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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Bienvenue à tous, ravi de vous retrouver pour une nouvelle émission.
00:00:04Midi News, nous sommes ensemble pendant trois heures.
00:00:07Dans un instant, je vous présenterai mes invités qui vont m'accompagner
00:00:11durant cette première heure d'émission.
00:00:13Mais avant cela, le sommaire de cette première heure,
00:00:16c'est le plus grand défi sécuritaire de tous les temps.
00:00:19C'est dans ces termes que Gérald Darmanin décrit la cérémonie d'ouverture
00:00:22des Jeux Olympiques.
00:00:23Le gouvernement démissionnaire sur le pont, vous le voyez,
00:00:26pour s'assurer du dispositif de sécurité.
00:00:28Gabriel Attal est ce matin sur la base aérienne d'Élysée-Villacoublé.
00:00:32On suivra son déplacement.
00:00:34La sécurité avant tout, oui, mais comprenez-vous comment marche
00:00:37le système des QR codes.
00:00:39Explication dans quelques minutes.
00:00:41Conséquence de ce dispositif de sécurité hors normes,
00:00:43des professionnels du secteur de l'hôtellerie et de la restauration
00:00:46font grisemines, bien que prévenus.
00:00:48Il ne s'attendait pas à une baisse si importante de la fréquentation.
00:00:51Dans plusieurs établissements de la capitale,
00:00:53le taux d'occupation tourne autour de 50 % avant la compétition.
00:00:57L'incendie de Nice qui a coûté la vie à sept personnes,
00:00:59dont trois enfants et un adolescent.
00:01:01La piste des stupéfiants se confirme.
00:01:03Trois suspects sont toujours recherchés.
00:01:05Deux ont été interpellés.
00:01:06Le point, dans un instant, avec Noémie Schultz
00:01:09du service polyjustice de la rédaction.
00:01:11Mais avant cela, c'est l'heure du rappel des titres
00:01:15des principales actualités de ce mardi avec vous.
00:01:17Somaya, bonjour.
00:01:18Bonjour, Florian.
00:01:19Bonjour à tous.
00:01:20A la une de l'actualité, il tire à boulet rouge contre son camp.
00:01:23C'est trop tard.
00:01:24La politique, c'est se saisir du moment,
00:01:26regrette François Ruffin.
00:01:27Ils ont réussi à décourager Huguette Bélot et Laurence Tubiana.
00:01:30Mais le pire, c'est qu'ils désespèrent les gens,
00:01:32ajoute ce matin le député Nouveau Front Populaire de La Somme.
00:01:36Un policier hors service reconnu est frappé en pleine rue à Marseille
00:01:40vendredi dernier.
00:01:41L'agent qui patrouillait régulièrement dans le quartier
00:01:44a été accosté par un jeune à la recherche de cigarettes.
00:01:46Ce dernier lui a alors demandé son identité
00:01:49avant de lui asséner deux coups de poing.
00:01:52Et puis, c'est un prédateur, c'est un escroc.
00:01:55Kamala Harris entre dans la course à la Maison-Blanche
00:01:57en s'attaquant à Donald Trump.
00:01:59La vice-présidente qui a désormais le soutien de suffisamment de délégués
00:02:02pour devenir la candidate du Parti démocrate à la présidentielle 2024
00:02:06a prononcé hier son premier discours de campagne.
00:02:11Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 11h, Florian.
00:02:13Merci beaucoup.
00:02:14On vous retrouve d'ici une petite trentaine de minutes,
00:02:16si je ne m'abuse, pour un nouveau point sur l'actualité de ce mardi.
00:02:19A tout à l'heure.
00:02:20Quant à moi, j'accueille autour de cette table
00:02:22Nathan Devers, écrivain.
00:02:24A vos côtés, Jérôme Béglé, journaliste.
00:02:26François Devoyer, président du Cercle Audace
00:02:29consacré à l'écologie, notamment écologie plutôt de droite,
00:02:32vous me disiez à l'instant.
00:02:34Pas d'écologie punitive.
00:02:36Et à vos côtés, Marqueno, journaliste chez Valeurs Actuelles.
00:02:39On va débuter avec ces images.
00:02:41On dirait que je vous en parlais dans le sommaire de mon émission
00:02:44il y a quelques instants.
00:02:45Gabriel Attal, le Premier ministre démissionnaire,
00:02:47qui est en train d'inspecter justement en ce moment même
00:02:51le dispositif de lutte anti-drone
00:02:53qui sera mis en place dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:02:57Il est en ce moment même, vous voyez ces images en direct
00:03:00à la base aérienne 107, précisément.
00:03:03Velizy Villacoublé, c'est là notamment,
00:03:06d'où décolle parfois le président de la République
00:03:09pour se rendre à l'étranger.
00:03:11Vous voyez le Premier ministre démissionnaire,
00:03:13avec à ses côtés le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
00:03:17Et juste derrière lui, la ministre des Sports,
00:03:22en charge bien évidemment du dossier des JO Olympiques et Paralympiques,
00:03:27Amélie Oudéa Castera.
00:03:29On l'entendra notamment sur différents sujets.
00:03:31On va peut-être faire vivre cette séquence en direct
00:03:34avant de la commenter plus longuement.
00:03:37Madame la ministre, messieurs les officiers généraux,
00:03:39mesdames et messieurs,
00:03:40je suis le général de division aérienne Stéphane Groen.
00:03:42Je suis le général commandant second la défense aérienne
00:03:44et les opérations aériennes.
00:03:46Pour l'opération dispositif particulier de sûreté aérienne
00:03:49des JO Olympiques et Paralympiques de Paris 2024,
00:03:52je suis le commandant des éléments airs
00:03:54déployés dans le cadre de ces DPSA.
00:03:56J'utiliserai la connommée DPSA
00:03:58pour dispositif particulier de sûreté aérienne.
00:04:01Mon rôle est de vous assurer
00:04:03et à mon chef, le commandant de la défense aérienne
00:04:06et des opérations aériennes,
00:04:07que vous disposez de tous les moyens
00:04:08pour pouvoir remplir vos responsabilités
00:04:10en termes de sûreté aérienne.
00:04:12Pour ce faire, on s'appuie sur le socle des moyens
00:04:15de posture permanente de sûreté aérienne.
00:04:17Ce sont notre maillage radar
00:04:19qui couvre tout l'hexagone,
00:04:21nos avions de combat...
00:04:23On commente cette image en direct.
00:04:25On va suivre en filigrame,
00:04:27un tout petit peu comme hier, d'ailleurs,
00:04:29ce que nous avions fait avec la visite du président de la République
00:04:31au village olympique,
00:04:33visite sur la base aérienne
00:04:35Vélizy-Villacoublé d'une partie du gouvernement,
00:04:38à commencer par le Premier ministre démissionnaire.
00:04:40Je disais que Gabriel Attal
00:04:42me semblait un tout petit peu moins fatigué,
00:04:44peut-être, qu'il ne l'était
00:04:46ces dernières semaines.
00:04:48Oui, je pense que,
00:04:50je ne suis pas dans sa tête,
00:04:52mais je pense que Gabriel Attal,
00:04:54comme tous les gens qui se sont dévoués
00:04:56au macronisme depuis 2017,
00:04:58ont dû ressentir quelque chose
00:05:00d'être très étrange depuis un mois,
00:05:02un mois et demi, parce que nous avons vécu
00:05:04un événement insolite,
00:05:06à savoir un président de la République
00:05:08qui décide d'une dissolution
00:05:10qui mettait en danger un seul camp,
00:05:12mais en danger de mort politique,
00:05:14à savoir son propre camp, et ça, ça ne s'est jamais produit.
00:05:16Très sincèrement, et je le dis
00:05:18à bon nombre de ministres ou de députés,
00:05:20je pense que la grenade des goupillets,
00:05:22ce n'est pas forcément un terme qui avait été utilisé
00:05:24par le président de la République,
00:05:26ça a été relayé par nos confrères du Monde,
00:05:28contesté par l'entourage du président de la République,
00:05:30quoi qu'il en soit, mais le terme est assez intéressant,
00:05:32la grenade des goupillets, je pense qu'elle était
00:05:34pour son propre camp, vous avez raison.
00:05:36Très probablement, en effet.
00:05:38Et quand il était arrivé à Jacques Chirac
00:05:40il ne voulait pas aller en sa faveur,
00:05:42mais Jacques Chirac, quand il avait pris cette décision,
00:05:44il pensait que ça allait au contraire renforcer ses troupes.
00:05:46Et donc il me semble que Gabriel Attal a dû éprouver
00:05:48une forme de grande colère,
00:05:50un peu comme Gilles Le Gendre qui avait parlé
00:05:52de sacrifices que tous les macronistes
00:05:54ont faits en 2017, et de l'ingratitude
00:05:56qu'il y avait, et qu'il y a peut-être chez lui
00:05:58une sorte de soulagement, de voir que finalement
00:06:00ils sont très très loin de sortir
00:06:02perdants de la situation, qui ne sont pas
00:06:04en mort politique, qu'en face,
00:06:06le NFP, qui était donné gagnant
00:06:08de ces élections législatives, finalement
00:06:10on voit qu'il a le plus grand mal à s'unir
00:06:12et peut-être qu'il est déjà en train d'acter
00:06:14sa disparition ou son éclatement,
00:06:16et que le Bloc central,
00:06:18alors ce ne sera peut-être pas avec Gabriel Attal,
00:06:20mais que le Bloc central n'est pas décédé du tout.
00:06:22Je ne vois pas tout à fait d'accord,
00:06:24au pied de la tête.
00:06:26Sur la fatigue,
00:06:28les anciens primistes parlent de l'enfer de Matignon,
00:06:30alors il y est resté sept mois, c'est pas beaucoup,
00:06:32mais ça a été sept mois denses.
00:06:34Je pense qu'il y avait un peu de fricture sur la ligne
00:06:36de son N plus 1, comme on dit aux présidents de la République.
00:06:38C'est un euphémisme.
00:06:40Et les N moins 20, moins 2, moins 3,
00:06:42à certains ministres, voire parlementaires.
00:06:44Après, si on regarde à court terme,
00:06:46à froid, la séquence dissolution,
00:06:48le gagnant, c'est Gabriel Attal.
00:06:50C'est pour ça qu'il peut avoir une mine un peu réjouie.
00:06:52Pourquoi ? Parce qu'il a pris
00:06:54le contrôle du groupe parlementaire,
00:06:56il va prendre peu ou prou le contrôle
00:06:58du parti.
00:07:00Dans l'opinion,
00:07:02on estime que c'est lui qui a le mieux
00:07:04joué la séquence depuis, on va dire,
00:07:06les européennes jusqu'à aujourd'hui.
00:07:08Et il est très apprécié de la base,
00:07:10parce qu'il s'est démené sans compter pour aller soutenir
00:07:12les candidats à leur élection
00:07:14de son propre camp.
00:07:16Et ça a plutôt été un succès qu'un échec,
00:07:18c'est pas un triomphe.
00:07:20Donc en fait, il devient la figure centrale
00:07:22du macronisme.
00:07:24Alors que son papa, Macron,
00:07:26est en train de s'éteindre, en tout cas d'aller dans un sens
00:07:28qui n'est pas forcément celui...
00:07:30Et puis, les deux, trois
00:07:32figures du macronisme ont, elles,
00:07:34un petit peu mis un genou en terre.
00:07:36Donc aujourd'hui,
00:07:38on a vu à quel point la vie politique française
00:07:40pouvait valdinguer dans tous les sens rapidement.
00:07:42Mais à date, 22 ou 23 juillet,
00:07:44il en sort un peu grandi. C'est pour ça qu'il peut être...
00:07:46Il peut partir en vacances
00:07:48soulagées et avoir un bon bol d'oxygène.
00:07:50Et peut-être que c'est pour ça qu'il arbore une meilleure mine aujourd'hui
00:07:52qu'il y a huit jours.
00:07:54On continue ce déplacement en filigrame, en direct.
00:07:56On va commenter également ce qu'assure
00:07:58à Paris Match, justement,
00:08:00la parole de Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:08:02concernant la cérémonie d'ouverture,
00:08:04puisqu'on parle de la sécurité de ces Jeux olympiques.
00:08:06Il n'y a aucune menace caractérisée
00:08:08qui puisse, à notre connaissance, compromettre son organisation.
00:08:10Cette cérémonie exceptionnelle,
00:08:12le plus grand événement, dit-il, jamais organisé
00:08:14en dehors d'un stade, se déroulera
00:08:16selon l'annonce initiale d'Emmanuel Macron.
00:08:18C'est vrai qu'il faut rappeler que c'est le chef
00:08:20de l'État. Alors, lui avait-on soufflé
00:08:22ou non l'idée en amont ?
00:08:24Nous ne savons pas. Il avait expliqué
00:08:26qu'il souhaitait que cette cérémonie d'ouverture
00:08:28se déroule sur la Seine, suivant le cours du fleuve,
00:08:30même sur six kilomètres, depuis le pont d'Austerlitz
00:08:32jusqu'au pont d'Iéna,
00:08:34de l'Est parisien
00:08:36jusqu'à l'Ouest parisien.
00:08:38On voit
00:08:40le gouvernement qui
00:08:42tente de montrer qu'il est
00:08:44sur le pont, pour
00:08:46justement expliquer
00:08:48que le dispositif de sécurité conséquent
00:08:50permettra d'éviter tout incident
00:08:52lors de cette cérémonie d'ouverture, puis ensuite
00:08:54lors de l'organisation
00:08:56de ces JO
00:08:58durant tout l'été. Est-ce que c'est que de la
00:09:00communication ?
00:09:02En fait, à l'image de Gabriel Attal, qui est à la fois
00:09:04Premier ministre et président de groupe à l'Assemblée nationale,
00:09:06de toute façon, il y a un gros
00:09:08flou politique qui n'aide pas
00:09:10effectivement à
00:09:12être rassuré.
00:09:14En tout cas, Emmanuel Macron a appelé une trêve politique
00:09:16pendant les Jeux olympiques.
00:09:18Force est de constater que...
00:09:20On en parlera de cette trêve politique.
00:09:22En tout cas, c'est pour essayer de calmer le jeu,
00:09:24d'essayer de se ressentir. Il appelle à une trêve politique et en même temps,
00:09:26dans le même temps, il explique qu'il parlera
00:09:28le lendemain, en l'occurrence ce soir.
00:09:30C'est le grand même temps d'Emmanuel
00:09:32Macron sur les questions politiques.
00:09:34Mais à l'image de Gabriel Attal, qui sort gagnant
00:09:36de ses élections législatives par rapport à Emmanuel Macron,
00:09:38là, on va voir
00:09:40peut-être Gabriel Attal et Gérald Darmanin
00:09:42réussir un petit peu à
00:09:44tirer leur épingle du jeu. Et si ces Jeux olympiques
00:09:46se passent bien, peut-être essayer
00:09:48d'attirer
00:09:50à eux le flambeau de la victoire, en quelque sorte.
00:09:52Il y a quand même des grandes questions de sécurité
00:09:54qui se posent, effectivement. Il y a eu ces déclarations
00:09:56de Thomas Portier. Il y a eu des renforts
00:09:58de sécurité vis-à-vis des athlètes israéliens.
00:10:00Maintenant, les athlètes israéliens sont
00:10:02mis sous surveillance et sous protection
00:10:04100% du temps. On a quand même,
00:10:06même si les grandes menaces
00:10:08n'ont pas encore été avérées,
00:10:10il y a toujours ce risque qui plane.
00:10:12Il y a toujours cette espèce d'épée de Damoclès
00:10:14qui plane au-dessus des Jeux olympiques. Cette fameuse
00:10:16menace terroriste et ces fameuses menaces
00:10:18qui sont suspendues au-dessus
00:10:20des têtes des athlètes israéliens, ça fait partie
00:10:22d'un dossier extrêmement préoccupant. On va en parler
00:10:24plus longuement dans le courant de cette émission.
00:10:26On va retourner peut-être quelques secondes
00:10:28pour vous rendre compte
00:10:30des différents échanges
00:10:32sur cette sécurité, notamment sur
00:10:34l'aspect de la lutte en tri-drone
00:10:36durant ces Jeux olympiques.
00:10:38Ce sont le village olympique, à Paris comme à Marseille,
00:10:40en permanence depuis le 18.
00:10:42Et ce sont
00:10:44les sites olympiques
00:10:46avec une permanence aussi
00:10:48à Paris comme à Marseille
00:10:50et en permanence. Là, c'est les
00:10:52FSI qui vont assurer cette protection
00:10:54mais qui vont nous rendre compte des actions
00:10:56qu'ils vont mener.
00:10:58Comme vous pouvez le voir
00:11:00peut-être pour les téléspectateurs qui connaissent
00:11:02moins bien Paris, c'est
00:11:04une vue aérienne au niveau
00:11:06du Stade de France qui accueillera
00:11:08plusieurs compétitions, notamment le
00:11:10rugby A7 ou encore les épreuves
00:11:12de football rugby A7 qui va d'ailleurs
00:11:14commencer avant même la cérémonie d'ouverture
00:11:16parce qu'il y a énormément
00:11:18d'épreuves pour ces Jeux olympiques.
00:11:20On va continuer de parler
00:11:22du gouvernement un tout petit peu,
00:11:24de cet aspect sécurité avec notamment
00:11:26cette lettre de Gérald Darmanin
00:11:28adressée à l'ensemble des forces engagées.
00:11:30Là aussi, il y a un petit peu de communication
00:11:32politique. On le voit partout.
00:11:34Gérald Darmanin, c'est vrai qu'il veut montrer
00:11:36que ça fait 4 ans qu'il travaille sur ce dispositif
00:11:38de sécurité. Si ça se passe bien, s'il n'y a pas de problème
00:11:40de sécurité, il veut tirer lui-même les marrons du feu.
00:11:42C'est humain, on va dire. Il veut sa petite médaille.
00:11:44On a compris.
00:11:46Je pense qu'il y pense
00:11:48en se rasant le matin.
00:11:52On va voir quelques citations
00:11:54extraites de cette lettre
00:11:56justement qu'il a envoyée.
00:11:58Lettre manuscrite envoyée à l'ensemble
00:12:00des policiers, gendarmes ou encore sapeurs-pompiers
00:12:02qui seront mobilisés lors des Jeux olympiques de Paris.
00:12:04Votre tâche ne sera pas facile
00:12:06et il poursuit ainsi. Je compte sur chacun d'entre vous
00:12:08pour être en cette période
00:12:10de crise terroriste, attentif
00:12:12à tous les détails. Je compte sur
00:12:14chacun d'entre vous pour présenter
00:12:16le plus beau visage de la France, bienveillant,
00:12:18amical, professionnel.
00:12:20Vous en pensez quoi ?
00:12:22Autour de la table,
00:12:24peut-être François Devoyer
00:12:26qui n'a pas encore pris la parole.
00:12:28Écoutez, hélas, la France
00:12:30a une grande expérience en termes
00:12:32de sécurité parce qu'on a subi
00:12:34de nombreux attentats, parce que pour différentes raisons
00:12:36on a une place sur
00:12:38l'échelle internationale qui fait que
00:12:40nous sommes exposés
00:12:42à différentes menaces.
00:12:44À titre personnel, je suis particulièrement
00:12:46rassuré. Nous avons tout de même
00:12:48une administration très efficace.
00:12:50On peut saluer, j'ai eu l'occasion
00:12:52de l'écouter lors d'une conférence
00:12:54le sérieux d'un
00:12:56Marc Guillaume qui est le préfet de Paris
00:12:58aujourd'hui et le préfet de la région Île-de-France.
00:13:00Laurent Nunez, vous lui reprochez
00:13:02beaucoup de choses, mais en termes d'expérience et de sérieux
00:13:04là encore, on a affaire à des
00:13:06hommes d'État qui ont
00:13:08depuis des années eu à
00:13:10faire face à des menaces terroristes.
00:13:12Je pense que la France est l'un des pays
00:13:14les mieux armés au monde face
00:13:16à ce genre d'exposition.
00:13:18Néanmoins,
00:13:20le récent attentat contre
00:13:22Donald Trump peut tout de même
00:13:24rappeler qu'il n'y a pas de 100%
00:13:26en matière de sécurité. Malgré
00:13:28les meilleurs effectifs, la meilleure formation,
00:13:30la meilleure préparation, tout peut arriver.
00:13:32Ce sera assez complexe, effectivement.
00:13:34Gérald Darmanin nous assure que ça fait
00:13:3630 ans que lui et ses équipes travaillent
00:13:38sur l'accueil de cette délégation
00:13:40importante. Ce sont pas moins d'une
00:13:42centaine de chefs d'État et de gouvernement qui seront présents
00:13:44trois jours d'ailleurs, je crois, à partir
00:13:46de jeudi dans la capitale, puisqu'il y a plusieurs
00:13:48événements. Ils ont été conviés, effectivement,
00:13:50à cette cérémonie d'ouverture, mais ils participeront
00:13:52à plusieurs événements en marge, notamment
00:13:54de ces Jeux Olympiques. On va faire un point sur la
00:13:56sécurité, notamment de cette cérémonie
00:13:58d'ouverture avec ce reportage de la rédaction
00:14:00signée Florian Doré, Laura Lestrade,
00:14:02Sacha Robin et Audrey Legray.
00:14:05L'ampleur de l'événement qui aura lieu
00:14:07sur la Seine nécessite un dispositif
00:14:09de sécurité XXL.
00:14:13Un dispositif de sécurité
00:14:15sans précédent a été mis en place dans notre
00:14:17pays, et à Paris en particulier,
00:14:19afin de s'assurer que la sécurité sera bien
00:14:21au rendez-vous.
00:14:2345 000 forces de l'ordre seront
00:14:25mobilisées sur les ponts et positionnées
00:14:27tout au long des 6 kilomètres de parcours,
00:14:29du pont d'Austerlitz jusqu'au pont
00:14:31d'Yenor. Sur les toits comme sous
00:14:33l'eau, chaque centimètre sera quadrillé
00:14:35par des équipes d'élite. L'armée
00:14:37est également mobilisée pour sécuriser la cérémonie.
00:14:39Une barrière nautique anti-intrusion
00:14:41a été installée sur la Seine dans l'Est
00:14:43parisien, et des sonars sont plongés
00:14:45au fond du fleuve. Deux périmètres
00:14:47de sécurité ont aussi été mis en place.
00:14:49Un périmètre gris, dit antiterroriste,
00:14:51interdit aux véhicules motorisés,
00:14:53sauf rare dérogation.
00:14:55Riverains, professionnels et visiteurs,
00:14:57munis d'une réservation et d'un passe-jeu,
00:14:59pourront toutefois circuler.
00:15:01Autour du périmètre gris,
00:15:03un périmètre rouge autorisé aux véhicules
00:15:05avec un justificatif et en libre
00:15:07accès pour les piétons et cyclistes.
00:15:09La cérémonie d'ouverture débutera
00:15:11le 26 juillet à 19h30 au pont
00:15:13d'Austerlitz, devant le Jardin des Plantes.
00:15:15Plus de 300 000 spectateurs,
00:15:17160 chefs d'État et de gouvernement
00:15:19et près de 10 000 athlètes sont attendus.
00:15:21Le ministre de l'Intérieur
00:15:23Gérald Darmanin a indiqué conserver
00:15:25tout de même un plan B en cas d'alerte
00:15:27de dernière heure.
00:15:29Il y a un plan B, mais c'est plus
00:15:31s'il y avait des intempérés et notamment
00:15:33que le niveau de la Seine était trop haut
00:15:35pour pouvoir organiser cette cérémonie
00:15:37d'ouverture sur le fleuve de la capitale.
00:15:39On fera un point, justement.
00:15:41Je sais que vous avez beaucoup de questions
00:15:43sur ces fameux QR codes.
00:15:45Moi-même, j'ai besoin des explications
00:15:47de Maxime Leguet. On fera un point
00:15:49à partir de 11h30
00:15:51avec Maxime.
00:15:53On poursuit notre
00:15:55discussion sur la sécurité.
00:15:57On parle bien évidemment
00:15:59de ce déplacement de Gabriel Attal
00:16:01qui inspecte les dispositifs
00:16:03de lutte anti-drone
00:16:05mis en place dans le cadre des Jeux Olympiques
00:16:07et Paralympiques. Vous le voyez toujours à l'image
00:16:09à la base aérienne Vélizy-Villacoublé.
00:16:11Nous avons fait une immersion
00:16:13au sein de l'aéroport Charles de Gaulle,
00:16:15le plus grand aéroport parisien
00:16:17avec Alice Sommerer
00:16:19pour voir justement les conditions
00:16:21de sécurité également
00:16:23au niveau des aéroports
00:16:25qui seront d'ailleurs fermés.
00:16:27C'est la première fois, il me semble, à partir de 16h
00:16:29durant toute la cérémonie
00:16:31d'ouverture. Il y aura vraiment Paris qui sera
00:16:33mis sous cloche pendant
00:16:35plusieurs heures sur un périmètre de 150
00:16:37kilomètres autour de la capitale. C'est extrêmement
00:16:39important. Regardez ce reportage et on en parle en un instant.
00:16:41On va
00:16:43le regarder dans un instant.
00:16:45Reportage en immersion à Charles de Gaulle
00:16:47avec Alice Sommerer.
00:16:49On va voir également l'ensemble
00:16:51du dispositif qui a été mis en place
00:16:53pour accueillir les délégations
00:16:55et pour assurer la sécurité à la fois des délégations
00:16:57et des nombreux touristes, on l'espère,
00:16:59qui seront présents dans la capitale
00:17:01pour ces Jeux.
00:17:03Ils sont tous
00:17:05prêts à réceptionner le matériel
00:17:07sportif de chaque délégation pour les
00:17:09épreuves olympiques. Ces bénévoles n'ont pas
00:17:11le droit à l'erreur qui pourrait être
00:17:13fatale pour le déroulé des Jeux.
00:17:15Au global des Jeux,
00:17:17115 000 bagages, c'est 47 000
00:17:19équipements et puis
00:17:2117 000 bagages hors format,
00:17:23hors gabarit, qu'il va falloir
00:17:25qu'on puisse accueillir dans la meilleure condition
00:17:27parce que bien souvent, c'est des équipements qui sont précieux
00:17:29pour les sportifs. Pour gérer cet afflux extraordinaire,
00:17:31le gestionnaire des aéroports
00:17:33de Paris a investi dans
00:17:351 400 chariots spéciaux et
00:17:37un troisième tapis roulant hors format,
00:17:39acheté spécifiquement pour les Jeux.
00:17:41Mais cette mise en place exceptionnelle ne s'arrête pas
00:17:43seulement à la réception des bagages.
00:17:45Ceux qui sont hors format doivent d'abord être
00:17:47examinés par les douanes. Il y a des grandes fesses,
00:17:49beaucoup de choses un petit peu sur les côtés,
00:17:51des petits trafics, principalement problématiques
00:17:53de produits stupéfiants, problématiques
00:17:55également de contrefaçons, problématiques
00:17:57également d'autres marchandises prohibées.
00:17:59Nous sommes vigilants sur l'introduction
00:18:01illicite de ces produits-là.
00:18:03Un défi d'ampleur mais essentiel,
00:18:05à Roissy-Charles de Gaulle, ce sont plus de
00:18:07250 000 passagers par jour
00:18:09qui circuleront pendant les Jeux.
00:18:11Marquez-nous, il y a cet aspect
00:18:13sécuritaire qu'on évoque, il y a cet aspect
00:18:15politique également sous-jacent
00:18:17un tout petit peu évoqué ensemble.
00:18:19Est-ce que pour Emmanuel Macron
00:18:21la réussite de
00:18:23ces Jeux va conditionner
00:18:25son avenir politique
00:18:27ces prochains mois ?
00:18:29Est-ce qu'il compte ? On a l'impression,
00:18:31en tout cas, on reverra dans le courant de cette émission
00:18:33les images d'hier et de sa visite du village
00:18:35olympique. Il souhaite se refaire une petite santé.
00:18:37C'est évidemment
00:18:39le cas. On a vu qu'il était déjà en train
00:18:41de vouloir que la France soit candidate
00:18:43pour les Jeux d'hiver en 2030.
00:18:45Il a trouvé son filon
00:18:47et il s'y tient. Néanmoins, on l'a vu,
00:18:49la situation politique est tellement aléatoire.
00:18:51Personne ne sait qui
00:18:53aura une majorité. Personne ne sait comment
00:18:55ce pays sera gouverné. Et l'impression,
00:18:57je pense, qui va perdurer après
00:18:59les Jeux olympiques, c'est qu'en réalité, le quinquennat d'Emmanuel Macron
00:19:01est terminé. Il aura
00:19:03du mal à revenir politiquement.
00:19:05Il aura du mal à se réimposer
00:19:07comme le maître du jeu. Les JO
00:19:09vont peut-être, si les JO se passent bien,
00:19:11ça va peut-être lui donner un état de grâce dans quelques semaines.
00:19:13Mais très rapidement,
00:19:15la vie politique va se
00:19:17réenfoncer dans le bourbier.
00:19:19Et Emmanuel Macron va apparaître encore
00:19:21plus comme celui qui a été
00:19:23à l'origine du chaos quelque part.
00:19:25On parlait de la dissolution demandée par Jacques Chirac.
00:19:27Je me rappelle de cette phrase de Patrick Devegion
00:19:29concernant Jacques Chirac qui disait
00:19:31« On était dans un appartement avec une fuite de gaz
00:19:33et Jacques Chirac a craqué une allumette pour y voir clair. »
00:19:35Et je pense que cette
00:19:37décision initiale d'Emmanuel Macron
00:19:39qui a
00:19:41tourné
00:19:43à l'avantage de Gabriel Attal
00:19:45va paradoxalement
00:19:47continuer en réalité d'acheter
00:19:49son camp. Il a surpris d'ailleurs Gabriel Attal.
00:19:51On se souvient de cette
00:19:53photo notamment de
00:19:55Soisique de la Moissonnière qui est la photographe du président
00:19:57de la République. Incroyable. Elle annonce
00:19:59de la dissolution.
00:20:01On ne comprend pas bien d'ailleurs pourquoi
00:20:03elle l'a diffusée.
00:20:05Qu'est-ce qui a été orchestré
00:20:07par ailleurs ? Tout simplement parce qu'on voit le président de la République
00:20:09de dos. Il y a
00:20:11cette horloge qui a été positionnée
00:20:13pour montrer que c'était bien aux alentours de
00:20:1519h40 à l'annonce précise
00:20:17de la dissolution.
00:20:19Comme s'il organisait sa propre solitude en fait.
00:20:21C'est assez...
00:20:23Il reste un défi à Emmanuel Macron.
00:20:25Il a montré pendant 7 ans qu'il savait
00:20:27gouverner et ce qu'il savait présider.
00:20:29Il n'a plus les commandes du char de l'État
00:20:31puisque ça va être le
00:20:33Premier ministre qu'il nommera, contraint ou forcé
00:20:35ou la représentation nationale,
00:20:37du Parlement qu'il aura. Donc il va devoir
00:20:39prendre beaucoup de hauteur. Être le père des
00:20:41Français, comme l'a fait François Mitterrand
00:20:43très bien d'ailleurs, comme l'a fait Jacques Chirac pas trop mal.
00:20:45Être celui qui représente la France
00:20:47à l'étranger, donc effectivement les JO d'été comme d'hiver.
00:20:49Être celui qui aura...
00:20:51qui tracera des grandes lignes pour plus tard.
00:20:53Est-ce qu'il sait faire ça ? Moi j'en sais rien.
00:20:55D'autant que ce qui complique
00:20:57sa tâche pour revenir dans l'atmosphère
00:20:59c'est qu'il n'est pas rééligible.
00:21:01En tout cas il n'est pas rééligible en 2027.
00:21:03Il est peut-être en 32 mais enfin là
00:21:05on rentre dans la cinquième dimension
00:21:07pour ne pas dire la huitième dimension.
00:21:09Est-ce qu'il ne pense pas déjà ?
00:21:11Déjà bien malin
00:21:13celui qui sait comment ça va se passer en 27.
00:21:15Déjà en 25 c'est...
00:21:17Ce qui m'amuse un peu c'est de voir tous ces
00:21:19barons là autour de lui qui commencent à dire on va se positionner
00:21:21pour l'élection présidentielle de 27.
00:21:23Mais vu la vitesse à laquelle
00:21:25tout se déglingue
00:21:27ou tout se déconstruit et peut-être se reconstruit
00:21:29moi je ne sais pas qui sera candidat en 27.
00:21:31Est-ce que Jean-Luc Mélenchon le sera ?
00:21:33Est-ce que Marine Le Pen le sera ?
00:21:35Il y a le pire et le meilleur en lui.
00:21:37Marine Le Pen
00:21:39est-ce qu'elle a vraiment envie d'y aller ?
00:21:41Ça m'amuse beaucoup que
00:21:43les quelques ministres disent
00:21:45bon maintenant je me positionne pour 27.
00:21:47Et mon gars c'est dans 3 ans.
00:21:49Dans 3 ans...
00:21:51Oui mais le Monet Time
00:21:53il est quand même un peu loin.
00:21:55Je sens les très bonnes références
00:21:57cinématographiques.
00:21:59Déjà vous parlez de cinéma, un petit pari
00:22:01moi je verrais bien, c'est un peu une blague
00:22:03mais on ne sait jamais, je verrais bien Emmanuel Macron
00:22:05après 2027 se reconvertir
00:22:07dans quelque chose qui n'a rien à voir avec la politique
00:22:09je l'imaginerais bien être acteur.
00:22:11D'ailleurs c'est un très bon acteur
00:22:13il a fait ses preuves pendant 10 ans
00:22:15il avait ce côté OSS 117
00:22:17je le verrais très très bien acteur de cinéma
00:22:19et ce serait amusant. Mais plus sérieusement
00:22:21en effet l'enjeu qui se présente
00:22:23pour les 3 années qui viennent.
00:22:25Vous allez peut-être éveiller des vocations si ils vous écoutent, on ne sait jamais.
00:22:27Mais sait-on jamais, c'est possible
00:22:29qu'ils soient en train de nous écouter
00:22:31et objectivement ce serait un bon acteur.
00:22:33Et la question qui se pose pour les 3 années qui viennent
00:22:35à mon avis c'est la suivante
00:22:37Emmanuel Macron depuis 2017
00:22:39On pourrait faire Emmanuel 5 ?
00:22:41Ah voilà !
00:22:43Très bon !
00:22:45Écoutez on l'appelle !
00:22:47Si il y a un producteur qui nous écoute
00:22:49peut-être
00:22:51Ce serait le retour à l'enfance
00:22:53au cours de théâtre d'Amiens
00:22:55Oui !
00:22:57Cette séquence qui avait
00:22:59circulé, séquence très
00:23:01amatrice d'Emmanuel Macron
00:23:03qui jouait
00:23:05il me semble un épouvantail
00:23:07effectivement à l'époque.
00:23:09Et je le verrais bien, une cérémonie des Césars
00:23:11on ne sait jamais.
00:23:13La chose qui arrive plus sérieusement
00:23:15c'est qu'Emmanuel Macron depuis le 2017
00:23:17a montré une chose, c'est qu'il ne voulait pas
00:23:19construire un successeur.
00:23:21Tous les individus qu'il a recrutés au gouvernement
00:23:23je pense notamment aux premiers ministres
00:23:25successifs, à l'exception notable de Gabriel Attal
00:23:27étaient des gens qu'il choisissait
00:23:29de telle sorte qu'ils ne puissent pas lui faire de l'ombre
00:23:31donc souvent des individus qui n'étaient pas
00:23:33très célèbres,
00:23:35qui n'avaient pas une image
00:23:37de présidentiable,
00:23:39qui étaient plutôt des hauts fonctionnaires
00:23:41et en étant certains
00:23:43que notamment en 2022, personne n'allait avoir
00:23:45la tentation de se présenter à sa place
00:23:47de l'empêcher, de lui mettre des bâtons dans les roues.
00:23:49Avec ce grand syndrome
00:23:51il y a souvent eu les présidents d'ailleurs,
00:23:53vous parliez de François Mitterrand,
00:23:55qui n'avait pas trop envie d'avoir un successeur socialiste
00:23:57et qui a tout fait quand même en 1995
00:23:59pour aider
00:24:01Jacques Chirac, notamment en lui donnant
00:24:03ses conseillers en communication
00:24:05qui étaient des magiciens de la com.
00:24:07Donc la question est Jacques Chirac
00:24:09qui avait des relations, on le sait, exécrables
00:24:11avec Nicolas Sarkozy
00:24:13à partir du moment où celui-ci a commencé
00:24:15à lui faire de l'ombre. La question qui arrive
00:24:17c'est que donc là
00:24:19on se retrouve avec trois ans qui viennent
00:24:21et un rassemblement national
00:24:23qui est plus que jamais donné
00:24:25aux portes du pouvoir. On a quand même vécu
00:24:27un autre moment inédit pendant cette dissolution
00:24:29c'est que c'était la première fois où la France
00:24:31se disait il se peut que dans dix jours
00:24:33Jordan Bardella soit à Matignon. C'était jamais arrivé
00:24:35que le barrage républicain se retrouve
00:24:37comme ça dans une situation véritablement d'urgence
00:24:39et donc là pour les trois ans qui viennent
00:24:41est-ce que Emmanuel Macron
00:24:43pourra aussi aider
00:24:45penser à l'héritage de son mouvement
00:24:47politique, qu'il s'agisse de Gabriel Attal
00:24:49qu'il s'agisse d'Edouard Philippe, je ne sais pas, ou de quelqu'un d'autre
00:24:51mais est-ce qu'il pourra être dans ce rôle-là
00:24:53ou est-ce qu'il va, si vous voulez
00:24:55essayer de mettre des petits
00:24:57obstacles à ses héritiers politiques
00:24:59ce qui présente le risque
00:25:01que comme Barack Obama, vous savez on l'avait beaucoup
00:25:03présenté comme le Obama français, Obama
00:25:05je rappelle qu'après lui ça a été l'élection
00:25:07de Trump. Après moi le déluge
00:25:09on en parlera dans le courant de cette émission
00:25:11on évoquera notamment cette prise de parole ce soir
00:25:13du président de la République. Restez bien avec nous
00:25:15dans un instant on évoque donc
00:25:17tout ce qu'il faut savoir autour de ces
00:25:19QR codes mais on va parler également
00:25:21de ces hôteliers, de ces restaurateurs qui sont
00:25:23inquiets quant au taux d'occupation
00:25:25dans leur établissement qui tourne parfois autour de
00:25:2750% compte tenu de ce
00:25:29dispositif de sécurité important que nous
00:25:31évoquions à l'instant. Restez bien avec nous, à tout de suite
00:25:37Et de retour sur le plateau de Midi News
00:25:39été, on poursuit la discussion avec mes invités
00:25:41dans un instant, mais avant cela c'est le rappel des principales
00:25:43actualités de ce mardi avec vous
00:25:45Somaya. Et à la une de l'actualité
00:25:47je... Et à la une
00:25:49de l'actualité je compte sur vous
00:25:51écrit Gérald Darmanin aux forces de l'ordre
00:25:53dans une lettre manuscrite
00:25:55le ministre de l'Intérieur
00:25:57félicite ses troupes pour le long travail de
00:25:59préparation effectué durant 4 ans
00:26:01et les exhorte à la plus grande vigilance
00:26:03à 3 jours du début de la cérémonie d'ouverture
00:26:05des Jeux de Paris
00:26:07Météo morose et vent en baisse
00:26:09le bilan des soldes d'été qui s'achève
00:26:11ce mardi ne s'annonce pas bon
00:26:13la Confédération des commerçants de France
00:26:15table sur une chute de 7 à moins
00:26:1730% du chiffre d'affaires
00:26:19selon la typologie des magasins
00:26:21et puis les factions palestiniennes
00:26:23s'accordent sur la mise en place aussi d'un
00:26:25gouvernement de réconciliation après la
00:26:27fin de la guerre à Gaza. Cet accord
00:26:29conclut notamment entre les rivaux du Hamas
00:26:31et du FATA a été signé sous l'égide
00:26:33de la Chine. La Chine qui entend jouer un rôle
00:26:35constructif au Moyen-Orient
00:26:37Merci beaucoup
00:26:39on vous retrouve d'ici une petite trentaine de minutes
00:26:41pour un nouveau point sur l'actualité
00:26:43contre nous. Nous abordons la discussion autour
00:26:45de ces fameux QR codes. On fera un point avec Maxime
00:26:47Legay, journaliste de la rédaction dans
00:26:49un instant. Comment ça marche ? Que faut-il
00:26:51présenter précisément ? Mais avant cela
00:26:53on va voir le désarroi parfois de
00:26:55quelques touristes qui sont confrontés
00:26:57à ces dizaines, milliers
00:26:59que dis-je, de barrières
00:27:01qui sont positionnées depuis plusieurs jours
00:27:03maintenant tout autour de la Seine pour assurer
00:27:05vous avez compris, la sécurité de la cérémonie d'ouverture
00:27:07On vient
00:27:09de Rouen et on vient d'Evreux
00:27:11en banlieue parisienne, voilà
00:27:13Bordeaux, Evreux, Rouen
00:27:15et Montreuil. C'est catastrophique, on ne peut pas se balader
00:27:17on est derrière des barrières
00:27:19aucun accès au quai. On a l'impression
00:27:21d'être en 2019 quand il y a eu
00:27:23quand il y a eu le Covid
00:27:25mais parce que tout est barricadé
00:27:27tout est fermé
00:27:29on a un QR code, il faut passer
00:27:31moi je ne comprends pas, on est venu pour ça
00:27:33ils sont venus pour visiter
00:27:35ils viennent de Normandie
00:27:37pour faire
00:27:39pour faire des monuments
00:27:41et il n'y a rien, on ne peut rien faire
00:27:43En fait j'ai l'impression qu'ils ont voulu mettre de la sécurité
00:27:45mais au final ils créent de l'insécurité
00:27:47c'est à dire qu'on se promène dans une ville qui est censée être
00:27:49une ville de notre propre pays
00:27:51qui est censée nous permettre de nous balader, de découvrir des choses
00:27:53et en fait on se sent exclu ou enfermé
00:27:55de ce pays, donc c'est dommage en fait
00:27:57Je vois que vous avez
00:27:59beaucoup commenté, moi j'ai eu une crainte
00:28:01c'est que vous voyez progressivement ces derniers jours
00:28:03les barrières avancer vers chez moi
00:28:05j'avais peur d'être encerclé
00:28:07par des barrières comme
00:28:09certains d'ailleurs
00:28:11habitants de la capitale
00:28:13elles se sont arrêtées mais c'est vrai que ça peut être
00:28:15un casse-tête pour les gens qui n'étaient pas forcément
00:28:17au courant, tout simplement parce que
00:28:19la situation politique
00:28:21a été
00:28:23ce qu'elle a été ces dernières
00:28:25semaines et que parfois effectivement on a peut-être
00:28:27un tout petit peu moins parlé de tout
00:28:29ce qui se passait autour de ce dispositif
00:28:31de sécurité, on a notamment moins évoqué
00:28:33ces QR codes, donc il y a peut-être des gens
00:28:35qui découvrent cela ou qui ont procrastiné
00:28:37je lève la main
00:28:39je fais partie de ces gens-là
00:28:41Vous n'avez pas votre QR code ?
00:28:43Non, j'ai toujours pas mon QR code et je commence à m'en inquiéter
00:28:45tout simplement parce que j'ai eu la chance d'avoir
00:28:47réussi à récupérer
00:28:49in extremis des places, mais bon
00:28:51ça c'est un autre sujet
00:28:53Vous en aurez besoin pour y aller ! Oui je sais !
00:28:55Comment c'est pas...
00:28:57Voilà !
00:28:59Si quelqu'un peut nous aider, peut-être d'ailleurs
00:29:01C'est pas demain vos places !
00:29:03On en parle hors antenne
00:29:05je pense que ça vous intéresse
00:29:07peut-être un tout petit peu moins
00:29:09Justement Maxime, est-ce que vous pouvez
00:29:11nous rassurer, me rassurer, nous rassurer
00:29:13ceux qui nous écoutent
00:29:15comment ça marche ? Précisément
00:29:17on a vu effectivement cette carte
00:29:19depuis plusieurs jours, on a découvert cette carte
00:29:21il y a plusieurs jours
00:29:23de ce dispositif important
00:29:25avec des zones rouges, des zones grises
00:29:27qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:29:29Ce QR code, Florian, c'est un peu le précieux sésame
00:29:31qui va vous permettre de circuler
00:29:33et passer les différents points de contrôle
00:29:35pendant cette période olympique
00:29:37ce qu'il faut avoir en tête c'est qu'il y a
00:29:39deux zones distinctes, tout d'abord la zone
00:29:41rouge située à proximité
00:29:43des sites de compétition, elle est accessible
00:29:45aux piétons et aux cyclistes
00:29:47sans besoin de passe-jeu
00:29:49seuls les véhicules doivent bénéficier
00:29:51d'un laisser-passer pour y circuler
00:29:53et puis il y a la zone grise
00:29:55elle est interdite à la circulation
00:29:57des piétons, cyclistes
00:29:59et véhicules et ce jusqu'au
00:30:0126 juillet, pour y entrer vous devez
00:30:03impérativement détenir ce fameux
00:30:05QR code dit
00:30:07passe-jeu. Pour l'obtenir
00:30:09il faudra vous rendre sur le site
00:30:11passe-jeu.gouv.fr
00:30:13vous trouverez devant vous cette interface
00:30:15et il faudra donc commencer la démarche
00:30:17en cliquant sur cet onglet
00:30:19demandez un passe-jeu
00:30:21que vous souhaitez faire une demande
00:30:23pour la zone grise la plus
00:30:25contraignante, donc il vous sera alors demandé
00:30:27si votre démarche concerne
00:30:29une personne, à savoir un piéton
00:30:31ou un cycliste, ou bien s'il s'agit
00:30:33d'un véhicule, sachez que vous pouvez
00:30:35faire la demande pour les deux
00:30:37cas de figure distincts
00:30:39Très clair, mais j'ai peur qu'effectivement
00:30:41ça soit un sacré casse-tête pour l'ensemble
00:30:43moi je suis visiblement un mauvais élève
00:30:45qui était situé au fond de la
00:30:47salle, mais on a un bon élève autour de cette
00:30:49table, il faut le dire, Jérôme vous avez
00:30:51votre QR code
00:30:53C'était pas trop compliqué pour le faire ?
00:30:55Bah ça m'a pris une demi-heure
00:30:57la première fois
00:30:59ça m'a été refusé, mais je me suis pris traite
00:31:01donc j'ai pu en faire un deuxième il y a 3 semaines
00:31:03Cachez peut-être le QR code
00:31:05on sait jamais, mais bon
00:31:07il y a votre visage quand même qui apparaît
00:31:09quand tu vous scans
00:31:11il y a votre visage qui apparaît, j'ai dû mettre une photo
00:31:13là je suis en secteur gris
00:31:15en plus, donc le plus contraignant
00:31:17ça m'a pris une demi-heure, vraiment ?
00:31:19il fallait une attestation d'emploi
00:31:21prenez ma place, je vais le faire
00:31:23c'est un cauchemar
00:31:25Maxime, qu'est-ce qu'il faut
00:31:27de quel justificatif avons-nous
00:31:29besoin pour obtenir ce fameux
00:31:31sésame ?
00:31:33Tout d'abord vous allez devoir fournir le motif
00:31:35de votre demande
00:31:37résident, travailleur ou bien
00:31:39visiteur ponctuel
00:31:41puis vous allez devoir fournir les informations
00:31:43suivantes, identité
00:31:45date et lieu de naissance
00:31:47adresse email et le recto verso de la carte
00:31:49d'identité
00:31:51l'adresse du lieu pour lequel vous avez besoin
00:31:53du passe-jeu, il peut s'agir
00:31:55de votre adresse de lieu de résidence
00:31:57d'un lieu de travail ou bien
00:31:59du lieu d'un cabinet de médecin
00:32:01dans le cadre d'un rendez-vous médical
00:32:03sachez également que si vous avez choisi
00:32:05la demande passe-jeu pour un véhicule
00:32:07le numéro d'immatriculation de ce dernier
00:32:09et une copie de la carte grise
00:32:11sera également requis
00:32:13Enfin, il vous sera également demandé
00:32:15un justificatif attestant de la
00:32:17nécessité de vous rendre ou de passer par la
00:32:19zone grise. Si par exemple vous êtes
00:32:21à résidence, cela prendra la forme d'un
00:32:23justificatif de domicile. Si vous
00:32:25ne résidez pas à Paris de manière permanente
00:32:27la réservation de votre
00:32:29hôtel ou bien de l'hébergement est
00:32:31également acceptée. Si vous
00:32:33travaillez dans la zone, pensez à demander
00:32:35préalablement une attestation à votre employeur
00:32:37et puis dans le cadre d'une visite
00:32:39ponctuelle pour un rendez-vous médical
00:32:41ou pour rendre visite à un membre de votre entourage
00:32:43des attestations de réservation
00:32:45ou sur l'honneur sont également
00:32:47à transmettre. Une fois la demande
00:32:49à réaliser, vous recevrez dans un délai
00:32:51de 48 heures le QR code
00:32:53en question par mail. Enfin
00:32:55sachez que si vous prenez le métro
00:32:57ou les transports en commun, aucun
00:32:59QR code n'est nécessaire et ce
00:33:01quelle que soit la zone concernée. Attention
00:33:03toutefois, quelques stations de métro sont
00:33:05fermées pendant cette période olympique. Il vous est
00:33:07donc conseillé de consulter
00:33:09en amont votre itinéraire sur le site
00:33:11et l'application de la RATP.
00:33:13Merci beaucoup.
00:33:15Effectivement, il faudrait presque, vous êtes
00:33:17extrêmement clair, mais il faudrait presque
00:33:19un petit fascicule, comment circuler
00:33:21dans Paris pendant les JO pour les nuls
00:33:23tout de même, parce que c'est quand même complexe.
00:33:25Je ne veux pas de JO bashing, mais
00:33:27je suis assez content qu'on accueille les Jeux olympiques, mais
00:33:29la bureaucratie française,
00:33:31non, vous n'êtes pas d'accord.
00:33:33Oui,
00:33:35ça prend une demi-heure.
00:33:37Et en plus, en zone grise, le métro,
00:33:39il ne fonctionne pas pour aller du bureau.
00:33:41Si on habite dans une zone grise, il faut un premier QR code.
00:33:43Si on travaille dans une zone grise.
00:33:45Là, j'ai un gris et un rouge.
00:33:47Je peux le trimballer, mais je ne sais pas comment faire.
00:33:49Moi, je suis d'accord avec vous sans faire de
00:33:51JO bashing. C'est formidable que dans cette période
00:33:53où il peut y avoir des menaces terroristes,
00:33:55la France ait quand même
00:33:57visé haut, pensé grand
00:33:59et qu'elle ait fait cette cérémonie un peu
00:34:01manifestement qui sera
00:34:03grandiose sur la scène.
00:34:05Ce qui est plus problématique, c'est que pour répondre
00:34:07à un enjeu sécuritaire, on revienne
00:34:09à ce modèle assez sordide,
00:34:11plus que sordide d'ailleurs,
00:34:13des QR codes,
00:34:15des checkpoints généralisés,
00:34:17du Covid qui revient
00:34:19en fait, c'est fondamentalement ça.
00:34:21Et avec ce modèle d'omnisurveillance,
00:34:23de contrôle de la situation,
00:34:25de limiter les déplacements des individus,
00:34:27d'une société
00:34:29archi sécuritaire,
00:34:31c'est quand même plus ou moins du jamais vu dans l'histoire des Jeux olympiques,
00:34:33d'une ville qui se bouncérise,
00:34:35qui se grillage comme ça,
00:34:37et c'est très inquiétant. Alors je ferais remarquer
00:34:39aussi qu'il y a un enjeu par rapport au Covid
00:34:41d'ailleurs, il n'y a aucune communication.
00:34:43Moi je trouve ça quand même lunaire,
00:34:45que ce soit à des médias,
00:34:47de devoir expliquer ce que normalement le gouvernement
00:34:49devrait faire. Et si vous voulez là,
00:34:51tous les parisiens... C'est vrai qu'à l'époque du Covid,
00:34:53il y avait des grandes conférences de presse pour nous expliquer
00:34:55comment ils allaient faire. Les mesures étaient
00:34:57scandaleuses mais au moins elles étaient expliquées.
00:34:59Là il y a des mesures scandaleuses qui ne sont pas
00:35:01expliquées et les français, les parisiens en tout cas,
00:35:03se retrouvent comme ça, on se retrouve tous, moi pareil,
00:35:05je suis dans la même situation que vous, à ne pas avoir fait
00:35:07de QR code. Et en plus,
00:35:09fondamentalement, c'est un peu
00:35:11volontairement aussi, je veux dire, je trouve que c'est très
00:35:13problématique et qu'il y a une forme de très
00:35:15grande docilité de la part
00:35:17d'un nombre important de français,
00:35:19de gens qui disent mais finalement, on nous enlève
00:35:21nos libertés publiques, on met des QR code,
00:35:23chaque fois qu'il y a un micro-problème ou un
00:35:25grand problème. Mais je veux dire, quand il y a un enjeu
00:35:27médical de santé publique,
00:35:29quand il y a un enjeu sécuritaire, demain peut-être
00:35:31quand il y aura un enjeu climatique ou je ne sais quoi,
00:35:33eh bien on accepte ce modèle de société
00:35:35qui normalement est à refuser en bloc
00:35:37et qui est contraire à l'esprit des libertés publiques.
00:35:39On va regarder justement la conséquence
00:35:41de ce dispositif de sécurité
00:35:43pour certains établissements
00:35:45hôteliers, on a parlé des restaurants
00:35:47hier, le taux d'occupation dans plusieurs établissements
00:35:49tourne autour de 50% avant la compétition
00:35:51et pourrait ne pas dépasser la barre des 70%
00:35:53durant l'événement, c'est 10% de moins que
00:35:55l'année dernière, à la même période selon
00:35:57des données rapportées par nos confrères
00:35:59de RMC Sport, regardez ce sujet de la rédaction
00:36:01signée Solène Boulon.
00:36:03Suite à l'évolution de l'organisation
00:36:05des JO, nous accusons une
00:36:07perte de clientèle. Depuis jeudi
00:36:09les rues de Paris se barricadent,
00:36:11les parisiens et les touristes ne sont plus
00:36:13libres de leur mouvement, alors la solution
00:36:15la plus simple, déserter la capitale
00:36:17au détriment des restaurateurs
00:36:19qui voient leur clientèle disparaître au point
00:36:21de fermer leurs portes. Les jours
00:36:23qui ont précédé juste
00:36:25la mise en place des barrières
00:36:27sont allés vers le moins 50
00:36:29après moins 70
00:36:31et après moins 90 et là on a pris
00:36:33une décision. D'autres restaurateurs
00:36:35décident de rester ouverts en gardant
00:36:37un seul espoir, l'arrivée des
00:36:3915 millions de touristes prévus pour les JO.
00:36:41On espère qu'à partir de vendredi
00:36:43ce sera mieux parce qu'on sait que le 26
00:36:45ce sera l'ouverture et après
00:36:47ça va être tout ouvert pour tout le monde.
00:36:49On est chaud pour les JO, on est très très heureux
00:36:51on attend que ça. Mais si
00:36:53Paris se barricade et limite les déplacements
00:36:55c'est pour une question de sécurité
00:36:57avant la cérémonie d'ouverture vendredi prochain.
00:36:59Malgré ça, les touristes
00:37:01ne comprennent pas et s'agacent.
00:37:03C'est catastrophique, on ne peut pas se balader,
00:37:05on est derrière des barrières, aucun accès
00:37:07au quai. Tout est fermé, on a un QR
00:37:09code, il faut passer. Moi je
00:37:11ne comprends pas. Les boutiques sont vides,
00:37:13on ne peut pas s'installer à une terrasse. La vue sur une
00:37:15barrière, elle ne donne pas envie. Pour limiter l'impact
00:37:17négatif des jeux sur les restaurateurs parisiens
00:37:19le délégué interministériel des
00:37:21JO a indiqué qu'une indemnisation sera
00:37:23mise en place pour les commerçants les plus
00:37:25touchés.
00:37:27C'est vrai que c'est
00:37:29potentiellement assez compliqué.
00:37:31J'ai vu lors de
00:37:33mon week-end
00:37:35à Paris une commerçante qui était ouverte
00:37:37qui avait décidé d'ouvrir justement
00:37:39mais qui est totalement encerclée
00:37:41par des barrières.
00:37:43Il n'y avait personne dans son petit café.
00:37:45C'est vrai que ça peut être compliqué
00:37:47je l'ai trouvé néanmoins assez
00:37:49courageuse d'ouvrir dans ces conditions.
00:37:51Quand je vois ça, je vois
00:37:53toujours cette citation de film. On voit Orson Welles devant
00:37:55un château et le doubleur lui fait dire pas mal
00:37:57non c'est français. Il y a un petit peu
00:37:59de ça là-dedans. En fait ce qui est amusant
00:38:01c'est qu'on a l'impression qu'on découvre un petit peu la réalité.
00:38:03On découvre qu'il y a du soleil en juillet
00:38:05et qu'on ne peut pas lire les QR codes sur les téléphones.
00:38:07On découvre que oui, les Parisiens, vu le
00:38:09bazar annoncé, allaient déserter
00:38:11massivement Paris et que du coup il y aurait
00:38:13beaucoup moins de touristes. On découvre que dans la semaine précédente
00:38:15les JO, les touristes ne seront pas encore arrivés
00:38:17et les Parisiens seront en revanche pour beaucoup
00:38:19déjà partis. On a l'impression finalement qu'on découvre
00:38:21une situation qui a été
00:38:23franchement assez annoncée.
00:38:25C'est pour ça que j'ai du mal
00:38:27à comprendre comment
00:38:29les touristes arrivent. Je pense à ces pauvres
00:38:31touristes normands mais ce n'est pas de leur faute.
00:38:33Ils sont certainement très déçus mais il y a le côté
00:38:35oui, ce n'est peut-être pas une bonne idée de visiter
00:38:37Paris aussi trois jours
00:38:39avant les Jeux Olympiques et avec
00:38:41les installations qui se profilent et avec
00:38:43le chambardement que cela implique.
00:38:45Il faut aussi dire
00:38:47qu'apparemment, visiblement, l'ensemble
00:38:49de ces barrières ou quasiment toutes les barrières, ces zones,
00:38:51ne seront plus là
00:38:53deux jours après la cérémonie.
00:38:55Si vous voulez,
00:38:57on a l'impression qu'on oublie finalement
00:38:59la réalité d'une telle organisation
00:39:01compliquée en plus par cette bureaucratisation
00:39:03française, typiquement française
00:39:05qui fait qu'en réalité on
00:39:07ne prévoit pas la réalité et
00:39:09dès qu'on essaie d'y résoudre, tout est
00:39:11en réalité très compliqué.
00:39:13On va continuer de jeter un oeil et dans un instant
00:39:15on va revenir notamment sur cet incendie
00:39:17à Nice pour suivre l'enquête
00:39:19avec vous Noemi puisque vous nous avez rejoint
00:39:21au Michouls du service politique
00:39:23en plateau mais on va continuer
00:39:25de maintenir un oeil sur ce
00:39:27qui se passe à
00:39:29Vélizy-Villacoublé tout simplement parce que
00:39:31Gabriel Attal est en déplacement pour
00:39:33s'assurer du dispositif de sécurité autour
00:39:35de ces Jeux Olympiques que nous commentons
00:39:37depuis tout à l'heure. Il est accompagné
00:39:39de la ministre des Sports Amélie Houdet
00:39:41et du ministre des Armées Sébastien
00:39:43Lecornu. J'ai l'impression que
00:39:45ces derniers pourraient tenir
00:39:47un point presse dans les
00:39:49toutes prochaines minutes
00:39:51et j'ai l'impression que c'est maintenant Gabriel Attal
00:39:53qui s'installe comme vous pouvez le voir
00:39:55avec notamment Sébastien Lecornu, je vous l'annonçais
00:39:57à l'instant et Amélie Houdet.
00:39:59Mesdames et Messieurs, dans quelques jours
00:40:01désormais la France
00:40:03accueillera le monde à l'occasion
00:40:05des Jeux Olympiques et Paralympiques
00:40:07et je veux ici
00:40:09réitérer le message qui a été passé par
00:40:11le Président de la République hier.
00:40:13Nous sommes prêts, nous sommes prêts
00:40:15tout est prêt pour que
00:40:17ces Jeux soient une réussite, que la cérémonie
00:40:19d'ouverture et que l'ensemble des épreuves
00:40:21soient une réussite.
00:40:23Cela nécessite une organisation
00:40:25millimétrée qui a évidemment été
00:40:27conduite ces derniers mois, ces dernières
00:40:29années, même en inter
00:40:31ministérielle. Chacun est à son poste,
00:40:33chacun est à sa place pour
00:40:35garantir le succès de ces Jeux.
00:40:37En tant que Premier Ministre,
00:40:39je n'ai plus particulièrement en charge
00:40:41la sécurité de l'espace aérien et c'est
00:40:43la raison pour laquelle j'ai tenu à me rendre
00:40:45aujourd'hui ici à la base aérienne
00:40:47107 de Villacoublet,
00:40:49accompagné du Ministre des Armées
00:40:51Sébastien Lecornu, de la
00:40:53Ministre des Sports Amélie Houdet,
00:40:55avec des parlementaires et je salue
00:40:57notamment le nouveau Président de la Commission
00:40:59Défense de l'Assemblée Nationale
00:41:01Jean-Michel Jacques. Nous avons
00:41:03visité le centre opérationnel de lutte
00:41:05anti-drone, puisque vous le savez, la
00:41:07sécurisation de l'espace aérien
00:41:09et notamment la lutte anti-drone
00:41:11font partie des priorités.
00:41:13C'est l'occasion pour moi de saluer
00:41:15la contribution exceptionnelle du
00:41:17Ministère des Armées dans
00:41:19l'organisation de ces Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:41:2118 000 femmes et hommes
00:41:23du Ministère des Armées qui sont
00:41:25engagés, déployés
00:41:27partout en France, en France hexagonale
00:41:29mais aussi outre-mer, je pense notamment
00:41:31à la Polynésie française.
00:41:33C'est 11 000 femmes et hommes sur
00:41:35la plaque parisienne en Ile-de-France
00:41:37avec des moyens inédits.
00:41:39Nous avons une posture permanente
00:41:41de sécurisation de l'espace aérien
00:41:43en France, mais évidemment celle-ci
00:41:45a pris une ampleur inédite à l'occasion
00:41:47de ces Jeux Olympiques et
00:41:49Paralympiques. Je le dis ici,
00:41:51rien ne doit pouvoir
00:41:53nous échapper. C'est la raison pour laquelle
00:41:55des systèmes de détection,
00:41:57des systèmes de brouillage,
00:41:59des systèmes d'interception,
00:42:01des moyens de défense solaire
00:42:03sont déployés évidemment
00:42:05sur la plaque parisienne
00:42:07à l'occasion de la cérémonie d'ouverture, mais également
00:42:09aussi sur
00:42:11les lieux qui accueilleront des
00:42:13épreuves à l'occasion de ces Jeux. Je veux vraiment
00:42:15saluer l'implication et l'engagement
00:42:17du Ministère des Armées qui,
00:42:19je le dis, se déploie
00:42:21également pour des opérations de déminage,
00:42:23des minages nautiques
00:42:25sur la Seine notamment,
00:42:27pour la préparation de la cérémonie d'ouverture,
00:42:29des minages sur terre.
00:42:31Saluer le très grand travail interministériel
00:42:33qui est mené, puisque ça nous a été
00:42:35présenté. Il y a une
00:42:37coopération, une coordination parfaite
00:42:39avec les forces de sécurité intérieure.
00:42:41Je prends l'exemple des drones. Dès lors
00:42:43qu'on intercepte un drone, qu'on brouille un drone,
00:42:45il faut pouvoir ensuite interpeller
00:42:47le télépilote ou les télépilotes,
00:42:49et c'est là où la coordination se fait parfaitement avec
00:42:51le ministère de l'Intérieur et les forces
00:42:53de sécurité intérieure.
00:42:55Je suis venu le dire
00:42:57ici, nous sommes reconnaissants
00:42:59de l'implication des femmes et des hommes
00:43:01engagés pour protéger les Français
00:43:03et faire des Jeux Olympiques et Paralympiques
00:43:05une grande réussite et un grand succès
00:43:07pour la France. Et je le dis, nous sommes
00:43:09prêts à accueillir le monde à l'occasion
00:43:11de ces Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:43:13Vous avez intercepté des drones hier, non ?
00:43:15L'armée a intercepté quelques drones hier soir.
00:43:17Alors il y a eu, ce week-end, ce dimanche,
00:43:19dans l'après-midi et dans la soirée,
00:43:21plusieurs interceptions de drones
00:43:23qui se trouvaient
00:43:25à une proximité immédiate
00:43:27du village olympique, ce qui montre que
00:43:29le système fonctionne, puisque les drones
00:43:31ont été interceptés et que
00:43:33les télépilotes ont été interpellés.
00:43:35Il y a ensuite une enquête qui est en cours,
00:43:37je n'ai pas davantage d'éléments à vous donner
00:43:39aujourd'hui. On s'attend,
00:43:41c'est important de le dire, à
00:43:43intercepter des drones encore
00:43:45dans les jours à venir. Depuis
00:43:47une dizaine de jours, c'est en moyenne
00:43:49six drones qui ont été interceptés
00:43:51chaque jour aux abords
00:43:53des infrastructures des Jeux olympiques.
00:43:55Ça peut être, et vous l'imaginez bien,
00:43:57des individus, des touristes
00:43:59qui veulent capter des images.
00:44:01C'est important, pour ces raisons-là, de rappeler
00:44:03les règles. C'est l'interdiction de faire
00:44:05voler des drones. Et vous le voyez,
00:44:07ça nous a été présenté, les systèmes
00:44:09qui sont mis en place nous permettent de les intercepter
00:44:11très rapidement et d'interpeller les télépilotes.
00:44:13Les moyens engagés sont
00:44:15exceptionnels, notamment dans la lutte anti-drone.
00:44:17On nous a dit
00:44:194000 heures de lutte
00:44:21anti-drone, c'est vraiment des moyens
00:44:23exceptionnels en termes de sécurité ?
00:44:25Oui absolument, 4000 heures pour la lutte
00:44:27anti-drone, ça nous a été rappelé aujourd'hui.
00:44:29C'est totalement inédit
00:44:31et sans précédent, et probablement
00:44:33avec peu de comparaisons
00:44:35possibles à l'international,
00:44:37dans notre capacité
00:44:39de détection et d'interception
00:44:41de drones. Mais évidemment,
00:44:43l'échéance le justifie.
00:44:45Une fois par siècle,
00:44:47les Jeux olympiques et paralympiques, la France va
00:44:49attirer plusieurs millions de spectateurs,
00:44:51des chefs d'Etat étrangers
00:44:53en nombre, et donc évidemment
00:44:55tout est mis en place, tout est
00:44:57millimétré pour assurer la sécurité de cet événement.
00:44:59Et combien en pourcentage
00:45:01sont-ils en contrôle ?
00:45:03Est-ce que c'est 75% du vol de drones
00:45:05qui sont contrôlés, qui sont surveillés ?
00:45:07Tout est surveillé.
00:45:09100% d'une zone protégée.
00:45:11On est en capacité
00:45:13et on a des moyens
00:45:15d'interception, de brouillage qui sont déployés
00:45:17sur la plupart des infrastructures
00:45:19des Jeux olympiques et paralympiques.
00:45:21Et nos services sont en capacité
00:45:23d'intercepter et de brouiller
00:45:25tous les drones non-identifiés
00:45:27qui se présentent. Je le dis ici,
00:45:29et ça nous a été rappelé, dans le doute,
00:45:31la décision est toujours prise, évidemment,
00:45:33de brouiller et d'intercepter.
00:45:35Vous validez le terme
00:45:37de trêve olympique, sachant que le pays n'a toujours pas de majorité ?
00:45:39Écoutez, le président de la République
00:45:41s'est exprimé hier,
00:45:43il s'exprimera à nouveau
00:45:45ce soir à la télévision.
00:45:47Je pense que ces Jeux olympiques
00:45:49et paralympiques doivent être
00:45:51un moment de rassemblement.
00:45:53Ce sera un moment de rassemblement à l'international.
00:45:55Je pense que c'est important de le dire dans un contexte
00:45:57géopolitique particulièrement bouleversé.
00:45:59Mais je pense aussi que ce sera un moment
00:46:01de rassemblement des Français.
00:46:03Et je l'espère de très grande fierté
00:46:05d'accueillir le monde dans de telles
00:46:07conditions d'organisation qui,
00:46:09à en lire la presse internationale,
00:46:11se sont d'ores et déjà salués
00:46:13très largement.
00:46:15Gabriel Attal qui s'exprime,
00:46:17comme vous pouvez le voir, sur ce dispositif
00:46:19de sécurité.
00:46:21Il a été
00:46:23dans le détail, on va dire, sur ce dispositif
00:46:25de lutte anti-drone. On aura
00:46:27l'occasion peut-être de le réécouter
00:46:29s'il a des propos plus politiques
00:46:31sur la séquence qui s'ouvre.
00:46:33Mais voilà, l'ensemble des questions
00:46:35pour l'instant se concentraient
00:46:37sur cette lutte anti-drone, avec
00:46:39Sylvain Intercepté chaque jour, expliqué à l'instant
00:46:41par le Premier ministre des missionnaires. On commentait
00:46:43ses propos du Premier ministre
00:46:45des missionnaires à l'instant, en expliquant
00:46:47que c'était assez intéressant de voir
00:46:49Gabriel Attal s'exprimer,
00:46:51dire que tout est prêt. Il y a également
00:46:53en parallèle le ministre de l'Intérieur
00:46:55qui tient
00:46:57peu ou prou le même discours. Et en même temps
00:46:59le Président de la République
00:47:01qui expliquait la même chose hier, qu'il s'exprimera
00:47:03ce soir. Bon, chacun
00:47:05tente de tirer la couverture à lui, on l'a compris.
00:47:07Oui, parce qu'il faut quand même
00:47:09dire, malgré toutes les critiques
00:47:11qu'on peut faire sur le dispositif
00:47:13archi-sécuritaire,
00:47:15QR code, etc. Il faut quand même dire qu'il y a eu
00:47:17véritablement une forme de courage
00:47:19dans l'organisation,
00:47:21dans la vision de ces Jeux
00:47:23Olympiques. On n'est quand même pas dans une période
00:47:25banale. On est dans une période qui est
00:47:27dix ans, un peu moins de dix ans, après
00:47:29les attentats qui ont traumatisé la France.
00:47:31Dans un contexte international
00:47:33où alors, bon, M. Darmanin nous a
00:47:35fait savoir qu'il n'y avait pas de menaces terroristes
00:47:37qui pesaient sur la France, mais un contexte
00:47:39international complexe, et que là, la France
00:47:41a eu de l'ambition, a vu grand,
00:47:43pour organiser des Jeux Olympiques de manière
00:47:45particulièrement originale, et qu'à ce
00:47:47titre, c'est normal qu'ils demandent
00:47:49qu'on les mette un peu en lumière
00:47:51quant à leurs éventuels mérites.
00:47:53On va poursuivre la discussion autour de cet aspect
00:47:55plus politique des événements.
00:47:57On reviendra également, je ne vous
00:47:59ai pas oublié, Naomi Schultz, pour
00:48:01suivre l'enquête autour de ce qui s'est
00:48:03passé à Nice, cet incendie qui a fait
00:48:057 morts, dont 3 enfants et
00:48:071 adolescent. Priorité au
00:48:09direct, nous avons suivi cette prise de parole de
00:48:11Gabriel Attal, que nous allons commenter
00:48:13de nouveau dans la deuxième heure
00:48:15de Midi News ET.
00:48:17Très courte coupure pub, et on revient dans un instant, à tout de suite.
00:48:23Allez, on doit vous avouer, on a continué
00:48:25à parler J.O. durant cette coupure pub.
00:48:27Bon, on va poursuivre également
00:48:29la discussion...
00:48:31On va parler grève ? On va parler grève, oui !
00:48:33Non, dans un instant, après le rappel
00:48:35des principales actualités, avec vous, sommeil à l'habitude.
00:48:37Elle a une de l'actualité, les 2
00:48:39suspects déférés hier suite à l'incendie
00:48:41mort à Lannis ont été mis en examen
00:48:43et placés en détention provisoire.
00:48:453 autres jeunes, dont un mineur de 17 ans
00:48:47sont toujours activement recherchés.
00:48:49Il tira à bout les rouges
00:48:51contre son camp, c'est trop tard.
00:48:53La politique, c'est se saisir du moment, regrette
00:48:55François Ruffin. Ils ont réussi à
00:48:57décourager Huguette Bellot et Laurence Tubiana.
00:48:59Mais le pire, c'est qu'ils désespèrent
00:49:01les gens, ajoute ce matin le député
00:49:03Nouveau Front Populaire de la Somme.
00:49:05Et puis, désillusion des
00:49:07hôteliers parisiens, les touristes ne sont pas
00:49:09au rendez-vous, les JO promettaient
00:49:11des réservations en cascade, mais
00:49:13de nombreuses chambres restent désespérément
00:49:15vides et les taux d'occupation sont même
00:49:17moins élevés qu'en 2023, pour
00:49:19la même période.
00:49:21Merci beaucoup, sommeil, on vous retrouve d'ici
00:49:23une petite quinzaine de minutes pour faire un nouveau point
00:49:25sur l'actualité de ce mardi. Quant à nous,
00:49:27on va évoquer
00:49:29ce qui est peut-être l'un des symboles
00:49:31de notre pays, les grèves,
00:49:33tout simplement parce que les grèves
00:49:35menacent
00:49:37ces Jeux Olympiques, alors je ne sais pas si c'est
00:49:39pour faire pression, pour
00:49:41obtenir des primes ou que sais-je
00:49:43et utiliser
00:49:45ces JO pour obtenir
00:49:47peut-être plus rapidement
00:49:49ces différentes revendications salariales
00:49:51brandies par ces syndicalistes.
00:49:53Je crois avoir lu dans l'opinion
00:49:55que la facture, déjà,
00:49:57pour ces JO, suite à
00:49:59ces coups de pression, ce rapport de force
00:50:01engagé par les syndicats,
00:50:03la facture s'élève à 500 millions
00:50:05d'euros de facture
00:50:07pour ces Jeux Olympiques, pour éviter
00:50:09justement que ces différents
00:50:11personnes fassent grève,
00:50:13que ce soit dans les aéroports,
00:50:15pas pour les sapeurs-pompiers, mais pour
00:50:17certains... Vous voulez dire que c'est l'échec ?
00:50:19C'est l'échec qui a été fait, c'est quoi ?
00:50:21C'est l'échec qui a été accordé pour
00:50:23en attenter, disons-le,
00:50:25ce qu'on dit assez régulièrement, d'acheter la paix sociale.
00:50:27On va écouter à ce sujet. C'est pas grave du tout.
00:50:29On n'a pas de déficit, on n'a pas de dette, donc on peut y aller.
00:50:31C'est pas que rien, 500 millions d'euros. Non, non, non.
00:50:33Après, 500 millions d'euros par rapport aux 3 000 milliards
00:50:35de dettes, c'est une goutte dans
00:50:37un océan. Ils auraient dû mettre le double.
00:50:39On écoute Amélie Odéa-Castaner
00:50:41qui était invitée chez nos confrères de France Inter.
00:50:43Le comité d'organisation
00:50:45s'est exprimé sur le sujet,
00:50:47s'est assuré que
00:50:49l'ensemble des acteurs et prestataires
00:50:51qui l'entourent dans l'orchestration de
00:50:53cette cérémonie d'ouverture
00:50:55avaient bien respecté à la fois
00:50:57les exigences du dialogue social
00:50:59et les exigences posées par
00:51:01les contrats, par les dispositifs,
00:51:03par l'encadrement
00:51:05de tout ça sur le plan du droit
00:51:07du travail. Manifestement, ça n'a pas suffi
00:51:09pour les danseurs concernés, les syndicats.
00:51:11Écoutez, encore une fois,
00:51:13ces éléments-là sont sous la responsabilité
00:51:15du comité d'organisation.
00:51:17Il s'est exprimé de manière très claire.
00:51:19Moi, je ne connais pas les relations
00:51:21intimes au sein
00:51:23de ce groupe aujourd'hui
00:51:25qui se prépare.
00:51:27Je vais mettre à la mode JO. Je vais baisser
00:51:29légèrement mon siège. Je ne sais pas ce qui s'est passé
00:51:31avec l'interview d'Amélie Houdet-Castérat,
00:51:33mais c'est la scène.
00:51:35C'est l'effet JO,
00:51:37je ne sais pas.
00:51:39C'est vrai que c'est assez déplorable
00:51:41du fait d'utiliser comme cela. On peut comprendre
00:51:43qu'il y a des revendications
00:51:45et le droit de manifester
00:51:47ou de faire grève dans notre pays doit être respecté.
00:51:49Utilisez la séquence.
00:51:51Vous qui avez fait
00:51:53du syndicalisme pendant une quarantaine
00:51:55d'années, c'est ça ?
00:51:57Je suis de la minorité syndicale qui considère
00:51:59que la grève, c'est le dernier recours et qu'on doit
00:52:01regarder les conséquences, notamment sur les usagers.
00:52:03Mais regardez ce qui s'est passé à la SNCF
00:52:05dont le patron est à 100% l'État.
00:52:07Vous vous rappelez qu'on a beaucoup parlé des retraites.
00:52:09On est pour ou contre la réforme.
00:52:11On a demandé à tous les Français
00:52:13de faire des efforts, d'accord ?
00:52:15Par la loi. Qu'est-ce qui se passe
00:52:17deux semaines plus tard à la SNCF ?
00:52:19La SNCF signe un accord
00:52:21pour annuler tous les efforts.
00:52:23C'est-à-dire que
00:52:25le gouvernement cède
00:52:27à des grévistes après nous avoir dit que
00:52:29nous sommes le dos au mur, on ne peut pas faire autrement
00:52:31que demander aux salariés de travailler plus longtemps.
00:52:33Une fois qu'on a fait ça,
00:52:35mais je ne vois pas pourquoi les autres
00:52:37ne perdraient pas les mêmes avantages,
00:52:39où est la responsabilité dans un monde qui est hyper égoïste
00:52:41et hyper lâche
00:52:43du côté des politiques ?
00:52:45J'en ai honte pour mon pays,
00:52:47j'en ai honte pour certains syndicats,
00:52:49parce que ce n'est pas tous,
00:52:51mais quand on pratique cela
00:52:53au plus haut niveau de l'État avec cette lâcheté,
00:52:55voilà le résultat.
00:52:57C'est un peu une fatalité.
00:52:59Si vous êtes premier violon
00:53:01à l'Orchestre National de France ou
00:53:03libraire, vous pouvez faire grève.
00:53:05Malheureusement, je crains que ça ne remue pas
00:53:07les foules, même si des représentations
00:53:09immenses sont annulées.
00:53:11Le problème, comme vous le dites,
00:53:13c'est est-ce qu'un gouvernement
00:53:15est capable de tenir face aux grévistes ?
00:53:17Quand la grève est injustifiée.
00:53:19En fait, il y a quelque chose de très intéressant,
00:53:21et j'aime beaucoup, on devrait laisser ce bandeau tout le temps,
00:53:23c'est ministre démissionnaire.
00:53:25Je trouve que ça personnalise bien, ça synthétise bien
00:53:27en réalité ce qu'ils font,
00:53:29c'est-à-dire qu'ils se couchent sans arrêt.
00:53:31On parlait des efforts demandés aux Parisiens et aux Français
00:53:33pendant ces Jeux Olympiques. Visiblement, les efforts,
00:53:35ils sont pour certains et ils ne sont pas pour les autres.
00:53:37Il y a effectivement quelque chose de profondément
00:53:39antipatriotique, de profondément égoïste.
00:53:41On parle de corporations parfois ultra favorisées
00:53:43par rapport à certains salariés du privé.
00:53:45On parle surtout de gens...
00:53:47Je prends le RER tous les matins
00:53:49pour aller au travail,
00:53:51et le RER-C notamment,
00:53:53il y a eu beaucoup moins de trains
00:53:55ces dernières semaines pour justement permettre...
00:53:57Ne me lancez pas sur le RER-C !
00:53:59Non, tranquillement.
00:54:01Ouh là là là !
00:54:03Elle est déjà assez en forme.
00:54:05Ne chargez pas.
00:54:07Regardez Elisabeth, un petit peu d'eau.
00:54:09Déjà,
00:54:11il y avait moins de trains pour les usagers
00:54:13parce qu'on donnait préventivement
00:54:15des vacances aux gens
00:54:17du RER-C pour qu'ils puissent travailler
00:54:19pendant les Jeux.
00:54:21Et à chaque fois, ça retombe évidemment sur les usagers,
00:54:23ça retombe sur les Parisiens...
00:54:25Et les gens qui bossent et qui ont besoin d'aller bosser.
00:54:27Et on se retrouve avec des ministres...
00:54:29En fait, une poignée de danseurs qui menacent de faire la grève,
00:54:31et ça y est, les ministères se couchent.
00:54:33Il y a quand même quelque chose de dramatique dans ce pays.
00:54:35Il y a un peu le drame de ce pays qui est condamné.
00:54:37Une dernière répétition, il me semble, hier dans la capitale.
00:54:39Les danseurs qui doivent participer justement
00:54:41à cette cérémonie d'ouverture qui aura lieu
00:54:43vendredi. Un petit mot, peut-être, avant que nous écoutions
00:54:45le Président de la République qui dit
00:54:47« ces JO vont changer la vie du pays ».
00:54:49Je rejoins ce qui a été dit. En fait, la question, c'est
00:54:51qui peut se permettre de prendre en otage
00:54:53les Français ? Et effectivement, ce sont
00:54:55souvent les mêmes qui obtiennent de plus en plus
00:54:57davantage, ou en tout cas qui reculent
00:54:59toujours davantage l'abandon
00:55:01de leurs propres privilèges. Et c'est très inquiétant
00:55:03parce que ça nuit profondément à la cohésion nationale.
00:55:05N'oubliez pas que les salariés du privé,
00:55:07eux, dans la plupart des cas,
00:55:09n'ont pas la possibilité de faire cela.
00:55:11Nous avons affaire à des syndicats
00:55:13qui représentent essentiellement
00:55:15des fonctionnaires,
00:55:17pas qu'eux, mais essentiellement
00:55:19des fonctionnaires. Et qui, en plus,
00:55:21concernant la CGT, est devenu
00:55:23plutôt qu'un syndicat,
00:55:25y compris un syndicat dur,
00:55:27est devenu une espèce
00:55:29de mouvement révolutionnaire,
00:55:31zadiste, on ne sait pas très bien.
00:55:33Donc, en plus,
00:55:35on voit qu'ils ont quand même un peu envie
00:55:37de participer à ce que Doca appelle
00:55:39la bordélisation.
00:55:41Le syndicalisme, c'est la solidarité.
00:55:43Et la solidarité, c'est aussi
00:55:45la solidarité avec ceux qui vont travailler
00:55:47dans les RER, dans les trains, etc.
00:55:49Et ça, ça a totalement disparu. C'est parfaitement
00:55:51choquant.
00:55:53Si je peux me permettre, je pense quand même que
00:55:55le principe d'une grève,
00:55:57c'est que c'est fait pour paralyser le pays
00:55:59et pour bloquer le pays.
00:56:01C'est un rapport de force.
00:56:03C'est un bras de fer sans violence, la grève.
00:56:05C'est-à-dire que la manière dont vous pouvez porter
00:56:07des revendications, si on regarde...
00:56:09Il y a dans d'autres pays où on pose un préavis de grève
00:56:11et ensuite on discute avant de faire grève.
00:56:13Bien sûr, ça c'est l'histoire du syndicalisme français.
00:56:15Nous, on fait grève d'abord et on discute ensuite.
00:56:17Bien sûr, c'est l'histoire du syndicalisme français.
00:56:19Mais quand même, force est de constater que
00:56:21la majorité des grands droits
00:56:23sociaux dont nous bénéficions
00:56:25toutes et tous, n'ont pas été acquis
00:56:27en se serrant la main gentiment.
00:56:29Ils ont été acquis en résultant
00:56:31de luttes politiques, parfois d'ailleurs
00:56:33très violentes, et à tout le moins
00:56:35des grèves qui paralysaient le pays.
00:56:37Vous avez des exemples précis ?
00:56:39Sur les grandes...
00:56:41Le Front Populaire, c'est pas des grèves
00:56:43massives par exemple ?
00:56:45Le Front Populaire, il n'y a pas eu l'essentiel
00:56:47des droits que nous avons eus ?
00:56:49L'essentiel des droits ? Parce que les congés payés,
00:56:51c'est l'essentiel de nos droits ?
00:56:53La création de la Sécu,
00:56:55etc.
00:56:57Mais même, prenons l'exemple des Fronts Populaires.
00:56:59Le Front Populaire, ce sont des grèves
00:57:01massives qui paralysent le pays,
00:57:03à la suite de quoi
00:57:05le gouvernement met en place
00:57:07réduction du temps de travail, congés payés,
00:57:09etc.
00:57:11Vous ignorez visiblement toute l'histoire sociale
00:57:13de la France. C'est plutôt
00:57:15un quelqu'un comme Albert Domin,
00:57:17donc bien avant 1936,
00:57:19qui a amené la réduction du temps de travail,
00:57:21l'interdiction du travail de nuit,
00:57:23notamment pour les enfants,
00:57:25qui a amené le congé maternité.
00:57:27Quand on regarde l'histoire sociale,
00:57:29c'est énorme,
00:57:31la réduction de la durée,
00:57:33etc.
00:57:35Tout ça, c'est arrivé avant.
00:57:37Alors, 1936 a apporté quelque chose,
00:57:39c'est effectivement les congés payés
00:57:41qui avaient été votés dans les années 1920
00:57:43par la Chambre Bleu Horizon,
00:57:45et qui avaient été refusés
00:57:47par le Sénat Radical Socialiste.
00:57:49La première fois
00:57:51que les congés payés auraient été votés,
00:57:53c'est la gauche qui les a refusés,
00:57:55et c'est la droite qui l'a efficacé.
00:57:57Mais quand on regarde l'histoire sociale,
00:57:59ça ne veut pas dire que le Front Populaire n'a rien fait,
00:58:01mais il n'a pas fait toutes les grandes machins,
00:58:03il n'a pas fait la Sécurité Sociale,
00:58:05il n'a pas fait les armes à venir.
00:58:07C'est venu en partie après-guerre,
00:58:09après la Seconde Guerre mondiale.
00:58:11Mais parce qu'on ne connaît pas notre histoire sociale,
00:58:13c'est à pleurer.
00:58:15Je ne suis pas d'accord avec vous
00:58:17sur un point qui est à mon avis important,
00:58:19c'est que dans notre histoire sociale,
00:58:21il faut quand même remarquer
00:58:23que la plupart des droits qui ont été obtenus
00:58:25l'ont été à la suite,
00:58:27j'ai dit expressément, de luttes politiques
00:58:29intenses ou de grèves.
00:58:31C'est ce que j'ai dit littéralement.
00:58:33En l'occurrence, en 1936,
00:58:35quand le Front Populaire gagne,
00:58:37le premier réflexe des travailleurs est de faire une grève,
00:58:39une grève massive qui paralyse le pays,
00:58:41à la suite de quoi,
00:58:43notamment, les congés payés sont
00:58:45votés, actés, etc.
00:58:47Pareil pour la Libération,
00:58:49mais en mai 68, on pourrait multiplier les exemples.
00:58:51Ce que je veux dire par là...
00:58:53J'aimerais les exemples précis à multiplier,
00:58:55parce que j'ai entendu les congés payés, j'en suis d'accord.
00:58:57En mai 68, il n'y a pas eu de grève ?
00:58:59Donc il y a eu une grève en mai 68,
00:59:01les réformes sociales qui ont été...
00:59:03On essaie d'avancer après, on écoutera le président de la République.
00:59:05Votre débat est extrêmement intéressant,
00:59:07mais effectivement, on s'écarte
00:59:09un petit peu du débat qu'on souhaitait avoir.
00:59:11J'aimerais juste revenir au sujet.
00:59:13Évidemment que les gens qui ont des revendications
00:59:15à porter, ils ont tout intérêt à faire grève
00:59:17quand ça dérange le pays.
00:59:19Et absolument pas, si vous voulez, quand personne ne s'en rendra compte.
00:59:21Ce que je veux dire par là,
00:59:23c'est que critiquer la logique de la grève,
00:59:25c'est aussi critiquer la seule manière
00:59:27dont la conflictualité sociale et politique
00:59:29peut passer par la non-violence.
00:59:31Et c'est aussi un pays où les grèves...
00:59:33Oui, après, il ne faut pas non plus trouver,
00:59:35et je souscris ce qui peut être dit
00:59:37ici ou là,
00:59:39le fait que
00:59:41tout prétexte est bon pour pouvoir faire grève.
00:59:43C'est-à-dire que là, si on pouvait avoir une petite grève...
00:59:45Mais surtout en rapport à la...
00:59:47Si cette grève politique ou olympique
00:59:49pouvait être au moins celle
00:59:51de ne pas faire grève,
00:59:53de se donner un petit temps
00:59:55durant l'été...
00:59:57Mais Nathan a prononcé le mot, c'est-à-dire qu'en France,
00:59:59on a un rapport très particulier à la conflictualité politique.
01:00:01Et ce qui est notre problème aujourd'hui
01:00:03est que la politique
01:00:05échoue à pacifier ou à représenter
01:00:07les conflits de manière
01:00:09civilisée et qu'on joue
01:00:11à la guerre civile en permanence.
01:00:13Il y a des gens qui y jouent réellement,
01:00:15pas physiquement, mais qui
01:00:17considèrent vraiment les gens qui ne pensent pas
01:00:19comme eux comme des ennemis.
01:00:21Que ce soit dans le domaine social ou dans le domaine
01:00:23politique, je ne suis pas sûre que votre
01:00:25merveilleuse conflictualité, si vous voulez,
01:00:27qui est quand même une spécialité française,
01:00:29elle nous amène très loin aujourd'hui.
01:00:31On est incapable simplement
01:00:33d'aborder le fait qu'on est en désaccord.
01:00:35Aujourd'hui, vous avez des gens qui
01:00:37s'objectivent, qui se traitent comme s'ils ne faisaient
01:00:39pas partie de l'humanité.
01:00:41Le député a dit, je ne
01:00:43n'appartiens pas à la même humanité que vous.
01:00:45Donc si vous voulez, oui.
01:00:47Ça c'est sur un autre sujet.
01:00:49On va écouter le président de la République.
01:00:51Est-ce que ces Jeux Olympiques vont changer
01:00:53la vie du pays ou non ?
01:00:55On l'écoute, on parle dans un instant.
01:00:57J'en suis certain. Les Jeux Olympiques et Paralympiques
01:00:59vont changer la vie de ce pays
01:01:01grâce aux infrastructures, grâce à l'image
01:01:03que nous allons ainsi projeter
01:01:05vers le monde et puis
01:01:07également grâce à tout ce que cela va apporter
01:01:09à tous nos concitoyens.
01:01:11Ça vous inspire ?
01:01:13Non, non, je me tais, j'ai dit.
01:01:15Pour l'instant, il y a deux villes
01:01:17à Paris, c'est tout ce qu'on peut constater.
01:01:19En quoi ça devrait
01:01:21changer notre vie ?
01:01:23Je ne sais pas d'ailleurs. Oui, tout simplement parce qu'il évoquait
01:01:25ces infrastructures, mais le principe de ces Jeux Olympiques
01:01:27c'est d'éviter d'avoir à construire trop d'infrastructures.
01:01:29Peut-être au niveau des transports.
01:01:31Sur un sujet sur les infrastructures,
01:01:33il y a vraiment beaucoup de points. Il y a déjà un,
01:01:35les infrastructures en termes de transport,
01:01:37effectivement, et là-dessus, on peut dire
01:01:39qu'il y a eu des rénovations, on le voit dans la ville
01:01:41de Paris, notamment sur certaines... Et c'était dans le Grand Paris ?
01:01:43Exactement, c'était des projets qui étaient déjà
01:01:45enclenchés. Après, on peut dire que le projet Grand Paris
01:01:47découle aussi de la volonté de Paris de pouvoir
01:01:49organiser les Jeux Olympiques. Ah non, ça avait
01:01:51commencé bien avant, le Grand Paris. Je ne suis pas certain.
01:01:53Non, vous ne croyez pas ? Non, je ne suis pas certain.
01:01:55Et après, par contre, le deuxième élément
01:01:57sur les infrastructures, on peut le dire quand même, c'est que
01:01:59sur les infrastructures sportives, c'est-à-dire qu'on a construit
01:02:01une piscine à Saint-Denis, une immense piscine
01:02:03olympique qui ne sera pas utilisée... Qui n'est pas aux normes.
01:02:05Parce qu'elle n'est pas aux normes. Et donc là, on est encore face à une défaillance
01:02:07de l'État, c'est-à-dire qu'on commence
01:02:09à faire des grands projets, ce qu'on appelle
01:02:11en économie les projets éléphants blancs,
01:02:13c'est-à-dire qu'en fait, on met beaucoup d'argent
01:02:15sur... Comme ce qu'a fait le Brésil en réalité,
01:02:17on met beaucoup d'argent sur des stades,
01:02:19sur des infrastructures sportives qui ne sont
01:02:21pas aux normes, qui ne sont pas utilisées.
01:02:23On pensait que l'État, l'administration française
01:02:25pouvait s'en prémunir, or on le voit
01:02:27avec cet exemple de la piscine de Saint-Denis que ça ne sera pas le cas.
01:02:29On va faire un petit pas de côté
01:02:31avant de revenir sur l'actualité
01:02:33politique française. On a énormément de sujets abordés
01:02:35ensemble, on va notamment parler de la droite
01:02:37tout à l'heure, de la gauche qui n'arrive
01:02:39toujours pas à se mettre d'accord sur le nom
01:02:41d'un
01:02:43prétendant pour l'hôtel de Matignon.
01:02:45Est-ce la faute d'Emmanuel Macron ? On a entendu
01:02:47notamment au début de semaine, Emmanuel Bompard
01:02:49ici expliquer qu'ils attendaient en fait
01:02:51finalement un coup de fil d'Emmanuel Macron
01:02:53pour pouvoir donner un nom, que le nom il l'avait
01:02:55peu ou prou, mais il fallait que le
01:02:57président de la République les appelle dans un premier temps.
01:02:59On tentera
01:03:01d'aborder ce sujet
01:03:03et tant d'autres, mais avant cela je souhaitais
01:03:05revenir sur l'actualité internationale
01:03:07notamment cette réaction du
01:03:09président de la République qui a un peu tardé
01:03:11après l'annonce du retrait de Joe Biden
01:03:13de la campagne américaine
01:03:15pour la prochaine présidentielle
01:03:17de 2024 qui se déroulera
01:03:19dans les prochains
01:03:21mois, notamment
01:03:23l'Atlantique, vous voyez je mesure le courage
01:03:25l'esprit de responsabilité, tout simplement parce qu'il a pris la plume
01:03:27il a adressé une lettre au président
01:03:29Biden suite à son retrait
01:03:31on voit un des extraits de cette lettre
01:03:33je mesure le courage, l'esprit de responsabilité, le sens du
01:03:35devoir qui vous ont conduit à cette décision
01:03:37alors que nous venons de fêter ensemble le
01:03:3980e anniversaire du débarquement, je forme
01:03:41le vœu que cet esprit de partenariat entre les
01:03:43deux rives de l'Atlantique continue d'animer
01:03:45les relations historiques entre
01:03:47nos deux pays
01:03:49on va voir notamment ce début de campagne
01:03:51alors elle n'est pas encore la candidate
01:03:53officielle, si je ne m'abuse, du
01:03:55camp démocrate, mais elle est d'ores et déjà en campagne
01:03:57je parle bien évidemment de la vice-présidente
01:03:59Kamala Harris
01:04:03La candidate démocrate
01:04:05Kamala Harris a prononcé
01:04:07son premier discours, l'ancienne
01:04:09procureure n'a pas perdu de temps
01:04:11et s'en est pris à son rival républicain
01:04:13des prédateurs qui
01:04:15ont abusé des femmes
01:04:17des escrocs qui ont trompé les consommateurs
01:04:19des tricheurs
01:04:21qui ont enfreint les règles pour leur propre profit
01:04:23alors écoutez moi
01:04:25quand je vous dis
01:04:27je connais le genre de Donald Trump
01:04:29Kamala Harris a déjà levé
01:04:3181 millions de dollars pour
01:04:33le financement de sa campagne
01:04:35dans les 24 heures qui ont suivi le retrait
01:04:37de Joe Biden, elle a reçu
01:04:39de nombreux soutiens de gouverneurs
01:04:41son objectif maintenant, gagner l'élection
01:04:45J'ai l'intention d'aller chercher
01:04:47cette nomination et de la gagner
01:04:51Ainsi, dans les jours et les semaines
01:04:53à venir, je ferai avec vous
01:04:55tout ce qui est en mon pouvoir pour unir
01:04:57notre parti démocrate, pour unir
01:04:59notre nation et pour remporter
01:05:01cette élection
01:05:03Au cours des 106 prochains jours
01:05:05nous devons donc travailler
01:05:07nous devons frapper aux portes, nous avons
01:05:09des gens à qui parler, nous avons des appels
01:05:11téléphoniques à passer et nous avons
01:05:13une élection à gagner
01:05:15L'ancienne sénatrice de Californie
01:05:17s'est aussi engagée à placer le droit
01:05:19à l'avortement au cœur de sa campagne
01:05:21et à se battre pour le droit à disposer
01:05:23de son corps
01:05:25On va écouter dans un instant son principal
01:05:27concurrent qui fait
01:05:29campagne avec Donald Trump
01:05:31Teddy Vance pour le camp républicain
01:05:33mais avant cela, un rappel des principales actualités de ce mardi
01:05:35Je compte sur vous, écrit
01:05:37Gérald Darmanin, aux forces de l'ordre
01:05:39dans une lettre manuscrite, le ministre
01:05:41de l'Intérieur félicite ses troupes
01:05:43pour le long travail de préparation effectué
01:05:45durant 4 ans et les exhorte à la
01:05:47plus grande vigilance à 3 jours du début
01:05:49de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris
01:05:51Météo morose
01:05:53et ventes en baisse, le bilan des soldes
01:05:55d'été qui s'achève ce mardi ne s'annonce
01:05:57pas bon. La Confédération
01:05:59des commerçants de France table sur une chute
01:06:01de 7 à moins 30% du chiffre d'affaires
01:06:03selon la typologie des
01:06:05magasins. Et puis les factions
01:06:07palestiniennes s'accordent sur la mise en place
01:06:09d'un gouvernement de réconciliation
01:06:11après la fin de la guerre à Gaza
01:06:13cet accord conclu
01:06:15notamment entre les rivaux du Hamas et du FATA
01:06:17a été signé sous l'égide de la Chine
01:06:19la Chine qui entend jouer un rôle
01:06:21constructif au Moyen-Orient
01:06:23Merci beaucoup
01:06:25on vous retrouve à 13h précisément
01:06:27pour un point plus long
01:06:29sur l'actualité, c'est le
01:06:31journal d'ici une petite quinzaine de minutes
01:06:33quant à nous, nous poursuivons la discussion
01:06:35autour de ces élections américaines, on écoute
01:06:37Thied Evans
01:06:39Nous devons chasser Kamala Harris du bureau
01:06:41ovale, ne lui donnons pas l'occasion de fuir
01:06:43le bilan de Biden. Le bilan Biden
01:06:45est le bilan Kamala Harris
01:06:47et compte tenu de ce que nous savons de Joe Biden
01:06:49Kamala Harris a probablement fait beaucoup
01:06:51plus que Joe Biden au cours des trois dernières
01:06:53années et demie. Si Kamala Harris est trop
01:06:55aveugle ou trop corrompue pour admettre
01:06:57au peuple américain que Joe Biden n'aurait jamais
01:06:59dû être là, elle n'est pas non plus apte
01:07:01à servir. Il faut les sortir tous les deux
01:07:03de là. J'ai lu un tout petit peu
01:07:05la presse internationale, il y a eu un titre
01:07:07qui a beaucoup frappé, celui notamment du
01:07:09New European, le nouvel
01:07:11européen, la balle a frappé
01:07:13Trump mais a tué Joe Biden
01:07:15C'est vrai que c'est assez bien résumé
01:07:17c'est aussi peut-être un tout
01:07:19petit peu cynique mais c'est assez bien
01:07:21résumé. Exactement, la balle et le débat
01:07:23le débat qui avait été négocié
01:07:25Le débat autour du 28 juin
01:07:27Exactement, entre Trump et Biden
01:07:29qui était anormalement tôt. En général
01:07:31les débats présidentiels ont lieu
01:07:33plus tard et je pense que c'était une énorme
01:07:35erreur stratégique pour Donald Trump
01:07:37parce que s'il n'y avait pas eu ce débat
01:07:39il n'y aurait pas eu une pression démocrate
01:07:41énorme sur Joe Biden
01:07:43pour lui demander de se retirer et si
01:07:45imaginons le débat avait eu lieu plus tard, en septembre
01:07:47par exemple, alors là il aurait été beaucoup trop tard
01:07:49pour demander à Biden de se retirer
01:07:51donc je pense que c'était une erreur profonde
01:07:53de sa part que de vouloir
01:07:55jouer cette carte-là
01:07:57avec un tel temps d'avance
01:07:59qui du coup fait qu'il a une autre
01:08:01candidate devant lui. Mais en effet
01:08:03ce qui est frappant aussi, c'est que
01:08:05Kamala Harris, elle va mener une campagne
01:08:07en revendiquant le bilan
01:08:09de Joe Biden et ça c'est un élément
01:08:11qui est à mon avis central, c'est que
01:08:13l'électorat démocrate globalement
01:08:15et d'ailleurs on le voit, toute la presse américaine
01:08:17de gauche en tout cas le dit, sont très très
01:08:19heureux du bilan de Joe Biden
01:08:21estiment que c'était l'un des plus grands
01:08:23présidents depuis des décennies
01:08:25et peut-être même depuis la fin de la seconde guerre mondiale
01:08:27qu'il a fait revenir l'Amérique sur le
01:08:29devant de la scène internationale, qu'il lui a
01:08:31rendu son leadership entre guillemets
01:08:33bref qu'il a respecté ses promesses de campagne
01:08:35et la seule chose qu'il reprochait
01:08:37à Joe Biden, c'était son état de santé
01:08:39mais donc Kamala Harris va
01:08:41probablement revendiquer
01:08:43cela et d'ailleurs vous avez vu que ses premiers discours
01:08:45consistaient à dire
01:08:47en quatre ans, Joe Biden et moi nous avons fait
01:08:49ce que la plupart des anciens présidents
01:08:51démocrates n'ont même pas réussi à faire en deux mandats
01:08:53avec une sorte de petite pique
01:08:55adressée aussi à Barack Obama
01:08:57donc c'est à mon avis cet élément-là
01:08:59qui va être important à regarder.
01:09:01Marc ? Oui, le clan Obama qui est
01:09:03évidemment pas très heureux à l'idée que Kamala Harris
01:09:05prenne la suite de Joe Biden mais en fait
01:09:07ce qui est frappant, je veux juste revenir
01:09:09sur la lettre d'Emmanuel Macron, c'est qu'évidemment il l'écrit comme si
01:09:11c'était Joe Biden qui avait pris lui-même
01:09:13en conscience la décision d'eux et en fait
01:09:15on a un petit peu tout le nœud du problème
01:09:17en fait de la
01:09:19réalité de l'état de santé de Joe Biden
01:09:21et derrière ça veut dire que les
01:09:23démocrates admettent en retirant Joe Biden
01:09:25maintenant qu'en réalité il n'était pas prêt
01:09:27depuis le départ, que cet état-là il dure
01:09:29depuis longtemps et que la question
01:09:31qui est derrière et sur laquelle souffle évidemment
01:09:33aussi Donald Trump, c'est
01:09:35si ce n'était pas Joe Biden qui avait les manettes
01:09:37en réalité qui avait les manettes quelque part ?
01:09:39Il y a aussi ce doute sur la capacité
01:09:41du camp démocrate, sur le cynisme du camp
01:09:43démocrate qui a fait gouverner pendant quatre mois un homme
01:09:45qui n'en avait pas les capacités et ça, ça marche
01:09:47pour l'équipe Trump. Il y a une deuxième chose
01:09:49qui est assez importante je trouve sur le premier meeting de Kamala Harris
01:09:51elle va le faire dans le Delaware
01:09:53qui est un petit peu l'État
01:09:55qui a une sorte de paradis
01:09:57fiscal pour
01:09:59beaucoup de gens dans le monde.
01:10:01L'Amérique continue de s'ouvrir face au
01:10:03repli de Donald Trump, enfin on voit bien l'argument qui est
01:10:05avancé et il y a quelque chose d'assez
01:10:07il y a presque un cynisme assez poussé
01:10:09une double lecture dans cette initiative.
01:10:11Est-ce qu'on ne se demande pas toujours qui gouverne
01:10:13d'une certaine façon ? Parce que Donald Trump
01:10:15avait une politique qui était quand même
01:10:17beaucoup plus raisonnable
01:10:19si vous voulez que celle de ses
01:10:21tweets, de ses discours, parce que
01:10:23dans ses tweets et ses discours il a quand même
01:10:25il semble, il pense
01:10:27qu'en politique on peut dire absolument
01:10:29n'importe quoi. Mais Donald Trump a bâti sa légitimité
01:10:31politique justement contre l'État profond
01:10:33qui volait un petit peu
01:10:35le pouvoir à l'Amérique profonde
01:10:37à l'Amérique réelle, etc. Donc lui en fait
01:10:39quelque part cette rhétorique-là
01:10:41ça lui sert profondément et les sondages
01:10:43qu'il mettait Donald Trump largement devant Joe Biden
01:10:45ça avait été testé sur Kamala Harris
01:10:47quelques semaines auparavant et Kamala Harris
01:10:49n'avait pas des résultats sensiblement meilleurs
01:10:51Kamala Harris n'est pas la meilleure
01:10:53candidate du camp démocrate, elle est la plus légitime
01:10:55mais elle n'est pas la plus...
01:10:57C'est ce que dit Marc et je suis tout à fait d'accord
01:10:59avec ce qui vient d'être dit. En fait pour gagner
01:11:01l'élection présidentielle, quand vous regardez un candidat démocrate
01:11:03pour gagner l'élection présidentielle, Kamala Harris
01:11:05est moins bonne que Joe Biden pour pouvoir
01:11:07gagner l'élection présidentielle. Parce qu'en fait
01:11:09certes elle va faire un meilleur vote populaire
01:11:11que Joe Biden parce que
01:11:13effectivement comme l'a dit Nathan, elle va être
01:11:15plus pugnace dans les débats, elle va
01:11:17surmobiliser l'électorat démocrate effectivement
01:11:19mais le problème c'est que le vote
01:11:21aux Etats-Unis, c'est pas un vote
01:11:23comme on peut avoir la présidentielle française
01:11:25au suffrage direct, universel direct
01:11:27c'est un vote indirect et donc il faut regarder
01:11:29les performances électorales de Kamala Harris
01:11:31dans les swing states. Or il y a
01:11:33deux types de swing states. On va tenter
01:11:35d'expliquer également aux téléspectateurs. Alors les swing states
01:11:37ce sont les états qui peuvent basculer
01:11:39et faire effectivement
01:11:41évoluer l'élection. Ce sont des
01:11:43états clés, états basculants.
01:11:45C'est ça parce que les Américains votent
01:11:47pour des grands électeurs qui ensuite après votent pour le président
01:11:49de la République. Il y a deux types de swing states
01:11:51donc d'états clés. Il y a les états
01:11:53de la Sunbelt, donc c'est au sud
01:11:55des Etats-Unis donc plutôt proche de la frontière mexicaine
01:11:57or avec la politique
01:11:59migratoire qu'a mis en place Joe Biden
01:12:01qui n'est pas un franc succès versus
01:12:03celle de Donald Trump pour qui
01:12:05les Américains ont en tout cas
01:12:07l'idée... On fait une analyse assez poussée
01:12:09avec vous de... C'est bien, c'est bien
01:12:11la Sunbelt il faut dire aussi que c'est
01:12:13notamment des régions, une région importante
01:12:15qui a beaucoup souffert
01:12:17de la désindustrialisation. Exactement, souffert
01:12:19de la désindustrialisation et qui souffre aussi de la politique
01:12:21migratoire avec justement la pression migratoire
01:12:23au niveau des immigrés
01:12:25mexicains. Donc là-dessus
01:12:27Kamala Harris comme Joe Biden
01:12:29avaient très peu de chances de récupérer quand on regarde
01:12:31les sondages ces états clés.
01:12:33Et c'est ça qui est le plus important, les deuxièmes
01:12:35swing states, donc les états disputés
01:12:37c'est ce qu'on appelle la Rust Belt, c'est autour
01:12:39de la région des Grands Lacs pour schématiser
01:12:41pour les auditeurs, c'est un peu comme les Hauts-de-France
01:12:43chez nous on va dire, donc c'est des états très
01:12:45désindustrialisés, le Michigan,
01:12:47le Wisconsin, etc.
01:12:49Or quand vous regardez les performances électorales
01:12:51de Joe Biden versus celles de
01:12:53Kamala Harris, Joe Biden était un meilleur candidat
01:12:55parce qu'il a une politique, notamment une politique
01:12:57économique avec l'Inflation Reduction Act
01:12:59donc la politique de réindustrialisation
01:13:01américaine. Ah ne nous parlez pas de l'IRA, ça a été
01:13:03un sacrilège pour nous les Européens,
01:13:05ça a été très dur. Exactement, il a sacrifié
01:13:07l'industrie européenne et française pour privilégier
01:13:09la sienne, il a fait du protectionnisme, un petit peu du
01:13:11protectionnisme vert, en fait il a repris la politique
01:13:13de Donald Trump mais il l'a un peu verdi
01:13:15avec un volet environnemental.
01:13:17Cette politique-là est appréciée par les
01:13:19Américains dans ces pays-là,
01:13:21dans ces états-là pardon, or
01:13:23Kamala Harris n'incarne absolument pas ça,
01:13:25Kamala Harris elle vient de la Californie
01:13:27donc elle est issue de cette
01:13:29comme disait Marc, de cette nouvelle
01:13:31génération d'élus
01:13:33démocrates et donc elle n'incarne pas, elle ne parle
01:13:35pas à cette Amérique blanche
01:13:37notamment les suburbs, donc c'est plutôt les électeurs
01:13:39on va dire un peu riches, un peu aisés
01:13:41donc un peu hautes scènes en France
01:13:43et les électeurs du coup
01:13:45plutôt classe populaire blanche
01:13:47et en perdant ces électeurs-là,
01:13:49Kamala Harris risque de ne pas gagner les états-clés
01:13:51et donc Donald Trump va être élu. Je ne vous ai pas vu prendre
01:13:53deux notes Elizabeth, c'était extrêmement intéressant
01:13:55parce qu'effectivement
01:13:57on a eu une très belle cartographie
01:13:59des différents enjeux
01:14:01et c'était mon souhait de vous résumer
01:14:03un tout petit peu les enjeux.
01:14:05Cette question de la désindustrialisation
01:14:07elle joue dans le vote partout
01:14:09en fait, elle est très...
01:14:11Et on aura l'occasion d'en parler
01:14:13puisqu'on va aborder peut-être
01:14:15on va revenir en France, durant cette troisième
01:14:17partie de l'émission, je vous donnerai
01:14:19collectivement la parole
01:14:21autour justement de cette situation politique
01:14:23en France. On va parler énormément également
01:14:25des électeurs du RN
01:14:27les plus de 10 millions d'électeurs
01:14:29du Rassemblement National
01:14:31qui réagissent aujourd'hui dans les colonnes
01:14:33de nos confrères du Figaro. On nie la pensée
01:14:35des 11 millions de Français, oui tout simplement
01:14:37parce qu'ils estiment ne pas avoir été
01:14:39représentés au sein notamment du bureau
01:14:41de l'Assemblée Nationale
01:14:43ce n'est pas écouté une nouvelle fois
01:14:45les électeurs, on en parle dans un instant.
01:14:47Beaucoup de sujets politiques, donc restez bien avec nous à tout de suite.
01:14:52De retour sur le plateau de
01:14:54Midi News été, nous sommes ensemble
01:14:56pour une toute dernière heure
01:15:00Dans un instant, le journal
01:15:02présenté par Somaïa Labidi, mais avant cela
01:15:04le sommaire de cette toute dernière heure
01:15:06c'est le plus grand défi sécuritaire de tous les temps
01:15:08c'est en ces termes que Gérald Darmanin
01:15:10décrit la cérémonie d'ouverture
01:15:12des JO, le gouvernement des missionnaires
01:15:14sur le pont pour s'assurer du dispositif
01:15:16Gabriel Attal était sur la base aérienne
01:15:18Vélizy-Villacoublé, nous avons suivi
01:15:20notamment, vous voyez ces images
01:15:22son déplacement dans le courant de cette émission
01:15:24Ce gouvernement des missionnaires, parlons-en
01:15:26est-ce un gouvernement fantôme
01:15:28comme l'affirme François Ruffin, compliqué de dire
01:15:30le contraire, vous entendrez notamment
01:15:32il était l'invité de CNews et d'Europe 1 ce matin
01:15:36Cette question, à quand un nouveau gouvernement
01:15:38le revoquer, et Bruno Rotailleau ont présenté
01:15:40leur pacte législatif
01:15:42début d'une coalition, Gérald Darmanin
01:15:44dans un entretien à Paris Match
01:15:46appelle à bâtir rapidement
01:15:48cet accord
01:15:50donc potentiellement avec la droite
01:15:52car le pays penche à droite, dit-il
01:15:54et en attendant, la gauche
01:15:56on en parlera dans le début
01:15:58de cette troisième et dernière heure
01:16:00ce déchire sur le nom d'un premier ministre
01:16:02n'est-ce pas déjà trop tard, comme l'affirme
01:16:04ce matin François Ruffin
01:16:06chez nos confrères de France 2
01:16:08on en parle dans un instant avec mes invités
01:16:10mais avant cela, c'est l'heure de votre journée
01:16:12avec vous, sommeil à l'habitude
01:16:14Bonjour Florian, bonjour à tous, vous en parliez
01:16:16il y a un instant dans votre sommaire à 3 jours
01:16:18des Jeux de Paris, Gabriel Attal en déplacement
01:16:20sur la base aérienne de Villacoublé
01:16:22dans les Yvelines, et le Premier Ministre
01:16:24l'assure, nous sommes prêts
01:16:26Dans quelques jours
01:16:28désormais, la France
01:16:30accueillera le monde
01:16:32à l'occasion des Jeux Olympiques
01:16:34et Paralympiques
01:16:36et je veux ici réitérer le message
01:16:38qui a été passé par le Président de la République
01:16:40hier, nous sommes prêts
01:16:42nous sommes prêts, tout est prêt
01:16:44pour que ces Jeux soient
01:16:46une réussite, que la cérémonie d'ouverture
01:16:48et que l'ensemble des épreuves soient
01:16:50une réussite, cela nécessite
01:16:52une organisation millimétrée
01:16:54qui a évidemment été conduite
01:16:56ces derniers mois, ces dernières années
01:16:58même en interministériel
01:17:00chacun est à son poste, chacun
01:17:02est à sa place pour garantir
01:17:04le succès de ces Jeux
01:17:06Et à 72h des Jeux, les touristes
01:17:08ne sont pas au rendez-vous
01:17:10conséquence, les commerçants déchantent
01:17:12et les hôteliers font griseminer
01:17:14Charles Pousseau
01:17:16Suite à l'évolution de l'organisation des JO
01:17:18nous accusons une perte de clientèle
01:17:20Depuis jeudi, les rues de Paris se barricadent
01:17:22les parisiens et les touristes
01:17:24ne sont plus libres de leurs mouvements
01:17:26alors la solution la plus simple
01:17:28déserter la capitale au détriment des restaurateurs
01:17:30qui voient leur clientèle disparaître
01:17:32au point de fermer leurs portes
01:17:34Les jours qui ont précédé
01:17:36la mise en place des barrières
01:17:38sont allés vers
01:17:40au moins 50
01:17:42après moins 70 et après moins 90
01:17:44et là on a pris une décision
01:17:46D'autres restaurateurs décident de rester ouverts
01:17:48en gardant un seul espoir
01:17:50l'arrivée des 15 millions de touristes
01:17:52prévus pour les jeux
01:17:54On espère qu'à partir de vendredi ça sera mieux
01:17:56parce qu'on sait que le 26 ça sera l'ouverture
01:17:58et après ça va être tout ouvert
01:18:00pour tout le monde, on est chaud pour les JO
01:18:02on est très très heureux, on attend que ça
01:18:04Mais si Paris se barricade
01:18:06et limite les déplacements, c'est pour une question
01:18:08de sécurité avant la cérémonie d'ouverture
01:18:10vendredi prochain
01:18:12Malgré ça, les touristes ne comprennent pas
01:18:14et s'agacent
01:18:16C'est catastrophique, on ne peut pas se balader
01:18:18Aucun accès au quai
01:18:20Tout est fermé, on a un QR code, il faut passer
01:18:22Moi je ne comprends pas
01:18:24Les boutiques sont vides, on ne peut pas s'installer à une terrasse
01:18:26La vue sur une barrière, elle ne donne pas envie
01:18:28Pour limiter l'impact négatif des jeux
01:18:30sur les restaurateurs parisiens, le délégué
01:18:32interministériel des JO a indiqué
01:18:34qu'une indemnisation sera mise en place
01:18:36pour les commerçants les plus touchés
01:18:40Ces 15 millions de touristes vont-ils
01:18:42arriver dans la capitale ?
01:18:44Un mouvement social dans les aéroports de Paris
01:18:46menace la bonne tenue des jeux
01:18:48Le syndicat minoritaire FO
01:18:50a déposé un préavis de grève
01:18:52le jour de la cérémonie d'ouverture
01:18:54Au cœur des revendications
01:18:56passer la prime pour tous les employés
01:18:58de 300 à 1000 euros
01:19:00Et puis, direction le Portugal
01:19:02Pour terminer ce journal
01:19:0418 districts du pays ont été placés
01:19:06en alerte orange jusqu'à demain
01:19:08en raison de fortes chaleurs
01:19:10des températures qui présentent un risque
01:19:12maximal d'incendie et qui font craindre
01:19:14le pire aux autorités
01:19:16Voilà ce qu'on pouvait dire
01:19:18de l'actualité à 13h
01:19:44Une priorité sans précédent
01:19:46a été mise en place dans notre pays
01:19:48et à Paris en particulier
01:19:50afin de s'assurer que la sécurité
01:19:52sera bien au rendez-vous
01:19:5445 000 forces de l'ordre seront
01:19:56mobilisées sur les ponts et positionnées
01:19:58tout au long des 6 kilomètres de parcours
01:20:00du pont d'Austerlitz jusqu'au pont d'Iéna
01:20:02Sur les toits comme sous l'eau
01:20:04chaque centimètre sera quadrillé
01:20:06par des équipes d'élite
01:20:08L'armée est également mobilisée
01:20:10pour sécuriser la cérémonie
01:20:12Deux perimètres de sécurité
01:20:14ont aussi été mis en place
01:20:16Un périmètre gris dit antiterroriste
01:20:18interdit aux véhicules motorisés
01:20:20sauf rare dérogation
01:20:22Riverains, professionnels et visiteurs
01:20:24munis d'une réservation et d'un passe-jeu
01:20:26pourront toutefois circuler
01:20:28Autour du périmètre gris
01:20:30un périmètre rouge autorisé
01:20:32aux véhicules avec un justificatif
01:20:34et en libre accès pour les piétons
01:20:36et cyclistes
01:20:38La cérémonie d'ouverture débutera
01:20:40le 26 juillet à 19h30
01:20:42au pont d'Austerlitz devant le jardin des plantes
01:20:44Plus de 300.000 spectateurs
01:20:46160 chefs d'État et de gouvernement
01:20:48et près de 10.000 athlètes sont attendus
01:20:50Le ministre de l'Intérieur
01:20:52Gérald Darmanin a indiqué conserver
01:20:54tout de même un plan B en cas d'alerte
01:20:56de dernière heure
01:20:58On s'en restait avec moi pour cette 3ème
01:21:00et dernière heure de Midi News
01:21:02Été, Elisabeth Lévy, journaliste, Joseph Touvenel
01:21:04directeur de la rédaction Capitale Sociale
01:21:06et Mathieu Hocq, secrétaire général le millénaire
01:21:08Bon, ça va, vous êtes un tout petit peu plus calme
01:21:10que tout à l'heure
01:21:12Je suis résignée
01:21:14par rapport à cette sur-sécurité
01:21:16Bon après, le ministre de l'Intérieur
01:21:18il assume le fait d'avoir peut-être mis
01:21:20ceinturé de bretelles
01:21:22On blague mais je trouve ça assez triste
01:21:24Je trouve ça assez triste
01:21:26parce que d'abord je n'aime pas ces grands
01:21:28événements festifs, je pense qu'ils n'ont rien à voir
01:21:30avec la fête
01:21:32Mais même en dehors des grillages
01:21:34c'est fausse communion
01:21:36où nous sommes sommés
01:21:38de nous enthousiasmer à heure fixe
01:21:40me tapent sur le système
01:21:42et le fait qu'on ne puisse aussi dire
01:21:44notre patriotisme que dans les stades de foot
01:21:46ou pour le sport me fatigue aussi
01:21:48Mais maintenant, d'abord il faut
01:21:50remercier les forces de l'ordre
01:21:52Je vous assure que les pauvres
01:21:54Ils comptent sur eux, comme Gérald Darmanin
01:21:56Je compte sur eux
01:21:58Les pauvres, ils n'ont pas demandé mon avis
01:22:00Ils sont obligés d'être là, ils n'ont pas de vacances
01:22:02Si vous parlez avec eux, c'est quand même dur en ce moment
01:22:04Et ils se font
01:22:06un peu enguirlandés par tout le monde
01:22:08parce que les gens ne savent pas
01:22:10et eux-mêmes ne savent pas
01:22:12Moi je leur ai demandé par exemple
01:22:14si ma station de RER métro allait rester ouverte
01:22:16ils ne savent pas
01:22:18Personne ne sait rien
01:22:20On continue à parler de cet aspect sécuritaire
01:22:22Ce qu'ils vous disent sur la sécurité juste
01:22:24ce que vous disent les gens comme ça
01:22:26c'est qu'on ne craint plus tellement un gros truc
01:22:28parce que là on a des services de renseignement
01:22:30très efficaces
01:22:32On a compris les renseignements étrangers
01:22:34Voilà, ça fait quand même des mois, des années
01:22:36qu'ils bossent là-dessus
01:22:38Ce qu'ils craignent c'est évidemment comment vous voulez arrêter le coup de couteau
01:22:40C'est vrai
01:22:42Le ministre de l'Intérieur
01:22:44estime que c'est peut-être la plus grande
01:22:46menace, c'est loups solitaires
01:22:48qui peuvent agir comme cela de manière
01:22:50individuelle, on aura l'occasion
01:22:52notamment d'en reparler puisque Gérald Darmanin
01:22:54qui est assez présent en ce moment dans les médias
01:22:56accorde également un entretien
01:22:58à Paris Match qui sera publié
01:23:00dans les prochaines heures et il évoque
01:23:02notamment cette menace des loups
01:23:04solitaires. Quant à nous
01:23:06nous poursuivons la discussion autour de
01:23:08cet aspect sécuritaire et en
01:23:10abordant notamment la sécurité
01:23:12autour de la délégation israélienne
01:23:14on en a pas mal parlé ces dernières heures
01:23:16Gérald Darmanin a annoncé que
01:23:18cette délégation qui est arrivée hier
01:23:20on a eu la photo
01:23:22ils sont un tout petit peu moins
01:23:24d'une centaine à Paris
01:23:26pour les Jeux Olympiques
01:23:28ils étaient néanmoins tout sourire
01:23:30malgré ces différentes menaces à leur encombre
01:23:32Gérald Darmanin qui a assuré notamment
01:23:34qu'ils seraient protégés 24h
01:23:36sur 24, 7 jours sur 7
01:23:38durant le courant de ces Jeux Olympiques
01:23:40par le GIGN mais également
01:23:42par le RAID, information également
01:23:44de Paris Match, regardez ce sujet
01:23:46de la rédaction CNews, on en parle dans un instant
01:23:48Les 88 athlètes israéliens
01:23:50sont arrivés hier à Paris
01:23:52cette délégation est placée
01:23:54sous haute protection
01:23:56comme l'a annoncé Gérald Darmanin
01:23:58leur sécurité est assurée
01:24:00par le GIGN et le RAID
01:24:02les unités d'élite de la gendarmerie
01:24:04et de la police, 24h sur 24
01:24:06de leur arrivée et jusqu'à
01:24:08leur départ du sol français
01:24:10une protection renforcée
01:24:12car la menace sur ces athlètes est très forte
01:24:143 jours après les propos
01:24:16tenus par le député Léphy Thomas Porte
01:24:18estimant que la délégation
01:24:20israélienne n'était pas la bienvenue
01:24:22la classe politique continue
01:24:24à réagir, à gauche
01:24:26comme dans le camp présidentiel
01:24:28je ne suis pas du tout sur la position de Thomas Porte
01:24:30je pense qu'en tant qu'individu
01:24:32en tant qu'homme
01:24:34tout le monde doit être
01:24:36le bienvenu sur le territoire français
01:24:38pour participer à ces Jeux Olympiques
01:24:40encore une fois, on pourrait
01:24:42mettre à égalité ce qui se passe pour les athlètes
01:24:44russes et pour les athlètes israéliens, ça pourrait être
01:24:46sans bannière et sans hymne
01:24:48quand il dit que les israéliens ne sont pas bienvenus
01:24:50en France, c'est des propos absolument
01:24:52tristes et qui n'engagent absolument
01:24:54pas la parole de la France
01:24:56les israéliens sont les bienvenus
01:24:58dans notre pays, comme l'est d'ailleurs
01:25:00le comité palestinien, les délégations
01:25:02seront bien sûr protégées
01:25:04des agents du Shin Bet
01:25:06le service de sécurité intérieure
01:25:08israélien sont également présents
01:25:10armés, ils travaillent
01:25:12sous l'autorité des forces de sécurité
01:25:14françaises
01:25:16bon, ça dit quoi selon vous
01:25:18le fait qu'il faille à ce point-là
01:25:20protéger la délégation israélienne
01:25:22du climat dans notre
01:25:24pays ?
01:25:26on sait qu'il y a de l'antisémitisme qui monte
01:25:28300% selon les chiffres
01:25:30du ministère de l'intérieur sur les premiers mois de cette année
01:25:32par rapport au mois de l'année précédente
01:25:34et on a vu qu'en France, des juifs étaient tués parce que juifs
01:25:36en plus, on a une classe politique
01:25:38les deux côtés m'exaspèrent
01:25:40Thomas Portes
01:25:42ce qu'il dit, c'est
01:25:44chauffer des gens
01:25:46qui peuvent être des individus déjà dangereux
01:25:48un peu déséquilibrés ou des islamistes
01:25:50il échauffe en disant
01:25:52les israéliens, les athlètes israéliens
01:25:54n'ont rien à faire là, etc. de quel droit
01:25:56Thomas Portes nous dit ça, il va falloir qu'il nous explique
01:25:58mais de l'autre côté, on a le bal des faux culs
01:26:00avec tous ceux qui ont soutenu El-Effi
01:26:02pour des accords politiques qui nous disent
01:26:04aujourd'hui, regardez comme ces gens-là sont
01:26:06immunables, on va peut-être réfléchir avant
01:26:08et on a quelqu'un comme Ruffin
01:26:10qui vient de nous dire, on vient de l'entendre
01:26:12qui met sur le même plan la Russie qui a attaqué
01:26:14un état et Israël
01:26:16qui a subi un pogrom
01:26:18c'est quand même assez terrifiant
01:26:20et puis on voit quand même, on a une belle régression
01:26:22par rapport aux Jeux Olympiques Antiques
01:26:24parce que les villes grecques se faisaient la guerre
01:26:26furieusement, et pendant la période olympique
01:26:28c'était effectivement la trêve olympique
01:26:30nous on n'en est même pas capable
01:26:32c'est trève que le Président de la République
01:26:34appelle de ses voeux, mais je ne suis pas sûr effectivement
01:26:36que cette dernière soit respectée. Il faut quand même rappeler
01:26:38c'est pour ça qu'en plus les propos de Thomas Portes
01:26:40ont suscité tellement d'émotions
01:26:42il faut rappeler Munich 72
01:26:44il faut rappeler l'assassinat sauvage
01:26:46de 11, si je ne m'abuse pas sur des chiffres
01:26:48de 11 athlètes israéliens
01:26:50dans ces Jeux de Munich
01:26:52qui a été un traumatisme en Israël
01:26:54qui a été un traumatisme aussi
01:26:5672 c'est la première fois
01:26:58depuis 45 que des juifs sont tués en Europe
01:27:00parce qu'ils sont juifs
01:27:02et si vous voulez ça a été un traumatisme
01:27:04très très fort en Israël
01:27:06et moi je me rappelle dans ma famille
01:27:08j'avais 7 ans, mais je me rappelle
01:27:10cet événement, donc c'est pour ça
01:27:12que ça prend une telle résonance
01:27:14mais moi ce qui me frappe dans cette question
01:27:16c'est à quel point
01:27:18concernant la situation
01:27:20de Gaza, d'Israël etc
01:27:22les slogans, la pensée
01:27:24ce que Orwell appelait la pensée gramophone
01:27:26et les slogans ont remplacé
01:27:28la réflexion et l'analyse
01:27:30c'est-à-dire ces gens n'y connaissent rien
01:27:32même Ruffin qui nous explique
01:27:34qu'il est supposé être un peu moins
01:27:36radical, un peu moins antisioniste
01:27:38etc, il nous dit
01:27:40comme les Russes, bon Israël a envahi un Etat
01:27:42les gens passent vous dire
01:27:44qu'Israël commet
01:27:46des crimes de guerre, je vous rappelle qu'en droit international
01:27:48si vous avez
01:27:50un combattant dans un
01:27:52immeuble de civils, l'immeuble
01:27:54en droit international, c'est comme ça
01:27:56on peut le discuter, devient une cible légitime
01:27:58donc Israël commet certainement des
01:28:00erreurs, peut-être des crimes, je n'en sais rien
01:28:02mais il ne faut quand même pas oublier
01:28:04de quoi c'est parti, ces gens n'y connaissent rien
01:28:06quand vous entendez Mathilde Panot
01:28:08parler de Gaza, on a l'impression
01:28:10si vous voulez qu'elle a lu 3 slogans
01:28:12et moi je suis frappée par la baisse du
01:28:14niveau du débat public à ce sujet
01:28:16comme sur d'autres, et
01:28:18j'ai raconté, j'ai un ami tunisien
01:28:20qui m'a raconté, il avait une de ses tantes qui était là
01:28:22et sa tante qui était
01:28:24en vacances et qui n'en a pas des mordus
01:28:26le 7 octobre
01:28:28c'est un truc des Israéliens, et donc
01:28:30vous voyez ce qu'on raconte sur un certain nombre de
01:28:32télés, je pense que dans nos banlieues, il y a beaucoup de gens
01:28:34qui pensent cela
01:28:36En tout cas
01:28:38Jean-Noël Barraud, le ministre
01:28:40démissionnaire de l'Europe
01:28:42était mon invité ce matin, il a réagi
01:28:44notamment à ses propos tenus ce week-end
01:28:46par TOUMAPORTE, on ne va pas les réécouter
01:28:48on l'a déjà assez entendu
01:28:50Vous avez raison, vous devriez dire
01:28:52expéditionnaire peut-être
01:28:54les ministres expéditionnaires
01:28:56Oui c'est vrai, tout simplement parce qu'ils expédient
01:28:58les affaires courantes, ce n'est pas mal
01:29:00c'est bien trouvé, allez on écoute
01:29:02Jean-Noël Barraud
01:29:04On écoutera Jean-Noël Barraud
01:29:06dans un instant, me dit-on
01:29:08à l'Oriette, mais avant cela
01:29:10vous souhaitiez peut-être réagir sur ce
01:29:12climat ambiant, on avait peur
01:29:14au lendemain du 7 octobre
01:29:16je me souviens avoir eu cette discussion
01:29:18avec vous autour du plateau
01:29:20avec Sonia Mabrouk à l'époque
01:29:22que le conflit israélo-palestinien
01:29:24ne soit importé progressivement
01:29:26en France finalement, et malheureusement
01:29:28ce conflit était d'ores et déjà
01:29:30peut-être sur notre territoire. Oui, il y a des gens
01:29:32dans notre pays qui ont fait
01:29:34avec une stratégie clientéliste, qui ont fait de ce
01:29:36conflit justement un argument politique, un étendard
01:29:38politique, d'abord
01:29:40en réaction aux attentats dramatiques
01:29:42qui ont frappé Israël au 7 octobre
01:29:44puis ensuite après pour les élections européennes
01:29:46puis pour les élections législatives, en disant
01:29:48aux gens, si vous votez pour la France insoumise
01:29:50vous votez pour la Palestine, et c'est comme ça
01:29:52que la France insoumise, on va dire
01:29:54fait voter les gens dans les quartiers
01:29:56c'est pour ça que vous avez une mobilisation électorale
01:29:58un peu plus accrue sur ces dernières élections aux européennes
01:30:00et aux législatives dans un certain nombre de territoires
01:30:02notamment en Seine-Saint-Denis, c'est tout bonnement
01:30:04insupportable, parce qu'il faut rappeler
01:30:06c'est Munich 72
01:30:08Munich 72 c'est quand même un drame
01:30:10absolu, c'est quand même un moment
01:30:12où justement les Jeux Olympiques, qui sont censés être
01:30:14une trêve internationale, une trêve politique
01:30:16majeure dans l'histoire
01:30:18contemporaine
01:30:20sont pris en otage par
01:30:22des personnes, et en l'occurrence
01:30:24à l'époque c'était le...
01:30:26Septembre et Noël. Septembre et Noël exactement
01:30:28et ce sont eux qui ont justement fait cet attentat
01:30:30Or, ce qu'il faut quand même dire aujourd'hui
01:30:32c'est que dans le monde arabo-musulman
01:30:34notamment avec tous les réseaux terroristes qu'il y a
01:30:36il y a des gens qui meurent d'envie de pouvoir
01:30:38faire des attentats terroristes
01:30:40islamistes en France lors des Jeux Olympiques
01:30:42contre la délégation israélienne, c'est pour ça que
01:30:44les pouvoirs publics ont tout intérêt à être
01:30:46ultra vigilants sur la réponse justement
01:30:48et sur le renseignement, et c'est pour cela
01:30:50qu'on a besoin d'une coopération internationale
01:30:52avec l'ensemble des Etats notamment
01:30:54au niveau européen, pour éviter
01:30:56ce qui est le cas exactement, pour éviter justement
01:30:58un drame et salir l'image.
01:31:00On écoute Jean-Noël Barraud, je vous donnerai
01:31:02la parole dans un instant, et on
01:31:04prend un tout petit point sur l'actualité
01:31:06avec vous Somaya.
01:31:08Les forces politiques ont instrumentalisé
01:31:10ce conflit pour
01:31:12en faire du carburant
01:31:14électoral, c'est une attitude que je dénonce
01:31:16qui est contraire à ce qui est l'âme
01:31:18et l'identité de la France
01:31:20son esprit universaliste
01:31:22qui considère les personnes pour ce qu'elles sont
01:31:24et non pas pour leur
01:31:26religion ou leurs origines
01:31:28et donc pour ce qui me concerne
01:31:30et pour les forces du bloc central
01:31:32et je l'espère de la gauche modérée, de la droite modérée
01:31:34nous lutterons sans relâche
01:31:36contre cette tentation permanente
01:31:38des extrêmes, d'instrumentaliser
01:31:40et d'importer le conflit.
01:31:42Et le rappel de l'actualité avec vous Somaya.
01:31:44Un policier hors service reconnu
01:31:46est frappé en pleine rue à Marseille
01:31:48vendredi dernier. L'agent qui patrouillait
01:31:50régulièrement dans le quartier a été accosté
01:31:52par un jeune à la recherche de cigarettes
01:31:54ce dernier lui a alors demandé son identité
01:31:56avant de lui asséner deux coups de poing.
01:31:58Météo morose
01:32:00et ventes en baisse. Le bilan des soldes
01:32:02d'été qui s'achève ce mardi ne s'annonce pas
01:32:04bon. La Confédération des commerçants
01:32:06de France table sur une chute de
01:32:087 à moins 30% du chiffre
01:32:10d'affaires selon la typologie
01:32:12des magasins. Et puis c'est un
01:32:14prédateur et un escroc. Kamala Harris
01:32:16entre dans la course à la Maison Blanche
01:32:18en s'attaquant à Donald Trump
01:32:20la vice-présidente qui a désormais le soutien
01:32:22de suffisamment de délégués pour devenir la candidate
01:32:24du parti démocrate à la présidentielle
01:32:26en 2024 a prononcé
01:32:28hier son premier discours
01:32:30de campagne.
01:32:32Intéressant parce qu'en France ça tomberait sous le coup
01:32:34de la diffamation que ce soit d'ailleurs
01:32:36les propos qu'elle tient y compris
01:32:38les propos qu'a pu tenir hier
01:32:40Donald Trump à l'encontre de
01:32:42Joe Biden. C'est assez virulent tout de même
01:32:44outre-Atlantique. C'est surtout pas très intéressant
01:32:46escrobe ou bourrie si vous voulez
01:32:48c'est quand même sympa le bas.
01:32:50C'est pour ça qu'on a décidé de revenir en France
01:32:52on va aborder notamment le débat
01:32:54politique et cette proposition
01:32:56de Mathilde Panot
01:32:58toujours à la tête du groupe Insoumis
01:33:00à l'Assemblée Nationale. Vous allez voir la réaction
01:33:02du Rassemblement National. Dans un premier temps
01:33:04on écoute Mathilde Panot qui propose d'abroger
01:33:06la loi sur les retraites.
01:33:08Aujourd'hui nous déposons
01:33:10une proposition de loi pour
01:33:12abroger la réforme de la retraite
01:33:14à 64 ans. Je rappelle que
01:33:16la retraite à 64 ans a été imposée
01:33:18de force à la représentation nationale
01:33:20par 49.3 contre l'ensemble des
01:33:22syndicats et contre l'immense majorité
01:33:24du peuple. Eh bien par exemple
01:33:26nous avons déposé cette proposition de loi aujourd'hui
01:33:28Vous l'annoncez ce matin, vous l'avez
01:33:30déposée aujourd'hui. Nous la déposons aujourd'hui
01:33:32et lorsque nous la soumettrons à l'Assemblée Nationale
01:33:34cette loi, je crois
01:33:36que chacun prendra ses responsabilités
01:33:38pour savoir s'il veut, oui ou non, faire
01:33:40tomber un gouvernement sur la question
01:33:42de l'abrogation de la retraite à 64 ans.
01:33:44Effectivement,
01:33:46je confirme que cette proposition
01:33:48de loi a été déposée
01:33:50à l'Assemblée Nationale,
01:33:52notamment, elle explique dans cette
01:33:54proposition-là, le gouvernement, ne disposant pas
01:33:56de solides majorités sur une réforme
01:33:58massivement contestée, a
01:34:00délimérément fait le choix du passage
01:34:02en force. La réforme des retraites
01:34:04d'Emmanuel Macron sourd au refus
01:34:06du peuple et de ses représentants, enterrine
01:34:08une aggravation des inégalités
01:34:10et s'en suit pour justifier cette
01:34:12abrogation. Et ce qui est intéressant, c'est
01:34:14que le Rassemblement National a
01:34:16réagi dans la foulée. On va regarder
01:34:18ce qu'a dit, notamment,
01:34:20Laurent Jacobé-Lille,
01:34:22des porte-parole du
01:34:24Rassemblement National, député RN de la
01:34:26Moselle. La proposition ne passera
01:34:28pas sans les voix du Rassemblement National
01:34:30et nous serons fidèles à notre programme et nous voterons
01:34:32la proposition-là. En fait, ça va être compliqué
01:34:34de gouverner si,
01:34:36et c'est ce que souhaite visiblement le Président de la République,
01:34:38former une coalition
01:34:40autour de cette majorité
01:34:42130, peut-être avec la droite républicaine de Laurent
01:34:44Wauquiez et quelques socialistes, quelques
01:34:46écologistes. Le problème, c'est que les opposants,
01:34:48les deux blocs extrémistes, à gauche
01:34:50ou à droite, peuvent très bien s'allier pour
01:34:52détricoter une partie des réformes.
01:34:54Non, vous n'y croyez pas ?
01:34:56Ils peuvent s'allier sur la retraite.
01:34:58Ils peuvent s'allier pour
01:35:00détricoter, pour abroger, pardon,
01:35:02la réforme des retraites. Donc, ce sera
01:35:04super. Vraiment, quel grand programme
01:35:06ils ont pour la France.
01:35:08Moi, si vous voulez, en plus, je suis convaincu que
01:35:10la question du travail devrait être au cœur
01:35:12de nos préoccupations, parce que la réalité,
01:35:14c'est que nous ne travaillons pas assez. Il y a encore une statistique
01:35:16de l'OCDE qui est sortie hier.
01:35:18On travaille moins que tous les autres, mais
01:35:20on veut des allocs, on veut ceci.
01:35:22Jean-Luc Mélenchon nous dit la dépense sociale
01:35:24produit du bonheur. Donc, très bien.
01:35:26La réforme des retraites, personne n'en voulait.
01:35:28Elle avait l'air dramatique. Tout le monde
01:35:30semblait dire que c'était vraiment le retour
01:35:32à l'Angleterre de Dickens. Bon,
01:35:34ce que je trouvais débile, mais pardon.
01:35:36Donc, effectivement, il y a une majorité
01:35:38pour ça. En revanche, je le redis,
01:35:40est-ce que l'un d'entre vous a des
01:35:42connaissances psychologiques ? Est-ce que vous pensez
01:35:44qu'à force de le répéter,
01:35:46les gens du Nouveau Front Populaire
01:35:48croient vraiment
01:35:50à leurs gros mensonges,
01:35:52c'est-à-dire qu'ils auraient gagné les élections et qu'en
01:35:54conséquence, ils seraient en position de
01:35:56gouverner la France. Ça, c'est extraordinaire.
01:35:58Ah ben, c'est un peu le principe de la politique. Vous ne dites
01:36:00jamais que vous avez perdu. Mais, excusez-moi,
01:36:02il y a quand même la réalité, c'est-à-dire que
01:36:04demain, un gouvernement LFI,
01:36:06peut-être pour la...
01:36:08Vous savez ce qu'on dit, le succès a de multiples parents,
01:36:10mais l'échec
01:36:12est orphelin. Oui, ben l'échec, malheureusement,
01:36:14tout le monde a échoué. Il n'y a pas de
01:36:16majorité. C'est pour ça, d'ailleurs, qu'on parle de match d'opposition,
01:36:18mais d'opposition à qui, en fait ?
01:36:20En tout cas,
01:36:22l'abrogation de la loi de la retraite, c'est dans leur programme.
01:36:24Alors, on est contre, c'est dans leur programme.
01:36:26Ah oui, après le coup, il y a une ligne politique.
01:36:28Je note qu'il y a beaucoup de gens, que ce soit
01:36:30à gauche ou même à droite,
01:36:32ont appelé à voter pour ces gens-là,
01:36:34donc ont appelé à voter pour leur programme.
01:36:36Maintenant, il ne faut pas pleurer s'ils veulent l'appliquer.
01:36:38Et les retraites, c'est plus complexe qu'on nous le raconte.
01:36:40D'abord, ça a été 49-3.
01:36:42D'où ce passage en force,
01:36:44souligné dans cette proposition de loi.
01:36:46Il n'y a pas eu de vrai débat,
01:36:48parce que ce serait intéressant d'avoir vraiment le fond.
01:36:50Il y a eu un débat, quand même.
01:36:52Je vais peut-être l'avocat du diable,
01:36:54mais c'est mon rôle.
01:36:56On n'a parlé que de ça pendant trois mois.
01:36:58On n'a pas parlé de la natalité,
01:37:00qui est la base.
01:37:02On en a un peu parlé sur ce plateau, tout de même.
01:37:04À l'Assemblée,
01:37:06la natalité s'est passée alors que c'est le cœur.
01:37:08Premier exemple.
01:37:10Deuxième exemple.
01:37:12Ne nous attirez pas de problèmes,
01:37:14Elisabeth Lévy,
01:37:16qui dit qu'on a qu'à voter les lois.
01:37:18Laissons cela aux parlementaires.
01:37:20C'était du second budget.
01:37:22C'est déjà, j'ai l'impression,
01:37:24bien assez compliqué.
01:37:26On n'a pas un système de retraite en France,
01:37:28on a au moins deux grands systèmes.
01:37:30Le privé,
01:37:32il n'est pas en déficit.
01:37:34Ce qui est en déficit considérable,
01:37:36c'est le public et le parapublic.
01:37:38C'est-à-dire que c'est ce qui est géré par l'État.
01:37:40Quand les vilains syndicats patronaux
01:37:42et de salariés gèrent,
01:37:44c'est ce qui est obligatoire pour les salariés du privé,
01:37:46la complémentaire privée, obligatoire.
01:37:48Depuis que ça existe, pas un emprunt,
01:37:50pas une dette, 70 milliards de réserve.
01:37:52Moralité.
01:37:54Si on laisse aux partenaires sociaux la main
01:37:56de la responsabilité, ça sera mieux géré que l'État.
01:37:58Qui l'a dit ? Qui l'a vu ?
01:38:00Qui en tire les conséquences ?
01:38:02Et je note quand même qu'une partie de la loi
01:38:04à retraite a été abrogée par le gouvernement,
01:38:06pour nos amis de la SNCF.
01:38:08Quand c'est le gouvernement,
01:38:10l'État qui est actionnaire à 100%
01:38:12de la SNCF et qui font déshabiller
01:38:14la loi à retraite pour les salariés
01:38:16de la SNCF, je ne sais pas s'il fallait le faire,
01:38:18c'est parfaitement injuste pour les autres.
01:38:20La première abrogation, c'est les macronistes
01:38:22qui l'ont fait.
01:38:24Dans un instant, on a énormément de sujets
01:38:26à brosser ensemble. On parlera
01:38:28de ces électeurs, ces millions d'électeurs
01:38:30du RN qui réagissent
01:38:32notamment à ce qui s'est passé récemment
01:38:34à l'Assemblée nationale. On écoutera également
01:38:36François Ruffin sur ces électeurs du RN
01:38:38qu'il faut écouter. Et puis on parlera peut-être
01:38:40un tout petit peu de ce qui se passe à droite,
01:38:42ce pacte législatif proposé par Laurent Wauquiez
01:38:44et Bruno Rotailleau. Restez bien avec nous.
01:38:46A tout de suite.
01:38:50La poursuite de notre débat
01:38:52de Midi News était dans un instant,
01:38:54mais avant cela, c'est le rappel des principales
01:38:56actualités avec vous, Somaya.
01:38:58À la une de l'actualité, les deux suspects
01:39:00déférés hier suite à l'incendie mortel à Nice
01:39:02ont été mis en examen et placés
01:39:04en détention provisoire. Trois autres jeunes
01:39:06dont un mineur âgé de 17 ans
01:39:08sont toujours activement recherchés.
01:39:10Désillusion des hôteliers
01:39:12parisiens. Les touristes ne sont pas
01:39:14au rendez-vous. Les JO promettaient des réservations
01:39:16en cascade, mais de nombreuses chambres
01:39:18restent désespérément vides
01:39:20et les taux d'occupation sont même moins élevés
01:39:22qu'en 2023 pour la même période.
01:39:24Et puis, les factions palestiniennes
01:39:26s'accordent sur la mise en place aussi
01:39:28d'un gouvernement de réconciliation
01:39:30après la fin de la guerre à Gaza.
01:39:32Accord conclu notamment entre les rivaux
01:39:34du Hamas et du FATA et qui a été
01:39:36signé sous l'égide de la Chine.
01:39:38La Chine qui entend jouer un rôle constructif
01:39:40au Moyen-Orient.
01:39:42Merci beaucoup. On vous retrouve
01:39:44d'ici une petite quinzaine de minutes
01:39:46pour un dernier point durant le
01:39:48courant de notre émission sur l'actualité
01:39:50de ce mardi. A tout à l'heure.
01:39:52Quant à nous, nous poursuivons la discussion
01:39:54avec mes invités, toujours autour de la table
01:39:56Elisabeth Lévy, Joseph Touvenel et Mathieu
01:39:58Hoque, autour de ces électeurs
01:40:00du Rassemblement National qui
01:40:02se posent des questions par rapport au vote
01:40:04qui a été le leur
01:40:06lors des dernières élections législatives
01:40:08et qui ne comprennent pas forcément
01:40:10la répartition. On en a beaucoup parlé
01:40:12sur ce plateau des postes clés
01:40:14à l'Assemblée Nationale où aucun poste
01:40:16n'a été
01:40:18donné, alors ce ne sont pas
01:40:20des postes qui sont « donnés »
01:40:22aux députés
01:40:24du RN, tout simplement parce qu'il y a soit
01:40:26un partage en fonction d'un système
01:40:28par points si les différents députés
01:40:30arrivent à se mettre d'accord et si ce n'est pas le cas, il y a
01:40:32des élections qui sont organisées pour pouvoir départager
01:40:34justement les élus
01:40:36et les députés
01:40:38se sont alliés d'une certaine manière
01:40:40pour faire un barrage républicain au sein
01:40:42de l'Assemblée Nationale. Et voici ce que disent
01:40:44certains électeurs dans les colonnes du Figaro
01:40:46ont nié la pensée de 11 millions
01:40:48de Français, force est de constater tout de même
01:40:50que ce n'est pas faux. Écoutez le sentiment
01:40:52de François Ruffin,
01:40:54député pourtant du Nouveau Front Populaire
01:40:56qui commence à prendre
01:40:58un petit peu de distance avec son camp
01:41:00sur ces électeurs du RN.
01:41:02Vous savez le bureau de l'Assemblée, malheureusement les Français
01:41:04savent que ce n'est pas là-bas que va se jouer
01:41:06la rentrée scolaire, ce n'est pas là-bas que va se jouer
01:41:08les services de santé, ce n'est pas là-bas que vont se jouer leurs salaires,
01:41:10ce n'est pas là-bas que vont se jouer leurs découvertes.
01:41:12Aujourd'hui la grande question que se pose
01:41:14vous savez les 11 millions
01:41:16je n'ai pas rencontré les 11 millions d'électeurs du RN
01:41:18mais j'ai eu des dizaines d'échanges avec eux
01:41:20des centaines, des milliers peut-être dans ma campagne.
01:41:22Mais ça ne contribue pas à les traiter comme des parias
01:41:24comme le dit Marine Le Pen.
01:41:26Je pense que ce qu'ils réclamaient c'est du changement
01:41:28ce que j'ai entendu c'est la première raison
01:41:30pour voter Bardella
01:41:32parce qu'il votait Bardella quand il saisissait
01:41:34le bulletin des candidats
01:41:36c'était de réclamer du changement.
01:41:38On ne va peut-être pas revenir sur
01:41:40ces postes au sein de l'Assemblée nationale
01:41:42mais c'est vrai que c'est assez déplorable
01:41:44du fait qu'il y a tout de même
01:41:46des millions d'électeurs qui ont exprimé
01:41:48une opinion politique
01:41:50dans notre pays et ils ont tout à fait
01:41:52le droit et qu'ensuite
01:41:54cette expression politique qui s'est exprimée
01:41:56via les urnes, il faut tout de même
01:41:58le rappeler, ne soit pas
01:42:00trop peu respecté.
01:42:02Il faut quand même expliquer aux gens d'abord
01:42:04tout le monde peut avoir ce sentiment en réalité
01:42:06quand vous avez trois blocs vous avez à peu près
01:42:08deux électeurs pour l'ORN, c'est vrai
01:42:10c'est l'ORN, on voit, elle est le premier parti
01:42:12quand même, mais malgré tout
01:42:14de l'autre côté aussi vous avez des millions de gens
01:42:16qui ont voté pour le Front Populaire
01:42:18et quand ils verront qu'il n'y a pas un gouvernement de gauche
01:42:20ils vont certainement se sentir frustrés
01:42:22ce qui est problématique avec l'ORN
01:42:24c'est évidemment cette représentation
01:42:26alors ça me fait marrer que les électeurs disent
01:42:28on veut être représenté au bureau de l'Assemblée
01:42:30le sens institutionnel des Français
01:42:32est quand même très intéressant
01:42:34mais ce qui est problématique
01:42:36c'est ce qui s'est passé
01:42:38c'est-à-dire l'idée que 1.
01:42:40on ne peut jamais s'allier avec ces gens-là
01:42:42parce qu'ils sont mauvais, qu'ils seraient contagieux
01:42:44non mais c'est vrai
01:42:46et 2. tout ce qui s'est passé
01:42:48pendant la campagne
01:42:50des législatives
01:42:52avec cette espèce d'antifascisme
01:42:54d'opérettes
01:42:56et on essaye de les exclure
01:42:58c'est-à-dire ils ne peuvent faire partie
01:43:00d'aucune coalition
01:43:02eux ils n'ont pas proposé
01:43:04d'être de Premier ministre
01:43:06chacun s'en poussait des ailes
01:43:08pourquoi l'ORN qui est tout aussi minoritaire
01:43:10qu'un Front populaire
01:43:12aurait pu aussi proposer un Premier ministre
01:43:14et après tout il y aurait quand même une certaine logique
01:43:16est-ce qu'il y a une coalition à droite
01:43:18avec des éléments de l'ORN
01:43:20ce ne serait absolument pas choquant
01:43:22donc oui, si c'est pour recommencer
01:43:24l'absurdité du cordon sanitaire
01:43:26qui consiste à dire à 10 millions de Français
01:43:28vous ne faites pas partie de notre humanité
01:43:30c'est très grave
01:43:32Quelques analystes politiques
01:43:34estiment justement
01:43:36que les propositions de Laurent Wauquiez
01:43:38et de Bruno Retailleau
01:43:40détaillées hier
01:43:42de cette droite républicaine
01:43:44puisqu'il ne faut plus parler
01:43:46uniquement des républicains
01:43:48on a dû parler des républicains
01:43:50Canal Historique, des républicains
01:43:52Ciotis, maintenant c'est la droite républicaine
01:43:54ce qui est contenu
01:43:56dans ce pacte législatif
01:43:58présenté hier
01:44:00donc je le disais, certains analystes politiques
01:44:02estiment que ça reprend parfois
01:44:04certaines propositions du Rassemblement National
01:44:06vous voyez la restauration de l'autorité
01:44:08l'arrêt des migrations incontrôlées
01:44:10le fait de favoriser la production industrielle
01:44:12et agricole en France
01:44:14c'est vrai que le Rassemblement National en a pas mal parlé
01:44:16la lutte contre la bureaucratie
01:44:18c'est plutôt la droite
01:44:20de David Lysnard
01:44:22le maire de Cannes qui en parle beaucoup
01:44:24Non, la stratégie que proposent les républicains
01:44:26en fait elle est double
01:44:28les républicains sont tiraillés entre le fait de ne pas bloquer
01:44:30les institutions, donc de ne pas rajouter
01:44:32de la crise à un chaos politique qui a été provoqué
01:44:34par Emmanuel Macron et qui a été provoqué
01:44:36aussi par le fait que les conclusions de la dissolution
01:44:38ont rendu l'Assemblée Nationale ingouvernable
01:44:40puisque vous avez 3 blocs aujourd'hui
01:44:42et que comme vous l'avez rappelé tout à l'heure
01:44:44chaque bloc est minoritaire
01:44:46et l'ensemble des oppositions peut renverser
01:44:48n'importe quel bloc, donc les républicains
01:44:50ne veulent pas ajouter de la crise à la crise
01:44:52et surtout ils essayent de proposer
01:44:54en tout cas on peut leur reconnaître le fait
01:44:56qu'ils étaient les seuls à proposer
01:44:58à mettre sur la table des propositions
01:45:00des grands principes on va dire de politique publique
01:45:02sur lesquels justement il peut y avoir
01:45:04des consensus puisque c'est de ça dont on parle
01:45:06c'est-à-dire que l'objectif aujourd'hui
01:45:08de l'Assemblée Nationale c'est de faire émerger
01:45:10des consensus sur des thèmes clairs
01:45:12là-dessus, est-ce que sur les sujets de la France
01:45:14ne pas favoriser l'assistanat
01:45:16et privilégier la France du travail
01:45:18est-ce qu'il ne peut pas y avoir un consensus
01:45:20entre les macronistes, entre la droite républicaine
01:45:22éventuellement le Rassemblement National qui pourrait voter
01:45:24sur certaines mesures, pareil sur la politique migratoire
01:45:26on est plutôt sur ce type de proposition
01:45:28et là-dessus ça répond
01:45:30à l'impératif aujourd'hui
01:45:32de l'Assemblée Nationale qui est qu'elle est
01:45:34ingouvernable et qu'il faut aller chercher
01:45:36des dénominateurs communs les plus petits possibles
01:45:38entre l'ensemble des factions politiques
01:45:40Je vous donne la parole dans un instant
01:45:42Laurent Wauquiez et Bruno Retailleux
01:45:44qui se sont exprimés hier
01:45:46notamment le patron de ce nouveau groupe
01:45:48la droite républicaine à l'Assemblée Nationale
01:45:50sur la gravité de la situation et sur le fait
01:45:52qu'ils ne souhaitent pas bloquer le pays
01:45:56Et on va écouter
01:45:58Laurent Wauquiez
01:46:00notamment le nouveau patron
01:46:02de cette droite républicaine
01:46:04qui était à la tête
01:46:06de la région Auvergne-Rhône-Alpes
01:46:08et qui a décidé de se porter
01:46:10candidat durant ces élections législatives
01:46:12et qui a été élu. Laurent Wauquiez
01:46:14Ça n'est pas une coalition
01:46:16gouvernementale
01:46:18et ça ne sera pas
01:46:20une coalition gouvernementale
01:46:22Notre démarche est résolument
01:46:24positive
01:46:26mais je veux aussi couper court
01:46:28à toute forme de fantasme ou d'agitation
01:46:30Nous sommes indépendants
01:46:32et nous le resterons
01:46:34Et pour cela
01:46:36il est important de comprendre
01:46:38ce qu'est notre approche
01:46:40Une coalition gouvernementale ça signifie
01:46:42une solidarité gouvernementale à tout ce qui est
01:46:44porté par un gouvernement
01:46:46Nous, nous nous engageons
01:46:48à soutenir des mesures que nous avons choisies
01:46:50On ne s'engage en aucun cas
01:46:52à soutenir un gouvernement
01:46:54a priori quoi qu'il fasse
01:46:56Au vu de ce qui s'est passé
01:46:58au cours des 7 dernières années
01:47:00Au vu des dégâts qu'Emmanuel Macron
01:47:02a fait à l'intérieur du pays
01:47:04Il est impensable pour nous de signer
01:47:06un chèque en blanc
01:47:08D'abord je pense qu'il y a eu une erreur
01:47:10c'est de dire qu'il y a 3 blocs, c'est pas vrai
01:47:12Il y a un bloc, qui est un bloc, oui
01:47:14c'est un bloc RN
01:47:16c'est un bloc, et de l'autre côté
01:47:18ce sont des agrégats
01:47:20On voit un agrégat de gauche, où il se bagarre à l'intérieur
01:47:22un agrégat Macrono
01:47:24alors on va dire de droite républicaine
01:47:26c'est aussi un agrégat
01:47:28sinon il n'y a plus 3 blocs
01:47:30Quand vous regardez les élections à la présidence
01:47:32de l'Assemblée Nationale, il y a 3 blocs qui émergent
01:47:34Non, c'est justement très intéressant
01:47:36On a eu les élections
01:47:38pour la présidente
01:47:40et dès le lendemain, la majorité
01:47:42relative qui était sortie s'est défaite
01:47:44c'est comme ça que les macronistes
01:47:46se sont fait battre sur un certain nombre de postes
01:47:48donc on voit qu'il n'y a pas 3 blocs à mon sens
01:47:50mais ensuite, sur ce que dit
01:47:52Laurent Wauquiez, c'est très intéressant
01:47:54mais je n'ai pas tout compris
01:47:56je crois que le français de base se dit
01:47:58il est où, il fait quoi
01:48:00et puis par exemple un Xavier Bertrand
01:48:02il n'est pas en train d'essayer de tout faire pour arriver
01:48:04éventuellement comme Premier ministre
01:48:06ou comme ministre
01:48:08On évoque assez régulièrement cette option-là
01:48:10peut-être poussée par
01:48:12Xavier Bertrand lui-même
01:48:14Dans ce cas-là, où est la droite républicaine
01:48:16si on commence à retirer les poids lourds ?
01:48:18On va peut-être, et on poursuivra la discussion
01:48:20Mais pour arrêter avec l'expression droite républicaine
01:48:22qui laisserait supposer qu'il y a
01:48:24C'est le nom du nouveau groupe
01:48:26C'est vrai que c'est la droite républicaine
01:48:28C'est un peu exaspérant
01:48:30Pourquoi il ne s'appelle pas le camp des gentils
01:48:32pour montrer que les autres sont les méchants
01:48:34C'est exaspérant
01:48:36parce que ça fait des années que ça dure
01:48:38cette histoire de nous on est républicains
01:48:40Si un parti n'est pas républicain, il faut l'interdire
01:48:42C'est tout
01:48:44Donc si ces partis ne sont pas interdits
01:48:46et heureusement qu'ils ne le sont pas
01:48:48c'est qu'ils sont républicains
01:48:50On ne peut pas aimer leur idéologie
01:48:52Ils respectent plus ou moins, mais en tous les cas
01:48:54jusqu'à une certaine limite
01:48:56Ils respectent les institutions
01:48:58On ne peut pas dire que les filles respectent l'Assemblée nationale
01:49:00Mais enfin, ils sont à peu près
01:49:02disons dans les clous
01:49:04de nos règles
01:49:06Donc il y en a marre de ces occasions
01:49:08Vous avez raison
01:49:10Il y a une phrase que le grand Pascal
01:49:12je parle de pro bien sûr, pas de blaise
01:49:14aime beaucoup citer, c'est une phrase de Molière
01:49:16c'est on cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé
01:49:20C'est assez bien dit
01:49:22On va regarder ce que dit Gérald Darmanin
01:49:24chez Paris Match
01:49:26dans un entretien à Paris
01:49:28dans les toutes prochaines heures
01:49:30sur justement ce pays
01:49:32qui penche à droite
01:49:34Je suis favorable à ce que nous puissions bâtir quelque chose
01:49:36avec cette droite républicaine
01:49:38Il reprend effectivement le nom de ce nouveau groupe
01:49:40formé autour de Laurent Wauquiez
01:49:42à Tourcoing
01:49:44tout simplement parce qu'il est originaire de Tourcoing
01:49:46En général, il tente toujours de placer dans ses entretiens
01:49:48sa ville
01:49:50Les habitants me disent
01:49:52nous voulons plus d'ordre sans Le Pen
01:49:54et plus d'écoute sociale sans Mélenchon
01:49:56Je suis d'accord avec eux
01:49:58Vous noterez effectivement ce bon mot
01:50:00Justement, je voulais terminer là-dessus
01:50:02C'est-à-dire que ce qui est intéressant
01:50:04C'est qu'il y a des années qu'on nous enquiquine
01:50:06Vous avez décidé maintenant d'être...
01:50:08Je vous donne ma place si vous voulez
01:50:10Non, non, allez-y
01:50:12Je crois que vous nous passiez la parole
01:50:14Je vous passe bien évidemment la parole
01:50:16Mais sur le fait, je terminerai là-dessus
01:50:18Allez-y
01:50:20Je voulais moi terminer mon propos d'abord là-dessus
01:50:22C'est ça que je voulais dire
01:50:24Ce qui est intéressant, c'est que
01:50:26vous avez deux solutions
01:50:28Si vous considérez qu'il faut absolument
01:50:30que le RNF n'arrive pas au pouvoir
01:50:32Vous avez deux solutions
01:50:34Soit vous dites, les questions que posent les électeurs
01:50:36sont nauséabondes, je ne veux pas en entendre parler
01:50:38Soit vous faites Sarkozy
01:50:402007
01:50:42On a quand même le sentiment que là
01:50:44ils se disent un peu, peut-être qu'il faut faire un peu
01:50:46répondre à leurs attentes
01:50:48La question est, est-ce que les électeurs du RN
01:50:50vont se faire avoir
01:50:52une nouvelle fois ?
01:50:54C'est-à-dire se dire, très bien, on quitte notre parti
01:50:56on va aller voter pour les autres
01:50:58Et puis après, de l'immigration avec Nicolas Sarkozy
01:51:00Nicolas Sarkozy n'en a plus été question
01:51:02d'arrêter l'immigration, il n'a plus été question
01:51:04de beaucoup de choses qu'attendait les gens
01:51:06C'est ça la question, c'est de savoir
01:51:08Le ministère de l'immigration, néanmoins
01:51:10à cette époque-là, c'était trop
01:51:12En 2007, il avait vraiment
01:51:14Oui, il avait fait une campagne sur le RN
01:51:16La différence quand même entre 2007
01:51:18et maintenant, c'est qu'en 2007
01:51:20le socle du Front National à l'époque
01:51:22était beaucoup plus petit, était beaucoup plus restreint
01:51:24Jean-Marie Le Pen avait fait 17%
01:51:26au premier tour et 18%
01:51:28au deuxième tour en 2002
01:51:30Donc le socle du Front National était
01:51:32plutôt autour de 15%
01:51:34Lorsqu'aujourd'hui, le socle du RN est plutôt autour
01:51:36de 25-30%, donc la différence
01:51:38elle est là. Ensuite, après, la question
01:51:40que posent les républicains... Vous parlez d'or !
01:51:42Il y a même, je crois, 42% des Français
01:51:44C'était un sondage qui avait été diffusé, il me semble, avant les élections européennes
01:51:46qui disaient qu'ils avaient
01:51:48voté au moins une fois dans leur vie
01:51:50pour le RN
01:51:5242% des Français
01:51:54qui avaient expliqué qu'ils avaient voté au moins une fois
01:51:5642% de méchants dans ce pays ?
01:51:58C'est le sujet
01:52:00Ensuite, après, la question
01:52:02c'est comment est-ce que le RN
01:52:04est passé de
01:52:0615% à
01:52:08aujourd'hui quasiment 30% ?
01:52:10La réponse est double, c'est qu'il y a d'une part la ligne
01:52:12Florent-Philippot, donc la ligne gauche-souverainiste
01:52:14où justement ils ont récupéré les déçus de la gauche
01:52:16à partir de 2012, notamment
01:52:18c'est pour ça qu'ils sont passés de 15%
01:52:20à véritablement 20-25%
01:52:22Et puis ensuite, après, il y a les déçus de la droite
01:52:24notamment les déçus
01:52:26du Sarkozy, mais les déçus, on va dire,
01:52:28après de la droite de François Fillon
01:52:30qui a perdu l'élection présidentielle
01:52:32en 2017, et donc c'est ces électeurs-là
01:52:34aujourd'hui que les Républicains
01:52:36la droite républicaine cherche à récupérer
01:52:38On va finir cette émission
01:52:40comme on l'a commencé, en abordant
01:52:42vous n'étiez peut-être pas
01:52:44avec nous, mais vous n'avez peut-être pas
01:52:46suivi à distance le déplacement de
01:52:48Gabriel Attal, qui a
01:52:50inspecté le dispositif de lutte entre
01:52:52drones, mis en place dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques
01:52:54Il était tout à l'heure à la
01:52:56base aérienne Vélizy-Villacoublé
01:52:58C'est vrai qu'on a longuement
01:53:00abordé ce déplacement
01:53:02avec d'autres
01:53:04invités. On écoute
01:53:06le Premier ministre démissionnaire
01:53:08en charge des affaires
01:53:10courantes, Gabriel Attal. Vous aviez un autre mot ?
01:53:12C'était quoi le bon mot ? Expéditionnaire !
01:53:14Expéditionnaire, c'est vrai !
01:53:16Ça fait un peu position du démissionnaire, c'est pas joli !
01:53:18Bon allez, on écoute Gabriel Attal.
01:53:2218 000 femmes et hommes
01:53:24du ministère des armées
01:53:26qui sont engagées, déployées
01:53:28partout en France, en France
01:53:30hexagonale, mais aussi outre-mer
01:53:32je pense notamment à la Polynésie
01:53:34française. C'est 11 000 femmes et hommes
01:53:36sur la plaque parisienne
01:53:38en Ile-de-France, avec des moyens
01:53:40inédits. Nous avons une posture
01:53:42permanente de sécurisation de l'espace aérien
01:53:44en France, mais évidemment
01:53:46celle-ci a pris une ampleur inédite
01:53:48à l'occasion de ces Jeux olympiques
01:53:50et paralympiques. Rien
01:53:52ne doit pouvoir nous échapper.
01:53:54C'est la raison pour laquelle des systèmes
01:53:56de détection,
01:53:58des systèmes de brouillage,
01:54:00des systèmes d'interception,
01:54:02des moyens de défense sol-air
01:54:04sont déployés évidemment sur
01:54:06la plaque parisienne, à l'occasion de la cérémonie
01:54:08d'ouverture, mais également aussi
01:54:10sur les lieux
01:54:12qui accueilleront des épreuves à l'occasion
01:54:14de ces Jeux. Je t'ai mauvaise langue,
01:54:16vous nous écoutiez tout à l'heure
01:54:18quand on commentait ce déplacement.
01:54:20Bon, on ne va pas
01:54:22peut-être revenir sur l'aspect sécuritaire
01:54:24qu'on a beaucoup abordé tous
01:54:26ensemble. Néanmoins, ce que je
01:54:28note, c'est que ce gouvernement
01:54:30démissionnaire ou ce gouvernement
01:54:32expéditionnaire tente de montrer
01:54:34qu'il est toujours aux manettes
01:54:36pour justement assurer la sécurité
01:54:38des Français. On a vu le Président de la République,
01:54:40on l'écoutera ce soir, Gérald
01:54:42de Darmanin fait quasiment tous les plateaux.
01:54:44Il a accordé un entretien au JDD,
01:54:46aux Parisiens, à paraitre
01:54:48Paris Match, je l'expliquais tout à l'heure.
01:54:50Bon voilà, ils veulent montrer
01:54:52que ces affaires courantes
01:54:54justement sont bien menées.
01:54:56On ne peut pas honnêtement,
01:54:58autant toute cette affaire de Jeux, vous l'avez vu Ménière,
01:55:00on ne peut pas douter que ces gens
01:55:02qui sont le gouvernement de la France
01:55:04ce qu'on appelle
01:55:06les affaires courantes, en réalité c'est quand même la marche
01:55:08au jour le jour. Ce qu'on ne peut pas faire, c'est
01:55:10des projets qui réformeraient,
01:55:12des grands projets, des choses nouvelles.
01:55:14Mais pour ce qui est de faire fonctionner...
01:55:16On ne peut pas demander de nouveaux devoirs
01:55:18aux citoyens et leur accorder de nouveaux droits.
01:55:20Pour résumer un tout petit peu...
01:55:22Je vais réfléchir mais votre définition me paraît très bien.
01:55:24Non mais c'est parce que c'est assez complexe.
01:55:26Justement la période, c'est un peu une période inédite
01:55:28qu'on est en train de vivre. Affaires courantes c'est ça, on ne peut pas ni faire
01:55:30de nouveaux droits, ça me paraît très bien.
01:55:32Concrètement, je trouvais ça assez clair
01:55:34pour les téléspectateurs qui nous écoutent tout simplement
01:55:36parce que c'est une période inédite,
01:55:38la constitution ne prévoit pas
01:55:40des périodes de latence comme cela.
01:55:42Je crois que sous la cinquième, c'était neuf jours à peine sans gouvernement.
01:55:44Le reste, il faut être sérieux.
01:55:46Il ne faut pas laisser penser aux gens
01:55:48qu'on n'a pas de gouvernement aujourd'hui.
01:55:50Je trouve que ce n'est pas bien de dire ça.
01:55:52Je l'entends ici et là
01:55:54du Nouveau Front Populaire, etc.
01:55:56Si on a un gouvernement,
01:55:58il ne peut pas tout faire
01:56:00mais pour ce qui est essentiel
01:56:02à la vie de la nation, il peut le faire aujourd'hui.
01:56:04Arrêtons quand même.
01:56:06Le quotidien aujourd'hui,
01:56:08que ce soit à Paris ou en province,
01:56:10c'est les Jeux Olympiques avec les risques.
01:56:12On l'a dit tout à l'heure, je crois que c'est Elisabeth,
01:56:14merci aux policiers, aux pompiers,
01:56:16à tous ceux, aux gendarmes, etc.
01:56:18et à leur famille.
01:56:20Je ne sais pas si vous avez noté,
01:56:22mais il y a beaucoup d'enfants qui vont se retrouver
01:56:24sans avoir leurs parents pendant les vacances.
01:56:26C'est un sacré sacrifice quand même.
01:56:28Il faut en avoir conscience.
01:56:30Le quotidien, c'est le tous les jours
01:56:32mais c'est aussi préparer l'avenir.
01:56:34Je suis quand même assez affolé
01:56:36de voir notre président de la République
01:56:38qui parle de cette trêve politique
01:56:40alors qu'on a un budget à préparer.
01:56:42Le budget de la France pour 2025.
01:56:44Ce n'est pas rien.
01:56:46Vu la situation dans laquelle on est, c'est très important.
01:56:48Il faut que chaque ministère
01:56:50sache les grandes orientations,
01:56:52les économies à faire,
01:56:54parce qu'il me semble qu'il y a des économies à faire.
01:56:56Si les uns et les autres ne l'ont pas remarqué,
01:56:58il y a peut-être une petite urgence.
01:57:00Il y a un brainstorming, comme on dit en bon français,
01:57:02qui est en train de s'opérer
01:57:04à Bercy pour justement tenter
01:57:06d'établir un budget.
01:57:08J'avais des collaborateurs de Bercy
01:57:10qui m'expliquaient qu'on allait tenter
01:57:12d'établir un budget.
01:57:14Le problème, c'est qu'on ne sera pas forcément aux manettes.
01:57:16Les choix politiques qui devront être faits
01:57:18à ce moment-là seront faits par le futur gouvernement.
01:57:20S'il y a différents projets
01:57:22qui doivent être stoppés
01:57:24pour pouvoir faire des économies,
01:57:26ce sera la charge du FMI.
01:57:28Il y a une autre solution,
01:57:30c'est le FMI et les instances européennes
01:57:32qui nous l'imposent.
01:57:34C'est le risque, vu l'état de notre dette.
01:57:36Soit on le fait nous,
01:57:38soit on choisit nous là où on veut faire des économies,
01:57:40soit il va arriver que nos créanciers
01:57:42et nos amis qui garantissent
01:57:44nos emprunts s'énervent.
01:57:46Rassurons-nous, la Belgique a vécu deux fois
01:57:48pendant plus d'un an sans gouvernement.
01:57:50Un gouvernement, est-ce vraiment nécessaire ?
01:57:52Après, sur la question du budget...
01:57:54On finira en musique, s'il vous plaît.
01:57:56Sur le budget, c'était l'argument
01:57:58de la dissolution.
01:58:00Un des arguments rationnels de la dissolution,
01:58:02c'était qu'Emmanuel Macron considérait
01:58:04qu'il ne pouvait pas faire passer de budget
01:58:06à la fin de l'année puisque les Républicains
01:58:08voteraient ou déposeraient une motion de censure
01:58:10qui pourrait être votée par l'ensemble
01:58:12des oppositions.
01:58:14Or, aujourd'hui, la question de la préparation
01:58:16du budget, c'est pour cela,
01:58:18nous pensons au sein de notre think-tank,
01:58:20qu'Emmanuel Macron va utiliser le budget
01:58:22pour mettre les oppositions
01:58:24face à leur responsabilité.
01:58:26Mettons qu'on soit dans l'hypothèse
01:58:28qu'on est dans une France ingouvernable,
01:58:30que le président de la République nomme
01:58:32un gouvernement technique, un Premier ministre
01:58:34dépourvu de capital politique et qui va avoir
01:58:36juste comme objectif préparer le budget
01:58:38avec les administrations, comme vous l'avez rappelé.
01:58:40Dans ces conditions-là, un budget qui serait
01:58:42plutôt austéritaire puisque forcément,
01:58:44on va être contraint par...
01:58:46Par le FMI et surtout par l'UE.
01:58:48Si les oppositions,
01:58:50notamment le RN et le Nouveau Front Populaire,
01:58:52ne votent pas un budget comme ça,
01:58:54justement, les Français ne vont pas se dire
01:58:56que ce sont plutôt eux qui bloquent
01:58:58le pays plutôt qu'Emmanuel Macron.
01:59:00A ceci près, c'est Emmanuel Macron qui nous a mis...
01:59:02On aura l'occasion d'en reparler d'ici le vote du budget
01:59:04à l'automne. On finit cette émission en musique ?
01:59:06Vous l'avez promis.
01:59:08Je l'avais promis, effectivement.
01:59:10Est-ce que vous reconnaissez ?
01:59:12Snoop Dogg.
01:59:14Très bien, effectivement. Pourquoi on passe
01:59:16cette musique-là ?
01:59:18Tout simplement parce qu'il fera partie
01:59:20des...
01:59:22C'est critiqué, le fait
01:59:24qu'il sera l'un des porteurs
01:59:26de la flamme.
01:59:28Est-ce que vous êtes prêts ?
01:59:30En anglais, tout simplement, parce que Snoop Dogg
01:59:32qui est ce célèbre
01:59:34artiste, ce rappeur,
01:59:36sera l'un des porteurs de la flamme.
01:59:38Ce n'est pas le seul artiste
01:59:40international connu qui sera présent.
01:59:42Devinez qui est arrivé
01:59:44il y a quelques minutes
01:59:46sur le sol français.
01:59:48J'ai entendu vos échanges avec Somaya Labidi.
01:59:50Je parle de Céline Dion,
01:59:52qui est en France. On me dit
01:59:54après aussi, c'est ce qui circule.
01:59:56On a vu même quelques photos circuler sur les réseaux sociaux
01:59:58de fans
02:00:00de la chanteuse. Il y aurait apparemment
02:00:02Lady Gaga aussi.
02:00:04Somaya avait promis de chanter.
02:00:06Snoop Dogg, visiblement, c'est pour porter la flamme.
02:00:08Est-ce qu'ils seront là pour la cérémonie d'ouverture ?
02:00:10Me dit-on, dans l'entourage du président
02:00:12de la République, il y aura de nombreux
02:00:14artistes pour cette cérémonie d'ouverture.
02:00:16Est-ce que Céline Dion fera partie ?
02:00:18En tout cas, je note qu'en régie, on m'a préparé
02:00:20un micro. Est-ce que c'était un appel pour que
02:00:22je me lance dans une carrière ?
02:00:24Je ne suis pas très bon au karaoké.
02:00:26Je ne pense pas être
02:00:28appelé pour la cérémonie d'ouverture. On est très
02:00:30bien ici. On termine cette émission
02:00:32avec un nouveau point sur l'actualité.
02:00:34Peut-être que vous allez nous dévoiler les noms
02:00:36des différentes célébrités
02:00:38qui seront présentes pour cette cérémonie
02:00:40d'ouverture. Bouche cousue
02:00:42pour l'instant. Alors, hélas, non,
02:00:44Florian, mais vous en avez aigréné pas mal
02:00:46sur mon plateau.
02:00:48À la une de l'actualité, je compte sur vous,
02:00:50écrit Gérald Darmanin aux forces de l'ordre.
02:00:52Dans une lettre manuscrite,
02:00:54le ministre de l'Intérieur félicite
02:00:56ses troupes pour le long travail de préparation
02:00:58effectué durant quatre ans
02:01:00et les exhorte à la plus grande vigilance
02:01:02à trois jours du début de la cérémonie d'ouverture
02:01:04des Jeux de Paris.
02:01:06Il n'est plus qu'à quelques jours de la retraite,
02:01:08le joueur de tennis Andy Murray,
02:01:10double champion olympique à Londres et à Rio,
02:01:12disputera aux JO de Paris
02:01:14le dernier tournoi de sa carrière.
02:01:16C'est en tout cas ce qu'a déclaré le champion britannique
02:01:18sur X. Et puis, direction
02:01:20le Portugal pour terminer ce journal.
02:01:2218 districts du pays placés
02:01:24en alerte orange jusqu'à demain
02:01:26en raison de fortes chaleurs, des températures
02:01:28qui présentent un risque maximal
02:01:30d'incendie et qui font craindre
02:01:32le pire aux autorités.
02:01:34Merci beaucoup.
02:01:36On se retrouve demain pour
02:01:38de nouveaux points sur l'actualité. Merci beaucoup
02:01:40Sommelier Labidi. Je remercie également
02:01:42toutes les équipes de la rédaction
02:01:44qui m'ont aidé à la préparation
02:01:46de cette émission.
02:01:48L'information se poursuit.
02:01:50Et bravo pour votre forme olympique.
02:01:52C'est vrai.
02:01:54Je joue bien le jeu
02:01:56parce que je suis très fatigué.
02:01:58Ça ne se voit pas.
02:02:00Mais c'est peut-être parce que
02:02:02j'ai beaucoup de plaisir à partager
02:02:04ces différents instants avec vous
02:02:06et à les partager également avec vous
02:02:08qui nous suivez. Vous avez été très nombreux.
02:02:10Je vous en remercie hier à nous suivre
02:02:12pour Midi News Été. Je l'espère que c'était
02:02:14également le cas pour cette émission.
02:02:16Deuxième émission de la semaine.
02:02:18Merci à l'ensemble des équipes
02:02:20de la rédaction qui m'ont aidé
02:02:22à préparer cette émission. Vous avez rendez-vous
02:02:24avec Elodie Huchard dans un instant.
02:02:26Quant à moi, je vous retrouve demain
02:02:28pour l'interview politique. Puis ensuite
02:02:30à partir de 11h pour Midi News Été.
02:02:32Très belle journée.

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