P.J. — Chantage | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 4 – ÉPISODE 44 – DVD N° 10
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 4
DVD N° 11
ÉPISODE : 44
Titre : Chantage
Scénaristes : Christiane Lebrima, Élise Otzenberger et Paula de Oliveira
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : France : 2 novembre 2001 sur France 2
Résumé : Bernard et Chloé reçoivent la plainte d'une jeune femme, professeur de piano et maîtresse d'un photographe. L'épouse de celui-ci, propriétaire d'un salon de coiffure, a placardé dans le couloir de l'école des photos très compromettantes de sa rivale, et prises par son époux. Le maire, submergé d'appels de parents d'élèves, leur demande d'agir. Pendant ce temps, Agathe et Franck s'occupent d'un plombier retrouvé inconscient dans sa camionnette. Ils se rendent à l'adresse de sa dernière réparation et y trouvent une jeune fille de 17 ans qui leur confie que l'homme a tenté de la violer. Des traces de tentative de pénétration sont visibles. Mais l'affaire ne semble pas si simple...
Éditeur : Polygram Collection
Classification : Policier
une production telfrance
Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 54:20
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 4
DVD N° 11
ÉPISODE : 44
Titre : Chantage
Scénaristes : Christiane Lebrima, Élise Otzenberger et Paula de Oliveira
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : France : 2 novembre 2001 sur France 2
Résumé : Bernard et Chloé reçoivent la plainte d'une jeune femme, professeur de piano et maîtresse d'un photographe. L'épouse de celui-ci, propriétaire d'un salon de coiffure, a placardé dans le couloir de l'école des photos très compromettantes de sa rivale, et prises par son époux. Le maire, submergé d'appels de parents d'élèves, leur demande d'agir. Pendant ce temps, Agathe et Franck s'occupent d'un plombier retrouvé inconscient dans sa camionnette. Ils se rendent à l'adresse de sa dernière réparation et y trouvent une jeune fille de 17 ans qui leur confie que l'homme a tenté de la violer. Des traces de tentative de pénétration sont visibles. Mais l'affaire ne semble pas si simple...
Éditeur : Polygram Collection
Classification : Policier
une production telfrance
Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart
Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 54:20
Category
🎥
Court métrageTranscription
00:30...
00:50Bonjour.
00:51Bonjour.
00:52...
00:57Bonjour.
00:58...
01:03Ils tournent un porno ou c'est en vrai ?
01:05Ils assurent.
01:07C'est comme ça depuis que je suis arrivée.
01:09...
01:10Dites-moi,
01:12il nous faut des plaques de cuisson pour l'appart.
01:14Vous nous conseillez induction ou vitre au céramique ?
01:18Vous qui êtes une femme.
01:19Ça va pas bien, non ?
01:20Bon, j'ai du boulot, moi.
01:22Bah quoi ?
01:23Bah quoi ?
01:24...
01:28...
01:31Vous qui êtes une femme.
01:33Bonjour, madame.
01:34Bonjour.
01:35...
01:36J'ai tué mon mari.
01:38...
01:39Pardon ?
01:40J'ai tué mon mari.
01:41...
01:42Ah.
01:43...
01:54...
01:59Bonjour, capitaine Fournier, lieutenant Boret.
02:02Récit.
02:03Est-ce que ma fille peut rester avec moi ?
02:05Vous avez des témoins, au moment des faits ?
02:08Non, elle a rien vu.
02:09...
02:11J'ai vu mon père mort.
02:13...
02:15Il est avec moi.
02:16Il est où ?
02:18Suivez-moi.
02:19D'accord.
02:20...
02:22Essayez-vous.
02:23Oui.
02:24Je vais vous demander une pièce d'identité, s'il vous plaît.
02:27Donne-moi le nom d'un distributeur d'électroménagers à part...
02:31Tu peux me faire une recherche sur le fichier Breliennet ?
02:34...
02:35Oui.
02:36Merci.
02:37Madame Chantal Lemoyne, née à Meudon, le 24 mai 1961.
02:42Vous habitez toujours à la même adresse ?
02:44Profession ?
02:45Sans.
02:46Enfin, j'élève ma fille.
02:48...
02:50Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
02:52...
02:54C'est mon mari.
02:55...
02:56Il vous frappait souvent ?
02:58...
02:59Ça dépend.
03:01C'est parce que j'avais enregistré mon feuilleton sur une cassette à lui.
03:05...
03:08Racontez-moi ce qui s'est passé.
03:10...
03:13C'était cette nuit.
03:15Il savait qu'il me faisait mal. Il le cognait de plus en plus fort.
03:19Habituellement, il finit toujours par se calmer.
03:22Mais là, j'ai eu peur.
03:24...
03:26Comment l'avez-vous tué ?
03:28Avec un 22-long rifle.
03:30C'est le sien pour la pharmacie.
03:32Je l'ai pris dans sa poche.
03:34...
03:36Je voulais juste lui faire peur pour qu'il se calme.
03:39Je voulais pas le tuer.
03:41Elle se trouve où, cette arme ?
03:43Là-bas. Je l'ai laissée.
03:45...
03:47Laurent, demandez au standard.
03:49Où était votre fille ?
03:51Elle dormait. Il était 2h30 du matin.
03:54...
03:56La détonation m'a réveillée. Je me suis demandé ce que c'était.
04:00Et tu t'es levée ?
04:01Oui.
04:03Papa était allongé par terre et maman avait du sang partout.
04:08Elle pleurait.
04:10Elle avait mal.
04:12Je savais que ça allait arriver un jour.
04:16Je prends une petite seconde ?
04:18OK. Merci.
04:21Négatif, elle est pas fichée.
04:23On voit du monde là-bas qu'on vérifie qu'il y a bien un mort.
04:27Il était tellement violent.
04:29...
04:31Elle a eu peur.
04:32...
04:33...
04:35...
04:36...
04:37Il était où la dernière fois ?
04:39Il y a 3h15.
04:41Je n'ai pas le temps pour l'instant.
04:43Je vous verrai plus tard.
04:45Il était où ?
04:47Dans la chambre de sa mère.
04:49Un nourrisson de 5 jours ?
04:51Fille ou garçon ?
04:53Garçon.
04:54En bonne santé ?
04:55Oui.
04:56M. Thibault, s'il vous plaît.
04:59Vous êtes équipé ?
05:00Je ne suis pas au banque.
05:02Vous savez où Mlle Morlaison ?
05:05Là-bas.
05:06Retrouvez-le rapidement.
05:08Je ne veux pas que ça fasse du tort.
05:10Pour l'instant, elle fait du tort à un bébé.
05:14Mlle Morlaison, bonjour.
05:16C'est mon 2e foyer.
05:18Je suis fonctionnaire, donc privilégiée.
05:20Je dois laisser la place dans 3 mois.
05:23C'est normal.
05:24Je dois trouver un appartement.
05:27Je n'ai pas de quoi me payer le 1er mois de loyer.
05:30Je ne le vois pas très bien.
05:32Un bébé a été enlevé.
05:34Bonjour.
05:35Bonjour.
05:36Je vous présente Nicole Morlaison, infirmière en chef.
05:40Elle connaît la maternité mieux que moi.
05:43Je suis à votre disposition.
05:45J'ai du travail.
05:46Vous pouvez nous parler de la mère du bébé ?
05:49Stéphanie Mosantis, 18 ans.
05:51Dépassée par le fait d'avoir un bébé.
05:54Et le père ?
05:55Jamais vu.
05:56Ses parents l'ont amené le jour de l'accouchement.
05:59Des copines de son âge.
06:01Ça papote des heures à la cafétéria.
06:03On peut la voir ?
06:05J'ai dû la rappeler à l'ordre.
06:07Pourquoi ?
06:08Elle a oublié l'heure du biberon.
06:10Toutes mes puéricultrices étaient débordées.
06:13J'ai fait comprendre qu'elle avait un enfant.
06:16Elle s'en occupe pas.
06:18Disons qu'elle est très jeune.
06:20Ça viendra.
06:21Vous n'avez rien remarqué d'anormal ?
06:24Non.
06:25Avant de voir la mère,
06:27j'ai vu la description de tous les visiteurs
06:30ayant eu accès au bébé depuis sa naissance.
06:33Ça risque d'être un peu long.
06:35Tu interroges toutes les personnes dans le hall
06:38et les mamans de l'étage.
06:40Tous les détails ont leur importance.
06:44Vous allez me retrouver ?
06:55Ne vous inquiétez pas.
06:57Vous l'avez vu quand pour la dernière fois ?
07:01C'était après le biberon, dans 11 heures.
07:04C'était la 1re fois que je lui ai donné le biberon.
07:10J'avais envie de fumer une cigarette.
07:12Je me suis dit que ça allait pas la peine
07:15de le mettre à la pouponnière.
07:17Vous êtes absentée combien de temps ?
07:2020 minutes.
07:21J'en ai profité pour signer les papiers de sortie.
07:24On devait partir aujourd'hui.
07:26J'ai préparé notre sac, mais ils l'ont pris aussi.
07:30Et le père du bébé, il est où ?
07:35Il s'est barré avant que le bébé n'arrive.
07:38Il se sentait pas prêt.
07:40Il sait que vous avez accouché ?
07:42Non.
07:44Mais il va pas tarder à le savoir.
07:47Est-ce qu'on peut le trouver ?
07:49Je sais pas.
07:50Il sait juste qu'il travaille dans une boulangerie.
07:54Rue du Pierrot.
07:57Vous vous connaissez des ennemis, Stéphanie ?
08:00Des ennemis ?
08:01Un voisin, une collègue de travail
08:04qui vous en voudrait pour une raison ?
08:08Vous avez une fortune personnelle ?
08:12Vous pensez qu'il va me demander une rançon ?
08:15On va pas savoir encore.
08:17Vous ou le père du bébé vous appartenez à un parti politique ?
08:20Une association ?
08:22Un syndicat ?
08:23Un mouvement religieux ?
08:25Une secte, par exemple ?
08:29Bien.
08:31Si vous vous rappelez quoi que ce soit,
08:33vous nous appelez.
08:37Vous allez me le retrouver ?
08:39On est là pour ça.
08:46C'est drôle.
08:48Au début, je l'aimais pas trop.
08:50C'est à cause de lui qu'il est parti.
08:53J'ai l'impression que je vais mourir si on me le retrouve pas.
08:57Il est si gentil, si mignon.
08:59Il pleure jamais.
09:01C'est moi quand il a faim.
09:03Il doit se demander où je suis.
09:05Il a besoin de moi, vous comprenez ?
09:07Il faut me le retrouver, s'il vous plaît.
09:11Vous me la prenez ?
09:13Je vais faire une photocopie.
09:23On a bien trouvé le corps de M. Lemoyne.
09:26Notre mission s'arrête là.
09:28A la DPJ, ils sont débordés.
09:30On garde l'affaire aux macarons.
09:32C'est plus qu'il en faut pour une légitime défense.
09:35C'est Mme Lemoyne qui le dit.
09:37Sa fille est arrivée après.
09:39Elle est pas en train de couvrir quelqu'un ?
09:42Qui ?
09:43Un amant ?
09:45J'ai appelé l'IG pour les tests de paraffine.
09:48J'ai demandé une autre équipe pour les relever.
09:51Je vais voir si l'un de nous est sur place.
09:53Vous avez du travail, et moi aussi.
09:56Allez.
09:57Merci beaucoup.
09:58Personne n'a rien marqué d'anormal.
10:01C'est un service en mouvement.
10:03On rentre comme dans un moulin.
10:05Vérifie le bâtiment B.
10:07J'ai trouvé dans une poubelle de l'étage.
10:10Tout frais, tout bien emballé.
10:12Aucune des mamans hospitalisées.
10:14Alors ?
10:15Je suis allée chez Azalée.
10:18Une femme a payé par carte.
10:20On réinterroge pour savoir si quelqu'un connaît l'Anne-Marie Rodier.
10:24Chloé.
10:25C'est la liste des proches de la petite.
10:28Tu me fais une archive sur chacun d'eux.
10:30Et tu fais la même chose pour les membres du personnel.
10:34Tu me préviens.
10:35Il fait une recherche sur Anne-Marie Rodier.
10:38C'est tout ?
10:39Chloé.
10:40Essaye d'être discrète. J'ai repéré un journaliste.
10:44Mais qui les a prévenus ?
10:46Vous êtes déjà allés à l'hôpital suite à ces coups ?
10:51On vous a fait des certificats médicaux ?
10:59Vous vous frappez depuis longtemps ?
11:01Une dizaine d'années.
11:03Vous n'avez jamais porté plainte ?
11:05C'est le père de ma fille.
11:08Et il ne buvait pas tout le temps.
11:10On arrive à avoir de bons moments.
11:12Il avait ses phases d'agressivité.
11:15J'ai senti venir à sa façon d'ouvrir la porte.
11:18Pourquoi vous ne l'avez pas quitté ?
11:20Je n'ai jamais travaillé.
11:22Il ne voulait pas.
11:23Il m'a fait arrêter mes études d'infirmière.
11:26Puis les coups sont venus peu à peu.
11:28A la première gifle,
11:30j'ai pensé qu'il était énervé, qu'il ne recommencerait pas.
11:33Il m'avait dit, d'ailleurs,
11:35quand j'ai compris que ça ne s'arrêterait plus,
11:38que j'avais déjà trop peur de lui.
11:40Vous avez un amant, Mme Lemoyne ?
11:42Vous croyez que j'ai la tête à ça ?
11:45Mon mari m'aurait tuée si j'avais eu un amant.
11:48Quand il est rentré hier soir, vous étiez où ?
11:51Dans la chambre.
11:53Je l'ai entendu dans le salon.
11:55Il criait, connasse.
11:58C'était moi. Il tapait sur un meuble.
12:01Je me suis levée pour ne pas qu'il réveille Aurélie.
12:04Là, ça a dégénéré à cause de la cassette.
12:07Parce que j'avais effacé son match.
12:09Vous avez dit que son arme était dans sa veste.
12:12Elle était où ?
12:14Il l'avait posée sur la chaise.
12:16Un moment, j'ai réussi à me dégager.
12:20J'ai pas réfléchi, j'ai tiré.
12:22Où ?
12:23Sur lui.
12:25Précisément ?
12:28Il était de dos.
12:30La balle est arrivée en haut, vers l'homoplate.
12:32Il était de dos ?
12:34Oui.
12:35Pourquoi vous vous êtes pas enfui ?
12:37Pour le laisser seul avec ma fille.
12:41Entrez.
12:42Identité judiciaire est là.
12:46Bonjour, Nédira.
12:48Cette dame va vous faire des tests de paraffine.
12:50Non, de résidus de tir.
12:52Je suis de la vieille école.
12:54C'est une méthode pour déceler les traces de poudre.
12:58Je me suis lavée les mains.
13:00C'est pas grave. La poudre résiste à l'eau et au savon.
13:04Vous emmènerez Mme Lemoyne aux UMJ.
13:06Où ?
13:07Aux urgences. Il faut soigner vos blessures.
13:11Pourquoi faire ?
13:13Vous portez des lésions de défense,
13:15des fractures, des échymoses plus anciennes.
13:18Je vous l'ai déjà dit.
13:19Frémontez Aurélie Lemoyne, s'il vous plaît.
13:22Nédira, il en faudra un deuxième.
13:25Vous allez en faire un sur elle ? Elle a rien fait.
13:28C'est une simple formalité.
13:30Il porte une grenouillère bleu-clair
13:32avec un canard jaune sur le ventre.
13:35Il mesure 51 cm et pèse 3,3 kg.
13:38N'hésitez pas. Entrez.
13:40Vous avez tout ? Très bien. Merci. Au revoir.
13:44C'est pas la journée à demander des congés.
13:47Je voulais me proposer des heures sup.
13:50J'ai besoin d'argent.
13:52Les heures sup ne sont pas payées. Elles sont récupérables.
13:56Ah bon ? Je pensais qu'avec les 35 heures...
13:58On va pas se mettre à parler politique.
14:01J'allais me trouver un petit boulot.
14:03C'est strictement interdit. Sauf dans le domaine artistique.
14:06Si vous voulez écrire des polars ou monter sur scène, libre.
14:10Tiens, là. Viens.
14:16Ils sont tous nus.
14:20C'est dégueulasse.
14:21Allez, Mathieu. Je m'en occupe.
14:24Allez.
14:26Commissaire !
14:28Je viens d'avoir un journaliste chelou.
14:31Il voulait savoir si c'était ici qu'on traitait l'affaire du bébé volé.
14:34Vous l'avez dit, non ?
14:36Vous avez une autre idée. Il devrait débarquer dans moins d'une heure.
14:39Il y a des jours où je donnerais cher pour connaître des médias moins efficaces.
14:43C'est votre ligne rouge, ça. Vous répondez pas.
14:45Ça n'arrête pas. Quand c'est pas le procureur, c'est la préfecture.
14:48Quand c'est pas la préfecture, c'est le cabinet du ministre.
14:50Et vous, ça avance au moins ?
14:51L'entourage de Stéphanie Mozanty, ça donne rien.
14:54Le père du bébé est parti habiter en Provence.
14:56Il a pas bougé et les parents sont en vacances en Espagne.
14:58La mougie ! Moignet ! Montez me voir de suite.
15:01Je vais chercher Mme Lemoyne aux UMJ. On fait une reconstitution.
15:03Par contre, je laisse la mineure ici. Elle est déjà suffisamment traumatisée.
15:10Anne-Marie Rodier est la cousine d'une des mamans qui vient d'accoucher.
15:13Depuis la naissance du bébé, elle y va tous les jours.
15:15C'est quand même bizarre, vu qu'elles ont jamais été proches.
15:18Tous les jours, sauf aujourd'hui, alors qu'elle avait dit qu'elle reviendrait.
15:21Elle se prise de passion pour sa petite nièce et s'est même proposée d'en être la marraine.
15:24On a quoi sur elle ?
15:26Mariée, 42 ans, journaliste dans la presse féminine.
15:28Son mari est artiste peintre, niveau de vie visiblement élevé,
15:31puisqu'ils viennent d'acheter un grand atelier d'artistes dans les 11e.
15:33D'après ce qu'elle a dit à sa cousine, elle est comblée en amour et au boulot.
15:36On a préféré mettre la cousine en garde à vue en qualité de témoin,
15:39ce qui lui évitera d'une part de communiquer avec Anne-Marie Rodier,
15:41et d'autre part avec les journalistes.
15:43Il y en avait déjà, à la maternité.
15:44Mais qu'est-ce que j'attendais pour aller la voir, cette Anne-Marie Rodier ?
15:47Il n'y a personne chez elle.
15:48On a mis deux civils en planque en bas de l'immeuble.
15:50En tout cas, elle n'est pas fichée.
15:51Oui, il faut trouver son mari.
15:53Il donne des cours de dessin deux matinées par semaine à la Ville de Paris.
15:56Il y est peut-être, je vais vérifier.
15:59Si jamais c'est une femme en mal d'enfant,
16:01elle peut être capable de tout si elle sent qu'on veut lui reprendre.
16:04Mais comment ça m'emmerde, ces deux-là ?
16:09Je vais arrêter ce cirque, moi.
16:11Non, attendez, commissaire.
16:14On ne dérange pas un couple qui fait l'amour.
16:16Elle a raison, commissaire. L'amour, c'est sacré.
16:19Surtout qu'à mon avis, là, ils sont sur le point de jouir.
16:22Ce serait criminel, là.
16:32Bonjour, Nadine.
16:35C'est vous qui m'avez envoyé ça ?
16:36Non, je viens lire votre nom dessus.
16:38Mais elle a raison, vous êtes très belle.
16:41Bon, dites-moi tout de suite ce que vous voulez, ça ira plus vite.
16:43J'ai rendez-vous avec le lieutenant Mottier, Maurier.
16:47Rendez-vous ?
16:49C'est vous, la Mercedes volée de la rue Bologny ?
16:51C'est moi.
16:53Eh bien, il faudra revenir, le lieutenant Mottier n'est pas là.
16:56Je l'ai eu au téléphone il y a une demi-heure, il m'a demandé de venir au plus vite.
16:58Du coup, il n'est pas là ?
16:59Je l'ai eu au téléphone il y a une demi-heure, il m'a demandé de venir au plus vite.
17:01Du balai !
17:06Tu préviens tout le monde, il n'y a que du journaliste dans l'air.
17:10J'ai besoin d'effectifs pour mettre son entourage proche aux surveillances.
17:13Je compte sur vous.
17:15Evidemment, je ne quitte pas, j'attends la réponse.
17:17Le mari rôdier n'est pas allé travailler aujourd'hui.
17:20Et ça fait cinq jours qu'elle ne fait que de brèves apparitions dans l'après-midi.
17:23La soupçon se confirme.
17:24Je suis bien content, moi, je n'aime pas savoir les bébés de cinq jours ailleurs que dans les bras de leur mère.
17:28Ok, merci, au revoir.
17:30J'ai l'adresse des cours de Jean-Laurent Rôdier, on y va ?
17:32Non, non, tu restes là, Chloé.
17:34Je veux tout savoir sur elle, lui et leur entourage.
17:41J'en ai marre de rester là, moi, je ferais bien un peu de temps.
17:58Vous étiez où lorsque vous avez tiré ?
18:00Là.
18:01Allez-y, mettez-vous à la même place.
18:03Je suis là.
18:05Je suis là.
18:07Je suis là.
18:09Je suis là.
18:11Je suis là.
18:13Je suis là.
18:15Je suis là.
18:17Je suis là.
18:19Je suis là.
18:21Je suis là.
18:23Je suis là.
18:25Je suis là.
18:26Allez-y, mettez-vous à la même place.
18:32Votre mari n'a pas eu le temps de se tourner vers vous.
18:35J'avais réussi à le pousser vers la cheminée, il était sous, il a titubé.
18:39Là.
18:53Vincent.
18:55Ça m'a fait calé, toi.
18:58Ils sont sûrs ?
18:59Catégoriques.
19:07Madame Lemoyne, on a eu les résultats des tests de paraffine ?
19:10Oui.
19:12Le labo est formel.
19:14Vous n'avez aucune trace de poudre sur les doigts.
19:17Non.
19:19C'est Aurélie qui a tiré ?
19:25Non, je ne veux pas qu'elle aille en prison.
19:27Pas elle.
19:28Elle est trop petite.
19:30Moi, je tiendrais le coup, mais elle, c'est une enfant.
19:32Ce n'est pas de sa faute.
19:34Elle a des circonstances atténementes.
19:36Le juge des enfants tiendra compte.
19:40Reprenons depuis le début.
19:43Où était votre fille quand elle a tiré ?
19:46Très bien.
19:51Elle est rentrée par là.
19:53Et vous, vous étiez où ?
19:55Montrez-nous.
20:06En dessous de lui.
20:11Il était à cheval sur moi.
20:13Vous n'avez pas vu votre fille qui allait tirer ?
20:15Non, j'avais du sang dans les yeux.
20:18Juste après le tir, qu'est-ce que vous avez fait ?
20:21Euh...
20:27Je me suis relevée.
20:29Je l'ai regardée, elle ne bougeait plus.
20:31Alors, j'ai ramené Aurélie dans sa chambre.
20:39Vous êtes revenue ici après ?
20:42Oui, je lui ai pris le pouls. Il n'y avait plus rien.
20:45Pourquoi vous n'avez pas appelé la police ? Le salut ?
20:48Il était mort, alors on ne pouvait plus rien pour lui.
20:52L'urgence, c'était ma fille.
20:55Je ne voulais pas qu'elle soit malheureuse,
20:57qu'elle se sente coupable.
20:58Il fallait qu'elle sache que tout ça, ce n'était pas de sa faute.
21:01Est-ce que je peux m'asseoir ?
21:03Très bien.
21:05Vous la ramenez au commissariat
21:06et vous veillez à ce qu'elle n'ait aucun contact avec sa fille.
21:14Toubib, vous avez une histoire ?
21:17D'après la rigidité cadavérique et la température auriculaire,
21:19je dirais vers les 3-4 heures du matin.
21:21Mais ça reste à vérifier.
21:22Il est mort sur le cou ?
21:23Dès que le coeur arrête de pomper, on arrête de saigner.
21:25Lui, il a perdu au moins 3 litres de sang.
21:27Maintenant, l'alcool fudifie le sang.
21:29Il vaut mieux attendre l'autopsie.
21:30Rien ne parle autant qu'un mort dans les mains d'un légiste.
21:33Vous aurez le taux d'alcoolémie, leur précité à mort,
21:35distance de tir, traces de bagarre éventuelles.
21:37Tout ce qu'on ne voit pas sur le lit du crime.
21:39Merci.
21:40Pas de quoi.
21:41Alors ?
21:42Apparemment, tout colle.
21:43Il y a juste un petit détail qui me chiffonne.
21:44Quoi ?
21:45Le sang.
21:46Pour un mort par mal, c'est l'inverse qui serait bizarre.
21:49Putain, t'as vu ?
21:50C'est un four comme ils ont qu'il en faudrait.
21:52Taverna.
21:53On est en plein par ici.
21:54Il y a un macabre à côté.
21:55Tout ce qui t'intéresse, c'est les appareils ménagers.
21:57Et alors ?
21:58On a une enquête de voisinage à faire, je te signale.
22:00Pas du shopping.
22:01T'as raison.
22:02Cela dit, l'enquête de voisinage, tu t'y colles tout seul.
22:04Nous, il faut qu'on auditionne la victime.
22:06C'est pas possible.
22:08J'ai la tête comme une pastèque, moi.
22:11Tiens, je devais faire un petit break en fausse.
22:13Ça, ça va te détendre.
22:16Nadine, un prénom au goût grenadine.
22:20Vous êtes au téléphone et le monde s'illumine.
22:23J'ai envie de vous écouter encore et encore m'amuse aux cheveux d'or.
22:28C'est pas possible.
22:29C'est pas possible.
22:30C'est pas possible.
22:31C'est pas possible.
22:32C'est pas possible.
22:33C'est pas possible.
22:34C'est pas possible.
22:35C'est pas possible.
22:36C'est pas possible.
22:38C'est pas possible.
22:41Il y avait ça aussi avec.
22:42Eh ben c'est pas Paul ton ancien ?
22:46Ça je crois pas.
22:47Il est passé de l'héroïne aux anti-dépresseurs.
22:49Qui ça peut bien être ?
22:51Un amateur de balle-chèvre.
22:54Vous entendez ?
22:55Ça recommence.
22:57Je voudrais voir le policier tout de suite.
22:59Bonjour madame.
23:00C'est urgent.
23:01Asseyez-vous, je vais l'appeler.
23:05Elle m'aime grave.
23:07M. le Commissaire, je désire porter plainte. Ah, je vous écoute.
23:13Voyez-vous, j'habite dans la cour, et tous les mercredis, j'ai la garde de mes petits-enfants.
23:18Eh bien, je suis choquée par l'attitude de ces gens qui ont des rapports sexuels au vu et au su de tous.
23:24C'est un attentat à la pudeur. Et vous pensez respecter la loi ?
23:28Ce sont sans doute des gamins, et s'ils voulaient, à mon avis, ils ne se rendent même pas compte que tout le monde les voit.
23:35Elle les entend ? Oui, elle les entend, oui. Elle les entend.
23:39Je vous promets que je vais m'en occuper tout de suite. Mais vous vous rendez-vous compte, j'habite juste là.
23:46Elles sont pénibles, les vieilles, cette année. C'est Simone qui serait contente de vous entendre.
23:50Mais pourquoi Simone ? Elle n'est pas vieille, Simone, elle a mon âge.
23:53PJ Saint-Martin. Voilà la panne au PJ qui traîne ici.
23:57Un instant. Le sub des mineurs pour vous. Le sub des mineurs de passer le mois dans mon bureau.
24:04Un chien chaud, ça roule, là. Ça n'a pas l'air d'aller fort.
24:08C'est une vraie journée de merde. Je me demande quand est-ce que ça va s'arrêter.
24:12Des jours comme ça.
24:14Entre mes problèmes de fric, le foyer qui me vire et les bébés enlevés.
24:21On a même un parricide aujourd'hui, alors vous n'allez pas me dire que c'est une journée normale.
24:26C'est à ce point-là que vous cherchez du boulot ?
24:28Non, c'est pour une copine qui vient de Provence.
24:31Elle ressemble bien à votre copine ?
24:32Ouais. Normal, quoi.
24:35J'ai entendu dire que Lily se barre chercher une serveuse.
24:38Vous savez ce bar de nuit vers la gare de l'Est ?
24:42Attention les horaires, c'est 19h, 2h du matin.
24:44Ça lui irait très bien. Justement, elle voulait garder ses journées de libre.
24:50Je vous laisse le numéro de téléphone.
24:53Elle dit qu'il y en avait de la part.
24:55Merci, c'est sympa pour elle.
24:57Et votre verre ?
24:59Non, j'en ai plus besoin.
25:05Ah, bonjour. Ça va ?
25:06Ça va, merci.
25:07Excusez-moi, mademoiselle, j'ai entendu dire que vous travaillez en face.
25:10C'est si rare une si jolie femme dans la police.
25:12Je vous préviens, si c'est pour faire sauter vos pédés, vous fatiguez pas, c'est non tout de suite.
25:18Vous êtes déjà là ?
25:22C'est qui le type à qui tu parlais, là ?
25:24Josée, dans mon bureau.
25:25Je suis sûre de l'avoir déjà vue quelque part.
25:29Ah oui, c'est un journaliste de Paris Matins.
25:31T'es sûre ?
25:32Certaine.
25:35Je voulais pas le tuer. Je suis sûre.
25:42Je voulais juste qu'il arrête.
25:47Qu'il arrête quoi ?
25:50De la frapper.
25:54De lui donner des coups de poing et des coups de pied.
25:59Il hurlait.
26:01Il devenait fou quand il avait bu.
26:06Tu voyais souvent tes parents se battre ?
26:08Non.
26:10La première fois, maman m'avait ramenée dans ma chambre en me disant que c'était des histoires de grands.
26:16Et que je devais dormir.
26:20Et depuis ?
26:22Depuis, quand j'entends qu'il est rentré, qu'il est saoul, je mets mon Walkman.
26:28Et j'attends que ça s'arrête.
26:32Hier soir, tu les as quand même entendus ?
26:35J'avais plus de billes.
26:38Qu'est-ce que t'as entendu ?
26:41Papa était en colère à cause de sa cassette, là.
26:45Maman est allée fermer la porte du salon en disant « tu vas réveiller la petite ».
26:51Et puis il a commencé à gueuler.
26:54Et elle a frappé. Elle a frappé.
26:58C'est à ce moment-là que t'es allée les voir ?
27:02C'est quand maman a appelé au secours.
27:05Quand elle m'a vue, elle a hurlé « appelle la police ».
27:09Mais papa a arraché le téléphone.
27:15Il lui a donné un coup de pied dans la figure.
27:18Pour qu'elle arrête de gueuler comme un porc, il a dit.
27:21Alors j'ai pris son revolver dans sa veste et j'ai crié « arrête, arrête ».
27:29Mais c'est comme si j'existais pas.
27:33Alors j'ai tiré pour qu'il arrête.
27:38Où est-ce que t'as visé quand t'as tiré ?
27:41Je sais plus.
27:43Lui, son dos.
27:46J'ai fermé les yeux.
27:48Pourquoi vous avez pas appelé la police tout de suite ?
27:51Je sais pas.
27:53Maman a dit que j'étais pas responsable, que c'était à cause d'elle.
27:57Qu'on aurait dû partir depuis longtemps.
28:00Que c'était elle qui devait payer, pas moi.
28:04Mais c'est quand même moi qui ai tiré.
28:09Je suis contente que vous l'ayez compris.
28:12J'aimais pas ce mensonge.
28:15J'aimais pas ce mensonge.
28:18Je suis allée en prison.
28:21Ça, c'est les jurés qui décideront au procès.
28:24En attendant, je pense que le juge vous laissera en liberté provisoire.
28:28Vous étiez en légitime défense.
28:31Commissaire Meurteau, PJ Saint-Martin.
28:34Enchanté, Richard Lavoie.
28:37Entrez, commissaire, entrez.
28:43Madame.
28:45Je suis de nouveau locataire.
28:47Très bien.
28:48Lavoie, vous dites ?
28:50Vous portez furieusement bien votre nom.
28:52On n'entend que vous dans la cour.
28:54C'est ça.
28:56C'est ça.
28:57Vous portez furieusement bien votre nom.
28:59On n'entend que vous dans la cour.
29:01Enfin, si on entendait que vous encore.
29:03Mais on vous voit aussi.
29:04Les voisins se plaignent.
29:06Ils sont jaloux.
29:08Est-ce qu'ils se plaignent quand les gens se disputent ?
29:11L'amour, c'est naturel et ça fait de mal à personne.
29:14Il faut leur dire qu'il y en a qui payent pour voir ça.
29:16Exactement.
29:17Ils payent parce qu'ils ont souhaité voir ça.
29:19Personne dans la cour ne vous a demandé un tel spectacle.
29:21Alors, outrage à la pudeur, ça risque de vous coûter cher.
29:23Trois mois à deux ans d'emprisonnement
29:24et 500 à 8000 francs d'amende
29:26selon que le délit est intentionnel ou pas.
29:28Article 330 du code pénal.
29:30Attendez, on ne fait rien de mal là, commissaire.
29:32On est chez nous et tous les deux majeurs et consentants.
29:34On a l'intention de choquer personne ?
29:36On vous promet de faire attention, monsieur l'inspecteur.
29:38Commissaire, je vous le conseille.
29:40Surtout qu'il y a des mineurs dans le public.
29:42Je vous salue.
29:44Au revoir, commissaire.
29:49Ce matin, je donnais des cours de dessin.
29:51Vous le savez bien.
29:52C'est là que vous êtes venu me chercher, devant mes élèves.
29:54De quelle heure à quelle heure, les cours ?
29:56Toute la journée, de 10 à 18h.
29:58C'est parti de chez vous à quelle heure, ce matin ?
30:01À 9h30.
30:03Votre femme faisait quoi, ce matin ?
30:05Elle travaillait.
30:07Elle est journaliste chez Sunset.
30:09C'est un magazine féminin.
30:11Elle est partie de chez vous à quelle heure ?
30:13Un peu après moi.
30:15Elle va au bureau vers 10h00.
30:17Elle est où, maintenant ?
30:19Elle bosse.
30:20Elle est à son club de jeans.
30:22Vous pouvez me noter le nom et l'adresse de son club de jeans, s'il vous plaît ?
30:26Merci, au revoir.
30:28Monsieur Rodier,
30:30votre femme n'a fait que de brèves apparitions au magazine, ces derniers jours.
30:33Ah bon ?
30:36C'est normal.
30:38Une journaliste, ça bouge beaucoup.
30:40Elle a toujours plein de rendez-vous.
30:42Bonjour, c'est l'APG Saint-Martin.
30:44Est-ce que madame Bondiogni est là, s'il vous plaît ?
30:46Où est ma femme ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
30:48Vous connaissez la cousine de votre femme ?
30:50Caroline Russini.
30:52Vaguement, je la vois dans les réunions de famille.
30:54Qu'est-ce qui se passe à la femme ?
30:56Elle vient d'accoucher.
30:58Je sais. Anne-Marie est allée la voir à la clinique au début de la semaine.
31:02Et vous, vous y êtes pas allé ?
31:04Oh non, moi, les bébés.
31:06Quand on n'arrive pas à en avoir,
31:08c'est trop dur de voir ceux des autres.
31:11D'ailleurs, Anne-Marie n'aurait pas dû y aller non plus.
31:13La maternité, voir tous ces bébés-là,
31:16ça l'a complètement bouleversé.
31:18Du coup, j'ai interdit de retourner.
31:20Elle est allée voir sa cousine.
31:22Elle s'est même pas engueulée.
31:24Merci, Nadine.
31:26Jean-Laurent, depuis le début de la semaine,
31:28votre femme est allée tous les jours à la maternité voir sa cousine.
31:31Anne-Marie ?
31:34Elle n'y est pas allée ce matin,
31:36mais on sait qu'elle a acheté des fleurs en face de la clinique,
31:38juste avant qu'un bébé y soit enlevé.
31:40Un bébé ?
31:42Elle n'est ni chez elle, ni au magazine, ni chez ses parents.
31:45Elle est pas à son club de gym.
31:47Mais vous êtes malade !
31:48Votre femme est incapable de faire du mal à un môme.
31:51Il ne s'agit pas de lui faire du mal, mais d'en avoir prié un.
31:54Mais Anne-Marie ne peut pas faire un truc pareil.
31:56Vous la connaissez pas.
31:58Elle est intelligente, sensée, elle est pas folle.
32:00Et puis on a réussi à résoudre ce problème.
32:02On a même été voir un psy exprès pour ça.
32:05C'est vous qui l'avez dit.
32:07Elle a été bouleversée en rentrant de la maternité.
32:09C'est peut-être que pour elle, tout n'est pas réglé.
32:11Il faut que vous nous aidiez à la retrouver.
32:13Pour le bien du bébé, pour le bien de la maman,
32:15et pour votre femme.
32:19Ma femme est innocente.
32:21Je le sais.
32:23Il y a des nouvelles prouvées, Jean-Laurent ?
32:25Allô, ici IPJ Saint-Martin.
32:27Je suis bien à la clinique Geoffroy-Saint-Hilaire.
32:30Les employés de la pharmacie ont confirmé
32:32que M. Lemoyne se prenait des cuits sévères de façon imprévisible.
32:35Les voisins voient souvent sa femme sortir
32:37avec de grosses lunettes noires,
32:39elle parle à personne et elle dit bonjour de loin.
32:41Ça les arrange bien, hein ?
32:43L'histoire des couples, tout simple, surtout pas s'emmêler.
32:45Il faisait pas de bruit, alors ?
32:46C'est de sa faute aussi.
32:48Si elle se fait battre sans rien dire, c'est qu'elle doit aimer ça.
32:50Pour le coup de feu, un témoin a entendu une détonation
32:52à 2h53 exactement.
32:54Il a regardé à sa radio-réveil.
32:56Il a cru que c'était un pneu éclaté, il s'est rendormi.
32:58Pour ce qui est de l'arme,
33:00elle est inscrite au nom de M. Lemoyne
33:02et elle est en sa possession depuis plus de dix ans.
33:04Enfin, la gamine ne devrait pas être poursuivie.
33:06Il y a légitime défense.
33:08Elle cherchait à protéger sa mère.
33:10Alors, t'oublies pas que t'as rendez-vous
33:12avec le légiste pour l'autopsie ?
33:13C'est au directeur d'enquête d'y aller.
33:15Oui, mais un bon directeur d'enquête doit savoir déléguer.
33:17Alors, je délègue.
33:19Je suis allergique aux chloroformes.
33:21Non, mais c'est toi qui étais sur place avec le légiste
33:23à faire tous les relevés.
33:25Je crois que vous êtes tout désigné
33:27pour vous coller une heure de dissection
33:29à l'Institut Médico-Légal, Fauré.
33:35Eh ben, depuis le temps qu'on entend leur voix,
33:37au moins on voit leur visage, maintenant.
33:39Tu vois un visage, toi ?
33:41Merde !
33:43Eh, vous !
33:45Ramenez-moi ce couple en chaleur immédiatement dans mon bureau.
33:48Vous pouvez circuler, vous, quand même.
33:51Fournier, je veux voir deux minutes.
33:53Si, vous.
34:02Cette affaire devient très délicate.
34:04On a le substitut des mineurs sur le dos.
34:06Alors, je me demandais
34:08si vous pourriez pas collaborer avec la Mougie
34:10si vous pensez que ça devient enfin trop...
34:11Pourquoi on a déjà traité les affaires de mineurs
34:13avant qu'il ne soit là ?
34:15Oui, d'accord, mais puisque maintenant il est là.
34:17Les affaires que j'ai commencées, je les ai toujours terminées tout seuls.
34:19Je vois pas pourquoi celle-ci ferait exception.
34:21Écoutez, Fournier, je vous demande
34:23de mettre votre orgueil de côté
34:25et d'accepter de rencontrer le commandant de la Mougie
34:27si vous sentez que vous avez besoin d'aide
34:29avec la petite Lemoyne, c'est tout.
34:31Vous pouvez y aller.
34:33Il faut contourner les récollés, là.
34:35Commandant, ça y est, Florence est sur place.
34:37Je suis prêt à partir.
34:39Très bien, vas-y.
34:41Alors ?
34:43M. Rodier a accepté de nous aider à retrouver sa femme.
34:45Parce que moi, j'ai le substitut qui me harcèle le téléphone
34:47et les journalistes qui m'attendent dans l'entrée.
34:49Alors, où on en est ?
34:51On est en train de mettre au point l'interpellation.
34:53Toujours dans l'hypothèse où ce serait Anne-Marie Rodier
34:55qui aurait l'enfant.
34:57Ah, parce qu'on ne sait toujours pas qui a fait le coup.
34:59Bravo, ça avance.
35:01On n'a pas totalement exclu la piste du délinquant sexuel.
35:03Marie est en train de vérifier le fichier.
35:05Mais qu'est-ce que je vais dire à tous ces gens, moi ?
35:07Surtout que j'ai la vraie maman du bébé qui débarque avec ses parents.
35:08C'est pas possible avec un bébé dans les bras.
35:10Bonne nouvelle. Allez, dépêchez-vous et bonne chance.
35:12Merde, mais qu'est-ce qu'on fait avec les journalistes ?
35:14Laissez-moi une seconde. Je m'en occupe.
35:16Excusez-moi, s'il vous plaît.
35:18On fait notre boulot, nous.
35:20Oui, ben, nous aussi, merci. Allez, c'est par là.
35:22Libérez le passage, s'il vous plaît.
35:24La liberté de la presse, ça vous dit quelque chose ?
35:26Elle demande un rançon ou pas ?
35:28Et selon vous, est-ce que c'est la voix d'un psychopathe ?
35:30Je n'ai rien à vous dire sur cette affaire.
35:32Vous dégagez l'accès, s'il vous plaît.
35:33Ah, pardon.
35:35Bon, vous descendez de mon pot de fleurs ?
35:37Un parricide ? Comment ça ?
35:39C'est ce qu'il a dit, un parricide.
35:41Le parricide est fourni et je m'en occupe.
35:43Mesdames, messieurs, je suis le commissaire Meurteau.
35:45Je suis tout disposé à répondre à toutes vos questions
35:47à condition que nous déplacions de manière à ne pas gêner l'entrée.
35:49C'est par là, d'accord.
35:51Est-ce que vous connaissez les ravisseurs ?
35:53Je veux savoir comment ces fouillemaires
35:55sont déjà au courant pour le parricide.
35:57J'en ai aucune idée.
35:59Tu sais bien qu'ils savent tout bien avant nous.
36:01Je te demande de maîtriser la situation.
36:03C'est à toi de protéger les droits de la mineure
36:05en dépit des événements.
36:07Ce n'est pas aux autres de s'arranger
36:09pour assurer ta tranquillité.
36:11La voie est libre.
36:13On y va, je passe devant.
36:34Bien.
36:36La balle a touché une artère secondaire,
36:39juste là.
36:41Vous voyez, là, on voit très bien le trou.
36:43C'est une artère périphérique qui passe par l'épaule
36:45et à mon avis, il a mis une bonne trentaine de minutes
36:47pour se vider de son sang.
36:49Il n'est pas mort sur le coup, alors ?
36:51Pourtant, sa femme dit qu'il était inconscient.
36:53Elle lui a même tâté le poux et il n'a rien senti.
36:55Ça, tout dépend comment elle l'a pris.
36:58Si je vous fais ça,
37:00il y a deux chances sur trois pour que je sente rien.
37:01Par contre, je sais pourquoi il était inconscient.
37:03Venez voir.
37:06Vous voyez, cette marque au milieu des cheveux ?
37:08Elle a été faite par un objet contendant.
37:10Alors, j'ai vérifié les relevés
37:12et j'ai retrouvé le sang de la victime sur un chenet.
37:14Il a dû se cogner en tombant.
37:16Alors, vous pensez qu'il s'en serait sorti
37:18si le samuel était intervenu juste après le coup de feu ?
37:20Peut-être que oui, ou peut-être que non.
37:23Merci.
37:25Bon, alors, vous dites que vous ne voulez pas choquer le voisinage.
37:27D'accord, mais ça ne nous empêche pas de garder les fenêtres.
37:28Grandes ouvertes !
37:30Ah, Leonetti, entrez, asseyez-vous.
37:32Vous allez saisir un PV.
37:34Un PV ?
37:36On va encore devoir payer ?
37:38Comment ça, encore ?
37:40Vous êtes déjà accoutumier des faits ?
37:42C'est pas une coutume.
37:44C'est plutôt une nécessité.
37:46Mais enfin, ça t'excite aussi, non ?
37:48Il n'y a pas que moi.
37:50Je ne dis pas le contraire,
37:52mais j'explique à monsieur l'inspecteur pourquoi on est là.
37:54Richard ne peut plus jouir sans s'exhiber.
37:56On a déjà eu une amende.
37:58Et c'est à cause de ça qu'on s'est fait virer
38:00de notre dernier appartement.
38:02Comment je qualifie ça dans le PV, moi ?
38:04Mais vous connaissez la formule, vous avez l'habitude.
38:06Je suis désolé de nier à la bonne qualité
38:08de vos relations sexuelles,
38:10mais je suis quand même obligé de vous coller une amende.
38:12Vous êtes en infraction,
38:14et si vous récidivez, ce sera une mise à l'épreuve
38:16assortie d'une condamnation de sursis.
38:19Franchement, un sexologue vous coûterait moins cher.
38:23Si jamais mon orgasme dépend
38:26de la présence de spectateurs,
38:28ça vous va ?
38:59L'appartement est là-haut, au deuxième étage.
39:01Vous voyez le balcon ?
39:03Anne-Marie Rodier est sortie seule
39:05pour déposer un gros sac de voyage
39:07dans le coffre de sa voiture.
39:09Ensuite, elle est allée à la banque
39:11dans une rue derrière où elle a vidé son compte,
39:13et là, elle est rentrée chez elle.
39:15Elle se prépare à se barrer avec le monde.
39:17Il va falloir être extrêmement rapide
39:19avec un maximum de précaution.
39:21On ne sait pas encore si elle est complice,
39:23donc ça ne nous laisse aucune marge d'erreur.
39:25Je ne comprends pas pourquoi on n'y va pas directement.
39:26Parce que c'est trop dangereux,
39:28psychologiquement, elle est trop fragile.
39:30On ne sait pas de quoi elle est capable
39:32si elle voit des flics et peut tenter de tuer le bébé
39:34ou de se suicider.
39:36Le but est de la faire sortir à l'extérieur de l'immeuble
39:38et de la séparer du bébé au plus vite.
39:40Vous mettez en planque devant son appart.
39:57On en prend des précautions.
39:59Ce n'est quand même pas un terroriste armé jusqu'aux dents.
40:03Tiens, mets-toi là-haut.
40:05Un nourrisson de cinq jours entre les mains,
40:07crois-moi, c'est bien pire qu'une arme.
40:14Commandant, elle est dedans avec le bébé.
40:16Je m'en planque.
40:18Elle est bien chez vous, M. Ollier.
40:20C'est à vous de jouer maintenant.
40:26On n'allait pas lui faire de mal.
40:28Elle est déjà assez malheureuse comme ça, non ?
40:30Mais Jean-Laurent, si on a décidé de monter cette opération ensemble,
40:32c'est justement pour que tout se passe bien
40:34et que personne ne soit blessé.
40:39C'est le répondeur.
40:41Mais laissez un message, elle entendra.
40:45Chérie, c'est moi.
40:47Tu es là ? Non ?
40:49Je ne sais pas où tu es.
40:51J'ai appelé le magazine, j'ai laissé un message sur le portable.
40:53C'est juste pour te dire que j'ai fini plus tôt
40:54et que j'ai invité les Ripstein à dîner.
40:56Mais ne t'inquiète pas, je m'occupe de tout.
40:58Je fais les courses et je serai à la maison dans un quart d'heure.
41:03Je t'aime.
41:06Super, merci.
41:25Elle ouvre la porte.
41:27Je vais faire une petite promenade.
41:29Tu vas voir.
41:31Viens, viens, mon chéri.
41:36Allons, je t'embrasse.
41:38Oh que tu es beau, mon ange.
41:40Non, non.
41:42On ne va pas prendre l'ascenseur.
41:44On va prendre les escaliers.
41:47Elle descend par les escaliers.
41:55Christophe, Laurence, faites attention.
41:57Elle va apparaître d'une seconde à l'autre.
41:59Personne ne bouge.
42:24Elle remonte chez elle.
42:26C'est vous qui intervenez.
42:29Donne-moi ton appareil, toi.
42:33Connard, va.
42:43Oh, mon bébé.
42:45Mon bébé.
42:48Oh, oh, oh.
42:50Oh, tu m'as fragilisée.
42:52Tu t'es fait mal.
42:54Tu m'emmènes à l'hôpital, vite.
43:00Salmari.
43:03Salmari.
43:09Je n'y porte pas cette humeur de mort.
43:12Ça me poursuit.
43:14Tu penses à autre chose ?
43:16Je ne sais pas, moi.
43:18À Jocelyne ?
43:20Tu parles de réconfort.
43:22Elle m'oblige à partir avant que mes enfants se réveillent.
43:24Comme si j'étais un amant de passage.
43:27L'épreuve, c'est rien.
43:29C'est comme ça, les bonnes femmes.
43:30Ça aime bien nous tester.
43:32Ça les fait marrer.
43:34Tiens, c'est le truc que j'ai trouvé.
43:38Le coup d'optopsie, on ne le fera plus.
43:40Alors, il paraît que le mort était vivant.
43:43En tout cas, il n'est pas mort tout de suite après le coup de feu.
43:45Sa femme le savait ?
43:47C'est la grande question.
43:49Elle aurait pu le sauver ?
43:51Peut-être. Le légiste n'a pas pu affirmer le contraire.
43:52Alors, ça serait de la non-assistance à personne en danger, ça ?
43:55Écoutez, on pourrait peut-être lui foutre la paix à cette pauvre femme.
43:58Ça fait dix ans qu'elle est martyrisée par ce type.
44:01Sa fille intervient avant qu'il la tue,
44:03alors qu'elle sache qu'il est encore un peu vivant ou complètement mort, franchement.
44:07Je ne suis pas d'accord, Bernard.
44:08Si on commence à faire des exceptions, la loi n'est plus la loi.
44:11Écoutez, voyez ça au plus vite,
44:13parce que le substitut voudrait boucler avant la fin de la journée.
44:16Patron ?
44:17Les mozzantis sont arrivés.
44:18Ah.
44:23T'as une tâche rouge, là.
44:25Ça ?
44:26Non, c'est de pleurer.
44:28Le médecin des urgences médico-judiciaires a constaté d'anciennes fractures.
44:32La cloison nasale déplacée,
44:34la perte significative de la vision d'un œil, etc.
44:40Pourquoi vous n'avez pas réagi devant tant de violence ?
44:43Je voulais dire que j'avais peur de lui.
44:47Madame Lemoyne,
44:48vous nous avez aussi dit que vous avez d'abord fait sortir Aurélie du salon
44:52avant de revenir auprès de votre mari.
44:54Oui.
44:55Combien de temps êtes-vous restée avec Aurélie avant de retourner au salon ?
45:00Une dizaine de minutes.
45:03Elle criait qu'il fallait appeler la police, qu'elle avait tué son père.
45:07Je lui ai dit de rester dans sa chambre,
45:09que j'allais voir.
45:11Je suis retournée vers mon mari.
45:13Il était bien mort.
45:14Vous avez aussi dit que vous avez fait sortir Aurélie du salon
45:16avant de revenir auprès de votre mari.
45:18Il était bien mort.
45:19Vous avez aussi pris son pouls, c'est bien ça ?
45:21Oui.
45:23Montrez-moi comment vous avez fait.
45:33Là, je le sens.
45:35Pourquoi prenez-vous le pouls de cette manière,
45:37et pas avec le pouls comme on le fait souvent ?
45:39Parce qu'on a une veine dans le pouls.
45:41On risque de confondre son propre pouls avec celui à qui on le prend.
45:44Comment avez-vous appris tout ça ?
45:45J'ai fait des études d'infirmière.
45:48Madame Lemoyne,
45:49votre mari a perdu trois litres de sang,
45:51et pas en dix minutes,
45:52puisque c'est une artère secondaire qui a été touchée.
45:55Quand vous êtes revenue le voir, il saignait encore.
45:57Mais je ne l'ai pas vu saigner.
45:59Si votre mari saignait, c'est que son cœur battait.
46:01Si son cœur battait, c'est qu'il était encore vivant.
46:03Mais je ne l'ai pas vu saigner.
46:05Je ne l'ai pas bougé.
46:06Je suis retournée tout de suite vers ma fille.
46:08Oh là là !
46:11Madame Lemoyne,
46:12vous êtes une femme battue,
46:13ça jouera en votre faveur.
46:15Et Aurélie ne sera accusée que de tentative d'homicide.
46:24Quand je l'ai crue morte,
46:25j'ai été prise d'un soulagement.
46:28J'en ai défini des crises, des coups.
46:32Enfin, on était tranquilles.
46:35Alors quand j'ai senti que son cœur battait encore,
46:37mais qu'est-ce que j'ai eu peur ?
46:39Mais qu'est-ce que j'ai eu peur ?
46:40J'ai eu peur que ça recommence.
46:44Aurélie était dans sa chambre,
46:45alors lui, je l'ai laissé là.
46:49Je suis retournée m'occuper d'elle.
46:52Vous savez pas ce que c'est que d'avoir peur tout le temps.
46:54Je regrette de rien.
47:02Je veux qu'on me rende mon enfant.
47:05Anne-Marie, vous n'avez pas d'enfant.
47:08Non.
47:10C'est celui de ma cousine.
47:12C'est elle qui m'a demandé de le garder.
47:15Comment s'appelle votre cousine ?
47:17Je ne peux pas dire son nom.
47:19Et puis, c'est un enfant adultérant.
47:23Ma cousine ne pouvait pas le garder.
47:25Elle voulait me le confier.
47:28Il était dans la chambre,
47:29à côté de celle de ma cousine.
47:32Toujours tout seul.
47:36Moi, je l'aurais jamais laissé sans surveillance.
47:40Un bébé !
47:43J'en ai profité
47:45pour le prendre dans mes bras.
47:51Il n'a pas été surpris.
47:53Il n'a pas été surpris.
47:56Il n'a pas pleuré.
47:59Comme s'il attendait
48:02une vraie maman.
48:05Il m'attendait quoi ?
48:07Alors, vous avez pris son sac
48:09et vous êtes partie avec lui ?
48:11J'en veux un enfant à moi.
48:20Pas un crime.
48:23Je sais ce que c'est que d'attendre un bébé, vous savez.
48:27À 16 ans, j'étais enceinte.
48:29J'ai dû le faire passer, il y a eu des séquelles.
48:32L'an dernier, j'ai failli en avoir un autre par fécondation in vitro.
48:35Cinq semaines et deux jours, je l'ai gardé.
48:38C'était une fille.
48:39Je le sais.
48:42Depuis, plus rien.
48:45J'ai tout essayé.
48:48Ça ne marche plus.
48:50Que comptez-vous faire du bébé ?
48:53Le ramener.
48:55Je savais bien que je ne pouvais pas le garder.
48:58J'ai passé une journée avec lui.
49:01On était si bien ensemble.
49:04Je n'ai pas eu le courage de m'en séparer.
49:07Un enlèvement d'enfant est un crime, madame.
49:10Selon les articles 354 et 355 du Code pénal,
49:14vous êtes passible de dix ans d'emprisonnement.
49:18Pourquoi je n'arrive pas à garder un enfant ?
49:23Nadine.
49:24Un prénom au goût grenadine.
49:26Vous êtes au téléphone et le monde s'illumine.
49:30J'ai envie de vous écouter encore et encore.
49:33Mamuse aux cheveux d'or.
49:35C'est pour vous montrer à tous à quel point je suis un amour.
49:38Parce que vous avez tendance à l'oublier.
49:42Et qui vous a envoyé une connerie pareille ?
49:44C'est pas une connerie, c'est un mot d'amour.
49:47Vous aimeriez bien en recevoir autant, jaloux.
49:50Je ne sais pas qui me l'a envoyé.
49:52J'attends qu'il éclare sa flamme.
49:55Enfin, j'ai des soupçons sur quelqu'un.
49:56Mais je vous dis même à qui.
49:58Au revoir.
49:59Bonsoir, capitaine.
50:00Bonsoir, Nadine.
50:01Je viens d'avoir le substitut.
50:03Aurélie est mise en examen pour couébler sur volontaire par arme à feu,
50:06ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
50:08Compte tenu de la légitime défense avérée, ça devrait s'arranger pour elle.
50:11Et sa mère ?
50:12En assistant sa personne en danger, au pire, c'est deux ans de prison.
50:16Elle devrait pouvoir rester en liberté provisoire en attendant.
50:20Bonsoir.
50:22Bonsoir.
50:25Excuse-moi.
50:27Je ne pouvais pas faire autrement.
50:29Je t'aime.
50:30Je suis désolé, vous ne pouvez pas vous parler.
50:33Bonsoir.
50:34Bonsoir.
51:03Ah, au fait, commandant.
51:05Laissez-moi vous féliciter.
51:06Vous avez mené cette affaire d'une main de maître.
51:08Merci, commissaire.
51:09J'avais une bonne équipe.
51:11Bonsoir.
51:12Bonsoir.
51:33Bonne soirée, Chloé.
51:34Au revoir.
51:35Et bravo, bon boulot.
51:36Merci, commandant.
51:39Allô, Marie-Jo ?
51:40C'est Alain.
51:41Oui, Alain, pourrai.
51:43Tu te restes une table pour deux, pour ce soir ?
51:46Attends un instant.
51:47T'es toujours OK pour le petit ponche ?
51:49Tu sais, l'antillais de la rue des martyrs.
51:52Finalement, tu sais, je crois que c'est pas une très très bonne idée qu'on dîne ensemble ce soir.
51:57Je te rappelle.
51:58Ah bon ?
51:59Bah quand alors ?
52:01Je sais pas.
52:04En tout cas, plus tard.
52:07Allez !
52:09À demain.
52:12Ouais, à demain.
52:19Bonjour.
52:21C'est moi qui vous ai appelé tout à l'heure pour la place.
52:23Ah, entrez, mademoiselle.
52:24C'est vous, Chloé ?
52:25Oui.
52:26Asseyez-vous.
52:28Vous avez déjà travaillé dans un bar ?
52:30Oui, oui.
52:31Ici, c'est un peu différent, c'est un bar de nuit.
52:34Ah mais ça me va très bien.
52:35C'est exactement ce que je cherche.
52:37Le salaire, c'est le smic, plus les pourboires.
52:39Vous pouvez atteindre les 10 000 francs par mois, si vous vous débrouillez bien.
52:43Et je commence quand ?
52:44Bah, tout de suite, si vous êtes libre.
52:46Pas de problème.
52:47Venez, je vais vous montrer votre costume.
52:49Et je vous préviens, c'est pas un costume.
52:51Venez, je vais vous montrer votre costume.
52:53Et je vous préviens, si c'est du topless, c'est pas la peine.
52:55Rassurez-vous, la clientèle du Lily's Bar, elle est plus choisie.
53:22Always pleasing
53:24Delicious wishes in my dream
53:29So delightful
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