• il y a 2 mois
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Midi News. Nous sommes ensemble pendant trois heures et avec moi pour cette première heure, pour m'accompagner, Patrice Arditi, bonjour.
00:00:08Bonjour Elodie.
00:00:09Vous êtes journaliste, Éric Tegnay, bonjour.
00:00:10Bonjour Elodie.
00:00:11Vous êtes directeur de la rédaction de Frontières et Frédéric Loos, bonjour.
00:00:14Bonjour.
00:00:15Vous êtes secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.
00:00:18Évidemment, on va parler des Jeux Olympiques dans un instant, mais d'abord le reste de l'actualité avec Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
00:00:23Bonjour Elodie, bonjour à tous.
00:00:27A la une de l'actualité, la suspension des vols Air France et Transavia vers Beyrouth de nouveau prolongée jusqu'au 14 août inclus.
00:00:34La situation géopolitique plus que tendue au Moyen-Orient ne permet pas un retour à la normale.
00:00:39La reprise des opérations sera soumise à une nouvelle évaluation sur place, a déclaré la compagnie française.
00:00:46Décision imminente concernant les deux rugbymen.
00:00:48Hugo Aradou et Oscar Gégou.
00:00:50Dans les prochaines heures, la justice argentine va se prononcer sur leur maintien en détention préventive en résidence surveillée ou leur remise en liberté.
00:00:58Les deux rugbymen français sont accusés de viols aggravés sur une femme de 39 ans dans la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza, en Argentine.
00:01:06Nouvelle journée sous le signe de la canicule.
00:01:09La vigilance orange est élargie à 40 départements.
00:01:12Aujourd'hui, les températures vont avoisiner les 40 degrés selon Météo France.
00:01:16Les autorités appellent à la plus grande vigilance.
00:01:21Merci beaucoup Maureno.
00:01:22On vous retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:01:25Je vous le disais, on va parler des Jeux Olympiques et on va se rendre à l'Elysée puisque le président de la République ce matin est passé à la préfecture de police.
00:01:33Ça a lieu au moment où je vous parle.
00:01:35Et puis à partir de 12h15, il va prendre la parole parce qu'il reçoit à l'Elysée toutes les personnes qui ont participé au bon fonctionnement des Jeux Olympiques.
00:01:43Mathieu Devesse, vous êtes justement à l'Elysée avec Pierre-François Altermat.
00:01:47On voit un programme chargé pour le président de la République.
00:01:51Effectivement, chère Élodie, après deux semaines de fêtes et des records bien sûr de médailles d'or pour la France, voici venu tout simplement le temps des remerciements.
00:01:59Et ils sont nombreux, ces acteurs locaux, nationaux, privés et publics, à être remerciés aujourd'hui par le président de la République.
00:02:07Il y a quelques minutes, ça y est, les premiers acteurs sont arrivés.
00:02:09Beaucoup de représentants, notamment du secteur de la sécurité.
00:02:13Cet immense défi sécuritaire, on le rappelle, 30 000 à 45 000 policiers et gendarmes mobilisés durant 15 jours.
00:02:19Et ça y est, il y a beaucoup de policiers, de gendarmes, de militaires qui sont arrivés.
00:02:23Beaucoup de sourires, d'embrassades, d'accolades, car tous souhaitent se féliciter de ce succès et de ce défi immense sécuritaire qui a donc été un succès pour l'instant.
00:02:33Ce que je peux vous dire, c'est que le président de la République devrait arriver d'ici une heure, une heure et demie, pour remercier donc tous ces acteurs.
00:02:38Également des acteurs des transports, du milieu hospitalier, qui vont donc être remerciés par le président de la République, l'Elysée,
00:02:45qui tient à préciser que c'est sept ans, sept ans de travail acharné qui vont donc être remerciés aujourd'hui.
00:02:51Enfin, cap pour les Jeux paralympiques qui débuteront ensuite le 28 août jusqu'au 8 septembre prochain.
00:02:57Merci beaucoup Mathieu Devese, merci aussi à Pierre-François Altermat qui vous accompagne.
00:03:02Et je le disais, normalement une prise de parole du chef de l'État aux alentours de Midi15 que vous pourrez suivre en direct sur CNews.
00:03:09On va parler maintenant de la cérémonie de clôture.
00:03:11D'abord, petit tour de table, qu'est-ce que vous avez retenu, un avis, Patrice, sur la cérémonie de clôture ?
00:03:15Positif, négatif, ce que vous avez aimé, moins aimé ?
00:03:18Écoutez, moi depuis ce matin, pratiquement 7 heures, j'entends tout le monde dire c'était extraordinaire, c'était génial, c'était fabuleux.
00:03:25Il y a eu des choses qui étaient magnifiques, c'est vrai.
00:03:28Mais franchement, suis-je le seul à penser qu'en dehors de la joie de voir toutes ces personnes primées avec leurs médailles,
00:03:37dans un tohu-bohu quand même pas très bien organisé, est-ce que je suis le seul à me dire c'était un petit peu ennuyeux au début ?
00:03:46Et je me mettais à la place des Asiatiques et d'autres contrées qui devaient se dire, mais c'est quoi ce fouillis ?
00:03:53Alors qu'on s'attendait dès le début à un show.
00:03:56Il n'y a pas eu, au début en tout cas, et pendant un certain temps, un show.
00:04:00Mais en total, en finalité, si vous voulez, c'est parfaitement réussi.
00:04:04Éric Degny, je vous voyais acquiescé quand tu disais, j'ai trouvé ça un petit peu long par moment, je vous voyais acquiescé.
00:04:10Vous êtes d'accord avec ça ?
00:04:11Oui, bien sûr, à part l'arrivée des sportifs au début.
00:04:15Et de toute façon, ça rappelle un peu ça, les Jeux Olympiques, cette victoire, c'est d'abord les sportifs,
00:04:20et pas forcément tout ce qu'il y avait autour, tous ceux qui essayaient de récupérer.
00:04:23Dans le même temps, c'était assez triste.
00:04:26On ne comprenait pas véritablement pourquoi.
00:04:28On avait l'impression d'une certaine façon d'une oraison funèbre.
00:04:31C'était comme si on était tellement triste de terminer ces Jeux Olympiques qu'il fallait que ça ne le soit pas.
00:04:35Et finalement, moi, ce que j'ai aimé, c'est l'arrivée de Tom Cruise,
00:04:38mais une arrivée qui aussi a suscité des polémiques cette semaine.
00:04:42Mais malgré tout, c'était une belle arrivée, avec aussi cette présentation.
00:04:45Je trouvais l'image intéressante à Los Angeles, avec les rappeurs, qui était plutôt réussie.
00:04:52Frédéric Lose, votre avis sur cette cérémonie ?
00:04:55Moi, je mettrais peut-être un débémol.
00:04:59Je trouve qu'il y a beaucoup d'énergie, de fraternité, d'enthousiasme qui s'est dégagé de cette cérémonie.
00:05:04Certes, brouillonne, moins créative.
00:05:07Mais cette énergie de voir des délégations de plus de 200 pays rassemblés, qui communiaient,
00:05:13alors que l'actualité internationale au Moyen-Orient, en Ukraine et partout sur l'ensemble du globe,
00:05:20nous rappelle que les choses ne vont pas bien.
00:05:23Ça a fait un bien fou.
00:05:25Et puis, c'était la clôture d'un moment magique.
00:05:28Et moi, ce qui m'a frappé, c'est l'énergie.
00:05:31Et puis, en même temps, un petit coco-rico patriotique.
00:05:36Un patriotisme, en plus, tourné vers l'universel.
00:05:39Donc, bien dosé.
00:05:41Et je trouvais ça très positif.
00:05:43On a cinq policiers qui ont été médaillés.
00:05:46Mais l'ensemble des policiers qui, eux, n'ont pas participé aux épreuves,
00:05:50mais qui ont participé à la sécurité dans l'anonymat,
00:05:53évidemment, peuvent être fiers de cette réussite,
00:05:56qui est une réussite qui montre l'excellence française en matière de sécurité.
00:06:00Et c'est pour ça que j'ai apprécié, y compris la cérémonie de clôture,
00:06:03malgré le côté un peu brouillon.
00:06:05Et alors, peut-être que ce matin, vous êtes tous réveillés un petit peu nostalgiques,
00:06:09puisque, effectivement, les Jeux olympiques, maintenant, sont terminés.
00:06:11On attend les Jeux paralympiques.
00:06:13Et donc, je vous le disais, la cérémonie de clôture s'est tenue hier au Stade de France.
00:06:16Elle a débuté d'abord dans le centre de la capitale.
00:06:19On a compilé les meilleurs moments.
00:06:21Regardez, c'est Kylian Salé.
00:06:23À la tombée de la nuit, le nageur Léon Marchand,
00:06:26quadruple champion olympique à Paris,
00:06:28s'avance dans le jardin des Tuileries.
00:06:31Il récupère la lanterne et éteint la vasque olympique.
00:06:38Au Stade de France, les porte-drapeaux font leur entrée,
00:06:41emmenés par la Grèce et les Français Pauline Ferrand-Prévost et Antoine Dupont.
00:06:45À leur tour, tous les athlètes entrent pour un dernier tour de piste.
00:06:49Quelques minutes plus tard, un karaoké géant est organisé.
00:06:58La seconde partie du spectacle retourne aux origines des Jeux olympiques,
00:07:01avec une référence à Niké, la déesse de la victoire.
00:07:05La dernière partie est plus festive, avec les groupes français de musique R.F.NX,
00:07:09avant le bilan fait par Tony Estanguet.
00:07:12Vous avez toutes et tous été au rendez-vous.
00:07:15La France a été au rendez-vous.
00:07:17On se voyait comme un peuple d'irréductibles râleurs.
00:07:22On s'est réveillés dans un pays de supporters déchaînés
00:07:25qui ne veulent plus s'arrêter de chanter.
00:07:28L'acteur Tom Cruise descend du Stade de France en rappel.
00:07:32Puis Léon Marchand, Teddy Riner et quatre autres athlètes éteignent la flamme olympique.
00:07:36La cérémonie se termine avec Iseult et la reprise de la chanson My Way.
00:07:45Rendez-vous dans quatre ans à Los Angeles, la cité des anges.
00:07:53Patrice Arditi, il y a quelque chose d'intéressant dans ce que disait Tony Estanguet,
00:07:56c'est que nous étions un peuple d'irréductibles râleurs.
00:07:59Nous sommes devenus des spectateurs déchaînés.
00:08:02C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de râleries avant,
00:08:04un peu, beaucoup même de ferveur pendant.
00:08:06La question c'est l'après maintenant.
00:08:08Est-ce qu'on va redevenir des irréductibles râleurs
00:08:10ou est-ce que cette ferveur peut perdurer un petit peu ?
00:08:12Non, on ne peut pas perdurer, ça n'est pas possible.
00:08:14Là, il y a eu un enthousiasme parce qu'il y avait quelque chose d'exceptionnel.
00:08:18Ce n'est pas quelque chose qui se présente tous les mois, bien entendu.
00:08:22Tous les cent ans plutôt.
00:08:23Bien entendu, c'était voulu le fait qu'il fallait tous se mettre derrière un drapeau français,
00:08:33mais un drapeau français sportif, ce qui n'engage pas la politique.
00:08:37Maintenant, si ça va durer, je ne pense pas.
00:08:41Regardez, il y a quand même certains partis qui ne se sont pas manifestés pendant plusieurs semaines
00:08:49parce que justement, cet enthousiasme derrière le sport, ça a cassé leur stratégie complètement,
00:08:57particulièrement dès les filles.
00:08:59Ils se sont manifestés pour dire qu'on était beaucoup trop patriote,
00:09:02que c'était beaucoup trop de cocorico, encore Aurélien Saint-Oulière.
00:09:05Bien entendu, mais je parlais de stratégie.
00:09:07Est-ce que vous vous rendez compte ?
00:09:08Ils ont passé leur temps depuis des mois et des mois et des mois à essayer de diviser les Français.
00:09:12Et d'un seul coup, d'un coup de baguette magique, il y a, avec quand même le président de la République qui est au-dessus,
00:09:18on en parlera probablement tout à l'heure, il y a une réussite.
00:09:21Mais c'est une catastrophe pour eux.
00:09:23Pour ceux qui ont besoin du chaos pour s'en sortir, il est sûr que cette période des JO, même si elle est très courte,
00:09:29forcément, ils ne peuvent pas rentabiliser dessus.
00:09:31C'est vrai. Cela dit, il y en a d'autres qui diront qu'à une époque très lointaine,
00:09:37pour calmer le manque d'enthousiasme de la population, on leur donnait du pain et des jeux.
00:09:43Je voudrais qu'on regarde aussi une image qui a marqué la cérémonie de clôture,
00:09:47parce que c'était un peu quand même la star de la soirée, celui qui a eu un rôle particulier.
00:09:51C'est Léon Marchand, parce qu'effectivement, on l'imaginait en porte-drapeau.
00:09:56Finalement, c'est lui qui est allé chercher et éteindre la flamme au Louvre.
00:10:01C'est lui également qui l'a éteint avec d'autres athlètes.
00:10:03Éric Taigny, c'est vrai qu'on l'a beaucoup dit, c'est important aussi pour les jeunes
00:10:06d'avoir des modèles auxquels ils peuvent s'identifier.
00:10:08On imagine que Léon Marchand va devenir l'une de ces stars,
00:10:11à la fois pour le grand public, mais aussi peut-être plus chez les jeunes.
00:10:14Il leur a peut-être donné envie d'aller faire de la natation, de faire du sport,
00:10:16inculquer un certain nombre de valeurs.
00:10:18Ça aussi, c'est louable.
00:10:19Oui, j'étais impressionné de voir à quel point c'est devenu le véritable icône
00:10:22de ces Jeux Olympiques, avec son âge, avec son franc-parler,
00:10:26aussi sa liberté de ton et sa simplicité aussi dans sa façon d'être.
00:10:31Donc ça, c'était extrêmement inspirant, parce que oui, les Jeux Olympiques,
00:10:34derrière, l'objectif aussi, c'est de pousser les jeunes à se surpasser
00:10:38ces valeurs de sport, ces valeurs de dépassement de soi,
00:10:40qui d'ailleurs étaient critiquées, vous en parliez, par certains élus
00:10:43de la France insoumise, parce que ça, c'est très important.
00:10:47Et quand on se projette dans le passé, et Emmanuel Macron s'en référait souvent,
00:10:50en 1960, au moment des Jeux Olympiques, il y avait eu un énorme échec
00:10:54de la part, justement, des délégations françaises.
00:10:57Et c'est le moment où le général de Gaulle, justement, avait dit
00:10:59il faut absolument investir à fond dans le sport.
00:11:02On ne l'a pas assez fait, c'est important.
00:11:04C'était le moment, justement, de la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale
00:11:07et depuis, les présidents de la République n'ont cessé, justement,
00:11:10d'investir pour soutenir. Je pense que c'est d'ailleurs une victoire aussi
00:11:13d'Emmanuel Macron de ce côté-là, parce que lui, depuis le début,
00:11:16il a, depuis 2018, choisi d'investir notamment sur la préparation
00:11:20de ses sportifs, et ça, c'était très important, parce que derrière,
00:11:24l'impact, ce n'est pas uniquement le rayonnement de la France,
00:11:26c'est aussi le rayonnement auprès de tout le monde.
00:11:28Et le sport, c'est d'abord une valeur qui est populaire,
00:11:31ce n'est pas de gauche, ce n'est pas de droite, ça rassemble autour de la France,
00:11:34mais ça fait aussi en sorte que le petit jeune dont les parents
00:11:37n'ont pas forcément beaucoup d'argent, celui issu des milieux populaires,
00:11:40etc., il a son héros, il imagine aussi qu'il pourrait lui-même
00:11:43devenir ce type de héros, parce que c'est dans le sport
00:11:45où on peut voir des gens qui viennent de nulle part
00:11:47devenir de véritables stars internationales.
00:11:49C'est vrai que, Frédéric Clos, on voit bien aussi que les valeurs du sport
00:11:52sont extrêmement importantes, le dépassement de soi,
00:11:55le courage, le respect de l'adversaire, etc.
00:11:57Et on se dit, peut-être que ces Jeux olympiques ont été plus efficaces
00:12:00que des années et des années de politique pour transmettre aux jeunes,
00:12:03mais pas que, d'ailleurs, toutes ces valeurs qui font aussi le sport et l'olympisme.
00:12:06Complètement d'accord avec ce qui a été dit.
00:12:09Je rajouterais aussi le respect des règles.
00:12:11Oui.
00:12:12Le respect de l'arbitre, le respect des règles, le respect de l'adversaire,
00:12:15et donc le respect de soi-même.
00:12:17Et en même temps, c'est un exutoire.
00:12:20Au lieu de se battre, c'est un exutoire.
00:12:25On va sur un terrain et on s'affronte dans le cadre de règles
00:12:29et effectivement on apprend le dépassement de soi.
00:12:32Et le sport, à l'heure où on parle de trafic, de narcotrafic, etc.,
00:12:38je crois qu'il faut louer cette promotion du sport.
00:12:43Et moi, je pense que dès la rentrée, dans toutes les disciplines, sans exception,
00:12:48on va avoir une explosion de...
00:12:50Oui, on voit déjà dans les disciplines qu'on a le plus voué.
00:12:53Oui, et puis c'est une excellente chose.
00:12:56Et vous l'avez dit, ça a un rôle éducatif, ça remplace tous les discours.
00:12:59Sur le respect des règles, il y a un élément dont on n'a pas beaucoup parlé en France,
00:13:03mais dont on a beaucoup parlé aux Etats-Unis et en Chine, c'est la question du dopage.
00:13:07C'est les deux champions de ces Jeux Olympiques.
00:13:09Ils n'ont cessé pendant les 15 derniers jours aussi de s'accuser mutuellement de dopage.
00:13:13On sait aussi que ça, c'est un sujet qui est extrêmement important.
00:13:16Les derniers Jeux Olympiques, il y avait eu assez peu de dopage
00:13:19qui avait été repéré à ce moment-là.
00:13:21Je crois qu'on n'a eu que 5 cas par exemple aujourd'hui,
00:13:23mais c'est dans les mois à venir qu'on peut le voir.
00:13:25Il y en avait eu 75 post-Jeux Olympiques.
00:13:27Donc ça, on verra.
00:13:28Pour le coup, les Français là-dessus ont été admirables.
00:13:31Il n'y a aucun soupçon qui porte dessus.
00:13:33Donc je pense que c'est important de le souligner aussi.
00:13:35Je voudrais qu'on regarde justement un sujet de Goderic Bey,
00:13:38puisque la question qu'on se pose tous, c'est effectivement,
00:13:40on a vécu une parenthèse enchantée, mais est-ce que Paris va redevenir le Paris d'avant ?
00:13:44Puisque vous l'avez vu, si vous avez traversé les rues de la capitale,
00:13:47Paris a été métamorphosée pendant 15 jours.
00:13:50Mais qu'est-ce qui va rester comme bénéfice pour les transports, la sécurité, la propreté ?
00:13:53Regardez justement les précisions de Goderic Bey.
00:13:57Après un bilan positif des JO, les Franciliens ne rêvent que d'une chose, que ça dure.
00:14:02Côté sécurité, chaque jour 35 000 policiers et gendarmes,
00:14:06et 15 000 militaires étaient déployés.
00:14:08Ce dispositif ne sera pas maintenu,
00:14:10mais 18 500 nouveaux postes de force de l'ordre ont été créés.
00:14:14Les nouveaux systèmes de vidéosurveillance pourraient également être maintenus.
00:14:17Pour les transports, la ponctualité en a surpris plus d'un.
00:14:21Les renforts de personnel étaient temporaires, mais les nouvelles infrastructures,
00:14:24comme la ligne 14, vont permettre de délester les flux.
00:14:27Les usagers, ravis de ces 15 jours, espèrent que ça continuera.
00:14:31J'espère en tout cas que ça va rester comme ça,
00:14:34mais après je pense que quand tous les usagers vont revenir,
00:14:37forcément ça va se détériorer comme d'habitude.
00:14:40J'imagine que la vie d'avant va reprendre son cours,
00:14:43mais bon, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
00:14:46Ces deux dernières semaines, les Franciliens ont aussi pu profiter de la propreté des rues.
00:14:50J'ai vu beaucoup de changements, c'est plus propre,
00:14:53et c'est plus accessible aux gens.
00:14:56Au fil du temps, j'espère que ça va évoluer.
00:14:58La ville a déployé de nouvelles équipes de nettoyage,
00:15:01ce qui devrait perdurer si les agents de propreté acceptent de travailler 35 heures au lieu de 32,
00:15:06ce qui est un passe-droit.
00:15:08Il faudra attendre mi-septembre, après les Paralympiques, pour constater l'héritage des JO.
00:15:14C'est vrai que Frédéric Loos, on se dit tous, sur tous les items qu'on a vus,
00:15:17sécurité, transport, propreté, on est ravis de la ville qu'on a pu découvrir,
00:15:21mais en contrepartie, on sait que pour les forces de l'ordre,
00:15:24comme pour les agents RATP, ça veut dire pas de vacances,
00:15:27ça veut dire des horaires à rallonge,
00:15:29et donc on sait que forcément, il y aura un après.
00:15:31On ne pourra pas dire avis aux forces de l'ordre, aux agents RATP,
00:15:33ou de la propreté de la ville de Paris.
00:15:35Les vacances, c'est terminé.
00:15:37Non, bien sûr.
00:15:38On ne pourra pas maintenir le même niveau de mobilisation,
00:15:41que ce soit les policiers, gendarmes, militaires, sécurité privée.
00:15:45C'est une évidence.
00:15:47Il y avait un challenge à réussir.
00:15:49Il a été réussi, peut-être même au-delà des attentes,
00:15:52et c'est une très bonne chose,
00:15:54et il faut déguster ce moment,
00:15:56et pas simplement vite passer à autre chose,
00:15:58mais surtout, il faut tirer des enseignements.
00:16:00C'est-à-dire, si on ne va pas maintenir le même niveau de mobilisation,
00:16:03parce qu'on n'aura pas les mêmes effectifs,
00:16:05on n'aura pas 100% de présence.
00:16:07Par contre, on a vu que la sécurité est le préalable à l'exercice des libertés,
00:16:12le préalable à l'accès à la culture,
00:16:17le préalable à la liberté d'aller venir,
00:16:19pour les femmes, pour les plus défavorisées,
00:16:21pour ceux qui veulent se balader normalement dans la rue,
00:16:24que la sécurité produit de la confiance en société.
00:16:28Et pour ça, il y a des enseignements à tirer
00:16:31sur la plus de présence de policiers présents, à pied,
00:16:34plus accessible sur la voie publique.
00:16:36Ce n'est pas facile à faire,
00:16:38mais il faut changer notre philosophie d'action.
00:16:40Plus de peines.
00:16:42On a vu aussi que la justice a été beaucoup plus réactive.
00:16:44Plus de peines rapides, fermes et donc dissuasives.
00:16:47Donc les piliers de la dissuasion présentes sur la voie publique,
00:16:50les peines fermes, sont à noter et feront partie,
00:16:54j'espère, de l'héritage de l'après-JO.
00:16:57Cette exigence de fermeté et de prévention dissuasive
00:17:01sur la voie publique n'empêche pas, bien sûr aussi,
00:17:03qu'on s'intéresse, par exemple, de façon construite
00:17:06à la prévention de la délinquance, à la prévention juvénile.
00:17:10Il y a beaucoup de choses à faire.
00:17:11Il faut tirer des enseignements, il faut un debriefing.
00:17:13Je ne sais pas si la politique sera à la hauteur,
00:17:17mais pour l'instant, je l'espère.
00:17:20Je ne vais pas dire à l'avance non, puisqu'à l'avance...
00:17:22Oui, il faut rester positif.
00:17:24...à dire que ça ne va pas aller, ou des cassants qui nous disaient
00:17:27que c'est impossible, la cérémonie, etc.
00:17:29Ceci dit, ça fait partie du débat.
00:17:31Mais il faut rester raisonnablement optimiste et constructif.
00:17:37Et il faut faire des propositions.
00:17:39Et trier ce qu'on peut garder, ce qu'on ne peut pas garder.
00:17:41Trouver l'équilibre, en fait.
00:17:43Et puis, ce n'est pas toujours qu'une question d'effectifs.
00:17:46C'est très important.
00:17:47C'est ce qu'on fait.
00:17:49Il n'y a pas que le quantitatif, il y a aussi le qualitatif.
00:17:51Et là, il y a des choses à changer.
00:17:53Patrice Arditi, vous vouliez réagir à ce que disait Frédéric Lauze.
00:17:56Oui, parce que, bien entendu, on sait très bien que les effectifs
00:18:00de police vont diminuer.
00:18:01Ils ont besoin quand même de se reposer un petit peu.
00:18:04C'est ahurissant.
00:18:06Deux mois avant les Jeux, ils étaient déjà sans congés, sans rien.
00:18:10Et on remettait ça.
00:18:12Et ils cumulent des retards considérables, justement, en congés.
00:18:15Ils ont besoin de voir leurs enfants, d'être en famille.
00:18:18Mais moi, ce que je retiendrais, c'est qu'effectivement,
00:18:20on n'était pas content de temps en temps, lorsqu'on ne pouvait pas passer
00:18:23et que les policiers nous disaient non, non, non.
00:18:25Parce que personne n'avait compris le QR code qui a duré une semaine.
00:18:28Oui, mais le ton était très différent d'avant.
00:18:30Ils étaient quand même beaucoup plus conciliants.
00:18:33Fermes, mais conciliants.
00:18:35Et moi, ce qui m'a marqué, c'est que, et je pense que ça, ça va perdurer,
00:18:39c'est qu'il y a des gens qui ont écouté pendant des mois,
00:18:42certains, toujours les mêmes, dire la police, elle tue, la police, elle est violente.
00:18:47Eh bien, ils ont vu des policiers faire des selfies avec des gens,
00:18:53qu'ils soient touristes, qu'ils soient français de chez nous.
00:18:57Et franchement, il y a eu une reconnaissance de certaines personnes
00:19:04qui, là, va probablement perdurer et qui va faire du bien à tout le monde,
00:19:09justement, si ça continue.
00:19:11Éric Tegner, est-ce que vous pensez, effectivement, que ce lien un peu nouveau
00:19:15ou retrouvé, par exemple, entre les touristes, les parisiens et la police peut perdurer ?
00:19:19Est-ce qu'on se dit, effectivement, tout s'est bien passé pendant 15 jours,
00:19:21mais chacun risque de reprendre ses mauvaises habitudes ?
00:19:24Moi, je suis complètement à ce que vous dites.
00:19:26Je parlerais plutôt d'image que de lien.
00:19:28Le lien entre les Français et la police, il est extrêmement important.
00:19:31On s'en rappelle au moment des attentats.
00:19:33Et c'est vraiment de la propagande de la part de certains partis de gauche
00:19:36de faire croire qu'il y a une division aujourd'hui entre une partie des Français
00:19:40et la police de l'autre.
00:19:41Mais effectivement, toutes ces images ont été extrêmement positives.
00:19:45Il faut souligner aussi qu'une partie, je crois que c'est 30 % des champions
00:19:49qui ont eu des médailles, sont issus de la police ou encore de l'armée.
00:19:53Donc ça, c'est important.
00:19:54Un vrai fournisseur de médailles, on l'a vu.
00:19:56Effectivement. Après, derrière, il faut quand même raison garder.
00:20:00C'est-à-dire que d'une certaine façon, c'est dérangeant de se dire
00:20:03que le sujet numéro un soit de se dire « ça s'est bien passé ».
00:20:06Tant mieux, effectivement, parce qu'on fait souvent les cassandres.
00:20:08Mais en même temps, c'est bien normal.
00:20:10On est quand même une des principales puissances mondiales.
00:20:12C'est normal que ça se passe bien.
00:20:14Cette situation-là, elle devrait justement être pérenne perpétuellement.
00:20:17Ensuite, lorsque Gérald Darmanin dit qu'on est le grand pays de la sécurité,
00:20:21moi, cette vision me dérange un petit peu.
00:20:23Oui, on a une gestion de la sécurité grâce aux forces de l'ordre qui est importante.
00:20:27Mais de dire qu'on a un pays de la sécurité,
00:20:29et d'être obligé de mobiliser 50 000 forces de police,
00:20:32ça montre bien qu'il y a un problème.
00:20:33Si on est obligé de mettre en place des QR codes, ça montre qu'il y a un problème.
00:20:36C'est ça qu'il faut rappeler aussi.
00:20:38C'est qu'en fait, en ne résolvant pas certains problèmes,
00:20:40notamment issus des quartiers,
00:20:42notamment issus d'une certaine immigration qui pose des problèmes de délinquance,
00:20:46derrière, en fait, on est en train de nous priver d'autres libertés.
00:20:50Et ça, il faut le rappeler.
00:20:52Et effectivement, je le disais aussi,
00:20:55et on me rappelle parce qu'on va parler du président de la République à midi 15,
00:20:58le président qui est en train d'arriver à la préfecture de police de Paris.
00:21:03On regardera évidemment toute cette séquence sur CNews.
00:21:06Je voudrais qu'on écoute maintenant un peu l'avis de Amélie Oudéa-Casterat,
00:21:09la ministre en charge des Sports et des Jeux Olympiques.
00:21:12Pendant toute la durée de ses Jeux, on l'a vue soulagée, très heureuse.
00:21:15Elle n'a pas changé d'avis, évidemment.
00:21:17Ça doit nous donner confiance.
00:21:19Confiance dans le fait que nous sommes un grand pays,
00:21:22capable de faire des très très belles choses,
00:21:24quand on se met la barre haut, qu'on travaille dur,
00:21:27qu'on le fait en équipe, avec le bon état d'esprit.
00:21:30Il y a une audace à la française,
00:21:33une forme de panache qui s'est exprimée,
00:21:36qui est, je crois, ultra précieuse et très très belle.
00:21:41Effectivement, on va voir sur les images tout de suite le président de la République
00:21:44qui est accompagné de son premier ministre,
00:21:46de son ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, des missionnaires,
00:21:49pour justement saluer et remercier tous ceux qui ont été là pendant les Jeux Olympiques.
00:21:54Ça se poursuivra aussi à l'Elysée.
00:21:56L'Elysée est pas triste.
00:21:57Ce qu'on a entendu sur Amélie Houdéac, on sent aussi, et c'est bien normal,
00:22:00du côté de tous les ministres qui étaient engagés sur les Jeux Olympiques,
00:22:03un vrai soulagement.
00:22:04Que n'aurait-on pas dit s'il y avait eu des problèmes,
00:22:07par exemple de sécurité, d'organisation, etc. ?
00:22:10Le gouvernement peut un peu souffler.
00:22:12Il n'y avait pas que les problèmes de sécurité.
00:22:14Il pouvait y avoir des flops d'organisation traditionnels.
00:22:17Et franchement, elle doit effectivement,
00:22:20comme d'autres qui ont des portefeuilles,
00:22:24même s'ils sont des missionnaires,
00:22:26elle doit souffler.
00:22:28Quoique, il faut quand même rappeler que ce n'est pas fini.
00:22:30Le 28 de ce mois, ça recommence.
00:22:33On va dire qu'on ferme un premier chapitre des Jeux Olympiques
00:22:36avant d'ouvrir celui des Paralympiques.
00:22:38Un gros volet.
00:22:39Mais c'est inespéré.
00:22:40On a eu de la chance.
00:22:41Vous vous souvenez quand même, c'était une mauvaise augure.
00:22:44Le mauvais temps lors de l'inauguration.
00:22:47C'est un peu gâché la fête avec certains tableaux qui n'ont pas pu avoir lieu.
00:22:51Justement, ça n'a pas gâché.
00:22:52Parce que c'était créatif.
00:22:55Alors, on aime ou on n'aime pas certains tableaux.
00:22:57Il y a eu quand même des gens qui ont brillé leur chemise
00:23:00pour fabriquer quelque chose de nouveau.
00:23:02Et d'ailleurs, dans le monde entier, on l'a relevé.
00:23:05Là, on a fortement été aidé par le temps.
00:23:08OK, ça a réussi.
00:23:11On en reparlera probablement tout à l'heure.
00:23:14Mais ce n'était pas facile parce qu'il y a eu des forces en présence
00:23:17qui ne sont généralement pas en sympathie tous les jours.
00:23:22Je parle de la mairie de Paris, de l'Elysée, de la présidente...
00:23:26Il a fallu faire collaborer des gens qui, quand même, passent leur vie
00:23:28à se mettre des bâtons dans les roues.
00:23:30Et là, il y a eu l'osmose.
00:23:32Écoutez, franchement, maintenant, il faut passer à la suite.
00:23:36Et franchement, là, je pense que M. Darmanin avait une cravate.
00:23:40Je n'ai pas vu.
00:23:41Je crois.
00:23:42Alors, s'il a une cravate, c'est que...
00:23:44On va faire un point cravate de mise de l'intérieur tous les jours avec vous, Patrick, je crois.
00:23:47Ça veut dire que les choses reviennent à leur nature.
00:23:52Et franchement, M. Darmanin, moi, je vais guider ce personnage.
00:23:58Je vais l'observer bien parce que c'est un véritable thermomètre
00:24:01de ce qui peut se passer dans quelques semaines.
00:24:04Je voudrais qu'on écoute aussi ce que disait Tony Estanguet,
00:24:07le président du comité d'organisation des JO de Paris,
00:24:10sur l'image aussi que ces cérémonies et ces épreuves ont donné au monde.
00:24:14Écoutez-le, c'était ce matin.
00:24:16Il faut reconnaître que la France est capable de tout.
00:24:18La France est capable de se rassembler, de se réunir,
00:24:21de vivre un moment qui, je crois, fera date, qui fera l'histoire de ces Jeux.
00:24:26Tous les observateurs internationaux le disent.
00:24:29Ce sont les plus beaux Jeux de l'histoire.
00:24:31Ce matin, j'ai reçu des SMS de la chaîne américaine
00:24:35qui me disaient qu'on n'a jamais vu ça.
00:24:37Ils couvraient les Jeux depuis toujours.
00:24:39Ils investissent des milliards parce que pour eux, c'est très important.
00:24:42Je crois qu'il y a vraiment aujourd'hui un satisfait site
00:24:45et des félicitations qui viennent du monde entier.
00:24:47Il faut aussi qu'on les accepte et qu'on les reconnaisse.
00:24:50La France a été au rendez-vous.
00:24:52La France a su organiser ces Jeux.
00:24:54On a impressionné le monde entier avec, à la fois,
00:24:58cette cérémonie et ces épreuves dans un écran magnifique,
00:25:00le château de Versailles, la tour Eiffel, le Grand Palais.
00:25:03Oui, il y a eu une des réussites aussi.
00:25:06On a mis en valeur Paris.
00:25:08Il y a eu une véritable symbiose entre les épreuves sportives,
00:25:11les grands monuments de Paris.
00:25:14Je pense qu'il y aura des retombées touristiques.
00:25:16Oui, il faut espérer.
00:25:17On est déjà le premier pays touristique, je crois, du monde,
00:25:20parfois à égalité avec l'Espagne.
00:25:22Et on a mis en valeur Paris.
00:25:24Quant au savoir-faire sécuritaire, là aussi,
00:25:28on a mis en valeur le savoir-faire du ministère de l'Intérieur
00:25:32et des policiers français.
00:25:34Ce qu'a dit Patrice Arditi est tout à fait vrai.
00:25:36Que ce soit sur le continuum de sécurité,
00:25:39sur la coordination opérationnelle qui était compliquée,
00:25:42puisque c'est la plus grande manœuvre opérationnelle
00:25:45depuis l'après-guerre.
00:25:47Et certainement, ce n'est jamais arrivé.
00:25:50On a réussi, le plus important, c'est d'assembler harmonieusement
00:25:54les wagons.
00:25:56Tout le monde y a mis du sien.
00:25:58Alors, ça ne s'est pas fait comme ça,
00:26:00parce que les questions de sécurité s'éclipsent.
00:26:02C'est bien normal avec les Jeux,
00:26:04le caractère festif, sportif et culturel.
00:26:06Mais c'est des mois, des années.
00:26:09Et sur la dernière année, sur vraiment le dernier sprint,
00:26:13j'allais dire, le ministère de l'Intérieur,
00:26:16les policiers, les commissaires que je représente
00:26:19ont été mobilisés à 1000%.
00:26:22Et surtout, tout le monde y a mis du sien.
00:26:24Et arrêtons le France bashing.
00:26:26En matière de sécurité,
00:26:29on a une excellence à faire valoir.
00:26:33Et là, ce n'est pas un discours,
00:26:35c'est une démonstration.
00:26:37Pour terminer cette partie,
00:26:39du fait de se vanter aussi de ce qui marche bien,
00:26:42on va regarder le résumé des performances de nos athlètes.
00:26:45C'était ça aussi l'essentiel avec Mathilde Espinas.
00:26:48C'était les deux objectifs affichés avant le début de ces Jeux Olympiques,
00:26:51terminés dans le top 5 au classement des médailles,
00:26:53en remporté au moins 60.
00:26:55Donc oui, contrat rempli.
00:26:57Quelques nuances à apporter tout de même.
00:26:59Il n'y a eu que 16 médailles d'or pour cette équipe de France.
00:27:02Les deux équipes de finale ont été perdues du côté des athlètes français.
00:27:05Ça s'est joué parfois à rien.
00:27:07Il n'a manqué que deux centièmes à Sirena Sambamayela
00:27:10pour remporter la médaille d'or.
00:27:12Il n'a manqué que deux points à l'équipe de France féminine de basket
00:27:15pour s'imposer dans la finale face à Team USA.
00:27:18Mais beaucoup de satisfaction tout de même du côté de cette équipe de France,
00:27:21avec notamment Léon Marchand.
00:27:23Évidemment, lui qui a remporté quatre médailles d'or.
00:27:26Forcément, s'il n'avait pas été là, le bilan français,
00:27:28il aurait été tout autre.
00:27:30Il fait partie de ces champions célèbres qui ont répondu présents.
00:27:33On pense à lui, on pense à Teddy Riner, à Antoine Dupont aussi.
00:27:37Mais ces Jeux Olympiques, c'est comme d'habitude,
00:27:40ils ont permis aussi de faire briller des athlètes
00:27:42qui ne sont pas habitués à la lumière.
00:27:45En tout cas, tous ont participé, ont permis de faire de ces Jeux
00:27:49une grande et belle fête réussie.
00:27:51Parce que oui, le bilan général, c'est que ces Jeux Olympiques,
00:27:53ça a été une réussite.
00:27:55On reparlera des Jeux Olympiques avec l'angle politique,
00:27:57notamment à midi.
00:27:58On remarque une courte pause avec mes invités.
00:28:00Restez avec nous.
00:28:01On se retrouve pour la deuxième partie de Midi News.
00:28:03A tout de suite.
00:28:07De retour pour la deuxième partie de Midi News.
00:28:09On fait le point sur l'actualité avec Maureen Vidal.
00:28:14Dans le bois de Vincennes, un prédateur sexuel
00:28:17rôderait depuis plusieurs semaines.
00:28:19Des affiches de prévention ont été installées
00:28:22autour du site de la cartoucherie
00:28:24qui abrite cinq théâtres, une école et un centre équestre.
00:28:27Ces derniers mois, trois agressions sexuelles,
00:28:29dont un viol, ont été signalées.
00:28:32Un violent incendie sévit en Grèce
00:28:34et se rapproche dangereusement d'Athènes.
00:28:36La protection civile a ordonné l'évacuation
00:28:38de nouvelles localités de la banlieue nord-est de la capitale.
00:28:41Le stade olympique OAKA dans le nord d'Athènes
00:28:44est ouvert pour accueillir les milliers de personnes déplacées.
00:28:47Plus de 500 pompiers et une centaine de véhicules
00:28:49ont été déployés sur place.
00:28:52Le Hamas veut l'application du plan de Joe Biden
00:28:54pour une trêve à Gaza.
00:28:56Le 31 mai dernier, le président américain avait annoncé
00:28:58un plan prévoyant une trêve de six semaines
00:29:00accompagnée d'un retrait israélien
00:29:02des zones densément peuplées de Gaza.
00:29:04Et dans un deuxième temps, un échange d'otages
00:29:06et de prisonniers palestiniens détenus en Israël.
00:29:08Le Hamas a appelé hier soir les médiateurs
00:29:10à présenter une feuille de route
00:29:12plutôt que de continuer des négociations.
00:29:15Merci Maureen, on vous retrouve à midi
00:29:17pour un prochain journal.
00:29:18Je voudrais qu'on revienne rapidement sur les émeutes
00:29:20qui ont secoué le Royaume-Uni la semaine dernière.
00:29:23On a vu qu'un calme relatif et précaire
00:29:25est revenu dans le pays.
00:29:27Mais ce qu'on dit aussi beaucoup
00:29:29depuis que les nuits sont plus calmes,
00:29:31c'est que certes, peut-être que la réponse
00:29:33policière pénale a été efficace,
00:29:35mais maintenant c'est le plus gros bout du morceau
00:29:37si j'ose dire pour le gouvernement Starmer,
00:29:39c'est tenter de régler le problème.
00:29:41Parce que l'étincelle qui a déclenché ces émeutes
00:29:43peut revenir à tout moment
00:29:45tant que ce problème migratoire n'est pas réglé.
00:29:47Mais le problème migratoire,
00:29:49comment vouliez-vous qu'il soit réglé
00:29:51d'un coup de baguette magique ?
00:29:53Alors bon, on peut faire quand même une comparaison
00:29:55avec ce qui se passe en France,
00:29:57mais ça me semble plus facile en France
00:29:59de régler à long terme
00:30:01ce problème d'immigration
00:30:03non maîtrisé qu'en Grande-Bretagne
00:30:05où ils ont eu une politique
00:30:07d'accueil à bras grands ouverts
00:30:09pendant des années,
00:30:11des milliers et des milliers
00:30:13de personnes qui, entre parenthèses,
00:30:15n'obtenaient pas tous les avantages
00:30:17qu'ils peuvent obtenir dans notre pays.
00:30:19Et on en parlait
00:30:21récemment sur l'antenne,
00:30:23mais cette permissivité
00:30:25des nouveaux arrivants
00:30:27en Grande-Bretagne
00:30:29qui avaient la possibilité
00:30:31de dire tout ce qu'ils voulaient
00:30:33ouvertement sans se faire
00:30:35sermonner, de grimper sur une chaise
00:30:37et puis d'haranguer la foule
00:30:39en disant
00:30:41nous voulons ça,
00:30:43nous n'aimons pas ça.
00:30:45Je veux dire, c'est pas possible
00:30:47de laisser les gens comme ça
00:30:49défaire une structure
00:30:51qui est là depuis...
00:30:53des structures qui sont là depuis des années
00:30:55et des années avec une culture
00:30:57dont le grand C
00:30:59s'amoindrit de plus en plus.
00:31:01Et c'est ce qui fait peur, justement,
00:31:03en France, sans rentrer
00:31:05dans le contexte
00:31:07politique. Avec une immigration
00:31:09constamment non maîtrisée,
00:31:11il y a véritablement
00:31:13un danger. Alors, maintenant,
00:31:15la baguette magique, elle n'existe pas.
00:31:17Il faut des politiques
00:31:19qui soient forts, avec des décisions
00:31:21qui soient fortes, mais surtout
00:31:23une opposition qui ne soit pas
00:31:25sans arrêt opposée pour n'importe quoi,
00:31:27qui soit constructive.
00:31:29Mais alors là, on peut attendre
00:31:31les calendes grecques.
00:31:33C'est vrai que ce qu'on a vu, en tout cas,
00:31:35c'est une réponse pénale
00:31:37extrêmement rapide. Alors, certains se disent
00:31:39c'est le problème d'une justice, pour l'exemple,
00:31:41comme le disent d'ailleurs des membres du gouvernement.
00:31:43Le problème, c'est qu'il faut que ça tienne dans le temps long.
00:31:45Alors, faire fermement quelques émeutiers
00:31:47pour faire un peu un coup de com' et le récupérer
00:31:49politiquement, c'est une chose, mais une fois de plus,
00:31:51ça ne règle rien si, sur le fond, on laisse ce genre
00:31:53d'émeute ou ce genre d'idée prospérer dans le pays.
00:31:55Oui, le rétablissement de l'ordre,
00:31:57la réponse pénale
00:31:59a été fermée, a été
00:32:01à l'origine du retour
00:32:03au calme,
00:32:05même si, au départ,
00:32:07les émeutes qui se sont déclenchées
00:32:09se sont déclenchées sur la base d'informations
00:32:11qui étaient fausses,
00:32:13qui avaient été propagées sur des rumeurs.
00:32:15Maintenant, la question
00:32:17n'est pas sécuritaire. Vous l'avez très bien
00:32:19dit, on a des communautés endogames.
00:32:21Le Royaume-Uni a poussé
00:32:23très loin et trop loin le droit
00:32:25à la différence, qui mène à la différence des droits.
00:32:27On a des tribunaux chariatiques
00:32:29en Grande-Bretagne.
00:32:31On a un islam radical, malheureusement,
00:32:33qui est là et qui,
00:32:35comme un cancer, a mis à mal
00:32:37la société britannique, même si
00:32:39l'essentiel des
00:32:41musulmans qui vivent en Grande-Bretagne
00:32:43évidemment se comportent bien.
00:32:45Mais le problème,
00:32:47c'est cette minorité agissante
00:32:49qui a une stratégie de mobilisation
00:32:51identitaire, un agenda idéologique
00:32:53et qui est en train
00:32:55de tenter de subvertir
00:32:57toutes les sociétés européennes.
00:32:59Il y a la Grande-Bretagne, avec son système,
00:33:01qui favorise
00:33:03cette immersion
00:33:05de l'islam radical.
00:33:07Mais on a aussi d'autres sociétés.
00:33:09Bien que le modèle soit différent
00:33:11et challengé, on le sait,
00:33:13les sociétés
00:33:15hollandaises, les sociétés suédoises
00:33:17font face aussi
00:33:19à des problèmes qui impactent
00:33:21la cohésion nationale. Et j'allais dire
00:33:23que les crises qui impactent
00:33:25la cohésion sociale sont des crises
00:33:27qui se règlent, trouvent des compromis
00:33:29et c'est parfois à l'origine
00:33:31de progrès sociaux.
00:33:33Mais les crises qui interpellent
00:33:35violemment la cohésion nationale
00:33:37sont beaucoup plus graves et elles révèlent
00:33:39des fractures qu'il va falloir traiter.
00:33:41Le problème n'est pas que sécuritaire,
00:33:43mais la justice britannique, comme la police
00:33:45britannique, a bien réagi.
00:33:47C'est vrai qu'on voit aussi cette volonté
00:33:49de manipuler les foules. Il y a un certain nombre
00:33:51de comptes sur les réseaux sociaux, c'est le cas du compte
00:33:53Active Patriote, qui notamment
00:33:55explique qu'ils peuvent à partir d'hier
00:33:57arriver à Calais.
00:33:59Ils préviennent qu'ils ont trois voitures
00:34:01et le budget de quoi rester qu'un jour pour justement
00:34:03tenter d'imposer
00:34:05ces émeutes ou cette colère.
00:34:07En France, est-ce que vous pensez que ce qui s'est passé
00:34:09au Royaume-Uni peut être totalement calqué
00:34:11de la même façon en France
00:34:13ou est-ce que c'est plus compliqué d'importer
00:34:15cette colère ?
00:34:16Déjà, je pense que cette menace sur Calais
00:34:18est quand même assez mineure. Le compte Telegram
00:34:20de cette personne, c'est 3000.
00:34:22Et c'est trois voitures, donc c'est maximum 15 personnes.
00:34:24Exactement.
00:34:26Je pense qu'on essaie
00:34:28beaucoup trop de caricaturer ce qui s'est passé
00:34:30aussi en Grande-Bretagne.
00:34:32Il y avait trois types de manifestants. D'abord,
00:34:34massivement, au début, c'était des foules
00:34:36de gens assez classiques qui n'étaient pas
00:34:38issus de l'extrême droite. Il faut savoir que l'extrême droite
00:34:40est extrêmement faible.
00:34:42Oui, parce que c'est un travailliste et aussi
00:34:44il est dans une logique de... Il veut pousser
00:34:46le camp conservateur qu'il a battu après 14 ans
00:34:48au pouvoir dans ses retranchements.
00:34:50Donc, il y avait des populations
00:34:52normales, de gens normaux, qui au début,
00:34:54effectivement, ont cru que c'était
00:34:56des enfants qui avaient été
00:34:58assassinés par des gens sous au QTF,
00:35:00etc. Ça n'empêche pas que c'était quelqu'un
00:35:02issu d'une famille rwandaise.
00:35:04Donc, il y a bien une question migratoire
00:35:06dedans. Et donc, faire croire que finalement
00:35:08cette fake news enlevait
00:35:10tout le fond du problème,
00:35:12ça, c'est une grave erreur. Ensuite, il y avait
00:35:14évidemment quelques militants d'extrême droite
00:35:16violents. Et enfin, un peu comme en France,
00:35:18il s'est greffé dessus des hooligans,
00:35:20l'équivalent de ces black blocs, de ces casseurs
00:35:22qui sont venus se forger
00:35:24justement sur ces manifestations. D'une certaine façon,
00:35:26ce qui s'est passé au Royaume-Uni,
00:35:28c'est étonnamment le miroir inversé
00:35:30de ce qui s'est passé lors des émeutes
00:35:32en France l'année dernière. Sauf que
00:35:34c'est un autre type de population
00:35:36qui s'est mobilisée. Et là-dessus, ce qui est très intéressant,
00:35:38c'est de comparer justement comment notamment
00:35:40les médias français ont traité de cela. Rappelez-vous
00:35:42l'année dernière, lors des émeutes,
00:35:44dès le début, ces fake news
00:35:46qui disaient justement que les policiers qui tuent
00:35:48avaient sciemment tué Naël,
00:35:50pour le coup, c'était la principale fake news
00:35:52qui s'est révélée
00:35:54tout le long. Ensuite, on ne cessait
00:35:56d'avoir des responsables politiques qui disaient
00:35:58n'allons pas trop loin,
00:36:00tendons la main à ces populations, etc.
00:36:02Alors que là, pour le coup, au Royaume-Uni,
00:36:04à aucun moment donné, il n'y avait l'idée de dire
00:36:06il faut écouter ce peuple britannique
00:36:08qui se révolte contre l'immigration,
00:36:10attention, etc. Il y a eu une répression
00:36:12policière qui a quand même été assez
00:36:14importante, parce qu'il y a des cas où on voyait
00:36:16des Britanniques arrêtés par des policiers
00:36:18et ces mêmes Britanniques qui étaient en sous-nombre,
00:36:20parfois deux ou trois, étaient attaqués
00:36:22par des milices avec des drapeaux palestiniens.
00:36:24Et ça, il y a également des journalistes britanniques
00:36:26qui ont été attaqués en direct.
00:36:28Ça, on a essayé de mettre justement
00:36:30la poudre sous le tapis.
00:36:32Et aujourd'hui, le principal débat là-bas,
00:36:34ce n'est pas sur l'immigration, du côté des travaillistes,
00:36:36c'est du côté des réseaux sociaux en permanence.
00:36:38Ça nous rappelle un peu Emmanuel Macron
00:36:40qui dit aujourd'hui, certains demandent,
00:36:42notamment du Guardian, que Elon Musk
00:36:44soit auditionné par une commission d'enquête.
00:36:46Certains même considèrent qu'il doit être jugé
00:36:48au pénal, parce que là-bas, en Grande-Bretagne,
00:36:50ça n'a rien à voir avec la France.
00:36:52Cette question migratoire, en fait,
00:36:54le peuple, à 65% dans des récents sondages,
00:36:56est opposé à l'immigration
00:36:58qui vient depuis des années.
00:37:00Mais les partis politiques au pouvoir,
00:37:02y compris la droite et les conservateurs,
00:37:04ils sont libéraux. Ils n'ont de cesse de dire
00:37:06depuis des années qu'il faut faire venir
00:37:08une main d'œuvre étrangère, alors qu'ils n'ont
00:37:10rien appris du Brexit. Le Brexit, on se rappelle,
00:37:12c'était d'abord devenu un débat
00:37:14sur la question migratoire.
00:37:16Et ça, il n'a pas été résolu par les conservateurs.
00:37:18Je voudrais qu'on regarde ce qui se passe
00:37:20à Calais, parce que deux jeunes migrants
00:37:22ont été retrouvés blessés par balle hier.
00:37:24Regardez ce reportage. Il est signé
00:37:26Mathilde Couvillère-Fleurnoy, Axel Raybaud
00:37:28et Juliette Sadate.
00:37:30Il est 8h du matin ce dimanche,
00:37:32lorsque les pompiers de Calais et de Marcs
00:37:34ont été appelés pour porter secours
00:37:36à deux jeunes migrants.
00:37:38Cinq kilomètres d'écart séparent les deux blessés.
00:37:40Le premier a été retrouvé devant ce supermarché.
00:37:42Il s'agit d'un migrant d'origine soudanaise,
00:37:44âgé de 18 ans.
00:37:46Il souffre d'une blessure par balle
00:37:48à la cuisse droite. Il a été transporté
00:37:50au centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer.
00:37:52Le second a été retrouvé au chemin
00:37:54des dunes. Lui aussi est un migrant
00:37:56soudanais. Il est âgé de 16 ans
00:37:58et a été touché par balle au genou.
00:38:00Il a été transféré au centre hospitalier de Calais.
00:38:02Pour l'heure, les circonstances
00:38:04de ces coups de feu ne sont pas connues.
00:38:06Selon une source policière, la montée
00:38:08de la violence entre migrants est de plus en plus
00:38:10visible.
00:38:12Patrice Arditi, on l'a vu aussi la semaine dernière
00:38:14avec un certain nombre de reportages de nos équipes
00:38:16et de Fabrice Elsner. On voyait la difficulté
00:38:18pour les forces de l'ordre de sécuriser
00:38:20Calais et les alentours. La difficulté
00:38:22pour les riverains qui craignaient
00:38:24pour leur sécurité. La difficulté
00:38:26pour les routiers qui sont responsables
00:38:28de leurs camions et qui se retrouvent parfois
00:38:30face à face avec des migrants qui ont un cutter.
00:38:32On ne va pas dire que ce qui s'est passé
00:38:34au Royaume-Uni peut s'importer, mais on voit qu'il y a quand même
00:38:36une inquiétude et une colère qui est
00:38:38déjà présente et depuis de nombreuses années.
00:38:40Les riverains n'en peuvent plus depuis des années.
00:38:42Rien ne change jamais. Vous venez de le dire.
00:38:44Ça perdure depuis
00:38:46extrêmement longtemps.
00:38:48Les malheureux riverains qui sont sur place
00:38:50parce que ce sont les principales victimes
00:38:52en dehors évidemment
00:38:54de gens qui sont dans le besoin
00:38:56et qui vont traverser
00:38:58des océans pour essayer d'avoir
00:39:00une vie meilleure. Ces principales victimes
00:39:02n'en peuvent plus
00:39:04et quelle est la réponse
00:39:06politique que nous donnons ?
00:39:08Quel que soit le gouvernement, bien entendu.
00:39:10Avant M. Macron, il y avait d'autres personnes.
00:39:12Je veux dire,
00:39:14il est impossible
00:39:16là, d'un seul coup, il est impossible
00:39:18avec un papier et un crayon
00:39:20de dire on va faire ça, ça, ça et ça.
00:39:22On est obligé de faire de la politique
00:39:24à la petite semaine en priant
00:39:26pour qu'il n'y ait pas
00:39:28de désagrément. Et quand je dis désagrément,
00:39:30c'est un euphémisme. On parlait des deux migrants
00:39:32là. J'espère,
00:39:34j'espère que c'est une bagarre
00:39:36qui a mal tourné
00:39:38entre migrants et que ce n'est
00:39:40pas une milice quelconque
00:39:42qui a voulu
00:39:44essayer de régler
00:39:46le problème. Parce que si on en est là,
00:39:48c'est une catastrophe.
00:39:50C'est vrai que Frédéric Claude, on le dit, mais la sécurité
00:39:52à Calais et aux alentours, on voit
00:39:54à quel point c'est compliqué. On avait notamment des forces de l'ordre
00:39:56qui nous disaient de temps en temps, on essaye de passer
00:39:58autour des camions qui sont stationnés sur un parking
00:40:00mais une fois de plus, on ne va pas mettre un membre
00:40:02des forces de l'ordre derrière chaque camion ou deux
00:40:04pour être sûr que personne ne rentre dedans.
00:40:06C'est très difficile.
00:40:08Il faut surveiller les gens
00:40:10qui arrivent. On a également un accord
00:40:12franco-britannique qui a été
00:40:14renouvelé depuis les accords
00:40:16du Touquet en 2003.
00:40:18Effectivement, qui a changé de sens
00:40:20avec le Brexit. C'est une des
00:40:22raisons du Brexit, vous l'avez très bien dit.
00:40:24C'était aussi la
00:40:26volonté de retrouver souverainement
00:40:28la maîtrise de l'immigration en Grande-Bretagne.
00:40:30En même temps, la Grande-Bretagne
00:40:32qui est une île, reste très
00:40:34attractive. Justement, peut-être aussi
00:40:36parce que ces communautés très endogames,
00:40:38très soudées sur elles-mêmes
00:40:40favorisent aussi
00:40:42l'arrivée de leurs compatriotes.
00:40:44Également aussi
00:40:46parce que le patronat britannique
00:40:48favorise aussi
00:40:50l'arrivée de ces migrants.
00:40:52Il faut chercher
00:40:54les responsabilités partout.
00:40:56Après, pour les policiers
00:40:58de la police aux frontières
00:41:00qui sont sur place,
00:41:02c'est compliqué. C'est un travail
00:41:04qui est fait jour et nuit, renforcé par des
00:41:06CRS. C'est un travail
00:41:08qui est compliqué
00:41:10parce que les migrants sont
00:41:12parfois violents. Ils n'ont rien à perdre.
00:41:14Ils prennent tous les risques.
00:41:16Je ne parle pas de ceux qui traversent
00:41:18avec ce qu'on appelle les small-bots
00:41:20et qu'on va souvent secourir
00:41:22mais qui parfois meurent
00:41:24lors de la traversée.
00:41:26C'est très compliqué. On ne peut pas
00:41:28le faire jour et nuit.
00:41:30Par contre, il y a beaucoup de moyens
00:41:32qui sont mis sur ce
00:41:34point très particulier
00:41:36qui est Calais,
00:41:38comme on a des problèmes
00:41:40très particuliers à la frontière franco-italienne.
00:41:42Calais, c'est vraiment l'accès à la Grande-Bretagne
00:41:44et pour certains, l'Eldorado.
00:41:46C'est pour ça qu'ils prennent tous les risques.
00:41:48Les policiers sont obligés d'être
00:41:50très professionnels, à la fois très
00:41:52fermes, mais en même temps de rester
00:41:54dans un cadre
00:41:56fixé par
00:41:58nos lois, notre code de déontologie.
00:42:00Mais ce n'est pas facile face à des gens
00:42:02prêts à tout.
00:42:04On va changer de sujet pour la fin de cette partie.
00:42:06On va aller à Nîmes, puisque le quartier
00:42:08de Pise 20 débute sa transformation.
00:42:10Après une décennie d'attente,
00:42:12de gigantesques travaux ont enfin
00:42:14débuté dans ce quartier nîmois.
00:42:16C'est l'un des symboles, malheureusement, des maux
00:42:18et des dysfonctionnements des banlieues françaises.
00:42:20Un quartier où résident plus de 16 000 habitants.
00:42:22Aujourd'hui, un quartier très dégradé
00:42:24où se concentrent des familles de catégories
00:42:26socio-professionnelles défavorisées
00:42:28et où surtout, les trafics de drogue importants
00:42:30se sont installés. On se rappelle l'an dernier
00:42:32la mort du jeune Fayad. Il avait 10 ans,
00:42:34victime collatérale d'une fusillade au pied
00:42:36de la galerie qui avait marqué les habitants.
00:42:38Regardez les explications de Sarah Varni
00:42:40et Mathilde Ibanez.
00:42:42Sous les coups des bulldozers,
00:42:44le quartier de Pise 20 souhaite faire peau neuve.
00:42:46Objectif, redynamiser
00:42:48ce quartier qui a surtout fait couler
00:42:50de l'encre ces dernières années
00:42:52pour ces fusillades meurtrières entre bandes rivales
00:42:54sur fond de trafics de drogue.
00:42:56Il y aura plus de sécurité.
00:42:58On a vécu un été dernier
00:43:00douloureux, la mort d'un gamin de 10 ans.
00:43:02C'est vrai qu'on a eu la CRS,
00:43:04on a eu les hélicoptères. Aujourd'hui, les gens aspirent
00:43:06à vivre en paix dans un quartier
00:43:08rénové, un quartier de la République.
00:43:10Depuis des années, les habitants de ce quartier
00:43:12se sentent démunis et abandonnés.
00:43:14Il était très bien avant
00:43:16puis après, dans la délinquance,
00:43:18il est parti. Et grave,
00:43:20on ne pouvait même plus aller à la poste.
00:43:22Il fallait y aller entre 9 et 10
00:43:24pour ne pas être agressé.
00:43:26J'ai été agressé deux fois, moi.
00:43:28Les urbanistes ont travaillé avec la police
00:43:30pour faire disparaître les coins et recoins,
00:43:32terrains de jeux, rêvées
00:43:34des trafiquants de drogue et cauchemars
00:43:36des habitants, notamment dans cette
00:43:38galerie commerçante, des investissements
00:43:40qui ne peuvent suffire sans responsabilisation.
00:43:42On peut mettre de l'argent, on peut injecter
00:43:44de l'argent, si derrière,
00:43:46il n'y a pas de responsabilisation,
00:43:48d'une manière ou d'une autre,
00:43:50face à celles et ceux qui pourrissent
00:43:52le quotidien de ces habitants,
00:43:54c'est malheureusement voué
00:43:56à un certain échec.
00:43:58Plus de 3 ans et demi de travaux et un budget
00:44:00de près de 270 millions d'euros sont prévus
00:44:02pour permettre à la transformation du quartier
00:44:04avec démolition
00:44:06et réhabilitation de logements dégradés.
00:44:08Les habitants espèrent tous
00:44:10que le quartier de Pisse 20 retrouvera
00:44:12une dose de sérénité avec ces travaux.
00:44:14Éric Tegner, on est un peu partagé
00:44:16quand on voit ce reportage parce qu'on se dit
00:44:18qu'il y a des habitants qui n'ont rien demandé
00:44:20qui vivent dans des habitats totalement dégradés
00:44:22donc refaire un peu d'urbanisme
00:44:24et des logements plus neufs, c'est évidemment bienvenu.
00:44:26Mais si on ne s'attaque pas en même temps
00:44:28au trafic de drogue, ces immeubles dans 10-20 ans
00:44:30ils seront exactement ceux qu'on a aujourd'hui.
00:44:32Bien sûr, et pour ces dealers,
00:44:34ils auront des quartiers tout simplement plus riches.
00:44:36Ce qu'on aimerait voir aujourd'hui, c'est des constructions
00:44:38massives de prison.
00:44:40Parce que du côté de la gauche également,
00:44:42ils cessent de dire que le problème aujourd'hui, c'est un manque
00:44:44de places de prison, qu'il y a beaucoup trop de prisonnés
00:44:46par nombre de places, etc.
00:44:48Très bien, on devrait faire un consensus politique
00:44:50pour amplifier, on a été capable
00:44:52sur ces Jeux Olympiques de le voir, de lever
00:44:54des défis, de faire travailler tout le monde,
00:44:56d'aller très vite sur certains chantiers.
00:44:58Sur cette question de la construction des prisons,
00:45:00je trouve que ça devrait être justement la priorité
00:45:02parce que derrière, il ne faut pas se leurrer.
00:45:04Ce quartier, s'il y a encore
00:45:06des dealers, des caïds, il y en aura encore.
00:45:08Nîmes s'est devenu extrêmement
00:45:10dangereux aujourd'hui, ils ne vont pas disparaître,
00:45:12ils n'ont pas été mis en prison.
00:45:14Simplement, eux, ils vont être ravis. Ils vont avoir une meilleure
00:45:16zone de jeu, ils vont pouvoir
00:45:18circuler plus librement. Et à partir
00:45:20du moment où on n'est pas capable de pouvoir
00:45:22donner un véritable soutien aux forces de police,
00:45:24en leur disant, vous pouvez rentrer
00:45:26dans le quartier, vous pouvez justement
00:45:28poursuivre les voitures
00:45:30de policiers, etc. Parce qu'aujourd'hui, des consignes sont
00:45:32données pour dire, ne faisons pas ça,
00:45:34de toute façon, on ne résoudra pas le problème.
00:45:36Frédéric Clos, effectivement, on se dit, c'est un peu...
00:45:38C'est important, mais du point de vue du trafic de drogue,
00:45:40ça peut être un pansement sur une jambe de bois parce que
00:45:42les dealers ont juste des appartements
00:45:44un peu plus neufs, un peu plus jolis.
00:45:46S'il n'y a pas de sécurité avec
00:45:48cet urbanisme, ça ne change rien, en fait.
00:45:50Oui.
00:45:52Je crois qu'il est mis dans la rénovation
00:45:54à peu près 250 millions d'euros
00:45:56sur un quartier
00:45:58qui est très enclavé,
00:46:00avec 16 000 habitants.
00:46:02Donc, très bien, c'est une bonne chose.
00:46:04Mais je pense qu'il faut tenir aussi
00:46:06un discours de responsabilité. La plupart
00:46:08des habitants qui souhaitent
00:46:10la sécurité sont victimes
00:46:12du narcotrafic.
00:46:14Nîmois, Marseillais,
00:46:16Pisse-Vinz,
00:46:18approximativement, on pense
00:46:20que le point de deal rapporte
00:46:22à peu près 30 à 40 000 euros
00:46:24par jour. Donc, il faut aussi
00:46:26être extrêmement ferme
00:46:28vis-à-vis des habitants qui sont complices,
00:46:30qui fournissent peut-être des
00:46:32guetteurs, qui fournissent
00:46:34des trafiquants de drogue.
00:46:36On est dans des quartiers HLM,
00:46:38ça veut dire habitation à loyer modéré.
00:46:40Vous avez des droits et des obligations.
00:46:42Vous avez...
00:46:44On vous loge avec un loyer modéré.
00:46:46Là, en plus, vous avez vu, il y a une rénovation
00:46:48énorme, un effort qui est fait.
00:46:50Mais en contrepartie, il faut être beaucoup plus
00:46:52ferme vis-à-vis des familles qui
00:46:54créent des problèmes. C'est une minorité
00:46:56vis-à-vis de ceux qui
00:46:58sont impliqués dans le trafic.
00:47:00Et il faut...
00:47:02Bien sûr, il y a les sanctions pénales,
00:47:04mais également, pour ma part,
00:47:06je pense qu'il faut les expulser dans l'intérêt
00:47:08général des autres familles.
00:47:10Arrêter d'avoir des cris d'orfraie.
00:47:12Parce que sinon, ça veut dire qu'on
00:47:14tolère pour les autres
00:47:16un climat
00:47:18de voyoucratie, de criminalité
00:47:20qu'on ne tolérerait pas, d'ailleurs, chez soi.
00:47:22C'est pour ça que ça doit s'accompagner
00:47:24d'une politique de sécurité, mais aussi
00:47:26un mot, c'est la responsabilité.
00:47:28Et là, il y a quelque chose à faire entre
00:47:30les bailleurs, les habitants,
00:47:32et pas simplement dire on rénove et on va voir
00:47:34ce qui va se passer, on met plus de moyens.
00:47:36C'est une très bonne chose. Je le répète,
00:47:38l'immense majorité des gens
00:47:40veulent la sécurité,
00:47:42sont parfois captifs.
00:47:44Mais une partie d'entre eux
00:47:46collabore, parce que la dégradation
00:47:48du quartier Pissevin,
00:47:50elle ne vient pas de l'extérieur.
00:47:52Ce ne sont pas des gens venus à 300 kilomètres
00:47:54qui dégradent ces quartiers. Donc il faut aussi
00:47:56responsabiliser tout le monde. Responsabiliser,
00:47:58c'est respecter aussi les gens.
00:48:00Patrice Sarditti, effectivement, le problème
00:48:02de ces quartiers, comme vous le disiez très justement,
00:48:04c'est qu'il y a une poignée de dealers,
00:48:06certains qui participent aussi sans doute
00:48:08parce qu'ils ont peur et que c'est un moyen de s'acheter une tranquillité,
00:48:10et tous les autres habitants qui aimeraient
00:48:12avoir des quartiers où ils peuvent vivre tranquillement.
00:48:14Les premières victimes, en fait, ce sont aussi
00:48:16les voisins, qui là seront sans doute ravis d'avoir des immeubles
00:48:18plus neufs, mais s'ils vivent toujours dans la même
00:48:20insécurité, sur le fond, ça ne changera pas
00:48:22leur vie. Non, ça ne changera pas
00:48:24leur vie. Mais moi, ce que je voudrais
00:48:26dire, c'est qu'on ne peut pas simplement
00:48:28s'occuper d'une rénovation
00:48:30pour mettre des paillettes sur quelque chose
00:48:32qui est un petit peu défraîchi
00:48:34qui va paraître, à la lueur des projecteurs,
00:48:36qui va paraître un petit peu
00:48:38plus neuf. Il faut qu'il y ait en même temps
00:48:40et mon voisin le disait à l'instant,
00:48:42il faut qu'il y ait des constructions
00:48:44de prison pour véritablement
00:48:46enfermer des gens.
00:48:48Un hélicat, un euphémisme.
00:48:50Il faut une responsabilité
00:48:52d'une certaine population
00:48:54qui laisse faire,
00:48:56et j'en veux pour preuve, le témoignage
00:48:58d'une personne que je connais bien
00:49:00qui travaille dans une mission locale
00:49:02et qui me disait, j'ai voulu procurer
00:49:04un petit boulot,
00:49:06un boulot à un jeune de 17 ans.
00:49:08Bon, ce n'était pas le
00:49:10boulot d'ingénieur en chef,
00:49:12il n'avait pas les diplômes pour ça.
00:49:14C'était porter des caisses dans un supermarché
00:49:16et qu'il lui rapportait le SMIC.
00:49:18Et il m'a gentiment dit,
00:49:20moi je suis désolé, mais je gagne
00:49:22ça en trois jours.
00:49:24Alors, qu'est-ce que vous voulez faire ? Il faut aller sur plusieurs
00:49:26terrains, et puis on n'en a pas parlé, il faut aller
00:49:28sur le terrain de la justice. Quand les policiers
00:49:30s'emparent d'un certain nombre
00:49:32d'abrutis, armés ou pas,
00:49:34et qu'ils les revoient deux jours plus tard,
00:49:36parce que des juges ont été
00:49:38un petit peu laxistes,
00:49:40c'est pour ça qu'on ne peut pas uniquement parler de rénovation.
00:49:42Vous avez cité le chiffre
00:49:44de 250 millions, je crois,
00:49:46de rénovation, mais ça vaut combien
00:49:48une construction de prison
00:49:50digne de ce nom ? Beaucoup plus.
00:49:52Alors, franchement, là,
00:49:54c'est franchement, effectivement,
00:49:56un sparadrap sur une jambe de bois.
00:49:58Moi, je voulais vraiment aller dans votre sens
00:50:00sur la responsabilisation des gens.
00:50:02C'est-à-dire qu'en permanence, on essaye de dire,
00:50:04vous savez, il y a les dealers d'un côté, de l'autre côté, il y a la pauvre population
00:50:06qui est victime. Le nombre de policiers
00:50:08qui m'ont raconté qu'en fait, à chaque fois
00:50:10qu'ils vont justement faire une course-poursuite
00:50:12dans un bâtiment HLM
00:50:14avec ce qu'on appelle la nourrice,
00:50:16systématiquement, la nourrice arrive à se cacher
00:50:18dans différents
00:50:20bâtiments, dans des appartements différents, etc.
00:50:22En permanence, c'est comme ça qu'il se passe.
00:50:24Et aussi, on est quand même sur un phénomène générationnel.
00:50:26C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ces jeunes
00:50:28de 17 ans, ils ont des parents, des grands-parents
00:50:30qui également ont participé
00:50:32à ce trafic de drogue. Alors, il y en a certains
00:50:34qui disent, j'en ai rencontré plusieurs, qui disent
00:50:36oui, mais moi, j'ai déconné
00:50:38quand j'étais jeune, etc. D'accord, mais il y a quand même,
00:50:40même si tu regrettes aujourd'hui, il y a une responsabilité
00:50:42aussi dans ce que tu as fait. Et c'est ça
00:50:44le problème. Plus le temps va passer, plus
00:50:46de toute façon, ces quartiers
00:50:48vont être grangrenés d'une façon ou d'une autre.
00:50:50Et il y a de moins en moins de gens qui ne sont pas coupables
00:50:52d'une certaine façon. On va marquer
00:50:54cette pause et on va être rejoints par d'autres invités.
00:50:56On parlera toujours des Jeux olympiques sous l'angle
00:50:58un peu plus politique. Et puis, on entendra
00:51:00le président de la République, Emmanuel Macron, qui va
00:51:02s'exprimer depuis l'Elysée pour remercier
00:51:04tous ceux qui ont participé aux Jeux olympiques.
00:51:06Restez avec nous, à tout de suite sur Midi News.
00:51:11De retour pour la deuxième heure de Midi News.
00:51:13Je suis toujours accompagnée de Patrice Arditi,
00:51:15journaliste, d'Éric Tegner, directeur
00:51:17de la rédaction de Frontières, Frédéric Lose,
00:51:19secrétaire général du syndicat des commissaires
00:51:21de la police nationale. Et nous ont
00:51:23rejoints en plateau Naïma Mfadel. Bonjour Naïma.
00:51:25Bonjour. Vous êtes chargée de
00:51:27mission politique de la ville.
00:51:29Votre titre est trop long, je l'ai mixé.
00:51:31Et Céïse, vous aviez refaire.
00:51:33Bonjour. Vous êtes criminologue et
00:51:35Vendredi de Garpelle. Bonjour. Bonjour Elodie.
00:51:37Vous êtes journaliste à Valeurs Actuelles. On va reparler
00:51:39des Jeux olympiques dans un instant sur l'angle
00:51:41politique, mais d'abord le journal de Maureen Vidal.
00:51:43Bonjour Maureen. Bonjour Elodie,
00:51:45bonjour à tous. A l'œil de l'actualité,
00:51:47au lendemain de la cérémonie de clôture
00:51:49des JO, Emmanuel Macron reçoit
00:51:51à l'Élysée tous les acteurs privés
00:51:53et publics mobilisés pour l'organisation
00:51:55des Jeux. Le chef de l'État
00:51:57tient à les remercier pour la réussite
00:51:59de l'événement sportif tant attendu.
00:52:01On rejoint d'ailleurs sur place notre
00:52:03journaliste Mathieu Devesse. Bonjour Mathieu.
00:52:05Alors Emmanuel Macron va bientôt prendre la parole.
00:52:09Tout à fait chère Maureen. Après deux semaines
00:52:11de fêtes et de records de médailles d'or pour la
00:52:13France, place donc, vous l'avez dit,
00:52:15aux remerciements, et ils sont nombreux ce matin,
00:52:17des acteurs publics et privés
00:52:19d'avoir défilé ici dans la cour de l'Élysée.
00:52:21On a vu notamment beaucoup de forces de l'ordre,
00:52:23je vous rappelle, entre 30 000 et 45 000
00:52:25policiers et gendarmes mobilisés
00:52:27durant les JO et beaucoup sont
00:52:29présents ici, beaucoup de militaires également
00:52:31à être remerciés donc par Emmanuel
00:52:33Macron, le président de la République qui devrait prendre la parole
00:52:35d'ici 15-20 minutes pour remercier
00:52:37donc tous ces acteurs, des acteurs
00:52:39également nationaux mais également
00:52:41locaux. On a vu beaucoup également de
00:52:43représentants des transports, de la RATP
00:52:45ou également du milieu hospitalier. Beaucoup
00:52:47de bénévoles, il faut les remercier, 30 000 bénévoles
00:52:49qui ont participé au succès affiché
00:52:51par l'Élysée pour ces JO.
00:52:53On a notamment discuté avec un bénévole
00:52:55allemand, c'était ses 5e JO
00:52:57et il est arrivé ici, grand sourire, subjugué
00:52:59dit-il, par le succès de ce
00:53:01JO. Prudence tout de même, il faut
00:53:03rester sur la même ligne, c'est ce que
00:53:05dit l'Élysée pour ces JO paralympiques qui débuteront
00:53:07donc le 28 août et se termineront le
00:53:098 septembre prochain.
00:53:11Merci beaucoup Mathieu Dewez en direct de
00:53:13l'Élysée et justement, le chef
00:53:15de l'État vient de présider une
00:53:17cérémonie en honneur du 80e
00:53:19anniversaire de la libération de la préfecture
00:53:21de police, un hommage aux policiers
00:53:23qui se sont opposés au régime nazi
00:53:25en 1944 durant l'occupation
00:53:27à quelques jours, le 19 août
00:53:29de la libération de Paris qui sera également
00:53:31célébrée.
00:53:33Dans le reste de l'actualité, montée
00:53:35de tensions et de violences à Calais
00:53:37deux jeunes migrants ont été retrouvés
00:53:39blessés par balle hier. Les circonstances
00:53:41de cet événement restent encore
00:53:43inconnues. Explication des faits
00:53:45avec Juliette Sadat.
00:53:47Oui, c'est devant ce supermarché
00:53:49que la première victime a été prise
00:53:51en charge par les pompiers ce matin.
00:53:53Il s'agit d'un Soudanais de 18 ans.
00:53:55Il a été blessé par balle
00:53:57au niveau de la cuisse.
00:53:59Il a été ensuite transporté
00:54:01à l'hôpital de Boulogne-sur-Mer.
00:54:03La seconde victime, quant à elle, a été
00:54:05trouvée à 5 km de là, sur le
00:54:07chemin des dunes, lui à 16 ans.
00:54:09C'est aussi un Soudanais sans
00:54:11papier, blessé par balle au
00:54:13niveau du genou. Alors, on ignore
00:54:15si les deux affaires sont liées
00:54:17entre elles, mais selon une source
00:54:19policière, ce genre de violence
00:54:21entre personnes migrantes impliquant
00:54:23une arme à feu est rarissime,
00:54:25inédit même, et les personnes avec
00:54:27qui nous avons pu nous entretenir
00:54:29dans le voisinage évoquent
00:54:31aussi des échauffourées
00:54:33assez récurrentes entre
00:54:35ces migrants. Cela va des disputes
00:54:37aux rixes plus ou moins violentes,
00:54:39mais aucun ne nous a parlé
00:54:41d'armes à feu impliquées dans ces bagarres.
00:54:43Ils espèrent donc, là, qu'il
00:54:45s'agit d'un acte isolé.
00:54:47Scène à présent
00:54:49où la peur règne.
00:54:51Un prédateur sexuel, hier, Audrey,
00:54:53depuis plusieurs semaines, des affiches
00:54:55de prévention ont été installées autour du
00:54:57site de la cartoucherie qui abrite
00:54:59cinq théâtres, une école et un centre équestre.
00:55:01Ces derniers mois, trois agressions sexuelles
00:55:03dont un viol ont été signalées.
00:55:05Reportage d'Audrey Legret avec
00:55:07Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:55:09Si vous vous baladez dans le bois de Vincennes,
00:55:11vous tomberez peut-être sur ces panneaux d'avertissement.
00:55:13Ils ont été installés au cours
00:55:15du mois de juin à la hâte après qu'un viol
00:55:17ait eu lieu dans le site de la cartoucherie
00:55:19à la sortie d'une représentation théâtrale.
00:55:21Quelques semaines avant, une éducatrice
00:55:23avait été victime d'exhibition sexuelle.
00:55:25Le dernier fait d'agression
00:55:27remonte au 17 juillet dernier
00:55:29lorsqu'une femme marchant dans le bois
00:55:31a été approchée et touchée par un homme
00:55:33qui a tenté de la violer. Depuis,
00:55:35les employés du site restent vigilants.
00:55:37On essaie d'être vigilants,
00:55:39de faire attention
00:55:41que les portails soient fermés,
00:55:43qu'il n'y ait pas n'importe qui
00:55:45qui rentre à n'importe quel moment
00:55:47quand on a les stagiaires ou les enfants.
00:55:49A chaque agression, le portrait
00:55:51de l'assaillant comporterait des similitudes.
00:55:53Selon une source proche de l'enquête,
00:55:55il s'agirait d'un squatteur du bois de Vincennes.
00:55:57Ces faits inquiètent les riverains.
00:55:59C'est vrai que je vais faire un peu plus
00:56:01d'attention aux heures à lesquelles je viens courir.
00:56:03Si on peut être alpaillé
00:56:05dans la forêt à côté, non, c'est pas rassurant.
00:56:07Au vu de cette information,
00:56:09non, je ne traverserai jamais
00:56:11le parc toute seule.
00:56:13Soit je le traverserai toujours en vélo,
00:56:15soit accompagné.
00:56:17Depuis cette troisième agression,
00:56:19un gardien payé par les compagnies théâtrales
00:56:21surveille le site de la cartoucherie.
00:56:23Des caméras de vidéoprotection ont été installées
00:56:25et une patrouille de police fait des rondes régulières.
00:56:27Et enfin, message de prévention
00:56:29pour terminer ce journal.
00:56:31On est sous le signe de la canicule.
00:56:33La vigilance orange est élargie
00:56:35à 40 départements aujourd'hui.
00:56:37Les températures vont avoisiner les 40 degrés
00:56:39selon Météo France et face à ces chaleurs
00:56:41excessives, la prudence est de mise.
00:56:43On écoute Norbert Berginia,
00:56:45médecin colonel et vice-président
00:56:47de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
00:56:49Un phénomène qui est
00:56:51concomitant, c'est que
00:56:53on a
00:56:55envie de se rafraîchir
00:56:57et pour ceux qui sont
00:56:59possesseurs d'une piscine
00:57:01ou qui sont au bord de lacs ou de mer,
00:57:03bien sûr qu'il faut
00:57:05se baigner mais faire attention
00:57:07en y allant progressivement parce que
00:57:09il y a un risque d'hydrocution,
00:57:11c'est-à-dire de différences
00:57:13de température et de chocs thermiques
00:57:15qui provoquent des malaises et donc
00:57:17des noyades.
00:57:19Et voilà pour l'essentiel de l'actualité, Elodie.
00:57:21Merci Maureen, on vous retrouve dans
00:57:2330 minutes pour un prochain Point complet sur
00:57:25l'actualité. On va reparler maintenant
00:57:27des Jeux Olympiques mais sous l'angle un peu plus
00:57:29politique puisque c'est un bilan plutôt
00:57:31positif évidemment pour les touristes
00:57:33français, les athlètes bien entendu mais aussi
00:57:35pour Emmanuel Macron dans les colonnes
00:57:37du journal L'Équipe. Il revient sur
00:57:39ses semaines festives avec une pointe
00:57:41de subtilité sur la situation politique
00:57:43en France. Regardez le résumé
00:57:45de cet article signé Mathilde Ibanez.
00:57:47C'est un bilan positif
00:57:49pour le chef de l'État. Les Jeux
00:57:51Olympiques ont été une vraie
00:57:53réussite. C'est la démonstration que
00:57:55la France, quand elle se rassemble,
00:57:57sait faire de grandes choses. Les français ont
00:57:59redécouvert qu'ils pouvaient faire de grandes choses ensemble.
00:58:01Des phrases qui appellent au rassemblement
00:58:03alors que la France vit dans un climat
00:58:05politique particulier. Remarquez
00:58:07lors de la cérémonie d'ouverture,
00:58:09Emmanuel Macron s'est fait siffler
00:58:11par les français. Je ne les ai pas entendus
00:58:13et qu'est-ce que ça apporte de siffler ?
00:58:15Un signe de contestation après la dissolution
00:58:17de l'Assemblée Nationale.
00:58:19Une décision importante qui pour le
00:58:21président n'a pas eu d'impact sur ces Jeux.
00:58:23Beaucoup de gens disaient que c'est terrible,
00:58:25ça va gâcher les Jeux. Cela les a-t-il gâchés ?
00:58:27Non. Quand on se bat pour
00:58:29obtenir quelque chose, on y arrive.
00:58:31Il faut faire vivre cet esprit.
00:58:33Selon lui, cette annonce et ces élections
00:58:35ont créé un esprit de responsabilité,
00:58:37un sursaut. Quand on a des objectifs
00:58:39communs, quand on travaille ensemble, rien n'est insurmontable.
00:58:41Le message qu'ont envoyés les français
00:58:43est très cohérent avec les Jeux.
00:58:45Travailler ensemble, c'est ce qu'ils ont dit aux forces
00:58:47politiques. Si pour l'heure, les français
00:58:49ne connaissent toujours pas le nom du prochain
00:58:51ministre et des membres du gouvernement.
00:58:53Emmanuel Macron a déjà prévu d'annoncer
00:58:55le 14 septembre prochain
00:58:57des mesures d'héritage dans le sport français.
00:58:59Naïma Emfadel,
00:59:01est-ce que vous pensez, comme le chef de l'État,
00:59:03que la dissolution a créé un esprit
00:59:05de sursaut ?
00:59:07Absolument pas.
00:59:09Je ne m'attendais pas à cette réponse.
00:59:11Après, le président Macron savoure
00:59:13la réussite de ces Jeux
00:59:15qui indéniablement
00:59:17ont été une réussite
00:59:19à tous les niveaux.
00:59:21Et ça nous fait dire aussi que
00:59:23quand on veut, on peut. Parce que la sécurité
00:59:25qu'on appelait tous de nos voeux,
00:59:27l'autorité, etc.
00:59:29Quand on veut, on peut.
00:59:31Mais évidemment qu'il est dans des éléments
00:59:33de langage pour en tirer
00:59:35encore plus profit.
00:59:37Personne n'est dupe. On va se retrouver
00:59:39rapidement, et quand l'Assemblée nationale
00:59:41d'ailleurs reprend ses travaux,
00:59:43on va se retrouver rapidement
00:59:45devant tous les conflits, le chaos,
00:59:47etc. Ça va être même pire
00:59:49qu'avant. On le sait. Mais bon,
00:59:51on verra.
00:59:53Effectivement, on voit que le président de la République
00:59:55est un peu coincé. Soit il continue à surfer
00:59:57sur l'effet des Jeux olympiques. Dans ces cas-là,
00:59:59ça veut dire que pour nommer un nouveau Premier ministre
01:00:01ou une Première ministre, il faut attendre de faire passer
01:00:03les Jeux paralympiques. Puis pourquoi pas
01:00:05la parade des athlètes le 14 septembre ?
01:00:07Là, ça lui permet de surfer, mais on attend.
01:00:09Soit il se dit qu'il faut se remettre un peu
01:00:11au travail politique, de politique politicienne.
01:00:13Mais dans ce cas-là, l'effet J-O va s'essouffler tout de suite.
01:00:15Oui, on sent bien une volonté d'étirer
01:00:17cette réussite des Jeux olympiques
01:00:19avec les Jeux paralympiques, mais aussi
01:00:21dans l'atmosphère olympique.
01:00:23Simplement, il y a des sujets qui ne vont
01:00:25pas mieux depuis ces Jeux olympiques. Il y a la crise
01:00:27agricole. On en a reparlé pendant ces Jeux.
01:00:29Il y a l'inflation du prix de l'énergie
01:00:31avec des boulangers qui sont
01:00:33étranglés et qui vont devoir
01:00:35augmenter le coût de la baguette de pain.
01:00:37Il va y avoir aussi le vote du budget
01:00:39de 2025 qui approche à l'Assemblée nationale.
01:00:41Et donc, il va devoir répondre à plein de sujets,
01:00:43notamment celui de proposer
01:00:45un gouvernement qui soit incohérent
01:00:47politiquement, cohérent aussi avec les résultats
01:00:49et des votes des Français
01:00:51qu'ils ont voulu exprimer.
01:00:53Donc oui, la gueule de bois,
01:00:55il va sûrement l'avoir, en espérant
01:00:57qu'elle soit la moins dure possible. Il faut aussi
01:00:59dire que Gérald Darmanin a fait
01:01:01certes un très bon travail pendant ces Jeux olympiques,
01:01:03mais à quel prix ?
01:01:05Énormément de policiers, gendarmes et militaires
01:01:07n'ont pas eu de congés.
01:01:09Et attendent leur prime, si tu veux dire.
01:01:11Et puis moi, j'ai des amis qui sont militaires
01:01:13et qui faisaient sentinelle et qui m'ont expliqué
01:01:15qu'il n'y avait pas de prime pour ces Jeux olympiques,
01:01:17qu'ils étaient payés comme s'ils faisaient
01:01:19un terrain. Donc oui,
01:01:21c'est assez compliqué. Et donc, il faut
01:01:23rendre hommage à ces hommes et ces femmes
01:01:25qui ont tout donné pour que le bilan soit positif.
01:01:27Et j'aimerais aussi rajouter
01:01:29que Gérald Darmanin
01:01:31a certes ce bilan qui est très bon,
01:01:33mais il n'annule pas non plus le bilan
01:01:35qu'il avait avant. Notamment, on se rappelle
01:01:37du Stade de France avec les fameux supporters anglais.
01:01:39On se rappelle aussi
01:01:41des nombreuses attaques au couteau
01:01:43et du bilan sécuritaire
01:01:45qui est toujours très compliqué.
01:01:47Xavier Roffert, effectivement, c'est pas parce qu'on a vécu
01:01:49une parenthèse enchantée
01:01:51que tout ira bien. Et les politiques le savent aussi.
01:01:53Pendant deux semaines, ils ont pu faire des conférences
01:01:55de presse en se félicitant de la bonne
01:01:57sécurité, du bon déroulement des Jeux,
01:01:59des transports qui circulent bien.
01:02:01Mais un jour, il va falloir revenir aussi
01:02:03aux affaires. Et là, ça va être plus compliqué.
01:02:05Alors d'abord, je me méfie des compliments
01:02:07que les gens s'adressent à eux-mêmes.
01:02:09Généralement, l'être humain est content de lui.
01:02:11Quand ma fille était toute petite,
01:02:13elle me faisait un dessin. Je lui disais
01:02:15« Il est beau ton dessin ». Elle me disait « Oui papa, il est très beau mon dessin ».
01:02:17L'être humain, il est comme ça toute sa vie
01:02:19si vous voulez. Et des fois,
01:02:21il y a des raisons de se réjouir
01:02:23et des fois moins.
01:02:25Le bilan de M. Darmanin, notamment,
01:02:27lui aussi, il est toujours content
01:02:29de lui-même. Tout va bien. Cool.
01:02:31Sauf que ce à quoi on a assisté
01:02:33pendant les Jeux Olympiques,
01:02:35c'est quelque chose de classique en criminologie.
01:02:37Ça s'appelle l'effet de déplacement.
01:02:39Les bandits ne s'affrontent jamais
01:02:41directement à l'appareil d'État.
01:02:43Il n'y a pas en France
01:02:45un gang ou une bande qui dépasse
01:02:47les quelques dizaines d'individus.
01:02:49Il y a 120 000 gendarmes et 150 000 policiers.
01:02:51Mais ils se déplacent
01:02:53sur le territoire. Et là, on observe
01:02:55que moins de cambriolages
01:02:57là où il y a les Jeux Olympiques, mais le double ailleurs,
01:02:59etc.
01:03:01Plus les homicides continuent,
01:03:03notamment à Marseille,
01:03:05comme si de rien n'était.
01:03:07Donc, je pense qu'une fois que
01:03:09la sursécurité
01:03:11autour des Jeux Olympiques sera levée,
01:03:13il y aura l'effet
01:03:15contraire, à savoir que, de même que
01:03:17la marée monte et descend, vous allez avoir
01:03:19une accentuation des phénomènes criminels
01:03:21là où, pour l'instant, modérément,
01:03:23certes, mais réellement, ils ont diminué.
01:03:25Voilà. Donc, je pense
01:03:27que c'est ce qu'il faut retenir
01:03:29de cet événement-là, en sachant
01:03:31que, bien entendu, le pire à
01:03:33venir sera sans doute dans la période
01:03:35où l'attention des gens
01:03:37se relâchera un petit peu, c'est-à-dire
01:03:39pendant le deuxième épisode paralympique.
01:03:41C'est vrai que Patrice Arditi, Emmanuel
01:03:43Macron, avait appelé de ses voeux une trêve
01:03:45politique. Et de fait, on peut penser
01:03:47qu'il l'a eue, non pas parce qu'il a décidé,
01:03:49parce qu'effectivement, les Français ont pensé à autre chose,
01:03:51sont en congé, se sont passionnés pour les Jeux
01:03:53Olympiques. Par contre, les problèmes qu'on a
01:03:55laissés il y a deux semaines, on reprend
01:03:57exactement les mêmes. C'est-à-dire qu'on n'a rien réglé en attendant.
01:03:59Ces Jeux,
01:04:01c'est tout simplement une parenthèse.
01:04:03C'est une parenthèse qui est
01:04:05parfaitement réussie.
01:04:07C'est un petit peu comme
01:04:09les vacances, même si on n'avait
01:04:11pas assez d'argent pour passer
01:04:13les vacances que l'on souhaitait,
01:04:15on est quand même parti quelque part,
01:04:17avec moins de moyens,
01:04:19mais on a respiré un autre
01:04:21oxygène, on a vu d'autres gens,
01:04:23on s'est détendu. Et c'est ce qui s'est passé
01:04:25pendant ces Jeux. Le président
01:04:27Macron le sait très bien que ça ne va
01:04:29pas durer cet oxygène
01:04:31qu'un certain nombre
01:04:33de milliers, voire de millions
01:04:35de Français ont pu
01:04:37emmagasiner. Alors,
01:04:39évidemment, il va y avoir la réalité. La réalité,
01:04:41c'est après ces Jeux,
01:04:43après les Jeux, évidemment,
01:04:45paraolympiques et la rentrée.
01:04:47Il va y avoir,
01:04:49évidemment, la nomination
01:04:51qui sera contestée de toute façon
01:04:53d'un Premier ministre.
01:04:55On va beaucoup en parler.
01:04:57Il va y avoir la suite. Mais,
01:04:59je ne suis pas tout à fait d'accord avec
01:05:01Xavier Ofer, parce que
01:05:03franchement,
01:05:05il y a des moments où
01:05:07le fait de booster
01:05:09les énergies peuvent
01:05:11enclencher
01:05:13quelque chose qui va perdurer.
01:05:15Alors là, actuellement, nous avons
01:05:17des ministres qui sont des missionnaires,
01:05:19mais qui sont boostés,
01:05:21qui ont eu des vitamines parce que les Jeux
01:05:23ont parfaitement réussi et qui se
01:05:25sont aperçus. Et Macron,
01:05:27le Président Macron l'a rappelé,
01:05:29il y a eu un
01:05:31succès d'organisation, il y a eu un
01:05:33dépassement et l'enthousiasme, il a été
01:05:35collectif. Je ne pars pas, évidemment,
01:05:37des les filles qui restaient
01:05:39silencieux et qui a bien fait de rester silencieux
01:05:41d'ailleurs. Alors,
01:05:43il faut profiter de ces vitamines que
01:05:45nous avons tous emmagasinées. Il faut
01:05:47espérer qu'il y aura le moins de grèves
01:05:49possibles à la rentrée
01:05:51qui s'ajouteront à des
01:05:53problèmes politiques. Et puis après,
01:05:55eh bien, on verra.
01:05:57Justement, je voudrais qu'on regarde, pour continuer sur ce
01:05:59sujet, le comparatif entre ce qui s'est passé
01:06:01en 1998, après
01:06:03la victoire de la France à la Coupe du Monde
01:06:05et ce qui se passe actuellement. Puisque
01:06:07on se rappelle qu'à l'époque, ça avait pu profiter
01:06:09Jacques Chirac. Et face au climat
01:06:11politique tendu de ces derniers mois, il y a
01:06:13un tweet du Président de la République qui laisse
01:06:15croire qu'il espère aussi surfer sur cet
01:06:17engouement populaire. Le Président Macron
01:06:19pourra d'ailleurs très vite jauger
01:06:21l'évolution de sa cote de popularité, puisqu'il y a
01:06:23une parade avec les athlètes qui est prévue,
01:06:25on le rappelle, sur les Champs-Elysées, le 14 septembre
01:06:27prochain. Les détails avec Sharon Camara.
01:06:29Le succès populaire
01:06:31est indéniable. Durant 15 jours,
01:06:33les Jeux Olympiques de Paris ont rassemblé
01:06:35les foules dans les stades, les
01:06:37espaces publics et même devant les écrans.
01:06:39Une cohésion bien loin des tensions
01:06:41politiques observées ces derniers mois
01:06:43qui rappellent la ferveur nationale
01:06:45suscitée lors de la Coupe du Monde 1998.
01:06:47Une comparaison entre deux événements
01:06:49majeurs mis en avant par le Président.
01:06:51Les Jeux Olympiques, incontestablement,
01:06:53sont un succès
01:06:55populaire. Mais ça ne peut
01:06:57pas se traduire du fait de la dissolution
01:06:59en succès politique.
01:07:01Si on retombe dans
01:07:03les pugilats qui caractérisent actuellement
01:07:05la vie politique française,
01:07:07il y a des
01:07:09risques forts que cette
01:07:11sorte de parenthèse ne soit
01:07:13pas durable. Cette parenthèse,
01:07:15aussi qualifiée de trêve politique,
01:07:17devrait prendre fin dès la clôture des Jeux Paralympiques
01:07:19prévues le 8 septembre.
01:07:21Les regards seront alors tournés vers le chef
01:07:23de l'Etat pour qui plusieurs scénarios
01:07:25se profilent. Le scénario le
01:07:27plus probable, c'est que le Président
01:07:29de la République a une
01:07:31possibilité totalement libre
01:07:33à partir de l'article 8 de la Constitution, de
01:07:35nommer qui il souhaite.
01:07:37Il va donc essayer de trouver
01:07:39une personnalité, certaines
01:07:41rondeurs qui permettent d'aller chercher
01:07:43une majorité par projet.
01:07:45Si la cote de popularité du Président Chirac
01:07:47avait bien augmenté après la Coupe du monde
01:07:491998, les tensions politiques
01:07:51avaient refait surface quelques années plus tard,
01:07:53avec notamment le second tour de la présidentielle
01:07:55face à Jean-Marie Le Pen en 2002
01:07:57ou encore la crise des banlieues
01:07:59en 2005.
01:08:01Est-ce que vous diriez qu'on peut comparer
01:08:03ou espérer avoir le même effet en 1998
01:08:05ou en 2024 ?
01:08:07Non, je ne dis pas que je l'espère,
01:08:09je pense en revanche qu'Emmanuel Macron
01:08:11aura évidemment un effet politique
01:08:13positif, d'abord pour des raisons de calendrier.
01:08:15Ses Jeux olympiques lui ont permis
01:08:17justement de repousser déjà la nomination
01:08:19du gouvernement. On voit en effet que certains commencent
01:08:21à dire peut-être qu'on devrait le faire après la
01:08:23parade du 14 septembre et donc
01:08:25inévitablement, étant donné qu'ils ont l'obligation
01:08:27de déposer un budget le 1er octobre,
01:08:29de facto, c'est ce qui est en train de se préparer
01:08:31en ce moment à Bercy, qui prépare
01:08:33le budget, c'est ça qui va être mis
01:08:35peu importe le gouvernement dedans.
01:08:37Ensuite, il y a le fait que qui voudra
01:08:39gâcher la fête ? Qui voudra gâcher la fête ?
01:08:41Les Français, je pense, n'ont pas forcément envie
01:08:43au mois d'octobre, au mois de novembre, au mois de décembre
01:08:45de voir, par exemple, être voté une motion
01:08:47de censure. Et donc, cette
01:08:49possibilité-là, elle s'éloigne encore plus.
01:08:51Et enfin, il y a un dernier impact psychologique.
01:08:53Aux législatives, tout le monde disait
01:08:55Emmanuel Macron a commis la plus grande erreur.
01:08:57Finalement, c'est un peu il faut que tout change pour que
01:08:59rien ne change. Et là, sur ces Jeux
01:09:01olympiques, ça se passe beaucoup mieux que prévu.
01:09:03Quel est l'impact psychologique sur
01:09:05des responsables politiques ? Je pense à Marine Le Pen,
01:09:07à Jordan Bardella, qui, par exemple, ont choisi de ne pas
01:09:09se prononcer sur la cérémonie d'ouverture
01:09:11qui, pourtant, faisait polémique.
01:09:13Là, les politiques peuvent se dire, y compris au sein de la majorité,
01:09:15finalement, on doute
01:09:17un peu de nos critiques vis-à-vis de
01:09:19Macron. Et ça, ça ne va pas sauver
01:09:21Emmanuel Macron. Mais ça peut lui permettre
01:09:23de passer cette phase
01:09:25du budget qui évitera
01:09:27potentiellement, justement, que son gouvernement
01:09:29soit renversé. Oui, l'avantage de déposer
01:09:31un budget, de présenter un budget quand on a un gouvernement
01:09:33démissionnaire, c'est qu'effectivement, du coup, on ne peut pas tomber.
01:09:35Frédéric Lauze, on le voit,
01:09:37il y a cette volonté
01:09:39de tous les partis politiques de capitaliser.
01:09:41En même temps, on se dit effectivement qu'en prenant des années,
01:09:43vous préparez un événement et qu'on vous dit
01:09:45que vous soyez ministre, président de région,
01:09:47maire d'une ville, ça ne va pas marcher, ça va être
01:09:49une catastrophe. Et qu'enfin, ça se passe bien,
01:09:51on ne peut pas tellement leur en vouloir, finalement,
01:09:53de faire un peu de récupération.
01:09:55J'allais dire, c'est de bonne guerre.
01:09:57C'est fait de partout, dans tous les pays.
01:09:59Le plus important, c'est le...
01:10:01Peut-être même avant la constitution d'un gouvernement,
01:10:03c'est quand même un projet,
01:10:05une ligne directrice. Et tirer des enseignements,
01:10:07notamment sur
01:10:09les questions de sécurité.
01:10:11Mise en place d'une stratégie,
01:10:13continuer ce qui a été fait
01:10:15en termes de renseignements et d'anticipation,
01:10:17continuer ce qui a été fait sur les
01:10:19continuums de sécurité,
01:10:21sur un pilotage opérationnel
01:10:23qui a très bien marché,
01:10:25tirer des enseignements sur cette organisation,
01:10:27tirer des enseignements sur le fait que,
01:10:29on l'a dit tout à l'heure,
01:10:31même si on ne pourra pas continuer cet effort.
01:10:33Mais néanmoins, plus de monde dans la rue,
01:10:35plus de policiers, plus de gendarmes
01:10:37visibles, c'est
01:10:39dissuader et empêcher
01:10:41le passage à l'acte, réduire les opportunités
01:10:43de passage à l'acte. Plus de
01:10:45peines de prison fermes, rapides et certaines,
01:10:47c'est le deuxième pilier
01:10:49de la dissuasion.
01:10:51Ce sont les enseignements
01:10:53qu'il va falloir
01:10:55tirer. Et surtout, il va falloir
01:10:57une stratégie de sécurité
01:10:59qui soit moins dépendante
01:11:01des aléas médiatiques et des
01:11:03faits divers, c'est-à-dire
01:11:05retrouver un cap
01:11:07et prendre en compte,
01:11:09puisqu'on a capitalisé sur ces Jeux Olympiques,
01:11:11prendre en compte
01:11:13les enseignements qu'on peut tirer et qui sont
01:11:15transposables, avec bien sûr
01:11:17moins de moyens, ce qu'on n'aura pas.
01:11:19100% de policiers présents, on n'aura pas autant
01:11:21de renforts. Et puis les policiers
01:11:23vont devoir souffler.
01:11:25Évidemment. Et on va marquer
01:11:27une courte pause avec mes invités. On se retrouve
01:11:29pour Midi News. On suivra la prise de parole
01:11:31du chef de l'État. A tout de suite.
01:11:37De retour pour Midi News. Je voudrais qu'on
01:11:39termine sur cette partie politique.
01:11:41C'est vrai que Naïma M. Fadel, on le dit beaucoup.
01:11:43L'équilibre que va devoir trouver
01:11:45Emmanuel Macron est très complexe. Sa première
01:11:47prise de parole, dans quelques minutes, il va s'exprimer.
01:11:49Ça concerne encore les Jeux Olympiques. Mais quand il va
01:11:51retourner, si j'ose dire, dans l'arène
01:11:53politique, on imagine que, de fait, ça sera
01:11:55la fin de la trêve
01:11:57politique et olympique qu'il a tant souhaitée.
01:11:59Là, pour l'instant, il savoure
01:12:01effectivement cette réussite des JO.
01:12:03Il peut toujours encore tirer, tirer.
01:12:05Jusqu'à quand ? Bon, il fait éventuellement
01:12:07le budget avec toujours ses ministres
01:12:09démissionnaires.
01:12:11Mais en fait, ils sont en train de gérer
01:12:13les affaires courantes. Donc ils ne peuvent rien.
01:12:15Par rapport même à ce que vous avez avancé
01:12:17sur les défis que rencontre
01:12:19notre pays, ils ne peuvent absolument rien faire.
01:12:21Ils ne peuvent rien enviager. Ils peuvent gérer
01:12:23les affaires. Donc il faudra
01:12:25qu'ils trouvent le mouton
01:12:27à cinq pattes pour pouvoir
01:12:29effectivement
01:12:31mettre en place un semblant de politique
01:12:33consensuelle.
01:12:35Ce que je ne pense pas.
01:12:37Vraiment, je vous avoue
01:12:39que pour moi, c'est
01:12:41impossible qu'il puisse
01:12:43mettre en place une politique.
01:12:45Il va juste gagner du temps.
01:12:47Le temps de refaire
01:12:49une nouvelle dissolution.
01:12:51C'est vrai qu'Éric Tegner, le problème aussi,
01:12:53c'est que lui, il peut gagner
01:12:55du temps, le président de la République, mais dans son gouvernement.
01:12:57On a un Gérald de Darmanin qui fait sa rentrée politique
01:12:59à Tourcoing le 15 septembre.
01:13:01On imagine qu'il avait pensé à cette date aussi
01:13:03parce qu'il ne serait plus ministre. Gabriel Attal
01:13:05qui est aussi président du groupe majoritaire. Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture,
01:13:07c'est la même chose. D'un côté, le président de la République
01:13:09après tout n'est pas pressé, mais ses ministres
01:13:11le sont peut-être un peu plus que lui.
01:13:13Oui, parce qu'ils n'ont pas du tout le même calendrier.
01:13:15Ils ont en tête évidemment 2027.
01:13:17Ces rentrées sont importantes. L'année dernière,
01:13:19c'était le moment justement où il avait voulu
01:13:21se différencier d'Elisabeth Borne.
01:13:23On s'en souvient bien et on sait qu'avec Attal,
01:13:25en ce moment, les relations
01:13:27sont extrêmement froides de ce côté.
01:13:29Et en plus, pour aller dans votre sens,
01:13:31il y a le fait que le 20 septembre, il faudra aussi
01:13:33présenter à la Commission européenne
01:13:35notre projet justement pour tenir le budget.
01:13:37Et donc, on aura d'un côté peut-être
01:13:39un Emmanuel Macron qui voudra continuer
01:13:41à faire des économies, etc.
01:13:43Et de l'autre, ses ministres,
01:13:45ses anciens ministres, y compris ceux qui avant
01:13:47étaient plutôt pour une forme de rigueur,
01:13:49ne voudront pas aller dans ce sens-là.
01:13:51Donc forcément, on va avoir une confrontation
01:13:53d'intérêts. Il y a aussi Édouard Philippe
01:13:55avec son parti Horizon. Il s'en est plutôt bien tiré
01:13:57au moment justement des dernières élections
01:13:59législatives. Donc là, vous avez parfaitement
01:14:01raison. Et chacun a en tête
01:14:03qu'il peut y avoir une dissolution au mois de juin
01:14:05prochain. Il y aura peut-être toujours le même gouvernement
01:14:07d'ici là. Il y aura
01:14:09d'une certaine façon. En tout cas, les mêmes conseillers,
01:14:11on va se retrouver quand même sur un gouvernement
01:14:13social-démocrate. Ils vont essayer
01:14:15de trouver quelques mesures qui vont faire
01:14:17globalement consensus, avec
01:14:19quand même cette problématique
01:14:21budgétaire et cette problématique
01:14:23de la Commission européenne, qui forcément
01:14:25va créer des problématiques
01:14:27internes. On va sortir un petit peu de la page
01:14:29politique. On va parler de nouveau de
01:14:31l'héritage, de ce que les Jeux olympiques vont
01:14:33laisser à Paris et au
01:14:35pays. Et on va commencer par l'aspect
01:14:37sécuritaire. On va écouter ce que disait Jean-Christophe
01:14:39Couville, secrétaire national Unité. Il était
01:14:41l'invité d'Anthony Favalli
01:14:43dans la matinale. Écoutez-le.
01:14:45Il faut que cette période-là serve de référentiel
01:14:47pour l'avenir. On a vu que quand on voulait,
01:14:49on pouvait. On a le mode opératoire
01:14:51d'une vie beaucoup plus
01:14:53allégée, tranquille.
01:14:55Je pense que les Parisiens, mais les citoyens
01:14:57de France et les Français ont besoin
01:14:59d'avoir un moment apaisé
01:15:01et de retrouver la tranquillité des rues.
01:15:03Effectivement, on sait ce qu'il faut faire.
01:15:05Il faut des effectifs. Le prochain enjeu,
01:15:07c'est de retrouver cette paix sociale,
01:15:09qu'on a connue pendant 15 jours, et la dupliquer
01:15:11sur tout le territoire. Mais ça, ça se fera
01:15:13grâce aussi aux forces de l'ordre,
01:15:15mais aussi à la volonté politique.
01:15:17Xavier Roffard, est-ce qu'effectivement, ce qu'on a
01:15:19vu sous l'angle sécuritaire pendant les Jeux
01:15:21olympiques doit être un moment de référence, de se dire
01:15:23que ça, ça doit être la situation.
01:15:25Je ne parle pas forcément tant des renforts, mais en tout cas
01:15:27la situation de délinquance quasiment à des zéros
01:15:29doit être le moment de référence.
01:15:31Et on doit maintenant poursuivre ces efforts
01:15:33dans cette direction.
01:15:35Je suis surtout surpris. Depuis une vingtaine
01:15:37de minutes, j'ai l'impression qu'on vit sous cloche.
01:15:39Alors, il y a de l'oxygène,
01:15:41mais il est pour les Français. Il y a des
01:15:43plans politiques des uns et des autres.
01:15:45M. Darmanin, il va faire ceci.
01:15:47Dans les années 50, il y avait un
01:15:49Premier ministre britannique qui s'appelait Harold
01:15:51Macmillan, à qui un journaliste
01:15:53dit « Mais alors, tout marche bien pour vous,
01:15:55la Reine vous trouve sympa, vous avez une grosse
01:15:57majorité. Qu'est-ce qu'il peut
01:15:59rater dans votre affaire ? Qu'est-ce qu'il peut foirer ? »
01:16:01Il lui a tapé sur l'épaule, il lui a dit
01:16:03« Evens, my dear boy, events,
01:16:05les événements. Il faut toujours compter sur
01:16:07les événements. On a une guerre, pas très
01:16:09loin de 1000 kilomètres
01:16:11au nord de l'île, là, un peu
01:16:13plus. On a les événements du Moyen-Orient
01:16:15qui sont graves. Et jamais,
01:16:17jamais nulle part dans l'histoire
01:16:19du monde, la vie politique ne se détermine
01:16:21uniquement par ce qu'elle souhaite, par ce qu'elle
01:16:23veut, par ce qu'elle magouille,
01:16:25par ce qu'elle incite les journaux à dire,
01:16:27etc. Ça ne se passe jamais comme ça.
01:16:29Et donc, je pense que
01:16:31je n'ai jamais fait partie de ceux qui
01:16:33expliquaient à la préparation des Jeux en disant « Vous allez voir,
01:16:35ça va être un drame. Je me suis tué. » Parce que
01:16:37je sais une chose, la France
01:16:39a parmi le meilleur
01:16:41système régalien au monde.
01:16:43Elle a une force de police, une force de gendarmerie,
01:16:45des gens qui sont braves, des gens qui
01:16:47savent serrer les dents, qui savent
01:16:49rester sans dormir, mais qui
01:16:51tiennent le choc. Mais après ça,
01:16:53ce que je constate, c'est qu'autour des sites olympiques,
01:16:55par exemple, tous les jours,
01:16:57des milliers de Français sont
01:16:59enquiquinés, et j'emploie un terme
01:17:01faible, parce qu'on leur coupe les câbles
01:17:03de cuivre pour aller les revendre, des
01:17:05cambriolages qui n'arrêtent pas,
01:17:07et une vente de drogue qui,
01:17:09contrairement à ce que nous dit le ministère de l'Intérieur
01:17:11un peu facilement,
01:17:13s'aggrave de jour en jour. Songez
01:17:15que, je parle d'il y a deux jours,
01:17:17on a attrapé à Grenoble
01:17:19des gens qui venaient de la Seine-et-Marne pour vendre
01:17:21des kalachnikovs. Il y a une espèce de
01:17:23dispositif criminel qui maintenant est à l'échelle
01:17:25nationale, et ces gens-là, ils s'en foutent
01:17:27de l'oxygène. Donc, ce qu'ils veulent, c'est
01:17:29de l'argent. Ils n'ont pas le choix,
01:17:31comprenez ? S'ils n'ont pas d'argent,
01:17:33la bande qu'ils dirigent,
01:17:35c'est comme les loups.
01:17:37Il y a une meute, et si le loup en tête
01:17:39nourrit pas le reste de la meute, il est éliminé
01:17:41pour quelqu'un qui le fera mieux. Donc, le milieu
01:17:43criminel n'a pas de frein, et ne peut pas en avoir,
01:17:45et je pense là, vraiment pas
01:17:47qu'il va se laisser charmer par les Jeux Olympiques.
01:17:49Et en tout cas, certains ont découvert
01:17:51à quoi pouvaient servir les policiers
01:17:53et les forces de l'ordre dans la rue. C'est le cas de Mathieu
01:17:55Annotin, c'est le maire socialiste de la ville
01:17:57de Saint-Denis, qui dit ceci
01:17:59à nos confrères du Figaro,
01:18:01la présence de la police est efficace pour lutter
01:18:03contre l'insécurité.
01:18:05Frédéric Clos, quand vous voyez ça,
01:18:07est-ce que vous vous dites, tant mieux, il s'en rend compte ?
01:18:09Ou est-ce que vous vous hallucinez un peu
01:18:11de vous dire qu'il a fallu tout ça pour qu'on se dise
01:18:13que les forces de l'ordre étaient utiles pour lutter
01:18:15contre l'insécurité ?
01:18:17J'aimerais que ce discours
01:18:19qu'il y ait d'une très grande banalité
01:18:21soit généralisé.
01:18:23C'est une évidence.
01:18:25Moi, je ne veux pas enfiler des perles.
01:18:27La sécurité, c'est le préalable
01:18:29pour être heureux,
01:18:31pour trouver de l'attractivité économique
01:18:33dans les quartiers,
01:18:35mais dans l'ensemble des villes, pour établir
01:18:37la confiance. Pour l'instant,
01:18:39le compte n'y est pas. C'est pour ça que
01:18:41je dis, capitalisons sur cette
01:18:43dynamique extraordinaire qu'ont été
01:18:45la préparation de ces Jeux Olympiques.
01:18:47Il y a des enseignements attirés
01:18:49et il ne faut pas,
01:18:51c'est un peu ce que disait Xavier Hoffer,
01:18:53qu'après coup, dans 20 jours,
01:18:55cette parenthèse se ferme
01:18:57et qu'on revienne
01:18:59sur les problèmes d'avant,
01:19:01c'est-à-dire une criminalité organisée
01:19:03qui est en train
01:19:05de s'implanter en France
01:19:07par capillarité dans l'ensemble
01:19:09des villes moyennes, pas simplement à Marseille.
01:19:11C'est un enjeu
01:19:13pas que de sécurité, de souveraineté,
01:19:15avec des règlements de comptes
01:19:17et toute la criminalité
01:19:19qui découle
01:19:21de ces trafics de stupéfiants,
01:19:23les cambriolages,
01:19:25les agressions,
01:19:27tout ça, il va falloir
01:19:29le traiter
01:19:31et moi, l'optimisme
01:19:33que j'ai, j'essaie d'être
01:19:35optimiste et c'est par rapport à ce qui s'est passé,
01:19:37on a montré notre savoir-faire,
01:19:39c'est une question de volonté politique,
01:19:41il va falloir après traiter
01:19:43des problèmes qui sont des problèmes sérieux.
01:19:45Je rappelle également qu'il y a un an,
01:19:47heureusement qu'on est un petit peu amnésique et qu'on passe à autre chose,
01:19:49il y a un an,
01:19:51on avait un épisode de violence urbaine
01:19:53terrible et
01:19:55on donnait l'impression d'un pays bordélisé
01:19:57et qui était au bord du chaos
01:19:59et là encore, les forces de l'ordre
01:20:01évidemment n'étaient pas dans la même posture
01:20:03puisqu'ils se battaient point par point,
01:20:05ville par ville, rue par rue
01:20:07face à des émeutiers
01:20:09et
01:20:11alors je suis très content qu'aujourd'hui
01:20:13on revienne vers une période un peu
01:20:15la période Charlie,
01:20:17vive les forces de l'ordre,
01:20:19il va falloir traiter les questions
01:20:21et il va falloir tirer
01:20:23des enseignements et capitaliser
01:20:25sur ce qu'on a vu là
01:20:27mais effectivement Xavier Hofer l'a dit, que ce soit la petite
01:20:29et moyenne délinquance qui est
01:20:31trop importante si on prend le temps long
01:20:33et il faut la réduire avec des stratégies
01:20:35de sécurité mais pérennes et durables
01:20:37qui ne changent pas au fil de l'actualité,
01:20:39la criminalité organisée
01:20:41dans un pays qui est très
01:20:43ouvert, très difficile, il y a des enjeux
01:20:45effraordinaires
01:20:47donc on va retrousser nos manches et il va falloir
01:20:49s'y mettre. Patrice Arditi, c'est vrai
01:20:51qu'on l'a aussi dit, on a un peu voulu mettre la poussière
01:20:53sous le tapis, c'est-à-dire que pour que Paris
01:20:55soit la ville la plus belle possible, on a
01:20:57pris des sans-abris, on les a envoyés
01:20:59sans leur demander leur avis, ni l'avis
01:21:01des maires dans des villes par exemple comme Orléans
01:21:03on a chassé les
01:21:05SDF ou ceux qui sont par exemple
01:21:07dépendants au crack hors de Paris
01:21:09alors on n'a pas réglé leurs problèmes,
01:21:11on les a juste enlevés pour pas que les touristes les voient
01:21:13mais une fois de plus, ce problème-là, on ne l'a pas réglé
01:21:15c'est-à-dire que de toute façon,
01:21:17si on ne règle pas ce problème, juste pendant deux semaines
01:21:19on a donné une belle image, mais quand ils vont revenir
01:21:21on n'aura pas traité leurs problèmes et on aura les mêmes scènes
01:21:23notamment parfois de délinquance
01:21:25ou d'insécurité dans certains quartiers parisiens.
01:21:27Il ne peut pas être réglé comme ça le problème,
01:21:29c'est pas possible, et d'ailleurs
01:21:31tout le monde parlait il y a quelques années du maire
01:21:33de New York qui avait réussi
01:21:35à virer tous les
01:21:37clochards qui
01:21:39évidemment se multipliaient dans les rues
01:21:41et puis ils sont revenus
01:21:43comme là, ces gens-là
01:21:45dont certains sont extrêmement malheureux
01:21:47vont probablement revenir
01:21:49mais ce qu'on va retenir surtout
01:21:51c'est que les habitants qui ont eu
01:21:53à les subir depuis
01:21:55le début des Jeux
01:21:57vont demander des comptes également à l'État
01:21:59en disant que ça n'est pas possible
01:22:01des élus surtout. Lorsque je parlais
01:22:03d'oxygène tout à l'heure
01:22:05Xavier Roffert en parlait
01:22:07on n'est pas évidemment dans un pays
01:22:09de bisounours, on sait très très bien
01:22:11qu'il y a la guerre en Ukraine
01:22:13et le Moyen-Orient
01:22:15qu'il peut y avoir
01:22:17la Chine avec Taïwan
01:22:19il peut y avoir une catastrophe
01:22:21qui va avoir des répercussions
01:22:23mais épouvantables
01:22:25épouvantables sur notre pays
01:22:27mais justement ces Jeux
01:22:29et l'enthousiasme que ça a pu susciter
01:22:31ça a apporté cette espèce
01:22:33d'oxygène qui va peut-être servir
01:22:35à envisager
01:22:37des petites solutions
01:22:39qu'on n'arrivait pas à mettre en place
01:22:41pourquoi ? Parce qu'on était dans un pays
01:22:43de sinistroses depuis des mois.
01:22:45Et on va changer un petit peu de sujet mais toujours
01:22:47sur cet héritage parce qu'on va regarder
01:22:49un petit peu item par item. Qu'est-ce qu'il va en être
01:22:51pour les transports ? Puisqu'on a vu
01:22:53les transports parisiens qui roulaient extrêmement
01:22:55bien. Est-ce que ça va continuer ? Un élément de réponse
01:22:57c'est avec Valérie Pécresse
01:22:59la présidente de la région Île-de-France qui tenait une conférence
01:23:01de presse sur le sujet en fin de semaine dernière. Écoutez-la.
01:23:03Vous savez que nous avons
01:23:05fait face à une dégradation du système de transport
01:23:07l'an dernier qui était
01:23:09en 2023 qui était due
01:23:11à une pénurie de conducteurs post-COVID.
01:23:13Cette pénurie elle est
01:23:15derrière nous grâce au recrutement
01:23:17et au travail massif de formation
01:23:19qu'ont fait tous les opérateurs
01:23:21SNCF, RATP mais aussi
01:23:23les opérateurs de bus.
01:23:25Nous avons la crise
01:23:27de recrutement des conducteurs et derrière
01:23:29nous je le dis et une partie
01:23:31des conducteurs mais les opérateurs vous le diront
01:23:33vont être conservés après
01:23:35ces Jeux sur la durée
01:23:37de façon à avoir un plus large
01:23:39vivier.
01:23:41Andrée de Guerpel, soyons optimistes
01:23:43comme Frédéric Clos et disons-nous qu'effectivement on peut croire
01:23:45ce que dit la présidente de région Île-de-France mais
01:23:47l'avantage on peut se dire, si ces Jeux
01:23:49Olympiques ont permis de se rendre compte qu'il y avait
01:23:51un problème dans le recrutement notamment des agents
01:23:53RATP et que donc ce recrutement il est fait
01:23:55de manière pérenne, on peut se dire ça c'est un
01:23:57héritage qui sera utile pour les Parisiens
01:23:59pour les touristes qui prennent le métro de se dire
01:24:01est-ce qu'on revienne à un niveau de service qui soit
01:24:03quand même un peu plus correct ? Oui au risque d'être
01:24:05une cassandre encore une fois
01:24:07on a oublié aussi le sabotage
01:24:09de la SNCF, on n'en a plus reparlé et ça
01:24:11ça fait partie aussi de nos
01:24:13services publics qui ont été
01:24:15trop souvent peut-être délaissés
01:24:17la région Île-de-France y a mis les moyens
01:24:19d'ailleurs on avait vu la petite vidéo de Valérie Pécresse où elle disait
01:24:21je ne donne pas de l'argent pour me faire taper sur la gueule après
01:24:23oui c'est agréable
01:24:25les Français demanderont
01:24:27que cela continue parce qu'ils ont
01:24:29vu des métros qui étaient pour une fois à l'heure
01:24:31qui étaient propres, il n'y avait plus toutes ces bandes de racailles
01:24:33qui mettaient les pieds sur
01:24:35les sièges et qui mettaient
01:24:37de la musique à fond et qui faisaient n'importe quoi
01:24:39on avait beaucoup d'agents
01:24:41aussi de la RATP
01:24:43de sécurité de la RATP
01:24:45qui patrouillaient dans les métros
01:24:47et qui
01:24:49dissuadent aussi, donc les Français et les Parisiens
01:24:51vont être légitimement
01:24:53en mesure de pouvoir demander est-ce que cela
01:24:55continue et qu'ils vivent dans une ville
01:24:57qui est sécurisée
01:24:59c'est vrai que le problème quand on s'habitue
01:25:01à la sécurité, à des transports
01:25:03qui circulent bien en temps et en heure
01:25:05à une ville qui est propre
01:25:07si on revient au Paris d'avant on va être encore plus
01:25:09intolérant face aux poubelles qui débordent dans la rue
01:25:11face aux métros qui n'arrivent jamais
01:25:13on cite souvent cet exemple sur ce plateau
01:25:15c'est-à-dire que les maillets de laisse voyageurs quand vous êtes Parisiens
01:25:17vous en avez tout le temps et on n'a pas eu un en 15 jours
01:25:19on a l'impression que tous les petits problèmes
01:25:21de la vie parisienne risquent de devenir très compliqués
01:25:23à supporter
01:25:25il y a des Parisiens qui ont quitté Paris pendant les Jeux Olympiques
01:25:27qui ont vu toutes ces images
01:25:29qui disent que Paris c'est merveilleux etc
01:25:31qui ont peut-être eu des amis dans Paris
01:25:33qui sont restés qui leur ont dit ça
01:25:35et ils vont revenir et vous allez dire
01:25:37pourquoi moi je n'ai pas le droit à ça
01:25:39et ça c'est inévident et derrière il va y avoir un deuxième
01:25:41sentiment, c'est de se dire
01:25:43pourquoi on a été capable de le faire
01:25:45pour en fait les étrangers, pour faire
01:25:47rayonner l'international parce qu'effectivement
01:25:49il y avait des véritables pressions qui étaient faites par le CIO
01:25:51au niveau des Etats-Unis
01:25:53également les médias jusqu'à la veille
01:25:55de la cérémonie de vertu, ils étaient extrêmement inquiets
01:25:57le travail a été fait pour eux
01:25:59mais les Français
01:26:01ils attendent que ce travail soit fait depuis des années
01:26:03et il n'y a pas uniquement Paris
01:26:05il faut aussi ne pas oublier la campagne qui va dire
01:26:07pourquoi nous on n'a pas le droit d'avoir des moyens
01:26:09pour des choses qui encore une fois sont basiques
01:26:11alors on vient de faire le point sécurité
01:26:13transport, maintenant une autre question
01:26:15est-ce qu'on va se baigner dans la Seine
01:26:17vous n'avez peut-être pas très envie
01:26:19mais on se rappelle que ça a été un gros enjeu autour de ces Jeux Olympiques
01:26:21le préfet d'Ile-de-France
01:26:23Marc Guillaume dresse un premier bilan
01:26:25écoutez les précisions
01:26:27elles sont signées Sarah Varny
01:26:29Nager dans la Seine, une promesse
01:26:31devenue réalité. Le 31
01:26:33juillet dernier, les triathlètes se sont
01:26:35élancées dans le fleuve, une épreuve en eau libre
01:26:37qui n'était pourtant pas gagnée d'avance
01:26:39un jour de retard pour la compétition
01:26:41masculine et 5 entraînements annulés
01:26:43pour cause de bactéries encombrantes
01:26:45mais pas de quoi entacher la satisfaction
01:26:47du préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume
01:26:49c'est un bilan très positif
01:26:51tout s'est passé comme on pouvait l'espérer
01:26:53la Seine est dépolluée, tous les investissements
01:26:55programmés il y a 4 ans sont réalisés et ont produit leur effet
01:26:57un projet de 1,4
01:26:59milliards d'euros budgétisés
01:27:01dont la moitié à la charge de l'Etat
01:27:03un sujet devenu plus politique que sportif
01:27:05depuis les années Jacques Chirac
01:27:07et qui a essuyé de nombreuses polémiques
01:27:09souvent démenties
01:27:11nous n'avons jamais pensé que la Seine serait baignable
01:27:13tous les jours de l'été, en cas de pluie
01:27:15ce n'est pas possible, c'est la nature
01:27:17il est faux de dire que la pollution est liée
01:27:19à un problème structurel, de fuite ou de travaux mal réalisés
01:27:21en amont du pont Alexandre III
01:27:2375% des travaux ont été effectués
01:27:25péniches, bâtiments publics
01:27:27pavillons ou immeubles ne déversent donc plus
01:27:29leurs eaux usées dans le fleuve
01:27:31car ce projet souhaite être viable
01:27:33l'édition 2025 de Paris Plages
01:27:35va s'enrichir de 3 sites de baignade
01:27:37près de l'hôtel de ville, en face de l'île
01:27:39Aussigne et à Bercy
01:27:41du côté du Val-de-Marne également
01:27:43des sites permettront de nager dans la Seine
01:27:45mais en aval du pont Alexandre III
01:27:47tout reste à faire, le calendrier
01:27:49de dépollution de l'étape 2 du plan baignable
01:27:51qui n'a pas encore été annoncé
01:27:53devrait permettre à terme de nager
01:27:55dans la Seine, dans tous les départements
01:27:57franciliens qu'elle traverse
01:27:59Et comme on parle des Jeux Olympiques
01:28:01je vous rappelle que d'ici quelques minutes
01:28:03le chef de l'état Emmanuel Macron prendra la parole
01:28:05depuis les jardins de l'Elysée
01:28:07vous voyez toutes ces personnes qui l'attendent
01:28:09ce sont ceux qui ont bénévole ou professionnel
01:28:11participé à la bonne organisation
01:28:13des Jeux Olympiques, le président qui devait
01:28:15prendre la parole aux alentours des midi 15
01:28:17qui est un petit peu en retard
01:28:19il aime bien faire savoir qu'il est le maître des horloges
01:28:21donc ça sera à suivre sur
01:28:23CNews prochainement, on a Imaïm Fadel
01:28:25justement sur la Seine, c'est vrai que ça a été
01:28:27un énorme défi
01:28:29plus ou moins réussi entre
01:28:31les entraînements qui ont été annulés
01:28:33les athlètes qui disent qu'ils ont été malades
01:28:35même sans qu'on sache vraiment si c'est lié à la Seine
01:28:37en revanche on se dit pour passer à l'étape d'après
01:28:39on avait Rachida Datti, ministre de la Culture
01:28:41la semaine dernière qui a expliqué que ça allait être encore
01:28:43énormément d'argent à mettre sur la table
01:28:45si on veut que la Seine soit vraiment
01:28:47baignable et de manière permanente, pas juste
01:28:4910 minutes dans l'année. Le budget global
01:28:51n'est pas celui de 1,4 milliard ?
01:28:53Il va falloir parce que là
01:28:55ils se sont rendus compte qu'effectivement il y avait quand même
01:28:57des rallonges à faire puisqu'on a bien vu que là
01:28:59on ne peut pas dire que la Seine est baignable tout le temps et en permanence
01:29:01et sur toute la Seine d'ailleurs
01:29:03sur toute la Seine à Paris. Moi quand
01:29:05je vois le budget qu'il aurait fallu juste
01:29:07pour mailler notre
01:29:09pays et tous les territoires
01:29:11rien qu'en soins palliatifs dont
01:29:13on a réellement besoin
01:29:15et qui sont
01:29:17qui permettent de mettre au centre
01:29:19l'humain et nos proches
01:29:21qui parfois malheureusement
01:29:23faute de
01:29:25pouvoir accéder aux soins palliatifs
01:29:27dans leur département, malheureusement
01:29:29n'ont d'autre solution que
01:29:31de se dire je ne peux plus
01:29:33vivre dans la douleur
01:29:35comme ça. Moi je trouve ça
01:29:37je ne savais pas, je vous dis franchement
01:29:39je suis même un petit peu en colère parce que je me dis que
01:29:41si c'est plus d'un milliard quatre
01:29:43c'est scandaleux parce que le budget
01:29:45pour bailler notre pays, que tous
01:29:47les départements et des centres
01:29:49de soins palliatifs c'est environ
01:29:51un milliard, vous voyez
01:29:53et un milliard sur quatre ans je crois, quatre, cinq ans
01:29:55vous vous rendez compte alors que là déjà
01:29:57on a donné un milliard quatre. Mais écoutez
01:29:59je trouve ça
01:30:01bien regrettable. Xavier Roffert je vous voyais
01:30:03à la fin du sujet quand on voit justement
01:30:05que c'est l'eau de la Seine, je vous sentais pas
01:30:07très motivé pour aller vous-même tenter
01:30:09une baignade dans la Seine ?
01:30:11La Seine pour un criminologue c'est l'endroit
01:30:13où on ramasse les noyés et la morgue
01:30:15vous voyez que c'est juste
01:30:17à côté donc
01:30:19ça ne se fait plus maintenant mais pendant des
01:30:21années on accompagnait nos étudiants
01:30:23à la morgue pour assister à la dissection
01:30:25d'un cadavre et généralement ils venaient
01:30:27de la Seine, l'odeur n'était pas terrible
01:30:29j'ai pas l'impression que tout soit corrigé
01:30:31On n'a pas l'impression non, c'est vrai que Vendredi de
01:30:33rappel dans l'héritage, on vient de parler
01:30:35de l'héritage sécuritaire, on vient de parler de l'héritage des transports
01:30:37qui semble être quand même la moindre des choses
01:30:39qu'on peut accorder aux parisiens, il y a des sujets
01:30:41vraiment importants, la Seine c'est vrai
01:30:43qu'on est forcément partagé entre se dire qu'on aimerait
01:30:45tous avoir une Seine très propre, on peut aller se baigner
01:30:47le soir en sortant mais on se dit quand on voit les milliards
01:30:49qu'il faut allonger sans savoir en fait
01:30:51vraiment à quel moment on pourra dire qu'elle est baignable
01:30:53est-ce que c'est bien nécessaire ?
01:30:55Oui alors je sais pas si l'enjeu c'était
01:30:57de dire on va pouvoir aller se baigner dans la Seine ou alors
01:30:59parce que c'est meilleur pour l'environnement
01:31:01je pense que la communication a été
01:31:03scandaleuse et très mauvaise là-dessus
01:31:05d'ailleurs il y a un papier de Mediapart
01:31:07qui a montré qu'en réalité
01:31:09la qualité de l'eau était suffisante
01:31:11seulement 2 jours sur 10 et qu'il y avait
01:31:13un manque de transparence aussi parce que rappelez-vous
01:31:15avant les Jeux Olympiques on avait tous les jours le droit
01:31:17à notre relevé bactériologique
01:31:19qui était publié et puis pendant toute la période
01:31:21des JO il ne l'était plus
01:31:23on a aussi eu des athlètes qui se sont plaints
01:31:25il y a une triathlète belge qui a dit
01:31:27qu'elle était malade, victime de vomissement
01:31:29à cause de cette fameuse
01:31:31bactérie E. coli et qui a dû
01:31:33déclarer forfait avec son équipe
01:31:35après donc non c'était
01:31:37un pari qui était audacieux pour Anne Hidalgo
01:31:39mais qui a un coup de communication raté
01:31:41et qui plus est devra
01:31:43sûrement avoir une allonge
01:31:45budgétaire. Oui parce que maintenant on se dit
01:31:47si on a déjà mis de l'argent et qu'on ne rallonge pas du coup
01:31:49l'argent qui a été mis avant sert à rien, l'équilibre budgétaire
01:31:51là il est compliqué à trouver. Effectivement il va falloir continuer
01:31:53pour qu'on aille jusqu'au bout de cette
01:31:55mesure mais je
01:31:57comprends que beaucoup de français soient énervés
01:31:59de voir qu'on met autant d'argent là-dedans
01:32:01qui ne semble pas être en réalité une vraie priorité
01:32:03à part pour Anne Hidalgo
01:32:05et son bilan politique
01:32:07qui est désastreux et qui
01:32:09pourrait peut-être reprendre un peu de lumière
01:32:11si elle réussit à faire ça.
01:32:13On va parler maintenant aussi des restaurateurs
01:32:15puisque évidemment avec les Jeux
01:32:17Olympiques un certain nombre de restaurateurs
01:32:19espéraient avoir un meilleur chiffre d'affaires
01:32:21que les étés précédents mais ça n'a pas
01:32:23toujours été le cas notamment ceux qui étaient
01:32:25dans les fameuses zones rouges ou grises
01:32:27où il fallait des QR codes avec des barrières qui rendaient
01:32:29compliqué d'accès leur restaurant
01:32:31alors certains se sont confiés justement
01:32:33à Sacha Robin, Kylian Salé et Mathilde Ibanez.
01:32:35Écoutez.
01:32:37Pour ce restaurateur, à l'heure de faire le bilan
01:32:39le compte n'y est pas. Les Jeux Olympiques
01:32:41à Paris, son établissement à deux pas de la
01:32:43cathédrale Notre-Dame, rien n'y fait.
01:32:45Il est perdant par rapport aux années précédentes.
01:32:47On a subi une grosse baisse entre 30 et
01:32:4950% minimum.
01:32:51Par rapport aux années précédentes. Exactement.
01:32:53Une journée où on a fait
01:32:55je crois que c'était horrible
01:32:57c'était terrible, on a fait plus de
01:32:5970% un jour.
01:33:01On a pratiquement eu personne en fait.
01:33:03Cette journée à moins 70% de chiffre d'affaires
01:33:05c'était quelques jours avant les Jeux Olympiques
01:33:07lorsque des barrières ont été installées
01:33:09pour sécuriser la cérémonie d'ouverture.
01:33:11Personne ne pouvait circuler dans cette rue
01:33:13bloquée par des policiers.
01:33:15La galère c'est qu'il y avait des grages
01:33:17juste à ce niveau là
01:33:19qui s'étendait
01:33:21pas sur tous les quais en fait.
01:33:23Il y avait beaucoup de difficultés à
01:33:25circuler parce que
01:33:27c'était entreposé avec des gros panneaux
01:33:29de béton
01:33:31de cette hauteur là.
01:33:33Ce restaurateur espère désormais
01:33:35des aides financières de la part de l'Etat
01:33:37et une situation plus facile à gérer lors
01:33:39des Jeux Paralympiques à partir du 28 août.
01:33:43Il y a une grande incertitude aussi pour
01:33:45ces restaurateurs et ces commerçants parce que
01:33:47on a dit qu'il y aurait une possibilité sans doute
01:33:49d'avoir un jour peut-être
01:33:51une indemnisation dont on ne connaît pas le montant.
01:33:53Mais eux en l'occurrence, c'est une
01:33:55promesse qui est tellement floue
01:33:57qu'on se demande si elle va vraiment arriver un jour.
01:33:59Ce genre de promesse floue
01:34:01ça existe pour de
01:34:03nombreuses professions. Il y a des agriculteurs
01:34:05qui attendent toujours des aides
01:34:07dans plein de domaines.
01:34:09Je pense que si ça a été dit, ça va être fait
01:34:11à un moment donné. Franchement
01:34:13s'ils ont des chiffres d'affaires qui ont été
01:34:15extrêmement diminués, ça doit se
01:34:17savoir. Les impôts vont en tenir
01:34:19compte. Maintenant, c'est vrai
01:34:21que ce n'est pas juste. Ce n'est pas juste
01:34:23qu'on ne se soit pas débrouillé
01:34:25pour qu'un certain nombre
01:34:27de commerçants et d'artisans
01:34:29n'aient pas à pâtir
01:34:31du côté, c'est vrai,
01:34:33sécuritaire, important
01:34:35qui était défini
01:34:37mais qui a gêné un certain nombre
01:34:39de professions. Et vous savez
01:34:41lorsqu'une profession, lorsqu'un
01:34:43restaurateur a un manque à gagner
01:34:45extrêmement important, il ferme.
01:34:47Alors on va là également
01:34:49voir ce qu'il va se passer dans les semaines qui viennent.
01:34:51C'est vrai que Frédéric Clos, on peut aussi comprendre
01:34:53le côté logique des touristes
01:34:55qui sont venus. Les billets d'avion, ça coûte cher.
01:34:57L'hébergement était extrêmement cher pour ceux
01:34:59qui ont réservé il y a longtemps. Les billets pour les cérémonies
01:35:01ou les épreuves également. Donc il y a un moment
01:35:03donné où comme toute personne qui part en vacances
01:35:05ou qui va à l'étranger, il y a un budget
01:35:07et quand il passe intégralement
01:35:09dans les Jeux Olympiques, les restaurateurs
01:35:11font un peu grisemines.
01:35:13Oui et je pense qu'il y a certainement un autre type
01:35:15de restauration qui a peut-être été
01:35:17adoptée par une catégorie
01:35:19de touristes. Ce ne sont pas les mêmes
01:35:21que ceux qui viennent habituellement
01:35:23visiter Paris.
01:35:25Ce sera plus intéressant peut-être
01:35:27en fin d'été de regarder est-ce que la restauration
01:35:29rapide a davantage
01:35:31profité que la restauration
01:35:33dite classique ou la brasserie
01:35:35parisienne qui fait aussi
01:35:37partie de l'image de la France
01:35:39qui est en difficulté
01:35:41comme elle a été pendant le Covid.
01:35:43Là par contre, il y a eu des aides
01:35:45très importantes. C'est un événement
01:35:47avec des gagnants
01:35:49des perdants. Alors moi
01:35:51je ne peux pas juger
01:35:53parce que c'est compliqué. Je me mets à la place
01:35:55des restaurateurs
01:35:57parce que ça fait partie aussi de l'image
01:35:59du charme, de l'attractivité de Paris
01:36:01et puis la qualité
01:36:03et la diversité de notre cuisine.
01:36:05J'espère que ceux qui sont perdants
01:36:07effectivement pourront être
01:36:09ou en partie indemnisés
01:36:11et en tout cas pourront s'en sortir
01:36:13et que très vite
01:36:15puisque cet événement
01:36:17au niveau touristique devrait
01:36:19permettre je pense de capitaliser
01:36:21parce qu'on a donné une belle image
01:36:23de la France, de Paris
01:36:25peut-être l'envie
01:36:27à des touristes du monde
01:36:29entier puisqu'on a eu 4 milliards
01:36:31de téléspectateurs de venir à Paris
01:36:33et de profiter de nos cafés
01:36:35et de nos restaurants.
01:36:37C'est vrai que Naïma M. Fadel, on le dit aussi beaucoup
01:36:39et Gabriel Attal, Premier ministre des Missionnaires
01:36:41avait fait justement une déclaration là-dessus
01:36:43en disant qu'il y avait un vrai espoir aussi
01:36:45qu'il y ait des retombées économiques
01:36:47via le tourisme
01:36:49plutôt après. C'est-à-dire qu'en fait aujourd'hui
01:36:51il y a peut-être des restaurateurs qui font grise mine
01:36:53mais en revanche on espère pour eux
01:36:55que l'image qu'on a donnée de Paris puisse leur apporter
01:36:57un peu plus de chiffre d'affaires dans les mois ou les années à venir.
01:36:59D'ailleurs ce matin on a eu un président
01:37:01d'un syndicat
01:37:03qui est restaurateur
01:37:05et qui le dit
01:37:07en fait il fait un état des lieux
01:37:09mais sans être en colère
01:37:11il fait un état des lieux en disant effectivement
01:37:13ça n'a pas bien fonctionné pour nous
01:37:15il y a beaucoup de perdants
01:37:17il a expliqué ça aussi par les fan zones
01:37:19qui ont en fait permis aux gens
01:37:21de proximité de pouvoir se restaurer
01:37:23et donc du coup ils n'ont pas été sur l'ensemble
01:37:25de Paris
01:37:27notamment hors des sites
01:37:29donc les gens se sont concentrés sur les sites
01:37:31mais il expliquait aussi quelque chose de très intéressant
01:37:33c'est qu'il disait qu'en fait
01:37:35on a eu des touristes J.O.
01:37:37on a eu moins de touristes qui ont l'habitude de venir
01:37:39en France pour visiter Paris
01:37:41notamment etc
01:37:43mais plutôt des touristes qui sont venus
01:37:45pour les J.O.
01:37:47donc le comportement n'est absolument pas le bel
01:37:49et un comportement aussi au niveau peut-être d'acheter
01:37:51des sandwichs
01:37:53que d'aller dans les restaurants
01:37:55parce qu'ils n'auraient pas eu d'ailleurs le temps
01:37:57c'est intéressant
01:37:59et bien justement
01:38:01on va écouter Franck Delvaux
01:38:03président de l'UMI Paris
01:38:05et il explique un petit peu ce phénomène de désertion
01:38:07de certains quartiers parisiens
01:38:09il y a eu beaucoup de monde dans les zones
01:38:11de compétition autour des
01:38:13arenas, Stade de France, Bercy,
01:38:15Champs de Mars, Invalides, Tour Eiffel
01:38:17avec des scores importants par contre les autres zones
01:38:19ont été désertées
01:38:21et on a eu effectivement des scores
01:38:23un restaurateur par exemple dans le deuxième
01:38:25le 3 août qui dit au lieu de faire 70 couverges
01:38:27on a fait 7
01:38:29juste avant le début des JO
01:38:31dans le périmètre gris effectivement on a atteint des
01:38:33moins 70, moins 80%
01:38:35donc les parisiens étaient partis
01:38:37certains l'ont regretté
01:38:39beaucoup d'entreprises en télétravail
01:38:41donc c'était vraiment une clientèle JO
01:38:43touristes JO et donc ça a fonctionné
01:38:45autour des zones de compétition
01:38:47C'est vrai qu'Eric Tegner peut-être que
01:38:49les restaurateurs ont espéré
01:38:51des touristes un peu classiques, c'est à dire qu'ils prennent le temps
01:38:53d'aller au restaurant le midi, le soir
01:38:55mais c'est vrai que sur les JO
01:38:57quand on combine le fait d'avoir des épreuves
01:38:59et donc que les horaires de restauration ne sont pas forcément adaptés
01:39:01plus comme on le disait, toutes les fan zones qui ont été mises en place
01:39:03où vous pouvez vous restaurer, où vous avez
01:39:05une ambiance JO un peu plus
01:39:07particulière, plus importante
01:39:09peut-être qu'ils n'avaient pas anticipé ce côté-là
01:39:11ce changement de clientèle, on n'est pas sur des touristes
01:39:13qui viennent visiter les monuments ou manger
01:39:15des bons petits plats français. Bien sûr et on a
01:39:17un petit peu survendu justement, moi j'avais beaucoup
01:39:19de témoignages y compris dans ces zones où il y avait
01:39:21beaucoup de clients, ils disaient que de toute façon
01:39:23le client dépensait beaucoup moins
01:39:25et il prenait effectivement moins de temps.
01:39:27Il y a aussi certains professionnels
01:39:29qui expliquent qu'il ne faut pas uniquement
01:39:31regarder cette période des deux semaines,
01:39:33on nous avait vendu aussi un été qui serait intéressant
01:39:35or la première partie de juillet
01:39:37c'était 60% et là
01:39:39ils s'attendent à un taux de remplissage
01:39:41du 12 au 25 août
01:39:43d'uniquement 45%.
01:39:45Donc là-dessus évidemment que ce n'est pas forcément
01:39:47très intéressant. Après je pense que pour les restaurateurs
01:39:49en revanche, sur le long terme
01:39:51il y a un véritable avantage parce que cette
01:39:53attractivité, cette publicité
01:39:55autour d'une France, d'une France propre
01:39:57d'une France sécuritaire, ça on n'a
01:39:59jamais réussi des dix dernières années
01:40:01à le vendre. Donc ça c'était une publicité
01:40:03gratuite pour eux qui fait qu'au niveau
01:40:05du tourisme il y aura un impact sur le long terme.
01:40:07Olivia Grégoire a justement expliqué que
01:40:09les retombées étaient attendues sur 5 ans
01:40:11de 9 milliards d'euros, sachant que les dépenses
01:40:13étaient de 8,6 milliards d'euros, après
01:40:15on verra bien sur le long terme. Mais les études
01:40:17globalement montrent que de toute façon
01:40:19on n'y gagne pas forcément directement
01:40:21comme ça, c'est pas on gagne un milliard
01:40:23ou on perd un milliard
01:40:25qui est l'impact. L'impact d'abord c'est la
01:40:27resplendissance, le rayonnement de la France
01:40:29et ça pour le coup c'est quand même gagné.
01:40:31André de Guerpel, effectivement on se dit que
01:40:33si on a pu donner
01:40:35une autre image de Paris, une image d'un Paris
01:40:37plus sécurisé où les touristes peuvent se sentir bien
01:40:39peut-être que pour certains restaurateurs
01:40:41c'est très dur maintenant
01:40:43mais c'est peut-être, si j'ose dire, un mauvais moment
01:40:45à passer avant que justement en fait
01:40:47ça stabilise un petit peu la publicité qui a pu être faite de Paris.
01:40:49Oui évidemment il y a eu une superbe publicité
01:40:51de ces Jeux Olympiques à travers le monde entier
01:40:53il suffisait de voir une des journaux
01:40:55étrangers qui était sublimée
01:40:57par ces Jeux Olympiques
01:40:59maintenant il y a aussi les taxis
01:41:01où c'est très dur pour eux, je discutais avec un taxi
01:41:03l'autre jour avant de venir sur une de vos émissions
01:41:05et il m'expliquait que lui son chiffre d'affaires
01:41:07en juillet dernier il était de 9000 euros
01:41:09et aujourd'hui il était de 3000 euros
01:41:11ce mois de juillet là
01:41:13et donc il demande, comme beaucoup
01:41:15de taxis, le fonds de compensation
01:41:17des pertes
01:41:19engendrées à cause de ces Jeux Olympiques
01:41:21il faut savoir qu'il y a eu aussi des ratés
01:41:23les taxis n'ont pas réussi
01:41:25à rentrer dans certaines zones
01:41:27au début de ces Jeux Olympiques, ils l'avaient demandé
01:41:29pourtant, donc le gouvernement a mis
01:41:313-4 jours avant d'accepter
01:41:33ça a été adapté plus tard
01:41:35on sent quand même qu'on navigue un peu
01:41:37à vue sur ce sujet
01:41:39un peu comme sur tous les autres sujets, sur le sujet sécuritaire
01:41:41sur le sujet politique
01:41:43attention oui, il y a beaucoup de grands perdants
01:41:45de ces Jeux Olympiques, dont font partie
01:41:47les taxis, les restaurateurs aussi
01:41:49parce qu'effectivement tout coûte très cher, les billets coûtaient assez cher
01:41:51quand on vient avec une famille
01:41:53c'est pas forcément évident de déjeuner ou de dîner
01:41:55dans les restaurants, et puis aussi
01:41:57c'est pas le même public
01:41:59évidemment ces touristes ne sont pas allés dans les musées
01:42:01etc. ils venaient pour voir du sport
01:42:03et on va avoir d'ici un instant la prise de parole
01:42:05du chef de l'Etat Emmanuel Macron
01:42:07vous le voyez sur ces images, il est à l'Elysée
01:42:09et il va rencontrer tous ceux
01:42:11qui se sont mobilisés pour les Jeux Olympiques
01:42:13à noter autour de lui
01:42:15on voit notamment évidemment le Premier ministre
01:42:17Gabriel Attal, on a vu aussi
01:42:19le ministre de l'Intérieur, et on va écouter
01:42:21dans un instant le chef de l'Etat
01:42:25Monsieur le Président du CIO
01:42:27venez, venez
01:42:29c'est collectif
01:42:33et je vous en prie, alors évitez
01:42:35le soleil, en effet
01:42:37et pour le reste, bienvenue
01:42:41dans ce parc de l'Elysée
01:42:43Monsieur le Président du CIO, cher Thomas
01:42:49Monsieur le Premier ministre
01:42:51Mesdames et Messieurs les Ministres
01:42:53Mesdames et Messieurs les Préfets
01:42:55Madame la Présidente
01:42:57du Conseil Régional
01:42:59Monsieur le Président du Conseil
01:43:01Départemental
01:43:03Senseni
01:43:05Monsieur le Président de la Métropole
01:43:07Madame la Maire de Paris
01:43:09qui a été à l'instant
01:43:11à nos côtés à la préfecture de police
01:43:13et je salue ses adjoints et l'ensemble
01:43:15des effectifs qui sont ici présents
01:43:17je salue les présidents
01:43:19de conseils régionaux, départementaux
01:43:21les présidents d'intercommunalité, les maires
01:43:23qui sont ici présents
01:43:25à nos côtés
01:43:27Mesdames et Messieurs les présidents
01:43:29les directeurs, agents
01:43:31de l'Etat, de collectivités territoriales
01:43:33d'hôpitaux
01:43:35plus généralement professionnels
01:43:37encore de métiers mobilisés
01:43:39pour cette incroyable aventure
01:43:41Monsieur le Président du Cojo
01:43:45Cher Tony
01:43:57Monsieur
01:43:59le Président
01:44:01cher David, Madame la Présidente
01:44:03chère Marie-Mélie et je salue
01:44:05les présidentes et présidents de fédérations
01:44:07et tous les représentants du mouvement sportif
01:44:09qui sont ici présents
01:44:11chers amis en vos grades et qualités
01:44:13membres de cette formidable équipe de France
01:44:15de l'organisation et de la sécurisation
01:44:17des JO, bienvenue
01:44:21Alors ce matin
01:44:23on a tous un peu de nostalgie
01:44:27il y a une forme
01:44:29d'atmosphère étrange
01:44:31qui s'est installée dans le pays
01:44:33parce qu'il n'y a plus d'épreuves à suivre
01:44:35parce qu'il n'y a plus
01:44:37d'enthousiasme
01:44:39de chaque matin
01:44:41et
01:44:43nous qui avons vécu pendant
01:44:45plus de deux semaines
01:44:47dans un pays où on a eu le sentiment
01:44:49que l'air était plus léger
01:44:51que quelque chose avait changé
01:44:53pour citer Barbara
01:44:55on n'a pas envie
01:44:57que
01:44:59la vie reprenne ses droits
01:45:01parce qu'au fond la vie
01:45:03c'est ce qu'on a vécu ces dernières semaines
01:45:05c'est ça la vraie vie
01:45:07grâce à vous toutes et tous
01:45:09et donc
01:45:11ça doit continuer
01:45:13c'est ça la vraie vie
01:45:15c'est ça je crois pouvoir le dire ici
01:45:17le vrai visage de la France
01:45:19parce que pendant
01:45:21des années et des années, beaucoup de gens
01:45:23nous ont dit que ça n'était pas possible
01:45:25parce que
01:45:27pendant des années, des mois
01:45:29des semaines, tout le monde nous a dit
01:45:31que ça n'était pas faisable
01:45:33que la cérémonie
01:45:35d'ouverture était une folie
01:45:37que la sécurité n'était pas assurable
01:45:39que la Seine ne serait
01:45:41jamais baignable
01:45:43que les Français ne pourraient
01:45:45jamais être dans le top 5 des médailles
01:45:47il y a eu
01:45:49énormément d'experts
01:45:51qu'on a beaucoup entendu
01:45:53durant ces dernières années pour dire que
01:45:55tout ce que vous avez fait
01:45:57durant ces dernières semaines était
01:45:59impossible
01:46:01eh bien merci parce que
01:46:03vous l'avez fait
01:46:05alors bravo à vous
01:46:07applaudissements
01:46:09applaudissements
01:46:11applaudissements
01:46:13applaudissements
01:46:15vous l'avez fait
01:46:17oui, vous avez fait de ces jeux un moment
01:46:19de joie, d'effort, de dépassement
01:46:21un succès extraordinaire
01:46:23qui a
01:46:25conquis complètement le pays
01:46:27et je crois le monde entier
01:46:29un succès de sécurité, d'organisation
01:46:31un succès sportif
01:46:33un succès populaire
01:46:35ça a commencé
01:46:37depuis des années, presque 10 ans
01:46:39depuis
01:46:417 ans que vous nous avez fait confiance
01:46:43et ça ne s'est plus jamais arrêté
01:46:45ça s'est accéléré à partir
01:46:47du 8 mai dernier
01:46:49un relais de la flamme à travers 11 000 mains
01:46:51puis des pays
01:46:53du monde entier remontant la Seine
01:46:55à la suite de ce cavalier d'argent
01:46:57les exploits de nos athlètes
01:46:59la planète qui retient son souffle
01:47:01suspendue au pont Alexandre III
01:47:03à la pointe de la tour Eiffel
01:47:05et du roi Léon
01:47:07à l'empereur Thédy Riner
01:47:09du sacre de nos rugbymen
01:47:11à nos cyclistes
01:47:13nos triathlètes
01:47:15nos pongistes
01:47:17nos boxeuses et nos boxeurs
01:47:19nos judocates et j'en passe
01:47:21c'est tout ce que les spectateurs
01:47:23ont vu
01:47:25le fruit de votre travail
01:47:27c'est l'enthousiasme
01:47:29la ferveur du pays
01:47:31alors cet immense travail
01:47:33d'anticipation de long terme
01:47:35il est
01:47:37il a été possible
01:47:39grâce à votre confiance
01:47:41cher Thomas et je veux
01:47:43ici commencer à remercier
01:47:45évidemment le comité international
01:47:47olympique, tout le mouvement sportif
01:47:49international et
01:47:51vous remercier, te remercier tout particulièrement
01:48:03il y a 7 ans vous nous avez fait
01:48:05confiance et depuis
01:48:077 ans il y a eu beaucoup de moments
01:48:09difficiles, de doutes, on s'en souvient
01:48:11vous avez toujours été là
01:48:13exigeant
01:48:15constant
01:48:17visionnaire
01:48:19et je sais que ces olympiades sont les
01:48:21dernières
01:48:23dans vos responsabilités de président
01:48:25vous qui avez annoncé à Paris
01:48:27respecter
01:48:29les statuts alors que tant vous demandez
01:48:31de les changer
01:48:33et je veux ici véritablement rendre
01:48:35hommage pas simplement au choix
01:48:37qui a été fait il y a 7 ans
01:48:39au choix aussi qui a été fait
01:48:41des Alpes françaises pour 2030
01:48:43il y a
01:48:45quelques jours mais
01:48:47plus largement vous dire merci pour tout ce que vous avez
01:48:49fait pour le mouvement olympique
01:48:51international, l'esprit
01:48:53de responsabilité, la transformation
01:48:55de celui-ci et
01:48:57c'est 12 ans passé
01:48:59à la tête, merci Thomas
01:49:09rien n'aurait été possible non plus
01:49:11sans l'énergie du mouvement sportif
01:49:13dans son ensemble
01:49:15alors je disais merci
01:49:17au CNOSF, cher David
01:49:19et avant toi
01:49:21à Denis, Brigitte, merci au CPSF
01:49:23cher Marie-Amélie
01:49:25et à Emmanuel qui était à nos côtés en
01:49:272017
01:49:29merci évidemment au COJO
01:49:31cher Tony
01:49:33bravo infiniment à toi
01:49:35et à toutes les équipes du COJO
01:49:37ici présentes, vous avez fait un travail
01:49:39époustouflant
01:49:43un travail
01:49:45qui montre que
01:49:47le en même temps est une réalité
01:49:49on peut être
01:49:51en même temps créatif
01:49:53et rigoureux, on peut être
01:49:55en même temps complètement fou
01:49:57et très bien organisé
01:49:59je veux saluer
01:50:01la créativité en particulier
01:50:03Détroit T
01:50:05Thomas Joly, Thierry Reboule
01:50:07et Tony Estanguet
01:50:09je veux saluer
01:50:11Thierry Reboule et Tony Estanguet
01:50:19et bravo à vous
01:50:21pour les magnifiques cérémonies
01:50:23et à vos côtés évidemment
01:50:25à tous les artistes
01:50:27les musiciens, les compositeurs
01:50:29les danseuses et danseurs, les costumiers et costumières
01:50:31cette équipe artistique
01:50:33hors du commun que vous avez
01:50:35orchestrée
01:50:37et le préfet de région et toutes ses équipes
01:50:39je sais ô combien vous avez été mobilisés
01:50:41prouesses techniques et cadences
01:50:43impeccables, fruit d'une collaboration
01:50:45exemplaire
01:50:47entre le COJO et les services de l'Etat
01:50:49avec autour de la préfecture de région
01:50:51les directions régionales
01:50:53compétentes, la DRIAT
01:50:55VNF, AROPAPOR
01:50:57et
01:50:59la pluie n'a rien gâché
01:51:01de la fête
01:51:03au contraire, elle a accru
01:51:05la ferveur, la force
01:51:07la volonté de faire
01:51:09et ce dancing in the rain
01:51:11de la cérémonie d'ouverture est inoubliable
01:51:13le spectacle
01:51:15a continué tout aussi à le temps
01:51:17pendant 15 jours grâce à l'excellence des compétiteurs
01:51:19et donc
01:51:21merci à toutes les fédérations
01:51:23olympiques
01:51:25qui ont fait ce travail et qui est un travail de plusieurs
01:51:27années
01:51:29vous avez fait rêver
01:51:31le pays et je vous retrouve là
01:51:33Présidente et Président
01:51:35je veux vous remercier
01:51:37en tous les sports
01:51:39je sais tout le travail qu'il y a derrière
01:51:41de vous, des directions techniques
01:51:43de vos staffs, de vos équipes
01:51:45derrière aussi
01:51:47de tout le mouvement associatif
01:51:49et en vous remerciant aujourd'hui
01:51:51je pense à tous les bénévoles
01:51:53qui vous accompagnent au quotidien
01:51:55et accompagnent sur nos territoires
01:51:57et permettent d'avoir ces résultats
01:52:05je le disais, vous l'avez fait, on est dans le top 5
01:52:07on est même la deuxième nation
01:52:09quand on regarde la diversité
01:52:11des médailles obtenues juste après
01:52:13les Etats-Unis d'Amérique, pays continent
01:52:15ce qui montre que la France
01:52:17a excellé véritablement
01:52:19dans tant et tant de domaines
01:52:21et je veux aussi remercier
01:52:23à côté des fédérations évidemment tout le travail
01:52:25qui a été fait pour le haut niveau
01:52:27par Claude Onesta, Yann Cuchera
01:52:29pour aider à former
01:52:31tout l'investissement qui a été fait
01:52:33avec nos fédérations
01:52:35l'agence nationale du sport
01:52:37qui avec les comités
01:52:39olympiques a beaucoup fait depuis 2019
01:52:41a conduit à transformer ce paysage
01:52:43et je veux remercier
01:52:45très chaleureusement la ministre
01:52:47des sports et des jeux olympiques et paralympiques
01:52:49chère Amélie pour tout le travail fait
01:52:59j'ai évidemment une pensée pour Laura et Roxana
01:53:01qui ont aussi contribué à ce
01:53:03relais et ces témoins passés
01:53:05elles aussi grandes athlètes
01:53:07grandes figures olympiennes
01:53:09évidemment
01:53:11en parlant de cette association unique
01:53:13je veux rendre hommage
01:53:15à cette délégation interministérielle
01:53:17des jeux olympiques et paralympiques
01:53:19cher Michel Cadot
01:53:21qui avec ses équipes
01:53:23a oeuvré de manière remarquable
01:53:31et avant lui
01:53:33le travail qui a été fait par
01:53:35Jean Castex
01:53:37avant d'avoir de nouvelles fonctions
01:53:45alors au delà du mouvement sportif
01:53:47et des services de l'état qui ont coopéré
01:53:49plus directement comme je l'ai évoqué
01:53:51si nous avons battu des records
01:53:53d'ambition, d'enracinement territorial
01:53:55c'est parce que l'équipe de France
01:53:57c'est vous
01:53:59services de l'état
01:54:03collectivités territoriales
01:54:05civiles
01:54:07militaires
01:54:09professionnels
01:54:11bénévoles, bravo à tous ceux qui se sont
01:54:13mobilisés
01:54:15pour cet incroyable relais de la flamme
01:54:17je le disais, prouesse humaine et logistique
01:54:19géré de main de maître
01:54:21par un relais non moins impressionnant
01:54:23de 73
01:54:25collectivités locales
01:54:2768 préfectures
01:54:2968 services départementaux
01:54:31évidemment en France
01:54:33métropolitaine et ultramarine
01:54:35on imagine la complexité
01:54:37du feuilletage politique
01:54:39de la planification opérationnelle depuis des mois
01:54:41ces jeux de manière inédite
01:54:43ont fédéré une myriade
01:54:45d'acteurs
01:54:47partout sur nos territoires
01:54:49quelles que soient les sensibilités
01:54:51politiques, les cultures
01:54:53avec aussi des renforts internationaux
01:54:55que je veux remercier
01:54:57puisque 1800 femmes
01:54:59et hommes m'ont franchi leurs frontières
01:55:01pour venir nous aider
01:55:03et partout sur le territoire apporter
01:55:05leur soutien
01:55:13alors je veux remercier
01:55:15tous les maires qui sont ici présents
01:55:17de Tahiti
01:55:19à Marseille, de Saint-Etienne
01:55:21à Lille, de Châteauroux
01:55:23à Paris
01:55:25de Saint-Ouen, Saint-Denis
01:55:27j'en oublie, il y en a tant
01:55:29qui ont accueilli la flamme des épreuves
01:55:31remercier avec eux
01:55:33tous leurs agents municipaux
01:55:35qui ont fait un travail remarquable
01:55:37qui ont renoncé à des vacances, qui se sont engagés
01:55:39remercier évidemment
01:55:41en particulier leur police municipale
01:55:43je veux remercier les services
01:55:45des départements, des régions qui ont été mobilisés
01:55:47parce que je sais
01:55:49que là aussi il y a beaucoup de sacrifices
01:55:51du temps volé aux familles, des vacances décalées
01:55:53un temps réorganisé
01:55:55complètement
01:55:57je veux remercier tous les agents de nos préfectures
01:55:59je reconnais ici aussi beaucoup de préfets de départements
01:56:01et de régions présents
01:56:03je veux très sincèrement remercier dans toutes les préfectures
01:56:05de France, les agents
01:56:07et évidemment dans les services déconcentrés
01:56:09pour les agences
01:56:11qui ont permis d'offrir ce
01:56:13magnifique visage de notre pays
01:56:15qui sont occupés du nettoyage
01:56:17de la circulation, des espaces publics
01:56:19des transports, du logement
01:56:21et soyez-en
01:56:23très sincèrement remerciés
01:56:25vous avez rendu ces jeux possibles
01:56:27et donc
01:56:29j'ai beaucoup de reconnaissance
01:56:31pour les agents de l'état
01:56:33des collectivités territoriales
01:56:35partout sur notre territoire
01:56:37qui se sont mobilisés
01:56:39je le disais
01:56:41le transport a aussi été permis
01:56:43parce que des opérateurs ont été au rendez-vous
01:56:45la RATP bien sûr
01:56:47un immense merci
01:56:49la SNCF, plusieurs régies
01:56:51ce qui a été organisé aussi par le COJO
01:56:53la logistique
01:56:55l'alimentation
01:56:57le ravitaillement
01:56:59et donc que
01:57:01l'ensemble des opérateurs soient
01:57:03aussi remerciés, je n'oublie pas
01:57:05nos CRUS qui ont aidé aussi au logement
01:57:07il y a une myriade de détails
01:57:09qui ont été faits sous l'autorité
01:57:11des ministres ici présents et je remercie le gouvernement
01:57:13sous l'autorité du Premier ministre
01:57:15d'avoir été mobilisés sans relâche
01:57:17évidemment durant toute cette période
01:57:19des jeux mais surtout
01:57:21durant encore plus toutes ces années pour préparer
01:57:23sous l'autorité dans chaque
01:57:25territoire des préfets de région
01:57:27et des préfets de département
01:57:29vous avez ma reconnaissance, celle de la nation
01:57:31tout entière car je sais
01:57:33tout ce que vous avez fait
01:57:35en disant
01:57:37tout cela
01:57:39il y a aussi tout ce que les spectateurs
01:57:41n'ont pas vu
01:57:43c'est-à-dire
01:57:45les drames
01:57:47qui auraient pu arriver, les incidents
01:57:49qu'on prévoyait
01:57:51et tout ce qui a permis
01:57:53la ferveur d'un rassemblement populaire
01:57:55dans les stades, dans les
01:57:57gymnases, dans les rues, dans nos villes
01:57:59y compris jusqu'à ce marathon pour
01:58:01tous qui était une forme d'extraordinaire
01:58:03balle populaire de bout en bout
01:58:05et durant tout ce relais
01:58:07de la flamme, oui
01:58:09c'est le travail qui a été fait
01:58:11par l'ensemble
01:58:13de nos services de sécurité
01:58:15de nos forces de sécurité intérieure
01:58:17soyez-en infiniment
01:58:19remerciés
01:58:21applaudissements
01:58:23applaudissements
01:58:25applaudissements
01:58:27merci monsieur le ministre pour tout le travail
01:58:29qui a été fait en amont durant ces dernières années
01:58:31on était chez vous monsieur le
01:58:33préfet de police un instant parce que vous avez
01:58:35été cet assemblié sur la plaque parisienne
01:58:37je veux vous remercier
01:58:39tout particulièrement, remercier aussi
01:58:41tous les préfets de département
01:58:43qui ont été mobilisés
01:58:45et vous savez c'est un métier de gardien de but
01:58:47un métier de la sécurité
01:58:49c'est-à-dire qu'on n'en
01:58:51parle pas
01:58:53si tout va bien, alors moi je veux en parler aujourd'hui
01:58:55parce qu'on n'a pris aucun but
01:58:57parce qu'aucun drame n'est arrivé
01:58:59tout ça a été
01:59:01d'abord possible parce que
01:59:03il y a eu des centaines
01:59:05d'actions qui ont été
01:59:07entravées
01:59:09grâce à plus d'un million
01:59:11d'enquêtes administratives conduites par le SNES
01:59:13pour écarter
01:59:15près de 5600 personnes potentiellement
01:59:17dangereuses
01:59:19et je veux remercier nos services
01:59:21de renseignement
01:59:23DGSI, DGSE, renseignement
01:59:25territorial, remercier
01:59:27tous les services qui ont été pilotés
01:59:29par le ministre de l'intérieur et
01:59:31en interministériel par le premier ministre
01:59:33et le SGDSM
01:59:35qui ont fait un travail remarquable
01:59:37qui tous ces mois
01:59:39a permis d'éviter
01:59:41le pire
01:59:43je veux remercier évidemment
01:59:45nos policiers et nos gendarmes
01:59:47bravo à vous
01:59:49applaudissements
01:59:51applaudissements
01:59:53applaudissements
01:59:55applaudissements
01:59:57messieurs les directeurs généraux
01:59:59soyez-en remerciés, on a
02:00:01250 000 forces de sécurité intérieure
02:00:03qui ont été mobilisés tout au long de ces jeux
02:00:0535 000 policiers et gendarmes
02:00:07mobilisés chaque journée olympique
02:00:09venus de toute la France
02:00:11quittant leurs familles, renonçant
02:00:13à leurs congés estivaux
02:00:15merci aux 650 membres
02:00:17de nos unités d'intervention spécialisées
02:00:19GIGN, RAID, BRI
02:00:21à nos 100 plongeurs
02:00:23des mineurs, tireurs d'élite
02:00:25qui sécurisaient les lieux depuis les points hauts
02:00:27et
02:00:29avec les 11 nouvelles UFM
02:00:31décrées grâce à la LOPMI
02:00:33qui renforce significativement nos capacités
02:00:35de gestion de l'ordre public
02:00:37ce qui a été fait
02:00:39c'est une prouesse
02:00:41inédite dans notre histoire
02:00:43en matière de sécurité
02:00:45là aussi c'est une démonstration de force
02:00:47et nous avons appris de ces jeux
02:00:49ce qui sera appris de ces jeux
02:00:51nous ne l'oublierons pas
02:00:53je le disais, merci tout particulièrement
02:00:55à la préfecture de police et à Laurent Nunez
02:00:57et à toutes les équipes qui sous sa direction ont contribué
02:00:59à sécuriser ces jeux olympiques
02:01:01sous la haute lettre du ministre de l'intérieur
02:01:03je salue l'implication
02:01:05exceptionnelle qui a été la vôtre
02:01:07monsieur le ministre et de tout votre ministère
02:01:09dans son entier, de tous les directeurs
02:01:11généraux, comme des animateurs
02:01:13du CNCS, de tous les ministères
02:01:15qui y participaient aussi
02:01:17mesdames, messieurs les ministres
02:01:19pour des points multicotidiens
02:01:21week-end inclus
02:01:23et du premier ministre Gabriel Attal
02:01:25qui au-delà du pilotage gouvernemental
02:01:27et de la conduite de l'administration
02:01:29a eu à conduire, fidèlement secondé
02:01:31par son cabinet et ses équipes
02:01:33ce travail durant toutes ces semaines
02:01:35et particulièrement ces derniers jours
02:01:37soyez-en infiniment remerciés
02:01:47merci également à nos armées
02:01:49qui dans un contexte international particulièrement
02:01:51tendu ont apporté
02:01:53une contribution décisive
02:01:55en appui des forces de sécurité intérieure
02:01:5718 000 militaires
02:01:59engagés durant la caserne olympique
02:02:01au sol, dans les airs, sur mer
02:02:03sur Seine
02:02:05merci à ceux qui pendant
02:02:07que le monde profitait de la fête
02:02:09étaient justement engagés
02:02:11dans ce travail
02:02:13et tout particulièrement au gouverneur militaire de Paris
02:02:15qui dans ce trio
02:02:17aux côtés du préfet de police et du préfet de région
02:02:19ont eu à piloter
02:02:21tant d'opérations
02:02:2314 juillet à nos Jeux Olympiques
02:02:25vous avez été là, nos armées aussi
02:02:27alors oui
02:02:29je veux remercier
02:02:37je veux remercier
02:02:39les femmes et les hommes, vous êtes plusieurs ici
02:02:41présents aujourd'hui
02:02:43et vous les représentez
02:02:45mais je veux remercier
02:02:47tous ceux qui parfois
02:02:49n'ont pas eu de nuit, se sont levés très tôt
02:02:51pour beaucoup n'ont pas vu une seule épreuve
02:02:53un seul moment de sport
02:02:55mais qui était derrière les PC de sécurité
02:02:57dans les salles de coordination
02:02:59vous avez réussi cette prouesse
02:03:01de coordination, de sécurisation
02:03:03juridique
02:03:05logistique, hors normes
02:03:07merci à tous
02:03:09du Cojo à nos préfectures, de l'APP
02:03:11au service de l'Etat
02:03:13des préfets de départements
02:03:15qui ont accueilli des épreuves
02:03:17olympiques, évidemment en Ile-de-France
02:03:19comme en province, dont les équipes
02:03:21je le sais, n'ont ménagé ni leur temps, ni leur disponibilité
02:03:23pour ces résultats
02:03:25exceptionnels, et là encore
02:03:27merci aussi aux coordinateurs
02:03:29qui ont servi auprès de vous
02:03:31Madame la Présidente, Monsieur le Président
02:03:33et tous les élus locaux qui
02:03:35dans une unité complète de la nation
02:03:37ont oeuvré tous ensemble
02:03:39dans les mêmes salles, dans les mêmes efforts
02:03:41vous avez fait en sorte
02:03:43que ces Jeux soient une réussite
02:03:45dans les territoires
02:03:47que ces territoires soient hôtes d'épreuves
02:03:49ou accueillent des clubs 2024
02:03:51et je veux leur exprimer toute ma gratitude
02:03:53les zones de célébration
02:03:55ont connu dans toute la France
02:03:57un immense succès, fréquenté
02:03:59par plus de 3 millions de personnes
02:04:01imaginez
02:04:03plus de 10 millions de billets
02:04:05ont été vendus
02:04:07plus de 3 millions de nos compatriotes
02:04:09ont été dans des fan zones
02:04:11parfois exceptionnels
02:04:13dans votre département
02:04:15et quelques autres, Monsieur le Président
02:04:17le rendez-vous populaire
02:04:19a été permis grâce à cette mobilisation
02:04:21de chaque jour, la vôtre
02:04:23bien d'autres questions ont été
02:04:25parfaitement gérées dans ces JO
02:04:27comme la sécurité civile
02:04:29et je veux saluer
02:04:31nos effectifs de l'ABSPP
02:04:33de la DGS-CEGC
02:04:35et évidemment
02:04:37tous nos effectifs de la sécurité civile
02:04:39de la protection civile
02:04:41partout sur le territoire
02:04:43je veux remercier nos partenaires
02:04:45je veux remercier évidemment
02:04:47nos départements, nos SDIS
02:04:49la Croix-Rouge
02:04:51l'Ordre de Malte
02:04:55et tous les volontaires
02:04:57qui ont permis ce travail
02:04:59et avec eux je veux remercier
02:05:01l'ensemble des services
02:05:03qui ont permis justement la réussite
02:05:05sanitaire de ces jeux
02:05:07les conditions ont parfois été difficiles
02:05:09et je le disais aux côtés de nos SDIS
02:05:11des associations agréées, des dizaines de milliers de volontaires
02:05:13il y a eu ce travail remarquable
02:05:15de nos services de santé
02:05:17dame la ministre
02:05:19évidemment de nos services d'urgence
02:05:21de nos SAMU, de nos SMUR
02:05:23de l'ensemble aussi des volontaires
02:05:25de certains qui ont repris la blouse
02:05:27et qui ont aidé
02:05:29et de tous ceux qui ont permis
02:05:31véritablement aux côtés de nos SAMU
02:05:33de notre sécurité
02:05:35de pouvoir avancer
02:05:37et de réussir cet événement
02:05:41de même la sécurité privée
02:05:43a été tellement réussie que personne
02:05:45aussi n'en a parlé
02:05:47et je voulais ici en saluant tout le monde
02:05:49dire que
02:05:51plus de 25 000 personnes
02:05:53ont été formées
02:05:55là aussi je veux remercier
02:05:57le travail qui a été fait par
02:05:59Marc Guillaume, monsieur le préfet de région
02:06:01aux agents de la PRIF, au DIJOP
02:06:03au COJOP, au préfet de département
02:06:05il y a encore
02:06:07quelques semaines à peine on nous disait
02:06:09il n'arriverait jamais qu'on n'aurait pas
02:06:11la sécurité privée qui permettait d'avoir
02:06:13ce résultat, vous avez
02:06:15réussi par un travail de formation
02:06:17exceptionnel et je veux
02:06:19remercier tous ceux qui ont aidé, le KNAPS
02:06:21et plusieurs autres organismes
02:06:23mais aux côtés de nos forces de sécurité intérieure
02:06:25de nos militaires, de nos polices municipales
02:06:27la sécurité privée
02:06:29a joué un rôle essentiel
02:06:33vous avez été en ordre de marche
02:06:35présent au rendez-vous et la réussite
02:06:37est là. Et puis enfin
02:06:39je veux remercier toutes les entreprises
02:06:41partout sur le territoire français
02:06:43qui ont accompagné ces Jeux
02:06:45soit parce qu'elles ont financé
02:06:47ces Jeux qu'elles ont été des partenaires
02:06:49aux côtés du COJOP
02:06:51soit parce qu'elles sont
02:06:53aux côtés aussi d'athlètes
02:06:55de certaines de nos fédérations
02:06:57et qu'elles leur permettent justement d'avancer
02:06:59soit enfin parce qu'elles ont
02:07:01réalisé ces Jeux
02:07:03et ces Jeux ont été une formidable prouesse
02:07:05entreprenariale parce que partout
02:07:07sur le territoire, les plus grandes entreprises
02:07:09fer-de-lance
02:07:11évidemment de notre filière sportive
02:07:13GL Evans et plusieurs autres
02:07:15jusqu'au PME
02:07:17partout sur nos territoires, j'ai pu le voir
02:07:19ont réalisé des prouesses extraordinaires
02:07:21en bâtissant
02:07:23des équipements malheureusement
02:07:25éphémères comme à Versailles
02:07:27ce qu'on a pu voir pour accueillir
02:07:29nos épreuves des caisses
02:07:31qui a été un travail extraordinaire
02:07:33mobiliser des entreprises de tout le territoire
02:07:35jusqu'évidemment
02:07:37le palais éphémère en passant
02:07:39par les fan zones que j'évoquais, certains clubs
02:07:41et donc il y a eu un travail extraordinaire
02:07:43et je n'oublie pas aussi les entreprises françaises
02:07:45de restauration collective et tant d'autres
02:07:47donc merci
02:07:49infiniment pour cela
02:07:51ce savoir-faire français, on va continuer de le porter
02:07:53parce que je veux que ces entreprises
02:07:55tout comme nos athlètes iront
02:07:57aux Jeux de 2028
02:07:59puis de 2032 puissent continuer d'exporter
02:08:01ce savoir-faire français
02:08:03alors tout cela
02:08:05s'est conclu hier soir
02:08:07mais il y aura un héritage
02:08:09l'héritage des JO
02:08:11ce sera l'amélioration
02:08:13durable de notre environnement
02:08:15quotidien
02:08:17et c'est permis par ce travail
02:08:19sans trêve depuis 7 ans
02:08:21j'ai remercié
02:08:23beaucoup de gens mais je veux vraiment remercier tous les gouvernements
02:08:25et les premiers ministres successifs
02:08:27Edouard Philippe
02:08:29Jean Castex
02:08:31Elizabeth Borne
02:08:33Gabriel Attal, leurs gouvernements successifs
02:08:35parce que
02:08:37vous avez toujours eu en tête
02:08:39cet héritage
02:08:41aux côtés justement du mouvement sportif
02:08:43et des élus
02:08:45la Seine baignable
02:08:47nous l'avons fait et ça restera
02:08:51la Seine et la Marne
02:08:53et ça changera la région, la vie des habitants
02:08:55dans la durée
02:08:57je veux remercier tous les élus
02:08:59la maire de Paris, les présidents de conseils départementaux
02:09:01de Petite Couronne
02:09:03le président de Grand Paris Grand Est
02:09:05madame la présidente de région
02:09:07fortement mobilisés
02:09:09avec le SIAAP
02:09:11tous les services de l'état, Driéate, Agence de l'eau
02:09:13et cette
02:09:15transformation écologique
02:09:17elle restera dans 20 ans, dans 30 ans
02:09:19l'héritage
02:09:21c'est aussi celui de ces jeux
02:09:23c'est très clair
02:09:25on a fait des jeux
02:09:27durables, on a fait des jeux paritaires
02:09:29ça pourra plus jamais
02:09:31être autrement
02:09:33et ça c'est
02:09:35votre réussite
02:09:37avoir autant d'athlètes femmes et hommes
02:09:39ça n'avait jamais été le cas
02:09:41c'est fait
02:09:43avoir des jeux qui réduisent
02:09:45autant les émissions de CO2
02:09:47ça pensait
02:09:49c'était vu comme impossible
02:09:51vous l'avez fait, et avoir des jeux
02:09:53inclusifs
02:09:55où jeux olympiques et paralympiques
02:09:57sont les deux manches
02:09:59au fond d'un même temps
02:10:01vous l'avez fait, et ce drapeau qui a été passé hier
02:10:03en était le symbole
02:10:05vous l'avez fait, c'est pour moi un héritage
02:10:07je n'oublie pas que dans le même temps nous avons réussi
02:10:09l'héritage social des JO
02:10:11avec plus de 200 grands
02:10:13marginaux qui étaient à la rue
02:10:15aux abords des sites d'épreuve et qui ont désormais
02:10:17de manière pérenne un toit
02:10:19la préfecture de région
02:10:21la DRIHL ont ici aussi
02:10:23réussi un formidable travail
02:10:25humain, et puis
02:10:27l'héritage restera
02:10:29en termes de logements, en termes de bureaux
02:10:31en termes d'équipements sportifs en particulier
02:10:33en Seine-Saint-Denis
02:10:35et nous en avions tant besoin
02:10:37mais il restera aussi partout sur le territoire
02:10:39avec ce qui a été fait avec nos amis
02:10:41polynésiens, ou
02:10:43avec ce qui a été fait aussi à Marseille
02:10:45tout ça a été
02:10:47possible grâce
02:10:49aux équipes de la Solidéo
02:10:51et je veux les en remercier très profondément
02:10:53monsieur Ferrand, toutes ces équipes
02:10:55bravo à vous
02:11:03parce que je vais vous dire, là aussi
02:11:05il y a 7 ans, on n'avait pas
02:11:07prévu le Covid, on n'avait pas
02:11:09prévu la guerre, on n'avait pas prévu
02:11:11l'inflation, et
02:11:13vous avez fait tout ça
02:11:15en temps
02:11:17en heure et dans le budget
02:11:19vous l'avez fait de manière durable
02:11:21on l'a vu ensemble avec les élus ici présents
02:11:23on l'a transformé
02:11:27Saint-Denis, Saint-Ouen, Saint-Denis
02:11:29ne seront plus pareils le jour d'après grâce à ce travail
02:11:31collectif, aux entreprises qui
02:11:33l'ont fait et au travail de la
02:11:35Solidéo, soyez-en remerciés
02:11:37je n'oublie pas aussi tous ceux
02:11:39qui ont permis cet héritage y compris
02:11:41culturel, grâce à
02:11:43nos jeux, et bien c'est le Grand Palais
02:11:45qui est rouvert, c'est
02:11:47le plus grand budget
02:11:49totalement assumé par la puissance publique
02:11:51et bien, là aussi
02:11:53vous l'avez fait, et je veux remercier
02:11:55l'ensemble des équipes du ministère de la Culture
02:11:57ce Grand Palais
02:11:59durera, il est
02:12:01rénové, et du Taekwondo à l'escrime
02:12:03on a vu son nouveau
02:12:05visage, il restera
02:12:07et puis il y a quelque chose
02:12:09de plus immatériel qui restera
02:12:11dans l'héritage
02:12:13évidemment, ce qu'on a fait
02:12:15à l'école, la France Nation Sportive
02:12:17je veux que ça reste et on y reviendra
02:12:19mais je veux
02:12:21le croire aussi, cette capacité
02:12:23à oeuvrer ensemble
02:12:25cette alliance des territoires avec la
02:12:27capitale, du monde
02:12:29sportif, de l'Etat, des
02:12:31acteurs du privé, je vois ici des patrons
02:12:33de géants
02:12:35internationaux qui sont là aujourd'hui à vos
02:12:37côtés, parce qu'en effet Carrefour, Accor
02:12:39GL et tant d'autres, depuis
02:12:41le premier jour que vous êtes là, vous avez accompagné
02:12:43des sportifs, vous avez
02:12:45décidé de porter les uns
02:12:47des jeunes pongistes, les autres d'accueillir le monde
02:12:49entier et d'assurer le ticketing
02:12:51et cette
02:12:53alliance des entreprises
02:12:55des territoires, de la
02:12:57puissance publique, du savoir-faire privé
02:12:59des associations, c'est
02:13:01quelque chose qui ne peut pas
02:13:03s'évanouir, s'évaporer
02:13:05cet esprit des jeux
02:13:07nous montre une chose très simple
02:13:09Thierry Henry le disait très bien avec ses mots
02:13:11il y a quelques jours au moment de la finale
02:13:13c'est que quand on est
02:13:15tous ensemble, on est imbattable
02:13:17c'est ça ce que nous ont
02:13:19montré ces jeux, c'est ça
02:13:21et c'est extraordinaire
02:13:23ils nous ont
02:13:25montré que quand on sait avoir un
02:13:27objectif commun très simple
02:13:29on est inarrêtable
02:13:31que l'impossible
02:13:33n'est même pas une frontière
02:13:35il n'est pas français oui
02:13:37et ça je ne veux pas qu'on l'oublie
02:13:41parce que est-ce que l'intérêt de la nation
02:13:43vaudrait moins que les jeux olympiques
02:13:45et paralympiques ? Non
02:13:47et derrière cela
02:13:49il y a la force de l'engagement
02:13:51et je veux finir mes remerciements évidemment
02:13:53en parlant de nos 45.000
02:13:55bénévoles
02:13:57nos volontaires
02:13:5945.000 bénévoles
02:14:01plus d'une centaine de nations
02:14:03et à chaque fois je l'ai vu, des femmes et des hommes
02:14:05venant de la France entière, de tous les âges
02:14:07de toutes les expériences
02:14:09qui aux côtés des équipes du COJO
02:14:11des services de l'État, des collectivités locales
02:14:13de vous tous
02:14:15ont été souvent le premier visage
02:14:17et le dernier sourire
02:14:19de gens qui venaient du monde entier
02:14:21de la France entière
02:14:23de tous les pays
02:14:25de tous les pays du monde
02:14:27et le dernier sourire
02:14:29de gens qui venaient du monde entier pour ces jeux
02:14:31vous avez donné
02:14:33une leçon
02:14:35à tout le monde
02:14:37vous avez sacrifié
02:14:39du temps personnel
02:14:41vous l'avez fait
02:14:43sur une base volontaire
02:14:45bénévole
02:14:47on vous a peu aidé
02:14:49c'est pour ça que je veux qu'on vous reconnaisse
02:14:51dans ce moment là
02:14:53mais vous dites quelque chose
02:14:55et là aussi nous ne devons pas oublier
02:14:57comme nation
02:14:59la nation n'est pas l'addition
02:15:01de politiques publiques ou de choses qu'on obtient
02:15:03ou de décrets qu'on passe
02:15:05ou de textes
02:15:07elle est
02:15:09chaque matin le fruit
02:15:11d'un engagement de femmes et d'hommes
02:15:13qui décident
02:15:15qu'il y a quelque chose de plus grand qu'eux
02:15:17et qui veulent le rendre possible
02:15:19et ces
02:15:2145 000 volontaires
02:15:23qui se sont engagés dans ces jeux
02:15:25c'est le visage de la France, de la générosité
02:15:27alors merci infiniment pour cela
02:15:37voilà mesdames et messieurs ce que je voulais vous dire
02:15:39il y a un instant Thomas Barre nous a remis
02:15:41un exemplaire des 3 médailles
02:15:43cette médaille d'or
02:15:45elle est la vôtre
02:15:47collectivement
02:15:49elle est la vôtre
02:15:54on a eu des magnifiques médailles
02:15:56et une formidable moisson
02:15:58on a battu tous nos records
02:16:00en nombre de médailles
02:16:02on est dans le top 5 grâce à nos médailles d'or
02:16:04on a tant et tant
02:16:06d'épreuves, on a eu des médailles individuelles
02:16:08des médailles par équipe, celle-ci
02:16:10c'est la médaille de la nation
02:16:12vous en avez
02:16:14chacune et chacun
02:16:16un petit bout
02:16:18j'en suis le garant
02:16:20et la clé c'est que
02:16:22nous n'oublions rien
02:16:24de ce que nous avons fait
02:16:26et de ce que nous avons appris
02:16:28de ce relais de cette chaîne olympique
02:16:30qui a permis véritablement
02:16:32cet exploit, les jeux
02:16:34on les a une fois par siècle
02:16:36des cérémonies sur la scène
02:16:38c'est une fois par millénaire
02:16:40des jeux comme ça
02:16:42on verra qui les refera
02:16:46mais vous vous l'avez fait
02:16:48et nous l'avons fait
02:16:50et cette médaille est la vôtre
02:17:00alors maintenant et pour finir
02:17:02après 2 cérémonies, 11 jours de compétition
02:17:04549 épreuves
02:17:0620 sites de compétition
02:17:084400 athlètes
02:17:10nous ne sommes qu'à la mi-temps
02:17:12et une fois que je vous ai remercié
02:17:14je voulais vous dire
02:17:16qu'on va continuer
02:17:20qu'en effet
02:17:22les jeux paralympiques arrivent
02:17:24et après quelques heures
02:17:26ou quelques jours de repos
02:17:28on va repartir
02:17:3045 000 personnes seront mobilisées
02:17:32pour la cérémonie d'ouverture des jeux paralympiques
02:17:3425 000 membres des forces de l'ordre
02:17:36déployés chaque jour
02:17:38pendant les jeux
02:17:40sans répit et sans congé
02:17:42plus d'un million de spectateurs
02:17:44à transporter aux épreuves
02:17:46et une délégation française
02:17:48on est prêt
02:17:50là aussi
02:17:52dans tous les secteurs
02:17:54nos transports seront au rendez-vous
02:17:56l'ensemble de nos services
02:17:58de tous les services de l'Etat
02:18:00avec une ambition là aussi très forte
02:18:02c'est de montrer que ce sont des vraies compétitions sportives
02:18:04à part entière
02:18:06et je peux vous le dire
02:18:08et qu'elles vont faire rêver, vibrer le pays
02:18:10et on sera au rendez-vous de leurs exigences
02:18:12les jeux de Paris
02:18:14ont assumé de vouloir casser les codes
02:18:16et on va continuer de le faire
02:18:18avec les jeux paralympiques qui arrivent
02:18:20et donc rendez-vous le 28 août
02:18:22et on ne relâche pas l'effort
02:18:24jusqu'au 8 septembre
02:18:26et derrière tout ça mesdames et messieurs
02:18:28on se retrouvera
02:18:30à quelques mètres d'ici
02:18:32le 14 septembre
02:18:34pour
02:18:36une parade
02:18:38olympique et paralympique
02:18:40qu'on a tous décidé
02:18:42et ce jour là
02:18:44tous ici présents, vos collègues
02:18:46défileront
02:18:48aux côtés des fédérations
02:18:50et de leurs athlètes
02:18:52pour que les françaises et les français
02:18:54en ce premier samedi qui suivra la fin de nos jeux
02:18:56paralympiques
02:18:58puissent rendre hommage
02:19:00aux femmes et aux hommes qui les auront fait rêver
02:19:02durant nos jeux olympiques
02:19:04et paralympiques, on les décorera
02:19:06et on essaiera ensemble
02:19:08de faire en sorte
02:19:10que ce qu'on a créé tous ensemble
02:19:12pendant ces jeux
02:19:14devienne effectivement
02:19:16inarrêtable
02:19:18ils nous disaient
02:19:20tous que c'était impossible
02:19:22nous l'avons fait
02:19:24vous l'avez fait
02:19:26alors du fond du coeur
02:19:28merci pour ça, on continue
02:19:30et on le fera
02:19:32vive la république, vive la France
02:19:34merci au CIO, merci à tous
02:19:36nos athlètes, merci à tous ici présents
02:19:38vive la république et vive la France
02:19:42vous venez de suivre en direct
02:19:44la prise de parole du Président de la République
02:19:46qui a tenu à remercier
02:19:48les élus, les officiels, les représentants
02:19:50du monde de la santé et de la sécurité
02:19:52évidemment, on va marquer une courte pause
02:19:54et on se retrouve avec mes invités pour débriefer
02:19:56justement cette prise de parole, à tout de suite
02:20:00de retour pour la dernière partie
02:20:02de Midi News, je suis toujours
02:20:04avec Naïma M. Fadel
02:20:06Xavier Roffert et Vendrielle De Guerpel
02:20:08et Noémie Allivois nous a rejoint
02:20:10bonjour Noémie, je rappelle que vous êtes
02:20:12journaliste et essayiste, les autres invités sont partis
02:20:14discrètement pendant que le chef de l'Etat
02:20:16prenait la parole et justement on va revenir
02:20:18sur les déclarations du Président de la République
02:20:20Mathieu Devesse, bonjour
02:20:22vous êtes toujours à l'Elysée, vous avez assisté
02:20:24à la prise de parole du chef de l'Etat
02:20:26avec Pierre-François Altermat
02:20:28alors que faut-il en retenir cher Mathieu ?
02:20:30Écoutez chère Elodie
02:20:32tout simplement Emmanuel Macron a commencé
02:20:34par évoquer ce petit air qui monte
02:20:36dans Paris et dans toute la France
02:20:38depuis hier soir et ce matin, je vous parle bien sûr
02:20:40de cet air de nostalgie, il y a d'ailleurs un néologisme
02:20:42qu'on entend ce matin dans les rues de Paris
02:20:44Géostalgie, pardon
02:20:46un mélange, un savant mélange entre
02:20:48nostalgie et Jeux Olympiques et c'est donc
02:20:50dans ce formidable écrin, car nous sommes
02:20:52dans les jardins de l'Elysée, qu'Emmanuel Macron
02:20:54a tenu tout simplement à féliciter l'ensemble
02:20:56des acteurs qui ont participé à ce succès
02:20:58affiché des Jeux Olympiques
02:21:00des acteurs privés, publics,
02:21:02nationaux, locaux, mention spéciale
02:21:04durant ce discours aux forces de l'ordre
02:21:06je vous le rappelle, entre 30 000 et
02:21:0845 000 gendarmes et policiers
02:21:10déployés avec également des militaires et des
02:21:12agents de sécurité privés et donc
02:21:14qui ont participé à ce succès sécuritaire
02:21:16immense défi sécuritaire des Jeux Olympiques
02:21:18Emmanuel Macron l'a rappelé, il n'y a pas eu
02:21:20de drame pendant ces Jeux Olympiques
02:21:22mention spéciale également pour l'ensemble des bénévoles
02:21:2445 000 bénévoles qui ont participé
02:21:26à ce succès des Jeux Olympiques
02:21:28placent désormais aux Jeux Paralympiques
02:21:30le 28 août, ce sera le début
02:21:32des Jeux Paralympiques, ils se termineront
02:21:34le 8 septembre prochain. Merci beaucoup
02:21:36Mathieu Devesse, merci à Pierre-François Altermat
02:21:38qui était avec vous pendant toute cette
02:21:40cérémonie, alors Noemi Allioua
02:21:42on va regarder ensemble un certain nombre de déclarations
02:21:44on ne va pas décrypter évidemment les remerciements
02:21:46il y a plusieurs phrases quand même qui l'ont marqué
02:21:48selon lui il estime que les Jeux
02:21:50Olympiques, je cite, c'est la preuve
02:21:52que le « et en même temps » fonctionne
02:21:54on peut être à la fois créatif et rigoureux, complètement
02:21:56fou et organiser un bon petit message
02:21:58politique qui passe, on ne sait pas
02:22:00si on peut vraiment comparer le « et en même temps » d'Emmanuel
02:22:02Macron avec la cérémonie d'ouverture, mais bon
02:22:04il l'a tenté. C'est intéressant que lui le fasse
02:22:06et c'est avec cette formule « en même temps »
02:22:08qui est finalement la sienne, qu'on se rend compte
02:22:10qu'à travers ces remerciements, il y a
02:22:12aussi encore une forme d'auto
02:22:14congratulation si vous voulez, on comprend bien
02:22:16qu'il récolte les fruits politiques de cet événement
02:22:18même s'il ne se cite pas dans les remerciements
02:22:20parce que c'est gênant de se remercier soi-même
02:22:22évidemment il ne se remercie pas moi de soi-même mais on comprend
02:22:24très très bien qu'il est en train aussi
02:22:26de récolter les fruits politiques et de s'en féliciter
02:22:28il y a un message aussi qui est revenu
02:22:30au début de son discours et qu'il a
02:22:32aussi dit dans cette lettre qui est parue dans l'équipe
02:22:34et qui répète déjà depuis deux jours
02:22:36c'est cette idée qu'il est
02:22:38fier de tacler finalement les
02:22:40cassandres, de dire « regardez, vous
02:22:42aviez dit pendant des mois
02:22:44parfois pendant des années que c'était
02:22:46impossible d'organiser ces Jeux Olympiques
02:22:48c'était impossible de les réussir et finalement
02:22:50nous avons réussi ». Eh bien il a raison
02:22:52le Président de la République, il faut savoir aussi
02:22:54affirmer et le dire lorsque le
02:22:56Président de la République a raison, il a eu raison
02:22:58et il a eu même raison pendant longtemps
02:23:00contre tout le monde, souvenez-vous par exemple
02:23:02de la cérémonie d'ouverture qui était prévue sur la Seine
02:23:04les experts sécuritaires nous expliquaient
02:23:06qu'il était impossible de sécuriser
02:23:08les abords de la Seine pour des
02:23:10raisons de sécurité, que c'était trop dangereux
02:23:12qu'il y avait des risques et des menaces évidentes
02:23:14eh bien il a tenu à le faire
02:23:16ça s'est bien passé et il faut reconnaître
02:23:18lorsque les choses se sont bien passées
02:23:20maintenant il n'est pas le seul non plus à avoir
02:23:22organisé tout cela, il va
02:23:24évidemment s'octroyer les fruits politiques
02:23:26on a vu Anne Hidalgo qui faisait un petit peu la même chose
02:23:28Gérald Darmanin aussi
02:23:30à sa façon, il donne tort
02:23:32au Cassandre et il rappelle que
02:23:34les Français sont un peuple de Gaulois
02:23:36réfractaires jusqu'au bout et finalement
02:23:38il a eu raison d'avoir raison
02:23:40Un autre passage
02:23:42de Garpeil, il dit que selon lui l'esprit des jeux
02:23:44montre que quand on est tous ensemble
02:23:46on est imbattable, c'est extraordinaire
02:23:48impossible n'est pas une frontière, ça n'est pas
02:23:50français, est-ce que l'intérêt de la nation
02:23:52vaut moins que les Jeux Olympiques ? Non
02:23:54On en parlait justement tout à l'heure précisément
02:23:56avec vous, la volonté d'étirer
02:23:58cette séquence des JO au maximum
02:24:00en se disant l'esprit des JO
02:24:02va perdurer, alors on verra
02:24:04si c'est le cas mais on se dit que le Président de la République
02:24:06est peut-être un tantinet optimiste
02:24:08sur ce sujet. Oui il est un tantinet optimiste
02:24:10mais en fait c'est un peu la dernière partie de l'autosatisfaction
02:24:12à laquelle
02:24:14on vient d'assister
02:24:16Rappelez-vous en 98, on parlait de l'effet
02:24:18black-blanc-beurre qui allait continuer dans le temps
02:24:20et s'étirer dans le temps, en France on parle de
02:24:22l'effet bleu-blanc-rouge parce qu'on a ressorti
02:24:24les drapeaux français, qu'on avait si honte de sortir
02:24:26avant en politisant en disant
02:24:28que le drapeau français appartient à l'extrême droite
02:24:30on a sorti aussi le bonnet phrygien
02:24:32et moi je crains que
02:24:34effectivement cet effet retombe et que ce ne soit
02:24:36qu'une chimère. Emmanuel
02:24:38Macron en a profité pendant son discours
02:24:40pour taper sur les cassandres qu'on a
02:24:42présentées tout le temps comme des pisses froides ou des
02:24:44grincheux alors qu'en réalité
02:24:46ces cassandres soulevaient des
02:24:48inquiétudes qui étaient légitimes
02:24:50on avait un contexte sécuritaire qui était très compliqué
02:24:52heureusement tout s'est très bien passé
02:24:54mais il y avait aussi des questionnements
02:24:56qui étaient vraiment légitimes et c'était normal
02:24:58que certains français soient
02:25:00en tout cas étaient pessimistes
02:25:02avant ces Jeux Olympiques
02:25:04Emmanuel Macron leur a donné
02:25:06tort et tant mieux en réalité
02:25:08maintenant il va falloir qu'ils répondent à toutes les crises
02:25:10qui vont reprendre
02:25:12de plein fouet
02:25:14à la rentrée. Un autre
02:25:16passage Naïma Mfadel, la nation n'est pas
02:25:18une question de politique publique, de texte
02:25:20elle est chaque matin le fruit de l'engagement
02:25:22de femmes et hommes, ça rappelle quand Emmanuel Macron
02:25:24avait dit aux français il faut se demander chaque matin
02:25:26ce qu'on fait pour la France
02:25:28mais est-ce que ce genre de discours
02:25:30ça intéresse encore quelqu'un ?
02:25:32Est-ce que quelqu'un est convaincu encore aujourd'hui par ce genre de discours ?
02:25:34Absolument pas parce que je vais être honnête
02:25:36on ne le comprend même pas
02:25:38ce que l'attente des français tout simplement
02:25:40c'est que nos représentants travaillent
02:25:42pour répondre aux enjeux que connaît le pays
02:25:44quand le Président de la République
02:25:46cible les cassandres
02:25:48d'accord mais
02:25:50lui-même dans son discours
02:25:52a dit qu'il y avait des craintes
02:25:54vis-à-vis de cette
02:25:56organisation des JO et notamment
02:25:58il a cité je crois 10 000
02:26:005 000 personnes qui ont été
02:26:02effectivement éloignées, 1 million d'enquêtes administratives
02:26:04bon voilà donc on voit bien
02:26:06que nous avions, enfin que
02:26:08certains qui avaient émis
02:26:10des craintes avaient raison
02:26:12c'est tout simplement les craintes
02:26:14que lui-même ressentait
02:26:16et puis les enjeux
02:26:18vous savez le problème c'est que
02:26:20cette séquence des
02:26:22JO qui a été une belle séquence
02:26:24de fièvre nationale
02:26:26de liesse
02:26:28populaire etc. elle est très importante
02:26:30elle peut reproduire ce qui s'est passé
02:26:32en 1998 mais moi je les ai
02:26:34vécu la coupe du monde de
02:26:361998, le problème c'est
02:26:38qu'on n'a rien fait pour répondre
02:26:40à cette liesse et pour se dire
02:26:42mais on peut faire peuple ensemble
02:26:44on peut créer de l'unité ensemble
02:26:46mais comment on travaille aussi sur les fractures
02:26:48qui secouent notre pays
02:26:50Xavier, refaire pour terminer
02:26:52après on va passer à un autre sujet, on ira du côté
02:26:54de Nîmes, on voit évidemment
02:26:56une volonté de capitaliser, de faire
02:26:58un peu un best-of de tout ce qui a été
02:27:00bien fait et on se rappelle
02:27:02que la séquence du coup elle va s'étirer, il y a les JO
02:27:04et maintenant il y a cette parade des athlètes
02:27:06sur les Champs-Elysées le 14 septembre
02:27:08Bien sûr, mais le 14 septembre
02:27:10c'est pas la rentrée, la rentrée ça sera après
02:27:12un point cependant en faveur du
02:27:14président Macron, on se souvient
02:27:16de la phrase du maréchal Joffre après
02:27:18la bataille de la Marne qui disait
02:27:20je ne sais pas qui a gagné la bataille de la Marne
02:27:22mais je sais très bien qui l'aurait perdue
02:27:24donc une fois qu'on a gagné
02:27:26c'est différent, là il y a eu
02:27:28indéniablement un succès
02:27:30le succès si vous voulez
02:27:32ne m'a pas vraiment étonné
02:27:34parce que d'abord le monde
02:27:36entier avait intérêt à
02:27:38protéger les JO
02:27:40parce que les citoyens du monde entier
02:27:42se trouvaient aux JO
02:27:44deuxièmement, je l'ai déjà dit mais
02:27:46c'est important de l'avoir en mémoire
02:27:48depuis 2015
02:27:50et 2016 et 2017
02:27:52les conditions dans lesquelles les alertes
02:27:54de sécurité s'effectuent
02:27:56au niveau de l'Union Européenne
02:27:58entière sont beaucoup plus précises
02:28:00et beaucoup plus pointues, on arrive bien
02:28:02mieux à détecter
02:28:04et à déceler des menaces qui pourraient
02:28:06prendre la forme d'un attentat collectif
02:28:08du style le Stade de France
02:28:10et enfin
02:28:12malgré tout
02:28:14un sentiment un peu
02:28:16négatif
02:28:18d'un homme ivre de ses propres mots
02:28:20il est
02:28:22dans une sorte d'exaltation
02:28:24et on sent qu'il vit
02:28:26encore et trop
02:28:28dans une sorte de Californie
02:28:30artificielle où tout le monde est fier
02:28:32où tout le monde est proud of
02:28:34il est un petit peu dans ce monde là
02:28:36je crains qu'il ne déchante à la rentrée
02:28:38et on va changer de sujet
02:28:40pour terminer cette émission, je voudrais qu'on parle
02:28:42de ce qui se passe à Nîmes dans le quartier
02:28:44de Pisse 20 qui débute sa transformation
02:28:46une décennie d'attente
02:28:48et enfin de gigantesques travaux
02:28:50ont débuté dans ce quartier, l'un des
02:28:52symboles des maux et des dysfonctionnements
02:28:54des banlieues françaises, c'est un quartier
02:28:56où résident 16 000 habitants
02:28:58aujourd'hui des habitats très fortement
02:29:00dégradés où se concentrent des familles
02:29:02défavorisées et où malheureusement
02:29:04les trafics de drogue importants se sont installés
02:29:06on se rappelle que l'an dernier
02:29:08un jeune, il avait 10 ans, il s'appelait Fayed
02:29:10était une victime collatérale d'une fusillade
02:29:12au pied de la galerie, évidemment cela avait marqué
02:29:14les habitants et le pays tout entier, regardez
02:29:16justement ces transformations avec
02:29:18Sarah Varni et Mathilde Ibanez
02:29:22Sous les coups des bulldozers, le quartier
02:29:24de Pisse 20 souhaite faire peau neuve
02:29:26objectif, redynamiser ce quartier
02:29:28qui a surtout fait couler de l'encre
02:29:30ces dernières années pour ces fusillades
02:29:32meurtrières entre bandes rivales
02:29:34sur fond de trafics de drogue
02:29:36On a plus de sécurité, on a vécu
02:29:38un été dernier douloureux
02:29:40la mort d'un gamin de 10 ans
02:29:42donc c'est vrai qu'on a eu la CRS, on a eu les hélicoptères
02:29:44aujourd'hui les gens aspirent à vivre en paix
02:29:46dans un quartier rénové
02:29:48un quartier de la République
02:29:50Depuis des années, les habitants de ce quartier se sentent
02:29:52démunis et abandonnés
02:29:54Il était très bien avant
02:29:56puis après dans la délinquance il est parti
02:29:58et grave on pouvait même plus
02:30:00aller à la poste, il fallait y aller
02:30:02entre 9 et 10
02:30:04pas être agressé, j'ai été agressé
02:30:06deux fois moi
02:30:08Les urbanistes ont travaillé avec la police pour faire
02:30:10disparaître les coins et recoins
02:30:12terrain de jeu, rêver des trafiquants de drogue
02:30:14et cauchemar des habitants
02:30:16notamment dans cette galerie commerçante
02:30:18des investissements qui ne peuvent
02:30:20suffire sans responsabilisation
02:30:22On peut mettre de l'argent, on peut injecter de l'argent
02:30:24si derrière il n'y a pas de responsabilisation
02:30:26d'une manière ou d'une autre
02:30:28face à celles et ceux
02:30:30qui pourrissent le quotidien de ces habitants
02:30:32c'est malheureusement
02:30:34voué à un certain échec
02:30:36Plus de 3 ans et demi de travaux
02:30:38et un budget de près de 270 millions d'euros
02:30:40sont prévus pour permettre
02:30:42à la transformation du quartier
02:30:44avec démolition et réhabilitation
02:30:46de logements dégradés
02:30:48Les habitants espèrent tous que le quartier de Pisse 20
02:30:50retrouvera une dose de sérénité
02:30:52avec ces travaux
02:30:54Naïma Ahemfadel, vous êtes vous-même
02:30:56chargée de mission politique de la ville
02:30:58Là on voit qu'il y a beaucoup qui va être fait
02:31:00pour l'urbanisme et tant mieux
02:31:02parce que les habitants peuvent avoir
02:31:04des logements de meilleure qualité
02:31:06qui ne soient pas insalubles bien sûr
02:31:08mais l'urbanisme ça change quoi si on ne s'attaque pas au problème de la sécurité
02:31:10de harceler les points de deal etc ?
02:31:12Vous avez tout dit en fait
02:31:14parce que ça fait plus de 40 ans
02:31:16aujourd'hui qu'on fait de la rénovation urbaine
02:31:18C'est des milliards
02:31:20qui ont été injectés
02:31:22dans ces quartiers
02:31:24plus de 100 milliards
02:31:26presque 150 milliards
02:31:28donc injectés dans le cadre de la rénovation urbaine
02:31:30mais aussi dans les actions sociales
02:31:32les actions culturelles
02:31:34tout ce qui était de proximité
02:31:36souvent j'entends dire dans ces quartiers
02:31:38il n'y a pas de service de proximité
02:31:40il n'y a pas de commerce
02:31:42c'est faux
02:31:44parce que ça aussi ça a fait l'objet d'une politique
02:31:46notamment de plateforme de services publics
02:31:48de centres sociaux
02:31:50Le problème qui se pose
02:31:52c'est que malgré ces rénovations urbaines
02:31:54malheureusement
02:31:56la plupart des quartiers qui ont été rénovés
02:31:58aujourd'hui sont toujours
02:32:00gangrénés par le trafic de drogue
02:32:02par l'insécurité
02:32:04par les problèmes de délinquance au quotidien
02:32:06par aussi, il faut le dire
02:32:08et je suis désolée pour nos amis
02:32:10des forces de l'ordre
02:32:12sont devenus aussi des zones de non-droit
02:32:14où les policiers ont beaucoup de mal à rentrer
02:32:16certains dans le cadre de la rénovation
02:32:18certains dans le cadre même
02:32:20de la rénovation urbaine
02:32:22il y a eu des commissariats de proximité
02:32:24ça aussi, souvent on me dit
02:32:26c'est fini, c'est dommage, il n'y a plus de commissariat de proximité
02:32:28qui ont été brûlés
02:32:30je rappelle que lors des émeutes de 2005
02:32:32et ceux de l'année dernière
02:32:34aussi, malheureusement
02:32:36tout ce qui était de proximité
02:32:38a fait l'objet en premier
02:32:40d'incendie
02:32:42donc moi je veux bien, mais le problème
02:32:44il est beaucoup plus profond
02:32:46comment on repense l'aménagement
02:32:48de ces villes, c'est-à-dire
02:32:50de manière à faire le lien
02:32:52entre ces quartiers et l'ensemble
02:32:54de la ville, comment on décloisonne
02:32:56comment aussi on met
02:32:58encore beaucoup plus de sécurité
02:33:00et d'autorité dans ces quartiers
02:33:02comment on responsabilise les parents
02:33:04je rappelle que dans le cadre du trafic de drogue
02:33:06beaucoup de gamins, d'enfants
02:33:08sont aussi embrigadés
02:33:10qu'il y a des familles aussi
02:33:12qui vivent de cet écosystème
02:33:14qui s'est mis en place
02:33:16donc c'est ça la réalité
02:33:18les habitants des quartiers
02:33:20veulent plus de sécurité
02:33:22mais les habitants des quartiers
02:33:24sont aussi majoritairement
02:33:26malheureusement
02:33:28imbriqués dans cette espèce d'écosystème
02:33:30Andrée de Guerpel, effectivement
02:33:32on se dit bien sûr que c'est important
02:33:34d'avoir des quartiers qui ne soient pas des habitats
02:33:36insalubres, mais en fait on fait un peu
02:33:38du superficiel si j'ose dire
02:33:40on rend l'environnement plus joli
02:33:42confortable, très bien, mais on ne règle pas le problème
02:33:44par exemple de l'insécurité qui est aussi un problème
02:33:46extrêmement prégnant pour ses habitants
02:33:48vous avez complètement raison Elodie
02:33:50et d'ailleurs j'ai sorti un bouquin le 2 mai dernier
02:33:52enfin ce 2 mai, où justement
02:33:54qui s'appelle le vrai coût du progressisme
02:33:56aux éditions de l'artillère, où justement
02:33:58on est allé regarder combien coûtait en fait cette politique
02:34:00de la ville, et en fait ça a commencé
02:34:02depuis 2005, depuis les émeuts de 2005
02:34:04ça a été donné à l'ANRU
02:34:06l'agence nationale
02:34:08de la rénovation urbaine
02:34:10c'est l'anniversaire de 2005
02:34:12pas des années 70
02:34:14l'agence nationale
02:34:16de la rénovation urbaine
02:34:18et puis un rapport de la cour des comptes
02:34:20qui est sorti en 2020, on a appris
02:34:22qu'il y avait 11,4 milliards d'euros
02:34:24qui avaient été sortis de la poche
02:34:26directement de l'Etat, et plus de 37 milliards
02:34:28qui avaient été levés
02:34:30grâce aux bailleurs sociaux
02:34:32et entre 2004 et 2024
02:34:34c'est plus de 80 milliards qu'on a donné
02:34:36à ces quartiers difficiles, ces banlieues
02:34:38je ne suis pas sûr que
02:34:40les habitants des campagnes
02:34:42soient autant dépourvus et gâtés
02:34:44par l'Etat, et pourtant
02:34:46ils ne posent pas de problème
02:34:48alors que ceux qui sont dans les banlieues
02:34:50posent véritablement des problèmes, et pourtant l'Etat
02:34:52sort l'échec à chaque fois
02:34:54et il faut se constater que ça ne marche pas
02:34:56C'est vrai que Noémie Agnoua c'est un débat qui a eu lieu
02:34:58plusieurs fois, c'est-à-dire de dire
02:35:00alors évidemment il ne faut pas laisser
02:35:02ces banlieues devenir des zones de non-droit comme vous le disiez
02:35:04mais on a mis énormément d'argent
02:35:06si vous n'êtes pas au bon endroit, puisque visiblement ça n'a pas fonctionné
02:35:08alors versus quand vous êtes dans un petit village
02:35:10à la campagne, vous n'avez pas non plus
02:35:12de services publics, vous n'avez pas la poste, l'école
02:35:14la boulangerie, tout ce que vous voulez chez vous
02:35:16mais forcément il y a un moment donné où ça crée une sorte de
02:35:18deux poids deux mesures, entre
02:35:20en ville dans certains quartiers
02:35:22on met beaucoup d'argent, ça ne marche pas, par contre on ne regarde pas ce qui se passe
02:35:24un peu plus loin, parce que les gens effectivement sont calmes
02:35:26et ne se plaignent pas trop
02:35:28Oui bien sûr, ça me fait penser au livre de Michel Houellebecq
02:35:30La carte est le territoire, et effectivement
02:35:32on voit bien que tous les quartiers
02:35:34on n'investit pas de la même façon
02:35:36dans tous les quartiers, mais quand même
02:35:38sur cette question de rénovation, je pense que ça fera
02:35:40plaisir aux habitants, parce que lorsque vous habitez
02:35:42dans un quartier, dans un immeuble
02:35:44qui est complètement abandonné, où l'ascenseur
02:35:46ne marche pas depuis des années
02:35:48où tout est sale, où tout est pourri
02:35:50parce que c'est le cas, parfois vous avez des murs
02:35:52qui sont verts de moisissures
02:35:54vous êtes quand même content qu'on puisse rénover
02:35:56maintenant oui, ce ne sera pas suffisant
02:35:58et Naïma a cité un mot qui est très important
02:36:00celui du décloisonnement, parce que souvent
02:36:02dans les grands ensembles
02:36:04dans ces lieux, il y a aussi une
02:36:06ghettoïsation sociale et ethnique
02:36:08c'est-à-dire qu'on vit à la fois entre pauvres
02:36:10et on vit entre immigrés
02:36:12de première génération, donc c'est très difficile
02:36:14aussi ensuite de participer
02:36:16à l'intégration du pays
02:36:18il faut décloisonner, c'est-à-dire imposer
02:36:20une forme de mixité, parce que lorsqu'on vit
02:36:22entre pauvres et entre immigrés
02:36:24ça n'aide pas ensuite à développer
02:36:26le processus d'intégration
02:36:28Et l'égalité de traitement des citoyens, justement
02:36:30pour rebondir sur la question de l'urbain
02:36:32et de la ruralité
02:36:34c'est que tous les citoyens
02:36:36aient l'accès aux mêmes droits
02:36:38et ça c'est extrêmement important
02:36:40mais aussi qu'il y ait la même
02:36:42exigence, parce que ces quartiers-là
02:36:44il faut aussi le dire, c'est qu'il y a eu
02:36:46souvent un regard aussi misérabiliste
02:36:48qui fait qu'il y a eu un laxisme
02:36:50aussi qui a permis malheureusement
02:36:52aussi ce séparatisme
02:36:54Vous allez en faire pour terminer là-dessus
02:36:56Oui, le problème fondamental
02:36:58n'est jamais abordé
02:37:00ça fait depuis 1983
02:37:02et la visite du président Mitterrand
02:37:04au Minguet au mois d'août 1983
02:37:06que inlassablement
02:37:08l'appareil d'Etat
02:37:10commet la même erreur
02:37:12l'erreur fondamentale
02:37:14et que ce n'est pas la misère
02:37:16qui génère le crime, mais c'est l'inverse
02:37:18c'est le crime qui génère la misère
02:37:20quand vous avez un autobus
02:37:22qui s'arrête deux stations avant la cité
02:37:24parce qu'il reçoit des cailloux
02:37:26quand la superette a fermé
02:37:28quand la banque a fermé pour avoir été agressée
02:37:30dix fois, quand plus personne ne peut
02:37:32exercer un travail normal dans les quartiers
02:37:34en question, quelle est la seule option
02:37:36ouverte pour les jeunes ?
02:37:38S'échouer, c'est d'être celui qui guette
02:37:40c'est l'activité criminelle
02:37:42et tant qu'on n'aura pas résolu
02:37:44le problème, problème qui n'a pas du tout été
02:37:46résolu par l'actuel gouvernement
02:37:48songez que dans les quartiers nord de Marseille
02:37:50il n'y a toujours pas
02:37:52un commissariat efficace
02:37:54comment voulez-vous que les gens s'y retrouvent ?
02:37:56La misère ne génère pas le crime
02:37:58c'est le crime qui génère la misère

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