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Les invités de Vincent Fahandezh débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00 Il est bientôt 14h. Bonjour à tous. Merci d'être avec nous en direct sur CNews dans 180 minutes info.
00:00:05 Dans un instant le journal d'Isabelle Piboulot mais je vais quand même vous présenter mes invités de cette première heure.
00:00:10 Karima Brick, journaliste CNews. Bonjour Karima. Merci d'être avec nous cet après-midi.
00:00:14 Pascal Bittopanelli, expert en sécurité. Bonjour. Merci d'être avec nous.
00:00:17 Dominique Cartus, journaliste. Bonjour. Merci d'être avec nous également.
00:00:20 Et Mathieu Hocq, secrétaire général du Millénaire. Bonjour à vous.
00:00:24 Dans un instant on décrypte l'actualité avec vous mais l'essentiel de l'actu c'est avec vous Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle.
00:00:30 Bonjour Vincent. Bonjour à tous. L'enquête sur la mort de Naël en juin dernier se poursuit.
00:00:35 Une reconstitution des faits est en cours depuis ce matin à Nanterre où on va retrouver notre journaliste police-justice Célia Barotte et Charles Bagé.
00:00:43 Bonjour à tous les deux. Célia, cela fait près de 5 heures que la reconstitution est en cours, toujours sous haute sécurité. Où en est-on à présent ?
00:00:54 Pour l'instant nous n'avons toujours aucun retour de la part des avocats, aussi bien de la famille de Naël ou des policiers.
00:01:03 Une reconstitution qui se passe dans le calme et sous haute sécurité, vous l'avez rappelé, puisque les axes routiers et bien au-delà de la place Mandela sont bloqués, fermés.
00:01:14 Il y a aussi la présence de médiateurs municipaux puisque quelques jeunes essayent de voir cette reconstitution. On sent quand même une certaine tension aux abords de cette reconstitution.
00:01:24 Plusieurs témoins sont présents, la famille de Naël est convoquée. Il y a aussi les deux passagers du véhicule accidenté et les deux policiers.
00:01:34 Des policiers qui sont cagoulés et qui portent un gilet pare-balles pour leur sécurité. Les enquêteurs doivent désormais confronter les différentes versions des faits.
00:01:42 C'est pour ça que même si la scène et les faits ont été très rapides le 27 juin dernier, il va falloir du temps pour les enquêteurs pour confronter toutes les versions et découvrir la vérité.
00:01:53 Merci pour ces précisions. Célia Barotte et Charles Bagé qui vous accompagnent.
00:01:58 Gérald Darmanin en une du JDD avec en titre "La riposte du gouvernement face aux frères musulmans".
00:02:04 Le ministre de l'Intérieur décrit la stratégie d'infiltration du pays qui vise à régler peu à peu tous les aspects de la vie quotidienne. Les détails avec Augustin Donatieux.
00:02:13 Le message est clair, Gérald Darmanin lance sa riposte aux frères musulmans.
00:02:19 Dans les colonnes du JDD, le ministre de l'Intérieur annonce la rédaction prochaine d'un rapport public sur la menace que représente cette confrérie en France.
00:02:27 Nous n'avons pas besoin de ce rapport pour comprendre ce qu'il se passe, nous le savons. Mais il est nécessaire pour convaincre la France, les institutions, les élus locaux et les décideurs.
00:02:36 Le ministre précise qu'il ne souhaite pas combattre un courant de l'islam, une interprétation de la religion mais un projet politique.
00:02:43 Ce dernier qui viserait à rendre la société charia-compatible en redéfinissant les normes sociales peu à peu.
00:02:49 Ils attaquent tous les pans de la société et se constituent en réseaux, le sport, l'éducation, la médecine, la justice, les organisations syndicales et étudiantes.
00:02:59 Ils donnent des consignes de vote, soutiennent des commerces communautaires, usent d'une rhétorique antifrançaise.
00:03:04 Regardez à quelle vitesse nous avons adopté le mot islamophobie dans notre vocabulaire quotidien. Ce mot est le leur et il recouvre leur stratégie première, celle de la victimisation.
00:03:14 Face à une mouvance qui serait passée de 50 000 adeptes à 100 000 entre 2019 et aujourd'hui selon le renseignement territorial, Gérald Darmanin en appelle à un sursaut européen.
00:03:24 De plus en plus de pays européens ouvrent les yeux et rejoignent cette lutte. Mais il faudrait une véritable révolution philosophique des institutions européennes.
00:03:32 Le rapport demandé par Emmanuel Macron est prévu pour l'automne prochain.
00:03:36 Israël ne peut accepter les demandes du Hamas d'arrêter la guerre à Gaza. Déclaration du Premier ministre israélien selon Benyamin Netanyahou.
00:03:46 Capituler serait une terrible défaite pour Israël. Le chef du Hamas de son côté accuse l'État hébreu de saboter les efforts de médiation qui permettraient d'aboutir à une trêve.
00:03:56 Des négociations sont toujours en cours au Caire.
00:03:59 Outre-Atlantique. Le mouvement d'étudiants en contrôle offensif israélien à Gaza continue dans certains campus américains.
00:04:05 Une manifestation a été dispersée hier à l'université de Virginie à Charlottesville.
00:04:10 La police a notamment démoli des tentes de militants.
00:04:13 Depuis le 17 avril, près de 2000 personnes ont été interpellées à travers les Etats-Unis.
00:04:19 Retour en France où la foire de Paris est en cours en ce moment.
00:04:24 L'événement fête cette année sa 120e édition. Un rendez-vous annuel pour découvrir le savoir-faire français jusqu'à dimanche prochain.
00:04:32 Tour d'horizon des dernières innovations avec Jean-Laurent Constantini et Tancred Guiottel.
00:04:38 Un récipient pour déguster sa glace sans se tâcher les doigts.
00:04:42 Un dispositif pour dessaler l'eau de mer ou encore une aide à la lecture avec lampe intégrée.
00:04:47 Cette année encore, la foire de Paris fait la part belle aux dernières innovations.
00:04:51 Avec un accent sur les inventions écoresponsables comme ce chargeur solaire installé sur des tables de bistrots.
00:04:57 "Vous avez ici un cerclage sur une table qui est composé de cellules solaires fonctionnant à la lumière ambiante.
00:05:04 Vous avez plusieurs types de connectiques où on peut brancher trois téléphones sur le plateau.
00:05:08 Ça permet donc de charger."
00:05:10 Si cet ingénieur fonctionne avec des laboratoires de recherche pour valider les technologies employées,
00:05:15 pour d'autres, la conception est plus artisanale.
00:05:18 "L'idée c'est d'avoir un petit système tout simple qui s'installe à l'entrée de votre WC et qui retarde l'alimentation de l'eau.
00:05:25 Pour l'instant c'est juste un prototype que j'ai fait moi-même dans mon atelier de fabrication."
00:05:29 Grâce à l'installation de ce cylindre en laiton, Fabien Simon entend économiser une partie de l'eau écoulée en tirant la chasse.
00:05:35 "L'eau s'évacue normalement, mais toute l'eau qui rentre à ce moment-là repart directement dans votre toilette et elle est gaspillée.
00:05:41 Donc c'est que quelques secondes, mais ça représente quand même un demi-litre d'eau de chaque fois perdue."
00:05:47 Comme beaucoup d'autres inventeurs, Fabien a présenté son produit au prestigieux concours Lépine.
00:05:52 Un passage primordial pour espérer attirer des investisseurs.
00:05:55 Le jury du concours décidera vendredi prochain si son invention est primée.
00:05:59 Je fais le plaisir de vous retrouver à 15h pour un prochain journal.
00:06:02 Tout de suite, 180 minutes info au week-end avec vous Vincent.
00:06:05 Merci chère Isabelle.
00:06:06 A tout à l'heure, je pense qu'on va tous aller acheter ce petit récipient pour éviter de se tâcher quand on mange une glace, Karima.
00:06:13 Très pratique.
00:06:14 Nous sommes donc avec Karima Brick, Pascal Bitto Panelli, Mathieu Hoque et Dominique Artus.
00:06:18 Dans un instant, restez bien sur CNews.
00:06:21 De retour sur CNews, nous allons évoquer dans cette partie d'émission cette reconstitution qui a lieu depuis ce matin à Nanterre
00:06:31 du moment où Naël a été tué par un policier l'an dernier.
00:06:34 Tous les acteurs sont réunis sur place, sur les lieux du drame, sous très haute sécurité.
00:06:39 On va voir les enjeux de cette reconstitution avec Sandra Buisson.
00:06:43 C'est protégé par un gilet pare-balles et un casque que les deux policiers seront de retour pour la première fois sur les lieux du drame à Nanterre.
00:06:51 Après les menaces dont il a été l'objet, le tireur portera une cagoule pour protéger son anonymat.
00:06:56 Les deux agents vont devoir refaire les gestes de ce 27 juin.
00:06:59 C'est quelques dizaines de secondes qui ont précédé la mort de Naël pour que les juges d'instruction et les experts comparent leur déclaration à la réalité du terrain.
00:07:07 L'un d'eux a-t-il donné des coups de crosse à la tête du conducteur de 17 ans comme le disent les témoins ?
00:07:12 Les policiers le nient. L'autopsie, elle, a permis de constater que Naël avait des échymaux aux bras gauche, mais pas de traces de tels coups au visage.
00:07:20 Les deux policiers risquaient-ils d'être écrasés contre le muret ou embarqués par la voiture s'ils re-démarraient ?
00:07:25 C'est ce qu'ils martèlent. L'auteur du tir assure qu'il voulait blesser le conducteur aux jambes pour arrêter son périple alors qu'il avait déjà failli renverser un cycliste et un piéton.
00:07:34 La reconstitution permettra de constater si le fonctionnaire visait effectivement le bas et si le départ de la voiture qui a dévié son tir vers le haut projetant la balle dans le thorax de l'adolescent.
00:07:45 Bonjour Laurent Boé, merci d'être avec nous à distance cet après-midi. Vous êtes avocat pénaliste.
00:07:51 Quelques questions à vous poser concernant cette reconstitution et les reconstitutions d'ailleurs en règle générale. A quoi servent-elles ?
00:07:59 En principe, les reconstitutions servent à éclairer les juges d'instruction en charge de la procédure pour vérifier que ce qui leur est dit est compatible avec la réalité.
00:08:13 La réalité, ce sont souvent des expertises. Il y a dû y avoir des expertises balistiques. Je ne connais pas le dossier puisque on rappelle qu'au stade de l'instruction, les procédures sont secrètes.
00:08:25 Je suppose qu'il y a eu des expertises notamment en balistique et il va falloir confronter ces expertises balistiques et les autres expertises qui ont pu avoir lieu avec les déclarations des uns et des autres.
00:08:37 Puisqu'il y a à la fois la personne qui est mise en examen, qui a sa version des faits, également des témoins qui ont leur version des faits.
00:08:47 Donc il va falloir essayer de voir si tout cela est tout à fait compatible.
00:08:52 Le fait que cela intervienne presque un an après les faits, est-ce que c'est un délai normal pour une affaire de ce type ?
00:09:01 Oui, c'est un délai normal. On essaie, lorsqu'on fait une reconstitution, de se trouver exactement dans les conditions dans lesquelles on se trouvait au moment où les faits se sont déroulés.
00:09:12 Souvent un an après, parce qu'on aura la même météo, on aura à peu près les mêmes conditions, les mêmes conditions de clarté aussi, essayer d'être au même moment de la journée.
00:09:23 Petit souci de connexion avec Laurent Boé, on essaiera peut-être de retourner le voir. Vous vouliez réagir Pascal Abito Panelli ?
00:09:34 Oui, pour compléter, puisqu'il y a eu cette coupure. C'est un acte de justice, c'est un acte usuel qui est décidé par le juge qui est en charge de l'affaire.
00:09:43 Et c'est comme ça a été dit, pour le dire peut-être un peu différemment, on va remettre en réel cette affaire.
00:09:51 On va revoir toutes les configurations et on va confronter les versions afin d'essayer de pouvoir se rapprocher au plus près de la réalité d'une situation qui s'est déroulée dans un temps, déjà dans une situation dégradée, dans un temps très rapide.
00:10:10 Donc il faut absolument que chronologiquement, on remonte sur toutes les phases et on puisse objectivement en établir la réalité.
00:10:19 Laurent Boé, on a retrouvé la connexion avec vous, je vous laisse poursuivre votre propos.
00:10:24 Oui, je vous disais, désolé pour l'incident technique indépendamment fait.
00:10:29 Pour vous dire que oui, c'est un moment qui est vraiment crucial en matière d'instruction, puisque ça va permettre maintenant que les auditions des uns et des autres ont pu être effectuées, de les confronter à la réalité.
00:10:42 Et on sait dans ce dossier particulièrement, enfin ce que l'on en sait, c'est qu'il y a des positions qui sont totalement divergentes.
00:10:49 On a un policier qui vient dire qu'il a agi en état de légitime défense.
00:10:54 On a des témoins qui semblent dire le contraire.
00:10:58 Et c'est véritablement fondamental pour ce dossier, puisque de cette confrontation, je l'espère, jaillira la vérité judiciaire.
00:11:07 J'allais venir justement, une reconstitution peut-être celle-ci, peut-elle faire justement, j'allais dire, toute la lumière sur ce qu'il s'est passé exactement ?
00:11:17 Est-ce que ça peut être un tournant dans l'enquête ?
00:11:19 C'est clairement, ça doit être, je pense, véritablement un tournant, puisque la position de ce policier mis en examen va soit être confirmée par ce que les juges d'instruction vont pouvoir constater sur place,
00:11:36 avec l'avis des experts, c'est-à-dire que vous avez un homme qui semble-t-il, encore une fois, ce sont les indications, non pas que j'ai directement, mais qui ont été données dans la presse.
00:11:49 Vous avez un homme qui vient dire qu'il a fait feu parce qu'il n'avait pas d'autre choix pour lui et pour la sécurité des personnes qu'il est chargé de défendre.
00:12:00 Est-ce qu'on était bien dans cette situation-là ou pas ?
00:12:03 Évidemment, c'est fondamental pour ce dossier, puisque si on était dans des conditions où cet homme a légitimement pu croire, ce fonctionnaire de police, qu'il était en danger ou que des dangers étaient considérables pour les personnes qui se trouvaient alentour,
00:12:18 il a fait usage de son arme comme la loi l'y autorise, puisque vous le savez, les fonctionnaires de police ou les militaires de la gendarmerie ont la possibilité de faire usage de leur arme dans ces conditions-là,
00:12:31 qui sont restrictives, mais qui sont des conditions qui nous permettent à tous de vivre dans une société, j'allais dire, à peu près paisible.
00:12:38 Merci d'avoir accepté notre invitation cet après-midi, Laurent Bauer, pour ces éclaircissements.
00:12:43 Karim Abrik, on ne va pas parler du fond de l'enquête, la justice va s'en charger elle-même, évidemment.
00:12:50 Pour que justice soit faite, il y a cet énorme dispositif de sécurité aujourd'hui à Nanterre, alors que tout le monde demande de part et d'autre que justice soit faite.
00:13:00 Il faut quand même protéger les justes instructions, les témoins et toutes les parties prenantes pour faire la lumière sur cette affaire aujourd'hui.
00:13:08 On voit à quel point c'est une situation quand même qui est explosive. On veut faire en sorte justement que tout se déroule dans le calme, qu'on puisse faire la lumière,
00:13:16 on fait le plus possible sur les circonstances du drame, mais ça amène quand même la réflexion sur la dimension politique de tout ça.
00:13:24 Quand je dis qu'on dort un peu sur un volcan, il y a évidemment la famille de Naël, les proches, mais ça a pris une dimension politique parce que ça a relancé tout le débat
00:13:33 sur la question des violences policières. Est-ce qu'elles existent, est-ce qu'elles n'existent pas? Vous savez, dans ce débat, que ce soit avec l'affaire Georgia Floyd,
00:13:41 il y a eu l'affaire Traoré, maintenant il y a l'affaire Naël, il y a ça aussi. Quand je parle de cette dimension politique, d'un côté, vous allez avoir des politiques qui vont dire non,
00:13:52 le policier a fait son travail, la justice le démontrera, et de l'autre, vous allez avoir aussi un camp qui va dire que c'est la démonstration pure et simple,
00:14:00 si en fait la vérité de tout ça, ce sont les violences policières, c'est finalement des minorités, les personnes dites "racisées" qui sont victimes de la police,
00:14:11 de ce qu'on appelle le racisme systémique ou la discrimination systémique qui serait vraiment au cœur même de certaines institutions, dont les institutions policières.
00:14:21 Alors c'est ça aussi, c'est pour ça que vous avez parlé de ce dispositif de sécurité, on voit que les policiers vont être cagoulés, il y a les gilets pare-balles,
00:14:30 donc on craint quand même, il y a tout ça en arrière-plan, donc il faut quand même le mentionner.
00:14:35 Dominique Artus, on est toujours sur une situation explosive selon vous?
00:14:39 Oui, je pense, parce qu'on a vu ce que ça a déclenché. Cet accident mortel, ce drame, a déclenché des émeutes qui ont coûté un milliard, environ un milliard d'euros.
00:14:50 On n'est pas à quelques dizaines de milliers d'euros près malheureusement, mais on a vu ce que ça a déclenché.
00:14:55 Il y a eu une réaction extrêmement violente de groupes qui n'attendaient que ça, en fait, ils ne s'occupaient pas de Nahel.
00:15:02 Nahel était un prétexte, comme ça a été le cas déjà dans d'autres cas de troubles et d'émeutes extrêmement violentes, et ils s'en sont pris au bien aux personnes.
00:15:10 Donc oui, c'est dangereux. Les deux policiers qui sont mis en cause, l'instruction et le procès, prouvera et montrera s'ils sont coupables ou pas.
00:15:18 On ne peut pas se déclarer nous aujourd'hui. En revanche, on sait que le climat est très tendu autour d'eux.
00:15:24 On sait que le climat est très tendu autour des juges d'instruction qui vont avoir un poids à la fois politique, mais aussi de la société.
00:15:30 Ça rejoint exactement ce que vous disiez. Il y a tout ce débat sur les violences policières. Oui, elles existent. Est-ce que là, c'était le cas ? On n'en sait rien.
00:15:38 Encore une fois, c'est allé très vite. Je tiens quand même à rappeler ça aussi. Ces policiers se sont trouvés dans un cas d'intervention.
00:15:45 Ça se joue et vous pourrez en parler plus facilement que moi, parce que c'est votre métier, mais ça se joue en quelques secondes.
00:15:51 Donc ce sont des réflexes. Est-ce qu'ils avaient suffisamment de recul ? Est-ce qu'ils avaient suffisamment d'entraînement ? On n'en sait rien.
00:15:58 Là aussi, il s'est passé un truc en quelques secondes, en quelques minutes. Donc c'est un contexte très, très particulier.
00:16:04 Mathieu Hoque, c'est une enquête aussi politique. En tout cas, les juges d'instruction ont un rôle aussi à jouer là-dedans.
00:16:09 Ils ont un rôle et surtout, ce que cette enquête révèle, c'est un point qui est essentiel. C'est que le métier de la police, le corps de la police,
00:16:15 est le corps de la fonction publique le plus contrôlé. Il y a une enquête tous les trois jours qui concerne un policier, ce qui n'est pas le cas dans les autres corps de la société.
00:16:24 Le point qui est quand même essentiel et qui est amené sur cette question-là, c'est la question des refus d'obtempérer, parce qu'on parle de ça de base.
00:16:32 Les policiers sont davantage contrôlés que le reste de la fonction publique alors qu'ils pratiquent un métier à risque lié à l'évolution de la société,
00:16:40 qui est une société de plus en plus violente. Or, aujourd'hui, on voit sur les refus d'obtempérer, il y a 27 000 refus d'obtempérer en France par an.
00:16:47 C'est un tous les 30 minutes dans notre pays. C'est 50 % de plus qu'il y a 10 ans. Comment aujourd'hui, et quand on voit les refus d'obtempérer,
00:16:55 dans 20 % des cas, le policier est censé utiliser son arme. Or, en réalité, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, il ne l'utilise que 1 % du temps.
00:17:03 Pourquoi ils sous-utilisent leur arme ? C'est parce qu'il y a un climat global anti-police alimenté par ce pseudo-débat sur les violences policières
00:17:12 qui ne leur permet pas d'employer la force de manière raisonnée lorsque c'est nécessaire, et donc de sous-utiliser la force dans des cas d'intervention.
00:17:21 Les policiers sont trop contrôlés, selon vous ?
00:17:23 Ils sont, pour moi, trop contrôlés. Quand on regarde les chiffres, comme je disais, une enquête tous les 3 jours à l'encontre d'un policier,
00:17:29 ce n'est pas le cas dans le cadre de l'Éducation nationale ou dans d'autres cadres de la société.
00:17:33 Oui, mais il y a quand même la possible utilisation de la violence. Donc, moi, je pense qu'il soit contrôlé. J'ai aucun problème avec ça.
00:17:39 Je crois que ça fait partie aussi de ce contrat social. Et dans ce cas-ci, je pense que pour tout le monde, pour que la justice va être faite,
00:17:47 c'est quand même de savoir dans ce cas-ci, est-ce que c'était justifié, oui ou non, qu'il y ait ce tir ?
00:17:53 Est-ce que les policiers étaient en véritable danger de mort ? Est-ce que ça a été un réflexe ?
00:17:59 Ça, c'est la justice qui nous le dira, mais ça va être important parce qu'il y a quand même cette inquiétude.
00:18:04 Et oui, si effectivement, il y a des augmentations de ces refus d'obtempérer, la question, ça va être de savoir comment la police doit réagir.
00:18:12 Est-ce que oui, c'est légitime d'utiliser des tirs ? Est-ce que finalement, ça va être revu et on va se dire qu'il y a trop de risques finalement
00:18:19 et la procédure doit changer ou va changer ou je ne sais trop ? Il y a tout ça aussi qu'on va devoir faire la lumière sur cette question-là
00:18:27 parce que ça crée effectivement des interrogations, des doutes et ça crée aussi une sorte de climat inflammable.
00:18:34 Le point n'est pas de dire effectivement qu'il ne faut pas contrôler la police. Ce n'est pas l'objectif de ce que je dis.
00:18:38 C'est que lorsqu'on regarde les refus d'obtempérer, c'est de dire qu'un policier qui a une parole, qui engage l'État et donc l'ensemble de la société
00:18:47 n'est pas respecté par un délinquant ou un criminel.
00:18:50 Ça, c'est un vrai problème. Le refus d'obtempérer, ça reste un vrai problème.
00:18:53 Un des problèmes, c'est que les policiers, lorsqu'ils interviennent sur le terrain, notamment dans un certain nombre de quartiers,
00:18:58 ne peuvent plus le faire de manière saine et pleine et entière parce que justement, ils savent qu'ils vont être contrôlés
00:19:04 et ils savent que leur administration, parfois, ne les soutiendra pas.
00:19:08 Et c'est ça l'enjeu du sujet. L'enjeu, il est politique.
00:19:10 Vous êtes d'accord avec ça ?
00:19:11 Oui, bien sûr, je suis tout à fait d'accord. En fait, le refus d'obtempérer, c'est quand même un problème crucial.
00:19:16 Enfin, on doit respecter la loi. Vous et moi, dans la rue, il y a un policier qui nous arrête, qui nous dit "Monsieur, est-ce que vous voulez vous arrêter ?"
00:19:21 Ben oui, on s'arrête. En fait, on ne se pose même pas la question.
00:19:24 Donc ceux qui refusent de s'arrêter, en général, c'est qu'ils ont quand même un truc à se reprocher.
00:19:28 Naël, et encore une fois, c'est un drame et c'est horrible qu'un jeune soit tué dans ces conditions.
00:19:33 Il a 17 ans, il est au volant d'une voiture. Ben à 17 ans, on ne conduit pas de voiture en France, on n'a pas le droit.
00:19:37 Sauf qu'on conduit d'accompagné. Manifestement, ce n'était pas le cas.
00:19:40 Il fonce sur des policiers. Il a déjà failli écraser un cycliste. Manifestement.
00:19:44 Après, on verra encore une fois.
00:19:46 On ne sait pas si il fonce sur les policiers.
00:19:47 Non, non, non.
00:19:48 C'est l'objet de l'enquête.
00:19:49 Effectivement, il y a l'enquête, je suis d'accord.
00:19:50 Ce que je veux dire, c'est qu'encore une fois, c'est ce que je disais tout à l'heure. Ils ont très peu de temps pour réagir.
00:19:54 Donc, 20% d'augmentation des refus d'Obnon-Péret, c'est énorme.
00:19:58 Pascal Bitto-Panelli, les policiers sont trop contrôlés, selon vous ?
00:20:02 Alors, pas du tout.
00:20:03 Vous savez, les policiers avec l'IGPL, les gendarmes avec l'IGGN acceptent parfaitement cette situation.
00:20:10 D'avoir un métier où, déjà, ils sont dans l'acceptation du danger permanent,
00:20:17 dans la nécessité d'être professionnels, dans la nécessité d'être rigoureux et bien sûr d'être contrôlés.
00:20:23 Sauf que ça, c'est très facile en théorie, mais dans la pratique, dans l'opérationnel,
00:20:30 notamment dans ce type de configuration, où une situation passe en mode dégradé en quelques secondes,
00:20:38 et où en quelques secondes, il faut déterminer une action cruciale,
00:20:43 notamment celle d'avoir à servir d'une arme.
00:20:47 C'est aucune excuse, mais c'est très compliqué.
00:20:50 Ça veut donc dire que, depuis 2017, le CSI a créé des cas
00:20:55 où les policiers et les gendarmes peuvent, en cas de menace de mort physique contre eux ou autrui,
00:21:01 se servir de leur arme.
00:21:02 Dans le cadre du refus d'Obton-Péret, on est sur une question cruciale,
00:21:07 c'est celle de cet individu dans sa fuite, a-t-il, je dis bien dans sa fuite,
00:21:14 menacé physiquement ses policiers ?
00:21:17 Si tel est le cas, ils étaient dans un cadre légitime où ils pouvaient utiliser leur arme.
00:21:22 Attention sur le terme violence policière, il n'y a pas de violence policière,
00:21:27 il y a des violences de certains policiers, qui doivent être condamnés.
00:21:30 N'inversons pas les valeurs.
00:21:32 Les policiers, les gendarmes, les militaires, heureusement, ont un droit à une violence légitime.
00:21:38 Ils sont armés pour défendre les gentils contre les méchants.
00:21:41 Puisque vous entendez, Pascal Butto-Panelli, je vous propose de regarder cette réaction
00:21:46 sur X du député de la France Insoumise, Thomas Porte.
00:21:49 Aujourd'hui va se dérouler la reconstitution.
00:21:51 Cela ravive des souvenirs douloureux et nous rappelle que rien n'a été fait
00:21:54 pour mettre fin aux violences policières et contre le racisme dans la police.
00:21:57 Plus que jamais, le combat continue.
00:22:00 Karim Abrik.
00:22:02 Je trouve par ailleurs que ce type de tweets, ça met un peu de l'huile sur le feu.
00:22:07 Quand vous parlez de mise à mort, par exemple, je pense qu'il faut le faire avec le plus grand respect.
00:22:11 Je pense que oui, il faut faire la lumière là-dessus.
00:22:14 Un jeune de 17 ans qui est mort, c'est dramatique, on peut le comprendre.
00:22:19 Cela étant dit, en parlant de la mise à mort, donc déjà, bon, on arrive,
00:22:26 Thomas Porte arrive déjà à une conclusion d'une enquête qui n'a pas été faite jusqu'à présent.
00:22:30 De parler, encore une fois, de remettre ça dans le fameux contexte de violences policières, de racisme,
00:22:36 vous créez encore une fois des conditions pour réveiller, encore une fois,
00:22:41 je vous dirais, ces sentiments et tout ça, parce qu'on sait qu'on dort là-dessus.
00:22:45 On sait quand même qu'il y a certaines fractures sociales dans la société en ce moment.
00:22:49 Et je trouve que le rôle des politiques, c'est de trouver des solutions,
00:22:52 pas d'essayer, au contraire, de remettre et de faire en sorte que quoi?
00:22:56 De créer d'autres émeutes, d'autres tensions sociales,
00:22:59 et aussi, je vous dirais aussi, de créer cette idée par rapport à la police,
00:23:04 parce qu'il y a ça aussi. À un moment donné, je pense que ça peut même,
00:23:07 je ne parle pas nécessairement de ce tweet en particulier, mais ce climat, d'encourager tout ça,
00:23:12 ça fait en sorte que oui, après, quand il va y avoir d'autres interventions policières,
00:23:15 si on est convaincu, on est un jeune, et on est convaincu que la police est là,
00:23:19 par racisme pour nous, veut nous arrêter pour des questions de racisme, quoi que ce soit.
00:23:24 Je pense que ça complique encore plus le travail des policiers par la suite des choses,
00:23:28 parce qu'il n'y a pas ce respect, il n'y a pas ce rapport-là à cette autorité policière.
00:23:32 Donc non, on met de l'huile sur le feu et c'est dangereux.
00:23:35 - Ils jouent à un jeu dangereux?
00:23:36 - Bien sûr, mais c'est la politique et c'est la stratégie de lfi depuis des mois et des années.
00:23:40 Ils sont là pour créer la polémique, créer la fracture sociale,
00:23:44 donc qu'ils se plaignent ensuite, parce que c'est le comble.
00:23:47 Thomas Porte est l'un des porte-parole de ce parti,
00:23:50 qui passe son temps à monter en épingle le moindre fait,
00:23:53 le moindre problème dans la société, il l'instrumentalise.
00:23:57 Ils ne sont pas là pour trouver des solutions, en effet,
00:23:59 ce qui est quand même normalement le boulot des politiques.
00:24:01 Et quand on est dans l'opposition, on est là pour proposer quelque chose d'alternatif,
00:24:05 un programme différent. Ce n'est pas du tout le cas avec lfi.
00:24:08 Ils passent leur temps à monter en épingle, à mettre de l'huile sur le feu, en effet,
00:24:11 et à essayer de créer à nouveau des conditions,
00:24:14 des mœurs d'opposition au gouvernement systématique.
00:24:17 Ils ne sont jamais d'accord, même quand il y a un truc
00:24:20 sur lequel 90% des politiques sont d'accord.
00:24:23 Eux ne le sont pas et ils continuent.
00:24:25 Effectivement, ces termes de mise à mort de racisme systémique, c'est scandaleux.
00:24:29 Ça n'existe pas en France. On ne peut pas parler comme ça.
00:24:31 Mathieu Hoque ?
00:24:32 Oui, effectivement, la stratégie de lfi, c'est de bordéliser le débat public,
00:24:35 d'une certaine manière, d'une part, et d'autre part, de bordéliser la société,
00:24:39 justement en attisant et en jouant sur ce que Rachel Caine appelle la victimocratie,
00:24:43 le fait que vous allez avoir des minorités qui sont systématiquement ciblées
00:24:47 comme étant des personnes qui sont en difficulté dans la société,
00:24:51 face à l'institution judiciaire, face à l'institution policière
00:24:54 ou face à l'éducation nationale, et que par conséquent,
00:24:56 cela leur donne tous les droits.
00:24:58 Or, il faut rappeler un principe qui est simple.
00:25:00 Dans la République, c'est liberté, égalité, fraternité.
00:25:03 Et dans liberté, égalité, fraternité, il y a l'égalité.
00:25:05 Et l'égalité, ça ne veut pas dire que des minorités doivent passer au-dessus
00:25:08 de la majorité, parce que c'est ce qui va alimenter ensuite
00:25:11 la défiance des Français vis-à-vis de tout le débat public,
00:25:16 et d'une part, et d'autre part, de la fonction publique,
00:25:19 et notamment de la police.
00:25:21 Vous restez bien autour de cette table, c'est passé très vite,
00:25:23 cette première demi-heure. Dans un instant, on sera avec Harold Yman.
00:25:27 Pendant quelques minutes, on va évoquer la visite du président chinois
00:25:31 à Xi Jinping en France. Il arrive aux alentours de 16h à l'aéroport d'Orly,
00:25:35 ne sera pas accueilli par Emmanuel Macron, mais bien par Gabriel Attal.
00:25:38 On va détailler un petit peu le programme, les enjeux de cette visite également,
00:25:41 avec une partie du programme un petit peu plus personnel
00:25:44 entre Emmanuel Macron et Xi Jinping, notamment,
00:25:46 dans les Pyrénées, entre les deux hommes.
00:25:48 On y revient dans quelques toutes petites minutes sur CNews. A tout de suite.
00:25:50 De retour sur CNews, nous sommes toujours avec Karim Abrig, Pascal Bitto,
00:25:58 Panelli, Dominique Artus et Mathieu Hocq.
00:26:00 Merci à vous d'être avec nous cet après-midi.
00:26:02 Nous avons rejoint au plateau Harold Yman. Bonjour cher Harold.
00:26:05 Aujourd'hui, on va évoquer avec vous la visite de Xi Jinping.
00:26:08 Il arrive en France dans à peu près deux heures à l'aéroport d'Orly.
00:26:12 Il sera accueilli par Gabriel Attal, non pas par Emmanuel Macron. Pourquoi ?
00:26:16 C'est normal. Normalement, les présidents ne vont pas à l'aéroport.
00:26:19 Dans tous les cas, c'est excessivement rare.
00:26:22 Quels sont les enjeux de cette visite ?
00:26:24 Les enjeux, c'est de répondre à la visite d'Emmanuel Macron en Chine l'année dernière,
00:26:32 donc au début d'année.
00:26:35 Maintenant, les deux essayent de faire des voyages complètement en miroir.
00:26:40 C'est très chinois.
00:26:42 C'est-à-dire que tout ce qu'Emmanuel Macron a fait en Chine avec Xi Jinping,
00:26:47 Xi Jinping va le faire en France avec Emmanuel Macron.
00:26:50 Donc, on va parler géostratégie et ensuite, on va faire un dîner d'État.
00:26:56 Et le lendemain, on va avoir la séquence personnelle au col du Tourmalet, dans les Pyrénées.
00:27:03 Et ça, ça répond à ce qu'avait fait Xi Jinping avec Emmanuel Macron à Canton.
00:27:11 Ils n'étaient pas restés à Pékin, ils sont allés à Canton.
00:27:14 Et là, ils ont bu le thé, ce qui est très significatif en Chine,
00:27:19 dans la maison du parti communiste de Canton.
00:27:22 Pourquoi ? Parce que c'est là les meilleures années de la jeunesse de Xi Jinping,
00:27:26 quand son père n'avait pas encore été destitué.
00:27:30 Et là, c'était symbolique, vous êtes un peu de ma famille.
00:27:36 Donc, on lui rend la chose en l'emmenant dans un endroit familial.
00:27:40 Donc, voilà, les symboles sont raccordés.
00:27:43 Et là, il n'y a pas de compte rendu de leur discussion.
00:27:46 C'est complètement une bulle et rien ne doit sortir.
00:27:49 C'est peut-être là d'ailleurs où sont menées les discussions les plus importantes.
00:27:53 Bien sûr, ils vont parler de l'Ukraine, ça on le sait déjà.
00:27:56 Quels autres dossiers seront sur eux ? Alors, pourquoi l'Ukraine déjà ?
00:28:00 Pourquoi l'Ukraine déjà ? Parce qu'il fut un temps, il y a un an,
00:28:03 où la politique chinoise était de tenter une médiation et un plan de paix
00:28:09 entre la Russie et l'Ukraine.
00:28:13 Ça n'a pas évidemment marché, mais c'était quelque chose à signaler,
00:28:19 parce que c'est la première fois qu'ils faisaient de la grande politique,
00:28:22 ou peut-être la deuxième, quand ils ont raviboché l'Iran et l'Arabie Saoudite.
00:28:26 Ça, c'était énorme. Alors là aussi, c'était une tentative de ce genre.
00:28:29 Et comme la Chine est encore en commerce normal avec la Russie,
00:28:35 eh bien, l'effort de guerre russe bénéficie énormément de ce contact avec la Chine.
00:28:42 La Chine achète bien sûr le gaz russe et le pétrole russe autant qu'elle peut,
00:28:48 mais elle n'a pas une grande dépendance sur le gaz.
00:28:50 Ça n'a pas sauvé la Russie comme tel, mais elle le fait.
00:28:54 Et elle peut vendre toutes sortes d'objets, de marchandises,
00:28:57 qui ne sont pas strictement militaires.
00:28:59 Elle n'envoie pas des chars et des avions et des canons,
00:29:01 mais elle envoie toutes sortes de pièces et tout ce qui est derrière le produit fini.
00:29:06 Ça, elle peut vendre. Donc, c'est ce qui se passe,
00:29:09 et on voudrait lui en parler et lui demander…
00:29:13 Parce que la Chine peut tout changer dans ce conflit ?
00:29:16 Si la Chine se mettait avec les Occidentaux anti-Poutine, oui.
00:29:22 C'est envisageable ?
00:29:23 Pardon ?
00:29:24 C'est envisageable ?
00:29:25 Non.
00:29:26 Absolument pas ?
00:29:27 Non, la Chine va rester dans une espèce d'entre-deux.
00:29:30 C'est-à-dire, on est amis avec la Russie.
00:29:33 Ils ont un partenariat stratégique profond et infini,
00:29:40 mais il ne va pas participer à une guerre.
00:29:44 Ça ne lui rapporte rien.
00:29:46 Et n'oublions pas le tout petit détail,
00:29:50 c'est que la Russie est quand même un petit peu menacée par la Chine.
00:29:55 En Sibérie, il y a à peine 20 millions de personnes,
00:29:58 en face d'une Chine surpeuplée,
00:30:01 qui rêvent d'avoir des comptoirs tout le long de la Sibérie,
00:30:05 de l'extrême-Orient russe,
00:30:07 et qui a déjà une grande population,
00:30:09 plusieurs villes sont à 25% chinoises déjà.
00:30:12 Donc c'est un peu difficile pour Vladimir Poutine.
00:30:16 Vous voulez réagir peut-être, Dominique Matthius ?
00:30:18 En effet, je suis tout à fait d'accord.
00:30:19 Il y a une pression forte à la frontière.
00:30:21 On oublie ce détail parce que c'est tellement loin de chez nous,
00:30:23 et puis ça ne nous concerne pas directement.
00:30:25 On est quand même toujours un peu centré sur notre pays.
00:30:29 Mais bien sûr que la Russie a peur de la Chine aujourd'hui.
00:30:32 Ils en ont absolument besoin,
00:30:33 ça rejoint exactement ce que vous disiez.
00:30:35 Ils en ont absolument besoin pour leurs échanges commerciaux,
00:30:38 pour toutes les pièces détachées de ces chars qu'ils n'en voient pas.
00:30:41 Mais bon, s'il y a des boulons à fournir,
00:30:43 c'est quand même la Chine qui en fournit une grande partie.
00:30:46 Et eux, ils continuent à mettre la pression.
00:30:48 C'est la technique chinoise de base.
00:30:50 On met la pression, et peut-être que d'ici 10 ans,
00:30:52 il y aura la moitié ou un quart ou un tiers de la Sibérie
00:30:54 qui sera devenue de facto chinoise.
00:30:56 On a vu ce qu'ils ont fait dans d'autres régions du monde,
00:30:58 que ce soit au Tibet.
00:30:59 Alors, ça a toujours été considéré comme chinois pour les Chinois.
00:31:02 Mais bon, je pense qu'il y a un autre enjeu qui est important aussi,
00:31:05 au-delà de l'Ukraine, entre la France et la Chine,
00:31:08 ce sont les échanges commerciaux.
00:31:10 Ce sera le but des discussions demain avec Ursula von der Leyen notamment.
00:31:13 Voilà, exactement.
00:31:14 C'est très important parce qu'on est en concurrence frontale
00:31:17 sur un certain nombre de produits de haute technologie
00:31:19 avec les Chinois, qui inondent les marchés européens
00:31:23 de tout un tas de produits qu'on aimerait bien fabriquer chez nous
00:31:26 ou rapatrier chez nous.
00:31:27 On l'a vu avec, par exemple, les panneaux solaires,
00:31:30 où on arrête en France la production de panneaux solaires
00:31:32 tout simplement parce qu'on n'arrive plus à faire tenir cette économie debout
00:31:35 face aux prix complètement cassés des panneaux solaires chinois, par exemple.
00:31:39 Harold Liman, merci beaucoup d'être passé nous voir cet après-midi.
00:31:42 C'est toujours un plaisir.
00:31:43 Vous restez bien sur CNews dans un instant.
00:31:44 On va évoquer ce choc sécuritaire qui a été demandé
00:31:48 par le chef de file des Républicains, Eric Ciotti.
00:31:52 On y revient dans quelques instants.
00:31:54 De retour sur CNews dans 180 minutes.
00:32:00 Info avec Karim Abrik, Pascal Bittopanelli, Dominique Artus et Mathieu Hoque.
00:32:03 On va parler avec vous de la proposition d'Eric Ciotti
00:32:07 qui souhaite un choc d'autorité et de sévérité.
00:32:10 Ce sont ses mots.
00:32:11 Un plan comportant 25 mesures qu'il confie aujourd'hui au JDD.
00:32:15 On fait le point avec Yael Benhamou.
00:32:17 Pour le président des Républicains, Eric Ciotti,
00:32:21 il faut rompre au plus vite avec la faiblesse, la passivité et la naïveté.
00:32:25 Son premier chantier concerne sans surprise l'immigration
00:32:28 avec une première mesure forte, expulser systématiquement
00:32:31 les étrangers qui se trouvent sur notre territoire
00:32:33 et qui ont été condamnés à une peine d'emprisonnement
00:32:36 ou qui représentent une menace pour l'ordre public.
00:32:38 Rétablir l'ordre dans la rue est aussi l'une de ses priorités.
00:32:42 Il propose donc la création d'une force spéciale permanente
00:32:45 qui aura vocation à intervenir à tout moment
00:32:48 dans les quartiers les plus sensibles
00:32:49 et la mise en place de checkpoints policiers
00:32:52 aux quatre coins des quartiers gangrénés par le trafic de drogue.
00:32:55 Eric Ciotti veut aussi assurer une réponse pénale dissuasive.
00:32:59 Il préconise de mettre en place de courtes peines de privation de liberté
00:33:03 à partir d'une semaine de prison,
00:33:05 de construire des places de prison pour passer de 61 000 aujourd'hui à 100 000 places,
00:33:09 d'abaisser la majorité pénale à 16 ans
00:33:12 et de supprimer l'excuse de minorité.
00:33:14 Concernant la violence à l'école,
00:33:16 les Républicains proposent que les professeurs harcelés, menacés ou agressés
00:33:20 bénéficient systématiquement du soutien de leur hiérarchie
00:33:24 et ils souhaitent aussi interdire les téléphones portables au lycée.
00:33:27 Enfin, Eric Ciotti souhaite supprimer les allocations familiales aux parents
00:33:31 qui manquent à leur devoir d'éducation.
00:33:33 Pour lui, la balle est désormais dans le camp du Président de la République.
00:33:37 De retour en plateau, Eric Ciotti qui propose,
00:33:42 alors que ça fait un petit peu écho à ce que propose également Gabriel Attal,
00:33:46 la suppression de l'excuse de minorité.
00:33:48 Pascal Bittopanelli.
00:33:50 Écoutez, je pense que quand Eric Ciotti parle d'un terme de révolution et de choc,
00:33:56 c'est absolument ce qu'il faut qu'on prenne en considération.
00:34:01 On ne peut pas continuer dans cette phase de déclin
00:34:04 et il importe qu'on prenne des mesures
00:34:06 qui soient des mesures qui nous permettent non seulement de changer totalement le logiciel
00:34:10 et qui plus est, je suis pour ça, de regarder vers les pays vers lesquels ça fonctionne.
00:34:14 Donc en tout état de cause, Général De Gaulle, l'ordonnance du 2 février 45, il y a 76 ans.
00:34:20 Il y a 76 ans, on n'avait pas la même jeunesse, ni dans les rues, ni dans les classes.
00:34:24 On a eu une Cour de justice pénale des mineurs créée en 2021, c'est très bien.
00:34:29 A l'évidence, il faut tourner la vis.
00:34:31 Il faut qu'on revoie, je suis pour revoir l'excuse de minorité,
00:34:36 revoir beaucoup de textes sur les mineurs et par ailleurs, d'une manière plus large,
00:34:43 défendre les professeurs qui sont confrontés à cette jeunesse.
00:34:47 Et puis, je pense qu'une autre mesure dont parle Alexiotti,
00:34:52 qui sans doute serait efficace, c'est d'impliquer les parents.
00:34:55 C'est-à-dire de commencer à envisager des mesures financières
00:34:59 face à des parents de mineurs délinquants récidivistes
00:35:04 qui se trouveront en situation d'irresponsabilité par rapport à leurs enfants.
00:35:09 Donc ces mesures, ces tentatives pour moi, pour un homme politique,
00:35:13 sont des choses qu'il faut qu'on envisage de façon très pragmatique.
00:35:17 Et je trouve que ce chemin, cette voie, me semble assez positif.
00:35:21 Mathieu Hoque ?
00:35:22 Oui, effectivement, Eric Ciotti rappelle un certain nombre de mesures
00:35:25 qui sont proposées par la droite depuis plusieurs années,
00:35:28 qui vont évidemment dans le bon sens en termes de révolution.
00:35:31 Mais pour moi, ce qui est important, c'est qu'Eric Ciotti,
00:35:34 il alerte sur un point qui est quand même fondamental,
00:35:36 c'est qu'alors que le macronisme a repris en main
00:35:38 le sujet du retour de l'autorité dans la société,
00:35:41 il rappelle quelque chose qui me paraît être un des fondamentaux,
00:35:45 c'est-à-dire que le logiciel macroniste depuis 2017
00:35:48 est inadapté aux attentes des Français sur la question de la sécurité.
00:35:51 Emmanuel Macron, quand il est arrivé en 2017,
00:35:54 jusqu'au Beauvau de la sécurité, il restait sur le paradigme suivant,
00:35:58 c'est-à-dire qu'en luttant contre la précarité sociale
00:36:01 en augmentant le chômage, donc le logiciel social-démocrate,
00:36:04 il allait réduire la pauvreté en faisant un lien entre pauvreté...
00:36:07 Il allait réduire la délinquance, pardon, en faisant un lien entre pauvreté et délinquance.
00:36:11 Or, le chômage a baissé en France sur le premier quinquennat
00:36:14 et pour autant, les chiffres de l'insécurité ont quand même tous explosé.
00:36:17 Donc c'est-à-dire que ce logiciel social-démocrate n'est plus adapté.
00:36:21 Ensuite, après, le deuxième point que nous donne Eric Ciotti,
00:36:24 c'est que par rapport aux mesures qui sont proposées par la Macronie,
00:36:27 c'est qu'il n'y a pas de doctrine globale sur la révolution sécuritaire
00:36:32 qui peut être opérée par Emmanuel Macron,
00:36:34 puisqu'il y a un en même temps au plus haut sommet de l'État.
00:36:37 Comment on peut faire une révolution sécuritaire en France
00:36:40 avec le ministre des détenus dans la justice, et d'autre part,
00:36:46 comment on peut le faire avec le premier flic de France, Gérald Darmanin ?
00:36:48 Il y a deux visions qui sont quand même assez contradictoires,
00:36:50 et c'est ce qu'on a pu voir aussi sur le cas des émeutes de l'été 2023,
00:36:54 où la réponse de Gérald Darmanin avait été bonne à court terme,
00:36:57 mais la réponse à long terme de la justice n'a pas été.
00:37:00 Dominique Artus ?
00:37:01 Pardonnez-moi, la réponse de la justice a quand même été assez saluée,
00:37:06 a été assez rapide concernant les émeutes de l'été dernier, au passage.
00:37:10 En tout cas, ce qu'on voit, c'est que sur les 4 500 interpellations,
00:37:14 on n'a pas encore tous les chiffres qui sont suffisants,
00:37:18 mais par contre, ce que l'on voit, c'est qu'à court terme,
00:37:20 effectivement, il y a eu des interpellations,
00:37:22 un très fort nombre d'interpellations,
00:37:24 bien plus que lors des émeutes de 2005,
00:37:27 mais par contre, à long terme, les incarcérations aujourd'hui ne manquent,
00:37:30 parce qu'il manque, de toute façon, il y a une surpopulation carcérale,
00:37:33 il manque une politique pénale dissuasive qui puisse aller
00:37:35 dans le sens, justement, de la gestion des émeutes.
00:37:37 Et on va y revenir, justement, sur la surpopulation carcérale,
00:37:39 dans un instant, oui. Dominique Artus ?
00:37:41 En fait, l'un des autres problèmes que pose Alex Iotti,
00:37:43 c'est le fait d'expulser les étrangers qui commettent des délits en France.
00:37:47 Alors, on sait très bien que le problème...
00:37:48 La double peine.
00:37:49 La double peine.
00:37:50 Le truc qui se pose, c'est que, en fait,
00:37:52 les pays d'origine ne veulent pas les reprendre.
00:37:54 Or, dans nos relations internationales,
00:37:57 qu'elles soient bilatérales ou multilatérales,
00:37:59 on discute avec des pays dont on a besoin sur d'autres sujets,
00:38:02 on peut parler des pays du Maghreb,
00:38:04 qui sont pas très loin de chez nous,
00:38:06 qui ont un pourcentage de délinquance sur notre territoire
00:38:10 qui est fluctuant, mais surtout,
00:38:12 parce que ça encore, on peut en discuter,
00:38:14 mais surtout, qui refusent de les reprendre.
00:38:16 Là, récemment, il y a eu deux trains d'expulsion
00:38:18 assez exceptionnels, en termes de nombre,
00:38:21 rassurons-nous, c'est quelques dizaines de personnes à peine,
00:38:24 mais parce qu'il y a eu un deal,
00:38:26 on peut pas l'appeler autrement,
00:38:28 avec l'Algérie ou avec le Maroc, par exemple.
00:38:30 Or, l'Algérie, jusqu'à maintenant,
00:38:32 refusait systématiquement de récupérer
00:38:34 ses ressortissants ayant commis des délits sur notre territoire.
00:38:37 Et ça, qu'est-ce qu'on fait pour régler ce problème,
00:38:40 qui est un problème important,
00:38:42 surtout maintenant, avec un apport d'étrangers
00:38:44 qui viennent d'autres pays.
00:38:46 On a vu récemment un jeune d'origine afghane
00:38:48 qui a commis un délit en France,
00:38:50 on va pas le renvoyer en Afghanistan.
00:38:52 Il est réfugié politique, donc c'est très compliqué.
00:38:54 - Karimabrik?
00:38:56 - Oui, je suis d'accord sur ce sursaut, si vous voulez,
00:38:59 parce qu'en ce moment, surtout quand on regarde,
00:39:01 par exemple, sur la délinquance chez les jeunes,
00:39:03 on a vu des cas qui ont frappé quand même l'imaginaire récemment.
00:39:06 Il faut pas aller chercher très, très loin
00:39:08 au cours des dernières semaines.
00:39:10 Si on pense, il y a des derniers mois,
00:39:12 on pense au meurtre de Thomas,
00:39:14 on pense au meurtre de Shemseddin,
00:39:16 on pense à des agressions assez sauvages
00:39:18 de jeunes à la sortie des écoles,
00:39:20 de ces attaques au couteau.
00:39:22 Maintenant, ça devient assez banalisé, malheureusement,
00:39:24 d'après ce qu'on peut voir,
00:39:26 ces attaques au couteau, et aussi chez les jeunes,
00:39:28 la criminalité en lien avec la drogue.
00:39:30 Donc oui, c'est une réponse qui est globale.
00:39:32 Je pense qu'il y avait cette idée de bonnes intentions,
00:39:34 de dire, bon, on va aller vraiment avec le logiciel,
00:39:36 vous l'appelez le logiciel social-démocrate,
00:39:38 je pense qu'il faut pas l'abandonner,
00:39:40 ça fait partie de l'arsenal.
00:39:42 Mais il y a donc la prévention,
00:39:44 mais il y a aussi la présence policière,
00:39:46 et ensuite, il y a les sanctions.
00:39:48 On peut pas laisser des crimes haineux,
00:39:50 crapuleux, horribles,
00:39:52 ce qu'on a pu voir au cours des derniers mois,
00:39:54 et se dire, bon, bien, les jeunes,
00:39:56 ils ont 15, 16, 17 ans,
00:39:58 bon, finalement, ils sont en construction.
00:40:00 Évidemment, on va pas envoyer un jeune de 15 ans
00:40:02 dans une prison pour adultes.
00:40:04 On a compris qu'on va pas faire ce genre de choses-là.
00:40:06 Mais je regarde, par exemple,
00:40:08 au Canada, on a des gens qui sont en prison,
00:40:10 on a des gens qui sont en prison,
00:40:12 on a des gens qui sont en prison,
00:40:14 on a des gens qui sont en prison,
00:40:16 on a des gens qui sont en prison,
00:40:18 on a des gens qui sont en prison,
00:40:20 on a des gens qui sont en prison,
00:40:22 on a des gens qui sont en prison,
00:40:24 on a des gens qui sont en prison,
00:40:26 on a des gens qui sont en prison,
00:40:28 on a des gens qui sont en prison,
00:40:30 on a des gens qui sont en prison,
00:40:32 on a des gens qui sont en prison,
00:40:34 on a des gens qui sont en prison,
00:40:36 on a des gens qui sont en prison,
00:40:38 on a des gens qui sont en prison,
00:40:40 on a des gens qui sont en prison,
00:40:42 on a des gens qui sont en prison,
00:40:44 on a des gens qui sont en prison,
00:40:46 on a des gens qui sont en prison,
00:40:48 on a des gens qui sont en prison,
00:40:50 on a des gens qui sont en prison,
00:40:52 on a des gens qui sont en prison,
00:40:54 on a des gens qui sont en prison,
00:40:56 on a des gens qui sont en prison,
00:40:58 on a des gens qui sont en prison,
00:41:00 on a des gens qui sont en prison,
00:41:02 on a des gens qui sont en prison,
00:41:04 on a des gens qui sont en prison,
00:41:06 on a des gens qui sont en prison,
00:41:08 on a des gens qui sont en prison,
00:41:10 on a des gens qui sont en prison,
00:41:12 on a des gens qui sont en prison,
00:41:14 on a des gens qui sont en prison,
00:41:16 on a des gens qui sont en prison,
00:41:18 on a des gens qui sont en prison,
00:41:20 on a des gens qui sont en prison,
00:41:22 on a des gens qui sont en prison,
00:41:24 on a des gens qui sont en prison,
00:41:26 on a des gens qui sont en prison,
00:41:28 on a des gens qui sont en prison,
00:41:30 on a des gens qui sont en prison,
00:41:32 on a des gens qui sont en prison,
00:41:34 on a des gens qui sont en prison,
00:41:36 on a des gens qui sont en prison,
00:41:38 on a des gens qui sont en prison,
00:41:40 on a des gens qui sont en prison,
00:41:42 on a des gens qui sont en prison,
00:41:44 on a des gens qui sont en prison,
00:41:46 on a des gens qui sont en prison,
00:41:48 on a des gens qui sont en prison,
00:41:50 on a des gens qui sont en prison,
00:41:52 on a des gens qui sont en prison,
00:41:54 on a des gens qui sont en prison,
00:41:56 on a des gens qui sont en prison,
00:41:58 on a des gens qui sont en prison,
00:42:00 on a des gens qui sont en prison,
00:42:02 on a des gens qui sont en prison,
00:42:04 on a des gens qui sont en prison,
00:42:06 on a des gens qui sont en prison,
00:42:08 on a des gens qui sont en prison,
00:42:10 on a des gens qui sont en prison,
00:42:12 on a des gens qui sont en prison,
00:42:14 on a des gens qui sont en prison,
00:42:16 on a des gens qui sont en prison,
00:42:18 on a des gens qui sont en prison,
00:42:20 on a des gens qui sont en prison,
00:42:22 on a des gens qui sont en prison,
00:42:24 on a des gens qui sont en prison,
00:42:26 on a des gens qui sont en prison,
00:42:28 on a des gens qui sont en prison,
00:42:30 on écarte le conjoint violent du domicile conjugal
00:42:34 et on le place dans un ébargement à côté, séparé.
00:42:38 Donc on voit bien qu'il peut y avoir des mesures de séparation
00:42:41 sans forcément passer par la casse-prison.
00:42:44 Pour nous, c'est indispensable de l'imaginer comme ça
00:42:48 parce qu'on est déjà dans une situation très critique dans les maisons d'arrêt,
00:42:52 les prévenus non condamnés sont dans les maisons d'arrêt,
00:42:56 donc ça veut dire qu'on rajoute encore une couche à notre situation dramatique aujourd'hui.
00:43:01 Ce que je voulais rajouter aussi, quelque chose d'important,
00:43:05 parce que ce sondage évoque aussi autre chose,
00:43:08 c'est qu'on a souvent cette question qui est soulevée
00:43:12 de savoir si c'est un fait divers ou un fait de société.
00:43:15 Et selon moi, c'est un fait de société. Pourquoi ?
00:43:17 Quand on regarde les chiffres avant les années 70,
00:43:20 la plupart des détenus qui sont incarcérés le sont pour des faits de vol.
00:43:23 60% des détenus dans les années 70 sont incarcérés pour des faits de vol.
00:43:27 Aujourd'hui, seul moins de 20%, 19% des détenus sont incarcérés pour des faits de vol.
00:43:33 À l'inverse, dans les années 70, on avait 20% des détenus
00:43:37 qui étaient incarcérés pour des faits de violence, d'homicide ou de viol.
00:43:41 20%. Aujourd'hui, on est à 45%.
00:43:43 C'est qu'on a plus que doublé la proportion des personnes détenues
00:43:47 qui sont incarcérées pour des faits graves.
00:43:49 Si je devais résumer votre propos, Yvan Grombert, c'est techniquement impensable
00:43:54 et impossible par définition d'incarcérer les personnes accusées de violences physiques
00:43:59 systématiquement dans l'attente de leur jugement.
00:44:01 Systématiquement, c'est impossible.
00:44:03 Et puis, ça n'a pas de sens.
00:44:05 De quelle violence on parle ?
00:44:07 Est-ce qu'on parle de violences graves ou est-ce qu'on parle de violences légères ?
00:44:10 Si on incarcérait pour tout fait de violence,
00:44:12 on n'aurait pas du tout suffisamment de place pour incarcérer tout le monde.
00:44:17 Donc, ça n'a aucun sens.
00:44:18 Il faut plutôt privilégier des mesures alternatives pour ce type de violence.
00:44:22 Et évidemment, en séparant la personne de son contexte familial ou local.
00:44:30 Mais on ne peut pas aujourd'hui imaginer d'incarcérer tous les détenus pour des faits de violence,
00:44:36 sachant que c'est, encore une fois, c'est ce que je viens de vous dire,
00:44:38 c'est devenu un phénomène de masse.
00:44:40 Les violences, c'est devenu le quotidien de notre société.
00:44:43 - Dominique Artus, faudrait-il envisager d'avoir plus de ces peines alternatives
00:44:49 dont parle notre invité à l'instant, pour éviter justement la surpopulation carcérale ?
00:44:54 C'est déjà trop tard d'ailleurs.
00:44:55 - C'est déjà trop tard, vous le dites vous-même.
00:44:57 En effet, les chiffres qu'ils donnent sont effrayants.
00:45:00 45% de personnes incarcérées pour violences, que ce soit des viols, que ce soit des agressions,
00:45:05 si la moindre altercation, la moindre violence, la moindre agression dans la rue se termine en prison,
00:45:10 c'est impossible, ils viennent de dire.
00:45:12 Donc on ne peut pas faire autrement que trouver des peines alternatives,
00:45:15 des bracelets électroniques, l'éloignement.
00:45:17 Il y a un élément très important dont a parlé votre interlocuteur,
00:45:20 c'est pour les agressions familiales, les femmes qui sont soumises à la violence
00:45:25 de leur conjoint ou de leurs proches, ça encore aujourd'hui, c'est difficile l'éloignement.
00:45:30 Ça ne marche pas à chaque fois.
00:45:31 Donc ils reviennent, ils recommencent, ils récidivent.
00:45:34 Ça, il faut absolument protéger les femmes qui sont victimes de violences conjugales,
00:45:38 qui sont agressées et qui sont sous la menace et qui vivent dans la peur permanente
00:45:43 du retour de leur conjoint dangereux.
00:45:45 Donc ceux-là, il faut les éloigner, évidemment.
00:45:47 Il faut les éloigner, on peut très bien les transporter à 500 km de leur domicile
00:45:52 et leur trouver une solution d'hébergement autre que la prison qui, en effet,
00:45:57 au moment de la surpopulation carcérale, quand il y a 4 ou 5 personnes dans la même cellule,
00:46:01 on sait que c'est une catastrophe.
00:46:03 Pascal Abito-Panelli.
00:46:05 Alors, vous voulez qu'on parle uniquement des violences intrafamiliales ou plus globalement ?
00:46:09 La surpopulation carcérale en son ensemble.
00:46:11 La surpopulation carcérale, écoutez, moi je pense que plus que les aménagements,
00:46:16 il faudrait construire des places de prison.
00:46:18 C'est faisable ?
00:46:19 Je pense que ça serait ça.
00:46:20 Mais à court terme, maintenant, c'est faisable ?
00:46:21 Que ça soit ça la priorité.
00:46:23 Ça m'est difficile de...
00:46:25 Alors, évidemment, quel est le problème aujourd'hui ?
00:46:28 C'est que, vous l'avez dit, c'est vrai, il faut que la justice,
00:46:30 elle soit préventive et répressive, bien évidemment.
00:46:33 Bon, on se doute qu'aujourd'hui, les délinquants,
00:46:37 et notamment les délinquants multirécidivistes,
00:46:39 que j'appelle les délinquants de carrière,
00:46:41 n'ont plus peur de la justice.
00:46:43 Donc, si la justice semble faible, passe pour faible,
00:46:47 elle est inutile.
00:46:49 Pour qu'elle soit respectée, elle doit être implacable.
00:46:52 Donc, que faut-il faire ?
00:46:53 C'est bien sûr faux, de multiples questions.
00:46:56 Ma grand-mère disait, il ne s'agit pas que de remuer la soupe,
00:46:59 il faut changer de recette.
00:47:01 Alors, c'est des fois, vous savez, ça semble...
00:47:03 Je pense qu'il faut essayer de regarder ce qui fonctionne,
00:47:07 les États-Unis, les Pays-Bas,
00:47:09 et je serai pour des peines de prison courtes mais systématiques.
00:47:14 À l'époque, 1764, César Hebecareal, créateur de la criminologie, disait,
00:47:19 il faut parfois plus la certitude d'une peine modérée
00:47:24 que la peur d'une peine même terrible,
00:47:27 mais qui souvent est inimpliquée.
00:47:30 Je pense que ça fonctionnerait encore aujourd'hui.
00:47:32 Mathieu Hocq, il faut écouter la grand-mère de Pascal Vuitton-Panelli.
00:47:35 Tout à fait, mais c'est une solution de bon sens,
00:47:38 c'est ce que vous venez de dire.
00:47:40 On dit qu'il faut développer les peines alternatives,
00:47:42 mais le vrai problème, le vrai sujet,
00:47:44 et on est condamné par la Cour européenne des droits de l'homme pour ça,
00:47:46 c'est la question de la surpopulation carcale,
00:47:48 et il faut juste plus de places de prison.
00:47:50 Or, on voit que la justice est le parent pauvre du régalien,
00:47:52 puisque par exemple, la France dépense deux fois moins
00:47:54 que l'Allemagne sur la justice,
00:47:56 et au sein de la justice, l'administration pénitentiaire,
00:47:58 donc les prisons, sont véritablement le parent pauvre
00:48:01 et disposent de très peu de moyens
00:48:03 quand on les compare au reste des autres pays européens.
00:48:06 Donc, il faut absolument investir, créer des places,
00:48:08 et là-dessus, il y a une responsabilité politique
00:48:10 à la fois des élus nationaux,
00:48:12 donc du gouvernement qui s'était engagé
00:48:14 à construire des places de prison,
00:48:16 et qui a 10 000 places de prison,
00:48:18 et il n'aura pas tenu ses engagements,
00:48:20 ça c'est le premier élément, et deuxième point,
00:48:22 il faut mettre aussi la responsabilité sur les élus
00:48:24 des collectivités territoriales qui ne veulent pas
00:48:26 créer de places de prison auprès de leurs communes,
00:48:28 et c'est ces gens-là qui bloquent aujourd'hui
00:48:30 la création de prison, et ensuite, après,
00:48:32 les Français se retrouvent dépossédés
00:48:34 de l'action publique, c'est-à-dire que la justice,
00:48:36 aujourd'hui, ne permet plus de garantir l'effectivité
00:48:38 des peines, et effectivement, la certitude
00:48:40 d'une peine dès lors qu'elle est prononcée
00:48:42 pour pouvoir mettre hors d'état de nuire
00:48:44 les personnes qui sont nuisibles à la société.
00:48:46 - Yvan Gombert, merci beaucoup d'avoir été avec nous
00:48:48 cet après-midi, je vous souhaite un bon dimanche,
00:48:50 un bon dimanche après-midi,
00:48:52 vous restez bien autour de ce plateau,
00:48:54 vous restez bien sur CNews, on revient tout de suite.
00:48:56 [Musique]
00:49:00 14h bientôt,
00:49:02 passé de 59 minutes,
00:49:04 merci d'être avec nous ce dimanche après-midi
00:49:06 sur CNews, dans 180 minutes Info
00:49:08 Weekend, toujours en compagnie de Mathieu Hoque,
00:49:10 Dominique Cartus, Pascal Buitot-Panelli
00:49:12 et Karim Abrig, dans un instant, nous reviendrons
00:49:14 sur Gérald Darmanin,
00:49:16 qui souhaite s'attaquer aux frères musulmans
00:49:18 en France, avec ce rapport
00:49:20 qui sera prochainement publié
00:49:22 en octobre, a priori, mais avant
00:49:24 l'essentiel de l'actu avec vous Isabelle.
00:49:26 - Une reconstitution concernant la mort
00:49:28 de Naël en juin dernier est en cours
00:49:30 depuis ce matin à Nanterre.
00:49:32 Célia Barrett et Charles Bagé
00:49:34 vous êtes sur place pour CNews.
00:49:36 Célia, cette reconstitution se déroule
00:49:38 sous haute sécurité, en présence de
00:49:40 témoins et de membres de la famille de Naël.
00:49:42 [Silence]
00:49:44 - Oui, la famille de Naël,
00:49:46 surtout sa mère,
00:49:48 a été convoquée pour
00:49:50 cette reconstitution. Il y a aussi
00:49:52 des témoins, des experts, les deux
00:49:54 passagers qui occupaient le véhicule
00:49:56 accidenté, et également
00:49:58 les deux policiers, des policiers
00:50:00 qui portent un gilet pare-balles et
00:50:02 des cagoules pour préserver leur identité,
00:50:04 pour se protéger
00:50:06 d'éventuels représailles et d'éventuelles
00:50:08 menaces. Une reconstitution
00:50:10 sous haute sécurité, puisque les
00:50:12 axes routiers qui permettent de rejoindre
00:50:14 la place Nelson Mandela à Nanterre
00:50:16 sont tous bloqués. Il y a
00:50:18 des vérifications, bien sûr, les
00:50:20 commerces sont fermés.
00:50:22 Une reconstitution qui a commencé
00:50:24 très tôt ce matin, aux environs de
00:50:26 9h et qui continue. Il y a
00:50:28 plusieurs forces et effectifs de
00:50:30 gendarmerie, des enquêteurs qui
00:50:32 affrontent et confrontent les
00:50:34 différentes versions des faits,
00:50:36 puisqu'il est important
00:50:38 d'établir si le policier
00:50:40 qui a tiré sur Naël était en danger
00:50:42 au moment de son tir. C'est une étape
00:50:44 importante de l'enquête qui continue.
00:50:46 Il y a aussi la présence de médiateurs
00:50:48 municipaux sur place pour éviter
00:50:50 tout débordement et que
00:50:52 des émeutes comme cet été ne se reproduisent.
00:50:54 Célia Barotte et Charles
00:50:56 Bagé en direct de Nanterre.
00:50:58 Merci à tous les deux.
00:51:00 Éric Zemmour, pris à partie sur le marché d'Ajaccio
00:51:02 hier en campagne pour les
00:51:04 européennes. Le président de Reconquête
00:51:06 a été injurié et visé par
00:51:08 un jet d'œuf. Le parquet a ouvert
00:51:10 une enquête. Écoutez la réaction de Jérôme
00:51:12 Fourquet, politologue. Il était l'invité
00:51:14 du grand rendez-vous ce matin.
00:51:16 Ce n'est pas nouveau que des candidats
00:51:18 aux positions assez radicales
00:51:20 comme Éric Zemmour suscitent
00:51:22 j'allais dire en réaction
00:51:24 une opposition qui
00:51:26 soit virulente
00:51:28 et qui puisse même parfois
00:51:30 virer à
00:51:32 l'altercation ou à la confrontation
00:51:34 physique. Autre élément peut-être
00:51:36 à signaler, ce n'est pas un hasard, si Éric Zemmour
00:51:38 même s'il n'est pas candidat
00:51:40 tête de liste, se déplace
00:51:42 en Corse. Parce que la Corse
00:51:44 est un territoire qui
00:51:46 compte certes des gens qui ne l'apprécient
00:51:48 guère, mais il a fait aussi des très bons
00:51:50 scores en Corse. Près de 13%
00:51:52 des voix à l'élection présidentielle
00:51:54 donc c'est un peu moins de deux
00:51:56 fois son score national. Et puis ça avait été
00:51:58 le deuxième candidat le plus parrainé
00:52:00 par les grands électeurs, par les
00:52:02 maires de l'île de beauté.
00:52:04 Le premier c'était Jean Lassalle,
00:52:06 candidat des Montagnes. Et le deuxième ça avait été Éric Zemmour.
00:52:08 Israël ne peut
00:52:10 accepter les demandes du Hamas d'arrêter
00:52:12 la guerre à Gaza, déclaration
00:52:14 du premier ministre israélien.
00:52:16 Le chef du Hamas de son côté accuse
00:52:18 l'État hébreu de saboter les efforts
00:52:20 de médiation en cours au Caire
00:52:22 qui permettrait d'aboutir à une trêve.
00:52:24 On écoute Benyamin Netanyahou.
00:52:26 Capituler devant les exigences
00:52:28 du Hamas serait une terrible défaite
00:52:30 pour l'État d'Israël. Une grande
00:52:32 victoire pour le Hamas, l'Iran
00:52:34 et tout l'axe du mal. La preuve d'une
00:52:36 terrible faiblesse pour nos amis et nos
00:52:38 ennemis. Cette faiblesse ne ferait
00:52:40 que rapprocher la prochaine guerre et
00:52:42 repousserait le prochain accord de paix.
00:52:44 Car les alliances ne sont pas conclues avec
00:52:46 les faibles et les vaincus. Les alliances
00:52:48 sont conclues avec les forts et les vainqueurs.
00:52:50 Direction
00:52:52 la Seine et Marna, présent dans le cadre
00:52:54 de formation des officiers de la
00:52:56 gendarmerie. Différents exercices
00:52:58 ont eu lieu ce week-end à Melun.
00:53:00 Un lancement sur le terrain pour ces élèves
00:53:02 qui rejoindront leur premier commandement
00:53:04 d'unité opérationnelle cet été.
00:53:06 Bamba Gueye les a rencontrés, le récit
00:53:08 est signé Sarah Barny.
00:53:10 - Allez les 4 premiers, vous embarquez.
00:53:12 C'est le temps fort de l'année pour
00:53:14 les 180 élèves officiers du
00:53:16 premier groupement de l'école de la gendarmerie nationale.
00:53:18 Un exercice annuel
00:53:20 grandeur nature qui les mobilise de jour
00:53:22 comme de nuit pendant près de 48 heures
00:53:24 sur un terrain ouvert au contact
00:53:26 de la population civile.
00:53:28 Un exercice à deux volets où les élèves
00:53:30 officiers des différentes spécialités sont
00:53:32 aux commandes. Ils doivent restituer leur connaissance
00:53:34 et s'atteler à la gestion courante
00:53:36 mais également gérer en simultané
00:53:38 un événement exceptionnel.
00:53:40 - Oudier, le maire de Livry-sur-Seine
00:53:42 est actuellement sous contrainte
00:53:44 dans son bureau.
00:53:46 - La gestion du territoire, le contrôle et la recherche
00:53:48 d'individus sont au coeur de cet exercice
00:53:50 militaire important pour les gendarmes.
00:53:52 - Ca permet de travailler la coordination,
00:53:54 la synthèse de différents éléments
00:53:56 pour un chef de dispositif
00:53:58 de savoir jongler
00:54:00 entre des missions
00:54:02 diverses et variées
00:54:04 et ce dispositif de contrôle de zone qu'on met en place
00:54:06 et au sein du dispositif de contrôle de zone
00:54:08 de savoir articuler ces éléments
00:54:10 et bien définir
00:54:12 la place de chacun
00:54:14 et son rôle et sa mission.
00:54:16 - Cette simulation de fin de formation
00:54:18 est mise en place depuis trois ans par la gendarmerie.
00:54:20 Cette année, il s'agit
00:54:22 du plus gros dispositif déployé
00:54:24 avec 800 militaires mobilisés.
00:54:26 - Et on termine ce journal
00:54:28 avec l'événement musical de ce week-end.
00:54:30 Clap de fin de la tournée mondiale
00:54:32 de Madonna. Un immense concert
00:54:34 gratuit s'est tenu hier soir
00:54:36 sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro.
00:54:38 Près d'un million six cent mille
00:54:40 personnes y ont assisté.
00:54:42 Une belle façon de célébrer les 40 ans
00:54:44 de carrière de la star planétaire.
00:54:46 Retour sur ce chaud événement
00:54:48 avec Corentin Alonso.
00:54:50 - Peu avant 23h, déguisée en Madonna,
00:54:52 la star planétaire
00:54:54 est venue conclure sa tournée
00:54:56 par un concert historique
00:54:58 sur Copacabana.
00:55:00 ...
00:55:02 L'idole de la pop
00:55:04 a vu les choses en grand
00:55:06 avec des tubes, des changements
00:55:08 de tenues incessants et des chorégraphies
00:55:10 savantes. Elle a fait honneur au Brésil.
00:55:12 ...
00:55:14 Applaudissements
00:55:16 ...
00:55:18 Étaient-ils des centaines de milliers,
00:55:20 un million ou un million cinq ?
00:55:22 Impossible à dire, mais ce qui est sûr,
00:55:24 c'est que la plage la plus mythique de Rio
00:55:26 était noire de monde.
00:55:28 Sur le sable, sur les bateaux
00:55:30 et même dans les arbres,
00:55:32 tout le monde voulait voir la chanteuse américaine.
00:55:34 - C'est une grande joie pour moi d'être ici
00:55:36 alors que je fête mes 60 ans.
00:55:38 C'est mon anniversaire aujourd'hui.
00:55:40 Madonna fait partie de ma vie, de ma jeunesse.
00:55:42 C'est une grande émotion d'être dans cet environnement
00:55:44 avec la merveilleuse énergie de Rio de Janeiro.
00:55:46 ...
00:55:48 - En 1993,
00:55:50 lorsqu'elle est venue au Brésil,
00:55:52 je voulais vraiment aller au concert de Madonna.
00:55:54 Mais ma mère m'en a empêchée parce que j'étais trop jeune.
00:55:56 Quand j'ai dit à ma fille que je voulais aller au concert de Madonna,
00:55:58 elle m'a dit "Qui est Madonna ?"
00:56:00 Je lui ai expliqué.
00:56:02 Je lui ai parlé de Madonna et de son influence
00:56:04 sur la génération des années 80.
00:56:06 - Selon le maire de Rio,
00:56:08 qui a participé à la production du concert,
00:56:10 ce dernier a généré 53 millions d'euros
00:56:12 de retombées pour l'économie locale.
00:56:14 - Madonna qui est à cause sur la Reine de la Pop.
00:56:16 Je vous laisse en compagnie du roi des débats,
00:56:18 Vincent Farandesh, c'est à vous.
00:56:20 - Bravo, très belle transition.
00:56:22 Vous vous rattrapez parce que c'est moi qui l'ai dit
00:56:24 pendant le sujet que c'était la Queen of Pop, la Reine de la Pop.
00:56:26 Merci, chère Isabelle.
00:56:28 Karima Brick,
00:56:30 vous y seriez allée parmi ce million.
00:56:32 - Honnêtement, un million de...
00:56:34 Oui, c'est ça, il ne faut pas avoir peur trop de la foule
00:56:36 parce que c'est très intense,
00:56:38 mais ça devait être une espèce de moment de communion,
00:56:40 on peut imaginer comme ça,
00:56:42 parce que c'est vrai que ça reste un symbole assez important.
00:56:44 - Vous l'avez vue, Madonna, vous, en concert?
00:56:46 - Je l'ai vue à Paris même.
00:56:48 Je l'avais vue aussi à Montréal,
00:56:50 ça valait le coup?
00:56:52 - Oui, ça valait le coup, je pense.
00:56:54 - Dominique Artus?
00:56:56 - J'adore, moi, je suis fan, c'est ma génération, je vous rappelle.
00:56:58 Mais moi, j'aurais été sur ma bateau.
00:57:00 - Pour ne pas être dans la foule, ça aurait été mieux.
00:57:02 - Pascal Bitto Panelli, je pense qu'en termes de sécurisation
00:57:04 de l'événement, là, il y a un gros enjeu.
00:57:06 - Ils ont eu à avoir beaucoup de travail,
00:57:08 surtout sur ce pays.
00:57:10 C'est une mania exceptionnelle
00:57:12 qui réunit toujours beaucoup de monde,
00:57:14 qui ne vieillit pas, vous l'avez vu,
00:57:16 elle est toujours aussi rock and roll et pop,
00:57:18 elle est formidable, super.
00:57:20 - Mathieu Hoque, un petit mot?
00:57:22 - Quand on voit comment nous, on organise
00:57:24 la finale de la Ligue des champions,
00:57:26 des choses comme ça, ça fait peur,
00:57:28 parce que ce genre de choses, est-ce que ça existera en France?
00:57:30 Je ne suis même pas sûr.
00:57:32 - Oui, j'essaie d'imaginer un endroit où ça pourrait se passer.
00:57:34 - La boule, peut-être?
00:57:36 - La venue d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:57:38 - Eh bien, pourquoi pas, pour Pascal Gasselard,
00:57:40 Madonna, allez, c'est parti.
00:57:42 Qui chante en français, par contre, attention, ce serait beau,
00:57:44 ce serait un joli clin d'œil.
00:57:46 Néanmoins, Gérald Darmanin, qui souhaite s'attaquer
00:57:48 aux frères musulmans,
00:57:50 c'est la une, d'ailleurs, du JDD aujourd'hui,
00:57:52 un rapport sera prochainement publié,
00:57:54 on va cela avec Augustin Donadieu.
00:57:56 - Le message est clair, Gérald Darmanin
00:58:00 lance sa riposte aux frères musulmans.
00:58:02 Dans les colonnes du JDD,
00:58:04 le ministre de l'Intérieur annonce la rédaction prochaine
00:58:06 d'un rapport public sur la menace
00:58:08 que représente cette confrérie en France.
00:58:10 - Nous n'avons pas besoin de ce rapport
00:58:12 pour comprendre ce qu'il se passe, nous le savons.
00:58:14 Mais il est nécessaire pour convaincre
00:58:16 la France, les institutions, les élus locaux
00:58:18 et les décideurs.
00:58:20 - Le ministre précise qu'il ne souhaite pas combattre
00:58:22 un courant de l'islam, une interprétation
00:58:24 de la religion, mais un projet politique,
00:58:26 ce dernier qui viserait à rendre la société
00:58:28 charia-compatible en redéfinissant
00:58:30 les normes sociales, peu à peu.
00:58:32 - Ils attaquent tous les pans de la société
00:58:34 et se constituent en réseaux.
00:58:36 Le sport, l'éducation, la médecine,
00:58:38 la justice, les organisations syndicales
00:58:40 et étudiantes.
00:58:42 Ils donnent des consignes de vote, soutiennent
00:58:44 des commerces communautaires, usent d'une rhétorique
00:58:46 anti-française. Regardez à quelle vitesse
00:58:48 nous avons adopté le mot "islamophobie"
00:58:50 dans notre vocabulaire quotidien.
00:58:52 Ce mot est le leur, et il recouvre
00:58:54 leur stratégie première, celle de la victimisation.
00:58:56 - Face à une mouvance qui serait
00:58:58 passée de 50 000 adeptes à 100 000
00:59:00 entre 2019 et aujourd'hui, selon le
00:59:02 renseignement territorial, Gérald Darmanin
00:59:04 en appelle à un sursaut européen.
00:59:06 - De plus en plus de pays européens
00:59:08 ouvrent les yeux et rejoignent cette lutte.
00:59:10 Mais il faudrait une véritable révolution
00:59:12 philosophique des institutions européennes.
00:59:14 Le rapport demandé par Emmanuel Macron
00:59:16 est prévu pour l'automne prochain.
00:59:18 - Mathieu Hoque, votre réaction
00:59:22 face à cette lutte
00:59:24 de Gérald Darmanin, désormais ?
00:59:26 - Non, mais Gérald Darmanin est dans son rôle.
00:59:28 Il fait effectivement, il propose
00:59:30 une vision sur le sujet.
00:59:32 Ça arrive un peu tardivement, mais en revanche,
00:59:34 c'est une vision qui est tout à fait claire
00:59:36 et efficace, parce que c'est un peu la vision
00:59:38 que proposait François Fillon en 2017,
00:59:40 lors de l'élection présidentielle de 2017.
00:59:42 C'est lutter contre le totalitarisme islamique,
00:59:44 c'est-à-dire à la fois à l'extérieur de nos frontières
00:59:46 et à l'intérieur de nos frontières.
00:59:48 À l'extérieur de nos frontières, il faut continuer
00:59:50 de démultiplier les opérations militaires
00:59:52 françaises contre le totalitarisme islamique
00:59:54 qui a touché la France
00:59:56 lors des attentats du Bataclan, mais qui a
00:59:58 effectivement touché Israël récemment
01:00:00 avec les attentats du 7 octobre.
01:00:02 C'est le même hydre islamiste.
01:00:04 Donc ça, c'est le premier élément.
01:00:06 C'est ce que fait Gérald Darmanin. Il propose dans son rôle
01:00:08 de ministre de l'Intérieur un plan contre
01:00:10 les frères musulmans qui font de l'antrisme islamique,
01:00:12 c'est-à-dire qu'ils testent
01:00:14 toutes les libertés possibles
01:00:16 de notre société occidentale,
01:00:18 notre société française à l'occidentale,
01:00:20 pour pouvoir faire de l'antrisme et pour pouvoir faire
01:00:22 prospérer une idéologie mortifère
01:00:24 dans certains territoires
01:00:26 perdus de la République, mais également dans
01:00:28 tout le reste de la société, parce que, comme a dit Gérald Darmanin,
01:00:30 c'est un sujet qui est véritablement
01:00:32 dans la globalité
01:00:34 de la société, c'est-à-dire à la fois
01:00:36 à l'éducation nationale,
01:00:38 dans le milieu hospitalier, dans le milieu du sport,
01:00:40 etc. Donc ça me paraît aller dans le bon sens.
01:00:42 Pascal Abitoban, Aline.
01:00:44 Oui, c'est, écoutez, un rôle
01:00:46 extrêmement important de Gérald Darmanin.
01:00:48 C'est un dossier qui est en permanence ouvert
01:00:50 sur le bureau du ministre Placebovo.
01:00:52 Il importe de suivre
01:00:54 au plus près ce mouvement,
01:00:56 d'essayer de le contrôler et d'informer,
01:00:58 bien sûr, l'ensemble de la population
01:01:00 et les élus,
01:01:02 puisque c'est une organisation
01:01:04 qui est efficace,
01:01:06 invisible, permanente et omniprésente.
01:01:08 Donc il est parfaitement dans son rôle
01:01:10 et c'est un des dossiers importants de notre
01:01:12 ministre de l'Intérieur, en étroite
01:01:14 collaboration, non seulement avec les services
01:01:16 de renseignement nationaux, mais internationaux.
01:01:18 Justement, comment concrètement va-t-il
01:01:20 pouvoir faire, devoir faire,
01:01:22 pour contrer, justement,
01:01:24 cet entrisme ?
01:01:26 Écoutez, c'est démonter le renseignement, c'est des
01:01:28 analyses, et puis ensuite, ça sera sans doute
01:01:30 des mesures, je pense, politiques
01:01:32 que va prendre le ministre,
01:01:34 au cas par cas, en montant
01:01:36 progressivement, je présume,
01:01:38 avec un regard sans doute aussi
01:01:40 européen. - Karim Abrik ?
01:01:42 - Moi, je trouve... En fait,
01:01:44 je trouve que c'est quand même courageux, honnêtement,
01:01:46 aujourd'hui, dans le contexte actuel,
01:01:48 d'assumer, d'y aller comme ça,
01:01:50 frontalement. Pourquoi ? Parce qu'on dit
01:01:52 oui, il est dans son rôle, c'est son rôle de faire ça,
01:01:54 mais je vous dirais qu'il y a plusieurs politiques qui n'aimeraient
01:01:56 pas endosser ce rôle de cette façon-là,
01:01:58 parce que, pour x, y raisons,
01:02:00 ça les met un peu eux-mêmes comme une cible,
01:02:02 face à des radicaux aussi.
01:02:04 Moi, je pense qu'on peut le voir comme ça.
01:02:06 Et la France, oui,
01:02:08 elle est le théâtre d'une offensive
01:02:10 de radicaux qui veulent
01:02:12 changer la société, qui veulent faire changer
01:02:14 certaines normes sociales, qu'on accepte
01:02:16 certaines normes sociales que, finalement,
01:02:18 la France, on pourrait dire,
01:02:20 historiquement, ou, enfin,
01:02:22 traditionnellement, ou à travers
01:02:24 les décennies,
01:02:26 n'acceptait pas
01:02:28 certaines choses. Et par ailleurs,
01:02:30 par exemple, je veux dire plutôt
01:02:32 sur la question de la laïcité,
01:02:34 on sait qu'il y a des offensives claires
01:02:36 et nettes pour essayer de contrer la laïcité
01:02:38 et la faire paraître comme étant quelque chose
01:02:40 d'intolérant,
01:02:42 comme étant, finalement, même
01:02:44 islamophobe, comme étant même
01:02:46 voire raciste. Donc, il y a
01:02:48 quand même ces offensives,
01:02:50 notamment, je parle de la laïcité parce que c'est quelque chose
01:02:52 qui caractérise quand même la France
01:02:54 depuis longtemps. Alors, oui,
01:02:56 je trouve quand même que c'est courageux
01:02:58 de le dire, de dire, bien, on le sait
01:03:00 qu'il y a de l'entrisme religieux,
01:03:02 on le sait que ça se passe à l'éducation
01:03:04 nationale, notamment. On a vu
01:03:06 toutes sortes de situations, je n'ai pas besoin de faire
01:03:08 tout le déroulé. On a vu qu'il y a des professeurs
01:03:10 qui sont menacés, il y a eu des professeurs
01:03:12 qui ont été victimes aussi.
01:03:14 Donc, ça fait partie,
01:03:16 je pense que c'est déjà important de nommer
01:03:18 les choses, mais ce n'est pas suffisant
01:03:20 pour aller plus loin et de détailler,
01:03:22 donc avec certaines
01:03:24 actions comme telles, c'est important.
01:03:26 - Oui, bien sûr. On l'a vu dans l'éducation,
01:03:28 vous le dites très très justement,
01:03:30 on a vu un proviseur
01:03:32 obligé de se mettre en retrait parce qu'il
01:03:34 avait juste demandé à une jeune fille de retirer
01:03:36 son voile alors que ça faisait partie
01:03:38 justement des nouvelles mesures. - C'est Maurice Ravel à Paris.
01:03:40 - Maurice Ravel à Paris, exactement.
01:03:42 Juste, il lui demandait de retirer son voile
01:03:44 et ça s'est transformé en menace
01:03:46 de mort contre ce proviseur. C'est absolument
01:03:48 intolérable. Et nous, on a reçu sur Réel Média
01:03:50 un autre professeur,
01:03:52 Yanis Roder, qui nous racontait qu'il enseigne
01:03:54 en banlieue depuis très longtemps.
01:03:56 Lui, il dit "moi dans ma classe, j'ai pas de problème",
01:03:58 mais nous constatons une montée
01:04:00 des violences à l'égard
01:04:02 des professeurs qui, pendant très longtemps, n'ont pas
01:04:04 été protégés. On l'a bien vu, le
01:04:06 pas de vague, on en a suffisamment parlé
01:04:08 et on en a parlé chez vous, ça a été
01:04:10 répandu partout. Donc oui, ce sont des mesures
01:04:12 courageuses. Maintenant, comment ça va se traduire
01:04:14 concrètement ? On sait déjà que
01:04:16 le renseignement est sur les
01:04:18 dents et qu'ils ont réussi à déjouer
01:04:20 un certain nombre de tentatives d'attentats. On sait
01:04:22 aussi que cet antrisme islamique,
01:04:24 il se fait aussi au détriment
01:04:26 de la population musulmane française.
01:04:28 Les premières victimes de l'islamisme
01:04:30 en France,
01:04:32 ce sont les musulmans qui, eux, veulent juste
01:04:34 vivre tranquillement en France,
01:04:36 vivre leur religion dans leur coin, comme ils l'ont toujours fait,
01:04:38 et qui sont victimes, qui se font attaquer.
01:04:40 On l'a vu encore à Bordeaux,
01:04:42 il y a un type qui a agressé au couteau
01:04:44 deux présumés musulmans.
01:04:46 En plus, on ne sait pas s'ils sont musulmans ou pas,
01:04:48 mais qui étaient de type maghrébins, qui se sont fait attaquer
01:04:50 au couteau parce qu'ils avaient une bière à la main
01:04:52 pendant le ramadan. On croit rêver.
01:04:54 Anne-Sophie Nogaret, vous êtes journaliste
01:04:56 auteure d'une newsletter sur le frérisme
01:04:58 en France. J'aimerais avoir votre
01:05:00 réaction à ces discussions
01:05:02 que l'on a en plateau actuellement.
01:05:04 Alors, c'est une question de Nogaret,
01:05:06 pas Nogaret. Pardonnez-moi, il fallait que je fasse l'erreur.
01:05:08 C'est pas grave.
01:05:10 Oui, bah,
01:05:12 moi, je m'interroge sur la dimension
01:05:14 concrète, en fait, de ce
01:05:16 que va faire M. Darmanin
01:05:18 parce que le constat,
01:05:20 ça fait longtemps qu'il est fait, enfin, je veux dire, il n'y a rien
01:05:22 de nouveau. Il le sort là
01:05:24 parce qu'on est en période préélectorale
01:05:26 et après,
01:05:28 je pense que la vie va gentiment
01:05:30 reprendre son cours.
01:05:32 Concernant l'école,
01:05:34 ou même les institutions en général,
01:05:36 ça veut dire qu'on n'est plus
01:05:40 au stade de l'entrisme,
01:05:42 on n'est plus au stade où
01:05:44 des profs se font
01:05:46 agresser, etc.,
01:05:48 pour des raisons islamistes.
01:05:50 On est, en fait,
01:05:52 un cran au-dessus. Ça, c'était
01:05:54 ce qui se passait, on va dire, il y a 15-20 ans.
01:05:56 Maintenant, on a des profs
01:05:58 et on a des gens
01:06:00 dans les institutions
01:06:02 qui sont des islamistes.
01:06:04 Voilà, et qui,
01:06:06 comment dire,
01:06:08 qui sont là de façon tout à fait
01:06:10 légale, ils ont passé un concours,
01:06:12 ils ont réussi un concours, etc.,
01:06:14 qui occupent des postes
01:06:16 de fonctionnaires ou
01:06:18 même de cadres,
01:06:20 et qui sont islamistes.
01:06:22 Donc, c'est plus simplement
01:06:24 et Arsaz, bon courage pour faire
01:06:26 le ménage parce qu'il n'y a pas de...
01:06:28 Ces gens ne font rien
01:06:30 d'illégal, ils ont passé leur concours,
01:06:32 ils l'ont eu, et puis on oublie aussi,
01:06:34 je trouve,
01:06:36 moi, ce qui me surprend, c'est quand même
01:06:38 quand on travaille sur ces questions-là,
01:06:40 comme je le fais, enfin d'autres le font,
01:06:42 on se rend compte quand même
01:06:44 qu'il y a une forme de collusion
01:06:46 entre, on va dire,
01:06:48 le gouvernement, la Macronie,
01:06:50 et l'islamisme.
01:06:52 Là, par exemple, je travaille
01:06:54 sur le plan Mentora
01:06:56 qui a été mis en place par Emmanuel Macron
01:06:58 en 2021,
01:07:00 qui finance à hauteur de 27
01:07:02 millions d'euros par an
01:07:04 des associations et des fondations
01:07:06 qui s'occupent
01:07:08 de Mentora, donc qui vont s'occuper
01:07:10 d'enfants dans les écoles, à l'aide sociale à l'enfance,
01:07:12 etc., dans les lycées.
01:07:14 Eh bien, ces associations,
01:07:16 ces fondations financées par l'État,
01:07:18 il suffit d'aller faire un tour,
01:07:20 pas toutes, mais
01:07:22 celles qui sont mises en avant, les plus importantes
01:07:24 en vérité, il suffit d'aller
01:07:26 faire un tour sur leur site internet,
01:07:28 eh bien,
01:07:30 c'est très clairement
01:07:32 dans une ligne
01:07:34 du soft power islamiste.
01:07:36 Anne-Sophie Nogal, concrètement, comment, selon vous,
01:07:38 dans ce cas-là, contrer
01:07:40 cette... alors, ce n'est plus de l'antrisme
01:07:42 selon vous, mais contrer cela, alors ?
01:07:44 Ah !
01:07:46 Ben, justement, alors ça, moi, je ne suis pas
01:07:48 ministre de l'Intérieur,
01:07:50 je pense qu'en fait,
01:07:52 il faut
01:07:54 être attentif aux discours, c'est-à-dire
01:07:56 que, déjà, il faut appliquer la laïcité,
01:07:58 par exemple, dans ces Mentor,
01:08:00 il y a un certain nombre de jeunes filles voilées
01:08:02 qui vont dans les lycées en tant que
01:08:04 Mentor d'élèves.
01:08:06 Les assistantes
01:08:08 d'éducation dans les établissements scolaires
01:08:10 peuvent être voilées, personne ne dit rien.
01:08:12 C'est illégal. Donc, déjà, si on
01:08:14 appliquait strictement
01:08:16 le...
01:08:18 Vous m'entendez ?
01:08:20 Bien sûr, allez-y, continuez.
01:08:22 Ah ! Je vous ai perdu.
01:08:24 Anne-Sophie Nogal, nous, on vous entend bien,
01:08:26 donc si vous voulez poursuivre votre propos, vous pouvez.
01:08:28 Allô ?
01:08:30 Y a-t-il problème de connexion ? On va essayer
01:08:32 de régler cela en régie,
01:08:34 et puis on vous retrouvera. Peut-être quelqu'un veut-il réagir
01:08:36 aux propos d'Anne-Sophie Nogal ?
01:08:38 Sur les mesures qu'elle...
01:08:40 qu'elle appelle de ses voeux,
01:08:42 il y a un sujet qui était essentiel, qui avait été
01:08:44 identifié dans 2021
01:08:46 lors de la loi sur les séparatismes, par la
01:08:48 Macronie, justement, et qui n'a pas été
01:08:50 traité, c'est d'expulser
01:08:52 les imams étrangers qui font
01:08:54 prospérer une idéologie islamiste.
01:08:56 L'idéologie islamiste, elle ne vient pas
01:08:58 du sol français, elle vient d'ailleurs, elle a été
01:09:00 importée sur notre sol. Donc, il faut
01:09:02 absolument mettre en place cette mesure-là, parce qu'il faut
01:09:04 quand même se rappeler, il y a... Seuls 20%
01:09:06 des imams, aujourd'hui, sont français.
01:09:08 80% sont étrangers, et
01:09:10 une partie d'entre eux, pas tous, évidemment, mais
01:09:12 justement, font prospérer cette
01:09:14 idéologie. Et c'est à des fins, justement, politiques
01:09:16 instrumentalisées par d'autres pays, qui
01:09:18 se veulent être, dans une lecture géopolitique
01:09:20 des choses, comme la Turquie, le champion de l'islamisme.
01:09:22 Vous avez peut-être entendu la sonnerie, hein,
01:09:24 juste derrière, je vous rassure, c'est pas moi qui suis en train d'essayer
01:09:26 de rejoindre Anne-Sophie
01:09:28 Nogarem. On va passer à un autre sujet, de
01:09:30 toute façon, dans un instant, mais vous vouliez réagir, peut-être, Dominique Artus.
01:09:32 Oui, on a vu, quand même, qu'il y a un imam
01:09:34 qui a été expulsé très récemment.
01:09:36 On a eu une histoire qui a fait
01:09:38 beaucoup la lune des médias,
01:09:40 et cette fois-ci, la justice
01:09:42 et le ministère de
01:09:44 l'Intérieur ont réussi à l'expulser,
01:09:46 il n'est pas revenu. Voilà. Donc, ça veut dire que quand
01:09:48 on fait prof de fermeté, ça peut fonctionner.
01:09:50 Quand on a fait prof de fermeté
01:09:52 dans les établissements scolaires, pour interdire
01:09:54 le voile, et bien ça a fonctionné aussi.
01:09:56 À 95%, il n'y a plus
01:09:58 d'élèves qui arrivent au collège
01:10:00 ou au lycée avec un voile.
01:10:02 Cet imam a été expulsé, il fait, en effet,
01:10:04 il y en a d'autres qui sont sous la menace,
01:10:06 et qui devraient l'être également. C'est la moindre des choses.
01:10:08 On va évoquer avec vous
01:10:10 cette vaste enquête réalisée par
01:10:12 l'IFOP, l'Institut de sondage, évidemment,
01:10:14 pour l'antenne française,
01:10:16 de l'American Jewish Committee,
01:10:18 en partenariat avec la Fondation de
01:10:20 l'Innovation Politique, une enquête révélée
01:10:22 par le Parisien sur les actes antisémites
01:10:24 qui ont bondi depuis le 7 octobre dernier
01:10:26 en France. Résultat de cette enquête
01:10:28 avec Charles Pousso, Solène Boulan et Tancrede Guillotel.
01:10:30 Depuis l'attaque du 7 octobre,
01:10:34 perpétrée par le Hamas, un quart des
01:10:36 juifs en France a été victime d'un acte antisémite.
01:10:38 C'est ce que révèle l'IFOP
01:10:40 dans une enquête menée par l'antenne française
01:10:42 de l'American Jewish Committee.
01:10:44 Un climat qui pousserait la communauté
01:10:46 à s'effacer dans l'espace public.
01:10:48 44% des juifs français sondés
01:10:50 ne portent plus la kippa dans la rue.
01:10:52 33% disent avoir réduit
01:10:54 ou arrêté leur déplacement en Uber.
01:10:56 Une situation que déplore Anne-Sophie Seban-Bekech,
01:10:58 la directrice de l'American
01:11:00 Jewish Committee Paris.
01:11:02 Dès le lendemain du 7 octobre,
01:11:04 comme si la passion antisémite
01:11:06 en Israël avait déclenché partout dans le monde
01:11:08 un sentiment, une haine anti-juive
01:11:10 qui a vraiment créé ce sentiment
01:11:12 de peur extrême chez les
01:11:14 Français juifs et d'ailleurs chez les juifs du monde entier.
01:11:16 La haine et le rejet d'Israël
01:11:18 seraient la première cause de l'antisémitisme
01:11:20 en France. 35% des moins
01:11:22 de 25 ans estiment justifié de s'en prendre
01:11:24 aux juifs en raison de leur soutien
01:11:26 à Israël contre 21%
01:11:28 de la population générale.
01:11:30 - Karim Abrik, votre réaction
01:11:32 face à ces résultats de l'enquête?
01:11:34 - Ce sont les derniers chiffres
01:11:36 qui littéralement, comme on dit, me scient
01:11:38 les jambes. 35% des jeunes
01:11:40 de 25 ans trouvent que c'est légitime
01:11:42 qu'on s'en prenne aux juifs
01:11:44 en raison de ce qui se passe.
01:11:46 Donc ça, c'est quand même
01:11:48 très, très inquiétant. On voit
01:11:50 qu'il y a une partie, je dis une partie,
01:11:52 évidemment, c'est pas tout le monde, mais il y a
01:11:54 une partie de la population,
01:11:56 une partie de la jeunesse qui est plus
01:11:58 dans la rationalité. On est vraiment basculé,
01:12:00 on laisse un peu
01:12:02 aller ses bas instincts
01:12:04 là-dessus et l'augmentation de cet
01:12:06 antisémitisme est absolument
01:12:08 abjecte. Je veux dire, d'ailleurs,
01:12:10 c'est un délit, c'est condamné par la loi
01:12:12 s'il y a des actes ou quoi que ce soit.
01:12:14 Ce qu'on voit, c'est qu'effectivement,
01:12:16 les passions, tout ça,
01:12:18 s'échauffe. On sait qu'on vit
01:12:20 justement sur un volcan là-dessus. On le voit
01:12:22 avec les manifestations, les blocages.
01:12:24 Moi, je suis pour la liberté
01:12:26 d'expression maximale,
01:12:28 c'est-à-dire dans le cadre de cette soirée.
01:12:30 Donc oui, on peut
01:12:32 dire ce qu'on pense, on peut avoir
01:12:34 des avis, on peut trouver que ce qui
01:12:36 se passe à Gaza en ce moment, bon,
01:12:38 c'est dramatique. On peut critiquer
01:12:40 M. Netanyahou.
01:12:42 Par ailleurs,
01:12:44 quand on bascule dans cette haine
01:12:46 des Juifs, quand on bascule
01:12:48 dans des blocages, quand on veut bloquer
01:12:50 des Juifs de se rendre dans des écoles,
01:12:52 quand on voit dans la rue qu'on légitime
01:12:54 une haine, bien là, franchement,
01:12:56 tout ça est condamnable.
01:12:58 - Pascal Epitope-Anelly.
01:13:00 - Oui, on constate
01:13:02 qu'on a littéralement
01:13:04 un changement d'échelle
01:13:06 face à ces comportements.
01:13:08 Plus de 25 actes
01:13:10 antisémites par jour,
01:13:12 parfois 40, qui ont suivi les événements.
01:13:14 Donc c'est plus qu'inquiétant.
01:13:16 Est-ce que ça ne relate pas d'une façon
01:13:18 plus générale
01:13:20 cette dynamique de radicalisation
01:13:22 de la société, des gens
01:13:24 qui cassent, qui refusent
01:13:26 ce pacte social et appriquent
01:13:28 leur propre lecture
01:13:30 du rapport en société ?
01:13:32 C'est extrêmement inquiétant,
01:13:34 puis c'est bien sûr déplorable.
01:13:36 - Mathieu Hoque.
01:13:38 - Ce qui est très dommageable
01:13:40 dans l'antisémitisme, bien évidemment,
01:13:42 c'est la question qui est différente
01:13:44 des autres religions.
01:13:46 Il y a toujours eu une surreprésentation
01:13:48 des juifs dans les actes anti-religieux.
01:13:50 Et les actes sont plutôt
01:13:52 des violences faites aux personnes.
01:13:54 Dans d'autres cas, c'est plutôt
01:13:56 sur les violences faites aux biens.
01:13:58 Les violences faites aux personnes,
01:14:00 c'est ce qui est le plus sacré
01:14:02 dans nos démocraties.
01:14:04 En plus, il y a 35% qui font le lien
01:14:06 entre le soutien à la politique d'Israël.
01:14:08 Or, une bonne partie de l'extrême-gauche
01:14:10 nous explique qu'il n'y a pas de continuité
01:14:12 entre l'antisionisme et l'antisémitisme.
01:14:14 Selon moi, les deux sont problématiques.
01:14:16 L'antisionisme, je n'ai pas besoin
01:14:18 de revenir dessus, mais l'antisionisme,
01:14:20 qu'est-ce que ça sous-entend ?
01:14:22 Vous êtes pour deux choses
01:14:24 si vous êtes antisioniste.
01:14:26 Soit vous voulez qu'il n'y ait plus de juifs
01:14:28 en terre de Palestine, ce n'est pas
01:14:30 la position des antisionistes en France,
01:14:32 mais c'est une position antisioniste
01:14:34 si vous voulez qu'il n'y ait pas d'État d'Israël
01:14:36 ou un État binational, ou en tout cas
01:14:38 pas d'État juif en terre de Palestine.
01:14:40 Et ça, c'est la politique aujourd'hui,
01:14:42 c'est l'option que proposent
01:14:44 les associations d'extrême-gauche.
01:14:46 Et dans les deux cas, c'est dommageable
01:14:48 et ça participe à cette haine antisémite
01:14:50 qui s'exerce en France aujourd'hui.
01:14:52 - Je vais vous citer juste un exemple
01:14:54 très concret. Nous avons reçu sur Réel Média
01:14:56 Johann Sfar, auteur, dessinateur,
01:14:58 qui vient de publier une bande dessinée
01:15:00 qui s'appelle "Nous vivrons".
01:15:02 Il a des amis palestiniens, il a des amis
01:15:04 arabes, qui fait travailler d'ailleurs, puisqu'il travaille
01:15:06 dans un studio de création
01:15:08 à Tel Aviv, et il est
01:15:10 au cœur de cette polémique. On a publié cette
01:15:12 vidéo d'interview
01:15:14 à midi aujourd'hui. On a été obligés
01:15:16 de démonter les commentaires,
01:15:18 de les annuler, de les bloquer,
01:15:20 tellement on avait de commentaires antisémites.
01:15:22 À chaque fois que l'on publie
01:15:24 une vidéo en rapport, plus ou moins
01:15:26 éloignée, avec ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:15:28 avec le conflit israélo-palestinien,
01:15:30 on prend un torrent
01:15:32 de haine permanent. Et évidemment, on n'est pas
01:15:34 les seuls. L'ensemble des médias, et vous le savez
01:15:36 bien, sont victimes de ça. Johann Sfar,
01:15:38 il nous raconte quoi ? Il a des témoignages
01:15:40 d'israéliens, de juifs français,
01:15:42 qui n'ont jamais vécu leur judaïté de façon
01:15:44 très visible, qui sont obligés de démonter les
01:15:46 mézousas à l'entrée de leur logement,
01:15:48 qui sont obligés en effet d'enlever leur kippah,
01:15:50 qui demandent aux enfants de ne pas porter
01:15:52 l'étoile de David,
01:15:54 parce qu'ils vont être victimes d'agressions,
01:15:56 de remarques désobligeantes à minima,
01:15:58 voire de coups et d'injures.
01:16:00 Voilà ce qui se passe aujourd'hui chez nous,
01:16:02 et c'est scandaleux. Alors, je viens de
01:16:04 percuter, pardonnez-moi. On parlait de Gérald Darmanin
01:16:06 juste avant, avec ce
01:16:08 rapport sur
01:16:10 les frères musulmans, qui sera prochainement publié
01:16:12 normalement en octobre. Or, Gérald Darmanin
01:16:14 avait fait comprendre plus ou moins qu'il ne serait plus là après
01:16:16 les Jeux olympiques. Est-ce que ça veut dire qu'il sera encore là
01:16:18 après les Jeux olympiques, Mathieu Hoque ?
01:16:20 On peut peut-être voir cela comme ça,
01:16:22 je ne sais pas, je ne suis pas dans le secret des dieux,
01:16:24 mais effectivement, ce qui est le plus
01:16:26 important, ce n'est pas qui sera le prochain Premier ministre ou qui sera
01:16:28 ministre de l'Intérieur, c'est quelle va être la politique
01:16:30 que va conduire Emmanuel Macron
01:16:32 à la seconde partie de son quinquennat.
01:16:34 Or, on voit aujourd'hui que sur l'ensemble des sujets,
01:16:36 que ce soit sur les finances publiques, sur les sujets de
01:16:38 sécurité ou sur les sujets géopolitiques, il est
01:16:40 en grande difficulté.
01:16:42 Dominique Artus, vous allez nous quitter.
01:16:44 Pour aujourd'hui, Mathieu Hoque également, d'ailleurs, au passage.
01:16:46 Je vais garder Karim Abric et Pascal
01:16:48 Buito-Panelli. Merci à vous deux d'avoir été avec nous
01:16:50 cet après-midi. Dans un instant, sur CNews,
01:16:52 vous pourrez suivre la messe annuelle
01:16:54 de l'œuvre d'Orient. Je vous retrouve
01:16:56 et je vous retrouve vous devant votre télévision
01:16:58 aux alentours de
01:17:00 16h30. A tout à l'heure.
01:17:02 ...

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