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00:00 Et maintenant je vais passer la parole à Florence pour le bilan de la V1 de la méthode.
00:10 Merci Pierre. Alors il faut que tu départages. Voilà, parfait.
00:16 Ça doit être bon, je vais mettre un grand écran. Vous allez me dire si c'est bon pour vous.
00:27 Pierre c'est bon ? Toi qui a le micro ouvert ?
00:31 C'est bon.
00:32 Ok, très bien. Bonjour à tous. Donc comme vous le disiez, Maxime et Pierre, cette méthode est donc parue en 2016.
00:39 Et donc en 2020, l'OFP a souhaité faire un bilan de cette mise en œuvre durant les quatre années entre 2016 et 2020.
00:47 Et donc ce bilan a porté sur différents sujets. L'objectif c'était tout d'abord de quantifier l'effort d'information et de formation sur cet outil.
00:56 D'identifier les cas d'usage privilégiés, c'est-à-dire les dossiers qui finalement, les dossiers prioritaires qui utilisent cette méthode,
01:05 parce que c'est des projets d'aménagement de quel type. Et puis également de bénéficier de retours d'expérience et de critiques pour derrière permettre une amélioration de l'outil.
01:14 Alors on va tout d'abord commencer par la présentation des congrès nationaux et internationaux.
01:21 Donc dès 2016, les différents partenaires qui ont contribué à l'élaboration de cet outil ont présenté de nombreuses fois l'outil dans ces congrès à toute échelle.
01:36 Et les publics qui étaient présents lors de ces congrès, c'était principalement les services de l'État, les bureaux d'études et les maîtres d'ouvrage.
01:46 Mais on avait également tout ce qui était acteur de la recherche et gestionnaire d'espaces naturels.
01:51 Cette méthode a fait également l'objet de nombreuses publications techniques, à la fois dans des revues à comité de lecture,
01:58 comme vous pouvez le voir en bas à droite de votre écran, ou dans la littérature vise.
02:02 Et donc il y a eu beaucoup de communication sur cet outil et soulignant également finalement une pertinence scientifique,
02:10 une robustesse à ce niveau-là pour pouvoir être publié dans ce type d'articles.
02:14 En termes de formation, avant le COVID, donc de 2016 à 2020 environ, 33 sessions de formation ont été organisées avec un nombre de stagiaires formés équivalent à 359 personnes.
02:30 Pendant et après le COVID, évidemment, moins de sessions de formation ont pu être proposées aux différents publics.
02:37 Donc on peut noter l'organisation de 12 sessions avec 217 stagiaires formés.
02:42 Sur la carte que vous pouvez voir à l'écran, ce sont les lieux de réalisation de ces stages, à la fois pour des formations en inter et pour des formations en intra.
02:54 Au total, donc depuis 2016, 575 stagiaires ont été formés et vous pouvez voir en bas à droite, en noir, la localisation de ces stagiaires.
03:04 Donc on voit que globalement, la métropole est très, très bien couverte.
03:09 Parmi ces stagiaires, on note 34% de services de l'État, 27% de bureaux d'études, 21% d'établissements publics de l'État, et puis enfin, collectivité territoriale, associations et puis divers autres acteurs,
03:22 comme par exemple les aménageurs et notamment depuis… alors là on sort de la période 2016-2020, mais depuis deux ans, beaucoup de structures liées à l'installation de panneaux photovoltaïques.
03:38 Comme vous le savez, pour certains qui avaient suivi ces formations, il y a toujours un questionnaire de satisfaction qui est proposé aux stagiaires à la fin de ces sessions.
03:47 Et donc nous avons fait un bilan de cette satisfaction et des retours des stagiaires sur la méthode en tant que telle.
03:53 Et donc ce qui ressortait, c'était tout d'abord un intérêt pour l'outil et vraiment ce qui a été dit à plusieurs reprises, c'est sa pertinence au regard des bases scientifiques sur lesquelles elle s'appuie.
04:08 Ils ont souligné le fait qu'il fallait quand même avoir des connaissances préalables pour que la formation soit réellement efficace,
04:14 avec notamment des notions sur tout ce qui était identification, délimitation de zones humides, sur la séquence ERC,
04:21 également sur le fonctionnement des zones humides et enfin d'avoir des bases en SIG.
04:24 C'est vrai que ça c'est un point important puisque cet outil nécessite l'utilisation sur une grande partie de QGIS ou tout autre logiciel.
04:35 L'importance de mettre également en pratique rapidement et régulièrement les acquis,
04:38 c'est certain que lorsque la formation a lieu par exemple en janvier et qu'on n'applique qu'en septembre-octobre,
04:44 souvent on avait le retour comme quoi il y avait beaucoup d'oubli et que c'était difficile de s'y remettre.
04:49 Donc vraiment la nécessité de tout de suite l'appliquer.
04:52 Et puis également la nécessité d'organiser un niveau 2 pour réactiver les acquis, améliorer la pratique et puis aussi aller peut-être vers des cas un petit peu plus complexes,
05:00 par exemple avec deux sites impactés, trois sites de compensation, voir comment est-ce qu'on peut gérer ce type de projet plus complexe.
05:08 Voilà donc les retours de manière très synthétique des stagiaires durant ces formations.
05:14 Au-delà de ce travail, nous avons également recensé les dossiers loi sur l'eau entre 2016 et 2020,
05:23 qui ont reçu des dossiers qui utilisaient la méthode.
05:28 Donc c'est une enquête qui a été réalisée auprès des DDT et de l'OFB.
05:32 Et donc la carte que vous pouvez voir sur votre droite, ce sont les départements pour lesquels nous avons pu avoir l'information,
05:39 c'est-à-dire est-ce qu'il y a des dossiers ou est-ce qu'il n'y en a pas, mais en tout cas nous avions l'information.
05:43 Les départements en blanc, c'est les départements pour lesquels nous n'avions pas l'information.
05:47 Donc ce qui ressort de cette analyse, c'est qu'en 2020, il y avait 140 dossiers loi sur l'eau qui avaient mis en œuvre la méthode.
05:57 Avec principalement trois grands secteurs qui l'utilisaient, notamment le Grand Est, le Nord et le bassin parisien.
06:06 Pour autant, on peut noter sur un grand nombre de départements des cas où effectivement la méthode avait été utilisée.
06:13 Donc ça c'était en 2020. Évidemment depuis 2020, les chiffres ont beaucoup évolué.
06:22 Concernant les projets qui appliquaient cette méthode, et bien principalement des projets d'aménagement à hauteur de 49%
06:30 et puis des infrastructures linéaires à hauteur de 22%.
06:33 Et puis après, c'était beaucoup plus limité en termes de proportion pour par exemple les ouvrages sur cours d'eau, extraction de granulats, etc.
06:41 Donc c'était vraiment plus anecdotique.
06:46 Enfin, nous avons réalisé neuf entretiens semi-directifs avec des bureaux d'études, conseils départementales, DREAL et DDT,
06:53 afin d'avoir un retour sur cette méthode, à la fois dans le fond et dans la forme.
07:00 Donc d'un point de vue positif, ce qui ressortait, c'était tout d'abord une méthode structurée, précise, avec une approche par étape et qui présente un potentiel très important.
07:11 Des indicateurs fonctionnels, et ça pour la plupart des personnes interrogées, c'était vraiment une avancée majeure,
07:16 d'autant que ce sont des indicateurs qui sont normalisés et calibrés sur le territoire national, et donc qui sont vraiment ancrés sur nos milieux.
07:25 Cette méthode permet de favoriser les mesures d'évitement et d'éradiction,
07:31 et également l'élaboration de mesures de compensation proportionnées aux impacts résiduels significatifs.
07:37 Très bon support d'échange, notamment pour beaucoup, les graphes étaient très utiles,
07:43 et puis bon support d'échange aussi dans le sens où c'est basé sur des éléments objectivés,
07:48 et ça permet de favoriser des discussions plus sereines.
07:52 Ce qui était également mis en avant comme très positif, c'était les nombreuses actions de formation qui étaient proposées,
07:59 et également de sensibilisation.
08:01 Un point important qui paraissait clé pour les personnes interrogées,
08:05 c'était la nécessité absolue de former l'ensemble des services instructeurs et bureaux d'études
08:10 pour une diffusion efficace et pérenne sur l'ensemble des territoires.
08:13 Maintenant en termes de points, on va dire négatifs,
08:17 ce qui est ressorti c'était la nécessité de quand même avoir une bonne technicité,
08:23 une bonne connaissance de ces milieux,
08:26 donc il faut quand même avoir une base en écologie non négligeable pour pouvoir utiliser cet outil.
08:33 Ce qui était critiqué c'était que l'expertise naturaliste soit très peu prise en compte dans la V1.
08:40 La méthode est souvent considérée comme dense, avec un tableur d'évaluation qui n'était pas assez ergonomique,
08:45 qui était difficile de prise en main et qui pouvait faire peur au démarrage.
08:49 La nécessité de suivre une formation pour son appropriation,
08:53 ça c'est vraiment quelque chose qui effectivement s'avère important,
08:57 pour pouvoir l'appliquer de manière vraiment pertinente et sans erreur.
09:04 Et puis une prise en main disparate sur le territoire,
09:07 que ce soit au niveau des bureaux d'études ou des DTT.
09:11 Enfin en termes de préconisations, ce qui est ressorti c'était vraiment la nécessité
09:17 de maintenir l'effort de formation et de l'adapter aux besoins,
09:21 notamment on en parlait tout à l'heure avec peut-être la proposition d'un niveau 2.
09:25 D'améliorer les CCTP des maîtres d'ouvrage qui n'ont pas connaissance de cette méthode
09:29 et donc qui finalement demandent des chiffrages aux bureaux d'études qui ne sont pas toujours adaptés.
09:35 D'améliorer l'ergonomie de la méthode, notamment au niveau des terminologies d'indicateurs,
09:41 la simulation de l'impact, etc.
09:44 D'intégrer les zones humides du littoral marin,
09:46 de prendre en compte l'expertise naturaliste via des commentaires dédiés
09:50 et de permettre de dimensionner une mesure de compensation.
09:53 Voilà, donc pour un bilan très synthétique de ce travail réalisé en 2020.