180 Minutes Info Week-End (Émission du 08/09/2024)

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Les invités d'Olivier de Kéranflec'h débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00Chers amis, bonjour. Très heureux de vous retrouver dans 180 minutes info. Nous sommes ensemble jusqu'à 17h, nous allons décrypter l'actualité
00:08marquée bien évidemment par la situation politique en France. Avec, pour vous accompagner pour cette première heure,
00:14Eliott Mamann, chroniqueur politique. Mon cher Eliott, bonjour.
00:16Bonjour.
00:17Nous avons la joie d'accueillir également Jérôme Dubu, bonjour.
00:20Bonjour.
00:21Vous êtes membre du pôle ID de Horizon. Edouard Philippe d'ailleurs qui a été reçu aujourd'hui.
00:25Ce matin.
00:26Ce matin par Michel Barnier. Nous aurons l'occasion d'y revenir. Mais avant, elle est avec nous, Isabelle Piboulot.
00:31Il est 14h, tout juste, ma chère Isabelle. Le journal, c'est avec vous tout de suite.
00:35Bonjour Olivier, bonjour à tous. Dans l'attente de la composition de son gouvernement, le Premier ministre poursuit ses consultations.
00:42Michel Barnier a reçu à la mi-journée le maire du Havre et patron du parti Horizon, Edouard Philippe, lui-même ancien locataire de Matignon.
00:50Toujours en politique, Marine Le Pen a fait sa rentrée aujourd'hui dans son fièvre d'énim Beaumont, dans le Pas-de-Calais.
00:57La chef de file des députés du RN a appelé Emmanuel Macron à avoir recours au référendum pour donner la parole au peuple et désamorcer les blocages à l'Assemblée.
01:06Marine Le Pen a par ailleurs démenti avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier, assurant ne pas être la DRH du président de la République.
01:17Dans le reste de l'actualité, week-end d'hommage en l'honneur de Camilia, dix jours après la mort tragique de la jeune fille tuée par un chauffard à Vallauris.
01:26Le club de foot du FC Mougins a organisé un match en sa mémoire. Camilia et son frère y étaient licenciés.
01:33Les parents et membres du club sont tous sous le choc. Frank Trivio et Sharon Camara.
01:40Une passe pour marquer le lancement d'un match hautement symbolique.
01:44Au stade de la Valmasque, les membres du FC Mougins se sont réunis pour rendre un dernier hommage à Camilia.
01:50Ça me touche énormément parce que je vois que ça montre en plus que tout le monde est touché.
01:58Ça montre vraiment la valeur de la France et du peuple français et que dans les moments durs on arrive quand même à se retrouver tous et à s'unir.
02:09Franchement c'est touchant. Je ne suis pas fort comme je montre. J'essaie de lui ressembler.
02:14J'essaie de lui ressembler et je tiens la force d'elle.
02:18Un club dans lequel la famille de Camilia est impliquée depuis plusieurs années.
02:22Au sein du club on a été énormément touchés du fait que Camilia a été licenciée au sein du FC Mougins.
02:28On a aussi son grand frère Mehdi qui est licencié chez nous et le papa aussi qui est dirigeant.
02:34Donc on se devait de lui rendre hommage.
02:36Toute l'équipe est touchée, tous les parents sont touchés et les enfants aussi.
02:40Ça fait deux ans qu'elle jouait Camilia avec notre fille et c'est vrai que ça a été un choc épouvantable.
02:47Ce week-end plusieurs initiatives sont prévues pour honorer la mémoire de Camilia.
02:52Des t-shirts à l'effigie de la petite fille, un brassard noir pour symboliser le deuil ainsi qu'une minute de silence observée avant tous les coups d'envoi des matchs à domicile.
03:03L'église du Sacré-Cœur de Nice vandalisée.
03:06Un homme a été interpellé vendredi après avoir brisé trois statues et menacé une femme avec un couteau.
03:13Retour sur les faits avec Corentin Alonso.
03:16Il portait un sac à dos et un pantacourt comme n'importe quel touriste.
03:21Un peu avant 15h ce vendredi un homme s'est introduit dans l'église du Sacré-Cœur à Nice.
03:25Mais l'individu sort un couteau et menace une croyante qui priait.
03:30La dame était en train de prier et il y a eu une altercation avec cette dame-là.
03:35Il a jeté son couteau et heureusement la dame n'a pas été atteinte par ce couteau.
03:42L'homme furieux s'en prend aux statues.
03:44Il renverse et brise la statue du Cœur et d'Ars, celle de Notre-Dame de Lourdes et celle du Sacré-Cœur.
03:50Évidemment ça a choqué tout le monde.
03:52La police était là, on a fermé les portails et on a vu les statues qui étaient brisées.
03:59L'église a été nettoyée le soir même pour pouvoir poursuivre les célébrations religieuses.
04:04L'individu a été arrêté par la police municipale de Nice et a été placé en garde à vue.
04:09L'enquête se poursuit pour établir ses motivations.
04:12Une plainte a été déposée par le prêtre.
04:15Dans l'actualité internationale, le pape François a célébré une messe en plein air à Port-Moresby.
04:2235 000 fidèles y ont assisté.
04:24La visite du souverain pontife en Papouasie-Nouvelle-Guinée se terminera demain.
04:28Le pape poursuivra sa tournée au Timor-Oriental.
04:31Au Proche-Orient, début du 12e mois de guerre entre Israël et le Ramas,
04:37des manifestations massives se sont tenues hier soir à Tel Aviv et Jérusalem
04:41pour réclamer un accord afin de faire libérer les otages.
04:44Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza,
04:51dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.
04:55Merci Isabelle, nous vous retrouverons à 15h pour un nouveau journal.
04:59On va marquer une très courte pause.
05:00Dans un instant, nous irons à Grenoble avec ce nouveau drame.
05:03Ce matin à 7h30, un agent municipal est entre la vie et la mort.
05:07Il s'est fait tirer dessus au niveau du thorax.
05:10Nous serons avec Yannick Biancheri, policier secrétaire Allianz Sud-Est,
05:14qui nous en dira plus dans un instant.
05:16Restez avec nous sur CNews.
05:19Et de retour sur le plateau 180 minutes info.
05:23Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner cet après-midi,
05:26pensant à cette première heure, Elliot Mamann, Jérôme Dubu.
05:30Nous allons bien évidemment avec vous revenir sur la situation politique,
05:33la nomination de Michel Barnier.
05:35Nous reviendrons également à 16h30.
05:38Soyez là sur ce terrible procès qui secoue la France,
05:41qui interroge ce procès des viols de Mazan.
05:44Mais avant, nous allons prendre la direction de Grenoble
05:47après ce nouveau drame.
05:48Un agent municipal est en ce moment même entre la vie et la mort.
05:51Il a reçu deux balles dans la poitrine de la part d'un automobiliste.
05:55Automobiliste qui avait provoqué un accident de la route.
05:58L'agent tentait de l'empêcher de fuir.
06:01Le tireur qui est toujours activement recherché.
06:05On va retrouver Yannick Biancheri,
06:08policier secrétaire Allianz Sud-Est,
06:10pour avoir les derniers éléments de l'enquête.
06:13Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
06:17Avant de revenir sur le déroulé des faits,
06:20que sait-on à cette heure de l'état de santé de la victime ?
06:24Son pronostic vital est-il toujours engagé, Yannick Biancheri ?
06:29Je n'ai pas plus d'informations quant à présent sur l'état de santé,
06:32mais ce matin, quand il a été amené par les pompiers,
06:34il était transporté en déchocage et son pronostic vital était engagé.
06:38En même temps, en recevant deux balles dans le thorax,
06:41on peut bien s'imaginer que son pronostic vital peut être engagé.
06:44Et on le comprend, ses collègues particulièrement choqués.
06:48Et toute une commune également.
06:50La mairie qui a publié un communiqué,
06:53justement il y a quelques minutes, que nous découvrons à l'antenne.
06:56Ce dimanche matin, un agent de la ville de Grenoble,
06:58en service sur l'espace public, a été blessé par balle
07:00alors qu'il intervenait suite à un accident de la route survenue boulevard Jeanpin.
07:03Son pronostic vital est engagé à cette heure.
07:05Les autorités recherchent l'auteur de ce tir.
07:07Justement, Yannick Biancheri, sur le déroulé des faits,
07:10peut-être que vous allez pouvoir nous éclairer
07:13quels sont les premiers éléments de l'enquête
07:16alors que nous découvrons la suite du communiqué de la ville de Grenoble.
07:19Ce matin vers 7h30, un véhicule 2008 était probablement stationné,
07:25enfin arrêté à un feu.
07:27Et un véhicule de forte puissance, une Audi,
07:30est arrivé et l'a percuté par l'arrière,
07:32ce qui a causé un gros choc.
07:34On voit, je ne sais pas si vous avez les images,
07:36mais on le voit sur les médias concurrents,
07:39le véhicule est vraiment dans un sale état.
07:41Des personnes autour se sont portées immédiatement au secours.
07:45On a pu sortir, que ce soit le véhicule auteur,
07:48mais aussi le véhicule de la victime, sortir les personnes.
07:52Et après, vu la violence du choc, la vitesse était très excessive.
08:00Les passants ont commencé à réprimander l'individu
08:05qui était au volant de l'Audi.
08:08C'était une personne qui n'était pas forcément très réceptive aux remontrances.
08:14Et cet agent communal a discuté avec cet individu,
08:18parce que cet individu commençait à reculer et vouloir s'extraire des lieux.
08:21Et cette personne n'a pas hésité à sortir une arme
08:23et à tirer à deux reprises sur cet agent communal
08:26et le touchant à deux reprises sur le thorax.
08:28C'est dramatique.
08:30Je ne peux même pas le comprendre,
08:32mais si c'était des policiers qui étaient armés,
08:34on peut sortir une arme pour se souscrire à l'autorité et tirer.
08:38On est malheureusement habitués sur Grenoble et on aurait pu riposter.
08:42Mais là, c'est un agent communal non armé.
08:44L'individu aurait juste sorti l'arme exhibée et l'aurait fait fuir.
08:47Non, cet individu a fait une tentative d'homicide,
08:51a tiré pour tuer, et ce, pour n'importe quelle raison.
08:54Voilà où on vit à Grenoble.
08:56Depuis le 28 juillet, on a 17 baisers par balle.
09:00Maintenant, c'est une dix-huitième,
09:02que ce soit sur des règlements de comptes
09:04ou sur un simple banal accident.
09:06Donc, ça devient dramatique.
09:08Effectivement. Pardonnez-moi de vous couper, Yannick Bianchieri.
09:11On voit, après cet acte criminel, Grenoble appelée la Chicago française.
09:15Vous nous dites que l'insécurité, la criminalité y est permanente.
09:18Là, vous nous parlez d'un véhicule Audi, d'un homme armé.
09:22Ça nous rappelle effectivement un contexte aussi de trafic de drogue
09:26très fort dans la ville de Grenoble.
09:29Oui, très fort, lieu de trafic.
09:31Vous savez, tous les sites, tous les lieux de vente sur Grenoble
09:34sont pris maintenant.
09:35C'est pour ça qu'on est un peu entre le marteau et l'enclume.
09:37Ça veut dire que dès qu'on interpelle,
09:39parce que mes collègues enquêteurs font de l'excellent travail,
09:41on arrive à interpeller des têtes de réseau.
09:43Soit une autre tête émerge de suite,
09:45soit on a derrière une guerre de territoire
09:47qui engendre des règlements de comptes.
09:49Et ces individus-là, on le voit sur un simple banal accident.
09:53On n'hésite pas à tirer pour tuer,
09:55mais ils n'hésitent pas à faire des règlements de comptes
09:57à toute heure du jour ou de la nuit,
09:59qu'il y ait des écoles, pas d'écoles.
10:01Les dommages clôturaux, pour eux, ils s'en foutent un petit peu.
10:03Donc voilà où on arrive à Grenoble.
10:05Et souvent, Grenoble est comparé à Marseille,
10:07mais j'aimerais bien qu'on fasse le point par rapport
10:09aux faits constatés, aux blessés par balle,
10:12par rapport au nombre d'habitants.
10:14Et malheureusement, je pense que Grenoble a dépassé Marseille.
10:16En mars dernier, effectivement, c'est le Figaro
10:18qui avait établi un classement des crimes et délits en 2023.
10:20Et les résultats, effectivement, pour la ville de Grenoble
10:22étaient tacablants.
10:23Grenoble qui se classait première ville
10:25pour le nombre de vols avec armes par habitant,
10:27plus 98% des faits par an devant Marseille.
10:31Voilà ce que nous disait le Figaro en mars dernier.
10:33Avant de vous libérer, Yannick Bianchiri,
10:36l'auteur, le suspect, est toujours en fuite.
10:40C'est la police judiciaire de Grenoble
10:42qui est en charge de l'enquête.
10:43Comment est-ce que cela va se dérouler à présent ?
10:45Mes collègues enquêteurs, je ne doute pas
10:48qu'ils arrivent à identifier cet individu.
10:51A 7h30, comme je vous l'ai dit, il y avait des témoins.
10:54Maintenant, il nous faut juste arriver à mettre un nom dessus
10:58et mes collègues interpellateurs pourront aller le chercher chez lui.
11:01Après, tout dépend de son lieu de repris, vous savez.
11:05Mais tôt ou tard, on l'aura.
11:06Et une fois qu'on l'aura, ce n'est pas tout
11:08de mener une enquête et d'arriver à l'interpeller.
11:10Il faut vraiment que la justice passe de manière ferme.
11:13Parce que là, on voit sur l'argument de compte,
11:15mais on voit sur les criminels de la route.
11:17Au départ, c'est un criminel de la route
11:18qui roule à des 10 valures en plein centre-ville.
11:20On est encore dans la suite de ce qui se passe
11:23avec les reçus d'Octempery.
11:24Il faut vraiment qu'une réponse de la justice ferme.
11:26Peut-être remettre des peines minimales.
11:28C'est-à-dire que si, pour un crime ou un délit de la route,
11:31on a droit à 5 ans, que les juges ne puissent pas descendre
11:34en dessous d'un an ou un an et demi,
11:36que le pouvoir d'appréciation puisse être minimal.
11:40Parce que si on les laisse,
11:41parce qu'on a toujours la théorie de l'excuse,
11:43voilà à ce que l'on risque des personnes qui vont être libérées.
11:47L'aspect de la sanction n'agira pas.
11:50Aussi, si on arrive à interpeller des individus
11:52à la tête de certains réseaux,
11:54s'ils passent en prison, s'ils font d'autres faits,
11:56s'ils jouent, ils ne baissent pas la tête.
11:58Vous savez, il y a une trentaine d'années ou une quarantaine,
12:00quand il y avait la mafia, dès qu'ils se faisaient interpeller,
12:03ils baissaient la tête, ils disaient
12:04« Ok, vous m'avez attrapé, je vais en prison ».
12:08Ils n'essaient pas de taper ou de violenter
12:10ou de tuer des policiers.
12:12Il n'y a pas de circonstances aggravantes.
12:13Et si on les enlève de leur lieu de trafic,
12:16peut-être que pour eux, ça sera un préjudice
12:18parce que d'autres personnes vont prendre leur place.
12:20Et donc là, peut-être qu'ils y réfléchiront à deux fois.
12:22Donc vraiment, il nous faut de l'aide,
12:24que ce soit sur Grenoble aussi.
12:25On est à moins 115 policiers à Grenoble.
12:29Comment voulez-vous être dans toute la ville,
12:32au moins au plus proche de chaque accident ou de chaque fait,
12:35si on est à moins 115 policiers ?
12:37On est en manque d'effectifs dans les services d'enquête,
12:39dans les services de pays, dans les services de voie publique.
12:42On est en manque d'effectifs de partout.
12:44Et là, on est en train de réfléchir
12:45à quels services on va pouvoir mettre en sommeil
12:47pour pouvoir en faire vivre d'autres.
12:48C'est dramatique à Grenoble.
12:50Je vous dis, il nous faut des effectifs.
12:51Merci Yannick Biancheri, secrétaire Allianz Sud-Est,
12:54d'avoir accepté notre invitation pour nous éclairer sur ce drame.
12:57Nous verrons effectivement tout à l'heure,
12:59dans 180 minutes info, les images du lieu de ce drame.
13:02Jérôme Dubu, on entendait la colère très forte de ce policier,
13:06puisque je le disais, Grenoble est comparé à Chicago.
13:09Et depuis des années, on se souvient de ces propos d'Éric Piolle,
13:12fin 2023, qui résonnent finalement déconnectés,
13:16même peut-être provocateurs.
13:18Je le cite, il y a un décalage entre l'image et la réalité.
13:21On peut se promener à Grenoble sans avoir peur de se faire agresser.
13:24Est-ce que la mairie a clairement refusé,
13:26ou les autorités, de voir la réalité quand on voit ce drame ?
13:29Effectivement, un homme armé, une Audi, gros véhicules,
13:32et un agent entre la vie et la mort aujourd'hui.
13:34Je ne vais pas faire le procès de la municipalité de Grenoble.
13:36Ce n'est pas ça, mais on est au courant pour longtemps.
13:38D'abord, il faut apporter tout son soutien
13:40et toute sa solidarité à cet agent municipal
13:43qui a été gravement blessé.
13:45J'espère qu'il pourra s'en sortir sans de graves blessures.
13:50Et évidemment, j'apporte ma solidarité également à sa famille,
13:53qui a connu ce matin un drame épouvantable.
13:56Pour en revenir à cette affaire, il y a deux choses.
14:00La première chose, c'est que ce qui me frappe,
14:03c'est qu'au fond, dans ce pays, le port des armes,
14:07que vous ayez une autorisation de port d'armes ou pas,
14:10vous avez une arme.
14:11La circulation des armes dans notre pays
14:13depuis une quinzaine d'années est absolument phénoménale.
14:17Vous allez sur Internet, vous achetez une Kalachnikov
14:20pour 400 euros, je crois, j'ai vérifié avant de venir.
14:23C'est absolument infernal.
14:25Les peines encourues par ceux qui portent des armes
14:28sans autorisation sont très faibles.
14:30On a un nouveau gouvernement, on va l'avoir,
14:33on en reparlera tout à l'heure dans quelques jours.
14:36L'une des mesures qu'il faut faire de manière immédiate,
14:40c'est de renforcer la pénalisation des ports d'armes interdits.
14:44C'est absolument fondamental.
14:46Vous ne pouvez pas avoir aujourd'hui un fait divers très malheureux
14:50sans qu'il y ait quasiment un mort.
14:52Et soit parce que, évidemment, le port d'armes n'est pas contrôlé.
14:55On va suivre cette affaire. Vous parliez de fait divers.
14:57Est-ce que vous parleriez de fait divers ?
14:59De fait société, c'est souvent l'interrogation que nous avons
15:02après ce type de drame.
15:03Là, à Grenoble, en tout cas, on sait que la ville est gangrénée
15:06aujourd'hui par la criminalité, par la mafia même, on peut le dire.
15:09C'est vrai qu'une dimension qui semble de plus en plus récurrente,
15:11c'est que non seulement les actes, j'allais dire,
15:14qui contreviennent à la bienséance, mais qui vont bien au-delà
15:16de délinquances absolument insupportables, se multiplient.
15:19Mais qu'en plus, les personnes qui les commettent
15:21refusent en tout lieu de reconnaître leurs responsabilités.
15:25Et il est particulièrement dérangeant de voir qu'en l'occurrence,
15:29ce monsieur qui faisait un petit délit a été pris,
15:33j'allais dire, en flagrant délit.
15:35Alors, ce n'est pas tout à fait le thème, vu que l'homme
15:37n'est pas policier, mais il a été ostensiblement remarqué
15:40en train de commettre une faute.
15:42On l'a invité à corriger sa faute.
15:44Et plutôt que de reconnaître qu'il aurait pu agir autrement,
15:47il a décidé de s'en prendre à cet agent municipal.
15:49Et c'est ça qui est absolument insupportable.
15:51C'est que non seulement la situation empire de jour en jour,
15:55mais qu'en plus, les agents de cette situation-là
15:59ne reconnaissent jamais leurs responsabilités
16:03et même aggravent leur cas en agissant de manière
16:06toujours plus horrible.
16:07C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on essaye de les remettre
16:09dans l'ordre social, ils s'en départissent plus encore.
16:12Et je pense que c'est véritablement sur cette dimension-là
16:15qu'il nous faudra agir, d'autant qu'il n'est pas anodin,
16:17évidemment, qu'il se soit agi d'un agent public
16:20qui ait été ciblé.
16:21Et c'est régulièrement le cas.
16:22Tout le monde est menacé, bien sûr, mais les agents publics
16:24en premier lieu.
16:25Et ce qui est révoltant, c'est que ces agents municipaux
16:28travaillent pour les citoyens, pour la ville.
16:31C'était à 7h30 un dimanche matin.
16:33Et comme vous le disiez à juste titre, une pensée pour sa famille,
16:35pour ses collègues.
16:36Bien sûr.
16:37J'avoue que je suis assez surpris que pour un fait divers...
16:40Vous dites un fait divers.
16:42Au départ, un fait divers.
16:43Parce que c'était un délit de fuite,
16:45un problème de circulation, visiblement,
16:47qui n'aurait pas dû dégénérer.
16:49C'est ça.
16:50Pour un fait divers, à la base, on sort son arme
16:53et on tire.
16:54C'est ça qui est incroyable.
16:55On sort son arme et on tire sur un agent municipal.
16:57Nous allons suivre l'enquête.
16:59Nous y reviendrons à 16h dans 180 Minutes Info.
17:02Je vous propose à présent de revenir sur la situation politique en France.
17:05Vous avez des analyses à nous partager.
17:07Michel Barnier, il poursuit ses consultations,
17:10notamment avec Édouard Philippe, qu'il a rencontré aujourd'hui,
17:13au lendemain de son premier déplacement à l'hôpital Necker à Paris,
17:16que vous avez pu suivre en direct sur notre antenne.
17:18Dans cet agenda chargé, le JDD a pu recueillir
17:22les premières confidences du nouveau Premier ministre.
17:24On voit les précisions de Mathilde Ibanez.
17:26On en parle ensuite.
17:29En poste depuis le 5 septembre,
17:31Michel Barnier ne cesse de répéter son mantra
17:34et compte être le Premier ministre
17:36qui va incarner un espoir pour les Français.
17:38Moi, je viens d'en bas.
17:40Il n'y a pas d'ambiguïté.
17:41Chaque citoyen est important.
17:43Une prise de fonction compliquée
17:45où les classes politiques ne cessent de se déchirer.
17:48Lui souhaite le respect.
17:50Respecter les Français.
17:51Faire respecter la France.
17:53Quel qu'il soit, où qu'il soit.
17:55J'écouterai tout le monde.
17:57Ces gens-là ont des idées.
17:59Et en aura le bol que ça tombe d'en haut.
18:01Un travail complexe qui peut se faire dans l'unité.
18:04C'est le moment que tous ceux qui veulent que la France marche
18:07se retroussent les manches.
18:08J'écouterai tout le monde.
18:10Selon une enquête réalisée par l'IFOP,
18:12les Français sont satisfaits à 52% de sa nomination.
18:16Le nouveau Premier ministre est décrit comme compétent,
18:19ouvert au dialogue, sympathique, avec de l'autorité
18:22et inspire même la confiance.
18:24Une popularité est favorable auprès des Français.
18:27Problème maintenant, gagner la confiance
18:29de tous les députés à l'Assemblée nationale.
18:31Car selon les Français, à 74%,
18:34le nouveau gouvernement de Michel Barnier
18:36pourrait être censuré.
18:38Alors 52% des Français satisfait.
18:40Eliott Mamann, sans parler du fond,
18:42sans parler de la politique menée par le passé,
18:45peut-être par Michel Barnier,
18:47soyons découverts un homme dans la forme.
18:50En tout cas, je le disais, une figure peut-être paternelle,
18:52respecteuse, loin des invectives sur les réseaux sociaux
18:56que l'on peut voir entre certains politiques,
18:59un style plutôt apaisé.
19:01Est-ce qu'il n'y a pas aussi une certaine respiration
19:03pour les Français ?
19:04Une respiration qui suscite aussi peut-être de l'espoir.
19:07C'est possible.
19:08Il est vrai que par rapport aux exubérances
19:10d'un certain nombre d'autres responsables politiques
19:12qui se sont notamment particulièrement exprimés
19:14au cours de cet épisode d'élection législative,
19:17Michel Barnier mise très clairement sur le contraste.
19:20Il le mise d'autant plus qu'il rappelle
19:22qu'il y a des gens d'en bas, des gens d'en haut
19:24et qu'il faudrait parfois parvenir à équilibrer
19:26les décisions qui sont prises
19:28entre ces deux dimensions de la population.
19:31Vous avez raison.
19:32Je pense aussi qu'il y a une volonté de contraster
19:36avec la posture extrêmement désinvolte
19:39que certains peuvent se donner.
19:41On voit bien que Michel Barnier cherche à se dire
19:43dans un équilibre absolu, d'autant plus qu'il ne sera pas
19:46tout à fait maître de sa propre politique
19:48au vu de la configuration politique à l'Assemblée nationale.
19:52Je pense que c'est en effet une dimension
19:54sur laquelle Michel Barnier entend miser.
19:56Je vais vous interroger, mais on va avancer un petit peu
19:59puisque je vois le temps défiler, mon cher Jérôme Dubu.
20:03La tâche est gigantesque, ça on le sait tous,
20:06avec la situation financière et notamment Pierre Moscovici
20:09dans les colonnes du Parisien qui l'affirme.
20:11Le prochain budget sera sans doute le plus délicat
20:13de la Ve République.
20:15Si le gouvernement est censuré, la situation peut être catastrophique.
20:19Derrière ce profil qui apparaît rassurant,
20:22peut-être n'est-ce pas d'ailleurs le cas pour vous,
20:24je ne sais pas, vous allez nous le dire,
20:26avec une situation économique catastrophique,
20:29est-ce qu'on peut imaginer Michel Barnier
20:31comme l'homme de l'austérité pour la suite ?
20:35D'abord Michel Barnier, je le connais bien
20:38puisque j'ai toujours été, avant de rejoindre Emmanuel Macron,
20:43j'étais LR, Les Républicains, l'UMP, etc.
20:47Il était de votre famille politique ?
20:48Il était de ma famille politique, c'est un homme de consensus,
20:51c'est un homme de dialogue, c'est un homme qui réfléchit beaucoup
20:54et c'est un homme qui, au fond, a un parcours assez étonnant.
20:58Loin des médias, ça a été dit par notre interlocuteur,
21:03loin des coups d'esgrouffe, plutôt dans la pacification,
21:08dans le consensus, et donc je pense qu'il a toutes les qualités
21:12pour réussir, les qualités personnelles.
21:14Maintenant, la situation actuelle, il va être sous la pression,
21:17malheureusement, de trois forces.
21:20La pression du Président de la République,
21:23parce que c'est lui qui l'a nommé,
21:25et que le Président de la République, vous le connaissez,
21:28ne va pas abandonner, d'ailleurs la Constitution lui interdit,
21:32ne va pas abandonner un certain nombre de prérogatives.
21:35Je n'en dirai pas plus.
21:36Première pression.
21:37Deuxième pression, la pression d'une partie de la majorité.
21:40Vous avez vu le communiqué du groupe Renaissance,
21:44qui a été obligé de dire qu'il n'appliquerait pas
21:48et qu'il ne voterait pas la motion de censure.
21:50Ça commence pas très bien quand on commence comme ça.
21:53Et puis troisième pression, c'est la pression du RN.
21:56Vous avez vu que M. Tanguy a été extrêmement discourstois
22:00avec le Premier ministre.
22:02Il s'est sommé à coup de pas aujourd'hui.
22:03D'accord, mais ce qu'il a dit a été dit,
22:05et je pense que c'est ce qu'il pense vraiment,
22:07en disant qu'en gros M. Barnier était un imbécile.
22:10Je trouve que c'est très discourstois,
22:13et on ne devrait pas faire ça
22:15lorsqu'on s'adresse au futur Premier ministre,
22:17ou au Premier ministre, parce qu'il a été nommé.
22:19Et donc il aura une pression très forte
22:21de la part du RN, d'ailleurs qui joue un peu avec ça.
22:24On le voit bien, certains ont été envoyés pour le critiquer,
22:28d'autres, Mme Le Pen dit mais non,
22:30vous savez, on va attendre le discours de politique générale
22:32pour voir ce qu'il y aura dedans,
22:34et puis après on avisera.
22:35Donc tout ça, ces trois pressions, ça va être très difficile à supporter.
22:38Et vous les vaut qui ?
22:39Alors la question qui se pose,
22:40le RN est-il désormais le maître du jeu ?
22:44Je vous pose la question, mon cher Eliott, dans un instant,
22:46et nous retrouvons Thomas Bonnet,
22:47qui a suivi justement Marine Le Pen
22:49qui était à Hénin-Beaumont en déplacement.
22:52Je ne suis pas la DRH d'Emmanuel Macron, dit-elle.
22:55On vous retrouve dans un instant, mon cher Thomas.
22:57Très courte pause, à tout de suite sur CNews.
23:02Et de retour sur le plateau de 180 Minutes Info,
23:05bienvenue si vous nous rejoignez,
23:06Eliott Mamann, Jérôme Dubu pour vous accompagner.
23:09Cette interrogation à présent,
23:11puisque à la une de l'actualité, vous le savez,
23:13la situation politique,
23:14est le Rassemblement National.
23:16Alors le RN est-il désormais le maître du jeu ?
23:19Marine Le Pen était ce matin en déplacement à Hénin-Beaumont
23:23alors que le nouveau Premier ministre poursuit, lui,
23:25ses consultations en vue de composer un gouvernement
23:28et d'établir une feuille de route.
23:30La chef de file du RN l'affirme,
23:33il ne serait pas raisonnable de censurer
23:35après le discours de politique générale.
23:37Alors la question se pose,
23:39quel rôle a joué Marine Le Pen
23:41dans la nomination de Michel Barnier ?
23:43Nous allons nous interroger dans un instant,
23:45juste après avoir retrouvé Thomas Bonnet.
23:47Thomas Bonnet qui est justement à Hénin-Beaumont.
23:50Mon cher Thomas, vous avez suivi Marine Le Pen ce matin,
23:52vous allez peut-être pouvoir nous éclairer
23:54quelle est sa stratégie aujourd'hui,
23:56la stratégie du RN finalement ?
24:01Eh bien écoutez Olivier,
24:02Marine Le Pen est sur une ligne de crête,
24:04un équilibre délicat.
24:06D'un côté une position d'attente
24:08en disant qu'il serait irraisonnable,
24:10pas opportun, de censurer Michel Barnier
24:13à l'issue de sa déclaration de politique générale
24:15et qu'il faudra attendre le budget
24:17pour voir ses véritables choix politiques.
24:19Et puis, quelques minutes plus tard,
24:21Marine Le Pen, toujours face aux militants cette fois,
24:23dit quand même, elle prévient,
24:25si les Français étaient maltraités dans les semaines à venir,
24:27alors le Rassemblement National
24:29votera une motion de censure contre le gouvernement.
24:32Un équilibre délicat.
24:34Et d'ailleurs, ça suscite quelques critiques
24:36de la part de l'opposition, notamment à gauche.
24:38A notre micro tout à l'heure,
24:40des représentants de gauche,
24:41qui sont également présents à Hénin-Beaumont,
24:43parlaient d'une alliance
24:45entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
24:47Alors, la présidente du groupe RN
24:49à l'Assemblée s'en défend,
24:51en disant, je n'ai pas choisi le Premier ministre,
24:53je ne suis pas la DRH d'Emmanuel Macron,
24:55pour reprendre son terme.
24:57Mais on voit bien qu'il y a cette petite musique
24:59autour de la présidente du groupe RN
25:01à l'Assemblée.
25:03Elle a d'ailleurs profité aussi de sa rentrée politique
25:05ici à Hénin-Beaumont, dans sa circonscription du Pas-de-Calais,
25:07pour revenir sur les circonstances
25:09des élections législatives,
25:11avec ce qu'elle a dénoncé,
25:13le barrage qui s'est mis en place
25:15contre le Rassemblement National.
25:17Un parti unique,
25:19qui déshonore la démocratie.
25:21Voilà pour reprendre ses termes.
25:23Et puis, elle n'a pas manqué également
25:25d'adresser une pique bien sentie
25:27à Xavier Bertrand, qu'elle a qualifié
25:29d'ex-futur Premier ministre.
25:31On connaît évidemment les antagonismes
25:33entre les deux. En tout cas, on a compris
25:35que pour cette rentrée politique, Marine Le Pen
25:37avait une ligne de crête à suivre
25:39et qu'elle compte s'y tenir pour l'instant.
25:41Merci beaucoup mon cher Thomas.
25:43Thomas Bonnet en duplex d'Hénin-Beaumont.
25:45Le JDD, Thomas l'évoquait il y a un instant,
25:47Emmanuel Macron et Marine Le Pen,
25:49auraient orchestré en secret
25:51la nomination de Michel Barnier à Matignon.
25:53On en parle. Information démentie
25:55par Marine Le Pen.
25:57Ce matin, je n'ai pas eu d'échange avec Emmanuel Macron,
25:59assure-t-elle. Elle a aussi démenti
26:01avoir participé activement à la nomination
26:03de Michel Barnier à Matignon. Je le disais tout à l'heure,
26:05elle a assuré ne pas être la DRH.
26:07Pour reprendre ses mots, réalité factuelle,
26:09le RN est bien au centre du jeu.
26:11C'est une certitude, Elias.
26:13Absolument. Cela fait un peu plus d'un mois
26:15qu'en s'agissant du RN, je dis qu'à mon avis,
26:17il constituera une forme de groupe pivot
26:19dans cette nouvelle Assemblée.
26:21Précisément, puisqu'il n'est certainement
26:23pas majoritaire, il ne gouverne pas,
26:25mais qu'en revanche, il est dans cette
26:27Assemblée qui connaît une tripartition,
26:29le seul à ne pas avoir
26:31une position intransigeante.
26:33Le nouveau Front populaire, on le sait,
26:35s'oppose systématiquement à tout ce qui
26:37provient de l'exécutif. Le bloc
26:39présidentiel, lui au contraire,
26:41est plutôt alimenté par une forme de principe
26:43de fidélité à ce qui provient du haut
26:45de l'exécutif. Peut-être une fidélité
26:47un tout petit peu moins bien maîtrisée
26:49qu'au cours des précédentes législatures,
26:51mais qui, tout de même, devrait s'exprimer
26:53notamment lorsque les enjeux seront plus ou moins
26:55existentiels, notamment s'agissant du vote
26:57ou non d'une motion de censure.
26:59Par rapport à ces deux blocs
27:01absolument intransigeants quant à leur position,
27:03il y a en effet le RN
27:05qui, lui, semble le seul à être
27:07en mesure de varier selon les
27:09propositions que l'on lui soumet.
27:11Et il y a en effet une volonté du côté
27:13du RN de ne pas se
27:15démontrer, de ne pas s'exprimer dans
27:17une opposition de principe,
27:19notamment puisque la situation est
27:21plutôt parfaite pour Marine Le Pen.
27:23Non seulement, en amont de 2027,
27:25elle peut se départir de
27:27l'héritage politique puisqu'elle ne
27:29contribue pas au gouvernement, mais
27:31en plus, elle peut dire aux Français
27:33qu'elle n'a pas non plus contribué au
27:35chaos politique que l'on connaît actuellement.
27:37Et je pense que c'est en effet pour cette
27:39raison-là, en plus des réalités
27:41institutionnelles, que le RN
27:43est de fait un acteur
27:45qu'il faut consulter selon l'exécutif
27:47avant de soumettre la
27:49moindre proposition à l'Assemblée nationale
27:51sans naturellement estimer
27:53qu'il est partie prenante du gouvernement.
27:55Grosse pression effectivement du RN
27:57sur le nouveau Premier ministre Jérôme Dubu.
27:59Marine Le Pen, on peut le
28:01rajouter, qui a précisé
28:03si Michel Barnier utilise le 49.3
28:05je pense qu'il aura beaucoup de difficultés avec nous.
28:07Le RN qui ne soutiendra pas
28:09non plus des choix contraires à Sadoxa,
28:11vous l'avez également expliqué,
28:13donc pas d'illusion. Là nous sommes dans une
28:15banale alliance de circonstances
28:17si je puis dire, avec une entente
28:19qui ne durera pas pour conclure.
28:21Écoutez, les choix de Mme Le Pen
28:23en ce qui concerne les deux
28:25ex, en tout cas
28:27Premier ministre virtuel et les noms
28:29qu'avaient évoqués Bernard Cazeneuve et
28:31Xavier Bertrand, c'était un choix personnel.
28:33Ça n'avait rien de politique.
28:35Il y a des contentieux entre les deux
28:37visiblement, ou entre les trois, je ne sais pas.
28:39Entre Xavier Bertrand et Marine Le Pen c'est clair.
28:41Il y en a beaucoup moins visiblement entre
28:43Michel Barnier et Marine Le Pen.
28:45Après ce choix personnel,
28:47parce que c'est un choix tout à fait personnel,
28:49on va regarder le choix
28:51sur le fond. J'entends
28:53le RN par exemple
28:55qui nous dit encore qu'il faudrait
28:57dans le projet de loi de finances qui va être débattu à l'Assemblée
28:59jusqu'au mois de décembre,
29:01qu'on réintègre une de leurs mesures
29:03qui me paraît complètement farfelue
29:05qui est la baisse de la TVA sur les produits énergétiques.
29:07Ça coûte à peu près entre 15
29:09et 20 milliards d'euros.
29:1115 et 20 milliards d'euros dans la situation
29:13de nos finances publiques. Est-ce qu'aujourd'hui
29:15le RN
29:17va tenir compte de notre situation financière
29:19et faire en sorte que
29:21sur un certain nombre de sujets, il soit en recul ?
29:23Je ne le sais pas.
29:25Une entente, je le disais, qui
29:27vraisemblablement aura du mal à durer.
29:29Nous allons observer tout cela de très près.
29:31On va s'intéresser dans un instant aux nouveaux fronts populaires.
29:33Ils étaient dans la rue hier.
29:35On les a beaucoup entendus médiatiquement
29:37mais la réalité est toute autre.
29:39Il n'y avait pas grand monde. On en parle dans un instant.
29:45De retour sur le plateau de 180 minutes.
29:47Info, bienvenue. Ici vous nous rejoignez
29:49Éliott Mamann, Jérôme Dubu nous accompagne
29:51jusqu'à la fin
29:53de cette première heure.
29:55Nous en parlions au début de cette émission.
29:57C'est un terrible drame à Grenoble.
29:59L'agent municipal qui a reçu deux balles dans la poitrine
30:01de la part d'un automobiliste
30:03qui avait provoqué un accident de la route.
30:05On l'a appris il y a quelques instants.
30:07Cet agent municipal
30:09est décédé, annonce du procureur de la République.
30:13Le tireur reste toujours, lui,
30:15activement recherché.
30:17On a quelques éléments à cette heure qui nous sont parvenus.
30:19Le véhicule du tireur était une Audi
30:21RS3 avec une plaque d'immatriculation
30:23polonaise.
30:25Ce sont des indications du procureur
30:27de la République. C'est le parquet
30:29qui a saisi de l'enquête les policiers
30:31du SLPJ du Renoble.
30:33Je vous le disais, pour rechercher
30:35activement le tireur.
30:37Je vous propose d'écouter Virgil
30:39Comea. C'était un
30:41collègue de cet agent qui a été
30:43tué et il réagissait
30:45avant l'annonce de la mort
30:47de son collègue. On l'écoute.
30:49Ce matin, il y a eu un accident
30:51de circulation. Deux voitures sont
30:53rentrées dedans.
30:55Mon technicien est intervenu
30:57dans son rôle de travail
30:59pour aider une personne à sortir d'une voiture.
31:01L'autre voiture s'est
31:03mal passée. Le conducteur
31:05apparemment est sorti et lui a
31:07tiré deux balles dans le thorax.
31:09On vient au travail, ce n'est pas pour se faire tirer dessus.
31:11Ça commence à bien faire.
31:13Au bout d'un moment, il faut arrêter.
31:15Que la municipalité prenne ses
31:17responsabilités.
31:19Que la municipalité prenne ses responsabilités.
31:21Éliott Mamann colère.
31:23On la comprend de cet agent municipal.
31:25On pense à la famille de la victime.
31:27On pense à tous ces agents
31:29municipaux. On entendait également
31:31la colère.
31:33Grenoble est
31:35connu, il faut le dire. C'est factuel
31:37comme étant le Chicago à la
31:39française. C'est comme ça qu'on l'appelle.
31:41C'est vrai qu'on peut parfois
31:43s'interroger sur l'attentisme
31:45d'une partie du pouvoir municipal
31:47quant à la résolution de ces
31:49problèmes de sécurité qui sont manifestes.
31:51Tellement manifestes, d'ailleurs, qu'Éric Vaillant
31:53qui est le procureur de la République de Grenoble
31:55a souvent mis en avant des actions
31:57qu'il voulait entreprendre sur le plan
31:59sécuritaire et qu'Éric Piolle a
32:01souvent publiquement désavoué son
32:03propre procureur. Enfin, son propre procureur,
32:05non, mais du moins le procureur de
32:07la République de Grenoble. Donc, on
32:09comprend bien qu'il y a, en effet, un certain
32:11nombre de questions politiques
32:13qui peuvent être posées. Il serait naturellement
32:15ridicule de faire
32:17retomber sur Éric Piolle
32:19la seule responsabilité et la charge
32:21entière de ce qu'il se passe, puisque c'est
32:23un phénomène qui touche l'intégralité
32:25du territoire national. Néanmoins,
32:27la circulation des armes à feu,
32:29notamment en France, a explosé ces dernières
32:31années, particulièrement dans
32:33les territoires où les trafics
32:35de drogue sont particulièrement
32:37bien implantés. Et il s'avère
32:39que Grenoble est une ville
32:41où le trafic de drogue est
32:43prioritaire. Donc, c'est tout de même
32:45une question qu'il faut parvenir à poser.
32:47On sait qu'une partie du spectre politique
32:49peut avoir plutôt des volontés de
32:51législation très permissive
32:53sur la question de la consommation
32:55de la drogue. Peut-être que ces deux dimensions
32:57devraient être
32:59interprétées de cette manière-là, c'est-à-dire
33:01que le trafic de drogue et
33:03la condamnation de celui-ci, notamment
33:05des consommateurs, pourraient permettre
33:07à empiéter sur le commerce
33:09de ces trafiquants de drogue et la violence
33:11qu'ils importent sur notre territoire. Éric Piolle,
33:13l'agent municipal n'a pas encore réagi.
33:15On attend sa réaction. Il était très affecté.
33:17En tout cas, il n'a pas souhaité réagir.
33:19C'était avant l'annonce du décès de l'agent
33:21municipal. On entendait la colère
33:23de cet agent municipal, de son collègue.
33:25En début d'émission, pour ceux qui nous rejoignent, on avait un
33:27policier de la région qui lui aussi manifestait
33:29sa colère. On peut imaginer que
33:31l'émotion, la tristesse,
33:33va très rapidement laisser place à la colère.
33:35Oui, c'est vraisemblable. D'autant que
33:37c'est quand même tout à fait étonnant de ne pas
33:39avoir un élu de la ville de Grenoble qui réagisse
33:41alors que cette personne,
33:43on vient de l'apprendre, a été gravement blessée.
33:45On savait. Deux balles dans le thorax.
33:47On savait que le pronostic vital était
33:49engagé. Et donc, on a
33:51un communiqué anonyme de la ville
33:53de Grenoble. Moi, je souhaiterais vivement
33:55que nous ayons une réaction d'un élu de la ville
33:57de Grenoble. Et nous allons observer tout cela très près.
33:59Nous y reviendrons à 16h.
34:01180 minutes info se poursuit. Nous vous
34:03retrouvons à 16h puisque maintenant
34:05votre rendez-vous politique du dimanche.
34:07Le grand rendez-vous.
34:09Manuel Bompard, député de la France insoumise
34:11des Bouches-du-Rhône, coordinateur national
34:13de la France insoumise.
34:15L'invité de Pierre de Villeneuve.
34:17C'est tout de suite sur notre antenne. Merci
34:19Eliott Mamann. Merci Jérôme Dubuc.
34:21On vous retrouverait rapidement sur notre
34:23antenne. A tout à l'heure sur CNews.

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