• il y a 5 mois
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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, 11h-14h, c'est votre grande tranche d'infos de la mi-journée sur CNews, au menu des témoignages évidemment, au plus près de vos préoccupations, des reportages et des débats, je vous présente mon équipe de ce mardi dans quelques instants, mais tout de suite, le programme de notre première heure.
00:00:17Allez une, on commencera notre émission avec Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice, il y a du nouveau dans l'affaire de la disparition de Lina, cette adolescente de 15 ans dont on est sans nouvelles depuis septembre 2023, elle a disparu non loin de son domicile dans le Barin, de nouvelles fouilles ont démarré, les toutes dernières informations avec Noémie.
00:00:35On s'en doutait, on en parlait hier, mais le triathlon masculin a bien été reporté en cause, évidemment la pollution de la Seine, pourquoi ? Alors que d'énormes moyens ont été mis en place, on sera avec Michel Chevalet qui va évidemment tout nous expliquer.
00:00:50Et puis attention, c'est le jour J, le jour de la chaleur, 45 départements se sont placés en vigilance orange canicule, Alexandra Blanc, notre spécialiste météo, est avec nous, c'est un plaisir de la voir sur notre plateau, on sera sur le terrain également, près de vous avec notre équipe, Sarah Barny et Charles Bajet, on parlera de tout cela avec mes invités.
00:01:08Mais tout de suite on fait un premier tour dans l'information avec Somaïa Labili que je salue en ce mardi, bonjour Somaïa.
00:01:14Bonjour Thierry, bonjour à tous, vous en parliez dans votre sommaire, des fouilles dans le Grand Est pour retrouver le corps de Lina, l'adolescente de 15 ans disparue en septembre 2023 en Alsace, des fouilles quelques jours seulement après l'annonce de la découverte du profil génétique de la jeune fille dans une voiture volée.
00:01:33En trois jours à Paris, ils font mieux qu'à Tokyo, les athlètes français ont déjà décroché 16 médailles dont 5 en or et beaucoup d'espoir aujourd'hui pour l'entrée en lice de la judoka Clarisse Agbenenou et de son côté le prodige des bassins Léon Marchand va se lancer dans le doublé 200 mètres brasses, 200 mètres papillons.
00:01:51Et puis il ne mâche pas ses mots, Donald Trump n'a pas aimé la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris et l'a fait savoir dans une interview donnée à Fox News, le candidat à la Maison Blanche a qualifié de honte le tableau composé d'artistes dracouilles.
00:02:06Merci beaucoup Somaï, on vous retrouve dans 30 minutes. Allez, Mini News ETC, c'est parti, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, je vous présente mon premier plateau d'invités, j'accueille avec beaucoup de plaisir Benoît Perrin, directeur général, contribuable associé, longtemps que je ne vous ai pas eu sur ce plateau.
00:02:17Bonjour Thierry.
00:02:18Soyez bienvenue.
00:02:19Konobadia.
00:02:20Bonjour Thierry.
00:02:21On ne se quitte plus, agrégé de philosophie, soyez bienvenue.
00:02:24Nathan Devers, que je suis ravi de retrouver un fidèle de l'édition.
00:02:26Bonjour Thierry.
00:02:27Vous allez bien ?
00:02:28Et vous ?
00:02:29Et oui.
00:02:30Alexandra Blanc.
00:02:31Bonjour Thierry, ravi d'être avec vous.
00:02:32C'est la première fois que je vous accueille sur ce plateau.
00:02:33J'en suis ravie.
00:02:34Et il va faire chaud, vous allez tout nous dire, vous allez tout nous expliquer.
00:02:37Et puis Noémie Schultz, notre journaliste police-justice, et justement je voulais absolument que vous soyez avec nous ma chère Noémie, on va commencer avec vous.
00:02:45Puisque dans la disparition de Lina, dont on vous a beaucoup parlé sur les plateaux de CNews, on l'a appris, Lina qui a quitté son domicile de Plaine dans le Bas-Rhin et dont on est sans nouvelles, et bien la gendarmerie a lancé de nouvelles fouilles, c'est cela Noémie ?
00:02:58Oui, alors ce n'est pas des nouvelles fouilles, il n'y a jamais eu de fouilles dans l'enquête sur la disparition de Lina, puisqu'en septembre dernier, cette adolescente de 15 ans l'a disparue, elle s'est comme volatilisée sur une route entre son domicile et la gare où elle se rendait pour prendre un train.
00:03:13Et effectivement on apprend ce matin que des fouilles sont organisées dans l'Est de la France.
00:03:20Ce sont les gendarmes en charge de l'enquête sur la disparition de Lina, il y avait une cellule Lina d'une vingtaine de gendarmes mobilisés à temps plein depuis sa disparition qui sont à pied d'oeuvre, épaulés par des équipes de l'Institut de recherche de la gendarmerie nationale, l'IRCGN.
00:03:36Il y a également des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains, puisqu'on est très vraisemblablement à la recherche d'un corps, le corps de Lina.
00:03:45Alors on n'a pas de zone précise, on ne sait pas précisément à quel endroit cherchent les gendarmes, mais ce qu'on sait c'est que tout cela est le fruit de mois, de semaines de travail acharné des enquêteurs, de déductions.
00:03:59Comment en est-on arrivé à ces recherches ? Et bien grâce à ce minutieux travail des enquêteurs dont l'attention avait été attirée il y a quelques semaines par un véhicule qui n'avait pas été mentionné jusqu'alors dans l'enquête.
00:04:11Grâce notamment, on l'imagine, au travail d'exploitation des images de vidéosurveillance.
00:04:17Cette voiture qui avait été identifiée a été recherchée longtemps avant d'être retrouvée selon nos confrères du Parisien dans le sud de la France.
00:04:26Elle a été saisie par les gendarmes, envoyée à l'IRCGN et là des prélèvements ont été effectués dans cette voiture qui ont déjà permis d'identifier l'ADN de Lina.
00:04:37On a retrouvé des traces d'ADN de la jeune fille, la preuve donc qu'elle est montée dans cette voiture et puis les experts de la gendarmerie ont réussi à faire parler ce véhicule
00:04:46et l'analyse a confirmé que cette voiture était bien présente sur le lieu de la disparition au moment de la disparition de Lina.
00:04:55Voilà donc la première piste vraiment sérieuse dans cette affaire sur laquelle la procureure de la République de Strasbourg a communiqué d'ailleurs vendredi en fin de journée.
00:05:05Problème de taille selon nos confrères du Parisien, le conducteur de cette voiture s'est suicidé peu de temps après la saisie de son véhicule,
00:05:14signe sans doute qu'il se sentait acculé, qu'il savait qu'il était sur le point d'être démasqué.
00:05:19Et donc on imagine que c'est à partir d'éléments retrouvés grâce peut-être au GPS de cette voiture que les gendarmes recherchent dans une zone
00:05:28dans laquelle cet homme est susceptible d'avoir emmené, tué et peut-être enterré Lina.
00:05:34Mais voilà, on reste très prudent, on attend les communications officielles de la procureure de la République.
00:05:42Mais c'est effectivement pour la première fois cette piste extrêmement sérieuse et un dénouement sans doute tragique,
00:05:48mais on pouvait le craindre dans cette affaire de disparition de cette adolescente de 15 ans.
00:05:53Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:05:55Naomi, évidemment vous suivez l'évolution de cette enquête et vous intervenez à tout moment.
00:06:01Petite réaction peut-être autour de ce plateau, Claude Aubadière se souvient de l'appel de la maman de Lina au moment de sa disparition évidemment.
00:06:09Oui, donc disparition évidemment tragique.
00:06:14Que dire aujourd'hui, on peut malheureusement, ici dans la circonstance, on doit féliciter sans doute les enquêteurs,
00:06:26les équipes d'enquêteurs qui ont permis d'amener ce dénouement probable de cette affaire.
00:06:37Mais bon, si vous voulez, il n'y a rien d'autre à ajouter pour moi.
00:06:40Il faut être prudent.
00:06:41Nathan, petite réaction ?
00:06:43Oui, exactement la même chose.
00:06:45Je pense que dans des affaires comme celle-ci, ça oblige dans le commentaire à une forme de pudeur.
00:06:52Rien n'est pire qu'une disparition.
00:06:54Hier, on recevait le frère de Tiffany Véron qui a disparu dans un autre contexte au Japon il y a six ans maintenant, jour pour jour.
00:07:02C'est des expériences absolument terribles parce que le deuil est en plus impossible, parfois évident, parfois deviné, etc.
00:07:12Il faut en effet saluer le travail des enquêteurs où en France, il y a cette possibilité d'avoir de véritables investigations,
00:07:19ce qui n'est pas le cas par exemple du Japon.
00:07:21Noémie Schultz ?
00:07:22Oui, et on a entendu, la mère de Lina a pris la parole à plusieurs reprises depuis la disparition de sa fille.
00:07:29Elle avait lancé un appel aux témoignages.
00:07:32Elle se disait convaincue que sa fille avait été enlevée.
00:07:34Toutes les pistes, bien sûr, ont été envisagées, celle d'une fugue notamment.
00:07:38Mais encore une fois, Lina avait été aperçue en train de marcher le long de la route entre 11h15 et 11h30.
00:07:44Son portable avait cessé d'émettre à 11h22 et elle n'avait ensuite plus jamais été aperçue.
00:07:50Donc, il y avait effectivement la quasi-certitude qu'elle était montée dans une voiture.
00:07:55La question était de savoir si elle était montée de gré ou de force.
00:07:59Peut-être, ce conducteur lui a-t-il proposé de la déposer à la gare parce qu'elle se rendait à la gare.
00:08:04Elle voulait prendre le train pour retrouver son petit ami à Strasbourg.
00:08:07Donc, la mère avait pris la parole à plusieurs reprises pour lancer un appel aux témoignages.
00:08:12Elle avait dit aussi sa détresse de ne pas être informée des avancées de l'enquête.
00:08:15Mais voilà, on l'a vu, les enquêteurs n'ont jamais cessé de travailler.
00:08:18Encore une fois, on le rappelle, 20 gendarmes mobilisés à temps plein pour essayer de comprendre ce qui était arrivé.
00:08:23Il a fallu des semaines, des mois pour identifier ce véhicule, pour retrouver ensuite ce véhicule,
00:08:29un véhicule volé qui a été retrouvé dans le sud de la France.
00:08:31Vous imaginez le travail encore.
00:08:33Ensuite, pour le saisir et le faire parler.
00:08:35Faire parler, ça veut dire d'abord apporter la preuve que l'INA est bien montée dans cette voiture.
00:08:39Ça, c'est les traces ADN.
00:08:40Et puis ensuite, le faire parler pour apporter la preuve qu'il était bien passé sur le lieu de la disparition.
00:08:49On imagine évidemment la détresse des parents de l'INA aujourd'hui.
00:08:52Et en même temps, peut-être une part aussi de soulagement de se dire qu'on va enfin savoir ce qui est arrivé à leur fille.
00:08:58Un dernier mot pour dire qu'on ne sera pas forcément fixé aujourd'hui, ni demain, ni dans les prochains jours.
00:09:03Puisque le mis en cause, la personne qui aurait pu donner des éléments, s'est donnée la mort.
00:09:08Encore une fois, c'est un suspect, on n'a pas de certitude.
00:09:10Mais il aurait pu donner des éléments, il s'est donné la mort.
00:09:13Donc sans doute que la zone à exploiter, la zone de recherche est très grande.
00:09:18Et donc, il faudra peut-être beaucoup de temps avant de retrouver des restes du corps de l'INA.
00:09:24Il arrive qu'on ne retrouve jamais.
00:09:26Vous le savez, dans certaines affaires, on ne retrouve jamais.
00:09:28C'est ce qui est le plus objectif pour les familles.
00:09:29Ce qu'évoquait Nathan Dever, évidemment.
00:09:31Réaction très rapide, évidemment.
00:09:32Ça me fait penser, je crois que cette affaire a beaucoup ému les Français.
00:09:36Et ça me fait penser à l'histoire du petit Émile qui avait vraiment ému de la même manière l'ensemble de la France.
00:09:41On a eu, entre guillemets, la chance de retrouver le corps d'Émile.
00:09:44Là, on va voir ce qui va arriver.
00:09:46Mais c'est vrai que ce sont des affaires absolument terribles et qui glacent le sang, tout simplement.
00:09:50Avec la différence étant qu'Émile, c'était au final un tragique accident.
00:09:54Et que là, c'est une piste criminelle qui est largement privilégiée.
00:09:58Et si la personne qu'on soupçonne être à l'origine de l'enlèvement de Lina et de son meurtre,
00:10:03eh bien, c'est l'homme qui s'est donné la mort.
00:10:05Ça veut aussi dire qu'il n'y aura pas de procès.
00:10:07Ça veut aussi dire que la famille n'aura pas de réponse à tout un tas de questions
00:10:10puisque la personne mise en cause n'est plus là pour s'exprimer.
00:10:13Et en droit français, l'action publique s'éteint avec la mort de la personne mise en cause.
00:10:18Donc, ça voudra dire qu'on espère qu'on va retrouver le corps de Lina,
00:10:21mais qu'on n'aura pas d'explication.
00:10:23Et c'est toujours le plus dramatique aussi, en plus, pour les parents de vivre ces instants-là.
00:10:27Les transitions sont parfois difficiles, évidemment.
00:10:30On va vous retrouver tout au long de BNews.
00:10:32Était, évidemment, Noémie Schultz.
00:10:34Mais on va parler du fameux feuilleton des Jeux olympiques, le fameux triathlon.
00:10:39Je le disais hier, vous étiez avec moi, mon cher Claude Obadia.
00:10:42Plongeon ou pas plongeon, visiblement, il n'y a pas plongeon.
00:10:45C'est le moins qu'on puisse dire puisque, initialement,
00:10:47l'épreuve du triathlon masculin devait avoir lieu ce matin.
00:10:49Et puis, on l'a appris, la qualité de l'eau de la Seine a été jugée trop polluée.
00:10:53Sans surprise, d'ailleurs, on va retrouver Mathieu Devese.
00:10:55Et ensuite, on va essayer d'expliquer ou de tenter de comprendre pourquoi ça ne marche pas.
00:10:59Et quand on essaie de comprendre pourquoi ça ne marche pas,
00:11:03on a Michel Chevalet. On va retrouver, évidemment, comment ça marche.
00:11:06Enfin, là, ça ne marche pas.
00:11:08D'abord, Mathieu Devese.
00:11:10C'est sans aucun doute l'un des premiers gros couacs de ces Jeux olympiques.
00:11:13La première épreuve, qui devait donc se dérouler dans la Seine,
00:11:16a été tout simplement annulée car le fleuve est toujours, oui, aussi pollué.
00:11:20Cette épreuve, c'est le triathlon.
00:11:22Je vous explique. En fait, trois épreuves.
00:11:24La première, c'est la natation. Ensuite, le cyclisme. Et enfin, la course à pied.
00:11:27Et donc, c'est bien cette épreuve de natation qui aurait dû débuter aux alentours de 8h du matin.
00:11:32L'épreuve masculine à quelques centaines de mètres de nous,
00:11:35juste ici au niveau du pont Alexandre III.
00:11:37Eh bien, cette épreuve a été annulée car les derniers prélèvements réalisés cette nuit sont mauvais.
00:11:42Et la Seine est toujours aussi polluée.
00:11:44C'est notamment une conséquence des fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale.
00:11:48Souvenez-vous, notamment vendredi, le soir de la grande cérémonie d'ouverture,
00:11:52il n'a pas cessé de pleuvoir sur la capitale.
00:11:54Samedi, c'était également le cas avec une pluie fine et persistante.
00:11:57Et donc, des bactéries présentes ici, sur le sol de Paris,
00:12:00et des eaux non traitées ont bien été déversées dans la Seine,
00:12:03ce qui rend le fleuve aujourd'hui très pollué.
00:12:06L'épreuve a donc été reportée à demain, mais le fleuve pourrait être toujours aussi pollué.
00:12:11Et dans ce cas-là, on pourrait se diriger vers un duathlon et non un triathlon,
00:12:15c'est-à-dire qu'on supprime l'épreuve de natation et on garde donc le cyclisme et la course à pied.
00:12:20En tout cas, c'est un premier gros couac pour l'Organisation des Jeux Olympiques,
00:12:24quand on sait surtout que l'État et les collectivités franciliennes
00:12:27ont investi pas moins d'un milliard et quatre cents millions d'euros
00:12:30pour rendre donc la Seine baignable en vue des Jeux Olympiques
00:12:33et ensuite pour le grand public.
00:12:35Mathieu Devez, sur le terrain.
00:12:37Alors justement, on va retrouver Michel Chevalet, notre spécialiste scientifique.
00:12:40Bonjour Michel.
00:12:41Expliquez-nous pourquoi, Michel, on ne peut pas se baigner dans la Seine
00:12:45alors que l'on a fait beaucoup de travaux, des travaux très importants.
00:12:48Un milliard et quatre quand même, l'addition, on ne sait pas rien.
00:12:51Et voilà, ça ne marche pas.
00:12:53Et pourquoi ça ne marche pas ? On veut tout savoir.
00:12:56Je crois qu'il a tout résumé.
00:12:58D'habitude, ça marche, si vous voulez bien situer les choses.
00:13:02L'ensemble des eaux de ruissellement quand il pleut
00:13:06et l'ensemble des eaux usées, c'est-à-dire la vie de tous les jours,
00:13:11ça va de la cuisine jusqu'aux toilettes,
00:13:14qui sont collectées dans Paris par un réseau de 2600 km de tuyaux, d'émissaires.
00:13:19Donc on ne rejette rien dans la Seine, en théorie,
00:13:22et ça va dans cinq grosses stations d'épuration.
00:13:26Où là, l'eau n'est pas rejetée dans la Seine, mais pas potable,
00:13:29mais enfin les eaux, c'est déjà un peu nettoyé.
00:13:32Donc en temps normal, ça fonctionne bien.
00:13:35Sauf que, et on l'a très bien dit, il y a eu un afflux d'eau énorme.
00:13:39Il est tombé en, disons, deux jours, ce qui tombe en quasiment, pas un mois,
00:13:43mais disons la moitié d'un mois de juillet.
00:13:45Donc il y a eu un afflux d'eau, mais il y a eu un afflux d'eau de ruissellement
00:13:49qui a gonflé l'eau dans les égouts.
00:13:52Et là, qu'est-ce qui se passe ? D'aucune figure, mon cher.
00:13:55Soit ça arrive à la station de traitement des eaux qui, elle, est débordée.
00:13:59Et qu'est-ce qu'elle fait ? Elle utilise ce qu'on appelle un déversoir,
00:14:02c'est-à-dire qu'on va rejeter directement dans la Seine,
00:14:05mais ça, ça se passe à la périphérie de la Seine, pas dans Paris.
00:14:08Et le deuxième dégradateur, on va stocker cette eau polluée
00:14:13en attendant des jours meilleurs.
00:14:15Donc il existe des bassins de rétention qui sont, en quelque sorte,
00:14:19ils sont sous Paris, la plupart sont sous Paris.
00:14:22Et comme c'est analogue à des tunnels de métro, ça fait 6 mètres de diamètre.
00:14:26L'un des plus gros, c'est Ivry-Masséna, il fait 4 kilomètres de long, vous voyez.
00:14:30Et on va stocker, là, un certain nombre, disons 1,8 milliard de mètres cubes d'eau.
00:14:35Donc voilà ce qui était prévu.
00:14:37Seulement, voilà, il n'y a pas que Paris.
00:14:39Il y a Paris et la banlieue tout autour.
00:14:42Et dans la banlieue tout autour, il n'y a pas de collecteur,
00:14:45généralement, vers les stations de traitement des eaux.
00:14:48Parce que, lui, il y a eu un très gros orage.
00:14:50Et oui, quand il y a un très gros orage,
00:14:52c'est un milliard de mètres cubes d'eau qui arrive en, disons, une heure.
00:14:56Et donc ça va saturer tout le système.
00:14:58Et notamment, c'est toute la banlieue qui va arriver,
00:15:01qui, elle, ne bénéficie pas, généralement, des stations de traitement.
00:15:05Donc, c'est la pollution dans la Marne, c'est la pollution dans le loin,
00:15:08c'est la pollution dans Lyon, etc.
00:15:10Et donc, voilà, tout ça est arrivé sur Paris.
00:15:13Donc, qu'est-ce qu'il faut attendre ?
00:15:15Il faut attendre une espèce d'auto-nettoyage par le flux de la Seine.
00:15:19Donc, ça prend du temps.
00:15:21Mais attention, là, il va faire chaud.
00:15:24Et quand il fait chaud, l'eau chaude, ça accélère la prolifération de bactéries.
00:15:28Ça ne va pas nous arranger.
00:15:30Et puis, surtout, Alexandra Blanc vous l'a dit,
00:15:33mais attention, il va y avoir des orages sur Paris, la région parisienne.
00:15:37Et donc, à nouveau, un afflux d'eau que l'on ne pourra pas stocker
00:15:41et que l'on va donc rejeter dans la Seine.
00:15:44Et donc, on n'est pas sortis, je veux dire, de l'auberge.
00:15:47Merci pour toutes ces explications.
00:15:49Voilà, on a compris pourquoi ça ne marchait pas, en tous les cas.
00:15:51Ça ne sent pas bon pour le triéton.
00:15:53Des petites précisions, peut-être, Alexandra Blanc, sur ce que vient de dire Michel.
00:15:56Alors, Michel a très bien résumé la situation.
00:15:58En fait, la nouvelle problématique, c'est que nous allons avoir de nouveaux orages
00:16:02ce soir et cette nuit entre le pays, entre le centre Val-de-Noire,
00:16:05mais surtout sur le bassin parisien.
00:16:07Et donc, ces orages vont évidemment aggraver la situation.
00:16:10Michel l'a très justement résumé.
00:16:12Quand il y a de nouvelles précipitations, ce sont des eaux qui ne sont pas traitées,
00:16:16qui sont polluées.
00:16:18Et donc, conséquence, ça rajoute en fait une couche.
00:16:20Comme le disait Michel, on n'est pas sortis de l'auberge, absolument pas.
00:16:23D'ailleurs, une vigilance orange a été émise par Météo France.
00:16:26Et ça concerne, malheureusement, l'île de France,
00:16:29avec des orages parfois localement violents.
00:16:31On attend de la grêle et parfois jusqu'à 20 à 40 mm de précipitation
00:16:35sous ces orages, c'est-à-dire entre 20 et une vingtaine de centimètres.
00:16:39Et donc, conséquence, cela va aggraver la situation.
00:16:42On n'a pas eu beaucoup de soleil également ces dernières semaines.
00:16:45Et bien pourtant, le soleil, ça fait partie justement des facteurs
00:16:48qui ont tendance à améliorer la qualité de l'eau,
00:16:51puisque les UV du soleil détruisent les bactéries.
00:16:55Et ça, c'est intéressant à savoir.
00:16:57Et on a eu un manque de soleil au printemps.
00:16:59Conséquence, l'eau de la Seine est particulièrement polluée.
00:17:02Les orages ne vont pas arranger la situation.
00:17:04Ça ne sent pas très bon.
00:17:05Réaction peut-être autour de ce plateau.
00:17:07Claude ?
00:17:08En fait, moi, je suis assez partagé.
00:17:10Parce que le discours de la ministre…
00:17:121,4 milliard quand même.
00:17:13Oui.
00:17:14Mathieu Devez l'a rappelé.
00:17:151,4 milliard.
00:17:161,5 milliard sur un projet qui remonte à 2002,
00:17:19qui est le projet Paris-Plage,
00:17:21et qui n'est pas exclusivement centré sur les Jeux Olympiques de l'année.
00:17:25Alors, quand la ministre des Sports invoque le paramètre météo,
00:17:27elle ne dit pas de bêtises.
00:17:29Elle a raison.
00:17:30Effectivement, je suis marin.
00:17:32Je travaille souvent les topos météo quand on traversait.
00:17:35Effectivement, la météorologie, ce n'est pas une science exacte.
00:17:38C'est en fait…
00:17:40En météorologie, on produit des vérités qui sont des probabilités.
00:17:45D'accord ?
00:17:46Alors, de fait, le problème, c'est celui de savoir
00:17:49si pour les Jeux Olympiques 2024,
00:17:53les probabilités rendant baignable la Seine
00:17:58étaient suffisamment avérées, suffisamment fortes
00:18:02pour qu'on puisse suspendre, en fait,
00:18:05les événements sportifs qui doivent s'y dérouler,
00:18:08si vous voulez, aux paramètres météorologiques.
00:18:11On aura Benjamin Maze dans notre émission
00:18:14qui est directeur technique national de la Fédération française de triathlon.
00:18:17On lui posera la question.
00:18:18Benoît, vous êtes un homme de chiffres.
00:18:20Donc, on a envie de dire, pour les téléspectateurs qui nous regardent,
00:18:23tout ça pour ça, une belle addition.
00:18:26Et si, effectivement, le triathlon se résume à duathlon,
00:18:30c'est le revers, c'est un vrai revers.
00:18:33Alors, pour être un peu cynique…
00:18:34Vous n'allez pas dire le revers de la médaille, mais…
00:18:35Alors, pour être un peu cynique, j'allais dire,
00:18:37on allait enfin voir une promesse de Jacques Chirac concrétisée.
00:18:40Puisque je rappelle que c'est une promesse de Jacques Chirac.
00:18:42Il avait dit en 1988 une promesse qui aurait pu être accomplie post mortem
00:18:45et a priori, ça risque d'être compliqué.
00:18:47C'est vrai que c'est un pari énorme qu'avait pris l'Organisation des Jeux Olympiques
00:18:51en organisant ces épreuves dans la Seine.
00:18:54Un pari énorme parce que c'est vraiment au frais du contribuable.
00:18:56On l'a dit, 1,4 milliard, c'est à peu près 15%
00:18:58pour vous donner une idée du budget annuel du ministère de la Justice.
00:19:01Donc, c'est absolument énorme.
00:19:03Et puis, ce qui est quand même surprenant, c'est qu'on a l'impression qu'il n'y a pas de plan B.
00:19:06Alors que pourtant, il y a plein de bassins d'eau.
00:19:08Du coup, ça va pénaliser les athlètes qui sont bons justement en natation.
00:19:12Ça va complètement fausser les résultats de cette épreuve.
00:19:14Alors qu'on a un certain nombre de bassins d'eau en Ile-de-France,
00:19:18on est quand même surpris et on rigolait avant en disant
00:19:21qu'on imagine quand même que l'organisation a prévu un plan B
00:19:24si jamais il y a des conditions météorologiques catastrophiques.
00:19:27En fait, on s'aperçoit que ce n'est pas le cas, ce qui est assez dramatique.
00:19:29Et dernier point pour le contribuable, j'ai très peur du poste de Jeux Olympiques.
00:19:34C'est-à-dire que même si ça fonctionne, on va pouvoir potentiellement se baigner après.
00:19:37C'est quand même l'objectif. L'objectif, c'est que les Parisiens puissent se baigner.
00:19:40C'est le coup d'après qui est prévu. Dans la tête d'Anne Hidalgo.
00:19:43Exactement. Et deuxièmement, ce qui m'embête, c'est surtout les coûts d'entretien.
00:19:46Combien ça va coûter au contribuable d'avoir cette dépollution constante de la Seine ?
00:19:51J'ai très peur que ce soit un petit caprice de Parisien.
00:19:53Nathan Debroux, rapide, parce qu'il faut qu'on parle des températures avec Alexandra.
00:19:56Une fois qu'elle est avec moi sur ce plateau.
00:19:59C'est une question de probabilité.
00:20:02Ça, à mon avis, on ne peut pas le reprocher en tant que tel au gouvernement.
00:20:05En revanche, la question, c'est celle du long terme.
00:20:09La promesse qui a été faite sur la Seine, c'était de dire qu'après les Jeux Olympiques,
00:20:12les Parisiens pourront se baigner à la fois parce que ce sera possible
00:20:16et parce qu'ils en auront, entre guillemets, envie.
00:20:19Si la Seine est dépolluée, mais qu'elle est toute glauque, marron,
00:20:23on n'a pas spécialement envie de se baigner autrement qu'en combinaison.
00:20:28Donc, à mon avis, la question, ce sera, il faut être un peu patient là-dessus.
00:20:31Est-ce que dans cinq ou dix ans, la Seine sera vraiment un espace baignable ?
00:20:36Il y a des villes comme ça où les rivières, les fleuves, les cours d'eau
00:20:39sont des endroits où les gens ont l'habitude de se baigner.
00:20:42Auquel cas, on pourra dire que cette promesse était très, très ambitieuse
00:20:46et qu'elle a été réussie, même si elle a coûté très cher,
00:20:48et que ça valait sans doute la peine, puisqu'à l'heure du réchauffement climatique,
00:20:50à l'heure où il faut repenser notre rapport aux villes,
00:20:52en effet, ça change complètement le lien entre Paris et le loisir.
00:20:58Mais si, si vous voulez, ça ne marche pas,
00:21:02à supposer même que ce triathlon finisse par avoir lieu dans la Seine,
00:21:05là, on pourra dire que c'est du gâchis.
00:21:07Parce que là, on pourra dire qu'on a dépensé un milliard quatre
00:21:09pour que trois athlètes fassent trempette pendant une demi-heure,
00:21:12pendant une saison, pour un spectacle éphémère,
00:21:17mais que ça n'a pas eu d'impact sur le Paris durable qui nous attend.
00:21:23Allez, on va parler des températures.
00:21:25Canicule.
00:21:26Canicule, puisqu'il y a des pointes jusqu'à 40 degrés dans certaines régions,
00:21:30notamment...
00:21:31Entre le Bordelais et le Lyonnais.
00:21:33Le Bordelais et le Lyonnais, c'est ça.
00:21:34Des températures particulièrement élevées.
00:21:37On parle bel et bien d'une canicule, le mot est lâché,
00:21:39puisque ça dure depuis dimanche,
00:21:41et ça va durer au moins jusqu'à demain, voire même jusqu'à jeudi,
00:21:44avec donc ces fortes chaleurs qui, vous le voyez sur la carte,
00:21:47concernent principalement le sud-ouest, le centre, l'arrière-pays,
00:21:51Provençal, les Bouches-du-Rhône ou encore le Lyonnais.
00:21:54Et puis cette chaleur qui remonte petit à petit
00:21:56en direction du bassin parisien ou encore des pays de la Loire,
00:21:59où l'on attend, par exemple, cet après-midi à Paris,
00:22:01localement, jusqu'à 36-37 degrés.
00:22:04Au moment où je vous parle, il fait déjà 34 degrés à Aix-en-Provence,
00:22:0733 degrés à Nîmes, et ce n'est que le début,
00:22:10puisque l'on pourrait frôler les 40 degrés,
00:22:12notamment entre le Var, le Lyonnais
00:22:14ou encore en allant vers le sud-ouest du pays.
00:22:17Ce sont des températures tirées qui sont en moyenne
00:22:19entre 10 et 12 degrés, au-dessus des normales de saison.
00:22:22La petite nouveauté, c'est qu'on va avoir des orages.
00:22:24D'ailleurs, une vigilance orange a été émise par Météo France.
00:22:27Au total, nous avons 54 départements placés sous surveillance,
00:22:30pour deux phénomènes.
00:22:32D'une part, la canicule, la chaleur avec ces températures qui s'envolent
00:22:35et cette chaleur qui remonte du Maghreb.
00:22:37Et puis le deuxième phénomène à surveiller,
00:22:39et ça c'est très important, on en parlait avec Michel Chevalet,
00:22:42ce sont les orages, des orages potentiellement violents.
00:22:44Vous avez un conflit de masse d'air, il fait vraiment très chaud,
00:22:47et donc quand un air beaucoup plus froid arrive,
00:22:49les orages sont potentiellement violents,
00:22:51accompagnés de grêle, de fortes rafales de vent
00:22:53et beaucoup d'eau sous ces orages.
00:22:55Donc ça va concerner, ce soir, le bassin parisien,
00:22:58mais également le centre Val-de-Loire,
00:23:00avec donc ces deux phénomènes à surveiller.
00:23:02Cette chaleur particulièrement intense,
00:23:04c'est vrai que les gens ont tendance à en souffrir,
00:23:06il a fait très très chaud hier dans le sud-ouest
00:23:08et l'on attend de nouveau des températures caniculaires aujourd'hui.
00:23:11Alexandra, j'aime bien quand vous faites des prolongations
00:23:13de la matinée jusqu'à midi.
00:23:14Oui, mais moi je suis contente d'être là.
00:23:15Vous venez quand vous voulez, évidemment.
00:23:17On va être au plus près de vous tout au long de cette journée,
00:23:20c'est aussi un peu l'ADN de CNews, vous le savez bien.
00:23:23On va retrouver sur le terrain Sarah Varney et Charles Baget.
00:23:26Bonjour Sarah.
00:23:27En tenue estivale, Sarah, dites-moi où vous êtes ?
00:23:30Est-ce que vous avez rencontré des Parisiens
00:23:32qui souffrent déjà de la chaleur ?
00:23:34Racontez-nous tout, on veut tout savoir.
00:23:36Vous me connaissez, comme d'habitude.
00:23:40Je me trouve ici dans la fan zone des arènes de l'UTES.
00:23:43Nous avons pu rencontrer quelques visiteurs,
00:23:46des spectateurs venus voir sur le grand écran
00:23:49des compétitions des Jeux Olympiques.
00:23:51Et aujourd'hui, ils sont venus équipés,
00:23:54car pour affronter cette journée de chaleur,
00:23:56ils sont venus avec chapeau, brumisateur, éventail,
00:24:00mais aussi crème solaire car il fait très chaud.
00:24:03Et sur cette fan zone entourée d'arbres,
00:24:06il y a également cette toile tendue
00:24:08qui permet aux visiteurs de profiter d'une zone ombragée.
00:24:12Il y a également des brumisateurs qui ont été installés
00:24:16et de quoi s'hydrater plusieurs points d'eau ici
00:24:20qui permettent de remplir les gourdes d'eau
00:24:23et de boire régulièrement
00:24:25puisque ces températures aujourd'hui vont être très élevées.
00:24:28Cette vague de chaleur qui touche l'Hexagone
00:24:30et notamment l'Ile-de-France.
00:24:32Ils sont venus nombreux ce matin,
00:24:35dès ce matin alors qu'il fait déjà chaud.
00:24:37La région Ile-de-France a annoncé l'activation du plan canicule
00:24:42avec une distribution de chapeau et d'eau.
00:24:45Et du côté des transports en commun,
00:24:47Ile-de-France Mobilité a annoncé un dispositif inédit
00:24:52avec distribution de briquettes d'eau
00:24:55dans 75 gares et stations.
00:24:57A noter que les personnes les plus fragiles,
00:25:00les enfants, les personnes âgées,
00:25:02mais également les animaux sont plus sensibles
00:25:04à ces fortes chaleurs
00:25:06et qu'il va donc falloir faire très attention à eux
00:25:08aujourd'hui et dans les prochains jours.
00:25:10Merci beaucoup Sarah Verny, accompagnée par Charles Berger.
00:25:13Et surtout n'oubliez pas de vous hydrater
00:25:14parce que j'ai besoin de vous.
00:25:15Nous sommes ensemble jusqu'à 14h ma chère Sarah
00:25:18et on va vous retrouver évidemment avec des parisiens.
00:25:20Donc n'oubliez pas de boire.
00:25:22Allez on va marquer une première pause dans ce mini-news été
00:25:25parce que nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:25:27Merci ma chère Alexandra.
00:25:29On va revenir dans quelques instants sur cette information
00:25:31avec Noémie Schultz que l'on vous donnait évidemment
00:25:33dans la disparition de Lina.
00:25:34Des fouilles ont démarré dans le Grand Est
00:25:37pour retrouver l'adolescente qui est disparue en septembre 2023.
00:25:41C'est l'une des informations fortes évidemment de cette journée.
00:25:45Allez à tout de suite.
00:25:47Il est 11h30, merci de nous accueillir.
00:25:51C'est mini-news été jusqu'à 14h.
00:25:53On fait un nouveau point sur l'information
00:25:55avec Somaya Labidi.
00:25:57Et elle a une de l'actualité.
00:25:58Colère et déception des athlètes au port du triathlon
00:26:02pour cause de mauvaise qualité de l'eau.
00:26:04Les pluies tombées vendredi et samedi ont pollué la Seine.
00:26:07Toutefois, les organisateurs se disent confiants
00:26:09sur la tenue des épreuves dès demain.
00:26:12Déplacement, réception, les dépenses de l'Elysée
00:26:15en forte hausse selon la Cour des comptes.
00:26:1721 millions d'euros en 2023
00:26:19contre plus de 13 millions en 2022.
00:26:22La présidence tiendra compte des remarques de la Cour
00:26:24pour améliorer son organisation
00:26:26et ses dispositifs internes, répond l'Elysée.
00:26:29Et puis, un mort au Venezuela dans les manifestations spontanées
00:26:33après la réélection de Nicolas Maduro.
00:26:36Réélection contestée par l'opposition
00:26:38et suscitant les critiques de la communauté internationale.
00:26:43Merci beaucoup Somaïa.
00:26:45Je représente mon plateau de ce mardi,
00:26:47toujours avec moi Nathan Dauvert, Benoît Perrin, Claude Obadia
00:26:51et Noémie Schultz, évidemment,
00:26:53puisque la formation du jour, la grosse actualité du jour,
00:26:56c'est cette nouveauté dans la disparition de Lina,
00:26:59cette adolescente de 15 ans qui est portée disparue
00:27:02depuis septembre 2023.
00:27:04Des fouilles ont démarré dans le Grand Est
00:27:06pour retrouver l'adolescente, Noémie.
00:27:09Oui, a priori, on recherche le corps de Lina qui a disparu,
00:27:13vous l'avez dit, en septembre dernier.
00:27:16C'est un dispositif de gendarmerie important
00:27:19puisque vous avez des experts de l'IRCGN,
00:27:21l'Institut de recherche de la gendarmerie nationale,
00:27:24des gendarmes de la cellule dédiés à l'enquête
00:27:26sur la disparition de Lina.
00:27:28Il y a depuis presque dix mois maintenant,
00:27:3120 gendarmes dédiés à temps plein à cette enquête.
00:27:35Et puis, des gendarmes locaux,
00:27:37des chiens spécialisés également dans la recherche de restes humains.
00:27:41La zone précise ne nous a pas été communiquée.
00:27:45Ce qu'on sait, c'est qu'on en est arrivé à ces fouilles,
00:27:48à ces recherches, grâce au travail très minutieux des enquêteurs
00:27:52dont, au fur et à mesure de l'enquête,
00:27:54l'attention a été attirée par un véhicule.
00:27:57C'est à la fois en recoupant du témoignage humain
00:27:59et des images de vidéosurveillance
00:28:01qu'un véhicule a été identifié.
00:28:04Selon nos confrères du Parisien,
00:28:05cette voiture a été longtemps recherchée
00:28:08avant d'être retrouvée dans le sud de la France.
00:28:10Elle a été saisie par les gendarmes, envoyée à l'IRCGN.
00:28:13Et là, elle a été analysée à différents niveaux.
00:28:17D'abord, des prélèvements faits dans l'habitacle
00:28:21ont permis d'identifier l'ADN de Lina.
00:28:23On a donc eu la preuve matérielle que la jeune fille de 15 ans
00:28:27est montée dans cette voiture.
00:28:29Et puis, les experts de la gendarmerie
00:28:31ont réussi à faire parler cette voiture.
00:28:34Ils ont réalisé, à confirmer, que ce véhicule
00:28:36était passé dans la zone de la disparition de Lina
00:28:40au moment de sa disparition.
00:28:42Alors, les enquêteurs se sont heurtés à un problème important
00:28:46qui est que, toujours selon le Parisien,
00:28:49le conducteur de ce véhicule s'est suicidé
00:28:52peu de temps après la saisie de sa voiture.
00:28:55Signe, sans doute, qu'il se sentait acculé,
00:28:58qu'il savait qu'il allait devoir répondre de ses actes.
00:29:02Mais le travail des enquêteurs s'est poursuivi
00:29:04et notamment l'analyse de la voiture a permis
00:29:08d'évaluer l'endroit par lequel était passée cette voiture.
00:29:14Et c'est sans doute ce qui a amené les fouilles organisées
00:29:18aujourd'hui, dans l'Est de la France,
00:29:21à la recherche du corps de l'adolescente.
00:29:24Merci pour ces dernières informations, Naomi Schultz.
00:29:27On vous retrouve tout au long de ce Mini-News.
00:29:29J'en profite pour saluer Florian Tardif,
00:29:31notre spécialiste politique-justice.
00:29:33Je vous ai écouté avec une grande attention ce matin.
00:29:35Politique, politique.
00:29:36J'ai dit quoi, poli-justice ?
00:29:38Politique, politique.
00:29:40Je vous ai écouté avec une grande attention ce matin.
00:29:42Vous receviez Sabrina Aghesti-Roubach.
00:29:46Elle a réagi notamment sur la polémique des JO.
00:29:49On va la réécouter parce que c'est un feuilleton,
00:29:52cette polémique autour des JO.
00:29:54Et ça rebondit du côté des États-Unis.
00:29:57Donald Trump s'est exprimé sur cette cérémonie.
00:30:01Il a carrément parlé de honte, ni plus ni moins.
00:30:05On voit tout ça avec Maxime Legay, évidemment.
00:30:07On ouvre le débat et on écoutera Sabrina Aghesti-Roubach
00:30:10et Aurore Berger qui s'est exprimé sur le sujet aussi.
00:30:13Quatre jours après le début officiel des JO,
00:30:17la cérémonie d'ouverture continue de susciter la polémique.
00:30:21Outre-Atlantique, c'est l'ex-président
00:30:23et le candidat républicain Donald Trump
00:30:25qui a fustigé le spectacle parisien
00:30:27lors d'une interview donnée à la chaîne Fox News.
00:30:30J'ai trouvé que la cérémonie d'ouverture était une honte.
00:30:34Nous n'aurons pas de scène comme ils l'ont dépeint l'autre soir.
00:30:39Je pense simplement que je suis pour tout le monde.
00:30:42Je suis très ouvert d'esprit.
00:30:44Mais je pense que ce qu'ils ont fait était une honte.
00:30:46En cause, la séquence parodiant la scène,
00:30:49tableau qui dépeint le dernier repas de Jésus avec ses apôtres,
00:30:52une représentation perçue comme une offense
00:30:55faite aux chrétiens du monde entier.
00:30:57Devant l'ampleur des critiques,
00:30:59le comité d'organisation des JO avait dû se défendre
00:31:02et présenter ses excuses.
00:31:04Il n'y a jamais eu l'intention de manquer de respect
00:31:07à quelques groupes religieux que ce soit.
00:31:09Au contraire, je pense que Thomas Joly a vraiment essayé,
00:31:12vraiment eu l'intention de célébrer la tolérance communautaire.
00:31:16Si des personnes ont été offensées,
00:31:18nous sommes bien sûr vraiment désolés.
00:31:21En 2028, ce sont les Etats-Unis et la ville de Los Angeles
00:31:24qui accueilleront les Jeux Olympiques
00:31:26et seront chargés d'organiser la prochaine cérémonie d'ouverture.
00:31:31Bon ben voilà, on ne l'a pas vu venir,
00:31:33la réaction de Trump, Florian Tardif.
00:31:37Après, il est en campagne.
00:31:39Et puis, aux Etats-Unis, il faut rappeler tout de même
00:31:41qu'il y a un rapport avec la religion
00:31:43qui est totalement différent.
00:31:45C'est-à-dire qu'on prête serment tout de même sur une Bible.
00:31:47Donc, lorsque l'on est désigné comme étant le prochain président des Etats-Unis,
00:31:52c'est ce qu'a fait d'ailleurs Donald Trump
00:31:54lorsqu'il a été élu à la tête des Etats-Unis.
00:31:58Non, moi, ce qui m'étonne, c'est que depuis vendredi dernier,
00:32:01finalement, ce sont ceux qui défendent,
00:32:05et à juste titre, et on peut le comprendre,
00:32:07la liberté d'expression sous toutes ses formes,
00:32:10tout simplement parce qu'ils en usent, voire en abusent pour certains,
00:32:15qui aujourd'hui estiment que cette cérémonie d'ouverture,
00:32:19à certains égards, est choquante, doit être censurée.
00:32:23Voilà, je m'étonne tout de même de ce deux poids deux mesures
00:32:27sur des personnes, et là, on évoque la personnalité de Donald Trump,
00:32:32qui, quand même, ont fait de la liberté d'expression une marque de fabrique.
00:32:36C'est-à-dire que, vraiment, si Donald Trump a été élu à la tête des Etats-Unis,
00:32:42c'est aussi pour ça.
00:32:43C'est aussi parce qu'il avait ce parler vrai,
00:32:45c'est aussi parce qu'il estimait qu'on pouvait tout dire,
00:32:49qu'on n'avait pas besoin de s'excuser en utilisant certains termes
00:32:54plutôt que d'autres pour aborder des sujets,
00:32:57et d'ailleurs, on l'a vu lors de la campagne assez récemment,
00:33:00où il n'y va pas avec des pincettes.
00:33:02Disons-le très clairement concernant ses adversaires,
00:33:04d'ailleurs que ses adversaires non plus ne l'épargnent pas.
00:33:07Je ne suis pas sûr, d'ailleurs, que ce qui se passe aux Etats-Unis
00:33:10pourrait se passer en France.
00:33:11C'est vrai que c'est assez impressionnant.
00:33:14Nathan, que vous inspire la réaction ?
00:33:16Une honte, dit Donald Trump, une honte.
00:33:19C'est en effet un deux poids deux mesures magnifique dans les règles de l'art.
00:33:22Donald Trump passe ses journées à parler du wokisme
00:33:26qui est en train de dévaster la civilisation
00:33:29parce que les minorités passent leur temps à dire qu'elles sont offensées
00:33:33et empêchées la liberté d'expression, comme vous l'avez dit, de se déployer.
00:33:39Il n'est pas le seul.
00:33:41Mais là, il se comporte exactement de cette manière,
00:33:45c'est-à-dire comme quelqu'un d'offensé
00:33:47qui estime qu'il a été choqué dans sa sensibilité, etc.
00:33:50Première hypocrisie.
00:33:52Deuxième hypocrisie, voici un monsieur qui incarne,
00:33:55si on est religieux, tout ce qui, si vous voulez,
00:33:59je ne veux pas dire un mécréant,
00:34:01mais enfin quelqu'un qui n'incarne pas du tout la sainteté,
00:34:03c'est le moins qu'on puisse dire.
00:34:04Quelqu'un qui a eu une vie de débauche, de vulgarité,
00:34:08de luxure, d'argent fou,
00:34:10enfin c'est vraiment tous les péchés capitaux,
00:34:12il les cumule tous.
00:34:14Et en matière de sexualité, je vous rappelle que Donald Trump,
00:34:17il y a quelque temps, disait dans un vestiaire,
00:34:19ça avait fait scandale, qu'il attrapait les femmes,
00:34:21je ne vais pas dire comment, mais on en revient tous.
00:34:23– Oui, on a une heure de grande écoute.
00:34:24– Donc ce monsieur-là, qui est l'incarnation
00:34:27de tout ce qu'il y a de plus abjecte,
00:34:30quand on est religieux, quand on est chrétien par exemple,
00:34:33il se vient donner des leçons de Tartuffe,
00:34:37exactement comme quand une fois,
00:34:39après avoir eu une grosse polémique pendant qu'il était président,
00:34:43il était allé avec une Bible en disant qu'il représentait le Christ, etc.
00:34:46Donc il ne faut pas s'y tromper,
00:34:48il y a là quelque chose qui ne correspond absolument pas
00:34:52à une piété sincère, et j'entends que des chrétiens
00:34:55peuvent avoir été offensés, ou s'être mal sentis,
00:34:59ou humiliés après cette cérémonie, et qu'ils le disent sincèrement,
00:35:02dans le cas de Donald Trump, je pense que c'est plutôt bon signe.
00:35:05Et quand on voit les photographies de sa villa atroce Mar-a-Lago,
00:35:08qu'il donne des leçons d'élégance
00:35:10en estimant que notre soirée d'ouverture était de mauvais goût,
00:35:13c'est très très bon signe.
00:35:14– Je vous donne la parole dans quelques instants évidemment
00:35:16à tous les deux, Benoît et Claude,
00:35:18mais je voudrais qu'on écoute justement Sabrina Agassi-Aubach,
00:35:21qui était invitée de faire un tardif ce matin
00:35:23dans le rendez-vous politique.
00:35:25– Il suffit de voir les propos qu'il réussit à tenir quand même
00:35:29sur sa misogynie qu'il arrive à peine à cacher,
00:35:33sur certains propos sexistes, en France je pense que
00:35:37de tels propos ne sauraient être tenus par un ancien président.
00:35:42Donc non, je ne suis pas du tout étonnée.
00:35:45– Elle est sur le même nombre d'ondes que vous, Sabrina Agassi-Aubach.
00:35:49Réaction Benoît et Claude.
00:35:52– Ecoutez, en ce qui me concerne, je trouve que c'est vraiment
00:35:54une cérémonie qui n'a pas rempli tous ses objectifs.
00:35:57Et là, pour le coup, je suis en désaccord avec ce qui vient d'être exprimé.
00:36:00Autant dans la politique, autant dans la presse,
00:36:02je comprends qu'on puisse user, voire abuser de la liberté d'expression,
00:36:05voire même évidemment faire du blasphème, j'y suis totalement favorable.
00:36:08En revanche là, dans le cadre d'une manifestation sportive,
00:36:11d'une cérémonie qui touche des milliards de personnes,
00:36:14je trouve ça dommage, alors que 95% de la cérémonie
00:36:17n'a été vraiment somptueuse.
00:36:19Pourquoi cette volonté de blesser les gens ?
00:36:21C'est un événement qui doit réunir vraiment,
00:36:25en gros, nos points communs.
00:36:27Et là, l'objectif des organisateurs, c'est de se dire
00:36:30allez, on va faire un petit coup de pied de l'âne,
00:36:32on va quand même se faire plaisir sur certains aspects,
00:36:34et pour embêter telle ou telle partie de la population.
00:36:37Alors moi, je pense que c'est du carburant électoral pour Trump, précisément.
00:36:40Parce que comme vous l'avez très bien dit,
00:36:42une grande partie des Américains, et y compris les centristes,
00:36:45sont attachés à leur religion.
00:36:47Et du coup, promouvoir une telle cérémonie,
00:36:51je pense que c'est pour le coup heurter une grande partie des Américains
00:36:55qui vont se retrouver, indépendamment des contradictions internes
00:37:00du président Trump, de l'ex-président Trump,
00:37:03ça va permettre, à mon avis, à un certain nombre de personnes,
00:37:06justement de centristes, d'adhérer à ce discours
00:37:09parce qu'ils ont été profondément heurtés par ce qu'ils ont vu à la télévision.
00:37:12Claude Aubadière, on a évoqué cette cérémonie hier,
00:37:15et les propos de Trump.
00:37:17Oui. Alors bon, les propos de Donald Trump sont, à mes yeux, dérisoires,
00:37:22puisqu'ils ne sont absolument pas justifiés, pour cette première raison déjà.
00:37:27Deuxièmement, parce qu'ils confondent allègrement le Christ et Dionysos.
00:37:31Alors si maintenant, on met de côté cette sortie, cette posture,
00:37:36moi, si vous voulez, pour éviter d'enfoncer des portes qui sont déjà ouvertes,
00:37:41je soulignerais quand même deux ou trois choses.
00:37:43La première chose, c'est que la caricature,
00:37:46le droit de penser par soi-même, l'esprit critique,
00:37:49font tout de même partie de la tradition française.
00:37:52Alors certes, la caricature, c'est une tradition française
00:37:54qui est liée à un moment clé de notre histoire,
00:37:56qui est le moment de la Révolution,
00:37:58mais c'est tout de même quelque chose qui est constitutif de notre identité.
00:38:02Et le moindre des paradoxes dans cette affaire n'est pas, ici,
00:38:06le zèle avec lequel, sur la scène politique,
00:38:09les défenseurs de l'identité nationale ont été les premiers à monter au créneau
00:38:13pour dénoncer, en fait, cette cérémonie.
00:38:16Encore une fois, l'esprit de la France, si c'est l'esprit des Lumières,
00:38:20si c'est l'esprit de l'Europe démocratique,
00:38:22c'est quand même l'esprit du droit de se moquer,
00:38:25c'est l'esprit du droit de railler.
00:38:28Et moi, j'en ai un petit peu assez.
00:38:30De fait, j'aimerais bien qu'on referme les portes de cette séquence,
00:38:33parce que j'en ai un petit peu assez, qu'on m'invite...
00:38:35Oui, on ne va pas les commenter dix ans non plus, je vous rassure.
00:38:38... tous les jours à prendre garde de ne pas blesser telle ou telle personne,
00:38:45tel ou tel croyant.
00:38:47Blesser un croyant dans le droit français, ce n'est pas un délit.
00:38:50Et pour finir, j'aimerais quand même aussi, peut-être ici,
00:38:54évoquer ce qu'il me semble Nathan Devers parler d'hypocrisie.
00:38:58Moi, je vois quand même une certaine hypocrisie
00:39:01dans le fait d'affirmer des valeurs et de nier qu'affirmer des valeurs,
00:39:06c'est toujours affirmer la valeur de ces valeurs.
00:39:08Or, qu'est-ce que je fais quand j'affirme la valeur des valeurs auxquelles je suis attaché ?
00:39:12Le droit de penser par moi-même ? Le droit de critiquer la religion ?
00:39:16Eh bien, j'affirme que j'ai choisi cette valeur,
00:39:19et que cette valeur, si je l'ai choisie, c'est bien parce que je la considère
00:39:22comme supérieure à d'autres valeurs.
00:39:23Alors, est-ce qu'il y a quelque chose de proprement scandaleux
00:39:26à ce que le pays qui organise, si vous voulez, les Jeux Olympiques,
00:39:30affirme les valeurs auxquelles il est attaché ?
00:39:32Là, je ne le crois pas.
00:39:33Si demain, un pays de tradition musulmane organise les Jeux Olympiques,
00:39:38je ne lui tiendrai pas grief que ses valeurs soient à l'ordre du jour
00:39:43de la cérémonie d'ouverture et de l'organisation de cette cérémonie.
00:39:47Donc, encore une fois, le droit de penser par soi-même,
00:39:50le droit de critiquer la religion, le droit de caricaturer,
00:39:54c'est un droit qui est constitutif de notre identité.
00:39:56J'aimerais que les partisans d'identité française défendent ce droit
00:40:01et qu'encore une fois, ils acceptent d'admettre qu'affirmer des valeurs,
00:40:06défendre des valeurs, c'est affirmer la valeur de ces valeurs.
00:40:10Je ne vois vraiment pas en quoi, en fait, le fait de représenter la scène
00:40:14avec des draps de Queen est porteur de valeur de la France.
00:40:17Ce n'était pas la scène.
00:40:18Tout le monde sait que c'est la scène, même les acteurs l'ont reconnue.
00:40:22Franchement, là, c'est tartuffe de faire croire que c'est autre chose
00:40:26de sortir un vieux tableau de Dijon, c'est grotesque.
00:40:28Non, il n'y avait pas un verre de vin sur la nappe, il n'y avait pas de nourriture,
00:40:31il n'y avait pas de croix.
00:40:32C'est vrai que Benoît Perrin a raison, les acteurs ont reconnu.
00:40:35Après, pourquoi nous connaissons tous la scène ?
00:40:38Posons-nous la question un instant.
00:40:40Cette question n'a pas été posée il y a des jours.
00:40:42Pourquoi tout le monde en France, ou presque, connaît la scène ?
00:40:45C'est peut-être en partie parce que nous avons des racines chrétiennes, très bien,
00:40:49mais c'est aussi parce que ce tableau a été détourné par toute la culture populaire.
00:40:53C'est-à-dire depuis une cinquantaine d'années,
00:40:55ce tableau a été détourné par...
00:40:58C'est-à-dire, ce tableau est reconnaissable parmi des milliers,
00:41:02tout simplement parce que ça a été détourné par des sitcoms,
00:41:05que ce soit le monde de la pop culture, que ce soit également le septième art.
00:41:12Vraiment, ça nous parle.
00:41:14C'est une scène qui nous parle qu'on soit d'ailleurs athées également,
00:41:17c'est-à-dire qui parle aux personnes athées
00:41:20et qui ont quelques notions, effectivement, concernant la religion chrétienne.
00:41:24Mais quand vous avez 2,3 milliards de chrétiens dans le monde,
00:41:27est-ce que vous dites, une seconde, c'est un vrai plaisir de blesser ces gens,
00:41:31de caricaturer pour eux la scène la plus importante de la messe, en l'occurrence,
00:41:37et de la vie de Jésus ?
00:41:39Est-ce que vous prenez plaisir à voir des gens qui souffrent ?
00:41:42Je ne comprends pas non plus.
00:41:43Par contre, je peux comprendre.
00:41:44En cas de cérémonie sportive, que ce soit la une d'un journal,
00:41:49on est libre de ne pas acheter le journal.
00:41:51Que ce soit dans une campagne politique, on est libre de ne pas voter.
00:41:54Mais là, dans le cas d'une...
00:41:55Moi, je n'ai pas forcément beaucoup aimé cette séquence.
00:41:58Franchement, faire de la peine aux gens, je ne vois pas trop l'intérêt
00:42:00dans le cas d'une cérémonie sportive.
00:42:01Nathan Le Verde.
00:42:02Il y a deux choses.
00:42:03En dehors de savoir quelle était l'intention des artistes,
00:42:05il est évident que ce tableau crée une ambiguïté
00:42:09entre, d'une part, une sorte de citation de la scène,
00:42:13et de l'autre, une citation d'un banquet dionysiaque.
00:42:16D'ailleurs, Philippe Catherine, je ne vois pas à quel personnage des évangiles il correspond.
00:42:20Il correspond à Dionysos.
00:42:21C'est intéressant parce que...
00:42:22D'ailleurs, il s'est excusé.
00:42:24Mais je pense qu'ils ont eu tort, ces gens-là, de présenter leurs excuses,
00:42:27parce que cette représentation était intéressante.
00:42:29Vous citiez tout à l'heure Nietzsche, implicitement.
00:42:31Nietzsche, à la fin de sa vie, justement, il était dans une sorte de confusion
00:42:34entre le crucifié et Dionysos, et ce tableau le résumait.
00:42:37La question aussi, c'est que quand on est chrétien,
00:42:41est-ce qu'on est du côté du Christ ou est-ce qu'on est du côté de l'Église ?
00:42:44Une fois, Éric Zemmour avait eu cette phrase, il avait dit
00:42:46« Moi, je suis pour l'Église, contre le Christ ».
00:42:48Le Christ, c'était quoi ?
00:42:49C'était précisément quelqu'un dont la parole était capable
00:42:53de venir s'adresser à tous les gens qui étaient des réprouvés,
00:42:57des exclus de la société.
00:42:59Prenons le personnage de Madeleine.
00:43:01Madeleine, prostituée, qui vient être intégrée
00:43:05et devenir un personnage central de l'aventure christique.
00:43:08Or, précisément, cette manière, si vous voulez, de dire
00:43:12« des drag queens n'ont pas leur place »
00:43:15dans une citation de la Seine,
00:43:17non seulement on pourrait dire qu'il y a une forme d'homophobie,
00:43:22mais aussi qu'il y a quelque chose qui n'est pas du tout
00:43:25christique dans la démarche.
00:43:27Il faut relire le serment sur la montagne.
00:43:29Le Christ, ce n'est absolument pas la défense des traditions.
00:43:32Le Christ, c'est le contraire.
00:43:33Le Christ, c'est quelqu'un qui arrive, qui chasse les marchands du temple,
00:43:36qui abroge la loi et qui dit « Dieu, ce n'est pas une affaire de tradition.
00:43:40Dieu, ce n'est pas une affaire de coutume.
00:43:42Dieu, ce n'est pas une affaire de folklore.
00:43:43Dieu, c'est une affaire de construire un temple dans l'esprit. »
00:43:45C'est précisément le contraire.
00:43:46Et de le construire avec tout le monde, de manière universelle.
00:43:49Le Christ n'est pas du tout du côté de tous ces donneurs de gens
00:43:53qui font des leçons de morale en permanence,
00:43:56tout en prétendant, et c'est ça le plus drôle,
00:43:58s'indigner contre eux sans qu'ils font des leçons de morale
00:44:01quand ils sont entre guillemets « woke ».
00:44:03– David Pougeot va nous repasser les excuses de Philippe Catherine.
00:44:08Je vais vous lire un petit peu la déclaration de Philippe Catherine.
00:44:11On terminera avec vous, Claude Badia, cette première heure.
00:44:14En substance, voilà ce que dit Philippe Catherine.
00:44:17« J'ai été élevé dans la religion chrétienne.
00:44:20Et ce qu'il y a de beau dans la religion chrétienne, c'est le pardon.
00:44:23Donc, je demande pardon si j'ai offensé les chrétiens du monde.
00:44:26Me l'accorderont, j'en suis sûr. »
00:44:28Philippe Catherine, interview accordée à nos confrères de CNN.
00:44:32Claude Badia, juste avant qu'on marque une première pause dans ce Midi News ET.
00:44:36– Oui, moi je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Nathan Devers.
00:44:41D'autant que, si vous voulez, dans le bouquet de réactions
00:44:45qu'a suscité cette cérémonie, moi j'ai vu poindre quand même
00:44:50à différentes occasions, à des occasions répétées,
00:44:54en fait cette espèce de puritanisme qui voudrait,
00:44:58notamment au sujet de la participation de Philippe Catherine,
00:45:01qui voudrait faire du corps coupable.
00:45:06D'accord ? C'est-à-dire qu'en fait, le corps nu, la nudité,
00:45:10elle serait ici le symbole, si vous voulez, de la culpabilité entachée,
00:45:14la culpabilité du corps.
00:45:16Or moi je voudrais rappeler ici qu'il y a des traditions de pensée religieuse,
00:45:19il y a des traditions de pensée chrétienne, je pense à l'orthodoxie,
00:45:23je pense à l'écrivain Kadzor Takis, je pense à Zorba le grec,
00:45:27je pense à la célébration de l'amour, à la célébration du ciel,
00:45:31à la célébration de la nature, qui se fait aussi au nom du christianisme.
00:45:35Alors j'aimerais bien aussi, quand on parle des chrétiens aujourd'hui,
00:45:38qu'on ne confonde pas systématiquement catholicisme et christianisme,
00:45:41et qu'on ne réduise pas le christianisme et la richesse qui fait celle du christianisme,
00:45:46si vous voulez, à sa réduction catholique.
00:45:50Allez, on va marquer une pause dans ce mini-news été,
00:45:54on se retrouve dans quelques instants évidemment,
00:45:56et on reviendra sur cette information du jour dans le cadre de la disparition de Lina,
00:46:00puisque des fouilles ont démarré dans le Grand Est
00:46:02pour tenter de retrouver le corps de l'adolescente ou l'adolescente.
00:46:06On se retrouve dans quelques instants évidemment avec mes invités et Noémie Schultz.
00:46:09A tout de suite.
00:46:14Il est midi, rebonjour.
00:46:15Merci de nous accueillir dans votre grande tranche d'informations de la mi-journée sur CNews.
00:46:19C'est mini-news été partie 2.
00:46:21Dans quelques minutes, je vous présente mon nouveau plateau évidemment pour cette partie 2.
00:46:24Mais tout de suite, le sommaire.
00:46:26A la une, du nouveau, je vous le disais dans l'affaire Lina,
00:46:29cette jeune fille de 15 ans disparue en septembre 2023 dans la région Grand Est.
00:46:32Des fouilles ont démarré ce matin.
00:46:34Ces fouilles interviennent quelques jours après l'annonce de la découverte de son profil génétique
00:46:38dans une voiture volée.
00:46:39Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice, est avec nous.
00:46:42On aura également avec nous Marc Roland, capitaine de gendarmerie,
00:46:45porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens,
00:46:48qui sera donc avec nous.
00:46:49Je l'interrogerai sur le sujet et sur le déroulement de cette enquête.
00:46:52Attention, il fait déjà chaud ce midi.
00:46:56On s'attend à un fort coup de chaleur.
00:46:5845 départements sont concernés.
00:47:00Alexandra Blanc nous l'a dit.
00:47:01Météo France prévoit des chaleurs allant de 35 à 36 degrés, voire localement 40 degrés.
00:47:07On sera sur le terrain, près de vous, avec notre équipe Sarah Varney et Charles Bajet.
00:47:11Et puis, dans Midi News ET, on parlera du train de vie de l'Elysée.
00:47:15La cour des comptes pointe du doigt les dépenses du palais présidentiel en 2023.
00:47:20Elles sont en hausse de près de 11 millions d'euros par rapport à l'année précédente.
00:47:24Fatalement, c'est un sujet évidemment de débat.
00:47:27Pour Midi News ET.
00:47:29Voilà, programme changé pour cette deuxième heure.
00:47:31Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information avec Somaya Labidi, que je resalue.
00:47:36Bonjour Thierry.
00:47:37Bonjour à tous.
00:47:38C'est l'une des principales informations de cette mi-journée.
00:47:40Des fouilles dans le Grand Est pour retrouver le corps de Lina, l'adolescente de 15 ans, disparue en septembre 2023 en Alsace.
00:47:47Des fouilles quelques jours seulement après l'annonce de la découverte du profil génétique de la jeune fille dans une voiture volée.
00:47:54Vous y reviendrez très largement en plateau avec vos invités dans quelques instants Thierry.
00:47:59On passe à présent aux JO.
00:48:01Avec la colère et la déception des athlètes à cause du report du triathlon, pour cause de mauvaise qualité de l'eau.
00:48:07Mathieu Devesse revient pour nous sur ce premier couac.
00:48:12C'est sans aucun doute l'un des premiers gros couacs de ces Jeux Olympiques.
00:48:15La première épreuve, qui devait donc se dérouler dans la Seine, a été tout simplement annulée.
00:48:19Car le fleuve est toujours, oui, aussi pollué.
00:48:22Cette épreuve, c'est le triathlon.
00:48:24Je vous explique, en fait, trois épreuves.
00:48:26La première, c'est la natation.
00:48:27Ensuite, le cyclisme.
00:48:28Et enfin, la course à pied.
00:48:29Et donc, c'est bien cette épreuve de natation qui aurait dû débuter aux alentours de 8h du matin.
00:48:34L'épreuve masculine à quelques centaines de mètres de nous, juste ici au niveau du pont Alexandre III.
00:48:39Et bien, cette épreuve a été annulée car les derniers prélèvements réalisés cette nuit sont mauvais.
00:48:44Et la Seine est toujours aussi polluée.
00:48:46C'est notamment une conséquence des fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale.
00:48:50Souvenez-vous, notamment vendredi, le soir de la grande cérémonie d'ouverture, il n'a pas cessé de pleuvoir sur la capitale.
00:48:56Samedi, c'était également le cas avec une pluie fine et persistante.
00:48:59Et donc, des bactéries présentes ici sur le sol de Paris et des eaux non traitées ont bien été déversées dans la Seine.
00:49:05Ce qui rend le fleuve aujourd'hui très pollué.
00:49:08L'épreuve a donc été reportée à demain.
00:49:10Mais le fleuve pourrait être toujours aussi pollué.
00:49:13Et dans ce cas-là, on pourrait se diriger vers un duathlon et non un triathlon.
00:49:17C'est-à-dire qu'on supprime l'épreuve de natation et on garde donc le cyclisme et la course à pied.
00:49:22En tout cas, c'est un premier gros couac pour l'organisation des Jeux olympiques.
00:49:25Quand on sait surtout que l'État et les collectivités franciliennes ont investi pas moins d'un milliard et 400 millions d'euros
00:49:31pour rendre donc la Seine baignable en vue des Jeux olympiques et ensuite pour le grand public.
00:49:38Mais déjà un très beau palmarès.
00:49:40En trois jours à Paris, ils font mieux qu'à Tokyo.
00:49:42Les athlètes français ont déjà décroché 16 médailles, dont 5 en or.
00:49:46Et beaucoup d'espoir aujourd'hui pour l'entrée en lice de la judoka Clarisse Akbeneniu
00:49:50et du jeune prodige des bassins Léon Marchand qui se lance dans le doublé 200 mètres brasses, 200 mètres papillons.
00:49:57Et puis on termine avec ces fortes chaleurs qui se poursuivent sur une large moitié sud.
00:50:0245 départements placés en vigilance orange, comme vous pouvez le voir sur cette carte.
00:50:07Alors comment surmonter ces températures caniculaires ?
00:50:10Élément de réponse avec ce reportage en Avignon signé Stéphanie Rouquier.
00:50:15La cité des papes, désertée, mais ce n'est qu'une illusion.
00:50:20À la mi-journée, avec un thermomètre qui affiche 38 degrés,
00:50:24les Avignonnais et les vacanciers se réfugient au frais ou à l'ombre.
00:50:29Rester à l'ombre, ne rien faire.
00:50:31J'avoue qu'en étant à l'extérieur, la fraîcheur des arbres est bien meilleure que l'ombre qu'on peut trouver ailleurs.
00:50:40Il faut gérer, on va visiter demi-entre-midi à 14h le palais, on va être au frais.
00:50:43Boire beaucoup, ne pas faire trop de mouvements intempestifs, de sport, etc.
00:50:50À quelques mètres du centre-ville, cette résidence senior accueille dans ces salles climatisées les personnes âgées ou fragiles.
00:50:58Allez, installez-vous.
00:51:00De l'eau ?
00:51:02Oui, de l'eau fraîche.
00:51:03Ça peut être pour une heure, ça peut être pour une journée, vraiment au besoin de la personne.
00:51:07On va limiter l'isolement, on préserve leur santé et il y a une vigilance, je pense qu'ils prennent conscience de la nécessité de l'hydratation.
00:51:16Dans le Vaucluse, cet épisode caniculaire pourrait se poursuivre en plusieurs jours.
00:51:21Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi, Thierry.
00:51:25Et on se retrouve dans 15 minutes, parce qu'à partir de midi, c'est tous les 15 minutes avec vous.
00:51:28C'est ça.
00:51:29On sera en rendez-vous, ma chère Somaya.
00:51:30Merci beaucoup.
00:51:31Je vous présente mon nouveau plateau d'invités pour cette deuxième partie de Mini-News Été.
00:51:35Toujours avec moi depuis une heure, Nathan Devers et Clivun.
00:51:37Ravis de vous avoir à mes côtés.
00:51:39Alberto Toscano, journaliste et Clivun, je suis ravi de vous accueillir.
00:51:43Yves Bourdillon, journaliste.
00:51:45Ce n'est pas la première fois que je vous accueille, évidemment.
00:51:47Noémie Eliohane, fidèle de Mini-News.
00:51:50Mini-News Weekend aussi, Mini-News Été.
00:51:53Enfin voilà, une fidèle, évidemment.
00:51:55J'accueille avec beaucoup de plaisir également Marc Rolland, capitaine de gendarmerie et porte-parole de l'association gendarmerie.
00:52:00Merci d'avoir accepté notre invitation, évidemment.
00:52:03Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice.
00:52:06On va commencer par cette information du jour, la disparition de Lina.
00:52:11Des fouilles ont démarré dans le Grand Est pour retrouver l'adolescente.
00:52:15Noémie, on va y revenir avec vous.
00:52:17Marc Rolland, quelques instants.
00:52:19Oui, c'est la première fois depuis la disparition de Lina que des fouilles sont ainsi organisées.
00:52:26Il faut dire que c'est vendredi soir, on a appris par un communiqué de la procureure de la République
00:52:31qu'il y avait cette avancée majeure dans l'enquête sur la disparition de Lina,
00:52:34qui s'est comme volatilisée en septembre dernier, entre 11h15 et 11h30 du matin,
00:52:40alors qu'elle se rendait à pied à la gare, entre son domicile et la gare, donc sur une route départementale.
00:52:48On sait que la procureure de la République nous a indiqué vendredi
00:52:52que grâce au travail très minutieux des enquêteurs de la gendarmerie,
00:52:55il y a une cellule de 20 gendarmes qui était dédiée à temps plein depuis la disparition à cette enquête,
00:53:01que ce travail a permis de remonter, de tirer un fil, celui d'une voiture
00:53:06qui avait été aperçue aux alentours du lieu de disparition à l'heure de la disparition.
00:53:13C'est à la fois un travail de témoignage d'humains et d'exploitation des images de vidéosurveillance
00:53:19qui a permis de remonter jusqu'à ce véhicule.
00:53:21Il a fallu encore beaucoup de temps pour retrouver la trace de ce véhicule volé
00:53:24qui a été retrouvé dans le sud de la France.
00:53:26Il a été saisi par les gendarmes et dans cette voiture, les experts de l'IRCGN,
00:53:32l'Institut de Recherche de la Gendarmerie Nationale, ont retrouvé des traces d'ADN de Lina.
00:53:37Donc on avait la preuve que la jeune fille est montée dans cette voiture.
00:53:40Et ils ont également réussi à faire parler, vous nous expliquerez peut-être comment,
00:53:45ils ont réussi à faire parler cette voiture et à établir qu'elle s'était trouvée
00:53:50aux abords de la disparition, au moment de la disparition.
00:53:54Ce qui s'est passé, c'est que dans la foulée de la saisie de ce véhicule,
00:53:58le conducteur s'est suicidé.
00:54:02Et donc vous n'avez plus à disposition des enquêteurs le suspect, le mis en cause,
00:54:07il n'est pas là pour donner des éléments.
00:54:09Donc les enquêteurs travaillent un peu à l'aveugle uniquement avec ce véhicule
00:54:13et sont en train de rechercher dans une zone qui ne nous a pas été déterminée précisément,
00:54:19en train de rechercher le corps de la jeune Lina.
00:54:22On se souvient des appels, on l'a évoqué sur ce plateau, de la maman de Lina.
00:54:26Est-ce qu'on peut penser que c'est la fin d'un mystère pour les parents,
00:54:29pour la maman de Lina qui a lancé de nombreux appels, évidemment ?
00:54:32C'est la fin d'un calvaire, oui, pour les proches de l'adolescente
00:54:36qui sont convaincus depuis le début qu'elle a été la victime d'un enlèvement,
00:54:42qui disait qu'il ne croyait pas à la fugue.
00:54:44On se souvient des appels à témoins lancés par la mère,
00:54:48une mère aussi qui se disait très déconcertée
00:54:51parce qu'elle avait le sentiment qu'on ne lui donnait pas suffisamment d'informations
00:54:55sur la façon dont se déroulait l'enquête.
00:54:57Mais là, c'est aussi pour les enquêteurs un travail de l'ombre
00:55:00et on voit qu'ils n'ont jamais cessé de chercher Lina.
00:55:04La piste criminelle, bien sûr, était largement privilégiée.
00:55:07Encore une fois, elle s'est volatilisée,
00:55:10c'est-à-dire qu'elle a été vue entre 11h15 et 11h30.
00:55:14Le portable a cessé d'émettre à 11h22.
00:55:17Elle était forcément montée dans une voiture.
00:55:20La question était de savoir si elle a été montée de gré ou de force.
00:55:23Peut-être le conducteur lui a-t-il proposé de la déposer.
00:55:26Peut-être l'a-t-il contrainte à monter dans cette voiture.
00:55:28Ce sont des éléments auxquels on n'aura peut-être jamais de réponse.
00:55:31Mais si on retrouve effectivement le corps de Lina,
00:55:34ce sera au moins pour la famille la possibilité de savoir que leur fille est morte,
00:55:39de pouvoir l'enterrer et de commencer à faire un deuil.
00:55:45Merci pour ces précisions.
00:55:46Marco Roland, je voulais absolument vous avoir avec nous,
00:55:48parce que l'élément déterminant dans cette enquête,
00:55:51c'est ce véhicule qui a relancé, on peut le dire, je parle sous votre gouverneur.
00:55:56Si vous me permettez, je commencerai mon propos en ayant une pensée adresse à la famille,
00:55:59qui aujourd'hui, devant le tumulte médiatique,
00:56:01doit autant redouter qu'espérer les suites données sur le terrain aux alentours de Plaine.
00:56:06Effectivement, et vous le dites bien, c'est bien les avancées menées de manière scientifique et technique
00:56:11sur ce véhicule signalé volé qui ont permis une nouvelle orientation à cette procédure.
00:56:16Concrètement, comment vont se dérouler ces recherches ?
00:56:20Des gros moyens engagés sur le terrain.
00:56:22On observera des moyens supradépartementaux, voire nationaux,
00:56:25avec l'engagement de spécialistes, médecins et techniciens laborentins de l'IRCG,
00:56:31notre institut criminel de la Gendarmerie à Pontoise,
00:56:33mais également des moyens scénotechniques avec des compétences particulières et rares,
00:56:38celles d'engager des chiens en recherche de restes humains
00:56:41qui ont cette particularité de pouvoir détecter, malgré l'enfouissement possible,
00:56:45des corps en état de décomposition par exemple.
00:56:48Noémie Schultz.
00:56:49Là, selon si le corps a été enterré ou pas, on peut espérer retrouver soit des ossements, soit des restes humains.
00:56:55C'est important d'expliquer que si le corps a été laissé à l'air libre,
00:56:59on ne retrouvera pratiquement rien.
00:57:01C'est le cas, c'est ce qui s'était passé avec la disparition de la petite Maylis par exemple.
00:57:05Tout à fait.
00:57:06C'est tout l'intérêt quand même d'engager le maximum de moyens et de compétences sur le terrain
00:57:10pour ne pas s'interdire par une défaillance des capacités des options d'investigation territoriale.
00:57:17Tout à fait.
00:57:18Sachant que si on ne retrouve que des ossements,
00:57:20le travail des médecins légistes aussi sera considérablement réduit.
00:57:23On ne pourra notamment pas forcément savoir de quoi est morte Lina
00:57:27ou en tout cas ce qu'elle a éventuellement subi avant la mort.
00:57:30Moi, j'avais une question aussi sur le travail qui a été fait sur ce véhicule.
00:57:33On nous dit que les experts ont réussi à faire parler la voiture.
00:57:36Est-ce qu'on peut, six mois après, neuf mois après,
00:57:39savoir grâce notamment au GPS peut-être dans la voiture,
00:57:42précisément par quel point une voiture est passée ?
00:57:45Est-ce qu'il y a cette mémoire-là dans n'importe quelle voiture aujourd'hui ?
00:57:49Alors non, n'importe quelle voiture, non.
00:57:51Il faut quand même être prudent par rapport aux millésimes et à la marque du véhicule.
00:57:54Effectivement, si c'est un véhicule ancien,
00:57:56vous pensez bien qu'il n'est pas équipé forcément d'un GPS intégré,
00:57:59de moyens techniques et en tout cas d'un outillage suffisant
00:58:02pour pouvoir apprécier sa mobilité.
00:58:04Toujours est-il que le véhicule constitue en soi une scène de crime exploitée,
00:58:08mais il s'inscrit également dans un environnement,
00:58:11un lieu de départ plein, un lieu de découverte dans le sud de la France,
00:58:14mais également un itinéraire.
00:58:15Et cet itinéraire est étudié avec l'exploitation des péages,
00:58:20des vidéos protection et sereillance dans les entrées de villes,
00:58:23les communes, les grands centres urbains.
00:58:25Par exemple, autant d'éléments qui vont permettre d'affiner, je dirais,
00:58:29l'itinéraire qu'a pris ce conducteur et ce véhicule pour s'extraire d'Alsace.
00:58:33Oui, mais là, cette zone dans laquelle les fouilles ont lieu,
00:58:36on peut imaginer que c'est une zone où il n'y a pas forcément de vidéo protection.
00:58:39Peut-être que si c'est une zone de campagne,
00:58:41on nous parle de proximité des Vosges,
00:58:43est-ce que là, ça peut être le GPS qui a donné une indication
00:58:46sur le fait que le véhicule peut-être a circulé dans cette zone ?
00:58:49Ça peut être le GPS du véhicule, ça peut être le GPS de l'intéressé
00:58:52qui malheureusement a mis fin à ses jours, sa téléphonie,
00:58:55qui a pu être exploitée a posteriori et par un croisement GPS,
00:58:59a pu réduire la zone des recherches de manière suffisante.
00:59:04Réaction Noémie sur cette affaire ?
00:59:08Écoutez, évidemment, on pense à la famille en premier lieu.
00:59:11Vous avez bien fait de le rappeler.
00:59:13Il n'y a rien de pire peut-être que d'être face à une perte
00:59:17dans laquelle on n'a pas d'explication.
00:59:20Ça va prendre du temps, les enquêteurs vont prendre du temps
00:59:24et on espère que la famille aura des réponses
00:59:26parce qu'il n'y a rien de pire que d'être dans l'expectative
00:59:29et de ne pas savoir.
00:59:31On attend avec impatience un communiqué du parquet
00:59:34qui, je le rappelle, a la capacité de communiquer sur un dossier
00:59:38en quelque sorte de violer le secret de l'enquête
00:59:40pour des motifs impériaux dans le public,
00:59:42si elle le juge opportun.
00:59:44À mon sens, c'est opportun.
00:59:46Le parquet de Strasbourg nous a indiqué, nous confirme
00:59:50que les investigations se poursuivent pour retrouver Lina
00:59:53en divers points, ça veut dire qu'il y a peut-être
00:59:55plusieurs lieux de recherche, de fouilles,
00:59:58ils ne nous donnent pas de précisions
01:00:00et qu'effectivement le procureur communiquera,
01:00:04fera l'objet en tout cas, il y aura des informations
01:00:06qui nous seront communiquées sous la forme d'un communiqué
01:00:09en début de soirée.
01:00:11Très bien, Alberto Toscano.
01:00:12Est-ce que vous excluez toute hypothèse d'enlèvement
01:00:15pour d'autres buts, c'est-à-dire peut-être
01:00:19que les projets criminels étaient de l'enlever
01:00:24pour l'amener ailleurs, je ne sais pas quoi.
01:00:29Alors ça, c'est vraiment la nature de l'enquête
01:00:31qui, je le rappelle, est ouverte pour des faits criminels,
01:00:33d'enlèvement et de séquestration.
01:00:35Pour autant, identifier la préméditation
01:00:38de l'acte criminel, c'est une chose à laquelle
01:00:40je ne pourrais pas vous répondre.
01:00:41Et à laquelle on n'aura sans doute jamais la réponse.
01:00:43Si encore une fois, la personne identifiée
01:00:46comme étant le conducteur et qui a mis fin à ses jours
01:00:48est bien l'auteur de cet enlèvement,
01:00:51par principe, à moins qu'il se soit confié
01:00:53à d'autres personnes, qu'il ait laissé une trace écrite,
01:00:56qu'il ait signé des aveux ou qu'il y ait des éléments
01:00:59dans son téléphone ou son ordinateur,
01:01:01on ne saura pas pour quelle raison il a choisi,
01:01:04il s'en est pris à l'INA, est-ce qu'il l'a croisé
01:01:05par hasard ce jour-là sur cette route,
01:01:07est-ce qu'il l'avait repéré, est-ce qu'effectivement
01:01:09il y avait une préméditation, est-ce qu'il l'a enlevé
01:01:11dans un but de crime sexuel avant de la tuer ?
01:01:15Ce sont toutes ces questions auxquelles malheureusement
01:01:19la famille n'aura sans doute jamais les réponses,
01:01:22sachant qu'en plus, l'action publique
01:01:23va s'éteindre assez vite.
01:01:24C'est-à-dire qu'une fois que les enquêteurs
01:01:27et la justice et les juges d'instruction
01:01:28auront acquis la conviction que cet homme-là
01:01:31est bien le seul auteur de cet enlèvement...
01:01:34Auteur, potentiel.
01:01:35Potentiel, on ne sait pas.
01:01:38Une fois qu'ils acquièrent la conviction
01:01:40que c'était bien lui et qu'il n'y a pas d'autres personnes,
01:01:42pas de potentiels complices, ça s'arrêtera là.
01:01:45Et on aura sur la procédure une victime identifiée,
01:01:50un slash, trois petits points, x.
01:01:53Puisque la personne n'a jamais été condamnée,
01:01:55la culpabilité ne sera jamais rapportée.
01:01:57Est-ce que...
01:01:58Alberto.
01:01:59Combien de personnes disparaissent en France
01:02:02de cette façon par an ?
01:02:05On ne sait plus jamais.
01:02:06J'avais le chiffre, je ne l'ai plus en tête,
01:02:08mais on va différencier les personnes
01:02:10qui disparaissent volontairement,
01:02:11les personnes qui disparaissent de manière inquiétante,
01:02:13ce qui est systématique pour les mineurs.
01:02:15Une disparition, la fugue d'un mineur,
01:02:17un mineur qui décide de partir
01:02:18parce qu'il s'est pris le chou avec ses parents,
01:02:21par nature du fait de sa minorité, c'est inquiétant.
01:02:24Effectivement, on a beaucoup de disparitions
01:02:27jugées inquiétantes en France
01:02:29parce que c'est systématique.
01:02:31Pour autant, le chiffre existe sur Internet,
01:02:33j'ai regardé, c'est plusieurs dizaines de milliers de personnes.
01:02:36D'ailleurs, de manière comptable,
01:02:39nous avons un compteur en gendarmerie
01:02:41qui s'appelle le fichier des personnes recherchées
01:02:43qui comptabilise à l'unité près,
01:02:45en 2021, je crois qu'on était aux alentours
01:02:47de 19 500 personnes recensées en zone gendarmerie.
01:02:50Il y a beaucoup de disparitions volontaires.
01:02:53Tout à fait.
01:02:54Les adultes, par exemple,
01:02:55si elles ne rentrent pas d'un cadre inquiétant,
01:02:57parce que c'est une démarche individuelle
01:02:59que de quitter la société
01:03:00pour des raisons qui sont propres,
01:03:02il n'y a pas de recherche particulière.
01:03:04Marc Rolland, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:03:06Annemie, merci.
01:03:07On vous retrouve en troisième partie,
01:03:09plus précisément, de Mini-News.
01:03:11Il est 12h17, je suis un petit peu en retard,
01:03:13évidemment, mais l'actualité est là.
01:03:15On fait un nouveau tour de l'information
01:03:17avec Somaïa Labidi.
01:03:18Vous en parliez à l'instant,
01:03:19c'est l'une des principales actualités de la journée.
01:03:21Des fouilles dans le Grand Est
01:03:23pour retrouver le corps de Lina,
01:03:25l'adolescente de 15 ans,
01:03:26disparue en septembre 2023 en Alsace.
01:03:28Des fouilles quelques jours seulement
01:03:30après l'annonce de la découverte
01:03:32du fil génétique de la jeune fille
01:03:33dans une voiture volée.
01:03:35En trois jours à Paris,
01:03:36ils font mieux qu'à Tokyo.
01:03:37Les athlètes français ont déjà décroché
01:03:3916 médailles, dont 5 en or
01:03:41et beaucoup d'exploits aujourd'hui
01:03:43pour l'entrée en liste de la judoka
01:03:45Clarisse Agbenenou et du jeune prodige
01:03:47des bassins, Léon Marchand,
01:03:49qui se lance dans le doublé
01:03:50200 mètres brasses, 200 mètres papillons.
01:03:53Et puis, il ne mâche pas ses mots,
01:03:55Donald Trump n'a pas aimé
01:03:56la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris
01:03:58et l'a fait savoir dans une interview
01:04:00donnée à Fox News.
01:04:01Le candidat à la Maison-Blanche
01:04:02a qualifié de honte
01:04:03le coup d'envoi des Jeux de Paris.
01:04:06Merci beaucoup Somaya.
01:04:08Alors que j'accueille,
01:04:09beaucoup de plaisir,
01:04:10le docteur Ali Afjeh, c'est ça ?
01:04:12On prononce comme ça votre nom ?
01:04:13Exact, Afjeh.
01:04:14Afjeh, ok.
01:04:15Médecin urgentiste.
01:04:16Pourquoi je voulais vous avoir ?
01:04:17Parce que, imaginez-vous qu'il fait chaud.
01:04:19Et il fait très chaud.
01:04:20Et il va faire très, très chaud.
01:04:22On va retrouver l'une de nos équipes
01:04:24sur le terrain, évidemment,
01:04:26Sarah Averni et Charles Bajet.
01:04:28Est-ce que vous avez bougé de place ?
01:04:30Qu'est-ce que vous avez pensé à vous hydrater ?
01:04:32Je parle sous la gouverne du médecin urgentiste
01:04:34que j'ai sur ce plateau.
01:04:35C'est important.
01:04:36J'ai besoin de vous jusqu'à 14h.
01:04:38Racontez-nous un petit peu.
01:04:39Quelle température fait-il
01:04:40là où vous vous trouvez à peu près ?
01:04:44Alors, je n'ai pas encore regardé
01:04:46le thermomètre à l'instant,
01:04:47mais il fait déjà très, très chaud.
01:04:49Ça, je peux vous le confirmer.
01:04:50On a pu s'hydrater juste avant ce duplex
01:04:52et rester à l'ombre pour se protéger.
01:04:55Je me trouve donc toujours
01:04:56au niveau des arènes de Lutèce,
01:04:59lieu historique entouré d'arbres.
01:05:01Et ici, la fan zone permet aux spectateurs
01:05:04et aux touristes venus regarder les compétitions
01:05:08de profiter des infrastructures,
01:05:10notamment cette ombrière
01:05:12qui permet de rester protégé du soleil
01:05:15et de la chaleur.
01:05:17Ici, d'autres infrastructures,
01:05:18notamment un brumisateur a été mis en place
01:05:21et également plusieurs points d'eau
01:05:23pour permettre aux visiteurs
01:05:25de s'hydrater toute la journée.
01:05:27Nous avons pu rencontrer plusieurs touristes
01:05:30venus profiter de cette fan zone.
01:05:33Je vous propose de les écouter.
01:05:35C'est très agréable.
01:05:36Je trouve ça super qu'ils aient mis ça en place.
01:05:38Ça permet de nous rafraîchir.
01:05:39C'est vraiment top comme idée
01:05:41d'avoir mis ça dans les fan zones.
01:05:45On a pris avec nous des bouteilles d'eau,
01:05:47des fruits et on prend juste un peu de repos maintenant
01:05:50avant d'aller au prochain événement.
01:05:51C'est sympa d'être à l'ombre pour un petit moment.
01:05:54On va juste se reposer un peu.
01:05:56Deux, trois petits brumisateurs,
01:05:58les casquettes, lunettes de soleil,
01:06:00les bouteilles d'eau.
01:06:02Nous avons également rencontré
01:06:04un couple d'Américains venus d'Arizona
01:06:06pour qui ces chaleurs n'étaient pas grand-chose.
01:06:09Finalement, eux qui sont habitués
01:06:10à des températures avoisinant les 50 degrés.
01:06:13Mais d'ici, il faut aller s'équiper
01:06:15tout de même d'un chapeau, de la crème solaire,
01:06:17j'en ai mis, d'un éventail également
01:06:20et de sa gourde d'eau qu'il faut remplir
01:06:22toute la journée.
01:06:23A noter également qu'il faut faire très attention
01:06:25aux personnes les plus fragiles,
01:06:27les personnes âgées, les enfants, femmes enceintes,
01:06:30mais également aux animaux qui sont très sensibles
01:06:33à ces fortes chaleurs qui vont toucher l'Hexagone
01:06:35et notamment l'Île-de-France dans les prochains jours.
01:06:37Merci beaucoup Sarah.
01:06:39Je suis rassuré, vous êtes parfaitement bien équipée.
01:06:41Vraiment.
01:06:42Et je vous autorise à aller sur les brumisateurs
01:06:44évidemment avec Charles Baget,
01:06:45mais attention avec la caméra.
01:06:46Les caméras n'aiment pas trop l'eau.
01:06:48Et on vous retrouve tout à l'heure
01:06:49en dernière partie de notre émission.
01:06:51Merci en tous les cas Dr Ali Afji
01:06:53d'être avec nous.
01:06:54Évidemment, il fait chaud.
01:06:56Nous sommes en plein mois d'août.
01:06:57Quels sont les conseils qu'il faut donner ?
01:07:00Ça tombe bien, je suis aussi médecin du sport.
01:07:02Eh oui, parce qu'on va en parler avec les JO.
01:07:04Ça ne va pas être simple.
01:07:05Vous savez, moi j'étais très pragmatique.
01:07:07Vous êtes venu avec le chapeau.
01:07:08Vous savez, c'est climatisé le plateau.
01:07:10Comment c'est ?
01:07:11C'est climatisé.
01:07:12Mais non, mais c'est pour les spectateurs
01:07:13qu'on fait l'émission.
01:07:14Évidemment.
01:07:15Si c'était pour nous six, ça serait facile.
01:07:17Donc écoutez, les chapeaux et puis la bouteille d'eau
01:07:19comme à faire tout à l'heure.
01:07:22Écoutez, déjà ça, moi je simplifie les choses.
01:07:25Je dis bras.
01:07:26C'est ce que j'ai créé un petit peu.
01:07:27C'est-à-dire boire, rafraîchir et aérer.
01:07:30C'est ce qu'il faut retenir.
01:07:31Et puis comme vous vous rappellerez de votre bras,
01:07:33vous vous rappellerez toujours.
01:07:35Effectivement, à Paris, nous sommes la capitale
01:07:40la moins bien de type.
01:07:42Parce qu'en fait, dans d'autres pays,
01:07:44il y a quand même beaucoup de prévention déjà.
01:07:46C'est vrai qu'on n'a pas l'habitude.
01:07:47Donc la climatisation, etc.
01:07:49On ne va pas faire contre ou pour l'écologie.
01:07:51Mais en tout cas, il y a d'autres villes
01:07:52qui sont beaucoup mieux équipées que nous, que Paris,
01:07:55pour les fortes chaleurs.
01:07:56Parce qu'on n'avait pas l'habitude
01:07:57d'avoir de fortes chaleurs.
01:07:58Ça, c'est une première chose.
01:07:59Et deuxième chose, écoutez, se couvrir,
01:08:01c'est quelque chose d'intelligent.
01:08:03Et puis ne pas sortir entre 11h, par exemple,
01:08:06midi et 17h.
01:08:08Dans tous les pays chauds, personne ne sort,
01:08:11ne fait la sieste.
01:08:12Bon, c'est vrai que pour les JO,
01:08:13ce n'est peut-être pas conseillé de faire la sieste.
01:08:14Oui, on va éviter de dire aux sportifs
01:08:15de faire la sieste.
01:08:16Voilà, exactement.
01:08:17Et puis, en fait, aussi, moi, je pense souvent
01:08:20aux gens qui sont en voiture, parfois.
01:08:22Donc nos amis, les bêtes, les wahouas, les miaou,
01:08:25il ne faut pas fermer la fenêtre.
01:08:27Surtout, laisser aérer.
01:08:29Parce que l'aération, c'est quelque chose
01:08:30de très important.
01:08:31C'est l'hygrométrie qui fait que nous allons…
01:08:33C'est des échanges, en fait, la chaleur.
01:08:35C'est passionnant.
01:08:36C'est très complexe, en fait, quand on y rentre.
01:08:38Et ce n'est pas si simple que ça,
01:08:41de dire ce qu'il faut faire, par exemple,
01:08:43pour ne pas avoir des coups de chaleur.
01:08:44Les coups de chaleur, les coups de soleil,
01:08:46c'est ça.
01:08:47C'est surtout se couvrir et ne pas être à l'ombre,
01:08:49c'est effectivement.
01:08:50Mais les coups de chaleur, ça peut devenir grave,
01:08:52notamment chez les militaires,
01:08:53parce qu'on a un arme à droite.
01:08:54C'est là où il y a eu les études qui ont été faites,
01:08:56notamment avec des pertes de 2, 3, 4 litres d'eau,
01:08:59parfois.
01:09:00Donc, vous voyez, c'est assez important.
01:09:01Et puis, aussi, prendre des minéraux, parfois,
01:09:03comme le sel.
01:09:04Les chèvres, eh bien, dans le désert,
01:09:05ils lèchent les rochers pour garder
01:09:08un tout petit peu l'eau.
01:09:09Donc, vous voyez, ce sont des choses simples.
01:09:11Bras, rappelez-vous, comme ça.
01:09:13Aérer, ça, c'est très important.
01:09:15Alors, l'aérer le soir, surtout,
01:09:17puisque dans la journée, s'il fait plus chaud à l'extérieur,
01:09:19il faut éviter que l'air rentre.
01:09:21Et donc, à ce moment-là, fermer les fenêtres et les rideaux.
01:09:23Bon, alors, ça, c'est aussi des choses importantes à dire.
01:09:26Eh oui, c'est du bon sens.
01:09:27Noemi, vous avez une question à poser à notre ami médecin.
01:09:29Vous avez parlé du désert.
01:09:30On sait que dans les pays très chauds,
01:09:31les gens boivent du thé.
01:09:32Est-ce que vous conseillez, pour bien s'hydrater,
01:09:34de boire des boissons chaudes ?
01:09:35Alors, vous voyez que vous rentrez dans des complexités,
01:09:37parce que la température du coin est à 37.
01:09:41Donc, c'est vrai que...
01:09:42Alors, ça, c'est la perception, c'est le ressenti.
01:09:44Si vous buvez plus chaud que 37,
01:09:46effectivement, vous allez avoir,
01:09:48quand vous allez revenir à une température de 37,
01:09:51vous allez avoir une sensation de frais.
01:09:53Mais il y a aussi le métabolisme.
01:09:55C'est-à-dire que quand vous prenez du 40 degrés,
01:09:58on va donner des exemples,
01:09:59eh bien, vous allez essayer de le refroidir
01:10:01pour ne pas garder 40 degrés.
01:10:02Donc, vous allez provoquer de l'énergie.
01:10:04Donc, vous allez consommer de l'énergie,
01:10:05vous allez sortir de l'énergie,
01:10:07mais en même temps, ça va avoir une perception de frais.
01:10:09Donc, il faut équilibrer les choses.
01:10:11Mais retenez, surtout, c'est pas ça qui agit beaucoup.
01:10:13C'est l'hydratation.
01:10:15Même le thé, on boit.
01:10:16De toute façon, il y a de l'eau qui rentre.
01:10:18Et surtout, l'aération.
01:10:20C'est-à-dire que c'est l'air qui va venir
01:10:23frôler vos corps et les cheveux.
01:10:27Et les chiens, qu'est-ce qu'ils font ?
01:10:28Ils sortent les langues.
01:10:30Et c'est pour aérer.
01:10:31Donc, vous voyez, il y a beaucoup de choses à faire.
01:10:32Alors, évidemment...
01:10:33Un dernier conseil.
01:10:34Comment ça se passe pour les sportifs des jeux ?
01:10:36Parce que c'est ça aussi la problématique.
01:10:37Ça peut être simple.
01:10:38Franchement, à Tokyo, il y a eu des problèmes
01:10:40de coûts de chaleur.
01:10:42Et on peut avoir des hyperthermies malignes.
01:10:44C'est-à-dire que là, on reste avec des degrés
01:10:46de température fort.
01:10:48Les efforts assez appuyés vont faire
01:10:51que vous allez avoir aussi une chaleur
01:10:55qui va sortir de votre corps.
01:10:56Les muscles vont travailler.
01:10:57Et c'est là que l'aération devient très importante.
01:11:00Il faut aérer et humidifier les sportifs
01:11:02de manière assez abondante.
01:11:03Mais ils ont l'habitude.
01:11:04C'est comme un polymilitaire.
01:11:07Les champions connaissent un petit peu
01:11:11comment il faut gérer ça.
01:11:13Néanmoins, il y a des sports, plus ou moins...
01:11:15C'est vrai que dans la piscine, c'est plus sympa.
01:11:17C'est vrai que le champion de natation,
01:11:18il a tiré le bon numéro.
01:11:20Mais en tout cas, ceux qui courent
01:11:22et qui font du cyclisme dehors,
01:11:24ça peut être dangereux.
01:11:25Effectivement, il faut le dire.
01:11:26Il faut qu'ils fassent attention.
01:11:29C'est vrai que les sportifs,
01:11:30c'est quand même leur métier de se préparer.
01:11:31Ils s'entraînent souvent dans des conditions rues.
01:11:34Donc la plupart ont certainement les bons réflexes.
01:11:37Et puis c'est vrai que même les gens ordinaires,
01:11:39on voit bien, les animaux eux-mêmes,
01:11:41ils ne se mettent pas au soleil spontanément
01:11:43quand il fait très chaud.
01:11:44Donc c'est bien de donner des conseils.
01:11:46Mais il faut reconnaître aussi
01:11:47que la grande majorité des gens, par bon sens,
01:11:49ont la plupart des bons gestes.
01:11:51Les gens qui vivent dans des régions chaudes,
01:11:54ils savent très bien, dans le midi,
01:11:56on ferme les volets, on aère.
01:11:58C'est l'aération.
01:11:59Pour faire un peu...
01:12:01Je ne veux pas faire oiseau de mauvaise augure,
01:12:03mais disons que quand il y a eu la vague de chaleur,
01:12:04qu'on a eu des problèmes à la canicule
01:12:06avec des personnes âgées,
01:12:07eux, parfois, le ressenti de boire disparaît
01:12:12parce que ça touche les neurones aussi.
01:12:14Et donc cette sensation peut diminuer.
01:12:16Et donc, parfois, on leur dit,
01:12:18vous buvez, vous n'avez qu'à tester ça
01:12:20avec toutes tes personnes âgées.
01:12:21Ah, je ne bois pas assez.
01:12:22En fait, on peut leur donner aussi
01:12:23un tout petit peu de, par exemple,
01:12:25d'eau sucrée, des jus de fruits avec de l'eau.
01:12:28Et là, la sensation revient.
01:12:30C'est des petites choses
01:12:31qu'on connaît par expérience.
01:12:33Plutôt que de dire, il faut boire, mamie,
01:12:34il faut boire, papi.
01:12:35Ce n'est pas aussi simple que ça.
01:12:37Et puis, quand ils sont au sixième étage,
01:12:38tout seuls, sans ascenseur,
01:12:39c'est quand même parfois difficile.
01:12:41Il faut y penser aussi.
01:12:42Donc, il n'y a pas que des gens bien lotis.
01:12:44Écoutez, merci mille fois
01:12:45d'avoir accepté notre invitation.
01:12:47Et c'est précieux.
01:12:48Conseil, évidemment.
01:12:49Je vais remettre mon chapeau.
01:12:51Il faut que j'achète un chapeau comme le vôtre.
01:12:52Comme ça.
01:12:53Un Panama, c'est bien, regardez.
01:12:54C'est pas mal.
01:12:55C'est très chic.
01:12:56Merci, en tous les cas,
01:12:57de vous être déplacés.
01:12:58On va marquer une pause
01:12:59dans ce Minute News ET.
01:13:00Évidemment, on se retrouve
01:13:01dans quelques instants
01:13:02pour la suite de nos débats.
01:13:04Et on parlera, entre autres,
01:13:06de la Cour des Comptes.
01:13:07Il paraît que le train de vie
01:13:08de l'Elysée, waouh.
01:13:09Son coeur.
01:13:10Son coeur.
01:13:11Je vous attends là-dessus.
01:13:12Ça coûte cher d'être...
01:13:13C'est chaud.
01:13:14Ouais, c'est chaud.
01:13:15Allez, merci beaucoup.
01:13:16On se retrouve dans quelques instants.
01:13:21Il est 12h30.
01:13:22Merci de nous accueillir
01:13:23sur Minute News ET.
01:13:24Jusqu'à 14h.
01:13:25Je vous présente mes invités
01:13:26dans quelques instants.
01:13:27Mais tout de suite,
01:13:28on fait un nouveau tour
01:13:29de l'information
01:13:30avec Somaya Labidi.
01:13:31Une fois n'est pas coutume, Thierry.
01:13:32On commence ce journal
01:13:33avec une bonne nouvelle.
01:13:34La croissance plus élevée
01:13:35que prévue au deuxième trimestre.
01:13:37Le produit intérieur brut
01:13:38a progressé de 0,3%.
01:13:40Une hausse soutenue
01:13:41par le commerce extérieur
01:13:42et un rebond des investissements
01:13:44des entreprises,
01:13:45selon l'INSEE.
01:13:46Des remerciements de poids.
01:13:48Gérald Darmanin
01:13:49a reçu ce matin
01:13:50les élèves de l'école nationale
01:13:51de police.
01:13:52Le ministre de l'Intérieur
01:13:53a tenu à les féliciter
01:13:54comme il se doit
01:13:55pour leur mobilisation
01:13:56cette quinzaine olympique
01:13:58et a précisé que 53 drones
01:14:00ont été interceptés
01:14:01depuis le coup d'envoi des Jeux.
01:14:03Les JO, justement,
01:14:05bousculées par les aléas climatiques,
01:14:07après la pluie,
01:14:08les organisateurs des Jeux
01:14:09doivent désormais composer
01:14:10avec des fortes chaleurs.
01:14:11Toutefois, pour le moment,
01:14:12aucun report des preuves
01:14:14n'est à l'ordre du jour.
01:14:18Vous avez fini ?
01:14:19Eh oui, Thierry.
01:14:20Merci.
01:14:21Et tout à l'heure,
01:14:22dans 15 minutes,
01:14:23je vous présente mon plateau.
01:14:24Nathan Devers,
01:14:25toujours avec nous,
01:14:26Benoît Perrin,
01:14:27Yves Bourdillon,
01:14:28Alberto Toscano,
01:14:29Noemi El-Dioua
01:14:30et Florian Tardif.
01:14:31Un bon sujet pour vous.
01:14:33Un jeu de chaises musicales.
01:14:35Ça s'occupe de la place de Nathan.
01:14:37Ça change.
01:14:38Même vous, vous avez changé.
01:14:40Je m'absente une petite
01:14:41trentaine de minutes et...
01:14:43Ça ressemble à une toute
01:14:44ressemblance avec...
01:14:45Je suis perdu.
01:14:46Je suis perdu.
01:14:47Normalement, dans les chaises musicales,
01:14:48on enlève une chaise.
01:14:49Normalement, on enlève une chaise.
01:14:50Normalement, je les garde.
01:14:51Là, aujourd'hui,
01:14:52on tente de les rajouter.
01:14:53Et ça manque de musique.
01:14:54Oui, ça manque de musique.
01:14:55Vous voulez qu'on mette de la musique ?
01:14:56C'est peut-être pour la régie.
01:14:57Et puis, on va baisser la lumière,
01:14:59si vous voulez, aussi.
01:15:00Il est peut-être que...
01:15:01Bon, d'accord.
01:15:02Des amis, on va parler
01:15:03du train de vie de l'Élysée.
01:15:05Emmanuel Macron.
01:15:06Eh oui, les dépenses
01:15:07et la réception...
01:15:08C'est un marronnier.
01:15:09Oui, c'est un marronnier.
01:15:10La juridiction...
01:15:11C'est la cour des comptes
01:15:12qui épingle, évidemment, l'Élysée.
01:15:15La juridiction appelle à la vigilance
01:15:17à poursuivre des efforts
01:15:18pour compter les dépenses.
01:15:19À titre de comparaison,
01:15:20les dernières ont représenté
01:15:2121 millions d'euros
01:15:22contre 13,3 millions en 2022.
01:15:24On voit tout ça avec Célia Goyer.
01:15:25Et j'ai des gens qui parlent le chiffre
01:15:27autour de ce plateau.
01:15:29Je dis ça, je dis rien.
01:15:30Je souris, mais je souris jaune.
01:15:31Bon, on va en parler.
01:15:34Ce sont des réceptions
01:15:35de plus en plus nombreuses
01:15:36et surtout de plus en plus coûteuses.
01:15:38La cour des comptes
01:15:39alerte sur les dépenses de l'Élysée.
01:15:41En 2023, seconde année
01:15:43du mandat d'Emmanuel Macron,
01:15:45171 réceptions ont été organisées
01:15:47contre 146 en 2019.
01:15:50Même augmentation
01:15:51pour le nombre d'invités
01:15:52qui a grimpé de 13% en un an.
01:15:54Les dépenses par convives
01:15:55ont, elles, explosé de 20,5%.
01:15:58Au total,
01:15:59les principaux cocktails
01:16:00organisés par Emmanuel Macron
01:16:02ont coûté 202 000 euros.
01:16:04Et c'est sans compter
01:16:05les deux dîners d'État
01:16:06pour la venue du Premier ministre indien
01:16:07et du roi Charles III.
01:16:09Ils ont respectivement
01:16:10coûté 412 000 et 474 000 euros.
01:16:13Les remises de décorations
01:16:14ont, quant à elles,
01:16:15entraîné des frais de traiteurs
01:16:16qui ont doublé en l'espace d'un an.
01:16:18En 2023,
01:16:19elles ont coûté 66 000 euros.
01:16:21La Cour des comptes
01:16:22explique en partie
01:16:23ces hausses fulgurantes
01:16:24par l'inflation,
01:16:25mais aussi par d'importants travaux
01:16:27dans les grandes cuisines
01:16:28qui ont obligé l'Elysée
01:16:29à faire appel à des prestataires extérieurs.
01:16:31Elle parle d'un résultat déficitaire
01:16:33qui fragilise les comptes
01:16:34de la présidence.
01:16:35Un résultat déficitaire
01:16:37de 8,3 millions d'euros en 2023.
01:16:40Yves Bourdillon,
01:16:41je vous regardais en train d'observer
01:16:43et d'écouter ce sujet
01:16:44avec une grande attention,
01:16:45je voyais hoché de la tête,
01:16:46comme ça, là.
01:16:47Si un ministre avait fait ça,
01:16:48il se ferait bien engueuler
01:16:49par l'Elysée, je suppose.
01:16:51J'ai essayé de faire le calcul.
01:16:52Si on est passé de 13 à 21,
01:16:53c'est ça ?
01:16:5413 à 21, oui.
01:16:55C'est ça.
01:16:5613,3 millions.
01:16:57Ça fait 40 % à la louche
01:16:59de hausse des dépenses.
01:17:01Donc, c'est absolument aberrant.
01:17:03Ça ressemble un peu à un côté
01:17:04faites ce que je dis,
01:17:05mais pas ce que je fais.
01:17:06C'est-à-dire qu'il y a
01:17:07des recommandations
01:17:08aux différents ministères
01:17:09de réduire les dépenses
01:17:10parce que, tout simplement,
01:17:11ce n'est plus possible longtemps.
01:17:12Juste rappelons que la France
01:17:14est le champion du monde
01:17:15de la dépense publique
01:17:16et de la portion du PIB
01:17:17à égalité, je crois,
01:17:18avec le Danemark
01:17:19et que ces dépenses publiques
01:17:20ont poussé l'État français
01:17:22à être en déficit
01:17:23sans interruption depuis 50 ans.
01:17:25Je crois que c'est sans équivalent
01:17:28depuis Louis XIV, à peu près.
01:17:29Donc, effectivement,
01:17:30il faut faire attention aux dépenses
01:17:31et là, l'Elysée ne le fait pas
01:17:32parce que l'Elysée a une priorité,
01:17:34c'est la représentation du président.
01:17:35Alors, effectivement,
01:17:36quand on reçoit des chefs d'État,
01:17:37c'est normal qu'il y ait des réceptions.
01:17:39Mais bon, l'un dans l'autre,
01:17:40ça fait quand même beaucoup.
01:17:42Benoît Perrin,
01:17:43je rappelle que vous êtes
01:17:44directeur général
01:17:45de l'Assemblée des Contribuables
01:17:46associée.
01:17:47Alors, il y a quand même
01:17:48une bonne nouvelle,
01:17:49c'est un peu de transparence.
01:17:50Parce que ce qu'il faut rappeler
01:17:51aux téléspectateurs,
01:17:52c'est que depuis 2009,
01:17:53la Cour des Comptes
01:17:54publie donc tous les ans
01:17:55un rapport annuel sur le budget,
01:17:56la manière dont est gérée
01:17:57en fait l'argent public.
01:17:58Enfin, je dis l'argent public,
01:17:59en fait, ça reste l'argent
01:18:00des Français
01:18:01qu'on confie à nos élus.
01:18:02Donc, tous les ans,
01:18:03la Cour des Comptes
01:18:04fait un rapport sur
01:18:05la gestion de l'Élysée.
01:18:06Et puis, tous les ans,
01:18:07elle fait un petit zoom
01:18:08sur justement une activité.
01:18:09En 2020, c'est la sécurité
01:18:10qui avait été auditée.
01:18:11En 2021, l'immobilier
01:18:12et le patrimoine.
01:18:13En 2022, les systèmes
01:18:14d'information.
01:18:15Et donc, cette année,
01:18:16c'est la direction des opérations
01:18:17qui rassemble à peu près
01:18:18200 agents.
01:18:19Et là, effectivement,
01:18:20on s'aperçoit quoi ?
01:18:21C'est que le budget a dérapé.
01:18:22C'est le budget le plus important
01:18:23depuis très longtemps.
01:18:24Et puis, cette direction
01:18:25des opérations a vu son budget
01:18:26augmenter de 45 %.
01:18:27Alors, ce que dit l'Élysée,
01:18:28c'est la cause de l'inflation.
01:18:29Pardon, ce que dit
01:18:30la Cour des Comptes,
01:18:31c'est à cause de l'inflation.
01:18:32Et puis, c'est à cause
01:18:33effectivement des voyages
01:18:34qui sont de plus en plus nombreux,
01:18:35qui rassemblent
01:18:36de plus en plus de monde.
01:18:37Et puis, c'est vrai
01:18:38quand on voit le coût des dîners,
01:18:39par exemple,
01:18:40des dîners présidentiels
01:18:41organisés à la fois
01:18:42pour recevoir
01:18:43le roi d'Angleterre,
01:18:44mais aussi
01:18:45le premier ministre indien,
01:18:46plus de 400 000 euros,
01:18:47c'est énorme.
01:18:48Je vous rappelle d'ailleurs,
01:18:49petit chiffre qui va nous faire
01:18:50bondir,
01:18:51qui va vous faire bondir,
01:18:52le coût du report,
01:18:53justement, du dîner
01:18:54du roi d'Angleterre
01:18:55de mars à septembre,
01:18:56c'est plus de 400 000 euros.
01:18:57C'est énorme.
01:18:58Je vous rappelle d'ailleurs,
01:18:59le coût du report,
01:19:00justement, du dîner
01:19:01du roi d'Angleterre
01:19:02de mars à septembre,
01:19:03vous savez,
01:19:04parce que c'est au moment
01:19:05des manifestations
01:19:06des réformes des retraites,
01:19:07donc on ne l'avait pas reçu,
01:19:08ça a coûté 80 000 euros
01:19:09aux contribuables.
01:19:10Donc, le fait de reporter
01:19:11des repas,
01:19:12ça coûte évidemment très cher.
01:19:13Donc, la vraie difficulté,
01:19:14elle est là,
01:19:15c'est que les ministères
01:19:16doivent faire des économies
01:19:17partout,
01:19:18on a de l'argent public
01:19:19qui est dépensé
01:19:20n'importe comment
01:19:21et on voit l'Elysée
01:19:22qui, comme l'a dit très bien
01:19:23monsieur,
01:19:24n'est pas en mesure
01:19:25de faire des économies
01:19:26sur un budget.
01:19:27Alors, c'est vrai
01:19:28que c'est finalement
01:19:29assez réduit
01:19:30puisque sur 1000 euros
01:19:31de dépense publique,
01:19:32le budget de l'Elysée
01:19:33c'est 8 centimes,
01:19:34donc c'est rien.
01:19:35Mais imaginez
01:19:36la force du symbole.
01:19:37Quand vous avez
01:19:38le président de la République
01:19:39qui dépense plus
01:19:40dans un contexte
01:19:41extrêmement contraint
01:19:42de la dépense publique,
01:19:43c'est une image
01:19:44catastrophique
01:19:45vraiment pour la population
01:19:46qui se serre la ceinture
01:19:47à longueur de temps.
01:19:48Noémie et Nathan,
01:19:49Noémie.
01:19:50Vous avez raison,
01:19:51du point de vue du symbole,
01:19:52c'est très compliqué
01:19:53de défendre ça,
01:19:54vous avez cité ce chiffre
01:19:55quand même,
01:19:56de 15 000 euros,
01:19:57c'est ce qu'a coûté
01:19:58le dîner d'Etat à Versailles
01:19:59en l'honneur du roi Charles III.
01:20:01Et donc, on explique
01:20:02que l'Etat va dépenser
01:20:03des sommes pareilles
01:20:04pour recevoir le roi,
01:20:05on peut le comprendre,
01:20:06mais d'autre part,
01:20:07on a également
01:20:08le gouvernement
01:20:09qui demande aux Français
01:20:10de se serrer la ceinture.
01:20:11Et je vous rappelle
01:20:12ce projet de réforme
01:20:13qui a été reporté
01:20:14à cause de l'instabilité politique,
01:20:15mais il y avait
01:20:16un projet de réforme
01:20:17de l'assurance chômage
01:20:18avec une remise
01:20:19en condition
01:20:20des dispositifs,
01:20:21si vous voulez.
01:20:22Donc, vous ne pouvez pas
01:20:23d'une part demander aux Français
01:20:25de se serrer la ceinture
01:20:26et d'autre part,
01:20:27eh bien, de faire
01:20:28des dîners
01:20:29de cet ordre-là
01:20:30festifs,
01:20:31sans compter
01:20:32avec une augmentation
01:20:33de ce budget.
01:20:34S'il n'y a pas
01:20:35d'argent magique,
01:20:36pour personne,
01:20:37on ne peut pas considérer
01:20:38qu'il y en a actuellement
01:20:39pour l'Etat
01:20:40avec une augmentation
01:20:41de ses dépenses
01:20:42et de l'autre côté,
01:20:43qu'il n'y en a pas
01:20:44pour les plus nécessiteux.
01:20:45Nathan et Alberto.
01:20:46Je suis effrayé
01:20:47par cette montée
01:20:48en puissance
01:20:49de la transparence.
01:20:50Le pouvoir ne fonctionne pas
01:20:51sans opacité,
01:20:52le pouvoir ne fonctionne pas
01:20:53s'il est analogue
01:20:54à une sorte d'aquarium
01:20:55observé dans une ambiance
01:20:56de populisme permanent,
01:20:57de jalousie,
01:20:58de ressentiment
01:20:59et surtout,
01:21:00d'incompréhension
01:21:01vis-à-vis de ce qu'est
01:21:02la raison d'Etat.
01:21:03Évidemment,
01:21:04c'est une évidence absolue
01:21:05que quand on est à l'Elysée,
01:21:06on a besoin de faire
01:21:07des dépenses
01:21:08très très importantes
01:21:09qui engagent l'image
01:21:10de la France
01:21:11à l'international.
01:21:12Il est évident
01:21:13que quand on reçoit
01:21:14le Premier ministre
01:21:15maudit au Louvre,
01:21:16quand on reçoit
01:21:17le roi d'Angleterre,
01:21:18on ne va pas leur servir
01:21:19un cordon bleu
01:21:20avec trois bouts
01:21:21de frites.
01:21:22C'est une évidence absolue.
01:21:23Ça se tente,
01:21:24mais ce n'est pas très élégant.
01:21:25Les périodes où la France
01:21:26a été grande,
01:21:27sous la Ve République,
01:21:28c'était précisément
01:21:29des moments
01:21:30où les présidents
01:21:31travaillaient dans l'opacité
01:21:32la plus totale,
01:21:33où personne n'était là
01:21:34pour leur demander
01:21:35combien coûtaient
01:21:36les diverses dépenses
01:21:37qu'ils avaient.
01:21:38Et en effet,
01:21:39je suis d'accord avec vous,
01:21:40on peut reprocher
01:21:41au gouvernement
01:21:42d'avoir des mesures antisociales,
01:21:43on peut reprocher
01:21:44au Président de la République
01:21:45de ne pas avoir
01:21:46davantage défendu
01:21:47l'image de la France
01:21:48à l'international.
01:21:49De ne pas avoir
01:21:50davantage défendu
01:21:51le pouvoir d'achat,
01:21:52des classes populaires,
01:21:53etc.
01:21:54D'avoir eu un mandat
01:21:55qui a été une période
01:21:56de paupérisation
01:21:57pour beaucoup de gens.
01:21:58Mais ce qu'on ne comprend pas,
01:21:59c'est que c'est comme
01:22:00la démoraison
01:22:01après une piqûre de moustique.
01:22:02Plus on voudra
01:22:03être dans la transparence,
01:22:04plus on voudra
01:22:05déshabiller le prince,
01:22:06et plus,
01:22:07en croyant faire les malins,
01:22:08en se disant
01:22:09ça coûte cher l'Élysée,
01:22:10bah oui,
01:22:11ça coûte cher l'Élysée,
01:22:12évidemment.
01:22:13Et plus, en fait,
01:22:14on contribuera
01:22:15à discréditer,
01:22:16à dévaluer,
01:22:17à détruire
01:22:18cette politique.
01:22:19Et tout ça correspond,
01:22:20d'ailleurs,
01:22:21à une époque
01:22:22où la transparence
01:22:23est en train de s'installer
01:22:24dans les relations humaines
01:22:25de partout.
01:22:26Les réseaux sociaux,
01:22:27cette ambiance
01:22:28de voyeurisme permanent,
01:22:29et qui correspond aussi
01:22:30à la fin d'une certaine idée
01:22:31de la grandeur.
01:22:32Alors je pense qu'il faut
01:22:33arrêter avec ce populisme-là,
01:22:34reprocher à Emmanuel Macron
01:22:35sa politique,
01:22:36si elle est reprochable,
01:22:37critiquable,
01:22:38mais pas d'être un président
01:22:39et donc de faire
01:22:40d'abord des dépenses
01:22:41de président.
01:22:42J'aime bien
01:22:43que vous levez la main
01:22:44comme ça Noemi,
01:22:45mais d'abord
01:22:46Alberto Toscano
01:22:47qui est un mélange
01:22:48de l'opacité
01:22:49qui est totalement déplacé,
01:22:50et totalement inutile,
01:22:51et même totalement injustifié
01:22:52dans le contexte actuel.
01:22:53L'opinion publique
01:22:54veut la transparence.
01:22:55Et il est logique
01:22:56que le président
01:22:57de la République
01:22:58donne l'exemple
01:22:59sur ce terrain.
01:23:00Une fois qu'on a dit ça,
01:23:01et essayez d'écouter
01:23:02un instant,
01:23:03une fois qu'on a dit ça,
01:23:04je suis d'accord
01:23:05avec vous,
01:23:06ces dépenses
01:23:07sont,
01:23:08à mon sens,
01:23:09logiques
01:23:10si elles sont
01:23:11justifiées
01:23:12sur le contexte
01:23:13actuel,
01:23:14et si elles sont
01:23:15justifiées
01:23:16sur le terrain
01:23:17du besoin politique.
01:23:18Le président
01:23:19de la République
01:23:20a un rôle à jouer.
01:23:21Combien a dépensé
01:23:22le premier ministre
01:23:23indien pour recevoir
01:23:24le président
01:23:25de la République
01:23:26française ?
01:23:27Ça on ne le dit pas.
01:23:28Et probablement
01:23:29il a dépensé encore plus.
01:23:30Donc il est logique
01:23:31que l'Elysée
01:23:32pratique
01:23:33une stratégie
01:23:34de réception
01:23:35parfaitement
01:23:36dans un contexte
01:23:37de grandeur
01:23:38parce que c'est
01:23:39la France
01:23:40et son image.
01:23:41Noemi,
01:23:42puisque Noemi
01:23:43a levé le doigt,
01:23:44donc je suis d'accord
01:23:45avec toi,
01:23:46donc je lui donne la parole.
01:23:47J'aime bien ce petit côté
01:23:48très scolaire.
01:23:49Ça dépend des jours,
01:23:50mais aujourd'hui
01:23:51je suis très polie.
01:23:52Oui, c'est vrai.
01:23:53Il y a quelque chose
01:23:54de totalitaire
01:23:55dans l'esprit
01:23:56de désir
01:23:57et de transparence,
01:23:58donc je vous rejoins
01:23:59sur l'idée
01:24:00qu'on ne doit pas forcément
01:24:01avoir les détails
01:24:02de tout.
01:24:03Évidemment que tout
01:24:04ne doit pas forcément
01:24:05être exposé
01:24:06sur la place publique
01:24:07parce que sinon
01:24:08ce ne sera jamais suffisant.
01:24:09Par contre,
01:24:10parler de déshabiller
01:24:11le prince
01:24:12alors qu'il y a une explosion
01:24:13des dépenses,
01:24:14si on reprend cette analogie,
01:24:15il s'habille
01:24:16comme trois personnes.
01:24:17Ce n'est pas forcément nécessaire
01:24:18d'augmenter
01:24:19les dépenses
01:24:20de cette façon-là
01:24:21de la part de l'Elysée.
01:24:22Il peut y avoir
01:24:23une certaine forme
01:24:24de sobriété
01:24:25lorsqu'on demande
01:24:26à un certain nombre
01:24:27de Français,
01:24:28encore une fois,
01:24:29de se serrer la ceinture,
01:24:30de faire attention,
01:24:31de ne pas dépenser
01:24:32un pognon de dingue,
01:24:33etc.,
01:24:34et que d'autre part
01:24:35on fait augmenter
01:24:36les dépenses
01:24:37de façon disproportionnée,
01:24:38on peut considérer
01:24:39que c'est un petit peu
01:24:40une image,
01:24:41c'est un symbole
01:24:42qui est renvoyé
01:24:43aux Français.
01:24:44J'entends parfaitement
01:24:45et je suis d'accord
01:24:46sur le fait,
01:24:47moi je critique
01:24:48cette logique
01:24:49de la ceinture
01:24:50qu'on impose aux Français,
01:24:51mais précisément,
01:24:52quand je dis que
01:24:53l'opinion publique
01:24:54n'est pas un fétiche,
01:24:55c'est parce que
01:24:56ce désir de transparence,
01:24:57ce dont on ne se rend pas compte,
01:24:58c'est qu'il est en train
01:24:59de détruire
01:25:00la fonction politique.
01:25:01Aujourd'hui,
01:25:02on assiste vraiment à ça,
01:25:03une crise
01:25:04de tous les métiers
01:25:05de vocation,
01:25:06mais une crise en particulier
01:25:07de ce métier,
01:25:08avec énormément
01:25:09d'individus
01:25:10qui, il y a 30 ans,
01:25:11auraient consacré leur vie
01:25:12à l'opinion politique,
01:25:13qui aujourd'hui estiment
01:25:14que, si vous voulez,
01:25:15il y a une telle prise de risque,
01:25:16il y a un tel danger
01:25:17de se retrouver
01:25:18comme ça,
01:25:19épinglé, lynché
01:25:20pour des choses
01:25:21qui, il y a quelques années,
01:25:22n'auraient même pas fait
01:25:23un demi-sujet,
01:25:24qu'on ne voit pas
01:25:25que, évidemment,
01:25:26que cette question
01:25:27de la transparence,
01:25:28et je le répète,
01:25:29évidemment,
01:25:30que le pouvoir,
01:25:31c'est l'opacité.
01:25:32L'opacité, ça ne veut pas dire
01:25:33la corruption,
01:25:34l'opacité, ça ne veut pas dire
01:25:35l'illégalité.
01:25:36Mais les politiques eux-mêmes,
01:25:37aujourd'hui,
01:25:38s'exposent sur les réseaux sociaux,
01:25:43parce que ça leur permet
01:25:44de faire peuple,
01:25:45de montrer qu'ils sont proches
01:25:46des gens ordinaires,
01:25:47etc.
01:25:48Donc, le politique lui-même,
01:25:49si vous voulez,
01:25:50s'est mis dans ce jeu-là.
01:25:51Donc, j'en suis responsable.
01:25:52Un dernier mot
01:25:53de Frérot Interdit,
01:25:54parce que vous avez
01:25:55un déjeuner derrière,
01:25:56je crois.
01:25:57Oui, je travaille.
01:25:58Je ne dis pas où.
01:25:59Merci.
01:26:00Non, non,
01:26:01certainement pas.
01:26:02Alors là,
01:26:03si vous saviez comment
01:26:04on nous traite à l'Élysée,
01:26:05je pense que les dépenses
01:26:06de l'Élysée...
01:26:07Ce n'est pas pour les journalistes.
01:26:08Les journalistes, oui.
01:26:09Mais bon,
01:26:10on n'a pas du tout
01:26:11une séparation
01:26:12de ce point de vue-là.
01:26:13Non, ce qu'il faut regarder,
01:26:14je pense qu'il y a deux points.
01:26:15Moi, je préfère regarder
01:26:16déplacement par déplacement,
01:26:17parce que s'il y a plus
01:26:18de déplacements,
01:26:19oui, ça coûte plus cher.
01:26:20Par contre,
01:26:21ce qu'il faut voir,
01:26:22c'est est-ce que
01:26:23le coût des déplacements
01:26:24a augmenté ?
01:26:25Oui, il a tout de même
01:26:26pas mal augmenté.
01:26:27Alors nous,
01:26:28ce qu'on nous dit,
01:26:29c'est qu'il y a plusieurs raisons.
01:26:30Premièrement,
01:26:31il y a eu pas mal
01:26:32de déplacements à l'étranger,
01:26:33y compris des déplacements
01:26:34aussi, également,
01:26:35sur des territoires
01:26:36ultramarins,
01:26:37qui ne sont pas à l'étranger
01:26:38mais qui sont éloignés,
01:26:39effectivement,
01:26:40de la métropole.
01:26:41Ça, c'est le premier point.
01:26:42Le deuxième point,
01:26:43et ça a été résumé
01:26:44dans le petit carton
01:26:45qu'on a affiché,
01:26:46il faut se poser la question,
01:26:47finalement,
01:26:48à quoi servent ces dépenses ?
01:26:49Est-ce qu'elles sont utiles
01:26:50ou est-ce qu'elles sont inutiles ?
01:26:51Et si elles sont inutiles,
01:26:52est-ce qu'elles peuvent
01:26:53être évitées ?
01:26:54Lorsque l'on voit
01:26:55les cinq rendez-vous
01:26:56les plus coûteux,
01:26:57c'est des dîners d'étage,
01:26:58j'ai envie de vous dire.
01:26:59Heureusement,
01:27:00qu'on reçoit,
01:27:02lorsque l'on accueille
01:27:03que ce soit
01:27:04le Premier ministre indien
01:27:05ou bien le roi d'Angleterre,
01:27:06qu'on les accueille
01:27:07avec tout le faste
01:27:08et la grandeur
01:27:09de notre pays,
01:27:10je pense qu'on peut être
01:27:11plutôt fier.
01:27:12Et je pense même,
01:27:13d'ailleurs,
01:27:14que les Français
01:27:15font bien
01:27:16la distinction
01:27:17entre la situation économique
01:27:18qui peut être compliquée,
01:27:19à commencer pour eux,
01:27:20et les dépenses
01:27:21qu'on peut engager
01:27:22pour recevoir
01:27:23de telles personnes
01:27:24et ensuite,
01:27:25potentiellement,
01:27:26participer à l'attractivité
01:27:27de l'économie.
01:27:28Donc,
01:27:29je pense que
01:27:30on peut participer
01:27:31à l'attractivité du pays.
01:27:32Ça, c'est le premier point.
01:27:33Et le deuxième point,
01:27:34sur les dépenses inutiles,
01:27:35oui, il y en a.
01:27:36Lorsque l'on lit
01:27:37en détail
01:27:38le rapport
01:27:39de la Cour des comptes,
01:27:40lorsque l'on voit
01:27:41cette facture de téléphone
01:27:42qui a explosé,
01:27:43oui,
01:27:44s'il y a de l'abus,
01:27:45il faut que ce soit sanctionné,
01:27:46il faut que ce soit arrêté.
01:27:47Ces dépenses
01:27:48de téléphonie mobile,
01:27:49moi, je peux vous dire,
01:27:50je pense
01:27:51d'où cela provient.
01:27:52En général,
01:27:53quand il y a des dépenses
01:27:54assez importantes,
01:27:55c'est quand on utilise
01:27:56son téléphone,
01:27:57par exemple,
01:27:58dans l'avion
01:27:59ou dans un système
01:28:00particulier
01:28:01qui permet
01:28:02de regarder parfois
01:28:03des films
01:28:04ou autres dans des avions.
01:28:05Et ça,
01:28:06on a d'ores et déjà commencé.
01:28:07Non mais,
01:28:08je peux vous dire
01:28:09qu'il y a eu parfois
01:28:10de l'abus dans le passé,
01:28:11pas forcément uniquement
01:28:12de l'équipe actuelle.
01:28:13On apprend des choses
01:28:14en VD News.
01:28:15Non mais,
01:28:16je vous dévoile
01:28:17un tout petit peu.
01:28:18Et ça,
01:28:19d'ores et déjà,
01:28:20on a commencé
01:28:21d'ores et déjà
01:28:22au sein de l'équipe
01:28:23à couper un tout petit peu
01:28:24le flux.
01:28:25Merci,
01:28:26je vous laisse aller
01:28:27au cinéma,
01:28:28par exemple.
01:28:29Ou regarder
01:28:30ces news,
01:28:31évidemment.
01:28:32Merci,
01:28:33Florian.
01:28:34Je suis très en retard.
01:28:35On fait un point
01:28:36avec Somaya Labidi.
01:28:37On recevra
01:28:38Nelson Castellano,
01:28:39ancien consul du Venezuela
01:28:40parce qu'on va parler
01:28:41de la situation au Venezuela.
01:28:42Il y a eu des élections
01:28:43et ça bouge énormément
01:28:44et je trouvais
01:28:45qu'il était important
01:28:46de parler du Venezuela
01:28:47dans Min News
01:28:48été.
01:28:49Somaya.
01:28:50C'est l'une des principales
01:28:51informations de cette mi-journée.
01:28:52Des fouilles dans le Grand Est
01:28:53pour retrouver le corps
01:28:54de Lina,
01:28:55l'adolescente de 15 ans
01:28:56disparue en septembre
01:28:572023 en Alsace.
01:28:58Des fouilles
01:28:59quelques jours seulement
01:29:00après l'annonce
01:29:01de la découverte
01:29:02du profil génétique
01:29:03de la jeune fille
01:29:04dans une voiture volée.
01:29:05Vous en parliez
01:29:06à l'instant Thierry
01:29:07avec vos invités.
01:29:08Florian Tardif
01:29:09en plateau.
01:29:10Déplacement,
01:29:11réception,
01:29:12les dépenses de l'Elysée
01:29:13en forte hausse
01:29:14selon la Cour des comptes.
01:29:1521 millions d'euros
01:29:16en 2023
01:29:17contre plus de 13 millions
01:29:18en 2022.
01:29:19La présidence tiendra compte
01:29:20des remarques de la Cour
01:29:21pour améliorer son organisation
01:29:22et ses dispositifs internes
01:29:23répond l'Elysée.
01:29:24Et puis un mort au Venezuela
01:29:25dans les manifestations
01:29:26spontanées
01:29:27après la réélection
01:29:28de Nicolas Maduro.
01:29:29Une réélection
01:29:30contestée par l'opposition
01:29:31et suscitant les critiques
01:29:32de la communauté internationale
01:29:33et dont vous allez parler
01:29:34dans quelques instants Thierry.
01:29:35Merci beaucoup
01:29:36ma chère Somalia.
01:29:37Et oui évidemment
01:29:38nous recevons avec
01:29:39beaucoup de plaisir
01:29:40Nelson Castellano
01:29:41ancien consul du Venezuela.
01:29:42Merci d'avoir accepté
01:29:43notre invitation.
01:29:44C'est important aussi
01:29:45de faire des pas de côté
01:29:46et de regarder
01:29:47ce qui se passe
01:29:48et nous recevons
01:29:49avec beaucoup de plaisir
01:29:50Nelson Castellano
01:29:51ancien consul du Venezuela.
01:29:52Merci d'avoir accepté
01:29:53notre invitation
01:29:54et de regarder
01:29:55ce qui se passe
01:29:56et notamment dans votre pays.
01:29:57Il y a eu des élections.
01:29:58Nicolas Maduro a été réélu
01:29:59mais ça suscite
01:30:00un certain nombre
01:30:01d'interrogations
01:30:02de la communauté internationale.
01:30:03Il y a des mobilisations
01:30:04dans votre pays.
01:30:05Quel est votre regard ?
01:30:06On parle d'élections
01:30:07truquées.
01:30:08Quel est votre regard ?
01:30:09En réalité Nicolas Maduro
01:30:10il n'a pas été réélu.
01:30:11Simplement
01:30:12ils ont commis
01:30:13une énorme fraude
01:30:14qui a été annoncée.
01:30:15La fraude avait commencé avant.
01:30:16On ne fraude pas
01:30:17au dernier jour.
01:30:18On ne fraude pas
01:30:19au dernier jour.
01:30:20On ne fraude pas
01:30:21au dernier jour.
01:30:22On ne fraude pas
01:30:23quand on inhabilite
01:30:24un candidat.
01:30:25On ne fraude pas
01:30:26quand on empêche
01:30:27les gens de s'inscrire.
01:30:28On ne fraude pas
01:30:29quand on change
01:30:30les électeurs
01:30:31d'un centre
01:30:32à l'autre
01:30:33même des pays.
01:30:34C'est une fraude continue
01:30:35mais qui s'est concrétisée
01:30:36hier
01:30:37avec l'annonce
01:30:38simplement
01:30:39d'un résultat
01:30:40qui n'est pas réel.
01:30:41Nous avons la preuve.
01:30:42Nous avons 70%
01:30:43des actes
01:30:44de votation
01:30:45qui ont été
01:30:46récupérés
01:30:47par nos témoins
01:30:48dans les centres électoraux
01:30:49moi-même.
01:30:50Nous avons
01:30:51les centres électoraux
01:30:52à Paris
01:30:53où se sont déroulées
01:30:54les élections
01:30:55seulement qu'à l'extérieur
01:30:56c'est manuel.
01:30:57Comme c'est manuel
01:30:58on ne peut pas tricher.
01:30:59On n'a pas la possibilité
01:31:00de dévier
01:31:01l'information électronique
01:31:02et on a à Paris
01:31:0383% de votes
01:31:04en faveur
01:31:05de l'opposition
01:31:06parce qu'on ne peut pas tricher.
01:31:07Dans les endroits
01:31:08où on peut tricher
01:31:09on peut jouer avec ça
01:31:10et ça c'est la réalité.
01:31:11C'est pour ça
01:31:12qu'il y a
01:31:13la réaction populaire
01:31:14et disons
01:31:15qu'il y a
01:31:16une réaction populaire
01:31:17et qu'il y a une réaction
01:31:18populaire
01:31:19et qu'il y a une réaction
01:31:21qui n'a pas eu la suite.
01:31:22Quelle est la suite ?
01:31:23C'est la question
01:31:24que je vais vous poser
01:31:25justement
01:31:26parce qu'il y a des manifestations
01:31:27il y a même une personne
01:31:28qui est décédée au cours de l'heure.
01:31:29Il y a sept déjà.
01:31:30Sept personnes.
01:31:31Sept personnes
01:31:32qui sont décédées.
01:31:33La suite
01:31:34qu'est-ce que je peux dire ?
01:31:35Je ne peux pas diviner
01:31:36mais je peux imaginer
01:31:37ce qu'il va arriver.
01:31:38La suite a commencé déjà.
01:31:39Ce que vous êtes en train de voir
01:31:40c'est la suite.
01:31:41La suite c'est
01:31:42les manifestations
01:31:43qui sont sorties
01:31:44dans toutes les villes du pays
01:31:45et de façon espontanée.
01:31:46Nous voulons
01:31:47qu'elles soient pacifiques
01:31:48pour éviter
01:31:50de la non-violence, mais d'un autre côté, ce qui est plus important,
01:31:54c'est le soutien qu'on va avoir des démocraties du monde.
01:31:56Les pays démocratiques ne peuvent pas accepter une fraude.
01:31:59Il y a une mobilisation internationale.
01:32:01Il y a une mobilisation réelle, il y a déjà même les gouvernements
01:32:06annoncés qu'ils ont interrompu la relation diplomatique
01:32:09avec 7 pays de l'Amérique latine, qui se sont déjà prononcés,
01:32:12mais il y a la communauté européenne, un plaine qui s'est prononcé,
01:32:16qui ne reconnaît pas les résultats, vu que les gouvernements
01:32:22ne peuvent pas prouver avec des actes les résultats qu'ils annoncent.
01:32:25Comme ils ne peuvent pas justifier.
01:32:26Ça va être intenable la situation.
01:32:27Ça va être intenable.
01:32:28Mais la pression internelle est très importante.
01:32:30Le soutien international, pardon.
01:32:33Parce que la réaction populaire, elle est là.
01:32:37Elle est déjà, ça a éclaté dans différentes villes du pays,
01:32:41surtout à Caracas.
01:32:42On voit déjà des choses qu'on a déjà vues dans le passé
01:32:44dans d'autres pays.
01:32:45On voit des statuts qui commencent à être déboulonnés,
01:32:49si on peut dire, et qui tombent par terre.
01:32:51On a vu déjà des têtes tomber, des statuts cassés,
01:32:55comme on l'a vu dans le printemps arabe,
01:32:57et on l'a vu dans d'autres pays.
01:32:58La réalité, c'est qu'il y a une réaction populaire,
01:33:01et ça produit au Venezuela un divorce total.
01:33:04Et c'est impossible de venir en arrière.
01:33:07Il y a un divorce entre le peuple et ce régime
01:33:10qui est d'orientation Castro-chavisme,
01:33:13et qui a gouverné pendant 24 ans,
01:33:16et qui a commis des fraudes au fur et à mesure,
01:33:18mais qui gardait encore une espèce d'attraction,
01:33:23disons, une illusion qui existait,
01:33:25qui a été créée par Chavez,
01:33:27mais qui est détruite complètement.
01:33:28Il a le divorce total.
01:33:29Yves Bourgnon.
01:33:31Il est clair qu'il n'a pas été réélu,
01:33:32je suis d'accord avec monsieur.
01:33:33C'est-à-dire que la commission électorale a annoncé sa victoire,
01:33:36mais il y a eu des fraudes massives,
01:33:38ne serait-ce qu'un élément,
01:33:40c'est que des sondages sortis des urnes
01:33:41indiquaient 65% des voix pour le candidat de l'opposition
01:33:44et 31 pour Maduro,
01:33:46alors que le résultat officiel c'est 51 contre 44.
01:33:49Donc il a volé à peu près 20% des voix
01:33:53par des techniques qui sont finalement assez fréquentes,
01:33:55et d'ailleurs l'opposition dit qu'elle a des preuves
01:33:57et qu'elle va les présenter, je crois, ce soir,
01:33:59minuit heure française,
01:34:01où ça se situe au niveau du bureau de vote,
01:34:04et puis surtout au niveau du procès verbal qui remonte,
01:34:07et éventuellement le résultat issu d'un bureau de vote
01:34:10et celui qui est centralisé, ce n'est pas du tout le même,
01:34:13et il n'y avait pas d'observateur ou d'assesseur de l'opposition
01:34:17qui pouvait vérifier la sincérité de ce processus.
01:34:20Donc on voit bien que le régime est en train de voler l'élection,
01:34:25et donc la question qui se pose, que vous évoquiez,
01:34:28c'est qu'est-ce qui va se passer ?
01:34:29Est-ce que l'armée va tirer ?
01:34:31Elle a commencé, il y a des milices et des policiers
01:34:33qui ont tiré à balles réelles.
01:34:35Est-ce que finalement le dilemme pour l'armée,
01:34:37c'est un peu comme ça a été le cas en Tunisie au printemps arabe,
01:34:40de dire à Maduro c'est fini ?
01:34:41Ou bien est-ce qu'ils vont réellement réprimer dans le sang
01:34:43d'une manière tellement sanglante que l'opposition,
01:34:46que les manifestants vont rentrer chez eux ?
01:34:48On le saura dans les jours qui viennent,
01:34:50mais là on voit des images qui sont dignes de novembre 1989
01:34:54dans les pays de l'Est.
01:34:55C'est-à-dire que si ça se trouve, on vit en ce moment
01:34:58une situation semi-insurrectionnelle
01:34:59qui pourrait faire tomber une dictature communiste.
01:35:02– Merci Nelson Castellano, ancien consul du Venezuela,
01:35:06je voulais absolument vous donner la parole.
01:35:08Désolé pour le retard mais l'actualité est importante en ce mardi.
01:35:11On reste en contact évidemment, je vous réinviterai sur ce plateau
01:35:15pour qu'on puisse suivre avec une grande attention
01:35:19la situation au Venezuela.
01:35:21On va marquer une nouvelle pause
01:35:22avant la dernière ligne droite de ce mini-nous été.
01:35:25Actualité très riche, vous pouvez le constater.
01:35:27Et on se retrouve avec d'autres invités
01:35:31et on reviendra sur cette actualité
01:35:33que l'on commente avec Noemi Schultz
01:35:36dans le cadre de la disparition de Lina,
01:35:38des fouilles ont démarré dans le Grand Est
01:35:41pour retrouver l'adolescente.
01:35:43C'est l'une des grosses actualités de ce mardi.
01:35:45À tout de suite.
01:35:50Il est un peu plus de 13h, rebonjour, merci de nous accueillir.
01:35:53Bon appétit, si vous êtes à table c'est important évidemment.
01:35:55C'est votre mini-nous été partie 3,
01:35:57nous sommes ensemble depuis deux heures déjà.
01:35:59Je vous présente mes invités du jour dans quelques instants
01:36:01mais tout de suite, le menu de notre dernière heure.
01:36:04À la une, on vous reparle de Lina, cette adolescente de 15 ans
01:36:07qui a disparu en septembre 2023, non loin de chez elle, dans le Barin.
01:36:10De nouvelles fouilles ont été lancées ce matin par la gendarmerie.
01:36:13On fait le point sur l'enquête avec Noemi Schultz.
01:36:15Marc Rolland, capitaine de gendarmerie
01:36:17et porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens
01:36:19est avec nous et notre invité.
01:36:21Notre feuilleton des Jeux Olympiques.
01:36:24Plongeons ou pas plongeons dans la scène ?
01:36:26On en parlait hier dans cette même émission.
01:36:28Eh bien, ce ne sera pas plongeons.
01:36:30Sans surprise, l'épreuve masculine du triathlon des JO est reportée.
01:36:33Elle devait se tenir aujourd'hui.
01:36:35Elle est reportée, évidemment, en raison de la pollution du fleuve.
01:36:37Invité de minuit, nous était Benjamin Maas,
01:36:39directeur technique national de la Fédération Française.
01:36:42De triathlon, j'ai plein de questions à lui poser.
01:36:44Et puis, évidemment, on se reparlera de ce pic de chaleur
01:36:47avec des pics de chaleur autour des 40 degrés.
01:36:50Et on retrouvera sur le terrain, au plus près de vous,
01:36:53notre équipe, Sarah Barny et Charles Bajet.
01:36:56Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
01:36:59avec Somaya Labidi.
01:37:01Bonjour Thierry, bonjour à tous.
01:37:03C'est l'une des principales informations de cette mi-journée.
01:37:06Des fouilles dans le Grand Est pour retrouver le corps de Lina,
01:37:09l'adolescente de 15 ans disparue en septembre 2023 en Alsace.
01:37:13Des fouilles quelques jours seulement
01:37:15après l'annonce de la découverte du profil génétique de la jeune fille
01:37:18dans une voiture volée.
01:37:20Un thème que vous aborderez dans quelques instants
01:37:23avec notre journaliste police-justice Noémie Schultz.
01:37:27Dans le reste de l'actualité, déplacement, réception,
01:37:30les dépenses de l'Elysée en forte hausse selon la Cour des comptes.
01:37:3421 millions d'euros en 2023 contre 13 millions en 2022.
01:37:38Célia Gruyère.
01:37:40Ce sont des réceptions de plus en plus nombreuses
01:37:43et surtout de plus en plus coûteuses.
01:37:45La Cour des comptes alerte sur les dépenses de l'Elysée.
01:37:48En 2023, seconde année du mandat d'Emmanuel Macron,
01:37:51171 réceptions ont été organisées contre 146 en 2019.
01:37:56Même augmentation pour le nombre d'invités
01:38:00de 13% en un an.
01:38:02Les dépenses par convives ont explosé de 20,5%.
01:38:05Au total, les principaux cocktails organisés
01:38:08par Emmanuel Macron ont coûté 202 000 euros.
01:38:11Et c'est sans compter les deux dîners d'Etat pour la venue
01:38:14du Premier ministre indien et du roi Charles III.
01:38:17Ils ont respectivement coûté 412 000 et 474 000 euros.
01:38:20Les remises de décorations ont entraîné des frais de traiteurs
01:38:23qui ont doublé en l'espace d'un an.
01:38:26En 2023, elles ont coûté 66 000 euros.
01:38:29La Cour des comptes explique en partie
01:38:32ces hausses fulgurantes par l'inflation,
01:38:35mais aussi par d'importants travaux dans les grandes cuisines
01:38:38qui ont obligé l'Elysée à faire appel à des prestataires extérieurs.
01:38:41Elle parle d'un résultat déficitaire
01:38:44qui fragilise les comptes de la présidence.
01:38:47Un résultat déficitaire de 8,3 millions d'euros en 2023.
01:38:50On passe à présent à la cérémonie d'ouverture des JO
01:38:53qui n'en finit plus de faire parler.
01:38:56Voici l'interview à Fox News.
01:38:594 jours après le début officiel des JO,
01:39:02la cérémonie d'ouverture continue de susciter la polémique.
01:39:05Outre-Atlantique, c'est l'ex-président
01:39:08et le candidat républicain Donald Trump
01:39:11qui a fustigé le spectacle parisien
01:39:14lors d'une interview donnée à la chaîne Fox News.
01:39:17J'ai trouvé que la cérémonie d'ouverture était une honte.
01:39:20Nous n'aurons pas de scène comme ils l'ont dépeint l'autre soir.
01:39:23Je pense simplement que je suis pour tout le monde.
01:39:26Je suis très ouvert d'esprit.
01:39:29Mais je pense que ce qu'ils ont fait était une honte.
01:39:32En cause, la séquence parodiant la scène,
01:39:35tableau qui dépeint le dernier repas de Jésus avec ses apôtres.
01:39:38Une représentation perçue comme une offense
01:39:41faite aux chrétiens du monde entier.
01:39:44Devant l'ampleur des critiques,
01:39:47le comité d'organisation des JO avait dû se défendre
01:39:50Il n'y a jamais eu l'intention de manquer de respect
01:39:53à quelques groupes religieux que ce soit.
01:39:56Au contraire, je pense que Thomas Joly a vraiment essayé,
01:39:59vraiment eu l'intention de célébrer la tolérance communautaire.
01:40:02Si des personnes ont été offensées,
01:40:05nous sommes bien sûr vraiment désolés.
01:40:08En 2028, ce sont les Etats-Unis et la ville de Los Angeles
01:40:11qui accueilleront les Jeux Olympiques
01:40:14et seront chargés d'organiser la prochaine cérémonie d'ouverture.
01:40:18On peut attendre des critiques auxquelles Gérald Darmanin
01:40:21n'a pas tardé à répondre.
01:40:24Moi, je suis extrêmement fier de ce qu'a fait la France.
01:40:27La France a démontré qu'elle était un immense pays
01:40:30capable d'organiser une cérémonie d'ouverture
01:40:33qui n'a pas d'équivalent.
01:40:36Et d'ailleurs, vous savez quoi,
01:40:39les prochains organisateurs des Jeux Olympiques
01:40:42ne pourront sans doute pas faire
01:40:45une cérémonie d'ouverture à Paris sans aucun problème de sécurité.
01:40:48Et je crois que c'est ce qu'il faut retenir,
01:40:51la grandeur de notre pays capable de voir les choses en très grand
01:40:54alors que tout le monde nous disait que c'était impossible
01:40:57et qu'il y avait une grande méfiance dans la sécurité,
01:41:00dans l'action de nos policiers, de nos gendarmes,
01:41:03de nos services de renseignement.
01:41:06Et moi, je veux retenir ça, cette capacité de la France
01:41:09à faire cette incroyable cérémonie d'ouverture.
01:41:12Je vous présente mon dernier plateau
01:41:15pour cette dernière partie de Mini News ET.
01:41:18Toujours avec moi Yves Bourdillon, journaliste, toujours heureux de vous accueillir.
01:41:21Alberto Toscano, journaliste et écrivain, toujours très heureux de vous accueillir.
01:41:24Noémie Alliouar, une fidèle de l'émission.
01:41:27Merci d'être avec nous.
01:41:30J'accueille également Marc Rolland, capitaine de gendarmerie
01:41:33et porte-parole de l'Association Gendarmerie et Citoyens.
01:41:36On va commencer avec vous dans quelques instants.
01:41:39Benjamin Mass, directeur technique national de la Fédération française de triathlon.
01:41:42Plongeon, pas plongeon, il n'y a pas eu plongeon.
01:41:45On va en parler, évidemment, ça pose problème.
01:41:48Mais on va commencer tout d'abord avec cette information
01:41:51que l'on raconte depuis le début de cette émission
01:41:54sur la disparition de Lina Desfouilles.
01:41:57On démarrait dans le Cantes pour retrouver l'adolescente.
01:42:00On voit le sujet de Régine Delfour.
01:42:03On fait le point sur l'enquête avec Noémie Schultz
01:42:06et on fait le point sur l'enquête avec Marc Rolland.
01:42:09Des fouilles ont démarré ce matin dans la vallée de la Bruche dans le Barin.
01:42:12Les gendarmes mènent une vaste opération de recherche
01:42:15pour retrouver Lina, l'adolescente de 15 ans
01:42:18disparue le 23 septembre dernier.
01:42:21D'énormes moyens sont déployés.
01:42:24Les enquêteurs de l'IRCGN, l'institut de recherche criminelle
01:42:27de la gendarmerie, sont sur place
01:42:30ainsi qu'une vingtaine de gendarmes locaux.
01:42:33Des brigades sinophiles sont également mobilisées.
01:42:36Ces fouilles surviennent après la découverte majeure vendredi
01:42:39du profil génétique de Lina dans une voiture volée
01:42:42retrouvée dans le sud de la France.
01:42:45Selon une source proche de l'enquête,
01:42:48le conducteur s'est suicidé après la saisie de sa voiture par les gendarmes.
01:42:51Ce véhicule était recherché par les enquêteurs
01:42:54car il avait été établi qu'il se trouvait non loin
01:42:57du point de disparition de Lina.
01:43:00Le 23 septembre dernier, Lina quitte son domicile de plaine
01:43:03et elle se rend à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche
01:43:06pour rejoindre Thao, son petit ami à Strasbourg.
01:43:09Un trajet de trois kilomètres que Lina a l'habitude de faire.
01:43:12Des témoins affirment l'avoir vu marcher
01:43:15en direction de la gare entre 11h15 et 11h30.
01:43:18D'autres déclarent l'avoir vu à bord d'un véhicule.
01:43:21A 11h22, son téléphone cesse d'émettre.
01:43:24Seule certitude, Lina n'a jamais pris son train pour Strasbourg.
01:43:28Marc Roland, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:43:31Vous êtes capitaine de gendarmerie et porte-parole
01:43:34de l'association Gendarmes et Citoyens.
01:43:37L'élément important dans la relance de cette enquête
01:43:40c'est la découverte de ce fameux véhicule.
01:43:43Tout à fait, un point cristallisant dans l'enquête
01:43:46qui a permis une avancée certaine et sérieuse.
01:43:49On le constate avec ces opérations menées sur le terrain.
01:43:52On est en train de constater la partie visible
01:43:55d'un iceberg judiciaire puisque l'essentiel est soumis
01:43:58et astreint à la procédure, à la discrétion judiciaire.
01:44:01On doit être garant de ce respect pour la manifestation
01:44:04de la vérité, pour la recevabilité et la loyauté
01:44:07de la preuve potentielle.
01:44:10On en est là à ces recherches aujourd'hui
01:44:13parce qu'il y a eu un travail extrêmement minutieux
01:44:16des gendarmes, une vingtaine de gendarmes dédiés
01:44:19à l'enquête sur la disparition de Lina.
01:44:22Comment peut-on imaginer qu'ils aient retrouvé la trace
01:44:25de ce véhicule ?
01:44:28On sait qu'il peut y avoir des témoins qui l'ont évoqué,
01:44:31les images de vidéoprotection, on va aussi regarder
01:44:34les téléphones qui avaient borné dans la région.
01:44:37Comment est-ce qu'ils ont pu procéder, ces gendarmes ?
01:44:40C'est toute la richesse d'une enquête judiciaire.
01:44:43C'est le raisonnement qui s'assoit sur des hypothèses.
01:44:46Des hypothèses qu'il ne faut pas occulter,
01:44:50Pour autant, une enquête judiciaire, c'est un agglomérat
01:44:53de compétences, d'investigation sur un volet humain,
01:44:56tactique, technique et scientifique.
01:44:59C'est un résultat commun.
01:45:02On n'adopte pas la preuve par une seule matière,
01:45:05une seule hypothèse de travail.
01:45:08C'est bien une analyse qui se rejoint à un moment donné
01:45:11qui permet, grâce à la téléphonie, à l'exploitation numérique,
01:45:14aux témoignages qui sont très importants, à la vidéoconsultation
01:45:17et les enregistrements qui ont été opérés sur un public,
01:45:20à ces croisements de données tirés du paiement dématérialisé
01:45:23sur les péages. Autant d'éléments qui, à un moment donné,
01:45:26font un tilt, font un clic dans l'esprit des enquêteurs
01:45:29parce qu'il y a un raisonnement qui se rejoint
01:45:32et qui permet de consolider un axe de travail.
01:45:35On sait qu'il y a des recherches, peut-être dans plusieurs zones.
01:45:38Là encore, les gendarmes, puisque la mise en cause,
01:45:41en tout cas le suspect, s'est donné la mort,
01:45:45donc ne peut pas lui donner d'indication, ne peut pas dire
01:45:48rechercher dans telle ou telle zone. Donc là encore, c'est des déductions
01:45:51des gendarmes à partir du téléphone portable peut-être de cet homme,
01:45:54du GPS qui se trouve dans cette voiture.
01:45:57Possiblement de ses habitudes, de là où il a été vu la dernière fois,
01:46:00de là où il a aimé se rendre, si c'est un pêcheur par exemple,
01:46:03si c'est un chasseur, si c'est un braconier. Autant d'éléments
01:46:06qui se sont rapportés par des témoignages tirés de la population locale
01:46:09parce que je rappelle quand même qu'au-delà des aspects techniques
01:46:12et scientifiques, la proximité des gendarmes dans son territoire
01:46:15et au cœur des populations demeure un delta important
01:46:18pour la réussite et le succès de mission de cette nature-là.
01:46:21Lina a disparu il y a dix mois maintenant.
01:46:24On ne sait pas si elle est morte, mais si elle est morte,
01:46:27si le corps a été enterré, abandonné dans la nature,
01:46:30que cherche-t-on exactement ? On cherche un corps,
01:46:33des ossements, que cherche-t-on ? On cherche tout élément
01:46:36probant pouvant servir à la manifestation de la vérité.
01:46:39Un téléphone portable, des vêtements, un cadavre.
01:46:42Pourquoi pas une personne vivante, séquestrée par un tiers ?
01:46:45On ne sait rien. Pour l'instant, effectivement,
01:46:48ce qui nous permet quand même d'avoir une lecture assez pessimiste,
01:46:51c'est le fait qu'on engage des chiens spécialisés
01:46:54dans la recherche des restes humains.
01:46:57Et les restes humains, c'est quoi ? Ce sont des os
01:47:00avec une partie carnée accrochée à ces os.
01:47:03Sinon, c'est un squelette.
01:47:06Nos confrères de l'AFP indiquent que l'avocat
01:47:09de la mère de Lina a fait part de sa confiance
01:47:12en l'équipe de la section de recherche.
01:47:15Ma cliente et moi-même attendons avec inquiétude, certes,
01:47:18ce qui va se passer. Effectivement, pour cette famille,
01:47:21c'est peut-être la fin de 10 mois d'incertitude.
01:47:24Même si, dans cette affaire, si encore une fois,
01:47:27le conducteur de ce véhicule, qui est donc soupçonné
01:47:30d'avoir enlevé Lina, l'auteur de cet enlèvement
01:47:33et peut-être de son meurtre, on n'ira pas jusqu'au procès
01:47:36dans cette affaire.
01:47:39En droit pénal, le décès de l'auteur entraîne
01:47:42la clôture de l'instruction judiciaire, malheureusement,
01:47:45quand bien même il avait été évoqué au Parlement
01:47:48l'idée de pouvoir juger à post-mortem.
01:47:51Yves Bourdion, puisque le suicide du conducteur
01:47:54sonne potentiellement comme un aveu, en tout cas,
01:47:57est-ce qu'on a des informations sur les antécédents éventuels ?
01:48:00Je connais un peu le profil de ce sujet.
01:48:03J'ai profité de l'interlude qui m'a été offerte
01:48:06pour consulter les différentes bases de données
01:48:09qui me sont offertes en source ouverte.
01:48:12Il semblerait qu'il soit connu localement comme étant un voyou.
01:48:15Mais pas forcément quelqu'un au profil d'un prédateur sexuel
01:48:18ou d'un criminel.
01:48:21L'idéal serait d'attendre que tout ceci soit formalisé ce soir
01:48:24au travers du communiqué que la procureure de Strasbourg
01:48:27nous a promis.
01:48:30On exclut l'hypothèse de complicité ?
01:48:33On n'exclut absolument rien, ni la complicité, ni la coaction.
01:48:36A ce stade, on n'exclut pas du tout.
01:48:39On a effectivement cette piste et c'était vraiment la première
01:48:42avancée dans cette enquête.
01:48:45D'ailleurs, la procureure avait communiqué vendredi soir
01:48:48d'initiative pour annoncer que l'ADN de Lina avait été retrouvée
01:48:51dans la voiture.
01:48:54En Italie, il y a eu des affaires analogues.
01:48:57Il y a eu notamment une affaire qui a fait couler beaucoup d'encre
01:49:00qui remonte il y a longtemps.
01:49:03L'enlèvement de mademoiselle Emmanuelle Orlandi au Vatican.
01:49:06Son père travaillait au Vatican.
01:49:09On n'a plus rien su.
01:49:12Toutes les hypothèses, l'enlèvement de la part de quelqu'un
01:49:15qui voulait la transférer à l'étranger, la vendre
01:49:18sur un marché des esclaves.
01:49:21L'enlèvement des organes pour des greffes.
01:49:24Ou tout simplement l'assassinat criminel
01:49:27pour des raisons qu'on n'a jamais imaginées.
01:49:30On ne sait rien.
01:49:33Les mystères absolus.
01:49:36Juste en France, une enquête n'est jamais clôturée.
01:49:39Surtout aujourd'hui, avec ce nouveau parquet
01:49:42qui a été créé à Nanterre.
01:49:45Ce fameux colcaise où on entretient justement
01:49:48la vigilance judiciaire pour que ces affaires vieilles et anciennes
01:49:51ne sombrent pas dans l'oubli et la mémoire humaine.
01:49:54Marc Orland, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:49:57Noémie, bien sûr, on vous retrouve tout au long de la journée
01:50:00dans nos différentes émissions.
01:50:03Il est 13h15, on fait un nouveau tour de l'information
01:50:06avec Somaya Labidi.
01:50:09Et juste après, on va parler du plongeon ou du pas plongeon
01:50:12dans la scène avec Benjamin Maze, directeur technique nationale
01:50:16Une fois née est pas coutume.
01:50:19On commence ce journal avec une bonne nouvelle.
01:50:22La croissance plus élevée que prévue au deuxième trimestre.
01:50:25Le produit intérieur brut a progressé de 0,3%.
01:50:28Une hausse soutenue par le commerce extérieur
01:50:31et un rebond des investissements des entreprises, selon l'Insee.
01:50:34Des remerciements de poids.
01:50:37Gérald Darmanin a reçu ce matin les élèves de l'école nationale de police.
01:50:40Le ministre de l'Intérieur a tenu à les féliciter
01:50:43en cette quinzaine olympique.
01:50:46Et justement, les JO de Paris, bousculés par les aléas climatiques
01:50:49après la pluie, les organisateurs des Jeux doivent désormais
01:50:52composer avec les fortes chaleurs.
01:50:55Toutefois, pour le moment, aucun report d'épreuve n'est à l'ordre du jour.
01:50:58Merci. Vous savez que je vous ai appelé Noemi ?
01:51:01Oui, je le sais.
01:51:04Mais j'ai quand même fait le journal, Thierry.
01:51:07J'avais deux Noemi sur le plateau.
01:51:10J'ai aimé 203 et je ne sais pas pourquoi j'ai voulu vous baptiser Noemi Somaya.
01:51:13Mais c'est Somaya, je vous rassure.
01:51:16Ça n'a pas changé depuis votre départ en vacances.
01:51:19Évidemment, vous êtes unique. Merci, Somaya.
01:51:22Vous aussi, vous êtes unique, Thierry.
01:51:25On va parler de ce fameux plongeon.
01:51:28J'ai le plaisir d'accueillir Benjamin Mamas, directeur technique nationale
01:51:31de la Fédération française de triathlon.
01:51:34Merci mille fois d'avoir accepté notre invitation.
01:51:37On avait Michel Chevalet, notre spécialiste scientifique.
01:51:40Comment ça marche ? Il m'a dit que ça ne marche pas.
01:51:43Ça risque de ne pas marcher dans les jours qui suivent.
01:51:46Quel est l'état d'esprit ? Est-ce que vous y croyez encore ?
01:51:49On parle d'un duathlon. Quel est l'état d'esprit de vos troupes ?
01:51:52On est dans un état d'esprit tout à fait optimiste.
01:51:55Vous y croyez ?
01:51:58Oui, on y croit dur, on y croit fort.
01:52:01En tout cas, on a eu ce matin à 4h du matin un retour
01:52:04du comité d'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024
01:52:07en lien avec la Fédération internationale
01:52:10qui nous a annoncé le report de l'épreuve de triathlon
01:52:13parce que la Seine était encore sur un niveau de pollution
01:52:16un peu trop élevé par rapport aux standards de qualité de l'eau.
01:52:19C'est reporté à demain sur le même jour que l'épreuve féminine.
01:52:22On aura à 8h les femmes et à 10h45 les hommes.
01:52:25Vous êtes sûr de vous ?
01:52:28Je suis sûr que c'est prévu à date.
01:52:31Oui, à date, mais c'est ce qu'on avait déjà dit pour aujourd'hui.
01:52:34Oui, exactement. On a eu des fortes précipitations
01:52:37au moment de la cérémonie d'ouverture.
01:52:40Le monde entier l'a remarqué.
01:52:43Les Parisiennes et les Parisiens ont bien remarqué
01:52:46que jusqu'à samedi midi, il y a eu de fortes précipitations.
01:52:49En 24h, on a eu l'équivalent de deux semaines de précipitation.
01:52:52Il faut aussi le temps d'évacuer ces eaux impropres.
01:52:55Il y a un certain délai pour que la Seine puisse évacuer cela.
01:52:58Il faut savoir aussi que l'analyse de l'eau,
01:53:01qui est menée deux fois par jour depuis le 1er juin,
01:53:04qui est suivie par un ensemble d'experts,
01:53:07nécessite 15 à 18 heures entre le moment du prélèvement
01:53:10et le moment du retour de l'analyse,
01:53:13puisqu'il y a des analyses qui sont faites en laboratoire.
01:53:16Il y a toujours un délai important qui est pris.
01:53:19On aura à 3h du matin les résultats de l'analyse
01:53:22qui a été prise tout à l'heure à midi.
01:53:26Il fait très beau en ce moment à Paris.
01:53:29Ce qui est plutôt favorable pour une amélioration de la qualité de l'eau.
01:53:32En tout état de cause, il y a un plan B qui est prévu
01:53:35avec le jour de contingence.
01:53:38Si l'épreuve ne pouvait pas se tenir demain,
01:53:41elle se tiendrait le vendredi de août.
01:53:44Cela laisse une perspective d'avoir un triathlon.
01:53:47En tout cas, on est plutôt confiants
01:53:50parce que les éléments objectifs sont plutôt rassurants.
01:53:54On annonce des orages.
01:53:57Qui dit orage, dit pluie.
01:54:00Ce n'est pas bon signe.
01:54:03On préférait ne pas avoir d'orages, de précipitations.
01:54:06Ce qui nous donnerait plus de garantie sur le maintien des épreuves
01:54:09dès demain matin.
01:54:12Les précipitations qui sont envisagées en lien très fort
01:54:15avec les experts de Météo France laissent à penser
01:54:18que l'impact ne serait pas suffisant pour impacter négativement
01:54:21cette qualité de l'eau.
01:54:24On attend le retour des experts demain matin.
01:54:27On est habitués à cela.
01:54:30C'est aussi des aléas pour une discipline d'extérieur.
01:54:33On sait le coût.
01:54:36Il y a eu un coût considérable, 1,4 milliard d'investissement.
01:54:39On parle d'un duathlon.
01:54:42Ce serait un bel échec pour les compétiteurs.
01:54:45Les triathlètes se préparent pour un triathlon.
01:54:481500 m de natation, 40 km à vélo, 10 km de course à pied.
01:54:51C'est ça, notre épreuve olympique.
01:54:54C'est pourquoi on s'entraîne depuis des mois, des années.
01:54:57On a mérité de pouvoir offrir ce formidable spectacle
01:55:00aux spectateurs et aux téléspectateurs.
01:55:03Ces Jeux sont aussi une formidable réussite populaire.
01:55:06C'est aussi la fierté pour les triathlètes d'offrir cet héritage
01:55:09aux Parisiennes et aux Parisiens.
01:55:12Ce 1,4 milliard d'euros a été investi pour améliorer structurellement
01:55:15des péniches, la livraison de cet ouvrage du côté d'Austerlitz.
01:55:18Il y a un certain nombre de travaux qui ont été faits
01:55:21sur les affluents de la Seine.
01:55:24Il y a ce plan baignade qui vise à retrouver la baignade.
01:55:27J'ai de mon côté mon grand-père qui a appris à nager dans la mare.
01:55:30On a des grands-parents qui avaient appris à nager dans la Seine.
01:55:33On a quand même une amélioration structurelle de la qualité de l'eau.
01:55:36Cela n'empêche pas que des éléments conjoncturels
01:55:39comme des fortes précipitations puissent altérer cette qualité de l'eau.
01:55:42Je n'hésite pas à vous poser cette question.
01:55:45Vous avez vu cette série sur Netflix avec des requins dans la Seine ?
01:55:48Cela nous a beaucoup fait sourire.
01:55:51C'était le jour de l'annonce de la sélection olympique.
01:55:54Cela laisse plein de fantasmes.
01:55:57On a toujours une relation particulière avec notre fleuve, avec la Seine.
01:56:00On est heureux et fiers d'avoir la Seine qui traverse Paris.
01:56:03D'un autre côté, il y a un phénomène de rejet.
01:56:06Il y a quelques jours, une radio canadienne disait que c'était la même chose
01:56:10On a un rapport un peu duel.
01:56:13Ce serait bien d'installer une autre relation avec ce sublime fleuve.
01:56:16J'espère que demain, ce sera un mauvais souvenir.
01:56:19La petite histoire dans la grande histoire de la réussite du triathlon français.
01:56:22On espère revenir sur votre plateau pour pouvoir célébrer.
01:56:25Vous êtes invité.
01:56:28La chaleur, c'est problématique.
01:56:31Il n'y a pas que l'épreuve de natation.
01:56:34Il n'y a pas que l'épreuve de natation.
01:56:37Le courant aurait un impact.
01:56:40Ils vont descendre avec le fleuve dans le sens du courant.
01:56:43Ils vont remonter la Seine.
01:56:46Les triathlètes français sont d'excellents nageurs.
01:56:49Il va y avoir cette chaleur.
01:56:52On a eu les Jeux olympiques à Rio de Janeiro en 2016.
01:56:55À Tokyo en 2021, quand on connaît la chaleur et l'humidité qu'il y a au Japon.
01:56:58Les triathlètes français y sont préparés.
01:57:01On s'est préparé à un scénario de chaleur.
01:57:04Il va falloir modifier la stratégie nutritionnelle et diététique.
01:57:07C'est quelque chose sur lequel nos triathlètes sont expérimentés.
01:57:10Ils ont hâte d'en découdre.
01:57:13On a des chances de médaille ?
01:57:16On a des chances de médaille très fortes.
01:57:19Les 6 sélectionnés sont des chances fortes de médaille.
01:57:22On a le champion du monde 2023, Dorian Koninckx.
01:57:25Le champion du monde 2022, Léo Berger.
01:57:28Pierre Lecorre fait partie des 6 meilleurs mondiaux.
01:57:31Cassandre Beaugrand, vice-championne du monde.
01:57:34Emma Lombardi, 3e au championnat du monde.
01:57:37On peut légitimement avoir des ambitions.
01:57:40En plus, on fait partie des favoris pour l'épreuve de triathlon relais mix.
01:57:43Elle se déroulera le 5 août à 8h du matin.
01:57:46C'est une épreuve gratuite, ouverte à toutes et tous.
01:57:49On vous espère très nombreuses pour venir soutenir les chances françaises.
01:57:52David Pougeol travaille avec moi pour préparer cette émission.
01:57:55Je ne vais pas reprendre l'expression.
01:57:58On va tout casser.
01:58:01C'est pas l'expression exacte qu'a dit David Pougeol, mais il paraît qu'on est très forts.
01:58:04On est très concentrés, non pas sur le résultat, mais sur le process,
01:58:07sur les différentes étapes qu'il faut suivre.
01:58:10On a beaucoup travaillé aussi sur l'analyse de nos concurrents.
01:58:13On sait sur quoi il faut intervenir pour pouvoir faire la différence.
01:58:16Après, ça reste du sport de haut niveau.
01:58:19Le moindre petit pépin, le moindre petit grain de sable peut avoir un impact extrêmement important.
01:58:22On le voit, les Français sont plutôt en veine
01:58:25avec les excellents résultats que l'on a, que ce soit sur le VTT,
01:58:28sur l'escrime ou la natation.
01:58:31On a envie de porter notre contribution là-dessus,
01:58:34et que le triathlon permette de consacrer l'excellent classement de la France
01:58:37sur ces Jeux olympiques.
01:58:40Merci en tous les cas d'avoir accepté notre invitation.
01:58:43Vous reviendrez ? Et si, il y a une médaille ?
01:58:46Vous me jurez que vous venez avec le médaillé.
01:58:49Il y a beaucoup de monde à nous regarder.
01:58:52Pour les Jeux paralympiques, le 1er et le 2e septembre,
01:58:55on a aussi le paratriathlon.
01:58:58Et une bouteille d'eau de la Seine.
01:59:01Vous savez, on a notre équipe qui est sur le terrain,
01:59:04parce que vous l'avez très justement dit et rappelé,
01:59:07Benjamin Maze, il fait très très chaud.
01:59:10On attend des pics de chaleur de 42°C dans certains coins de la France.
01:59:13On a Sarah Varney et Charles Banger qui sont sur le terrain.
01:59:16Sarah, vous avez bougé, vous êtes où ?
01:59:19Vous avez bien bu de l'eau, vous êtes hydratée,
01:59:22vous êtes passée sur les brumisateurs.
01:59:25Racontez-nous.
01:59:28Le brumisateur qui vient de s'activer permet aux visiteurs
01:59:31de se rafraîchir comme moi aujourd'hui, puisqu'il fait très très chaud.
01:59:34Ici, au niveau des arènes de l'Utès,
01:59:37de cette fan zone qui permet aux visiteurs
01:59:40de profiter, de pouvoir regarder les compétitions.
01:59:43Et vous voyez, ma gourde est déjà vide.
01:59:47J'arrête pas de boire depuis ce matin, car il fait très chaud.
01:59:50Les visiteurs sont venus équipés et profitent des infrastructures.
01:59:53Ici, il y a plusieurs points d'eau pour s'hydrater.
01:59:56Il y a aussi une ombrière qui permet de se protéger du soleil
01:59:59et de se mettre à l'ombre. Nous avons rencontré
02:00:02plusieurs touristes venus profiter de cette zone ce matin.
02:00:05Je vous propose de les écouter.
02:00:08C'est très agréable. Je trouve ça super qu'ils aient mis ça en place.
02:00:11Ça permet de nous rafraîchir. C'est vraiment top comme idée
02:00:15On a pris avec nous des bouteilles d'eau, des fruits
02:00:18et on prend juste un peu de repos maintenant
02:00:21avant d'aller au prochain événement.
02:00:24C'est sympa d'être à l'ombre pour un petit moment.
02:00:27On va juste se reposer un peu.
02:00:30Deux ou trois petits brumisateurs, les casquettes,
02:00:33les lunettes de soleil, les bouteilles d'eau.
02:00:36Nous avons également rencontré un autre couple qui venait
02:00:39des Etats-Unis, d'Arizona. Pour eux, cette chaleur n'était pas
02:00:42un problème puisqu'ils sont plutôt habitués aux températures
02:00:45avoisinant les 50 degrés. Mais ils sont tout de même
02:00:48venus équiper eux aussi deux chapeaux, deux crèmes solaires
02:00:51d'une gourde et des ventailles comme moi.
02:00:54Car ici, il fait très chaud et il faut mieux se rafraîchir
02:00:57par tous les moyens possibles. Pour les personnes
02:01:00les plus fragiles, il faut faire très attention aujourd'hui
02:01:03et dans les prochains jours. Les femmes enceintes, les enfants,
02:01:06les personnes âgées mais également les animaux.
02:01:09Ils sont très sensibles à ces fortes chaleurs qui attendent
02:01:12tout l'Hexagone dans les prochains jours.
02:01:15Merci beaucoup Sarah Varney et merci à Charles Bajet.
02:01:18N'oubliez pas le chapeau non plus, c'est important le chapeau,
02:01:21il faut se protéger quand même.
02:01:24Merci mes amis de m'avoir accompagné durant ces trois heures.
02:01:27Benjamin, je fais attention à ce que vous donniez votre parole.
02:01:30Évidemment, je compte sur vous.
02:01:33Avec grand plaisir.
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02:05:40Entre autres, le ministre de l'Intérieur, Gérard Darmanin, a bien fait de préciser que cela s'apparente plutôt à des actes de l'ultra-gauche.
02:05:49Et encore une fois, il l'avait dit, et il l'a dit, et je le dis de la même manière avec beaucoup de prudence.
02:05:53Il faut laisser les enquêteurs travailler, il faut laisser la justice faire son travail.
02:05:57Ce qui est sûr, c'est que ce genre de menaces, vous savez, le risque zéro n'existe pas.
02:06:02Et si vous le permettez aussi, quand on voit le dispositif pour la cérémonie des JO, des Jeux Olympiques, des cérémonies d'ouverture,
02:06:09quand on voit le nombre de forces de l'ordre mobilisées, je rappelle quand même aux Françaises et aux Français que nos forces de l'ordre n'ont pas de vacances cette année.
02:06:17Donc 50 000 policiers mobilisés pour cette soirée, sans oublier le reste du territoire, parce que les JO se sont passées évidemment à Paris,
02:06:26mais de l'autre côté, la France continue à vivre, et puis les sites balnéaires, les sites touristiques continuent aussi à être protégés par nos forces de l'ordre.
02:06:34Donc rappelez aussi une chose toute simple, ne jamais oublier de remercier notre police, nos gendarmes...
02:06:40Il n'y a pas eu de défaillance des services de renseignement sur ces différents...
02:06:43Non, vous savez, enfin, on peut toujours essayer de trouver des défaillances.
02:06:46C'est comme lorsqu'il y a un attentat, on peut toujours essayer de pointer la défaillance de ceci ou de cela, ou d'un tel ou d'une telle.
02:06:53Non, ce que je crois, c'est que ce sont des actes, en tout cas, en l'occurrence absolument prémédités, bien préparés, on le voit,
02:07:01puisque ça a été simultané sur plusieurs sites en même temps.
02:07:04Donc non, au contraire, moi je trouve que l'intervention de nos policiers, l'intervention des enquêteurs, tout de suite, a été...
02:07:11a empêché le pire d'arriver, et encore une fois, avec une police comme la nôtre, mobilisée sur l'événement du siècle, on va le dire comme ça,
02:07:20sans prendre de vacances, en laissant leur famille, en se mobilisant pour que chaque Française et chaque Français puissent vivre ces Jeux Olympiques
02:07:27dans la, on va dire, la sérénité la plus totale et la plus grande joie, et moi je l'ai vu, j'ai vu aussi nos forces de l'ordre, avec le sourire,
02:07:34être très avenants avec les passants, les touristes qui étaient là, qui demandaient leur chemin.
02:07:39Donc non, non, vraiment, un immense bravo et un immense merci à eux.
02:07:42Peut-être, dernière question sur ces sabotages, est-ce que vous estimez que les forces politiques, notamment de gauche, ont une responsabilité peut-être morale
02:07:49à force de flirter, comme elles peuvent le faire parfois, avec ce que l'on pourrait qualifier de zones grises, je fais référence par exemple à ce qui s'était passé
02:07:58à Sainte-Sauline, où on en avait vu un certain nombre au sein de leur écharpe tricolore, est-ce qu'ils peuvent promouvoir justement ce type d'actes ?
02:08:07Non, c'est alors, je vais vous dire, la responsabilité, je me rappelle très bien de Sainte-Sauline, quand vous êtes représentante de la nation, un élu, un député,
02:08:15en l'occurrence, puisque là on parle de certains députés, bien sûr qu'il y a une responsabilité lorsque vous soutenez des actes violents ou des actions violentes
02:08:25contre nos forces de l'ordre ou contre le bien commun. Évidemment qu'il y a une responsabilité, je ne le relie pas du tout à ce qui s'est passé au niveau de la SNCF,
02:08:33mais ce que je comprends au fond de votre question, c'est, est-ce que cette ambiance généralisée n'emmène pas justement à libérer la parole ?
02:08:43La parole violente et à libérer les actes violents. Vous savez, j'ai toujours pensé que les responsables politiques, oui, avaient un devoir d'exemplarité
02:08:51et que lorsque c'est organisé, prémédité, je ne parle pas de quelqu'un qui se fait attaquer un élu, et ça arrive, vous l'avez vu pendant la campagne,
02:08:59un élu qui se défend, qui est attaqué, ce n'est pas la même chose qu'un élu qui va soutenir certaines personnes qui veulent bloquer, casser, arracher, empêcher.
02:09:09Donc bien sûr qu'il y a une responsabilité, mais à la fois, quand vous regardez l'hémicycle maintenant tel qu'il est constitué, il est assez représentatif de ce qu'est la France.
02:09:18Donc, dans tact.
02:09:20Donald Trump s'est montré très critique, vous l'avez peut-être entendu sur CNE, vis-à-vis de la cérémonie d'ouverture. Je le cite, je suis très ouvert d'esprit.
02:09:27Mais j'ai trouvé que ce qu'ils ont fait, c'était une honte. Le contraire vous aurait étonné ?
02:09:31Absolument, il suffit de voir les propos qu'il réussit à tenir quand même sur sa misogynie, qu'il arrive à peine à cacher, sur certains propos sexistes,
02:09:42sur certains propos, en France, je pense que de tels propos ne sauraient être tenus par un ancien président.
02:09:50Donc non, je ne suis pas du tout étonnée, mais je rappelle quand même que ce qu'a fait, c'est un exploit.
02:09:56C'est un exploit ?
02:09:58C'est un exploit, déjà dans les conditions dans lesquelles, rappelez-vous, le temps n'était pas avec nous, et c'est la Marseillaise qui parle.
02:10:05Paris est la plus belle ville du monde. Paris a été ce soir-là, selon moi, à l'image de ce que la France peut être de meilleure.
02:10:13Thomas Joly, bien sûr, c'est de l'art, c'est la culture. L'art et la culture ont toujours emmené le débat, et heureusement depuis que le monde est monde.
02:10:21Moi, ça me rassure plutôt que Donald Trump n'ait pas aimé notre cérémonie d'ouverture.
02:10:27Est-ce que vous savez ce que vous ferez après la nomination d'un nouveau Premier ministre qui pourrait intervenir à la mi-août ?
02:10:32Ce que je ferais, moi, à titre de ministre ?
02:10:34A titre personnel.
02:10:35Non, à titre… moi, écoutez…
02:10:36Est-ce que vous pourriez rejoindre, par exemple, un futur gouvernement, y compris si c'est un Premier ministre issu de la droite ?
02:10:43Je pense notamment à Xavier Bertrand, dont le nom circule en ce moment.
02:10:46Homme absolument… enfin, grand républicain parmi les républicains avec un grand R, grand président de région.
02:10:51Il a fait beaucoup de choses sur les industries créatives, donc j'ai toujours suivi très attentivement ce qu'il faisait dans sa région.
02:10:57Donc pour la première chose.
02:10:58Deuxième chose, c'est le président de la République qui nomme, que ce soit le Premier ministre ou le gouvernement.
02:11:03Donc le Premier ministre soumettra un gouvernement, et la décision revient toujours.
02:11:07Vous savez, moi, je suis quelqu'un de très… je pense que maintenant on commence un petit peu à me connaître…
02:11:12très loyal et très républicain dans le sens où je respecte toutes les décisions qui sont prises.
02:11:19Que je sois d'accord ou pas d'accord, je respecte toujours la décision du président de la République, quelle qu'elle soit.
02:11:24Donc ce qui est sûr, c'est que cette décision revient au président de la République.
02:11:28Et si vous… un dernier mot sur Xavier Bertrand.
02:11:30Il me semble que le ministre de l'Intérieur aussi a rappelé ses grandes qualités.
02:11:34Donc moi, le président de la République reviendra mi-août, comme il l'avait dit, et prendra sa décision en son âme et en sa conscience, comme d'habitude.
02:11:42Est-ce qu'il n'y a pas de vacances du pouvoir en ce moment ?
02:11:44Non, vous savez, regardez.
02:11:46Au ministère de l'Intérieur, vous avez l'impression que qui que ce soit, personne n'est en vacances.
02:11:50Moi-même, je suis sur les politiques de la ville, par exemple, qui sont rattachées et au ministre de l'Intérieur et à Christophe Béchut, le ministre de la Transition écologique.
02:11:59On prépare les vacances pour les enfants.
02:12:03Donc, il y a les vacances d'été.
02:12:04J'ai, par exemple, décidé d'affecter 3 millions d'euros sur le budget crédit politique de la ville pour que chaque enfant dans les quartiers prioritaires…
02:12:13J'ai eu la chance d'avoir 20 000 places.
02:12:16Donc, c'est ma très chère collègue Amélie Oudéa Kassara, la ministre des Sports, qui m'a donné pour les enfants des quartiers prioritaires 20 000 places,
02:12:23pour que les enfants qui sont loin, les gamins qui sont loin des sites olympiques puissent accéder aux Jeux olympiques et paralympiques.
02:12:30Et pourquoi les 3 millions ? C'est pour qu'on puisse les loger, les déplacer et, bien sûr, les nourrir correctement pendant cette période qui est une grande période de fête nationale.
02:12:39Et je vous le dis aussi, les enfants des Outre-mer n'ont pas été oubliés.
02:12:43Donc, 1 000 enfants des Outre-mer vont venir sur la métropole assister aux JO.
02:12:49Donc, c'est un grand moment de fête, mais aussi un grand moment de mobilisation de tous les ministères impliqués et concernés.
02:12:57Donc, non, pas de vacances.
02:12:58Malgré ce contexte incertain, on en parle depuis plusieurs minutes, le gouvernement prépare le budget.
02:13:04Est-ce que vous avez eu des demandes de Bercy pour réduire, par exemple, les dépenses concernant la ville ?
02:13:09Oui, on les a déjà eues la dernière fois.
02:13:11Est-ce que vous en avez eues de nouvelles ?
02:13:12Non, j'ai toujours les mêmes 50 millions d'euros de réduction sur l'enveloppe politique de la ville, qui n'est pas le même que la citoyenneté.
02:13:21En fait, on est en train de réfléchir, évidemment avec Bercy, pour l'inscrire au prochain PLF.
02:13:26Voir où sont les sources et où sont, on va dire, les marges de manœuvre pour faire des économies.
02:13:31Moi, j'ai toujours pensé que tout le monde devait participer à un effort national quand il y a un effort national à faire.
02:13:36Donc, ça, c'est la première chose.
02:13:37La deuxième chose, par exemple, puisque vous me parlez, je relis votre sujet des vacances au prochain projet de loi de finances.
02:13:44Les zones franches urbaines, j'avais lancé la réforme des zones franches urbaines, des ZFU, au mois d'avril.
02:13:50Et donc, là, elles vont être inscrites dans le prochain PLF.
02:13:53Donc, le travail continue.
02:13:55Mon grand plan ascenseur que j'ai lancé juste avant le dernier Conseil des ministres, on va dire, de plein exercice, avant que le président n'accepte la démission du Premier ministre Gabriel Attal.
02:14:05Donc, non, non, on continue à travailler, nos équipes, nos cabinets, les administrations.
02:14:10Et toujours, encore une fois, féliciter et remercier les administrations de leur mobilisation.
02:14:15À chaque fois qu'on a des moments de tension, des moments compliqués, des moments où on doit être hyper réactifs, les administrations sont là.
02:14:22Vous n'avez pas peur, justement, que ce soit l'État profond qui prenne le pouvoir en France ?
02:14:27Alors, on ne parle pas de vacances du pouvoir, mais néanmoins, votre champ d'action est considérablement réduit depuis que le président de la République a accepté la démission de Gabriel Attal.
02:14:37Alors, vous parlez de quelqu'un qui n'a jamais été fonctionnaire.
02:14:39Et pourtant, j'ai beaucoup, beaucoup de respect et d'admiration pour les fonctionnaires.
02:14:43Nous sommes un État sévré, suradministré.
02:14:45Rappelez-vous la crise Covid.
02:14:47Si nous n'avions pas eu un État suradministré, nous n'aurions pas pu passer la crise Covid comme nous l'avons passée.
02:14:53Grâce aux administrations, et comme vous dites, l'État profond, l'État a tenu.
02:14:57Et justement, c'est dans les périodes de crise politique, où c'est crispé, où c'est tendu, où il y a des tensions, heureusement que l'État profond est là.
02:15:04Et que, enfin, ce que vous, vous appelez l'État profond, moi j'appelle ça l'État sur lequel, l'administration sur laquelle on s'appuie quand le politique est en grande tension.
02:15:12On parle du budget depuis tout à l'heure.
02:15:14La Cour des comptes s'est intéressée aux dépenses liées au déplacement présidentiel.
02:15:18Dans un rapport publié hier, elle révèle que le prix moyen d'un voyage présidentiel s'est élevé l'année dernière à 207 000 euros,
02:15:24en augmentation de 20 % par rapport à 2022, de 8 % par rapport à 2018.
02:15:29Est-ce que c'est sérieux dans le contexte actuel ?
02:15:31Écoutez, le Président de la République, moi je ne suis pas là pour commenter les dépenses du Président de la République.
02:15:35Mais ce que je sais, c'est que nous avons été un pays qui a accueilli beaucoup.
02:15:39Rappelez-vous le roi Charles, nous avons accueilli le pape, nous avons eu beaucoup de voyages.
02:15:43Il y a eu Schuss France à Versailles, où nous avons accueilli tous les chefs d'entreprise.
02:15:47Nous avons été le pays qui a reçu le plus et qui a réussi à collecter le plus d'investissements étrangers.
02:15:53Je le rappelle, 15 milliards.
02:15:55Donc tout ça est très lié.
02:15:57Quand vous recevez beaucoup, quand vous vous déplacez beaucoup, regardez le contexte international.
02:16:01Le Président a eu beaucoup à faire, par exemple aux Outre-mer, la Nouvelle-Calédonie par exemple.
02:16:06Donc je pense que tout ça est très lié quand je regarde comme ça.
02:16:09Moi je l'ai fait comme vous, je lis la presse, je ne m'intéresse pas précisément.
02:16:12Mais je pense que c'est trop facile de jeter l'opprobre, vraiment, sur telle ou telle dépense,
02:16:19en oubliant tout ce que la France et tout ce que le Président de la République a fait ces derniers mois et ces dernières années.
02:16:24Donc c'est à dessein pour améliorer, on comprend selon ce que vous dites, l'attractivité du pays.
02:16:29Mais c'est du plein temps pour le Président de promouvoir la France.
02:16:34C'est du plein temps, donc est-ce qu'on va aller chercher dans sa note de téléphone ?
02:16:37Moi ça me paraît toujours très curieux de venir l'attaquer sur des détails alors qu'on oublie tout ce qu'il fait de formidable.
02:16:4315 milliards d'investissement en étant le pays le plus attractif d'Europe sur la dernière année, je trouve ça formidable.
02:16:50Pas d'attaque personnelle, mais des questions auxquelles vous apportez des réponses ce matin sur Europe 1 et C News.
02:16:55Une large partie du pays est en vigilance orange canicule.
02:16:57Les services de l'État sont-ils prêts pour cette journée considérée comme la plus chaude de cet épisode caniculaire ?
02:17:03Toujours, toujours. Alors bien sûr l'État toujours.
02:17:05Donc je rappelle un numéro d'urgence, le 0800 06 66 66.
02:17:09Donc plusieurs messages à passer à nos concitoyens.
02:17:11Si vous savez par exemple qu'il y a une personne qui est plutôt isolée, plutôt les personnes âgées, prenez des nouvelles très régulièrement.
02:17:17La réalité c'est aussi la présidente de la région, donc Valérie Pécrince, qui a pris des décisions assez...
02:17:25Ils savent faire, on sait faire 2 millions et demi de briques d'eau par exemple pour pouvoir alimenter tout le réseau mobile, de mobilité en Ile-de-France.
02:17:35On a réussi comme d'habitude à mobiliser les ARS, donc les agences régionales de santé.
02:17:41Donc oui évidemment que nous sommes prêts, même au niveau de l'organisation des Jeux Olympiques, tout a été prévu, des brumisateurs, pareil des distributions de bouteilles d'eau.
02:17:51C'est une séquence caniculaire qu'on attendait un petit peu, donc elle était prévue.
02:17:56Donc oui les services de l'État évidemment sont prêts pour anticiper et surtout pour essayer de faire passer le mieux possible cet épisode caniculaire.
02:18:04Merci beaucoup Sabrina Agresti-Roubach, c'était votre grande interview sur CNews et sur Europa.
02:18:08Merci à vous Florent Tardif.