• il y a 8 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de débuter cette nouvelle semaine de Soir Info en votre compagnie de 22h30 à minuit sans aucune interruption
00:00:08 avec Jean-Christophe Couvis ce soir autour de la table Secrétaire National Unité.
00:00:12 Merci beaucoup Jean-Sébastien Ferjou sur le gong.
00:00:15 Je dis Jean-Christophe Couvis parce que Jean-Sébastien Ferjou, pardon, est en train d'arriver au dernier moment comme à son habitude
00:00:21 mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime.
00:00:23 Journaliste, directeur de la publication Atlantico bien sûr, Alexandre Devecchio de la rédaction, chef du JDD.
00:00:27 Impeccable, impeccable.
00:00:30 C'est arrivé de Ferjou, de Monsieur Ferjou qui m'a complètement chamboulé.
00:00:34 Pas encore.
00:00:35 Non, non, ça viendra peut-être.
00:00:37 Mais vous êtes très très bien là où vous êtes au Figaro, excellent quotidien n'est-ce pas ?
00:00:41 J'ai du nez, c'est très bien aussi.
00:00:42 Tout est très bien.
00:00:43 Merci beaucoup à Maury Buco d'être là pour les questions de police et de justice.
00:00:46 Bien sûr qu'on ira beaucoup plus loin sur cette terrible affaire qui concerne ce jeune adolescent de 15 ans tué,
00:00:51 Matisse, par un autre adolescent d'une quinzaine d'années afghan,
00:00:56 dans cette ville de Châteauroux, ces dernières heures.
00:01:00 On y consacrera une très longue partie de cette émission avec Karima Abrig, bien sûr de la rédaction de CNews.
00:01:05 Bonsoir cher Karima, François Pluponi est avec nous ce soir.
00:01:07 Bonsoir cher François, ancien député.
00:01:09 On va revenir aussi sur ces images de mobilisation qui ont secoué tour à tour Sciences Po,
00:01:14 puis la Sorbonne aujourd'hui autour d'un mouvement pro-palestinien ou anti-israélien, voire antisémite.
00:01:20 Ça c'est une question qu'on pourra se poser tous ensemble.
00:01:22 Mais avant cela, je voudrais vous montrer l'une des images qui, personnellement,
00:01:25 c'est l'image qui m'a le plus marqué ce week-end et que je trouve particulièrement inquiétante.
00:01:30 Je voudrais la soumettre à nos téléspectateurs et à vous autour de la table.
00:01:32 Ces images donc imprécédentes, très inquiétantes, même tournées à Hambourg, en Allemagne.
00:01:37 Ce week-end, près de 1000 personnes se sont rassemblées à l'appel d'une organisation qui s'appelle Muslims Interactifs.
00:01:44 Leur revendication notamment, établir un califat en Allemagne, un califat fondé sur la charia.
00:01:50 Des images particulièrement inquiétantes, je le disais.
00:01:53 Je voudrais que vous voyiez et que vous entendiez cette séquence aujourd'hui,
00:01:55 donc plutôt hier ou avant-hier, dans le nord de l'Allemagne.
00:01:59 "Le peuple reste, et maintenant, pour un moment, les glorieux de l'Allemagne,
00:02:05 DENKBURG !
00:02:07 Allemagne !
00:02:11 Est-ce que vous le savez ?
00:02:13 DENKBURG !
00:02:24 Et pour nous éclairer sur cette mobilisation et l'ampleur qu'elle peut avoir,
00:02:27 Alexandre Delval est avec nous.
00:02:29 Merci beaucoup d'être présent en vidéo, en direct, pour nous éclairer.
00:02:33 Cher Alexandre Delval, politologue, je le rappelle, géopolitologue, je le rappelle,
00:02:36 auteur de ce dernier ouvrage "Vers un choc global"
00:02:39 co-écrit avec Jacques Sopelsa, "La mondialisation dangereuse", nouvelle édition, revue et augmentée aux éditions L'Artilleur.
00:02:46 Que voici Alexandre Delval ?
00:02:48 On va aller revoir ces images, je le disais, elles sont très impressionnantes.
00:02:51 Elles peuvent choquer beaucoup d'entre nous.
00:02:54 D'abord, très factuellement, qui sont ces gens ?
00:02:56 Quelle est cette organisation muslime interactive qui se cache derrière elle ?
00:03:01 Alors, cette organisation a été créée dans les années 2019-2020.
00:03:06 Elle a déjà organisé une manifestation très radicale qui avait beaucoup impressionné la police
00:03:14 et les services antiterroristes, et aussi les hommes politiques et les femmes politiques en Allemagne.
00:03:18 En 2021, une manifestation avec des gens habillés en noir,
00:03:24 qui était extrêmement belliqueux, en tout cas en parole, avec un côté extrêmement antisémite,
00:03:31 un islamisme très, très axé dans l'anti-judaïsme, sous couvert d'antisionisme,
00:03:38 mais avec des slogans ouvertement anti-juifs, en faveur du califat déjà, en faveur de la Palestine.
00:03:45 Mais ce n'est pas pour rien, puisque Muslim Interactive vient du groupe Hezbo Tahrir,
00:03:50 donc la Libération, sous-entendu, puisque c'est un groupe palestino-jordanien.
00:03:55 Ce groupe a toujours voulu rétablir un califat et instrumentaliser la cause palestinienne,
00:04:01 non pas pour défendre le nationalisme palestinien,
00:04:04 mais islamiser la cause palestinienne pour légitimer une sorte de pan-islamisme.
00:04:10 Donc c'est très proche de l'idéologie du Hamas.
00:04:13 Et pour la petite histoire, ce mouvement qui a pignon sur rue dans plusieurs pays européens
00:04:18 a été interdit par le Hamas à Gaza parce qu'il était considéré trop radical d'un point de vue idéologique.
00:04:25 C'est pour vous dire le genre d'organisation qu'en Europe on accepte.
00:04:29 Petite histoire, petite anecdote, en 1998, quand j'étais fonctionnaire,
00:04:35 j'avais rencontré un collègue du renseignement anglais qui s'était vanté en 1900,
00:04:41 à la fin des années 90, qu'il s'était vanté que le Hezbo Tahrir
00:04:45 et plein d'autres mouvements dont il nous avait donné la liste,
00:04:48 étaient accueillis en toute liberté en Angleterre.
00:04:51 Ça c'est l'Occident. En Occident, il faut savoir que nous accueillons des mouvements
00:04:55 que l'Égypte, que le Hamas, que Gaza, que l'Arabie Saoudite et même le Qatar interdisent.
00:05:01 C'est-à-dire que c'est une situation assez ubuesque.
00:05:05 Et pourtant en Bourg, c'est quand même une capitale de l'islamisme connue depuis très longtemps,
00:05:10 puisqu'en 2001, vous le savez, qu'en Bourg était le lieu où se sont organisés,
00:05:16 au niveau des réseaux, les 19 personnes du commando du 11 septembre 2001.
00:05:22 - Qu'on comprenne bien. Pardon de vous couper Alexandre Delval,
00:05:24 juste une question, pardon de vous interrompre vraiment,
00:05:26 mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire que là, de ce que vous me décrivez,
00:05:29 plus radical que le Hamas qui a demandé à le faire interdire,
00:05:32 donc on a l'impression qu'on marche sur la tête, que c'est un couple.
00:05:35 Ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que les 1000 personnes qui ont manifesté là,
00:05:38 c'est 1000 terroristes en puissance ?
00:05:40 - Non, justement non. Là où le Hezbo Tahrir est très malin,
00:05:44 c'est qu'il prétend ne pas être djihadiste sur le territoire européen.
00:05:48 Il prétend que le djihad a plusieurs formes et qu'en Europe,
00:05:51 on va privilégier le djihad du verbe, d'où leur doctrine comme les frères musulmans.
00:05:55 D'ailleurs, ils sont une scission des frères musulmans, la lutte contre l'islamophobie.
00:05:59 Mais pour ne pas être sous le coup de la loi, ils ont l'intelligence de systématiquement dire
00:06:05 qu'ils n'appellent pas au djihad sur le territoire européen.
00:06:08 Ils accueillent le djihad bien sûr partout dans le monde musulman,
00:06:12 puisqu'il ne faut pas oublier que l'objectif numéro un des mouvements islamistes,
00:06:16 c'est lutter contre les apostas et contre les pays musulmans qui ne sont pas assez musulmans.
00:06:21 Donc dans une certaine cohérence idéologique par rapport à d'autres mouvements islamistes,
00:06:25 ils estiment que le djihad fisabilallah, donc l'impératif du djihad sacré,
00:06:29 donc ça veut dire effort le djihad, ce n'est pas forcément violent,
00:06:32 ils disent qu'en Europe on va faire un effort verbal et doctrinal et de propagande,
00:06:37 alors que dans des pays apostas, et ça c'est les vrais ennemis,
00:06:41 le premier ennemi avant l'infidèle, c'est le mauvais musulman,
00:06:44 dans les pays musulmans on est pour le djihad violent, en Europe on est pour le djihad du verbe.
00:06:48 Et d'où leur slogan, le califat, la lutte contre l'islamophobie,
00:06:53 alors qu'en fait Hambourg a donné des concessions incroyables à l'islamisme politique ces dernières années,
00:06:59 l'enseignement de l'islam dans les écoles publiques,
00:07:02 beaucoup de concessions ont été faites d'un point de vue de l'état civil, un peu comme en Angleterre,
00:07:09 et pourtant ce n'est jamais suffisant, ils prétendent ce mouvement que Hambourg et l'Allemagne
00:07:14 seraient complètement hostiles aux musulmans,
00:07:16 sous prétexte que les médias n'auraient pas censuré les gens qui sont pour les caricatures,
00:07:21 ce mouvement s'est beaucoup impliqué aussi au Danemark,
00:07:24 dans la lutte contre les caricaturistes et aussi bien sûr contre Charlie Hebdo et compagnie.
00:07:30 Le signe de ces images, ce qu'elles nous disent, c'est que l'offensive islamiste n'est plus cachée sur le territoire européen,
00:07:37 c'est assez évident ce que je suis en train de dire,
00:07:39 en tout cas ce sont des images que nous n'aurions pas vues il y a peut-être encore quelques années,
00:07:42 vous avez certainement Alexandre Delval, je voudrais le montrer à nos téléspectateurs,
00:07:46 vu et entendu les mots du ministre des Affaires étrangères des Emirats Arabes Unis,
00:07:53 il a republié aujourd'hui une vidéo d'il y a 7 ans, avec ce commentaire assez lapidaire,
00:07:59 vous le voyez, je vous l'avais dit, voilà ce que le ministre des Affaires étrangères des Emirats Arabes Unis disait il y a 7 années.
00:08:06 Ecoutez-le Alexandre Delval et vous réagissez.
00:08:10 Pardon.
00:08:11 Et laissez-moi dire ceci en anglais pour que vous compreniez ce que je dis.
00:08:16 J'ai la traduction.
00:08:19 Non je sais que vous avez la traduction, mais je veux juste m'assurer que vous comprenez bien.
00:08:27 Il viendra un jour où nous verrons beaucoup plus d'extrémistes radicaux et de terroristes venir d'Europe
00:08:34 en raison de l'absence de prise de décision, de la volonté d'être politiquement correcte
00:08:40 ou de la supposition qu'ils connaissent le Moyen-Orient, l'islam et les autres bien mieux que nous.
00:08:51 Et je suis désolé, mais c'est de la pure ignorance.
00:08:56 Alexandre Delval, tout est dit ou presque en 20 secondes.
00:08:59 En gros, si je résume, ça fait quoi ?
00:09:00 Ça fait une vingtaine d'années que vous avez des responsables sécuritaires de pays du Moyen-Orient,
00:09:04 de pays arabes qui alertent les occidentaux, qui nous alertent pour nous dire
00:09:08 "mais qu'est-ce que vous faites à laisser agir ces groupes islamistes que nous avons nous-mêmes interdits ?"
00:09:13 Alors ça fait plus que 20 ans, ça fait à peu près 40 ans.
00:09:17 Et quand j'étais jeune fonctionnaire, déjà que j'avais 28-29 ans, dans les années 90,
00:09:23 il y avait déjà cette tolérance.
00:09:25 Londres était le Londonistan où on pouvait même appeler à la mort du Premier ministre.
00:09:30 Au nom de la liberté d'expression, rappelez-vous, Londres a mis 13 ans avant d'accepter d'extrader
00:09:36 vers la France les auteurs des attentats terroristes des années 90, avec l'époque de Calcal, etc.
00:09:44 Donc non, ça fait beaucoup plus de temps que ça.
00:09:46 Ça fait au moins 40 ans que tous les pays européens, sans exception, ont accueilli des djihadistes.
00:09:52 Par exemple, el-Souri, le grand djihadiste d'Al-Qaïda qui appelle, le fameux appel au djihad mondial,
00:09:59 il s'est marié à une Suédoise, il est devenu espagnol, citoyen espagnol.
00:10:03 L'homme qui a voulu tuer l'ancien roi du Maroc a créé Radio Islam en Norvège.
00:10:10 Mais pourquoi on n'écoute pas les gens qui savent de quoi ils parlent, Alexandre Delval ?
00:10:13 Pardon ?
00:10:14 Pourquoi est-ce que nous n'écoutons pas les gens qui savent de quoi ils parlent ?
00:10:17 Mais parce que, je me rappelle, un vieux routier du renseignement me disait,
00:10:22 quand j'étais jeune fonctionnaire, il me disait "ça sert à rien de faire du renseignement".
00:10:26 Il était très aigri, c'était pourtant un homme gradé.
00:10:29 Il nous disait "les hommes politiques ne nous écoutent jamais".
00:10:32 Je me rappelle, au SGDN, on faisait des notes sur l'avancée de certains mouvements islamistes dans les années 90.
00:10:40 Et on savait déjà qu'il y avait des salafistes, mais aussi des frérots salafistes
00:10:44 et d'autres mouvements, des hobandes, etc., qui agissaient de manière légale,
00:10:49 avec parfois l'appui d'hommes politiques locaux.
00:10:52 Et rien n'avait été fait.
00:10:53 Ça fait des années que tous les services de renseignement d'Occident alertent,
00:10:58 mais les hommes politiques, ils préfèrent la Pax Islamica.
00:11:01 Le CEPEL avait parlé déjà dans les années 90 du "Muslim vote", le vote musulman.
00:11:06 Donc il y a les gens qui sont compromis, il y a ceux qui cherchent un électorat,
00:11:10 il y a ceux qui sont culpabilisés, qui pensent qu'en gros, Voltaire c'est pour nous,
00:11:14 mais les gens qui viennent du monde musulman, ce n'est pas pour eux, Voltaire.
00:11:18 Une sorte de racisme inversé.
00:11:20 Pour eux, on va les laisser dans l'obscurantisme, on va même leur offrir de l'obscurantisme.
00:11:25 Et c'est pour ça que je dis que le vrai racisme anti-musulman,
00:11:28 c'est de ne pas avoir voulu offrir les lumières aux musulmans et aux descendants d'immigrés musulmans
00:11:35 que l'on a pourtant bien diffusée auprès des autochtones.
00:11:39 C'est une sorte de racisme parce que c'est la trahison des clercs.
00:11:43 C'est la nouvelle trahison des clercs.
00:11:45 Alexandre Delval, je reviens vers vous pour un dernier mot dans une poignée de secondes.
00:11:48 Juste un petit tour en plateau avec François Puponi que j'ai vu faire quelques mous au moment où M. Delval...
00:11:53 Moi, je partage ce qui est dit.
00:11:56 Tout le monde a alerté, tous ceux qui connaissaient un peu.
00:11:58 Moi, j'en ai fait partie, je l'ai dénoncé aussi.
00:12:00 Vous dites les politiques. Bien sûr que les politiques ont une responsabilité évidente.
00:12:04 Ils n'ont pour certains pas voulu voir, d'autres ont assumé complètement de les laisser.
00:12:09 Mais il ne faut pas non plus sous-estimer la passivité ou la complicité
00:12:14 de ce que j'appelle moi l'appareil d'État.
00:12:17 C'est-à-dire qu'à tous les niveaux, on savait et on a laissé faire.
00:12:21 On a même par moments favorisé les choses pensant qu'en acceptant que ces réseaux-là soient présents,
00:12:27 ils allaient s'élever intellectuellement et qu'ils allaient nous respecter.
00:12:30 Ce qui était une erreur historique.
00:12:32 Donc moi, ce que je mets en cause, c'est que globalement, notre pays,
00:12:35 tous confondus, qui n'avons pas été capables non seulement d'entendre.
00:12:39 Et quand on a entendu, on a laissé faire volontairement, sciemment,
00:12:43 en faisant un pari sur l'avenir qu'on est en train de perdre.
00:12:46 Et à l'arrivée, une guerre de civilisation, c'est comme ça que vous le décriveriez ?
00:12:49 Comme dans Delval, on est en plein dedans ?
00:12:51 Oui, mais plus qu'une guerre de civilisation, vous le voyez ce que disait ce monsieur des Émirats,
00:12:56 c'est une guerre même aussi entre une façon de voir l'islam comme une religion pure, spirituelle.
00:13:02 C'est le cas de l'Égypte, c'est le cas des Émirats, c'est le cas de plus en plus de MBS,
00:13:07 vous savez, l'homme fort de l'Arabie Saoudite, qui fut le disciple de MBZ, son équivalent aux Émirats.
00:13:15 Il y a pas mal de pays musulmans qui sont en lutte et qui payent un prix beaucoup plus lourd,
00:13:20 un tribut beaucoup plus lourd que nous.
00:13:21 Donc plus qu'une guerre de civilisation, c'est une guerre entre la théocratie totalitaire de l'islamisme
00:13:26 et de l'autre côté, un monde musulman qui voudrait faire séparer la politique de la religion, l'Église de l'État.
00:13:36 Mais en plus, c'est une guerre de religion, bien sûr, quand l'islamisme se positionne comme opposé aux infidèles judéo-chrétiens.
00:13:42 Mais une dernière anecdote, nous avons interrogé récemment, il y a un an, le grand imam d'El Azar,
00:13:50 la plus grande autorité de l'islam sunnite, et monsieur Ferjot ici présent en sait quelque chose,
00:13:55 puisque c'était pour Atlantico, et ça nous avait impressionné.
00:13:59 Le grand imam d'El Azar, qui n'est pas spécialement un doux et un modéré, on a vu ses positions sur Israël,
00:14:04 nous a dit "vous êtes fous d'accueillir les frères musulmans".
00:14:08 Chez nous, c'est soit la peine de mort, soit le démembrement, on est resté assez bouche bée quand même d'entendre des propos,
00:14:15 soit l'exil définitif. C'est-à-dire qu'il nous a dit que même l'autorité la plus importante de l'islam sunnite
00:14:21 considère les frères musulmans qui ont pignon sur rue en Europe comme des gens absolument pas respectables.
00:14:27 Et deuxième chose, j'ai montré deux fois à des ministres de l'intérieur successifs ces 20 dernières années
00:14:33 les pages du livre best-seller de M. Kardaoui. Vous savez, Kardaoui, c'était l'idéologue et le juris-consulte des frères musulmans.
00:14:42 Et j'ai montré les pages dans lesquelles ce livre, en vente libre en France, même sur Amazon, à la FNAC,
00:14:48 ce livre donne les trois raisons pour lesquelles un musulman peut aller tuer un infidèle ou un apostat.
00:14:54 Et bien, ce livre n'a jamais été interdit. Donc je répète ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:14:59 et là je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que disait M. Pouponi, ou plutôt peut-être qu'on en est d'accord sans croire qu'on est d'accord,
00:15:05 mais il y a des politiques qui sont des ministres de l'intérieur, quand vous leur montrez les photocopies des livres best-seller,
00:15:10 parce que le licite et l'illicite de M. Kardaoui, ce n'est pas n'importe quel livre, c'est le best-seller des frères musulmans en Europe.
00:15:16 C'est l'homme qui a inspiré l'école où on forme les imams à Château-Chinon.
00:15:20 Il y a trois raisons pour lesquelles on peut tuer quelqu'un dans ce livre, et ce livre n'a été interdit qu'une seule fois par PASCOA
00:15:26 pendant un an et demi, et ça a été autorisé dès que M. PASCOA n'était plus ministre de l'intérieur,
00:15:32 c'est-à-dire depuis 30 ans, un livre parfaitement légal, qui est le livre d'une des grandes organisations du Conseil français du culte musulman,
00:15:40 à Château-Chinon on y forme les imams européens, et bien ce livre est en vente libre, pas besoin de Daesh ou d'Al-Qaïda,
00:15:47 il suffit de livre l'orthodoxie, et M. Kardaoui, il a inspiré aussi l'ISESCO,
00:15:52 c'est une organisation internationale qui est l'UNESCO de l'islam, c'est l'équivalent de l'OCI, et bien il est la référence suprême de l'ISESCO.
00:16:00 - C'est pas gagné ?
00:16:01 - Nos hommes politiques ont été complices, on ne peut pas dire le contraire, car c'est factuel.
00:16:07 - Merci beaucoup Alexandre Delval, c'est toujours précieux de vous entendre, je rappelle que vous êtes co-auteur de ce livre
00:16:13 "Vers un choc global, la mondialisation dangereuse", nouvelle édition Revue Augmentée aux éditions L'Artilleur.
00:16:18 C'est assez glaçant de l'entendre également Alexandre Delval, et de mettre en perspective également ce ministre émiratique,
00:16:26 qu'on a entendu il y a quelques instants, et pour nous rappeler cette séquence d'il y a 7 ans, Karima et Jean-Sébastien,
00:16:32 très vite, et puis on va passer à d'autres thématiques, personne ne veut voir, n'a voulu voir, n'a voulu entendre
00:16:39 ce qui est en train de se passer au nom d'un politiquement correct, d'une bienfonssance très occidentale.
00:16:44 - On en parle au passé, mais je pense qu'il faut en parler au présent, parce que ces offensives, elles ont cours encore aujourd'hui.
00:16:51 Moi je pense que l'Occident est grugé de l'intérieur par des groupuscules, par des petits groupes radicaux qui veulent se servir
00:17:00 de nos lois pour les transformer de l'intérieur grâce à nos lois, donc c'est tout le paradoxe de la chose,
00:17:07 et je trouve ça extrêmement glaçant ce qu'on voit à Hambourg, et d'ailleurs avez-vous vu des femmes,
00:17:13 ça donne une idée déjà dans quel genre de monde ces personnes s'imaginent.
00:17:19 - Dans le Califas, je pense que les femmes n'ont pas une place prépondérante.
00:17:21 - Exactement, voilà.
00:17:23 - A la maison, comme vous dites.
00:17:25 - Donc on voit finalement, effectivement, que ce sont des groupuscules, et on voit aussi ces offensives un petit peu partout.
00:17:29 Je regardais même au Canada, par exemple, aux États-Unis, on peut regarder, quand on parle de modèle multiculturaliste,
00:17:34 on peut penser en France aussi ce qui se passe, le communautarisme, l'entrisme religieux, l'influence aussi,
00:17:41 on voit un petit peu partout, si vous voulez, certaines personnes, certains groupes qui essaient d'influencer aussi les jeunes.
00:17:47 Mais si vous regardez, par exemple, au Canada, c'est des groupuscules qui ont fait en sorte qu'aujourd'hui,
00:17:52 vous pouvez faire votre serment de citoyenneté en ICAB, dans le dernier budget fédéral canadien,
00:17:58 on était en train de réfléchir aujourd'hui à faire, par exemple, des hypothèques islamiques.
00:18:03 Donc tout ça pour dire qu'il y a des offensives, et malheureusement, je pense que la plupart des musulmans
00:18:08 qui s'installent en Occident veulent vivre à l'occidental, et au contraire, c'est absolument rebutant de voir
00:18:15 certaines franges radicales, rigoristes, et même voire violentes, qui s'emparent finalement,
00:18:22 qui peuvent s'emparer de nos lois pour les changer et faire en sorte que finalement, ça devienne un enfer aussi pour tout le monde.
00:18:27 C'est assez effrayant ce qu'on voit à Hambourg, et puis évidemment que ça nous ramène à nous-mêmes,
00:18:30 et on se dit à quel point une manifestation, un rassemblement comme celui-là pourrait avoir lieu en France,
00:18:35 à quel point des gens comme ceux-là sont présents sur notre territoire.
00:18:39 Conclusion rapidement, Jean-Sébastien ?
00:18:41 Je crois que ce que disait Alexandre Delval est très important.
00:18:43 À la limite, le plus inquiétant n'est pas tant que ces gens-là existent, des radicaux ou des extrémistes,
00:18:48 il y en a toujours eu, le plus inquiétant, c'est la lâcheté politique qu'il y a en face.
00:18:51 Et il avait raison de rappeler le déni, la volonté de ne pas voir.
00:18:56 Vous le disiez aussi, François Puconi, et moi, ce dont je me souviens, c'est qu'il faut une forme de courage,
00:19:02 et Alexandre Delval l'a eu depuis des années, pour oser dénoncer ça,
00:19:06 parce que bien souvent, quand vous le disiez, on vous retournait des procès en racisme,
00:19:09 ou des procès en islamophobie, qui est d'ailleurs un terme qu'on n'aurait jamais dû accepter,
00:19:13 puisque bien sûr que les discriminations contre les musulmans sont inacceptables,
00:19:17 mais c'est aussi un mot qui a été inventé par les islamistes pour empêcher la critique, justement,
00:19:21 de l'islam ou de l'islamisme comme idéologie politique.
00:19:24 Aujourd'hui, malheureusement, la lâcheté, elle est toujours présente,
00:19:28 et alors, je sais que le CNRS nous a expliqué qu'il n'y avait pas de connexion entre l'islamisme et l'extrême gauche,
00:19:35 mais enfin, quand on voit des vidéos entre certains islamistes et le NPA, par exemple,
00:19:39 dans lesquelles ils exposent très clairement l'alliance qu'ils peuvent nouer,
00:19:41 quand on voit ce qu'il se passe sur les campus, on va en parler.
00:19:44 – Et quand on voit que l'alliance de l'Iranien tweet les images qu'il y a à la Sorbonne aujourd'hui,
00:19:48 et ces derniers jours, on peut se demander, en effet…
00:19:50 – Effectivement, mais moi, j'attends que le même CNRS,
00:19:53 qui nous a donc expliqué que l'islamo-gauchisme n'existait pas,
00:19:56 nous trouve le qualificatif scientifique pour décrire ce qui se passe
00:20:01 entre la gauche radicale et les islamistes.
00:20:03 – On va parler des images qui ont fait le tour des différents médias aujourd'hui,
00:20:08 après les blocages à Sciences Po en fin de semaine dernière,
00:20:10 donc la prestigieuse Université de la Sorbonne a subi d'autres manifestations aujourd'hui,
00:20:14 dans un antisémitisme latent et décomplexé,
00:20:17 mais avant qu'on voit ces images et qu'on en fasse un tour de plateau,
00:20:21 je voudrais parler de ce mal très profond qui est ancré dans une partie de la population.
00:20:26 Yvan Attal, l'auteur, le réalisateur, l'acteur,
00:20:29 était invité par Frédéric Aziza ce week-end sur Radio-J,
00:20:32 il est revenu sur cette fuite en avant, celui qui selon lui, pardon,
00:20:36 a imputé, je vais y arriver, à Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise,
00:20:40 accusés d'entretenir l'antisémitisme ambiant dans ce pays, écoutez-le.
00:20:44 – C'est ce qu'il fait Mélenchon, il est pas…
00:20:46 – Mélenchon qui multiplie les déclarations, antisémite on va dire.
00:20:49 – Il est pas idiot, enfin il est totalement crétin de faire ce qu'il fait,
00:20:53 mais il sait ce qu'il fait, il sait pourquoi il le fait.
00:20:55 – Il est avrillé, il est fou, il est antisémite ?
00:20:57 – C'est difficile aujourd'hui de ne pas imaginer qu'il se soit alors pris au jeu
00:21:04 s'il se défend d'être antisémite.
00:21:07 Il n'y a qu'à le voir sa tronche et de voir la haine qu'il anime,
00:21:12 la haine qui transpire de tous ses pores pour ne pas penser
00:21:17 qu'il n'a pas un tout petit peu d'antisémitisme en lui.
00:21:20 – Mélenchon.
00:21:21 – Mélenchon. L'antisémitisme aujourd'hui virulent est à gauche,
00:21:24 mais ça fait un moment déjà.
00:21:26 – Et c'est pour ça que vous avez dit "on assiste à une orgie d'antisémitisme".
00:21:31 – Depuis le 7 octobre c'est quand même délirant.
00:21:35 Les actes antisémites ont augmenté de combien ?
00:21:38 – De plus de quelques pourcents.
00:21:40 – Voilà, ça devient délirant, c'est une orgie d'antisémitisme,
00:21:44 tout le monde s'en donne à cœur joie.
00:21:46 – Tout le monde, c'est-à-dire ?
00:21:48 – Dans les facs, les étudiants, les gens, de tous les côtés.
00:21:52 On profite de tout ça pour...
00:21:55 Mais moi, je n'ai jamais pensé que le conflit israélo-palestinien
00:22:01 était autre chose que de l'antisémitisme, ce n'est pas une question territoriale.
00:22:06 Donc c'est pour ça, en réalité, quand les gens disent
00:22:09 "mais c'est quand même étonnant de voir toute cette jeunesse
00:22:12 qui ne s'aime pas pour le problème des musulmans, les Ouïghours,
00:22:16 le Soudan et machin etc."
00:22:18 Mais non, évidemment, évidemment, il y a un antisémitisme clair et net.
00:22:24 Là-bas, on n'importe rien, c'est le même conflit, c'est l'antisémitisme.
00:22:28 – D'ailleurs, Gérard Haraud, l'ambassadeur Gérard Haraud
00:22:30 qui était l'invité il y a quelques semaines ici, il dit
00:22:32 "Israël, c'est le juif des nations".
00:22:34 – Ah, ouais, peut-être.
00:22:36 – C'est ce que disait aussi, enfin on le dit depuis des années,
00:22:39 mais c'est ça, le juif des nations, l'antisémitisme, c'est ça.
00:22:41 – L'antisémitisme, je veux dire, les problèmes d'Israël
00:22:44 ou les problèmes des Juifs de France, c'est le même, c'est la haine des Juifs.
00:22:47 – Alexandre de Véghios, très important ce que dit Ivan Hatta,
00:22:50 je voulais vraiment qu'on l'entende en longueur,
00:22:52 ce qu'il dit sur Jean-Luc Mélenchon, ce qu'il dit plus globalement
00:22:55 sur cet antisémitisme qui a fait tomber les masques ces derniers mois
00:23:00 et qui est à gauche aujourd'hui pour lui.
00:23:02 – Il dit plusieurs choses importantes sur le conflit israélo-palestinien en lui-même,
00:23:07 il fait une analyse que je partage en partie,
00:23:10 c'est-à-dire qu'on n'est pas dans un conflit purement territorial,
00:23:14 on a une islamisation du conflit avec l'antisémitisme qui va avec.
00:23:19 Et ce qui se passe aujourd'hui sur le territoire français,
00:23:24 malheureusement, n'est pas sans rapport.
00:23:27 On sait que dans certaines banlieues, depuis longtemps,
00:23:29 il y a une partie de la population qui est dans un antisémitisme culturel farouche.
00:23:34 Donc effectivement, le conflit israélo-palestinien apparaît comme un prétexte.
00:23:39 Il y a une tradition anticapitaliste à gauche,
00:23:43 et Israël est vu comme l'État des Juifs, donc l'État capitaliste.
00:23:46 Mais il y a surtout là une stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
00:23:49 je ne sais pas s'il est lui-même antisémite,
00:23:51 mais en tout cas, il va chercher des voies chez les antisémites,
00:23:55 à la fois dans les banlieues avec cet antisémitisme culturel,
00:24:00 et à la fois dans les universités,
00:24:02 où là je ne sais pas si c'est de l'antisémitisme,
00:24:04 mais il y a de l'antioxydantalisme en fait,
00:24:07 et Israël est vu comme la nation symbole de l'Occident,
00:24:12 et donc par un mélange de culpabilité, de haine de soi,
00:24:15 ça se retourne aujourd'hui contre...
00:24:18 - Vous avez une partie de l'échiquier politique qui dit partout,
00:24:20 par monts et par vaux, si je puis dire,
00:24:22 qu'Israël est un État génocidaire,
00:24:24 après vous vous étonnez qu'il y ait des actes antisémites dans ce pays,
00:24:26 plus de 1000% d'augmentation depuis le 7 octobre, Jean-Christophe Collet.
00:24:30 - Oui, oui, une sacrée augmentation, parce que...
00:24:34 En fait si vous voulez, on est en train d'utiliser un conflit
00:24:37 qui est quand même loin de la France,
00:24:39 et qu'on importe, pour monter encore une fois les uns contre les autres,
00:24:41 pour choisir des camps, et c'est vraiment un problème...
00:24:45 - Regardez ces images encore aujourd'hui, je me permets,
00:24:47 ces images d'hier, c'est des affrontements entre pro-palestinien,
00:24:50 pro-israélien, et la police au milieu.
00:24:53 - Il y a quelques jours, j'étais dans un pays de l'Est,
00:24:55 j'étais à Prague, et il y a un quartier juif,
00:24:57 et je suis allé voir par curiosité,
00:25:00 le vieux cimetière juif, et tout autour,
00:25:03 il y a affiché les personnes qui ont été kidnappées.
00:25:07 Il n'y a pas de tag, il n'y a pas de dégradation,
00:25:09 il n'y a pas de tension.
00:25:11 - Et ici on les arrache les affiches.
00:25:12 - Ici on sent qu'il y a un respect, la dignité.
00:25:14 Et en fait ici, quand on arrive, on revient en France,
00:25:16 on se dit "mais en fait on est dans une société qui a feu et a sang,
00:25:18 qui est énervée, qui est à cran,
00:25:21 et en fait on nous force à choisir des camps les uns contre les autres".
00:25:24 Et encore une fois, on voit bien qu'il y a un moment politique en ce moment,
00:25:27 avec une petite musique qui est là, pour dire "maintenant mon coco,
00:25:31 choisis ton camp, qu'est-ce que tu veux, t'es pour ou t'es contre".
00:25:33 Maintenant, on est pour la paix sociale,
00:25:35 et la paix sociale c'est à un moment donné, savoir faire la différence.
00:25:37 - Un dernier extrait d'Yvan Attal, voire JC François,
00:25:40 "C'est plus pour qui voter", écoutez-le.
00:25:42 - Oui c'est pesant d'être juif.
00:25:47 Ça pourrait ne pas l'être.
00:25:49 C'est pas obligatoire que ce soit pesant, mais ça l'est.
00:25:52 Ça veut dire, c'est pesant de vivre en diaspora,
00:25:54 c'est pesant de vivre en Israël,
00:25:56 est-ce qu'il y a un endroit sur Terre où un juif peut vivre tranquillement,
00:25:59 sans penser qu'il est juif, sans que ça lui pèse ?
00:26:02 Pour l'instant, non.
00:26:04 Je ne sais plus pour qui je dois voter.
00:26:06 Je ne sais plus qui...
00:26:07 - D'ailleurs vous allez voter ?
00:26:09 - Je ne sais pas.
00:26:10 - Aux européennes ?
00:26:11 - Je ne sais pas.
00:26:12 Je ne sais plus pour qui voter.
00:26:13 Je ne peux plus regarder le football,
00:26:15 puisqu'ils sont tous anti-israéliens, anti-sionistes,
00:26:18 ils se drapent du drapeau palestin dans les stades,
00:26:21 le Paris Saint-Germain est financé par le Qatar.
00:26:24 Je ne peux plus être moi-même.
00:26:26 Je ne peux plus partager des choses avec d'autres Français,
00:26:30 parce que je sais qu'à des endroits, on veut me couper la tête.
00:26:34 C'est quand même fou de ne plus être moi-même
00:26:38 tous les jours de ma vie dans mon propre pays.
00:26:40 - C'est dur, ça pèse.
00:26:41 - Bien sûr que ça pèse.
00:26:42 - Ça pèse.
00:26:43 - Bien sûr.
00:26:44 - Quel constat incroyable, François Puponi.
00:26:47 Est-ce qu'un juif peut vivre quelque part tranquillement dans ce monde ?
00:26:50 - Non, non.
00:26:51 C'est pas nouveau.
00:26:53 Le peuple juif porte ça en lui depuis tellement de décennies,
00:26:57 pour ne pas dire de siècles, qu'on pensait que dans des pays…
00:27:01 - Regardez encore, ne serait-ce qu'à 7 ce week-end.
00:27:03 - On pensait que dans des pays comme la France,
00:27:06 les juifs pensaient pouvoir vivre en sécurité en France.
00:27:09 Ça fait bien longtemps qu'ils savent qu'ils ne vivent plus en sécurité en France.
00:27:12 Combien de jeunes juifs ou de juifs ont été tués dans notre pays parce que juifs ?
00:27:16 Dilan Halimi, Ali Perkacher en passant par Toulouse,
00:27:20 la liste est longue.
00:27:22 Aujourd'hui, ils constatent qu'en plus,
00:27:25 l'opinion a basculé complètement dans une haine antisémite.
00:27:29 - Pas l'opinion, quand même.
00:27:31 - Oui, oui.
00:27:33 - C'est important de le rappeler.
00:27:35 - Une partie de l'opinion…
00:27:37 - Qui est ultra-visible.
00:27:38 - Des minorités actives.
00:27:40 - Une augmentation de plus de 1000 % d'acteurs systémiques.
00:27:43 - Ils suivent l'immigration malgré les frappes.
00:27:45 - Je suis d'accord.
00:27:46 - Comme elles sont.
00:27:47 - Entendre tous les jours, comme Yvan Attal l'a dit,
00:27:50 la haine d'Israël, de la mer à la rivière,
00:27:53 il faut qu'Israël disparaisse, que les juifs s'en aillent.
00:27:56 - Ce n'est pas non plus ce qu'il dit, parce que vous imaginez
00:27:58 que dans le métier, ça va être très compliqué.
00:28:00 Il va recevoir des messages menaçants, si ce n'était pas déjà le cas.
00:28:04 Il va devenir une cible, Yvan Attal.
00:28:06 - Par contre, ce que je constate, pour être proche de la communauté juive,
00:28:09 c'est qu'à un moment, la communauté juive est assourdie
00:28:12 par ce qui se passe depuis le 7 octobre,
00:28:14 mais qui dit "stop, on ne va plus se laisser faire".
00:28:17 Par rapport à ce que vous disiez tout à l'heure, on va à l'affrontement.
00:28:21 Parce qu'à un moment, y compris les juifs,
00:28:23 ils n'ont pas envie de se laisser faire.
00:28:25 Donc ils disent "on va se défendre".
00:28:27 - On les comprend.
00:28:28 Après, il y a se défendre par les mots,
00:28:30 il y a se défendre politiquement.
00:28:32 - Yvan, il y a un moment...
00:28:34 - Je voulais juste vous dire...
00:28:35 - Juste pour finir, parce que quand on entend
00:28:37 ce qui s'est passé le 8 mars, des femmes qui descendent
00:28:40 dans la rue pour défendre d'autres mars,
00:28:42 se faire traiter de sales juifs, de sales putes,
00:28:44 de devoir être évacués par le service d'hôte de la communauté,
00:28:47 ce qu'on entend à Sciences Po,
00:28:49 à un moment, il y a des gens de la communauté juive
00:28:51 qui disent "on ne va pas se laisser faire".
00:28:53 - Mais bien sûr, on les comprend et on comprend de toute façon
00:28:55 évidemment le sentiment qui est exprimé par Yvan Attal
00:28:58 et c'est consternant de voir que finalement,
00:29:00 nous vivons dans un pays où ça puisse continuer à se développer.
00:29:04 Ce que je disais juste, c'est que ne nous tendons pas...
00:29:06 Les réseaux sociaux ou certaines manifestations
00:29:08 nous tendent un miroir déformant.
00:29:10 La réalité des sondages, quand même,
00:29:12 c'est qu'il y a 80% des Français,
00:29:14 et c'est plus ou moins la même proportion aux Etats-Unis,
00:29:16 qui soutiennent plutôt Israël,
00:29:18 qui soutiennent plutôt justement les Juifs
00:29:20 face à l'antisémitisme.
00:29:22 - Vous avez 200 étudiants à Sciences Po...
00:29:24 - Non mais, il ne s'agit pas du tout de minorer.
00:29:27 Non mais juste pour aller au bout.
00:29:29 Il ne s'agit absolument pas de minorer
00:29:31 parce que 20% de la population est prise dans l'autre sens,
00:29:33 c'est déjà énorme et ça suffit très largement
00:29:35 à faire des victimes et à rendre la vie inférieure.
00:29:38 C'est simplement, souvenons-nous,
00:29:40 collectivement,
00:29:42 que nous sommes...
00:29:44 Il y a une majorité silencieuse,
00:29:46 ou une majorité qui, en tout cas,
00:29:48 s'exprime moins, ou se fait moins entendre que d'autres,
00:29:50 et que c'est sur cette majorité-là,
00:29:52 y compris d'ailleurs,
00:29:54 chez un certain nombre de musulmans,
00:29:56 qu'il faut s'appuyer.
00:29:58 Je voyais un sondage qui montrait
00:30:00 que la fameuse cause palestinienne
00:30:02 qu'agit Jean-Luc Mélenchon,
00:30:04 ça n'est que la 19e motivation de vote des Français.
00:30:06 Les étudiants, ils nous disent qu'ils sont la jeunesse.
00:30:08 Ils sont 24 ans, ils considèrent que c'est une motivation de leur ventre.
00:30:10 10% !
00:30:12 Donc 10%, ils ne sont pas la jeunesse.
00:30:14 - Il est quasiment 23h, direction la Sorbonne,
00:30:16 dans quelques instants, donc après les blocages à Sciences Po,
00:30:18 c'est l'université parisienne qui a été ce lieu
00:30:20 de mobilisation aujourd'hui.
00:30:22 Peut-on craindre un embrasement
00:30:24 à toutes les universités françaises ?
00:30:26 On va se poser la question. Et puis, évidemment,
00:30:28 on prendra largement le temps de revenir sur ce nouveau drame.
00:30:30 Encore un gamin de 15 ans,
00:30:32 poignardé à mort par encore un gamin,
00:30:34 également,
00:30:36 lui, d'origine afghane.
00:30:38 On vous donnera les toutes dernières précisions
00:30:40 autour de cette affaire.
00:30:42 Restez bien avec nous. Le temps du point actus
00:30:44 de Maureen Vidal. A tout de suite.
00:30:46 - Fin de la garde à vue de Gérard Depardieu.
00:30:52 L'acteur s'est vu remettre
00:30:54 une convocation devant le tribunal correctionnel,
00:30:56 interrogé sur deux affaires d'agression sexuelle
00:30:58 par les enquêteurs. Il sera jugé
00:31:00 en octobre 2024 pour des faits
00:31:02 d'agression sexuelle susceptibles
00:31:04 d'avoir été commises en 2021
00:31:06 sur deux femmes lors d'un tournage.
00:31:08 La SNCF a présenté son nouveau modèle
00:31:10 de TGV, le TGVM
00:31:12 train du futur, attendu pour le
00:31:14 second semestre 2025,
00:31:16 vêtu de blanc presque intégralement, place à la sobriété.
00:31:18 Le groupe ferroviaire public
00:31:20 a déboursé 3,5 milliards d'euros
00:31:22 pour acheter 115 rames de ce train,
00:31:24 offrant plus de sièges et moins gourmand
00:31:26 en énergie que les TGV actuels.
00:31:28 Enfin, une trêve de 40 jours
00:31:30 proposée au Hamas par Israël,
00:31:32 associée à la libération d'otages
00:31:34 et de prisonniers palestiniens. Il s'agit
00:31:36 d'une proposition très généreuse, selon le
00:31:38 ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron.
00:31:40 De son côté, le secrétaire d'Etat
00:31:42 américain, Anthony Blinken, appelle le Hamas
00:31:44 à accepter cette offre. Plus tôt dans la journée,
00:31:46 les ministres des Affaires étrangères arabes et européens
00:31:48 se sont réunis à Riyad, en Arabie saoudite.
00:31:50 Merci Maureen.
00:31:52 Rendez-vous dans 30 minutes, après les
00:31:54 mobilisations qui ont secoué Sciences Po Paris
00:31:56 la semaine dernière. C'est le tour de la Sorbonne, d'être bloquée
00:31:58 par des étudiants pro-Palestine. La prestigieuse
00:32:00 université de Paris a annulé
00:32:02 les cours et les examens qui étaient
00:32:04 prévus aujourd'hui, citent à ce blocage
00:32:06 organisé par plusieurs dizaines d'étudiants,
00:32:08 avec notamment cet immense drapeau palestinien
00:32:10 brandi devant la cour de la
00:32:12 Sorbonne. La police est intervenue au sein de l'établissement
00:32:14 pour évacuer les militants. Regardez une
00:32:16 séquence tournée au cœur de l'après-midi.
00:32:18 [Musique]
00:32:39 Voilà à quoi on a pu assister, notamment
00:32:41 aujourd'hui. On reverra ces images d'affrontements
00:32:43 entre des étudiants pro-israélien
00:32:45 et pro-palestinien. Écoutez le délégué national
00:32:47 du syndicat UNI qui fustige
00:32:49 ce rassemblement.
00:32:51 Ce qui est en train d'arriver à la Sorbonne,
00:32:53 c'est des manifestants pas seulement pro-palestinien
00:32:55 mais également pro-Hamas,
00:32:57 qui ont d'abord occupé et bloqué l'école
00:32:59 et qui maintenant même sont en train de faire
00:33:01 une manifestation devant après avoir été évacués.
00:33:03 Ça, c'est dû au laxisme
00:33:05 de Sylvie Retailleau, qui
00:33:07 au lieu de condamner les agissements
00:33:09 de Sciences Po Paris,
00:33:13 a préféré féliciter la direction
00:33:15 lorsqu'elle a décidé de ne pas sanctionner
00:33:17 les manifestants pro-palestiniens.
00:33:19 On se trouve dans une situation où ces manifestants
00:33:21 pro-palestiniens se croient tout permis.
00:33:23 Ça, ce n'est pas venu naturellement,
00:33:25 c'est les organisations de gauche et d'extrême-gauche
00:33:27 qui ont appelé à cette mobilisation
00:33:29 et donc elles sont en partie responsables
00:33:31 de cette bordélisation de l'université.
00:33:33 Jean-Sébastien Ferjou, symbole ultime
00:33:35 de l'entrisme au sein des universités. Est-ce qu'on peut craindre
00:33:37 un risque d'embrasement à l'image de ce qu'on a vu
00:33:39 ces derniers jours et on le montrait dans ce soir-info,
00:33:41 notamment dans les universités américaines ?
00:33:43 Je crois qu'il y a deux manières de le voir.
00:33:45 Il y a une manière de le voir qui est pour garder
00:33:47 les choses en proportion.
00:33:49 Il y a des sociologues qui ont travaillé dessus.
00:33:51 La jeunesse a toujours été mobilisée.
00:33:53 Jacques Chirac vendait l'humanité à Sciences Po.
00:33:55 Et il y a des sociologues qui ont travaillé
00:33:57 sur ces mobilisations pour montrer
00:33:59 qu'en fait ce qui intéresse plus la plupart
00:34:01 des gens qui participent à ces blocages,
00:34:03 c'est le fait d'indiquer qu'ils font partie du groupe
00:34:05 plus que la cause en elle-même.
00:34:07 C'est finalement la cause du moment serait une autre,
00:34:09 qu'il passera à une autre.
00:34:11 On ne peut absolument pas sous-estimer ce qui se passe.
00:34:13 On peut réfléchir, se rappeler même
00:34:15 ce qui s'est passé en Iran en 1978.
00:34:17 Ça a commencé comme ça, la révolution islamique iranienne.
00:34:19 Certains d'ailleurs commencent à se demander
00:34:21 si on ne peut pas imaginer une forme
00:34:23 de responsabilité de l'Iran dans la mobilisation,
00:34:25 dans les mobilisations, aux Etats-Unis.
00:34:27 L'Iran s'en fait ici, dans tout le monde.
00:34:29 Certains dans les services de renseignement
00:34:31 commencent à se poser cette question-là.
00:34:33 Vous disiez référence tout à l'heure
00:34:35 de l'Ayatollah Khomeini, le guide suprême
00:34:37 de la révolution islamique,
00:34:39 qui a d'ailleurs qualifié, lui,
00:34:41 non pas de manifestation pro-palestinienne
00:34:43 mais de manifestation pro-anti-israélienne.
00:34:45 Si vous voulez bien, Jean-Sébastien,
00:34:47 j'avais prévu d'en parler dans un petit instant.
00:34:49 Je vais juste montrer à nos téléspectateurs
00:34:51 pour illustrer exactement ce que vous êtes en train de dire.
00:34:53 L'Ayatollah Khomeini qui a tweeté aujourd'hui
00:34:55 et je vous verrai la vidéo par la suite,
00:34:57 puisque ce tweet est accompagné d'une vidéo.
00:34:59 Voilà ce qui se passe dans le monde,
00:35:01 même dans les pays occidentaux,
00:35:03 Angleterre, France,
00:35:05 différents Etats américains, etc.
00:35:07 Les gens marchent en grand nombre dans les rues,
00:35:09 scandent des slogans contre Israël
00:35:11 et les Etats-Unis. Ils sont déshonorés
00:35:13 et n'ont aucun remède à cela.
00:35:15 En effet, Jean-Sébastien, il n'est pas question
00:35:17 de manif pro-palestinienne ici, mais bien anti-israélienne.
00:35:19 C'est très important de le mentionner.
00:35:21 Regardez avec quoi l'Ayatollah
00:35:23 ramène à elle, symbole ultime
00:35:25 de la répression
00:35:27 et du régime islamique
00:35:29 en Iran. Voilà ce qu'il diffuse
00:35:31 également avec des images tournées ici en France.
00:35:33 [Musique]
00:35:50 Voilà, vous avez pas mal de ces images
00:35:52 qui concernent soit les universités américaines,
00:35:54 soit ce qu'on a pu voir à Sciences Po ou à la Sorbonne.
00:35:56 Je le disais, il n'est pas question
00:35:58 de pro-palestine, mais bien d'anti-Israël.
00:36:00 En fait, voilà,
00:36:02 les étudiants français sont en train de servir
00:36:04 la cause d'un des régimes les plus répressifs
00:36:06 et les plus totalitaires au monde.
00:36:08 C'est ignoble.
00:36:10 C'est pour ça que je vous parlais, juste pour finir, de 1978.
00:36:12 Ça a commencé comme ça,
00:36:14 dans les universités iraniennes.
00:36:16 Ça a commencé par une alliance
00:36:18 entre la bourgeoisie éclairée iranienne,
00:36:20 les communistes, l'extrême-gauche iranienne
00:36:22 et les islamistes.
00:36:24 Évidemment, ils se sont faits, tous ceux
00:36:26 qui ont été les idiots, les naïfs de l'histoire,
00:36:28 se sont faits éliminer très durement.
00:36:30 D'ailleurs, soit dit en passant, on peut rappeler aussi
00:36:32 que les palestiniens ont débarqué dans les bagages
00:36:34 de Roménie et qu'ils ont participé très violemment
00:36:36 à la répression contre ceux
00:36:38 qui s'opposaient à la révolution islamique.
00:36:40 Et que ça concernait aussi l'Europe.
00:36:42 Ça concernait aussi l'Europe.
00:36:44 Roménie avait été hébergée en France.
00:36:46 Michel Foucault, le grand philosophe français,
00:36:48 avait pris fait et cause pour la révolution islamique.
00:36:50 Donc cette convergence entre
00:36:52 l'extrême-gauche, la gauche radicale
00:36:54 et l'islamisme, elle n'est pas nouvelle.
00:36:56 Il y a 40 ans de l'histoire, mais le CNRS,
00:36:58 encore une fois, du haut de son expertise,
00:37:00 nous explique que rien d'un point de vue scientifique
00:37:02 ne permet de parler justement
00:37:04 de ce phénomène-là. Encore une fois, on attend
00:37:06 qu'il nous donne la définition, quel est le mot
00:37:08 pour décrire cette alliance entre
00:37:10 l'islamisme et l'extrême-gauche et la gauche radicale.
00:37:12 Et que pense Rima Hassan,
00:37:14 l'une des colistières
00:37:16 de Manon Aubry pour les prochaines
00:37:18 européennes activistes palestiniennes ?
00:37:20 Que pense-t-elle du fait que le pouvoir iranien
00:37:22 se serve des images ici en France ?
00:37:24 Écoutez son commentaire ce matin sur France Télévisions.
00:37:26 Non, je n'ai pas vu ce tweet,
00:37:28 donc je ne suis absolument pas
00:37:30 en l'occurrence...
00:37:32 Je ne le connais même pas,
00:37:34 donc c'est pour vous dire, je ne suis même pas
00:37:36 sur les réseaux.
00:37:38 Vous ne connaissez pas Khamenei ?
00:37:40 Je ne suis pas quotidiennement
00:37:42 ce qu'il poste ou ce qu'il commente
00:37:44 en termes d'actualité. Je situe quand même ma parole en tant que citoyenne
00:37:46 française en France et en Europe.
00:37:48 Donc non, je ne suis pas
00:37:50 ce qui peut être commenté
00:37:52 en termes d'actualité. Non, je n'ai pas de commentaire
00:37:54 à faire. Je ne vais pas commenter
00:37:56 si vous voulez... Vous n'avez pas l'impression
00:37:58 d'être vous instrumentalisée par
00:38:00 Khamenei ? Mais absolument pas.
00:38:02 On ne sait même pas.
00:38:04 Pas de commentaire ? Bien sûr !
00:38:06 Ça a été dit juste avant.
00:38:08 Il y a une convergence des luttes.
00:38:10 Il y a des réseaux liés à l'Islam radical
00:38:12 qui ont infiltré notre pays,
00:38:14 qui essaient de faire basculer, c'est vrai,
00:38:16 avec une volonté de s'imposer,
00:38:18 de prendre le pouvoir d'une manière ou d'une autre,
00:38:20 d'imposer leur manière de voir leur société.
00:38:22 C'est très limpide dans ce qu'ils font.
00:38:24 C'est écrit depuis longtemps, c'est structuré,
00:38:26 c'est complètement conceptualisé.
00:38:28 Et puis il y a une partie de la jeunesse française
00:38:30 qui fait une partie de nos élites
00:38:32 qui cherchaient une lutte et qui l'ont trouvée.
00:38:34 Il y a 50 ans, ça pouvait nous semblant
00:38:36 que ça peut être le Che Guevara.
00:38:38 Et là, ils défendent l'Iran.
00:38:40 Et puis le leader
00:38:42 iranien leur dit "C'est bien ce que vous faites"
00:38:44 et ils applaudissent.
00:38:46 On les préférait quand ils jetaient de la soupe.
00:38:48 Voilà, mais où on en est ?
00:38:50 Ce qui est surréaliste, c'est qu'on a l'impression
00:38:52 que le monde politique est tétanisé.
00:38:54 Il y en a qui contestent,
00:38:56 mais globalement on est tétanisé.
00:38:58 On ne sait plus comment réagir.
00:39:00 Et cette jeunesse-là, qui est quand même formée,
00:39:02 intellectuelle,
00:39:04 elle a basculé dans l'horreur.
00:39:06 Et c'est consternant.
00:39:08 - Alexandre, vous allez reprendre,
00:39:10 carrément, aussi,
00:39:12 je voudrais juste entendre Manuel Valls,
00:39:14 l'ancien Premier ministre,
00:39:16 qui parle notamment de la direction de Sciences Po.
00:39:18 Parce que vous avez bien vu qu'à Sciences Po,
00:39:20 il n'y a eu aucune sanction.
00:39:22 Après, c'est la séditine qu'on a vue,
00:39:24 la direction s'est couchée.
00:39:26 Aucune raison que le phénomène ne se reproduise pas,
00:39:28 puisqu'il n'y a eu aucune sanction.
00:39:30 La preuve, aujourd'hui, à la Sorbonne.
00:39:32 Écoutez Manuel Valls sur cette démission des institutions.
00:39:34 - On va organiser un débat
00:39:36 sur la légitimité d'expression de haine
00:39:38 des juifs et d'Israël.
00:39:40 On va se plier aux exigences
00:39:42 de l'extrême-gauche,
00:39:44 de la France insoumise
00:39:46 et de fait de leurs alliés
00:39:48 islamistes.
00:39:50 Et on va plier devant une minorité d'étudiants
00:39:52 violentes, qui terrorisent
00:39:54 la majorité et qui bloquent Sciences Po.
00:39:56 - Comment vous appelez ça ?
00:39:58 - J'appelle ça de la lâcheté.
00:40:00 J'appelle ça
00:40:02 une reddition face
00:40:04 à l'islamo-gauchisme.
00:40:06 - Manuel Valls,
00:40:08 avec Sonia Mabrouk, ce matin,
00:40:10 qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:40:12 Mettre Sciences Po sous tutelle, par exemple ?
00:40:14 - Oui. - Pourquoi ?
00:40:16 - Valérie Pécresse, présidente de la région L2 France,
00:40:18 a rappelé qu'elle décidait de suspendre
00:40:20 tous les financements de la région destinés à Sciences Po.
00:40:22 Tant que la sécurité ne sera pas rétablie,
00:40:24 une minorité de radicalisés appelle à la haine
00:40:26 antisémite instrumentalisée par El-Effi
00:40:28 et ses alliés islamo-gauchistes.
00:40:30 Ils ne peuvent pas dicter leurs lois
00:40:32 à l'ensemble de la communauté éducative.
00:40:34 - Pourquoi pas mettre sous tutelle ?
00:40:36 Valérie Pécresse a décidé de suspendre
00:40:38 tous les financements. On verra jusqu'à
00:40:40 combien de temps elle tient. C'est intéressant.
00:40:42 C'est un bon signal envoyé.
00:40:44 C'est soumission, en fait.
00:40:48 Il a parlé de rédition, mais c'est le scénario
00:40:50 de soumission.
00:40:52 Et c'est un long processus. C'est ça qu'il faut voir
00:40:54 aussi à Sciences Po. C'est que ça avait commencé
00:40:56 avec Richard Descointes, qui, idéologiquement,
00:40:58 aurait pu être macroniste.
00:41:00 Il était soutenu par Nicolas Sarkozy.
00:41:02 C'était l'idée de faire une fac,
00:41:04 une grande école à l'américaine, multiculturaliste.
00:41:06 Mais on voit là où ça mène.
00:41:08 Le multiculturalisme mène in fine
00:41:10 à ce gauchisme
00:41:12 et à cet islamo-gauchisme.
00:41:14 Donc beaucoup ont des responsabilités,
00:41:16 y compris dans ceux qui ont exercé le pouvoir.
00:41:18 - C'est le cas des milliers d'étudiants
00:41:20 de Sciences Po au nom de cette fameuse minorité.
00:41:22 Parce qu'il y a des étudiants de Sciences Po...
00:41:24 - Non, ce qu'ils n'arrêtent pas... - Mais la mise sous tutelle,
00:41:26 ce n'est pas sanctionné. - Non, je parle de la décision
00:41:28 de Valérie Pécresse. - Des gens responsables...
00:41:30 - De geler les financements de la région
00:41:32 Île-de-France. - Elle les a suspendus.
00:41:34 - Elle les a gelés.
00:41:36 Mais c'est un moyen de mettre la pression
00:41:38 pour avoir un changement de direction.
00:41:40 C'est ça la mise sous tutelle.
00:41:42 Tout à l'heure, François, vous parliez
00:41:44 d'étudiants formés, intellectuels.
00:41:46 Moi, c'est ce qui me fait peur.
00:41:48 Et ça dit beaucoup des élites.
00:41:50 Est-ce qu'ils sont formés ou est-ce qu'ils sont déformés ?
00:41:52 C'est la réalité. - C'est la question.
00:41:54 - Et tout ça prospère quand même sur beaucoup
00:41:56 d'ignorants. Ils ne savent pas situer
00:41:58 la Palestine sur une carte.
00:42:00 La plupart, ils ne savent pas
00:42:02 faire la différence entre... - Même Mathieu Pallonce ne sait pas situer le Jordan.
00:42:04 - ...entre des bombardements militaires
00:42:06 qui peuvent faire, effectivement,
00:42:08 beaucoup de victimes et on peut le déplorer,
00:42:10 et un génocide. Les mots ont un sens.
00:42:12 Et effectivement, moi, je n'ai pas fait Science Po,
00:42:14 mais vous pourrez imaginer que des étudiants de Science Po
00:42:16 le sachent. Donc, franchement, on se demande
00:42:18 ce qu'ils apprennent et on se demande
00:42:20 ce que... Voilà, le système de formation
00:42:22 des grandes écoles, des universités
00:42:24 est totalement vicié. Il y a tout à revoir
00:42:26 depuis le... Voilà. Et c'est nos futurs
00:42:28 dirigeants, peut-être. Donc, c'est quand même très inquiétant.
00:42:30 - Direction de Science Po qui se couche.
00:42:32 La ministre de l'Enseignement supérieur qui mouffe ta peine.
00:42:34 - Ecoutez, si dit Mme Sylvia Retailleau,
00:42:36 Karima vous reprendrait.
00:42:38 - Mme Retailleau.
00:42:42 - Je crois qu'on doit parler de la vie étudiante,
00:42:44 vraiment de la vie étudiante.
00:42:46 Sur les points de Science Po,
00:42:48 j'ai exprimé chez vos collègues
00:42:50 et je fermerai vous dire
00:42:52 que le débat, oui.
00:42:54 L'expression, oui. Le blocage,
00:42:56 non. Et je dirais l'escalade,
00:42:58 encore moins.
00:43:00 - On est rassurés, Karima Brick.
00:43:02 Quelle est la responsabilité du gouvernement
00:43:04 dans ce que nous sommes en train de vivre?
00:43:06 On peut se la poser décemment, cette question aussi.
00:43:08 - Je pense qu'ils sont terrorisés,
00:43:10 en fait, en ce moment, parce qu'ils ont peur...
00:43:12 - Il est allé à Science Po, hein, Gabriel Attal-Écouiard,
00:43:14 il y a 15 jours. À peine. Pour dire quoi?
00:43:16 - Faire de la chasse.
00:43:18 - Pour dire que c'était pas bien.
00:43:20 - Je pense qu'ils ont peur de la contagion, si vous voulez,
00:43:22 du mimétisme, parce que c'est ce qu'on voit.
00:43:24 Notamment, en fait, c'est parti beaucoup des universités
00:43:26 américaines, on va se le dire, comme ça.
00:43:28 Donc, en Amérique du Nord, ça fait partie,
00:43:30 on l'a vu avec les grandes universités,
00:43:32 Harvard et compagnie, où on voit aussi,
00:43:34 vous avez parlé de cette idéologie au fil des années,
00:43:36 il y a quelques décennies, c'était, encore une fois,
00:43:38 bien, il y avait aussi cette gauche radicale
00:43:40 qui était très présente, vous aviez des mouvements,
00:43:42 donc on était marxistes, léninistes, maoïstes,
00:43:44 c'était ce qui était valorisé aussi au sein d'une partie
00:43:46 de la jeunesse qui étudiait dans les universités et tout ça.
00:43:48 Donc, ça faisait légion. Et je vous dirais même
00:43:50 qu'il y a des professeurs qui ont été embauchés,
00:43:52 qui avaient été embauchés, qui ont été embauchés
00:43:54 dans des universités, qui ont été embauchés
00:43:56 dans des universités, qui ont été embauchés
00:43:58 dans des universités, et je vous dirais même
00:44:00 qu'il y a des professeurs qui ont été embauchés
00:44:02 et qui avaient cette idéologie. Donc, il y a ça aussi,
00:44:04 il faut garder en tête que ça fait des décennies aussi
00:44:06 qu'il y a une partie, finalement, de cette jeunesse,
00:44:08 notamment dans les sciences sociales,
00:44:10 qui est baignée dans ces idéologies-là.
00:44:12 Et aujourd'hui, bien, ça culmine, en fait,
00:44:14 avec, oui, le wokisme, on n'aime pas nécessairement
00:44:16 galvauder cette expression, mais c'est quoi
00:44:18 le wokisme, elle est éveillée, c'est de dire que,
00:44:20 finalement, bien, aujourd'hui,
00:44:22 ça serait la libération des opprimés.
00:44:24 Alors, on a tourné ça vers les Palestiniens,
00:44:26 vers le... et maintenant, Israël est perçu
00:44:28 comme l'entité colonialiste, vous voyez,
00:44:30 et c'est un peu ça. Donc, bref, je dirais
00:44:32 que le gouvernement a peur de cette contagion
00:44:34 parce que, maintenant, bon, on le voit
00:44:36 dans les universités aussi, moi, je serais même pas étonnée
00:44:38 que ça puisse prendre de l'ampleur,
00:44:40 dépendamment de ce qui se passe de l'autre côté,
00:44:42 est-ce qu'il y aurait éventuellement un cessez-le-feu
00:44:44 ou pas, mais oui, ça pourrait...
00:44:46 - On est dans un mimétisme bête et méchant.
00:44:48 - Complètement. Il y a ce mimétisme
00:44:50 qui est très puissant, même, je regarde un petit peu
00:44:52 ce qui se passait au Québec,
00:44:54 même, je regarde un petit peu ce qui se passait
00:44:56 aux États-Unis, au Canada, et maintenant,
00:44:58 ici, dans les universités, les facultés aussi
00:45:00 de sciences sociales, on en appelle au boycottage,
00:45:02 littéralement, même, le boycottage,
00:45:04 les universités avec les partenariats
00:45:06 avec Israël, avec des entreprises,
00:45:08 donc on est vraiment...
00:45:10 Je pense que la jeunesse, c'est toujours chercher
00:45:12 des causes, il y avait la cause
00:45:14 de l'environnement, et aujourd'hui,
00:45:16 je veux pas généraliser, mais il y a une partie...
00:45:18 En fait, qu'est-ce qui anime en ce moment
00:45:20 une partie de cette jeunesse-là qui veut se jeter?
00:45:22 - C'est l'âne des Juifs.
00:45:24 - L'âne des Juifs.
00:45:26 - Il y a ce combat en ce moment
00:45:28 et qui peut dégénérer.
00:45:30 - Non, mais pas que, je pensais quand même...
00:45:32 - On avance, Sébastien, très vite, s'il vous plaît.
00:45:34 - Je pense que c'est quand même important.
00:45:36 Il y a beaucoup, je pense, de gens qui participent
00:45:38 à ces mobilisations-là, qui ne sont pas dans l'âne des Juifs,
00:45:40 qui croient sincèrement...
00:45:42 - Qu'ils se mobilisent avec des personnes raisonnables,
00:45:44 qui savent de quoi ils parlent.
00:45:46 - Mais je suis d'accord.
00:45:48 - Les "Friends of the River", je me disais,
00:45:50 moi, je vais passer mon temps à le dénoncer,
00:45:52 à me prendre des insultes, voire des menaces
00:45:54 de tombereau de militants insoumis
00:45:56 à longueur de journée, donc ça va.
00:45:58 Simplement, on peut aussi être honnête
00:46:00 et constater qu'il y a des gens qui certainement
00:46:02 se mobilisent parce qu'ils pensent véritablement
00:46:04 que, et ça n'est pas d'ailleurs, ils ne font pas que le penser,
00:46:06 il y a une tragédie qui est vécue par les civils
00:46:08 à Gaza. La question qu'on peut leur poser,
00:46:10 c'est est-il raisonnable
00:46:12 de pointer exclusivement des responsabilités
00:46:14 d'Israël, quand on peut considérer que
00:46:16 le Hamas a évidemment des responsabilités
00:46:18 dans ce qui arrive aux Palestiniens, que le Qatar
00:46:20 peut en avoir, que la République islamique d'Iran peut en avoir.
00:46:22 Et dernier point, moi, je trouve qu'il y a
00:46:24 une grande naïveté de la part de Gabriel Attal
00:46:26 quand il dit, bien sûr que ça vient aussi des États-Unis,
00:46:28 bien sûr, et vous y faisiez référence,
00:46:30 Karimaz a s'inscrit dans cette mouvance
00:46:32 Woke, enfin, comme je vous le disais tout à l'heure,
00:46:34 on est en train de commencer à se demander
00:46:36 s'il n'y a pas derrière, par exemple,
00:46:38 des interventions de l'Iran, ne sous-estimons
00:46:40 pas la volonté de déstabilisation
00:46:42 des démocraties...
00:46:44 - Et on sait que l'axe russo-iranien,
00:46:46 Gabriel Attal, était quand même...
00:46:48 J'ai trouvé sa déclaration, enfin, franchement,
00:46:50 extrêmement naïve, pour ne pas dire pire,
00:46:52 quand il a dit "Ah, c'est un truc qui vient d'Amérique du Nord".
00:46:54 Non, ça ne vient pas que d'outre-Atlantique,
00:46:56 ça vient justement d'ailleurs, il serait peut-être temps
00:46:58 qu'en tant que Premier ministre, il s'en rende compte.
00:47:00 - Mais Matisse, alors très vite, allez-y.
00:47:02 Et on parle de Matisse, et de ce drame qui touche la vie de chaque jour.
00:47:04 - Ce qu'on voit, les agitateurs professionnels
00:47:06 dans les manifs, on va les voir
00:47:08 encore mercredi, 1er mai.
00:47:10 Il y aura un mélange de Black Blocs,
00:47:12 effectivement, de pro-palestiniens,
00:47:14 de pro-etc. - Vous avez les premières infos
00:47:16 sur ce qui attend les forces de l'ordre, le 1er mai ?
00:47:18 - On voit bien qu'en ce moment, la société
00:47:20 est éruptive, donc on sait très bien que mercredi,
00:47:22 il risque d'y avoir des tensions.
00:47:24 Après, effectivement, la jeunesse,
00:47:26 elle n'a qu'un seul prisme.
00:47:28 C'est la démocratie, le capital, le marché,
00:47:30 etc. Donc, il s'invente effectivement
00:47:32 une cause, là je vous rejoins, cette cause
00:47:34 révolutionnaire qu'ils n'ont pas eue, sauf que
00:47:36 Trotski-Lénine, c'est terminé.
00:47:38 Je les invite, moi, à aller justement dans les anciens
00:47:40 pays de l'Est, qui ont souffert du totalitarisme.
00:47:42 Quand vous allez visiter les musées,
00:47:44 je reviens avec Montprague, mais c'est très intéressant,
00:47:46 à Prague, vous allez visiter le musée... - Ça a marqué, votre pays.
00:47:48 - Oui, ça a marqué, parce que, justement, dedans, il y avait le totalitarisme,
00:47:50 il y avait les souvenirs qu'ils avaient de l'époque
00:47:52 soviétique. Je peux vous dire que
00:47:54 c'est un fil barbelé qu'ils ont mis
00:47:56 en exergue. Pour eux, c'était ça.
00:47:58 C'était la punition, c'était faire des enfants en batterie,
00:48:00 c'était travailler dans les champs,
00:48:02 tout le monde avait la même habitation,
00:48:04 etc. Je peux vous dire, c'était pas rigolo.
00:48:06 Et aujourd'hui, ces pays-là, ils n'en veulent pas de totalitarisme.
00:48:08 Alors que cette jeunesse dorée,
00:48:10 très enfant gâtée, qu'ils aillent visiter
00:48:12 un petit peu les endroits où les peuples ont souffert.
00:48:14 - Non, mais qu'ils manifestent pour la paix,
00:48:16 je voulais juste dire qu'ils manifestent pour la paix
00:48:18 et qu'on s'intéresse
00:48:20 à la vie des civils palestiniens. Moi, j'ai aucun problème
00:48:22 avec ça, mais le problème, c'est quand ça dégénère.
00:48:24 - Avec les deux drapeaux.
00:48:26 - C'est quand ça dégénère, il y a de la violence,
00:48:28 il y a de l'antisémitisme,
00:48:30 là, on a basculé. - Mathis,
00:48:32 cet adolescent de 15 ans, poignardé à mort
00:48:34 dans les rues de Châteauroux, dans l'Inde,
00:48:36 samedi, en début de soirée. La victime, qui présentait
00:48:38 de nombreuses plaies au niveau du thorax et dans
00:48:40 la région du coeur, a été prise en charge
00:48:42 par les secours après son agression.
00:48:44 Malheureusement, il est décédé.
00:48:46 Suspect, le suspect, âgé
00:48:48 de 15 ans, est afghan.
00:48:50 Sa mère a également été interpellée.
00:48:52 Les deux ont été placés en garde à vue, puis déferrés
00:48:54 devant un juge. Aujourd'hui, les derniers éléments de l'enquête
00:48:56 avec Célia Barraud sur place pour CNews.
00:48:58 - C'est ici, dans le quartier Saint-Denis,
00:49:00 que Mathis a reçu plusieurs coups de couteau
00:49:02 dans le dos et dans le thorax.
00:49:04 Nous avons une source proche du dossier.
00:49:06 Mathis et d'autres personnes étaient présentes dans un véhicule
00:49:08 lorsque l'agresseur est arrivé.
00:49:10 Il a poignardé Mathis. Mathis a tenté
00:49:12 de fuir, mais le suspect l'a rattrapé
00:49:14 et l'a poignardé à nouveau.
00:49:16 Cette même source a fait savoir
00:49:18 que la mère du suspect a giflé
00:49:20 à plusieurs reprises Mathis alors qu'il venait
00:49:22 d'être poignardé et qu'il attendait l'arrivée
00:49:24 des secours. De plus, face aux enquêteurs,
00:49:26 le jeune afghan de 15 ans,
00:49:28 en situation régulière sur le territoire,
00:49:30 a expliqué que Mathis,
00:49:32 quelques heures avant les faits,
00:49:34 l'avait frappé et l'avait
00:49:36 insulté, je cite, de "fils de Ben Laden".
00:49:38 Il lui avait même dit de
00:49:40 retourner dans son pays. Même si
00:49:42 les gardes à vue des deux interpellés
00:49:44 sont terminés, elles sont levées,
00:49:46 les investigations se poursuivent
00:49:48 pour connaître les circonstances exactes
00:49:50 des faits et la responsabilité de chacun
00:49:52 des protagonistes.
00:49:54 La victime touchée au thorax,
00:49:56 dans la région du coeur, décédée des suites
00:49:58 de ses blessures. On ne sait plus vraiment quoi dire.
00:50:00 Jean-Christophe Couvit, quand on est submergé
00:50:02 par les affaires de ce type, quand nous sommes confrontés
00:50:04 à une barbarie juvénile qui
00:50:06 nous explose chaque jour à la figure,
00:50:08 comment on explique un tel niveau de sauvagerie ?
00:50:10 On a l'impression qu'en fait, on ne peut rien y faire,
00:50:12 que la semaine dernière, on a commenté
00:50:14 une affaire qui semblait être le summum
00:50:16 de l'horreur et de la barbarie, et puis qu'aujourd'hui,
00:50:18 une nouvelle affaire nous fait réaliser
00:50:20 que non, on n'avait pas atteint le summum, puisqu'on
00:50:22 le touche encore. - C'est juste que la barbarie est à portée
00:50:24 de seuil, j'allais dire,
00:50:26 c'est en bas de chez nous, maintenant.
00:50:28 - La mère. - Oui, mais la mère a participé.
00:50:30 - La mère qui vient jusque-là, le corps
00:50:32 de Mathis gisant au sol.
00:50:34 - Oui, oui, ça dément. Mais alors,
00:50:36 il faut remettre tout dans le contexte.
00:50:38 Quartier qui n'est pas pourri,
00:50:40 quartier tranquille,
00:50:42 il y a trois, quatre étages, les collègues nous le disent,
00:50:44 c'est un quartier tranquille. Il y a une famille,
00:50:46 effectivement, cette famille-là,
00:50:48 déstructurée, le père entre. Des fois,
00:50:50 les collègues les connaissent
00:50:52 parce qu'il y a des problèmes aussi de temps en temps d'alcool,
00:50:54 de disputes. Donc, on voit bien
00:50:56 que les gamins, ils sont aussi laissés,
00:50:58 ils n'ont pas de structure familiale, ils sont laissés dehors.
00:51:00 Et puis,
00:51:02 j'allais dire, il y a cette
00:51:04 propension toujours à se faire justice
00:51:06 et soi-disant, on l'avait encore une fois, des honneurs,
00:51:08 un honneur. Donc, on prend un couteau
00:51:10 et on se venge. Et ça, c'est
00:51:12 horrible. On a 63%
00:51:14 des auteurs
00:51:16 de coups de couteau qui sont déjà connus de la police.
00:51:18 Là, ce gamin-là,
00:51:20 il était passé déjà la semaine dernière devant
00:51:22 un juge. Il était mis en contrôle judiciaire.
00:51:24 Le propre avocat,
00:51:26 parce que ça, c'est du off, mais c'est vrai que les collègues
00:51:28 nous le disent, le propre avocat qui avait
00:51:30 défendu ce gamin a été voir le substituer en disant
00:51:32 "attention, il va y avoir
00:51:34 un problème".
00:51:36 Ce gamin, il est en train de glisser vers de la
00:51:38 délinquance dure. Les collègues qui sont allés
00:51:40 voir aussi le
00:51:42 procureur pour dire "attention,
00:51:44 on est en train de le voir depuis un an,
00:51:46 à chaque fois qu'il y a du bazar dans le quartier, à chaque fois
00:51:48 il vient en contact". - Et vous dites ça au père de Mathis
00:51:50 ou à la mère de Mathis ? - Mais c'est la réalité,
00:51:52 on les voit les gamins
00:51:54 qui sont en train de glisser sur
00:51:56 la délinquance dure et qui sont en train de péter
00:51:58 des câbles. Le problème, c'est que derrière, on a aussi
00:52:00 une justice qui est incapable, parce que
00:52:02 la loi ne le permet pas, de faire
00:52:04 quelque chose. Ces gamins-là, à un moment donné,
00:52:06 il faut les substituer aux parents, les envoyer
00:52:08 ailleurs, leur donner notre structure et les sortir
00:52:10 de là. Je veux dire, on peut
00:52:12 les punir, mais quand on punit, c'est trop tard. - Surtout quand
00:52:14 les parents participent. - Les parents participent,
00:52:16 imaginez un petit peu. - Sa mère est plus présumée, parce que la justice
00:52:18 fait son travail. - On est sous contrôle judiciaire
00:52:20 et une fois qu'on fait ce contrôle judiciaire, on le remet
00:52:22 dans les bras de la famille, là où justement
00:52:24 il n'est pas équilibré. Donc en fait,
00:52:26 c'est ça le problème. - Amaury, vous en savez un petit peu
00:52:28 plus ? Vous avez creusé un petit peu aujourd'hui sur le profil
00:52:30 de ce jeune garçon ? - Je voudrais d'abord
00:52:32 juste rebondir sur ce que dit Jean-Christophe Couville.
00:52:34 C'est intéressant, c'est qu'effectivement, comme c'est un mineur qui a
00:52:36 moins de 16 ans, la détention prévisoire,
00:52:38 effectivement, c'est vraiment exceptionnel
00:52:40 et il faut que ce soit pour
00:52:42 des faits criminels. - Il a un profil assez exceptionnel.
00:52:44 - Pour des faits criminels, c'est-à-dire d'une nature criminelle, comme
00:52:46 il était mis en cause, mis en examen pour vol aggravé
00:52:48 avec violence et que c'est délectuel et qu'il a moins
00:52:50 de 16 ans, on ne pouvait pas
00:52:52 le placer en détention prévisoire. Mais,
00:52:54 là où ce n'est pas tout à fait exact, ce qu'a dit la procureure,
00:52:56 on pouvait quand même assortir son contrôle
00:52:58 judiciaire d'un placement en centre éducatif
00:53:00 fermé. - Pourquoi ça n'a pas été fait ?
00:53:02 - Parce qu'elle a probablement estimé que ce n'était pas nécessaire.
00:53:04 - Deux fois de suite, je crois qu'en février
00:53:06 et en mars, il a des affaires de vol avec violence
00:53:08 et notamment l'utilisation d'un couteau.
00:53:10 - Le dernier, il y a 10 jours ou 15 jours, il met le couteau
00:53:12 sous la gorge de quelqu'un pour récupérer son téléphone.
00:53:14 - C'est ça. Vous savez, en fait, ça fait
00:53:16 un peu penser à l'affaire de Grande-Synthe. C'était pareil.
00:53:18 Un rendez-vous par un site internet,
00:53:20 probablement pour une rencontre amoureuse
00:53:22 ou quelque chose comme ça, et en fait
00:53:24 qui se transforme en guet-apens, couteau sous la gorge,
00:53:26 vol du téléphone, etc. - Et certains parlent de
00:53:28 Rix quelques heures après la
00:53:30 mort de ce jeune homme. Alors, juste un dernier
00:53:32 point avec Amaury, parce que j'aimerais qu'Amaury
00:53:34 nous dise ce qu'il a pu trouver
00:53:36 comme renseignement sur l'auteur, présumé. - Non, mais j'en
00:53:38 ai pas beaucoup plus, mais quand même,
00:53:40 ce jeune mis en cause,
00:53:42 on peut pas donner son prénom parce qu'il
00:53:44 est mineur, il est né le 1er janvier
00:53:46 2009 à Kaboul, en Afghanistan, donc
00:53:48 il est afghan, mais il faut bien comprendre que dans
00:53:50 3 ans, il peut, a priori,
00:53:52 il sera français, il pourra demander et avoir la nationalité
00:53:54 française. - Peut-être pas avec ce qui risque
00:53:56 de lui arriver. - Bah, pas forcément.
00:53:58 Ça va pas forcément l'empêcher de l'avoir.
00:54:00 Après, c'est une décision du préfet. - Vous pouvez être jugé pour
00:54:02 assassinat et devenir français.
00:54:04 - Oui, c'est pas incompléte. - D'accord.
00:54:06 - Pardon de naïvement penser qu'un
00:54:08 étranger coupable d'un tel crime...
00:54:10 - La condition pour avoir la nationalité française à 18 ans
00:54:12 quand vous avez grandi en France, c'est d'avoir vécu
00:54:14 5 ans avant votre demande, ce qui, a priori,
00:54:16 sera son cas. Après, le préfet peut décider
00:54:18 que, compte tenu de ses antécédents judiciaires
00:54:20 et de la pression médiatique, on lui donnera pas. - D'accord.
00:54:22 - Je veux dire, y a pas de règle absolument là-dessus.
00:54:24 Donc, sa famille, enfin, en tout cas, ça, c'est ce qu'a
00:54:26 sa mère, donc, avait été entendue
00:54:28 dans les précédentes affaires, et avait
00:54:30 déclaré que la famille était arrivée aux alentours
00:54:32 de 2014, quand, justement, le mis
00:54:34 en cause avait 4 ans.
00:54:36 Et c'est justement,
00:54:38 elle a expliqué aussi aux policiers que
00:54:40 il leur eut une espèce de fragilité
00:54:42 depuis cette migration,
00:54:44 parce qu'il y aurait eu un accident pendant
00:54:46 ce voyage.
00:54:48 C'est une famille qui aurait 6
00:54:50 enfants, et d'ailleurs, la mère est enceinte du 7ème,
00:54:52 et effectivement, un couple conflictuel.
00:54:54 Là, c'est
00:54:56 pareil, je me base sur les sources policières locales,
00:54:58 mais avec, effectivement, la police qui a
00:55:00 intervenu à plusieurs reprises. Alors, pas de violence
00:55:02 conjugale, puisque le couple n'était pas
00:55:04 connu au sens de violence,
00:55:06 mais des voisins qui, effectivement,
00:55:08 préviennent la police en disant
00:55:10 "ils font du bruit", etc., et le père
00:55:12 qui quittait de temps en temps le domicile, puisque les
00:55:14 parents se séparaient, se remettaient ensemble
00:55:16 régulièrement. - Une voisine qui a témoigné au micro de
00:55:18 Célia Barotte aujourd'hui, François, Alexandre, vous reprenez.
00:55:20 - J'ai entendu
00:55:22 rire et crier,
00:55:24 donc, que j'ai regardé par la fenêtre au début,
00:55:26 parce que j'étais quand même un peu surprise,
00:55:28 parce que c'est un quartier très, très
00:55:30 calme, il n'y a rien à dire.
00:55:32 Et j'ai vu des jeunes,
00:55:34 mais comme ça rigolait, je me suis dit "oh, ils s'amusent".
00:55:36 Puis, la seconde, quelques
00:55:38 secondes après, j'ai entendu
00:55:40 hurler. Et en fait,
00:55:42 le jeune homme qui était debout, la seconde,
00:55:44 était à terre, donc je suis tout de suite
00:55:46 descendue aider. Le plus dur, c'est
00:55:48 surtout qu'on s'est
00:55:50 pas rendu compte tout de suite que c'était des coups de couteau.
00:55:52 On pensait qu'il s'était
00:55:54 fait agresser, mais pas qu'il s'était
00:55:56 pris des coups de couteau, donc on s'en
00:55:58 est rendu compte un peu tard. C'est peut-être
00:56:00 ça qu'on s'en veut
00:56:02 aussi énormément. Ce qu'on aurait aimé
00:56:04 faire plus pour le sauver, donc
00:56:06 c'est vraiment très
00:56:08 dur. - Et certains tentent
00:56:10 d'inverser les rôles. On apprend au gré de
00:56:12 l'enquête que ce jeune Matisse
00:56:14 aurait, ce sont les dires de l'assassin
00:56:16 présumé, aurait dit
00:56:18 quelques heures plus tôt "rentre dans ton pays,
00:56:20 t'es le fils de Ben Laden" ou une
00:56:22 insulte de ce type.
00:56:24 Pour ensuite recevoir ses coups mortels
00:56:26 de la part de ce jeune homme. - C'est intéressant.
00:56:28 - Certains se font tenter de dire "il avait
00:56:30 un peu cherché".
00:56:32 Rien ne justifie ce qui est arrivé à ce garçon.
00:56:34 - On accueille de plus en plus des familles,
00:56:36 des communautés qui viennent
00:56:38 de zones tribales.
00:56:40 Qui ont un mode de fonctionnement tribal.
00:56:42 Qui vivent dans la guerre
00:56:44 depuis toujours, qui sont
00:56:46 habitués à se défendre,
00:56:48 y compris violemment.
00:56:50 Et qu'est-ce qu'on fait dans des villes comme
00:56:52 Châteauroux, qui ne sont pas connues comme étant des villes
00:56:54 où il y a un forte taux de délinquance.
00:56:56 Ce qui ressort du dossier, c'est que
00:56:58 c'est un gamin qui a
00:57:00 dérapé depuis toujours,
00:57:02 signalé, et il n'y a pas de prise en charge.
00:57:04 Et on attend le drame pour dire "ah mince".
00:57:06 Et pourtant tout le monde savait
00:57:08 qu'il était en grande difficulté, que la famille était
00:57:10 déstructurée, qu'ils avaient des pratiques culturelles
00:57:12 qui pouvaient amener à des catastrophes,
00:57:14 et il n'y a pas de prise en charge.
00:57:16 - En 2021,
00:57:18 donc il y a trois ans, le maire de Châteauroux avait
00:57:20 fait savoir qu'il était contre une arrivée massive
00:57:22 de migrants afghans, milliers de migrants
00:57:24 afghans dans sa commune. En fait on a mis
00:57:26 des bombes à retardement dans notre territoire.
00:57:28 - Il n'a pas le choix, c'est ce qu'on appelle
00:57:30 la politique de peuplement.
00:57:32 Il y a des bailleurs sociaux
00:57:34 à la demande de l'Etat qui attribuent des logements
00:57:36 de plus en plus en région parisienne.
00:57:38 Et dans des villes
00:57:40 qui ne sont pas en capacité de prendre en charge
00:57:42 les problèmes de conditionnement. - Alexandre de Vecchio, écoutez, juste le maire
00:57:44 de Châteauroux qui réagisse aujourd'hui, vous prenez la suite.
00:57:46 Alexandre de Vecchio.
00:57:48 - L'auteur
00:57:50 comme la victime ont 15 ans.
00:57:52 Ça c'est pour moi la preuve
00:57:54 de l'ensauvagement
00:57:56 de l'ultra-violence qu'on est en train de connaître
00:57:58 notre société chez les mineurs.
00:58:00 Il y a un vrai
00:58:02 sujet national sur cette
00:58:04 thématique-là. Il y a besoin aujourd'hui
00:58:06 de prendre des mesures rapides.
00:58:08 Je sais que le Premier ministre, Gabriel Attal,
00:58:10 s'est exprimé sur le sujet il y a quelques jours
00:58:12 et a donné un délai de huit semaines pour pouvoir faire
00:58:14 des préconisations. Mais il est vraiment
00:58:16 très très urgent
00:58:18 de redéfinir
00:58:20 une politique en la matière
00:58:22 qui soit à la fois sur le plan
00:58:24 judiciaire avec des moyens
00:58:26 pour la justice de pouvoir peut-être plus facilement
00:58:28 priver de liberté des jeunes
00:58:30 de moins de 16 ans qui seraient mis en cause puisque là
00:58:32 en l'occurrence, le meurtrier a deux reprises.
00:58:34 Il a été interpellé ces dernières semaines.
00:58:36 J'avais connaissance que d'un fait qui a eu lieu
00:58:38 il y a huit jours pour
00:58:40 un vol avec
00:58:42 violence, vol aggravé
00:58:44 et donc qui n'avait pas
00:58:46 permis à la justice une incarcération.
00:58:48 Et qu'est-ce qu'il a mis en place ce maire lui-même ?
00:58:50 Je reprends ce que vous disiez il y a un instant.
00:58:52 Non mais François,
00:58:54 vous l'avez dit, il n'a pas le choix
00:58:56 et on va se parler clairement.
00:58:58 Ces gens-là n'ont rien à faire sur le territoire.
00:59:00 Ils n'avaient rien à faire avant
00:59:02 et maintenant encore moins.
00:59:04 Ils sont là. Ils sont en situation régulière.
00:59:06 Leurs moeurs n'ont rien à faire sur notre territoire.
00:59:10 Mais s'ils arrivent d'un pays en guerre et qu'ils sont
00:59:12 en danger de mort,
00:59:14 ils sont en danger de mourir.
00:59:16 Ils sont en danger de mourir.
00:59:18 Ils sont en danger de mourir.
00:59:20 Ils sont en danger de mourir.
00:59:22 Ils sont en danger de mourir.
00:59:24 Ils sont en danger de mourir.
00:59:26 Ils sont en danger de mourir.
00:59:28 Ils sont en danger de mourir.
00:59:30 Ils sont en danger de mourir.
00:59:32 Ils sont en danger de mourir.
00:59:34 Ils sont en danger de mourir.
00:59:36 Ils sont en danger de mourir.
00:59:38 Ils sont en danger de mourir.
00:59:40 Ils sont en danger de mourir.
00:59:42 Ils sont en danger de mourir.
00:59:44 Ils sont en danger de mourir.
00:59:46 Ils sont en danger de mourir.
00:59:48 Ils sont en danger de mourir.
00:59:50 Ils sont en danger de mourir.
00:59:52 Ils sont en danger de mourir.
00:59:54 Ils sont en danger de mourir.
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00:59:58 Ils sont en danger de mourir.
01:00:00 Ils sont en danger de mourir.
01:00:02 Ils sont en danger de mourir.
01:00:04 Ils sont en danger de mourir.
01:00:06 Ils sont en danger de mourir.
01:00:08 Ils sont en danger de mourir.
01:00:10 Ils sont en danger de mourir.
01:00:12 Ils sont en danger de mourir.
01:00:14 Ils sont en danger de mourir.
01:00:16 Ils sont en danger de mourir.
01:00:18 Ils sont en danger de mourir.
01:00:20 Ils sont en danger de mourir.
01:00:22 Ils sont en danger de mourir.
01:00:24 Ils sont en danger de mourir.
01:00:26 Ils sont en danger de mourir.
01:00:28 Ils sont en danger de mourir.
01:00:30 Ils sont en danger de mourir.
01:00:32 Ils sont en danger de mourir.
01:00:34 Ils sont en danger de mourir.
01:00:36 Ils sont en danger de mourir.
01:00:38 - C'est même non-assistance à personne en danger.
01:00:42 Y compris pour lui.
01:00:44 Ne pas être capable de s'intéresser.
01:00:46 Un jour, il faudrait que les magistrats
01:00:48 qui sont responsables de ça,
01:00:50 que les éducateurs,
01:00:52 que les responsables politiques,
01:00:54 parce que vous le disiez aussi,
01:00:56 c'est la loi.
01:00:58 Les magistrats ne peuvent pas appliquer
01:01:00 des lois qui les empêchent de traiter
01:01:02 le problème des mineurs.
01:01:04 Ce sont des responsabilités criminelles.
01:01:06 - Un peu d'autorité sur ce plateau.
01:01:08 - Il faut un choc politique pour que ceux
01:01:10 qui ont des responsabilités les assument.
01:01:12 - Il faut ramener ça à l'image d'un Etat.
01:01:14 C'est-à-dire que là, c'est des milliers
01:01:16 de cas comme ça.
01:01:18 Est-ce que l'Etat, aujourd'hui,
01:01:20 a les moyens...
01:01:22 C'est ça la vraie question ?
01:01:24 - Oui.
01:01:26 - Des milliers de jeunes afghans
01:01:28 qui poignardent des gamins.
01:01:30 - De jeunes en déshérence sociale
01:01:32 qui sont en train de glisser
01:01:34 dans les commissariats.
01:01:36 On les a identifiés, mais dès le CP,
01:01:38 le CE1, le CE2, on le sait.
01:01:40 C'est toujours les mêmes noms
01:01:42 qui reviennent dans les commissariats.
01:01:44 Les collègues me disent qu'on connaît
01:01:46 le nom des délinquants avant même
01:01:48 de nos collègues, parce que c'est
01:01:50 les mêmes qui reviennent tous les jours
01:01:52 dans les gardes à vue.
01:01:54 Ouvrez les cahiers de garde à vue,
01:01:56 vous allez voir, ça explose.
01:01:58 Vous allez à Châteauroux,
01:02:00 il y a trois cellules de garde à vue
01:02:02 à Châteauroux, aucun Français sait où c'est.
01:02:04 - Tous les trains y passent, mais l'autre s'arrête.
01:02:06 - Par contre, les afghans réfugiés,
01:02:08 les mineurs isolés,
01:02:10 les collègues nous disent, ils sonnent au commissariat,
01:02:12 "Bonjour, je suis mineur isolé, il faut me prendre en charge."
01:02:14 Et on les prend en charge parce qu'on n'a pas le choix.
01:02:16 Et à côté de ça,
01:02:18 vous avez 140 policiers pour une ville
01:02:20 avec l'agglomération de 75 000 habitants.
01:02:22 140 policiers, la nuit,
01:02:24 deux équipages, plus une bague
01:02:26 jusqu'à 1h du matin.
01:02:28 Les gars sont à poil, les collègues ne peuvent pas
01:02:30 s'occuper de la ville.
01:02:32 - On n'a pas les moyens d'être là et on ne pourra rien faire.
01:02:34 - 23h30, dans un instant, on va entendre le papa de Matisse
01:02:36 qui a réagi chez nos confrères d'RTL.
01:02:38 Ce soir, ce sera important d'entendre cet homme
01:02:40 qui est évidemment dévasté.
01:02:42 On fait un point en une minute sur l'essentiel avec Maureen.
01:02:44 On se retrouve tout de suite.
01:02:46 - Des militants pro-palestiniens
01:02:52 évacués à de la sorbonne par les forces de l'ordre.
01:02:54 Une cinquantaine de manifestants s'étaient installés
01:02:56 dans la cour de l'université.
01:02:58 Ils ont été dispersés dans le calme,
01:03:00 selon la préfecture de police.
01:03:02 Quelques jours après une mobilisation pro-Gaza
01:03:04 sous tension à Sciences Po Paris,
01:03:06 le Premier ministre Gabriel Attal avait demandé
01:03:08 cette dispersion à la Sorbonne.
01:03:10 La région Île-de-France suspend
01:03:12 ses financements à destination
01:03:14 de Sciences Po.
01:03:16 Une annonce de la présidente de région Valérie Pécresse.
01:03:18 Une décision qui intervient trois jours après
01:03:20 l'occupation partielle de l'établissement parisien
01:03:22 par des manifestants pro-palestiniens.
01:03:24 Valérie Pécresse appelle à un sursaut d'autorité
01:03:26 et propose une minorité de radicaliser,
01:03:28 de vouloir dicter leurs lois, selon ses mots.
01:03:30 Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez
01:03:32 renonce à démissionner
01:03:34 après cinq jours de silence et d'arrêt
01:03:36 de ses fonctions. Pedro Sánchez avait déclaré
01:03:38 mercredi dernier avoir besoin de réfléchir,
01:03:40 selon ses mots, après une enquête
01:03:42 ouverte contre son épouse pour trafic
01:03:44 d'influence et corruption, attaque portée
01:03:46 par une coalition des intérêts de la droite
01:03:48 et de l'ultra-droite, a-t-il déclaré ?
01:03:50 Merci beaucoup, Maureen Vidal.
01:03:54 Le papa de Mathis s'est confié ce soir.
01:03:56 Écoutez-le.
01:03:58 Ça fait plaisir
01:04:00 parce que ça nous montre
01:04:02 que beaucoup de gens nous soutiennent
01:04:04 et m'aiment à tout, m'aiment à Mathis.
01:04:06 Personne ne sait ce qui s'est passé
01:04:08 et j'entends de tout et de rien.
01:04:10 Donc ne croyez pas tout ce qui se dit partout.
01:04:12 Attendez la fin de l'enquête.
01:04:14 Ça va être long, mais on saura.
01:04:16 Ça avance bien déjà.
01:04:18 Mais ne mélangeons pas tout
01:04:20 et faites attention
01:04:22 à tous les bords
01:04:24 de droite ou d'ailleurs qui s'approprient
01:04:26 ce genre de choses.
01:04:28 On va faire les choses en mémoire
01:04:30 de notre fils qui était un vrai gentil.
01:04:32 Donc on va rester dans la gentillesse
01:04:34 et ne pas partir
01:04:36 dans la haine ni la violence
01:04:38 de quoi que ce soit. Faites attention
01:04:40 à ce que vous lisez, c'est tout. Pour Mathou,
01:04:42 qui était un vrai gentil,
01:04:44 soyez pareil.
01:04:46 On veut bien essayer d'être des vrais gentils
01:04:48 également et le plus important
01:04:50 comme celui-là, c'est évidemment
01:04:52 de respecter la volonté d'un papa
01:04:54 comme lui.
01:04:56 Il y a des raisons aussi politiques
01:04:58 qui peuvent expliquer car il m'abrique
01:05:00 la mort de son fils
01:05:02 ce soir. Pas de récupération, soyez gentil
01:05:04 mais il y a un moment où on ne pointe pas les choses du doigt.
01:05:06 Je ne suis pas sûr que les choses avanceront.
01:05:08 - Une chose à la fois,
01:05:10 c'est-à-dire qu'en ce moment,
01:05:12 il y a ce jeune qui est mort.
01:05:14 Donc il y a un père qui a perdu son fils
01:05:16 qui doit être en état de choc.
01:05:18 Évidemment, on va lui envoyer
01:05:20 les sympathies, on pense à lui,
01:05:22 on pense à la famille. Je pense que c'est
01:05:24 un choc pour tout le monde. Moi, c'est la première étape.
01:05:26 Ensuite, je pense
01:05:28 que la gentillesse, pour moi,
01:05:30 ça va être la justice aussi après.
01:05:32 C'est-à-dire que
01:05:34 la personne qui a fait ça
01:05:36 et les personnes qui sont responsables,
01:05:38 eh bien oui, la justice va devoir faire son travail.
01:05:40 C'est-à-dire que comment se fait-il?
01:05:42 Il y a des questions déjà qu'on peut
01:05:44 commencer à se poser. Comment se fait-il?
01:05:46 Il était signalé. On connaissait
01:05:48 son parcours violent et ce n'était pas
01:05:50 des minces choses. On a parlé de délit,
01:05:52 mais c'était quand même quelque chose d'important.
01:05:54 - Nous sommes dans un pays
01:05:56 qui n'incarcere pas les mineurs. Donc voilà le résultat.
01:05:58 - Oui, mais ça existe quand même,
01:06:00 des centres fermés. Si jamais
01:06:02 vous menacez la vie d'autrui,
01:06:04 on peut se dire quand même qu'il y a
01:06:06 une responsabilité aussi de l'État,
01:06:08 de la justice. Alors,
01:06:10 il va falloir savoir justement, est-ce qu'il y a eu
01:06:12 des failles? En tout cas, pour moi, il y en a eu certainement.
01:06:14 Mais c'est pas la même chose quand il y a finalement
01:06:16 la résultante. Il y a quand même un jeune qui est mort.
01:06:18 Et ensuite, encore une fois, on verra bien
01:06:20 pour l'enquête, mais quand on pense à cette histoire,
01:06:22 moi, j'ai été bouleversée
01:06:24 en plus quand j'ai appris
01:06:26 cette histoire où présumément que la mère
01:06:28 aurait frappé ce jeune
01:06:30 qui était par terre. - C'est de l'horreur sur l'horreur.
01:06:32 - Voilà, donc... - Poignardé, baignant
01:06:34 dans son sang et cette mère qui arrive
01:06:36 et qui est donc enceinte selon ce que nous dit
01:06:38 Amori et qui voit finalement
01:06:40 le miroir de son fils parce qu'ils ont le même âge.
01:06:42 C'est le miroir de son fils qui est au sol.
01:06:44 - C'est ça. - Et qu'elle gifle alors qu'elle est en train de mourir.
01:06:46 - Pour revenir à cette histoire,
01:06:48 quand on parle de gentillesse, pour moi, c'est
01:06:50 en fait la responsabilité qu'on a tous et qui est une suite
01:06:52 à tout ça, c'est de savoir ce qui s'est passé
01:06:54 et qu'il y ait des sanctions et que
01:06:56 finalement, on revoit peut-être la question de la justice
01:06:58 des mineurs aussi, là, tu sais.
01:07:00 - Comment ça se passe? En 2014,
01:07:02 ils arrivent, ce sont donc des primo-arrivants.
01:07:04 - La famille de ces jeunes-là. - La famille.
01:07:06 Ils ont quelques enfants. Qu'est-ce qu'on fait?
01:07:08 On les prend à l'école. On parle pas un mot de français.
01:07:10 Ils ont deux enseignants. Excusez-moi du terme.
01:07:12 Débrouillez-vous.
01:07:14 Les enseignants, il y avait une famille afghane,
01:07:16 plusieurs. - Donc en fait, c'est pas un échec de...
01:07:18 de...
01:07:20 C'est pas dû à l'immigration en tant que tel.
01:07:22 C'est un échec d'intégration, d'assimilation, d'accueil.
01:07:24 - C'est une partie... - Quand on peut plus accueillir...
01:07:26 - L'absence de notre politique d'immigration,
01:07:28 on est incapable d'accueillir un enseignement.
01:07:30 - Mais pardon. - Ce sont les conséquences pures
01:07:32 de l'accident migratoire. - Et se dire peut-être qu'une famille
01:07:34 qui arrive d'Afghanistan avec des enfants qui ont été traumatisés
01:07:36 et qui ont été pour les suivre psychologiquement...
01:07:38 - Oui. - Et qu'il y a personne qui les...
01:07:40 - Mais François, de ce point de vue-là,
01:07:42 moi, je pense qu'il y a un double enjeu quand même.
01:07:44 Et les gens qui veulent continuer à ouvrir
01:07:46 les frontières ou à privilégier
01:07:48 le droit des individus, il faudra quand même
01:07:50 qu'ils nous expliquent. Il y a deux enjeux.
01:07:52 Il y en a un, c'est la culture de l'honneur.
01:07:54 Vous faisiez référence à l'appartenance tribale
01:07:56 et donc déjà au fait de vouloir venger tout le groupe
01:07:58 quand l'un d'entre eux se sent...
01:08:00 Parce que c'est peut-être aussi pour ça que la mère a réagi
01:08:02 de la manière dont elle a agi.
01:08:04 Parce que c'était l'honneur de la famille
01:08:06 qui a ses yeux. Elle ne se rend pas compte
01:08:08 que finalement ce qu'elle a fait est bien pire
01:08:10 en réalité pour l'honneur de la famille
01:08:12 que le fait de ne pas. - C'est terrible.
01:08:14 - Il y a cette culture de l'honneur à laquelle nous ne savons pas faire face
01:08:16 parce que ça n'est pas la culture des sociétés occidentales.
01:08:18 Et il y a aussi des sociétés occidentales
01:08:20 qui se sont désarmées moralement parce que nous avons
01:08:22 renoncé à la violence. Nous élevons nos enfants
01:08:24 dans l'idée que l'usage de la violence,
01:08:26 c'est mal, que la violence n'est pas un mode
01:08:28 de régulation des relations sociales.
01:08:30 Il y a 50 ans, 80 ans, même,
01:08:32 dans les sociétés occidentales, on ne savait plus facilement
01:08:34 se coller des roustes. On ne sait plus faire ça.
01:08:36 Donc moi, j'attends de ceux qui veulent maintenir
01:08:38 les frontières ouvertes, qui nous expliquent
01:08:40 comment une société qui est désarmée
01:08:42 parce qu'elle n'est pas justement dans la vengeance
01:08:44 ni dans la loi d'Utallion et qu'elle n'est plus
01:08:46 dans la violence, comment elle fait ?
01:08:48 - Les sociétés occidentales ne savent pas s'en jumer.
01:08:50 - Si les magistrats n'assument pas leurs responsabilités,
01:08:52 si les responsables politiques n'assument pas leurs responsabilités,
01:08:54 ne donnent pas les moyens, vous le disiez, à l'école,
01:08:56 que font des profs, que ce soit à Châteauroux
01:08:58 ou n'importe où, quand on leur dit "débrouillez-vous".
01:09:00 Que peuvent-ils faire ?
01:09:02 Il y a une responsabilité politique accablante
01:09:04 et il y a une responsabilité morale accablante
01:09:06 de tous ceux qui ont dit "à chaque fois qu'on s'est en préoccupé,
01:09:08 c'était forcément parce qu'on était raciste".
01:09:10 - Pour aller un peu plus loin... - Ceux-là, ils ont du sang sur les mains.
01:09:12 Ceux-là, ils sont complices de tous les meurtres
01:09:14 auxquels nous assistons aujourd'hui.
01:09:16 - Pour aller un peu plus loin sur ce constat que vous faites,
01:09:18 Jean-Sébastien, je voudrais que vous entendiez
01:09:20 Xavier Roffert, le criminologue qui était dans "Midi News"
01:09:22 tout à l'heure, il analyse également cette situation.
01:09:24 Écoutez.
01:09:26 - C'est vrai que dans un secteur en France,
01:09:28 les jeunes gens de 15, 16 et 17 ans
01:09:32 ont une plus grande maturité
01:09:34 à ce qu'on appelle la culture de la rue
01:09:36 que même les magistrats qu'ils ont en face d'eux.
01:09:38 Ça, c'est le premier point.
01:09:40 Et deuxièmement, tout ce qu'on entend ces temps-ci
01:09:42 omet simplement une chose.
01:09:44 On entend des choses,
01:09:46 oui, il faut faire des couvre-feux
01:09:48 pour les mineurs, etc.
01:09:50 Mais partout, toujours, tout se passe partout
01:09:52 de la même façon. Évidemment non.
01:09:54 Qui commet ces actes et où ?
01:09:56 Tant qu'on n'aura pas répondu à cette question,
01:09:58 on n'aura pas la phase primordiale
01:10:00 de tout acte social,
01:10:02 que ce soit votre voiture
01:10:04 qui tombe en panne, que ce soit
01:10:06 votre petite dernière qui a 42 fièvres,
01:10:08 la première chose à faire, c'est un diagnostic.
01:10:10 Combien de fois a-t-on dit ici
01:10:12 que des gens qui venaient de pays en guerre,
01:10:14 c'est le cas de l'Afghanistan ?
01:10:16 Il fallait peut-être être prudent
01:10:18 avec le fait de les larguer
01:10:20 dans la nature comme ça,
01:10:22 leur réflexe. Ils n'y peuvent rien,
01:10:24 ce sont des réflexes qu'ils ont appris.
01:10:26 Un réflexe, ça préempte le jugement.
01:10:28 C'est-à-dire que c'est quelque chose
01:10:30 qu'on fait automatiquement, comme se camponner
01:10:32 quand on va tomber. Lui, poignardé,
01:10:34 c'est peut-être un acte évident, vous comprenez ?
01:10:36 Mais pourquoi laisse-t-on la population
01:10:38 en contact avec de semblables
01:10:40 dans certains cas ? Évidemment pas tous.
01:10:42 Jeunes fauves.
01:10:44 C'est ce qu'il dit, c'est l'échec de l'intégration,
01:10:46 de l'assimilation. - Juste un exemple.
01:10:48 Moi, j'avais beaucoup de primo-arrivants qui arrivaient à Sarcelles
01:10:50 que les enseignants récupéraient.
01:10:52 - J'appelle, vous êtes ancien maire de Sarcelles.
01:10:54 - Et j'avais été obligé de recruter une traductrice
01:10:56 pour que les enseignants puissent
01:10:58 discuter avec les parents. Ils parlaient pas le français.
01:11:00 Et ils devaient expliquer
01:11:02 aux parents que le gosse
01:11:04 avait quelques difficultés. Ils parlaient pas la même langue.
01:11:06 - Je suis d'accord.
01:11:08 - Il n'y a pas de politique d'intégration.
01:11:10 - Mais quand il n'y a pas de politique d'intégration possible,
01:11:12 quand nos policiers,
01:11:14 on ne paie pas leurs heures supplémentaires. Pardonnez-moi.
01:11:16 Quand on n'a pas de lit à l'hôpital,
01:11:18 quand on embête,
01:11:20 excusez-moi, je reste poli,
01:11:22 les français qui travaillent pour travailler plus.
01:11:24 Est-ce qu'on peut se permettre d'accueillir
01:11:26 des gens qui viennent de si loin ?
01:11:28 Il y a eu des vagues d'immigration en France.
01:11:30 - Ce qui serait bien, ce serait que la gauche
01:11:32 tienne ce discours également.
01:11:34 Parce que je pense qu'on peut être de gauche
01:11:36 sans être forcément aveugle.
01:11:38 - Vous voyez bien que ça a un grand problème sécuritaire
01:11:40 dans ce pays avec l'immigration.
01:11:42 - On l'a été quand on a quitté la gauche.
01:11:44 - Comme le dit Xavier Hofer, avec une violence,
01:11:46 avec un trouble psychiatrique souvent.
01:11:48 - Vous avez quitté la gauche, la gauche vous a quitté.
01:11:50 - Famille de 6 enfants, on ne va pas mettre un fonctionnaire
01:11:52 derrière chaque enfant.
01:11:54 Ce n'est pas jouable à un moment donné dans un État qui a...
01:11:56 - Que dans des écoles où il y a beaucoup de population.
01:11:58 Peut-être qu'il ne faut pas les accueillir.
01:12:00 Mais dès lors qu'ils sont accueillis,
01:12:02 au moins qu'on s'en occupe pour éviter les drames.
01:12:04 - François Pupponi rappelait à raison
01:12:06 malgré tout qu'il y a des gens de gauche
01:12:08 qui, puisque vous disiez, Manuel Valls,
01:12:10 d'autres, il y a une gauche républicaine,
01:12:12 il y a le printemps républicain,
01:12:14 il y a ces enjeux-là, il disait "mais après
01:12:16 nous avons quitté la gauche". Je lui demandais juste
01:12:18 est-ce vous qui avez quitté la gauche ?
01:12:20 - Je voulais juste revenir, Julien,
01:12:22 sur ce que nous a dit
01:12:24 le père de Matisse,
01:12:26 ce que je trouve assez touchant dans la famille
01:12:28 de Matisse, c'est que
01:12:30 son père, en fait on trouve assez facilement
01:12:32 toute une littérature d'articles sur sa
01:12:34 carrière de restaurateur, qui est passionné
01:12:36 de la gastronomie depuis qu'il a 4 ans,
01:12:38 qui a ouvert un restaurant gastronomique
01:12:40 assez réputé
01:12:42 à Châteauroux, qui est d'ailleurs connu par toute la population,
01:12:44 et qui travaille aussi avec sa femme,
01:12:46 qui l'a suivi dans toutes ses
01:12:48 aventures culinaires, et son fils
01:12:50 de 15 ans, qui était en CAP justement
01:12:52 pour apprendre à être chef,
01:12:54 - Qui marchait sur les traces de son père.
01:12:56 - Et voilà, son père, on sentait que c'était
01:12:58 une vocation familiale, son père l'encouragait,
01:13:00 il y avait notamment ce post sur Facebook,
01:13:02 on voit le père qui dit "dépêche-toi, je me fais vieux,
01:13:04 j'ai besoin que tu viennes à mes côtés",
01:13:06 et on sentait qu'il y avait ça dans cette famille, qui était très fort,
01:13:08 qui faisait aussi que cette famille était connue
01:13:10 à Châteauroux, pour du positif.
01:13:12 - Et comme dans toutes ces affaires, il y a évidemment le drame
01:13:14 de la mort de cet enfant,
01:13:16 et puis il y a les dommages collatéraux, et toutes ces
01:13:18 vies autour de lui qui sont également
01:13:20 perdues à jamais.
01:13:22 Alors Jean-Christophe qui attend patiemment qu'on se ferme à d'autres.
01:13:24 - Vous avez vu, je suis bien éduqué.
01:13:26 - C'est vrai, contrairement à... - Merci mes parents
01:13:28 d'avoir donné une bonne éducation.
01:13:30 - Mais faites-lez-vous, parce qu'à ce compte-là,
01:13:32 vous pourriez prendre un coup de couteau.
01:13:34 - Arrêtez, c'est un sujet sérieux, allez-y.
01:13:36 - Non mais après, effectivement,
01:13:38 on reçoit plein de personnes
01:13:40 qui n'ont pas la même façon de vivre que nous,
01:13:42 sauf qu'en fait, on a l'impression que c'est à la République
01:13:44 de s'organiser,
01:13:46 non mais, c'est pas la République, c'est-à-dire que
01:13:48 c'est à eux qui viennent, les Français n'ont rien demandé,
01:13:50 c'est les personnes qui viennent, c'est à eux
01:13:52 de s'adapter à la République.
01:13:54 C'est pas la République de s'adapter à la République.
01:13:56 - Mais qu'est-ce qu'ils connaissent de la République ?
01:13:58 - Ah mais parce qu'il faut aussi peut-être...
01:14:00 - Mais ils connaissent quoi de la République ? - Il faut peut-être aussi les sensibiliser.
01:14:02 - C'est la République qui doit s'en charger.
01:14:04 - Ils connaissent quoi de la République ?
01:14:06 - Les Américains, on leur donne que leurs droits, jamais leurs devoirs.
01:14:08 - Ah oui ? - Eh bien c'est aussi la République qui doit donner
01:14:10 les droits, les devoirs, et dire comment ça va dans le marché.
01:14:12 - C'est quoi les devoirs ? - Et après,
01:14:14 il y a aussi un gros problème,
01:14:16 une solution, c'est comme en fait les Américains,
01:14:18 c'est les opérations "cease-fire", ils appellent ça,
01:14:20 c'est le feu, voilà.
01:14:22 Et donc, en fait, ils identifient une petite partie
01:14:24 de la population à risque, qui est problématique,
01:14:26 parce qu'on parle toujours de 3% de mineurs
01:14:28 qui sont très investis
01:14:30 dans la délinquance,
01:14:32 et c'est cela qu'il faut traiter.
01:14:34 - C'est comme si on veut faire par exemple des couvre-feu pour les mineurs
01:14:36 de 13, 14, 15, 16, 17 ans. - C'est exactement ce que dit Xavier Roffert.
01:14:38 - Mais mes enfants, ils sont bien éduqués, ils vont pas aller
01:14:40 dans la rue tout cassés, et donc pourquoi est-ce qu'eux
01:14:42 ils seraient pénalisés au nom d'une petite minorité
01:14:44 qui fout le bazar ?
01:14:46 Donc c'est ça aussi là, on va punir
01:14:48 toute la société financière
01:14:50 pour une minorité de délinquants,
01:14:52 il faudra histoire à guérir. - Une fois qu'ils sont repérés,
01:14:54 eh bien c'est là qu'on doit intervenir.
01:14:56 - C'est ça, là il y a les faits repérés.
01:14:58 - On les repère, et il y a plus personne
01:15:00 qui les prend en charge. - Vous savez, c'est un peu
01:15:02 le codicité avec Colgate, quand les caris sont là,
01:15:04 c'est là qu'on attaque. - Mais oui, il y a plein de personnes
01:15:06 qui les prend en charge. - Il faut y aller, il faut traiter le mal.
01:15:08 - Ce qui est intéressant quand même dans ce drame,
01:15:10 on voit un gamin
01:15:12 qui a des réflexes
01:15:14 issus de société tribale,
01:15:16 c'est que le premier système de défense
01:15:18 dans cette histoire, c'est qu'il dit
01:15:20 "j'ai été victime d'insultes
01:15:22 racistes". J'ai envie de dire, pour ce
01:15:24 point-là, il est bien intégré, parce
01:15:26 qu'il a intégré le discours
01:15:28 "victimaire" en billant. Or,
01:15:30 je suis désolé, j'ai du mal à croire
01:15:32 qu'il était victime d'insultes racistes,
01:15:34 c'est pas la première agression au couteau
01:15:36 qu'il commet, on a vu le témoignage
01:15:38 du père, donc c'est intéressant aussi,
01:15:40 c'est que, face à une famille
01:15:42 totalement désintégrée, ils ont intégré
01:15:44 la petite musique victimaire,
01:15:46 il faut les prendre en charge, ils sont
01:15:48 victimes de racisme, il faudra peut-être arrêter
01:15:50 des faibles à un moment donné. - Il y a cette question, évidemment, de l'immigration, qui revient à travers
01:15:52 cette terrible affaire, et puis la question de la justice
01:15:54 des mineurs, évoquée aujourd'hui
01:15:56 par notre consultant,
01:15:58 Georges Fennac, écoutez-le.
01:16:00 - Plus d'incarcération pour les mineurs,
01:16:02 c'est clair, c'est une volonté
01:16:04 de ne jamais placer un mineur
01:16:06 en détention. On a supprimé
01:16:08 les courtes peines, on a scindé
01:16:10 le procès pénal des mineurs entre
01:16:12 le jugement de culpabilité et
01:16:14 9 mois plus tard, le jugement de condamnation,
01:16:16 donc vous avez un jeune
01:16:18 qui commet des agressions violentes
01:16:20 avec arme, qu'on relâche aussitôt.
01:16:22 Alors, il faut évidemment revoir
01:16:24 la question d'excuses atténuantes de minorité.
01:16:26 Il faut abaisser,
01:16:28 me semble-t-il, la majorité pénale
01:16:30 à 15 ans aujourd'hui.
01:16:32 Il faut des comparutions immédiates, et il faut
01:16:34 des courtes peines et des sanctions immédiates.
01:16:36 C'est la seule chose que comprennent certains délinquants.
01:16:38 - Jean-Christophe Gouvier, en fait, on a
01:16:40 désarmé la lutte contre la délinquance, tout simplement.
01:16:42 C'est une responsabilité politique
01:16:44 avant d'être judiciaire, vous diriez ?
01:16:46 - En fait, c'est une idéologie, surtout. C'est-à-dire qu'on
01:16:48 estime qu'un enfant, c'est un adulte
01:16:50 qui va grandir, il faut le considérer comme tel.
01:16:52 On a supprimé les punitions.
01:16:54 On fait des punitions, on dit que là,
01:16:56 c'est très effectif parce qu'on a
01:16:58 changé la loi.
01:17:00 Et donc, quand on sort les chiffres,
01:17:02 on a l'impression que c'est génial,
01:17:04 alors qu'en fait, on voit que ça ne marche pas.
01:17:06 Mais quand on écoute, toujours, les spécialistes nous disent
01:17:08 "Mais regardez, c'est super, on a raccourci,
01:17:10 en 9 mois maximum, ça y est, on a puni."
01:17:12 Et je suis désolé, mais quand vous punissez vos enfants,
01:17:14 vous les punissez dans l'instant. Vous ne les punissez pas
01:17:16 3 jours, 4 jours, 5 jours après.
01:17:18 Sinon, ils ne comprennent même plus le sens de la peine.
01:17:20 Aujourd'hui, on a enlevé le sens de la peine.
01:17:22 On avait aussi demandé, à un moment donné,
01:17:24 l'observatoire de la réponse pénale.
01:17:26 Parce qu'on nous sort des chiffres sur la réponse pénale.
01:17:28 Mais on ne connaît pas la ventilation de la réponse pénale.
01:17:30 Un classement sans suite, c'est une réponse pénale.
01:17:32 Et donc, on nous sort ces chiffres-là.
01:17:34 Depuis 2022, soi-disant, victoire, on avait eu
01:17:36 cet observatoire. J'ai entendu des syndicats
01:17:38 policiers, d'ailleurs, se gargariser que
01:17:40 grâce à eux, ils avaient eu... Mais aujourd'hui,
01:17:42 on en est où ? On ne l'a pas. Tout est caché.
01:17:44 Tout est mis sous le tapis. On n'a pas l'observatoire
01:17:46 de la délinquance non plus.
01:17:48 Depuis 2022, ça a été supprimé.
01:17:50 Donc, en fait, on fait
01:17:52 de la politique aux doigts mouillés.
01:17:54 Et la politique judiciaire aux doigts mouillés.
01:17:56 - Les chiffres, il date de 2017.
01:17:58 - On a des chiffres en interne police.
01:18:00 - C'est quand même incroyable. Vous avez des chiffres internes ?
01:18:02 - Mais oui, bien sûr. - Nous, on a 120 attaques au couteau
01:18:04 par jour en 2017.
01:18:06 - Ça, c'était les chiffres, effectivement.
01:18:08 - Quels sont les chiffres en 2019 ?
01:18:10 - On ne l'a pas à ce niveau de finesse.
01:18:12 En revanche, on commence à avoir
01:18:14 une identité type
01:18:16 63% des auteurs sont connus
01:18:18 des services de police.
01:18:20 On sait que...
01:18:22 Je regarde des trucs, mais...
01:18:24 - On ne peut plus quantifier les attaques à l'arme blanche.
01:18:26 - C'est la police judiciaire qui fait
01:18:28 un auteur type.
01:18:30 Et on apprend effectivement des choses.
01:18:32 Il y a 27% des étrangers
01:18:34 qui sont auteurs de coups de couteau.
01:18:36 Et sur d'autres étrangers aussi.
01:18:38 Donc, ça représente presque un auteur de coups de couteau
01:18:40 sur trois est un étranger.
01:18:42 Déjà, ça donne aussi une certaine...
01:18:44 - Il est temps de rendre l'antenne, Jean-Sébastien.
01:18:46 Je me fais confiance.
01:18:48 - Je voulais juste...
01:18:50 - Je pense que quand on parle de justice des mineurs,
01:18:52 on prend le problème quasiment à l'envers.
01:18:54 Le sujet, ce n'est pas tant les mineurs.
01:18:56 Parce qu'on protège bien les mineurs
01:18:58 contre les agressions sexuelles.
01:19:00 Parce qu'on considère qu'ils ne savent pas à quoi ils consomment.
01:19:02 Donc, je pense qu'un mineur, ce n'est pas un adulte.
01:19:04 Le problème, c'est que la société dans son ensemble
01:19:06 n'est pas adulte.
01:19:08 Le problème, c'est la société dans son ensemble
01:19:10 qui a été dans le renoncement vis-à-vis de ses responsabilités
01:19:12 et de ses politiques.
01:19:14 - Je suis désolé de vous couper, Jean-Sébastien.
01:19:16 Mais j'ai une grosse pression dans l'oreillette.
01:19:18 Il faut absolument rendre l'antenne.
01:19:20 Merci à tous les six.
01:19:22 En tout cas, ce sont des conversations
01:19:24 qu'on pourra avoir de nouveau dans nos prochaines émissions
01:19:26 tout au long de la semaine.
01:19:28 Céline Génaud, Coralie de Le Place,
01:19:30 on prépare à cette émission.
01:19:32 Je les remercie.
01:19:34 Merci de nous suivre l'édition de la nuit
01:19:36 avec Mathieu Devesse.