P.J. — Disparition | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 3 – ÉPISODE 33 – DVD N° 9
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 3
DVD N° 9
ÉPISODE : 33
Titre : Disparition
Série : PJ
Scénaristes :
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : France France : 13 octobre 2000 sur France 2
Invités : Philippe Polet, Hélène Foubert, Melissa Maylee, Isabelle Petit-Jacques
Résumé : Vincent, Bernard et Chloé enquêtent sur un cambriolage effectué dans les locaux d'une secte et au cours duquel une femme a été blessée. Le chef soupçonne le mari de la victime, un ancien adepte décrit comme agressif, actuellement séparé de son épouse. Nos policiers constatent que les cambrioleurs ne s'intéressaient qu'au matériel informatique. D'autre part, Agathe et Alain reçoivent une femme qui porte plainte pour tentative de viol. Ils identifient rapidement un suspect, mais l'homme a un excellent alibi. Entretemps Vincent, criblé de dettes, est harcelé par son créancier. Il reçoit la plainte d'une jeune femme concernant des travaux bruyants effectués la nuit par son voisin du dessus; deux femmes de l'immeuble auraient même disparues.
Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart
PolyGram Collection
une production Telfrance
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 55:57
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 3
DVD N° 9
ÉPISODE : 33
Titre : Disparition
Série : PJ
Scénaristes :
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : France France : 13 octobre 2000 sur France 2
Invités : Philippe Polet, Hélène Foubert, Melissa Maylee, Isabelle Petit-Jacques
Résumé : Vincent, Bernard et Chloé enquêtent sur un cambriolage effectué dans les locaux d'une secte et au cours duquel une femme a été blessée. Le chef soupçonne le mari de la victime, un ancien adepte décrit comme agressif, actuellement séparé de son épouse. Nos policiers constatent que les cambrioleurs ne s'intéressaient qu'au matériel informatique. D'autre part, Agathe et Alain reçoivent une femme qui porte plainte pour tentative de viol. Ils identifient rapidement un suspect, mais l'homme a un excellent alibi. Entretemps Vincent, criblé de dettes, est harcelé par son créancier. Il reçoit la plainte d'une jeune femme concernant des travaux bruyants effectués la nuit par son voisin du dessus; deux femmes de l'immeuble auraient même disparues.
Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart
PolyGram Collection
une production Telfrance
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 55:57
Category
🎥
Court métrageTranscription
00:30Générique
00:33...
00:59T'es pas réveillé ?
01:00Je ne suis pas couché.
01:01Eh, monte, grouille ! On a une urgence.
01:15Technique du marteau.
01:28...
01:33Ça va aller ?
01:34Oui, c'est grave.
01:35...
01:43Bonjour.
01:44Bonjour, capitaine.
01:47Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:48Un cambriolage, ce matin, à l'aube, ça a mal tourné.
01:51Elle était à l'intérieur.
01:52Ils ont emporté tout ce qu'ils pouvaient.
01:54Ordinateur, fax, téléphone.
01:56Y a des témoins ?
01:57Y avait personne, à cette heure-là, dans la rue.
01:59Y a une petite dame dans l'immeuble, là.
02:00Elle a entendu crier la victime.
02:02Le temps qu'elle arrive à sa fenêtre,
02:03elle a vu une camionnette logimarchée qui démarra en trompe, c'est tout.
02:07Et lui, c'est qui ?
02:08M. Leromère, c'est le président de l'association.
02:11Tout à l'heure, j'ai voulu appeler les pompiers pour la victime.
02:13Là, il a pas voulu.
02:14Bon, je le fais quand même.
02:19Bonjour.
02:20Bonjour.
02:22Quelle tristesse, je pensais pas qu'ils en arriveraient là.
02:24Qui ça, ils ?
02:25Oh, vous savez, on est pas très aimés dans le quartier.
02:27Ils ont même monté un comité contre nous.
02:29Alors, vitrine taguée, lettres d'injure...
02:33J'aurais dû tout de suite porter plainte.
02:35Je peux voir ces lettres ?
02:36Oui, bien sûr, s'ils les ont pas volées, elles sont là.
02:38Allons-y.
02:41Ça fait mal ?
02:42J'ai le nez cassé.
02:55C'est bon.
03:21Vous verrez, c'est très imagé.
03:24Quand les gens se mettent à diverser leur francoeur...
03:28En Marseille, ils sont plus à plaindre qu'autre chose.
03:30Avec le chômage, l'insécurité, la pollution...
03:34Plus personne n'a confiance en rien, alors...
03:36Forcément, il faut bien qu'ils se défouent.
03:39Mais cette fois-ci, je porte plainte.
03:42Ils ont même pris les disquettes.
03:43Il y avait tout dessus.
03:44La compta, les fichiers...
03:46Bon, des insultes, des menaces de mort...
03:48Rien que du classique.
03:50Vous vous connaissez des ennemis ?
03:51À part le comité, bien entendu.
03:53Avec un rapport parlementaire qui nous catalogue comme secte.
03:56Comment voulez-vous qu'on n'en ait pas, des ennemis ?
03:58Je vais vous raconter comment ça s'est passé.
04:00Tenez, assieds-vous.
04:07Je suis arrivée tôt ce matin pour préparer l'accueil des nouveaux stagiaires.
04:11À quelle heure ?
04:12Vers 6 heures.
04:14Je suis rentrée par la porte qui donne sur le couloir de l'immeuble.
04:17À un moment, j'ai entendu du bruit.
04:19Je me suis avancée.
04:21Je les ai vus là.
04:24Alors, le blond s'est précipité sur moi en criant
04:26« Pousse-toi, pétasse ! »
04:27et en me donnant un coup de poing sur le nez.
04:29Puis, il a dit à l'autre « Faut qu'on se tire. »
04:31L'autre a lâché l'imprimante et...
04:35Voilà.
04:36L'agresseur, c'est un homme blond, 20-22 ans, avec un petit bouc.
04:39L'autre, c'est un beurre à peu près du même âge.
04:43Tu leur as parlé de ton mari ?
04:45De qui ?
04:46Simon Dandré.
04:48C'est un ancien membre, un pauvre type un peu parano.
04:50Depuis qu'il nous a quittés, il harcèle Héléna.
04:53Il nous a déjà fait plusieurs procès, qu'il...
04:55qu'il a tous perdus, d'ailleurs.
04:57Vous pensez qu'il peut être mêlé à cette affaire ?
05:00Je l'ai déjà vu rôder une matinée de bonheur autour du local.
05:04Une fois, il est même rentré de force quand il a vu que j'étais toute seule.
05:07Il était complètement fou.
05:09N'est-ce pas, Élisabeth ?
05:11Si nous n'étions pas arrivés, je ne sais pas ce qu'il lui aurait fait.
05:14Vous avez son adresse ?
05:16Bien sûr.
05:21Un OPJ pour l'accueil.
05:24Le désert !
05:28Un OPJ à l'accueil.
05:33Un OPJ !
05:34Aujourd'hui, nous avons deux mois jour pour jour.
05:38Deux mois ?
05:40C'est vrai.
05:42Et un anniversaire.
05:44Ça se fête.
05:47Et ta femme ?
05:48Et ta femme ?
05:59Ça fait dix minutes que je vous appelle.
06:01Bonjour, les escaliers.
06:03Vous avez une plaignante, là.
06:06Madame.
06:07Bonjour, madame.
06:09Christophe, tu me montres l'ordinateur, s'il te plaît.
06:11Un homme a essayé de me violer hier soir.
06:13Il a un grain de beauté, là.
06:15Il est chaton.
06:16Il est moyen.
06:17Il a 37 ans.
06:20Il s'appelle François.
06:22Enfin, c'est ce qu'il m'a dit.
06:23Attendez, attendez.
06:24Reprenons calmement, s'il vous plaît.
06:26Je m'appelle Sophie Margerin.
06:28M-A-R-G-E-R-I-N.
06:30Je suis descendue dans un petit hôtel dans le quartier pas trop cher.
06:33J'en ai profité de venir à Paris parce que je n'avais pas mes enfants pendant une semaine.
06:36J'ai pris des vacances.
06:37J'habite au Havre.
06:38Attendez, attendez.
06:39Reprenons calmement, mais dans l'ordre.
06:42Je me promenais tranquillement au bord du canal hier et un homme m'a abordée.
06:45Il avait l'air sympathique.
06:46Je ne suis pas du tout comme ça.
06:47D'habitude, je suis plutôt quelqu'un de réservé, mais là, je...
06:50Continuez, continuez.
06:51S'il vous plaît.
06:56On se promenait tranquillement le long du canal et...
06:59On discutait tranquillement avec cet homme et...
07:02Et tout à coup, il...
07:05Il a voulu m'embrasser.
07:06Alors, moi, j'ai pas voulu.
07:08Je me suis débattue et puis...
07:10Il a essayé de me violer.
07:12Alors...
07:13J'ai crié.
07:14J'ai crié.
07:15J'ai crié, j'ai... J'ai crié.
07:16Et...
07:17Il est parti au courant.
07:21Bébé.
07:24Il vous a brutalisé ?
07:31Comment était-il habillé ?
07:32Un costume clair, assez classique.
07:35Les cheveux ?
07:36Châtain.
07:37Long ou court ?
07:38Long.
07:39Il m'a dit qu'il habitait dans le 10e arrondissement, mais il m'a pas donné son adresse.
07:43C'est rare que les violeurs laissent leur corps donné.
07:47Ah oui, il m'a dit aussi qu'il souffrait de crises de paludisme,
07:50qu'il aurait attrapé en Afrique pendant son service militaire.
07:53De très graves crises de paludisme, il m'a dit.
07:58Vous pensez que vous allez le retrouver ?
07:59Nous allons faire notre possible, mais je ne vous cacherai pas que les chances sont minces.
08:04Même avec ce que je viens de vous dire ?
08:06Il a très bien pu vous raconter n'importe quoi.
08:09Il avait l'air très sincère.
08:10Vous êtes sûrs que c'est pour nous ?
08:12J.C. Martin, c'est bien là ?
08:13Ok.
08:25Qu'est-ce que c'est, ça ?
08:26Envoi de la préfecture pour votre signature.
08:29Alors, six ordinateurs, un scanner.
08:33Dites-moi, monsieur, fauteuil à roulettes, bureau, vous êtes sûrs que c'est pour nous ?
08:37Oui.
08:38C'est trop beau pour être vrai, ça.
08:39Il doit y avoir une erreur, forcément.
08:43Tout ça ?
08:44C'est pour nous, tout ça ?
08:45Aussi l'honnêteté et autres avisards.
08:48Et un café croissant.
08:54Laisse.
08:56C'est pour moi.
08:58Merci, mon prince.
09:00Tu sais pourquoi je suis là ?
09:02Pour les bonnes oeuvres de la police.
09:04On a de l'humour chez les poulets, là.
09:06Et moi, c'est marrant, dès qu'il y a six briques à la clé, j'arrive plus à rigoler.
09:08Je t'ai dit que je te paierais, je te paierais.
09:10Il faut simplement que je m'en refasse.
09:12Tiens la monnaie.
09:14Ouais, mais je peux plus attendre, j'ai les frais, moi.
09:16Et en plus, c'est l'anniversaire de ma copine.
09:19Depuis que je l'ai emmenée aux courses, elle a envie d'un cheval.
09:22Dans un mois, elle pourra caver dans les bois, ta copine.
09:24Un mois, je peux pas.
09:25Son anniversaire, c'est demain.
09:27Hé, t'oublies ton croissant ?
09:29Mange-le.
09:31Je peux pas trouver 60 000 balles pour demain.
09:33Je suis très ennuyé pour toi.
09:35Faut que tu trouves une solution.
09:41À moins que...
09:43Écoute.
09:44Ma copine, elle est polonaise.
09:46Elle a pas de papier et en plus, elle est mineure.
09:49Pour toi, c'est facile de lui trouver des papiers en règle.
09:52Et puis, si tu peux la vieillir d'une petite année...
09:54Je te fais le restaurant sans ta bête.
09:55Je fais pas ça.
09:56Tu fais quoi, là ?
09:58Tu fais quoi, là ?
09:59Je te fais le restaurant sans ta bête.
10:00Je fais pas ça.
10:01Tu fais quoi, là ?
10:04Je te donne 20 000 balles ce soir et le reste dans 15 jours.
10:06Dans ce cas, c'est plus 60 000, c'est 65 !
10:11Écoutez, je suis fonctionnaire.
10:12J'ai des revenus qui tombent tous les mois.
10:14Je vois pas où est le problème.
10:18Oui, je sais bien que mon compte est débiteur depuis trois mois.
10:20Sinon, je vous demanderais pas un prêt.
10:25OK, merci.
10:30Asseyez-vous.
10:32Médine !
10:33Vous vous appelez Dandré Simon.
10:41Donc...
10:43Vous vous appelez Dandré Simon.
10:46Vous habitez toujours au 23 rue des Alouettes à Clamart ?
10:49Oui.
10:50Vous êtes connu des services de police ?
10:51Oui.
10:53À quelle occasion ?
10:54J'ai porté plainte.
10:56Pourquoi ?
10:57On m'a pris tous mes biens.
10:58On vous a volé ?
10:59On m'a ruiné.
11:00Ruiné ?
11:01Oui, j'étais sous influence.
11:03Comment ça ?
11:05Je venais de perdre mon père, j'étais malheureux.
11:06J'ai rencontré un homme qui m'a proposé de m'aider.
11:08Il m'a fait entrer dans une secte.
11:10Enfin, à l'époque, je ne savais pas que c'était une secte.
11:13Aptitude et avenir, vous connaissez ?
11:15Ils m'ont tout pris.
11:16Tout.
11:17Et vous vous en êtes remis ?
11:19Oui, enfin...
11:21On se rend jamais tout à fait.
11:23On en sort, c'est déjà pas si mal.
11:25Racontez-nous ce qui s'est passé.
11:26C'est quand ma mère est tombée malade,
11:28je me suis aperçu que je n'avais même plus assez d'argent pour l'aider à soigner.
11:31J'ai compris.
11:32Je suis parti et j'ai porté plainte.
11:34Mais c'est difficile.
11:36Où étiez-vous ce matin entre 6h et 6h30 ?
11:39Ce matin ?
11:40J'étais chez moi, je dormais.
11:41Pourquoi ?
11:42Seul ?
11:43Oui.
11:44Vous êtes marié ?
11:45Oui.
11:46Mais je ne vis plus avec ma femme.
11:48Vous savez où elle se trouve ?
11:50Elle est restée chez eux.
11:52Chez eux ?
11:53Oui, dans la secte.
11:54Vous revoyez ?
11:55Non.
11:56Vous êtes sûr ?
11:58Rarement, quoi.
11:59La dernière fois, c'était quand ?
12:01C'était... il y a deux mois.
12:04J'ai essayé de lui faire entendre raison, mais elle n'est pas prête.
12:06Pas encore.
12:08Vous avez été violent avec elle ?
12:09Violent avec elle ?
12:10Non.
12:12Avec l'autre, là, cette ordure de l'oromère, je dis pas.
12:14L'oromère ?
12:15Oui, le gourou.
12:17Lui, si je pouvais, je le tuerais.
12:19Vous le tueriez ?
12:20Oui, enfin, c'est une façon de parler.
12:22C'est contre lui que je porte plainte et que je fais tous ces procès.
12:25Pour qu'elle comprenne qui il est vraiment, pour qu'elle s'en sorte, elle aussi.
12:29Un jour, j'y arriverai.
12:30J'y arriverai.
12:32Elle me reviendra.
12:34J'ai des preuves.
12:35Vous avez des preuves ?
12:40Il me manque encore quelques pièces.
12:42Je sais qu'ils ont un fichier illicite, par exemple.
12:44Mais j'ai appris à être patient.
12:46J'aurai sa peau, à ce salaud.
12:47Ces documents viennent de chez Aptitude et Avenir.
12:49Comment vous avez fait pour vous les procurer ?
12:51J'ai mes sources.
12:52Plus exactement.
12:55Je peux pas le dire.
12:56C'est ennuyeux, ça.
12:57Parce que, justement, ils ont été cambriolés.
12:59Ordinateur, fichier, dossier, tout quoi.
13:02Vous n'avez pas d'alibi ?
13:03Si j'avais voulu leur ordinateur, je vous aurais pas amené mes dossiers, quand même.
13:07Si, justement, ça serait très malin.
13:09Vous dites que vous n'avez rien à cacher et en fait, vous procurez les papiers qui vous manquent.
13:12Le dossier illicite, par exemple.
13:14D'autant plus que ça s'est passé à l'heure où un témoin vous voit souvent rôder autour de l'association.
13:18Mais c'est pas ça du tout.
13:19C'est parce que je fouille dans leur poubelle tôt le matin, car la concierge les sort.
13:21Vous voyez bien qu'ils sont tout froissés.
13:23Comment voulez-vous que j'ai les infos autrement ?
13:27Vos matériels.
13:33Bon alors, à 6h ce matin, vous êtes sûr que vous êtes pas venu fouiller dans les poubelles avec des amis ?
13:37Et qu'en voyant les locaux de l'association au vert, vous avez dit que c'était l'occasion rêvée de compléter votre dossier.
13:42Puisque je vous dis que je dormais.
13:43Seul.
13:44Donc personne pour le prouver.
13:45Bien, vous êtes en garde à vue.
13:47Est-ce que vous voulez qu'on appelle un médecin ?
13:48Vous voulez qu'on contacte votre avocat, quelqu'un de votre famille ?
13:50Oui, mon avocat.
13:52C'est le romaire qui vous a dit que j'avais volé son matériel ?
13:54Mais vous voyez pas que c'est une ordure celui-là ? Vous le voyez pas ça ?
13:59Il est 10h.
14:00Vous êtes en garde à vue, monsieur Gendré.
14:04Ça m'occupe.
14:11Dis, tu pourrais pas me prêter des thunes ? J'ai des petits problèmes de trésorerie.
14:15Ouais, bien sûr.
14:17Ça va pas ?
14:18Non, j'ai besoin de 20.000 balles.
14:2020.000 balles ?
14:21On va peut-être boire un jouet d'automne, ça te reviendra moins cher.
14:23Non, tes réflexions. C'est oui ou c'est non ? Parce que j'ai vraiment le couteau sous la gorge.
14:28J'ai 10.000 balles sur mon compte d'épargne, c'est tout ce que je peux faire.
14:30Je me débrouillerai pour le reste, mais je peux les avoir pour ce soir ?
14:33Ce soir, bah ouais, ouais, ouais, ok, ouais.
14:36La victime l'a identifié comme un des agresseurs de ce matin, oui ou non ?
14:39Lui non, mais elle pense qu'il peut avoir engagé les deux voyous.
14:42Son procès approche, il a besoin de l'aide.
14:44Son procès approche, il a besoin de preuves.
14:46Il a employé la manière forte pour se les procurer.
14:48On a convoqué la victime pour qu'elle vienne voir le trombinoscope.
14:51On a retrouvé la camionnette volée de Logis-Marché, boulevard Sérurier.
14:54Il y avait une clé de scooter dedans, j'ai demandé qu'on nous la fasse parvenir.
14:57Bon, tenez-moi au courant, parce que j'ai eu un appel du cabinet du ministre
15:01qui me demande une copie de tous les PV concernant cette histoire de secte.
15:04A tout à l'heure.
15:06Le cabinet du ministre ?
15:08Un bon réseau de relations et beaucoup d'argent, ça aide.
15:11Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
15:14Qu'est-ce que c'est que ça ?
15:15C'est la livraison des meubles de la presse.
15:18Et tous ces gens, c'est qui ?
15:22C'est pour l'agression sexuelle d'hier au soir. On fait un défilé.
15:26Objectif, les hommes atteints de paludisme.
15:28La trentaine, domiciliés dans le dixième.
15:31On a aussi dégoté des délinquants sexuels ayant le grain de beauté correspondant à la description de la victime.
15:35Paludisme, délinquants sexuels, autant chercher une aiguille dans une meule de foie.
15:39Alors Brunet ?
15:40Morin ?
15:42Landry ?
15:43Dumas ?
15:44Allez.
15:47Bon, je vais où, moi ?
15:48Toi, tu vas là, et moi, je vais là.
15:50D'accord.
15:51Allez, hop !
15:58Prêt.
15:59Approchez-vous.
16:01Il est là ?
16:07Vous êtes sûre ?
16:08Oui.
16:09Vous ne voulez pas regarder encore ?
16:11Non, il n'est pas là.
16:13Bien.
16:15C'est fini.
16:18On le retrouvera jamais ?
16:19On a convoqué l'autre personne, ne vous inquiétez pas.
16:31Salut Nadine, comment ça va ?
16:33Le brigadier Michel est demandé au standard.
16:35Le brigadier Michel.
16:39N'hésitez pas à revenir sur une photo si vous avez un doute.
16:43Qu'est-ce qu'ils vous ont dit à l'hôpital pour votre nez ?
16:45Je n'ai pas été à l'hôpital, je n'ai pas la sécu.
16:48Mais c'est un accident de travail.
16:50Ils ne vous déclarent pas votre patron et toutes les heures que vous faites ?
16:52Mon nez est juste fêlé.
16:54Henri a un ami chirurgien qui m'a...
16:56Henri ?
16:57Le Romer ?
16:58Oui, monsieur le Romer.
16:59Il a un ami chirurgien qui m'a fait le pansement et ça ne se verra presque pas.
17:03Il prend bien soin de moi.
17:05Oui mais nous, pour la plainte, on a besoin d'avoir le nombre de jours d'incapacité de travail.
17:09Ah bon ? Le vol, ça ne suffit pas ?
17:11Ce n'est pas la même chose.
17:12Pour vous, plus de huit jours d'incapacité de travail, c'est un délit qui s'ajoute au délit du vol.
17:18Ah oui.
17:19Je lui demanderai.
17:24Tenez, on va commencer...
17:27Celui-là.
17:29Non.
17:30Celui-là.
17:32Non.
17:33Celui-là.
17:34Non.
17:35Celui-là.
17:38Non.
17:40Là.
17:41Non.
17:42Là.
17:43Lui.
17:44Lui, je le reconnais.
17:46C'est le beurre, vous êtes sûre ?
17:47Oui, je suis certaine que c'est lui.
17:49Bon, je l'imprime.
18:00Voyons pour le blond.
18:06Je ne comprends pas pourquoi il me poursuit, il n'était pas comme ça avant.
18:10C'est un homme bon, mon mari.
18:12Henri a raison, la société d'aujourd'hui, elle fait du mal aux plus faibles.
18:15Quel cas c'est où, les commissaires ?
18:17Alors, Rachaoui Mohamed, il en sursit pendant encore trois mois pour vol à la roulotte.
18:23C'est sa première peine.
18:25Quelqu'un a vu le capitaine Fournier ?
18:27Celui-là.
18:28Celui-là.
18:29Merci, ce n'est pas grave.
18:32Capitaine, il y a quelqu'un pour vous.
18:34Bonjour.
18:37Bonjour.
18:38Je suis venue prendre de vos nouvelles.
18:40Vous voyez, ça ne va pas bien.
18:44Ça vous dit de prendre un pot en face ?
18:46Franchement, là, je n'ai pas le temps.
18:49Non, mais je voulais vous parler d'un truc, un truc grave.
18:53En fait, je voudrais porter plainte.
18:55Dans ce cas, par ici, le bureau, là-bas.
19:03Voilà, c'est mon voisin du dessus.
19:05La nuit, de temps en temps, ça le prend, il fait un boucan du diable.
19:10Il faut appeler la police de votre quartier quand ça se produit.
19:13Ils viendront constater le tapage nocturne.
19:16Non, non, non, ce n'est pas que du tapage nocturne.
19:18Il scie, il rabote, il cloue, il...
19:21Moi, je l'ai toujours trouvé louche dès le départ, ce type.
19:24Est-ce que vous pouvez m'envoyer quelqu'un ?
19:27Vous, par exemple, puisque je vous connais.
19:31Non, mais sa femme a disparu, et sa voisine de balai aussi.
19:34Je suis sûre, la prochaine, c'est moi.
19:36Il faut absolument que vous veniez.
19:38J'ai très, très, très peur, surtout la nuit.
19:47Bon, vous venez boire un café, maintenant ?
19:50Je ne peux pas, j'ai vraiment du travail.
19:53Un déjeuner, alors ? Vous mangez, quand même, non ?
19:57Un goûter ? Un apéro ?
20:06Le commissaire descend. Je vous laisse y aller ?
20:17Agathe ! T'as vu la tronche des poubets ?
20:21Lieutenant...
20:22Pas vrai, je sais.
20:34Mes hommages, madame. Mon bureau est là-haut.
20:37Très bien.
20:41Lieutenant...
20:42Leonetti, bonjour.
20:46Oh non, pardon, je ne peux pas.
20:49Ah non, pas ça. C'est pas working ambiance.
20:52Alors, par contre, ici, vous me cachez ça, par un mur de plantes.
20:56D'accord ?
20:59Le préfet passera dans l'après-midi.
21:01Le préfet ? Mais qu'est-ce qui nous vaut cet honneur ?
21:03Quand vos hommes auront passé leur uniforme, ce sera parfait.
21:06Leur uniforme ? Ah, très bien.
21:08Dites, je voudrais vous remercier pour la décoration,
21:11les ordinateurs et tout ce merveilleux matériel,
21:13mais on aurait aussi besoin d'un véhicule neuf,
21:15parce que notre vieux sous-marin, il ne ressemble plus à rien.
21:18Profitez donc de la venue de monsieur le préfet.
21:20C'est un homme compréhensif et généreux.
21:22Il fera tout ce qui est en son pouvoir.
21:24Bon, alors dans ce cas, mes hommes porteront leur uniforme cet après-midi.
21:27Bien. Je crois que j'ai fait le tour.
21:29À cet après-midi. Ne me raccompagnez pas, je connais le chemin.
21:38Attendez, patron, c'est pas sérieux, cette histoire d'uniforme ?
21:41Si, si, c'est très sérieux. On ne donne qu'aux bons élèves.
21:44OK, mais ça se négocie à la hausse.
21:46On voudrait aussi une hotte dans la cuisine,
21:48parce que ça pue quand Léonette y fait la bouffe.
21:50Et moi, je voudrais bien un jacuzzi dans les vestiaires.
21:52Ah ouais, on refait tout ?
21:54Parce qu'on pourrait repeindre les murs en clair aussi,
21:56parce que là, c'est un peu déprimant.
21:57Faites-moi une liste. Le préfet est généreux et compréhensif.
22:01Hé, Chloé, tu t'installes pas dans la cuisine, je fais l'identif.
22:04Mettez-vous dans mon bureau, Mathieu.
22:06Vérifiez si bien la clé de son scooter arrache à oui.
22:14Oui ?
22:15Ah, Mamoun !
22:18Euh, ça va ?
22:20Merde, c'est grave ?
22:23Ah non, non, non, ce soir, je peux pas.
22:25Je te l'ai dit, j'ai une planque avec Léonette.
22:27Rashawi Mohamed, né le 8.3.80 à Paris XXe.
22:33Tu purges actuellement une peine de trois mois de prison avec sursis.
22:38C'est exact ?
22:39Oui.
22:40Qu'est-ce que tu faisais ce matin vers 6h ?
22:41Je dormais, monsieur. En ce moment, je bosse pas, alors j'en profite. Grasse mat' tous les jours.
22:44T'es somnambule, Mohamed ?
22:46C'est quoi ça, une maladie ?
22:47Ou alors, t'as le don d'ubiquité.
22:49Je sais pas ce que ça veut dire, monsieur. C'est question pour un champion, ici.
22:52Bon, dites donc, Mohamed, au lieu de rigoler, aptitude est à venir. Tu vois où c'est ?
22:55Je connais pas. C'est quoi, une boîte ?
22:57C'est un local, plein d'ordinateurs, qui a été visité ce matin, pendant que tu dormais, justement.
23:01C'est bizarre, tu vois, parce qu'un témoin t'a formellement reconnu.
23:03C'est un bouffon, votre témoin. C'était pas moi.
23:05Au fait, on a retrouvé la clé de ton scooter.
23:08Tu sais où ?
23:10Dans la camionnette logi-marché, qui a été volée cette nuit,
23:12et qu'on a retrouvé devant, aptitude est à venir, juste au moment du casse.
23:16Incroyable, non ?
23:19Comment t'expliques ça, toi ?
23:21Je sais pas, moi. Mon scoot, je l'ai passé à un pote hier, et je sais pas ce qu'il a fait avec.
23:24Ah ouais ? Et comment il a fait, ton pote, pour te ramener le scoot, s'il avait oublié les clés dans la camionnette ?
23:28Parce qu'on y est allés ensemble, tout à l'heure, il était là.
23:31Je veux pas le savoir, il me l'a rendu, c'est tout ce qui compte.
23:33C'est qui, ton pote ?
23:34Je connais pas son nom.
23:36Est-ce que par hasard, il serait pas blond, ton pote, avec une petite barbichette ?
23:39Non.
23:40Et bien sûr, tu connais personne qui corresponde à cette description.
23:43Non.
23:44C'est bizarre, parce que, justement, quelqu'un t'a vu avec ce type-là, ce matin.
23:47J'y suis pour rien, je vous ai dit que je dormais, je dormais.
23:49Ouais, bah moi, je téléphone à ton père, ta mère, tes soeurs,
23:52et eux, ils vont me dire si t'étais dans ton lit, ce matin, à 6h du mat'.
23:55Ah ouais ?
23:56Ouais.
23:57Ta mère, tes soeurs, et eux, ils vont me dire si t'étais dans ton lit, ce matin, à 6h du mat'.
24:02Eh oh, pas ma mère, c'est bon, laissez-la tranquille.
24:04Entre 6 et 7, je faisais mon jogging.
24:06Tu sais, ton pote, avec les informations qu'on a, on va le serrer.
24:09Avec ou sans toi.
24:11Sauf que si c'est lui qui te donne, tu vas payer le prix fort.
24:13Par contre, si tu nous dis où il est et qu'on retrouve le matériel, c'est bon pour ton dossier, ça.
24:17Là, tu joues au con parce que tu sais pas ce que c'est, la taule.
24:20Mais si tu coopères pas, on va te déférer tout de suite.
24:22Et là, tu vas payer pour tout le monde, sauf que c'est pas trois mois avec sursis que tu vas prendre.
24:25C'est trois enfers, mais là, crois-moi, c'est pas pareil.
24:27Et là, fini la grasse mat', le scooter, maman et ces bons petits plats.
24:30Tu devrais penser un peu plus souvent à ta mère.
24:33Putain.
24:35On n'a rien fait de mal, en plus.
24:37Tous les mecs de aptitude à venir, ils sont dangereux, c'est des escrocs, des vrais pourris.
24:40Tout le monde le dit dans le quartier.
24:41Nous, on leur a juste tiré un petit peu de matos.
24:43Pour qu'ils fassent plus de mal à personne.
24:45Je crois qu'on va te décorer pour service rendu à la patrie.
24:47Putain, voler des voleurs, c'est pas du vol.
24:49Et la jeune femme à qui vous avez pété le nez ?
24:51Faut qu'elle vous dise merci aussi.
24:53C'est un accident, ça arrive.
24:54Elle voulait nous empêcher de sortir aussi.
24:56Comme elle était très menaçante avec ses deux médis et sa carrière de boxeuse,
24:59vous vous êtes sentis obligés de lui filer un marron, c'est ça ?
25:01Ça va.
25:02Qu'est-ce que vous avez fait du matériel volé ?
25:08Bon, allez, on va appeler ta petite maman.
25:13Il est chez Yvon.
25:15Yvon qui ?
25:17Rissac.
25:20C'est où ?
25:42Qu'est-ce que tu veux ?
25:43J'ai rien à boire.
25:44J'ai rien à boire.
25:45J'ai rien à boire.
25:47Qu'est-ce que tu veux ?
25:48J'ai rien à boire.
25:49Bah, rentre.
25:52Attends, là, qu'est-ce qui t'arrive ?
25:59Lâche ça !
26:04Docteur, bouge pas !
26:07Rentrez chez vous, vous !
26:12Allez.
26:16Alors...
26:19Quatre ordinateurs avec leurs imprimantes.
26:24Deux magnétoscopes.
26:28Trois téléphones.
26:30Disquettes.
26:32Disquettes.
26:33Ah, et des consoles de jeux.
26:35D'où ça vient, tout ça ?
26:36C'est pas à moi.
26:37Qu'est-ce que ça fout chez toi, alors ?
26:38C'est à mon cousin, il est parti en vacances, alors il me les a confiés.
26:41Et l'autre, c'est à mon pote, là.
26:43Il y a le huissier qui doit débarquer, il m'a demandé de stocker ça, tout ça.
26:46Sans sécurité.
26:47Il oubliera pas de nous donner leur nom, qu'on vérifie.
26:51Et ça, c'est pas à toi non plus ?
26:53Si, je fais la collection.
26:55Et tout ce pognon, là, c'est quoi, ça ?
26:57C'est...
26:58C'est des économies.
26:59C'est des économies, voilà.
27:00Allez, on rentre à la maison.
27:14On est prêts.
27:29C'est lui.
27:30Lequel ?
27:32Le numéro 3.
27:35Vous êtes sûre ?
27:36Il a pas les cheveux longs, lui.
27:37Oui, c'est lui.
27:40C'est terminé, vous pouvez partir.
27:43Je veux lui parler.
27:44Non, c'est pas possible.
27:45Mais si, si.
27:46On le fera avouer.
27:47Ça, c'est notre travail.
27:48Allez vous reposer, on a l'adresse de votre hôtel, on vous tiendra au courant.
27:52Allez, venez.
27:56Nom, prénom, date et lieu de naissance.
27:58Philippe Gendreau, je suis né le 10 mars 62 à Chaville.
28:01Monsieur Gendreau, que faisiez-vous hier soir ?
28:03Rien.
28:04Enfin, j'étais avec ma femme.
28:05Chez vous ?
28:06Oui.
28:07A quelle heure êtes-vous rentré chez vous ?
28:087h, 7h30.
28:09Votre femme était déjà à la maison ?
28:11Oui.
28:12Comment était-elle habillée ?
28:14Elle avait sa robe rouge, à moins que je confonde.
28:17Non, sa robe rouge, je crois.
28:18Qu'est-ce que vous avez fait pendant la soirée ?
28:20On est resté à la maison, pourquoi ?
28:22Qu'est-ce que vous avez mangé ?
28:23Du poulet.
28:24Froid ou chaud ?
28:25Froid.
28:26Du poulet, et puis ?
28:27Avec de la salade et du fromage.
28:29Qu'est-ce que vous avez fait après le dîner ?
28:31On a regardé une vidéo.
28:32Quoi ?
28:33Un film avec Robert De Niro.
28:35Je me souviens plus du titre, c'est ma femme qui a choisi.
28:37Rien de particulier, une visite, un coup de téléphone ?
28:39Non.
28:40Ah si, ma belle-mère.
28:41Elle est venue ?
28:43Elle a téléphoné.
28:44Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
28:46Je ne lui ai pas parlé.
28:47Elle a demandé à ma femme de l'emmener faire des cours samedi.
28:49Et ensuite ?
28:51Ensuite, on s'est couché.
28:52Vous êtes allé à la salle de bain avant, vous avez bu un verre d'eau, fumé une cigarette, vous avez fait la vaisselle ?
28:56Je ne fume pas.
28:57Ma femme a débarrassé la table pendant que je me lavais les dents.
29:00On a un lave-vaisselle.
29:01De quoi avez-vous parlé hier soir avec votre femme ?
29:04De son travail principalement.
29:05Elle est infirmière et elle a des ennuis avec une de ses collègues.
29:09Bien.
29:10Monsieur Gendro, nous allons vérifier votre alibi.
29:13En attendant, vous êtes en garde à vue.
29:14En garde à vue ?
29:16Mais je n'ai rien fait.
29:17Dans ce cas, il n'y a aucune raison de vous inquiéter.
29:18C'est une simple formalité.
29:20Veuillez ôter vos lacets, votre ceinture, votre cravate, s'il vous plaît.
29:26Vous vous appelez Isabelle Mornand.
29:27Vous vivez avec Philippe Gendro depuis combien de temps ?
29:29Presque un an.
29:30Comment étiez-vous habillée hier soir ?
29:32J'avais une robe rouge, une robe droite, toute simple.
29:34Pourquoi ?
29:35Du poulet.
29:36Du poulet avec de la salade.
29:37C'était une vidéo que j'avais louée.
29:39Les nerfs à vif, parce que j'aime bien Deniro.
29:42Vous avez reçu un coup de fil ?
29:43Oui.
29:44C'était qui ?
29:45C'était ma mère.
29:46Elle me demandait d'aller faire les courses avec elle samedi prochain.
29:49De plein de choses.
29:50Enfin, surtout de mon travail à l'hôpital et puis d'une collègue qui m'ennuie.
29:54Non, on a un lave-vaisselle.
29:55Je ne fais jamais lave-vaisselle.
29:57Qu'est-ce qu'il se passe ?
30:00Pourquoi mon mari est à la police ?
30:02C'est à cause de son travail ?
30:05Il y a eu un problème ?
30:06Il s'est passé quelque chose de grave ?
30:08Ne vous inquiétez pas, c'est une simple vérification.
30:11Peut-être que sa fille Margerin est complètement tapée et qu'elle a inventé toute cette histoire.
30:14Elle a flashé sur ce mec.
30:16Il n'en a pas voulu.
30:19Du coup, elle se venge ?
30:20Ou alors, c'est le couple Zandro qui est machiavélique.
30:22Lui, il met sa femme dans la confidence.
30:24Et elle, elle accepte de monter à la libye de toute pièce.
30:27Bon, on va les confronter, il n'y a plus que ça.
30:29Ça attendra, parce que le préfet débarque dans dix minutes.
30:31Je l'avais complètement oublié, celui-là.
30:34Non, mais comment tu veux qu'on bosse ?
30:36Le matin, on nous déménage les bureaux.
30:37Et l'après-midi, il y a le préfet qui vient faire sa petite promenade.
30:40Et qu'est-ce qu'ils ont prévu pour demain ? Un lâcher de ballon dans la cour ?
30:51T'as pas envie qu'on se fasse livrer des sushis chez moi ?
30:53Comme ça, on perdrait moins de temps.
30:58T'en as marre des sushis ?
31:00Tu pourrais faire une pizza ?
31:02Viens là, on fera comme tu voudras.
31:07J'ai envie de toi.
31:08Moi aussi, j'ai envie de toi.
31:20Ça a résolu ton problème de fric ?
31:23Oui, j'ai appelé tous mes potes, et t'es le seul qui m'a aidé.
31:26Donc c'est pas réglé du tout ?
31:28Non.
31:30Donc c'est pas réglé du tout, quoi.
31:32Ah bah si, je sais qui sont mes amis, maintenant.
31:34Je vais te chercher.
32:00J'ai l'impression d'en filer un juste au corps.
32:02J'ai l'impression d'une danseuse, hein.
32:06À propos de danseuse, Mathilde, ça va ?
32:11Mathilde, oui, ça va.
32:13C'est moi qui vais pas.
32:19Au début, c'était un jeu entre nous, ces petits trucs un petit peu hard.
32:25Mais, tu vois,
32:28c'est bizarre, mais à la longue, je trouve pas ça très sain.
32:32Et hier soir...
32:40Tu sais, on n'est pas obligé d'en parler.
32:43Si, si, ça me fait du bien.
32:48On a commencé à faire l'amour, normalement, quoi.
32:52Et puis...
32:55Elle m'a demandé de me mettre à plat ventre par terre.
32:59Elle m'a bandé les yeux, elle m'a taché les mains dans le dos.
33:02Alors là, j'ai dit stop.
33:03Ça m'excitait pas du tout, mais elle m'écoutait plus.
33:06Elle en avait rien à foutre de moi.
33:08Tout ce qu'elle voyait, c'était son plaisir.
33:10J'avais beau la supplier d'arrêter, elle continuait.
33:13Je peux plus, je peux plus rester avec elle.
33:19Je suis désolé de te raconter des trucs aussi...
33:23gênants.
33:25Mais t'es le seul à qui je peux parler de ça.
33:27Qu'est-ce que tu comptes faire ?
33:32Allez, dépêchez-vous, Nadine, s'il vous plaît.
33:36Alors, tout est prêt pour l'arrivée du préfet ?
33:38Tout est propre ?
33:39Ben voilà ce que c'est, de laisser porter n'importe quoi.
33:41Ça va, mon petit ?
33:42Ça va, je crois.
33:44Ça va mieux ?
33:45Ça va, ça va.
33:48Ça y est, c'est les contractions qui arrivent.
33:50Il faut l'emmener à l'hôpital.
33:51Christophe, préparez une voiture, vite, et appelez deux motards.
33:55Mais normalement, je comprends pas, je devrais accoucher que dans un mois et demi.
33:57Il est peut-être prêt d'arriver, ton petit.
33:59Mais moi, je suis pas prête.
34:03Putain, j'ai mal !
34:04Mais je sais, mais je sais, ça va.
34:06Mais vous avez déjà accouché, vous.
34:09Monier, aidez-moi, on va l'installer dans la voiture.
34:12Girofort, d'accord, mais pas la sirène.
34:14Direction la maternité et en souplesse la conduite.
34:17Bon, Monier, on va s'occuper de la circulation.
34:19Doucement.
34:25On y va.
34:33Hé, hé, dites-leur d'accompagner cette voiture.
34:36Allez, accompagnez cette voiture, allez, allez, allez !
34:46C'étaient les motards du préfet.
34:47Ça, je vous le disais aussi, ils sont arrivés bien vite.
34:52Moi, je trouve que ça a de la gueule, hein.
34:53Ça en jette, hein.
34:54Peut-être qu'on devrait en mettre plus souvent, je suis sûre, ça impressionne.
34:57Bravo pour la tenue du fournier.
34:59Si le nouveau sous-marin nous passe sous le nez,
35:00sachez que je vous en tiendrai pour personnellement responsable.
35:02Je vous signale que j'ai une G.A.V. en cours.
35:03Oui, c'est ça.
35:05Vincent, sois gentil, arrache-moi cette saloperie d'étiquette.
35:08Merci.
35:13Monsieur le préfet.
35:14Ah, monsieur le commissaire...
35:17Meurteau.
35:18Meurteau.
35:19Toutes mes félicitations et bravo.
35:23Merci.
35:33Mathieu.
35:35Agent Mathieu.
35:38Lieutenant Poret.
35:42Lieutenant, votre courage honore la France.
35:47Lieutenant Léonetti.
35:49Et le capitaine Fournier qui était avec le lieutenant Poret.
35:57Capitaine, les hommes tels que vous sont la fierté de notre police.
36:01Merci, monsieur le préfet.
36:03Messieurs, cette affaire de la banque est une opération qui honore notre police
36:08et que la PJ Saint-Martin a rondement menée.
36:12Messieurs, mes félicitations.
36:15Vous vouliez visiter les locaux, n'est-ce pas ?
36:17Ah, oui.
36:24Madame, je vous le promets, dorénavant, il y aura plus de femmes dans la police.
36:29Monsieur le commissaire, je ne voudrais pas être indiscrète,
36:32mais ils sont passés où, nos deux motards ?
36:34C'est-à-dire, l'émotion, vous comprenez ?
36:36Non.
36:38Nous avons eu un accouchement prématuré.
36:40Oh, alors !
36:43C'est charmant.
36:44Je le retiens, ça. Merci, commissaire.
36:47Alors, monsieur le préfet, ici, vous avez les bureaux de nos OPJ.
36:51Ah ben, excellent choix de mobilier.
36:54Ah non, je trouve ça très intéressant.
36:56Ça donne un côté convivial et c'est très important pour une police de proximité.
37:01Oui, il ne manque plus qu'un sous-marin digne de ce nom et ce serait parfait.
37:06Eh bien, monsieur le commissaire, encore une fois, merci et toutes mes félicitations.
37:14Un nouveau-né dans le commissariat.
37:16Qu'est-ce que j'apprends ? Un nouveau-né dans notre commissariat ?
37:21Comme c'est touchant.
37:22Eh bien, j'espère que cet enfant suivra les règles de la police.
37:26Merci.
37:27Merci.
37:28Merci.
37:29Merci.
37:30Merci.
37:31Merci.
37:32Eh bien, j'espère que cet enfant suivra les traces de ses parents et qu'il sera un excellent policier.
37:38Mesdames, messieurs, encore une fois, toutes mes félicitations. Au revoir.
37:50Bon, c'est bien, il nous aura fait perdre moins de temps que prévu.
37:52Il a pris des idées de déco, en plus.
38:02Asseyez-vous.
38:12François.
38:14Comment ça, François ?
38:21Sophie.
38:22Qu'est-ce que ça veut dire ?
38:26C'est mon mari.
38:30Bon.
38:33José.
38:37La confrontation s'arrête là.
38:39On vous interrogera plus tard, monsieur Gendron.
38:41Non, s'il vous plaît.
38:42François.
38:43François.
38:44Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
38:45Vous vous foutez de nous ?
38:46Vous voulez que je vous accuse d'outrage à magistrat ?
38:49Vous savez, ça...
38:51Ça fait trois ans que je suis à sa recherche.
38:52J'ai tout essayé.
38:53Je n'avais plus de mots.
38:54Vous vous rendez compte que vous nous faites perdre notre temps, madame ?
38:57Vous nous avez fait faire des recherches.
38:58Vous avez dérangé huit personnes.
38:59Qu'est-ce que vous croyez ?
39:00Que le monde entier est à votre disposition ?
39:02Il y a une procédure pour la recherche des disparus.
39:04C'est la recherche dans l'intérêt des familles.
39:06J'y suis allée à la RIF.
39:07J'ai même entamé des démarches auprès du juge pour qu'il recherche,
39:10mais ça n'a rien donné.
39:11J'ai engagé un détective privé aussi.
39:13Et alors ?
39:14Ils sont efficaces, ces gens-là, non ?
39:15Oui.
39:17Mais ils sont chers.
39:20Au bout d'un moment, je...
39:21Je...
39:22Je...
39:23Je...
39:24Je...
39:25Je...
39:26Au bout d'un moment, je...
39:27Je...
39:28Je pouvais plus payer.
39:30Ça a été long parce que...
39:34Parce que François a changé d'identité.
39:37Au bout d'un moment, le détective privé l'a localisé dans le 10e arrondissement.
39:42C'est lui qui m'a donné l'idée de...
39:44Enfin de...
39:45De venir vous voir, quoi.
39:46Il m'a dit que ça ne me coûterait rien.
39:48Il faudrait me le présenter.
39:49J'aurais deux mois à lui dire, celui-là.
39:51Vous...
39:52Vous pouvez pas savoir ce que c'est.
39:56On était mariés depuis 7 ans.
40:00On a deux enfants.
40:03On s'aimait.
40:09Enfin, c'est ce que je croyais.
40:10Et puis...
40:11Un beau jour...
40:13Il disparaît.
40:17Pas une lettre.
40:19Pas un coup de téléphone.
40:21J'ai eu peur qu'il soit...
40:23Je sais pas, moi.
40:24Je suis allée partout.
40:25J'ai allé aux hôpitaux.
40:27J'ai allé aux pompiers.
40:30J'ai eu tellement peur.
40:35Une fois,
40:36je suis même allée à la morgue pour identifier un cadavre.
40:41Excusez-moi.
40:45Les enfants réclamaient leur père, forcément.
40:47Qu'est-ce que je pouvais leur dire, moi ?
40:49J'étais vraiment sûre de rien.
40:55Ça...
40:58Qu'est-ce qu'on lui a fait pour le faire fuir comme ça ?
41:02Vous vous rendez compte ?
41:03Il a même changé de nom.
41:07Comment il s'appelle, maintenant ?
41:13Faut que je sache.
41:14Faut que je puisse expliquer à mes enfants
41:15pourquoi leur père les a abandonnés.
41:17Vous comprenez ?
41:20Il faut que je le voie.
41:22Il faut que je lui parle.
41:24Asseyez-vous, madame. Asseyez-vous.
41:29Pour ça, il faut son accord.
41:32Il est majeur et il est libre.
41:35Et en France, il a le droit de disparaître si tel est son désir.
41:41C'est ce que je vais expliquer à mes enfants.
41:43De ne pas en vouloir à leur père,
41:45qu'il est dans son droit.
41:47Puisque c'est comme ça, je porte plainte.
41:51Vous portez plainte ?
41:53Pour abandon de famille.
41:55Je voulais pas que ça se passe comme ça.
41:56Je voulais qu'on parle.
41:57Je voulais pas aller devant la justice.
42:00C'est ce que j'aurais dû faire depuis le départ.
42:16Ça va mieux ?
42:23Je sais pas.
42:28Je sais pas ce qui m'a pris.
42:31J'en pouvais plus.
42:32Pourquoi pas divorcer, tout simplement ?
42:37C'était pas juste ma femme.
42:40C'était aussi ma famille, mes parents.
42:43L'entreprise.
42:46Tout.
42:49Et puis j'arrivais plus à...
42:51à communiquer.
42:53Vous avez décidé de disparaître, comme ça ?
42:55D'un coup ?
42:59Un soir, j'apportais une livraison au port.
43:01Il y avait un bateau qui larguait les amas.
43:05Je sais pas comment vous dire.
43:07D'un coup, ça a été évident.
43:09Fallait que je monte à bord.
43:12Je me suis retrouvé dans un port de l'Atlantique et...
43:16et c'était bien.
43:19Je me sentais libre.
43:21Et vos enfants ?
43:23Oui, mes enfants.
43:26Il s'est pas passé une heure sans que je pense à eux.
43:29Et aux autres aussi, ma famille.
43:31Je me disais, t'es fou, il faut que tu rentres, ils doivent être morts d'inquiétude.
43:36Et en même temps, je me sentais tellement bien.
43:39Je me suis trouvé un petit boulot.
43:42Et puis je suis parti...
43:44ailleurs.
43:45Plus loin.
43:48C'est comme si j'étais plus de nulle part.
43:51Comment vous vous êtes procuré de faux papiers ?
43:53Ça c'est facile.
43:55C'est dans la tête que c'est plus compliqué.
43:58Je me disais, si je change de nom, j'aurais plus peur qu'ils me reprennent, je pourrais les appeler.
44:03Mais ça a rien changé.
44:05J'ai jamais réussi à les appeler. Même écrire une carte, j'y arrivais pas.
44:10Et pourtant, je pensais à eux tout le temps.
44:16Une famille, ça se gomme pas comme ça.
44:20Peut-être que je me sentais libre parce qu'ils étaient...
44:23toujours là, au fond de moi.
44:25C'est pour eux que je suis revenu en France.
44:27Je me suis dit, maintenant, faut que tu les revoies autrement, t'es foutu, tu les reverras jamais.
44:32Puis j'ai rencontré Isabelle.
44:35Elle m'a aidé.
44:38A me reconstruire.
44:40Elle est au courant de votre passé ?
44:43Oui.
44:45C'était le premier acte courageux de ma vie.
44:48Lui dire la vérité.
44:51Nous devons vous informer que Sophie Margerin a porté plainte contre vous pour abandon de famille.
44:56Ah oui. Bien sûr.
44:59Selon l'article 227.3 du code pénal, vous risquez jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 200.000 francs d'amende.
45:06Oui.
45:08En attendant le jugement, vous devez vous tenir à la disposition de la justice et ne pas quitter le territoire.
45:13D'accord.
45:15J'ai parlé à mes enfants.
45:17Elle vous a donné des nouvelles de mes enfants.
45:20Ne vous inquiétez pas.
45:25Il y a des nouvelles d'Anadine ?
45:27Je vois que t'es aussi au courant que moi.
45:29Il paraît qu'un bébé, ça se fait pas en trois quarts d'heure, figure-toi.
45:32Tu me la donnes ta bonne nouvelle ?
45:34Vous l'avez eu le substitut pour un chahui Rissac ?
45:36Non, on n'a pas eu le temps de l'appeler.
45:38Tiens, regarde, c'est pas beau ça.
45:40C'est une liste de gens.
45:42C'est ça ta bonne nouvelle ?
45:43Sur les disquettes d'aptitude et avenir, oui.
45:45C'est leurs adhérents ?
45:47Il y a des listes avec les professions, les revenus, les situations de famille.
45:50Et puis tu regarderas, c'est pas le clampin du coin qu'il n'y a pas un rond.
45:53Oh putain !
45:55C'est vrai qu'un dentiste, ça gagne plus sa vie que nous, dis donc.
45:58En attendant, je vois pas ce qui t'excite là.
46:02Ça, regarde.
46:04En cas d'accident de l'élève, prévenir.
46:07Oh merde.
46:09C'est le fichier d'une école ?
46:10Tu trouves ça normal, toi qui as l'aptitude d'avenir,
46:12il détient un fichier d'école avec tous les noms des parents d'élèves ?
46:14Ils l'ont peut-être acheté.
46:16Tout le monde vend ces fichiers maintenant.
46:18Attends, t'as pas tout vu.
46:20Regarde.
46:22Ça s'appelle d'hiver.
46:25Oh les salauds.
46:27Ça, je pense pas qu'ils l'ont acheté.
46:29Ah bah oui, c'est facile après de manipuler les gens,
46:31si on voit qu'ils sont homosexuels par tous heures
46:33ou qu'ils entretiennent des minettes de 17 ans.
46:35C'est ça le fichier de l'autre fou ?
46:38Dis donc.
46:40Conservation illicite d'informations sensibles.
46:42Ça va chercher dans les combien, ça ?
46:44Jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 2 millions de francs d'amende.
46:47Vous avez fini ?
46:49Non, pourquoi ?
46:51On enlève le matériel.
46:53Mais je vous remets tout de suite le vieux, vous inquiétez pas.
46:55Mais qu'est-ce qu'ils font ?
46:57Ils récupèrent nos ordinateurs.
46:59La prêtre nous les a donnés ce matin, c'est même vous qui nous les avez livrés.
47:01Peut-être, mais on doit tout retirer.
47:03Ordre de la préfecture.
47:05Ils enlèvent tout le matos qu'ils nous ont donné.
47:07Les bureaux, les fauteuils, les portables, tout.
47:08Sur quoi on va travailler, nous ?
47:10Sur nos genoux.
47:12On a rapporté tous les anciens meubles, vous allez tout récupérer.
47:14On vous installe ça tout de suite.
47:38Merci.
47:56Avec un type pareil, elle ne doit jamais savoir sur quel pied danser.
47:59Et avec toi, on danse sur quel pied ?
48:03T'as la permission de quelle heure ce soir ?
48:05De 3 heures.
48:06Chouette !
48:32Vous reconnaissez votre matériel ?
48:37C'est bon, tout y est.
48:39Je vais chercher un peu d'aide pour emporter tout ça.
48:41Excusez-moi, mais vous ne pouvez rien emporter maintenant.
48:43Et pourquoi ?
48:45Il faut d'abord demander au cambrioleur s'il est d'accord pour vous le rendre.
48:48Vous vous fichez de moi ?
48:50C'est la loi.
48:52Si jamais il refuse, il faudra attendre la décision du juge.
48:54Lui seul pourra vous le restituer.
48:56C'est une plaisanterie, j'espère.
48:58Demandez à votre avocat, je suis sûr qu'il est très compétent.
49:00Il vous le confirmera.
49:02C'est bien ce que je conseille.
49:04Excusez-moi.
49:06Pas étonnant qu'il y ait des dysfonctionnements dans notre société.
49:20420 francs ?
49:22Non mais à ce prix-là, j'espère qu'elle fait la vaisselle.
49:25Oui, je sais très bien que vous garantissez leur service,
49:27mais ça n'est tout de même que du babysitting.
49:30Ah, si ça inclut les frais d'inscription,
49:32alors là, c'est carrément une promo.
49:34Le taxi en plus ?
49:36Oui, d'accord, le taxi.
49:38Et si je la ramène ?
49:40Bon, écoutez, je vous laisse, je passe à l'agence.
49:44Mais...
49:46Mais qu'est-ce que tu fais là, toi ?
49:48C'était une fausse alerte.
49:50Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça avait tout l'air d'une vraie.
49:52Justement, c'est ce que je racontais à Chloé.
49:54Quand je suis arrivée à l'hôpital, j'avais des contractions toutes les deux minutes.
49:56Et à partir du moment où ils m'ont mis le monitoring, plus rien.
49:59Même pas une petite, rien.
50:01Mais c'est normal.
50:03La sage-femme dit que ça arrive souvent chez les jeunes mamans angoissées.
50:06Justement, c'est pas normal.
50:08Dis donc, tu devrais aller voir le taulier, il se faisait un sandant.
50:10Ah oui, d'accord.
50:12Bon, le cambriolage s'est bouclé.
50:14Mais on a une procédure incidente pour atteinte à la vie privée, à la liberté.
50:18Vous voulez parler de cette histoire de fichiers sur les disquettes ?
50:21Exactement, ils conservent des informations sur les mœurs de certaines personnes.
50:24Et c'est aussi une preuve qu'ils infiltrent des écoles.
50:26Et la CNIL n'a jamais reçu de demande d'autorisation pour la constitution de ces fichiers.
50:30Désolée, la procédure incidente est impossible.
50:31Enfin, pourquoi ?
50:33Parce que vous n'aviez pas le droit d'aller regarder sur ces disquettes, c'est un accès illégal à la preuve.
50:36Au revoir.
50:38Mais enfin, patron, c'est une secte !
50:40Et alors ?
50:42Il n'y a pas encore de loi spécifique contre les sectes, que je sache.
50:44Vous savez ce qui va se passer ?
50:46En dix minutes, leurs avocats vont vous épingler.
50:48Pour vice de procédure.
50:50C'est leur spécialité, ces mecs-là.
50:52Le vice de forme.
50:54Alors, vous déférez les deux voleurs, et puis le reste, vous l'oubliez.
50:56Alors, on a des maîtres chanteurs entre les mains.
50:58Avec des preuves pour les coincer, on peut pas s'en servir.
50:59De toute façon, vous savez très bien que les juges freinent des cas de fer, dès qu'ils ont affaire à des sectes.
51:02Oui, mais c'est leur boulot, pourtant.
51:04Oui, de même que le vôtre, c'est de travailler dans la légalité, vous avez entendu ?
51:07Bon, alors, vous déférez Rachaboui et Rissac, et puis vous considérez cette affaire comme bouclée.
51:10Allez, hop !
51:15Reste zen.
51:17La déception est la dure réalité de la vie de flic ?
51:19C'est ça, c'est ça. Bonjour.
51:22Entrez.
51:29Je vous remercie de nous avoir appelés, je suis venu avec nos amis pour récupérer notre matériel.
51:35Je vous en prie.
51:45Il y avait une grosse boîte de disquettes...
51:47Rouges et noires ?
51:49En effet.
51:52Celle-ci ?
51:54Exact.
51:56Vous avez raison d'en prendre soin, ça pourrait tomber entre de mauvaises mains.
52:00Par ici.
52:05Vous êtes bien sûr en courant qu'en cas de détention illégale de fichiers informatiques,
52:09la loi 226-16 du code pénal prévoit jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 30 000 francs d'amende ?
52:15Bien sûr.
52:17Alors c'est parfait.
52:19J'ai ma conscience pour moi, capitaine.
52:21Veuillez m'excuser, monsieur le rôdeur.
52:30Tiens.
52:33Il y a 1000 de plus sur mon compte d'épargne, ça fait 11 000.
52:37Merci.
52:38T'as trouvé le reste ?
52:39Oui, à force de frapper aux portes, il y en a qu'on finit par s'ouvrir.
52:41Viens, on va s'occuper d'André.
52:43Il est encore là, lui ?
52:44Oui, j'avais des choses à faire.
52:51Alors ?
52:52Il n'a pas réussi à me faire foutre en taule, ce salaud ?
52:54Non.
52:55Je peux avoir mes dossiers ?
53:01Celui-là, il n'est pas à moi.
53:02Si, si.
53:03Non, je vous dis que non.
53:04Je vous dis que si, regardez.
53:11Merci.
53:15Allez, vous êtes libres.
53:18Merci.
53:20Je vous remercie.
53:22La parole, on dirait qu'il a volé la lune.
53:24Un peu ça, oui.
53:27Le fichier illicite, tu lui l'apprends ?
53:29Ah non, je n'ai rien fait du tout.
53:33Et va pas t'amuser à jouer ton fri, toi.
53:35Ne t'inquiète pas, je n'aurai pas le temps.
53:52Bonsoir, Capitaine.
53:53Bonsoir, Nadine.
53:57Ah, j'ai failli vous enfermer.
54:00Bonsoir.
54:01Bonsoir, Mathilde.
54:05Vous venez en vélo, dans l'état où vous êtes ?
54:08Si je le laisse près de chez moi, je me le fais taxer.
54:11T'as pas l'air d'aller fort, toi.
54:13Si, si, juste un peu fatiguée.
54:14C'est qu'on a eu des émotions.
54:16Hein, Nadine ?
54:17Bah oui.
54:18On a failli accoucher.
54:21Allez, au revoir.
54:22Au revoir.
54:23Tu vas me raconter ça.
54:32C'est quoi, ça ?
54:33C'est un petit déjeuner.
54:34C'est un petit déjeuner.
54:35C'est un petit déjeuner.
54:36C'est un petit déjeuner.
54:37C'est un petit déjeuner.
54:38C'est un petit déjeuner.
54:40Vous finissez bien tard pour un fonctionnaire.
54:42Qu'est-ce que vous faites là, Lucie ?
54:44Ça fait une demi-heure que je poireotte.
54:46Notamment, j'ai froid.
54:48J'ai besoin de boire un grog,
54:49et comme c'est de votre faute, vous pouvez pas refuser.
54:52Et si je peux pas refuser ?
54:54J'ai repéré un coin sympa de l'autre côté du canal.
54:56Ça vous dit ?
54:58Ça me ferait plaisir.
55:39Abonnez-vous !