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P.J. — Inceste | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 4 – ÉPISODE 37 – DVD N° 10
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 4
DVD N° 10
ÉPISODE : 37
Titre : Inceste
Série : PJ
Pays d'origine : France
Chaîne d'origine France 2
Diffusion originale : 13 avril 2001 - 30 novembre 2001
Éditeur : Polygram Collection

Scénariste : Claire Lemaréchal
Réalisateur : Benoît d'Aubert
Première diffusion : France : 13 avril 2001 sur France 2
Invités : Annie Mercier : Mme André, Tomer Sisley : Said, François Viaur : Armand Billard
Résumé : À la suite de l'agression d'un client dans un bistrot, Vincent organise une planque devant l'établissement qu'il soupçonne être le théâtre d'un racket organisé. Entretemps, une femme porte plainte contre son ex-mari actuellement remarié, qu'elle accuse d'attouchements sur leur fils Florent, jeune adolescent de quatorze ans. Interrogé, le garçon confirme. Franck et Agathe auditionnent alors la nouvelle famille du père. Or l'homme a tout du citoyen honnête auquel personne ne connaît de penchants pédophiles. Au commissariat, une vieille dame porte plainte pour le vol de son canari.

Classification : Policier
une production telfrance

Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier

scénario
frédéric krivine
jean-dominique de la rochefoucauld

adaptation et dialogues
frédéric krivine

musique
richard galliano
éditions francis drefus music

réalisation
gérard verges

PolyGram Collection
une production Telfrance

Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 50:22
Transcription
00:30Générique
00:33...
00:55Il s'est battu dans le bar avec un autre type.
00:57Il est pas mal esquinté. 7 jours d'arrêt de travail.
00:59Enfin de travail.
01:00On peut pas en tirer grand chose pour le moment.
01:02Et l'autre, il est où ?
01:03Il s'est barré, on est arrivés trop tard.
01:05Y a des témoins ?
01:06La patronne, c'est tout.
01:07Allez, on va boire un verre.
01:09Un petit coup pour la soudure.
01:11Bonjour madame.
01:12Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:14Rien de bien grave.
01:15Comme je l'ai dit à votre collègue,
01:16deux clients qui avaient un coup dans le nez.
01:18Y en aura un qui aura dit quelque chose de déplaisant à l'autre.
01:21C'était vraiment pas la peine de vous déranger pour ça.
01:23Quand même.
01:24Vous avez assisté à la bagarre ?
01:26Non, elle était chez nous.
01:28On habite juste au-dessus.
01:30C'est rien, ma chérie, c'est rien.
01:34Elle a eu un accident et depuis, elle est plus très...
01:39Pas d'autres clients dans le café ?
01:40Non, je venais juste d'ouvrir.
01:42On va vous demander de nous accompagner au commissariat pour la déposition.
01:44Maintenant ?
01:45J'ai pas vraiment le temps, là.
01:47Et puis, il va y avoir du monde.
01:49En plus, je peux pas la laisser toute seule.
01:53Ok.
01:55Vous les connaissez, les deux clients ?
01:57Armand, là, celui qui est blessé, oui, c'est un habitué.
02:00Quant à l'autre, celui qui s'est enfui, non, je l'ai jamais vu.
02:03Ils étaient ivres tous les deux ?
02:04Surtout Armand.
02:06Depuis la mort de sa femme,
02:07il passe ses nuits à jouer à la belote avec les picolos du quartier
02:09et puis il vient échouer chez moi à l'ouverture.
02:11Et l'autre type, vous pouvez me le décrire ?
02:13Assez grand, la trentaine, le blond.
02:18Vous passez dans la journée au commissariat pour déposer plainte ?
02:20Déposer plainte ? Mais c'est vraiment pas la peine, écoutez.
02:23C'est rien que de la vaisselle, j'en ai plein mes armoires.
02:25Alors consignez la déposition.
02:33Vous voulez bien me suivre ?
02:43Commandant, une histoire avec un mineur.
02:45Bonjour madame, commandant de la bougie.
02:47Salut.
02:48Votre fils ?
02:49Oui.
02:50C'est à cause de son père.
02:52On peut pas parler ailleurs ?
02:54Oui, bien sûr.
02:55Agathe, tu es libre ?
02:56Tu peux apporter un machin électronique pour le jeune homme ?
02:58Non, il aide la lecture.
02:59Bon, ben c'est parfait.
03:01Comment tu t'appelles ?
03:02Florent.
03:03Florent.
03:04Bien, Florent.
03:05On va t'installer ici,
03:07pendant qu'on parle avec ta mère
03:09et puis après on va venir te chercher, d'accord ?
03:11Il pourrait pas venir avec nous ?
03:12Ça le concerne.
03:13Non, non, je préfère vous entendre vous toute seule d'abord madame.
03:19Ce sera pas long.
03:25Asseyez-vous, je vous en prie.
03:33Alors, vous vouliez nous voir à cause de son père, dites-vous ?
03:36Oui.
03:37Voilà.
03:39Dimanche soir en rentrant de chez Stéphane,
03:41c'est son père.
03:42Depuis notre divorce il y a un an et demi, il y va tous les week-ends.
03:45Florent n'était vraiment pas bien.
03:47Il a refusé de manger.
03:48Enfin, je l'ai pas forcé.
03:50Et je l'ai envoyé à la salle de bain.
03:52Et là, il a pas voulu se doucher non plus.
03:54J'ai insisté.
03:55Faut bien qu'il se lave quand même.
03:57Et tout à coup, il s'est mis à pleurer.
04:00À pleurer.
04:02Je l'avais jamais vu comme ça.
04:05Et alors ?
04:07Mais alors, je l'ai pris dans mes bras et je lui ai demandé ce qu'il se passait.
04:11Et là, il m'a avoué que...
04:13que son père l'avait touché.
04:16Touché ?
04:17Oui.
04:18Sous la douche, au rugby.
04:21Comment il vous a dit ça exactement ?
04:23Il a dit je veux plus y aller.
04:25Papa m'oblige à faire des choses dégueulasses, je veux plus.
04:28Je lui ai demandé ce que son père lui faisait.
04:31Il m'a avoué que son père le masturbait.
04:35C'était la première fois qu'il vous en parlait ?
04:37Oui.
04:38Mais il m'a dit que c'était pas la première fois que son père...
04:42J'ai pas osé l'interroger.
04:44Il était tellement bouleversé.
04:46D'habitude, avec son père, comment ça se passe ?
04:48Mal.
04:49Il y va toujours à reculons.
04:50Il a toujours mal à la tête, mal au ventre.
04:54Moi, j'ai pensé qu'il était perturbé à cause du divorce.
04:56Je pouvais pas imaginer.
04:58Sexuellement, avec votre mari, comment ça se passait ?
05:02Mais...
05:04Bien, enfin, normalement.
05:06Et qu'est-ce qui vous a séparé ?
05:09Florent.
05:11Je crois que c'est Florent, justement.
05:13Son père était jaloux de notre complicité.
05:15Quels étaient leurs rapports, à tous les deux ?
05:18Il voulait à tout prix en faire un sportif.
05:20Alors que Florent, il est comme moi.
05:22Il aime lire, jouer à des jeux de société.
05:24Et avant votre divorce, vous n'avez rien remarqué d'inquiétant
05:27dans son comportement avec votre fille ?
05:29Non.
05:31Non, je jouais pas.
05:33Bon, écoutez, on va entendre votre fils.
05:35Vous patienterez à côté ?
05:36Je préférais être là. Vous savez, il est très fragile.
05:39Dimanche soir, après m'avoir parlé, il a vomi.
05:41Il a été malade.
05:43Je l'ai gardé à la maison hier pour qu'il se repose,
05:45mais j'ai peur que le fait d'en reparler...
05:47Non, ne vous inquiétez pas.
05:49C'est drôlement plaisir de te revoir en forme.
05:51Ça pouvait que remonter.
05:53Ça va mieux, toi ?
05:54Je dois rendre les clés de chez Mathilde aujourd'hui.
05:56J'essaie de pas trop y penser.
05:57Il a pris mon bureau ?
05:59Il est très mandant.
06:01Moi, je vais où ?
06:09Capitaine.
06:11Il a été agressé ce matin. Il veut porter plainte.
06:13Oui ?
06:14Oui, j'ai été agressé ce matin au café du Grillon.
06:17C'est le café où était Agathe.
06:19Est-ce qu'elle l'entendra, là ?
06:20C'est que la mougie l'a récupérée.
06:22Ah, ça commence bien.
06:24Christophe, tu peux monter ? Je suis en cuisine. J'arrive.
06:27Vous avez les PV, Nadine ?
06:28Oui, je vais vous les chercher.
06:32Allez !
06:34Bon, alors, moi, je porte plainte, monsieur.
06:36Non, mais c'est vrai.
06:37J'étais tranquillement en train de boire mon petit ballon
06:40quand arrive notre individu.
06:42Je lui fais de la place.
06:44Il ne me dit pas bonjour.
06:46Bon, je ne me formalise pas, mais tout de même, non ?
06:48Et puis ?
06:49Il commande un café, madame Andrée le sert.
06:51Il ne dit pas merci.
06:53Alors, là, j'interviens.
06:55Il me dit, ta gueule, ivrogue !
06:57Alors, là, non, forcément, je m'énerve.
06:59Ce n'est pas des façons de répondre aux gens, non ?
07:01Visiblement, ça ne lui a pas plu.
07:03Oui, je sais. Vous allez me dire que je l'ai cherché.
07:06Mais tout de même, c'est une question de respect.
07:08C'est vrai, moi, je ne suis pas raciste.
07:10Les Arabes de ma génération, ils sont bien élevés.
07:13Mais les jeunes...
07:14Attendez, il était arabe, le type ?
07:16Arabe, cabine, berbère, ce que vous voudrez.
07:20Moi, je ne suis pas ethnologue.
07:22Je suis chef d'entreprise.
07:24En fait, je suis chef d'entreprise.
07:26Je ne suis pas ethnologue.
07:27Je suis chef d'entreprise.
07:29Enfin, j'étais.
07:30La patronne nous a dit qu'il était blond.
07:32Je ne dis pas blond.
07:33Ou alors, vous, vous êtes platine, comme Marilyn.
07:36Excusez-moi, mais vous êtes sûr de vous en souvenir précisément ?
07:39Monsieur, j'avais bu un verre ou deux.
07:41C'est vrai.
07:42Il ne l'a pas à reconnaître.
07:43Surtout que je le connais, le Lascar.
07:45Il vient tous les mardis matin chez Mme André.
07:47Tous les mardis, mais...
07:50Elle a dit qu'elle ne l'avait jamais vu.
07:52Vous connaissez son nom ?
07:53Ah non, il n'est pas...
07:55Genre, cousin.
07:56Plutôt fier, vous voyez.
07:58Moi, ça m'est égal, mais c'est pour Mme André.
08:00Je n'aime pas qu'on manque de respect aux femmes.
08:03Bon, j'ai pu comprendre qu'elle lui devait de l'argent.
08:06Mais ce n'est pas une excuse, quand même.
08:08Elle lui devait de l'argent ?
08:09Je ne sais pas.
08:10Moi, je ne m'occupe pas des affaires des autres, mais...
08:12Il a dit, je repasse pour mon fric.
08:14Ou je repasse tout à l'heure pour mon fric.
08:17Je ne sais plus, parce qu'après, il me renvoyait à son point de réfuge.
08:20J'étais tellement fort que je suis tombé de mon tabouret et...
08:23Paf ! Arcade fendu.
08:25Bien, on va prendre votre plainte, vous vous appelez ?
08:27Armand Guillard.
08:29Il est fiable, ce type ?
08:31Je ne vois pas bien pourquoi il aurait inventé tout ça.
08:33C'est que ça ne colle pas du tout avec les déclarations de la patronne.
08:36Vous en pensez quoi, Fournier ?
08:38Elle ne veut pas porter plainte, ça sent le faux signalement.
08:40Comme en plus, elle lui doit de l'argent.
08:42Peut-être.
08:43J'ai pas mal fréquenté les tripots ces derniers temps.
08:45Non, sérieusement, j'ai cru m'apercevoir qu'il y avait une recrute d'essence de raquettes en ce moment.
08:49Ce qui est bien avec vous, Fournier, c'est que même quand vous...
08:52Enfin, vous ne perdez jamais votre âme de flic.
08:54Bon, moi, ce qui me chiffonne, c'est que...
08:56le raquetteur a pris le risque de parler d'argent devant un témoin.
08:59Un témoin, il était tellement bourré, c'est déjà un miracle qu'il se souvienne de quelque chose.
09:03Ouais. Et alors, vous allez faire quoi avec tout ça ?
09:06On peut réinterroger la patronne.
09:08On parlera pas.
09:10Si elle sait qu'on le cherche, elle va le prévenir et on ne pourra plus rien faire.
09:13On voudrait mieux monter un flag.
09:15Si elle lui doit de l'argent, il va revenir.
09:16Vous avez raison. Si c'est un raquetteur, c'est forcément un homme de main.
09:18Le patron ne fait jamais le sale boulot.
09:20Un type comme lui doit rendre des comptes. Il n'attendra pas dix ans pour récupérer son flic.
09:23Bon, qu'est-ce qu'on fait du témoin ?
09:26Un bon dégrisement pour la journée ?
09:28Ça lui fera pas de mal et on est sûr qu'il va pas nous griller notre planque.
09:30Non, attends. Attention, attention.
09:31Pour que ça tienne, il faut que vous ayez l'échange de pognon entre la patronne et le raquetteur en direct.
09:36Bon, alors, vous me prenez combien d'hommes pour ça ?
09:38Pour être en journée syndicale, alors, Léonetti, Mathieu et...
09:41Et c'est tout.
09:42C'est pas beaucoup, mais ça ira.
09:44Je suis content de le voir en forme, Fournier.
09:47J'ai constaté que j'étais attendu à bras ouverts.
09:50Désolé, mais il est commandant.
09:52Et puis je vous rappelle que vous n'avez pas tellement été présents il y a dernier temps.
09:56Vous devriez songer à monter en grade, Fournier.
09:58Sinon, ces types-là vont marcher dessus allègrement.
10:00Je suis très bien comme ça.
10:01Peut-être.
10:02Mais sachez que ni vous ni moi n'avons de place dans leur plan de carrière.
10:05On va quand même pas laisser la police à ces jeunes loups.
10:09Allez, pensez-y.
10:10Pensez-y, hein.
10:17Oui, Nadine ?
10:18Une dame pour vous à la réception.
10:20Quoi ?
10:22Qu'est-ce qu'il se passe ?
10:23Je l'ai mise là en attendant.
10:25Comment ?
10:28Bonjour, madame.
10:29Qu'est-ce qui vous arrive ?
10:30Rien de grave, j'espère ?
10:32On a enlevé Georges.
10:37En rentrant de notre promenade au parc,
10:39je l'ai emmené directement à la cuisine, comme tous les matins.
10:42Il aime bien, il y a le soleil.
10:44Bref, je l'ai laissé se repousser.
10:46Et quand je suis revenue...
10:48Il est disparu. Plus de Georges.
10:50Vous êtes sûre que vous ne l'avez pas laissé au parc ?
10:52Vous voulez dire que je l'aurais oublié ?
10:54Non, non, non. Si vous êtes sûre...
10:56Vous allez faire une enquête, n'est-ce pas ?
10:58C'est que, voyez-vous, Georges n'est pas quelqu'un de tout à fait ordinaire.
11:02Évidemment, c'est pas quelqu'un d'ordinaire, c'est mon compagnon.
11:05C'est ce que j'ai expliqué au téléphone aux journalistes
11:08qui viennent m'interviewer demain
11:10au sujet de la solitude des personnes âgées.
11:12Moi, je ne suis pas seule.
11:13Georges...
11:15Je vous les enverrai.
11:16Comme ça, vous leur expliquerez pourquoi la police ne fait rien pour retrouver mon Georges.
11:19Calmez-vous, madame. Calmez-vous.
11:21Bon, je vais voir ce que je peux faire.
11:23Enlever avec la cage.
11:25Toute dorée, toute belle.
11:26La cannerie avec sa cage dorée ?
11:28Ça change tout, ça.
11:29De toute façon, je vais rester ici pour vous aider.
11:31Non, non, madame. Ce ne sera pas nécessaire.
11:33Le mieux, voyez-vous, c'est que vous rentriez chez vous...
11:36Je vais vous expliquer.
11:37Au cas où...
11:38Ah oui, c'est vrai, ils peuvent t'appeler pour la rançon.
11:40Voilà, c'est ça ?
11:41Alors, rentrez chez vous et puis, tenez-nous au courant.
11:43Allez, au revoir, madame.
11:44On s'en occupe.
11:58Tu vois, on va te filmer pendant que tu parles.
12:00Comme ça, tu n'auras pas à recommencer plusieurs fois. D'accord ?
12:02D'accord.
12:07Audition de Florent Ferrandini.
12:09Mardi 14 mai, 10h30.
12:15Dis-moi, Florent.
12:17Tu passes tous les week-ends avec ton père ?
12:19Oui, et aussi des fois les mercredis.
12:22Alors qu'avant, les mercredis, j'allais chez ma grand-mère.
12:24C'était mieux.
12:25Mieux qu'avec ton père ?
12:26Oui, on allait au cinéma.
12:29Qu'est-ce qui ne va pas avec ton père ?
12:31Par exemple, le week-end dernier, comment ça s'est passé ?
12:33Il m'a forcé à se doucher avec lui.
12:38Et...
12:40Il m'a...
12:42Masturbé.
12:44C'était la première fois que ça arrivait ?
12:46Non.
12:47La deuxième.
12:49La première fois, c'était aussi au club de rugby ?
12:52Non, c'était chez lui.
12:54Pendant qu'Alexandre fêtait ses 14 ans.
12:56Il était chez son père.
12:58On était tout seul.
12:59Et il a voulu qu'on prenne une douche tous les deux.
13:01Alexandre ?
13:03Oui, c'est le fils de la nouvelle femme de mon père.
13:06Et ce week-end, c'était où, la douche ?
13:08Au club de rugby.
13:10Après le match avec Alexandre.
13:12Mais il était où, Alexandre, pendant que tu prenais ta douche ?
13:15Avec les autres, dans les vestiaires.
13:17Tu veux dire que ton père a attendu que vous soyez tous seuls tous les deux pour prendre une douche ?
13:21Oui.
13:24Mais...
13:25Il ne m'a pas clavé.
13:28Oui.
13:31Faites bien attention, là.
13:32Les affaires d'inceste, c'est toujours délicat.
13:34Le gamin a été très clair.
13:35Il a dit que son père l'a masturbée sous la douche.
13:37Visiblement, il n'y a pas eu de menace.
13:39Il a quand même fait promettre le secret.
13:41L'ennui avec les attouchements, c'est que vous n'avez pas de certificat médical.
13:45Là, moi, je dis, vous croyez quoi, vous, qui connaissez ce genre d'affaires ?
13:47Moi, je ne crois rien, commissaire.
13:48J'essaie de savoir.
13:50Vous n'avez pas de certificat médical ?
13:51Là, moi, je dis, vous croyez quoi, vous, qui connaissez ce genre d'affaires ?
13:53Moi, je ne crois rien, commissaire.
13:54J'essaie de savoir.
13:55Je pense que c'est trop tôt pour affirmer quoi que ce soit.
13:58De toute façon, on va en savoir plus.
13:59J'ai convoqué le père.
14:00Tu as convoqué le père ?
14:01Mais c'est une connerie, ça.
14:02Pourquoi tu fais ça ?
14:03Et sans m'en parler, en plus.
14:04Est-ce que tu ne comptais pas entendre le père ?
14:05Je comptais d'abord faire une enquête dans l'entourage du gamin.
14:07Pour ne pas arriver face au suspect les mains vides.
14:09Alexandre, par exemple.
14:10Convoque-moi plutôt Alexandre.
14:11Bon, écoutez.
14:12Si quelqu'un d'autre, mettez-vous d'accord.
14:13Mais attention.
14:14Si on ne va pas laisser un gamin se faire toucher par son père,
14:16on ne va pas non plus envoyer un innocent en prison.
14:18Alors, ne vous plantez pas.
14:22Et la planque, là, juste en face du café.
14:24Ok ?
14:25Vous le prenez, on y va ?
14:29On va rejoindre ta mère.
14:32Ça va, toi ?
14:33Ta mogie, elle est peut-être bon avec les enfants.
14:34N'empêche, il est super gonflant, ce mec.
14:36Oui ?
14:37Oui.
14:38Il me prend pour son assistante.
14:39On est deux sur cette enquête.
14:40Merde !
14:42Pfff !
15:00C'est confort, ici.
15:03Mathieu est dans la salle.
15:04Il nous fait signer quelque chose.
15:05Toi, tu vas aller au bar.
15:06Il ne faut pas qu'on rate le racketteur.
15:08Si ça devient louche, je prendrai le relais.
15:10Ok ?
15:13Bon, tu m'écoutes ?
15:17Je voulais te demander un truc.
15:19Les parents de Mathilde, ils ne sont pas au courant.
15:22Elle n'aura jamais dit pour ses goûts un peu particuliers, tu sais.
15:27Je me disais, c'est peut-être mieux si j'allais ranger avant qu'ils arrivent.
15:30Qu'est-ce que t'en penses ?
15:32Je pense que c'est les rapports de Mathilde avec ses parents, pas avec toi.
15:36Déjà, le suicide.
15:38Ils n'ont peut-être pas besoin d'encaisser ça, en plus.
15:40C'est trop dur.
15:43Bernard, je sais que c'est dur.
15:48Tu sais, quand quelqu'un part comme ça, on se sent toujours coupable.
15:50Ne pas avoir fait ci, ne pas avoir fait ça.
15:52C'est de rester qui est dur.
15:54On ne suicide pas à cause d'une rupture.
15:55C'est plus compliqué que ça.
15:57N'empêche qu'elle l'a fait comme si c'était contre moi.
15:59Non.
16:00Elle l'a fait contre elle.
16:02Parce qu'elle ne supportait pas la personne que, elle, elle était devenue.
16:06Si tu veux, on ira ensemble.
16:07Non.
16:08C'est peut-être mieux si je vais tout seul.
16:11Bon, allez.
16:12Alors, tu disais, je me mets où, là ?
16:16Au bar.
16:17Au bar.
16:28Bonjour, tout le monde.
16:29Assise.
16:30Je prends de l'habitude, s'il te plaît.
16:32Un petit crème, s'il vous plaît.
16:34Une noisette et un crème, s'il te plaît.
16:45Putain, deux brelans de suite, elle me sort un fou, là.
16:47Aujourd'hui, je ne passe jamais les 100 points.
16:50Vous pouvez me permettre ?
16:51Oui, allez-y.
16:53Vous pouvez.
16:54Hier, j'ai fait 280.
16:55Avant-hier, 300.
16:56Vous pouvez me permettre ?
16:57Oui, allez-y.
16:58Vous pouvez.
16:59Hier, j'ai fait 280.
17:00Avant-hier, 310.
17:12Je te sers quelque chose ?
17:13Non, non, merci.
17:15À demain.
17:16À demain.
17:29Surveille les vidéos de poker.
17:32C'est où, les toilettes ?
17:34Au fond, à gauche.
17:43Oui, monsieur Ferrandini est là.
17:46D'accord.
17:48Asseyez-vous, on va venir vous chercher.
17:59Tu crois qu'on en a pour longtemps ?
18:01Je suis garée sur un bateau, j'ai pas envie d'en avoir encore pour 230 balles.
18:05Comment veux-tu que je le sache ?
18:12Monsieur Ferrandini, bonjour, merci d'être venu.
18:14Je vais vous demander de patienter un petit moment, d'accord ?
18:16Alexandre ?
18:17Tu veux bien me suivre ?
18:18Excusez-moi.
18:19Ma femme et moi, on travaille.
18:20On peut savoir ce qu'on fait là pour pas y passer la journée ?
18:22Non, mais ne vous inquiétez pas, on va s'occuper de vous.
18:24On y va ?
18:25Oui.
18:26Nadine, vous la proposez un café ? Merci.
18:30Un café, monsieur, dame ?
18:34Bonjour, Alexandre.
18:35Tiens, assieds-toi là.
18:40Vous êtes des inspecteurs ?
18:41Oh là, ça n'existe plus, les inspecteurs.
18:43Madame est capitaine et moi, je suis commandant.
18:45C'est comme dans l'armée.
18:46Bon, Alexandre, on va t'enregistrer, comme ça, t'auras pas besoin de revenir.
18:49Ok ?
18:50Ok, ok.
18:51Pourquoi on est là ?
18:52Pour parler de Florent.
18:55Dis-moi, ça se passe bien quand il vient chez vous, le week-end ?
18:59Ça veut dire quoi, ça ?
19:00Avec Stéphane, on adore le rugby.
19:02C'est le meilleur entraîneur du club.
19:04Florent, lui, il aime que les bouquins.
19:06Mais il a fait un âge, Dimanche-Florent, non ?
19:08Mais il a failli nous faire perdre.
19:10Moi, j'ai marqué quatre essais.
19:11Au bilan, Stéphane, il a dit que j'étais le meilleur de l'équipe.
19:14Au bilan ?
19:15C'est quoi, le bilan ?
19:16C'est le bilan de l'équipe.
19:17C'est quoi, le bilan de l'équipe ?
19:19Au bilan ?
19:20C'est quoi, le bilan ?
19:21Après la douche, on se réunit au vestiaire et on fait le bilan du match.
19:24Et vous prenez une douche tous ensemble ?
19:25Oui.
19:26Et Dimanche, Laurent et Stéphane, ils ont pris une douche avec vous ?
19:29Non, Dimanche, ils l'ont pris après le bilan.
19:32Même qu'on a dû les attendre une demi-heure avant de partir.
19:34Et pourquoi ils l'ont pas prise en même temps que vous ?
19:36Florent voulait pas se doucher.
19:38Pourquoi ?
19:39Stéphane l'avait engueulé.
19:40Et toi, tu étais où pendant qu'ils prenaient leur douche, tous les deux ?
19:43À côté, avec les autres, dans les vestiaires.
19:45Tu pourrais essayer de me dessiner les douches et les vestiaires ?
19:49Ouais...
19:51Donc, voilà.
19:53Là, il y a les vestiaires.
19:56Et là, il y a les douches.
19:57Est-ce qu'il y a des douches fermées ?
19:59Là, il y a pas de filles.
20:02Tiens, tu peux donner ça à Christophe, il a vérifié.
20:04Merci.
20:05Et toi, Alexandre, ça t'arrive de prendre des douches avec Stéphane ?
20:08Bah oui, au rugby.
20:09Et à la maison ?
20:10Bah non, je suis trop grand.
20:11T'as quel âge ?
20:1214.
20:14Tu les as fêtées où, tes 14 ans ?
20:15Bah, chez mon père. Il m'a offert un jeu vidéo.
20:18Et Florent était avec vous, ce jour-là ?
20:19Non, il était avec son père à lui.
20:21Et le soir, il était comment ?
20:23Bah, je sais pas trop.
20:25Quand je suis rentré, j'ai joué à mon jeu vidéo avec Stéphane.
20:29Pourquoi ?
20:38J'ai bien fait d'insister, 200.
20:41Vous pouvez ?
20:43Écoute, c'est pas le moment.
20:44Bon, allez, soyez chic. J'ai piqué 200 balles dans la caisse du patron,
20:46faut que je les remette avant qu'ils rentrent.
21:05À bientôt.
21:07Bientôt.
21:11Je peux laisser mes affaires ? Je vais acheter un journal et je reviens.
21:14Bah d'accord, pas de problème.
21:16Merci.
21:23C'est sûrement une histoire de trafic de machines à sous.
21:25De machines à sous ?
21:26Un vidéo au poker.
21:28Vous pouvez pas le voir d'ici.
21:30Après chaque joueur, la patronne remet le score à zéro et elle note quelque chose.
21:33Et il y a 10 minutes, il y a un type qui a fait 200 points et lui a filé du fric.
21:37Bernard l'a vu ?
21:38Oui, c'est lui qui m'a dit de surveiller la machine.
21:40Trafic de jeux clandestins. Vous êtes sûre ?
21:42Oui, oui.
21:44Bon, bah, j'y retourne.
21:46Merci.
21:54Et pendant que vous fêtiez l'anniversaire de votre fils chez votre ex-mari,
21:57Stéphane et Florent sont restés chez vous ?
21:59Non, ils sont allés au cinéma.
22:00Quel film ?
22:01Je ne sais pas, on n'en a pas parlé.
22:03Vous avez remarqué quelque chose de spécial dans le comportement de Florent ce soir-là ?
22:07Ah oui, il a fait la gueule toute la soirée.
22:09Il a même pas voulu manger.
22:11Mais il a pas voulu me dire ce qu'il avait, alors...
22:13Ça ne vous a pas inquiété ?
22:15Vous savez, il est tellement renfermé, ce gosse.
22:17Moi, je sais pas quoi faire.
22:19On dirait toujours qu'il a peur de venir chez nous.
22:21Et pourquoi il est comme ça, à votre avis ?
22:24Je crois que son père s'y prend mal avec lui.
22:26Je lui ai dit à Stéphane.
22:28Mais il dit que ça va s'arranger, que c'est le divorce.
22:30Qu'est-ce que vous cherchez, au juste ?
22:32On fait une enquête sur la relation entre Florent et ses parents.
22:36C'est sa mère qui a porté plainte à cause des retards, c'est ça ?
22:39Mais c'est à cause du rugby, les retards. Elle le sait très bien.
22:42Elle veut qu'il soit rentré à 6h30, alors que l'entraînement finit à 6h.
22:45Avec les douches, le trajet, c'est pas possible.
22:48On lui a dit 100 fois, mais y a rien à faire.
22:50Vous avez des relations sexuelles fréquentes avec votre mari ?
22:55Normal. Pourquoi ?
22:56Quelle fréquence ?
22:58Je sais pas...
23:00Deux, trois fois par semaine.
23:03Enfin, je vois pas le rapport.
23:07C'est pas pour les retards ?
23:09Mais enfin, qu'est-ce qui se passe ?
23:11Vous pouvez me dire ce qui se passe ?
23:13Il se passe rien, Madame Ferrodini, soyez tranquilles.
23:15Vous pouvez rentrer chez vous.
23:17Non, je préfère attendre à côté.
23:20Et elle note les scores pour faire une comptabilité au noir.
23:23Elle laisse jouer tout le monde.
23:25Ouais, mais elle doit payer avec les habitués, les autres gagnent des sucreries.
23:28Bon alors, qu'est-ce qu'on fait ? On continue ?
23:30Vous êtes sûr ?
23:32Bon, bah alors, vous gardez le dispositif.
23:34Mais surtout, vous n'intervenez pas sur l'échange d'argent entre les joueurs.
23:37On pourra rien prouver.
23:38Il vaut mieux attendre d'avoir l'échange entre la patronne et le placier.
23:41Mais le type de ce matin, c'est sûrement lui, il devrait pas tarder.
23:43Bon, alors allez-y, moi j'appelle le sub.
23:45Entrez !
23:47Oh, Michel !
23:50Fournier, je vous présente mon fils.
23:52Enfin, c'est le fils que j'ai eu avec ma première femme.
23:54Bon, alors je passe un coup de fil et puis là, on déjeune.
23:57J'espère qu'il a le temps pour un bon gueuleton.
23:59Entre hommes.
24:00Oh, bah j'ai tout mon temps, Henri.
24:01Je suis tellement content de vous voir.
24:02Non, non, tue-toi, moi, mon fils.
24:04Tue-toi, moi !
24:08Vous m'avez appelé Stéphane Ferrandini.
24:10Vous êtes né le 18 septembre 1960 à Paris, de nationalité française.
24:15C'est pour trouver ça que vous m'avez fait attendre deux heures ?
24:17Qu'est-ce que vous avez fait dimanche après-midi ?
24:19C'est mon ex-femme qui porte plainte parce que j'ai ramené le gol sans retard, c'est ça ?
24:23Elle a déjà essayé de me faire retirer mon droit de visite.
24:25Pour ça, vous avez vraiment rien d'autre à foutre pour faire chier les gens avec des conneries pareilles.
24:28Qu'est-ce que vous avez fait dimanche après-midi, monsieur Ferrandini ?
24:31On est allé au rugby, je l'ai ramené directement après.
24:34Un peu en retard, oui, parce qu'il a fallu faire un petit bilan, se doucher, se rhabiller.
24:38Vous vous êtes douché avec votre fils après le match ?
24:41Si je le ramène seul, elle gueule aussi, alors...
24:43D'une manière générale, ça se passe bien entre votre fils et vous ?
24:47Il est gâté pourri par sa mère.
24:49Je suis des fois obligé de le secouer un peu.
24:51Ça se passerait mieux si je le voyais plus souvent.
24:53Le jour de l'anniversaire d'Alexandre, qu'est-ce que vous avez fait tous les deux ?
24:57On est allé au bois faire un parcours de santé.
24:59C'est tout ?
25:00Oui.
25:01Vous n'êtes pas allé au cinéma ?
25:03J'ai dit à Adeline qu'on était allé au cinéma, mais...
25:06On n'y est pas allé parce que j'étais fauché, voilà.
25:09Deux places, le popcorn, le trajet...
25:12C'était la fin du mois, je pouvais pas...
25:13Et pourquoi vous avez dit à votre femme que vous y étiez allé ?
25:16Parce que...
25:19Parce que j'avais honte de pas pouvoir amener mon gosse au ciné.
25:21Donc vous avez fait un parcours de santé.
25:23En rentrant, vous avez pris une douche ?
25:25Je sais plus, probablement...
25:27Ensemble ?
25:28Il veut jamais se laver seul.
25:30Oui, je suis obligé de prendre la douche avec lui.
25:32Et pourquoi il veut jamais se laver ?
25:34Je sais pas, vous connaissez les gosses...
25:36Avec sa mère, il fait ce qu'il veut.
25:37Ça se passe comment quand vous le douchez ?
25:40Ben, on se déshabille...
25:42On va sous la douche, on prend du savon, on se lave.
25:44Pourquoi ces questions ?
25:45Vous êtes soupçonné d'attouchement sexuel sur votre fils, M. Ferrandini.
25:52Je rêve.
25:53C'est la dernière croix de Marilyn, c'est ça ?
25:55Non, non, c'est votre fils qui vous accuse.
25:59Laurent ?
26:02Non, c'est pas possible.
26:04Question.
26:05Tu veux dire que ton père a attendu que vous soyez tout seul pour aller sous la douche avec toi ?
26:08Réponse.
26:09Oui, pour pouvoir me masturber.
26:10Vous voulez que je continue ?
26:11Jamais !
26:12Jamais je l'ai touché, vous entendez ? Jamais !
26:13Alors à votre avis, pourquoi il a raconté ça ?
26:15Je sais pas !
26:16Je sais pas !
26:20Je peux le voir ?
26:21Non.
26:22On va vous placer en garde à vue, c'est la procédure normale pendant l'enquête.
26:26M. Ferrandini, je vais vous demander d'enlever vos lacets et votre ceinture.
26:32D'accord.
26:43Alors, c'est à cause des retards ?
26:46Laurent m'accuse d'inceste.
26:48Quoi ?
26:50Laurent m'accuse d'inceste.
26:52S'il vous plaît, monsieur, vous n'avez pas le droit de vous parler.
26:55C'est pas possible !
26:56Évidemment que c'est pas possible.
26:57Mais suivez-moi, s'il vous plaît.
26:59Tu me crois, toi, au moins, hein ?
27:01Qu'est-ce qu'il se passe ?
27:02Rien, Alexandre, rien. Viens, on rentre à la maison.
27:06Adeline !
27:10Non, rien.
27:12À tout à l'heure.
27:14À tout à l'heure.
27:28Va te reposer un peu, ma chérie, y a pas trop de monde.
27:32Merci.
27:36Voilà.
27:37Merci.
27:47Ma chérie, je trouve plus mon portefeuille.
27:50Ah bon, mais il est pas tombé par terre ?
27:53Je vous aurais bien fait crédit, mais comme vous m'avez dit que vous n'étiez pas d'ici...
27:56Mais bien sûr.
28:01J'ai un copain qui habite dans le quartier, je vais aller l'appeler, il va venir me déposer.
28:04Non, non, non.
28:05Appelez d'ici, donnez-moi votre numéro.
28:06Ah bah oui.
28:0806 23 42 72...
28:16Oui ?
28:17Oui.
28:19Oui ?
28:22Ok, j'arrive.
28:24Quel con.
28:30Alors ?
28:31Mon ami arrive tout de suite.
28:36Tu bois quelque chose ?
28:37Non, non, faut que j'aille bosser.
28:38Par contre, j'ai fait 300 dans cette semaine.
28:42Salut Bernard.
28:43T'as perdu ton portefeuille ?
28:45Comment tu veux ?
28:46Ah bah, ça c'est Eva.
28:48Tenez.
28:49Je comprends pas, j'ai dû me le faire voler dans le métro.
28:52Bravo.
28:54Il y a un mec derrière toi, il va se faire payer c'est Eva.
28:56Madame André.
28:59Faut que j'y aille là, c'est possible ?
29:01Vous devriez aller porter plainte tout de suite.
29:03Oui, oui, je vais y aller.
29:07Mais à part ça, t'es toujours dans le quartier ?
29:09Bah oui, toujours.
29:10Ah bon, vous habitez le quartier, mais je croyais que vous étiez pas d'ici.
29:13Euh, oui, non.
29:15Je suis entre deux appartements, je déménage là, en ce moment.
29:21On est repérés.
29:22On repasse plus tard, j'ai pas de monnaie.
29:24Bon, d'accord.
29:26Au revoir.
29:27Au revoir.
29:28Il va intervenir maintenant, parce que sinon elle va prévenir le policier, là on pourra vraiment pas rien faire.
29:33Vous voulez autre chose ?
29:34Oui, on voudrait vous poser quelques questions.
29:37Oui.
29:38Non mais je comprends bien, c'est important pour vous.
29:42Non mais ne vous inquiétez pas, je lui transmettrai.
29:44Je le vois cet après-midi.
29:46Au revoir.
29:47Lieutenant, j'ai reçu ça pour vous.
29:49Habitien, Chloé, il y a ça pour toi.
29:50Ça va être long.
29:51Ne vous inquiétez pas, un agent va rester avec votre fille le temps que le café se vide, et après on ferme.
29:56Florence ?
29:57Oui ?
29:58Vous accompagnez madame en cuisine, on arrive tout de suite.
30:00Oui.
30:01Je vous remercie.
30:02Et après on ferme.
30:03Florence ?
30:04Oui ?
30:05Vous accompagnez madame en cuisine, on arrive.
30:06Oui, d'accord.
30:07La banque m'a envoyé ses relevés de compte.
30:08Venez madame.
30:09J'ai deux-trois trucs à vérifier.
30:10Je vais prévenir le patron.
30:13Régis Saint-Martin ?
30:15Votre bébé ?
30:16Ah non monsieur, on fait pas garderie.
30:18Téléphonez au service social de la mairie, ils vous donneront la liste des nourrices agréées.
30:23Si je sais ce que c'est d'avoir un enfant ?
30:25Bah oui, c'est justement pour ça que je vous dis d'app...
30:28J'ai été émane, non ?
30:30Parfait.
30:31Maintenant il raccroche même quand je suis aimable.
30:33Bah merde alors.
30:34Ah, voilà, clinique des Orangers.
30:36Si ça se trouve on torture une pauvre femme qui se bat contre la maladie.
30:39Ça doit pas être grave, les Orangers c'est une clinique de chirurgie esthétique.
30:52Bonjour.
30:53Je crois que nous nous sommes pas encore présentés.
30:55Dans la mougie, j'ai lu.
30:57J'espère que vous êtes bien installés.
30:59Je suis Vincent Fournier.
31:00Mon intention n'était pas de vous chasser, Vincent.
31:02Vous l'avez fait.
31:03C'est le seul bureau indépendant et je suis commandant.
31:05J'espère que ça vous dérange pas trop.
31:07En tout cas vous, ça vous a pas dérangé de me changer de bureau sans même m'en parler ?
31:10Bah vous n'étiez pas là.
31:11Et j'ai pas réussi à savoir où vous joindre.
31:14Maintenant, je serais très heureux de vous offrir un verre pour que nous en discutions, si ça peut vous faire plaisir.
31:18Je m'excuserais mais j'ai du travail.
31:23Ah, Mathieu.
31:26Est-ce que vous pouvez me faire une course ?
31:28Maintenant ?
31:29Oui.
31:30Bah oui, patron.
31:31Merci, mon petit.
31:32Bon, alors vous allez m'acheter un canari.
31:36Un joli canari, jaune et dans une cage dorée.
31:39Voilà.
31:40Ah, et n'oubliez pas de demander la facture avec TVA tout le temps, toi.
31:43Allez, merci Mathieu.
31:56Je te cherche partout.
31:57Ça te dit un dîner ce soir ? J'ai la permission de m'y mettre.
32:00T'es sûr ?
32:02Fais pas de conneries, hein.
32:04J'ai dit que je planquais avec Bernard.
32:05Bah je croyais qu'il voulait plus te servir d'alimis.
32:07Mais ça aura pas.
32:08T'es contente ?
32:09Non, t'es pas contente ?
32:10Bah oui.
32:11Mais j'ai juste pas envie que ta femme elle souffre à cause de moi.
32:14T'inquiète.
32:16Vivement ce soir.
32:19Nadine m'a dit que je te trouverais là.
32:22Bon bah je vous laisse.
32:28Bon.
32:29Des vestiaires du rugby, tu peux parfaitement voir ce qu'il se passe sous les douches.
32:33Donc moi personnellement, je pense pas que le père aurait pris le risque de toucher son gamin
32:36alors qu'il y avait 15 autres ados à côté qui pouvaient rentrer à tout moment.
32:39Il suffit qu'il ait eu un geste un peu appuyé pour que Florence dise que ça allait recommencer comme le jour de l'anniversaire.
32:44C'est possible.
32:47Tu crois pas ?
32:48C'est pas une question de croire, mais de savoir.
32:50Moi ce que je sais, c'est qu'en général, les pères incestueux sont doux avec leurs enfants et infantiles.
32:54Ce qui n'est pas vraiment le cas de Ferrandini, là.
32:58Enfin maintenant, il y a toujours des exceptions.
33:00Ça te paraît pas évident qu'il y a un problème grave entre lui et son fils ?
33:02Un problème grave, oui.
33:03Mais ça suffit pas à prouver qu'il y a inceste.
33:05Je suis désolée, mais quand un ado de 14 ans accuse son père de le toucher un jour précis
33:08et que le père ment sur son emploi du temps ce jour-là,
33:10moi, j'ai tendance à en croire le gosse.
33:19Allez, fouille.
33:21Allez, Florent.
33:22Encore un petit effort, ce sera pas long.
33:24D'accord ?
33:28Donc, le jour de l'anniversaire d'Alexandre, vous n'êtes pas sorti du tout ?
33:31Si, avant.
33:32On est allé au bois faire un parcours sportif.
33:34Vous n'êtes pas allé au cinéma ?
33:36Mon père, il dit que c'est trop cher.
33:40Dis-moi, Florent.
33:42Comment il est ton père quand vous prenez une douche tous les deux ?
33:45Il te parle ? Il te menace ? Comment il est ?
33:49Il me force.
33:52Mais vous aviez dit qu'avec la caméra, j'étais pas obligée de raconter plusieurs fois.
33:57J'ai déjà tout dit à ma mère hier, ça m'a rendu malade.
34:00Hier ?
34:02Oui.
34:04C'était à quel moment dans la journée ?
34:07Au déjeuner de midi.
34:09Et vous étiez encore là ?
34:12Au déjeuner de midi.
34:14Et vous étiez dans quelle pièce ?
34:16La cuisine.
34:18Donc tu lui as raconté à midi, et tu es tombé malade après, c'est ça ?
34:24Oui.
34:25Mais je pensais que tu n'étais pas allé à l'école le matin aussi.
34:30Mais pourquoi ?
34:32Si tu n'as été malade que l'après-midi.
34:37Je sais pas, c'était peut-être le matin que j'ai été malade.
34:39Mais tu dois bien te rappeler, Florent.
34:41Tu as été malade après avoir raconté les attouchements.
34:43Donc tu en as parlé le matin ou le midi ?
34:49Je me souviens plus.
34:52Mais il faut absolument que tu te souviennes, Florent.
34:54Tu sais ce que ton père t'a fait, c'est très grave.
34:56Et si jamais il a fait ça, il va aller en prison.
34:59Donc il faut bien que tu nous lises tout ce qui s'est passé sans te tromper, tu comprends ?
35:03Il va pas aller en prison.
35:05Mais les pères qui font ça vont en prison, Florent.
35:09Il faut que tu te souviennes.
35:12Tu en as parlé quand à ta mère ?
35:17Je sais plus.
35:22On va fatalement tomber sur des dépenses non justifiées.
35:25Écoute, on est en train d'emmerder le pot-femme qui a une handicapée à charge.
35:30On pourrait peut-être trouver un autre moyen pour faire tomber ces connards de placiers.
35:33Tu as une autre piste ?
35:34On est partis sur du racket, on tombe sur un trafic de jeux clandestins.
35:36On va quand même pas tout laisser tomber sous prétexte que tu trouves la dame sympathique.
35:40Qu'est-ce qu'il dit le sub ?
35:41Qu'est-ce que tu veux qu'il dise ? Il veut le placier.
35:44Rapport de nos officiers présents chez vous ce matin.
35:46Un joueur se présente au comptoir et annonce un score de 100.
35:49Madame André lui donne des pièces de 10 francs, à priori une dizaine.
35:52Si vos officiers font un rapport à chaque fois que j'aurai la monnaie...
35:56Il y a six mois, vous avez fait trois versements à la clinique des Orangers.
35:59Oui, c'était pour ma fille.
36:02Pourquoi vous me regardez comme ça ?
36:03C'est pas parce qu'elle a une santé mentale fragile qu'elle n'a pas le droit d'être jolie.
36:06Elle a subi une opération de chirurgie esthétique ?
36:09Oui.
36:11Avant, elle était très douée pour la danse, elle avait même été reçue à l'opéra.
36:14Puis ça marchait bien, elle faisait de la scène et tout, et puis...
36:19Et puis à 15 ans, elle a eu une rupture d'un évrysme.
36:21C'était foutu, il y avait trop de séquelles.
36:24Mais c'était très difficile à admettre, alors elle a continué à danser, à passer des auditions.
36:28Et puis...
36:30Un jour, il y a quelqu'un qui lui a dit qu'elle n'était plus physique.
36:32Qu'elle avait trop de seins, soi-disant. C'était un prétexte, bien sûr.
36:35Mais Béatrice, elle y a cru.
36:36Et elle s'est mise en tête de se faire opérer des seins.
36:39Puisque ça servait à rien ?
36:40Mais la danse, c'est toute sa vie !
36:43Il lui reste déjà pas grand-chose, alors si en plus je lui enlève son rêve...
36:46Écoutez, j'ai pas pu refuser.
36:48Le problème, madame, c'est qu'on s'est renseignés.
36:51Sur les 29 000 francs que vous avez versés à la clinique, vous avez donné 20 000 francs liquides.
36:55D'où ils viennent ces 20 000 francs ?
36:56C'étaient mes économies.
36:59Madame André, qu'est-ce qu'elle fera Béatrice quand vous serez en prison ?
37:04Est-ce que c'est ce qui va se passer si vous ne lui dites rien ?
37:13Les placiers vous ont pas dit que vous seriez en prison, madame ?
37:16Comment vous avez payé l'opération de votre fille ?
37:19Quel pourcentage vous reversez sur les gains de votre machine ?
37:21Écoutez, je vois vraiment pas de quoi vous parlez.
37:23Si vous ne nous dites rien, vous risquez encore plus.
37:27Vous voulez vraiment laisser votre fille toute seule ?
37:31Bon ben...
37:33Je reverse...
37:3550 % et en gros ça fait 8 000 francs par semaine.
37:39C'est tentant.
37:40Oui ben au début je voulais pas le faire, j'avais peur, justement, de ça.
37:43Et puis je m'étais dit que j'arrêterais dès que j'aurais remboursé les dettes laissées par mon mari.
37:47Et puis la machine ça ramène du monde.
37:49Sans elle, moi j'aurais mis la clé sous la porte depuis longtemps.
37:51Comment il marche ce système là ?
37:53Bon ben c'est très simple.
37:54Je paie à partir de 100 points, 1 franc par point, enfin...
37:57C'est pour les habitués, hein, bien sûr.
37:59Qui empoche les 50 % que vous reversez, madame ?
38:01Ça je peux pas le dire.
38:03C'est trop dangereux.
38:05Madame André, votre fille travaille avec vous.
38:07Alors même si elle est très fragile, elle sera déclarée complice et elle ira en prison.
38:11Comme vous.
38:13C'est ça que vous voulez ?
38:15Votre fille se retrouve en prison ?
38:17Votre fille se retrouve en prison ?
38:23Alors, c'est un jeune maghrébin.
38:26Il vient tous les mardis à l'ouverture et...
38:29Il s'appelle Saïd.
38:31Je connais pas son nom de famille.
38:32J'ai juste un numéro portable pour l'appeler en cas de problème.
38:36Travaille pour qui ?
38:37Ça je sais pas.
38:38Saïd, c'est lui qui était là ce matin ?
38:40Oui, et il doit revenir demain.
38:43Vous pouvez lui demander de repasser aujourd'hui ?
38:44Non, pour qu'il repasse, il faudrait qu'il y ait une panne.
38:47Ne vous inquiétez pas, ça c'est pas un problème.
38:53Asseyez-vous.
38:57Vous allez répondre aux questions sans vous parler, d'accord ?
39:01À quel moment Florent vous a raconté les attouchements sexuels avec son père, madame André ?
39:05Je vous l'ai dit, dimanche soir en rentrant de chez lui.
39:08Et hier, vous en avez reparlé ?
39:09Non, il était encore trop bouleversé.
39:11J'ai pensé qu'il valait mieux pas en reparler tout de suite.
39:13C'est même pour ça que j'ai attendu aujourd'hui pour venir.
39:16Et toi Florent, tu dis que tu en as parlé quand ?
39:18Dimanche soir, je me suis trompée.
39:22Tu étais où, dans quelle pièce ?
39:26Je m'en souviens plus.
39:28Tu nous as dit dans la cuisine tout à l'heure.
39:31C'est pas ça ?
39:33Assis dans la cuisine.
39:37Non.
39:39Ta mère, elle nous dit que dimanche soir, tu n'as pas voulu manger,
39:42tu n'as pas non plus voulu aller te doucher,
39:44et que c'est après ça, dans la salle de bain, que tu lui as raconté...
39:47Ecoutez, c'est ridicule de l'embêter avec ça. Qu'est-ce que ça peut faire ?
39:50S'il vous plaît, madame André.
39:55Alors Florent, tu l'as raconté dans la cuisine ou dans la salle de bain ?
40:03Je me souviens plus.
40:04Dis-moi, tu ne sais plus à quel moment tu lui as raconté les attouchements,
40:07tu ne sais plus où...
40:09Mais c'est pas grave, ça.
40:11Ça arrive à tout le monde.
40:13On ne fait pas exprès, c'est juste que parfois,
40:14on ne sait plus très bien ce qui est vrai ou ce qui n'est pas vrai.
40:17Comme quand on rêve.
40:20Peut-être que finalement, ce qui s'est passé avec ton père sous la douche,
40:23tu n'es plus très très sûr que c'est vrai.
40:27Regarde-moi, Florent.
40:30Tu es sûr ou pas ?
40:35Florent.
40:38C'était vraiment vrai ?
40:40Ou pas vraiment vrai ?
40:52C'est fini, mon chéri, c'est fini.
40:54Ça va aller.
41:05Bonjour.
41:10Je suis désolé, Francis, mais elle est hors service.
41:12Oh, merde.
41:20Bon bah tant pis, tu veux me rasserrer un petit blanc, s'il te plaît ?
41:24Bon.
41:25C'est quoi, le problème ?
41:29C'est que j'ai un petit problème.
41:31Quoi ?
41:33Tu peux m'expliquer ?
41:35Quoi ?
41:36Tu veux que je t'explique ce qu'il y a dedans ?
41:38Non, non.
41:55Ça devrait fonctionner, alors faites gaffe quand même
41:57à ce que les joueurs mettent dedans, parce qu'ils ont dû essayer de nous arnaquer.
41:59Je ferai attention.
42:00Dégage. Dégage, je vois rien.
42:05Y a pas eu de problème ce matin ?
42:06Non, non.
42:08Police ! Bougez pas.
42:10Ça, tu vas me le dire.
42:11Barre-toi ! Barre-toi ! Barre-toi !
42:21Désolé !
42:24C'est quoi, ça ?
42:25C'est quoi, ça ?
42:26C'est quoi, ça ?
42:27C'est quoi, ça ?
42:28Désolé !
42:31Allez, suivez-nous.
42:32Encore ? Mais le café ?
42:33Vous laisserez votre fille numéro 2, non ? Allez.
42:36Je reviens tout de suite, chérie.
42:37Francis, tu peux rester un moment avec elle ?
42:39Oui, bien sûr, t'inquiète.
42:40Allez !
42:51Florent, vous avez dit que son père l'avait touchée, oui ou non ?
42:53Si c'est non, dites-le tout de suite, Madame Aubry.
42:55Avec la justice complète que vous avez poussée votre fils à mentir contre son père,
42:58sa garde pourrait vous être tirée.
42:59Vous savez ça ?
43:04Vous n'imaginez pas ce que c'est que de devoir mettre son fils de force dans une voiture
43:07pour l'emmener chez un père qu'il terrorise.
43:10Et quand il dit qu'il veut plus y aller, qu'est-ce que je peux faire, moi ?
43:12Il y a d'autres moyens pour protéger un enfant que de l'associer à un mensonge
43:14qui va envoyer son père en prison.
43:16Lesquels ? Dites-moi lesquels !
43:17Alors moi, j'ai tout essayé, tout !
43:20De parler à mon ex-mari, de faire intervenir le juge, tout, tout !
43:23Donc vous admettez que vous avez menti ?
43:29Dimanche soir, son père l'a ramenée avec deux heures de retard.
43:33Il pleurait.
43:35Il m'a raconté les moqueries, les humiliations parce qu'il avait mal joué.
43:39La douche forcée.
43:42La nuit, j'y repensais à cette douche.
43:45Et le lendemain, je lui ai expliqué que si son père l'avait touchée sous la douche,
43:49il n'irait plus chez lui.
43:51Qu'il suffisait qu'il dise ça.
43:53Alors je l'ai pas envoyé à l'école hier et...
43:56Et on a répété.
44:00La bougie !
44:04Venez voir.
44:17Qu'est-ce qui se passe ?
44:18Votre mari porte plainte contre vous.
44:22Contre moi ?
44:24Mais qu'est-ce qui va se passer ?
44:25S'il met qu'à sa plainte, vous passerez au jugement.
44:27Non, je veux dire pour Florent.
44:28Je sais pas, je veux voir avec lui, j'ai cru comprendre qu'il aimait bien sa grand-mère.
44:31Oui, mais...
44:32Mais si sa grand-mère le veut bien, le juge peut lui confier l'enfant
44:34en attendant que les choses se règlent avec votre ex-mari.
44:38Moi, si je suis venue ici, c'est pour que le cauchemar s'arrête !
44:41Et là, ça va être pire !
44:43Il fallait penser à ça plus tôt, madame.
44:46La patronne de l'ami roté t'a payé 8500 balles
44:48pour une réparation que t'as pas encore faite.
44:50Ouais.
44:51C'est honnête, vu que je lui laisse une machine neuve.
44:53Ça vaut 35 000 balles, une machine comme ça.
44:55En pièces de 10 balles.
44:56Souvent, ouais.
44:57Les cafetiers, ils en ont beaucoup, ça les arrange de payer en pièces de 10 balles.
45:00Donc, les 30 000 balles que t'as récoltées aujourd'hui,
45:03c'est le tarif de la maintenance.
45:05Ouais.
45:06T'avais trois rendez-vous aujourd'hui.
45:08T'as récolté 30 000 balles pour trois visites.
45:11Exactement.
45:12Il y a des bars où il y a trois ou quatre machines.
45:14C'est vachement bien payé, dis donc.
45:16J'ai des frais.
45:17La location du local, l'entrepôt, bon...
45:20Le camion, le salaire du manutentionnaire,
45:22les pièces détachées, ça chiffre, tout ça.
45:24Antécédents, judiciaire, cas de condamnation.
45:26Vol d'autoradio, vol des voitures, recel, deux ans avec sursis.
45:30Joli palmarès, ça, 28 ans.
45:32Avec le type que t'as amoché ce matin et ton trafic de machines,
45:35t'es bon.
45:37Le mec, il s'est amoché tout seul, tellement il t'a amoché.
45:40Le mec, il s'est amoché tout seul, tellement il tenait pas debout.
45:42Et moi, mes machines, elles sont pas truquées,
45:44donc vous avez rien contre moi.
45:45T'inquiète pas, on épluchera attentivement ta comptabilité.
45:47On peut te faire plonger pour un bon moment.
45:49C'est ça que tu veux ?
45:50À moins que tu arrêtes de nous prendre pour des cons
45:52et qu'ils nous disent pour qui tu bosses.
45:54Je vous ai déjà dit, je travaille à mon compte.
45:56Demain, quand tu seras en taule,
45:58ils auront déjà mis un autre pantin à ta place pour empocher leur pognon.
46:01Ça te fout pas les boules de payer pour eux ?
46:03Je sais pas de quoi vous me parlez, là.
46:11C'était bien, ta journée syndicale ?
46:13Militante.
46:18Alors, Andune ?
46:19On se retrouve là-bas ?
46:23Ah, Agathe, je te cherchais.
46:25Bon, ben, à demain.
46:26À demain.
46:32Il est toujours là, Florent ?
46:33Non, non, non, c'est grand bien, il est venu le chercher.
46:35Ferrandini, il a traité de conne devant le gosse, il a juré de récupérer la garde.
46:38Tu penses qu'il l'aura ?
46:39Non, mais t'en aurais.
46:41Ce qui serait bien, c'est que la mère fasse la paix avec lui, quoi.
46:45Et pour le mensonge, comment t'as compris ?
46:48J'ai trouvé que le gamin avait un discours trop construit.
46:52Merci pour la leçon.
46:53De tout plaisir a été pour moi.
46:56Ça y est, la voiture est là.
46:57C'est bon, on est là.
47:03Oh non, vous l'avez fait parler ?
47:05On le déferme, on en a pas tiré grand-chose.
47:07C'est à prévoir.
47:09Ces mecs-là savent qu'ils risquent beaucoup plus en balançant des coups.
47:11Ils sont pas là pour faire des coups.
47:13Ils sont là pour faire des coups.
47:15Ils sont là pour faire des coups.
47:17Ils sont là pour faire des coups.
47:19Ils sont là pour faire des coups.
47:21Ils sont là pour faire des coups.
47:23Ces mecs-là savent qu'ils risquent beaucoup plus en balançant des bonbonnets pour lesquels ils bossent.
47:27En se faisant choper par des flics.
47:29Surtout des petits flics de quartier.
47:31Ce que je comprends pas bien, c'est ce que tu viens foutre avec des petits flics de quartier.
47:34C'est un enterrement de première classe pour toi ?
47:36T'as fait quoi pour en arriver là ?
47:38Rien, rien du tout, c'est l'expérience, c'est tout.
47:40Un petit peu comme les stages ouvriers dans les ventes d'écoles, si tu préfères.
47:44Capitaine.
47:46Je viens d'avoir un coup de fil, le café de la Mirotais a été saccagé.
47:49Un client et la fille qui sert ont été tabassés par trois types.
47:52La fille surtout.
47:54Il paraît qu'elle est salement amochée, les jambes foutues.
47:57Merde.
48:03Tu vas lui dire ?
48:23Oh merde.
48:25Vous pourrez fermer ? Faut que j'y aille.
48:27La nourrice m'attend. Merci.
48:30T'as trouvé.
48:32Ah vous voilà enfin vous.
48:34Bon alors, on n'a pas le choix.
48:36Alors allez-y.
48:37Où ça ?
48:38Rentre de Canaries à sa propriétaire.
48:40C'est la dame qui est assise près du bureau là.
48:42Bon courage, elle attend depuis une demi-heure. Allez.
48:46C'est quoi ça ?
48:47C'est la dame qui est assise près du bureau là.
48:49Bon courage, elle attend depuis une demi-heure. Allez.
48:53Bonjour madame, c'est monsieur le commissaire qui m'a chargé de vous remettre ceci.
48:56Non, non, non.
48:57Non, c'est pas vrai.
48:58Pardon de vous déranger si tard mais...
49:01J'ai trouvé ça sur un banc du parc.
49:03La fermeture.
49:04Georges.
49:06C'est toi ?
49:08Georges.
49:10C'est toi ?
49:12Allez là, vous voyez.
49:13Vous auriez dû prendre l'enquête au sérieux.
49:16C'est un problème.
49:17L'enlèvement des Canaries.
49:19Allez viens mon Georges.
49:21Neuf.
49:25Allez.
49:26Mais qu'est-ce que j'en fais ?
49:27Vous ramenez, vous l'avez acheté et vous faites rembourser. Allez.
49:30Bonsoir.
50:21Abonne-toi !

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