qui est partout ou presque
00:23:56pour ses Jeux olympiques juste après la coupure pub.
00:23:58Mais peut-être un mot sur le nouveau Front populaire qui tente un tout petit peu de faire du forcing.
00:24:03Allez, disons-le de votre parleur Alice Bouvier.
00:24:07Pas du forcing, ils sont en campagne.
00:24:09Après, c'est le jeu politique aussi.
00:24:11Ce que moi j'espère surtout, je ne sais pas ce qui va devenir de Lucie Castex,
00:24:16mais en tout cas ce qu'on devrait attendre d'elle, elle est passée par le Trésor,
00:24:20elle est énarque, elle a quand même un profil entre la politique et la gestionnaire
00:24:25qui devrait s'attaquer à la dette.
00:24:27Et on espère que justement, elle va s'attaquer à la dette.
00:24:30C'est très bien de parler aussi de la justice, parce que c'est vrai que c'est un des gros problèmes.
00:24:33On en parlait d'ailleurs avec Bernard, juste à l'extérieur du plateau,
00:24:35parce que je lui disais que justement, j'avais beaucoup d'audience à la rentrée
00:24:39et qu'on ne recevait pas encore les dossiers, parce que les grèves sont débordées.
00:24:42Et c'est vrai qu'il y a un gros manque de moyens dans les tribunaux,
00:24:45et c'est tout à fait criant, et c'est un gros problème.
00:24:49Et puis, il y a trop d'affaires qui sont audiencées à chaque fois,
00:24:53donc c'est vrai qu'il y a ensuite des renvois.
00:24:54Les renvois sont des fois à un an, un an et demi plus tard.
00:24:59Donc c'est vrai que c'est très difficile.
00:25:01Il y a aussi effectivement la question de l'enquête, comme le disait Bernard aussi.
00:25:04Alors, il y a un ensemble de choses qui font qu'il faudrait donner plus de moyens à la justice.
00:25:08Et j'espère que Lucie Castex va s'attaquer à ça, si elle est nommée Première ministre,
00:25:14parce qu'on attendrait pas moins d'elle après.
00:25:17Visiblement, Emmanuel Macron se donne du temps.
00:25:19Ce sera pour la mi-août la nomination d'un nouveau Premier ministre.
00:25:23Est-ce qu'il prendra cette décision de nommer Lucie Castex ou quelqu'un d'autre
00:25:28issu du Nouveau Front Populaire ?
00:25:29Tout simplement peut-être pour montrer qu'ils ont certes un bureau de l'Assemblée nationale
00:25:37qui leur est majoritaire, mais que globalement, cela va être compliqué
00:25:41de gouverner avec 190 députés seulement, et qu'ils auront cette épée de Damoclès
00:25:45de la motion de censure qui pourrait très bien être votée par l'ensemble de leurs opposants.
00:25:50Voilà, ce sera une décision politique qui appartient pour l'instant au Président de la République.
00:25:56A voir s'il ira jusqu'au bout ou non.
00:25:59En tout cas, vous l'avez compris, Lucie Castex continue de faire campagne
00:26:04et le fait maintenant sur le terrain.
00:26:06On parle justement du Président de la République dans un instant.
00:26:08Il est quasiment partout, il se démultiplie.
00:26:11On va le voir notamment pour être aux côtés de ceux qui sont médaillés pour la France.
00:26:17On voit ces quelques images dans un instant.
00:26:19Mais avant cela, c'est la pause publicitaire.
00:26:22On revient dans un instant.
00:26:23A tout de suite.
00:26:28De retour sur le plateau de Midi News.
00:26:29Et on poursuit la discussion avec mes invités dans un instant.
00:26:32Laura-Lise Bouvier, Erwann Barillot et Bernard Cohen-Adam.
00:26:35Mais avant cela, c'est le rappel des principales actualités de ce dimanche avec vous Isabelle.
00:26:42Bonne nouvelle, il n'y aura plus aucune perturbation demain matin sur la SNCF.
00:26:46Les réparations des lignes à grande vitesse sont totalement terminées.
00:26:50Aujourd'hui, la situation sur l'axe atlantique est quasi normale.
00:26:543 TGV sur 4 circulent sur l'axe nord sans aucun allongement de temps de parcours.
00:26:59A Paris, la pluie de ce week-end a eu raison de la Seine.
00:27:02Le premier entraînement du triathlon prévu ce matin dans le fleuve a été annulé,
00:27:06l'eau étant trop polluée.
00:27:08Les organisateurs restent tout de même confiants sur la tenue des épreuves mardi et mercredi.
00:27:13Le triathlon est la première épreuve olympique qui doit se tenir dans la Seine avant la natation en eau libre.
00:27:19Enfin, première vague de chaleur de l'été en France.
00:27:2213 départements seront placés en vigilance orange.
00:27:25Canicule à partir de midi.
00:27:27Le sud-ouest est concerné mais aussi la Haute-Corse, la Savoie et la Haute-Savoie.
00:27:3122 autres départements seront en vigilance jaune.
00:27:34Prudence donc pour les personnes âgées ou fragiles.
00:27:37Hydratez-vous.
00:27:39Merci beaucoup.
00:27:40On vous retrouve d'ici une petite trentaine de minutes pour faire un nouveau point sur l'actualité.
00:27:44Et moi, je suis en mesure de vous donner une toute dernière information.
00:27:47Léo Marchand, on va beaucoup en parler, je pense, durant ces Jeux olympiques.
00:27:51C'est le nageur français qui a brillé déjà l'été dernier lors des championnats du monde de natation.
00:27:58Léo Marchand qui est en finale du 400 mètres 4 nage.
00:28:02On aura l'occasion peut-être de vous diffuser quelques images d'ici quelques instants de cette course
00:28:09qui lui a permis une qualification en finale du 400 mètres 4 nage.
00:28:13Quant à nous, nous poursuivons la discussion autour d'Emmanuel Macron qui est quasiment partout.
00:28:19Il était peut-être présent, je ne sais pas, proche de Léo Marchand et du bassin de natation
00:28:26pour voir s'il allait se qualifier en finale.
00:28:29Et puis ensuite, peut-être pour assister à cette finale du 400 mètres 4 nage.
00:28:32Tout simplement, je dis cela tout simplement parce qu'hier, il était aux côtés de Shirin Boukli
00:28:40dans un premier temps pour cette première médaille, médaille de bronze en judo, des moins de 48 kg.
00:28:47Il me semble, puis avec Lucas Meixier qui a été médaillé d'argent.
00:28:55Malheureusement, il est tombé en finale.
00:28:57Et ensuite, vous allez le voir, le président de la République qui s'est rendu du côté du Stade de France
00:29:03pour être aux côtés de l'équipe de France de rugby A7 qui a salué Antoine Dupont.
00:29:09Il s'est démultiplié hier, lui qui avait pourtant expliqué qu'il fallait respecter une traite politique
00:29:15durant ces Jeux Olympiques.
00:29:17Bon, il ne pouvait pas être partout.
00:29:18Il n'était pas là au moment de l'argent d'Oriane Mallot-Breton, épéiste.
00:29:22Donc, il n'a pas pu publier de petites photos ou de petites vidéos à ses côtés.
00:29:28Bon, voilà, sur quatre médailles, il était aux côtés de trois médaillés.
00:29:32On sent qu'il veut peut-être se refaire une petite santé durant cette période.
00:29:36Vous êtes d'accord avec moi, Juan ?
00:29:37Oui, tout à fait.
00:29:38Les fameuses valeurs de l'Olympisme et même les Jeux Olympiques en général,
00:29:41ça a toujours été utilisé pour neutraliser le jeu politique.
00:29:45Et donc, quand il ne dit pas de traite politique, en gros, il ne dit pas de Lucie Castex.
00:29:49Mais lui continue d'en faire et il a bien raison d'utiliser cette position surplombante
00:29:53qui est celle du président de la République pour neutraliser les oppositions.
00:29:57Après, évidemment, on se réjouit tous de cette moisson de médailles.
00:30:00On aime le succès.
00:30:02On aime quand la France brille.
00:30:03Et ça pose d'autant plus la question, pourquoi cette cérémonie d'ouverture
00:30:07qui est autant à contre-courant de cette volonté de briller à l'international,
00:30:12de cette grandeur finalement ?
00:30:14Vous savez, le général De Gaulle disait « La France, c'est la grandeur ».
00:30:18C'était grandiose.
00:30:19Il y avait deux, trois scènes effectivement où on a pu être mal à l'aise,
00:30:23où certains ont pu ne pas apprécier.
00:30:25Moi-même, je me suis posé la question, est-ce que c'était utile ou pas ?
00:30:29On ne peut pas empêcher le fait que c'était tout de même grandiose.
00:30:32C'était grandiose dans la pyrotechnie.
00:30:34Sur quatre heures de cérémonie d'ouverture.
00:30:36Au bout d'un certain nombre de milliards investis, évidemment,
00:30:39il faut qu'il y ait de la pyrotechnie, il faut qu'il y ait des effets.
00:30:42C'était 350 millions pour la cérémonie d'ouverture.
00:30:44C'était effectivement pas mal.
00:30:45C'était effectivement pas mal.
00:30:46Mais quand on compare par exemple aux JO de Pékin en 2008 ou de Sochi en 2014
00:30:51qui mettaient en valeur la grandeur d'un pays,
00:30:53quoi qu'on pense de ce pays, des traditions ancestrales
00:30:56qui rendaient fiers finalement les enfants d'appartenir à ces grandes nations,
00:31:00nous, on aurait pu faire la même chose.
00:31:01Mais est-ce que ce n'est pas une vision fantasmée ?
00:31:03C'est toujours fantasmé.
00:31:04Toutes ces cérémonies d'ouverture, il y a un côté très…
00:31:06Lorsque l'on voit effectivement cette cérémonie d'ouverture des JO de Pékin,
00:31:11que ce soit ceux des JO d'hiver de Sochi,
00:31:14on n'a pas vraiment l'impression que c'est la Russie actuelle,
00:31:18que c'est la Chine actuelle, tout ce qui se passe.
00:31:20C'est-à-dire qu'on édulcore aussi certains passages.
00:31:22C'est fantasmé comme les tous récits nationals.
00:31:24C'est vrai.
00:31:25La seule chose qu'on peut vraiment reprocher de cette cérémonie d'ouverture,
00:31:28c'est d'avoir essayé d'être disruptif, voire de choquer.
00:31:31En fait, concrètement, ce qui s'est passé,
00:31:33c'est qu'on a tourné le dos à l'idée du récit national.
00:31:36On l'a retourné comme un gant pour essayer de choquer.
00:31:39Sauf qu'on a une fois par siècle l'occasion de montrer
00:31:42qu'on est un grand pays à la face du monde.
00:31:44Et on a raté le coche malheureusement.
00:31:46Et je ne sais pas si dans un siècle, la France sera suffisamment grande
00:31:48pour pouvoir à nouveau organiser les JO.
00:31:50Donc peut-être que c'était la dernière chance qu'on avait de briller
00:31:53à l'échelle internationale.
00:31:55Sur Emmanuel Macron et le fait qu'il se démultiplie
00:31:58peut-être pour regagner en popularité,
00:32:01je ne suis pas sûr d'ailleurs que ce soit la bonne méthode.
00:32:05Tout simplement parce que les Français
00:32:07en ont peut-être un tout petit peu assez de la politique
00:32:09et qu'ils veulent une trêve qui aurait pu être saluée par ces derniers
00:32:14si le président de la République le respectait.
00:32:17On verra, Florian, si dans les sondages,
00:32:19le lien de causalité entre la présence du président de la République
00:32:22auprès des médaillés et la cote de popularité a augmenté d'ici le 15 août.
00:32:27Moi, ce que je souhaite, c'est en tous les cas
00:32:29que le président de la République se déplace.
00:32:31C'est une bonne chose pour nos médaillés.
00:32:33Il faut rappeler quand même que les athlètes,
00:32:35depuis des mois, voire des années de travail,
00:32:37pour obtenir nos médailles, ils représentent la France.
00:32:39J'espère aussi que le président de la République
00:32:41se déplacera au mois de septembre, fin août depuis septembre,
00:32:44pour les médaillés paralympiques.
00:32:46Je crois que c'est important de le faire, je le dis,
00:32:48parce qu'on voit aussi que cette épreuve paralympique
00:32:52fait partie de notre volonté d'inclure tout le monde dans notre société.
00:32:57Il est important que, quel que soit le gouvernement qui sera là après-demain,
00:33:02le président de la République qui se déplace aujourd'hui
00:33:05se déplace aussi pour nos médaillés paralympiques qui le méritent bien
00:33:09et qui ont aussi beaucoup de mérite.
00:33:11Petit commentaire peut-être sur cette omniprésence
00:33:15du président de la République à ses différentes compétitions
00:33:19couronnées de succès pour certains Français que j'ai cités tout à l'heure.
00:33:24Deux choses. La première, c'est que ça ne me semble pas anormal
00:33:27que le président se déplace, d'autant plus qu'on a quand même des...
00:33:30Pas normal ou pas anormal ?
00:33:31Pas anormal.
00:33:32Parce que déjà, hier, c'est vrai que la compétition de rugby,
00:33:35c'était intense, c'était spectaculaire.
00:33:37Le rugby à 7, ce n'est pas pareil que le rugby à 15.
00:33:39Ils sont sur un immense terrain.
00:33:41C'est beaucoup plus court, mais c'est beaucoup plus intense aussi.
00:33:43C'est vrai que c'est le même terrain, mais le fait est que c'est par...
00:33:47C'est le même ballon aussi.
00:33:48C'est le même ballon, oui, mais ils ne sont que 7.
00:33:51C'est vrai que ça peut donner un sentiment de grandeur, tout simplement,
00:33:54parce qu'en général, le rugby, vu qu'ils sont une trentaine sur la pelouse,
00:33:58c'est vrai que ça a tendance à diminuer un tout petit peu
00:34:03cette sensation de vide immense, occupée néanmoins assez majestueusement
00:34:10par, hier, Antoine Dupont.
00:34:12Oui, et puis en plus, la France a ramené l'or, alors que c'était Fidji
00:34:16qui gagnait depuis 2016.
00:34:18On a quand même quelque chose qui est très fédérateur
00:34:21et je pense que les Français sont très heureux aussi de ça.
00:34:25Alors, c'est vrai que Macron, évidemment, il ne respecte pas vraiment
00:34:29la trêve politique, mais il utilise encore une fois ces Jeux Olympiques
00:34:34pour se montrer.
00:34:35Après, je ne suis pas certaine que ça va faire augmenter
00:34:38particulièrement sa cote de popularité.
00:34:39On a pu le voir à la cérémonie d'ouverture.
00:34:41Bon, il a été suffisamment hué, mais il est quand même resté
00:34:44relativement en retraite.
00:34:45Non, mais c'est pour cela.
00:34:46On peut comprendre cette position d'un tout petit peu tirer la couverture
00:34:50à lui durant ces moments festifs qui permettent de rassembler
00:34:54un tout petit peu et de fédérer la nation autour d'une cause commune
00:34:57qui est celle du sport.
00:34:58Allez-y.
00:34:59Et un dernier point, Florian.
00:35:00Moi, je ne serais pas aussi sévère qu'Erwan sur la cérémonie d'ouverture
00:35:03parce qu'elle était effectivement grandiose.
00:35:05C'est vrai qu'il y a eu des choses qui n'étaient pas suffisamment
00:35:09bien pensées.
00:35:10Ils ont voulu faire de l'inclusivité, mais en réalité, en voulant faire
00:35:15trop d'inclusivité, on tombe dans l'exclusif parce que justement,
00:35:18on exclut beaucoup de gens.
00:35:20Et c'est ce qui s'est passé à mon sens ici.
00:35:24Mais bon, de là à dire qu'on n'est pas fiers d'être français
00:35:29quand on voit ce qu'on a fait, moi, je pense qu'au contraire,
00:35:32la France a bien montré, elle a bien brillé à l'international.
00:35:35On était quand même dans un décor qui était extraordinaire,
00:35:37le décor de Paris.
00:35:38Il n'y a pas plus beau que ça, au final.
00:35:41On a eu la pluie.
00:35:42C'est vrai que c'était sympa.
00:35:43Mais quand on a vu ce si beau coucher de soleil hier sur la capitale,
00:35:48on s'est dit mince, à une journée près, c'est vrai que ça aurait pu
00:35:51être d'autant plus sublime.
00:35:53Quand même, les terroirs étaient absents.
00:35:55C'est vrai, c'est le savoir-faire français.
00:35:57C'est Lee Catherine, les terroirs.
00:35:59Le savoir-faire, il y a eu un petit clin d'œil néanmoins
00:36:01d'un grand groupe, il me semble, durant cette cérémonie.
00:36:04Effectivement, mais bon, sur trois heures de cérémonie.
00:36:07Le savoir-faire français, peut-être sur la cathédrale Notre-Dame,
00:36:10au tout début, avec les échapponnages.
00:36:12C'est un bel plage aussi, ça.
00:36:13Les trente premières minutes étaient moins pires
00:36:15que les trois heures trente suivantes.
00:36:17Vous êtes très sévère.
00:36:18Il y avait Céline Dion à la fin.
00:36:19Vous êtes très sévère tout de même.
00:36:20Il y avait Céline Dion, c'était incroyable.
00:36:22Ce qui est bien, c'est que l'art est censé, normalement,
00:36:24alors pas forcément choquer, mais nous questionner.
00:36:28Et c'est vrai qu'on a beaucoup, beaucoup de commentaires
00:36:31depuis la diffusion, de la réalisation,
00:36:33depuis la diffusion de cette cérémonie d'ouverture.
00:36:35On aura peut-être l'occasion de poursuivre ces commentaires.
00:36:38On parlait à l'instant d'Emmanuel Macron.
00:36:39Il y a une petite photo, image, je ne sais comment la décrire,
00:36:44qui commence à circuler sur les réseaux sociaux,
00:36:45concernant justement cette médaille.
00:36:49Alors, dans un premier temps, on va voir Léon Marchand.
00:36:52Effectivement, en finale du 400 mètres catenage
00:36:55que j'évoquais à l'instant, ce joli sourire
00:36:58qui, on l'espère, présage énormément de médailles.
00:37:01Je crois qu'il concourt dans je ne sais combien de compétitions.
00:37:03C'est quasiment un record.
00:37:05Ça va être assez exceptionnel ce qu'il va réaliser
00:37:08ces prochains jours avec énormément, on l'espère,
00:37:11de finales à vivre à ses côtés.
00:37:14On suivra notamment cette finale du 400 mètres catenage
00:37:18dans les prochaines heures et on vous rendra compte
00:37:20s'il y a effectivement une médaille d'or ou non à la clé.
00:37:24Mais je voulais vous parler d'Anne Hidalgo,
00:37:27qui a réagi suite à la victoire hier de la judocate
00:37:32Shirin Boukli. Ce qui était intéressant,
00:37:34on vous la montrera dans quelques instants,
00:37:37cette petite photo de la maire de Paris.
00:37:40Ce qui est intéressant, c'est qu'elle commente
00:37:42cette victoire de la judocate, mais en mettant une photo d'elle.
00:37:48Et en ne mettant qu'une photo d'elle,
00:37:50elle tague en bon français néanmoins la judocate
00:37:53sur son poste. Mais voilà, c'est tout.
00:37:56On a trouvé ça un tout petit peu étrange
00:37:59de la part de la maire de Paris de ne pas afficher
00:38:03en premier lieu une photo peut-être de...
00:38:05Alors certes, c'est une médaille de bronze,
00:38:08mais néanmoins c'est la première médaille
00:38:10décrochée hier par la France,
00:38:12donc on pouvait plutôt peut-être mettre en avant
00:38:14les sportifs. C'est important.
00:38:16On poursuit la discussion autour de ce qui s'est passé
00:38:19en Israël, cette nouvelle frappe du Hezbollah
00:38:23qui a franchi toutes les lignes rouges.
00:38:25C'est la position d'Israël après le tir de roquettes
00:38:28effectué hier depuis le Liban qui a fait 12 morts,
00:38:31des enfants principalement sur le plateau du Golan syrien,
00:38:35annexé en grande partie par Israël.
00:38:37Nous sommes en direct avec Julien Palloul,
00:38:40ancien journaliste, ancien porte-parole
00:38:42et également réserviste de TSAHAL.
00:38:45Est-ce qu'on peut faire un tout petit point de situation
00:38:47avec vous, Julien, sur ce qui s'est passé
00:38:49ces dernières heures en Israël ?
00:38:51Est-ce que vous craignez une escalade,
00:38:54notamment dans le nord du pays,
00:38:56avec la frontière, avec le Liban ?
00:38:58Oui, absolument. Il faut savoir que depuis le 7 octobre,
00:39:02il y a des guerres dans le sud du pays
00:39:04avec la bande de Gaza, avec le Hamas.
00:39:06Mais depuis le 7 octobre également,
00:39:08quotidiennement, on en parle très peu,
00:39:10le nord d'Israël est bombardé par le Hezbollah,
00:39:12qui est le bras armé de l'Iran.
00:39:14Depuis le Liban, il y a des milliers d'Israéliens
00:39:17qui ne vivent plus chez eux.
00:39:18Il y a des villes entières qui sont devenues
00:39:20des villes fantômes, des Israéliens qui ont été relogés
00:39:22dans des hôtels, dans des conditions parfois
00:39:24très difficiles, avec des familles entières
00:39:26dans une petite pièce.
00:39:28Et le drame d'hier rappelle justement
00:39:30cette situation qui est intonable.
00:39:32Les Israéliens, en tout cas le gouvernement israélien,
00:39:34dit toujours qu'il y aura soit un accord diplomatique
00:39:36pour faire reculer à nouveau le Hezbollah
00:39:38de la frontière, ce qui est censé être déjà le cas
00:39:40depuis la guerre de 2006, soit il y aura une guerre.
00:39:43Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on est plus près que jamais
00:39:45d'une guerre. A l'heure actuelle, ce matin,
00:39:47il y a eu l'enterrement de plusieurs de ses enfants.
00:39:49Et des ministres, des députés de la coalition
00:39:51se sont rendus sur place, ils ont été hués,
00:39:53ils ont été insultés par la population druse
00:39:55qui exige des réponses.
00:39:57Et ils disent notamment cette chose qui est vraie.
00:39:59Vous savez, il y a une semaine,
00:40:01il y a dix jours maintenant, il y a un drone qui a été tiré
00:40:03depuis le Yémen et qui a frappé Tel Aviv
00:40:05en faisant un mort.
00:40:07Et immédiatement, Tsaïl a riposté,
00:40:09a bombardé le Yémen fortement.
00:40:11Et la communauté druse qui vit
00:40:13au nord d'Israël, dans le Golan, a dit
00:40:15qu'est-ce que vous attendez pour faire
00:40:17la même chose au Liban ?
00:40:19Et c'est dramatique, il faut le dire, parce que
00:40:21les premières victimes vont être les Libanais et les Israéliens.
00:40:23Or, les Libanais et les Israéliens ne devraient pas
00:40:25être en guerre, n'ont pas d'ailleurs vraiment
00:40:27de conflits territoriaux, sinon un tout petit morceau
00:40:29de terre sur lequel il n'y a vraiment pas de raison,
00:40:31pour lequel il n'y a pas de raison d'entrer en guerre.
00:40:33Il y a même une frontière maritime qui est reconnue.
00:40:35Et la seule et unique raison de ce qui se passe
00:40:37actuellement, c'est l'Iran.
00:40:39L'Iran qui tente
00:40:41d'attaquer Israël, qui attaque Israël
00:40:43via le Hezbollah. L'Iran qui va faire plonger
00:40:45le Liban dans une nouvelle guerre dévastatrice
00:40:47et profondément inutile
00:40:49pour le Liban.
00:40:50On revient vers vous. Dans un instant,
00:40:52mais avant cela, on va revoir ce qui s'est
00:40:54passé ces dernières heures en Israël
00:40:56avec ce reportage signé par la rédaction
00:40:58Célia Gruyère et Donia Tengo,
00:41:00rédaction de CNews.
00:41:03L'attaque la plus meurtrière
00:41:05contre des civils israéliens
00:41:07depuis le 7 octobre.
00:41:09C'est ainsi que l'armée israélienne qualifie
00:41:11la frappe qui a touché la ville de
00:41:13Majdal Shams sur le Golan annexé
00:41:15dans le nord d'Israël.
00:41:17Si le Hezbollah nie cette attaque qui a tué
00:41:19de nombreux enfants, il est accusé
00:41:21d'en être à l'origine.
00:41:23C'est un massacre qui a été commis hier
00:41:25par le Hezbollah.
00:41:2712 enfants de 10 à 20 ans,
00:41:29dont des garçons et des filles
00:41:31qui jouaient au football dans un stade.
00:41:33La réaction israélienne est obligatoire
00:41:35face au Hezbollah qui, depuis le 8 octobre,
00:41:37attaque, menace, bombarde Israël
00:41:39et soutient le Hamas
00:41:41dans la guerre que nous menons
00:41:43contre le Hamas
00:41:45au détriment des Libanais.
00:41:47Mais là, cette fois-ci, une ligne rouge a été franchie.
00:41:49Le Premier ministre israélien
00:41:51Benyamin Netanyahou a quant à lui
00:41:53affirmé que le mouvement islamiste
00:41:55paierait le prix fort suite à cette attaque
00:41:57meurtrière.
00:41:59À mon retour, je réunirai
00:42:01immédiatement le cabinet de sécurité.
00:42:03L'État d'Israël
00:42:05ne laissera pas cette attaque sans réponse.
00:42:07Le tir de roquette est intervenu
00:42:09après l'annonce par une source de sécurité
00:42:11libanaise de la mort
00:42:13de 4 membres du Hezbollah
00:42:15tués par une frappe israélienne dans le sud du Liban.
00:42:19Julien Baloul, vous êtes toujours avec nous
00:42:21ancien journaliste et ancien porte-parole réserviste
00:42:23de TSAHAL. Vous avez évoqué
00:42:25notamment ces négociations
00:42:27pour tenter d'aboutir à un accord
00:42:29pour arriver à une désescalade progressive dans la région
00:42:31que ce soit du côté de la bande de Gaza
00:42:33ou bien du côté du nord
00:42:35du pays. Vous l'avez dit
00:42:37à l'instant, il est vrai qu'on en parle assez peu
00:42:39mais la situation est
00:42:41très instable dans le nord du pays.
00:42:43C'est le premier point et le deuxième
00:42:45point que je souhaitais évoquer ensuite avec vous
00:42:47concernant les otages
00:42:49où on en est également de ces négociations.
00:42:51Actuellement, il y a des négociations
00:42:53me semble-t-il à Rome avec le chef du Mossad
00:42:55qui est arrivé pour un nouveau cycle
00:42:57de négociations
00:42:59avec les partenaires internationaux
00:43:01où on sait que c'est encore le Qatar qui sert d'intermédiaire.
00:43:03C'est très difficile
00:43:05de s'exprimer parce que j'ai l'impression
00:43:07que c'est une journée
00:43:09qui n'en finit pas, un 7 octobre
00:43:11qui n'en finit pas. Vous savez,
00:43:13il y a plusieurs mois, je crois que c'était en février,
00:43:15j'étais chez les sœurs d'Eden Yerushalmi
00:43:17une otage israélienne
00:43:19qui a été kidnappée à Nova.
00:43:21Elle travaillait dans un bar
00:43:23simplement au festival de Nova et à l'époque
00:43:25elle me disait, on y croit, ça devrait être
00:43:27une question de jour, elle va bientôt revenir.
00:43:29On était en février, on est le 28 juillet aujourd'hui.
00:43:31Donc malheureusement,
00:43:33à chaque fois ce genre de négociations,
00:43:35on a envie d'y croire et à chaque fois
00:43:37on est déçu.
00:43:39Et on apprend à chaque fois
00:43:41l'annonce de la mort de plusieurs otages,
00:43:43soit parce que Tsaïl a retrouvé les corps,
00:43:45soit parce qu'ils ont pu être tués par erreur
00:43:47dans une frappe de Tsaïl, soit parce qu'ils ont été tués
00:43:49en captivité. Donc c'est extrêmement
00:43:51douloureux.
00:43:53Il faut réaliser qu'on est au milieu de l'été,
00:43:55l'entrée scolaire est dans un mois. Autant vous dire
00:43:57que les habitants du Nord et du Sud du pays,
00:43:59les écoliers ne vont pas rentrer à l'école.
00:44:01Et on va bientôt
00:44:03arriver à...
00:44:05On termine une année
00:44:09de guerre, on ne pensait pas que ça durerait aussi longtemps.
00:44:11On va bientôt arriver au premier
00:44:13anniversaire de cette guerre
00:44:15et on ne pensait pas que les Israéliens
00:44:17tiendraient aussi longtemps entre les mains
00:44:19de ces monstres islamistes dans la bande de Gaza.
00:44:21On sent votre émotion
00:44:23à l'évocation du fait que
00:44:25d'ici quelques mois,
00:44:27à peine, nous allons peut-être célébrer
00:44:29je ne sais pas si le terme, et d'ailleurs,
00:44:31le terme n'est pas le bon.
00:44:33Je n'en trouve pas d'autre.
00:44:35Malheureusement, cet anniversaire
00:44:37funeste qu'est le 7 octobre,
00:44:39ça fait un an maintenant,
00:44:41quasiment, effectivement, que vous êtes
00:44:43sous les bombes et que la situation
00:44:45ne semble pas s'améliorer.
00:44:47Oui, ça fait
00:44:49plus de dix mois,
00:44:51vous avez compris,
00:44:53on s'approche du premier anniversaire.
00:44:55Il faut comprendre,
00:44:57pour nous, on est encore le 7 octobre.
00:44:59On se réveille le matin, on est encore le 7 octobre.
00:45:01Moi, j'habite près de l'hôpital de Tel Aviv,
00:45:03je me fais réveiller parfois à 4h-5h du matin
00:45:05par un hélicoptère qui se pose
00:45:07avec des blessés sur le toit de l'hôpital.
00:45:09On vit au rythme des familles otages,
00:45:11on vit au rythme des annonces
00:45:13d'amis qui sont au front, d'amis qui sont en réserve,
00:45:15de collègues qui sont parfois
00:45:17blessés au front, amputés,
00:45:19ce genre de choses, on vit au rythme
00:45:21du 7 octobre. Nous, on est encore le 7 octobre.
00:45:23Le traumatisme, il est encore là, il est total.
00:45:25Il y a encore des ressortissants français
00:45:27qui sont otages du Hamas.
00:45:29On voit maintenant cette guerre qui se rapproche
00:45:31à la frontière nord, et on n'en voit pas
00:45:33le bout.
00:45:35C'est vraiment ça qu'il faut comprendre.
00:45:37La communauté druze,
00:45:39c'est quelque chose qui est peu connu à l'étranger,
00:45:41mais les druzes d'Israël sont partie
00:45:43prenante,
00:45:45de la société israélienne.
00:45:47Il y a plus de 80% des jeunes druzes
00:45:49qui vont à l'armée en Israël,
00:45:51pour la plupart dans des unités combattantes.
00:45:53Ils ont payé un lourd trébut,
00:45:55un lourd sacrifice dans la défense du pays.
00:45:57Ce sont vraiment nos frères, ce sont vraiment nos soeurs,
00:45:59ces enfants qui ont été tués,
00:46:01ce sont nos enfants. Il n'y a pas de différence
00:46:03entre des enfants juifs qui ont été tués à Tel Aviv,
00:46:05à Jérusalem, ou ces enfants druzes
00:46:07qui ont été tués dans le Golan.
00:46:09Pour nous, ce sont vraiment comme nos enfants.
00:46:11Merci beaucoup à vous, merci beaucoup
00:46:13à Julien Ballou, l'ancien journaliste et l'ancien
00:46:15porte-parole réserviste de TSAHAL, alors que nous
00:46:17affichons ce chiffre, 111 otages
00:46:19toujours retenus dans la bande de Gaza.
00:46:21Un chiffre qui témoigne d'autant de
00:46:23vies brisées, sans compter
00:46:25les proches de ces derniers.
00:46:27Anthony Blinken, qui explique
00:46:29à l'instant que toutes les indications
00:46:31montrent que la roquette tombée sur le plateau
00:46:33du Golan a été attirée par le
00:46:35Hezbollah. On en parlait à l'instant avec
00:46:37Julien Ballou, ancien journaliste
00:46:39et ancien porte-parole réserviste de TSAHAL.
00:46:41Peut-être un tout petit commentaire.
00:46:43Depuis le 7 octobre
00:46:45et il n'y a pas un moment,
00:46:47il n'y a pas une journée, une
00:46:49semaine, un mois où Israël n'est pas la
00:46:51cible, soit du Hamas, soit du Hezbollah.
00:46:53On a senti l'émotion,
00:46:55mais on a tous cette émotion
00:46:57de voir que nos amis
00:46:59israéliens, y compris ceux qui ne sont pas juifs
00:47:01et qui vivent sur le territoire d'Israël, c'est le cas
00:47:03avec les Druzes,
00:47:05ne peuvent pas vivre en tranquillité,
00:47:07ne peuvent pas aller à l'école en tranquillité,
00:47:09ne peuvent pas aller au concert en tranquillité,
00:47:11ne peuvent pas avoir leur activité économique
00:47:13au sein
00:47:15d'une activité politique
00:47:17et d'un environnement
00:47:19tranquille. C'est ça. Nous ne nous en rendons pas
00:47:21compte, nous, en France, où nous avons
00:47:23des polémiques alors que nous vivons dans
00:47:25un état où
00:47:27tout se passe bien. Mais là-bas, la guerre
00:47:29est permanente, les attentats
00:47:31sont permanents, le risque est
00:47:33permanent, et malheureusement
00:47:35ils sont encore
00:47:37sous l'anathème d'un certain nombre de
00:47:39personnes qui se voient la face sur les dangers
00:47:41des extrémistes, que ce soit
00:47:43du Hamas ou du Zabar,
00:47:45on sent bien l'émotion, et c'est pour ça
00:47:47aussi qu'Israël a le devoir
00:47:49et non seulement le droit de se
00:47:51défendre et de protéger toutes celles et ceux
00:47:53qui vivent sur son sol. On marque une
00:47:55très courte coupure pub et on aura l'occasion
00:47:57de revenir sur cette actualité
00:47:59glaciale, malheureusement, dans le
00:48:01courant de nos prochaines éditions.
00:48:03A tout de suite.
00:48:06Et de retour sur le plateau de
00:48:08Midi News, était dans un instant poursuit
00:48:10la discussion autour des principaux thèmes
00:48:12qui font l'actualité de ce dimanche
00:48:14avec mes invités Laure-Alice Bouvier,
00:48:16avocate Erwann Barillot,
00:48:18écrivain, et Bernard-Cohen
00:48:20Haddad, président du cercle de réflexion
00:48:22Étienne Marcel.
00:48:24Votre JT également dans quelques
00:48:26minutes, mais avant cela, c'est l'heure de votre
00:48:28sommaire. Faut-il rendre inéligibles
00:48:30les fichiers S ? Ils sont près de
00:48:3230 000 en France pour différentes
00:48:34raisons, du terrorisme au sabotage,
00:48:36pourtant atteint aux intérêts de la nation, et vous êtes
00:48:3880% à le souhaiter, selon un
00:48:40sondage pour le JDD européen. Et ces
00:48:42news, oui, mais cela ne peut-il pas entraîner des conséquences
00:48:44antidémocratiques ? Tiens, pourquoi je pose
00:48:46ici ce sujet ? On le verra dans un instant
00:48:48avec mes invités. Comme prévu,
00:48:50fume mine David Lissnard, comme prévu
00:48:52pour lui, les deux mineurs qui avaient violemment
00:48:54agressé cette octogénaire à Cannes il y a
00:48:56deux ans, comme prévu, ces derniers ont été interpellés
00:48:58puis incarcérés ces derniers
00:49:00jours après avoir forcé la barrière
00:49:02d'un payage nouveau
00:49:04nouvelle délinquance
00:49:06entre guillemets de la part de ces
00:49:08deux jeunes. L'été dernier, Enzo, un
00:49:10adolescent de 15 ans avait été poignardé après un
00:49:12mauvais regard. Ses parents témoignent
00:49:14dans le JDD, on les lira,
00:49:16et puis première médaille en judo, esprit mais
00:49:18rugby, première Marseillaise au Stade de France, on en parlait
00:49:20tout à l'heure. Les premiers frissons
00:49:22pour nous, simples spectateurs qui vibreront grâce
00:49:24à ces 571 athlètes, et on
00:49:26continuera de suivre, bien évidemment,
00:49:28ce qui se passe du côté
00:49:30des bassins, je fais notamment référence
00:49:32aux 400 mètres catenage
00:49:34et la qualification pour
00:49:36la finale de Léon Marchand.
00:49:38On parle de tous ces sujets dans un instant,
00:49:40mais avant cela, c'est le
00:49:42journal, présenté par Isabelle
00:49:44Piboulot. Et on commence par cette
00:49:46bonne nouvelle, le trafic SNCF reprendra
00:49:48normalement demain matin,
00:49:50les réparations des lignes à grande
00:49:52vitesse sont totalement terminées,
00:49:54les derniers tests ont été
00:49:56concluants, les précisions de nos envoyés
00:49:58spéciaux à Courtalin, Tancrède Guillotel
00:50:00et Pierre Hemco.
00:50:02Ici au poste d'aiguillage de Courtalin,
00:50:04les premiers trains sont passés ce
00:50:06matin à très grande vitesse,
00:50:08contrairement à ceux qui roulaient
00:50:10hier sur ce tronçon à environ 30
00:50:12km heure, une allure de sécurité.
00:50:14Un premier train de reconnaissance
00:50:16est passé au départ de la gare Montparnasse,
00:50:18il est passé à environ 7h30
00:50:20sans voyageurs, et ensuite plusieurs
00:50:22trains transportant des passagers en suivi.
00:50:24On a pu voir tous les
00:50:26agents techniques sur place exprimer
00:50:28leur joie au passage de ce premier train,
00:50:30l'un de nous a confié sa satisfaction
00:50:32de voir tout ce travail de
00:50:34réparation et de test porter ses fruits,
00:50:36des réparations qui sont menées
00:50:38ici depuis vendredi matin,
00:50:40jour et nuit, et qui ont abouti
00:50:42à des tests très concluants
00:50:44sur le bon fonctionnement du matériel
00:50:46et de tout le système de signalisation,
00:50:48des tests menés cette nuit.
00:50:50Tous les agents techniques
00:50:52ont désormais quitté les lieux,
00:50:54après ces réparations qui sont
00:50:56provisoires, nous ont-ils
00:50:58précisé qu'il faudrait ensuite
00:51:002 à 3 mois pour effectuer
00:51:02des réparations de fond sur
00:51:04le système. La SNCF
00:51:06l'a annoncé hier,
00:51:089 trains sur 10 sont prévus
00:51:10à partir de midi sur cet axe,
00:51:12et la reprise normale du trafic
00:51:14sur cet axe TGV Atlantique est prévue
00:51:16à partir de lundi.
00:51:18Après 10 mois d'enquête, il y a du nouveau
00:51:20dans l'affaire de la disparition de Lina
00:51:22à l'Alsace. Son ADN a été détecté
00:51:24dans un véhicule volé retrouvé dans le sud
00:51:26de la France. Une avancée majeure
00:51:28pour le dossier. Lina, à 15 ans,
00:51:30n'a pas donné signe de vie depuis septembre
00:51:32dernier. Solène Boulan,
00:51:34Godéric B, et Kylian Salé.
00:51:36Sur cette petite départementale du Barin,
00:51:38des peluches, des bougies
00:51:40et un portrait de Lina, c'est sur cette route
00:51:42que l'adolescente de 15 ans a été vue
00:51:44pour la dernière fois. Depuis, elle reste
00:51:46introuvable. Après plus de 10 mois d'enquête,
00:51:48dernier rebondissement dans cette affaire,
00:51:50son profil génétique a été retrouvé
00:51:52dans un véhicule volé localisé dans le
00:51:54sud de la France. Celui-ci se trouvait
00:51:56dans le Barin au moment de la disparition
00:51:58de Lina. Pour les habitants, cette
00:52:00découverte est un mélange d'inquiétude
00:52:02et d'espoir. Déjà, je pensais
00:52:04à sa maman et j'espère juste
00:52:06que la lumière
00:52:08sera faite sur cette histoire. Quand on est
00:52:10parent d'ado, oui, ça a
00:52:12fait peur. Et ce qui a fait
00:52:14encore plus peur, c'est qu'il n'y ait pas eu de nouvelles
00:52:16depuis 10 mois,
00:52:18voilà, une bonne année. Le 23 septembre
00:52:20dernier, en fin de matinée, Lina quitte
00:52:22son domicile de La Plaine pour se rendre
00:52:24à la gare de Saint-Blaise-Laroche, située à
00:52:263 kilomètres. Elle décide de faire le trajet
00:52:28à pied pour ensuite prendre un train
00:52:30pour Strasbourg et retrouver son petit ami.
00:52:32Celui-ci ne la voyant pas arriver,
00:52:34il décide de prévenir la mère de Lina.
00:52:36La dernière personne à avoir vu l'adolescente
00:52:38en vie est le maire de son village, sur
00:52:40cette route, entre 11h15 et
00:52:4211h30. Le téléphone de la jeune fille
00:52:44a cessé d'émettre à 11h22
00:52:46et n'a pas encore été retrouvée.
00:52:48Avant sa disparition, Lina avait
00:52:50porté plainte pour un viol en 2022.
00:52:52Elle avait ensuite été victime de cyberharcèlement
00:52:54selon sa mère.
00:52:56Prudence si vous êtes en vacances
00:52:58du côté de la Gironde, notamment
00:53:00pour les amoureux de baignade.
00:53:02Les baïnes sont nombreuses sur le littoral
00:53:04atlantique, un phénomène dangereux
00:53:06qui peut conduire à la noyade.
00:53:08Explication de Maxime Lavandier.
00:53:12Sur la plage de Carcan,
00:53:14c'est dans une zone bien définie
00:53:16que les vacanciers profitent de l'océan.
00:53:18Prudence obligatoire pour ces baigneurs
00:53:20puisqu'ici le littoral girondin est placé
00:53:22en alerte maximale, causé par
00:53:24des courants marins très dangereux, appelés
00:53:26baïnes. On est très vigilants,
00:53:28on a trois enfants, et du coup
00:53:30on vient se baigner dans la zone surveillée.
00:53:32Mon fils le plus grand, malgré
00:53:34qu'il ait été dans la baignade
00:53:36surveillée, a été emmené dans une baïne
00:53:38et a été hélitrouillé.
00:53:40Impossible donc de se baigner sans
00:53:42la surveillance des maîtres nageurs
00:53:44sauveteurs, aux aguets, face aux nombreuses
00:53:46baïnes qui se sont formées cet été.
00:53:48Entre les bandes de sable qu'on ne voit pas
00:53:50qui sont sous la surface de l'océan, ça va former
00:53:52une bassine qui va se remplir d'eau,
00:53:54et pour faire la métaphore, cette bassine
00:53:56qui se remplit d'eau, il faut imaginer
00:53:58qu'on va percer un trou dedans, elle va se déverser
00:54:00et c'est ça qui va créer un courant
00:54:02et un courant qui s'évacue le plus majoritairement
00:54:04vers le large, ce qui constitue
00:54:06leur dangerosité. Si par malheur
00:54:08vous vous faites emporter par ces courants,
00:54:10des gestes et attitudes simples sont à adopter.
00:54:12C'est de ne pas paniquer
00:54:14et d'essayer de se signaler.
00:54:16On va se signaler le plus clairement possible
00:54:18en levant les bras, en se signalant,
00:54:20en s'orientant vers la chaise des maîtres nageurs
00:54:22ou vers le poste de secours et on essaye
00:54:24de rester en planche et le plus calme possible.
00:54:26En 2023, 14 baigneurs
00:54:28se sont noyés après avoir été
00:54:30emportés dans des baïnes sur le littoral
00:54:32atlantique.
00:54:34Et on termine avec un mot des JO,
00:54:36Léon Marchand, qualifié pour la finale
00:54:38des maîtres 4 nages. Le Toulousain
00:54:40a signé le meilleur chrono des séries
00:54:42en 4 minutes 8 secondes,
00:54:4430 centièmes. Une nouvelle opportunité
00:54:46pour la France de briller après
00:54:48les 4 médailles remportées hier.
00:54:50Beaucoup d'espoir repose sur le nageur
00:54:52de 22 ans, Mathilde Espinas.
00:54:54Effectivement, il est très attendu.
00:54:56Léon Marchand, il faut dire que c'est
00:54:58la pépite française de ces jeux olympiques.
00:55:00Le monde entier a les yeux rivés
00:55:02sur cette nouvelle star de la natation.
00:55:04Il va s'aligner durant ces jeux olympiques
00:55:06dans 4 épreuves différentes
00:55:08en individuelle. Et dès aujourd'hui,
00:55:10c'est son épreuve de prédilection,
00:55:12le 400 mètres 4 nages. Il est double
00:55:14champion du monde sur cette épreuve-là.
00:55:16Et il y a un an, il battait d'ailleurs
00:55:18le record du monde devant les yeux
00:55:20de la légende américaine Michael Phelps.
00:55:22400 mètres 4 nages aujourd'hui
00:55:24pour Léon Marchand qui peut prétendre
00:55:26à un podium sur toutes les épreuves
00:55:28dans lesquelles il s'aligne.
00:55:30Il est déjà 5 fois champion du monde
00:55:32à 22 ans seulement. Le voilà prêt désormais
00:55:34à conquérir l'Olympe et que ce serait beau
00:55:36de le voir réaliser cela dans son pays.
00:55:38Et on souhaite bien sûr
00:55:40bonne chance à tous nos athlètes français.
00:55:42C'est la fin de ce journal. On se retrouve
00:55:44dans une trentaine de minutes pour un prochain point.
00:55:46C'est à vous Florian. Et on suivra bien évidemment
00:55:48cette course aux alentours de 20h30
00:55:50du 400 mètres 4 nage
00:55:52avec cette qualification
00:55:54donc en finale
00:55:56pour Léon Marchand.
00:55:58En poursuivant la discussion avec mes invités
00:56:00Laure-Alice Bouvier, Erwann Barillot et Bernard Cohen
00:56:02à date autour notamment
00:56:04de ces menaces qui planent au-dessus
00:56:06des Jeux Olympiques. Notamment
00:56:08de la part de ces différents mouvements
00:56:10qui veulent empêcher
00:56:12la bonne tenue de ces JO.
00:56:14Hier, quelques
00:56:1645 personnes appartenant
00:56:18à un mouvement d'écologie radicale ont été
00:56:20interpellées à Paris dans le premier
00:56:22et le sixième arrondissement de la capitale
00:56:24entre 9h25 et 10h35
00:56:26à temps après auprès de la préfecture
00:56:28de police. Et vous voyez la réaction
00:56:30notamment d'extinction
00:56:32rébellion. Ce mouvement
00:56:34d'ultra-gauche qui estime
00:56:36qu'il souhaitait commettre
00:56:38des actions Jeux Interdits
00:56:40afin d'interdire la tenue
00:56:42de ces JO après la cérémonie d'ouverture
00:56:44de Paris. L'énergie déployée pour
00:56:46jeter des paillettes aux yeux du monde. Le gouvernement a aussi
00:56:48mis les grands moyens pour bloquer notre action
00:56:50spéciale. JO, oui
00:56:52tout simplement parce qu'on souhaite
00:56:54organiser dans notre pays ces
00:56:56Jeux Olympiques. On peut protester mais les empêcher
00:56:58c'est autre chose. Laurent Nognès, le préfet de police
00:57:00de Paris a félicité les policiers
00:57:02d'avoir avec réactivité, je le cite,
00:57:04cette action précistile dans
00:57:06un communiqué. Vous en pensez quoi autour de la table ?
00:57:08C'est assez déplorable
00:57:10moi je trouve d'utiliser comme cela
00:57:12l'organisation des Jeux Olympiques
00:57:14à des fins politiques
00:57:16puisque c'est bien à des fins politiques qu'ils souhaitent faire cela.
00:57:18C'est un peu grotesque
00:57:20d'ailleurs leur communication.
00:57:22Ils le font d'ailleurs au détriment
00:57:24du dispositif de sécurité
00:57:26puisque même si parfois
00:57:28ça peut être des actions bon enfant
00:57:30il faut quand même dire que ça mobilise des forces de l'ordre
00:57:32qui ont d'autres choses à faire
00:57:34et qui sont notamment concentrées sur la
00:57:36menace terroriste.
00:57:38Il faut saluer le courage des forces de l'ordre
00:57:40et dire que beaucoup viennent de provinces
00:57:42d'ailleurs, vous avez peut-être
00:57:44discuté avec certains d'entre eux
00:57:46ils viennent de Limoges
00:57:48ils viennent d'Alsace, ils viennent du sud de la France
00:57:50et donc c'est vraiment des
00:57:52forces de police et de gendarmerie
00:57:54qui viennent de tous nos territoires
00:57:56et d'ailleurs l'un d'entre eux m'a dit
00:57:58que c'était 50% des forces
00:58:00de sécurité de police et de gendarmerie
00:58:02qui étaient mobilisées pour cet événement.
00:58:04Donc la gauche radicale
00:58:06devrait faire autre chose
00:58:08que de perturber finalement
00:58:10ce dispositif de sécurité qui est quand même
00:58:12même s'il est très conséquent
00:58:14on sait à quel point ça reste quand même fragile aussi.
00:58:16On a depuis
00:58:18le début des JO
00:58:20y compris pour ce d'hiver de 2030
00:58:22une partie de la classe
00:58:24politique, ceux qui sont de l'activisme
00:58:26qui n'aiment pas ces événements festifs
00:58:28qui n'aiment pas effectivement l'économie, qui n'aiment pas
00:58:30les entreprises, ce sont toujours les mêmes
00:58:32ce sont des groupuscules minoritaires
00:58:34d'ultra-gauche
00:58:36qui visent un autre monde, celui de la
00:58:38déstabilisation de la République
00:58:40de la déstabilisation de la démocratie
00:58:42et qui font tout simplement des actions activistes
00:58:44il faut le dire
00:58:46et alors que tout le monde se réjouit
00:58:48d'avoir ce type d'événements
00:58:50comme on l'a vu il y a un an
00:58:52à la coupe du monde de rugby
00:58:54sur notre sol, qu'on met en valeur notre pays
00:58:56nos savoir-faire, nos métiers
00:58:58y compris la mobilisation de l'ensemble
00:59:00sur le territoire
00:59:02des bénévoles
00:59:04moi je trouve qu'au lieu d'avoir ce moment
00:59:06d'empathie, du non national
00:59:08de valeur, on a toujours ceux qui sont là
00:59:10pour pousser à l'extrémisme
00:59:12de pousser à l'erreur, y compris
00:59:14dans les forces de l'ordre, parce que pour les forces de l'ordre
00:59:16ça reste aussi un moment
00:59:18de grande sensibilité
00:59:20pour éviter les bavures
00:59:22donc pas forcément la réponse appropriée
00:59:24et je crois qu'il faut rendre hommage, et Erwann l'a fait justement
00:59:26à l'ensemble des forces
00:59:28de l'ordre, je pense à la police, à l'armée
00:59:30aux pompiers et aux préfets de police
00:59:32qui fait quand même un parcours exceptionnel le préfet Nunez
00:59:34Un petit mot avant que nous abordions
00:59:36peut-être ce qui s'est passé autour de ces
00:59:38sabotages survenus dans la nuit de jeudi
00:59:40à vendredi en amont de la cérémonie d'ouverture
00:59:42là encore, est-ce que
00:59:44l'origine de ces sabotages
00:59:46est liée à des mouvances d'ultra-gauche
00:59:48la question se pose, on en parle dans un instant
00:59:50C'est lamentable en fait
00:59:52d'agir comme ça, cette communication
00:59:54elle est tout aussi lamentable, elle montre bien aussi
00:59:56une forme de violence
00:59:58c'est pas comme ça que l'ultra-gauche
01:00:00va faire passer ses idées
01:00:02c'est prendre en otage
01:00:04les français, les mettre en danger aussi
01:00:06parce qu'effectivement
01:00:08c'est eux qui risquent aussi
01:00:10d'en pâtir, et puis
01:00:12j'ajouterais un dernier point, c'est qu'il y a
01:00:14la sécurité des JO
01:00:16elle est effectivement
01:00:18tentaculaire, c'est-à-dire que c'est
01:00:20une énorme question, tant sur le plan
01:00:22de la sécurité des personnes, mais aussi
01:00:24la sécurité, je pense aussi, des entreprises
01:00:26et des institutions, c'est-à-dire qu'on a
01:00:284 milliards de cyber-attaques
01:00:30qui sont attendues dans ce mois de juillet
01:00:322024, et ça c'est
01:00:34aussi quelque chose qu'il s'agit aussi
01:00:36de prendre en compte
01:00:38et qui est difficile aussi
01:00:40à mesurer
01:00:42au niveau de la sécurité
01:00:44parce que c'est vrai que c'est ici
01:00:46des milliers d'entreprises, des milliers
01:00:48de services publics qui peuvent être aussi
01:00:50on l'a vu avec la SNCF, mais qui peuvent être aussi
01:00:52concernés
01:00:54et effectivement, les forces de l'ordre
01:00:56font un travail qui est colossal
01:00:58qui est une prouesse au même titre
01:01:00que l'organisation
01:01:02de l'ouverture
01:01:04je pense qu'il faut relever
01:01:06la prouesse que les forces de l'ordre
01:01:08font actuellement. On va revenir sur
01:01:10les différents sabotages qui ont eu lieu
01:01:12entre... dans la nuit de jeudi
01:01:14à vendredi, qui ont
01:01:16paralysé une bonne partie du réseau SNCF
01:01:18vendredi, la situation
01:01:20s'améliore progressivement
01:01:22retour à la normale prévue demain
01:01:24nous expliquons au sein du ministère
01:01:26des Transports ainsi que des
01:01:28instances dirigeantes du
01:01:30groupe ferroviaire
01:01:32une revendication est étudiée en ce moment
01:01:34avec prudence par les enquêteurs
01:01:36au lendemain de l'attaque qui a paralysé une grande partie du réseau
01:01:38ferroviaire, quelques heures avant la cérémonie
01:01:40d'ouverture, donc un collectif anonyme
01:01:42qui se présente, je le cite, sous la
01:01:44bannière d'une délégation inconnue
01:01:46à adresser un courrier électronique à la
01:01:48presse française et étrangère
01:01:50les signataires affichent leur mépris à l'égard de ce rendez-vous
01:01:52sportif et de toute économie
01:01:54capitaliste, ils appellent cela une fête
01:01:56disent-ils, nous y voyons
01:01:58une célébration du nationalisme
01:02:00une gigantesque mise en scène de l'assujettissement
01:02:02des populations
01:02:04par les Etats
01:02:06qui se cachent derrière ce message
01:02:08en tout cas, ce qui est sûr c'est que
01:02:10selon Frédéric Péchenard, le vice-président LR
01:02:12de la région Ile-de-France et ancien
01:02:14grand flic qui a accordé
01:02:16un entretien à nos
01:02:18confrères de la tribune du dimanche
01:02:20le mode opératoire de ce sabotage
01:02:22qu'il décrit comme
01:02:24étant un acte de terrorisme
01:02:26et bien tout simplement il y voit
01:02:28lui aussi potentiellement
01:02:30des mouvances
01:02:32d'ultra-gauche qui pourraient donc être
01:02:34à l'origine de ces actes-là
01:02:36qu'en pensez-vous là encore
01:02:38autour de la table, faut-il s'inquiéter
01:02:40de cette multiplication
01:02:42d'actes à l'origine donc de
01:02:44mouvances d'ultra-gauche ?
01:02:46Oui, ce qui est quand même curieux c'est que sabotage
01:02:48c'est exactement le mot qu'a employé Marine
01:02:50Tondelier en parlant du président de la République
01:02:52et refus de nommer Lucie Castex
01:02:54à Matignon, donc c'est
01:02:56au mieux une formule malheureuse
01:02:58au pire une association
01:03:00d'idées hasardeuses
01:03:02En tout cas, on peut
01:03:04toujours déplorer ces actes
01:03:06qui sont vraiment d'une
01:03:08extrême lâcheté puisque
01:03:10faut jamais oublier les ennemis
01:03:12de l'intérieur aussi, les gens qui
01:03:14veulent que la fête soit perturbée
01:03:16que les choses se passent mal et qui mettent
01:03:18gravement en danger notre sécurité
01:03:20et j'ai un peu souri
01:03:22en entendant ce communiqué tout de même
01:03:24que quand l'extrême-gauche parle
01:03:26d'exacerbation
01:03:28du sentiment national
01:03:30à mon avis
01:03:32ils n'ont pas dû regarder la même cérémonie que moi
01:03:34j'en reviens toujours à la même chose mais j'ai un peu l'impression
01:03:36que c'est Patrick Boucheron qui a
01:03:38écrit ce communiqué
01:03:40Oui, mais vous l'avez
01:03:42dit Florian, ce sont des gens qui
01:03:44n'aiment pas le capitalisme
01:03:46ils n'aiment pas la liberté d'entreprendre
01:03:48ils n'aiment pas tout simplement que les choses aillent
01:03:50dans le bon sens, ils n'aiment pas la démocratie
01:03:52puisqu'ils essaient d'imposer de manière
01:03:54violente une vision de la politique
01:03:56et une vision tout simplement de l'organisation
01:03:58de la République. C'est tout cela que nous ne voulons pas
01:04:00c'est bien pour cela que nous sommes là
01:04:02quelles que soient les sensibilités
01:04:04quelles que soit la diversité de nos engagements
01:04:06quelles que soient nos origines
01:04:08et c'est bien aujourd'hui là-dessus qu'il faut
01:04:10se rassembler
01:04:12il y a 15 jours on avait des problèmes
01:04:14sur les anti-bassines
01:04:16qui ont quand même contribué
01:04:18à délocaliser 3000 forces de l'ordre
01:04:20pour pouvoir essayer de sécuriser
01:04:22les campagnes au mépris
01:04:24de ce que vivent nos agriculteurs dans les territoires
01:04:26dans la situation difficile de nos agriculteurs
01:04:28ce sont les mêmes qui sont contre la mécanisation
01:04:30d'un certain nombre
01:04:32de territoires et aujourd'hui
01:04:34il y a ces groupuscules qui tout simplement
01:04:36essaient de créer
01:04:38du désordre à travers des actions
01:04:40de l'activisme politique
01:04:42et donc violent sur
01:04:44un certain nombre de sites, c'est pour ça
01:04:46on l'a dit les uns et les autres et nous sommes tous d'accord
01:04:48qu'il faut apporter notre soutien aux forces de l'ordre
01:04:50mais aussi que la réponse pénale
01:04:52soit à la hauteur
01:04:54des attentes et des actes commis
01:04:56Alors que l'on voit
01:04:58ces différents extraits
01:05:00de cet entretien que j'évoquais
01:05:02à l'instant, Frédéric Péchenard vice-président
01:05:04LR de la région Île-de-France accordé à nos confrères
01:05:06de la tribune du dimanche
01:05:08Oui et
01:05:10pour rebondir sur ce que vient de dire Bernard
01:05:12effectivement il faut quand même
01:05:14considérer que ces personnes-là notamment
01:05:16qui ont porté atteinte aux
01:05:18intérêts de la nation en attaquant la SNCF
01:05:20ils risquent gros au niveau pénal
01:05:22ils risquent 15 ans
01:05:24c'est pour ça que la réponse pénale doit être
01:05:26effectivement particulièrement
01:05:28juste
01:05:30et particulièrement
01:05:32entendue
01:05:34et ferme
01:05:36pour éviter que
01:05:38ce genre de phénomène ne se reproduise
01:05:40on est quand même dans
01:05:42un monde dans lequel on a énormément de
01:05:44violence de manière générale
01:05:46c'est pas en laissant
01:05:48des groupuscules
01:05:50d'extrémistes
01:05:52prospérer
01:05:54qu'on va arranger cette situation
01:05:56et qu'on va arranger aussi le bien-être des français
01:05:58On aura l'occasion je pense de suivre
01:06:00le déroulé de l'enquête
01:06:02concernant ces différents
01:06:04sabotages, trois sabotages
01:06:06un quatrième qui a été
01:06:08empêché
01:06:10grâce notamment à la mobilisation
01:06:12des agents de
01:06:14l'organisation ferroviaire
01:06:16on va ouvrir une toute petite parenthèse tout simplement
01:06:18on en a parlé hier
01:06:20nous avons une équipe sur place, Solène Boulan
01:06:22et Godéric B
01:06:24qui sont dans le barra afin de revenir notamment
01:06:26sur les dernières
01:06:28avancées de l'enquête concernant
01:06:30cette petite Lina
01:06:32qui a disparu au mois de septembre
01:06:34dernier avec le fait
01:06:36qu'il y a eu de l'ADN de la jeune fille
01:06:38qui a été retrouvée
01:06:40ces derniers jours dans un véhicule
01:06:42volé avec ce communiqué de la
01:06:44procureure que nous vous avons
01:06:46dévoilé hier, merci d'être en direct
01:06:48avec nous
01:06:50vous êtes avec
01:06:52Godéric B, le parquet de Strasbourg
01:06:54Solène fait état de nouvelles données
01:06:56qui restent encore à éclaircir ce matin
01:07:02Effectivement Florian vous savez cela fait des mois
01:07:04que les gendarmes poursuivent
01:07:06leurs investigations, il y a eu des
01:07:08battues, des fouilles de véhicules
01:07:10et même des garde à vue, c'était bien la
01:07:12piste d'un départ en voiture qui était
01:07:14privilégiée par les enquêteurs
01:07:16une piste désormais plus
01:07:18que sérieuse, vous l'avez dit
01:07:20un véhicule non mentionné jusqu'alors
01:07:22a attiré l'attention des
01:07:24enquêteurs, l'analyse de la géolocalisation
01:07:26de ce véhicule a
01:07:28permis de mettre en évidence
01:07:30qu'il se trouvait non loin du point
01:07:32de disparition de Lina
01:07:34c'était le 23 septembre dernier
01:07:36voilà ce qu'a précisé le parquet
01:07:38de Strasbourg et informations importantes
01:07:40le profil génétique de la jeune
01:07:42fille a été retrouvé
01:07:44dans ce véhicule mais là
01:07:46tout reste à éclaircir
01:07:48car de quelles traces d'ADN
01:07:50parle-t-on, parle-t-on de sang
01:07:52de cheveux ou bien
01:07:54d'empreintes, où ces traces
01:07:56d'ADN ont-elles été découvertes
01:07:58ont-elles été découvertes à l'avant du véhicule
01:08:00côté passager, à l'arrière du véhicule
01:08:02ou bien dans le coffre
01:08:04aussi de quand datent
01:08:06ces traces d'ADN, sont-elles antérieures
01:08:08à la disparition de Lina
01:08:10et puis surtout est-ce qu'un autre profil
01:08:12génétique a été découvert à l'intérieur
01:08:14de ce véhicule, si oui, a-t-il été
01:08:16identifié voire auditionné
01:08:18par les enquêteurs
01:08:20voilà, à toutes ces questions
01:08:22on n'a pour l'instant pas de réponse
01:08:24les investigations se poursuivent
01:08:26notamment pour déterminer dans quelles
01:08:28circonstances Lina est montée
01:08:30dans ce véhicule et puis il y a enfin
01:08:32cette phrase lourde de sang
01:08:34qui apparaît à la fin du communiqué du parquet
01:08:36de Strasbourg qui indique quand même
01:08:38que cette avancée majeure dans l'enquête
01:08:40devrait pouvoir permettre de
01:08:42localiser Lina. Merci beaucoup
01:08:44Solène Boulon, merci également à Goderic B
01:08:46qui vous accompagne et puis on aura
01:08:48à coeur de suivre ces
01:08:50dernières avancées
01:08:52de cette enquête qui se
01:08:54poursuit donc grâce à vous
01:08:56qui nous faites
01:08:58remonter notamment les toutes dernières
01:09:00informations qui nous proviennent du
01:09:02bar. On poursuit la discussion avec mes invités
01:09:04autour de ce sondage
01:09:06le JDD est européen
01:09:08autour de l'inéligibilité
01:09:10des personnes fichées S
01:09:12nous avons posé cette question et selon notre
01:09:14sondage, faut-il rendre inéligibles
01:09:16donc les personnes fichées S ?
01:09:18Vous êtes 80% à y être
01:09:20favorable, certains juristes alertent néanmoins
01:09:22sur les implications et les dangers qui pourraient entraîner
01:09:24une telle décision, nous sommes en direct
01:09:26avec Frédéric Lowe, secrétaire général du syndicat
01:09:28des commissaires de la police nationale
01:09:30merci d'être en notre compagnie
01:09:32je vous poserai des questions
01:09:34notamment sur ce sondage mais avant cela
01:09:36on voit l'entièreté de ce
01:09:38dernier résumé par Maxime Legay
01:09:42C'est un résultat
01:09:44sans appel
01:09:46interrogé sur la question de rendre inéligibles
01:09:48les personnes fichées S
01:09:50les français sont 80%
01:09:52à y être favorable
01:09:54pourtant, pour le directeur de l'institut
01:09:56pour la justice, une telle mesure
01:09:58pourrait introduire une part d'arbitraire
01:10:00dangereuse pour notre démocratie
01:10:02je pense que ce serait une mauvaise idée
01:10:04parce que la fiche S
01:10:06ce n'est pas une décision
01:10:08juridictionnelle, il y a une part d'arbitraire
01:10:10puisque c'est l'état lui-même qui fiche
01:10:12ces personnes là, si demain
01:10:14le pouvoir central
01:10:16arrive entre les mains des mauvaises personnes
01:10:18il pourrait mettre des fiches S sur tous ses ennemis
01:10:20et les rendre tous inéligibles
01:10:22ce ne serait pas
01:10:24digne d'un état démocratique
01:10:26Alors, comment expliquer un tel souhait
01:10:28de la part des français, le sentiment
01:10:30que les délinquants bénéficient
01:10:32d'une impunité, pourrait être
01:10:34un premier élément de réponse
01:10:36Les français ont le sentiment que
01:10:38de manière générale, les fiches S
01:10:40comme tous les délinquants
01:10:42comme toutes les personnes louches
01:10:44ne sont pas correctement punies
01:10:46et sanctionnées par la justice
01:10:48à mon sens, une fiche S
01:10:50qui est légitime, devrait ensuite
01:10:52déboucher sur une condamnation pénale
01:10:54Mercredi dernier
01:10:56la députée Hélère Virginie Duby-Muller
01:10:58a déposé une proposition de loi
01:11:00pour empêcher les personnes fichées S
01:11:02de se présenter
01:11:04à une élection française
01:11:06Comme je vous le disais, nous sommes en direct
01:11:08avec Frédéric Clos, secrétaire général du syndicat
01:11:10des commissaires de police nationales
01:11:12Dans un premier temps, est-ce que vous pouvez
01:11:14rappeler, tout simplement, parce qu'effectivement
01:11:16bon nombre de téléspectateurs
01:11:18qui nous regardent, peut-être ne savent pas précisément
01:11:20ce qui se cache derrière
01:11:22le terme fichée S, tout simplement
01:11:24parce que nous l'employons assez régulièrement
01:11:26quand il s'agit
01:11:28de tentatives d'attentats déjoués
01:11:30ou d'attentats commis
01:11:32concernant les personnes que vos
01:11:34services notamment surveillent
01:11:36plus précisément, mais pas que
01:11:38les fichés S, ça peut aussi être des activistes
01:11:40écologistes ou autres. Est-ce que vous pouvez
01:11:42nous résumer un tout petit peu la situation
01:11:44concernant cette décision administrative ?
01:11:46Oui, déjà
01:11:48les fiches S
01:11:50sont une sous-catégorisation
01:11:52d'un fichier plus important
01:11:54qui s'appelle
01:11:56le fichier des personnes recherchées
01:11:58dans lequel on trouve
01:12:00une quinzaine ou une vingtaine de catégories
01:12:02qui peut concerner
01:12:04les débiteurs,
01:12:06les évadés, des
01:12:08mesures de police judiciaire, de surveillance
01:12:10les personnes disparues
01:12:12et c'est un outil de travail
01:12:14propre aux enquêteurs
01:12:16le fichier des personnes recherchées.
01:12:18A l'intérieur de ce
01:12:20fichier des personnes recherchées, vous avez une catégorie
01:12:22qui s'appelle
01:12:24les fichiers S
01:12:26les gens qu'on va ficher, mettre
01:12:28en attention pour faire
01:12:30par exemple une levée de doute, pour les surveiller
01:12:32pour connaître leurs
01:12:34déplacements.
01:12:36On alimente ce fichier
01:12:38et normalement
01:12:40la fiche S doit être conduite
01:12:42tous les ans. La fiche S
01:12:44concerne les personnes
01:12:46qui ont été signalées
01:12:48ou qui sont susceptibles de constituer
01:12:50une menace grave pour la sûreté
01:12:52de l'Etat ou pour la sécurité
01:12:54publique. C'est bien pour cela
01:12:56que le débat
01:12:58qui est posé à l'occasion
01:13:00de ce sondage procède
01:13:02d'une confusion. Il y a un vrai
01:13:04besoin de réduire l'impunité
01:13:06d'anticiper pour éviter
01:13:08par exemple un attentat
01:13:10ou parce que tout simplement
01:13:12les citoyens ne comprennent pas que les gens qui sont
01:13:14fichés S, qui sont
01:13:16en particulier, le débat avait eu lieu
01:13:18avec les étrangers
01:13:20notamment qui sont accueillis sur notre territoire
01:13:22et qui pourraient constituer pour certains
01:13:24d'entre eux un danger pour la
01:13:26sûreté de l'Etat. On ne
01:13:28comprenait pas qu'on ne puisse pas les empêcher d'entrer
01:13:30voire les expulser ou les expulser plus facilement.
01:13:32On va poursuivre la discussion
01:13:34effectivement dans quelques instants. On va marquer
01:13:36une très courte coupure pub autour
01:13:38de notamment
01:13:40ces éléments de réponse que vous commencez
01:13:42à nous divulguer à l'instant pour tenter
01:13:44d'expliquer ce
01:13:46sondage 80% des français qui
01:13:48souhaitent rendre inéligibles les personnes
01:13:50fichées S tout simplement peut-être parce qu'il y a
01:13:52une méconnaissance de ce qu'est précisément
01:13:54la fiche S et peut-être
01:13:56est-ce lié également à ce
01:13:58sentiment d'impunité
01:14:00à l'égard de
01:14:02trop nombreux, disons-le,
01:14:04délinquants concernant
01:14:06soit le fait qu'ils récidivent, et on aura l'occasion
01:14:08d'en reparler assez régulièrement
01:14:10après avoir été condamné une
01:14:12première fois. On poursuit donc la discussion
01:14:14dans un instant, à tout de suite.
01:14:20Et de retour sur le plateau de
01:14:22Midi News, Etienne poursuit la discussion dans un instant
01:14:24avec mes invités autour des principaux
01:14:26thèmes qui font l'actualité
01:14:28ce dimanche. Mais avant cela, c'est un rappel
01:14:30justement de ces principales
01:14:32actualités de ce jour. Avec vous Isabelle.
01:14:36Toutes les indications
01:14:38montrent que la roquette tombée sur le
01:14:40plateau du Golan a été tirée par le Hezbollah
01:14:42c'est ce qu'affirme le secrétaire d'Etat
01:14:44américain Anthony Blinken.
01:14:46Le mouvement islamiste libanais
01:14:48qui nie être impliqué a franchi
01:14:50toutes les lignes rouges selon Israël.
01:14:5212 jeunes âgés de 10 à 16 ans
01:14:54ont été tués, une trentaine de personnes
01:14:56blessées hier soir.
01:14:58Rien n'arrête Donald Trump, le candidat
01:15:00républicain à la présidentielle américaine
01:15:02compte reprendre les meetings
01:15:04en plein air. Sa protection sera sans doute
01:15:06renforcée. Personne ne
01:15:08devrait empêcher
01:15:10ou entraver la liberté d'expression
01:15:12ou de rassemblement, a déclaré
01:15:14l'ancien président. Des propos tenus
01:15:16deux semaines après sa tentative
01:15:18d'assassinat en Pennsylvanie.
01:15:20Et puis ce drame dans le village de
01:15:22Saint-Pierre dans le Cantal. Un mort est
01:15:24à déplorer après l'effondrement de la
01:15:26terrasse d'une salle polyvalente
01:15:28ainsi que 39 blessés
01:15:30dont 4 graves mais sans pronostic
01:15:32vital engagé. Les faits se sont passés
01:15:34hier soir lors d'un mariage regroupant
01:15:36près de 150 personnes.
01:15:38Une enquête est ouverte pour homicides
01:15:40involontaires et blessures involontaires.
01:15:42Merci beaucoup à vous.
01:15:44On vous retrouve d'ici une petite trentaine
01:15:46de minutes, un tout petit peu moins pour un nouveau point
01:15:48sur l'actualité à tout à l'heure.
01:15:50Quant à moi, je poursuis la discussion avec
01:15:52mes invités autour de ces principaux thèmes
01:15:54qui font l'actualité aujourd'hui.
01:15:56Alice Bouvier, Juan Barillo, Bernard Cohen à date
01:15:58et vous le voyez. Frédéric Lowe, secrétaire général
01:16:00du syndicat des commissaires de la police nationale
01:16:02est resté en notre compagnie afin de poursuivre la discussion
01:16:04autour de cette question. Faut-il
01:16:06rendre inéligibles les personnes fichées S
01:16:08avec ce résultat de notre
01:16:10sondage CSA pour CNews, le JDD et
01:16:12Europe 1 que nous vous diffusions tout à l'heure. Les Français
01:16:14sont 80% à y être
01:16:16favorables et ma question qui vous
01:16:18était adressée, Frédéric Lowe, était
01:16:20concernant notamment
01:16:22peut-être ce sentiment d'impunité qu'ont
01:16:24les Français qui pourraient expliquer
01:16:26ces résultats de notre
01:16:28sondage CSA.
01:16:30Oui, la question de l'impunité
01:16:32est très importante parce que c'est une réalité
01:16:34très concrète et elle nourrit
01:16:36le sentiment d'insécurité. Lorsqu'on a
01:16:38un sentiment d'impunité,
01:16:40ce qui est le cas, ça
01:16:42favorise les passages à l'acte
01:16:44et bien évidemment
01:16:46ça favorise l'insécurité.
01:16:48Donc c'est ce que ressentent
01:16:50probablement les Français, ils ont raison.
01:16:52On a besoin de peines
01:16:54plus fermes, on a besoin de
01:16:56peines qui soient certaines,
01:16:58on a besoin que lorsqu'on est condamné avec sursis
01:17:00ce soit du sursis avec des peines fermes
01:17:02que l'on soit
01:17:04incarcéré et que le
01:17:06langage judiciaire devienne plus lisible.
01:17:08C'est ça le problème, on n'a pas besoin de mettre des peines
01:17:10de 20 ans, de 30 ans, forcément
01:17:12d'exploser
01:17:14la chaîne des peines. Mais on a besoin
01:17:16surtout que les peines soient lisibles, soient
01:17:18certaines et il manque de
01:17:20peines de prison ferme et de courte peine
01:17:22pour justement réduire le sentiment
01:17:24d'impunité et donc
01:17:26réduire l'insécurité.
01:17:28Merci beaucoup à vous, merci
01:17:30d'avoir été avec nous, Frédéric Lowe, secrétaire
01:17:32général du syndicat des commissaires de la police nationale.
01:17:34Je me tourne vers vous,
01:17:36l'oraliste Bouvier, concernant ce qui a été évoqué
01:17:38à l'instant, peut-être se tourner
01:17:40vers des peines de prison plus
01:17:42courtes, mais qu'il y ait cette certitude
01:17:44de la peine, ce qui pourrait
01:17:46justement faire reculer
01:17:48ce sentiment d'impunité
01:17:50qu'ont parfois ces délinquants.
01:17:52Alors je ne sais pas si ça permettrait de régler la question
01:17:54des fichiers S, alors effectivement
01:17:56je ne trouve pas des fichiers S, mais
01:17:58concernant peut-être cette impunité,
01:18:00ce sentiment qu'ont les français,
01:18:02qu'ont parfois d'ailleurs ces délinquants,
01:18:04qui vient peut-être alimenter
01:18:06ce que nous révélons
01:18:08avec ce sondage. Oui, bien sûr, alors
01:18:10c'est vrai que
01:18:12les peines
01:18:14de détention sont pas toujours
01:18:16adaptées,
01:18:18la justice ne donne pas forcément
01:18:20la bonne réponse
01:18:22à ce qu'il
01:18:24faudrait faire en réalité pour prévenir
01:18:26la récidive aussi,
01:18:28pour prévenir justement
01:18:30la délinquance de manière générale.
01:18:32Après, c'est un chantier
01:18:34qui est énorme à faire, c'est-à-dire
01:18:36qu'il y a le code de la justice pénale des mineurs
01:18:38qui est totalement au revoir, on en a parlé pendant des mois,
01:18:40il y a le problème des comparutions immédiates
01:18:42parce que c'est de l'abattage et parce qu'en fait
01:18:44au final, les juges
01:18:46n'examinent que très peu
01:18:48de temps pour examiner le dossier, ce qui fait que
01:18:50ils n'ont pas forcément une idée suffisante
01:18:52de la peine qu'il faut donner. Voilà, donc on a
01:18:54un problème global. Pour revenir sur les fichiers S,
01:18:56si je puis me permettre Florian, je rajouterais
01:18:58qu'être fichier S,
01:19:00ce n'est pas une condamnation pénale. Moi, je ne trouve
01:19:02effectivement pas ça normal que les fichiers S
01:19:04puissent être éligibles parce que
01:19:06il y a des soupçons effectivement sur eux
01:19:08quand il y a une certaine radicalisation, quand il y a un danger
01:19:10qu'ils pourraient causer vis-à-vis de nos institutions
01:19:12mais tout ça, ça manque quand même de transparence.
01:19:14Pas de condamnation, ça ne veut pas dire non plus
01:19:16que quand il y a condamnation, il y a aussi
01:19:18une interdiction d'éligibilité.
01:19:20Ce sont des peines
01:19:22complémentaires, donc il faut aussi que le juge
01:19:24les prononce. Je pense qu'ici,
01:19:26il faut qu'on
01:19:28recadre les choses de façon
01:19:30plus globale. Là ici, c'est quand même l'administration,
01:19:32c'est la DGSI qui fait
01:19:34le fichier des personnes recherchées.
01:19:36Un petit peu ça en fait le problème et c'était assez bien
01:19:38résumé d'ailleurs dans ce sujet. C'est-à-dire que
01:19:40si on commence à en venir
01:19:42à rendre inéligible certaines personnes,
01:19:44si demain nous avons
01:19:46un pouvoir autoritaire, il suffit qu'il rende
01:19:48inéligible l'ensemble de ses adversaires politiques,
01:19:50qu'il mette un fichier S
01:19:52auprès de l'ensemble
01:19:54de ses adversaires politiques pour les rendre inéligibles.
01:19:56Donc c'est un petit peu dangereux effectivement
01:19:58de ce point de vue-là. Et ça pose aussi des problèmes de
01:20:00constitutionnalité, au regard du bloc de constitutionnalité
01:20:02parce qu'il y a le problème d'égalité, il y a le problème de la présomption
01:20:04d'innocence, il y a beaucoup de questions
01:20:06qui se posent. Ce qu'on pourrait envisager,
01:20:08c'est par exemple, comme en droit fiscal,
01:20:10quand on a des visites domiciliaires
01:20:12chez des personnes qui sont soupçonnées,
01:20:14il faut l'autorisation du juge.
01:20:16Et il y a aussi l'assistance à un avocat.
01:20:18Peut-être qu'on pourrait envisager la même chose, c'est-à-dire que
01:20:20le juge intervienne à la place
01:20:22de l'administration,
01:20:24que les
01:20:26personnes soupçonnées de radicalisation
01:20:28ou soupçonnées de vouloir attenter aux intérêts
01:20:30de la nation puissent être assistées aussi d'un
01:20:32avocat pour garantir le respect
01:20:34du contradictoire et garantir leurs droits,
01:20:36histoire qu'on ait vraiment une séparation entre l'administration
01:20:38et le judiciaire. Parce que sinon,
01:20:40un texte de loi qui va alors interdire
01:20:42de se présenter, à mon sens, il risque
01:20:44très fort d'être déclaré inconstitutionnel
01:20:46par le Conseil constitutionnel.
01:20:48Il faut bien garder à l'esprit
01:20:50que la fiche S est quelque chose d'opérationnel
01:20:52pour les services de sécurité.
01:20:54Et si d'un seul coup on leur dit
01:20:56ça aura force de décisions
01:20:58juridictionnelles,
01:21:00ce qui va se passer c'est qu'ils vont recréer un autre
01:21:02fichier pour laisser personne surveiller
01:21:04parce qu'il y a quand même un côté aussi
01:21:06secret dans la fiche S.
01:21:08Moi, quand je vois ce sondage,
01:21:10je m'interroge simplement, pourquoi est-ce que
01:21:12Raphaël Arnaud n'a pas obtenu 20%
01:21:14des voix dans la première circonscription du Vaucluse ?
01:21:16Pourquoi c'est 80% de personnes
01:21:18qui disent qu'il faut surtout les rendre
01:21:20inéligibles, pourquoi ont-ils voté
01:21:22massivement
01:21:24pour le candidat fiche S, Raphaël Arnaud,
01:21:26qui a quand même fait 55%
01:21:28à Avignon, soutenu par la maire d'Avignon,
01:21:30soutenu par la totalité du
01:21:32Festival d'Avignon, par la comédie française,
01:21:34par Joestar, par tous les gens
01:21:36qui étaient présents lors du Festival d'Avignon.
01:21:38Donc, on a l'impression qu'on a quand même
01:21:40une opinion publique sur ce dossier
01:21:42qui est un petit peu schizophrène.
01:21:44Ils veulent rendre inéligibles les personnes
01:21:46fiche S, mais en même temps, ils sont une majorité
01:21:48à voter pour un fiche S,
01:21:50qui, je le rappelle...
01:21:52Oui, effectivement, il y a un côté
01:21:54qu'on peut comprendre
01:21:56entre ce qui s'est passé lors de ces élections législatives
01:21:58et le résultat de ce sondage.
01:22:00On poursuit la discussion autour
01:22:02justement de cette réforme, peut-être,
01:22:04de la justice. Les deux mineurs qui avaient
01:22:06agressé, je vous le disais tout à l'heure,
01:22:08du sommaire de cette émission,
01:22:10Angèle, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
01:22:12c'est cette autogénaire cannoise
01:22:14qui avait été agressée en 2022.
01:22:16Certains d'entre nous gardent
01:22:18cette image malheureuse, enregistrée
01:22:20par des caméras de surveillance.
01:22:22Ils ont de nouveau été interpellés et incarcérés
01:22:24après avoir forcé
01:22:26la barrière d'un péage
01:22:28dans le sud du pays. Le maire de Cannes,
01:22:30David Lista, a vivement réagi.
01:22:32Reportage de Franck Trévilleux
01:22:34avec le récit de Charles Pousseau.
01:22:36Dans la nuit du 20 au 21 juillet,
01:22:38après un refus d'obtempérer,
01:22:40les forces de l'ordre se lancent à la poursuite
01:22:42d'un véhicule. A bord, deux
01:22:44adolescents et trois de leurs complices font tout
01:22:46pour s'échapper. Ils forcent le péage
01:22:48de Capitou, mais sont arrêtés à la sortie
01:22:50de Cannes. Les deux jeunes interpellés
01:22:52sont bien connus des services de police.
01:22:54On a une augmentation significative
01:22:56du nombre de délits commis par des mineurs
01:22:58mais également dans le cadre de cette affaire.
01:23:00On passe d'une sortie d'agression d'une personne
01:23:02pour un sac de 20 euros,
01:23:04plus le film, à
01:23:06une association de malfaiteurs
01:23:08en vue de combattre un crime en bande organisée.
01:23:10On est sur quelque chose d'assez incroyable.
01:23:12Les deux adolescents avaient déjà été condamnés
01:23:14pour avoir agressé en gel une octogénaire
01:23:16cannoise en 2022. Ils avaient copé
01:23:18d'une peine de 12 mois d'emprisonnement,
01:23:20totalement assorti d'un sursis probatoire
01:23:22de deux ans. La récidive passe mal
01:23:24auprès du maire de Cannes. On laisse
01:23:26dans la nature des
01:23:28ados et futurs adultes
01:23:30impunis et donc ne pas apprendre
01:23:32les règles de base du respect de l'ordre.
01:23:34Ça suffit.
01:23:36Ce que l'on veut, ce n'est pas du tout des mesures extrêmes.
01:23:38Ce que l'on veut, c'est une exécution des peines.
01:23:40Les deux interpellés ont été
01:23:42mis en examen pour tentative de vol
01:23:44en bande organisée, participation
01:23:46à une association de malfaiteurs en vue
01:23:48de préparer crime, recel de vol
01:23:50et transport illégitime d'armes.
01:23:52En 2022, ces deux
01:23:54jeunes avaient été condamnés à une peine de 12 mois
01:23:56de prison d'emprisonnement, totalement assorti
01:23:58d'un sursis probatoire de deux ans
01:24:00avec obligation de soins.
01:24:02Alors certes, l'évolution du nombre de mineurs
01:24:04mis en cause par les services de police et gendarmerie
01:24:06a tout fait confondu et plutôt en
01:24:08régression dans notre pays depuis
01:24:102017.
01:24:12Constante régression.
01:24:14On continue de se poser
01:24:16la question, à l'aune notamment de ce sondage
01:24:18que nous vous diffusions, de ce sentiment
01:24:20d'impunité qu'ont parfois
01:24:22des délinquants, ce qui les pousse
01:24:24peut-être à récidiver
01:24:26sous d'autres formes, comme
01:24:28avec ce cas de ce qui s'est passé
01:24:30à Cannes plus récemment.
01:24:32Oui, alors c'est vrai que les
01:24:34mineurs ont tendance à
01:24:36se dire qu'ils ont un
01:24:38sentiment d'impunité parce que le code de la
01:24:40justice pénale des mineurs prévoit de façon très
01:24:42globale des mesures éducatives, en tout cas
01:24:44il fait la paravelle aux mesures éducatives, plus
01:24:46qu'aux sanctions pénales. Et puis quand un mineur
01:24:48risque une sanction pénale, il ne risque que la moitié
01:24:50de la peine encourue par un majeur. Donc par
01:24:52conséquent, c'est vrai que
01:24:54moi j'ai beaucoup de cas, j'ai fait beaucoup
01:24:56d'audience au tribunal pour enfants
01:24:58et on voit beaucoup de mineurs qui justement
01:25:00au final n'ont pas peur
01:25:02de la justice parce que
01:25:04ils se disent qu'ils ne risquent pas
01:25:06grand chose et qu'il n'y aura pas
01:25:08de conséquences. Il faut voir aussi que ces
01:25:10deux mineurs, à l'époque
01:25:12des faits, lorsqu'ils ont
01:25:14agressé cette personne âgée
01:25:16à Cannes, ils avaient 14 et 15 ans.
01:25:1814 et 15 ans, c'est très jeune
01:25:20par rapport au code de la justice pénale des mineurs, on part du
01:25:22principe qu'il n'y a pas vraiment
01:25:24disons de
01:25:26de
01:25:28qu'ils ne sont pas suffisamment
01:25:30conscients de leurs actes. C'est-à-dire que
01:25:32en dessous de 16 ans, les mineurs risquent beaucoup
01:25:34moins qu'au-dessus. Donc la peine, elle était
01:25:36quand même relativement lourde. Evidemment, elle n'est pas
01:25:38suffisante. C'est-à-dire qu'ici, on
01:25:40s'aperçoit que ça ne permet pas de prévenir
01:25:42la récidive, que là la récidive elle est quand même
01:25:44particulièrement grave et qu'il faudrait donc par conséquent
01:25:46une réponse qui soit beaucoup plus
01:25:48sévère. Il y a une deuxième chose
01:25:50qui non plus n'est pas très
01:25:52que moi je constate aussi dans le cadre
01:25:54de ma pratique au regard de la justice pénale
01:25:56des mineurs, c'est que
01:25:58les mineurs aussi
01:26:00dans le fait que les
01:26:02audiences pour les mineurs
01:26:04sont très longues et prennent beaucoup de temps
01:26:06entre le prononcer de la peine
01:26:08et entre la déclaration de culpabilité,
01:26:10ça ne les aide pas non plus
01:26:12à se projeter dans quelque chose
01:26:14et à comprendre aussi les erreurs qu'ils ont faites.
01:26:16Donc ça aussi c'est un problème et
01:26:18il faudrait à mon sens effectivement
01:26:20durcir la justice pénale des mineurs sur ces points-là.
01:26:22La récidive des mineurs
01:26:24primos condamnés est restée
01:26:26relativement stable, plus d'un mineur sur deux
01:26:28tout de même condamné pour la première fois entre 2005
01:26:30et 2012 à récidiver.
01:26:32La récidive est relativement rapide, 70%
01:26:34des récidivistes sont récidivés
01:26:36en moins de deux ans.
01:26:38On est tout à fait
01:26:40dans ce cas-là. Avec
01:26:42l'affaire que nous évoquions à l'instance,
01:26:44ça vous inspire un commentaire ?
01:26:46L'oraliste Bouvier l'a bien dit,
01:26:48les mineurs
01:26:50sont aujourd'hui en sentiment d'impunité.
01:26:52On l'a vu avec le jeune Nahel, il ne faut pas l'oublier
01:26:54car c'était quelques mois.
01:26:58Et pourtant, le monde a
01:27:00changé, les mineurs sont plus matures qu'auparavant.
01:27:02Il faut sans aucun doute revoir
01:27:04cette justice des mineurs dans un sens
01:27:06d'une plus grande sévérité,
01:27:08d'un meilleur accompagnement,
01:27:10y compris des jeunes. Et ça a été
01:27:12dit aussi, il faut revoir aussi
01:27:14la capacité
01:27:16de notre droit public. Mais c'est Beccaria, le philosophe
01:27:18qui le disait,
01:27:20que les peines appliquées
01:27:22soient certaines, promptes et utiles.
01:27:24Aujourd'hui, on a des gens
01:27:26qui repartent en pleine liberté,
01:27:28qui sont utilisés par des bandes
01:27:30mafieuses. On ne peut pas laisser
01:27:32ces jeunes
01:27:34en toute liberté alors qu'ils sont aujourd'hui
01:27:36un effet de levier pour d'autres
01:27:38actes mâveillants.
01:27:40Juste, Florian, pour terminer,
01:27:42ce que nous disait tout à l'heure le sondage
01:27:44dans le JDD,
01:27:46c'est que les Français en ont assez
01:27:48de l'insécurité. C'est ça
01:27:50aujourd'hui. Au-delà des fichés S,
01:27:52au-delà de ceux
01:27:54qui demain ne peuvent pas occuper des fonctions
01:27:56publiques, les Français sont lassés
01:27:58de cette insécurité permanente,
01:28:00y compris vis-à-vis
01:28:02des forces de l'ordre, y compris
01:28:04vis-à-vis des biens publics, vis-à-vis des républiques.
01:28:06Et c'est ça qui est exprimé à travers
01:28:08ce sondage. Que l'on trouve demain une autre solution
01:28:10pour faire en sorte que
01:28:12le terrorisme,
01:28:14ou ceux qui menacent,
01:28:16ou ceux qui font partie
01:28:18des crimes et des délits
01:28:20et d'une action violente vis-à-vis des personnes
01:28:22ou des biens soient mieux sanctionnés,
01:28:24c'est une attente de tous.
01:28:26Le paradoxe, quand même,
01:28:28avec la justice des mineurs, c'est qu'on protège
01:28:30des jeunes qui ont moins de
01:28:3218 ans, a fortiori moins de 16 ans,
01:28:34alors que c'est précisément l'âge
01:28:36auquel se forge le sentiment
01:28:38de responsabilité ou d'irresponsabilité.
01:28:40Et ce sentiment, il découle
01:28:42pas tellement de la loi,
01:28:44pas tellement de la répression qu'il va y avoir en face,
01:28:46même si ça en fait partie, il découle
01:28:48du sentiment d'autorité.
01:28:50Et l'auctoritas, c'est quoi ?
01:28:52C'est la reconnaissance qu'il y a
01:28:54quelque chose au-dessus
01:28:56auquel on voue un respect.
01:28:58Le problème aujourd'hui, c'est que ces mineurs
01:29:00isolés sont bien souvent
01:29:02exogènes à ceux qui
01:29:04font l'autorité dans notre pays et se sentent
01:29:06pas du tout concernés et n'ont pas
01:29:08peur de cette autorité. Le problème, à mon avis,
01:29:10il est là, fondamentalement,
01:29:12plutôt que dans le durcissement
01:29:14du code pénal.
01:29:16On va évoquer ce drame
01:29:18qui a coûté la vie
01:29:20au petit Enzo, il y a
01:29:22un an, tué pour un simple
01:29:24mauvais regard.
01:29:26Ses parents témoignent dans
01:29:28le journal du dimanche, un an après la survenue
01:29:30de ce drame. Nous ne sommes pas juste des faits
01:29:32divers, disent-ils. Voilà ce que je dis aux journalistes
01:29:34qui me posent la question. Des enfants meurent trop souvent
01:29:36en France. C'est le seul message. Il faut
01:29:38s'arrêter à la question. Est-ce qu'il vous inquiète
01:29:40dans la réponse de la justice
01:29:42qu'elle soit inadaptée ? Il existe
01:29:44une loi qui interdit le port d'armes blanches hors de nombreuses
01:29:46personnes. Les jeunes, notamment, se baladent sans aucune
01:29:48conséquence. Parfois même,
01:29:50ce sont les parents qui l'encouragent.
01:29:52Ce sont les propos des deux
01:29:54parents du petit Enzo. Là encore, qu'est-ce que cela
01:29:56vous inspire ? Pourquoi nous
01:29:58abandonnons l'ensemble de ces affaires ?
01:30:00Tout simplement parce qu'il y a effectivement
01:30:02un lien entre ces dernières,
01:30:04ces faits divers qui deviennent
01:30:06malheureusement des faits de
01:30:08société avec cette délinquance.
01:30:10Certes, j'évoquais à l'instant que l'évolution du nombre
01:30:12de mineurs mis en cause par les services de police et gendarmerie
01:30:14tout fait confondu
01:30:16est en constante dégression
01:30:18depuis plusieurs années, mais les chiffres
01:30:20sont beaucoup plus importants qu'il y a
01:30:2220 ans, dans les années 90.
01:30:24Quasiment deux, voire trois fois
01:30:26plus importants concernant
01:30:28uniquement les mineurs dans le cas présent.
01:30:30On constate vraiment une banalisation
01:30:32de la violence chez les jeunes. C'est ça qui aussi fait
01:30:34que, comme le disait aussi Bernard
01:30:36tout à l'heure, on a des jeunes qui sont
01:30:38plus « matures » qu'effectivement
01:30:40qu'il y a plusieurs années.
01:30:42C'est parce qu'il y a aussi cette banalisation de la violence.
01:30:44Banalisation qui s'explique par
01:30:46beaucoup de choses, par aussi un accès
01:30:48plus large à Internet, aux réseaux
01:30:50sociaux. Cela a un rôle
01:30:52qui est quand même très important.
01:30:54Je le vois de façon très régulière.
01:30:56Il y a aussi l'accès à l'alcool.
01:30:58C'est-à-dire qu'on a de plus en plus de jeunes
01:31:00qui pratiquent ce qu'on appelle du binge drinking.
01:31:02C'est-à-dire qu'ils vont boire
01:31:04énormément et
01:31:06on va avoir des officines, on l'a vu
01:31:08dans le sud de la France, on a eu plusieurs
01:31:10cas dans ce sens-là,
01:31:12qui vont vendre de l'alcool à des mineurs.
01:31:14Ce qui est particulièrement problématique
01:31:16parce que ça va
01:31:18les pousser aussi à commettre
01:31:20des délits,
01:31:22à sombrer aussi davantage
01:31:24dans la violence, etc.
01:31:26De façon globale, il y a aussi
01:31:28c'est un peu plus éloigné,
01:31:30mais disons que ça concerne moins
01:31:32peut-être le petit Enzo,
01:31:34mais c'est aussi une problématique
01:31:36qui se pose. Les narcotrafiquants,
01:31:38ils font beaucoup appel à des mineurs parce qu'ils savent aussi
01:31:40qu'ils risquent beaucoup moins.
01:31:42On a un sentiment global pour les mineurs
01:31:44qui est vraiment
01:31:46d'une banalisation de la violence.
01:31:48Je pense que je ne peux pas dire les choses
01:31:50mieux que ça et c'est moi ce que je constate
01:31:52vraiment tous les jours parce que je travaille
01:31:54avec beaucoup d'enfants, avec beaucoup de familles,
01:31:56je fais beaucoup d'affaires familiales,
01:31:58avec beaucoup de cas comme celui-ci
01:32:00et c'est vrai que c'est très grave
01:32:02de s'apercevoir qu'on est en train
01:32:04de sombrer dans quelque chose qui doit
01:32:06impérativement être indiqué.
01:32:08Effectivement, concernant ces faits
01:32:10que vous évoquiez à l'instant
01:32:12dans l'impression,
01:32:14ne serait-ce que lorsque l'on aborde
01:32:16les cas de trafic
01:32:18de stupéfiants,
01:32:20que les dealers
01:32:22prennent en compte
01:32:24le fait que les mineurs sont
01:32:26au moins sujets à des peines lourdes,
01:32:28qu'il y a une justice
01:32:30qui est différenciée
01:32:32pour ces derniers et malheureusement,
01:32:34je dis bien malheureusement, on voit
01:32:36parfois des jeunes de 9, 10, 11,
01:32:3812 ans qui font partie de ces trafics
01:32:40de drogue tout simplement parce que ce sont les petites mains
01:32:42des gros trafiquants
01:32:44et c'est vrai qu'on a l'impression d'avoir un train de retard
01:32:46lorsque l'on évoque ces sujets.
01:32:48La violence des mineurs
01:32:50est devenue une violence ordinaire
01:32:52y compris dans l'école
01:32:54et bien ça avec une absence de réponse pénale
01:32:56et législative
01:32:58à la hauteur du temps mais
01:33:00comme le disait également Erwann tout à l'heure,
01:33:02le problème c'est
01:33:04le refus de l'autorité, la non reconnaissance
01:33:06de l'autorité, que ce soit l'autorité du maître
01:33:08dans l'école, l'autorité des parents d'abord,
01:33:10l'autorité de la puissance publique,
01:33:12le nombre d'attaques aussi sur les forces de l'ordre
01:33:14avec des mortiers d'artifice d'un certain quartier
01:33:16d'un certain banlieue et le fait aussi
01:33:18de mineurs utilisés par des bandes rivales
01:33:20pour tout simplement
01:33:22faire prospérer le commerce de drogue
01:33:24ou tout simplement le commerce de vol
01:33:26et de raquettes. C'est bien ça
01:33:28aujourd'hui qu'il faut combattre et c'est pour ça
01:33:30qu'on a besoin de moyens
01:33:32pour la puissance publique. Je ne crois pas
01:33:34que ce sera Mme Castet, pour en terminer là,
01:33:36qui demain mettra de l'argent
01:33:38pour aider nos policiers à avoir plus de voitures
01:33:40et des commissariats
01:33:42beaucoup mieux organisés.
01:33:44Oui, ça nous renvoie
01:33:46toute une littérature, la justice des mineurs,
01:33:48on pense effectivement au lever twist
01:33:50notamment, où on utilise
01:33:52les gamins de 9-10 ans pour
01:33:54commettre des petits larcins. Seulement, la seule chose
01:33:56qui a changé depuis l'époque
01:33:58d'Oliver Twist, c'est que Oliver Twist
01:34:00respecte, même s'il contrevient la loi,
01:34:02l'autorité du roi, en l'occurrence
01:34:04du roi d'Angleterre.
01:34:06Je ne suis pas sûr que nos jeunes aujourd'hui
01:34:08qui veulent, je cite, niquer la République
01:34:10soient dans le même état d'esprit.
01:34:12On va peut-être revenir
01:34:14sur ces jeux olympiques
01:34:16avec ces différentes
01:34:18compétitions qui se poursuivent. On évoquait tout à l'heure
01:34:20le fait que Léon Marchand
01:34:22était qualifié. C'est bon
01:34:24pour la finale du 400 mètres 4 nage.
01:34:26On va pouvoir suivre, on l'espère
01:34:28ses exploits tout au long de la semaine
01:34:30parce qu'on le voit
01:34:32ce nageur français
01:34:34qui a été auréolé
01:34:36déjà l'année dernière
01:34:38lors des championnats
01:34:40du monde de natation. On l'espère qu'il pourra
01:34:42ramener quelques breloques
01:34:44pour la France
01:34:46tout au long de la semaine. On débute
01:34:48effectivement avec cette finale
01:34:50de 400 mètres 4 nage. Ce sera à vivre ce soir
01:34:52à partir de 20h30, il me semble. Ensuite, il y aura
01:34:54plusieurs compétitions tout au long de la
01:34:56semaine. Je ne vais pas vous faire
01:34:58la liste de l'ensemble des compétitions
01:35:00auxquelles il s'est inscrit.
01:35:02Mais des commentaires que j'ai pu entendre ces dernières
01:35:04heures, c'est assez impressionnant
01:35:06pour un nageur.
01:35:08D'ailleurs, tout pays
01:35:10confondu. On espère
01:35:12qu'il va nous étonner.
01:35:14Il fait partie des favoris, ne serait-ce que pour
01:35:16ce soir. Je ne sais pas si vous avez pu voir
01:35:18vous, très chers téléspectateurs,
01:35:20sa course tout à l'heure.
01:35:22Il a devancé assez largement ses
01:35:24adversaires. Est-ce qu'on a d'autres images
01:35:26de ces sportifs
01:35:28dans lesquelles on fonde beaucoup
01:35:30d'espoir ces prochaines
01:35:32heures ? Il y a plusieurs qualifications
01:35:34ces dernières heures
01:35:36de sportifs pour
01:35:38des phases finales. Je crois qu'on m'a dit
01:35:40tout à l'heure que c'était notamment
01:35:42du côté du judo, qu'on pourrait avoir
01:35:44quelques médailles
01:35:46ces prochaines heures. Et puis on va se...
01:35:48Voilà, Walid Kihar,
01:35:50les moins de 66 kilos,
01:35:52qui s'est qualifié pour les quarts
01:35:54de finale. On aura peut-être quelques images à vous montrer
01:35:56d'ici quelques instants.
01:35:58Mais on va se quitter avec une danse,
01:36:00celle de l'équipe de
01:36:02France de rugby à 7,
01:36:04que nous avons pu voir
01:36:06notamment hier soir, qui a ramené
01:36:08la première médaille d'or
01:36:10à la France. On voit cette petite danse.
01:36:20Ils sont très bons en rugby.
01:36:22Ils sont peut-être moins bons en danse.
01:36:24Ce n'est pas
01:36:26Lady Gaga, quoi.
01:36:28Non, c'est tout de même pas mal.
01:36:30Je crois qu'ils se sont entraînés
01:36:32avec les danseuses du Moulin Rouge.
01:36:34Je ne sais pas si c'est exactement
01:36:36cette danse qu'ils ont répétée
01:36:38avec les danseuses du Moulin Rouge.
01:36:40On vous a diffusé cette petite vidéo
01:36:42dans le courant de la semaine de ces entraînements
01:36:44avec les danseuses du Moulin Rouge
01:36:46et qui ont été beaucoup relayées
01:36:48sur les réseaux sociaux.
01:36:50C'était assez sympathique.
01:36:52Je crois que le stade était plein.
01:36:54Il y avait quasiment 80 000 spectateurs
01:36:56pour voir cette finale du rugby
01:36:58à 7 face au Fidji.
01:37:00Ils ont été très, très, très
01:37:02bons, et notamment
01:37:04Antoine Dupont. On a une pensée pour lui.
01:37:06On se remémore cette image
01:37:08notamment de la défaite en quarts de finale
01:37:10de la Coupe du Monde de rugby qui avait été terrible
01:37:12pour l'équipe de France.
01:37:14C'est ça qui avait un tout petit peu précipité
01:37:16le fait qu'il s'engage aux côtés
01:37:18de l'équipe de rugby à 7
01:37:20pour qu'ils puissent disputer
01:37:22ces Jeux Olympiques.
01:37:24Ça avait été terrible aussi.
01:37:26On pense également à Romain Tamac
01:37:28qui n'avait pu disputer cette Coupe du Monde de rugby.
01:37:30C'est vrai que je vois
01:37:32les petits Français
01:37:34qui commencent déjà à demander
01:37:36à leurs parents qui s'étaient peut-être
01:37:38inscrits l'année dernière en rugby à 15
01:37:40et qui vont demander à s'inscrire
01:37:42en rugby à 7. Je ne sais pas d'ailleurs
01:37:44combien il y a de clubs de rugby à 7
01:37:46un peu partout dans le pays.
01:37:48Je ne suis pas sûr
01:37:50qu'il y en ait beaucoup, mais ça va peut-être
01:37:52susciter quelques vocations.
01:37:54On espère pour de prochaines médailles,
01:37:56qui sait, lors des Jeux Olympiques
01:37:58dans 12, 16
01:38:00ou une vingtaine d'années.
01:38:02Allez les Bleus !
01:38:04Oui, tous les Bleus !
01:38:06Que ce soit les Bleus S ou les Bleus ES.
01:38:08Il y a énormément également de médailles
01:38:10du côté des délégations féminines
01:38:12puisque j'évoquais le rugby à 7 côté masculin.
01:38:14Il y aura aussi le rugby à 7
01:38:16côté féminin qui débute dans les prochaines heures
01:38:18il me semble avec les phases de qualification
01:38:20les poules, les phases de qualification
01:38:22puis ensuite les différentes étapes
01:38:24avant d'arriver peut-être
01:38:26à la finale. Ce serait sympa d'avoir
01:38:28deux médailles d'or du côté masculin
01:38:30et du côté féminin. Merci à vous
01:38:32de nous avoir suivis. Merci également à vous
01:38:34très chers téléspectateurs de nous suivre quotidiennement.
01:38:36On était encore première chaîne
01:38:38info hier devant
01:38:40nos concurrents. Donc voilà,
01:38:42je vous remercie également
01:38:44de votre fidélité. L'information
01:38:46se poursuit. Dans un instant vous avez rendez-vous avec
01:38:48Tom Abonnet et puis quant à moi
01:38:50je vous donne rendez-vous demain matin. On sera avec qui ?
01:38:52La ministre des Sports !
01:38:54Pour continuer de commenter cette
01:38:56actualité sportive et festive.
01:38:58L'absus révélateur. Est-ce qu'elle sera en maillot d'or ?
01:39:00Je n'espère pas. Après,
01:39:02pourquoi pas ?
01:39:04Je ne sais pas si elle nous écoute.
01:39:06Défi peut-être lancé sur ce plateau
01:39:08de la part de Bernard Cohen.
01:39:10L'information se poursuit. A très vite.

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