• il y a 3 mois
Les invités d'Olivier de Kéranflec'h débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00Chers amis, bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes info, trois heures d'informations,
00:00:07de décryptage, de débats, d'analyses avec nos invités pour vous accompagner cet après-midi
00:00:11autour de ce plateau.
00:00:12Marc Baudrier est avec nous, mon cher Marc, bonjour.
00:00:15Bonjour.
00:00:16Directeur adjoint de la rédaction de Boulevard Voltaire en face de vous.
00:00:18Vincent Roy, mon cher Vincent, bonjour.
00:00:21Bonjour.
00:00:22Journaliste, écrivain notamment.
00:00:23Harold Imane nous accompagne également, bonjour mon cher Harold.
00:00:25Bonjour.
00:00:26Spécialiste des questions internationales puisque dans un instant dans le journal d'Isabelle
00:00:29Diboulot, vous allez revenir notamment sur la situation au Proche-Orient.
00:00:33Il sera question de politique également dans 180 minutes info.
00:00:36Vous le savez, la France attend son Premier ministre, cela fait près de 50 jours que
00:00:41ça dure.
00:00:42Et puis c'est le temps aussi des rentrées politiques, notamment celle d'Éric Ciotti.
00:00:45Éric Ciotti a l'évance cet après-midi, on va l'entendre dans un instant.
00:00:49Qu'est-ce qu'il a annoncé ? Figurez-vous qu'il a annoncé le nom d'un nouveau parti,
00:00:53l'Union des Droites pour la République alors que le député des Alpes-Maritimes, on le
00:00:58sait, est toujours officiellement président des Républicains.
00:01:01On va l'entendre dans un instant, on va y revenir mais avant, il est presque 14h, 13h57.
00:01:05Isabelle Diboulot est avec nous.
00:01:07Ma chère Isabelle, bonjour, on va faire avec vous un point complet sur les toutes dernières
00:01:12informations.
00:01:13C'est le journal, c'est à vous ma chère Isabelle.
00:01:15Bonjour Olivier, bonjour à tous, à la une, ces mots déchirants qu'Amelia ne reviendra
00:01:20pas parmi nous.
00:01:21Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir, a écrit sur Facebook le père
00:01:25de la fillette de 7 ans renversé par un motard à Vallauris.
00:01:29Le conducteur de l'engin de 19 ans a été placé en garde à vue.
00:01:32Pour les habitants, ce drame était malheureusement inévitable.
00:01:36Franck Triviaux, Charles Nguemara et Charles Pousseau.
00:01:38C'est sur cette route que Camilia, 7 ans, s'est faite percuter par une moto.
00:01:45Une route bien connue des habitants pour ses nombreux excès de vitesse.
00:01:48Marqués, ils font entendre leur mécontentement face à une situation qui dure depuis trop
00:01:53longtemps.
00:01:54On a tous très peur ici, on se sent vraiment abandonné par tout le monde, c'est devenu
00:01:58l'autoroute devant chez moi, c'est des vitesses excessives, c'est tous les jours des accidents.
00:02:03Beaucoup de gens qui aiment la moto ici, il y en a beaucoup qui en font, et bien sûr
00:02:07on connait, il y en a beaucoup qui font des roues arrières, des choses comme ça, qui
00:02:12aiment jouer avec leur moto.
00:02:13Pour le maire de Vallauris, le problème est bien plus profond.
00:02:16Cela va au-delà de l'installation de nouvelles infrastructures routières.
00:02:20La France tue, la France tue par son laxisme, la France tue parce qu'on n'est pas assez
00:02:24sévère.
00:02:25On n'a pas affaire à un problème de route, aujourd'hui on a affaire à un problème de
00:02:28délinquance, on a affaire à un malade, à une personne qui se croit toute puissante
00:02:32et qui roule à tombeau ouvert dans la ville en percutant, hélas, une petite fille qui
00:02:38traverse, et ça c'est inacceptable.
00:02:41Au lendemain de l'accident, une pétition a été lancée par de nombreux habitants
00:02:44de Vallauris, qui réclament l'installation de ralentisseurs et la mise en place de contrôles
00:02:49aux policiers plus réguliers.
00:02:50Une femme blessée lors d'un rodéo urbain à Nanterre, jeudi soir, un individu a chuté
00:02:58de sa motocross et a percuté une femme assise sur un banc, la victime souffre d'une fracture
00:03:04à la jambe.
00:03:05Le conducteur, lui, a immédiatement pris la fuite sur sa moto.
00:03:08Écoutez la réaction du secrétaire Allianz d'Île-de-France.
00:03:11On est vraiment dans une société où la violence règne, c'est-à-dire qu'on a une personne
00:03:17qui est fauchée par ceux de roue, l'individu prend la fuite, il n'appelle même pas les
00:03:22secours, il ne va pas s'en carrière de l'état de santé, il n'en a rien à foutre de la
00:03:27personne, de la victime, donc il s'en va et s'en demander son reste et à ce moment-là
00:03:32il laisse sur le carreau une victime.
00:03:33Donc ça dit encore une fois ce qu'on dénonce, nous Allianz Police Nationale, c'est-à-dire
00:03:39cet ensauvagement de la société, cette banalisation de la violence, et puis surtout ce manque
00:03:45d'autorité tout simplement.
00:03:48L'actualité au Proche-Orient, à présent l'armée israélienne a éliminé sept nuits
00:03:53deux palestiniens qui s'apprêtaient à commettre des attaques à l'explosif en Cisjordanie,
00:03:58sur le territoire des opérations militaires s'enchaînent et s'ajoutent aux tensions
00:04:02entre l'US-Bola libanais et Israël.
00:04:05Harold Diman, journaliste spécialiste des questions internationales, bonjour.
00:04:09Harold, c'est un peu la guerre sur tous les fronts.
00:04:12Absolument, en Cisjordanie, beaucoup de tentatives terroristes côté palestinien, stoppées par
00:04:18les forces de sécurité israéliennes, et parfois même discrètement palestiniennes.
00:04:23Le Hamas et le djihad islamique félicitent les terroristes sans forcément en être les
00:04:28commanditaires.
00:04:29Ce fait est peut-être plus dangereux pour Israël car cela démontrerait la naissance
00:04:36du terrorisme autonome et incontrôlé, et cela fait quatre jours que ça dure particulièrement
00:04:42autour de la ville de Génine.
00:04:44En même temps, les échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais
00:04:49se poursuivent, vous le disiez, et si on regarde sur la carte, on voit tout à fait
00:04:53au nord d'Israël, Saint-Jean-d'Acre est pratiquement sous les feux, et toute la bande
00:04:59frontalière a été évacuée par Israël, n'est donc pratiquement plus habitable.
00:05:05En Israël, on dit que la frontière a été descendue de 10 km et que c'est inacceptable.
00:05:10Et puis finalement, les négociations entre Israël et le Hamas, indirectement, pour
00:05:15un cesser le feu, piétinent totalement car le Premier ministre Benyamin Netanyahou n'est
00:05:20pas d'accord avec son propre ministre de la Défense.
00:05:22Le premier voudrait laisser quelques soldats israéliens dans la bande de Gaza, le second
00:05:26dit que ça ne sert à rien, il faut se tourner vers le Liban, et avec tout cela on peut dire
00:05:31que vraiment le Proche-Orient est sous tension extrême.
00:05:36Merci beaucoup Harold Himman pour toutes ces précisions.
00:05:39On poursuit avec cette opération de grande envergure en Irak.
00:05:43L'armée américaine et les forces de sécurité irakiennes ont tué 15 combattants du groupe
00:05:49Etat islamique, 7 soldats américains ont été blessés.
00:05:53Si l'Irak avait proclamé sa victoire contre le groupe terroriste fin 2017, des cellules
00:05:59djihadistes restent actives dans le pays.
00:06:01Les effectifs de l'armée et de la police sont notamment pris pour cibles hors des grandes
00:06:06villes.
00:06:07On termine ce journal avec ce nouveau rebondissement au 50e Festival du cinéma américain de Deauville.
00:06:14La réalisatrice Maiwen a été écartée de la présidence du jury.
00:06:18Une décision tombée peu après l'éviction du trompettiste Ibrahim Malouf.
00:06:22Maiwen s'est exprimée chez nos confrères Dupoint.
00:06:25Les détails avec Célia Gruyère.
00:06:28C'est au tour de Maiwen d'être évincée du jury du Festival de Deauville.
00:06:32Elle avait été contactée début juin par l'ex-directeur de Public System Cinema Bruno
00:06:37Bard, démis de ses fonctions après une enquête de Mediapart sur des accusations de harcèlement
00:06:42et agressions sexuelles de cette collaboratrice.
00:06:44C'est Odesbert qui est chargée de le remplacer comme directrice du Festival du cinéma américain
00:06:49de Deauville.
00:06:50Peu de temps après, Maiwen est écartée.
00:06:52J'échangeais de temps en temps avec Bruno Bard pour la composition du jury, puis un
00:06:56jour il m'apprend qu'il est viré et que sa remplaçante ne veut pas de moi.
00:06:59Selon Public System Cinema, Odesbert n'a pas écarté Maiwen.
00:07:02L'organisme déclare qu'elle avait été invitée par Bruno Bard hâtivement, de façon
00:07:07informelle et sans concertation avec les équipes.
00:07:09Une déclaration incompréhensible pour la réalisatrice.
00:07:13Je n'aurais pas vraiment été validée par l'équipe.
00:07:15J'aurais donc imaginé ma nomination.
00:07:17J'aurais rêvé tous mes échanges avec la précédente direction.
00:07:20Quelques jours avant, c'est Ibrahim Malouf qui avait été écarté en raison d'un malaise
00:07:23au sein de l'équipe en lien avec la vague MeToo.
00:07:53C'est Vince Éric Ciotti qui a annoncé le lancement de son nouveau mouvement politique
00:07:58appelé l'Union des Droites pour la République.
00:08:00Un nouveau parti, on le rappelle, le député qui est officiellement le président des Républicains.
00:08:06On va en parler après, mais avant, je vous propose que nous revivions cette prise de
00:08:11parole d'Éric Ciotti.
00:08:12On se retrouve juste après.
00:08:24Quel bonheur de vous voir si nombreux ici, sur ce Grand Pré de Levins, dans lequel puise
00:08:33une part de notre histoire, de nos racines.
00:08:36Merci du fond du cœur pour votre mobilisation, toujours plus nombreuse.
00:08:45Nous sommes aujourd'hui près de 3000, 3000 réunis pour porter nos valeurs, nos idées,
00:08:54nos convictions.
00:08:55Venu de Nice, des Alpes-Maritimes, mais aussi de toute la France, vous incarnez cette France
00:09:09des valeurs et des convictions.
00:09:12Vous êtes, vous êtes pour moi ce qu'il y a de plus précieux.
00:09:18Vous êtes le ciment de la fidélité, de l'amitié.
00:09:23Nous avons tissé depuis tant d'années ces liens de solidarité, bien sûr ici, dans
00:09:31les Alpes-Maritimes, dans les quartiers de Nice, dans nos villages, dans nos vallées.
00:09:38Merci à tous ceux qui, depuis tant d'années, ont toujours été fidèles, mobilisés, engagés,
00:09:49de tous les combats, de tous les instants.
00:09:51Je veux aujourd'hui saluer tous les maires, tous les conseillers départementaux de notre
00:09:59majorité départementale autour de Charlan-Génésie qui sont là, qui sont présents.
00:10:06Vous êtes plus d'une centaine, merci à vous pour votre fidélité.
00:10:12Et puis je veux saluer tous les militants, tous les militants de la France qui nous ont
00:10:20portés lors de ces dernières élections législatives.
00:10:25Et aujourd'hui, c'est un bonheur que d'accueillir ici, dans les Alpes-Maritimes, ici à Levins,
00:10:34ici dans cette terre du comté de Nice, nos 16 députés que je salue avec reconnaissance.
00:10:48Ils ont porté les couleurs des Républicains à droite.
00:10:51Merci à notre député européen Laurent Castillaud, merci à notre sénateur Henri Leroy, avec
00:11:05Christelle, avec Bernard Schex, nous incarnons cette représentation des Alpes-Maritimes au
00:11:11Parlement et nous le faisons dans notre groupe.
00:11:16Dans ce groupe, à droite, il changera sans doute de nom à la fin de mon discours, mais
00:11:27ce groupe que nous avons voulu.
00:11:29Alors oui, mes amis, c'est ici, c'est ici que se trouve le cœur battant de la droite.
00:11:38Soyez fiers, soyez fers, mes amis, de votre courage.
00:11:43Soyez fiers de votre engagement.
00:11:47Nous portons ensemble la flamme de l'esprit français.
00:11:54Nous le faisons en étant profondément libres.
00:11:59Ici, nous ne cherchons pas la bénédiction du petit Paris mondain.
00:12:07Ici, nous cherchons le réveil français.
00:12:13Ici, nous ne détournons pas le regard face aux injonctions des moralisateurs et des tenants
00:12:22du politiquement correct.
00:12:23Ceux-là, ils sont coupés du peuple, ceux-là, ils sont coupés du pays, ils ignorent vos
00:12:33difficultés, ils ignorent les problèmes du quotidien, ils vivent emmurés dans leur
00:12:41village Potemkin, dans une France imaginaire, loin de toute réalité.
00:12:48Pour eux, l'immigration de masse est une chance pour la France.
00:12:54Pour eux, l'islamisme n'est pas un danger.
00:12:58Pour eux, l'insécurité n'est qu'un sentiment.
00:13:03Pour eux, les dealers de drogue sont les nouveaux entrepreneurs.
00:13:08Pour eux, les antisémites sont des résistants.
00:13:13Pour eux, la police tue.
00:13:18Pour eux, Sardou est un macho et Delon un facho.
00:13:24Et bien ici, mes amis, nous on chante Sardou et on aime Delon.
00:13:39Et tout simplement, nous ici, on aime la France dans sa histoire, dans sa richesse,
00:13:49avec toutes ses parts de territoire.
00:13:51Ici, on croit en la France.
00:13:55Pour nous, la France apprend aux enfants que la réussite récompense le travail et l'effort.
00:14:05Pour nous, la France exige des devoirs avant de donner des droits.
00:14:13Pour nous, la République dit à l'étranger que s'il ne respecte pas la loi,
00:14:21ce sera pour lui la prison et l'avion.
00:14:26Pour nous, la France dit aux délinquants que s'ils touchent à un uniforme de la République,
00:14:38le soir même, il dormira en prison.
00:14:46Pour nous, la France dit aux islamistes qu'ils ne sont pas chez eux en France.
00:14:56Et qu'ils ne le seront jamais.
00:15:03Bref, ici, la France est chez elle et ici, la bien-pensance n'a pas sa place.
00:15:12Nous lui avons échappé dans les Alpes-Maritimes à l'occasion des dernières élections
00:15:19avec la triple victoire à Nice, des trois circonscriptions de Nice,
00:15:26avec Christelle Dintorny et Bernard Schex.
00:15:36Comme nous y avons échappé dans ces circonscriptions que portent nos amis du groupe à droite.
00:15:42Ici règne un esprit gaulliste, allergique au renoncement.
00:15:48Un esprit rebelle aussi, celui de Catherine Ségurane,
00:15:55que connaissent un peu moins nos amis, mais pour eux, je le rappelle,
00:16:00c'est celle qui en 1543 avait chassé les Ottomans de Nice.
00:16:10C'est pour cela que je suis fier de nos racines.
00:16:15Les racines, un mot honni, banni, méprisé dans les hautes sphères qui nous dirigent.
00:16:25Pourtant, c'est dans ces racines que nous puisons notre engagement politique.
00:16:34C'est dans ces racines que je puise mon engagement, mes valeurs, mes convictions.
00:16:40Très jeune déjà, et oui ça fait loin,
00:16:48au conseil municipal de Saint-Martin-Vésubie, 1989,
00:16:53dans cette montagne niceoise, dans mon village, juste parmi les nations
00:16:59pour avoir protégé des centaines de Juifs en l'été 1943
00:17:06alors que les Allemands rentraient dans la zone côtière.
00:17:12Mes valeurs, ce sont celles du gaullisme, nourri par une certaine idée de la France
00:17:18que m'ont transmis mon oncle résistant venu de Corrèze
00:17:23pour intégrer la première division des Français libres
00:17:28et mon grand-père prisonnier de guerre.
00:17:31Mes valeurs sont celles du travail, de l'entreprise, de l'artisanat
00:17:36forgé dans la quincaillerie familiale à Nice boulevard Jean Jaurès
00:17:41ou dans la menuiserie de mon grand-père à Saint-Martin-Vésubie.
00:17:46Mon engagement, c'est celui de la liberté, de l'identité, de l'autorité.
00:17:53Alors oui, ces valeurs sont étrangères à ceux qui nous dirigent depuis trop longtemps.
00:17:59Ces valeurs sont étrangères à M. Macron
00:18:03comme elles sont étrangères à la gauche, comme elles sont étrangères à leurs alliés.
00:18:10Hélas, c'est le drame de notre pays depuis longtemps, trop longtemps, tant d'années.
00:18:18Voilà justement pourquoi nous subissons ce grand effondrement
00:18:24au sommet de l'État d'abord.
00:18:27Le macronisme, fils du hollandisme, a provoqué le déclin français.
00:18:35Le « en même temps », cette idéologie tant nuisible,
00:18:41le « en même temps » n'a réglé aucun problème majeur du pays.
00:18:46L'eau tiède, l'absence de cap distille un poison mortel.
00:18:53Cette faillite, mes amis, la veuve du gendarme Éric Comines,
00:19:03tuée il y a trois jours par un chauffard multirécidiviste à Mougins,
00:19:10l'a si bien décrite dans ses larmes de colère.
00:19:17Oui, la France, quelque part, a tué son mari.
00:19:23Oui, elle a raison d'avoir souligné que depuis 1981,
00:19:30la France a perdu toute boussole.
00:19:34Oui, l'idéologie mitterrandienne a semé les raisins de cette colère et du déclassement.
00:19:42Merci à Harmonie Comines pour son extraordinaire courage
00:19:48dans ce drame terrible qui la touche avec ses enfants.
00:20:01Merci au maire de Montpellier, Sébastien Leroy,
00:20:06à David Konopniki, Henri Leroy,
00:20:10d'avoir rendu cet hommage de vérité à ce militaire de la gendarmerie
00:20:16qui est tombé en service, qui est tombé pour nous protéger,
00:20:23qui incarne le courage de ses hommes et de ses femmes,
00:20:26qui porte l'uniforme de la République.
00:20:29Nos gendarmes, nos policiers, nos militaires, nos pompiers,
00:20:35beaucoup sont ici aujourd'hui.
00:20:37Je veux les saluer et leur dire mon infini reconnaissance.
00:20:46Désormais, nous devons regarder avec lucidité
00:20:51ces dix plaies du en même temps qui rongent notre nation.
00:20:58Les dix plaies du en même temps qui nous paralysent,
00:21:01nous handicapent, nous fragilisent.
00:21:05L'immigration de masse, l'enfer fiscal
00:21:11qui nous donne le privilège d'être le pays
00:21:17où on paie le plus d'impôts au monde,
00:21:21la soumission trop fréquente à l'islamisme,
00:21:25la dévotion au hockysme.
00:21:29Dans certaines écoles, comme celle que j'ai fréquentée,
00:21:33Sciences Po, aujourd'hui un féodé aux pires idéologies hockystes,
00:21:39la lâcheté face aux narcotrafiquants,
00:21:44l'abandon du nucléaire,
00:21:47le mépris de nos agriculteurs,
00:21:50de notre France rurale, de ses traditions.
00:22:01La folle dérive de nos dépenses publiques
00:22:06qui ont construit cette montagne de dettes
00:22:11de plus de 3000 milliards d'euros
00:22:14qui pèsent sur chaque Français.
00:22:18Le saccage de notre indépendance
00:22:21et de notre représentativité dans le monde
00:22:25fragilisant notre diplomatie.
00:22:28Mais aussi l'abandon trop fréquent de nos aînés,
00:22:34l'absence de politique pour le grand âge,
00:22:38l'absence de politique pour les handicapés.
00:22:43Cet effondrement français, ces diplées qui nous fragilisent
00:22:49frappent aussi nos territoires
00:22:53et particulièrement nos villes.
00:22:56De Paris à Lyon, de Marseille à Bordeaux,
00:23:00de Strasbourg à Nantes,
00:23:03les impôts flambent, les familles sont chassées,
00:23:07l'insécurité se déploie.
00:23:11Le modèle du gauchisme municipal, hélas,
00:23:15a dépassé ses frontières traditionnelles.
00:23:19Il a fait des émules, ici même à Nice d'ailleurs.
00:23:27Nice, ma ville, notre ville pour beaucoup,
00:23:31est devenue la cité record de l'augmentation des impôts et des taxes.
00:23:41C'est à Nice qu'en 2024,
00:23:44la taxe foncière augmentera le plus dans les grandes villes de France,
00:23:49près de 20%.
00:23:54Mais c'est aussi à Nice que la guerre des narcotrafiquants s'est installée,
00:24:00que la criminalité et la délinquance ont pourri nos quartiers
00:24:06et la vie des niçoises et des niçois,
00:24:09nourries par une immigration de plus en plus pléthorique.
00:24:13Mais c'est aussi à Nice qu'on détruit des infrastructures
00:24:17pour éponger une dette abyssale de 3 milliards d'euros.
00:24:23Les émules de M. Macron l'ont suivi à la lettre
00:24:28dans la fidélité de sa politique au plan local.
00:24:34C'est à Nice que les commerçants sont délaissés,
00:24:37et je le dis aux associations qui sont ici,
00:24:40trop souvent obligés de tirer leur rideau.
00:24:43C'est à Nice que les équipements de proximité sont sacrifiés
00:24:47au profit d'une politique de paillettes et de vitrines
00:24:52à un coût démesuré.
00:24:55C'est à Nice que le pharaon du béton dépense sans compter
00:25:00alors que les niçois paient l'addition.
00:25:11La politique culturelle est en jachère.
00:25:14Théâtres, auditoriums, cinémathèques détruits, musées fermés.
00:25:19Alors mes amis, face à ce déclassement là aussi,
00:25:24nous sommes la seule alternative.
00:25:27Face à ces menaces, face à ces périls,
00:25:31je n'abandonnerai pas ma ville.
00:25:34Je vous le dis mes amis, je me prépare
00:25:38chaque jour, chaque minute, chaque seconde
00:25:41à relever le défi du renouveau de Nice.
00:25:54À Nice, comme partout en France,
00:25:58notre responsabilité sera immense
00:26:02pour redresser le pays et nos collectivités.
00:26:06Nous serons, mes amis, ensemble, tous ensemble,
00:26:11au rendez-vous de l'histoire.
00:26:14Nous mènerons ce beau combat.
00:26:17Dans les villes comme au Parlement,
00:26:20ce sera notre victoire ou le chaos.
00:26:24Une victoire exigeante, difficile,
00:26:28mais que rien n'entravera
00:26:32à force de volonté et de courage.
00:26:35La volonté et le courage, nous n'en manquons pas.
00:26:38Je vous présente, nous nous présentons aujourd'hui
00:26:42pour vous conduire sur ce chemin de la victoire.
00:26:47Pour cela, nous devons rompre le piège
00:26:51machiavélique du cordon sanitaire.
00:26:55En Italie, aux Pays-Bas, en Finlande, en Suède,
00:26:59en Autriche, des gouvernements
00:27:03d'union des droites dirigent leur pays.
00:27:07Pourquoi la France s'y refuserait ?
00:27:11Pourquoi certains nous interdireaient
00:27:16d'emprunter ce chemin du redressement ?
00:27:24Oui, pour retrouver les sentiers de la victoire,
00:27:28nous avons ensemble, et j'ose le dire,
00:27:32en ouvrant ce chemin, nous avons brisé
00:27:36le tabou de ce grotesque et ridicule front républicain.
00:27:40J'ai rompu avec cette malédiction
00:27:44en osant l'union.
00:27:48J'ai coupé le nœud gordien de la droite.
00:27:52En vérité, en transparence,
00:27:56depuis deux mois, nous avons assisté
00:28:00au réveil d'un espoir français.
00:28:04Mais cet espoir s'est heurté à la violence
00:28:08de la conjuration des impuissants,
00:28:12à la résistance acharnée de ceux qui veulent
00:28:16que rien ne change et qui s'en accommodent.
00:28:20La conjuration des impuissants,
00:28:24c'est le parti unique qui préfère Mélenchon
00:28:28à l'union des droites.
00:28:32Le parti unique qui va des communistes
00:28:36à Christian Estrosi et Xavier Bertrand.
00:28:42Le parti unique
00:28:46qui préfère Elefi à Ciotti.
00:28:50Le parti unique
00:28:54qui préfère Rima à Bardella.
00:28:58Quelle lâcheté, quelle honte.
00:29:02Nous allons et nous continuerons
00:29:06à refuser le parti unique,
00:29:10à refuser le parti de l'impuissance.
00:29:14Si nous sommes si nombreux aujourd'hui,
00:29:18c'est pour justement lancer ce défi
00:29:22à tous ceux qui ont rendu cette France
00:29:26si impuissante.
00:29:30Arrivé grâce à vous au premier tour
00:29:34de la primaire des Républicains en 2021,
00:29:38j'ai tenté de dépasser
00:29:42les concaves de nos tables,
00:29:46mais une force d'inertie collective
00:29:50m'a permis de dépasser
00:29:54les concaves de nos tables,
00:29:58mais une force d'inertie collective
00:30:02m'a permis de dépasser
00:30:06les concaves de nos tables,
00:30:10mais une force d'inertie collective
00:30:14a paralysé notre parti.
00:30:18Pendant ce temps, dans les ruines de la dissolution,
00:30:22la gauche a renouvelé son accord électoral gagnant
00:30:26sans hésitation, sans fausse pudeur,
00:30:30sans honte de s'allier
00:30:34à la politique, c'est-à-dire les insoumis,
00:30:38ceux qui violent, ceux qui portent atteinte
00:30:42aux lois de la République,
00:30:46ceux qui sont complaisants avec l'antisémitisme.
00:30:50Face à ce péril majeur pour la France,
00:30:54eh bien oui, j'ai pris mes responsabilités.
00:30:58De leur côté, Guilhem le rappelait,
00:31:02la France a refusé de consulter les militants
00:31:06sur cet accord électoral que je leur proposais.
00:31:10Un accord dans l'indépendance,
00:31:14avec le Rassemblement national de Jordane Bardella.
00:31:26Chaque jour qui passe renforce
00:31:30l'union des droites qui est la seule option
00:31:34pour retrouver le cœur des Français.
00:31:38Aujourd'hui, c'est dans ce chaos
00:31:42que certains à droite ont voulu un pacte législatif
00:31:46avec Emmanuel Macron. Mais pourquoi
00:31:50offrir une béquille à un président
00:31:54en fin de règne massivement rejeté par les Français ?
00:31:58Notre responsabilité n'est pas de sauver M. Macron.
00:32:02Notre devoir, c'est de redresser la France.
00:32:06Pour cela, j'ai besoin de vous.
00:32:10J'ai besoin de votre force.
00:32:14J'ai besoin de votre courage.
00:32:18Nous devons tout reconstruire, tout repenser.
00:32:22La marque Les Républicains
00:32:26est aujourd'hui dépassée.
00:32:30Soyons lucides, discrédités par ses défaites,
00:32:34discrédités par ses contradictions,
00:32:38discrédités par son manque de courage.
00:32:42Alors oui, pour renaître, il faut savoir
00:32:46tout changer, il faut oser tout changer.
00:32:50Afin de renouer avec la victoire,
00:32:54je vous propose aujourd'hui de refonder notre famille politique.
00:33:10J'ai une conviction forte.
00:33:14L'union des droites pour la République
00:33:18doit s'installer durablement au gouvernement de la France
00:33:22et guider notre vie politique.
00:33:26Oui, mes amis, l'union des droites
00:33:30pour la République sera ce grand parti de droite.
00:33:42Aujourd'hui, l'UDR renaît.
00:33:52Applaudissements
00:33:56Applaudissements
00:34:20Oui, l'UDR,
00:34:24un vaste mouvement populaire.
00:34:28Ce mouvement qu'avait voulu le général de Gaulle
00:34:32face au péril de mai 68,
00:34:36lorsqu'il rebaptisa le mouvement gaulliste pour réunir
00:34:40ses députés et leurs alliés.
00:34:44Il réalisa l'union des patriotes pour sauver la France.
00:34:4860 ans plus tard, l'union des droites n'a jamais été
00:34:52aussi indispensable.
00:34:56Allons ensemble, nous allons construire cette grande famille politique.
00:35:00L'UDR sera un grand parti indépendant.
00:35:04La liberté sera son ADN.
00:35:08La liberté économique sera son étendard.
00:35:12Nous serons le grand parti des entrepreneurs,
00:35:16celui de l'initiative, celui des conquérants.
00:35:20Seuls, mes amis, nous le savons,
00:35:24la liberté redonnera aux Français le travail,
00:35:28la prospérité, l'espoir et la dignité.
00:35:32Pour nous, l'État est devenu obèse
00:35:36dans son interventionnisme débridé
00:35:40qui va au cœur de la vie de chaque citoyen.
00:35:44Pour nous, l'État est devenu impuissant
00:35:48lorsqu'il s'agit de protéger ses concitoyens
00:35:52en armant nos policiers, nos militaires,
00:35:56nos gendarmes, nos magistrats.
00:36:00Cet État est devenu impuissant à rendre la justice,
00:36:04à dire la sanction pour qu'elle prive
00:36:08ceux qui veulent commettre des délits de leur force.
00:36:12Oui, cet État n'a cessé d'empiéter
00:36:16sur nos libertés, sur ceux
00:36:20des Françaises et des Français qui travaillent et qui entreprennent.
00:36:24Alors oui, la bureaucratie sera notre ennemi,
00:36:28l'entrepreneur notre modèle.
00:36:32Aujourd'hui, la France a rompu l'équilibre
00:36:36entre la liberté et l'égalité. Nous devons rétablir cet équilibre.
00:36:40Pour cela, le collectivisme doit reculer.
00:36:44La liberté avancée,
00:36:48l'UDR,
00:36:52portera ses fonds baptismaux sur trois piliers.
00:36:56La liberté pour sortir du socialisme.
00:37:08L'identité pour conserver
00:37:12ce que nous sommes.
00:37:16Notre histoire.
00:37:20Notre culture.
00:37:24Notre civilisation européenne.
00:37:28La force et la puissance de nos bâtiments.
00:37:32Notre message culturel.
00:37:36La force de notre littérature.
00:37:40La culture que nous ne pouvons voir caricaturée
00:37:44dans le wokisme qu'on a vu apparaître
00:37:48lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:37:58Oui, cette identité nous garantira
00:38:02que la France reste la France.
00:38:06Une identité, enfin, sans laquelle rien n'est possible.
00:38:10Notre projet sur la France
00:38:14reposera sur des mesures,
00:38:18des dispositions inédites. Nous allons les construire
00:38:22avec notre groupe à l'Assemblée nationale, au Sénat,
00:38:26au Parlement européen, chaque jour.
00:38:30Et nous avons déjà commencé.
00:38:34La démocratie directe,
00:38:38à travers des référendums réguliers comme en Suisse,
00:38:42pour régénérer ce lien de confiance entre le peuple
00:38:46trop souvent oublié et ceux qui le dirigent
00:38:50quelquefois dans l'ignorance et le mépris.
00:38:54La fin du droit du sol.
00:38:58Et la préférence nationale
00:39:02pour sortir de l'immigration de masse.
00:39:06La double peine
00:39:10pour que les délinquants et criminels étrangers
00:39:14subissent enfin le sort qu'ils méritent,
00:39:18c'est-à-dire le recours direct
00:39:22vers leur terre d'origine.
00:39:26La construction massive
00:39:30de places de prison
00:39:34pour restaurer la force de la sanction
00:39:38et de la chaîne pénale.
00:39:42La baisse massive de la fiscalité
00:39:46et notamment des droits de succession.
00:39:50Véritables impôts sur la mort.
00:39:54La suppression de centaines et de milliers de normes
00:39:58pour favoriser l'initiative, la recherche, la science,
00:40:02le progrès.
00:40:06Une refonte totale et une réduction massive
00:40:10de l'impôt sur le revenu pour éviter la spoliation fiscale.
00:40:14La relance du nucléaire
00:40:18pour préserver l'environnement
00:40:22et notre indépendance énergétique.
00:40:26Le rapprochement du salaire net
00:40:30du salaire brut pour favoriser
00:40:34le pouvoir d'achat de trop de Français
00:40:38qui triment, qui travaillent
00:40:42et qui sont insuffisamment récompensés
00:40:46par rapport à ceux qui ne font rien
00:40:50et qui bénéficient de la solidarité nationale.
00:40:54Une part de capitalisation
00:40:58pour tous les retraités
00:41:02afin de garantir une retraite avantageuse et juste.
00:41:06Tout cela nous devons le faire
00:41:10dans l'équilibre des comptes retrouvés
00:41:14alors que la France vient d'être sanctionnée
00:41:18pour déficit excessif par l'Union européenne.
00:41:22L'équilibre des comptes, c'est la garantie
00:41:26de notre souveraineté. Oui, ces mesures
00:41:30devront remettre de l'ordre dans la rue et de l'ordre dans les comptes.
00:41:34Nous devrons aussi, pour garantir notre identité,
00:41:38interdire le voile islamique pour les mineurs
00:41:42dans l'espace public
00:41:46et pour les adultes
00:41:50dans les espaces de services publics.
00:41:58La fin de la loi SRU pour rendre leur liberté aux communes.
00:42:08Une nouvelle architecture territoriale avec deux échelons,
00:42:12la commune et la province,
00:42:16en supprimant l'inutilité des régions.
00:42:24Aucune commune ne pourra être contrainte
00:42:28d'adhérer ou de rester dans une intercommunalité
00:42:32de façon forcée, je le dis à tous les maires
00:42:36qui subissent aujourd'hui cette pression.
00:42:44Ce projet, mes amis, est celui, vous le voyez bien,
00:42:48du courage et de l'audace.
00:42:52Celui d'une renaissance française.
00:42:56Pour cela, je vous invite à adhérer massivement
00:43:00à l'Union des droites pour la République.
00:43:06Je vous invite à propager la nouvelle.
00:43:10Ensemble, faisons de l'UDR le grand parti
00:43:14de la droite populaire.
00:43:18Ce jour est un jour de renouveau,
00:43:22de renaissance.
00:43:26Prenons conscience de ce que nous sommes,
00:43:30un grand peuple que rien ne pourra plus arrêter.
00:43:34Ensemble, dans le courage
00:43:38et dans l'union,
00:43:42vive les Alpes-Maritimes, vive la République,
00:43:46vive l'UDR et vive la France !
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00:49:26Laurent Wauquiez, lui, il a un autre cap, et son cap c'est 2027, et il ne veut pas, à l'instar d'ailleurs de M. Mélenchon,
00:49:36mais pour les mêmes raisons d'ailleurs, il ne veut pas brûler ses vaisseaux, risquer un échec, puisque de toute façon ce serait une
00:49:43cohabitation, d'une certaine façon,
00:49:45avec le Président de la République, ne voulant pas brûler ses vaisseaux, rester neufs et intacts pour
00:49:502027, il n'a que ça en tête, M. Wauquiez. Donc, à mon sens, il ne va pas suivre les conseils plutôt judicieux, pourtant, de Nicolas Sarkozy.
00:49:58Eh bien, en tout cas, à suivre la posture de Laurent Wauquiez. Vous parliez de Jean-Luc Mélenchon, il nous reste un peu plus d'une minute,
00:50:03justement, très intéressant. Il l'avait promis, la France Insoumise,
00:50:06eh bien, annonce avoir envoyé au parlementaire une procédure de destitution contre Emmanuel Macron. On va peut-être voir ce tweet de Mathilde Panot à l'antenne.
00:50:14« La proposition de résolution pour engager la procédure de destitution du Président de la République,
00:50:18conformément à l'article 68 de la Constitution, a été envoyée aujourd'hui au parlementaire pour cause signature.
00:50:24Macron refuse de se soumettre au vote du peuple, donc nous devons le démettre. » Alors, le long mécanisme prévu par l'article 68 de la Constitution,
00:50:32n'a en l'État quasi aucune chance d'aboutir, on peut le dire aussi. Marc Baudrier, déjà, concrètement, c'est Nicolas Sarkozy qui faisait tentative de coup d'État,
00:50:39justement, en parlant de cette destitution.
00:50:42Oui, non, mais bon, c'est encore de l'agitation du NFP, qui est passé maître dans cet art d'agiter le bocal. Mais enfin, on voit bien que, pour l'instant,
00:50:50ils agitent beaucoup en vain.
00:50:53Et on l'a vu avec Lucie Casté, qui s'était imposée, c'était la première fois, d'ailleurs, dans l'histoire de la Vème République,
00:50:59sauf erreur de ma part, qu'un parti allait voir le Président pour lui imposer l'un des siens comme Premier ministre. C'était quand même assez extraordinaire.
00:51:07Mais bon, là encore, c'est une
00:51:10initiative qui est vouée à
00:51:12pas grand-chose, sauf que là où ils ont raison, c'est que je pense que le Président Macron est aujourd'hui
00:51:18complètement acculé, et que sa liberté de manœuvre
00:51:23politique, dans laquelle il s'est fourré, cet impasse dans laquelle il s'est fourré,
00:51:27l'obligerait, et l'oblige chaque jour davantage, à envisager une démission.
00:51:31Là, c'est autre chose qu'une destitution.
00:51:33C'est la question qui se pose, effectivement, puisque, effectivement, la destitution...
00:51:37Non mais techniquement, de toute façon, il faut que...
00:51:40C'est pour agiter le pays.
00:51:42Il faut pour la procédure de destitution que les parlementaires soient réunis. Ils se réunissent avant le 1er octobre,
00:51:49à partir du 1er octobre. Donc, de toute façon, tout ça passera à l'Asse, puisqu'il y aura un nouveau Premier ministre à ce moment-là.
00:51:55Personne ne votera cette procédure d'un pichement à la française. Bon. Mais à propos de M. Mélenchon, il y a...
00:52:01Vous savez, Mme de Bouffler au XVIIIe siècle disait...
00:52:05En quelques secondes, mon cher Vincent, on arrive au terme.
00:52:06Il y a trois races d'hommes. Les trompés, les trompeurs et les trompettes.
00:52:10Les trompeurs, M. Mélenchon est passé maître, etc.
00:52:14Les trompés, nous allons voir s'il s'est trompé, puisqu'il n'y a qu'une chose qui l'intéresse, c'est la présidentielle de 2027.
00:52:20Et les trompettes ?
00:52:20Quant à la procédure d'un pichement à la française, c'est un coup de trompette.
00:52:24Eh bien, nous marquons une très courte pause sur cette démonstration de Vincent Roy.
00:52:29Nous revenons dans un instant et nous allons revenir sur cette fillette de 7 ans qui a été fauchée.
00:52:36C'est absolument terrible. Elle s'appelle Camilia et elle ne reviendra pas parmi nous.
00:52:41Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir. Voilà ce qu'a posté son père hier sur les réseaux sociaux.
00:52:47Nous en parlons. Restez avec nous sur CNews. A tout de suite.
00:52:50De retour sur le plateau de 180 minutes info, bienvenue, si vous nous rejoignez, de l'info, de l'analyse, du décryptage.
00:52:59Pour vous accompagner cet après-midi, ils sont encore avec nous, Marc Baudrillet, Vincent Roy.
00:53:04Et nous ont rejoint cet après-midi, nous avons le plaisir d'accueillir Guylain Giliot.
00:53:08Bonjour mon cher Guylain, coordinateur des Jeunes avec Macron à Paris.
00:53:12Pierre-Henri Bovis nous a également rejoint à vos cas. Bonjour mon cher Pierre-Henri.
00:53:16Et à vos côtés, Jean-Marie Godard, journaliste, écrivain, spécialiste notamment des questions de police, justice.
00:53:23Dans un instant, nous allons revenir sur ce terrible drame. Cette jeune fillette de 7 ans, vous le savez, qui a été fauchée dans la commune de Valoris.
00:53:31Mais avant, il est 15h. Isabelle Piboulot est avec nous. On fait un point sur les toutes dernières informations.
00:53:36C'est le journal avec vous, ma chère Isabelle.
00:53:38À la une, les mots déchirants et la détresse d'un père, Camilia, ne reviendra pas parmi nous.
00:53:44Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir. Le sang n'arrive plus au cerveau depuis un bon moment.
00:53:49La vie n'est pas juste, a écrit sur Facebook le père de la fillette de 7 ans, renversé par un motard à Valoris.
00:53:56Le conducteur de l'engin de 19 ans a été placé en garde à vue.
00:54:01Lundi, nombreux seront les élèves qui retrouveront les bons de l'école.
00:54:05D'autres effectueront leur rentrée scolaire à la maison.
00:54:08Un enseignement particulier pour lequel il est de plus en plus compliqué d'obtenir une autorisation depuis la loi encadrant l'instruction aux familles.
00:54:17C'est le cas pour les parents de Tobias, ancien émarne, reportage d'Audrey Legray et Célia Gruyère.
00:54:26Tobias, 9 ans, joue au tennis de manière intensive avec 13 heures de cours par semaine.
00:54:31Avec l'école à la maison, ses parents peuvent organiser son emploi du temps plus facilement.
00:54:36On a l'avantage d'autonomiser totalement, donc en fonction de ses besoins.
00:54:40S'il y a des fois où il a plus de mal, ce qu'en l'occurrence pour Tobias, il est plutôt doué en mathématiques,
00:54:45donc on va plutôt axer le travail sur les choses où il a un peu plus de mal.
00:54:50Et puis en termes de gestion du temps, en général on fait 2 heures le matin, parce que c'est plus facile d'être concentré.
00:54:59Et on fait 1 heure à 1h30 l'après-midi, puisqu'après souvent il y a des cours de tennis.
00:55:04Une décision qui ravit Tobias.
00:55:07Je préfère l'école à la maison, parce que je trouve que je suis plus libre et j'arrive,
00:55:12et je suis plus détendue pour faire du sport.
00:55:14Mais les familles peinent de plus en plus à obtenir une autorisation pour enseigner à la maison.
00:55:19Dans le cas de la famille de Tobias, ils n'ont pas obtenu le précieux sésame pour l'année prochaine.
00:55:24Une décision incompréhensible pour les parents.
00:55:27La loi de 2022 a fait passer d'un régime déclaratif où on devait juste déclarer,
00:55:33évidemment on était contrôlé régulièrement pour vérifier que l'instruction aux familles se faisait bien,
00:55:38à un régime maintenant sous autorisation, qui est beaucoup plus difficile à obtenir,
00:55:43et qui normalement devrait viser des familles dites séparatistes,
00:55:49puisque Jean-Michel Blanquer avait bien dit que les familles qui faisaient bien l'instruction aux familles ne seraient pas embêtées.
00:55:54Malheureusement, ces familles sont embêtées.
00:55:57Les parents de Tobias doivent donc passer au tribunal administratif jeudi,
00:56:02afin d'obtenir enfin cette dérogation qui leur permettra d'enseigner à la maison.
00:56:07Dans l'actualité internationale, cette opération d'envergure en Irak.
00:56:11L'armée américaine et les forces de sécurité irakiennes ont tué 15 combattants du groupe Etat islamique.
00:56:18Sept soldats américains ont été blessés.
00:56:21Si l'Irak avait proclamé sa victoire contre le groupe terroriste fin 2017,
00:56:25des cellules djihadistes restent actives dans le pays.
00:56:28Les effectifs de l'armée et de la police sont notamment pris pour cibles hors des grandes villes.
00:56:34Dans le nord-est de l'Ukraine, au moins sept morts et 59 blessés sont à déplorer à Kharkiv après des frappes russes hier.
00:56:42Volodymyr Zelensky regrette une limitation de la défense de son pays.
00:56:46Les Occidentaux refusant que l'Ukraine vise en profondeur la Russie avec des missiles de longue portée.
00:56:52Côté russes, au moins cinq personnes ont été tuées dans des bombardements ukrainiens à Belgorod.
00:56:59Retour en France, direction la carène Colombes dans les Hauts-de-Seine,
00:57:03où les habitants du quartier des Champs-Philippes vivent un cauchemar.
00:57:07Ils cohabitent malgré eux avec des rats dans les rues, les parcs, les balcons et même les voitures.
00:57:13Les rongeurs sont partout.
00:57:15Reportage de Bamba Gueye et Charles Pousseau.
00:57:19Ils hélisent domicile dans les parcs, détruisent les poubelles et se rendent parfois même chez les habitants.
00:57:24Le quartier du Champs-Philippes, à la carène Colombes, est infesté par les rats.
00:57:27Les garénois doivent cohabiter avec ces rongeurs, mais après plusieurs mois, ils n'en peuvent plus.
00:57:31Déjà là, c'est tous les trous. Tous les trous là, c'est les rats.
00:57:35Ils mangent tout à l'intérieur. Ils font des trous dans toutes les poubelles du quartier et c'est n'importe quoi.
00:57:40Ils vont sous les voitures. Ils mangent même les câbles des voitures.
00:57:45Ah non, on est envahis.
00:57:46Et moi, le soir, je ne sors plus. À partir de 17h30, 18h grand maximum, je rentre.
00:57:51Pour faire face à la situation, la mairie a pris les devants.
00:57:54La ville a changé les conteneurs, nettoyé les locales poubelles, mais la situation perdure.
00:57:58On a saisi le bailleur. Ça fait une semaine qu'ils sont venus sur place.
00:58:03Ils nous ont dit qu'ils allaient faire le nécessaire. Au bout d'une semaine, rien n'a été fait.
00:58:08Donc, je rappelais le bailleur pour qu'il intervienne dès cette semaine, sans plus tarder,
00:58:16puisque nous, nous avons pris la décision de changer tous les conteneurs de cette résidence.
00:58:22La maire de La Garenne-Colombe, Monique Rimbaud, assure que la mairie met tout en œuvre
00:58:25pour que la situation soit réglée dans les plus brefs délais.
00:58:31Et outre les rats, on poursuit avec ces images.
00:58:34L'état d'urgence a été déclaré dans la ville portuaire de Volos,
00:58:37dans le centre de la Grèce.
00:58:39Les autorités tentent de contenir les conséquences d'une pollution marine
00:58:43causée par des tonnes de poissons morts.
00:58:45Faute d'un manque d'eau dans leur lac, les poissons se sont dirigés vers le port de Volos,
00:58:50où ils ne peuvent survivre.
00:58:5257 tonnes ont été retirées, rien que durant la journée de mardi.
00:58:57Des images impressionnantes, effectivement.
00:58:59Merci à vous, ma chère Isabelle.
00:59:01On vous retrouve à 15h30 pour un nouveau Point complet sur l'actualité.
00:59:05Vous l'évoquiez lundi sur le nom des millions de bambins
00:59:07qui vont rentrer à l'école.
00:59:08Mais aujourd'hui, notre attention, nos pensées sont portées vers cette fiette.
00:59:13Fiette de sept ans qui a été fouchée dans la commune de Valoris.
00:59:17C'était jeudi, alors beaucoup d'émotions, beaucoup de tristesse,
00:59:20mais également beaucoup de colère.
00:59:21Nous allons y revenir dans un instant.
00:59:23On marque une très courte pause.
00:59:24A tout de suite sur CNews.
00:59:31Et de retour sur le plateau de 180 minutes info.
00:59:33Bienvenue, si vous nous rejoignez pour vous accompagner,
00:59:35pour décrypter l'actualité cet après-midi autour de ce plateau.
00:59:39Marc Baudrier, Guylain Giau, Jean-Marie Godard,
00:59:43Pierre-Henri Bovis et Vincent Roy.
00:59:45Je vous le disais il y a un instant, notre attention,
00:59:48nos pensées aujourd'hui sont portées vers cette fiette de sept ans
00:59:51qui a été fouchée à Valoris.
00:59:53C'était jeudi.
00:59:55Camilia ne reviendra pas parmi nous.
00:59:57Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir.
00:59:59Voici la terrible nouvelle publiée sur les réseaux sociaux par le père de famille,
01:00:05par le père de Camilia.
01:00:06Je vous le rappelle, cette fiette percutée par un motard
01:00:09qui remontait à toute vitesse une file de voitures en levant sa roue avant.
01:00:14Alors aujourd'hui, bien évidemment, beaucoup d'émotions,
01:00:16beaucoup de tristesse, mais aussi beaucoup de colère,
01:00:19notamment à Valoris où les langues se délient.
01:00:22Pour les habitants, ce drame était inévitable depuis plusieurs années.
01:00:26Ils se plaignent de la conduite dangereuse des automobilistes sur cette route
01:00:30et exigent que des mesures soient prises.
01:00:32On regarde ce reportage de Franck Triviaud.
01:00:34Le récit est signé Sharon Camara et Charles Pousseau.
01:00:38C'est sur cette route que Camilia, 7 ans, s'est faite percuter par une moto.
01:00:43Une route bien connue des habitants pour ses nombreux excès de vitesse.
01:00:46Marqués, ils font entendre leur mécontentement face à une situation
01:00:50qui dure depuis trop longtemps.
01:00:51On a tous très peur ici.
01:00:53On se sent vraiment abandonnés par tout le monde.
01:00:56C'est devenu l'autoroute devant chez moi.
01:00:58C'est des vitesses excessives.
01:00:59C'est tous les jours des accidents.
01:01:01Beaucoup de gens qui aiment la moto ici.
01:01:02Il y en a beaucoup qui en font.
01:01:05Bien sûr, on connaît, il y en a beaucoup qui font des voies arrière,
01:01:08des choses comme ça, qui aiment jouer avec leur moto.
01:01:12Pour le maire de Valorice, le problème est bien plus profond.
01:01:14Cela va au-delà de l'installation de nouvelles infrastructures routières.
01:01:18La France tue.
01:01:19La France tue par son laxisme.
01:01:20La France tue parce qu'on n'est pas assez sévère.
01:01:23On n'a pas affaire à un problème de route.
01:01:24Aujourd'hui, on a affaire à un problème de délinquance.
01:01:27On a affaire à un malade, à une personne qui se croit toute puissante
01:01:31et qui roule à tombeau ouvert dans la ville
01:01:34en percutant, hélas, une petite fille qui traverse.
01:01:37Et ça, c'est inacceptable.
01:01:39Au lendemain de l'accident, une pétition a été lancée
01:01:41par de nombreux habitants de Valorice,
01:01:43qui réclament l'installation de ralentisseurs
01:01:45et la mise en place de contrôles policiers plus réguliers.
01:01:50Alors, il est vrai, Marc Baudry,
01:01:51un sentiment de colère qui nous anime tous.
01:01:53Moi, le premier, j'ai une fille de l'âge de la petite Camilla
01:01:57et un sentiment qui est accentué lorsqu'on sait
01:01:59qu'il y a eu des alertes au préalable.
01:02:02Nous l'entendions dans ce reportage.
01:02:04Oui, on ne peut pas dire que ce soit la première fois que ça arrive.
01:02:06C'est vraiment régulier.
01:02:08On a même un sentiment d'accélération de ce genre de fait.
01:02:12Ça fait très longtemps qu'il y a des roues arrières
01:02:14et des manifestations de ce genre dans beaucoup de villes de France.
01:02:19Et on a le sentiment que les pouvoirs publics sont complètement impuissants.
01:02:22Alors, il faut quand même remarquer que quand on est motard,
01:02:27en l'occurrence, il s'agissait d'un motard
01:02:29qui a donc passé son permis de moto.
01:02:32On insiste lors du permis de moto énormément sur les conditions de sécurité,
01:02:36sur la prudence.
01:02:39C'est quelque chose qui fait vraiment partie de la formation.
01:02:41C'est très lourd, c'est très difficile à passer, un permis de moto.
01:02:45Et donc, quand on sort de là, on ne peut pas dire que le gars n'a pas été prévenu.
01:02:48Donc, quand ils font ce genre d'excès,
01:02:55on a du mal à se dire que même avec des ralentisseurs partout,
01:02:59même avec des gendarmes à chaque coin de rue,
01:03:02qu'est-ce qui les empêchera vraiment de faire ça ?
01:03:04C'est plus un problème d'éducation ou de civilisation,
01:03:07on a envie de dire, presque que de répression,
01:03:11même si, évidemment, elle est nécessaire.
01:03:12– Problème d'éducation, vous nous dites, Marc Baudrier.
01:03:15Guylain Giliot, on a entendu ces mots très forts,
01:03:17qui font écho d'ailleurs à ceux de la veuve du gendarme Éric Comines,
01:03:22« La France tue par son laxisme », a exprimé le maire de Valorice,
01:03:26on en a beaucoup parlé.
01:03:27Est-ce que, effectivement, ce drame est révélateur d'une réalité
01:03:32qui serait la suivante, le laxisme en France,
01:03:35la France tue par son laxisme ?
01:03:36– Non, je pense qu'on ne peut pas dire ça.
01:03:39Je pense que, collectivement, on doit s'élever plus haut que cette phrase.
01:03:43Moi, j'entends le maire de Valorice,
01:03:45et je pense qu'en tant qu'il a le pouvoir de police aussi dans sa commune,
01:03:49et il a les moyens aussi de pouvoir agir en ce sens, alors…
01:03:53– Vous attendiez un « mea culpa » plus que finalement…
01:03:55– Non, pas un « mea culpa », c'est simplement que l'État aussi
01:03:59a pris sa part dans tout ça, monsieur le disait à l'instant,
01:04:02ça fait longtemps qu'on entend parler de ce genre de pratiques
01:04:05qu'on appelle le rodeo urbain.
01:04:06– Ce n'est pas le cas, on va y revenir, ce n'est pas le cas ici.
01:04:09– Parfois, ça arrive en groupe, mais parfois aussi,
01:04:12il y a ce genre de pratiques sur la roue arrière de ce jeune,
01:04:18et donc, bien évidemment, je pense que dans ces cas-là, la politique,
01:04:22d'ailleurs, il y a des instructions qui sont passées à la fois
01:04:24par le ministère de l'Intérieur et aussi par le ministère de la Justice
01:04:27en 2022 et en 2023 sur le sujet, alors, les rodeos urbains,
01:04:31mais sur cette pratique aussi de la roue arrière sur moto,
01:04:34où en fait, on demandait aux forces de l'ordre, policiers et gendarmes,
01:04:36d'être à la fois beaucoup plus vigilants,
01:04:38et aussi d'avoir une politique ferme sur le sujet.
01:04:41D'ailleurs, les chiffres l'ont montré,
01:04:43puisque les condamnations sur ce type d'actes,
01:04:47en tout cas, ont augmenté de plus de 137%,
01:04:49et donc, c'est bien qu'à la fois, il y ait une prise de conscience,
01:04:52mais la réponse, elle n'est pas que de l'État,
01:04:54l'objectif n'est pas de rejeter la faute sur l'un ou sur l'autre,
01:04:57la réponse, elle doit être collective,
01:04:59et je pense que d'ailleurs, les habitants l'ont montré,
01:05:01c'est qu'au travers de cette pétition, on demande à ce qu'à la fois,
01:05:04l'État, mais aussi les collectivités mettent les moyens
01:05:07pour protéger un peu plus les concitoyens.
01:05:08– Et en tout cas, un sentiment d'impunité évident,
01:05:11nous y reviendrons, puisque quand vous faites une rue arrière
01:05:13en centre-ville, à très haute, grande vitesse,
01:05:16c'est que vous avez le sentiment d'être surpuissant,
01:05:18là aussi, ça soulève des interrogations.
01:05:21Néanmoins, Pierre-Henri Bovis, on a du mal à comprendre,
01:05:23peut-être, puisque vous employez le terme de rodeo urbain,
01:05:27alors il ne s'agit pas là d'un rodeo proprement dit,
01:05:30le parquet n'a pas retenu cette qualification,
01:05:32on a pourtant cette roue avant, ce chauffard qui roule à toute vitesse,
01:05:37c'est-à-dire que qu'est-ce que ça va changer finalement,
01:05:40qu'est-ce qu'il risque ce chauffard aujourd'hui,
01:05:41alors que la jeune fillette, malheureusement,
01:05:43était dans un état désespéré ?
01:05:46Avant de répondre sur ce point, j'aimerais rebondir sur ce qui a été dit,
01:05:47puisque ce n'est pas tout à fait exact,
01:05:50le maire a un pouvoir de police sur les routes,
01:05:52mais là, c'est une route départementale,
01:05:53donc il a un pouvoir de police sur les routes départementales.
01:05:55Pour autant, s'il veut aménager la route départementale,
01:05:58il doit recueillir d'abord l'avis du département
01:06:00et l'accord du président du conseil départemental.
01:06:02Donc, lorsque le maire dit que la France tue,
01:06:06la France croule sous des règles administratives,
01:06:10le millefeuille administratif, en l'occurrence,
01:06:12il a raison, parce que le maire n'a aucun pouvoir.
01:06:15J'entends lorsque vous dites que le maire a compétence,
01:06:18le maire par-ci, le maire par-là,
01:06:20mais en fait, le maire ne peut rien faire
01:06:21si le département ne se bouge pas.
01:06:23Et c'est, si vous voulez, tout le problème,
01:06:25dans plein de villes où, justement, il y a des problèmes de rodéo,
01:06:28là, en l'occurrence, ce n'est pas un rodéo,
01:06:29mais en tout cas, des problèmes de rodéo,
01:06:30alors le problème de circulation
01:06:32ou de personnes qui ne respectent pas la limitation de vitesse,
01:06:34ou tout simplement parce qu'il n'y a pas assez de ralentisseurs.
01:06:37Les maires sont démunis.
01:06:38Lorsqu'ils remontent des informations,
01:06:39les départements n'agissent pas tout le temps avec une grande cérérité,
01:06:43et c'est malheureusement ce qui s'est passé ici,
01:06:44puisque le maire de Vallauris a déjà remonté cette information
01:06:47auprès du département,
01:06:48c'est ce qu'il avait indiqué par ailleurs.
01:06:50Et ensuite, après, pour vous répondre,
01:06:53au début, le rodéo avait été retenu
01:06:57et ça a été écarté ensuite par les autorités.
01:06:58Donc là, en l'occurrence, on est face...
01:07:01C'est quoi, c'est un accident de la route
01:07:02ou ça va se terminer comment ?
01:07:03Je n'aime même pas, en plus, le terme de motard,
01:07:05parce que ça peut avoir une connotation péjorative,
01:07:08alors qu'un motard, c'est une personne qui utilise une moto
01:07:11comme un père de famille,
01:07:14mais là, en l'occurrence, c'est un chauffard,
01:07:16c'est un irresponsable, un inconscient,
01:07:19même certains diront un abruti,
01:07:21de doubler six véhicules sur une roue arrière
01:07:25alors qu'il y a un passage piéton.
01:07:27C'est inconscient, c'est irresponsable.
01:07:29Il n'aurait jamais dû avoir une moto entre les mains
01:07:31et il n'est pas connu de service de police,
01:07:33donc de toute manière, il n'y a pas...
01:07:35Effectivement, on va parler de laxisme ou autre,
01:07:37mais là, en l'occurrence, il va devoir répondre de ses actes.
01:07:40Et ce qui est encore plus insupportable,
01:07:43c'est la peine qu'il risque.
01:07:44Parce que, vous voyez, lorsqu'on prend une moto,
01:07:49on se met en roue arrière et on percute une fille de 7 ans
01:07:52parce qu'on a violé manifestement une règle de conduite,
01:07:56surtout même une règle d'intelligence.
01:07:58On va répondre devant les tribunaux et là, en l'occurrence,
01:08:00effectivement, il risque 5 ans d'emprisonnement.
01:08:02Si le juge retient une circonstance aggravante,
01:08:04on en parlait tout à l'heure, sur une roue, ce sera 7 ans,
01:08:07mais évidemment qu'il ne fera jamais 5 ans ni 7 ans,
01:08:09de toute manière, parce que là,
01:08:12je contredis ce que vous disiez tout à l'heure.
01:08:14Oui, il y a une forme de laxisme parfois.
01:08:15Oui, il y a une forme de légèreté.
01:08:17Oui, on va dire, bon, c'est la première fois.
01:08:19Il n'a jamais enfreint la règle.
01:08:22Il a un casier judiciaire vierge.
01:08:24Il a 19 ans, je crois, ou 20 ans.
01:08:26Donc, ce que vous nous dites, c'est que la justice
01:08:28pourrait être clémente vis-à-vis de cet individu.
01:08:30Clémente, c'est peut-être un mot un peu fort,
01:08:33mais en tout cas, effectivement, la justice ne va jamais
01:08:36ou très rarement au plafond prévu par le législateur.
01:08:39Et ensuite, après, vous avez les aménagements de peine.
01:08:41Et il est peut-être là, le problème, d'ailleurs.
01:08:42Et là, le problème est peut-être là,
01:08:44puisque si, lorsque vous prenez votre véhicule,
01:08:47lorsque vous prenez votre moto, votre voiture,
01:08:49et que vous savez que si, derrière, vous allez conduire
01:08:51sous stupéfiants, sous alcool,
01:08:53si vous savez que vous allez rouler sur une roue,
01:08:54que vous allez percuter quelqu'un en violant une règle
01:08:57et que vous risquez une peine excessive,
01:08:59une peine très forte ou que le couperet va tomber
01:09:02parce que, justement, vous allez là être enfermé
01:09:04pendant X années, parce que vous savez que, derrière,
01:09:08vous allez payer très cher, même financièrement.
01:09:11Peut-être que, d'ailleurs, ce serait une peine dissuasive
01:09:14et que là, vous seriez peut-être restreint
01:09:18à avoir ce type de comportement.
01:09:19Mais là, effectivement, lorsque vous avez des peines
01:09:21qui ne sont pas dissuasives, des peines qui sont,
01:09:24en tout cas, pas du tout proportionnées par rapport à l'accident
01:09:26et par rapport au mal que vous avez fait,
01:09:28puisque là, ce pauvre père qui témoigne, lui, prend perpette.
01:09:31Voilà, bien évidemment.
01:09:32Alors, face à ce laxisme, quel choc d'autorité ?
01:09:36On va en parler avant.
01:09:37Mais Jean-Marie Bouguédard, je comptais vous entendre.
01:09:38Vous êtes un fin observateur de l'univers police, gendarmerie.
01:09:43On a effectivement une personne avec une moto de 600 centimètres cubes.
01:09:48C'est énorme.
01:09:48C'est des gros engins.
01:09:50Et finalement, qui, en toute impunité,
01:09:53roule sur une roue arrière.
01:09:55Quelles sont les remontées que vous avez, vous, du terrain des policiers ?
01:09:58Est-ce qu'effectivement, ce sont des phénomènes ?
01:10:00Cette impunité sur la route, c'est un phénomène qui est grandissant aujourd'hui ?
01:10:04C'est extrêmement répandu.
01:10:05Alors, la roue arrière, c'est vraiment extrêmement répandu.
01:10:09Moi, j'ai vécu pendant trois ans à Marseille, par exemple.
01:10:13Il y a un grand axe à Marseille qui s'appelle l'avenue du Prado,
01:10:17qui fait plusieurs kilomètres.
01:10:19Il y a un tronçon de cette avenue entre le rond-point,
01:10:21qui n'est pas très loin du stade Vélodrome et les plages,
01:10:24où c'est dix fois par jour, en pleine journée.
01:10:27Les gens qui passent en roue arrière,
01:10:29les jeunes qui passent en roue arrière,
01:10:32au point que, oui, au bout d'un moment,
01:10:33quand ça devient un phénomène complètement massif,
01:10:37la police, elle doit s'occuper de ce qui se passe sur la route.
01:10:39Mais en plus, quand vous êtes dans une commune,
01:10:42vous n'êtes pas sur une autoroute ou hors d'une ville,
01:10:46ça veut dire que c'est la police de sécurité publique
01:10:48qui doit s'occuper de ça aussi, avec tout le reste.
01:10:51Donc, ils n'ont pas forcément non plus les moyens d'aller gérer.
01:10:54Ils peuvent gérer un jeune qui va faire ça.
01:10:56Mais si, c'est une pratique extrêmement répandue
01:10:58et que tout le monde se met à le faire,
01:10:59ils ont ça plus tout le reste.
01:11:01Et ce qu'on observe aussi, Vincent Roy,
01:11:04c'est la fin de la peur du gendarme, c'est-à-dire que...
01:11:07Oui, complètement.
01:11:08Oui, mais ça, il y a longtemps.
01:11:09Il y a longtemps, mais il y a un moment où on dit tout là,
01:11:11je vais doucement, nous sommes en centre-ville.
01:11:13Il peut y avoir éventuellement ou un radar ou une batterie de police.
01:11:16Ça n'existe plus.
01:11:17On a le sentiment, en tout cas, que cette peur-là n'existe plus.
01:11:19D'autant plus que le wheeling,
01:11:25cette pratique-là, ce n'est pas quelque chose de répétitif.
01:11:28Donc, ce n'est pas considéré comme un rodéo urbain.
01:11:31Ça rentre dans le cadre d'un texte qui s'applique
01:11:34pour ce qu'on appelle la conduite acrobatique.
01:11:37Et si vous vous faites piquer une fois comme ça
01:11:39et que vous n'êtes pas en récidive, c'est une amende de 68 euros.
01:11:42D'accord, une roue arrière, aujourd'hui, amende de 68 euros.
01:11:44C'est peut-être quelque chose qu'il faudra effectivement revoir.
01:11:47La question se pose, en tout cas, après ce drame.
01:11:49Vincent Roy, elle a définitivement disparu, la peur du gendarme ?
01:11:53Écoutez, vous avez bien noté
01:11:55qu'il y avait un problème d'autorité dans ce pays.
01:11:58Et effectivement, comme l'autorité ne vient pas,
01:12:01comme on a fait un certain nombre d'erreurs, à mon sens,
01:12:04on a supprimé les peines planchées.
01:12:05On a une jurisprudence, si vous voulez.
01:12:09Dans la justice, on a une sorte de jurisprudence tobira,
01:12:13peut-être plus ancienne, qui est en train de flotter.
01:12:16C'est-à-dire qu'on a changé d'axe.
01:12:18C'est dès lors que vous vous mettez du côté de la victime,
01:12:24vous êtes un type absolument monstrueux.
01:12:27On voit bien, depuis une vingtaine, une trentaine d'années,
01:12:29une quarantaine d'années peut-être,
01:12:31c'est pour ça que madame remontait à 80,
01:12:33qu'il faut à toute force comprendre la personne qui commet une infraction,
01:12:42se mettre plutôt de son côté,
01:12:44et ce n'est pas tout à fait ça, mais presque,
01:12:46essayer cette justice intuitive et personnée,
01:12:49qui fait qu'on va essayer de comprendre les motivations.
01:12:52Et donc, tout ça fait que nous vivons,
01:12:56c'est pour ça que je parle de jurisprudence tobira,
01:12:58mais c'est sans doute plus ancien.
01:13:00Regardez sur cette question les documents,
01:13:05par exemple, du syndicat de la magistrature.
01:13:08Vous voyez bien qu'il flotte dans l'air quelque chose
01:13:13qui n'est pas tout à fait normal et impropre, en tous les cas,
01:13:16à faire respecter l'autorité de la loi.
01:13:19Alors justement, pour ces comportements criminels,
01:13:21notamment sur la route,
01:13:22vous évoquiez tout à l'heure les propos de la veuve du gendarme Eric Comines,
01:13:26nous y reviendrons tout à l'heure.
01:13:27C'est une affaire effectivement distincte,
01:13:29puisque là, nous sommes dans le cadre de refus d'obtempérer.
01:13:32Néanmoins, là encore, nous sommes sur la route.
01:13:35C'est le point commun.
01:13:36Et puis aussi, ce sentiment d'impunité.
01:13:38Nous allons y revenir largement à la mort de ce gendarme.
01:13:41Mais avant, pour cesser ces comportements criminels sur la route,
01:13:44il faut un choc d'autorité.
01:13:46C'est ce qu'avait exprimé sur notre antenne Laurent Alcaraz.
01:13:48Ce qu'on demande, mon collègue Julien le disait,
01:13:55c'est un choc d'autorité.
01:13:56C'est une prise de conscience de l'ensemble de la population.
01:13:59Qu'on ne peut plus continuer dans ce genre de comportement,
01:14:02ce n'est plus possible.
01:14:03Donc, on prend ses responsabilités.
01:14:05On assume, si on fait des conneries, on assume tout simplement.
01:14:09Et on respecte les règles.
01:14:10Les règles sont là pour régir la bonne entente d'une société.
01:14:15Si elles sont plus respectées, on arrive petit à petit dans le chaos.
01:14:19Dylain Villiou, est-ce qu'aujourd'hui, il est effectivement nécessaire
01:14:22en France d'avoir un choc d'autorité, plus d'autorité notamment,
01:14:26pour faire face à ces comportements criminels sur la route ?
01:14:28Est-ce qu'il y a eu des années de laxisme que nous payons aujourd'hui ?
01:14:32Vous n'êtes pas bien évidemment de la génération Mitterrand.
01:14:35En tout cas, est-ce qu'aujourd'hui,
01:14:36vous avez le sentiment que nous payons toutes ces années-là ?
01:14:39Bien sûr.
01:14:40Forcément qu'à un moment donné, on rattrape le retard.
01:14:43Et c'est ce qui a été fait depuis 2017, d'un manque d'investissement criant
01:14:47dans tout un tas de services publics, notamment la justice et notamment la police.
01:14:51Maintenant, sur ce que disait ce policier,
01:14:56bien évidemment qu'il faut toujours faire plus et qu'il faut toujours faire mieux.
01:15:00Depuis 2017, on a rattrapé les 10 000 postes de policiers et de gendarmes
01:15:04qui avaient été supprimés.
01:15:05Vous parlez effectivement des moyens.
01:15:07Pardonnez-moi, mais il y a une idéologie.
01:15:09Bien sûr, mais j'y venais.
01:15:12C'est qu'il y a à la fois, on a mis plus de bleu sur le terrain
01:15:16et il en faut peut-être encore plus.
01:15:18Ça, c'est sûrement un fait.
01:15:20Sur la justice, j'entendais qu'elle était un peu trop laxiste.
01:15:24Moi, je regarde les chiffres et les faits.
01:15:26Les chiffres du ministère de la Justice nous disent que depuis 20 ans,
01:15:30la justice n'a jamais été aussi sévère.
01:15:33C'est-à-dire que les taux d'emprisonnement ferme ont augmenté de 70% depuis 20 ans.
01:15:39Et on n'a jamais mis autant de moyens financiers dans le ministère de la Justice,
01:15:45à la fois pour recruter, mais pour qu'ils puissent faire mieux leur travail.
01:15:48On a recruté plus de magistrats et les circulaires et toutes les instructions
01:15:52qui ont été passées par le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti,
01:15:54qui sont d'ailleurs beaucoup critiqués parfois, sont ces tolérances zéro.
01:15:59Alors, bien évidemment, on peut toujours faire des critiques.
01:16:03On peut toujours faire des critiques,
01:16:04mais on ne peut pas dire qu'on n'a rien fait jusqu'à maintenant.
01:16:07Mais Pierre-Henri Bovis, est-ce que l'enjeu, alors effectivement,
01:16:10les prisons sont pleines, mais l'enjeu, c'est d'en construire des nouvelles,
01:16:12puisque la délinquance, elle a évolué depuis la même qu'il y a 40 ans.
01:16:16Sur le plan des 15 000 places de prison qui a été lancée en 2021.
01:16:19Aujourd'hui, on a 5 000 places qui, pour l'instant, ne trouvent pas de terrain
01:16:23parce que ce sont des élus d'autres formations politiques et notamment des élus LR
01:16:28qui refusent de construire ces prisons à côté de chez eux.
01:16:32Pour ne prendre qu'un exemple, avec la ville de Fréjus,
01:16:35où c'est le Rassemblement national, quand même, qui est au pouvoir dans cette ville,
01:16:40qui nous font des discours toute la journée sur le fait qu'il faudrait être plus ferme.
01:16:42Il y avait un projet de construction de prison à un moment donné.
01:16:45Et bien évidemment, il n'a pas vu le jour
01:16:47puisque la municipalité n'en voulait pas à côté de chez elle.
01:16:49Donc, à un moment donné, chacun doit prendre ses responsabilités,
01:16:52tous bords politiques confondus.
01:16:54Allez, il est 15h30.
01:16:55Isabelle Piboulot, peut-être un mot pour conclure.
01:16:57Pierre-Henri Bovis, vous vouliez répondre à Guylain Gillot en quelques secondes
01:17:01pour clore ce débat ?
01:17:02En quelques secondes, je partage ce qui vient d'être dit sur les places de prison,
01:17:05puisque la vraie problématique, c'est qu'évidemment, on veut des places de prison,
01:17:08on veut plus de prison, mais surtout pas à côté de chez soi,
01:17:10parce qu'au prix du mètre carré, ça nous ferait mal au portefeuille.
01:17:13Donc, évidemment, il y a ce problème-là de volonté politique.
01:17:16Il y a les actes et ensuite, après, il y a les gestes.
01:17:20Effectivement, là-dessus, il y a une dissonance qui est criante.
01:17:24En revanche, sur les peines de prison, là où j'apporterais un peu de nuance,
01:17:27c'est que nous avons des magistrats qui, effectivement, prononcent des peines.
01:17:31Et quelquefois, elles sont lourdes.
01:17:32Quelquefois, il y a quand même beaucoup de laxisme,
01:17:34notamment dû au fait que beaucoup de magistrats sont syndiqués.
01:17:38Mais la vraie difficulté, et on en parle assez souvent sur ces plateaux,
01:17:41c'est sur l'application, c'est sur l'exécution des peines.
01:17:43Lorsque vous avez un magistrat qui prononce une peine,
01:17:45encore faut-il derrière qu'elle soit exécutée.
01:17:47C'est un autre magistrat qui nous fait...
01:17:49Nous y reviendrons tout à l'heure et nous serons notamment avec Norbert Pirot,
01:17:52porte-parole de l'Alliance Victimes Solidaires.
01:17:54Il sera avec nous dans un peu moins d'une heure.
01:17:57Nous reviendrons sur ce drame de cette fillette qui a été fauchée.
01:18:02Isabelle Piboulot est avec nous.
01:18:03Nous avons pris une petite minute de retard.
01:18:05Pardonnez-moi, chère Isabelle.
01:18:07Le point sur les toutes dernières infos avec vous.
01:18:10Après dix mois de hausse, le nombre de détenus en France
01:18:13a légèrement baissé au 1er août, selon le ministère de la Justice.
01:18:17Le chiffre reste tout de même très élevé,
01:18:20avec un peu moins de 78 400 personnes incarcérées
01:18:24contre un peu plus de 78 500 le mois précédent.
01:18:28Début aujourd'hui de la campagne de vaccination contre la polio
01:18:31dans le centre de la bande de Gaza.
01:18:33S'en suivra une pause humanitaire annoncée par l'ONU
01:18:36pour permettre de vacciner les enfants malgré la guerre.
01:18:39Un premier cas de polio a été récemment confirmé
01:18:42chez un bébé de dix mois.
01:18:44La maladie avait pourtant été éradiquée il y a 25 ans.
01:18:48Et puis prudence dans le sud-ouest.
01:18:49Une dégradation orageuse est attendue en fin d'après-midi
01:18:52dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes.
01:18:54Des départements placés en vigilance orange
01:18:56aux orages permettés au France,
01:18:58tout comme la Gironde à partir de 20h.
01:19:01Des rafales de vent de près de 100 km par heure,
01:19:04des chutes de grêle et d'importants cumuls de pluie sont attendus.
01:19:08Merci beaucoup ma chère Isabelle.
01:19:09On vous retrouve à 16h pour un nouveau journal.
01:19:12L'actualité également marquée par la situation politique en France.
01:19:15Voilà 46 jours que nous attendons un Premier ministre.
01:19:19Alors est-ce que nous aurons un Premier ministre lundi
01:19:23pour la rentrée des classes ?
01:19:24Je vais vous poser la question d'ailleurs Guylain Giliot
01:19:26dans un instant.
01:19:27Peut-être que vous avez quelques éléments à nous partager.
01:19:29En tout cas, 7 Français sur 10 ne font pas confiance,
01:19:32figurez-vous, au chef de l'État pour nommer un gouvernement
01:19:35qui correspond à leurs attentes.
01:19:37Alors pourquoi une telle défiance ?
01:19:38Nous pouvons nous interroger.
01:19:40On est allé sur le terrain pour poser la question aux Français.
01:19:43On regarde ce sujet d'Antoine Durand, Audrey Leray et Goderic Bey.
01:19:45Nous en parlons ensuite.
01:19:48Impatience et frustration, voilà le ressenti des Français.
01:19:51Selon un sondage d'Odoxa Backbone pour le Figaro,
01:19:5474% des Français ne font pas confiance au chef de l'État
01:19:58pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
01:20:01Pour certains, la classe politique et Emmanuel Macron
01:20:04sont déconnectés des réalités.
01:20:05Les dirigeants, surtout le président,
01:20:09deviennent un peu déconnectés du peuple.
01:20:12On ne sait pas réellement s'il écoute la France maintenant,
01:20:15le peuple français.
01:20:16Plus de deux mois après les élections législatives,
01:20:19le nouveau Premier ministre n'a toujours pas été nommé.
01:20:22Une déception pour des citoyens qui s'étaient particulièrement mobilisés.
01:20:25Si on avait eu une réponse tout de suite,
01:20:27s'il y avait eu un gouvernement, si c'était fait plus rapidement,
01:20:30je pense que je n'aurais pas à lâcher.
01:20:32Beaucoup de mon entourage a arrêté de regarder la politique,
01:20:35on a arrêté de suivre parce que ça prend un peu trop de temps.
01:20:38Mais les avis sont partagés quant à l'attitude du président.
01:20:40La moitié des Français voudraient nommer un Premier ministre au plus tôt,
01:20:44tandis que les autres souhaitent qu'Emmanuel Macron
01:20:46s'assure que la prochaine équipe gouvernementale
01:20:49ne sera pas censurée dans les semaines qui suivent sa nomination.
01:20:52Prendre du temps, je pense que c'est une bonne idée,
01:20:54vraiment de sa part, donc on attendra de voir ce que ça donne.
01:20:57Alors que le gouvernement est démissionnaire depuis 46 jours,
01:21:01la liste des noms évoqués pour Matignon continue de s'élargir
01:21:04et de creuser le doute entre les partis politiques.
01:21:08Guylain Giliot, nous avons entendu quelques Français,
01:21:10à qui nous avons tendu le micro, dire leur lassitude,
01:21:14notamment 46 jours, ça fait beaucoup, on ne suit plus.
01:21:17Est-ce qu'au fond, la stratégie d'Emmanuel Macron,
01:21:20est-ce qu'Emmanuel Macron ne s'est pas trompé dans cette stratégie ?
01:21:23Est-ce qu'il ne s'imaginait pas que c'était le Rassemblement national
01:21:25qui pouvait l'emporter et puis aujourd'hui, le voilà coincé finalement ?
01:21:29Non, je pense que, bien évidemment, quand il a fait cette dissolution,
01:21:34forcément, peut-être qu'on se disait que le Front Républicain
01:21:37ne ferait pas autant de barrages et on doit s'en réjouir.
01:21:40Aujourd'hui, bien sûr que 46 jours, c'est long et moi-même,
01:21:43j'ai envie de savoir qui sera demain le nouveau Premier
01:21:46ou la nouvelle Première Ministre de ce pays.
01:21:48Mais on le voit bien, aujourd'hui, il n'y a pas de possibilité,
01:21:51encore, je l'espère qu'il n'y en aura, de faire un gouvernement de coalition
01:21:55parce que c'est ça, demain, qu'il va falloir faire pour notre pays.
01:21:58Le nouveau Front Populaire a passé ses semaines,
01:22:01alors là maintenant, un petit peu moins,
01:22:02mais au premier jour, il nous expliquait qu'ils avaient remporté ces élections,
01:22:07que c'était tout leur programme et rien que leur programme
01:22:09et que le gouvernement devrait être un gouvernement de gauche et d'extrême gauche.
01:22:13Aujourd'hui, certains tentent de dire qu'il faut s'ouvrir un petit peu plus,
01:22:18notamment aux centres et aux élus macronistes du Modem d'Horizon.
01:22:23Et donc, je pense que c'est ce qu'il faut faire pour notre pays.
01:22:25En fait, on a une responsabilité, c'est-à-dire qu'il y a eu un Front Républicain
01:22:29et les gens, c'est ce qu'ils attendent.
01:22:31Ils se sont déplacés au second tour pour faire barrage,
01:22:33pas forcément pour voter avec gaieté de cœur pour un élu macroniste ou pour un élu du NFP.
01:22:37Mais ce qu'ils nous ont demandé, c'était que le Rassemblement national ne devait pas gouverner.
01:22:40Aujourd'hui, nous en sommes incapables.
01:22:42Et donc, qu'est-ce qui va se passer ?
01:22:43C'est que s'il ne se passe rien et si, en fait, on passe de gouvernement qui tombe
01:22:47en gouvernement qui tombe, en 2027, en fait, on n'aura que nos yeux pour pleurer
01:22:50parce que, oui, peut-être qu'à ce moment-là, ce sera le Rassemblement national
01:22:53qui dirigera notre pays.
01:22:54Et je pense que c'est bon pour personne.
01:22:56Nicolas Sarkozy, d'ailleurs, qui appelle les Républicains,
01:22:59nous l'évoquions tout à l'heure, Vincent Roy, à peser sur Emmanuel Macron
01:23:03pour que le Premier ministre soit de droite,
01:23:05puisqu'il affirme que la France n'a jamais été aussi à droite.
01:23:09Oui, ça, c'est un autre problème.
01:23:11Vous demandiez si Emmanuel Macron s'était trompé ou pas.
01:23:14Je ne crois pas qu'il soit trompé, en réalité.
01:23:16Alors même qu'il a dix sous après les résultats des Européennes,
01:23:23il s'est dit, écoutez, comme les Français votent massivement
01:23:27pour le Rassemblement national, autant qu'on est un Premier ministre
01:23:30Rassemblement national, il sera usé pendant deux ans et on verra en 2027.
01:23:37Mais il s'est fait rattraper par la patrouille Attal.
01:23:39Attal lui a dit, non, mais pas du tout, pas du tout.
01:23:42Il faut un arc républicain.
01:23:45Il faut faire en sorte que voilà, voilà en quoi il s'est trompé.
01:23:47Il s'est trompé parce qu'il a fait confiance à Gabriel Attal.
01:23:50Peut-être que sa technique aurait fonctionné au final.
01:23:53Pourquoi pas ? On peut imaginer que Jordan Bardella,
01:23:56comme Premier ministre, aurait été usé en deux ans ou pas, ou pas.
01:24:00Mais personne ne peut le dire.
01:24:04Et maintenant, Emmanuel Macron se retrouve dans une situation
01:24:08extrêmement délicate où il faudrait essayer de jouer une sorte d'hypercentre,
01:24:13c'est-à-dire d'aller chercher sur sa droite, enfin sur son aile droite,
01:24:17d'aller chercher quelqu'un qui serait compatible et pouvoir discuter
01:24:21avec quelques socialistes.
01:24:22Mais en même temps, comme il s'est servi du NFP pour son fameux arc républicain,
01:24:27parce que souvenez-vous, la peste brune, elle est déferlée dans ce pays.
01:24:30Ça allait être l'horreur.
01:24:31Ça allait être le retour du fascisme.
01:24:32Vous comprenez ? C'est ça.
01:24:33Et puis maintenant, on se rend compte quand même que les FI, c'est très dangereux,
01:24:36qu'il y a un antisémitisme d'extra-gauche.
01:24:38Enfin, on ne sait plus, il ne sait plus où donner de la tête.
01:24:41Marine Le Pen n'est pas plus dangereuse que Jean-Luc Mélenchon.
01:24:43Voilà ce qu'affirme également Nicolas Sarkozy.
01:24:45Ah oui, mais ça c'est Nicolas Sarkozy.
01:24:47Vous avez vu que pour Emmanuel Macron, la chose était totalement différente
01:24:50puisqu'on nous a bassinés en nous disant
01:24:52que c'est vraiment la peste brune qui va déferler.
01:24:54Et donc, il faut faire corps, il faut faire front.
01:24:57Ben voilà, on fait tellement front que là, on a plutôt le front bas, pour le coup,
01:25:01puisqu'on est incapable de rien faire.
01:25:02Et quand un gouvernement de coalition, il peut tomber exactement comme les autres.
01:25:06Et Emmanuel Macron est effectivement en train de chercher la bonne personne,
01:25:10c'est-à-dire celle qui pourrait être compatible avec tout à la fois
01:25:14DLR, Canal Historique, son centre,
01:25:17et quelques socialistes que l'odeur du Marocain allécherait.
01:25:20C'est ça l'équation.
01:25:20En tout cas, Guylain Giliot, il y a quand même une hypothèse sur la table
01:25:24au cœur des débats ces dernières heures.
01:25:26C'est-à-dire qu'au vu de la situation politique actuelle,
01:25:28c'est la question, dans les mois qui viennent,
01:25:30de la démission d'Emmanuel Macron qui se pose, qui est évoquée.
01:25:34Et je ne sais pas si vous avez vu sur les réseaux sociaux
01:25:37cette vidéo qui a été largement relayée.
01:25:40Une vidéo qui date de 2019.
01:25:41Je vous donne quelques éléments de contexte avant de vous la citer.
01:25:44C'était lors du grand débat des idées.
01:25:46C'était le dernier des grands débats organisés.
01:25:48Souvenez-vous, en réponse à la crise des gilets jaunes,
01:25:51Emmanuel Macron s'est exprimé pendant huit heures avec des remarques,
01:25:56des interrogations d'une soixantaine d'intellectuels.
01:25:58Ils étaient conviés à l'Elysée.
01:26:00Voilà la petite phrase qui refait surface aujourd'hui.
01:26:03Le président ne devrait pas pouvoir rester s'il avait un vrai désaveu.
01:26:07Emmanuel Macron donc rattrapé par ses propos de 2019,
01:26:11qui sont aujourd'hui largement relayés.
01:26:12Est-ce que le président Macron devrait écouter Emmanuel, si je puis dire ?
01:26:15Est-ce que la question doit se poser, selon vous ?
01:26:17Pour moi, la question ne doit pas se poser.
01:26:19C'est évident.
01:26:20Après, voilà, il a tenu cette phrase et moi, je ne vais pas parler à sa place.
01:26:24Je pense qu'il est capable d'y répondre par lui-même,
01:26:27comme il l'a fait à chaque fois de ces petites phrases, comme on dit.
01:26:30Moi, je considère aujourd'hui que le plus important,
01:26:32c'est de trouver un Premier ministre qui soit capable de reprendre
01:26:37cette vague de transformation qui avait été initiée dès 2017.
01:26:42Sous Élisabeth Borne, on a vu qu'on a réussi quand même
01:26:45à faire passer plus de 60 textes avec une majorité relative.
01:26:50Et donc, on a réussi à trouver des compromis.
01:26:51Et donc, aujourd'hui, il faut être en capacité de pouvoir faire la même chose.
01:26:54Pourquoi est-ce qu'on n'est pas capable d'y arriver ?
01:26:56Parce qu'en fait, on n'a pas cette culture.
01:26:58Et donc, je pense qu'à un moment donné,
01:27:00il va falloir arrêter les conneries de l'expression.
01:27:03Mais en fait, juste, on joue avec le feu.
01:27:06Et je parle également pour mon propre camp.
01:27:08C'est-à-dire que tout le monde, à un moment donné,
01:27:09va devoir se mettre autour de la table,
01:27:11d'arrêter de pomper sur ses propositions.
01:27:13Élisabeth Borne et les compromis de 49.3.
01:27:15C'est ce que vous voulez rappeler.
01:27:16Non, mais combien de 49.3 ? Monsieur, si vous connaissez...
01:27:18Mais c'est ce que vous appelez de compromis de 49.3.
01:27:20Non, mais je ne comprenais pas bien votre discours.
01:27:21Monsieur, le 49.3 a été utilisé un certain nombre de fois,
01:27:24notamment pour le budget, parce que le budget est composé de plusieurs textes.
01:27:27Donc, ne racontons pas n'importe quoi sur le 49.3.
01:27:29Non, mais combien de 49.3, Madame Borne ?
01:27:31Ne racontez pas n'importe quoi.
01:27:33Mais vous ne dites pas que Mme Borne avait...
01:27:35Mme Borne, ce n'était pas le compromis ou alors je...
01:27:37Ah, si, mais je pense que si, c'était le compromis.
01:27:39Comme je vous dis, on a passé près de 60 textes
01:27:42sur des textes qui étaient des textes de compromis.
01:27:45Quand vous parlez du 49.3, bien évidemment qu'il a été utilisé.
01:27:49Ça, on ne va pas dire qu'il n'a pas été utilisé.
01:27:51Simplement, quand il a été utilisé, notamment un certain nombre de fois,
01:27:54c'était pour voter le budget.
01:27:56Voter le budget, budget qui est composé de plusieurs textes
01:27:59et il a été utilisé...
01:28:00Quand vous me vantez, Madame Borne, comme la championne du compromis,
01:28:04je me dis que j'ai un peu interrogé.
01:28:06Je vous invite à la rencontrer, à échanger avec elle
01:28:07et à écouter notamment les élus des oppositions
01:28:10qui louent d'ailleurs sa capacité à être...
01:28:13De médiatrice.
01:28:14Pas de médiatrice, mais de faire des compromis.
01:28:16Qui en est-elle ?
01:28:18Elisabeth Borne, médiatrice.
01:28:19Non, cela dit, sur les élections législatives,
01:28:21il faut quand même redescendre sur Terre.
01:28:24Il y a quand même 18 millions de personnes
01:28:26qui ont dit non à Emmanuel Macron.
01:28:29C'est 10 millions à Rassemblement National,
01:28:318 millions à Nouveau Front Populaire.
01:28:33Ça fait 18 millions de personnes qui ont voté contre Emmanuel Macron.
01:28:37Renaissance, je crois que c'est 6 millions et quelques.
01:28:39Donc, un des aveux, oui, il y en a eu un.
01:28:42C'est évident, c'est manifeste, incontestable.
01:28:45Dire le contraire, c'est ne pas voir les chiffres en face,
01:28:47ne pas voir les défenses dans la pièce.
01:28:48Je n'ai pas dit le contraire.
01:28:49Mais pour autant, sur moi, sur ce Premier ministre,
01:28:54et franchement, ce n'est pas de gaie d'électeur que je vous le dis,
01:28:56mais Emmanuel Macron a voulu absolument,
01:28:58enfin, quand je dis Emmanuel Macron, vous avez compris,
01:28:59pas lui en tant que personne, mais Renaissance, le groupe,
01:29:03a voulu absolument faire barrage au Rassemblement National.
01:29:06Et je partage tous les propos qui ont été dits par mon voisin,
01:29:10excellent voisin de gauche là-dessus,
01:29:12le retour des vestes brunes.
01:29:13On a voulu faire barrage.
01:29:14Placé à votre gauche.
01:29:16Et on a voulu lutter contre le Rassemblement National
01:29:21et porter à la tête, je ne dis pas que la majorité,
01:29:24mais à la tête de ces élections, le Nouveau Front Populaire.
01:29:26La tradition républicaine veut que, normalement,
01:29:28le Premier ministre soit tiré du parti,
01:29:31arrivé en tête aux élections législatives.
01:29:33Donc, je ne comprends pas, effectivement,
01:29:34pourquoi le Premier ministre ne serait pas tiré
01:29:36du Nouveau Front Populaire,
01:29:37quitte derrière, à ce qu'il y ait derrière,
01:29:39il y ait une motion de censure, justement,
01:29:42et que, au moins, cette idée-là soit écartée.
01:29:44Ça ne sert à rien.
01:29:45Oui, mais ça ne sert peut-être à rien.
01:29:46Est-ce que ce n'est pas une perte de temps, finalement ?
01:29:47Non, mais attendez, une perte de temps.
01:29:49On a voulu faire des petites magouilles politiciennes
01:29:51pour éviter que le Rassemblement National arrive en tête.
01:29:53Vous appelez ça magouilles politiciennes,
01:29:55de lutter contre le Rassemblement National ?
01:29:56Oui, quand vous avez, au premier tour des élections législatives,
01:30:00un parti qui arrive en tête
01:30:01et que vous faites des petits calculs pour...
01:30:03Alors, toi, tu désistes là.
01:30:04Des alliances.
01:30:05Ce sont des alliances contre nature
01:30:08pour essayer de faire barrage à un parti politique.
01:30:10Mais alors, il faut en tirer toutes les responsabilités
01:30:12et assumer ce choix-là.
01:30:13Donc, prendre une personnalité du Nouveau Front Populaire,
01:30:15quitte à ce que derrière, elle soit balayée par une motion de censure,
01:30:18mais aujourd'hui, dire
01:30:19« J'ai voulu faire ces petits calculs,
01:30:20j'ai porté à la tête un parti politique,
01:30:23le Nouveau Front Populaire,
01:30:23mais pour autant, je ne veux pas écouter les résultats
01:30:26et je vais prendre une personnalité tirée de la droite,
01:30:28tirée du centre. »
01:30:29Ça n'a aucun sens.
01:30:31Mais ce serait un déni.
01:30:33Ce serait un déni d'immigration.
01:30:34Et je comprends, et en plus, encore une fois,
01:30:36et je maintiens, ce n'est pas de gaieté de cœur
01:30:37puisque je ne supporte pas cette bande d'ahuris
01:30:40que compose la France insoumise.
01:30:41Mais je les comprends aussi, là, dans leur exacerbation,
01:30:44en disant « Mais attendez, on a réussi à faire des alliances
01:30:46et à arriver à la tête de ces élections,
01:30:48pourquoi un Premier ministre ne serait pas tiré
01:30:50de notre front d'action politique ? »
01:30:51Le Front Républicain n'est pas une alliance.
01:30:54Enfin, je veux dire, c'est...
01:30:55C'est quoi ? Vous appelez ça comment ?
01:30:56Non, c'est à un moment donné...
01:30:58Mais attendez, le Front Républicain, pourquoi ?
01:30:59Le Rassemblement national ne fait pas partie de l'arc républicain ?
01:31:01Ah non, le Rassemblement...
01:31:02Mais alors, pourquoi il présente des candidats, je comprends pas.
01:31:04Mais quel est le rapport ?
01:31:05Ah bah si, s'il est fondeur de l'arc républicain,
01:31:07il ne devrait même pas être autorisé.
01:31:09Ça n'a aucun rapport, le Rassemblement national est un parti,
01:31:11mais on considère que les idées et que les valeurs qu'il porte
01:31:13ne font pas partie de l'arc républicain.
01:31:15La France insoumise ne fait pas partie de mes valeurs,
01:31:16pour autant, la France insoumise peut présenter des candidats.
01:31:18Qui décide que les valeurs portées par Marine Le Pen ne peuvent pas ?
01:31:22C'est un avis personnel, vous n'avez le droit de ne pas le partager.
01:31:25Mais ne me dites pas que je ne le dis pas.
01:31:27Mais c'est un avis personnel, c'est un avis qui a été exprimé
01:31:29par plein de mes femmes politiques.
01:31:31Chacun de nous qui nous dit non, on ne va plus s'entendre.
01:31:35Pas par Emmanuel Macron, entre autres.
01:31:37C'est une notion, si vous voulez, qui est tellement fumeuse.
01:31:40C'est précisément cette position-là qui a mis Emmanuel Macron dans une impasse.
01:31:46Considérer que le Rassemblement national ne fait pas partie du jeu politique
01:31:50alors qu'en réalité il en fait partie, on le voit bien, il les reçoit.
01:31:53Il a 10 millions de personnes.
01:31:55Il a des électeurs, il a des élus.
01:31:57Il fait partie du jeu politique, qu'on le veuille ou non.
01:32:00L'exclure et exclure en même temps 30 à 40% des Français qui ont voté pour lui,
01:32:06ça l'a mené aujourd'hui à faire des alliances absolument contre-nature
01:32:12avec l'extrême-gauche jusqu'au Parti communiste et à LR.
01:32:16Et à se retrouver avec un paysage politique dans lequel il ne peut puiser plus qu'au centre.
01:32:21Et un centre qu'il a lui-même réduit comme une peau de chagrin
01:32:25et qu'il est absolument incapable aujourd'hui quantitativement en nombre de députés de le soutenir.
01:32:30Donc il est dans une impasse totale.
01:32:32On va avoir l'occasion de continuer à débattre sur la situation politique.
01:32:35On ne vous a pas entendu, Jean-Marie Godard, vous aurez le mot de la conclusion pour cette partie.
01:32:40Je crois que là on est en train d'arriver au bout d'une séquence de crise politique grave dans le pays.
01:32:46C'est-à-dire de rejet en fait et de perte de confiance totale des citoyens
01:32:51vis-à-vis de la politique nationale, enfin des hommes et des femmes politiques au niveau national.
01:32:57C'est une séquence qui a commencé juste après Hollande
01:33:02et qui a démarré au moment de l'élection d'Emmanuel Macron
01:33:06qui d'ailleurs a fait campagne sur justement quelque chose de...
01:33:10On transcende un peu la droite et la gauche.
01:33:12C'est ni droite ni gauche, on va sortir un peu de ce jeu politicien que les gens rejettent.
01:33:16Et après ça a été suivi par beaucoup de crises,
01:33:21notamment celle des Gilets jaunes qui je pense n'a pas été comprise.
01:33:24Et là on arrive aux résultats justement politiques visibles de cette fracturation du pays
01:33:32où le paysage politique est complètement éclaté.
01:33:35Parce que ça montre pour moi un certain rejet aussi
01:33:40et le fait de dire écoutez débrouillez-vous.
01:33:44Voilà chacun a voté un petit peu pour les uns et les autres.
01:33:47En plus pas forcément pour un programme mais parce qu'on leur avait dit justement
01:33:51qu'il fallait faire le front républicain.
01:33:53Donc on n'a pas voté sur des textes mais on a voté par stratégie.
01:33:57Et je pense qu'on est toujours dans cette crise politique qui ne se résout pas.
01:34:02Et nous allons y revenir dans cette troisième heure dans un instant sur cette crise politique
01:34:06puisque c'est vrai qu'en cette période de vacances du pouvoir
01:34:08bien de nombreux secteurs nécessitent de décisions ou d'engagement.
01:34:11C'est le cas de l'hôpital. L'hôpital qui est en crise.
01:34:13Alors très concrètement cette vacances du pouvoir, est-ce qu'elle a des conséquences sur le terrain ?
01:34:17On sera avec un infirmier Thierry Amouroux, représentant du personnel de santé
01:34:22dans la troisième heure de 180 minutes info.
01:34:25Je vous remercie infiniment mon cher Vincent.
01:34:27Vincent Roy, Marc Baudrier qui nous quitte.
01:34:30Restez avec nous Pierre-Henri Bovis, Jean-Marie Godard et Guylain Gilliot.
01:34:35On va reparler de la question des refus d'obtempérer.
01:34:37Dans un instant, à tout de suite sur CNBC.
01:34:42Et de retour sur le plateau de 180 minutes info.
01:34:45Bienvenue si vous nous rejoignez pour décrypter, analyser l'actualité autour de ce plateau.
01:34:50Guylain Gilliot, coordinateur des jeunes avec Macron à Paris.
01:34:53L'avocat Pierre-Henri Bovis est également avec nous.
01:34:55Le journaliste, l'écrivain Jean-Marie Godard également.
01:34:58Harold Imane, spécialiste des questions internationales est avec nous
01:35:01puisque dans un instant dans le journal d'Isabelle Piboulot
01:35:04vous allez revenir sur la situation au Proche-Orient.
01:35:07Il est 16h. Bienvenue sur ces news tout de suite.
01:35:10Le journal avec vous Isabelle Piboulot.
01:35:12A la une, cette tragédie a valori. Camilia ne reviendra pas parmi nous.
01:35:18Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir.
01:35:20Des mots déchirants écrits sur Facebook par le père de la fillette de 7 ans fauchée par un motard.
01:35:26Le conducteur de 19 ans a été placé en garde à vue.
01:35:29Et vous allez l'entendre, pour les habitants, ce drame était malheureusement inévitable.
01:35:34Franck Triviaux, Sharon Camara et Charles Pousseau.
01:35:38C'est sur cette route que Camilia, 7 ans, s'est faite percuter par une moto.
01:35:42Une route bien connue des habitants pour ses nombreux excès de vitesse.
01:35:46Marqués, ils font entendre leur mécontentement face à une situation qui dure depuis trop longtemps.
01:35:51On a tous très peur ici. On se sent vraiment abandonné par tout le monde.
01:35:55C'est devenu l'autoroute devant chez moi.
01:35:57C'est des vitesses excessives. C'est tous les jours des accidents.
01:36:00Beaucoup de gens qui aiment la moto ici. Il y en a beaucoup qui en font.
01:36:04Bien sûr, on connaît. Il y en a beaucoup qui font des voies arrières, des choses comme ça.
01:36:09Qui aiment jouer avec leur moto.
01:36:11Pour le maire de Valoris, le problème est bien plus profond.
01:36:14Cela va au-delà de l'installation de nouvelles infrastructures routières.
01:36:17La France tue. La France tue par son laxisme. La France tue parce qu'on n'est pas assez sévère.
01:36:22On n'a pas affaire à un problème de route. Aujourd'hui, on a affaire à un problème de délinquance.
01:36:26On a affaire à un malade, à une personne qui se croit toute puissante
01:36:30et qui roule à tombeau ouvert dans la ville en percutant, hélas, une petite fille qui traverse.
01:36:37Et ça, c'est inacceptable.
01:36:39Au lendemain de l'accident, une pétition a été lancée par de nombreux habitants de Valoris
01:36:43qui réclament l'installation de ralentisseurs et la mise en place de contrôles policiers plus réguliers.
01:36:48L'actualité internationale à présent avec cette opération d'envergure en Irak.
01:36:54L'armée américaine et les forces de sécurité irakiennes ont tué 15 combattants du groupe Etat islamique.
01:36:59Sept soldats américains ont été blessés.
01:37:02L'Irak avait proclamé sa victoire contre le groupe terroriste fin 2017.
01:37:07Néanmoins, des cellules djihadistes restent actives dans le pays.
01:37:10Les effectifs de l'armée et de la police sont notamment pris pour cibles hors des grandes villes.
01:37:15On poursuit avec cette information.
01:37:18L'armée israélienne a éliminé cette nuit deux Palestiniens
01:37:22qui s'apprêtaient à commettre des attaques à l'explosif en Cisjordanie.
01:37:26Sur le territoire, les opérations militaires s'enchaînent
01:37:29et s'ajoutent aux tensions entre le Hezbollah libanais et Israël.
01:37:33Notre journaliste spécialiste des questions internationales est avec nous.
01:37:37Harold Dieman, c'est un peu la guerre sur tous les fronts.
01:37:41Absolument. Alors déjà, commençons par la Cisjordanie dont on parle le moins.
01:37:45Beaucoup de tentatives terroristes côté palestiniens, vous l'aviez dit.
01:37:48Et cela fait quatre jours que cela dure, particulièrement dans la ville de Jenin.
01:37:54Alors, les attentats sont stoppés par les forces de sécurité israéliennes
01:37:57et parfois même discrètement palestiniennes. On n'en parle pas, bien sûr.
01:38:01Alors, qui commet ces attentats exactement ?
01:38:04Car le Hamas et le djihad islamique félicitent ces terroristes,
01:38:08mais ne sont pas les commanditaires.
01:38:11Et c'est dangereux pour Israël, car cela démontrerait
01:38:14qu'il y a une recrudescence de terrorisme autonome et donc incontrôlé.
01:38:19Sur le front israélien du nord, si on peut voir sur la carte,
01:38:22les échanges de tirs entre l'armée israélienne du Hezbollah et le libanais
01:38:26se poursuivent le long de la frontière.
01:38:29Saint-Jean-d'Acre est facilement à la portée des missiles du Hezbollah.
01:38:3640 missiles du Hezbollah d'ailleurs se sont dirigés sur le nord d'Israël dans la soirée.
01:38:42Désormais, c'est toute la frange frontalière d'Israël
01:38:47et d'ailleurs du Liban aussi de l'autre côté,
01:38:49sur cinq à dix kilomètres longeant la frontière.
01:38:54Ce qui est un drame pour Israël qui ne peut pas accepter
01:38:57que sa frontière habitable soit dix kilomètres en dessous,
01:39:00en deçà de ce qu'elle devrait être.
01:39:02Et enfin, les négociations entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza
01:39:07piétinent complètement sur un désaccord cette fois-ci
01:39:10entre le premier ministre Benjamin Netanyahou
01:39:13et son ministre de la Défense Yoav Galant
01:39:16ce dernier voulant enlever toutes les troupes israéliennes qui seraient à Gaza,
01:39:22ne pas en laisser, ce que veut faire Netanyahou.
01:39:25Galant voulant se tourner résolument vers le Hezbollah dans le nord.
01:39:31Merci beaucoup Harold Hyman pour toutes ces précisions.
01:39:34On poursuit un peu plus proche de nous.
01:39:36En Ukraine, au moins sept morts et 59 blessés sont à déplorer à Kharkiv
01:39:41après des frappes russes hier.
01:39:43Côté russes, au moins cinq personnes ont été tuées dans des bombardements ukrainiens à Belgorod.
01:39:48Le secrétaire général de l'OTAN a déclaré approuver l'offensive ukrainienne
01:39:53menée dans la région de Kursk.
01:39:55Et puis l'état d'urgence a été déclaré dans la ville portuaire de Volos,
01:40:00dans le centre de la Grèce.
01:40:02Les autorités tentent de contenir les conséquences d'une pollution marine
01:40:06causée par des tonnes de poissons morts, vous le voyez,
01:40:09faute d'un manque d'eau dans leur lac.
01:40:11Les poissons se sont dirigés vers le port de Volos,
01:40:14où ils ne peuvent pas survivre.
01:40:1657 tonnes ont été retirées, rien que durant la journée de mardi.
01:40:21Et puis, retour en France.
01:40:23Avec ce rebondissement au 50e festival du cinéma américain de Deauville,
01:40:28la réalisatrice Mai Wen a été écartée de la présidence du jury.
01:40:32Une décision tombée peu après l'éviction du trompettiste Ibrahim Malouf.
01:40:37Mai Wen s'est exprimée chez nos confrères du Point.
01:40:40Les détails avec Célia Gruyère.
01:40:43C'est au tour de Mai Wen d'être évincée du jury du festival de Deauville.
01:40:47Elle avait été contactée début juin par l'ex-directeur
01:40:50de Public System Cinema, Bruno Bard.
01:40:52Démis de ses fonctions après une enquête de Mediapart
01:40:55sur des accusations de harcèlement et agression sexuelle de cette collaboratrice.
01:40:59C'est Odesbert qui est chargée de le remplacer
01:41:01comme directrice du festival du cinéma américain de Deauville.
01:41:04Peu de temps après, Mai Wen est écartée.
01:41:07J'échangeais de temps en temps avec Bruno Bard pour la composition du jury.
01:41:10Puis un jour, il m'apprend qu'il est viré et que sa remplaçante ne veut pas de moi.
01:41:13Selon Public System Cinema, Odesbert n'a pas écarté Mai Wen.
01:41:17L'organisme déclare qu'elle avait été invitée par Bruno Bard hâtivement,
01:41:21de façon informelle et sans concertation avec les équipes.
01:41:24Une déclaration incompréhensible pour la réalisatrice.
01:41:27Je n'aurais pas vraiment été validée par l'équipe.
01:41:30J'aurais donc imaginé ma nomination.
01:41:32J'aurais rêvé tous mes échanges avec la précédente direction.
01:41:34Quelques jours avant, c'est Ibrahim Malouf qui avait été écartée
01:41:37en raison d'un malaise au sein de l'équipe en lien avec la vague MeToo.
01:41:43On se retrouve à 16h30 pour un prochain point sur l'actualité.
01:41:46La suite de 180 minutes info au week-end, c'est tout de suite.
01:41:49Merci beaucoup, ma chère Isabelle.
01:41:51A tout à l'heure, là, France a tué mon mari par son laxisme et son intolérance.
01:41:56Cette phrase de la veuve du gendarme Éric Comines résonne toujours encore aujourd'hui.
01:42:01C'était lundi dans la commune de Mougins.
01:42:03Une berline noire fonçait à toute vitesse le long du barrage routier.
01:42:07A percuté de plein fouet le militaire qui lui intimait de se ranger sur le côté.
01:42:11Au volant, un chauffard multirécidiviste.
01:42:15Depuis l'émotion, Gérald Darmanin présidera d'ailleurs un hommage lundi à Nice.
01:42:20De l'émotion, je le disais, mais également de la colère.
01:42:23Beaucoup d'interrogations, notamment liées au profil du suspect multirécidiviste.
01:42:28Nous allons y revenir dans un instant.
01:42:30Je vous propose que nous nous intéressions à ce phénomène du refus d'obtempérer.
01:42:34On parle tout de même de 63 refus d'obtempérer par jour aujourd'hui en France.
01:42:39On va en parler avec Bruno Bartocchetti, secrétaire national Unité Zone Sud.
01:42:44Merci d'être en liaison avec nous. Bonjour.
01:42:47Le phénomène des refus d'obtempérer, on en parle assez régulièrement.
01:42:53C'est quelque chose, un phénomène qui est en expansion.
01:42:56Vous avez toujours observé ce type de délit ?
01:43:00Oui, c'est en expansion. Bonjour, pardon.
01:43:02C'est en expansion et on en a toutes les 20 minutes en France des refus d'obtempérer.
01:43:06On peut rajouter aussi, bien sûr, tous les rodéos qui mettent en péril la vie d'autrui.
01:43:12Donc, c'est quelque chose de très difficile pour nous aussi.
01:43:14Très difficile d'appréhender les auteurs parce qu'on ne part pas sur des courses-poursuites.
01:43:18On pourrait mettre en danger là aussi celui qui prend la fuite et puis d'autres piétons ou cyclistes.
01:43:24Donc, on fait très, très attention et c'est un phénomène grandissant.
01:43:28Et puis, il y a aussi, si vous le permettez, même en matière de circulation,
01:43:31on a fait beaucoup de progrès au niveau de la sécurité, de l'éducation.
01:43:36Je crois qu'il faut en faire encore davantage.
01:43:38Il y a aussi, à mon sens, lorsqu'on arrive à interpeller quelqu'un qui a fait un refus d'obtempérer,
01:43:43nous policiers, on doit se justifier.
01:43:45On doit expliquer dans quel cadre on a interpellé cet individu.
01:43:49Je ne dis pas qu'on met en doute notre parole, mais pas loin.
01:43:51Et puis, à la sortie, même si on parle, si le législateur a doublé la peine,
01:43:56on peut aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement.
01:43:58Je peux vous dire que s'il n'y a pas un danger réel et s'il n'y a pas un refus d'obtempérer aggravé,
01:44:04la sanction n'est pas appliquée ou très peu en rappel à la loi, parfois une relaxe, et bien souvent du sursis.
01:44:11Donc, la sanction doit être dissuasive également.
01:44:13Comment ne pas se sentir impuni quand finalement on n'a pas été réellement sanctionné ?
01:44:18On peut quand même se poser la question.
01:44:20En tout cas, ces délinquants de la route ne se la posent pas.
01:44:22Ils ont la réponse. Pour eux, tout va bien.
01:44:24Vous parlerez donc d'un fait de société lié à un sentiment d'impunité grandissant aujourd'hui en France.
01:44:31Complètement, oui. Bien sûr qu'il y a ce phénomène qui est grandissant.
01:44:39Je vais commencer juste par la première phase, l'insulte.
01:44:44L'insulte à l'endroit d'un gendarme ou d'un policier, ça devient banal, ça devient normal.
01:44:49En fait, on peut prendre notre service et se faire insulter.
01:44:52Je vous prends juste cet exemple.
01:44:54Ça donne vraiment un petit peu d'impunité.
01:44:57Alors, quand on va sur des schémas beaucoup plus lourds, beaucoup plus graves,
01:45:00on se rend bien compte qu'il y a une totale impunité dans l'esprit des délinquants.
01:45:05Et vous savez ce qui est dur ?
01:45:06Vous avez parlé d'émotion, de colère.
01:45:08Nous sommes dans l'émotion quand on a des accidents.
01:45:11Je ne parle même pas de refus d'optapérer, mais lorsqu'on est sur des accidents de la route,
01:45:14pompiers, gendarmes, policiers, lorsqu'on a des blessés graves, des morts sur la route,
01:45:19vous comprenez bien qu'on n'en reste pas indemne.
01:45:21Et quand en plus on sait qu'il y a une volonté, ou quand on prend tous les risques,
01:45:24lorsqu'on a des criminels de la route, des criminels de la route qui s'ignorent,
01:45:28c'est la colère comme sentiment qui prend sa place.
01:45:32Quand la femme de votre collègue de la gendarmerie,
01:45:36elle affirme que la France a tué son mari par son laxisme et son intolérance,
01:45:41vous rejoignez ses propos ?
01:45:45Comment contester une telle émotion ?
01:45:48Je crois qu'en parlant comme tout le monde a entendu, ça résonne dans nos esprits.
01:45:53Donc si ça résonne, si ça nous touche, c'est qu'on a envie de l'écouter,
01:45:57on a envie d'entendre ce qu'elle dit.
01:45:59Vous avez dit que Gérald Darmanin allait s'exprimer et il le fait régulièrement.
01:46:04Est-ce que le ministre de la Justice s'exprime pour donner les moyens
01:46:08à la justice de sanctionner des multiréceptivistes
01:46:11quand finalement on n'arrive pas à stopper un criminel de la route qui prend tous les risques ?
01:46:16Est-ce qu'on ne peut pas entendre cette personne bien sûr s'exprimer ainsi ?
01:46:20C'est normal qu'on l'entende et on a envie de la comprendre surtout.
01:46:24Merci beaucoup Bruno Bartocchetti, secrétaire national Unité Zone Sud,
01:46:29d'avoir été avec nous cet après-midi et vous parliez, vous l'évoquiez à l'instant,
01:46:32la question des multiréceptivistes puisque le profil du suspect
01:46:37commence à être connu. L'homme avait 39 ans, il a été condamné à 10 reprises.
01:46:42Dans son dossier, plusieurs mentions pour conduite en état d'ivresse.
01:46:45Il est aussi originaire du Cap Vert, légalement présent sur le territoire.
01:46:50Et derrière, je le disais, beaucoup d'interrogations.
01:46:52On en parle dans un instant, mais avant on va regarder ces précisions de Goderic Bey.
01:46:57Au lendemain du drame, qui a coûté la vie du gendarme Éric Comun à Mougins,
01:47:02le ministre démissionnaire de l'Intérieur dressait le profil du chauffard.
01:47:06Il s'agit d'un Cap Verdien qui est étranger et régulier sur le sol national,
01:47:10qui avait son permis de conduire mais qui avait de nombreux faits de délit routier,
01:47:14notamment de refus d'obtempérer.
01:47:16Alors que risque ce multiréceptiviste, étranger en situation régulière sur le sol français ?
01:47:22Dans le cas des espèces, la personne en cours des peines qui sont au-delà
01:47:26d'une peine d'emprisonnement de 3 ans, donc il peut faire l'objet,
01:47:30à titre d'une peine complémentaire, d'une interdiction du territoire français.
01:47:34Alors l'interdiction du territoire français, il faut savoir qu'elle est prévue
01:47:37de manière soit définitive, soit jusqu'à 10 ans.
01:47:41Alors il faut faire une analyse bien évidemment de la situation personnelle.
01:47:46Le rôle du juge dans le prononcer de cette peine, je dirais à titre complémentaire,
01:47:50sera de faire une balance entre sécuriser la société française
01:47:55et l'atteinte à la vie privée et familiale de l'étranger.
01:47:58C'est-à-dire qu'on va prendre en considération les liens qu'il a tissés en France
01:48:02et notamment ça sera la vie familiale, s'il a des enfants qui sont scolarisés,
01:48:06s'il a une concubine ou une épouse et notamment la situation aussi professionnelle.
01:48:12Le parquet précise que le suspect est déjà condamné à 10 reprises par le passé
01:48:16à exécuter l'ensemble de ses peines, notamment 2 mois de détention à domicile
01:48:21sous surveillance électronique et une suspension de permis de 4 mois
01:48:25et 600 euros d'amende.
01:48:28Pierre-Henri Bovis, condamné à 10 reprises, notamment des refus d'obtempérer,
01:48:32ce n'est pas rien. Et cette interrogation, pourquoi dans son cas précis,
01:48:37et il faudra étudier effectivement son dossier avec précision,
01:48:42pourquoi la question privée de titre de séjour ne semble pas se poser ?
01:48:46En tout cas, on est loin de se la poser dans notre société aujourd'hui, visiblement.
01:48:51C'est exactement ce qu'a dit ma consoeur dans votre reportage,
01:48:55c'est que le renouvellement du titre de séjour lorsqu'il y a des infractions
01:48:59mentionnées au casier, la préfecture, là on ne parle même pas du juge,
01:49:03la préfecture est amenée à se poser la question entre le droit à la vie privée
01:49:08et familiale et en même temps la sécurité des Français.
01:49:11Je crois que dans le cas précis, cet individu a exécuté les peines
01:49:14auxquelles il a été à chaque fois condamné.
01:49:17C'est un sujet difficile, particulier, et les mots de cette femme
01:49:22raisonnent chacun d'entre nous lorsqu'elle dit que la France a tué son mari.
01:49:27Je comprends ce qu'elle dit et je ne peux que cautionner dans un certain sens.
01:49:33Quand un législateur vote des lois, là en l'occurrence sur le refus d'obtempérer,
01:49:39et qu'il propose une sanction de deux ans d'emprisonnement,
01:49:42ça veut dire que vous n'allez pas en prison, quasiment jamais,
01:49:45parce que la limite c'est au-delà de deux ans.
01:49:47En dessous de deux ans, c'est dans de très rares cas.
01:49:50Avec 15 000 euros d'amende, la plupart du temps, ces individus-là ne sont pas solvables.
01:49:54On le voit dans beaucoup de dossiers.
01:49:56De toute manière, vous mettiez 15 000, 20 000, 50 000 euros,
01:49:59l'amende ne sera jamais réglée, ou quasiment jamais,
01:50:02ou du moins échelonnée sur X années ou X mois.
01:50:05Ça n'a pas vraiment d'impact.
01:50:07En revanche, la peine préalative de liberté peut avoir un effet dissuasif.
01:50:11C'est exactement ce que disait M. Bruno Botticelli.
01:50:14Si la peine n'est pas dissuasive, si vous savez que si vous allez franchir
01:50:18les lignes rouges, vous n'allez pas être sanctionné, vous n'allez pas être en prison,
01:50:21vous n'allez pas avoir de peine préalative de liberté,
01:50:23pourquoi respecter les règles ?
01:50:25C'est en ce sens que, lorsqu'elle dit « La France a tué mon mari »,
01:50:29est-ce que les législateurs, pour bouger, doivent être touchés, eux-mêmes ?
01:50:33En quelque sorte, elle a raison.
01:50:35Et lorsque Gérald Darmanin dit « J'espère que la justice fera son travail,
01:50:39j'espère que les magistrats… » Non, mais les magistrats, on a beau taper dessus,
01:50:42je suis le premier à taper dessus lorsque, justement, ils sont laxistes,
01:50:45mais ils sont aussi encadrés par des textes.
01:50:47Ils agissent en fonction d'articles, de lois, qui sont votés par le Parlement.
01:50:50Eh bien, Gilio, il y a des textes, il y a la loi.
01:50:52Est-ce qu'il est vraiment nécessaire de faire évoluer cette loi ?
01:50:54Je pense notamment ici, dans ce cas précis, au refus d'obtempérer.
01:50:57Un refus d'obtempérer, c'est donc deux ans de prison.
01:50:59Il ne s'agit pas ici de changer la loi, mais de l'appliquer, tout simplement.
01:51:05Et aujourd'hui, on voit que les juges n'appliquent pas la loi telle qu'elle est prévue.
01:51:08Deux ans de prison ferme pour un refus d'obtempérer.
01:51:11Outrage à agents, sanctions immédiates.
01:51:13Ce n'est plus appliqué, c'est ce que nous disait également Bruno Bartocchetti.
01:51:16Est-ce qu'il n'y a pas un choc d'autorité dans ce sens-là ?
01:51:19Déjà sur l'exécution des peines, le taux de mise à exécution de l'emprisonnement ferme,
01:51:26il est passé de 34% en 2015 à 60% en 2022.
01:51:30Donc, ce n'est peut-être pas assez, mais c'est déjà une bonne avancée.
01:51:35Ça, c'est sur avant la commission de l'acte, pour prévenir.
01:51:39Il y a eu tout un tas d'instructions de circulaire qui sont passées par le ministère de l'Intérieur
01:51:44pour justement rappeler la nécessité d'une fermeté absolue vis-à-vis de ces personnes
01:51:50qui mettent en danger nos forces de l'ordre.
01:51:53Un certain nombre de textes, d'ailleurs, ont été pris en ce sens
01:51:56parce qu'à chaque fois maintenant qu'il y a un délit spécifique qui a été créé,
01:51:59quand il y a des violences qui sont commises sur des forces de l'ordre,
01:52:03je pense qu'on peut saluer cette avancée.
01:52:05Ce qui s'est passé après, c'est qu'avant la loi immigration qui est passée,
01:52:10cet individu ne pouvait pas être expulsé pour les délits qu'il avait commis,
01:52:13puisqu'il fallait avoir commis un crime ou en tout cas avoir engagé un acte de terrorisme.
01:52:20Après la loi immigration, avec l'adoption de la loi immigration,
01:52:26il pourra être expulsé après sa peine, parce que jusqu'à maintenant,
01:52:31il avait des mesures de protection, notamment il était parent d'un enfant français, etc.
01:52:36Grâce à cette loi, on va pouvoir l'expulser après sa peine.
01:52:41On peut s'en féliciter aussi, c'est-à-dire que c'est tolérance zéro
01:52:45pour ceux qui commettent des infractions dans notre pays.
01:52:47Il y a un autre drame qui nous a profondément marqué ces derniers jours,
01:52:51c'est cette fillette de 7 ans qui a été fauchée à Valoris,
01:52:54Iliane Norbert, pyro, porte-parole de l'association Victimes Solidaires,
01:52:57qui va être avec nous dans un instant, mais peut-être un mot Jean-Marie Godard
01:53:01pour conclure sur cette question des refus d'obtempérer.
01:53:04On voit aujourd'hui que c'est un véritable fléau pour les forces de l'ordre,
01:53:09il y a de grandes difficultés à s'adapter à ce phénomène, à trouver des solutions.
01:53:13Un, toutes les 20 minutes, en moyenne, en France.
01:53:16C'est-à-dire que chaque 20 minutes qui passent, il y a un refus d'obtempérer qui est commun.
01:53:20C'est énorme.
01:53:21C'est absolument énorme, bien sûr.
01:53:23Avec la mise en danger que ça représente à chaque fois.
01:53:26C'est-à-dire que potentiellement, on pourrait avoir des drames très régulièrement.
01:53:30Et donc on peut saluer aussi le sang-froid des forces de l'ordre,
01:53:33qui au fond font très peu usage de leurs armes.
01:53:37Moi, je connais beaucoup de policiers, je n'en connais pas un seul
01:53:40qui ait fait usage de son arme avec plaisir.
01:53:44Et d'ailleurs, dans tous ceux que je connais, ils sont très rares.
01:53:47Je pense qu'il y en a un ou deux qui ont eu à faire usage de leur arme une fois,
01:53:51que ça les a marqués.
01:53:53Mais je pense que le problème, il est plus large,
01:53:56il va au-delà du délit routier, c'est-à-dire du refus d'obtempérer.
01:54:01Je pense qu'on est très très souple en matière de délits routiers en France.
01:54:07Parce que moi, la question que je me pose, c'est,
01:54:11cette personne dit condamnation,
01:54:14la plupart pour justement des délits routiers, des refus d'obtempérer.
01:54:18Il y a quelques violences à personne aussi.
01:54:20Mais cette personne-là, elle ne devrait plus être sur la route.
01:54:24Elle ne devrait plus être en train de conduire un véhicule.
01:54:27La France est-elle trop souple en matière de délits routiers ?
01:54:30On va en parler avec Norbert Pirault, porte-parole de l'association Victimes Solidaires,
01:54:34qui est en liaison avec nous.
01:54:36Merci monsieur d'avoir accepté notre invitation.
01:54:39On va le rappeler le contexte.
01:54:41Ce terrible drame a valorisé cette petite fillette de 7 ans
01:54:44qui a été fauchée par un véhicule.
01:54:47Et cette terrible nouvelle qu'Amelia ne reviendra pas parmi nous.
01:54:50Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir.
01:54:52Voilà le terrible message qui a été posté par son père hier sur les réseaux sociaux.
01:54:56Cette fillette percutée par un motard qui remontait à toute vitesse
01:54:59une file de voiture en levant sa roue avant.
01:55:03Norbert Pirault, vous avez été vous-même victime d'un terrible accident de la route.
01:55:09Est-ce que vous diriez effectivement aujourd'hui en France,
01:55:12comme le disait Jean-Marie Godard à l'instant,
01:55:14que nous sommes trop souples en matière de délits routiers aujourd'hui en France ?
01:55:21Il faut voir plusieurs choses.
01:55:25Effectivement, il y a un problème au niveau de la justice en France, ça c'est sûr.
01:55:30On ne peut pas se leurrer, il faut dire les choses telles qu'elles sont.
01:55:34Et ensuite, je pense qu'il y a une mauvaise information sur la prévention.
01:55:39Surtout sur la prévention des jeunes.
01:55:41Moi je vais rester, franchement je vais rester.
01:55:43Alors effectivement, victime solidaire, on est plusieurs à travailler.
01:55:46On a des lignes de téléphone.
01:55:48Moi j'ai la ligne de téléphone entre le dimanche et le mercredi.
01:55:52Je reçois entre 4 et 7 coups de téléphone par jour de victimes.
01:55:56Et malheureusement souvent aussi de familles de victimes.
01:56:00Donc voilà, des personnes qui ont perdu leur enfant, etc.
01:56:04Donc c'est un drame.
01:56:06Maintenant, moi je pense que la prévention, il faut souvent...
01:56:09Les gens ne savent pas en fait.
01:56:12On va aussi dans les écoles, les lycées, les études supérieures, les écoles d'ingé, etc.
01:56:18Les gens sont ignorants, ne savent pas.
01:56:20Moi j'ai eu des questions, par exemple, j'essaye d'être interactif avec les gens
01:56:24et de leur dire, voilà, si vous buvez, etc.
01:56:27Maintenant, j'ai pris de l'alcool mais je paye mon assurance.
01:56:30Donc si j'ai un accident, je suis couvert par mon assurance.
01:56:33Vous voyez, les gens sont ignorants.
01:56:35Et bien souvent on entend aussi le fameux, ah si j'avais su, si j'avais su.
01:56:39Vous voyez, donc il faut informer et il faut aussi la sanction.
01:56:43Parce que la sanction doit être là.
01:56:45Je vais reprendre une affaire qui a défrayé toutes les chroniques il y a quelque temps
01:56:51de cet humoriste.
01:56:53Donc on a parlé effectivement de ce délit routier.
01:56:57D'ailleurs j'étais à l'Assemblée nationale avec Yannick Allénaud,
01:57:00qui est très bien, qui est très très bien.
01:57:02Maintenant, moi je pose juste une question.
01:57:04Les gens qui prennent de la drogue, qui sont alcooliques,
01:57:06on veut les mettre en prison.
01:57:07Déjà, juste un tout petit problème.
01:57:10Aujourd'hui, il nous manque 20 000 places de prison en France.
01:57:14Donc moi j'ai vu bien souvent des ministres, etc.
01:57:18J'ai eu l'occasion de discuter avec eux.
01:57:20Et on me dit, restrictions budgétaires, restrictions budgétaires.
01:57:22Vous voyez, on peut dire, on peut faire, on peut gigoter dans tous les sens.
01:57:26Mais aujourd'hui, là aujourd'hui, il est quasiment 16h15,
01:57:30aujourd'hui on a 10 personnes qui vont mourir sur les routes.
01:57:33Et on est en 2024, bientôt 2025.
01:57:36Dans 5 ans, on est en 2030.
01:57:39Donc entre 240 et 260 blessés, graves, par jour, par jour.
01:57:45Alors qu'est-ce qu'on fait ?
01:57:46Est-ce qu'on essaye de faire des choses ?
01:57:48On parle, on dit, et rien ne se fait.
01:57:51Moi je vois au niveau des pouvoirs publics.
01:57:53Alors c'est pas pour râler, parce que souvent on dit,
01:57:55les associations, vous êtes porte-parole d'une association,
01:57:57vous râlez tout le temps.
01:57:58Mais on a des solutions, on a des solutions.
01:58:01Je vous prends un exemple.
01:58:03Pourquoi aujourd'hui, l'équipement des deux roues motorisées est taxé à 20,5%
01:58:08et pas à 5,5 ?
01:58:10Première chose.
01:58:11Autre chose, pourquoi nous, victimes de la route,
01:58:13on n'est pas disponibles et on n'est pas dans les centres de récupération de points
01:58:18pour expliquer réellement ce qu'est un accident de la route ?
01:58:22Parce que vous avez des gens qui viennent dans les stages de récupération de points,
01:58:25qui se mettent dans un coin et qui attendent tranquillement
01:58:28et qui ressortent, qui ont 4 points, je crois, c'est ça,
01:58:31et qui repartent et qui sont tranquilles.
01:58:33Mais qui n'ont pas du tout…
01:58:35Alors attention, les formateurs sont très bons, les psychologues aussi.
01:58:38Mais nous, la parole des victimes, elle est percutante.
01:58:41Et malheureusement, on n'est pas là.
01:58:43C'est bien triste.
01:58:44Toutes ces petites choses.
01:58:45Ce qui est intéressant, c'est que vous voulez axer sur les préventions,
01:58:48mais c'est vrai que Pierre-Henri Bovis,
01:58:49lorsqu'on passe aujourd'hui son permis moto,
01:58:51c'est une formation qui est compliquée, une formation solide,
01:58:55et on apprend qu'on ne fait pas une roue arrière sur une roue,
01:58:58surtout dans une zone où il y a beaucoup de piétons et dans une rue.
01:59:03Donc est-ce que c'est vraiment une question de prévention ?
01:59:06Ou au fond, il n'y a pas aussi cette question d'impunité
01:59:09et peut-être d'absence de peur du gendarme ?
01:59:12On y revient toujours à la même chose.
01:59:14Question d'impunité, question d'éducation.
01:59:16Là, c'est un jeune de 19 ans.
01:59:18Pourquoi il avait un véhicule aussi puissant entre les mains ?
01:59:21600 cm3, me semble-t-il.
01:59:23J'imagine que ce sont les parents qui sont derrière,
01:59:25qui lui ont acheté ce véhicule.
01:59:27Pourquoi les parents n'ont pas été derrière lui
01:59:29pour lui dire qu'à 19 ans, peut-être,
01:59:31il n'avait pas à conduire un tel véhicule
01:59:33alors qu'il n'avait que très peu d'expérience de la route ?
01:59:36Évidemment, il y a toutes ces questions-là qui se posent.
01:59:39Et effectivement, on en revient sur la sanction.
01:59:42En même temps, il y a ce sentiment d'impunité,
01:59:45ce sentiment de se dire de toute manière
01:59:47« quoi que je fasse, rien ne m'arrivera »
01:59:49ou quasiment rien, je paierai une amende
01:59:51ou peut-être même pas d'ailleurs,
01:59:53je la rangerai sous mon lit et je ne la paierai pas.
01:59:55Donc il y a ce sentiment d'impunité de toute puissance,
01:59:57ce manque d'éducation, ce manque d'accompagnement.
01:59:59Et après, effectivement, je rejoins ce qu'a dit votre invité,
02:00:02ce manque peut-être aussi de prévention.
02:00:05Une moto, comme une voiture,
02:00:07ça peut être une arme par destination.
02:00:09Lorsque vous projetez votre véhicule,
02:00:11vous pouvez causer des accidents graves, mortels
02:00:14et aussi rendre des personnes invalides
02:00:16pendant toute leur vie.
02:00:18Et moi, j'ai le souvenir, lorsque j'avais passé mon permis,
02:00:20qu'on m'avait parlé effectivement de la voiture
02:00:22comme pouvant être une arme par destination.
02:00:24Et ça, c'est important, effectivement, de le rappeler.
02:00:27On va remercier Norbert Pirault,
02:00:29porte-parole de l'association Victimes Solidaires,
02:00:31d'avoir été en liaison avec nous.
02:00:33Merci beaucoup, monsieur.
02:00:35On va suivre, bien évidemment, les suites de l'enquête
02:00:37concernant ce refus d'obtempérer.
02:00:39Je vous propose de marquer une très courte pause.
02:00:42On va revenir sur la situation politique dans un instant.
02:00:44Et puis, nous allons parler également
02:00:46de la question migratoire,
02:00:48notamment avec l'Italie, qui a diminué de 75%
02:00:51par rapport à l'année dernière,
02:00:53grâce à l'immigration clandestine.
02:00:55Et bien évidemment, il y a des conséquences.
02:00:57Il y a d'autres routes migratoires qui se créent.
02:01:00On en parle dans un instant. A tout de suite sur CNews.
02:01:06Et de retour sur le plateau de 180 minutes Info,
02:01:08bienvenue, si vous nous rejoignez,
02:01:10Guylain Villiot, coordinateur des Jeunes avec Macron à Paris,
02:01:12est avec nous, l'avocat Pierre-Henri Bovis,
02:01:14l'écrivain, le journaliste,
02:01:16spécialiste des questions de sécurité,
02:01:18de police, de justice Jean-Marie Godard,
02:01:20nous accompagne également
02:01:22l'écrivain, Isabelle Pivoulot,
02:01:24est également avec nous, puisqu'il est 16h30.
02:01:26On fait un point sur les dernières infos avec vous,
02:01:28ma chère Isabelle.
02:01:30Les Républicains transformés en union
02:01:32des droites pour la République.
02:01:34LR se reconstruit et se réinvente,
02:01:36a déclaré Eric Ciotti,
02:01:38qui a annoncé la création de l'UDR aujourd'hui,
02:01:40lors de sa rentrée politique,
02:01:42mais en restant flou sur ses contours.
02:01:44Pour l'occasion, 3000 partisans
02:01:46ont fait le déplacement dans son fief des Alpes-Maritimes.
02:01:48Après 10 mois de hausse,
02:01:50le nombre de détenus en France
02:01:52a légèrement baissé au 1er août,
02:01:54selon le ministère de la Justice.
02:01:56Le chiffre reste tout de même très élevé,
02:01:58avec un peu moins de 78'400 personnes
02:02:00incarcérées,
02:02:02contre un peu plus de 78'500
02:02:04le mois précédent.
02:02:06Début aujourd'hui de la campagne
02:02:08de vaccination contre la polio
02:02:10dans le centre de la bande de Gaza.
02:02:12S'en suivra une pause humanitaire annoncée par l'ONU
02:02:14pour permettre de vacciner les enfants,
02:02:16malgré la guerre.
02:02:18La polio a été récemment confirmée
02:02:20chez un bébé de 10 mois.
02:02:22La maladie avait pourtant été éradiquée
02:02:24il y a 25 ans.
02:02:26Merci beaucoup, ma chère Isabelle.
02:02:28Prochain point sur l'actualité,
02:02:30ce sera à 17h.
02:02:32A la une de l'info également,
02:02:34la question migratoire,
02:02:36puisque l'immigration clandestine vers l'Italie
02:02:38a diminué de 65%
02:02:40par rapport à l'année dernière.
02:02:42La politique de Giorgia Meloni
02:02:44semble porter ses fruits.
02:02:46Les routes migratoires qui, elles, évoluent
02:02:48et se concentrent désormais sur l'Espagne
02:02:50et la Grèce. On voit les précisions
02:02:52de Goderic Bey, puis nous en parlons ensuite.
02:02:56Moins d'immigration en Italie,
02:02:58mais beaucoup plus en Espagne et en Grèce.
02:03:00Selon les chiffres de Frontex,
02:03:02par rapport à l'année précédente,
02:03:04l'immigration en Méditerranée centrale
02:03:06a chuté de 64%,
02:03:08mais a augmenté de 154%
02:03:10en Afrique occidentale
02:03:12et de 57% en Méditerranée orientale.
02:03:14Selon le Conseil européen,
02:03:16l'immigration en Méditerranée
02:03:18se divise en trois routes.
02:03:20La route occidentale réunit des migrants
02:03:22venant du Mali, de Guinée,
02:03:24mais aussi du Maroc et d'Algérie.
02:03:26Il se dirige vers l'Espagne en passant par Melilla,
02:03:28Ceuta ou les îles Canaries.
02:03:30La route centrale, empruntée par les migrants
02:03:32depuis la Tunisie et la Libye
02:03:34pour rejoindre principalement l'Italie,
02:03:36dévie désormais vers les pays voisins.
02:03:38Enfin, la route orientale se concentre
02:03:40sur la Grèce avec des flux migratoires
02:03:42venant de Syrie, d'Afghanistan, d'Egypte
02:03:44ou encore de Turquie.
02:03:46Face à la hausse spectaculaire du nombre de migrants,
02:03:48Pedro Sanchez, le premier ministre espagnol,
02:03:50s'est rendu en début de semaine
02:03:52en Afrique de l'Ouest pour trouver
02:03:54des accords sur l'immigration clandestine.
02:03:56D'après le ministère de l'Intérieur espagnol,
02:03:58le nombre de migrants arrivés
02:04:00sur le territoire entre janvier et août
02:04:02a augmenté de 66%
02:04:04par rapport à l'année dernière.
02:04:08Deux enseignements.
02:04:10Au fond, Guylain Gilliot,
02:04:12c'est qu'effectivement lorsqu'il y a des mesures fermes
02:04:14qui sont prises, l'immigration clandestine
02:04:16et l'Italie nous le montre
02:04:18diminue et puis en même temps
02:04:20on voit bien que les routes migratoires
02:04:22elles se poursuivent et que la question
02:04:24doit se gérer au niveau européen finalement.
02:04:26Alors, je ne suis pas tout à fait d'accord
02:04:28avec vous quand on dit que la politique
02:04:30menée par Giorgia Melloni fonctionne
02:04:32parce que les vagues migratoires
02:04:34en Italie, si on regarde
02:04:36depuis les dernières années, en fait elles fluctuent.
02:04:38Parfois il y en a plus, parfois il y en a moins.
02:04:40L'année dernière, il y avait
02:04:42plus du double d'arrivées des clandestins
02:04:44en Italie
02:04:46par rapport à 2022
02:04:48et donc il faut aussi nuancer
02:04:50déjà ce postulat de départ.
02:04:52Mais il y a eu des accords avec des pays de transit,
02:04:54notamment la Tunisie, donc il y a eu une action diplomatique.
02:04:56Des accords avec la Tunisie,
02:04:58avec la Libye, certes, mais qui d'ailleurs
02:05:00dans la façon dont ils ont été
02:05:02conclus, ont été
02:05:04dénoncés à la fois par les ONG
02:05:06et aussi par l'ONU, notamment parce qu'ils ne respectent
02:05:08pas les droits fondamentaux, parce qu'il n'y a
02:05:10pas les critères minimaux dans les centres
02:05:12libyens, parce qu'il y a des refoulements de migrants
02:05:14dans le désert du Sahara, et donc ça aussi
02:05:16c'est quelque chose sur lequel il faut
02:05:18mettre l'accent, parce que c'est des choses que
02:05:20les gens ne savent peut-être pas.
02:05:22Et donc c'est une réalité aussi de cette politique-là.
02:05:24C'est pourquoi d'ailleurs,
02:05:26et là ça en vient à la suite, c'est-à-dire que
02:05:28s'il y a moins de flux en Italie, il y en a
02:05:30dans les autres pays, et donc
02:05:32ici c'est toute la réponse qui a été votée
02:05:34par l'Union Européenne avec
02:05:36le pacte Asile et Migration, avant
02:05:38les élections européennes,
02:05:40que d'ailleurs Georgia Melanie a appelé
02:05:42de ses voeux à un moment
02:05:44donné, alors que l'extrême-droite française ou d'autres
02:05:46pays considéraient que ce texte
02:05:48n'était pas bon, mais aujourd'hui
02:05:50grâce à ce pacte Asile et Migration
02:05:52qui a été voté notamment par le groupe
02:05:54Renew, qui
02:05:56soutient le Président de la République, qui a été à cette
02:05:58initiative, on a permis en tout cas
02:06:00de poser des jalons supplémentaires, à la fois
02:06:02en termes de sécurité
02:06:04sur le plan des arrivées clandestines
02:06:06mais aussi de mieux accueillir ceux qui méritent
02:06:08d'être accueillis pour étudier
02:06:10leur profil, et puis qu'on puisse
02:06:12renvoyer ceux qui n'ont pas à venir sur le
02:06:14sol européen. Effectivement, mais est-ce que
02:06:16déjà la question, notamment
02:06:18pour l'Italie, Pierre-Henri Bovis
02:06:20combien de temps cela va durer, est-ce que la France au fond
02:06:22elle pourrait adopter de
02:06:24telles mesures, on peut aussi
02:06:26ajouter que des intermédiaires, des trafiquants
02:06:28ont été mis en prison, là aussi
02:06:30c'est intéressant de voir qu'il y a eu une action
02:06:32concrète, finalement, pour lutter contre
02:06:34cette immigration illégale, est-ce que
02:06:36la France pourrait, devrait, peut-être
02:06:38aussi aller plus loin, à l'image de l'Italie ?
02:06:40En tout cas, ce que démontre votre
02:06:42reportage est intéressant, c'est que
02:06:44à partir du moment où un pays arrive à conclure
02:06:46des accords avec les pays de transit, justement comme la Tunisie
02:06:48la justice arrive
02:06:50à intervenir, et notamment à mettre en prison
02:06:52aussi certains passeurs
02:06:54et donc on arrive à endiguer ce phénomène-là
02:06:56pour autant, est-ce que ce phénomène
02:06:58est totalement taré ? Non, puisque
02:07:00les migrants prennent d'autres routes
02:07:02et donc là, maintenant, arrivent et passent par l'Espagne
02:07:04enfin du moins, passent par le Maroc
02:07:06puis ensuite par l'Espagne, donc ce phénomène
02:07:08oui, l'Italie arrive peut-être à
02:07:10résoudre ce problème, on verra si dans le temps, effectivement
02:07:12les chiffres donnent raison
02:07:14ou pas, et voir si
02:07:16effectivement vous avez raison sur si ça fluctue
02:07:18ou non, on a plutôt tendance à
02:07:20penser que justement, compte tenu des accords
02:07:22qui ont été passés, que la tendance est baissière
02:07:24et que l'Italie va réussir à endiguer ce problème-là
02:07:26en tout cas, notamment pour l'enlever tout ça
02:07:28maintenant, ça ne sera pas une solution pour l'Europe
02:07:30est-ce que les pays européens, comme la France
02:07:32et là, je réponds à votre question
02:07:34est-ce que les autres pays européens vont réussir
02:07:36également, à conclure ces accords-là
02:07:38avec ces pays, notamment de Troye comme la Tunisie
02:07:40et on doit dire que la France
02:07:42aujourd'hui patine sur ces accords
02:07:44sur le volet diplomatique
02:07:46qu'on le voit en Espagne aujourd'hui, Pedro Sanchez
02:07:48qui s'agit également
02:07:50mais la question que je me pose aussi, Jean-Marie Godard
02:07:52c'est qu'effectivement, il y a une question
02:07:54qui n'est pas forcément sur la table
02:07:56alors, bien évidemment, il y a ces pays en guerre
02:07:58où les populations fuient, puis il y a d'autres pays
02:08:00qui ne sont pas forcément en guerre
02:08:02et la question de la coopération, pour que justement
02:08:04les pays se développent et que ce soit
02:08:06traité au niveau international
02:08:08n'est peut-être pas suffisamment
02:08:10mise sur la table, cette question de la coopération
02:08:12justement, avec les autres pays
02:08:14Non, non, non, justement, d'ailleurs, regardez
02:08:16quand il y a eu le début des vagues
02:08:18migratoires, notamment après
02:08:20le printemps arabe et tous les événements
02:08:22qui sont passés dans plein de pays, qui ont déstabilisé
02:08:24la région
02:08:26et la guerre en Syrie
02:08:28et toutes les migrations qu'il y a eu à cette époque-là
02:08:30il y a une grande volonté
02:08:32affichée de, oui, c'est l'Europe
02:08:34l'Europe peut faire plein de choses et tout
02:08:36mais les premières arrivées en Italie
02:08:38qu'est-ce qui s'est passé au niveau de l'Union Européenne ?
02:08:40L'Union Européenne a donné de l'argent
02:08:42à l'Italie, et puis par exemple, pour la France
02:08:44on ferme la frontière à 20 milles
02:08:46et les Italiens, débrouillez-vous, on va vous donner les moyens
02:08:48de gérer, mais débrouillez-vous
02:08:50et là, il y a un vrai manque
02:08:52il y a un vrai manque d'Europe politique
02:08:54en matière d'immigration et de décision
02:08:56générale au niveau
02:08:58de l'Union Européenne. C'est un peu
02:09:00quand il y a un pays qui se retrouve avec
02:09:02un fort flux migratoire, on a un peu l'impression
02:09:04que chacun se débrouille
02:09:06c'est-à-dire qu'on va
02:09:08fournir des moyens financiers
02:09:10aux autres pays pour gérer
02:09:12le problème, aux pays en question
02:09:14pour gérer le problème, mais surtout le faire chez lui
02:09:16et on essaye
02:09:18de faire en sorte que ça n'arrive pas
02:09:20que les gens ne passent pas la frontière
02:09:22par exemple, vers la France.
02:09:24Vous évoquiez aussi, Guylain Gilliot, la question
02:09:26des ONG, tout à l'heure, là aussi
02:09:28il y a un véritable sujet, puisqu'effectivement
02:09:30il y a cet argent qui est envoyé
02:09:32dans les autres pays pour ne pas que les populations
02:09:34arrivent sur le territoire européen
02:09:36et puis il y a aussi le fait de déléguer
02:09:38à des ONG, dont on sait parfois qu'il y a
02:09:40derrière des intentions, en tout cas
02:09:42une idéologie politique
02:09:44là aussi, est-ce que les États ne pourraient pas s'emparer
02:09:46de cette gestion d'accueil
02:09:48et de gestion des populations ?
02:09:50Pierre-Henri Moivisse.
02:09:52Oui, mais aussi surtout, sur ce pacte Asile-Migration
02:09:54il faut bien comprendre que
02:09:56ce pacte prévoit une solidarité entre les États membres
02:09:58pour se répartir les demandeurs
02:10:00d'asile, mais il faut aussi
02:10:02savoir que les États membres
02:10:04qui ne souhaitent pas accueillir des demandeurs d'asile
02:10:06n'ont qu'à payer pour ne pas recevoir
02:10:08des demandeurs d'asile, donc ça crée
02:10:10ce n'est pas une solidarité, dans le sens propre du terme
02:10:12c'est une solidarité qui est camouflée
02:10:14qui est dissimulée, puisque les États qui ne souhaitent pas
02:10:16payent, et ce sont les autres qui ne paieront pas
02:10:18qui ne pourront pas payer, ou qui ne veulent pas
02:10:20payer pour x ou y raisons
02:10:22qui accueilleront du coup sur leur sol
02:10:24ces demandeurs d'asile, et donc voir
02:10:26comment la France se positionnera, donc ce pacte Asile-Migration
02:10:28c'est une avancée
02:10:30mais c'est la politique des petits pas.
02:10:32Jean-Marie Gouin.
02:10:34Je voulais rappeler une chose justement
02:10:36quand on parle de l'Union Européenne et justement
02:10:38des histoires financières
02:10:40l'Angleterre, bon il y a eu le Brexit
02:10:42mais bien avant le Brexit
02:10:44quand il y a eu les accords
02:10:46qui ont été signés
02:10:48entre Nicolas Sarkozy et la Grande-Bretagne
02:10:50pour la question de Calais
02:10:52la question de Calais
02:10:54l'Angleterre
02:10:56nous envoie un budget annuel
02:10:58assez faramineux pour construire
02:11:00des murs de barbelés
02:11:02gigantesques
02:11:04et gérer leurs frontières
02:11:06et empêcher les passages de notre côté
02:11:08ce qui avait donné
02:11:10le campement de la jungle
02:11:12qui a été démantelé à la fin de l'année 2016
02:11:14où il y avait 10 000 personnes
02:11:16c'était considéré comme le plus grand bidonville d'Europe
02:11:18Et la situation reste toujours
02:11:20à Calais très occupante
02:11:22aujourd'hui, et effectivement on va suivre
02:11:24tout cela de près
02:11:26et l'action du futur gouvernement
02:11:28si nous en avons un jour
02:11:30puisque nous attendons toujours, ça fait plus de
02:11:3246 jours, et bien la nomination
02:11:34d'un premier ministre
02:11:36on l'entendait tout à l'heure
02:11:38dans un reportage
02:11:40les français exprimaient leur manque de confiance
02:11:427 français sur 10 selon un dernier sondage
02:11:44qui ne font pas confiance au chef de l'Etat pour nommer
02:11:46un gouvernement qui correspond à leurs attentes
02:11:48puisqu'il y a des attentes
02:11:50dans plusieurs secteurs
02:11:52il y a une réalité, dans cette période de vacances du pouvoir
02:11:54de nombreux secteurs nécessitent
02:11:56de décisions ou alors d'engagement
02:11:58on pense à la crise du logement
02:12:00par exemple, on pense aux réformes de la lutte
02:12:02contre le crime organisé et la corruption
02:12:04qui est sur pause
02:12:06aujourd'hui, mais aussi on pense au secteur
02:12:08de la santé, avec un hôpital
02:12:10qui est en souffrance, nous en parlons régulièrement
02:12:12beaucoup de problèmes qui ne sont pas encore
02:12:14réglés, alors est-ce qu'il y a
02:12:16cette vacance de pouvoir, est-ce qu'elle a des conséquences
02:12:18très concrètes aujourd'hui sur l'hôpital
02:12:20et bien nous allons en parler avec Thierry Amouroux
02:12:22il est porte-parole du syndicat national
02:12:24des professionnels infirmiers
02:12:26Thierry Amouroux, bonjour, merci d'avoir
02:12:28accepté notre invitation
02:12:30ma première question, elle est très claire
02:12:32au fond, est-ce qu'avec cette
02:12:34vacance politique
02:12:36il y a des conséquences très concrètes
02:12:38sur le terrain aujourd'hui, est-ce qu'il y a des dossiers
02:12:40qui sont suspends, des chantiers qui ne peuvent
02:12:42pas avancer par exemple ?
02:12:44Oui, il y a un dossier qui a été
02:12:46bloqué, c'est la réforme
02:12:48de la profession infirmière
02:12:50on devait
02:12:52revoir tous les textes
02:12:54qui régissaient
02:12:56les missions, les compétences
02:12:58et la formation
02:13:00infirmière pour
02:13:02mieux répondre aux besoins
02:13:04de la population
02:13:06faciliter l'accès à
02:13:08la santé, dans
02:13:10les territoires où il y a des déserts
02:13:12médicaux et là
02:13:14tout est bloqué
02:13:16parce qu'il fallait un passage
02:13:18par la loi
02:13:20et donc
02:13:22on est dans
02:13:24un entre-deux
02:13:26mais dans le même temps
02:13:28au niveau
02:13:30budgétaire
02:13:32on continue à couper
02:13:34les vivres de l'hôpital
02:13:36ça fait
02:13:3820 ans que ça dure
02:13:40année après année on réduit le budget
02:13:42de l'hôpital, c'est pour ça
02:13:44qu'en 20 ans on a fermé
02:13:4620% des lits
02:13:48on est passé de 500 000 à 400 000 lits
02:13:50on voit
02:13:52bien aujourd'hui que l'on
02:13:54n'arrive plus à répondre aux besoins
02:13:56de santé de la population
02:13:58là où c'est le plus
02:14:00visible c'est le service des urgences
02:14:02parce que c'est la porte d'entrée
02:14:04des hôpitaux
02:14:06mais on retrouve ça dans tous les services
02:14:08avec des opérations
02:14:10qui sont
02:14:12reportées
02:14:14des listes d'attente un peu partout
02:14:16on voit bien la difficulté
02:14:18pour l'accès aux soins
02:14:20y compris en médecine de vie
02:14:22si vous avez besoin de voir
02:14:24si c'est un spécialiste ça va vous prendre
02:14:26des mois, on le voit aussi
02:14:28de manière très concrète
02:14:30en termes de mortalité infantile
02:14:32où malheureusement
02:14:34la France est confrontée à une hausse
02:14:36importante de la mortalité infantile
02:14:38on était à la septième
02:14:40place mondiale, on a chuté
02:14:42à la vingtième place
02:14:44donc on n'arrive plus à
02:14:46faire face
02:14:48et ça c'est terrible parce que
02:14:50ça en vient
02:14:52à dégoûter les professionnels
02:14:54de santé
02:14:56on ne rentre pas dans nos professions
02:14:58par hasard, on est porteur
02:15:00de certaines valeurs, on veut faire
02:15:02les choses correctement
02:15:04et quand on voit à quel point
02:15:06on nous coupe les vivres
02:15:08et bien certains
02:15:10sont broyés par
02:15:12le système, vous avez
02:15:1410% des soignants
02:15:16qui aujourd'hui sont
02:15:18en arrêt maladie
02:15:20en dépression
02:15:24en épuisement professionnel
02:15:26certains même
02:15:28en syndrome post-traumatique
02:15:32tellement les conditions de travail
02:15:34sont indignes
02:15:36Thierry Amouroux, effectivement
02:15:38cela fait des années et d'ailleurs les téléspectateurs
02:15:40qui nous regardent et nous-mêmes ici autour de ce plateau
02:15:42il suffit d'aller dans un hôpital
02:15:44pour constater qu'effectivement
02:15:46qu'il y a un problème et que l'hôpital public
02:15:48aujourd'hui en France se dégrade
02:15:50vous avez eu de nombreux ministres de la santé
02:15:52sous l'air d'Emmanuel Macron
02:15:54comment est-ce que vous expliquez
02:15:56au fond qu'aujourd'hui
02:15:58que cette question-là
02:16:00ne soit pas réglée, que des budgets ne soient pas débloqués
02:16:02c'est quoi, c'est un manque de volonté
02:16:04politique, c'est une autre stratégie derrière
02:16:06comment est-ce que vous le comprenez tout cela ?
02:16:08Oui, c'est
02:16:10une vraie volonté politique
02:16:12c'est-à-dire qu'on a eu
02:16:147 ministres de la santé en 2 ans
02:16:16mais ils appliquent tous
02:16:18la même feuille de route
02:16:20donc fermez les lignes
02:16:22et du coup
02:16:24vous avez un engorgement
02:16:26qui se voit dans les services
02:16:28d'urgence en particulier
02:16:30c'est-à-dire
02:16:32que lorsque vous n'avez pas
02:16:34de réponse en médecine de ville
02:16:36parce que vous ne pouvez pas voir
02:16:38votre généraliste avant plusieurs jours
02:16:40voire vous n'en avez plus, il faut bien comprendre
02:16:42que vous avez 600 000
02:16:44patients chroniques en ALD
02:16:46qui n'ont plus de médecin traitant
02:16:48que vous avez 13 patients
02:16:50cancéreux
02:16:52qui ont un cancérologue
02:16:54qui le voit tous les 6 mois mais qui n'ont plus
02:16:56de médecin traitant au quotidien
02:16:58et pour
02:17:00tous les soucis
02:17:02ponctuels
02:17:04du quotidien, et bien
02:17:06vous êtes amené du coup, en n'ayant pas
02:17:08de réponse en médecine de ville, à aller aux urgences
02:17:10or dans le même temps
02:17:12on a fermé de nombreux
02:17:14services d'urgence, là vous aviez 3 petits
02:17:16services d'urgence dans un bassin de population
02:17:18on en a fermé 2, donc
02:17:20celui qui reste concentre les problèmes
02:17:22parce que vous arrivez
02:17:24vous êtes vu très rapidement par une
02:17:26infirmière d'accueil et d'orientation
02:17:28qui va voir
02:17:30de quel niveau vous relevez
02:17:32et ensuite
02:17:34si vous n'êtes pas
02:17:36en urgence vitale
02:17:38vous allez attendre pendant
02:17:40des heures avant
02:17:42de voir un médecin
02:17:44et puis dans 30%
02:17:46des cas, vous nécessitez une hospitalisation
02:17:48mais malheureusement
02:17:50comme on a fermé plein de lits
02:17:52il n'y a pas de lit disponible, donc vous allez rester
02:17:54plusieurs jours dans un
02:17:56brancard, au mieux
02:17:58dans une salle
02:18:00plus souvent dans un
02:18:02couloir, et lorsque vous êtes
02:18:04une personne âgée, et bien ça va dégrader
02:18:06encore plus votre état de santé
02:18:08Merci, effectivement
02:18:10on comprend bien la réalité
02:18:12aujourd'hui de l'hôpital public
02:18:14et les difficultés, merci à vous Thierry Amouroux
02:18:16porte-parole du syndicat national des professionnels
02:18:18infirmiers, Guillien Gilliot
02:18:20j'ai envie de dire finalement que c'est un peu
02:18:22la face visible de l'iceberg, aujourd'hui nous n'avons
02:18:24pas de gouvernement, ça ne date pas d'aujourd'hui
02:18:26bien évidemment les problèmes de l'hôpital public
02:18:28mais il y a des dossiers qui sont
02:18:30en suspens pour un hôpital public qui va
02:18:32déjà très mal, ce n'est pas le seul
02:18:34secteur, est-ce qu'au fond
02:18:36il y a urgence
02:18:38c'est un fait à redresser le pays
02:18:40aujourd'hui, et nous sommes dans une situation
02:18:42politique très instable, est-ce qu'il y a de quoi
02:18:44s'inquiéter aujourd'hui, sachant que nous attendons
02:18:46toujours un premier ministre ?
02:18:48De quoi s'inquiéter, je ne sais pas, en tout cas
02:18:50oui, comme vous le disiez, il y a urgence
02:18:52à nommer très rapidement
02:18:54un nouveau gouvernement, avec je l'espère
02:18:56en tout cas un ou une première ministre
02:18:58qui aura à cœur
02:19:00de poursuivre les chantiers
02:19:02que nous avons menés depuis
02:19:042017, j'entends
02:19:06parfaitement l'ensemble des difficultés qui sont
02:19:08mises en avant par
02:19:10ce monsieur
02:19:12dans l'hôpital public et dans les services
02:19:14publics en général, il y a de vraies difficultés
02:19:16et de vraies disparités dans
02:19:18tous les territoires, simplement il y a aussi
02:19:20des choses qui ont été faites, je ne peux pas dire
02:19:22qu'on n'a pas donné d'argent
02:19:24à l'hôpital public
02:19:26on a massivement investi
02:19:28ce qu'on appelle l'ONDAM
02:19:30c'est finalement
02:19:32l'objectif national de dépense de l'assurance maladie
02:19:34a augmenté de près de 60 milliards
02:19:36entre 2017
02:19:38et 2024
02:19:40donc peut-être que c'est loin des tracés
02:19:42et j'en conviens parfaitement mais
02:19:44bien évidemment que ça a augmenté et sur la
02:19:46fermeture de lits, on ne peut pas assimiler
02:19:48fermeture de lits avec cette
02:19:50volonté de vouloir finalement être
02:19:52négligent avec l'hôpital public, il y a quand même une
02:19:54grosse partie d'ambulatoire qui est aussi un progrès
02:19:56pour l'hôpital public, enfin il faut
02:19:58le dire. Concernant l'hôpital
02:20:00il y a aussi un élément
02:20:02ces derniers jours, il y a eu les jeux olympiques
02:20:04et les français ont vu
02:20:06que quand on veut, on peut, il y a eu cette espèce
02:20:08de parenthèse avec une ville
02:20:10de Paris en toute sécurité
02:20:12tout a été formidable, salué partout
02:20:14et derrière il y a cette
02:20:16finalement idée
02:20:18qui est venue, c'est que quand on veut, on peut
02:20:20et il suffit d'aller dans un hôpital
02:20:22pour voir la dégradation et aujourd'hui
02:20:24peut-être que les français vont se dire, quand on veut, on peut
02:20:26on y va, on refait tout de fantôme comble
02:20:28et on peut y aller, il y a la volonté
02:20:30Oui alors
02:20:32il va y avoir quand même une vraie problématique
02:20:34la bêtise qui a été
02:20:36commise il y a maintenant 50 ans
02:20:38ça a été l'instauration du myrosclosus
02:20:40en 1971, qui a été effectivement supprimé
02:20:42par Emmanuel Macron en 2020
02:20:44il me semble
02:20:46donc c'était une bonne chose effectivement, mais pour former
02:20:48un médecin, c'est 10-12 ans
02:20:50donc pendant 10-12 ans
02:20:52on sait qu'au moins jusqu'en 2030, 2032
02:20:542033, la France va pâtir
02:20:56d'une décision qui a été prise maintenant
02:20:58il y a 50 ans et qui a tué
02:21:00le système de santé en France
02:21:02parce qu'il n'y a plus de médecins, il y a des déserts médicaux
02:21:04et partout dans France
02:21:06les urgences qui sont bondées
02:21:08surbondées, lorsque vous allez dans un hôpital
02:21:10aux urgences à Paris
02:21:12vous pouvez attendre 4h, 5h
02:21:14quand vous avez un peu de chance
02:21:16c'est un changement de mode de vie aussi
02:21:18donc c'était une bonne chose effectivement de supprimer
02:21:20ce myrosclosus, mais évidemment que pour
02:21:22rattraper ce retard, il va falloir aussi
02:21:24toucher plus, c'est-à-dire ouvrir aussi les vannes
02:21:26sur le concours de médecine
02:21:28qui pose aussi aujourd'hui une vraie difficulté
02:21:30et après sur les rémunérations des internes
02:21:32notamment, là aussi
02:21:34donc c'est rattraper le retard, les salaires
02:21:36et ensuite évidemment
02:21:38l'hôpital public à rénover
02:21:40justice, hôpital, laxisme
02:21:42il y a encore plein de choses à faire
02:21:44on paie finalement les politiques d'il y a 50 ans
02:21:46Jean-Marie Gaultin
02:21:48le problème effectivement c'est que comme il n'y a pas de Premier ministre
02:21:50comme il n'y a pas de gouvernement
02:21:52on a un gouvernement démissionnaire en fait
02:21:54c'est-à-dire que dans les ministères, là pour le moment en termes de budget
02:21:56on fait ce qu'on appelle
02:21:58on expédie les affaires courantes, c'est-à-dire qu'il n'y a pas
02:22:00de décision nouvelle de prise
02:22:02effectivement derrière il y a un budget, il y a le projet
02:22:04de loi de financement de la sécurité sociale aussi
02:22:06qui va concerner aussi l'hôpital
02:22:08maintenant c'est vrai que le problème de l'hôpital
02:22:10et des urgences, il est beaucoup plus large que ça
02:22:12ça fait, quoi, allez
02:22:1430 ans que ça dure, la crise des urgences
02:22:16donc ça ne concerne pas d'ailleurs
02:22:18qu'Emmanuel Macron et on a
02:22:20un peu tendance à, il y a un chiffre
02:22:22qui est très intéressant, 7 millions
02:22:24de passages aux urgences en 90
02:22:262020
02:22:28enfin à partir
02:22:30des années 2020 on est
02:22:32à plus de 20 millions de passages aux urgences
02:22:34chaque année
02:22:36Pourquoi ? Parce qu'effectivement
02:22:38il y a des changements de vie et de pratique des médecins
02:22:40il y a moins de médecins en ville, il y a
02:22:42des déserts médicaux, mais il y a aussi
02:22:44un problème sur l'organisation même
02:22:46de l'hôpital en interne
02:22:48il y a aussi une évolution, quand on parle des
02:22:50fermetures de lits, effectivement il y a des choses qu'on fait en ambulatoire
02:22:52aujourd'hui et qui nécessitent moins de moyens
02:22:54mais il y a aussi une organisation interne à l'hôpital qui fait
02:22:56qu'il y a dans certains services, il y a des gens qui ont
02:22:58des lits vides mais qui ne veulent pas
02:23:00les donner. Et on l'a compris, le
02:23:02futur ministre de la santé
02:23:04aura donc du pain sur la planche
02:23:06faut-il encore qu'on ait un premier ministre
02:23:08pour conclure ? Vous avez des infos à nous donner
02:23:10est-ce que ce sera demain ? Malheureusement
02:23:12je n'ai pas d'infos, mais... Seul Emmanuel Macron
02:23:14a la réponse. Un grand merci à tous les trois
02:23:16d'avoir décrypté, débattu, analysé
02:23:18l'actualité, c'était passionnant. Merci à vous
02:23:20l'actualité qui continue dans un instant
02:23:22avec Mickaël Dorian
02:23:24c'est Punchline Weekend, tout de suite
02:23:26un grand merci à Laura Bacca de m'avoir aidé
02:23:28à préparer cette émission, à Laura
02:23:30Parra également, ainsi
02:23:32qu'à Margot, excellente
02:23:34après-midi sur notre antenne. Je vous
02:23:36retrouve à 22h, on va parler politique
02:23:38100% politique, rendez-vous
02:23:40à ne pas manquer, 22h minuit
02:23:42je vous dis à tout à l'heure
02:23:46Ciao

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