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P.J. — Tango | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 2 – ÉPISODE 21 – DVD N° 6
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection

SAISON 2
DVD N° 6
ÉPISODE 22 : Tango
Scénaristes : Claire LeMaréchal, Jean-Luc Nivaggioni, Frédéric Krivine
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : 29 octobre 1999 sur France 2
Invités : Jean-Paul Muel, François Toumarkine, André Falcon, Manuela Gourary, Charlotte Maury-Sentier, Hélène Duc
Résumé : L'ordinateur portable de Viachet aurait disparu lors d'une saisie judiciaire dont le procès-verbal a été signé par Bernard, qui n'était pas présent durant l'intervention. Si dans les six prochaines heures, l'objet n'est pas retrouvé, le substitut menace de prévenir l'IGS. Bernard doit éclaircir l'affaire. D'autre part, le fils d'un handicapé, Bramuze, signale des retraits anormaux effectués hebdomadairement sur le compte de son père, retraits confirmés par la banque. Une personne de confiance, Odette Crouzet, s'occupe des paiements et retraits d'argent de ce dernier, et connait donc le code secret de sa carte bancaire.

une production telfrance
PolyGram Collection

Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart

scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld

adaptation et dialogues
frédéric krivine

musique
richard galliano
éditions francis drefus music

réalisation
gérard verges

PolyGram Collection
une production Telfrance

Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing
Transcription
01:01Merde.
01:11Bonjour.
01:16Bonjour.
01:19Ça fait longtemps que j'ai pas bien dormi comme ça, moi.
01:25Qu'est-ce que tu fais ?
01:27Elle dit qu'elle doit restaurer cette toile,
01:29mais qu'elle a pas les bons pigments.
01:31Elle peut plus dormir.
01:33T'es vraiment pas possible, hein.
01:36Elle dit que je suis un gros oiseau débile.
01:41Maman, moi j'ai la dalle, hein.
01:42Tu veux du lait ?
01:43Non, non, je vais pas avoir le temps, désolée.
01:46Bah à quoi ça sert que tu dormes ici si tu viens pas manger avec nous ?
01:52Elle dit que...
01:53Ouais, ça va, j'ai compris.
01:54Ouais, ouais, t'as raison, mais alors vite fait, hein.
01:56Tu viens ?
02:20Lâchez-moi !
02:21Lâchez-moi !
02:22Lâchez-moi !
02:23Je sais pas qui il est, merde !
02:25Fréjus Saint-Martin ?
02:26Pardon ?
02:28Bien sûr qu'il a pas le droit de voler tes billes.
02:30Mais tu veux quand même pas que j'appelle des vilains policiers.
02:32Non, mais tu veux pas qu'il aille en prison, ton petit frère, hein ?
02:35Lâchez-moi, merde !
02:36Y a personne de libre, là ?
02:37Bah je sais pas, tout le monde est en retard, là, même moi.
02:39Ouais, mais il faudrait quelqu'un pour nous débarrasser de ces deux malades.
02:41Ah, pardon, hein.
02:42Lui, c'est un malade, moi je suis un honnête commerçant.
02:44Fréjus Saint-Martin ?
02:45Il n'intéresse personne, ton cinéma !
02:47Madame, s'il vous plaît, vous venez porter plainte.
02:49Oh là là !
02:50Vous avez vraiment pas d'officiers disponibles ?
02:52Bah je sais pas, moi, je sais pas, ils vont arriver.
02:54Tu vois où ça nous mène, tes conneries ?
02:55Mes conneries ? Tu dis bien mes conneries ?
02:57Vous vous calmez, maintenant !
02:58Bah oui, parfaitement, tes conneries !
02:59Et vous aussi, vous vous calmez !
03:00Mais je suis parfaitement calme, c'est ce pédé qui commence à...
03:02Comment tu m'as appelé ?
03:03Tu me traites de pédé, toi ?
03:05On fait quelque chose !
03:06Votre taulier, il est pas là !
03:07Ouais, bah mon taulier, mon taulier veut de l'aspirine, voilà.
03:10Vous avez effectué, la semaine dernière, une saisure safe chez M. Viachey.
03:14Oui, madame la substitue.
03:16C'est à l'escroc récidiviste, si je me souviens bien.
03:19La question n'est pas là.
03:20Voici la liste des objets saisis, selon le procès verbal.
03:23Oui, et alors ?
03:25En plus, des objets saisis sur cette liste, un ordinateur portable,
03:28d'une valeur de 15 000 francs, semble avoir été dérobé pendant la saisie.
03:32Vous voulez dire que les déménageurs et les commissaires priseurs auraient pu...
03:36Ou un de vos officiers ?
03:37Car je crois que vous n'avez pas pu assister vous-même à cette saisie, c'est ça ?
03:40Non, non, j'ai envoyé le lieutenant Leonetti ici présent,
03:43mais enfin, vous ne suggérez tout de même pas que...
03:44Allez, Nadine !
03:48Allez, merci.
03:50Il y a bien quelqu'un qui l'a pris, cet ordinateur.
03:52Ou alors, Viachey ment.
03:54Les escrocs, ça leur arrive.
03:55Écoutez, il y a une facture, un manuel d'utilisation, des disquettes.
03:58Mais c'est pas une preuve, ça.
03:59Non, mais je ne vois pas pourquoi Viachey a réinventé ce vol.
04:02Ce que je vois, en revanche, c'est que si on ne résout pas cette affaire en interne,
04:05il file droit à l'IGS pour porter plainte.
04:07Pour l'instant, je retiens son avocat, mais...
04:11Je ne sais pas, vous qui étiez présent, vous n'avez rien marqué de spécial ?
04:14Ah ben non, non, non, tout s'est passé normalement.
04:16Et Viachey n'était pas présent, lui ?
04:18Non, non, non, non, non, non.
04:19C'est pour ça qu'on a dû appeler le serrurier.
04:21Et les déménageurs ont tout pris en une seule fois, vous êtes sûr ?
04:24Oui, absolument, oui, oui, oui.
04:31Vous vous débrouillez, il faut me retrouver cet ordinateur.
04:34Je vous laisse 24 heures.
04:36Après, je branche l'IGS sur le coup.
04:42Me raccompagnez-moi, je vais dans le chemin.
04:49Bravo.
04:50Patron, vous ne pensez quand même pas que...
04:52Vous avez piqué l'ordinateur, bien sûr que non,
04:54parce qu'il n'y était pas assez de saisie de triple imbécile.
04:56Seulement, le PV dit que vous y étiez, lui.
04:58Solitairement passant, vous auriez mieux fait de le lire,
05:00plutôt que de vous contenter de le signer.
05:01J'étais en audition.
05:02Bon, qu'est-ce qu'on va faire, maintenant ?
05:03Moi ? Rien.
05:04Mais vous, en revanche, je vous donne jusqu'à 18 heures
05:06pour trouver ce qui s'est passé.
05:07Ensuite, je préviens le procureur pour dire que vous n'étiez pas à la saisie.
05:09C'est clair, ça ?
05:10Mais comment voulez-vous que j'enquête alors que j'étais censé être là et j'y étais pas ?
05:13Je peux même pas auditionner Viacher, il va bien voir qu'il me reconnaît pas, lui.
05:16Mais Viacher n'y était pas non plus, alors de ce côté-là, ça va.
05:18Bon, écoutez, l'honnêteté, maintenant, je suis désolé, mais ça suffit.
05:20Quand on fait une connerie, on assume.
05:22Maintenant, vous vous émerveillez. Allez !
05:25Qu'est-ce que c'est encore que ce bordel ?
05:34Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar ?
05:36Si elle t'entendait, Martial, elle en ferait une jaunisse.
05:38Redis encore une fois que Martial n'est pas la plus grande et je te claque la tête !
05:40Vous voyez ? Il me menace ! Il me menace !
05:42Assis, maintenant !
05:43Qu'est-ce qui se passe, vous ?
05:45Monsieur est gérant d'un magasin de disques sur le boulevard.
05:48Monsieur et son client.
05:49Il est pas client !
05:50Il achète jamais rien.
05:51Ah ! Quel enfoiré !
05:52Vous avez passé 24 heures enchaînés à un radiateur tenu sur le carrelage, hein ?
05:55C'est ça ?
05:56Non.
05:57Alors vous taisez parce que je suis pas d'humeur.
05:59Alors, vous disiez ?
06:00Pour une raison inconnue, monsieur et monsieur ont commencé à se disputer.
06:03Ils en sont venus aux mains.
06:05Monsieur portait un magnétophone que monsieur voulait lui arracher.
06:10Ils veulent tous les deux porter plainte.
06:11Et ils ont tous les deux reçu plus de huit jours d'interruption de travail.
06:13Bon.
06:14Lequel des deux a commencé à cogner ?
06:16Lui !
06:17Nadine !
06:18Nadine !
06:20Où sont les officiers ?
06:21Léonetti, il est...
06:22Léonetti, je sais. Mais les autres ?
06:23Je sais pas.
06:24Bon, alors attendez.
06:25Lui, en cellule.
06:26Lui, dans la cuisine.
06:27Allez, fis ça !
06:28Parce que...
06:32Il vous va bien, ce costume ?
06:33La cravate, par contre...
06:34Quoi ? Qu'est-ce qu'elle a, la cravate ?
06:35Ouais, elle est colorée.
06:39Oui, Poré.
06:40Bonjour, Poré.
06:41Je voulais vous demander.
06:42Qu'est-ce que vous pensez de ma cravate ?
06:44On la voit bien.
06:45Oui, non, parce que ce soir, je suis invité à dîner chez ma belle-mère.
06:48Enfin, c'est la mère de Simone.
06:49Il paraît qu'elle est chiante, vous savez.
06:50Alors, je vous demande, est-ce que ça va, ça ?
06:52Ben, c'est... c'est de votre génération, quoi.
06:55Vous savez ce qu'elle vous dit, ma génération ?
06:56Il est dix heures et demie.
06:57Alors, allez vous occuper de ces deux débiles.
06:59Allez !
07:02Génération...
07:21C'est de l'art moderne ?
07:22Non, c'est le café.
07:24Plus j'en prends, plus ça me tape sur les nerfs,
07:26et plus ça me tape sur les nerfs, et plus j'en prends.
07:27Alors, voilà.
07:29La cuillère, avec son café.
07:31Merci.
07:38Ça te dit ?
07:44T'as dormi où, cette nuit ?
07:47La question, c'est ce soir.
07:49La question, ça serait plutôt
07:50avec qui je vais dormir dans les prochaines années.
07:55La réponse, c'est quoi ?
07:57Pourquoi t'as dit non, l'autre jour ?
08:00Parce que ça fait deux ans que j'essaye d'ouvrir la pierre tombale
08:02que t'as à la place du cœur.
08:05La formule est de circonstance.
08:08Je suis tempérée morte, je sais pas.
08:09Ça a créé un choc, apparemment.
08:11Et maintenant, faudrait que j'accoure comme un petit chien.
08:13Je te demande pas d'accourir.
08:14Je te demande d'être ma femme.
08:15Enfin, je te demandais.
08:17C'est maintenant, ça.
08:19Je sais pas, Vincent.
08:22Je me retrouve un peu.
08:23Ça fait comme trois semaines que tu m'as pas donné de nouvelles.
08:29Dites, la République ne vous paye pas
08:30pour faire des messes basses jusqu'à pas d'heure.
08:33Vous avez un pilote de ligne qui vient à propos de son père
08:35qui est victime d'une escroquerie en salle des intérroirs.
08:37Allez, on y va.
08:42C'est quoi, ça ?
08:44Mon café.
08:46Dites, qu'est-ce que vous pensez de cette cravate ?
08:49Oui.
08:50Je veux porter plainte pour coups et blessures
08:52et qu'ils prennent le maximum.
08:53Attendez, attendez.
08:55D'abord, vous me dites
08:57que c'est un client ordinaire qui est venu faire du scandale.
09:00Ensuite, il apparaît que vous le connaissez.
09:02Quelles sont vos relations exactes avec lui ?
09:04Enfin, je le connais comme ça.
09:06On aime le tango tous les deux.
09:08On s'est croisés dans les concerts, c'est tout.
09:10Dans ma boutique, on est spécialisés dans le tango.
09:12On a les meilleurs.
09:13On, c'est qui ?
09:15Moi.
09:16Ah.
09:17Donc, aujourd'hui, vers 10h,
09:19Georges Katsouli,
09:21qui est un ami à moi...
09:23Une relation.
09:24Une relation.
09:25Une vague relation.
09:26Bref.
09:28S'est présenté
09:30dans le magasin.
09:32Et là, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
09:33Il m'a insulté.
09:34Il a cassé des disques.
09:36Il m'a sauté dessus, puis il m'a frappé, voilà.
09:38Sans raison.
09:39Vous savez, il est un peu...
09:42Oui, entrez.
09:46Le taulier m'a suggéré de vous rejoindre sur la procédure.
09:48Il a dit que ce serait formateur.
09:50Ça, pour être formateur, ça va être formateur.
09:52Reste à savoir pour qui.
09:54Allez, asseyez-vous.
09:57Monsieur Marinetti,
09:58en général, les gens ne se tapent pas dessus sans raison.
10:01Et monsieur Katsouli est certes un peu frustre
10:03et très vigoureux,
10:04mais il ne m'apparaît pas tout à fait débile.
10:06Alors, que venait-il faire dans votre magasin ?
10:08Rien.
10:09Il écoute les disques que je passe.
10:11Il n'achète rien.
10:12Il chante.
10:13C'est un parasite, voilà.
10:14Pourquoi vous voulez lui reprendre le magnétophone qu'il avait dans les mains ?
10:16Mais pour rien, pour rien.
10:18Il est où, ce magnétophone ?
10:19Dans la salle d'essai.
10:21Bon, monsieur Marinetti,
10:22si vous ne nous dites pas la vérité, on ne peut pas vous aider.
10:25La vérité, c'est que j'ai quatre points de suture,
10:27l'oreille arrachée,
10:28et qu'avec la tronche que j'ai, je ne peux même plus ouvrir ma boutique.
10:31Alors, vous écrivez.
10:32Quoi, vous me donnez des ordres, maintenant ?
10:36Bonjour.
10:38Capitaine Fournier.
10:40Paul Bramuse.
10:41Je viens vous voir à propos de mon père.
10:43Il a 71 ans.
10:44C'est un pilote de ligne à la retraite.
10:46Et depuis six mois, il tire de très grosses sommes en liquide avec sa carte bleue.
10:49Suivez-moi.
10:51Merci.
10:52Par ici.
10:54Je ne vois pas bien ce qu'on va pouvoir faire pour vous, hein.
10:56Entrez.
10:57Je me demande s'il n'y a pas...
11:00Jusqu'à l'année dernière, il retirait en moyenne 3 000 francs par mois.
11:04Et depuis octobre, il en est à près de 10 000 francs par semaine.
11:07C'est la banque qui m'a alerté, parce que moi, je...
11:10Ils m'ont contacté parce qu'il est tellement indécouvert
11:12qu'ils vont devoir casser son contrat d'assurance-vie.
11:14À moins que moi, je rembourse.
11:15Mais bon, il y en a quand même pour 60 000 francs, alors.
11:17Ils vont bien savoir ce qui se passe.
11:18Vous avez appelé votre père ?
11:19Il m'a raccroché au nez, deux fois.
11:21Il est un peu particulier.
11:23La banque aussi lui a écrit, mais...
11:25Il vit seul ?
11:27Ma mère est morte il y a 18 mois.
11:29Lui, il vit dans une chaise roulante depuis trois ans.
11:32Il a eu un pépin vasculaire et il ne sort plus de chez lui.
11:35Qu'est-ce qu'il sera en distributeur, alors ?
11:37Dans le temps, c'était moi, je venais quand je pouvais.
11:39C'est-à-dire ?
11:42Une ou deux fois par mois.
11:45Je suis repassé sur l'encourrier, là.
11:47De toute façon, il se plaignait d'avoir trop de liquide à la maison.
11:49Enfin bon, bref, je ne m'occupe plus de ça.
11:51Et vous ne savez pas qui fait ça pour lui ?
11:53On s'est un peu engueulés cet été.
11:54Vous savez comment sont les personnes âgées.
11:56Je ne l'ai pas vu depuis six mois.
11:59Vous imaginez quoi ?
12:01Je ne sais pas.
12:03Je le connais, il n'a pas de gros besoins.
12:05Et puis il y a 10 000 francs par semaine.
12:07Je veux dire...
12:09Non, je ne sais pas.
12:10Peut-être que la personne qui s'occupe de lui tient de l'argent en plus
12:12et qu'il ne s'en rend pas compte.
12:13Vous savez, s'il a donné volontairement son code de carte bleue, nous...
12:16Il y a forcément quelqu'un qui fait ses retraits à sa place.
12:19Il ne peut pas sortir de chez lui.
12:21C'est ce que je faisais, moi.
12:24Je ne vois pas très bien sur quelle base on peut intervenir.
12:27Nous, tout ce qu'on peut faire, c'est appeler la banque
12:29et puis on ira voir votre père.
12:32Donc, vos déménageurs sont en déplacement ?
12:35À Edimbourg ? En Écosse ?
12:38Jusqu'à lundi, là ?
12:40Vous pouvez la fermer un peu ?
12:42Excusez-moi, mais chanter, c'est tout ce qu'il me reste.
12:44Gardez-le pour vous.
12:46Vous connaissez Martia Manovo ?
12:47Non, j'ai connu une Martia, c'était une pute.
12:49Elle est à la retraite, maintenant.
12:50On ne vous respectait vraiment rien !
12:52Attends, je vais t'en débarrasser.
12:53Et tes histoires, ça s'arrange ?
12:55Je suis sûr que c'est le mec qui a planqué son ordinateur pour nous tuer.
12:58Mais va prouver ça dans la journée.
13:00Venez, M. Katsuri.
13:04Vous avez parlé à Carlos ?
13:05M. Marinetti, oui. Il maintient sa plainte pour l'instant.
13:08Oh le salaud, mais moi aussi !
13:10Moi aussi, je porte plainte !
13:11Oui, on sait, M. Katsuri.
13:12Allez, avancez, avancez.
13:13Mais alors ?
13:14Avancez.
13:17À gauche.
13:18Hein ?
13:19À gauche, là.
13:21C'est super sympa que vous ayez pu venir.
13:23Qu'est-ce qu'il se passe ?
13:24La saisie de l'autre jour, vous vous rappelez ?
13:25Oui, bien sûr, oui.
13:26Le mec qu'on a saisi, il viachait.
13:27Il prétend qu'on lui a piqué son ordinateur.
13:29L'enfoiré, ils ne savent plus quoi inventer.
13:30En attendant, je suis dans la merde.
13:32Il faut absolument que vous me racontiez exactement ce qui s'est passé.
13:34Ou en tout cas, d'après vous, qui aurait pu faire ça ?
13:36Mais enfin, il se fout de votre gueule, c'est évident.
13:38Personne ne lui a jamais piqué son ordinateur.
13:40Supposons que ce soit vrai.
13:41Le commissaire Préseur et le serrurier, ils ne sont même pas rentrés dans l'appartement.
13:43Et les ménageurs ?
13:44Ben oui, ils sont arrivés juste après moi.
13:45Je suis rentré le premier, ils m'ont suivi.
13:47Mais j'étais là pendant toute l'opération.
13:49Si l'un des deux avait... j'aurais vu.
13:51Vous auriez vu quoi ?
13:53Vous n'étiez pas au courant, vous ne connaissiez pas par cœur la saisie et toute la liste des objets ?
13:57Non, c'est vrai, mais quand même.
14:00Et l'ordinateur, vous vous rappelez où moi l'avoir vu ?
14:02Non. Non, je vous dis que c'est bidon.
14:04Ou alors c'est un des ménageurs pendant que vous regardez ailleurs ?
14:06C'est vrai, il y en a qui arrondissent la fin de mois comme ça, mais quand même.
14:09Ceux qui font ça, ils le font pas sous les yeux d'un flic en uniforme, quoi.
14:11Je sais pas, mais bon.
14:12Nadine, vous avez convoqué Viaché ?
14:16Bon, on verra ce que donne son audition, parce que là, je...
14:18Écoutez, moi je vais me changer parce que j'ai une formation avec des stagiaires.
14:21Ouais, ben bonne chance.
14:22Bon, je vous laisse.
14:23Bonne chance.
14:24Bonne chance.
14:25Bonne chance.
14:26Bonne chance.
14:27Bonne chance.
14:28Bonne chance.
14:29Écoutez, moi je vais me changer parce que j'ai une formation avec des stagiaires.
14:31Ouais, ben bonne formation.
14:32Merci.
14:40Tu sais, en vivant dans la maison, j'ai retrouvé...
14:42Enfin, je sais que c'est con de le dire, mais j'ai retrouvé l'alliance de ma mère.
14:45On va pas parler de ça maintenant, aussi ?
14:47Je te dis ça comme ça.
14:48Mais non, c'est ça le problème, Vincent, c'est que tu dis jamais ça comme ça.
14:51Tu ne peux pas...
14:53Bonjour, monsieur Bramuse, nous sommes de la police.
14:55Nous aimerions vous poser quelques questions.
14:57À moi ? Sur quoi ?
14:58C'est une enquête de routine sur des problèmes de carte bancaire.
15:00Il y en aura pour un instant.
15:01C'est-à-dire que moi, je suis en train d'écrire...
15:04Enfin, bon, entrez.
15:06Excusez-moi, mais je vous précède.
15:09La dernière fois que j'ai vu des policiers,
15:11ils venaient m'annoncer la mort de ma femme.
15:15Alors, c'est quoi, là, vos soucis de carte bancaire ?
15:18Vous suivez régulièrement vos comptes, monsieur Bramuse ?
15:21Pas vraiment, non.
15:23Ça m'emmerdait déjà quand j'étais en activité, alors aujourd'hui...
15:26Et vous savez, entre nous, j'ai suffisamment mis de côté pour ne pas m'en préoccuper.
15:30Alors, je vous sers quelque chose ?
15:32Non, merci.
15:33Quand vous voulez retirer de l'argent liquide, vous faites comment ?
15:36J'ai quelqu'un qui retire de l'argent pour moi.
15:39Avec votre carte bancaire ?
15:40Oui.
15:41Et vous avez donc confié votre code confidentiel à cette personne ?
15:44Ça, j'ai toute confiance en elle.
15:46Mais vous m'inquiétez, là.
15:48Qu'est-ce qui se passe ?
15:49Oh, ce sont sans doute des incidents informatiques,
15:51mais nous sommes tenus de tout vérifier.
15:53Je peux me permettre de vous demander le nom de la personne à qui vous avez confié votre carte bancaire ?
15:57C'est madame de compagnie, elle s'appelle Odette, Odette Crouset.
16:00C'est une ancienne institutrice qui me fait la lecture.
16:03Et puis, nous bavardons, nous parlons de notre passion commune,
16:07qui est la littérature.
16:09Ah bon ?
16:10Oui, je me pique des trouteurs,
16:12et j'ai même publié un roman, vous voyez ?
16:15Enfin, quand je dis publié, ça m'a coûté 50 000 francs.
16:18J'ai dû en vendre 6 ou 7.
16:20C'est mieux que rien.
16:22Oui, c'est ce que je me disais au début.
16:24D'ailleurs, je serais flatté si vous le lisiez et que vous me donniez votre avis.
16:27Ça vaut ce que ça vaut.
16:28Merci.
16:29Et Odette Crouset, vous la connaissez depuis longtemps ?
16:31Oh, depuis un an.
16:34Enfin, ça fait 6 mois qu'elle vient régulièrement.
16:36Je la paye, bien entendu.
16:38Mal, d'ailleurs, mais elle refuse toute augmentation.
16:41Et c'est elle qui s'occupe de tous vos papiers administratifs ?
16:43Banque, téléphone, électricité ?
16:45Ah oui, aujourd'hui, c'est elle qui fait tout, et c'est très bien comme ça.
16:50Il est fou de cette Odette Crouset.
16:52Je veux dire, quand il en parle, c'est...
16:54On aurait dû retirer sur son compte près de 200 000 francs en 6 mois.
16:57Mais qu'est-ce qui prouve qu'il n'est pas au courant ?
17:00On lui a pas posé la question, c'était un peu prématuré,
17:03mais apparemment, il sait pas qu'il est à découvert.
17:05Je comprends pas.
17:07Cette femme, c'est sa maîtresse ?
17:09C'est ce qu'on s'est demandé quand on a vu l'appartement.
17:11Il y a des photos d'elle absolument partout, mais...
17:13A priori, elle l'aide à se lever et à se coucher.
17:15Il a plus de jambes, alors il faut bien que...
17:17Ouais, bon, alors vous poursuivez.
17:19Faites un flagrant délit sur le prochain retrait.
17:21D'après le dossier bancaire, c'est toujours à la même heure,
17:23toujours au même distributeur, ça devrait pas être trop dur.
17:25Vous pressurez la Crouset.
17:27On pressure.
17:28On verra bien où ça mène.
17:30Oh, putain, j'espère bien crever.
17:32Avant que ce genre de truc m'arrive, moi.
17:34Oh, vous risquez rien, patron, vous avez pas un surcoté.
17:36C'est bien vrai.
17:37Hé, hé, au fait, vous l'avez ailleurs remarqué, vous, là ?
17:42La cravate, c'est mieux, non ?
17:44Oh, bah oui, voilà.
17:46Celle-là, elle est très, très bien.
17:55Qu'est-ce que vous êtes venu faire dans ce magasin ?
17:57Je vous l'ai déjà dit, discutez avec mon ami.
18:00Lui, il dit qu'il vous connaît à peine.
18:02Ah, on s'est rencontrés il y a 20 ans à un concert de...
18:04Bon, pourquoi vous avez commencé à vous battre ?
18:06Je sais pas, sur un différent, sur Marcia Manoro.
18:09Oui, la reine du tango.
18:10La seule, l'unique que je pense qu'il ose dire.
18:12Écoutez, je me fous de Marcia Manoro,
18:14je me fous de vos opinions sur le tango,
18:16je me fous encore plus de savoir si oui ou non
18:18elle a chanté en 42, en 43, avec ou sans flûte.
18:21Ce que je veux savoir, c'est pourquoi vous vous êtes battus ce matin.
18:23C'est clair ?
18:25Bah oui, mais ça va l'ensemble.
18:27Vous comprenez ?
18:28Carlos, c'est un sadique.
18:29Un sadique ?
18:30Oui.
18:31Écoutez, si vous persistez dans cette attitude,
18:32moi, je vous fous dehors avec mon pied au cul.
18:36Je pourrais récupérer la cassette ?
18:38Quelle cassette ?
18:39La cassette qui est avec le magnétophone.
18:42Bon, on verra plus tard.
18:43Oui, alors ?
18:44Alors, en 1942, Marcia Manoro s'est remariée
18:46avec un flûtiste, Luis Bava.
18:48Musicien médiocre, aucun phrasé, enfin bon.
18:51Après le voyage de noces, ils ont entamé une série de concerts.
18:54Buenos Aires, bien sûr, Valparaiso.
18:56Et puis, alors, au mois d'avril, il y a eu le fameux concert de Montevideo.
18:598 avril 1942, 21h.
19:01La Plaza des Ombres.
19:03200 000 personnes.
19:04Le lendemain, la presse a titré
19:06« Dieu est venu à Montevideo ».
19:08Non, mais vous vous rendez compte ?
19:09« Dieu est venu à Montevideo ».
19:11Silence !
19:12Il n'y avait pas d'enregistrement de la Plaza des Ombres.
19:14Le plus beau moment de tango de toute l'histoire du tango
19:17s'était envolé dans les airs, comme ça, pfut !
19:19Il aurait peut-être mieux valu.
19:21Puis alors, il y a trois mois,
19:24pendant un de ses voyages d'agrément à Mendoza, l'autre enfoiré...
19:28Vous voulez dire M. Marinetti ?
19:29Oui.
19:30Il est tombé sur un 78 tours.
19:33Un exemplaire unique.
19:35Certainement un type qui avait dû faire une prise de son pirate
19:38bidouillé au fer à souder.
19:40C'est un truc de dingue !
19:42Le son est parfait !
19:45On entend même Marc Schia
19:47qui dit bonjour à sa sœur Elena entre deux morceaux.
19:51Il paraît qu'après El Fuego,
19:55il y a 17 minutes d'applaudissements.
19:5817 minutes !
20:01Carlo s'y fait exprès.
20:05Il me dit de passer au magasin.
20:08D'écouter des petits bouts, des morceaux, des décopos !
20:11Jamais plus d'une minute !
20:13Il dit qu'il me prêtera le disque, qu'il me fera une bande,
20:16mais il ne me la fera jamais !
20:18Il ne me la fera jamais !
20:22Il a la voix de Marc Schia.
20:25Moi, je ne l'ai pas, voilà.
20:29Qui m'illumine
20:32C'est le couleur de tous les roses
20:35Plus noires que la nuit
20:38Plus pures que l'or
20:42Bien, M. Viachef, vous maintenez
20:44que votre ordinateur a disparu pendant la saisie ?
20:46Oui.
20:47Et vous-même, vous n'étiez pas là à la saisie ?
20:50Je croyais que vous y étiez.
20:52C'est vrai ?
20:54Oui.
20:56Je croyais que vous y étiez.
20:58Vous avez bien vu que je n'étais pas là.
21:00C'est la procédure.
21:01C'est comme l'indépendance de la police et de la justice.
21:03Je vous pose des questions comme si je n'étais pas là,
21:05mais j'étais là, en fait. Voyez ?
21:06Non.
21:07Excuse-moi, je suis à la bourre.
21:08Ça va ?
21:09Très bien.
21:10Alors, c'est vous, le fameux Viachef ?
21:11Quoi, le fameux Viachef ?
21:12C'est les flics, ça.
21:13Ils me piquent mon ordinateur et c'est de ma faute.
21:15On dirait que vous êtes bien connu de nos services.
21:16Dites donc.
21:17Et alors ?
21:18Alors, escroquerie, tentative d'escroquerie,
21:19fausse déclaration, usurpation de qualité.
21:20Bon, vous n'allez pas vous occuper de ce vol, c'est ça ?
21:22On n'y croit pas à ce vol, monsieur Viachef.
21:24C'est normal, vous êtes impliqué.
21:25Je ne suis pas impliqué.
21:26Oui, oui. L'indépendance, vous n'êtes pas impliqué.
21:29Bon.
21:30Il était où, ce soi-disant ordinateur ?
21:32Eh bien, dans le bureau saisie.
21:33Mais où, monsieur Viachef ? Dans un tiroir ? Dans un placard ?
21:35Bah, vous avez dû le voir quand vous êtes entré.
21:37Non. Je ne m'en rappelle pas, non, non.
21:38Ça, c'est pas possible.
21:39L'ordinateur, il était sur une étagère à gauche de la porte d'entrée.
21:42On ne peut pas ne pas le voir quand on entre.
21:43On se cogne presque le nez dedans.
21:45Qu'est-ce que tu me prouves que c'est vrai ?
21:46Vous voulez dire quoi ? Que j'invente ?
21:47Que mon ordinateur, il n'y était pas, c'est ça ?
21:49Oui, ou que vous l'avez retiré juste avant.
21:50Juste avant, j'étais dans le train.
21:51J'ai mon billet et des tas de gens devant.
21:56Oui, enfin, ça, c'est toujours pas une preuve qu'il était vraiment là.
21:59Mais ça, c'est facile à prouver.
22:00L'ordinateur était connecté sur Internet.
22:02Je faisais un mailing d'adresse en boucle.
22:05Vous voulez dire qu'il marchait tout seul ?
22:07Oui, oui. Il marchait tout seul.
22:10Le voleur a débranché le fil et il a taxé l'ordinateur.
22:13Seulement, ce qu'il ne savait pas manifestement,
22:15c'est qu'il suffit d'appeler le site Internet.
22:17Vous aurez l'ordre de la déconnexion à la seconde près.
22:23On pourrait peut-être convoquer notre ami le brigadier Simon juste pour voir.
22:27Bon, M. Viachey...
22:28Bon, quoi ? Vous arrêtez vous-même.
22:41Je réalisais soudain que mon tendre penchant pour l'âme heureuse de Madeleine
22:45ne m'empêchait pas de ressentir l'arôme des fleurs du jardin d'Anaïs.
22:49C'est grave. Il ne comprend rien.
22:52Il aime Madeleine et il veut se taper à Anaïs.
22:54Tu devrais écrire, au moins, toi, on comprend.
22:57Ah, c'est pas notre client, ça ?
23:00Si.
23:03Oh, bah, dis donc, elle est moins bien que sur les photos du vieux.
23:05Elle a du chier.
23:08OK, c'est bon.
23:09À ton avis, elle est plutôt Madeleine ou plutôt Anaïs ?
23:12Sûrement les deux. On l'accueille.
23:17Madame Crouzet ?
23:18Police judiciaire. Vous voulez bien nous suivre, s'il vous plaît ?
23:20Mais, enfin, qu'est-ce que ça signifie ?
23:22Nous menons une enquête sur la comptabilité de M. Bramuse.
23:25C'est François qui vous envoie ?
23:26Non, il n'est pas au courant. Vous voulez bien nous suivre ?
23:28Mais, enfin, qu'est-ce que ça signifie ?
23:30Nous menons une enquête sur la comptabilité de M. Bramuse.
23:32C'est François qui vous envoie ?
23:34Non, il n'est pas au courant. Vous voulez bien nous suivre ?
23:36Non, il n'est pas au courant. Vous voulez bien nous suivre ?
23:43Je récapitule.
23:45Le géant Irsut a fait une cassette pirate dans le magasin du type douteux
23:52et il s'en foutu sur la gueule, c'est ça ?
23:54Oui. En fait, Carlos voulait faire souffrir Georges.
23:58C'est un sadique, vous comprenez ?
24:00C'est qui, Carlos ?
24:01Marinetti. C'est vrai, c'est un sadique.
24:04Non, écoutez, on va quand même pas encombrer le tribunal avec les plaintes de ces deux débiles, non ?
24:10Alors, vous allez les cérémonier, ensuite vous les mettrez dehors et vous flanquerez la procédure au panier.
24:17Mais il reste un petit problème.
24:19Ah oui ? Qu'est-ce qu'il y a à savoir ?
24:20Et la cassette pirate, on en fait quoi ?
24:22Mais vous la détruisez, qu'est-ce que ça peut foutre puisqu'on flanque la procédure au panier ?
24:25Mais on peut pas faire ça, c'est un enregistrement unique.
24:28Ah non, il y en a deux.
24:29Ah oui, oui, c'est vrai.
24:30Non, mais attendez, attendez, vous voulez quoi, là ? Que je transforme le commissariat en karaoké ?
24:34Alors vous faites ce que vous voulez de cette cassette, mais vous me virez ces deux connards, hein ?
24:40Bien, même si c'est un café, quelque chose de fort, allez, allez.
24:42Tiens, prendez.
24:44Hé, pourrez, pourrez.
24:46Entre hommes, là, je voudrais vous demander ça.
24:55Ça, c'est vraiment beaucoup, madame.
24:56Vous allez d'abord aux urgences et ensuite seulement venez nous voir.
24:59Ah oui, je sais, avec un capteur, ça s'il vous plaît. Au revoir.
25:03Monsieur ?
25:04Bonjour, je viens voir... Vous savez, la personne qui...
25:09Ah bah voilà, elle est là.
25:11Bonjour.
25:12Bonjour.
25:13Vous appelez le procureur, 18ème section, vous dites que le flac sur Bramuse est en marche.
25:17Ok.
25:18C'est par ici, madame.
25:23Après, je passais dans le coin et je me suis dit...
25:25Ah, pardon.
25:27Je te laisse.
25:29Je suis passée dans le coin.
25:30Et voilà, et je pensais que...
25:32Oh là !
25:34J'avais besoin de plus d'informations sur ma procédure.
25:37Ah bon ?
25:39On pourrait peut-être aller boire un verre en face ?
25:41Bah, je... Enfin...
25:45Bon, bah, vite fait, alors.
25:47Mathieu, ça vient, je t'appelle !
25:48Ça vient !
25:56T'aurais pu dire, madame, de s'asseoir.
25:57Elle a pas voulu.
25:58Asseyez-vous, madame Crouzet.
26:00Vous avez une pièce d'identité ?
26:02Oui, bien sûr.
26:06Tenez.
26:07Merci.
26:09Alors, vous appelez l'audite Crouzet, vous êtes de nationalité française.
26:12Est-ce que vous êtes connue des services de police ?
26:14Pas du tout.
26:15Je vois d'ailleurs pas ce que je fais, là.
26:17Vous avez retiré de l'argent tout à l'heure au distributeur.
26:19Oui, et alors ?
26:20C'était avec la carte de monsieur Bramuse.
26:22Bah, c'est lui qui me le demande depuis six mois.
26:25Vous avez retiré combien ?
26:26Un mille francs.
26:27C'est beaucoup d'argent, dites-moi.
26:29C'est François qui me l'a demandé.
26:31Je déclare donc que François...
26:33Monsieur Bramuse.
26:34Bramuse m'a demandé de lui retirer cinq mille francs.
26:38Est-ce que c'est exact ?
26:39Oui, enfin, il m'a pas dit cinq mille francs.
26:42Il me dit jamais le montant exact.
26:44Il me dit les dépenses qu'il aura à faire dans la semaine,
26:48et puis moi, je fais une estimation.
26:49Et vous avez estimé cinq mille francs, c'est-à-dire beaucoup d'argent.
26:52Oui, il y avait la femme de ménage à payer,
26:54et puis il voulait faire des cadeaux à ses petits-enfants,
26:57et puis il y avait le téléphone.
26:58Il téléphone beaucoup à l'étranger, à des clubs de bibliophiles,
27:02en Italie, en Allemagne, même une fois aux Etats-Unis.
27:06Mais le téléphone, il le paye pas en liquide, j'imagine.
27:09Bah non.
27:10Alors pourquoi vous en tenez compte dans votre estimation ?
27:13Oh, je sais pas, je disais ça comme ça.
27:15Vous voyez, j'estime au jugé.
27:18Je peux fumer ?
27:19Excusez-nous, non.
27:21Vous retirez combien en moyenne à chaque retrait ?
27:24Ça dépend.
27:25À peu près.
27:261500, 2000 ? Mais c'est une moyenne, hein.
27:29Non, madame.
27:30Sur les quatre derniers mois, vous avez retiré 9800 francs par semaine,
27:33c'est-à-dire un peu plus de 170 000 francs.
27:36Donc ça...
27:37Bah oui.
27:38Vous savez pas ce que M. Bramus peut faire de tout cet argent ?
27:40Je veux dire, vous, vous lui donnez tout l'argent que vous retirez, bien sûr.
27:43Oh bah oui, bien sûr.
27:45À part une ou deux fois où je lui avais fait des petites avances d'argent,
27:48sinon, oui, bien sûr.
27:50Alors il en fait quoi de cet argent ?
27:52Je sais pas, moi je le vois tous les jours,
27:54ce qu'il en fait dans le détail, à qui il le donne...
27:57C'est pourtant vous qui vous occupez de ses comptes, est-ce qu'il nous a dit ?
28:00Plus ou moins.
28:01Mais vous savez, ce qu'il fait de son argent liquide...
28:05Peut-être que quand son fils vient le voir, il lui prête de l'argent.
28:09Je pense pas, non, ils se sont pas vus depuis six mois.
28:11Vous avez vu son fils ?
28:13C'est lui qui est venu vous voir.
28:15Salaud, il donne pas de ses nouvelles pendant six mois, et puis...
28:18C'est lui, c'est ça, hein ?
28:20C'est pas votre problème, Mme Crouzet.
28:21Votre problème, c'est qu'on comprenne où est l'argent que vous avez retiré.
28:24Écoutez, M. Bramuse m'a donné son code confidentiel, volontairement.
28:30Je n'ai fait qu'exécuter ses ordres, moi.
28:33Je connais la loi.
28:34Vous pouvez pas me garder ?
28:36À moins qu'on vous mette en garde à vue.
28:38C'est ce que vous comptez faire ?
28:39Sauf si vous acceptez de nous accompagner chez M. Bramuse,
28:41afin qu'on confronte les points de vue.
28:44Si c'est absolument nécessaire...
28:47J'ai cru qu'elle allait craquer,
28:48puis finalement, la perspective de la confrontation,
28:50ça a presque eu l'air de la rassurer.
28:52Tout va dépendre du vieux.
28:53C'est sûr que s'il porte pas plainte, on pourra rien faire.
28:56C'est chez Saint-Martin ?
28:58C'est con, y a pas de cuillère à tordre, ici.
29:02Quittez pas.
29:05Parfois, c'est très agréable que tu sois là.
29:08Parfois.
29:10Parfois.
29:13Tu vois comment t'es ?
29:14Tu me dis jamais que t'es content de me voir, toi.
29:16Non, je t'ai juste demandé en mariage.
29:18Ça n'a rien à voir.
29:19Alors, à ce propos, c'est franchement non ou finalement oui ?
29:23C'est quoi, ça ?
29:25Je danse comme une vache espagnole.
29:28Ouais.
29:29Que Marie oublie la...
29:31La colombe !
29:34Et là, tu la renverses, tu vois.
29:36Oui, mais si tu veux t'envoyer les nanas, c'est à toi de voir.
29:39Attends, je peux ?
29:41Je peux.
29:47Alors, ton affaire ?
29:49Ça se corse.
29:53Il danse bien, ce con.
29:59Oh, non, c'est trop difficile, j'aimerais pas.
30:01Il s'en fout de ça, il sait faire.
30:09Bon.
30:16Allez, c'est bon.
30:26Bon.
30:29Allez, sortez, sortez.
30:32Bon.
30:34L'utilisation privée, hein.
30:37Bon, allez, c'est bon.
30:44Un bisou.
30:45Allez, un bisou, alors.
30:48Et vous avez des nouvelles de la petite fille, depuis qu'elle est sortie du coma ?
30:50Non.
30:54Vous savez, les gens nous en donnent pas toujours.
30:56Et nous, on a beaucoup de travail, alors on peut pas...
30:59Vous savez même pas si elle est sortie de l'hôpital ?
31:01Non.
31:03Tiens, quand j'ai vu le juge, il m'a dit que mon procès aurait lieu rapidement.
31:06Ça veut dire combien de temps, en général ?
31:09Je sais pas, ça dépend. Parfois, c'est long, quoi.
31:12Et qu'est-ce que je risque ?
31:15Je sais pas.
31:17Vous avez pas d'avocat ?
31:19Si, mais il est trop technique et je comprends rien de ce qu'il raconte, alors...
31:24Et vous croyez que je pourrais peut-être aller en prison ?
31:28Je sais pas, je pense pas, non.
31:30Ah bon ?
31:31S'il vous plaît.
31:35Tant mieux, parce que moi, la prison...
31:38J'ai pas fait exprès, tout ça.
31:39Non, je comprends, bien sûr.
31:44Et votre père, ça va ?
31:46On est dans les problèmes de fric jusqu'au cou, mais bon, on fait avec.
31:53En fait, je voulais surtout vous revoir.
31:57Pourquoi ?
31:58Ben ouais...
32:00Parce que...
32:03Parce que...
32:09Bon ben, je crois qu'il faut que je retourne travailler, là.
32:12Attendez, je pensais... Vous aimez le cinéma ?
32:15Ça dépend.
32:16Parce qu'on pourrait peut-être aller au cinéma ?
32:18Maintenant ?
32:19Ben non, quand vous voulez. Je sais pas, demain. Vous êtes libre, demain ?
32:23C'est-à-dire... Je sais pas si ça va être possible.
32:27Vous me trouvez pas sympathique ?
32:28Ah non, non, c'est pas ça, mais... Vous êtes imprévenu.
32:31Je veux dire, vous êtes mis en cause dans une procédure que j'ai traitée.
32:34C'est interdit, ça ?
32:36Je sais pas. Je vais me renseigner.
32:51Je vous demande de nous laisser mener l'entretien.
32:53Je vous demande de nous laisser mener l'entretien.
32:55Vous lui parlez pas, vous ne dirigez pas ses réponses.
32:58Sinon, on vous pose une question, vous nous répondez.
33:01Je peux compter sur vous ?
33:10Si vous me dérangez tout le temps, je ne deviendrai jamais Proust.
33:15Mais...
33:17Mais qu'est-ce que vous faites, là ?
33:19Nous vous avons parlé d'incident informatique, car nous avions quelques vérifications à faire.
33:24Mais en analysant votre historique bancaire, on s'est...
33:27Bon, vous pouvez arrêter de tourner autour du pot.
33:29Enfin, je veux dire, vous venez chez moi avec ma... avec madame.
33:32Qu'est-ce qu'il se passe ?
33:33Vous avez retiré 170 000 francs en quatre mois, monsieur Bramuse.
33:36Votre fils s'inquiète.
33:37Oui, mais mon fils, il fera mieux de...
33:40Combien avez-vous dit ?
33:41170 000 francs.
33:44Non, mais... c'est ridicule !
33:46C'est ridicule !
33:48Dites-leur, honnête.
33:50François, je suis désolée, ils m'ont interdit de parler.
33:52Qu'est-ce que ça signifie ? Vous amenez madame ici et elle ne peut pas s'exprimer ?
33:56Mais si, mais si, exprimez-vous.
33:58Peut-être pourrez-vous nous rappeler comment vous procédez à vos estimations pour les retraits.
34:02Vos incitations sont odieuses.
34:04Vous traitez les gens d'une façon...
34:06Bon, madame, s'il vous plaît, avez-vous détourné une partie de l'argent que vous retiriez avec la carte de monsieur ?
34:11François, tu te rends compte comment il me traite ?
34:13Vous ne lui parlez pas, s'il vous plaît.
34:15Tu vois ?
34:16Bon, vous reconnaissez les faits ou pas ?
34:18Alors maintenant j'ai le droit de parler, c'est ça ?
34:19À nous, oui.
34:20Bon.
34:22Ça suffit.
34:27J'ai effectivement demandé à Odette...
34:31de retirer...
34:34Combien avez-vous dit ?
34:36170 000 francs.
34:37Oui, 170 000 francs...
34:40ces derniers mois.
34:43J'avais de gros besoins.
34:47Mais ce n'est pas la vérité, monsieur Bramuse.
34:49Si.
34:51C'est la vérité.
35:03Et vous avez fait quoi de cet argent ?
35:06Écoutez, ça, ça me regarde, jeune homme.
35:10Je joue, je donne aux pauvres, je jette un peu l'argent par les fenêtres.
35:14Je suis libre d'en faire ce que je veux, non ?
35:17Monsieur réfléchissez...
35:18Oui ou non ?
35:21Bien sûr.
35:22Alors je vous remercie de vos efforts...
35:25et je vais vous demander de me laisser...
35:28avec madame de compagnie.
35:40Entrez, entrez.
35:41Alors, ce stage ?
35:42Oh, une formation avec des adjoints de sécurité, vous savez.
35:45Oui, non, je les planque parce qu'ils me les bouffent.
35:48Vous voulez du thé ?
35:49Non, c'est-à-dire que j'ai pas fini, quoi.
35:53Au fait, il y a des nouveaux ?
35:54Non, pas vraiment.
35:56Viachec continue à se foutre de notre job.
35:58Vous voulez vraiment pas un peu de thé ?
35:59Non, je vous dis que je dois continuer à...
36:01Bon, ben, ok, mais vite fait, hein.
36:03Je vous laisse.
36:04Je vous laisse.
36:05Je vous laisse.
36:06Je vous laisse.
36:07Je vous laisse.
36:08Bon, ben, ok, mais vite fait, alors.
36:12Ben, asseyez-vous, le temps que ça infuse.
36:16Oui, euh...
36:19Faut vraiment qu'on arrive à le baiser, cet enfoiré, là.
36:21C'est pour ça qu'on nous a demandé de passer.
36:23Non, parce qu'il nous raconte de ses trucs.
36:25Et lui, c'est pas possible que vous auriez dû voir l'ordinateur.
36:28Or, nous, on lui dit que vous l'avez pas vu.
36:29Ben, non.
36:30Alors, moi, il y a un truc que je me demandais, c'est...
36:32l'heure de la saisie.
36:33Sur le PV, c'est marqué 11h15.
36:35Ben, je me rappelle pas, mais...
36:36si c'est ce que j'ai marqué sur le PV...
36:39Ah oui, mais alors là, il y a un problème, là.
36:41Parce que...
36:43Ah oui, parce que...
36:44à 11h15, l'ordinateur était bien dans l'appartement.
36:47Ça, c'est...
36:48Pourquoi vous dites ça ?
36:49Ben, parce qu'en le débranchant,
36:50le voleur a coupé une connexion Internet.
36:52Et que ça a laissé une trace informatique qu'on a retrouvée.
36:54Hein, hein.
36:5511h19min17sec.
36:57C'est dingue, le progrès.
36:58On connaît l'heure du vol à la seconde près.
37:01Alors, où est-ce qu'ils ont mis le beurre, là ?
37:02Bon, ben, et c'est le frigo.
37:04J'ai pas dû faire attention.
37:05Il était peut-être là, l'ordinateur.
37:08Il était là.
37:09Ben, je l'ai pas vu.
37:10Il y avait tellement d'objets.
37:12Vous savez, c'est un fourbi, là-bas.
37:13Oui, mais alors, on a un nouveau problème, là.
37:15Parce qu'à 11h19,
37:16il n'y avait que lui et les déménageurs
37:18qui étaient dans l'appartement.
37:19Au moins, c'est ce qui ressort de ces déclarations.
37:22À mon avis, c'est les déménageurs
37:23qui ont esquémoté la bécane.
37:24Ouais, sûrement.
37:25Ils sont en Écosse.
37:26Je les ai retrouvés, ils vont rappeler, là.
37:28On va être obligés de leur dire
37:29qu'ils sont fortement soupçonnés de vol.
37:31Ils sont plus que soupçonnés,
37:32parce que comme c'est lui ou eux...
37:35À moins que ce soit eux...
37:37et lui.
37:45J'avais promis un ordinateur au petit.
37:49Et puis, j'ai des dettes d'enfer sur mon pavillon.
37:51Vous savez, on bosse beaucoup.
37:53Et puis, ce mec-là, c'est un enfoiré, de toute façon.
37:57On peut vraiment pas s'arranger.
37:59Si, on va s'arranger.
38:01Parce qu'aux yeux du monde,
38:02c'est moi qui ai de la saisie.
38:03Et moi, je pique pas des objets aux suspects.
38:05Vous les donnez au môme ?
38:06Oui.
38:07Eh ben, vous allez le lui reprendre
38:08et le ramener chez Viacher.
38:09Le ramener ?
38:10Ils risquent de le croiser, Viacher ?
38:11Non, vous allez pas le croiser.
38:12On va le réauditionner,
38:13on lui racontera des conneries
38:14le temps que vous rapportiez l'ordinateur.
38:16Allez voir le serrurier, c'est un copain.
38:26On a complètement merdé.
38:27Cette confrontation avec Rouset,
38:29c'était la mauvaise idée.
38:30Je pensais que devant lui, elle craquerait.
38:32Si elle avait craqué, c'était gagné.
38:33Et maintenant, on fait quoi ?
38:35On présente nos regrets aux familles.
38:40Alors, vous...
38:42Vous avez pu le contacter ?
38:44Oui, monsieur Bramuse.
38:46Donc, nous avons établi que, effectivement,
38:48sa gouvernante lui soutire de grosses sommes d'argent.
38:50Et vous l'avez arrêté ?
38:52Non.
38:53Quand nous lui avons présenté les faits,
38:55votre père a couvert cette dame.
38:57Il a prétendu qu'il était au courant.
38:59Mais c'est insensé !
39:00C'est comme ça.
39:01S'il porte pas plainte, nous, on peut rien faire.
39:03Alors, vous savez qu'il se fait dépouiller
39:05et vous pouvez rien faire ?
39:07S'il est d'accord pour se faire dépouiller...
39:13C'est lui qui vous l'a donné ?
39:15Vous l'avez lu ?
39:16Oui.
39:18Et vous trouvez ça comment ?
39:21C'était sûrement un bon pilote, non ?
39:23Oui.
39:26Oui, c'était un sacré bon pilote.
39:28Et je vais pas le laisser se faire dépouiller
39:30par une bonne femme sans scrupules.
39:33Écoutez, je vous ai pas tout dit quand je suis venu ce matin.
39:36En fait, il y a quinze jours,
39:38quand j'ai senti que quelque chose clochait,
39:40j'ai engagé un détective privé.
39:42Il a pas tardé à repérer Mme Crouzet.
39:51Pourquoi vous nous avez caché ça ?
39:53J'avais mes rapports avec papa
39:55et j'avais honte de faire suivre cette femme.
39:59Et puis je pensais que votre visite lui ouvrirait les yeux.
40:02Elle lui aurait peut-être ouvert les yeux si on avait su ça plus tôt,
40:05M. Bramuse.
40:06Regardez ça, Mme Crouzet en train d'embrasser son juge au PMU.
40:09Parce que c'est au PMU qu'elle claque toute cette conne.
40:12Non, écoutez, montrez-lui les photos.
40:14S'il les voit, il comprendra.
40:15Nous ne sommes pas à votre service, M. Bramuse.
40:19Non, écoutez, d'accord, j'ai pas assuré, d'accord,
40:22j'aurais dû vous montrer les photos dès le début.
40:24C'est OK, mais ça c'est moi, c'est mes histoires.
40:27Je suis comme ça.
40:28Ça change rien au fait que cet homme qui a travaillé toute sa vie
40:31est en train de se faire dépouiller, à humilier,
40:33rouler dans la farine par une salope
40:35qui n'en est certainement pas son premier pigeon.
40:37Alors il faut faire quelque chose, vous devez faire quelque chose.
40:40Vous êtes des flics, merde !
40:44Excusez-moi, je le dirai à moi, ma collègue.
40:53Je vois pas pourquoi on devrait aider ce type.
40:55C'est vrai, s'il a des problèmes avec son papa,
40:56il a qu'à les régler tout seul, alors il lui envoie les photos.
40:59C'est une occasion de serrer la mère Cruzet, peut-être la dernière.
41:01T'es prête à la laisser filer ?
41:03J'en sais rien.
41:05C'est toi qui dis ça ?
41:06Écoute, c'est au vieux de savoir le prix qu'il veut payer
41:07pour ce que cette femme lui offre.
41:09Non, et puis c'est foutu de notre gueule, non, je marche pas.
41:12Et si elle continue à le plumer ?
41:14Je pense que le vieux a très très bien compris, tu sais.
41:17Si elle recommence avec un autre ?
41:19Aucun élément pour penser qu'elle l'a déjà fait.
41:25Pile, on laisse tomber, face on y va, ok ?
41:27Ouvre ta pièce.
41:39Je suis désolé, monsieur Bramuse,
41:40mais nous avons décidé de ne pas poursuivre l'affaire.
41:43Si vous estimez que votre père doit avoir ces photos,
41:45vous lui présenterez vous-même.
41:47Vous pouvez reprendre votre livre aussi, si vous voulez.
41:49Je vous remercie, il y en a 500 à la maison.
41:56Merci.
42:01Et donc, monsieur Viacher,
42:03vous étiez dans le train juste pendant la saisie ?
42:05Oui, j'ai arrivé de Bordeaux, j'ai des affaires là-bas.
42:07Quel genre d'affaires ?
42:09Du négoce.
42:10Quelle sorte de négoce ?
42:11Ah, mais c'est quoi toutes ces questions ?
42:12Je suis la victime, hein ?
42:13Oh, monsieur Viacher, vous allez peut-être pas nous prendre la tête
42:15pour une fois que vous êtes la victime.
42:17Vous pensez des fois aux victimes que vous allez se croquer avec vos petites combines ?
42:19Non, on n'a jamais une minute à soi.
42:26Bon, ben, je crois qu'on a tous les renseignements qu'il nous fallait.
42:29Il faut juste qu'on aille constater que l'ordinateur n'est réellement plus sur place.
42:32Vous rigolez ?
42:33Non, c'est la procédure.
42:34Si vous laissez le con, mais c'est comme ça.
42:35Franchement, vous aimez tard dans votre temps.
42:37C'est pas ça, monsieur Viacher,
42:38mais nous on doit suivre la procédure de la loi.
42:40Allons-y, Lucie doit être sur place.
42:46Flo, tu fermeras et tu éteindras la lumière.
42:51Eh Nadine, alors, vous me trouvez comment ?
42:56Magnifique.
42:57Hein ? Elle vous plaît, hein ?
42:59Euh... je parlais du bouquet.
43:02Ah bon ?
43:03Bon, ben, moi je pars au fond.
43:05C'est vrai cette histoire que Viacher ne porterait plus plainte ?
43:08Euh, ouais, il paraît qu'il a récupéré son ordinateur.
43:10Non.
43:11Ben, il a intérêt.
43:13Ah, ça oui, pour avoir de la chance.
43:15Allez.
43:18Finalement, la bague que j'ai retrouvée, tu la veux ?
43:20Écoute, je n'en sais rien.
43:21Elle est tellement subite, ta déclaration.
43:23Si t'arrêtais de te prendre la tête...
43:30Ah !
43:31Ta bouleur !
43:32Oui, oui.
43:33J'étais inquiète !
43:34Mais j'ai pas trouvé le taxi, ça a été de la merdier aujourd'hui.
43:36Pardonne-moi.
43:38Il s'appelle Henri, maman.
43:40Henri Meurtheau.
43:43Tenez, ça, c'est pour vous.
43:45Oh !
43:46Mais vous avez des voisins de forêt !
43:48Simone, tu les mettras à la cuisine.
43:50Je suis désolée, ça me donne des allergies.
43:52Ah, ben, ça, je suis désolé aussi.
43:58Vous avez un appartement magnifique.
44:00C'est le meilleur.
44:01C'est le meilleur.
44:02C'est le meilleur.
44:03C'est le meilleur.
44:04C'est le meilleur.
44:06Vous avez un appartement magnifique.
44:08Non, ici.
44:11Je dis, vous avez un appartement magnifique.
44:14Inutile de crier, j'entends très bien.
44:17Tu me serviras un petit whisky ?
44:19Vous m'accompagnerez, j'espère.
44:21Viens, tout petit.
44:22Maman.
44:23Ah, pardon.
44:25J'ai oublié que vous vous êtes rencontré dans ce club d'alcooliques repentis.
44:30Ah, Henri.
44:31Henri.
44:32Tu sais, maman, Henri est commissaire de police.
44:35Je le sais.
44:37C'est un métier bien ingrat, non ?
44:40Fréquenter la racaille toute la journée, on doit se sentir sale le soir, non ?
44:45Oui, sale, mais utile.
44:48Oui, peut-être que vous êtes utile à la société,
44:51mais est-ce que vous serez utile à ma fille ?
44:53C'est ça qui m'intéresse.
44:54Maman.
44:55Ben, j'ai bien le droit de me renseigner, non ?
44:57Bien.
44:58Santé.
45:00Santé.
45:01Santé.
45:03Êtes-vous de bonne moralité ?
45:06Il est vrai qu'avec mon physique de jeune premier, j'accumule les maîtresses.
45:13Pardon ?
45:14Je dis que…
45:18Qu'est-ce que tu fais ?
45:19On joue au jeu du sourd et du humain, tu veux pas jouer avec nous ?
45:23Oh, laisse, Simone, il est très amusant et je m'ennuie tellement.
45:28Ah, mais il reste un problème, un problème sur lequel je ne transigerai pas.
45:35Votre cravate, Henri, elle est épouvantable, votre cravate.
45:39Et vous savez, si vous voulez continuer à fréquenter ma fille,
45:42il faut faire attention à ces choses-là.
45:51Ah, bravo, je sens que nous allons bien nous entendre, tous les deux.
45:55Pardon, je vous entends pas, là.
45:58Il est drôle.

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