Les invités d'Olivier de Kéranflec'h débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche
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00:00:00Chers amis, bonjour à tous. Très heureux de vous retrouver dans 180 Minutes Info.
00:00:05Nous sommes ensemble jusqu'à 17h et vous faites bien d'être sur CNews à cette heure-ci puisque l'actualité est riche.
00:00:10Nous allons pouvoir suivre le premier déplacement de Michel Barnier, tout juste nommé, vous le savez Premier Ministre.
00:00:16Il va aller à l'hôpital Necker à Paris, donc au chevet de l'hôpital.
00:00:20Pour son premier déplacement, nous le vivrons aux alentours de 15h.
00:00:23Et pour vous accompagner cet après-midi pour décrypter et analyser l'actualité, nous accueillons Mathieu Hoque.
00:00:28Mon cher Mathieu, bonjour.
00:00:30Bonjour Olivier, secrétaire général de Millénaire.
00:00:32Fabrice Hakoun est également avec nous. Bonjour mon cher Fabrice.
00:00:35Et c'est Yst, entrepreneur. Dans un instant, la situation politique en France.
00:00:39Mais avant, il est 14h si vous nous rejoignez sur CNews.
00:00:43Isabelle Piboulot est avec nous. Bonjour ma chère Isabelle.
00:00:46Le journal tout de suite avec vous.
00:00:48Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:00:50Fraîchement nommé, le Premier Ministre poursuit les consultations pour composer son gouvernement.
00:00:55Michel Barnier a déjeuné avec la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet,
00:01:00après une rencontre avec sa prédécesseure Elisabeth Borne.
00:01:03Le nouveau locataire de Matignon enchaîne cet après-midi, vous le disiez, avec son premier déplacement.
00:01:09Il est attendu à l'hôpital Necker dans le 15e arrondissement de Paris.
00:01:13Le chef du futur gouvernement compte se montrer à l'écoute des soignants
00:01:17et du personnel hospitalier avec qui il participera à une table ronde.
00:01:22La santé étant un des gros défis qui attendent Michel Barnier.
00:01:26En attendant, les Français se mobilisent pour protester contre la nomination d'un Premier ministre de droite.
00:01:32Marcher contre le coup de force d'Emmanuel Macron, c'est l'appel lancé par la France Insoumise.
00:01:37Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la matinée à Nantes.
00:01:41A Paris, les manifestants se réunissent en ce moment en place de la Bastille.
00:01:45150 points de mobilisation sont prévus à travers le pays.
00:01:50On poursuit avec ce drame dans la commune de Mormant-Seine-et-Marne.
00:01:54Un homme a tué à coups de couteau sa compagne et ses deux enfants âgés de 22 mois et 5 ans.
00:02:00Présentant des antécédents psychiatriques, il a été interpellé aux alentours de 6h30 ce matin par un policier
00:02:06alors qu'il agressait des personnes au couteau.
00:02:09Deux piétons ont été blessés. L'homme a alors avoué avoir tué sa famille.
00:02:14Une enquête est en cours.
00:02:17Dans le reste de l'actualité, ils sont nombreux, pratiques mais parfois frauduleux.
00:02:22Les faux taxis sont traqués en Ile-de-France par des unités de contrôle de transport.
00:02:27Encore plus avec les Jeux Olympiques puisque les touristes se font souvent avoir.
00:02:33Reportage de Jean-Laurent Constantini et Adrien Spiteri.
00:02:38Patrice est le capitaine d'une unité spécialisée.
00:02:41L'une de ses missions, traquer les taxis clandestins.
00:02:46Ce jour-là, direction l'aéroport d'Orly, l'un des terrains de jeu favoris de ces usurpateurs,
00:02:52en particulier depuis le début des épreuves olympiques.
00:02:55Sur place, un véhicule attire rapidement l'attention des policiers.
00:02:58Il décide d'intervenir.
00:03:02Il se rend compte que l'homme avait déjà été interpellé plus tôt dans la journée pour des faits similaires.
00:03:07Il va être fouillé puis interpellé.
00:03:17Il n'y a ni VTC ni taxi.
00:03:20Il ne dispose d'aucun document réglementaire pour effectuer ce genre de transport.
00:03:25A l'intérieur de la voiture se trouvaient plusieurs passagers.
00:03:29Ils n'y ont vu que du feu.
00:03:31Ce véhicule en mauvais état est ensuite emmené par le capitaine au commissariat.
00:03:35Le suspect va être placé en garde à vue.
00:03:37Vous pouvez penser qu'on va faire le faux taxi.
00:03:40Ça peut paraître indolent mais non, on peut aller en prison pour ça.
00:03:43L'homme risque jusqu'à un an de prison et 15 000 euros d'amende.
00:03:47Pour éviter ce type d'arnaque, plusieurs astuces existent,
00:03:50notamment vérifier la balise taxi en haut du toit et le compteur à l'intérieur du véhicule.
00:03:57Après cinq ans de travaux, le chantier de Notre-Dame-de-Paris touche à sa fin.
00:04:02On peut s'attendre à du renouveau.
00:04:04Le président de la République souhaite remplacer les vitraux historiques de la cathédrale par des vitraux contemporains.
00:04:10Un changement qui embrase le milieu de l'architecture et du patrimoine.
00:04:14Explication de Sarah Barny.
00:04:17C'est une modification de la cathédrale de Notre-Dame qui ne passe pas.
00:04:21Dans le cadre de la restauration du monument,
00:04:23Emmanuel Macron souhaite remplacer les vitraux de Violet-le-Duc par des vitraux contemporains,
00:04:28malgré l'avis défavorable de la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture.
00:04:32Ce mercredi, le ministère de la Culture a même publié dans un communiqué la liste des huit finalistes retenus,
00:04:38ce qui relance la polémique.
00:04:40Quand il y a un geste de modernité, ça suscite un petit peu de réaction.
00:04:46Ça a été la volonté de l'Église et de Mgr Udrich qui l'ont demandé au président de la République.
00:04:52Sur la Commission, ce n'est pas une commission qui a statué sur le fond et sur la création d'elle-même.
00:04:58Ça a été sur le principe.
00:04:59Ça n'a pas été une décision à l'unanimité puisque certains membres se sont abstenus.
00:05:03Les milieux du patrimoine et de l'architecture sont vent debout contre cette proposition.
00:05:07Une pétition a même été lancée.
00:05:09Ces vitraux n'ont pourtant subi aucun dommage durant l'incendie et sont par ailleurs des œuvres protégées.
00:05:15Depuis le début de la restauration, la cathédrale a été restaurée dans l'état violet duc,
00:05:19qui est un classé monument historique, je le rappelle.
00:05:21On s'est battu pour que la flèche ne soit pas refaite n'importe comment.
00:05:25Elle a été refaite à l'identique, c'est-à-dire que la cathédrale a été restaurée à l'identique,
00:05:29ce qui correspond d'ailleurs aux engagements de la France par la Charte de Venise.
00:05:32Ce qu'on demande maintenant, simplement, c'est qu'on ne dépense pas beaucoup d'argent
00:05:35pour remplacer des vitraux qui existent, qui sont en bon état et qui vont parfaitement dans ce lieu.
00:05:40Les projets seront rendus en novembre et le lauréat choisi par l'archevêque de Paris
00:05:44et le président de la République pourra être annoncé au moment de la réouverture
00:05:48de Notre-Dame de Paris le 8 décembre prochain.
00:05:52Pendant toute la durée des Jeux olympiques et paralympiques,
00:05:55douaniers et policiers coopèrent avec une vingtaine de pays
00:05:59pour lutter contre l'importation d'objets contrefaits.
00:06:02Près de 700 000 articles ont été saisis en France et à l'étranger,
00:06:06la plupart avant leur mise en vente des objets souvent importés de Chine et de Turquie.
00:06:12Les précisions de Jean-Michel Degas.
00:06:16Depuis début juillet, les opérations de contrôle douanier ont été organisées
00:06:20avec la coopération de toutes les forces de l'ordre, y compris les policiers municipaux.
00:06:25Sur 500 000 objets contrefaits saisis en France, 50 000 étaient liés au JO,
00:06:30la plupart du temps de très mauvaise qualité.
00:06:33Mais les douaniers ont débusqué tous azimuts.
00:06:36Ce qui nous a frappés, c'est la très mauvaise qualité de ces contrefaçons.
00:06:40Souvent, il n'y avait pas besoin de chercher beaucoup pour voir qu'il s'agissait de faux,
00:06:44il nous est arrivé de voir des contrefaçons de meilleure facture.
00:06:48Les articles ont été saisis sur les marchés, lors des transports par la route ou par la mer
00:06:54et dans des entrepôts autour de la région parisienne.
00:06:5722 pays ont participé à la traque des contrefaçons,
00:07:00des produits parfois dangereux contenant des matières interdites.
00:07:06Le festival de cinéma américain de Deauville a ouvert ses portes hier soir,
00:07:11en présence notamment de l'acteur américain Michael Douglas,
00:07:14à qui un prix d'honneur a été remis pour l'ensemble de sa carrière.
00:07:1814 films sont en compétition pour cette 50e édition.
00:07:22Le jury est présidé cette année par l'acteur Benoît Magimel.
00:07:26Enfin, la capsule Starliner de Boeing est revenue sur Terre avec succès
00:07:31sur la base spatiale de White Sand au Nouveau-Mexique.
00:07:34Un atterrissage en douceur, mais en l'absence des astronautes
00:07:38qu'il avait emmenés vers la Station Spatiale Internationale.
00:07:41Par souci de sécurité, la NASA préfère les faire rentrer via le concurrent de Boeing, SpaceX.
00:07:47Si leur mission devait durer huit jours, les deux astronautes ne rentreront pas avant l'an prochain.
00:07:53Merci beaucoup ma chère Isabelle.
00:07:55Ne partez pas dans l'espace puisque nous avons besoin de vous à 15h pour un nouveau journal.
00:07:59On va marquer une très courte pause.
00:08:01Dans un instant, nous nous rendrons place de la Bastille.
00:08:04On va retrouver nos équipes puisqu'il y a une manifestation de la gauche du Nouveau Front Populaire.
00:08:09Et bien, manifestation contre la nomination notamment de Michel Barnier à Matignon.
00:08:14On en parle tout de suite sur CNews avec nos invités Michel Hoque et Fabrice Hakoun.
00:08:18A tout de suite.
00:08:22Et de retour sur le plateau de 180 minutes info, bienvenue si vous nous rejoignez.
00:08:26Mathieu Hoque et Fabrice Hakoun vous accompagnent pour décrypter l'actualité.
00:08:30Et c'est donc Michel Barnier qui est rentré à Matignon.
00:08:33Emmanuel Macron qui a fait le choix d'un homme de droite, d'un homme d'expérience,
00:08:37qui a également souligné, Michel Barnier, sa volonté d'ouverture avec des ministres de gauche.
00:08:42Et du côté du Nouveau Front Populaire, on persiste et signe.
00:08:46Emmanuel Macron leur a volé l'élection.
00:08:48Alors pour se faire entendre, 150 rassemblements se tiennent aujourd'hui dans toute la France
00:08:53à l'appel d'organisations de jeunesse et de partis de gauche.
00:08:56Dans un instant, nous allons retrouver sur place, à Paris, place de la Bastille, nos équipes.
00:09:01Mais toujours est-il que la gauche ne digère pas, je le disais, cette nomination.
00:09:05Emmanuel Macron leur a-t-il volé l'élection ?
00:09:09Eh bien c'est non pour Agnès Parénier-Runacher qui s'exprimait sur la question.
00:09:12Et puis je vous la poserai, cette question, justement, après. On l'écoute.
00:09:16C'est non seulement irresponsable, mais c'est faux.
00:09:19L'élection n'a pas été votée. Ils ont 192 députés.
00:09:23Et dans les dernières semaines de négociation, ils se sont mis dans une position et dans une posture
00:09:29où ils se sont empêchés de négocier.
00:09:31Et quand vous n'avez pas la majorité, et quand vous devez former une coalition,
00:09:35vous êtes obligés de négocier.
00:09:37Et pour le coup, peut-être que la droite républicaine a été plus maligne.
00:09:40Et la réalité, c'est que quand vous avez deux tiers des députés,
00:09:44et 70% des Français qui n'ont pas voté pour vous,
00:09:47eh bien il va falloir, il faut composer avec le réel,
00:09:50il faut mettre de l'eau dans son vin.
00:09:52Ils ne l'ont pas fait et c'est regrettable pour eux.
00:09:54Alors Madioc, Emmanuel Macron qui aurait volé l'élection au peuple français,
00:09:59en tout cas selon le NFP, mensonge ou en partie réalité ?
00:10:03Je ne dirais pas ça comme ça.
00:10:05Je dirais que le président de la République a commis un déni de réalité au soir du 7 juillet.
00:10:09C'est-à-dire qu'en fait, il a considéré qu'au soir du 7 juillet,
00:10:12alors que les Français ont voté par trois reprises pour le fait qu'ils partagent le pouvoir,
00:10:16que lui considère encore qu'il ne doit pas partager le pouvoir
00:10:20et qu'il doit être à l'initiative des tractations pour la nomination du Premier ministre.
00:10:25Ça, c'est un déni de réalité.
00:10:27Parce que Emmanuel Macron a perdu trois fois aux élections législatives de 2022,
00:10:31il faut le rappeler déjà, où les Français avaient dit
00:10:33qu'il faut partager le pouvoir à M. le président de la République
00:10:35en lui donnant une majorité relative et non une majorité absolue.
00:10:38Ensuite, aux élections européennes, il lui a infligé la pire claque électorale
00:10:41qu'a pris un parti présidentiel lors des élections européennes.
00:10:45Et puis aux élections législatives de 2024, alors qu'il demandait une clarification,
00:10:49il a pris à nouveau une claque électorale puisque le parti présidentiel a perdu plus de 100 députés.
00:10:55Donc ça, c'est le constat sur le président de la République.
00:10:57En revanche, le président de la République n'a pas commis de déni démocratique
00:10:59puisque le Nouveau Front Populaire, en réalité, se moque un petit peu de nous.
00:11:03Le Nouveau Front Populaire prospère sur deux mensonges.
00:11:06Le premier mensonge, c'est de considérer qu'ils ont gagné les élections.
00:11:09Or, ce n'est pas vrai puisque, effectivement, ça a été rappelé dans le reportage,
00:11:12deux tiers des députés sont contre le Nouveau Front Populaire.
00:11:16Le deuxième mensonge, c'est de considérer que le Nouveau Front Populaire
00:11:18est dans la même situation que ne l'était le parti présidentiel entre 2022 et 2024.
00:11:24Or, ce n'est pas vrai.
00:11:25Le parti présidentiel avait une majorité relative,
00:11:27mais cette majorité relative-là tenait face à une motion de censure.
00:11:30Or, le Nouveau Front Populaire n'est pas dans cette situation-là
00:11:33puisqu'il agrège deux tiers des députés, donc 350 députés, contre lui.
00:11:37Si par cas le parti présidentiel était dans le même cas que le Nouveau Front Populaire
00:11:40entre juin 2022 et juin 2024, il aurait été censuré à plusieurs reprises,
00:11:45notamment lors de la réforme des retraites.
00:11:47Or, on a vu que lors de la réforme des retraites, même avec des députés républicains
00:11:50qui sont jugés plus compatibles avec le parti présidentiel,
00:11:53Emmanuel Macron et son parti avaient tenu face à une motion de censure.
00:11:57Alors, du coup, est-ce que finalement Emmanuel Macron aurait dû nommer Lucie Castex
00:12:01pour qu'ensuite elle se fasse censurer ?
00:12:03Peut-être que ça aurait mis les choses au clair.
00:12:05Je vous pose la question, Fabrice Haccoud, dans un instant.
00:12:07Mais avant, je vous propose, messieurs, de faire un détour par la place de la Bastille
00:12:10où se tient, je vous le disais, un rassemblement organisé par des organisations de jeunesse
00:12:14et des partis de gauche.
00:12:15On va retrouver nos équipes sur place.
00:12:17Dites-nous, quelle est l'atmosphère à cette heure ?
00:12:20Quel est le mot d'ordre ?
00:12:23Le mot d'ordre, c'est une marche contre le coup de force de Macron.
00:12:30Je cite, c'est 4 à 8 000 militants présents ici, place de la Bastille,
00:12:34qui partiront aux alentours, dans quelques minutes, puisque cette marche
00:12:38devait partir aux alentours de 14h, direction place de la Nation.
00:12:42Vous l'avez dit, une marche organisée par les organisations de jeunesse,
00:12:45soutenues par la France Insoumise, le parti communiste français
00:12:48ou encore les écologistes.
00:12:50Leur colère aujourd'hui, c'est la nomination de Michel Barnier.
00:12:54Michel Barnier, plus enclin à faire des compromis avec le Rassemblement National,
00:12:59contrairement à Lucie Castex, que tous ces militants voulaient voir entrer à Matignon.
00:13:04Vous le voyez sur nos images, sur CNews, ce camion installé avec des haut-parleurs
00:13:10pour les prises de parole des différents députés de la France Insoumise,
00:13:14des militants également.
00:13:16Des militants qui sont invités à aller signer la pétition pour la destitution d'Emmanuel Macron.
00:13:22Vous le voyez, des petits barnum comme celui-ci qui sont disposés à côté de la place de la Bastille,
00:13:27avec des militants qui viennent très nombreux signer cette pétition.
00:13:31Au dernier comptage, ils étaient 273 000 à avoir signé la pétition pour la destitution d'Emmanuel Macron.
00:13:38Alors ici, l'ambiance est très bon enfant, la marche devrait commencer d'ici quelques instants.
00:13:43Aucun élément radicaux ou force de l'ordre, même visible, présente ici près de la place de la Bastille.
00:13:48Mais évidemment, cette marche sera bien entendu encadrée par les policiers et gendarmes
00:13:53présents en nombre aujourd'hui dans la capitale.
00:13:55Merci beaucoup à nos équipes sur place.
00:13:57Revenez vers nous, bien évidemment, si la situation l'exige.
00:14:01Alors cet appel a manifesté, il a été lancé dès le 26 août,
00:14:05lorsqu'Emmanuel Macron a annoncé exclure l'option de nommer Lucie Castex au poste de Premier ministre.
00:14:10Cela a été le feuilleton de l'été. Lucie Castex, Fabrice Hakoun qui s'y voyait déjà.
00:14:15Est-ce qu'au fond, pour clarifier les choses, Emmanuel Macron aurait dû la nommer
00:14:19pour ensuite voir le gouvernement qu'elle s'était censuré finalement ?
00:14:23Ou alors cette option était finalement peut-être risquée aussi pour le chef de l'État ?
00:14:26Pour rejoindre ce que disait mon camarade, il y a un troisième mensonge sur lequel a prospéré le nouveau Front populaire.
00:14:32C'est celui qui consistait à dire que le Président de la République devait choisir
00:14:36un Premier ministre issu du parti arrivé en tête aux élections.
00:14:39C'est pas vrai, pas du tout. Arriver en tête si jamais il n'a pas la majorité absolue, ça n'a pas de sens.
00:14:44Donc c'est pas le sujet, donc c'est pas les institutions.
00:14:46Donc il y avait déjà ce troisième mensonge.
00:14:48Donc non, le Président de la République n'était pas obligé.
00:14:50Et je trouve que ça aurait été totalement irresponsable de le faire.
00:14:54Ça aurait été une manœuvre politicienne, vraiment de politique politicienne,
00:14:57destinée à mettre en difficulté la gauche, mais qui aurait mis en difficulté le pays.
00:15:00Puisque vous savez ce que c'est, c'est un processus.
00:15:02Il y a le budget qui arrive, le vote du budget.
00:15:04Vous avez des mesures très importantes à prendre dans les médias.
00:15:07Et il est impossible de jouer à ce genre de manœuvre.
00:15:09Aujourd'hui, ça aurait été vraiment du cynisme.
00:15:11Si on met effectivement Lucie Castex, si Emmanuel Macron l'avait nommée Première Ministre,
00:15:16même si la censure était quasi inévitable, effectivement c'était un risque tout de même pour le pays.
00:15:22Bien sûr. La réalité aujourd'hui par rapport à Lucie Castex,
00:15:26et c'est ça l'erreur qu'a fait le Nouveau Front Populaire,
00:15:29c'est qu'ils ont envoyé des signaux antidémocratiques.
00:15:31Notamment plusieurs points, c'est-à-dire le premier point c'était qu'ils allaient gouverner par décret.
00:15:36Donc Lucie Castex aurait pu prendre des décrets,
00:15:38notamment revoir les décrets d'application de la loi sur la réforme des retraites
00:15:42qu'avait fait voter le Président de la République,
00:15:44et prendre des décrets notamment sur la hausse du SMIC,
00:15:47des sujets sur lesquels le Président de la République ne voulait pas aller
00:15:50parce qu'il considère que lorsque la France est en procédure de déficit excessif imposé par l'Union Européenne,
00:15:56prendre ce type de mesures ne serait pas sérieux d'un point de vue budgétaire
00:16:00et entraînerait ce qu'on appelle aux Etats-Unis le « shutdown »,
00:16:02c'est-à-dire la perte de crédibilité des marchés financiers.
00:16:04Pour refinancer le pays et pour qu'on puisse avoir de nouvelles recettes supplémentaires pour l'année prochaine,
00:16:11notamment pour le vote du budget.
00:16:13C'était le premier point qui était problématique par rapport au Nouveau Front Populaire.
00:16:15Le deuxième point, et je reviens à ce qu'il a dit, c'est un point qui est plus politique.
00:16:18C'est-à-dire qu'en fait le Nouveau Front Populaire a expliqué depuis le 7 juillet qu'il fallait nommer Lucie Castex,
00:16:23enfin depuis le 7 juillet, depuis que Lucie Castex est la candidate du Nouveau Front Populaire,
00:16:26parce que c'est eux qui sont arrivés en tête.
00:16:28Mais quand on regarde à la fois l'histoire de la République française,
00:16:31que ce soit la quatrième ou la cinquième,
00:16:33mais également ce qui se passe dans les autres pays européens,
00:16:35ce n'est absolument pas le cas.
00:16:37Je prends deux exemples.
00:16:38On est sous la quatrième République.
00:16:40On dit souvent, et je pense que la lecture de Benjamin Morel de la situation est plus intéressante
00:16:44que celle des députés de la France insoumise,
00:16:46on dit souvent qu'on est revenu sur un régime de la quatrième République.
00:16:49Lorsque l'on regarde et qu'on analyse les élections de 1956, par exemple,
00:16:52la coalition de droite était arrivée en tête avec un tiers des députés,
00:16:56suivie de la coalition de gauche.
00:16:58Pour autant, c'est la coalition de gauche, Guy Mollet,
00:17:01qui a continué de gérer le pays, Guy Mollet socialiste,
00:17:04parce qu'il bénéficiait de la neutralité du parti communiste à l'époque.
00:17:08On voit bien que lorsqu'on est dans cette situation-là,
00:17:10il faut avoir la neutralité d'un des autres blocs.
00:17:12Ce qu'a aujourd'hui Michel Barnier sur le papier.
00:17:14Ensuite, deuxième exemple, ils disent qu'au niveau des autres pays européens,
00:17:17on se moque de nous.
00:17:18Mais la réalité, ce n'est pas ça,
00:17:19puisque quand on regarde la situation en Espagne,
00:17:22l'union des droites est arrivée en tête des élections législatives il y a un an.
00:17:25Pourtant, c'est Pedro Sanchez, Premier ministre socialiste,
00:17:28qui gère le pays aujourd'hui.
00:17:29Toujours est-il qu'aujourd'hui, le nouveau Front populaire,
00:17:32notamment la France insoumise,
00:17:33demande la destitution d'Emmanuel Macron.
00:17:36Pour autant, notre nouveau Premier ministre, Michel Barnier,
00:17:39se présente plutôt ouvert, notamment à des ministres de gauche.
00:17:43Il l'a dit hier, on va l'écouter.
00:17:48Il y aura des gens de ma famille politique,
00:17:50il y aura des hommes et des femmes de bonne volonté
00:17:52qui appartiennent à la majorité sortante.
00:17:55Des ministres sortants, même, vous l'envisagez ?
00:17:57Peut-être, mais je ne vais pas aujourd'hui faire le casting.
00:18:01Vous ne vous l'interdisez pas ?
00:18:03Je ne m'interdis pas de réunir autour de la même table
00:18:07des hommes et des femmes qui ont des compétences.
00:18:09Des gens de gauche ?
00:18:10Oui, des gens de gauche.
00:18:12Il y a de bonnes idées partout, il faut aller les chercher partout.
00:18:15Il y a des bonnes idées partout, Fabrice Hakoun,
00:18:18nous dit le nouveau Premier ministre.
00:18:20Du coup, voir des ministres de gauche,
00:18:23c'est un souhait qui a été évoqué hier soir,
00:18:26mais là, ça semble tout de même compliqué aujourd'hui.
00:18:28Ça dépend de ce qu'on appelle la gauche, déjà.
00:18:30Voilà, c'est ça. Quelle gauche ?
00:18:31Peut-être, c'est la première question.
00:18:32Oui, parce que si, effectivement, c'est la gauche type Cazeneuve,
00:18:37Jullien Dré ou d'autres, oui, bien évidemment.
00:18:40Bernard Cazeneuve qui a annoncé qu'il n'y irait pas.
00:18:41D'accord, peut-être.
00:18:42Mais ce type de profil, voilà.
00:18:44Aujourd'hui, le vrai combat, ce n'est pas gauche-droite,
00:18:46c'est le pragmatisme contre le dogme.
00:18:48C'est le réalisme contre la folie que l'on voit, malheureusement,
00:18:55au sein du NFA qui consiste à vouloir déstabiliser le pays.
00:18:59En fait, il y a vraiment une stratégie du chaos.
00:19:01Et c'est toujours la même qui perdure.
00:19:04C'est ça qui est intéressant, puisque est-ce que le Nouveau Front Populaire
00:19:07a-t-il vraiment cette volonté de redresser le pays,
00:19:10de prendre les commandes ?
00:19:11Pourquoi pas de participer à un gouvernement, justement,
00:19:14pour répondre aux attentes des Français ?
00:19:16Ou, effectivement, on est plutôt là dans une stratégie du chaos,
00:19:19comme vient de l'exprimer Fabrice Hakoun ?
00:19:21Oui, c'est clairement la stratégie du chaos qui est employée,
00:19:23puisque le Nouveau Front Populaire est un accord électoral.
00:19:26Ce n'est pas un accord aujourd'hui de coalition parlementaire.
00:19:29C'est un accord électoral qui a troqué la lutte des classes pour la lutte des places.
00:19:34C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui importe au Nouveau Front Populaire,
00:19:37c'était la répartition des postes.
00:19:39Quand on regarde ce qui s'est passé depuis la création du Nouveau Front Populaire,
00:19:41lors des législatives, l'enjeu numéro un du Front Populaire,
00:19:46c'était la répartition électorale des circonscriptions.
00:19:48On se souvient de Jean-Luc Mélenchon qui avait dit
00:19:50« J'ai dû acheter les socialistes pour 100 circonscriptions ».
00:19:53Donc c'était véritablement les places, les députés,
00:19:55sauver les postes et en obtenir de nouveaux.
00:19:58Ensuite, quand on regarde ce qui s'est passé après le 7 juillet,
00:20:00de quoi a parlé la gauche ?
00:20:01La gauche n'a pas parlé de son programme.
00:20:02La gauche a parlé des élections à la présence de l'Assemblée nationale,
00:20:05puis ensuite des élections au bureau de l'Assemblée nationale.
00:20:07Ils n'ont parlé que de postes.
00:20:09Ensuite, après, ils ont parlé d'un troisième sujet,
00:20:11qui est la nomination du Premier ministre.
00:20:12Encore un poste.
00:20:13Donc ils ne font que parler de postes, mais en aucun cas,
00:20:16ils parlent de leurs idées.
00:20:17Or, la réalité aujourd'hui, c'est que leurs idées sont réfutées
00:20:20par 66 % des députés.
00:20:23Donc c'est quand même un premier sujet.
00:20:24Elles sont réfutées par 70 % des Français qui n'ont pas voté pour ces idées-là.
00:20:28Et puis elles sont réfutées par le Président de la République
00:20:30qui, malgré tout, nomme le Premier ministre.
00:20:32Donc quand vous avez autant de gens qui sont contre vous,
00:20:34il ne faut pas s'étonner que l'on ne puisse pas aujourd'hui
00:20:37vous nommer aux responsabilités du pays.
00:20:38Alors, la gauche, il nous reste quelques minutes.
00:20:40On va peut-être voir ce sujet de Mathilde Libanès,
00:20:42puisque la gauche, on se souvient, qui se présentait unie
00:20:45comme jamais au lendemain du second tour des législatives,
00:20:48eh bien aujourd'hui, se déchire.
00:20:50Vous disiez, oui, mais quelle gauche dans un éventuel gouvernement ?
00:20:53Eh bien, on voit que toutes les visions différentes au sein de l'ANFP
00:20:57ne sont pas les mêmes.
00:20:58On va regarder les précisions de Mathilde Libanès
00:21:00et puis votre réaction ensuite.
00:21:04Une nomination loupée pour Bernard Cazeneuve
00:21:06au poste de Premier ministre.
00:21:08Une situation désolante pour la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
00:21:12Comment a-t-on pu, à ce point, passer à côté de l'histoire ?
00:21:15On aurait pu avoir un Premier ministre de gauche
00:21:17correspondant au vote des Français.
00:21:19Pour elle, la responsabilité revient à son propre camp politique.
00:21:22Il y avait un nom, c'était Bernard Cazeneuve.
00:21:25Et c'est mon parti, le PS, qui a empêché sa nomination.
00:21:28Quand on organise une élection et que les résultats sont là,
00:21:31il vaut mieux se résoudre aux résultats de l'élection
00:21:33et puis ensuite laisser le gouvernement gouverner.
00:21:36Des accusations réfutées par Olivier Faure.
00:21:38Croyez-vous vraiment que c'est moi qui nomme le Premier ministre ?
00:21:41Mardi dernier, le comité exécutif du PS avait tout de même choisi
00:21:46de ne pas soutenir Bernard Cazeneuve pour Matignon,
00:21:49mais plutôt Lucie Castet.
00:21:51Où avez-vous vu que le PS avait le pouvoir
00:21:54de nommer ou de bloquer qui que ce soit ?
00:21:56Si nous en avions le pouvoir, c'est Lucie Castet
00:21:58qui serait actuellement à Matignon.
00:22:00Comme si la gauche avait pu choisir de renoncer au pouvoir
00:22:03pour préférer Michel Barnier.
00:22:04C'est une absurdité.
00:22:05Certains membres du PS estiment qu'Emmanuel Macron
00:22:08n'avait jamais eu l'intention de nommer Bernard Cazeneuve
00:22:11comme Premier ministre.
00:22:12Dans toutes les discussions qu'il a eues avec le PS,
00:22:15Bernard Cazeneuve a rappelé que s'il y allait,
00:22:17c'était pour mener une politique de gauche.
00:22:19A minima, pour abroger la réforme des retraites,
00:22:21augmenter le SMIC, quelques marqueurs quoi.
00:22:24Et il a vite vu que c'était impossible.
00:22:27Des volontés politiques incompatibles avec le Président
00:22:30qui compte bien mener jusqu'au bout les travaux.
00:22:33La gauche se décire, Fabrice Sakoon,
00:22:35est peut-être le signe que le PS aujourd'hui
00:22:37est sous l'emprise de la France insoumise finalement.
00:22:39Oui, en fait, le PS n'a plus de colonne vertébrale
00:22:42depuis longtemps.
00:22:43Donc il faut qu'il se reconstitue une colonne vertébrale idéologique
00:22:46et qu'il évite de courir après la base.
00:22:48Je crois que les Français sont assez intelligents
00:22:49pour comprendre et pour suivre un parti
00:22:51dès lors qu'il propose une vision de la société
00:22:54et qu'il associe un certain nombre de propositions à cette vision.
00:22:56Or, ce n'est pas ce que fait aujourd'hui le PS.
00:22:58Ce que fait le PS, c'est d'essayer de prendre la température
00:23:00à droite à gauche.
00:23:01Enfin, à droite à gauche, c'est une expression.
00:23:04Exactement.
00:23:05Plutôt à gauche à gauche.
00:23:06Et puis en fonction de ça, au doigt mouillé,
00:23:08ils se disent, tiens, on va aller plutôt vers là.
00:23:10On va aller se positionner vers cette idée,
00:23:11puis plutôt vers cette idée.
00:23:12Donc ils font une espèce de construction de briques de broc
00:23:14qui n'a pas de sens.
00:23:15Les Français n'attendent pas ça.
00:23:16Les Français attendent des ressources politiques,
00:23:18qu'ils aient une colonne vertébrale idéologique,
00:23:20qu'ils aient une vision de la société
00:23:21et qu'ils associent des mesures à cette vision.
00:23:23Et là, ils sont prêts à suivre,
00:23:24même quand ils ne sont pas d'accord avec toutes les mesures.
00:23:26Messieurs, je vous propose de marquer une pause.
00:23:28On a parlé politique, mais la vie continue
00:23:30avec ces drames, malheureusement.
00:23:32On va parler de la question de la sécurité,
00:23:34notamment concernant les femmes en France,
00:23:37puisqu'il y a eu une femme agressée dans un parking.
00:23:40Cela s'est passé à Paris, au couteau.
00:23:41Et puis, une étudiante également agressée à Nice,
00:23:44au couteau, là encore.
00:23:46On en parle dans un instant.
00:23:48Restez avec nous sur ces news.
00:23:52Et de retour sur le plateau de 180 minutes,
00:23:54Info, Fabrice Hakoun, Mathieu Hoque,
00:23:56pour vous accompagner décrypter l'actualité.
00:23:58Alors, l'actualité marquée, bien évidemment,
00:24:00par la récente nomination du Premier ministre,
00:24:03qui occupe une grande partie de l'actualité,
00:24:05avec, bien sûr, toutes les stratégies des uns et des autres
00:24:07avant la création d'un nouveau gouvernement.
00:24:09Mais la vie suit son cours
00:24:11et l'actualité nous montre que la question de la sécurité
00:24:13est bien un enjeu prioritaire.
00:24:15Avec cet exemple, hier, une femme a été agressée
00:24:17dans son parking situé dans le 17ème arrondissement de Paris.
00:24:20Agression par un homme.
00:24:22L'auteur des faits est en fuite.
00:24:24Le premier district de la police judiciaire a été saisi.
00:24:27Le récit est signé Audrey Bertheau.
00:24:31C'est ici, dans ce parking du 17ème arrondissement,
00:24:34qu'un homme aurait violemment agressé une femme
00:24:37vendredi matin dans le but de lui voler sa voiture.
00:24:40La femme aurait reçu plusieurs coups de cutter
00:24:42au niveau de la gorge,
00:24:44puis aurait été projetée sur la banquette arrière
00:24:46de son propre véhicule.
00:24:48Le suspect aurait alors pris la fuite
00:24:50avant de percuter un taxi
00:24:52et de se retrouver bloqué dans une impasse.
00:24:54C'est là que la victime a réussi à s'enfuir.
00:24:57Un choc pour les habitants du quartier.
00:24:59C'était très grave, c'est sûr,
00:25:01puisque les pompiers sont arrivés tout de suite.
00:25:03Les gens étaient là, sur la route, pour arrêter
00:25:06et ensuite toute la cavalerie de policiers est arrivée.
00:25:10J'ai entendu que ça criait, en fait.
00:25:12Je pensais qu'ils s'engueulaient pour des histoires de voiture.
00:25:15Et ça criait plus fort.
00:25:17J'ai vu que le taxi courait après quelqu'un à pied.
00:25:21J'avançais avec mes enfants avec le vélo
00:25:23et j'ai vu qu'elle était pleine de sang.
00:25:24Rapidement, les secours et la police
00:25:26ont été dépêchés sur place.
00:25:28La victime a été prise en charge.
00:25:30Ses jours ne sont pas en danger.
00:25:32Un scénario improbable, selon le maire du 17ème.
00:25:35C'est une agression très violente
00:25:37avec un scénario un peu improbable.
00:25:39Ça s'apparente à une situation de carjacking,
00:25:43mais avec quelqu'un qui n'était pas visiblement très expérimenté,
00:25:46qui ne connaissait pas le quartier, qui n'était pas du quartier.
00:25:48Le suspect a pris la fuite à pied.
00:25:50Le 1er district de police judiciaire a été saisi de l'enquête.
00:25:54Et cette autre agression, à Nice, cette fois,
00:25:57hier, âgée de 22 ans,
00:25:59une étudiante a été victime de plusieurs coups de couteau.
00:26:02Là encore, cela s'est passé dans le nord de la ville.
00:26:04Pour avoir plus de précisions,
00:26:06nous sommes en liaison avec Laurent Alcaraz,
00:26:08délégué départemental Alliance Alpes-Maritimes.
00:26:11Merci d'être en liaison avec nous
00:26:13pour nous apporter des éléments de compréhension
00:26:15sur les faits, notamment,
00:26:17que sait-on précisément de cette agression
00:26:19qui s'est déroulée hier à Nice ?
00:26:22Oui, hier soir, cette demoiselle rentrait chez elle
00:26:26et a croisé un individu
00:26:28qui s'est jeté dessus,
00:26:30qui l'a projeté au sol
00:26:32et qui lui a scéné à peu près
00:26:34une dizaine de coups de couteau
00:26:36du côté gauche,
00:26:38entre le bras, le flanc et la cuisse.
00:26:41Des éléments ? Le suspect a-t-il été interpellé ?
00:26:44Pas à ma connaissance.
00:26:46L'enquête suit son cours.
00:26:48Il va sans dire que la police judiciaire
00:26:50mettra fin à sa pseudo-cavale.
00:26:54On arrivera à l'identifier et à le présenter à la justice.
00:26:57Et la jeune étudiante,
00:26:59elle est hors de danger de mort,
00:27:01à l'heure où nous parlons ?
00:27:03Son pronostic vital était non engagé
00:27:05immédiatement après les faits.
00:27:07Il va sans dire qu'une dizaine de coups de couteau
00:27:09sur le corps,
00:27:11quand même on ne touche pas des organes vitaux.
00:27:13Déjà, ça démontre un acharnement évident.
00:27:17Et surtout, les douleurs et le traumatisme
00:27:19que peut avoir cette jeune fille à l'heure actuelle.
00:27:21On imagine bien, c'est absolument terrible.
00:27:23L'enquête déterminera donc le contexte
00:27:25et les raisons de cette terrible agression.
00:27:28En tout cas, est-ce que les agressions des femmes,
00:27:30c'est un phénomène dans la police
00:27:32qui est en augmentation,
00:27:34que vous observez de plus en plus
00:27:36ces dernières années ?
00:27:38On a évidemment une augmentation
00:27:40des violences intrafamiliales,
00:27:42c'est indéniable.
00:27:44Dans ce cas de figure-là,
00:27:46entre l'exemple de Paris et de Nice,
00:27:49on a une autre problématique
00:27:51qui est celui de la femme.
00:27:53Ça peut très bien arriver à un homme,
00:27:55c'est la circulation et l'absence de contrôle,
00:27:58parce qu'on ne peut pas le faire,
00:28:00d'armes blanches, tout simplement.
00:28:02Des couteaux, vous pouvez en acheter partout
00:28:04sans avoir spécialement besoin
00:28:06de faire des déclarations
00:28:08ou ce genre de procédure administrative.
00:28:12Pour Nice, on verra
00:28:14si c'était une tentative de vol
00:28:16qui a dégénéré,
00:28:18mais dix coups de couteau pour un sac à main,
00:28:20c'est très peu probable
00:28:22que ce soit un vol.
00:28:24Effectivement, la problématique du port de couteau
00:28:26à Paris, on en a beaucoup parlé.
00:28:28Merci beaucoup, Laurent Alcaraz,
00:28:30d'avoir accepté notre invitation
00:28:32pour nous éclairer sur cette agression
00:28:34et ce phénomène plus généralement
00:28:36des agressions des femmes en France.
00:28:38Mathieu Hoque, qui a été
00:28:40notamment pris en compte
00:28:42par le maire de Metz,
00:28:44qui a décidé de réserver des places de parking
00:28:46aux femmes qui se sentent menacées.
00:28:48On voit bien que c'est un réel problème
00:28:50dans la société, la question de la sécurité
00:28:52de nos femmes en France.
00:28:54De plus en plus de femmes aujourd'hui
00:28:56refusent de changer de comportement
00:28:58à cause de l'insécurité.
00:29:00Soit elles vont changer de route,
00:29:02de quartier, ou elles vont justement
00:29:04reprendre davantage les VTC et autres taxis
00:29:06pour rentrer, puisque aujourd'hui, malheureusement,
00:29:08la France est gangrénée par l'insécurité
00:29:10et surtout par une barbarisation de la société.
00:29:12Qui aurait imaginé
00:29:14en France, il y a 40 ans,
00:29:16qu'il puisse y avoir 120, 130
00:29:18attaques aux armes blanches par jour
00:29:20dans notre pays ? C'est quelque chose qui était
00:29:22inimaginable auparavant. Pourquoi ?
00:29:24Parce qu'on a aujourd'hui des méthodes
00:29:26de règlement des différents entre les gens
00:29:28dans la société, qui se démarquent par
00:29:30à la fois une ultra-violence, c'est-à-dire que
00:29:32il y a de plus en plus de violences dans la société,
00:29:34et par ce qu'on appelle une barbarisation,
00:29:36c'est-à-dire avec des gens qui arrivent avec de nouveaux
00:29:38codes culturels, notamment
00:29:40utilisant l'arme blanche pour régler
00:29:42indifférence, ce qui n'était pas le cas avant.
00:29:44Quand on combine les deux métriques,
00:29:46on s'aperçoit du coup que la France
00:29:48doit mettre en œuvre une politique sécuritaire
00:29:50qui soit massivement répressive, parce que
00:29:52ces gens-là, dès lors que vous utilisez un couteau,
00:29:54alors que 95% des Français
00:29:56trouveraient ça absurde de se balader
00:29:58avec un couteau dans la rue et de poignarder quelqu'un,
00:30:00il n'en demeure pas moins
00:30:02que maintenant, il faut justement
00:30:04que les pouvoirs publics puissent avoir une politique
00:30:06répressive en la matière, puisque ces gens-là
00:30:08ne seront pas réinsérables dans la société.
00:30:10Lorsqu'on a aujourd'hui des gens qui attaquent au couteau
00:30:12des personnes, si on peut se dire que
00:30:14psychologiquement, ou en tout cas
00:30:16d'un point de vue de leur niveau culturel,
00:30:18ils ne sont pas assimilables dans notre société.
00:30:20Et particulièrement des femmes, Fabrice Sakoun, on sait
00:30:22qu'aujourd'hui, la plupart des femmes sur le territoire
00:30:24français font attention en sortant notamment
00:30:26le soir en allant se garer dans des parkings.
00:30:28Elles sortent en groupe, notamment, de temps en temps,
00:30:30où il y a une augmentation des inscriptions
00:30:32dans les clubs de celles-défense, on pourra l'évoquer tout à l'heure.
00:30:34Quelle mesure attendez-vous ?
00:30:36Michel Barnier va avoir
00:30:38du pain sur la planche sur ce dossier-là.
00:30:40Par exemple, la Messe, cette solution
00:30:42de réserver des places de parking aux femmes.
00:30:44C'est terrifiant, parce que
00:30:46c'est exactement l'inverse de ce que
00:30:48préconise Mathieu.
00:30:50Vous préconisez de
00:30:52pénaliser beaucoup plus sévèrement
00:30:54et on est en train de faire exactement l'inverse.
00:30:56On est en train d'intégrer
00:30:58l'idée
00:31:00qu'au sein de ce pays, alors il faut attendre
00:31:02les résultats de l'enquête pour savoir qui c'est, etc.
00:31:04Il y a quand même une multiplication de ces incidents
00:31:06et à chaque fois, on voit que c'est le fruit
00:31:08très souvent, en tout cas, de personnes
00:31:10qui proviennent d'une culture différente
00:31:12dans laquelle on règle le différent, au couteau,
00:31:14dans lequel il y a la vendetta, dans lequel il y a
00:31:16les crimes d'honneur, etc.
00:31:18Il faut voir les résultats.
00:31:20Globalement, si on veut
00:31:22voir globalement, c'est le contraire.
00:31:24On est en train d'intégrer un certain
00:31:26nombre de choses. On est en train d'intégrer que les femmes ne peuvent plus
00:31:28aller partout sur le territoire. On est en train d'intégrer que
00:31:30désormais, les choses se règlent, à tel point
00:31:32qu'une des mesures
00:31:34qui a été préconisée, c'est que le port
00:31:36d'armes blanches ne soit désormais que
00:31:38sanctionné par une amende
00:31:40et plus, effectivement, par des peines
00:31:42plus lourdes, comme c'était le cas avant.
00:31:44Et on pourra en débattre sur cette question.
00:31:46Le port du couteau, on en parle beaucoup.
00:31:48On va marquer une courte pause du nouveau Premier ministre
00:31:50qui a promis, je dis,
00:31:52des changements et des ruptures.
00:31:54Alors, est-ce que ce sera le cas dans le domaine de la sécurité
00:31:56ou encore dans le domaine de l'éducation ?
00:31:58Puisque la rentrée s'est faite
00:32:00sous le signe de l'incertitude, on le verra.
00:32:02Pas encore de professeurs
00:32:04devant chaque classe. On en parle dans un instant.
00:32:06Restez avec nous sur CNews.
00:32:12Et de retour sur le plateau de 180 minutes
00:32:14Info, bienvenue. Si vous nous rejoignez pour
00:32:16vous accompagner, Fabrice Hakoun,
00:32:18Mathieu, qu'on parle beaucoup politique,
00:32:20bien évidemment, à la une de l'actualité, vous le savez,
00:32:22il y a actuellement un rassemblement organisé
00:32:24par des organisations de jeunesse de gauche,
00:32:26organisé par des partis de gauche.
00:32:28Jean-Luc Mélenchon qui vient d'arriver
00:32:30à la place de la Bastille à Paris.
00:32:32Pourquoi ? Eh bien, pour demander la destitution
00:32:34d'Emmanuel Macron, la gauche
00:32:36qui ne digère pas, on voit ces images
00:32:38en direct,
00:32:40qui estime avoir été volée
00:32:42par le chef de l'État. Toujours est-il
00:32:44qu'il y a des priorités pour les Français.
00:32:46Le nouveau Premier ministre Michel Barnier
00:32:48a promis jeudi des changements,
00:32:50des ruptures après sa nomination.
00:32:52Peut-être des changements dans le domaine
00:32:54de la sécurité, nous l'évoquions il y a un instant,
00:32:56de l'immigration, mais aussi
00:32:58de l'éducation. L'école restera la priorité.
00:33:00Voilà ce qu'il a assuré.
00:33:02Alors que la rentrée s'est faite
00:33:04une nouvelle fois sous le signe de l'incertitude,
00:33:06il y a eu une étude réalisée par le
00:33:08syndicat SNES-FSU
00:33:10auprès de 893 établissements
00:33:12et il manque au moins un professeur
00:33:14dans 56% des collèges
00:33:16et des lycées français. Nous en parlions
00:33:18ça fait des années d'ailleurs que nous
00:33:20parlons du manque de professeurs dans les écoles.
00:33:22Le problème ne semble pas être réglé.
00:33:24On va en parler tout de suite avec Arnaud Fabre
00:33:26qui est en liaison avec nous.
00:33:28Bonjour monsieur, vous êtes
00:33:30auteur de l'École, le crépuscule du savoir
00:33:32et c'est aux éditions Michelon.
00:33:34Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:33:36Je le disais, la promesse
00:33:38d'un professeur devant chaque classe ne date
00:33:40pas d'hier. On se souvient de Papendiaï
00:33:42lorsqu'il était ministre de l'éducation.
00:33:44Ses propos avant la rentrée 2022,
00:33:46il y aura
00:33:48un professeur devant chaque classe, force est de
00:33:50constater que cette année,
00:33:52il n'y a pas un professeur devant
00:33:54chaque classe. Elle est là la réalité.
00:33:56Bien entendu. Bonjour.
00:33:58Nous sommes face
00:34:00à une crise de recrutement
00:34:02qui nécessite des mesures d'urgence.
00:34:04Il faut un investissement
00:34:06massif dans l'éducation.
00:34:08Ce n'est pas un constat nouveau.
00:34:10Vous le faisiez pour le coup
00:34:12remarquer à l'instant, 56%
00:34:14des établissements scolaires
00:34:16actuellement manquent d'au moins
00:34:18un professeur au 5 septembre.
00:34:20C'est rappeler que
00:34:22au moins 2800
00:34:24postes de professeurs n'ont pas
00:34:26été pourvus par les concours d'enseignement
00:34:28de 2024.
00:34:30On ne peut plus à un moment distraire
00:34:32l'opinion publique avec des
00:34:34mesurettes ou des choses
00:34:36un petit peu artificielles, comme
00:34:38la concurrence, l'uniforme
00:34:40qui coûte extrêmement cher.
00:34:42Il faut absolument
00:34:44recruter à nouveau des professeurs,
00:34:46des professeurs de qualité,
00:34:48des professeurs investis,
00:34:50des professeurs surtout qui ont
00:34:52un vrai niveau.
00:34:54Pour cela, il faut attirer les meilleurs.
00:34:56Mais voilà, justement, pourquoi
00:34:58nous avons tant de mal aujourd'hui en France
00:35:00à recruter les meilleurs ?
00:35:02Pourquoi il y a cette crise de vocation,
00:35:04selon vous ?
00:35:06La première des raisons, on le sait,
00:35:08c'est la question du pouvoir d'achat,
00:35:10qui est totalement grignotée
00:35:12par l'inflation, année après année,
00:35:14et aussi par l'inaction
00:35:16des politiques publiques menées
00:35:18ces 30 dernières années.
00:35:20Même des simples promotions
00:35:22ne permettent pas de rattraper cette baisse
00:35:24qui fait de nous les professeurs
00:35:26quasiment les plus mal payés de l'OCDE.
00:35:28C'est pourquoi il faut un
00:35:30rattrapage salarial massif.
00:35:32Nous, et bien avec mon
00:35:34coauteur Nicolas Glière, nous proposons
00:35:361000 euros
00:35:38par mois en plus.
00:35:40C'est ça qui sera nécessaire pour éviter
00:35:42que le ministère ne fasse fuir
00:35:44et que aussi le management
00:35:46toxique parfois des inspecteurs,
00:35:48de certains chefs d'établissement,
00:35:50fasse fuir, en l'occurrence, des vocations,
00:35:52fasse fuir aussi des professeurs
00:35:54investis qui démissionnent.
00:35:56On n'a jamais vu autant de démissions.
00:35:58D'ailleurs, les services du ministère le savent,
00:36:00puisque, par exemple, la direction
00:36:02des perspectives et de la performance,
00:36:04qui n'est pas une officine gauchiste,
00:36:06qui est, en l'occurrence, un service
00:36:08du ministère de l'Éducation, le dit
00:36:10année après année. Elle travaille,
00:36:12elle produit, elle démontre la fragilisation
00:36:14de nos métiers.
00:36:16Et puis, la dernière chose
00:36:18qui compte, c'est que
00:36:20les conditions de travail
00:36:22et donc aussi, il faut le dire,
00:36:24certains élèves
00:36:26extrêmement perturbateurs,
00:36:28sont dans une forme
00:36:30d'impunité. Et ça, ça dégrade
00:36:32profondément nos conditions
00:36:34de travail, l'exercice de notre métier,
00:36:36la sérénité à faire
00:36:38ce métier, à faire le choix
00:36:40de ces métiers.
00:36:42Et donc, ils sont finalement dévorés,
00:36:44ces choix, ils sont finalement
00:36:46tués dans l'œuf par l'abandon
00:36:48de l'école depuis
00:36:50des années. Arnaud Fabre,
00:36:52merci beaucoup d'avoir partagé votre expertise.
00:36:54On va rappeler le titre de votre livre,
00:36:56vous êtes auteur de l'école,
00:36:58l'épuscule du savoir, et c'est aux éditions
00:37:00Michelon, Mathieu Hoque,
00:37:02malgré les promesses des derniers
00:37:04ministres de l'éducation. Je citais
00:37:06notamment Papendiaille, il y a un instant,
00:37:08il n'y a toujours pas de professeur,
00:37:10on entendait ce témoignage d'Arnaud Fabre
00:37:12à l'instant, crise
00:37:14des vocations également. Au fond,
00:37:16à qui la faute ?
00:37:18La faute est aux gouvernements successifs qui se sont
00:37:20enchaînés depuis au moins 1981
00:37:22où on a un profond déclin éducatif.
00:37:24Mais contrairement à ce que l'on pense,
00:37:26la question de l'école et de l'éducation
00:37:28ce n'est pas une question
00:37:30de moyens, c'est une question de philosophie.
00:37:32La France dépense autant
00:37:34que l'Allemagne et autant que les pays de l'OCDE
00:37:36dans les dépenses de l'éducation, 14%
00:37:38de son PIB. C'est quoi, une question de gestion ?
00:37:40Exactement, c'est une question de gestion.
00:37:42En France, on a plus de profs,
00:37:44de professeurs qu'en Allemagne
00:37:46et pourtant on a des problèmes
00:37:48de personnel auprès
00:37:50des classes et auprès des élèves.
00:37:52Pourquoi ? Parce que l'argent aujourd'hui
00:37:54qui est massivement investi dans l'éducation nationale
00:37:56est mal employé et mal utilisé.
00:37:58Il part dans les rectorats,
00:38:00il ne vient pas sur le terrain.
00:38:02Pourquoi aujourd'hui en France on dépense autant
00:38:04qu'en Allemagne sur l'éducation
00:38:06et pourtant nos profs sont moins bien payés
00:38:08qu'en Allemagne ? C'est toutes ces questions-là
00:38:10auxquelles il faut répondre. Or aujourd'hui
00:38:12ce qui crée la difficulté
00:38:14et la tension sur les recrutements
00:38:16c'est qu'en fait vous avez beaucoup plus de gens
00:38:18qui partent de l'éducation nationale. On est à plus
00:38:20de 700% de démission
00:38:22de professeurs de l'éducation nationale
00:38:24entre 2008 et maintenant.
00:38:26Ca fait 2800 postes qui sont
00:38:28démissionnaires chaque année. C'est à peu près
00:38:30ce qui nous manque aujourd'hui
00:38:32à chaque rentrée. C'est ce qui n'est pas justement pourvu
00:38:34par les concours du CAPES notamment.
00:38:36Donc ça montre que l'école aujourd'hui
00:38:38ce n'est pas un problème de moyens mais c'est un problème
00:38:40de gens qui partent. Et pourquoi les gens partent aujourd'hui ?
00:38:42Les professeurs partent de l'éducation nationale ?
00:38:44Parce qu'on y a introduit l'égalitarisme
00:38:46donc avec le nivellement par le bas.
00:38:48C'est très compliqué aujourd'hui pour un enseignant
00:38:50à des élèves parce qu'il juge
00:38:52que le niveau aujourd'hui baisse et qu'il
00:38:54ne se retrouve plus dans
00:38:56sa logique de transmettre du savoir
00:38:58et de faire briller ses élèves.
00:39:00Et parce qu'on lui a imposé le nivellement par le bas
00:39:02notamment avec cette culture un peu pédagogiste
00:39:04où justement on s'est dit il faut
00:39:06absolument que les élèves les moins bons
00:39:08rattrapent les élèves les meilleurs et donc
00:39:10on nivelle tous les élèves sur le niveau
00:39:12des élèves du bas qui ne sont pas bons.
00:39:14Et puis ensuite il y a la question de la sécurité
00:39:16et des conditions de travail. Concrètement
00:39:18on a trop longtemps laissé faire
00:39:20dans les classes aujourd'hui avec la doctrine du pas de conflit, pas de vague
00:39:22on a trop laissé les professeurs tout seuls
00:39:24face à des élèves de plus en plus violents
00:39:26face à une jeunesse qui est de plus en plus violente
00:39:28et ça démontre aujourd'hui pourquoi
00:39:30les gens partent de l'éducation nationale.
00:39:32Et Arnaud Fable disait justement le problème de ces élèves perturbateurs
00:39:34Fabrice Hakoun, la qualité
00:39:36de l'enseignement. Alors on l'a compris
00:39:38il y a un problème de gestion, pas forcément
00:39:40de moyens ou d'argent déployés
00:39:42mais il y a aussi eu
00:39:44beaucoup de réformes. Je pense
00:39:46à cette réforme du bac qui a évolué
00:39:48ce n'est plus le même principe que lorsque nous
00:39:50nous avons passé le bac. Est-ce que cela a été
00:39:52une erreur au fond, toute cette
00:39:54succession de réformes pour la qualité
00:39:56de l'enseignement j'entends ? Ou est-ce qu'il faut
00:39:58pas revenir tout simplement aux fondamentaux
00:40:00apprendre à lire, écrire
00:40:02et puis apprendre aussi la compétition
00:40:04est-ce qu'on ne l'a pas oublié ?
00:40:06Probablement que l'enseignement doit s'adapter
00:40:08à l'époque. Donc il est normal
00:40:10qu'il y ait des évolutions
00:40:12et qu'on n'ait pas le même enseignement
00:40:14et les mêmes matières qu'il y a quelques années
00:40:16ça ne me choque pas en soi. Je pense par exemple
00:40:18au numérique qui est mon métier, il est évident
00:40:20qu'aujourd'hui il faudrait renforcer considérablement
00:40:22le niveau des mathématiques
00:40:24chez les jeunes pour qu'ils puissent être capables
00:40:26demain de travailler dans le domaine de faire de l'algorithmie
00:40:28parce que l'algorithmie est à l'origine de l'intelligence
00:40:30artificielle et qu'il faudra être capable
00:40:32de comprendre les algorithmes pour des jeunes
00:40:34toutes ces choses-là c'est normal
00:40:36mais au-delà de ça effectivement la difficulté
00:40:38on parle des conditions de travail, moi je veux bien
00:40:40mais essayer d'imposer
00:40:42un peu plus de sécurité dans les établissements
00:40:44vous allez voir que vous allez avoir une bronca des enseignants de gauche
00:40:46qui vont dire pas de policiers
00:40:48dans les écoles, on l'a vécu
00:40:50pas de policiers dans les écoles
00:40:52pas plus de sécurité
00:40:54c'est l'autoritarisme au sein de l'école
00:40:56donc on a quand même un problème
00:40:58avec l'idéologie en fait, toujours ce dogme
00:41:00parce que cette idée de
00:41:02plus de moyens, on l'entend partout
00:41:04vous l'entendez effectivement dans la santé
00:41:06alors qu'on dépense de façon
00:41:08massive dans la santé, vous l'entendez partout
00:41:10c'est bien un problème d'organisation, c'est un problème de choix politique
00:41:12c'est un problème de courage
00:41:14et il faut à un moment donné avoir le courage de se dire
00:41:16il faut transformer un peu cette institution
00:41:18par exemple je sais que beaucoup de professeurs travaillent
00:41:2018h, la plupart vont vous dire
00:41:22qu'effectivement c'est parce que
00:41:24le reste du temps jusqu'aux 35h il y a des cours de préparation
00:41:26moi je crois quand on est prof au collège
00:41:28depuis 10 ans, la préparation
00:41:30ça prend pas les autres 18h
00:41:32donc peut-être qu'il faut commencer à se poser des questions
00:41:34et il y a un autre...
00:41:36On va marquer une pause, vous parliez de l'hôpital justement
00:41:38Michel Barnier réserve son premier déplacement
00:41:40à l'hôpital Necker
00:41:42à Paris, dans un instant nous allons suivre
00:41:44cette première visite en direct
00:41:46sur notre antenne
00:41:48Fabrice Hakoun, merci d'avoir été avec nous
00:41:50pour cette première heure pour analyser, décrypter
00:41:52plaisir partagé, on se revoit très vite
00:41:54on revient à nous dans un instant
00:41:56mon cher Mathieu, vous restez avec nous
00:41:58je vous retiens encore
00:42:00un petit peu si vous le voulez bien
00:42:02à tout de suite, très courte pause
00:42:08et on est de retour sur le plateau de 180 minutes
00:42:10info, bienvenue si vous nous rejoignez
00:42:12pour vous accompagner jusqu'à 17h autour de ce plateau
00:42:14Anne Coffinier, bonjour ma chère Anne
00:42:16bonjour Olivier
00:42:18vous êtes présidente de l'association Créer son école
00:42:20on parlera justement de la rentrée scolaire avec vous
00:42:22notamment à 16h, Madi Sedi
00:42:24communicante est également avec nous, bonjour Madi
00:42:26bonjour Olivier
00:42:28et nous accueillons Jonathan Cixous, mon cher Jonathan, bonjour
00:42:30bonjour Olivier, écrivain journaliste et il est resté avec nous
00:42:32Mathieu Hocq, secrétaire général
00:42:34le millénaire, alors
00:42:36vous savez bien évidemment de la nomination de Michel Barnier
00:42:38déjà sous le feu de la gauche
00:42:40qui manifeste cet après-midi
00:42:42et sous la pression du Rassemblement National
00:42:44et nous vivrons en direct le premier déplaçant
00:42:46de Michel Barnier, il a choisi
00:42:48l'hôpital Necker à Paris
00:42:50on suivra tout cela dans un instant
00:42:52on en parlera également avec des personnels soignants
00:42:54qui seront en liaison avec nous, mais avant
00:42:56il est 15h passée de une minute
00:42:58Isabelle Piboulot est avec nous, le journal avec vous
00:43:00ma chère Isabelle
00:43:02bonjour Olivier, bonjour à tous, vous le disiez
00:43:04le premier ministre sera déjà sur le terrain
00:43:06aujourd'hui, Michel Barnier
00:43:08effectue son premier déplacement cet après-midi
00:43:10à l'hôpital Necker dans le 15ème arrondissement
00:43:12de Paris, le chef du futur
00:43:14gouvernement compte se montrer à l'écoute
00:43:16des soignants et du personnel hospitalier
00:43:18il participera notamment
00:43:20à une table ronde, la santé étant
00:43:22un des gros défis qui attendent
00:43:24le nouveau locataire de Matignon
00:43:26plus tôt dans la journée, Michel Barnier a poursuivi
00:43:28ses consultations dans l'attente
00:43:30de la composition de son gouvernement
00:43:32le premier ministre a déjeuné avec
00:43:34la présidente de l'Assemblée nationale
00:43:36Yael Braun-Pivet, après une rencontre
00:43:38avec sa prédécesseur Elisabeth Borne
00:43:40dans le reste
00:43:42de l'actualité, ce drame
00:43:44dans la commune de Mormant, en Seine-et-Marne
00:43:46un homme a tué à coup de couteau
00:43:48sa compagne et ses deux enfants
00:43:50âgés de 22 mois et 5 ans
00:43:52présentant des antécédents psychiatriques
00:43:54il a été interpellé aux alentours
00:43:56de 6h30 ce matin
00:43:58par un policier qui se rendait à son travail
00:44:00alors que l'homme agressait
00:44:02des personnes au couteau, deux piétons
00:44:04ont été blessés, l'homme
00:44:06a alors avoué avoir tué sa famille
00:44:08une enquête est en cours
00:44:10de nombreux défis
00:44:12attendent donc le premier ministre
00:44:14Michel Barnier, parmi eux
00:44:16répondre à la colère des agriculteurs
00:44:18après la manifestation
00:44:20du début de l'année
00:44:22le projet de loi d'orientation agricole
00:44:24est bloqué au niveau du Sénat
00:44:26dans l'attente d'un nouveau ministre
00:44:28de l'agriculture, les tensions
00:44:30s'accumulent dans les exploitations françaises
00:44:32reportage en Bretagne de
00:44:34Michael Chaillot
00:44:36c'est une exploitation familiale
00:44:38traditionnelle en Bretagne, à sa tête
00:44:40la quatrième génération, un jeune
00:44:42couple de 28 et 29 ans
00:44:44elle est en charge des vaches laitières
00:44:46lui des cultures, la rentrée
00:44:48est comme la météo, maussade
00:44:50depuis les manifestations de janvier
00:44:52la priorité est toujours la même
00:44:54se dégager du revenu
00:44:56au niveau de la trésorerie
00:44:58c'est toujours hyper tendu dans les exploitations
00:45:00je pense qu'on ne doit pas être les seuls dans le même cas
00:45:02nous franchement c'est compliqué
00:45:04et on aimerait bien pouvoir
00:45:06vivre de notre métier
00:45:0829 janvier dernier, pendant 4 jours
00:45:10ils avaient bloqué cette route nationale
00:45:12très fréquentée en Bretagne
00:45:147 mois plus tard
00:45:16le projet de loi d'orientation agricole
00:45:18est en stand-by dans l'attente
00:45:20d'un futur ministre de l'agriculture
00:45:22frustration
00:45:24le prix a changé
00:45:26c'est toujours plus de contraintes
00:45:28en termes de réglementation
00:45:30le prix pour moi il n'y en a toujours pas
00:45:32suffisamment par rapport aux charges
00:45:34qu'on a
00:45:36nous on crée le produit
00:45:38c'est nous le premier acteur de cette valeur
00:45:40et les gens qui la conditionnent
00:45:42ou qui la revendent se font beaucoup plus
00:45:44de marge que nous
00:45:46ces jeunes éleveurs demandent une application plus stricte
00:45:48de la loi EGalim pour une meilleure répartition
00:45:50des marges
00:45:52il y a deux semaines de vacances cet été
00:45:54et un banquier qui leur refuse toujours le prêt
00:45:56pour retaper leur maison
00:45:58le moral en a pris un coup
00:46:00de là à repartir en manifestation
00:46:02ça aussi, il n'y croit plus trop
00:46:04et Michel Barnier
00:46:06qui a été ancien ministre de l'agriculture
00:46:08ce n'est pas une exploitation agricole
00:46:10qu'il a choisi pour son premier déplacement
00:46:12mais l'hôpital Necker
00:46:14vous pouvez suivre en direct sur ces news
00:46:16ces images du premier déplacement
00:46:18du premier ministre
00:46:20auprès des soignants
00:46:22au chevet de l'hôpital
00:46:24que l'on sait mal emploi
00:46:26vous découvrez donc Michel Barnier
00:46:28qui là va s'entretenir avec des soignants
00:46:30avec des ambulanciers
00:46:32peut-être qu'on va pouvoir écouter quelques mots
00:46:34avant d'entendre vos décryptages
00:46:36les uns et les autres
00:46:38on va écouter
00:46:40une présentation du matériel
00:46:42au premier ministre
00:46:44et un échange prévu avec les soignants
00:46:46on va essayer d'écouter
00:46:48vous avez combien comme véhicule ?
00:46:50un seul sur Necker
00:46:52et nous allons avoir un autre sur Robert Debré
00:46:54et ça suffit ?
00:46:56oui
00:46:58je vais m'obéir samedi je suis désolé
00:47:02sur des questions très concrètes
00:47:04là sur le véhicule des ambulanciers
00:47:06en tout cas Madi s'est dit
00:47:08ce qui est intéressant c'est le choix
00:47:10de ce premier déplacement
00:47:12la destination, un hôpital
00:47:14on l'a entendu notamment jeudi
00:47:16il a parlé des agriculteurs
00:47:18il a parlé des pêcheurs
00:47:20il a parlé de l'immigration
00:47:22mais c'est l'hôpital qu'il choisit de visiter
00:47:24en premier révélateur
00:47:26absolument il faut dire
00:47:28qu'on a beaucoup de problèmes en France
00:47:30sur beaucoup de sujets
00:47:32l'hôpital va mal depuis longtemps
00:47:34et je crois que son choix est bon
00:47:36c'est bien un sujet sur lequel
00:47:38tout le monde est d'accord
00:47:40au-delà des convictions politiques des uns et des autres
00:47:42le problème de l'hôpital des clients
00:47:44ça date depuis très longtemps
00:47:46on a vu un problème d'insécurité, un problème de matériel
00:47:48un problème de personnel
00:47:50et je crois que le sujet est bien choisi
00:47:52parce que ça permet aussi d'aborder un sujet
00:47:54qui est apaisant pour les français
00:47:56effectivement et cette urgence
00:48:02de s'attaquer aux questions liées à l'hôpital
00:48:04elle est partagée par tous
00:48:06ça peut être un cap
00:48:08partagé par de nombreux français
00:48:10Thierry Amouroux
00:48:12Thierry Amouroux infirmier
00:48:14va nous rejoindre dans un instant
00:48:16il sera en liaison
00:48:18on va lui demander ce qu'il dirait
00:48:20au nouveau premier ministre
00:48:22quelles sont les urgences
00:48:24en matière de santé
00:48:26puisqu'on sait que les dossiers sont nombreux
00:48:28dans ce secteur
00:48:30et parfois avec des délais serrés à tenir
00:48:32Jonathan Cixous
00:48:34effectivement le diagnostic est partagé
00:48:36comme l'a dit Maddy par tout le monde
00:48:38pour constater que l'hôpital va mal
00:48:40ce qui ne va pas pour s'arranger
00:48:42c'est qu'il y a une valse
00:48:44des ministres de la santé
00:48:46comme il y a une valse de tous les ministres
00:48:48depuis
00:48:50c'est pas propre à la gouvernance Macron
00:48:52mais on voit qu'il y a quand même
00:48:54une accélération en la matière
00:48:56qui ne va pas pour pérenniser
00:48:58un domaine en crise
00:49:00et on voit que crise après crise
00:49:02même crise sanitaire après crise sanitaire
00:49:04des lits continuent d'être fermés
00:49:06je vous rappelle que pendant la crise Covid
00:49:082000 lits étaient fermés
00:49:10il y a une gestion managériale de l'hôpital
00:49:12c'est le vrai problème
00:49:14qu'il faudrait peut-être prendre
00:49:16de plein corps
00:49:18pour pouvoir essayer
00:49:20de faire en sorte que l'hôpital soigne mieux
00:49:22parce que quand les services fonctionnent en France
00:49:24ils fonctionnent très bien
00:49:26avec un personnel incroyablement dévoué
00:49:28ce sont vraiment nos anges gardiens
00:49:30et on voit qu'ils sont maltraités
00:49:32à tous les étages
00:49:34et on voit aussi qu'avec cette gestion managériale
00:49:36on retrouve exactement le même problème
00:49:38dans la police, on a les effectifs parfois nécessaires
00:49:40mais on les met à des postes administratifs
00:49:42et il y a moins de personnes
00:49:44qui peuvent être sur le terrain
00:49:46Peut-être est-ce le cas également dans l'éducation
00:49:48Anne Coffinier, secteur que vous connaissez particulièrement bien
00:49:50l'hôpital public est un paquebot
00:49:52ça ce sont les mots de Frédéric Valtoux
00:49:54le ministre démissionnaire de la santé
00:49:56je le recite
00:49:58on peut décider d'un plan Marshall
00:50:00mais ça ne fera pas sortir les soignants
00:50:02d'un claquement de noix
00:50:04un paquebot administratif peut-être
00:50:06comme l'expliquait Jonathan Cixous
00:50:08Oui, le ministère de l'éducation nationale
00:50:10est un paquebot, on l'a appelé parfois
00:50:12mammouth, donc il pose
00:50:14le même type de problème que le service public
00:50:16de la santé. Je crois que ce qui est important
00:50:18dans ce que fait ici Barnier
00:50:20c'est tout de suite d'afficher une méthode
00:50:22il n'a même pas constitué son gouvernement
00:50:24qu'il est sur le terrain, c'est assez étonnant
00:50:26on le voit assez nerveux, on le voit dans ses gestes physiques
00:50:28il tourne les pouces, il est pressé
00:50:30en fait je pense qu'il veut montrer
00:50:32une dimension publique, une dimension sociale
00:50:34je ne suis pas qu'un libéral bruxellois
00:50:36je suis aussi un homme social
00:50:38et je suis à l'écoute, et je vais vous écouter
00:50:40vous allez me parler concret, vous allez me parler du brancard
00:50:42du matériel, etc. Donc là je crois
00:50:44qu'il veut affirmer tout de suite une méthode
00:50:46avant tout
00:50:48il a choisi l'hôpital public parce que c'est à la fois
00:50:50il y a tout dedans, il y a la question
00:50:52budgétaire, et s'il y a un problème
00:50:54qui se pose c'est la question du budget avant toute chose
00:50:56il a été choisi pour ça
00:50:58il y a la dimension, si on veut, avant tout
00:51:00sociale, et il y a la dimension
00:51:02écoute. Donc en une sortie
00:51:04il s'affirme et il met
00:51:06tout de suite au centre du jeu
00:51:08comment il va vouloir avancer dans les prochaines semaines
00:51:10Et ce qui est intéressant Mathieu, c'est effectivement
00:51:12ce parler concret, c'est-à-dire que
00:51:14on le voit ici en direct
00:51:16se faire expliquer visiblement, on l'imagine
00:51:18le fonctionnement d'une ambulance
00:51:20il a demandé très concrètement, est-ce qu'une ambulance
00:51:22eh bien cela vous suffit ?
00:51:24C'est ce qui marque aussi, peut-être
00:51:26depuis le début de ses prises de parole
00:51:28remarquer ce parler concret
00:51:30en tout cas, c'est ce qu'il essaye de dégager
00:51:32D'un point de vue politique
00:51:34quand on regarde l'image
00:51:36et la code de popularité des premiers ministres d'Emmanuel Macron
00:51:38on voit que lorsqu'ils font tout l'inverse
00:51:40de ce que représente Emmanuel Macron, leur code de popularité
00:51:42est très bon
00:51:44je prends l'exemple notamment d'Edouard Philippe
00:51:46qui a incarné justement une personne qui lors de la crise sanitaire
00:51:48a dit « je ne sais pas » alors qu'on a l'impression
00:51:50que le Président de la République sait tout justement
00:51:52ou Gabriel Attal qui a
00:51:54effectivement mis en place une autre méthode
00:51:56qui différait de celle d'Emmanuel Macron
00:51:58ce qui a abouti effectivement à une code de popularité
00:52:00de Gabriel Attal supérieure à celle de l'exécutif
00:52:02donc je pense que Michel Barnier
00:52:04essaye d'un point de vue de l'image
00:52:06de se détacher dès le départ
00:52:08d'Emmanuel Macron parce qu'il va hériter malgré tout
00:52:10du bilan du macronisme
00:52:12et le bilan du macronisme sur les questions de santé
00:52:14mais sur les autres questions liées au service public n'est pas bon
00:52:16il y a en 2017, il y avait 3,5 millions
00:52:18de français qui vivaient dans un désert médical
00:52:20aujourd'hui il y en a plus de 5 millions
00:52:22donc ça c'est une situation qui est une réalité
00:52:24pour bon nombre de nos concitoyens
00:52:26et puis le deuxième élément aussi, ça a été rappelé
00:52:28c'est que Emmanuel Macron a été élu sur une
00:52:30promesse de déverrouiller
00:52:32les services publics et de déverrouiller les blocages
00:52:34administratifs au sein de l'Etat
00:52:36or nous ce qu'on voit, lorsqu'on a travaillé
00:52:38sur la question de la crise des urgences, on s'aperçoit
00:52:40que les dépenses de fonctionnement
00:52:42hors personnel ont explosé
00:52:44à l'hôpital, notamment
00:52:46en comparaison par rapport à l'Allemagne, aujourd'hui on a
00:52:4830% des dépenses de fonctionnement hors
00:52:50personnel qui sont affectées
00:52:52à l'hôpital sur ces sujets-là
00:52:54alors qu'elles ne sont que de 10-15%
00:52:56à 20% en Allemagne, or
00:52:58la France dépense autant que l'Allemagne
00:53:00d'un point de vue budgétaire pour son hôpital
00:53:02et donc ça pose la question de où va l'argent
00:53:04aujourd'hui dans le monde de la santé, la question n'est pas
00:53:06augmenter les budgets
00:53:08à raison et de démultiplier
00:53:10les crédits dans la santé, la question
00:53:12c'est de mieux répartir l'argent qui existe
00:53:14déjà dans la santé. Alors Michel
00:53:16Barranier qui avait évoqué ces solutions
00:53:18qui viennent des gens du terrain
00:53:20il avait dit même des gens d'en bas
00:53:22cela lui a été reproché
00:53:24comme formule, notamment par la gauche
00:53:26ce n'est pas le débat ici mais
00:53:28nos équipes en régie écoutent
00:53:30les échanges, Maddy s'est dit, de
00:53:32Michel Barnier avec les professionnels de santé
00:53:34c'est des questions très concrètes
00:53:36même peut-être assez naïves
00:53:38me dit-on dans l'oreillette
00:53:40alors effectivement, est-ce qu'il ne cherche pas
00:53:42ça nous change un peu, à
00:53:44comprendre bien le fonctionnement
00:53:46de base pour ensuite remonter
00:53:48et essayer de trouver des solutions concrètes
00:53:50est-ce que ce n'est pas une nouvelle méthode ?
00:53:52Je trouve que c'est
00:53:54important aussi que ce soit fait comme ça
00:53:56c'est aussi une manière
00:53:58d'écouter différemment les français
00:54:00et je crois que c'est aussi, c'est important
00:54:02d'aller sur le terrain et d'écouter
00:54:04et ça peut paraître naïf
00:54:06pour certains, mais pour le français
00:54:08c'est important qu'on l'entende
00:54:10dans ses mots, dans sa réalité
00:54:12même si cette réalité peut paraître terre à terre
00:54:14mais c'est aussi la réalité de leur quotidien
00:54:16c'est peut-être le début d'une nouvelle méthode
00:54:18écouter, entendre, faire monter et trouver des solutions
00:54:20par la suite, moi ça ne me choque absolument pas
00:54:22au contraire, je trouve que c'est une bonne manière
00:54:24d'aller écouter les français
00:54:26comme il a dit, les français d'en bas
00:54:28ça aurait choqué certaines personnes, mais il a bien ajouté
00:54:30il faut les respecter, et je trouve que c'est aussi
00:54:32une manière de respecter les gens, aller les voir sur le terrain
00:54:34les écouter avec leurs propres mots
00:54:36et faire remonter par la suite. Alors on le sait
00:54:38en tout cas, les attentes du monde hospitalier
00:54:40elles sont nombreuses, la question de l'amélioration
00:54:42des conditions de travail à l'hôpital
00:54:44il y avait, Mathieu Hoque, peut-être cette promesse
00:54:46d'Emmanuel Macron de désengorger les services
00:54:48d'urgence des hôpitaux d'ici
00:54:50la fin de l'année, alors une promesse
00:54:52bien évidemment, on posera la question
00:54:54à un professionnel de santé, mais
00:54:56est-ce que cette promesse est tenable ?
00:54:58ça fait des années que nous en parlons
00:55:00ça fait des années que le dossier est sur la table
00:55:02elle ne peut pas être tenable dès lors que
00:55:04l'hôpital et les services
00:55:06de santé ferment, comme vous l'avez dit
00:55:08ferment des lits et ferment des maternités
00:55:10si vous réduisez
00:55:12l'offre de soins
00:55:14alors que la demande de soins ne fait qu'augmenter
00:55:16dans la société puisqu'on assiste
00:55:18à un vieillissement de la population avec une augmentation
00:55:20de nombre de pathologies associées
00:55:22on assiste également à l'augmentation de ce qu'on appelle
00:55:24les maladies chroniques, c'est donc toutes les
00:55:26affections de longue durée, type dialyse, etc
00:55:28qui nécessitent des parcours de soins
00:55:30qui sont véritablement complets
00:55:32or lorsque vous réduisez l'offre de soins
00:55:34nécessairement vous allez aboutir
00:55:36à un effet de surcharge sur les services
00:55:38et de surcharge sur le personnel
00:55:40or la première préoccupation
00:55:42des soignants aujourd'hui de notre
00:55:44pays c'est justement de pouvoir vivre
00:55:46de leur travail et de ne pas être surchargé
00:55:48de travail à l'hôpital parce qu'aujourd'hui
00:55:50la charge s'accumule
00:55:52l'offre de soins ne répond pas
00:55:54à la demande de soins de notre pays
00:55:56et c'est donc pour cela qu'il faut changer de paradigme
00:55:58nous quand on avait travaillé sur cette question là il faut changer
00:56:00ce paradigme et donc réaugmenter
00:56:02l'offre de soins et pour réaugmenter l'offre de soins
00:56:04il faut augmenter le travail dans la société parce que c'est dès lors
00:56:06que vous augmentez le travail dans la société
00:56:08vous allez augmenter la création de richesses
00:56:10et donc c'est cela qui va pouvoir financer de nouveaux services publics
00:56:12il ne faut pas prendre le problème à l'inverse
00:56:14c'est ce que nous propose le nouveau fonds populaire
00:56:16Alors si vous nous rejoignez sur CNews vous voyez ces images en direct
00:56:18de la première visite du Premier
00:56:20Ministre Michel Barnier, il a choisi
00:56:22l'hôpital Necker à Paris où il échange
00:56:24avec des soignants, vous le voyez
00:56:26en ce moment même à l'antenne, Thierry Amouroux
00:56:28porte-parole du syndicat national des professionnels
00:56:30infirmiers est en liaison
00:56:32avec nous, Thierry Amouroux merci d'avoir accepté
00:56:34notre invitation, ma question elle est très simple
00:56:36si à cette heure-là
00:56:38vous étiez à la place de cette personne qui s'adresse
00:56:40à Michel Barnier, qu'est-ce que
00:56:42vous auriez souhaité lui dire finalement ?
00:56:44Eh bien
00:56:46qu'on est enchanté qu'il
00:56:48vienne nous faire un petit coucou
00:56:50mais que derrière l'action de communication
00:56:52on attend des actes
00:56:54parce que ces dernières
00:56:56années nous avons une quantité de
00:56:58ministres et de premiers
00:57:00ministres voire le Président
00:57:02qui sont venus à l'hôpital
00:57:04trois petits tours et puis s'en vont
00:57:06sans que
00:57:08les choses changent
00:57:10c'est-à-dire que nous le problème c'est la feuille
00:57:12de route qui est la même depuis
00:57:1420 ans, c'est-à-dire
00:57:16fermer des lits, on est passé
00:57:18de 500 000 lits à 400 000
00:57:20lits
00:57:22d'hospitalisation,
00:57:24on a fermé la moitié des services d'urgence
00:57:26ce qui a eu pour incidence
00:57:28une augmentation de la mortalité
00:57:30infantile de manière
00:57:32importante, la France
00:57:34a été dégradée de la septième à la vingtième
00:57:36place mondiale
00:57:38nous voyons aussi
00:57:40le problème des urgences
00:57:42qui est indigne
00:57:44de la sixième puissance mondiale
00:57:46vous avez
00:57:4887% du
00:57:50territoire représentant
00:57:52un quart de la population
00:57:54qui est aujourd'hui en désert
00:57:56médical, c'est ça la situation
00:57:58c'est-à-dire que
00:58:00l'hôpital qui ne peut plus
00:58:02accueillir la nuit
00:58:04ou le week-end, vous l'avez
00:58:06sur l'ensemble du territoire
00:58:08c'est pas réservé aux zones
00:58:10montagneuses
00:58:12ou de campagne
00:58:14Thierry Amouroux, restez avec nous puisque je vous propose
00:58:16de suivre avec nous en direct cet échange
00:58:18qui a lieu entre un personnel
00:58:20de l'hôpital et le Premier Ministre, on l'écoute
00:58:22J'étais formé sur l'Etat
00:58:24cela dit j'ai quand même fait mon
00:58:26évaluation des acquis et donc je suis
00:58:28maintenant diplômé
00:58:30Nous avons plusieurs profils
00:58:32comme Raphaël
00:58:34qui ont une première carrière
00:58:36ailleurs, que l'on va
00:58:38accompagner pendant quelques mois
00:58:40une fois qu'ils sont prêts, on les laisse
00:58:42à la manette et pendant un an
00:58:44on évalue tout ça
00:58:46et si au bout d'un an ils sont opérationnels
00:58:48on va pouvoir faire une évaluation
00:58:50des pratiques et puis
00:58:52un VAE et ensuite
00:58:54passer le concours sur titre et ils sont
00:58:56assistants de régulation. On a une deuxième
00:58:58population qui sont nos aides-soignants
00:59:00de certains secteurs qui ont
00:59:02des problématiques de dos ou qui ne peuvent plus
00:59:04continuer à s'occuper des patients
00:59:06et qui sont reclassés
00:59:08de la même façon qu'on accompagne
00:59:10et puis les troisième population
00:59:12ce sont les personnes
00:59:14qui sortent du CEFARM
00:59:16qui est un institut de formation
00:59:18une école des assistantes de régulation médicale
00:59:20Raphaël,
00:59:22quel est votre temps de travail
00:59:24dans la journée ?
00:59:2612h d'affilé
00:59:30Alors ce qu'on a prévu
00:59:32justement c'est que 12h c'est très très long
00:59:34donc ce qu'on fait c'est que
00:59:36chacun est à un poste, par exemple
00:59:38Raphaël ce matin était sur
00:59:40un poste la flotte
00:59:42par exemple, la réception des bilans
00:59:44et puis il va déjeuner, l'après-midi il change
00:59:46de poste et on s'arrange
00:59:48de façon à ce qu'évidemment il n'y ait pas de bénévolité
00:59:50et puis il travaille
00:59:52Alors voilà, donc un échange
00:59:54sur le quotidien, on vient d'apprendre que cet agent
00:59:56dans cette salle de régulation
00:59:58travaille 12h par jour
01:00:00il a expliqué un petit peu sa formation
01:00:02au premier ministre
01:00:04Thierry Amouroux, infirmier qui est toujours avec nous
01:00:06on le sait la salle de régulation
01:00:08et bien c'est le lieu
01:00:10qui reçoit les appels
01:00:12puisqu'aujourd'hui les urgences elles sont
01:00:14engorgées, nous l'évoquions il y a un instant
01:00:16Emmanuel Macron avait promis
01:00:18que les services d'urgence
01:00:20seraient désengorgés d'ici la fin de l'année
01:00:22alors où est-ce que nous en sommes
01:00:24de ce chantier-là cher Thierry Amouroux ?
01:00:26Rien du tout
01:00:28vous voyez chaque jour
01:00:30dans l'actualité que
01:00:32dans les divers départements
01:00:34des
01:00:36services d'urgence
01:00:38ferment la nuit, ferment le week-end
01:00:40donc un mode de service dégradé
01:00:42et ce qu'il aurait dit
01:00:44lorsque
01:00:46le patient arrive devant la porte
01:00:48fermée c'est
01:00:50d'appeler le 15
01:00:52ce qui veut dire que
01:00:54cet appel, ce numéro
01:00:56qui est réservé aux urgences
01:00:58vitales est aujourd'hui
01:01:00embolisé par
01:01:02des appels qui sont nettement
01:01:04moins urgents mais qui ont
01:01:06pour effet de noyer
01:01:08les urgences vitales
01:01:10au sein d'autres appels, quand vous avez
01:01:12le délai de décrochage
01:01:14qui passe de 2 minutes
01:01:16à 20 minutes parce que
01:01:18dans cette région tout le monde appelle
01:01:20le 15 faute d'hôpital
01:01:22eh bien ça a une incidence
01:01:24sur les patients
01:01:26qui ont une urgence vitale
01:01:28qu'elle soit cardiaque ou
01:01:30d'accident vasculaire cérébral où
01:01:32chaque minute compte et
01:01:34donc ça c'est un vrai problème
01:01:36de santé publique parce que derrière
01:01:38ces décisions il y a des morts
01:01:40Donc effectivement
01:01:42on sent urgence
01:01:44Jonathan Cixous, Thierry Amouroux
01:01:46restez avec nous, nous suivons avec vous en direct
01:01:48cette visite de Michel Barnier, alors il y a
01:01:50l'exercice de communication, la difficulté
01:01:52c'est que cet exercice de communication
01:01:54eh bien dans les semaines, les mois qui viennent
01:01:56il soit suivi de mesures
01:01:58très concrètes, c'est ce que tout le monde attend
01:02:00et Thierry Amouroux le disait, on en a vu
01:02:02défiler des premiers ministres, des ministres de la santé
01:02:04et pour autant le secteur
01:02:06de l'hôpital, le secteur de la santé
01:02:08est toujours mal en point. Oui puisque aucune
01:02:10mesure concrète n'est prise parallèlement
01:02:12aux annonces qui peuvent être faites
01:02:14depuis trop d'années
01:02:16il est assez ahurissant pour ne pas dire
01:02:18scandaleux qu'un tel sujet
01:02:20qui concerne pour le coup tous les français
01:02:22on est tous amenés à un moment ou un autre dans sa vie
01:02:24à devoir être confrontés
01:02:26à l'hôpital, quel que soit
01:02:28le service, de voir à quel point on
01:02:30néglige ce secteur là
01:02:32les chiffres donnés par
01:02:34M. Amouroux sont édifiants
01:02:36que la France passe de la 7ème à la 20ème
01:02:38place en matière de mortalité
01:02:40dans la quarantaine
01:02:42ça devrait être un scandale
01:02:44national
01:02:46d'apprendre également qu'un quart de la population
01:02:48vit dans un désert médical
01:02:50c'est considérable
01:02:52ça fait combien de millions de français un quart de la population
01:02:54ce sont des chiffres
01:02:56qui devraient nous révolter tous
01:02:58et qui devraient réellement
01:03:00on a bien entendu le discours de Michel Barnier
01:03:02tout à fait fondé
01:03:04avec les priorités qui l'attendent
01:03:06et évidemment qu'il y a plusieurs priorités
01:03:08tout est devenu prioritaire
01:03:10et la situation de l'hôpital
01:03:12en France devrait être l'une
01:03:14des premières priorités si je puis parler
01:03:16en ces termes. L'une des premières priorités
01:03:18il y a aussi la question de la sécurité
01:03:20la question de l'immigration, la question de l'école
01:03:22également Anne Coffinier nous en parlions
01:03:24il y a un instant et la question du budget
01:03:26puisque Michel Barnier
01:03:28a promis de parler en vérité
01:03:30alors est-ce qu'il le fera sur la question du budget
01:03:32puisque au fond c'est un secret
01:03:34pour personne aujourd'hui la France est plus
01:03:36donc il y a aussi ce phénomène là
01:03:38là c'est quand même l'urgence majeure
01:03:40puisque d'une part
01:03:42il y a la question
01:03:44de ce que l'Europe va faire
01:03:46au sujet du glissement absolu
01:03:48du déficit et de la dette
01:03:50je crois que malheureusement
01:03:52on ne peut pas tellement se permettre de continuer comme ça
01:03:54sinon on sait ce qui va se passer
01:03:56bien sûr il y a une monnaie unique
01:03:58mais si vous avez un décalage important
01:04:00entre la capacité à honorer la dette
01:04:02entre deux pays
01:04:04ce n'est pas retenable
01:04:06et ça va tout à fait avoir un rôle sur la capacité
01:04:08de refinancement de la dette
01:04:10et si plus personne ne rachète notre dette
01:04:12qu'est-ce qu'il se passe ?
01:04:14on se retrouve comme la Grèce
01:04:16donc là on est vraiment dans une situation de danger maximal
01:04:18et je crois que c'est ce qui justifie la nomination de Barnier
01:04:20et s'il y a un objectif
01:04:22vraiment absolu
01:04:24écrasant c'est d'arriver à passer cette phase
01:04:26où budgétairement
01:04:28on ne se retrouve pas absolument
01:04:30mis sur une voie de garage
01:04:32d'infamie
01:04:34parce que se retrouver comme la Grèce
01:04:36et avoir des problèmes de refinancement de la dette
01:04:38ce n'est pas théorique, c'est vraiment une sanction des marchés financiers
01:04:40qui a un coût général sur l'ensemble de la société
01:04:42ça je pense que c'est la chose numéro un
01:04:44donc il va bien falloir qu'il évite
01:04:46de faire des dépenses
01:04:48du genre quoi qu'il en coûte
01:04:50il ne peut plus faire ça
01:04:52Justement on va demander à Thierry Amouroux
01:04:54qui est toujours en liaison avec nous
01:04:56est-ce qu'on a une idée du budget
01:04:58on se souvient du Grenelle de la Santé
01:05:00qui a été débloqué
01:05:02par rapport à nos voisins européens
01:05:04est-ce que le budget débloqué
01:05:06par le gouvernement en France
01:05:08est en règle générale à peu près égal
01:05:10il y a moins d'argent, plus d'argent
01:05:12dites-nous pour avoir un comparatif
01:05:14Alors je vais vous faire un comparatif
01:05:16très simple
01:05:18au niveau des lits d'hospitalisation
01:05:20pour 1000 habitants
01:05:22en France on a 5,9 lits
01:05:24en Allemagne 8
01:05:26pour 1000 habitants en France
01:05:28et pour 1000 infirmières en Allemagne
01:05:3013
01:05:32et pour ce qui est des personnes âgées
01:05:34nous avons
01:05:36deux fois plus
01:05:38de soignants
01:05:40auprès des résidents
01:05:42en Ehpad en Allemagne
01:05:44qu'en France
01:05:46ce qui vous montre la différence
01:05:48entre nos deux pays
01:05:50c'est pas que
01:05:52là il n'y a pas de marge d'économie
01:05:54on est déjà en dessous
01:05:56de ce sur lequel on nous compare souvent
01:05:58qui est l'Allemagne
01:06:00Mathieu Oxige posait la question
01:06:02c'est que nous évoquions l'éducation
01:06:04tout à l'heure et finalement
01:06:06nous avons souligné que ce n'était pas forcément
01:06:08une question de montant du budget
01:06:10mais plus une question d'organisation
01:06:12au fond, est-ce que c'est la même chose
01:06:14dans la santé ?
01:06:16Oui tout à fait, les chiffres que donne
01:06:18le personne qui intervient dans votre reportage
01:06:20sont à mettre en perspective
01:06:22ce que dépense la France en termes de dépenses de santé
01:06:24autant que l'Allemagne
01:06:26en termes de son PIB pour les dépenses de santé
01:06:28c'est 9% et pourtant
01:06:30on voit bien que l'Allemagne a plus de lits par habitant
01:06:32et a plus de personnel par habitant
01:06:34ça démontre une chose
01:06:36c'est que notre système de répartition
01:06:38de l'argent public dans le secteur de la santé
01:06:40n'est pas optimal
01:06:42et comme je vous le disais, parce qu'il y a une bureaucratisation
01:06:44du système de santé
01:06:46qui est à outrance
01:06:48et qui justement s'explique par un différentiel
01:06:50c'est à dire qu'il y a 30% des dépenses de santé
01:06:52qui sont affectées aux dépenses de fonctionnement
01:06:54notamment dans les hôpitaux, entre 25 et 30%
01:06:56selon les hôpitaux, lorsqu'en Allemagne
01:06:58on est à 10 points de moins, et c'est ces 10 points là
01:07:00qui expliquent aujourd'hui pourquoi le système
01:07:02de santé est en colère contre
01:07:04les pouvoirs politiques parce qu'ils n'ont pas
01:07:06su résoudre cette question là
01:07:08ensuite après comme je le disais, il y a un problème
01:07:10d'offres, d'offres effectivement en termes de lits
01:07:12et puis un problème d'offres en termes de démographie médicale
01:07:14parce que pour le soin c'est une activité
01:07:16faite par des gens, et donc si nous
01:07:18en France on a de moins en moins de soignants
01:07:20pourquoi ? Parce que justement on a appliqué
01:07:22le numéro exclusif pendant des années, ce qui a restreint
01:07:24la démographie médicale de toutes
01:07:26les professions médicales de santé, et puis d'autre part
01:07:28parce qu'aussi il y a un problème de temps médical
01:07:30en France, et qui va être
01:07:32plus global au niveau européen, c'est à dire que
01:07:34les soignants d'aujourd'hui travailleront
01:07:36moins que les soignants
01:07:38d'hier, donc
01:07:40ça démontre quand même que si
01:07:42nous avons moins de soignants et que ceux-ci travaillent
01:07:44moins que les générations passées, puisque
01:07:46auparavant on avait des médecins qui pouvaient faire
01:07:4870-80 heures par semaine
01:07:50vous allez avoir un double effet
01:07:52sur le temps médical, et donc
01:07:54si nous ne recrutons pas davantage de soignants
01:07:56nous n'y arriverons pas. Donc question également
01:07:58de recrutement bien évidemment
01:08:00alors Jonathan Cixous
01:08:02ma question va peut-être être un peu naïve
01:08:04mais tout le monde autour de cette table
01:08:06est d'accord sur le diagnostic
01:08:08trop d'administration, trop d'administratif
01:08:10alors pourquoi, un constat
01:08:12qui est fait d'ailleurs depuis plusieurs années, mais pourquoi
01:08:14le politique ne s'y a-t-il pas
01:08:16de manière très concrète ?
01:08:18Vous parliez de paquebots
01:08:20tout à l'heure
01:08:22et le propre d'un paquebot c'est que c'est
01:08:24très lent à manoeuvrer
01:08:26et que même si le capitaine
01:08:28a une volonté de faire et qu'il tient
01:08:30lui-même la barre, quand il décide de tourner
01:08:32le paquebot ne tourne pas immédiatement
01:08:34or, avec les échanges qu'on a depuis tout à l'heure
01:08:36on voit quoi ? On voit que
01:08:38il n'y a pas même une volonté du capitaine
01:08:40pour le moment de tourner la barre
01:08:42il le dit, il fait des effets d'annonce
01:08:44mais il ne s'empare pas
01:08:46de la barre pour la tourner. Voilà la
01:08:48métaphore que je me permets de faire pour vous répondre
01:08:50parce que
01:08:52on a les discours politiques de gauche et de droite
01:08:54involontarisme etc qui ne se traduisent
01:08:56absolument pas dans les faits
01:08:58si ce n'est de rajouter, comme ça a été
01:09:00dit, du personnel administratif
01:09:02de rajouter des normes, de rajouter
01:09:04des contraintes supplémentaires pour enrayer
01:09:06encore davantage le travail
01:09:08du personnel médical
01:09:10et les vraies solutions
01:09:12qui peuvent être
01:09:14dites par des syndicats, qui peuvent être dites
01:09:16par des médecins qui ont
01:09:18les mains vraiment dans
01:09:20le cambouis si je puis dire
01:09:22et bien ceux-là ne sont pas vraiment entendus. Peut-être que
01:09:24Michel Barnier, comme il nous l'a promis, sera
01:09:26bien inspiré d'écouter ce que ces gens
01:09:28ont à lui dire. On va retrouver Thierry
01:09:30Embrou dans un instant mais avant, Anne Coffinier
01:09:32c'est ça l'hôpital Sommer finalement, de la paprasserie
01:09:34des normes, de tout un tas de choses
01:09:36très français finalement. Je veux vraiment dire
01:09:38ce que disait Jonathan, en réalité
01:09:40le problème politique, il suit son intérêt
01:09:42son objectif. Son objectif, c'est
01:09:44qu'il faut que les actions qu'il prenne
01:09:46aient un impact immédiat
01:09:48quasi immédiat on va dire
01:09:50dans les 3 ans. Là, on sait très bien que tout est calé
01:09:52sur 2027. Donc
01:09:54toute décision politique
01:09:56qui ne peut pas se traduire en bénéfice
01:09:58électoral n'est pas
01:10:00intéressante. C'est aussi simple
01:10:02que ça. Et le problème
01:10:04pour les services publics, que ce soit l'éducation
01:10:06ou l'hôpital, c'est que
01:10:08c'est 15 ans
01:10:10pour vraiment avoir un effet
01:10:12qu'on sente concrètement
01:10:14sur le terrain. C'est de l'intérêt de personne.
01:10:16On va
01:10:18justement rejoindre Thierry
01:10:20Amouroux, peut-être
01:10:22avant de vous libérer
01:10:24dernière intervention
01:10:26pardonnez-moi, j'ai un petit chat dans la gorge, ça arrive
01:10:28effectivement
01:10:30vous, ça fait donc des années
01:10:32que vous êtes dans le secteur hospitalier
01:10:34qu'est-ce que vous observez ? Pourquoi aujourd'hui
01:10:36la politique finalement ne s'attèle pas
01:10:38très clairement à la question
01:10:40notamment la question liée à tout ce qui est
01:10:42paperasserie, tout ce qui est normes
01:10:44quel est votre décryptage ?
01:10:46Alors c'est vrai
01:10:48que les ministres
01:10:50sont sur de courts termes. Nous
01:10:52en deux ans, nous avons eu
01:10:54sept ministres de la santé
01:10:56par contre
01:10:58les mesures économiques
01:11:00nous avons trois exemples
01:11:02nous avons la
01:11:04Californie, nous avons
01:11:06l'Australie et nous avons l'Irlande
01:11:08qui ont montré
01:11:10qu'en faisant une loi
01:11:12sur les ratios, le nombre
01:11:14de patients par infirmière
01:11:16bien sûr
01:11:18augmenter
01:11:20le nombre d'infirmières au lit
01:11:22du patient, ça coûte plus cher
01:11:24en masse salariale dès la première année
01:11:26mais c'est rentable en
01:11:28trois ans seulement.
01:11:30Les trois
01:11:32états l'ont montré
01:11:34en trois ans, c'était rentable
01:11:36parce que ça diminue
01:11:38le coût de la pathologie, ça diminue
01:11:40la mortalité, ça diminue
01:11:42les hospitalisations
01:11:44ça diminue tous les effets
01:11:46secondaires, ça permet
01:11:48un meilleur
01:11:50suivi des patients et au total
01:11:52les comptes de l'assurance maladie
01:11:54s'en ressentent mieux
01:11:56donc on n'est pas dans une logique
01:11:58soit je fais de la qualité, soit je fais de l'économique
01:12:00les deux vont ensemble
01:12:02mais il faut y aller
01:12:04et pas être simplement dans une logique comptable
01:12:06d'une année donnée
01:12:08l'année suivante
01:12:10je veux faire 2% d'économie
01:12:12c'est ce que l'on a depuis deux ans
01:12:14depuis 20 ans pardon
01:12:30Donc à 16h il est, 15h30
01:12:32si vous nous rejoignez sur ces news
01:12:34Isabelle Piboulot est avec nous
01:12:36on fait un point sur les toutes dernières informations
01:12:38avec vous ma chère Isabelle
01:12:40Marcher contre le coup de force d'Emmanuel Macron
01:12:42c'est l'appel lancé par la France insoumise
01:12:44auquel ont répondu les français
01:12:46à Paris un cortège s'était lancé
01:12:48de la place de la Bastille vers 14h en direction
01:12:50de Nation, ce matin déjà
01:12:52ils étaient des milliers à manifester à Nantes
01:12:54pour protester contre la nomination
01:12:56d'un Premier ministre issu de la droite
01:12:58150 points de mobilisation
01:13:00sont prévus à travers le pays
01:13:02Présent au forum de Tchernobyl en Italie
01:13:04le président ukrainien a échangé
01:13:06avec Giorgia Meloni
01:13:08la première ministre italienne a assuré
01:13:10l'Ukraine de son soutien sans faille
01:13:12alors que Volodymyr Zelensky
01:13:14réclame davantage d'armes
01:13:16face à l'avancée russe dans l'est de son pays
01:13:18Kiev demande par ailleurs
01:13:20à ses alliés la levée des restrictions
01:13:22pour lui permettre de frapper des cibles militaires
01:13:24sur le sol russe
01:13:26Enfin au deuxième jour de sa visite
01:13:28en Papouasie-Nouvelle-Guinée
01:13:30le pape François appelle à arrêter
01:13:32la spirale des violences triviales
01:13:34ancestrales et à mieux valoriser
01:13:36les ressources naturelles de ce
01:13:38pays multi-ethnique à majorité
01:13:40chrétienne. Le souverain pontife
01:13:42achèvera sa tournée le 13 septembre
01:13:44en passant par le Timor-Oriental
01:13:46puis Singapour
01:13:48Merci beaucoup ma chère Isabelle
01:13:50et justement Harold Iman nous a rejoint
01:13:52parce que c'est vrai que nous sommes assez centrés
01:13:54sur l'actualité française notamment
01:13:56l'actualité politique avec cette nomination de Michel Barnier
01:13:58mais l'actualité mondiale
01:14:00elle est marquée par cette tournée
01:14:02du pape François alors expliquez-nous
01:14:04tout d'abord les enjeux
01:14:06de cette tournée mon cher Harold
01:14:08Alors les enjeux sont dans une logique
01:14:10vaticaine. Il s'agit
01:14:12pour le pape d'être omniprésent
01:14:14sur la terre ce qui est évidemment
01:14:16impossible mais de choisir
01:14:18symboliquement des endroits
01:14:20et pour le pape il désigne
01:14:22cette zone de périphérie mais c'est pas du tout
01:14:24du tout méprisant je veux dire
01:14:26c'est un peu délaissé je vais rattraper
01:14:28tout ça donc il alterne
01:14:30avec des pays qui sont totalement chrétiens
01:14:32et d'autres qui sont très fortement musulmans
01:14:34l'Indonésie très fortement musulman
01:14:36mais avec une certaine tradition
01:14:38d'ouverture de multi-confessionnalité
01:14:40et donc il est allé là-bas
01:14:42il a fait une messe à Jakarta
01:14:44et il a rencontré dans
01:14:46la mosquée
01:14:48principale du pays
01:14:50tous les chefs religieux des six
01:14:52religions officielles
01:14:54confucianisme, protestantisme,
01:14:56catholicisme, islam
01:14:58et j'en oublie
01:15:00donc
01:15:02ensuite il est passé en Papouasie-Nouvelle-Guinée
01:15:04c'est le pays où on a du mal à aller
01:15:06car Emmanuel Macron
01:15:08y a passé à l'après-midi
01:15:10Joe Biden devait y aller mais il a
01:15:12annulé son voyage à la dernière seconde
01:15:14et le pays est très instable comme on le disait
01:15:16et il y a des
01:15:18batailles tribales
01:15:20et Port-Moresby passe pour la
01:15:22ville la plus dangereuse
01:15:24de toute l'Asie Pacifique
01:15:26même si c'est l'Océanie
01:15:28mais on y va que
01:15:30contraint et forcé, il y a des viols
01:15:32tous les soirs, la police
01:15:34qui patrouille, qui tire, enfin c'est horrible
01:15:36et donc il est allé là-bas
01:15:38pays complètement chrétien mais aussi
01:15:40animiste, fortement animiste
01:15:42et aussi où il y a une
01:15:44convoitise gigantesque pour
01:15:46les ressources minières
01:15:48là et un peu à gauche de la
01:15:50Nouvelle-Papouasie-Nouvelle-Guinée
01:15:52c'est la partie indonésienne de cette
01:15:54même île qui s'appelle la Nouvelle-Guinée
01:15:56et après ça il va au Timor-Oriental
01:15:58alors c'est complètement catholique de A à Z
01:16:00ancienne colonie
01:16:02portugaise qui s'est libérée de l'Indonésie
01:16:04après tant et tant de
01:16:06guérillas en 2002
01:16:08donc là il va être accueilli comme un dieu vivant
01:16:10ensuite il va finir à Singapour
01:16:12qui est le pays le plus propre, le plus rangé
01:16:14de la Terre et là
01:16:16on aura quand même
01:16:18un accueil très souriant
01:16:20d'une population un peu bouddhiste, un peu protestante
01:16:22tout petit peu musulmane
01:16:24et donc il aura vu la pire ville
01:16:26et la meilleure ville dans le même voyage
01:16:28mais ça marque une présence
01:16:30du catholicisme comme
01:16:32quelque chose de positif, de moderne
01:16:34d'interreligieux et d'ouvert
01:16:36et il va toujours là où il y a une
01:16:38démographie qui explose et
01:16:40où il faut montrer sa présence
01:16:42J'ai envie de venir sur la question de la natalité
01:16:44puisqu'il s'est exprimé, peut-être une dernière question
01:16:46c'est vrai qu'on voit le pape François
01:16:48qui aime aller dans les pays, ce qu'on appelle les périphéries
01:16:50il a d'ailleurs employé ce terme
01:16:52on voit également un pape François
01:16:54qui s'efforce finalement à unifier
01:16:56les religions, le dialogue interreligieux
01:16:58quel poulat
01:17:00diplomatique il a
01:17:02aujourd'hui le Saint-Père ?
01:17:04Pour la guerre Russie-Ukraine, il fait beaucoup de médiations
01:17:06sous le radar
01:17:08donc il a réussi à
01:17:10favoriser des échanges
01:17:12de prisonniers, donc déjà il a ça
01:17:14dans l'affaire du Timor
01:17:16le Vatican a joué
01:17:18un très grand rôle et ils ont réussi
01:17:20quand même à parler
01:17:22à l'Indonésie qui était quand même dans
01:17:24une espèce de posture coloniale
01:17:26au Timor, après les Portugais c'était eux
01:17:28et
01:17:30sinon, bon à Singapour
01:17:32il n'en a pas spécialement mais ce sont des
01:17:34pays où on aime l'ordre
01:17:36on aime le sacré
01:17:38et donc le seul fait qu'il soit là, c'est très valorisant
01:17:40pour eux, c'est pas du tout
01:17:42une visite à la marge
01:17:44d'un excentrique, c'est tout à fait le contraire
01:17:46c'est quelqu'un de très important
01:17:48qui vient les voir
01:17:50et vous n'aurez pas cet effet avec l'archevêque
01:17:52de Cantorberry ou un révérend
01:17:54américain
01:17:56le pape c'est le seul leader mondial
01:17:58religieux qui soit universellement
01:18:00reconnu, donc c'est pas mal quand il vient
01:18:02là-bas, et puis il montre que l'église
01:18:04n'est pas une
01:18:06opération coloniale
01:18:08dans tous ces pays, donc
01:18:10c'est très bien
01:18:12je mets de l'huile dans les rouages
01:18:14c'est intéressant ce que vous
01:18:16disiez, on va peut-être s'y attarder
01:18:18quelques instants avec vous si vous le voulez bien
01:18:20c'est la question de la démographie
01:18:22chère au pape François, en tout cas depuis
01:18:24son élection en 2013, il a évoqué
01:18:26à plusieurs reprises, je le cite, l'hiver démographique
01:18:28il encourage à avoir des
01:18:30enfants, il y a eu cette phrase
01:18:32donc à
01:18:34Carta pendant cette tournée
01:18:36sur la démographie
01:18:38alors il a regretté sur le ton de la plaisanterie que
01:18:40les habitants de certains pays, bien
01:18:42évidemment on peut imaginer qu'ils le
01:18:44visent les pays occidentaux, préfèrent avoir un
01:18:46chat ou un chien de compagnie plutôt que des
01:18:48enfants. Dans votre pays les gens font
01:18:503, 4 ou 5 enfants, c'est un exemple pour
01:18:52chaque pays, alors que certains préfèrent n'avoir qu'un
01:18:54chat ou un petit chien, cela ne peut
01:18:56pas bien se passer, voilà ce qu'il a déclaré
01:18:58durant son discours au palais
01:19:00présidentiel Anne Coffinier, c'est vrai que
01:19:02c'est une question importante, notamment aujourd'hui
01:19:04dans l'occident, que le pape soulève
01:19:06depuis plusieurs années maintenant
01:19:08Oui, moi ce que je vois surtout dans cette
01:19:10visite c'est qu'il va voir le
01:19:12plus gros pays musulman du monde
01:19:14et qu'est-ce qu'il dit, il dit deux choses
01:19:16il dit, il ne faut pas instrumentaliser les
01:19:18religions pour faire des conflits
01:19:20et évidemment
01:19:22on est dans un contexte
01:19:24où on a quand même le conflit
01:19:26israélo-palestinien en arrière fond
01:19:28c'est aussi
01:19:30un pays, Jakarta, où
01:19:32il y a assez longtemps il y avait eu des massacres épouvantables
01:19:34contre la minorité chinoise de Singapour
01:19:36qui était installée et qui tenait le
01:19:38haut du pavé économique du pays
01:19:40et donc qu'est-ce qu'il dit
01:19:42il dit
01:19:44je ne suis pas là pour
01:19:46promouvoir de manière prosélite le catholicisme
01:19:48qui en représente que 3%
01:19:50en Indonésie, je ne suis pas là
01:19:52pour ça, je suis là pour vous dire stop
01:19:54à l'instrumentalisation des religions
01:19:56construisons la paix, donc un discours de paix
01:19:58et il associe ça, certes
01:20:00à des considérations sur la démographie, mais en Indonésie
01:20:02ce n'est pas trop leur problème, c'est plutôt celui de l'Europe
01:20:04il visait aussi l'Europe
01:20:06et les pays occidentaux
01:20:08mais je crois qu'il associe surtout ça
01:20:10à un discours sur l'écologie
01:20:12un discours sur le réchauffement climatique
01:20:14un discours sur les enjeux environnementaux
01:20:16et là il est dans la continuité
01:20:18de Laudato Si
01:20:20et puis l'ancien clip de 2023
01:20:22sur la même thématique
01:20:24et c'est là qu'il essaie d'avoir un discours
01:20:26mondial et très social
01:20:28puisque certains veulent
01:20:30faire poser essentiellement
01:20:32l'essentiel de l'effort sur les pays les plus pauvres
01:20:34lui il a un discours à la fois
01:20:36fraternel, pacifique
01:20:38et mondial à partir des considérations
01:20:40de fond que sont la démocratie
01:20:42et l'environnement, de ce point de vue là
01:20:44c'est un pape assez original
01:20:46et puis avec
01:20:48une tournée assez longue finalement
01:20:50Jonathan Sissou
01:20:52du 2 au 13 finalement
01:20:54plusieurs jours à Timor
01:20:56incroyable
01:20:58on verra l'accueil qu'il recevra
01:21:00ce sera comme un dieu vivant je disais
01:21:02et juste un petit code ici
01:21:04ce que vous avez très justement expliqué
01:21:06mais la démographie qui s'effondre
01:21:08c'est la Chine, c'est la Corée du Sud, c'est le Japon aussi
01:21:10Ah c'est intéressant effectivement
01:21:12il ne faut pas oublier ça
01:21:14La dénatalité effectivement
01:21:16est ce qui frappe les grandes puissances
01:21:18aujourd'hui occidentales
01:21:20et asiatiques, c'est quelque chose
01:21:22à laquelle beaucoup
01:21:24d'observateurs n'étaient absolument pas
01:21:26préparés, souvenez-vous il y a encore
01:21:2820 ans on nous disait que le risque pour la planète
01:21:30était la surpopulation planétaire
01:21:32et on assiste à quoi ? On assiste à une dénatalité mondiale
01:21:34dans les pays développés en tout cas
01:21:36ensuite
01:21:38cette tournée
01:21:40du pape est sûrement
01:21:42la bienvenue dans cette région du monde
01:21:44qui est particulièrement méconnue des européens
01:21:46et en particulier des français
01:21:48C'est pour ça que c'est intéressant aussi de se décentrer
01:21:50Exactement, mais c'est passionnant d'observer
01:21:52C'est passionnant d'observer
01:21:54et Harold a parfaitement raison, ce qui se passe
01:21:56en Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis des années
01:21:58est épouvantable, la situation
01:22:00de ce petit pays est totalement ignorée ici
01:22:02mais quand on s'y intéresse un petit peu
01:22:04je vous assure que c'est effrayant
01:22:06ce qui se passe là-bas
01:22:08Harold disait qu'effectivement à juste titre
01:22:10le pape se doit d'être partout
01:22:12sur la planète mais je remarque
01:22:14celui-ci en particulier choisit sa planète
01:22:16parce que souvenez-vous
01:22:18quand il est venu à Marseille, il a dit qu'il ne venait pas en France
01:22:20il venait à Marseille
01:22:22il ne s'est jamais rendu à la cathédrale de Strasbourg
01:22:24alors que tous les papes qui faisaient un discours au parlement européen
01:22:26se sont toujours rendus à la cathédrale de Strasbourg
01:22:28par exemple, il n'a récemment encore
01:22:30après l'incendie de l'église de Saint-Omer
01:22:32il n'y a pas eu un communiqué pour condamner cet acte
01:22:34alors qu'en France il y a quotidiennement
01:22:36plusieurs actes de dégradation
01:22:38dans des lieux de culte catholique
01:22:40il n'en dit rien
01:22:42c'est très bien qu'il aille nous parler
01:22:44de paix entre chrétiens et musulmans
01:22:46notamment en Papouasie
01:22:48mais c'est vrai que son détachement
01:22:50vis-à-vis des pays européens en particulier
01:22:52et du monde occidental en général
01:22:54mais européen en particulier
01:22:56est assez flagrant
01:22:58Merci beaucoup Harold Imane
01:23:00c'était intéressant, passionnant même
01:23:02de revenir sur ce voyage du pape François
01:23:04cette visite que nous allons
01:23:06continuer de suivre
01:23:08sur ces news
01:23:10autre visite, ça n'a absolument rien à voir
01:23:12mais là ça nous concerne tous aussi
01:23:14Michel Barnier, notre premier ministre
01:23:16nouveau premier ministre
01:23:18qui fait son premier déplacement cet après-midi
01:23:20vous voyez ces images en direct
01:23:22à l'hôpital Necker
01:23:24c'est donc le secteur hospitalier
01:23:26qu'il a choisi
01:23:28de visiter
01:23:30pour son premier déplacement
01:23:32on va y revenir dans un instant
01:23:34nous serons notamment avec un médecin urgentiste
01:23:36qui nous dira les attentes très concrètes
01:23:38aujourd'hui de l'hôpital
01:23:40et puis on pourra s'intéresser aussi à cette méthode Barnier
01:23:42puisque Mahdi Sedi
01:23:44c'est vrai que ce premier déplacement il dit des choses
01:23:46de la personnalité de ce ministre
01:23:48je vous interrogerai dans un instant
01:23:50à tout de suite sur ces news, très courte pause
01:23:56Et de retour sur le plateau de 180 minutes
01:23:58info, bienvenue si vous nous rejoignez
01:24:00pour vous accompagner encore jusqu'à 17h
01:24:02Anne Coffinier, Mahdi Sedi
01:24:04et Jonathan Cixous, dans un instant
01:24:06nous allons revenir sur ce premier déplacement
01:24:08de Michel Barnier
01:24:10à l'hôpital Necker à Paris
01:24:12chez mes avants, Isabelle Piboulot est également avec nous
01:24:14le journal avec vous ma chère Isabelle
01:24:16Pour son premier déplacement
01:24:18en tant que premier ministre
01:24:20Michel Barnier a le mérite d'être clair
01:24:22dans le domaine de la santé, on ne va pas faire des miracles
01:24:24a-t-il dit cet après-midi
01:24:26à l'hôpital Necker à Paris
01:24:28le chef du futur gouvernement a participé
01:24:30à une table ronde avec le personnel soignant
01:24:32Michel Barnier
01:24:34qui a déjà nommé son directeur de cabinet
01:24:36Jérôme Fournel
01:24:38La session du gouvernement se fait attendre
01:24:40plus tôt dans la journée
01:24:42le premier ministre a donc poursuivi ses consultations
01:24:44où il a déjeuné avec la présidente de l'Assemblée nationale
01:24:46Yael Brune-Pivet
01:24:48après une rencontre avec sa prédécesseure
01:24:50Elisabeth Borne
01:24:52Une entrée en matière sous le feu des critiques
01:24:54puisque les Français se mobilisent
01:24:56aujourd'hui contre la nomination
01:24:58de Michel Barnier
01:25:00à Paris un cortège se dirige en ce moment
01:25:02vers Nation après avoir quitté la place
01:25:04de la Bastille
01:25:06Il y a aussi eu lieu à Nantes
01:25:08ou encore à Lille des mobilisations
01:25:10à l'appel de la France Insoumise
01:25:12qui dénoncent un coup de force d'Emmanuel Macron
01:25:16Dans le reste de l'actualité
01:25:18ce drame dans la commune de Mormans
01:25:20en Seine-et-Marne
01:25:22un homme a tué à coup de couteau sa compagne
01:25:24et ses deux enfants âgés de 22 mois et 5 ans
01:25:26présentant des antécédents psychiatriques
01:25:28il a été interpellé aux alentours
01:25:30de 6h30 ce matin
01:25:32par un policier
01:25:34deux piétons ont été légèrement blessés
01:25:36l'homme a alors avoué
01:25:38avoir tué sa famille
01:25:40une enquête est en cours
01:25:42Dans le reste de l'actualité
01:25:44ils sont nombreux pratiques
01:25:46mais parfois frauduleux
01:25:48les faux taxis sont traqués
01:25:50en Ile-de-France par des unités
01:25:52de contrôle des transports
01:25:54encore plus avec les Jeux Olympiques
01:25:56puisque les touristes se font avoir
01:25:58reportages de Jean-Laurent Constantini
01:26:00et Adrien Spiteri
01:26:05Patrice est le capitaine
01:26:07d'une unité spécialisée
01:26:09l'une de ses missions
01:26:11traquer les taxis clandestins
01:26:13ce jour-là
01:26:15direction l'aéroport d'Orly
01:26:17l'un des terrains de jeu favoris de ces usurpateurs
01:26:19en particulier depuis le début
01:26:21des épreuves olympiques
01:26:23sur place, un véhicule attire rapidement
01:26:25l'attention des policiers
01:26:27il décide d'intervenir
01:26:29il se rend compte
01:26:31que l'homme avait déjà été interpellé
01:26:33pendant la journée pour des faits similaires
01:26:35il va être fouillé puis interpellé
01:26:39vous mettez en danger la sécurité des gens ?
01:26:41oui
01:26:43ce monsieur n'est pas un professionnel
01:26:45du transport de personnes
01:26:47ni VTC, ni taxi
01:26:49il ne dispose d'aucun document réglementaire
01:26:51pour effectuer ce genre de transport
01:26:53à l'intérieur de la voiture
01:26:55se trouvaient plusieurs passagers
01:26:57ils n'y ont vu que du feu
01:26:59ce véhicule en mauvais état
01:27:01par le capitaine au commissariat
01:27:03le suspect va être placé en garde à vue
01:27:05vous pouvez penser que
01:27:07on va faire le faux taxi
01:27:09mais non, on peut aller en prison pour ça
01:27:11l'homme risque jusqu'à un an de prison
01:27:13et 15 000 euros d'amende
01:27:15pour éviter ce type d'arnaque
01:27:17plusieurs astuces existent
01:27:19notamment vérifier la balise taxi en haut du toit
01:27:21et le compteur à l'intérieur du véhicule
01:27:25on poursuit avec cette polémique
01:27:27concernant Notre-Dame de Paris
01:27:29le président de la République souhaite remplacer
01:27:31les vitraux historiques de la cathédrale
01:27:33par des vitraux contemporains
01:27:35un changement qui embrase
01:27:37le milieu de l'architecture et du patrimoine
01:27:39alors que la réouverture de l'édifice
01:27:41est prévue le 8 décembre prochain
01:27:43explication de Sarah Varney
01:27:45c'est une modification
01:27:47de la cathédrale de Notre-Dame
01:27:49qui ne passe pas
01:27:51dans le cadre de la restauration du monument
01:27:53Emmanuel Macron souhaite remplacer les vitraux de Violet-le-Duc
01:27:55par des vitraux contemporains
01:27:57malgré l'avis défavorable
01:27:59de la commission nationale du patrimoine et de l'architecture
01:28:01ce mercredi
01:28:03le ministère de la culture a même publié
01:28:05dans un communiqué la liste des 8 finalistes retenus
01:28:07ce qui relance la polémique
01:28:09quand il y a un geste
01:28:11de modernité
01:28:13ça suscite un petit peu de réaction
01:28:15ça a été la volonté de l'église
01:28:17et de Mgr Ulrich
01:28:19qui l'ont demandé au président de la République
01:28:21sur la commission
01:28:23ça n'est pas une commission qui a statué sur le fond
01:28:25et sur la création d'elle-même
01:28:27ça a été sur le principe
01:28:29ça n'a pas été une décision à l'unanimité
01:28:31puisque certains membres se sont abstenus
01:28:33Les milieux du patrimoine et de l'architecture
01:28:35sont vent debout contre cette proposition
01:28:37une pétition a même été lancée
01:28:39ces vitraux n'ont pourtant subi aucun dommage
01:28:41durant l'incendie et sont par ailleurs
01:28:43des oeuvres protégées
01:28:45Depuis le début de la restauration
01:28:47la cathédrale a été restaurée dans l'état Violet-le-Duc
01:28:49qui est un classé monument historique je le rappelle
01:28:51on s'est battu pour que la flèche
01:28:53soit refaite n'importe comment
01:28:55et donc elle a été refaite à l'identique
01:28:57la cathédrale a été restaurée à l'identique
01:28:59ce qui correspond aux engagements de la France
01:29:01par la Charte de Venise
01:29:03ce qu'on demande maintenant
01:29:05c'est qu'on ne dépense pas beaucoup d'argent
01:29:07pour remplacer des vitraux qui existent
01:29:09qui sont en bon état et qui vont parfaitement dans ce lieu
01:29:11Les projets seront rendus en novembre
01:29:13et le lauréat choisi par l'archevêque de Paris
01:29:15et le président de la République
01:29:17pourra être annoncé au moment de la réouverture
01:29:19de Notre-Dame de Paris le 8 décembre prochain
01:29:21Et puis avis aux fans du 7e art
01:29:23le festival du cinéma américain de Deauville
01:29:25a ouvert ses portes hier soir
01:29:27en présence notamment de l'acteur américain
01:29:29Michael Douglas
01:29:31à qui un prix d'honneur a été remis
01:29:33pour l'ensemble de sa carrière
01:29:3514 films sont en compétition
01:29:37pour cette 50e édition
01:29:39le jury est présidé cette année
01:29:41par l'acteur Benoit Magimel
01:29:43Merci beaucoup
01:29:45ma chère Isabelle
01:29:47on vous retrouve à 17h
01:29:49à 16h30
01:29:51pour un nouveau point sur l'actualité
01:29:53vous le disiez à la une cet après-midi
01:29:55le premier déplacement de Michel Barnier
01:29:57à l'hôpital Necker à Paris
01:29:59on a pu voir des images en direct sur notre antenne
01:30:01Michel Barnier au chevet
01:30:03d'un hôpital malade
01:30:05il a pris la parole
01:30:07il s'est échangé notamment avec les soignants
01:30:09on ne va pas faire de miracles
01:30:11leur a-t-il dit
01:30:13je vous propose d'accueillir Jean-François Sibien
01:30:15médecin urgentiste, président intersyndical
01:30:17praticien hôpital
01:30:19merci beaucoup docteur
01:30:21d'avoir accepté notre invitation
01:30:23on va écouter
01:30:25Michel Barnier
01:30:27et puis on vous écoutera ensuite
01:30:29je vais être très attentif
01:30:31à la dépasse publique
01:30:33dans les émissions par
01:30:35nos antennes
01:30:39je vais gérer correctement
01:30:41je pense qu'il y a des progrès à faire
01:30:43mais
01:30:45le nouveau gouvernement qui va être formé
01:30:47les jours qui viennent
01:30:49avec le souci de l'améliorer
01:30:51dans l'action sociale
01:30:53et le fonctionnement des hôpitaux
01:30:55ce qui m'intéresse moi
01:30:57c'est le travail quotidien
01:30:59en dehors des grands événements tragiques
01:31:01positifs
01:31:03le travail quotidien des agents
01:31:05de la santé publique
01:31:07je serai très attentif avec mon équipe
01:31:09et l'équipe du gouvernement
01:31:11on ne va pas faire des miracles
01:31:13le souci d'améliorer l'accès aux soins
01:31:15il faut être très attentif
01:31:17à la dépense publique
01:31:19voilà ce qu'on peut retenir de cet échange
01:31:21de Michel Barnier
01:31:23le docteur Jean-François Sibien
01:31:25est avec nous peut-être pour commencer
01:31:27la première attention du nouveau Premier Ministre
01:31:29c'est l'hôpital
01:31:31comment votre profession reçoit ce premier message
01:31:33si je puis dire
01:31:35le message nous le recevons
01:31:37certes nous faisons partie
01:31:39des services publics
01:31:41je vous rappelle nous sommes le week-end
01:31:43donc les écoles, les tribunaux
01:31:45sont fermés
01:31:47le Premier Ministre avait quelques choix
01:31:49entre les forces de l'ordre et l'hôpital
01:31:51il a choisi l'hôpital
01:31:53donc on tacte, nous sommes heureux
01:31:55de voir que sa première visite
01:31:57s'est réalisée au niveau de l'hôpital
01:31:59mais tous les services publics sont en grande difficulté
01:32:01et il parle de la dépense publique
01:32:03on l'entend
01:32:05faiblement lorsqu'il s'exprime
01:32:07effectivement les services publics
01:32:09c'est de la dépense publique
01:32:11mais c'est aussi une dynamique
01:32:13et on le prouve que ce soit au niveau des forces de l'ordre
01:32:15pour la sécurité
01:32:17au niveau des services de justice
01:32:19au niveau de l'éducation
01:32:21et pour ce qui me concerne au niveau du soin
01:32:23que ce soit dans le médico-social
01:32:25à la ville ou à l'hôpital
01:32:27nous sommes les acteurs
01:32:29du vivre ensemble dans ce pays
01:32:31du vivre ensemble en bonne santé
01:32:33et nous allons continuer
01:32:35à oeuvrer dans ce sens-là pour les hospitaliers
01:32:37Alors si vous aviez Michel Barnier
01:32:39en face de vous
01:32:41je vous pose la question
01:32:43qu'est-ce que vous lui diriez en premier
01:32:45et quelle est l'urgence pour l'hôpital aujourd'hui selon vous ?
01:32:49L'ondame hospitalier
01:32:51il parle de dépenses publiques
01:32:53mais un exemple, l'ondame hospitalier
01:32:55il manque 15 milliards par an dans le budget de l'hôpital public
01:32:57cumulé sur les 10 dernières années
01:32:59on est à plus de 250 milliards
01:33:01de retard d'investissement
01:33:03donc après les choses sont simples
01:33:05pour les directeurs qui ont
01:33:07une injonction de tenir
01:33:09les budgets quand votre budget est insuffisamment doté
01:33:11qu'est-ce que vous faites ?
01:33:13puisque la première dépense c'est le personnel
01:33:15vous restreignez
01:33:17les recrutements
01:33:19après on va vous expliquer qu'on manque de médecins
01:33:21qu'on manque de soignants
01:33:23ça c'est une politique
01:33:25en termes d'organisation
01:33:27également à redynamiser
01:33:29à relancer donc il faut
01:33:31que l'ondame hospitalier
01:33:33soit plus un objectif contraint
01:33:35mais que là aussi pour qu'on puisse
01:33:37remplir nos missions de soins
01:33:39on nous donne les justes moyens
01:33:41et qu'on arrête d'avoir des patients sur des brancards
01:33:43des patients qui passent
01:33:45du temps sur des brancards
01:33:47vous avez vu les différentes études
01:33:49avec l'augmentation conséquente de la mortalité
01:33:51pour juste une nuit sur un patient
01:33:53pour un patient qui passe une nuit sur un brancard
01:33:55on a des patients qui ont passé plus de 7 jours
01:33:57sur des brancards, vous avez vu les murs de la honte
01:33:59au niveau de l'hôpital de Brest
01:34:01et d'autres structures de soins
01:34:03donc il faut qu'on nous donne juste les moyens
01:34:05de pouvoir faire notre travail
01:34:07en assurant la qualité
01:34:09et la sécurité des soins pour nos concitoyens
01:34:11et après il y a tout un tas
01:34:13de mesures à faire mais jusqu'à présent
01:34:15le Ségur ce sont des mesures de rattrapage
01:34:17on a travaillé aussi
01:34:19sur la pénibilité du travail de nuit
01:34:21Monsieur Barnier a dit
01:34:23qu'il allait peut-être réouvrir le dossier des retraites
01:34:25mais il va falloir que là aussi
01:34:27la pénibilité de la nuit pour les soignants
01:34:29les praticiens soient
01:34:31prises en compte à sa juste valeur
01:34:33entre autres choses et je rappellerai
01:34:35à Monsieur Barnier que dans
01:34:37la loi de financement de 2023
01:34:39un élément fort
01:34:41sur cette pénibilité
01:34:43c'est la prise en compte des astreintes
01:34:45on devait avoir des éléments au 1er janvier
01:34:472024 puis au 1er juillet 2024
01:34:49nous n'avons à date
01:34:51aucun élément sur la majoration
01:34:53des astreintes et les astreintes
01:34:55c'est une pénibilité masquée et cachée
01:34:57mais c'est un peu long
01:34:59à expliquer à vos auditeurs mais
01:35:01on reviendra si besoin vous expliquer
01:35:03tout cela. Un autre point, la retraite des
01:35:05hôpitaux ou universitaires
01:35:07il faut qu'on explique à nos concitoyens
01:35:09que l'université
01:35:11c'est la recherche, c'est l'enseignement
01:35:13c'est le pilier
01:35:15de l'avenir en termes
01:35:17de qualité et de sécurité
01:35:19pour les années à venir avec les patients
01:35:21les plus lourds qui sont pris en charge
01:35:23dans les CHU, il faut juste indiquer
01:35:25que depuis 1958
01:35:27nos collègues hospitaliers ou universitaires
01:35:29n'avaient pas les mêmes droits que les
01:35:31autres citoyens, un correctif a été
01:35:33fait mais ce correctif n'est qu'un rattrapage
01:35:35il est insuffisant et on espère que
01:35:37M. Barnier nous recevra, qu'on pourra lui expliquer
01:35:39cela. Merci beaucoup
01:35:41docteur Jean-François, si bien de l'avoir accepté
01:35:43notre invitation sur ces news cet après-midi
01:35:45je le rappelle vous êtes médecin urgentiste et
01:35:47président intersyndical Action Praticien
01:35:49Hôpital. Anne Coffini, à propos
01:35:51de cette visite de Michel Barnier, hors
01:35:53scène, on le dit à nos téléspectateurs, vous avez souligné
01:35:55une question qui finalement est fondamentale
01:35:57et qu'on aborde assez peu, c'est celle de la
01:35:59demande et de l'offre au niveau du secteur
01:36:01de la santé. Oui, parce
01:36:03qu'on a un problème, on n'a plus d'argent
01:36:05et on voit bien qu'il faudrait mettre plus
01:36:07d'argent pour que l'hôpital marche mieux
01:36:09mais c'est un moment où on n'a plus d'argent, donc
01:36:11on ne peut pas vraiment l'inventer, il faut essayer de
01:36:13voir ce qu'on peut faire pour qu'il y ait moins
01:36:15de gens qui viennent à l'hôpital. Or aujourd'hui
01:36:17on voit que parmi les gens qui viennent à l'hôpital
01:36:19il y en a beaucoup qui viennent à l'hôpital parce
01:36:21qu'ils n'ont pas pu se tourner vers la médecine libérale
01:36:23par exemple, ils n'ont plus de médecin référent
01:36:25ou ils ne sont pas arrivés à avoir un médecin référent
01:36:27c'est très fréquent, moi j'habite
01:36:29dans le 78, dans les Yvelines
01:36:31c'est très très compliqué d'avoir des médecins
01:36:33référents disponibles et donc quand
01:36:35il se passe quelque chose, vous allez
01:36:37aux urgences et donc comme les urgences
01:36:39sont embouteillées de gens qui sont là et qui ne devraient
01:36:41pas y être, forcément
01:36:43ça perturbe tout le système.
01:36:45Après, pour les
01:36:47primaires
01:36:49LR
01:36:51il se trouve que Michel Barnier avait
01:36:53présenté un certain nombre d'idées
01:36:55et il avait mis en avant
01:36:57une question qu'on pourrait peut-être interroger aujourd'hui
01:36:59qui était de savoir s'il fallait maintenir
01:37:01l'aide médicale d'état. C'est certain que ça
01:37:03fait pas du tout le même rapport à l'hôpital
01:37:05selon qu'il y a une prise en charge
01:37:07intégrale ou pas pour toute une partie de la population
01:37:09éligible à l'aide médicale
01:37:11d'état. C'est une question qu'il faut poser.
01:37:13Effectivement, et des questions
01:37:15qui seront posées très certainement
01:37:17dans les jours qui viennent. Effectivement, aujourd'hui
01:37:19beaucoup de téléspectateurs qui nous regardent
01:37:21doivent le vivre. On n'a plus de médecins
01:37:23référents. C'est-à-dire que lorsque vous avez
01:37:25des documents administratifs
01:37:27médecins référents, pour beaucoup de
01:37:29Français, il n'y en a plus. C'est donc aussi
01:37:31la question de la demande qui explose
01:37:33aujourd'hui. Beaucoup, beaucoup de Français
01:37:35se tournent vers l'hôpital public
01:37:37puisqu'ils n'ont pas d'autre choix au fond
01:37:39aujourd'hui et c'est peut-être ce constat
01:37:41qu'il faut prendre en compte.
01:37:43Oui, absolument. Le chantier est vaste
01:37:45comme ça a été dit ici.
01:37:47Il y a un vrai problème, effectivement.
01:37:49Il y a beaucoup de gens qui n'ont plus de médecin de famille
01:37:51qui n'ont plus de référent.
01:37:53Donc, même pour un petit souci qu'on
01:37:55pourrait régler en allant voir son médecin assez rapidement
01:37:57en passant un quart d'heure, ils sont
01:37:59contraints, malheureusement, de se rendre
01:38:01aux urgences. Et évidemment, ça ne facilite
01:38:03pas le problème des engorgements
01:38:05qu'on a dans les urgences.
01:38:07On a vu récemment qu'il y avait même des décès.
01:38:09Des gens avaient passé des nuits
01:38:11sur des brancards. Mais malheureusement
01:38:13il y a des gens qui n'ont pas d'autre solution.
01:38:15Donc, il faudrait peut-être réfléchir à comment
01:38:17on fait pour répondre à la désertification médicale.
01:38:19Comment on fait pour faire
01:38:21revenir des services
01:38:23publics de santé de proximité.
01:38:25Ça aussi, c'est une vraie réalité.
01:38:27Si on arrive à trouver
01:38:29ces solutions-là, peut-être qu'on pourrait
01:38:31quelque part essayer à désengorger
01:38:33les hôpitaux. Mais effectivement, tant que
01:38:35les gens n'ont pas
01:38:37en face de leurs problèmes
01:38:39une solution de proximité, malheureusement,
01:38:41la seule chose qu'ils ont, c'est d'aller se rendre
01:38:43aux urgences. On l'a compris, il y a un véritable
01:38:45défi de réorganisation. Pas
01:38:47simplement de budget, Jonathan Cixous.
01:38:49Et peut-être aussi, une question
01:38:51de responsabiliser
01:38:53les patients. Peut-être,
01:38:55on l'a beaucoup évoqué par le passé,
01:38:57alors ça c'est compliqué, mais peut-être ne pas se
01:38:59diriger vers les urgences,
01:39:01lutter contre la bobologie. Et puis,
01:39:03cette question de l'AME aussi, qui devra
01:39:05se poser très certainement. La question de l'AME
01:39:07doit être
01:39:09mise sur la table de façon sérieuse.
01:39:11Ça n'est malheureusement pas
01:39:13cette question-là qui pourra résoudre
01:39:15les problèmes
01:39:17abyssaux de l'hôpital,
01:39:19comme l'on disait tout à l'heure.
01:39:21Effectivement, il y a plusieurs
01:39:23objectifs qui sont
01:39:25posés par Michel Barnier. C'est tout
01:39:27à son honneur, déjà, de vouloir tenir les dépenses
01:39:29publiques. Il est, pour le moment,
01:39:31je dis bien pour le moment,
01:39:33le seul qui ne nous annonce pas qu'il va
01:39:35raser gratis et qu'il va encore rajouter
01:39:37des services publics, qu'il va embaucher des fonctionnaires,
01:39:39etc. — C'est ce que vous entendez quand il dit
01:39:41« je ne vous prenais pas de miracle » ? — Exactement. Dans ce domaine-là
01:39:43comme dans d'autres, puisqu'il nous a fait
01:39:45comprendre, depuis sa nomination,
01:39:47qu'il était très préoccupé,
01:39:49et je le crois sincère, sur la dette
01:39:51de 3 000 milliards et quelques
01:39:53de la France, et qu'on ne peut pas continuer comme ça.
01:39:55On disait tout à l'heure,
01:39:57chiffre à l'appui, que l'Allemagne
01:39:59dépensait autant d'argent que la France
01:40:01pour son système de santé,
01:40:03et que son système de santé marchait beaucoup mieux.
01:40:05— Avec des infirmiers et des infirmières
01:40:07mieux payées, d'ailleurs. — Avec des personnels
01:40:09en plus mieux payés.
01:40:11La question serait peut-être
01:40:13« tout simplement » d'organisation,
01:40:15voire de doctrine
01:40:17de travail en la matière.
01:40:19Que Michel Barnier
01:40:21dise qu'il ne promet pas de miracle,
01:40:23donc il n'y aura pas d'augmentation de budget,
01:40:25soit, pourquoi pas, très bien,
01:40:27mais alors réorganisons tout, et ayons le courage
01:40:29de réorganiser. Quand je dis « le courage »,
01:40:31ça veut dire quoi ? Ça veut dire peut-être pointer
01:40:33les défaillances de certains directeurs de services,
01:40:35certains directeurs d'hôpitaux
01:40:37qui travaillent comme ils le peuvent,
01:40:39bien souvent, mais qui peuvent aussi,
01:40:41reconnaissons-le, avoir eux-mêmes
01:40:43une mauvaise gestion de leur
01:40:45hôpital. Donc ça, c'est peut-être
01:40:47sous cet angle-là qu'on peut aussi
01:40:49entendre les propos
01:40:51du Premier ministre tout à l'heure.
01:40:53Je ne vais pas faire de miracle, mais avec ce qu'on a,
01:40:55on peut peut-être faire mieux déjà. — Alors le Premier ministre
01:40:57qui va s'exprimer dans quelques minutes,
01:40:59qui doit s'exprimer aux alentours de 17h,
01:41:01une prise de parole que vous suivrez
01:41:03bien évidemment en direct sur
01:41:05CNews. Nous allons reparler
01:41:07de l'hôpital, des mesures à prendre
01:41:09pour sauver l'hôpital. Il y a peut-être des
01:41:11comparaisons à faire également avec
01:41:13le secteur de l'éducation.
01:41:15Alors Michel Barnier,
01:41:17il a promis des changements,
01:41:19il a promis des ruptures,
01:41:21et il a également dit « l'école
01:41:23restera la priorité ».
01:41:25Alors la rentrée, elle s'est faite
01:41:27une nouvelle fois sous le signe de l'incertitude.
01:41:29On va peut-être pouvoir
01:41:31donner ces chiffres du syndicat SNES-FSU
01:41:33auprès de 893 établissements.
01:41:35Eh bien, il manque au moins
01:41:37un professeur dans 56% des collèges
01:41:39des lycées français. On va écouter
01:41:41Maxime Repère, vice-président
01:41:43du SNALC, et puis on en parlera avec vous
01:41:45Anne Coffinier, puisque vous êtes présidente
01:41:47de l'association Créer son école,
01:41:49le secteur de l'éducation que vous connaissez par cœur.
01:41:51On écoute Maxime Repère.
01:41:53— On a une ministre démissionnaire
01:41:55qui a tenu une conférence
01:41:57pour évoquer ce qui se passera en 2025
01:41:59alors que dans quelques jours, elle ne sera plus là.
01:42:01Voilà, donc,
01:42:03les déclarations n'engagent
01:42:05que ceux qui les font. En tout cas,
01:42:07la réalité, elle est vraiment
01:42:09toute autre, puisque
01:42:11le 100%, je suis
01:42:13désolé, non, il n'arrivera
01:42:15pas cette année, il n'est pas arrivé,
01:42:17il n'arrivera pas. — Alors, comme le
01:42:19manque de personnel dans les hôpitaux,
01:42:21eh bien, cela fait des années qu'on parle du manque
01:42:23de professeurs dans les classes. On peut
01:42:25se souvenir de cette promesse de Papendia,
01:42:27et alors ministre de l'Éducation nationale,
01:42:29c'était avant la rentrée 2022. Il avait
01:42:31promis un professeur devant chaque classe,
01:42:33forcée de constater que rien n'a changé.
01:42:35Anne Coffigny, pour quelles raisons
01:42:37rien ne bouge alors que cela
01:42:39fait des années que nous en parlons ?
01:42:41— Ça fait des années que les ministres
01:42:43successifs disent que l'éducation est la priorité,
01:42:45la mère des batailles, etc.
01:42:47Et en tout cas,
01:42:49tout ça, ce sont des mots. Je pense qu'il faut sortir
01:42:51d'une politique incantatoire, une politique des mots.
01:42:53C'est d'ailleurs ce que Michel Barnier a dit.
01:42:55Il a dit qu'il allait se concentrer sur les actes.
01:42:57Bon. Il faut lui laisser le bénéfice
01:42:59du doute. De toute manière,
01:43:01dans la situation budgétaire
01:43:03qui est celle que nous vivons aujourd'hui,
01:43:05il ne va pas être possible
01:43:07de faire des augmentations
01:43:09de SMIC, des augmentations
01:43:11de rémunération
01:43:13des professeurs, etc. Tout ça n'est pas
01:43:15envisageable dans le contexte budgétaire
01:43:17actuel. — Donc c'est impossible. Aujourd'hui,
01:43:19vous pouvez l'assurer,
01:43:21les professeurs ne seront pas augmentés.
01:43:23— Ça me paraît vraiment improbable.
01:43:25Maintenant, il y a des possibilités de réorganisation sérieuse.
01:43:27En France, nous avons
01:43:29quand même un nombre
01:43:31très important de personnels
01:43:33qui ne sont pas devant les classes.
01:43:35C'est un peu le même problème que dans l'hôpital.
01:43:37Donc ça, ça pose
01:43:39quand même un problème. Et puis,
01:43:41nous avons aussi une approche finalement
01:43:43très dogmatique, avec
01:43:45en théorie une priorité aux fonctionnaires
01:43:47titulaires, donc les fameux concours.
01:43:49Mais dans la pratique, il y a plein de postes qui ne sont pas
01:43:51pourvus. Et donc, qu'est-ce qu'on fait ?
01:43:53On prend des contrats actuels, qui souvent,
01:43:55dans certaines académies, comme
01:43:57celle de Créteil, par exemple, sont
01:43:59recrutés à un niveau
01:44:01très, très bas, puisqu'on les récupère même sur liste
01:44:03complémentaire. Donc en fait, on est
01:44:05dans une situation où on a un
01:44:07optimum qu'on met en avant, qui est celui de recruter
01:44:09des fonctionnaires titulaires, et puis on a une réalité
01:44:11qui est de prendre un peu n'importe qui.
01:44:13Alors moi, je crois qu'il faut aussi avoir le courage de
01:44:15dire, est-ce qu'on ne pourrait pas
01:44:17retourner vers des solutions beaucoup plus
01:44:19efficaces ? On sait quand même,
01:44:21ça fait grincer un certain nombre de dents, mais on sait quand même que
01:44:23le privé sait mieux s'organiser.
01:44:25Et pourtant, le privé qui est dans le viseur,
01:44:27notamment. Le privé qui est dans le viseur, peut-être,
01:44:29mais il sait mieux s'organiser, il a
01:44:31des coûts de production, si on peut dire, il a des
01:44:33coûts de service, il a une manière de rendre des services
01:44:35beaucoup plus efficaces.
01:44:37Donc, est-ce que ce n'est pas le moment
01:44:39de sortir des drames, des approches idéologiques
01:44:41et de dire, ok, on va fixer
01:44:43un cahier des charges, on va fixer
01:44:45des obligations sociales, des obligations
01:44:47pour éviter des logiques de tri,
01:44:49et on va faire confiance au privé
01:44:51avec une logique d'évaluation à la clé.
01:44:53Ça marche, on continue,
01:44:55ça ne marche pas, on sanctionne.
01:44:57Aujourd'hui, on a une idéologie du tout public
01:44:59avec, finalement, une approche
01:45:01de plus en plus coûteuse et de
01:45:03moins en moins égalitaire, puisque la France
01:45:05se distingue comme le pays le
01:45:07plus inégalitaire par son éducation,
01:45:09ce qui est quand même invraisemblable.
01:45:11Et donc, on a des mots, l'égalité,
01:45:13la République, l'éducation nationale,
01:45:15etc., et puis une réalité
01:45:17qui est un paysage extraordinairement segmenté,
01:45:19qui nourrit des inégalités sociales
01:45:21comme aucun autre pays,
01:45:23et qui est tellement coûteux que ce n'est pas soutenable.
01:45:25Tout ça avec des enfants
01:45:27qui peinent à lire et écrire,
01:45:29à un niveau d'analphabète impressionnant
01:45:31lorsqu'on fait les tests
01:45:33au moment de la journée de défense.
01:45:35Donc, on ne peut pas rester comme ça.
01:45:37Il n'y a pas de reconstruction possible de notre pays
01:45:39sans reprendre de manière
01:45:41beaucoup plus pragmatique,
01:45:43et donc remettre le pouvoir
01:45:45au niveau des établissements.
01:45:47Les établissements doivent pouvoir recruter leurs professeurs,
01:45:49ils doivent pouvoir être jugés sur leurs résultats,
01:45:51avoir plus de financements s'ils ont
01:45:53de bons résultats, c'est-à-dire s'ils font P1, progresser
01:45:55les élèves, et moins de financements
01:45:57si ça ne marche pas.
01:45:59C'est-à-dire un système d'augmentation, et pourquoi pas
01:46:01des salaires aussi des professeurs ?
01:46:03Pourquoi pas ? On peut faire très simple,
01:46:05on n'est pas obligé d'être dans une logique très
01:46:07libérale, mais il faut être dans une logique
01:46:09très pragmatique. Aujourd'hui,
01:46:11la rémunération des professeurs
01:46:13et les budgets de l'école
01:46:15sont intégralement déconnectés
01:46:17de la capacité à faire progresser les élèves.
01:46:19Ça, ce n'est pas possible.
01:46:21Ça ne peut pas marcher comme ça.
01:46:23Mais ça veut dire qu'il y a, Médicidi, on le constate,
01:46:25une réelle crise des vocations.
01:46:27Aujourd'hui, jadis,
01:46:29le professeur était vraiment une personnalité
01:46:31dans un village,
01:46:33dans les communes. Aujourd'hui,
01:46:35ce n'est plus le cas. Pourquoi est-ce que nous avons
01:46:37aujourd'hui en France tant de mal à
01:46:39recruter des enseignants ?
01:46:41Ce n'est pas étonnant. Je pense qu'il y a
01:46:43un souci d'efficacité, et puis
01:46:45il y a aussi la réalité du métier. Je pense qu'aujourd'hui,
01:46:47c'est très compliqué d'être prof. Aujourd'hui, ils sont
01:46:49mal payés, ils travaillent dans des conditions très difficiles.
01:46:51En fonction du département où vous êtes,
01:46:53vous vous faites
01:46:55insulter, vous vous faites casser la figure.
01:46:57Insulter, encore, ce n'est pas grave. Vous vous faites casser la figure.
01:46:59À l'époque, comme vous venez de le dire,
01:47:01le prof, c'était une figure respectable.
01:47:03Tout le monde connaissait le prof.
01:47:05L'école du prof avait une valeur. Aujourd'hui,
01:47:07vous réprimandez un gamin parce qu'il n'a pas fait ses devoirs.
01:47:09Le lendemain, le parent vient et vous dit
01:47:11c'est scandaleux, vous donnez trop de travail à mon enfant.
01:47:13Je pense qu'à un moment, il faut
01:47:15remettre l'école à sa place. Il faut redonner
01:47:17à l'école sa place. Il faut arrêter
01:47:19le dogmatisme. Il faut avoir
01:47:21une vraie vision de l'école. En fonction d'un département,
01:47:23ça a été dit ici très justement,
01:47:25l'école recrée les disparités
01:47:27sociales. L'école,
01:47:29quelque part, elle reproduit
01:47:31les inégalités sociales.
01:47:33Quand vous êtes élève
01:47:35dans le fin fond de la Seine-Saint-Denis,
01:47:37quand vous dépendez de Créteil,
01:47:39c'est même pas la peine. Vous voyez des gamins qui sont en 3ème,
01:47:41vous leur demandez de vous écrire 10 phrases en français.
01:47:43C'est une faute par mot.
01:47:45Ils n'ont pas de culture. Malheureusement,
01:47:47le niveau est très bas
01:47:49et les profs se retrouvent souvent très démunis dans les classes.
01:47:51La solution la plus simple, c'est
01:47:53d'aller au niveau du moins bon élève.
01:47:55Ceux qui sont bons, les pauvres,
01:47:57sont tirés vers le bas. Et ça, c'est scandaleux.
01:47:59Ça ne peut plus être possible dans notre pays.
01:48:01Véritable défi pour le futur gouvernement
01:48:03de Michel Barnier.
01:48:05Autre défi, la question de la sécurité.
01:48:07On va en parler dans un instant avec de plus en plus
01:48:09de femmes agressées aujourd'hui
01:48:11dans nos rues, dans nos parkings.
01:48:13Ça a été le cas à Paris
01:48:15cette nuit et à Nice également.
01:48:17Deux femmes agressées, l'une au couteau,
01:48:19l'autre au cutter.
01:48:21Qu'est-ce que cela révèle ? Nous en parlons dans un instant.
01:48:23Restez avec nous sur CNews.
01:48:25...
01:48:29Et de retour sur le plateau de 180 Minutes Infos.
01:48:31Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:48:33Anne Coffin et Maddy Sedi
01:48:35et Jonathan Cixous pour vous accompagner
01:48:37pour cette dernière demi-heure.
01:48:39Nous allons revenir dans un instant sur
01:48:41ces deux agressions. Deux agressions de femmes,
01:48:43l'une à Paris, l'une à Nice, au cutter
01:48:45et au couteau. Très inquiétant.
01:48:47Glaçante même ces agressions.
01:48:49Mais avant, on fait un point sur les dernières actualités.
01:48:51C'est avec vous Isabelle Piboulot.
01:48:53Monsieur le Premier ministre, face à la colère de la gauche
01:48:55à Paris, la manifestation se poursuit.
01:48:57Le cortège a quitté la place de la Bastille
01:48:59vers 14h30.
01:49:01Des rassemblements ont eu lieu également
01:49:03à Nantes ou encore à Lille à l'appel
01:49:05de la France Insoumise qui dénonce
01:49:07un coup de force d'Emmanuel Macron.
01:49:09L'abbé Pierre accusé par un total
01:49:11de 24 femmes d'avoir commis des violences
01:49:13sexuelles. 17 nouveaux témoignages
01:49:15ont été recueillis cette semaine
01:49:17après les premières révélations
01:49:19des agressions qui auraient été commises
01:49:21entre les années 50 et les années 2000
01:49:23en France, mais également aux Etats-Unis,
01:49:25au Maroc ou encore en Suisse.
01:49:27En soutien aux victimes,
01:49:29la fondation Abbé Pierre a fait part
01:49:31de sa décision de changer de nom.
01:49:33Enfin, le super typhon Yagi
01:49:35s'abat sur la côte nord du Vietnam
01:49:37où trois morts et une douzaine
01:49:39de disparus sont à désplorer.
01:49:41Des milliers d'arbres ont été déracinés,
01:49:43des toitures arrachées,
01:49:45quatre aéroports ont été fermés.
01:49:47Le typhon avait déjà fait au moins trois morts
01:49:49dans le sud de la Chine et une vingtaine
01:49:51aux Philippines.
01:49:53Merci ma chère Isabelle, on vous retrouve à 17h
01:49:55pour un nouveau point sur l'actualité.
01:49:57L'actualité vous le savez marquée aujourd'hui
01:49:59par ce premier déplacement de Michel Barnier
01:50:01à l'hôpital Necker de Paris.
01:50:03Le nouveau Premier ministre qui doit prendre
01:50:05la parole d'ici quelques minutes,
01:50:07ce sera bien évidemment à suivre en direct
01:50:09sur notre antenne.
01:50:11Mais avant cette autre actualité,
01:50:13puisque la vie suit tristement
01:50:15son cours, en tout cas ça pose la question
01:50:17de la sécurité, notamment celle des femmes
01:50:19dans notre pays. Exemple hier,
01:50:21cette femme agressée dans un parking
01:50:23situé dans le 17e arrondissement de Paris
01:50:25par un homme. Alors l'auteur des faits
01:50:27est en fuite. Le premier district
01:50:29de police judiciaire a été saisi.
01:50:31Le récit est signé Audrey Bertheau.
01:50:33C'est ici,
01:50:35dans ce parking du 17e arrondissement
01:50:37qu'un homme aurait
01:50:39violemment agressé une femme vendredi
01:50:41matin dans le but de lui voler sa voiture.
01:50:43La femme aurait reçu
01:50:45plusieurs coups de cutter au niveau de la gorge
01:50:47puis aurait été projetée sur la
01:50:49banquette arrière de son propre véhicule.
01:50:51Le suspect aurait alors
01:50:53pris la fuite avant de percuter
01:50:55un taxi et de se retrouver bloqué
01:50:57dans une impasse. C'est là
01:50:59que la victime a réussi à s'enfuir.
01:51:01Un choc pour les habitants du quartier.
01:51:03C'était très grave, c'est sûr, puisque
01:51:05les pompiers sont arrivés tout de suite.
01:51:07Les gens étaient là
01:51:09sur la route pour arrêter et ensuite
01:51:11toute la cavalerie
01:51:13de policiers est arrivée.
01:51:15J'ai entendu que ça criait. Je pensais qu'ils s'engueulaient
01:51:17pour des histoires de voitures.
01:51:19Ça criait plus fort.
01:51:21J'ai vu que le taxi
01:51:23courait après quelqu'un à pied.
01:51:25J'avançais avec mes enfants et le vélo et j'ai vu
01:51:27qu'elle était pleine de sang.
01:51:29Les secours et la police ont été dépêchés sur place.
01:51:31La victime a été prise en charge.
01:51:33Ses jours ne sont pas en danger.
01:51:35Un scénario improbable
01:51:37selon le maire du 17e.
01:51:39Une situation très violente
01:51:41avec un scénario un peu improbable.
01:51:43Ça s'apparente à une situation
01:51:45de carjacking,
01:51:47mais avec quelqu'un qui n'était pas visiblement
01:51:49très expérimenté, qui ne connaissait pas le quartier,
01:51:51qui n'était pas du quartier.
01:51:53Le suspect a pris la fuite à pied.
01:51:55Le 1er district de police judiciaire a été saisi de l'enquête.
01:51:57Et à cela s'ajoute
01:51:59une autre agression à Nice.
01:52:01Cette fois, une étudiante qui a été
01:52:03victime de plusieurs coups de couteau
01:52:05dans le nord de la ville.
01:52:07La victime, âgée de 23 ans,
01:52:09aurait été agressée par un inconnu
01:52:11alors qu'elle rentrait chez elle.
01:52:13Cela pose la sécurité
01:52:15dans nos rues, en France,
01:52:17notamment la sécurité des femmes.
01:52:19On va accueillir notre invité,
01:52:21M. Nquin.
01:52:23Alors attendez, je retrouve son nom.
01:52:25Laurent Nquin.
01:52:27Pardonnez-moi.
01:52:29Président de l'association
01:52:31Les 10 systèmes de défense.
01:52:33Merci monsieur d'être en liaison avec nous.
01:52:35Vous avez créé cette association
01:52:37justement pour aider les femmes
01:52:39à se sentir moins en insécurité
01:52:41dans les rues de notre pays.
01:52:43Peut-être premier constat,
01:52:45est-ce qu'effectivement ces derniers mois,
01:52:47ces dernières années, vous constatez
01:52:49une augmentation
01:52:51du nombre de femmes qui adhèrent
01:52:53à votre association ?
01:52:55Alors oui, bonjour. D'abord, on a vu
01:52:57une recrudescence de femmes qui s'engageaient
01:52:59sur nos stages.
01:53:01En fait, aujourd'hui,
01:53:03il est naturel et instinctif de s'adapter
01:53:05à la société dans laquelle on évolue.
01:53:07On vit dans une société
01:53:09de plus en plus violente
01:53:11et la femme moderne s'adapte.
01:53:13Et donc aujourd'hui, ce n'est pas quelque chose d'incongru
01:53:15d'apprendre à se défendre.
01:53:17Mais qu'est-ce que ces femmes vous racontent ?
01:53:19Pourquoi elles ont ce besoin aujourd'hui
01:53:21de venir vous voir pour se sentir
01:53:23plus sûr dans nos rues ?
01:53:25Alors, en fait,
01:53:27il y a des femmes qui viennent en prévention
01:53:29à cause du sentiment d'insécurité
01:53:31et il y a des femmes qui viennent suite à une agression,
01:53:33qui ont déjà été victimes d'une agression.
01:53:35En fait, ce qu'elles disent,
01:53:37c'est qu'elles ont un gros sentiment d'insécurité.
01:53:39Aujourd'hui,
01:53:41on peut voir, d'ailleurs,
01:53:43les chiffres du ministère de l'Intérieur qui sont parus
01:53:45au mois de janvier, le 31 janvier 2024,
01:53:47montrent cette recrudescence
01:53:49des agressions. Chaque jour,
01:53:51il y a plus de 1000 cousées blessures
01:53:53volontaires et on compte,
01:53:55pour les femmes, par exemple, plus de 116
01:53:57viols chaque jour. Sachant
01:53:59que c'est les chiffres de l'État 4001
01:54:01et que les chiffres de l'État 4001
01:54:03sont les chiffres enregistrés par la police
01:54:05et la gendarmerie. C'est-à-dire que soit
01:54:07ce sont des infractions qu'ils ont constatées
01:54:09ou soit ce sont des infractions qu'on leur a rapportées.
01:54:11Et donc, on est bien en dessous de la réalité.
01:54:13Lanc NK, avec votre expertise,
01:54:15comment est-ce qu'on peut lutter
01:54:17contre ces agressions, notamment les agressions
01:54:19de femmes dans les rues aujourd'hui ?
01:54:21À Metz, par exemple,
01:54:23le maire a mis des places de parking
01:54:25réservées aux femmes.
01:54:27Voilà un exemple concret. Je ne sais pas si
01:54:29il est efficace. En tout cas, quel est votre regard ?
01:54:31Écoutez,
01:54:33par rapport à la mesure qui a été faite à Metz,
01:54:35c'est quelque chose qui est déjà
01:54:37utilisé dans plusieurs pays en Europe,
01:54:39dont l'Allemagne qui l'utilise depuis
01:54:4130 ans. Et en fait, ce n'est pas
01:54:43inintéressant puisque ces places
01:54:45sont dans des lieux bien éclairés,
01:54:47dans les parkings, et où
01:54:49la vidéoprotection
01:54:51est présente. Donc,
01:54:53à mon avis, je pense que c'est quelque chose qui est efficace.
01:54:55Mais au-delà de ça,
01:54:57en fait, il faudrait vraiment
01:54:59qu'il y ait un élan collectif et que les gens
01:55:01se sentent solidaires. Et la sécurité
01:55:03personnelle, aujourd'hui, c'est l'affaire
01:55:05de la collectivité. Chacun doit
01:55:07apporter sa pierre à l'édifice.
01:55:09Peut-être pour les téléspectatrices
01:55:11qui nous regardent, quels sont les
01:55:13conseils que vous pourriez donner à une
01:55:15femme qui se sent en danger
01:55:17dans la rue, qui est seule, par exemple,
01:55:19dans un parking, qui sent une présente
01:55:21menaçante, ou même tard le soir ?
01:55:23Est-ce qu'il y a peut-être des réflexes à avoir ?
01:55:25Écoutez,
01:55:27en fait, la salle défense,
01:55:29ça ne se limite pas qu'à l'application des techniques.
01:55:31Il faut travailler
01:55:33la confiance en soi. Il faut travailler
01:55:35la prise en compte de l'environnement.
01:55:37Et plus on va être vigilant,
01:55:39plus on va travailler l'observation,
01:55:41et plus on va être à même de déceler
01:55:43tout un danger. Plus on est à même de déceler
01:55:45tout un danger, plus on est à même d'y faire face.
01:55:47Alors, bien évidemment, il n'y a pas de conseil magique.
01:55:49Je pense que
01:55:51c'est vraiment une question de vigilance.
01:55:53Il faut travailler son attitude.
01:55:55Plus on marche avec confiance, et moins
01:55:57on devient une preuve vulnérable. Il y a des études
01:55:59qui montrent l'efficacité de la salle de défense,
01:56:01des études qui ont été faites aux Etats-Unis,
01:56:03qui montrent l'efficacité de la salle de défense.
01:56:05Et donc, prendre des cours de salle de défense,
01:56:07aujourd'hui, ce n'est pas quelque chose d'incongru.
01:56:09Merci beaucoup, Laurent Hennequin,
01:56:11président de l'association Ladies System
01:56:13Défense, d'avoir accepté
01:56:15notre invitation, d'avoir partagé
01:56:17votre expertise. Mali s'est dit
01:56:19une société dans laquelle des femmes,
01:56:21obligées de prendre des cours de salle de défense,
01:56:23sont de plus en plus nombreuses à s'inscrire
01:56:25à ces cours. C'est tout de même
01:56:27relativement inquiétant.
01:56:29C'est inquiétant, et on parlait tout à l'heure de sentiments d'insécurité.
01:56:31Ce n'est plus un sentiment, c'est la réalité des femmes.
01:56:33Et c'est vraiment partout. Là, ça a eu lieu
01:56:35dans le 17ème, donc quartier plutôt
01:56:37correct, là où il n'y a pas beaucoup
01:56:39de délinquants. Pour les téléspectateurs qui nous regardent
01:56:41en province, effectivement, ce n'est pas réputé
01:56:43pour être un arrondissement difficile.
01:56:45C'est plutôt un arrondissement
01:56:47plutôt sympa.
01:56:49Donc, a priori, c'est partout.
01:56:51On a eu Nice aussi, et la vérité, c'est que c'est partout en France
01:56:53aujourd'hui. Donc, partout où on est,
01:56:55on est un potentiel proie
01:56:57d'un agresseur. Alors, évidemment,
01:56:59les pouvoirs
01:57:01publics essaient de mettre des choses en place.
01:57:03Alors, je crois que c'est bien ce que fait
01:57:05ce monsieur, parce que
01:57:07quand on sait se défendre, en tout cas,
01:57:09on n'appréhende pas de la même manière une situation
01:57:11d'agression. Quelque part, on est rassuré.
01:57:13Et ce qui est aussi important, je pense,
01:57:15pour les femmes, c'est aussi cette capacité à observer.
01:57:17Moi, je sais que je suis très observatrice.
01:57:19Je suis capable de dire quand je suis rentrée dans telle rue,
01:57:21il y avait combien de personnes. En tout cas, on est obligé
01:57:23de s'armer soi-même, puisque, visiblement,
01:57:25on est toutes en danger.
01:57:27Et c'est terrible. Alors, évidemment,
01:57:29le gouvernement avait fait beaucoup d'annonces.
01:57:31On entend beaucoup de choses pour aider les femmes.
01:57:33Mais la vérité, sur le terrain, c'est qu'elles sont
01:57:35toujours de plus en plus agressées.
01:57:37À Paris, des filles disent qu'elles ne sortent plus.
01:57:39Elles ne peuvent pas rentrer si elles ne prennent pas
01:57:41de taxi et d'Uber. Et encore,
01:57:43il faut tomber sur le bon, parce qu'on a déjà entendu
01:57:45des jeunes filles qui se sont fait agresser
01:57:47par des chauffeurs Uber. Et ça, c'est dramatique.
01:57:49C'est que, finalement, qu'est-ce qu'il nous reste à faire ?
01:57:51Rester chez soi. Et ça, je me refuse à ça.
01:57:53Il faut continuer à vivre. Il faut aussi
01:57:55contraindre les pouvoirs publics
01:57:57d'assurer la sécurité. Je rappelle
01:57:59que le droit à la sécurité, c'est un des premiers droits
01:58:01qu'on peut revendiquer en tant que citoyen.
01:58:03Et c'est juste plus possible de vivre
01:58:05dans un pays comme celui-là.
01:58:07Et on se souvient, avant les Jeux olympiques,
01:58:09puisqu'il y a eu les forces de l'ordre qui sont venues faire le ménage,
01:58:11il se peut dire, mais il y a des jeunes filles, des femmes
01:58:13qui n'empruntaient plus le champ de Mars
01:58:15à Paris, notamment des pères de famille qui avaient
01:58:17peur pour leur fille,
01:58:19ou des maris qui avaient peur pour leur femme.
01:58:21Ce qui était intéressant, dans ce que nous livrait
01:58:23Laurent Hennequin, il y a un instant,
01:58:25c'est aussi cette nécessité,
01:58:27finalement, de revenir au collectif.
01:58:29C'est-à-dire que, lorsqu'on voit
01:58:31une femme en danger, peut-être
01:58:33aussi que les autres citoyens
01:58:35aillent voir cette personne, s'emparent de cette
01:58:37situation, ne regardent plus leurs pieds.
01:58:39Cela va passer aussi par là.
01:58:41Il y a un gros chemin à faire en France
01:58:43comparé à d'autres pays, par exemple
01:58:45aux Etats-Unis ou des pays moyen-orientaux.
01:58:47D'une manière générale,
01:58:49la France est un pays où les gens n'interviennent pas.
01:58:51Vous vous faites agresser, par exemple,
01:58:53dans une wagon de train
01:58:55ou de métro, la probabilité
01:58:57que quelqu'un vous vienne en aide est très faible.
01:58:59Vraiment très faible.
01:59:01Il faut, à mon avis, faire deux choses.
01:59:03Premièrement, il faut apprendre à toutes les jeunes filles
01:59:05les bases
01:59:07de la self-défense et des arts martiaux,
01:59:09observer son environnement,
01:59:11apprendre à se défendre.
01:59:13J'ai la chance d'avoir
01:59:15un instructeur qui s'appelle Tanguy, qui est excellent.
01:59:17Vous faites de la self-défense ?
01:59:19Je fais de la boxe-thaï.
01:59:21C'est intéressant.
01:59:23Mes enfants aussi.
01:59:25J'ai vraiment de la chance
01:59:27d'apprendre avec lui.
01:59:29Mon rapport à l'environnement
01:59:31a vraiment changé.
01:59:33Selon le type de défense,
01:59:35le type d'agression,
01:59:37je ne vais pas déployer la même stratégie.
01:59:39Comme disait mon vieux prof
01:59:41de kung-fu à l'époque,
01:59:43dans votre cas, le salut
01:59:45est dans la fuite.
01:59:47Quand on est mauvais, il vaut mieux courir.
01:59:49Ça, c'est le premier aspect.
01:59:51Le deuxième aspect, c'est qu'il faut absolument
01:59:53que dans l'éducation morale et civique,
01:59:55on apprenne à l'ensemble des jeunes
01:59:57que quand quelqu'un est agressé,
01:59:59on agit.
02:00:01On se coordonne visuellement avec les autres personnes
02:00:03puisqu'il y a toujours plusieurs personnes la plupart du temps.
02:00:05À plusieurs, on arrive toujours
02:00:07à traiter un danger.
02:00:09Mais c'est quand on est seul.
02:00:11Si chacun a ses pieds, on ne peut rien faire.
02:00:13Si on se coordonne avec l'autre,
02:00:15on saute à trois sur la personne, c'est réglé.
02:00:17Il faut arrêter cette structure de l'indifférence.
02:00:19Oui, ce qui arrive à l'autre,
02:00:21dans l'espace public, me concerne.
02:00:23On a le devoir d'agir.
02:00:25Et si on n'agit pas, ça a un nom.
02:00:27On est un salaud,
02:00:29on est un lâche,
02:00:31et ça ne va pas.
02:00:33On doit apprendre ça à nos enfants,
02:00:35à nos élèves.
02:00:37Je ne dirais pas l'État ci, l'État là.
02:00:39Nous, collectivement, changeons d'attitude.
02:00:41Vous allez dans certains pays,
02:00:43je cite Israël par exemple, ou Liban,
02:00:45il y a une culture
02:00:47de l'action.
02:00:49Il y a un problème, j'interviens.
02:00:51Ça va aussi avec le fait de faire du secourisme.
02:00:53C'est la même chose en France.
02:00:55Si quelqu'un a un accident cardiovasculaire
02:00:57devant vous,
02:00:59personne ne sait quoi faire.
02:01:01Vous allez dans des pays habitués
02:01:03à des situations de guerre, etc.
02:01:05Les gens savent quoi faire.
02:01:07Il y a effectivement un vrai sujet.
02:01:09C'est collectivement, il faut qu'on se bouge.
02:01:11Il faut qu'on change notre mentalité
02:01:13et qu'on se prenne en main.
02:01:15Je vous propose, très intéressant,
02:01:17mais là encore, il y a un défi
02:01:19sur la question de la sécurité,
02:01:21l'attention à l'autre, notamment aux femmes,
02:01:23après ces agressions terribles.
02:01:25Vous le voyez à l'antenne,
02:01:27le nouveau Premier ministre
02:01:29qui s'apprête à prendre la parole.
02:01:31Il va prendre la parole d'ici quelques minutes.
02:01:33Je souhaitais que nous nous intéressions
02:01:35aux agriculteurs.
02:01:37Michel Barnier qui a eu une pensée
02:01:39aux agriculteurs, aux pêcheurs.
02:01:41On va le rappeler, il a été ministre de l'Agriculture
02:01:43de 2007 à 2009.
02:01:45Et un secteur toujours en crise,
02:01:47après les manifestations importantes du début d'année.
02:01:49Le projet de loi d'orientation agricole
02:01:51est bloqué au niveau du Sénat.
02:01:53Rien ne bouge dans l'attente
02:01:55d'un nouveau ministre pour le porter.
02:01:57Et dans les exploitations françaises,
02:01:59toujours moins nombreuses,
02:02:01les mauvaises nouvelles s'accumulent.
02:02:03Les mauvaises récoltes, le prix toujours par rémunérateur,
02:02:05notamment pour le lait et la viande bovine.
02:02:07Je vous propose de regarder ce reportage
02:02:09d'un couple de jeunes éleveurs
02:02:11qui avait bloqué une route nationale en Bretagne
02:02:13au début d'année.
02:02:15Et puis on va retrouver François Arnoux,
02:02:17il est céréalier à Longève, en Vendée.
02:02:19C'est une exploitation familiale
02:02:21traditionnelle en Bretagne.
02:02:23A sa tête, la quatrième génération.
02:02:25Un jeune couple de 28 et 29 ans.
02:02:27Elle est en charge des vaches laitières,
02:02:29lui, des cultures.
02:02:31La rentrée est comme la météo, maussade.
02:02:33Depuis les manifestations de janvier,
02:02:35la priorité est toujours la même.
02:02:37Se dégager du revenu.
02:02:39Parce que là, au niveau de trésorerie,
02:02:41c'est toujours hyper tendu dans les exploitations.
02:02:43Je pense qu'on ne doit pas être les seuls dans le même cas.
02:02:45Nous, franchement, c'est compliqué.
02:02:47Et on aimerait bien pouvoir
02:02:49vivre de notre métier.
02:02:5129 janvier dernier,
02:02:53pendant 4 jours,
02:02:55ils avaient bloqué cette route nationale
02:02:57très fréquentée en Bretagne.
02:02:597 mois plus tard, le projet de loi d'orientation agricole
02:03:01est en stand-by
02:03:03dans l'attente d'un futur ministre
02:03:05de l'Agriculture. Frustration.
02:03:07Il n'y a pas grand-chose qui a changé.
02:03:09C'est toujours plus
02:03:11de contraintes en termes de réglementation.
02:03:13Le prix,
02:03:15pour moi, il n'y en a toujours pas suffisamment
02:03:17par rapport aux charges qu'on a.
02:03:19Nous, on crée le produit.
02:03:21C'est, nous, le premier acteur
02:03:23de cette valeur.
02:03:25Les gens qui la conditionnent ou qui la revendent
02:03:27se font beaucoup plus de marge que nous.
02:03:29Ces jeunes éleveurs demandent une application
02:03:31plus stricte de la loi Egalim
02:03:33pour une meilleure répartition des marges.
02:03:35Après une petite semaine de vacances
02:03:37cet été, et un banquier qui leur refuse
02:03:39toujours le prêt pour retaper leur maison,
02:03:41le moral en a pris un coup.
02:03:43De là à repartir en manifestation,
02:03:45ça aussi, ils n'y croient plus trop.
02:03:47Nous allons retrouver
02:03:49François Arnoux, c'est réallié à Longev
02:03:51en Vendée. Merci à vous d'avoir accepté
02:03:53notre invitation. Alors, ne m'en voulez pas
02:03:55si je vous coupe, puisque notre nouveau
02:03:57Premier ministre doit prendre la parole
02:03:59d'ici quelques minutes. C'est imminent,
02:04:01visiblement. Je vous présente
02:04:03mes excuses par avance.
02:04:05Toujours est-il que, malgré
02:04:07vos nombreuses revendications,
02:04:09on se souvient de votre
02:04:11mouvement de colère,
02:04:13rien n'a bougé. Pourquoi, très concrètement,
02:04:15le malaise continue, finalement ?
02:04:19C'est tout simplement qu'il y a eu
02:04:21beaucoup de promesses de fait, sauf que
02:04:23depuis la dissolution de l'Assemblée nationale,
02:04:25nous n'avons plus
02:04:27d'interlocuteurs. Donc, c'est
02:04:29une crise qui est majeure aujourd'hui.
02:04:31D'autant plus que, malheureusement,
02:04:33l'année 2024 est très
02:04:35compliquée, car dans de nombreuses
02:04:37productions, la récolte est catastrophique.
02:04:39C'est vrai pour les céréales, vous en avez longuement
02:04:41parlé, mais c'est aussi vrai pour la
02:04:43viticulture, c'est vrai pour les noix,
02:04:45les noisettes. L'élevage,
02:04:47ça ne va pas non plus, donc c'est très compliqué
02:04:49en ce moment, et on a
02:04:51plusieurs peines en même temps, c'est-à-dire qu'on a
02:04:53les rendements qui ne sont pas là, les charges
02:04:55qui sont très élevées parce qu'on subit
02:04:57les augmentations de nos intrants depuis
02:04:59plusieurs années maintenant,
02:05:01et puis les prix qui ne sont pas là,
02:05:03et les charges qui sont
02:05:05très très hautes. Donc, ce qui fait que
02:05:07le revenu est très faible, voire pas de revenu,
02:05:09et je pense qu'il y aura beaucoup de
02:05:11situations cette année où il y aura même des
02:05:13revenus négatifs, donc des
02:05:15pertes très très franches.
02:05:17Donc, rien n'a changé depuis
02:05:19vos dernières revendications, on le comprend
02:05:21bien. Michel Barnier, il a été
02:05:23ministre de l'Agriculture de
02:05:252007 à 2009, je le disais tout à l'heure.
02:05:27Comment est-ce que vous percevez
02:05:29sa nomination comme Premier
02:05:31Ministre ? Est-ce que cela vous
02:05:33semble plutôt une bonne nouvelle ou pas ?
02:05:35Alors, on est assez partagé
02:05:37en fait sur la nomination.
02:05:39Ce qui est important quand même, c'est que ce soit
02:05:41quelqu'un qui connaisse bien le monde agricole
02:05:43effectivement. Bon, on ne va pas
02:05:45revenir sur ce qu'il a pu faire entre
02:05:472007 et 2009, parce qu'il y a des choses
02:05:49qui sont assez
02:05:51partagées, il faut regarder devant. Ce qui est
02:05:53important quand même, c'est qu'on a à faire
02:05:55aujourd'hui un groupe
02:05:57au gouvernement
02:05:59qui va être...
02:06:01qui a une bonne connaissance en tout cas du milieu agricole
02:06:03et tout va dépendre du
02:06:05futur ministre de l'Agriculture. Ce qu'il
02:06:07faut en tout cas, c'est qu'il faut un ministre qui soit
02:06:09tout de suite opérationnel,
02:06:11qui soit expérimenté,
02:06:13parce qu'on a besoin
02:06:15d'avoir des mesures de
02:06:17toute urgence, parce qu'en fait, il n'y a plus de
02:06:19trésorerie, il n'y a plus d'argent dans les exploitations
02:06:21et les jours, voire
02:06:23les semaines, malgré tout, sont comptées
02:06:25dans bon nombre d'exploitations. Donc, il y a
02:06:27une très très grande urgence
02:06:29et j'espère que le ministre de l'Agriculture
02:06:31ne sera pas dans
02:06:33l'idéologie, mais tout de suite
02:06:35dans l'acte. Donc, on espère,
02:06:37on a des idées de noms de
02:06:39ministres pour que ce soit tout de suite...
02:06:41Alors, dites-nous, c'est intéressant, dites-nous par exemple
02:06:43quelques noms qui vous semblent
02:06:45vous tenir la route pour
02:06:47faire face à la situation, on le comprend
02:06:49bien, très compliquée des agriculteurs
02:06:51aujourd'hui. Alors, même si
02:06:53le Premier ministre va parler juste après moi, a priori,
02:06:55je ne vais quand même pas me permettre
02:06:57de décider à sa place.
02:06:59Malgré tout... Non, mais un profil
02:07:01ou en tout cas un profil ou
02:07:03un nom peut-être, oui. Alors,
02:07:05le profil, c'est qu'il faut quelqu'un qui connaisse
02:07:07tout de suite, qui connaisse vraiment
02:07:09les productions, l'ensemble des productions,
02:07:11qui connaisse nos problématiques et qui nous suit
02:07:13déjà depuis longtemps.
02:07:15Donc, il y en a quand même plusieurs
02:07:17qui peuvent correspondre à ça, qui sont proches
02:07:19du groupe républicain,
02:07:21évidemment, parce que c'est quand même
02:07:23les gens qui ont compris qu'il fallait de la croissance
02:07:25et qu'il fallait de la souveraineté alimentaire en France
02:07:27et non pas de la décroissance
02:07:29comme on pouvait craindre
02:07:31avec un gouvernement
02:07:33qui aurait été plus de l'autre côté.
02:07:35Donc, par exemple,
02:07:37nous, on pense beaucoup à Julien Dive, le député
02:07:39de l'Aisne, qui est un jeune député
02:07:41qui connaît très bien le monde agricole,
02:07:43qui est très impliqué, très expérimenté
02:07:45et qui a fait un travail de fond
02:07:47et c'est ça qui est nécessaire,
02:07:49un travail de fond en allant voir l'ensemble des productions
02:07:51depuis quelques mois parce qu'il
02:07:53voulait s'imprégner du problème
02:07:55agricole, issu du milieu agricole.
02:07:57Donc, voilà, c'est ce genre de profil qui nous faut
02:07:59absolument, mais en fonctionner
02:08:01très rapidement parce que dès lundi,
02:08:03il y a déjà des choses qui doivent être,
02:08:05il y a des urgences dès le 9 septembre
02:08:07qui doivent être prises, des décisions qui doivent être
02:08:09prises. Donc, on est vraiment, on a un pas
02:08:11de temps qui est très, très court.
02:08:13Merci beaucoup, François Arnoux,
02:08:15céréalier à Longevre, d'avoir
02:08:17accepté notre invitation. On a
02:08:19bien entendu
02:08:21vos attentes. Effectivement, Jonathan Cixous,
02:08:23on va bien voir ce que décidera Michel Barnier,
02:08:25mais il y a urgence,
02:08:27on l'entend bien et il faut un profil
02:08:29capable de répondre à cette urgence.
02:08:31Évidemment, je ne veux pas doucher les espoirs
02:08:33de M. Arnoux, mais nous sommes aujourd'hui samedi
02:08:35après-midi. Avoir un gouvernement
02:08:37après-demain lundi, je ne sais pas
02:08:39si cela sera
02:08:41franchement possible. Tant mieux si ça
02:08:43arrive. Après le
02:08:45portrait qu'il nous a décrit
02:08:47du ministre de l'Agriculture
02:08:49idéale, ça me paraît être
02:08:51effectivement du pragmatisme
02:08:53et Michel Barnier serait bien inspiré
02:08:55effectivement de pouvoir nommer
02:08:57s'il a une personnalité
02:08:59dans son entourage qui se présente
02:09:01ainsi, pour effectivement,
02:09:03dès le départ, pouvoir
02:09:05s'atteler à tous ces dossiers qui ont vraiment été
02:09:07laissés, sans mauvais jeu de mots,
02:09:09en race campagne, qui ont été
02:09:11le sort des agriculteurs
02:09:13et étaient totalement
02:09:15mis de côté. Tout ça
02:09:17du fait de l'incurie
02:09:19de nos responsables politiques ces derniers mois
02:09:21et c'est scandaleux.
02:09:23On parlait
02:09:25tout à l'heure des services publics, etc.
02:09:27On en a beaucoup parlé cet hiver
02:09:29et on voit
02:09:31qu'à la faveur d'une dissolution
02:09:33que beaucoup ont eu du mal à expliquer,
02:09:35le dossier n'a pas
02:09:37avancé depuis six mois.
02:09:39On arrive au terme de cette émission. Un grand merci
02:09:41Maddy Cédille, merci Anne Coffinier, merci beaucoup
02:09:43monseigneur Jonathan Cixous d'avoir décrypté
02:09:45et analysé l'actualité. Dans un instant
02:09:47l'actualité qui continue avec
02:09:49Mickaël Dorian et ses invités. Ce sera
02:09:51Punchline Weekend et vous entendrez
02:09:53Michel Barnier. Vous voyez ses images en direct.
02:09:55Le nouveau Premier ministre qui doit
02:09:57prendre la parole d'ici quelques minutes.
02:09:59Ce sera bien évidemment à suivre sur notre
02:10:01antenne. Pour ma part je vous retrouve à 22h
02:10:03pour 100% politique.
02:10:05On y reviendra sur ce premier déplacement.
02:10:07Très bon après-midi sur notre antenne.