P.J. — Garde à vue | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 3 – ÉPISODE 28 – DVD N° 7
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 3
DVD N° 7
ÉPISODE : 28
Titre : Garde à vue
Éditeur : Polygram Collection
Classification : Policier
une production telfrance
Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart
scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld
adaptation et dialogues
frédéric krivine
musique
richard galliano
éditions francis drefus music
réalisation
gérard verges
PolyGram Collection
une production Telfrance
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 55:27
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 3
DVD N° 7
ÉPISODE : 28
Titre : Garde à vue
Éditeur : Polygram Collection
Classification : Policier
une production telfrance
Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart
scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld
adaptation et dialogues
frédéric krivine
musique
richard galliano
éditions francis drefus music
réalisation
gérard verges
PolyGram Collection
une production Telfrance
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 55:27
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Court métrageTranscription
01:01C'est des Turcs. Apparemment c'est un accident logistique.
01:03La belle-mère et la fille cuisinent ensemble et la fille s'est pris une bassine vide-bouillante.
01:20Elle va s'en sortir ?
01:21Tant qu'y a de la vie.
01:22Mais avec la dose que je lui ai administrée, elle devrait pas tarder à s'endormir.
01:25Elle est où la belle-mère ?
01:26Dans sa chambre. Elle est au Sénégal.
01:28Elle vit là ?
01:29Oui, avec le mari. Mais lui, il n'est pas là.
01:32Le dos, c'est bizarre, non ?
01:33Ça dépend. Elle a pu se retourner pour éviter l'huile.
01:36Ça va ?
01:38Ça va ?
01:39Oui, ça va passer.
01:56Vous voulez une photo ?
01:57Pardon.
01:58On a le voisin du dessus, André Balazuc.
02:01C'est lui qui a appelé la police secours.
02:05Monsieur Balazuc ?
02:06On voulait suivre à l'hôpital.
02:09Vous nous rappelez des cartons de ces esprits ?
02:11Il s'engueule tout le temps.
02:13Son mari la tape, elle crie, la tape plus fort pour qu'elle se taise,
02:16et c'est comme ça chez eux.
02:18Mais là, c'était pas la même chose.
02:21Mais là, c'était pas la même chose.
02:23Des cris de douleur. Enfin, c'était terrible, quoi.
02:27Comme un animal. Alors, moi, j'ai appelé la police secours.
02:30Vous pourriez venir déposer à l'APJ ?
02:32À la police ?
02:33Disons dans une heure.
02:37Merci, monsieur.
02:39Bonjour, police judiciaire. Ça va mieux ?
02:42Ma belle-fille, elle va pas mourir.
02:45Ça, on sait pas encore, madame.
02:46Vous étiez où quand ça s'est passé ?
02:48À la toilette, j'entends qu'elle crie.
02:51Après, elle était sur la terre, et elle crie,
02:55et elle se torde partout.
02:58Qu'est-ce qu'il faut faire ? L'hôpital, ils vont la guérir.
03:03Vous cuisinez ensemble ?
03:05Oui.
03:06Vous faisiez quoi avec de l'huile ?
03:07Des beignets au miel.
03:09Vous allez me montrer exactement ce que vous avez vu. Je vous suis.
03:18Non !
03:22Donc, elle cuisinait, et vous, vous arriviez d'où ?
03:25Par là. Et je vois jusque-là pour éteindre les flammes.
03:29Donc, vous l'avez enjambée ?
03:31Non.
03:33Vous êtes obligée pour arriver jusqu'au réchaud ?
03:35Non. Enfin, je pousse.
03:38Vous l'avez poussée comment ?
03:41Comme ça.
03:44Pour éteindre les flammes.
03:50Vous l'avez poussée avec le pied ?
03:51Qu'est-ce qu'on peut faire ? Elle prend feu, sinon.
03:55Ma fille, elle a si mal.
03:59Je pense pas qu'on peut souffrir comme ça.
04:04Mme Mürsen, on va vous entendre au commissariat.
04:07Il faut que je change.
04:09Non, vous restez comme ça.
04:14C'est joli, ton truc.
04:16Un peu bricoleté, mais on comprend ce que j'en dis.
04:18J'ai dormi chez une copine, j'ai pris ce qu'il y avait, figure-toi.
04:40On se voit au déjeuner ?
04:41Si tu veux, oui. Aux trois gourmets ?
04:43C'est loin, pourquoi pas chez moi ?
04:45Je veux pas te prendre trop de temps.
04:47Je vais commander des sushis, là-haut à 13h.
04:51Je te promets, aujourd'hui je t'achète de l'impoussarrasée.
04:53Salut lieutenant !
04:56Ça va Mathilde ?
04:57Ça va.
04:58Au revoir madame, je vais voir pour votre affaire.
05:02Entre voisins, c'est normal qu'on s'entraide.
05:09Merci.
05:11Merci.
05:17Vous étriez ça ?
05:18Ben voyons.
05:25Bonjour.
05:26Bonjour.
05:29Allez, encore une pomme de rasoir.
05:31Voilà.
05:32Tiens, pour toi.
05:33Justement, la financière vous envoie un plaignant, il est à côté, vous allez vous en occuper.
05:37Auré a déjà son dossier, il est à son bureau, il vous attend.
05:40Dites le honnêteté, j'aimerais bien que vous n'adoptiez pas le look parasite depuis 3 jours, on est pas chez les artistes ici.
05:46Chloé, ton père a appelé.
05:47Mon père ?
05:48Il a dit qu'il passerait ce matin.
05:50A vous, mais quand ?
05:51Je sais pas.
05:53Dis donc, ça a pas l'air de te faire plaisir.
05:55Si, si.
05:56C'est l'air de l'intérieur.
06:03Alors finalement, vous allez le garder ?
06:06Vous vous rendez compte ? Dans 4 mois, il aura déjà des doigts.
06:09Formidable.
06:10Et le père ?
06:11Paul ? Il est toujours en prison, et pour un bon bout de temps.
06:14Ça je sais.
06:15Vous allez lui dire qu'il est de lui ?
06:18Je crois pas, non.
06:19Ça vaut peut-être mieux finalement.
06:21Oh merde !
06:22Qu'est-ce qu'il se passe ?
06:23Sorin est où ?
06:24Elle est sur un accident avec Fournier.
06:26Oh merde !
06:27Appelez-moi tout de suite la direction du personnel et la DPJ, vite, vite, dans mon bureau !
06:33Nadine, vous me préparez 3 cafés, s'il vous plaît ?
06:35Non, vous avez vu, ça urge.
06:38Oui.
06:39Ici la PJ Saint-Martin.
06:41La direction du personnel pour le commissaire Morton.
06:44Ouais bon, bah j'attends.
06:55C'est ça vite, non ?
06:57Périmée, poubelle.
07:02J'ai déjà expliqué 10 fois à vos collègues de la financière qu'ils m'envoyaient à vous, tout est là-dedans.
07:07Expliquez-nous au moins en deux mots.
07:12Elle vous a pris combien votre employée ?
07:16Pour l'instant il s'agit de 500 000 francs en 3 ans, mais c'est probablement plus.
07:20500 000 francs ?
07:22Café ?
07:23Non, non, surtout pas, merci.
07:25Comment elle s'y prenait ?
07:27C'est simple, elle payait certaines factures en liquide et puis après elle se faisait des chèques.
07:30Par exemple ?
07:33Elle achetait 500 francs de temps, mais qu'elle payait en liquide.
07:36Puis elle marquait sur le talon du chèque de la compta, timbre, 500 francs.
07:39Mais elle, elle se faisait un chèque de 5000 francs à son nom, vous comprenez ?
07:43Tout ça ça passait inaperçu dans la compta ?
07:45C'est elle qui s'occupait des comptes, moi j'avais entièrement confiance.
07:48Non, ça on se les garde.
07:52Comment vous êtes tombé dessus ?
07:54Elle est partie en vacances.
07:56Normalement on prend toutes nos vacances au même moment, la boîte ferme pendant un mois.
07:59Et là vous avez pas fermé ?
08:00Si, mais ma sœur est tombée malade, je suis resté à Paris.
08:02Une affaire s'est présentée, vu la conjoncture j'allais pas la refuser.
08:07Donc j'ai ouvert la boîte.
08:08Sans elle ?
08:09Sans elle.
08:10Et donc, hier je suis allé chez un fournisseur, on a discuté un peu.
08:14Et c'est comme ça que je me suis aperçu qu'elle le payait en liquide.
08:17C'est pas normal ?
08:18Bah non, on paye jamais en liquide, sauf des petites sommes.
08:21Alors j'ai regardé les comptes comme ça, au cas où, c'était un bordel.
08:25D'abord j'ai pensé qu'elle était incompétente.
08:27En fait elle est très compétente.
08:29Oui, enfin c'est tellement stupide aussi.
08:31Elle ne pouvait pas ne pas se faire prendre.
08:33Elle sait que vous savez ?
08:34Non, elle est encore en congé.
08:35La boîte ouvre demain, elle rentre donc demain.
08:37Normalement.
08:39Bon, on va essayer d'aller l'accueillir chez elle.
08:42Mais avant tout, quelques renseignements sur son identité.
08:51Fournier monte avec elle.
08:53Merci Nadine.
09:05Entrez.
09:06Bonjour commissaire.
09:07Dites pour la brûler, on vient d'appuyer l'hôpital pour voir si on pouvait interroger la victime.
09:10Et le médecin nous signale des traces de coups sur les épaules et le visage.
09:14Il s'agit peut-être d'une tentative d'homicide.
09:16Et le mari est disparu ?
09:17Alors d'après un voisin, il l'a batté.
09:18Dans tous les cas, le voisin a entendu des bruits de dispute et des cris assez souvent.
09:21Ouais, ouais.
09:23On a aposté un bleu auquel le mari rentrerait.
09:26Vous pouvez nous laisser Fournier ?
09:29Je t'attends pour l'audition.
09:31Je t'attends pour l'audition.
09:47Ça va ?
09:48C'est pas trop dur ?
09:50Vous avez déjà vu des grands brûlés commissaire ?
09:52Mais attendez, serein, vous avez bien reçu le courrier de la médecine du travail ?
09:56Non.
09:57Comment ça non ?
09:58Je dors pas chez moi depuis trois jours.
10:00Ah.
10:01Bon, alors voilà le double qui m'a adressé la preuve.
10:06D'après l'expertise,
10:08vos chances d'avoir gagné plus de cinq dixièmes à l'oeil droit sont minimes.
10:13Alors là, DPJ vos réformes.
10:19C'est une mesure...
10:20Habituelle.
10:21Et on peut pas...
10:23Ils vous donnent le choix entre la révocation avec 65% de votre salaire, naturellement.
10:28Et une mutation au service des archives ou au bureau du personnel.
10:31Aux archives.
10:35Je peux réfléchir au moins ?
10:36Bien sûr.
10:37Si vous avez besoin d'en parler, je suis là, serein.
10:51Vous êtes d'accord ?
10:52Ouais ouais.
10:53Donc on l'envoie, hein ?
10:54Tout à fait.
10:58Qu'est-ce qu'il se passe ?
10:59Il t'a dit quoi le patron ?
11:04Je suis réformée.
11:06À cause de l'oeil ?
11:10Tu peux pas récupérer ?
11:12Les collements du vitré.
11:13Irréversibles.
11:15Il m'envoie aux archives ou au bureau du personnel.
11:21Bah écoute, on va faire l'audition,
11:22et puis t'iras voir Poreil et les délégués syndicals.
11:24On pourra peut-être te trouver mieux.
11:27Sans de l'affaire ?
11:28Ça va, je marche pas encore avec une canne blanche.
11:35Alors, vous vous appelez madame Mersin Mursen.
11:38Vous êtes née le 21 juillet 1941 à Di...
11:45A Diyarşkir en Turquie.
11:46Voilà, et vous êtes de nationalité turque.
11:49Kurde. Née dans le Kurdistan.
11:51Oui, vous êtes kurde de Turquie, donc.
11:53Kurde !
11:54Dans l'appartement, si j'ai bien compris,
11:55vous habitez avec votre fils et votre belle-fille, c'est ça ?
11:57Elle va mieux ? L'hôpital va la guérir ?
12:00Non, elle a des blessures très graves.
12:01Elle est profondément brûlée, principalement dans le dos.
12:06Madame Mursen.
12:08Madame Mursen !
12:10Vous étiez seule dans l'appartement avec votre belle-fille au moment de l'accident ?
12:13Oui.
12:14Votre fils, il était où ?
12:17Il peut rien dire. Il est pas là.
12:19C'est quoi son prénom ?
12:21Turgut.
12:22Il est où, Turgut ?
12:23Je sais pas. Il est vaut rien. Il court les filles.
12:26Il rentre pas à la maison depuis trois semaines.
12:29Alors, Madame Mursen, si vous nous dites pas où il est,
12:31on va lancer un avis de recherche sur votre fils,
12:33et s'il est arrêté par d'autres policiers, ça risque de mal se passer pour lui.
12:36Qu'est-ce qui se passe mal ?
12:37Il peut être expulsé.
12:38C'est pas gentil de nous traiter comme ça.
12:41Pourquoi vous me traitez comme ça ?
12:43Pourquoi vous me donnez pas des nouvelles de ma belle-fille ?
12:46Elle est pas morte !
12:48Dis-moi !
12:50Non, elle est pas morte.
12:51Peut-être que ça vaudrait mieux, non ?
12:53Arrête ! Arrête ! Accident !
13:03Madame Mursen, ce n'est pas un accident.
13:05Votre belle-fille porte des traces de coups.
13:07Qu'est-ce qui s'est passé ?
13:08Votre fils l'a frappée, ça a dégénéré, c'est ça ?
13:11Mon fils, il habite plus là.
13:14Je dis la vérité. Demande au voisin.
13:17Mon fils, il abandonne la maison.
13:20Il s'entendait plus avec elle ?
13:21C'est pas ça.
13:22Il l'a mariée, et il vient en France.
13:26Mais mon autre fils, qui crame, il est en prison là-bas.
13:30Alors, tout de suite, il retourne au pays.
13:33Deux ans.
13:34Après, il rentre.
13:36Mais c'est plus pareil après.
13:38J'aurais...
13:40Je sais pas où il est !
13:43Madame Mursen, si c'est pas votre fils, c'est vous.
13:48C'est pas moi ?
13:50C'est pas lui ?
13:51C'est un accident ! Accident ! Accident !
13:55Madame Mursen, on va vous mettre en garde à vue.
13:57Garde à vie ? Pour toujours ?
14:00En garde à vue !
14:01Vous pouvez voir un médecin, consulter un avocat, prévenir quelqu'un,
14:04si vous voulez bien retirer vos bijoux.
14:05Il est 11h30, vous êtes en garde à vue à partir de maintenant.
14:08Allez !
14:15Bonjour.
14:18Tiens, c'est bon.
14:19Merci, bon appétit.
14:20Merci.
14:26Tu veux pas qu'on s'asseye ?
14:28T'as raison.
14:35Tu te la porais ?
14:39Il va m'envoyer sur les roses.
14:41Non, il adore rendre service.
14:45Précaution maximum, vous la laissez menottée et vous la montez à la cuisine.
14:50Alain, je vais avoir besoin de toi.
14:52Je commence l'interro sans toi.
14:53Ok, j'arrive.
14:57T'as une gueule, tu traces plus ?
14:59Ça repose la peau un peu.
15:01Serre-toi.
15:02Histoire d'hygiène ?
15:03Ouais, c'est ça.
15:05J'ai de la mousse à raso aussi.
15:06Ouais, merci.
15:08C'est sûr, les archives...
15:10C'est pas possible de faire lever la mesure administrative.
15:13Ça, j'ai peur que ce soit galère.
15:16Par contre, pour le job, je peux peut-être faire quelque chose.
15:20Je serai pas dans un bureau.
15:21Ok, écoute, j'appelle un pote et je te tiens au courant, d'accord ?
15:24Merci.
15:28Assieds-vous.
15:31Merci.
15:32C'est bon, merci.
15:36Bon, on y va.
15:40Jamais rien dans ce frigo.
15:44Dites, je peux avoir une cigarette ?
15:47Madame, vous êtes mise en cause dans le cadre d'une enquête sur un abus de confiance et faux en écriture.
15:53Un abus de confiance ?
15:54Oui. On a une plainte de votre employeur.
15:57Vous vous occupez de la comptabilité, c'est ça ?
15:59Oui.
16:00Vous n'avez rien remarqué ?
16:02Non.
16:05À l'ordre de Sandrine Petit, signée par vous, par procuration S. Petit, le 10 avril.
16:11C'est bien votre écriture ?
16:12C'était une avance sur mon salaire.
16:13J'avais remplacé le frigo et la voiture était en panne, mais j'ai remboursé.
16:16Et celui-là ?
16:18Le 3 mai, 5600 francs, c'est aussi une avance sur le salaire ?
16:21Je comprends pas.
16:23Quelqu'un a dû se tromper, quelqu'un dans l'entreprise.
16:25Malheureusement, cette erreur s'est produite une centaine de fois et c'est pendant trois ans.
16:29Alors 500 000 francs, c'est un peu gros pour une erreur.
16:31500 000 francs ?
16:34Alors c'était à la banque, je sais pas, moi.
16:36Vous savez bien que non, madame.
16:38Je comprends pas, c'est pas moi, je vous jure.
16:40Je sais pas.
16:41Certainement, quelqu'un a versé de l'argent sur mon compte pour me nuire.
16:44Qui ?
16:45Ça, j'en sais rien, moi.
16:46C'est à vous de le trouver.
16:47Parce que 500 000 francs, c'est quand même une somme.
16:49500 000 francs en plus sur votre compte et vous apercevez de rien.
16:51Vous gagnez combien, madame Petit ?
16:53C'est vrai, c'est incompréhensible.
16:55C'est...
16:57Ça doit être une machination.
16:59C'est pas possible.
17:01C'est pas possible.
17:02C'est pas possible.
17:03C'est pas possible.
17:04C'est pas possible.
17:05C'est pas possible.
17:06C'est pas possible.
17:07C'est pas possible.
17:08Et c'est une machination ?
17:09Vous voulez dire que quelqu'un...
17:11aurait falsifié votre écriture pour verser des chèques sur votre compte ?
17:14Oui, quelqu'un qui m'en veut, je ne vois que ça.
17:17Écoutez, on va pas y arriver comme ça.
17:19Madame Petit, nous avons un dossier complet avec...
17:23les photocopies de vos chèques,
17:24ce que vous faisiez à vous-même,
17:27les talons des chèques pour la compta
17:29et qui ne correspondent pas
17:32et les relevés de votre banque
17:33et c'est votre écriture.
17:35Alors si ce n'est pas vous, expliquez-nous.
17:38Désolé, Madame Petit, mais nous allons devoir vous mettre en garde à vue.
17:46En garde à vue, ça veut dire que vous allez me garder ?
17:48Oui.
17:49Il est 12h30, votre garde à vue commence maintenant.
17:52Veuillez, s'il vous plaît, me remettre vos bijoux et votre ceinture.
17:57Vous voulez voir un médecin ? Non.
17:58Vous voulez me dire qu'elle tient, votre mari ? Non, surtout pas ! Pour pas qu'il
18:02sache, je vous en supplie.
18:03Je lui expliquerai quand tout sera terminé.
18:04Vous lui expliquerez quoi ? Tout.
18:07L'erreur judiciaire.
18:09Florence, tiens-là les clés des menottes.
18:17Je suis d'accord, et tu remettras les menottes.
18:21Maud ? Ça va ?
18:29J'ai vu votre amie à l'hôpital, elle va me suivre pendant la grossesse.
18:41Elle m'a dit qu'elle était confiante.
18:42C'est cool.
18:43J'ai un peu la trouille pour lui.
18:45Dites, c'est moi qui m'occupe de la collègue pour le mariage du collier.
18:49Et bon, comme vous partez, je… Je viens de parler à mon pote.
18:51Tu t'y connais en informatique ? Pas franchement, non.
18:53Il y aurait peut-être un plan.
18:54Traque de la délinquance sur Internet.
18:56Faut voir.
18:57Bon, c'est un peu administratif comme boulot, mais t'es en rapport avec les mineurs,
19:01la crime, les stups.
19:02Et puis en plus, c'est super bien placé, t'es à la prêf.
19:04Merci, Alain.
19:05De rien.
19:06Ça sert à ça, les syndicats.
19:07Tiens, place en numéro, tu l'appelles de ma part ?
19:09Ah, au fait, t'as pas ta carte, toi ? Non.
19:13Ça peut s'arranger ? Non, je déconne.
19:16C'est quoi, le cadeau ? Ça va dépendre de la collecte.
19:23Une croisière sur le Nil, ce serait classe, mais bon, pour le moment, c'est pas gagné,
19:27hein.
19:28Eh, 500 balles, mais vous avez gagné au loto, quoi.
19:32Je connais 100 balles, il mérite pas plus.
19:35T'exagères, il y est pour rien, le patron, tu le sais très bien.
19:37Il faudrait mieux me défendre, merde ! Je veux pas crever dans un bureau.
19:42Attends, imagine que t'es à sortir ton arme et à tirer.
19:46Arrête, ça tire combien de fois dans sa vie, un flic ?
19:480,05 fois, mais imagine que ça tombe sur toi.
19:50Un mec t'agresse sur la droite et tu le vois pas, tu vas expliquer quoi ? Excusez-moi,
19:53je l'ai pas vu.
19:54Maud, t'es un danger pour toi et pour les autres, et tu le sais très bien.
20:00Mais toi, t'es un con.
20:01J'ai besoin de prendre l'air.
20:02J'ai envoyé un bleu chez le voisin du Mursenne, tu le réceptionnes s'il arrive, merci.
20:06Tu m'avais pas dit que tu montais ? J'avais des rayonnages à acheter au salon.
20:25Et puis, je voulais te voir, ma fille.
20:27C'est vrai que moi, j'ai pas trop le temps de descendre.
20:30Tiens, tu veux préparer un beignet ? Ils sont super bons.
20:33Merci.
20:34Du sucre, la ligne.
20:39Si je veux me présenter au bureau de la section.
20:41Tu sais que Jeannot va être responsable au syndicat.
20:46Ah, non, je savais pas, non.
20:48C'est bien.
20:49T'as pensé à ce qu'il t'a demandé ?
20:51J'y ai pensé, ouais, mais j'ai pas eu trop le temps, là.
20:55Faut bien que tu comprennes, Chloé, ce que te demande Jeannot, c'est comme si c'était
20:59moi qui te le demandais.
21:00Tu vas pas refuser de travailler pour ton père.
21:03Mais c'est pas ça.
21:04Ça prend deux secondes, ce truc.
21:06Papa.
21:07T'as changé, toi, hein.
21:11C'est Rital qui t'a mis des idées dans la tête.
21:14Mais c'est pas ça.
21:15En plus, il est pas Rital, il est français.
21:17T'obéis plus à la famille.
21:19C'était sacré, avant, ta famille.
21:21Quand ta mère va savoir ça, la peine que tu vas lui faire.
21:25Bon.
21:26Dis, attends ton Jean que je lui envoie sa liste.
21:29Quand ?
21:30Bientôt.
21:31Avec des renseignements précis sur chacun des flics.
21:34Qu'on sache qui est de notre bord, c'est très important, tu comprends ?
21:37Mais papa, tu te rends pas compte, moi, je travaille avec eux.
21:40Justement.
21:41Papa, je peux pas le faire.
21:45Tu veux pas le faire.
21:49Je peux pas le faire.
21:53C'est ton dernier mot ?
21:56T'es sûre ?
21:58Oui.
22:01Bon.
22:06Alors, Serfouval, agrandez votre fille, non ?
22:09Ma fille ? J'ai pas de fille, moi.
22:19C'est bien votre portefeuille ?
22:21Oui.
22:22C'est bien votre commande ?
22:23Oui.
22:28Nier l'évidence ne sert à rien, madame Petit.
22:30Il faudrait changer votre système de défense, vous savez.
22:3418 francs 50.
22:36Donnez tout.
22:40C'est pas moi.
22:41Comment faut vous l'expliquer, que vous vous trompez ?
22:45Qu'est-ce qui va m'arriver, maintenant ? J'ai une famille, moi, des enfants.
22:47On gagnerait tous du temps.
22:48Non, parce que vous croyez que moi, je perds pas mon temps.
22:52Je risque quoi, moi ?
22:55Ça dépend.
22:57La prison ?
22:58Peut-être un peu.
22:59Il peut y avoir aussi conciliation.
23:02De toute façon, c'est pas moi.
23:07Pourquoi tu mets tes menottes devant ?
23:09C'est plus pratique.
23:12Essaye de les sortir en plaquant un mec.
23:15Accroche-toi.
23:17En plus, c'est pas réglementaire.
23:21C'est pas réglementaire.
23:23C'est pas réglementaire.
23:25C'est pas réglementaire.
23:29C'est pas réglementaire.
23:33C'est pas réglementaire.
23:35C'est pas réglementaire.
23:40On déjeune ?
23:42C'est que là, j'ai pas trop faim.
23:45T'es au régime ?
23:46Non, j'ai deux-trois trucs à faire, des trucs administratifs.
23:50Vous êtes là, Léonetti ?
23:51Alors, vous en êtes où avec la comptable ?
23:53Elle se finit dans son silence, on n'avance pas.
23:55Alors, on la laisse mijoter en garde à vue.
23:58Vous allez vous rendre à la brasserie Florent, histoire de griver le rire.
24:01Vous verrez ça avec le patron de la brasserie.
24:04J'ai un rendez-vous, les impôts.
24:06Vous vous foutez de ma gueule, vous ?
24:09Non, non, mais je peux appeler pour repousser.
24:11Ils vous répondront pas, parce qu'entre midi et deux heures, c'est fermé, les impôts.
24:14Lieutenant !
24:15Justement, j'ai rendez-vous avec une fille qui a accepté de rester.
24:17Alors, je peux pas.
24:18Vous lui posez un lapin ?
24:19Vous avez quand même donné son numéro de téléphone, je l'appellerai et je la préviendrai.
24:22Non, non, je la préviens, moi.
24:24Allez, je t'accompagne.
24:25C'est ça, oui.
24:26Je vous rappelle que nous sommes ouverts de 9h à 19h, sans interruption.
24:29Allez, auste, à la brasserie.
24:31Il est 9h qui vous attend.
24:40T'as pas ton portable ?
24:41Ça passe pas ici, tu l'appelleras du resto.
24:43Qui ?
24:44La fille des impôts.
24:58Enzo ?
24:59Bah, t'étais où ?
25:01Ouais, mais j'ai besoin de te voir, moi.
25:05Ouais, mais tu dois venir maintenant.
25:08Bon, bah, tout à l'heure, alors.
25:11Ok, je t'attendrai devant les clus.
25:24Ça va, Mathieu ?
25:25Oui, pourquoi ?
25:26Non, non, comme ça.
25:27Dis, je t'ai pas vue pour la collègue du taulier, toi.
25:29Non, c'est pour son mariage.
25:31À part toi, j'ai tout le monde.
25:32Ah bon, mais faut donner quoi ?
25:34Bah, ce que tu veux, y a pas de limite.
25:35Moi, j'ai donné 1000 balles.
25:361000 balles ?
25:37C'est l'usage.
25:38Maintenant, vous faites comme vous le sentez, mais moi, c'est assez mal vu.
25:42Ouais, mais bon, moi, je suis là depuis qu'un an, quoi.
25:44Le taulier, je le connais pas vraiment.
25:46Mais, Chloé, Charlie, regarde, il a donné 200 balles.
25:51Bon, bah, je te donne tout à l'heure, je vais retirer de l'argent.
25:54Lieutenant, on vous attend.
25:55Oui, oui, j'arrive, j'arrive.
25:56Mathieu, vous faites une audition avec moi, venez.
25:58Oh, bah, merci, lieutenant.
26:00Merci de quoi ?
26:01Bah, de vous proposer, on travaille pas tellement ensemble, d'habitude.
26:03Bah, je peux pas faire autrement, on est en sous-effectif.
26:08Non, mais, bah, Mathieu, Mathieu.
26:11Mathieu, je plaisante.
26:12Je plaisante, faut pas tout prendre au sérieux comme ça.
26:18Ah, bah, c'est pas trop tôt.
26:20Capitaine Fournier, police judiciaire.
26:22Venez par ici.
26:23Lieutenant Leonetti.
26:28Alors, ils font comme s'ils allaient aux toilettes.
26:30Mais, comme par ici, il y a une sortie de service du personnel qui donne dans la rue,
26:33ils se tirent sans payer.
26:36Vous n'auriez pas une table juste à côté d'eux ?
26:38Bah, vous préférez pas rester ici pour les coincer ?
26:40Ah, bah, nous, il nous faut un flag, hein.
26:43Ah, oui, un flagrant délit.
26:44Marguerite !
26:46Vous restez en faction, ici, et vous laissez sortir personne.
26:49Bon, bah, on va y aller.
26:51C'est eux, là.
26:55Vous voyez, on dirait un couple tout à fait bien.
26:58Euh, non, excusez-moi.
27:00Là, vous serez beaucoup mieux.
27:01Madame, excusez-moi.
27:02C'est réservé.
27:05Je vous offre quelque chose ?
27:06Euh, oui, on va prendre la carte.
27:08On va manger, il faut bien mener le change.
27:10Puis, on va prendre un...
27:12Chassé.
27:13Un chassé.
27:14Un chassé.
27:15Un chassé.
27:16Un chassé.
27:17Un chassé.
27:18Puis, on va prendre un...
27:19Chassagne d'auberge.
27:21Euh, 97 ?
27:2282.
27:23Ah, nous n'en avons plus.
27:25Est-ce que je pourrais avoir une autre bouteille de chassagne d'auberge 82 ?
27:27Bien sûr, monsieur.
27:28Je croyais que vous n'en aviez plus.
27:30Bah, j'ai dû me tromper.
27:33Un autre d'auberge 82.
27:35Bien sûr, monsieur.
27:38C'est gonflé, là.
27:39Non, juste un peu enrobé.
27:41Vous me permettez ?
27:42J'ai une douille sédale.
27:44Je croyais que t'avais pas faim.
27:45Ah, bah, là, ça serait péché, là.
27:48Attends.
27:53Ça marche nulle part, ton machin, là.
27:55T'en es où, avec Mathilde ?
27:57Excuse-moi, j'ai un coup de fil à donner.
27:59Patron ?
28:00Oui ?
28:01Où est-ce que je peux téléphoner, s'il vous plaît ?
28:03Euh, désolé, en panne.
28:06Tu disais ?
28:07Je te demandais où tu en étais, avec Mathilde.
28:09Ah, Mathilde, bah, nulle part.
28:11J'ai même pas été au rendez-vous l'autre jour.
28:13Tu es parti aller, tu t'es pris une veste, c'est ça ?
28:15Pas du tout.
28:16Putain, il est où, le problème ?
28:17Elle est bien, cette fille, en plus, tu lui plais.
28:19Ça te trouve bien, toi ?
28:20Pourquoi pas toi ?
28:22T'as pas temps, quoi, qu'elle se mette à genoux, qu'elle te supplie ?
28:26Bon, euh, on commande.
28:34Lieutenant !
28:35Ah, oui.
28:36Merci beaucoup, tenez.
28:40Mathieu, le dossier.
28:47Venez, asseyez-vous.
28:55Êtes-vous enfin disposée à assumer les conséquences de vos actes ?
29:00C'était des heures sup.
29:01J'étais payée pour des heures sup.
29:03Ça lui évitait de déclarer l'heure saf.
29:05Pourquoi vous ne l'avez pas dit avant ?
29:07C'était un arrangement entre nous, maintenant, puisqu'il m'attaque.
29:09J'ai fait des milliers d'heures sup pour lui,
29:11sans compter celles qui étaient même pas payées.
29:13C'est très intéressant, ça, madame Petit.
29:15Mais alors, expliquez-nous, pourquoi est-ce qu'il porte plainte ?
29:20Il se venge.
29:21De quoi ?
29:23J'ai eu une aventure avec lui.
29:26Quand ?
29:27Oh, il y a huit ans, avant de rencontrer mon mari.
29:29Évidemment, il vous l'a pas dit.
29:30Non, mais je ne vois pas ce que ça change.
29:32Ah, mais, tout.
29:34Madame Petit, si votre patron avait commis des indélicatesses
29:36sur le paiement de vos heures sup,
29:38croyez-vous qu'il irait de lui-même risquer de se faire partager ?
29:41Croyez-vous qu'il irait de lui-même risquer de se faire pincer ?
29:46Voyons.
29:47Vous avez acheté le 15 avril 1996
29:49une maison de campagne de 255 000 francs cash.
29:52Or, vous gagnez 12 000 francs par mois.
29:54Votre époux, sensiblement moins.
29:56Vous avez à Paris un loyer de 6 500 francs.
29:58J'ai eu un héritage.
30:00Ah bon ?
30:01C'est bizarre, ça.
30:02On n'a pas vu de traces de frais de droit de succession dans vos comptes ?
30:05Ça vous amuse, hein, de détruire une famille ?
30:07Ça vous amuse de vous acharner sur moi ?
30:09Vous avez des chiffres.
30:10Vous croyez tout savoir.
30:11Mais vous savez rien de ma vie.
30:12Rien !
30:14Effectivement, Madame Petit, je ne sais pas grand-chose de votre vie.
30:19Mais ce que je sais me suffit pour vous accuser d'abus de confiance
30:23et de faux en écriture.
30:26Vous vous enfermez dans un système dangereux, là.
30:31Bon.
30:33Je vais informer votre mari et interroger vos voisins.
30:36Non !
30:37Je suis désolé, Madame. Il faut bien qu'on y arrive.
30:38Mais pourquoi ?
30:39Alors que vous ne soyez disposé à parler ?
30:41Mais c'est faux ! Tout est faux !
30:51Dites-moi, Nadine, c'est qui, lui ?
30:53Un témoin sur la fermure Seine.
30:55Fournier est à la brasserie.
30:56Sorin, il est parti prendre l'air.
30:57Il n'y a plus personne, ici.
30:58Et qui se le fait, Sorin ?
31:00Pourrais-vous y aller ?
31:01Pourrais ?
31:02J'ai quoi, pourrais ?
31:03Il est en audition.
31:04Donc, il n'y a personne, quoi.
31:05Qu'est-ce que je viens de vous dire, là ?
31:06Bref, bon.
31:07Monsieur, vous ne pouvez pas rester là. Je regrette.
31:09Vous allez devoir patienter ici un moment parce qu'on est en sous-effectif.
31:12Mais c'est que je suis assez pressé.
31:13Moi, vu... Vous pouvez m'interroger, vous.
31:15Non, mais je ne connais rien à votre affaire, moi, monsieur.
31:17Oui, mais mon feuilleton passe dans 15 minutes.
31:19Je ne serai pas sorti dans 15 minutes.
31:21J'avais peur que non.
31:22Bon, attendez.
31:23Bon, vous allez me passer à la DPJ.
31:25On ne va pas continuer à fonctionner comme ça.
31:27Dites-moi, vous avez la télé, ici ?
31:31Vous avez la DPJ.
31:37C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon.
31:39J'ai pas besoin de vous.
32:04Franchement, deux mâles, c'est...
32:07Quand on aime, on compte pas.
32:09T'en as pas marre de vivre à l'hôtel?
32:11Moi, je pourrais pas.
32:13T'es sûr? Tu veux pas venir vivre à la maison?
32:15Non, non, je te remercie, ça va.
32:19Tu veux prendre le nom de Marie?
32:21Pas un mot. C'est comme si notre histoire avait jamais existé.
32:37Merde!
32:38Je t'avais dit que c'était pas un bon truc.
32:48Ah, fournier.
32:50Vous pouvez vous occuper de monsieur, là, parce qu'aujourd'hui, c'est...
32:52Vous avez des nouvelles de madame Mursenne?
32:54Ce matin, ça allait pas fort.
32:56Bernard, tu t'occupes de nos clients?
32:58C'est une petite dame, hein.
33:00Et puis, jolie avec ça, hein.
33:02Tu fais l'interrogatoire, hein. Entrez, asseyez-vous.
33:04Alors, vous vous appelez monsieur Balazuc?
33:06André. Français.
33:08Menuisier français.
33:10J'étais à la poubelle après un accident de travail.
33:12C'est ça normal, vous?
33:14Bien. Vous déclarez avoir entendu souvent monsieur et madame Mursenne se disputer.
33:18J'imagine. Enfin, je sais pas.
33:20J'entendais des trucs.
33:22Et puis, de toute façon, chez eux, ça gueule tout le temps.
33:24Alors, c'est culturel.
33:28Et vous entendiez des trucs, comme des bruits de coups
33:30ou des bruits de vaisselle cassée?
33:32De coups. Plutôt de coups.
33:34Et vous n'êtes jamais intervenu?
33:36Elle appelait pas au secours.
33:38Et puis, ça avait changé, là, ces derniers temps.
33:40Il était pas souvent chez lui.
33:42Il voulait divorcer.
33:44Vous étiez vraiment intime?
33:46Euh, non, non, non.
33:48Non, j'ai entendu.
33:50Ils en discutaient, entre eux.
33:52En français?
33:54Ils se parlaient en français, entre eux?
33:56Non, mais c'était facile à deviner, hein.
33:58Ils gueulent, elles pleurent,
34:00ils claquent la porte,
34:02c'est classique.
34:04Vous qui savez tout, vous seriez pas par hasard
34:06s'il était chez lui au moment de l'accident?
34:08Ah non, ça, alors là, je saurais pas dire, hein.
34:10Mais je sais qu'il avait une maîtresse.
34:12Ah.
34:14Et vous savez qui?
34:16Chirakaze.
34:18Sophie Chirakaze.
34:20Infirmière à l'hôpital Saint-Louis.
34:22Ah bon?
34:24Oui, ben, il y avait son nom sur leur boîte à lettres
34:26quand ils vivaient ensemble.
34:28Ils habitaient tous les trois?
34:30Oui.
34:32Vous pouvez m'écrire son nom, s'il vous plaît?
34:34Oui.
34:36Florence.
34:38Vous me trouvez l'adresse
34:40de cette jeune fille, infirmière à Saint-Louis.
34:42D'accord.
34:44C'est pour ça que sa femme
34:46elle voulait quitter la France.
34:48Elle vous l'a dit? Vous étiez vraiment proche?
34:50Ah.
34:52Je sais plus comment je l'ai su, hein.
34:54Essayez de vous rappeler, monsieur Balazuc,
34:56votre témoignage est très important.
34:58Ben, il y a deux jours, elle est venue chez moi
35:00pour vendre des choses, pour payer
35:02son billet d'avion pour rentrer.
35:04Des choses?
35:06Sa télé.
35:08Alors, comme la mienne était foutue...
35:12Vous la portez quand, cette télé?
35:14Hier soir.
35:16Vous l'avez vendue combien?
35:18Elle me l'a donnée. Enfin, pas cher.
35:20Je croyais qu'elle avait besoin
35:22de l'argent de la télé pour payer son voyage.
35:24Ben oui.
35:261 000 francs.
35:28Un billet pour la Turquie, ça coûte le double.
35:30Oui, enfin...
35:32Elle en voulait 2 000, mais je lui ai donné que la moitié.
35:34Et vous avez gardé la télé?
35:36Ben oui.
35:381 000 francs d'économie, c'est toujours ça de pris.
35:40Monsieur Balazuc,
35:42est-ce que quelqu'un vous a vu chez vous au moment de l'accident?
35:44Comment? Mais vous n'allez pas m'accuser
35:46maintenant, non? Pour 1 000 balles?
35:48C'est bon.
35:50Sera est rentrée?
35:52Ah non, pas encore.
35:54Luc, vous occupez le monsieur.
36:12Mademoiselle Tcherakats?
36:14Oui?
36:16Police judiciaire, nous cherchons monsieur Turgut Mursen.
36:18Est-ce qu'il est chez vous?
36:20Turgut?
36:22Monsieur Mursen?
36:26Vous voulez voir Turgut?
36:28Police judiciaire.
36:30Je suis Turgut.
36:32Votre femme est à l'hôpital.
36:34À l'hôpital?
36:36Oui, monsieur.
36:38C'est grave?
36:40Oui, monsieur.
36:42Elle n'est pas morte?
36:44Non, monsieur, si vous voulez bien nous suivre, nous avons quelques questions à vous poser.
36:46J'arrive.
36:48Ta femme?
36:54T'es pas divorcée?
37:18Non.
37:24Il faut payer tout de suite et...
37:26Il manque 250.
37:40Bonjour.
37:48Bonjour.
38:00Alors?
38:02Pourquoi maintenant?
38:04Je sais pas.
38:06Pourquoi t'as pas envie?
38:08Ah si, ça fait des mois que j'en ai envie.
38:10Attends.
38:16Tu veux plus?
38:18Doucement, s'il te plaît.
38:20Bon.
38:22Tu veux que je ferme un peu les rideaux?
38:24Ah ouais, ouais, je veux bien.
38:26Ouais.
38:30Ah, patron, pour mon affaire, vous avez...
38:32Ah, j'ai pas le moment.
38:34Des nouvelles de Sarah?
38:36Ouais, non, j'ai demandé qu'on nous envoie quelqu'un en urgence.
38:38Pour le moment, c'est tout ce que je peux faire.
38:44Merci, Florent Seyra.
38:48Vous vous appelez Mursenne,
38:50Turgut Mursenne.
38:52L'OFPRA vous a accordé le statut de réfugié politique.
38:54Oui.
38:56Est-ce que vous êtes connu des services de police?
38:58Non.
39:00Ah, d'accord.
39:02Est-ce que vous êtes connu des services de police?
39:04Non.
39:06Vous savez que vous êtes entendu dans le cadre d'une enquête
39:08concernant l'accident dont a été victime votre femme?
39:10Oui. Comment elle va?
39:12À l'hôpital.
39:14Monsieur Mursenne, vous étiez où à 10h ce matin?
39:16Je vis pas là.
39:18Comment elle va à l'hôpital?
39:20Vous étiez où ce matin à 10h?
39:22Au café.
39:24Quel café?
39:26Café Atlantique, dans rue des Petits Hôtels.
39:28Oui, oui, vérifie.
39:30Café Atlantique, rue des Petits Hôtels.
39:32Je jure, je suis là-bas.
39:34Florence,
39:36tu vas au café Atlantique, rue des Petits Hôtels,
39:38et tu vérifies si ce matin à 10h,
39:40un certain monsieur Turgut Mursenne était présent.
39:42Vous étiez seule?
39:44Je suis avec Sophie.
39:46Chiracate?
39:48Oui.
39:50T'as entendu? Merci.
39:52Belle femme.
39:54Donc ce matin à 10h, vous étiez au café Atlantique...
39:56Café Atlantique, rue des Petits Hôtels.
39:58Je suis là-bas.
40:00L'enfant qu'elle porte est de vous?
40:02Oui. On va se marier.
40:04Votre femme est au courant?
40:06Oui.
40:08Qu'est-ce qu'elle a à l'hôpital?
40:10Elle était d'accord pour divorcer.
40:12Oui. Elle peut pas faire un enfant, alors...
40:16Et vous, vous étiez d'accord pour qu'elle retourne au pays?
40:18Elle dit ça, mais elle fait pas.
40:20Et vous êtes d'accord?
40:22Oui.
40:24Pourquoi vous lui avez pas payé son billet de retour?
40:26Je suis d'accord, mais après divorce.
40:30Vous avez vu votre femme quand pour la dernière fois?
40:32Je sais pas.
40:34Une semaine.
40:36Un voisin dit vous avoir entendu il y a deux jours.
40:38Oui. Je viens voir ma mère.
40:40Et vous êtes disputé avec votre femme.
40:42Pourquoi?
40:44Elle est jalouse. Elle crie quand je viens.
40:48Votre mère vous a appelé ce matin?
40:50Oui. Elle téléphone tous les jours.
40:52Qu'est-ce qu'elle vous a dit?
40:54Que femme veut partir.
40:56Mais moi, ce matin, je suis pas là.
40:58Je suis au café avec Sophie.
41:00Je jure, je suis là-bas.
41:04L'hôpital, c'est grave.
41:08On sait pas si elle survivra.
41:10Je savais pas que t'étais aussi géométrique.
41:18Merde, déjà?
41:20Bon, faut y aller.
41:22On va à la douche?
41:24Toi, d'abord.
41:26Je t'aime.
41:28Je t'aime.
41:30Je t'aime!
41:32Elle est plus forte que tout le monde l'entende.
41:34Bon, excuse-moi. Je t'aime pas.
41:40Non, pas du tout.
41:42Je t'aime.
41:44Je t'aime.
41:46Je t'aime.
41:48Je t'aime.
41:50Je t'aime.
41:52Je t'aime.
41:54Non, pas toi et Père Amtoir.
41:56Turgut Mursenet a bu ce matin
41:58par deux témoins dans son café.
42:00Alors, on cuisine la mère?
42:02Ouais, bah, on libère le fils et comme j'ai personne,
42:04on interroge la mère tous les deux.
42:06Bon, on reprend.
42:08D'accord, votre fils était pas là.
42:10Vous allez nous raconter ce qui s'est vraiment passé.
42:12J'ai dit déjà,
42:14je suis pas là.
42:16Je reviens, je sais pas comment,
42:18mais la bassine tombe sur elle.
42:20Mais malheureusement, il y a des traces de coups
42:22sur le visage et des brûlures sur le dos.
42:24On a du mal à vous croire.
42:26Les taches sur votre suisse de nuit,
42:28c'est de l'huile, non?
42:30Saloperie. Forcément, il y a partout.
42:32Non, non, ça, c'est des éclaboussures,
42:34des petites taches comme ça.
42:36Ça veut dire que vous étiez plus proche que vous ne le dites.
42:38C'est quand je reviens des toilettes.
42:40Donc, vous étiez à côté d'elle quand ça s'est passé?
42:42Oui.
42:44Enfin,
42:46je reviens juste
42:48quand ça arrive.
42:50Vous reconnaissez donc avoir été présente
42:52au moment des faits?
42:54C'est quoi, des faits?
42:56Au moment où ça s'est passé. Pourquoi vous ne nous l'avez pas dit?
42:58J'ai peur. On croit que c'est moi.
43:00Madame Meursenne,
43:02vous aviez des bonnes raisons de vous disputer avec votre belle-fille.
43:04Non.
43:06Regardez. Les traces, là.
43:08Comme si la bassine avait dérapé.
43:10Qu'est-ce qui s'est passé? Vous vous êtes disputé avec votre belle-fille?
43:12Vous avez fait un faux mouvement, la bassine est tombée,
43:14elle s'est renversée sur elle?
43:16Vous vous êtes disputé toutes les deux?
43:18C'était quoi?
43:20Pour une fête.
43:22Une fête pour qui?
43:24Non, c'est comme ça. Je donne aux voisins.
43:26Madame Meursenne, vous ne vous entendez pas avec vos voisins.
43:28Vous faites trop de bruit.
43:30Non, moi, je pense que vous avez préparé ces beignets
43:32juste pour pouvoir lui jeter l'huile,
43:34Madame Meursenne.
43:36C'est pas vrai. C'est elle qui veut.
43:38Elle prépare tout.
43:40C'est elle qui veut me mettre l'huile.
43:42Et moi, je me défends.
43:44Votre belle-fille, elle est partie. Elle n'avait aucune raison de vouloir vous ébouillanter.
43:46Bon, on va quand même pas passer la nuit, là, non?
43:48On va la déchirer immédiatement.
43:50On vous emmène devant le juge, Madame Meursenne.
43:52Non, non, non.
43:54Non, oh non.
44:00Madame Meursenne, moi,
44:02je sais que c'est vous
44:04qui a préparé ces beignets ce matin
44:06pour pouvoir ébouillanter votre belle-fille.
44:08Alors vous allez me raconter ce qui s'est passé.
44:10Je sais pas.
44:12Je sais pas qu'il s'est laissé un creux.
44:14Je sais pas.
44:18Comment vous avez fait?
44:24Elle se penche
44:26pour ramasser cuillère.
44:28Je prends torchon
44:30et tire la bassine qui tombe sur elle.
44:40Je déclare
44:42avoir
44:44renversé
44:46sciemment
44:48une bassine
44:50d'huile
44:52bouillante
44:54sur ma belle-fille.
44:58Pourquoi?
45:00Oui.
45:02Dites-nous pourquoi.
45:04L'autre, il donne
45:06rien pour la télé.
45:08Mille francs.
45:10Moi, je regarde tous les jours
45:12la télé. Et je regarde
45:14les émissions, les chansons,
45:16tout. Vous voulez dire que vous avez ébouillanté
45:18votre belle-fille parce qu'elle avait vendu
45:20votre télé? Je lui ai dit pas
45:22vendre. Et non.
45:24Je peux pas dormir sans télé.
45:26Alors,
45:28je pense
45:30elle fait rien à la maison.
45:32Même pas possible
45:34donner un enfant.
45:36Mon fils,
45:38il part à cause d'elle.
45:40Et les traces de coups sur le visage, sur les épaules?
45:42C'est parce qu'il gueule.
45:44Il gueule.
45:46C'est pour elle, ce télé.
45:52Bon, je vais appeler le procureur.
45:56On est en sous-effectif
45:58et on a trop plein d'affaires. J'ai dû confier
46:00les enfants à ma sœur. Ça va être long.
46:02Tenez, mettez à la table là.
46:04Ma femme est où? Monsieur Petit,
46:06votre femme n'est pas ici comme témoin.
46:08Elle est où alors? Asseyez-vous.
46:10Monsieur Petit,
46:12j'ai le regret de vous informer que votre femme
46:14est mise en cause dans une affaire
46:16d'abus de confiance et de fou en écriture.
46:18Elle va nous chercher 3 cafés cette affaire.
46:20Qu'est-ce que ça veut dire? Elle est soupçonnée
46:22d'avoir détourné 500 000 francs de son entreprise.
46:24Elle est en garde à vue. En garde à vue?
46:26Mais ça veut dire qu'elle va pas rentrer
46:28cet après-midi? Je ne crois pas, non.
46:30Et ce soir, elle va rentrer
46:32ce soir? Ce soir non plus.
46:34Mais elle va quand même pas dormir en prison.
46:36C'est une erreur. Elle va sortir, forcément.
46:38On a un café.
46:40Merci.
46:44Monsieur Petit,
46:46il va falloir que vous nous aidiez.
46:48Que vous l'aidiez, elle.
46:50Vous n'étiez pas au courant?
46:52Ah non, enfin, j'aurais jamais accepté.
46:54500 000 francs,
46:56vous êtes sûr? 500 000 francs en 3 ans.
46:58Enfin, c'est pas possible.
47:00Pourquoi elle aurait fait ça? On est heureux.
47:02Ça, il faudra lui demander.
47:04Et tout cet argent qui tombait du ciel, vous ne vous êtes pas interrogé?
47:06On a des comptes séparés.
47:08Je vous jure que je savais rien.
47:10Oui, enfin, vous n'étiez quand même pas très regardant.
47:12Quand elle faisait un extra, elle disait
47:14qu'elle faisait des heures suples.
47:16Quand on vit avec quelqu'un, en tout cas moi, ça repousse
47:18sur la confiance et je mets pas en doute ce qu'elle dit.
47:20Sinon...
47:24Mais 500 000 francs,
47:26c'est pas possible. Ils sont où?
47:28Vous avez acheté une maison de campagne, non?
47:30Oui. On l'aime beaucoup.
47:32On y va souvent.
47:34Cette maison, elle est aussi à votre nom?
47:36Oui.
47:38C'est Sandrine qui a insisté.
47:40On ne dit pas que vous êtes complice,
47:42mais il est vrai que vous profitez des irrégularités de votre femme.
47:44Ah non, mais je savais rien, moi.
47:46Vous allez pas nous mettre
47:48tous les deux en garde à vue.
47:50Je vais quand même parler en prison.
47:52Si vous êtes solvable,
47:54on devrait pouvoir vous éviter ça.
47:56Solvable...
48:00Commissaire!
48:02Commissaire!
48:04Donnez sa caisse.
48:06Commissaire!
48:08Mais qu'est-ce qu'il y a encore?
48:10Le patron de la brasserie, Florent. Je veux absolument vous parler.
48:12Votre homme, le lieutenant,
48:14vous savez, le gros, il m'a dit de vous donner ça.
48:16C'est la note de ce midi.
48:181200 francs! Ah oui, c'est la preuve de la grivellerie.
48:20Mais merci.
48:22Non, la note de ce que vous avez arrêté,
48:24n'était que de 700 francs, elle.
48:26Elle a plaisanté, là.
48:28C'est pas pour deux, là. C'est une plaisanterie, ça.
48:30Il a dit que c'était la république qui payait.
48:32Non, mais il plaisantait. La république, elle paye pas.
48:34Et puis d'abord, ça m'étonnerait que ce soit leur note,
48:36parce qu'ils sont en régime tous les deux.
48:38Désolé, monsieur. Désolé.
48:40Bernard, tu l'as oublié à midi.
49:00Je suis désolé.
49:02Mais t'aurais pu téléphoner.
49:04J'ai essayé, mais le portable de Vincent...
49:06J'avais l'air malin, moi, toute seule devant mon plat de sushis
49:08et mes fourquins de baguettes.
49:10Excuse-moi.
49:12Tu mérites d'être puni depuis un garçon.
49:14Martine, faut pas m'appeler comme ça.
49:16Leonetti.
49:18Ça va ?
49:20Vous avez bien déjeuné ?
49:22Oui.
49:241 200 balles. La prochaine fois, je vous les ferai payer.
49:26Tiens, puisque vous avez faim,
49:28j'ai justement une vingtaine de comptines scolaires
49:30à vérifier.
49:32C'est pour vous, ça.
49:34Les braves rouges, la chipparde mentier.
49:36Oh, excusez-moi, vous étiez en train de...
49:38Bonjour.
49:40Je vous rappelle que vous avez une audition.
49:42Sandrine Petit, ça vous dit quelque chose ?
49:44Allez.
49:50Tu comprends pas ?
49:52Tu me caches à tout le monde.
49:56Mathilde.
49:58Bonjour.
50:06Ça va pas, Mathieu ?
50:08Ça risquait rien, j'étais là.
50:10Si elle avait fait quoi que ce soit, j'aurais fait ce qu'il fallait.
50:12Si vous avez pas confiance en moi, vous êtes pas obligés de travailler avec moi.
50:14Sortez, Mathieu. On réglera ça plus tard.
50:26Bon, la maison.
50:28Molinon, c'est ça ?
50:30Oui.
50:32Elle est avouée à votre mari, n'est-ce pas ?
50:34Bah oui.
50:36Donc il peut être considéré comme complice.
50:38Et dans le droit français, il risque la même peine que vous.
50:40Mais enfin, il a rien fait.
50:42Parce que vous ?
50:44Non, moi non plus.
50:46Écoutez, madame, nous avons deux solutions.
50:48Ou bien vous continuez à nier, on est obligés d'impliquer votre mari.
50:50Ça veut dire préventive et placement de vos enfants au foyer.
50:52Oh, non !
50:54Ou vous avouez et vous le mettez hors de cause.
50:58On peut même essayer de vous éviter la prison ferme.
51:00Si vous acceptez de réparer votre faute.
51:04Ça veut dire rembourser ?
51:06Oui.
51:10Qu'est-ce qu'il a dit, mon mari ?
51:12Tout le monde va me détester, maintenant.
51:14On n'est pas ici pour vous juger.
51:18Bon.
51:20J'ai un compte au Luxembourg, il y a 100 000 francs dessus.
51:22C'est un compte à numéros.
51:24Bon, 100 000 francs, et puis ?
51:28Il y a un salon en cuir.
51:30On l'a payé 35 000.
51:32Il y a aussi le vin.
51:34J'ai acheté du vin pour mon mari.
51:3610 caisses de 12.
51:38Ça fait 120 bouteilles à 125 francs.
51:42On est loin du compte, là.
51:44Il y a aussi un tapis, un Shiraz à 20 000.
51:46Et la maison, 250 000, non ?
51:48Ah non, pas Molly, non.
51:50La maison, pas question de la vendre.
51:52On l'a arrangée à notre goût, on a fait plein de travaux nous-mêmes.
51:54Non, je rembourserai.
51:56Je rembourserai 10 000 francs par mois, s'il le faut.
51:58D'après vos revenus, si vous retrouvez du travail,
52:00vous pourriez rembourser plus de 3 000 francs par mois.
52:02Ça fait quoi ?
52:0410 ans d'emboursement ?
52:06Je vendrai pas, Molly, non.
52:08Cette maison, c'est notre rêve.
52:10On va se débrouiller.
52:12Désolé, mais si vous voulez vous en sortir,
52:14il va falloir renoncer à vos rêves.
52:18J'ai tout, là ?
52:20Plus de 250.
52:22Et tout le monde est donné ?
52:24Ouais, sauf Chloé.
52:26Ben alors ?
52:28Ben si, j'ai été, mais j'ai tout dépensé.
52:30Pas grave, tu donneras demain.
52:32Il est pas dans les parages, le patron ?
52:34Non.
52:36Je te rappelle, adieu, ciao.
52:38Dis-moi, t'as appelé mon pote ?
52:40Je vais le faire.
52:42Dépêche-toi, parce qu'il se couche avec les poules à la preuve.
52:44Alors, ça donne quoi ?
52:46Ben, pour la croisière sur le Nil, c'est bon,
52:48mais à condition qu'il le fasse tout seul, son vrai jeunos.
52:50Simone peut payer sa part.
52:52Bonjour.
52:54Bonjour.
52:56Je suis le capitaine Meunier, je remplace un officier réformé.
53:00C'est moi la réformée.
53:02Désolée.
53:06Capitaine Fournier,
53:08le lieutenant Leonetti,
53:10le lieutenant Porret,
53:12Chloé Mathieu et Nadine, notre standardiste.
53:14Bonjour.
53:16Bienvenue.
53:18Merci.
53:20Qu'est-ce que c'est ?
53:22Ma démission.
53:26Allez, reprenez ça.
53:28Non.
53:30Vous savez que c'est irrévocable ?
53:32Vous êtes sûre de ne pas vouloir en discuter avec moi ?
53:34Sûre, oui.
53:36Bon, ben, vous faites ce que vous voulez,
53:38mais je vais vous dire ce que j'en pense.
53:40J'en pense que c'est une belle connerie.
53:42Faut s'avoir lâché un peu, Sorin.
53:44Merci, commissaire, vous êtes gentil.
53:46Depuis que j'ai l'âge de marcher, moi, je joue au gendarme et au voleur.
53:48J'ai toujours été le gendarme.
53:50Mais qu'est-ce que vous allez faire ?
53:52Je sais rien faire.
53:54C'est terrible,
53:56mais même voleur, je serais pas, alors...
54:00Écoutez, prenez un mois pour réfléchir.
54:02Merci, commissaire, ma décision est prise.
54:18Je suis désolée de ce qui vous arrive,
54:20mais les coups durs, soit ils vous cassent,
54:22soit on en s'en grandit, et j'espère que vous en sortirez.
54:24Merci.
54:30On l'appellera demain.
54:48Sous-titrage MFP.
55:18Sous-titrage MFP.