Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver 11h-13h, c'est votre mini-news du week-end, du dimanche, le cocktail, vous le connaissez, le reportage, le témoignage, les débats.
00:00:13Je vous présente mon plateau dans quelques instants, des fidèles, vous les connaissez évidemment, mais tout de suite, le programme.
00:00:20A la une, on va revenir sur les affrontements de La Rochelle hier, affrontements que vous avez vécu en direct hier dans notre émission évidemment, 500 éléments radicaux face à 3000 policiers,
00:00:30des blessés de part et d'autre, le jour d'après, on en parle.
00:00:34L'Assemblée nationale est devenue une zone de non-droit, ce n'est pas moi qui le dit, c'est Marine Le Pen qui le dit.
00:00:40A l'issue des votes pour les postes clés de l'Assemblée, zéro poste pour le RN, le camp présidentiel a obtenu 6 des 8 présidences, retour sur cette journée.
00:00:49Et puis on prendra la direction des Etats-Unis avec Harold Eman.
00:00:53Donald Trump a tenu hier son premier meeting de campagne, une semaine après avoir été victime d'une tentative d'assassinat.
00:00:59J'ai pris une balle la semaine dernière pour la démocratie, a-t-il déclaré ?
00:01:03On reviendra sur ce premier meeting avec Harold Eman évidemment, mais tout de suite, il est un peu plus de 11h, il est temps de faire un premier tour de l'information avec Isabelle Piboulot, fidèle de l'équipe et que je salue avec beaucoup de plaisir en ce dimanche.
00:01:15Bonjour Isabelle.
00:01:16Thierry, bonjour à tous.
00:01:17Une partie de la France hier a été touchée par d'intenses orages.
00:01:21C'est le cas notamment de la Haute-Marne ou encore de Lyon.
00:01:24Regardez, les précipitations ont provoqué d'importantes inondations.
00:01:28Les détails avec Célia Gruyère.
00:01:32Orages, inondations, grêles.
00:01:35La Haute-Marne a fait face depuis 19h hier soir à un épisode orageux intense.
00:01:39Le secteur de Bologne-Mareau, Anneville-la-Prairie et Meurs a été plus particulièrement touché puisqu'il est tombé dix fois plus de pluie en une heure que lors d'un épisode normal.
00:01:48Dans le secteur de Bologne notamment, les dégâts sont considérables.
00:01:51Plus d'un mètre d'eau est tombé dans les rues et dans les maisons en seulement quelques minutes.
00:01:56Les secours ont réalisé 80 interventions au total.
00:01:59Cinq personnes ont été hospitalisées principalement pour hypothermie précise la préfecture.
00:02:04Et 34 ont été évacuées vers une salle des fêtes.
00:02:07Six routes sont également coupées et une soixantaine de foyers sont privés d'électricité.
00:02:12Le secteur de Montbard dans le département de la Côte d'Or et le Pays d'Aute entre Lyon et l'Aube ont également été touchés par des inondations.
00:02:19Météo France a levé ce matin toutes les vigilances orange orages en vigueur du centre-est au nord-est.
00:02:24Ainsi que celles pour pluie et inondations qui concernaient le Puy-de-Dôme et le Cantal.
00:02:30Les drames sous fond de trafic de drogue en France se multiplient.
00:02:33Deux morts à Bobigny vendredi soir, un adolescent de 17 ans mercredi à Marseille.
00:02:38Alors faut-il faire appel à l'armée pour endiguer le fléau dans les quartiers difficiles ?
00:02:43Selon un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD, 70% des Français interrogés y sont favorables.
00:02:5029% se disent contre.
00:02:52Mais est-ce vraiment le rôle de l'armée ?
00:02:54Non, selon le général Bruno Clermont.
00:02:58Ce n'est pas du tout une mission de l'armée.
00:03:00L'armée est une mission qui sert à défendre la France contre des agresseurs armés,
00:03:05des états armés qui utilisent des armes létales, des chars, des avions.
00:03:09On voit bien que dans certains cas, l'armée peut être utilisée en renforce des forces de police.
00:03:14C'est le cas de l'opération Sorentinelle.
00:03:16Donc a priori, si c'est pour envoyer l'armée en première ligne dans les quartiers difficiles
00:03:20pour lutter contre le trafic en drogue, ce n'est pas possible.
00:03:22Si c'est pour envoyer l'armée en deuxième rideau en soutien logistique d'une opération de police et de gendarmerie dans la durée, pourquoi pas.
00:03:30Mais il est évident que ce n'est pas possible en première ligne puisque ce n'est pas sa mission.
00:03:34J-5 avant le début des Jeux Olympiques.
00:03:37Mais les casse-têtes pour les Parisiens sont déjà là.
00:03:40Zone grise, zone rouge, QR code obligatoire.
00:03:43Les mesures de sécurité compliquent les déplacements et touchent aussi les restaurateurs.
00:03:48Beaucoup sont privés de leur terrasse à cause des nombreuses barrières qui longent les trottoirs.
00:03:53Axel Rebeau, Laurence Ellarié et Marie-Victoire Diodonné.
00:03:56Les barrières seront là. Le passage est étroit.
00:04:00Comment on va les servir ? On ne peut pas les servir. Désolé.
00:04:05La source de la désolation, ce sont plus de 40 000 barrières déployées pour sécuriser les épreuves sur route et la cérémonie d'ouverture.
00:04:15Le café croissant consommé comme dans une cage.
00:04:18L'image est saisissante mais pas forcément bonne pour les affaires.
00:04:22Il y a des grilles, il faut un QR code, une réservation.
00:04:26On a attendu les JO pendant 4 ans et ça nous fait un peu préjudice.
00:04:29Bien sûr qu'on a une baisse d'affluence.
00:04:31Forcément, les gens n'ont pas envie de manger autour de grillages.
00:04:35La fréquentation chute.
00:04:37Mais avec ces barrières, il faut aussi réorganiser services et livraisons.
00:04:41Parfois avec difficulté. Pour ce restaurateur, c'est l'incompréhension.
00:04:45Je ne sais pas qui a organisé comme ça. Je ne comprends pas.
00:04:49On est malheureux. Je vous jure qu'on est malheureux.
00:04:52Je n'arrive pas à comprendre quelque chose. Est-ce qu'ils veulent les JO avec les commerçants ou sans les commerçants ?
00:04:59600 bars parisiens tronqués de leur terrasse devraient être exonérés de redevances.
00:05:04Mais à ce stade, les restaurateurs regrettent avant tout un manque de communication.
00:05:11Et puis un mot de l'actualité internationale.
00:05:13De retour en campagne déterminée.
00:05:16Donald Trump a promis un raz-de-marée républicain lors de son premier meeting hier dans le Michigan.
00:05:21« J'ai pris une balle pour la démocratie », a-t-il lancé au début de son long discours,
00:05:26plus d'une semaine après sa tentative d'assassinat.
00:05:28L'ancien président américain a été acclamé par près de 12 000 spectateurs. On l'écoute.
00:05:34Quelle journée ce fut.
00:05:36Comme je l'ai dit en début de semaine, je ne me tiens devant vous que par la grâce de Dieu tout puissant.
00:05:41C'est vrai, je ne devrais pas être ici.
00:05:49Peut-être que J.D. Vance ou quelqu'un d'autre serait ici, mais je ne devrais pas être ici en ce moment.
00:05:54Mais il s'est passé quelque chose de très très spécial.
00:05:57Soyons honnêtes, il s'est passé quelque chose.
00:06:01C'est la fin de ce journal.
00:06:02Comme d'habitude, on se retrouve dans 30 minutes pour un prochain point sur l'actualité.
00:06:06Tout de suite, Midi News Weekend avec vous Thierry.
00:06:08Merci beaucoup.
00:06:09Si je puis me permettre, je regarde mon plateau d'invités.
00:06:13Je vous regarde.
00:06:14Est-ce que vous vous appelez pour vous habiller le matin entre les invités ?
00:06:18Est-ce qu'il y avait un dress code pour ce Midi News ?
00:06:21Parce que je vois que vous avez un chemisier un peu zèbre.
00:06:25J'accueille avec beaucoup de plaisir Noémie Alliouar qui est un peu dans la même tonalité.
00:06:30Je me tourne vers Naïma M. Fadel, essayiste, fidèle.
00:06:35Je vois le côté un peu léopard.
00:06:37Au milieu de tout ça, Patrice Sarditti, couleur un peu savane.
00:06:42Tarzan.
00:06:44Je me posais la question, c'est vrai que je me suis fait la réflexion.
00:06:47Vous êtes un fin observateur.
00:06:49Je suis ravi de cette élégance pour ma dernière émission,
00:06:52juste avant mes vacances qui dureront une semaine.
00:06:55Vous allez bien ?
00:06:56Très bien.
00:06:57On va commencer, si vous le voulez bien, en revenant sur ce qui s'est passé à La Rochelle.
00:07:01On a pu le vivre en direct hier, d'ailleurs, dans Midi News Weekend.
00:07:06Je serai tenté de dire le jour d'après,
00:07:08puisqu'il y a eu une manifestation qui était sous tension,
00:07:11qui a pour le moins dégénéré, malgré l'interdiction de la préfecture.
00:07:146 000 manifestants anti-bastides, vous le savez, se sont mobilisés,
00:07:17dont 500 Black Blocs, selon les autorités.
00:07:207 personnes ont été interpellées.
00:07:22On va tout ça avec Juliette Angour,
00:07:24et puis on sera avec Pierre Lecacheux qui était avec nous, justement, hier midi,
00:07:29qui est président de l'UMIH Charente.
00:07:31Et on parlera, évidemment, du jour d'après.
00:07:33Et j'attends avec attention vos réactions sur ce qui s'est passé hier,
00:07:38sur cette manifestation qui a, évidemment, dégénéré.
00:07:41On le disait, on s'y attendait.
00:07:43Mais d'abord, rappel des faits de Juliette Angour.
00:07:45Vitrine de commerce brisée ou encore tags sur les murs,
00:07:49la manifestation anti-bastides s'est invitée dans toutes les rues de La Rochelle,
00:07:53avec notamment un cortège sauvage comprenant des Black Blocs,
00:07:57poussant ainsi certains commerçants à devoir se barricader,
00:08:01comme cette responsable d'une boulangerie.
00:08:03Les vendeuses qui étaient présentes sur place sont restées un petit peu en retrait,
00:08:09et ont été très inquiétées, oui.
00:08:12C'était un petit peu stressant, parce qu'elles entendaient beaucoup de bruit à l'extérieur,
00:08:15donc ne voyaient pas forcément ce qui se passait dehors,
00:08:17parce qu'elles avaient fermé les stores.
00:08:18C'était un petit peu stressant, voilà.
00:08:20Au-delà des commerces, ce local servant de bureau a également été la cible de dégradation.
00:08:26C'était vide, c'était un bureau, mais bon, ils ont exposé la vitrine,
00:08:29et puis alors, je ne sais pas, terroriste, terroriste, je ne sais pas en quoi,
00:08:32un bureau comme ça peut être terroriste.
00:08:34Je pense que c'est des crétins qui ne savent même pas le sens des mots,
00:08:36donc c'est un petit peu grave quand même.
00:08:37Après cette addonnée au pillage et à la casse,
00:08:39certains individus se sont même introduits dans cette résidence pour personnes âgées.
00:08:44Selon un bilan du parquet de La Rochelle,
00:08:46quatre membres des forces de l'ordre et cinq manifestants ont été blessés, tous légèrement.
00:08:52Enfin, sept personnes ont été arrêtées pour des faits d'intrusion au port et dans la résidence
00:08:57et pour association de malfaiteurs.
00:09:00Et on va retrouver Pierre Lecacheux, président de l'UMIH Charente.
00:09:04Bonjour Pierre Lecacheux, je voulais absolument vous avoir le jour d'après.
00:09:07Évidemment, nous étions ensemble.
00:09:09Ça commençait tout juste au moment où nous étions en direct l'un et l'autre à dégénérer.
00:09:14Et bien voilà, le scénario était connu, annoncé,
00:09:17et il s'est passé ce qui s'est passé avec beaucoup de saccages,
00:09:20et notamment, vous le voyez dans ce reportage, cette résidence de personnes âgées qui a été envahie.
00:09:24Enfin bon voilà, quel est votre état d'esprit aujourd'hui, le jour d'après ?
00:09:28Eh bien bonjour à tous, après 24 heures.
00:09:33Ça a été une catastrophe économique pour nous, hôteliers, restaurateurs et cafetiers.
00:09:41Pas de terrasse jusqu'à 19h le soir.
00:09:46On a été bien accompagnés par les services de mairie
00:09:52qui nous ont tenu au courant, minute par minute, de ce qui se passait.
00:09:59On a la chance que les services de police et de gendarmerie
00:10:03ont réussi à maintenir cette manifestation interdite,
00:10:07en dehors du centre-ville pur qui était vidé par les touristes de peur de catastrophe.
00:10:22Enfin voilà, on reste encore un peu abasourdis par ce qui s'est passé.
00:10:27C'est la première fois que ça nous arrive avec autant de saccages,
00:10:31et je le rappelle, on a été un peu pris en otage par ces manifestants
00:10:35qui ont saccagé notre belle ville de La Rochelle.
00:10:39Quel est votre état d'esprit ? On vous sent évidemment touchés,
00:10:43mais vous êtes quoi ? En colère ? Révoltés ?
00:10:46Cette manifestation était évidemment interdite, elle s'est déroulée malgré tout.
00:10:51C'est quoi votre état d'esprit aujourd'hui, le jour d'après ?
00:10:54Il y a une partie de colère, oui c'est sûr, dans le sens où on perd un samedi,
00:11:02comme je vous ai dit hier, qui devait être un samedi de fête,
00:11:05puisque c'était la grande braderie des commerçants de La Rochelle,
00:11:10un samedi ensoleillé, il y avait tout pour que ce soit une fête,
00:11:14et comme je vous ai dit hier, ça a été une catastrophe.
00:11:18Écoutez, merci en tous les cas d'avoir accepté cette nouvelle invitation,
00:11:22bon courage pour la suite évidemment, et bonne saison du côté de La Rochelle,
00:11:26Pierre Lecacheux, président de l'IMH Charente.
00:11:29Avant de faire un petit tour de plateau avec mes invités,
00:11:32je vous propose de faire un point avec notre envoyé spécial qui est sur place, Godric Bey.
00:11:36On va faire un point global, puisque vous êtes à nouveau et encore sur place.
00:11:41Nous sommes ici devant une Supérette U, sur le parcours de la manifestation,
00:11:44elle a été vandalisée et pillée.
00:11:46Comme vous pouvez le voir sur ces images, la vitrine a été fracturée,
00:11:49il y a plusieurs zones d'impact.
00:11:51Les manifestations ont décidé d'attaquer ce commerce,
00:11:55puisque c'est un symbole du grand capitalisme selon eux.
00:11:58Il y a eu plusieurs jets également de peinture rouge sur la devanture.
00:12:02Nous avons rencontré la gérante et son mari qui ne souhaitent pas s'exprimer.
00:12:07Encore sous le choc, ils nous ont confié qu'une quarantaine d'individus
00:12:10se sont introduits dans leur commerce alors qu'ils étaient retranchés avec des clients.
00:12:14Il y a eu des vols de bouteilles d'alcool, mais la caisse a également été pillée.
00:12:18Heureusement, il n'y a pas eu d'affrontements physiques,
00:12:21mais il y a eu d'autres dégradations dans la ville.
00:12:25Du mobilier urbain a été impacté, mais aussi une agence et une banque.
00:12:30Les individus les plus radicaux se sont introduits à l'intérieur
00:12:33après avoir cassé les vitrines.
00:12:35Une résidence de seniors a également été impactée.
00:12:37Des individus s'y sont introduits pour se protéger
00:12:40selon les manifestants des tirs de lacrymogène.
00:12:44Le préfet de la Charente-Maritime a précisé que l'un des individus
00:12:48qui s'étaient introduits sur zone a été interpellé et placé en garde à vue.
00:12:53Godric Bae depuis La Rochelle, accompagné par Bamba Gueye.
00:12:56Godric qui nous a fait vivre ses manifestations hier.
00:13:00Juste avant de vous faire réagir, je vais vous faire lire la réaction de Sonnene Rousseau.
00:13:06Parce que ça, je suis sûr que ça va vous faire réagir.
00:13:08Sonnene Rousseau a communiqué hier sur son réseau social, évidemment.
00:13:12Les soulèvements militent et alertent sur la question essentielle et primordiale
00:13:17de l'accaparement d'une ressource nécessaire à la vie, l'eau.
00:13:20Merci à vous.
00:13:22Commentaire.
00:13:23Oui, c'est pas tout à fait nouveau.
00:13:25Souvenez-vous qu'à Sainte-Sauline, Marine Tondelier, la secrétaire générale d'Europe Ecologie-Les Verts,
00:13:30s'était rendue avec les manifestants et il s'était passé un petit peu la même chose en pire.
00:13:35Donc on sait qu'il y a des politiques aujourd'hui, des politiciens, notamment des écologistes,
00:13:40qui soutiennent ces mouvements, même s'il y a, si vous voulez, des casseurs qui les infiltrent
00:13:44et qui ne sont pas capables de condamner les casseurs.
00:13:46Alors même que ça les servirait de pouvoir dire notre cause est juste,
00:13:50mais malheureusement elle est infiltrée par des personnes qui nous desservent.
00:13:53Et là, lorsqu'on voit la réaction de Sandrine Rousseau, on se dit qu'elle se trompe
00:13:57et qu'elle fait preuve d'une forme d'indulgence vis-à-vis de gens qui ne mériteraient pas
00:14:01cette gentillesse de sa part.
00:14:05On a vu des images qui me paraissent extrêmement graves, qui se répètent.
00:14:08Des images que l'on voit trop régulièrement dans notre pays.
00:14:11Vous avez vu cette super rue, cette super aide qui a été attaquée.
00:14:15On sait qu'il y a eu des dégradations d'immobilier urbain, des abribus, comme régulièrement.
00:14:19Il y a eu des agences qui ont été attaquées, il y a eu des blessés.
00:14:22On s'habitue à ces images dans notre pays. Est-ce normal ?
00:14:25Est-ce normal de se dire finalement qu'il y a une forme d'impuissance de l'État
00:14:28qui ne parvient pas à gérer ces situations et qu'elle se répète à l'infini,
00:14:32comme si l'État n'était pas capable aujourd'hui de faire régner l'ordre dans notre pays,
00:14:37de faire régner la loi ?
00:14:39Ce qui me frappe surtout, c'est l'impuissance de l'État et son corollaire,
00:14:43c'est-à-dire le sentiment de toute puissance de ces casseurs.
00:14:47L'idée qu'il y a une forme d'impunité, le sentiment d'impunité qu'ils ont
00:14:51et qui leur permet de recommencer indéfiniment tout en ne se disant pas
00:14:55qu'ils prennent un véritable risque, parce que c'est ça finalement.
00:14:57Il faut casser cette histoire et la seule solution, il me semble,
00:15:01ce serait de mettre en place des peines qui soient plus lourdes.
00:15:04Et contrairement, vous y faisiez référence, contrairement à Sainte-Soline,
00:15:07on n'a pas vu d'élus avec leurs bannières, etc.
00:15:10Il y a une petite actualité du côté de l'Assemblée nationale,
00:15:13ceci explique peut-être cela. Je dis ça, je dis rien, c'est gratuit,
00:15:16je vous l'accorde, mais c'est ça la petite différence.
00:15:18Patrice et Naïma.
00:15:20Ce que dit Sandrine Rousseau, c'est tout à fait normal.
00:15:23Il n'y a pas de surprise.
00:15:24Tout à fait normal, vu le personnage.
00:15:26Si je puis me permettre, dans un autre domaine, c'est exactement la même chose.
00:15:30Lorsque LFI, le Nouveau Fonds Populaire, dit haut et fort
00:15:36« Nous avons gagné les élections, nous avons gagné les postes à l'Assemblée nationale,
00:15:43nous sommes les vainqueurs car nous sommes les plus nombreux. »
00:15:46C'est complètement bidon.
00:15:48Mais il est tout à fait normal qu'ils s'expriment de la sorte
00:15:52parce que l'essentiel, c'est de faire croire à leurs partisans ce qu'ils attendent.
00:15:57On leur a promis une victoire, donc on leur dit « on a gagné ».
00:16:01Dans un autre domaine, Trump fait à peu près la même chose, il le fait depuis des mois.
00:16:04Là, bien sûr, il était aidé par l'attentat.
00:16:08Pour ce qui concerne les anti-bassines, il y a une idéologie que nous connaissons absolument tous
00:16:16et qui pousse un certain nombre d'organisateurs à galvaniser un certain nombre de troupes.
00:16:25Ce qui est gênant, et ce que je n'arrive pas à comprendre,
00:16:28c'est la non-intelligence d'un certain nombre de personnes
00:16:32qui vont suivre comme des moutons ce qu'on leur assène.
00:16:36Ça, ce n'est pas normal.
00:16:38Cette complaisance est hors-sol.
00:16:42Elle est épouvantable lorsqu'on s'attaque à quoi ?
00:16:46Franchement, une multinationale ? Absolument pas.
00:16:49Une supérette.
00:16:52Mais vous allez faire croire à qui ?
00:16:54C'est une maison de retraite aussi.
00:16:56Mais à qui on peut faire croire ?
00:16:58C'est quoi le message ?
00:16:59À des gens censés qu'il y a une cause à défendre.
00:17:03Comme dit Sandrine Rousseau, l'eau.
00:17:06Mais elle est où la cause dans l'attaque d'une supérette ?
00:17:09Je suis désolé, il y a des casseurs, il y a des voleurs,
00:17:13il y a des gens black blocs français et beaucoup de nombreuses personnes qui viennent de l'étranger.
00:17:19Je corrobore ce que vient de dire Noemi.
00:17:22Malheureusement, l'État, quel qu'il soit, semble depuis un certain temps impuissant.
00:17:28Est-ce par lâcheté ou par incompréhension ?
00:17:31Je n'en sais rien, ce n'est pas à moi de répondre.
00:17:33Naïma Mfadel.
00:17:34Je pense que ces éco-terroristes saisissent le prétexte de l'écologie
00:17:39pour tout simplement donner sens à leur vie.
00:17:42Ce sont des bobos repus.
00:17:44Des bobos repus ?
00:17:46Vous êtes en forme ce dimanche matin.
00:17:48Des bobos repus qui prennent prétexte pour saccager,
00:17:53pour s'en prendre en fait à l'État, tout simplement, à l'État de droit.
00:17:56Et l'État de droit, il se rend bien compte qu'il est affaibli.
00:18:00Puisque cet État de droit n'arrive pas à punir à un tel niveau,
00:18:05en tout cas pour dissuader de recommencer.
00:18:07Ça se banalise.
00:18:08Ça se banalise parce que l'État de droit n'arrive pas tout simplement à dissuader.
00:18:12Quand vous voyez qu'une manifestation est interdite,
00:18:18et qu'il y a des milliers de participants,
00:18:20et que même dans la manière de commenter les choses ont dit,
00:18:23il y a des pacifistes, et dans les pacifistes vous avez 400 radicaux,
00:18:27excusez-moi, moi j'englobe tout le monde.
00:18:29Pourquoi ? Parce qu'elle est interdite.
00:18:31Et quand quelque chose est interdit, on obéit, force à la loi, force à l'État de droit.
00:18:35Quand on voit ce qui est saccagé aujourd'hui, le bien d'autrui,
00:18:40le bien d'autrui, cette supérette effectivement dont on a parlé,
00:18:43elle a été vandalisée, il y a eu des denrées volées,
00:18:47il y a eu des bouteilles d'alcool volées.
00:18:49C'est ça qu'il faut voir, c'est que ces gens-là,
00:18:51on ne peut pas justement prétexter l'écologie.
00:18:54Parce que l'écologie justement, si on veut en parler,
00:18:58c'est quelque chose qui est plutôt noble.
00:19:00Et puis rappelons que dans notre pays, ces méga-bassines
00:19:03ont fait l'objet aussi de validations multiples.
00:19:06On a un contrôle extrêmement drastique dans notre pays,
00:19:09ça passe par les préfectures, ça fait appel à des experts, etc.
00:19:13Et ces méga-bassines qui sont sur des terrains, il faut le rappeler, privés,
00:19:17qui permettent à nos agriculteurs tout simplement de pouvoir nous nourrir,
00:19:21parce qu'il faut rappeler ça.
00:19:23Quand on s'attaque par exemple à des exportateurs de céréales notamment,
00:19:27mais vous vous rendez compte, déjà on importe énormément de céréales
00:19:30dans notre pays, c'est-à-dire qu'on n'arrive pas à produire assez
00:19:34pour notre pays, on est obligé de produire.
00:19:36Donc ça veut dire quoi ?
00:19:37Ça veut dire qu'il faut arrêter de produire aussi des céréales ?
00:19:40Bien sûr.
00:19:41Gérald Darmanin a réagi assez rapidement, évidemment, suite à ces heures.
00:19:44On reviendra sur Gérald Darmanin, puisqu'il est à la une
00:19:47de nos confrères du jour le dimanche, avec une longue interview.
00:19:50On y reviendra tout à l'heure, mais regardez ce que Gérald Darmanin
00:19:52a communiqué hier.
00:19:53De très nombreux éléments radicaux d'ultra-gauche à la Rochelle
00:19:55dans le cadre des manifestations de Saint-Saëns,
00:19:57ils s'attaquent aux biens et viennent de saccager un supermarché.
00:19:59Cinq interpellations.
00:20:00On a du mal à voir le rapport avec la défense de l'environnement,
00:20:03soutien indéfectible aux forces de l'ordre.
00:20:05Donc, message de Gérald Darmanin, qui occupe toujours le poste
00:20:08de ministre de l'Intérieur, évidemment.
00:20:10Ah bon, vous êtes sûr ?
00:20:11Parce que là, lorsqu'on le lit, on a l'impression que c'est un commentateur
00:20:14qui est en train d'observer la situation,
00:20:17et qui se dit que ce serait peut-être bien de réfléchir.
00:20:20Non, s'il est encore ministre de l'Intérieur,
00:20:22on attend de lui qu'il trouve des solutions,
00:20:24et non pas qu'il commente et qu'il donne son avis.
00:20:26C'est quand même toute la différence entre les commentateurs
00:20:28et les politiciens, qui sont censés prendre des responsabilités,
00:20:31choisir des solutions, et mettre en place des politiques.
00:20:34Ce n'est pas ce qu'on attend de lui, qu'il parle au moins, qu'il fasse plus.
00:20:37Je pense que ça aurait beaucoup aidé la Macronie,
00:20:39plutôt de faire les choses de cette façon-là,
00:20:41plutôt que de commenter, comme n'importe qui.
00:20:44Mais officiellement, je vous confirme qu'il est toujours ministre de l'Intérieur.
00:20:46Il est toujours Premier ministre.
00:20:49Mais justement, puisque le ministre de l'Intérieur est toujours en poste,
00:20:53on pourrait lui poser la question,
00:20:55quelles ont été les réactions judiciaires
00:20:58à ce qui s'est passé à Sainte-Sauline ?
00:21:00Toutes ces dégradations.
00:21:02Toutes ces attaques contre nos policiers.
00:21:04Ça a été une guérilla urbaine.
00:21:06On a tous encore en tête les images.
00:21:10Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:21:11Est-ce que ces personnes-là ont été punies ?
00:21:13Le problème dans notre pays, et on le retrouve dans tous les domaines,
00:21:16c'est l'impunité.
00:21:18C'est ça qui est terrifiant.
00:21:19Parce qu'on se dit, les petits gens,
00:21:22vous voyez quand ils vont avoir un excès de vitesse,
00:21:28ou bien un problème de stationnement,
00:21:30eux, ils vont payer.
00:21:31Et s'ils ne payent pas,
00:21:32on ira même chercher sur leur compte bancaire.
00:21:35Alors qu'aujourd'hui, on est en incapacité
00:21:37de s'attaquer à ces radicaux, à ces éco-terroristes
00:21:40qui mettent à mal le bien d'autrui.
00:21:43Et puis, encore une fois, rappelons-le,
00:21:45nos agriculteurs, ils n'en peuvent plus.
00:21:47D'ailleurs, ils l'ont dit sur votre plateau.
00:21:49Ils disent, à un moment, on va devoir s'organiser.
00:21:52C'est-à-dire que si l'État n'est plus en capacité
00:21:55de nous protéger, d'avoir le souci de notre sécurité,
00:22:00et puis de nous rendre justice.
00:22:02Mais vous vous rendez compte,
00:22:03si on commence à faire en sorte
00:22:05que les gens veuillent se faire justice.
00:22:08Et attention, le Président avait parlé de guerre civile.
00:22:10C'est là où on risque une guerre civile.
00:22:12Mais je n'espère pas, évidemment.
00:22:13Et pour répondre à Noémie Allia,
00:22:15oui, il est toujours mis à l'intérieur.
00:22:16Mais vous savez bien,
00:22:17le gouvernement gère les affaires courantes.
00:22:20Oui, bien sûr.
00:22:21Donc voilà, on gère les affaires courantes.
00:22:22Il a eu plusieurs années aussi
00:22:23pour essayer de trouver des solutions.
00:22:24Mais là, on gère les affaires courantes.
00:22:26Et j'ai l'impression que ça va durer.
00:22:28Je ne sais pas pourquoi.
00:22:29Je suis prêt à prendre le pari où je pense que ça va durer.
00:22:31Il y a des chances.
00:22:32Restez avec nous parce qu'on va parler de l'Assemblée nationale.
00:22:34Il s'est passé beaucoup de choses à l'Assemblée nationale hier.
00:22:36On ne s'ennuie jamais du côté de l'Assemblée nationale.
00:22:39On en parle évidemment.
00:22:40Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:22:42Horaire du dimanche.
00:22:43A tout de suite.
00:22:48Bonne soirée.
00:22:50Il est 11h30.
00:22:51Merci de nous accueillir.
00:22:53C'est Midi News Weekend évidemment.
00:22:55Ce dimanche, on fait un nouveau tour de l'information
00:22:57avant de reprendre nos débats avec nos invités.
00:22:59Mais tout de suite, Isabelle Piboulot.
00:23:01Coup d'envoi des JO dans cinq jours.
00:23:03Et le quotidien des Parisiens est déjà perturbé.
00:23:06Difficile de s'y retrouver.
00:23:07Entre les zones de circulation grises et rouges,
00:23:10les QR codes obligatoires.
00:23:12Les commerçants et restaurateurs aussi n'y trouvent pas leur compte.
00:23:15Les nombreuses barrières restreignent les terrasses
00:23:17et beaucoup de clients annulent leurs réservations.
00:23:20La deuxième manifestation contre les bassines
00:23:22hier à La Rochelle a réuni 6 000 participants,
00:23:24dont 500 Black Blocs.
00:23:26Des heurts ont éclaté.
00:23:28De nombreux actes de vandalisme ont été constatés.
00:23:30Selon un bilan du parquet,
00:23:32quatre membres des forces de l'ordre et cinq manifestants
00:23:34ont été légèrement blessés.
00:23:36Sept individus ont été arrêtés.
00:23:38Enfin, des pluies torrentielles en Chine
00:23:40ont fait au moins 20 morts.
00:23:42Des dizaines de personnes sont portées disparues.
00:23:44Un pont autoroutier s'est écroulé vendredi soir
00:23:46après des crues soudaines.
00:23:48Depuis mardi, le nord et le centre du pays
00:23:50sont touchés par d'importantes inondations.
00:23:54Merci beaucoup, ma chère Isabelle.
00:23:56On se retrouve dans 30 minutes.
00:23:58Je vous présente le plateau qui m'accompagne
00:24:00depuis une demi-heure.
00:24:02Noemi M. Fadel, Noemi A. Luyoy et Patrice Sarditti.
00:24:04Et nous a rejoint Harold Iman,
00:24:06spécialiste des questions internationales.
00:24:08Vous savez, Harold, pendant la pause publicitaire,
00:24:10j'ai regardé mon téléphone,
00:24:12il y a plein de gens qui m'ont dit
00:24:14« mais est-ce que vous avez donné la parole à Harold ? »
00:24:16Hier, vous étiez sur le plateau.
00:24:18Vous vous êtes concentré sur la Rochelle.
00:24:20Vous avez patienté et je ne vous ai pas donné la parole.
00:24:22Et je vous ai dit « venez demain dimanche
00:24:24et on parlera de ce qui se passe aux Etats-Unis ».
00:24:26Donc je tiendrai mes engagements.
00:24:28Et je le dis aux téléspectateurs qui nous suivent fidèlement,
00:24:30je donnerai la parole à Harold Iman.
00:24:32Les amis, on va parler politique.
00:24:34On va revenir un peu sur ce qui s'est passé
00:24:36à l'Assemblée nationale.
00:24:38Il se passe toujours quelque chose à l'Assemblée nationale.
00:24:40Ça ne date pas depuis quelques jours,
00:24:42ça date depuis de nombreuses semaines.
00:24:44À l'issue du vote pour les présidents
00:24:46c'est le camp présidentiel qui sort vainqueur.
00:24:48L'Insoumis, on l'a vécu en direct
00:24:50dans cette même émission hier.
00:24:52Éric Coquerel garde les finances.
00:24:54On a l'impression qu'il n'y a pas grand-chose
00:24:56qui change au final, malgré les élections législatives.
00:24:58On n'en parlera tout à l'heure.
00:25:00Mais on fait un point complet avec Duna Tangour.
00:25:02Et puis évidemment, on en parle ensemble.
00:25:06La répartition des postes-clés
00:25:08à l'Assemblée nationale se poursuit.
00:25:10Ce samedi, les députés ont élu
00:25:12les présidents des huit commissions permanentes.
00:25:14Le camp présidentiel
00:25:16semble être le grand gagnant
00:25:18puisqu'Ensemble pour la République parvient
00:25:20à obtenir quatre présidences,
00:25:22tandis que les partis du Modem et d'Horizon
00:25:24en obtiennent une, chacun.
00:25:26Éric Coquerel a quant à lui été réélu
00:25:28à la commission des finances.
00:25:30De son côté, le Rassemblement national
00:25:32n'a obtenu aucune présidence de commission.
00:25:34Jean-Philippe Tanguy, qui convoitait également
00:25:36la présidence des finances, n'a pas hésité
00:25:38à dénoncer un pacte de corruption
00:25:40entre la droite et le camp présidentiel.
00:25:42C'est un pacte de corruption
00:25:44entre Laurent Wauquiez et Gabriel Attal.
00:25:46Pourquoi vous parlez de corruption ?
00:25:48Il y a un vote ?
00:25:50Oui, ce sont des votes bloqués.
00:25:52Quand vous mettez un seul bulletin
00:25:54sur des accords d'appareils
00:25:56qui se sont tous ficelés avant,
00:25:58il y a un vote.
00:26:00Avec une absence de représentation
00:26:02du Rassemblement national aux postes-clés,
00:26:04le vote des Français n'a tout bonnement
00:26:06pas été entendu, selon Marine Le Pen.
00:26:08On a vraiment le sentiment
00:26:10que ces élections n'ont servi à rien
00:26:12et que des gens qui sont
00:26:14aujourd'hui non-représentatifs
00:26:16d'une majorité quelconque
00:26:18s'attribuent en quelque sorte
00:26:20par des manœuvres, par des magouilles
00:26:22des pouvoirs que les Français
00:26:24ne leur ont pas accordé.
00:26:26Pour sa part, Éric Coquerel a promis
00:26:28de démissionner si Emmanuel Macron
00:26:30nommait un Premier ministre du Nouveau Front populaire.
00:26:34On va revenir sur ce qu'a dit
00:26:36Marine Le Pen, notamment chez
00:26:38son confrère du Parisien ce matin.
00:26:40Mais là, dans le reportage
00:26:42qu'on vient de vous diffuser,
00:26:44elle a un peu raison. Les élections n'ont servi
00:26:46à rien. Et puis on a vu Jean-Philippe Tanguy
00:26:48très, très, très, très
00:26:50en colère, très remonté, évidemment.
00:26:52Oui, c'est la fameuse phrase « tout change pour que rien ne change ».
00:26:54Mais vous savez, là nous rentrons un petit peu dans la technique,
00:26:56dans des questions très techniques de l'Assemblée nationale.
00:26:58Je ne suis pas certaine que
00:27:00tous les Français maîtrisent véritablement
00:27:02toutes ces petites
00:27:04manigances, si je puis dire.
00:27:06Ce qui compte, et ce qui me paraît intéressant sur cette histoire,
00:27:08c'est l'idée
00:27:10que notre démocratie,
00:27:12aujourd'hui, elle est en danger. Notre démocratie,
00:27:14vous savez, on l'a acquis après des siècles.
00:27:16Et aujourd'hui,
00:27:18comme depuis toujours d'ailleurs, elle reste vulnérable.
00:27:20Elle reste faillible. Elle reste mortelle.
00:27:22Une démocratie, il faut la défendre.
00:27:24Et il y a quelques semaines, on a demandé aux Français
00:27:26de participer à ce jeu démocratique. On leur a demandé
00:27:28de se rendre aux urnes,
00:27:30deux dimanches de suite, un autre d'ailleurs,
00:27:32puisqu'il y a eu les élections européennes juste avant.
00:27:34Ils ont répondu aux urnes pour dire
00:27:36nous participons à ce jeu démocratique, nous voulons que notre voix
00:27:38soit entendue. Ils ont glissé
00:27:40un bulletin dans l'urne pour dire quelque chose.
00:27:42Et quand il dit, il y a eu un message
00:27:44qui a été retenu et qui a été dit,
00:27:46la majorité des Français ont rejeté
00:27:48le macronisme. C'est le message principal
00:27:50qu'il faut retenir de ces élections.
00:27:52Et qu'est-ce qu'on a aujourd'hui
00:27:54à l'Assemblée nationale ? Eh bien, on a le bloc
00:27:56macroniste qui revient en force,
00:27:58avec Yael Brown-Pivé qui est réélu à la présidence
00:28:00de l'Assemblée nationale.
00:28:02Je crains aujourd'hui qu'on ne dégoûte
00:28:04une partie de nos compatriotes de ce jeu démocratique
00:28:06auquel ils ont choisi d'adhérer
00:28:08et de participer. Parce qu'ils ont
00:28:10dit quelque chose et on ne l'entend pas aujourd'hui
00:28:12au sein de l'Assemblée nationale qui est censée
00:28:14les représenter. Donc c'est très dangereux.
00:28:16Vous faites référence à Yael Brown-Pivé,
00:28:18elle s'est exprimée sur
00:28:20cette situation et sur le fait que
00:28:22l'ERN n'a rien gagné, n'a rien obtenu.
00:28:24C'était chez nos confrères de France 1 et je vous donne la parole
00:28:26juste après Naïba.
00:28:28Non, ce n'est pas normal et c'est la
00:28:30raison pour laquelle moi j'ai toujours plaidé
00:28:32depuis que je préside cette institution,
00:28:34donc depuis 2022,
00:28:36pour que toutes les forces politiques soient représentées
00:28:38au bureau. Nous avons vu
00:28:40effectivement un vote absolument
00:28:42stupéfiant où le Rassemblement
00:28:44national a porté ses voix sur
00:28:46des candidats de la France insoumise,
00:28:48a retiré des candidatures
00:28:50et donc n'a pas pu être élu
00:28:52à ses fonctions importantes.
00:28:54En tout état de cause, la voix
00:28:56du Rassemblement national sera entendue
00:28:58dans les instances de l'Assemblée nationale,
00:29:00soyez-en sûr, c'est extrêmement important
00:29:02pour moi, j'ai toujours pensé cela
00:29:04et je veillerai attentivement
00:29:06à ce que chaque Français qui a voté
00:29:08pendant ces élections législatives
00:29:10soit entendu à l'Assemblée.
00:29:12Je pense que les députés du Rassemblement national
00:29:14vont être rassurés après les propos
00:29:16d'Yael Bounpivé. Oui, je crois qu'elle râme
00:29:18en disant tout ça, parce que qui va la croire
00:29:20sachant que son camp
00:29:22justement a appelé
00:29:24ni LFI, ni
00:29:26le RN,
00:29:28s'asseyant complètement...
00:29:30J'étais un peu taquin en disant cela, vous l'avez compris
00:29:32évidemment, je prenais un ton sérieux, mais j'étais un peu taquin.
00:29:34J'ai bien compris, s'asseyant complètement
00:29:36sur le règlement de l'Assemblée nationale
00:29:38et quand Noémie dit que
00:29:40notre démocratie est fragile,
00:29:42effectivement, elle est fragilisée, même
00:29:44par ceux qui doivent la défendre.
00:29:46C'est extrêmement grave ce qui se passe,
00:29:48c'est-à-dire qu'on a le mépris pour
00:29:50ces nombreux Français qui, effectivement,
00:29:52se sont mobilisés d'une
00:29:54manière historique pour aller voter
00:29:56et qui ont clairement dit pour
00:29:58qui ils ont voté, et encore une fois,
00:30:00on est en train de changer les règles
00:30:02du jeu, en méprisant aussi
00:30:04encore une fois le règlement intérieur de la
00:30:06haute instance qui est l'Assemblée nationale.
00:30:08C'est, pour moi, extrêmement
00:30:10grave. La seule
00:30:12qui avait vraiment été extrêmement
00:30:14claire, et que je voudrais
00:30:16souligner parce que c'est important de le dire,
00:30:18c'est Mme Moutchou, Naïma Moutchou,
00:30:20qui a dit, non, il est exclu
00:30:22qu'il n'y ait ni LFI
00:30:24ni le RN. Nous devons
00:30:26respecter la démocratie,
00:30:28la République et la volonté
00:30:30du peuple, encore une fois, qui s'est
00:30:32clairement, vraiment, d'une manière
00:30:34massive mobilisée. Ce qui se
00:30:36passe en France aujourd'hui est extrêmement
00:30:38grave, et je rejoins ce qu'a dit Noemi.
00:30:40Moi, pour moi, notre démocratie,
00:30:42après ce qui s'est passé, est vraiment
00:30:44très fragilisée. Alors, il y en a un qui est
00:30:46très, très en colère. Je vous donne la parole juste après,
00:30:48mon cher Patrice Arditi, puisque vous étiez avec moi
00:30:50hier, et c'est
00:30:52Éric Ciotti. Il était en direct
00:30:54dans Bid News Weekend.
00:30:56Alors, lui, il est très en colère, très remonté
00:30:58contre Laurent Wauquiez.
00:31:00Écoute, Éric Ciotti, je vous donne la parole,
00:31:02Patrice. Dans ma famille
00:31:04politique, les choses sont claires.
00:31:06Et plus que jamais, je vais appeler
00:31:08les militants à se
00:31:10prononcer entre l'alliance
00:31:12honteuse, d'abord
00:31:14sournoise, et puis qui se révèle
00:31:16chaque jour un peu plus en pleine lumière,
00:31:18et notamment depuis hier,
00:31:20qu'a passé M. Wauquiez
00:31:22avec M. Macron.
00:31:24M. Wauquiez est désormais
00:31:26un petit pion de la majorité macroniste.
00:31:28Et l'alliance que je porte,
00:31:30une alliance de tous les républicains
00:31:32de droite, qui veulent que la France
00:31:34soit gouvernée à droite. Voilà. L'alternative
00:31:36dans ma famille politique, elle est
00:31:38désormais très, très claire.
00:31:40Il est très cash, hein.
00:31:42Éric Ciotti, on l'a vécu ensemble hier, Patrice.
00:31:44Il allume bien.
00:31:46J'enlève même pas les guillemets
00:31:48Laurent Wauquiez.
00:31:50Il est surtout ridicule.
00:31:52Il est surtout ridicule, parce que, je veux dire,
00:31:54c'est la dernière personne qui pouvait
00:31:56s'exprimer ainsi, enfin, depuis
00:31:58le début, dès le moment
00:32:00où il a fait mine de s'allier
00:32:02avec le Rassemblement National.
00:32:04Et il est passé, aux yeux
00:32:06d'un certain nombre de personnes, pour ce qu'on appelle
00:32:08un traître. Et il est là,
00:32:10en train d'essayer de donner
00:32:12des leçons. De dire, bon,
00:32:14on va passer. Hier, je m'étais
00:32:16un petit peu énervé contre le personnage,
00:32:18mais il joue son jeu également,
00:32:20parce qu'il est obligé
00:32:22de continuer à faire croire
00:32:24qu'il est un véritable leader.
00:32:26Malheureusement, pour lui, il ne
00:32:28l'est plus. Maintenant,
00:32:30je voudrais revenir sur ce qu'a dit tout à l'heure
00:32:32Noémie, à propos de la démocratie.
00:32:34On fait absolument tous,
00:32:36et je m'excuse, je vais encore passer
00:32:38pour un macroniste
00:32:40convaincu, mais
00:32:42on passe notre temps à dire...
00:32:44Vous pensez au réseau social, aux réactions
00:32:46des gens qui nous regardent et qui vont communiquer.
00:32:48C'est ça. Vous adressez
00:32:50à nos téléspectateurs qui vous regardent si fidèlement
00:32:52tous les week-ends. Le peuple a voté,
00:32:54le peuple a voté contre Macron.
00:32:56Mais le peuple n'a pas voté contre Macron,
00:32:58le peuple a voté pour un changement.
00:33:00S'il avait voté
00:33:02contre Macron,
00:33:04on n'aurait pas eu trois blocs.
00:33:06Mais non, écoutez, c'est facile de dire ça.
00:33:08C'est facile. Mais attendez, une fois de plus,
00:33:10je ne suis pas un macroniste
00:33:12convaincu.
00:33:18Dès qu'on essaye
00:33:20de dire quelque chose
00:33:22qui me paraît normal,
00:33:24c'est-à-dire la vérité,
00:33:26hop, immédiatement, on est
00:33:28catalogué. Il y a eu la démocratie
00:33:30qui a donc
00:33:32conclu à trois blocs
00:33:34pas trop éloignés
00:33:36à l'Assemblée nationale. Il est vrai,
00:33:38il est vrai que nous avons, et Noemi
00:33:40l'évoquait tout à l'heure, un système de points
00:33:42pour que les groupes se répartissent
00:33:44en principe les postes-clés
00:33:46de l'Assemblée nationale
00:33:48à la proportionnelle et en fonction
00:33:50de leur poids politique.
00:33:52Alors,
00:33:54il est toléré
00:33:56le fait d'essayer de négocier.
00:33:58C'est ce qui s'est passé. Alors, on peut parler
00:34:00de tambouille, on peut parler d'achat.
00:34:02Ça ressemble un peu à ça quand même, on ne va pas se mentir.
00:34:04Il y a eu des petits arrangements dans les couloirs.
00:34:06D'achat de votes,
00:34:08mais c'était légal, sinon tous ces gens-là
00:34:10seraient en prison.
00:34:12Il y a eu juste un petit bourrage dur.
00:34:14Le grand perdant,
00:34:16c'est le Rassemblement national.
00:34:18Ils ont appelé
00:34:20le plus grand nombre de députés
00:34:22du Rassemblement national.
00:34:24Ils ont appelé
00:34:26et ils n'ont même pas un secrétaire
00:34:28au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
00:34:30Ils n'ont pas la présidence, ils n'ont pas de vice-président.
00:34:32Ils avaient deux vice-présidents jusque-là
00:34:34alors qu'ils avaient moins de députés.
00:34:36C'est là tout le paradoxe. Il y a un problème de légitimité.
00:34:38Vous dites que c'est légal, c'est vrai que c'est légal,
00:34:40mais comme vous le savez, il y a la loi.
00:34:42Il y a l'esprit de la loi.
00:34:44Ils ont même participé à l'élection de vice-président.
00:34:46L'esprit de la loi, ça aurait été
00:34:48que des gens
00:34:50qui sont représentatifs
00:34:52doivent avoir une responsabilité.
00:34:54L'ironie de la situation, c'est que
00:34:56finalement, c'est le Rassemblement national
00:34:58qui donne des leçons de démocratie.
00:35:00Entre nous, vu la bordélisation
00:35:02depuis des mois, c'est vrai.
00:35:04Alors, merci.
00:35:06Mais le pire, c'est que
00:35:08l'ironie de cette situation, c'est que c'est eux qui donnent
00:35:10une leçon de démocratie
00:35:12parce qu'ils le disent. Ils disent, mais nous, on a joué le jeu.
00:35:14On a voté effectivement
00:35:16pour des candidats LFI
00:35:18parce que pour nous, la représentativité,
00:35:20rien que la représentativité,
00:35:22ceux qu'on n'a pas fait, les autres,
00:35:24qui ont appelé clairement,
00:35:26ont mépris de ces 11 millions de Français,
00:35:28près de 11 millions de Français,
00:35:30les méprisant ainsi en disant
00:35:32aucun poste pour l'ERN.
00:35:34Et M. Wauquiez, M. Wauquiez
00:35:36a été complice. C'est ça,
00:35:38il aurait pu rester tranquillement. Il a été
00:35:40Wauquiez, M. Wauquiez.
00:35:42Il a été complice.
00:35:44Mais il a passé
00:35:46un deal parce que seulement
00:35:48avec 47 députés,
00:35:50seulement 1,4 million
00:35:52de voix qu'ils ont eues,
00:35:54ils ont quand même deux vice-présidences.
00:35:56Vous vous rendez compte ?
00:35:58C'est un scandale, ça, démocratique.
00:36:00Je veux qu'on avance, les amis.
00:36:02Et ce que je vous dis, là...
00:36:04Ils vont peut-être rentrer dans un gouvernement
00:36:06qui va inclure les macronistes
00:36:08et le parti socialiste.
00:36:10Moi, je suis juste sur cette question-là.
00:36:12Potentiellement, ils vont continuer à garder le pouvoir
00:36:14tout en étant extrêmement peu légitimes
00:36:16et représentatifs au niveau de la démocratie.
00:36:18Et j'aurais dit la même chose
00:36:20si LFI n'avait eu aucun poste.
00:36:22C'est la démocratie.
00:36:24C'est la République. Il faut respecter
00:36:26le règlement intérieur. Et ça,
00:36:28c'est une gifle qui a été donnée aux Français.
00:36:30Ça fait beaucoup trop de gifles.
00:36:32Deux mots encore sur la politique.
00:36:34Marine Le Pen parle
00:36:36chez nos confrères du Parisien.
00:36:38Elle le dit.
00:36:40Les députés ont donné une image pitoyable
00:36:42avec un concours d'arguments plus affligeant
00:36:44les uns que les autres. Elle le dit aussi.
00:36:46Il n'y a plus de règles à l'Assemblée.
00:36:48Elle est très cache en mesure, évidemment,
00:36:50sa colère et sa révolte
00:36:52et surtout son incompréhension.
00:36:54Notamment vis-à-vis des 10 millions d'électeurs
00:36:56qui ont voté pour son parti.
00:36:58Mais ça va lui servir de toute façon.
00:37:00C'est difficile de lui donner tort.
00:37:02Oui, ça va lui servir.
00:37:04Elle dit même que
00:37:06c'est devenu une zone de non-droit à l'Assemblée nationale.
00:37:08C'est devenu une zone de non-droit.
00:37:10On parlait de bordélisation
00:37:12auparavant avec le comportement des députés
00:37:14de la France insoumise. Comment lui donner
00:37:16tort à Marine Le Pen lorsqu'elle dit ça ?
00:37:18Ce qui est regrettable, c'est que les autres députés
00:37:20considèrent que la liberté n'est valable que pour eux
00:37:22mais pas pour les autres.
00:37:24Il gagnerait encore une fois à défendre la liberté
00:37:26pour tout le monde, y compris pour leurs adversaires
00:37:28politiques, parce que le jeu démocratique
00:37:30fonctionne aussi de cette façon-là.
00:37:32Allez, je m'y suis engagé.
00:37:34Patrice, hier vous m'avez fait le reproche de ne pas avoir
00:37:36vous aussi donné la parole.
00:37:38Harold est là, évidemment.
00:37:40On va prendre la direction des Etats-Unis
00:37:42parce qu'il se passe des choses aux Etats-Unis.
00:37:44Vous le savez, Donald Trump a tenu hier
00:37:46son premier meeting de campagne
00:37:48une semaine après avoir été victime de cette tentative
00:37:50d'assassinat. Il y a entre autres, j'ai pris une balle
00:37:52la semaine dernière pour la démocratie.
00:37:54On va écouter un extrait et puis
00:37:56on va voir ce qui se passe, évidemment, là-bas
00:37:58et votre analyse, toujours très
00:38:00intéressante, mon cher Harold. On écoute
00:38:02Donald Trump.
00:38:04Quelle journée ce fut.
00:38:06Comme je l'ai dit en début de semaine,
00:38:08je ne me tiens devant vous que par la grâce de Dieu
00:38:10tout puissant.
00:38:12C'est vrai.
00:38:14Je ne devrais pas être ici.
00:38:20Peut-être que J.D. Vance
00:38:22ou quelqu'un d'autre serait ici.
00:38:24Mais je ne devrais pas être ici en ce moment.
00:38:26Mais il s'est passé quelque chose de très, très spécial.
00:38:28Soyons honnêtes.
00:38:30Il s'est passé quelque chose.
00:38:32Et ce quelque chose
00:38:34peut potentiellement booster
00:38:36évidemment Donald Trump.
00:38:38On se rappelle que quand Ronald Reagan
00:38:40avait été victime
00:38:42d'une tentative également d'assassinat,
00:38:44je crois qu'il avait gagné plus 27 points
00:38:46dans les sondages. Bon, l'élection
00:38:48c'est dans cinq mois.
00:38:50Donc il peut se passer beaucoup de choses. On l'a vu.
00:38:52Il est passé pas très loin de la mort
00:38:54Donald Trump. Mais néanmoins, ça booste
00:38:56sa candidature.
00:38:58C'est important car Reagan était déjà élu.
00:39:00Donc il n'avait pas besoin
00:39:02techniquement d'avoir
00:39:04une cote de popularité accrue.
00:39:06Mais il l'a eu. Il l'a eu à l'époque.
00:39:08Donc pour Trump,
00:39:10ce qui se passe
00:39:12c'est la question.
00:39:14Est-ce que c'est lui qui monte
00:39:16à cause de...
00:39:18Ou est-ce que c'est Biden qui descend.
00:39:20Exactement.
00:39:22J'ai pas fait mal de puce, mais je sentais
00:39:24votre analyse venir.
00:39:26C'est un peu les deux.
00:39:28Et donc Trump, suite à cette
00:39:30tentative d'assassinat,
00:39:32il paraît,
00:39:34quoi qu'on
00:39:36en pense,
00:39:38il paraît un peu miraculé
00:39:40et donc un petit peu purifié,
00:39:42lavé.
00:39:44Plus calme aussi.
00:39:46Un peu plus calme.
00:39:48Son comportement
00:39:50personnel est plus calme.
00:39:52Et certainement, quand il a accepté l'investiture
00:39:54dans son discours pendant
00:39:56au moins une demi-heure,
00:39:58il était presque philosophique.
00:40:00Mais ensuite, il a commencé à retrouver
00:40:02ses instincts. Et puis bon, il a des
00:40:04paroles,
00:40:06des éléments de langage, n'est-ce pas.
00:40:08Il faut qu'il place le fait que
00:40:10la famille Biden sont des ripoux
00:40:12ou Kamala
00:40:14Harris est dingue, etc.
00:40:16Les deux parties font ça. Donc il est redevenu
00:40:18assez classique après. Mais
00:40:20pour moi, sa grande,
00:40:22ce qui le booste beaucoup, c'est d'avoir
00:40:24son colistier
00:40:26J.D. Vance à ses côtés.
00:40:28Car lui, c'est un orateur
00:40:30très, très puissant. Il a écrit
00:40:32un livre très remarqué. Il était
00:40:34anti-Trump. Oui, il n'était pas
00:40:36pro-Trump à une époque. Il était même
00:40:38très, très anti. Voilà.
00:40:40Trump se moque de
00:40:42ma chère classe populaire
00:40:44blanche des
00:40:46Appalaches et du Midwest.
00:40:48Qui est une classe
00:40:50dont
00:40:52l'establishment washingtonien
00:40:54a l'habitude
00:40:56de déconsidérer. Donc,
00:40:58il l'a fait à 180 degrés. C'est plutôt
00:41:00grâce à Trump, grâce à ce qu'il
00:41:02fait à la présidence. Il a
00:41:04défendu les boulots. Il a fait reculer
00:41:06l'influence de l'économie chinoise.
00:41:08Et ça, c'est très, très bien.
00:41:10Donc, Vance est revenu
00:41:12comme une espèce de
00:41:14booster pour
00:41:16la campagne Trump qui est
00:41:18presque en miroir inversé de ce
00:41:20qui se passe chez Biden. Noémie,
00:41:22comme Trump, il a une
00:41:24autoroute toute tracée avec des murs
00:41:26de 15 mètres de haut pour ne pas qu'il ne sorte de route
00:41:28pour direction
00:41:30la Maison Blanche. C'est encore loin.
00:41:32On est à 3 mois de l'élection
00:41:34présidentielle américaine. Tout
00:41:36peut encore se passer, même si c'est vrai que, pour l'instant,
00:41:38il est quand même très largement
00:41:40favori pour la Maison
00:41:42Blanche. Ce qui est intéressant, c'est à quel
00:41:44point cette campagne va vite. Vous vous rendez compte
00:41:46qu'il y a à peine une semaine,
00:41:48il évitait une balle de quelques millimètres
00:41:50et, effectivement, il aurait pu
00:41:52y passer. Il aurait pu mourir
00:41:54sur place au cours de ce
00:41:56meeting. Il a survécu et, malgré
00:41:58tout, je pense que ça l'a rendu encore plus
00:42:00populaire, y compris de gens qui, a priori, ne seraient
00:42:02pas des partisans de Trump, mais
00:42:04qui ont vu cet homme-là, en tant qu'humain,
00:42:06se relever,
00:42:08porter le poing vers le ciel et dire
00:42:10« Fight, fight, fight ».
00:42:12Il n'y a que le rapport des États-Unis.
00:42:14Il lui répond « USA, USA ». Cette image,
00:42:16je veux dire, elle touche
00:42:18y compris des gens qui, a priori, ne sont pas des partisans
00:42:20de Donald Trump. Il y a eu cet événement extraordinaire
00:42:22qui restera dans l'histoire. Et puis,
00:42:24il y a eu aussi, effectivement, plus récemment, ce choix
00:42:26de son vice-président
00:42:28J. Devins, qui est vraiment un
00:42:30symbole et qui donne aussi
00:42:32un signal à une partie de la population américaine,
00:42:34le symbole de la classe ouvrière,
00:42:36blanche, défavorisée, les fameux
00:42:38« white trash » qui habitent en périphérie
00:42:40des grandes villes, etc. C'est un
00:42:42symbole qui est fort, qui a été envoyé par Donald Trump.
00:42:44Il renoue aussi, d'une certaine façon,
00:42:46avec, si vous voulez, son premier électorat
00:42:48et tout en recitant,
00:42:50plus ou moins, son discours plus largement.
00:42:52Donc là, il trace des grandes lignes. En plus d'avoir
00:42:54survécu et d'avoir survécu à l'angoisse de la mort,
00:42:56c'est effectivement, pour l'instant,
00:42:58un boulevard qui se dresse devant lui.
00:43:00Allez, merci beaucoup. On va
00:43:02marquer une pause. Il a mis le temps de
00:43:04« Newsweekend ». On a encore beaucoup de sujets à évoquer.
00:43:06On va parler de
00:43:08Thomas Porte, en tout début d'émission.
00:43:10Thomas Porte, le député LFI qui s'est encore
00:43:12illustré, qui cible les
00:43:14athlètes israéliens.
00:43:16On sera avec Muriel Wakin
00:43:18Melki, avocate et présidente, vous la
00:43:20connaissez, de l'organisation J'Vive Européenne.
00:43:22On lui demandera quelle est
00:43:24sa réaction. On aura également
00:43:26Stéphane Manigault, puisque, bah oui,
00:43:28l'IGO se prépare,
00:43:30arrive, et les restaurateurs font un peu
00:43:32grisemines. On vous montrera une vidéo
00:43:34d'un restaurateur totalement révolté, parce que,
00:43:36voilà, il y a des grilles, etc.
00:43:38Il y a des annulations. Enfin, bref, c'est une catastrophe
00:43:40pour les restaurateurs. Allez, on se retrouve dans
00:43:42quelques instants. Restez avec nous, c'est sur « C'est nous »
00:43:44ce que ça se passe. Et n'oubliez pas, nulle part ailleurs.
00:43:46A tout de suite.
00:43:50Rebonjour, merci de nous accueillir.
00:43:52C'est « Mini-Newsweekend », partie 2.
00:43:54Je vous présente mon équipe du dimanche dans
00:43:56quelques instants, évidemment, mais tout de suite,
00:43:58le sommaire de cette deuxième partie.
00:44:00A la une, cette déclaration de Thomas Porte,
00:44:02qui fait beaucoup réagir.
00:44:04Avec Thomas Porte, on n'est jamais déçu. A quelques jours de l'ouverture
00:44:06des IGO, le député Léphy n'a pas hésité
00:44:08à affirmer devant ses sympathisants
00:44:10que les athlètes israéliens
00:44:12ne sont pas les bienvenus. Il a appelé à se
00:44:14mobiliser contre leur présence.
00:44:16Muriel Wakin-Melkitt, avocate
00:44:18et présidente de l'organisation juive européenne,
00:44:20réagira sur ce plateau.
00:44:22Gérald Darmanin, lui, s'exprime en longueur
00:44:24dans les colonnes du journal du dimanche.
00:44:26Tous les thèmes sont abordés. La sécurité
00:44:28autour des JO, bien sûr. La politique,
00:44:30évidemment. Et puis, il évoque
00:44:32même en longueur son geste symbolique
00:44:34d'avoir retiré sa cravate à la sortie
00:44:36de son dernier Conseil des ministres.
00:44:38Eh bien, vous le verrez. Il y avait bien
00:44:40un message. Il y avait bien un message
00:44:42derrière ce geste symbolique. Enfin,
00:44:44on évoquera un sondage de CNews Europe
00:44:46et le journal du dimanche. On vous a posé
00:44:48une question. Faut-il faire
00:44:50appel à l'armée pour lutter contre le trafic
00:44:52de drogue dans certains quartiers ?
00:44:54La réponse, évidemment, dans notre émission.
00:44:56Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:44:58avec Isabelle Piboulot, que je
00:45:00re-salue. Re-bonjour Isabelle.
00:45:02Re-bonjour Thierry. Bonjour à tous.
00:45:04Gérald Darmanin en une du JDD.
00:45:06Le ministre de l'Intérieur l'assure.
00:45:08Nous sommes prêts pour les JO.
00:45:10À cinq jours du début de la cérémonie
00:45:12d'ouverture, Gérald Darmanin a détaillé
00:45:14le criblage exceptionnel effectué
00:45:16pour sécuriser les jeux.
00:45:18Et vous allez le voir, de nombreux profils
00:45:20ont été écartés. Les détails
00:45:22avec Célia Gruyère.
00:45:24C'est un criblage massif
00:45:26effectué pour la protection des JO.
00:45:28Selon Gérald Darmanin,
00:45:30dans le JDD, sur les 960 000
00:45:32enquêtes réalisées,
00:45:344 340 personnes ont été écartées.
00:45:36Tous les participants, bénévoles,
00:45:38agents, stadiers, mais aussi l'entourage
00:45:40des équipes d'athlètes jusqu'aux porteurs d'eau,
00:45:42tout le monde aura été regardé pour que leur
00:45:44participation soit sans risque pour les jeux.
00:45:46Parmi les profils, moins
00:45:48d'une centaine sont suspectés d'être des agents,
00:45:50espions ou informateurs de pays
00:45:52étrangers, cherchant à faire de l'ingérence.
00:45:54Ils ne sont sans doute pas là pour
00:45:56commettre des attentats, mais outre le
00:45:58renseignement et le traditionnel espionnage,
00:46:00il y a la possibilité d'accéder à des portes
00:46:02d'entrée dans les réseaux informatiques pour
00:46:04mener une cyberattaque.
00:46:06Des profils pour menaces terroristes
00:46:08ont aussi été écartés. Nous avons relevé 19
00:46:10individus inscrits au fichier des signalements
00:46:12pour la prévention de la radicalisation à caractère
00:46:14terroriste actif et donc
00:46:16susceptible de passer à l'acte.
00:46:18Par ailleurs, 359 individus frappés
00:46:20d'une obligation de quitter le territoire
00:46:22ont aussi été écartés.
00:46:24Enfin, nous avons exclu du dispositif
00:46:26139 fichiers S. Le ministre
00:46:28de l'Intérieur précise par ailleurs que
00:46:30257 islamistes radicaux,
00:46:32181 membres de l'ultra-gauche
00:46:34et 95 de l'ultra-droite ont été
00:46:36détectés. Mais Gérald Darmanin
00:46:38se veut rassurant. Il n'y a selon
00:46:40lui aucune menace caractérisée
00:46:42identifiée sur les jeux.
00:46:449 blessés
00:46:46dont 4 membres des forces de l'ordre
00:46:48hier à la Rochelle. La manifestation
00:46:50contre les méga-bassines a réuni
00:46:526000 participants auxquels se sont mêlés
00:46:54500 éléments radicaux.
00:46:56Les affrontements ont éclaté. De nombreux
00:46:58actes de vandalisme ont été
00:47:00constatés. Une violence dénoncée
00:47:02par les Rochelais.
00:47:04C'est dommage parce que
00:47:06ils empêchent les vraies
00:47:08revendications d'exister
00:47:10et je dis que c'est dommage
00:47:12parce que ça pourrit tout.
00:47:14C'est devenu une violence banalisée en fait.
00:47:16Tout le monde banalise ça parce que
00:47:18on vit dans
00:47:20une époque où
00:47:22il n'y a plus de barrières
00:47:24en fait. Maintenant c'est
00:47:26à ceux qui vont
00:47:28frapper le plus de flics
00:47:30qui vont caillasser le plus de flics
00:47:32donc c'est dommage. Je suis contre cette violence-là
00:47:34ça ne sert absolument à rien. C'est des
00:47:36extrémistes, casseurs qui font
00:47:38n'importe quoi pour moi.
00:47:40Pour l'actualité internationale
00:47:42en Argentine, selon nos confrères du Parisien
00:47:44une quinzaine de blessures
00:47:46ont été constatées sur le corps
00:47:48de la femme qui a porté plainte contre Hugo
00:47:50Ouradou et Oscar Gégou.
00:47:52Un rapport médico-légal fait état
00:47:54entre autres de lésions dans les parties intimes
00:47:56et de divers hématomes au visage.
00:47:58Les deux rugbymen français, eux,
00:48:00clament toujours leur innocence.
00:48:02Enfin, le mystère demeure
00:48:04autour de la disparition de deux Françaises
00:48:06en Grèce. Françoise Boutot,
00:48:0873 ans et Marie-Pierre Arfels,
00:48:1064 ans, n'ont pas donné signe
00:48:12de vie depuis le 12 juin dernier.
00:48:14Elles étaient en vacances sur l'île
00:48:16de Sikinos. Les précisions
00:48:18de notre correspondant François-Xavier Freland.
00:48:22Je me trouve exactement dans le port
00:48:24de Sikinos. C'est là qu'elles ont débarqué,
00:48:26c'est là qu'elles se sont rencontrées et c'est là
00:48:28qu'elles sont parties en randonnée.
00:48:30Les caméras de surveillance du port
00:48:32les ont filmées. On les voit partir
00:48:34vers l'un des chemins les plus dangereux apparemment.
00:48:36Ce sont quand même 12 kilomètres
00:48:38dans la montagne avec de forts dénivelés,
00:48:40une végétation très hostile avec des broussailleux
00:48:42piquants. Et puis, vous savez,
00:48:44l'une d'entre elles, la plus âgée, Mme Boutot,
00:48:46a envoyé un message de SOS avec
00:48:48une photo d'elle où on la voit
00:48:50dans les épineux, disant
00:48:52qu'elle était tombée. Elle l'avait
00:48:54envoyée à l'hôtelier ce fameux
00:48:56vendredi 14 juin.
00:48:58Que s'est-il passé ? Eh bien,
00:49:00beaucoup pensent ici que peut-être elles se sont réfugiées
00:49:02alors dans les montagnes, dans une grotte,
00:49:04malheureusement sans connexion téléphonique,
00:49:06à l'abri du soleil certes, mais
00:49:08piégées peut-être par
00:49:10cette nature hostile.
00:49:12Ou bien elles ont fait une mauvaise rencontre,
00:49:14c'est une thèse qui revient régulièrement ici,
00:49:16avec, dit-on, du cash, de l'argent qui aurait
00:49:18été laissé dans la chambre,
00:49:20volé, beaucoup de rumeurs. Et puis,
00:49:22aussi, ce nouvel élément dans
00:49:24l'enquête, eh bien la nièce
00:49:26de Marie-Pierre Harfel, donc
00:49:28la plus jeune, eh bien
00:49:30aurait pu rentrer
00:49:32dans le live-cloud de sa tante
00:49:34et voir
00:49:36que l'un des documents
00:49:38avait été lu et vu, visité,
00:49:40le fameux vendredi 14 juin,
00:49:42le jour même où il y a eu
00:49:44ce message de SOS envoyé
00:49:46à l'hôtelier et où elles ont été
00:49:48portées disparues officiellement.
00:49:50C'est la fin de ce journal,
00:49:52on se retrouve dans un peu moins de 30 minutes
00:49:54pour un prochain point sur l'actualité. C'est à vous Thierry.
00:49:56Merci. On sera fidèles au rendez-vous,
00:49:58évidemment, ma chère Isabelle.
00:50:00Je vous présente mon équipe du dimanche.
00:50:02Depuis une heure déjà, Naïma Mfadel,
00:50:04Noemi Alyoua, Patrice Arditi.
00:50:06J'accueille avec beaucoup de plaisir
00:50:08Muriel Wakin Melki, avocate et président
00:50:10de l'organisation JV Européenne. On va commencer
00:50:12avec vous dans quelques instants. Et j'accueille
00:50:14également avec beaucoup de plaisir Stéphane Manigault,
00:50:16restaurateur et président de la branche
00:50:18Restauration au sein de l'UMIH.
00:50:20Soyez bienvenus.
00:50:22Les restaurateurs font résumé.
00:50:24Les JO. Pas de médaille d'or
00:50:26en tous les cas.
00:50:28Même pas médaille en chocolat.
00:50:30Oui, c'est ça. On va en parler tout à l'heure.
00:50:32On vous sent très en colère, évidemment.
00:50:34On va commencer avec vous, ma chère
00:50:36Muriel.
00:50:38On va commencer avec cette déclaration de
00:50:40Tom Apport. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'avec
00:50:42Tom Apport, on n'est jamais déçu,
00:50:44évidemment. Le député LFI
00:50:46a appelé carrément devant
00:50:48ses sympathisants à se mobiliser
00:50:50contre la délégation israélienne
00:50:52aux JO. On l'écoute.
00:50:54Et puis, évidemment, je vous interroge
00:50:56sur le sujet juste après.
00:50:58Quelques jours d'une échéance
00:51:00internationale qui va se tenir
00:51:02à Paris, qui sont les JO.
00:51:04Et moi, je suis ici pour dire que non,
00:51:06la délégation israélienne
00:51:08n'est pas la bienvenue à Paris.
00:51:10Les sportifs israéliens ne sont pas
00:51:12les bienvenus aux JO
00:51:14à Paris.
00:51:16Et il faut utiliser cette échéance,
00:51:18tous les leviers que nous avons
00:51:20pour créer des mobilisations.
00:51:22C'est évident, cette
00:51:24déclaration de Tom Apport
00:51:26juste avant les JO,
00:51:28qui met carrément une cible
00:51:30sur le dos des attaques israéliennes.
00:51:32Mais pas que, Muriel. Que vous inspire
00:51:34cette nouvelle déclaration de Tom Apport ?
00:51:36Est-ce que ça nous inspire, nous,
00:51:38à l'OGE, est-ce que ça m'inspire à moi aussi,
00:51:40à titre personnel, c'est
00:51:42véritablement un dégoût profond,
00:51:44en fait, pour les propos qui sont tenus
00:51:46devant une foule qui acclame
00:51:48M. Apport,
00:51:50qui revêt son écharpe tricolore
00:51:52au moment précis
00:51:54où il tient ses propos.
00:51:56Et puis comme nous sommes avocats,
00:51:58et comme nous déposons des plaintes,
00:52:00et comme nous déposons quantité de plaintes depuis le 7 octobre,
00:52:02et notamment contre les députés
00:52:04à l'FI pour tout cet
00:52:06bout de haine antisémite,
00:52:08ces appels à la violence,
00:52:10ces apologies du terrorisme
00:52:12que nous avons considérés comme étant constitués,
00:52:14les propos qui sont tenus là nous semblent
00:52:16nous constituer également une provocation à la haine.
00:52:18Provocation à la haine, provocation
00:52:20à la discrimination. Alors oui,
00:52:22cher Thierry, vous avez entièrement raison.
00:52:24Il y a
00:52:26un processus,
00:52:28un mode opératoire, en tenant ses
00:52:30propos face à un public qu'il sait
00:52:32être acquis par avant.
00:52:34C'est sympathisant aussi.
00:52:36Donc il sait très bien devant qui il parle.
00:52:38Il tient des propos qui sont
00:52:40dangereux. Qui sont dangereux pour les athlètes
00:52:42israéliens qui arrivent sur le sol national
00:52:44dans quelques jours, mais pas qu'eux.
00:52:46Qui sont dangereux également pour tous ceux qui vont les
00:52:48entourer. C'est-à-dire les citoyens
00:52:50français dans leur globalité,
00:52:52les citoyens français
00:52:54de confession juive parce qu'ils
00:52:56pourraient être visés également par les
00:52:58personnes qui auraient été touchées
00:53:00par les propos de M. Porte,
00:53:02par les personnes qui auraient été
00:53:04chauffées à blanc par les
00:53:06propos de M. Porte. Et c'est bien pour cela
00:53:08que nous avons, nous, décidé,
00:53:10à l'Organisation juive européenne, de déposer
00:53:12une plainte pour provocation à la haine
00:53:14entre les mains du procureur de Paris.
00:53:16Nous considérons que ces propos-là...
00:53:18Ça, vous allez le faire demain ? Oui, ça va être fait demain,
00:53:20après-demain, ça sera fait très prochainement.
00:53:22Nous considérons que ces propos
00:53:24sont de nature à inciter
00:53:26à la haine,
00:53:28à inciter à des passages à l'acte.
00:53:30Et alors, les mots qui sont tenus, qui sont
00:53:32prononcés par M. Porte
00:53:34sont des mots qui peuvent s'imprimer
00:53:36dans des esprits un peu
00:53:38plus faibles, un peu moins bien construits
00:53:40et conduire à des passages à l'acte
00:53:42criminels. Nous avons malheureusement
00:53:44eu le pire des exemples,
00:53:46qu'il soit il y a quelques semaines
00:53:48en France, lorsque
00:53:50des propos de cette nature
00:53:52ont emmené
00:53:54des jeunes de 12 ans et de 13 ans
00:53:56à commettre un viol, à commettre des violences,
00:53:58à commettre une séquestration, à commettre
00:54:00des humiliations sur une pauvre enfant
00:54:02de 12 ans. On n'en a pas sur ce plateau
00:54:04avec vous, d'ailleurs. On en avait parlé sur votre plateau,
00:54:06Thierry.
00:54:08Et c'est exactement le même
00:54:10schéma, en fait. Ces propos,
00:54:12qui sont répétés à l'envie, qui sont repris
00:54:14sur les réseaux sociaux, qui sont dits
00:54:16devant une foule qui est déjà
00:54:18particulièrement échaudée par
00:54:20les propos que les députés tiennent
00:54:22depuis le 7 octobre, ces propos-là
00:54:24nourrissent les passages à l'acte
00:54:26criminels de demain. Et c'est pour cela
00:54:28que le législateur a prévu
00:54:30des peines de prison. C'est pour cela que le législateur
00:54:32a prévu ce délit. C'est pour cela que
00:54:34le législateur est là pour
00:54:36rappeler, en fait, qu'on n'a pas
00:54:38le droit de tout dire, et encore moins
00:54:40lorsqu'on le dit en public, et j'ai envie
00:54:42de rajouter encore moins lorsqu'on est un élu
00:54:44de la République. Parce qu'on a
00:54:46une audience plus forte
00:54:48et une responsabilité
00:54:50qui va corréler
00:54:52à cette audience-là. Immédiatement,
00:54:54on touche plus de monde,
00:54:56on a une espèce de
00:54:58légitimité à tenir ces
00:55:00propos en public, et donc
00:55:02dans des esprits, encore une fois, qui sont plus
00:55:04faibles, moins bien construits, il peut avoir des passages
00:55:06à l'acte criminel. M. Porte
00:55:08ne se retrouvera jamais
00:55:10dans la situation, j'imagine,
00:55:12de s'en prendre directement physiquement
00:55:14à un athlète, et encore moins
00:55:16à un athlète israélien, parce que pour cela,
00:55:18il faudrait peut-être avoir du courage,
00:55:20et je doute qu'il en ait. En revanche,
00:55:22il est susceptible de toucher des jeunes
00:55:24ou des moins jeunes, peut-être,
00:55:26qui eux vont commettre ces passages à l'acte criminel.
00:55:28Et nous avons besoin de tout,
00:55:30sauf de cela en ce moment. Nous avons besoin
00:55:32que la justice fasse un rempart
00:55:34entre ses propos
00:55:36et la communauté nationale.
00:55:38Pas uniquement la communauté juive,
00:55:40la communauté nationale dans sa globalité.
00:55:42Nous avons besoin que la justice rappelle
00:55:44de manière ferme et claire
00:55:46ce qu'on a le droit de dire, et ce
00:55:48qui est interdit de dire en public.
00:55:50Ça, ce sont des propos pour nous
00:55:52que nous considérons être comme des
00:55:54propos qui appellent à la violence. Il faut les interdire,
00:55:56il faut que le parquet de Paris se positionne
00:55:58et vienne rappeler la règle de droit
00:56:00à M. Porte et à ses acolytes.
00:56:02Jonathan Arfi, si vous me permettez,
00:56:04président du conseil représentatif
00:56:06des institutions juives de France,
00:56:08a réagi et a rappelé
00:56:10notamment le tragique
00:56:12précédent des JO de Munich en 1972,
00:56:14où 11 athlètes israéliens
00:56:16avaient été assassinés par des terroristes
00:56:18palestiniens. Réaction à Patrice,
00:56:20Naïma et Noémie, évidemment,
00:56:22et Stéphane.
00:56:24Patrice, très rapidement. Alors, il y a deux
00:56:26Thomas Portes. Il y a l'homme
00:56:28et puis il y a l'élu. L'élu
00:56:30s'est déjà déconsidéré à plusieurs
00:56:32reprises. On rappelle quand même
00:56:34que c'est cet homme, et j'ai du
00:56:36mal à dire cet homme, qui
00:56:38avait laissé entendre
00:56:40que le Premier ministre israélien
00:56:42avait laissé faire l'attaque
00:56:44du Hamas. C'est le même homme
00:56:46qui avait posé fièrement,
00:56:48avec son écharpe d'ailleurs,
00:56:50le pied sur un
00:56:52ballon où il y avait l'effigie
00:56:54d'un ministre.
00:56:56Il alimente un fond de commerce.
00:56:58Il alimente un fond de commerce.
00:57:00Il est sur des rails
00:57:02et il va continuer comme ça.
00:57:04On l'a dit, il a
00:57:06placé une cible sur
00:57:08des athlètes israéliens.
00:57:10Maintenant, qu'est-ce qui peut se passer ?
00:57:12Tant qu'il sera,
00:57:14on l'a vaguement évoqué là, mais tant qu'il sera
00:57:16intouchable, c'est-à-dire qu'il
00:57:18ne subira pas
00:57:20un jugement, mais un vrai jugement,
00:57:22pas un petit sursis
00:57:24de rien du tout avec
00:57:26une amende, et bien il
00:57:28continuera à
00:57:30alimenter une espèce de
00:57:32haine de l'État hébreu
00:57:34et en allant plus loin,
00:57:36une haine des Juifs.
00:57:38Et tout est là. J'aimerais
00:57:40bien qu'on lui pose la question
00:57:42une fois pour toutes, pourquoi
00:57:44vous n'aimez pas les Juifs ?
00:57:46Noemi, Naïma, Stéphane.
00:57:48On a au moins une des réponses.
00:57:50Il y en a sans doute plusieurs, mais à mon avis,
00:57:52l'une d'entre elles, c'est évidemment des raisons
00:57:54électoralistes. Il le fait pour plaire
00:57:56à un certain électorat qui, lui, est très sensible
00:57:58à ces discours anti-israéliens
00:58:00qui cachent un discours anti-juif.
00:58:02J'aimerais juste rappeler le contexte dans lequel interviennent
00:58:04ces propos. Vous l'avez dit, Muriel, très bien.
00:58:06Il y a quelques semaines, nous parlions
00:58:08d'une petite fille de 12 ans qui a été violée
00:58:10parce que juive à courbe-voix.
00:58:12On entend aussi régulièrement...
00:58:14C'est de 12 ans.
00:58:16On entend aussi régulièrement ces fameuses
00:58:18demandes d'Alia de la part de nos compatriotes
00:58:20de confession juive qui demandent
00:58:22l'exil parce qu'ils considèrent qu'ils ne sont plus
00:58:24en sécurité en France. On a aussi
00:58:26les chiffres de l'antisémitisme qui explosent
00:58:28depuis le 7 octobre dans notre
00:58:30pays. On est dans un contexte où nos compatriotes
00:58:32de confession juive sont malheureux,
00:58:34angoissés, ils ne se sentent plus en sécurité
00:58:36dans notre pays. Et qu'est-ce que dit
00:58:38M. Porsche ? Il met encore une cible
00:58:40sur les athlètes israéliens
00:58:42et, à travers eux, sur les juifs.
00:58:44Il faut bien comprendre qu'aujourd'hui, l'antisionisme,
00:58:46c'est le nouveau mode de l'antisémitisme
00:58:48moderne. Il faut comprendre ce lien parce que certains
00:58:50n'arrivent pas, parfois, à comprendre
00:58:52le lien qui est existant,
00:58:54qui est très important. Souvenez-vous
00:58:56que lorsqu'Amedy Koulébali a
00:58:58fait son attentat contre
00:59:00l'hypercachère en 2015, il avait dit
00:59:02aux négociateurs de la BRI qu'il
00:59:04agissait pour les enfants palestiniens.
00:59:06Il faut bien comprendre qu'aujourd'hui, le discours
00:59:08et la haine anti-juive se nourrissent
00:59:10de cet anti-israélisme
00:59:12qui est en fait un antisémitisme.
00:59:14C'est très important de le dire.
00:59:16Et donc, en nourrissant ce discours anti-israélien,
00:59:18il nourrit le discours
00:59:20anti-semite qui, malheureusement, fait déjà des dégâts
00:59:22dans notre pays.
00:59:24Ce discours
00:59:26qui cible les athlètes israéliens
00:59:28et
00:59:30par récocher aussi nos
00:59:32compatriotes de confession
00:59:34juive, c'est un discours
00:59:36qui engage la société et pas que la justice.
00:59:38Pour moi, le ministre
00:59:40Darmanin, aujourd'hui, est en train de travailler
00:59:42à sécuriser notamment les JO.
00:59:44Et ça arrive au moment où on attend
00:59:46les JO. Donc, j'espère que
00:59:48monsieur le ministre de l'Intérieur
00:59:50va saisir la justice aussi.
00:59:52Parce que c'est quelque chose qui se passe aussi
00:59:54à un moment où la France accueille
00:59:56des athlètes israéliens
00:59:58d'un pays qui vient
01:00:00en pensant légitimement
01:00:02qu'ils seront protégés.
01:00:04Ces propos-là sont extrêmement
01:00:06graves. Et vraiment,
01:00:08j'espère que le ministre de l'Intérieur
01:00:10va réagir parce que, pour moi,
01:00:12il est important, vous voyez Muriel, que pas que la justice.
01:00:14Vous faites votre travail avec la justice
01:00:16et c'est extrêmement important. Mais vous avez
01:00:18parlé aussi de la cohésion nationale.
01:00:20Et moi, j'y pense souvent parce qu'aujourd'hui,
01:00:22l'EFI ne fait que diviser les Français.
01:00:24Et effectivement, ils instrumentalisent aussi
01:00:26certains Français contre d'autres
01:00:28Français. C'est extrêmement grave.
01:00:30Et pour le voir aussi sur le terrain,
01:00:32ce qui se passe aujourd'hui, ce qui s'est passé
01:00:34après le programme du 7 octobre,
01:00:36et notamment au niveau de cet
01:00:38électorat qui a été clairement ciblé
01:00:40et qui est aujourd'hui le dindon de la force,
01:00:42c'est extrêmement grave. Ça met en péril
01:00:44encore une fois l'unité de la nation.
01:00:46Un mot, Stéphane, très rapidement sur le sujet.
01:00:48Lorsque j'ai vu et écouté
01:00:50l'appel de Thomas Portes,
01:00:52j'étais avec
01:00:54mon ami Frédéric Aziza et nous avons été
01:00:56touchés dans notre chair. Il met une cible
01:00:58sur la communauté juive
01:01:00en France. C'est choquant.
01:01:02Il a le droit d'être pro-palestinien.
01:01:04C'est un droit. On peut
01:01:06défendre un peuple. On peut découvrir en 2022
01:01:08lorsqu'on est élu député
01:01:10de la République, pour des raisons électorales,
01:01:12se découvrir des vertus et aller défendre
01:01:14le peuple palestinien. Mais il n'a pas
01:01:16le droit d'être anti-israélien. C'est un délit,
01:01:18ça. C'est un délit d'appeler à la haine,
01:01:20d'appeler au meurtre. Et je rappelle que
01:01:22ce monsieur, le 5 octobre
01:01:242023, est allé
01:01:26rencontrer au Caire Abu Amir
01:01:28Moutassine El Ahoura.
01:01:30Celui-là même qui finance
01:01:32le Hamas. Donc monsieur Portes
01:01:34a franchi une frontière.
01:01:36C'est la haine de l'autre. Et
01:01:38vous le rappelez tout à l'heure,
01:01:4011 athlètes israéliens ont été
01:01:42massacrés à Munich.
01:01:44Comment un député de la République
01:01:46peut porter cela ? J'espère
01:01:48que vous arriverez à le faire condamner
01:01:50et que définitivement, Allah El-Effi,
01:01:52qui est devenu un parti dangereux
01:01:54pour la République et la stabilité
01:01:56et la cohésion de notre pays, qui est devenu
01:01:58un parti raciste, xénophobe,
01:02:00qui a une haine viscérale
01:02:02et qui alimente cette haine,
01:02:04j'espère qu'ils seront définitivement condamnés.
01:02:06Muriel, vous nous avez tenu au courant
01:02:08évidemment des suites. Je vous tiendrai
01:02:10au courant. Vous déposez plainte demain. On déposera
01:02:12plainte demain. Cette plainte viendra suivre
01:02:14les autres plaintes que nous avons déposées
01:02:16depuis le 7 octobre contre certains
01:02:18élus de Allah El-Effi
01:02:20et pour lesquelles l'enquête est toujours en cours.
01:02:22Je précise que la réponse qui nous a
01:02:24été faite par le parquet était que
01:02:26traditionnellement, et c'est vrai,
01:02:28c'est l'usage, donc il n'y a rien
01:02:30d'extraordinaire à cela. En principe,
01:02:32le parquet attend que la période électorale
01:02:34soit terminée. Donc on a eu d'abord les européennes,
01:02:36puis les législatives. Nous sommes désormais
01:02:38sortis de ces deux périodes.
01:02:40Nous, à l'Organisation juive européenne,
01:02:42nous attendons véritablement
01:02:44que le parquet de Paris, puisque c'est
01:02:46entre les mains du parquet de Paris que nous
01:02:48avons déposé toutes ces plaintes,
01:02:50se positionne et décide si oui ou
01:02:52sinon, après les enquêtes, après les auditions
01:02:54qui ont eu lieu, le parquet décide
01:02:56ou pas de poursuivre ses députés,
01:02:58afin que nous, nous soyons informés
01:03:00du point de savoir si la justice
01:03:02considère qu'il faut
01:03:04apporter une réponse
01:03:06judiciaire aux propos qui sont tenus
01:03:08ou si, effectivement, il faut se tourner vers
01:03:10d'autres instances. Pour rebondir
01:03:12sur ce que vous avez proposé vis-à-vis de
01:03:14M. Darmanin,
01:03:16on a la possibilité, lorsqu'on est membre du gouvernement
01:03:18ou dans d'autres circonscriptions,
01:03:20que ce soit les préfets,
01:03:22que ce soit les maires, de faire ce qu'on appelle
01:03:24un article 40, qui permet de saisir
01:03:26également le procureur de la République.
01:03:28J'invite nos représentants,
01:03:30nos membres du gouvernement, nos maires,
01:03:32nos préfets, à
01:03:34se joindre à notre plainte et à former
01:03:36eux aussi des articles 40, si, comme nous,
01:03:38ils considèrent que ces propos n'ont pas
01:03:40être tenus en France, sur la scène publique,
01:03:42par un élu de la nation.
01:03:44Juste un dernier mot.
01:03:46Maître, dites-le que le parquet
01:03:48est noyé de plaintes
01:03:50pour antisémitisme. Dites-le que le
01:03:52parquet a des dossiers, comme ce n'est pas
01:03:54permis, long comme un jour sans pain, sur
01:03:56Thomas Porte, sur Yassine Belattar, sur
01:03:58Anas Kazib, tous ses ennemis de la République.
01:04:00Il faut le dire, le parquet est noyé,
01:04:02ne sait plus, ils sont en train de hiérarchiser.
01:04:04C'est-à-dire que vous avez des victimes aujourd'hui,
01:04:06le parquet ne les regarde même plus,
01:04:08parce qu'ils font de la hiérarchisation
01:04:10des délits. Malheureusement...
01:04:12Je ne peux pas vous laisser dire ça,
01:04:14Thierry, je vais me permettre
01:04:16d'avoir une réponse par rapport à cela.
01:04:18Pas plus tard que jeudi,
01:04:20j'étais encore en audience, parce que le parquet
01:04:22a décidé de poursuivre, sur
01:04:24une personne qui avait tenu
01:04:26des propos à caractère antisémite et qui
01:04:28avait provoqué à la haine, sur une victime.
01:04:30Vendredi, la même chose,
01:04:32on était à Paris, à la 23ème Correctionnelle,
01:04:34donc ça fonctionne quand même très bien.
01:04:36Ils sont débordés parce qu'il y a
01:04:38une telle explosion des actes antisémites
01:04:40que oui, il y a
01:04:42énormément de dossiers à traiter.
01:04:44Ça, c'est vrai. Mais le parquet
01:04:46a réagi, a su réagir sur quantité
01:04:48de plaintes. Là où nous sommes en attente
01:04:50depuis le 7 octobre, c'est sur les plaintes
01:04:52qui ont un aspect que le parquet considère
01:04:54peut-être comme politique, et ce que
01:04:56j'évoquais tout à l'heure devant vous, c'est-à-dire les plaintes
01:04:58contre certains élus de la nation, et notamment
01:05:00contre certains éléphistes.
01:05:02C'est sur ces plaintes-là qu'effectivement
01:05:04j'appelle notre procureur de la République
01:05:06de Paris à se positionner
01:05:08pour que nous ayons une réponse, enfin,
01:05:10aux plaintes que nous avons déposées.
01:05:12Nomi, dernier mot sur le sujet.
01:05:14Pour féliciter le travail que vous accomplissez,
01:05:16l'Organisation juive européenne, ce sont des dizaines
01:05:18d'avocats qui travaillent de façon bénévole
01:05:20sur tout un tas de dossiers, qui se rendent disponibles
01:05:22pour les victimes, qui font un travail fondamental,
01:05:24très important, et donc je vous dis bravo
01:05:26à vous de tenir vos capes.
01:05:28Merci à vous.
01:05:30On va marquer une pause dans ce mini-news,
01:05:32on a beaucoup de sujets pour la dernière demi-heure
01:05:34évidemment, on va parler du blues
01:05:36des restaurateurs avec vous,
01:05:38on va parler évidemment de Gérald Darmanin
01:05:40et de cette interview très longue
01:05:42qu'il a accordée
01:05:44à nos amis du journal du dimanche.
01:05:46Restez avec nous parce qu'on a beaucoup de sujets.
01:05:48C'est la dernière demi-heure,
01:05:50et dans une demi-heure je pense qu'elles ont vacances.
01:05:52Ça n'intéresse personne, mais je vous le dis.
01:05:54C'est la bonne nouvelle.
01:05:56Vacances véritées.
01:05:58Merci, allez à tout de suite.
01:06:02Il est 12h27,
01:06:04merci de nous accueillir, c'est la dernière
01:06:06ligne droite pour mini-news
01:06:08week-end. On fait
01:06:10un nouveau point autour d'informations
01:06:12avec Isabelle Piboulot et je vous retrouve avec
01:06:14mon équipe du dimanche, on a beaucoup de sujets pour cette
01:06:16dernière demi-heure. Isabelle.
01:06:1846 départements
01:06:20en vigilance jaune pour
01:06:22orages. L'épisode d'hier
01:06:24a causé d'importantes inondations,
01:06:26notamment en Haute-Marne. 8 personnes ont
01:06:28été légèrement blessées, certaines ont
01:06:30été hospitalisées pour hypothermie.
01:06:32L'arrêt de la pluie a permis de dégager
01:06:34les routes, mais certaines étaient encore
01:06:36coupées ce matin à cause des débris.
01:06:38Le SMIC peut être augmenté.
01:06:40Déclaration du ministre de l'Intérieur
01:06:42dans le JDD. Gérald Darmanin
01:06:44ne veut pas écarter le débat autour
01:06:46de cette promesse phare de la gauche
01:06:48ou législative, soit une augmentation du
01:06:50salaire minimum à 1600 euros
01:06:52net contre près de 1400
01:06:54aujourd'hui. Ce serait un coup de pouce
01:06:56important pour ceux qui travaillent
01:06:58et qui le méritent, mais il faut le faire
01:07:00sans tuer nos entreprises, précise
01:07:02le ministre. L'armée israélienne
01:07:04a intercepté un missile en provenance
01:07:06du Yémen qui s'approchait d'Israël.
01:07:08Les sirènes ont été déclenchées
01:07:10en raison de la possibilité de chute
01:07:12d'éclats, mais l'incident est terminé,
01:07:14a précisé Tzahal. Une opération
01:07:16survenue au lendemain d'un raid israélien
01:07:18au Yémen qui a fait trois morts et plus
01:07:20de 80 blessés. Des raids lancés
01:07:2248 heures après une attaque de drones
01:07:24outils ayant fait un mort à Tel Aviv.
01:07:26Merci
01:07:28beaucoup, chère Isabelle. Je vous présente mon équipe
01:07:30du dimanche, Naïma Mfadel,
01:07:32Noemi Aluyohar, Patrick Sarditti
01:07:34et Stéphane Madigal.
01:07:36On va parler des JO dans quelques instants,
01:07:38évidemment, mon cher Stéphane, c'est la raison
01:07:40de votre venue, mais on va d'abord évoquer
01:07:42cette longue interview de Gérald Darmanin
01:07:44ce matin dans les colonnes de
01:07:46nos amis du journal du dimanche.
01:07:48Il évoque tout, évidemment,
01:07:50la politique en long, en large, en travers.
01:07:52Il évoque également les jeux olympiques
01:07:54dont on va parler dans quelques instants.
01:07:56Il parle également de son histoire de cravate,
01:07:58pourquoi il avait enlevé sa cravate en descendant
01:08:00les marches de l'Elysée. Vous allez voir, il y a
01:08:02un vrai symbole, mais on voit d'abord le sujet de
01:08:04Saravani et on ouvre le débat avec mes invités.
01:08:06Dans cette interview,
01:08:08Gérald Darmanin rassure quant aux
01:08:10possibles menaces visant
01:08:12la cérémonie des jeux olympiques
01:08:14de Paris 2024.
01:08:16Nous n'avons, à notre connaissance, aucune
01:08:18menace caractérisée sur la sécurité
01:08:20des jeux olympiques, explique le ministre de l'Intérieur.
01:08:22Selon lui, ni nos
01:08:24services de renseignement, ni les services
01:08:26étrangers avec lesquels nous nous coordonnons
01:08:28n'ont détecté de menaces exogènes.
01:08:30Mais il faut rester très
01:08:32humble et concentré. A cela,
01:08:34il ajoute, je vous confirme que la
01:08:36cérémonie se déroulera dans le format
01:08:38annoncé par le président
01:08:40de la République. Gérald Darmanin
01:08:42détaille également l'ampleur du
01:08:44criblage réalisé par ces services pour
01:08:46garantir la protection des jeux olympiques.
01:08:48Les profils de tous les participants,
01:08:50agents, stadiers,
01:08:52bénévoles, mais aussi les équipes
01:08:54des athlètes ont été étudiées.
01:08:56Au terme de nombreuses
01:08:58enquêtes administratives,
01:09:004340 personnes
01:09:02ont été écartées. Parmi
01:09:04elles, certains profils le sont
01:09:06pour menaces terroristes.
01:09:08Nous avons relevé 19
01:09:10individus inscrits au fichier des
01:09:12signalements pour la prévention de la radicalisation
01:09:14à caractère terroriste actif
01:09:16et donc susceptible de passer
01:09:18à l'acte. Par ailleurs,
01:09:20359 individus frappés d'une
01:09:22obligation de quitter le territoire ont
01:09:24aussi été écartés. Enfin,
01:09:26nous avons exclu du dispositif
01:09:28139 fichier S.
01:09:30Le ministre de l'Intérieur souligne
01:09:32qu'il ne s'agit pas uniquement de
01:09:34militants de l'islam radical, mais également
01:09:36de militants radicaux politiques
01:09:38d'ultra-gauche et d'ultra-droite.
01:09:40Le moins qu'on puisse dire,
01:09:42c'est qu'il se veut rassurant
01:09:44Gérald Darmanin avant
01:09:46les JO. C'est un peu normal, il est encore
01:09:48ministre de l'Intérieur. Je parle
01:09:50sur la gouverne de
01:09:52Noemi qui parfois doute du fait...
01:09:54Mais oui, il gère les affaires groupes,
01:09:56mais il est ministre de l'Intérieur. Il l'est toujours,
01:09:58même s'il commente les événements comme un commentateur et
01:10:00comme un éditorialiste. C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
01:10:02Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il se veut rassurant.
01:10:04Oui, il fait le job.
01:10:06Il fait le job, ça me parait absolument normal.
01:10:08Mais là, nous avons le ministre
01:10:10qui gère les affaires courantes,
01:10:12il faut le rappeler, et puis
01:10:14nous avons le député.
01:10:16Et moi, ce qui m'intéresse,
01:10:18il a déjà tout dit pour les JO.
01:10:20Tout est prêt. En principe, il n'y a pas
01:10:22trop de menaces
01:10:24qui devraient planer sur
01:10:26les JO. Il s'est montré
01:10:28ces derniers jours relativement
01:10:30réconfortant. Il est le seul
01:10:32à savoir s'il y a anguille sous roche
01:10:34ou pas. Il y a probablement
01:10:36un système d'alerte, mais je
01:10:38crois que le gouvernement
01:10:40en place s'attendait à pire.
01:10:42Maintenant, il peut y avoir évidemment un certain
01:10:44nombre de cinglés qui ont échappé
01:10:46au radar. Moi, ce qui m'intéresse
01:10:48surtout, c'est
01:10:50le député et le ministre
01:10:52qui vont affronter à la rentrée
01:10:54une rentrée
01:10:56sociale assez perturbante.
01:10:58Et le fait
01:11:00de mettre le débat sur le
01:11:02SMIC,
01:11:04ça n'est pas bête, parce que
01:11:06franchement, un SMIC
01:11:08réclamé avec outrance
01:11:10par Elifi, entre parenthèses,
01:11:12à 1600 nets, alors qu'il
01:11:14est à 1400 nets maintenant,
01:11:16le fait de dire qu'il y a
01:11:18de quoi négocier, bien,
01:11:20c'est pas mal. Parce que qu'est-ce qu'il cherche
01:11:22à faire, M. Darmanin ?
01:11:24Il cherche à s'attirer les bonnes grâces
01:11:26des socialistes pour pouvoir
01:11:28justement négocier, parce qu'on peut
01:11:30négocier avec des socialistes,
01:11:32et les écarter, les éloigner
01:11:34des insoumis.
01:11:36Justement, c'est ce qu'il dit, entre autres, une petite phrase
01:11:38sortie de cette longue interview,
01:11:40il faut aider les socialistes à se détacher de Elifi.
01:11:42Oui, vous avez raison, Patrice, il le fait pour des raisons
01:11:44d'intérêt évident, parce qu'il sait
01:11:46que s'il veut constituer une
01:11:48majorité à l'Assemblée nationale,
01:11:50il va falloir qu'il s'allie,
01:11:52que le parti macroniste, donc celui
01:11:54dans lequel il appartient, s'allie à la fameuse
01:11:56droite républicaine, comme elle s'appelle aujourd'hui,
01:11:58et à une partie des élus du Parti socialiste
01:12:00qui va devoir se rejoindre à cette
01:12:02coalition qui pourrait demain gouverner
01:12:04potentiellement. Simplement, il a raison sur le fond.
01:12:06Parce que, souvenez-vous, lorsque le nouveau Front populaire
01:12:08s'est constitué, on a parlé de
01:12:10l'Alliance de la Carpe et du Lapin.
01:12:12Ils n'ont pas grand-chose à voir, finalement, ensemble.
01:12:14Si ce n'est se dire de gauche, si ce n'est lutter
01:12:16contre le Rassemblement national, comptent-ils en commun,
01:12:18par exemple, sur la question du nucléaire ? Mais pas grand-chose.
01:12:20Entre les écologistes,
01:12:22le Parti socialiste, il y a assez peu
01:12:24d'idées en commun, si vous voulez. Ces gens-là
01:12:26se sont rassemblés pour avoir des sièges,
01:12:28mais ils se sont assis aussi sur leurs
01:12:30idées, sur leurs principes, sur leurs valeurs.
01:12:32Et le Parti socialiste, notamment, a vendu
01:12:34son âme pour garder des sièges.
01:12:36C'est ce qui s'est passé, mais aujourd'hui, ils ne s'entendent pas.
01:12:38C'est ce qu'on appelle la tambouille politique, ma chère Damélie.
01:12:40La tambouille politique. Avec la conséquence évidente
01:12:42qu'ils n'arrivent pas à s'entendre sur un nom, aujourd'hui.
01:12:44Allez, deux mots, parce qu'ensuite, on va parler du look
01:12:46du Gérald Darmanin.
01:12:48J'ai le sentiment, plutôt, qu'il se projette politiquement.
01:12:50Qu'il renouvelle un peu
01:12:52ce gaullisme social
01:12:54que la droite
01:12:56a oublié.
01:12:58Et qu'il est dans ce que Chirac avait...
01:13:002027, moi je vous dis. 2027.
01:13:02Oui, mais justement, c'est qu'il avait raison.
01:13:04Et je pense que, rappelez-vous, Jacques Chirac
01:13:06avait parlé de la fracture sociale.
01:13:08Il avait parlé aussi de la France d'en bas.
01:13:10Et je pense que c'est cette France-là
01:13:12qu'aujourd'hui, Gérald Darmanin
01:13:14cible en parlant du SMIC à 1600.
01:13:16Allez, très rapidement, parce qu'il ne nous reste pas beaucoup de temps.
01:13:18Cette petite séquence, vous vous souvenez quand il avait quitté
01:13:20le dernier Conseil des ministres ?
01:13:22On l'avait vue.
01:13:24François Hebb va nous montrer cette petite séquence où
01:13:26il enlève sa cravate.
01:13:28Regardez. Hop !
01:13:30En direct.
01:13:32Je quitte l'Elysée.
01:13:34J'enlève la cravate.
01:13:36Alors, évidemment, vous savez comme les journalistes sont taquins.
01:13:38On avait imaginé plein de choses, évidemment.
01:13:40On avait quand même un peu raison.
01:13:42Parce que dans l'interview qu'il accorde
01:13:44à nos amis du Journal du Dimanche,
01:13:46en gros, en substance, il dit
01:13:48que c'est un bout de tissu qui est devenu pour beaucoup de Français
01:13:50le symbole d'une élite à laquelle
01:13:52il ne s'identifie plus au point
01:13:54parfois de l'aïr. C'est le symbole
01:13:56de la distance, dit-il.
01:13:58Comme quoi, il y avait un message.
01:14:00Vous voyez ?
01:14:02Oui, il y avait un message. Après la question, c'est savoir si c'est le bon ou non.
01:14:04La cravate, c'est simplement l'idée de respecter
01:14:06l'autre, de bien s'habiller pour l'autre.
01:14:08Et au contraire,
01:14:10les gens qui sont tout en haut de la hiérarchie sociale
01:14:12n'emportent pas. Et les gens qui sont
01:14:14plus en bas emportent, si vous voulez.
01:14:16Donc, au contraire, c'est une façon de respecter.
01:14:18C'est une question de valeur. C'est une façon de respecter
01:14:20les gens qui sont en face de nous.
01:14:22Vous voyez, là, je porte du rouge à lèvres. C'est un petit peu pareil.
01:14:24C'est pour nos téléspectateurs.
01:14:26Pour se présenter bien vis-à-vis des autres, c'est une façon de les respecter.
01:14:28Et Gérald de Darmanin,
01:14:30tant qu'il est au pouvoir, il aurait dû garder
01:14:32sa cravate au moins jusqu'au moment
01:14:34où il n'est plus ministre de l'Intérieur.
01:14:36Allez, Naïma, à vous.
01:14:38Je rejoins complètement ce que vient de dire Noemi.
01:14:40C'est-à-dire qu'il y a des changements dans les codes sociaux,
01:14:42les codes vestimentaires à la française.
01:14:44Et moi, je me souviens, quand j'étais gamine,
01:14:46quand je suis arrivée en France, je me rappelle
01:14:48les fameux vêtements du dimanche.
01:14:50Les gens s'habillaient le dimanche.
01:14:52Et effectivement, quand on organise des événements,
01:14:54vous voyez les gens qui viennent avec une cravate.
01:14:56Et ce n'est pas une question de niveau social.
01:14:58Les personnes peuvent être très modestes,
01:15:00mais ils vont avoir un costume et une cravate.
01:15:02Et je crois que c'est très important.
01:15:04Et au contraire, porter une cravate,
01:15:06c'est important aussi vis-à-vis de l'autre.
01:15:08Je pense qu'il a voulu montrer qu'il lâchait prise.
01:15:10Mais après, il s'est lâché encore plus.
01:15:12Parce que regardez cette image que François Hebb...
01:15:14S'il y a un garçon qui est vraiment sensible
01:15:16au dress code, c'est bien François Hebb
01:15:18qui m'aide à préparer cette émission,
01:15:20qui nous ressort cette image-là
01:15:22de son vote, où il était en jean,
01:15:24en polo, décontracté.
01:15:26Vous savez, on commente,
01:15:28tous les journalistes, on commente cette image-là.
01:15:30Je crois qu'il imite Sarkozy.
01:15:32Il imite Sarkozy, qu'on a vu à plusieurs reprises.
01:15:34Oui, mais regardez, dans l'interview,
01:15:36il fait référence à ce que Sarkozy lui avait dit.
01:15:38Nicolas Sarkozy me disait
01:15:40«Mets une cravate, c'est très important, tu rentres dans la vie des gens».
01:15:42Et je pense qu'il avait raison.
01:15:44Mais aujourd'hui, c'est effectivement devenu le symbole de la distance.
01:15:46Alors, le symbole de la distance,
01:15:48je crois qu'il a exagéré un petit peu.
01:15:50C'est un symbole de sérieux,
01:15:52sinon de respect, disons de considération.
01:15:54Il ne faut quand même pas oublier qu'il y a beaucoup plus de mariages
01:15:56avec cravate que sans cravate.
01:15:58Au début de la cérémonie, bien entendu.
01:16:00Après, on l'enlève, exactement ce qu'il a fait
01:16:02en descendant des escaliers.
01:16:04Il fait chaud,
01:16:06on l'enlève.
01:16:08Mais la cravate,
01:16:10c'est quand même relativement respectable.
01:16:12Même si ça n'est pas une garantie
01:16:14de respect pour une
01:16:16hiérarchie comme avant.
01:16:18Mais les entreprises,
01:16:20quand ils recrutent des jeunes, notamment...
01:16:22D'ailleurs, je m'interroge pourquoi Stéphane Manigault
01:16:24n'est pas venu avec une cravate ce matin.
01:16:26Je pose la question.
01:16:28Quand on reçoit des jeunes qui viennent pour un recrutement,
01:16:30on fait très attention à la manière dont ils sont habillés
01:16:32parce que ça dit aussi.
01:16:34C'est un jeune qui vient avec une casquette
01:16:36et un jogging.
01:16:38Je pense que c'est difficile
01:16:40de le recruter parce qu'on va aussi
01:16:42être attentif à son look,
01:16:44à sa manière d'être.
01:16:46C'est pour ça que souvent, moi, dans le cadre de mes fonctions,
01:16:48je dis que l'habit ne fait pas le moine
01:16:50mais il les contribue rudement.
01:16:52Et qu'on a intérêt, dans le cadre de l'insertion sociale et professionnelle,
01:16:54notamment des jeunes,
01:16:56et notamment dans le cadre des missions locales,
01:16:58de dire aux jeunes qu'il y a des codes en France
01:17:00qui sont extrêmement importants.
01:17:02Et soit on est dans les codes, soit on est hors-codes.
01:17:04Les insoumis devraient prendre des leçons quand même.
01:17:06Stéphane Manigault,
01:17:08sans cravate, est notre invité.
01:17:10Vous êtes habillé automne, printemps, hiver,
01:17:12mon cher Stéphane.
01:17:14Pourquoi j'ai souhaité que vous soyez avec nous ce matin ?
01:17:16Parce que vous avez retweeté
01:17:18une petite vidéo
01:17:20d'un de vos confrères
01:17:22qu'on va voir parce qu'évidemment,
01:17:24JO et Restaurateur, ça ne fait pas bon ménage.
01:17:26Ça commence sur de mauvaises bases.
01:17:28On regarde cette petite vidéo
01:17:30qui nous a tous interpellés.
01:17:32Je vous demande votre réaction juste après.
01:17:34Je vous rassure, Naïma, Patrice et Noémie,
01:17:36vous pouvez réagir aussi.
01:17:38Mais Stéphane va réagir.
01:17:40D'abord, la vidéo de votre confrère.
01:17:42Voilà.
01:17:44Il est 21h45 à peu près.
01:17:46Le restaurant 6 New York
01:17:48et la place de l'ALMA
01:17:50et les quais de la Seine
01:17:52avec, bien évidemment,
01:17:54l'avenue de New York.
01:17:56Comme vous avez remarqué,
01:17:58il n'y a aucune voiture.
01:18:00Eh bien, juste pour vous expliquer.
01:18:02Ce soir, j'avais 56 couverts.
01:18:04J'ai eu 32 annulations
01:18:06parce que les gens ne pouvaient pas
01:18:08venir au restaurant.
01:18:10Ils ne pouvaient pas passer
01:18:12sans QR code.
01:18:14Mais ils avaient quand même leurs réservations
01:18:16sur notre site avec l'empreinte bancaire.
01:18:18Et donc,
01:18:20personne ne les a laissés passer.
01:18:22A priori, ça va être comme ça
01:18:24dans tous les Jeux.
01:18:26Donc, sachez que je suis ravi,
01:18:28ravi, ravi,
01:18:32de travailler pour rien.
01:18:34Les Jeux devaient être une fête,
01:18:36soi-disant. Eh bien, pas du tout.
01:18:38Ce n'est pas une fête, c'est un cauchemar.
01:18:40Demain soir, j'ai déjà à peu près
01:18:4235 annulations.
01:18:44Samedi soir, j'ai à peu près
01:18:4628 annulations
01:18:48parce que les gens ne peuvent pas venir
01:18:50sans QR code.
01:18:52Voilà. Donc, merci la France.
01:18:54Merci Madame Hidalgo.
01:18:56Et une fois de plus, nous récompensons
01:18:58encore et toujours
01:19:00les gens qui veulent travailler.
01:19:02Voilà. C'était juste
01:19:04mon petit coup de gueule du soir.
01:19:08Et le coup de gueule du midi, Stéphane Manigault ?
01:19:10Déjà, je tiens quand même à dire
01:19:12qu'on est vraiment content d'accueillir
01:19:14les Jeux Olympiques en France,
01:19:16d'accueillir le monde entier. C'est important de le dire.
01:19:18Mais ce n'est pas parce qu'on est content d'accueillir les Jeux Olympiques
01:19:20qu'on est content de l'organisation.
01:19:22Moi, je vais vous lire quelques messages.
01:19:24Je salue d'ailleurs tous mes confrères restaurateurs,
01:19:26artisans, parce qu'il n'y a pas que les restaurateurs qui s'ouvrent.
01:19:28C'est le boulanger, le pressing,
01:19:30le boucher, le charcutier.
01:19:32Tous les commerces de proximité à Paris,
01:19:34tous les artisans, se font massacrer actuellement.
01:19:36Et je vais vous lire juste un message
01:19:38sur un groupe de restaurateurs qui s'appelle
01:19:40Restaurateurs de qualité que je salue. Jean-Marie Defoy
01:19:42qui a brillamment monté ce groupe
01:19:44et Olivier Flotte qui a
01:19:46de très jolis établissements. Il écrit
01:19:48On a approché du personnel supplémentaire en prévision d'une saison
01:19:50que l'on nous annonçait comme exceptionnelle.
01:19:52Résultat, nos chiffres s'effondrent.
01:19:54Chaque jour supplémentaire nous entraîne
01:19:56vers de nouvelles catastrophes.
01:19:58Effectivement, une fois mort, nous en dirons
01:20:00le moins possible et même
01:20:02plus rien du tout. Donc, nous sommes
01:20:04effectivement dans cette situation où
01:20:06les barrières, les 44 000 barrières
01:20:08qui ont été installées sont
01:20:10d'une laideur sans nom. Moi, j'étais
01:20:12enthousiaste. Ça fait un peu prison, c'est vrai.
01:20:14À l'idée de dire que les caméras
01:20:16du monde entier vont venir.
01:20:18Je ne sais pas qui a eu cette idée, mais franchement
01:20:20c'est une idée à minima saugrenue.
01:20:22Et je suis très poli quand je dis cela.
01:20:24On était content. Pourquoi ? Parce que nous avons
01:20:26vécu des travaux dans Paris.
01:20:28On nous a tous dit qu'on allait embellir Paris
01:20:30pour accueillir le monde entier.
01:20:32Enfin, on démonte les échafaudages des
01:20:34immeubles. Enfin, on enlève les blocs de béton
01:20:36qui polluaient le paysage
01:20:38urbain. Enfin, nos fontaines sont jolies.
01:20:40Enfin, nos monuments sont exceptionnels.
01:20:42Enfin, la Tour Eiffel respire.
01:20:44Et qu'est-ce qu'on met autour de tout ça ?
01:20:4644 000 grilles.
01:20:48C'est juste horrible. Je ne sais pas si
01:20:50François... J'ai des confrères
01:20:52qui m'ont envoyé plein de photos,
01:20:54de vidéos.
01:20:56Là, par exemple, c'est un confrère
01:20:58qui a
01:21:00cette brasserie. Vous avez
01:21:02des grilles devant cette terrasse.
01:21:04Là, c'est dans quel quartier, Stéphane ? Là, on est dans le 5e.
01:21:06Mais vous avez...
01:21:08Vous voyez ? Qu'est-ce
01:21:10que vous voulez faire ? Quand vous êtes client
01:21:12d'un établissement, vous vous mettez en terrasse
01:21:14pour prendre un café avec ces grilles juste devant vous ?
01:21:16C'est vrai que c'est pas très...
01:21:18Alors, vous avez deux versions. Vous avez la version
01:21:20restaurateur accueillant
01:21:22commerçant. Il a mis de jolies fleurs
01:21:24devant son restaurant pour accueillir les clients.
01:21:26Et puis, vous avez la version Madame Hidalgo
01:21:28qui nous a mis des grilles devant
01:21:30nos établissements. Franchement,
01:21:32je ne sais pas à quoi ça sert.
01:21:34J'ai vu... Je suis baladé
01:21:36dans Paris pour comprendre. Je voyais des enfants
01:21:38de 10 ans qui... Ils ont même
01:21:40fait tomber une. Alors, si ça, c'est la sécurité...
01:21:42Je veux dire, quand on les enlève
01:21:44tout de suite, parce que ça ne sert à rien.
01:21:46C'est à l'enfant de 10 ans qu'il les a fait tomber.
01:21:48On parlait des restaurateurs, des boulangers. J'ai un ami
01:21:50qui s'appelle Sébastien Molina qui a
01:21:52un petit café-théâtre qui est très sympathique
01:21:54qui s'appelle Le Grenier du Rire.
01:21:56Il m'envoie un SMS. Il pense à parler aussi
01:21:58des petits cafés-théâtres, des petits théâtres
01:22:00parisiens, etc., qui souffrent énormément.
01:22:02C'est une catastrophe. Ils jouent,
01:22:04ils n'ouvrent pas, ils ne savent pas s'ils doivent ouvrir.
01:22:06Le théâtre de Sébastien,
01:22:08ça accueille 60 personnes
01:22:10avec des repas, etc. Je ne sais pas quoi faire.
01:22:12Je ne sais pas quoi faire.
01:22:14C'est pour ça que j'ouvre le sujet. Ce n'est pas un sujet
01:22:16restaurateur. C'est un sujet
01:22:18de toutes celles et ceux qui font la vie
01:22:20de Paris. C'est les comédiens,
01:22:22les théâtres, les musicales,
01:22:24les opéras. Tout le monde
01:22:26est impacté par cet enlédissement.
01:22:28Aujourd'hui, pour circuler,
01:22:30j'ai plusieurs établissements pour aller
01:22:32du 17e au 7e,
01:22:34traverser la Seine, c'est l'enfer.
01:22:36J'ai 20 ans d'automobile,
01:22:38cher ami, je suis passé...
01:22:40Je suis passé au vélo.
01:22:42Même en vélo,
01:22:44c'est devenu l'enfer. Ça fait 4 mois
01:22:46que je suis passé en vélo, c'était plutôt très bien,
01:22:48agréable, mais là, avec les mesures,
01:22:50les zones grises, c'est un carnage.
01:22:52J'ai eu le préfet Laurent Nunez
01:22:54en ligne pendant près d'une heure.
01:22:56Je lui ai dit, Laurent, monsieur le préfet,
01:22:58vous avez vidé
01:23:00nos commerces. Il le dit qu'il le voit
01:23:02très bien. Et là, je crois que c'est vous
01:23:04en vélo, vous êtes...
01:23:06Sur les images que vous avez données à François Heppe,
01:23:08vous êtes dans Paris en vélo, c'est ça ?
01:23:10Voilà. Quelqu'un qui fait
01:23:12son jogging, là, sur
01:23:14la droite, les rues sont vides.
01:23:16Je rappelle quand même
01:23:18que pour que nous puissions
01:23:20payer nos salariés, il y a
01:23:22beaucoup aujourd'hui d'artisans
01:23:24qui ne pourront pas verser
01:23:26les salaires du mois de juillet. Parce que
01:23:28quand vous avez des rues vides comme ça,
01:23:30que ce soit les commerces de vêtements, les vendeurs
01:23:32de chaussures, tous les commerces
01:23:34de la vie parisienne ont lourdement
01:23:36été impactés. On parle de jusqu'à
01:23:3880% de chiffre d'affaires en
01:23:40moins sur les deux semaines depuis
01:23:42l'activation de la zone grise.
01:23:44Mais Stéphane, ce qui est incroyable, c'est que
01:23:46ils ont prévu une indemnisation.
01:23:48C'est-à-dire qu'ils ont appréhendé,
01:23:50ils savaient qu'il y aurait certainement
01:23:52une baisse de l'activité,
01:23:54alors que nous avions vendu
01:23:56quand même ces JO comme
01:23:58la vitrine de Paris,
01:24:00qu'il allait y avoir énormément de touristes,
01:24:02que ça allait être un moment
01:24:04festif, un moment
01:24:06populaire, etc. Aujourd'hui, on voit que
01:24:08ce n'est pas ça, qu'il y va
01:24:10y avoir une baisse d'activité qui va impacter
01:24:12sur tous les commerces que vous avez
01:24:14cités. Et puis, ils prévoient
01:24:16une indemnisation, comme pour le Covid.
01:24:18Et là, sincèrement, on marche sur la tête.
01:24:20Et Cynthia Pinard,
01:24:22qui cordonne l'antenne aujourd'hui, me précise
01:24:24que la préfecture de police a précisé que les grises
01:24:26seront retirées après le 26 juillet, jour de
01:24:28l'année d'ouverture des JO, et que
01:24:30des points de passage seront mis en place.
01:24:32Ça, c'est une bonne nouvelle.
01:24:34Le message a été entendu, merci.
01:24:36C'est une information importante que Cynthia
01:24:38me communique à l'instant. Mais pour vous répondre
01:24:40Naïma, sur
01:24:42l'indemnisation, j'entends
01:24:44certaines personnes dire
01:24:46que c'est honteux, les restaurateurs pendant le Covid
01:24:48ont été indemnisés. Non, pas vous, attention.
01:24:50Je tiens juste à apprécier une chose. C'est juste,
01:24:52parce que vous avez été confiné, donc c'est normal.
01:24:54Lorsqu'une mesure de police,
01:24:56donc préfecture,
01:24:58engrange de telles pertes
01:25:00a un impact aussi profond
01:25:02sur les commerces, et ce n'est pas que
01:25:04les restaurateurs, je le répète, c'est tous les commerces
01:25:06de proximité de Paris qui sont
01:25:08lourdement impactés, et bien c'est normal
01:25:10que ce soit une indemnisation. Simplement,
01:25:12si je peux rajouter ce mot,
01:25:14c'est que cette indemnisation,
01:25:16on ne peut pas la voir en juillet
01:25:182025, c'est ce qui est
01:25:20prévu. C'est maintenant que les
01:25:22confrères ont besoin de trésorerie
01:25:24pour pouvoir payer leurs charges,
01:25:26leurs loyers et les salaires.
01:25:28Écoutez, on va refermer ce
01:25:30mini-news week-end
01:25:32sur ces bonnes paroles.
01:25:34Merci mes amis de m'avoir
01:25:36accompagné. Moi, je vais peut-être enlever
01:25:38ma cravate. Je vais enlever ma cravate
01:25:40parce que je pars en vacances.
01:25:42Voilà.
01:25:44Merci. Merci, je me sens
01:25:46moins seul. Voilà.
01:25:48Merci pour votre fidélité. Vous êtes de plus en plus
01:25:50nombreux à nous suivre et ça, ça nous fait très plaisir.
01:25:52Merci à toute l'équipe qui m'a entouré.
01:25:54François Hepp, Anne-Isabelle Tellet, Cynthia Apina,
01:25:56Isabelle Piboulot, Julien Durou.
01:25:58A la programmation,
01:26:00c'était Raphaël de Montferrand.
01:26:02A la réalisation, c'était Denis. A la vision, c'était Samuel.
01:26:04Au son, c'était Yannick.
01:26:06Vous pourrez revivre cette émission sur notre site
01:26:08évidemment cnews.fr.
01:26:10Dans quelques instants, c'est
01:26:12Enquête d'Esprit avec Aymeric Pourbet.
01:26:14Ensuite, à 14h, c'est
01:26:16180 Minutes avec... C'est
01:26:18Thomas Bonnet pour 180 Minutes. Moi, je vous dis
01:26:20bye-bye dans une semaine.
01:26:22Demain, ça sera Florian Tardif
01:26:24qui occupera le fauteuil de Mini News
01:26:26été et profitez bien.
01:26:28Moi, je vais essayer de bien en profiter.
01:26:30Et Patrice, vous avez enlevé la cravate, vous aussi.
01:26:32Moi aussi, je vais en vacances.
01:26:34Bon allez, bye-bye. A bientôt. Je vais essayer d'en profiter.
01:26:36Et j'retrouve très vite. Au revoir.