Soir Info (Émission du 27/08/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, vous êtes bien sur CNews, il est 22h, l'heure pour nous de faire un rappel sur les principales informations du jour.
00:00:07 Et c'est avec Simon Guillin. Simon, bonsoir.
00:00:10 Bonsoir à chère Célia et bonsoir à tous.
00:00:12 Le nouveau ministre de l'Education nationale affirme vouloir donner des règles claires au chef d'établissement scolaire.
00:00:18 On ne pourra plus porter d'abaya à l'école.
00:00:20 Oui, c'est ce qu'a annoncé ce soir Gabriel Attal chez nos confrères de TF1.
00:00:24 Le ministre a été interrogé sur ce sujet polémique suite aux incidents liés au port de ses tenues.
00:00:29 On va écouter ensemble le ministre de l'Education Gabriel Attal.
00:00:32 L'école de la République s'est construite autour de valeurs et de principes extrêmement forts, et notamment la laïcité.
00:00:38 La laïcité ce n'est pas une contrainte, c'est une liberté.
00:00:41 C'est une liberté de se forger son opinion et de s'émanciper par l'école.
00:00:44 Pour moi la laïcité dans un cadre scolaire c'est quelque chose de très clair.
00:00:48 Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable de distinguer ou d'identifier la religion des élèves en les regardant.
00:00:54 Donc oui ou non, l'abaya ?
00:00:56 Je vous annonce, j'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter l'abaya à l'école.
00:01:00 Je vais m'entretenir cette semaine avec les chefs d'établissement et je veux leur rendre hommage.
00:01:04 On ne parle pas suffisamment d'eux, les principaux, principaux adjoints, proviseurs, proviseurs adjoints.
00:01:08 Ils sont en première ligne sur ces questions de laïcité, sur les questions de harcèlement, sur beaucoup de sujets.
00:01:13 Je vais m'entretenir avec eux, leur donner toutes les clés pour qu'ils puissent faire appliquer cette règle qui me semble nécessaire et qui est juste.
00:01:21 C'est bientôt la fin des vacances et dans une semaine, il sera l'heure de la rentrée des classes.
00:01:26 Oui, à l'approche de cette rentrée scolaire, le manque de professeurs des écoles inquiète.
00:01:31 Cette année, plus de 1200 postes n'ont pas été pourvus.
00:01:34 Le gouvernement autorise donc les rectorats à rappeler ceux qui n'ont pas réussi le concours.
00:01:37 Le récite Célia Jouda.
00:01:39 Les emplois du temps, demain matin à 10h.
00:01:41 À l'approche de la rentrée des classes, la pénurie se confirme.
00:01:44 Il n'y aura pas assez de professeurs pour la rentrée 2023-2024.
00:01:49 Sur 8174 postes ouverts pour la rentrée prochaine, 1250 d'entre eux n'ont pas été pourvus.
00:01:56 En 20 ans, c'est même 60% de candidats en moins inscrits au concours.
00:02:00 En cause, un métier qui ne donne plus envie.
00:02:02 Les causes, elles sont très simples.
00:02:04 Depuis de nombreuses années, on observe une forme de crise au niveau du recrutement.
00:02:11 Alors effectivement, quand on parle du manque d'attractivité, on va parler de la question de la rémunération.
00:02:16 Il y a aussi la condition de travail naturellement des enseignants.
00:02:21 Des enseignants à qui on demande de plus en plus de choses.
00:02:24 Même si cette année, une amélioration est observée avec 84,5% des postes offerts pourvus,
00:02:30 contre 75,7% en 2022,
00:02:33 le ministère de l'Éducation doit faire appel aux candidats inscrits sur les listes complémentaires,
00:02:38 c'est-à-dire non reçus au concours d'entrée mais bien placés dans le classement.
00:02:42 Malheureusement, le gouvernement n'a pas d'autre choix que de faire ça dans le court terme.
00:02:48 Il ne faut pas croire que quelques heures de formation suffisent à faire des adultes, des enseignants aguerris.
00:02:57 Sur le long terme, les syndicats exigent de rendre à la profession ses lettres de noblesse.
00:03:01 C'était donc au tour de Gérald Darmanin de faire sa rentrée politique dimanche.
00:03:06 Oui, à Tourcoing, dans le Nord, le ministre de l'Intérieur s'est notamment exprimé sur les classes populaires
00:03:10 ainsi que sur l'autorité de l'État.
00:03:12 Une rentrée en présence d'Elisabeth Borne ainsi que d'une dizaine d'autres ministres,
00:03:16 Elodie Huchard et Charles Bagé sur place.
00:03:19 Le ministre de l'Intérieur a donc fait sa rentrée politique ici à Tourcoing ce dimanche.
00:03:23 Environ un millier de personnes étaient réunies au Jardin botanique,
00:03:26 une centaine de parlementaires et une dizaine de ministres.
00:03:30 Le ministre de l'Intérieur a voulu parler avant tout des classes populaires
00:03:33 et du travail de l'autorité de l'écologie, mais avant tout à ces classes populaires
00:03:37 parce qu'il explique qu'il faut récupérer ce vote afin d'éviter qu'il n'emmène Marine Le Pen au pouvoir en 2027.
00:03:43 Il s'est justement exprimé à ce sujet dans son discours.
00:03:45 Écoutez-le.
00:03:46 Une partie des Français issus de ces milieux populaires s'abstiennent désormais massivement aux élections
00:03:52 et ont envoyé des dizaines de parlementaires du Rassemblement national à l'Assemblée.
00:03:58 Non pas, je le pense personnellement, par conviction, ou en tout cas par conviction seulement,
00:04:06 mais parce qu'il donne de nouveau un signal d'alerte à ceux qui les gouvernent.
00:04:11 Et évidemment, parmi les ministres présents, la Première ministre Elisabeth Borne,
00:04:15 qui ne devait pas être présente à l'origine, mais qui finalement a changé d'avis.
00:04:19 On le sait, cette initiative de Gérald Darmanin, elle crispe au gouvernement et dans la majorité.
00:04:24 Certains estiment qu'il n'est pas temps de penser à 2027.
00:04:27 L'occasion aussi pour Elisabeth Borne de vanter le bilan du gouvernement,
00:04:30 ce qu'avait fait aussi Gérald Darmanin juste avant elle,
00:04:32 et puis surtout d'adresser un message à sa majorité.
00:04:35 Ecoutez la Première ministre.
00:04:37 Depuis plus de six ans, la majorité avance d'un bloc.
00:04:41 Elle a tenu bon, même dans les tempêtes.
00:04:44 Elle n'a jamais été empêchée ou bloquée.
00:04:47 C'est l'unité qui permet le dépassement en rassemblant des citoyens animés
00:04:52 par la même volonté de donner des solutions aux Français.
00:04:56 Une rentrée politique réussie selon certains des participants.
00:04:59 Évidemment, maintenant la question, c'est la suite.
00:05:01 Gérald Darmanin l'a assuré lors de cette rentrée politique.
00:05:04 Il ne pense pas à 2027.
00:05:06 Et pourtant, tout le monde voit bien à quel point il avance déjà,
00:05:08 Sépion, et commence à compter ses soutiens.
00:05:11 Autre rentrée politique aujourd'hui, celle des Républicains.
00:05:15 Oui, ils se sont réunis autour de leur président Éric Ciotti.
00:05:17 C'était au Canet, dans les Alpes-Maritimes.
00:05:20 Le député a dévoilé les propositions qu'il présentera mercredi au chef de l'État.
00:05:23 Il demandera notamment un renforcement de la sécurité ainsi que de la justice.
00:05:28 Et le conducteur du minibus impliqué dans un accident dans le Lot-et-Garonne
00:05:32 a été mis en examen pour homicide involontaire et blessure involontaire.
00:05:35 Oui, vendredi soir, cet accident a provoqué la mort d'un jeune garçon de 12 ans.
00:05:39 Le chauffeur a été déféré devant le parquet d'agents
00:05:41 et placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa garde à vue
00:05:44 sur les 7 enfants présents dans le minibus.
00:05:46 Un d'entre eux est donc décédé et 4 sont toujours hospitalisés
00:05:49 dans les hôpitaux de Bordeaux et de Toulouse.
00:05:52 Animes, les nuits se suivent et se ressemblent depuis près d'une semaine.
00:05:56 Oui, vers 2h du matin la nuit dernière,
00:05:58 un homme a été blessé dans une nouvelle fusillade.
00:06:01 Mais heureusement, ces gens ne sont pas en danger.
00:06:03 Les faits ont eu lieu dans le quartier du Ma-de-Ming
00:06:05 et sachez que ce dimanche soir, les auteurs des tirs sont toujours en fuite.
00:06:09 Toujours Animes, si le calme semble être revenu dans le quartier de Pissevin,
00:06:14 le travail des forces de l'ordre continue sur le terrain.
00:06:16 Et vous le savez, cette semaine, un enfant de 10 ans et un jeune homme de 18 ans
00:06:19 ont été tués dans deux fusillades.
00:06:22 On va voir tout ça avec Thibault Marchuto, Fabrice Esner,
00:06:24 Sacha Robin avec le récit de Dounia Tangour.
00:06:28 Les fouilles s'intensifient au sein du quartier Pissevin, Animes.
00:06:32 Les forces de l'ordre et les brigades synophiles
00:06:34 collectent un maximum d'indices sur le trafic de drogue qui sévit
00:06:38 et gangrène le quartier.
00:06:39 Les cachettes les plus bêtes des fois sont les meilleures.
00:06:42 Et on peut avoir des saisies de quantité non échangeable des fois.
00:06:47 Sur Marseille, on s'est arrivé de retrouver jusqu'à entre 3 et 5 kilos
00:06:51 sur une planque comme ça, à côté d'un tuyau.
00:06:53 Parmi les objets retrouvés, des seringues usagées
00:06:56 mais aussi du matériel informatique.
00:06:59 Ça peut servir à un tas de choses, au routage de téléphone,
00:07:02 au routage d'ordinateur pour envoyer des messages via Telegram,
00:07:07 via n'importe quoi.
00:07:09 Et dans l'absolu, ça n'a rien à faire ici.
00:07:10 Galeries souterraines, sous-sols ou locaux abandonnés,
00:07:13 chaque lieu fait l'objet d'une inspection minutieuse
00:07:16 par les policiers qui font dans certains cas
00:07:18 des découvertes inattendues.
00:07:20 Dans les cités, en sous-sol, c'est souvent qu'on arrive
00:07:25 et qu'on trouve ce genre de bâtiments qui sont maintenant
00:07:28 des mosquées clandestines.
00:07:30 Dans les prochains jours, d'autres opérations de ce type
00:07:33 doivent être menées dans plusieurs quartiers de la ville.
00:07:36 Plus de 1000 personnes ont manifesté hier après-midi à Aurillac
00:07:41 en soutien à une femme poursuivie par la justice
00:07:43 après s'être promenée sans nu dans la commune.
00:07:46 Arrivés devant le palais de justice,
00:07:48 les manifestants, le plus souvent masqués,
00:07:49 ont décroché des drapeaux français avant d'y mettre le feu.
00:07:52 Certains sont même introduits dans le tribunal qui a été dégradé,
00:07:55 récit de Célia Jouda.
00:07:57 La police en PLS !
00:07:59 C'est un symbole de la République qui a été pris pour cible à Aurillac.
00:08:03 Le tribunal a été attaqué lors d'une manifestation féministe
00:08:07 en soutien d'une femme verbalisée parce qu'elle marchait sains-nus
00:08:10 dans les rues de la ville le 23 août dernier.
00:08:13 Drapeaux décrochés, brûlés,
00:08:15 en marge du festival de théâtre de rue.
00:08:17 La foule s'est réunie devant le palais de justice
00:08:20 au son de chants féministes et anti-police.
00:08:23 "Ca va aller, ça va aller, ta police !"
00:08:27 Certains manifestants sont même parvenus à s'introduire dans le bâtiment
00:08:31 et ont dégradé l'une des salles du tribunal.
00:08:33 Le calme est revenu à Aurillac après la prise de parole
00:08:36 du directeur de l'association organisatrice du festival
00:08:40 ainsi que celle du maire de la ville, Pierre Matonier.
00:08:42 Ce dialogue aura permis d'apaiser la situation
00:08:45 sans avoir recours au service des forces de l'ordre.
00:08:49 Eric Dupond-Moretti a fermement condamné ces dégradations.
00:08:53 Le garde des Sceaux qui se rendra d'ailleurs demain sur place
00:08:55 au palais de justice d'Aurillac.
00:08:57 Vous le voyez ce qu'il a tweeté, le ministre de la Justice.
00:08:59 "Je condamne avec la plus grande fermeté
00:09:00 les violences et les dégradations commises au tribunal d'Aurillac.
00:09:04 Sans prendre à la justice de la République
00:09:05 et ceux qui la servent est inacceptable
00:09:07 tout mon soutien aux magistrats et au personnel concerné.
00:09:10 Je serai donc à leur côté demain."
00:09:13 Fiasco totale pour le basket français.
00:09:15 Les Bleus ont été éliminés de la Coupe du Monde
00:09:17 après la défaite contre la Lettonie 86 à 88.
00:09:21 Et à nouveau après la gifle infligée par le Canada
00:09:24 venu en Indonésie avec des rêves de titres.
00:09:27 Les Bleus ne verront même pas le deuxième tour.
00:09:29 20 pertes de balles et une défense poreuse
00:09:32 a mis fin aux ambitions tricolores dans ce mondial.
00:09:35 A un an maintenant des Jeux Olympiques,
00:09:36 il faut malheureusement tout reconstruire.
00:09:38 Il reste maintenant un match.
00:09:39 Ce sera contre le Liban mardi pour sauver l'honneur, chère Célia.
00:09:42 En rugby, le 15 de France a parfaitement terminé
00:09:45 sa préparation à la Coupe du Monde.
00:09:47 Les Bleus ont dominé au Stade de France,
00:09:49 l'Australie 41 à 17.
00:09:51 "Une toute dernière répétition qui aura permis à la charnière
00:09:54 Jalibère Dupont de travailler leur complémentarité.
00:09:58 Thomas Ramos a terminé meilleur marqueur de la rencontre
00:10:00 avec 16 points après une préparation réussie.
00:10:03 Prochain match le 8 septembre,
00:10:04 ce sera face à la Nouvelle-Zélande.
00:10:06 Objectif bien sûr décrocher la première Coupe du Monde
00:10:08 pour le rugby français."
00:10:11 Et enfin en Formule 1, Max Verstappen est imbattable.
00:10:15 Le néerlandais a remporté son 9e Grand Prix consécutif.
00:10:19 "Oui, dans des conditions dantesques,
00:10:20 le français Pierre Gasly se classe 3e.
00:10:23 Et voilà pour cette information.
00:10:25 Ce soir, on s'arrêtera là pour la formule."
00:10:27 Merci beaucoup Simon Guillin.
00:10:30 On se retrouve pour un prochain point sur l'information.
00:10:33 A 23h, restez avec nous sur CNews.
00:10:35 L'information continue.
00:10:37 "Mes chers amis,
00:10:42 je dois vous avouer une chose.
00:10:45 Je n'avais pas vraiment prévu de passer
00:10:47 ce dernier week-end d'août à Tourcoing.
00:10:51 Mais invité par Gérald,
00:10:53 je suis heureuse d'être parmi vous
00:10:56 pour passer partager quelques messages.
00:11:00 Et je vous rassure, je ne vais pas être longue.
00:11:03 D'abord parce que c'est un événement informel.
00:11:06 Ensuite parce que je sais que vous avez déjà beaucoup travaillé.
00:11:10 Enfin parce que l'apéritif nous attend.
00:11:15 Alors d'abord, je veux saluer toutes celles et ceux,
00:11:19 élus ou non,
00:11:20 partisans de la majorité présidentielle ou non,
00:11:24 qui ont fait entendre leurs voix et leurs idées aujourd'hui.
00:11:29 Gérald, comme beaucoup parmi les présents ici,
00:11:33 nous connaissons les difficultés des Français
00:11:36 pour les avoir vécues.
00:11:39 Chacun a son histoire.
00:11:41 Et moi aussi, je me souviens que c'est la République qui m'a aidée
00:11:46 alors que j'étais cette fille d'immigré
00:11:48 dont la mère devait élever seule ses deux enfants.
00:11:52 C'est la République qui m'a permis de m'en sortir
00:11:56 en me faisant pupil de la nation
00:11:58 et en me donnant un salaire pendant mes études.
00:12:02 Sans cela, jamais je n'aurais pu être où je suis aujourd'hui.
00:12:08 Alors j'ai une reconnaissance infinie pour la République
00:12:12 et mon combat, c'est que chaque Française,
00:12:16 chaque Français, d'où qu'ils viennent,
00:12:19 quel que soit son milieu social,
00:12:22 puisse se dire qu'en France,
00:12:24 grâce à la République et à son travail,
00:12:27 tout est possible.
00:12:29 (Applaudissements)
00:12:38 Mes chers amis, aujourd'hui, la question de l'extrême droite
00:12:43 et de sa progression dans nos démocraties
00:12:46 est au cœur de nos réflexions.
00:12:48 Et comme vous tous ici, je ne me résoudrai jamais
00:12:52 à ce que l'extrême droite accède au pouvoir dans mon pays.
00:12:56 (Applaudissements)
00:13:04 Il n'y a aucune fatalité,
00:13:07 mais on ne s'intéresse pas aux classes moyennes
00:13:10 et à la France populaire par calcul
00:13:12 comme le fait le Rassemblement national.
00:13:15 On le fait sincèrement pour changer la vie de femmes et d'hommes
00:13:19 qui se sentent parfois à l'écart, oubliés.
00:13:24 Oui, Gérald, comme tu l'as dit,
00:13:27 il faut respecter et prendre au sérieux
00:13:30 ce que ressentent les employés, les ouvriers
00:13:33 et beaucoup de salariés, d'artisans, de commerçants,
00:13:37 d'agriculteurs et de fonctionnaires.
00:13:40 Ils ont trop souvent le sentiment que la République
00:13:43 ne les entend pas quand ils expriment leur crainte
00:13:46 de déclassement pour eux comme pour leurs enfants.
00:13:50 Ce sentiment qu'ils sont exclus tout à la fois
00:13:52 de la richesse et des aides,
00:13:55 avec des espoirs réduits de promotion sociale.
00:13:58 Et je crois que la première chose que nous devons à chacun,
00:14:01 c'est de la reconnaissance et de la considération.
00:14:06 Ce sont des femmes et des hommes qui veulent vivre dignement,
00:14:10 dans la tranquillité, en profitant des plaisirs simples de la vie,
00:14:15 partir en vacances, aller au restaurant,
00:14:18 offrir un cadeau à ses proches.
00:14:20 Des femmes et des hommes qui tiennent à donner
00:14:22 un avenir meilleur à leurs enfants.
00:14:25 Des femmes et des hommes à qui nous devons parler franchement,
00:14:30 mais en posant la complexité de certains défis.
00:14:34 Des femmes et des hommes qui attendent des réponses
00:14:37 et à qui nous apportons des solutions.
00:14:41 C'est cette vision des réalités qui a fondé le projet
00:14:44 du candidat Emmanuel Macron en 2016
00:14:47 et mon engagement à ses côtés dès la première heure.
00:14:51 Et dès 2017, Emmanuel Macron,
00:14:54 alors élu président de la République,
00:14:57 a mis l'émancipation et l'égalité des chances
00:15:00 au cœur de son projet.
00:15:01 Et par deux fois, il l'a emporté face à l'extrême droite.
00:15:05 [Applaudissements]
00:15:14 Nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli depuis six ans.
00:15:18 Tu l'as dit Gérald.
00:15:19 Fier d'avoir dédoublé les classes de CP et de CE1
00:15:22 dans les quartiers prioritaires.
00:15:24 Fier d'avoir supprimé la taxe d'invitation,
00:15:27 d'avoir revalorisé nos soignants,
00:15:29 d'avoir mis en place le versement automatique
00:15:31 des pensions alimentaires
00:15:33 qui changent la vie des mères et de leurs enfants.
00:15:35 Fier d'avoir triplé le nombre d'apprentis,
00:15:38 une voie qui permet aux jeunes de se former
00:15:40 en touchant un salaire.
00:15:42 Fier d'avoir bloqué les prix du gaz et de l'électricité
00:15:45 et limité l'inflation dans notre pays.
00:15:48 Fier d'avoir créé 10 000 postes de policiers
00:15:51 et de gendarmes supplémentaires
00:15:53 lors du précédent quinquennat.
00:15:56 Ce bilan en faveur des Français les plus modestes,
00:15:59 en faveur des Français en difficulté,
00:16:02 en faveur des classes moyennes et populaires,
00:16:05 c'est celui du Président de la République,
00:16:07 celui de la majorité présidentielle.
00:16:11 Ce bilan, toutes celles et ceux qui sont aux responsabilités
00:16:14 depuis 2017 le partagent.
00:16:17 Et Gérald, tu l'as dit, nous avons d'ailleurs en commun
00:16:20 avec Bruno la spécificité d'y contribuer
00:16:24 depuis le premier gouvernement d'Emmanuel Macron.
00:16:28 Depuis, fidèles à nos engagements et à nos convictions,
00:16:31 nous avons soutenu et mis en œuvre
00:16:33 le projet du Président de la République.
00:16:36 Les décisions prises, nous en sommes tous comptables,
00:16:40 nous les assumons, nous les soutenons.
00:16:44 Nous avons de quoi être fiers,
00:16:46 mais nous devons évidemment rester humbles.
00:16:50 Humbles parce que des difficultés persistent
00:16:54 et que les Français nous demandent de faire plus et mieux.
00:16:58 Humbles parce que nous avons dû assumer des choix difficiles
00:17:03 et porter des réformes pour protéger notre modèle social.
00:17:07 Humbles parce qu'il y a encore des attentes et des inquiétudes,
00:17:13 du ressentiment et parfois des colères.
00:17:17 Le deuxième mandat du Président de la République
00:17:20 a commencé il y a à peine plus d'un an
00:17:22 et il reste beaucoup de travail à accomplir.
00:17:26 Et qu'attendent de nous les Français ?
00:17:29 Ils veulent du pouvoir d'achat et des perspectives.
00:17:34 Ils veulent de la sécurité et le respect de nos valeurs républicaines.
00:17:39 Ils veulent des services publics qui fonctionnent.
00:17:44 Pour le pouvoir d'achat, les Français demandent de la dignité,
00:17:48 un travail qui paye et qui paye mieux que l'inactivité.
00:17:53 Et même si c'est vrai, on ne peut pas juste dire
00:17:55 « nous avons créé 2 millions d'emplois
00:17:57 et le chômage est au plus bas depuis 40 ans ».
00:17:59 Il faut que chaque famille en ressente les effets.
00:18:04 Dans ce département du Nord, la réalité aujourd'hui,
00:18:07 ce sont des usines qui ouvrent.
00:18:10 Près d'ici, à Dunkerque, en 20 ans,
00:18:13 6 000 emplois industriels avaient été détruits.
00:18:16 Avec l'installation d'usines de batteries,
00:18:19 ce sont 16 000 emplois industriels qui vont être créés,
00:18:23 des emplois de qualité, bien payés.
00:18:26 Ça, c'est du concret, ça change la vie.
00:18:29 Et je crois que nous pouvons tous ici saluer la politique économique
00:18:33 conduite depuis 6 ans sous l'autorité du Président de la République,
00:18:37 par le gouvernement, en particulier Bruno Le Maire.
00:18:40 Bien sûr, la question du pouvoir d'achat est plus large.
00:18:52 Des temps partiels subis,
00:18:54 aux métiers mal payés, en passant par les progressions de carrière
00:18:58 et la lutte contre les discriminations,
00:19:01 nous attendons beaucoup des entreprises,
00:19:03 et j'aurai l'occasion d'en parler demain au MEDEF.
00:19:08 Ensuite, il y a la sécurité et le respect des valeurs républicaines.
00:19:14 Aujourd'hui, tu l'as dit, le ministère de l'Intérieur
00:19:17 dispose de moyens sans précédent.
00:19:20 Mais malgré cela, dans trop de quartiers,
00:19:23 des difficultés d'intégration subsistent,
00:19:26 la délinquance et les trafics persistent,
00:19:30 et des drames continuent à survenir,
00:19:32 comme à Nîmes ces derniers jours.
00:19:35 Je sais à détermination, Gérald,
00:19:37 à refuser toute forme de fatalité,
00:19:40 et à ce que les résultats se voient.
00:19:43 De même, nous avons augmenté le budget de la justice de 40%.
00:19:49 Mais ce que nous disent les Français,
00:19:51 et je l'entends à chaque fois dans ma circonscription du Calvados,
00:19:54 c'est que l'impunité les révolte,
00:19:57 et que tous les délinquants doivent être sanctionnés rapidement.
00:20:01 Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti,
00:20:05 a montré pendant les violences urbaines de juillet
00:20:07 qu'on pouvait avoir une réponse rapide et ferme.
00:20:11 Les moyens engagés doivent permettre
00:20:14 de rendre cette réponse systématique.
00:20:17 Et puisque j'évoquais les services publics,
00:20:20 je vous donne un dernier exemple, l'école.
00:20:24 Les parents nous demandent des résultats.
00:20:26 Ils veulent que les enseignants absents soient remplacés,
00:20:30 que l'école apprenne les fondamentaux,
00:20:32 lire, écrire, compter, se comporter,
00:20:36 et que les élèves harceleurs soient éloignés.
00:20:39 Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal,
00:20:43 prend ces sujets à bras le corps,
00:20:45 et je compte sur lui, car là aussi,
00:20:47 les parents veulent voir des changements concrets.
00:20:50 C'est ainsi que nous assurerons la confiance
00:20:53 dans l'école de la République,
00:20:54 et que nous lutterons contre les inégalités de destin.
00:20:59 Au-delà de ces quelques exemples,
00:21:01 j'attends de chacun de mes ministres,
00:21:03 et ils le savent, que les moyens engagés
00:21:06 donnent des résultats concrets,
00:21:08 rapidement visibles pour les Français.
00:21:11 Et pour cela, nous avons besoin de vous tous,
00:21:15 parlementaires, élus locaux, militants, citoyens,
00:21:19 pour faire connaître les réponses qui existent,
00:21:22 nous dire comment accélérer, et comment faire mieux.
00:21:26 Le temps devant nous doit être entièrement consacré à l'action,
00:21:31 et à un travail de fond intense pour produire des résultats.
00:21:36 C'est comme cela que nous combattrons les populistes
00:21:38 et les extrêmes, en leur laissant leur recette démagogique.
00:21:43 Je sais que c'est un point qui rassemble et fédère
00:21:45 toutes les forces républicaines,
00:21:47 au-delà de la majorité présidentielle.
00:21:51 Chers amis, pour réussir et apporter des solutions aux Français,
00:21:56 nous aurons aussi besoin d'unité.
00:21:59 L'unité de la majorité d'abord.
00:22:02 Depuis plus de six ans, la majorité avance d'un bloc.
00:22:06 Elle a tenu bon, même dans les tempêtes.
00:22:09 Elle n'a jamais été empêchée ou bloquée.
00:22:13 C'est l'unité qui permet le dépassement,
00:22:15 en rassemblant des citoyens animés par la même volonté
00:22:19 de donner des solutions aux Français.
00:22:21 C'est elle qui nous permet de forger des majorités
00:22:24 au-delà des clivages, y compris avec des élus
00:22:28 avec qui nous ne partageons pas tout.
00:22:30 Certains sont présents ici, et je veux les saluer.
00:22:34 Notre unité est notre force.
00:22:37 Nous devons la protéger à tout prix.
00:22:39 C'est la condition pour continuer à agir
00:22:42 et ne pas paver nous-mêmes le chemin des extrêmes.
00:22:46 Cette unité, derrière le président de la République
00:22:49 et son projet, j'y tiens, j'y veille,
00:22:52 et j'en suis la garante comme chef de la majorité.
00:22:56 Les années qui viennent doivent être celles des résultats,
00:23:00 des résultats qui se voient.
00:23:02 Nous y parviendrons ensemble, dans l'unité.
00:23:06 Dans quelques jours, la rentrée politique sera marquée
00:23:09 par l'initiative du président de la République,
00:23:12 qui réunira tous les chefs de parti pour les entendre
00:23:16 et dessiner des accords sur quelques grands projets.
00:23:20 C'est cet esprit d'unité au-delà des clivages
00:23:24 qui doit nous guider, parce que nous souhaitons
00:23:26 la réussite de la France, parce que nous avons tout
00:23:29 pour y arriver.
00:23:30 Le président de la République compte sur chacun de nous.
00:23:33 Je compte sur chacun de vous.
00:23:35 Vous pouvez compter sur moi.
00:23:37 Vive la République, vive la France.
00:23:39 (Applaudissements)
00:23:47 - De retour sur CNews, il est 22h30.
00:23:50 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:23:51 Je vais vous présenter mes invités.
00:23:53 Ils sont au nombre de trois ce soir.
00:23:55 Laurence Beneux, rédactrice en chef adjointe de François.
00:23:57 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:23:59 - Merci, bonsoir.
00:24:00 - Didier Lemer, professeur de philosophie.
00:24:02 Vous sortez également un livre, "Petite philosophie de la nation".
00:24:06 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:24:08 - Merci, bonsoir.
00:24:09 - Et enfin, Frédéric Fougera, président de Tencan Paris.
00:24:12 Bonsoir. - Bonsoir, Sayara.
00:24:13 - Avant qu'Elisabeth Borne ne prenne la parole,
00:24:16 vous l'avez vu il y a un instant sur CNews,
00:24:18 Gérard Darmanin s'est bien évidemment exprimé cet après-midi.
00:24:22 Avant son déplacement dans son FIEF,
00:24:24 il avait exprimé sa volonté de s'adresser aux classes populaires
00:24:27 et de l'importance de la question sociale.
00:24:29 Retour sur cette visite ministérielle aux allures de future campagne présidentielle.
00:24:33 Les précisions d'Élodie Huchard, sur place, accompagnée de Charles Bagé.
00:24:37 - Le ministre de l'Intérieur a donc fait sa rentrée politique ici à Tourcoing ce dimanche.
00:24:42 Environ un millier de personnes étaient réunies au Jardin botanique,
00:24:45 une centaine de parlementaires et une dizaine de ministres.
00:24:48 Le ministre de l'Intérieur a voulu parler avant tout des classes populaires
00:24:51 et du travail de l'autorité de l'écologie,
00:24:53 mais avant tout à ces classes populaires
00:24:55 parce qu'il explique qu'il faut récupérer ce vote
00:24:58 afin d'éviter qu'il n'emmène Marine Le Pen au pouvoir en 2027.
00:25:01 Il s'est justement exprimé à ce sujet dans son discours.
00:25:04 Écoutez-le.
00:25:05 - Une partie des Français issus de ces milieux populaires
00:25:07 s'abstiennent désormais massivement aux élections
00:25:11 et ont envoyé des dizaines de parlementaires du RN à l'Assemblée.
00:25:17 Non pas, je le pense personnellement, par conviction,
00:25:22 ou en tout cas par conviction seulement,
00:25:25 mais parce qu'ils donnent de nouveau un signal d'alerte
00:25:28 à ceux qui les gouvernent.
00:25:29 - Et évidemment, parmi les ministres présents,
00:25:32 la Première ministre Elisabeth Borne,
00:25:34 qui ne devait pas être présente à l'origine,
00:25:36 mais qui finalement a changé d'avis.
00:25:38 On le sait, cette initiative de Gérald Darmanin,
00:25:40 elle crispe au gouvernement et dans la majorité.
00:25:42 Certains estiment qu'il n'est pas temps de penser à 2027.
00:25:45 L'occasion aussi pour Elisabeth Borne
00:25:47 de vanter le bilan du gouvernement,
00:25:49 ce qu'avait fait aussi Gérald Darmanin juste avant elle,
00:25:51 et puis surtout d'adresser un message à sa majorité.
00:25:53 Ecoutez la Première ministre.
00:25:55 - Depuis plus de six ans, la majorité avance d'un bloc.
00:25:59 Elle a tenu bon, même dans les tempêtes.
00:26:02 Elle n'a jamais été empêchée ou bloquée.
00:26:05 C'est l'unité qui permet le dépassement
00:26:08 en rassemblant des citoyens animés par la même volonté
00:26:12 de donner des solutions aux Français.
00:26:14 - Une rentrée politique réussie, selon certains des participants.
00:26:18 Évidemment, maintenant la question, c'est la suite.
00:26:20 Gérald Darmanin l'a assuré lors de cette rentrée politique.
00:26:22 Il ne pense pas à 2027.
00:26:24 Et pourtant, tout le monde voit bien à quel point il avance déjà.
00:26:27 Sépion y commence à compter ses soutiens.
00:26:29 - Frédéric Fougera, est-ce que vous comprenez
00:26:32 cette réunion politique, cette rentrée un petit peu particulière
00:26:35 pour un ministre accompagné d'autres ministres,
00:26:37 dont la Première ministre ?
00:26:39 - Plus que particulière, parce que ça fait quand même
00:26:41 un certain nombre d'années que Gérald Darmanin
00:26:43 est au membre du gouvernement.
00:26:45 Je n'ai pas le souvenir que chaque année,
00:26:47 en bras de chemise, sur une tribune,
00:26:49 avec du public, avec des soutiens, avec des élus,
00:26:52 avec les ministres, avec le Premier ministre
00:26:54 ou la Première ministre, fasse ce genre d'exercice.
00:26:57 Alors peut-être que c'est le moment d'installer
00:26:59 pour lui un rituel.
00:27:01 Peut-être a-t-il certains objectifs.
00:27:03 On parle de la présidentielle.
00:27:05 Moi, j'ai envie de dire, un coup de com' peut en cacher un autre.
00:27:09 Il n'y a pas que la présidentielle, à mon avis,
00:27:11 qu'il a en ligne de mire.
00:27:12 Il y a aussi un moment, un remaniement ministériel
00:27:14 qui va venir.
00:27:15 Peut-être aurait-il aimé ou souhaité remplacer Mme Borne
00:27:18 s'il y avait eu un changement de Premier ministre
00:27:20 ces derniers mois.
00:27:22 On sait que Mme Borne ne sera certainement pas
00:27:24 Première ministre jusqu'à la fin de la mandature.
00:27:27 C'est plutôt la règle d'en changer.
00:27:28 Donc, il y a un moment, la question va se poser.
00:27:30 Est-ce qu'il a envie de se mettre en situation
00:27:33 de s'imposer comme étant celui qui pourrait devenir
00:27:36 Premier ministre ou alors d'être suffisamment fort
00:27:38 pour imposer celui qui le sera à sa place
00:27:41 parce que ce n'est pas toujours le meilleur coup
00:27:43 que d'être Premier ministre avant une présidentielle.
00:27:45 En tout cas, à mon avis, il joue une partie.
00:27:46 Il y a plusieurs bandes avec certainement
00:27:48 l'élection présidentielle en bout de ligne.
00:27:50 Tout le monde en parle, mais jusqu'à chez El-Effi.
00:27:53 Son nom a été cité un nombre de fois incroyable.
00:27:57 Donc, on est quand même dans un exercice
00:27:59 tout à fait particulier dans lequel il n'était pas
00:28:01 spécialement à l'aise.
00:28:02 D'ailleurs, j'ai vu Gérald Darmanin s'exprimer
00:28:05 de façon beaucoup plus à l'aise,
00:28:06 beaucoup plus virulente, beaucoup plus forte,
00:28:08 par exemple, dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
00:28:10 Oui, ou face à... enfin sur le terrain,
00:28:12 avec la police, avec les délinquants.
00:28:14 Là, on voit dans les extraits que vous avez présentés,
00:28:17 il était assez hésitant, il pouvait buter sur les mots.
00:28:20 À l'inverse, d'ailleurs, de la première ministre
00:28:22 qui était, je trouve, particulièrement à l'aise.
00:28:24 Justement, on va rebondir sur vos propos
00:28:25 avec cette séquence, l'arrivée d'Elisabeth Borne
00:28:28 à Tourcoing, puisqu'on a l'impression
00:28:30 qu'Elisabeth Borne vote la vedette à Gérald Darmanin.
00:28:34 Il voudrait sa photo, Gérald.
00:28:36 Il a le droit.
00:28:37 Il a le droit.
00:28:38 Il va prendre du champ maintenant.
00:28:40 Reculez-vous, Gérald, viens.
00:28:44 Allez, on y va.
00:28:47 Allez, on prend du champ, s'il vous plaît.
00:28:49 Allez, reculez, s'il vous plaît.
00:28:50 Ça va bien ?
00:28:51 Gérald Darmanin, vous, vous êtes content
00:28:55 qu'on a la première ministre là ?
00:28:57 Alors, Laurence Benot, on a du mal à se retrouver
00:29:02 entre qui était la star du jour, qui était le vainqueur.
00:29:05 Même Renaud Muselier s'est emmêlé les pinceaux.
00:29:08 Je vous propose de l'écouter, et ensuite, on ouvre le débat.
00:29:12 La martingale, c'est l'unité.
00:29:14 La martingale, c'est l'addition.
00:29:16 La martingale, c'est la volonté.
00:29:18 Et dans ce que tu viens de faire aujourd'hui,
00:29:20 monsieur le Premier ministre, non,
00:29:22 madame la Première ministre,
00:29:24 Elisabeth,
00:29:33 tu sais que je t'aime.
00:29:39 Et je suis très heureux de vous voir tous les deux côte à côte.
00:29:42 Est-ce que la présence d'Elisabeth Borns était sincère,
00:29:46 ou au contraire, plus proche de ses ennemis
00:29:48 plutôt que de ses amis, Laurence Benot ?
00:29:50 C'est-à-dire plus proche de ses ennemis ?
00:29:52 D'avoir peur que Gérald Darmanin lui prenne sa place,
00:29:55 et puis s'imposer, montrer "c'est moi la Première ministre,
00:29:58 il y a encore un gouvernement derrière ce meeting imprévu".
00:30:01 Oui, ça ressemblait quand même un petit peu à ça,
00:30:03 parce qu'il était dans son territoire.
00:30:06 Elle l'a rejoint dans son territoire,
00:30:08 elle a dit qu'elle n'y allait pas,
00:30:09 finalement elle y va.
00:30:11 Donc voilà, elle reprend les choses un petit peu en main.
00:30:14 Donc ils ont tous les deux félicités,
00:30:17 ils se sont tous les deux félicités de l'action du gouvernement,
00:30:21 du bilan, etc.
00:30:23 Ce qui d'ailleurs, je trouve extraordinaire,
00:30:25 parce que ça fait six mois qu'ils sont au pouvoir,
00:30:27 il n'y a rien qui marche.
00:30:29 Donc on voit Elisabeth Borns qui se félicite
00:30:32 d'avoir, dans les zones difficiles,
00:30:35 coupé les classes en deux.
00:30:37 On vient juste d'apprendre qu'il n'a jamais manqué
00:30:39 autant de profs pour faire la classe.
00:30:43 Il n'y a pas eu un mot sur l'hôpital,
00:30:46 ça, ça m'a beaucoup choqué.
00:30:48 Alors que c'est pareil, on entend de partout,
00:30:51 il y a l'hôpital qui hurle,
00:30:53 qui suffoque depuis longtemps,
00:30:55 mais on n'en a jamais autant entendu parler.
00:30:57 Enfin, on ferme les urgences.
00:30:58 Vous avez besoin d'eux pendant le Covid
00:30:59 et maintenant on les oublie.
00:31:00 Voilà, et puis même les urgences pédiatriques,
00:31:03 enfin je veux dire, c'est une catastrophe.
00:31:04 Il y a des gens qui attendent des heures,
00:31:05 il y a des gens qui meurent
00:31:07 parce qu'ils ne sont pas pris en charge assez vite.
00:31:09 Quand on regarde chaque poste,
00:31:11 la police, c'est Tchernobyl,
00:31:13 c'est pareil, il n'y a rien qui va,
00:31:14 les policiers ne sont pas contents.
00:31:16 Déjà dans tous les domaines,
00:31:17 les secteurs qui sont vraiment régaliens,
00:31:19 les secteurs de l'État,
00:31:21 il n'y a rien qui fonctionne.
00:31:23 Et ils se félicitent,
00:31:24 il n'y a pas une mesure concrète qui est annoncée.
00:31:27 Les mesurettes, là-bas, on a coupé les classes en deux,
00:31:29 très bien, de toute façon, il n'y a pas d'enseignant,
00:31:31 donc on est content.
00:31:33 Donc voilà,
00:31:35 et je viens de perdre le fil de mes pensées.
00:31:39 On va donner ce que vous avez à dire.
00:31:41 A Didier Le Maire, est-ce que vous comprenez
00:31:43 ce rendez-vous de la rentrée ?
00:31:46 On l'évoquait avec Frédéric Frougera,
00:31:48 c'est la première année où on a des temps forts
00:31:51 avant une rentrée politique intense,
00:31:53 alors qu'on est quand même,
00:31:55 c'est le deuxième mandat,
00:31:56 il va y avoir l'échéance présidentielle,
00:31:58 et quand même seulement,
00:31:59 c'est dans quatre ans,
00:32:00 donc on a encore du temps,
00:32:01 et pourtant, c'est bientôt, c'est demain.
00:32:04 Oui, il y a quelque chose d'assez Orwellien
00:32:06 dans ces déclarations,
00:32:08 quelque chose aussi que je trouve un peu indécent
00:32:11 après ce que notre pays vient de subir,
00:32:14 des attaques qui sont historiques
00:32:17 contre les institutions républicaines,
00:32:19 les palais de justice, les commissariats de police,
00:32:21 les écoles, les casernes de pompiers, etc.,
00:32:26 les mairies, et des attaques aussi
00:32:28 qui auraient pu déboucher sur des meurtres
00:32:31 et que nous avons, dans certains cas,
00:32:32 évité de justesse.
00:32:34 Donc, je comprends mal cette agitation
00:32:37 autour d'une possible candidature,
00:32:40 alors que ce sont ces responsables
00:32:42 qui ont exercé le pouvoir depuis des années
00:32:44 et qui ont une part de responsabilité
00:32:46 dans la situation que subit notre pays
00:32:48 et l'état de la nation qui est catastrophique.
00:32:51 Justement, Éric Ciotti, partage votre avis,
00:32:53 puisqu'il était au canet pour les universités des Républicains
00:32:58 et il a dit "Je regarde ce qu'il se passe à Tourcoing
00:33:00 comme une forme d'indécence.
00:33:02 Notre pays traverse un moment extrêmement grave.
00:33:04 La violence gagne beaucoup de nos territoires
00:33:06 et le gouvernement se déchire
00:33:08 en ouvrant la succession de M. Macron.
00:33:10 Oui, j'y vois une forme d'indécence."
00:33:12 Oui, c'est ce que ça me revenait, en fait.
00:33:14 Donc, il ne fend rien,
00:33:16 je ne sais pas ce qu'il va falloir faire
00:33:17 pour qu'il se décide enfin à faire quelque chose.
00:33:19 On a l'impression que dans leur discours,
00:33:20 ils ont la solution magique,
00:33:21 ils ont conscience de la situation,
00:33:23 mais il n'y a aucune proposition et aucune action.
00:33:25 Non, le seul chose, et tout ce qu'on nous présente quand même,
00:33:27 le but en soi, c'est "Attention le Rassemblement National".
00:33:30 Ta seule priorité, oui.
00:33:32 Voilà, voilà, c'est ce qu'il faut surtout,
00:33:34 c'est éviter à tout prix le Rassemblement National.
00:33:36 Au passage, en ne faisant rien comme ça,
00:33:38 on peut imaginer que peut-être
00:33:40 qu'ils ouvrent justement un boulevard
00:33:42 au Rassemblement National.
00:33:44 Le but en soi, c'est d'éviter le Rassemblement National.
00:33:48 C'est formidable, et c'est vrai.
00:33:50 Il y a eu des...
00:33:52 C'est comme M. Darmanin qui dit
00:33:53 "Il faut demander l'avis aux gens, savoir entendre".
00:33:55 Il a répété ça je ne sais pas combien de fois.
00:33:57 À un moment, ça me faisait un peu penser au mois président
00:33:59 de François Hollande qui était répété.
00:34:01 Il a repris la même formule qui est répétée.
00:34:03 Mais pardon, ils peuvent toujours demander des avis
00:34:05 et écouter.
00:34:06 Aux dernières nouvelles, ils ne les écoutent,
00:34:08 ils n'en tiennent jamais compte.
00:34:10 Il y a des futurs référendums, des projets de référendum.
00:34:12 Oui, oui, des projets de référendum.
00:34:14 En plus, c'est sensible référendum depuis 2005 dans le pays.
00:34:17 Référendum sur quoi ?
00:34:18 Il n'y a jamais eu autant de gens dans la rue.
00:34:21 Il y a eu des millions de gens dans la rue.
00:34:23 Sur des sujets moins tabous peut-être.
00:34:25 Cette année, mais déjà avec les gilets jaunes,
00:34:27 il n'y a jamais eu une telle expression de mécontentement.
00:34:31 Les gens ont quand même aussi dit "pourquoi ?"
00:34:33 Résultat, il n'y a rigoureusement rien qui est fait.
00:34:37 La raison que l'essence n'a jamais été aussi chère,
00:34:40 raison pour laquelle les gilets jaunes avaient été dans la rue,
00:34:43 et ce n'est pas vrai car il n'y a rien à faire.
00:34:45 L'inflation, c'est pareil, ce n'est pas vrai car il n'y a rien à faire non plus.
00:34:51 On a eu le coup de se congratuler, on a maintenu l'inflation.
00:34:55 L'essence est hors de prix, elle était énormément taxée.
00:35:01 Comme Bruno Le Maire, on ne va pas augmenter les impôts,
00:35:05 mais en fait il n'y a jamais eu de rentrée fiscale aussi importante.
00:35:09 Il y a beaucoup de propositions, mais pourtant Gérald Darmanin
00:35:12 dit ne pas penser aux prochaines élections écoute-élus.
00:35:15 La solution n'est pas seulement dans une réponse technique,
00:35:18 mais dans le comportement de la femme et de l'homme politique
00:35:21 qui a une certaine disposition d'écoute et a essayé de comprendre
00:35:25 que chaque personne qui vient le voir,
00:35:27 c'est comme quand sa maman vient lui demander quelque chose.
00:35:30 Faire cela, ce n'est pas penser à une quelconque élection.
00:35:32 Je sais que je ne pourrais pas empêcher les gens de le dire.
00:35:35 Mais c'est de permettre à notre peuple, à notre pays que nous aimons tant,
00:35:39 d'avoir un avenir compatible avec ses valeurs et avec son passé.
00:35:43 Seul le destin nous dira si Gérald Darmanin se présentera pour l'élection 2027.
00:35:49 En attendant, il y a un ministre qui lui pense à sa fonction.
00:35:52 C'est Gabriel Attal, puisqu'il est concentré sur cette rentrée scolaire.
00:35:56 Et à la veille de s'exprimer devant les journalistes pour sa rentrée politique,
00:35:59 Gabriel Attal était invité au 20h de TF1.
00:36:02 Il s'est d'ailleurs exprimé sur le port d'un vêtement très controversé, c'est la baïa.
00:36:06 Le ministre de l'Éducation nationale a fait savoir qu'il n'y était pas favorable.
00:36:10 L'école de la République s'est construite autour de valeurs et de principes extrêmement forts,
00:36:15 et notamment la laïcité.
00:36:16 La laïcité, ce n'est pas une contrainte, c'est une liberté.
00:36:19 C'est une liberté de se forger son opinion et de s'émanciper par l'école.
00:36:22 Pour moi, la laïcité dans un cadre scolaire, c'est quelque chose de très clair.
00:36:26 Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable
00:36:29 de distinguer ou d'identifier la religion des élèves en les regardant.
00:36:32 Donc oui ou non, la baïa ?
00:36:34 Je vous annonce, j'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter la baïa à l'école.
00:36:38 Je vais m'entretenir cette semaine avec les chefs d'établissement et je veux leur rendre hommage.
00:36:42 On ne parle pas suffisamment d'eux, les principaux, principaux adjoints, proviseurs, proviseurs adjoints.
00:36:46 Ils sont en première ligne sur ces questions de laïcité, sur les questions de harcèlement, sur beaucoup de sujets.
00:36:51 Je vais m'entretenir avec eux, leur donner toutes les clés pour qu'ils puissent faire appliquer cette règle
00:36:56 qui me semble nécessaire et qui est juste.
00:36:58 Didier Le Maire, vous avez travaillé au contact d'écoliers, d'étudiants.
00:37:02 Est-ce que vous comprenez cette mesure, cette décision ?
00:37:05 On va attendre qu'elle soit vraiment aussi en application par le ministre de l'Éducation nationale.
00:37:10 Mais concernant ces atteintes à la laïcité, notamment avec le port de vêtements religieux ?
00:37:14 J'ai enseigné 20 ans à Trappes.
00:37:16 Quand j'ai commencé ma carrière à Trappes, il n'y avait pas de baïa, il n'y avait pas de camis, il n'y avait pas de voile.
00:37:23 Progressivement, ces signes se sont imposés.
00:37:27 Et aujourd'hui, je sais que dans le lycée où j'ai enseigné, la majorité des élèves musulmanes portent la baïa.
00:37:35 Et comment vous pouvez expliquer cette intrusion de ce vêtement religieux dans les cours d'école ?
00:37:40 Ce n'est pas faute de lanceurs d'alerte.
00:37:42 D'abord, Jean-Pierre Aubin, en 2004, l'a fait et il a prédit la situation qui allait en résulter faute de mesures suffisamment énergiques.
00:37:51 Les chefs d'établissement n'osent pas prendre de sanctions disciplinaires ou intervenir par peur de répercussions ?
00:37:56 Oui, et puis ils ne sont pas soutenus par leur hiérarchie dans les rectorats et au niveau du ministère non plus.
00:38:01 Nous avons eu un ministre qui a fait sur ce point-là pas mal de pas en arrière.
00:38:06 Donc, je me réjouis de ce pas en avant, mais encore faudra-t-il que ces déclarations soient accompagnées d'actes et de mesures suffisamment efficaces
00:38:16 pour que la règle ne reste pas lettre morte.
00:38:19 S'il n'y a pas de sanctions et s'il n'y a pas une reprise en main de cette jeunesse qui est abandonnée dans les quartiers aux salafistes et aux islamistes,
00:38:29 je vois mal comment l'école pourra résister.
00:38:32 Elle n'a pas résisté.
00:38:33 L'islamisme est maintenant dans les établissements scolaires.
00:38:36 Je voudrais rappeler que l'École de la République, c'est une école dans laquelle on vient oublier ses origines, qu'elles soient sociales, religieuses, culturelles.
00:38:46 C'est le sanctuaire un petit peu de la laïcité.
00:38:48 Oui, c'est l'endroit où on vient découvrir le savoir, se l'approprier, former l'autonomie de son jugement et où l'on commence à devenir un citoyen.
00:38:57 C'est détaché aussi peut-être des étiquettes imposées par les parents.
00:39:00 Oui.
00:39:01 Parce qu'il y a certaines tenues qui sont peut-être aussi conseillées, où on voit dans le décor familial, et arrivé à l'école, on peut aussi se forger une autre personnalité, un autre style vestimentaire.
00:39:14 Oui, absolument, de quelques régions que l'on vienne, que l'on soit provençal, breton, et que sais-je encore, on vient à l'École de la République pour devenir un petit français,
00:39:25 et non pas venir en s'enfermant dans une identité que l'on n'aurait pas pu choisir.
00:39:33 Frédéric Fougera, on voit quand même Gabriel Attal prendre à bras le corps ces sujets d'atteinte à la laïcité.
00:39:40 Il y a aussi le harcèlement scolaire.
00:39:42 Est-ce qu'on a un ministre qui enfin agit par rapport à Papendiaïe ou encore à Jean-Michel Blanquer ?
00:39:49 On a un ministre qui dit vouloir agir, qui manifeste des intentions.
00:39:53 Maintenant, je serais très curieux de voir de quelle façon va être rédigée la note qui va interdire une tenue et pas une autre.
00:40:03 C'est difficile de distinguer une tenue d'une autre ?
00:40:05 Ça va être extrêmement difficile. Je pense que les gens sont suffisamment créatifs pour trouver une autre façon de s'exprimer
00:40:12 ou d'exprimer ce qu'ils ont envie d'afficher par cette tenue.
00:40:15 Qu'est-ce que la note va prévoir pour que les proviseurs, les directions d'établissement puissent réellement la faire appliquer
00:40:22 sans avoir de représailles, sans crainte, sans que d'autres parents, d'autres religions viennent semer un trouble en expliquant pourquoi eux...
00:40:29 Avec des états d'éplicement, avec une majorité d'élèves concernés comme à Traves, comme vous nous disiez.
00:40:34 On renvoie tout le monde ? On fait comment ? On impose l'uniforme peut-être ?
00:40:38 Peut-être, mais est-ce que derrière un uniforme, vous ne mettrez pas une petite boucle d'oreille avec un signe, une bague, un collier ?
00:40:44 Est-ce qu'on va réellement interdire tous les signes pour ne pas deviner l'appartenance religieuse des gens ?
00:40:49 Il y a une intention, je pense qu'il y a une mise en exécution qui est très très très compliquée.
00:40:54 Laurence Benne ?
00:40:55 Je trouve que c'est différent, comme malgré tout la petite bague ou le petit signe.
00:41:00 Un signe qui n'est pas si ostentatoire, ne serait-ce que parce que derrière la baïa, derrière le voile, il y a quand même aussi un gros message par rapport à la femme.
00:41:11 Alors que le petit signe n'a pas cette dimension de coercition par rapport à la femme.
00:41:20 Certains élèves se défendent de porter la baïa par confort ou pour éviter qu'on voit leur forme.
00:41:26 C'est l'argument qui est avancé pour dire que ce n'est pas un vêtement religieux, mais plutôt de confort et d'oversize, comme on le voit dans la mode actuelle.
00:41:36 Oui, mais dans ces cas-là, on pourrait très bien imaginer une grande robe fleurie.
00:41:41 Ce n'est pas vrai, il y a quelque chose de très ostentatoire.
00:41:43 C'est pour ça que ça va être compliqué, on le disait, de distinguer quel vêtement est un vêtement religieux, telle couture.
00:41:49 C'est assurément ce qui risquera de se passer.
00:41:51 D'abord, la baïa n'est pas un vêtement féminin à la base, et ce n'est pas un vêtement religieux, même si sa connotation est sans aucune contestation possible.
00:42:00 Ce n'est pas religieux, mais à connoter sur le visage.
00:42:02 Voilà, absolument.
00:42:03 Donc c'est d'abord un vêtement de géographie.
00:42:05 Ce n'est pas le vêtement de tous les musulmans, c'est le vêtement des musulmans des pays très chauds, avec du vent et du sable, si on veut résumer.
00:42:15 En Indonésie, je crois que c'est le premier pays musulman en nombre d'habitants, je crois qu'il y a plus de 200 000 musulmans.
00:42:20 La baïa, ça n'existe pas, mais parce que ce n'est pas leur coutume, ce n'est pas leur géographie, ce n'est pas leur température.
00:42:24 Il y a différentes raisons.
00:42:25 Certains en ont fait un vêtement religieux, il n'y a pas de débat là-dessus, mais c'était déjà homme-femme.
00:42:32 Et juste pour revenir sur ce que nous disions, l'intention exprimée du ministre, c'est qu'on ne puisse pas deviner la religion de la personne.
00:42:38 Donc effectivement, même si c'est moins marquant, même si c'est moins violent, si chacun a un tout petit badge en mettant sa religion, on devine sa religion.
00:42:45 C'est juste pour cette raison que je dis que ça me paraît intonable, en tout cas comme vision, comme objectif.
00:42:50 Oui, alors que moi, je trouve que quelque part, c'est un petit peu mal voir le problème, en fait.
00:42:57 Parce qu'en soi, que les religions cohabitent...
00:43:01 Il y a déjà eu des professeurs, moi déjà personnellement, qui demandaient par exemple que les chaînes soient mises à l'intérieur du t-shirt.
00:43:09 C'est vrai qu'on n'a jamais vu d'enfant non plus avec une kippa à l'école ou le voile.
00:43:14 Donc tous les signes quand même qui étaient connus de tous devaient être cachés.
00:43:20 C'est vrai qu'on est sur un flou juridique, un flou vestimentaire sur cet abaya.
00:43:25 Comment on peut interdire un élève ?
00:43:28 Déjà, on voit aussi dans les cours d'école, quand on demande à retirer une casquette, ça provoque tout de suite l'inverse.
00:43:34 Retirer une casquette, un bonnet, est-ce qu'il ne va pas, avec cette interdiction, avoir ce phénomène d'augmentation d'atteinte à la laïcité ?
00:43:41 Il y a une question de mœurs.
00:43:42 Je pense que dans notre pays, la religion est une affaire privée et de discrétion qui n'est pas affichée.
00:43:48 Ensuite, je crois qu'il y a un problème de terminologie.
00:43:51 Contrairement à ce qu'a déclaré M. le ministre de l'Éducation nationale, qui a dit que venir à l'école en abaya est un geste religieux visant à tester la résistance de la République.
00:44:03 Je pense qu'il y a une petite correction à faire dans sa phrase, puisqu'il dit que ce vêtement sert à tester la résistance de la République.
00:44:12 Et effectivement, il s'agit d'un test politique.
00:44:16 Ce n'est donc pas un signe religieux ici.
00:44:18 C'est l'utilisation d'un signe religieux à des fins politiques.
00:44:22 La contestation de principes, qui sont les principes d'égalité hommes-femmes, qui sont les principes d'égalité de façon plus générale.
00:44:31 Une contestation aussi du fait d'être français, parce que c'est s'assigner à une identité qui est en opposition avec celle de tous les Français, celle de la communauté nationale.
00:44:45 Et donc, je pense que la réponse doit être une réponse politique.
00:44:50 Mais elle vient d'abord très tardivement.
00:44:52 Maintenant, ce sont des centaines de milliers de jeunes qui portent ces vêtements et qui sont pris en main par des manipulateurs politiques.
00:45:01 Elle vient très tardivement, parce que depuis des années et des années, il y a un certain laxisme sur ce sujet.
00:45:07 Et un manque de courage de prendre des décisions qui vont faire mal ou qui vont faire peur ou qui vont faire parler.
00:45:13 Donc, ça arrive tard aujourd'hui, mais ce n'est pas parce que le mec est ministre depuis deux mois.
00:45:18 Ça arrive tard, parce que depuis des années et des années, on repousse le problème et on se repasse le bébé.
00:45:22 On n'osait pas agir.
00:45:24 Comme sur plein de sujets dans la société, pas que sur ce sujet-là.
00:45:28 Et bien évidemment.
00:45:29 Sur TF1, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, s'est aussi exprimé sur la situation des professeurs,
00:45:36 mais également sur l'augmentation de leur salaire.
00:45:40 C'est une bonne nouvelle pour eux. Écoutez.
00:45:42 Il faut attirer plus d'enseignants.
00:45:43 Et pour ça, il faut mieux les valoriser, les revaloriser, y compris financièrement.
00:45:47 Cette rentrée, en septembre, chaque enseignant, sans condition,
00:45:50 gagnera entre 125 euros et 250 euros net de plus par mois qu'à la rentrée précédente.
00:45:56 Didier Le Maire, cette augmentation, est-ce qu'elle permettra d'assurer des effectifs corrects pour les rentrées prochaines ?
00:46:02 Notamment aussi cette rentrée qui s'annonce compliquée pour certaines académies.
00:46:06 J'en doute fort, parce que c'est un métier qui repose d'abord sur une vocation,
00:46:11 le goût du savoir, et d'une part, et d'autre part, le goût de la transmission du savoir.
00:46:17 Or, je pense que cette vocation de l'école, ce sens de l'école, a été perdu par une certaine culture
00:46:25 dans l'éducation nationale depuis des années, si bien que ce ne sont pas avec des hauchets de ce type-là
00:46:33 qu'on fera revenir les enseignants et qu'on leur redonnera le sens de leur mission première.
00:46:38 C'est David Florence Bonnet ?
00:46:40 Oui, oui, et puis par-dessus le marché, il y a aussi autre chose, et que c'est bien joli d'augmenter un petit peu les enseignants,
00:46:47 mais il faudrait aussi les sortir de la précarité. Parce que là, on parle de ça, mais il faut voir aussi que les concours,
00:46:54 je veux dire, dans les concours, il n'y a pas tant de gens que ça, finalement, qui sont pris.
00:46:59 On parle du numerus clausus en médecine, mais finalement, on pourrait aussi en parler au niveau de l'enseignement,
00:47:04 et que l'État, comme dans beaucoup de secteurs, est aussi quelqu'un qui respecte moyennement le droit du travail,
00:47:11 enfin, les collectivités locales en général, et l'État fait pareil.
00:47:16 On est très dur au moment du concours, et puis à la veille de la rentrée, on prend des débutants.
00:47:19 C'est ça, et puis il y en a beaucoup, il y a des vacataires, il y a un abus dans l'éducation nationale,
00:47:26 pas seulement dans les enseignants, c'est vrai dans toutes les fonctions, de vacataires, de contractuels précaires,
00:47:33 de gens qu'on ne veut pas qu'ils deviennent fonctionnaires.
00:47:37 Donc, ce n'est pas seulement la question des salaires, c'est aussi ce problème-là.
00:47:43 Donc, avec des gens qui sont pris comme ça, qui sont envoyés un petit peu partout,
00:47:47 et puis si ça ne suffit pas, on fait du speed dating pour en chercher.
00:47:52 Alors, dès qu'on n'a pas passé le concours, du tout, comme ça, on n'est pas en kikiné.
00:47:56 - Didier Le Maire ?
00:47:57 - Oui, si je puis me permettre, le problème est beaucoup plus grave.
00:48:00 Notre école est la plus dispendieuse des écoles des pays de l'OCDE.
00:48:06 Elle est aussi la plus inégalitaire, et elle est d'une médiocrité au niveau des performances, quand même assez grande.
00:48:12 Donc, je pense que la crise est très, très profonde.
00:48:15 Sans une refondation de l'école, je vois mal comment on pourrait, demain, faire revenir les enseignants
00:48:21 dans des situations de cours qui sont très difficiles.
00:48:24 Leur autorité est contestée, les tensions à la fois sociales, l'angoisse des élèves est très grande.
00:48:31 Nous avons un système de notation en classe qui est extrêmement pénible pour les élèves.
00:48:36 L'estime de soi est dégradée.
00:48:38 L'école est véritablement en crise.
00:48:40 Si on ne prend pas la mesure de cette crise, qui est une crise aussi plus générale,
00:48:45 je ne pense pas que l'on pourra, avec quelques mesurettes de cet ordre, résoudre les problèmes.
00:48:51 Avant de continuer le débat, on va regarder ce sujet réalisé par Célia Judat
00:48:54 sur le manque de professeurs à quelques jours de la rentrée.
00:48:57 Les emplois du temps, demain matin à 10h.
00:48:59 À l'approche de la rentrée des classes, la pénurie se confirme.
00:49:02 Il n'y aura pas assez de professeurs pour la rentrée 2023-2024.
00:49:07 Sur 8 174 postes ouverts pour la rentrée prochaine, 1250 d'entre eux n'ont pas été pourvus.
00:49:14 En 20 ans, c'est même 60% de candidats en moins inscrits au concours.
00:49:18 En cause, un métier qui ne donne plus envie.
00:49:21 Les causes sont très simples.
00:49:23 Depuis de nombreuses années, on observe une forme de crise au niveau du recrutement.
00:49:29 Quand on parle du manque d'attractivité, on va parler de la question de la rémunération.
00:49:34 Il y a aussi la condition de travail naturellement des enseignants.
00:49:39 Des enseignants à qui on demande de plus en plus de choses.
00:49:42 Même si cette année, une amélioration est observée avec 84,5% des postes offerts pourvus,
00:49:48 contre 75,7% en 2022, le ministère de l'Education doit faire appel aux candidats inscrits sur la liste complémentaire,
00:49:56 c'est-à-dire non reçus au concours d'entrée mais bien placés dans le classement.
00:50:00 Malheureusement, le gouvernement n'a pas d'autre choix que de faire ça dans le court terme.
00:50:06 Il ne faut pas croire que quelques heures de formation suffisent à faire des adultes, des enseignants aguerris.
00:50:15 Sur le long terme, les syndicats exigent de rendre à la profession ses lettres de noblesse.
00:50:19 Frédéric Fougera, vous vous inquiétez pour l'avenir de l'école.
00:50:22 On a des propositions de solutions, mais actuellement, à quelques jours de la rentrée, on est quand même sur une situation catastrophique.
00:50:29 On est sur une situation qui doit être très difficile effectivement, mais de ma mémoire d'adulte, j'ai le sentiment d'entendre ça à toutes les rentrées,
00:50:39 tous les ans, depuis des années, des années, des années.
00:50:41 Et de ma mémoire professionnelle, il y a une vingtaine d'années, j'ai agé la communication d'un groupe qui n'existe plus,
00:50:46 qui s'appelait Vedior, c'était le numéro 3 mondial des ressources humaines, et plus particulièrement de l'intérim.
00:50:51 À l'époque, plusieurs gouvernements nous avaient consultés pour comprendre ou voir comment nous pourrions accompagner le gouvernement sur la question des absences.
00:51:01 Parce qu'il y a la pénurie, mais il y a aussi l'absentéisme qui est très très fort.
00:51:04 Vous avez dit qu'il y a la pénurie de professeurs avant la rentrée, mais pendant l'année scolaire, comment on fait pour assurer les remplacements ?
00:51:10 Et ça s'aggrave avec l'absentéisme pendant l'année scolaire.
00:51:13 Et en fait, en étant un groupe mondial, nous avions l'expérience de différents pays, c'est une des raisons pour lesquelles nous étions approchés.
00:51:18 C'est l'exemple de la Grande-Bretagne, où il y avait une politique à cette époque-là, je ne sais pas ce qu'elle est aujourd'hui.
00:51:24 C'était vers quelle année à peu près ?
00:51:25 C'était il y a 20 ans.
00:51:26 Il y a 20 ans.
00:51:27 En Grande-Bretagne, à cette époque, il y avait zéro absence d'enseignants, c'est-à-dire un enseignant absent égale un enseignant intérimaire immédiatement.
00:51:35 Donc la priorité, c'était l'élève, c'était l'enseignement.
00:51:39 Il n'était pas question de laisser un élève sans cours ou de faire un bricolage en les répartissant dans d'autres classes ou avec des pseudo assistants pédagogiques ou autres,
00:51:50 qui en fait font plus de la garderie que de l'enseignement.
00:51:52 Ça, c'était la politique de l'époque.
00:51:54 Et le gouvernement qui nous consultait nous disait "Ah oui, mais en France, c'est impossible, syndicats".
00:52:00 Donc en fait, la question, c'est est-ce que la priorité, c'est l'enfant ?
00:52:03 Et est-ce qu'on prend en considération ce besoin et tout ce que ça implique ?
00:52:08 Ou est-ce qu'on prend d'autres considérants ?
00:52:10 Moi, je n'ai pas l'avis.
00:52:11 On a les absences de maladie, mais on a l'absence de grève, de manifestation.
00:52:14 Oui, mais on a le droit de faire grève, on peut être malade.
00:52:16 Il faut remplacer quand même.
00:52:17 Les premières victimes sont les enfants, les élèves, les étudiants qui ont des échéances aussi d'examen à la fin d'année,
00:52:24 de plus en plus tôt justement avec les dates du bac qui commencent dès le mois de mars.
00:52:28 C'est compliqué.
00:52:29 Isabelle, parent d'élèves qui a accepté de répondre aux questions de CNews,
00:52:33 et vous allez voir, elle revient sur vos propos.
00:52:36 Il y a cette inquiétude d'absence de professeurs à la rentrée, mais aussi tout au long de l'année.
00:52:41 J'ai envie de dire qu'on est inquiets comme toutes les autres années,
00:52:43 puisque ce problème devient récurrent pour les parents.
00:52:47 Donc effectivement, on entend les annonces, on voit bien que les concours ne font pas le plein.
00:52:52 Ça, c'est un fait.
00:52:54 Donc effectivement, la question que tous les parents se posent à quelques jours de la rentrée,
00:52:57 est-ce qu'il va y avoir un professeur en face de mon élève ?
00:53:00 Mais c'est surtout aussi tout au long de l'année,
00:53:03 c'est-à-dire toutes les absences non remplacées des professeurs pour maladie, pour formation.
00:53:10 C'est ça aussi qui inquiète, parce que du coup, ça veut dire que le programme ne sera pas forcément terminé
00:53:15 et que les élèves ne seront pas tous préparés dans les mêmes conditions pour passer leurs examens.
00:53:19 Bientôt à 23h sur CNews, le moment pour nous de retrouver Simon Guillain
00:53:25 pour un nouveau point sur les principales informations du jour.
00:53:28 Simon, rebonsoir.
00:53:29 Rebonsoir chère Célia et bonsoir à tous ceux qui nous rejoignent ce soir sur CNews.
00:53:33 À une semaine de la rentrée scolaire, le nouveau ministre de l'Éducation nationale
00:53:36 affirme vouloir donner des règles claires aux chefs d'établissements scolaires.
00:53:40 On ne pourra plus porter d'abaya à l'école, a notamment annoncé Gabriel Attal ce dimanche soir.
00:53:44 C'était chez nos confrères de TF1.
00:53:46 Le ministre a été interrogé sur ce sujet polémique suite aux incidents liés au port de ces tenues.
00:53:51 On va écouter ensemble justement Gabriel Attal.
00:53:53 L'école de la République s'est construite autour de valeurs et de principes extrêmement forts,
00:53:57 et notamment la laïcité.
00:53:59 La laïcité ce n'est pas une contrainte, c'est une liberté.
00:54:01 C'est une liberté de se forger son opinion et de s'émanciper par l'école.
00:54:05 Pour moi, la laïcité dans un cadre scolaire, c'est quelque chose de très clair.
00:54:08 Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable de distinguer
00:54:12 ou d'identifier la religion des élèves en les regardant.
00:54:15 Donc oui ou non, l'abaya ?
00:54:16 Je vous annonce, j'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter l'abaya à l'école.
00:54:20 Je vais m'entretenir cette semaine avec les chefs d'établissement et je veux leur rendre hommage.
00:54:24 On ne parle pas suffisamment d'eux, les principaux, principaux adjoints, proviseurs, proviseurs adjoints.
00:54:29 Ils sont en première ligne sur ces questions de laïcité, sur les questions de harcèlement, sur beaucoup de sujets.
00:54:33 Je vais m'entretenir avec eux, leur donner toutes les clés pour qu'ils puissent faire appliquer cette règle
00:54:39 qui me semble nécessaire et qui est juste.
00:54:41 Anim, les nuits se suivent et se ressemblent malheureusement depuis près d'une semaine maintenant.
00:54:46 Vers 2h du matin la nuit dernière, un homme a été blessé dans une nouvelle fusillade.
00:54:50 Mais heureusement, ces jours ne sont pas en danger.
00:54:52 L'effet ont tulé dans le quartier du Ma de Ming.
00:54:55 Ce dimanche soir, les auteurs des tirs sont toujours en fuite et recherchés par les forces de l'ordre.
00:54:59 Et puis on va finir ce rappel des titres avec le fiasco total pour le basket français.
00:55:04 Les Bleus ont été éliminés de la Coupe du Monde après leur défaite contre la Lettonie.
00:55:08 Score final 86 à 88, un nouveau après la gifle infligée par le Canada.
00:55:13 Venus en Indonésie avec des rêves de titres, les Bleus ne verront même pas le deuxième tour de cette compétition.
00:55:18 20 pertes de balles et une défense fébrile qui a mis fin aux ambitions tricolores dans ce mondial à un an des Jeux Olympiques.
00:55:24 Il faut malheureusement tout reconstruire pour l'équipe de France.
00:55:27 Il reste maintenant un match au bleu pour sauver l'honneur.
00:55:29 Ce sera mardi contre le Liban.
00:55:31 Et voilà pour ce rappel des titres.
00:55:33 Pour trouver tout de suite Célia Barot et ses invités, c'est la suite de Soir Info sur Cdews.
00:55:36 Merci beaucoup Simon Guélin.
00:55:38 Les téléspectateurs vous retrouvent toute la nuit pour plus d'informations.
00:55:42 Nous on prend la direction d'Auriac, où ce slogan "Auriac Topless, la police en PLS" a été scandé hier dans les rues d'Auriac.
00:55:52 Plus d'un millier de personnes ont défilé en marche du Festival international de théâtre de rue pour soutenir une festivalière poursuivie par la justice après s'être promenée sains nus dans la commune.
00:56:02 Une manifestation au départ plutôt calme et bon enfant.
00:56:04 Puis les manifestants ont attaqué le tribunal.
00:56:08 Eric Dupond-Moretti sur le réseau social X a même condamné cet acte.
00:56:13 Il a écrit "Je condamne avec la plus grande fermeté les violences et les dégradations commises au tribunal d'Auriac, sans prendre à la justice de la République et ceux qui la servent est inacceptable.
00:56:22 Tout mon soutien aux magistrats et au personnel concerné, je serai à leur côté demain".
00:56:27 Donc en ce lundi, Eric Dupond-Moretti sera à Auriac.
00:56:30 On va faire un rappel des faits avec Célia Judat et ensuite on ouvre le débat.
00:56:36 C'est un symbole de la République qui a été pris pour cible à Auriac.
00:56:40 Le tribunal a été attaqué lors d'une manifestation féministe en soutien d'une femme verbalisée parce qu'elle marchait sains nus dans les rues de la ville le 23 août dernier.
00:56:50 Drapeau décroché, brûlé, en marche du Festival de théâtre de rue.
00:56:55 La foule s'est réunie devant le palais de justice au son de chants féministes et anti-police.
00:57:04 Certains manifestants sont même parvenus à s'introduire dans le bâtiment et ont dégradé l'une des salles du tribunal.
00:57:10 Le calme est revenu à Auriac après la prise de parole du directeur de l'association organisatrice du festival, ainsi que celle du maire de la ville Pierre Matonier.
00:57:20 Ce dialogue aura permis d'apaiser la situation sans avoir recours au service des forces de l'ordre.
00:57:25 Frédéric Fougera, on est sur un événement, une manifestation qui a encore des débordements.
00:57:32 Est-ce qu'en France on a du mal à manifester sans dégradation ?
00:57:36 Ce qui m'étonne c'est qu'on parle d'une manifestation de féministes.
00:57:39 Je n'avais pas le sentiment de voir des féministes, là j'avais plutôt le sentiment de voir des voyous.
00:57:43 Tout à l'heure Didier disait "maintenant on dégrade une école, on dégrade un tribunal, on brûle un drapeau".
00:57:50 Plus de respect pour aucune institution.
00:57:51 Non, je pense que ce reportage est un peu révélateur de la situation d'une partie de la France, pas la France et pas tous les Français.
00:57:58 Mais c'est "j'exige le respect mais moi je ne respecte rien, dès qu'on me contrarie, je casse, je brûle, j'insulte, la loi c'est pour les autres, c'est pas pour moi".
00:58:06 Donc en fait je ne suis pas certain de comprendre dans quel pays, dans quelle démocratie ces gens ont envie de vivre.
00:58:12 Si d'ailleurs ils ont envie de vivre dans une démocratie.
00:58:14 Et encore ces drapeaux brûlés, ce manque de respect.
00:58:16 Ce drapeau c'est le leur, ce tribunal c'est le leur.
00:58:19 A l'étranger, toute cette fierté, souvent même pendant les fêtes nationales, d'avoir le drapeau de son pays.
00:58:26 Nous c'est toujours un drapeau qui est dégradé, qui est bafoué.
00:58:30 Les valeurs de la République, Laurence Benneux, sont oubliées par cette nouvelle génération de manifestants ?
00:58:35 Oui un petit peu.
00:58:37 Bon alors déjà je ne vois pas le slogan "Horia, topless, la police en paix".
00:58:42 Je ne vois même pas le rapport.
00:58:44 Il y a des poursuites judiciaires contre une dame qui était topless dans l'arbitre.
00:58:47 J'ai bien compris ça.
00:58:49 Pourquoi s'en prendre tout de suite à la police ?
00:58:52 Exactement. Et puis si on veut militer pour avoir le droit de se balader sains nus dans la rue,
00:59:02 moi personnellement dans le métro par exemple, je ne m'y risquerai pas.
00:59:05 Enfin chacun fait ce qu'il veut.
00:59:07 Il y a certaines mêmes stations Belner en bord de plage qui ont interdit le port même du maillot de bain dans le centre-ville.
00:59:14 Donc c'est quand même aussi le fait d'avoir une tenue décente dans la rue.
00:59:18 Et pourquoi aussi ? Est-ce que ça va leur être à leur avantage d'agir comme ça ?
00:59:23 Ça desserre leur cause finalement ?
00:59:25 Oui alors je ne pense pas.
00:59:27 Les hommes peuvent se balader torse nu.
00:59:30 Donc nous on veut aussi.
00:59:32 Mais dans ces cas-là, on milite, on obtient que ça devienne légal.
00:59:35 On n'a pas décidé de dégrader le tribunal.
00:59:37 C'est ça, on obtient que ça devienne légal.
00:59:39 C'est dans ce sens-là qu'il faut le faire.
00:59:41 Ce n'est pas aller se balader, aller montrer ses seins.
00:59:44 La manifestation en soi, elle était bien partie, bonne enfant.
00:59:48 C'est vraiment ce mouvement en marge de la manifestation.
00:59:51 À la fin, devant le tribunal, pourquoi aller dégrader ?
00:59:54 Pourquoi aller brûler des drapeaux ?
00:59:56 On est quand même sur des mentalités qui ne respectent plus rien,
00:59:59 qui n'ont peur de rien et qui à chaque occasion de manifester en profitent pour dégrader, pour piller.
01:00:06 On a eu les émeutes.
01:00:07 Là, on était dans l'extrême où la cause Nahel a profité à certains pour aller vandaliser des magasins.
01:00:15 On a eu aussi la réforme des retraites où beaucoup de black blocs en ont profité pour dégrader
01:00:21 ou agresser de la police gratuitement.
01:00:25 C'est compliqué aussi, disait le maire, d'avoir aussi, même en classe, des personnes qui vont obéir à des règles
01:00:32 quand déjà dans la rue, on donne le droit de manifester.
01:00:35 Il faudrait quand même aussi respecter les lieux de vie.
01:00:39 Oui, je ne sais pas si on peut parler vraiment de débordement ou de manque de respect.
01:00:46 Je crois qu'on est là face à un phénomène beaucoup plus profond.
01:00:52 D'abord, ce sont des attaques contre le bien commun,
01:00:56 pas simplement contre la République et contre la France.
01:00:59 Ce sont des biens communs, la justice.
01:01:02 Ce sont des attaques qui sont menées par des gens qui ne se pensent plus comme des individus et comme des citoyens,
01:01:10 mais qui se pensent comme appartenant à des groupes, des communautés hostiles.
01:01:15 Des groupes intouchables.
01:01:16 Voilà, les uns aux autres, et qui sont dans des revendications de lois particulières,
01:01:22 qui ne soient plus une loi universelle, mais une loi qui serait la loi de leur communauté.
01:01:27 On est là dans une grave, très grave fracture de notre nation.
01:01:30 Je crois que c'est un symptôme plus qu'un débordement.
01:01:35 Je voudrais me permettre juste d'en rajouter qu'on est quand même dans une ère de la violence et de la surenchère.
01:01:40 On a quand même un certain nombre de politiques et de politiciens en France
01:01:44 qui revendiquent le principe de la violence, qui l'appliquent dans leurs propos,
01:01:47 même si quelque part pour eux c'est une théorie, ça ne doit pas venir à une pratique.
01:01:51 Mais ceux qui les entendent et qui les écoutent ou qui les voient le mettent en pratique.
01:01:55 J'ai retrouvé un tweet de Sandrine Rousseau du 6 juin 2023 qui commence,
01:02:00 le tweet n'est pas complet, mais qui commence par
01:02:02 "La seule issue possible à une colère populaire devient la violence".
01:02:05 Mais quand une députée de la République écrit, tient ce genre de propos,
01:02:10 l'écrit, en fait elle légitime, je ne dis pas qu'elle appelle à la violence,
01:02:15 mais elle légitime ce que d'autres vont interpréter éventuellement comme un appel à la violence.
01:02:18 Et après, on assiste à ce genre de choses.
01:02:20 - Vous pensez aussi à cette manifestation organisée le 23 septembre prochain,
01:02:23 il y a un appel à manifester dont les causes sont contre la police, contre les violences policières.
01:02:29 Est-ce qu'on n'est pas là sur une incitation à la haine et à la violence ?
01:02:32 - Certainement, je trouve que ce type de manifestation est totalement absurde,
01:02:39 parce qu'il n'y a pas, je sais que je ne vais pas me faire des amis,
01:02:42 il n'y a pas pour moi de violence policière,
01:02:44 parce que ça veut dire que c'est une institution organisée autour de la violence.
01:02:47 Il y a des violences de policiers, il y a des gens qui commettent des erreurs
01:02:52 dans le cadre de leur activité professionnelle, ils sont poursuivables.
01:02:55 - Il peut y avoir des médecins qui commettent des erreurs, des juges qui commettent des erreurs,
01:02:58 des ministres qui commettent des erreurs.
01:03:00 - La différence avec le juge, je l'ai déjà dit sur ce plateau,
01:03:03 c'est que le juge c'est l'État qui est responsable à sa place,
01:03:05 ce n'est pas lui qui est responsable.
01:03:06 Le policier commet une erreur s'il est poursuivi,
01:03:08 et je sais que parfois peut-être que les enquêtes sont un peu trop cool
01:03:12 au regard de certains et que peut-être se sentent-ils protégés,
01:03:15 mais il y a quand même des policiers qui finissent en prison
01:03:17 parce qu'ils ont commis l'acte irréparable,
01:03:19 ils avaient un devoir professionnel, ils avaient des exigences à respecter.
01:03:23 Donc on n'est pas vraiment exactement dans le même type de situation.
01:03:26 Donc allez manifester contre la police puisque c'était votre propos,
01:03:30 au motif que cette institution serait violente, ce qui est faux,
01:03:34 la police elle est là pour nous protéger.
01:03:36 Moi je prends l'exemple du policier qui se lève le matin.
01:03:40 Le policier qui se lève le matin, il se dit vivement que ma journée se passe,
01:03:43 qu'elle se passe bien et que ce soir je rentre retrouver ma famille,
01:03:45 mes amis, mes enfants, mon mari, ma femme.
01:03:48 Le manifestant qui vient à ce genre d'événement et qui est armé,
01:03:53 qui a des cocktails Molotov sur lui, le matin quand il s'est réveillé,
01:03:56 il avait une autre intention.
01:03:57 Ce n'est pas dans la journée que tout d'un coup, par hasard,
01:03:59 il s'est passé quelque chose.
01:04:00 Donc je ne parle pas des gens qui au départ
01:04:02 venaient peut-être très honnêtement et légitimement manifester.
01:04:05 Oui parce que c'est un groupe d'individus qui disait…
01:04:07 Ceux qui viennent bordéliser l'événement.
01:04:08 Qui a rejoint ce groupe, comme dans toutes les manifestations.
01:04:11 On l'a vu avec la réforme des retraites, ils étaient en précortège.
01:04:15 Et c'est dommage parce que ça dessert toutes les causes qui sont défendues.
01:04:19 Ça dessert toujours le message.
01:04:20 Ça dessert le message.
01:04:21 Mais ils n'en ont rien à faire.
01:04:23 Parce qu'ils viennent pour faire du bruit, pour s'exposer, pour s'amuser.
01:04:26 Et puis tout ce mélange.
01:04:27 Ce mélange là, on avait sur la condition du topless.
01:04:31 Finalement on s'est retrouvé avec des slogans et des chants anti-police.
01:04:35 Donc finalement on ne sait même plus pourquoi ils manifestent.
01:04:38 Et le message est passé sous silence.
01:04:42 Et on ne retient que les dégradations.
01:04:44 Vous parliez Frédéric Fougera du travail de la police.
01:04:47 Et en ce moment les forces de l'ordre ont beaucoup de travail à Nîmes, comme à Marseille.
01:04:52 Cette nuit à Nîmes, un adolescent a été blessé à l'arme blanche aux alentours de 19h15 dans le centre-ville.
01:04:58 Sur fond de trafic de stupéfiants, encore une fois.
01:05:01 Ce jeune âgé de 15 ans a été touché à la gorge.
01:05:04 Mais ce n'est pas tout cette nuit également.
01:05:05 Un homme âgé de 26 ans a frôlé la mort à Nîmes dans le quartier Numas de Mingues.
01:05:10 Visé par des tirs à la Kalachnikov, il n'a été que légèrement blessé.
01:05:14 Alors je vous propose d'écouter le délégué national Nuit du syndicat Alliance Police Nationale.
01:05:19 Il parle de cette impunité des criminels et surtout des mineurs.
01:05:23 La justice aussi qui a sa part peut-être de responsabilité.
01:05:26 Pour qui il faut qu'on travaille de concert pour trouver une solution la plus adaptée possible.
01:05:32 Pour que cette sorte d'impunité là qui existe chez des criminels chevronnés.
01:05:38 Mais également aujourd'hui chez des mineurs cesse le plus rapidement possible.
01:05:42 Parce qu'on ne peut pas ramasser des gamins tous les jours.
01:05:45 Soit avec des balles de Kalachnikov qui leur traversent le corps.
01:05:48 Ou des gamins qui sont poignardés en pleine rue.
01:05:51 C'est juste pas entendable.
01:05:54 Alors en parallèle de ces nouveaux drames, le travail des forces de l'ordre continue sur le terrain.
01:05:58 Puisqu'il y a eu un renfort des agents de la CRS, de la CRS 8.
01:06:03 Même une présence du RAID à Nîmes.
01:06:06 Reportage de Thibault Marcheteau, Fabrice Esner, Sacha Robin.
01:06:09 Récit de Dunia Tengu, vous allez le voir, le travail, les contrôles, les investigations continuent sur le terrain.
01:06:15 Les fouilles s'intensifient au sein du quartier Pisse 20 à Nîmes.
01:06:20 Les forces de l'ordre et les brigades synophiles collectent un maximum d'indices sur le trafic de drogue qui sévit et gangrène le quartier.
01:06:27 Les cachettes les plus bêtes des fois sont les meilleures.
01:06:30 Et on peut avoir des saisies de quantité non éloignables des fois.
01:06:34 Sur Marseille, nous avons retrouvé jusqu'à entre 3 et 5 kilos sur une planque comme ça à côté d'un tuyau.
01:06:41 Parmi les objets retrouvés, des seringues usagées mais aussi du matériel informatique.
01:06:47 Ça peut servir à un tas de choses, au routage de téléphone,
01:06:51 au routage d'ordinateur pour envoyer des messages via télégramme, via n'importe quoi.
01:06:57 Et dans l'absolu, ça n'a rien à faire ici.
01:06:59 Galeries souterraines, sous-sols ou locaux abandonnés,
01:07:02 chaque lieu fait l'objet d'une inspection minutieuse par les policiers qui font dans certains cas des découvertes inattendues.
01:07:09 Dans les cités, en sous-sol, c'est souvent qu'on arrive et qu'on trouve ce genre de bâtiments qui sont maintenant des mosquées clandestines.
01:07:18 Dans les prochains jours, d'autres opérations de ce type doivent être menées dans plusieurs quartiers de la ville.
01:07:24 Alors les actions continuent mais le trafic aussi et les règlements de comptes également.
01:07:30 Laurence Benneux, est-ce que vous pensez que les actions qui ont été mises en place par le ministre de l'Intérieur,
01:07:36 on en parlait justement avant, Gérald Darmanin, sont suffisantes pour éradiquer ces règlements de comptes ?
01:07:43 La CRS 8, bien sûr que non. D'abord, ce n'est pas nouveau que les CRS viennent en appui.
01:07:52 C'est trop ponctuel peut-être ?
01:07:54 Oui, c'est très ponctuel. Déjà, ils ne peuvent pas être là tout le temps mais ce n'est pas nouveau du tout.
01:07:59 J'ai interviewé, il faut bien qu'on en ait besoin, on n'a pas un réservoir de police.
01:08:05 Et puis de toute façon, ça ne résout pas, ce n'est pas du tout s'attaquer aux cosmétiques.
01:08:10 Donc là, on a parlé de la CRS 8 parce que c'est la CRS 8.
01:08:14 Ils ont un petit côté un peu élite alors qu'en fait les autres CRS sont très bons aussi.
01:08:18 Mais c'est déjà interviewé il y a quoi, il y a peut-être deux mois ?
01:08:21 Déjà, c'était des CRS, c'est la compagnie, en appui dans le sud, dans les cités.
01:08:26 À Marseille, c'est le quotidien.
01:08:28 Mais oui, mais oui. Et puis de toute façon, en fait, on ne fait pas…
01:08:31 Mais par contre, il faudrait qu'on nous explique un petit peu, plutôt que de faire de la communication.
01:08:36 Parce que d'ailleurs, si on était malin, on n'annoncerait pas trois jours avant, attention,
01:08:40 il y a des escadrons de CRS qui vont débarquer chez vous, planquer tout.
01:08:44 Vous voyez ? Mais au-delà de ça, on ne s'attaque pas aux gros trafics.
01:08:49 Est-ce que vous pensez aussi qu'il faut s'attaquer plutôt aux consommateurs plutôt qu'aux trafiquants ?
01:08:55 Mais moi, je pense qu'il faut déjà mettre les petits plats dans les grands, ce qu'on ne fait jamais.
01:08:59 Là, pour le coup, d'ailleurs, il devrait aussi y avoir une concertation nationale aux gros trafiquants,
01:09:05 en grosse quantité. On ne me fera pas croire qu'on ne les connaît pas, ce n'est pas vrai.
01:09:10 On a su aller chercher, au niveau international en tout cas, des Ben Laden au milieu du désert.
01:09:16 Et après, on va nous raconter que ces gens-là sont inatteignables.
01:09:21 Ils ont des propriétés en France aussi, parce que pour le coup, ils ne vivent pas dans une cabane dans le désert.
01:09:27 Donc, il y a les outils du fisc, il y a beaucoup d'outils. Et qu'est-ce qu'on fait ?
01:09:34 C'est la PJ déjà, c'est les policiers.
01:09:37 Il y a eu un renfort de PJ.
01:09:38 Oui, mais il faut beaucoup plus que ça. Il en faut beaucoup plus en leur donnant beaucoup plus de moyens.
01:09:44 Au lieu de désarmer la douane, il faut faire absolument le contraire.
01:09:47 Parce que c'est pareil, la douane est quand même à l'origine de, je crois que c'est 70 ou 80 % des saisies de drogue.
01:09:55 Donc, ce n'est pas anecdotique du tout.
01:09:58 Mais il y a une réelle responsabilité politique. Alors c'est vrai qu'après, il y a aussi le problème de l'urbanisme.
01:10:05 Je ne sais pas, il faut peut-être appeler Borloo. Après tout, il avait des idées.
01:10:08 Frédéric Fougera, quel est le problème ? La nature du problème ?
01:10:11 C'est cosmétique tout ça.
01:10:12 Je pense que la nature du problème, elle est politique.
01:10:16 Nous sommes dans un pays qui ne veut pas dialoguer, qui ne veut pas aborder le sujet de la drogue.
01:10:22 Parce que soit on veut criminaliser, soit on veut légaliser.
01:10:26 Il n'y a aucun débat, aucune étude, aucune volonté de sortir de...
01:10:31 De négociation finalement.
01:10:32 Rien. Donc, on choisit le statu quo. Et donc, en fait, on constate et on pleure.
01:10:39 Surtout dans ces quartiers, on avait réclamé des commissariats de proximité, ils n'ont jamais été construits.
01:10:44 Alors là, on repropose une construction.
01:10:46 Mais finalement, c'est des riverains qui sont abandonnés et qui sont à la merci des dealers.
01:10:52 Là, même malgré la présence policière, on continue à avoir des drames.
01:10:56 Là, demain matin, on va se réveiller avec encore un adolescent de 15 ans qui a reçu une balle,
01:11:02 qui a reçu un coup de couteau. C'est quand même dramatique.
01:11:04 Parce que ces mesures, ce que disait Laurence, ce n'est pas du saupoudrage, mais c'est des petites...
01:11:11 C'est des coups de com' ?
01:11:12 Alors, ce n'est pas des coups de com' non plus, puis ce n'est pas gentil pour la com',
01:11:14 mais c'est quand même des petites mesures, pas tellement durables.
01:11:18 Soit on décide que la drogue, c'est interdit et on criminalise et on y va à fond et on y met les moyens et il y aura des dégâts.
01:11:26 Soit on légalise parce qu'on décide de casser un marché, casser l'offre et la demande.
01:11:31 Mais si on ne fait que des petites manipulations, dans 10 ans, dans 20 ans, on se retrouvera ici.
01:11:38 Ce sera votre dernière émission avant votre départ à la retraite.
01:11:40 Et on tiendra exactement le même discours parce que rien n'aura changé.
01:11:44 Didier Le Maire, on a une situation qui se généralise.
01:11:46 On a des drames à Marseille, des drames à Nîmes.
01:11:48 On a aussi parlé de Valence.
01:11:50 Sur CNews, toute l'année, on a assisté à des drames qui sont de plus en plus nombreux.
01:11:56 À Marseille, on est quand même à plus d'une trentaine de personnes décédées sur des règlements de compte sur fonds de trafic de stupéfiants.
01:12:04 Alors que l'année dernière, c'était une trentaine, mais pour l'ensemble de l'année.
01:12:07 Là, on n'est même pas à la moitié de l'année.
01:12:11 Oui, d'abord, un constat. Moi, je ne peux pas dire comment lutter.
01:12:15 Je n'ai pas les compétences pour vous répondre.
01:12:18 Mais un constat, ces économies parallèles et ces trafics vont de pair avec l'islamisme et se nourrissent réciproquement.
01:12:27 Et d'autre part, je dirais que la responsabilité politique est très grande.
01:12:33 Et nous avons des gouvernants qui se soucient peut-être d'autres intérêts que de l'intérêt général depuis des années.
01:12:41 Et c'est la raison pour laquelle il n'y a pas eu de volonté depuis le départ.
01:12:45 Parce qu'on a eu des gouvernements de droite, un gouvernement de gauche.
01:12:48 Là, on est sur un gouvernement en même temps et finalement, gouvernement de rien du tout.
01:12:52 C'est un abandon général des services publics et du bien commun de notre nation.
01:12:59 Dans tous les secteurs, que ce soit la santé, la sécurité, l'école.
01:13:05 En fait, sur tous ces secteurs qui représentent l'intérêt général, on voit une dégradation très forte,
01:13:12 mais qui est liée à une démission politique parce que les objectifs, je crois, de nos gouvernants ne sont pas des objectifs en réalité au service de notre nation.
01:13:22 - Mais oui, d'ailleurs, on a Gérald Darmanin aussi qui s'alarme que les gens n'aillent plus voter.
01:13:30 Voilà, qui se désintéresse de la chose politique.
01:13:36 - Qui a plus de lien, plus de confiance.
01:13:38 - Mais enfin, on écoute, on tient compte de rien. Les gens peuvent manifester, on sait même plus ce qu'il faut faire
01:13:43 pour qu'on refasse quelque chose pour l'hôpital, quelque chose pour l'école, quelque chose pour la sécurité, quelque chose pour la justice, etc.
01:13:49 On a la moitié du gouvernement qui est mis en examen quand même, mais il n'y a qu'en France qu'on voit ça.
01:13:55 Et après, on va demander aux gens d'avoir confiance dans les politiques.
01:14:00 On a le ministre de la justice qui va être traduit devant la haute cour de justice.
01:14:05 Mais vous vous rendez compte, mais trouver un seul autre pays au monde où ce soit possible, ça.
01:14:11 Donc effectivement, on fait, il y a des sous... ce sont des mesures qui sont cosmétiques, c'est désespérant.
01:14:20 Et effectivement, par rapport en plus à ces fusillades, on peut même se demander maintenant,
01:14:25 s'il n'y a pas aussi une petite part de provocation, parce que c'est un petit peu nouveau, on envoie des CRS, vous voyez...
01:14:31 - C'est le problème, après, ça va se déplacer vers le centre-ville.
01:14:34 - Voilà, c'est ça. Et puis il y a des fusillades quand même. On le fait quand même. C'est désolant.
01:14:40 - Pour la mort du petit Fayette de 10 ans, il n'y a pas eu de tweet des personnalités, pas de "petit ange parti trop tôt".
01:14:48 On a quand même Éric Ciotti, président des Républicains, qui lors de son université d'été au Canet a réagi
01:14:54 et a exprimé sa colère face à l'horreur. Il parle de "paroxysme de l'horreur".
01:15:01 - Mardi, mes amis, nous avons connu le paroxysme de l'horreur. Anim, cher Frank Proust, anim, un enfant de 10 ans a été assassiné.
01:15:17 Assassiné par la violence, assassiné par le déchaînement d'un trafic de drogues qui aujourd'hui prend une ampleur sans cesse inégalée.
01:15:29 Ayons une pensée pour cet enfant dont la famille est d'origine mahoraise et pour sa famille. Ce drame est insoutenable.
01:15:41 Je le dis aujourd'hui avec colère, avec force. Ni oubli, ni pardon pour les barbares qui en sont responsables.
01:15:53 - Frédéric Fougera, un dernier mot sur ces drames pour terminer l'émission ?
01:15:58 - Un dernier mot sur ce qu'on vient d'entendre, pas particulièrement pour attaquer Eric Ciotti mais de façon générale.
01:16:03 Là, on est dans la communication politique la plus détestable, exactement. On est dans la récupération politique.
01:16:09 Donc, tous partis confondus, on choisit ses victimes, on choisit son horreur et on s'indigne de façon sélective.
01:16:14 Ça, ce n'est pas de la bonne communication politique et je ne pense pas qu'on gagne des voix en faisant ça.
01:16:17 On suscite un peu d'émotion mais on n'attire pas les lecteurs pour construire l'avenir.
01:16:21 - Et c'est sur ces mots que l'on va terminer cette dernière émission de Soir Info été.
01:16:26 Laurence Benneux, Didier Lemaire, Frédéric Fougera, je vous remercie d'avoir été présents sur ce plateau ce soir pour m'accompagner.
01:16:33 Je remercie également Loukna Douadi pour son aide à la préparation de cette émission.
01:16:37 Toutes les équipes techniques présentes en régie ainsi que tous les chefs d'édition qui m'ont préparé tout au long de ce mois d'août
01:16:44 ainsi que la confiance accordée par Serge Neidjar ou encore Thomas Bauder pour cette mission.
01:16:51 C'était un honneur pour moi de vous accompagner tous les soirs durant le mois d'août.
01:16:56 Merci beaucoup et la formation continue sur CNews.
01:16:59 - Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews pour votre rappel de l'actualité à 23h30 et à une semaine de la rentrée.
01:17:09 Le nouveau ministre de l'Éducation nationale affirme vouloir donner des règles claires aux chefs d'établissements scolaires.
01:17:15 On ne pourra plus porter l'abaya à l'école, a notamment annoncé Gabriel Attal ce dimanche soir chez nos confrères de TF1.
01:17:21 Le ministre a été interrogé sur ce sujet polémique suite aux incidents liés au port de ces tenues.
01:17:26 On va l'écouter ensemble, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal.
01:17:29 - L'école de la République s'est construite autour de valeurs et de principes extrêmement forts et notamment la laïcité.
01:17:35 La laïcité, ce n'est pas une contrainte, c'est une liberté.
01:17:38 C'est une liberté de se forger son opinion et de s'émanciper par l'école.
01:17:41 Pour moi, la laïcité dans un cadre scolaire, c'est quelque chose de très clair.
01:17:45 Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable de distinguer ou d'identifier la religion des élèves en les regardant.
01:17:51 - Donc oui ou non, l'abaya ?
01:17:53 - Je vous annonce, j'ai décidé qu'on ne pourrait plus porter l'abaya à l'école.
01:17:57 Je vais m'entretenir cette semaine avec les chefs d'établissement et je veux leur rendre hommage.
01:18:01 On ne parle pas suffisamment d'eux, les principaux, principaux adjoints, proviseurs, proviseurs adjoints.
01:18:05 Ils sont en première ligne sur ces questions de laïcité, sur les questions de harcèlement, sur beaucoup de sujets.
01:18:09 Je vais m'entretenir avec eux, leur donner tous les clés pour qu'ils puissent faire appliquer cette règle qui me semble nécessaire et qui est juste.
01:18:17 - Dans le reste de l'actualité, le conducteur du minibus impliqué dans un accident dans le Lot-et-Garonne a été mis en examen pour homicide involontaire et blessures involontaires.
01:18:26 Vendredi soir, cet accident a provoqué la mort d'un adolescent de 12 ans.
01:18:30 Le chauffeur a été déféré devant le parquet d'agents et placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa gare d'abus sur les sept enfants qui étaient présents dans ce minibus.
01:18:38 Et bien, un d'entre eux, je vous le disais, est donc décédé et quatre sont toujours hospitalisés à Bordeaux et à Toulouse.
01:18:44 - Et puis un mot de sport dans ce rappel de l'actualité, Max Verstappen est décidément imbattable.
01:18:49 Le néerlandais a remporté son 9e Grand Prix consécutif dans des conditions dantesques.
01:18:54 Le français Pierre Gasly a lui terminé à la 3e place.
01:18:58 - Allez, vous restez bien avec nous sur CNews.
01:19:02 Tout de suite, nous rediffusons le discours de Gérald Darmanin qui a fait sa rentrée politique ce dimanche.
01:19:06 C'était à Tourcoing dans le Nord.
01:19:08 Et je vous retrouve pour ma part à minuit pour l'édition de la nuit.
01:19:11 Je vous dis donc à tout à l'heure.
01:19:12 Merci à tous !