P.J. — Mauvais traitements | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 4 – ÉPISODE 48 – DVD N° 14

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P.J. — Mauvais traitements | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 4 – ÉPISODE 48 – DVD N° 14
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 4
DVD N° 12
ÉPISODE 48
Titre : Mauvais traitements
Scénaristes : Bernard Jeanjean et Claire Lemaréchal
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : France France : 30 novembre 2001 sur France 2
Invités : Élodie Frenck : Brigitte Monceau, Luc Lavandier : Gigi, Isabelle Caubère : Melle Degrelle
Résumé : Une mère divorcée porte plainte après un cambriolage qui s'est déroulé avec violence. Elle décrit chez son agresseur un tatouage particulier qui lui a sauté aux yeux. Vincent et Bernard appréhendent un individu qui pourrait correspondre, mais la plaignante ne le reconnaît pas. Plus tard, Agathe et Franck doivent s'occuper d'une vieille dame qui a dérobé du foie gras dans un magasin. La femme est couverte de traces de coups. Elle accuse sa voisine de chambre de la maison de repos où elle se trouve provisoirement. Les adeux policiers s'y rendent.

Éditeur : Polygram Collection
Classification : Policier
une production telfrance

Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart

Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 53:01
Transcript
00:30...
00:51Accident sur un chantier, ils commencent tôt les mecs.
00:54Ils commencent tôt, personne ne respecte les consignes de sécurité.
00:57Commandant Damougi, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:58Un type est tombé l'échafaudage apparemment, il est salement amoché.
01:01Quelque chose à la colonne, on ne sait pas quoi.
01:03Il n'avait pas de papier sur lui, on ne connait pas son identité,
01:06et c'est le monsieur là qui nous a appelés.
01:09Bonjour, Capitaine Monnier.
01:12Vous êtes le chef de chantier ?
01:14Oui, pour la partie peinture, sous-traitance pour Interbilt.
01:17Interbilt, c'est le constructeur ?
01:19Vous l'avez prévenu ?
01:21Non, pas encore, j'ai juste eu le temps d'appeler la police.
01:23Le chantier démarre à quelle heure ?
01:25A 8 heures, j'ai trouvé ce type en ouvrant les grilles,
01:26il était allongé là.
01:28Ce n'est pas quelqu'un de chez vous ?
01:30Non, non, c'est sûrement venu voler du matériel,
01:32il manque trois pots de 10 litres.
01:34On a trouvé ça sur lui.
01:36Merci.
01:38Vous êtes certain que ce n'est pas un ouvrier d'ici ?
01:40Non, je n'ai jamais vu, on est le seul corps de métier à travailler en ce moment.
01:42Il travaillait peut-être sur un autre chantier.
01:44Ça arrive tout le temps que les mecs quittent du matos aux autres.
01:46Il l'emmène où ?
01:48À l'arrivoisière, entre matos.
01:50Pourquoi vous dites qu'il vous manque des pots si le voleur était encore sur place ?
01:52Ils n'ont pas tout seul, ils ont des complices qui sont de l'autre côté de la grille,
01:53ils passent le matériel par au-dessus.
01:55Alors l'autre, il n'a pas dû revenir le voleur,
01:57il a dû paniquer, je ne sais pas,
01:59il est parti avec le matériel qu'il avait déjà pris.
02:01Il n'est pas fermé la nuit, votre chantier ?
02:03Avec ça, ça ne fait peur à personne.
02:05Je l'avais dit, il y a un terrible, il doit être des chiens.
02:07J'avais vu de rôder des mecs autour des bâtiments.
02:09En plus, ce n'est pas la première fois,
02:11la semaine dernière, on m'a déjà piqué deux pots.
02:13Vous avez porté plainte ?
02:15Oui, évidemment.
02:17Montrez-nous comment il est tombé.
02:19Il a dû vouloir piquer du matos là-haut, je ne sais pas,
02:20il a dû passer de l'échelle, je suppose.
02:22La peinture, vous la stockez là-haut ?
02:24Au troisième, on la monte pour la semaine.
02:26Bon, on va jeter un coup d'œil.
02:28Attention, échelle, danger.
02:30J'adore ça.
02:32Vous portez plainte pour le vol ?
02:34Je veux, oui.
02:36Je passerai en fin de journée parce que là,
02:38il faut que je retourne bosser.
02:40Vous laissez vos coordonnées au brigadier.
02:42Mes coordonnées, elles sont sur la pancarte là-haut.
02:44Au boulot, là !
02:51Ouais, avec un K ?
02:54Est-ce que vous pouvez me faxer aussi
02:56la liste des communications
02:58sur le 01,
03:0043,
03:0365,
03:0537, deux fois.
03:07Voilà, merci.
03:09L'abonnement du portable du blessé
03:11est au nom de Sally Korab.
03:13Apparemment, il n'y a qu'un seul numéro en mémoire,
03:15on peut toujours essayer d'appeler.
03:17Si il n'y a qu'un numéro, ça veut peut-être dire
03:18que c'est un portable dont il sert une époque
03:20pour contacter les mecs avec qui il bosse.
03:22Vous n'oubliez pas votre carte de séjour.
03:24Et si on appelle, on risque de se griller.
03:26Il sert de son portable simplement pour appeler des escrocs,
03:28il y a peu de chances que l'abonnement soit à son nom.
03:30Si c'est un petit voleur isolé,
03:32le seul moyen d'avancer, c'est d'appeler.
03:34D'aller interroger le type à l'arriboisier.
03:36Vu l'état dans lequel il est, il n'est pas prêt de parler.
03:38Et puis, ça ne sert à rien d'interroger un mec les mains vides,
03:40s'il fait partie d'un réseau, il faut y aller avec du biscuit.
03:42Vous pensez que votre blessé pourrait faire partie
03:43d'un réseau organisé ?
03:45Je ne suis pas sûre.
03:47Mais si, c'est possible, la gâte.
03:49Il y a eu douze plaintes similaires sur Paris en deux mois,
03:51et la façon d'opérer est toujours la même.
03:53Au petit matin, des mecs piquent du matos sur un chantier,
03:55habillés en ouvriers pour ne pas se faire repérer.
03:57Un camion les attend dehors, et l'affaire est réglée.
03:59Puis ensuite, il leur revend un prix cassé sur d'autres chantiers,
04:01j'imagine.
04:03Il suffit d'attendre que le mec se réveille.
04:05S'il fait partie d'un réseau, on le fera parler.
04:07Les types qui volent sur des chantiers,
04:09ce n'est pas des gros trafiquants qui ont appris à se taire.
04:10Moi, ça ne me déplairait pas un petit peu
04:12d'inquiéter autour de ces vols de chantier.
04:14Il n'a pas tort.
04:16Et votre type, là, il est gravement blessé ?
04:18Samuel n'était pas très optimiste.
04:20Bon, alors, vous allez fouiller dans tous les dossiers.
04:22Attends, regarde.
04:24Laisse sonner. Avec un peu de chance, on aura un message.
04:26Je disais que vous allez fouiller dans tous les dossiers
04:28des vols de chantier et trouver les points communs
04:30entre les entrepreneurs.
04:32Il y a un message ?
04:34Oui.
04:36C'est une femme avec un accent slave, on dirait.
04:38Elle l'appelle Sally, mon chéri.
04:40C'est un bon membre.
04:42Autour de la voie, elle n'est pas au courant de l'accident.
04:44Bon, alors vous allez la rappeler,
04:46lui dire que Sally, mon chéri, a eu un accident
04:48et vous allez l'attendre à l'hôpital.
04:50Et si le blessé n'est pas en mesure de parler,
04:52vous pourrez peut-être l'interroger, elle.
04:55Tu peux me dire pourquoi tu es agressif ?
04:57Je ne suis pas agressif.
04:59Bon, allez, on y va.
05:01En tout cas, tu veux toujours avoir raison,
05:03ça, c'est très, très chiant.
05:05Lieutenant Leonetti, lieutenant Porret.
05:07Bonjour.
05:08C'est un patient qui a prévenu.
05:10On a récupéré son sac, récupéré ses clés,
05:12on a pu monter. Visiblement,
05:14elle vient de sa chambre et va dans son salon.
05:16Disons que ce n'est pas l'itinéraire que j'aurais emprunté.
05:18Quoi d'autre ?
05:20Rien. D'après les voisins,
05:22elle vit avec son mari en couple tranquille, sans histoire.
05:24En fait, on ne sait pas grand-chose.
05:26Ils sont polis, mais pas très liants.
05:28Ok, merci. Bon, ben j'y vais.
05:35Avancez, madame.
05:36Avancez, avancez.
05:40Je continue ?
05:42Oui.
05:44Ça y est, je tiens votre main. Avancez.
05:46Avancez, encore un pas.
05:48Ne regardez pas en bas, ne regardez pas en bas.
05:50Regardez-moi. Regardez-moi dans les yeux.
05:52Voilà. C'est bien.
05:54Encore un pas. C'est très bien.
05:56C'est bien.
06:07C'est bon, c'est ok.
06:21Vous en voulez un ?
06:23Non, non, merci.
06:25Merci, monsieur.
06:27Sans vous, je crois bien que je n'y serais pas arrivée.
06:29Je vous en prie.
06:31Je vous en prie.
06:33Je vous en prie.
06:34Sans vous, je crois bien que je n'y serais pas arrivée.
06:37Oh, merci.
06:39Vous êtes un ange.
06:41Je peux vous demander pourquoi vous êtes passée par la fenêtre ?
06:43Oui.
06:45Vous allez me prendre pour une folle.
06:47C'est mon mari qui m'a enfermée dans la chambre.
06:49Et moi, j'ai rendez-vous avec mon fils.
06:52Il vous enferme souvent ?
06:54Non, non. C'est la première fois.
06:56Il me dit qu'on se voit trop, lui et moi.
06:58Que c'est pas bon pour lui, que c'est pas bon pour moi.
07:00En fait, je crois qu'il a un petit peu jaloux.
07:01Alors, quand je lui ai dit que j'avais rendez-vous avec lui ce matin,
07:04il s'est fâché et il m'a enfermée.
07:06Voilà.
07:08Votre fils n'habite plus avec vous ?
07:10Non.
07:12Excusez-moi, je vais être en retard. Il déteste ça.
07:14Pardon.
07:16Merci beaucoup, messieurs. Vraiment.
07:18On va passer au commissariat à signer votre PV ?
07:20Après mon rendez-vous, ça ira.
07:22Les clés...
07:24Je les ai mises dans votre sac.
07:26Ah, d'accord. Merci.
07:28Votre mari travaille ?
07:29Non, volé roulant, rue Frémont.
07:31D'habitude, je travaille avec lui, mais depuis que Luc nous a quittés,
07:34Roland reste au magasin.
07:36Il vous accompagne jamais ?
07:38Je ne sais pas pourquoi.
07:40Il refuse.
07:42Ils sont fâchés ?
07:44Non, ça leur fera du bien, tous les deux.
07:46Bon, je peux y aller, là ?
07:48Oui, oui, on vous attend tout à l'heure au commissariat.
07:50Et la prochaine fois, téléphonez à votre fils pour annuler.
07:52La corniche, c'est un coup à se tuer, ça.
07:54Il enferme sa femme pour pas qu'elle aille voir son fils.
07:56Il y a des types qui sont vraiment malades.
07:57C'est un amant, pas son fils.
07:59On va vite le savoir, parce que je vais te le convoquer, moi, le mari.
08:01Tiens, arrête-toi, là. Je veux voir combien on a gagné.
08:03Tu rejoues ton pognon ?
08:05Non, non, moi j'arrête, ça ne m'intéresse plus.
08:07Super cagnotte, 500 patates.
08:09C'est surtout du fric qui sort de ta poche.
08:11Magne-toi, on n'a pas que ça à faire.
08:13500 patates.
08:15Oui, tu rejoues si tu veux, mais moi je veux mon fric.
08:17Magne-toi, je suis sur les clous.
08:19C'est pas marrant.
08:22Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
08:24Les RG ont rappelé, ils passent vous voir tout à l'heure.
08:27Mais qu'est-ce qu'ils me veulent encore, les RG ?
08:33Mathieu, mais qu'est-ce que c'est que ça ?
08:35Qu'est-ce que vous faites avec cet animal ?
08:37Vous n'êtes capable de faire quoi ?
08:39Vous allez organiser des combats de coqs dans les bureaux de la police, non ?
08:41Mais non, on a interpellé son propriétaire en état d'ivresse sur la voie publique.
08:44Robert Gaillac, un fermier du sud-ouest de passage à Paris,
08:47puis quand on l'a relâché, il a oublié son coq.
08:49Un coq dans mon commissariat ?
08:51Et vous l'avez contacté, ce Gaillac ?
08:53Ah ben non, il n'y a pas de portable.
08:55Qu'est-ce qu'on fait ? On attend qu'ils viennent le chercher.
08:57Pourquoi ils ne viennent pas ?
08:59J'ai qu'à m'en occuper, moi. J'ai l'habitude.
09:01Il y en avait dans la ferme de mes grands-parents quand j'étais petite.
09:03Oh, il chante parce qu'il a peur et pas parce qu'il a faim.
09:05Oh, mon coquin, c'est mon coquin bon.
09:09Et alors, comment tu t'appelles, toi ?
09:12Rico.
09:14Oh, mon coquin, tu es bon, Rico.
09:18Bon ben, c'est tout, je vous ai à faire, vous.
09:20Ah ben, vous avez de la chance.
09:28Excusez-moi, madame.
09:30Nous cherchons un homme qui a été admis chez vous ce matin
09:32à la suite d'un accident sur un chantier.
09:34Vous pouvez ranger votre carte, ça ne sert à rien, ici.
09:36Le blessé est inconscient et prêt à partir au bloc.
09:38On a un rendez-vous avec sa femme.
09:40Elle n'a pas l'air de vous attendre.
09:42Elle est arrivée ?
09:44C'est elle, mais elle est assez malheureuse comme ça.
09:46Ce n'est pas le moment de l'emmerder.
09:48Tenez, buvez ça.
09:50On ne va pas l'emmerder, madame.
09:52On veut savoir ce qui s'est passé avec son mari.
09:54Ce qui s'est passé, c'est qu'il s'est ramassé.
09:55La police peut savoir ça.
09:57Madame, nous n'avons pas l'intention
09:59d'emmerder cette jeune femme,
10:01mais d'essayer de comprendre les circonstances de son accident
10:03pour que ce qui est arrivé à son mari ne se reproduise plus.
10:05Elle parle à peine le français, elle est enceinte de 6 mois
10:07et son mari est entre la vie et la mort.
10:09Moi, à votre place, j'y foutrais la paix.
10:12Bonjour, madame, PJ Saint-Martin.
10:14C'est nous qui vous avons appelé au téléphone ce matin.
10:16Lui, il peut mourir.
10:18L'hôpital le sauve.
10:20Ne vous inquiétez pas, les médecins vont faire tout leur possible.
10:22S'il vous plaît, il était où, votre mari, cette nuit ?
10:25Au foyer.
10:27On vit dans un foyer travailleur.
10:29Je l'ai rencontré là-bas.
10:31Ce matin, il est parti à quelle heure ?
10:336, toujours 6.
10:35Lui, il travaille.
10:37Accident dans le chantier.
10:39Il travaille sur un chantier ? Sur quel chantier ?
10:41Mariano.
10:43Mariano !
10:45Gentil patron, donnez souvent travail à Sally.
10:47En ce moment, votre mari travaille pour Mariano.
10:49Vous êtes sûre de ça ?
10:51Oui, depuis 3...
10:533 jours ?
10:55Oui.
10:57Un gros chantier.
10:59Beaucoup de travail.
11:01Vous avez les papiers de votre mari ?
11:03Nous, sans papiers.
11:05Albanais, mais bientôt statut réfugié.
11:07Bébé français.
11:09Bien, donc, votre mari, Sally Korab, est sans papiers
11:12et travaille depuis 3 semaines pour Mariano.
11:14C'est bien ça ?
11:16Oui.
11:18Merci, madame.
11:20Elle est à votre mari, cette salopette ?
11:22Je peux la prendre ? Je vous la rendrai dès que l'enquête sera finie.
11:23Merci.
11:25Qu'est-ce que tu fais avec ça ?
11:27C'est la salopette de Korab, on ne sait jamais.
11:29On va voir Mariano ?
11:31Oui.
11:33Un clandestin qui se fout en l'air sur son chantier, je comprends qu'il valise.
11:35Clandestin, donc employé au noir, il vaudrait mieux que Korab s'en sorte.
11:38À moins que ce soit la fable qui nous mène en bateau.
11:40Si son mec se fait tous les chantiers,
11:42il doit avoir un bon gros mensonge bien rodé.
11:44Quand même, Mariano.
11:46Les impôts...
11:48J'ai dit bien rodé, Agathe.
11:50Ils volent à deux, le type dehors prend tous les renseignements,
11:51il a fait répéter.
11:53Quel con, Bill.
11:56Tiens, cadeau.
12:01Monsieur Meunier ?
12:03Bonjour, je viens de l'emporer.
12:05Suivez-moi.
12:07Pourquoi, monsieur, ça vous arrive souvent d'enfermer votre femme à double tour dans la chambre ?
12:09Je suis désolé, votre collègue m'a dit pour la corniche,
12:11mais je pensais pas qu'elle...
12:13Vous êtes fâché avec votre fils ?
12:15Oh non, c'est difficile à comprendre.
12:17Qu'est-ce qui est difficile à comprendre ?
12:18Luc est mort il y a six mois dans un accident de moto.
12:24Venez.
12:31Perdre un enfant, c'est pas dans l'ordre des choses.
12:35C'est...
12:37C'est insupportable.
12:39On a l'impression qu'un point vous déchire la poitrine,
12:42et puis...
12:44vous enlève la vie tout en vous la laissant.
12:45Christine refuse d'admettre la mort de Luc,
12:48et elle va lui parler chaque semaine chez un médium.
12:53Lui parler ?
12:55Si ça peut l'aider, moi j'y vois pas d'inconvénients.
12:58Chacun se débrouille avec sa douleur comme il peut.
13:01C'est pas moi qui irai la juger, en tout cas.
13:03Alors pourquoi l'empêcher d'y aller ?
13:05Parce que je n'ai plus d'argent.
13:07Toutes nos économies y sont passées,
13:09j'ai même dû emprunter à la banque.
13:11Je n'ai plus d'argent.
13:12Toutes nos économies y sont passées,
13:14j'ai même dû emprunter à la banque pour qu'elle fasse ses séances.
13:17Là je ne suis plus, je n'ai plus un rond,
13:19et ça, elle ne veut pas l'entendre.
13:28Cabinet Lazare-Voyance.
13:30Vous souffrez de la disparition d'un être cher
13:32communiqué en direct avec lui dans l'au-delà.
13:35Henri Moisan, médium.
13:38On a reçu ça le jour de l'enterrement de Luc.
13:40J'imagine que ce monsieur fait les cimetières.
13:44Christine était si malheureuse.
13:48Quand elle m'a dit qu'elle voulait y aller,
13:50moi je n'ai pas osé lui interdire.
13:52Puis au début, ça lui a fait du bien
13:54de parler avec quelqu'un d'extérieur.
13:56Puis il a embobiné.
13:59Elle dit qu'elle parle avec Luc, qu'il l'attend.
14:04Et vous avez vu ce matin qu'elle ne peut pas le faire attendre.
14:07300 francs la séance, une séance par semaine.
14:10C'est quand même si ?
14:13Au début, c'était 300 francs,
14:15mais après, quand elle a commencé à être dépendante,
14:18ça a augmenté.
14:20Aujourd'hui, nous en sommes à 10 000 francs.
14:2310 000 francs la séance ?
14:25Moi, je voudrais, mais je ne peux plus.
14:29Et vous avez déboursé combien depuis le début ?
14:34135 000 francs.
14:40Et l'opère dans quelle coince, monsieur ?
14:43Passage Brady au 48.
14:47Christine doit y être en ce moment.
14:50Elle avait un rendez-vous avec Luc en fin de matinée.
14:53Vous portez plainte ?
14:55Pour escroquerie ?
14:57Si vous voulez qu'on l'arrête, il faut porter plainte.
14:59Arrêtez, moi je ne sais pas comment Christine va...
15:01Ne vous inquiétez pas pour votre femme, nous serons prudents.
15:03C'est le seul moyen de coincer ce moison.
15:06Oui, je porte plainte alors.
15:07La seule façon de coincer ce salaud,
15:09ce serait de démontrer l'exercice illégal de la médecine.
15:12Il la drogue, madame Meunier ?
15:14Elle dit à son mari qu'elle parle avec son fils ?
15:16Ce n'est pas une preuve, ça.
15:18Faites attention à Christine, elle est fragile.
15:20Ne vous inquiétez pas.
15:22S'il y a quoi que ce soit, je suis au magasin.
15:26Soyez gentil, ne la brusquez pas, elle est si malheureuse.
15:31C'est juste que je ne peux plus.
15:37Allez-y, cherchez l'escroquer caractérisé mieux la drogue.
15:41Il joue cette bonne chance parce que ce genre d'escroc est toujours difficile à coincer.
15:44Allez, tenez, prenez Mathieu avec vous dans ce genre d'affaires.
15:47Une femme, on ne sait jamais.
15:51Vous savez que je commence à en avoir marre de votre protégé, moi.
15:53Toujours pas de nouvelles du propriétaire ?
15:55On a téléphoné à sa ferme à Bergerac mais ça sonne dans le vide.
15:57Rappelez la SPA, les abattoirs, je ne sais pas mais je ne veux plus le voir ici, c'est compris ?
16:00Pourquoi pas la mort pendant que vous y êtes ?
16:02Tiens, j'ai une idée.
16:04Regardez, voilà.
16:05Comme ça, il va croire qu'il fait nuit et il ne nous dérangera plus, c'est promis.
16:10PJ Saint-Martin ?
16:12Ah, oui.
16:18Attendez, moi, j'y crois à l'astrologie, à tous ces trucs.
16:22Ça me fait plaisir de savoir ce qui va m'arriver.
16:25C'est comme si on m'a raconté mon histoire, ça m'intéresse.
16:29Vous n'allez pas croire à ces sornets, non ?
16:31Et toi, tu n'as pas de la magie dans ton pays ?
16:32Attends, dans mon pays, comme tu dis, ça marche parce que nos ancêtres sont respectés.
16:36Ils respectent nous après leur mort.
16:38On les écoute, on pose des questions, ils répondent aux sorciers et surtout, surtout c'est gratuit.
16:43Parce que là, 10 000 balles la séance, on jure l'arnaque.
16:46Ça me fout la trouille, j'ai l'impression que tes esprits ne veulent que du mal.
16:50C'est là ?
16:52C'est bien que ce n'est pas si simple avec les vivants, il faut se fader les morts maintenant.
17:03Oui, je vous écoute.
17:05Bonjour, nous voudrions parler à Henri Moisan, s'il vous plaît.
17:08Il est en séance, ce n'est pas possible.
17:10B.J. Saint-Martin, nous désirons lui parler tout de suite.
17:24Ouvrez, Rama.
17:26C'est qui ?
17:28Ouvrez, Rama.
17:31Bonjour messieurs-dames.
17:33Je peux vous aider ?
17:35Vous connaissez Christine Meunier ?
17:37Oui, elle est avec moi justement.
17:39Nous désirons lui parler.
17:41Suivez-moi.
17:51Asseyez-vous.
17:53Elle est en nom d'Alpha, je vais la faire revenir parmi nous.
17:56Asseyez-vous.
18:09Christine, nous allons être obligés d'interrompre la séance.
18:14Dites au revoir à Luc, nous le retrouverons la semaine prochaine.
18:17Je l'ai à peine entendu.
18:20Vous allez revenir doucement dans votre corps en descendant les marches de l'arc-en-ciel par le haut.
18:26La marche violette.
18:29La marche indigo.
18:31La marche bleue.
18:34Vert.
18:36Jaune.
18:38Orange.
18:40Blanc.
18:42Rouge.
18:43Jaune.
18:45Orange.
18:47Rouge.
18:49Voilà.
18:51Tout va bien, Christine ?
18:55Pourquoi on arrête ?
18:59Je vous ai dit, je vous le paierai la semaine prochaine.
19:03Il faut continuer, s'il vous plaît.
19:07Luc, mon chéri.
19:09Attends-moi, j'arrive.
19:11Ce n'est pas une question d'argent, mais des messieurs de la police veulent vous parler.
19:18Ils sont où ?
19:19Là.
19:22Je leur ai dit que je passerai après mon rendez-vous.
19:24Ils vont me faire rater. Luc, ce n'est pas possible, c'est Henri.
19:26Il faut lui dire de m'attendre, j'arrive tout de suite.
19:31Écoutez, je vous promets, je vous signe tout ce que vous voudrez.
19:35Mais je vous en supplie, partez.
19:38Laissez-moi parler avec mon fils.
19:41Madame, nous devons vous emmener au commissariat. Désolée.
19:45Vous et M. Moisan.
19:47Moi ?
19:48Une plainte a été déposée contre vous.
19:51Je comprends.
19:53Christine, soyez courageuse.
19:56Soyez courageuse.
19:58Le rendez-vous avec Luc est remis.
20:02Ne vous inquiétez pas.
20:04Ne vous inquiétez pas. Luc comprend, il n'est qu'amour.
20:08Il vous attend.
20:09Le temps n'est pas le même dans l'au-delà.
20:14Voilà.
20:15Vous croyez ?
20:16Oui.
20:18Bien.
20:19Alors allons-y.
20:21Mon Dieu, comment c'est difficile.
20:27Ne m'en veux pas, Luc.
20:29Et n'oublie pas que je t'aime.
20:31La comptabilité est dans l'ordinateur ?
20:33Naturellement.
20:34Alors on embarque. Allons-y.
20:37C'est bien.
20:39Rama ?
20:41Je vous confie le cabinet.
20:46Voilà, Christine.
20:48M. Mariano !
20:50Vous pouvez descendre, s'il vous plaît ?
20:51On a quelques questions à vous poser.
20:54Si on peut faire vite, hein ?
20:55Parce que les pénalités de retard...
20:56Ouais, ouais.
20:57Ouais, ouais, c'est 35 000 jours.
21:01Il me reste 4 jours de boulot.
21:02Et avec le temps qu'on a déjà perdu ce matin.
21:04Vous n'avez que 6 ouvriers, en plus de vous ?
21:06Oui, justement.
21:07C'est pour ça qu'il n'y a pas le temps de causer.
21:08Et vous reste quelle surface à peindre ?
21:10Une couche d'après, deux couches de peinture...
21:123 200 m², à peu près. Je peux vous dire, ça fait du boulot.
21:15Un âme couvre environ quelle surface en une journée ?
21:17En gros, 100 m². Pourquoi ?
21:19Vous faites 700 m² par jour à 7.
21:21En 4 jours, ça fait 2 800 m².
21:23Et vous dites qu'il y en a 3 200.
21:24Vous pouvez pas vous en sortir à 7.
21:25Il faudrait que vous soyez 8.
21:26Il y a quelqu'un en plus ?
21:27Non, justement. C'est pour ça qu'il faut que je retourne bosser.
21:29Non, non. On n'a pas terminé, M. Mariano.
21:31Montrez-nous le double déficit de paye.
21:35Bon, venez avec moi. Par là.
21:39Désolé, j'ai pas tout ici. Mon bureau est à 5,5.
21:47Ok.
21:50Merci.
21:52Merci.
22:05C'est pas la peine de chercher. J'ai pas les moyens d'avoir un ouvrier, en plus.
22:08Avec le peu de personnel que vous déclarez là, il est impossible que vous finissiez à temps.
22:14Comment vous allez faire ?
22:16Il y a mon fils, qui m'aide dès qu'il peut.
22:19Qui m'aide dès qu'il peut ?
22:20Sali Koram, ça vous dit rien ?
22:23Sali Koram, c'est le nom du jeune homme qui est tombé de votre chafaudage ce matin.
22:27Je le connais pas.
22:28Sa femme nous a dit qu'il travaillait régulièrement chez vous.
22:30Régulièrement, non.
22:33Parce que pas régulièrement, oui.
22:37Peut-être que j'ai engagé une fois.
22:39Alors, pour le couvrir, sa femme, elle s'en est souvenu.
22:42Mais vous ne l'avez pas reconnu ?
22:44Vous savez, on en voit passer du monde.
22:47Là, sur le chantier, je ne l'ai pas pris. Sûr.
22:50Qu'est-ce qu'il faisait là, alors ?
22:52Il est venu me voler des matériels, justement, pour se venger, que je n'ai pas pris.
22:55Koram, il ne vous a volé que de la peinture jaune ?
22:58Oui, je crois.
23:00Vous croyez ou vous êtes sûr ?
23:02Je suis sûr. Pourquoi ?
23:05Les extérieurs, vous les avez commencés quand ?
23:07Ce matin, à l'ouverture du chantier.
23:10Pourquoi ?
23:11À l'ouverture du chantier ?
23:16C'est la salopette de Sally Koram.
23:19Comment il a pu se tâcher avec de la peinture que vous ne l'utilisez que depuis ce matin,
23:22si le travail n'est pas ici ?
23:26Parce que c'est bien votre peinture, on est d'accord.
23:30Il a dû se tâcher en venant me voler.
23:34Mais pourquoi vous vous entêtez comme ça, Mariano ?
23:36Vous ne terminerez pas sans éviter mon ouvrier.
23:37Donc, vous avez engagé Koram au noir, et c'est en travaillant chez vous qu'il est tombé, point.
23:40Bon, on va interroger tous vos ouvriers.
23:42Et je vous assure qu'il y en a un qui se contredira,
23:44parce que ce n'est pas naturel de mentir, surtout quand on a peur.
23:47Et le jour où vous serez confondus, si jamais ce n'est pas vous qui avez avoué,
23:49la faute sera plus lourde.
23:56C'est Interbuild.
23:59C'est eux qui me l'ont envoyé.
24:00Quand j'ai dit que le délai n'était pas tenable,
24:02que je ne pouvais pas engager un mec de plus avec leur budget.
24:05C'est Interbuild qui vous a recommandé de faire travailler un clandestin ?
24:08Vous avez une preuve de ça ?
24:09Ils ne sont pas assez cons.
24:10Ce n'est jamais écrit.
24:11Mais ils savent bien qu'on ne peut pas tenir leur budget
24:13avec des prix serrés comme ça, sans engager des mecs au black.
24:16Alors, ils en ont toujours en stock.
24:19Bon, on va se renseigner sur tout ça.
24:20Monsieur Mariano, je vais vous demander de nous accompagner.
24:23Mais je vous ai tout dit.
24:26Il faut que je retourne bosser, moi.
24:27Il faut que je vous explique comment c'est une question de vie ou de mort pour ma boîte.
24:30Je vous rappelle qu'il y a un homme qui est vraiment entre la vie et la mort.
24:32Alors, vous nous suivez.
24:34Allez, monsieur Mariano.
24:40Madame Meunier, ça vous fera du bien.
24:43Qu'est-ce que je fais ici ?
24:44Tenez, assieds-vous.
24:51Chloé !
25:01Écoute, je ne comprends pas, c'est pour ce matin ?
25:05Je ne comprends pas.
25:06Écoute, je ne comprends pas, c'est pour ce matin ?
25:09Madame Meunier, nous voudrions savoir comment se passe un rendez-vous avec monsieur Moisan.
25:14Avec Henri.
25:21Écoute, c'est très simple.
25:24Je m'allonge, il m'aide à me mettre en mode alpha en montant les marges de l'arc-en-ciel.
25:29Et là-haut, dans la lumière, je peux communiquer plus facilement avec Luc.
25:33Je m'élève jusqu'à lui.
25:39Et là, je l'entends, il me parle, il est là, tout proche.
25:43C'est presque comme si...
25:47Il était encore là.
25:51Vous lui posez des questions, il vous répond.
25:54Ah non.
25:57Il me parle, mais il ne peut pas m'entendre, c'est à travers Henri que je lui pose mes questions.
26:00Lui a accès au dialogue direct.
26:04Mais un jour, peut-être.
26:06Vous savez, Henri...
26:09Henri m'apprend ces choses-là.
26:12Quelles choses ?
26:17Voilà.
26:19À communiquer avec les entités, à développer mon intuition, à...
26:24à pouvoir les entendre...
26:27C'est subtil, c'est difficile à vous expliquer.
26:30Revenons aux séances.
26:32Luc vous parle, vous l'entendez.
26:35Qu'est-ce qu'il vous dit ?
26:37Il me parle de nous.
26:40Il me dit qu'il nous aime, qu'il m'attend.
26:43Et quand j'ai posé une question à Henri, il répond toujours...
26:47Il me dit qu'il nous aime, qu'il m'attend.
26:50Et quand j'ai posé une question à Henri, il répond toujours...
26:53Quand j'ai posé une question à Henri, il répond toujours...
26:56Très exactement.
27:00La moto, c'est moi qui l'ai offerte, Roland ne voulait pas.
27:02Il trouvait ça trop dangereux.
27:05Et Luc la voulait, je n'ai pas su lui refuser.
27:12Pardon.
27:16Oui, excusez-moi, pardon.
27:18Oui.
27:19Quand vous discutez avec votre fils, comment ça se passe ?
27:23Je lui pose les questions que je veux, ensuite...
27:26Henri me fait un enseignement, et la semaine suivante, Luc me répond très exactement.
27:31L'enseignement se passe comment ?
27:35Je ne sais pas, je suis sous hypnose, mais tout ce que je peux vous dire, c'est que quand je me réveille...
27:42Je suis bien.
27:44Je suis reposée.
27:45Heureuse, apaisée, c'est...
27:47Peu importe comment, l'important c'est que ça marche.
27:51Bon.
27:53Je peux y aller maintenant ?
27:55Oui, oui.
27:56M. Moisan aussi ?
27:57Non, nous devons interroger M. Moisan.
28:00Excusez-moi, mais pourquoi Henri ?
28:02Ce ne sera pas long.
28:03Rentrez chez vous.
28:04Non, si vous le permettez, je préfère l'attendre ici.
28:07Je peux ?
28:08Bien sûr.
28:09Je vais vous trouver un petit coin tranquille.
28:12Venez.
28:13Je vous suis ?
28:14Oui.
28:15Je vous suis ?
28:16Oui.
28:28La période de notation, j'ai horreur de ça.
28:31Je n'aurais jamais pu être prof.
28:34Vous vous en êtes ?
28:37Vous avez raison, ça va être difficile.
28:40Elle a tellement besoin d'y croire, je vois mal comment lui mettre le nez dans l'escroquerie.
28:43N'empêche, elle dit qu'il l'hypnotise et elle ne se souvient de rien.
28:46Elle a dit ça ?
28:48On va presser Moisan là-dessus.
28:49Il a trop l'habitude de manipuler les gens, il ne vous dira rien.
28:52C'est ce que vous pensez de nous, qu'on n'est pas capable de faire avouer un escroc ?
28:54Non, il nous faudra autre chose. Vous n'avez rien d'autre ?
28:56Je me demande bien quelle note vous allez nous mettre.
28:59En fouillant sa compta, j'ai vu que tous les lundis, il fait les 1500 balles à un mec en chèque.
29:03C'est peut-être un complice ?
29:04Et il y a aussi les livraisons de MDMA sur Internet.
29:07MDMA, c'est quoi ça ?
29:08Une substance proche du sérum de vérité, interdite à la vente en France.
29:11Super cher, hein ? Il se la procure sur Sky Freedom.
29:14Ça se mange ?
29:15En intraveineuse.
29:16Elle a des traces de piqûres, Mme Meunier ?
29:18Elle est diabétique, elle se fait des piqûres matin et soir.
29:21Merde !
29:22Bon, allez voir son complice et débarquez chez lui sans prévenir pour qu'il n'ait pas le temps de se retourner.
29:25Et bonne chance !
29:27On risque d'en avoir besoin.
29:29Allez, allez !
29:37Monsieur Vattel, d'Interbuild.
29:40Bonjour.
29:41Jean Vattel, responsable de chantier pour Interbuild.
29:43Monsieur, asseyez-vous.
29:45Je peux savoir pourquoi vous m'avez convoqué ?
29:48C'est Mariano Peinture qui employait la victime, pas Interbuild.
29:52Monsieur Mariano affirme qu'Interbuild était parfaitement au courant du fait que des salariés travaillaient dans des conditions illégales et...
29:56C'est ridicule. Interbuild est le troisième groupe français de construction en bâtiment.
30:00Et que c'est par votre intermédiaire que Korab avait été recruté.
30:03Korab, c'est le blessé ?
30:05Oui, vous le connaissiez ?
30:06Pourquoi voulez-vous que je le connaisse ?
30:08Non, je n'ai affaire qu'à Mariano. Pourquoi, il y a un problème ?
30:10Korab est un saint-papy employé au noir.
30:13Ah ben, de mieux en mieux.
30:15Bon, écoutez.
30:17Le contrat qui limite mon entreprise à M. Mariano est très clair.
30:20Voilà, Alina 2.4.
30:22La société Mariano Peinture est tenue de se conformer aux dispositions en vigueur du Code du Travail.
30:26Je suis désolé pour M. Mariano, mais c'est un peu facile de nous faire porter le chapeau.
30:31Je peux partir maintenant ? J'ai vraiment beaucoup de travail.
30:33Je comprends, mais je vais quand même vous demander de rester avec nous encore un petit moment.
30:36Pourquoi ?
30:37Parce qu'une confrontation de part est nécessaire.
30:45Je commence à en avoir marre, moi, de ce boucan.
30:48Puisque vous n'en faites qu'à votre tête, donnez-moi la cache.
30:50Qu'est-ce que vous voulez en faire ?
30:51Donnez-le-toi à Laurent, j'adore le coco-vin.
30:53Si Laurent touche une plume de Rico, c'est fini entre lui et moi.
30:55Alors, votre coco-vin.
30:59Monsieur, je ne vous attendais pas si tôt.
31:01Alors, commissaire ?
31:03Je t'en emmène un prévenu ?
31:04Je sais que ça ne serait pas de faire attendre l'ERG, mais s'il vous plaît, donnez-moi une seconde.
31:09Je vais m'en débarrasser.
31:10Pourquoi ? Il n'est pas heureux chez vous ?
31:11Si, mais je vais m'en débarrasser.
31:17Pourtant, un coq chez les poulets...
31:24De l'âge. Je suis sûr que c'est un charognard, moi.
31:26Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi l'autre lui file 1500 francs par semaine.
31:30Peut-être pour qu'il lui dise son avenir.
31:34PJ Saint-Martin.
31:39PJ Saint-Martin, ouvrez.
31:47Ah, PJ Saint-Martin.
31:49Ah, PJ Saint-Martin. Entrez.
31:58Bonjour, madame.
31:59Ça va aller, maman. Je m'occupe de ces messieurs.
32:04Alors, comme ça, vous êtes comédien ?
32:06Oui.
32:08Enfin, depuis trois ans, je me suis spécialisé dans les imitations.
32:12Vous avez peut-être vu mon one-man show ? Le conte d'Émile et une voix.
32:16Non, désolé.
32:17C'est pas grave.
32:19Personne ne l'a vu.
32:21Avec un ?
32:23Tout seul ?
32:24Non.
32:25Ça va aller, maman.
32:27Non.
32:32Eh ben, il y en a pour du fric, là.
32:34C'est ma mère qui m'a aidé.
32:36Et puis, avec ce matériel...
32:37Vous êtes chez Henri Moisan ?
32:38Chez Moisan, oui. Je ne savais pas qu'il s'appelait Henri.
32:40Pourquoi ?
32:41Vous ne lisez jamais les chèques qu'il vous donne ?
32:44C'est pour quoi faire tout ce speech.
32:45Il me donne des textes à enregistrer avec une ambiance derrière.
32:48Quel genre de texte ?
32:50Des monologues.
32:52Un peu de tout. Des hommes, des femmes, des vieillards.
32:54Je fais même les enfants.
32:56Qu'est-ce qu'elles disent, ces voix ?
32:58Ça dépend. Il n'y a pas de règles.
33:00Ça parle de la vie.
33:01Une fois, un type pardonne à son fils.
33:02Une autre, une femme jure que le vélo a été son plus grand plaisir.
33:06Je mets un peu de reverb dans les voix.
33:07Tu danses comme un Africain.
33:08Un peu d'ambiance de film fantastique.
33:12Ça rentrait pas mal.
33:14Ça rentrait bien.
33:16Vous savez à quoi servent ces textes ?
33:17À des dramatiques radiophoniques.
33:18Il est responsable d'une case sur je ne sais quelle radio.
33:21Quelle radio ?
33:22Je ne lui ai pas demandé.
33:23Vous n'avez jamais eu envie de vous entendre ?
33:26Je ne m'écoute jamais. C'est un principe.
33:30Pourquoi ? Il y a un problème ?
33:31Oui.
33:35Je ne fais pas ce boulot au noir.
33:36On sait.
33:38Monsieur Moisan est un soi-disant médium qui se sert de vos textes pour arnaquer les pauvres gens.
33:43Comment ça ?
33:44Il fait croire à des gens que leur mort leur parle.
33:49Merde.
33:51Vous avez encore un texte de lui ?
33:54Non.
33:55Je crois que j'ai jeté le dernier.
33:57Je n'ai pas encore reçu le suivant.
33:59Et un CD de lui.
34:01Non.
34:02Moisan l'a bien spécifié. Exemplaire unique.
34:07Je suis désolé.
34:09Vous ne savez pas, je vous jure.
34:11Je ne suis pas complice.
34:14Qu'est-ce qui va m'arriver ?
34:22M. Mariano, vous soutenez que c'est M. Vattel lui-même qui vous a donné les coordonnées de sa licorable blessée sans papier de ce matin ?
34:29Oui.
34:30C'est ridicule.
34:31Pourquoi voulez-vous que je lui donne le nom d'un ouvrier sans papier de surcroît ?
34:35Non, je signe avec M. Mariano un contrat. Je respecte mes engagements au lieu de respecter les siens.
34:39Je n'ai surtout pas à m'en mêler.
34:42M. Vattel, nous avons lu les conditions de votre contrat et il apparaît que M. Mariano ne pouvait pas à la fois respecter le budget et les délais que vous imposez dans des conditions d'embauche normales.
34:50M. Mariano était tout à fait libre de refuser ce contrat s'il ne s'estimait pas en mesure de l'honorer.
34:55Mariano, est-ce que quelqu'un vous a forcé à signer ce contrat ?
34:58Non.
34:59Non, donc vous prenez vos responsabilités. Personne ne vous a obligé à vous mettre dans l'illégalité.
35:06Si j'engage un mec de plus dans les règles, je perds de l'argent.
35:09Si je termine en retard, je fais faillite à cause des pénalités.
35:12Et si je bosse pas avec ces connards, j'ai plus de boulot ! Toute ma famille crève avec moi !
35:16M. Mariano !
35:17Oui, mais qu'est-ce qu'il faut que je fasse alors ? Dites-le moi, vous !
35:20Et vous, vous n'en avez rien à foutre !
35:24L'hôpital a appelé. Coram est décédée.
35:26Putain de merde !
35:28Ce qui implique la requalification des faits en homicide involontaire.
35:31Ouais, bon. On va sortir de là pour le moment.
35:33Bien. Je peux partir maintenant ?
35:34Non.
35:36On va attendre les instructions du procureur pour la suite des événements.
35:39Ok.
35:46Tu vas pas le tuer !
35:47Faudrait savoir. Le commissaire veut un coco-vin. Comment je fais, moi ?
35:50Bah, tu vas au supermarché, tu lui achètes une vieille poule, tu lui fais son coco-vin et tu le laisses. Rico !
35:55Ah, mais il s'appelle Rico, en plus !
35:56Rentre normale, s'il vous plaît !
35:58On va pas lâcher !
35:59Il arrive, il va pas lâcher ! Il arrive !
36:00Enfin, Aladine, réfléchis. Qu'est-ce que tu veux en faire ? Un coq dans un appartement.
36:04Je m'en fous. Il me rappelle mon enfance.
36:06Ton enfance, elle est passée. Et l'homme est un animal ternivore. Ça, c'est un principe de réalité.
36:12Eh ben, l'homme aussi est un animal qui a pas d'affection. Et moi, j'aime Rico.
36:15Et si tu le tues, je te parle plus jamais de ma vie.
36:18Et ça aussi, c'est un principe de réalité.
36:22Soyez sûr que je vais y mettre bonne ordre dès aujourd'hui. En tout cas, merci de m'avoir prévenu.
36:26À dimanche au boule.
36:28Si vous êtes mariés, on vous y voit plus beaucoup.
36:31À dimanche au boule, c'est promis.
36:37Qu'est-ce qu'elle a ?
36:38Qu'est-ce qu'elle a ?
36:39Rien. Là, on l'enquête.
36:41Vous savez, les voix, c'est les 1500 francs que Chloé a trouvés sur l'ordinateur qui les enregistre.
36:45On va leur avoir peut-être pouvoir coïncer pour un escroquerie.
36:47On va le dessiner maintenant.
36:48Si vous arrivez à le déstabiliser avec ça, vous pouvez peut-être le faire craquer pour un exercice illégal de la médecine.
36:52De toute façon, on a toujours Mme Meunier sous la main.
36:54C'est le bien qu'on se passe, Mme Meunier. Elle a l'air tellement fragile.
36:57Bon, allez, soyez brillants, parce que c'est le jour des notations. Vous, venez avec moi, vous.
37:00Mme Meunier, elle a l'air tellement fragile.
37:02Bon, allez, soyez brillants, parce que c'est le jour des notations.
37:04Vous, venez avec moi, vous.
37:05Mais attendez, je veux pas...
37:06On a pour cinq minutes. On vous rejoindra après. Allez.
37:11Qu'est-ce qui vous arrive, madame ?
37:14Ça va.
37:21Mathieu, vous n'avez rien à me dire ?
37:26Non.
37:28Vous savez que les flics, comme tous les fonctionnaires, n'ont pas le droit de travailler en dehors, bien sûr.
37:33Oui, mais...
37:35Comme je dois quitter le foyer, avec ma paie, j'ai pas assez pour payer la caution du studio, alors...
37:43Les serveuses de nuit, au début, c'était fatigant, mais je me suis fait au rythme, et ça m'empêche pas de bien faire mon travail.
37:49Mathieu, vous n'avez pas le droit. Il n'y a pas de c'est-que, il n'y a pas de mais, c'est interdit, point, final.
37:55Et comment vous avez su ?
37:57Les RG sont venus me voir.
37:59Les RG ? Ils m'ont filé, moi ?
38:01Oui, ils filent tout le monde au hasard, c'est tombé sur vous.
38:07Et je vais être punie ?
38:11Je vais vous mettre un zéro pointé, Mathieu.
38:13Sérieusement, ne me faites plus jamais un coup pareil.
38:16D'accord, il n'y aura pas de sanctions, mais moi, je vais être obligé d'aller me taper une partie de boule en plein hiver sur un terrain où on se les caille fort.
38:21Alors vous allez me faire plaisir de téléphoner au Lilis Bar pour dire que vous démissionnez.
38:27Oui, patron.
38:37Monsieur Moisan, quelle est exactement votre profession ?
38:40Médium.
38:42Vous pratiquez le magnétisme, l'hypnose ? Je ne suis pas un magnétiste.
38:46Médium.
38:48Vous pratiquez le magnétisme, l'hypnose ?
38:50Je ne suis pas un thérapeute. Astrologie, voyance, médiumité, oui.
38:54J'aide, mais je ne soigne pas.
38:57Comment se passe une de vos séances ?
38:59C'est très simple.
39:01Les personnes qui viennent me voir traversent souvent une lourde épreuve et je les aide.
39:05Pour certaines, je les encourage, pour d'autres, c'est un petit peu plus compliqué.
39:10Comme pour Madame Meunier ?
39:11Oui.
39:12Madame Meunier souhaitait communiquer avec son fils décédé, Luc.
39:16J'ai essayé de voir si je pouvais entrer en contact avec lui.
39:19Souvent, l'âme des morts reste un moment entre deux mondes et son réceptive à mes messages.
39:25Luc m'a répondu et j'ai pu servir d'intermédiaire entre lui et sa mère.
39:30Madame Meunier nous a dit qu'elle entendait Luc qui lui répondait.
39:34Comment vous expliquez ça ?
39:36Quand on vient de perdre un être cher, on pense à lui, on vit avec son souvenir.
39:41On le retient, on l'empêche de monter.
39:44Ça peut durer des années avant qu'on lâche un disparu.
39:48Et à force de le sentir, là, on a l'impression qu'il nous parle.
39:54Ça vous est déjà arrivé ?
39:59Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il faut qu'elle vienne chez vous pour l'entendre.
40:02À 10 000 balles la séance, elle pourrait peut-être lui parler chez elle.
40:04Elle pourra, plus tard.
40:07Madame Meunier doit avant lâcher prise.
40:09Pour faire son deuil, elle doit se libérer du poids de sa culpabilité.
40:14Elle se sent coupable de la mort de son fils.
40:16Et tout notre travail à Luc et à moi est de lui faire comprendre qu'elle n'est pour rien dans cette mort.
40:21Il s'est tué en moto.
40:23Il aurait très bien pu se tuer en tombant d'une chaise.
40:26Dans votre comptabilité, nous avons noté que vous effectuez des versements réguliers à un certain marque de l'âge.
40:32Qui est-ce ?
40:34C'est un ami. Il m'aide dans mon travail.
40:37Comment il vous aide ?
40:39Vous savez, c'est lourd d'entrer en contact avec les entités.
40:43Et peu de personnes ont accès à cette consolation.
40:46Alors pour toutes celles qui ont des difficultés à entendre leur mort, c'est vrai.
40:50Je triche un peu.
40:51Marc a un talent fou et massiste dans ce devoir d'apaisement que le destin m'a confié.
40:55Un devoir bien rémunéré.
40:57Oui, à son juste prix.
40:59C'est épuisant.
41:00Et je ne peux m'occuper que de peu de clients à la fois.
41:03Toujours dans votre comptabilité, nous avons vu que vous commandiez régulièrement du MDMA.
41:08Une substance très chère et interdite en vente en France.
41:11En effet, pour mon usage personnel.
41:14Le MDMA m'aide à explorer des voies extra-naturelles, à développer mon intuition, ma spiritualité.
41:20Je l'utilise sur moi exclusivement.
41:25Vous avez d'autres questions à me poser ?
41:30Ce sera tout, merci.
41:34Tenez.
41:35Merci.
41:39Je vous conseille de faire enlever ce grain de beauté rapidement.
41:54Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
41:56Non, non, on n'a rien vu.
41:58C'est con qu'on n'y croit pas.
41:59On n'y croit pas ?
42:07Vous allez être présenté au procureur qui va décider ce qui va se passer pour vous en attendant le procès.
42:11Ça va finir à quelle heure ? Parce que si ma femme doit venir me chercher, il faut que je la prévienne.
42:14Je ne pense pas que vous puissiez rentrer chez vous ce soir, M. Mariano.
42:16Je pense que vous allez dormir en prison.
42:19Signez-là.
42:20Mais enfin, c'est pas ma faute, c'est interdit.
42:24Vous êtes responsable légalement, M. Mariano.
42:27Et les autres, ils vont dormir tranquilles chez eux ?
42:30Je pense, oui.
42:32Pourquoi ?
42:33Tout ce que j'ai fait, c'est travailler.
42:34Moi, j'ai aidé mon grand-frère, j'ai aidé mon père, puis j'ai repris la boîte.
42:38J'ai bossé 15 heures par jour pour que ça tourne.
42:40Et je vais aller en prison.
42:42Tout ça à cause d'une bande d'enculés qui ont des cravates plus chères que ma bagnole
42:44et qui vont faire engager ce pauvre type sans papier.
42:47M. Mariano, le juge vous entendra.
42:57Qu'est-ce que c'est que ça ?
42:58Les œuvres de Delage. Résultat de la perquisition.
43:01Maman.
43:03Je t'en prie, ne m'abandonne pas.
43:06Dis à Marc que je lui pardonne.
43:09Que je veille sur lui.
43:11Luc Meunier, alias Marc Delage.
43:14On a été persuasifs avec Sainte-Nitouche.
43:16Vous l'avez un peu aidé à trouver les cd ?
43:19Je ne sais pas.
43:21Je ne sais pas.
43:22Sainte-Nitouche.
43:23Vous l'avez un peu aidé à trouver les cd ?
43:27Est-ce que Luc Meunier est toujours là ?
43:28Elle attend son bienfaiteur.
43:30Le commissaire Marteau est demandé à l'accueil, s'il te plaît.
43:33Bon, allez-y.
43:34J'ai prévenu le mari qu'il passe la récupérer.
43:39Voyez le monsieur là-bas ?
43:40Il est délégué de la Fédération Française de Rugby.
43:42Il vient chercher Rico.
43:43Rico ?
43:44Le coq.
43:45C'était leur mascotte pour le match de ce soir.
43:47Gaillac était chargé de le rapporter.
43:49Au nom de Dieu.
43:50C'est le coq qui est avalancé sur la pelouse avant le début de la rencontre.
43:52Bon sang de bonsoir.
43:54Qu'est-ce que vous lui avez dit ?
43:55Rien. Que vous descendiez.
43:56Merde.
44:01Monsieur Pinault.
44:05Commissaire Marteau.
44:06André Pinault.
44:07Je vais chercher le coq.
44:09Une seconde, je m'occupe de vous.
44:10J'ai une affaire très urgente là.
44:12Attendez-moi deux minutes, je reviens.
44:16Laurent, on arrête tout.
44:18Où est le coq ?
44:19Dans l'alarmie.
44:22Oh non.
44:23Non, ça c'est une catastrophe.
44:26Excusez-moi d'insister, commissaire.
44:28Mais je suis très précis.
44:29Et monsieur Gaillac a dit qu'il avait oublié les cellules.
44:31Non, mais il se trompe.
44:32Il a dû le perdre ailleurs.
44:33Parce que ce matin, il était un peu...
44:35Venez, je vais vous l'expliquer.
44:36Si, si.
44:38Personne n'a vu votre coq dans notre commissariat.
44:40Je suis embêté.
44:41Où je vais trouver le coq, moi ?
44:43Je ne sais pas, moi.
44:44Tenez, réfléchissez-en.
44:46Sur les quais.
44:47Je suis un taxi.
44:48Ça ne va pas trop faire chier.
44:52Ce n'est pas un problème.
44:54Tenez.
44:55Je suis un taxi, il y avait des embouteillages.
44:56Je n'en ai pas arrivé.
44:58Bon.
45:00Christophe.
45:05Prenez la voiture et accompagnez monsieur
45:06aux quais de la Mégistrie avec le gyrophare.
45:08Mais c'est trop gentil.
45:09Merci.
45:10C'est tout naturel.
45:11Je suis un grand fan de rugby, moi.
45:16Madame Meunier, vous nous avez dit
45:17que vous entendiez votre fils.
45:18Oui.
45:20La voix de votre fils.
45:21Oui.
45:22Enfin...
45:25Il me parle d'une voix décalée, mais il me parle.
45:28Une voix comme celle-là ?
45:30Maman.
45:32Je t'en prie, ne m'abandonne pas.
45:35Dis à papa que je lui pardonne.
45:38Que je veille sur lui.
45:42Luc, mon chéri, tu es là ?
45:45Madame Meunier.
45:47Votre fils est là.
45:55Celle-là ?
45:56La voix que vous entendez chez Moisan est enregistrée.
46:02Ce n'est pas possible que ce soit un enregistrement.
46:05Puisque je vous dis qu'il me répond.
46:08Je lui pose des questions et il me répond.
46:11Comment voulez-vous que ce soit un enregistrement ?
46:13Il vous répond avec une semaine d'intervalle.
46:20C'est impossible que quelqu'un...
46:23Vous voulez dire que...
46:25Non, c'est impossible, je vous dis.
46:29La voix de Luc, c'est des choses que nous seuls savons, mon fils et moi.
46:32Des choses dont je n'ai même jamais parlé à Henri.
46:35Moisan commande régulièrement une sorte de sérum de vérité.
46:38Une substance qui, quand on vous l'injecte,
46:40vous enlève le souvenir de ce qui s'est passé.
46:42Vous croyez dormir et vous racontez votre vie sans que vous le sachiez.
46:49On n'est pas au cinéma, là.
46:51Pendant vos séances d'enseignement, avant de tomber sous hypnose,
46:55Moisan ne vous fait pas de piqûres ?
47:01Non, je ne crois pas.
47:03Vous êtes sûre ?
47:07Madame Meunier, vous ne parlez pas avec Luc.
47:08Monsieur Moisan paye un comédien pour enregistrer les phrases que vous entendez.
47:15Je sais.
47:18J'ai compris.
47:23Oui.
47:24Oui, quoi ?
47:27Quand je sors de chez lui, souvent j'ai une trace de piqûre.
47:31Je sais que ce n'est pas une des miennes.
47:34Parce qu'elle me laisse un petit bleu.
47:36Je pensais que c'était...
47:40que c'était pour m'aider.
47:43Donc, Moisan vous fait une piqûre ?
47:51C'est lui qui parle, alors.
47:54Ce n'est pas Luc.
47:59Excusez-moi, est-ce que je pourrais...
48:02Excusez-moi, est-ce que je pourrais...
48:06Est-ce que je pourrais avoir un peu d'air, s'il vous plaît ?
48:14Merci.
48:15Merci.
48:30Madame Meunier !
48:40Ne me refaites plus jamais ça.
48:46Non.
49:11Est-ce que je pourrais avoir la voix de Luc, s'il vous plaît ?
49:15Oui.
49:19On est allés chercher Moisan. Il va être déféré.
49:22Vous ne récupérez pas votre argent, mais au moins vous ne serez pas dépouillés.
49:25Et ma femme ?
49:26Elle est très choquée. Prenez soin d'elle.
49:28Il faut lui apprendre à vivre sans Luc, maintenant.
49:35Mon amour, tu vas bien ?
49:36Pourquoi tu as fait ça ?
49:38Écoute, je t'en prie, chérie, nous n'avons plus d'argent.
49:41Tu comprends ? Plus d'argent.
49:42Je te parle de Luc et tu me parles d'argent ?
49:44C'est pour une question d'argent que tu as porté plainte ?
49:47C'est ce qu'il a porté plainte, n'est-ce pas ?
49:49Écoute, Luc est mort. Il est mort. Il ne sera plus jamais avec nous.
49:53C'est fini, pour toujours. Luc est mort.
49:55Luc est mort.
50:10Vous avez raison, Madame Meunier. Les gens qu'on aime ne quittent jamais.
50:13Vous n'avez pas besoin de Moisan pour parler avec lui.
50:17Monsieur Meunier aussi a perdu un fils.
50:26Vous en aurez essayé.
50:31Je n'arrête pas de penser à ce pauvre type.
50:34Moisan, comment allez-vous, Mariano ?
50:37J'ai oublié ça. Tu prends un verre ?
50:38Allô, oui. Bonjour, secrétariat du docteur Fontaine ?
50:42Bonjour, Monsieur Poiret à l'appareil.
50:44J'ai rendez-vous la semaine prochaine pour une biopsie sur les grains de beauté.
50:49J'aurais voulu savoir si c'était possible d'avancer l'intervention.
50:51Alors, oui.
50:52J'aurais voulu savoir si c'était possible d'avancer l'intervention.
50:54Alors, on va le prendre, ce verre ?
50:55Non, non, je ne peux pas. Je suis désolé, il faut que j'y aille.
50:57Oui, oui, je patiente.
50:58Oublie tout ça avec Alain.
51:01Oui, oui.
51:03Oui, ça m'arrangerait parce que la semaine prochaine, je serai en déplacement professionnel.
51:08J'attends.
51:12Demain matin ?
51:14Merci beaucoup. Au revoir.
51:17Moi, qu'est-ce qu'il a voulu dire avec son « oublie avec moi » ?
51:20Rien, que personne n'aime.
51:21Ah, non, non. C'est moi que personne n'aime.
51:23Joss ne me regarde même plus.
51:25Vous n'avez même pas remarqué que mon grain de beauté avait grossi.
51:27Heureusement que toi, tu m'observes.
51:29De quoi tu te plains ? Moi, je t'aime avec les yeux.
51:30Elle t'aime avec le cœur qui est aveugle, comme chacun sait.
51:33Allez, bonne nuit.
51:34Salut.
51:37Bonne chance.
51:39Pour demain.
51:40Merci.
51:41Bonsoir.
51:43Bah, t'es là, toi ?
51:45C'est fini, le lily se barre.
51:48Le patron est au courant, j'ai donné ma dent.
51:50Bah, alors t'es libre.
51:51J'ai plus un rond.
51:53Une soupe chez moi, ça te dit ?
51:54Ah ouais.
51:55Eh bah, non, on y va.
52:00Je peux venir avec vous, moi aussi ?
52:01Bah, tu t'isoles pas avec Laurent ?
52:02Bah, en fait, c'est fini.
52:04Pourquoi ?
52:05Oh là là, no comment.
52:08Bah, raconte.
52:10Allez.
52:47Abonne-toi !

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