Soir Info (Émission du 26/09/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure pour le début de Soir Info.
00:00:05 Plus d'infos, de décryptage, d'analyse tout au long de la soirée.
00:00:08 On vous accompagne en direct sur CNews jusqu'à minuit pour analyser l'actualité.
00:00:13 Ce soir, j'ai le plaisir d'accueillir Gabriel Cluzel.
00:00:14 Bonsoir, cher Gabriel, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:00:18 J'accueille également le député Renaissance de l'Essonne, Alexis Isard.
00:00:21 Bonsoir. Merci d'être présent, d'affronter nos journalistes.
00:00:25 Et Gabriel également, ça va être intéressant d'analyser l'actualité.
00:00:29 Avec un affrontement.
00:00:30 J'aurais peut-être dû choisir un autre mot d'évoquer l'actualité.
00:00:33 Allez, Amoury, comment ça va ?
00:00:36 Amoury qui a mis sa plus belle veste ce soir.
00:00:38 Ça ne plaît pas du tout.
00:00:39 Il avait un peu froid.
00:00:40 Magnifique.
00:00:40 On va mettre la veste d'hiver.
00:00:43 Bien sûr, Amoury, pourquoi pas ?
00:00:44 Merci d'être présent et merci Eric de Ritmaten pour l'écho.
00:00:48 Sans cravate aujourd'hui, c'est comme ça.
00:00:49 Il fait chaud dehors, il faut le dire à nos amis de province qu'à Paris, il fait très chaud.
00:00:52 Moi, j'ai mis du vent.
00:00:53 Il fait un peu chaud ces derniers jours.
00:00:55 Yoann Uzay du service politique.
00:00:58 Qu'on doit appeler Monsieur Yoann Uzay,
00:00:59 désormais, depuis qu'il a été béni par le pape,
00:01:02 en lévitation permanente au-dessus du sol.
00:01:05 Et évidemment, Maureen Vidal.
00:01:06 Bonsoir, chère Maureen.
00:01:07 D'ailleurs, il est 22h.
00:01:09 Les titres marquants de l'actualité de ce 26 septembre.
00:01:11 Avec vous.
00:01:13 Un homme de 29 ans est jugé jusqu'à demain à la cour d'assises du Mans
00:01:16 pour la mort du policier Eric Mondroit.
00:01:19 Il l'aura tué le 6 août 2020 pour tenter d'échapper à un contrôle routier.
00:01:23 Ce matin, la femme et la fille du policier ont été entendues.
00:01:25 Elle demande une peine exemplaire.
00:01:27 Sa femme a, dans un témoignage bouleversant à notre micro,
00:01:30 confié que leurs trois filles n'acceptent pas la mort de leur père.
00:01:33 L'accusé risque jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
00:01:36 Aucune piste n'est écartée après la disparition de Lina,
00:01:39 15 ans dans le Bas-Rhin.
00:01:40 Les recherches continuent.
00:01:42 Une nouvelle battue s'est déroulée aujourd'hui avec près de 400 volontaires.
00:01:46 Cette jeune fille a disparu samedi matin alors qu'elle devait se rendre
00:01:48 à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à 3 kilomètres de chez elle.
00:01:51 Les habitants sur place sont inquiets.
00:01:54 Près de 4000 stations essence proposeront le carburant à prix coûtant.
00:01:57 C'est un oui des grands distributeurs.
00:01:59 La demande du gouvernement a été acceptée, et ce jusqu'à la fin de l'année.
00:02:02 Certains proposeront des offres tous les jours, d'autres certains week-ends.
00:02:05 Dans le mois, la première ministre réunira à nouveau les acteurs de la filière en décembre.
00:02:10 Enfin soupçonnés de violences sur une élève de seconde,
00:02:13 deux lycéens ont été interpellés dans le bureau de leur proviseur à Roche-sur-Yon en Vendée.
00:02:17 Les interpellations ont eu lieu dans le cadre d'une enquête en cours
00:02:19 sur suspicion de harcèlement.
00:02:21 C'est la deuxième fois que des élèves se font interpeller au sein de leur établissement scolaire.
00:02:24 Demain, Elisabeth Born dévoilera le plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire.
00:02:29 Merci beaucoup Maureen, et voilà donc pour les grands titres que nous développons
00:02:32 tous ensemble au cours de la soirée.
00:02:34 Maureen l'a évoqué il y a un instant, pendant trois jours, les assises de la SART
00:02:38 se penchent sur la mort en intervention du policier Éric Monroi,
00:02:42 tué au Mans le 6 août 2020 par un automobiliste après un refus d'obtempérer.
00:02:46 Pour la première fois depuis la mort de son mari,
00:02:49 son épouse, Laurence, a accepté de parler à un média.
00:02:52 C'est CNews qu'elle a choisi, une veuve en colère qui attend que justice soit faite,
00:02:56 notamment pour sa petite-fille qui avait seulement 5 ans au moment des faits.
00:03:01 Elle hurle, elle crie, elle pleure, elle veut sa maman,
00:03:04 elle ne supporte pas d'être séparée de moi,
00:03:09 parce qu'elle a peur que maman meure aussi.
00:03:12 Elle ne peut pas se coucher le soir sans faire un bisou sur la photo de son papa.
00:03:16 Et c'est insupportable pour une maman de voir ses enfants souffrir,
00:03:19 ses enfants pleurer, vouloir mourir pour rejoindre leur papa.
00:03:23 C'est inentendable.
00:03:26 Témoignage terrible que nous entendons en longueur
00:03:28 et sur lequel nous reviendrons notamment dans le journal de 23h.
00:03:31 D'ici là, on va marquer notre première pause de la soirée.
00:03:33 On va se retrouver pour évoquer l'autre immense inquiétude aussi des proches de Lina,
00:03:38 disparue depuis 4 jours.
00:03:40 Le général François Daoust, ancien directeur judiciaire de la Gendarmerie nationale,
00:03:43 répondra à nos questions.
00:03:44 Bonsoir mon général, on se retrouve dans un instant.
00:03:47 22h09, merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:03:54 La suite de Soir Info.
00:03:55 L'inquiétude est très vive, toujours très vive,
00:03:57 évidemment après la disparition de la jeune Lina, 15 ans, à Saint-Blaise-la-Roche.
00:04:01 L'adolescente devait prendre le train pour Strasbourg pour aller voir son petite amie.
00:04:05 Samedi, elle a disparu vraisemblablement entre son domicile et la gare.
00:04:09 Le procureur a fait le point sur l'enquête.
00:04:10 Aujourd'hui, on va regarder ce sujet récapitulatif.
00:04:13 Et puis, on en parle avec vous, mon général, le général François Daoust,
00:04:16 ancien directeur de l'IRCGN, du pôle judiciaire de la Gendarmerie,
00:04:20 professeur de sciences criminelles à l'université de Sergipontoise.
00:04:23 A tout de suite.
00:04:24 On ne rentre pas sur les propriétés privées.
00:04:26 Dernière consigne avant le début de la battue.
00:04:30 Ce mardi, à Saint-Blaise-la-Roche, près de 400 volontaires étaient mobilisés
00:04:35 pour rechercher la jeune Lina,
00:04:37 des bénévoles touchés par la disparition de l'adolescente.
00:04:40 Je suis bouleversée, bouleversée.
00:04:43 Parce que dans notre petite vallée, on ne croit jamais que des choses pareilles arrivent.
00:04:48 Et pourtant, alors on fera tout ce qu'on peut.
00:04:50 Et on espère encore toujours qu'elle va donner des nouvelles, cette petite Lina.
00:04:56 - Tout le monde s'entraide.
00:04:58 Tout le monde s'entraide pour la même chose.
00:05:01 C'est logique, elle n'a que 15 ans.
00:05:03 C'est dur pour certaines personnes, je pense.
00:05:06 15 ans, c'est jeune.
00:05:07 Une nouvelle battue encadrée par 35 gendarmes accompagnés d'équipes synophiles.
00:05:13 Dans les airs, un hélicoptère est mobilisé.
00:05:17 Le trajet de Lina de son domicile à la gare de Saint-Blaise-la-Roche
00:05:21 est passé au peigne fin, tout comme les forêts environnantes.
00:05:25 Sans succès.
00:05:27 - À ce stade de l'enquête, donc, nous n'écartons toujours aucune piste
00:05:32 et poursuivons activement les investigations qui s'imposent
00:05:36 pour retrouver la jeune fille.
00:05:38 L'enquête se poursuit, des vérifications des nombreux points d'eau du secteur
00:05:43 vont être effectuées dans les prochains jours.
00:05:45 - Rebonsoir, donc, Général François Daoust.
00:05:49 Merci d'être avec nous ces quelques minutes pour nous éclairer
00:05:53 sur le fonctionnement de ces recherches.
00:05:55 Le travail de la gendarmerie, ça fait trois jours que ces recherches ont commencé.
00:05:59 Quatre, eux-mêmes, pour le moment, on l'a bien compris, elles sont infructueuses.
00:06:02 On sait que les premières heures sont toujours cruciales
00:06:06 dans ce genre de disparitions.
00:06:07 Comment, quatre jours après, on permet à ces familles en détresse
00:06:10 de garder l'espoir ?
00:06:11 - Alors, l'espoir, là, c'est toujours important parce que pour eux,
00:06:19 pour ces familles, on ne sait pas ce qui s'est passé.
00:06:21 Mais d'ailleurs, même si les gendarmes travaillent sur différentes hypothèses,
00:06:25 en l'état actuel, on ne sait toujours pas ce qui s'est réellement passé.
00:06:29 Donc, les premières heures sont cruciales parce que la vie d'une personne
00:06:33 peut être en jeu.
00:06:35 Elle peut être en jeu, elle est blessée, elle a fait une chute,
00:06:39 elle a été touchée par un véhicule, elle est dans un fossé ou autre.
00:06:43 Toujours est-il que ces premières heures-là sont vraiment pour la personne
00:06:47 qui est dans la nature et essayer de l'assister au mieux.
00:06:51 Ça, c'est la priorité.
00:06:53 Parallèlement, le procureur de la République l'a dit,
00:06:56 et là, le procureur de la République l'a dit très rapidement,
00:06:58 qu'elle avait saisi la section de recherche de Strasbourg.
00:07:01 C'est une unité spécialisée au niveau de la police judiciaire.
00:07:07 Et d'entrée, ça a été mis en œuvre tous les moyens d'enquête.
00:07:13 C'est-à-dire qu'on a élargi, pour ne pas perdre de temps,
00:07:18 à toutes les hypothèses possibles, même si pour l'instant,
00:07:20 on est toujours dans le cadre de la disparition inquiétante,
00:07:24 de façon à ce que les enquêteurs travaillent sur la téléphonie,
00:07:28 sur les témoignages, sur les véhicules qui ont pu être vus,
00:07:32 les habitués qui passent, l'environnement de la jeune fille,
00:07:36 là où elle fait ses études, là où elle a pu faire des stages, etc.
00:07:40 De façon à, si jamais on part vers un enlèvement, une séquestration,
00:07:47 qu'on n'ait pas attendu quatre jours avant de réagir.
00:07:50 Que ce soit la police judiciaire que vous venez d'évoquer,
00:07:52 la gendarmerie qui était la première à mener l'enquête dans ce cas,
00:07:57 il y a une expertise, il y a, si j'ose dire, un savoir-faire
00:08:00 dans ce type de cas, des procédures établies pour mener l'enquête ?
00:08:07 Oui, il y a les équipes qui dépendent du groupement,
00:08:11 qui vont être sur le terrain pour continuer jusqu'au bout,
00:08:15 à voir si on ne retrouve pas la jeune fille
00:08:18 sur un mouvement de terrain, dans un creux ou autre.
00:08:22 Et ça, c'est avec, vous l'avez vu, un quadrillage bien particulier,
00:08:27 et dans les derniers jours, ce quadrillage va être donné
00:08:32 des consignes complémentaires.
00:08:34 C'est-à-dire qu'on ne va pas simplement s'arrêter à la recherche
00:08:37 d'une jeune fille blessée, qui ne peut pas bouger ou inconsciente,
00:08:41 mais est-ce qu'on trouve un sac, un vêtement, une chaussure ?
00:08:46 On va vers de l'indiciel aussi.
00:08:49 Et on a l'autre versant, qui est justement,
00:08:54 vous l'avez dit, c'est le judiciaire.
00:08:57 Ce judiciaire devra aider à ouvrir d'autres pistes
00:09:01 pour retrouver la jeune fille.
00:09:03 Combien de temps ça dure, ce type de recherche ?
00:09:05 On voit bien qu'après quatre jours, plusieurs battues,
00:09:07 une nouvelle aujourd'hui, aucun indice, en tout cas publiquement,
00:09:10 aucun indice n'a été révélé, aucune avancée dans l'enquête.
00:09:13 À quel moment on se dit, bon là, il faut arrêter,
00:09:16 il faut passer à une autre option,
00:09:18 peut-être se dire qu'on a de moins en moins de chances
00:09:21 d'élucider cette enquête ?
00:09:23 Comment arrive ce cheminement, au bout de combien de temps ?
00:09:26 Alors, l'enquête, elle démarre, comme je vous l'ai dit,
00:09:30 elle a démarré il y a trois jours, à peine.
00:09:33 Concernant les recherches sur le terrain,
00:09:35 une fois qu'a été ratissée toute la zone,
00:09:38 qui était d'abord la zone la plus près, le chemin et la départementale,
00:09:42 et quand on a élargi aux abords,
00:09:45 et plus largement les étangs, tous les plans d'eau autour,
00:09:51 et qu'on ne trouve rien là-dessus,
00:09:53 c'est-à-dire que les recherches sont infructueuses
00:09:56 pour prêter assistance à quelqu'un qui serait blessé sur le terrain,
00:10:01 et tous les efforts sont concentrés sur l'enquête judiciaire proprement dite.
00:10:07 Et c'est là où, à la fois, le laboratoire va apporter
00:10:12 ses compétences qui sont déjà en oeuvre,
00:10:14 parce que tous les bornages ont déjà été relevés,
00:10:17 les réquisitions ont été faites,
00:10:19 il faut étudier les centaines, voire les milliers de téléphones
00:10:24 qui ont borné à cet endroit,
00:10:25 pour les décortiquer les uns derrière les autres,
00:10:28 et essayer de serrer ce qui s'est passé.
00:10:30 Est-ce qu'elle est rentrée de sa propre volonté dans un véhicule,
00:10:34 ou au contraire, on l'a forcé à rentrer dans un véhicule ?
00:10:37 Si oui, est-ce que ce véhicule était équipé d'une carte SIM GPS,
00:10:41 où le propriétaire, en tout cas le conducteur,
00:10:44 avait lui aussi un téléphone, et il a essayé de refaire le tout ?
00:10:48 Je ne sais pas si cette question est pertinente,
00:10:50 mais est-ce que vous avez, du haut de votre expérience d'enquêteur
00:10:53 et dans la gendarmerie, une intime conviction
00:10:56 au vu des quatre premiers jours de recherche,
00:10:59 et de ce que vous savez de cette affaire ?
00:11:01 Alors, juridiquement, l'intime conviction appartient uniquement aux juges et aux jurés.
00:11:08 Là, ce qu'on a pu avoir comme expérience,
00:11:13 il faut rester très prudent sur ses propres intuitions et ce que l'on sent.
00:11:19 Justement, se départir de ses intuitions,
00:11:22 c'est ne négliger aucune hypothèse et mettre tous les moyens sur l'ensemble.
00:11:27 Il faut savoir que les équipes, là, plus de 35 enquêteurs,
00:11:30 se sont répartis selon différentes hypothèses,
00:11:34 de façon à ne passer à côté de rien.
00:11:38 Il ne faut rien oublier.
00:11:39 Il y a un message important, peut-être, à passer aux proches ou à la famille,
00:11:43 même après quatre jours,
00:11:47 personne au niveau des enquêteurs, de la police, de la gendarmerie,
00:11:51 ne ressent un découragement à ce stade encore.
00:11:53 Il y a encore bien, bien, bien des étapes d'enquête et de recherche
00:11:56 avant qu'on puisse évoquer un potentiel découragement dans les recherches.
00:12:01 Oui, il faut le savoir, et ça, pour l'avoir vécu plein de fois,
00:12:05 les enquêteurs de la gendarmerie, comme les experts,
00:12:07 nous sommes tous des parents, nous avons des enfants ou autre.
00:12:11 Et dès qu'un drame comme ça est en train de se dessiner,
00:12:16 que ce soit une blessure, que ce soit quelqu'un d'inconscient dans la nature
00:12:20 ou une grosse affaire judiciaire qui est sous-jacente,
00:12:24 eh bien, je vous garantis que les enquêteurs, comme les experts,
00:12:27 ne ménagent pas leur peine.
00:12:28 Parce qu'ils imaginent, en tant que papa, maman,
00:12:32 ayant des frères, des petits frères, des petites sœurs,
00:12:35 tout ce que peut ressentir la famille.
00:12:37 Et ils ne veulent pas lâcher, ils veulent apporter des réponses,
00:12:41 quelles qu'elles soient, et si possible, un espoir arriver à temps.
00:12:45 On comprend bien que ça tient à cœur aux enquêteurs également.
00:12:48 On voit aussi les images, l'importance des anonymes, des proches, des voisins
00:12:53 qui participent aux battus, qui participent à cet élan de solidarité,
00:12:56 qui est très important également.
00:12:58 Je voulais évoquer, parce qu'on parle d'une adolescente de 15 ans,
00:13:02 forcément, ses proches, ses amis, ses connaissances ont été interrogées.
00:13:06 On sait qu'interroger un adolescent, ce n'est pas interroger un adulte.
00:13:09 Il peut y avoir une forme de retenue, de secret entre ados, entre amis, de non-dit.
00:13:16 Est-ce qu'il y a une façon de parler à des adolescents
00:13:19 pour tenter de tirer un maximum d'informations potentiellement utiles ?
00:13:24 Oui, il y a des enquêteurs et des enquêtrices qui sont plus sensibles
00:13:28 et qui ont un dialogue très facile avec les enfants, les adolescents,
00:13:34 de façon à libérer la parole.
00:13:35 Ils ne sont pas ni dans le jugement, ni dans le reproche,
00:13:40 ils sont là pour apporter, aider.
00:13:42 Et ceux qu'ils interrogent le comprennent parfaitement bien.
00:13:46 Il y a des mots clés, des phrases clés, et au-delà de ces mots et de ces phrases,
00:13:51 ils sentent bien que la personne en face d'eux est en empathie
00:13:54 et comprend bien leur désarroi,
00:13:56 soit pour dire quelque chose qui peut être gênant entre adolescents,
00:14:01 ou au contraire, quelque chose qui va permettre d'arriver à une solution.
00:14:08 Donc ces enquêteurs sont là aussi à pied d'œuvre pour interroger et dialoguer.
00:14:14 C'est plus un dialogue qu'un interrogatoire ou une audition
00:14:17 avec les amis, les proches du même âge.
00:14:21 Pour tous ces enquêteurs, on l'a compris, il y a des compétences techniques indéniables,
00:14:26 des compétences humaines, vous venez de nous l'expliquer,
00:14:29 dans la façon de parler à des adolescents ou de gérer la famille.
00:14:33 Justement, je voudrais revenir sur l'inquiétude de la famille,
00:14:35 parce que là encore, c'est très humain.
00:14:38 C'est une torture de savoir son enfant disparu sans aucune information.
00:14:43 Donc on imagine très naturellement l'empressement de la famille envers les enquêteurs,
00:14:48 des demandes quasi permanentes et personne ne peut les blâmer pour ça.
00:14:52 C'est difficile à dire, mais est-ce que la famille peut être un frein au développement de l'enquête ?
00:14:58 Alors non, si la famille n'intervient pas sur le terrain, en brouillant les pistes, etc.,
00:15:05 ce n'est pas un frein.
00:15:06 Et généralement d'ailleurs, il y a toujours un des enquêteurs
00:15:11 qui a une accroche avec la famille.
00:15:14 On ne sait pour quelles raisons, mais c'est toujours comme ça.
00:15:18 Et la famille va toujours se tourner vers cet enquêteur ou un binôme d'enquêteurs, enquêtrice,
00:15:23 en qui ils vont avoir une écoute, un échange et une compréhension permanente
00:15:30 de leurs angoisses, de leurs attentes.
00:15:33 Et il y a des appels en pleine nuit qui arrivent,
00:15:37 je vous l'ai dit, pour avoir vécu, ils appelaient,
00:15:39 « Est-ce que vous avez quelque chose ? Vous n'avez rien ? »
00:15:41 Eh bien, fatigué, pas fatigué, on est auprès d'eux et on comprend leurs angoisses.
00:15:48 Et on est pendant ce voyage difficile qu'est toute l'affaire judiciaire à leur côté.
00:15:54 Cette disparition de l'INA, elle vous évoque, vous, des expériences concrètes,
00:15:58 passées, que vous avez vécues ?
00:15:59 Vous êtes capable de…
00:16:00 Oui, ça vous évoque des expériences passées, cette disparition ?
00:16:04 Oui, les expériences que ça m'évoque, ce sont des expériences,
00:16:08 généralement d'ailleurs, plus que l'affaire elle-même,
00:16:11 c'est les rapports que nous avions avec les parents,
00:16:15 les parents de victimes, quand il y avait des victimes,
00:16:19 et les contacts qui sont restés.
00:16:23 Souvent, ce sont des contacts qui, même longtemps après l'affaire,
00:16:26 eh bien, c'est une date anniversaire, c'est le jour où on l'a retrouvé,
00:16:30 c'est le jour où on a eu une réponse, etc.
00:16:33 Eh bien, on a un coup de téléphone des parents, on a un échange,
00:16:37 et c'est vraiment cette empathie de parents à parents,
00:16:41 et non plus d'enquêteurs à parents, d'enquêteurs à parents de victimes,
00:16:46 qui existe, c'est un véritable lien qui se crée de confiance,
00:16:53 et de la confiance qui a été mise dans des hommes et des femmes,
00:16:57 qui ont tout donné pour essayer d'apporter des réponses.
00:17:01 Un dernier mot un peu plus général, si vous le voulez bien,
00:17:03 pardon pour le mauvais jeu de mots, mon général.
00:17:06 Une disparition inquiétante dans un pays qui est déjà choqué par des drames réguliers,
00:17:10 est-ce que vous diriez, là encore, du haut de votre regard,
00:17:14 que le contexte actuel est particulièrement propice à ces drames,
00:17:17 et particulièrement anxiogène, ou pas ?
00:17:20 Alors, c'est anxiogène.
00:17:22 Est-ce qu'il y en a plus qu'avant ?
00:17:25 Hélas, quand on connaît le nombre de disparitions qui sont essentiellement des fugues,
00:17:33 mais quand on a les faits divers qui ont pu égrener,
00:17:37 ne serait-ce qu'avec un peu de recul, les 50 dernières années,
00:17:41 on est toujours un petit peu dans le même taux de drame.
00:17:48 Mais le ressenti et la réalité derrière, c'est qu'on en parle, on le voit,
00:17:55 et tout le monde, à travers les images, à travers ce que nous faisons ce soir,
00:17:58 a ce sentiment qu'il y en a trop.
00:18:02 Mais de toute façon, il y en a trop.
00:18:04 Merci beaucoup, mon général François Daoust, d'avoir répondu à nos questions.
00:18:08 On dirait ancien directeur judiciaire de la gendarmerie.
00:18:11 On croise tous les doigts, évidemment, pour que les enquêteurs apportent
00:18:15 les meilleures nouvelles possibles autour de la disparition de Lina.
00:18:17 Merci d'avoir été avec nous en direct.
00:18:19 On marque notre dernière pause de la soirée.
00:18:21 On se retrouve à 22h30 pour le journal de Maureen Vidal.
00:18:23 À tout de suite.
00:18:24 22h30, de retour sur le plateau de Soir Info.
00:18:30 C'est l'heure du JT de Maureen Vidal.
00:18:32 Maureen, à la une, ce témoignage bouleversant,
00:18:40 celui de la veuve d'Éric Monroi, policier tué en 2020 par un automobiliste.
00:18:45 Le verdict final sera donné demain aux assises de la Sarthe.
00:18:48 Les témoignages poignants se sont enchaînés.
00:18:50 Aujourd'hui, sa femme parle de ses filles,
00:18:52 qui n'acceptent pas la mort de leur père, des mots saisissants.
00:18:55 Elle s'est confiée pour la première fois au micro de Sandra Buisson
00:18:58 et Michael Chaillot. Écoutez.
00:19:00 Elle hurle, elle crie, elle pleure, elle veut sa maman.
00:19:03 Elle ne supporte pas d'être séparée de moi
00:19:08 parce qu'elle a peur que maman meure aussi.
00:19:11 Donc, même trois ans après, le traumatisme, il est toujours là.
00:19:15 Très régulièrement, elle pleure, elle crie, elle hurle, elle réclame son papa.
00:19:20 Elle ne peut pas se coucher le soir sans faire un bisou sur la photo de son papa.
00:19:23 La petite, c'est très, très compliqué et ça le restera encore très longtemps.
00:19:26 Et c'est insupportable pour une maman de voir ses enfants souffrir,
00:19:29 de voir ses enfants pleurer, vouloir mourir pour rejoindre leur papa.
00:19:33 C'est inentendable.
00:19:36 Un témoignage glaçant, poignant qu'on entendra en longueur
00:19:39 et sur lequel on reviendra en plateau dans le journal de 23h.
00:19:43 On passe à cette audience, cette audience d'un homme de 24 ans
00:19:47 qui a été renvoyé après cette fameuse attaque.
00:19:49 Ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux,
00:19:51 notamment d'une voiture de police samedi à Paris.
00:19:53 Dans le cadre de la manifestation contre les violences policières ce week-end,
00:19:57 un des hommes ayant attaqué les policiers et leur véhicule a été interpellé.
00:20:02 Il est passé en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Paris.
00:20:05 Notre journaliste Tanguy Hamon a suivi l'audience.
00:20:09 Le procès de Michael G, jeune homme âgé de 24 ans,
00:20:12 accusé de violences contre des policiers ce week-end,
00:20:14 a été repoussé au 2 novembre, le temps qu'il prépare sa défense.
00:20:17 D'ici là, il a été laissé libre sous contrôle judiciaire.
00:20:20 Tout au long de l'audience de comparution immédiate,
00:20:22 l'individu est apparu le visage fermé, le regard dur.
00:20:26 La présidente a décrit son profil, celui d'un homme qui vit toujours chez sa mère,
00:20:30 au casier judiciaire vierge, même s'il a déjà fait l'objet d'un rappel à la loi en 2018
00:20:35 pour transport illégal d'engins explosifs.
00:20:38 Du côté des policiers, il faudra donc attendre début novembre
00:20:40 pour savoir si Michael G sera déclaré coupable.
00:20:43 Leur avocat, être maître mineur, les a décrits comme encore extrêmement choqués
00:20:47 des violences qu'ils ont subies.
00:20:49 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:20:51 doit d'ailleurs les rencontrer dans les prochains jours.
00:20:55 Sur cinq personnes interpellées, Alexi Isard,
00:20:57 je rappelle que vous êtes député Renaissance de l'Essonne,
00:21:00 sur cinq personnes interpellées autour de cette affaire,
00:21:02 d'ailleurs si la régie peut nous remettre cette séquence qui nous a tous marqués,
00:21:06 deux seulement ont été présentés à la justice.
00:21:09 Tous, tous sont libres ce soir.
00:21:13 C'est une drôle de façon de réaffirmer l'autorité de l'État, non ?
00:21:15 Non, je ne crois pas, ils vont être jugés et j'espère qu'ils seront jugés sévèrement.
00:21:18 Moi, je suis choqué par...
00:21:19 À quel moment on est placé en détention provisoire dans notre pays ?
00:21:23 Moi, je suis... C'est de fait assez rare d'être placé en détention provisoire,
00:21:26 mais vous pouvez être certain qu'ils vont être jugés
00:21:29 et qui, je l'espère, vont être jugés sévèrement.
00:21:31 Je tiens à rappeler que le ministre de l'Intérieur a soutenu les policiers.
00:21:35 Moi, sincèrement, je suis choqué par cette scène-là.
00:21:37 Je suis choqué parce que lors de cette manifestation,
00:21:39 j'ai vu des collègues à moi, des collègues insoumis,
00:21:42 manifester avec leur écharpe,
00:21:44 qui est tout de même symbolique à cette manifestation.
00:21:47 On a vu ensuite des débordements.
00:21:49 Je les ai vus continuer à soutenir que la police était en fausse sur cette vidéo.
00:21:55 C'est tout à fait explicite.
00:21:56 On le voit sur cette vidéo, un policier qui est en panique,
00:21:58 bloqué dans sa voiture et qui ne trouve d'autre situation que de sortir
00:22:03 et de montrer finalement sa force aux manifestants qui les menacent,
00:22:08 qui les menacent physiquement.
00:22:10 Donc, c'est très grave.
00:22:11 C'est très grave que des manifestants estiment qu'ils puissent se permettre
00:22:13 d'atteindre autant les policiers physiquement.
00:22:16 Donc oui, ils méritent d'être condamnés, c'est vrai.
00:22:19 J'entends ce commentaire, mais pardon,
00:22:21 il y a Yohann Hussein qui voulait intervenir également.
00:22:25 Jusqu'où faut-il aller dans la violence
00:22:28 et le défi des forces de l'ordre dans ce pays ?
00:22:33 Puisque on voit qu'il y a une forme d'impunité.
00:22:35 Ces cinq personnes, encore une fois, oui, seront lises, seront peut-être jugées.
00:22:39 Mais je trouve qu'on en voit un drôle de signal en les laissant dans la nature ce soir.
00:22:43 Non, mais il faut faire bien attention.
00:22:44 Évidemment, cette scène, elle est extrêmement choquante.
00:22:47 Tout le monde souhaite que ceux qui ont attaqué ces policiers soient arrêtés
00:22:51 et effectivement très sévèrement condamnés.
00:22:53 Tout le monde souhaite que ce soit le cas.
00:22:54 Mais on ne juge pas la sévérité de la justice en fonction du placement ou non
00:22:58 en détention provisoire.
00:22:59 Il faut être quand même vigilant.
00:23:00 La détention provisoire, ça doit rester l'exception,
00:23:02 parce que la détention provisoire, ce n'est pas une condamnation.
00:23:05 Parfois, le gouvernement a la volonté d'envoyer des signaux.
00:23:06 On va parler tout à l'heure de ces enfants,
00:23:08 de ces enfants qui sont arrêtés dans leur lycée pour des faits de harcèlement.
00:23:11 Ce sont des signaux forts.
00:23:12 Il ne faut pas tout mélanger.
00:23:14 Ce n'est pas le gouvernement qui décide ou non le placement en détention provisoire.
00:23:17 Et encore une fois, ça doit rester l'exception.
00:23:19 - Mais une mise de la justice peut faire des circulaires et des consignes.
00:23:22 - Ça n'est pas une condamnation.
00:23:23 La détention provisoire, ça répond à des critères bien précis.
00:23:26 Et la détention provisoire, effectivement, ce n'est pas une sanction,
00:23:29 comme je vous le disais.
00:23:30 La sanction, elle interviendra quand il y aura eu un procès.
00:23:33 Donc la sévérité de la justice ne se mesure pas, me semble-t-il,
00:23:35 à la décision qui a été prise de les laisser en liberté.
00:23:37 - Il y a notamment le risque de récidive, je crois,
00:23:38 qui est pris en compte dans la détention provisoire.
00:23:40 Et je crois qu'au moins l'un de ces individus était en état de récidive.
00:23:44 Bref, la justice a tranché et ces personnes seront jugées ultérieurement.
00:23:48 Je voudrais juste me tourner un instant vers Gabriel et on fait le tour du plateau.
00:23:51 Vous connaissez dans le monde,
00:23:52 et peut-être que la question pourra être également répondue par Alexis Issa,
00:23:55 est-ce que vous connaissez dans le monde un pays
00:23:57 où on peut s'en prendre à la police de cette façon ?
00:23:59 - Eh bien, écoutez, oui, je connais la France.
00:24:01 - Oui, à part la France.
00:24:03 - Il y a quand même une exception française.
00:24:04 Non, mais c'est pour ça qu'il faut...
00:24:07 Je pense qu'il faut en parler.
00:24:08 C'est que qui nous dit que ces jeunes ne seront pas présentés à un juge
00:24:13 qui a battu le pavé avec eux, bras de fou, bras de fou ?
00:24:15 - C'est ça le problème.
00:24:17 - Le syndicat national de la magistrature...
00:24:19 - Je vous rappelle qu'ils ont remporté 33 % des élections de leur corporation.
00:24:25 Donc, on peut légitimement s'interroger sur ces juges
00:24:31 qui sont à la fois juges et partis.
00:24:33 Donc, ça, c'est un réel sujet.
00:24:36 Alors, j'ai cru comprendre que, par exemple, à Besançon,
00:24:38 il y avait une jeune femme qui avait une pancarte avec marqué "un flic, une balle".
00:24:43 Et pour le procureur, ça ne nécessite pas de poursuite pour appel au meurtre.
00:24:48 Alors, je ne sais pas comment on interprète ça, un flic, une balle.
00:24:52 Donc, vous voyez, il y a quand même des véritables interrogations
00:24:56 sur le plan judiciaire, sur la façon dont la justice est rendue dans notre pays.
00:25:00 Moi, je ne comprends pas qu'il puisse y avoir le syndicat de la magistrature
00:25:03 qui continue en toute impunité à afficher une telle mentalité.
00:25:06 - Allez, dernier mot, Alexis Isard, avant d'avancer dans ce genre.
00:25:08 - Et très rapidement, moi, je ne veux pas laisser dire qu'en France,
00:25:10 on a le droit d'attaquer la police.
00:25:11 On n'a pas le droit d'attaquer la police en France.
00:25:13 Et c'est personnes qui le font qui ont jugé sévèrement.
00:25:15 - Et dans quel autre pays on voit ces scènes ?
00:25:16 - Non, non, non.
00:25:16 - Dans quel autre pays on voit ces scènes ?
00:25:18 - Et je tiens en plus à préciser que, sous notre majorité,
00:25:21 nous avons augmenté les peines pour ces personnes qui s'en prennent à la police.
00:25:24 Donc, on ne peut pas dire qu'on a le droit de le faire en France.
00:25:26 Les personnes qui le font sont sévèrement jugées.
00:25:28 - Mais ça reste très étonnant de se dire qu'on voit ça nulle part ailleurs, à l'étranger.
00:25:33 - C'est faux. Déjà, c'est faux.
00:25:34 Vous voyez les images des États-Unis.
00:25:35 Les attaques sont aussi virulentes.
00:25:38 Mais je ne peux pas laisser dire ça.
00:25:39 Vous ne pouvez pas dire à l'antenne...
00:25:40 - Je n'ai pas souvenir d'avoir vu des attaques de voiture de...
00:25:41 - Vous ne pouvez pas dire à l'antenne qu'il est possible de faire ça en France.
00:25:43 Il est impossible de le faire.
00:25:45 On le voit. C'est insupportable de le voir.
00:25:47 Ces gens-là seront jugés.
00:25:48 - Bon. Alors, très vite, messieurs.
00:25:49 - Oui, mais la question, c'est que ces personnes doivent être jugées en comparution immédiate.
00:25:52 Et moi, je pense que le problème de la justice, c'est sa lenteur.
00:25:55 C'est-à-dire que quand vous jugez et condamnez quelqu'un très rapidement
00:25:57 dans la foulée de l'emballement médiatique et que vous montrez qu'il y a une réponse immédiate,
00:26:01 on se dit qu'il a été puni.
00:26:02 Là, ça va être en novembre.
00:26:03 On sera passé à autre chose.
00:26:04 On oubliera cette affaire.
00:26:05 Et donc, personne ne parlera de ces sanctions.
00:26:07 On aura l'impression qu'il n'y aura pas eu...
00:26:08 - On suivra sur CNews, en tout cas, l'avancée du dossier et les différentes comparutions.
00:26:13 On avance dans ce journal Maureen.
00:26:15 Direction la Loire-Atlantique, où des quantités impressionnantes de fruits et légumes ont été volés.
00:26:20 - Des centaines de kilos à chaque fois et souvent des dégradations sont commises.
00:26:24 Les producteurs qui soupçonnent des réseaux afin de fournir des marchés parallèles
00:26:28 se sentent impuissants et démunis.
00:26:30 L'inflation serait en cause.
00:26:32 Reportage de Michael Chahyouf.
00:26:34 - Un grillage découpé à la pince, un trou béant dans la bâche de la serre.
00:26:39 Dans la nuit de dimanche à lundi, ce sont 400 kilos de tomates à maturité
00:26:44 qui se sont envolés de l'exploitation de ce maraîcher bio installé dans un quartier nantais.
00:26:49 C'est le quatrième cambriolage en deux ans et demi.
00:26:52 - C'est entre 2500 et 3000 euros de chiffre d'affaires en moins.
00:26:55 Un véhicule, des cageaux, un chariot pour transporter une pince coupante.
00:27:00 Ils n'ont pas arraché les pieds.
00:27:03 Ça a été récolté comme si nous, on les avait récoltés.
00:27:05 - Donc il y a une filière, il y a une revente derrière.
00:27:08 - En tout cas, oui, c'est organisé.
00:27:11 - 25 kilomètres au sud de Nantes, ce verger bio de 17 hectares
00:27:15 est entouré de fils barbelés sur trois niveaux, mais rien n'y fait.
00:27:18 - On voit le barbelé, il a carrément été sectionné
00:27:21 pour pouvoir créer un passage avec un accès direct à la route
00:27:25 et pouvoir entrer dans la parcelle pour pouvoir ramasser les fruits.
00:27:29 - Il y a les visites parfois en plein jour pour une consommation personnelle.
00:27:33 Et puis les vols sur commande, le record, une tonne de fruits en pleine nuit.
00:27:37 - On a des vols organisés où là, ils viennent à 3, 4, 5.
00:27:40 Et là, ça va très, très, très vite.
00:27:41 Ils viennent avec des grands sacs, avec des caisses.
00:27:43 Ils ne prennent pas soin des fruits.
00:27:44 Ils ont tendance plutôt à les jeter et puis à ramasser très vite.
00:27:47 Ils arrivent et ils sont partis 20 minutes après.
00:27:49 - Ces exploitants agricoles se sentent d'autant plus vulnérables
00:27:53 qu'ils sont installés à proximité d'un axe fréquenté
00:27:56 ou aux abords d'une grande ville.
00:27:59 - Eric, un petit mot des Français cisaillés dans cette rentrée 2023
00:28:03 et certains qui vont jusqu'à commettre ce genre d'acte.
00:28:05 - Ce sont vraiment des réseaux organisés.
00:28:07 Il y en a même qui veulent des chèvres et des moutons, c'est vous dire.
00:28:09 Il y a des vignobles qui sont dépecés comme ça.
00:28:12 Alors, ce n'est pas ce qu'on croit des gens modestes et pauvres
00:28:14 qui vont aller piquer ça.
00:28:15 C'est entièrement faux.
00:28:16 - Ça peut arriver, non ?
00:28:17 - Il peut y arriver.
00:28:18 Vous arrêtez au bord de la route, vous prenez une pomme.
00:28:19 Mais franchement, là, c'est des réseaux pour piquer plusieurs tonnes
00:28:23 de pommes et de poires et de raisins.
00:28:26 Franchement, il faut être organisé.
00:28:27 Donc, vous savez, on voit dans Paris, dans les grandes villes,
00:28:29 des camionnettes qui tournent la nuit avec certaines plaques d'immatriculation
00:28:33 que je ne dénoncerai pas parce qu'on n'a pas le droit de dire.
00:28:35 Mais on voit très bien qui fait ça, qui pique les métaux qui traînent par terre.
00:28:39 Moi, j'ai en face de chez moi, par exemple,
00:28:40 lorsque l'on faisait les câbles pour Internet...
00:28:43 - Ce n'est pas le même sujet, Éric.
00:28:44 - Non, mais c'est exactement pareil.
00:28:46 C'est piller le bien public.
00:28:47 C'est ça que je veux dire.
00:28:48 C'est piller les gens.
00:28:49 Aujourd'hui, dans une situation où on ne sait faire qu'une chose,
00:28:51 c'est d'aller voler le bien de l'autre au lieu de travailler.
00:28:54 Voilà.
00:28:55 - Bon, c'était le coup de gueule quotidien désormais,
00:28:59 d'Éric Derritte-Mathais.
00:29:00 - En vérité.
00:29:01 - Antoine Dupont, notre dernière info dans ce JT.
00:29:03 Antoine Dupont, c'est une bonne nouvelle pour les amateurs du 15 de France,
00:29:06 les fans du 15 de France.
00:29:07 Le capitaine sera de retour dimanche à l'entraînement.
00:29:10 - Je n'ai pas de doute sur sa capacité à jouer le quart de finale.
00:29:14 Il sera raisonnable.
00:29:15 Ce sont les mots de William Servat, l'entraîneur des avants du 15 de France.
00:29:19 Après une opération réussie d'une fracture maxillozigomatique,
00:29:23 Antoine Dupont retrouvera donc les bleus dix jours après sa blessure.
00:29:26 - Et c'est Gabriel Cluzel qui est rassuré.
00:29:28 - Oh là !
00:29:29 Ça m'empêchait de dormir, vraiment.
00:29:30 - Mais je sais.
00:29:31 C'est pour ça que je tenais à vous donner cette information.
00:29:34 Éric de Ritmaten, 22h41.
00:29:36 Je me tourne vers vous parce que vous avez passé l'après-midi chez la Première ministre.
00:29:39 - Trois heures sur le trottoir, près du barène.
00:29:42 - Non mais je suis en train de vous vendre de façon un peu classe.
00:29:45 - Je ne remercie pas Elisabeth Born.
00:29:47 J'envoie un message à Elisabeth Born qui ne nous a même pas accueillis dans la cour de Matignon.
00:29:50 Alors que ça fait quand même 40 ans bientôt que je suis journaliste.
00:29:52 On n'a jamais traîné sur le trottoir comme ça, enfin franchement.
00:29:55 - Le deuxième coup de gueule d'Éric de Ritmaten vient d'être passé.
00:29:58 En tout cas, les raffineurs, eux, sont entrés dans Matignon, contrairement à vous.
00:30:02 Distributeurs également, toute la filière pétrolière.
00:30:04 Ça a chauffé dans les bureaux de la Première ministre ?
00:30:06 - Non, parce que finalement, je pensais que ça chaufferait.
00:30:08 Mais finalement, ce qui s'est passé, c'est qu'Elisabeth Born a été très habile.
00:30:12 Elle a amadoué la grande distribution.
00:30:14 Elle les a maintenant dans la poche.
00:30:15 Alors, je ne sais pas ce qu'elle a donné en contrepartie.
00:30:17 Mais d'après ce que j'ai su, parce que j'ai discuté longuement sur le trottoir,
00:30:20 c'était l'avantage avec certaines sources, c'est qu'en fait,
00:30:24 elle a réussi à obtenir le prix coûtant.
00:30:26 Voilà, alors pas de tous les distributeurs, mais on sait bien que s'il y a un distributeur
00:30:29 comme Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, avec qui j'ai longuement discuté,
00:30:33 et Alexandre Bompard, voilà, eux le feront, le prix coûtant.
00:30:38 Mais vous savez combien de chiffres d'affaires un hypermarché fait ?
00:30:41 Il fait 6 milliards.
00:30:42 Chez Carrefour, c'est 6 milliards le carburant.
00:30:44 Donc, quand on dit que c'est rien, c'est peanuts, c'est juste un produit d'appel, c'est faux.
00:30:48 C'est 15 à 20 % de leur chiffre d'affaires.
00:30:50 - Ils font des marges abusives, vous diriez ?
00:30:52 - Non, parce que j'ai demandé à l'UFIB, j'ai demandé aux petits pompistes,
00:30:56 les marges, c'est 2-3 centimes.
00:30:57 Vous savez, je rappelle toujours les chiffres.
00:30:59 Aujourd'hui, le prix du carburant sans plomb, on va prendre l'exemple du sans plomb,
00:31:02 c'est 2 euros.
00:31:04 Eh bien, vous avez 1,60 euro.
00:31:06 Alors, je n'ai pas les chiffres sous les yeux, malheureusement, je me les méfie d'ailleurs.
00:31:08 Mais 2 euros, c'est 1,60 euro les taxes, et le carburant, c'est 66 centimes.
00:31:16 1,40 euro, et la marge distribution-raffinage, c'est seulement 14 centimes.
00:31:22 C'est rien 14 centimes.
00:31:23 Vous voyez ? Donc, ce n'est pas ça.
00:31:25 Alors, et chez les pompistes, c'est 2 centimes seulement quand ils vendent leur carburant,
00:31:28 et le reste, c'est raffinage.
00:31:29 Alors, vous me posez la question, oui, le raffinage, est-ce qu'effectivement, ça rapporte ?
00:31:33 Oui, il semble que ça, c'est le vrai problème.
00:31:35 Et là, Elisabeth Borne n'a pas obtenu gain de cause.
00:31:38 Les raffineurs, alors, j'ai appris qu'il y avait Total Energy, Total Energy, rappelons-le,
00:31:42 a 4 raffineries en France.
00:31:44 Vous avez Esso qui était présent, 2 raffineries, et Petro Ineos, qui est Chino, Chino anglais,
00:31:52 une seule raffinerie en France, eux n'étaient pas là.
00:31:54 Mais ils font des marges.
00:31:56 Mais ils font des marges.
00:31:57 L'UFIP me dit que là où c'était, par exemple, une vingtaine d'euros la tonne de pétrole brut,
00:32:03 si vous voulez, en 2021, eh bien, on est passé à 101 euros en termes de raffinage.
00:32:09 Quand on veut raffiner du pétrole brut, quand on va le raffiner, c'est parti de 14 euros la marge
00:32:14 à 101 euros la tonne en l'espace de quelques mois.
00:32:18 Donc, vous voyez, elle est importante.
00:32:20 Et si on demande après à Total comment ça se fait qu'ils aient gagné autant d'argent,
00:32:24 c'est parce qu'ils étaient tombés très bas.
00:32:25 Et Patrick Pouyanné dit que de toute façon, le raffinage ne lui a rien rapporté pendant 15 ans.
00:32:30 À l'arrivée, qu'est-ce qu'on conclut, Eric ?
00:32:32 C'est surtout les consommateurs qui nous regardent qui ont envie de comprendre au final qu'est-ce qui va se passer.
00:32:39 Les acteurs vont-ils jouer le jeu ?
00:32:40 Et lorsqu'on ira faire son plein à la pompe, est-ce qu'on aura cette sensation réelle ou pas
00:32:46 de ne pas perdre autant d'argent que prévu ?
00:32:48 Alors, pour le prix coûtant, vous aurez dans les hypermarchés un prix plus bas, 2, 3 centimes.
00:32:53 Les petits pompistes qui sont 2 600, on dit qu'ils ne pourraient pas parce qu'ils vont avoir d'ailleurs des aides de l'État.
00:32:59 On parle de 10, 15 millions d'euros d'aide pour compenser cette part, parce qu'ils vont être obligés de vendre l'essence plus chère.
00:33:04 Ils vont avoir aussi le droit de développer un recyclage d'eau pour les lavages.
00:33:07 Vous savez qu'en été, ils n'ont pas le droit d'utiliser l'eau des lavages.
00:33:10 Et ils vont être équipés en bornes électriques pour les voitures électriques.
00:33:14 Donc ça, ce sont des compensations qui ont été apportées.
00:33:16 Quant au raffineur, c'est un peu le statu quo parce que finalement, le raffinage fait des marges.
00:33:21 Il gagne de l'argent et donc il va y avoir en fait une inspection générale des finances qui va aller enquêter dans les livres de compte des raffineurs
00:33:29 pour voir si effectivement, ce sont des marges importantes.
00:33:31 Et puis, ils vont se retrouver au mois de décembre.
00:33:35 Il y aura un contrôle tous les mois et c'est comme ça.
00:33:38 Est-ce que ça baissera le prix du carburant ?
00:33:39 Ça va le stabiliser en tout cas.
00:33:40 Mais là, vous avez effectivement le prix, la marge pour le raffinage.
00:33:44 74 en décembre dernier, c'est monté à 121.
00:33:47 Donc vous voyez qu'on voit que ça... Et si on double la marge, c'est 10 centimes de plus par litre, ce qui a été le cas.
00:33:53 Et je rappelle...
00:33:53 Oui, et n'oubliez pas qu'aussi, il y a aujourd'hui des additifs dans le carburant bio.
00:33:57 Vous ajoutez les certificats d'énergie pour financer la transition énergétique, ça vous rajoute encore 10 centimes.
00:34:03 Donc 10 centimes de marge pour le raffinage plus 10 centimes encore.
00:34:06 C'est pour ça que l'essence est chère.
00:34:08 Et puis, si vous me permettez de terminer, nouveau coup de gueule si je puis me permettre, c'est qu'en fait, qui est responsable de tout ça ?
00:34:14 Ce n'est pas le gouvernement, ce n'est pas les pompistes, ce n'est pas les hypermarchés qui se font de l'argent ou les raffineurs.
00:34:20 C'est en fait l'Arabie saoudite.
00:34:22 C'est l'Arabie saoudite.
00:34:23 C'est clair comme de l'eau de roche.
00:34:25 Ils ont fait grimper le prix du pétrole artificiellement de 25 % en trois mois.
00:34:30 Vous vous rendez compte ?
00:34:31 Sur 100, on n'a aucun levier d'action.
00:34:32 Mais parce que pour embêter le monde, ils ne veulent pas produire trop parce qu'on leur parle de crise en Chine, ça va ralentir,
00:34:40 que l'Europe va consommer moins de carburant.
00:34:41 Et qui voit bien sûr que le pétrole va diminuer, il y a moins de consommation de pétrole,
00:34:45 ils se vengent en faisant monter artificiellement le prix du pétrole.
00:34:49 Ils produisent moins un million de barils en moins.
00:34:52 Je peux vous dire que ça fait monter le prix du pétrole.
00:34:54 Et il n'y a qu'à regarder les cours, 93 $ ce soir, alors qu'il était à 70 il y a quelques semaines.
00:34:59 C'est un peu la fausse bonne idée, cette vente d'Afrique du temps.
00:35:02 Je voulais qu'on voit ensemble Eric, parce qu'il est un ministre très haut placé, s'est confié à CNews aujourd'hui.
00:35:11 Il parlait du projet de vente à perte lancé par Elisabeth Borne.
00:35:16 Et je cite ses mots, mot pour mot.
00:35:17 "Un beau raté, avec des éléments de langage arrivés tard, le projet était bidon et il était bourré de fautes d'orthographe."
00:35:25 Commentaire, Monsieur le député ?
00:35:26 Oui, d'abord je vais revenir sur...
00:35:28 Ah non, non, non, moi je veux que vous reveniez là-dessus.
00:35:30 C'est trop facile.
00:35:32 Non, non, je vais commenter ça justement.
00:35:33 Ce qui a été dit juste avant était très vrai.
00:35:35 Je vais revenir sur un élément, c'est que sur 2 euros du prix du lit, il n'y a pas 1,62 € de taxe.
00:35:40 La réalité, c'est qu'il y a 60 centimes de taxes fixes, qui est la fameuse TICPE dont on parle beaucoup.
00:35:47 C'est fixe, peu importe le prix du litre.
00:35:49 Et 20 % de TVA, donc sur 2 litres, 40 centimes, il y a 1 € de taxe.
00:35:53 C'est un beau raté, cette idée de vente à perte.
00:35:57 Moi, très sincèrement, je n'ai aucune pudeur sur le sujet à essayer de trouver toutes les solutions possibles pour faire baisser le prix à la pompe.
00:36:05 Alors, on a entendu la grande distribution qui nous a dit, jusqu'à une grande génération de...
00:36:09 Proposer des idées qui peuvent paraître absurdes aux professionnels de leur profession.
00:36:13 On ne l'a pas inventé, cette idée.
00:36:14 On a entendu la grande distribution nous dire, mais nous, on aimerait bien baisser le prix,
00:36:17 mais l'État nous empêche de vendre à perte, donc on ne peut pas.
00:36:20 Alors, on a dit quoi ? On a dit, bah, chiche, vendez à perte.
00:36:23 Après, ils nous ont dit, en fait, non, on n'a pas envie de vendre à perte.
00:36:26 On les a auditionnés la semaine dernière, on leur a tous demandé, au passage de la grande distribution...
00:36:29 Donc l'idée, c'est de faire porter le chapeau aux distributeurs.
00:36:31 Non, pas du tout. On peut comprendre.
00:36:32 Ils nous ont dit, on n'est pas une ONG, on n'est pas là pour vendre à perte,
00:36:35 on est là pour faire du bénéfice, on peut l'entendre.
00:36:37 On peut l'entendre.
00:36:38 Bon, ils ne veulent pas faire ça.
00:36:40 On renégocie avec eux sur de la vente à prix coûtant.
00:36:43 C'est beaucoup plus raisonnable pour eux.
00:36:44 Ça leur permet d'avoir un produit d'appel pour faire venir les clients dans leurs centres commerciaux.
00:36:47 Ils s'y retrouvent, on s'y retrouve.
00:36:49 On permet d'offrir aux Français un prix au litre qui soit, je dirais, plutôt raisonnable,
00:36:56 même s'il sera toujours trop cher.
00:36:57 À côté de ça, parce que c'est toujours trop cher, un litre à 2 euros,
00:37:01 on propose une aide carburant pour à peu près 10 millions de foyers
00:37:05 qui vont avoir du mal à se rendre sur leur lieu de travail.
00:37:08 C'est 100 euros sur 6 mois.
00:37:10 Tout le monde doit prendre sa part, disait Emmanuel Macron.
00:37:12 Et ce que répond Bruno Le Maire quand on lui dit,
00:37:15 mais baisser les taxes sur l'essence aujourd'hui, c'est,
00:37:18 eh bien si on fait ça, ce sera de l'argent donné à Vladimir Poutine,
00:37:21 ce qui n'a aucun sens en soi.
00:37:22 Oui, mais précisément, je trouve que vous avez écarté un peu vite du revers de la main
00:37:27 l'affaire des taxes, parce que c'est un peu facile.
00:37:30 C'est quand même l'éléphant au milieu du salon.
00:37:31 Pardon, mais le gouvernement attire l'attention,
00:37:34 va absolument attirer l'attention, détourner le regard vers la grande distribution
00:37:37 qui n'est pas aimée.
00:37:38 La grande distribution, c'est le vilain méchant loup.
00:37:40 Tous les Français n'aiment pas, parce que parfois raison d'ailleurs,
00:37:43 parce qu'ils considèrent qu'ils font des profits, etc.
00:37:45 Donc on les pointe du doigt et c'est eux qui vont faire des efforts.
00:37:48 Mais vous savez, ils ne vont quand même pas prendre les gens absolument pour des imbéciles.
00:37:52 Il y a une taxe fixe, mais il y a une taxe variable.
00:37:54 Et la TVA, c'est comme partout.
00:37:57 Comment comprendre que l'État, avant de demander de faire un effort aux autres,
00:38:02 à la grande distribution par exemple, n'en fasse pas lui-même ?
00:38:04 Et la différence entre faire un effort sur la TVA et faire un effort sur 100 euros
00:38:10 qu'on va donner de manière ciblée, c'est qu'une fois de plus,
00:38:14 c'est les classes moyennes qui n'en profiteront pas.
00:38:17 Alors que la baisse sur la TVA, ça permet d'harmoniser le poids sur toute la société.
00:38:21 Donc ça, c'est proprement incompréhensible.
00:38:24 Il faut le dire clairement.
00:38:25 On va avancer. Juste un dernier mot, Eric Leduc.
00:38:27 Vous ne pouvez pas reprocher au gouvernement d'arrêter le quoi qu'il en coûte.
00:38:30 De reprendre le quoi qu'il en coûte.
00:38:32 Il l'arrête, il a raison.
00:38:33 C'est 8 milliards, ça a coûté la dernière fois, les jeunes.
00:38:35 Et surtout, un centime de rabaisse, ça coûte un milliard.
00:38:38 Non mais si baisser la TVA, en période d'inflation, le gouvernement...
00:38:43 Oui mais ça ferait d'avoir ça tant moins.
00:38:44 On reviendra là-dessus dans la deuxième heure, les amis.
00:38:47 Parce qu'il faut avancer.
00:38:49 Ce soir, Info est chargé.
00:38:50 On a beaucoup de choses à évoquer.
00:38:52 Je me tourne désormais vers Yoann Huysa.
00:38:54 Là encore, une information majeure, une actualité qui nous préoccupe tous.
00:38:57 Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation,
00:39:00 poursuit son offensif contre le harcèlement scolaire.
00:39:03 On en parle énormément ces derniers mois.
00:39:04 Le ministre de l'Intérieur en a fait la priorité absolue de l'année scolaire.
00:39:07 Le ministre, encore donc, qui assume d'envoigner des signaux très forts aux harceleurs.
00:39:13 Oui, on en a eu la preuve effectivement dès la semaine dernière,
00:39:15 avec l'interpellation en plein cours devant ses camarades
00:39:18 par un élève soupçonné de harcèlement.
00:39:20 Justement, nouvelle preuve aujourd'hui avec l'interpellation de deux adolescents,
00:39:24 cette fois dans le bureau de leur proviseur au lycée.
00:39:28 Ça se passe à la Roche-sur-Yon en Vendée.
00:39:30 Ils sont soupçonnés d'avoir harcelé une élève de seconde
00:39:33 et ont été placés en garde à vue.
00:39:36 Voilà ce qui fait dire au ministre Gabriel Attal
00:39:37 que l'électrochoc qu'il souhaitait à tous les niveaux a commencé.
00:39:42 On l'écoute.
00:39:43 Je ne reculerai devant rien pour mieux prévenir.
00:39:47 Je ne reculerai devant rien pour que la peur change de camp.
00:39:51 Je ne reculerai devant rien pour que la honte change de camp.
00:39:56 Nous avons d'ores et déjà commencé à agir avec des décisions importantes
00:39:59 qui ont été prises cet été sur les sanctions à l'endroit des harceleurs.
00:40:03 Demain, la Première ministre présentera et nous serons à ses côtés
00:40:06 le plan interministériel de lutte contre le harcèlement.
00:40:09 Pour aller plus loin, mieux prévenir, mieux détecter, mieux réagir,
00:40:13 nous sommes engagés sur ce sujet.
00:40:16 Nous avons appelé à un électrochoc et je constate que l'électrochoc a commencé.
00:40:20 Gabriel Attal qui s'exprimait aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:40:24 Hier, le ministre a reçu les syndicats d'enseignants
00:40:27 pour évoquer avec eux les pistes dans cette lutte absolument essentielle.
00:40:31 Ce sont les mots employés par Emmanuel Macron dimanche
00:40:33 lors de son interview à 20h.
00:40:35 Gabriel Attal qui a émis l'idée de faire du 9 novembre,
00:40:38 qui est la journée nationale de lutte contre le harcèlement,
00:40:41 une journée avec des temps banalisés partout en France
00:40:44 pour que cette journée soit consacrée à la prévention contre le harcèlement scolaire.
00:40:49 Demain, c'est la première ministre qui va présenter elle-même
00:40:51 ce fameux plan très attendu interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire.
00:40:55 Quelles sont les pistes du gouvernement et les annonces qui pourraient être faites demain ?
00:40:59 On connaît déjà les principales pistes, les principales mesures
00:41:02 qui devraient être annoncées demain après-midi par la première ministre.
00:41:05 D'abord, l'instauration d'une majorité numérique.
00:41:09 Le gouvernement souhaite que les jeunes de moins de 15 ans
00:41:11 ne puissent pas s'inscrire sur les réseaux sociaux
00:41:13 sans l'autorisation de leurs parents.
00:41:15 Deuxième mesure, la confiscation systématique du téléphone portable
00:41:18 pour tous les élèves qui seraient condamnés pour des faits de harcèlement.
00:41:22 La mise en place d'un couvre-feu numérique.
00:41:24 Un couvre-feu numérique, c'est quoi ?
00:41:26 C'est un juge qui pourrait décider d'interdire l'accès aux réseaux sociaux
00:41:30 dans un créneau horaire défini, par exemple entre 20h et 8h du matin.
00:41:34 Et puis la création de brigades anti-harcèlement dans chaque académie.
00:41:38 Ces brigades, elles seraient chargées de former et d'accompagner les enseignants,
00:41:42 les surveillants, l'ensemble du personnel de l'éducation nationale
00:41:45 pour qu'ils apprennent à mieux gérer les cas de harcèlement.
00:41:48 Merci beaucoup, Yonah.
00:41:49 On reverra ce tableau dans un instant et on dira un mot sur ces mesures.
00:41:54 Est-ce que vous en pensez ?
00:41:56 Mais d'abord, l'électrochoc, c'est le fameux mot de Gabriel Attal.
00:41:59 À tous les niveaux, sur le harcèlement scolaire,
00:42:01 d'un côté, ce plan harcèlement qui prend forme, on va y revenir, je le disais.
00:42:04 De l'autre, d'abord, ces deux nouvelles arrestations, Gabriel, de lycéens.
00:42:08 Dans leur lycée, aujourd'hui, on passe clairement à la vitesse supérieure.
00:42:13 Frapper un grand coup, c'est le début de la solution, selon vous ?
00:42:15 Ou vous êtes plutôt du camp de ceux qui disent
00:42:17 « Ouh là, on va peut-être trop loin en allant les chercher quand même directement
00:42:21 dans leur lycée ou dans leur salle de classe, comme ça a été le cas la semaine dernière ? »
00:42:24 Non, moi, je trouve que c'est bien de frapper un grand coup,
00:42:29 mais c'est à la fois un petit échec et c'est pour ça qu'en réalité,
00:42:32 le problème du harcèlement est un vaste problème.
00:42:35 C'est-à-dire que quand on en arrive à devoir aller chercher des gamins avec les policiers,
00:42:40 mais je ne dis pas qu'il ne faille pas le faire,
00:42:42 on en arrive à un point où il faut le faire, parce qu'on a des petits tyrans
00:42:46 qui sont en train de persécuter les autres.
00:42:48 Mais c'est qu'il y a eu, à la base, un problème éducatif.
00:42:51 Un enfant, c'est comme un jeune homme.
00:42:52 Ça veut dire que le tuteur, il n'y a pas une tuteur, en fait.
00:42:54 Ils ont été élevés avec l'enfant roi interdit d'interdire,
00:42:58 donc ils ont poussé de travers et à la fin, on est obligé d'envoyer les flics en classe
00:43:02 et de les faire passer devant le juge.
00:43:04 Alors que peut-être si on avait mis tout petit des contraintes éducatives
00:43:09 qui n'existent plus à la maison, qui n'existent plus dans l'éducation nationale,
00:43:12 nous n'en serions pas là.
00:43:13 Et je crois que le problème du harcèlement,
00:43:15 pour Gabrielette, elle a raison de s'y attaquer dans l'urgence et de prendre des mesures.
00:43:19 - Vous n'avez pas l'impression, Gabriel, qu'on a élargi quand même le champ des harceleurs
00:43:22 et que la définition que vous en faites était peut-être valable il y a quelques années,
00:43:24 mais avec l'élargissement aux réseaux sociaux, à ces groupes de meutes...
00:43:28 - Non, je ne suis pas d'accord.
00:43:29 - Peut-être que le profil du harceleur est un petit peu moins...
00:43:33 Allez, je vais oser caricatural que ce que vous décrivez.
00:43:35 - Non, mais je ne suis pas caricatural du tout.
00:43:37 Vous avez tort de dire ça.
00:43:40 Il y a des écoles où il n'y a pas de harcèlement.
00:43:42 - Vous croyez ?
00:43:44 - Oui, il y a des écoles où il n'y a pas de harcèlement
00:43:46 ou quand il y a des cas de harcèlement, c'est très rapidement pris en main.
00:43:50 Et parce que les professeurs sont prêts,
00:43:54 des parents, des élèves, et que les élèves sont tenus.
00:43:57 Il y a un vrai problème d'éducation.
00:43:58 Pardon, les réseaux sociaux, c'est un vrai sujet, je suis d'accord, c'est un vrai sujet.
00:44:02 Et je pense que le couvre-feu numérique, c'est une excellente chose
00:44:05 parce que les harcèleurs poursuivent les harcelés jusque chez eux.
00:44:07 Mais ce n'est qu'un outil.
00:44:09 Mais les raisons du harcèlement, c'est la décivilisation.
00:44:12 Le harcèlement en fait partie.
00:44:14 C'est absolument évident.
00:44:15 C'est la loi du plus fort.
00:44:16 C'est le petit gentil qui se fait persécuter par le caïd.
00:44:21 Et ça, vous ne changerez rien à ça.
00:44:23 Qu'il se soit il y a 10 ans, il y a 20 ans, ce sera toujours pareil dans 10 ans.
00:44:25 - Alexis Isard, un commentaire, bien sûr, sur ce qui est évoqué.
00:44:29 Puis peut-être un commentaire également sur Gabriel Attal,
00:44:33 qui a pris à bras le corps ce sujet, contrairement à Papendieri.
00:44:37 - Ce sujet d'ampleur, simplement.
00:44:38 - Contrairement à Papendieri.
00:44:40 - Si vous voulez.
00:44:41 - Non, je vous le demande.
00:44:43 - Le harcèlement scolaire, c'est quand même quelque chose
00:44:45 sur lequel on travaille depuis très longtemps.
00:44:46 Moi, je suis très heureux de voir la manière dont prend en tout cas
00:44:49 Gabriel Attal le sujet à bras le corps et d'aller tout interroger.
00:44:52 - Vous ne faites pas le cadre de ces heures ?
00:44:53 - Pardon, vous travaillez sur le harcèlement depuis très longtemps ?
00:44:56 - Oui, bien sûr, on a mis en place la plateforme Phare
00:44:58 pour essayer de détecter au maximum des référents dans les établissements scolaires.
00:45:02 - Mais vous avez le sentiment que ça a apporté ses fruits ?
00:45:03 - Eh bien, justement.
00:45:05 Le ministre Attal a l'honnêteté de dire que certains éléments n'ont pas fonctionné,
00:45:10 d'autres ont fonctionné, et il n'a pas peur de dire que quand ça ne fonctionne pas,
00:45:13 il faut aller plus loin et mieux.
00:45:15 Il n'a pas honte de le dire.
00:45:15 Moi, je veux simplement revenir sur un sujet qui est important, je crois.
00:45:18 Je ne sais pas s'il y a des établissements où il n'y a pas de harcèlement.
00:45:21 Le harcèlement a existé avant les réseaux sociaux.
00:45:23 Les réseaux sociaux les met en exergue.
00:45:25 Il faut simplement faire une différence entre les élèves qui sont interpellés
00:45:28 par la police dans leur classe.
00:45:29 Ce n'est pas simplement du harcèlement, c'est des menaces de mort.
00:45:32 C'est quelque chose de terrible et c'est tout à fait normal qu'ils soient interpellés
00:45:35 parce que ça va au-delà du harcèlement et des petites moqueries
00:45:38 qui peuvent être aussi terribles.
00:45:39 - On a attendu six ans de Emmanuel Macron pour comprendre qu'en effet,
00:45:42 c'est très grave et qu'il faut frapper des poings sur la table.
00:45:44 - Il faut quand même faire la différence.
00:45:46 Là, c'était des menaces de mort et il faut être intraitable sur ce sujet-là.
00:45:49 - Il y a six ans, il y avait des menaces de mort aussi.
00:45:50 C'est juste qu'on n'en parlait pas.
00:45:52 - Je trouve qu'il faut arrêter avec cette espèce de narratif
00:45:56 qui consistera à dire qu'il y a dans toutes les écoles du harcèlement,
00:45:59 le harcèlement a toujours existé.
00:46:01 Non, il y a des écoles qui sont tenues.
00:46:03 - Mais Gabrielle, quand vous savez que 10 % des élèves français sont victimes de harcèlement...
00:46:08 - Non, mais je vais vous dire quelque chose.
00:46:09 C'est que la meilleure preuve qu'il y a des écoles où il y a moins de harcèlement que d'autres,
00:46:12 c'est qu'on change les élèves d'école et que les parents cherchent des écoles calmes.
00:46:16 Vous savez très bien qu'il y a des écoles avec un cocktail éducatif,
00:46:19 avec des enfants qui restent au collège, qui n'ont rien à y faire, qui s'y hankiquinent
00:46:23 parce qu'ils n'ont pas le niveau, mais avec le collège unique,
00:46:25 personne n'a pensé qu'il fallait les mettre ailleurs.
00:46:27 Donc ils sont là, ils emmerdent le monde.
00:46:30 Et des profs qui n'ont aucune autorité, des parents qui sont dépassés.
00:46:37 Alors oui, je tiens à le dire, le harcèlement, ça fait partie des mots de notre société.
00:46:40 Ça s'inscrit dans l'ensevâgement.
00:46:42 Il y a des écoles où les professeurs n'ont aucune autorité, c'est évident.
00:46:45 Il est presque 23h, on a passé beaucoup de temps sur cette méthode coup de poing
00:46:50 et cette façon d'aller chercher les lycéens au lycée.
00:46:54 Quand même un mot sur le plan, puisque c'est ce que nous proposait Johan,
00:46:57 qui sera donc dévoilé demain par la Première ministre.
00:46:59 Le harcèlement, on l'a bien compris, il s'invite dans les téléphones.
00:47:02 Et ce plan le prend en compte.
00:47:05 Majorité numérique à 15 ans, couvre-feu numérique entre 18h et 8h,
00:47:09 bannir des réseaux 6 mois les harceleurs,
00:47:13 qu'il y ait création également de brigades anti-harcèlement.
00:47:15 Ce sont des bonnes idées, tout cela, Gabrielle ?
00:47:17 Oui, je pense que ce sont d'excellentes idées.
00:47:21 Je dirais même que...
00:47:22 Ça va être pratique pour les parents.
00:47:24 Beaucoup font partie ici.
00:47:25 Allez dire à votre enfant...
00:47:27 Si c'est interdit, je dirais au-delà de l'autorisation des parents ou pas d'ailleurs.
00:47:31 Ça va être sympa à la maison.
00:47:32 Si les réseaux sociaux étaient interdits en dessous de 15 ans pour tous les enfants,
00:47:35 ça réglerait beaucoup de problèmes.
00:47:36 Ils n'en sont pas morts, les enfants qui jusque-là n'avaient pas accès aux réseaux sociaux.
00:47:41 Ils se portaient même plutôt mieux.
00:47:42 Donc l'alcool est interdit, pourquoi pas interdire les réseaux sociaux jusqu'à 15 ans ?
00:47:46 Un dernier mot ?
00:47:47 Vous dites que ce n'est pas facile pour les parents d'aller imposer ça à la maison.
00:47:49 J'imagine, oui.
00:47:50 Peut-être que justement, ça va les aider.
00:47:52 Parce que c'est une loi qui est supérieure aux parents.
00:47:54 Ils disent qu'on applique la loi.
00:47:56 C'est comme quand on impose des lois.
00:47:57 Une loi supérieure aux parents.
00:47:58 Mais non, c'est comme dans les lycées.
00:47:59 Quand vous donnez des directives strictes au directeur, vous les aidez.
00:48:03 Alors que si vous les laissez un peu libres face à cela, c'est beaucoup plus dur.
00:48:05 On verra les détails de ce plan avec Elisabeth Born demain.
00:48:09 Et nul doute qu'on aura l'occasion d'en rediscuter.
00:48:12 Chère Johanne, 23h pile.
00:48:14 Maureen Vidal, le retour du JT.
00:48:15 Et à la une, Maureen, un témoignage bouleversant, exclusif pour CNews.
00:48:26 Celui de la veuve d'Éric Monroi, policier tué en 2020 par un automobiliste.
00:48:30 Le suspect âgé de 29 ans est jugé depuis hier à la cour d'assise du Mans.
00:48:36 Il aurait tué Éric Monroi le 6 août 2020 pour tenter d'échapper à un contrôle routier.
00:48:41 Le verdict sera donné demain.
00:48:43 Sa femme parle de ses filles, qui n'acceptent pas la mort de leur père.
00:48:47 Des mots saisissants.
00:48:48 Elle s'est confiée pour la première fois au micro de Sandra Buisson et Mickaël Chailloux.
00:48:52 Elle hurle, elle crie, elle pleure, elle veut sa maman.
00:48:56 Elle ne supporte pas d'être séparée de moi parce qu'elle a peur que maman meure aussi.
00:49:03 Donc, même trois ans après, le traumatisme, il est toujours là.
00:49:08 Elle est suivie psychologiquement.
00:49:09 Il y a des périodes où, effectivement, ça va mieux ou en tout cas, elle a des jours où c'est plus fluide, plus simple.
00:49:19 Mais très régulièrement, elle pleure, elle crie, elle hurle, elle réclame son papa.
00:49:25 Elle ne peut pas se coucher le soir sans faire un bisou sur la photo de son papa.
00:49:29 C'est permanent. Mes grandes sont plus âgées, donc elles expriment les choses moins,
00:49:37 avec plus de filtres peut-être que la grande, mais la douleur est également là.
00:49:42 Mais non, la petite, c'est très, très compliqué et ça le restera encore très longtemps.
00:49:46 Et c'est insupportable pour une maman de voir ses enfants souffrir, voir ses enfants pleurer,
00:49:51 vouloir mourir pour rejoindre leur papa.
00:49:53 C'est inentendable.
00:49:55 On s'arrête bien sûr sur cet entretien et puis plus largement sur cette affaire.
00:50:00 L'accusé qui était ivre, monsieur le député de l'Essonne, ivre au moment des faits, récidiviste,
00:50:06 il a foncé sur ce policier et risque donc jusqu'à 20 ans de prison.
00:50:09 Je rappelle que les refus d'obtempérer dans notre pays ont lieu quasiment toutes les 20 minutes.
00:50:14 Et on le voit dans ce témoignage. Non seulement, évidemment, l'avis de cet homme est brisé,
00:50:17 mais jusqu'ici, on l'a tous compris, ce sont des familles entières qui sont brisées
00:50:22 parce que certains ont décidé que l'autorité n'avait plus de valeur.
00:50:27 C'est terrible. Ce drame-là, il est absolument terrible.
00:50:30 Et c'est pour ça que j'ai souhaité revenir tout à l'heure lorsque vous disiez
00:50:32 qu'il est possible en France d'attaquer la police.
00:50:33 Non, il faut le dire sur les plateaux de télé, il n'est pas possible d'attaquer la police.
00:50:37 Cette personne-là risque 20 ans de prison.
00:50:39 Le dire ne suffit pas, monsieur le député.
00:50:40 Mais c'est important parce que ces personnes-là croient qu'elles peuvent faire des refus d'obtempérer.
00:50:45 Et celui-ci en est la preuve.
00:50:46 Il était récidiviste.
00:50:48 Ce n'était pas la première fois qu'il se disait finalement, il y a la police.
00:50:51 Je m'en vais et ils ne me rattraperont pas parce qu'ils ne vont pas oser me suivre.
00:50:55 Et je vais pouvoir m'en sortir.
00:50:56 C'est pour ça qu'il ne faut pas répéter qu'il est possible d'attaquer la police.
00:50:59 Il n'est pas possible d'attaquer la police.
00:51:01 Cette personne-là risque 20 ans de prison.
00:51:02 Et j'espère qu'elle prendra la peine maximale parce qu'elle le mérite.
00:51:05 Il y a cette idée latente chez beaucoup qu'échapper à un contrôle, ce n'est pas si grave.
00:51:10 Mais évidemment, moi, je veux bien que vous disiez comme un mantra.
00:51:12 Ce n'est pas possible d'attaquer la police.
00:51:13 Le fait est que si les gens attaquent la police.
00:51:16 J'aimerais bien qu'on arrive à votre résultat, mais ce n'est pas le cas là aujourd'hui.
00:51:19 Actuellement, il y a une forme d'impunité.
00:51:22 Il y a le cas terrible d'Éric Monroi.
00:51:24 Je remarque que ces temps-ci, ça prend à la gorge.
00:51:28 Il y a beaucoup de témoignages bouleversants de veuves liés à l'ensauvagement général.
00:51:32 Je reparle de Mme Manguio, par exemple, qui a eu ce genre de témoignages aussi.
00:51:37 Mais parlons d'une autre jeune femme des forces de l'ordre, Mélanie Lémet.
00:51:41 Je pense que c'était à peu près à la même période qu'Éric Monroi,
00:51:45 qui est morte aussi pour avoir essayé de s'interposer pour un refus d'empérer.
00:51:50 Donc le fait est qu'aujourd'hui...
00:51:52 On n'aurait pas assez d'une émission pour évoquer toutes les agressions contre la police.
00:51:55 Il y a une forme d'impunité.
00:51:56 Moi, ce que je trouve...
00:51:57 C'est vrai que ce témoignage est bouleversant, mais je le trouve intéressant
00:51:59 parce que d'habitude, les forces de l'ordre, on les voit toujours comme des uniformes sans identité.
00:52:04 Ils ont un devoir de réserve.
00:52:06 On dit toujours les gendarmes, les forces de l'ordre, les policiers.
00:52:09 Là, on voit que c'est des gens de chair et de sang et que leurs proches les pleurent
00:52:14 et que c'est absolument terrible.
00:52:16 Il y a une famille qui est brisée.
00:52:16 Cette petite fille, ça va être compliqué.
00:52:19 Oui, en effet, pour reprendre les mots de Gabriel, les mantras, c'est bien.
00:52:22 C'est important de tenir ce discours.
00:52:24 Bien sûr, personne ne blâmera quiconque tient un discours pareil.
00:52:28 Mais il y a une réalité, c'est que la police ne fait plus peur à bon nombre de nos compatriotes.
00:52:34 C'est pour ça que je le rappelais aussi tout à l'heure que nous avons renforcé les peines
00:52:36 que risquent les personnes qui s'attaquent à la police.
00:52:38 C'est extrêmement important de le dire.
00:52:40 On n'a pas dissuadé, a priori, pour l'instant.
00:52:41 On continue à dire sur les plateaux comme ça la possibilité de ce sentiment d'impunité,
00:52:48 de dire aux gens finalement vous pouvez attaquer la police parce que vous ne risquez rien.
00:52:50 C'est faux.
00:52:51 Ils ne risquent pas rien.
00:52:52 Et vous l'avez vu pendant les émeutes, toutes les interpellations qu'il y a eu,
00:52:55 on s'est même ému que quelqu'un qui volait simplement une canette après que ses collègues
00:53:01 avaient totalement défoncé des magasins prenait six mois de prison.
00:53:03 Eh bien non, c'est normal et ça arrive.
00:53:05 Simplement, c'est vrai que la justice, elle prend son temps.
00:53:07 C'est pour ces raisons aussi qu'on a voté des augmentations historiques des moyens de la justice
00:53:11 pour essayer d'aller plus vite.
00:53:12 La justice, elle met son temps.
00:53:13 Il y a le moment du fait divers où on en parle beaucoup
00:53:15 et le moment de la peine où on en parle moins.
00:53:17 Mais les peines, elles arrivent.
00:53:18 Bon, on avance et on parle encore une fois de Lina.
00:53:22 Aucune piste n'est écartée après la disparition de l'adolescente de 15 ans.
00:53:25 Elle a disparu, vous le savez, depuis samedi dans le Barin.
00:53:28 La jeune fille n'est pas montée dans le train qu'elle devait prendre
00:53:31 entre Saint-Blaise-la-Roche et Strasbourg malgré l'aide des bénévoles.
00:53:35 Les recherches n'ont pour le moment rien donné.
00:53:37 Écoutez la procureure.
00:53:39 Deux témoins ont vu Lina sur le trajet de la gare entre 11h15 et 11h30.
00:53:46 Elle cheminait à pied et était porteuse des vêtements,
00:53:49 tels que spécifiés ensuite dans les avis de recherche
00:53:52 et appels à témoins qui ont été lancés depuis sa disparition.
00:53:57 Sur son itinéraire, aucune trace sur la chaussée ou le bas-côté
00:54:02 n'a été observée à cette heure,
00:54:05 évoquant la survenance d'un accident de la route dont elle aurait été victime.
00:54:10 Tout autre chose dans ce journal, un retour mouvementé
00:54:13 pour la rentrée parlementaire à l'Assemblée nationale.
00:54:16 Il nous avait manqué.
00:54:17 Exactement, des députés écologistes ont arboré des t-shirts
00:54:20 alertant sur le réchauffement climatique,
00:54:23 un acte interdit au sein de l'hémicycle.
00:54:25 Yael Brune-Pivet, présidente de la séance,
00:54:28 a menacé les députés d'un rappel à l'ordre.
00:54:30 Regardez cette séquence.
00:54:32 Nous prenons nos responsabilités parce qu'il y a urgence.
00:54:35 Et si nous portons aujourd'hui les warming stripes
00:54:38 qui illustrent l'accélération du réchauffement climatique,
00:54:42 c'est pour vous le rappeler solennellement.
00:54:44 Mes chers collègues, vous savez que vous n'avez pas à manifester
00:54:48 par votre tenue vestimentaire ou une quelconque tenue.
00:54:51 C'est contraire à l'instruction générale du Bureau.
00:54:55 Allez-y, terminez vos questions, s'il vous plaît.
00:54:56 Notre attitude est respectueuse et nous vous posons une question simple.
00:55:01 Quand allez-vous enfin doter la France d'une grande loi
00:55:04 de programmation de la transition écologique ?
00:55:07 Je vous remercie, madame Sass.
00:55:09 Alors, s'il vous plaît, je vous demanderai de remettre
00:55:12 les vêtements qui couvraient ce t-shirt.
00:55:14 Vous n'avez pas à manifester par votre habillement
00:55:17 une quelconque opinion dans cet hémicycle.
00:55:20 [Applaudissements]
00:55:33 Je suis contrainte.
00:55:36 Alors, soit vous respectez nos règles, soit je vous rappelle à l'ordre.
00:55:40 [Applaudissements]
00:55:42 Ce sera intéressant, Alexis Vizard, d'avoir votre réaction dans un instant.
00:55:46 Mais Johan, je me tourne vers vous.
00:55:47 C'est le retour du grand cirque, du grand n'importe quoi à l'Assemblée nationale.
00:55:52 Avec ce drapeau, je crois, qui est le drapeau de Greta Thunberg.
00:55:55 C'est consternant.
00:55:56 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:55:58 C'est complètement consternant.
00:56:01 Quand on est parlementaire, on a les moyens de se faire entendre autrement
00:56:05 qu'en ne respectant pas le règlement de l'Assemblée nationale, par exemple.
00:56:08 Mais si vous voulez, vous savez, la France insoumise, par exemple,
00:56:12 a un objectif qui est de bordéliser le pays.
00:56:14 C'est un terme que je reprends parce qu'il est beaucoup utilisé
00:56:16 dans la vie politique, l'objectif de bordéliser le pays.
00:56:18 La NUPES, en tout cas, a réussi à bordéliser l'Assemblée nationale
00:56:21 parce que ce genre d'incident vient uniquement des rangs de la gauche
00:56:25 et de l'extrême gauche.
00:56:26 Ça n'arrive absolument pas sur les autres bancs de l'Assemblée,
00:56:29 ou en tout cas, très rarement.
00:56:31 Donc, il donne une image qui est absolument déplorable de la politique,
00:56:33 mais ça confirme ce que je ressens depuis maintenant de nombreuses années,
00:56:37 et notamment depuis 2007.
00:56:39 L'élection d'Emmanuel Macron a changé beaucoup de choses,
00:56:41 mais c'est vrai qu'il y a un affaissement du niveau politique
00:56:44 et du niveau des élus en règle générale,
00:56:46 qui fait que les débats à l'Assemblée nationale
00:56:48 souvent ne sont plus à la hauteur et ne ressemblent plus,
00:56:51 en tout cas, à ce qu'ils étaient il y a encore peu de temps.
00:56:53 - Cher député, Alexi Isard, quand vous entrez dans l'hémicycle,
00:56:58 vous avez l'impression d'être à l'Assemblée nationale
00:56:59 ou à la foire d'Empoigne ?
00:57:01 - Parfois, c'est vrai qu'on peut avoir une certaine interrogation
00:57:05 sur l'utilité, simplement, des apénids qu'on peut essayer de faire.
00:57:09 Très sincèrement, moi, je ne comprends pas l'utilité de ces coups de théâtre
00:57:13 que, en l'occurrence, les écolos essaient de faire,
00:57:15 les insoumis sont souvent filmés, c'est des questions au gouvernement.
00:57:17 - Ils sont filmés, ça leur fait des petites capsules sympas.
00:57:19 Mais très sincèrement, j'entends que des critiques de ce rang.
00:57:24 Et ils font le jeu...
00:57:26 - Après, c'est l'opposition, il y a un moment, c'est leur rôle aussi.
00:57:28 - Mais leur rôle, c'est de bosser.
00:57:30 Hier soir, on était à l'Assemblée nationale sur le texte "Plein emploi" actuellement.
00:57:33 Le seul moment où on les entend, c'est quand ils veulent changer le titre.
00:57:36 C'est vraiment que de la communication permanente.
00:57:39 Moi, je n'étais pas dans l'hémicycle à ce moment-là
00:57:40 parce que j'étais en train de mener des auditions.
00:57:42 - C'est vrai que la communication, dans la majorité, on en fait très peu.
00:57:44 - Mais moi, je suis là pour faire de la communication.
00:57:47 Je n'étais pas dans l'hémicycle parce que j'étais en train de travailler sur le projet de loi
00:57:49 pour réduire les marges sur la grande distribution
00:57:52 pour permettre aux Français d'avoir des prix plus bas dans la grande distribution.
00:57:56 Ces députés-là, ils pourraient être en train de travailler à ce moment-là,
00:57:58 mais non, ils préfèrent venir dans l'hémicycle,
00:58:00 faire un coup de théâtre, se faire filmer, faire des vidéos.
00:58:02 - Oui, ça fait partie de leur travail, mais bon.
00:58:04 - Mais moi, je me demande, en faisant ça, qu'est-ce qu'ils apportent aux Français ?
00:58:07 C'est la question qu'on se pose tous.
00:58:09 - Moi, je me demande autre chose, Julien.
00:58:10 C'est dans ces cas-là, est-ce qu'il faut en parler ?
00:58:12 Parce que finalement, en montrant les images, ils font ça pour qu'on parle d'eux.
00:58:16 Et en fait, quand on parle d'eux, on se demande si finalement,
00:58:18 même en les critiquant, on leur remet pas ça.
00:58:19 - C'est vrai que c'est très, un peu, les idées utiles du buzz.
00:58:22 - C'est ça.
00:58:23 - Merci, Gabriel.
00:58:24 - Non, mais c'est difficile.
00:58:26 - Je vais être l'idée utile d'autre chose, moi.
00:58:28 Je vais être l'idée utile de Gérard Depardieu.
00:58:30 Avançons dans ce journal.
00:58:32 Toute dernière info un peu plus légère.
00:58:34 Gérard Depardieu qui met en vente une partie de sa collection d'art du XXe siècle.
00:58:38 - Oui, estimé entre 3 à 5 millions d'euros.
00:58:42 Plus de 250 pièces appartenant à l'acteur ont été mises aux enchères.
00:58:46 Gérard Depardieu se sépare donc de grandes œuvres,
00:58:48 comme par exemple la statue de bronze de Germaine Richier,
00:58:50 L'homme qui marche ou encore des œuvres de Rodin, de Duchamp, de Calder,
00:58:54 de coiffaire, des heureux chez les passionnés d'art et les collectionneurs.
00:58:57 - Vous allez enchérir les uns les autres ?
00:59:00 - Non, mais Alain Delon a fait pareil, je me souviens.
00:59:02 - C'est vrai, il y a peu de temps.
00:59:03 - La cornette de Saint-Cyr quand il était encore vivant avait fait l'avant.
00:59:06 - Est-ce que ça veut dire que nos icônes ont besoin de renflouer les caisses ?
00:59:11 On dirait ?
00:59:12 - Il fait pas beaucoup de films, Gérard.
00:59:15 - Oui, c'est vrai.
00:59:16 - Vous l'appelez Gérard, vous ?
00:59:17 Vous êtes intime ?
00:59:18 - Il s'appelle Palma de chez moi.
00:59:19 - Ah, il s'appelle Palma de chez vous.
00:59:20 - On a le sacré des liens, naturellement.
00:59:23 - C'est dans quel quartier ?
00:59:24 - Il a le même coiffeur.
00:59:25 - Ah oui, d'accord. Vous avez le même coiffeur ?
00:59:26 - Oui, absolument.
00:59:27 - Ah d'accord.
00:59:28 Écoutez, bravo à lui.
00:59:30 Ok, allez, 23h10, merci beaucoup Maureen pour ce journal.
00:59:34 On vous retrouve à 23h30.
00:59:36 On reprend notre sérieux et on se tourne vers Amaury Bucaud.
00:59:38 Amaury, ce soir, vous allez nous parler de...
00:59:40 C'est un petit peu technique, un peu complexe,
00:59:42 mais ça en dit beaucoup sur la politique migratoire
00:59:45 et le rapport entre l'Europe et les Etats membres
00:59:49 autour de ces questions de migrants illégaux.
00:59:51 Vous allez nous parler d'un arrêt de la CJUE,
00:59:54 la Cour de justice de l'Union européenne.
00:59:56 Il a été rendu un peu anonymement, j'ai envie de dire,
00:59:59 il y a quelques jours.
01:00:00 Et pourtant, il est très loin d'être anodin
01:00:02 dans le contexte de crise migratoire que rencontre l'Europe.
01:00:05 Dites-nous tout.
01:00:06 - Oui, alors cet arrêt de la Cour de justice européenne
01:00:08 pourrait mettre à mal la seule marge de manœuvre
01:00:11 dont dispose la France pour faire face à la crise migratoire
01:00:14 venue de l'Empedouza.
01:00:16 Pourquoi ? Eh bien parce que,
01:00:18 vous savez que Gérald Darmanin a indiqué que la France
01:00:20 n'acquérait personne, aucun de ses migrants,
01:00:22 et qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir
01:00:24 pour protéger les frontières que nous partageons avec l'Italie.
01:00:28 Alors je rappelle, ces chiffres, 200 forces mobiles
01:00:31 ont été renvoyées en renfort le long de cette frontière
01:00:34 aux côtés des 500 effectifs déjà présents de la frontière
01:00:37 et ça forme la border force.
01:00:38 Et grâce à cela, plusieurs centaines de migrants
01:00:42 sont interpellés chaque jour à la frontière
01:00:44 et remis aux autorités italiennes pour être expulsés.
01:00:48 Alors bien sûr, ce n'est pas une solution parfaite
01:00:50 puisque de nombreux migrants parviennent malgré tout
01:00:53 à passer la frontière.
01:00:54 Mais c'est la seule solution que nous avons
01:00:57 puisque finalement, quand ces migrants parviennent
01:00:59 à rentrer sur le territoire français,
01:01:01 il est extrêmement difficile de les expulser.
01:01:04 Or, ce que dit la Cour de justice européenne,
01:01:06 eh bien c'est qu'elle nous explique dans cet arrêt du 21 septembre
01:01:09 que ces refoulements ne sont pas légaux
01:01:11 au regard des accords de Schengen.
01:01:13 C'est-à-dire ? Est-ce que vous pouvez nous expliquer
01:01:15 les motivations de cette Cour européenne ?
01:01:17 Alors déjà, il faut comprendre que la Cour européenne
01:01:19 a été sollicitée par le Conseil d'État
01:01:21 dans le cadre d'un recours effectué
01:01:24 par plusieurs associations plutôt pro-migrants.
01:01:27 Alors, vous allez voir à l'écran cet arrêt
01:01:29 qui, comme ça, n'a pas l'air méchant
01:01:31 mais qui en réalité est redoutable.
01:01:34 Non mais voilà, mais il est en fait redoutable.
01:01:36 - Il ne mord pas là !
01:01:37 - Mais il est redoutable pour la souveraineté nationale
01:01:39 et la volonté politique de Gérald Darmanin.
01:01:42 En bref, ce qu'explique la CJUE,
01:01:44 elle estime dans cet arrêt que la France
01:01:46 ne peut pas refouler en masse, comme elle le fait,
01:01:48 ses étrangers à la frontière.
01:01:50 Pourquoi ? Parce que ce serait contraire
01:01:51 à la directive retour qui est mentionnée
01:01:54 dans l'accord de Schengen de 2008.
01:01:56 Alors, que dit cette directive retour ?
01:01:57 Vous allez voir cet autre extrait.
01:01:58 Eh bien, que pour les frontières intérieures
01:02:01 de l'Espagne Schengen,
01:02:03 ce qui est le cas pour la frontière franco-italienne,
01:02:05 il faut un délai de 7 à 30 jours de départ volontaire
01:02:09 accordé aux étrangers en situation régulière
01:02:11 avant de les renvoyer de force en Italie.
01:02:14 Alors, autrement dit, Julien, je vous vois interloquer.
01:02:16 - Non, je vous essaie de comprendre. Il faut te concentrer.
01:02:18 - Si vous voulez, la France a le droit d'exprimer son refus
01:02:21 à quelqu'un qui veut rentrer à un migrant de l'Empedusa.
01:02:23 Elle a le droit de lui dire
01:02:24 "Vous n'avez pas le droit de rentrer"
01:02:25 mais elle n'a pas le droit de le renvoyer de force.
01:02:28 C'est comme si vous arriviez dans une boîte de nuit, si vous voulez.
01:02:30 On vous dit "Vous n'avez pas le droit de rentrer dans la boîte de nuit"
01:02:33 mais on ne vous empêche pas d'y rentrer.
01:02:35 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est la même chose.
01:02:37 Et ce qui est absurde dans le cas de ces migrants,
01:02:39 c'est qu'ils ont traversé la Méditerranée au péril de leur vie,
01:02:42 qu'ils ont très envie de rentrer en France
01:02:44 et que si on leur dit "Vous pouvez rentrer,
01:02:46 mais en fait, vous devez repartir,
01:02:47 mais libre à vous de le faire",
01:02:49 vous doutez bien qu'ils ne vont jamais repartir.
01:02:51 Je vous propose d'écouter Patrick Stéphanili
01:02:52 qui est un fin expert des questions migratoires
01:02:54 et qui nous parle très bien de ce sujet.
01:02:56 Écoutez-le.
01:02:57 Il faut se souvenir de ce qu'est la logique de l'Union européenne
01:03:02 et donc de la Cour de justice.
01:03:04 C'est que nous avons signé des traités
01:03:08 qui prévoient qu'à une frontière extérieure,
01:03:11 on peut contrôler toutes les personnes
01:03:14 et on peut les refouler si elles ne sont pas en possession
01:03:18 des documents qui leur permettent d'entrer
01:03:20 sur le territoire de l'Union européenne.
01:03:22 À une frontière intérieure, on peut faire des choses,
01:03:25 on peut notifier un refus d'entrée,
01:03:28 mais on ne peut pas l'exécuter immédiatement.
01:03:33 Il faut laisser l'étranger partir de son propre chef
01:03:36 dans un délai de trois semaines en ce qui concerne la France.
01:03:39 Ça veut dire quoi, Mori,
01:03:39 que les 700 effectifs postés à la frontière
01:03:41 n'auront plus le droit de faire leur travail,
01:03:43 c'est-à-dire empêcher les étrangers en situation irrégulière
01:03:45 de rentrer sur notre territoire ?
01:03:47 J'ai interrogé le ministère de l'Intérieur, bien sûr,
01:03:49 et ce qu'on m'explique, c'est que les refoulements vont continuer,
01:03:52 d'autant que la vague, si vous voulez, elle est encore devant nous,
01:03:54 ils ne sont pas encore arrivés tous à la frontière,
01:03:56 et Gérald Darmanin va attendre, tout simplement,
01:03:59 de voir comment le Conseil d'État interprète cet arrêt,
01:04:01 d'autant que nous avons signé des accords bilatéraux avec l'Italie
01:04:05 qui favorisent les expulsions,
01:04:07 et donc cet accord va aussi sûrement peser dans la balance
01:04:10 vis-à-vis du Conseil d'État.
01:04:11 Si le Conseil d'État a décidé d'appliquer cet arrêt
01:04:14 de la Cour de justice européenne,
01:04:16 la France n'aurait donc plus aucun moyen d'empêcher les migrants
01:04:19 venus de l'Empedouza de venir ?
01:04:20 Oui et non. En fait, oui à court terme et non à long terme.
01:04:23 J'ai posé la question à Patrick Stefanini,
01:04:25 je vous propose d'écouter sa réponse.
01:04:27 C'est une tuile pour le ministre de l'Intérieur,
01:04:31 le fait que la Cour de justice ait confirmé sa jurisprudence.
01:04:35 Il n'y a que deux manières d'en tirer les conséquences.
01:04:37 La première, c'est de sortir de Schengen,
01:04:42 et la seconde, c'est de se plier à la logique de Schengen,
01:04:50 à la logique de l'Union européenne,
01:04:52 et pardonnez-moi l'expression,
01:04:54 de bétonner notre frontière extérieure.
01:04:58 Si l'Union européenne veut être une puissance souveraine,
01:05:07 comme le sont les États-Unis par exemple,
01:05:09 elle doit exercer à ses frontières extérieures
01:05:14 un contrôle extraordinairement rigoureux.
01:05:17 Je ne dis pas un contrôle sévère, je dis un contrôle rigoureux.
01:05:21 Il faut appliquer les textes européens,
01:05:23 il faut exiger des étrangers qui se présentent à cette frontière extérieure
01:05:27 qu'ils aient avec eux tous les documents justifiants
01:05:30 qu'ils puissent pénétrer sur le territoire européen.
01:05:33 Et si ce n'est pas le cas, ils ne doivent pas rentrer.
01:05:36 La solution défendue par Gérald Darmanin,
01:05:39 vous vous doutez, ce n'est pas de sortir de Schengen,
01:05:40 puisqu'on est plutôt avec un gouvernement europhile,
01:05:43 mais c'est la deuxième solution,
01:05:44 à savoir créer des frontières extérieures autour de l'Italie,
01:05:48 des sortes de zones internationales comme dans les aéroports,
01:05:51 où seraient placés ces migrants,
01:05:52 donc ils ne seraient pas dans l'espace Schengen,
01:05:54 et ils seraient placés là...
01:05:55 Le temps qu'on mette ça en place, on va en arriver déjà à l'Iraq.
01:05:57 Alors voilà, et juste pour vous dire,
01:05:59 c'est ce qu'a fait la Grèce avec l'île de Lesbos, et ça marche.
01:06:04 Est-ce qu'un jour, Gabrielle,
01:06:06 on va sortir de ces considérations européennes
01:06:08 et retrouver un peu de notre souveraineté sur ces questions ?
01:06:11 C'est vrai que ça rend extrêmement pessimiste.
01:06:13 Alors il faut savoir, un douanier m'a raconté aussi
01:06:14 que quand ils arrêtaient un migrant,
01:06:16 ils avaient l'obligation de leur donner un papier
01:06:18 avec la liste de toutes les associations
01:06:20 qui peuvent les aider à rester en France.
01:06:22 Vous voyez, mais encore une fois,
01:06:24 je crois que je l'avais déjà dit ça sur ce bateau,
01:06:26 pardonnez-moi de radoter, mais c'est vraiment Kafka,
01:06:30 ou UNESCO, voilà.
01:06:32 On a l'impression que l'Europe creuse sa propre terre.
01:06:34 L'Europe creuse sa propre tombe, donc on a compris.
01:06:36 Soit on ferme la maison chambre,
01:06:39 la Chambre France dans la Maison Europe,
01:06:41 soit on ferme la porte de la Maison Europe.
01:06:44 Mais visiblement, personne n'est d'accord
01:06:46 pour fermer ni l'une ni l'autre.
01:06:49 Donc je crains que le vœu de Gérald Darmanin
01:06:52 et la promesse de n'avoir aucun,
01:06:54 parce que c'était bien ça, j'ai compris,
01:06:56 c'est comme les 100 % de QTF d'Emmanuel Macron,
01:06:58 aucun migrant de l'Empedouza,
01:07:01 c'est vraiment, ça s'apparente à un vœu pieux.
01:07:03 Il ne peut pas aller mettre un cierge
01:07:04 en Notre-Dame-de-Londres, parce qu'il n'y a plus que ça.
01:07:05 Non, alors ce qu'il a dit, c'est qu'effectivement,
01:07:07 non mais c'est qu'il n'allait pas les accueillir.
01:07:09 Après, il n'a pas dit qu'au 49...
01:07:10 Oui, enfin ça, c'est des argussis sémantiques.
01:07:12 On ne va pas leur dérouler le tapis rouge.
01:07:16 Franchement, quand on parle avec des policiers,
01:07:17 il a mis le paquet sur la frontière.
01:07:19 Il ne peut pas faire plus.
01:07:20 Il ne pourra peut-être plus rien faire du tout
01:07:21 à cause de l'Europe.
01:07:22 Ce que je voulais juste dire, mais je ne sais plus.
01:07:24 Donc en fait...
01:07:25 Ah ben bravo.
01:07:26 C'est l'année, on la garde, celle-là.
01:07:28 Vous mettez ça en boîte, les amis,
01:07:29 on ressort à la fin de l'année.
01:07:31 Pour le 1er janvier, on s'en occupe de celle-là.
01:07:35 Du coup, moi non plus, vous m'avez perdu.
01:07:37 Alexis Isard, pardonnez-moi, monsieur le député.
01:07:39 Il y a les directives européennes et puis il y a le réel,
01:07:43 qui est implacable.
01:07:44 Exactement.
01:07:45 Qu'est-ce qui se passe, objectivement,
01:07:46 quand un migrant arrive en France ?
01:07:48 Qu'est-ce qu'il fait ?
01:07:48 Il arrive, soit il demande l'asile.
01:07:50 S'il vient d'un pays qui est en guerre,
01:07:51 potentiellement, il peut obtenir l'asile.
01:07:53 Le ministère des Affaires étrangères
01:07:54 tient une liste des pays qui sont en guerre.
01:07:57 On est en capacité de donner l'asile
01:07:58 et c'est tout à l'honneur de la France.
01:08:00 Si ce n'est pas le cas,
01:08:02 en l'occurrence, ce n'est pas le cas,
01:08:04 la plupart ne viennent pas de pays en guerre.
01:08:05 On parle de ces îles Légo qui arrivent en France.
01:08:08 Effectivement, la Cour de justice de l'UE
01:08:10 nous dit qu'on n'a pas la capacité de les renvoyer tout de suite.
01:08:12 Ça ne veut pas dire qu'on n'a pas la capacité de les renvoyer.
01:08:14 Vous savez très bien qu'ils sont dans la nature,
01:08:15 derrière, et que vous ne les rencontrez pas.
01:08:17 Objectivement, on peut leur donner une obligation
01:08:20 de quitter le territoire dont vous parlez.
01:08:22 On peut les mettre en centre de rétention administratif.
01:08:24 On est en train de créer plus de place
01:08:25 pour les mettre en centre de rétention administratif
01:08:27 pendant ce temps-là pour ne pas qu'ils s'enfuient dans la nature.
01:08:29 Et ensuite, pour les renvoyer...
01:08:30 Il va y avoir du temps avant qu'il y ait assez de centres de rétention.
01:08:32 Quelle est la solution ?
01:08:34 On a deux problématiques là-dessus.
01:08:36 C'est un, ce qu'il faut stopper,
01:08:38 ce n'est pas de prendre au cas par cas les migrants qui arrivent en Italie
01:08:40 et ensuite de voir ce qu'on en fait.
01:08:42 C'est de stopper l'immigration aux frontières
01:08:44 et surtout, surtout de stopper toutes ces filières
01:08:47 qui se font de l'argent là-dessus sur des vies humaines.
01:08:48 Parce qu'on parle de chiffres,
01:08:50 c'est vrai que ça ne se parle pas trop,
01:08:51 mais il y a des gens qui meurent là-dedans.
01:08:52 Quand vous voyez que l'Union européenne tire dans le sens inverse
01:08:54 de la volonté des peuples...
01:08:55 Non, non, ce n'est pas l'Union européenne, la CGE.
01:08:57 Elle juge sur la loi qui existe actuellement.
01:09:00 Elle juge que la loi telle qu'elle est actuellement,
01:09:01 elle n'a pas le faire.
01:09:02 L'Union européenne est immigrationniste,
01:09:03 elle tire dans le sens inverse.
01:09:04 Le président a été très clair là-dessus
01:09:06 lors de son allocution il y a quelques jours,
01:09:09 où il a dit qu'il souhaitait...
01:09:10 Ne pas toute la matière du monde,
01:09:11 comme disait Michel Recart, 30 ans plus tôt.
01:09:13 Il a aussi dit qu'il voulait mettre les moyens
01:09:15 dans les pays de départ pour démanteler les filières.
01:09:17 Et c'est là que c'est important,
01:09:18 c'est de ne pas laisser rentrer cette migration
01:09:20 qui arrive en Europe et qu'on ne peut pas accueillir.
01:09:21 C'est extrêmement important.
01:09:23 Mais on ne peut pas laisser dire non plus
01:09:24 que la France et l'Europe n'accueilleront plus personne.
01:09:27 C'est tout à notre honneur de pouvoir accueillir
01:09:28 des migrants de pays qui ne peuvent pas accueillir.
01:09:30 Ce n'est pas nous qui le disons, c'est votre ministre de l'Intérieur.
01:09:31 Je pense que ce qui est tout à l'honneur du gouvernement...
01:09:34 Et c'est le dernier mot, on enchaîne après.
01:09:35 Ce qui serait tout à son honneur,
01:09:36 ce serait de défendre les Français.
01:09:37 Parce que le problème, c'est que...
01:09:38 Moi, j'ai entendu aussi Emmanuel Macron
01:09:39 répéter la phrase de Michel Rocard, c'est intéressant.
01:09:42 Mais c'est quand même lui qui a aujourd'hui
01:09:44 le taux d'exécution des OQTF le plus bas, 7 %.
01:09:49 Alors, vous savez, je vais vous parler d'un fait divers
01:09:51 qui m'a choqué, peut-être parce que je suis une femme.
01:09:53 Et on conclut.
01:09:54 J'ai vu qu'une femme de 67 ans à Versailles
01:09:56 avait été violée et que le présumé coupable
01:10:01 était un Algérien frappé d'OQTF.
01:10:04 Je me dis, vous voyez, chaque OQTF non exécuté,
01:10:06 ça met en danger un Français.
01:10:08 Je crois que l'honneur de la France,
01:10:09 ce n'est pas d'accueillir les migrants,
01:10:10 c'est de garder en sécurité les Français.
01:10:12 Il n'y a pas que des criminels qui ont des OQTF,
01:10:13 ça peut aussi être un étudiant qui n'a plus sa place en France
01:10:16 parce qu'il n'a pas obtenu...
01:10:17 On est plus inquiets par les criminels que par les étudiants.
01:10:19 C'est un OQTF, non exécutif.
01:10:20 23h22, on va rester sensiblement sur le même sujet avec Johan,
01:10:24 puisque les députés ont fait leur rentrée hier.
01:10:26 L'agenda parlementaire est très chargé pour l'automne.
01:10:29 Il y a un texte qui sera particulièrement scruté.
01:10:31 Je disais, on est dans la même lignée.
01:10:33 Le projet de loi immigration arrive,
01:10:36 dans un contexte de pression migratoire,
01:10:37 on l'a compris, aux frontières de l'Europe.
01:10:39 Et ces derniers jours, l'exécutif choisit donc de muscler le discours.
01:10:43 Oui, vous venez de l'évoquer.
01:10:44 On ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
01:10:46 C'est ce qu'a dit Emmanuel Macron dimanche soir
01:10:47 lors de son interview accordée au journal de 20h.
01:10:50 La France n'accueillera aucun migrant en provenance de l'Ampédouza,
01:10:53 exception faite de ceux relevant du droit d'asile.
01:10:55 Ça, c'est la déclaration,
01:10:57 il y a un peu plus d'une semaine maintenant,
01:10:58 de Gérald Darmanin.
01:10:59 Au plus haut sommet de l'État,
01:11:00 on multiplie les déclarations pour tenter de rassurer les Français,
01:11:03 qui selon tous les sondages,
01:11:05 disent qu'ils veulent moins d'immigration dans notre pays,
01:11:07 mais pour tenter de rassurer aussi la droite
01:11:09 et notamment les Républicains.
01:11:11 Pourquoi ?
01:11:11 Eh bien parce que leurs voix sont indispensables
01:11:13 pour faire adopter le projet de loi
01:11:15 qui sera porté par Gérald Darmanin.
01:11:17 Il arrive au Sénat le 6 novembre prochain,
01:11:19 à l'Assemblée nationale début 2024.
01:11:22 C'est en tout cas ce qui est prévu pour l'instant,
01:11:24 parce qu'on sait que ce texte,
01:11:25 il a déjà été reporté à de maintes reprises.
01:11:28 La mesure la plus sensible,
01:11:29 c'est la mesure qui concerne la régularisation
01:11:32 des travailleurs sans papier dans les secteurs dits en tension,
01:11:35 ceux-là même qui peinent à recruter.
01:11:37 On pense notamment au BTP,
01:11:39 on pense également au secteur de la restauration.
01:11:41 C'est l'article 3,
01:11:42 celui qui en ce moment doit faire faire des cauchemars
01:11:45 aux ministres de l'Intérieur.
01:11:46 Cet article, c'est un point d'équilibre
01:11:48 pour l'aile gauche de la Macronie,
01:11:50 qui représente une ligne rouge pour la droite.
01:11:53 Contradiction donc évidemment
01:11:54 entre ces deux lignes.
01:11:56 Résultat pour le moment,
01:11:57 eh bien les députés de la majorité
01:11:58 qui défendent le texte doivent péniblement
01:12:01 jouer les équilibristes.
01:12:03 C'était l'éducat ce matin d'Eric Wörth.
01:12:04 Il n'est pas choquant de se dire qu'à un moment donné,
01:12:09 le texte doit être un texte de fermeté,
01:12:11 fermeté, moins de migration,
01:12:14 plus d'OQTF, c'est-à-dire plus de personnes
01:12:17 qui sont renvoyées dans leur propre pays
01:12:18 quand ces propres pays les acceptent.
01:12:20 Si c'était aussi simple,
01:12:21 ce serait déjà été fait.
01:12:22 Donc en tout cas, plus de fermeté,
01:12:23 une grande fermeté sur l'immigration,
01:12:25 mais aussi une grande capacité d'intégrer
01:12:27 quand on accepte une immigration.
01:12:28 Et quand il y a des personnes qui sont au travail,
01:12:30 qui sont rentrées de façon légale en France,
01:12:32 et c'est rentrées de façon illégale,
01:12:34 ça ne marche pas,
01:12:35 mais qui sont rentrées de façon légale en France,
01:12:37 on peut se poser la question de savoir
01:12:38 s'il faut les renvoyer pour les ramener
01:12:40 à un moment donné,
01:12:41 vu qu'il y a des Français qui ne veulent plus
01:12:43 faire le boulot qu'ils font.
01:12:44 Donc ces questions, elles doivent être posées
01:12:46 avec beaucoup de réalisme
01:12:47 et pas avec, encore une fois,
01:12:49 des postures politiques qui ne conduisent nulle part.
01:12:51 Alors pour reprendre l'expression
01:12:53 de Gérald Darmanin, en fait, selon lui,
01:12:54 ce texte, il permettra d'être gentil
01:12:56 avec les gentils et plus ferme avec les méchants.
01:12:59 Le problème, c'est que pour l'instant,
01:13:00 eh bien, on ne voit pas trop l'aspect
01:13:02 de fermeté dans ce texte.
01:13:03 Eric Werth dit qu'il permettra
01:13:05 d'expulser plus facilement.
01:13:07 Alors c'est vrai que le nombre de recours
01:13:08 possibles pour les personnes visées par les EQTF,
01:13:11 les obligations de quitter le territoire français,
01:13:13 eh bien, ces recours, leur nombre
01:13:14 devrait être réduit.
01:13:16 Mais le problème, c'est que ce texte,
01:13:18 il ne prévoit pas de contraintes
01:13:19 pour les pays qui refusent de reprendre
01:13:21 leur ressortissant.
01:13:22 Et c'est bien normal parce que ça,
01:13:24 c'est un problème diplomatique
01:13:26 qui ne se règle évidemment pas
01:13:27 par définition avec une loi.
01:13:29 Or, la diplomatie française,
01:13:30 jusqu'à présent, a été incapable
01:13:32 de résoudre ce problème,
01:13:33 puisque moins de 10% des EQTF
01:13:35 sont effectivement exécutés dans le pays
01:13:38 parce que les pays refusent de délivrer
01:13:41 les laissés-passer consulaires.
01:13:42 Donc ça signifie que la droite
01:13:44 ne votera pas cette loi immigration
01:13:46 et que le gouvernement sera contraint
01:13:48 de passer par le fameux 49-3 ?
01:13:50 Éviter le 49-3, c'est ce que le gouvernement
01:13:52 souhaite à tout prix, évidemment,
01:13:54 parce que c'est un enjeu politique
01:13:55 d'abord extrêmement fort
01:13:56 pour le ministre de l'Intérieur,
01:13:58 un enjeu politique pour lui,
01:13:59 personnel, bien sûr, parce qu'on sait
01:14:00 qu'il pense à 2027 et que ce texte,
01:14:02 il est symbolique pour lui.
01:14:03 Beaucoup de pression,
01:14:04 sans compter que le 49-3,
01:14:06 c'est prendre le risque d'une motion de censure
01:14:08 qui, là, pourrait être déposée
01:14:10 éventuellement par le groupe Les Républicains,
01:14:12 ce qui changerait éventuellement
01:14:13 pas mal de choses pour le vote.
01:14:15 Voilà ce que disait ce matin Olivier Dussopt,
01:14:18 le ministre du Travail,
01:14:19 pour montrer qu'on est en train de bouger,
01:14:20 que les lignes bougent et qu'on envoie
01:14:22 des signaux aux Républicains.
01:14:23 Olivier Dussopt disait la chose suivante.
01:14:25 Alors, ça semble effectivement être du bon sens,
01:14:48 c'est-à-dire que si on s'est mal comporté,
01:14:50 si on a enfreint la loi en France,
01:14:51 eh bien, on ne pourra pas être régularisé,
01:14:53 même si on travaille dans un secteur en tension.
01:14:56 Mais il faudra sans doute bien plus que cela
01:14:58 pour obtenir les voix de la droite.
01:15:00 Il faudra tout simplement enterrer l'article 3
01:15:03 ou le vider quasi intégralement
01:15:06 de toute sa substance,
01:15:07 quitte à se fâcher avec la gauche de la majorité.
01:15:09 Il y a de quoi se faire des cheveux blancs
01:15:11 pour la majorité.
01:15:12 Je reviens vers vous, M. le député,
01:15:13 dans un instant, je voudrais entendre Gabayel,
01:15:14 la majorité écartelée sur l'immigration,
01:15:18 l'aile gauche.
01:15:19 On l'a bien compris, Kiohan,
01:15:20 qui veut absolument la régularisation des sans-papiers
01:15:22 dans ses fameux métiers en tension.
01:15:24 Ligne rouge à droite,
01:15:25 que veulent-ils faire vraiment sur ce sujet ?
01:15:28 Très franchement, personnellement,
01:15:29 j'ai du mal à comprendre.
01:15:31 L'ordre de vérité pour l'exécutif
01:15:32 et l'ordre de vérité pour LR aussi,
01:15:34 parce que s'il craquait sur la question de l'immigration,
01:15:36 j'ai cru lire qu'au Sénat,
01:15:40 les sénateurs LR seraient prêts
01:15:41 sur les métiers en tension.
01:15:42 Cherche alliés désespérément.
01:15:44 À l'assez du laisse.
01:15:45 Ce n'est pas le Sénat qui va poser problème,
01:15:46 c'est l'Assemblée nationale.
01:15:47 Voilà, le fait est que si LR flanchait,
01:15:52 ce serait un mauvais signal pour ses électeurs
01:15:54 qui sont au vent debout contre l'immigration.
01:15:57 Sur les métiers en tension, ce qui est extrêmement...
01:15:59 Pardon, pour une partie des électeurs seulement,
01:16:01 parce que les chefs d'entreprise réclament aussi en partie...
01:16:03 Reste à savoir quelle partie.
01:16:05 Il n'y a pas que des chefs d'entreprise
01:16:07 et tous les chefs d'entreprise ne sont pas sur les métiers en tension.
01:16:10 Par ailleurs, je lisais une étude de l'INSEE sur PACA.
01:16:13 Les métiers en tension, on a l'impression qu'ils sont tous occupés
01:16:15 par des immigrés, des migrants.
01:16:17 Ce n'est pas vrai.
01:16:18 Il y a 30 % des immigrés qui exercent un métier en tension
01:16:21 contre 38 % de la population générale.
01:16:23 Donc là aussi, il y a un peu de mythologie.
01:16:25 Vous voyez ?
01:16:26 Et donc, moi, ce que je trouve vicier...
01:16:29 Ce qui est dommage, c'est que le gouvernement s'appuie
01:16:31 sur une mythologie pour construire un texte de loi.
01:16:33 Ce que je trouve vicier à la base, c'est que...
01:16:35 Vous savez, il y avait un principe de droit qui disait
01:16:37 "nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes".
01:16:39 Quand vous êtes entré, même si le déluge de séjour illégal
01:16:43 a été supprimé, quand vous êtes entré illégalement
01:16:45 dans un pays, c'est que vous avez fait quelque chose
01:16:47 qui n'est pas légale.
01:16:48 C'est de la palissade.
01:16:49 Donc, on va néanmoins vous donner votre titre de séjour.
01:16:52 Et bien ça, je trouve ça complètement dingue.
01:16:54 Le simple fait que vous soyez rentré illégalement
01:16:57 devrait vous interdire d'avoir un titre de séjour à vie.
01:16:59 Je vous garantis que ça dissuaderait du monde.
01:17:02 Là aussi, on est dans un raisonnement
01:17:03 complètement filandreux qui se mord la queue.
01:17:05 On ne comprend rien.
01:17:06 Monsieur le député Isard, on est clairement,
01:17:08 et on le sait depuis un moment, puisque ce "gentil avec les gentils"
01:17:11 et "méchant avec les méchants", il a été lancé il y a des mois,
01:17:14 il y a quasiment un an.
01:17:15 C'est dur en même temps.
01:17:17 On nous annonce des régularisations sur les métiers en tension.
01:17:20 Vous le savez, le mot "régularisation"
01:17:24 dans une loi immigration, ça sonne faux
01:17:27 et ce n'est pas ce qu'attendent les Français.
01:17:28 Non, bien au contraire.
01:17:29 Je crois très sincèrement...
01:17:30 Vous croyez que c'est le contraire ?
01:17:31 Oui, je crois sincèrement que ces deux jambes,
01:17:32 elles sont importantes.
01:17:33 Et l'équilibre dans un projet de loi,
01:17:35 ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas y introduire de la radicalité.
01:17:37 On a besoin de ces deux pieds-là parce qu'il faut être plus dur,
01:17:40 ça c'est certain.
01:17:41 Je vais reprendre mon exemple de tout à l'heure.
01:17:42 Le migrant qui arrive, on va le mettre en centre de rétention administrative.
01:17:45 Ce que j'ai oublié de vous dire tout à l'heure,
01:17:46 c'est qu'il y a des associations qui vont faire des recours
01:17:48 et ça va prendre plus d'un an parce que recours en recours,
01:17:51 on va avoir du mal à le renvoyer.
01:17:53 Donc les recours vont être réduits.
01:17:54 L'autre jambe aussi, sur la régularisation,
01:17:56 attention, on ne va pas donner un passeport français tout de suite
01:17:59 à la personne qui arrive, ça va être un titre de séjour provisoire.
01:18:01 Est-ce que ça veut dire que selon vous, ça serait un mauvais projet de loi
01:18:04 si les régularisations n'étaient pas incluses ?
01:18:06 Non, ce sera un projet...
01:18:07 Vous dites qu'on doit marcher sur deux jambes.
01:18:08 Alors il ne sera pas mauvais.
01:18:09 Ça va être bancal, donc ce ne sera pas mauvais.
01:18:10 Il sera à 50% bon.
01:18:12 Les deux projets sont bons.
01:18:13 C'est dommage de ne pas les faire en même temps.
01:18:14 C'est de la langue de bois, ça.
01:18:15 Les deux projets ne sont pas bons.
01:18:16 Vous dites qu'on marche sur les deux jambes.
01:18:17 Si vous enlevez une jambe, on boit.
01:18:19 Non, non, non, pardon.
01:18:20 Les deux sont nécessaires.
01:18:21 En tant que parlementaire, moi, je peux vous dire que ce n'est pas un comptatoire
01:18:23 de voir que nos chefs d'entreprise ont besoin de ces gens-là.
01:18:26 Si la droite obtient le fait d'enlever les régularisations,
01:18:29 ce sera un mauvais projet de loi ?
01:18:30 Non, il sera toujours bon, simplement.
01:18:31 Il manquera la régularisation des personnes dans les messieurs en tension
01:18:35 Nous, en tant que parlementaires, on est souvent sollicités par les chefs d'entreprise
01:18:38 qui font travailler des personnes qui sont en attente de titre
01:18:41 et qui nous demandent ce que vous pouvez faire auprès de la préfecture,
01:18:43 demander s'il a la possibilité d'avoir le titre.
01:18:45 En général, il l'obtient.
01:18:46 C'est pour ces raisons-là qu'il faut avancer sur ce sujet-là.
01:18:49 Et ce sont des gens qui sont très méritants.
01:18:50 Ce sont des gens qui étudient, qui travaillent.
01:18:52 En tout cas, on verra la suite des débats à l'Assemblée.
01:18:55 Et puis ce texte de loi, il faudrait quand même qu'on puisse...
01:18:58 On sait à quel moment il sera présenté ?
01:19:00 Au Sénat, le 6 novembre.
01:19:01 C'est à partir du 6 novembre.
01:19:02 6 novembre, débattu au Sénat.
01:19:04 Ça arrivera vite.
01:19:05 23h30, le journal de Maureen Vidal.
01:19:07 Et là, une de votre journal, Maureen, après la disparition de Lina, 15 ans,
01:19:18 samedi matin, l'inquiétude s'accroît dans le village alsacien.
01:19:21 Le parquet de Saverne a ouvert une enquête pour disparition inquiétante.
01:19:25 Plusieurs ratissages ont été organisés depuis samedi après-midi
01:19:29 sur les lieux potentiels de la disparition,
01:19:31 mobilisant notamment une équipe synophile.
01:19:33 Une battue a été conduite lundi après-midi.
01:19:35 Et ce matin, environ 380 personnes ont participé.
01:19:38 Les habitants sont bouleversés.
01:19:40 Ecoutez une proche de Lina.
01:19:42 En voiture, elle est rentrée en voiture, lundi soir.
01:19:45 Je l'ai vue monter dans la voiture avec son copain.
01:19:47 Je pense que je n'ai même pas réalisé.
01:19:50 Je pense qu'inconsciemment, mon corps, il ne voulait pas.
01:19:52 Sachant que je l'avais vu la veille, le soir à 19h.
01:19:56 C'est bouleversant.
01:19:58 C'est qu'à partir où on a commencé à faire les recherches,
01:20:01 que j'ai participé, je me suis dit,
01:20:03 tu cherches vraiment la personne que tu as vue le vendredi.
01:20:06 Vraiment, c'est choquant.
01:20:09 Le soir, après le travail, après 19h, on essaye de chercher,
01:20:12 de réfléchir où il y a peut-être des endroits abandonnés,
01:20:16 que pas forcément les gens pensaient ou quoi que ce soit.
01:20:19 J'essaye de donner mon maximum.
01:20:21 Moi, j'y crois.
01:20:22 Moi, je crois qu'elle est vivante, qu'elle est saine et sauve.
01:20:25 Mais malheureusement, elle sera peut-être traumatisée à la vie, cette fille.
01:20:29 L'audience d'un homme de 24 ans a été renvoyée après cette attaque
01:20:33 que vous avez tous vu d'une voiture de police samedi à Paris.
01:20:36 Dans le cadre de la manifestation contre les violences policières ce week-end,
01:20:40 un des hommes ayant attaqué des policiers et leur véhicule a été interpellé.
01:20:44 Il est passé en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Paris.
01:20:47 Pour le député La France Insoumise, Eric Coquerel,
01:20:50 cette manifestation était pacifique. Écoutez.
01:20:53 – J'observe que la manifestation, dans son ensemble, s'est bien passée.
01:20:57 Des manifestants.
01:20:58 Bon, manifestement, il y a eu, comme ça arrive dans des manifestations,
01:21:02 on dit dans ce cas-ci en marge des manifestations,
01:21:05 un groupe qui a décidé d'utiliser d'autres formes de contestation
01:21:10 avec lesquelles je ne suis pas d'accord.
01:21:12 Néanmoins, ce qui est problématique, c'est quand même au fait,
01:21:15 aussi pour un policier, de braquer son arme.
01:21:17 Donc on voit bien que, non, je pense qu'il n'aurait pas dû.
01:21:20 Il y a quelques années, il y a un policier qui s'est retrouvé dans cette situation,
01:21:23 il faudrait mieux l'étudier, dans le 11e arrondissement de Paris.
01:21:26 Et il a réussi à s'en sortir de manière que j'ai toujours salué à l'époque,
01:21:30 sans en venir à ce genre de situation.
01:21:32 Donc il n'aurait pas dû le faire.
01:21:34 Voilà, c'est tout ce que je peux constater.
01:21:36 Mais c'est une image parmi tant d'autres de manifestations qui étaient pacifiques, je le rappelle.
01:21:39 – Yohann Nyssa a une réaction ?
01:21:41 – Non mais ce terme de manifestation pacifique, quand même, c'est surprenant.
01:21:44 – Ah c'est surprenant, oui.
01:21:45 – On a tous eu les images, il y avait des députés de La France Insoumise
01:21:49 qui étaient présents à cette manifestation, donc ils l'ont vue encore mieux que nous.
01:21:52 On se dit comment est-ce que quand on est député parlementaire,
01:21:55 on peut à ce point occulter la réalité ?
01:21:59 Comment est-ce qu'on peut occulter la réalité à ce point-là ?
01:22:02 Moi je veux bien à un moment, mais là ils disent des choses
01:22:06 qui ne sont même plus ancrées dans le réel en réalité, ça devient extrêmement grave.
01:22:10 – Ils nourrissent surtout cette violence, c'est l'impression qu'on a à Morioué.
01:22:13 – Non mais Eric Coquerel fait référence à une affaire
01:22:15 où un policier n'avait pas dégainé son arme dans la même situation.
01:22:18 Si je pense bien à une affaire similaire, ce policier en question s'était pris
01:22:22 des coups de part de fer sur le corps, avait cru mourir,
01:22:25 donc je ne suis pas sûr que ce soit un bon exemple à prendre dans ce cas de figure.
01:22:29 Et je préfère moi un policier qui dégaine son arme pour protéger son intégrité
01:22:33 qu'un policier qui encaisse les coups et qui se retrouve blessé.
01:22:36 – Des députés de la Nation ont marché dans cette manifestation,
01:22:39 comment ont fait pour contrer un discours qui nourrit cette violence ?
01:22:44 – Ce qui est terrible c'est qu'il y a eu un précédent,
01:22:46 puisque vous vous souvenez de cette manifestation, je crois que c'était avec Assata Horé,
01:22:51 où on disait que la police, il y avait eu des slogans, voilà,
01:22:54 Eric Coquerel avait déjà été mis en cause, vous croyez que ça l'a vacciné ?
01:22:59 Pas du tout, ils recommencent tous immédiatement,
01:23:02 donc c'est vrai que c'est très troublant parce qu'ils vivent dans une réalité parallèle,
01:23:07 donc on ne peut plus rien faire si on ne part plus sur les mêmes bases.
01:23:10 Ils pourraient dire "on ne savait pas, il y a eu des débordements,
01:23:14 on n'était pas à cet endroit-là".
01:23:16 – Non, il n'y a même plus de débats possibles, ça rend le débat impossible en réalité.
01:23:18 – Voilà, exactement, il faut quand même un postulat de base pour discuter qui est le même.
01:23:21 Et là on voit bien qu'ils sont dans une vérité parallèle,
01:23:24 donc c'est quand même très compliqué de continuer à discuter
01:23:29 et ils continuent d'alimenter le narratif de violences policières
01:23:32 qui évidemment est prodigieusement dangereux.
01:23:34 – Le gouvernement, on avance, le gouvernement qui a annoncé
01:23:37 près de 120 000 opérations de vente de carburant à prix coûtant
01:23:41 dans 4000 stations jusqu'à la fin de l'année.
01:23:43 – Elisabeth Borne a reçu les distributeurs de carburant à Matignon aujourd'hui,
01:23:47 objectif atteint pour la première ministre.
01:23:49 Certains vendront à prix coûtant tous les jours, d'autres le week-end.
01:23:52 La première ministre réunira à nouveau les acteurs de la filière en décembre.
01:23:56 En attendant, on écoute deux grands distributeurs
01:23:58 à la sortie de la réunion avec Elisabeth Borne. On l'écoute.
01:24:01 – Nous on a fait notre travail, on nous a demandé un effort,
01:24:04 on a fait un effort très important.
01:24:06 Nous avons annoncé qu'à partir du 29 septembre, c'est-à-dire vendredi,
01:24:09 l'ensemble des hypermarchés vendraient l'essence,
01:24:13 l'ensemble des stations-services des hypermarchés vendraient l'essence
01:24:16 à prix coûtant tous les jours jusqu'au 31 décembre.
01:24:19 – Dans l'ensemble, toute la distribution a parlé comme un seul homme
01:24:24 ou comme une seule femme pour se mettre à prix coûtant,
01:24:29 en tout cas démultiplier les opérations à prix coûtant.
01:24:31 On se fait une petite revisitation tous les mois pour voir s'il est raffineur,
01:24:37 si les fournisseurs jouent bien le jeu.
01:24:41 – Éric, à l'arrivée, il y a une seule question qu'on a envie de vous poser,
01:24:45 est-ce que les consommateurs sentiront la différence ?
01:24:48 – Alors dans un premier temps, oui, parce que dans les hypermarchés
01:24:51 comme Carrefour, Leclerc et certains autres, je crois System U,
01:24:55 il va y avoir le prix coûtant, donc ça veut dire qu'ils vendront sans marge,
01:24:59 ça peut être 2-3 centimes de moins, parce que n'oublions pas
01:25:02 que c'est 2-3 centimes maximum les marges, c'est très petit.
01:25:05 Dans les stations d'indépendance, il y en a 2600, là rien ne changera
01:25:09 parce qu'ils ont refusé les petits pompistes et ils ont raison les pauvres,
01:25:12 ils habitent en pleine province, on est bien content de trouver leur station,
01:25:15 ils ne peuvent pas, c'est leur gagne-pain et ils n'ont pas d'épicerie
01:25:18 pour pouvoir vendre du chocolat en plus, très souvent c'est juste la pompe.
01:25:21 Troisième volet, on termine par là, maintenant c'est la question des marges,
01:25:26 des raffineurs, ils font de bons bénéfices, certains disent c'est mérité
01:25:30 parce qu'on n'a rien gagné pendant la crise Covid,
01:25:32 ces marges sont évaluées autour de 12 centimes,
01:25:36 est-ce qu'elles seront supprimées ou auront-elles tendance à baisser avec le temps ?
01:25:39 Il y aura de nouvelles réunions prévues à Matignon.
01:25:42 La députée Renaissance des Hauts-de-Seine, Virginie Lanlot,
01:25:45 a interpellé Gabrielle Attal dans une lettre émouvante
01:25:48 racontant le harcèlement qu'elle a subi durant sa scolarité,
01:25:51 c'était aujourd'hui à l'Assemblée.
01:25:53 Exactement, à l'Assemblée nationale, les larmes aux yeux
01:25:55 après la lecture de cette lettre touchante, Gabrielle Attal a répondu
01:25:58 à cette députée et a tenu à rappeler sa priorité absolue,
01:26:02 la lutte contre le harcèlement scolaire.
01:26:04 Regardez cette séquence.
01:26:06 Monsieur le ministre, je souhaiterais vous lire le message
01:26:09 qu'une jeune fille devenue femme a récemment envoyé
01:26:12 à son ancienne camarade.
01:26:14 Il y a des années de cela, j'ai subi de ta part harcèlement,
01:26:18 humiliation et attouchement.
01:26:20 Ces agissements ont bousillé ma vie d'enfant et d'adolescente.
01:26:24 J'ai pu me reconstruire et construire une famille formidable.
01:26:28 Mais jamais je n'oublierai ces heures de souffrance et de détresse.
01:26:32 J'ai pensé à une période d'énoncés ces agissements.
01:26:35 Cela fait maintenant plus de 40 ans.
01:26:38 C'est loin, mais indélible.
01:26:40 Cette jeune fille, c'était moi.
01:26:43 Madame la députée, j'ai fait dès ma nomination
01:26:45 au ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse
01:26:48 la lutte contre le harcèlement scolaire, ma priorité absolue.
01:26:52 Je le dis de manière très claire, je ne reculerai devant rien.
01:26:56 Je ne reculerai devant rien pour mieux prévenir.
01:27:00 Je ne reculerai devant rien pour que la peur change de camp.
01:27:03 Je ne reculerai devant rien pour que la honte change de camp.
01:27:07 - Une dernière info, après cet échange j'en ai fait émouvant,
01:27:12 notamment cette lettre de votre collègue, monsieur le député.
01:27:16 Un dernier mot de sport.
01:27:17 Antoine Dupont, le demi de mêlée toulousain,
01:27:19 sera de retour dimanche à l'entraînement.
01:27:21 C'est une bonne nouvelle.
01:27:22 - Je n'ai pas de doute sur sa capacité à jouer le quart de finale.
01:27:25 Il sera raisonnable.
01:27:27 Ce sont les mots de William Servat, l'entraîneur des avants du XV de France.
01:27:30 Après une opération réussie d'une fracture maxilosigomatique,
01:27:33 Antoine Dupont retrouvera son équipe dimanche
01:27:36 et sûrement donc pour les quart de finale.
01:27:38 - Quel est le poste d'Antoine Dupont, déjà à Maurit ?
01:27:40 - Il est joueur de rugby, déjà.
01:27:42 - Son poste, excellent !
01:27:44 Son poste sur le terrain ?
01:27:46 - Avance entre.
01:27:48 - Oh là là, mais...
01:27:49 - Pardon, il fout de ça.
01:27:50 - Vous me faites peur.
01:27:52 - Vous allez dire que vous me faites honte.
01:27:54 - Je ne dirais pas que vous me faites honte, mais je le pense.
01:27:57 Non, non, non.
01:27:58 Personne ne connaît le...
01:27:59 En plus, on l'a dit dans le lancement.
01:28:01 C'est le demi de mêlée, capitaine de ce XV de France, numéro 9.
01:28:04 - Avance entre.
01:28:05 - Évidemment, avance entre.
01:28:06 Mais vous êtes extrêmement...
01:28:07 On en a des bêtisiers ce soir.
01:28:08 - Moi, je suis spontané, vous voyez.
01:28:09 - Oui, c'est vrai, c'est vrai.
01:28:10 23h40.
01:28:11 Merci beaucoup, Maureen, pour ce nouveau journal très complet.
01:28:15 Eric de Ritmaten, je me tourne une dernière fois vers vous.
01:28:18 On en avait parlé de la semaine dernière, déjà,
01:28:21 de cette énorme vague de recrutement en vue des Jeux de 2024.
01:28:24 Il semblerait que ça avait fait un pub sheet.
01:28:26 Une opération qui avait lieu ce matin à Saint-Denis,
01:28:28 dans le futur village olympique.
01:28:29 16 000 postes, c'est pas rien, étaient ouverts.
01:28:32 Pas si simple de trouver de la main d'oeuvre.
01:28:34 Pourquoi c'est si dur de recruter ?
01:28:36 Les jeunes ont été déçus également par ces oeuvres ?
01:28:38 - Oui, Pierre-François Altermat était sur place.
01:28:40 Il avait fait un reportage à la relation.
01:28:42 - Journaliste CNews.
01:28:43 - Journaliste CNews.
01:28:44 Et il me racontait qu'effectivement, les jeunes viennent,
01:28:46 ils n'ont pas de formation, on leur propose des contrats très courts,
01:28:50 parce que c'est vrai que ça va être assez court,
01:28:52 la période des JO.
01:28:53 Et donc, ils repartent un peu bredouilles.
01:28:55 Il faut voir qu'on a besoin de chauffeurs de bus,
01:28:58 on a besoin de conducteurs RATP,
01:29:00 on a besoin d'agents de sécurité pour les stades,
01:29:03 on va avoir besoin de gens de la restauration.
01:29:05 Et là, malheureusement, les jeunes sont venus,
01:29:08 mais c'est pas facile de repartir avec un contrat aux poches.
01:29:12 L'État, d'ailleurs, a demandé de l'aide aux entreprises privées pour recruter.
01:29:17 Il y a Pôle emploi qui, maintenant, commence à croiser ces fichiers
01:29:20 pour se dire quand même, on a 1,2 millions de postes disponibles à Pôle emploi,
01:29:25 et ils ne trouvent pas preneur.
01:29:26 - C'est dingue.
01:29:27 - Je rappelle qu'en France, vous avez 7,2% de chômage,
01:29:29 ça a baissé, c'est sûr, mais on est quand même encore loin des 5% du plein emploi,
01:29:34 et pourtant, on devrait y être.
01:29:35 C'est ça qui n'est pas normal.
01:29:36 - Il y avait un témoignage qu'on a recueilli ce matin, qu'on voulait encore écouter.
01:29:39 - Ah, très bien, on peut l'écouter.
01:29:42 - Pour l'instant, c'est surtout pour les GPO.
01:29:44 Du coup, si tu veux travailler maintenant, ce n'est pas possible.
01:29:47 - En vrai, c'est intéressant, mais il n'y a pas beaucoup de postes
01:29:50 qui tirent sur le marketing ou d'autres métiers.
01:29:53 C'est plus sur l'hôtellerie et la cuisine.
01:29:55 - Pourquoi ça coince ? C'est le contrat, les salaires ?
01:29:58 - Déception. Alors, c'est sûr que c'est payer le SMIC horaire,
01:30:01 et donc, ils ne travaillent pas 35 heures d'affilée,
01:30:03 donc ils n'auront pas le niveau du SMIC total.
01:30:06 Ensuite, les horaires ne sont quand même pas évidents.
01:30:08 Ça va être la nuit, il y a des contrats courts.
01:30:10 - Trois semaines.
01:30:11 - Oui, et la mission va durer du 10 juillet au 11 septembre.
01:30:14 Je dis 10 juillet parce que ça débutera avant les JO.
01:30:16 - Ah oui, non, c'est plus long.
01:30:17 - Parce que les JO, c'est le 26 juillet.
01:30:19 Voilà, donc si vous voulez, il y a quand même un peu de déception,
01:30:22 mais au moins, on se bouge pour recruter,
01:30:24 mais il ne reste plus beaucoup de temps maintenant.
01:30:26 - Je ne sais pas si c'est démago de dire ça,
01:30:28 mais on a 3 millions de chômeurs et on n'est pas capable
01:30:30 de recruter 16 000 emplois, de pourvoir 16 000 emplois
01:30:33 pour un événement tel que les Jeux olympiques.
01:30:35 - Écoutez, je pense que monsieur le député pourra nous dire que faire,
01:30:38 parce que je crois que vous essayez tout ce qui est possible.
01:30:40 Il faut rappeler qu'il y a la réforme du RSA qui est en cours.
01:30:43 On va obliger ou inciter, disons, des jeunes à prendre une formation,
01:30:46 sinon on leur coupera le RSA.
01:30:48 Il y a quand même 2 millions aujourd'hui de personnes qui bénéficient du RSA.
01:30:51 Alors je dis toujours, je le disais hier, c'est pas drôle d'être au RSA.
01:30:54 C'est clair, franchement, c'est pas un plaisir.
01:30:56 Mais pourquoi on ne reprend pas un boulot ?
01:30:58 L'association Y croire et agir met des jeunes en formation,
01:31:01 on leur retrouve des boulots même de banucure,
01:31:03 des boulots qui font rêver parfois des jeunes filles,
01:31:05 mais qui se retrouvent un peu sans piste.
01:31:07 Et puis enfin, des entreprises privées comme Accor, Sodexo.
01:31:10 Sodexo va recruter 6 000 personnes.
01:31:12 Voilà. Et donc aujourd'hui, moi je comprends après la réforme du chômage.
01:31:16 La réforme du chômage, c'est les indemnités qui sont plus difficiles à obtenir.
01:31:21 Et ça, moi je pense que c'est une bonne chose,
01:31:23 parce que parfois, le travail ne paye pas suffisamment en France.
01:31:27 Il y a peut-être des gens qui nous regardent,
01:31:29 qui ont envie de vivre cette expérience, pourquoi pas.
01:31:31 Il y a encore des choses à pourvoir.
01:31:33 Amaury, vous faites quoi l'été 2024 ?
01:31:35 Vous ne voulez pas aller bosser un peu ?
01:31:37 J'espère que je serai encore un peu sur CNews, on verra.
01:31:39 Oui, oui, bien sûr. Mais l'après-midi, vous êtes là le soir,
01:31:41 l'après-midi, vous allez aller un peu.
01:31:43 Tu vois là.
01:31:45 On en sourit, mais c'est vrai que c'est triste.
01:31:47 J'espère que pour tout ce qui touche à la sécurité,
01:31:49 quand même, attention sera donnée aux candidatures.
01:31:52 Dans vos kiosques demain matin.
01:31:54 On n'a plus le temps, Gabriel, je suis désolé.
01:31:56 Dans vos kiosques demain matin, avant de refermer ce soir Info,
01:32:01 on va parler de la presse nationale avec ce rapport dévoilé par Le Figaro
01:32:07 qui révèle l'ampleur du fléau de la pédocriminalité.
01:32:10 Un rapport du Haut Conseil et L'Égalité qui révèle l'ultra-violence
01:32:13 inhérente au milieu et l'impunité dont profite son industrie.
01:32:16 À lire dans le... Pornocriminalité, pardonnez-moi, pardonnez-moi
01:32:20 pour la mauvaise lecture.
01:32:22 Pornocriminalité, il faudra lire ce dossier dans Le Figaro.
01:32:25 Aujourd'hui en France, inflation, logement, impôts.
01:32:27 Bruno Le Maire répond au lecteur.
01:32:29 Et une info dans ce quotidien, demain, en un mot, Éric.
01:32:34 Écoutez, il ne ferme pas la porte au report de l'interdiction
01:32:37 de louer des passoires énergétiques.
01:32:39 Et ça, ce sera important, intéressant, pourquoi pas le développer demain.
01:32:42 Lacroix, transport, énergie, logement, la poussée verte, secteur par secteur,
01:32:46 l'analyse du quotidien Lacroix à lire demain.
01:32:48 Les échos, Tour de Vise sur les arrêts de travail, pardon,
01:32:52 à lire dans le quotidien économique.
01:32:54 La presse régionale, les vérités.
01:32:56 Tiens, on en fera peut-être une chronique demain, on verra ce qu'il y a à lire
01:32:59 dans West France.
01:33:00 Yohan, crise du Covid, les vérités de l'ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn,
01:33:05 qui sort de nouveau du bois sur cette question.
01:33:08 Midi libre, alors là c'est très régional, puisque c'est le projet de stade.
01:33:13 Et ça, c'est une bonne nouvelle pour les supporters du MHSC,
01:33:15 puisque la famille Nicolin et le fils de Louis Nicolin
01:33:18 qui veulent pousser pour créer ce nouveau stade.
01:33:21 C'est la survie du club qui est en jeu, dit le président actuel du MHSC.
01:33:25 Horrible, Nice matin. Moi j'en fais des cauchemars.
01:33:28 La hantise, les punaises de lit qui infestent nos cinémas.
01:33:32 On a vu qu'il y a des sujets à la RATP également en ce moment.
01:33:35 La SNCF, c'est affreux.
01:33:37 Yohan, il n'endort pas non plus.
01:33:38 Non, c'est terrible, parce qu'en plus pour se débarrasser de ça,
01:33:40 c'est la croix et la bannière. C'est vraiment un enfer.
01:33:42 Vous l'avez expérimenté ?
01:33:43 Non, Dieu merci jamais.
01:33:45 Dieu merci. Vous êtes béni par le Pape.
01:33:47 Donc je suis en partie protégé, vous avez raison.
01:33:49 La caméra folle, comme tous les soirs, la caméra folle qui va désigner
01:33:53 celui ou celle de nos invités en plateau qui va nous donner le temps
01:33:56 qu'il fera, la caméra folle qui navigue entre monsieur le député Isard,
01:34:00 Gabriel Cluzel, député Isard, Gabriel...
01:34:02 Ah ! Amaury Buco !
01:34:04 Il fallait saluer la veste. La belle veste d'Amaury.
01:34:07 Amaury, vous connaissez la tradition, vous l'avez déjà fait une fois.
01:34:09 30 secondes, vous lisez les cartes, on est avec vous.
01:34:12 Oui, bien sûr. Demain, un temps assez agréable, je dirais,
01:34:15 sauf sur la partie nord-ouest du pays, avec le traditionnel nuage en Bretagne.
01:34:19 La Bretagne qu'on connaît, c'est granitique.
01:34:22 Wow !
01:34:24 J'essaie de mettre un peu de poésie dans tout ça.
01:34:26 Et pour les températures, ce sera des températures fraîches,
01:34:30 excepté dans le sud-est de la France, où il fera jusqu'à 18 degrés,
01:34:35 5 degrés dans le nord-est. Et puis, demain après-midi,
01:34:38 ces nuages vont s'étendre jusque dans le centre de la France,
01:34:41 mais le sud-est restera dégagé.
01:34:45 Pour les températures demain après-midi, je vous propose de regarder cette carte,
01:34:49 avec des températures assez élevées dans le sud,
01:34:52 dans le nord-ouest, à Toulouse, dans la frontière franco-italienne.
01:34:56 Pour nos amis de la politique, il y a 27 degrés dans les Hautes-Alpes,
01:35:01 et 26 degrés dans les Alpes-Maritimes.
01:35:04 Bravo ! Je n'ai qu'un mot à dire, vous n'avez pas été bénis par sa santé,
01:35:09 mais vous avez de l'énergie à revendre, cher Amoury,
01:35:12 touché par la grâce météorologique. Merci beaucoup.
01:35:15 Merci à Martin Mazur, Maxime Feuer, qui ont préparé cette émission,
01:35:18 et à Sam, Martin et Maxime, qui sont essentiels à ce Soir Info.
01:35:21 Merci à vous tous, surtout Camille, bien sûr,
01:35:24 mais parce que je n'ai pas son nom de famille, je n'ai pas osé...
01:35:27 Camille Guédon, Camille que je salue, qui nous a beaucoup aidé ces deux derniers jours.
01:35:31 Je vous remercie surtout, vous, de nous suivre.
01:35:34 L'édition de la Liste avec Simon Guilain ? Excellent, Simon Guilain.
01:35:37 On se retrouve demain pour Soir Info. Bonne nuit.
01:35:40 [Musique]

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