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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce mercredi soir pour le coup d'envoi de Soir Info.
00:00:06 On décrypte, on analyse toute l'actualité ensemble avec en plateau ce soir Maître Jérémy Calfon.
00:00:12 Bonsoir, quelle élégance. Avocat pénaliste au barreau de Rouen, fatile de le rappeler.
00:00:17 Ça fait plaisir de vous retrouver sur ce plateau. Tout comme observer le retour également de Mathieu Vallée sur le plateau de Soir Info.
00:00:23 Bonsoir cher Mathieu Vallée, porte-parole de l'humanité.
00:00:25 Pas du tout, on m'a mis porte-parole de l'IGP. Non, vous êtes le porte-parole, il faut dire ça à la programmation, du syndicat indépendant des commissaires de police.
00:00:33 Je ne vais pas le dire syndicalement, donc il n'y a pas de problème.
00:00:35 Non, mais au moins autant dire le bon titre, autant donner le bon titre.
00:00:39 On va donner le bon titre d'Amaury Bucaud également qui est avec nous pour CNews et pour les chroniques police-justice.
00:00:45 Eric de Letmatten, bonsoir cher Eric, a retrouvé sa cravate et on le félicite pour l'économie avec Yoann Usail pour la politique.
00:00:53 J'ai le plaisir de recevoir également Madame Nora Fraisse ce soir.
00:00:56 Merci beaucoup d'être présente. Vous êtes déléguée générale de l'association Marion la Main Tendue.
00:01:01 On va revenir bien évidemment avec vous dans quelques instants sur ce plan harcèlement voulu par le gouvernement annoncé aujourd'hui.
00:01:08 Vous nous direz ce que vous en pensez dans quelques instants.
00:01:11 Mais d'abord, on va saluer également Maureen Vidal. Bonsoir chère Maureen. Il est 22h.
00:01:15 Voici avec vous ce qu'il faut retenir de l'actualité de ce 27 septembre 2023.
00:01:19 En matière d'harcèlement, il y aura un avant et un après selon les mots du ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal.
00:01:26 Aujourd'hui, le gouvernement a présenté son plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire.
00:01:30 De nombreuses mesures ont été annoncées comme des cours d'empathie, la confiscation du portable dans les cas graves
00:01:35 ou encore l'exclusion des élèves harceleurs sur les réseaux sociaux.
00:01:38 Cinq jours après la disparition de Lina, les recherches sont infructueuses.
00:01:42 Disparue samedi matin entre son domicile et la gare de Saint-Blaise-la-Roche,
00:01:45 deux points d'eau ont été fouillés par des équipes de nageurs. Aujourd'hui, les proches continuent de se battre.
00:01:50 Selon leurs mots, ils ne lâcheront rien.
00:01:52 À Versailles, un homme a été arrêté pour avoir torturé et violé une retraitée à son domicile la semaine dernière.
00:01:57 Cette femme âgée de 67 ans a subi une nuit entière de calvaire sous les coups violents et les agressions sexuelles de cet homme de 39 ans.
00:02:04 Il lui aurait également dérobé des bijoux et sa carte bleue.
00:02:07 Enfin, l'animateur Bruno Auguillon a été séquestré avec sa famille par des cambrioleurs la nuit dernière à son domicile dans les Yvelines.
00:02:13 Victime d'un homejacking par quatre individus, ils ont dérobé bijoux montrés, sacs de luxe.
00:02:18 Une enquête pour vol à main armée en bande organisée et séquestration a été ouverte par le parquet de Versailles.
00:02:23 Voilà pour le grand titre que nous développerons tous ensemble ce soir.
00:02:27 Le harcèlement scolaire est donc au cœur du nouveau grand plan du gouvernement, annoncé par Elisabeth Borne et Gabriel Attal notamment aujourd'hui.
00:02:34 Questionnaire de détection, saisine systématique des procureurs, cours d'empathie, plusieurs mesures ont été annoncées aujourd'hui.
00:02:42 Le ministre de l'éducation nationale y voit un jour historique pour cette lutte contre le harcèlement.
00:02:47 Le premier objectif de mon ministère, c'est que nous puissions dire les yeux dans les yeux à 12 millions d'élèves que oui, en matière de harcèlement, il y aura un avant et un après.
00:03:00 Est-ce que tout cela peut fonctionner ? Ce sera justement l'objet de notre discussion.
00:03:05 Nora Fresse, dans un instant on marque une pause et on se retrouve avec vous.
00:03:08 [Musique]
00:03:13 22h08, merci de nous retrouver en direct sur CNews.
00:03:17 La suite de Soir Info, la première ministre et son ministre de l'éducation nationale ont présenté aujourd'hui le plan du gouvernement contre le fléau du harcèlement qui touche quasiment 10% des élèves du pays.
00:03:28 Récemment, de nouveau, mis en lumière, vous le savez, par le tragique suicide de Nicolas, un collégien de 15 ans.
00:03:32 C'était le 5 septembre dernier.
00:03:34 Quelles sont les mesures qui ont été annoncées ?
00:03:36 On va voir ça avec Elodie Hichard et puis on en parle avec vous, Nora Fresse, fondatrice de l'association Marion la Main Tendue.
00:03:42 Regardez ce plateau récapitulatif d'Elodie Hichard.
00:03:45 La lutte contre le harcèlement scolaire est la priorité de la rentrée du gouvernement, c'est ce qu'a affirmé Elisabeth Born.
00:03:53 Plusieurs ministres ont utilisé le terme d'électrochoc avec un plan autour de trois axes.
00:03:58 100% prévention, 100% détection et 100% solution.
00:04:01 Parmi les mesures qui ont été évoquées, une meilleure formation de tous les acteurs éducatifs,
00:04:06 du personnel évidemment qu'on retrouve dans les établissements scolaires, mais aussi des acteurs du sport.
00:04:11 Une meilleure formation aussi des forces de l'ordre pour mieux accueillir les plaintes des élèves harcelés.
00:04:16 Il y aura aussi la mise en place de cours d'empathie dans les petites classes pour apprendre davantage le respect de l'autre.
00:04:22 Et puis des questionnaires aussi qui seront distribués aux élèves du CM2 à la 6e pour mieux détecter les signaux faibles du harcèlement.
00:04:29 Il y a aussi évidemment un volet sanctions avec par exemple la possibilité de bannir les harceleurs des réseaux sociaux,
00:04:35 de leur confisquer leur téléphone portable.
00:04:37 Parmi les autres sanctions, il pourra y avoir des stages de citoyenneté.
00:04:41 Et on rappelle que le harcèlement s'il mène au suicide est puni d'une peine de 10 ans de prison.
00:04:46 Plusieurs ministres ont pris la parole lors de cette présentation de ce plan.
00:04:49 Un plan qui avait été voulu par la première ministre après le suicide de la jeune Lindsey au mois de juin dernier.
00:04:55 La première ministre l'a dit, aux élèves harcelés vous n'êtes pas seul.
00:04:59 Et Eric Dupond-Moretti en prenant la parole disait ceci, il est temps de siffler la fin de la récré quand elle est synonyme de harcèlement.
00:05:05 Voilà donc pour ces mesures annoncées depuis l'hôtel de Matignon cet après-midi.
00:05:10 Nora Fraisse, merci beaucoup d'être avec nous pour commenter cette actualité.
00:05:14 Je rappelle donc encore une fois que vous êtes fondatrice de l'association Marion la Main Tendue.
00:05:18 En 2013, votre fille Marion s'est donné la mort parce qu'elle était harcelée.
00:05:23 Ces annonces aujourd'hui, bien sûr que vous les avez suivies, selon vous c'est l'électrochoc annoncé, attendu par les victimes de harcèlement et leurs proches ?
00:05:32 C'est un plan interministériel qui était attendu, un électrochoc je ne sais pas.
00:05:37 Mais en tout cas, il y a une volonté politique de faire en sorte qu'on s'intéresse à la lutte contre le harcèlement.
00:05:43 Mais tant qu'on aura des enfants qui décéderont du harcèlement, tant qu'on aura des décrocheurs scolaires, tant qu'on aura des harceleurs dans nos écoles,
00:05:50 alors c'est qu'on n'aura pas réussi à éradiquer le harcèlement.
00:05:53 Je sais que je suis utopiste quand je parle d'éradication, on me dit que c'est impossible.
00:05:56 C'est ce que souhaite le ministre. On a vraiment le sentiment avec cette formule, un avant et un après, qu'il y a un aspect historique de ce plan.
00:06:04 On voit encore une fois, alors c'est un petit peu long à lire, mais je vais récapituler, 3-4 mesures vraiment fortes.
00:06:10 On reviendra sur les cours d'empathie dans une minute, mais je voudrais qu'on parle d'abord de ces contrôles de majorité numérique fixés à 15 ans,
00:06:16 confiscation systématique du téléphone de l'enfant harceleur, des couvre-feu numérique, des brigades anti-harcèlement dans les établissements scolaires.
00:06:23 Tout cela va dans le bon sens ? Vous avez le sentiment qu'on prend en parallèle le problème et que cette éradication dont vous parlez, elle est possible par cette voie-là ?
00:06:31 Alors on a beaucoup d'informations, beaucoup de propositions.
00:06:34 Ça mériterait quand même de connaître les modalités d'application.
00:06:38 Est-ce que, alors je ne vois pas très bien, mais qu'est-ce qui est marqué ?
00:06:43 Par exemple la majorité numérique fixée à 15 ans, la confiscation du téléphone.
00:06:47 Oui, ce sont des paroles, mais dans les faits, au sein des foyers, ce sont des choses qui sont difficiles à appliquer.
00:06:53 La majorité numérique à 15 ans, de toute façon, a priori, on ne devrait pas être déjà sur les réseaux sociaux avant 13 ans.
00:06:58 La difficulté du couvre-feu numérique, c'est l'application.
00:07:01 Comment on va dire à un enfant, attention il est 18h, rende-moi ton téléphone, on va frapper à la porte.
00:07:06 Ça va être compliqué. Il faut aussi faire preuve de pédagogie.
00:07:09 La confiscation du téléphone, dans quelles conditions ?
00:07:13 Si c'est dans le cadre du délit et du cyberharcèlement, je parle sous le contrôle de monsieur le commissaire et de notre avocat,
00:07:18 mais ça fait partie des pièces à conviction.
00:07:21 Mais il faut vivre dans le monde réel, tout n'est pas fait via les smartphones.
00:07:25 Vous pouvez utiliser une tablette, un ordinateur, on ne va pas tout confisquer, ils ont plusieurs téléphones.
00:07:29 Donc moi je suis plutôt dans la pédagogie que la confiscation, parce que ça se saurait.
00:07:33 Si je confisque une voiture d'un délinquant routier, il en trouvera une autre pour conduire.
00:07:37 Ce que je comprends, et la vérité de ce plan, c'est qu'évidemment ils visent les harceleurs,
00:07:41 ils visent à mettre fin à ce phénomène, mais sans les parents, sans le suivi des parents, rien ne sera possible.
00:07:48 Et je parle du suivi des parents d'harceleurs, bien sûr.
00:07:51 Alors je vais modérer, je vais nuancer, parce que...
00:07:53 Ah bon ?
00:07:54 Bah oui, je peux nuancer.
00:07:55 Mais vous êtes chez vous.
00:07:56 Pardon. Je ne suis pas trop manichéenne, ce n'est pas blanc ou noir.
00:08:00 Être parent d'un harceleur, ce n'est pas voulu, ce n'est pas décidé.
00:08:04 Nous, à Marion Lamain, tout le monde...
00:08:06 Vous n'avez pas de profil éducatif qui mène à ce que l'enfant devienne harceleur ?
00:08:08 Non, ça serait tellement simple.
00:08:10 Ça veut dire, comme j'entendais, on va enlever les aides aux parents d'enfants harceleurs.
00:08:13 Comme si les harceleurs étaient forcément des enfants de pauvres.
00:08:16 Ce n'est pas si simple, les délinquants sont parfois issus de CSPI+.
00:08:20 Bien sûr.
00:08:21 Donc voilà, on reçoit des enfants harceleurs à Marion Lamain, entendu.
00:08:25 Et il se trouve qu'on a aussi des enfants qui sont issus de quartiers très favorisés.
00:08:29 Ce que vous dites, c'est qu'il n'y a pas de profil type du harceleur.
00:08:31 Il n'y a pas de profil type de harceleur, mais néanmoins, il y a une souffrance du harceleur
00:08:34 où il y a des conduits tarifs qu'on peut révéler dès le plus jeune âge,
00:08:37 c'est-à-dire dès 3 ou 4 ans, même si beaucoup ne me croient pas.
00:08:39 Mais quand on est beaucoup dans les interactions négatives,
00:08:42 c'est quelque chose qui se poursuit si on ne l'arrête pas.
00:08:44 Le harcèlement, il est très genré.
00:08:46 Donc ça, c'est une étude que nous, on a réalisée.
00:08:48 Donc ce n'est pas au doigt mouillé, ce n'est pas moi qui décide que c'est très genré.
00:08:50 Mais si vous venez avec nous dans les écoles et que vous avez une classe de filles et de garçons,
00:08:53 si vous dites aux garçons, bon là il y en a beaucoup, mais si je dis que je suis la seule femme,
00:08:57 je vais répondre à leur place.
00:08:59 Si on leur dit c'est quoi le harcèlement, je suis sûre que dans leur tête d'enfant de 8 ans ou de 14 ans,
00:09:04 ils vont nous dire c'est la bagarre, c'est les balayettes, c'est les coups, etc.
00:09:08 Si vous interrogez une jeune fille, ce seront plutôt les rumeurs, les violences psychologiques.
00:09:12 Après, il y a une banalisation des violences verbales.
00:09:14 Quant au territoire, oui, on sait aujourd'hui que les personnes les plus vulnérables
00:09:18 ou dans les quartiers difficiles ont parfois une banalisation
00:09:21 de ce qu'on appelle la violence environnementale.
00:09:24 On va intervenir dans des écoles, on va leur parler de violences physiques.
00:09:27 Comme c'est banalisé à l'intérieur de chez eux, dans les rues, pour être très large,
00:09:32 pour eux ce n'est pas un problème.
00:09:34 C'est comme ça qu'on interagit et ça se passe aussi comme ça à la maison.
00:09:36 Par contre, les violences psychologiques, quand vous leur dites si tu es traité de ou mis à l'écart,
00:09:41 là c'est quelque chose qui va les toucher.
00:09:43 C'est pour ça que je dis qu'il faut un peu plus de précision sur les modalités.
00:09:47 Confisquer un téléphone portable, ils en achèteront un autre.
00:09:49 Le couvre-feu numérique, ça veut dire qu'il faut accompagner les parents.
00:09:52 À 13 ans, il faut avoir de l'argent de poche pour s'acheter soi-même son téléphone portable.
00:09:55 Il y a un moment, oui, si les parents sont derrière, encore une fois, pardon d'insister,
00:09:58 mais je me dis qu'en effet, et vous avez mille fois plus de connaissances à ce sujet,
00:10:02 je ne me permettrai pas de contredire ce que vous dites,
00:10:04 mais je me dis quand même que ce rôle des parents harceleurs,
00:10:06 il peut être toutefois déterminant.
00:10:08 Si on apprend à serrer la vis, à mettre le haut là, à montrer les limites à ses enfants,
00:10:13 je me dis que oui, le rôle du parent est absolument essentiel dans ce point présenté aujourd'hui.
00:10:18 - Pour apprendre à serrer la vis et le tournevis, il faut quand même dire aux parents
00:10:23 qu'on a plus de risque d'avoir un enfant harceleur,
00:10:25 que nous-mêmes, on doit avoir un rapport exemplaire vis-à-vis de nos enfants.
00:10:28 J'ai vu des images il y a peu de temps où une maman, c'était une triple humiliation.
00:10:33 - En région parisienne, une maman qui est allée agresser, littéralement humilier un enfant
00:10:38 qu'elle pensait être le harceleur de son propre fils.
00:10:41 - Voilà, c'est compliqué.
00:10:43 C'est vrai que les enfants, ils agissent par mimétisme.
00:10:45 Si vous avez des propos homophobes, pour eux c'est normal.
00:10:48 Si vous êtes raciste, c'est normal. Si vous violentez, c'est normal.
00:10:50 Donc c'est l'aide à la parentalité.
00:10:52 Il y a beaucoup de parents, on est parent du verbe "n'être", mais on n'arrive pas à l'être.
00:10:57 C'est très compliqué. On a besoin d'être accompagné.
00:11:00 Donc toujours dire aux parents, c'est de ta faute.
00:11:02 Non, moi je sais qu'on reçoit des familles de parents de harceleurs,
00:11:04 ils sont dépourvus, mais on doit les accompagner.
00:11:07 Dès ce que j'ai lu, vous avez dit 100% solution.
00:11:09 Moi, de mémoire, c'était 100% prévention, 100% détection, 100% sanction.
00:11:14 Donc moi je dis, il faut peut-être 100% accompagnement et prise en charge.
00:11:19 Et Johan, vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:11:21 C'est 100% solution, effectivement, mais parmi les solutions,
00:11:23 il y a l'aspect des sanctions, évidemment, qui entre en ligne de compte.
00:11:26 Alors, par contre, il faut faire preuve de fermeté, il faut sanctionner.
00:11:30 On évoque des peines de prison.
00:11:32 Vous avez eu ces épisodes, ces derniers.
00:11:34 Avant-hier, il y a deux élèves qui ont été attrapés par la police,
00:11:39 arrêtés plutôt, c'est un terme un peu plus propre,
00:11:41 par la police dans le bureau du proviseur dans un lycée.
00:11:45 Et puis quelques jours plus tôt, c'était Alphorville,
00:11:48 un enfant de 14 ans, lui interpellé au sein même de la classe.
00:11:52 Ce sont des effets chocs, comme on dit, qui font la différence
00:11:56 et qui mettent tout le monde d'accord dans une classe.
00:11:58 Quand vous voyez la police arriver, peut-être que ça passe l'envie
00:12:02 de harceler son camarade, son prochain.
00:12:05 En tout cas, ça peut être un signal fort que ça doit s'arrêter.
00:12:08 Comment vous l'avez perçu, ces arrestations ?
00:12:09 Comment vous les avez perçues, ces arrestations en plein cours ?
00:12:12 La première, j'ai été choquée que des parents soient choqués
00:12:15 qu'on arrête un harceleur.
00:12:16 Et moi, je suis choquée que des enfants mettent fin à leur jour d'eau,
00:12:19 qu'on n'est pas du tout sur le même paradigme.
00:12:20 Moi, je suis choquée d'enterrer nos enfants.
00:12:22 Moi, je suis choquée de venir vous parler, de me dire que ça fait 10 ans.
00:12:25 Et je peux vous dire qu'à l'époque, on émettait même un doute
00:12:29 sur le décès de Marion, sur les circonstances.
00:12:31 C'est d'une violence inouïe.
00:12:34 On a vu les courriers du recteur adversaire, Mme France.
00:12:36 Écoutez, Marion est décédée.
00:12:39 Elle était scolarisée au rectorat de Versailles.
00:12:43 Et quand elle est décédée, on a demandé à récupérer le bulletin.
00:12:46 Et d'une froideur incroyable, on nous a écrit
00:12:48 "Vous viendrez au rectorat le récupérer".
00:12:50 Donc non, ces choses-là, on les a vécues.
00:12:52 Donc pour moi, ce n'est pas quelque chose de nouveau,
00:12:53 cette froideur, cette inhumanité.
00:12:55 Et c'est toujours...
00:12:56 Vous savez, il y a des gens aujourd'hui qui ont des hautes fonctions en France
00:12:59 et qui, à un moment, nous ont laissé penser
00:13:03 que Marion n'était peut-être pas suicidée de harcèlement.
00:13:05 Vous voyez, c'est ce doute.
00:13:07 Parfois, on nous dit que c'est du vrai ou du faux harcèlement.
00:13:09 C'est comme si je vous disais que c'est une vraie ou fausse violence conjugale.
00:13:11 C'est un vrai ou faux féminicide.
00:13:13 À un moment, il faut aussi qu'on soit ferme vis-à-vis de nos politiques
00:13:18 et que les mots qu'ils portent ont des conséquences
00:13:22 sur la santé mentale aussi des parents, parce qu'on nous oublie.
00:13:25 On souffre beaucoup.
00:13:26 C'est ce qu'on ressent dans le plan...
00:13:27 Et vous me dites là encore si vous êtes d'accord.
00:13:29 C'est ce qu'on ressent dans cette prise de fonction
00:13:31 et ces dernières semaines autour du nouveau ministre de l'Éducation nationale,
00:13:34 dans cette affaire des courriers indignes du rectorat de Versailles.
00:13:38 C'est que vraiment, il est temps que l'humain prenne le pas
00:13:41 sur cette lourdeur, ce mépris administratif
00:13:44 dont visiblement vous avez été également victime il y a quelques années
00:13:47 et dont beaucoup de parents ont été victimes.
00:13:48 On l'a vu avec l'exemple de Nicolas il y a quelques jours.
00:13:51 Je vais vous dire, c'est le mépris de classe généralisé.
00:13:53 Moi, depuis toute petite, je n'ai qu'un combat, c'est le mépris de classe.
00:13:56 Je ne supporte pas qu'on rabaisse les gens en fonction de leurs origines,
00:13:59 leurs rues, leurs couleurs de peau ou leur façon de parler.
00:14:03 Et c'est ça. Et d'une manière générale, je vais vous raconter,
00:14:06 ce ne sont pas des anecdotes, mais des faits troublants qui m'ont beaucoup blessée.
00:14:09 Quand Marion est décédée, en fait, c'est l'inhumanité de l'administratif.
00:14:13 Par exemple, le ministre de la Fonction publique,
00:14:15 il devrait peut-être s'intéresser à ces sujets-là.
00:14:17 Marion est décédée et je reçois, ça paraît anodin, un courrier de la CPM,
00:14:21 donc c'est la Sécurité sociale, et qui me dit "Marion était décédée,
00:14:24 n'oubliez pas d'emmener votre enfant pour un contrôle dentaire".
00:14:27 Non mais c'est quelque chose qui vous détruit.
00:14:29 Ou alors vous n'aurez plus accès à la CAF.
00:14:31 Je m'en fiche, moi, de la CAF. J'en avais déjà pas.
00:14:34 Mais en gros, vous voyez, c'est ces phrases-là qui...
00:14:36 La froideur.
00:14:37 Mais c'est l'inhumanité. Et moi, je fais encore face à l'inhumanité.
00:14:42 J'ai du mal à le dire.
00:14:43 Vous savez, mon combat depuis 10 ans, j'ai écrit des livres,
00:14:45 j'ai créé une fondation, enfin une association, j'essaye d'être sur le terrain,
00:14:48 et parfois on me méprise.
00:14:49 Tout à l'heure, on me demandait si j'avais participé au plan...
00:14:51 Non, je n'ai pas participé.
00:14:52 Je te demandais hors antenne...
00:14:53 Ah, pardon !
00:14:54 Non, mais il n'y a aucun problème.
00:14:55 Bon, je réponds.
00:14:56 On dit tout sur ce plateau.
00:14:58 Pendant la pub, je vous ai demandé si vous aviez été consultée par le ministre.
00:15:01 Non, je n'ai pas été consultée.
00:15:02 Je lui ai parlé de choses, et avec la franchise qu'on me connaît,
00:15:07 toujours dans l'intérêt des enfants,
00:15:09 et peut-être qu'il a retenu des choses.
00:15:11 D'autres, moi...
00:15:12 Moi, je dis d'une manière générale, en France, on manque de pédagogie.
00:15:15 C'est trop technique. On ne comprend rien.
00:15:17 Dites les choses simplement.
00:15:18 Dites, voilà, on va s'occuper de vos enfants.
00:15:20 Aujourd'hui, les familles...
00:15:21 Je lui avais proposé, ça n'a pas été retenu,
00:15:22 mais bon, je ne suis pas assez convaincante, ça arrive aussi,
00:15:25 de généraliser les parents ambassadeurs.
00:15:27 Tout à l'heure, vous parliez des parents.
00:15:28 C'est une façon d'impliquer les parents,
00:15:30 c'est-à-dire qu'ils re-rentrent dans l'école,
00:15:31 ils sont le maillon entre l'établissement,
00:15:33 les parents de harceleurs ou de harcelés,
00:15:35 les élèves ambassadeurs.
00:15:36 - Des référents.
00:15:37 - Mais ils sont proactifs.
00:15:39 J'étais en conférence à Agnères, il y a trois jours ou deux jours,
00:15:42 et les parents me disent, je veux être bénévole de votre association.
00:15:44 Je dis, non, non, soyez bénévole de l'établissement
00:15:46 dans lequel votre enfant est scolarisé.
00:15:48 Engagez-vous en tant que parent ambassadeur.
00:15:50 Laissez les parents entrer. Voilà.
00:15:52 Il y a beaucoup de choses qui...
00:15:54 Et puis le volet judiciaire, j'ai du mal à y croire.
00:15:57 On a déjà du mal à porter plainte.
00:15:59 Et puis aussi une judiciarisation.
00:16:01 Vous avez entendu, à chaque signalement, on...
00:16:05 - Il ne faudrait pas qu'on reste dans les faits d'annonce.
00:16:06 - Non, mais on a à peu près 200 000 signalements par an.
00:16:10 C'est-à-dire qu'il y a 200 000 plaintes, 200 000 confiscations.
00:16:13 À un moment, il faut être cohérent.
00:16:14 Et puis une dernière chose, je n'ai pas entendu,
00:16:17 et beaucoup d'associations disent,
00:16:18 quel est l'objectif ?
00:16:20 Est-ce qu'on doit réduire par deux le taux de harcèlement ?
00:16:22 Est-ce qu'on doit empêcher qu'on arrive à zéro suicide ?
00:16:24 Et quel est le budget dédié ?
00:16:26 - C'est vrai qu'on n'a pas parlé d'argent aujourd'hui.
00:16:28 Je regarde Yohann Huysaï, qui est peut-être plus informé
00:16:31 sur ce qui s'est dit aujourd'hui à Matignon,
00:16:33 mais il n'a pas été question de budget
00:16:34 sur ce plan gouvernemental.
00:16:36 - Non, il n'y a pas de budget.
00:16:37 Alors nécessairement, ça aura un coût,
00:16:39 parce que la formation des personnels
00:16:41 de l'éducation nationale,
00:16:43 la formation des policiers, des magistrats,
00:16:45 puisque la première ministre a dit
00:16:46 qu'elle souhaitait la formation notamment
00:16:47 des forces de l'ordre, ça, ça aura un coût,
00:16:49 mais les mesures qui permettront peut-être
00:16:53 de sanctionner les harceleurs
00:16:55 sont des mesures de l'ordre judiciaire
00:16:57 qui, là, n'ont pas un coût pour le budget de l'État.
00:16:59 - À 200 000 signalements, est-ce qu'on aura
00:17:01 200 000 personnes qui vont pouvoir gérer les plaintes,
00:17:03 les suivre, confisquer ?
00:17:04 Non, mais c'est sérieux ?
00:17:05 - Ça, c'est englobé dans le budget du ministère de l'Intérieur,
00:17:07 mais ça n'est pas un coût qui sera défini
00:17:08 pour les éducations nationales.
00:17:09 - En effet, quand on entend Nora Presse,
00:17:11 c'est vrai que ça sent un peu l'usine à gaz.
00:17:13 Le dernier mot que je voulais évoquer avec vous,
00:17:15 c'est que le temps passe.
00:17:16 Oui, ce sont ces cours d'empathie
00:17:17 qui sont beaucoup discutés depuis quelques heures.
00:17:19 Déjà, quelle est votre opinion là-dessus ?
00:17:21 Est-ce que vous pensez que c'est un peu
00:17:23 la recette du bonheur, pour parler trivialement ?
00:17:25 Comment ça peut se passer ?
00:17:27 - Les cours d'empathie, c'est un peu galvaudé.
00:17:29 En fait, c'est ce qu'on appelle les compétences psychosociales.
00:17:31 C'est sa capacité à être dans un groupe de manière positive.
00:17:33 Je vais faire très, très court.
00:17:35 Mais on a normalement 10 heures de la maternelle
00:17:38 jusqu'à la terminale.
00:17:39 Donc, en fait, c'est le but de développer tout ça au long cours.
00:17:41 La nouveauté, c'est que c'est dans les fondamentaux.
00:17:43 Comme disait Jean-Michel Blanquer,
00:17:44 lire, écrire, compter, respecter.
00:17:46 Et ça veut dire qu'il faut aussi impliquer les parents.
00:17:48 Il faut aussi que...
00:17:49 Et on prend souvent, pardon,
00:17:50 mais le modèle danois,
00:17:52 c'est 5 millions d'habitants,
00:17:54 c'est un pays apaisé.
00:17:56 Voilà, peut-être que nous...
00:17:58 - Parce que l'idée des cours d'empathie,
00:17:59 on est allé la chercher au Danemark.
00:18:01 - Oui, parce que souvent on en parle,
00:18:02 mais en fait, on est tous en patte, d'une certaine manière,
00:18:04 jusqu'à l'âge de 12 ans,
00:18:05 on a une empathie naturelle.
00:18:06 À partir de 12 ans,
00:18:07 le groupe est plus important,
00:18:08 le caïdage, la récidive, etc.
00:18:10 Mais il faut aussi que nous, les adultes,
00:18:12 et eux, les adultes, soient exemplaires.
00:18:13 Je veux dire, nos enfants, ils nous le disent,
00:18:14 vous nous dites d'être calmes et d'être non-violents,
00:18:16 pourtant l'Assemblée nationale, ça crie dans les rues.
00:18:18 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:18:19 C'est un pays apaisé.
00:18:20 Mais si on...
00:18:21 Moi, je reste persuadée que si on s'occupe de ce sujet-là,
00:18:23 dès la grande section,
00:18:24 alors on ira vers une France apaisée,
00:18:26 on n'acceptera plus les violences non plus.
00:18:28 Cher monsieur, je...
00:18:29 - Non, je voulais vous dire, Madame Fresse,
00:18:31 que je suis très admiratif de votre combat.
00:18:33 Quand on perd un enfant,
00:18:34 on pourra avoir la haine sur l'agresseur,
00:18:36 la haine sur la société, la haine sur l'éducation nationale,
00:18:38 qui porte aussi un lourd fardeau dans notre société,
00:18:40 à gérer une jeunesse dont une partie est ultra-violente.
00:18:43 Et il y a des mots qui m'ont choqué,
00:18:45 dans ce que vous avez dit,
00:18:46 parce que vous n'êtes pas la seule victime à le dire.
00:18:48 Moi, j'ai des relations avec Yannick Allénaud,
00:18:50 qui a perdu son fils dans des conditions dramatiques,
00:18:52 et qui m'a dit exactement la même chose,
00:18:54 d'inhumanité, de la justice,
00:18:55 et de la prise en compte des victimes,
00:18:57 quand vous allez à la morgue
00:18:58 et que vous êtes assis sur une vulgaire chaise,
00:19:00 et que vous n'avez pas de suivi d'accompagnement,
00:19:01 et que vous voyez à travers une glace votre fils.
00:19:03 Je voulais vous dire que vous faites partie des gens
00:19:06 dont j'estime que vous avez mué votre combat,
00:19:09 pour qu'il n'y ait plus jamais ça,
00:19:11 mais vous êtes une femme de terrain,
00:19:12 et je ne suis personne pour vous dire ça.
00:19:14 - Même non reconnue, pardon.
00:19:15 - Justement.
00:19:16 - Je peux vous dire qu'aujourd'hui,
00:19:18 ça n'a pas été le cas.
00:19:19 Pourtant, j'ai donné 10 ans de ma vie.
00:19:20 - Mais ce que vous dit Mathieu Vallée,
00:19:21 je pense que nous sommes très nombreux.
00:19:23 - Je préfère des gens comme vous, madame,
00:19:24 qui sachaient de quoi ils parlaient,
00:19:26 et qui avaient mué un combat pour tout le monde,
00:19:28 plutôt que de rester dans votre coin et d'avoir la haine,
00:19:30 et que ça ne change pas les choses.
00:19:31 Je pense qu'on est beaucoup de gens à admirer votre combat,
00:19:33 mais on n'aurait pas la force de faire ce que vous faites aujourd'hui.
00:19:35 - On ne pouvait pas mieux dire les choses que...
00:19:37 - Merci infiniment,
00:19:38 et je pense à mes enfants et à mes équipes.
00:19:40 - Vous êtes une femme admirable, madame Fresse.
00:19:42 Merci d'avoir été sur ce plateau.
00:19:44 On espère, comme l'a rappelé le ministre aujourd'hui,
00:19:46 qu'il y aura un avant et un après,
00:19:47 même s'il y a des choses à discuter,
00:19:49 et qu'on peut imaginer qu'au-delà des annonces,
00:19:51 ce sera plus compliqué qu'on peut l'imaginer.
00:19:53 Mais le combat continue.
00:19:55 Il est pris à bras le corps par le gouvernement,
00:19:57 et depuis bien longtemps par des personnes comme vous.
00:19:59 - Merci de m'inviter à chaque fois,
00:20:01 avec beaucoup d'humanité et de coeur veillant, je tiens à le dire.
00:20:03 - Merci Nora Fresse.
00:20:04 On va marquer une pause.
00:20:06 Vous restez avec nous,
00:20:07 et Soir Info suit son cours avec le journal de Maureen Vidal,
00:20:10 dans un instant.
00:20:11 À tout de suite.
00:20:12 Un petit peu plus de 22h30,
00:20:16 de retour sur le plateau de Soir Info.
00:20:18 C'est l'heure du JT de Maureen Vidal.
00:20:20 Vidal, pardon.
00:20:21 Il n'y a pas de jingle ?
00:20:26 Je pensais à toi.
00:20:27 Pas de souci.
00:20:30 Pardonnez-moi Maureen,
00:20:31 on ouvre ce journal avec le comédien Pierre Hardy,
00:20:33 qui est victime d'un malaise ce soir,
00:20:35 en pleine représentation de sa pièce de théâtre.
00:20:37 Le comédien de 78 ans joue aux côtés de Muriel Robin,
00:20:41 au théâtre Édouard VII à Paris.
00:20:43 La salle a été évacuée à la suite de son malaise sur scène,
00:20:45 survenue 20 minutes après le début de sa pièce.
00:20:48 Quelques minutes après,
00:20:49 les pompiers et le SAMU étaient sur place.
00:20:51 Pas plus d'informations pour le moment.
00:20:53 On vous tiendra informé de l'état de santé de Pierre Hardy.
00:20:55 Dès qu'on aura plus d'informations,
00:20:56 rendez-vous dans le journal de 23h,
00:20:58 où nous serons en direct avec un des témoins de ce malaise,
00:21:01 qui assistait à cette pièce,
00:21:02 Le Lapin, au théâtre Édouard VII, ce soir à Paris.
00:21:05 Les cours d'empathie,
00:21:07 ou encore de la confiscation du portable dans des cas graves,
00:21:10 exclusion des élèves harcèleurs sur les réseaux sociaux aussi.
00:21:13 Le gouvernement a annoncé son plan interministériel
00:21:16 pour lutter contre le harcèlement en scolaire.
00:21:18 La Première Ministre promettant une mobilisation générale
00:21:21 et une lutte implacable contre ce phénomène massif.
00:21:24 Le ministre de l'Éducation nationale,
00:21:26 Gabriel Attal, lui promet un avant et un après.
00:21:29 Écoutez.
00:21:30 Le premier objectif de mon ministère,
00:21:32 c'est que nous puissions dire les yeux dans les yeux
00:21:35 à 12 millions d'élèves que oui,
00:21:38 en matière de harcèlement, il y aura un avant et un après.
00:21:42 Un avant et un après sur la prévention.
00:21:44 Un avant et un après sur la détection.
00:21:46 Un avant et un après sur les solutions.
00:21:49 Notre objectif est clair.
00:21:51 Il faut que la peur change de camp pour que la peur disparaisse.
00:21:55 On s'arrête un instant en plateau.
00:21:57 Si vous étiez avec nous,
00:21:58 c'était avec Nora Fraisse qui a commenté ce plan interministériel.
00:22:01 J'aurais pu faire un petit tour de plateau.
00:22:03 D'ailleurs, j'accueille Jean-Sébastien Ferjou.
00:22:05 Pardon, Jean-Sébastien, je n'ai pas annoncé votre arrivée sur le plateau.
00:22:08 Directeur d'Atlantico.
00:22:09 Ces annonces, c'est l'électrochoc annoncé, selon vous ?
00:22:12 Je crois que oui, Gabriel Attal prend le taureau par les connes,
00:22:15 incontestablement.
00:22:17 Il faut maintenant faire en sorte que l'administration transforme
00:22:23 les annonces en actes parce qu'il y a beaucoup de bonnes intentions.
00:22:26 Je pense aussi que c'est un électrochoc à destination des parents
00:22:29 parce qu'il y a des mesures.
00:22:31 Il faut évidemment que les parents des enfants potentiellement harceleurs
00:22:34 s'en saisissent eux aussi.
00:22:36 Les suppressions de téléphone portable ou autre.
00:22:38 Il faut évidemment qu'il y ait une collaboration de chacun.
00:22:40 Ça peut être le moment où la société française,
00:22:42 il y a parfois des moments de bascule.
00:22:44 Souhaitons que là, ce soit un moment de bascule.
00:22:46 Les cours d'empathie aussi dont on a pu parler,
00:22:48 ce sont effectivement des choses qui ont fait leur preuve au Danemark.
00:22:51 Un commentaire, Jérémy Calfon.
00:22:53 C'est vrai qu'il y a beaucoup de mesures pénales également
00:22:56 qui sont évoquées.
00:22:57 Encore une fois, on le disait tout à l'heure, il y a les annonces,
00:23:00 il y a les phrases de nos gouvernants
00:23:02 et puis il y a la réalité de l'applicabilité de tout ça.
00:23:05 Je suis d'accord avec Nora Fresse quand elle disait tout à l'heure,
00:23:08 si vous étiez avec nous,
00:23:10 la judiciarisation, j'y crois pas trop.
00:23:12 La judiciarisation, non, j'y crois pas trop
00:23:14 parce que dans ce pays,
00:23:16 vous êtes dans la plupart des cas irresponsables pénalement
00:23:19 avant l'âge de 13 ans.
00:23:20 Donc déjà, tout ça, vous évacuez.
00:23:22 Et puis ensuite, compte tenu de la charge de travail
00:23:25 des différents parquets,
00:23:27 compte tenu de la charge de travail des juges des enfants,
00:23:30 je ne vois pas comment la judiciarisation
00:23:32 peut être un outil de lutte à grande échelle
00:23:35 contre le harcèlement scolaire.
00:23:37 Cinq jours après la disparition de Lina,
00:23:40 15 ans dans le barin,
00:23:41 les recherches sont toujours infructueuses.
00:23:43 Aujourd'hui, deux grands points d'eau situés
00:23:45 aux abords de la gare de Saint-Blaise-la-Roche
00:23:47 et du domicile de Lina ont été fouillés.
00:23:49 Les proches de l'adolescente continuent de chercher désespérément.
00:23:52 Sa mère a dit ne rien lâcher et se battre jusqu'au bout
00:23:55 pour retrouver sa fille.
00:23:56 Écoutez.
00:23:57 C'est très compliqué.
00:23:59 Je ne vais pas bien, c'est une certitude.
00:24:04 J'essaye de garder le cap
00:24:06 parce que c'est comme ça que je vais pouvoir aider Lina.
00:24:09 Parce qu'elle a besoin que moi je sois forte
00:24:11 et je suis forte.
00:24:13 J'en suis là aujourd'hui.
00:24:15 Je me bats.
00:24:16 Je ne lâcherai rien.
00:24:18 Et ça c'est une certitude jusqu'au bout.
00:24:21 Je remercie tous les gens qui sont venus
00:24:24 et qui ont été solidaires avec Lina et moi.
00:24:31 Tous ces gens qui ont été bienveillants,
00:24:35 je les remercie.
00:24:37 Ça fait chaud au cœur
00:24:39 et ça fait des tas de bonnes personnes.
00:24:41 J'ai besoin de ma fille.
00:24:42 Je n'ai besoin de rien d'autre.
00:24:43 Je veux ma fille.
00:24:45 Comprenez ?
00:24:47 Je veux mon enfant.
00:24:49 Mathieu Vallée, plus les jours passent,
00:24:53 plus la détresse de la famille est grande.
00:24:55 Chaque jour qui passe, c'est malheureux à dire,
00:24:57 mais complique un peu plus l'enquête ?
00:24:59 Oui, si on a le recul sur ce genre d'affaires,
00:25:02 effectivement, plus le temps avance,
00:25:04 plus les chances de retrouver vivante Lina se réduisent.
00:25:07 J'espère que malgré tous les moyens engagés,
00:25:09 on n'aura pas ce genre de drame à l'arrivée.
00:25:11 J'espère qu'on la retrouvera en vie
00:25:12 parce qu'on a entendu les témoignages très poignants
00:25:14 de cette mère de famille.
00:25:15 Ça pourrait arriver à n'importe quel d'entre nous.
00:25:17 J'espère que ça se soldera par une fin heureuse.
00:25:19 Mais c'est vrai qu'avec le temps qui avance,
00:25:21 j'ai des sérieux doutes.
00:25:22 Difficile d'imaginer la torture que vit cette famille
00:25:25 sans nouvelles de leur enfant depuis plus de 4 jours.
00:25:28 L'animateur radio et télé Bruno Guillon
00:25:31 a été séquestré avec sa famille
00:25:33 par des cambrioleurs la nuit dernière.
00:25:35 Les faits se sont déroulés dans leur maison de Tessancourt,
00:25:38 sur Aubette, dans les Yvelines.
00:25:40 Quatre hommes se sont introduits durant la nuit
00:25:42 et l'un d'eux a braqué l'animateur avec une arme sur la tempe.
00:25:45 Puis, ils l'ont ligoté avec sa femme
00:25:47 dans la chambre de leur fils de 14 ans présent dans le domicile.
00:25:50 Les cambrioleurs ont dérobé des montres,
00:25:52 des sacs de luxe et des bijoux avant de s'enfuir.
00:25:54 A priori, Bruno Guillon et sa famille ne sont pas blessés.
00:25:57 Une enquête pour vol à main armée en bande organisée
00:25:59 et séquestration a été ouverte par le parquet de Versailles.
00:26:02 Séquestré, ligoté, braqué.
00:26:05 On imagine le choc, la brutalité de la scène,
00:26:08 le "home-jacking" puisque c'est comme ça que ça s'appelle.
00:26:11 Mathieu Vallée et Jérémy Calfranche, je dois vous entendre également.
00:26:14 Ça ne date pas d'hier, c'est un phénomène qui prend de l'ampleur.
00:26:17 Ça me rappelle l'affaire de Tapie où ils avaient été victimes de faits similaires.
00:26:21 On va entendre Mme Tapie qui a témoigné tout à l'heure.
00:26:23 On va l'entendre.
00:26:24 Ce sont des faits qui sont très violents
00:26:26 puisque les faits se commettent avec la présence des victimes
00:26:28 à l'intérieur des maisons.
00:26:29 Et d'ailleurs, je me rappelle de cette affaire
00:26:31 de la salle Joffreff des Bois où on avait un individu
00:26:33 en situation irrégulière qui était rentré aussi de nuit
00:26:35 dans une habitation avec une dame âgée et son mari.
00:26:38 La dame âgée avait été étranglée, la BAC était intervenue
00:26:41 de la salle Joffreff des Bois, le policier avait été frappé
00:26:43 et malheureusement la justice n'avait pas reconnu
00:26:45 ni les violences sur les policiers, ni voulu expulser
00:26:47 l'étranger en situation irrégulière.
00:26:49 Il y avait une peine d'érisoire avec une remise en liberté d'individu.
00:26:51 Donc on voit que l'ultra-violence malheureusement s'invite
00:26:54 jusqu'à l'intimité des gens pour leur voler quelques bijoux,
00:26:56 quelques biens assez conséquents.
00:26:59 Là effectivement c'est un gros homme-jacking
00:27:01 mais même sur des homme-jackings plus classiques d'anonyme
00:27:03 ils vivent la même chose même s'ils ne sont pas connus.
00:27:05 Écoutez Dominique Tapie qui a vécu avec son défunt époux
00:27:08 une scène similaire il y a quelques temps.
00:27:11 C'était vraiment une horreur.
00:27:14 Parce qu'en fait ils sont très bien rodés,
00:27:16 ils viennent quand vous êtes en plein sommeil.
00:27:18 Donc quand vous avez une lumière qui vous éclaire
00:27:23 et que vous ne savez pas ce qui se passe,
00:27:25 vous êtes complètement déboussolé.
00:27:27 Et là on vous attrape, on vous tape dessus
00:27:30 et on vous répète en boucle l'argent, les bijoux, le coffre.
00:27:36 Et ça non-stop.
00:27:39 C'est souvent le même mode opératoire Mathieu Vallée
00:27:42 pour ces individus qui s'attaquent à des personnalités publiques,
00:27:45 ces équipes qui ciblent, qui repèrent les maisons.
00:27:48 Et puis l'autre point commun c'est la rapidité,
00:27:50 la brutalité des scènes.
00:27:53 Oui c'est rarement des délinquants d'opportunité,
00:27:55 c'est-à-dire que ce ne sont pas des gens qui passent devant une maison
00:27:57 qui se disent "on va faire un jacking".
00:27:58 Ce sont des équipes de malfaiteurs,
00:28:00 qui sont des professionnels de la délinquance,
00:28:01 qui sont souvent condamnés par la justice
00:28:03 et connus des services de police.
00:28:04 Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle
00:28:05 soit on saisit des services spécialisés de sécurité publique,
00:28:07 comme les sûretés départementales ou les sûretés territoriales,
00:28:10 voire même la police judiciaire.
00:28:11 Il me semble que pour l'affaire dont il est question,
00:28:13 c'est la police judiciaire qui a été saisie,
00:28:15 parce qu'on est sur des faits sériels,
00:28:17 d'équipes qui font ça à plusieurs reprises,
00:28:19 parfois dans la même nuit, sur une période assez longue.
00:28:21 Et quand nos collègues, parce qu'à la fin souvent les policiers gagnent,
00:28:24 les interpellent, on remonte sur de nombreux faits,
00:28:27 malheureusement de nombreux listings,
00:28:28 qui se sont choqués pendant un certain temps.
00:28:30 Maître Calfon, vous voyez passer régulièrement ce type d'affaires.
00:28:34 Comment on se protège d'ailleurs de ce type d'attaques ?
00:28:36 On sait que les personnalités, les footballeurs sont très visés également.
00:28:41 On n'en voit pas passer tant que ça.
00:28:43 Il y a une résurgence, c'est-à-dire qu'on en a de plus en plus.
00:28:45 Mais c'est quand même des équipes qui sont bien structurées,
00:28:49 bien organisées, ça ne tombe pas tous les quatre matins,
00:28:52 et on n'en attrape pas tous les quatre matins malheureusement.
00:28:54 Après, c'est des faits qui sont extrêmement traumatisants pour les victimes,
00:28:59 à tel point d'ailleurs que le droit reconnaît,
00:29:01 c'est un des seuls cas qui existent,
00:29:03 reconnaît une présomption de légitime défense,
00:29:05 lorsque quelqu'un rentre chez vous la nuit.
00:29:08 Parce que depuis très très longtemps, depuis le droit romain,
00:29:12 quand quelqu'un rentre chez vous la nuit,
00:29:14 il y a cette idée que c'est extrêmement choquant,
00:29:17 qu'on viole votre intimité.
00:29:18 On vous surprend souvent en plein sommeil.
00:29:20 Mais c'est un traumatisme pendant de longues années.
00:29:22 Et le droit est beaucoup plus indulgent avec les personnes
00:29:25 qui se sont défendues dans ce cas-là,
00:29:27 et donc il y a une présomption de légitime défense
00:29:28 quand quelqu'un rentre chez vous la nuit.
00:29:29 C'est pour ça qu'on réclame la présomption de légitime défense
00:29:30 pour les policiers et les gendarmes.
00:29:31 On le reconnaît à tous les citoyens pour protéger sa maison,
00:29:33 pour la protection des policiers et aux gendarmes.
00:29:35 Oui, il protège quand même un bien.
00:29:36 Mais on ne voudrait que les policiers aillent pour qu'ils protègent les personnes.
00:29:39 Ça reste une présomption.
00:29:40 Jean-Sébastien Ferre, je vais vous conclure.
00:29:42 Je crois que le fait qu'on voit une augmentation de ces faits-là
00:29:45 montre qu'il n'y a pas beaucoup de peur de la police dans ce pays
00:29:48 parce qu'il y a toujours une espèce de calcul avantage/inconvénient
00:29:51 de la part de criminels organisés.
00:29:53 Et quand on a un criminel organisé,
00:29:55 le fait de choisir un type d'activité criminelle plutôt qu'un autre,
00:29:58 ça montre bien qu'on ne craint pas beaucoup,
00:30:00 et je ne parle pas là des moyens des policiers,
00:30:02 mais plutôt de la réponse pénale.
00:30:04 Et deuxième chose, il y a les home-jacking très saisissants
00:30:06 sur des personnalités très organisées,
00:30:09 mais il y a aussi toute une part de cambriolage dont on ne parle pas,
00:30:11 d'intrusions à domicile quand les gens y sont,
00:30:13 et qui ne sont pas des home-jacking à strictement parler
00:30:15 au sens où il n'y a pas de séquestration,
00:30:17 mais c'est tout aussi traumatisant de savoir, de vous réveiller,
00:30:20 de vous rendre compte que quelqu'un a pénétré dans votre maison le matin,
00:30:23 vous a volé votre sac à main, votre ordinateur portable,
00:30:26 et c'est arrivé à énormément de gens,
00:30:28 y compris dans des zones parfaitement tranquilles,
00:30:30 et on sous-estime le traumatisme qu'il y a à vivre
00:30:33 avec cette inquiétude-là en permanence,
00:30:35 tendre l'oreille au moindre bruit, il serait temps d'intervenir
00:30:37 parce que vraiment il y a des gens qui le soir montent
00:30:39 dans leur chambre, au pied de leur table de nuit,
00:30:41 leur téléphone portable, leur ordinateur, leur sac à main,
00:30:43 parce qu'ils se sont fait dérober leurs affaires
00:30:45 au rez-de-chaussée, chez eux, ou dans une autre partie de leur maison.
00:30:48 Merci Jean-Sébastien. Prochain journal à 23h avec Maureen Vidal.
00:30:52 On parle économie. Quelques instants avec vous,
00:30:54 cher Éric de Ritmaten. Le budget de la France pour 2024,
00:30:58 c'est important. Vous avez suivi la présentation
00:31:00 de Bruno Le Maire aujourd'hui après le Conseil des ministres,
00:31:02 et il n'y a qu'une question qui nous intéresse.
00:31:04 Qu'est-ce que ça va changer pour nous ?
00:31:06 Est-ce qu'on va payer plus ?
00:31:08 Et sommes-nous gagnants ou perdants dans ce budget 2024 ?
00:31:11 D'abord, ce qui va changer en 2024,
00:31:13 je ne vais pas dire grand-chose parce qu'on va
00:31:15 payer toujours autant de taxes, il faut bien le savoir,
00:31:17 toujours autant d'impôts, de cotisations.
00:31:19 Sur ce point, il n'y a aucun allègement prévu.
00:31:21 Vous savez que la France, c'est le record absolu
00:31:23 des prélèvements sociaux.
00:31:25 D'ailleurs, si vous regardez la source OCDE,
00:31:27 on s'aperçoit qu'on est à 46,1% de prélèvements en France.
00:31:32 On est devant le Danemark et la Belgique.
00:31:34 Alors ça, ça ne bouge pas, en tout cas pour l'instant.
00:31:36 Deuxièmement, l'impôt sur le revenu,
00:31:38 là, il faut reconnaître qu'il ne va pas baisser,
00:31:40 mais en tout cas, il va rester stable
00:31:42 parce que les barèmes ont été indexés sur l'inflation
00:31:45 et ça veut dire qu'il n'y aura pas de réévaluation des seuils.
00:31:48 Donc là, on est à peu près tranquille,
00:31:49 pas de hausse de l'impôt sur le revenu,
00:31:51 mais il faut quand même attendre 2025
00:31:54 pour avoir la baisse promise,
00:31:56 puisqu'elle devait arriver en 2024,
00:31:58 mais à cause des situations économiques, c'est reporté.
00:32:00 Alors 2024, qu'est-ce qu'il va y avoir,
00:32:02 à votre avis, d'extraordinaire ?
00:32:04 - Emmanuel Le Maire nous a annoncé des contrôles fiscaux et anti-fraude.
00:32:07 Donc voilà, ça va être très important,
00:32:09 parce qu'il y a une fraude sociale,
00:32:11 fraude sociale énorme, fraude fiscale aussi.
00:32:14 Donc là, il y a des contrôleurs qui vont se mettre au travail.
00:32:16 Il va y avoir d'ailleurs une vague de recrutement,
00:32:18 un millier de personnes, ça, ça va être important.
00:32:20 - Jobdating.
00:32:21 - Et puis ça va permettre de faire rentrer de l'argent dans les caisses,
00:32:23 parce que ça se chiffre par milliards, cette fraude.
00:32:26 En 2024, il y aura également plus d'argent pour l'éducation nationale.
00:32:29 On parle beaucoup en ce moment de l'éducation nationale,
00:32:31 il y a quand même 3,9 milliards en plus,
00:32:33 mais en fait, ce sera surtout pour augmenter les salaires des enseignants.
00:32:36 Il y a aussi plus d'argent pour la police, commissaire.
00:32:39 Bruno Le Maire parle de 2 681 fonctionnaires de plus en 2024.
00:32:44 Alors, il dit, ça sera bien sûr des policiers sûrement,
00:32:47 mais aussi des personnes pour le ministère de l'Intérieur,
00:32:49 avec des enquêteurs, etc.
00:32:51 Et puis pour l'environnement, alors là, sur ce point,
00:32:53 la gauche est déçue, vous l'avez entendu,
00:32:55 les écologistes aussi disent que ce n'est pas assez.
00:32:57 Il y a pourtant quand même 5 milliards de plus dans l'écologie
00:32:59 pour notamment rénover le logement.
00:33:01 - Est-ce qu'on va payer plus, oui ou non ?
00:33:03 - Alors malheureusement, oui, on payera plus.
00:33:05 On payera plus parce que les prix augmentent.
00:33:07 C'est l'envolée des prix, donc les facteurs d'électricité
00:33:09 vont augmenter, ça c'est pratiquement certain.
00:33:12 Mais la bonne nouvelle, là encore, c'est que le gouvernement
00:33:15 va reconduire une aide spécifique pour essayer de limiter
00:33:18 ces hausses d'électricité, donc ça va coûter quand même
00:33:21 10 milliards à l'État. L'autre bonne nouvelle,
00:33:23 ce sont les fameux 100 euros carburants,
00:33:25 vous savez qu'ils sont débloqués pour toute l'année,
00:33:27 ça va coûter 450 millions à l'État.
00:33:29 Et puis comme on va payer plus, l'État va remonter le SMIC
00:33:32 et d'ailleurs avec un bon pourcentage, 5,2 % dès le 1er janvier,
00:33:37 et puis les retraites également, mais ça va coûter 25 milliards.
00:33:39 Donc vous voyez quand même, ça fait beaucoup d'argent
00:33:41 qui est mis sur la table. Certains payeront plus aussi
00:33:43 parce que les niches fiscales qui vont disparaître,
00:33:45 ce sont les agriculteurs et le bâtiment,
00:33:47 qui vont perdre l'avantage sur le gazole.
00:33:49 On payera plus si on prend l'avion,
00:33:51 parce qu'il va y avoir une taxe sur les aéroports.
00:33:53 Et aujourd'hui, on a appris par le président d'ADP,
00:33:55 Aéroports de Paris, que ce serait répercuté sur les passagers.
00:33:58 L'écologie punitive.
00:34:00 Et puis sur les autoroutes, on payera plus, je vous le dis,
00:34:02 quand vous prendrez l'autoroute, même si on dit le contraire,
00:34:04 parce qu'aujourd'hui, le patron de Vinci a dit
00:34:07 "Oui, comme je vais avoir une taxe supplémentaire,
00:34:09 je vais répercuter sur les automobilistes".
00:34:11 C'est quand même fou parce qu'on nous parle d'un budget
00:34:14 avec des économies et on a plutôt l'impression
00:34:16 que la dépense continue, à tout va.
00:34:18 Alors déjà oui, il y aura plus de fonctionnaires
00:34:20 puisque depuis des années, on disait qu'il fallait essayer
00:34:22 de limiter le nombre de fonctionnaires.
00:34:23 Je sais que ça ne fait pas plaisir.
00:34:24 Parce que je dis pas ce que je fais.
00:34:25 Oui, ça ne fait pas plaisir quand on dit
00:34:26 qu'il faut moins de fonctionnaires, parce que finalement,
00:34:27 on s'aperçoit souvent qu'on n'en a pas assez
00:34:29 dans certains secteurs.
00:34:30 Donc il y a peut-être des réallocations à faire.
00:34:32 Mais en tout cas, on n'est pas sur la voie de moins d'agents
00:34:34 de la fonction publique.
00:34:35 Deuxièmement, et là vraiment, c'est un peu choquant,
00:34:37 c'est l'emprunt.
00:34:39 La France va lever le plus gros emprunt de son histoire,
00:34:41 285 milliards, avec des taux qui sont très importants aujourd'hui.
00:34:45 Donc ça, ça va peser très lourd sur nos comptes.
00:34:47 Et là, je vais terminer par un point,
00:34:49 puisque Bruno Le Maire nous dit "On désendette, on désendette".
00:34:51 Certes, il essaie de le faire, ou il a l'intention de le faire,
00:34:54 mais pour l'instant, on continue d'emprunter.
00:34:56 Je vais vous montrer ce qu'on doit.
00:34:58 Je ne sais pas si on a eu le temps de faire notre petit chiffre
00:35:00 qui apparaît à l'écran.
00:35:01 Chaque Français aujourd'hui doit 43 063 euros.
00:35:06 Bébés y compris.
00:35:08 Donc ça veut dire que si vous acceptez de donner
00:35:10 43 000 euros chacun, et toute la France,
00:35:12 70 millions d'habitants, je crois,
00:35:14 on aura résolu la dette française.
00:35:17 Eh bien, je vais vous payer pour moi.
00:35:18 Vous me mettez 86 000 et puis on n'en parle plus.
00:35:20 Vous allez donner cinq enfants et vous savez,
00:35:22 ça va faire beaucoup pour un sans-foyer.
00:35:24 Et je vais vous dire qu'en un an,
00:35:26 votre dette, votre fardeau par personne,
00:35:28 a augmenté de 1843 euros.
00:35:30 Alors que cette année, on doit encore 1843.
00:35:32 Vous voyez, donc, on est la troisième dette
00:35:34 la plus élevée d'Europe.
00:35:36 Et surtout, on risque d'être mal noté.
00:35:38 C'est pour ça qu'on n'arrête pas de dire "On va se désendetter,
00:35:40 on va faire des efforts, on vous promet,
00:35:42 on va réduire telle dépense", parce qu'il va y avoir
00:35:44 une notation de la France.
00:35:45 Il faut qu'on reste "Ah ah".
00:35:46 Si on perd cette notation, eh bien, ça sera bien embêtant.
00:35:49 D'ailleurs, je me tourne vers Johan.
00:35:51 Il va y avoir le vote du budget.
00:35:53 Le vote du budget, sûrement, est retoqué.
00:35:55 Et ça passera par 49.3, je ne me trompe pas.
00:35:57 Ah oui !
00:35:58 Il ne sera pas retoqué, puisqu'il sera adopté par 49.3, effectivement.
00:36:01 Il ne sera pas retoqué, mais il sera adopté par 49.3.
00:36:05 Un petit mot sur ce budget 2024.
00:36:07 Est-ce que vous venez de nous dire, Eric, Jean-Sébastien ?
00:36:09 Deux choses, rapidement.
00:36:10 Oui, sur la dette, effectivement, ce qui est inquiétant,
00:36:12 c'est qu'on ne s'endette pas pour investir.
00:36:14 On s'endette essentiellement pour payer des dépenses
00:36:16 de fonctionnement.
00:36:17 Ça n'a aucun sens, si vous voulez.
00:36:19 Ça peut avoir du sens de s'endetter pour acheter les semences
00:36:21 de la récolte de l'année prochaine.
00:36:23 Ça n'a pas de sens de s'endetter pour continuer à payer
00:36:25 celles de l'année d'avant, parce que ça, ça ne risque pas
00:36:27 de générer de la richesse dans le pays.
00:36:29 Et malheureusement, on voit bien qu'on s'embête,
00:36:31 pour assurer les frais de fonctionnement généraux,
00:36:35 finalement, de l'État français, plus que pour de l'investissement
00:36:38 qui nous permettrait d'aller chercher de la croissance,
00:36:40 alors que les perspectives de croissance sont profondément inquiétantes,
00:36:43 parce qu'on va droit vers une récession.
00:36:45 Et le deuxième point, justement, ce sont aussi,
00:36:47 et c'est ce qu'a soulevé le Haut Conseil aux Finances Publiques,
00:36:49 l'insincérité relative de ce budget-là, puisqu'on peut
00:36:52 raisonnablement douter des hypothèses de croissance
00:36:54 et d'inflation qui sont retenues, et ça change tout.
00:36:57 - Non, mais on fait des budgets en misant sur la chance, en fait.
00:36:59 C'est ça qui est extraordinaire dans ce pays.
00:37:00 - Et quand vous regardez sur les 30 dernières années,
00:37:02 je crois qu'il y a eu trois fois seulement où la courbe s'est révélée,
00:37:05 on avait fait des hypothèses qui étaient à peu près...
00:37:07 - Je crois que le gouvernement table sur 1,4 % de croissance.
00:37:10 - Oui, alors la Banque mondiale, c'est le même,
00:37:12 table sur moins, et au niveau européen, table encore sur moins.
00:37:16 Donc il y a un vrai sujet de sincérité, et quand même,
00:37:18 rappelons-le, dans une démocratie, le consentement à l'impôt
00:37:20 et donc le projet de loi de finances, c'est le fondement de la démocratie.
00:37:24 C'est assez inquiétant de voir que tout le monde se fiche
00:37:26 de cette manière de construire des budgets
00:37:28 dont chacun sait qu'ils sont pour le moins opaques.
00:37:31 - Voilà.
00:37:33 - Certains parleront d'amateurisme. Nous n'irons pas jusque là.
00:37:35 - Non, parce que ça fait 40 ans que ça se passe.
00:37:37 - Oui, tous les gouvernements ont fait ça, si vous voulez.
00:37:39 - C'est vrai.
00:37:40 - À ce niveau-là, c'est très organisé.
00:37:41 - Oui, c'est de l'amateurisme organisé.
00:37:43 - Le dernier qui avait un budget qui met, c'était Raymond Barr.
00:37:45 C'était le tout dernier, en 1978, je crois, si je me trompe.
00:37:47 - Qui a quoi, pardon ?
00:37:48 - Raymond Barr, avec son budget équilibré, sans dette.
00:37:50 - Ah oui, mais Raymond Barr, c'est un des plus grands économistes
00:37:52 que ce pays ait jamais connu.
00:37:54 - Mais vous savez, parce qu'il y a un autre...
00:37:55 - Oui, mais là, c'est terminé.
00:37:56 - Oui, mais non, c'est intéressant quand même, ce que je...
00:37:58 - Ah, d'accord.
00:37:59 - Non, mais vous savez, il y a un vrai sujet,
00:38:00 parce qu'il y a aussi tout ce qui est hors-bilan, justement,
00:38:02 mais dans mon fil de pensée, sur l'insincérité des comptes publics.
00:38:06 Parce que quand un gouvernement met des choses en hors-bilan,
00:38:08 lui, il le sait, mais quand ça fait 40 ans, justement,
00:38:10 ou 50 ans que vous le faites, plus personne ne sait
00:38:12 ce que les autres avaient caché.
00:38:13 - Très bien.
00:38:14 - Et donc, on a, au-dessus de nos têtes, des menaces
00:38:16 de bombes bien masquées.
00:38:18 - Merci, Jean-St-Anselme.
00:38:19 - Merci, Rémi Bastien-Fargeau, merci, Eric,
00:38:21 pour cette chronique autour du budget 2024.
00:38:23 Amaury, je me tourne vers vous.
00:38:24 On a évoqué, il y a un instant, dans le journal,
00:38:26 cette affaire horrible, terriblement choquante
00:38:28 pour ceux qui l'ont vécue.
00:38:30 On parle de cette séquestration de l'animateur Bruno Guillon.
00:38:33 Vous allez nous parler d'une autre affaire de séquestration
00:38:36 extrêmement violente, j'ai envie de dire absolument ignoble.
00:38:40 Elle a eu lieu, elle aussi, d'ailleurs, dans les Yvelines.
00:38:43 C'était la semaine dernière.
00:38:44 Dites-nous en plus.
00:38:45 - Oui, et Julien, en fait, on se souvient tous
00:38:47 de ce qui s'est passé à Cherbourg le 4 août dernier avec...
00:38:49 - Même si beaucoup de médias ont passé cette affaire
00:38:51 sous silence, on s'en souvient tous.
00:38:53 - Voilà, l'agression de Jennifer McTaggart.
00:38:54 Alors, il y avait quand même eu un certain retentissement
00:38:56 médiatique.
00:38:57 Cette affaire était absolument barbare.
00:38:59 Et là, l'affaire dont je vais vous parler ce soir
00:39:01 a été beaucoup moins médiatisée.
00:39:03 Mais vous allez voir qu'elle est effectivement
00:39:04 tout aussi horrible.
00:39:05 Alors, pour vous donner le contexte et les faits,
00:39:07 ça s'est passé dans la nuit de mardi à mercredi
00:39:10 la semaine dernière, donc le 19 au 20 septembre,
00:39:12 à Versailles, dans un quartier plutôt tranquille.
00:39:15 Alors, vous avez dans ce quartier, vous avez un homme
00:39:18 qui fait des vols à roulettes, c'est-à-dire, vous savez,
00:39:20 qui ouvre fractures des voitures et qui vole ce qu'il y a dedans.
00:39:23 Et là, il trouve dans une voiture un badge,
00:39:25 un badge d'entrée, et il profite de ce badge
00:39:27 pour rentrer dans la cour d'une copropriété.
00:39:30 Et là, qu'est-ce qui se passe ?
00:39:31 Il est aux alentours d'une heure du matin,
00:39:33 il tombe sur une femme, la victime de 67 ans,
00:39:36 retraitée, mère de trois enfants, appréciée du voisinage,
00:39:39 ancienne employée de commerce, bien sous tout rapport,
00:39:41 qui en fait a des problèmes de sommeil,
00:39:43 et donc qui était dans sa cour fermée.
00:39:45 Alors là, il lui saute dessus immédiatement
00:39:47 et il l'étrangle d'ailleurs à tel point,
00:39:49 tellement violemment qu'il lui rompt l'os yoïde.
00:39:51 C'est un os qui se trouve là sur le cou.
00:39:54 Ensuite, il la frappe de manière aussi très violente
00:39:56 pour ne pas qu'elle crie, il l'emmène chez elle,
00:39:58 la séquestre, on est encore dans le domaine de la séquestration,
00:40:01 et là, il lui demande ses bijoux, sa carte bancaire, etc.
00:40:04 Alors, la femme, la victime, elle donne sa carte de crédit,
00:40:08 elle donne son code, elle se dit sans doute
00:40:10 que le cauchemar va finir, mais non.
00:40:12 L'agresseur décide malgré tout de rester chez elle.
00:40:15 Et là, il la déshabille, la ligote avec des fils électriques
00:40:19 trouvés sur place, et puis la viole toute la nuit,
00:40:22 de toutes les façons possibles, jusqu'à 9h du matin,
00:40:24 donc son calvaire aura duré 8h.
00:40:26 Alors ensuite, cet homme repart au petit matin
00:40:29 avec la carte et les bijoux.
00:40:31 Il tente de faire plusieurs retraits sans succès,
00:40:33 puisqu'entre-temps, il avait oublié le code.
00:40:35 Et pendant ce temps, la victime, elle, se présente
00:40:37 à la porte d'une de ses voisines, nue, encore ligotée,
00:40:41 et puis vraiment défigurée.
00:40:42 La voisine a du mal à la reconnaître,
00:40:44 tellement elle a le visage tuméfié.
00:40:46 - Est-ce qu'on a pu identifier, interpeller,
00:40:49 l'auteur de ces barbaries ?
00:40:51 - Oui, notamment grâce à la décision du parquet
00:40:53 de confier l'enquête à la police judiciaire de Versailles,
00:40:56 et plus exactement à la brigade criminelle.
00:40:58 Alors, les enquêteurs ont procédé à de minutieuses investigations,
00:41:01 basées notamment sur le renseignement humain.
00:41:03 Ils ont en fait travaillé pour essayer de connaître
00:41:06 les différents squats de migrants en situation irrégulière
00:41:09 sur le département.
00:41:10 Ils ont réussi à avoir un renseignement humain,
00:41:12 et sur la base de ce renseignement,
00:41:13 avec des investigations techniques, la téléphonie,
00:41:15 les vidéos notamment aux distributeurs,
00:41:17 les vidéos, vous savez, de caméra,
00:41:20 ils ont pu finalement identifier un suspect.
00:41:23 Et donc jeudi 21 septembre, vers midi,
00:41:25 donc un peu plus de 24 heures après les faits,
00:41:27 un homme a été interpellé en pleine rue
00:41:29 alors qu'il sortait d'une agence d'intérim.
00:41:31 Et à l'heure où je vous parle, cet homme a été placé
00:41:33 en détention provisoire dans le cadre d'une information judiciaire
00:41:36 qui a été ouverte pour vol, escroquerie, tentative de meurtre,
00:41:39 séquestration et viol aggravé avec acte de torture ou barbarie.
00:41:44 - Un mot sur son profil ?
00:41:45 - Eh bien écoutez, c'est un Algérien en situation irrégulière.
00:41:48 Il avait eu une EQTF qui lui avait été émise en 2022.
00:41:51 - Obligation de quitter le territoire français.
00:41:52 - Voilà, exactement. Il était connu sous plusieurs aliats.
00:41:55 On ne sait d'ailleurs toujours pas vraiment aujourd'hui
00:41:57 quelle est sa véritable identité.
00:41:59 Il a 39 ans, il était déjà connu pour des actes d'élinquance.
00:42:03 Et ce que me disait une source policière,
00:42:05 c'est que cet homme, il alterne entre petit boulot,
00:42:07 errance, alcoolisme et délinquance.
00:42:09 Et alors ce qu'on sait enfin, c'est que son comportement
00:42:12 en garde à vue était absolument odieux.
00:42:14 Il n'a montré aucune empathie pour la victime.
00:42:16 Il s'est d'ailleurs lui-même victimisé.
00:42:18 Il s'est endormi pendant les auditions.
00:42:20 Il a d'abord complètement nié les faits.
00:42:22 Et puis finalement, les enquêteurs ont mené des perquisitions
00:42:25 sur ses points de chute.
00:42:26 Et il a montré aux enquêteurs où se trouvait l'endroit
00:42:30 où il avait caché les bijoux et la carte bleue,
00:42:32 à savoir dans un immeuble de trappe où habite un de ses cousins
00:42:36 et où il allait régulièrement.
00:42:37 Et à l'heure où je vous parle, la victime,
00:42:39 elle est toujours hospitalisée.
00:42:41 - Merci Amoury.
00:42:42 Personne, Mathieu Vallée, peut imaginer le calvaire
00:42:44 qu'a vécu cette retraitée de 67 ans, séquestrée pendant
00:42:48 toute une nuit, violée avec acte de torture et barbarie.
00:42:52 On est vraiment à l'image de cette sordide affaire de Cherbourg.
00:42:56 Je disais, personne ne parle.
00:42:58 Peut-être que j'exagère un petit peu,
00:42:59 mais c'est vrai que l'affaire de Cherbourg n'a pas été
00:43:01 à la une de tous les grands médias.
00:43:03 Et pourtant, c'est d'une barbarie exceptionnelle.
00:43:07 - Oui, d'abord, je souligne et je remarque
00:43:09 que la police judiciaire aujourd'hui,
00:43:11 que l'administration veut réformer, est à toutes les sauces
00:43:13 sur les règlements de comptes, sur les trafics de stupéfiants,
00:43:15 sur les crimes et les délits sordides.
00:43:16 On se rend compte qu'on a besoin d'enquêteurs chevronnés
00:43:18 avec des moyens spécialisés pour avoir à venir à bout
00:43:20 de ces délinquants spécialisés.
00:43:21 Ensuite, moi, je vais juste m'arrêter rapidement
00:43:23 sur cette affaire.
00:43:24 Moi, je suis très clair sur ces sujets-là.
00:43:26 On a une personne qui vient régulièrement
00:43:28 sur le territoire national.
00:43:29 Vous savez qu'on a 25 crâes, centres de rétention administrative,
00:43:31 outre-mer compris.
00:43:32 Je n'oublie jamais les outre-mer qui sont aussi la France.
00:43:34 Quand on voit la pression migratoire à Mayotte
00:43:36 et qu'on a 2 000 places, outre-mer y compris,
00:43:38 ce n'est pas grand-chose.
00:43:39 C'est d'ailleurs pourquoi on veut construire
00:43:40 des crâes supplémentaires.
00:43:41 Mais c'est très simple.
00:43:42 Quand on arrive illégalement et en mettant ses pieds
00:43:44 sur la table dans un pays et qu'en plus,
00:43:45 on fait des victimes, la personne,
00:43:47 elle doit faire sa peine de prison en France
00:43:48 parce que là, il y a quand même des faits criminels reprochés
00:43:50 par respect pour la victime.
00:43:51 Et à l'issue, il faut qu'elle rentre chez elle,
00:43:52 c'est-à-dire dans son pays d'origine.
00:43:54 Si on vient illégalement, sans respecter les lois
00:43:56 de la République qui sont votées par ceux
00:43:58 qui représentent le peuple français
00:43:59 et qui derrière en se permettent de faire des victimes
00:44:00 et encore des victimes puisqu'il est connu
00:44:01 des services de police et de la justice, ce monsieur.
00:44:03 Je ne sais pas, peut-être qu'on attend encore
00:44:04 de compter d'autres victimes pour se décider à l'expulser.
00:44:06 Donc quand il sera dehors, monsieur,
00:44:08 on aura plus de temps pour nos voyous nationaux.
00:44:10 Et en plus, moi, quand je vais dans un pays à l'étranger,
00:44:12 j'en respecte les us, coutumes, règles et lois.
00:44:14 Sinon, on me renvoie dans mon pays.
00:44:15 Je pense qu'il faut faire preuve de bon sens
00:44:17 et ce qui est aujourd'hui mon crélon dans notre société
00:44:19 et dont malheureusement, cette victime
00:44:20 qui est encore à l'hôpital fait l'effray aujourd'hui
00:44:22 parce que c'est ça, la réalité,
00:44:23 le visage quotidien aujourd'hui de celles et ceux
00:44:25 qui subissent des décisions qui ne sont pas appliquées.
00:44:27 Maître Calfon, un homme, encore une fois,
00:44:30 des affaires comme ça, on pourrait en faire une liste
00:44:33 et on n'aurait pas assez de la soirée
00:44:35 pour faire une liste exhaustive.
00:44:37 Il n'y en a pas tous les jours heureusement.
00:44:38 Il n'y en a pas tous les jours.
00:44:39 Ne serait-ce qu'à l'affaire Lola,
00:44:41 des individus sous OQTF qui commettent l'irréparable
00:44:46 alors qu'ils n'auraient jamais dû être présents
00:44:49 sur le territoire français.
00:44:50 En fait, il y a deux sujets.
00:44:51 Il y a le sujet de l'immigration illégale,
00:44:55 c'est-à-dire des gens qui viennent
00:44:56 et une fois qu'ils sont là,
00:44:58 est-ce qu'il est possible de les renvoyer
00:45:01 d'où ils viennent ?
00:45:02 Et le second sujet est très compliqué
00:45:05 parce qu'en général, qu'est-ce qui se passe
00:45:06 lorsque vous avez une personne qui est sous OQTF
00:45:10 qui est condamnée par la justice ?
00:45:11 Elle fait sa peine de prison en France
00:45:13 et à l'issue de sa peine de prison,
00:45:15 elle est envoyée dans un CRA,
00:45:16 centre de rétention administratif.
00:45:18 Et là, l'administration a 90 jours
00:45:22 pour renvoyer la personne du pays
00:45:25 dont il est ressortissant.
00:45:26 Dans la grande majorité des cas,
00:45:29 au bout de 90 jours, la personne ressort libre
00:45:32 parce que la difficulté que l'administration française a,
00:45:36 c'est une difficulté d'ordre diplomatique
00:45:39 avec la Tunisie, le Maroc, l'Algérie
00:45:42 et les différents pays subsahariens
00:45:44 qui ne souhaitent pas reprendre leurs ressortissants
00:45:46 et qui disent la plupart du temps
00:45:48 "moi, cette personne, je ne sais pas,
00:45:49 je n'ai pas la garantie qu'elle soit ressortissante chez moi
00:45:52 pour une bonne et simple raison,
00:45:54 c'est que ces personnes n'ont en général pas de pièce d'identité
00:45:57 et que les pays disent
00:46:00 "ce n'est pas à moi, donc je ne le reprends pas".
00:46:04 Et donc la France, en dépit de sa bonne volonté,
00:46:06 parce qu'il y a une volonté politique,
00:46:07 n'arrive pas à renvoyer ces personnes du pays
00:46:11 d'où elles viennent parce qu'on leur dit
00:46:14 "on est désolés, ce n'est pas de chez nous".
00:46:16 Donc le souci est là.
00:46:18 - Imane Usaï ?
00:46:19 - Oui, et vous savez, il y a une loi immigration
00:46:20 qui est très attendue pour l'automne normalement.
00:46:22 Gérald Darmanin connaît le slogan de cette loi
00:46:26 "Gentil avec les gentils et ferme avec les méchants".
00:46:29 - Il n'est pas dur à retenir en même temps la formule.
00:46:31 - Certes, mais là on voit bien que la loi, par exemple,
00:46:35 ne permettra pas de répondre à ce problème
00:46:36 qui est un problème quand même extrêmement important.
00:46:38 Vous l'avez dit, on parle de plus en plus
00:46:40 de ces personnes sous au QTF
00:46:41 qui représentent quand même une proportion
00:46:43 de la délinquante assez importante.
00:46:45 Et cette loi, évidemment, ne permet pas
00:46:48 de renvoyer les personnes visées par les QTF chez elles
00:46:50 parce que, vous l'avez très bien dit,
00:46:51 c'est un problème diplomatique.
00:46:52 Et la diplomatie, ça ne se règle pas par la loi.
00:46:54 Or, la diplomatie française n'a pas réussi
00:46:57 à contraindre les pays, et notamment les pays du Maghreb,
00:47:00 à reprendre leur ressortissant.
00:47:01 On voit bien qu'on n'y arrive pas.
00:47:02 Donc cette loi qui promet plus de fermeté,
00:47:04 en réalité, le côté ferme, moi j'ai un peu du mal à le voir.
00:47:08 - Quand vous réduisez de 12 recours à 4 recours,
00:47:10 ça va permettre déjà de gagner du temps
00:47:12 dans ces fameux 4 recours.
00:47:13 - 12 recours existants, mais...
00:47:15 - Amaury, un dernier mot, parce qu'on est malheureusement...
00:47:18 - Avant que Gérald Darmanin soit au ministère de l'Intérieur,
00:47:21 on plaçait dans les centres de rétention
00:47:22 les personnes qu'on avait le plus de chance,
00:47:24 le plus de facilité d'expulser.
00:47:25 On a changé de méthode, on a mis les pires profils,
00:47:28 d'ailleurs il y a énormément de problèmes
00:47:29 dans les centres de rétention,
00:47:30 et finalement je pense que, même si ce n'est pas
00:47:32 la solution parfaite puisqu'on a du mal à les renvoyer,
00:47:34 qu'il n'y a pas assez de place,
00:47:35 c'est déjà une bonne solution parce qu'au moins
00:47:36 ces gens ne sont pas dehors.
00:47:37 - On reviendra dans notre journal de 23h30,
00:47:40 parce qu'on parlera de la situation à Marseille
00:47:42 où l'accueil des migrants devient absolument ingéral,
00:47:45 et puis il y a ces sondages CSA pour CNews
00:47:47 avec le regard des Français justement
00:47:49 sur la politique migratoire face aux entrants illégaux
00:47:52 qui sera intéressant de décrypter.
00:47:53 D'ici là, il est 23h pile,
00:47:55 on retrouve Maureen Vidal pour le journal.
00:47:57 - Et là à la une, Maureen, on l'a appris il y a quelques heures,
00:48:06 seulement à peine, le comédien Pierre Arditi,
00:48:08 victime d'un malaise ce soir à Paris,
00:48:10 en pleine représentation de sa pièce "Le Lapin".
00:48:13 Ou "Lapin" pardon.
00:48:14 - Oui "Lapin", le comédien de 78 ans
00:48:17 joue aux côtés de Muriel Robin au Théâtre Edouard VII à Paris.
00:48:20 La salle a été évacuée à la suite de son malaise sur scène,
00:48:23 survenue 20 minutes après le début de la pièce.
00:48:26 - Et on est avec Antoine Gentil,
00:48:29 merci beaucoup d'être avec nous ce soir en direct
00:48:32 par l'aison vidéo.
00:48:33 Bonsoir monsieur, vous étiez ce soir présent
00:48:35 au sein de cette salle de spectacle au Théâtre Edouard VII
00:48:40 pendant cette pièce, vous avez été témoin du malaise de Pierre Arditi.
00:48:44 Ma question est très simple, racontez-nous ce que vous avez vécu
00:48:47 ce soir sur scène, enfin face à la scène pardonnez-moi.
00:48:51 - Bah écoutez, ce soir nous étions, ma femme et moi,
00:48:57 au Théâtre Edouard VII pour la pièce de Muriel Robin et Pierre Arditi.
00:49:04 Et au bout d'une vingtaine de minutes de représentation,
00:49:10 monsieur Arditi, on a bien senti qu'il avait certaines difficultés à parler
00:49:18 et des difficultés au niveau des mains, il semblait bloqué.
00:49:25 Muriel Robin l'a pris par les mains et le rideau s'est baissé subitement.
00:49:33 Donc bon, mais ça pouvait très bien être dans le contexte de la pièce.
00:49:42 Et à ce moment-là, nous avons eu une annonce de quitter la salle
00:49:51 car la pièce était arrêtée.
00:49:54 - Combien de temps ce moment où vous avez senti,
00:49:59 où la salle a aperçu que Pierre Arditi vacillait,
00:50:04 n'était pas forcément dans son état normal,
00:50:06 entre ce moment où vous avez aperçu peut-être un début de comportement inhabituel
00:50:11 et le moment où le rideau s'est passé, est-ce qu'il y a eu du temps qui s'est écoulé ?
00:50:15 - Une vingtaine de minutes.
00:50:18 - Ah tout de même !
00:50:19 - Oui.
00:50:20 - D'accord.
00:50:21 - Et donc après, au début la pièce se déroulait normalement
00:50:26 mais on sentait quand même que Pierre Arditi n'était pas l'eau
00:50:31 et une certaine difficulté à parler.
00:50:36 - On apprend ce soir qu'il a été transporté à l'hôpital dans un état d'urgence absolu.
00:50:42 On le voit inscrit en bas de votre écran.
00:50:44 Donc on peut raisonnablement s'inquiéter pour le comédien de 78 ans.
00:50:48 Quelle a été la réaction de la salle ?
00:50:51 Que se sont dit les spectateurs qui ont assisté à la même chose que vous ?
00:50:55 On imagine qu'il y a eu un peu de sidération.
00:50:57 Est-ce que tout le monde a compris ce qui se passait ?
00:50:59 A savoir que l'acteur principal de la pièce à laquelle vous assistiez ce soir a fait un malaise.
00:51:05 - Au début, lorsque le rideau s'est fermé, on pensait que ça faisait partie de la pièce.
00:51:11 Que c'était une façon de faire.
00:51:15 Mais malheureusement, la directrice du théâtre est intervenue en disant
00:51:22 "Non, on vous assure, c'est réel. Monsieur Armitage a fait un malaise.
00:51:28 Donc on vous demande de quitter la salle."
00:51:32 - Qu'est-ce que vous avez pu observer concrètement dans son comportement
00:51:36 qui peut laisser penser qu'il ne se sentait pas bien ?
00:51:39 - C'est difficile à dire.
00:51:46 Mais c'était très net quand Muriel Robin lui a pris les mains
00:51:52 et que le rideau s'est baissé et qu'il y avait quelque chose de normal.
00:51:56 - Merci beaucoup d'avoir témoigné, Antoine Gentil.
00:52:02 Je rappelle que vous étiez sur scène.
00:52:04 Depuis combien de temps la pièce avait démarré avant que le rideau ne se baisse ?
00:52:09 - Une vingtaine de minutes.
00:52:11 - Donc Pierre Arditi, en fait, s'est senti mal de ce que vous en avez vécu
00:52:15 dès le début, dès le lever de rideau.
00:52:17 Il y avait un comportement un peu inhabituel.
00:52:20 - Oui, il y a eu quelque chose.
00:52:22 Il y avait une action où il devait téléphoner.
00:52:28 Et on sentait très bien que ça n'allait pas.
00:52:32 Il bafouillait. Ça n'allait plus.
00:52:36 - Vous avez le sentiment que oui, en effet, dès le début de la pièce,
00:52:40 il y avait quelque chose qui n'allait pas.
00:52:42 Il a vraisemblablement forcé, voulu aller le plus loin possible
00:52:47 et ne pas vouloir abandonner ce qu'il était en train de produire sur scène.
00:52:51 - Tout à fait.
00:52:54 - Merci, M. Gentil, d'avoir témoigné.
00:52:58 Je rappelle que vous étiez parmi les spectateurs du Théâtre Édouard VII ce soir
00:53:02 quand, après une vingtaine de minutes de représentation seulement,
00:53:06 le rideau a été baissé parce que Pierre Arditi a fait un malaise.
00:53:09 On apprend quelques heures plus tard que le comédien français
00:53:13 est en urgence absolue, transporté à l'hôpital.
00:53:16 Après ce malaise, on vous tiendra informés des tout derniers développements
00:53:20 dès que nous en aurons.
00:53:22 Cinq jours après la disparition de Lina, 15 ans, dans le bar 1,
00:53:25 les recherches sont toujours infructueuses.
00:53:28 - Les enquêteurs se sont concentrés sur deux points d'eau non loin du domicile
00:53:32 de la jeune fille et de la gare où elle devait se rendre avant sa disparition.
00:53:36 Pour le moment, aucune trace de la jeune Lina.
00:53:40 - On ne retrouve pas Augustin Donadieu qui est avec nous en direct.
00:53:44 On est en direct, Augustin.
00:53:48 Deux points d'eau ont été sondés aujourd'hui de manière infructueuse.
00:53:52 - Tout à fait.
00:53:55 Toute l'après-midi, les sept plongeurs de la compagnie fluviale de Strasbourg
00:53:59 ont sondé les deux points d'eau non loin de la gare où devait se rendre Lina
00:54:03 samedi dernier.
00:54:07 Les chiens pisteurs ont perdu la trace de l'adolescente.
00:54:11 A ce stade, aucune communication n'a été faite concernant les éventuels objets
00:54:15 qui auraient pu être retrouvés à l'intérieur de ces points d'eau.
00:54:19 Plus tôt dans la matinée, les gendarmes se sont présentés au domicile de la mère de Lina.
00:54:23 Ils ont inspecté le garage, le jardin, la maison.
00:54:27 Ils en sont ressortis quelques heures plus tard avec des objets sous les bras.
00:54:31 La piste de la gare de Strasbourg va se poursuivre avec les enquêteurs
00:54:35 qui vont analyser les vidéosurveillances des caméras des commerçants
00:54:39 de ce petit village.
00:54:43 A ce stade, selon la procureure de la République de Saverne,
00:54:47 aucune piste n'est écartée, même si l'hypothèse d'une fugue
00:54:51 semble s'écarter peu à peu.
00:54:55 La mère de Lina que nous avons rencontrée ce matin nous l'a dit à notre micro.
00:54:59 Elle ne présentait pas de signes inquiétants tant au niveau sentimental,
00:55:03 familial ou professionnel. Le mystère reste entier.
00:55:07 Les habitants sont dans l'attente des nouvelles des enquêteurs.
00:55:11 - Merci beaucoup Augustin Donadieu.
00:55:15 Le verdict est tombé.
00:55:19 12 ans de prison pour Charlie Fajol, le conducteur
00:55:23 qui a tué le policier Eric Monroi au Mans il y a 3 ans.
00:55:27 Le juge, depuis lundi, aux assises du tribunal du Mans, a été condamné
00:55:31 pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:55:35 Le 6 août 2020, l'automobiliste a tué le policier Eric Monroi lors d'un refus d'obtempérer.
00:55:39 On écoute l'avocat de la femme et des filles du policier.
00:55:43 - 12 ans, c'est le minimum.
00:55:47 Il a porté des coups avec sa voiture à Eric Monroi.
00:55:51 Ses gestes ont conduit au décès de ce policier.
00:55:55 12 ans pour la vie d'un policier en service,
00:55:59 qui n'avait rien demandé, qui essayait juste de secourir cet individu.
00:56:03 C'est évidemment très peu, c'est évidemment très frustrant.
00:56:07 Ce verdict nous donne une double sensation.
00:56:11 La sensation d'avoir convaincu le jury sur la qualification pénale.
00:56:15 La sensation que la justice a encore des progrès à faire en termes de sévérité.
00:56:19 - C'est un jugement qui est très important.
00:56:23 - On reviendra dans une dizaine de minutes avec vous.
00:56:27 Le parquet de Besançon a classé sans suite l'enquête ouverte
00:56:31 contre une femme qui a brandi une pancarte "un flic, une balle".
00:56:35 - Le procureur de Besançon a spécifié que pour pouvoir
00:56:39 engager des poursuites pour apologie du crime, le parquet doit être
00:56:43 en mesure de démontrer la volonté d'appeler au meurtre d'un policier.
00:56:47 Le parquet a également annoncé que le juge a été en mesure
00:56:51 de démonter la volonté d'appeler au meurtre d'un policier.
00:56:55 Il a dit, je cite, "dans une procédure, je ne suis pas en capacité
00:56:59 de faire cette démonstration car la façon dont cette pancarte
00:57:03 est rédigée peut être comprise avec deux sens différents".
00:57:07 - Mathieu Vallée, on s'arrête sur cette...
00:57:11 - Quel est le deuxième sens possible ?
00:57:15 - Justement, tenir une pancarte "une balle, un flic" n'est donc pas
00:57:19 une pancarte de la justice.
00:57:23 - J'ai pu échanger avec des sources policières qui m'ont expliqué
00:57:27 ce qui s'était passé.
00:57:31 Elle a 20 ans, étudiante en lettres à la fac Besançon,
00:57:35 elle avait déjà pris la tête d'un mouvement de contestation
00:57:39 dans son lycée et elle était fichée par le renseignement
00:57:43 comme appartement à la mouvance ultra-gauche depuis le 1er mai.
00:57:47 Elle a expliqué que ce n'était absolument pas un appel au meurtre
00:57:51 des policiers. Je pense que c'est absurde.
00:57:55 Mais en revanche, c'était de dire que chaque policier a une arme
00:57:59 et est potentiellement tireur d'une balle.
00:58:03 Le problème, c'est que le parquet n'est pas contre la police
00:58:07 à Besançon, mais c'était extrêmement difficile de prouver
00:58:11 que ces mots étaient un appel au meurtre et qu'il n'y avait pas
00:58:15 de police dans la procédure des policiers.
00:58:19 Le procureur ne voulait pas d'un procès politique où l'ultra-gauche
00:58:23 aurait eu la possibilité de s'exprimer et il y aurait eu
00:58:27 potentiellement une relaxe qui aurait été la honte pour la justice.
00:58:31 - Je ne sais pas si j'ai fait des grandes études de philosophie,
00:58:35 mais je suis armé d'un bon sens. Un flic, une balle, le parquet de Besançon
00:58:39 n'est pas la tête d'une fac de philo. Tout le monde le comprend très clairement.
00:58:43 - Je ne sais pas si vous avez fait senspo, normal, sub,
00:58:47 mais tout le monde a compris ce que ça voulait dire.
00:58:51 Je trouve ça désastreux. Je voudrais juste une petite disgression.
00:58:55 On a eu la même chose pour cet individu qui est l'un des principaux suspects
00:58:59 qui a saccagé une voiture de police samedi et qui a choqué tous les Français.
00:59:03 On ne va pas dire qu'il y a deux versions différentes entre saccager un véhicule de police
00:59:07 ou si c'était pour l'art et la culture. Cette personne qui est aussi connue
00:59:11 d'être fasciste, a été reconvoquée le 2 novembre, remise en liberté,
00:59:15 sachant qu'elle est aussi soupçonnée d'avoir saccagé une banque.
00:59:19 Je ne sais pas s'il fallait tuer un policier en passe publique pour qu'il aille en déconcentre.
00:59:23 - Vous n'avez pas conscience du pays dans lequel vous vivez ?
00:59:27 Si vous attaquez des policiers, vous appelez à leur mort, vous restez en liberté.
00:59:31 - Est-ce qu'on a des magistrats aujourd'hui qui rendent la justice au nom du peuple français ?
00:59:35 Ou est-ce qu'ils rendent la justice par rapport à une certaine idéologie dont certains syndicats
00:59:39 de la magistrature... Oui, je sais que ça gêne, mais je vais dire ce que j'ai envie de dire.
00:59:43 C'est ce que beaucoup de policiers sans prétention ressentent.
00:59:47 Peut-être qu'on a des grands clercs et des grands zénarques, mais ce serait bien qu'on ait des gens
00:59:51 qui aient la grande réalité du terrain. Parce qu'au bout d'un moment, ce n'est plus possible.
00:59:55 On n'est pas les paillassons de la République. Quand on dit "un flic, une balle", ce n'est pas pour nous envoyer des roses,
00:59:59 ce n'est pas pour nous souhaiter la bonne vie et la bonne humeur.
01:00:03 Quand on saccage et qu'on agresse un véhicule de police avec quatre policiers dedans qui sont choqués,
01:00:07 soit c'est un magistrat qui juge pour protéger les Français, soit il juge au nom d'une idéologie
01:00:11 qui, pardon de le dire, quand on a un syndicat de la magistrature qui ne représente plus d'un tiers des magistrats,
01:00:15 qui défilent aux côtés des extrémistes, qui scornent "tout le monde déteste la police",
01:00:19 au bout d'un moment, pardon, mais moi quand vous vous présentez devant un policier, vous avez l'assurance
01:00:23 qu'il vous traitera avec la même rigueur et exemplarité, alors que moi demain si je vais devant un magistrat,
01:00:27 je vais me dire "est-ce qu'il va me juger parce qu'il n'aime pas ce que je dis et parce qu'il est armé d'une idéologie,
01:00:31 ou est-ce qu'il va me juger pour me protéger et protéger les Français ?"
01:00:35 - La justice cardinale envoie la justice à la société en relâchant quelqu'un
01:00:39 qui appelle à la mort d'un policier, un flic, une balle.
01:00:43 - Mais Amoré Buco l'a très bien dit et a très bien résumé.
01:00:47 Il ne faut pas oublier un principe cardinal dans ce pays, la justice juge au nom du peuple français
01:00:51 et les magistrats... - Le peuple français, je ne suis pas certain qu'il avait envie de voir cette jeune femme libre.
01:00:55 - Laissez-moi terminer. Ça veut dire quoi la justice juge au nom du peuple français ?
01:00:59 Ça veut dire qu'elle juge devant le peuple français et qu'elle juge en fonction des lois que le peuple français a votées
01:01:03 par l'intermédiaire de ses représentants. Et un des principes cardinals du droit pénal,
01:01:07 c'est que le doute profite à la personne qui est mise en cause.
01:01:11 Là, attendez, le parquet a dit "compte tenu de la procédure que ni vous ni moi n'avons"
01:01:16 et je ne pense pas qu'on puisse douter de la sincérité du procureur de la République
01:01:20 qui en général, les procureurs en général, ne sont pas des suppôts du syndicat de la magistrature.
01:01:24 Non mais ce ne sont pas des suppôts du syndicat de la magistrature. Il faut arrêter d'opposer police et justice.
01:01:29 Ce qu'a pensé le procureur de la République, c'est "en l'état, je n'ai pas suffisamment d'éléments pour aller au procès"
01:01:35 et je pense qu'Amaury Bucot a raison. Le procureur n'a pas voulu s'exposer à une relaxe qui aurait été extrêmement politique.
01:01:42 Donc, moi je n'ai pas le dossier, mais on peut imaginer que si le procureur de la République a pris cette décision,
01:01:48 c'est en connaissance de cause et c'est parce qu'il s'est dit "je n'ai pas les moyens d'obtenir une condamnation".
01:01:51 Et surtout que... Non, non, juste Julien, ce n'est pas le procureur qui va dans le tribunal, qui va faire la justice
01:01:56 et qui va dessiner au nom d'une condamnation. Donc le procureur peut dire "moi je veux que cette personne soit jugée"
01:02:01 mais en face c'est d'autres juges qui vont juger cette personne et qui eux peuvent aller dans un autre sens.
01:02:05 Non mais là où je vous rejoins complètement Mathieu...
01:02:07 Je ne vais pas te rendre malheureux, faites les questions et les réponses Amoury.
01:02:09 Si, je vais dire quelque chose.
01:02:11 Mais il faut finir quand même, on vous laisse finir Mathieu.
01:02:13 Non mais là où je vous rejoins complètement Mathieu, c'est que cette femme, elle était masquée en portant cette pancarte.
01:02:18 Evidemment que c'est un appel au meurtre des policiers, d'ailleurs elle est masquée.
01:02:23 Et si vraiment elle n'avait rien à se reprocher, comme elle l'a dit dans sa garde à vue, parce que c'était seulement un slogan contre l'armement de la police,
01:02:29 elle ne serait pas masquée et d'ailleurs elle a quand même été...
01:02:31 Mathieu Vallet pour conclure.
01:02:33 Non mais d'accord, moi je veux bien qu'on dise que dès qu'on n'est pas d'accord sur une décision de justice, on est contre la justice.
01:02:38 Je veux bien que dès que...
01:02:40 Je peux... Alors je ne peux pas terminer.
01:02:42 Mais allez-y, mais le débat c'est... La discussion c'est aussi la vie Mathieu.
01:02:44 Non mais quand j'interromps c'est un débat et quand j'interromps... Non, il faut arrêter.
01:02:47 Allez-y.
01:02:48 Merci, c'est gentil. Donc je dis simplement que... Non mais si on me fait retard c'est compliqué.
01:02:52 Je ne dis rien et vous continuez à faire comme si je vous interrompais. Allez-y Mathieu.
01:02:56 Des fois sortez des prétoires.
01:02:57 Mathieu Vallet, allez-y s'il vous plaît, vraiment.
01:02:59 C'est ma réponse, ça fait partie de ma réponse.
01:03:00 Mais oui, vous êtes des hommes de terrain, vous êtes des hommes de dossier.
01:03:02 Donc du coup, oui, vous défendez des clients, moi je défends des frères d'armes.
01:03:04 Alors moi je vous dis simplement que...
01:03:06 Je ne pourrais pas en penser que vous êtes des hommes d'armes.
01:03:08 Un flic...
01:03:09 Pas des honorants.
01:03:10 Pas des honorants, je vous le dis chacun, c'est vous qui le prenez comme ça.
01:03:12 Mais ce que je veux vous dire, vous êtes des hommes de terrain, vous êtes des hommes de dossier.
01:03:16 Redites-le trois fois pour que ça fasse une vérité.
01:03:18 Alors, je dis simplement que...
01:03:20 On n'a pas le même prix.
01:03:21 Exactement.
01:03:22 Malheureusement, je vais interrompre cette conversation et vous ne serez pas allés au bout avec cette petite jouet.
01:03:25 Je vous dis simplement qu'un flic, une balle, il ne faut pas avoir fait des grandes études, d'être un grand clair,
01:03:29 pour comprendre ce que ça veut dire et je ne suis pas d'accord pour une fois avec vous Amaury Bucaud,
01:03:32 c'est que le procureur, il a un rôle fondamental lors du procès, c'est qu'il défend les intérêts de la société
01:03:36 et si maintenant il va avoir l'assurance sur chaque dossier qu'il va gagner
01:03:40 et que s'il ne la paye, il ne présente pas le dossier, c'est bien dommage parce qu'il ne va plus présenter non plus beaucoup de dossiers.
01:03:45 Il faut qu'il ait le courage, sur certains dossiers, d'y aller pour défendre ces policiers qui, tous les jours sur le terrain,
01:03:50 prennent plein la figure et à force de prendre ce genre de décision, les premiers qui en payent le précacé,
01:03:54 pas les hommes de dossier, mais les hommes de terrain.
01:03:56 Je ne vous oppose pas à votre catégorie de profession, je vous dis simplement que
01:04:00 être dans une profession de policier, ce n'est pas la même chose que d'être dans une autre profession.
01:04:04 On en prend tellement plein la figure, on en prend tellement plein de menaces.
01:04:07 Jean-Baptiste Laval dit qu'il y a un scheider, ce professeur de manière ville,
01:04:10 qui est aussi actuellement en cours.
01:04:12 On dit simplement qu'un peu d'humanité, un peu de respect pour ceux qui nous protègent,
01:04:15 ça permet parfois aussi d'être défendu lorsque l'on a mis dans l'inclusion.
01:04:19 Jean-Sébastien Ferjou, est-ce que ce sera le dernier mot sur ce sujet ?
01:04:21 On passe à la chronique de Yoann dans un instant.
01:04:23 Je comprends parfaitement l'émotion de Mathieu Vallée parce que quand j'ai vu cette décision hier soir,
01:04:26 franchement les bras m'ont tombé. Est-ce qu'on imagine quelqu'un, ça serait insoutenable de dire
01:04:30 "un magistrat une balle" et évidemment tout le monde trouverait ça insoutenable.
01:04:34 Donc pourquoi quand c'est un policier, on ne trouve pas ça insoutenable ?
01:04:37 J'entends ce que dit Amaury Bucot, le sujet ce n'est pas le raisonnement du procureur,
01:04:40 il a une forme de validité, le sujet c'est pourquoi le procureur se dit qu'un dossier comme ça,
01:04:45 il pourrait le perdre. Parce que je ne vois pas la cohérence qu'il y a à lutter par exemple
01:04:49 contre le harcèlement scolaire quand le message qu'on envoie par ailleurs, c'est que de toute façon
01:04:52 il n'y a pas d'autorité dans ce pays puisque vous pouvez sortir dans les rues.
01:04:55 Cagouler avec une bancarte dont le sens, arrêtons de prendre les français pour des cons.
01:05:00 Il y a une sorte de schizophrénie généralisée.
01:05:02 Je pense qu'un pic d'une balle, ça renvoie à des slogans qui ont déjà été employés dans le passé.
01:05:06 Donc arrêtons de tortiller autour de la réalité de ce que voulait dire ce propos.
01:05:11 Et ça n'a encore une fois aucun sens d'attendre d'adolescents qu'ils respectent l'autorité
01:05:15 si par ailleurs le message qu'on envoie c'est que de toute façon l'autorité n'existe pas
01:05:18 et qu'on peut faire n'importe quoi dans les rues.
01:05:20 Voilà pour les différents commentaires que l'on pouvait apporter, cher Mathieu Vallée.
01:05:25 Mais je comprends que ça vous choque et croyez-le, je pense qu'il y a une très très grande majorité
01:05:32 des gens qui nous regardent qui ne comprennent pas cette décision.
01:05:35 Moi aussi j'ai le droit de faire une phrase, ça arrive aussi.
01:05:38 C'est le débat.
01:05:39 Oui, mais là je concluais, il n'y avait pas de débat, j'étais en train de conclure.
01:05:42 D'accord, donc c'est le débat quand ça arrange les gens.
01:05:43 Mais non, je conclue le thème.
01:05:45 Je dis simplement, mais écoutez, vous ne m'émeutez pas souvent en ce moment,
01:05:48 vous n'êtes pas déçu du voyage.
01:05:49 Non.
01:05:50 Je dis simplement qu'aujourd'hui dans ce pays, on ne peut plus rien dire
01:05:52 sans qu'on nous dise "vous êtes contre les juges, contre la justice".
01:05:54 Mais qu'on continue comme ça, il y a 40% des français qui sont contre la justice,
01:05:58 il y en a 80% qui la jugent de la cis, circulez, il n'y a rien à voir.
01:06:02 Non mais ce n'est pas moi qui dit qu'il y a une lutte,
01:06:04 c'est que les victimes doivent ne parler jamais, en fait, le vif dans les tribunaux.
01:06:07 Je ne défends jamais les victimes moi.
01:06:09 Mathieu Vallée, est-ce que vous me permettez d'avancer dans cette émission ?
01:06:11 Oui, je vous en prie.
01:06:12 Merci Monsieur le Commissaire.
01:06:13 Je vais vous dire, il y a des sujets qui vous tiennent à cœur, qui nous tiennent tous à cœur,
01:06:18 j'en ai encore quelques-uns d'ici minuit, et vous verrez qu'il était de bon ton de clore cette conversation,
01:06:27 ne serait-ce qu'un temps, pour pouvoir en ouvrir une autre,
01:06:29 parce qu'il y a des sujets également extrêmement importants,
01:06:32 notamment la Première Ministre qui a sonné la mobilisation générale contre le harcèlement scolaire.
01:06:37 Aujourd'hui, Elisabeth Bandt qui a tenu une conférence de presse
01:06:39 dans laquelle elle demande à ses ministres de faire de ce sujet, Yoann Esaïe, une priorité absolue.
01:06:44 Oui, vous n'êtes pas seul, c'est le message qu'Elisabeth Bandt a voulu faire passer aux victimes de harcèlement.
01:06:51 Elle promet de mener une lutte implacable contre le phénomène qu'elle a qualifié de phénomène massif.
01:06:57 La Première Ministre qui avance un chiffre en moyenne, ce sont deux élèves par classe qui sont victimes de harcèlement.
01:07:04 On écoute Elisabeth Bandt.
01:07:06 Je voulais commencer par adresser un mot à toutes les jeunes victimes.
01:07:10 Vous n'êtes pas responsables. Ce que vous vivez est inadmissible, insupportable.
01:07:17 De vos classes jusqu'à vos chambres, parfois 24 heures sur 24 sur les réseaux sociaux,
01:07:24 pour vous, le harcèlement, c'est partout et tout le temps.
01:07:28 Alors la mobilisation doit être générale. Chacun a son rôle à jouer.
01:07:34 Avec tout mon gouvernement, nous sommes à vos côtés et nous mènerons une lutte implacable contre le harcèlement.
01:07:41 En juin dernier, j'ai demandé à mes ministres de travailler à un plan interministériel
01:07:48 et j'ai souhaité que ce combat contre le harcèlement soit la priorité de cette rentrée.
01:07:53 Mobilisation générale au ministère de l'Education nationale, bien sûr, mais aussi au ministère de l'Intérieur,
01:08:02 au ministère de la Justice ou encore à celui du numérique.
01:08:05 Gabriel Attal qui a salué la libération de la parole.
01:08:08 Le ministre de l'Education nationale qui affirme que ses services ont reçu depuis le début du mois de septembre
01:08:13 trois fois plus de signalements qu'à la même époque l'année dernière.
01:08:17 Cela prouve une chose, donc que l'électrochoc a déjà porté ses fruits
01:08:21 et a déjà commencé avant même la mise en place des mesures annoncées aujourd'hui.
01:08:27 L'interpellation en plein cours d'un élève, l'interpellation de deux autres qui ont été interpellés dans le bureau de leur proviseur
01:08:33 a sans doute permis d'envoyer un signal très fort.
01:08:37 Il y aura un avant et un après, a dit Gabriel Attal.
01:08:40 C'est assez juste, je trouve. C'est rare de pouvoir dire cela en politique.
01:08:44 Nous sommes sans doute trop habitués aux mesurettes, ce qu'on appelle des mesurettes.
01:08:48 Le gouvernement ne renverse pas suffisamment la table.
01:08:52 Il y a pourtant bien des sujets qu'il mériterait.
01:08:55 Gabriel Attal, lui, a eu la volonté politique de faire changer les choses.
01:08:58 Et ça, Julien, c'est à mettre à son crédit.
01:09:00 Mais pour faire changer les choses, quelles sont les mesures présentées précisément par le gouvernement aujourd'hui ?
01:09:06 Alors on va aller voir justement ces mesures.
01:09:08 Ce plan prévoit déjà la formation de tous les acteurs du monde éducatif d'ici la fin du quinquennat.
01:09:14 Le gouvernement souhaite également développer la confiscation des téléphones
01:09:18 et exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux.
01:09:21 Ça, ce sera évidemment une décision qui sera prise par le juge.
01:09:24 L'installation de la majorité numérique, c'est un projet de loi qui a déjà été adopté par le Parlement au mois de juin.
01:09:30 Le texte qui instaure l'obligation pour les réseaux sociaux de vérifier l'âge de leur utilisateur
01:09:36 et l'accord des parents si la personne qui s'inscrit a moins de 15 ans.
01:09:41 Et puis il y a Gabriel Attal qui annonce la généralisation dans le cursus scolaire de cours d'empathie.
01:09:46 Ça, ça sera à partir de la prochaine rentrée scolaire.
01:09:49 C'est directement inspiré de pays comme le Danemark ou encore la Finlande.
01:09:53 Emmanuel Macron, cet après-midi, s'est félicité de ces annonces. On l'écoute.
01:09:57 L'école est un sanctuaire et nos enfants doivent être protégés.
01:10:01 Je pense que c'est un travail qu'on mène depuis six ans, comme vous le savez.
01:10:05 On a déjà fait beaucoup de choses sur les portables, sur les formations et autres.
01:10:08 Là, on va beaucoup plus loin. Je m'en félicite.
01:10:10 Le gouvernement a mon plein soutien.
01:10:12 Et surtout toutes les familles, les enfants et les adolescents qui subissent le harcèlement
01:10:16 doivent savoir qu'ils sont soutenus par toute la République, par le corps enseignant et qu'on est à leur côté.
01:10:22 Jean-Sébastien Ferjou, un petit mot parce qu'on a largement débattu.
01:10:26 On a été notamment avec Nora Fresse tout à l'heure qui a commenté ce plan interministériel.
01:10:29 J'ai envie d'aller peut-être sur l'aspect politique.
01:10:33 Ça fait quand même très beaucoup d'être un peu cynique.
01:10:37 Mais pour Gabriel Attal, cette rentrée après la baïa, après ce plan interministériel contre le harcèlement,
01:10:43 il est au plus haut que jamais dans les sondages, Gabriel Attal, en ce début de saison de rentrée scolaire.
01:10:49 Effectivement, on voit que les sondages enregistrent la plus forte progression
01:10:52 ce qui concerne les prédictions sur son avenir.
01:10:55 Et même certains commencent à l'envisager, ce qui du reste est le projet de Gabriel Attal lui-même,
01:11:00 une candidature à l'Élysée pour 2027.
01:11:03 Donc on voit, oui, un ministre qui a su se saisir d'un ministère extrêmement difficile,
01:11:07 un ministère dont souvent personne ne veut, parce que d'ailleurs personne n'a été élu président de la République
01:11:11 après avoir été ministre de l'Éducation nationale.
01:11:15 Les vraies politiques, et je pense qu'il faut respecter la fonction politique,
01:11:18 ça veut dire comprendre ce qu'attendent les citoyens,
01:11:21 comprendre aussi comment faire bouger véritablement les choses,
01:11:25 quelles que soient les contraintes, et ne pas se noyer dans les complexités administratives
01:11:28 ou ne pas se dicter son action par une administration.
01:11:31 Oui, une vraie politique, ça peut faire la différence.
01:11:34 Après, là, on a vu des annonces, que ce soit sur la baïa ou sur le harcèlement,
01:11:38 ensuite, M. Attal devra délivrer, parce qu'il faut regarder ce qui se passe dans les lycées à l'heure actuelle.
01:11:43 Il semblerait que certains établissements, et vu qu'après une rentrée sans problème,
01:11:46 on voit quand même des jeunes filles qui essaient à nouveau de défier,
01:11:50 par un moyen ou par un autre, l'interdiction qui a été faite.
01:11:52 Et même chose sur le harcèlement, ça prendra du temps pour transformer l'essai.
01:11:56 Il faudra qu'il y ait des résultats concrets, sonnants et trébuchants.
01:11:58 Voilà, donc pour ce plan anti-harcèlement annoncé aujourd'hui, dont on a beaucoup discuté ce soir.
01:12:04 Avant le journal de 23h30, je voudrais qu'on revienne également sur ce jugement ce soir.
01:12:09 L'automobiliste Sartois, de 29 ans, accusé d'avoir causé la mort du policier Eric Monroy
01:12:13 lors d'un contrôle routier le 6 août 2020, a été condamné ce soir, donc à 12 ans de réclusion criminelle
01:12:19 par la Cour d'Assises de la Sarthe.
01:12:21 Il a été reconnu coupable de violences volontaires, qualification que contestait la Défense.
01:12:26 Pour la Cour, Charlie Fajol était bien conscient de ses actes.
01:12:29 Et l'intention de fuir était caractérisée également.
01:12:32 Sandra Buisson sur place nous en dit plus et on commente cette information.
01:12:35 12 ans de prison ferme contre les 15 requis.
01:12:40 La famille d'Eric Monroy nous a confié qu'elle n'aurait pas accepté une peine moins importante.
01:12:45 Mais elle reste avec un sentiment partagé sur ce verdict.
01:12:49 La Cour considère que Charlie Fajol ne pouvait pas ignorer qu'il y avait un policier
01:12:54 accroché à sa portière pendant 160 mètres, cette nuit du 6 août 2020,
01:12:59 quand il a décidé de fuir les fonctionnaires de police, qui venaient pourtant de le réveiller
01:13:03 après qu'il se soit endormi au volant sous l'effet de l'alcool.
01:13:06 En enclenchant la marche avant, en accélérant au maximum malgré la cale sous la voiture,
01:13:11 la Cour estime que Charlie Fajol a voulu qu'Eric Monroy lâche le véhicule et qu'il chute.
01:13:16 Il a fait ça parce qu'il voulait échapper à sa responsabilité pénale d'une conduite sous alcool.
01:13:22 La Cour n'a pas été convaincue par la défense de l'accusé.
01:13:26 Non, il n'était pas en éveil confusionnel, comme il l'a dit.
01:13:29 Ça n'est pas établi médicalement.
01:13:31 Il a commis des violences volontairement sous Eric Monroy et ça a entraîné sa mort.
01:13:36 Il a dix jours pour faire appel.
01:13:39 Et on s'arrête quelques instants sur ce jugement.
01:13:41 Mathieu Vallée, je rappelle que l'homme était ivre au moment des faits, récidiviste.
01:13:45 Il avait donc foncé sur le policier.
01:13:47 A l'origine, au début du procès, il restait 20 ans de prison.
01:13:50 On a compris les réquisitions, c'était 15.
01:13:52 Il en a pris 12.
01:13:54 Dans ce pays, il y a des familles entières qui sont brisées chaque jour presque,
01:13:58 parce que certains ont décidé que l'autorité n'avait plus aucune valeur.
01:14:02 Un commentaire sur cette peine ?
01:14:04 Je peux vraiment donner mon avis sur cette action ?
01:14:06 Vous êtes là pour ça, Mathieu Vallée.
01:14:08 Je préfère, avant qu'on me tombe dessus, à part Jean-Sébastien Ferjou.
01:14:12 Mais ce que je veux vous dire, c'est que le 19 mai 2021,
01:14:16 il y avait Fabien Van Damme-Mallory, qui est le secrétaire général de l'Alliance,
01:14:18 de l'Assemblée, qui avait dit que le problème de la police, c'est la justice.
01:14:20 On s'en souvient.
01:14:21 Mais c'était pour un électrochoc.
01:14:23 C'était pour dire que les policiers, en grande majorité, n'en pouvaient plus
01:14:25 de la réponse pénale qu'ils vivent au quotidien, et notamment pour les victimes.
01:14:28 C'est ça, la réalité. On s'est dit que ça allait changer.
01:14:30 Et en réalité, avec ce genre de jugement, on se dit qu'il y en a certains magistrats,
01:14:33 j'ai dit, mais il y en a certains qui n'ont rien à cirer, en fait.
01:14:36 Quand on prend 12 ans pour avoir percuté, tué un policier,
01:14:39 et en plus, quelqu'un qui est connu, ce n'est pas un primo délinquant,
01:14:41 et quand bien même, il était déjà connu pour une conduite sous alcoolimie
01:14:44 avec un refus d'obtempérer, il était connu pour outrage et rébellion.
01:14:46 Encore une fois, on va nous dire que c'était un saint, un ange,
01:14:48 et que c'est plutôt une victime qu'un délinquant.
01:14:51 Là, vous avez vu ce que sa veuve et ses filles ont dit.
01:14:53 Elles ont pris perpétuité.
01:14:54 Donc évidemment, j'ai bien compris que dans ce pays,
01:14:56 c'était plus important de protéger les voyous que les victimes,
01:14:58 mais je dis, moi, simplement, que la vie des policiers,
01:15:00 elle vaut autant que la vie de nos concitoyens.
01:15:02 Et simplement, sur cette affaire, j'estime que le parquet aurait pu demander
01:15:05 jusqu'à 20 ans la peine maxima, mais on nous a dit,
01:15:07 pourquoi on n'a pas demandé 20 ans ?
01:15:08 Parce qu'il faut que ce monsieur, il sera insert et parce qu'il a un enfant.
01:15:10 Merci pour les enfants de notre collègue, pour ses filles,
01:15:12 qui, elles, ne se rasserront jamais, qui pleurent la nuit,
01:15:14 d'excit et des déclarations de leur mère et de la veuve d'Éric Monroi.
01:15:17 Et quand on dit ça, c'est pour dissuader, derrière tous les autres,
01:15:20 de ne pas faire ce genre d'agissement.
01:15:21 Mais là, sur les 12 ans, Julien Chiant termine là.
01:15:23 La loi, elle est très claire, c'est une période de sûreté
01:15:25 qui prévoit la moitié de la peine, 6 ans.
01:15:27 Il a déjà fait 3 ans de détention provisoire.
01:15:29 Dans 3 ans, il peut demander à sortir en liberté conditionnelle.
01:15:32 Voilà la réalité des faits.
01:15:33 Et quand je dis ça, et je termine vraiment mon propos là,
01:15:36 je ne suis pas anti-juge, j'ai des amis magistrats,
01:15:38 et combien même si je n'en avais pas.
01:15:40 L'idée, c'est de dire, on aimerait une justice plus forte,
01:15:42 qui soit plus respectée, parce qu'elle est respectable,
01:15:44 qui donne plus la parole aux victimes qu'aux délinquants,
01:15:47 qui donne du crédit à la parole policière, plus qu'à celle du voyou.
01:15:50 Et c'est ce qu'on a connu tout cet été.
01:15:52 Et en réalité, quand on a 40% des gens, et pardon maître,
01:15:55 mais c'est bien gentil de m'affabler, de dire que la justice est nulle,
01:15:59 et que c'est 40% des Français qui ne croient pas à la justice,
01:16:01 c'est une importance que je n'ai pas.
01:16:03 Si on a 40% des gens, oui, mais je ne représente pas les 40% des gens,
01:16:06 donc j'écoute les gens sur le terrain.
01:16:07 40% des gens qui ne croient pas à la justice,
01:16:09 et qui est un vrai sujet, mais on peut continuer à fermer les yeux,
01:16:11 à foncer dans le mur avec la voiture justice,
01:16:13 et dire tout va bien à la marquise, c'est-à-dire qu'il n'y a plus rien à voir.
01:16:15 Et en même temps, on a 80% des gens qui demandent de la sévérité.
01:16:17 Donc je me dis, qu'en étant flic de terrain,
01:16:19 en étant un peu à l'écoute des victimes chaque jour,
01:16:21 je suis un peu dans le vrai, même si je n'ai pas la parole absolue.
01:16:24 – Vous évoquiez Fabien Vanhoenacker du syndicat Alliance,
01:16:27 qui avait prononcé ces mots, il a tweeté ce soir après le verdict.
01:16:31 "12 ans de réclusion criminelle pour celui qui a tué notre collègue Eric Monroi,
01:16:35 12 ans pour la vie d'un policier, 12 ans pour la vie d'un mari et d'un père de famille,
01:16:39 pas de commentaire ce soir, toutes nos pensées vont à la famille et les proches,
01:16:43 et aux collègues au Mans".
01:16:45 Une réaction maître Calfon ?
01:16:47 – Je ne connais pas le dossier, donc je ne peux pas commenter la peine.
01:16:50 – Vous avez votre avis alors ?
01:16:51 – En revanche, si, parce que je vais donner mon avis sur un point de procédure.
01:16:53 – Je ne sais pas, vous commencez comme ça.
01:16:55 – Non mais je suis là pour ça, donner mon avis sur des points de procédure.
01:16:57 – Sauf erreur de ma part, c'est la cour d'assises du Mans qui a jugé cet homme,
01:17:01 et la cour d'assises, ce sont des magistrats professionnels,
01:17:04 mais ce sont en majorité des jurés, c'est-à-dire des gens comme vous et moi,
01:17:09 des gens normaux qui ont jugé cette personne.
01:17:11 Donc si vous voulez, la cour d'assises a cette spécificité-là
01:17:17 d'être une juridiction populaire, avec des jurés qui sont en majorité,
01:17:22 et c'est très très important de le prendre en compte.
01:17:25 Par ailleurs, sur cette peine de 12 ans, il peut effectivement demander
01:17:29 sa libération conditionnelle au bout de 6 ans, ce n'est pas automatique,
01:17:33 le délai d'instruction d'une requête c'est déjà un an, donc ça fait 7 ans,
01:17:36 et encore une fois, demander une libération conditionnelle dans ce pays,
01:17:39 c'est beaucoup plus difficile que... non mais je vous l'assure,
01:17:42 puisque je fais ça tous les jours, c'est beaucoup plus difficile
01:17:45 que de dire "on sort pour bonne conduite", sortir pour bonne conduite,
01:17:48 ça n'existe pas, c'est compliqué que ça.
01:17:50 - Alors on va faire le truc inverse, dans le pire des cas,
01:17:53 cet homme, dans 6 ans, il est sorti. Dans le pire des cas.
01:17:56 - Dans le pire des cas pour lui, ou pour... ?
01:17:59 - Dans le pire des cas... - Dans le pire des cas, non.
01:18:01 - Non, par rapport à la durée de la peine, il fera 6 ans au maximum.
01:18:06 - Ah non, pas du tout. Il fera 6 ans au minimum.
01:18:09 - Ah il fera 6 ans au minimum ? Mais non, Mathieu dit que c'est au moins
01:18:12 3 ans qu'il peut faire une demande de liberté conditionnelle.
01:18:14 - On déduit la détention provisoire, c'est une vraie détention,
01:18:17 elle est même plus difficile que la détention.
01:18:19 - Donc dans 3 ans il peut sortir de prison.
01:18:21 - Il en a fait 3, dans 4 ans, avec le délai, dans 4 ans,
01:18:25 au mieux pour lui, il pourra sortir.
01:18:27 - Ce n'est pas cher payé pour avoir tué un homme.
01:18:30 Je ne dis même pas un policier pour avoir tué un homme.
01:18:32 - J'en ai pour 10 secondes, moi je veux bien que vous disiez des choses
01:18:35 qui vous arrangent, Maître Calfon, simplement dites la vérité.
01:18:38 Ce sont des jurés qui jugent, qui sont 9 en première instance,
01:18:42 ce sont des jurés qui décident, Julien, mais derrière,
01:18:45 l'avocat général ce n'est pas un juré, c'est un professionnel de la justice.
01:18:48 Il aurait pu réclamer 20 ans, on va préciser quand on est honnête intellectuellement.
01:18:51 Il aurait pu préciser 20 ans, il a demandé 12 ans, donc ne faites pas croire.
01:18:54 - Il y en a eu 4. - Oui mais il y en a eu que 12.
01:18:56 Il aurait pu en demander 20, on va y arriver, ne vous inquiétez pas,
01:18:58 on va s'y retrouver. Et donc du coup, je dis simplement que
01:19:01 l'avocat général c'est un professionnel de la justice,
01:19:03 c'est pas un juré populaire, donc il ne faut pas nous prendre non plus
01:19:05 pour des ânes ou plus bêtes qu'on est. Il aurait pu demander 20 ans,
01:19:08 parce qu'à mon sens, quand on tue un policier de surcroît volontairement,
01:19:11 il y a une réponse pénale forte à donner.
01:19:13 - Voilà ce que l'on pouvait dire sur ce verdict rendu.
01:19:15 Ce soir, 12 ans de prison pour l'automobiliste de 29 ans
01:19:19 qui a causé la mort du policier Eric Manroi il y a 3 ans,
01:19:22 à 23h31, le journal de Maureen Vidal.
01:19:31 - Et la une ce soir, Maureen, le comédien Pierre Arditi,
01:19:33 en urgence absolue après avoir été victime d'un malaise,
01:19:36 ce soir en pleine représentation de sa pièce "Lapin".
01:19:39 - Le comédien de 78 ans joue aux côtés de Muriel Robin
01:19:42 au théâtre Édouard VII à Paris. Il tenait des propos incohérents
01:19:46 et elle l'a remarqué. Le rideau est tombé et la salle a été évacuée
01:19:49 20 minutes après le début de la pièce et avant l'arrivée des pompiers.
01:19:53 On écoute un témoin du malaise de Pierre Arditi sur scène.
01:19:56 - Au début, la pièce se déroulait normalement,
01:19:59 mais on sentait quand même que Pierre Arditi était pâlo
01:20:04 et une certaine difficulté à parler.
01:20:09 Au bout d'une vingtaine de minutes de représentation,
01:20:14 M. Arditi, on a bien senti qu'il avait certaines difficultés à parler
01:20:22 et des difficultés au niveau des mains qui semblaient bloquées.
01:20:28 Muriel Robin l'a pris par les mains et le rideau s'est baissé subitement.
01:20:37 Au début, lorsque le rideau s'est fermé, on pensait que ça faisait partie de la pièce,
01:20:42 que c'était une façon de faire.
01:20:47 Mais malheureusement, la directrice du théâtre est intervenue en disant
01:20:53 que c'était réel et qu'il avait fait un malaise.
01:20:59 On vous demande de quitter la salle.
01:21:03 - On va rester prudent autour des informations concernant Pierre Arditi.
01:21:08 Selon son attaché de presse, il est conscient et hospitalisé pour des examens.
01:21:13 Les informations qui parviennent sont un peu confuses.
01:21:17 - Le comédien s'en sort après ce malaise en pleine représentation.
01:21:23 Cinq jours après la disparition de Lina, les recherches sont toujours infructueuses.
01:21:28 - Deux grands points d'eau situés au bord de la gare de Saint-Blaise-La-Roche
01:21:32 et du domicile de Lina ont été fouillés.
01:21:35 Les proches de l'adolescente continuent de chercher désespérément.
01:21:38 Sa mère a dit ne rien lâcher et se battre jusqu'au bout pour retrouver sa fille.
01:21:42 - C'est très compliqué. Je ne vais pas bien.
01:21:48 C'est une certitude. J'essaie de garder le cap.
01:21:52 C'est comme ça que je vais pouvoir aider Lina.
01:21:55 Elle a besoin que je sois forte pour pouvoir l'aider.
01:21:58 J'en suis là aujourd'hui. Je me bats. Je ne lâcherai rien.
01:22:02 C'est une certitude jusqu'au bout.
01:22:06 - Dans les bouches du Rhone, le nombre de mineurs exilés ne cesse d'augmenter.
01:22:11 - 10 fois plus de mineurs isolés depuis 2015.
01:22:14 Dans le département, la circonscription doit les prendre en charge.
01:22:17 Mais se retrouve submergée avec un budget jamais atteint.
01:22:21 Reportage de Stéphanie Rouquier.
01:22:24 - Depuis la semaine dernière, après des jours aérés dans les rues de Marseille,
01:22:28 66 mineurs non accompagnés sont hébergés dans cet ancien centre médico-psychologique.
01:22:34 Le département prend en charge ces jeunes exilés,
01:22:37 mais fait face à une augmentation continue du nombre d'arrivés.
01:22:41 - La France s'est faite de flux migratoires.
01:22:44 Mais aujourd'hui, je pense qu'il faut prendre nos responsabilités.
01:22:46 Le nombre, oui, est important.
01:22:48 En 2015, on était à 200 mineurs non accompagnés.
01:22:51 Aujourd'hui, on est à 2 000.
01:22:53 Chaque mineur non accompagné coûte 4 000 euros par mois à la collectivité.
01:22:59 - En 2015, le département avait alloué un budget de 8 millions d'euros pour leur prise en charge.
01:23:05 Cette année, ce budget va dépasser les 65 millions d'euros des dépenses qui divisent les Marseillais.
01:23:13 - C'est trop, c'est trop.
01:23:15 C'est nous qui travaillons, on paye ça.
01:23:17 C'est nous, c'est le Français qui paye ça.
01:23:19 On va finir comme un homme de 12 ans.
01:23:21 - Moi, ça ne me dérange pas de payer mes impôts
01:23:23 et de faire en sorte que des enfants puissent dormir au chaud,
01:23:26 de profiter d'une éducation comme j'ai pu avoir.
01:23:30 - De nombreux élus du département demandent à présent au gouvernement et à l'Union européenne
01:23:36 de prendre leurs responsabilités pour trouver des solutions pérennes.
01:23:40 - Là encore, on s'arrête un instant sur cette information.
01:23:42 Il y a une impasse totale en France.
01:23:44 Jean-Sébastien Fergiou, sur le traitement de l'immigration,
01:23:46 et qu'on le voit dans les bouches du Rhône notamment,
01:23:48 mais ce n'est pas le seul département submergé.
01:23:51 10 fois plus de mineurs isolés depuis 2015, des services totalement débordés.
01:23:55 - Je crois que l'Europe ne veut pas résoudre ces contradictions.
01:23:59 Nous sommes tous dans de l'hypocrisie.
01:24:01 De toute façon, ça finira mal.
01:24:03 On le voit à New York.
01:24:05 New York s'était déclaré ville sanctuaire, et dont le maire se rend compte finalement.
01:24:08 Il doit payer 1 milliard de dollars.
01:24:10 Ça va lui coûter 1 milliard de dollars pour payer toutes les nuits,
01:24:12 il y a 63 000 personnes de migrants dont il paie à chacun une nuit d'hôtel tous les soirs.
01:24:18 Ça n'est tout simplement pas gérable.
01:24:22 Si on ne veut pas se donner les moyens d'empêcher les arrivées,
01:24:26 de les contrôler plus efficacement,
01:24:28 de les accueillir, sinon ça finira dans la violence.
01:24:32 Nous sommes en train de passer la démocratie par perte des profits.
01:24:36 Quand une majorité de citoyens européens se prononce de manière récurrente
01:24:42 dans quasiment toutes les élections, dans quasiment tous les états de l'Union Européenne
01:24:46 pour un contrôle plus strict des flux migratoires,
01:24:49 et que les états européens n'arrivent pas à se mettre d'accord,
01:24:51 ça finira mal, politiquement en premier lieu,
01:24:54 et vraisemblablement un jour dans la violence.
01:24:56 - Il y a ce paradoxe, parce que d'un côté il faut accueillir ceux qui sont dans la difficulté,
01:25:03 de l'autre on n'y arrive pas.
01:25:05 On aurait beau vouloir accueillir toute la misère du monde
01:25:08 pour reprendre les mots du chef de l'État il y a quelques jours,
01:25:10 on ne pourrait pas.
01:25:11 Le problème c'est qu'on traite la question peut-être en bout de chaîne
01:25:14 au lieu de s'intéresser à la base du problème.
01:25:16 - Oui, il y a deux choses d'un point de vue politique que je souhaite dire.
01:25:19 La première c'est qu'on a des véritables filières de passeurs
01:25:21 qui favorisent le passage notamment des pays du nord du Maghreb par la Méditerranée
01:25:25 en passant par l'Espagne et en arrivant vers la France
01:25:28 pour que les familles qui restent dans le pays d'origine
01:25:30 soient des sénataires des fonds et des larcins que font une partie des individus.
01:25:35 Et malheureusement, je le vois au Trocadéro, je le vois à Barbès,
01:25:38 mais je le vois aussi à Marseille, à Lille, à Lyon, à la Guillotière.
01:25:40 On en a parlé il y a un an et demi lorsque ces policiers
01:25:43 avaient été acculés de la police des transports sur un commerce
01:25:46 en plein cœur du 8ème arrondissement de Lyon.
01:25:48 En réalité, ces mineurs étrangers isolés, lorsqu'ils sont délinquants,
01:25:51 c'est une plaie.
01:25:53 Parce que d'abord, ils se disent mineurs,
01:25:55 donc ils bénéficient du Totem d'immunité du Code des procédures pénales.
01:25:57 Et ensuite, comme ils se disent isolés,
01:25:59 on ne peut pas les expulser dans leur pays d'origine.
01:26:01 Et donc en réalité, souvent ce que les enquêteurs constatent,
01:26:04 c'est qu'on les interpelle, ils sont présentés à la justice,
01:26:06 ils bénéficient du système des mineurs qui est très long, très complexe,
01:26:09 même s'il y a une réforme de DuPont-Moretti sur la justice des mineurs
01:26:12 qui visait à réduire les délais.
01:26:14 Ça reste quand même des profils qu'on retrouve très souvent
01:26:16 sur des infractions très violentes,
01:26:18 puisque souvent les infractions qu'on leur rattache
01:26:20 sont les vols avec violence, les vols à l'arraché,
01:26:23 les utilisations de médicaments ou de substances
01:26:25 ou de stupéfiants interdites.
01:26:27 Donc on voit que c'est malheureusement la délinquance de foi publique la plus dure,
01:26:30 et c'est pour ça que souvent c'est évoqué dans les chiffres du ministère intérieur.
01:26:32 C'est dans les transports en commun qu'on constate qu'ils sont les plus présents,
01:26:35 puisque vous avez des chaînes en or apparentes,
01:26:37 vous avez des téléphones portables,
01:26:39 vous avez des victimes vulnérables qui empruntent ces transports,
01:26:41 et qui sont des véritables proies pour des réseaux criminels
01:26:44 qui profitent de ce supermarché à victimes que sont ces lieux juridiques.
01:26:47 La vérité également, et c'est pour aller dans le sens de ce que dit Mathieu Vallès,
01:26:51 c'est que le contexte a une influence également sur l'opinion
01:26:55 et ce que pensent les Français de l'immigration
01:26:57 avec ce projet de loi qui arrive prochainement.
01:26:59 Je voudrais juste vous soumettre trois chiffres.
01:27:01 Un mot avec Maître Calfon, et puis je reviens vers vous Jean-Sébastien.
01:27:04 Trois chiffres. D'abord, en effet, il était question des prisons.
01:27:07 Je rappelle que quasiment 25% de la population carcérale est étrangère.
01:27:11 Expulsés, les délinquants étrangers, à l'issue de leur peine de prison,
01:27:15 86% des Français s'y retrouvent.
01:27:19 Et sachez, je ne sais pas si on va le voir, mais en fonction des convictions politiques,
01:27:23 on est toujours sur une majorité de Français qui est favorable à des expulsions.
01:27:27 Les Français se retrouvent, au-delà de leurs convictions politiques,
01:27:31 pour de la fermeté, Maître Calfon.
01:27:34 Alors ça c'est autre chose.
01:27:37 C'est à qui faites-vous confiance sur le thème de l'immigration ?
01:27:39 Et je vais vous dévoiler ce sondage dans une minute.
01:27:41 Vous savez, la plupart du temps, lorsque les délinquants sont majeurs,
01:27:44 puisque Mathieu Vallée a raison sur la question de la minorité,
01:27:47 lorsque les délinquants sont majeurs, les juges assortissent leur condamnation
01:27:50 d'une interdiction du territoire français, ce qui permet de placer les délinquants
01:27:54 après leur peine de prison au crât.
01:27:56 Mais on retrouve l'impasse dont on a parlé tout à l'heure,
01:27:58 c'est-à-dire l'impossibilité administrative et diplomatique à expulser.
01:28:02 Un des fléaux également dont on parle, c'est les faux mineurs.
01:28:05 Parce que vous avez sur le territoire de vrais mineurs qu'il faut protéger,
01:28:10 au nom notamment de la Convention des droits de l'enfant.
01:28:14 Mais vous avez énormément de gens qui se disent mineurs,
01:28:16 et c'est parfois des gens qui ont 30 ou 35 ans qui se disent mineurs.
01:28:21 Et ces gens-là sont en train de totalement saper,
01:28:25 non seulement la justice des mineurs, mais les fondements de la protection des mineurs,
01:28:29 parce qu'ils engorgent les tribunaux, ils engorgent la protection judiciaire de la jeunesse,
01:28:34 ils engorgent les associations et ils font perdre de la crédibilité aux vrais mineurs
01:28:37 qui, eux, ont besoin de soutien.
01:28:39 Ce qui est intéressant de voir, Jean-Sébastien et Amoury dira un mot également,
01:28:43 c'est que si on regarde deux autres chiffres,
01:28:44 alors on a vu pour les personnalités politiques, on va le revoir dans un instant,
01:28:47 je voudrais qu'on voit le sondage sur les métiers en tension.
01:28:49 Parce que vous savez que c'est l'une des deux jambes du projet Immigration,
01:28:52 être dur avec les méchants, comme l'aura appelé Johan,
01:28:55 et gentil avec les gentils, à savoir régulariser les sans-papiers,
01:28:57 travaillant dans les secteurs et prouvant des difficultés à recruter.
01:29:00 68% des Français y sont favorables.
01:29:03 C'est-à-dire que le projet de loi Immigration du gouvernement,
01:29:06 le en même temps immigrationniste du gouvernement français,
01:29:10 est validé par les Français.
01:29:12 Jean-Sébastien ?
01:29:13 Mais parce que de toute façon, c'est ce qui se passe.
01:29:15 Vous savez que les préfets ont cette possibilité-là.
01:29:18 Chaque année, il y a entre 20 et 40 000 personnes qui sont régularisées.
01:29:21 Et parmi les critères de régularisation, l'insertion économique est évidemment au premier rang.
01:29:27 Donc oui, c'est ce qui se passe et on peut chacun le comprendre.
01:29:30 Je pense que chaque Français a déjà rencontré dans sa vie
01:29:33 quelqu'un dans un restaurant, une nounou,
01:29:36 enfin bref, dont il sait pertinemment que la personne en question n'a pas de papier.
01:29:41 Donc à hauteur d'homme, c'est parfaitement compréhensible.
01:29:44 Le sujet, c'est est-ce que ça attire d'autres personnes
01:29:47 et est-ce que ça a du sens quand on regarde le taux de chômage
01:29:49 chez les populations immigrées ou descendantes d'immigrés,
01:29:52 qui est déjà très élevé en France,
01:29:53 parce qu'il y a quand même aussi beaucoup d'hypocrisie derrière.
01:29:55 C'est de dire, tiens, il y a des gens qui sont en situation de faiblesse,
01:29:57 donc on va leur faire avaler des conditions de travail et de rémunération
01:30:00 qui sont très difficiles, voire parfois qui n'ont aucune rationalité économique et sociale.
01:30:05 Parce que travailler, avoir cinq heures de RER,
01:30:07 parce que vous ne pouvez pas vous loger près de votre emploi
01:30:09 et que vous devez travailler tôt le matin et tard le soir, etc.
01:30:12 Personne ne le fera pendant une vie entière.
01:30:14 Mais moi, je voulais revenir aussi sur la fameuse phrase, vous savez,
01:30:16 de Michel Rocard, qui a été reprise pour partie par le président de la République.
01:30:19 On ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
01:30:21 Voilà, et on oublie souvent une autre partie de la phrase.
01:30:23 Alors, chacun a en mémoire la partie oubliée qui est
01:30:26 "mais elle doit en prendre sa juste part".
01:30:28 Alors, un autre bout de la phrase sur lequel je voulais venir, moi.
01:30:30 Ça a commencé par "avec le modèle social qu'elle a,
01:30:34 la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde".
01:30:37 Et cette question politique-là, elle est majeure.
01:30:40 Nous ne pourrons pas avoir l'immigration que nous subissons à l'heure actuelle
01:30:43 et le maintien de notre état de providence.
01:30:45 C'est impossible, c'est mathématiquement impossible.
01:30:47 Ça n'est même pas un débat philosophique de "est-ce qu'on est gauche,
01:30:49 est-ce qu'on est de droite, est-ce qu'on est ouvert aux étrangers ou pas".
01:30:51 C'est financièrement impossible.
01:30:53 Donc, qui tranchera ce débat-là ?
01:30:55 Le dernier sondage que je voulais montrer, on l'a aperçu subrepticement
01:30:59 il y a quelques instants.
01:31:00 À qui faites-vous le plus confiance sur le thème de l'immigration ?
01:31:03 Vous voyez que les principales personnalités politiques ont été soumises à ce sondage.
01:31:06 D'ailleurs, Ifop, pour le livre noir, j'ai oublié de le mentionner.
01:31:10 Il n'y a pas une personnalité politique dans ce pays
01:31:14 qui est capable de régler la situation pour les Français, en fait.
01:31:17 C'est ça, quelle que soit sa présence sur l'échiquier politique.
01:31:20 Oui, parce que ça fait 40 ans que ce problème n'est pas réglé.
01:31:22 Non seulement il n'est pas réglé, mais en plus...
01:31:23 C'est dingue, hein ?
01:31:24 Il empire, si vous voulez.
01:31:26 La situation est aujourd'hui bien plus grave qu'elle ne l'était il y a 20 ou 30 ans.
01:31:29 Donc, les Français sont un peu désillusionnés.
01:31:31 Alors que Marine Le Pen arrive en tête, ça n'est pas surprenant.
01:31:33 Parce qu'en réalité, elle a fait de ce thème-là
01:31:36 le thème principal de toutes ces prises de parole politiques
01:31:39 et de toutes ces campagnes avec le pouvoir d'achat concernant la dernière.
01:31:42 Mais ce qui est surprenant, c'est qu'effectivement,
01:31:43 Edouard Philippe arrive en deuxième position.
01:31:45 Parce que c'est quand même quelqu'un qui a exercé le pouvoir pendant trois ans.
01:31:48 Il a été Premier ministre.
01:31:49 Et est-ce qu'il a fait ses preuves sur ce sujet-là ?
01:31:51 Manifestement pas.
01:31:52 Puisque quand lui aussi était au pouvoir, la situation ne s'est pas améliorée.
01:31:55 Alors, c'était en période de Covid.
01:31:56 Donc, effectivement, il y avait moins de circulation, etc.
01:31:59 Et les chiffres ne sont pas très parlants.
01:32:01 Mais il a quand même exercé le pouvoir.
01:32:03 Donc, il est aussi comptable de la situation de la France aujourd'hui.
01:32:06 Et concernant l'immigration, incontestablement, la situation n'est pas bonne.
01:32:11 – Merci.
01:32:13 Pour ce journal, j'allais dire non, j'allais remercier Maureen.
01:32:15 Mais on a une dernière info.
01:32:17 Chère Maureen, je ne sais pas si vous l'avez préparée.
01:32:20 Parce que je voulais qu'on parle de l'Olympique de Marseille.
01:32:22 Vous avez noté ?
01:32:23 Il y a un nouvel entraîneur à…
01:32:25 – Oui, je ne sais pas si je l'ai dans mes soucis.
01:32:27 – Je vais vous aider.
01:32:28 Il s'appelle Gennaro Gattuso.
01:32:30 – C'est un Italien.
01:32:31 – Il a été choisi par le président Longueuil.
01:32:32 Je sais que vous êtes un peu marseillais de cœur, Mathieu Vallée, non ?
01:32:34 Vous êtes supporter de l'OM, vous ?
01:32:36 – J'ai été trois ans.
01:32:37 – Je supporte la France, moi, dans les équipes.
01:32:39 [Rires]
01:32:40 – Non, je ne suis pas la Liga.
01:32:41 – Il est dur ce soir, Mathieu.
01:32:42 – Il n'y a pas un club qui vous fait vibrer plus qu'un autre ?
01:32:45 – C'est le Marseille, mais du coup…
01:32:46 – Non, mais en France, non.
01:32:47 Il n'y a pas de supporter de l'OM sur ce plateau ?
01:32:49 – Moi, c'est l'Olympique Lyonnais, donc c'est un peu difficile.
01:32:51 – Ah oui, dur.
01:32:52 Eh bien, regardez, ceux qui connaissent un peu le football
01:32:54 savent que Gennaro Gattuso était particulièrement dur sur l'homme
01:32:59 sur les terrains de football.
01:33:01 On verra si…
01:33:02 – Il est gentil avec les gentils, mais méchant avec les méchants.
01:33:04 – Il est gentil avec les gentils, mais méchant avec les méchants.
01:33:05 Voilà, très bonne conclusion.
01:33:06 Et donc, nouvel entraîneur, entraîneur italien
01:33:09 qui prend cette place sur le banc de l'OM,
01:33:12 en lieu et place de Marcel Hinault, démissionnaire
01:33:14 après un imbroglio incroyable à Marseille ces dernières semaines
01:33:17 et ces menaces de l'entraîneur qui l'ont poussé à quitter son poste.
01:33:21 La revue de presse, très vite.
01:33:22 Merci beaucoup, Maureen, pour ce journal.
01:33:24 La revue de presse, très vite pour demain dans vos kiosques.
01:33:27 Le Figaro, le budget 2024, le recours en trompe-l'œil.
01:33:30 Éric Rédorite-Mathenne nous en parlait tout à l'heure.
01:33:32 Aujourd'hui en France, on va s'intéresser très certainement,
01:33:35 tiens, demain, quand on relayera ça,
01:33:36 ce sondage qui inquiète sur l'antisémitisme à l'université.
01:33:40 Ce sera très intéressant de lire ce dossier
01:33:42 dans les premières pages d'Aujourd'hui en France.
01:33:44 La France qui est en panne de bébé, nous rappelle Lacroix.
01:33:47 Les chiffres de l'INSEE sont inquiétants pour les démographes.
01:33:51 Là encore, ce sera intéressant d'en parler.
01:33:53 Les Échos nous reparlent du budget.
01:33:55 Éric a devancé le quotidien économique aujourd'hui
01:33:58 en nous faisant son papier là-dessus.
01:34:00 Ouest France aussi, il intéresse beaucoup les médias,
01:34:03 ce budget 2024 marqué par l'inflation et la dette.
01:34:07 Ah, Ouest France qui nous rappelle que Catherine Deneuve
01:34:09 incarne Bernadette Chirac.
01:34:10 Il faudra aller voir ce film au cinéma prochainement.
01:34:13 La Voix du Nord, le gouvernement réagit avec ce plan harcèlement
01:34:16 qu'on a beaucoup discuté aujourd'hui.
01:34:17 Si les unes suivent, les voici.
01:34:19 Nice matin, toujours plus d'IVG.
01:34:21 C'est vrai qu'on a battu un record depuis 1990
01:34:24 d'interruptions volontaires de grossesse dans notre pays.
01:34:28 Ce serait intéressant de se poser les questions,
01:34:30 des raisons et puis les courses au sauvage continuent
01:34:33 également dans le Maine, nous rappelle le Maine Libre
01:34:37 qui rappelle également la condamnation à 12 ans
01:34:40 de réclusion criminelle pour le chauffard
01:34:42 qui avait tué ce policier.
01:34:43 On y est revenus tous ensemble il y a un instant.
01:34:46 On va détendre l'atmosphère pour nos dernières secondes.
01:34:48 Atmosphère un peu tendue ce soir.
01:34:50 Mais tout va bien, on se quitte toujours,
01:34:51 bons amis, de toute façon.
01:34:52 Il y a la passion, la pression du direct.
01:34:54 Et puis derrière, on est tous ensemble.
01:34:56 Et d'ailleurs, on commence à relâcher la pression
01:34:58 dès les dernières secondes du direct de l'émission
01:35:00 puisque c'est l'heure de la caméra folle.
01:35:01 Qu'est-ce que c'est la caméra folle ?
01:35:03 C'est une caméra complètement folle
01:35:04 qui cible l'un de nos invités ou intervenants.
01:35:08 Et celui qui... Allez-y, les amis, il faut y aller
01:35:10 parce que sinon vous me dites qu'on est en retard en plus.
01:35:12 Celui sur qui la caméra s'arrête
01:35:14 va nous proposer le temps qu'il fera demain.
01:35:17 Ah ! Mathieu Vallée, comme par hasard.
01:35:20 Comme par hasard, Mathieu... C'est très simple.
01:35:22 Mathieu, vous avez 30 secondes.
01:35:24 - Je crois qu'on va m'enregistrer un peu en tant que décision.
01:35:26 - Non, mais s'il vous plaît.
01:35:27 Vous avez 30 secondes. Les cartes s'affichent.
01:35:29 On vous écoute.
01:35:30 - Pardon, ça sera un temps plutôt ensoleillé
01:35:33 sur l'ensemble du territoire national
01:35:35 avec quelques passages nuageux.
01:35:36 Et pour un début du mois d'octobre
01:35:38 avec un contexte budgétaire compliqué
01:35:40 parce qu'il chauffe,
01:35:41 ça fera du bien de garder des températures au matin
01:35:43 de 17 degrés au nord et d'à peu près...
01:35:45 Un peu moins haut dans le sud.
01:35:47 C'est rare, d'habitude, c'est l'inverse,
01:35:48 mais il fera plus chaud en haut qu'en bas.
01:35:50 Et l'après-midi, il fera aussi beau,
01:35:52 ce qui nous permettra d'espérer
01:35:54 de faire toujours plus d'économies
01:35:55 pour ne pas démarrer l'échauffage tout de suite.
01:35:57 - Et enfin, les températures.
01:35:58 - Comment ?
01:35:59 - Les températures de l'après-midi.
01:36:00 On vous laisse finir.
01:36:01 - Il fera, pour le coup, inversé.
01:36:02 Plus chaud en bas qu'en haut,
01:36:03 donc ça s'inverse.
01:36:04 Avec une moyenne de 20 à 24 degrés au nord
01:36:07 et 26 à 30 dans le sud avec 32 degrés.
01:36:10 - Excellent, commissaire Vallée.
01:36:11 - Bravo, bravo.
01:36:12 - Monsieur Météo, également.
01:36:13 - Bravo.
01:36:14 - Eh bien oui, c'est le jeu, hein.
01:36:15 C'est la caméra folle.
01:36:16 Ça peut tomber sur n'importe qui.
01:36:17 La prochaine fois, ce sera peut-être Maître Calfon.
01:36:18 Jean-Sébastien Ferge nous a prouvé
01:36:20 que c'était un exercice exigeant, quand même, la météo.
01:36:24 Merci de nous avoir suivis,
01:36:25 l'édition de la nuit, dans un instant.
01:36:26 Merci à Martin Mazur, Maxime Ferre,
01:36:28 pour la préparation de cette émission.
01:36:30 Simon Guillain, donc, pour le journal de la nuit.
01:36:32 Je vous dis à demain.
01:36:33 Bonne nuit.
01:36:34 ...

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