P.J. — Planques | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 2 – ÉPISODE : 17 – DVD N° 5
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 2
DVD N° 5
ÉPISODE 17 : Planques
Scénaristes : Robin Barataud, Jean Reynard
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : France : 2 avril 1999 sur France 2
Invités : Gérard Darrieu, Alain Choquet
Résumé : Eddy et Kader, les deux jeunes délinquants de la cité des Jonquilles, multiplient leurs méfaits et mettent en danger le calme de la cité. Vincent et ses collègues décident de les surveiller depuis leur planque, afin d'en finir avec les deux adolescents et leur bande. Nos flics découvrent une vente de drogue dans la cité et un trafic de pièces automobiles. D'autre part, Ziggy, un jeune homosexuel, vient porter plainte contre le père de sa meilleure amie, qui a tabassé celle-ci comme il en aurait l'habitude. L'amie en question refuse de s'associer à sa plainte.
une production telfrance
PolyGram Collection
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Directeur de production: Mathias Herman
Coproduction: Telfrance/France 2
Série créée par: Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs: Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie: Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique: Richard Galliano
Costumes: Anne David
Décors: Philippe Decaix
Directeurs de collection: Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2: Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2: Cécile Roger-Machart
scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld
adaptation et dialogues
frédéric krivine
musique
richard galliano
éditions francis drefus music
réalisation
gérard verges
PolyGram Collection
une production Telfrance
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 51:05
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 2
DVD N° 5
ÉPISODE 17 : Planques
Scénaristes : Robin Barataud, Jean Reynard
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : France : 2 avril 1999 sur France 2
Invités : Gérard Darrieu, Alain Choquet
Résumé : Eddy et Kader, les deux jeunes délinquants de la cité des Jonquilles, multiplient leurs méfaits et mettent en danger le calme de la cité. Vincent et ses collègues décident de les surveiller depuis leur planque, afin d'en finir avec les deux adolescents et leur bande. Nos flics découvrent une vente de drogue dans la cité et un trafic de pièces automobiles. D'autre part, Ziggy, un jeune homosexuel, vient porter plainte contre le père de sa meilleure amie, qui a tabassé celle-ci comme il en aurait l'habitude. L'amie en question refuse de s'associer à sa plainte.
une production telfrance
PolyGram Collection
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Directeur de production: Mathias Herman
Coproduction: Telfrance/France 2
Série créée par: Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs: Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie: Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique: Richard Galliano
Costumes: Anne David
Décors: Philippe Decaix
Directeurs de collection: Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2: Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2: Cécile Roger-Machart
scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld
adaptation et dialogues
frédéric krivine
musique
richard galliano
éditions francis drefus music
réalisation
gérard verges
PolyGram Collection
une production Telfrance
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 51:05
Category
🎥
Court métrageTranscription
01:31Ok. Bon, allez, on l'emmène.
01:38Non, dans ma voiture, dans ma voiture.
01:44Ah, les cons ! Roule-toi !
01:49Blanc-tomard ! Casse-toi !
02:01Ne vous inquiétez pas, M. Fournier, c'est pour une simple radio.
02:05Je peux vous parler ?
02:08Il y a un problème ?
02:10Nous sommes arrivés à la fin du protocole de soins
02:12et, actuellement, son état nécessite un autre type de traitement.
02:17C'est-à-dire ?
02:18C'est-à-dire un établissement hospitalier qui a les structures pour aider les malades comme lui.
02:23Vous me parlez d'un mouroir ?
02:25Non, capitaine.
02:27Je vous parle d'un centre de soins palliatifs.
02:30Quelles sont les différences ?
02:32Il ne subira plus de chimios douloureuses et inutiles,
02:34mais des soins de confort qui lui permettront de vivre sans souffrir.
02:39De vivre ?
02:41Il est à combien de kilomètres de Paris, votre centre ?
02:44Une cinquantaine, tout au plus.
02:48Bonjour, commissaire.
02:50Ah oui, bravo, Nadine.
02:53Nadine, la pharmacie !
02:54Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
02:55On revient des jonquilles, c'est la merde.
02:56À peine arrivés, ils nous balançaient des cailloux.
02:58Je ne sais pas, appelez Fournier des jonquilles, c'est son affaire, non ?
03:00Commissaire, j'ai trois messages pour vous.
03:02Oui, quoi ?
03:03Lui, c'est le chiche qui a deux saisies, Simone, qu'on filme pour le déjeuner,
03:06et un certain Legrand, qui ne sera pas là pour le tournoi de boules de samedi.
03:09Oui, c'est un genre de foot, celui-là, il me fait le coup chaque année pour la finale.
03:11Bon, ben, merci.
03:12Je vous remercie.
03:13Je vous remercie.
03:14Je vous remercie.
03:15Tenez, prenez ça, c'est radical contre la douleur.
03:17Non, c'est bon.
03:18On n'a rien pu faire.
03:19On s'est pris des pierres tout de suite.
03:23Monsieur Roger Drain.
03:26Capitaine Fournier, vous pouvez me raconter ce qui s'est passé ?
03:28À quoi ça sert ?
03:30Dès que ça concerne les jonquilles, vous ne bougez pas.
03:32Et ne nous allumez pas avant de savoir ce qu'on va faire.
03:33Si vous ne nous racontez rien, on ne fera rien.
03:35Il s'est passé que ces merdes-là.
03:36C'est ça, c'est ça.
03:37C'est ça, c'est ça.
03:38C'est ça, c'est ça.
03:39C'est ça, c'est ça.
03:40C'est ça, c'est ça.
03:41Et ne nous allumez pas avant de savoir ce qu'on va faire.
03:43Si vous ne nous racontez rien, on ne fera rien.
03:44Il s'est passé que ces merdes-là m'ont tabassé.
03:46Elles m'ont piqué ma Brightling.
03:47C'est hors de prix ces montres-là.
03:48Je n'ai pas toujours été chômeur en fin de droit.
03:50Je suis obligé de cracher chez ma mère.
03:51Calmez-vous.
03:52Avec ce qui se passe dans la cité,
03:53ce n'est pas très facile de se calmer.
03:55Alors racontez-nous.
03:57Ça fait dix semaines que des momies raquettent la cité avec le courrier.
03:59Les lettres ?
04:00Oui, les lettres, les lettres.
04:01Ils les piquent dans les boîtes aux lettres
04:03Et vous avez refusé de payer ?
04:04Non.
04:05Non, ce n'est pas ça.
04:06Mais ce matin, ils s'en sont pris à Mme Benichoux.
04:07Quand elle leur a dit qu'elle n'avait pas d'argent sur elle,
04:08ils s'en sont mis à la secouer.
04:09Des vrais dingues !
04:11Vous pouvez nous décrire vos agresseurs ?
04:12Les décrire ?
04:13Je pourrais vous donner leur nom.
04:15Mais à quoi ça servirait ?
04:16Vous les avez déjà arrêtés des tas de fois.
04:17Ça ne les a pas empêchés de recommencer ?
04:18Aussitôt pris, aussitôt dehors ?
04:20Vous savez, on ne renonce jamais.
04:21Un de ces quatre, on les coincera.
04:22Oui, mais pendant ce temps-là, nous, on étouffe.
04:24Eh bien, portez plein, vous respirez.
04:26J'ai pas envie que ces deux fumiers se vengent sur ma voiture.
04:28J'en ai trop besoin pour chercher du boulot.
04:29Ces deux fumiers ?
04:30Quoi ?
04:31Vous avez dit ces deux fumiers ?
04:32Vous savez très bien de qui je parle.
04:34Bon, je crois que vous avez compris.
04:35Benasser et Barton ont recommencé leur connerie.
04:37Depuis quand ils ont quitté le foyer ?
04:38Trois semaines.
04:39Ils viennent décider de nous pourrir la vie et celle de la cité.
04:41Alors, il faut les coincer.
04:42On n'a rien.
04:43Des mineurs de moins de 16 ans qui raquettent le courrier
04:45et un témoin principal qui se déballonne.
04:46Le sub va nous rironner.
04:48Moi, j'ai peut-être un truc.
04:49En épluchant les telex de la semaine,
04:50j'ai trouvé sept vols déclarés de pièces étachées de BV,
04:52dont trois près de la cité.
04:53Alors ça, si on pouvait prouver de délinquance organisée, tiens.
04:56Pour ça, il faut monter des planques.
04:57C'est parti pour des dizaines d'heures pliées en deux
04:59à l'arrière d'une camionnette.
05:00Oui, ça va pourrir.
05:01Tiens, c'est rigolo, ça.
05:02Ça va pourrir.
05:03Ça fait évaporer.
05:05Bon.
05:06Et au niveau du matériel, on a quoi ?
05:08La caméra vidéo est en panne.
05:09Elle est en réparation.
05:10Ça fait jamais que trois mois.
05:11Bon, ben, j'appellerai Morvan, commissariat central.
05:14Moi, j'ai un caméscope, si vous voulez.
05:16C'est nul, ton truc d'amateur.
05:17De nuit, on verra rien du tout.
05:18Mon truc d'amateur, comme tu dis, c'est une caméra numérique.
05:20Et je peux vous garantir qu'on y voit très, très bien la nuit.
05:22Il y a une touche spéciale pour ça.
05:23Ça doit coûter la peau des fesses, un truc pareil.
05:25Non, non, non.
05:2650 % de réduit par notre centrale d'achat, la Big Affair.
05:29C'est marrant, nous, on n'est jamais au courant des Big Affair.
05:31Vous n'avez qu'à vous faire élire délégué syndical.
05:33Bon, allez, banco pour la planque.
05:35Alors, pour les équipes,
05:36Léonetti, Porret, vous assurez le premier tour.
05:38Fournier, Sorin, le deuxième.
05:40Vous avez une idée pour la planque ?
05:42Si on veut assurer dès demain, le soum, c'est la seule solution.
05:44Bon, alors j'appelle la préfecture.
05:46Les soums de la Prêf, ils commencent à être vraiment repérés aujourd'hui.
05:48Demain, c'est jour de marché aujourd'hui.
05:50Oui, mais je suis désolé, j'ai que la Prêf au magasin.
05:52Jour de marché ?
05:54Laissez tomber la préfecture, commissaire.
05:55Marie, tu me retrouves le dossier Coulouchian et tu me le convoques.
05:58Ok ?
05:59Allez.
06:00Allez.
06:02D'accord, merci.
06:03Merci.
06:04C'est ici pour les coups et blessures ?
06:05Un moment.
06:06Bon, il faut que je te laisse.
06:08Mais je te préviens, Paul.
06:10C'est hors de question.
06:11Je veux plus.
06:12C'est tout.
06:16Capitaine.
06:17T'as vu, il m'a pas loupé avec le syndicat.
06:19Je suis sûr qu'il a fait exprès de me coller les congés en septembre.
06:21Mais c'est pas son genre.
06:22Il a appliqué des règlements.
06:23T'es le PJ le moins ancien avec le grade le moins élevé, c'est tout.
06:25Madame.
06:26C'est pas ça.
06:27C'est pas ça.
06:28C'est pas ça.
06:29C'est pas ça.
06:30C'est pas ça.
06:31C'est pas ça.
06:32C'est pas ça.
06:33C'est pas ça.
06:34C'est pas ça.
06:35C'est pas ça.
06:36Mais c'est tout.
06:37Madame.
06:38Je peux vous aider ?
06:39Oui, je voudrais porter plainte.
06:40Bon, ben suivez-moi.
06:46Attendez, les coups et blessures, c'est vous qui les avez subis ?
06:48Mais non, il a encore cogné ce matin.
06:49Il va la tuer, je vous dis.
06:50Je lui répète tout le temps, il va te tuer.
06:52Mais cette fois ci, il l'a vraiment amoché.
06:53Mais qui a amoché qui ?
06:54Le commandant.
06:55Quand on le voit comme ça, il est plutôt ronflé.
06:56Bon, stop !
06:57Bon.
06:58On va reprendre ça calmement.
07:00Votre nom.
07:01Ziggy.
07:02Ziggy.
07:03C'est ce qui est inscrit sur votre carte d'identité ?
07:05Ah non, pardon, Polsky. Jean-Christophe Polsky.
07:07Mais tout le monde m'appelle Ziggy, c'est mon nom de scène, Ziggy.
07:10Adresse ?
07:1123 rue du Moulin Vert.
07:12Profession ?
07:13Artiste, je suis comédien, danseur, je...
07:14Mais pourquoi vous me demandez tout ça ? J'ai rien fait, moi !
07:16Je viens juste porter plainte !
07:17Contre qui ?
07:18Mais contre son père !
07:19Le père de qui ?
07:20Mais le père de Vinnie !
07:22Bon, attendez, Vinnie, c'est Virginie.
07:23Virginie de la Porte.
07:24C'est comme mon amie, c'est plus qu'une amie, c'est comme une sœur.
07:26On se raconte tout.
07:27Ce matin, en rentrant d'une after, j'ai retrouvé chez moi, dans un état...
07:30En rentrant d'une quoi ?
07:31D'une after.
07:32C'est une boîte qui ouvre quand les autres ferment.
07:34Qu'est-ce que vous faisiez dans cette after ?
07:36Mon numéro.
07:37Rita, Rita Earwolf.
07:38Vous savez, dans Gilda, la chanson où elle ôte son gant...
07:41Put the blame on me, boy.
07:45Put the blame on me.
07:47Non mais ça va pas, non, écoutez, c'est pas le cirque ici, non !
07:50Allez, asseyez-vous.
07:51C'est comme ça que je gagne ma vie, mon biquet.
07:52Monsieur Polsky.
07:53Les boîtes m'engagent pour danser, mettre de l'ambiance,
07:55mais moi, ce que j'aime, c'est faire mon numéro.
07:57Cette nuit, j'ai animé la soirée aux princesses,
07:59puis après, je suis allé faire Rita, l'amnésia.
08:01Ceci dit, vous devriez passer un soir,
08:03avec votre physique et vos biscottos, feriez un triomphe.
08:05Bon, ça suffit, monsieur Polsky, hein.
08:07Si vous voulez qu'on vous écoute, il va falloir être plus sérieux.
08:09Donc, je résume.
08:10Ce matin, en rentrant, vous avez découvert votre amie Virginie de la Porte,
08:13blessée.
08:14Blessée, elle était couverte de sang, oui.
08:16Jamais aussi peur de ma vie.
08:17On habite dans le même immeuble.
08:18Elle au troisième et moi au sixième.
08:20C'est pas la première fois qu'elle se prend une tannée.
08:22Elle a la clé, elle vient se réfugier chez moi.
08:24Mais cette fois-ci, c'était grave.
08:25Est-ce que votre amie est décidée à porter plainte ?
08:27Oh non, contre son père, elle le fera jamais.
08:29Bon, alors, on peut rien faire.
08:30C'est la victime qui doit venir porter plainte, c'est la loi.
08:32Mais si vous alliez la voir, peut-être qu'elle vous parlera.
08:35Je sais bien ce que vous pensez.
08:36Je suis une folle, hystérique, qui s'agite parce qu'elle a vu trois gouttes de sang.
08:39Mais je vous jure que Nini est en danger.
08:41Ça fait des années qu'elle prend des dégelés sans broncher et que je la console.
08:45Mais cette fois-ci, c'est grave, c'est urgent.
08:47C'est monté d'un cran, il a pété un boulon, le père de la porte.
09:00Dites, lieutenant.
09:01Oui ?
09:02Ça fait des semaines que je me tape que du rangement de dossiers.
09:05Alors, j'ai entendu que vous prépariez une planque pour demain.
09:08Je pourrais peut-être en être ?
09:10Je sais pas, je vais voir ce que je peux faire, oui.
09:12Merci, lieutenant.
09:15Merci.
09:21Là, il y a le marché.
09:22En mettant le soumis ici, on aurait une vue périphérique sur tous les bâtiments.
09:28Ça me paraît bien.
09:29Oui, entrez.
09:31Patron.
09:33C'est à propos des planques.
09:35Il y a la petite Mathieu qui me tâne pour faire du terrain.
09:37Elle pourrait peut-être faire équipe avec moi.
09:39Elle manque un peu d'expérience, non ?
09:41Justement, c'est l'occasion pour apprendre.
09:43Elle est même pas équipée pour aller pisser.
09:45Elle dit que ça la dérange pas.
09:47Bon.
09:48Je vous la confie.
09:49Elle est sous votre responsabilité.
09:51Parlez au délégué syndical.
09:53Lui, il est ravi.
09:55Et puis, il a un truc à régler.
09:56Un truc familial.
09:57Tiens donc.
09:58Bon, c'est accordé.
10:03Vincent.
10:06Comment ça va, Maxime ?
10:07Comme ça.
10:09Justement, si je pouvais faire la planque avec Marie, ça serait mieux.
10:11Bien sûr.
10:13Je reviendrai serein pour le changement.
10:15Allez.
10:16Courage.
10:18Merci.
10:19C'est bon, on va partir.
10:21Salut.
10:22J'ai vu que 29% des gens qui cognent sur leur entourage ont des problèmes d'alcoolisme.
10:45Monsieur Delaporte ? Ah oui, bonjour, entrez-nous.
10:52Oui, ma fille m'a dit que vous deviez passer, mais...
11:02Je suis le capitaine Sorin de l'APJ Saint-Martin, voici le lieutenant Porel.
11:07J'aurais aimé parler à votre fille, monsieur.
11:09Attendez, qu'est-ce que vous avez dit ? Vous n'êtes pas les gens de l'EDF ?
11:14Ah non, nous sommes officiers de police judiciaire.
11:16Non, c'est que ma fille m'avait juste prévenu pour les gens qui devaient changer de compteur.
11:23Nous faisons une enquête de routine.
11:24Je vous en prie, entrez.
11:27C'est pas du tout où sont rangées les boissons, parce que j'aurais bien aimé vous offrir
11:39quelque chose.
11:40C'est pas grave, nous ne voulons rien.
11:41Vous savez quand votre fille doit rentrer ?
11:43Depuis la mort de ma femme, je me demande bien pourquoi ils veulent changer de compteur.
11:48Elle devrait arriver.
11:49Ah non, ne touchez pas ! C'est un masque d'aubon, il ne doit pas être très ancien,
11:58début du siècle sûrement.
11:59Qu'est-ce qu'il a fait exactement, Virginie ? Rien, c'est une enquête de routine, je
12:03vous l'ai dit.
12:04Est-ce que vous connaissez M.
12:05Porel ?
12:06Il était comme en longue bord.
12:07Je pilotais surtout les longs courriers, l'Afrique, l'Océanie, alors j'ai rapporté
12:12tous ces objets.
12:13Mais depuis la mort de l'homme…
12:20Ma chérie, ces personnes sont là pour te parler.
12:22Les gens de l'électricité ne sont pas encore venus.
12:25Mademoiselle Delaporte, capitaine Sorin, lieutenant Porel.
12:28Bonjour.
12:29A l'instant je me débarrasse.
12:30Attends, je vais te ranger tes courses.
12:33Je n'ai rien trouvé à l'offrir.
12:34Au revoir.
12:35Laisse papa, je m'en occupe.
12:40C'est Ziggy, c'est ça ?
12:42Il est venu vous trouver ?
12:43Quel idiot.
12:44Vous savez, Ziggy, c'est un être un peu exalté, il s'emballe toujours pour rien.
12:47Sûrement, oui.
12:48Je peux vous demander d'où viennent ces traces ?
12:50Ça, c'est rien, ça.
12:51Hier, une vitre brisée, en voulant la changer, je suis tombée de l'escabeau, j'ai même
12:54cassé la vitre neuve.
12:55Ah bon, quelle vitre ?
12:57Dans la chambre de mon père.
12:58De toute façon, on a déjà fait venir un vitrier.
13:00Pourtant, M.
13:01Polsky nous a affirmé que…
13:02Attendez, c'est de ma faute.
13:04Ce matin, j'étais un peu stressée, alors je suis montée le voir.
13:06Il a toujours la pêche.
13:08J'ai dû le frayer un peu, mais je vous assure, il n'y a aucun problème.
13:11Ça y est, je l'ai retrouvé.
13:13Un très vieux whisky, que j'ai rapporté du Canada.
13:16Ça, il y a longtemps.
13:17Il n'est même pas entamé.
13:19Vous voulez le goûter ?
13:20Non, non, merci, merci.
13:21Nous allions partir, de toute façon.
13:23Tout va bien, ma chérie ?
13:24Oui, tout à fait bien.
13:25Je suis désolée, je crois que vous êtes déplacée pour rien.
13:27Au revoir.
13:28Au revoir.
13:31Attends, Ziggy, il a tout inventé, c'est évident.
13:33Et lui, il n'a pas l'air de faire partie des 29% d'alcooliques.
13:35Mais les traces de cou, il les a inventées aussi.
13:38Ecoute, il nous l'a décrite quasiment mourante.
13:40Je la trouve plutôt bien portante pour une morte.
13:41Je sais.
13:42Mais t'as vu sa réaction quand t'as touché le masque ?
13:44Ecoute, réflexe de collectionneur, on n'a rien, là.
13:47Juste la divagation d'une petite pédale énervée, c'est tout.
13:49Arrête avec ces mots-là, Alain.
13:51Qu'est-ce qu'il y a ?
13:52Mais ça m'énerve, c'est tout.
13:53Et si j'en faisais partie, moi, de ce monde, hein ?
13:57Mais quel monde ?
13:58Oh, c'est pas vrai.
14:08Oh, mais c'est quoi, ce bordel ?
14:09Eh, il aime pas trop les uniformes, hein ?
14:11Oh, remarquez, ça m'arrive aussi d'avoyer quand j'en vois un, hein.
14:14Salut, monsieur Coulouchian.
14:15C'est gentil d'être passé.
14:16Pourquoi ? J'avais le choix.
14:17Vous avez amené votre comptabilité ?
14:18Ah ouais, elle est là.
14:19Alors, Coulouchian, ça marche, la brocante ?
14:21Pourquoi ? Vous voulez m'acheter ma patente ?
14:23Non, on veut juste faire un brin de causelle.
14:24Allez, on y va.
14:25Allez, arrêtez vos salamalèques.
14:27Allez, pas chez les antiquaires, venez chez Coulouchian.
14:30Bonjour, madame.
14:31N'hésitez pas à toucher.
14:32Coulouchian n'a rien à cacher.
14:35Admirez ce travail de marqueterie.
14:37Du pur 18e, hein ?
14:38Arrondissement ?
14:3918e siècle, hein ?
14:41Non, je value que de l'authentique, hein.
14:43Et certificats à l'appui.
14:45Ce torchon est un certificat ?
14:46Un meuble d'époque, un certificat.
14:48C'est un certificat.
14:49Ah, c'est un certificat.
14:50C'est un certificat, hein.
14:51C'est un certificat.
14:52C'est un certificat.
14:53C'est un certificat.
14:54C'est un certificat, c'est un certificat.
14:55C'est un certificat.
14:56Ce torchon est un certificat.
14:58Un meuble d'époque, un certificat d'époque.
15:07Allez, approchez, approchez mesdames, approchez, regardez.
15:10Cet argentage de belles robes.
15:12Je vais pas vous dire de les essayer de suite avec le temps qu'il fait.
15:15Mais quand même, c'est de la qualité.
15:19Vêtements de style meubles d'époque.
15:24Vous en voulez un peu ?
15:26C'est quoi ?
15:27Du déodorant.
15:28C'est très rafraîchissant, vous savez.
15:30Oh non, j'ai pas l'habitude de ce truc-là, moi.
15:33Pourquoi tu me demandes ça ?
15:35Ah non, pour rien, c'est...
15:36Enfin, c'est juste qu'il fait chaud, alors...
15:42Elles sont chouettes, ces robes.
15:53J'en essaye juste une.
16:02Vous retournez pas tout de suite, hein.
16:13Ça y est, vous pouvez regarder.
16:17C'est ringard, hein.
16:18Oh non, j'aime bien, moi.
16:19Moi, je te trouve même très jolie dans cette robe.
16:23C'est gentil, ça.
16:24Tu sais te faire sortir ton bronzage ?
16:25Ouais, mais j'ai des marques de maillot, cette année.
16:28D'habitude, je vais à la crique des Gobi.
16:30C'est une petite plage sauvage, près de chez mes parents.
16:33Là-bas, on peut bronzer tranquille, parce qu'il n'y a pas de touristes.
16:36Mais là, j'ai été à Djerba.
16:39Eh, les Arabes, c'est vraiment hypocrite et compagnie.
16:42Ils te matent toute la journée, mais alors 200 nus sur la plage, et c'est les meutres.
16:52Incroyable, ces ordures, ils font ça devant tout le monde.
16:54Ouais, ben, ils savent qu'il ne reste rien.
16:56De toute façon, plus personne va en toule pour une fumette, alors.
17:03Attention, l'anneau de Judas.
17:05Ça, c'est le courrier.
17:10La gueule !
17:11Quel con, ce con, le chien !
17:12Chut !
17:13Elle a laissé son chien.
17:15Merde, ils l'ont repéré.
17:16Plonge-toi !
17:17Allez, vite !
17:18À l'arrière, vite !
17:23Ta gueule !
17:24Mais qu'est-ce qu'il nous fait, ton crêpe, là ?
17:29Enculé, là.
17:30Ouais, ta gueule, toi !
17:31Putain, ça va se chier.
17:33Tu veux wège, là ?
17:35Attends, on va wège.
17:36Eh, attends, t'as une idée.
17:38Et si on foutait le feu au réservoir ?
17:40Je me demande ce que ça schlingue, un wège crâne.
17:42Faut intervenir, là.
17:43Ils n'iront pas jusqu'au bout, avec tout ce monde à côté.
17:45Vas-y, j'arrive pas à niquer ce putain de bouchon, là.
17:47Vas-y, les gars, on a du taf, là.
17:49T'as qu'à lui baiser ses pneus, à ce connard.
17:51Regarde ce que j'ai.
18:04Qu'est-ce qu'on fait ?
18:05Rien.
18:06De crever ou pas, on peut pas sortir maintenant.
18:10Combien ?
18:11Mais il se fout de nous, votre coulou-chien, là.
18:13Je refuse de payer.
18:14C'est que...
18:15Quoi ?
18:17On a avancé l'argent pour le remorquage,
18:19alors c'est nous qu'il faut rembourser, quoi.
18:21Vous avez quand même donné la facture, on verra ça plus tard.
18:24Ben, justement...
18:25Quoi encore ?
18:28On avait pas assez sur nous, juste 1500 francs.
18:30Alors on se les joue au noir, sans facture, quoi.
18:32Oh, bravo !
18:33Mais comment je fais pour régler une somme pareille, moi ?
18:35J'suis quand même pas un club de foot.
18:36On n'a pas de caisse noire, ici.
18:37Bon...
18:38Si au moins on voit mieux ramener quelque chose d'intéressant...
18:40Regarde, arrête, là.
18:41On le connaît, là, le mec qui roule le pétard ?
18:43Philippe Landreau.
18:44Et alors ?
18:45Il a fait trois mois de prison pour trafic de stupéfiants,
18:47il est en conditionnel.
18:48On va faire pression sur lui ?
18:49On n'a rien contre lui.
18:51Ça ?
18:52Il se roule un pétard, c'est tout.
18:53C'est grave.
18:55Heureusement qu'il le fume pas,
18:56parce qu'il serait bon pour la chaise électrique.
18:58Oui, docteur, mais avant, je voudrais aller voir ce centre.
19:00Oui, je vous donne une réponse ce soir.
19:03Merci, au revoir.
19:06Ça va ?
19:08Dis, je voudrais ton avis.
19:10J'ai rendez-vous avec Odile, là, je voudrais lui dire la vérité, mais...
19:14J'ai la trouille.
19:15Je t'y ferai, toi.
19:18Je sais pas, c'est tellement lourd, ton histoire de sadique qui menace les filles,
19:21si c'est juste pour la sauter...
19:23Je sais pas, continue à mentir.
19:25Bah non, justement, je voudrais un peu plus.
19:28Je sais pas, essaye.
19:30Peut-être qu'elle sera touchée que t'aies inventé tout ça pour la séduire.
19:34T'en es sûr ?
19:35Non.
19:36Bon, bah, de toute façon, il faut que j'essaye, hein.
19:38Faut bien que je me sorte de cette merde.
19:40Ecoute-moi, Léonetti.
19:42Vous avez toujours vos boules de pétanque ?
19:43Oui.
19:44Vous savez vous en servir ?
19:46Je me débrouille, oui.
19:47Eh bien, vous êtes volontaire pour jouer avec moi.
19:49Un doublette.
19:50C'est pour le tournoi de la police.
20:00On se met là ?
20:04Tenez.
20:05Merci.
20:08Écoutez, Odile...
20:09C'est le maniaque, c'est ça, hein ?
20:11J'en étais sûre.
20:12Agnès m'a fait les tarots et j'ai tiré le pendu, alors ?
20:14Attendez, calmez-vous.
20:15Vous vous rendez pas compte ?
20:17Le pendu, ça veut dire que quelque chose de terrible va m'arriver.
20:20Même le jour où j'ai peur, j'ai toujours l'impression que quelqu'un me suit.
20:23En venant ici...
20:25J'ai acheté ça.
20:28Je... Je sais pas comment vous dire ça, Odile, mais...
20:31Voilà.
20:32J'avais tellement envie de vous revoir que...
20:34Enfin...
20:36J'avais peur que sans cette histoire de maniaque...
20:38Qu'est-ce que vous voulez dire ?
20:40J'ai été stupide de vous raconter ça.
20:42Attendez.
20:43Il y a un maniaque dans le quartier ou pas ?
20:45Oui, enfin...
20:47C'est un type.
20:48Mais il attaque pas les femmes.
20:49Il les suit seulement.
20:51Puis c'est pas dans le quartier.
20:55Il n'y a pas de maniaque sexuel.
20:58J'ai tout inventé.
20:59J'ai tout inventé pour vous revoir.
21:01Vous êtes une ordure !
21:03Ça fait des jours que je vis plus !
21:05Que je sursaute quand on me parle, que je dors plus !
21:11Je vous méprise !
21:13Ça l'a pas touché, mon histoire.
21:15C'est de ma faute avec mes conseils à la con.
21:18Si il y a un con ici, c'est moi.
21:21Capitaine !
21:22Votre client est là.
21:23Philippe Landreau, il vient juste d'arriver.
21:25Tenez, continuez.
21:26Tenez, lisez la tête.
21:27Lisez doucement.
21:29Qu'est-ce qui vous arrive, lieutenant ?
21:32Une allergie.
21:33C'est quoi cette embrouille ?
21:34On m'a dit de venir parce que j'avais pas signé ma fiche de conditionnel.
21:36Pas pour regarder la télé !
21:38Pour l'instant, on n'en a rien à foutre de ta fiche de conditionnel.
21:40Mais j'ai bien dit pour l'instant.
21:41Mais qu'est-ce que je fous là, alors ?
21:42Qu'est-ce que tu fous là ?
21:45Ouvre la planque de Barton et des nacelles.
21:46Non mais vous êtes dingue !
21:47Je trafique pas avec ces mecs-là.
21:48Tu vas retourner faire un petit tour à Fleury.
21:49Ah ouais ? Ce sera pour quoi ?
21:50Usage de stupéfiants. Regarde.
21:52Non mais vous me prenez pour un con ?
21:53L'azosone pour que ça te chite ?
21:54C'est pas demain la veille.
21:55T'as raison.
21:56Nous, ce qui nous intéresse, c'est la bonne grosse doute bien chimique.
21:58Tu sais, celle qui t'envoie en taule pour au moins 5 ans.
22:00Non mais calme-toi. Je touche pas à ce truc-là.
22:02Écoute-moi bien, connard.
22:04Il y a dans ce dossier des rapports d'enquête sur 3 grosses rêves
22:06qui ont eu lieu ces dernières semaines.
22:07Montreuil, Boulogne et Saint-Denis.
22:09Et à chacune de ces fêtes, il y avait des flics équipés de toutes petites caméras
22:12qui sont pas plus grosses que des briques.
22:13On appelle ça des paluches.
22:14Alors les mômes qui s'éclatent à la techno, t'as raison, on n'en a rien à foutre.
22:16Par contre, ceux qui vendent ou qui se bourrent de petites pilules
22:18genre Ecstasy, on va pas se gêner pour les coincer.
22:19Je vous dis, je touche pas à ces trucs-là.
22:21Tu fréquentes pas les rêves non plus ?
22:22Non.
22:23Donc si on lui donne ses films, t'y es pas, c'est ça ?
22:25Écoutez, c'est pas un crime.
22:26Alors ?
22:27Ouais, ouais, ouais, j'étais à Montreuil.
22:29Et les petites pilules, hein ?
22:30Non, ça non.
22:32Montreuil...
22:33Ah bah oui, oui, Montreuil, c'est largement suffisant.
22:35Bon écoutez, capitaine, l'Ecstasy reste plusieurs jours dans le sang.
22:38Je vous propose donc de faire une prise de sang tout de suite à ce garçon, hein.
22:41Oui, bonjour, je voudrais le saint-Denis.
22:42Oui, bonjour.
22:48Un service médical, s'il vous plaît.
22:49Mais attendez !
22:51C'est pour faire une prise de sang sur un GAV.
22:53Oui, je patiente, oui.
22:54Mais c'est quoi ce plan que vous me faites, là ?
22:56Ah, c'est pas un plan, c'est la procédure.
22:57Suspicion de consommation de stupéfiants.
22:59Donne dépistage par prise de sang.
23:01Dépistage positif.
23:02Donne.
23:03Zon, zon, c'est la loi.
23:04Ok, j'en ai pris une, mais c'est pas si grave.
23:07Ah si, c'est grave.
23:08T'avais raison, tout à l'heure, la fumette, tout le monde s'en fout.
23:10Par contre, un délinquant conditionnel qui se défonce sous Ecstasy,
23:12sous les caméras des flics et qui oublie de signer sa feuille.
23:14Ouais, mais là, j'ai le temps d'aller la signer, là.
23:17Faut que t'accouches, hein, t'as vu l'heure ?
23:18Mais putain, qu'est-ce que vous voulez ?
23:21Tu nous donnes la planque de tes potes et on t'oublie.
23:23Je sais pas où elle est, moi.
23:24Dans quelle planque ?
23:25Je vous ai dit que je suis au courant de rien.
23:27Bon, j'en ai marre, là.
23:28On en fait, de toute façon, ça sert à rien, alors.
23:31Allô ?
23:32Oui, non, il l'a fait opérativement pour aujourd'hui.
23:34Ok, attendez.
23:35On n'a pas le temps à perdre.
23:37C'est un magasin.
23:38Un instant, mademoiselle.
23:39Quel magasin ?
23:40Un magasin inoccupé, un mec qui a fait faillite.
23:42C'est sous les arcades.
23:43Voilà, ils ont pécho les clés et c'est là qu'ils planquent leurs matos.
23:46Quel matos ?
23:47Du shit.
23:48C'est tout ?
23:51Dans une heure, on l'aura fouillé, ce magasin.
23:53Si tu nous as baratinés, on pourra plus rien pour toi.
23:57Il y a un bocal plein d'Ecstasy et des paquets de coke.
24:02Non, merci, mademoiselle.
24:03C'est plus la peine.
24:04Au revoir.
24:06Bon, écoute-moi bien, toi.
24:07On t'enferme pendant une heure, puis après tu sors.
24:09Mais tu la boucles, sinon tu seras vraiment dans la merde.
24:17Je peux voir ton dossier sur les rails ?
24:21Voilà, il y a une machine à laver qui est très très bien,
24:23et en plus, elle n'est pas chère, c'est celle-là.
24:24Regarde.
24:25Ah, j'adore.
24:28C'est ce magasin-là.
24:31Et un appartement en travaux, au quatrième dans cette tour,
24:34qui serait une planque idéale, simplement.
24:36Il faut l'accord de l'office des HLM.
24:40Entrez.
24:41Monsieur Théron, directeur de l'office des HLM.
24:44Ah oui, fournier, ça sert aussi à ça, commissaire.
24:48Monsieur.
24:49Madame.
24:50Monsieur Théron.
24:52Monsieur le commissaire.
24:53Installez-vous.
24:56Alors, je vous ai demandé de venir parce que j'ai besoin d'un petit service.
25:00Si je puis vous être utile.
25:02Je voudrais que vous mettiez à notre disposition un appartement dans la tour B.
25:06C'est pour une période de huit à dix jours.
25:11Ne me dites pas que vous êtes en train de préparer une descente.
25:13Pour l'instant, je n'ai pas parlé d'intervention.
25:15J'ai juste besoin d'accéder à un de vos appartements libres.
25:20Il n'y a pas d'appartement libre dans la tour B. Tout est occupé.
25:23Monsieur Théron, alors en plus, vous me prenez pour un imbécile.
25:27Pas sans corps que vous ayez la frousse.
25:29Des poltrons, j'en vois tous les jours.
25:31Mais des gens à votre niveau de responsabilité qui démissionnent comme vous le faites,
25:35ça, c'est inadmissible.
25:36Monsieur, je ne vous permets pas de me parler sur ce...
25:38Vous savez ce qu'il va se passer aux jonquilles si on ne fait rien ?
25:41Le climat va se dégrader.
25:43Ceux qui payent vont s'en aller.
25:44Vous allez être obligés de remplir avec des familles dont on sait d'avance qu'elles ne paieront jamais.
25:48Quand vous viendrez ici pleurer chez moi pour qu'on prépare les expulsions,
25:52vous savez ce que je vous dirai ?
25:53Je suis désolé, personne de libre pour l'instant.
25:56Asseyez-vous.
26:00Oui.
26:02Si vos hommes commettent la moindre erreur, ça va être la panique aux jonquilles.
26:05Mais c'est déjà la panique !
26:08Plus personne n'ose porter plainte.
26:11Alors on a encore une petite chance de rétablir la situation.
26:13Et pour ça, j'ai besoin de vous, Terron.
26:14Alors ne vous défilez pas, hein ?
26:17En ce moment, je vous parle de courage civique et de respect de la loi.
26:20Autrement dit, tout ce pourquoi vous avez signé en entrant dans la fonction publique.
26:26J'ai bien un appartement de libre mais il est en travaux.
26:28Ah je sais, il est là.
26:33Je lui ai écrit une lettre à Murko au sujet des vacances.
26:35D'ailleurs, je voudrais que tu la lises.
26:36Oui.
26:48Capitaine Sorin, on voulait l'amener.
26:50Les voisins nous ont appelés, il a foutu une roste à sa fille.
26:53Et elle, qu'est-ce qu'elle a ?
26:54C'est pas brillant, quand on est partis, les gars du SAMU étaient en train de la soigner.
26:57Elle devra arriver d'ici pas longtemps.
26:59D'accord. Tu l'emmènes ?
27:06Asseyez-vous, monsieur Delaporte.
27:08Vous savez pourquoi vous êtes là, monsieur Delaporte.
27:10C'est vous qui êtes venu chez moi l'autre jour.
27:14C'est amusant parce que aussitôt après votre départ, mon masque est tombé puis s'est cassé.
27:20Je crois beaucoup au signe.
27:21Je crois beaucoup au signe.
27:22Bon, vous allez me décliner votre...
27:23Vous connaissez vos ancêtres ?
27:24Non, parce que les doux sont très attachés aux ancêtres.
27:26Ça suffit, monsieur Delaporte. Votre cinéma ne m'amuse pas.
27:29Vous avez frappé votre fille au point que les voisins ont dû appeler la police.
27:33Depuis quand la battez-vous ?
27:37Si vous ne répondez pas, je vous enferme pour la nuit, moi.
27:39Je vais en parler chez un autre temps, maintenant.
27:41Espèce de cloporte, parce que sinon...
27:44Vous aimez cogner, Delaporte.
27:45Ben, allez-y, frappez-moi.
27:46Papa !
27:48Calme-toi, papa, calme-toi.
27:51Vignez.
27:53Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ?
27:57Je vais recommencer.
27:58Tais-toi.
27:59Bon, ça suffit, vous lui parlez pas, s'il vous plaît.
28:01Monsieur Delaporte, vous reconnaissez avoir battu votre fille ?
28:03C'est pas la première fois que ça arrive, n'est-ce pas ?
28:05Mais vous êtes fou ? Laissez-le tranquille.
28:07Vous savez pas à quel genre d'homme vous parlez.
28:09Il s'en est pris à moi parce que j'ai dit des choses qu'une fille ne doit pas dire à son père.
28:12Mais c'est de ma faute, c'est tout.
28:14C'est pas la bonne solution, Virginie. Il faut le soigner.
28:16Mais vous comprenez pas.
28:19Depuis la mort de maman, c'est lui qui s'est occupé de moi.
28:25Il m'a donné ses voyages, il m'a donné ses passions.
28:27Tout ce que j'ai, tout ce que je sais, c'est lui qui me l'a donné.
28:31Je veux rentrer chez moi, maintenant.
28:33Avec lui.
28:34J'ai le droit.
28:35Si vous ne portez pas peur...
28:36J'ai le droit !
28:38Vous avez le droit, oui.
28:39Viens, papa, maintenant, rentre.
28:41Allez, viens.
28:43Je me sens dingue.
28:44Malade, oui.
28:45Et on fait quoi, là ?
28:46C'est de la traîner du côté de chez eux.
28:48Tu veux dire une enquête de voisinage ?
28:50Par exemple, oui.
28:51Ok.
28:53Dis-moi, au fait,
28:54ce que tu m'as dit l'autre jour en sortant de chez eux, c'était vrai ?
29:13Tu veux du café ?
29:21Merde.
29:32Pas d'eau, pas de chiotte.
29:43Bon, c'est prêt.
29:51Repose-toi, je vais prendre le premier tour.
29:54Je préférais qu'on parle de ton père.
29:55On en parlera plus tard.
29:56Reste là.
29:59Je te signale que c'est aujourd'hui qu'on doit donner une réponse au toubou.
30:02C'est ça ?
30:03C'est ça.
30:04C'est ça ?
30:05C'est ça ?
30:06C'est ça ?
30:07C'est ça ?
30:08C'est ça ?
30:09C'est ça ?
30:10C'est ça ?
30:11C'est ça ?
30:12C'est ça ?
30:13Classique.
30:16C'est ton père, tu savais qu'on devait donner une réponse au toubib.
30:20Mais dis quelque chose merde !
30:23Ça va, pardon.
30:30Je sais que c'est très difficile pour toi d'en parler tout ça mais...
30:35mais c'est pas en l'évitant qu'on va ressoudre le problème,
30:37il faut vraiment qu'on prenne une décision maintenant.
30:39Il n'y a pas que l'argent.
30:43Quand j'étais môme, mon père, pour moi, c'était gabin.
30:46C'était un vrai dur.
30:49Quand j'ai été le voir hier, il m'a...
30:52Il m'a parlé des programmes télé, des jeux qu'il avait jamais regardés avant.
30:59Il est malade, Vincent. Il est très malade.
31:01Je sais.
31:03Il a le droit d'être ce qu'il est, d'accord ?
31:09Oui.
31:19Il est à la magouille.
31:22Qu'est-ce qu'on fait ? On le prend chez nous ou on lui parle de cette maison à Chantilly ?
31:25Je veux d'abord aller la voir.
31:28Comment ça ?
31:30On ira ce soir quand les deux autres seront arrivés.
31:32Tu verras rien.
31:36Je m'en fous, je veux voir à quoi ça ressemble.
31:39Vas-y.
31:47Nadine, vous savez ce qui est jaune, qui a des plumes,
31:50qui pèse 50 kilos et qui vit dans une cage ?
31:52C'est un canari, mais c'est une belle bête.
31:54Bon, à demain.
31:58Bonsoir.
32:01Ça va, Nadine ?
32:02Oui, ça va.
32:04Si vous avez besoin de parler à quelqu'un,
32:06d'autre chose que d'histoire de flics, je sais faire.
32:08J'ai une bonne oreille.
32:09Ok, ça va.
32:15Pas aujourd'hui, mais une autre fois, peut-être.
32:18Bonsoir.
32:22Tu finiras demain ?
32:24Vous ne prenez pas votre vélo ?
32:27Non.
32:28Bon, allez-y, je vais fermer.
32:33Merci.
32:58Salut.
32:59C'est le chah de l'or.
33:00Merci.
33:01Oui, l'île est recelle.
33:05Par contre, pour l'instant, on n'a pas vu d'argent.
33:07Et les conditions de planque ?
33:09Quatre étoiles.
33:10Je vous laisse le portable, faites gaffe de bien le laisser sur le vibreur.
33:13La vidéo est branchée.
33:16Les boîtes et photos sont chargées.
33:17Par contre, il n'y a pas d'eau, donc pas de chiottes.
33:19Ça, c'est le choix du terrain.
33:24A bientôt.
33:25Ciao.
33:26A plus.
33:28Putain, on a dû marquer !
33:31Tu parles d'une connerie.
33:33Déjà que c'est chiant, les planques, si en plus je dois rater les matchs.
33:36Ça t'intéresse, le foot, toi ?
33:38Pas trop.
33:39Ah bon ?
33:41Pourtant, ils ont dit que depuis le Mondial, les femmes étaient devenues des fans de foot.
33:44Ouais, bah moins pas.
33:46Puis de toute façon, je suis bien là, je ne connais personne à Paris.
33:49T'en veux ?
33:50Ah non, je suis au régime.
33:52Au régime ?
33:53Fais tes mecs comme un clou.
33:55Allez, tu connais le proverbe ?
33:57Quand c'est mangé avec plaisir, ça fait pas grossir.
34:00Alors ?
34:03Ça y est, c'est la fin du match.
34:05Alors, qui c'est qui a gagné ?
34:07J'aurais dû faire dîner, moi.
34:08Comme ça, j'aurais pu regarder les matchs tranquilles.
34:13Ça bouge, là.
34:19C'est Jeff Martinez.
34:21Là, c'est du sérieux.
34:23Qu'est-ce qu'ils font ?
34:24Ils ont fait la tournée des bébés pour récupérer des pièces.
34:28C'est du tout bon, ça.
34:31Tiens, viens voir.
34:34Ce cher Tony.
34:36Je te présente Antoine Manera.
34:38Dis, Tony, garagiste verreux, spécialiste en bébés.
34:43Vas-y, Tony.
34:45Mange tes beaux petits billets à tonton Bernard.
34:49Vas-y.
34:51Bingo !
34:52Bingo !
34:53Regarde, c'est bon, là.
34:56Moi, je vais aller me coucher.
34:58De toute façon, je crois que pour ce soir, il n'y aura pas grand-chose.
35:01Vous me réveillez si jamais vous avez envie de dormir ?
35:14C'est où, déjà ?
35:16C'est là.
35:22Tu vas y arriver ?
35:24Je sais pas.
35:27Tu veux que je vienne avec toi ?
35:30Je veux bien.
35:34Entrez.
35:38Bonsoir.
35:39Bonsoir.
35:47Bonsoir.
35:48Bonsoir.
35:50Fouché, c'est un collègue à nous ?
35:52On ne se refait pas.
35:53Flic un jour, flic toujours, comme on dit.
35:56Ils ne me font plus aucun examen en ce moment.
35:58J'aimerais bien rentrer chez moi.
36:02C'est pas possible. Pour l'instant, on a parlé.
36:05Bonsoir.
36:06Bonsoir, madame.
36:15Vous avez un bon polar, ce soir, à la télé.
36:17Vous les regardez, vous, les polars ?
36:19Bien sûr.
36:20Ça doit vous paraître complètement bidon, non ?
36:23Allez, bonne soirée.
36:24Bonsoir.
36:25Bonne soirée, madame, merci.
36:28Elle est gentille.
36:29On a parlé au médecin.
36:31Il faut que tu te reposes.
36:32Tu peux pas rentrer tout de suite à la maison.
36:34Il nous conseille une maison de convalescence.
36:37On a été la voir tout à l'heure.
36:39C'est un endroit très bien, avec un grand parc, et puis il y a plein d'arbres.
36:43Un grand parc ?
36:45Des arbres ?
36:48Regardez par la fenêtre.
36:50Qu'est-ce que vous voyez ?
36:51Rien, hein ?
36:53Un ciel tout noir.
36:55Moi, je vois presque tout mon village.
36:58Depuis la ferme des Guigues,
37:00jusqu'au figuier sauvage au bord de la rivière.
37:02J'entends même la batteuse de Paul
37:05quand il moissonne les champs et l'ancienne bergerie.
37:10Je le vois aussi.
37:12Regarde bien, il y a même Edmond qui descend avec son chien.
37:15Il est 7 heures.
37:17Il va boire sans coucher Lucienne.
37:19Oui.
37:21Beaucoup de traditions se perdent, mais pas celle-là.
37:26Elle est où exactement, cette maison de convalescence ?
37:29À Chantilly.
37:30C'est pas loin.
37:33Lieutenant.
37:36Je suis désolée de vous réveiller, mais il faut que j'aille aux toilettes.
37:40Et le bistrot, il est ouvert, alors je pourrais peut-être y aller.
37:42Non, tu peux pas quitter la planque.
37:45On en a parlé, pourtant.
37:46Mais j'en peux plus, là.
37:47On va trouver une solution.
37:48Alors, de qui sont-ils que tu sortes ?
37:50Ça fait 2 heures que je la cherche, la solution, il n'y en a pas.
37:52Mais si, il y a une bouteille dans la cuisine.
37:54Ouais, mais là, une bouteille, ça ira pas.
37:57Hein ?
38:00Mais regardez, il y a personne dans la rue, là, je peux y aller.
38:04T'es pénible.
38:05Bon bah, vas-y.
38:07Et tu fais super gaffe.
38:08Oui, merci.
38:09Et ramène des croissants tant que t'y es.
38:11Ah, d'accord.
38:16Il est là, il est là.
38:18Oh la la.
38:21Eh, pépé, pépé, mademoiselle.
38:43Oh la la.
38:46Merde...
38:47T'as pas une heure pour se balader toute seule dans les rues, hein ?
38:50Cassez-vous !
38:51Merde...
38:53T'as quoi ? Sois gentille !
38:55Parce que nous on est gentil avec toi, non ?
38:57Allez, donne-moi un morceau de poisson, allez !
39:01Et là, tu vas où, là ?
39:05Non...
39:06Putain, c'est quoi ?
39:08Et tu vas faire quoi ? Tu vas nous tirer dessus ?
39:11C'est pas ça, Chloé...
39:14C'est ça !
39:16Salope !
39:26Qu'est-ce qui t'a pris, là ?
39:30Bordel, qu'est-ce que tu comptais faire ?
39:32J'ai eu peur.
39:36Si Murtau et Fourni apprennent ça, je vais me faire virer.
39:38Attends, je regarde d'abord si quelqu'un a vu ce qui s'est passé.
39:42Ça va.
39:44Je crois que la planque n'est pas brûlée, là.
39:53Vous allez leur dire ?
39:56Ben oui, je vais leur dire.
39:59Tu sais ce qu'il y a de plus grave que de sortir son arme de service ?
40:02Et la balle manquante ?
40:04Comment tu vas la justifier ?
40:07Oh ben non !
40:08Tu vas pas te mettre à chialer ?
40:10Allez, allonge.
40:12Va, Chloé, allonge.
40:20Suis-toi le visage.
40:28Salut.
40:29Salut.
40:30Bonjour.
40:31C'est nouveau ?
40:32Oui, on a le flac pour délinquance en France.
40:34C'est pas un flac ?
40:35C'est pas un flac ?
40:36C'est nouveau ?
40:37Oui, on a le flac pour délinquance organisée.
40:39La marchandise, la commande, le recel, l'argent, enfin...
40:42Une merveille.
40:43Formidable.
40:44Rien d'autre ?
40:45Ben non, non, rien de spécial.
40:47Faut juste changer la cassette du caméscope.
40:50L'appareil photo est rechargé.
40:51Merci.
40:53Petit déj.
40:54Non, juste... Non.
40:58Ça va, Chloé ?
40:59Ça va.
41:00Bon, ben on va y aller. Tu viens ?
41:04Bonne bourre, les amoureux.
41:13C'est vraiment pas possible d'être aussi lourd.
41:16Je suis pas sûre qu'est-ce qui m'énerve.
41:26C'est très bien tout ça Fournier, mais maintenant que j'ai parlé de la dope au procureur, il y tient beaucoup.
41:31D'accord, on va essayer. Et les écoutes ?
41:33Non, non, ça n'a pas posé de problème.
41:35Je vais lui faxer la liste des numéros.
41:37OK. Merci, patron, au revoir.
41:39Au revoir.
41:44Ça va, vous avez rien à me dire ? Tout va bien, quoi.
41:49Très bien.
41:50Mais non, Nadine, ça va pas !
41:53Bon sang, Nadine, je vous ai pourtant dit que ma porte était ouverte.
41:56Asseyez-vous d'abord.
41:57Allez.
42:02Ça fait des jours que je dors plus.
42:06J'ai mal au dos, j'ai mal aux jambes.
42:10J'ai mal partout.
42:13Chez moi, c'est... tout est dégueulasse.
42:16C'est le bordel.
42:20Alors ici, je range.
42:24J'ai pas envie d'être seule.
42:27Alors ici, je range.
42:32Vous allez replonger, quoi.
42:35Ouais, une fois hier soir.
42:42Mais c'est encore plus glauque que d'habitude.
42:46Bon sang, Nadine, mais vous n'arriverez jamais à décrocher si vous restez avec Paul.
42:50Vous vous gangrenez l'un à l'autre.
42:52Je peux pas le jeter comme ça.
42:56Il a besoin de moi.
42:58Vous facilitez pas la vie.
43:02Vous faites quoi, ce soir ?
43:04Pourquoi ?
43:05Parce que maintenant, je vous lâche pas.
43:07Faut qu'on parle.
43:10J'ai une répétition.
43:12Je chante avec une chorale gospel trois fois par semaine.
43:15Ça m'aide à tenir.
43:16Voilà, je vais vous accompagner.
43:18Après, on ira boire un grand verre de jus de fruits.
43:20Allez.
43:22Mais c'est assez chiant, c'est qu'une répétition.
43:24Non, non, mais c'est rien. J'adore le gospel.
43:26Le gospel ?
43:28Discutez pas, c'est quand même moi qui commande.
43:30Allez, allez.
43:32À tout à l'heure.
43:38Té !
43:39Léonetti, dans la cour, pour une répétition générale.
43:43Allez.
43:49Bon, alors qu'est-ce que vous attendez, Léonetti ?
43:51Dégommez-moi cette boule.
43:55Toc !
43:56Mais, ça va pas, non ?
43:58Désolé, patron.
44:00Je peux essayer ?
44:01Oui, allez-y, parce qu'à l'Europoint, on en est...
44:11Ah !
44:12Eh, eh !
44:13Bien joué, Caro !
44:14Si vous avez besoin d'un partenaire, samedi, je suis libre.
44:16Ah, ben alors là, d'accord.
44:17Mais attention, pour la cohésion de l'équipe, finis les vannes sur le syndicat.
44:20Mais quelles vannes, allez ?
44:22Allez, bienvenue dans l'équipe de la PJ Saint-Martin.
44:25Fauré, eh, vous là, la récréation est terminée.
44:27Ah, tu garderas la découverte.
44:35Ils ont l'air d'attendre quelque chose.
44:37C'est un client.
44:39Oh, merde !
44:40Qu'est-ce que t'as ?
44:41Laisse-moi le portable.
44:46C'est mon psy.
44:49Euh, bonjour, docteur Bigot, c'est mademoiselle Lopez.
44:51Euh, voilà, je me demandais, on pourrait pas, euh,
44:53repousser juste un tout petit peu mon rendez-vous de midi 30 ?
44:58Ah, bon.
45:00Hum, bon, ben, euh...
45:03C'est ça, oui, à la semaine prochaine.
45:04Au revoir.
45:05Putain, il me fait chier encore un rendez-vous que j'ai payé pour rien, moi.
45:09Perdue pour perdue.
45:11Gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna.
45:15Perdue pour perdue.
45:17Gna, gna, gna, gna, gna, gna, gna.
45:21Fait chier, c'est de la porte.
45:22Je devais rentrer tôt ce soir, j'ai des cousins à dîner, moi.
45:24Ben, c'est raté.
45:38Dis-moi.
45:40Ziggy, réponds-moi, je t'en supplie.
45:45Ben, ça lui va arriver.
45:49Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
45:50Ziggy a provoqué papa.
45:53Papa l'a frappé, il a frappé, il a frappé le bandit !
45:57C'est fini, c'est fini.
45:59Où est de la porte ?
46:00C'était plus là quand on est arrivés.
46:02Recherchez-le dans les meubles.
46:09C'était... c'était le seul moyen.
46:12Ils auraient fini par la tuer.
46:16J'ai le droit de porter plate, hein, maintenant ?
46:18Ouais.
46:19Ouais, t'as le droit.
46:21Reste tranquille.
46:23À la visite,
46:25les médecins ont exigé qu'il se fasse opérer de la larmie.
46:28Il a refusé, il s'est retrouvé en retraite anticipée.
46:33Mon père était fou de son métier de pilote,
46:36il s'est précipité dans les conférences, les galeries, les musées.
46:41C'est peu à peu que tout a changé.
46:44Il s'est mis à regretter ses voyages,
46:47il reste éclaté à la maison, il regardait ses masses pendant des heures.
46:52Jusqu'aujourd'hui, il s'en est pris à maman.
46:55Vous l'avez jamais battu avant ?
46:56Avant, on était heureux.
46:58Vous cherchez encore à le protéger, Virginie ?
47:01Où est-il ?
47:02Je sais pas.
47:04On nous a dit que vous avez été fiancée
47:06et que vous avez rompu peu de temps après l'enterrement de votre mère.
47:09Il était complètement perdu sans maman, je pouvais pas le laisser seul.
47:12Mais il ne vous est jamais venu à l'idée que vous alliez reprendre le rôle de votre mère ?
47:19Le rôle de maman ?
47:20Oui, devenir son souffre-douleur.
47:24Quand il nous frappait, c'était lui qui souffrait.
47:27Il avait toujours les larmes aux yeux,
47:30comme s'il faisait ça malgré lui.
47:32C'est parce qu'il est malade et qu'il faut le soigner.
47:36Où est-il, Virginie ?
47:38Je peux pas.
47:43Dans un café.
47:45Le fou du roi.
47:47Rue de Marseille.
47:49Je sais pas où je le refais.
47:52Alain.
47:57C'est la meilleure solution.
47:58Pour lui comme pour vous.
48:01Vincent ?
48:06Tu le connais, toi, ce gars-là ?
48:09Non.
48:10J'espère que c'est un client.
48:23C'est un client.
48:24C'est un client.
48:33Il est flippé, il va se barrer.
48:37Mais pourquoi ils le font attendre, aussi ?
48:39Technique de dealer, plus le client attend, moins il contrôle la marchandise.
48:42Merde, il s'en va !
48:47Allez, vas-y.
48:49Vas-y, bonhomme, fais-moi plaisir.
48:50Vas-y, vas-y, file-lui, voilà.
48:53Ça y est.
48:55Ça y est, on l'est, ça.
49:00Identification du client par la plaque.
49:03Confrontation, direction, monsieur le procureur.
49:06Ouais.
49:11Mais lâchez-moi !
49:12Papa !
49:14Allez, il est en train de jouer aux échecs, tranquille.
49:18Allez, il est en train de jouer aux échecs, tranquille.
49:20J'allais gagner, tu sais.
49:21Pour une fois !
49:22J'allais battre si longtemps que j'ai essayé de les faire se construire !
49:25Ils vont te soigner, papa !
49:26Après, tu retourneras à la maison !
49:28Je t'aime.
49:42Au revoir.
49:47Au revoir.
49:57Bon boulot, capitaine.
49:58Franchement, il avait du cran, le petit Zygmunt.
50:00Pardon, le petit, c'est plus une grande folle contre nature ?
50:03Si, si, si, mais enfin, une folle avec des couilles.
50:06En fait, je voulais vous demander ce que vous m'avez dit le jour...
50:09La réponse est oui, lieutenant.
50:11Moi aussi, je suis un peu contre nature.