Midi News Été (Émission du 17/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
Transcript
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Midi News. On est ensemble pendant deux heures et pour m'accompagner aujourd'hui, Magalie Vissante, bonjour.
00:00:07Vous êtes communicante en politique, Sarah Salmane, bonjour. Bonjour Elodie.
00:00:10Avocate et Patrice Hardissier, bonjour Patrice. Bonjour Elodie.
00:00:13Journaliste, évidemment on va commencer les discussions dans un instant mais d'abord c'est l'heure du journal d'Adrien Spiteri. Bonjour Adrien.
00:00:18Bonjour Elodie et bonjour à tous et on commence ce journal avec cette question.
00:00:22Une trêve dans la bande de Gaza est-elle possible après deux jours de négociations à doigt ?
00:00:26Les Etats-Unis ont présenté hier une proposition pour un cessez-le-feu. Sarah Anderson, vous êtes correspondante C News à New York.
00:00:33Joe Biden se montre optimiste. Le président américain assure qu'un accord est proche.
00:00:39Oui, le président américain n'est pas le seul à avoir affiché son optimisme pour les trois pays médiateurs.
00:00:46Les négociations ont été constructives, sérieuses et se sont déroulées dans une atmosphère positive.
00:00:52C'est ce qu'ont affirmé les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte dans une déclaration conjointe.
00:00:57La voie est désormais tracée pour, je cite, sauver des vies et pour désamorcer les tensions dans la région.
00:01:03Car les négociateurs veulent à tout prix éviter une escalade militaire au Moyen-Orient.
00:01:08Alors au terme de 48 heures de négociations, Washington a donc soumis un nouveau plan de rapprochement.
00:01:14Le but étant de réduire les écarts qui persistent entre Israël et le Hamas.
00:01:20Selon la Maison-Blanche, cette nouvelle proposition est en réalité conforme au plan qu'avait déjà présenté Joe Biden en mai dernier.
00:01:27Il s'agit d'un plan en trois phases avec dans un premier temps une trêve de six semaines ainsi que la libération d'otages israéliens.
00:01:35Mais voilà, le Hamas a déjà annoncé rejeter certaines de ses nouvelles conditions.
00:01:40Condition qu'il accuse Israël d'avoir ajouté au texte initial.
00:01:44Et de son côté, Benjamin Netanyahou, le premier ministre israélien, appelle à faire pression sur le Hamas pour parvenir à un accord.
00:01:52Les négociations ne sont donc pas terminées.
00:01:55Elles se poursuivront donc la semaine prochaine au Caire.
00:01:59Et le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, est lui aussi attendu dès ce week-end en Israël.
00:02:05Le reste de l'actualité.
00:02:07Un nouvel accident mortel d'avion a eu lieu hier en marge d'une démonstration au large du Lavandou.
00:02:12Le pilote est resté coincé dans l'habitacle.
00:02:14Ce drame intervient deux jours après la mort de deux militaires dans une collision.
00:02:18Chloé Tarka et Sarah Varney.
00:02:22Le pilote de ce Fouga Magister se produisait juste avant une démonstration de la Patrouille de France.
00:02:28Sur ces images, on peut voir l'appareil légèrement désaxé, sans contrôle, s'abîmer en mer, sans possibilité pour le pilote Didier Berger de s'en éjecter.
00:02:37Dans un communiqué, la préfecture du Var précise que son corps a été retrouvé.
00:02:41Le pilote est décédé à l'âge de 65 ans.
00:02:44Sur X, l'armée de l'air et de l'espace a indiqué l'annulation de la présentation aérienne de la Patrouille de France.
00:02:50Les pilotes et l'ensemble de la communauté de l'armée de l'air et de l'espace témoignent de leur solidarité dans ces moments difficiles.
00:02:57L'origine du drame n'est pas encore connue, mais une cause humaine pourrait expliquer la perte de contrôle de l'avion.
00:03:02C'est ce qu'on appelle la perte de perception sensorielle.
00:03:06C'est-à-dire qu'il est au-dessus de l'eau, il a le soleil dans la vue.
00:03:10La réflexion du soleil sur la mer, vous perdez l'horizon.
00:03:13Il est incliné. Accélération 4-5G, il est plaqué sur son siège.
00:03:18Et à ce moment-là, il peut avoir ce qu'on appelle le voile noir, c'est-à-dire que le sang quitte le cerveau.
00:03:25Il perd la vue, donc le sens de l'orientation, et les commandes à la main.
00:03:30Et à partir de là, il a relâché les commandes.
00:03:32Et ce qui explique que quand l'avion s'est incliné, il s'est incliné de plus en plus.
00:03:36Et à partir de là, vu la vitesse, il était irrécupérable.
00:03:39Une enquête pour rechercher les causes de l'accident a été ouverte par le procureur de la République de Toulon.
00:03:46Faut-il craindre une propagation de la variole du singe ?
00:03:49Dans les prochaines semaines, le système de santé français est placé en état de vigilance maximale.
00:03:54L'Organisation mondiale de la santé insiste sur les risques du nouveau variant Mpox.
00:03:59Un premier cas a été identifié en Suède.
00:04:03Plus dangereuse et plus contagieuse.
00:04:06Réapparue en début d'année, la maladie du singe se répand à grande vitesse.
00:04:10Après avoir sévi sur le continent africain, ce nouveau variant fait son apparition en Europe avec un premier cas identifié en Suède.
00:04:17Ce à quoi on assiste actuellement à partir de la République démocratique du Congo,
00:04:21c'est au fait qu'il y a une des souches, qu'on appelle la souche 1, qui a évolué,
00:04:26qui a une transmission qui semble plus forte, même s'il y a beaucoup de choses qu'on ne connaît pas,
00:04:31à la fois des animaux à l'homme, entre les humains par des transmissions par la peau, dans les familles, mais aussi par voie sexuelle.
00:04:40Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'Europe devrait enregistrer plus de cas dans les prochains jours.
00:04:45L'institution a d'ailleurs déclenché son plus haut degré d'alerte au niveau international.
00:04:50Une situation alarmante qui fait réagir le Premier ministre au démissionnaire.
00:04:54Ces derniers jours, face à l'apparition d'un nouveau variant et à une accélération de la circulation du virus en Afrique,
00:05:00l'OMS et l'ECDC ont rehaussé le niveau d'alerte.
00:05:04A la suite de cette réunion, nous plaçons notre système de santé en état de vigilance maximal.
00:05:09Nous instaurons des mesures d'information et de recommandations nouvelles pour les voyageurs qui partent et reviennent des zones à risque.
00:05:16Dans sa déclaration, le Premier ministre a aussi annoncé que la France fera bientôt don de vaccins aux pays les plus touchés.
00:05:22Quelques jours auparavant, la Commission européenne communiquait également sur l'envoi de plus de 215 000 doses de vaccins en Afrique.
00:05:30Direction la Russie.
00:05:32Depuis le 6 août dernier, l'armée ukrainienne maintient une offensive militaire dans la région de Koursk.
00:05:37Selon le Kremlin, près de 120 000 personnes ont dû être évacuées depuis plusieurs jours.
00:05:42Les réfugiés russes se pressent dans des centres d'hébergement temporaire.
00:05:47Dans ce centre d'accueil, les déplacés reçoivent des denrées de première nécessité.
00:05:52Depuis le début de l'offensive ukrainienne, ils ont tenté de quitter la ville en vain et cherchent ici un peu de répit.
00:05:58Nous avons subi un bombardement nocturne. Nous étions assis dans les sous-sols la nuit.
00:06:03Et puis il y a eu une fysiade ou quelque chose comme ça. Des roquettes ont volé.
00:06:07Nous avons vu qu'il était recommandé de partir.
00:06:11Comme elles, ils sont plusieurs dizaines arrivés chaque jour dans ces centres d'hébergement.
00:06:16La Croix-Rouge est présente. De l'assistance médicale et des vêtements chauds leur sont donnés.
00:06:21Nous ne savons pas quoi faire. Nous pleurons tous les jours, jour et nuit.
00:06:25Nous ne savons pas ce que nous allons faire. Nous avons aussi une maison là-bas.
00:06:29Nous avons tout laissé. Nous avons un jardin potager. Nous avons tout là-bas.
00:06:34Hier, le ministre de l'Intérieur ukrainien a déclaré que l'Ukraine avait mis en place
00:06:38des sites d'aide humanitaire aux civils russes restés dans la région de Kursk.
00:06:42Depuis le début de son offensive début août, Kiev a pris le contrôle de 82 localités dans la région.
00:06:50À moins de trois mois de la présidentielle aux Etats-Unis, Kamala Harris a présenté son programme économique.
00:06:55La candidate démocrate a promis de se battre pour la classe moyenne dans un discours en Caroline du Nord.
00:07:00Elle a également accusé Donald Trump de servir les plus riches.
00:07:07Comparer mon plan à ce que Donald Trump a l'intention de faire.
00:07:11Il prévoit d'accorder aux milliardaires des réductions d'impôts massives année après année.
00:07:16En tant que présidente, je me concentrerai sur la création d'opportunités pour la classe moyenne
00:07:22afin de faire progresser sa sécurité économique, sa stabilité et sa dignité.
00:07:29Ensemble, nous construirons ce que j'appelle une économie de l'opportunité.
00:07:36Vous savez, je pense que si vous voulez savoir à qui quelqu'un tient, regardez pour qui il se bat.
00:07:42Et puis un petit truc en plus dépasse les 10 millions d'entrées.
00:07:45Trois mois et demi après sa sortie, le film d'Artus devient le plus gros succès du cinéma français des dix dernières années.
00:07:51Le réalisateur a remercié le public sur son compte Instagram aujourd'hui.
00:07:56Et François, d'ailleurs notre chef d'édition, me disait, Elodie, que vous aviez aussi un petit truc en plus.
00:08:01Ça, c'est gentil. Merci Adrien. On vous retrouve dans 30 minutes.
00:08:05Et puis justement, ce film, c'est une belle réussite parce qu'on rappelle qu'au moment notamment du festival de Cannes,
00:08:10un certain nombre de grandes marques de luxe n'avaient pas jugé bon dans un premier temps d'habiller ces acteurs
00:08:15au prétexte qu'ils étaient handicapés. Et finalement, évidemment, la situation s'était résolue quand Artus l'avait rendu public.
00:08:21On va commencer nos débats avec cette histoire de couvre-feu dans une commune du Pas-de-Calais.
00:08:26Le maire a décidé de mettre en place un arrêté qui empêche les mineurs de moins de 15 ans d'être seuls dans les rues entre 22h et 6h du matin.
00:08:34Une décision qui fait suite à des actes de petites délinquances.
00:08:37Notre reporter Fabrice Elsner est parti justement à la rencontre du maire et des habitants de la commune.
00:08:42Le récit est signé Chloé Tarka.
00:08:45Dans cette commune de 2000 habitants, les murs témoignent tristement d'actes de petites délinquances multipliés ces dernières semaines.
00:08:53Nous sommes partis à la rencontre du maire Mathieu de Monchaux pour comprendre l'ampleur des dégâts.
00:08:58Ça commence ici et ça déambule ensuite partout en ville sur du bien public, chez des particuliers, chez des commerçants.
00:09:09Beaucoup de volets des commerçants ici ont été tagués.
00:09:13Commerces et murs tagués, voitures endommagées, les dégâts sont estimés à 14 000 euros de préjudice.
00:09:19Une délinquance qui nourrit dans le bourg un sentiment d'insécurité.
00:09:23Ici ils sont passés par les toitures, ils ont cassé les ardoises sur les toitures, ils sont descendus, ils ont caillassé ces carreaux.
00:09:30Et ils ont fait exactement la même chose de l'autre côté, ils ont incendié le local poubelle ici.
00:09:35Et là on a pris conscience de la gravité et de la dangerosité de ce qui se passait.
00:09:39Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet et qui sont causées par 5 à 6 enfants âgés entre 10 et 13 ans.
00:09:45En réaction, c'est un couvre-feu qui a été mis en place par le maire de la commune.
00:09:49Du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans ne pourra, sans être accompagné de l'un de ses parents ou d'un représentant légal,
00:09:56circuler de 22h à 6h sur une partie limitée du territoire.
00:09:59Un arrêté approuvé par les habitants.
00:10:02C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
00:10:05Je trouve que c'est très bien, les jeunes de moins de 15 ans n'ont rien à faire dehors la nuit.
00:10:09On a marre, vraiment marre, d'entendre les jeunes dans la rue qui sont en train de jouer au football,
00:10:13qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:10:15Le couvre-feu restera en vigueur à Edin jusqu'à nouvel ordre.
00:10:21Patrice Arditi, il y a quelque chose qu'on a presque envie de dire, c'est simplement du bon sens.
00:10:25Quand on entend que ce sont des jeunes qui ont entre 10 et 13 ans qui ont commis les faits qu'on vient de voir dans ce reportage,
00:10:31on entend ce que dit aussi cette dame.
00:10:33Qu'est-ce qu'ils font dehors entre 22h et 6h ?
00:10:36Ils ont bien des parents qui se rendent compte que leurs enfants ne sont pas là normalement.
00:10:38Il y a très longtemps, quand j'étais enfant, que ce soit à Paris, dans certains lieux ou en province,
00:10:45il y avait une possibilité pour les jeunes d'être dans la rue jusqu'à 8h30, 9h du soir pour les copains.
00:10:51Il n'y avait aucun risque.
00:10:52Oui, c'est les vacances, on jouait avec les copains au foot.
00:10:54Maintenant, ça n'est plus le cas.
00:10:56Maintenant, les petits, enfin les petits, les pré-ados, ils veulent faire comme les grands.
00:11:00Alors ils se réunissent, il y a un phénomène de bande, ils se réunissent où ?
00:11:04On l'a dit dans le reportage, aux abords des parkings, des commerces, des centres commerciaux.
00:11:10Et évidemment, ils font beaucoup de bruit.
00:11:13Le bruit, ça gêne la population, c'est absolument normal.
00:11:16Nous avons la chance, là, ils ont la chance, dans ce village, dans cette petite commune,
00:11:21de ne pas avoir le même environnement que dans une cité d'une grande ville.
00:11:28Alors le maire, il prend des dispositions.
00:11:30C'est vrai que pour un maire de commune, 14 000 euros de vandalisme, c'est quelque chose d'énorme.
00:11:35Ça n'a l'air de rien.
00:11:36Oui, puis malheureusement, ça va sans doute continuer ce petit sale sujet.
00:11:38Bien entendu.
00:11:39Maintenant, il faut aller un petit peu plus loin.
00:11:40Franchement, qu'est-ce que risque un enfant qui est pris dans la rue à 11h du matin ?
00:11:48Et Sarah va nous en parler tout à l'heure.
00:11:5011h du soir.
00:11:51Bien sûr.
00:11:52C'est quoi ?
00:11:53C'est une amende, on leur dit vous êtes des vilains, on va prévenir les parents.
00:11:59Là où le bas blesse peut-être, ou pourrait blesser, c'est s'il y a un délaissement des parents.
00:12:06Et si jamais les parents s'en fichent éperdument, et là, je ne suis pas qualifié pour en parler,
00:12:11là, je pense que le procureur peut intervenir.
00:12:13Eh bien quelqu'un est qualifié pour en parler autour de ce plateau, Sarah Salman.
00:12:16Le couvre-feu, il faut savoir que c'est décidé par le maire en concertation avec le préfet,
00:12:19et qu'il y a d'autres villes où ça a déjà existé.
00:12:21Je vais prendre par exemple la ville de Nice, où il y a un couvre-feu jusqu'au 31 août.
00:12:26Ce qui est intéressant, c'est quelle est la sanction.
00:12:28Vous avez raison de le dire.
00:12:29La sanction, je vais vous prendre l'exemple de Nice, là ça n'a pas été précisé,
00:12:32mais on peut présumer que c'est la même chose, c'est retour à la maison.
00:12:35Et c'est là où c'est tout à fait intéressant.
00:12:37S'il récidive, donc s'il récidive une deuxième fois, ou une troisième, quatrième fois,
00:12:41une contravention de première classe peut s'appliquer.
00:12:43Ça veut dire 38 euros.
00:12:44Bon, je pense qu'on a tout dit.
00:12:47À Nice, c'est-à-dire qu'on le ramène à la maison.
00:12:49On mobilise des forces de l'ordre pour le ramener à la maison.
00:12:52On dit que ce n'est pas bien aux parents.
00:12:53Et s'il recommence une deuxième fois, 38 euros.
00:12:56En précisant que 38% des amendes sont impayées.
00:12:58Ce qui nécessite aussi la présence de forces de l'ordre.
00:13:00Vous parliez notamment de Nice.
00:13:01On sait qu'il y a beaucoup plus de police aussi.
00:13:03Alors là, c'est à Moulins.
00:13:04C'est uniquement dans le quartier des Moulins.
00:13:06C'est dans une toute petite commune.
00:13:07On se dit, il ne doit pas y avoir des gendarmes qui vont passer toute la soirée non plus.
00:13:10Surtout que ça les mobilise.
00:13:12Admettons qu'il y a des faits très graves à côté.
00:13:14Là, ils sont mobilisés pour ramener un enfant à ses parents.
00:13:17Et les parents devraient être alertés.
00:13:19Donc, soit l'enfant a fugué.
00:13:20Mais je pense que ce n'est pas le cas.
00:13:22Soit les parents cautionnent que l'enfant soit dehors.
00:13:24Parce qu'ils ne s'occupent pas de leurs enfants.
00:13:26Alors, pour répondre à votre question.
00:13:28Pour qu'il y ait un délaissement, un vrai manquement.
00:13:30Il faudrait une procédure devant le juge des enfants.
00:13:32Mais en général, je vous dis, ça peut aller jusque-là.
00:13:35Mais il faut des manquements très graves.
00:13:37Il y a une grande différence quand même entre des gosses qui font du bruit.
00:13:40Des gosses qui font du bruit.
00:13:42Ils peuvent pousser la population à appeler la gendarmerie du coin.
00:13:46Bien sûr.
00:13:47Et puis, les dégradations qu'on évoquait il y a un instant.
00:13:50Les dégradations, admettons qu'ils aillent devant le juge des enfants.
00:13:52Le juge des enfants prononce majoritairement des mesures éducatives.
00:13:55On le voit même dans des faits divers, des faits de société très graves.
00:13:57Où il y a même des violences qui vont jusqu'au meurtre ou à l'assassinat.
00:14:00Ils ne sont pas toujours inquiétés à la hauteur de ce qu'ils ont fait.
00:14:04Compte tenu de leur jeune âge.
00:14:05Donc après, soit il faut réformer encore une fois le code de justice pénale des mineurs.
00:14:09Qui reprend en substance l'ordonnance de 45 qui avait été modifiée 39 fois.
00:14:13Soit on accepte qu'on est laxiste avec les mineurs.
00:14:16Marie-Alice, on se rappelle au moment du confinement.
00:14:20Il y avait eu une altercation avec la mort d'un adolescent sur la dalle de Beaugrenelle.
00:14:24Et Gérald Darmanin à l'époque avait dit.
00:14:26Il faut quand même rappeler qu'il y a une responsabilité des parents.
00:14:28Que faisaient des enfants la nuit en plein confinement avec des barres de fer ?
00:14:32Et on voit qu'une fois de plus, le maire en prenant cette arrêtée.
00:14:35En mettant en place ce couvre-feu.
00:14:37Ce couvre-feu finalement se substitue, parce qu'il n'a pas le choix, aux parents.
00:14:40Et là on se dit, c'est au maire de rappeler aux parents et aux enfants.
00:14:43Qu'ils n'ont rien à faire dans la rue quand ils ont 10 ans.
00:14:45Il y a une disposition qui pourrait être complémentaire.
00:14:48Et qui serait très intéressante justement pour impliquer les parents.
00:14:50Et c'est ce qui se pratique dans un certain nombre de communes.
00:14:52C'est la remise en place des travaux d'intérêt général.
00:14:55C'est-à-dire que là effectivement, on a une réponse en termes de couvre-feu pour stopper.
00:14:58Parce qu'il y a une réponse immédiate.
00:15:00Il y a un message fort qui doit être donné à l'attention de la population.
00:15:02Pour dire, ok on va stopper.
00:15:04On ne va pas non plus augmenter la dette au regard des dégradations qui sont commises.
00:15:09Mais a priori on a identifié l'âge à peu près des enfants.
00:15:13Ils sont visiblement connus, puisque c'est leur âge.
00:15:16On sait potentiellement qui ça peut être.
00:15:18Donc la deuxième réponse de la municipalité, c'est de les convoquer avec les parents.
00:15:22Et de les faire participer au nettoyage des dégradations qui ont été commises.
00:15:26Parce que c'est vrai qu'on dit beaucoup, on recite cette phrase parfois avec ironie.
00:15:29Patrice Sarditti, mais tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défiles l'autorité.
00:15:33On t'apprend à la respecter, ce slogan presque de Gabriel Attal.
00:15:37On se dit que là, très concrètement, par exemple les tags qu'on a vus,
00:15:40une sanction qui peut être facile et concrète, c'est de se dire,
00:15:43puisque visiblement on connaît ces jeunes, ils prennent de la peinture,
00:15:46une éponge, ils nettoient, ils repeignent.
00:15:48Ça au moins c'est une sanction qui est concrète et qui est vraiment en lien aussi avec l'infraction.
00:15:51Et tu casses ?
00:15:52Si c'est possible, oui.
00:15:54A priori quelque chose de mieux, c'est de forcer les parents à aider les enfants.
00:15:57Puisque les parents ont laissé les gosses dehors.
00:16:00Alors pourquoi ne pas participer ? Ce n'est pas dégradant.
00:16:03Et j'aimerais justement, parce qu'il y a cette dimension aussi bien sûr de prévention,
00:16:07et le maire s'est exprimé au micro toujours de Fabrice Elsner,
00:16:10écouter justement ce qu'il justifie aussi un peu plus longuement la décision qu'il a prise.
00:16:16On ne prend pas un arrêté comme celui-là, juste à la légère et pour rien.
00:16:21Bien sûr qu'on est choqués, bien sûr qu'on a peur de ce qui se passe,
00:16:24on a peur pour ces gamins.
00:16:27J'ai pris pleinement conscience de la gravité de ce qui se passait,
00:16:31même si ça reste des petits délits.
00:16:34Mais il faut tout de suite les accompagner, les encadrer,
00:16:37et trouver des solutions pour ces gamins.
00:16:39Dans le sport, dans la culture, à l'école, on doit les accompagner.
00:16:43On doit les écouter aussi, parce qu'ils ne sont pas responsables.
00:16:48Ça vient de plus haut, c'est de leur éducation dont il s'agit.
00:16:52Il y a une vraie démission des parents dans ces cas-là.
00:16:55Ce qui est intéressant, c'est justement quand il dit
00:16:57que c'est de la petite délinquance.
00:16:59Mais justement, il a conscience aussi, ce maire,
00:17:01qu'il vaut mieux essayer de traiter, si c'est possible, le problème maintenant
00:17:05que d'attendre, parce qu'on a vu d'abord des tags,
00:17:07ensuite des voitures, ensuite des bâtiments, etc.
00:17:09Il se dit aussi qu'il vaut mieux taper fort maintenant
00:17:12avant d'attendre que ça dégénère.
00:17:13Oui, ça c'est vraiment une question de logique.
00:17:15Plus le message est fort d'entrée, plus la réaction derrière est limitée.
00:17:22Il y a aussi potentiellement un risque d'escalade
00:17:25à la fois dans la montée des dégradations,
00:17:27mais aussi dans les violences, puisqu'il y a quand même
00:17:29une population qui se sent agressée au quotidien.
00:17:33Il pourrait y avoir une escalade des réactions.
00:17:35Donc la meilleure décision, c'est de couper court dès le début
00:17:39en ayant un message très fort.
00:17:40La notion de couvre-feu, quand on l'annonce,
00:17:43elle parle au niveau de la population.
00:17:46Maintenant, on pourrait toujours considérer
00:17:48qu'elle pourrait être disproportionnée au regard des actes.
00:17:51C'est le maire qui en décide.
00:17:53C'est le contrôle du préfet.
00:17:55C'est lui qui vit sur ce territoire.
00:17:57S'il a pris cette décision, c'est qu'il a forcément ses raisons.
00:18:01Et ce que vit actuellement la population,
00:18:04c'est à prendre en considération.
00:18:06Donc la mesure a été jugée appropriée
00:18:08au regard de ce qui se passait pour l'instant.
00:18:10Et c'est vrai aussi, Sarah Salmane,
00:18:12que ce qui est intéressant dans ce qu'on a entendu
00:18:14de ce maire Mathieu de Monchaux, c'est qu'il dit aussi
00:18:17que ce sont des faits de petite délinquance.
00:18:19Il y a ce couvre-feu, mais il veut aussi mettre l'accent
00:18:21sur le côté de ces jeunes.
00:18:22Il faut les encadrer.
00:18:23Il cite notamment, par exemple, le sport.
00:18:24C'est-à-dire qu'il y a une dimension, entre guillemets,
00:18:27répressive avec le couvre-feu,
00:18:28mais il ne veut pas s'en arrêter là.
00:18:29C'est-à-dire qu'il se dit, ces jeunes-là,
00:18:31au lieu qu'ils aillent taguer,
00:18:32on va leur donner autre chose à faire
00:18:33de peut-être plus intéressant,
00:18:34sans doute plus intéressant d'ailleurs.
00:18:35Le maire est plein de bonne volonté,
00:18:37mais en fait, il se substitue aux carences parentales.
00:18:39C'est apparent de dire, au lieu de taguer,
00:18:47il ne faut pas non plus la penser merveilleuse.
00:18:49Parce que quand on regarde le chiffre du ministère de l'Intérieur,
00:18:52les moins de 13 ans ne représentaient que 2%
00:18:54des mis en cause dans les atteintes aux personnes en France,
00:18:56contre 36%.
00:18:57Pour les 30-44 ans, ce sont des chiffres de 2023.
00:19:00Donc, ça ne va pas tout résoudre non plus.
00:19:02Il ne représente que 2%.
00:19:03C'est bien pour la prévention,
00:19:04mais je crois que c'est aux parents de faire ça.
00:19:06Ce n'est pas à l'école, au maire, au préfet, à l'État
00:19:09de se substituer aux défaillances parentales.
00:19:11Et je vais le dire de façon un peu triviale,
00:19:13si on ne sait pas s'occuper d'enfants,
00:19:14peut-être ne faut-il pas en faire.
00:19:16Alors ça, c'était un grand débat
00:19:17qu'il y a eu notamment pendant les émeutes, effectivement.
00:19:19Oui, bien sûr.
00:19:20Mais Patrice, pas totalement d'accord.
00:19:23Là, ça allait un petit peu loin.
00:19:25J'ai dit peut-être.
00:19:27Les parents sont en général responsables.
00:19:31Il y a des familles monoparentales,
00:19:33ce n'est pas facile pour tout le monde.
00:19:36Il y a des parents qui font,
00:19:38je ne veux pas être humaniste plus que n'importe qui,
00:19:41mais il y a des parents qui font le nécessaire,
00:19:44le mieux possible pour éduquer leurs enfants.
00:19:46Oui, mais il y a ceux aussi qui ne le font pas.
00:19:47Et puis les enfants...
00:19:48Il y a des familles monoparentales
00:19:49qui s'en tirent très bien aussi.
00:19:50Mais c'est vrai, mais c'est vrai.
00:19:51Des mères célibataires qui sont vraiment en grande difficulté
00:19:54et leur enfant, tous les jours,
00:19:55il est à la maison, à l'école et il y arrive.
00:19:57C'est vrai, c'est vrai.
00:19:58Ce qui est dangereux, c'est l'engrenage.
00:20:02C'est l'engrenage.
00:20:03Un gosse qui, à 13 ans,
00:20:06commet quelques dégradations en bande dans la rue,
00:20:09pour peu qu'il rejoigne des ados un petit peu plus âgés,
00:20:14voire de jeunes adultes,
00:20:16eh bien, il peut commencer à dealer.
00:20:21Et là, on arrive dans un monde qui n'est pas actuellement le leur
00:20:26parce qu'il s'agit d'une petite commune.
00:20:28Et j'ajoute quand même que ce qui est intéressant,
00:20:30c'est que ce maire, il est sans étiquette.
00:20:32Donc, il n'y a pas de gauche, il n'y a pas de droite.
00:20:34Il n'y a pas de droite qui va...
00:20:35Oui, et puis c'est une petite commune.
00:20:36Il y a de la gestion, j'ai envie de les dire,
00:20:38de bon sens, c'est pas une gestion politique.
00:20:40Je dirais même pépère.
00:20:41Une gestion pépère.
00:20:43Mais une gestion pépère des 14 000 euros à débourser,
00:20:45alors que ce n'est pas prévu, ça n'est pas possible.
00:20:47Maintenant, bon, il fait ce qu'il faut.
00:20:50Il alerte la presse.
00:20:52La preuve en est, eh bien, à suivre.
00:20:55Pour terminer sur cette partie,
00:20:56je voudrais qu'on écoute l'avis d'un syndicat
00:20:58policier de Laurent Alcaraz, délégué départemental Allianz.
00:21:01Écoutez justement de ce qu'il dit de cette idée.
00:21:06On empêche des jeunes de traîner la nuit dehors,
00:21:09dans la rue, sachant que dans la rue,
00:21:11on fait effectivement des mauvaises rencontres
00:21:13et on peut très vite basculer dans la délinquance
00:21:17et commettre des délits.
00:21:19On vient de le voir sur EDA.
00:21:21Des délits, ça part d'un tag
00:21:23et on arrive à un incendie d'une partie commune.
00:21:26Donc, on aurait pu avoir, avec cet incendie,
00:21:28une propagation énorme, voir des morts,
00:21:30des relogements, ce genre de choses.
00:21:31Donc, effectivement, ça peut être efficace
00:21:32dans ces mesures de la rue.
00:21:33C'est vrai que Magali Bisson,
00:21:35ça rejoint justement ce que vous disiez,
00:21:36c'est-à-dire frapper fort au début.
00:21:38C'est aussi éviter, comme le disait Patrice Arditi,
00:21:40qu'en étant dans la rue,
00:21:41ils croisent d'autres personnes.
00:21:43Parce qu'on le voit aussi, malheureusement,
00:21:44et notamment dans des quartiers plus compliqués,
00:21:46comme c'est le cas à Nice ou à Marseille,
00:21:48les jeunes, c'est souvent d'abord en traînant un peu
00:21:50au pied des barres de leur immeuble,
00:21:52qu'ils se font, entre guillemets,
00:21:53recruter pour commencer à surveiller, etc.
00:21:55Et c'est comme ça aussi que se fait l'embrigadement.
00:21:57C'est l'effet de groupe, en fait.
00:21:59Malheureusement, on l'a tous connu
00:22:00quand on était à l'école.
00:22:01Aujourd'hui, ça prend des proportions
00:22:02quand même beaucoup plus dramatiques.
00:22:04Et malheureusement, c'est en ça aussi
00:22:07que les politiques sociales et politiques sportives
00:22:09des communes permettent justement
00:22:11à une grande partie des jeunes
00:22:13d'avoir un peu cette notion
00:22:16et cette volonté d'être en autonomie
00:22:18et d'avoir confiance en eux
00:22:19et ne pas dépendre d'un groupe.
00:22:21Et malheureusement, ce qui se passe,
00:22:23et c'est là où la décision de couvre-feu,
00:22:25elle est logique,
00:22:26c'est qu'elle évite justement
00:22:27qu'il y ait ces embrigadements,
00:22:29soit sous forme de menaces,
00:22:32soit juste sous forme de
00:22:34« t'es cap, t'es pas cap ».
00:22:36Ça peut partir de rien.
00:22:37C'est pour ça qu'il est toujours intéressant
00:22:39d'avoir la réponse au pourquoi.
00:22:41C'est-à-dire, qu'est-ce qui s'est passé
00:22:43pour qu'il y ait ces enfants
00:22:44qui ont envie, à cet âge-là,
00:22:46de dégrader ?
00:22:47Est-ce qu'ils ont la mesure
00:22:48de ce qu'ils ont fait ?
00:22:49À partir de là, on peut effectivement
00:22:51avoir des familles qui sont parfaitement
00:22:53au pied de l'éducation de leurs enfants
00:22:55et qui, pour autant,
00:22:56à un moment donné, ce soir-là,
00:22:58ils étaient en groupe,
00:22:59il s'est passé quelque chose
00:23:00et ils ont été embrigadés.
00:23:02La notion, moi j'en reviens toujours
00:23:04à la base à l'école,
00:23:06on forme nos gamins à enregistrer,
00:23:08à emmagasiner un certain nombre
00:23:09d'informations,
00:23:10mais il y a une notion
00:23:11qui est fondamentale,
00:23:12c'est qu'à un moment donné,
00:23:13il faudrait qu'on leur permette
00:23:14d'être plus dans l'esprit critique,
00:23:17de revenir plus à leur autonomie
00:23:19et à apprendre à réfléchir par eux-mêmes
00:23:21et surtout à assumer qui ils sont
00:23:23pour ne pas avoir peur
00:23:24de dépendre des autres
00:23:25et en tout cas,
00:23:26se faire manipuler par les autres.
00:23:27C'est vrai que Patrice Arditis,
00:23:28cette mesure peut aussi
00:23:29servir d'information
00:23:30parfois pour les parents.
00:23:31Il y a peut-être des parents
00:23:32qui pensent naïvement
00:23:33dans ce cas-là que leurs enfants
00:23:35sont dehors pour jouer au foot
00:23:37de manière très sympathique
00:23:38et conviviale
00:23:39et qui ne savent pas forcément non plus
00:23:40ce que font leurs enfants.
00:23:41Il y en a qui sont très sympas
00:23:43quand on les voit tous sourire
00:23:44devant les parents
00:23:45et qui ont un autre caractère
00:23:46quand ils sont avec les petits copains.
00:23:47Là, il ne s'agit pas de Paris
00:23:48ou de Marseille,
00:23:49il s'agit d'une petite commune.
00:23:5014 000 euros de dégâts,
00:23:52ça ne s'est pas fait en une nuit.
00:23:54Tout le monde est au courant.
00:23:56À partir du moment
00:23:57où il y a déjà eu des dégradations
00:23:58qui se montaient peut-être
00:23:59à 8 000 ou 9 000,
00:24:00les gens sont au courant.
00:24:02Si leurs gosses sont dehors,
00:24:04ils ont quand même
00:24:05une énorme responsabilité.
00:24:07Maintenant,
00:24:08le phénomène de groupe,
00:24:09c'est vrai,
00:24:10c'est quelque chose d'important.
00:24:12Mais un pré-ado,
00:24:14il n'a pas le cerveau
00:24:15d'un adulte généralement.
00:24:17Je vais raconter
00:24:18une petite anecdote
00:24:19que j'avais déjà racontée ici
00:24:21pour prouver que les gosses,
00:24:23ça ne réagit pas
00:24:25de la même manière que nous.
00:24:27Je suis dans la rue,
00:24:29Avenue Mozart,
00:24:31avec un ami.
00:24:32Deux gamins courent.
00:24:34Devant nous,
00:24:35il y a un monsieur avec une canne.
00:24:37Les gamins arrivent
00:24:38près du monsieur
00:24:39et filent un coup de pied
00:24:40dans la canne.
00:24:41Le monsieur tombe.
00:24:43Je me précipite vers le monsieur,
00:24:44mon ami court
00:24:45pour attraper
00:24:46un des deux jeunes.
00:24:48On le ramène.
00:24:49On soigne.
00:24:50On prend soin de la personne.
00:24:52On rassure le monsieur en question
00:24:54qui était vraiment un vieillard
00:24:56qui n'a pas eu trop de mal.
00:24:57On demande au gamin
00:24:58pourquoi il a fait ça.
00:25:00Très naïvement,
00:25:01il nous a dit
00:25:02que c'était pour rigoler.
00:25:03Oui, malheureusement.
00:25:04Voilà.
00:25:05C'était pour rigoler.
00:25:06Ça ne part pas
00:25:07d'une volonté de méchanceté.
00:25:10Il faut être un peu idiot quand même.
00:25:13Complètement trétin.
00:25:15À 6 ans et à 15 ans,
00:25:17ce n'est pas exactement la même chose.
00:25:19Quand vous donnez un coup de canne
00:25:21dans la canne de quelqu'un à 15 ans…
00:25:23Là, c'est différent.
00:25:24Là, c'était plutôt 11-12.
00:25:2611-12.
00:25:27Ça veut dire que vos parents
00:25:28ne vous ont pas dit
00:25:29que quand vous voyez quelqu'un
00:25:30avec une canne,
00:25:31il faut plutôt l'aider
00:25:32que donner un coup de bain.
00:25:33Là, vous pouvez être un peu bête.
00:25:34C'est vrai que, Sarah Salmane,
00:25:35pour terminer,
00:25:36on a beaucoup parlé
00:25:37de la responsabilité des parents.
00:25:38Aurore Berger,
00:25:39ministre des Missionnaires,
00:25:40avait justement sur ce sujet dit
00:25:42qu'il faut mettre en place
00:25:44la notion de parent défaillant
00:25:45pour qu'il puisse être sanctionné
00:25:46par la justice.
00:25:47Sauf que ce que tout le monde avait dit,
00:25:48c'est que la notion
00:25:49de parent défaillant,
00:25:50elle n'existe pas.
00:25:51Comment on sait ?
00:25:52Qu'est-ce qui fait que,
00:25:53par exemple, devant un tribunal,
00:25:54on se dit que ce parent est défaillant
00:25:55et que celui-là ne l'est pas ?
00:25:56Honnêtement,
00:25:57pour avoir assisté
00:25:58à des audiences de juges des enfants,
00:25:59il faut quand même y aller très fort.
00:26:00Par exemple,
00:26:01j'ai un exemple qui me vient.
00:26:02Défaillance des parents,
00:26:03laisser un enfant de 6 ans
00:26:04trois jours seul à la maison,
00:26:05c'est une défaillance.
00:26:06Oui.
00:26:07Oui.
00:26:08Donc, il faut quand même…
00:26:09Oui.
00:26:10On voit quand même des choses
00:26:11qui sont extrêmement graves.
00:26:13Il y en a d'autres,
00:26:14c'est beaucoup moins évident.
00:26:15Et quand c'est beaucoup
00:26:16moins évident,
00:26:17qu'est-ce qu'on fait ?
00:26:18On le met chez le père ?
00:26:19Est-ce que le père,
00:26:20on le met chez la mère ?
00:26:21Ou est-ce qu'on le met en foyer ?
00:26:22Avec le foyer,
00:26:23c'est toujours le risque du pire.
00:26:24Une fois que vous êtes en foyer,
00:26:25vous côtoyez aussi des personnes
00:26:26qui peuvent vous influencer
00:26:27négativement.
00:26:28Donc, le délaissement parental,
00:26:29en revanche,
00:26:30existe dans le code pénal.
00:26:31Dans le code civil.
00:26:32Et comment on l'établit ?
00:26:33En réalité,
00:26:34c'est ce que disait Eric Dupond-Moretti.
00:26:35Ça existe,
00:26:36parce que la notion
00:26:37est trop vaste,
00:26:38trop floue.
00:26:39Parce qu'on ne la met pas
00:26:40souvent en avant
00:26:41et parce que,
00:26:42encore une fois,
00:26:43devant le juge des enfants,
00:26:44le juge des enfants
00:26:45qui voit beaucoup de choses
00:26:46est habitué à voir des choses
00:26:47d'une brutalité hors normes.
00:26:48Oui, il y a des choses
00:26:49tellement atroces
00:26:50que quand ça ne va pas trop,
00:26:51finalement,
00:26:52ça passe.
00:26:53Jusqu'au bout,
00:26:54on essaie de les laisser
00:26:55avec les parents.
00:26:56Et les parents,
00:26:57je pense,
00:26:58mais c'est très personnel,
00:26:59qu'il faudrait les sanctionner
00:27:00au portefeuille.
00:27:01Et 38 euros d'amende,
00:27:02je crains que même
00:27:03quand on gagne le SMIC,
00:27:04il aurait fallu mettre
00:27:05je pense,
00:27:06la 38 euros
00:27:07en cas de récidive.
00:27:08C'est-à-dire qu'il faut
00:27:09ramener l'enfant deux fois.
00:27:10Oui.
00:27:11Pas très dissuasif.
00:27:12On va marquer
00:27:13une première pause
00:27:14dans Midi News
00:27:15avec mes invités
00:27:16et on parlera politique
00:27:17juste après la pause
00:27:18avec le président de la République
00:27:19qui va recevoir
00:27:20les chefs de parti
00:27:21et les chefs de groupe
00:27:22parlementaires
00:27:23le 23 août
00:27:24pour peut-être
00:27:25trouver un jour
00:27:26un successeur
00:27:27à Gabriel Attal.
00:27:28A tout de suite.
00:27:29De retour pour la deuxième partie
00:27:33de Midi News.
00:27:34On va parler de politique
00:27:35dans un instant
00:27:36mais d'abord,
00:27:37on fait le point
00:27:38sur l'actualité
00:27:39avec Adrien Spiteri.
00:27:40Le pic des retours
00:27:41de vacances
00:27:42c'est aujourd'hui.
00:27:43Il va falloir vous armer
00:27:44de patience
00:27:45si vous prenez la route.
00:27:46Le trafic
00:27:47va être très dense.
00:27:48Ce sera surtout noir
00:27:49dans le sens des retours
00:27:50sur tout le quart nord-ouest
00:27:51du pays.
00:27:52Faut-il craindre
00:27:53une propagation
00:27:54de la variole du singe ?
00:27:55Dans les prochaines semaines,
00:27:56le système de santé français
00:27:57est placé en état
00:27:58de vigilance maximale.
00:27:59L'OMS insiste
00:28:00sur les risques
00:28:01du nouveau variant Mpox.
00:28:02Un premier cas
00:28:03a été identifié
00:28:04en Suède.
00:28:05Et puis en Turquie,
00:28:06un feu de forêt
00:28:07menace des zones résidentielles
00:28:08dans la ville d'Izmir.
00:28:09Située dans la côte ouest
00:28:10du pays,
00:28:11près de 900 habitants
00:28:12ont été évacués
00:28:13dans la nuit.
00:28:14De nombreux immeubles
00:28:15ont été endommagés
00:28:16par le feu.
00:28:17Merci beaucoup Adrien.
00:28:18Rendez-vous à 13h
00:28:19pour un prochain journal.
00:28:20On va parler,
00:28:21je vous le disais,
00:28:22politique
00:28:23puisque le président
00:28:24de la République
00:28:25a confié
00:28:26les présidents
00:28:27de groupes parlementaires
00:28:28et les présidents
00:28:29de partis
00:28:30représentés au Parlement
00:28:31pour échanger
00:28:32le 23 août.
00:28:33Le but, évidemment,
00:28:34c'est de trouver
00:28:35le nom
00:28:36qui puisse mettre
00:28:37tout le monde d'accord.
00:28:38Et d'ailleurs,
00:28:39justement,
00:28:40Lucie Castex
00:28:41sera invitée
00:28:42ou plutôt
00:28:43le président
00:28:44ne s'opposera pas
00:28:45à sa présence.
00:28:46Regardez
00:28:47les précisions
00:28:48de Briac Japiot.
00:28:49À la fin du mois,
00:28:50le chef de l'État
00:28:51a donné rendez-vous
00:28:52aux différents chefs
00:28:53des forces politiques
00:28:54pour une série d'échanges.
00:28:55L'objectif,
00:28:56tenter de nommer
00:28:57un nouveau Premier ministre.
00:28:58Face à cette annonce,
00:28:59les représentants
00:29:00du nouveau Parlement
00:29:01ont déclaré
00:29:02vouloir se rendre
00:29:03de manière unie
00:29:04à l'Élysée.
00:29:05Ils seront accompagnés
00:29:06de Lucie Castex,
00:29:07candidate désignée
00:29:08du nouveau Front populaire.
00:29:09Après sa défaite
00:29:10aux législatives,
00:29:11Macron veut recevoir
00:29:12les forces politiques
00:29:13du pays le 23 août.
00:29:14Le nouveau Front populaire
00:29:15s'y rendra ensemble
00:29:16pour exiger
00:29:17qu'il respecte
00:29:18le résultat des urnes
00:29:19et nomme Lucie Castex
00:29:20Première ministre.
00:29:21Emmanuel Macron
00:29:22se décide enfin
00:29:23à avancer.
00:29:24Mais pour faire quoi ?
00:29:25Ce n'est pas au président
00:29:26qui a perdu les législatives
00:29:27de constituer des majorités,
00:29:28mais au mouvement
00:29:29arrivé en tête.
00:29:30Le président
00:29:31doit nommer
00:29:32Lucie Castex
00:29:33pour qu'on mette en place
00:29:34les priorités attendues.
00:29:35En réponse,
00:29:36l'entourage du président
00:29:37de la République
00:29:38a réagi.
00:29:39Le président ne s'y oppose
00:29:40évidemment pas
00:29:41si c'est une demande collective
00:29:42et que les forces politiques
00:29:43du NFP jugent
00:29:44que c'est utile
00:29:45pour que l'échange
00:29:46soit constructif.
00:29:47Pour rappel,
00:29:48le 23 juillet dernier,
00:29:49Emmanuel Macron
00:29:50avait semblé écarter
00:29:51l'hypothèse Lucie Castex
00:29:52lors d'un entretien télévisé.
00:29:53Il avait déclaré
00:29:54que l'apprendre
00:29:55en tant que Première ministre
00:29:56reviendrait à accepter
00:29:57une cohabitation.
00:29:59Le président
00:30:00de la République
00:30:01a convié
00:30:02les présidents
00:30:03des groupes parlementaires
00:30:04pour une série d'échanges
00:30:05le 23 août prochain.
00:30:06Par ces rendez-vous,
00:30:07il s'agit
00:30:08conformément
00:30:09à l'objectif
00:30:10fixé aux forces politiques
00:30:11dans la lettre aux Français
00:30:12du 10 juillet
00:30:13de continuer
00:30:14à avancer
00:30:15vers la constitution
00:30:16d'une majorité
00:30:17la plus large
00:30:18et la plus stable
00:30:19possible
00:30:20au service du pays.
00:30:21On va peut-être voir
00:30:22dans un instant
00:30:23la citation.
00:30:24Patrice Arditi,
00:30:25on se dit
00:30:2610 juillet,
00:30:27lettre aux Français.
00:30:2823 août,
00:30:29le premier rendez-vous.
00:30:30On a perdu
00:30:31un petit peu de temps
00:30:32quand même.
00:30:33On a perdu
00:30:34un petit peu de temps
00:30:35mais je pense
00:30:36qu'Emmanuel Macron
00:30:37voulait exactement savoir
00:30:38ce qui se passait,
00:30:39quelle était la pression
00:30:40des uns et des autres.
00:30:41Maintenant,
00:30:42il est au courant
00:30:43mais surtout,
00:30:44on a beaucoup fait
00:30:45sans lui
00:30:46au niveau des paroles
00:30:47et là,
00:30:48qu'est-ce que fait
00:30:49le chef de l'État ?
00:30:50Il essaie,
00:30:51il arrive là,
00:30:52manifestement,
00:30:53de reprendre les rênes.
00:30:54Moi, je suis très surpris
00:30:55que le nouveau fonds populaire
00:30:56est accepté
00:30:57parce que,
00:30:58finalement,
00:30:59en acceptant
00:31:00d'aller discuter
00:31:01dans ces conditions
00:31:02sans avoir
00:31:03de vraies garanties
00:31:04d'une avancée,
00:31:05c'est quand même
00:31:06relativement couillu.
00:31:07Il reprend les rênes.
00:31:08Il reprend les rênes
00:31:09pourquoi ?
00:31:10Il reprend les rênes
00:31:11parce qu'il est forcé
00:31:12de les reprendre.
00:31:13Je pense que,
00:31:14manifestement,
00:31:15il n'y aura pas
00:31:16d'avancée véritable
00:31:17après cette réunion
00:31:18mais il fait ce qu'il faut.
00:31:19Là,
00:31:20les personnes
00:31:21qui avaient été
00:31:22mises de côté...
00:31:23Oui,
00:31:24il tient sa ligne
00:31:25de dire
00:31:26je discute,
00:31:27je regarde
00:31:28comment ça se passe.
00:31:29Voilà,
00:31:30mais enfin,
00:31:31franchement,
00:31:32les universités d'été
00:31:33se préparent.
00:31:34Il y a LFI
00:31:35dans la Drôme.
00:31:36Justement,
00:31:37le 23 août
00:31:38sont les universités d'été
00:31:39du PCF,
00:31:40de LFI
00:31:41et des écolos.
00:31:42Il y a même François Ruffin
00:31:43dans la Somme,
00:31:44je crois.
00:31:45Oui,
00:31:46mais lui,
00:31:47à la règle,
00:31:48il n'est pas invité à la réunion.
00:31:49C'est moins gênant.
00:31:50C'est évident,
00:31:51mais la question est de savoir
00:31:52si le chef de l'État
00:31:53va réaffirmer
00:31:54qu'un FFP
00:31:55avait une majorité
00:31:56quelle qu'elle soit.
00:31:57Mais franchement,
00:31:58avec une phrase pareille,
00:31:59je me mets à la place.
00:32:00Non,
00:32:01je ne veux pas me mettre à la place.
00:32:02Enfin,
00:32:03bon...
00:32:04Essayez quand même.
00:32:05De mélenchon.
00:32:06Je me dis,
00:32:07mais ça ne sert à rien
00:32:08d'aller là-bas
00:32:09ou d'envoyer mes troupes là-bas.
00:32:10Eh bien,
00:32:11si,
00:32:12ils y vont quand même.
00:32:13Quant à Madame Castex,
00:32:14elle y va parce qu'elle est poussée.
00:32:15Elle s'est d'ailleurs
00:32:16auto-poussée,
00:32:17évidemment,
00:32:18et je crois qu'il y a
00:32:19un moment donné
00:32:20où elle va avoir
00:32:21une fin de non recevoir.
00:32:22Mais c'est vrai que
00:32:23ce qu'on ne comprend pas
00:32:24très bien,
00:32:25effectivement,
00:32:26dans la stratégie
00:32:27du Nouveau Front Populaire,
00:32:28c'est d'y aller.
00:32:29Alors,
00:32:30on imagine qu'eux vont dire
00:32:31nous c'est simple,
00:32:32c'est Lucie Castex ou rien.
00:32:33Certes,
00:32:34si le chef de l'État
00:32:35fait cette réunion,
00:32:36c'est qu'il n'est pas
00:32:37sur cet état d'esprit-là.
00:32:38Et puis,
00:32:39on se dit,
00:32:40Emmanuel Macron
00:32:41qui cède un peu
00:32:42au Nouveau Front Populaire
00:32:43en disant,
00:32:44oui,
00:32:45Lucie Castex,
00:32:46si elle veut venir,
00:32:47elle vient.
00:32:48Il faut qu'il fasse attention
00:32:49parce que Xavier Bertrand
00:32:50peut y aller.
00:32:51Malheureusement,
00:32:52ce n'est pas une grande fête.
00:32:53Pourquoi pas ?
00:32:54Je n'attends rien,
00:32:55mais je sais qu'on ne sera pas déçu.
00:32:56En revanche,
00:32:57Marine Tondelier nous dit
00:32:58qu'il doit nommer
00:32:59madame Lucie Castex.
00:33:00Il doit le faire.
00:33:01Il faudrait qu'elle relise
00:33:02la Constitution
00:33:03et notamment l'article 8.
00:33:04Le président de la République
00:33:05nomme le Premier ministre.
00:33:06Il n'y a pas écrit,
00:33:07le président de la République
00:33:08nomme le Premier ministre
00:33:09issu du groupe
00:33:10Arrivé en tête.
00:33:11Ça,
00:33:12c'est l'usage.
00:33:13Emmanuel Macron,
00:33:14l'usage,
00:33:15il en fait fi pour plein de choses.
00:33:16Donc là,
00:33:17il fera bien ce qu'il souhaite
00:33:18et il a d'ores et déjà affirmé
00:33:20Elle est en campagne.
00:33:21Elle poursuit sa campagne.
00:33:22Elle veut venir.
00:33:23Pourquoi pas ?
00:33:24Ou alors,
00:33:25Emmanuel Macron la nomme.
00:33:26Ça dure 48 heures,
00:33:27motion de censure
00:33:28et on passe à autre chose.
00:33:29Et je crois qu'il devrait faire cela
00:33:30au moins pour cocher la case
00:33:31et se dire qu'on peut passer à autre chose.
00:33:32En fait,
00:33:33personne n'en veut.
00:33:34Magali Sainte,
00:33:35vous êtes spécialiste
00:33:36de la communication politique.
00:33:37Il y a aussi une question
00:33:38de calendrier
00:33:39qui compte toujours beaucoup
00:33:40parce qu'on a entendu
00:33:41les arguments d'Emmanuel Macron
00:33:42de ne pas avoir nommé
00:33:43un nouveau gouvernement
00:33:44avant les Jeux Olympiques
00:33:45parce qu'il disait
00:33:46que c'était trop dangereux
00:33:47de changer de gouvernement.
00:33:49Là,
00:33:50on a la date du 23 août
00:33:51avec les Jeux Paralympiques
00:33:52qui commencent le 28.
00:33:53S'il se dit en revanche
00:33:54qu'il change,
00:33:55c'est une hypothèse,
00:33:56pas une certitude,
00:33:57de gouvernement
00:33:58avant les Jeux Paralympiques,
00:33:59il peut y avoir quand même
00:34:00une sorte de polémique
00:34:01qui va monter
00:34:02sur le côté
00:34:03pourquoi on a tant sécurisé
00:34:04les Jeux Olympiques
00:34:05et moins les Jeux Paralympiques ?
00:34:06Il peut se passer
00:34:07plein de choses
00:34:08et notamment au regard
00:34:09de s'il y a des noms
00:34:10qui sortent
00:34:11et s'il y a une désignation
00:34:12de Premier ministre
00:34:13derrière une composition
00:34:14de gouvernement.
00:34:15Effectivement,
00:34:16il peut se passer
00:34:17plein de choses
00:34:18et la chose
00:34:19la plus importante
00:34:20c'est que ça rendrait
00:34:21inaudible
00:34:22ces Jeux Paralympiques
00:34:23parce que forcément
00:34:24le sujet
00:34:25et le débat politique
00:34:26reprendraient le dessus.
00:34:27Mais en même temps
00:34:28il n'y a pas le choix
00:34:29c'est-à-dire que
00:34:30depuis le départ
00:34:31on le connaît ce calendrier
00:34:32et on sait que
00:34:33la porte d'ouverture
00:34:34était entre
00:34:35ces deux cérémonies
00:34:38et il n'y a plus le choix
00:34:40parce qu'il faut avancer
00:34:41parce que la réalité
00:34:42à la rentrée
00:34:43c'est une réalité
00:34:44qui attend les Français
00:34:45sur le plan concret
00:34:46parce qu'il y a
00:34:47la notion budgétaire
00:34:48et ça depuis le mois de juin
00:34:49elle est rabâchée
00:34:50tout le monde le sait.
00:34:51Donc qu'est-ce qui va se passer ?
00:34:52Est-ce qu'on aura une réponse le 23 ?
00:34:53Moi personnellement
00:34:54je ne le pense pas.
00:34:55Après sur la forme
00:34:57et je l'ai déjà évoqué
00:34:59l'enjeu d'Emmanuel Macron
00:35:01c'était de revenir sur la forme
00:35:03pour ne pas être décrié
00:35:05sur le fond.
00:35:06Le fait de rassembler
00:35:07l'ensemble des forces
00:35:08de montrer qu'on remet
00:35:10le sujet politique
00:35:11sur le plan de la discussion
00:35:12collective.
00:35:13Donc sur la forme
00:35:14il n'y a pas d'erreur
00:35:15c'est très bien.
00:35:16Maintenant c'est quel sens
00:35:17on va donner à ce qui va se passer ?
00:35:18Est-ce que c'est une forme
00:35:19plutôt on va dire
00:35:21un peu hypocrite
00:35:22dans le sens où on le fait
00:35:23parce qu'on n'a plus d'autre choix
00:35:24on le fait
00:35:25et puis de toute façon
00:35:26on s'en fout
00:35:27et derrière on prendra une décision.
00:35:28Le nouveau Front populaire
00:35:29je pense ne manquera pas
00:35:30de sortir faire un micro tendu
00:35:31devant la presse
00:35:32pour dire que ça n'a servi à rien
00:35:33et les autres feront pareil
00:35:34ils vont s'engouffrer dans la brèche.
00:35:35On ne sait pas.
00:35:36Peut-être que
00:35:37encore une fois
00:35:38tout le monde fait une fixation
00:35:39sur la personnalité
00:35:40qui doit sortir.
00:35:42sur le quoi
00:35:43c'est-à-dire que
00:35:44le qui va incarner le quoi
00:35:46donc l'objectif du 23
00:35:48c'est de se positionner
00:35:50sur ce fameux quoi
00:35:51avec une ligne plus précise
00:35:52parce que là
00:35:53tout le monde a joué
00:35:54son jeu de positionnement
00:35:55mais sur des concepts
00:35:56très larges
00:35:57au travers des lettres
00:35:59mais c'est le quoi précis
00:36:01de manière à ce que
00:36:02le qui soit entendable
00:36:04soit compris
00:36:05et derrière ne provoque pas
00:36:06un certain nombre de frustrations
00:36:07et de colère.
00:36:08Mais ça on n'a pas la réponse.
00:36:09Si je peux me permettre
00:36:10on voit qu'Emmanuel Macron
00:36:11a convié le Rassemblement National
00:36:12alors qu'il n'avait pas été destinataire
00:36:13de la missive de Gabriel Attal.
00:36:15Donc finalement maintenant
00:36:16ils sont dans l'arc républicain.
00:36:17Le chef de l'État
00:36:18a toujours convié
00:36:19et d'ailleurs c'est bien normal
00:36:20à toutes les réunions
00:36:21au Rassemblement National.
00:36:22C'est tout à fait normal
00:36:23mais ça contrecarre
00:36:24avec l'attitude de M. Attal
00:36:25qui une semaine avant
00:36:26estimait qu'une lettre
00:36:27que tout le monde peut voir
00:36:28nous y compris sur les réseaux sociaux
00:36:29et qu'on va voir dans un instant
00:36:30le Rassemblement National
00:36:31n'en était pas destinataire
00:36:32mais évidemment Emmanuel Macron
00:36:33et il a raison
00:36:34a toujours convié tout le monde
00:36:35mais ça montre encore une fois
00:36:37Et d'ailleurs au deuxième épisode
00:36:38des rencontres de Sainte-Denis
00:36:39heureusement qu'il y avait Jordan Bardella
00:36:40parce qu'il ne s'est pas nombreux
00:36:41d'ailleurs à y être allés.
00:36:42On va regarder justement
00:36:43une autre déclaration
00:36:44que je vous fais réagir tout de suite
00:36:45Patrice de l'Elysée
00:36:46pour justifier toujours ce rendez-vous.
00:36:48Les Français ont exprimé
00:36:49lors des élections législatives
00:36:50une volonté de changement
00:36:51et de large rassemblement
00:36:52dans un esprit de responsabilité.
00:36:54L'ensemble des dirigeants politiques
00:36:55doivent travailler
00:36:56à mettre en œuvre cette volonté.
00:36:58Comme le disait Magali Vissante
00:37:00le jeu aussi c'est de se dire
00:37:01s'il y a une coalition gouvernementale
00:37:03s'il y a une majorité alternative
00:37:04à l'Assemblée nationale
00:37:05il faut trouver
00:37:06oui un nom bien sûr
00:37:07mais aussi un certain nombre de sujets
00:37:09sur lesquels ils peuvent s'entendre.
00:37:11Et ce que constate sans doute
00:37:12le Président de la République
00:37:13c'est qu'il avait dit dans un premier temps
00:37:14je laisse l'Assemblée un peu
00:37:15se débrouiller, évoluer
00:37:17voir comment ils peuvent s'entendre
00:37:19ils ne se sont pas entendus
00:37:20est-ce que ça changera quelque chose
00:37:21d'une discussion autour
00:37:22du Président de la République ?
00:37:23Absolument pas !
00:37:24Absolument pas !
00:37:25Je veux dire c'est une réunion
00:37:26qui ne va servir à rien
00:37:28sinon à rassurer l'entourage
00:37:30du Président Macron
00:37:31qui on l'a déjà dit
00:37:32reprend les règles
00:37:33c'est absolument normal
00:37:35qu'il lance cette idée de réunion
00:37:37une fois de plus je suis surpris
00:37:38que certaines personnes aient accepté
00:37:40comment voulez-vous concilier
00:37:42ce qui se passe là ?
00:37:43Il y a d'un côté
00:37:45la gauche
00:37:47qui essaye d'imposer
00:37:48Madame Castex
00:37:50dire elle vaut ce qu'elle vaut
00:37:52bien sûr
00:37:53et il y a de l'autre côté
00:37:55la droite classique
00:37:56avec la droite radicale
00:37:59plus un certain nombre de macronistes
00:38:02qui ont claironné
00:38:03qu'il était hors de question
00:38:05d'admettre un insoumis
00:38:08dans un gouvernement
00:38:09mais franchement
00:38:10elle sert à quoi cette réunion ?
00:38:11A rien
00:38:12mais on pourra dire qu'on l'a fait
00:38:13c'est le principe de cette réunion
00:38:15Oui mais c'est aussi
00:38:16alors je suis d'accord
00:38:17avec ce que vous dites Sarah
00:38:18mais c'est aussi
00:38:19comme le disait Mme Gavisson
00:38:20pour l'instant pas trop
00:38:21d'erreur du Président de la République
00:38:22mais attention
00:38:23parce que si cette réunion
00:38:24ne sert à rien
00:38:25ce qui peut arriver
00:38:26que vous avez des chefs de partis
00:38:28qui sortent tous
00:38:29les uns après les autres
00:38:30pour dire que ça n'a servi à rien
00:38:32le message et la tendance
00:38:34est inversé
00:38:35c'est-à-dire qu'ils diront
00:38:36nous nous y sommes allés
00:38:37parce qu'on a été conviés
00:38:38et qu'on a été responsables
00:38:39en face on a quelqu'un
00:38:40qui ne nous entend pas
00:38:41Mais vous dites
00:38:42il n'y a pas eu d'erreur
00:38:43ces dernières semaines
00:38:44oui il n'a rien fait
00:38:45à part les Jeux Olympiques
00:38:46donc oui les Jeux Olympiques
00:38:47se sont bien passés
00:38:48quand vous ne faites rien
00:38:49il y a moins d'erreur
00:38:50quand vous n'agissez pas
00:38:51il y a moins d'erreur
00:38:52donc oui il n'y a pas eu d'erreur
00:38:53les Jeux se sont bien passés
00:38:54on en est tous satisfaits
00:38:55maintenant cette réunion
00:39:00on est dans une dynamique
00:39:01de dialogue
00:39:02c'est Lucie Castez ou rien
00:39:03comment voulez-vous avoir
00:39:04un discours constructif
00:39:05un dialogue constructif
00:39:06avec des gens qui disent
00:39:07c'est ça ou rien
00:39:08il n'y a pas de discours
00:39:09il n'y a pas de dialogue
00:39:10mais entre les deux tours
00:39:11ça ne les a pas gênés
00:39:12la Macronie
00:39:13de faire une alliance
00:39:14avec LFI
00:39:15donc ils devraient pouvoir
00:39:16discuter
00:39:17et je voudrais
00:39:18on va continuer à parler
00:39:19de politique
00:39:20mais parler maintenant
00:39:21d'un certain nombre d'échanges
00:39:22vous avez fait référence
00:39:23Sarah Salman
00:39:24puisqu'ils sont un certain nombre
00:39:25de personnalités politiques
00:39:26Premier ministre des missionnaires
00:39:27Lucie Castez
00:39:28Stéphane Séjourné
00:39:29qui a eu la chance
00:39:30à avoir adressé
00:39:31des lettres
00:39:32à des groupes parlementaires
00:39:33parfois à des présidents
00:39:34de partis
00:39:35le but
00:39:36tendre la main
00:39:37avec à chaque fois
00:39:38un dénominateur commun
00:39:39le Rassemblement National
00:39:40n'a pas reçu ses courriers
00:39:41regardez justement
00:39:42le résumé
00:39:43avec Kylian Salé
00:39:44et Thibaut Marcheteau
00:39:45Laurent Marcangeli
00:39:46et Lucie Castez
00:39:47le 12 août
00:39:48Gabriel Attal
00:39:49les 13 et 16 août
00:39:50ces derniers jours
00:39:51la lettre ouverte
00:39:52est changée
00:39:53entre différents partis politiques
00:39:54à la Côte
00:39:55un format
00:39:56avec plusieurs objectifs
00:39:57ça s'inscrit dans la tradition
00:39:58bien française
00:39:59de l'écrit
00:40:00et donc ça montre
00:40:01un peu un enracinement
00:40:02plus directement
00:40:03ça donne
00:40:04un caractère
00:40:05de solennité
00:40:06enfin
00:40:07en cette période
00:40:08d'été
00:40:09les gens
00:40:10ont le temps de lire
00:40:11c'est bien connu
00:40:12les tirages
00:40:13sont importants
00:40:14à ces périodes là
00:40:15les gens ont le temps
00:40:16de revenir
00:40:17et ça marque
00:40:18d'une certaine manière
00:40:19le propos
00:40:20par l'écrit
00:40:21on peut y revenir
00:40:22Emmanuel Macron
00:40:23a envoyé deux lettres ouvertes
00:40:24cet été
00:40:25Nicolas Sarkozy
00:40:26en 2012
00:40:27et François Mitterrand
00:40:28en 1988
00:40:29avec une lettre
00:40:30de plusieurs dizaines
00:40:31de pages
00:40:32de nos jours
00:40:33le contenu a évolué
00:40:34les lettres sont plus courtes
00:40:35autant François Mitterrand
00:40:36avait mis
00:40:37toute sa personnalité
00:40:38dans le courrier de 88
00:40:39et qu'aujourd'hui
00:40:40c'est parfois
00:40:41un moyen
00:40:42de prendre date
00:40:43c'est plus
00:40:44une approche
00:40:45un peu politique
00:40:46on va dire
00:40:47se positionner
00:40:48se positionner
00:40:49prendre date
00:40:50avec les électeurs
00:40:51et par la suite
00:40:52pouvoir se référer
00:40:53à cette lettre
00:40:54en cas d'attaque
00:40:55des autres partis politiques
00:40:56donc ça n'était pas
00:40:57le sujet que nous devions
00:40:58diffuser
00:40:59cette fois on va diffuser
00:41:00Le Bon
00:41:01regardez
00:41:02Pour la deuxième fois
00:41:03de la semaine
00:41:04Gabriel Attal
00:41:05s'exprime via une lettre
00:41:06cette fois-ci
00:41:07c'est à son groupe
00:41:08Alors que les Jeux Olympiques
00:41:09s'achèvent et que chacun
00:41:10s'apprête à prendre
00:41:11un peu de repos
00:41:12bien mérité
00:41:13je tenais à m'adresser
00:41:14directement à toi
00:41:15pour un double message
00:41:16de remerciement
00:41:17et d'espoir
00:41:18Ce lundi
00:41:19le groupe Horizon
00:41:20a lui aussi rédigé
00:41:21une lettre
00:41:22elle s'adressait
00:41:23à plusieurs présidents
00:41:24de groupe
00:41:25Le député du groupe
00:41:26Horizon est indépendant
00:41:27héritier des valeurs
00:41:28de la droite et du centre
00:41:29sommes convaincus
00:41:30que des points de convergence
00:41:31peuvent être trouvés
00:41:32pour répondre
00:41:33le plus rapidement possible
00:41:34aux attentes exprimées
00:41:35par nos concitoyens
00:41:36Dans son courrier
00:41:37adressé à tous les chefs
00:41:38de partis
00:41:39sauf au Rassemblement National
00:41:40la candidate du nouveau
00:41:41Front Populaire
00:41:42Lucie Castet
00:41:43donne un premier aperçu
00:41:44de la manière
00:41:45dont elle envisagerait
00:41:46de gouverner la France
00:41:47Il devra en premier lieu
00:41:48tenir compte du fait
00:41:49que la majorité
00:41:50sur laquelle il s'appuie
00:41:51n'est que relative
00:41:52et qu'il lui sera dès lors
00:41:53nécessaire de convaincre
00:41:54au-delà des rangs
00:41:55du nouveau Front Populaire
00:41:56pour construire
00:41:57des majorités parlementaires
00:41:58Toutes ces tractations
00:41:59n'ont qu'un but
00:42:00réunir une majorité
00:42:01même relative
00:42:02pour gouverner
00:42:03Le président de la République
00:42:04recevra les chefs de partis
00:42:05et Lucie Castet
00:42:06le 23 août
00:42:07Il devrait nommer
00:42:08un premier ministre
00:42:09dans les prochaines semaines
00:42:10Quand on voit ces lettres
00:42:11alors tout le monde
00:42:12tend la main
00:42:13c'est écrit à 4-5 reprises
00:42:14dans chacune des lettres
00:42:15Alors on a par exemple
00:42:16Stéphane Séjourné
00:42:17qui choisit
00:42:18les dessinateurs
00:42:19par exemple il y a bien
00:42:20Bruno Retailleau
00:42:21patron des Républicains
00:42:22au Sénat
00:42:23mais il n'y a pas
00:42:24Laurent Wauquiez à la place
00:42:25son ami Xavier Bertrand
00:42:26on enlève parfois
00:42:27le Rassemblement National
00:42:28parfois Éric Ciotti
00:42:29parfois la France Insoumise
00:42:30alors tout le monde
00:42:31veut bien tendre la main
00:42:32mais pas à n'importe qui
00:42:33ça part déjà
00:42:34assez mal
00:42:35Exactement
00:42:36et on voit bien
00:42:37la différenciation
00:42:38de posture
00:42:39entre le président
00:42:40de la République
00:42:41et Gabriel Attal déjà
00:42:42Et puis Gabriel Attal
00:42:43il faut le rappeler
00:42:44il avait
00:42:45quand il a été élu
00:42:46président de son groupe
00:42:47il a dit qu'il incarnerait
00:42:48le changement
00:42:49Et là
00:42:50une des premières décisions
00:42:51qu'il fait
00:42:52c'est d'exclure
00:42:53LFI
00:42:54et le Rassemblement National
00:42:55dans le message
00:42:56qu'il adresse
00:42:57Donc moi
00:42:58j'attends de voir
00:42:59la suite
00:43:00mais c'est regrettable
00:43:01dans la mesure où
00:43:02on le sait très bien
00:43:03ce sont quand même
00:43:04les deux groupes
00:43:05qui ont rassemblé
00:43:06le plus de votes
00:43:07des Français
00:43:08Donc aujourd'hui
00:43:09chacun y va
00:43:10de sa lettre
00:43:11on le sait
00:43:12on l'a vu
00:43:13c'est Lusti Kasté
00:43:14qui a démarré
00:43:15Pourquoi ?
00:43:16Parce que c'est une façon
00:43:17de revenir dans le débat
00:43:18La lettre
00:43:19elle positionne différemment
00:43:20le côté réactionnaire
00:43:21du tweet
00:43:22du réseau social
00:43:23Donc là
00:43:24ça montre
00:43:25qu'on a pris
00:43:26un peu de recul
00:43:27on a pris un peu d'auteur
00:43:28on va positionner
00:43:29nos attentes
00:43:30mais il n'y a pas de fond
00:43:31en fait
00:43:32Je veux dire
00:43:33c'est une posture
00:43:34C'est des grands principes
00:43:35C'est une posture
00:43:36ce sont des grands principes
00:43:37encore une fois
00:43:38ce qui va donner
00:43:39de la lumière
00:43:40c'est est-ce que
00:43:41à la sortie
00:43:42de ce 23
00:43:43ou dans les jours
00:43:44qui suivront
00:43:45il y aura une incarnation
00:43:46de ce qui sera dit
00:43:47dans les courriers
00:43:48ou pas
00:43:49Et ça
00:43:50c'est un peu
00:43:51ce qu'elle engage
00:43:52Oui
00:43:53Les mots sont positionnés
00:43:54à l'intérieur
00:43:55On voit bien aussi
00:43:56le changement de posture
00:43:57de Lucie Casté
00:43:58qui finalement
00:43:59laisse un peu sous-entendre
00:44:00que
00:44:01et ça ce sera
00:44:02qu'elle découvrira
00:44:03le compromis
00:44:04assez drôle
00:44:05de voir à la suite
00:44:06de la réunion du 23
00:44:07s'il y aura une différence
00:44:08de point de vue
00:44:09entre Lucie Casté
00:44:10et l'ensemble du NFP
00:44:11au nom du groupe NFP
00:44:12parce qu'elle a bien pris
00:44:13la mesure
00:44:14qu'à un moment donné
00:44:15il va falloir élargir
00:44:16un petit peu
00:44:17ce qui n'était pas du tout
00:44:18le cas au départ
00:44:19mais c'est ça
00:44:20ce qui va sortir
00:44:21de ses engagements
00:44:22en tout cas
00:44:23chacun met son courrier
00:44:24et sa lettre
00:44:25pour dire on ouvre
00:44:26mais on ouvre
00:44:27à qui on veut
00:44:28donc on revient quand même
00:44:29un peu au point de départ
00:44:30Il y a quand même
00:44:31des mots forts
00:44:32Moi je
00:44:33je
00:44:34je
00:44:35pardon
00:44:36je note le mot fort
00:44:37de Stéphane Séjourné
00:44:38qui dit à la fin
00:44:39quand même
00:44:40qu'il ne s'agit pas
00:44:41de gommer ou d'effacer
00:44:42nos différences
00:44:43de point de vue
00:44:44Il s'agit juste
00:44:45de les surmonter
00:44:46et de les dépasser
00:44:47C'est ce qu'on attend
00:44:48de l'ensemble
00:44:49de nos députés
00:44:50Est-ce qu'ils seront
00:44:51à la hauteur des enjeux
00:44:52et surtout
00:44:53de quelle manière
00:44:54ils le seront
00:44:55on attend la réponse
00:44:56concrètement dans les actes
00:44:57C'est vrai que
00:44:58Sarah Salmane
00:44:59comme on vient de l'entendre
00:45:00ses lettres ont aussi
00:45:01un point commun
00:45:02c'est qu'elles manquent de fond
00:45:03Je le disais l'autre jour
00:45:04en plateau
00:45:05on a l'impression
00:45:06que c'est un discours
00:45:07de Miss France
00:45:08On est tous
00:45:09pour que la guerre
00:45:10s'arrête
00:45:11pour qu'il n'y ait plus
00:45:12de fin dans le monde
00:45:13Quand on est sur
00:45:14des grands principes
00:45:15tout le monde est d'accord
00:45:16Aucun politique ne vous dira
00:45:17qu'ils s'en foutent
00:45:18complètement de savoir
00:45:19que Mme Castex
00:45:20aimait Xavier Bertrand
00:45:21et pas Laurent Wauquiez
00:45:22ou vice versa
00:45:23Mais les Français
00:45:24s'en fichent complètement
00:45:251. Ils ne lisent pas
00:45:26ses lettres
00:45:272. C'est tous
00:45:28des copier-coller
00:45:29globalement
00:45:30C'est sûr que si vous dites
00:45:31je suis pour la continuité
00:45:32du service public
00:45:33il va vous dire non
00:45:34Ils font tous des lettres
00:45:35consensuelles
00:45:36où il ne se mouille pas trop
00:45:37Mais les Français
00:45:38s'en foutent complètement
00:45:39de savoir qui est destinataire
00:45:40qui ne l'est pas
00:45:41qu'est-ce qu'il y a
00:45:42dans cette lettre
00:45:43Ils ne vont pas faire
00:45:44un tableau excellent
00:45:45en disant lui il a dit ça
00:45:46à un certain point
00:45:47que leurs ennuis du quotidien
00:45:48ne sont pas réglés
00:45:49la Nouvelle-Calédonie
00:45:50ce n'est pas réglé non plus
00:45:51il y a eu un mort en plus
00:45:52un mort de plus
00:45:53un onzième mort
00:45:54C'est ça que les Français
00:45:55regardent
00:45:56donc qu'ils fassent des lettres
00:45:57entre eux
00:45:58les Français s'en fichent
00:45:59Le problème aussi
00:46:00de ces lettres
00:46:01c'est ce qui arrivera
00:46:02au prochain Premier ministre
00:46:03c'est-à-dire que si on veut
00:46:04une coalition la plus large possible
00:46:05ça veut dire que par définition
00:46:06il faut qu'on aille
00:46:07le moins possible dans le détail
00:46:08parce qu'ils ne se mettront
00:46:09jamais d'accord
00:46:10sur des mesures concrètes
00:46:11donc un Premier ministre
00:46:12ou une Première Ministre
00:46:17ou des choses extrêmement
00:46:18banales
00:46:19mais pas sur des points
00:46:20importants pour régler
00:46:21la vie des Français
00:46:22parce que dès qu'on entrera
00:46:23dans le détail des mesures
00:46:24il y aura forcément
00:46:25des désaccords
00:46:26et plus de majorité
00:46:27Déjà il faut arrêter
00:46:28de dire qu'il y aura
00:46:29un Premier ministre
00:46:30ou une Première Ministre
00:46:31consensuel
00:46:32parce que ça ne sera pas le cas
00:46:33ce sera de toute façon
00:46:34un ou une Première Ministre
00:46:35par défaut
00:46:36par défaut
00:46:37parce qu'ils se seront
00:46:38écharpés
00:46:39sans qu'on le sache
00:46:40évidemment par en dessous
00:46:41nous on aura évidemment
00:46:42des petites
00:46:43TikTok
00:46:44des petites choses
00:46:45des tweets
00:46:46des bouts
00:46:47de petites phrases
00:46:48de mécontentement
00:46:49ok
00:46:50mais tout se passe
00:46:51évidemment par en dessous
00:46:52ces gens-là sont
00:46:53franchement irréconciliables
00:46:54ça n'est pas possible
00:46:55la physionomie
00:46:56de ce qui se passe
00:46:57à l'Assemblée nationale
00:46:58le montre bien
00:46:59il faut arrêter
00:47:00de dire qu'un tel
00:47:01ou un tel a gagné
00:47:02personne n'a gagné
00:47:03on a à peu près
00:47:04trois camps équivalents
00:47:05bon à partir
00:47:06de ce moment-là
00:47:07il y aura
00:47:08un premier ministre
00:47:09qui sera le premier ministre
00:47:10qui sera le premier ministre
00:47:11qui sera le premier ministre
00:47:12qui sera le premier ministre
00:47:13qui sera le premier ministre
00:47:14c'est l'arrêt électoral
00:47:15bon à partir de là
00:47:16il est évident
00:47:17qu'on est obligé
00:47:18ne serait-ce que parce qu'il y a
00:47:19le budget qui arrive
00:47:20et sans le budget
00:47:21et bah alors
00:47:22la France
00:47:23elle s'endort
00:47:24complètement
00:47:25avec
00:47:26avec des conséquences
00:47:27absolument épouvantables
00:47:28et bien sûr
00:47:29qu'il y a quelqu'un
00:47:30qui va sortir du chapeau
00:47:31alors il y a
00:47:32la stratégie
00:47:33évidemment
00:47:34qui peut consister
00:47:35à quand même
00:47:36faire
00:47:37contre une mauvaise
00:47:38fortune
00:47:39bon cœur
00:47:40et nommer
00:47:41madame Castex
00:47:42et il y aura
00:47:43on a fait ce qu'il fallait, mais de l'autre côté ça ne va pas,
00:47:46il y aura le pendant de Mme Castex, qui sera, je ne sais pas moi,
00:47:49M. Bertrand ou M. Cazeneuve, qui subira probablement le même sort,
00:47:54quoique pour M. Cazeneuve un peu moins,
00:47:58parce que lorsqu'on parle de quelque chose de consensuel,
00:48:01il est quand même plus rapproché,
00:48:04il est d'un centre qui frise à gauche et à droite en même temps,
00:48:10et pour moi c'est la seule personnalité qu'on ait citée,
00:48:14parce qu'il peut y avoir des gens sous le tapis,
00:48:17sous la nappe, pardon !
00:48:20On réinvente des expressions, bien sûr !
00:48:22Dont on n'a pas les noms,
00:48:27mais franchement là, dans ceux qu'on nous a nommés,
00:48:30je ne vois pas très très bien,
00:48:31et moi ce qui m'étonne, c'est qu'il n'y ait pas encore eu
00:48:34de prestations mélenchoniennes, ça va arriver,
00:48:38alors est-ce que ça va arriver après la fameuse réunion à l'Elysée ?
00:48:44Je n'en sais rien, je pense qu'il y a d'abord les seconds couteaux,
00:48:46ou les premiers lieutenants si vous voulez, Mme Pannot,
00:48:49qui vont d'abord intervenir,
00:48:51et puis ensuite il y aura M. Mélenchon qui dira...
00:48:54– Oui, qui décidera ou qui sonnera à la fin de l'arrivée.
00:48:56– Bien sûr, mais enfin bon, pour en revenir à ces lettres,
00:48:59personne ne les lit,
00:49:01mais Luc Gras nous parlait tout à l'heure de François Mitterrand,
00:49:04François Mitterrand il faisait dix pages,
00:49:06– Oui, c'était des vraies lettres en français,
00:49:08ce n'était pas la même chose, ce n'était pas le même niveau.
00:49:09– Et c'était vraiment, chaque mot était...
00:49:11– Choisi.
00:49:12– Mais c'était bien entendu quelque chose de très intellectuel,
00:49:15alors là franchement, le quelque chose d'intellectuel en ce moment,
00:49:18avec l'ambiance qu'il peut y avoir, ça ne sert strictement à rien,
00:49:21là ils ont écrit des lettres pour dire,
00:49:23nous continuons, nous sommes là, nous existons,
00:49:27– Regardez-nous.
00:49:28– Maintenant, vous avez lu toutes les professions de foi
00:49:31qu'on a eues lors des dernières élections,
00:49:33vous savez l'armée de trucs qu'on reçoit à chaque fois,
00:49:36mais probablement, quand on n'est pas particulièrement intéressé,
00:49:40comme peuvent être des journalistes ou des observateurs,
00:49:42on n'est pas très intéressé, je veux dire, ce n'est pas possible,
00:49:46mais ça permet de dire, ils ont bossé, ils ont bossé,
00:49:49maintenant quand on regarde les programmes que nous avons vus,
00:49:51il n'y a aucun programme qui peut séduire,
00:49:54il faudrait faire un meeting pot, un petit condensé de tout,
00:49:58et ça, ce n'est pas à l'Élysée qu'on va le faire.
00:50:00– Et Magali Husson, pour terminer sur cette partie,
00:50:03c'est vrai que, comme le disait Patrice,
00:50:04on a entendu des noms sortir,
00:50:06Lucie Castex, évidemment, Xavier Bertrand,
00:50:07il y a eu Valérie Pécresse, il y a eu Bernard Cazeneuve,
00:50:09ce qui est drôle, c'est que tout le monde s'amuse un peu
00:50:12à sortir des noms, on remplit un peu le vide,
00:50:14mais quand on connaît Emmanuel Macron,
00:50:16on sait que lors des précédents remaniements,
00:50:18chaque fois qu'on a cité des noms avec insistance,
00:50:20on disait c'est sûr, c'est untel, ça n'a jamais été le cas,
00:50:22donc on se dit que pour ceux qui espèrent arriver à Matignon,
00:50:25c'est peut-être plutôt bon signe pour ceux qu'on ne cite pas,
00:50:27paradoxalement.
00:50:28– Exactement, souvent les messages passés sous silence
00:50:31sont souvent les plus forts,
00:50:34et donc on n'est pas à l'abri de surprises,
00:50:37on est habitué à ce genre de surprises,
00:50:39et c'est pour ça que, bon, on continue de parler,
00:50:42on continue de faire des pronostics,
00:50:44mais à un moment donné, il va bien falloir que la réponse sorte.
00:50:47– La fumée blanche qu'on va attendre encore.
00:50:49– Et je le rappelle, peut-être qu'il n'y a pas encore
00:50:52de personnalité déterminée, parce que le quoi n'a pas encore
00:50:56été précisé, voilà, et moi j'ai envie de croire quand même
00:51:00au fait qu'il n'y a pas que du calcul et de la posture,
00:51:04et qu'à un moment donné, si on a des personnes à la tête
00:51:07de notre pays qui vraiment ont en responsabilité
00:51:10ceux qui les engagent, parce qu'on utilise bien ce mot
00:51:14en ce moment, voilà, ça les oblige et ça les engage,
00:51:17eh bien j'espère qu'à la comté de cette réunion du 23 août,
00:51:21en tout cas que j'espère que cette réunion du 23 août
00:51:22n'a pas été positionnée là juste pour faire…
00:51:25– Jolie.
00:51:26– Voilà, juste pour dire, on revient dans la course,
00:51:28mais qu'elle a un véritable objectif et que nous pourrons
00:51:31réellement avancer et avoir une vision un peu plus claire
00:51:34de ce qui va nous attendre et de ce qui va attendre
00:51:37les Français à la rentrée.
00:51:38– Évidemment, on suivra ce rendez-vous, ces rendez-vous du 23 août.
00:51:41Je remercie Magali Bisson, de Communicant en politique,
00:51:44de m'avoir accompagnée pour cette première heure.
00:51:46On marque une pause dans Bidi News et on se retrouve
00:51:48pour parler de la situation internationale, à tout de suite.
00:51:51– Au tour pour la deuxième heure de Bidi News,
00:51:59je suis toujours accompagnée de Sarah Salman et de Patrice Arditi
00:52:02et comme on va parler d'international pendant une heure,
00:52:04je salue Gérard Vespière, bonjour.
00:52:05– Bonjour à vous.
00:52:06– Merci d'être là, géopolitologue, fondateur du Monde décrypté
00:52:09et auteur de « Vers la prochaine révolution iranienne »
00:52:12avec Nader Nouri.
00:52:14On va parler de la situation notamment en Israël dans un instant,
00:52:16mais d'abord le journal avec Adrien Spiteri.
00:52:19Rebonjour Adrien.
00:52:20– Rebonjour à Léodi et rebonjour à tous.
00:52:21Si on commence ce journal dans le Nord-Pas-de-Calais
00:52:23où la commune d'Edin s'attaque aux actes de petites délinquances,
00:52:27un couvre-feu est désormais instauré entre 22h et 6h.
00:52:31Il concerne les mineurs de moins de 15 ans.
00:52:33Pour comprendre cette décision, nos reporters sont allés
00:52:35à la rencontre du maire et des habitants.
00:52:37Fabrice Elsner et Chloé Tarka.
00:52:41– Dans cette commune de 2000 habitants,
00:52:43les murs témoignent tristement d'actes de petites délinquances
00:52:46multipliés ces dernières semaines.
00:52:48Nous sommes partis à la rencontre du maire Mathieu de Monchaux
00:52:51pour comprendre l'ampleur des dégâts.
00:52:53– Ça commence ici et ça déambule ensuite partout, en ville,
00:52:58sur du bien public, chez des particuliers, chez des commerçants.
00:53:04Beaucoup de volets des commerçants ici ont été tagués.
00:53:09– Commerces et murs tagués, voitures endommagées,
00:53:12les dégâts sont estimés à 14 000 euros de préjudice.
00:53:15Une délinquance qui nourrit dans le bourg un sentiment d'insécurité.
00:53:18– Vous voyez ici, ils sont passés par les toitures,
00:53:21ils sont cassés les ardoises sur les toitures,
00:53:23ils sont descendus, ils ont caillassé ces carreaux
00:53:25et ils ont fait exactement la même chose de l'autre côté.
00:53:28Ils ont incendié le local poubelle ici.
00:53:31Et là, on a pris conscience de la gravité et de la dangerosité
00:53:34de ce qui se passait.
00:53:35– Des incivilités qui ont débuté au mois de juillet
00:53:37et qui sont causées par 5 à 6 enfants âgés entre 10 et 13 ans.
00:53:41En réaction, c'est un couvre-feu qui a été mis en place
00:53:43par le maire de la commune.
00:53:44– L'entrée du 1er août 2024, tout mineur de moins de 15 ans
00:53:47ne pourra, sans être accompagné de l'un de ses parents
00:53:50ou d'un représentant légal, circuler de 22h à 6h
00:53:53sur une partie limitée du territoire.
00:53:55– On a arrêté, approuvé par les habitants.
00:53:57– C'est très bien, j'appuie tout à fait ce geste.
00:54:00– Je trouve que c'est très bien, les jeunes de moins de 15 ans
00:54:02n'ont rien à faire dehors la nuit.
00:54:04– On a marre, vraiment marre d'entendre les jeunes dans la rue
00:54:07qui sont en train de jouer au football,
00:54:08qui sont en train de mettre leur musique sur leurs enceintes.
00:54:11– Le couvre-feu restera en vigueur à Edin jusqu'à nouvel ordre.
00:54:16– L'actualité, c'est aussi ce nouvel accident mortel d'avion
00:54:20qui a eu lieu hier en marge d'une démonstration au large du Lavandou.
00:54:23L'avion s'est écrasé en mer, le pilote est resté coincé dans l'habitacle.
00:54:27Ce drame intervient deux jours après la mort de deux militaires
00:54:31dans une collision Chloé Tarka et Sarah Varney.
00:54:35– Le pilote de ce Fouga Magister se produisait juste avant
00:54:38une démonstration de la Patrouille de France.
00:54:41– Sur ces images, on peut voir l'appareil légèrement désaxé
00:54:44et sans contrôle s'abîmer en mer,
00:54:46sans possibilité pour le pilote Didier Berger de s'en éjecter.
00:54:50Dans un communiqué, la préfecture du Var précise que son corps a été retrouvé.
00:54:55Le pilote est décédé à l'âge de 65 ans.
00:54:57Sur X, l'armée de l'air et de l'espace a indiqué l'annulation
00:55:01de la présentation aérienne de la Patrouille de France.
00:55:03– Les pilotes et l'ensemble de la communauté de l'armée de l'air et de l'espace
00:55:07témoignent de leur solidarité dans ces moments difficiles.
00:55:10L'origine du drame n'est pas encore connue,
00:55:12mais une cause humaine pourrait expliquer la perte de contrôle de l'avion.
00:55:15– C'est ce qu'on appelle la perte de perception sensorielle,
00:55:19c'est-à-dire, il est au-dessus de l'eau, il a le soleil dans la vue,
00:55:23la réflexion du soleil sur la mer, vous perdez l'horizon,
00:55:26il est incliné, accélération 4-5G, il est plaqué sur son siège
00:55:31et à ce moment-là, il peut avoir ce qu'on appelle le voile noir,
00:55:34c'est-à-dire le sang quitte la tête, le cerveau, il perd la vue,
00:55:39donc le sens de l'orientation et les commandes à la main.
00:55:43Et à partir de là, il a relâché les commandes et ce qui explique
00:55:45que quand l'avion s'est incliné, il s'est incliné de plus en plus
00:55:48et à partir de là, vu la vitesse, il était irrécupérable.
00:55:51– Une enquête pour rechercher les causes de l'accident
00:55:54a été ouverte par le procureur de la République de Toulon.
00:55:58– Faut-il craindre une propagation de la variole du singe ?
00:56:01Dans les prochaines semaines, le système de santé français
00:56:04est placé en état de vigilance maximale.
00:56:07L'OMS insiste sur les risques du nouveau variant Mpox.
00:56:10Un premier cas a été identifié en Suède.
00:56:12Sharon Camara.
00:56:15– Plus dangereuse et plus contagieuse.
00:56:17Réapparue en début d'année, la maladie du singe se répand à grande vitesse.
00:56:21Après avoir sévi sur le continent africain,
00:56:24ce nouveau variant fait son apparition en Europe
00:56:26avec un premier cas identifié en Suède.
00:56:28– Ce à quoi on assiste actuellement à partir de la République démocratique du Congo,
00:56:33c'est au fait qu'il y a une des souches, qu'on appelle la souche 1,
00:56:36qui a évolué, qui a une transmission qui semble plus forte,
00:56:39même s'il y a beaucoup de choses qu'on ne connaît pas,
00:56:42à la fois des animaux à l'homme,
00:56:45entre les humains par des transmissions par la peau, dans les familles,
00:56:50mais aussi par voie sexuelle.
00:56:51– Selon l'Organisation mondiale de la santé,
00:56:54l'Europe devrait enregistrer plus de cas dans les prochains jours.
00:56:57L'institution a d'ailleurs déclenché son plus haut degré d'alerte
00:57:00au niveau international.
00:57:01Une situation alarmante qui fait réagir le Premier ministre au démissionnaire.
00:57:06– Ces derniers jours, face à l'apparition d'un nouveau variant
00:57:08et à une accélération de la circulation du virus en Afrique,
00:57:12l'OMS et l'ECDC ont rehaussé le niveau d'alerte.
00:57:16À la suite de cette réunion,
00:57:17nous plaçons notre système de santé en état de vigilance maximal.
00:57:21Nous instaurons des mesures d'information et de recommandations nouvelles
00:57:24pour les voyageurs qui partent et reviennent des zones à risque.
00:57:27– Dans sa déclaration, le Premier ministre a aussi annoncé
00:57:30que la France fera bientôt don de vaccins aux pays les plus touchés.
00:57:34Quelques jours auparavant, la Commission européenne communiquait également
00:57:37sur l'envoi de plus de 215 000 doses de vaccins en Afrique.
00:57:41– En Turquie, un feu de forêt menace des zones résidentielles dans la ville d'Ismir,
00:57:46située sur la côte ouest du pays.
00:57:48Près de 900 habitants ont été évacués dans la nuit.
00:57:51De nombreux immeubles ont été endommagés par les flammes.
00:57:55Direction la Russie à présent, où depuis le 6 août dernier,
00:57:58l'armée ukrainienne mène une offensive militaire dans la région de Koursk.
00:58:02Selon le Kremlin, près de 120 000 personnes ont dû être évacuées.
00:58:06Et depuis il y a plusieurs jours, des réfugiés russes
00:58:08se pressent dans des centres d'hébergement temporaire.
00:58:10Briak Japio.
00:58:13– Dans ce centre d'accueil, les déplacés reçoivent des denrées de première nécessité.
00:58:17Depuis le début de l'offensive ukrainienne,
00:58:19ils ont tenté de quitter la ville en vain et cherchent ici un peu de répit.
00:58:23– Nous avons subi un bombardement nocturne.
00:58:27Nous étions assis dans les sous-sols la nuit.
00:58:29Et puis il y a eu une fusillade ou quelque chose comme ça.
00:58:31Des roquettes ont volé.
00:58:33Nous avons vu qu'il était recommandé de partir.
00:58:37– Comme elles, ils sont plusieurs dizaines
00:58:39arrivés chaque jour dans ces centres d'hébergement.
00:58:41La Croix-Rouge est présente.
00:58:43De l'assistance médicale et des vêtements chauds leur sont donnés.
00:58:46– Nous ne savons pas quoi faire.
00:58:48Nous pleurons tous les jours, jour et nuit.
00:58:50Nous ne savons pas ce que nous allons faire.
00:58:52Nous avons aussi une maison là-bas.
00:58:54Nous avons tout laissé.
00:58:55Nous avons un jardin potager.
00:58:57Nous avons tout là-bas.
00:58:59– Hier, le ministre de l'Intérieur ukrainien
00:59:01a déclaré que l'Ukraine avait mis en place
00:59:03des sites d'aide humanitaire aux civils russes
00:59:05restés dans la région de Kursk.
00:59:07Depuis le début de son offensive début août,
00:59:09Kiev a pris le contrôle de 82 localités dans la région.
00:59:15– À moins de trois mois de la présidentielle aux États-Unis,
00:59:18Kamala Harris a présenté son programme économique.
00:59:20La candidate démocrate a promis de se battre pour la classe moyenne
00:59:23dans un discours en Caroline du Nord.
00:59:25Elle a également accusé Donald Trump
00:59:27de servir les plus riches.
00:59:28On l'écoute.
00:59:31– Comparer mon plan à ce que Donald Trump a l'intention de faire.
00:59:35Il prévoit d'accorder aux milliardaires
00:59:36des réductions d'impôts massives année après année.
00:59:40En tant que présidente, je me concentrerai
00:59:43sur la création d'opportunités pour la classe moyenne
00:59:46afin de faire progresser sa sécurité économique,
00:59:49sa stabilité et sa dignité.
00:59:53Ensemble, nous construirons ce que j'appelle
00:59:55une économie de l'opportunité.
00:59:59Vous savez, je pense que si vous voulez savoir
01:00:01à qui quelqu'un tient, regardez pour qui il se bat.
01:00:05– Prenons de l'altitude à présent dans les montagnes du Lesotho.
01:00:09Elles séduisent chaque année les touristes du monde entier.
01:00:11La raison, une piste de ski s'y trouve.
01:00:13C'est la seule dans le sud du continent africain.
01:00:16Mais la station est menacée.
01:00:17Pour quelles raisons ?
01:00:18On voit ça dans ce sujet de Mathilde Ibanez.
01:00:21– Faire du ski en Afrique, c'est possible.
01:00:25Voici la seule piste du sud du continent.
01:00:29Une bande d'un kilomètre de poudre artificielle
01:00:31sur fond de montagnes dépourvues de végétation.
01:00:34– J'avais trop envie de faire du ski en Afrique
01:00:36parce que c'est mon continent.
01:00:38Et je me disais, alors franchement,
01:00:39avoir une piste de ski en Afrique, c'est incroyable.
01:00:42Donc j'en fais juste une fois
01:00:43et je pense que ce sera la seule fois de ma vie.
01:00:46– Je pense que c'est vraiment génial.
01:00:48En plus, personne ne s'y attend.
01:00:50On est au milieu du continent africain.
01:00:52Personne ne peut imaginer skier ou snowboarder ici.
01:00:56– Le pass à la journée coûte l'équivalent de 60 euros.
01:00:59Une somme pour la région.
01:01:01Mais la station en Afrique est menacée.
01:01:03Les frais pour la faire fonctionner sont dantesques.
01:01:06L'année dernière, la station a été obligée de fermer
01:01:09en raison de coupures d'électricité
01:01:11et autres problèmes logistiques.
01:01:13– Nous n'avons pas de financement.
01:01:15Nous devons faire en sorte que cette entreprise fonctionne toute seule.
01:01:18L'électricité est très chère.
01:01:20Il arrive donc que nous n'arrivions pas à payer la facture du mois.
01:01:23Ce site, ouvert depuis 2002,
01:01:25accueille des visiteurs de tout le continent africain
01:01:28et des moniteurs du monde entier.
01:01:32– Et on termine ce journal avec cette première dans la ville d'Hong Kong.
01:01:35La naissance de deux pandas, un mâle et une femelle.
01:01:38Les pandas géants sont généralement réquissants à s'accoupler.
01:01:41C'est donc une bonne nouvelle pour la préservation de l'espèce.
01:01:45Élodie, on termine là-dessus.
01:01:46– Merci beaucoup Adrien Spiteri.
01:01:49On va parler, comme je vous le disais, de la situation internationale
01:01:52puisque les États-Unis ont présenté hier une proposition un peu remaniée.
01:01:56D'accord pour un cessez-le-feu à Gaza.
01:01:58Le Hamas, immédiatement, a rejeté les nouvelles conditions israéliennes.
01:02:02Joe Biden, hier, semblait plutôt optimiste.
01:02:05On va l'entendre avec notre correspondante.
01:02:07Mais j'ajoute que le Hamas, il y a quelques minutes,
01:02:10explique que ce qui a été annoncé par Joe Biden est une illusion.
01:02:14On voit donc que les négociations, malheureusement, sont quand même assez mal parties.
01:02:17Regardez les précisions de Sarah Anderson.
01:02:19C'est la correspondante de CNews à New York.
01:02:22– Oui, le président américain n'est pas le seul à avoir affiché son optimisme
01:02:26pour les trois pays médiateurs.
01:02:29Les négociations ont été constructives, sérieuses
01:02:32et se sont déroulées dans une atmosphère positive.
01:02:35C'est ce qu'ont affirmé les États-Unis, le Qatar et l'Égypte dans une déclaration conjointe.
01:02:41La voie est désormais tracée pour, je cite,
01:02:44et pour désamorcer les tensions dans la région,
01:02:47car les négociateurs veulent à tout prix éviter une escalade militaire au Moyen-Orient.
01:02:52Alors, au terme de 48 heures de négociations,
01:02:54Washington a donc soumis un nouveau plan de rapprochement.
01:02:58Le but étant de réduire les écarts qui persistent entre Israël et le Hamas.
01:03:03Alors, selon la Maison-Blanche, cette nouvelle proposition
01:03:05est en réalité conforme au plan qu'avait déjà présenté Joe Biden en mai dernier.
01:03:10Alors, je le rappelle, il s'agit d'un plan en trois phases
01:03:13avec, dans un premier temps, une trêve de six semaines
01:03:15ainsi que la libération d'otages israéliens.
01:03:18Mais voilà, le Hamas a déjà annoncé rejeter certaines de ses nouvelles conditions.
01:03:23Condition qu'il accuse Israël d'avoir ajouté au texte initial.
01:03:27Et de son côté, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
01:03:31appelle à faire pression sur le Hamas pour parvenir à un accord.
01:03:35Les négociations ne sont donc pas terminées.
01:03:38Elles se poursuivront donc la semaine prochaine au Caire.
01:03:42Et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken,
01:03:45est lui aussi attendu dès ce week-end en Israël.
01:03:49Et pour être parfaitement complet, avant qu'on commence nos discussions,
01:03:52on apprend que le Hezbollah libanais annonce avoir tiré des salles de roquettes
01:03:56sur une localité du nord d'Israël.
01:03:59Gérard Vespière, justement, on a entendu d'un côté ces négociations.
01:04:02On dit, elles ont commencé, elles se sont poursuivies le lendemain.
01:04:07Elles continueront la semaine prochaine.
01:04:09Il y a même Joe Biden qui disait, il faut croiser les doigts,
01:04:12mais on peut arriver quand même à une discussion qui aboutisse.
01:04:16Est-ce que vous êtes aussi optimiste ou on se dit que ce n'est pas
01:04:19parce que les discussions continuent que forcément il y aura une issue positive ?
01:04:23Mais tant qu'elles continuent, il pourra y avoir une issue positive.
01:04:27Vraiment, le carrefour, c'est la poursuite des négociations,
01:04:31la poursuite des échanges au Caire la semaine prochaine.
01:04:35Et le Qatar va avoir un rôle particulièrement important
01:04:39puisqu'il est le médiateur vis-à-vis des autres pays et du Hamas.
01:04:44Donc, s'il y a des écarts et il y a des écarts,
01:04:48c'est le jeu de négociations, de les créer pour les résoudre.
01:04:52Voilà, il y a les deux, main droite et main gauche.
01:04:54On crée des problèmes, on résout les problèmes et on avance.
01:04:57Donc, je pense qu'il faut effectivement être positif.
01:05:01Personne n'a intérêt à aucun gain dans la poursuite des combats.
01:05:08Le Hamas est durement touché politiquement et militairement.
01:05:14Et même, à la surprise générale,
01:05:17Yassine Ouar est plutôt favorable à un rapprochement avec le FATA,
01:05:22d'où la visite de Mahmoud Abbas à Gaza dans les prochains jours.
01:05:27Donc, voyez-vous, il se passe des choses en profondeur,
01:05:30plutôt intéressantes, inattendues.
01:05:33Et je crois qu'il faut donc attendre la semaine prochaine
01:05:36avec un optimisme raisonnable.
01:05:39Parce que ce que vous nous dites, c'est que, par exemple,
01:05:40quand le Hamas dit qu'il rejette les nouvelles conditions,
01:05:44que ce que dit Joe Biden est une illusion,
01:05:45ça peut aussi totalement faire partie du jeu, entre guillemets,
01:05:49de se dire, on dit qu'on refuse tout et puis on voit comment on avance ensuite.
01:05:52Il ne faut pas être pessimiste après ces déclarations, ou pas trop ?
01:05:55Je n'ai rien à ajouter, vous avez tout décrypté.
01:05:59Donc, exactement, voilà, on crée les obstacles pour résoudre les obstacles.
01:06:03On essaie de trouver, effectivement, le moyen terme,
01:06:05comme l'on dit, pour aboutir à un compromis.
01:06:09Parce qu'il y a, d'un côté, la libération des otages israéliens,
01:06:13il y a la libération potentielle de milliers de Palestiniens
01:06:18retenus dans les prisons israéles suite à des condamnations.
01:06:22Donc, voyez-vous, il y a un enjeu humain, il y a un enjeu économique.
01:06:26Donc, effectivement, on doit se diriger vers des accords.
01:06:30Ni Téhéran, l'Iran, ni la bande de Gaza n'ont intérêt à la poursuite des combats.
01:06:38Et je crois que la situation économique et politique du Liban
01:06:43a aussi créé un obstacle sur le fond.
01:06:46Il peut y avoir des lancements de requêtes, effectivement,
01:06:49mais ça ne touche pas le fond de l'analyse de la situation.
01:06:52Je voudrais qu'on écoute, justement, on va poursuivre bien sûr nos discussions,
01:06:55ce que disait Joe Biden sur ces négociations, écoutez-le.
01:06:59Nous sommes plus proches d'un accord que nous ne l'avons jamais été.
01:07:04Et je ne veux pas porter la poisse, mais comme le disait mon grand-père,
01:07:06avec la grâce de Dieu et beaucoup de chance, nous pourrions avoir quelque chose.
01:07:11Nous n'en sommes pas encore là,
01:07:13mais nous en sommes beaucoup plus proches qu'il y a trois jours.
01:07:16Alors, croisez les doigts.
01:07:18Effectivement, Sarah Salman, ce qu'on entend, c'est que,
01:07:21et comme le disait Gérard Vespier, ce qui est quand même bon signe,
01:07:23c'est que tant que les discussions continuent,
01:07:26on peut quand même avoir un espoir sur le fait qu'elles aboutissent.
01:07:29Oui, alors ça fait 316 jours que les otages israéliens,
01:07:32dont deux Français, sont détenus par le Hamas.
01:07:33Moi, j'ai envie de dire un cessez-le-feu de six semaines.
01:07:36Oui, à la condition qu'il y ait la libération de tous les otages
01:07:38et pas une libération partielle.
01:07:40Autant en novembre, je pouvais trouver ça pertinent,
01:07:42c'était le 24 novembre 2023, il y a 24 otages, ça faisait moins d'un mois.
01:07:46Là, si on libère, je ne sais pas, 20 otages
01:07:49et qu'on laisse les autres pendant six semaines sans possibilité de négocier,
01:07:52je trouve ça un peu compliqué quand même pour les familles,
01:07:54mais ce n'est que ma position.
01:07:56On va regarder justement aussi la réaction de Benjamin Netanyahou.
01:07:59Israël espère que la pression des médiateurs amènera le Hamas à accepter le plan proposé fin mai
01:08:05par le président américain Joe Biden.
01:08:08Patrice Arditi, on voit aussi évidemment la pression à la fois de la communauté internationale
01:08:13et ce rôle des États-Unis qui sont aussi très dissuasifs justement,
01:08:16notamment par rapport à l'Iran, pour éviter une riposte.
01:08:18Ça, c'est ce qu'il y a sous les projecteurs.
01:08:20Maintenant, ce qui est important, c'est ce qu'il y a par en dessous.
01:08:22Ce qu'il y a par en dessous, c'est que 1.
01:08:25M. Biden a besoin quand même d'un accord quelconque
01:08:28parce qu'électoralement, ça lui servirait terriblement.
01:08:322.
01:08:33Bien qu'il ne soit pas candidat.
01:08:34Bien qu'il ne soit pas candidat, bien entendu.
01:08:372.
01:08:39Israël, franchement, a toujours dit que la finalité, ce serait l'anéantissement complet du Hamas.
01:08:50Franchement, pour négocier, il y a mieux.
01:08:52En même temps, c'est une organisation terroriste.
01:08:54Bien sûr, bien sûr, mais du côté du Hamas, on dit de toute façon,
01:08:58il n'y aura pas d'avancée s'il n'y a pas un cessez-le-feu complet,
01:09:01le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza
01:09:05et contre les otages, un certain nombre de prisonniers.
01:09:10Je reviens à Israël qui dit mais ce n'est pas possible
01:09:12puisqu'il est hors de question de rendre la liberté à des prisonniers
01:09:16qui sont auteurs de crimes de sang.
01:09:18Je ne vois pas pourquoi il y a un vent d'optimisme d'un seul coup
01:09:22qui est au-dessus de nous et qui nous fait penser
01:09:26qu'on va arriver à des gens qui vont applaudir en disant on fait la fête.
01:09:31Je ne vois pas ce qui peut se passer de positif actuellement.
01:09:36Maintenant, il peut y avoir un accord de cessez-le-feu.
01:09:396 semaines, ça me semble considérable pour les Israéliens
01:09:44parce qu'à ce moment-là, on laisse le Hamas se réarmer.
01:09:47On laisse des gens plus ou moins planqués revenir.
01:09:51C'est pratiquement impossible mais on est dans notre rôle d'espérer.
01:09:56Alors espérons.
01:09:57– Sur la durée de la trêve justement Gérard Vespière dont parlait Patrice,
01:10:01est-ce qu'il faut se dire aussi voire potentiellement les inconvénients
01:10:04de se dire pendant ce temps-là le Hamas peut se réorganiser,
01:10:07se réarmer comme disait Patrice Arditi ?
01:10:09– Si l'armée israélienne quitte pendant cette phase sa présence
01:10:16et quitte le territoire de Gaza, ce qui n'est pas tout à fait évident.
01:10:20Je crois que ce qu'il y aura en négociation,
01:10:23c'est le fait que l'armée israélienne puisse contrôler
01:10:26soit le mouvement nord-sud des populations à l'intérieur de Gaza
01:10:29et deuxièmement la frontière, les points d'accès vers l'Égypte,
01:10:34donc la fameuse route de Philadelphie.
01:10:36Donc il y aura, puisque c'est une opération intermédiaire,
01:10:41une trêve intermédiaire, donc il y aura encore une présence israélienne
01:10:45dans la bande de Gaza et effectivement ce sont les étapes suivantes,
01:10:50comment faire le retrait, comment assurer la sécurité
01:10:53et troisième volet, l'avenir politique de Gaza.
01:10:58– Je voudrais qu'on regarde aussi ce que disait le ministre des missionnaires
01:11:01des affaires étrangères Stéphane Séjourné,
01:11:03puisqu'il réagissait justement à ce qui s'est passé en Cisjordanie
01:11:07alors que les Nations Unies ont qualifié vendredi d'horrible l'attaque
01:11:11la veille de colons juifs sur un village en Cisjordanie.
01:11:14L'ONU qui explique aussi que des informations font même état
01:11:16de distribution d'armes aux colons,
01:11:18il y a donc clairement une responsabilité de l'État à cet égard.
01:11:21Et donc on va écouter justement ce que disait
01:11:23le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné.
01:11:29– Les objectifs de ce déplacement conjoint sont très bien identifiés,
01:11:35passer les messages à l'ensemble des acteurs de la région pour la désescalade.
01:11:40On est dans un moment et dans quelques jours qui sont clés
01:11:45dans ce conflit qui n'a que trop duré.
01:11:48Et à la fois avec David, avec l'ensemble de la délégation,
01:11:53nous avons passé des messages à ceux qui discutent aujourd'hui à Doha
01:11:58avec l'objectif qu'il y ait un sincère engagement dans les négociations
01:12:04pour obtenir enfin un cessez-le-feu et une négociation sur les otages.
01:12:09Et puis passer des messages très, très clairs à la fois aux Israéliens,
01:12:13au gouvernement israélien, à la fois au Hezbollah,
01:12:15hier j'étais au Liban, et également à la partie iranienne
01:12:20pour éviter l'escalade dans la région et éviter la guerre.
01:12:24– Georges Ravespierre, quel est le rôle aujourd'hui de la France
01:12:27au sein de la communauté internationale ?
01:12:28Parce qu'on a beaucoup dit que sur la guerre en Ukraine,
01:12:30dont on parlera un petit peu plus tard,
01:12:32Emmanuel Macron a voulu jouer au début les médiateurs,
01:12:34ça n'a pas du tout fonctionné.
01:12:36Est-ce que la voix, le rôle de la France est encore important
01:12:40pour tenter d'être médiateur dans ces conflits ?
01:12:43– Alors, nous sommes un pays de 67 millions d'habitants,
01:12:45donc voilà, nous ne peuplerons pas à nous tout seul la planète.
01:12:49Mais il faut savoir que nous avons des positions dans la région,
01:12:53et même la région au sens large.
01:12:55Tout le monde, ce n'est pas très, très loin, n'est-ce pas ?
01:12:57C'est le premier port militaire européen.
01:13:00Donc nous avons une présence forte en Méditerranée,
01:13:03nous avons une présence militaire également à l'intérieur du Liban,
01:13:07et nous avons une présence militaire en Jordanie.
01:13:09Les avions français ont participé à l'accompagnement du dôme de fer
01:13:13quand l'Iran a frappé Israël.
01:13:16Donc nous avons une présence militaire,
01:13:18nous avons une présence politique, on vient de le voir,
01:13:21mais depuis des mois, Emmanuel Macron, le Premier ministre,
01:13:24le ministre des Affaires étrangères ont sillonné le Moyen-Orient.
01:13:28Donc il y a une contribution, ne crions pas au miracle,
01:13:31nous avons les moyens de notre taille et de notre puissance,
01:13:35mais nous avons une situation contributrice à cette situation-là.
01:13:41Parce que c'est vrai que Patrice Arditi,
01:13:42on a vu il y a quelques mois notamment Sébastien Lecornu,
01:13:46ministre des Armées, dire la voie de la France est importante,
01:13:49elle compte encore, il parlait plutôt du conflit en Ukraine,
01:13:53mais certains avaient pointé le fait justement
01:13:56qu'Emmanuel Macron, parfois, part un petit peu seul
01:13:58dans sa volonté de médiation, dans sa volonté de créer
01:14:02des coalitions internationales contre le terrorisme, etc.
01:14:04Et qu'en fait, à la fin, il pointe aussi l'évidence
01:14:07qu'il part un peu trop vite et un peu trop seul parfois,
01:14:09et qu'il n'a pas justement le pouvoir d'aller au bout de ses idées.
01:14:12C'est vrai qu'il avait des vœux pieux.
01:14:14Bon, ses vœux pieux n'ont pas été tous concrétisés.
01:14:18Maintenant, le fait que la France intervienne au niveau diplomatique,
01:14:22c'est extrêmement important, comme d'autres pays,
01:14:25parce que lorsqu'il y a un conflit,
01:14:27si personne n'en discute et qu'il y a uniquement
01:14:32les interlocuteurs les plus concernés qui sont face à face,
01:14:36ça traîne, ça traîne, ça traîne.
01:14:38Là, il est évident que, même si, d'un côté,
01:14:43l'autorité du Hamas et les autorités israéliennes
01:14:47ne prennent pas pour argent comptant les espoirs des autres pays,
01:14:51ils sont obligés, obligés quand même d'en tenir compte
01:14:54parce qu'ils savent très, très bien que la France seule,
01:14:58bon, ça n'est peut-être pas grand-chose au niveau du conflit,
01:15:01mais la France, elle a des accords avec d'autres pays,
01:15:03dont les États-Unis, et qui peuvent,
01:15:06et d'ailleurs dans le monde arabe également,
01:15:11et que tous ces gens-là peuvent effectivement mettre ou enlever des billes,
01:15:17si je puis m'exprimer ainsi.
01:15:19Et finalement, une négociation, c'est une foule de petites billes
01:15:23de la même couleur qui convergent à un endroit bien déterminé
01:15:27pour qu'il y ait enfin la paix.
01:15:28La paix, il faut y croire.
01:15:30– Et je voudrais vous y réagir.
01:15:31– Non, je disais simplement, je trouve que c'est vraiment personnel
01:15:34qu'Emmanuel Macron est beaucoup plus impliqué pour l'Ukraine
01:15:36que pour la défense d'Israël, mais vraiment, c'est personnel.
01:15:39– Gérard Vespière, sur l'engagement du président de la République,
01:15:42on sait aussi qu'il y a parfois, dans la diplomatie,
01:15:44la volonté de se tenir un peu en retrait,
01:15:46ce n'est pas tant ce qu'on sait dans les médias qui comptent,
01:15:48c'est aussi ce qui se joue évidemment en coulisses.
01:15:50– Oui, en coulisses, comme il vient d'être évoqué,
01:15:53nos relations avec un certain nombre de pays arabes
01:15:55qui ont du poids dans cette situation,
01:15:57les relations entre la France et le Qatar sont établies,
01:16:00les relations entre la France et les Émirats arabes unis sont établies,
01:16:03il y a des accords stratégiques, donc voyez-vous,
01:16:05il y a comme dans les tableaux, des petites touches de peinture,
01:16:09et c'est l'ensemble des petites touches qui créent le tableau.
01:16:12Eh bien là, on est un peu dans cette situation-là.
01:16:15– Je voudrais qu'on écoute pour terminer cette partie
01:16:16ce que disait toujours Stéphane Séjourné,
01:16:18le ministre des Affaires étrangères,
01:16:19à propos d'une potentielle riposte de l'Iran, écoutez-le.
01:16:24– Mais ce serait inconvenant de ma part de venir ici,
01:16:29de parler de riposte et de préparation de riposte israélienne,
01:16:35même de défensif, alors que nous œuvrons un accord diplomatique,
01:16:40et donc la diplomatie doit œuvrer maintenant,
01:16:43les discussions diplomatiques doivent œuvrer maintenant,
01:16:45et donc nous travaillons à éviter cette riposte iranienne,
01:16:49les messages sont passés dans ce sens-là,
01:16:51donc pas le moment ni l'endroit d'ailleurs pour parler de ce sujet-là.
01:16:57– Le responsable américain disait justement que l'Iran
01:17:00subirait aussi des conséquences cataclysmiques
01:17:02en cas d'attaque contre Israël, Gérard Vespière,
01:17:05est-ce que cette riposte de l'Iran s'éloigne
01:17:08ou le risque est toujours le même ?
01:17:10– Alors, l'intervention à laquelle vous faites référence,
01:17:12effectivement, fait partie du discours de dissuasion,
01:17:15on est dans la communication de dissuasion,
01:17:17il y a l'autre volet qui est le volet militaire de dissuasion
01:17:20avec l'apport, comme l'ont fait les États-Unis,
01:17:23de nouveaux bâtiments, de nouveaux avions sur le théâtre,
01:17:28et il est nécessaire effectivement d'avoir ces discours,
01:17:31ces dispositions pour convaincre les Iraniens de rester tranquilles,
01:17:35mais je crois qu'il y a des courants aussi,
01:17:38enfin quand je crois, je suis sûr, il y a des courants en Iran,
01:17:41et un des courants s'est exprimé en disant
01:17:43tant qu'il y aura des négociations, il n'y aura pas de frappe,
01:17:46donc ce courant n'est peut-être pas majoritaire,
01:17:48mais ce courant existe et donc les Iraniens doivent aussi
01:17:51en tirer les conséquences et l'intégrer dans leurs décisions.
01:17:56– Et avant la pause, justement, quand vous parlez de l'Iran,
01:17:58je rappelle votre livre Gérard Vespière
01:18:00vers la prochaine révolution iranienne avec Nader Nouri,
01:18:03on va marquer une pause et on reviendra toujours
01:18:05avec l'actualité internationale,
01:18:07avec mes invités à tout de suite pour la dernière partie de Midi News.
01:18:10– De retour pour la dernière partie de Midi News,
01:18:17on reprend les discussions avec mes invités dans un instant,
01:18:20mais d'abord on fait le point sur l'actualité avec Adrien Spiteri,
01:18:23rebonjour Adrien.
01:18:24– Le pic des retours de vacances c'est aujourd'hui,
01:18:29il va falloir vous armer de patience si vous prenez la route,
01:18:32le trafic est très dense, la journée est noire,
01:18:35selon Bison Futé dans le sens des retours,
01:18:37surtout le quart nord-ouest du pays.
01:18:40Faut-il craindre une propagation de la variole du singe ?
01:18:43Dans les prochaines semaines, le système de santé français
01:18:46est placé en état de vigilance maximale.
01:18:48L'OMS insiste sur les risques du nouveau variant Mpox,
01:18:52un premier cas a été identifié en Suède.
01:18:55Et puis en Turquie, un feu de forêt menace des zones résidentielles
01:18:58dans la ville d'Izmir, située sur la côte ouest du pays.
01:19:02Près de 900 habitants ont été évacués dans la nuit,
01:19:05et de nombreux immeubles ont été endommagés par les flammes.
01:19:10– Merci beaucoup Adrien Switeri, merci de nous avoir accompagnés
01:19:13pendant tout ce Midi News.
01:19:15On va d'abord parler du Royaume-Uni, un homme de 18 ans et une femme de 19
01:19:19ont été inculpés pour préparation d'actes terroristes
01:19:22en lien avec l'extrême droite.
01:19:24On fait d'abord le point avec notre correspondante sur place, Sarah Ménaille.
01:19:28– Rex William Henry Clark, 18 ans, et Sofia Vino Gradova, 19 ans,
01:19:32ont été inculpées ici au Royaume-Uni pour préparation d'actes terroristes
01:19:36en lien avec l'extrême droite.
01:19:38C'est la métropolitaine police de Londres qui a révélé cette information.
01:19:41Les deux se trouvent actuellement en détention provisoire.
01:19:44Sofia Vino Gradova avait été arrêtée une première fois le 4 août dernier
01:19:48au nord de Londres, suspectée d'être en possession d'une arme à feu
01:19:52et d'avoir rassemblé des informations pouvant être utiles à un terroriste.
01:19:56Sofia Vino Gradova avait été arrêtée une seconde fois le 10 août,
01:19:59en compagnie cette fois de celui qui est suspecté d'être son complice,
01:20:02Rex William Henry Clark.
01:20:04Alors de lourdes accusations pèsent sur le duo,
01:20:07selon le chef de la police londonienne, Dominic Murphy,
01:20:10qui a indiqué toutefois que cette affaire n'était pas à mettre en lien
01:20:13avec les événements du début du mois d'août,
01:20:15à savoir l'attaque au couteau à Southport et les émeutes qui s'en sont suivies.
01:20:19Mais début 2022, des parlementaires britanniques avaient déjà alerté
01:20:22sur le risque de menaces terroristes d'extrême droite sur le sol britannique,
01:20:26indiquant qu'un nombre croissant de jeunes de moins de 24 ans
01:20:29étaient particulièrement surveillés par les services de renseignement britanniques
01:20:33pour leurs liens avec l'extrême droite.
01:20:36Patrice Arditi, on le rappelle, dans ce cas-là,
01:20:39ça n'est pas en lien avec les événements qui ont eu lieu ces dernières semaines,
01:20:42mais on voit aussi la prégnance de l'extrême droite justement,
01:20:44parce que de ce que nous explique Sarah, au-delà du cas de ces deux personnes,
01:20:48c'est qu'ils sont nombreux, des jeunes justement, à être surveillés
01:20:52parce qu'appartenant à ces courants et étant extrêmement violents,
01:20:55voire justement allant jusqu'à préparer un projet terroriste.
01:20:59Toutes les polices du monde surveillent les jeunes gens qui peuvent être désœuvrés
01:21:04et qui vont à droite et à gauche chercher des renseignements.
01:21:08Là, il s'agit non seulement de chercher des renseignements très ciblés,
01:21:12terroristes bien sûr, mais également lorsqu'on parle d'armes,
01:21:16ça va un petit peu plus loin.
01:21:18Maintenant, il n'y avait pas, d'après ce que l'on sait pour l'instant,
01:21:23de véritables projets d'attentats terroristes.
01:21:26Alors, on reste dans le domaine de l'enquête,
01:21:29de jeunes gens qui peuvent être extrêmement dangereux,
01:21:33mais qui pour l'instant ne risquent que quelques mois de prison,
01:21:37si je ne m'abuse, et encore.
01:21:40Maintenant, l'important, c'est qu'il n'y a rien à voir
01:21:43avec les émeutes que nous avons connues il y a deux semaines.
01:21:46C'est vrai que Gérard Bespierre, rien à voir, certes,
01:21:48mais on voit aussi cette mouvance qui est très présente au Royaume-Uni,
01:21:52qui s'organise, qui est très violente et qui va chercher plutôt, du coup,
01:21:55du côté des jeunes, peut-être en se disant aussi
01:21:57que c'est plus facile de les embrigader.
01:21:59Mais malheureusement, on voit quand même 18 et 19 ans
01:22:02déjà inculpés pour une préparation d'attentats.
01:22:05Les mouvements, effectivement, extrémistes,
01:22:07sont toujours radicaux et très actifs.
01:22:09Donc, il n'y a pas de surprise.
01:22:11Ce qui est intéressant dans ce qui vient de se passer en Angleterre,
01:22:14c'est que c'est une opération préventive.
01:22:17En général, les interventions se font après une catastrophe ou un drame.
01:22:23C'est une indication intéressante de voir comment les services anglais
01:22:28changent leurs dispositifs, aménagent leurs stratégies
01:22:32vis-à-vis, effectivement, peut-être d'une résurgence
01:22:35de l'activité de l'English Defence League, EDL.
01:22:40Une ligue très extrémiste de droite fonctionne,
01:22:46se fait voir, eh bien, on en tient compte
01:22:49et on a peut-être des actions préventives afin d'éviter des difficultés.
01:22:53Oui, inculpés ne veut pas dire culpabilité.
01:22:56Vous parliez de prison. Pour l'instant, ils sont inculpés.
01:22:59Ils n'ont pas été jugés, ils n'ont pas été condamnés.
01:23:01Il n'y a pas eu de décision définitive.
01:23:02Vous parliez de risque.
01:23:03Non, non, vous avez raison de le dire.
01:23:05Après, ils ne sont pas si jeunes que ça, 18-19 ans.
01:23:08On a vu en France la même chose où les renseignements généraux
01:23:11avaient interpellé des mineurs, si je ne dis pas d'erreur,
01:23:13de 15 ans environ.
01:23:15Donc là, ils sont majeurs, ils savent quand même ce qu'ils font,
01:23:17mais parfois, on va dans le public vulnérable des 12-13 ans
01:23:21parce que justement, par essence, c'est un public plus malléable.
01:23:24Et là, je trouve que les services de renseignement ont extrêmement bien agi.
01:23:27Et je précise qu'en France, depuis 2017,
01:23:29il y a 43 attentats islamistes qui ont été déjoués.
01:23:31Donc ça, aucun pays n'est épargné, finalement.
01:23:33Et je voudrais qu'on écoute ce que disait Claude Moniquet,
01:23:36le spécialiste terrorisme et renseignement, à ce propos.
01:23:41Ça, c'est manifestement, c'est un point commun important
01:23:43entre les deux menaces qu'on a surtout constaté,
01:23:45bien entendu, dans le terrorisme islamiste,
01:23:48ces deux dernières années.
01:23:50C'est un très, très net rajeunissement.
01:23:52On l'a vu, d'ailleurs, le nouveau patron du PNAT,
01:23:54le Parquet National Antiterroriste,
01:23:56expliquait récemment que jusqu'à présent,
01:23:58on avait trois ou quatre adolescents
01:24:02qui étaient inculpés pour terrorisme chaque année,
01:24:04qu'en 2023, on en a eu une dizaine,
01:24:06et que rien que pour 2024,
01:24:08sur les six premiers mois de 2024,
01:24:10on en avait déjà 13.
01:24:12Ce phénomène de rajeunissement,
01:24:14malheureusement, Patrice Arditi,
01:24:16il va dans le sens de tout ce qu'on dit
01:24:18sur la violence des mineurs
01:24:20ou des très jeunes adultes.
01:24:22C'est-à-dire que malheureusement, on se retrouve forcément
01:24:24avec des jeunes gens qui sont déjà très violents
01:24:26et qui peuvent s'engager dans une entreprise terroriste
01:24:28alors qu'ils ne sont parfois même pas majeurs.
01:24:30Mais là, vous avez dit des jeunes
01:24:32qui sont déjà très violents.
01:24:34Il y en a qui ne sont pas violents du tout,
01:24:36qui sont là pour voir.
01:24:38Il y a un phénomène également de groupe,
01:24:40de tribu, on peut dire.
01:24:42Et puis finalement, ils vont suivre
01:24:44des copains, d'abord,
01:24:46pour ensuite
01:24:48se radicaliser
01:24:50et entamer
01:24:52un processus idéologique
01:24:54qui peut être effectivement dangereux.
01:24:56Maintenant,
01:24:58on ne peut rien y faire.
01:25:00L'important, et ça a été rappelé il y a un instant,
01:25:02c'est qu'en France,
01:25:04les services de police
01:25:06font bien leur travail.
01:25:08Il y a un certain nombre de personnes
01:25:10qui ont été arrêtées dans leur
01:25:12quête d'attentat
01:25:14ou de projet d'attentat.
01:25:16Il faut continuer
01:25:18comme ça.
01:25:20C'est quand même curieux, l'Angleterre découvre
01:25:22ça. L'Angleterre découvre
01:25:24que finalement, il faut surveiller
01:25:26un certain nombre de personnes qui, je rappelle
01:25:28mon terme de tout à l'heure, sont probablement
01:25:30très désœuvrées.
01:25:32Sarah Salmane, vous l'y régirez ?
01:25:34On peut être désœuvré et ne pas avoir
01:25:36pour projet de commettre des attentats.
01:25:38L'excluse des réseaux sociaux, moi, je la trouve toujours un peu facile.
01:25:40On l'a vu par exemple pour Montpellier
01:25:42où, après, la consœur a fait son travail
01:25:44mais a dit qu'il passait beaucoup de temps sur TikTok.
01:25:46On peut passer, et j'en suis la preuve vivante,
01:25:48beaucoup de temps sur les réseaux sociaux.
01:25:50Tout ça dépend de ce qu'on cherche dans le conflit.
01:25:52Il y a un moment où il faut arrêter de dire que c'est de la faute des réseaux sociaux,
01:25:54c'est parce qu'il était perdu. Non, il faut être perdu
01:25:56sur les réseaux sociaux. Pour autant,
01:25:58je ne dis pas que c'est ce que vous avez dit,
01:26:00on ne commet pas un attentat terroriste pour autant.
01:26:02Je pense que c'est plurifactoriel.
01:26:04Peut-être que les réseaux sociaux,
01:26:06on y trouve ce qu'on veut bien y trouver aussi.
01:26:08L'algorithme vous soumet ce que vous avez envie de voir.
01:26:10Et c'est sûr que si vous passez du temps
01:26:12à taper projet d'attentat terroriste,
01:26:14a priori, c'est ce qu'on va vous soumettre.
01:26:16Mais dire que c'est de la faute des réseaux sociaux,
01:26:18et ça vaut pour tout, pour l'effet de société,
01:26:20c'est un peu facile.
01:26:22À 12-13 ans, on n'est pas encore avocat.
01:26:24On n'est pas encore promet.
01:26:26À 50 ans, parfois, on ne l'est jamais.
01:26:28Et donc, par contre, à 12-13 ans,
01:26:30voilà.
01:26:32Et ça, je crois que la diffusion
01:26:34de la technologie,
01:26:36et dans la technologie,
01:26:38de la violence, qu'elle soit réelle
01:26:40ou qu'elle soit virtuelle,
01:26:42c'est-à-dire des vidéos, etc.,
01:26:44encourage, crée un terrain
01:26:46dans une population qui est fragile.
01:26:48– Oui, et tout est accessible aussi, malheureusement, facilement.
01:26:50– Voilà. Il y a 20 ans,
01:26:52impossible, impossible,
01:26:54une meugliche, pas possible, voilà.
01:26:56Donc, on a une évolution technologique,
01:26:58une évolution sociétale,
01:27:00et il y a un coût à cela.
01:27:02Et donc, il doit y avoir des mesures
01:27:04préventives sur l'utilisation
01:27:06de ces moyens, des limitations
01:27:08d'âge, etc. – C'est vrai que, pour terminer
01:27:10sur les réseaux sociaux, Patrice, il y avait eu ce débat
01:27:12au moment des émeutes, parce qu'on se rendait compte que,
01:27:14par exemple, sur un réseau social tel que TikTok,
01:27:16malheureusement, plus il y a des vidéos
01:27:18violentes, à scandale, plus
01:27:20elles font des vues, et donc plus potentiellement
01:27:22la personne qui les a postées
01:27:24peut s'enrichir là-dessus. Et c'est vrai qu'on s'était dit
01:27:26c'est un peu un cercle vicieux où
01:27:28les jeunes sur TikTok, alors effectivement, comme disait Sarah,
01:27:30ça dépend ce que vous cherchez, mais
01:27:32dans le contenu qu'on propose, un jeune qui a
01:27:34envie de se faire connaître et qui a envie potentiellement
01:27:36de devenir un peu influenceur,
01:27:38il sait qu'avec des vidéos de violence,
01:27:40ça sera plus facilement le cas que s'il poste
01:27:42sa vie quotidienne. C'est malheureux, mais c'est la logique
01:27:44de ce réseau social, notamment. – Je ne sais pas comment
01:27:46ça peut cesser. De toute façon, on ne va pas supprimer
01:27:48les réseaux sociaux.
01:27:50Tout à l'heure, je parlais
01:27:52de désœuvrement, mais j'aurais dû
01:27:54dire que
01:27:56ces gens-là, pour la plupart, sont
01:27:58des cérébrés, bien entendu.
01:28:00Les réseaux sociaux,
01:28:02ils sont là, il faut faire avec.
01:28:04Maintenant, on en revient toujours
01:28:06au nerf de la guerre, et le nerf de la guerre,
01:28:08en ce qui concerne
01:28:10des jeunes gens et des gosses surtout,
01:28:12c'est l'éducation. L'éducation
01:28:14via la famille et l'éducation
01:28:16via l'école.
01:28:18Avec cette notion qui a
01:28:20terriblement disparue,
01:28:22et là je l'ai vraiment passée pour un vieux con,
01:28:24cette notion de respect.
01:28:26Mais de respect de l'autorité,
01:28:28des autorités. Et la plupart
01:28:30des gens, et des jeunes gens surtout,
01:28:32qui vont s'adonner à des actions
01:28:34plus ou moins graves,
01:28:36n'ont plus le respect
01:28:38qui était une
01:28:40nécessité, une obligation
01:28:42à une certaine époque. On ne respecte
01:28:44plus, on ne respecte plus,
01:28:46on demande des gages de respect.
01:28:48Il y a des gens qui se font taper dessus
01:28:50parce qu'ils regardent
01:28:52une autre personne droit
01:28:54dans les yeux, alors que la personne en question
01:28:56lui dit, mais non,
01:28:58baisse les yeux quand tu me croises. Je veux dire,
01:29:00où on est là ? Ou alors, à ce moment-là,
01:29:02il faut tous s'armer, et puis
01:29:04les meilleurs tireurs resteront en vie.
01:29:06Oui, et évidemment, ce n'est pas
01:29:08ça. Je disais, vous avez raison,
01:29:10il y a même des médecins qui se font taper dessus, parce que
01:29:12vous devez livrer une ordonnance, comme on l'a vu hier.
01:29:14On va changer de sujet, on va parler maintenant
01:29:16de ce qui se passe en Ukraine,
01:29:18puisque les forces de Kiev mènent depuis
01:29:20le 6 août une offensive militaire sans président
01:29:22dans la région de Kursk. 120 000
01:29:24personnes ont dû être évacuées, ce sont les chiffres
01:29:26donnés par la Russie, et chaque jour,
01:29:28des dizaines de réfugiés se pressent dans des centres
01:29:30d'hébergement temporaire de la ville. Regardez
01:29:32les explications de Briak Japio.
01:29:39Dans ce centre d'accueil, les déplacés
01:29:41reçoivent des denrées de première nécessité.
01:29:43Depuis le début de l'offensive ukrainienne,
01:29:45ils ont tenté de quitter la ville
01:29:47en vain, et cherchent ici un peu
01:29:49de répit.
01:29:51Nous avons subi un bombardement nocturne,
01:29:53nous étions assis dans les sous-sols la nuit,
01:29:55et puis il y a eu une fusillade ou quelque chose
01:29:57comme ça, des roquettes ont volé.
01:29:59Nous avons vu qu'il était recommandé de partir.
01:30:03Comme elle, il sont plusieurs dizaines
01:30:05arrivés chaque jour dans ces centres d'hébergement.
01:30:07La Croix-Rouge est présente,
01:30:09de l'assistance médicale et des vêtements chauds
01:30:11leur sont donnés.
01:30:13Nous ne savons pas quoi faire, nous pleurons
01:30:15tous les jours, jour et nuit. Nous ne savons
01:30:17pas ce que nous allons faire, nous avons aussi
01:30:19une maison là-bas, nous avons tout laissé.
01:30:21Nous avons un jardin potager,
01:30:23nous avons tout là-bas.
01:30:25Hier, le ministre de l'Intérieur ukrainien
01:30:27a déclaré que l'Ukraine avait mis en place
01:30:29des sites d'aide humanitaire aux
01:30:31civils russes restés dans la région de Kursk.
01:30:33Depuis le début de son offensive début août,
01:30:35Kiev a pris le contrôle de 82
01:30:37localités dans la région.
01:30:39Et le ministre russe
01:30:41de la Défense a affirmé aujourd'hui
01:30:43avoir repoussé l'armée ukrainienne,
01:30:45de trois localités justement dans la région
01:30:47de Kursk.
01:30:49Une fois de plus, Jean-Yves Pierre,
01:30:51on voit aussi la guerre de communication entre, d'un côté
01:30:53l'Ukraine qui annonce un peu des avancées,
01:30:55et la Russie qui systématiquement n'a de cesse de dire
01:30:57nous en avons repoussé d'autres.
01:30:59Et Vladimir Poutine qui fait comprendre surtout
01:31:01on ne perd pas de terrain, tout va bien.
01:31:03Oui, effectivement, alors c'est
01:31:05intéressant effectivement de pouvoir
01:31:07regarder des cartes et si on a
01:31:09la possibilité prochainement de le faire,
01:31:11ce sera très intéressant
01:31:13parce que finalement la poussée
01:31:15ukrainienne ne se fait pas vers
01:31:17Kursk. La poussée ukrainienne
01:31:19elle se fait beaucoup
01:31:21plus le long de la frontière
01:31:23et non pas vers l'intérieur de la Russie
01:31:25parce que l'armée
01:31:27ukrainienne n'a aucun intérêt
01:31:29à diminuer ses forces
01:31:31vers l'intérieur,
01:31:33à augmenter en plus
01:31:35les difficultés de réapprovisionnement,
01:31:37les difficultés logistiques en
01:31:39étendant sa pénétration
01:31:41et donc elle se fragiliserait.
01:31:43Par contre, en consolidant
01:31:45en étendant sa présence le long
01:31:47de la frontière russo-ukrainienne,
01:31:49voilà la stratégie
01:31:51et si on regarde la carte effectivement
01:31:53on voit que le déploiement
01:31:55est un peu empalmier,
01:31:57ils ne sont pas rentrés directement
01:31:59mais 25-30 kilomètres
01:32:01alors que Kursk est encore à 70
01:32:03mais par contre il y a
01:32:05un éclatement latéral des forces
01:32:07ukrainiennes donc
01:32:09c'est tout à fait logique que les choses
01:32:11se passent comme ça et d'un point de vue
01:32:13efficacité militaire
01:32:15ukrainienne et pour le moment
01:32:17il n'y a pas vraiment
01:32:19de forces russes capables
01:32:21de limiter
01:32:23cette pénétration-là
01:32:25la seule limite de pénétration
01:32:27on voit une carte
01:32:29la région est en
01:32:31vert effectivement foncé
01:32:33tout en haut et on voit effectivement que
01:32:35l'élargissement est sur
01:32:37plutôt un axe nord-sud
01:32:39ou nord-ouest-nord-est
01:32:41et non pas plein-est
01:32:43vers Kursk.
01:32:45Je voudrais qu'on écoute justement
01:32:47d'autres réactions de ces Russes
01:32:49qui sont donc pour l'instant
01:32:51dans des hébergements temporaires, écoutez
01:32:53ce qu'ils disaient.
01:32:55Nous entendons constamment des explosions
01:32:57des vols de drones et le 6 août
01:32:59lorsque la situation a commencé à s'aggraver
01:33:01lorsque des roquettes ont commencé
01:33:03à passer devant notre maison en direction
01:33:05de Koronevo
01:33:07nous avons décidé de partir.
01:33:09J'ai eu très peur
01:33:11des obus volaient de tous les côtés
01:33:13des hélicoptères, des avions
01:33:15des avions de chasse survolaient la maison
01:33:17le soir j'ai vu des soldats marcher dans la rue
01:33:19j'ai posé une question aux soldats
01:33:21ils m'ont dit vous devez évacuer d'urgence
01:33:23sinon ils vous tueront.
01:33:25Patrice Arditti
01:33:27c'est vrai aussi qu'on voit
01:33:29cette communication avec surtout
01:33:31cette guerre qui
01:33:33s'éternise et dont on voit de moins en moins
01:33:35l'issue, c'est à dire qu'on voit systématiquement
01:33:37des prises un petit peu des deux côtés
01:33:39et des habitants qui se retrouvent au milieu
01:33:41certains disaient ça fait plus de
01:33:43deux ans que ça dure et on ne voit pas très bien
01:33:45comment les choses pourraient se terminer
01:33:47rapidement, comment il pourrait y avoir une sortie
01:33:49de crise. Il y a quand même du nouveau
01:33:51parce qu'il y a quelques mois jamais on n'aurait pu
01:33:53penser que les ukrainiens
01:33:55interviendraient comme ça
01:33:57et feraient bisque bisque bisque
01:33:59aux russes
01:34:01cela dit
01:34:03il ne faut pas exagérer, c'est un tout petit
01:34:05bout de territoire qui a été conquis
01:34:07par les ukrainiens, il faut quand même rappeler
01:34:09que la Russie
01:34:11alors que la Russie elle occupe 20%
01:34:13du territoire ukrainien
01:34:15ce qui est considérable et entre parenthèses
01:34:17en comptant la climée aussi
01:34:19la pénétration était beaucoup moins
01:34:21vous devez le savoir beaucoup plus que moi
01:34:23la Russie n'est qu'à 10 km
01:34:25d'une ville relativement importante
01:34:27je ne sais pas comment ça s'appelle
01:34:29une ville de
01:34:3160 000 habitants
01:34:33qui est dans le Donbass
01:34:35et tout ça, ça va servir
01:34:37et côté ukrainien et côté russe
01:34:39de monnaie d'échange tout simplement
01:34:41tout à fait
01:34:43Gérard Vespière, on l'a un peu tout à l'heure
01:34:45effleuré mais une fois de plus à le rôle de la communauté
01:34:47internationale et de la France, on se rappelle
01:34:49qu'Emmanuel Macron avait dit dans un premier temps
01:34:51je vais être l'intermédiaire, je vais mettre
01:34:53à la table Vladimir Poutine et
01:34:55Volodymyr Zelensky, il s'était rendu sur place
01:34:57évidemment un grand renfort aussi
01:34:59de communication au tout début
01:35:01et là on se dit, la voix de la France
01:35:03finalement, on l'entend beaucoup moins
01:35:05et surtout on serait tenté de dire
01:35:07c'est la même question que tout à l'heure sur le
01:35:09conflit en Israël, mais est-ce qu'elle porte vraiment encore
01:35:11parce que sa volonté de médiation n'a pas été suivie
01:35:13la volonté de médiation
01:35:15elle était avant la guerre
01:35:17l'entretien de
01:35:196 heures était
01:35:21avant la guerre
01:35:23j'ai eu l'occasion de dire sur une chaîne
01:35:25qui a été arrêtée
01:35:27pourquoi n'a-t-on
01:35:29pas continué ?
01:35:31donc voilà c'est la Russie
01:35:33qui a déclenché les hostilités
01:35:35et donc la France s'est
01:35:37naturellement rangée dans
01:35:39cette stratégie-là et a aidé
01:35:41l'Ukraine à un armement
01:35:43divers et varié
01:35:45et depuis lors
01:35:47effectivement le rôle de la France c'est
01:35:49d'accompagner l'Ukraine
01:35:51d'accompagner aussi les autres pays
01:35:53de l'OTAN, de s'organiser
01:35:55entre nous
01:35:57et donc il appartient
01:35:59au gouvernement ukrainien
01:36:01de dire bon
01:36:03on s'oriente vers des négociations
01:36:05ou pas, il est très difficile
01:36:07dans cette situation d'occupation
01:36:09partielle de leur territoire
01:36:11de leur donner des ordres
01:36:13ou leur donner des conseils
01:36:15c'est quand même leur vie
01:36:17et ce n'est pas essentiellement
01:36:19la nôtre, donc voilà
01:36:21une situation délicate à gérer
01:36:23la France contribue
01:36:25on a toujours des
01:36:27contacts possibles avec
01:36:29la Russie, mais il faut que
01:36:31la Russie sente la nécessité
01:36:33d'aller vers la table de négociation
01:36:35et c'est tout le sens
01:36:37des opérations qui ont été entreprises
01:36:39depuis le 6 août
01:36:41il y en a eu une, il y en aura-t-il
01:36:43d'autres, vous voyez cette petite pénétration
01:36:45de poche qui
01:36:47ne demande pas beaucoup de moyens
01:36:49quelques milliers de soldats ukrainiens
01:36:51seulement, pas des dizaines de milliers
01:36:53mais avec un effet
01:36:55intérieur et
01:36:57tactico-stratégique, si je puis dire
01:36:59très important, à la fois
01:37:01dans le climat
01:37:03politique russe
01:37:05et donc vis-à-vis
01:37:07du champ de bataille global
01:37:09Pour les quelques minutes qui nous restent, je voulais qu'on parle aussi
01:37:11de l'élection présidentielle
01:37:13aux Etats-Unis avec Kamala Harris
01:37:15qui veut se présenter comme la candidate
01:37:17qui défend les classes moyennes
01:37:19et donc évidemment, elle renvoie Donald Trump
01:37:21à son soutien plutôt aux très riches
01:37:23c'est en tout cas ce qu'elle a dit, écoutez Kamala Harris
01:37:27Comparer mon plan
01:37:29à ce que Donald Trump a l'intention de faire
01:37:31il prévoit d'accorder aux milliardaires
01:37:33des réductions d'impôts massives, année après année
01:37:37En tant que présidente
01:37:39je me concentrerai sur la création d'opportunités
01:37:41pour la classe moyenne
01:37:43afin de faire progresser sa sécurité économique
01:37:45sa stabilité et sa dignité
01:37:49Ensemble, nous construirons
01:37:51ce que j'appelle une économie de l'opportunité
01:37:55Vous savez, je pense
01:37:57que si vous voulez savoir à qui quelqu'un tient
01:37:59regardez pour qui il se bat
01:38:01On voit beaucoup
01:38:03c'est le jeu d'une campagne présidentielle
01:38:05depuis le début
01:38:07Kamala Harris comme son colistier
01:38:09tapait énormément sur Donald Trump
01:38:11elle lui reprochait notamment ses propos contre les femmes
01:38:13On se dit, est-ce que ça fonctionne vraiment ?
01:38:15Parce que quelqu'un qui a déjà voté
01:38:17ou qui compte voter pour Donald Trump
01:38:19il sait tout ça et a priori s'il veut voter pour lui
01:38:21c'est qu'il est plutôt en accord
01:38:23en tout cas qu'il n'est pas gêné par ce genre de déclaration
01:38:25C'est complètement dépassé
01:38:27comme argumentation
01:38:29on a tout dit sur M. Trump
01:38:31même dès le début
01:38:33il y avait des choses qui n'étaient pas très réjouissantes
01:38:35mais il y a eu un phénomène
01:38:37et l'attentat contre lui
01:38:39n'a fait que l'amplifier
01:38:41c'est-à-dire qu'il a réussi
01:38:43à gagner
01:38:45une nouvelle respectabilité
01:38:47et ça c'était tout à fait nouveau
01:38:49et M. Biden
01:38:51d'ailleurs ça s'en est rendu compte
01:38:53mais il est tout à fait normal
01:38:55que Mme Kamala Harris
01:38:57joue là-dessus
01:38:59et parle des femmes
01:39:01parle d'un certain nombre
01:39:03de problèmes, elle peut même l'accuser
01:39:05Trump d'être milliardaire
01:39:07et quand on est milliardaire
01:39:09on ne pense pas forcément aux gens
01:39:11les moins bien nantis
01:39:13donc elle va se faire la défenseuse
01:39:15de la classe
01:39:17moyenne
01:39:19et de la petite classe moyenne
01:39:21c'est de bonne guerre
01:39:23maintenant on n'en est quand même
01:39:25pas très loin de cette fameuse élection
01:39:27et on ne sait absolument pas
01:39:29alors qu'avant on avait dit que Trump
01:39:31allait probablement gagner
01:39:33on ne sait absolument pas
01:39:35ce qui peut se passer
01:39:37à un moment donné
01:39:39on disait qu'il était bien parti
01:39:41parce que M. Biden manifestement
01:39:43n'était pas au mieux de sa forme
01:39:45effectivement j'espère le changement aussi
01:39:47entre Joe Biden et Kamala Harris
01:39:49inévitablement a changé la donne
01:39:51notamment sur les données économiques
01:39:53on voit qu'ils étaient 49% à faire confiance
01:39:55au début à Donald Trump contre 39% pour Joe Biden
01:39:57et là la tendance s'inverse avec Kamala Harris
01:39:59il y a deux éléments d'intervention
01:40:01le premier c'est que Kamala Harris
01:40:03joue sur du velours
01:40:05il y a 24h ou 48h
01:40:07un des plus grandes fortunes américaines
01:40:09Elon Musk n'est-ce pas
01:40:11a apporté son soutien
01:40:13à Donald Trump
01:40:15donc en plus
01:40:17elle a un colistier qui est
01:40:19vraiment taillé d'un point de vue marketing politique
01:40:21vers la classe moyenne
01:40:23donc tous les clignotants sont ouverts
01:40:25et je ne vous demande pas
01:40:27de convoquer l'AFP
01:40:29pour les mots que je vais prononcer maintenant
01:40:31mais Donald Trump
01:40:33n'a jamais gagné une élection populaire
01:40:35aux Etats-Unis
01:40:37Gérard Vespière, vous êtes fou ?
01:40:39Non, quand il y a eu l'élection de 2016
01:40:41Hillary Clinton
01:40:43en termes de voix populaire
01:40:45a battu Trump
01:40:47de 2.800.000 voix
01:40:49Trump a été élu par le système américain électoral
01:40:51des grands électeurs
01:40:53mais le vote populaire
01:40:552.800.000 voix
01:40:57pour une femme
01:40:59n'est-ce pas, déjà
01:41:01en 2020
01:41:03il a perdu de 7.000.000 voix
01:41:05contre Biden
01:41:07donc quand on disait il y a des pronostics
01:41:09c'était aussi oublier
01:41:11les procès qu'il a contre lui
01:41:13et des décisions qui doivent intervenir
01:41:15le 18 septembre
01:41:17donc là
01:41:19il y a effectivement
01:41:21un rebattage des cartes
01:41:23et je serais
01:41:25enclin à croire
01:41:27que les démocrates ont attendu
01:41:29à la limite de la limite
01:41:31pour abattre le jeu
01:41:33de carte Kamala Harris
01:41:35et donc créer
01:41:37finalement la surprise
01:41:39et la difficulté
01:41:41profonde pour Donald Trump
01:41:43de recadrer son discours
01:41:45qui depuis des années
01:41:47était anti-Biden
01:41:49et là tout d'un coup il faut s'adapter
01:41:51et lui a un colistier
01:41:53qui lui pose des problèmes
01:41:55J.D. Evans
01:41:57et voyez-vous on est dans une situation
01:41:59affreux renversée
01:42:01C'est vrai que Sarah Salmane pour terminer rapidement
01:42:03au moment de la tentative d'assassinat contre Donald Trump
01:42:05il y a eu ces images qu'on a tous vu
01:42:07et donc il y a eu un discours
01:42:09disant maintenant il semble imbattable
01:42:11face à ce Joe Biden un petit peu affaibli
01:42:13on voit qu'en fait oui il y a eu cette séquence
01:42:15mais que cette séquence ne fait pas non plus
01:42:17l'élection présidentielle
01:42:19Cette séquence était éphémère et surtout après cette séquence
01:42:21il avait un discours totalement apaisé alors qu'il n'était pas du tout offensif
01:42:23ce qui nous a tous complètement surpris
01:42:25et là chacun est dans son rôle
01:42:27Kamala Harris ça serait plus efficace
01:42:29si c'était une élection au suffrage universel direct
01:42:31là je ne suis pas certaine que d'avoir ce type de discours
01:42:33et encore une fois elle est dans son rôle
01:42:35que ça renverse l'écart par rapport au sondage
01:42:37au pronostic mais d'ici là je crois qu'il peut se passer
01:42:39quand même beaucoup de choses, qui aurait pu prédire
01:42:41qu'il y aurait un attentat ? Personne ne peut le prédire
01:42:43Mais chacun est dans son rôle
01:42:45Donald Trump on connait ses positions
01:42:47ça ne l'a pas empêché d'être élu une fois
01:42:49comme vous le disiez, vous avez totalement raison
01:42:51Merci en tout cas à tous les trois d'avoir été mes invités
01:42:53Sarah Salman, Patrice Arditi
01:42:55et Gérard Vespière
01:42:57C'est la fin de Midi News, tout de suite vous retrouvez
01:42:59180 minutes info, Mickaël Dorian et ses invités
01:43:01Moi je vous retrouve à 17h pour Punchline
01:43:03A tout à l'heure