Les invités de Thierry Cabannes débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche
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00:00:00Rebonjour, soyez les bienvenus, merci de nous accueillir avec Félicité Kindo qui on est très heureux de vous retrouver, bonjour Félicité
00:00:07Bonjour Thierry
00:00:0814h17, c'est votre 180 minutes info week-end, trois heures d'informations non-stop avec évidemment vous connaissez le cocktail Parker, des reportages, des témoignages et des débats
00:00:19je vous présente mes deux premiers invités dans quelques instants mais tout de suite on fait un premier tour de l'info avec vous ma chère Félicité
00:00:25Félicité, 8 migrants sont morts lors d'un naufrage dans la Manche, embarcation surchargée à Chavieret alors qu'elle était encore à proximité éminente du rivage
00:00:33Ce drame est survenu moins de deux semaines après le pire naufrage de l'année dans cette région qui avait fait 12 morts le 3 septembre, il porte maintenant à 45 le nombre de décès dans de tels traversées clandestines depuis janvier
00:00:45confirmant ainsi l'année 2024 comme étant l'année de loin la plus meurtrière depuis le début du phénomène des bateaux de fortune pour traverser la Manche en 2018
00:00:54Le préfet du Pas-de-Calais Jacques Billan s'est rendu sur place, il s'est exprimé
00:00:58Le bilan est terrible puisqu'on déplore les décès de 8 personnes, l'embarcation a pris la mer depuis le secteur de Laslac à proximité de la commune de Vimereux avec 59 personnes à son bord
00:01:13Elle s'est rapidement trouvée en difficulté et est venue s'échouer au niveau de l'estran qui se trouve face à vous, le bateau s'est manifestement déchiré sur les rochers
00:01:27Direction Grenoble maintenant où une marche blanche s'est organisée depuis ce matin 11h30 en hommage à Lilian Dejean, cet agent a battu de deux balles dans le thorax il y a une semaine
00:01:35Cet employé municipal avait 49 ans, il a été tué dans l'exercice de ses fonctions alors qu'il tentait d'empêcher de fuir un automobiliste impliqué dans un accident
00:01:44Dans le cortège l'émotion est vive, écoutez
00:01:47Ça devient de plus en plus dangereux d'habiter Grenoble, on ne peut pas sortir sereinement même en plein jour, c'est tous les jours presque qu'il y a des actes comme ça
00:01:59Et que ça aurait pu très bien arriver à mon frère, à n'importe qui que je connaisse et que voilà c'est pas normal ce qui se passe à Grenoble
00:02:05Je ne sais pas si on peut trouver des solutions dans une ville quelle qu'elle soit, à Grenoble ou une autre, je pense que les pouvoirs publics au niveau national devraient un jour se mettre autour d'une table avec les collectivités locales pour essayer de trouver la moins mauvaise solution je dirais
00:02:29Félicité, la reprise du procès des viols de Mazan prévue ce lundi semble incertaine
00:02:34Oui, absent depuis une semaine à l'audience, le principal accusé Dominique Pellicot ne serait toujours pas en état de comparaître selon son avocate
00:02:42C'est ce qu'elle a annoncé après la visite à son client hier, elle demande des soins adéquats et dénonce un scandale
00:02:48Et puis si vous prenez le train, attention attention à compter d'aujourd'hui les voyageurs doivent respecter les nouvelles règles de limitation de bagages dans les TGV et les intercités
00:02:58Deux valises seulement seront autorisées dorénavant ainsi qu'un bagage à main, au delà les usagers s'exposent à une amende de 50 euros, les précisions d'Antoine Esteve
00:03:08Les nouvelles règles s'appliquent à tous les voyageurs, les deux valises ne doivent pas dépasser une taille maximale et un seul bagage à main est autorisé
00:03:15En cas de troisième valise ou sac supplémentaire, le contrevenant risque une amende de 50 euros, la SNCF souhaite faire de la place dans les rames de TGV et d'intercités surchargées
00:03:25Devant la gare de Bordeaux, les voyageurs ne semblent pas encore au courant de ces changements
00:03:30Actuellement dans les trains il n'y a pas beaucoup de place pour les bagages, même un bagage c'est compliqué, donc il va falloir trouver une solution
00:03:36Mais c'est vrai qu'il y a des gens qui prennent trois bagages et d'autres qui ne peuvent pas mettre leur bagage, il y a forcément un problème
00:03:41C'est vite fait d'avoir trois valises, c'est un peu compliqué maintenant
00:03:44Vous seriez prêt à payer ?
00:03:46Ça m'emmerderait quand même !
00:03:49Déjà vu le prix des billets, ils vont se mettre bien avec la troisième valise
00:03:56Beaucoup de voyageurs risquent d'être surpris, notamment lors des grands départs en vacances
00:04:01S'ils commencent à faire ça maintenant à la SNCF, ça va être une galère supplémentaire de compter ses bagages, de mesurer sa valise et de se dire je ne vais pas prendre ça parce que si je prends ça je prends un bagage en plus et je le paye
00:04:12On n'est pas contraints, comme dans un avion, à se poser la question de savoir si on va avoir des gros bagages, si ça va être encombrant, s'il va falloir gérer les bagages en soute
00:04:19Dans le train c'était beaucoup plus pratique et c'est ce que je trouvais intéressant
00:04:22Et bien ça va devenir plus contraignant
00:04:24Ces nouvelles règles se rapprochent de plus en plus de celles en vigueur dans le transport aérien, où les bagages et leur poids sont comptés méticuleusement
00:04:31Dans les trains, les chefs de bord seront chargés des verbalisations
00:04:34Le voyage léger alors, ça m'égale complètement
00:04:38Et puis féliciter la tempête Boris, ça fait cinq mois en Roumanie
00:04:41Et une autre personne est morte, noyée en Pologne et quatre autres sont portées disparues en République tchèque
00:04:47Le phénomène devrait durer jusque demain au moins
00:04:50A la veille de l'anniversaire de la mort de Masha Amini, cette Iranienne de 22 ans, tuée en détention dans son pays pour avoir laissé une mèche de cheveux apparente de son voile
00:05:00Une marche de soutien au peuple iranien appelée le Masha Day est organisée à 15 heures place Victor Hugo à Paris, comme partout dans le monde
00:05:07Et à cette occasion, nous avons reçu ce matin dans la matinale Anne-Isabelle Tollé, grand reporter et auteure de l'ouvrage
00:05:13Le voyage interdit plongé clandestine dans l'Iran d'aujourd'hui, édité aux éditions du Cherche Midi
00:05:19Elle nous a raconté comment se poursuit le combat deux ans après la mort de Masha Amini, je vous propose de l'écouter
00:05:25Tout comme les Iraniens, on se sent en permanence en danger
00:05:28D'ailleurs, le guide qui m'accompagnait m'a rappelé dès le début
00:05:31Vous savez, ici en Iran, les murs ont des oreilles mais ils ont aussi des yeux
00:05:35Et ce qu'on se représente mal, c'est que l'Iran est un pays moderne, parce que là on a l'impression que c'est moyen âgeux, sombre
00:05:41Et effectivement, c'est sombre, on est sous une chape de plomb de l'obscurantisme
00:05:45Mais il y a des caméras vidéo partout, y compris dans la voiture
00:05:48Si vous ne portez pas votre voile, vous vous faites flasher comme un radar de vitesse
00:05:53Et les personnes reçoivent des amendes où les gardiens de la révolution, les bazarans, vont frapper à leurs portes
00:05:59Et peuvent les jeter en prison pour cette raison
00:06:02Et puis pour terminer, féliciter ce missile tiré depuis le Yémen à traverser le centre d'Israël et revendiqué par les Houthis
00:06:10C'est ce qu'a affirmé l'armée israélienne, il serait ensuite tombé dans une zone dégagée sans faire de blessés
00:06:16On se retrouve dans quelques instants, féliciter pour nos trois heures d'information avec nos deux premières invitées qui sont déjà en place
00:06:23Je vous les présente dans quelques instants, à tout de suite
00:06:25Re-bonjour, re-bonjour, merci de nous accueillir, c'est votre 180 minutes info
00:06:34Nous sommes ensemble jusqu'à 17h, avec féliciter Kindoki avec beaucoup de reportages, beaucoup de témoignages, vous le verrez dans cette émission
00:06:42Et évidemment des débats, et pour débattre, il faut des débatteurs, nos deux premières invitées
00:06:46J'accueille avec beaucoup de plaisir Karima Brick, journaliste CNews, soyez la bienvenue
00:06:50Et Mahdi Saidi, communicante politique, soyez la bienvenue Saidi
00:06:54On va commencer, féliciter avec cette loi des séries à Grenoble
00:07:00Puisqu'on l'a appris hier soir, une fusillade a éclaté à 23h30 dans la banlieue de Grenoble, à Fontaine
00:07:06Trois personnes ont été touchées par les tirs
00:07:08Oui, et cet enchaînement de fusillades, Thierry, semble s'apparenter à la suite de règlements de comptes
00:07:13La métropole alpine a connu un été totalement marqué par de nombreuses fusillades
00:07:18Entre trafiquants de stupéfiants, au moins 17 épisodes de violences par arme à feu
00:07:22ont été recensés sur le territoire depuis le début de l'année
00:07:25Et les autorités n'hésitent plus à parler de guerre des gangs
00:07:28Alors nous sommes avec Denis Jacob, ancien policier
00:07:30Bonjour Denis Jacob, merci d'avoir accepté notre invitation
00:07:33Que vous inspire encore ce nouveau, nouveau règlement de comptes à Grenoble
00:07:38Denis
00:07:39Malheureusement Grenoble, avec ce qui s'est passé hier soir, démontre une nouvelle fois
00:07:44qu'on a du grand banditisme, qu'on a un réseau de trafiquants de drogue
00:07:49qui se livrent à des règlements de comptes en toute impunité
00:07:53Et malheureusement Grenoble aujourd'hui peut être comparé à tout ce qu'on a connu ces derniers mois à Marseille
00:08:00Alors il y a des raisons à cela
00:08:03Il y a tout d'abord le fait qu'il y ait un déficit en effectifs de police nationale sur cette ville
00:08:10Mais également une responsabilité de la collectivité locale avec un maire qui se refuse à armer sa police municipale
00:08:17et qui ne veut pas développer la vidéosurveillance
00:08:20Et tout cela, ce serait des outils supplémentaires pour essayer d'endiguer
00:08:24Alors je ne suis pas naïf, le risque zéro n'existera jamais
00:08:28et on aura toujours des problématiques de délinquance et de criminalité
00:08:32Mais si on peut tendre à garantir au maximum la sécurité de nos concitoyens en endiguant ce flot de violence
00:08:39ce sera bien, parce qu'aujourd'hui dans notre pays, il faut le dire Thierry, on a une libération de la violence en toute impunité
00:08:47parce que le second problème que l'on a, c'est que la réponse pénale à la hauteur des actes fait aujourd'hui clairement défaut
00:08:54Alors Denis, on sait que les faits ont eu lieu hier et que c'est le tout début de l'enquête là actuellement
00:08:59Mais que sait-on vraiment de cette nouvelle fusillade ?
00:09:02Au moment où je vous parle, moi je n'ai pas d'élément complémentaire à ce qui a été diffusé notamment sur CNews
00:09:08mais au-delà de ce qui s'est passé à Grenoble hier soir, prenez ce qui s'est passé aussi à Valence
00:09:15un automobiliste qui est roué de coup par un chauffard et qui en est décédé aujourd'hui
00:09:20Donc on a une exacerbation de cette violence et il faut que nous ayons tous les moyens utiles et nécessaires
00:09:27pour que nous, fonctionnaires de police, alors moi je ne le suis plus, je suis retraité
00:09:32mais pour que mes collègues de la police nationale, des polices municipales, de la gendarmerie
00:09:38aient la capacité en amont de pouvoir traiter cette violence
00:09:42et aujourd'hui malheureusement on est quand même clairement démunis
00:09:45Denis Jacob, nouveau règlement de comptes à Grenoble alors qu'une marche blanche se déroule en ce moment même
00:09:52nous y serons d'ailleurs dans quelques instants, se déroule ce dimanche en hommage à Lilian Dejean
00:09:58Oui tout à fait, moi j'ai une pensée toute particulière pour la famille de cet employé municipal
00:10:06et forcément au moment où on a une marche pour honorer la mémoire d'un homme qui a été lâchement abattu
00:10:14on a effectivement ce règlement de comptes, alors c'est un règlement de comptes donc très certainement
00:10:19sur fond de trafic de drogue et normalement ce genre de drame ne devrait plus arriver demain
00:10:27et combien en faudra-t-il encore pour que nous mettions tous les moyens nécessaires et notamment à la justice
00:10:34pour que ça ne se produise plus, comment peut-on considérer que d'aller porter secours à quelqu'un
00:10:40qui fait l'objet d'un accident de la route à la base puisse se faire tuer, c'est inacceptable
00:10:45avec un individu qui est toujours recherché, qui est identifié, qui a des condamnations qui sont longues comme le bras
00:10:53qu'est-ce qu'un individu comme ça fait encore dehors, donc il faut que le législateur prenne ce sujet-là à bras-le-corps
00:11:02et qu'on revoie la fermeté de la réponse pénale aujourd'hui, alors je vais peut-être choquer certains de téléspectateurs
00:11:10mais aujourd'hui est-ce que la justice doit continuer sur ce genre d'affaires à avoir la totale liberté de la sanction
00:11:18ne devons-nous pas appliquer de manière strictement une peine minimale qui soit indiscutable, je pose le débat
00:11:25parce qu'à un moment donné, de condamner toujours des individus avec du sursis, du sursis,
00:11:31eh bien on se retrouve avec des personnes qui passent à un niveau de criminalité beaucoup plus fort
00:11:36et puis on a des individus qui sont condamnés, qui ont fait des peines de prison très courtes
00:11:41et qui sont remis en liberté et qui continuent la récidive, c'est un multi-récidivisme, c'est l'auteur de ce meurtre
00:11:49et à un moment donné il va falloir qu'on pose clairement le débat et qu'on le règle.
00:11:53Merci beaucoup Denis, merci d'avoir été avec nous.
00:11:56Merci beaucoup.
00:11:57Et je le disais, on va prendre la direction tout de suite de Grenoble, félicité Grenoble où cette marche blanche est organisée
00:12:03en hommage à Lilian Dejean, cet agent abattu de deux balles dans le thorax il y a une semaine.
00:12:08Oui cet employé municipal avait 49 ans, il a été tué dans l'exercice de ses fonctions
00:12:13alors qu'il tentait d'empêcher de fuir un automobiliste impliqué dans un accident.
00:12:17Sa famille a organisé le cortège depuis le lieu du drame.
00:12:20On y rejoint tout de suite sur place Marie-Victoire Dieudonné et Pierre Emko.
00:12:24Marie-Victoire, est-ce que du coup la manifestation là commence à prendre forme ?
00:12:30Quelle atmosphère ? Comment est-ce que ça se passe ?
00:12:33Alors félicité, ce qu'il se passe c'est que le cortège est actuellement en train de rejoindre le village olympique.
00:12:40Le village olympique c'est le lieu où Lilian Dejean a passé son enfance.
00:12:44La marche elle a débuté il y a maintenant près de deux heures avec plusieurs centaines de personnes
00:12:48et pourtant deux heures après il y a encore de nombreux grenoblois qui sont là présents pour entourer la famille.
00:12:54Il y a une trentaine de minutes, le cortège est arrivé à hauteur des locaux de la propreté urbaine.
00:12:59Lilian Dejean y travaillait comme chef d'équipe.
00:13:02Devant sa famille rassemblée, son adjoint a tenu à prendre la parole devant une fouille également très recueillie.
00:13:08En mémoire de son travail et de son souci du bien public comme de nombreuses personnes l'ont dit,
00:13:13les participants étaient nombreux à être munis de sacs plastiques et de gants pour collecter les déchets tout au long du parcours.
00:13:20Ensuite après une deuxième étape au village olympique, la journée se terminera par un match avec son ancien club de foot.
00:13:28Marie-Victoire ?
00:13:29Madi, Céline, je commence avec vous.
00:13:33On voit bien cette marche blanche aujourd'hui, cette fusillade qui a eu lieu hier soir.
00:13:40Grenoble est encore au centre de toutes les préoccupations.
00:13:44On a entendu, on peut le qualifier de coup de gueule quand même de la part de Denis Jacob,
00:13:49qu'on connaît bien, qui est ancien policier.
00:13:52Ok, on organise des marches blanches, c'est important pour la victime, c'est important pour les familles,
00:13:57mais combien de marches blanches faut-il organiser ?
00:14:00C'est un vrai sujet, les marches blanches elles sont importantes pour les familles,
00:14:03elles sont importantes pour la mémoire, elles sont importantes pour les proches de la victime.
00:14:07Néanmoins, je pense que la question qui se pose c'est l'utilité après.
00:14:11Qu'est-ce qu'on fait après la marche blanche ?
00:14:13Le problème c'est qu'on a toujours des marches blanches,
00:14:15et malheureusement je pense qu'on ne sera pas à la dernière marche blanche.
00:14:18Grenoble c'est aussi la réalité de la France.
00:14:22La France, on a une vraie insécurité, et c'est d'autant plus grave à Grenoble,
00:14:25parce que cette insécurité a aussi un fond d'idéologie.
00:14:28Le maire de Grenoble refuse les caméras, il refuse d'armer la police,
00:14:31alors qu'on sait très bien qu'une police armée elle a au moins un effet dissuasif,
00:14:35même si on est aujourd'hui dans un pays où les gens n'ont plus peur de la police,
00:14:38ils n'ont plus peur de l'autorité, ils n'ont pas peur de la justice,
00:14:41et ça c'est des vrais problèmes.
00:14:43Il y a donc une absence d'autorité, et un vrai problème aussi sur la justice.
00:14:48Aujourd'hui malheureusement, quand on prend le cas de Grenoble,
00:14:52le jeune en question était quand même multirécidiviste.
00:14:54Comment est-ce qu'aujourd'hui on peut accepter qu'une personne ait un casier judiciaire aussi lourd
00:14:59que l'auteur des actes, et qu'il soit en toute liberté ?
00:15:04Mais malheureusement on a beaucoup de cas comme ça,
00:15:06et donc il y a un vrai problème, il faut peut-être une justice qui soit plus forte,
00:15:09qui donne des sanctions beaucoup plus fortes,
00:15:12parce que même les jeunes aujourd'hui, comment on peut être récidiviste,
00:15:14et surtout avoir que du sursis ?
00:15:16À un moment le sursis est fait aussi pour tomber, d'ailleurs la loi le prévoit comme ça.
00:15:19Il ne peut pas avoir que du sursis.
00:15:22Et malheureusement, tant que la question sécuritaire sera aussi traitée avec une question idéologique,
00:15:29malheureusement on aura encore des Grenobles, encore et encore.
00:15:32On a l'impression qu'on enchaîne ces Grenobles avec ces marches blanches à répétition.
00:15:36On a l'impression d'avoir un sentiment d'impuissance finalement.
00:15:39Cet homme, Lilian Dejean, il a quand même une famille, j'imagine, il a 49 ans.
00:15:44Finalement quel message on envoie à la famille qui elle reste avec une peine immense,
00:15:51une peine qui est inconsolable ?
00:15:53Quel message on envoie à ces familles ?
00:15:55Je pense que c'est ça, il y a cette question comme d'immobilisme,
00:15:59c'est le message qu'on envoie, parce qu'on l'a dit, on a l'impression de rejouer dans le même film.
00:16:03À chaque fois la marche blanche, et ensuite oui oui, on se dit,
00:16:07on va regarder la situation, on va voir ce qu'on peut faire, et rien ne se passe.
00:16:10Et ensuite, un autre drame surgit, et encore une fois des marches blanches.
00:16:15Donc il y a cette espèce d'idée, malheureusement, qu'on est en train d'intégrer,
00:16:19d'une forme d'impuissance de l'État, alors qu'il y a, je pense, dans la population,
00:16:24il y a une demande de fermeté, il y a une demande pour un choc d'autorité.
00:16:28On voit que la réponse pénale n'est pas toujours au rendez-vous.
00:16:31Il y a aussi un vrai problème sur la prise en charge de cette délinquance aussi,
00:16:36parce qu'on parle de multirécidivistes, on parle de quelqu'un, le suspect,
00:16:40de quelqu'un qui est âgé dans la vingtaine seulement.
00:16:43Donc déjà un bilan très très lourd, vous regardez finalement le pedigree de cette personne,
00:16:49son CV criminel si vous voulez, il est déjà bien rempli,
00:16:54et donc des multirécidivistes comme ça, on a l'impression que la réponse pénale ne suffit pas.
00:16:59Et encore une fois, vous avez mentionné cette idée de cette idéologie,
00:17:04au final on protège qui, on protège quoi ? Certainement pas les habitants.
00:17:08Mehdi, on voit les images en direct de cette marche blanche avec toujours une forte mobilisation,
00:17:15mais quand est-ce qu'on va prendre conscience de la problématique chez nous en France ?
00:17:20J'espère qu'au niveau du gouvernement, il faut dire que Gérald Darmanin a fait des choses très utiles,
00:17:26mais je pense que les Français en ont conscience, mais le problème c'est les politiques.
00:17:29À quel moment les politiques vont se dire, on a aussi une responsabilité quand on est élu,
00:17:33on a aussi une responsabilité à l'égard des citoyens, et il faut aussi qu'à un moment,
00:17:37les citoyens, parce que c'est terrible, on voit beaucoup de villes comme ça,
00:17:39notamment des villes de gauche, gérées par soit l'extrême-gauche ou soit des écologistes,
00:17:44malheureusement ils se font réédire.
00:17:46À un moment, je crois qu'aussi les citoyens doivent se dire,
00:17:49on vous a élus en pensant que vous allez faire des choses pour nous,
00:17:51la sécurité c'est quand même l'un des premiers droits auxquels un citoyen peut prétendre.
00:17:55Je crois que les citoyens aussi ont dans leurs mains une arme,
00:17:58c'est celle de dire, on ne souhaite plus avoir des élus comme vous,
00:18:01on ne souhaite plus avoir des élus qui ne répondent pas à nos attentes,
00:18:04on ne souhaite plus avoir des élus qui ne nous protègent pas,
00:18:07et ce même signal, il faut aussi l'envoyer au gouvernement.
00:18:09On vient d'avoir un Premier ministre qui est en train de constituer son gouvernement,
00:18:13j'ose espérer que toutes ces choses-là seront prises en compte,
00:18:16et davantage encore, elles ont été prises en compte,
00:18:18mais les attentes des Français sont très très fortes sur ces sujets-là.
00:18:20Et Karima, malheureusement, on commente trop fréquemment, je dirais, ce genre de situation,
00:18:28et on se souvient du cri du cœur de cette femme de gendarme,
00:18:32quand elle lui dit « la France a tué mon mari »,
00:18:36et c'était un cri du cœur qui n'a laissé personne indifférent,
00:18:41et on le voit malheureusement, les faits se succèdent.
00:18:44On a l'impression qu'on est dépassé par les événements,
00:18:48parfois les politiques sont dépassés par les événements,
00:18:51on essaie de temporiser comme ça, de se dire que non, tout va bien se passer,
00:18:54qu'on s'occupe de la situation,
00:18:56mais la réalité, en fait, c'est que le climat se détériore,
00:19:00et c'est ça qui est inquiétant, parce qu'on a parlé,
00:19:02on connaît la situation dans les quartiers nord de Marseille, par exemple,
00:19:06mais on le voit dans différentes enquêtes,
00:19:08c'est les petites villes et les villes moyennes maintenant,
00:19:11que ce soit par le trafic de drogue, que ce soit par la violence,
00:19:14des « balles perdues », on dit des « balles perdues »,
00:19:16mais je trouve que c'est un terme, c'est un euphémisme, des « balles perdues »,
00:19:20c'est en fait, on a laissé justement se perdre dans cette situation-là,
00:19:24donc on voit que ce climat, cette insécurité, elle s'étend, il n'y a pas de frein,
00:19:30et finalement, ce ne sont plus juste les grandes agglomérations,
00:19:33c'est un peu partout, les plus petites villes qui se retrouvent dans cette situation,
00:19:37tout simplement parce que, je ne dis pas nécessairement qu'on ferme les yeux,
00:19:40mais il y a quand même ce sentiment d'immobilisme de la part d'une certaine classe politique.
00:19:45– Félicité.
00:19:46– Madi, je voudrais vous poser la question, vous qui êtes communicante,
00:19:48finalement, comment est-ce que le peuple français peut se soulever,
00:19:52peut communiquer et partager ce ras-le-bol ?
00:19:55Parce qu'effectivement, on fait des marches blanches à répétition,
00:19:57et puis ensuite, il ne se passe plus rien.
00:19:59Quand on a une affaire comme une affaire d'un refus d'obtempérer,
00:20:03par exemple, on peut citer l'affaire de Naël, on avait des manifestations énormes.
00:20:07Pourquoi est-ce que là, quand on parle de policiers,
00:20:10pourquoi est-ce que les français ne sortent pas dans la rue pour dire « Stop, ça suffit ».
00:20:14– C'est un vrai sujet, je pense que c'est aussi le rapport qu'on a à l'autorité.
00:20:18Normalement, tous les français devraient être fiers de leurs policiers,
00:20:22parce que c'est quand même des gens qui…
00:20:23– Alors ça, on l'a vu durant les JO.
00:20:24– Absolument.
00:20:25– C'est des images qui nous ont fait plaisir,
00:20:27et qui ont fait plaisir aux policiers et aux gendarmes.
00:20:29– Ils sont là au quotidien, ils risquent leur vie pour assurer notre sécurité.
00:20:32Mais je crois qu'effectivement, il y a une certaine frange de la population
00:20:36qui a assimilé la police au mal.
00:20:39Ce qui fait qu'on peut tuer tous les jours des agents de police,
00:20:42il n'y a jamais de manifestation.
00:20:45Très peu de politiques s'émeuvent de cette situation, les gens ne disent rien.
00:20:49Et je crois qu'en tant que citoyen, on a un vrai rôle aussi à jouer,
00:20:52pas uniquement pendant les périodes électorales, c'est au quotidien.
00:20:55Je pense que les politiques ont besoin d'être mises au quotidien
00:20:58face à leurs responsabilités.
00:20:59Et malheureusement, en dehors des périodes électorales,
00:21:02souvent, soit on ne dit rien, soit c'est un petit groupe qui s'organise,
00:21:05et il faudrait être capable d'aller le plus largement possible.
00:21:08Vous parliez justement des manifestations pour Naël, mais il y a eu un monde fou.
00:21:12Les gens venaient de partout.
00:21:13Tout horizon, il n'y avait pas ni conditions sociales,
00:21:16ni la question même des quartiers.
00:21:21Au-delà même des quartiers, on avait des gens
00:21:23qui n'avaient jamais mis des pieds dans les quartiers,
00:21:24mais qui se sentaient concernés par ce sujet-là.
00:21:26Et je crois que les politiques aussi ont une vraie responsabilité,
00:21:29pas que les politiques, mais même nos intellectuels,
00:21:31apporter aussi une autre image, une autre parole concernant les policiers
00:21:35et tout ce qui se passe en France.
00:21:36Karima, qu'est-ce qu'on a manqué en France ?
00:21:39Qu'est-ce qu'on a raté ?
00:21:42Il faut revoir, en fait, c'est des décennies aussi.
00:21:45Je pense premièrement à une forme de déni.
00:21:47La première responsabilité, c'est le déni.
00:21:51Et ce n'est pas pour rien aussi, on dit en France,
00:21:53mais c'est un peu partout.
00:21:54C'est-à-dire que quand les politiques ne se saisissent pas de ces problèmes-là,
00:21:57qu'est-ce que vous voyez ?
00:21:58Vous allez voir monter en puissance, oui, certains partis politiques ou quoi que ce soit.
00:22:03Donc après, on peut reprocher que le peuple vote mal.
00:22:06Souvent, il va y avoir des politiques qui vont dire que le peuple vote mal,
00:22:08mais saisissez-vous des problèmes.
00:22:10Donc, qu'est-ce qui a manqué ?
00:22:12C'est ça, c'est de détourner le regard.
00:22:14Encore une fois, c'est toujours une question pratiquement morale de se dire,
00:22:18si on se saisit de telles questions, on peut passer pour étant des gens intolérants
00:22:23ou peu importe, racistes ou qui veulent trop faire de la sécurité,
00:22:29créer presque un État policier.
00:22:30Ce n'est pas du tout ça.
00:22:31Donc, il y a plusieurs problèmes sur la question de la sécurité, par exemple,
00:22:34sur le trafic de drogue.
00:22:36Quand on ne se saisit pas de la question aujourd'hui,
00:22:38ça, c'est un problème qui est plus profond aussi.
00:22:40Je le disais, sur la délinquance, ça commence très jeune.
00:22:43Donc, sur la sécurité, très, très jeune.
00:22:45Donc, il y a aussi une question d'éducation.
00:22:47Oui, c'est quelque chose de profond.
00:22:49Donc, les parents, mais l'école aussi,
00:22:52qu'est-ce qu'on enseigne au cœur même de la République,
00:22:55de ses valeurs, de tout ça ?
00:22:57Et sur la question de la drogue aussi,
00:22:59on peut se dire qu'en France, quand même,
00:23:01il y a beaucoup de consommateurs aussi de drogue.
00:23:04Donc, tout ça alimente malgré tout.
00:23:07Je veux dire, ça alimente aussi ce fameux commerce.
00:23:09Et ensuite, la réponse pénale.
00:23:11Je pense qu'on ne le répète pas assez.
00:23:13On a parlé des multirécidivistes.
00:23:15Il y a eu ces débats sur la question des peines minimales.
00:23:17Tout de suite, on dit non, non, ça, c'est fasciste.
00:23:20Vous voyez un peu ?
00:23:22Rapidement, on va aux invectives.
00:23:24Rapidement, on va aux étiquettes au lieu simplement
00:23:26de prendre les problèmes de façon très pragmatique, tout simplement.
00:23:29Allez, on marque une première pause dans ce 180 minutes Info Week-end.
00:23:33On se retrouve avec Félicité Guindocchi et vous deux, évidemment,
00:23:36nous sommes ensemble jusqu'à 17h. À tout de suite.
00:23:42Merci de nous accueillir.
00:23:43On continue le débat jusqu'à 17h avec nous,
00:23:47Karima Ambrick et Mahdi Seydi.
00:23:49On va parler politique, Félicité Guindocchi,
00:23:51avec cette une de nos confrères du journal du dimanche,
00:23:54Michel Barnier, les heures décisives.
00:23:57Oui, les heures décisives, pour tout savoir,
00:23:58soit les coulisses, les négociations
00:24:00pour la composition du futur gouvernement.
00:24:03Félicité.
00:24:04Le Premier ministre a une feuille de route, a priori,
00:24:06très, très secrète.
00:24:08Le titre de cet article,
00:24:09Barnier et les sept boules de cristal à l'Elysée.
00:24:12On attend patiemment la liste de Michel Barnier,
00:24:14sans avoir à ce stade aucune idée
00:24:16sur ce qui se trame dernière les murs de Matignon.
00:24:18Et pourtant, quelques suspicions dans les conodes du JDD.
00:24:22Et pourtant, quelques suspicions, je le disais,
00:24:24le poste sensible de l'intérieur, par exemple,
00:24:26pourrait être tenu par Laurent Wauquiez.
00:24:28Et on pourrait également voir une Ségolène royale au gouvernement.
00:24:31Alors, y aura-t-il un ministère de l'Immigration ?
00:24:33Là encore, c'est une nouvelle question.
00:24:35Les boules de cristal de Michel Barnier.
00:24:37Madi, alors, quand est-ce qu'on aura...
00:24:39On a beaucoup dit la fumée blanche
00:24:41pour la nomination de Matignon,
00:24:42maintenant c'est la fumée blanche pour le futur gouvernement.
00:24:45A priori, il a dit qu'il dévoilerait son gouvernement
00:24:48dans une semaine.
00:24:49Donc, je pense que la semaine prochaine,
00:24:50on devrait avoir un gouvernement de combat,
00:24:53si je peux dire ça comme ça,
00:24:54puisque la tâche va être très ardue.
00:24:56Aujourd'hui, peut-être.
00:24:57Ou alors...
00:24:58Oui, peut-être aussi.
00:24:59La tâche va être ardue.
00:25:01Il y a quand même des paramètres à régler,
00:25:04notamment un gouvernement représentatif
00:25:09des différentes tendances politiques.
00:25:11On a compris qu'il n'y aura pas d'éléphant, ça c'est sûr.
00:25:13Ça, on a bien compris.
00:25:14Les écolos, pour le grand bien de la France d'ailleurs,
00:25:16les écolos n'y seront pas.
00:25:18Oui, mais ils acceptent de rencontrer Michel Barnier.
00:25:20Oui, absolument.
00:25:21Et c'est plutôt intelligent, je trouve.
00:25:22Et ça, c'est plutôt pas mal.
00:25:23C'est plutôt intelligent de le faire.
00:25:24Il y a quelques noms qu'on entend ici et là.
00:25:26Ségolène royale, ça ne serait pas une grande surprise,
00:25:28mais quand même surprenant qu'elle soit dans son gouvernement.
00:25:31J'ai entendu parfois Éric Woerth, Valérie Pécresse.
00:25:36Ça pourrait avoir du sens de les y mettre,
00:25:39mais c'est vrai que je suis comme tous les Français,
00:25:41attachée à mon portable, à la presse,
00:25:43à savoir qu'est-ce qui se passe.
00:25:45Je n'ai pas de boule de cristal,
00:25:47je n'ai pas de marabout qui soit capable plus que d'autres.
00:25:50Mais en tout cas, j'attends, j'essaie de savoir.
00:25:53Mais on a hâte quand même qu'on ait un gouvernement
00:25:55et que les gens se remettent au travail,
00:25:56même si en l'absence d'un gouvernement,
00:25:58évidemment, des choses se font.
00:25:59Mais il y a quand même un budget très important à voter.
00:26:02Et puis, ce que ça nous dit un peu comme pour la nomination du premier ministre,
00:26:06c'est probablement qui suscite l'adhésion,
00:26:09mais surtout qui suscite le moins de rejets.
00:26:11On est plutôt dans cette stratégie et tout ça sans enthousiasme.
00:26:15C'est un peu les ingrédients, le cocktail pour faire le casting.
00:26:18En tout cas, c'est un enjeu majeur.
00:26:20Vraiment, tout le monde attend.
00:26:22Et les dossiers, on le voit.
00:26:24On a commencé l'émission avec ces problèmes de sécurité.
00:26:27Les dossiers sont nombreux.
00:26:28Les chasses, l'agriculture.
00:26:30Absolument.
00:26:31Le monde paysan attend avec impatience.
00:26:33L'éducation, la santé.
00:26:35Aussi.
00:26:36Autant de dossiers, on n'a pas de réponse pour le moment.
00:26:40Tout autant de questions qui sont restées en souffrant
00:26:43avant les Jeux olympiques.
00:26:44On a été vraiment sur toutes ces questions, la retraite, etc.
00:26:47Mais c'est vrai que les Jeux olympiques ont mis quand même une trêve,
00:26:52une trêve positive quand même,
00:26:53qui a amené beaucoup de bonne humeur,
00:26:55qui a rassemblé, qui a fédéré, heureusement.
00:26:58Mais c'est vrai que là, il faut reprendre les questions sérieuses
00:27:00et ça tarde un petit peu.
00:27:02Oui, c'est ça.
00:27:03Cette fameuse parenthèse enchantée
00:27:05où on a mis la lumière sur toutes les belles choses aussi.
00:27:09Évidemment, tout le monde entier est arrivé sur la France,
00:27:13sur Paris, sur sa beauté, sur son patrimoine,
00:27:16sur vraiment ses exploits aussi sportifs,
00:27:20sur cette unité.
00:27:21On se réveille aujourd'hui.
00:27:23L'unité, on essaie d'en créer une un peu artificiellement.
00:27:27Ça va être le cas au cours des prochaines semaines.
00:27:30Et oui, avec des dossiers qui ne font pas du tout l'unanimité.
00:27:34Vous avez parlé aussi de ces dossiers qui reviennent,
00:27:36par exemple, pour l'agriculture,
00:27:38parce qu'ils ont à l'œil, les agriculteurs,
00:27:40et avec raison aussi, parce qu'on a promis des choses.
00:27:43On disait, oui, il y a des choses dans l'urgence,
00:27:45mais ensuite il y a des choses qui doivent aussi se déployer au fil des mois.
00:27:49Il y aura un suivi là-dessus.
00:27:50Donc, tout le monde attend de pied ferme ce gouvernement.
00:27:53Il y aura un budget et il y aura aussi toute la question des retraites.
00:27:56Est-ce qu'on va tomber dans les jeux, la politicarie,
00:28:00le petit jeu politicien?
00:28:02Je crois que oui.
00:28:03Oui.
00:28:04Dans votre question, j'ai l'impression qu'on a la réponse carrément.
00:28:07Oui, c'est ça.
00:28:08Je peux me tromper, mais quelque part…
00:28:11Oui, c'est ça.
00:28:12C'est les Français au final qui vont payer pour tout ça.
00:28:14Oui, parce que les Français ont besoin de réponses factuelles,
00:28:17de réponses concrètes.
00:28:18Et c'est maintenant.
00:28:19Les JO, c'est fini depuis hier officiellement.
00:28:21Donc, il va falloir ardemment trouver des solutions et des ministres.
00:28:29Voilà.
00:28:30Maintenant qu'elle sera le casting, on peut se poser la question.
00:28:32On va marquer une pause et puis on va se retrouver dans quelques instants,
00:28:35évidemment, pour la poursuite de nos émissions.
00:28:37Restez avec nous parce qu'on a beaucoup de sujets à aborder.
00:28:39On est ensemble jusqu'à 17h.
00:28:41Félicités.
00:28:42Oui, on a pas mal de choses.
00:28:43Pas mal de choses.
00:28:44Restez avec nous.
00:28:45C'est sur CNews que ça se passe et nulle part ailleurs, évidemment.
00:28:46A tout de suite.
00:28:50Merci.
00:28:51Merci de nous accueillir.
00:28:52C'est 180 Minutes Info Weekend.
00:28:54On continue à parler politique.
00:28:56Toujours avec, félicités, Kindouki, Karima Brick et Mahdi Seydi.
00:29:01On parle politique.
00:29:02On va parler du RN.
00:29:04Le RN qui réunit ses troupes.
00:29:06Félicités.
00:29:07Objectif pour Marine Le Pen et Jordan Bardella, serrer un peu la vis.
00:29:11Il y en a besoin, visiblement.
00:29:12Et pas que.
00:29:13Parce qu'il y a un autre objectif annoncé également.
00:29:15C'est lui, d'un pari d'une prochaine dissolution.
00:29:18C'est ce qu'a dit Marine Le Pen.
00:29:19On l'écoute.
00:29:22On se retrouve dans un système où c'est celui qui a fait le moins de voix qui est chargé de constituer un gouvernement.
00:29:31Vous voyez bien qu'à l'évidence, ça ne peut pas tenir.
00:29:36Et que les alliances qui pourraient s'effectuer demain entre les différents groupes seraient évidemment des magouilles.
00:29:47Des manœuvres dans lesquelles l'intérêt général du peuple serait évidemment évacué.
00:29:55Donc espérons que cette mandature soit la plus courte possible.
00:29:59La Constitution interdit de dissoudre avant un an.
00:30:04Il reste 10 mois.
00:30:06Et moi, je suis convaincu qu'il y aura, à l'issue de ces 10 mois, au printemps ou à l'automne, des nouvelles élections législatives.
00:30:14Et encore une fois, je les appelle de mes voeux.
00:30:16Avec, bien entendu, l'exigence exprimée par Jordan.
00:30:20Voilà, on va voir les images en direct.
00:30:24Puisque je crois que Jordan Bardella est en train de s'exprimer.
00:30:28On trouvera notre équipe qui est sur place, Corentin Alonso et Charles Pousseau, dans le courant de notre émission.
00:30:33On voit, on m'a dit, c'est Marine Le Pen, Jordan Bardella, le RN qui joue un peu les arbitres.
00:30:39Et puis qui pense au coup d'après.
00:30:41Très clairement, elle l'affirme, elle le dit.
00:30:43Elle parle de la dissolution.
00:30:45Absolument, ils ont tous un agenda, en fait.
00:30:48Certains c'est 2027, elle c'est la dissolution.
00:30:51Et le RN vit une espèce de résurrection.
00:30:53Parce que pendant l'été, on ne les a pas entendus.
00:30:55Ils étaient vraiment en vacances, ils étaient partis, ils avaient tout coupé.
00:30:57Et là, ils reviennent dans le jeu, quelque part, en étant un petit peu des faiseurs de roi, comme qui dirait.
00:31:04Elle parlait du fait que ce soit ceux qui ont moins de voix.
00:31:08C'est une réalité, mais aussi une réalité de la France,
00:31:10qui est qu'un gouvernement ne pouvait être qu'à droite au regard des sujets à traiter.
00:31:15Donc eux, ils font le pari de la dissolution.
00:31:17Peut-être que c'est un pari...
00:31:20En tout cas, il est risqué.
00:31:22Mais ils ont sans doute raison, parce qu'ils pensent...
00:31:25D'ailleurs, ils réunissent leurs troupes.
00:31:27L'idée, c'est d'être plus forts, idéologiquement, former des gens, prendre la parole,
00:31:31montrer aux Français aussi qu'ils sont capables.
00:31:33Parce que pendant longtemps, les gens avaient fait le parti du RN.
00:31:35D'ailleurs, ils l'ont fait aux européennes.
00:31:37Et aux législatives, ça a été plus compliqué,
00:31:39parce qu'on a vu aussi qu'ils avaient besoin, quelque part,
00:31:42de prendre des cours de rattrapage, en tout cas pour leurs candidats.
00:31:45Donc le pari est pris.
00:31:47On verra si dans dix mois, ou dans un an, ou dans deux ans,
00:31:49on aura une dissolution.
00:31:51En tout cas, eux, ils en font le pari.
00:31:53Pari risqué, mais à en croire ce qu'ils disent, on verra bien.
00:31:57– En tous les cas, Karima, ce qu'on peut remettre certain,
00:32:01c'est que Jordane Bardella et Marine Le Pen
00:32:04ont regardé avec une énorme attention
00:32:06la constitution du futur gouvernement de Michel Bardi.
00:32:10– Oui, tout à fait.
00:32:12C'est même plus qu'un rôle d'arbitre dans ce cas-ci.
00:32:15Vous avez parlé des différents échéanciers.
00:32:18On sait qu'on est dans cette période d'instabilité.
00:32:20Donc se dire qu'il y a une possibilité de dissolution dans un an,
00:32:24on a l'impression que ce n'est pas non plus complètement saugrenu.
00:32:27De faire tenir un gouvernement dans un contexte comme celui-ci,
00:32:32comme on n'a jamais vu depuis.
00:32:34En fait, c'est vraiment une situation inédite
00:32:36d'un point de vue politique en ce moment.
00:32:39Donc, ils veulent être cette alternative.
00:32:41On parle de cet agenda.
00:32:43Oui, la dissolution, mais il y a plusieurs agendas.
00:32:45Il y a toujours le 2027.
00:32:47Et on veut éviter aussi les erreurs.
00:32:49Parce qu'on va quand même se le dire, pour le deuxième tour,
00:32:51oui, il y a eu les manœuvres de désistement
00:32:54qui ont fait en sorte qu'on connaît la composition maintenant
00:32:58de ce gouvernement.
00:33:00Mais cela dit, quand même, au-delà de ces manœuvres,
00:33:02il y a eu quand même des erreurs du côté du RN pour le deuxième tour.
00:33:06Donc, il y avait des candidats qui étaient problématiques et tout ça.
00:33:09Donc, ils veulent envoyer le message aux Français que non,
00:33:12nous sommes prêts, nous sommes l'alternative crédible,
00:33:16l'alternative vraiment que les Français auront besoin.
00:33:19Et quand même, je pense qu'il faut faire attention aussi,
00:33:22il y a quand même la possibilité de cette droite dite classique
00:33:25qui se retrouve quand même aux manettes,
00:33:29qui était l'espèce de coup de dé peut-être insoupçonné pour plusieurs.
00:33:33C'est vrai, un parti qui s'est retrouvé avec 5 %,
00:33:35qui va se retrouver donc au cœur de ce gouvernement.
00:33:39Et pour eux, c'est quand même de les laisser,
00:33:42d'essayer de se dire non, ils ne doivent pas prendre toute la place,
00:33:45ils ne doivent pas se recrédibiliser,
00:33:47ils ne doivent pas être cette nouvelle alternative
00:33:50pour dans un an et pour éventuellement en 2027.
00:33:53Donc, Marine Le Pen doit envoyer le message
00:33:56que finalement, c'est eux qui seront aux manettes
00:33:59et c'est eux qui seront l'alternative.
00:34:01Et pourtant, malgré les erreurs du RN que vous évoquez là, Karima,
00:34:04il faut bien comprendre qu'il y a des personnes qui votent pour eux.
00:34:07On l'a vu, on l'a constaté pendant les législatives.
00:34:09Alors, comment comprendre ces votes du Rassemblement national ?
00:34:11Deux mois après la percée du Rassemblement national,
00:34:13l'analyste et auteur de l'archipel français décrypte
00:34:16pour nos confrères du Figaro les raisons du vote RN.
00:34:19Alors, qui sont les votants ?
00:34:21Élément de réponse avec Marie-Victoire Diodonné.
00:34:24Pour expliquer le vote du Rassemblement national,
00:34:26trois ressorts structurants.
00:34:28D'abord, l'immigration.
00:34:30A partir des données de l'Institut Eram,
00:34:32Jérôme Fourquet relève que le pourtour méditerranéen
00:34:35et la vallée de la Garonne se caractérisent à la fois
00:34:38par un fort vote RN et une présence significative
00:34:41de la population d'origine arabe ou musulmane.
00:34:44Ensuite, l'insécurité.
00:34:46A l'exception de l'Ile-de-France, du Rhône et de la Loire-Atlantique,
00:34:49les départements caractérisés par un vote RN élevé
00:34:52se signalent également par des taux de coûts et blessures volontaires
00:34:55nettement supérieurs à la moyenne.
00:34:57Troisième motivation de vote des électeurs RN,
00:34:59le pouvoir d'achat.
00:35:01L'Ile-de-France, comme le pourtour méditerranéen,
00:35:03sont touchés par la pauvreté et les inégalités
00:35:06et constituent des bastions du Rassemblement national.
00:35:09A l'inverse, le Grand-Ouest, le littoral atlantique
00:35:12et le massif central, décrits comme la France de l'équilibre,
00:35:15affichent de faibles scores.
00:35:17Le vote RN est aussi corrélé à la taille de la commune
00:35:20et à la distance des métropoles.
00:35:23Les scores atteignent plus de 40% dans les communes rurales
00:35:26de moins de 2000 habitants,
00:35:28contre moins de 30% dans les communes supérieures à 200 000 habitants.
00:35:32Très intéressant, cette analyse m'a dit.
00:35:35Petite réaction rapide et Karima aussi.
00:35:37Absolument, le RN a réussi à parler à des Français auxquels on ne parlait plus.
00:35:40Elle a réussi à transcender, même je peux dire,
00:35:43le clivage géographique, social, même culturel.
00:35:46On a des populations qui ne votaient jamais pour le RN
00:35:49parce qu'il est considéré comme un parti raciste.
00:35:51Et ça, ils ont complètement fait le trou noir sur ces questions-là.
00:35:55Et je crois que le RN a réussi à adresser des sujets qui parlent aux Français.
00:35:59L'immigration, le pouvoir d'achat, l'emploi.
00:36:01Vraiment des sujets qui parlent aux Français.
00:36:03Elle a réussi à se les approprier.
00:36:05Elle a réussi à adresser ces populations qui sont concernées.
00:36:08C'est pour ça qu'elle a réussi à faire le score qu'elle fait,
00:36:11malgré les erreurs qui ont été faites,
00:36:13malgré parfois les fois où il y avait une espèce de cacophonie.
00:36:17Je pense pas seulement aux nouveaux candidats,
00:36:19mais même aux candidats très aguerris.
00:36:20Je pense à Chenu sur la question de la double nationalité.
00:36:23Malgré tout ça, ils ont réussi à faire un score très puissant.
00:36:26Je crois qu'ils ont adressé les bonnes personnes, les bons sujets.
00:36:28Carrément. Deux mots.
00:36:30C'est-à-dire de se préoccuper de ces enjeux des Français.
00:36:35On a parlé tout à l'heure des agriculteurs, par exemple.
00:36:37Si on pense aussi à la période des Gilets jaunes,
00:36:40quand finalement il y a des gens qui se retrouvent sur les ronds-points
00:36:43et qui crient leur colère en disant
00:36:46« Vous nous avez oubliés, nous sommes laissés à nous-mêmes. »
00:36:48Donc, on voit qu'il y a une colère qui gronde un peu partout à travers le pays
00:36:52et qu'il y a différents partis politiques
00:36:54qui n'ont pas su répondre à ces préoccupations.
00:36:56Et c'est pas pour rien aussi, notamment sur la question,
00:36:58exemple, sur l'immigration.
00:37:00Ce ballon d'essai du ministère de l'Immigration
00:37:03qui est lancé par M. Barnier.
00:37:05On peut dire quand même, une sorte de ballon de tester la chose.
00:37:08Mais il répond pas, pour le moment.
00:37:09C'est ça. C'est de dire de remettre aussi ces enjeux-là au premier plan.
00:37:13Et c'est ce qu'on risque de voir au cours des prochains mois.
00:37:15Parce qu'effectivement, on voit que Marine Le Pen,
00:37:19on l'a vue il y a quelques instants, elle est là.
00:37:21Elle est venue nous rappeler, elle dit « Coucou, je suis là. »
00:37:24« Ne nous oubliez pas, je suis là, je surveille. »
00:37:27« Et je suis pas le maître des horloges, mais j'ai peut-être mon mot à dire. »
00:37:31Félicités. On marque une première pause.
00:37:33C'est la fin de la première heure.
00:37:34On se retrouve dans quelques instants, à 15h évidemment,
00:37:37pour nos deux dernières heures de 180 minutes Info Week-end.
00:37:42Restez avec nous, on aura de nouveaux invités.
00:37:44Mais vous restez avec nous également, Caméra Brick et Madi.
00:37:46Salut.
00:37:47Allez, à tout de suite.
00:37:52Bon, je sais pas prononcer.
00:37:53Il est 15h, merci de nous accueillir.
00:37:56C'est 180 minutes Info Week-end.
00:37:58Nous sommes ensemble jusqu'à 17h.
00:38:00Notre nouveau plateau d'invités se remplit progressivement.
00:38:03Ils sont tous là, mais je vous les présenterai dans quelques instants.
00:38:06Mais tout de suite, on fait un tour de l'info avec Félicité Kindoki.
00:38:10Et on commence avec cette information dont on vous parle depuis ce matin.
00:38:13Félicité, 8 migrants sont morts lors d'un naufrage dans la Manche.
00:38:16En effet, ce drame est survenu moins de deux semaines
00:38:18après le pire naufrage de l'année dans cette région,
00:38:21qui avait fait 12 morts.
00:38:22C'était le 3 septembre dernier.
00:38:24Il porte maintenant à 45 le nombre de décès dans de tels traversées clandestines
00:38:28depuis le mois de janvier.
00:38:29Ce qui confirme ce mois comme étant celui le plus loin de l'année,
00:38:33le plus loin, le plus meurtrier finalement,
00:38:35depuis le début du phénomène des bateaux de fortune
00:38:38pour traverser la Manche en 2018.
00:38:40Alors le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billan, s'est rendu sur place.
00:38:43Il s'est exprimé.
00:38:45Les embarcations sont surchargées.
00:38:47C'était presque 60 dans l'embarcation ce matin.
00:38:50Elles sont de mauvaise qualité.
00:38:52Elles sont sous-gonflées.
00:38:54Elles n'ont pas de plancher.
00:38:56C'était encore le cas ce matin.
00:38:58Elles sont sous-motorisées.
00:39:00Et il n'y a pas de gilet de sauvetage pour tous les occupants.
00:39:05Ce matin, seule une personne sur six était équipée d'un gilet de sauvetage.
00:39:12Et on en parlera avec nos invités.
00:39:14Avec cette affaire, une soixantaine de squatteurs vont être expulsés
00:39:17d'un terrain occupé depuis une trentaine d'années.
00:39:20Cela se passe à Bouy-contre-Aubert, en Seine-et-Marne.
00:39:23Et ces personnes qui se savaient dans l'illégalité
00:39:25crient aujourd'hui tout simplement au scandale.
00:39:27Félicité.
00:39:28Et après cinq ans de combat devant les tribunaux,
00:39:30le maire nous fait part de son soulagement.
00:39:33Voici un reportage de Fabrice Esner avec le récit de Goderic Bey.
00:39:39Certains sont installés ici depuis près de trente ans.
00:39:42Aujourd'hui, ils sont plus d'une soixantaine à vivre illégalement
00:39:45sur ce terrain qui appartient à la région.
00:39:47Ces gens du voyage ont construit des cabanes avec tout le confort nécessaire.
00:39:51Quatre générations vivent ici.
00:39:53Les enfants sont scolarisés et certains adultes travaillent également.
00:39:57Bien qu'ils se considèrent comme des squatteurs,
00:39:59ils affirment qu'ils sont désormais chez eux.
00:40:02Ce n'est pas moi.
00:40:03On s'est toujours considérés comme squatteurs.
00:40:05Mais maintenant, du jour au lendemain, je m'en vais.
00:40:07Par exemple, aujourd'hui, je reviens, vous êtes chez moi à la base.
00:40:10Même si ce n'est pas chez moi, je me suis approprié l'emplacement.
00:40:14C'est vrai.
00:40:15La justice a donné raison à la mairie qui souhaite les expulser
00:40:18pour récupérer l'espace vert sur lequel ils se trouvent.
00:40:21Je vous dis, je ne comprends pas.
00:40:22Ils le reconnaissent, ils ont squatté.
00:40:24Ils reconnaissent qu'ils ont volé de l'électricité,
00:40:27qu'ils sont là alors qu'ils ne doivent pas y être.
00:40:30Ils viennent attaquer en disant non, nous, on ne part pas.
00:40:32On n'a pas à partir.
00:40:33C'est incompréhensible.
00:40:34Les gens du voyage demandent à être relogés sur un terrain familial,
00:40:38ce que la mairie n'est pas en capacité de leur fournir.
00:40:41Ils ont désormais jusqu'au 1er avril pour quitter les lieux,
00:40:44avec ou sans l'usage de la force.
00:40:47Et à la veille de l'anniversaire de la mort de Masha Amini,
00:40:50cette Iranienne de 22 ans, tuée en détention dans son pays
00:40:53pour avoir laissé une mèche de cheveux apparente de son voile,
00:40:57une démarche de soutien au peuple iranien appelée la Machaday
00:41:00est organisée à 15h place Victor Hugo à Paris,
00:41:04comme partout dans le monde.
00:41:05Oui, à cette occasion, nous avons reçu Anne-Isabelle Tollé,
00:41:08grand reporter et auteure de l'ouvrage
00:41:10Le voyage interdit, plongée clandestine dans l'Iran d'aujourd'hui,
00:41:14édité aux éditions du Cherche Midi.
00:41:16Elle nous a raconté comment continue le combat
00:41:18deux ans après la mort de Masha Amini.
00:41:20Je vous propose de l'écouter.
00:41:22Le combat n'est plus dans la rue, il est omniprésent
00:41:25et c'est surtout une révolte des mentalités.
00:41:27Les états d'esprit ont changé.
00:41:29Les femmes que j'ai pu voir dans toutes ces villes,
00:41:31parce que j'ai traversé le pays, j'ai fait toutes les grandes villes,
00:41:33de Téhéran à Hispane, en passant par Shiraz, Yaz
00:41:37et même la ville sainte de Qom,
00:41:39ces femmes ne portent plus le voile pour leur grande majorité.
00:41:45C'est leur manière de défier le pouvoir,
00:41:47donc leur combat, elles le portent en elles.
00:41:48Elles ne descendent plus dans la rue pour manifester ce désir
00:41:51de pouvoir avoir le choix de porter le voile ou non,
00:41:54carrément, elles l'enlèvent.
00:41:56Et là, c'est un défi face au régime qui est fragilisé.
00:41:59Direction l'Irlande du Nord,
00:42:01où une nouvelle statue de la reine Elisabeth II
00:42:03vient d'être érigée.
00:42:04Problème !
00:42:05Oui, problème, elle crée une certaine polémique.
00:42:07Et oui, ils sont beaucoup.
00:42:08A ne trouver aucune ressemblance entre l'œuvre d'art
00:42:11et la reine décédée il y a déjà deux ans,
00:42:13les commentaires se multiplient sur les réseaux sociaux.
00:42:16Kylian Salé.
00:42:18Au plein centre de ce jardin d'Eintrim,
00:42:20en Irlande du Nord,
00:42:21cette nouvelle statue ne passe pas inaperçue.
00:42:23La reine Elisabeth II devant son mari le prince Philippe
00:42:26et deux corgis à ses pieds, ses chiens préférés.
00:42:29La ressemblance de la reine fait débat,
00:42:31notamment chez ce couple de touristes anglais.
00:42:35C'est une très bonne réplique
00:42:36de la façon dont le public britannique
00:42:38se souvient d'elle avec affection.
00:42:40Je pense personnellement que c'est un excellent travail.
00:42:44Je crains que la reine ne soit pas bien représentée.
00:42:46Elle ne lui ressemble pas du tout.
00:42:48En fait, les corgis sont mieux que la reine, je dirais.
00:42:51Selon plusieurs passants,
00:42:53l'artiste local a mal représenté la reine,
00:42:55vêtue d'un kilt, d'une veste, de bottes
00:42:58et d'un foulard autour de la tête.
00:43:03Je trouve que le prince Philippe est ressemblant,
00:43:05mais je dois dire que je ne reconnais pas
00:43:06le visage de la reine Elisabeth.
00:43:11Et j'ai un problème avec les vêtements
00:43:12parce que cette dame ressemble à une vieille dame au marché
00:43:14qui achète des pommes de terre ou quelque chose comme ça.
00:43:16Après la publication de cette nouvelle statue
00:43:18sur les réseaux sociaux,
00:43:20les critiques ont afflué,
00:43:22au point même que le conseil municipal local
00:43:24a limité les commentaires.
00:43:26Il s'est tout de même dit ravi
00:43:28des avis généralement positifs.
00:43:30Je vais vous présenter nos invités
00:43:32avant de terminer ce journal.
00:43:34Nous sommes avec Karim Abrik,
00:43:36Maddy Seydi, Kevin Bossuet qui nous a rejoints,
00:43:38Alexandra Avrilisin et Marc Baudrier.
00:43:40Je ne résiste pas à vous faire attendre
00:43:44et je ne résiste pas à vous faire réagir
00:43:46sur ce petit sujet.
00:43:48Je vous ai vu réagir.
00:43:50Ça m'a fait beaucoup sourire.
00:43:52C'est vrai que j'ai adoré.
00:43:54Tous les commentaires étaient très justes.
00:43:56La dame dit que les gorkys sont plus réussis qu'elle
00:43:58et on dirait que c'est une vieille dame
00:44:00qui va au marché.
00:44:02Franchement, c'est vrai que ça prête vraiment à sourire
00:44:04et je ne pense pas que ce soit très élogieux
00:44:06pour la reine.
00:44:10Vous savez Thierry,
00:44:12il compte le déboulonnage des statuts,
00:44:14il compte le wokisme,
00:44:16mais celle-ci, peut-être qu'on peut faire une exception
00:44:18parce qu'en effet, ce n'est pas du tout ressemblant
00:44:20et j'aimerais bien avoir l'avis
00:44:22de la reine, voir ce qu'elle a à nous dire.
00:44:24À mon avis, elle ne doit pas être contente.
00:44:26Allez, on va parler cinéma
00:44:28pour terminer ce journal.
00:44:30Ils sont souvent considérés comme l'équivalent
00:44:32des Oscars pour le cinéma, les Emmy Awards.
00:44:34Une cérémonie à suivre en direct.
00:44:36C'est important ce soir sur Canal+.
00:44:38À partir de 23h20,
00:44:40grand favori, félicité de la soirée
00:44:42avec notre correspondant à Los Angeles, Ramzi Malouki.
00:44:44Absolument.
00:44:46Shogun et The Bear
00:44:48ce sont les grands favoris de ces Emmy Awards.
00:44:5025 nominations pour la série Shogun,
00:44:5223 pour le feuilleton The Bear.
00:44:54Ces deux fictions télé
00:44:56repartiront avec au moins
00:44:58une statuette Shogun qui, je le rappelle,
00:45:00est adaptée du célèbre roman de James Clavel.
00:45:02Shogun qui a déjà remporté
00:45:0414 Emmy Awards. C'était au cours d'une soirée
00:45:06beaucoup moins médiatisée que celle
00:45:08qui sera diffusée cette nuit sur Canal+.
00:45:10En fait, c'est une pré-cérémonie qui met en avant
00:45:12entre autres les métiers techniques.
00:45:14Les regards restent toutefois braqués
00:45:16sur les Prime Time Emmys comme on les appelle
00:45:18avec ce petit écran qui continue de rivaliser
00:45:20avec le cinéma en termes de qualité
00:45:22et d'ambition. J'ai cité Shogun et The Bear
00:45:24mais il y a aussi des poids lourds
00:45:26comme par exemple The Morning Show,
00:45:28ce feuilleton sur les coulisses d'une matinale
00:45:30avec Jennifer Aniston et Reese Witherspoon.
00:45:32Les deux actrices sont d'ailleurs en lice
00:45:34dans la même catégorie.
00:45:36Il y en a 25 au total,
00:45:3825 prix qui seront remis pendant cette soirée
00:45:40qui va se dérouler derrière moi ici
00:45:42au Peacock Theatre de Los Angeles
00:45:44en la présence de toutes les stars dont une
00:45:46en particulier nommée pour la première fois
00:45:48de sa carrière pour un Emmy Award,
00:45:50Jodie Foster qui, on le sait, a remporté
00:45:52quasiment tous les prix hollywoodiens dont
00:45:54deux Oscars. Elle est nommée pour la mini-série
00:45:56True Detective et on imagine déjà
00:45:58la Standing Ovation si elle remporte
00:46:00cet Emmy. La réponse, cette nuit
00:46:02en direct sur Canal+.
00:46:04Voilà, c'est la fin de ce journal. On se retrouve
00:46:06dans quelques instants avec nos invités. Félicités,
00:46:08on ira à Grenoble. Absolument, nous irons voir
00:46:10cette marche blanche qui est organisée
00:46:12aujourd'hui en hommage à Lilian Dejean,
00:46:14cet agent municipal abattu de deux
00:46:16balles dans le thorax il y a une
00:46:18semaine déjà. A tout de suite.
00:46:24Allez, c'est reparti pour 180
00:46:26Minutes Info Weekend avec Félicité
00:46:28Kindocky et nos invités du jour.
00:46:30Je vous présente Karim Abrik qui est
00:46:32avec nous, Madi Seydi, Kevin Bossuet
00:46:34qui nous a rejoint, Alexandra
00:46:36Avry-Lézine, c'est la première fois que je vous reçois. Merci
00:46:38d'être avec nous. Et puis Marc Baudrillet que je connais
00:46:40depuis assez longtemps, évidemment.
00:46:42Et on va commencer par
00:46:44prendre la direction. Félicité de Grenoble.
00:46:46Évidemment, puisqu'il y a
00:46:48une marche blanche qui est organisée. On vous en parle
00:46:50depuis ce matin en hommage
00:46:52à Lilian Dejean, cet agent abattu de deux
00:46:54balles dans le thorax il y a une
00:46:56semaine. Oui, cet employé municipal
00:46:58avec 49 ans, il a été tué
00:47:00dans l'exercice de ses fonctions alors qu'il tentait
00:47:02d'empêcher de fuir un automobiliste qui était
00:47:04impliqué dans un accident. Sa famille
00:47:06a organisé le cortège depuis le
00:47:08lieu du drame. Maintenant,
00:47:10le cortège est déjà arrivé au village olympique.
00:47:12On rejoint d'ailleurs sur place Marie-Victoire
00:47:14Dieudonné et Pierre Emko.
00:47:16Marie-Victoire, vous êtes donc arrivée au village
00:47:18olympique. Comment est
00:47:20l'ambiance ? Puisqu'on le sait,
00:47:22un match de football est organisé en hommage
00:47:24à Lilian Dejean.
00:47:26Exactement, le coup de sifflet
00:47:28a été lancé il y a quelques minutes
00:47:30à peine pour ce match en hommage
00:47:32à Lilian Dejean. Après le silence
00:47:34et le recueillement de la marche
00:47:36de ce matin, le ton est désormais
00:47:38donné, la famille souhaite faire rejaillir
00:47:40la vie et la solidarité
00:47:42et notamment le sport le permet.
00:47:44Nous sommes ici donc dans le village
00:47:46olympique et plus particulièrement
00:47:48dans le stade où Lilian Dejean a passé une grande
00:47:50partie de son enfance.
00:47:52Juste avant le match, son frère a sauvé
00:47:54la parole, main tremblante
00:47:56mais voix ferme malgré l'émotion.
00:47:58Il a demandé à ce que ne soit jamais
00:48:00oublié Lilian, qu'il soit
00:48:02toujours parmi nous.
00:48:04Sur le terrain, comme vous le voyez derrière moi,
00:48:06son ancien club et puis autour du terrain
00:48:08de nombreux supporters encore
00:48:10sont là, grenoblois, amis du quartier,
00:48:12collègues de travail et élus.
00:48:14La marche blanche a débuté
00:48:16il y a plus de deux heures, mais près de
00:48:18300 personnes sont encore présentes
00:48:20pour entourer la famille.
00:48:22Merci beaucoup Marie-Victoire.
00:48:24Alors, je posais cette question
00:48:26tout à l'heure à
00:48:28Mehdi et à Karima,
00:48:30je me tourne vers vous Alexandra,
00:48:32encore une marche blanche ?
00:48:34Oui, tristement, je vous comprends
00:48:36quand vous dites encore,
00:48:38parce qu'encore un innocent,
00:48:40voilà,
00:48:42il est, cet homme
00:48:44est agent municipal,
00:48:46donc il n'est pas policier,
00:48:48il n'avait pas d'obligation d'intervenir
00:48:50pour stopper
00:48:52la fuite de ce chauffard,
00:48:54néanmoins,
00:48:56cet homme qui a fait preuve
00:48:58de courage et de citoyenneté
00:49:00est décédé
00:49:02et là,
00:49:04complètement en dehors du cadre
00:49:06de son travail,
00:49:08en dehors du cadre de ses fonctions
00:49:10et encore une marche blanche
00:49:12parce que les gens, je pense, sont
00:49:14écoeurés, je pense que les gens
00:49:16sont choqués
00:49:18de voir que
00:49:20n'importe qui, n'importe quand
00:49:22peut trouver la mort
00:49:24parce qu'il se sera trouvé
00:49:26au mauvais moment, au mauvais endroit
00:49:28et on ne comprend pas
00:49:30pourquoi, pourquoi cet
00:49:32homme qui, certes,
00:49:34a commis
00:49:36cette faute de conduite
00:49:38quand il a voulu s'évader,
00:49:40pourquoi est-ce qu'il a tiré
00:49:42sur Lilian ? Pourquoi ?
00:49:44Parce que ce monsieur,
00:49:46il était agent municipal,
00:49:48je crois qu'il s'occupait du nettoyage,
00:49:50il n'était pas armé,
00:49:52donc il ne reprend de santé
00:49:54aucun projet.
00:49:56C'est un meurtre gratuit.
00:49:58Voilà, exactement, encore un.
00:50:00Et alors
00:50:02que cette marche blanche se déroule aujourd'hui,
00:50:04on a appris, on en parlait avec Félicité
00:50:06depuis ce matin, qu'une fusillade a
00:50:08éclaté à 23h30
00:50:10dans une commune proche de Vaudnoble
00:50:12et encore, je serais tenté de dire,
00:50:14encore une fois, ça se passe à côté
00:50:16de Vaudnoble, ça se passe dans le quartier de Fontaine
00:50:18à Fontaine, très précisément, Kévin Bossuet.
00:50:20Oui, bien sûr. Ce qu'il faut dire d'abord
00:50:22c'est que Lilian Dejean
00:50:24aurait pu être notre père,
00:50:26notre frère, notre fils.
00:50:28C'est de la barbarie
00:50:30ordinaire. Et quand
00:50:32j'entends certains hommes politiques, comme M. Dupond-Moretti
00:50:34nous raconter que la France n'est pas un coup
00:50:36de gorge, on peut quand même largement
00:50:38s'interroger. Regardez ce qu'il y a eu
00:50:40récemment. Camilia,
00:50:42tuée par un rodeo
00:50:44urbain. Éric Comines,
00:50:46tuée par un multirécidiviste.
00:50:48Là, il y a Lilian, j'ai une pensée également pour
00:50:50Thomas Acrépole, pour Lola,
00:50:52pour Mathis Achatorou.
00:50:54Des gens qui, finalement,
00:50:56sont victimes de cette barbarie ordinaire,
00:50:58de cet ensauvagement que les hommes politiques
00:51:00ne veulent pas dénoncer,
00:51:02soit par idéologie, soit par aveuglement
00:51:04ou soit pour ne pas
00:51:06attiser la colère.
00:51:08Et pour revenir sur votre question,
00:51:10j'ai une série sur Grenoble.
00:51:12En effet, Grenoble est gangrénée par le trafic
00:51:14de drogue. Et je crois qu'il faut aussi
00:51:16politiser les choses. Qui
00:51:18est maire de Grenoble ? C'est M. Piolle.
00:51:20Et c'est l'idéologie de M. Piolle
00:51:22qui est à l'oeuvre. Vous ne pouvez pas lutter
00:51:24contre l'indélinquance, contre l'insécurité
00:51:26ou contre le trafic de drogue, si vous avez
00:51:28un élu municipal qui ne joue pas
00:51:30son rôle, alors que la police
00:51:32municipale joue son rôle.
00:51:34Je rappelle que pendant que
00:51:36Grenoble est en train de sombrer
00:51:38dans le trafic de drogue, M. Piolle
00:51:40est pour la dépénalisation du
00:51:42cannabis. Je rappelle aussi que M. Piolle
00:51:44est contre le fait d'armer
00:51:46la police municipale.
00:51:48Je rappelle également que M. Piolle
00:51:50est contre la vidéosurveillance.
00:51:52Et au mois de janvier
00:51:54dernier, il y a eu quelque chose qui
00:51:56m'a profondément choqué, puisque la mairie
00:51:58de Grenoble a voulu organiser un
00:52:00spectacle qui avait pour titre
00:52:02« Comment vivre à proximité d'un point de deal ? »
00:52:04Donc il y a eu une bronca, ça a évidemment
00:52:06été annulé, mais on voit bien ici
00:52:08l'idéologie de M. Piolle
00:52:10qui est également
00:52:12promigrant, qui dit qu'il faut
00:52:14accueillir tout le monde, etc.
00:52:16Il ne faut pas exonérer également
00:52:18nos politiques qui sont dans l'idéologie
00:52:20et ce qui se passe à Grenoble, c'est aussi
00:52:22la conséquence d'une gestion
00:52:24municipale extrêmement laxiste.
00:52:26Je dois préciser, puisque là vous avez bien
00:52:28habillé M. Piolle, que nous avons
00:52:30lancé une invitation à M. Piolle,
00:52:32que je relance à nouveau
00:52:34en direct dans le cadre
00:52:36de notre émission, et qu'il souhaite évidemment
00:52:38répondre ou débattre sur les sujets.
00:52:40Évidemment, ces news
00:52:42ouvrent grandement les portes, et c'est important
00:52:44de le préciser, parce que nous avons essayé
00:52:46depuis hier de le contacter
00:52:48de nombreuses fois, et que pour le moment
00:52:50nous essuyons un certain refus.
00:52:52Mais nous faisons notre travail de
00:52:54journaliste. Marc ?
00:52:56Oui, non mais Éric Piolle, vous avez raison
00:52:58de dire que ça serait bien qu'il s'exprime,
00:53:00parce que de fait, il a quand même
00:53:02une lourde charge, et notamment avec
00:53:04les réactions qu'il a données
00:53:06à ce drame,
00:53:08si vous voulez, on est quand même
00:53:10stupéfait. Il dit
00:53:12qu'il y a des diffusions des armes
00:53:14dans la société française
00:53:16qui génèrent des accidents
00:53:18dramatiques comme celui-là.
00:53:20Une diffusion des armes dans la société française.
00:53:22Mais non, il n'y a pas une diffusion des armes dans la société française.
00:53:24Tout le monde ne tire pas n'importe où sur
00:53:26tout le monde dans toute la société française.
00:53:28Il y a un trafic de drogue
00:53:30qui est complètement hors de contrôle
00:53:32malgré, je crois,
00:53:34trois opérations place nette
00:53:36à Grenoble, et qui est
00:53:38de plus en plus dangereux.
00:53:40Pour compléter ce que disait
00:53:42Kévin Bossuet, juste à côté de moi,
00:53:44on a quand même une gradation
00:53:46dans la gravité des actes.
00:53:48Je veux dire, il a cité un certain
00:53:50nombre de drames, mais là, on a quand même
00:53:52des malfrains qui
00:53:54tirent avec des
00:53:56armes à feu longues sur
00:53:58des représentants des forces de l'ordre.
00:54:00On est quand même pas loin
00:54:02de l'émeute ou de la guerre.
00:54:04Ce sont des actes quasiment
00:54:06de guerre. C'est vraiment
00:54:08un assassinat volontaire
00:54:10contre un membre des forces de l'ordre qui représente
00:54:12l'État français. Il y a quelque chose là
00:54:14dans la gravité, me semble-t-il,
00:54:16une étape dans la gravité
00:54:18qui est à nouveau franchie.
00:54:20Oui, je suis tout à fait d'accord avec
00:54:22tout ce qui a été dit là, et les politiques ont
00:54:24une vraie responsabilité.
00:54:26Je crois qu'offrir la sécurité à ses
00:54:28concitoyens, c'est aussi un devoir.
00:54:30Et M. Piolle fait partie, justement,
00:54:32de ces citoyens qui pensent qu'on peut
00:54:34habiter, d'ailleurs, qui normalisent quelque part
00:54:36ce trafic de drogue, en voulant faire cette
00:54:38fameuse réunion qui a été citée ici par
00:54:40Kevin Bossuet. Quelque part, c'est de dire
00:54:42la drogue, on ne peut rien contre
00:54:44la drogue. D'ailleurs, moi, je suis pour
00:54:46la dépénalisation, et il faut vivre avec.
00:54:48Et ça, c'est terrible, en fait. Le message qu'il envoie
00:54:50à ses citoyens, c'est que le trafic de drogue,
00:54:52l'insécurité, c'est une fatalité.
00:54:54Ce n'est pas vrai. Avec une vraie volonté politique,
00:54:56avec une justice qui fonctionne,
00:54:58on peut faire en sorte que les Français aient enfin droit
00:55:00à la sécurité qu'ils méritent.
00:55:02J'ai une question pour Alexandra.
00:55:04C'est vrai que là, on évoque un petit peu
00:55:06le manque de ce maire de Grenoble.
00:55:08Néanmoins, faut-il
00:55:10accorder le port d'herbe à tous
00:55:12les agents municipaux ?
00:55:14J'ai l'impression qu'il y a un petit peu un vide.
00:55:16On ne sait pas trop quoi répondre parce que, finalement,
00:55:18peut-être que ça pourrait aussi engendrer, derrière,
00:55:20d'autres violences qui prendraient encore
00:55:22de l'importance en termes de violences.
00:55:24Je comprends tout à fait le sens de votre
00:55:26question qui est intéressante.
00:55:28Effectivement, moi,
00:55:30dans un monde idéal,
00:55:32je pense que les armes ne devraient pas
00:55:34exister et personne...
00:55:36C'est un monde idéal, ça, Alexandra.
00:55:38Notre monde a bien changé.
00:55:40Voilà, exactement. C'est pour ça que je dis
00:55:42dans un monde idéal.
00:55:44La réalité fait que, malheureusement,
00:55:46il faut
00:55:48que les forces de l'ordre,
00:55:50que ce soit les agents
00:55:52de la police judiciaire,
00:55:54mais je pense qu'aussi, aujourd'hui,
00:55:56malheureusement,
00:55:58la police municipale
00:56:00devrait être autorisée
00:56:02à poser des armes. Après, c'est mon opinion.
00:56:04Oui, bien sûr. Mais c'est un vrai débat.
00:56:06Ce n'est pas la première fois qu'on en parle
00:56:08sur ce plateau. C'est vrai qu'à chaque fois
00:56:10qu'il y a port d'armes,
00:56:12il y a potentialité de mort.
00:56:14Donc, qui
00:56:16peut être volontaire
00:56:18par rapport à cette idée
00:56:20de port d'armes ? On doit
00:56:22justement l'encadrer de façon sévère.
00:56:24Mais lorsque vous voyez qu'aujourd'hui,
00:56:26des personnes,
00:56:28et cela sans aucun contrôle,
00:56:30sans aucune direction,
00:56:32que ce soit des jeunes, des trafiquants
00:56:34de drogue, que vous vous rendez compte
00:56:36que des personnes
00:56:38lambda peuvent détenir
00:56:40des armes, ça pose
00:56:42une vraie question. Et là, on se dit
00:56:44effectivement que
00:56:46les agents municipaux sont quand même
00:56:48beaucoup plus habilités à
00:56:50pouvoir détenir une arme.
00:56:52On est très loin du dialogue
00:56:54qu'il peut y avoir aux Etats-Unis, où
00:56:56chaque citoyen peut porter
00:56:58une arme. Là, on parle du fait
00:57:00que ce soit des forces de l'ordre,
00:57:02des policiers.
00:57:04Que des policiers municipaux
00:57:06soient autorisés à porter une arme,
00:57:08ça ne me semble pas du tout
00:57:10irréel ou déplacé. D'ailleurs, les policiers
00:57:12municipaux le demandent. On en a parlé de
00:57:14nombreuses fois sur ce plateau.
00:57:16Mais après, combien faudra-t-il de policiers
00:57:18municipaux décédés pour qu'on
00:57:20les autorise ?
00:57:22J'aimerais rebondir sur ce qui a été dit,
00:57:24je suis parfaitement d'accord. Ne pas
00:57:26armer notre police municipale,
00:57:28c'est finalement la confiner
00:57:30à l'inutilité.
00:57:32On ne lutte pas contre la délinquance
00:57:34avec des pistolets à eau. En outre,
00:57:36ces policiers sont sur le terrain.
00:57:38Ils sont au contact de la population.
00:57:40Et il faut évidemment qu'ils soient armés.
00:57:42Alors évidemment, il faut les former.
00:57:44On ne va pas donner une arme à des policiers
00:57:46qui ne sont pas formés, mais je crois qu'il faut sortir
00:57:48en effet de cette idéologie.
00:57:50Et c'est de rentrer également dans la vie
00:57:52quotidienne des grenoblois.
00:57:54Quand vous allez, il y a environ à Grenoble,
00:57:56dans l'agglomération
00:57:58grenobloise, une trentaine de points de deal.
00:58:00Vous avez beaucoup de gens qui habitent à côté,
00:58:02qui cohabitent en fait avec des dealers.
00:58:04Ça, c'est complètement banalisé.
00:58:06Ça, c'est complètement normalisé. Vous avez
00:58:08des enfants qui jouent à côté
00:58:10des points de deal. Et il y a quelque chose
00:58:12qui m'a profondément choqué.
00:58:14C'est la CAF de l'ISER
00:58:16qui depuis
00:58:182020, je crois, prend
00:58:20en compte les revenus
00:58:22générés par les trafiquants de drogue
00:58:24lorsqu'ils ont été condamnés
00:58:26pour notamment calculer les aides sociales,
00:58:28etc. Donc, on peut dire que c'est bien.
00:58:30Mais ça, en ce qui est d'ailleurs, on normalise
00:58:32la chose.
00:58:34On banalise la chose et on
00:58:36prend en compte le trafic de drogue
00:58:38en mettant des revenus comme les autres et comme étant quelque chose
00:58:40de normal. Et c'est ça qui doit nous inquiéter.
00:58:42Et le fait qu'on n'arrive pas finalement à lutter
00:58:44efficacement contre cela, que disent les gens ?
00:58:46Mais où est-on ? Où va-t-on ?
00:58:48On est quand même une puissance mondiale. Alors évidemment,
00:58:50il y a la question du port des armes,
00:58:52mais il y a aussi la question de la politique
00:58:54du chiffre qui peut poser problème
00:58:56parce que je pense que Maître
00:58:58pourra nous... Vous pourriez nous en dire
00:59:00davantage parce que souvent, on fait de longues enquêtes
00:59:02mais il faut du chiffre maintenant. Donc, on va faire
00:59:04des arrestations et on va saper
00:59:06les enquêtes. Il y a aussi le problème
00:59:08évidemment du laxisme judiciaire
00:59:10et peut-être aussi le manque de moyens.
00:59:12C'est un écosystème qui fait qu'aujourd'hui,
00:59:14en effet, il y a une impunité
00:59:16totale autour de ces trafiquants de drogue.
00:59:18Je voudrais faire une petite remarque
00:59:20sur le fait que là, aujourd'hui,
00:59:22on débat sur la légitimité
00:59:24des policiers municipaux
00:59:26pour avoir une arme, mais je tiens à indiquer
00:59:28que la majeure partie des trafiquants
00:59:30de drogue sont armés.
00:59:32Donc ça, c'est une réalité.
00:59:34Oui, c'est la réalité du moment, ça c'est clair.
00:59:36Marc ? Oui, non mais c'est ce que j'allais dire, c'est que
00:59:38on sait que les armes circulent
00:59:40à haute fréquence sur le
00:59:42dark web, qu'on achète très facilement des armes
00:59:44longues, on retrouve même des bazookas
00:59:46dans certaines banlieues
00:59:48à l'occasion de perquisitions. Donc, les armes,
00:59:50elles sont là, elles existent dans ces quartiers.
00:59:52Elles sont au soutien de ces
00:59:54trafiquants de drogue. On ne peut
00:59:56pas le nier. Donc, soit
00:59:58on décide qu'on laisse faire
01:00:00et on imagine la police comme les bobys
01:00:02d'autrefois, vous savez, qui faisaient
01:00:04jouer les petits enfants à l'escoir.
01:00:06Soit on prend en compte la réalité
01:00:08des défis
01:00:10de ces trafics de drogue surarmés
01:00:12en France, aujourd'hui, qui sont de plus
01:00:14en plus armés et on y fait face.
01:00:16Je me souviens du scandale qu'avait
01:00:18provoqué Robert Ménard
01:00:20lorsqu'il avait dit, vous savez, il avait
01:00:22voulu armer la police de Béziers, il avait fait
01:00:24une campagne de pub en disant
01:00:26la police a un nouvel ami et envoyait
01:00:28un gros revolver
01:00:30sur l'affiche. Alors, évidemment, toute la gauche
01:00:32s'était tranglée. Mais, aujourd'hui,
01:00:34la question est vraiment posée et de
01:00:36manière de plus en plus sanglante
01:00:38si on peut le dire.
01:00:39Allez, il est quasiment 15h30.
01:00:42On va poursuivre nos débats dans quelques instants.
01:00:44On parlera, ça va vous intéresser
01:00:46Alexandre, le problème de squat
01:00:48en Seine-et-Marne, vous allez voir.
01:00:50C'est un excellent sujet
01:00:52mais je compte sur
01:00:54votre rôle d'avocat pour essayer
01:00:56de nous apporter quelques lumières sur le sujet
01:00:58parce que le maire est dans une drôle de situation.
01:01:00Mais, je ne vous en dis pas plus,
01:01:02on va faire un tour complet de l'information
01:01:04avec, félicité, Kindoky. Félicité.
01:01:06Bonjour à tous. L'émotion est vive aujourd'hui
01:01:08à Grenoble où
01:01:10une marche blanche a lieu en ce moment
01:01:12en hommage à Lilian Dejean, cet agent
01:01:14municipal de 49 ans tué par balle
01:01:16il y a une semaine alors qu'il tentait d'empêcher
01:01:18de fuir un automobiliste
01:01:20impliqué dans un accident. Le cortège
01:01:22a parcouru le boulevard Jeanpin
01:01:24où le drame s'est déroulé pour rejoindre le village
01:01:26olympique où il a grandi pour un match de football
01:01:28en sa mémoire.
01:01:30Huit migrants sont morts lors d'un naufrage dans la Manche
01:01:32l'embarcation surchargée a chaviré
01:01:34alors qu'elle était encore à proximité immédiate
01:01:36du rivage. Ce drame
01:01:38est survenu moins de deux semaines après
01:01:40le pire naufrage de l'année dans cette région
01:01:42qui avait fait 12 morts. C'était le 3 septembre
01:01:44dernier. Il porte à présent
01:01:46le nombre à 45 de décès
01:01:48dans de tels traversées clandestines.
01:01:50Et puis, la reprise du procès des viols
01:01:52de Mazan prévue ce lundi
01:01:54semble incertaine. Absente depuis
01:01:56une semaine à l'audience, le principal
01:01:58accusé Dominique Pellicot
01:02:00ne serait toujours pas en état de
01:02:02comparaître selon son avocate. C'est ce
01:02:04qu'elle a annoncé après la visite à son client
01:02:06hier. Elle demande des soins adéquats
01:02:08et dénonce un scandale.
01:02:10Allez, on poursuit nos débats. On va parler
01:02:12de cette histoire de squats félicités en région
01:02:14parisienne où des gens du voyage se sont
01:02:16installés illégalement depuis
01:02:18des dizaines d'années en Seine-et-Marne.
01:02:20Et ils refusent même de quitter
01:02:22les lieux malgré des procédures
01:02:24avec la mairie, une situation qui met
01:02:26en colère les autorités locales.
01:02:28Un reportage de Fabrice Elner, Florian Doré
01:02:30et Goderic Bey.
01:02:32Donc là, c'est chez moi.
01:02:34Certains sont installés ici depuis
01:02:36près de 30 ans. Aujourd'hui,
01:02:38ils sont plus d'une soixantaine à vivre illégalement
01:02:40sur ce terrain qui appartient à la région.
01:02:42Ces gens du voyage ont construit des cabanes
01:02:44avec tout le confort nécessaire.
01:02:46Quatre générations vivent ici.
01:02:48Les enfants sont scolarisés et certains
01:02:50adultes travaillent également.
01:02:52Bien qu'ils se considèrent comme des squatteurs,
01:02:54ils affirment qu'ils sont désormais chez eux.
01:02:56C'est pas à moi.
01:02:58On s'est toujours considérés comme squatteurs
01:03:00mais maintenant, du jour au lendemain, je m'en vais.
01:03:02Par exemple, aujourd'hui, je reviens, vous êtes chez moi
01:03:04à la base. Même si c'est pas
01:03:06chez moi, je me suis approprié
01:03:08l'emplacement. C'est vrai.
01:03:10La justice a donné raison à la mairie qui souhaite
01:03:12les expulser pour récupérer l'espace vert
01:03:14sur lequel ils se trouvent.
01:03:16Je vous dis, je comprends pas. Ils le reconnaissent,
01:03:18ils reconnaissent qu'ils ont volé
01:03:20de l'électricité, qu'ils sont là alors
01:03:22qu'ils ne doivent pas y être, mais ils disent
01:03:24qu'ils viennent attaquer en disant
01:03:26non, non, nous on part pas. On n'a pas à partir.
01:03:28C'est incompréhensible.
01:03:30Les gens du voyage demandent à être relogés sur un terrain
01:03:32familial, ce que la mairie n'est pas
01:03:34en capacité de leur fournir.
01:03:36Ils ont désormais jusqu'au 1er avril pour quitter
01:03:38les lieux, avec ou sans
01:03:40l'usage de la force.
01:03:42C'est vrai que c'est un petit peu lunaire. Quand on regarde ce sujet,
01:03:44je vais vous faire agir dans quelques instants.
01:03:46Je vois que vous piaffez d'impatience.
01:03:48J'ai un de vos confrères qui est avec nous. Je ne sais pas si votre spécialité
01:03:50c'est le droit immobilier, mais
01:03:52on a un avocat spécialisé
01:03:54en droit immobilier qui s'appelle
01:03:56Maître Avener Ducan. Merci d'être
01:03:58avec nous.
01:04:00Sujet lunaire quand même. Le maire
01:04:02veut faire des guerres pires, ces gens du voyage.
01:04:04Les gens du voyage disent, ouais
01:04:06c'est vrai, on n'est pas chez nous
01:04:08mais on est un peu chez nous. Alors on fait quoi ?
01:04:10C'est exactement ça.
01:04:12C'est exactement ça.
01:04:14On est confronté à une véritable
01:04:16difficulté dans le cadre de ce dossier-là.
01:04:18On l'a bien compris, la décision d'expulsion
01:04:20a été rendue. Maintenant, il reste à l'exécuter.
01:04:22En fait, tout le problème
01:04:24en matière d'expulsion, c'est véritablement
01:04:26l'exécution des décisions de justice.
01:04:28Il faut bien voir une chose dans ce dossier-là.
01:04:30Vous avez, à mon avis,
01:04:32une certaine tolérance
01:04:34vis-à-vis de cette décision d'expulsion.
01:04:36Pourquoi ? Parce que vous avez des familles qui sont installées
01:04:38là depuis très longtemps.
01:04:40Vous avez aussi des enfants,
01:04:42rappelons-le, qui sont scolarisés.
01:04:44Et forcément, on va privilégier
01:04:46dans ce type de dossier le droit
01:04:48à la vie privée, le droit au respect de la vie privée
01:04:50et puis le droit à l'enfance.
01:04:52Et forcément, pour les enfants,
01:04:54c'est sûr que de les déloger, de les envoyer dans une autre
01:04:56commune ou une autre ville, ça les met,
01:04:58ça risque de mettre leur scolarité en péril
01:05:00et c'est ce qui peut paralyser,
01:05:02bloquer, retarder
01:05:04l'expulsion.
01:05:06Et puis, il y a un autre fondement,
01:05:08il y a un autre élément qui est fondamental
01:05:10pour ne pas perdre de vue,
01:05:12c'est que vous n'expulsez pas 60 personnes
01:05:14comme vous expulsez une famille
01:05:16de 2-3 personnes.
01:05:18Lorsque vous allez expulser 60 personnes,
01:05:20il faut bien voir une chose, c'est que ça demande
01:05:22de mettre en place des moyens
01:05:24considérables, que ce soit en effectifs de police,
01:05:26en déménageurs,
01:05:28en personnes qui vont
01:05:30nettoyer derrière le terrain
01:05:32et tout ça, forcément, ça prend
01:05:34énormément de temps.
01:05:36Concrètement, que conseillez-vous
01:05:38à cet élu ? J'avais Gilles Bourdelax
01:05:40avec Félicité Kidnoki comme invité,
01:05:42qui est le maire de Cholet, qui a été confronté à une situation
01:05:44plus ou moins similaire, il disait
01:05:46c'est long, ça va être long.
01:05:48Mais c'est sûr que ça va être long, mais je vais vous dire
01:05:50une chose,
01:05:52ça fait combien de temps que la mairie a attaqué
01:05:54pour récupérer ce terrain ?
01:05:56En procédure d'expulsion, il y a deux facteurs
01:05:58fondamentaux. La première, c'est l'obtention
01:06:00de la décision de justice. Et ça, en réalité,
01:06:02ce n'est pas quelque chose qui prend énormément de temps.
01:06:04Ça peut prendre énormément de temps, je me comprends
01:06:06et ma consœur vous le confirmera.
01:06:08Forcément, lorsqu'on est dans des
01:06:10cas et qu'on est confronté à la justice,
01:06:12la justice, c'est long, on le sait. Mais d'obtenir
01:06:14une décision d'expulsion, ça peut vous prendre
01:06:16on va dire, huit mois
01:06:18à peut-être un an.
01:06:20Une fois que vous avez la décision d'expulsion, il faut la faire exécuter.
01:06:22C'est là que, entre guillemets, le mal blesse,
01:06:24c'est là que c'est plus compliqué et plus long à mettre en œuvre.
01:06:26Mais en soi, si vous voulez,
01:06:28la décision d'expulsion, elle aurait pu, je pense,
01:06:30être obtenue il y a très longtemps. Mon conseil
01:06:32pour tous les maires de France, forcément,
01:06:34s'ils sont confrontés à ce type de situation,
01:06:36c'est de ne pas attendre. C'est de ne pas attendre
01:06:38et d'agir directement et rapidement.
01:06:40Ça fait dix ans qu'ils sont installés.
01:06:42Dix ans.
01:06:44Allez, restez avec nous, Maître Doucon,
01:06:46on ouvre le débat. Je commence par vous, Alexandra,
01:06:48et puis on fait un petit tour de table.
01:06:50Moi, ce qui me fascine...
01:06:52Moi, j'adore la réaction de la personne dans le sujet.
01:06:54Mais elle est, ça en plus, légitime
01:06:56et dans son bon moment.
01:06:58Prenez un café, je vous en prie.
01:07:00Oui, effectivement, je reconnais,
01:07:02je suis une squatteuse,
01:07:04mais quand même, je suis chez moi.
01:07:06Si il y avait quelqu'un qui venait s'installer
01:07:08là, maintenant, chez moi,
01:07:10je ne serais pas contente.
01:07:12Elle a sa propre logique.
01:07:14Et ce qui fait très peur,
01:07:16j'avais vu, lorsque ces personnes
01:07:18avaient été interrogées aussi,
01:07:20ils parlaient de fait
01:07:22de terrain abandonné
01:07:24qu'ils s'étaient approprié.
01:07:26Mais on ne parle pas de terrain abandonné,
01:07:28on parle de
01:07:30l'espace naturel
01:07:32du territoire français.
01:07:34C'est-à-dire que, selon ces personnes,
01:07:36à partir du moment où
01:07:38vous ne voyez pas une fortification
01:07:40autour d'un terrain,
01:07:42vous êtes légitime à vous y installer.
01:07:44Allez, tour de table,
01:07:46que vous inspire ce sujet. En tous les cas, ça vous fait sourire,
01:07:48Marco. Oui, parce que ça me fait penser
01:07:50à cette vieille maxime,
01:07:52la Terre appartient aux premiers occupants.
01:07:54Mais ce n'est pas comme ça en France.
01:07:56On est passé
01:07:58un peu au-delà de cette vieille maxime.
01:08:00La Terre n'appartient pas aux premiers occupants.
01:08:02Il y a des occupants partout,
01:08:04il y a des propriétaires.
01:08:06Mais ce qui est intéressant, c'est que ça rejoint
01:08:08la philosophie du groupe
01:08:10d'extrême-gauche, je pense à Notre-Dame-des-Landes
01:08:12et d'autres, qui considèrent
01:08:14que certains terrains, finalement,
01:08:16leur appartiennent de fait
01:08:18et de droit, parce qu'ils
01:08:20en ont décidé ainsi.
01:08:22Il faut que le législateur choisisse.
01:08:24S'il bascule dans une anarchie complète
01:08:26où chacun décide de s'installer où il veut,
01:08:28y compris dans votre salon
01:08:30et de vous demander de lui servir l'apéritif,
01:08:32soit
01:08:34on applique le droit.
01:08:36Mais il y a un moment où ça devient...
01:08:38Elle est relaxante, cette personne.
01:08:40Carima,
01:08:42j'aimerais tous vous entendre.
01:08:44Comme vous dites, elle est relaxante. Ça témoigne aussi
01:08:46de ce rapport, notamment
01:08:48la propriété privée, mais le rapport aussi
01:08:50de la tolérance pendant des années
01:08:52des autorités, par exemple, à les garder squattes.
01:08:54Les lois ont été
01:08:56durcies un peu aujourd'hui,
01:08:58mais pendant des années, il y avait une forme de laxisme
01:09:00et on voyait des situations absolument
01:09:02ubuesques, des personnes qui
01:09:04s'appropriaient littéralement des logements
01:09:06qui ne leur appartiennent tout simplement pas.
01:09:08Et vous avez des personnes âgées
01:09:10qui se retrouvaient à vivre, par exemple, dans des voitures
01:09:12parce que leur bien avait été confisqué.
01:09:14Dans ce cas-ci, de toute façon,
01:09:16il existe des lois. Il y a des aménagements
01:09:18aussi. On parle de la question des
01:09:20personnes, des gens du voyage.
01:09:22Mais dans ce cas-ci, écoutez, quand ça fait
01:09:24des années que vous êtes installé, ce n'est même plus
01:09:26une question de dire « je suis
01:09:28gens du voyage », mais il y a une sédentarisation.
01:09:30Littéralement.
01:09:32Les gens du voyage, ils n'aiment pas être sédentarisés.
01:09:34Là, c'est une situation un peu paradoxale.
01:09:36Exactement. C'est pour ça que je dis
01:09:38qu'il y a des aménagements, il y a une loi quand même qui
01:09:40existe et quand la personne dit « ben oui,
01:09:42je me suis appropriée l'emplacement,
01:09:44elle reconnaît qu'elle est squatteur. »
01:09:46Allez, deux mots, Kévin.
01:09:48Avons le mot de la fin avec
01:09:50le maître Ducamp.
01:09:52Moi, je pensais naïvement que le droit
01:09:54à la propriété était un droit inaliénable.
01:09:56Je me rends compte qu'on est quand même dans
01:09:58un pays très communiste où
01:10:00le propriétaire est finalement
01:10:02devenu un bouc émissaire
01:10:04d'une société en perte de repère.
01:10:06Souvenez-vous, Thierry, de cette affaire
01:10:08que nous avions traitée, où vous aviez
01:10:10quelqu'un qui avait occupé illégalement
01:10:12une maison
01:10:14et qui s'était blessé en utilisant
01:10:16la piscine.
01:10:18Et qui avait déposé plainte.
01:10:20Et le propriétaire
01:10:22était rendu responsable de cela.
01:10:24Mais où sommes-nous ? Et de manière plus générale,
01:10:26je trouve que dans notre pays,
01:10:28il y a une haine de la possession.
01:10:30Il y a une haine de l'héritage.
01:10:32Il y a une haine de la propriété.
01:10:34Vous voyez bien que tout est fait pour favoriser
01:10:36le locataire par rapport
01:10:38au propriétaire.
01:10:40En plus, il y a un effet pervers derrière ça.
01:10:42Parce que quand vous n'arrivez pas
01:10:44à expulser un locataire
01:10:46et que vous êtes propriétaire, vous allez demander
01:10:48encore plus de garants.
01:10:50Vous allez sélectionner encore plus
01:10:52de dossiers. Vous n'allez pas donner
01:10:54sa chance à celui qui a un métier précaire
01:10:56ou encore qui n'a pas beaucoup d'argent.
01:10:58Vous voyez, ce sont toutes des mesures
01:11:00qui viennent de la gauche, qui sont censées
01:11:02protéger le locataire. Mais en fait,
01:11:04ça crée le tombeau des catégories
01:11:06populaires. Voilà, on retrouve ici l'idéologie
01:11:08et la gauche bobo
01:11:10qui n'a que faire en effet.
01:11:12On en reparlera tout à l'heure.
01:11:14– Le mot de la fin, Maître Doucan.
01:11:16En deux secondes et demie,
01:11:18qu'est-ce que vous conseillez à cet élu ?
01:11:20Patience, patience et patience ?
01:11:22– Non, en deux secondes et demie,
01:11:24il y a la possibilité de porter plainte.
01:11:26Il ne faut pas oublier que le fait
01:11:28de s'installer en réunion sur un terrain
01:11:30est répréhensible par la loi
01:11:32et c'est puni de six mois d'emprisonnement
01:11:34et de, si je ne vous dis pas de bêtises,
01:11:363 750 euros d'amende.
01:11:38Vous me direz peut-être que ce ne sera pas mis en œuvre,
01:11:40mais c'est toujours un pas qui permet d'aller
01:11:42un peu plus en avant et d'essayer d'avancer
01:11:44justement dans le cadre de ce dossier
01:11:46et d'obtenir l'expulsion.
01:11:48Et juste, si vous me permettez,
01:11:50une parenthèse qui me semble fondamentale
01:11:52dans ce genre de dossier,
01:11:54c'est que vous avez un terrain.
01:11:56Donc une fois que l'expulsion, elle, se passe,
01:11:58qu'est-ce qui va se passer ?
01:12:00Il va falloir le sécuriser le terrain,
01:12:02mais c'est impossible, ce qui veut dire
01:12:04que peut-être que dans trois mois,
01:12:06dans deux mois, dans une semaine,
01:12:08on pourra reparler de ce terrain-là
01:12:10On va suivre le dossier, on verra bien.
01:12:12Peut-être qu'on vous réinvitera, évidemment,
01:12:14sur le sujet. Merci en tous les cas
01:12:16d'avoir accepté notre invitation.
01:12:18On va parler immigration.
01:12:20Je vais vous féliciter avec un événement,
01:12:22puisque l'Allemagne va rétablir à partir de demain
01:12:24les contrôles à l'ensemble des frontières,
01:12:26dont la France.
01:12:28Le gouvernement allemand s'est fait violence
01:12:30en inversant sa traditionnelle ouverture aux migrants.
01:12:32Le terrorisme islamiste augmente
01:12:34et les migrants musulmans inquiètent de plus en plus
01:12:36les Allemands.
01:12:38Vous êtes journaliste, reporter
01:12:40des questions internationales. Est-ce qu'on peut penser
01:12:42concrètement que ce filtrage à la frontière
01:12:44va suffire à calmer la grogne
01:12:46anti-migrantes, en quelque sorte, qui ne cesse
01:12:48de monter chez les Allemands ?
01:12:50Il y a une grogne, et elle est difficile à satisfaire
01:12:52car c'est un gouvernement social-démocrate,
01:12:54une coalition, avec des vers aussi,
01:12:56d'Olaf Scholz
01:12:58qui a pris cette mesure
01:13:00totalement exceptionnelle pour eux
01:13:02qui sont plutôt favorables aux droits
01:13:04d'entrée des réfugiés
01:13:06et des migrants en général.
01:13:08Donc, ils ont fait ça
01:13:10parce que la droite nationaliste
01:13:12dure, l'AFD,
01:13:14est en train de marquer des succès
01:13:16électoraux dans l'Est de l'Allemagne,
01:13:18l'ancienne république démocratique allemande
01:13:20et donc ils veulent stopper cela
01:13:22en ne paraissant pas faibles
01:13:24sur le dossier de l'immigration.
01:13:26Donc voilà qu'ils pourront filtrer
01:13:28et pourront renvoyer
01:13:30des réfugiés qui auront déjà
01:13:32fait une demande d'asile
01:13:34au pays, donc ils les renvoient au pays
01:13:36de départ, cela semble
01:13:38tout à fait logique, et beaucoup de pays,
01:13:40si on regarde sur la carte, l'ont déjà
01:13:42fait, et
01:13:44ce serait tout à fait
01:13:46confortable de faire ça, mais
01:13:48les pays en rouge l'ont déjà fait, mais
01:13:50ce n'est pas si simple, car
01:13:52la Pologne
01:13:54jouxte le Belarus, qui n'est pas dans l'Union
01:13:56Européenne, et subit une vague
01:13:58migratoire, donc la Pologne dit non, non, non,
01:14:00vous ne pouvez pas les renvoyer sur nous,
01:14:02on a déjà un problème à notre frontière extérieure,
01:14:04même l'escort de la Grèce qui dit
01:14:06attention, vous ne pouvez pas les renvoyer
01:14:08chez nous, on a un problème sur notre frontière
01:14:10extérieure avec la Turquie, donc
01:14:12voilà, ils voudraient qu'on
01:14:14renforce la Pologne et la Grèce,
01:14:16les frontières extérieures de Schengen,
01:14:18ce qui rend le dossier
01:14:20encore plus complexe.
01:14:22Merci beaucoup. Marc, une réaction sur ce qui se passe
01:14:24en Allemagne, c'est important en plus,
01:14:26quand on voit les tickets d'Olaf Scholz.
01:14:28Oui, c'est vraiment une étape, parce que
01:14:30les gouvernements,
01:14:32les uns après les autres, se rendent
01:14:34finalement à l'évidence
01:14:36et constatent que le problème migratoire
01:14:38devient un problème politique majeur
01:14:40dans leur propre pays. Alors,
01:14:42sur ce constat, on trouve des gouvernements
01:14:44de droite, comme celui de Giorgia Meloni, mais on trouve
01:14:46aussi des gouvernements de centre-gauche,
01:14:48comme celui d'Olaf Scholz, qui
01:14:50avec le pragmatisme des gens du Nord,
01:14:52qui sont moins
01:14:54peut-être idéologisés que nous,
01:14:56prend des mesures extrêmement fermes
01:14:58là-dessus, mais il va donc
01:15:00rétablir les contrôles
01:15:02aux frontières. Il faudra voir d'abord
01:15:04ce que sont réellement ces contrôles,
01:15:06est-ce qu'ils sont efficaces ou non, d'une part,
01:15:08et puis d'autre part, on parle des contrôles à l'extérieur,
01:15:10sur les frontières extérieures
01:15:12de l'Europe, et c'est évident qu'il faut
01:15:14les deux. Il faut que Frontex
01:15:16renforce considérablement ces contrôles
01:15:18à l'extérieur de l'Europe, et que
01:15:20par ailleurs, chaque pays membre renforce
01:15:22ces contrôles
01:15:24à ses propres frontières.
01:15:26La crise migratoire est telle, et d'une
01:15:28ampleur telle, que si on ne fait pas
01:15:30ces doubles contrôles,
01:15:32tous les pays seront victimes de tout cela,
01:15:34jusqu'à un moment de
01:15:36bascule grave. Alors, Kévin, Alexandra,
01:15:38Mahdi et Kaema,
01:15:40vous pieffez d'impatience, mais on en parlera un petit peu plus tard,
01:15:42d'ici la fin de l'émission. Voilà. Parce que là,
01:15:44je l'ai décidé, on part en publicité.
01:15:46N'est-ce pas, félicité ? C'est le moment.
01:15:48C'est le moment, on part en publicité.
01:15:50...
01:15:52...
01:15:54Il est quasiment
01:15:5616h, oui, précisément. C'est la dernière ligne droite
01:15:58pour votre 180 minutes
01:16:00info week-end. Nous sommes ensemble jusqu'à 17h.
01:16:02Je vous présente mon équipe du dimanche dans quelques instants.
01:16:04Mais tout de suite, on fait un tour de l'information
01:16:06avec, félicité, Kindoki. On commence,
01:16:08félicité, que je salue, évidemment,
01:16:10par ces huit migrants
01:16:12qui sont morts lors d'un naufrage dans la Manche. On vous en parle
01:16:14depuis ce matin. Et oui, l'embarcation
01:16:16surchargée à Chaviret, alors qu'elle
01:16:18était encore à proximité immédiate
01:16:20du rivage. Ce drame est survenu
01:16:22moins de deux semaines après le pire naufrage
01:16:24de l'année dans cette région, qui avait fait 12
01:16:26morts le 3 septembre dernier.
01:16:28Il porte à 45 le nombre de décès dans
01:16:30de tels traversées clandestines depuis janvier.
01:16:32Ce qui confirme que 2024
01:16:34est de loin l'année la plus
01:16:36meurtrière depuis le début du phénomène des bateaux
01:16:38de fortune pour traverser la Manche en
01:16:402018. Le préfet du Pas-de-Calais,
01:16:42Jacques Briand, s'est rendu sur place.
01:16:44Il s'est exprimé.
01:16:46Les embarcations sont surchargées.
01:16:48C'était presque 60
01:16:50dans l'embarcation ce matin. Elles sont
01:16:52de mauvaise qualité. Elles sont
01:16:54sous-gonflées. Elles n'ont
01:16:56pas de plancher. C'était encore
01:16:58le cas ce matin. Elles sont sous-motorisées.
01:17:00Et il n'y a pas
01:17:02de gilet de sauvetage
01:17:04pour tous les occupants.
01:17:06Ce matin, seule
01:17:08une personne sur six était
01:17:10équipée d'un gilet
01:17:12de sauvetage.
01:17:14Direction l'Allemagne.
01:17:16L'Allemagne qui rétablit dès demain des contrôles
01:17:18à l'ensemble de ses frontières, dont la France.
01:17:20L'objectif, c'est de lutter contre
01:17:22l'immigration illégale. Décision
01:17:24prise par le gouvernement après
01:17:26plusieurs attaques au couteau perpétrées
01:17:28par des demandeurs d'asile.
01:17:30On se reparle de cette histoire de squatteurs
01:17:32qui a beaucoup amusé nos invités du jour.
01:17:34Ces soixantaines de squatteurs
01:17:36qui ont été expulsés d'un terrain occupé
01:17:38depuis une trentaine d'années.
01:17:40Ça se passe à Bouy-contre-Aubert, en Seine-et-Marne.
01:17:42Une personne qui se savait dans l'idéalité
01:17:44crie aujourd'hui au scandale.
01:17:46Et après cinq ans de combats devant les tribunaux,
01:17:48le maire nous fait part de son soulagement.
01:17:50Reportage de Fabrice Elsner
01:17:52avec le récit de Godéric Bey.
01:17:54Donc là, c'est chez moi.
01:17:56Certains sont installés
01:17:58ici depuis près de trente ans.
01:18:00Aujourd'hui, ils sont plus d'une soixantaine
01:18:02à vivre illégalement sur ce terrain
01:18:04qui appartient à la région.
01:18:06Ces gens du voyage ont construit des cabanes,
01:18:08avec tout le confort nécessaire.
01:18:10Plusieurs enfants vivent ici.
01:18:12Les enfants sont scolarisés
01:18:14et certains adultes travaillent également.
01:18:16Bien qu'ils se considèrent comme des squatteurs,
01:18:18ils affirment qu'ils sont désormais chez eux.
01:18:20C'est pas à moi.
01:18:22On s'est toujours considérés comme squatteurs.
01:18:24Mais maintenant, du jour au lendemain,
01:18:26je m'en vais. Par exemple, aujourd'hui,
01:18:28je reviens, vous êtes chez moi.
01:18:30Même si c'est pas chez moi,
01:18:32je me suis approprié l'emplacement.
01:18:34La justice a donné raison à la mairie
01:18:36qui souhaite les expulser pour récupérer
01:18:38Je vous dis, je comprends pas.
01:18:40Ils le reconnaissent, ils ont squatté,
01:18:42ils reconnaissent qu'ils ont volé de l'électricité,
01:18:44qu'ils sont là alors qu'ils ne doivent pas y être,
01:18:46mais ils viennent attaquer en disant
01:18:48non, non, nous, on part pas.
01:18:50On n'a pas à partir. C'est un compréhensionnement.
01:18:52Les gens du voyage demandent à être relogés
01:18:54sur un terrain familial,
01:18:56ce que la mairie n'est pas en capacité de leur fournir.
01:18:58Ils ont désormais jusqu'au 1er avril
01:19:00pour quitter les lieux,
01:19:02avec ou sans l'usage de la force.
01:19:04Et à la veille de l'anniversaire
01:19:06de la mort de Macha Amini,
01:19:08cette Iranienne de 22 ans,
01:19:10tuée en détention dans son pays pour avoir
01:19:12laissé une mèche de cheveux apparente de son voile.
01:19:14Une marche de soutien au peuple iranien
01:19:16appelée le Macha Day,
01:19:18est organisée à 15h,
01:19:20a été organisée d'ailleurs, c'était cet après-midi,
01:19:22c'est même maintenant, place Victor Hugo
01:19:24à Paris, comme partout dans le monde.
01:19:26A cette occasion, nous avons reçu d'ailleurs
01:19:28Anne-Isabelle Tollé, grand reporter et auteure de l'ouvrage
01:19:30Le voyage interdit, plongée clandestine
01:19:32dans l'Iran d'aujourd'hui,
01:19:34qui est invitée aux éditions du Cherche-Midi.
01:19:36Elle nous a raconté comment continue le combat
01:19:38deux ans après la mort de Macha Amini.
01:19:40Je vous propose de l'écouter.
01:19:42Tout comme les Iraniens, on se sent en permanence
01:19:44en danger. D'ailleurs, le guide qui m'accompagnait
01:19:46m'a rappelé dès le début,
01:19:48vous savez, ici, en Iran,
01:19:50les murs ont des oreilles, mais ils ont aussi des yeux.
01:19:52Et ce qu'on se représente mal,
01:19:54c'est que l'Iran est un pays moderne,
01:19:56parce que là, on a l'impression que c'est moyen âgeux, sombre,
01:19:58et effectivement, c'est sombre, on est sous une chape de plomb
01:20:00de l'obscurantisme, mais il y a des caméras
01:20:02vidéos partout, y compris dans la voiture.
01:20:04Si vous ne portez pas votre voile,
01:20:06vous vous faites flasher comme un
01:20:08radar de vitesse,
01:20:10et les personnes reçoivent des amendes
01:20:12où les gardiens de la Révolution, les Bazaran,
01:20:14vont frapper à leurs portes
01:20:16et peuvent les jeter en prison pour cette raison.
01:20:18Voilà, c'est la fin de ce journal.
01:20:20Félicités. On se retrouve pour notre
01:20:22dernière heure avec nos invités, Karim Abrik,
01:20:24Mahdi Seydi, qui nous a quittés, que je salue,
01:20:26évidemment,
01:20:28Kevin Bossuet, Alexandra Avril
01:20:30Isine et Marc Baudrier.
01:20:32On va débuter
01:20:34cette dernière heure pour apprendre
01:20:36la direction à nouveau de Grenoble.
01:20:38Ma chère félicité, Grenoble où une marche blanche
01:20:40a été organisée aujourd'hui en hommage
01:20:42à Lilian Dejean. Cet agent a battu
01:20:44de deux balles dans le thorax il y a une semaine.
01:20:46Oui, cet employé municipal
01:20:48avait 49 ans. Il a été tué dans l'exercice
01:20:50de ses fonctions alors qu'il tentait
01:20:52d'empêcher et de fuir un automobiliste
01:20:54impliqué dans un accident. Sa famille
01:20:56a organisé aujourd'hui le cortège
01:20:58puis le lieu du drame. On rejoint tout de suite
01:21:00sur place Marie-Victoire Dieudonné et Pierre Hemco.
01:21:02Marie-Victoire, on approche
01:21:04déjà de la fin de cet hommage.
01:21:10Exactement, félicité. Cette marche
01:21:12blanche se termine et elle se termine dans un
01:21:14lieu hautement symbolique. Il s'agit
01:21:16du stade de foot dans lequel Lilian
01:21:18et ses frères ont passé une grande partie de leur
01:21:20enfance ballon aux pieds. Son
01:21:22ancien club est sur le terrain actuellement
01:21:24en mi-temps à vrai dire et semble en tout cas
01:21:26avoir terminé le jeu. Nous avons rencontré
01:21:28Patrick qui est supporter. Patrick, pourriez-vous
01:21:30nous expliquer comment est-ce que vous avez
01:21:32vécu cette journée d'hommage ?
01:21:34Tout d'abord, merci de m'interviewer.
01:21:36J'ai vécu cette marche blanche
01:21:38avec énormément d'émotions.
01:21:40Je suis un ami d'enfance du frère Jean-Marc,
01:21:42le frère de Lilian.
01:21:44Ça fait quand même pas mal
01:21:46d'années que je ne l'ai pas vue.
01:21:48Étant donné qu'on partage
01:21:50quand même les mêmes valeurs sportives
01:21:52solidairement, qu'on a vécu dans le même quartier,
01:21:54je trouve que cet
01:21:56hommage est quand même
01:21:58très fort. Et le fait de faire
01:22:00un match de foot pour le clôturer,
01:22:02quel sens ça a pour vous ?
01:22:04Ça a un sens
01:22:06très symbolique comme c'était
01:22:08un grand fervent de sport.
01:22:10C'est quelqu'un de très collectif
01:22:12aussi. Lilian, je ne l'ai pas connu personnellement
01:22:14mais les échos que j'ai eu, c'était que c'était une très
01:22:16bonne personne, toujours
01:22:18disponible pour les gens. Même s'il
01:22:20avait aussi cette dureté,
01:22:22c'est ce qui faisait son caractère
01:22:24et son charme.
01:22:26Merci beaucoup Patrick
01:22:28pour ces témoignages.
01:22:30La marche blanche a débuté vers midi
01:22:32aujourd'hui, donc il y a maintenant près de
01:22:34trois heures et a réuni plusieurs millions
01:22:36de personnes au départ de l'hôtel de ville
01:22:38milliers de personnes au départ
01:22:40de l'hôtel de ville où s'est joué le drame
01:22:42dimanche dernier. Le cortège a ensuite
01:22:44rejoint le lieu de travail de l'agent
01:22:46pénitentiaire, les locaux de la propreté
01:22:48urbaine, à savoir que le maire de
01:22:50Grenoble, Eric Piolle, était présent tout au long
01:22:52de la journée mais n'a pas souhaité
01:22:54intervenir sur le sujet.
01:22:56Merci Marie-Victoire, merci
01:22:58beaucoup. Donc Eric Piolle était
01:23:00présent, Kevin Bossuet,
01:23:02encore une fois, Marie-Victoire vient de le dire, on a essayé
01:23:04de l'interroger et il ne s'est pas
01:23:06exprimé sur le sujet dans le cadre
01:23:08de cette marche blanche. Oui, ce serait
01:23:10bien qu'il s'exprime parce qu'on
01:23:12a des critiques à lui faire
01:23:14et on aimerait bien également qu'il y ait un droit de réponse
01:23:16ça s'appelle la démocratie
01:23:18et c'est dommage qu'il refuse
01:23:20votre invitation et je suis persuadé
01:23:22que les habitants aussi aimeraient
01:23:24l'entendre parce que les habitants
01:23:26vivent une situation
01:23:28qui n'est pas acceptable dans une
01:23:30société qui est dite civilisée
01:23:32et moi ce qui me frappe c'est
01:23:34une forme de résilience mais aussi
01:23:36une forme de pacification
01:23:38la personne que
01:23:40votre journaliste a interviewée est
01:23:42calme, on sent quand même quelque chose
01:23:44intérieur, une révolte intérieure
01:23:46mais qui ne sort pas
01:23:48et je pense que
01:23:50tous ces habitants là quand même il faut leur rendre
01:23:52hommage parce qu'ils vivent l'enfer
01:23:54et pourtant ils ne se
01:23:56révoltent pas et quand
01:23:58vous interrogez des gens sur place
01:24:00ils vous disent mais pourquoi les policiers n'arrêtent pas
01:24:02ces trafiquants de drogue, vous voyez par exemple
01:24:04le point de deal à Echirol
01:24:06est à quelques mètres de la mairie
01:24:08et à quelques mètres du
01:24:10commissariat, ces gens vivent un enfer
01:24:12vous avez une résidence, la résidence du
01:24:14commissariat qui a été totalement
01:24:16rénovée en 2019, c'était totalement
01:24:18flambe en oeuvre, il y a eu des squattes
01:24:20et aujourd'hui c'est devenu
01:24:22inhabitable donc il y a
01:24:24les habitants qui ont fait une pétition
01:24:26en ligne notamment de manière tout à fait
01:24:28anonymisée parce qu'ils sont dans la peur
01:24:30il y a une dame qui racontait
01:24:32si jamais on sait que j'ai signé cette
01:24:34pétition ils vont brûler
01:24:36mon logement et ça
01:24:38interroge quand même sur la capacité
01:24:40de la république française finalement
01:24:42à lutter contre ce trafic
01:24:44de drogue, à rétablir la paix
01:24:46sur notre territoire et moi ce qui
01:24:48m'inquiète c'est que de plus en plus des gens
01:24:50n'ont plus confiance en la justice, n'ont plus confiance en l'Etat
01:24:52se font parfois justice soi-même
01:24:54ou négocient directement avec
01:24:56les dealers comme on l'a vu par exemple dans la
01:24:58cité de Saint-Ouen où pour être tranquille
01:25:00après 22h ils ont dit dealer écoutez on va faire
01:25:02ami-ami, vous allez vous calmer après
01:25:0422h et on ne vous dénoncera pas
01:25:06voilà où on en est, c'est la démission de l'Etat
01:25:08et malheureusement ça crée une
01:25:10crise démocratique énorme dans notre pays
01:25:12alors le maire de Grenoble n'a pas souhaité
01:25:14réagir effectivement mais il n'est pas le seul
01:25:16en fait à ne pas armer sa police
01:25:18municipale, on sait qu'en France il y a encore énormément
01:25:20de villes dont les agents ne sont pas armés
01:25:22ce qu'il faut comprendre c'est pourquoi
01:25:24en fait quelque part ces maires
01:25:26qui décident de ne pas armer leur
01:25:28police municipale
01:25:30pourquoi est-ce qu'on dissout pas leur police municipale
01:25:32tout simplement, pourquoi est-ce qu'on dissout pas finalement
01:25:34leur police municipale
01:25:36parce que là en fait on tourne un petit peu
01:25:38en rond j'ai l'impression, on peut prévoir cela
01:25:40non mais sur la
01:25:42dissolution des corps municipaux
01:25:44c'est pas tant la question parce que
01:25:46eux vont vous dire non le rôle de la police
01:25:48elle a son rôle
01:25:50mais c'est simplement donc il faut faire
01:25:52attention avec l'idée d'armer ou non
01:25:54c'est-à-dire que la police peut avoir un rôle
01:25:56différent de présence
01:25:58dans la communauté, c'est souvent l'argument
01:26:00qu'on entend pour ceux qui sont
01:26:02si vous voulez anti-police
01:26:04ou à tout le moins qui veulent le définancement
01:26:06de la police, c'est un discours qu'on entend
01:26:08notamment aux États-Unis ou
01:26:10dans d'autres pays où on dit oui on veut une présence
01:26:12policière mais on veut qu'elle soit désarmée
01:26:14complètement donc
01:26:16vous allez entendre souvent ce discours-là aussi
01:26:18donc pourquoi, ben c'est ça
01:26:20ça correspond à certains discours, à une idéologie
01:26:22aussi où on se dit que
01:26:24la police intrinsèquement est violente
01:26:26on entend ces slogans
01:26:28la police tue, il y a cette haine anti-police
01:26:30aussi qu'on peut entendre aujourd'hui
01:26:32c'est un discours
01:26:34qui est disons
01:26:36non pas populaire mais qu'on voit malheureusement
01:26:38de plus en plus
01:26:40carrément qu'on a moins vu durant les Jeux Olympiques
01:26:42on a vu les Français faire Corse
01:26:44se faire prendre en photo etc
01:26:46et c'est des images qu'on n'avait pas vu depuis un certain temps
01:26:48je voulais juste souligner ça
01:26:50il y avait quelque chose d'important aussi
01:26:52vous savez la France quand même
01:26:54grande puissance mondiale, 7e puissance mondiale
01:26:56a montré, vous avez parlé des Jeux Olympiques
01:26:58à quel point elle est capable de faire
01:27:00des grandes choses, on a parlé de ce climat
01:27:02de sécurité que les gens, les Français
01:27:04avaient vécu, les Parisiens avaient vécu
01:27:06cette parenthèse enchantée
01:27:08donc quand la France se donne les moyens de faire des choses
01:27:10c'est possible
01:27:12et malheureusement quand on voit des cas se multiplier
01:27:14on parle de Thomas, on parle de Lola
01:27:16on parle de la menace terroriste
01:27:18islamiste par exemple
01:27:20quand on voit tout ça et on a l'impression
01:27:22qu'il y a une forme d'impuissance, une banalisation
01:27:24de ce type d'événement dramatique
01:27:26et je vois, et moi c'est quelque chose
01:27:28aussi que j'ai du mal à supporter
01:27:30c'est le degré
01:27:32de violence qu'on voit
01:27:34aujourd'hui, on parle de cet homme
01:27:36qui est mort
01:27:38monsieur Lilian Dejean
01:27:40la brutalité, la sauvagerie
01:27:42de la situation, d'être vraiment
01:27:44tué comme ça à bout portant
01:27:46littéralement, donc c'est
01:27:48extrêmement choquant, mais je pense que
01:27:50quand la France se donne les moyens de le faire
01:27:52c'est possible, et non c'est pas question
01:27:54de démanteler ou de simplement
01:27:56neutraliser
01:27:58les corps de police, mais c'est d'écouter aussi
01:28:00on a reçu souvent
01:28:02des responsables
01:28:04ça m'est arrivé dans nos émissions
01:28:06de recevoir des responsables de police
01:28:08municipales qui demandent
01:28:10également d'avoir
01:28:12le même traitement que la police nationale
01:28:14et d'ailleurs les policiers municipaux
01:28:16nationaux demandent
01:28:18également que les policiers municipaux
01:28:20soient armés pour travailler davantage
01:28:22en synergie et être encore
01:28:24plus efficace
01:28:26ce sont des cibles
01:28:28et on l'a vu sur la tentative d'attentat
01:28:30à Nice, ce sont des policiers municipaux
01:28:32qui sont intervenus en premier lieu
01:28:34en fait, ce que demandent les policiers
01:28:36comme les professeurs d'ailleurs, c'est qu'on les laisse
01:28:38travailler, ce sont des gens qui ont
01:28:40choisi ce métier, qui ont l'amour
01:28:42de la France chevillé au corps, qui ont
01:28:44le service public
01:28:46chevillé au corps, et qui aimeraient tout simplement
01:28:48être efficaces
01:28:50et pour rebondir sur ce que vous avez dit sur le rôle
01:28:52de la police, quand vous regardez les enquêtes d'opinion
01:28:54vous voyez que les français aiment la police
01:28:56les français font confiance à la police
01:28:58ils ont conscience du travail
01:29:00extraordinaire qu'ils font au quotidien
01:29:02et par contre, en revanche
01:29:04les français
01:29:06incriminent beaucoup plus la justice
01:29:08qu'ils considèrent comme étant
01:29:10extrêmement laxiste, une justice
01:29:12extrêmement politisée, et c'est vrai que
01:29:14quand vous écoutez par exemple les membres du
01:29:16syndicat de la magistrature, vous avez davantage
01:29:18l'impression qu'ils ne rendent pas
01:29:20la justice au nom du peuple français
01:29:22mais au nom d'une idéologie
01:29:24et la justice qu'ils rendent devient finalement
01:29:26un acte politique
01:29:28et c'est ça qu'incrimine en effet
01:29:30beaucoup de français, et si jamais
01:29:32on ne réforme pas cette justice
01:29:34encore une fois, c'est ce que je disais tout à l'heure
01:29:36la crise démocratique va s'accroître
01:29:38il va y avoir également le consentement
01:29:40à l'impôt qui va voler en éclats
01:29:42les français ont l'impression de payer beaucoup d'impôts
01:29:44pour des services publics qui fonctionnent
01:29:46de moins en moins bien, et la justice en fait partie
01:29:48Je vous donne la parole dans quelques instants, mais je me dois
01:29:50la parole à Alexandra en tant qu'avocate
01:29:52par rapport à ce que vient de dire notre amie
01:29:54Kévin Bossuet. Oui, alors
01:29:56de toute façon, effectivement, je crois que
01:29:58d'ailleurs cette semaine a eu lieu
01:30:00un sondage par rapport à
01:30:02quelle était la préoccupation essentielle
01:30:04des français et la question de la sécurité
01:30:06C'est un des sujets
01:30:08favoris. Exactement, enfin
01:30:10sauf, hormis les personnes
01:30:12et les filles
01:30:14je pense que pour l'essentiel des français
01:30:16l'intégralité des français
01:30:18les questions
01:30:20de la sécurité, elle est
01:30:22indispensable, et on peut le comprendre
01:30:24parce que ça nous touche tous
01:30:26et dans notre quotidien
01:30:28on doit être en sécurité lorsque
01:30:30nous sommes chez nous, on doit
01:30:32être en sécurité lorsque
01:30:34on sort
01:30:36dans la rue, lorsqu'on va se promener
01:30:38et peu importe l'heure, on doit être
01:30:40en sécurité. Or,
01:30:42aujourd'hui, et c'est la triste
01:30:44actualité que nous avons
01:30:46malheureusement, c'est que
01:30:48dans certains territoires
01:30:50il nous semble
01:30:52alors que pourtant l'Etat peut le faire
01:30:54qu'il y a des lacunes
01:30:56dans la sécurité et que
01:30:58les citoyens
01:31:00se sentent en danger et s'excluent
01:31:02eux-mêmes de pouvoir sortir
01:31:04le soir, notamment lorsque
01:31:06vous vivez dans des cités
01:31:08où peuvent avoir lieu
01:31:10des trafics de drogue.
01:31:12Et on en profite pour vous signer
01:31:14on en a parlé avec félicité depuis ce matin
01:31:16qu'une fusillade a éclaté hier soir
01:31:18à Fontaine, c'est une commune proche de Grenoble
01:31:20où trois personnes ont été touchées
01:31:22par les tirs et l'un des deux
01:31:24blessés est un Italien de 31 ans, consommateur
01:31:26de cannabis et donc qui a reçu une balle dans la tête
01:31:28dont le pronostic vital est engagé
01:31:30c'est ce qu'a dit le procureur de Grenoble
01:31:32Éric Vaillant
01:31:34d'ailleurs qui s'est exprimé dans les colonnes du Parisien
01:31:36il y a quelques semaines
01:31:38on en a parlé ici en disant qu'il n'avait jamais
01:31:40vécu une situation pareille.
01:31:42J'aimerais aussi quelque chose sur l'armement
01:31:44des policiers municipaux
01:31:46c'est à dire qu'il ne faut pas comprendre que
01:31:48soudainement tout le monde décide de vouloir
01:31:50qu'il y ait des armes partout
01:31:52que ce soit un état policier, c'est pas ça la question
01:31:54c'est de se dire que oui
01:31:56il y aura des policiers qui vont être formés
01:31:58c'est encadré
01:32:00et donc c'est pas de tout asimuler
01:32:02c'est pas de basculer dans cette période
01:32:04que si on veut là où tout le monde est armé
01:32:06c'est pas ça mais c'est de donner les moyens
01:32:08aux policiers de faire leur travail, de protéger
01:32:10les citoyens, de se protéger eux-mêmes
01:32:12et d'avoir cette force aussi dissuasive pour les criminels
01:32:14Marc je ne vous ai pas donné la parole sur le sujet
01:32:16Oui non mais de manière très courte
01:32:18on parlait tout à l'heure des JO qui se sont bien
01:32:20passées de fait sur le plan
01:32:22sécuritaire mais avec quels moyens
01:32:24des moyens démentiels
01:32:26une concentration de policiers
01:32:28et d'armées avec le renfort
01:32:30du Qatar
01:32:32à Paris qui était absolument historique
01:32:34jamais aucun, aucune grande
01:32:36manifestation parisienne n'avait reçu
01:32:38autant de policiers pour la sécuriser
01:32:40ce qui en dit quand même long
01:32:42donc c'est évident qu'on ne peut pas faire
01:32:44ce qu'on a fait pour les JO dans toute la France
01:32:46tout le temps, partout
01:32:48donc il faut trouver d'autres solutions
01:32:50et ces solutions ça peut être
01:32:52évidemment
01:32:54le port d'armes par les polices
01:32:56municipales, en tout cas à Grenoble
01:32:58où on parlait déjà, le syndicat
01:33:00Alliance Police en 2018 parlait
01:33:02de Chicago français
01:33:04ça paraît urgent de trouver
01:33:06en tout cas une solution
01:33:08à Grenoble et ça ne peut
01:33:10pas être le quadruplement
01:33:12des forces de police en permanence
01:33:14vous savez tout le monde
01:33:16a parlé d'héritage
01:33:18après ces JO
01:33:20l'héritage c'est aussi ça, tirer des enseignements de ce qui s'est produit
01:33:22où les français et notamment les parisiens
01:33:24étaient en sécurité
01:33:26et tout le monde aspire à vivre en sécurité
01:33:28alors il ne s'hésite pas de mettre un policier derrière
01:33:30chaque français évidemment parce que ce ne sera pas possible
01:33:32mais c'était presque le cas à Paris
01:33:34évidemment
01:33:36Très rapidement on va se reparler de l'affaire des viols à Mazan
01:33:38et avec cette question
01:33:40évidemment félicité, le procès
01:33:42de Dominique Pellicot va-t-il reprendre demain ?
01:33:44Rien n'est certain quand on voit la déclaration de son
01:33:46avocate dans les colonnes du Parisien, je voulais qu'on en parle
01:33:48très rapidement. Oui elle a déclaré que son
01:33:50client n'était pas prêt à comparaître
01:33:52au procès, elle dit même
01:33:54qu'il est affaibli, qu'il est fiévreux
01:33:56et elle demande à ce qu'il soit
01:33:58pris en charge le plus rapidement possible
01:34:00Votre réaction tant qu'avocate
01:34:02Oui alors
01:34:04j'entends bien que
01:34:06mon confrère
01:34:08souhaite que son client
01:34:10qui est accusé de crime extrêmement
01:34:12grave puisse être dans
01:34:14une santé physique suffisante
01:34:16pour affronter
01:34:18la cour départementale
01:34:20néanmoins, je pense
01:34:22qu'il y a une question
01:34:24de respect et de
01:34:26bon déroulement de la justice
01:34:28pour ce procès
01:34:30il y a quand même un nombre
01:34:32très important de professionnels
01:34:34de la justice qui ont été mobilisés
01:34:36il y a un emploi du temps judiciaire
01:34:38il y a des experts qui doivent
01:34:40intervenir, il y a un moment donné
01:34:42ce monsieur, on entend bien
01:34:44que son avocat indique
01:34:46oh attention il est fiévreux
01:34:48etc. Bon j'ai cru entendre
01:34:50alors après ce n'est pas mon client mais
01:34:52qu'a priori il aurait eu une infection
01:34:54urinaire etc.
01:34:56Je pense qu'il y a beaucoup plus grave
01:34:58dans la vie, je pense qu'un petit
01:35:00traitement antibiotique
01:35:02pourrait être
01:35:04suffisant et confortable
01:35:06pour que ce monsieur
01:35:08daigne affronter
01:35:10ses juges
01:35:12et surtout les parties civiles
01:35:14Vous voyez moi ce qui m'a marqué
01:35:16au cours de ce procès c'est
01:35:18la force, le courage
01:35:20de Gisèle Pellicot
01:35:22et parfois le juge était
01:35:24davantage gêné de poser
01:35:26des questions que n'était gênée
01:35:28Gisèle Pellicot que d'y répondre
01:35:30Moi c'est un
01:35:32immense respect que j'ai pour cette femme
01:35:34et ce qui m'a marqué aussi c'est la déresponsabilisation
01:35:36notamment des accusés
01:35:38qui nous racontent quand même
01:35:40qu'on a gâché leur vie, qui nous racontent
01:35:42quand même que leur épouse est partie
01:35:44sans avoir un mot
01:35:46finalement pour Gisèle Pellicot
01:35:48qui est quand même la véritable victime
01:35:50dans cette affaire. Ils nous racontent que
01:35:52ils pensaient participer à un jeu
01:35:54érotique, qu'ils pensaient
01:35:56qu'ils étaient sous l'influence
01:35:58de monsieur Pellicot
01:36:00évidemment ça ne tient pas la route
01:36:02et de manière plus générale
01:36:04moi en tant que prof d'histoire je me suis beaucoup intéressé
01:36:06notamment à la période
01:36:08nazie, alors comparaison n'est pas raison
01:36:10mais vous allez voir sur quoi je vais rebondir
01:36:12sur comment des gens ordinaires
01:36:14sont capables de faire le mal
01:36:16de ne plus avoir aucune
01:36:18morale parce que
01:36:20dans l'histoire ceux qui ont
01:36:22fait le nazi c'est aussi des gens qui n'avaient plus
01:36:24aucune morale et qui se sont mis à faire le mal
01:36:26qui se sont mis à torturer, qui se sont mis à dénoncer
01:36:28là évidemment la comparaison
01:36:30à faire je vois mais
01:36:32comment des gens ordinaires
01:36:34n'ont plus de cadre moral
01:36:36se mettent à violer
01:36:38sans impunité et c'est ça
01:36:40qui m'interroge, comment on passe de quelqu'un
01:36:42d'un journaliste, d'un professeur
01:36:44à quelqu'un qui commet l'irréparable
01:36:46et moi ça m'interroge sur l'espèce humaine
01:36:48et je me dis que sans cadre social
01:36:50sans cadre sociétal
01:36:52l'homme peut quand même faire beaucoup
01:36:54de dégâts. Allez, on va marquer
01:36:56une pause publicitaire, si vous voyez bien on se retrouve avec
01:36:58Félicité Kinnokin dans quelques instants
01:37:00et je vous amène à la fête de l'humanité.
01:37:02Il se passe des choses...
01:37:04Oh arrêtez, il se passe des choses
01:37:06du côté de la fête de l'humanité
01:37:08Jean-Luc Mélenchon et
01:37:10Monsieur Ruffin je pense qu'ils ne partiront pas en vacances
01:37:12ensemble.
01:37:14C'est le moins qu'on puisse dire.
01:37:16On va en parler, il y a eu quelques petits échanges
01:37:18Allez, on s'en parle
01:37:20pour la dernière demi-heure de 180 minutes
01:37:22info week-end. On a encore quelques petits sujets
01:37:24que Félicité a évoqués avec vous.
01:37:30En fait le temps passe vite
01:37:32vous savez, nous sommes ensemble jusqu'à 17h
01:37:34et ça fait quasiment 2h30
01:37:36que nous sommes ensemble pour 180 minutes
01:37:38info week-end. On se retrouve
01:37:40dans quelques instants avec nos invités pour la
01:37:42dernière ligne droite, on va parler notamment
01:37:44politique mais tout d'abord on fait un tour de l'information
01:37:46avec Félicité Kindoki.
01:37:48Et attention si vous prenez
01:37:50le train ces prochains jours,
01:37:52les voyageurs doivent dorénavant limiter
01:37:54leur nombre de bagages, deux valises
01:37:56et un bagage à main maximum.
01:37:58Une mesure mise en place dès aujourd'hui
01:38:00pour les TGVE, intercité en cas
01:38:02d'excédent, les usagers s'exposent à une amende
01:38:04de 50 euros par bagage.
01:38:06Gabriel Attal était en déplacement
01:38:08en Ukraine, le désormais président
01:38:10du groupe macroniste à l'Assemblée nationale
01:38:12est intervenu lors d'une
01:38:14conférence en présence de Volodymyr Zelensky
01:38:16la place de l'Ukraine est
01:38:18dans l'Union Européenne a-t-il martelé ?
01:38:20Il a réitéré le soutien de la France à Kiev.
01:38:22Et puis la tempête Boris
01:38:24a fait des ravages en Roumanie, au moins
01:38:264 personnes sont mortes, de nombreux
01:38:28pays d'Europe centrale sont touchés par
01:38:30une dépression exceptionnelle
01:38:32où s'abattent des trompes d'eau d'une rare intensité.
01:38:34Allez, on se retrouve
01:38:36toujours avec nos invités pour cette
01:38:38dernière ligne droite, je les représente une dernière fois
01:38:40Karim Abrik, Kévin Bossuet
01:38:42Alexandra Avry-Lysine
01:38:44et Marc Baudrier, on va parler politique ?
01:38:46On parle politique ? On parle politique.
01:38:48Je vous amène du côté de
01:38:50la Fête de l'Humanité, félicité
01:38:52à ce soutien ce week-end et le moins qu'on puisse
01:38:54dire que c'est un petit peu chaud
01:38:56du côté du Nouveau Front Populaire mais plutôt
01:38:58du côté de LFI
01:39:00et rien ne va plus entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin.
01:39:02Oui, son accueil hier
01:39:04a été assez houleux, il faut le dire
01:39:06François Ruffin ne semblait pas
01:39:08le bienvenu, cette scène démontre que le Nouveau Front
01:39:10Populaire continue de se déchirer
01:39:12chez LFI notamment, depuis que François Ruffin
01:39:14a annoncé son départ du parti
01:39:16ses relations avec Mélenchon
01:39:18sont tendues. Les explications de Célia Gruyère
01:39:24François Ruffin hué, Raphaël Arnaud
01:39:26ovationné, la Fête de l'Humanité ce
01:39:28samedi a été le théâtre de règlement de
01:39:30comptes. Lors du débat, le député
01:39:32de la Somme a reconfirmé son désaccord
01:39:34avec Jean-Luc Mélenchon, qu'il accuse
01:39:36d'abandonner une partie de la classe rurale
01:39:38au profit des jeunes et des quartiers
01:39:40Peut-on unir les classes populaires ?
01:39:42C'est la première question, comment on le fait ?
01:39:44Mais il y a une première question qui est
01:39:46veut-on les unir ? Et là
01:39:48j'ai un désaccord moral
01:39:50et électoral profond
01:39:52dans la jurée avec Jean-Luc Mélenchon
01:39:54et la France insoumise. La réponse
01:39:56des militants est immédiate
01:40:04Le leader insoumis a répondu
01:40:06à François Ruffin en stand interposé
01:40:08lors de son meeting organisé samedi
01:40:10Ce sont les quartiers populaires
01:40:12qui dans leur majorité ont voté
01:40:14C'est eux
01:40:16qui au deuxième tour
01:40:18ont sauvé la République
01:40:20Ce travail,
01:40:22nous l'assumons
01:40:24Un désaccord qui remonte déjà
01:40:26au 4 juillet dernier où l'ex-insoumis
01:40:28avait annoncé son départ de lfi
01:40:30et il persiste en sortant un nouveau livre
01:40:32mercredi dernier, itinéraire
01:40:34Ma France en entier pas à moitié
01:40:36dans lequel il critique ouvertement
01:40:38la stratégie de lfi. Il dénonce
01:40:40notamment une campagne au faciès
01:41:00De leur côté, les élus insoumis s'insurgent
01:41:02et dénoncent une logique de destruction
01:41:04à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon
01:41:32Jean-Luc Mélenchon, lui,
01:41:34se concentre sur les banlieues
01:41:36et les électeurs
01:41:38issus de l'immigration
01:41:40Tout en abandonnant
01:41:42le reste des électeurs
01:41:44François Ruffin est dans des quartiers
01:41:46du Rassemblement National
01:41:48qui est un quartier
01:41:50qui est un quartier
01:41:52qui est un quartier
01:41:54qui est un quartier
01:41:56qui est un quartier
01:41:58qui est un quartier
01:42:00du Rassemblement National
01:42:02qui est dans un département
01:42:04qui est majoritairement
01:42:06qui vote pour le FN
01:42:08et donc, lui, il voit bien
01:42:10qu'il y a un électorat
01:42:12qui n'est pas seulement celui des banlieues
01:42:14et Jean-Luc Mélenchon a décidé
01:42:16de le laisser de côté
01:42:18Il y a là une espèce de manifestation
01:42:20très claire de la trahison
01:42:22de lfi vis-à-vis des classes populaires
01:42:24Il parle beaucoup des classes populaires
01:42:26ou des quartiers populaires
01:42:28Le peuple, aujourd'hui, est complètement acquis au Rassemblement National
01:42:30Il a été courageux, quand même,
01:42:32Monsieur Ruffin, d'aller à cette fête de l'humanité
01:42:34parce que quand on voit l'accueil de Raphaël Arnaud
01:42:36qui a été littéralement vationné
01:42:38et il est sifflé à l'encontre
01:42:40de François Ruffin
01:42:42Je suis d'accord avec vous Thierry
01:42:44mais c'est un courage qui est pondéré quand même
01:42:46par ses ambitions présidentielles
01:42:48Le but, évidemment, c'est de tuer politiquement
01:42:50Jean-Luc Mélenchon pour s'imposer
01:42:52en 2027
01:42:54sinon je rejoins évidemment cette analyse
01:42:56en fait, avec cette nouvelle gauche
01:42:58la lutte des races a remplacé
01:43:00finalement la lutte des classes
01:43:02et moi je pensais que le mot égalité
01:43:04était un mot important à gauche
01:43:06sauf que j'ai l'impression que cette nouvelle gauche
01:43:08finalement fait une hiérarchie
01:43:10entre les racistes
01:43:12quand on parle du racisme anti-arabe
01:43:14ou anti-noir, évidemment
01:43:16on le condamne, et c'est fort heureux
01:43:18et tant mieux, mais on ignore par exemple
01:43:20qu'il existe le racisme anti-blanc
01:43:22quand on s'intéresse à l'égalité homme-femme
01:43:24on refuse de voir que par exemple
01:43:26le voile, c'est tout simplement
01:43:28un marqueur
01:43:30qui insiste sur le fait
01:43:32que les hommes et les femmes seraient
01:43:34inégaux
01:43:36quand on prétend
01:43:38défendre les homosexuels
01:43:40et qu'on refuse en effet de dénoncer
01:43:42le traitement des homosexuels
01:43:44par exemple à Gaza
01:43:46forcément on n'est ici
01:43:48pas dans l'égalité, la vérité c'est
01:43:50comme vous l'avez très bien dit, on a une nouvelle gauche
01:43:52qui cible les quartiers populaires
01:43:54cela remonte à 2017
01:43:56où monsieur Mélenchon a failli
01:43:58accéder au second tour à
01:44:00600 000 voix près, et là ils se sont
01:44:02dit où on peut prendre ces 600 000
01:44:04voix, donc Eric Coquerel a dit qu'on
01:44:06pouvait les prendre dans les quartiers
01:44:08donc ils se sont mis en effet à faire du
01:44:10communautarisme, et
01:44:12malheureusement c'est un échec
01:44:14parce que regardez ce qu'il se passe partout en Europe
01:44:16ce qu'a fait monsieur
01:44:18Stemmer, celui qui est
01:44:20son premier ministre au Royaume-Uni
01:44:22c'est qu'il a mis
01:44:24complètement fin à l'héritage
01:44:26Corbyn qui était notamment
01:44:28dans ce communautarisme qui considérait
01:44:30que le Hamas était
01:44:32ami, non, monsieur Stemmer
01:44:34a dit la chose suivante, il faut lutter
01:44:36contre l'immigration, il faut s'occuper
01:44:38des milieux populaires, il faut lutter
01:44:40contre l'insécurité, et c'est comme ça
01:44:42qu'il a gagné, c'est exactement pareil
01:44:44notamment au Danemark
01:44:46avec mété Frédéric Son,
01:44:48social-démocrate, qui a tout simplement dit
01:44:50que trop d'immigration
01:44:52n'était pas bon pour les milieux
01:44:54populaires et qui a décidé de mener
01:44:56une politique extrêmement dure vis-à-vis
01:44:58de l'immigration, et la conséquence
01:45:00c'est quoi ? C'est que ces gens de gauche
01:45:02ces socio-démocrates ont
01:45:04retrouvé finalement la confiance
01:45:06des milieux populaires, donc il faut s'interroger
01:45:08là-dessus parce que je pense que la stratégie de Jean-Luc
01:45:10Mélenchon de toute manière est vouée à l'échec
01:45:12et François Ruffin a raison de le reprendre.
01:45:14Petite réaction
01:45:16en quelques instants, carrément, parce qu'on voit
01:45:18que le Nouveau Fonds Populaire se fissure, mais bon, ça ne date
01:45:20pas d'hier, évidemment, on est très loin
01:45:22de la belle photo de cette union
01:45:24vous vous souvenez quand ils ont créé
01:45:26ce Nouveau Fonds Populaire. Je vous soumets
01:45:28cette déclaration de François Hollande
01:45:30qui va vous faire réagir et que
01:45:32Patrick Urbain va nous mettre
01:45:34tout de suite à l'écran
01:45:36évidemment, et qu'il a déclaré
01:45:38notamment chez nos confrères de RTL
01:45:40il y a de gauche en France, il y a une gauche radicale
01:45:42qui existait même avant le Parti Communiste
01:45:44et puis avec le Parti Communiste
01:45:46puis aujourd'hui avec Jean-Luc Mélenchon
01:45:48puis peut-être demain avec d'autres.
01:45:50Comprenez, qui pourra, c'est une déclaration de François Hollande.
01:45:52Il y a deux gauches, c'est-à-dire
01:45:54en fait, moi je pense qu'aujourd'hui
01:45:56il y a quand même une gauche qui fixe le cap
01:45:58qui est assez autoritaire
01:46:00c'est une gauche qui se réclame
01:46:02si vous voulez, de ce racialisme, du
01:46:04wokisme, on ne le dit pas comme ça
01:46:06mais quand on regarde finalement l'idéologie
01:46:08derrière, on est en plein là-dedans
01:46:10donc cette idéologie
01:46:12racialiste, décoloniale
01:46:14et donc de wokisme
01:46:16quand on dit il y a deux gauches, j'ai l'impression qu'il y a certaines personnalités
01:46:18à gauche qui s'accrochent
01:46:20encore à une gauche qui est passée
01:46:22mais ce n'est pas celle qui domine aujourd'hui
01:46:24d'un point de vue idéologique et qui
01:46:26je vous dirais, a une influence aujourd'hui
01:46:28dans toutes sortes de domaines dans la vie aussi
01:46:30il y a cette influence qui est très marquée
01:46:32et quand je dis qu'il y a
01:46:34quelque chose d'un peu autoritaire là-dedans
01:46:36c'est que si vous ne suivez pas le cap
01:46:38et bien vous en êtes exclu
01:46:40et vous êtes tout de suite même classé, non pas à droite mais à l'extrême droite
01:46:42et vous pouvez être considéré
01:46:44comme étant traite, il y a quelque chose de sectaire
01:46:46il y a même quelque chose de religieux
01:46:48et c'est ce qu'on observe notamment aussi
01:46:50vous allez voir ça aux États-Unis
01:46:52vous allez le voir au Canada
01:46:54donc c'est cette gauche quand même qui fixe le cap
01:46:56qui est dans cette logique communautariste
01:46:58clientéliste aussi
01:47:00et qui ne rushing pas et qui continue
01:47:02et donc vous suivez le cap
01:47:04ou vous êtes out
01:47:06j'ai une citation
01:47:08qui est un peu la conclusion
01:47:10de l'intervention de François Hollande
01:47:12il y a une gauche
01:47:14réformiste qui elle
01:47:16doit être la première
01:47:18il est rigolo
01:47:20François Hollande
01:47:22mais il est complètement à côté de la plaque
01:47:24parce qu'en réalité il nous refait l'histoire de la gauche
01:47:26et il a raison, il y a une gauche
01:47:28il y a eu la grande séparation
01:47:30à la fin du 19ème entre la gauche
01:47:32socialiste et la gauche communiste
01:47:34et ce sont celles-là
01:47:36les deux gauches qui ont accompagné l'histoire de la gauche
01:47:38jusqu'à une période très récente
01:47:40mais à l'FI il ne rentre absolument pas dans ces deux gauches
01:47:42les deux gauches dont parle François Hollande
01:47:44c'est celle du parti communiste
01:47:46et celle du parti socialiste
01:47:48aujourd'hui il y a entre les deux les verts
01:47:50mais on n'en parle pas c'est un peu à part
01:47:52et puis il y a surtout à l'FI
01:47:54qui est dans une stratégie sécessionniste
01:47:56quasiment de guerre civile
01:47:58avec certains quartiers
01:48:00certaines populations très précises
01:48:02très adaptées
01:48:04et qui sont complètement en dehors
01:48:06idéologiquement du discours
01:48:08et du prisme communiste
01:48:10tel qu'il était et tel qu'il est toujours
01:48:12représenté d'ailleurs avec très peu de succès
01:48:14par le parti communiste actuel
01:48:16donc il y a une espèce de tour de passe-passe
01:48:18C'est ça, évidemment on parle de l'Allemagne
01:48:20et qu'on termine par l'Allemagne
01:48:22Quand on fait de la sociologie électorale
01:48:24on se rend compte qu'aujourd'hui l'électorat
01:48:26de la gauche et de l'extrême gauche
01:48:28c'est soit l'électorat des quartiers
01:48:30soit l'électorat bobo
01:48:32ou hawk des centres-villes
01:48:34et les milieux populaires ont complètement
01:48:36disparu puisque pour beaucoup
01:48:38soit ils s'abstiennent, soit ils votent pour le rassemblement national
01:48:40Pourquoi ? Parce que chez les milieux populaires
01:48:42il y a un sentiment de trahison
01:48:44Il y a beaucoup de gens qui ont cru à la gauche
01:48:46qui ont cru à l'émancipation sociale
01:48:48qui ont cru que la gauche défendait
01:48:50l'école de la République alors que là la gauche
01:48:52a tué notamment l'école de la République
01:48:54par le nivellement par le bas
01:48:56et par l'égalitarisme, qui ont cru
01:48:58que finalement la gauche défendait
01:49:00la méritocratie, défendait
01:49:02l'émancipation sociale alors que
01:49:04finalement la gauche n'a fait que défendre
01:49:06l'assistanat et le fait de donner un peu
01:49:08d'argent et on s'en contente
01:49:10et on reste à sa place
01:49:12dans la société et sur l'insécurité
01:49:14c'est pareil quand vous avez des gens qui vivent au quotidien
01:49:16l'insécurité, qui vous racontent qu'il y a
01:49:18des problèmes avec l'immigration et que vous
01:49:20leur dites mais non
01:49:22vous êtes aveugles, vous ne comprenez pas ce qui se passe
01:49:24forcément vous êtes racistes
01:49:26forcément il y a un dégoût
01:49:28chez les milieux populaires, la vérité c'est que
01:49:30les milieux populaires n'ont pas quitté la gauche
01:49:32c'est la gauche qui a quitté les milieux populaires
01:49:34en sombrant dans une idéologie woke
01:49:36et en se boboisant, là il aurait fallu
01:49:38rester à côté de
01:49:40ses ouvriers, à côté de ses employés
01:49:42et finalement rester fidèles
01:49:44à l'héritage de Jean Jaurès. Puisque vous parlez
01:49:46de migration, vous me faites la
01:49:48transition, on rappelle cette information
01:49:50qu'on vous donne depuis ce matin, 8
01:49:52migrants sont morts lors d'un naufrage dans la Manche
01:49:54c'est une embarcation qui a
01:49:56été surchargée
01:49:58et qui a chaviré et
01:50:00on va, puisqu'Aldiman est avec nous
01:50:02on va parler de ce qui se passe en Allemagne
01:50:04félicité, où l'Allemagne va rétablir à partir de
01:50:06demain ses contrôles
01:50:08à l'ensemble de ses frontières dont la France.
01:50:10Oui c'est le principe de libre circulation
01:50:12avec ses voisins qui aura lieu pendant au moins
01:50:146 mois, le gouvernement allemand s'est fait
01:50:16violence en inversant sa traditionnelle
01:50:18ouverture aux migrants, le terrorisme
01:50:20islamiste augmente et les migrants
01:50:22musulmans inquiètent de plus en plus
01:50:24la population allemande. Harold
01:50:26Zimbald, vous êtes journaliste et spécialiste
01:50:28dans les affaires internationales, est-ce qu'on peut penser
01:50:30concrètement que ce filtrage
01:50:32à la frontière va suffire à calmer
01:50:34la grogne anti-immigrante en quelque sorte
01:50:36qui ne cesse de monter chez les Allemands ?
01:50:38Alors d'un coup ou d'un seul, non, mais
01:50:40c'est sûr que la surprise
01:50:42se complète. Un social-démocrate
01:50:44comme Olaf Scholz, avec des verres
01:50:46dans sa coalition
01:50:48a réussi à imposer
01:50:50cette mesure à la suite, notamment
01:50:52de l'attentat de Solingen
01:50:54tout récent, et il y en a eu tant
01:50:56d'autres en Allemagne. Donc
01:50:58bien sûr tout ceci, dans la
01:51:00plupart des cas, mais n'oublions
01:51:02pas qu'il y a aussi une droite néo-nazie
01:51:04en Allemagne, mais
01:51:06violente, microscopique
01:51:08mais violente, mais voilà
01:51:10ça venait du secteur
01:51:12musulman et pas mal de
01:51:14certains réfugiés, afghans
01:51:16ou d'autres, c'était toujours
01:51:18une personne par-ci ou par-là, mais ça a traumatisé
01:51:20la nation allemande.
01:51:22Donc voilà, il a pris cette
01:51:24mesure. Maintenant est-ce que cette mesure
01:51:26est bien sûr sous la poussée
01:51:28de Alternative für Deutschland
01:51:30qui est la droite nationaliste dure
01:51:32qui a marqué de grands succès
01:51:34en Allemagne de l'Est. Donc il a
01:51:36pris ces mesures. Maintenant est-ce que ça change
01:51:38véritablement la donne
01:51:40de faire ce que font ces douaniers ?
01:51:42Eh bien on va regarder sur la carte ce qui
01:51:44est vraiment la situation, c'est que
01:51:46tous les pays qui bordent
01:51:48le Belarus et
01:51:50la Russie, eux ils sont
01:51:52déjà soumis, et la Grèce
01:51:54aussi, sont soumis à des pressions
01:51:56migratoires qui viennent
01:51:58sans cesse déferler
01:52:00et voudraient, eux, qu'on renforce leurs frontières
01:52:02extérieures et non pas
01:52:04aller mettre une frontière derrière eux
01:52:06ce qui voudrait dire que
01:52:08les migrants qui seraient rentrés trop
01:52:10facilement en Pologne devraient
01:52:12rester en Pologne parce que les Allemands
01:52:14les bloquent. Vous voyez qu'il n'y a aucune
01:52:16solidarité dans ce système, on n'a pas
01:52:18réussi à le réparer
01:52:20donc l'Allemagne fait quelque chose
01:52:22d'assez, bon je dirais
01:52:24dans l'intérêt national
01:52:26pour ne pas dire égoïste comme un peu les autres
01:52:28pays en rouge
01:52:30et ça ne va pas régler le problème
01:52:32c'est aux frontières extérieures
01:52:34que ça se passe et il faudrait
01:52:36vraiment, selon la Pologne, la Grèce
01:52:38et l'Espagne, vraiment
01:52:40muscler
01:52:42cette partie-là
01:52:44de la frontière Schengen.
01:52:46Félicité pour faire plaisir à notre
01:52:48ami Kévin Bossuet par rapport à son intervention
01:52:50juste avant Errol Dieman, Éric Coquerel
01:52:52s'est exprimé ce matin
01:52:54notamment sur l'immigration. Écoutez
01:52:56bien ce que va vous raconter
01:52:58Félicité. Il a dit la chose suivante
01:53:00le problème numéro un dans ce pays n'est pas
01:53:02la question de l'immigration, en termes
01:53:04de main d'oeuvre, la France n'a pas
01:53:06suffisamment d'immigrés et de migrants
01:53:08Voilà, on retrouve
01:53:10la gauche qui ignore les
01:53:12aspirations des catégories
01:53:14populaires, voire qui piétine
01:53:16le quotidien des français. Ce qu'il
01:53:18raconte c'est quoi ? C'est que les français
01:53:20qui se plaignent de l'immigration, les français qui se
01:53:22plaignent de l'insécurité culturelle, finalement
01:53:24seraient soit racistes
01:53:26soit complètement déconnectés
01:53:28de la réalité. Et ça c'est profondément
01:53:30dangereux. Et moi j'aimerais rebondir sur
01:53:32Très rapidement, parce que je dois donner la parole carrément, parce qu'on arrive
01:53:34au terme de l'émission. Très rapidement, vas-y.
01:53:36Rapidement, je voulais rebondir sur ce qu'a dit
01:53:38Harold. Évidemment,
01:53:40le fait de fermer les frontières
01:53:42nationales, ça acte
01:53:44deux échecs. L'échec évidemment au niveau
01:53:46européen de cette incapacité à
01:53:48contrôler les frontières extérieures de l'Europe, mais
01:53:50surtout l'échec de la politique
01:53:52d'Angela Merkel qui en 2015
01:53:54a accueilli 1,6
01:53:56million de migrants.
01:53:58C'est le multiculti d'Angela
01:54:00Merkel qui est ici visée
01:54:02et il faut être honnête, les Allemands
01:54:04quand vous les interrogez, ils en ont ras-le-bol
01:54:06de voir des attaques au couteau, ras-le-bol
01:54:08de voir notamment des agressions
01:54:10sexuelles comme c'était le cas
01:54:12à Cologne en 2016
01:54:14et il y a aussi la question de l'assimilation
01:54:16qui est extrêmement importante et je terminerai
01:54:18là-dessus Thierry, parce qu'en effet
01:54:20le chef de la CDU allemande a dit
01:54:22quelque chose qui moi m'a profondément marqué
01:54:24il a dit on ne va pas accueillir
01:54:26des gens en provenance de Gaza
01:54:28on a assez de jeunes antisémites
01:54:30sur notre sol. Donc il est important que
01:54:32quand on accueille, on accueille des gens
01:54:34qui sont en harmonie avec nous à l'heure
01:54:36mais il faut quand même préciser que
01:54:38tous les gens de Gaza ne sont pas antisémites
01:54:40je ne fais ici que reprendre la citation
01:54:42du chef de la CDU
01:54:44mais vous comprenez l'idée qu'il y a derrière
01:54:46Rapidement, vraiment rapidement
01:54:48Quand on regarde ces déclarations
01:54:50finalement on se dit qu'il n'est pas du tout
01:54:52à l'écoute des français
01:54:54parce qu'on regarde juste tout simplement
01:54:56il y avait cette enquête d'opinion
01:54:58il y a 77% des français
01:55:00qui réclament
01:55:02un meilleur contrôle aux frontières
01:55:04et comme on le dit, ce n'est pas le problème
01:55:06l'immigration
01:55:08en soi, c'est vraiment
01:55:10on parle de ces flux migratoires complètement incontrôlés
01:55:12qui ont un impact sur
01:55:14toutes sortes de choses, qui ont un impact
01:55:16notamment sur les services publics
01:55:18on le voit aujourd'hui
01:55:20donc c'est aussi d'être à l'écoute des français
01:55:22et manifestement on est dans une forme
01:55:24de déni ici. Et c'est la fin de cette émission
01:55:26et on verra s'il y a un ministère ou pas
01:55:28de l'immigration, mais on va pas reprendre le débat
01:55:30je pense qu'on peut continuer à en parler longtemps
01:55:32hop hop hop, terminé
01:55:34félicité, merci
01:55:36merci les amis de nous avoir accompagnés
01:55:38durant ces trois heures d'informations
01:55:40merci à l'équipe qui nous a entourés pour préparer cette émission
01:55:42félicité, on va remercier Anne-Isabelle Tellet
01:55:44Patrick Urbant qui nous parle à l'oreillette
01:55:46Axel Thomas, Sébastien Mandotti
01:55:48merci de la programmation, Francisca Bamele
01:55:50merci aux équipes en régistre
01:55:52et François, la réalisation, réalisation parfaite
01:55:54François, la vidéo c'était Mathéo
01:55:56le son c'était Maxence, excellent également le son
01:55:58excellent aussi la vidéo
01:56:00vous pouvez revivre notre émission sur notre site cnews.fr
01:56:02tout de suite c'est Punchline
01:56:04avec l'excellent Olivier de Caron-Fleck
01:56:06moi je vous dis passez une belle semaine
01:56:08et on se retrouve vendredi prochain
01:56:10félicité, absolument, allez passez une belle semaine
01:56:12sur CNews, bye bye, on se retrouve
01:56:14à vendredi, évidemment, bye bye