Midi News Été (Émission du 13/08/2024)

  • il y a 3 semaines
Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 
Transcript
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Midi News, nous sommes ensemble comme chaque jour pendant trois heures et avec moi cette première heure pour m'accompagner, Céline Pina, bonjour Céline.
00:00:09Bonjour.
00:00:10Vous êtes politologue et journaliste à Causeur, Mathieu Hoque, bonjour.
00:00:12Bonjour Élodie.
00:00:13Secrétaire générale du Millénaire et Loïc Travert, bonjour.
00:00:15Bonjour.
00:00:16Vous êtes déléguée générale Alliance Police Nationale, comme chaque jour on commence par faire le point sur l'actualité avec Maureen Vidal, bonjour Maureen.
00:00:22Bonjour Élodie, bonjour à tous.
00:00:26À l'œil de l'actualité, l'Iran rejette l'appel des pays occidentaux alors que les États-Unis, la France, l'Italie, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé hier.
00:00:35L'Iran a renoncé à ses menaces contre Israël.
00:00:37Téhéran l'affirme, il ne demandera pas l'autorisation pour riposter contre l'État hébreu qui l'accuse d'avoir assassiné le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, sur son sol le 31 juillet dernier.
00:00:48Hugo Auradou et Oscar Gégou remis en liberté.
00:00:51La justice argentine a estimé qu'à ce stade, les éléments suffisants n'ont pas été réunis pour justifier le maintien en détention préventive des deux rugbymen français.
00:00:59L'enquête se poursuit et en attendant la rétention de leur passeport, l'interdiction de sortie du pays et d'entrée en contact avec la plaignante est maintenue.
00:01:07De nombreuses contradictions dans les déclarations de la plaignante sont étudiées.
00:01:12Nouvelle journée caniculaire en France.
00:01:14Neuf départements placés en vigilance orange par Météo France, notamment dans le sud-est du pays.
00:01:19Les températures restent cependant élevées sur l'ensemble du territoire aujourd'hui.
00:01:2328 départements sont en vigilance jaune canicule.
00:01:28Merci beaucoup Maureen, on vous retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:01:32On va parler d'abord de ce qui s'était passé du côté de Montpellier, accusé d'avoir proféré des insultes à caractère antisémite à l'encontre d'un Parisien, d'un touriste parisien.
00:01:42Ça s'est déroulé le 6 août dernier, puis de l'avoir violenté physiquement dans un tramway à Montpellier.
00:01:47Un homme de 48 ans comparaissait hier devant le tribunal judiciaire.
00:01:51Verdict, deux ans de prison dans un an, assorti d'un sursis probatoire durant deux ans, soumis à une obligation de soins, de travail et d'indemnisation.
00:01:58Alors quel regard doit-on porter sur cette peine ? Les explications de Chloé Tarka.
00:02:02Il était venu passer une semaine de congé chez un ami de sa fille à Montpellier.
00:02:08Ce touriste parisien a alors été victime d'une violente agression antisémite dans un tramway.
00:02:13L'interrogeant de façon agressive sur sa judéité, un homme de 48 ans s'en est pris à lui physiquement en le frappant à plusieurs reprises et en l'insultant.
00:02:21Hier, la justice a rendu son jugement.
00:02:24La justice a été rendue avec fermeté contre l'auteur de l'agression antisémite dans le tram à Montpellier.
00:02:29Il est condamné à deux ans de prison dont un avec sursis.
00:02:32Une peine assortie des obligations de soins pour sa consommation d'alcool et de stupéfiants, de suivre une formation et un stage de citoyenneté.
00:02:39Il a également été condamné à verser 2935 euros de dommages et intérêts à la victime et 2400 euros aux diverses parties civiles.
00:02:46Prison ferme mais sans maintien en détention, une peine qui aurait pu être plus dissuasive selon Bruno Bartocchetti, secrétaire national du syndicat de police Unité.
00:02:55Une peine comme celle-ci, deux ans dans une ferme, ça doit être appliqué pour que ce soit encore plus dissuasif parce qu'il risque là d'y avoir des aménagements de peine
00:03:03et ça peut banaliser finalement ces actions, ces actes antisémites que l'on est en train de vivre dans notre pays.
00:03:09On ignore pour l'instant si le procureur de la République fera appel ou non du jugement.
00:03:14Céline Pinard, on peut rappeler quelques chiffres donnés par le ministre de l'Intérieur il y a quelques jours.
00:03:19887 actes antisémites qui ont été recensés au premier semestre de cette année 2024.
00:03:24C'est le triple de l'an dernier à la même période et il y a un peu de manière de voir cette peine.
00:03:29Certains se disent il y a une peine c'est déjà bien, d'autres se disent ça n'est pas assez, ça n'est pas assez dissuasif.
00:03:34Je dirais qu'il y a un peu des deux.
00:03:36C'est-à-dire qu'on est habitué finalement à ce que ce genre d'agression soit traité de façon assez légère par la justice.
00:03:44Là ce qu'on voit c'est la véritable prise de conscience de l'explosion de l'antisémitisme,
00:03:49de la violence politique qu'il recèle en lui et finalement une volonté d'intervenir.
00:03:55Parce que je rappelle aussi qu'il est très compliqué en France de se faire verser des dommages et intérêts.
00:03:59C'est assez rare que la justice le fasse.
00:04:01Donc là on a deux indicateurs qui montrent que la justice est en train de comprendre
00:04:05que ce qui se passe dans notre pays en matière d'antisémitisme est grave, est politiquement grave et induit en fait.
00:04:12Ce n'est pas des individus qui sombrent.
00:04:14Il y a derrière tout un travail qui est fait auprès d'une population
00:04:18parce qu'il y a d'abord un antisémitisme culturel qui existe dans les pays musulmans et qui a été importé en France.
00:04:26Il y a un antisémitisme qui a été réactivé par la France insoumise de façon extrêmement violente.
00:04:32Il y a tout ce qui est lié au conflit israélo-palestinien dans lequel les juifs sont désignés explicitement comme des cibles.
00:04:38Tout cela c'est un construit politique et ça ne va pas s'arrêter.
00:04:44Donc il faut vraiment que la justice, la justice c'est quoi ?
00:04:47C'est la voix du peuple, c'est la voix de l'Etat, qu'elle dise ça, c'est pas possible
00:04:52et qu'elle le fasse de façon extrêmement, j'allais dire, organisée.
00:04:57Autrement dit, à chaque fois la réponse doit être très dure.
00:05:01Après, je suis d'accord, il faudrait que la personne exécute une partie de sa peine pour que ce soit réellement dissuasif
00:05:09et c'est sur ce point-là qu'on peut avoir des doutes.
00:05:12Mais la question de l'application des peines est une question qui dépasse largement ce cas-là.
00:05:16Oui, parce que Mathieu, c'est toujours la même question.
00:05:18Le ministre de la Justice lui-même évidemment déplorait la hausse des actes antisémites.
00:05:22Avec ce questionnement, on fait déjà beaucoup pour tenter de protéger notamment nos compatriotes juifs.
00:05:27Mais fait-on assez ?
00:05:28Effectivement, ce que dit Céline, c'est que la question n'est pas tant le quantum de peine que sa réelle réalisation.
00:05:33Parce que si on se rend compte qu'il ne met jamais un pied en prison, il y a certes les dommages et intérêts, vous aviez raison,
00:05:38et l'obligation de soins, mais toute la question, comme disait Bruno Bartocchetti, c'est en fait la dissuasion.
00:05:43Tout à fait, et il faut bien rappeler que la justice et les juges rendent la justice au nom du peuple français.
00:05:50Et comme ça vient d'être dit, effectivement, si on considère, le peuple français considère,
00:05:55et 99% des gens, enfin je n'ai pas de sondage, mais 89% des gens sont évidemment vants debout contre l'antisémitisme,
00:06:03alors il faut que la justice suive.
00:06:06Et en l'occurrence, sur ce sujet-là, la question de l'applicabilité de la peine va se poser.
00:06:15Effectivement, on est à deux ans, dont un an de sursis, donc il fera moins d'un an,
00:06:19donc avec les rémunérations de peine, il n'ira pas en prison, c'est ce qui a été dit dans votre reportage.
00:06:23Et donc, s'il ne va pas en prison, se posera effectivement la question, d'une part, de la récidive,
00:06:28c'est-à-dire que le fait que la peine ne soit pas suffisamment dissuasive avec un non-passage en prison
00:06:34ne va pas encourager cette personne-là à récidiver avec cette idée qu'il y a une culture d'impunité dans notre pays.
00:06:41Et puis le deuxième élément que je vois quand même qui est important,
00:06:44c'est est-ce que les dommages et intérêts suffiront à lui faire comprendre que sa peine est suffisante,
00:06:48que ce qu'il a fait est grave ? Ce n'est pas certain, puisque comme cela a été dit, il faut bien le rappeler,
00:06:54l'antisémitisme, c'est un construit politique qui repose sur des idéologies politiques
00:06:59et qui repose sur des responsables politiques ou dans la société civile
00:07:03qui feront perdurer cet antisémitisme, d'autant plus exacervé depuis le 7 octobre.
00:07:09On parlera justement du côté politique dans un instant avec la présidente du CRIF en Languedoc-Roussillon
00:07:13qui parle de cet antisémitisme politique, mais pour rester sur la peine pour l'instant, Loïc Travert,
00:07:17c'est toujours, quel que soit le fait de délinquance, d'antisémitisme, toujours la même question de se dire
00:07:23on veut taper fort, mais taper fort veut dire des vraies peines exemplaires et qui sont exécutées,
00:07:28parce que la question ce n'est pas tant, comme on le disait, la peine qu'on donne,
00:07:31c'est est-ce qu'à la fin vraiment cette personne va en prison ou pas ?
00:07:34On est au cœur d'une problématique qu'on avait soulevée il y a quelques années
00:07:37avec une phrase de notre secrétaire général, Fabien Vendammerck,
00:07:40le problème de la police et la justice. Je ne veux pas raviver quoi que ce soit par rapport à ça,
00:07:45mais tout simplement nous avions demandé à l'issue de cette phrase choc
00:07:49qu'il y ait un observatoire de la réponse pénale qui se mette en place.
00:07:52Et on se rend compte en réalité qu'on est toujours devant la même problématique
00:07:56avec des peines encourues, des peines prononcées et des peines effectivement réalisées
00:08:00qui ne sont jamais à la hauteur. On le dit, on ne cesse de le dire,
00:08:04ça nous donne toujours raison, ces faits malheureux où effectivement
00:08:07l'antisémitisme est malheureusement à la mode dans un contexte qui permet
00:08:11des actes qui sont complètement sans complexe, c'est triste en fait
00:08:15parce que là on a une situation avec des témoins, avec un film,
00:08:18donc c'est nickel pour l'enquête.
00:08:21Avec quelqu'un qui a reconnu les faits de toute façon.
00:08:23Exactement, donc en termes de travail policier et d'enquête,
00:08:27on ne peut quasiment pas mieux faire. Mais effectivement, j'imagine
00:08:30les collègues qui ont planché sur ce dossier, quand ils voient la finalité,
00:08:33ils se disent, qu'est-ce qu'on a mal fait, qu'est-ce qui fait
00:08:36qu'on n'arrive pas encore à avoir quelque chose de beaucoup plus sévère.
00:08:39Et c'est vrai que ce que vous dites est très juste sur le côté
00:08:42entre la peine encourue, prononcée et faite, mais il y a quelque chose
00:08:46qui a peut-être changé ces dernières années, c'est que maintenant
00:08:48les Français s'intéressent un peu plus, il y a un peu plus de suivi.
00:08:50Avant, quand vous aviez une condamnation, personne ne regardait vraiment
00:08:53ce qui allait être fait ou pas. Maintenant, les Français ont compris
00:08:55le côté si la peine est courte, ça veut dire qu'elle ne sera pas faite.
00:08:57Même les Français, l'état d'esprit a évolué je pense sur la question.
00:09:00Oui, ils ont compris les mécanismes, effectivement, et la place extrêmement
00:09:04importante des aménagements de peine qui sont réalisés, et ça leur parle
00:09:08effectivement beaucoup, et avec peut-être derrière l'idée qu'on n'a pas accordé
00:09:13par le passé, et même des passés assez récents, suffisamment de place
00:09:17à la victime. C'est parce que c'est toujours ça, on voit l'auteur,
00:09:20l'auteur ce qu'il prend, ce qu'il ne prend pas, il va en prison,
00:09:22il ne va pas en prison, il paye, il ne paye pas. Mais en tout cas,
00:09:24je crois que c'est ça qui est un électrochoc pour la population,
00:09:28c'est-à-dire le fait que ce n'est pas suffisant, et que finalement,
00:09:31la victime, elle est bien toute seule avec sa pauvre famille,
00:09:34et puis le côté psychologique qu'elle va traîner pendant des années.
00:09:37Oui, c'était Maurice Berger qui disait qu'en France, justement,
00:09:41on ne prenait pas assez en compte les dommages corporels, et que
00:09:44notamment, il y a des gens qui ont commis des violences énormes,
00:09:48qui ont rendu d'autres personnes comme des légumes, et qui ont des peines
00:09:52qui sont absolument dérisoires, et c'était cette négation de la violence
00:09:56et sur les corps, et des répercussions aussi pour les victimes,
00:09:59qui était vraiment mise en avant par le psychiatre, en disant que
00:10:03sans la prise en compte de cela, on ne pouvait pas résoudre
00:10:06les phénomènes d'hyperviolence et de violence juvénile.
00:10:09Je vais vous faire agir, Mathia, je voudrais juste qu'on écoute,
00:10:11pour prolonger un peu le débat, Perla Danane, qui est présidente du CRIF
00:10:14en Languedoc-Roussillon. Écoutez ce qu'elle disait, alors à la fois
00:10:17sur cette affaire et sur la condamnation.
00:10:19Cette décision de justice, elle a été ferme, c'est un bon signal.
00:10:24J'espère qu'elle sera sortie de prison ferme, pourquoi ?
00:10:28Ce monsieur a besoin de soins, il est extrêmement peu gérable,
00:10:32il a montré des signes de violence précédemment.
00:10:35Il a eu une justification de son acte qui rend extrêmement inquiet
00:10:42sur son passage à l'acte futur, dans la mesure où il a parlé,
00:10:47il a estimé que l'antisémitisme c'était politique, c'est-à-dire les attentats.
00:10:51Alors, on ne va pas reparler de la partie où elle parle de la peine,
00:10:54on l'a déjà fait, mais effectivement, dans la justification
00:10:56de cet auteur d'acte antisémite, il explique que c'est politique
00:11:00et il fait lien avec les attentats.
00:11:01C'est-à-dire qu'un, il n'a sans doute rien compris en tout cas,
00:11:04mais on voit, on n'arrête pas de dire que l'antisémitisme,
00:11:07le flirt avec l'antisémitisme d'une partie de la gauche a des répercussions.
00:11:11Là, en tout cas, on voit que cet homme fait lien entre la politique,
00:11:14les attentats du 7 octobre, on ne sait même pas de quels attentats
00:11:16il parle après tout, et cet acte antisémite.
00:11:18Il doit parler d'Israël, je pense.
00:11:20Oui, c'est probablement.
00:11:21Et il doit considérer qu'Israël est un État terroriste, nazi,
00:11:25tout ce qu'on entend.
00:11:26Colonial.
00:11:27Colonial ou génocidaire, tout ce qu'on entend,
00:11:30et qui effectivement est repris par une partie du spectre politique,
00:11:33notamment une partie du spectre politique de la gauche.
00:11:36Et c'est bien là le problème, c'est que vous avez,
00:11:38on ne peut pas ne pas faire de continuum aujourd'hui entre l'antisionisme,
00:11:43qui n'est pas la critique d'Israël, puisque entre nous,
00:11:45beaucoup de gens critiquent le gouvernement Netanyahou,
00:11:47beaucoup de gens critiquent la politique d'Israël.
00:11:50Y compris d'ailleurs en interne dans son propre pays, largement.
00:11:52Dans son propre pays.
00:11:53Et l'antisionisme, qu'est-ce que cela veut dire ?
00:11:56Cela signifie qu'il y a deux possibilités si vous êtes antisioniste.
00:12:00Soit vous ne voulez pas de foyers juifs en terre de Palestine,
00:12:03c'est l'antisionisme plutôt dans les pays arabo-musulmans,
00:12:06c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de personnes dans les opinions publiques
00:12:10des pays arabo-musulmans qui ne veulent pas de foyers juifs
00:12:13en terre de Palestine et qui contestent ce projet-là.
00:12:16Ce n'est pas le cas de la gauche française,
00:12:18ou d'une partie de la gauche française.
00:12:19Soit si vous êtes antisioniste, vous ne voulez pas d'État d'Israël.
00:12:21Et donc après, vous habillez ça différemment.
00:12:23Soit vous êtes pour un État binational, soit vous êtes pour une autre solution,
00:12:26que sais-je.
00:12:27Mais en tout cas, vous ne voulez pas d'État juif, donc pas d'État d'Israël.
00:12:29Et c'est une partie du spectre politique français qui aujourd'hui
00:12:32est sur cette thèse-là.
00:12:33Et ça, je trouve que c'est malheureux puisque ça crée des possibilités
00:12:38de confusion au sein d'une partie de nos concitoyens qui vont ensuite
00:12:42utiliser les juifs comme cible pour pouvoir pratiquer un discours politique.
00:12:47On y reviendra un peu plus tard dans l'émission.
00:12:49Justement, je voudrais qu'on change de sujet avec ces informations
00:12:52de Valeurs Actuelles.
00:12:53Un Nigérian en situation irrégulière a été interpellé pour viol
00:12:56vers 5h50 du matin ce vendredi 9 août.
00:12:59Il a été placé en garde à vue.
00:13:01Il est suspecté d'avoir agressé une femme qui regagnait son véhicule
00:13:05dans un parking couvert vers 3h40 du matin.
00:13:07Deux témoins ont entendu les appels au secours de la victime.
00:13:10Sont intervenus, ont filmé l'individu avant qu'il ne prenne la fuite.
00:13:14Des policiers en patrouille ont reconnu le suspect clandestin,
00:13:16déjà connu au traitement d'antécédents judiciaires et l'ont arrêté.
00:13:19La victime a été transportée à l'hôpital.
00:13:22Je voudrais qu'on écoute les précisions de Michel Coriot
00:13:24et les porte-parole Alliance Nationale.
00:13:26Dans la nuit de vendredi à samedi, une femme de 38 ans a voulu récupérer
00:13:30son véhicule qui était stationné dans un parking souterrain
00:13:33d'un centre commercial à Metz.
00:13:35Elle sortait tout juste d'une soirée où elle avait fêté l'anniversaire
00:13:38d'un de ses amis, comme ça peut arriver à chacun d'entre nous.
00:13:42Très malheureusement, dans ce parking souterrain,
00:13:44elle a croisé un individu de 32 ans, en situation irrégulière,
00:13:48manifestement connu de nos services, mais avec à priori
00:13:51un casier judiciaire vierge, en tout cas jusqu'à aujourd'hui.
00:13:54Le mis en cause, je l'ai très rapidement coincé dans un ascenseur,
00:13:58l'agressé sexuellement.
00:14:01Ensuite, il l'a violé dans des conditions tout à fait sordides
00:14:04puisque le calvaire de la victime a duré presque deux heures,
00:14:07ce qui est bien entendu tout à fait terrible.
00:14:10Loïc Travers, c'est-à-dire que connu du traitement d'antécédent judiciaire,
00:14:15mais casier judiciaire vierge, qu'est-ce que concrètement ça signifie ?
00:14:19Ça veut dire qu'il n'est pas connu pour avoir sur le territoire français
00:14:22commis des exactions, tout simplement.
00:14:24Je voulais rebondir sur les propos de mon collègue Michel.
00:14:27On a des statistiques récentes en 2023, avec plus de 26 000 viols sur l'année
00:14:33et tentatives de viols.
00:14:35Ça fait une moyenne colossale de 73 par jour.
00:14:38Et là, on se rend compte que cette statistique est très proche
00:14:41de tout ce qui est dit sur les phénomènes de viol.
00:14:44En l'occurrence, ça se déroule la nuit, à proximité de lieux touristiques,
00:14:49impliquant des gens qui sont marginalisés ou sans domicile fixe
00:14:53ou des gens en situation irrégulière sur le territoire français
00:14:56et souvent accompagnés de violence.
00:14:57Et là, quand on se rend compte qu'on a l'étude devant nous,
00:15:00on a ce cas qui malheureusement est l'illustration terrible de ce qui s'est passé.
00:15:05Qui malheureusement devient un cas d'école et un cas typique de ce que vous avez traité.
00:15:08Qui devient un cas d'école, comme vous dites, et qui n'est pas rassurant
00:15:10parce que les statistiques ne vont pas en se tassant.
00:15:12On a eu accès à toute une étude extrêmement bien faite à l'échelle de l'Union européenne
00:15:17où déjà en 2021, il y avait plus de 100 000 faits de viols ou tentatives de viols en Europe.
00:15:23Ce qui démontre que ce n'est pas uniquement la France qui est touchée,
00:15:27mais que c'est un phénomène qui touche tous les pays, y compris très développés.
00:15:31Et que c'est effectivement un peu inquiétant.
00:15:33C'est vrai que Mathioc, forcément, ce qui interpelle aussi, on le disait,
00:15:36c'est un Nigérian en situation irrégulière,
00:15:38connu au fichier du traitement d'antécédents judiciaires
00:15:42et qui peut commettre ce genre de faits sur le territoire français.
00:15:46Malheureusement, ce n'est pas la première fois.
00:15:48Sur les viols, il y a deux sujets.
00:15:51Il y a un, les viols au sein de la famille, qui sont la grande majorité des viols.
00:15:55Et qui sont très durs à détecter, souvent.
00:15:56Et qui sont très durs à détecter.
00:15:57Et les enquêteurs, ils travaillent très régulièrement.
00:16:00Et très durs.
00:16:01Et puis, il y a ce phénomène, qui est quand même un phénomène qui relève d'une faillite de l'État,
00:16:05qui est ce viol perpétué par des clandestins ou même parfois par des personnes
00:16:10qui sont sous une obligation de quitter le territoire français.
00:16:13Et on a de plus en plus dans notre pays ce type d'événements.
00:16:17Moi, je me souviens, on avait commenté cela,
00:16:20qui s'était fait agresser sexuellement par un migrant d'origine algérienne sous OQTF.
00:16:27Et tout cela démontre en fait une faillite de l'État.
00:16:31Quand on a moins de 10% des exécutions des obligations de quitter le territoire français,
00:16:36on ne peut pas aujourd'hui dire que l'on lutte contre la criminalité,
00:16:39et notamment la criminalité contre les femmes.
00:16:41Et je pense qu'il va falloir justement retrouver une politique migratoire suffisamment sérieuse
00:16:48et suffisamment forte pour pouvoir expulser les criminels et les délinquants étrangers
00:16:54qui n'ont rien à faire sur notre sol.
00:16:55Car, il faut bien le rappeler, être migrant ne donne pas le droit de foutre le bordel dans le pays dans lequel on vient.
00:16:59Bien évidemment.
00:17:00Et effectivement, Céline Pinard, on sait aussi que ce sont ce genre de sujets
00:17:04qui commencent à agacer très sérieusement les Français
00:17:07et qui les poussent parfois vers des parties un peu plus extrêmes que ce qu'ils ont l'habitude de faire.
00:17:11Parce qu'il y a cette sensation de se dire, on a ce genre de drame de manière beaucoup trop régulière,
00:17:17mais on les énonce, on les égrène, on en parle parce que c'est important de le faire et de les comprendre,
00:17:21mais par contre, rien ne change.
00:17:22Parce qu'il y a une hypocrisie totale, c'est-à-dire, monsieur en a parlé finalement,
00:17:27quel est le profil aujourd'hui d'une partie des violeurs ?
00:17:30Pas de tous les violeurs, mais d'une bonne partie.
00:17:32Non, évidemment, le but n'est pas de faire la malgare.
00:17:33Or, une partie des violeurs, le viol c'est quoi ? C'est un acte désir ?
00:17:38C'est quelqu'un qui est fou amoureux et qui ne se retient pas ?
00:17:40Ça n'a rien à voir.
00:17:41Bien sûr que non.
00:17:42C'est un acte de domination, et en règle générale,
00:17:45c'est un acte qui est là pour montrer l'infériorité de la femme
00:17:48et le fait qu'elle doit être soumise aux hommes.
00:17:51Or, aujourd'hui, nous importons en Europe des gens
00:17:54dont l'environnement culturel ne leur permet pas de penser l'égalité entre les hommes et les femmes.
00:18:00Pour eux, ça relève soit d'une anomalie, soit d'une abomination.
00:18:04Et quand vous avez des gens qui sont confrontés à des femmes qui vivent comme nous,
00:18:08librement, qui poursuitent leurs propres buts, qui sont émancipées,
00:18:12pour eux, ça peut être un choc.
00:18:14Et d'ailleurs, on rappelle que ces personnes-là, quand on doit les renvoyer dans leur pays,
00:18:17leurs propres pays n'en veulent pas parce qu'ils se disent
00:18:19que ce n'est évidemment pas la façon de vivre de la plupart du pays.
00:18:22En fait, on a récupéré les pires.
00:18:24Si c'est des Afghans, ils peuvent très bien être pour, en réalité,
00:18:28en lutte contre le gouvernement des talibans,
00:18:31mais dans leur mentalité, sur le point de la relation avec les femmes,
00:18:35fonctionner exactement comme le taliban de base.
00:18:38Leur problème, ce n'est pas souvent l'oppression des femmes.
00:18:40Et on accueille de plus en plus ce type de personnes.
00:18:43Si vous prenez le Maghreb, par exemple, il n'y a pas d'égalité homme-femme au Maghreb.
00:18:48La parole d'une femme vaut la moitié de celle d'un homme.
00:18:51En matière d'héritage, c'est la même chose.
00:18:53À partir du moment où vous n'accordez pas l'égalité à un sexe,
00:18:57cette inégalité génère des violences.
00:19:00Et donc, c'est aussi cette importation-là sur notre territoire que nous devons affronter.
00:19:05Et c'est pour ça que les Français sont très en colère.
00:19:08Parce que le fait qu'on ne le dise pas, ça ne voudrait pas dire
00:19:11qu'on va stigmatiser toutes les personnes migrantes.
00:19:14Toutes ne sont pas comme ça.
00:19:16Mais si vous ne reconnaissez pas le facteur culturel,
00:19:19alors vous ne pouvez pas lutter contre,
00:19:21vous ne pouvez pas avoir une vraie politique d'intégration.
00:19:24Et vous gérez mal votre immigration.
00:19:26Pour terminer cette partie, je voudrais qu'on parle un peu du moral des forces de l'ordre.
00:19:31On vous a demandé énormément, j'allais dire, pendant les JO,
00:19:33mais même avant, entre les manifestations, le contexte international.
00:19:37Est-ce que là, on se dit que les forces de l'ordre sont un peu,
00:19:40je n'allais pas dire à bout, mais en tout cas,
00:19:43il est temps que les choses se calment un peu, qu'elles puissent se reposer,
00:19:45qu'elles puissent faire un peu le vide ?
00:19:47Alors effectivement, depuis 2015, on a été mis à forte contribution.
00:19:50Et je dirais qu'il n'y a quasiment pas eu de temps mort
00:19:53où les collègues ont pu simplement se consacrer à une mission,
00:19:56on va dire simple, basique, parce qu'il y a toujours eu des violences,
00:19:59différents phénomènes de société.
00:20:01Il faut qu'ils aient été extrêmement mobilisés.
00:20:03Là, il faut faire attention.
00:20:04Les JO, pour nous, ne sont pas encore terminées.
00:20:06La mobilisation des policiers, elle n'est toujours pas.
00:20:08Là, on a une période un petit peu creuse,
00:20:10où malgré tout, il y a plus de policiers que convenus à Paris,
00:20:13et en tout cas en Ile-de-France.
00:20:15Et puis, on va remettre le couvert, effectivement, pour les paralympiques.
00:20:18Et en plus, la parade le 14 septembre, qui vous a été rajoutée,
00:20:21avec les athlètes.
00:20:22Tout à fait, qui a été rajoutée.
00:20:23Alors qu'il y a bien pour la grandeur de la France,
00:20:24un petit peu moins pour la fatigue de la police nationale.
00:20:26Objectivement, on peut considérer que depuis le 1er juillet,
00:20:29où ça a vraiment commencé à taper dans le dur,
00:20:31comme on dit entre nous chez les policiers,
00:20:33il y a eu une forte mobilisation.
00:20:35C'est quelque chose de réussi, d'un point de vue global.
00:20:38Il n'y a aucun sujet là-dessus.
00:20:40Je veux dire, le ministre de l'Intérieur peut se féliciter,
00:20:42on est d'accord avec lui, il n'y a strictement aucun souci.
00:20:44Par contre, il y a eu quelques petits couacs, quand même,
00:20:46que les collègues ont pu ressentir, d'un point de vue organisationnel,
00:20:49d'un point de vue fonctionnel, dans le cadre des logements,
00:20:51mais qui ont été très bien gérés par la direction générale de la police nationale,
00:20:54parfois en lien avec nous, même très souvent en lien avec nous,
00:20:56et avec l'unité de coordination des grands événements,
00:20:59qui a été effectivement impériale.
00:21:01Donc ça, c'était bien de le souligner.
00:21:03Pour autant, les collègues, effectivement, ont subi des décalages,
00:21:06des douze heures de service, des inter-services non récupérés, etc.
00:21:11Donc on espère juste que, d'un point de vue DRH,
00:21:15tout ça soit bienveillant d'ici la fin de l'année,
00:21:17déjà pour finir la mission, parce que pour nous, elle n'est pas terminée,
00:21:20et on sera tranquille à partir du 15 septembre,
00:21:22pour payer toutes les heures supplémentaires que les collègues auront faites,
00:21:26toutes les primes, que ce soit fait intelligemment,
00:21:29et pas à coups de rabots, comme ça a été effectivement parfois annoncé
00:21:34de façon un petit peu mécanique.
00:21:36Et surtout, nous, on ne veut pas entendre de baisse de budget.
00:21:40Pour 2025, on ne veut même pas le maintien du budget,
00:21:44on veut une augmentation du budget.
00:21:46Tout simplement parce que là, on s'est rendu compte
00:21:48qu'en mettant du bleu dans la rue, ça fonctionne très bien,
00:21:50la population est ravie, et même des maires du 93,
00:21:54qui ne sont absolument pas de l'obédience de M. Macron ou de M. Darmanin,
00:21:57ont salué le travail des policiers, ce qui est historique.
00:22:00Vous parlez notamment de Mathieu Annotin, le maire socialiste de Saint-Denis.
00:22:02Par exemple, vous me dites le nom, parfait.
00:22:04C'est moi qui l'ai dit, ce n'est pas vous.
00:22:06C'est exactement ce que je voulais que vous disiez, effectivement,
00:22:09pour abonder dans mon sens.
00:22:11Et donc, voilà.
00:22:13J'espère qu'il va y avoir un petit moment un petit peu plus creux
00:22:17après les JO et après cette forte mobilisation.
00:22:21Mais il est vrai qu'il y a, après trois semaines,
00:22:23comme là, les collègues ont vraiment été très très présents,
00:22:25du 11 août au 24 juillet.
00:22:29Non, du 24 juillet, pardon, au 11 août.
00:22:32Effectivement, cette période, elle a été harassante pour les collègues
00:22:35en Ile-de-France, mais aussi pour les collègues de province,
00:22:38parce qu'eux ont subi le 100%.
00:22:40Je dirais même que la police a fonctionné grâce aux 100%
00:22:43et de présence, et donc zéro congé dans ces entités-là.
00:22:46Donc en fait, ce n'est pas qu'en Ile-de-France que les collègues ont morflé,
00:22:49c'est sur tout le territoire, et j'espère effectivement
00:22:51qu'ils auront ce repos bien mérité.
00:22:53C'est vrai que Mathioc, alors évidemment,
00:22:55le recours permanent aux forces de l'ordre,
00:22:57il est nécessaire quand il s'agit de sécuriser les JO,
00:23:00de sécuriser un certain nombre de cultes,
00:23:02de sécuriser des manifestations.
00:23:03Le problème, c'est qu'on a l'impression
00:23:05que les télégrammes du ministère de l'Intérieur
00:23:07pour dire qu'il faut une vigilance accrue, etc.,
00:23:09ils sont de plus en plus fréquents, avec un nombre d'hommes
00:23:12et des moyens qui, eux, en revanche, sont constants.
00:23:15En effet, depuis 2015, ça a été dit,
00:23:18les policiers sont, en quelque sorte,
00:23:20les pompiers de tous les problèmes de la société.
00:23:22C'est-à-dire que dès qu'il y a eu,
00:23:24depuis la vague des attentats en novembre 2015,
00:23:26ce sont les policiers qui ont été en première ligne.
00:23:28Ensuite, les policiers sont également en première ligne,
00:23:30ils sont envoyés face à la barbarisation de la société,
00:23:32à la montée de l'ultra-violence.
00:23:34Tous les chiffres de l'insécurité sont dans le rouge,
00:23:36depuis 2015 notamment.
00:23:37C'est-à-dire qu'il y a de plus en plus de cambriolages,
00:23:39il y a de plus en plus d'homicides,
00:23:42il y a de plus en plus de violences sur personnes, etc.,
00:23:46on pourrait démultiplier les exemples.
00:23:48Les policiers sont en première ligne face aux émeutes,
00:23:50notamment les émeutes urbaines,
00:23:52ou dans les quartiers populaires
00:23:56qui sont devenus de véritables territoires perdus de la République,
00:23:58où l'on voit une augmentation du nombre de règlements de comptes.
00:24:01Je prends par exemple l'exemple à Marseille,
00:24:03sur les trois dernières années,
00:24:04il y a eu autant de décès suite aux règlements de comptes
00:24:07qu'il y en a eu entre 1950 et 2000.
00:24:09Donc on a véritablement une explosion de la délinquance.
00:24:11Et on cite Marseille, on pourrait citer Nîmes,
00:24:14je peux citer Bordeaux, je peux citer l'Île-de-France,
00:24:16je peux même citer des petites villes moyennes de province,
00:24:18Limoges, Angers, Châteauroux, on peut citer Crépole par exemple.
00:24:23Donc ils font face à cela.
00:24:24Ensuite après on leur demande de sécuriser les grands événements
00:24:26qu'on a organisés depuis 2015, l'Euro 2016,
00:24:28la Coupe du monde de rugby, les Jeux olympiques.
00:24:31Le Pape, le Roi en France.
00:24:32On peut démultiplier les exemples.
00:24:34Et donc le problème que je vois,
00:24:36c'est que ces efforts-là ont été demandés depuis 2015
00:24:39par des responsables politiques
00:24:41qui ne se sont pas démarqués par un soutien plein et entier
00:24:44à l'égard de la police.
00:24:46François Hollande évidemment, mais surtout Emmanuel Macron
00:24:48qui a quand même le premier reconnu le terme de violence policière.
00:24:51Donc ça pose quand même une question je pense politique
00:24:54qui est pourquoi des politiques justement
00:24:57qui ne sont pas pro-police d'une certaine façon
00:25:00utilisent, surutilisent les forces de l'ordre.
00:25:03On reparlera de cette question dans un instant juste après la pause
00:25:05parce qu'on va se demander qui est en route pour Matignon.
00:25:09Il y a un certain nombre de candidats
00:25:10mais on reparlera aussi de Gérald Darmanin
00:25:12et justement du bilan sécuritaire des Jeux olympiques.
00:25:15A tout de suite dans Midi News.
00:25:20De retour pour Midi News, on va parler de politique dans un instant
00:25:23mais tout de suite le point sur l'actualité avec Maureen Vidal.
00:25:28Après l'appel de la Grèce à l'Union européenne,
00:25:31les premières aides doivent arriver pour endiguer les ravages
00:25:34des incendies qui frappent le pays.
00:25:3685 pompiers français ont déjà été envoyés
00:25:38en renfort. Des milliers de personnes ont été évacuées.
00:25:42Les fortes chaleurs combinées au vent violent
00:25:44compliquent la situation sur place.
00:25:47La canicule a fait près de 50 000 morts en Europe en 2023.
00:25:51L'été dernier a été le deuxième plus chaud
00:25:53jamais enregistré sur le continent.
00:25:55Issue d'une étude publiée dans la revue Nature Médecine,
00:25:58l'Institut de Barcelone pour la Santé Globale a décrété
00:26:01que l'année 2022 a été particulièrement meurtrière
00:26:04avec plus de 60 000 décès recensés.
00:26:07Paul Watson doit être présenté à un juge jeudi.
00:26:10Le 21 juillet au Groenland, le militant écologiste
00:26:13a été arrêté par les autorités danoises
00:26:15alors qu'il voulait intercepter un nouveau navire-usine.
00:26:18Balenier du Japon, la justice doit statuer
00:26:21sur son maintien ou non en détention.
00:26:24Merci Maureen Vidal.
00:26:25On vous retrouve à midi pour un prochain journal.
00:26:27Maintenant la question n'est plus de savoir
00:26:29qui aura une médaille d'or parmi nos athlètes
00:26:31mais qui succédera à Gabriel Attal.
00:26:33Et Lucie Castex, la candidate du Nouveau Front Populaire,
00:26:36s'est adressée tout naturellement aux députés
00:26:38des groupes dits républicains, dont comprenait
00:26:40Or Rassemblement National, via un courrier
00:26:42qu'elle a fait co-signer par les sept patrons
00:26:44des groupes parlementaires de gauche.
00:26:46Le but, exposer les objectifs de sa coalition.
00:26:49Un bon moyen peut-être de garder la pression
00:26:51sur le chef de l'État.
00:26:52Alors quel est le contenu du courrier ?
00:26:54Les explications de Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
00:26:57À peine la trêve olympique terminée,
00:26:59la candidate du Nouveau Front Populaire
00:27:02a proposé un plan qui repose sur 5 grandes priorités.
00:27:05Parmi ces points primordiaux, figurent la santé,
00:27:08l'éducation, le pouvoir d'achat, l'écologie et la fiscalité.
00:27:11Une lettre adressée aux députés et aux sénateurs,
00:27:14excepté le Rassemblement National,
00:27:16pour maintenir une certaine pression sur le chef de l'État.
00:27:19C'est une façon de montrer que le NFP est un bloc
00:27:22et que Macron ne doit pas rêver à des dissensions.
00:27:24Les électeurs et les électrices ont placé
00:27:26le Nouveau Front Populaire en tête
00:27:28au second tour des élections législatives
00:27:30et en ont fait la première force politique à l'Assemblée Nationale.
00:27:33C'est à ce titre qu'il est attendu du président de la République
00:27:36qu'il nomme un gouvernement de Front Populaire.
00:27:38Dans son courrier, Lucie Castet donne un premier aperçu
00:27:41de la manière dont elle envisagerait de diriger la France.
00:27:44Il devra en premier lieu tenir compte du fait
00:27:46que la majorité sur laquelle il s'appuie n'est que relative
00:27:49et qu'il lui sera dès lors nécessaire
00:27:51de convaincre au-delà des rangs du Nouveau Front Populaire
00:27:54pour construire des majorités parlementaires.
00:27:56Le bras de fer entre le Nouveau Front Populaire
00:27:58et Emmanuel Macron ne faiblit pas.
00:28:00Le chef de l'État avait pourtant rejeté
00:28:02la candidature de Lucie Castet
00:28:04dès son annonce le 23 juillet dernier.
00:28:06Céline Pina, avec Lucie Castet,
00:28:08on a eu la tournée des usines,
00:28:10on a eu une tentative de réunion avec les syndicats,
00:28:12on a maintenant le courrier aux parlementaires
00:28:14tel une première ministre déjà en exercice,
00:28:16même si elle a enlevé le Rassemblement National.
00:28:19Est-ce que le Nouveau Front Populaire
00:28:21peut sérieusement encore croire
00:28:23que Lucie Castet est une option dans la tête d'Emmanuel Macron ?
00:28:26En tout cas, il fait tout pour l'imposer.
00:28:28Ce que je trouve assez délirant,
00:28:30c'était qu'avant, quand vous présentiez quelqu'un
00:28:32à un poste de premier ministre,
00:28:34vous présentiez des gens qui avaient du poids,
00:28:36qui avaient une densité, qui avaient une histoire,
00:28:38qui étaient signifiants.
00:28:40Et on n'avait souvent même pas besoin de les présenter
00:28:42parce qu'ils avaient tellement de poids,
00:28:44ils arrivaient d'eux-mêmes.
00:28:46C'est ça, ils portaient leur histoire
00:28:48et les choisir était un message que l'on envoyait aux Français.
00:28:50Là, on a des gens qui n'existent pas,
00:28:52cette pauvre dame fait des efforts pathétiques
00:28:54on ne sait pas qui elle est,
00:28:56on ne sait pas ce qu'elle veut.
00:28:58Le but du jeu, c'est de l'imposer
00:29:00par un pur exercice de communication.
00:29:02C'est vraiment la fin de la démocratie
00:29:04et de la fin de la politique
00:29:06de nous imposer ce type de personnes.
00:29:08Mais au-delà de ça,
00:29:10on nous prend quand même franchement pour des crétins.
00:29:12Qu'est-ce qu'on nous a dit pendant toutes les élections ?
00:29:14On nous a dit
00:29:16vous pouvez voter NFP contre le Rassemblement National
00:29:18parce que
00:29:20ces vrais LFI
00:29:22sont en pleine dérive fascisante.
00:29:24Les LFI
00:29:26promeuvent l'antisémitisme
00:29:28comme un concept politique
00:29:30et comme une manière de gagner les élections.
00:29:32C'est abject, mais franchement,
00:29:34fermez les yeux, avalez sans goûter
00:29:36parce qu'en face,
00:29:38ils risquent d'avoir le pouvoir
00:29:40et le résultat, c'est que c'est LFI
00:29:42qu'on est en train de nous imposer.
00:29:44Donc franchement, la manipulation...
00:29:46Ils ont joué à ce jeu-là aussi, de toute façon, la Macronie notamment.
00:29:48Oui, mais la manipulation est grotesque
00:29:50et je trouve que donner un avantage
00:29:52électoral à des antisémites,
00:29:54à des gens qui ne sont pas
00:29:56pour rien dans toutes les violences
00:29:58que subissent aujourd'hui les Juifs en France
00:30:00en termes politiques,
00:30:02c'est inqualifiant.
00:30:04Elle ne s'est pas désolidarisée, mais elle n'a pas eu non plus de propos.
00:30:06Elle n'a jamais parlé du conflit.
00:30:08Mais bien sûr qu'elle bande d'hypocrites.
00:30:10Si à partir du moment où vous regardez en face
00:30:12ce que dit LFI et ce que fait LFI,
00:30:14mais c'est la honte absolue.
00:30:16En plus, quand vous êtes de la gauche
00:30:18vous avez tant à donner des leçons de morale
00:30:20d'antiracisme et d'antisémitisme à tout le monde.
00:30:22Donc ils sont obligés de faire semblant
00:30:24de ne pas voir l'éléphant au milieu de la pièce.
00:30:26Et c'est ces gens qui sont prêts
00:30:28à toutes les bassesses
00:30:30juste pour leur plat de lentilles qu'on devrait mettre
00:30:32Premier ministre. Sincèrement,
00:30:34c'est extrêmement choquant.
00:30:36Alors vous avez parlé de démocratie.
00:30:38On va voir l'avis de Danielle Obono,
00:30:40la députée La France Insoumise.
00:30:42Évidemment, elle n'est pas d'accord avec vous.
00:30:44Elle renverse la tendance, mais en tout cas,
00:30:46dans le sens inverse. Écoutez ce que dit Danielle Obono.
00:30:48On est dans un pays
00:30:50où le président de la République
00:30:52a été battu à deux reprises
00:30:54dans les urnes et il continue
00:30:56à refuser de reconnaître
00:30:58ce résultat. Dans n'importe quel autre pays,
00:31:00notamment si on parlait
00:31:02de pays en Afrique
00:31:04ou en Amérique du Sud, ça créerait
00:31:06plus que des mois
00:31:08dans les chancelleries occidentales
00:31:10et on pointerait le coup de force
00:31:12antidémocratique que représente le refus
00:31:14d'Emmanuel Macron de reconnaître
00:31:16la victoire du Nouveau Front Populaire.
00:31:18Mathieu, il y a quand même un point qu'on peut accorder au Nouveau Front Populaire.
00:31:20C'est que quand, en 2022,
00:31:22Emmanuel Macron a nommé un gouvernement
00:31:24avec uniquement des ministres venant de ses rangs,
00:31:26il n'avait pas non plus de majorité absolue.
00:31:28Il en était plus proche, on est d'accord.
00:31:30Oui, et surtout, il y a quand même
00:31:32une différence fondamentale entre la situation
00:31:34post-législative 2022 et post-législative 2024.
00:31:36C'est que
00:31:38dans la situation post-législative 2022,
00:31:40l'ensemble des oppositions
00:31:42qui se sont réalisées n'étaient pas
00:31:44certains de faire tomber le gouvernement.
00:31:46Or, là, aujourd'hui, quand on prend les trois blocs,
00:31:48chacun des deux autres blocs
00:31:50peut voter une motion
00:31:52de censure et donc faire tomber automatiquement
00:31:54le gouvernement en place.
00:31:56Donc la situation est différente. Le Nouveau Front Populaire nous vend
00:31:58déjà cette première arnaque. Ensuite, après,
00:32:00est-ce qu'Emmanuel Macron a fait une erreur politique
00:32:02en ne proposant pas au Nouveau Front Populaire
00:32:04de former un gouvernement
00:32:06comme c'est le cas dans les autres démocraties
00:32:08occidentales ? Nous, nous pensons
00:32:10que oui, effectivement, il a fait une erreur politique.
00:32:12Il aurait dû le faire, lever l'hypothèque
00:32:14sur la crédibilité gouvernementale
00:32:16du Nouveau Front Populaire. Soit il n'aurait pas été
00:32:18en capacité de proposer un Premier ministre, ce qui avait d'ailleurs été
00:32:20le cas puisqu'ils ont mis un jour à le faire,
00:32:22soit ils auraient proposé un Premier ministre,
00:32:24ils auraient monté un gouvernement
00:32:26et il serait couvert. Il aurait été renversé immédiatement.
00:32:28Exactement. Donc ça, il fallait le démontrer pour ne pas être
00:32:30accusé de déni démocratique. Mais je pense qu'Emmanuel
00:32:32Macron n'est pas dans un déni démocratique,
00:32:34il est plutôt, lui, dans un déni de réalité. C'est-à-dire qu'en fait,
00:32:36il a subi les pires claques
00:32:40à un parti présidentiel, aux Européennes
00:32:42notamment. François Hollande
00:32:44et Emmanuel Basse n'ont été pas tombés aussi bas
00:32:46lors des élections européennes de 2014.
00:32:48Pareil sous François Mitterrand et
00:32:50Michel Rocard. Et donc,
00:32:52il aurait dû en tirer
00:32:54une conséquence politique.
00:32:56Ça ne veut pas dire, forcément, nommer
00:32:58quelqu'un du Nouveau Front Populaire, puisque le Nouveau Front Populaire est en incapacité
00:33:00de pouvoir gouverner. Ensuite, après,
00:33:02le dernier point sur lequel je terminerai, c'est
00:33:04sur le projet de Lucie Castex.
00:33:06On voit bien, aujourd'hui, que
00:33:08cette histoire de l'alliance de gauche, ce n'est pas une alliance
00:33:10sur le projet, sur les fondamentaux.
00:33:12Ce n'est pas pour rénover le pays.
00:33:14C'est pour sauver des postes. Ils ont
00:33:16troqué la lutte des classes pour la lutte des places.
00:33:18Ils ne parlent que de postes.
00:33:20Ils ont parlé de la présence
00:33:22de l'Assemblée Nationale, de
00:33:24Matignon, des différents
00:33:26postes au bureau de l'Assemblée Nationale. Ils ne parlent
00:33:28que de ça et jamais du fond. Or, quand on regarde
00:33:30le fond, il y a énormément de choses à dire.
00:33:32Et notamment, il y a des signaux en termes de fonds et
00:33:34de méthodes qui ne sont absolument pas démocratiques.
00:33:36Qui ont été proposées par
00:33:38Lucie Castex. Par exemple, dire qu'elle va
00:33:40gouverner par décret.
00:33:42Notamment sur le programme
00:33:44économique. Dire ensuite...
00:33:46En essayant potentiellement de faire passer un maximum de décrets.
00:33:48Quand vous savez que votre gouvernement ne va pas tenir longtemps,
00:33:50vous avez intérêt à passer des décrets à une grande vitesse.
00:33:52Tout en accusant le gouvernement
00:33:54précédent d'avoir fait la même chose.
00:33:56On n'est pas à une incohérence près. Ensuite, après,
00:33:58ils ont dit, justement,
00:34:00il faut battre le ratio national partout,
00:34:02dans les urnes, à l'Assemblée Nationale,
00:34:04etc. Mais comment vont-ils faire voter
00:34:06certains textes ? Notamment, la taxe sur les super-profits.
00:34:08Comment vont-ils faire ?
00:34:10La réforme des retraites.
00:34:12C'est avec les voix du RN. Donc, ils ne sont pas à une incohérence
00:34:14près. Et c'est ça qu'il faut, justement, démasquer.
00:34:16C'est les incohérences sur le fond
00:34:18et sur les signaux qui ne sont véritablement
00:34:20pas démocratiques, aujourd'hui, qu'envoie
00:34:22le Nouveau Fonds Populaire.
00:34:23Et vous avez parlé, justement, de projet Louis Travert.
00:34:25Parce qu'on attend, tout le monde parle d'un nom.
00:34:27Lucie Castex, Xavier Bertrand, etc.
00:34:29Mais ce qui compte, et aussi pour les serviteurs
00:34:31de l'État que vous êtes, c'est le projet. Parce que si vous avez
00:34:33demain, un matin, une Lucie Castex avec le Nouveau Fonds Populaire
00:34:35qui veut désarmer la police ou qui dit que la police
00:34:37tue ou un Xavier Bertrand
00:34:39qui, au contraire, peut-être serait pro à mettre un peu
00:34:41plus de budget dans la sécurité, il y a aussi
00:34:43tout un tas de corps de métiers
00:34:45qui attendent de savoir à quelle sauce, en fait,
00:34:47ils vont être mangés. L'expression est peut-être un petit peu
00:34:49à la droite. Elle est excellente.
00:34:51Elle est parfaitement bien imagée.
00:34:53Quelle sauce on va être mangés ? Effectivement,
00:34:55nous, ce qu'on souhaite, c'est la continuité.
00:34:57C'est le principe. Parce qu'à partir du moment où vous avez
00:34:59un changement d'idéologie
00:35:01et un changement de doctrine, il y a toujours
00:35:03une adaptation. Généralement, ça va avec une valse
00:35:05des préfets, ça va avec une valse des grands
00:35:07serviteurs de l'État, y compris dans la police nationale
00:35:09avec certains commissaires de police qui sont souvent les plus impactés.
00:35:11Et donc, derrière, après, vous avez les petites mains
00:35:13comme nous, le corps d'encadrement
00:35:15et d'application qui galère à
00:35:17trouver sa place sur le terrain, avec des ordres
00:35:19et des contre-ordres, à s'adapter et il n'y a rien de
00:35:21pire pour nous. Donc le but, si effectivement
00:35:23on pouvait avoir une continuité, même à
00:35:25maintenir le ministre actuel, ça nous irait, par exemple.
00:35:27Il n'y a pas de sujet. En tout cas,
00:35:29sa ligne et sa vision, elle est
00:35:31bonne et on espère qu'on sera sur
00:35:33celle-ci, et je vais répéter ce que j'ai dit tout à l'heure
00:35:35dans l'autre partie de l'émission, avec un budget
00:35:37de fonctionnement qui n'est ni à la baisse, ni en maintien,
00:35:39mais en augmentation, parce qu'on en a besoin
00:35:41d'un point de vue du fonctionnement dans la police nationale,
00:35:43mais aussi, assez bassement,
00:35:45et là je vais penser à mes collègues, sur le plan
00:35:47indemnitaire, sur le plan salarial, puisque tous les
00:35:49quatre, quatre, cinq ans à peu près,
00:35:51on a un protocole et on aimerait bien avoir un
00:35:53protocole additionnel à la LOPMI qui nous
00:35:55permettrait de finaliser ce qu'on n'a pas
00:35:57pu faire, puisque, ben voilà, on met les
00:35:59barres très hautes en termes de revendications, parfois
00:36:01on est un petit peu déçus, là globalement la LOPMI
00:36:03elle était de bonne tenue, mais on a encore des choses
00:36:05à verrouiller et on aimerait bien le faire
00:36:07avant le départ de monsieur
00:36:09Macron, par exemple, ce serait un bon timing.
00:36:11Et justement, vous avez parlé de Gérald Darmanin,
00:36:13le ministre de l'Intérieur des missionnaires, il se confie
00:36:15lors d'un entretien exclusif
00:36:17à nos confrères du Figaro, alors il a
00:36:19laissé passer la cérémonie de clôture,
00:36:21il est revenu sur le bilan sécuritaire
00:36:23des Jeux Olympiques, le résumé de l'interview est signé
00:36:25Félix Pérolaz.
00:36:27Les Jeux Olympiques,
00:36:29un succès pour Gérald Darmanin. Dans le
00:36:31Figaro, le ministre des missionnaires
00:36:33de l'Intérieur parle d'une baisse
00:36:35impressionnante de la délinquance par
00:36:37rapport à l'année précédente. Dans l'agglomération
00:36:39parisienne, les vols ont diminué
00:36:41de 16%, dans les transports
00:36:43les vols avec violence ont baissé de 48%.
00:36:45Malgré une menace terroriste élevée,
00:36:47Gérald Darmanin explique
00:36:49le bon déroulement des Jeux, grâce à
00:36:51la mise en place de plusieurs centaines de mesures.
00:36:53Plus de 700 mesures administratives
00:36:55ont été prises à ma demande, à l'occasion
00:36:57de la cérémonie d'ouverture, plus de 400
00:36:59individus ont été suivis grâce à des moyens physiques
00:37:01et techniques. Trois projets d'action
00:37:03violente ont été déjoués. Pour l'après
00:37:05Jeux Olympiques, Gérald Darmanin
00:37:07appelle à maintenir les efforts.
00:37:09Si vous voulez une sécurité aussi importante que
00:37:11pendant les Jeux, il faut continuer d'augmenter
00:37:13les effectifs et continuer à réformer.
00:37:15Au total, pendant les Jeux,
00:37:17434 personnes ont été placées en garde à vue,
00:37:19dont 391 en Ile-de-France.
00:37:21Loïc Travert,
00:37:23on imagine le soulagement aussi du ministre
00:37:25de l'Intérieur des missionnaires, parce que pendant des mois
00:37:27on a dit que la cérémonie d'ouverture
00:37:29était impossible à sécuriser, qu'il y aurait
00:37:31des incidents pendant les Jeux Olympiques.
00:37:33On voit aussi un ministre qui a envie de communiquer
00:37:35beaucoup. Il attend, il a attendu que la première
00:37:37partie des Jeux Olympiques, vous avez raison de rappeler qu'il y a la deuxième,
00:37:39soit passée, mais on sent un soulagement
00:37:41et on imagine aussi le soulagement dans les rangs des
00:37:43forces de l'ordre. Vous restez concentrés pour la suite, bien sûr,
00:37:45mais cette première étape, elle est passée et elle est quand même
00:37:47bien passée. Elle est bien passée, on ne peut pas dire le
00:37:49contraire. Il n'y a rien à redire dans
00:37:51ses propos, effectivement.
00:37:53Ça fait des années que
00:37:55ces Jeux Olympiques, on va dire, se
00:37:57préparaient. D'un point de vue sécuritaire,
00:37:59il y a des services de renseignement qui ont été mobilisés
00:38:01pour faire des actions
00:38:03en amont et mettre hors d'état
00:38:05de nuire des dizaines de
00:38:07fauteurs de troubles, qu'ils aient été
00:38:09plutôt d'extrême gauche ou
00:38:11plutôt avec des vocations à commettre
00:38:13des attentats sur le territoire. Et puis, il y a eu
00:38:15effectivement un dispositif de prévention
00:38:17absolument hors norme.
00:38:19Moi, j'ai 25 ans de police, je n'ai jamais vu ça
00:38:21et je pense qu'il y a des plus anciens que moi qui n'ont
00:38:23pas non plus vu ça et des plus jeunes
00:38:25qui ne le connaîtront plus jamais
00:38:27parce que c'était impressionnant cet espace
00:38:29de saturation et qui avait
00:38:31notamment pour effet, si toutefois
00:38:33il y avait des attentats, de mettre fin
00:38:35immédiatement ou dans les quelques minutes
00:38:37la fin à un périple meurtrier
00:38:39par exemple et c'était le but
00:38:41qui est le minimum de dommages
00:38:43si toutefois il y avait eu des attentats.
00:38:45Vous avez raison de souligner que
00:38:47pour nous, ce n'est pas encore fini. Il y a une mobilisation
00:38:49qui est un petit peu baissée mais avec
00:38:51des collègues qui sont présents en nombre, y compris
00:38:53des collègues de province qui sont dans la capitale
00:38:55et sur les alentours en Ile-de-France
00:38:57et puis on remet le couvert effectivement pour
00:38:59les Jeux paralympiques. Ce qui est
00:39:01intéressant dans ces propos, et bien
00:39:03c'est surtout la
00:39:05particularité réforme qu'il faut continuer
00:39:07effectivement avec des moyens budgétaires
00:39:09alloués qui doivent augmenter
00:39:11et je le répète, ça fait trois fois que je le dis dans cette émission
00:39:13Vous avez raison, la pédagogie c'est de l'art de la répétition
00:39:15Et puis en plus, on sait que ça a fonctionné
00:39:17puisque certains
00:39:19détracteurs se sont ralliés entre guillemets
00:39:21à notre cause non pas idéologique mais à la vision
00:39:23qui était bonne pour assurer la sécurité
00:39:25de ces JO. Donc ça veut
00:39:27dire effectivement qu'à la fois la préfecture de police
00:39:29de Paris et puis
00:39:31la DGPN
00:39:33et bien avec tous ces services actifs
00:39:35on réussit le pari.
00:39:37Ça ne veut pas dire que les collègues ne sont pas fatigués
00:39:39ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu des couacs
00:39:41sauf qu'ils n'ont rien dit, ils ont serré les dents
00:39:43ils sont souvent passés par nous, organisations syndicales
00:39:45pour faire le lien afin qu'on puisse trouver
00:39:47des solutions et faire en sorte que ça se
00:39:49passe bien. Mais finalement
00:39:51les collègues ont vu à la fin
00:39:53le devoir accompli comme très souvent
00:39:55et puis la fierté quelque part qu'il ne se soit
00:39:57rien passé de grave. C'est
00:39:59la plus belle récompense qu'on
00:40:01puisse avoir quand il n'y a pas
00:40:03de victime et que tout s'est bien passé.
00:40:05Une autre citation du ministre de l'Intérieur
00:40:07un peu plus politique quand on l'interroge
00:40:09sur Xavier Bertrand, le président
00:40:11de la région des Hauts-de-France
00:40:13j'ai dit que Xavier Bertrand avait de grandes qualités
00:40:15je ne me permets pas de nommer à la place du président
00:40:17il y a par ailleurs un fait
00:40:19nous n'avons pas gagné les élections législatives
00:40:21il n'est pas anormal que quelqu'un qui n'est pas de notre
00:40:23famille politique dirige le
00:40:25gouvernement. Alors Céline Pinard à gauche
00:40:27c'est Lucie Castex, à droite pour l'instant
00:40:29c'est Xavier Bertrand qui tient la barre
00:40:31même si chaque fois qu'on voit quelqu'un à côté du président
00:40:33de la République on a l'impression que c'est le prochain
00:40:35premier ministre mais on se dit
00:40:37quand on connaît un peu la façon de faire d'Emmanuel Macron
00:40:39en général plus on cite un nom de premier ministre
00:40:41comme une évidence, moins il l'a choisi. Je ne sais pas
00:40:43si c'est du coup un cadeau pour Xavier Bertrand quand tout le monde
00:40:45le cite. En fait
00:40:47personne ne peut
00:40:49prévoir ce que fera un gamin
00:40:51capricieux et c'est ce qu'est notre
00:40:53président. Vous êtes dure Céline.
00:40:55Regardez simplement
00:40:57on prend la séquence de remerciements
00:40:59Gérard Darmanin par rapport
00:41:01au président de la République. Dans un premier
00:41:03cas vous avez un véritable politique
00:41:05intelligent qui pense à la
00:41:07suite et qui va se positionner de façon
00:41:09parfaite. Effectivement le maintien
00:41:11de l'ordre a été un succès.
00:41:13En plus on attendait tellement que ça se passe
00:41:15mal qu'il n'en est que plus auréolé
00:41:17du fait que cela se soit bien passé.
00:41:19Il n'y a rien
00:41:21de revanchard dans sa prise de parole.
00:41:23Vous avez un président de la République
00:41:25qui se comporte
00:41:27comme un gamin qui arrive et qui dit
00:41:29vous voyez en même temps ça passe.
00:41:31On peut être fou et organisé et là vous le regardez
00:41:33et vous lui dites mais ce n'est pas
00:41:35possible de se comporter comme ça. Quel âge
00:41:37tu as ? Tu as 15 ans, on a
00:41:39la Russie en face, on a l'explosion
00:41:41de l'islamisme sur notre sol, l'explosion
00:41:43de l'antisémitisme et tu te comportes
00:41:45comme un gosse au lieu finalement
00:41:47de profiter. Tu as raison de te réjouir.
00:41:49Il voulait faire revanche dans ce discours.
00:41:51Alors qu'en fait c'était un moment de réjouissance
00:41:53qui aurait dû être simple.
00:41:55Voilà direct.
00:41:57Non, il faut toujours que son égo
00:41:59s'écran à toute sa communication.
00:42:01Il est incapable de parler au français
00:42:03sans d'abord se regarder
00:42:05dans le miroir et s'aimer. Et ça devient
00:42:07parfaitement insupportable.
00:42:09Et c'est ça qui fait que ça ne fonctionne pas.
00:42:11Et maintenant, qu'est-ce qu'il fait
00:42:13Gérard Darmanin ? Ce n'est pas son problème
00:42:15le nouveau Premier ministre. Son problème
00:42:17c'est son boulot de non trois ans.
00:42:19C'est l'élection présidentielle qui arrive.
00:42:21Et son boulot c'est la rentrée qu'il prépare pour le 15 septembre
00:42:23où il voudrait être tranquille. La seule chose
00:42:25qu'il dit et qu'il envoie comme message à la droite
00:42:27c'est, et là où il a raison,
00:42:29en fait nommer le NPF serait
00:42:31un déni de démocratie dans la mesure
00:42:33où tout ce qu'il propose est à l'encontre
00:42:35de ce que veulent les français.
00:42:37En majorité, on sait ce que veulent les français
00:42:39en matière de sécurité, en matière
00:42:41de pouvoir d'achat, en matière de santé.
00:42:43Et on sait quelque part qu'ils font
00:42:45plus confiance à la droite qu'à la gauche
00:42:47aujourd'hui pour réaliser ses attentes.
00:42:49Donc prendre quelqu'un qui vient de la droite
00:42:51au moins vous ne seriez pas
00:42:53en contradiction avec les attentes
00:42:55profondes des français.
00:42:57C'est déjà un peu plus cohérent que Lucie Castex.
00:42:59Mais la question Mathieu,
00:43:01alors on voit cette majorité
00:43:03alternative qui pourrait se dessiner
00:43:05entre
00:43:07la Macronie, on va dire l'ancienne majorité
00:43:09présidentielle,
00:43:11une partie de la droite, peut-être une partie de la gauche.
00:43:13Le problème c'est que la droite, si on l'écoute
00:43:15texte par texte, elle veut bien travailler,
00:43:17c'est aussi ce qu'ils avaient vendu à Elisabeth Borne.
00:43:19Et on a vu le résultat, alors peut-être que Laurent Wauquiez
00:43:21tiendra mieux les troupes. Mais pas de coalition
00:43:23gouvernementale. Donc en fait on se dit
00:43:25la droite c'est oui je veux bien mais en fait non je veux pas
00:43:27je veux bien mais juste un peu. On ne comprend pas très bien
00:43:29la stratégie. Il soutient sans participation.
00:43:31Oui c'est ça, la stratégie de la droite
00:43:33elle est assez claire et elle est assez
00:43:35explicite, c'est-à-dire qu'il
00:43:37on a beaucoup reproché, on vient de le reprocher
00:43:39notamment sur le nouveau fonds populaire de ne parler
00:43:41que des postes et de ne pas parler de projet.
00:43:43La droite républicaine,
00:43:45le groupe de Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale
00:43:47a été le seul groupe,
00:43:49le premier groupe à mettre sur la table
00:43:51des projets qui peuvent faire l'objet
00:43:53de consensus et je rejoins ce qui a été dit
00:43:55qui sont des projets qui
00:43:57emportent l'adhésion plutôt
00:43:59massive des français. Réguler
00:44:01les flux migratoires,
00:44:03lutter contre l'assistanat par exemple
00:44:05je peux démultiplier les exemples, sur ce
00:44:07fameux paquet législatif. Et donc ensuite
00:44:09après ils disent
00:44:11toutes les personnes, quelles qu'elles soient
00:44:13qui veulent voter des textes
00:44:15que nous nous proposons, en sachant que
00:44:17la droite républicaine dispose aussi
00:44:19d'un groupe, dispose aussi du Sénat
00:44:21et donc c'est beaucoup plus simple de pouvoir travailler
00:44:23au Parlement, donc Sénat plus Assemblée nationale
00:44:25avec le Sénat
00:44:27entre le Sénat et l'Assemblée nationale
00:44:29cela sera beaucoup plus
00:44:31simple de faire voter des textes et donc
00:44:33ils appellent les différents
00:44:35partis politiques à l'Assemblée nationale
00:44:37de se positionner sur des
00:44:39priorités qui sont des priorités demandées
00:44:41par les français. Donc la stratégie
00:44:43me paraît assez claire et lisible
00:44:45tout en actant effectivement le fait de ne pas
00:44:47participer à un gouvernement
00:44:49parce qu'il n'aura pas échappé aux gens
00:44:51que les députés peuvent
00:44:53proposer des textes et des propositions
00:44:55et des propositions de loi, il n'y a pas que le gouvernement
00:44:57qui peut faire des projets de loi
00:44:59on peut légiférer à partir
00:45:01de l'Assemblée et c'est une réalité
00:45:03aujourd'hui de notre vie politique
00:45:05c'est que le centre névralgique du pouvoir
00:45:07a basculé de l'exécutif
00:45:09vers le législatif. Ensuite après
00:45:11pour la deuxième partie de la question que vous posez
00:45:13sur cette coalition, on est
00:45:15dans une situation qui rappelle celle
00:45:17de la 4ème République
00:45:19on a un émiettement
00:45:21du bloc central avec
00:45:23différents partis
00:45:25qui représentent 40
00:45:2750, 30 députés si je prends
00:45:29parce que même le bloc présidentiel
00:45:31n'est pas tout à fait homogène
00:45:33il y a Horizon, il y a le Modem
00:45:35etc. Donc
00:45:37on a un bloc central qui est
00:45:39émietté, on a un bloc
00:45:41de gauche radical avec
00:45:43la France Insoumise avec lequel
00:45:45le reste du spectre politique ne voudra pas s'allier
00:45:47et on a le Rassemblement National
00:45:49avec lequel le reste du spectre politique
00:45:51ne voudra pas s'allier non plus. Donc
00:45:53la possibilité, la seule option
00:45:55c'est justement ce que propose finalement la droite
00:45:57c'est-à-dire des coalitions
00:45:59projet par projet, texte par texte
00:46:01et donc à ce petit jeu-là
00:46:03le prochain Premier Ministre
00:46:05devra être en capacité d'assurer
00:46:07au moins la certitude
00:46:09qu'il ait un certain nombre de députés
00:46:11avec lui. Et Xavier Bertrand, est-ce qu'aujourd'hui
00:46:13on peut dire qu'il est
00:46:15capable de pouvoir rallier
00:46:17l'ensemble des députés des Républicains ? Ce n'est pas certain
00:46:19dans la mesure où justement
00:46:21il a pris lui-même une première
00:46:23claque électorale à la primaire
00:46:25de la droite, on s'en souvient, en 2021.
00:46:27Merci pour cette première partie
00:46:29je vous remercie Loïc Travert, délégué général
00:46:31Alliance Police Nationale d'avoir été avec nous
00:46:33on marque une pause et on se retrouve avec
00:46:35de nouveaux invités pour la suite de MeliNews, à tout de suite.
00:46:37...
00:46:39De retour
00:46:41pour la deuxième heure de MeliNews et toujours
00:46:43avec moi, Céline Pina, politologue, journaliste
00:46:45à Causeur, Mathieu Hock, secrétaire général
00:46:47Le Millénaire et sont arrivés en plateau
00:46:49Yves Bourdillon, bonjour, vous êtes journaliste
00:46:51Alberto Toscano, bonjour,
00:46:53écrivain et Eliott Mamann, bonjour,
00:46:55chroniqueur politique. On reprend le fil
00:46:57de nos discussions, dans un instant d'abord
00:46:59on fait le point sur l'actualité avec Maureen Vidal
00:47:01Rebonjour Maureen. Bonjour Elodie, bonjour
00:47:03à tous, à la une de l'actualité
00:47:05deux ans de prison dont un an a sorti
00:47:07d'un sursis probatoire
00:47:09c'est la décision de la justice concernant
00:47:11l'agression à caractère antisémite dans le tramway
00:47:13à Montpellier la semaine dernière
00:47:15l'accusé de 48 ans avait agressé
00:47:17verbalement et physiquement un homme
00:47:19l'accusant d'être de confession juive
00:47:21un sujet de Chloé Tarka
00:47:25Il était venu passer
00:47:27une semaine de congé chez un ami de sa fille
00:47:29à Montpellier. Ce touriste parisien
00:47:31a alors été victime d'une violente agression
00:47:33antisémite dans un tramway
00:47:35en interrogant de façon agressive sur sa judéité
00:47:37un homme de 48 ans s'en est pris
00:47:39à lui physiquement en le frappant à plusieurs
00:47:41reprises et en l'insultant
00:47:43hier la justice a rendu son jugement
00:47:45la justice a été rendue avec fermeté
00:47:47contre l'auteur de l'agression antisémite
00:47:49dans le tramway à Montpellier. Il est condamné
00:47:51à deux ans de prison dont un avec sursis
00:47:53une peine assortie des obligations de soins
00:47:55pour sa consommation d'alcool et de stupéfiants
00:47:57de suivre une formation et un stage de citoyenneté
00:47:59il a également été condamné
00:48:01à verser 2935 euros
00:48:03de dommages et intérêts à la victime
00:48:05et 2400 euros aux diverses parties civiles
00:48:07une condamnation juste selon la victime
00:48:09il a trouvé que c'était juste
00:48:11il avait très peur que la personne
00:48:13soit relâchée
00:48:15par rapport à une
00:48:17non responsabilité, une consommation
00:48:19de drogue ou d'alcool
00:48:21et je crois que vraiment il craignait ça
00:48:23et il a été un peu
00:48:25soulagé par la sentence
00:48:27prison ferme mais sans maintien en détention
00:48:29une peine qui aurait pu être
00:48:31plus dissuasive selon Bruno
00:48:33Bartocchetti, secrétaire national du
00:48:35syndicat de police Unité
00:48:37une peine comme celle-ci, deux ans dans une ferme
00:48:39ça doit être appliqué pour que ce soit encore
00:48:41plus dissuasif parce qu'il risque
00:48:43d'y avoir des aménagements de peine
00:48:45et ça peut banaliser finalement
00:48:47ces actions, ces actes antisémites que l'on est
00:48:49en train de vivre dans notre pays
00:48:51On ignore pour l'instant si le procureur de la République
00:48:53fera appel ou non du jugement
00:48:55Si Gérald Darmanin
00:48:57vante le bilan sécuritaire
00:48:59des Jeux Olympiques
00:49:01les policiers, eux, sont épuisés
00:49:03les conditions de travail étaient
00:49:05difficiles pour les forces de l'ordre
00:49:07On écoute Reda Bellage, porte-parole
00:49:09Police Unité, Île-de-France à ce sujet
00:49:11Ils sont heureux d'avoir participé à ces JO
00:49:13et puis tous les collègues étaient
00:49:15là pour le coup
00:49:17je veux pas me faire d'ennemis mais ils étaient contents
00:49:19de la clôture en fait
00:49:21parce que quand même
00:49:23Plus les températures aussi
00:49:25Les gilets lourds, les gilets pare-balles, la chaleur
00:49:27on avait pas 30 000 parasols
00:49:29on avait 30 000 forces de l'ordre
00:49:31mais on avait pas 30 000 parasols
00:49:33et il faisait super chaud
00:49:35et là les collègues peuvent souffler quelques jours
00:49:37avant de reprendre le 28
00:49:39On a eu des engagements sur des primes
00:49:41Des primes défiscalisées ?
00:49:43Non, on n'a pas encore
00:49:45le détail exact
00:49:47mais en général chez nous c'est très rare
00:49:49que ce soit net
00:49:51mais en tout cas le plus important c'est que déjà
00:49:53on obtienne rapidement
00:49:55un calendrier parce que si on n'a pas
00:49:57cette prime avant la fin de l'année
00:49:59je vous garantis qu'on va aller ressortir les bus
00:50:01Dans le reste de l'actualité
00:50:03l'Etat verse 20 millions d'euros aux entreprises
00:50:05de Nouvelle-Calédonie touchées par
00:50:07les émeutes. Près de 5 000 entreprises
00:50:09ont été affectées. Un dispositif
00:50:11de soutien exceptionnel mis en place
00:50:13par le gouvernement. Sur place le retour
00:50:15au calme reste cependant relatif
00:50:17On écoute Sonia Baques, présidente
00:50:19de la province sud de Nouvelle-Calédonie
00:50:21Il y a un retour au calme
00:50:23relatif. Il y a encore des barrages
00:50:25à un certain nombre d'endroits. On a encore
00:50:2712 000 personnes qui sont
00:50:29prises en otage au sud
00:50:31de la Nouvelle-Calédonie parce qu'il y a une
00:50:33tribu qui bloque l'accès par la route
00:50:35donc ils sont obligés de prendre des bateaux de fortune
00:50:37pour traverser, pour aller travailler
00:50:39donc on a encore cette situation-là
00:50:41Tout n'est pas encore réglé
00:50:43on a encore des grosses pressions
00:50:45sur des dates. On a le 24 septembre
00:50:47qui est la fête normalement de la citoyenneté
00:50:49pour laquelle on a une grosse menace d'action
00:50:51donc les choses ne sont pas complètement stabilisées
00:50:53Après l'appel
00:50:55de la Grèce à l'Union Européenne
00:50:57les premières aides doivent arriver pour endiguer
00:50:59les ravages, les incendies qui frappent
00:51:01le pays. Des milliers de personnes
00:51:03ont été évacuées
00:51:0591 sapeurs-pompiers français
00:51:07ont déjà été envoyés en renfort
00:51:09sur les 180 déployés
00:51:11écoutez
00:51:13On a 91 sapeurs-sauveteurs qui partent
00:51:15par la route
00:51:17aider nos camarades grecs en vertu du mécanisme
00:51:19de protection civile de l'Union Européenne
00:51:21donc on sera à 31 véhicules
00:51:23à traverser en bateau
00:51:25entre l'Italie et la Grèce
00:51:27pour aller renforcer nos camarades sur les gros feux
00:51:29qui se déroulent sur la région d'Athènes
00:51:31On y est déjà allés nous en 2021
00:51:33et sur plusieurs autres années
00:51:35donc là les feux
00:51:37sont quand même d'une dimension très importante
00:51:39on parle d'un feu de 16 000 hectares sur le secteur
00:51:41de l'Athique
00:51:43et en vertu de ce mécanisme de solidarité
00:51:45nous sommes engagés au profit de nos camarades grecs
00:51:47Grèce, France, Italie, Espagne
00:51:49la canicule frappe l'Europe
00:51:51de plein fouet
00:51:53des températures excessives
00:51:55plus de 40 degrés par endroit
00:51:57des conséquences inquiétantes tant humaines
00:51:59qu'environnementales
00:52:01le point avec Guilhem Lafage
00:52:03C'est l'épisode de chaleur
00:52:05le plus intense de l'été
00:52:07ce lundi en France
00:52:09le thermomètre a annoncé des températures
00:52:11avoisinant les 40 degrés
00:52:13ici à Paris
00:52:15les Canadiens se sont retrouvés surpris
00:52:17je suis originaire d'Afrique du Sud
00:52:19et je peux vous dire qu'on aurait pu penser
00:52:21que ce serait plus difficile en Afrique
00:52:23mais la chaleur parisienne
00:52:25est bien pire qu'en Afrique
00:52:27partout en Europe, même constat
00:52:29à Venise, les 30 degrés
00:52:31ont été dépassés
00:52:33il y a des endroits incroyables
00:52:35mais la canicule rend le voyage
00:52:37un peu épuisant
00:52:39nous arrivons toujours
00:52:41à notre chambre d'hôtel
00:52:43et nous avons vraiment dormi
00:52:45à Bilbao
00:52:47dans le pays basque espagnol
00:52:49le mercure a dépassé les 45 degrés
00:52:51proche des températures records
00:52:53les riverains accusent le coup
00:52:55c'est horrible
00:52:57il fait trop chaud pour sortir dans la rue
00:52:59ou même aller à la plage
00:53:01cette année
00:53:03l'Europe a connu le deuxième mois de juillet
00:53:05le plus chaud de son histoire
00:53:07selon Copernicus, 2024 pourrait être l'année
00:53:09la plus chaude jamais enregistrée
00:53:12et voilà pour l'essentiel de l'actualité Elodie
00:53:14merci beaucoup Maureen Vidal
00:53:16rendez-vous dans un peu moins de 30 minutes
00:53:18pour un prochain tour complet de l'actualité
00:53:20on va parler maintenant avec mes invités
00:53:22du Royaume-Uni
00:53:24ce dimanche, ce sont plus de 700 migrants
00:53:26qui ont traversé la Manche
00:53:28pour tenter de rejoindre le Royaume-Uni
00:53:30de manière illégale sur des canaux pneumatiques
00:53:32une journée malheureusement marquée aussi
00:53:34par la mort de deux personnes dans un naufrage
00:53:36au large des côtes de Calais
00:53:38selon les autorités britanniques
00:53:40voici le résumé de Sarah Varney
00:53:42ce dimanche, 703 migrants ont entrepris
00:53:44la dangereuse traversée de la Manche
00:53:46en direction de la Grande-Bretagne
00:53:48un record depuis l'arrivée au pouvoir
00:53:50des travaillistes début juillet au Royaume-Uni
00:53:52une traversée encore une fois meurtrière
00:53:5453 migrants ont été secourus
00:53:56après avoir signalé leur embarcation
00:53:58en difficulté
00:54:00deux autres ont perdu la vie
00:54:02rien que cette semaine
00:54:041172 personnes ont traversé la Manche
00:54:06pour tenter de rejoindre les terres britanniques
00:54:08l'été, les traversées de la Manche
00:54:10à bord de canaux pneumatiques de fortune
00:54:12sont particulièrement nombreuses
00:54:14et ces dernières semaines
00:54:16les drames se sont succédés au large des côtes françaises
00:54:18avec le naufrage de ce dimanche matin
00:54:209 personnes au total ont perdu la vie
00:54:22lors de ces traversées en l'espace d'un mois
00:54:2425 depuis le début de l'année
00:54:26un bilan qui dépasse largement
00:54:28celui de 2023
00:54:30où 12 personnes sont décédées
00:54:32après son arrivée au pouvoir début juillet
00:54:34le nouveau Premier ministre britannique
00:54:36a abandonné le projet controversé
00:54:38d'expulser les migrants au Rwanda
00:54:40mais souhaite à la place accélérer
00:54:42le traitement des dossiers de demandeurs d'asile
00:54:44tout en durcissant la lutte contre les passeurs
00:54:48On entendra dans un instant l'ambassadrice
00:54:50du Royaume-Uni justement en France
00:54:52sur ce sujet, Yves Bourdillon
00:54:541172 personnes qui ont voulu traverser
00:54:56la Manche en une semaine
00:54:58on a vu à quel point le problème migratoire
00:55:00avait été prégnant au Royaume-Uni
00:55:02on sent la volonté de régler le problème
00:55:04On voit ces chiffres, on se dit que c'est un travail colossal
00:55:06pour le nouveau gouvernement Starmer
00:55:08Il y a un côté tonneau des Danaïdes
00:55:10ils vont essayer de juguler
00:55:12ces flux mais en même temps
00:55:14il y a une pression phénoménale pour des raisons
00:55:16socio-économiques, il faut bien voir que l'Afrique
00:55:18et ça ne concerne pas que le Royaume-Uni
00:55:20c'est 1 milliard de 100 millions d'habitants
00:55:22et avec les projections démographiques ça sera
00:55:244 milliards 400 millions à la fin du siècle
00:55:26donc on ferait la même chose qu'à leur place
00:55:28on cherche une meilleure vie ailleurs
00:55:30le problème étant qu'un pays a aussi
00:55:32le droit souverain de déterminer
00:55:34qui entre ou qui n'entre pas
00:55:36et là les difficultés
00:55:38d'interception sont phénoménales
00:55:40même si on peut s'étonner
00:55:42puisque là on filme des bateaux
00:55:44donc normalement les gardes-côtes pourraient peut-être
00:55:46s'interposer
00:55:48Si des caméras ont pu les voir on imagine
00:55:50qu'ils ont aussi des équipements pour le faire
00:55:52Et puis ensuite quand ils arrivent
00:55:54le gouvernement travailliste annonce
00:55:56une politique beaucoup plus restrictive
00:55:58que ce qu'il prônait jusque là
00:56:00parce qu'il est confronté
00:56:02à un problème insoluble qui d'ailleurs
00:56:04vous l'évoquiez il y a eu
00:56:06ces émeutes qui ont été provoquées par
00:56:08l'assassinat de 3 petites filles
00:56:10par un adolescent britannique
00:56:12né aux Etats-Unis mais d'origine
00:56:14rwandaise donc effectivement
00:56:16tout un tas de gens qui ne sont pas tous des fascistes
00:56:18qui ne sont pas tous des émeutiers
00:56:20lançant des cocktails Molotov sur des
00:56:22bâtiments de demandeurs d'asile
00:56:24disent que finalement l'immigration
00:56:26ils n'en veulent plus
00:56:28c'est quelque chose que l'on retrouve au Royaume-Uni
00:56:30et qu'on a dans d'autres pays
00:56:32c'est que les pays européens disent
00:56:34l'immigration à ce niveau de flux
00:56:36ça nous pose un problème d'intégration
00:56:38parce qu'on est des gens de civilisations
00:56:40différentes et juste
00:56:42et qu'on ne peut pas assimiler
00:56:44ni intégrer quand on a évidemment autant
00:56:46d'arrivés sur un pays c'est impossible
00:56:48comment vous voulez assimiler 1172 personnes
00:56:50en une semaine ?
00:56:52Oui c'est pas possible rien que sur le plan
00:56:54des infrastructures nécessaires
00:56:56ici ce sont des gens qui arrivent avec leurs propres
00:56:58codes, leurs propres valeurs
00:57:00qui sont certainement respectables
00:57:02et qui sont adaptés à leur milieu d'origine
00:57:04mais qui ne marcheront pas très bien
00:57:06aux Etats-Unis parce que tout simplement
00:57:08au Royaume-Uni tout simplement
00:57:10il ne faut pas insulter le concept de
00:57:12civilisation. La civilisation c'est
00:57:14quand même, ça marque nos rapports
00:57:16entre nous, entre hommes, femmes
00:57:18entre le pouvoir et les individus
00:57:20et ces gens là effectivement
00:57:22vont avoir du mal à s'intégrer
00:57:24c'est pas leur code culturel
00:57:26c'est un défi tout à fait majeur.
00:57:28Je voudrais qu'on écoute justement, je vous le disais, Mena Rawlings
00:57:30c'est l'ambassadrice du Royaume-Uni en France
00:57:32elle était l'invitée ce matin
00:57:34d'Anthony Favalli pour l'interview de la matinale
00:57:36Europe 1 EC News, écoutez ce qu'elle disait
00:57:38précisément sur cette intégration.
00:57:40Premièrement l'immigration
00:57:42légale où notre gouvernement
00:57:44a dit que oui en ce moment
00:57:46le niveau de cette immigration
00:57:48c'est trop haut
00:57:50et on doit essayer de diminuer
00:57:52le nombre de personnes
00:57:54qui arrivent au Royaume-Uni
00:57:56chaque année. Nous avons besoin
00:57:58d'immigration, non de paix
00:58:00c'est comme ça je crois
00:58:02mais en même temps il faut gérer
00:58:04le flux afin de
00:58:06établir un flux
00:58:08qui est gérable jour par jour
00:58:10pour toutes les communautés britanniques
00:58:12mais
00:58:14deuxièmement il y a aussi cette immigration
00:58:16clandestine qui est
00:58:18un grand défi pour vous
00:58:20pour la France mais aussi pour le Royaume-Uni
00:58:22et nous avons un problème spécifique
00:58:24comme vous le savez dans la Manche
00:58:26par exemple cette année
00:58:28nous avons plus de 18 000
00:58:30personnes qui ont
00:58:32traversé déjà la Manche
00:58:34cette année.
00:58:36On entend ce qu'elle dit
00:58:38c'est que le Royaume-Uni considère qu'ils ont
00:58:40besoin d'immigration légale
00:58:42pour faire tourner les entreprises, les commerces
00:58:44les restaurants que sais-je mais qu'il faut lutter
00:58:46contre l'immigration illégale mais justement le fait d'envoyer
00:58:48un message disant nous avons besoin d'immigration
00:58:50légale donne un espoir à tous ceux qui veulent
00:58:52traverser parce qu'ils se disent après tout il y aura peut-être
00:58:54besoin de moi et je vais peut-être trouver un emploi.
00:58:56C'est vrai que nous avons besoin dans nos pays
00:58:58européens d'immigration légale
00:59:00mais le problème
00:59:02est à mon sens un autre
00:59:04le problème est qu'aujourd'hui
00:59:06chaque pays croit pouvoir faire
00:59:08sa politique d'immigration.
00:59:10Chacun veut ses quotas à lui.
00:59:12L'expérience britannique
00:59:14avec d'ailleurs
00:59:16l'échec du Brexit
00:59:18au moins de ce point de vue là
00:59:20est de croire
00:59:22pouvoir faire cette politique
00:59:24de façon indépendante par rapport au reste
00:59:26de l'Europe. Ce n'est pas possible.
00:59:28Ces migrants traversent la Méditerranée
00:59:30arrivent en Italie
00:59:32la France croit pouvoir faire une barrière
00:59:34sur les Alpes. C'est un échec.
00:59:36C'est un échec.
00:59:38Qui plus est payé cher
00:59:40par l'Europe parce que cette militarisation
00:59:42de la frontière franco-italienne
00:59:44coûte cher même
00:59:46à la valeur de l'Europe.
00:59:48Ensuite la France
00:59:50croit pouvoir empêcher
00:59:52la Grande-Bretagne croit pouvoir
00:59:54empêcher ceux qui arrivent en France d'aller en Grande-Bretagne.
00:59:56Non, ils y vont.
00:59:58Le problème
01:00:00n'est pas seulement un problème de barrières
01:00:02il y a un problème des politiques
01:00:04réelles
01:00:06de l'Union Européenne plus la Grande-Bretagne
01:00:08devant la question migratoire
01:00:10de la question
01:00:12de la coopération
01:00:14réelle, productive
01:00:16constructive avec les pays africains
01:00:18parce que s'il y aura un développement
01:00:20en Afrique, ce problème
01:00:22qui était très bien
01:00:24abordé, c'est-à-dire le fait que
01:00:26les pays africains ont
01:00:28des difficultés
01:00:30à nourrir leurs propres populations
01:00:32sera résolu parce qu'il y aura
01:00:34un réel développement en Afrique.
01:00:36Donc ces deux aspects, union
01:00:38entre les pays européens devant la question
01:00:40migratoire et fin de ces polémiques
01:00:42idiotes entre les pays européens
01:00:44sur la question migratoire
01:00:46et réelle politique de coopération
01:00:48avec l'Afrique.
01:00:50Eliott Mamann, elle dit aussi, en ce moment
01:00:52nous avons des flux qui sont compliqués
01:00:54à régler, sauf que le côté en ce moment
01:00:56on ne le comprend pas très bien parce que ça
01:00:58n'est pas nouveau. Alors certes,
01:01:00on ne peut pas dire que Kirsten Tavern, le Néo-Promi, serait responsable
01:01:02de ça parce que c'est une politique qui date
01:01:04de bien avant lui, mais ce n'est pas en ce moment.
01:01:06Les flux, ils sont aujourd'hui
01:01:08comme ils étaient il y a un an ou il y a deux ans
01:01:10en direction du Royaume-Uni.
01:01:12Ce qui est intéressant, c'est que cette déclaration s'inscrit dans un contexte
01:01:14où l'exécutif britannique s'est pour l'essentiel
01:01:16montré incapable de répondre aux revendications
01:01:18politiques qui lui ont été opposées.
01:01:20Il est vrai que ces
01:01:22entrées au Royaume-Uni atteignent
01:01:24un niveau assez important,
01:01:26mais peut-être aussi devrait-on rappeler
01:01:28qu'elles s'inscrivent dans une année,
01:01:30à la suite d'une année, où elles n'ont jamais été aussi
01:01:32importantes. L'année précédente,
01:01:34on a enregistré plus de 700 000 entrées
01:01:36légales au Royaume-Uni.
01:01:38C'était un record. Depuis même
01:01:40dans les années qui précédaient le Brexit,
01:01:42il n'y avait jamais eu autant de nouveaux arrivants au
01:01:44Royaume-Uni, et un peu plus de 30 000 entrées
01:01:46illégales. Et il s'avère
01:01:48naturellement que la volonté de
01:01:50réinterroger la politique migratoire,
01:01:52notamment pour revoir à la baisse les effectifs
01:01:54de personnes que l'on accepte au Royaume-Uni,
01:01:56est un des éléments majeurs
01:01:58qui a alimenté la vie politique britannique
01:02:00ces dernières années. C'est d'ailleurs
01:02:02puisque le gouvernement conservateur qui
01:02:04a décidé a été incapable de répondre à
01:02:06cette revendication, qu'il a été lourdement
01:02:08sanctionné au cours des élections au début
01:02:10de l'été. Et c'est d'ailleurs également
01:02:12ce qui a motivé le vote en faveur
01:02:14du Brexit. Alors, il est vrai qu'il y a pu
01:02:16avoir une confusion, puisque de fait,
01:02:18le Brexit n'allait que changer
01:02:20ce qu'il se passait par rapport à l'immigration
01:02:22intra-européenne. Mais la problématique
01:02:24de l'immigration illégale ou
01:02:26d'une immigration plus large ne pouvait pas être
01:02:28réglée par le seul vote en faveur du Brexit.
01:02:30Mais donc, il y a en effet
01:02:32une impression du côté des Britanniques
01:02:34qu'il y a une décorrélation totale
01:02:36entre leurs revendications politiques
01:02:38exprimées au cours des scrutins
01:02:40et ce qui est appliqué en définitive
01:02:42par le gouvernement central. Et d'ailleurs,
01:02:44on peut remarquer qu'il y a tout de même plusieurs stratégies
01:02:46de gouvernement qui sont mises en oeuvre à l'heure actuelle
01:02:48par le gouvernement britannique,
01:02:50de détournement, pardonnez-moi, je ne sais plus ce que j'ai dit,
01:02:52puisqu'il y a à la fois
01:02:54cette volonté de ne pas se plonger directement
01:02:56sur ces revendications liées
01:02:58aux problèmes migratoires,
01:03:00en envoyant l'intégralité des personnes
01:03:02qui interrogent la politique migratoire à l'extrême-droite,
01:03:04ce qui est quand même extrêmement contestable.
01:03:06Et dans le même temps,
01:03:08le gouvernement a par exemple dit que
01:03:10la problématique mise en exergue
01:03:12par les excès de violence que nous avons
01:03:14vu ces deux dernières semaines était la perte
01:03:16du respect en faveur de la police.
01:03:18Donc, on comprend bien qu'il s'agit d'une stratégie
01:03:20qui vise plutôt à solliciter
01:03:22un électorat conservateur qui peut
01:03:24en effet être très sensible à ces problématiques-là.
01:03:26Néanmoins, ce n'est pas ce que l'on a vu.
01:03:28On a plutôt vu qu'il y avait
01:03:30un problème quant à cette décorrélation
01:03:32entre les revendications
01:03:34et les politiques publiques mises en oeuvre,
01:03:36et que le respect à l'égard de la police
01:03:38n'était qu'une problématique très marginale
01:03:40au cours de ces manifestations,
01:03:42puisque fort heureusement, les manifestants
01:03:44violents n'étaient pas majoritaires,
01:03:46et que des revendications avaient été
01:03:48motivées de manière très argumentée
01:03:50également dans l'espace médiatique.
01:03:52Un dernier mot chacun, rapide, c'est une pénalité
01:03:54sur le Royaume-Uni, puis après on va passer à la situation en Israël.
01:03:56Oui, ça a été un peu rappelé, je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit.
01:03:58Le peuple britannique,
01:04:00comme la majorité des peuples européens,
01:04:02ne veulent plus subir l'immigration, ils veulent la choisir.
01:04:04Et donc à ce titre-là,
01:04:06c'était ce qui avait motivé le Brexit en 2015.
01:04:08Quand on regarde les enquêtes qualitatives,
01:04:1047%, c'était le premier taux
01:04:12d'explication du Brexit, 47% des Britanniques
01:04:14ont voté pour le Brexit
01:04:16à des fins de ce qu'on appelle le « take back control »,
01:04:18reprendre le contrôle sur la politique migratoire.
01:04:20C'était le premier point
01:04:22qui arrivait.
01:04:24Aujourd'hui, en 2015, lorsqu'il y a eu le vote du Brexit,
01:04:26500 000 entrées légales.
01:04:28Aujourd'hui, en 2023,
01:04:30il y en a plus d'un million.
01:04:32Donc ça acte effectivement l'échec
01:04:34du mandat qui a été donné
01:04:36aux conservateurs pour réaliser le Brexit
01:04:38d'une certaine façon.
01:04:40Cet échec, il est double.
01:04:42Mais il n'est pas que la faute des conservateurs.
01:04:44Le premier point, c'est au niveau
01:04:46des flux en entrée au Royaume-Uni.
01:04:48Le Brexit a brouillé
01:04:50les relations entre
01:04:52la France d'Emmanuel Macron
01:04:54et les différents leaders conservateurs,
01:04:56notamment Boris Johnson.
01:04:58Alors qu'on avait les accords du Touquet
01:05:00depuis les années 1990,
01:05:02ces accords-là n'ont plus permis
01:05:04de stopper l'immigration
01:05:06illégale qui part
01:05:08de Calais jusqu'au Royaume-Uni.
01:05:10Et c'est pour cela qu'on a 30 000,
01:05:1240 000, en fonction des années,
01:05:14clandestins qui traversent la Manche chaque année.
01:05:16Ça, c'est le premier élément qui est lié au Brexit,
01:05:18qui est un problème de coopération
01:05:20entre les deux pays.
01:05:22Le deuxième point qui est lié au Brexit aussi,
01:05:24et je terminerai dessus,
01:05:26c'est que le Brexit empêche les Royaume-Uni
01:05:28de bénéficier des accords de Dublin
01:05:30et donc de faire ce qu'ils faisaient avant,
01:05:32renvoyer les déboutés du droit d'asile
01:05:34vers un autre pays européen,
01:05:36dans lequel ils faisaient la demande d'asile.
01:05:38La Grèce, l'Italie, l'Espagne principalement.
01:05:40Donc ils ne peuvent plus le faire maintenant.
01:05:42C'est pour ça qu'ils ont cherché des solutions
01:05:44différentes, avec notamment ce projet Loi Rwanda.
01:05:46Céline Pina, pour terminer.
01:05:48Moi, c'est qu'on ne répondra toujours pas
01:05:50à cette problématique.
01:05:52Parce que si on prend la problématique
01:05:54de gestion des frontières, étant donné
01:05:56que l'on n'assume pas le rapport de force
01:05:58et qu'on ne comprend rien à la politique,
01:06:00on est infichu de renvoyer des clandestins
01:06:02chez eux, parce qu'on ne sait pas
01:06:04mettre le bon rapport de force
01:06:06avec les pays qui nous les envoient.
01:06:08Ça, c'est la première chose.
01:06:10La deuxième chose, c'est qu'on a des ONG
01:06:12qui sont devenues les alliés des passeurs.
01:06:14Donc comment voulez-vous gérer une frontière
01:06:16quand vos ONG font exprès
01:06:18de renvoyer chez vous ?
01:06:20Oui, ils sont complices.
01:06:22Voilà. Donc on a aussi ce souci-là.
01:06:24Troisièmement, y compris dans la coopération
01:06:26internationale, on fait quoi
01:06:28quand les sommes liées à la coopération
01:06:30internationale sont énormes ?
01:06:32La réalité, c'est que l'argent
01:06:34y est, il y va.
01:06:36Il se passe à peu près comme il se passe
01:06:38pour le Hamas. Les trois quarts sont détournés.
01:06:40Donc on a des dirigeants
01:06:42qui ont des fortunes personnelles absolument
01:06:44monumentales et des peuples
01:06:46qui crèvent de faim chez eux.
01:06:48Et ça, aujourd'hui, on ne peut pas
01:06:50le résoudre parce que si on se met à contrôler
01:06:52l'usage qui est fait de cet argent,
01:06:54on est traité de colonialiste.
01:06:56Donc les conséquences sont
01:06:58encore plus graves. Donc quelque part
01:07:00aujourd'hui, tout le monde
01:07:02raconte toujours les mêmes âneries
01:07:04en sachant très bien qu'ils ne mettent absolument
01:07:06rien en œuvre pour être efficaces.
01:07:08Et on s'étonne ensuite que
01:07:10les peuples soient complètement dépités
01:07:12et que, ne faisant plus confiance
01:07:14à leurs dirigeants, ils finissent par
01:07:16voter pour des pays
01:07:18d'extrême droite. Parce qu'aujourd'hui,
01:07:20on ne répond pas à leurs attentes.
01:07:22Et ça fait 25 ans que les attentes sont les mêmes
01:07:24et 25 ans que personne
01:07:26ne règle le souci.
01:07:28Je ne crois pas que la coopération internationale
01:07:30soit une ânerie. Je crois que
01:07:32c'est un projet.
01:07:34Encore faut-il que ce projet soit
01:07:36appliqué de façon intelligente.
01:07:38Par des gouvernements intelligents et responsables
01:07:40du côté africain et du côté européen.
01:07:42Ce qui n'est pas toujours le cas.
01:07:44Donc prenons nos responsabilités
01:07:46européennes parce que l'ânerie
01:07:48serait de renoncer à la coopération
01:07:50internationale. Non, mais on n'est peut-être pas obligé
01:07:52de continuer comme ça à déverser
01:07:54des millions, voire des milliards
01:07:56dans la pose de gens qui les détournent.
01:07:58Quand on regarde tout l'argent qui a été donné
01:08:00au Hamas, par exemple, c'est juste
01:08:02un scandale.
01:08:04Ça a alimenté... Oui, mais c'est
01:08:06des milliards. Quand on regarde l'argent qui est
01:08:08donné à certains pays africains et qu'on
01:08:10voit ce qui a été fait
01:08:12et la manière dont les dirigeants
01:08:14vivent, on peut se dire que là
01:08:16on mériterait peut-être d'arrêter
01:08:18de fonctionner de cette manière-là.
01:08:20Or, ça fait 50 ans qu'on ne
01:08:22gère pas. Au Côte d'Ivoire,
01:08:24au Sénégal et dans d'autres pays
01:08:26africains ont été faits.
01:08:28Donc c'est pas vrai que l'Afrique
01:08:30est un endroit où on ne peut rien faire
01:08:32pour la coopération. On peut faire des choses
01:08:34mais il faut les faire avec intelligence. Même au Sénégal,
01:08:36vous voyez l'argent qui a été déversé
01:08:38et le peu qui a été réalisé parce qu'il y a aussi
01:08:40ce qui est réalisé sur le papier et quand vous
01:08:42allez dans le pays, ça n'existe pas.
01:08:44Et ça, malheureusement, on ne le dit
01:08:46pas non plus. Et au Sénégal,
01:08:48il y a quand même vraiment des choses
01:08:50à dire quand vous y allez.
01:08:52Sincèrement, entre ce qui est annoncé sur le papier
01:08:54et ce que vous voyez réalisé, y compris dans les
01:08:56grandes villes, bon, on ne sait pas
01:08:58exactement ce qui est vendu. Donc il y a un vrai
01:09:00souci d'absence de contrôle
01:09:02et d'absence de contrôle d'utilisation
01:09:04de cet argent. Pour les quelques minutes
01:09:06qui nous restent, je voudrais qu'on parle de la situation
01:09:08en Israël parce que l'Iran
01:09:10a rejeté aujourd'hui l'appel de pays
01:09:12occidentaux, a renoncé à ces menaces
01:09:14contre Israël, affirmant qu'il ne
01:09:16demanderait pas, je cite, l'autorisation
01:09:18pour riposter contre son ennemi
01:09:20et qu'il accuse d'avoir assassiné le chef
01:09:22du Hamas palestinien, Ismaël Hanier, sur son sol
01:09:24on s'en rappelle. Il dit aussi
01:09:26la République islamique est déterminée à défendre
01:09:28sa souveraineté et elle ne demande pas
01:09:30l'autorisation de quiconque pour utiliser ses droits
01:09:32légitimes, a indiqué le porte-parole du
01:09:34ministère des Affaires étrangères. On rappelle
01:09:36que la veille, le président américain Joe Biden
01:09:38et ses hémologues français, italiens, allemands
01:09:40et britanniques avaient appelé justement l'Iran
01:09:42à renoncer à ces menaces d'attaque militaire
01:09:44contre Israël. On fait le point avec Elisabeth Guedel
01:09:46notre correspondante aux Etats-Unis.
01:09:48Les Etats-Unis s'attendent
01:09:50à tout moment à une attaque du Hezbollah
01:09:52libanais ou et d'un autre groupe
01:09:54soutenu par l'Iran, voire de l'Iran lui-même
01:09:56une offensive de grande ampleur
01:09:58et pour protéger leurs troupes et leurs alliés
01:10:00israéliens, les américains ont décidé
01:10:02de renforcer leurs dispositifs
01:10:04militaires au Moyen-Orient. Après
01:10:06une discussion dimanche avec son
01:10:08homologue israélien, le ministre américain
01:10:10de la Défense Lloyd Austin a décidé
01:10:12d'accélérer le déploiement du
01:10:14porte-avions USS Abraham Lincoln qui transporte
01:10:16des avions de combat. Il est actuellement
01:10:18dans le Pacifique. C'était prévu
01:10:20qu'il aille au Moyen-Orient, mais il devra s'y
01:10:22rendre plus rapidement. Il retrouvera dans la région
01:10:24un autre porte-avions, l'USS
01:10:26Theodore Roosevelt et plusieurs navires de
01:10:28guerre. Et puis le sous-marin
01:10:30nucléaire USS Georgia
01:10:32sera également envoyé au Moyen-Orient.
01:10:34Il peut transporter plus de
01:10:36150 missiles de croisière Tomahawk
01:10:38utilisés pour frapper
01:10:40des cibles terrestres. Alors c'est rare
01:10:42que le Pentagone précise
01:10:44où il envoie ses sous-marins. Il s'agit évidemment
01:10:46d'une stratégie de
01:10:48dissuasion. Les américains
01:10:50misent sur l'effet dissuasif
01:10:52de leur présence musclée
01:10:54au Moyen-Orient pour tenter
01:10:56d'éviter l'escalade et inciter
01:10:58toutes les parties à participer je dis
01:11:00aux négociations sur un cessez-le-feu
01:11:02à Gaza, un sommet que le
01:11:04Hamas a dit vouloir boycotter.
01:11:06Yves Bourdillon,
01:11:08on voit aussi la volonté de la communauté
01:11:10internationale de mettre la pression
01:11:12et d'être aussi sur une vraie stratégie
01:11:14de dissuasion. Comme le rappelait Elisabeth, c'est
01:11:16rare qu'on prévienne exactement où on va mettre
01:11:18ses forces et ses engins dans
01:11:20une guerre. C'est aussi une volonté de dire, attention,
01:11:22si vous ripostez, nous sommes prêts. Alors il y a l'aspect
01:11:24militaire qui vient d'être évoqué. Effectivement, c'est
01:11:26inhabituel que les Etats-Unis annoncent
01:11:28où sont leurs sous-marins, annoncent
01:11:30qu'un deuxième porte-avions se rapproche.
01:11:32Donc ça c'est une manière de dissuader
01:11:34l'Iran. Et puis il y a l'aspect diplomatique
01:11:36qui est un peu dérisoire, c'est-à-dire le communiquer.
01:11:38Chacun est dans son rôle, c'est-à-dire
01:11:40Paris, Londres et Berlin disent à l'Iran
01:11:42il ne faut pas riposter. Et l'Iran, c'est tout à fait
01:11:44logique. Il dit je fais ce que je veux.
01:11:46Je fais ce que je veux, je ne vous demande pas l'autorisation. Et c'est
01:11:48normal, il va essayer de sauver la face.
01:11:50Parce que c'est quand même l'élimination d'un allié
01:11:52sur son sol. C'est une humiliation pour lui.
01:11:54Alors le problème, c'est que ça fait 15 jours
01:11:56qu'il réfléchit, parce que tout simplement
01:11:58c'est très compliqué pour l'Iran.
01:12:00Il faut sauver la face, donc riposter.
01:12:02Ça c'est à peu près inévitable dans les jours
01:12:04qui viennent. Simplement, il ne faut pas
01:12:06provoquer un embrasement et frapper Israël directement
01:12:08en faisant un grand nombre de
01:12:10morts civiles. Parce que là, ça serait la guerre
01:12:12qui n'est pas dans l'intérêt de l'Iran,
01:12:14qui n'est pas non plus dans l'intérêt d'Israël.
01:12:16Et pour autant, il ne faut pas que
01:12:18ça fasse pchit.
01:12:20L'équilibre est quand même difficile à trouver.
01:12:22Oui, riposter, sans créer
01:12:24une catastrophe, mais sans avoir l'air non plus
01:12:26d'avoir rien fait.
01:12:28Si ils envoient 9 missiles qui sont tous
01:12:30interceptés, c'est ridicule.
01:12:32Il s'agit non seulement de sauver la face,
01:12:34mais de rétablir un peu de dissuasion.
01:12:36Donc il va falloir qu'ils tirent un nombre de missiles
01:12:38suffisants, qui seront interceptés
01:12:40probablement en très grande partie,
01:12:42comme ça avait été le cas en avril.
01:12:4497% de leurs 300 drones et missiles
01:12:46avaient été interceptés.
01:12:48Au final, ils avaient juste blessé un enfant
01:12:50dans le désert du Negev.
01:12:52Donc là, il faut quand même qu'ils arrivent à faire plus,
01:12:54en calibrant très bien, sachant
01:12:56qu'en plus, en phase 2, ils ont
01:12:58les forces américaines, françaises,
01:13:00britanniques, israéliennes,
01:13:02coordonnées, qui avaient déjà agi
01:13:04en avril et qui maintenant
01:13:06sont encore plus sur le qui-vive,
01:13:08plus la Jordanie, l'Arabie saoudite
01:13:10et qui ont dit aux Iraniens
01:13:12qu'il ne faut pas tirer et qu'on ne
01:13:14laissera pas vos missiles traverser notre ciel.
01:13:16Or, quand vous regardez une carte, il n'y a pas de frontières
01:13:18entre l'Iran et Israël, donc il faudrait
01:13:20qu'ils arrivent à tirer des missiles
01:13:22en demandant la permission à l'Irak.
01:13:24L'Irak est un allié de l'Iran, mais aussi des Etats-Unis.
01:13:26Et je ne suis pas sûr
01:13:28que beaucoup de missiles iraniens
01:13:30puissent atteindre Israël
01:13:32dans les prochains jours. Heureusement,
01:13:34parce que si ça fait trop de dégâts,
01:13:36par contre, là, la situation est incontrôlée.
01:13:38Oui, ça va être l'embrasement.
01:13:40On va marquer une pause dans BNews et on se retrouve avec mes invités.
01:13:42On parlera justement de la situation internationale
01:13:44à 13h30. A tout de suite.
01:13:50De retour pour Midi News,
01:13:52on va évidemment reparler de politique avec mes invités
01:13:54dans un instant, mais d'abord le point
01:13:56sur l'actualité avec Maureen Vidal.
01:14:00L'Iran rejette l'appel
01:14:02des pays occidentaux, alors que
01:14:04les Etats-Unis, la France, l'Italie,
01:14:06l'Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé hier.
01:14:08L'Iran a renoncé à ses menaces contre Israël.
01:14:10Téhéran l'affirme.
01:14:12Il ne demandera pas l'autorisation pour riposter
01:14:14contre l'Etat hébreu qui l'accusait
01:14:16d'avoir assassiné le chef du Hamas,
01:14:18Ismail Haniyeh, sur son sol le 31 juillet dernier.
01:14:22Aux Etats-Unis, un étudiant de New York
01:14:24condamné à 21 mois de prison
01:14:26pour des menaces de meurtre proférées
01:14:28à l'encontre de camarades juifs.
01:14:30Ses propos avaient été tenus après la riposte israélienne
01:14:32aux attaques du Hamas le 7 octobre dernier.
01:14:34L'étudiant a été suspendu de son établissement.
01:14:36Et un peu plus d'un mois après leur arrestation,
01:14:38les deux rugbymen français inculpés de viol
01:14:40en Argentine ont été remis en liberté hier.
01:14:42Le parquet estime que les éléments
01:14:44n'ont pas été réunis pour justifier
01:14:46leur maintien en détention préventive.
01:14:48Hugo Aouradou et Oscar Gégou doivent
01:14:50en revanche rester sur le sol argentin.
01:14:54Merci beaucoup Maureen Vida.
01:14:56Je vous le disais, on va parler maintenant politique
01:14:58avec cette question.
01:15:00Qui va succéder un jour ou l'autre ?
01:15:02Ça arrivera à Gabriel Attal.
01:15:04La candidate du Nouveau Front populaire
01:15:06s'est adressée au groupe dit républicain
01:15:08donc hors rassemblement national pour elle
01:15:10via un courrier qu'elle a fait co-signer
01:15:12par les patrons des sept groupes parlementaires
01:15:14de gauche. Son but ? Exposer les objectifs
01:15:16de sa coalition.
01:15:18Un bon moyen surtout de garder la pression
01:15:20sur le chef de l'État. Alors quel est le contenu
01:15:22du courrier ? Les explications de Mathilde Couvillère-Flornois.
01:15:26A peine la trêve olympique terminée,
01:15:28la candidate du Nouveau Front populaire
01:15:30au poste de Premier ministre a proposé
01:15:32une loi qui repose sur 5 grandes priorités.
01:15:34Parmi ces points primordiaux,
01:15:36figurent la santé, l'éducation, le pouvoir d'achat,
01:15:38l'écologie et la fiscalité.
01:15:40Une lettre adressée aux députés
01:15:42et aux sénateurs excepté le rassemblement
01:15:44national pour maintenir une certaine
01:15:46pression sur le chef de l'État.
01:15:48C'est une façon de montrer que le NFP
01:15:50est un bloc et que Macron ne doit pas rêver
01:15:52à des dissensions. Les électeurs
01:15:54et les électrices ont placé le Nouveau Front
01:15:56populaire en tête au second tour des élections
01:15:58législatives et en ont fait la première
01:16:00force politique à l'Assemblée nationale.
01:16:02C'est à ce titre qu'il est attendu du
01:16:04président de la République qu'il nomme un gouvernement
01:16:06de Front populaire. Dans son courrier,
01:16:08Lucie Castet donne un premier aperçu
01:16:10de la manière dont elle envisagerait de diriger
01:16:12la France. Il devra en premier
01:16:14lieu tenir compte du fait que la majorité
01:16:16sur laquelle il s'appuie n'est que relative
01:16:18et qu'il lui sera dès lors nécessaire
01:16:20de convaincre au-delà des rangs du Nouveau Front populaire
01:16:22pour construire des majorités parlementaires.
01:16:24Le bras de fer entre
01:16:26le Nouveau Front populaire et Emmanuel Macron
01:16:28ne faiblit pas. Le chef de l'État
01:16:30avait pourtant rejeté la candidature de
01:16:32Lucie Castet dès son annonce le 23 juillet
01:16:34dernier.
01:16:36Alberto Toscano, c'est
01:16:38presque une série télévisée.
01:16:40On a ceux qui s'autoproclament, ceux qui sont
01:16:42proclamés par
01:16:44leur coalition ou leur parti et
01:16:46le président de la République qui dit « je décide ».
01:16:48Le président de la République dit être
01:16:50le maître des horloges.
01:16:52On le voit. C'est le moment
01:16:54de mettre
01:16:56le reloge à la bonne
01:16:58heure. Un homme choisissant
01:17:00un Premier ministre, je crois
01:17:02que quand
01:17:04Mme Castet envoie son message
01:17:06aux sept groupes de gauche
01:17:08de l'Assemblée, montre tout d'abord
01:17:10la division entre la gauche parce qu'il y a
01:17:12sept groupes. Et elle l'envoie aussi
01:17:14aux partis dits républicains. C'est-à-dire qu'elle a dû
01:17:16l'envoyer aussi à l'ancienne majorité présidentielle.
01:17:18Le problème de Mme Castet est l'arithmétique
01:17:20plus que la politique. Avec
01:17:22moins de 200 élus
01:17:24sur 577,
01:17:26il est difficile d'imaginer
01:17:28une formation
01:17:30d'un gouvernement stable.
01:17:32Aucun gouvernement
01:17:34ne sera probablement stable.
01:17:36Mais à ce point-là, un autre
01:17:38gouvernement hypothétique
01:17:40aura au moins le soutien de l'Élysée.
01:17:42Chose qu'un gouvernement
01:17:44du Nouveau Front
01:17:46populaire n'aura pas.
01:17:48Surtout s'il a l'intention
01:17:50d'appliquer les programmes de Mme Castet.
01:17:52En réalité,
01:17:54il y a des divisions gauches.
01:17:56Il y a des difficultés extrêmes.
01:17:58Presque l'impossibilité
01:18:00de trouver une alliance politique
01:18:02pour faire produire
01:18:04un gouvernement disposant d'une majorité
01:18:06absolue.
01:18:08Tous les gouvernements hypothisables
01:18:10auront une majorité relative.
01:18:12Alors la différence sera
01:18:14faite
01:18:16sur la base des relations
01:18:18entre le futur
01:18:20stable gouvernement
01:18:22ayant une majorité relative
01:18:24et le Président de la République.
01:18:26C'est vrai qu'Eliott Mamann,
01:18:28quand elle dit qu'on veut montrer au Président de la République
01:18:30qu'il n'y a pas de dissension au sein du Nouveau Front populaire,
01:18:32on sait que c'est faux.
01:18:34On sait surtout que Lucie Castet reste
01:18:36entre guillemets incontestée.
01:18:38Elle n'a pas pris position sur un certain nombre de sujets.
01:18:40Elle a dit qu'elle voulait abroger la réforme des retraites,
01:18:42qu'elle voulait plus de social.
01:18:44Jusque-là, vous ne vexez pas la gauche.
01:18:46Si on rentre sur le sujet de la diplomatie,
01:18:48sur des mesures un peu plus précises,
01:18:50c'est là où ça va se compliquer, même pour eux.
01:18:52Oui, absolument.
01:18:54Il faut peut-être préciser que l'enjeu n'est pas tant
01:18:56dans un pareil contexte
01:18:58de trouver une majorité relative
01:19:00ou absolue du côté du gouvernement
01:19:02qu'une majorité qui ne soit pas en mesure
01:19:04d'être renversée par les oppositions.
01:19:06Il s'avère qu'au sein du Nouveau Front populaire
01:19:08se trouve la France insoumise et que le Rassemblement national
01:19:10a immédiatement témoigné
01:19:12du fait qu'il censurerait tout gouvernement
01:19:14insoumis et qu'une partie
01:19:16de l'hémicycle orienté à droite
01:19:18a dit qu'il ferait tout comme
01:19:20le Rassemblement national.
01:19:22Même si parfois ils ont été élus grâce
01:19:24au désistement du Nouveau Front populaire.
01:19:26Oui, absolument.
01:19:28Simplement, il semble assez certain
01:19:30qu'un gouvernement composé de
01:19:32ministres issus du Nouveau Front populaire
01:19:34ne serait pas viable.
01:19:36Ce n'est pas tant Emmanuel Macron qui refuse cette hypothèse
01:19:38que l'hémicycle qui a été élu,
01:19:40ce même hémicycle dont Lucie Castex se sert
01:19:42pour asseoir sa légitimité.
01:19:44Juste repréciser à nouveau
01:19:46qu'Emmanuel Macron a lui aussi
01:19:48joué à renverser l'ordre institutionnel
01:19:50prévu par la Ve République
01:19:52parce que c'est lui qui a demandé
01:19:54à la gauche coalisée de trouver un nom
01:19:56et de le lui soumettre pour qu'il le nomme
01:19:58à Matignon et que désormais il conteste
01:20:00la proposition de Lucie Castex.
01:20:02Je comprends naturellement sa position
01:20:04mais il a également initié
01:20:06des choses qui contribuent tout de même
01:20:08à discréditer la parole politique.
01:20:10Je crois que c'est quelque chose que l'on peut regretter
01:20:12de la même manière qu'Emmanuel Macron
01:20:14n'a pas servi l'intérêt
01:20:16du débat démocratique en renversant
01:20:18la règle institutionnelle.
01:20:20On remarque que Lucie Castex non plus
01:20:22ne s'inscrit pas dans une parole
01:20:24extrêmement cohérente et dans un contexte
01:20:26où les Français ont plutôt une forme
01:20:28de ressentiment à l'égard de leurs responsables politiques.
01:20:30On peut le regretter puisque en effet
01:20:32comme vous le rappelez, Lucie Castex
01:20:34prétend être à la tête d'une coalition
01:20:36unie alors même que c'est une coalition
01:20:38qui ne parvient pas à siéger dans un groupe commun.
01:20:40C'est donc assez compliqué d'y voir
01:20:42beaucoup de cohérence.
01:20:43Yves Bourdillon, effectivement, le problème
01:20:45c'est que cette espèce de vide avec ce gouvernement
01:20:47démissionnaire qui gère les affaires courantes
01:20:49c'est que pour Lucie Castex, elle a un boulevard
01:20:51pour tenter de se faire connaître, pour mettre la pression.
01:20:53La droite essaie de sortir des candidats
01:20:55Xavier Bertrand, on en parlera dans un instant,
01:20:57qui semblent tenir la corde. C'est-à-dire que forcément
01:20:59il y a cette question de personnes
01:21:01sans que personne ne parle du fond mais qui est possible
01:21:03aussi parce que cette perte de temps
01:21:05et ce temps qui s'allonge permet à chacun
01:21:07d'avoir un peu un espoir ou de tenter de jouer sa carte.
01:21:09Oui, évidemment, il y a Xavier Bertrand
01:21:11aujourd'hui qui sort du bois
01:21:13et il y a Madame Castex
01:21:15qui, depuis un mois, dit c'est à moi
01:21:17d'être Premier ministre parce qu'on ne sait pas
01:21:19très bien pourquoi, parce qu'effectivement
01:21:21elle est à la tête. Parce qu'elle a été choisie.
01:21:23Choisie par la plus grosse coalition qui ne pouvait pas
01:21:25former une coalition viable.
01:21:27Donc, évidemment,
01:21:29on ne voit pas qui peut devenir Premier ministre de ce pays.
01:21:31Maintenant, il y a les questions de fond
01:21:33puisque vous évoquiez justement les questions de fond,
01:21:35c'est ça qui est intéressant à la limite.
01:21:37Il faut se poser la question de savoir qui va
01:21:39prendre la tête du gouvernement.
01:21:41Mais il y a aussi que propose Madame Castex
01:21:43et malheureusement, ce qu'elle met en avance
01:21:45ferait de nous probablement le Venezuela de l'Europe.
01:21:47Je pèse mes mots.
01:21:49Ce qui n'est pas franchement une comparaison qui nous serait favorable.
01:21:51Non, parce que par exemple,
01:21:53le SMIC à 1600,
01:21:55quand un patron embauche quelqu'un,
01:21:57il ne le fait pas pour ses beaux yeux,
01:21:59il le fait parce qu'il pense qu'il va lui rapporter,
01:22:01compte tenu de sa productivité,
01:22:03une certaine valeur et que ça vaut tant
01:22:05en salaire.
01:22:07Si maintenant, non pas ces 1600,
01:22:09évidemment, on est tous heureux d'imaginer
01:22:11que des SMICAR gagnent mieux leur vie,
01:22:13mais du coup, ils ne seront pas embauchés, tout simplement.
01:22:15Ils seront au chômage.
01:22:17Donc, c'est une fausse bonne idée d'augmenter le SMIC.
01:22:19Elle cite aussi dans ses cinq priorités
01:22:21la sécurité sociale, alors évidemment,
01:22:23un monopole bureaucratisé
01:22:25qui est le plus coûteux parmi les pays occidentaux
01:22:27en rapport à ses prestations
01:22:29de santé,
01:22:31ça se coûterait encore plus cher
01:22:33et encore plus bureaucratisé
01:22:35et donc ça ne marcherait pas non plus.
01:22:37Elle a un écolo aussi, le carrefour écologique,
01:22:39je crois, qui, quand vous voyez
01:22:41les détails, ça veut dire que l'agriculture
01:22:43et l'industrie française ne fonctionneraient
01:22:45plus qu'au tiers de leur capacité
01:22:47parce qu'il y aurait en permanence des règlements
01:22:49pour leur interdire de fonctionner.
01:22:51Et puis, vous avez aussi ce qu'elle appelle
01:22:53la fiscalité juste. Alors juste un exemple,
01:22:55la fiscalité, elle veut, je crois,
01:22:57ramener l'ISF
01:22:59et mettre une fiscalité à 90%
01:23:01pour les très hauts revenus.
01:23:03Alors, si vous devez payer l'ISF
01:23:05et que vous avez créé une entreprise
01:23:07en partant de rien, en France,
01:23:09vous êtes l'équivalent de Bill Gates,
01:23:11ça vaut, mettons, 400 millions d'euros,
01:23:13vous devez payer tous les ans
01:23:153% de ces 400 millions,
01:23:17donc vous êtes obligés de vendre
01:23:19vos actions. Mais pour payer
01:23:21ces 3 millions d'euros d'ISF,
01:23:23comme vous êtes fiscalisé
01:23:25à 90%, il faut que vous vendiez
01:23:27le tiers du capital de votre
01:23:29entreprise pour pouvoir payer
01:23:31l'ISF. Donc, avec ces propositions
01:23:33fiscales, un génie,
01:23:35un capitaine d'industrie brillantissime,
01:23:37en 3 ans, il n'est plus propriétaire de sa propre
01:23:39entreprise. Donc, je m'arrête là,
01:23:41il y a beaucoup d'exemples, son programme
01:23:43est une catastrophe économique.
01:23:45Et on va parler aussi, puisqu'on l'a cité,
01:23:47donc à gauche, il y a Lucie Castex, à droite,
01:23:49il y a Xavier Bertrand. Alors d'abord,
01:23:51Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur des Missionnaires,
01:23:53lui-même en a parlé dans le Figaro,
01:23:55il dit, j'ai dit que Xavier Bertrand
01:23:57est de grande qualité, je ne me permets pas
01:23:59de nommer à la place du président, il y a par ailleurs
01:24:01un fait, nous n'avons pas gagné
01:24:03les élections législatives, il n'est pas anormal
01:24:05que quelqu'un qui n'est pas de notre famille
01:24:07politique dirige le gouvernement,
01:24:09alors quels pourraient être les atouts de
01:24:11Xavier Bertrand ? Ecoutez la réponse d'Alexandre
01:24:13Devecchio.
01:24:15On parle beaucoup de Xavier Bertrand, qui fait peut-être
01:24:17consensus auprès
01:24:19des macronistes,
01:24:21auprès du centre droit,
01:24:23du centre rouge, mais est-ce qu'il y a vraiment une majorité
01:24:25pour lui ? Je n'en suis pas
01:24:27certain, mais le problème se pose
01:24:29exactement de la même manière pour Bernard Cazeneuve,
01:24:31on ne voit pas très bien pourquoi
01:24:33LR, par exemple, soutiendrait Bernard
01:24:35Cazeneuve, ni même pourquoi l'aile gauche
01:24:37du nouveau front populaire
01:24:39soutiendrait Bernard Cazeneuve, et je crois, par exemple,
01:24:41qu'Emmanuel Macron devrait appeler
01:24:43au moins dans un premier temps
01:24:45Lucie Castaire, en lui demandant
01:24:47qu'elle demande la confiance
01:24:49du Parlement, et là,
01:24:51elle ne l'obtiendrait très probablement pas,
01:24:53mais pas de la faute d'Emmanuel Macron,
01:24:55la faute du Parlement, ça aiderait, par exemple,
01:24:57peut-être les socialistes à s'abstenir
01:24:59si Emmanuel Macron
01:25:01nommait tel ou tel Premier ministre.
01:25:03Céline Pinard, c'est vrai que
01:25:05le problème, c'est que certains
01:25:07semblent être des bonnes idées,
01:25:09comme le dit Alexandre Devecchio, Xavier Bertrand
01:25:11pourrait convaincre une partie
01:25:13de la macronie,
01:25:15la droite, etc., mais ce n'est même pas si simple
01:25:17en interne, parce que la droite, il y a une partie d'elle
01:25:19qui se dit, si on peut avoir le pouvoir maintenant, au moins
01:25:21on aura le pouvoir, parce qu'à priori
01:25:23un président de droite en 2027
01:25:25ce n'est pas gagné, d'autres qui se disent
01:25:27on a été élu en promettant à nos électeurs qu'on serait
01:25:29sur une ligne d'indépendance
01:25:31donc on doit s'y tenir. Donc même en interne, peut-être
01:25:33qu'il ne fera pas le plein, en fait.
01:25:35C'est surtout que c'est un théâtre d'ombre, c'est-à-dire
01:25:37aujourd'hui, personne n'a les moyens
01:25:39et Alberto l'a très bien dit, quand il a
01:25:41dit le problème est moins politique qu'arithmétique
01:25:43mais l'arithmétique se transforme en capacité
01:25:45à agir politique.
01:25:47Aujourd'hui, personne n'est en mesure de proposer
01:25:49une majorité, ce qui veut dire
01:25:51que tous les gens qui vont proposer
01:25:53pour être premier ministre
01:25:55vont être à la tête d'un gouvernement
01:25:57impuissant. Qu'est-ce qui rend
01:25:59aujourd'hui complètement fou,
01:26:01les électeurs ? C'est ce sentiment
01:26:03d'impuissance politique, l'idée que la
01:26:05parole politique n'est plus performative
01:26:07qu'elle n'induit plus aucun
01:26:09avenir, plus aucune vision, ni plus
01:26:11aucune projection. Donc
01:26:13celui, si vous voulez, c'est la pomme
01:26:15empoisonnée, celui qui croque.
01:26:17La pomme empoisonnée, elle est tentante, mais vous croquez
01:26:19dedans, vous êtes mort. Et Darmanin
01:26:21l'a très bien compris. Qu'est-ce qu'il fait
01:26:23aujourd'hui ? Il ménage des
01:26:25alliances futures, parce que la
01:26:27politique, c'est une question d'alliances.
01:26:29Oui, parce que Darmanin, c'est le coup d'après.
01:26:31Et aujourd'hui, les alliances sont complètement
01:26:33bloquées. Pourquoi ? Parce qu'en fait,
01:26:35on a fait de la politique quelque chose de moral
01:26:37et on nous a dit dans les dernières élections
01:26:39vous devez voter pour éviter
01:26:41le fascisme. Sauf que
01:26:43LFI est en pleine dérive fasciste
01:26:45et antisémite. Et là-dessus,
01:26:47personne ne l'a combattu.
01:26:49Et l'ERN, qui a
01:26:51plutôt envoyé des marqueurs de
01:26:53nous on n'est plus antisémite, nous on est
01:26:55revenus dans le jeu, lui s'est fait
01:26:57sévèrement contrer.
01:26:59Donc on est en plus dans un monde
01:27:01où ceux qui prônent la
01:27:03violence politique, ceux qui ont eu les
01:27:05déclarations les pires, ceux qui sont
01:27:07responsables en partie des violences
01:27:09antisémites qu'on connaît sur notre sol,
01:27:11aujourd'hui seraient
01:27:13quasiment aux portes du pouvoir
01:27:15tout simplement parce qu'on
01:27:17n'est même pas fichu de proposer
01:27:19quoi que ce soit. On serait donc prêt
01:27:21à mettre des antisémites au pouvoir
01:27:23après avoir expliqué qu'on allait voter
01:27:25contre le fascisme. C'est
01:27:27complètement délirant
01:27:29et tout ce qui est en train de se passer
01:27:31entraîne un dégoût de la politique alors
01:27:33qu'on n'en a jamais eu autant besoin
01:27:35de politique aujourd'hui.
01:27:37Donc je suis extrêmement inquiète
01:27:39sur cette situation parce
01:27:41que je ne vois pas d'issue
01:27:43et si on commence à jouer avec les premiers ministres
01:27:45comme s'ils étaient des Kleenex,
01:27:47la question c'est quel regard on va
01:27:49tous porter sur notre environnement politique
01:27:51dans un an.
01:27:52Il y a aussi une autre tendance,
01:27:54aujourd'hui tout le monde écrit des lettres un peu
01:27:56à tout le monde. Je vous ai parlé
01:27:58de la lettre de Lucie Castex, on va parler
01:28:00maintenant de celle d'Horizon,
01:28:02le parti d'Édouard Philippe qui a écrit
01:28:04idem à un certain nombre de groupes
01:28:06parlementaires. Eux ils ont exclu l'ERN,
01:28:08les Ciotis et la France
01:28:10Insoumise. Vous voyez ici cette lettre
01:28:12avec deux triptyques importants, vivre de son travail,
01:28:14pouvoir se loger, subvenir à ses besoins énergétiques
01:28:16et autres données, vivre en
01:28:18sécurité, avoir accès aux soins et offrir une éducation
01:28:20de qualité à nos enfants.
01:28:22Alors Mathioc, en fait là on voit
01:28:24chacun tend la main
01:28:26à d'autres groupes, alors en excluant un certain
01:28:28nombre de groupes, mais en fait c'est très bien,
01:28:30tout le monde a l'impression que tout le monde a envie de travailler ensemble
01:28:32mais quand même ça ne fonctionne pas et on se rappelle que déjà
01:28:34en 2022, Elisabeth Borne disait
01:28:36des majorités texte par texte,
01:28:38l'art du consensus, l'art du compromis ça fonctionnera
01:28:40si ça n'a pas marché de 2022 à 2024
01:28:42avec l'Assemblée telle qu'elle sera
01:28:44à la rentrée parlementaire, c'est sûr que ça ne
01:28:46ne fonctionnera pas. Oui parce qu'il y a
01:28:48au sein du bloc central
01:28:50et pour reprendre la composition
01:28:52de l'Assemblée Nationale aujourd'hui telle qu'elle est,
01:28:54on est dans la situation de la 4ème République, c'est-à-dire que
01:28:56vous avez deux blocs,
01:28:58un très à gauche, un très à droite
01:29:00qui sont jugés infréquentables par toute une partie
01:29:02du spectre politique, LFI d'un côté
01:29:04le Rassemblement National de l'autre côté, tout comme
01:29:06il y avait sous la 4ème République les communistes
01:29:08et les gaullistes
01:29:10et donc avec ces deux blocs-là
01:29:12tenaient quasiment 40 à 45%
01:29:14des sièges, on est dans cette même situation-là
01:29:16et vous avez un bloc central qui est
01:29:18tout à fait émietté sous la 4ème République
01:29:20on avait 8, 9 groupes
01:29:22voire même une petite dizaine de groupes parlementaires
01:29:24en fonction des alliances, même
01:29:26au sein des partis politiques, le parti radical
01:29:28il y avait la ligne Mendes-France, il y avait la ligne Ford
01:29:30il y avait énormément de lignes différentes
01:29:32et là on est dans la même situation, dans la mesure
01:29:34où le bloc central aujourd'hui est tout à fait
01:29:36émietté et donc les personnalités
01:29:38qui veulent aujourd'hui incarner
01:29:40le poste de la fonction
01:29:42de Premier ministre devront
01:29:44répondre à deux enjeux, le premier
01:29:46c'est de tenir cette coalition
01:29:48enfin de tenir les deux blocs, les deux bouts
01:29:50de ce qui pourrait être une coalition
01:29:52parlementaire mais d'être
01:29:54aussi en capacité de tenir son
01:29:56propre parti politique et donc là
01:29:58à mes yeux ça exclut de fait
01:30:00quelqu'un comme Xavier Bertrand puisque quelqu'un comme
01:30:02Xavier Bertrand est en périphérie de son propre
01:30:04parti puisqu'il a été
01:30:06sèchement battu à la primaire
01:30:08de la présidentielle
01:30:10de 2021, il a fini 4ème sur 5
01:30:12s'il y avait Philippe Juvin, exactement
01:30:14donc c'est très compliqué aujourd'hui
01:30:16parce que quand vous faites
01:30:18une coalition
01:30:20parlementaire qui doit donner lieu à un
01:30:22gouvernement, vous devez être en capacité d'être
01:30:24certain de pouvoir
01:30:26dire, en tout cas moi mon groupe
01:30:28peut voter ce texte
01:30:30mon groupe peut soutenir votre projet
01:30:32or aujourd'hui quelqu'un comme
01:30:34Xavier Bertrand n'a aucune certitude sur cela
01:30:36le groupe du prochain premier ministre
01:30:38sera le groupe macroniste
01:30:40le premier groupe du prochain même
01:30:42s'il vient d'un autre parti
01:30:44il est sa base parlementaire
01:30:46pas forcément puisque la lecture en tout cas
01:30:48Gérald Darmanin il a un autre
01:30:50dessus pour prolonger le raisonnement dessus
01:30:52Gérald Darmanin il a un autre problème c'est que
01:30:54lui a conseillé à Emmanuel Macron
01:30:56la dissolution en tout cas selon les indiscrétions
01:30:58des journalistes il a conseillé
01:31:00la dissolution
01:31:02or cette dissolution là beaucoup de députés
01:31:04macronistes l'ont jugé
01:31:06contre eux-mêmes et donc sont
01:31:08frustrés à l'encontre du président
01:31:10et donc Gérald Darmanin sera comptable
01:31:12de cette décision politique
01:31:14de la dissolution qui a créé la pire
01:31:16quand même rétrécissement
01:31:18électoral
01:31:20d'un parti présidentiel
01:31:22lors de législatives
01:31:24ce que je voulais essayer de dire
01:31:26et je terminerai dessus
01:31:28et je terminerai dessus
01:31:30le prochain premier ministre
01:31:32devra être en capacité d'une part de réunir
01:31:34son propre camp et puis on sera prêt d'aller chercher
01:31:36à élargir et aujourd'hui il est difficile
01:31:38même pour un macroniste de réaliser cette double équation
01:31:40ce que je voulais essayer de dire
01:31:42que le premier ministre choisi
01:31:44par le président de la république
01:31:46pourra logiquement
01:31:48faire confiance
01:31:50en premier lieu sur le groupe
01:31:52parlementaire fidèle
01:31:54de ce président de la république
01:31:56ceci dit par rapport à la
01:31:58quatrième république il y a un
01:32:00différent détail
01:32:02aujourd'hui il y a le 49-3
01:32:04mais même le 49-3 ne peut pas faire des miracles
01:32:06ce gouvernement
01:32:08un italien
01:32:10dans le jargon politique italien
01:32:12il y a une expression qui est
01:32:14mangiare il panettone
01:32:16manger le gâteau de Noël
01:32:18pour dire qu'un gouvernement arrive à faire les quelques mois
01:32:20entre l'été et Noël
01:32:22et le problème du prochain premier ministre
01:32:24je crois sera de manger
01:32:26il panettone, arriver à Noël
01:32:28ensuite il y aura peut-être un autre premier ministre
01:32:30et peut-être au mois de juin
01:32:32il y aura d'autres élections anticipées
01:32:34le problème de la France actuelle
01:32:36est qu'elle vit
01:32:38une campagne électorale
01:32:40continue, ininterrompue
01:32:42et ça perturbe tous les jeux politiques
01:32:44et toutes les possibles alliances politiques
01:32:46Et alors justement au moment
01:32:48où je vous parle on apprend qu'il y a Gabriel Attal
01:32:50premier ministre mais on rappelle qu'il est aussi président d'un groupe
01:32:52parlementaire et bien adressé une lettre
01:32:54à différents chefs de groupe
01:32:56à l'Assemblée Nationale, André Chassaigne pour les
01:32:58communistes, Cyril Chatelain pour les écologistes
01:33:00Stéphane Lenormand pour l'IOT
01:33:02Boris Vallaud pour les socialistes et Laurent Wauquiez
01:33:04pour la droite républicaine, comprenez donc qu'il a exclu
01:33:06la France Insoumise, le Rassemblement
01:33:08National et le côté
01:33:10LRRN et donc il propose
01:33:12lui aussi une coalition, c'est la troisième
01:33:14lettre en deux jours pour proposer
01:33:16ceci avec six chantiers qui lui semblent
01:33:18prioritaires, je vous le lis
01:33:20le rétablissement de nos comptes publics et le renforcement de notre
01:33:22souveraineté économique, la défense de nos
01:33:24valeurs, de notre laïcité et le renouveau
01:33:26de nos institutions, la qualité de vie
01:33:28des français, pouvoir d'achat, logement et travail
01:33:30l'environnement, la sécurité, les services
01:33:32publics, au premier rang desquels l'éducation
01:33:34et la santé et il appelle donc ceci
01:33:36c'est le fameux pacte d'action
01:33:38pour les français. Alors Eliott Mamann, chacun y va
01:33:40de sa lettre, peut-être que Laurent Wauquiez
01:33:42en refera une dans la journée, André Chassaigne
01:33:44et à la fin on va devenir une
01:33:46véritable boîte aux lettres, mais le vrai sujet
01:33:48c'est qu'on voit aussi que pour avoir
01:33:50une majorité la plus large possible
01:33:52il faut s'entendre sur des grands sujets
01:33:54mais on ne parle pas de fond, quand on dit par exemple
01:33:56il faut la sécurité ou plus de pouvoir d'achat
01:33:58a priori aucun parti
01:34:00va vous dire j'aimerais que les français soient plus pauvres
01:34:02mais c'est dans la manière d'y arriver que ça va être compliqué
01:34:04sortir des grands concepts, on ne fait
01:34:06pas des textes législatifs. Oui c'est ça
01:34:08donc après la multiplication des propositions
01:34:10de pactes législatifs, nous avons
01:34:12la multiplication des lettres d'intention
01:34:14qui sont envoyées aux différents groupes
01:34:16avec un effet plus ou moins avéré
01:34:18sur l'application des politiques publiques
01:34:20en définitive proposées puisque en effet
01:34:22là est tout de même la question centrale
01:34:24et je pense d'ailleurs que
01:34:26les français ont un regard assez sévère
01:34:28sur ce qui est en train de se passer puisque
01:34:30après avoir exprimé une volonté
01:34:32de rupture idéologique assez radicale
01:34:34par rapport à ce qui était
01:34:36formulé jusqu'alors dans l'espace
01:34:38législatif, il y a eu
01:34:40la confiscation de ces
01:34:42questions idéologiques par des logiques
01:34:44d'appareil, par des logiques d'étiquette
01:34:46des volontés de réappliquer des cordons
01:34:48sanitaires qui pouvaient contrer en un sens
01:34:50la volonté exprimée par les français
01:34:52et je pense que le gouvernement d'ailleurs va se retrouver
01:34:54dans une position totalement hémiplégique
01:34:56où il s'agit à la fois de montrer que
01:34:58en faisant preuve d'une volonté politique
01:35:00particulièrement significative
01:35:02et en somme toute en rupture par rapport
01:35:04à ce qui était fait précédemment au cours des Jeux Olympiques
01:35:06ils sont parvenus à obtenir des résultats
01:35:08politiques tout à fait significatifs
01:35:10et différents de ceux qu'on avait prédit
01:35:12puisque l'on rappelle que
01:35:14les prophètes du malheur ont été
01:35:16en l'occurrence démentis
01:35:18pour cette période olympique et je m'inscris
01:35:20dans ces mêmes prophètes donc ce n'est une attaque
01:35:22à l'encontre de personne
01:35:24et dans le même temps il y a
01:35:26en effet la volonté de poursuivre
01:35:28en réalité la politique telle
01:35:30qu'elle s'est toujours constituée depuis
01:35:32le début du premier mandat d'Emmanuel
01:35:34Macron en France et donc
01:35:36il va y avoir quelque chose de tout à fait
01:35:38compliqué à résoudre si vous voulez
01:35:40pour l'exécutif dans une position
01:35:42actuelle d'ailleurs vous évoquiez
01:35:44tout à l'heure l'interview de Gérald Darmanin
01:35:46dans le Figaro, il est intéressant de remarquer
01:35:48que par rapport à l'éventuel
01:35:50héritage du
01:35:52climat sécuritaire pendant les Jeux
01:35:54Olympiques et à l'éventuel changement
01:35:56auquel on va assister dans les semaines
01:35:58à venir, il disait oui mais vous comprenez ça va être très
01:36:00compliqué de maintenir l'ordre au vu d'une rentrée sociale
01:36:02que l'on nous promet particulièrement violente
01:36:04Oui ça fait 4 ans qu'on promet, 4 ou 5 ans
01:36:06qu'on promet une rentrée sociale violente
01:36:08et on ne la souhaite pas mais elle n'arrive pas
01:36:10Le changement que les parisiens ont découvert
01:36:12dans leur vie au quotidien pendant
01:36:14ces Jeux Olympiques ne relevait pas
01:36:16des potentielles manifestations de la CGT
01:36:18ce qui suscite
01:36:20une éventuelle peur lorsqu'ils rentrent
01:36:22chez eux seuls à 22h dans le métro
01:36:24ne provient pas de ces syndicalistes là
01:36:26donc je ne nie pas qu'ils peuvent également être une équation
01:36:28une constituante
01:36:30de l'équation quant au problème
01:36:32d'instabilité politique que l'on connaît
01:36:34à l'heure actuelle naturellement
01:36:36néanmoins il va en effet falloir que le gouvernement
01:36:38tire de véritables leçons
01:36:40des événements auxquels on a assisté ces derniers jours
01:36:42C'est vrai qu'Alberto Toscano
01:36:44il y a quelque chose d'un peu rageant parce qu'il y avait
01:36:46un sondage il y a quelques semaines qui montrait
01:36:48que 84% des Français
01:36:50disaient qu'ils voulaient
01:36:52une coalition et qu'ils demandaient, ils faisaient de moins en moins
01:36:54confiance aux partis politiques mais il y a une chose
01:36:56qui les rassemblait, quelle que soit la tendance politique
01:36:58c'est la volonté que des partis
01:37:00arrivent à s'entendre pour l'intérêt national
01:37:02c'est-à-dire que les Français, même s'ils votent
01:37:04tous différemment, même si certains sont peut-être
01:37:06la France Insoumise ou l'Assemblée Nationale, tous se disent
01:37:08dans l'intérêt du pays il faut s'unir
01:37:10les Français se le disent, pas les professionnels de la politique
01:37:12Mais c'est logique, c'est compréhensible
01:37:14on se souvient des périodes
01:37:16la cohabitation entre Jospin
01:37:18et Chirac, ça a été une période
01:37:20quelque part, c'était pas une coalition nationale
01:37:22mais il y avait des convergences nationales
01:37:24sur des réformes importantes
01:37:26qui ont été réalisées
01:37:28et
01:37:30le peuple, l'opinion publique
01:37:32se sentait représentée
01:37:34certains se sentaient
01:37:36représentés à l'Elysée, d'autres
01:37:38à Matignon, mais il y avait des convergences
01:37:40cette fois, il y a une confusion
01:37:42le soir
01:37:44du 9 juin
01:37:46le Président de la République a promis
01:37:48une clarification, la fameuse
01:37:50et ensuite, aujourd'hui
01:37:52on a une confusion, et là
01:37:54l'opinion publique, je crois, a du mal
01:37:56à se retrouver
01:37:58mais le souhait
01:38:00d'un rassemblement
01:38:02d'une idée que mettons-nous
01:38:04tous ensemble pour résoudre
01:38:06ces problèmes fondamentaux
01:38:08ça, je crois, est bien
01:38:10présent dans l'opinion publique
01:38:12quitte à
01:38:14sous-estimer l'importance d'un gouvernement
01:38:16Le Figaro a
01:38:18publié un sondage, ce qu'il fait
01:38:20tous les jours parmi les lecteurs
01:38:22de ce quotidien
01:38:24la question était
01:38:26est-ce que vous vous sentez mal à l'aise
01:38:28de ne pas avoir un gouvernement
01:38:30et de tiers, on n'était absolument pas
01:38:32à l'aise, comme si
01:38:34un gouvernement était
01:38:36en plus pas indispensable
01:38:38ce qui compte est
01:38:40une envie de se retrouver
01:38:42et la politique n'est pas
01:38:44capable, n'est pas en mesure de répondre
01:38:46à cette envie de rassemblement
01:38:48parce qu'il y a l'incertitude, et je le répète
01:38:50la France est entrée dans une logique
01:38:52à mon sens, de campagne électorale
01:38:54permanente, qui évidemment
01:38:56empêche les rassemblements
01:38:58et encourage les divisions
01:39:00et aussi les divisions
01:39:02idéologiques. On va marquer
01:39:04une pause avant de se retrouver pour la troisième
01:39:06heure de Midi News, j'en profite pour remercier
01:39:08Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire et Céline
01:39:10Pina, politologue et journaliste à Causer
01:39:12et on reste avec mes autres invités
01:39:14on reparlera notamment de cet acte
01:39:16antisémite à Montpellier qui a été
01:39:18l'auteur a été condamné par la justice
01:39:20et on reviendra sur sa peine à tout de suite
01:39:26Ravie de vous retrouver pour la dernière heure de Midi News
01:39:28on va parler dans un instant avec
01:39:30mes invités, notamment de cet acte antisémite
01:39:32à Montpellier qui a été condamné
01:39:34mais d'abord on fait le point sur l'actualité avec
01:39:36Maureen Vidal, bonjour Maureen.
01:39:38Bonjour Élodie, bonjour à tous, à la ligne de l'actualité
01:39:40ce dimanche, ce sont plus de 700
01:39:42migrants qui ont traversé la Manche
01:39:44pour rejoindre le Royaume-Uni
01:39:46à bord de canots pneumatiques
01:39:48plus de 100 personnes sont mortes dans un naufrage
01:39:50au large de Calais, selon les autorités britanniques
01:39:52le récit de Sarah Varney
01:39:56Ce dimanche, 703 migrants ont
01:39:58entrepris la dangereuse traversée de la Manche
01:40:00en direction de la Grande-Bretagne
01:40:02un record depuis l'arrivée au pouvoir des
01:40:04travaillistes début juillet au Royaume-Uni
01:40:06une traversée encore une fois meurtrière
01:40:0853 migrants ont été secourus
01:40:10après avoir signalé leur embarcation
01:40:12en difficulté, deux autres ont perdu la vie
01:40:14Rien que cette semaine
01:40:161172 personnes ont traversé
01:40:18la Manche pour tenter de rejoindre
01:40:20les terres britanniques. L'été
01:40:22les traversées de la Manche à bord de
01:40:24canots pneumatiques de fortune sont
01:40:26particulièrement nombreuses et ces dernières
01:40:28semaines, les drames se sont succédés
01:40:30au large des côtes françaises. Avec le
01:40:32naufrage de ce dimanche matin, 9
01:40:34personnes au total ont perdu la vie lors de ces
01:40:36traversées en l'espace d'un mois
01:40:3825 depuis le début de l'année
01:40:40un bilan qui dépasse largement celui de
01:40:422023 où 12 personnes sont décédées
01:40:44après son arrivée au pouvoir début
01:40:46juillet, le nouveau premier ministre britannique
01:40:48a abandonné le projet controversé
01:40:50d'expulser les migrants au Rwanda
01:40:52mais souhaite à la place accélérer
01:40:54le traitement des dossiers de demandeurs d'asile
01:40:56tout en durcissant la lutte contre les passeurs
01:41:00Rien ne va pas changer
01:41:02Après l'appel de la Grèce à l'Union Européenne
01:41:04les premières aides doivent arriver pour
01:41:06endiguer les ravages des incendies qui frappent
01:41:08le pays. Des milliers de
01:41:10personnes ont été évacuées
01:41:12En 1991, sapeurs-pompiers français ont déjà été
01:41:14envoyés en renfort sur les 180
01:41:16déployés. Reportage de Kylian Salé
01:41:20Les sacs sont prêts, les dernières affaires rangées
01:41:22ces 91 sapeurs-pompiers du Var
01:41:24s'apprêtent à partir pour la Grèce
01:41:26Ces militaires ont été prévenus, il va falloir être
01:41:28courageux car près d'Athènes, les feux sont
01:41:30violents. Là on est dans une très grande humilité
01:41:32parce qu'on a vu les vidéos
01:41:34donc on sait que c'est des très grands feux
01:41:36donc il va falloir que nous on applique tout notre
01:41:38savoir-faire pour lequel on s'entraîne toute l'année
01:41:40s'engager en sécurité et s'engager
01:41:42surtout selon les normes d'engagement grec
01:41:44donc ça va demander d'abord une phase d'observation
01:41:46et surtout de garantir la sécurité
01:41:48de nos sapeurs-pompiers. La route va être
01:41:50longue, ils vont d'abord devoir passer par le
01:41:52port d'Ancone, en Italie, avant de
01:41:54rejoindre la Grèce en bateau, de longues heures
01:41:56qu'ils vont devoir mettre à profit.
01:41:58Donc il va falloir qu'on comprenne bien aussi comment sont
01:42:00organisés les autres moyens, puisqu'un feu
01:42:02on ne peut pas lutter contre tout seul et la sécurité est assurée
01:42:04par la bonne compréhension de la
01:42:06situation tactique. Donc ça va être ça la difficulté
01:42:08on va essayer de se renseigner déjà
01:42:10sur la route puisqu'on a déjà quelques contacts
01:42:12avec la Grèce. En tout, 300 pompiers
01:42:14européens vont venir prêter main forte
01:42:16en provenance de 6 pays différents
01:42:18180 français sont mobilisés, ainsi que
01:42:20des hélicoptères, des véhicules d'incendie
01:42:22et des camions-citernes. Sur place
01:42:24au nord-est d'Athènes, de nombreuses maisons
01:42:26ont brûlé. Il ne reste rien non plus de
01:42:28cette voiture. Ces prochains jours, autour de
01:42:30la capitale grecque, les températures
01:42:32devraient atteindre les 38 degrés.
01:42:34Et en cette période de canicule
01:42:36les animaux aussi souffrent
01:42:38de la chaleur. Il faut donc adapter
01:42:40leur quotidien et mettre en place
01:42:42quelques conseils. Reportage d'Alice
01:42:44Sommerer, Bamba Gay, André Legray
01:42:46et récits de Sarah Vind.
01:42:50Avec ses longs poils,
01:42:52Bowie souffre rapidement de la chaleur
01:42:54d'autant plus en cette période de canicule
01:42:56alors son propriétaire adapte
01:42:58ses balades. On essaie de le sortir
01:43:00à des heures pas trop chaudes, où il y a de l'herbe, où il y a de l'eau
01:43:02où il peut s'ébattre, où il peut courir
01:43:04où il peut aussi se mettre
01:43:06dans des endroits ombragés.
01:43:08Car les chiens sont particulièrement sensibles à la chaleur
01:43:10au refuge de la SPA
01:43:12les pensionnaires ont même droit à une piscine
01:43:14privée. On va se rafraîchir un petit peu
01:43:16Allez hop là !
01:43:18Les chiens ont besoin
01:43:20d'être rafraîchis
01:43:22donc c'est surtout les zones
01:43:24sous les pattes, le ventre
01:43:26Et comme pour l'homme, les animaux
01:43:28les plus âgés et les plus jeunes sont les plus fragiles.
01:43:30C'est de redoubler la vigilance pour les animaux
01:43:32âgés
01:43:34donc les maintenir au frais comme on fait
01:43:36pour nous en fait et penser à bien
01:43:38les hydrater. Les chats ne sont pas toujours des grands
01:43:40buveurs d'eau donc on peut effectivement changer un peu
01:43:42l'alimentation en donnant plus d'alimentation humide
01:43:44Les chats ont droit à leur propre
01:43:46ventilateur mais aussi à des tapis
01:43:48rafraîchissants.
01:43:50On va faire comme ça, voilà
01:43:52Très bien
01:43:54Donc on recouvre bien le tapis
01:43:56pour pas que le chat se brûle
01:43:58les coussinets avec le froid
01:44:02Voilà madame
01:44:04Tu vas fortement apprécier
01:44:06par la suite parce que l'idée
01:44:08c'est que tu sois à la fraîche
01:44:10Dernière recommandation, si vous voyagez
01:44:12ne laissez pas vos animaux dans vos voitures
01:44:14où la température peut vite atteindre
01:44:16les 60 degrés
01:44:18Dans le reste de l'actualité
01:44:2024 départements placés
01:44:22en vigilance orange pour risque d'orage
01:44:24selon Météo France
01:44:26La moitié est du pays est concernée
01:44:28après plusieurs jours de forte chaleur
01:44:30et de forêts orageuses traversent le pays
01:44:32Et enfin
01:44:34les Jeux Olympiques c'est terminé
01:44:36place à présent aux Paralympiques
01:44:38Ils débuteront le 28 août dans la capitale
01:44:40jusqu'au 8 septembre
01:44:42Les Paralympiens sont impatients
01:44:44de vivre l'effervescence des stades parisiens
01:44:46Reportage
01:44:48Après l'euphorie des Jeux Olympiques
01:44:50de Paris place désormais à l'effervescence
01:44:52des Jeux Paralympiques
01:44:54les premiers de l'histoire organisée dans la capitale
01:44:56Voilà c'est une grande fête
01:44:58qui vient de se terminer
01:45:00et j'espère une grande fête qui va commencer dans pas longtemps
01:45:02On a vu ce que les Français étaient capables de faire
01:45:04dans les stades
01:45:06on se dit ils vont faire la même chose pour nous
01:45:08et on a juste hâte que ça commence
01:45:10La patience, l'excitation c'est un mélange de tout ça
01:45:12et ça va être chouette
01:45:14Dans moins de 3 semaines
01:45:16ils seront 4400 athlètes
01:45:18à vivre les mêmes émotions que leurs compatriotes avant eux
01:45:20cérémonie d'ouverture similaire
01:45:22site paralympique identique à ceux des JO
01:45:24Cette cérémonie hors stade aussi
01:45:26pour les JO, c'est du jamais vu
01:45:28Donc voilà, Paris 2024
01:45:30a vraiment mis les choses en grand
01:45:32aussi pour les JO
01:45:34Retrouver les mêmes ingrédients de la magie olympique
01:45:36mais en mode paralympique
01:45:38les mêmes sites iconiques pour mettre à l'honneur
01:45:40les plus grands athlètes de la planète
01:45:42ces grands athlètes paralympiques qui vont nous régaler
01:45:44dans des disciplines que certains
01:45:46en connaissent moins et des athlètes
01:45:48qui connaissent moins aussi
01:45:50Beaucoup d'intérêt finalement
01:45:52à s'intéresser à ces JO
01:45:54C'est une fois dans une vie
01:46:08Une forme d'impatience qui s'installe
01:46:10et une ambition déjà affichée
01:46:12Je peux vous dire que ces athlètes
01:46:14ils arrivent avec l'envie
01:46:16l'envie d'être bons, l'envie d'offrir des émotions extraordinaires
01:46:18au public français, l'envie d'aller chercher des médailles d'or
01:46:20parce que l'ambition elle est de taille
01:46:22Pour trouver le top 8, il faut aller chercher
01:46:24plus de 20 médailles d'or pour cette délégation paralympique
01:46:26Pour l'heure, plus de la moitié de la billetterie
01:46:28a déjà trouvé preneur
01:46:30une chose est sûre, si les jeux olympiques de Paris 2024
01:46:32ont été décrits par la presse internationale
01:46:34comme les plus spectaculaires de tous les temps
01:46:36les jeux paralympiques semblent déjà
01:46:38prendre la même direction
01:46:44Et voilà pour l'essentiel de l'actualité
01:46:46Merci à vous Maureen Vidal, merci de nous avoir accompagné
01:46:48et informé pendant tout ce Midi News
01:46:50avec mes invités
01:46:52On va reprendre le fil de nos discussions
01:46:54Une personne accusée d'avoir proféré des insultes
01:46:56à caractère antisémite à l'encontre
01:46:58d'un touriste parisien le 6 août dernier
01:47:00puis de l'avoir violentée physiquement
01:47:02dans un tramway à Montpellier
01:47:04L'homme est âgé de 48 ans
01:47:06Il comparaissait hier devant le tribunal judiciaire
01:47:08Verdict, deux ans de prison
01:47:10dont un an assorti d'un sursis
01:47:12probatoire durant deux ans, soumis à des obligations
01:47:14de soins, de travail et d'indemnisation
01:47:16Alors quel regard on doit porter
01:47:18sur cette peine ?
01:47:20Clos et Tarka
01:47:24Il était venu passer une semaine de congé
01:47:26chez un ami de sa fille à Montpellier
01:47:28Ce touriste parisien a alors été victime
01:47:30d'une violente agression antisémite
01:47:32dans un tramway
01:47:34L'interrogeant de façon agressive sur sa judéité
01:47:36un homme de 48 ans s'en est pris à lui physiquement
01:47:38en le frappant à plusieurs reprises
01:47:40et en l'insultant
01:47:42Hier la justice a rendu son jugement
01:47:44La justice a été rendue avec fermeté
01:47:46contre l'auteur de l'agression antisémite
01:47:48dans le tram à Montpellier
01:47:50Il est condamné à deux ans de prison
01:47:52dont un avec sursis, une peine assortie
01:47:54des obligations de soins pour sa consommation d'alcool
01:47:56et de stupéfiants, de suivre une formation
01:47:58et un stage de citoyenneté
01:48:00Il a également été condamné à verser 2935 euros
01:48:02de dommages et intérêts à la victime
01:48:04et 2400 euros aux diverses parties civiles
01:48:06Prison ferme mais sans maintien en détention
01:48:08Une peine qui aurait pu être plus dissuasive
01:48:10selon Bruno Bartocchetti
01:48:12secrétaire national du syndicat de police Unité
01:48:14Une peine comme celle-ci, deux ans dans une ferme
01:48:16ça doit être appliqué
01:48:18pour que ce soit encore plus dissuasif
01:48:20parce qu'il risque là d'y avoir des aménagements de peine
01:48:22et ça peut banaliser finalement
01:48:24ces actions, ces actes antisémites
01:48:26que l'on est en train de vivre dans notre pays
01:48:28On ignore pour l'instant
01:48:30si le procureur de la République
01:48:32fera appel ou non du jugement
01:48:34En fait toute la question
01:48:36Eliott Mamann là-dessus c'est
01:48:38la célérité, la certitude de la peine
01:48:40On se rappelle Jean Castex dans son discours politique général
01:48:42il disait que l'important ce n'est pas la peine
01:48:44c'est la certitude de la peine
01:48:46et là on se dit, on peut voir ça comme quelque chose de sévère
01:48:48avec de la prison, on parle de dommages d'intérêt
01:48:50mais on sait aussi que les courtes peines
01:48:52elles ne sont pas exécutées en France
01:48:54donc ce sont des peines, malheureusement
01:48:56mais il y a un côté symbolique
01:48:58Exactement, tout le monde sait très bien que
01:49:00s'il y a une peine qui est prononcée
01:49:02pour seulement un an de prison ferme
01:49:04il y aura un juge
01:49:06ensuite d'application des peines
01:49:08qui va de toute évidence réaménager la peine
01:49:10et décider de permettre
01:49:12aux prévenus, aux condamnés
01:49:14d'appliquer sa peine dans d'autres lieux
01:49:16que dans une prison ferme
01:49:18c'est en effet quelque chose qui est particulièrement important
01:49:20et qui contribue au caractère extrêmement
01:49:22délétère de la justice
01:49:24aujourd'hui en France qui de toute évidence
01:49:26ne parvient pas à faire tenir compte
01:49:28des responsabilités qu'elle trouve
01:49:30puisqu'elle ne parvient pas à appliquer les peines
01:49:32qu'elle édicte elle-même, néanmoins
01:49:34pour tout de même se saluer d'une avancée
01:49:36par rapport à des similitudes
01:49:38ce qu'on a pu souvent voir dans d'autres affaires
01:49:40c'est que, en l'occurrence, la peine
01:49:42a été rapidement prononcée
01:49:44et on sait que l'un des drames de la justice française
01:49:46au-delà même de la question
01:49:48de la sévérité de la peine
01:49:50ce que l'intégralité des psychiatres qui peuvent intervenir
01:49:52dans l'espace public et dans l'espace médiatique
01:49:54nous explique, c'est qu'il s'agirait
01:49:56d'avoir des peines éventuellement
01:49:58encore moins sévères mais très rapidement
01:50:00prononcées et à la suite de la prononciation
01:50:02immédiatement exécutées
01:50:04donc on voit qu'au moins sur le premier volet
01:50:06un certain nombre de missions a été remplies
01:50:08par ailleurs, sur la montée
01:50:10de l'antisémitisme et sur cet acte
01:50:12très spécifique qui était intéressant
01:50:14puisque selon les premiers témoignages que l'on avait eu
01:50:16il s'avère que le touriste qui avait été
01:50:18ciblé n'était même pas de confession juive
01:50:20simplement il a estimé qu'il était
01:50:22beaucoup trop lâche de se départir de
01:50:24la confession qu'on lui avait prêtée
01:50:26et donc il a préféré en effet recevoir
01:50:28toute cette haine antisémite qui est absolument intolérable
01:50:30on a souvent rappelé la responsabilité
01:50:32de la France Insoumise
01:50:34On va en parler dans un instant justement
01:50:36Est-ce que vous souhaitez que je revienne sur le volet politique plus tard ?
01:50:38Si vous voulez ne déflorez pas tout
01:50:40parce qu'on va parler du volet politique un peu plus tard
01:50:42mais pour l'instant je voudrais qu'on écoute pour rester sur la peine
01:50:44Bruno Bartocetti, on l'a entendu sur le sujet
01:50:46on va l'entendre un peu plus longuement
01:50:48le secrétaire national Unité Zone Sud justement
01:50:50sur le côté dissuasif ou non des peines, écoutez
01:50:52La peine me semble adaptée
01:50:54il y a aussi une forte amende
01:50:56espérant que
01:50:58cette personne mais bien d'autres
01:51:00autour d'elle vont comprendre
01:51:02que ce n'est pas tolérable aujourd'hui
01:51:04de tenir des propos antisémites
01:51:06et d'avoir une violence
01:51:08aussi forte à l'endroit
01:51:10d'un juif parce qu'il est juif
01:51:12Il faut qu'en France on comprenne que
01:51:14ce n'est pas rien d'avoir des propos antisémites
01:51:16ce n'est pas rien d'avoir
01:51:18une violence à l'endroit d'une communauté
01:51:20et que bien évidemment
01:51:22une peine comme celle-ci, deux ans dans le ferme
01:51:24ça doit être appliqué
01:51:26pour que ce soit encore plus dissuasif
01:51:28parce qu'il risque là d'y avoir des aménagements de peine
01:51:30et ça peut banaliser finalement
01:51:32ces actions, ces actes antisémites
01:51:34que l'on est en train de vivre dans notre pays
01:51:36C'est vrai que l'une des seules
01:51:38réponses qu'il peut y avoir
01:51:40pour être vraiment dissuasif c'est forcément une réponse pénale
01:51:42extrêmement forte
01:51:44et on se dit, on entend d'un côté
01:51:46la montée des actes antisémites, on le rappelle
01:51:48il y en a 887 recensés au premier
01:51:50semestre 2024, ça veut dire
01:51:52trois fois plus que l'an dernier à la même période
01:51:54mais quand on voit ces peines
01:51:56on se dit que peut-être que cette personne ne mettra jamais
01:51:58un pied en prison soumis à des obligations
01:52:00de soins très bien s'il en a besoin
01:52:02mais on se dit, est-ce que c'est dissuasif pour ceux
01:52:04qui seraient capables de faire la même chose ?
01:52:06On vous envoie ce message, vous attaquez
01:52:08quelqu'un verbalement, physiquement
01:52:10vous aurez quelques dommages et intérêts
01:52:12Déjà il est condamné à la prison mais il n'ira pas en prison
01:52:14parce qu'on peut aller bien au-delà
01:52:16de cet incident-là, c'est qu'en France
01:52:18quel que soit ce que vous commettez
01:52:20généralement quand vous êtes condamné à moins de deux ans
01:52:22de prison ferme, il y a l'aménagement de peine
01:52:24qui fait que vous n'irez pas en prison
01:52:26Au-delà de ça, cet homme
01:52:28quand il a attaqué
01:52:30avec un caractère antisémite
01:52:32dans cette agression-là, peut-être qu'il ne savait
01:52:34même pas ce qui risquait
01:52:36Il ne se pose sans doute pas la question honnêtement
01:52:38En plus, il disait
01:52:40qu'il prétendait qu'il y avait un aspect
01:52:42alcool et stupéfiant
01:52:44qui pour certains serait un facteur
01:52:46atténuant, des circonstances
01:52:48alors qu'au contraire, non
01:52:50quand vous vous bourrez la gueule
01:52:52passez-moi l'expression, quand on boit un peu trop
01:52:54quand on boit un peu trop et qu'on prend
01:52:56des stupéfiants, ça veut dire
01:52:58que vous allez avoir un comportement
01:53:00très irresponsable, dangereux
01:53:02ça n'excuse rien, parce que les personnes qui boivent un peu trop
01:53:04ne deviennent pas toutes antisémites
01:53:06c'est un peu facile d'aller vers cette excuse
01:53:08de toute façon, c'est à lui de prendre ses responsabilités
01:53:10d'être humain et de ne pas
01:53:12se promener sur la voie publique dans ces circonstances-là
01:53:14donc là, il faut reconnaître
01:53:16que la peine ne sera pas dissuasive
01:53:18pour ce cas-là comme pour bien d'autres
01:53:20parce que tout simplement, ils ne vont pas en prison
01:53:22en fait, comme vous l'évoquiez un petit peu
01:53:24il vaut mieux des peines moins fortes
01:53:26mais qui sont faites, parce que quand la peine
01:53:28est très forte, le juge hésite aussi
01:53:30c'est-à-dire que
01:53:32vous allez être
01:53:34vous pouvez aller en prison 4 ans, je dis n'importe quoi
01:53:36le juge ne va pas envoyer en prison
01:53:38pour 4 ans, quelqu'un qui a agressé
01:53:40à coup de poing quelqu'un d'autre
01:53:42donc il vaut mieux une peine
01:53:44plus courte, 3-4 mois, mais vraiment
01:53:46qu'il y aille. Et je voudrais qu'on revienne
01:53:48justement sur l'angle un peu plus politique
01:53:50on va écouter ce que disait ce matin Perla
01:53:52Danan, elle est présidente du CRIF en Languedoc-Roussillon
01:53:54elle s'exprimait à la fois
01:53:56sur la peine, mais écoutez aussi ce qu'elle dit
01:53:58en fin d'extrait
01:54:00Cette décision de justice
01:54:02elle a été ferme
01:54:04c'est un bon signal
01:54:06j'espère qu'elle sera sortie de prison
01:54:08ferme, pourquoi ?
01:54:10Ce monsieur a besoin de soins
01:54:12il est extrêmement peu gérable, il a montré des signes
01:54:14de violence précédemment
01:54:16il a eu une justification
01:54:18de son acte qui rend
01:54:20extrêmement
01:54:22inquiet
01:54:24sur son passage à l'acte futur
01:54:26dans la mesure où il a parlé
01:54:28il a estimé que l'antisémitisme
01:54:30c'était politique, c'est-à-dire les attentats
01:54:32Alberto Toscano
01:54:34on voit cette justification
01:54:36c'est un antisémitisme politique
01:54:38dit-il, en lien avec les attentats
01:54:40on imagine du 7 octobre
01:54:42Oui, oui
01:54:44aujourd'hui le problème de l'antisémitisme
01:54:46dans l'Europe entière
01:54:48et peut-être dans la France en particulier
01:54:50est un problème très sérieux
01:54:52encore faut-il savoir, je crois que
01:54:54la lutte à l'antisémitisme
01:54:56est la lutte à toutes les formes de racisme
01:54:58et aussi en fait de culture
01:55:00et on a besoin de culture
01:55:02de vivre ensemble
01:55:04du respect mutuel
01:55:06et ce qui manque aujourd'hui
01:55:08est cette culture du respect mutuel
01:55:10quant à la peine
01:55:12et quant à la prison
01:55:14je crois que quand on fait
01:55:16un discours sur la peine
01:55:18et l'exécution de la peine
01:55:20il faudrait rajouter
01:55:22un chapitre annexe
01:55:24sur la situation des prisons
01:55:26Ben oui, pourquoi on n'exécute pas les peines
01:55:28puisqu'on n'a pas la place
01:55:30il y a, je crois, 52 ou 53 000
01:55:32places en prison
01:55:34et il y a
01:55:3678 000
01:55:38si je peux me tromper un peu sur les chiffres
01:55:40on est à plus de 70 000 effectivement
01:55:42au décompte du 1er juillet
01:55:4478 000 je crois, oui
01:55:46alors dire qu'il faut une peine
01:55:48de prison, il faut rajouter
01:55:50une peine de prison dans ce contexte
01:55:52la république, l'état
01:55:54doivent assumer leurs responsabilités
01:55:56bien sûr
01:55:58et d'un côté ils doivent être durs
01:56:00dans la condamnation
01:56:02si nécessaire, si nécessaire
01:56:04si vraiment nécessaire
01:56:06mais de l'autre côté, une condamnation
01:56:08ne peut pas être une torture d'une présence
01:56:10des prisons qui sont
01:56:12dans cet état et je dis
01:56:14surtout en été
01:56:16donc il faut tenir compte d'un ensemble
01:56:18dans le contexte duquel
01:56:20la république a ses responsabilités
01:56:22Eliot Momann, je vous ai
01:56:24interrompu tout à l'heure quand vous parliez du relais politique
01:56:26on y revient, mais d'ailleurs c'est quelque chose de pas nouveau
01:56:28parce qu'au tout début, après le 7 octobre, il y a eu une explosion
01:56:30des actes antisémites immédiatement
01:56:32notamment dans les universités, les chiffres du gouvernement
01:56:34parce qu'ils voulaient comprendre en fait de qui ça venait
01:56:36ils pensaient avoir affaire
01:56:38plutôt à des jeunes hommes
01:56:40ou des jeunes femmes, plutôt de la mouvance
01:56:42islamique, etc, pourquoi pas
01:56:44radicalisée, ils avaient vu que c'était pas du tout ça
01:56:46c'était plutôt des jeunes, très proches
01:56:48du NPA notamment
01:56:50et c'est effectivement exactement ce que nous dit
01:56:52Perlada, non ? Oui, et d'ailleurs
01:56:54peut-être pourrait-on rappeler, on rappelle
01:56:56régulièrement que l'antisémitisme
01:56:58n'est pas une opinion, c'est un délit
01:57:00néanmoins, du moment qu'on est là
01:57:02on n'a rien dit, c'est très bien d'avoir une condamnation
01:57:04à la suite d'une agression caractérisée
01:57:06je ne dis pas le contraire, simplement
01:57:08il faut trouver le moyen sur le volet politique
01:57:10de contrer les convictions antisémites
01:57:12de ceux qui peuvent
01:57:14avoir intérêt soit d'exprimer
01:57:16de telles opinions, soit
01:57:18de se reposer sur l'antisémitisme
01:57:20grandissant dans la société
01:57:22pour faire avancer leurs opinions politiques
01:57:24et il y a donc
01:57:26un enjeu beaucoup plus rhétorique
01:57:28parvenir à trouver un argumentaire
01:57:30anti-antisémite, motivé
01:57:32et construit, qui ne passe pas directement
01:57:34par la pénalisation de toute opinion
01:57:36excessive, puisqu'il y a véritablement
01:57:38un enjeu intellectuel à la chose
01:57:40on a souvent dénoncé, en effet, depuis
01:57:42le 7 octobre, l'expression
01:57:44d'un antisionisme beaucoup
01:57:46trop virulent du côté de la France
01:57:48insoumise pour ne pas être suspect
01:57:50on a raison de le faire, néanmoins, il faut également
01:57:52dénoncer, rappeler
01:57:54que cet électoralisme, s'il peut exister
01:57:56c'est parce qu'il trouve précisément son répondant
01:57:58à la base de la société civile
01:58:00et c'est donc aussi dans cette dimension là
01:58:02qu'on doit parvenir à agir, par exemple
01:58:04en interdisant, en se montrant beaucoup plus radicaux
01:58:06quant à l'interdiction de prêches
01:58:08guidées parfois par les frères musulmans, qui peuvent en effet
01:58:10encourager dans des banlieues hélas
01:58:12communautarisées à un point
01:58:14presque insoluble, pour
01:58:16lutter contre cet antisémitisme
01:58:18qui s'exprime à la base. Et dans le même temps
01:58:20la France insoumise ne sont
01:58:22pas les seuls responsables, je suis
01:58:24extrêmement dérangé
01:58:26depuis le début de la semaine, par un nouvel
01:58:28élément de langage apporté par le gouvernement
01:58:30je ne sais pas qui a eu l'idée
01:58:32à Ensemble pour la République de mettre
01:58:34sur le devant de la salle cet élément de langage
01:58:36on entend les membres
01:58:38du gouvernement se succéder de plateau en plateau
01:58:40pour nous expliquer que la France insoumise et le Rassemblement
01:58:42National participent à l'anti-France
01:58:44alors, on avait déjà
01:58:46un gouvernement qui, pour s'asseoir
01:58:48d'un point de vue moral, renvoyait
01:58:50à l'extrême droite l'intégralité de ses opposants
01:58:52politiques, y compris ceux qui n'étaient pas
01:58:54c'était un peu problématique, mais se servir
01:58:56de cette posture morale
01:58:58en déployant
01:59:00cette stratégie avec le vocabulaire
01:59:02de la véritable extrême droite
01:59:04me semble absolument intolérable
01:59:06je ne dis évidemment pas que le gouvernement est
01:59:08directement responsable de la hausse de l'antisémitisme
01:59:10ce serait stupide, néanmoins
01:59:12par rapport à l'incapacité du pouvoir
01:59:14politique de diffuser un
01:59:16message qui soit clair et qui soit
01:59:18fédérateur, il y a ici une responsabilité
01:59:20inouïe
01:59:22et je ne comprends véritablement
01:59:24pas que le gouvernement s'enferme dans cet élément
01:59:26de langage qui devrait s'essayer
01:59:28d'être déployé immédiatement
01:59:30On va changer de sujet et s'intéresser à un autre
01:59:32cas, ça s'est déroulé à Metz avec
01:59:34des informations notamment de nos confrères de Valeurs Actuelles
01:59:36un Nigérian en situation irrégulière
01:59:38a été interpellé pour viol
01:59:40ça s'est déroulé vers 5h50 du matin
01:59:42il a été placé en garde à vue, c'était vendredi dernier
01:59:44cet homme de 32 ans est suspecté
01:59:46d'avoir agressé une femme, elle regagnait
01:59:48son véhicule dans un parking
01:59:50couvert, deux témoins ont entendu
01:59:52ses appels au secours, ils ont voulu
01:59:54aider la victime âgée de 37 ans, ils sont intervenus
01:59:56ils ont filmé l'individu
01:59:58avant qu'il ne prenne la fuite et des
02:00:00policiers en patrouille ont reconnu ce suspect
02:00:02qui est clandestin, qui est déjà connu
02:00:04au traitement d'antécédents judiciaires et l'ont
02:00:06arrêté, la victime a évidemment été transportée
02:00:08à l'hôpital, regardez les précisions de Michel Coriot
02:00:10et les porte-parole Alliance Police Nationale
02:00:12Dans la nuit de
02:00:14vendredi à samedi, une femme
02:00:16de 38 ans a voulu récupérer son véhicule
02:00:18qui était stationné dans un parking
02:00:20souterrain d'un centre commercial
02:00:22à Metz, elle sortait
02:00:24tout juste d'une soirée où elle avait fêté l'anniversaire
02:00:26d'un de ses amis, comme ça peut évidemment arriver
02:00:28à chacun d'entre nous
02:00:30très malheureusement dans ce parking souterrain
02:00:32elle a croisé un individu de 32 ans
02:00:34en situation irrégulière
02:00:36manifestement connu de nos services
02:00:38mais avec a priori un casier judiciaire
02:00:40vierge, en tout cas jusqu'à aujourd'hui
02:00:42le mis en cause l'a très
02:00:44rapidement coincé dans un ascenseur
02:00:46l'a agressé sexuellement
02:00:48et ensuite il l'a violé
02:00:50dans des conditions tout à fait sordides
02:00:52puisque le calvaire de la victime a duré
02:00:54presque deux heures, ce qui est bien entendu
02:00:56tout à fait terrible
02:00:58Yves Bourdion, il y a quelque chose
02:01:00qu'on a forcément toujours du mal à comprendre
02:01:02dans ces cas-là, c'est-à-dire que cet homme
02:01:04était connu, je l'ai rappelé, il avait un dossier
02:01:06au traitement d'un décédant judiciaire, casier judiciaire
02:01:08vierge en France, donc tout à l'heure
02:01:10Loïc Travert qui était un représentant
02:01:12des forces de l'ordre nous expliquait que ça veut dire qu'il a
02:01:14dû commettre des faits à l'étranger
02:01:16et qu'en France il est un casier judiciaire vierge
02:01:18donc on considère que parce qu'il a commis des faits à l'étranger
02:01:20on le surveille en France mais très tranquillement
02:01:22Une fois qu'on passe la frontière
02:01:24ça va, on devient poli
02:01:26Oui c'est ça, c'est magique une frontière
02:01:28C'est un peu naïf de le lire comme ça mais c'est impressionnant
02:01:30C'est bien ça, on se cache derrière son petit doigt
02:01:32c'est-à-dire que s'il a été accusé
02:01:34de crime ou de délit à l'étranger
02:01:36ça veut dire qu'il a un comportement
02:01:38potentiellement dangereux, le fait qu'il soit en France
02:01:40la surveillance ne suffit peut-être pas
02:01:42et d'ailleurs on dit que c'est un clandestin
02:01:44ça veut dire qu'il est sur le sol français
02:01:46en violation d'une loi française
02:01:48donc normalement il ne devrait pas être là
02:01:50Ah oui ça y est aucun doute
02:01:52il est en situation irrégulière
02:01:54Qu'est-ce qu'il fait là ?
02:01:56La première chose qu'il fait en arrivant en France
02:01:58c'est de violer une loi française
02:02:00puisqu'il est clandestin
02:02:02Alors il y a des clandestins qui sont des gens tout à fait sympathiques
02:02:04Oui bien sûr, on n'est pas en train de faire l'amalgame
02:02:06entre un clandestin et la totalité
02:02:08Non absolument pas, en revanche
02:02:10quelqu'un qui viole une loi puisqu'il entre
02:02:12sans demander l'autorisation sur un territoire
02:02:14on peut se demander s'il ne va pas
02:02:16quand même en commettre d'autres
02:02:18des violations de loi
02:02:20donc là, si en plus
02:02:22il avait commis des crimes ou des délits ailleurs
02:02:24en Europe, normalement il aurait dû être expulsé
02:02:26le problème étant, c'est vrai pour
02:02:28le Nigeria comme de nombreux pays
02:02:30d'abord il y a tout un tas de processus
02:02:32juridiques extrêmement longs et compliqués
02:02:34qui peuvent être jugés
02:02:36légitimes pour protéger quand même le droit
02:02:38des personnes, les clandestins
02:02:40restent des êtres humains qui ont des droits
02:02:42et puis il y a aussi le fait que les pays
02:02:44ne veulent pas les reprendre
02:02:46il y a la problématique très importante
02:02:48dans les pays du Maghreb notamment
02:02:50mais que l'on voit probablement aussi en Afrique noire
02:02:52c'est que ces pays-là
02:02:54ils n'ont pas envie de reprendre des gens
02:02:56qui ont peut-être commis des crimes
02:02:58Oui mais c'est ça qui est parfois un peu hallucinant
02:03:00c'est-à-dire que nous on a sur le territoire des gens
02:03:02qui dans leur propre pays ne seraient absolument pas acceptés
02:03:04parce que ces agissements-là, évidemment ils les dénoncent
02:03:06Exactement, donc les deux pays
02:03:08se renvoient en quelque sorte la balle
02:03:10on a assez peu de moyens
02:03:12beaucoup évoquent des moyens de pression
02:03:14qu'en gros la France cesserait
02:03:16toute coopération avec des pays qui
02:03:18ne refusent trop
02:03:20ça on dit depuis des années
02:03:22c'est très compliqué, parce que si on cesse la coopération
02:03:24ne serait-ce qu'on aggrave
02:03:26éventuellement la situation économique et sociale
02:03:28de ces pays, donc c'est contre-productif
02:03:30parce qu'il y aura encore plus de gens
02:03:32qui chercheront à fuir, donc c'est plus facile à dire
02:03:34qu'à faire
02:03:36Éliott Mamann, toujours cette question à chaque fois de se dire
02:03:38on a des personnalités qui sont
02:03:40sur le territoire de manière
02:03:42totalement irrégulière, donc par définition
02:03:44illégale, qui sont
02:03:46quand même connus des services de police
02:03:48et qui se retrouvent à aller violer
02:03:50une jeune femme
02:03:52dans un parking la nuit à Metz
02:03:54Oui absolument, à force de vouloir
02:03:56se départir
02:03:58des frontières qui délimitent
02:04:00notre territoire national par rapport
02:04:02à celui d'autres pays, on se retrouve à devoir
02:04:04établir des frontières au sein même de notre
02:04:06territoire, puisque par exemple il y a en effet
02:04:08de nombreux quartiers à Metz qui sont plus ou moins
02:04:10infréquentables, on s'en fait régulièrement l'écho dans
02:04:12les médias, le trafic de drogue est
02:04:14particulièrement populaire à Metz
02:04:16et il importe avec lui une criminalité
02:04:18de récurrentes attaques
02:04:20à l'arme blanche et une
02:04:22délinquance qui touche les français au quotidien
02:04:24qui rend certains
02:04:26quartiers de cette ville absolument
02:04:28infréquentables et en effet ce nouveau
02:04:30fait divers qui s'amoncelle avec
02:04:32un nombre d'autres faits divers
02:04:34absolument incalculables,
02:04:36on est le témoignage, j'ai d'ailleurs peut-être
02:04:38rappelé qu'il y a tout de même une question quant à la volonté
02:04:40législative qui a pu être exprimée par
02:04:42nos responsables politiques, la clandestinité
02:04:44n'étant en tant que telle plus un délit
02:04:46depuis la circulaire valse de 2012
02:04:48qui elle-même était une circulaire
02:04:50de conformisation avec le
02:04:52droit européen, donc c'est aussi naturellement
02:04:54un enjeu politique qu'il faudrait
02:04:56peut-être parvenir à mettre au devant
02:04:58de l'agenda électoral.
02:05:00Et Alberto Toscano, il y a aussi cette impression
02:05:02même pour les forces de l'ordre de frustration
02:05:04c'est-à-dire qu'on sait qu'il peut y avoir
02:05:06des personnes potentiellement dangereuses
02:05:08qui ont commis des crimes, des délits
02:05:10sur un autre pays mais
02:05:12en France l'occasion judiciaire est vierge
02:05:14donc en fait évidemment qu'on n'interpelle pas de manière préventive.
02:05:16Dans le cas spécifique
02:05:18cet homme aurait pu commettre
02:05:20le même crime
02:05:22peut-être même s'il avait été
02:05:24régularisé
02:05:26on n'est pas
02:05:28forcément
02:05:30coupable si
02:05:32on n'est pas en règle.
02:05:34Et il y a plein de situations où des
02:05:36personnes parfaitement en règle
02:05:38commettent des actes illégaux.
02:05:40Donc je crois qu'il faut
02:05:42faire beaucoup d'attention
02:05:44sur ce terrain très délicat.
02:05:46Et effectivement je pense que vous avez raison
02:05:48cet homme
02:05:50ayant été
02:05:52considéré dangereux sur la base
02:05:54des renseignements de notre pays
02:05:56aurait dû être sujet
02:05:58à des mesures au moins
02:06:00d'attention dans sa présence en France.
02:06:02Et je crois
02:06:04qu'une fois de plus le vrai problème
02:06:06est aussi celui
02:06:08de l'échange des renseignements
02:06:10de bâtir
02:06:12une entente
02:06:14plus large
02:06:16au-delà des frontières de chaque pays
02:06:18tout d'abord au niveau européen
02:06:20mais aussi au niveau de coopération
02:06:22avec l'Afrique par rapport à
02:06:24toute une série de renseignements et par rapport
02:06:26à ce qu'il disait très justement
02:06:28du répatriement.
02:06:30Parce que s'il n'y a pas de coopération
02:06:32avec les pays d'origine
02:06:34de ces
02:06:36migrants illégaux, évidemment
02:06:38il sera impossible
02:06:40de procéder au répatriement.
02:06:42On va marquer une dernière pause dans Bid News
02:06:44et on se retrouve avec mes invités pour
02:06:46parler de la situation internationale
02:06:48et on sera aussi avec un
02:06:50pompier pour parler de la situation en Grèce.
02:06:52Vous savez ça fait trois jours que le pays lutte
02:06:54contre des incendies et bien la France
02:06:56dans le cadre de la coopération internationale
02:06:58va envoyer à la fois du matériel et des hommes
02:07:00et on en parlera justement avec un pompier.
02:07:02A tout de suite.
02:07:06De retour pour Bid News
02:07:08on va parler je vous le disais de la situation
02:07:10internationale d'abord en Israël puisque
02:07:12l'Iran a rejeté aujourd'hui l'appel
02:07:14de pays occidentaux à renoncer
02:07:16à ces menaces contre Israël. Ils affirment
02:07:18qu'ils ne demanderont l'autorisation
02:07:20à personne pour riposter.
02:07:22La République islamique est déterminée à défendre
02:07:24sa souveraineté disent-ils et elle ne demande pas
02:07:26l'autorisation de quiconque pour utiliser
02:07:28ses droits légitimes. C'est une déclaration
02:07:30du porte-parole du mystère des affaires
02:07:32étrangères. On rappelle que hier le président
02:07:34Joe Biden mais aussi ses homologues de
02:07:36France, d'Italie, d'Allemagne et du
02:07:38Royaume-Uni avaient justement appelé l'Iran
02:07:40à renoncer à ces menaces d'attaques
02:07:42militaires contre Israël dans un communiqué
02:07:44qui avait été diffusé par la Maison Blanche.
02:07:46Regardez les explications de notre
02:07:48correspondante aux Etats-Unis, Elisabeth Guedel.
02:07:50Les Etats-Unis s'attendent
02:07:52à tout moment à une attaque
02:07:54du Hezbollah libanais ou d'un
02:07:56autre groupe soutenu par l'Iran, voire
02:07:58de l'Iran lui-même, une offensive de grande
02:08:00ampleur. Et pour protéger leurs troupes
02:08:02et leurs alliés israéliens, les Américains
02:08:04ont décidé de renforcer
02:08:06leurs dispositifs militaires au Moyen-Orient.
02:08:08Après une discussion dimanche
02:08:10avec son homologue israélien,
02:08:12le ministre américain de la Défense Lloyd Austin
02:08:14a décidé d'accélérer le
02:08:16déploiement du porte-avions USS Abraham
02:08:18Lincoln qui transporte des avions de combat.
02:08:20Il est actuellement dans le Pacifique.
02:08:22C'était prévu qu'il aille au Moyen-Orient
02:08:24mais il devra s'y rendre plus rapidement.
02:08:26Il retrouvera dans la région un autre porte-avions,
02:08:28l'USS Theodore Roosevelt
02:08:30et plusieurs navires de guerre.
02:08:32Et puis le sous-marin nucléaire
02:08:34USS Georgia sera également
02:08:36envoyé au Moyen-Orient. Il peut transporter
02:08:38plus de 150 missiles de
02:08:40croisière Tomahawk utilisés
02:08:42pour frapper des cibles terrestres.
02:08:44Alors c'est rare que le Pentagone
02:08:46précise où il envoie ses sous-marins.
02:08:48Il s'agit évidemment d'une stratégie
02:08:50de dissuasion.
02:08:52Les Américains misent sur l'effet
02:08:54dissuasif de leur présence musclée
02:08:56au Moyen-Orient pour tenter
02:08:58d'éviter l'escalade
02:09:00et inciter toutes les parties
02:09:02à participer jeudi aux négociations
02:09:04sur un cessez-le-feu à Gaza.
02:09:06Un sommet que le Hamas a dit
02:09:08vouloir boycotter.
02:09:10On comprend aussi l'importance
02:09:12de la communication et la dissuasion
02:09:14depuis le début, comme on le disait
02:09:16précédemment dans l'émission.
02:09:18L'enjeu est de se défendre,
02:09:20de se dire qu'il y a une certaine vengeance,
02:09:22de marquer le coup avec une riposte,
02:09:24mais à faire attention à ce qu'on trouve l'équilibre
02:09:26pour aller dans la riposte, mais pas dans l'embrasement.
02:09:28Les Iraniens pensent avoir été piégés
02:09:30par cette initiative israélienne
02:09:32d'éliminer
02:09:34Anis
02:09:36sur leur territoire.
02:09:38Dans le sens que les Iraniens
02:09:40doivent riposter aussi
02:09:42par rapport à la mentalité
02:09:44et la réaction des autres
02:09:46pays de la région.
02:09:48Si l'Iran ne réagit pas,
02:09:50il se montre faible.
02:09:52De l'autre côté, toute réaction
02:09:54violente
02:09:56et dure
02:09:58est réellement
02:10:00dangereuse
02:10:02pour l'État d'Israël.
02:10:04Par exemple, une réaction, un bombardement
02:10:06qui tuerait des civils
02:10:08créerait
02:10:10une contre-réaction
02:10:12internationale qui mettrait
02:10:14à risque les bijoux
02:10:16de l'État iranien.
02:10:18Ses centrales nucléaires,
02:10:20ses puits de pétrole,
02:10:22ses éléments vitaux
02:10:24d'un côté
02:10:26de son économie et de l'autre côté
02:10:28de ses ambitions de grande puissance.
02:10:30Les pays comme l'Arabie Saoudite,
02:10:32les Émirats, la Jordanie,
02:10:34l'Égypte, à mon sens,
02:10:36suivent cette situation. Parfois,
02:10:38l'Iran participe directement
02:10:40en aidant les États-Unis
02:10:42et dont en aidant Israël à se protéger.
02:10:44La situation,
02:10:46le puzzle est extrêmement compliqué
02:10:48et je répète,
02:10:50les Iraniens risquent d'avoir été
02:10:52piégés par l'initiative israélienne.
02:10:54Eliott Maman, effectivement, on voit aussi
02:10:56dans ce que dit Elisabeth Guedel et ce qui est intéressant,
02:10:58c'est que l'ultra-communication
02:11:00des États-Unis a aussi pour but de dire
02:11:02attention, nous sommes prêts, nous menaçons
02:11:04parce qu'effectivement, normalement, dans une guerre,
02:11:06on se positionne en amont.
02:11:08Oui, je dirais qu'il y a deux choses. D'abord, la communication américaine
02:11:10n'est qu'une réponse à la communication iranienne
02:11:12qui, en réalité, participe
02:11:14à l'effort de guerre anti-israélien
02:11:16puisque, en laissant entendre
02:11:18qu'une riposte massive
02:11:20est en préparation, l'Iran met
02:11:22naturellement les Israéliens dans un état d'anxiété
02:11:24extrême depuis une quinzaine de jours
02:11:26de la même manière d'ailleurs que,
02:11:28par rapport à l'attaque massive qui avait été
02:11:30organisée en avril,
02:11:32on savait qu'une attaque se préparait depuis plus
02:11:34de deux semaines lorsqu'elle a finalement été déclenchée
02:11:36et qu'en amont, les Israéliens avaient
02:11:38été mis à mal d'un point de vue
02:11:40mental, psychologique
02:11:42et cela, naturellement, contribue
02:11:44à l'effort de guerre
02:11:46iranien contre Israël, d'autant que
02:11:48Israël est déjà une société qui a été
02:11:50meurtrée en sa chair par les
02:11:52massacres du 7 octobre qui, depuis,
02:11:54est mobilisée sur plusieurs
02:11:56fronts, ce qui, d'un point de vue économique,
02:11:58enlève tout de même un certain nombre des forces actives
02:12:00à Israël, donc quand, en plus,
02:12:02on leur promet l'horreur,
02:12:04c'est naturellement quelque chose qui
02:12:06contribue à un climat particulièrement délétère
02:12:08dans la société israélienne, tandis que les Etats-Unis
02:12:10de leur côté, en effet, participent
02:12:12à un effort de communication pour montrer leur
02:12:14unité en soutien à Israël
02:12:16et, par ailleurs, rappellent une réalité
02:12:18matérielle qui est d'abord la
02:12:20supériorité en matière militaire
02:12:22du camp occidental,
02:12:24les Etats-Unis et Israël contre une
02:12:26armée iranienne particulièrement peu développée,
02:12:28un Hezbollah qui, certes, dispose de moyens
02:12:30beaucoup plus importants que ceux du Hamas,
02:12:32mais qui, vraisemblablement, ne saurait pas tenir
02:12:34un front de longue durée contre Israël
02:12:36à force déployée
02:12:38de manière intégrale des deux côtés, si vous voulez.
02:12:40En revanche, ce qui reste vrai, c'est que
02:12:42Israël ne peut pas assurer sa
02:12:44défense aérienne seule en l'État,
02:12:46puisque le dôme de fer
02:12:48qui est très efficace contre les roquettes palestiniennes
02:12:50ne saurait pas faire preuve d'une telle
02:12:52efficacité contre les missiles
02:12:54iraniens ou des proxys
02:12:56de l'Iran, par exemple, le Hezbollah
02:12:58ou les Houthis. D'ailleurs, c'est vrai
02:13:00qu'Israël va déclencher, selon toute vraisemblance,
02:13:02si la situation l'impose, d'autres
02:13:04systèmes antimissiles, par exemple
02:13:06la fronte de David, les systèmes
02:13:08Haro. Néanmoins, généralement,
02:13:10en amont de ces systèmes antimissiles
02:13:12qu'Israël possède sur son propre
02:13:14territoire, l'appui des navires américains
02:13:16qui, eux-mêmes, sont naturellement équipés
02:13:18pour abattre d'éventuelles cibles
02:13:20aériennes qui voudraient
02:13:22toucher Israël est particulièrement
02:13:24bienvenu. Et donc, il s'agit
02:13:26aussi de montrer aux
02:13:28ennemis d'Israël que, vraisemblablement,
02:13:30il n'y a naturellement... Personne
02:13:32ne considère qu'il y a une étanchéité
02:13:34totale qui protège Israël, mais
02:13:36il y a un cordon de
02:13:38sécurité extrêmement bien déployé,
02:13:40notamment grâce à l'aide américaine.
02:13:42Pour prolonger ce débat, on va parler d'un autre
02:13:44fait qui va dans le même sens. Des responsables
02:13:46gazaouis ont indiqué hier à l'AFP que
02:13:4875 morts ont été identifiées sur les
02:13:5093 Palestiniens tués samedi dans une frappe
02:13:52israélienne sur une école.
02:13:54Alors, attaques de civils ou bombardements
02:13:56contre des terroristes, c'est évidemment la question qui
02:13:58subsiste après le drame de ce samedi
02:14:00dans la bande de Gaza. Et pour la communauté
02:14:02internationale, une seule priorité,
02:14:04le retour au calme et surtout l'arrêt
02:14:06des violences. L'ONU, la France, les Etats-Unis
02:14:08tous réagissent et veulent éviter
02:14:10une escalade de la violence. Les détails sont signés.
02:14:12Sharon Camara.
02:14:14C'est l'une des attaques les plus meurtrières
02:14:16depuis le début du conflit.
02:14:18Le bombardement d'une école dans la bande
02:14:20de Gaza a fait 93
02:14:22morts, dont 11 enfants et 6 femmes.
02:14:24Accusé d'avoir bombardé
02:14:26des civils, Israël se défend
02:14:28et affirme avoir éliminé
02:14:3031 terroristes.
02:14:32Ces derniers jours, nous avons consacré notre temps
02:14:34à renforcer la défense et à créer des alternatives
02:14:36offensives, que ce soit pour réagir
02:14:38ou pour prendre des initiatives si nécessaires
02:14:40ou que ce soit. L'objectif principal
02:14:42étant la protection des citoyens de l'Etat d'Israël.
02:14:44Nous sommes dans une période de vigilance
02:14:46et de préparation à un moment où les menaces
02:14:48de Téhéran et de Beyrouth pourraient se concrétiser.
02:14:52Face au risque d'une escalade de la violence,
02:14:54la communauté internationale réagit.
02:14:56Dans un communiqué commun,
02:14:58la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne
02:15:00ont condamné cette attaque
02:15:02et appellent à un cessez-le-feu.
02:15:04Les Nations Unies, quant à elles, déplorent
02:15:06les pertes en vies humaines.
02:15:08Cette nouvelle frappe sur une école est une catastrophe.
02:15:10Des centaines de familles palestiniennes
02:15:12déplacées y étaient réfugiées.
02:15:14Le secrétaire général réitère son appel
02:15:16urgent à un cessez-le-feu immédiat
02:15:18et à la libération sans condition de tous les otages.
02:15:20Il souligne également
02:15:22la nécessité d'assurer la protection des civils
02:15:24et de permettre un accès humanitaire sûr,
02:15:26sans entrave, dans et à travers
02:15:28la bande de Gaza.
02:15:30Suite à l'appel à la trêve de la communauté internationale,
02:15:32les deux camps ont répondu
02:15:34favorablement.
02:15:36Si Israël se dit prête à reprendre les négociations,
02:15:38le Hamas, de son côté,
02:15:40appelle à l'application du plan Biden
02:15:42pour un cessez-le-feu durable.
02:15:44Yves Bourdieu,
02:15:46entre la potentielle
02:15:48riposte entre
02:15:50ce qu'on vient de voir, c'est-à-dire
02:15:52les questionnements qui sont normaux en temps de guerre,
02:15:54est-ce que c'était une frappe tactique,
02:15:56est-ce que c'était un bombardement de civils,
02:15:58la question, effectivement, de la libération des otages,
02:16:00elle a été déjà très compliquée depuis le 7 octobre,
02:16:02mais là, actuellement, on ne voit pas bien
02:16:04la brèche pour mener à bien
02:16:06cette négociation.
02:16:08Déjà, l'élimination du chef du Hamas, normalement,
02:16:10devait éliminer toute possibilité
02:16:12d'accord, puisque l'organisme ne négocie
02:16:14pas quand son chef va être tué
02:16:16par la partie d'en face.
02:16:18Il y a un petit paradoxe, c'est qu'apparemment,
02:16:20ce n'est pas si vrai que cela, puisque les deux parties
02:16:22disent, tiens, pourquoi pas, et il y a même une déclaration
02:16:24du Hamas, du genre, plutôt que de tourner en rond,
02:16:26appliquons le plan Biden.
02:16:28Donc, finalement, ils ont perdu leur chef,
02:16:30mais peut-être que certains d'entre eux, finalement,
02:16:32à l'intérieur du Hamas, il faut savoir qu'il y a des dissensions,
02:16:34il y a plusieurs courants, il y avait le courant
02:16:36pro-iranien,
02:16:38que Sinouar, le nouveau
02:16:40président du Hamas, semble
02:16:42en être la tête, en quelque sorte,
02:16:44fait que, peut-être qu'ils sont ouverts à des négociations,
02:16:46paradoxalement, et dans des négociations,
02:16:48pendant les négociations, on continue à se tirer dessus
02:16:50pour instaurer des rapports de force.
02:16:52Alors là, il y a effectivement un rapport de force
02:16:54de communication politique
02:16:56de la part du Hamas, c'est de dire,
02:16:58Israël a tué 91 personnes, dont des enfants.
02:17:00Israël, lui, dit, sur ces 91 personnes,
02:17:02il y en avait 31 qui étaient
02:17:04des combattants du Hamas.
02:17:06Et il faut reconnaître que, de toute façon,
02:17:08le Hamas, on le sait depuis le début, se sert
02:17:10des civils comme d'un bouclier humain.
02:17:12Une anecdote très claire, ils ont creusé
02:17:14des centaines de kilomètres
02:17:16de tunnels. Les Gazaouines
02:17:18n'ont pas accès à ces tunnels.
02:17:20Il y a des tunnels dans une ville en cas de bombardement.
02:17:22Oui, c'est pour tout le monde.
02:17:24Pas du tout. Donc, on voit bien que
02:17:26les pertes civiles ne préoccupent
02:17:28absolument pas. Au contraire, c'est un outil
02:17:30politique pour essayer de retourner
02:17:32la communauté internationale
02:17:34contre Israël. Mais là, on est dans
02:17:36une négociation possible, malgré
02:17:38ce qui est très paradoxal, très inattendu.
02:17:40Et on voit aussi d'ailleurs, puisqu'on évoquait
02:17:42l'Iran tout à l'heure, que l'Iran aussi
02:17:44dit, je suis prêt à revenir sur la table
02:17:46des négociations sur le
02:17:48programme nucléaire, qui est mort depuis
02:17:50trois ans à peu près. Alors là aussi,
02:17:52c'est un peu inattendu. Alors, soit
02:17:54l'Iran se rend compte qu'il est dans un rapport
02:17:56de force très négatif, et il essaye
02:17:58de calmer le jeu, en quelque sorte.
02:18:00Soit il essaie d'intoxiquer,
02:18:02parce que c'est quand même quelque chose
02:18:04où ils ne sont pas mauvais, en disant
02:18:06aux Occidentaux, oui, je suis prêt à négocier.
02:18:08Et puis bon, comme d'habitude, les négociations
02:18:10ne donneraient rien, parce qu'ils diraient,
02:18:12mon programme nucléaire est parfaitement
02:18:14civil. Bon, sauf qu'ils ont produit
02:18:16de quoi faire trois bombes atomiques déjà
02:18:18en quantité d'uranium.
02:18:20On va maintenant rapidement parler d'un autre sujet,
02:18:22puisque les troupes ukrainiennes progressent en
02:18:24Russie, et plusieurs localités
02:18:26ont été saisies dans la région à Russe
02:18:28de course. Vladimir Poutine promet aussi
02:18:30de les expulser. Retour sur la situation
02:18:32avec Goderic Bey.
02:18:34Vladimir Poutine
02:18:36promet de chasser les troupes ukrainiennes
02:18:38présentes sur le territoire russe.
02:18:40Le chef du Kremlin a tenu une réunion hier
02:18:42suite à l'incursion de Kiev, débutée
02:18:44le 6 août.
02:19:00Le gouverneur par intérim de la région russe
02:19:02de Kursk a également fait état
02:19:04de la situation.
02:19:06A ce jour, 28 localités sont sous
02:19:08contrôle ennemi. La distance de pénétration
02:19:10dans le territoire de la région de Kursk
02:19:12est de 12 kilomètres.
02:19:14La largeur le long du front est de 40 kilomètres.
02:19:16De son côté,
02:19:18Kiev revendique une avancée bien plus
02:19:20importante.
02:19:22J'ai tenu une réunion
02:19:24d'état-major. Le général a rapporté
02:19:26qu'environ un millier de kilomètres carrés
02:19:28dans la région de Kursk sont occupés.
02:19:30Cela inclut les zones à partir desquelles l'armée russe
02:19:32a lancé des attaques sur notre région de Soumi.
02:19:34Selon les autorités
02:19:36russes, lors de l'incursion ukrainienne,
02:19:3812 civils ont été tués
02:19:40et 121 ont été blessés.
02:19:42Et plus de 120 000 personnes ont été
02:19:44évacuées de la région.
02:19:46Un tour de plateau assez
02:19:48rapide, Eliott Mamann.
02:19:50Vladimir Poutine qui perd la main un petit peu
02:19:52mais qui veut montrer en tout cas qu'il est déterminé.
02:19:54Il promet déjà qu'ils seront très rapidement expulsés
02:19:56de cette région. Oui absolument, ce qui montre
02:19:58tout de même la fibrilité de Vladimir Poutine
02:20:00dans cette étape de la guerre.
02:20:02Il ne faudrait, je ne pense pas, parler de tournants
02:20:04parce qu'on a beaucoup voulu croire en des tournants
02:20:06au cours de cette guerre en faveur de l'Ukraine.
02:20:08Hélas, bien souvent la situation
02:20:10s'enlise. De toute façon,
02:20:12l'armée ukrainienne ne prétend
02:20:14vraisemblablement pas avoir opéré
02:20:16une véritable invasion mais plutôt une intrusion.
02:20:18C'est-à-dire réaliser un objectif militaire
02:20:20spécifique qui a été défini en amont
02:20:22et à partir de son accomplissement
02:20:24en organisant la possibilité
02:20:26pour les troupes ukrainiennes déployées sur place de revenir
02:20:28en Ukraine. De toute évidence,
02:20:30il ne s'agit pas non plus d'estimer que
02:20:32l'Ukraine aurait fait à la Russie ce qui s'est passé
02:20:34il y a deux ans. Ce n'est véritablement
02:20:36pas dans cette dimension qu'on se situe
02:20:38à l'heure actuelle. Est-ce que dans la région de Koursk
02:20:40il y a notamment une très grande centrale
02:20:42nucléaire ? Est-ce qu'il s'agit par exemple d'avoir
02:20:44une représaille directe par rapport à ce qui se passe
02:20:46à Zaporizhia ? C'est éventuellement une hypothèse.
02:20:48En tout cas, cela a montré l'une des faiblesses
02:20:50structurelles de l'armée russe.
02:20:52C'est son commandement ultra centralisé
02:20:54qui met toujours beaucoup de temps à réagir
02:20:56lorsqu'il y a des imprévus et cette situation-là
02:20:58est de toute évidence un imprévu
02:21:00et qui explique également
02:21:02le message ferme témoigné par
02:21:04Vladimir Poutine qui pourtant n'est pas
02:21:06véritablement suivi des faits sur le terrain.
02:21:08Alberto Toscano, est-ce que vous diriez comme Eliott Mamann
02:21:10que l'armée russe a du mal à réagir
02:21:12aux imprévus ? Absolument.
02:21:14L'armée russe a une difficulté.
02:21:16Évidemment, le prestige
02:21:18même de Poutine est mis à mal
02:21:20par cette initiative qui est peut-être
02:21:22un coup de poker, qui est
02:21:24peut-être une
02:21:26communication
02:21:28militarisée pour montrer
02:21:30la vitalité des forces ukrainiennes.
02:21:32On a du mal à l'interpréter, je crois.
02:21:34Mais il est évident
02:21:36que Poutine se doit de
02:21:38répondre. Il ne veut pas,
02:21:40il ne peut pas tolérer qu'une partie
02:21:42du territoire russe
02:21:44n'ait pas n'importe quelle barrière
02:21:46parce que Kursk est la bataille
02:21:48fondamentale de la Seconde Guerre mondiale
02:21:50à Russie juste après
02:21:52la bataille de Stalingrad en été.
02:21:54On parle de l'année 43.
02:21:56La bataille de Kursk a été
02:21:58épocale, gigantesque, la plus grande
02:22:00bataille de tanks
02:22:02de toute l'histoire.
02:22:04Et le nom Kursk
02:22:06pour les Russes signifie
02:22:08quelque chose. Et donc
02:22:10Poutine ne peut pas
02:22:12tolérer qu'une partie
02:22:14de son territoire
02:22:16et qui plus est cette partie, soit
02:22:18dans les mains de l'ennemi.
02:22:20Une réaction justement qui vient de tomber
02:22:22du mystère russe de la défense qui a affirmé avoir
02:22:24déjoué de nouvelles attaques ukrainiennes
02:22:26dans sa région frontalière de Kursk.
02:22:28Les forces russes appuyées par l'aviation, l'artillerie
02:22:30et les drones, je cite, ont déjoué
02:22:32des tentatives des groupes mobiles ennemis à bord
02:22:34de véhicules blindés de pénétrer profondément
02:22:36dans le territoire russe. Là aussi, il vous redit
02:22:38un petit peu de communication de dire
02:22:40on a essuyé une petite défaite
02:22:42mais celle-là on les a empêchés.
02:22:44Il y a quelques jours, ils avaient estimé que les
02:22:46soldats ukrainiens n'étaient pas plus de 1000
02:22:48et ils en avaient tué 1000. Alors on peut se demander
02:22:50comment ils faisaient pour continuer d'avancer.
02:22:52Peut-être qu'ils ne continuaient pas.
02:22:54La communication du Kremlin, on la connaît depuis le début
02:22:56et d'ailleurs en période de guerre, tous les pays
02:22:58communiquent en mentant assez largement.
02:23:00Tout ce qu'on peut constater, c'est que quand même
02:23:02les Ukrainiens ont 1000 paquets, on pense
02:23:04qu'il y a entre 10 et 15 000 soldats
02:23:06et que 15 000 soldats qui s'emparent
02:23:08de 1000 km², c'est un cinquième de département
02:23:10français quand même en 6 jours.
02:23:12Ça veut dire qu'une fois passées les
02:23:14premières lignes de défense qui étaient relativement faibles
02:23:16dans cette région, par opposition à ce
02:23:18qu'on voit dans le Donbass,
02:23:20c'est complètement ouvert.
02:23:22C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de deuxième échelon
02:23:24et la preuve, c'est que quand le Kremlin dit
02:23:26qu'on va les expulser, pour l'instant, il n'y arrive pas
02:23:28parce que les unités qu'il envoie vers
02:23:30les Ukrainiens sont à base de conscrits
02:23:32qui se rendent assez massivement.
02:23:34Pour l'instant, ils n'ont pas trop de réserve
02:23:36parce que leurs meilleures unités
02:23:38sont mobilisées dans l'offensive
02:23:40dans le Donbass. Pour autant,
02:23:42il y a deux points à souligner.
02:23:44Le premier, c'est que les Ukrainiens, s'ils espéraient
02:23:46que les Russes dégarnissent le Donbass
02:23:48pour venir vers Koursk et que du coup
02:23:50ils relâchent la pression dans le Donbass,
02:23:52ce n'est pas ce qu'on constate actuellement.
02:23:54Les Russes continuent d'attaquer dans le Donbass.
02:23:56Un dernier point qui est presque
02:23:58de l'humour noir, c'est que Poutine a pris
02:24:00prétexte de perte civile.
02:24:02On a dit une douzaine de personnes
02:24:04en disant que les Ukrainiens attaquent des civils
02:24:06donc plus jamais de négociations avec eux.
02:24:08De la part d'un régime qui a rasé des villes entières,
02:24:10ça ne manque pas de sel.
02:24:12Pour terminer, je voudrais qu'on parle de ce qui se passe
02:24:14en Grèce puisque, vous le savez peut-être,
02:24:16il y a d'importants incendies dans le nord-est
02:24:18d'Athènes et justement l'aide européenne
02:24:20commence à affluer pour endiguer
02:24:22les ravages qui sidèrent le pays.
02:24:24On rappelle que malheureusement au moins
02:24:26une personne est décédée et 66 personnes sont soignées
02:24:28pour blessures. Deux pompiers aussi
02:24:30ont été blessés. Nous sommes en lien avec
02:24:32le lieutenant-colonel Jérôme Bonafou.
02:24:34Bonjour, vous représentez la Fédération nationale
02:24:36des sapeurs-pompiers de France.
02:24:38On fait appel à vous parce que justement,
02:24:40vous êtes l'aide internationale
02:24:42et la France va y participer.
02:24:44C'est bien cela ?
02:24:46Oui, la France participe
02:24:48au travers du mécanisme de la protection civile
02:24:50de l'Union européenne
02:24:52qui date depuis 2000 ans
02:24:54et qui a été activé plusieurs centaines de fois.
02:24:58C'est un mécanisme qui permet de mettre en commun
02:25:00les capacités de réponse à tous les pays
02:25:02de l'Union européenne lorsqu'il y a
02:25:04un incendie, des inondations ou un événement
02:25:06pour lesquels les moyens du pays
02:25:08ne suffisent pas.
02:25:10Concrètement, la France va leur venir en aide
02:25:12à hauteur de combien d'engins,
02:25:14de personnel et quand est-ce qu'ils seront
02:25:16déployés et prêts à commencer
02:25:18à lutter contre les flammes ?
02:25:20La mission intérieure a annoncé
02:25:22hier ses 180 pompiers
02:25:24qui sont envoyés.
02:25:26Il y a déjà des pompiers qui sont partis.
02:25:28On est en train d'acheminer
02:25:30des véhicules.
02:25:32C'est à peu près
02:25:34un peu plus de 40 véhicules
02:25:36qui sont actuellement en cours d'acheminement.
02:25:38Il a fallu transiter par l'Italie.
02:25:40Une fois arrivé en Italie,
02:25:42la colonne française
02:25:44va prendre le bateau
02:25:46pour arriver le plus rapidement en Grèce.
02:25:48Je pense demain dans la journée.
02:25:50Vous le disiez,
02:25:52ce n'est pas la première fois
02:25:54que les pompiers français viennent en aide
02:25:56à un pays étranger. On se rappelle que nous aussi,
02:25:58je crois que c'était en Gironde
02:26:00où la France avait pu bénéficier
02:26:02de l'inverse, c'est-à-dire de soutien
02:26:04de pompiers étrangers.
02:26:06Tout à fait.
02:26:08Lorsqu'il y a eu
02:26:10les gros feux il y a deux ans,
02:26:12on avait nous-mêmes bénéficié
02:26:14du mécanisme européen
02:26:16qui est intéressant parce que ça fait
02:26:18toujours des renforts en plus.
02:26:20De même que la France a été
02:26:22le premier pays étranger à envoyer
02:26:24ses renforts sur les
02:26:26méga-feux du Canada.
02:26:28La question qu'on se pose,
02:26:30c'est quand on envoie des engins,
02:26:32des pompiers à l'étranger,
02:26:34si des feux devaient se déclarer en France,
02:26:36on imagine que l'équilibre est déjà trouvé
02:26:38et que ça ne met pas en danger la propre protection
02:26:40de notre territoire national ?
02:26:42Ça ne met pas en danger
02:26:44parce qu'il faut savoir que déjà,
02:26:46pour les départements du sud de la France,
02:26:48tous les départements
02:26:50s'engagent pendant la saison
02:26:52à risque, c'est-à-dire l'été,
02:26:54à mettre du personnel qui sont capables
02:26:56d'armer une colonne et de partir
02:26:58immédiatement. Ça s'appelle
02:27:00la solidarité nationale.
02:27:02Si je prends l'exemple de mon département
02:27:04dans l'Hérault, ce sont 17 sapeurs-pompiers
02:27:06sur 4500 qui sont partis.
02:27:08Vous voyez que ça ne met pas en mal
02:27:10la force de frappe des sapeurs-pompiers de l'Hérault
02:27:12ou même des sapeurs-pompiers
02:27:14de France, sachant que
02:27:16les pompiers de France sont la première force de secours
02:27:18au niveau national et qu'on est
02:27:20à plus de 200 000.
02:27:22Une question un peu plus large, on reparlait des incendies
02:27:24importants, notamment en Gironde à l'époque.
02:27:26Vous aviez beaucoup rappelé
02:27:28les bons gestes, expliqué que laisser
02:27:30un mégot ou allumer à priori un barbecue
02:27:32dans une forêt, c'était une mauvaise idée.
02:27:34Est-ce que vous avez l'impression qu'avec les images
02:27:36qu'on a vues, notamment l'été dernier, il y a deux ans,
02:27:38les Français font un peu plus attention à ne pas
02:27:40déclencher de feu de manière
02:27:42certes pas attentionnelle, mais quand même d'origine
02:27:44humaine ?
02:27:46Oui, bien sûr, ça marche. D'ailleurs,
02:27:48c'est pour ça que la France,
02:27:50avec Météo France et les services
02:27:52de l'État, ont mis en place une carte
02:27:54de vigilance. Comme on peut l'avoir
02:27:56pour les inondations, vous avez des risques
02:27:58de feu de forêt qui sont
02:28:00indiqués, et notamment qui va même
02:28:02jusqu'à interdire l'accès de certains
02:28:04massifs forestiers pour
02:28:06limiter tout départ de feu, parce que
02:28:08pour paquer de feu, c'est tout simplement
02:28:10qu'il n'y ait pas de phénomène déclenchant.
02:28:12C'est pour ça que c'est quelque chose
02:28:14qui fonctionne assez bien,
02:28:16sachant qu'on
02:28:18est dans une période, vous l'avez vu, avec
02:28:20une canicule suivie d'une sécheresse,
02:28:22où toutes les
02:28:24conditions sont favorables et sont propices
02:28:26au départ de feu. Et la crainte
02:28:28qu'on a, c'est qu'il y ait plusieurs départs de feu,
02:28:30parce que lorsqu'on a plusieurs départs de feu,
02:28:32c'est là où ça devient compliqué et où on risque
02:28:34d'avoir du mal à tous ces états.
02:28:36Merci beaucoup, lieutenant-colonel Jérôme
02:28:38Bonafou. Je rappelle que vous êtes de la Fédération
02:28:40nationale des sapeurs-pompiers de France, d'avoir été
02:28:42avec nous pour qu'on comprenne bien justement
02:28:44comment les choses se passent quand on vient en aide
02:28:46à des pays étrangers. C'est la fin de ce
02:28:48Midi News. Je remercie également mes autres invités,
02:28:50Yves Bourdillon, Albert Toscano,
02:28:52Eliott Mamann. Tout de suite, c'est la suite
02:28:54des programmes sur CNews. 180 Minutes
02:28:56Info, c'est avec Mickaël Dos Santos
02:28:58et ses invités. Quant à moi, j'ai le plaisir de vous
02:29:00retrouver à 17h pour Punchline.
02:29:02A tout à l'heure.