Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Il est 22h30, bonsoir, soyez bienvenue, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:04 C'est sur Info 1h30 de témoignages, de reportages et de débats.
00:00:08 Vous connaissez le cocktail de cette émission par cœur, évidemment.
00:00:10 Ce soir, on vous a préparé un vrai beau programme.
00:00:13 Beaucoup de choses, beaucoup de sujets, beaucoup de thématiques.
00:00:16 Et tout de suite, je vous propose l'équipe de grands témoins qui m'entourent pour ce soir Info.
00:00:20 J'accueille avec beaucoup de plaisir, alors Alice Bouvier, avocate, soyez la bienvenue.
00:00:24 - Bonsoir Thierry. - Je suis ravi de vous retrouver.
00:00:26 - Eliott Mamann, chroniqueur politique. - Bonsoir.
00:00:29 - Soyez bienvenue. Programme chargé pour vous, mon cher Thomas Bonnet, journaliste politique CNews.
00:00:33 Ravi de vous retrouver, fidèle. - Également.
00:00:36 - Pierre Lelouch, ancien ministre et spécialiste de politique internationale.
00:00:39 J'ai beaucoup de sujets pour vous ce soir. - Ah bon ? Très bien.
00:00:42 - Je vous ai prévu ça. Michael Sadoun, un vrai plaisir. - Bonsoir Thierry.
00:00:46 - Il y a longtemps que je ne vous avais pas vu. - Plaisir.
00:00:47 - Ça me fait plaisir de vous retrouver. - Il fait un peu le soleil,
00:00:49 mais j'ai entendu dire que les audiences baissaient en mon absence, donc...
00:00:52 - Ça commence, allez, allez. Soyez la bienvenue en tous les cas.
00:00:57 - Merci beaucoup. - J'accueille avec beaucoup de plaisir, évidemment,
00:00:59 Réda Bélahage, porte-parole L'Île-de-France-Unité-SGP.
00:01:02 J'ai évidemment, Réda, beaucoup de sujets pour vous.
00:01:06 On va commencer notre émission, si vous le voulez bien, par évoquer la polémique autour de Sciences Po.
00:01:10 On en a déjà beaucoup parlé hier soir à Sciences Po Paris, bien sûr.
00:01:15 Pour rappel, c'est une étudiante qui s'était vue interdire l'entrée de l'amphi,
00:01:19 car elle était juive, Gabriela Tal s'était rendue sur place.
00:01:22 Une visite dénoncée par les loyens et chercheurs qui parlent, attention,
00:01:27 ils parlent d'ingérence.
00:01:29 Explication, coétharca, et on ouvre le débat juste après.
00:01:34 - Ils déplorent une visite inopinée du Premier ministre.
00:01:38 Les patrons des enseignants et chercheurs de Sciences Po Paris
00:01:41 mettent en garde contre toute ingérence et récupération politique.
00:01:44 - Rappelons que la liberté académique garantit le droit d'enseigner
00:01:47 et de mener des recherches en toute indépendance,
00:01:49 sans ingérence de quelque autorité extérieure que ce soit, y compris l'Etat.
00:01:53 Un message ferme, avec pour objectif la défense de la liberté universitaire.
00:01:58 - Les allusions à une éventuelle reprise en main de notre établissement
00:02:01 lors du conseil d'administration du 13 mars
00:02:03 contreviennent ostensiblement à ce principe cardinal.
00:02:07 Depuis le 12 mars et l'occupation d'un amphithéâtre
00:02:10 par environ 300 militants pro-palestiniens,
00:02:12 Sciences Po est plongée dans la tourmente.
00:02:15 Selon la direction, une étudiante de l'Union des étudiants juifs de France
00:02:18 a été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre.
00:02:21 L'association dénonce des propos antisémites.
00:02:24 - A l'heure où cet événement fait l'objet de désinformations
00:02:29 et de récupération politique, il est indispensable
00:02:32 de laisser les instances compétentes mener à bien cette mission
00:02:35 sans ingérence extérieure.
00:02:37 - Une enquête administrative interne est en cours,
00:02:39 ainsi qu'un signalement au procureur de la République.
00:02:42 - Allez, interro oral avec vous, l'oraliste Bouvier.
00:02:46 Il était dans son rôle, Gabriel Attal.
00:02:49 - Oui, il était dans son rôle.
00:02:51 Et puis surtout, moi, ce qui me choque profondément,
00:02:54 c'est à quel moment on organise un meeting de ce type-là
00:02:59 dans le contexte actuel.
00:03:01 C'est totalement irresponsable de la part de Sciences Po.
00:03:04 Et en plus, ils osent se plaindre qu'il y ait une ingérence
00:03:08 dans la liberté de gestion de l'université.
00:03:12 Mais il ne faut pas oublier que le Code de l'éducation
00:03:15 voit qu'un administrateur provisoire peut être mis en place
00:03:18 s'il y a de graves difficultés dans la gestion de ces universités.
00:03:22 - Pierre Rouche.
00:03:23 - Ecoutez, moi, c'est mon ancienne école,
00:03:25 donc j'y suis très attaché.
00:03:27 Je ne la reconnais plus.
00:03:29 Je trouve ça scandaleux.
00:03:30 Ces gens sont des minables.
00:03:32 Les dirigeants actuels de Sciences Po, je pèse mes mots,
00:03:35 ce sont des minables qui ont profondément changé l'école.
00:03:38 C'est plus la même école, c'est une pompe à fric.
00:03:41 - Vous êtes dur, là.
00:03:42 - Oui, mais je trouve ça... Le niveau a énormément baissé.
00:03:45 Ils se sont américanisés, ils ont pris le pire de ce qu'il y a aux États-Unis
00:03:48 sans maintenir le niveau de l'équipe enseignante
00:03:52 ni même des étudiants qui rentrent.
00:03:54 C'est n'importe quoi.
00:03:56 C'est une maison qui a énormément changé,
00:03:58 qui a eu des crises de gouvernance constantes
00:04:01 depuis un certain nombre d'années,
00:04:02 qui continue à toucher une grosse partie de son budget de l'État
00:04:06 et qui incite, dit, on fait ce qu'on veut, on est libre,
00:04:09 on fait ce qu'on veut.
00:04:10 Ben non, on ne fait pas ce qu'on veut.
00:04:12 C'était une école d'excellence qui préparait l'élite en France.
00:04:16 C'est devenu une grosse usine à faire rentrer de l'argent de l'étranger.
00:04:22 - Vous ne vous retrouvez plus du tout.
00:04:23 - D'Angleterre, des États-Unis, une moitié des étudiants sont étrangers.
00:04:27 Il n'y a plus aucune espèce de cohérence dans tout ça.
00:04:30 C'est la pompe à fric et c'est...
00:04:32 On joue l'international, mais le mauvais international.
00:04:34 Ce n'est même pas une école d'élite.
00:04:36 Cela dit...
00:04:37 - C'est terrible, ce que vous dites, là.
00:04:38 - Mais non, mais écoutez, je vais vous dire, je vais vous faire un secret.
00:04:41 Un secret.
00:04:42 Ici, il n'y a pas beaucoup de secrets.
00:04:44 J'ai eu la chance dans ma vie d'être étudiant en fac de droit à Sciences Po et à Harvard.
00:04:51 Je ne reconnais plus les deux écoles.
00:04:52 À Harvard, la direction a dû sauter pour les mêmes raisons,
00:04:56 à cause du wokisme, du racisme ouvert, de bêtises sans nom.
00:05:00 Et là aussi, la direction s'est réfugiée derrière l'indépendance
00:05:05 avec des mots absolument abscons que personne ne comprenait.
00:05:08 Elle a été ramassée, l'ancienne directrice qui était d'ailleurs là,
00:05:11 parce qu'elle représentait une minorité haïtienne, etc.
00:05:14 Elle n'avait jamais rien écrit.
00:05:16 Elle avait été là uniquement pour des raisons wokistes, etc.
00:05:19 Elle a sauté.
00:05:20 À Sciences Po, il saute tout seul, l'un après l'autre.
00:05:23 Et maintenant, ils nous disent que l'État doit reprendre en main.
00:05:27 Et Attal a eu raison d'y aller.
00:05:29 Il faut que cette école redevienne une école d'éducation.
00:05:31 - C'est un peu son rôle.
00:05:32 - Oui, il a raison, mais le problème...
00:05:33 Et Eliot Mavann, je remarque que tout le monde lève la main.
00:05:36 Je ne sais pas si c'est parce qu'on apporte un problème...
00:05:40 - Écoutez, moi, c'est pour une raison très simple.
00:05:42 C'est un établissement que je connais bien,
00:05:44 puisque en 2018, j'y étais encore élève.
00:05:47 Et j'y étais notamment au moment...
00:05:49 - Et déjà, vous trouviez que...
00:05:51 - Oui, bien sûr, je reconnais...
00:05:52 - Vous vous retrouviez dans les propos de Pierre.
00:05:54 - Il dit qu'il ne reconnaît pas cette école.
00:05:55 Moi, je dis que je la reconnais,
00:05:56 ce qui me fait penser qu'elle a dû changer entre lui et moi quelque part.
00:05:59 J'étais dans l'école d'affaires publiques,
00:06:01 qui est d'une très bonne tenue et d'un très bon niveau,
00:06:03 avec des professeurs éminents et des élèves qui se tiennent plutôt bien.
00:06:07 Mais il y a différents départements dans Sciences Po,
00:06:09 et notamment des départements de ressources humaines,
00:06:11 qui, eux, sont beaucoup plus difficilement canalisables.
00:06:14 Je me souviens que j'y étais en 2018,
00:06:16 au moment de la réforme de la sélection à l'université et de la loi Or.
00:06:20 Sciences Po avait été bloquée par un contingent d'étudiants
00:06:23 qui venait de Sciences Po, mais aussi d'ailleurs.
00:06:25 C'était une toute petite minorité.
00:06:27 Il y avait même eu un sondage à l'intérieur de l'école
00:06:29 qui montrait que la majorité était pour débloquer l'école.
00:06:31 Donc vous voyez que ce n'est pas une majorité des étudiants.
00:06:33 Mais il y avait quand même 30 ou 40 élèves qui ont bloqué l'université,
00:06:37 qui ont enlevé le drapeau français et le drapeau européen
00:06:40 pour l'en placer par…
00:06:41 Et ça, c'était en 2018 ?
00:06:42 C'était en 2018, par un drapeau anarchiste et un drapeau, évidemment, palestinien.
00:06:47 Ce qui a un rapport total et complet avec la sélection à l'université,
00:06:50 vous le remarquerez.
00:06:51 Donc c'est un emblème politique pour eux, on le sait.
00:06:54 Au-delà du conflit territorial et de l'actualité brûlante,
00:06:58 c'est un emblème du gauchisme, ce drapeau, on le sait.
00:07:01 Et je remarque quand même que la situation a dégénéré pendant des années
00:07:05 sans que personne n'ait rien à dire,
00:07:06 parce que ce n'est quand même pas le premier fait qu'il y a eu à Sciences Po.
00:07:08 Il y a eu des conférences qui étaient bloquées, des cours qui étaient empêchés.
00:07:12 Mathias Vichra, l'ancien président qui niait la présence du gauchisme à Sciences Po,
00:07:16 je remarque que c'est toujours en certaines circonstances
00:07:19 que des responsables politiques,
00:07:20 dans un moment où ça devient totalement incontestable,
00:07:23 finissent par avoir enfin une réaction.
00:07:25 Tant mieux, Gabriel Calvé.
00:07:26 Puisqu'on parle de Sciences Po, on ira à Aix-Marseille également.
00:07:29 Vous verrez ce qui se passe à Aix-Marseille.
00:07:30 Très rapidement, Eliott Mamann, parce qu'ensuite,
00:07:34 évidemment, il y a eu débat à l'Assemblée.
00:07:36 Je donne la parole à Eliott Mamann,
00:07:37 de façon à ce que tout le monde fasse un petit tour de table, ma chère Laura-Lyssa.
00:07:40 J'avais un point à rajouter.
00:07:42 Oui.
00:07:43 Très rapide.
00:07:44 Bon alors, rapide.
00:07:45 Oui, j'espère simplement que le juge administratif aussi sera certainement saisi de ces questions-là.
00:07:49 J'espère qu'il ne va pas aller dans le sens, effectivement, du gauchisme de Sciences Po
00:07:53 et qu'il rétablira ce qu'il faut.
00:07:55 Eliott.
00:07:56 Non, mais simplement, dans l'idéal, on peut être tout à fait d'accord avec le corps professoral
00:08:00 qui considère que le Premier ministre n'a pas nécessairement lieu de donner des leçons
00:08:05 sur ce qui se passe à Sciences Po.
00:08:06 Mais ce que l'on remarque, c'est que des étudiants...
00:08:08 Il parle d'ingérence, mais souhaitons dire, c'est ce que dit Pierre ou ce que dit Mickaël.
00:08:11 Il est quand même dans son rôle de ministre des déplacés.
00:08:14 Alors, pas nécessairement, simplement, en l'occurrence,
00:08:16 on peut dire que des étudiants ont pris un amphithéâtre
00:08:21 comme un lieu de manifestation politique
00:08:23 et que la même communauté enseignante n'a pas été en mesure de les recadrer,
00:08:28 c'est-à-dire que dans un univers normal,
00:08:30 si le gauchisme ne dominait pas parmi les étudiants et les enseignants de Sciences Po,
00:08:35 c'était aux enseignants d'assumer leur rapport de verticalité
00:08:38 par rapport aux étudiants qui leur font face.
00:08:42 C'est pour ça que j'ai dit que c'était déminable.
00:08:43 C'était à eux de faire la police, d'éviter ce genre de choses.
00:08:46 Comment imaginez-vous qu'en France, on puisse interdire à quelqu'un d'entrer
00:08:50 en raison de sa religion ?
00:08:52 Comment peut-on imaginer que les enseignants de Sciences Po
00:08:55 n'aient pas considéré qu'il était temps de sérieusement réagir ?
00:08:58 Et simplement, pour filer la métaphore, la comparaison avec Harvard que vous avez initiée,
00:09:03 ce qui m'inquiète, c'est que à Harvard, si Claudine Gay, l'ancienne présidente,
00:09:06 a dû démissionner, ce n'est pas en raison des polémiques sur le gauchisme,
00:09:09 c'est parce qu'on l'a accusée de plagiat.
00:09:11 - Ce qu'elle avait fait aussi. - Absolument.
00:09:13 Mais cela montre qu'aux yeux des professeurs et des donateurs de Harvard,
00:09:16 la crédibilité de l'institution a été mise en cause à partir du moment
00:09:19 où l'on avait prouvé que cette dame avait oublié des guillemets
00:09:22 et non à partir du moment où elle avait tenu des propos
00:09:25 qui étaient de manière avérée antisémite et le même climat de domination.
00:09:29 - Toma Bonnet. - Avec les Etats-Unis, il faut se réjouir
00:09:32 des propos qu'a tenus Gabriel Attal cet après-midi,
00:09:35 parce que là où justement aux Etats-Unis, il y a une crainte
00:09:38 de la part de l'administration de Joe Biden de s'attaquer à ces problèmes
00:09:41 dans les universités, en France, visiblement, le gouvernement,
00:09:44 par la voix du Premier ministre, a décidé de s'attaquer à la situation
00:09:48 que ce soit à Sciences Po, mais aussi ailleurs.
00:09:51 Les propos du Premier ministre cet après-midi dans l'hémicycle
00:09:54 étaient à ce niveau-là très clairs, je crois très salutaires,
00:09:57 parce que cela fait longtemps que ce problème est pointé du doigt
00:10:00 et à chaque fois, les gouvernements n'étaient pas vraiment décidés à s'y attaquer.
00:10:05 - Justement, on avance un petit peu, mais vous allez pouvoir réagir, Pierre,
00:10:08 puisque vous parliez de l'Assemblée.
00:10:11 Je vous soumets un petit échange entre Julien Audoux, le député RN,
00:10:14 et Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur.
00:10:17 Écoutez, je suis sûr que ça va susciter quelques réactions autour de ce plateau.
00:10:22 - Le 12 mars dernier, un nouveau cap a été franchi
00:10:27 avec l'occupation d'un amphithéâtre rebaptisé Gaza
00:10:30 par une soixantaine de militants fanatisés, scandant leur haine d'Israël.
00:10:34 Les étudiants juifs ont peur de cette montée de haine.
00:10:37 Ils craignent aussi vos ambiguïtés et vos lâchetés.
00:10:41 Êtes-vous prêts à rompre vos liens avec le Qatar,
00:10:44 devenu le banquier de votre gouvernement,
00:10:47 qui finance, soutient et héberge les terroristes islamistes et antisémites du Hamas ?
00:10:52 - L'antisémitisme et ceci, quels que soient ses masques, est un fléau.
00:10:58 C'est notre ligne claire, c'est la tolérance zéro.
00:11:01 L'université fait effectivement partie intégrante de la société.
00:11:05 Elle partage ses forces et ses lumières,
00:11:08 mais elle doit aussi affronter ses tensions et ses maux les plus sombres.
00:11:13 Mais je voudrais venir, monsieur le député, ne compter pas sur moi
00:11:16 pour participer au blanchiment du parti des héritiers de Pétain.
00:11:20 Ne comptez pas sur moi pour participer à celui du parti des Gudars et des identitaires.
00:11:27 Pas plus, d'ailleurs, que je ne fermerai les yeux
00:11:30 sur les agissements des groupes communautaristes
00:11:34 qui défient la République et ses principes.
00:11:37 - Alors, Pierre Lelouch ?
00:11:39 - Je la trouve vraiment pas bonne.
00:11:42 Elle est vraiment pas au niveau, la pauvre.
00:11:45 Vraiment pas au niveau.
00:11:47 - Quand elle parle de blanchiment du parti des héritiers de Pétain,
00:11:51 le débat est peut-être ailleurs.
00:11:53 Après, c'est un règlement de compte et OK, quoi, entre les deux.
00:11:56 - La réponse est nulle, mais elle a évité de répondre sur le Qatar
00:11:59 parce que c'est très compliqué.
00:12:02 Le Qatar a un rôle très important dans le système, en France aussi.
00:12:07 Beaucoup d'argent.
00:12:09 - Donc, elle attaque sur l'argent du FN.
00:12:12 - Elle a une certaine idéologie.
00:12:14 - Je préfère une fausse action qu'une vraie inaction du gouvernement.
00:12:19 Ils sont censés s'accuser, le RN, de faire un blanchiment de façade
00:12:24 ou ce qu'on voudra sur le sujet de l'antisémitisme.
00:12:27 En attendant, ils ont depuis un certain temps des prises de parole
00:12:30 qui sont plutôt irréprochables sur ce sujet-là.
00:12:33 Nous considérer encore que la priorité de l'antisémitisme en France
00:12:36 vient de Julien Audoul, qui pose ce genre de questions à l'Assemblée nationale...
00:12:40 - Le débat, il est ailleurs. Il n'est pas dans cette sœur L.
00:12:43 - C'est non seulement passé à côté de l'analyse,
00:12:46 mais en plus, c'est mal ciblé l'action.
00:12:49 On voit que sur ce sujet-là, malgré ce que dit Emmanuel Macron
00:12:52 hier à l'Elysée devant le CRIF, le gouvernement n'a pas été très actif
00:12:56 en matière d'antisémitisme.
00:12:58 Gérald Darmanin a eu des positions que je trouve irréprochables.
00:13:01 Pour le reste, ça n'a pas été très brillant,
00:13:04 d'autant plus que le nouvel antisémitisme, on le sait,
00:13:07 il vient de l'immigration. Est-ce que le gouvernement a une action sur ça ?
00:13:10 La réponse est non.
00:13:12 - Un mot rapide. - Oui, il est surtout insupportable
00:13:15 de constater que le Rassemblement national est toujours irrémédiablement
00:13:18 renvoyé à l'extrême droite par le gouvernement.
00:13:21 Mme Rotaillot cible d'éventuels gudars identitaires
00:13:24 qui s'y mettent encore au RN.
00:13:26 Pour les gudars, ils ont été écartés du parti il y a une dizaine d'années
00:13:29 lorsque Marine Le Pen a pris la présidence de la formation politique.
00:13:32 S'agissant des identitaires, les rares qui restaient encore sont partis chez Reconcat.
00:13:35 C'est totalement faux d'un point de vue idéologique.
00:13:38 C'est totalement inopérant.
00:13:41 Mais ce n'est pas donner un blanc-seing.
00:13:44 Dans les structures de financement ou dans les structures locales du RN,
00:13:47 personne n'en sait rien. Je ne donnerai pas de conclusion sur ça.
00:13:50 Il faut préciser que Sylvie Rotaillot est dans un logiciel politique
00:13:53 lorsqu'elle fait cette réponse. Je vous rappelle que c'est la même ministre
00:13:56 qui avait remis sa démission au président de la République
00:13:59 et qui a été adoptée à l'Assemblée nationale.
00:14:02 Ça vous dit la couleur politique de cette ministre de l'Enseignement ?
00:14:05 - Oui, c'est stupide. - Attention, je pars. Retenez-moi.
00:14:08 Retenez-moi, je vais partir.
00:14:11 - C'est caricatural de renvoyer sans arrêt le Front National
00:14:14 à Pétain, je ne sais quoi, sur à peu près tous les sujets.
00:14:17 - Personne n'y croit.
00:14:20 - Alors qu'il y a un vrai sujet avec l'antisémitisme en France,
00:14:23 un vrai grave sujet
00:14:26 dont les racines sont différentes
00:14:29 et ce que disait O'Doul sur
00:14:32 l'argent qui a financé en France
00:14:35 le mouvement salafiste, revenant d'un certain nombre de pays du Golfe,
00:14:38 malheureusement, n'est pas faux.
00:14:41 - On enchaîne après Sciences Po Paris-Pierre.
00:14:44 Regardez ce qui se passe à Aix-Marseille où des tracts pro-palestiniens
00:14:47 ont été distribués à l'université. Le prospectus,
00:14:50 on va les voir à l'écran, vous les voyez, intitulé "Stop au génocide à Gaza"
00:14:53 annonce une série de conférences
00:14:56 en solidarité avec la Palestine
00:14:59 et l'une d'entre elles remet carrément en cause
00:15:02 le caractère terroriste des attaques du 7 octobre.
00:15:05 Regardez, conférence "Palestine,
00:15:08 terrorisme ou résistance ? Analyse du 7 octobre".
00:15:11 Il y a une vraie mise en cause là.
00:15:14 - Oui, si vous voulez... - Et une véritable interrogation.
00:15:17 - C'est une question que
00:15:20 nos experts, nos politiques refusent de regarder en face.
00:15:23 - Mais ça c'est la réalité, imaginez.
00:15:26 - Oui, mais c'est normal. En même temps, ce qui est en train de se passer,
00:15:29 c'est que notre pays a beaucoup changé depuis 40 ans
00:15:32 avec l'immigration de peuplement venu
00:15:35 essentiellement du Maghreb, d'Afrique noire et du Sahel
00:15:38 musulmans. Donc il y a une grosse minorité
00:15:41 musulmane en France qui commence à être très très importante.
00:15:44 On parle de plusieurs millions de personnes et il n'est pas
00:15:47 anormal que cette minorité qui est en ce moment
00:15:50 en train de fêter le Ramadan soit très
00:15:53 concernée par ce qui se passe en Palestine. Et ce qui se passe en
00:15:56 Palestine est grave. Donc qu'il y ait
00:15:59 une sensibilité
00:16:02 là-dessus, personne ne peut en douter. Le problème
00:16:05 c'est que ça commence à avoir des conséquences politiques
00:16:08 - Vous imaginez, sur des conférences, un cliché. - Politiques et diplomatiques.
00:16:11 Ça pèse sur les choix politiques de notre pays
00:16:14 et sur la diplomatie de notre pays. Il faut faire attention à ça
00:16:17 parce que quand on voit les universités qui commencent à être
00:16:20 envahies de ce genre de slogans, on passe à autre chose.
00:16:23 Et bien entendu que ça pèse aussi
00:16:26 sur un certain nombre de communes dans le pays, sur
00:16:29 les élections, sur les choix d'immigration. - Quel climat surtout.
00:16:32 - Et donc il va falloir que nous regardions ce problème en face.
00:16:35 Les responsables politiques et qu'on soit
00:16:38 capable de parler aux gens et d'éviter
00:16:41 ce qui est une espèce d'allégeance multiple,
00:16:44 si j'ose dire. - Deux mots rapides et ensuite je vous amène
00:16:47 à la Courneuve et j'écouterai avec beaucoup
00:16:50 d'attention, et d'abelâge évidemment, sur ce qui se passe
00:16:53 à la Courneuve. - Oui, Thierry, je rejoins particulièrement
00:16:56 ce que dit M. Lelouch, c'est-à-dire que le fait que ça se passe aussi
00:16:59 dans des universités, ça légitime aussi d'une certaine façon
00:17:02 ce qui apparaît comme un combat. Effectivement,
00:17:05 vous l'avez très bien dit, c'est très grave ce qui se passe à Gaza. Et c'est vrai,
00:17:08 il ne faut pas le nier. Simplement, on est en train,
00:17:11 en ne prenant pas de mesures, d'installer
00:17:14 une société qui est en train de se gangréner
00:17:17 petit à petit, et pour laquelle il faut prendre quand même des mesures fortes
00:17:20 parce que si jamais on laisse s'installer un tel chaos dans notre pays,
00:17:23 on va remettre en cause encore une fois toutes nos institutions.
00:17:26 - Mais là, une vraie mise en doute de ce qui s'est passé
00:17:29 le 7 octobre. Le terrorisme, les chelous,
00:17:32 ou résistance, quoi. Je ne sais pas.
00:17:35 Il y a des pays entiers comme l'Afrique du Sud. Quand l'Afrique du Sud
00:17:38 traîne Israël devant la Cour interzelle de justice
00:17:41 pour génocide, c'est le monde à l'envers.
00:17:44 Le pays qui est né d'un génocide
00:17:47 incontestable devient lui-même accusé de génocide.
00:17:50 Ce qui montre qu'à quel point le système est en train de dériver.
00:17:53 - Ce qui est inquiétant, c'est que c'est quand même des gens qui sont en France.
00:17:56 Et moi, je pense sincèrement que ceux qui ont un jugement favorable aux Hamas en France
00:17:59 n'ont rien à faire en France en réalité. Parce que ce n'est pas seulement
00:18:02 être anti-Israël, c'est être anti toutes les valeurs qui constituent
00:18:05 l'Occident. Donc je ne sais pas ce que ces gens-là font encore en France.
00:18:08 - Le conflit s'installe en France également. On ramène le conflit en France.
00:18:11 - Si vous regardez bien le tract, vous parliez d'une orientation
00:18:14 religieuse. Sur le tract, on voit surtout une orientation politique.
00:18:17 Si vous regardez bien à l'image, si vous regardez en bas,
00:18:20 le symbole est celui du communiste.
00:18:23 - J'ai oublié de préciser, c'était des jeunes communistes.
00:18:26 - Il y a aussi une logique de gens qui ne sont pas forcément musulmans
00:18:29 pour reprendre les propos de Pierre Le Pen.
00:18:32 - Les amis, Reda Bellage est avec nous. - Aussi bien le PC
00:18:35 que la France Insoumise vont draguer les voix dans les banlieues.
00:18:38 Ils cherchent cet électorat-là.
00:18:41 - Reda Bellage est avec nous.
00:18:44 Je voudrais qu'on revienne sur cette attaque du commissariat de la Courneuve.
00:18:47 Attaque qui est intervenue, vous le savez, après la mort Robert Villiers
00:18:50 d'un jeune homme tué lors d'une course-poursuite avec la police.
00:18:53 Comme toujours, évidemment, il y a polémique.
00:18:56 Notamment, encore une fois, sur les bancs de l'Assemblée,
00:18:59 ça ne va pas vous surprendre, à la manœuvre,
00:19:02 la France Insoumise, ça ne va pas vous surprendre.
00:19:05 J'ai carrément fait la liaison.
00:19:08 Je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose.
00:19:11 Ça doit pouvoir s'expliquer.
00:19:14 Si vous êtes en difficulté un jour, je serai là.
00:19:17 Écoutez l'intervention de Sébastien Tellogny.
00:19:20 Ce n'est pas bien, ce que vous avez dit.
00:19:23 On va commencer par la réponse de Marie Guevenoue,
00:19:26 ministre déléguée des Outre-mer.
00:19:29 Là aussi, ça promet, et je suis sûr que ça va susciter un certain nombre de réactions.
00:19:32 On va commencer par Réda Bélage.
00:19:35 La peine de mort est-elle abolie pour tout le monde dans notre pays ?
00:19:38 Je veux commencer par rendre un hommage à Oannis, 18 ans,
00:19:41 dont la vie a été fauchée par la police pour un refus d'obtempérer.
00:19:44 Monsieur le Premier ministre, notre peuple a besoin
00:19:47 que chaque citoyen soit traité de façon identique
00:19:50 pour trouver le chemin de la fraternité.
00:19:53 Notre jeunesse a le droit à la dignité
00:19:56 pour embrasser la promesse de l'égalité.
00:19:59 Notre République a besoin de la justice pour retrouver la paix.
00:20:02 Nous réclamons la justice pour Nahel.
00:20:05 Nous réclamons la justice pour Oannis et pour tous les autres.
00:20:08 Allez-vous appliquer les principes fondateurs
00:20:11 de notre République à tous ces enfants ?
00:20:14 Ou souhaitez-vous être le marchepied du fascisme
00:20:17 qui grandit et qui menace l'unité du peuple dans notre pays ?
00:20:20 Vous dépeignez une société, une République
00:20:23 qui n'est pas la nôtre.
00:20:26 Vous dépeignez une société, une République
00:20:29 fantasmée. Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi vous faites ça.
00:20:32 Je veux rappeler que les refus d'obtempérer
00:20:35 mettent en péril la vie des délinquants,
00:20:38 la vie parfois des passants et la vie aussi des policiers.
00:20:41 Monsieur le député, vous n'avez pas à me dire
00:20:44 un mot pour eux.
00:20:47 Si policiers et gendarmes sont décédés
00:20:50 des suites d'un refus d'obtempérer sur ces quatre dernières années,
00:20:53 le nombre de policiers et de gendarmes en mission
00:20:56 qui sont blessés ne cesse d'augmenter.
00:20:59 Face à ce fléau,
00:21:02 l'arsenal législatif a été renforcé par ce gouvernement.
00:21:05 Les policiers et gendarmes sont formés
00:21:08 et les courses-poursuites ne sont engagées à rien.
00:21:11 Les policiers et gendarmes sont formés
00:21:14 et les courses-poursuites ne sont engagées à rien.
00:21:17 Dans des conditions extrêmement strictes, monsieur le député,
00:21:20 ne dépeignez pas une réalité qui n'existe pas.
00:21:23 - Réda Bélage, je vous attends au tournant
00:21:26 lorsque vous entendez les propos de Sébastien Delogu.
00:21:29 La raison, la ministre, évidemment,
00:21:32 pas un mot pour les policiers.
00:21:35 Ça ne vient jamais du côté de la NUPES.
00:21:38 - Il n'y a pas de surprise pour vous.
00:21:41 - J'ai très mal à ma France quand j'entends ces mots-là.
00:21:44 Je suis issu de l'immigration.
00:21:47 Quand je suis entré dans la police,
00:21:50 il n'y avait pas beaucoup de gens de mon origine.
00:21:53 On s'est en quelque sorte battus, il faut dire les mots.
00:21:56 Il n'y avait pas beaucoup de Maghrébins, d'Africains dans la police.
00:21:59 Vous avez l'impression que votre combat,
00:22:02 au bout de 25 ans, il est perdu.
00:22:05 - Il y a eu des gens à qui on a fait confiance.
00:22:08 Des gens à qui le peuple a fait confiance.
00:22:11 Pour moi, ce sont des accusations graves.
00:22:14 J'ai entendu le mot "fasciste".
00:22:17 Des gens qui sont censés combattre la stigmatisation,
00:22:20 ils stigmatisent tous les policiers de France,
00:22:23 tous les gendarmes de France.
00:22:26 Sans distinction, devant des ministres.
00:22:29 Je ne suis pas avocat.
00:22:32 Je ne sais pas s'ils ont le droit de faire ça pour moi.
00:22:35 Ils n'ont pas le droit.
00:22:38 C'est incompréhensible.
00:22:41 Je trouve ça vraiment dommage.
00:22:44 J'espère que les choses vont bouger.
00:22:47 Avoir des élus qui tiennent des propos comme ça,
00:22:50 qui attisent la haine contre la police,
00:22:53 qui creusent encore un écart entre les jeunes
00:22:56 qui ne sont pas délinquants.
00:22:59 Peut-être qu'ils veulent aller chercher
00:23:02 l'électorat des délinquants.
00:23:05 Je ne fais pas de politique.
00:23:08 Je ne sais pas.
00:23:11 C'est deux affaires qui n'ont pas été jugées.
00:23:14 Le collègue sur l'affaire Nahel,
00:23:17 il a estimé être en l'extrême défense.
00:23:20 Il a été en détention provisoire.
00:23:23 Sur la seconde affaire,
00:23:26 il y a eu un communiqué du parquet.
00:23:29 C'est l'Action Publique.
00:23:32 Il dit qu'au vu des images,
00:23:35 il semble que ce soit un accident.
00:23:38 Un véhicule qui roule à 90 km/h,
00:23:41 un motoscooter qui tourne à 90 km/h,
00:23:44 la nuit, sur une 4 voies quasiment,
00:23:47 qui arrive à cette vitesse-là.
00:23:50 Le collègue allait le bloquer, le percuter.
00:23:53 Je pense qu'à un moment, il faut arrêter.
00:23:56 - On écoute Manuel Lebonpart de La France Insoumise.
00:23:59 Il s'est exprimé sur ce refus d'Octempery.
00:24:02 On poursuit le débat ensemble.
00:24:05 - Si vous voulez faire en sorte
00:24:08 qu'on améliore le rapport entre la police et la population,
00:24:11 il faut traiter les problèmes.
00:24:14 Ce n'est pas normal qu'il y ait des gens
00:24:17 qui meurent suite à un refus d'Octempery.
00:24:20 Oui, c'est vrai, les attaques contre ce commissariat
00:24:23 font suite à la mort de ce jeune homme à Aubervilliers.
00:24:26 Mais c'était un refus d'Octempery.
00:24:29 Ce n'est pas passible de la peine de mort en France.
00:24:32 Je réponds franchement, non, nous ne légitimons pas la violence.
00:24:35 Par contre, nous souhaitons que les conditions de la vérité,
00:24:38 de la justice soient réunies.
00:24:41 C'est le chemin qui permettra que la situation ne s'envenime pas.
00:24:44 - Je suis un homme qui aime l'ordre social, l'ordre républicain.
00:24:47 Je n'imagine pas une société, si ce n'est le Far West,
00:24:50 où il n'y a pas de police. Je n'ai pas de problème avec ça.
00:24:53 Je ne suis pas anti-flic, mais j'aimerais pouvoir exprimer une pensée
00:24:56 qui dit en même temps, je considère souvent par rapport
00:24:59 aux conditions de travail des policiers, par rapport à une culture
00:25:02 actuellement policière que je trouve un peu brutale dans son rapport
00:25:05 aux populations, que notre jeunesse a le droit de considérer,
00:25:08 et notre population d'ailleurs, que 17 morts depuis 2022
00:25:11 à l'occasion de contrôle de police, c'est trop, c'est beaucoup trop,
00:25:14 et l'arrestation à la terme duquel il y a un décès nous montre
00:25:17 que la façon dont la police a travaillé n'est pas satisfaisante.
00:25:20 - Alors, on vous a collé les deux réactions, parce qu'elles sont importantes.
00:25:23 On voit qu'Alexis Corbière essaie de nuancer,
00:25:26 mais quand même, il utilise le terme "culture policière brutale".
00:25:31 - Moi, je vais vous dire une chose, la police n'a jamais été autant surveillée.
00:25:36 On a mis en place, chose qui n'existait pas il y a 20 ans,
00:25:40 la passerelle IGPN pour faire les signalements en ligne,
00:25:43 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, je peux prendre mon portable
00:25:46 et signaler toute erreur ou ce qu'on peut estimer
00:25:49 comme ce qu'ils appellent eux des violences policières,
00:25:52 avec son téléphone portable. On a mis en place le hério,
00:25:55 on a mis en place les caméras, on ne va pas compter
00:25:58 toutes les caméras qu'il y a dans toutes les rues de France,
00:26:01 et puis en même temps, on est filmé continuellement.
00:26:04 Et je vais vous dire une chose, nous, les syndicats de police,
00:26:08 chaque semaine, on siège dans des conseils de discipline.
00:26:12 On révoque des collègues, on vote pour la révocation des collègues.
00:26:16 Donc quand c'est jugé administrativement et quand c'est jugé judiciairement parlant
00:26:21 et qu'il y a une erreur, les gens sont condamnés.
00:26:24 Mais aujourd'hui, on juge, parce qu'on est au milieu de l'échiquier politique,
00:26:28 on utilise la police, même quand l'affaire est carrée.
00:26:31 Parce que je suis désolé, pour l'instant, sur les images qu'on a vues
00:26:34 de la semaine dernière, sur le refus d'emprunter, l'affaire est carrée.
00:26:37 Même quand l'affaire est carrée, ils vont aller quand même,
00:26:39 on peut nimer les choses.
00:26:40 – C'est pour ça que j'insistais là-dessus, il parle de culture,
00:26:43 c'est bien entré dans leur ADN.
00:26:46 Laure Alice.
00:26:47 – Oui, et moi je suis scandalisée par ce que j'entends là,
00:26:51 parce que déjà, il ne faut pas oublier que LFI se substitue au juge,
00:26:54 c'est au juge de déterminer s'il y a un refus d'emprunter ou pas.
00:26:57 Donc ce n'est pas à LFI d'aller dire "ah ben oui, la police tue".
00:27:00 Donc déjà, c'est un premier problème à ce niveau-là.
00:27:03 Le monsieur qu'on a entendu tout à l'heure parler d'incitation à la haine,
00:27:06 c'est lui qui fait une incitation à la haine, clairement.
00:27:09 Il parle de culture policière et il parle de la police de manière générale.
00:27:13 Il oublie aussi que les policiers, ce sont des personnes qui sont des humains,
00:27:17 qui font un travail qui est très difficile,
00:27:19 qui ont des familles également auxquelles il faut penser
00:27:21 et qui sont effectivement également en danger.
00:27:24 Et il y a un mot également qui avait été utilisé par monsieur Delegue
00:27:28 dans son allocution, mais je ne crois pas qu'on l'ait entendu tout à l'heure,
00:27:32 il avait parlé de "jeunes racisés".
00:27:35 Alors j'aimerais bien qu'on sache qu'est-ce qu'il entend par "jeunes racisés".
00:27:39 Si ce n'est pas encore une fois une incitation à la haine
00:27:42 et même un dédoublement du débat, je ne sais pas ce que c'est.
00:27:45 Pierre Rouche.
00:27:47 Moi je constate que de plus en plus, ce parti politique à LFI
00:27:52 est en train de sortir du jeu républicain normal.
00:27:56 On ne peut pas se permettre d'aller devant les caméras
00:27:59 et de dire qu'un refus d'obtempérer d'abord ce n'est pas grave
00:28:03 et que deuxièmement c'est puni de peine de mort à cause de la police.
00:28:07 Donc de mettre en accusation une des institutions fondamentales
00:28:11 sur lesquelles tout ça fonctionne, il faut qu'il y ait une sécurité publique
00:28:14 et une justice, sinon il ne peut pas y avoir de société.
00:28:17 On ne peut pas aller travailler, on ne peut pas s'occuper de ses enfants.
00:28:20 La société elle doit fonctionner sur un certain nombre de règles
00:28:23 et quelqu'un qui est élu député doit avoir conscience
00:28:27 qu'il est lui-même redevable des institutions.
00:28:30 Donc quand vous avez une formation politique qui utilise la race
00:28:33 d'ailleurs pour séparer les jeunes racisés des autres
00:28:36 et deuxièmement qui prend la police comme étant responsable, coupable
00:28:41 par avance de meurtre contre la jeunesse française,
00:28:45 on est dans quelque chose, on a beaucoup dit très longtemps
00:28:48 que l'extrême droite n'avait rien à voir dans l'art républicain
00:28:51 mais là on a un discours complètement anti-républicain
00:28:54 et qui est une forme de terrorisme en réalité de fascisme.
00:28:57 - Oh, un terrorisme !
00:29:00 - C'est un...
00:29:01 - Allons pas trop loin mais...
00:29:02 - Non, non, non, mais c'est une forme...
00:29:04 Le fascisme c'est quoi ? C'est une violence...
00:29:06 - Fascisme certainement.
00:29:07 - ... qui est basée sur la peur, la crainte, la violence,
00:29:10 l'absence de droit.
00:29:11 On arrête quelqu'un, on le fout au trou.
00:29:13 Mais ces gens-là, à voir comment ils se comportent
00:29:16 et ce qu'ils racontent au pays aux jeunes,
00:29:19 qu'ils draguent parce que c'est ces voix-là...
00:29:21 - Bien sûr.
00:29:22 - ... naturellement.
00:29:23 - Mais ça marche.
00:29:24 - En mettant en cause la police de notre pays,
00:29:26 la justice, c'est quelque chose de profondément dérangeant
00:29:29 et je dis, ils sortent eux-mêmes de l'arc républicain.
00:29:32 - Ce qui est terrible c'est qu'ils jettent leur preuve sur votre corporation.
00:29:35 - Oui, complètement.
00:29:36 - C'est ça qui est terrible.
00:29:37 - J'ai envie de vous dire...
00:29:38 - Quand on voit votre quotidien...
00:29:39 - Ils critiquent souvent, ils veulent qu'on lutte contre le trafic de stups.
00:29:42 Aujourd'hui vous avez un nouveau...
00:29:44 Enfin, c'est pas un nouveau phénomène,
00:29:45 ça veut dire que ça fait à peu près 3-4 ans,
00:29:47 ce qu'on appelle les "call centers".
00:29:48 C'est-à-dire que les individus commandent directement
00:29:51 dans les réseaux sociaux leur quantité de stups
00:29:54 et le gars il livre avec un T-Max,
00:29:56 donc un maxi-scooter qui roule très vite.
00:29:58 Donc moi j'ai une question pour ces gens-là.
00:30:00 Le gars, on sait qu'il est chargé de, je sais pas,
00:30:02 il a un demi-kilo, enfin on va aller,
00:30:04 200 grammes de cocaïne sur lui,
00:30:06 et donc il refuse d'optémpérer.
00:30:08 Donc si on supprime le refus d'optémpérer,
00:30:10 on le laisse, comme l'a dit M. Jean-Saint-Ministre,
00:30:13 on le laisse opérer, c'est-à-dire qu'on le laisse partir.
00:30:15 S'il a un défaut d'assurance, s'il a un défaut de permis
00:30:17 et qu'il renverse une dame qui a rien demandé avec sa poussette,
00:30:20 on le poursuit pas du coup. On prend sa plaque.
00:30:22 90% des gars, ils ont soit des véhicules,
00:30:24 enfin je parle de ceux qui commettent des délits
00:30:26 de droit commun, c'est plus grave,
00:30:28 ils ont des véhicules faussement immatriculés.
00:30:30 Parce que j'ai entendu des choses.
00:30:32 Prenez la plaque et puis vous convoquez le gars.
00:30:35 Non mais on vit pas dans le même monde en fait.
00:30:37 Dans les quartiers, les mecs ils montent au braquage,
00:30:40 deux heures après, "Bonjour, je viens pour déposer plainte",
00:30:43 enfin le gars du quartier, je dis "Bah on m'a volé ma voiture".
00:30:45 Non mais ils vivent dans un autre monde.
00:30:47 - Allez, il est 23h, Elliot, soyez rassuré,
00:30:50 je vous donnerai la parole, parce qu'on prendra
00:30:52 la direction de Marseille juste après,
00:30:54 puisqu'Emmanuel Macron a déambulé durant 3h avec ses ministres,
00:30:57 qu'on n'a pas beaucoup entendu.
00:30:59 - C'est normal. - Oui, mais enfin bon.
00:31:01 - Ils étaient là pour faire du poids.
00:31:03 - Et on parlera justement du... - Ils étaient là pour faire du poids
00:31:05 les ministres dans des quartiers. - Eh oui, mais quand même.
00:31:07 Ils étaient là, ils étaient à côté. - Ça fait partie du job.
00:31:09 - Allez, ça fait partie du job. Il est 23h, je tiens mon engagement.
00:31:12 Elle est là, nous sommes à l'heure.
00:31:14 - On fait un tour de l'info.
00:31:16 - 3 personnes mises en examen et incarcérées
00:31:24 dans l'enquête sur la cyberattaque contre France Travail,
00:31:27 anciennement Pôle emploi. Un hacking qui avait entraîné
00:31:30 un risque de divulgation de données personnelles
00:31:33 touchant potentiellement 43 millions de personnes.
00:31:36 Entre le 6 février et le 5 mars, le parquet avait requis
00:31:39 leur placement en détention provisoire.
00:31:42 Pas de parade sur la scène le 26 juillet pour les athlètes
00:31:45 russes et biélorusses. Le comité international olympique
00:31:48 a tranché ce lundi en s'alignant sur la décision
00:31:51 du comité paralympique. Selon l'organisme, les sportifs
00:31:54 venant des deux pays impliqués dans le conflit en Ukraine
00:31:57 pourront vivre l'événement sans y participer. De même,
00:32:00 les médailles obtenues par ces athlètes sous bannière neutre
00:32:03 ne seront pas comptabilisées dans le tableau des médailles.
00:32:06 Enfin, Sylvain Ogier est décédé ce week-end à l'âge de 68 ans
00:32:09 malaise connu du grand public grâce à "Faut pas rêver"
00:32:12 qu'il a présenté de 90 à 99 sur France 3,
00:32:15 puis "La carte au trésor" de 1996 à 2005.
00:32:18 L'animateur s'est éteint à son domicile dans le Gard.
00:32:21 Il était atteint de bipolarité qu'il avait menée
00:32:24 à la dépression.
00:32:27 - Merci beaucoup, ma chère Maureen.
00:32:30 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:32:33 Merci de nous accueillir ces Soir Info jusqu'à quasiment minuit.
00:32:36 On vous retrouve avec nous, Alice Bouvier, Pierre Lelouch,
00:32:39 Michael Sadoun, Eliott Mamann, Reda Bellage et Thomas Bonnet.
00:32:42 On va prendre la direction de Marseille.
00:32:45 Oui, parce qu'Emmanuel Macron a fait une petite visite,
00:32:48 une petite déobligation surprise.
00:32:51 - Inopinée, pour le moment.
00:32:54 - Inopinée, c'est le terme.
00:32:57 Accompagné, je le disais, mon cher Pierre, de trois ministres.
00:33:00 Alors évidemment, il n'était pas là.
00:33:03 Évidemment, il était là pour lancer une vaste opération
00:33:06 anti-drogue sans sang précédent.
00:33:09 On en parlera juste après, parce que je crois qu'il était déjà allé
00:33:12 il y a neuf mois à Marseille.
00:33:15 On a vu ce que ça avait donné.
00:33:18 On voit la synthèse de cette visite avec Mathilde Couillard-Fleurnoy,
00:33:21 Célia Barotte et Stéphanie Rouquet.
00:33:24 Et on ouvre le débat. J'ai hâte de vous entendre.
00:33:27 - C'est au cœur du quartier sensible de la Castellane à Marseille
00:33:30 la visite de Gérald Darmanin et d'Éric Dupond-Moretti.
00:33:33 En déambulant dans les allées, Emmanuel Macron a été interpellé
00:33:36 par les habitants.
00:33:39 - Ce qu'on est en train de faire, c'est une opération de lutte
00:33:42 contre les trafiquants de drogue et tous les trafiquants.
00:33:45 Le but, c'est de détruire les réseaux et les trafiquants.
00:33:48 Et que les quelques-uns qui vous rendent la vie impossible, s'en aillent.
00:33:51 - Des habitants qu'il faut rassurer face à cette présence policière.
00:33:54 - Les policiers, les gendarmes, ils sont là pour rétablir l'ordre.
00:33:57 Si tout allait bien dans un monde formidable,
00:34:00 il n'y aurait pas de policiers et de gendarmes,
00:34:03 on serait tous très heureux et eux pourraient se reposer.
00:34:06 Ils ne seraient pas blessés par les gens qui les attaquent.
00:34:09 - Les civils habitants, ils ont des trafiquants.
00:34:12 - Non, pas du tout.
00:34:15 - L'opération Place Nette est lancée à Marseille avec un dispositif
00:34:18 policier important.
00:34:21 - Vous avez près de 900 forces de police, de gendarmerie et de douaniers
00:34:24 et il y a déjà plus de 82 interpellations,
00:34:27 une soixantaine de garde à vue avec des personnes qui étaient visées,
00:34:30 qui sont, on le sait, des criminels très dangereux
00:34:33 et des gens qui nourrissaient la délinquance marseillaise.
00:34:36 - Cette visite surprise du chef de l'Etat intervient dans le cadre
00:34:39 du plan Marseille en grand, près de 9 mois après une première visite
00:34:42 de la cité phocéenne en juin dernier.
00:34:45 - Je le disais, Emmanuel Macron s'était déplacé,
00:34:48 il était resté 3 jours, je pense, sur votre gouverne.
00:34:51 - 3 jours, oui.
00:34:54 - 3 jours.
00:34:57 - Pour l'acte 2 du plan Marseille en grand.
00:35:00 - C'est ça. Et 2 ou 3 jours après, incident.
00:35:03 Là, on est un peu dans la com', on l'évoquait.
00:35:06 Certes, je parle sous la gouverne d'un ancien ministre,
00:35:09 c'est le job, les ministres sont là, mais néanmoins,
00:35:12 on a assisté à une véritable communication d'Emmanuel Macron, là, non ?
00:35:15 - Oui, tout à fait. Moi, j'ai un peu du mal à voir
00:35:18 Emmanuel Macron qui arrive en sauveur un peu autoproclamé,
00:35:21 qui annonce une opération de 3 semaines.
00:35:24 3 semaines, c'est quand même très, très court.
00:35:27 Comment ils peuvent imaginer régler le problème en 3 semaines ?
00:35:30 Le trafic de drogue, ça suppose quand même une coordination
00:35:33 entre les régions, les départements, au niveau national.
00:35:36 Ça suppose quand même une mise en place qui soit pas...
00:35:39 Là, ça reste beaucoup trop court.
00:35:42 Il ne faut pas non plus oublier qu'on a le clanisme de Pierre Bourdieu.
00:35:45 C'est-à-dire qu'on a des clans qui sont organisés aussi.
00:35:48 On a une situation, une structure parallèle, une économie parallèle.
00:35:51 Il faut aussi savoir comment est-ce qu'on va financer, justement,
00:35:54 cette lutte contre la drogue. Est-ce qu'on va emprunter davantage ?
00:35:57 Est-ce qu'on va augmenter les impôts ? Est-ce qu'on va raboter ?
00:36:00 En plus, M. Macron se permet de parler aussi de l'Ukraine.
00:36:03 - On en parlera tout à l'heure. - Voilà.
00:36:06 - On va rester sur le sujet essentiel pour le moment.
00:36:09 - Et je rajouterai un dernier point, Thierry, c'est qu'au niveau juridique,
00:36:12 vraiment, il s'agit, au-delà de mener des opérations coup de poing
00:36:15 de trois semaines, qui, à mon sens, ne sont pas suffisantes
00:36:18 et qui sont effectivement certainement un coup de com',
00:36:21 refonder nos bases juridiques.
00:36:24 Autant le Code de la justice pénale des mineurs pour les mineurs
00:36:27 qui sont concernés, mais également les procédures
00:36:30 qui sont beaucoup trop complexes, parce qu'il suffit d'un vice
00:36:33 de procédure et on fait sortir des trafiquants de détention.
00:36:36 - Alors, pour persister et signer, écoutez ce qu'il disait, justement.
00:36:41 "Nous sommes dans la bataille". Voilà.
00:36:44 Il y a eu des moyens, pourtant. - Il faut qu'on s'occupe plus longtemps de la bataille.
00:36:47 - Il y a eu des moyens qui ont été mis à Marseille et on voit le résultat.
00:36:49 Mais néanmoins, aujourd'hui, il affirme "nous sommes dans la bataille".
00:36:52 Écoutez-le.
00:36:53 - Nous sommes à la bataille.
00:36:56 Et on n'a pas attendu, d'ailleurs, ces derniers mois.
00:36:58 Et c'est pour ça que je ne saurais, pour ma part, céder à aucun discours de défaite.
00:37:02 La situation, elle est très difficile. Elle est très difficile à Marseille,
00:37:05 comme dans beaucoup de villes. Malheureusement, de plus en plus de villes,
00:37:08 y compris de villes moyennes, comme elle est d'ailleurs difficile
00:37:11 dans beaucoup de villes d'Europe et du monde.
00:37:14 La drogue est un fléau mondial. Le narcotrafic est un fléau qui est croissant.
00:37:18 Oui, la drogue est notre ennemi, nous l'avons dit dès le début,
00:37:21 avec beaucoup de fermeté. Et nous ferons tout pour lutter contre avec efficacité.
00:37:25 - Thomas, les propos du chef de l'État, à l'instant, en fait, c'est une réponse
00:37:30 à d'autres propos qui ont été tenus il y a quelques jours par un procureur de la République
00:37:34 qui était auditionné au Sénat, qui disait "la bataille est perdue".
00:37:37 Et le président dit "nous sommes à la bataille". C'est donc une réponse.
00:37:40 Et d'ailleurs, je pense même que cette audition au Sénat a peut-être poussé
00:37:43 le chef de l'État à se rendre à Marseille aujourd'hui comme une réponse médiatique.
00:37:47 La réalité, malheureusement, et Laure Alice l'a bien dit, c'est qu'il n'y a pas vraiment
00:37:51 eu d'annonce concrète de la part du chef de l'État sur la réponse pénale
00:37:55 qui est justement ce qui est pointé du doigt par ce procureur de la République.
00:37:59 Ce même procureur de la République vous dit que les leaders des réseaux de trafiquants
00:38:04 gèrent leurs affaires depuis leur cellule de prison et qu'en fait le fait qu'ils soient
00:38:08 incarcérés ne change absolument rien à leurs affaires. Sur ce point-là, personne n'a rien dit.
00:38:13 Le ministre de la Justice, question de protocole, n'a pas prononcé un mot.
00:38:17 On aurait pu attendre de sa part des annonces. Finalement, ce qui ressort de cette opération
00:38:22 de communication du président de la République... - Je ne me suis pas trop engagé en le disant.
00:38:25 - Non, mais c'est un message qui a été... - Il n'y a pas pris beaucoup de risques.
00:38:27 - Si Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti et Sabrina Agresti-Roubach avaient fait cette visite,
00:38:32 on aurait parlé uniquement de la sécurité à Marseille. Finalement, la présence du chef de l'État,
00:38:36 et on y reviendra peut-être, fait qu'il a été interrogé sur un tas d'autres sujets
00:38:40 qui sont aussi révélateurs peut-être d'un état d'esprit dans ces quartiers,
00:38:43 mais qui ont dilué en quelque sorte le message de cette visite.
00:38:47 - Allez, justement, on va poursuivre le débat, mais j'aimerais vous soumettre ce sondage.
00:38:51 C'est ça pour CNews, Europe 1 et le JDD. On vous a posé un certain nombre de questions.
00:38:55 C'est une réponse un petit peu à ce que dit Emmanuel Macron.
00:38:59 Nous sommes à la bataille, évidemment, mais il y a quand même du boulot.
00:39:02 D'après vous, qui fait la loi à Marseille ?
00:39:04 Regardez, qui fait la loi à Marseille ? Les narcotrafiquants ? 56 %.
00:39:09 On va le voir, ça s'affiche. L'État, 13 %. Nylon et Elo, 18 %.
00:39:13 Vous ne savez pas, 13 %. Ça veut dire quelque chose quand même.
00:39:18 C'est-à-dire que malgré les moyens, voilà.
00:39:23 Et d'après vous, quelles sont les solutions pour lutter contre les narcotrafiquants à Marseille ?
00:39:28 Là aussi, c'est intéressant. Reda, vous réagirez.
00:39:31 Diversifier les conditions de détention dans les prisons pour empêcher les trafiquants d'agir depuis leurs cellules ?
00:39:39 On va le voir, 41 %. Renforcer les effectifs de police, 35 %.
00:39:44 Donner davantage de pouvoir à la justice ? Ça s'affiche, 31 %.
00:39:50 Petit commentaire, Pierre, et ensuite Reda ?
00:39:53 Moi, je voudrais dire, pour une fois, je ne vais pas être trop sévère à l'égard du président, parce que sa visite...
00:40:01 Si vous arrivez, Pierre.
00:40:02 Non, mais...
00:40:03 [Rires]
00:40:04 Sa visite montre que, en tout cas au plus haut niveau de l'État, on commence à prendre conscience que la drogue est un vrai sujet.
00:40:12 Alors, ça fait 7 ans qu'il est à ce poste, on aurait pu s'en rencontrer un peu plus tôt.
00:40:17 On a tenté de dire qu'il est...
00:40:18 Voilà, l'année dernière il y a eu presque un mort par semaine, ça a été peut-être temps de s'en apercevoir aussi,
00:40:23 mais si cette prise de conscience peut entraîner derrière une vraie politique anti-drogue, ce sera un moment important.
00:40:29 Maintenant, après, il y a tout ce qui manque.
00:40:32 Il y a tout ce qui manque.
00:40:33 La drogue, c'est un problème absolument considérable, parce qu'il y a beaucoup de volets.
00:40:38 Il y a ce qu'ont dit les procs la semaine dernière au Sénat,
00:40:41 c'est-à-dire l'urgence d'une juridiction spécialisée sur la drogue, et pas de problème, et pas de procès avec des jurés parce que c'est impossible.
00:40:50 Deux, il faut, là je parle devant un policier, il faut vraiment avoir des équipes d'enquêteurs beaucoup plus musclées et beaucoup plus spécialisées,
00:40:59 et ça, ça manque terriblement, parce que ce ne sont pas les CRS devant un HLM qui vont régler le problème de la drogue dans un coin,
00:41:05 c'est des enquêteurs qui vont trouver la chaîne d'approvisionnement.
00:41:09 Il faut un volet international très important, il faut contrôler l'argent,
00:41:14 et il faut ensuite, de façon très hermétique, contrôler les communications à l'intérieur des prisons.
00:41:20 Il est impensable qu'il rentre à peu près 50 000 téléphones portables par an dans les prisons.
00:41:25 J'étais encore débutant, on a créé un système de renseignement dans les prisons il y a une dizaine d'années.
00:41:32 Donc, vous voyez, tout ça, c'est fait par petits bouts, c'est pour ça qu'on n'a pas de solution au problème de la drogue.
00:41:37 Il faut vraiment qu'on fasse attention, parce que si on continue sous cette pente,
00:41:41 on va se retrouver dans la position de la Belgique et de la Hollande, on va devenir petit à petit un narco-État,
00:41:46 et plus personne ne contrôlera rien, parce que la corruption entrera à haut niveau.
00:41:50 Donc, il y a intérêt à bouger vite. Donc, je fais crédit au président de prendre le dossier en main.
00:41:55 J'espère que derrière, il va y avoir autre chose que de la communication.
00:41:58 C'est là-dessus, et c'est fondamental. Il faudrait qu'il y ait toute une série de mesures très rapides et très importantes.
00:42:05 - Justement, pour répondre à ce que vous dites, il manque un élément de ce sondage.
00:42:09 D'après vous, quelles sont les solutions pour lutter contre les narco-trafiquants à Marseille ?
00:42:13 Vous allez le voir, ça va s'afficher, et vous allez réagir, évidemment, à Reda.
00:42:18 Et je vous donne la parole aussi ensuite, on partage, mais c'est important aussi d'avoir l'avis de Reda.
00:42:22 La réponse, c'est faire intervenir l'armée à 28 %, punir plus sévèrement les consommateurs de drogue 27 %,
00:42:29 renforcer le tissu associatif local pour maintenir le lien avec les jeunes 22 %.
00:42:33 Reda, et je vous donne évidemment la parole juste derrière, vous pensez quoi de ce sondage ?
00:42:38 D'après vous, qui fait la loi à 56 % des narco-trafiquants ? Je suppose que ça ne doit pas vous faire plaisir.
00:42:42 D'après vous, quelles sont les solutions pour lutter contre les narco-trafiquants à Marseille ?
00:42:45 Durcir les conditions d'étention ? À mon avis, ça va dans le sens.
00:42:49 - Je pense que ce genre d'opération est très intéressante. Je pense qu'il faudrait les multiplier.
00:42:56 Je sais qu'en région parisienne, on en a une tous les jours.
00:42:59 Enfin, je parle sur l'ensemble de l'île de France, pas sur chaque département.
00:43:03 Mais il faudrait que déjà ce soit mis en place de manière structurelle,
00:43:07 même une fois tous les 15 jours ou une fois par mois déjà, dans un premier temps.
00:43:10 Mais parallèlement, structurellement parlant, il faudrait aussi qu'on puisse regagner du terrain en même temps.
00:43:16 Parce que ces individus qui vont être interpellés, même s'ils prennent six mois, un an de prison,
00:43:19 ils vont ressortir, ils vont faire exactement la même chose.
00:43:22 Il faut, comme on disait, c'est un peu avec le sujet qu'on a vu tout à l'heure.
00:43:26 Je pense qu'il faut vraiment rapprocher la population de la police
00:43:30 pour que ces jeunes, ces parents aussi, prennent conscience que ce que font leurs enfants, c'est très très grave.
00:43:37 Parce qu'on a l'impression qu'ils ont abandonné aussi.
00:43:40 Ils ne savent pas que la responsabilité de l'État...
00:43:42 - Souvent, ils en vivent.
00:43:43 - Oui, exactement.
00:43:44 - On vous a mis les chiffres également.
00:43:46 Opération Plastnet dans les Bouches-du-Rhône, 98 interpellations, 71 gardes à vue,
00:43:51 8,7 kilos de cannabis saisis, 399 de cocaïne saisie.
00:43:55 - Ah oui, mais 300 000 emplois.
00:43:57 - 300 000 emplois, la drogue.
00:43:59 - Oui, c'est marché parallèle.
00:44:01 - C'est un marché parallèle.
00:44:02 - Ça rentre presque dans le PIB.
00:44:04 À un moment, il faut attraper le taureau par les cornes.
00:44:06 Et en plus de ces opérations-là, il faut mettre en place une police de proximité.
00:44:12 Il faut renforcer les services, comme vous l'avez dit, les services d'investigation.
00:44:16 Il faut les rendre attractifs, ces services-là.
00:44:19 Parce que, comme vous l'avez dit aussi, pour un bout de chute, il faut faire,
00:44:24 je ne sais pas combien de procès-verbaux, d'audition, placement en garde à vue.
00:44:28 Il faut tout nous faciliter pour qu'on arrive à lutter.
00:44:30 - Mais là, quand on voit faire intervenir l'armée, ce n'est pas le rôle de l'armée.
00:44:33 - Non, on l'a vu pendant les émeutes.
00:44:35 - Les gens réagissent comme ça parce qu'en fait, ils ne voient plus le bout de ce problème.
00:44:41 Et ce que j'entends de part et d'autre, je suis totalement d'accord,
00:44:44 c'est que le problème du trafic de drogue, il est beaucoup plus large
00:44:47 qu'un simple problème de maintien de l'ordre.
00:44:49 Là, évidemment, c'est quoi cette opération plaincelette ?
00:44:52 C'est-à-dire qu'on déploie des forces de police, on met, comme on dit, du bleu sur le terrain.
00:44:56 C'est à la vertu de rassurer au moins la population,
00:44:58 surtout dans un contexte où les règlements de compte faisaient peser un risque
00:45:02 sur la population, non seulement dans la rue, mais parfois chez eux.
00:45:05 On a eu des histoires de gens qui ont été touchés par des balles chez eux
00:45:08 pendant les règlements de compte.
00:45:10 Donc, c'est une opération, si vous voulez, de maintien de l'ordre.
00:45:12 Et puis, ça rassure les gens.
00:45:13 Mais sur le long terme, est-ce que ça a une efficacité ?
00:45:16 Pas tellement.
00:45:17 Les dealers de drogue savent très bien qu'il y a ce genre d'opération.
00:45:20 Ils suspendent le trafic pendant un moment de manière physique.
00:45:22 Ils trouvent des relais, évidemment, sur Snapchat et Telegram, on l'a dit.
00:45:26 C'est d'une simplicité enfantine pour eux d'échapper à ça.
00:45:30 Donc, à long terme, quelles sont les solutions ?
00:45:32 On n'a pas arrêté de le dire.
00:45:33 Non seulement, il y a un problème, évidemment, socio-économique à Marseille.
00:45:36 Une ville très pauvre, avec beaucoup de chômage, etc., tout ce qu'on voudra.
00:45:39 Toute l'économie de la drogue qui s'est mise en place,
00:45:41 avec 100 à 200 euros par jour pour un chouffe,
00:45:44 il ne gagnera pas la même chose s'il a un emploi normal.
00:45:46 C'est un sujet aussi.
00:45:47 Mais les deux sujets principaux, il me semble que c'est la réponse pénale.
00:45:50 On en a parlé, évidemment, avec l'ouverture de nouvelles places de prison.
00:45:53 Emmanuel Macron en avait proposé 15 000.
00:45:55 Il n'en a ouvert que 2 000 depuis son élection en 2017.
00:45:58 Ce n'est pas assez.
00:45:59 La deuxième chose, c'est évidemment le contrôle de ce qui rentre sur le territoire.
00:46:02 Et là, je vais vous dire, c'est Emmanuel Bompard de la France insoumise qui le propose.
00:46:06 Donc, je m'inspire de lui, une fois n'est pas coutume.
00:46:08 Et j'ai trouvé que c'était aussi une proposition intéressante.
00:46:10 Il faut prendre le problème à la racine plutôt que de traiter les symptômes superficiellement.
00:46:14 Je vous donne la parole, mais on continue.
00:46:16 On avance.
00:46:17 Un symbole de la situation décrite à Marseille et du climat ambiant,
00:46:21 mais qui est valable à Marseille comme dans d'autres villes.
00:46:23 Écoutez ces jeunes qu'on a interrogés.
00:46:26 C'est ça ce qui se passe.
00:46:27 Ça, c'est la réalité.
00:46:28 Et ensuite, vous verrez, Emmanuel Macron a évidemment été interpellé par une mère.
00:46:33 Mais d'abord, on va écouter ces jeunes.
00:46:35 Je ne sais pas, ils m'ont dit de venir travailler, que ça gâchait mes sous.
00:46:39 Moi, ils m'ont juste demandé de, par exemple, d'aller acheter quelque chose pour eux.
00:46:44 Ou de faire, par exemple, si un guetard me dit de passer à quelqu'un quelque chose,
00:46:49 ben, des fois, j'ai peur qu'il me fasse quelque chose si je refuse.
00:46:53 On m'a parlé des moyens qu'ils font pour attirer les jeunes.
00:46:57 Ma mère m'a dit que c'est dangereux.
00:46:59 Je pense que j'essaie vraiment d'éviter au maximum.
00:47:02 C'est les copains à mon frère.
00:47:04 Du coup, je traîne un peu avec eux.
00:47:06 Mais quand j'ai su qu'ils commençaient à faire ça, du coup, j'ai arrêté.
00:47:11 À tout moment, il y a un autre collègue qui guette, et mal perdu, il meurt, alors qu'il est très jeune.
00:47:17 Ça le tire dessus, ou il a des problèmes.
00:47:20 C'est ça la réalité, Eliott ?
00:47:22 Oui, et d'ailleurs, la brutalité de ces témoignages est tout de même à mettre en parallèle
00:47:27 avec le sondage que vous venez de montrer, qui nous apprend que 87% des Français
00:47:30 estiment que ce n'est pas l'État qui fait la loi et l'ordre à Marseille.
00:47:33 Et d'ailleurs, on voit bien que d'un point de vue politique,
00:47:35 on traite en réalité les déplacements de l'exécutif à Marseille
00:47:37 comme des déplacements diplomatiques.
00:47:39 Il n'y a pas d'autres villes en France où l'on énumère le nombre de déplacements
00:47:43 que le président de la République a fait au cours de son mandat.
00:47:46 On sait également que c'était, je crois, la 34e visite de Gérald Darmanin sur place.
00:47:50 Ça n'existe pas. Il n'y a que Marseille où la situation est tellement spécifique.
00:47:54 13e pour Emmanuel Macron, 34e pour Gérald Darmanin.
00:47:57 Il n'y a que Marseille où la situation est tellement spécifique, tellement délétère
00:48:00 que l'on se retrouve à compter le nombre de déplacements réalisés par l'exécutif.
00:48:04 Et d'ailleurs, on voit bien que...
00:48:05 Et pour quel résultat ?
00:48:06 Absolument. Et on voit bien que, par ailleurs, sur place,
00:48:09 il y a en effet une contre-culture avec une économie parallèle
00:48:12 qui, en réalité, permet d'intégrer les gens d'un point de vue social.
00:48:15 D'une certaine manière, la souveraineté de l'État est directement concurrencée sur place
00:48:19 parce qu'il y a à l'économie, comme ces gens le rappelaient,
00:48:22 je veux dire, les personnes qui font des métiers de chauffe, etc.,
00:48:25 gagnent des salaires qui sont absolument inimaginables,
00:48:28 surtout pour des personnes qui sont simplement supposées être à l'école.
00:48:30 - Vous entendez ce que dit ces jeunes ?
00:48:31 - Exactement. Et par ailleurs, en plus de ce facteur d'intégration économique,
00:48:35 il y a un discours culturel qu'il aurait proposé,
00:48:38 narco-islamique ou appelez-ça comme vous voulez,
00:48:41 qui permet en réalité de faire une forme de contre-nation en France.
00:48:45 - L'oraliste vous donne la parole, mais je voudrais qu'on écoute cette séquence
00:48:47 où Emmanuel Macron a été interpellé par une mère.
00:48:49 C'est important. Écoutez bien.
00:48:51 - C'est pas de la protection, ça, monsieur le président.
00:48:54 Ils envoient des bombes à l'écologie à 4h30,
00:48:56 quand les enfants sortent de l'école primaire,
00:48:58 et qu'il y a des enfants dans tout le quartier.
00:49:00 - Mais où ça, et quand ?
00:49:01 - Dans le quartier. Dans tout le quartier, parce qu'il y a deux écoles.
00:49:03 - Quand ils y revoient ?
00:49:04 - Dans l'autre, dans le bas.
00:49:05 Donc à un moment donné, tous les enfants sont au milieu du quartier.
00:49:08 - Oui.
00:49:09 - Les CRS interviennent. Ils veulent faire du lavage, du nettoyage.
00:49:12 - Je veux juste... C'était quand ?
00:49:13 - Non, mais c'est souvent. Ils envoient des bombes lacrymogènes.
00:49:16 - Mais madame, vous recevez ?
00:49:18 - Qui est ? Qui est ? Des enfants ?
00:49:20 - Vous avez raison, c'est pour vous.
00:49:22 - Qui est ? Des personnes âgées ? Qui est ? Des mineurs ?
00:49:24 - Et lui, il ne sort pas de l'école à 4h30.
00:49:26 - Pas lui, mais je ne parle pas de lui.
00:49:28 - On est d'accord.
00:49:29 - Il ne parle pas de lui, mais il est témoin.
00:49:31 - On ne va pas se tirer l'écarte entre nous non plus.
00:49:33 - On a tous la même situation.
00:49:35 - C'est inadmissible.
00:49:36 - Juste, on va faire des choses dans l'ordre.
00:49:38 Un, les policiers, les gendarmes, ils sont là pour rétablir l'ordre.
00:49:42 Si tout allait bien dans un monde formidable,
00:49:45 il n'y aurait pas de policiers et de gendarmes,
00:49:47 on serait tous très heureux, et eux pourraient se reposer,
00:49:49 ils ne seraient pas blessés par les gens qui les attaquent.
00:49:52 - C'est tout les gens qui sont là, les civils habitants sont des graves trafiquants.
00:49:56 - Non, pas du tout, mais simplement, il y en a, et leur vie est pourrie par ça.
00:49:59 - Non, je suis désolée, moi je ne suis pas d'accord avec vous.
00:50:01 - Deuxième point, ce que vous dites, dont je n'ai pas connaissance,
00:50:03 sortie d'école, ça, le préfet de police va regarder avec vous,
00:50:05 il va prendre vos coordonnées tout de suite, pour que ça ne marche pas.
00:50:08 Parce que ça, c'est inadmissible, pas à 4h30,
00:50:11 quand on sort de l'école, vous avez totalement raison.
00:50:13 Mais ça n'enlève pas la réaction.
00:50:14 Trois, il y a les jeunes qui sont là,
00:50:16 donc vous allez me dire ce que vous voulez faire,
00:50:19 parce que lui, il ne sort pas de l'école à 4h30, parce qu'il est déscolarisé.
00:50:21 - C'est terrible ce qu'elle dit là aussi, la police, ce n'est pas la protection.
00:50:26 - Oui, c'est toujours une vision, vous savez, quand vous vivez dans un quartier,
00:50:31 il y a une espèce d'omerta, vous êtes un peu en dehors de la société,
00:50:36 vous vivez un peu dans le...
00:50:38 Votre objectif, c'est qu'après l'école, votre gamin, il arrive en un seul morceau.
00:50:43 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:50:44 Dans la vraie société, l'objectif, c'est que votre gamin ne devienne pas un délinquant.
00:50:48 Je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire.
00:50:50 - Si, je comprends.
00:50:51 - Déjà, quand on voit l'image, le gamin qui parle avec le président de la République,
00:50:55 sans faire de pub, il a un iPhone 14 Pro Max.
00:50:58 Il est accoudé comme ça.
00:51:00 Moi, il y a 20 ans, je suis devant un président de la République,
00:51:02 déjà devant mon prof, je ne serais pas ça.
00:51:03 Donc vous voyez qu'ils n'ont pas les mêmes codes.
00:51:05 - C'est bien le reflet de notre société aujourd'hui, il n'y a pas de respect.
00:51:08 - Voilà.
00:51:09 - Et puis comment il a financé ?
00:51:10 - Voilà.
00:51:11 - Ça montre bien l'iPhone.
00:51:14 - Il parle même au président de la République.
00:51:16 Après, je pense qu'on peut comprendre la détresse d'une mère,
00:51:19 parce qu'on a toujours cette vision-là.
00:51:21 Je pense qu'on a besoin de la police,
00:51:23 mais c'est vrai que ce n'est pas nous qui choisissons les horaires auxquels on doit intervenir.
00:51:28 Si on est pris à partie à 16h30 et qu'il y a des collégiens,
00:51:31 on est obligé de riposter face à des délinquants.
00:51:33 C'est le but.
00:51:34 Alors, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
00:51:37 - Et un dernier mot sur Marseille, parce qu'ensuite je vais vous amener du côté de Vénissieux.
00:51:41 - Merci Thierry.
00:51:42 Je voudrais rebondir sur deux choses qu'a dit M. le ministre et que je trouve particulièrement justes.
00:51:46 Déjà, si on laisse se mettre en place, si on pousse la logique jusqu'au bout,
00:51:49 on va avoir un narco-État avec des condominiums, avec des favelas,
00:51:53 et on ne peut pas laisser se mettre ça en place.
00:51:56 Vous avez parlé également, M. le ministre, d'une juridiction spécialisée,
00:51:59 et je pense qu'effectivement, c'est ce qu'il faudrait,
00:52:01 parce que moi, en tant qu'avocate, je fais très souvent des comparutions immédiates.
00:52:08 Et les comparutions immédiates, ça ne permet pas de bien faire la justice.
00:52:12 On a des audiences qui durent jusqu'à des fois 4h du matin.
00:52:17 Il y a deux ans, un an ou deux, on a eu une juge, Marie Truchet,
00:52:20 qui est décédée d'un AVC à 44 ans parce qu'elle était débordée de dossiers.
00:52:24 Et dans ce cas-là, comment est-ce que la justice peut rendre des décisions
00:52:28 qui soient suffisamment fortes, qui soient suffisamment entendues,
00:52:31 si on ne lui donne pas suffisamment les moyens ?
00:52:33 - Allez, pour terminer, on va terminer avec une communication
00:52:36 du président de la République qui a tweeté.
00:52:39 Je vous propose de le regarder. C'est marqué quoi ?
00:52:42 - La fameuse scène dont vous parliez des jeunes accodés au mur.
00:52:45 - Petite scène. C'est marqué "fraternité".
00:52:47 Voilà, c'est une communication. Je vous laisse à vous.
00:52:51 Non ? Nickel.
00:52:53 - Je vais laisser légèrement à côté de la plaque par rapport au sujet
00:52:55 et par rapport à la gravité des problèmes qui sont en train d'être traités.
00:52:57 - Je ne sais pas ce qu'il a voulu dire par ça.
00:53:01 - Montrez qu'il est au contact des jeunes.
00:53:04 - C'est un coup de com' raté.
00:53:06 - C'est un coup de com' raté, oui, mais c'est un coup de com' raté.
00:53:08 - Dans l'avion qu'il a ramené à Paris, il s'est livré à nos confrères du Figaro.
00:53:11 Déjà, on apprend qu'il va retourner à Marseille.
00:53:13 - Ah, 14e visite le 8 mai prochain.
00:53:16 Et puis, il revient aussi sur le plan marseillais en grand.
00:53:19 On sait qu'il y a beaucoup de difficultés, vous en parliez tout à l'heure.
00:53:22 La priorité, vraisemblablement pour le chef de l'État,
00:53:24 c'est une réforme institutionnelle sur la métropole et la ville de Marseille.
00:53:27 Pas sûr que ce soit à la hauteur des enjeux dont on parle depuis longtemps.
00:53:30 - Oui, mais ce n'est pas inutile.
00:53:32 Pour avoir expérimenté le système de l'intérieur,
00:53:36 je peux vous dire que l'enchevêtrement entre la ville, la région,
00:53:40 le département, la communauté de communes, c'est une horreur.
00:53:43 Personne ne prend de décision et on joue au ping-pong avec les citoyens.
00:53:46 Si ce n'est pas moi, c'est l'autre.
00:53:48 Donc, effectivement, un grand effort de simplification,
00:53:50 s'il arrive à le faire, il en cause, il en cause, comme toujours,
00:53:53 c'est toujours pas venu.
00:53:54 Pourquoi ce n'est pas venu ?
00:53:55 Parce que tous ces élus ont des bagnoles, des secrétaires, des postes, des frais,
00:54:00 et que si vous faites une simplification de ce type,
00:54:03 vous allez mettre des dizaines de milliers de types au chômage.
00:54:05 Et ça, c'est compliqué en politique.
00:54:07 - Allez, je ne vous amène pas à Vénitieux comme prévu, mais plutôt à Paris.
00:54:11 On va aller à Paris, Paris gangrenée par le krach.
00:54:14 J'ai l'impression qu'on ne cesse d'en parler.
00:54:16 Ce soir, on va reparler du célèbre, vous savez, le square forceval de la Villette.
00:54:22 On en a beaucoup parlé ici.
00:54:24 Il y avait des consommateurs de krach.
00:54:26 À un moment donné, on leur a dit "vous n'êtes plus là à la demande de Gérald Darmanin".
00:54:32 Ça, c'était en octobre 2022.
00:54:34 Eh bien, vous savez quoi ? Ils sont de retour.
00:54:36 Ils sont de retour.
00:54:38 Vous allez voir le reportage de Fabrice Elsner et de Tony Pitaro.
00:54:41 Et évidemment, je vais vous faire réagir.
00:54:43 Écoutez bien ce que disent les habitants et la réaction aussi de la police.
00:54:49 Depuis trois semaines, les habitants de la porte de la Villette assistent impuissants au retour en force des toxicomanes et des dealers.
00:54:56 Agression, mendicité, insalubrité, c'est une situation qui se répète inlassablement.
00:55:02 Ça va, ça vient.
00:55:04 Moi, j'évite de passer par les zones où il y a vraiment beaucoup de krach, où on est assez dérangé.
00:55:09 Si je prends une route un petit peu différente, ce n'est pas pour rien.
00:55:11 Il y a des personnes qui viennent devant vous, ils vous bloquent.
00:55:14 Il y a des autres qui viennent derrière vous, ils vous bloquent.
00:55:16 Et puis, hop, vous avez des mains qui tremblent.
00:55:19 Donc, what the fuck ? Ce qui leur intéresse, c'est de vous déposer.
00:55:22 À partir de 17, 18 heures, on sent que les drogués sont un peu plus agités.
00:55:26 On cherche une nouvelle dose.
00:55:28 Ça va être de la manche, ça va être des cris, des excréments humains.
00:55:33 Après le départ des policiers à 22 heures, les toxicomanes et les dealers prennent le pouvoir dans le quartier,
00:55:39 empêchant les habitants de se balader sereinement.
00:55:42 La porte-parole de l'association de riverain Billet de Village tire la sonnette d'alarme.
00:55:47 Je vous avoue qu'on ne traîne pas forcément jusqu'à 2-3 heures du matin dans le quartier,
00:55:51 mais je n'ose pas imaginer ce que ça donne.
00:55:53 Et on le voit de toute façon le lendemain matin, les stigmates,
00:55:56 parce que la place est jonchée de déchets, il y a des cendres partout.
00:56:02 On y trouve à boire et à manger.
00:56:05 La préfecture de police affirme avoir renforcé les effectifs présents sur place
00:56:09 pour multiplier les contrôles et les interpellations.
00:56:12 Réda, c'est un peu le symbole d'un échec, puisqu'on le voit dans le reportage.
00:56:17 À partir de 22 heures où vos collègues disparaissent, les dealers, les consommateurs reviennent.
00:56:24 Et en 2022, on les avait fait partir.
00:56:28 Et aujourd'hui, c'est toujours le même problème.
00:56:30 J'ai l'impression qu'on fait toujours le même débat autour de ce problème du krach.
00:56:33 Oui, on a eu la problématique sur la porte de la chapelle,
00:56:36 on a eu la problématique sur Stalingrad, partout.
00:56:39 À chaque fois qu'on fait une place nette, ils se mettent en place.
00:56:46 Autre part, ils se mettent sur les gares.
00:56:47 Mais les collègues interpellent.
00:56:49 On n'a pas de statistiques, mais ils interpellent des gars tous les jours sur Paris
00:56:53 avec 40 cailloux de krach.
00:56:56 Ça bosse dur.
00:56:58 Le problème, c'est que c'est un peu toujours le même.
00:57:03 Ces individus, quand vous les interpellez, vous me contredirez ou pas,
00:57:09 on ne les met pas en prison en général.
00:57:11 Je ne demande pas ce que ce soit le cas, mais c'est une injonction thérapeutique.
00:57:14 Mais après l'injonction thérapeutique, il n'y a absolument aucun suivi.
00:57:17 C'est-à-dire qu'en fait, ils sont tellement dépendants qu'en général, ils y retournent.
00:57:21 Et puis pour nous, c'est un fléau parce que notre but, c'est de protéger ces gens.
00:57:25 Et la problématique, c'est qu'à un moment, quand vous voulez vous procurer ces doses,
00:57:30 vous sombrez dans la délinquance, tout simplement.
00:57:33 - Laura Lys.
00:57:34 - Oui, alors effectivement, il y a plusieurs problèmes.
00:57:36 C'est vrai que les injonctions thérapeutiques, ça ne suffit pas.
00:57:40 Et d'ailleurs, ce n'est pas en détention qu'on les soigne.
00:57:43 Et ensuite, les suivis sont tout à fait...
00:57:47 Ils n'existent pas, je le vois dans le cadre de mes dossiers.
00:57:51 Il y a un autre problème aussi que je vois, c'est l'occupation du domaine public.
00:57:54 Le juge administratif considère qu'on ne peut pas déloger des personnes qui sont installées, expulsées.
00:58:04 Il faut que ça revête des critères d'utilité et d'urgence pour la dignité de la personne humaine.
00:58:10 Donc ça pose quand même problème parce qu'il faudrait quand même arriver à déloger aussi ces personnes-là.
00:58:14 Je pense que peut-être une solution serait de mettre en place une police de proximité.
00:58:18 Sarkozy l'avait supprimée en 2003, mais qui permettrait de rassurer les riverains.
00:58:22 En tout cas, il y a quelque chose véritablement à refondre,
00:58:25 non seulement au niveau du suivi socio-judiciaire et du suivi des toxicomanes,
00:58:31 mais qui reste très compliqué et qui n'est pas effectué.
00:58:34 Vraiment, je le constate moi-même dans le cadre de ma pratique,
00:58:37 de l'occupation du domaine public parce que les critères administratifs ne sont pas adaptés à la réalité du monde aujourd'hui.
00:58:44 Et le dernier point dont je vous avais parlé, je ne sais plus ce que c'était, mais en tout cas il était très pertinent.
00:58:50 - C'était très pertinent. - C'était très bien quand même.
00:58:54 Moi, je voulais simplement dire que l'expérience montre, et mon expérience d'élu aussi à Paris,
00:58:58 montre que la cohabitation entre la drogue dure de ce type et les riverains est juste impossible.
00:59:06 Et quand je dis drogue dure, c'est le crack et derrière ce qui va nous arriver,
00:59:10 c'est le fentanyl qui fait des ravages aux Etats-Unis.
00:59:13 Alors là, il faut voir ce que ça donne dans les villes américaines, notamment sur la côte ouest.
00:59:18 C'est 50 fois plus violent que le crack.
00:59:21 Donc c'est ingérable si on dit à la police de les déplacer parce que ça ne change rien.
00:59:28 Moi, je suis arrivé à la conclusion, elle vaut ce qu'elle vaut ma conclusion,
00:59:32 c'est qu'il faut construire des centres dédiés, fermés.
00:59:37 - Mais on les met où ? - Comment ça on les met où ? Dans ces centres !
00:59:41 - Non mais on les installe où ces centres ? Parce que c'est ça, quand on installe des centres, etc.
00:59:45 Ça veut dire qu'il faut les mettre en dehors des villes.
00:59:48 Exactement. Alors ça pose des problèmes de liberté publique, de conseil d'État, de droit.
00:59:53 - Et on les met où Pierre selon vous ? En dehors des villes, c'est-à-dire où ?
00:59:57 - Ça veut dire à la campagne.
00:59:59 - Est-ce que vous pensez que le maire de la plus commune, vous imaginez ?
01:00:02 - Non, non, mais... - Je dis ça, on le voit pour certains centres, ça pose toujours problème.
01:00:07 C'est toujours mieux ailleurs, mais c'est Pierre Mosquillet.
01:00:10 - Ce que je veux dire, c'est que si vous voulez le faire dans Paris, vous pouvez essayer aussi de le faire dans Paris,
01:00:15 ou aux portes de la Villette si vous faites un...
01:00:17 Non mais il ne faut pas que les dealers continuent à approvisionner, il ne faut pas que ces gens traînent dans la rue,
01:00:23 parce qu'en effet, ils sont violents pour les passants.
01:00:26 Ce n'est pas des histoires. Quand ils sont en manque, ils peuvent faire n'importe quoi.
01:00:30 Si vous passez avec un enfant ou une personne normale à côté, vous risquez des problèmes.
01:00:35 - Ce qu'il faut éviter, je pense, c'est de multiplier les effectifs de police.
01:00:39 Maître Bouillet parlait tout à l'heure de recréer une police de proximité.
01:00:43 Moi, je pense qu'il faut s'empêcher de recourir à ce genre de solution,
01:00:46 parce que ça nous empêche de traiter les problèmes en amont.
01:00:48 On est perpétuellement en train de rajouter des effectifs de police sur le terrain
01:00:51 pour traiter les conséquences d'un problème qu'on refuse de traiter.
01:00:55 En amont, on sait qu'il y a des problèmes, évidemment, de circulation des produits qui viennent sur le territoire,
01:01:00 aussi beaucoup d'immigration.
01:01:02 C'est un mot qu'on n'a pas prononcé depuis qu'on est rentré sur ce plateau-là.
01:01:05 On sait que le rôle que ça a dans le trafic.
01:01:07 Le procureur de la République de l'Anseille parlait notamment de l'utilisation des mineurs isolés,
01:01:11 des mineurs non accompagnés dans les réseaux de trafic de drogue.
01:01:15 C'est un sujet énorme.
01:01:17 - Il est 23h30. - Pour le krach, c'est des villages au Sénégal qui sont parfaitement identifiés.
01:01:21 - Il est 23h30, les amis. C'est le moment de faire un tour de l'information, parce qu'elle est à l'heure.
01:01:26 C'est notre ami Mohamed Vidal que je re-salue.
01:01:29 (Générique)
01:01:34 - Des manifestations aujourd'hui dans des dizaines de villes françaises.
01:01:38 Les fonctionnaires réclament une hausse des salaires après celle de 3,5 et 1,5 % consenties en 2022 et 2023.
01:01:47 Les principaux syndicats réclament plus de considérations.
01:01:50 Selon le ministère de la Fonction publique, 6,4 % des 2,5 millions de fonctionnaires étaient en grève à la mi-journée.
01:01:57 Libérons-nous des écrans ratio non-internet.
01:02:00 L'ancienne ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a proposé dans une tribune du Figaro de restreindre notre temps aux écrans
01:02:08 en limitant par exemple le nombre de gigaoctets à 3 par semaine.
01:02:12 Pour elle, ceci permettrait également de limiter les comptes fake et commentaires haineux.
01:02:16 Actuellement, un français moyen utilise 4 gigaoctets par semaine.
01:02:20 Enfin, Vladimir Poutine a ordonné au service de sécurité de son pays de punir les combattants russes pro-ukrainiens.
01:02:28 Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, certains soldats mènent des attaques dans des régions frontalières de l'Ukraine.
01:02:34 Des traîtres pour le président.
01:02:37 Merci Maureen.
01:02:40 23h32, c'est la dernière ligne droite pour ce soir.
01:02:43 Info toujours avec moi, Laure-Alice Bouvier, Pierre Lelouch, Michael Sadoun, Elliot Mamman, Reda Bella, Jé Thomas Bonnet.
01:02:49 Un sujet qui va vous intéresser évidemment.
01:02:51 Je me tourne vers Pierre Lelouch.
01:02:53 Je sais que vous avez beaucoup de choses à dire.
01:02:54 On va parler de l'état de l'armée française.
01:02:56 Dans quelques instants, on sera avec le général Jean-Paul Palomeros, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air que je salue.
01:03:04 Et je voudrais que l'on s'attarde ce soir sur une tribune chez nos confrères du Monde,
01:03:08 tribune du chef d'état-major de l'armée de terre, Pierre Schilt.
01:03:12 Je ne sais pas s'il vous l'a vélu, mais en tous les cas,
01:03:14 Pierre Schilt fait écho aux propos d'Emmanuel Macron sur l'envoi de troupes en Ukraine.
01:03:20 Est-ce qu'on a les moyens de nos ambitions ?
01:03:22 Je connais plus ou moins votre réponse, mon cher Pierre.
01:03:25 Et on écoutera le général Jean-Paul Palomeros.
01:03:28 Mais d'abord, explication, Régine Delfour.
01:03:31 L'armée française se tient prête.
01:03:34 C'est en tout cas ce qu'assure Pierre Schilt, le chef d'état-major de l'armée de terre,
01:03:39 dans une tribune dans le journal Le Monde.
01:03:41 Quelles que soient les évolutions de la situation internationale,
01:03:44 les Français peuvent en être convaincus.
01:03:46 Leurs soldats répondront présents.
01:03:48 Des propos qui font écho aux déclarations d'Emmanuel Macron
01:03:51 sur la possibilité d'envoi de troupes en Ukraine.
01:03:54 Dans cette tribune, le général Pierre Schilt affirme.
01:03:58 L'armée de terre française se prépare aux engagements les plus durs,
01:04:01 le fait savoir et le démontre.
01:04:03 Concrètement, la France a la capacité d'engager 20 000 hommes dans un délai de 30 jours.
01:04:08 Pour le général Schilt,
01:04:10 la dissuasion nucléaire sanctuarise ses intérêts vitaux.
01:04:14 La France s'appuie également sur des armées alliées, principalement européennes.
01:04:19 Mais depuis le début du conflit,
01:04:21 plusieurs experts pointent le niveau d'équipement de l'armée française
01:04:25 qui, selon eux, ne permettrait pas à l'armée de terre française
01:04:28 de tenir plusieurs mois en cas de combat sur le front ukrainien.
01:04:32 Et nous sommes donc avec le général Jean-Paul Palomero,
01:04:36 ancien chef d'état-major de l'armée de l'air.
01:04:38 Merci général d'avoir accepté notre invitation.
01:04:40 Je voulais absolument vous avoir pour ouvrir le débat.
01:04:43 Vous avez lu, je suppose, cette tribune de Pierre Schilt.
01:04:46 Première réaction, est-ce que vous partagez le même avis ?
01:04:50 Écoutez, je suis très heureux que vous me donniez d'abord mon avis,
01:04:54 et en particulier de commenter cette tribune du chef d'état-major de l'armée de terre,
01:05:01 du général Schilt, qui est un militaire que j'apprécie tout particulièrement.
01:05:05 Et ce n'est pas d'hier. Il parle juste, il parle vrai.
01:05:09 Il n'est pas sans connaître les difficultés que rencontrent nos armées face aux enjeux.
01:05:16 Il les rappelle d'ailleurs. Il rappelle qu'on est dans des rapports de puissance.
01:05:21 Il rappelle aussi qu'on n'est pas seul.
01:05:23 Il rappelle que la France, à bien des égards, est une puissance exemplaire en termes militaires,
01:05:28 même si elle n'a pas tous les atouts et tous les outils qu'il lui faudrait
01:05:32 pour mener une guerre de haute intensité.
01:05:34 Il l'aborde vraiment avec pudeur.
01:05:37 Et un point aussi extrêmement important, il montre bien la complémentarité entre la dissuasion,
01:05:44 la dissuasion nucléaire et les forces conventionnelles qui épaulent en quelque sorte cette dissuasion
01:05:49 et qui font monter d'un degré, si vous voulez, la possibilité, la perspective d'emploi de la dissuasion,
01:05:56 parce que plus on est dissuasif au plan conventionnel et plus on repousse cette échéance.
01:06:01 Et le dernier élément, il est en train d'entreprendre, et ça transparaît dans sa tribune,
01:06:06 une transformation courageuse et à mon avis extrêmement exemplaire de l'armée de terre,
01:06:13 concentrée sur l'efficacité opérationnelle d'un côté,
01:06:16 les hommes et les femmes qui servent cette armée qui est une armée d'excellence,
01:06:22 même si elle n'a pas tous les atouts.
01:06:25 On connaît les effets des dividendes de la guerre,
01:06:28 mais ce n'est pas comme ça qu'on mènera les hommes au combat si c'est nécessaire et quand ce sera nécessaire.
01:06:33 Général, on a évoqué ce sujet avec Pierre Lelouch qui était avec moi ce soir,
01:06:36 l'armée française donc a priori se tient prête,
01:06:39 mais est-ce qu'on est en mesure honnêtement d'intervenir vu l'état de notre armée ?
01:06:45 On le sait que quand on est confronté aux réalités, mais ça dépend.
01:06:52 Vous savez, on ne peut pas faire, quand on est chef militaire,
01:06:55 on est obligé de rentrer dans le cœur de la stratégie et dans la réalité,
01:06:59 les capacités qui la sous-tendent.
01:07:01 Parler des militaires, parler d'engagement,
01:07:06 si on n'a pas une vision stratégique des choses
01:07:08 et si on n'a pas une idée très claire des capacités dont nous disposons,
01:07:13 c'est-à-dire que les capacités c'est les hommes, c'est les équipements de bonne facture
01:07:17 et c'est le nombre derrière.
01:07:19 Et ça, évidemment, le volume apparaît aussi dans la tribune générale.
01:07:23 Bien sûr qu'on ne va pas reconstituer des volumes
01:07:26 et d'autant plus qu'on a du mal un peu à recruter, à fidéliser.
01:07:29 C'est un de ces grands enjeux.
01:07:31 Donc l'armée française, j'ai du mal, très honnêtement,
01:07:36 et j'ai toujours été honnête avec vous, à imaginer qu'elle entrerait comme ça toute seule.
01:07:41 C'est un ensemble, si vous voulez.
01:07:43 Vous imaginez un pays de l'OTAN qui irait de lui-même tout seul
01:07:47 faire face à la Russie en Ukraine ?
01:07:51 C'est possible, mais je ne pense pas que ce soit la meilleure solution
01:07:55 pour vraiment garantir à l'Ukraine sa souveraineté,
01:07:58 d'autant plus qu'avant ça, on a beaucoup à faire
01:08:01 parce qu'on n'est pas au rendez-vous.
01:08:03 C'est un rendez-vous stratégique, c'est un rendez-vous crucial
01:08:07 de soutien que nous devons à l'Ukraine, nous nous y sommes engagés
01:08:11 en termes d'armes, en termes d'équipements solaires
01:08:14 pour protéger les populations et les forces ukrainiennes.
01:08:17 Et c'est ça la clé maintenant.
01:08:19 On peut regarder à un an, à deux ans, à cinq ans, à dix ans,
01:08:22 c'est dans les quelques mois qui viennent que ce jeu sort de l'Ukraine,
01:08:25 il ne faut pas en douter.
01:08:27 Pierre Lelouch, vous avez une vision très précise,
01:08:30 en cas d'intervention, l'armée française ne tiendrait pas très longtemps,
01:08:34 c'est ce que vous nous évoquez sur ce plateau.
01:08:36 D'abord, je voudrais saluer le général Palomero.
01:08:39 Deuxièmement, je voudrais dire avec lui
01:08:42 que le général Schill et l'ensemble de nos soldats
01:08:45 sont de toute première qualité.
01:08:47 Moi, je les ai vus au fil de mes missions, de mes fonctions.
01:08:51 J'ai été en charge, par exemple, de l'Afghanistan pendant un an,
01:08:54 j'ai été au contact de nos soldats au Mali,
01:08:57 j'ai vu le professionnalisme, le courage, le dévouement de nos soldats.
01:09:02 Je crois qu'on peut tous en être fiers.
01:09:04 Le problème, ce n'est pas la qualité des hommes.
01:09:07 Le problème, c'est qu'après la fin de la guerre froide,
01:09:11 il y a 30 ans, on a changé le modèle d'armée.
01:09:15 Il y a eu un moment, et Palomero s'en souvient,
01:09:18 où nous avions une première armée en Europe,
01:09:20 il y avait des centaines de milliers d'hommes, attention,
01:09:23 avec un corps de manœuvre, on l'appelait le corps de manœuvre,
01:09:25 qui était chargé de participer à la bataille de Laval en Allemagne,
01:09:29 de stopper les soviétiques en Allemagne
01:09:31 et au besoin, passer aux armes nucléaires tactiques.
01:09:33 C'était notre doctrine à l'époque de la guerre froide,
01:09:36 avec un service militaire et des forces de manœuvre considérables.
01:09:40 Plusieurs centaines de chars, d'avions, etc.
01:09:42 Il y a eu la fin de la guerre froide, la guerre du Golfe,
01:09:44 on a changé de modèle d'armée.
01:09:46 On a fait une armée d'intervention très efficace,
01:09:50 avec des forces de projection spécialisées,
01:09:54 des forces spéciales, des gens très talentueux,
01:09:57 qui se battent très bien, qui sont reconnus comme tels.
01:10:00 Simplement, c'est une armée bonsaï, c'est une armée réduite.
01:10:04 Il nous reste 200 chars, pas beaucoup plus d'avions,
01:10:09 de combats efficaces, on est tombé à 15 frégates.
01:10:12 Donc, on n'est pas dans un modèle d'armée de guerre
01:10:16 à haute intensité dans le temps.
01:10:18 C'est important ce que je suis en train de dire,
01:10:21 parce que la guerre en Ukraine, elle a commencé il y a 10 ans.
01:10:24 Les Ukrainiens, aujourd'hui, ils alignent un million d'hommes,
01:10:27 avec tout compris, et ils n'en ont pas assez,
01:10:29 parce qu'ils ont eu énormément de pertes.
01:10:31 Les Russes ont commencé avec 200 000 hommes,
01:10:33 ils en ont rajouté 300 000,
01:10:35 donc on a affaire à des contingents qui se chiffrent
01:10:37 en centaines de milliers de soldats,
01:10:39 sur une ligne de front de 1 000 km.
01:10:41 Et là, que nous dit le général commandant
01:10:43 de l'armée de terre française ?
01:10:44 Il dit "moi, je peux faire en un mois,
01:10:46 je peux envoyer 20 000 hommes, mais j'ai besoin
01:10:48 du concours d'autres divisions alliées".
01:10:50 C'est ce que dit aussi le général Palomero.
01:10:52 Donc, on est dans cette configuration-là.
01:10:54 Le président a lancé un objectif stratégique
01:10:58 que, pour ma part, je considère un peu rapide,
01:11:02 mais les militaires font leur job,
01:11:04 le chef d'état-major, dire "on y travaille,
01:11:07 on sera prêt", mais voilà ce qu'on peut faire.
01:11:09 Je voudrais, parce qu'on arrive quasiment
01:11:11 au terme de l'émission, un dernier mot général
01:11:14 sur ce que vient de dire Pierre Lelouch très rapidement.
01:11:16 Je connais l'engagement de Pierre Lelouch
01:11:20 pour soutenir notre défense.
01:11:21 On s'est croisés à de multiples reprises
01:11:23 et j'aurais espéré qu'il soit plus nombreux
01:11:26 à nous soutenir dans ces moments difficiles
01:11:28 que nous avons connus, en voyant nos armées
01:11:31 se rétrécir. Moi, je suis entré dans l'armée de l'air,
01:11:33 il y avait 500 avions de combat,
01:11:35 en ce moment, il y en a à peine 200, 200.
01:11:38 C'est des excellents avions, par ailleurs,
01:11:40 mais la qualité ne peut pas en elle-même...
01:11:45 Et mon général, des nuits dans l'hémicycle
01:11:50 que je passais, pour le budget de la défense,
01:11:52 il n'y avait personne, personne,
01:11:54 ni les députés, ni les journalistes,
01:11:56 tout le monde s'en foutait, et le budget a plongé,
01:11:59 et on a récupéré comme ça, en 30 ans,
01:12:02 quelque chose comme 800 milliards d'euros
01:12:04 qu'on a distribués à autre chose,
01:12:05 mais voilà la défense.
01:12:06 - Général Jean-Paul Paloméros,
01:12:08 merci d'avoir été notre invité,
01:12:11 merci pour ce témoignage.
01:12:13 Je voudrais qu'on termine notre émission
01:12:15 par une dernière séquence avec Emmanuel Macron,
01:12:18 toujours à Marseille, qui a été interpellé...
01:12:21 - Vous allez voir...
01:12:22 - Non, parce que vous allez voir...
01:12:23 - Vous allez parler d'Internet et de la jeune Valobel Kassou.
01:12:24 - Ah, voilà, non, on n'aura pas le temps.
01:12:25 Je vous les ferme, on n'aura pas le temps,
01:12:26 mais écoutez, regardez Emmanuel Macron
01:12:28 qui a été interpellé, cette fois, sur Gaza.
01:12:31 Ça, c'est un peu ce qu'on appelle le risque du métier
01:12:33 quand on dérobule, parfois.
01:12:35 - C'est un petit peu dommage
01:12:37 que vous n'agissiez pas plus concrètement.
01:12:39 - Mais monsieur, on agit concrètement.
01:12:40 - Comme le font certains autres pays.
01:12:41 - Mais qui ?
01:12:42 - Mais qui ?
01:12:43 - Écoutez, du moins, au moins l'Afrique du Sud,
01:12:45 qui a renvoyé l'ambassadeur.
01:12:47 - Mais est-ce que vous pensez que c'est un acte
01:12:49 qui lui guette les gens ?
01:12:50 - Mais bien sûr.
01:12:51 - La France n'est pas sur la ligne
01:12:52 et n'aura pas la ligne de l'Afrique du Sud,
01:12:53 parce que les termes qui ont été employés,
01:12:55 les actions de justice internationale
01:12:56 ne correspondent pas non plus à la vérité sur le terrain.
01:12:58 - Donc vous préférez laisser faire des massacres ?
01:13:00 - Non, on sait tout coller.
01:13:01 - Ah bah écoutez...
01:13:02 - Et lutter de manière concrète,
01:13:03 mais après, pardon de vous le dire,
01:13:05 mais nous faisons avec les moyens qui sont les nôtres,
01:13:07 qui sont ceux de la diplomatie,
01:13:08 de l'action humanitaire,
01:13:09 et je ne peux pas vous laisser dire
01:13:11 que l'action qui est faite par nos humanitaires,
01:13:13 par notre armée,
01:13:14 et tout ce qui a été fait par la France, c'est rien.
01:13:16 - C'est irrespectable.
01:13:17 - On a une position générale et je ne voulais rien...
01:13:18 - Écoutez, vous avez bien fait...
01:13:19 - Voilà, merci.
01:13:20 - Non, non, excusez-moi, laissez-moi être au moins terminé.
01:13:22 - Non, mais, on ne sera pas d'accord, monsieur.
01:13:24 - Parce que ça s'appelle la courtoisie, du moins.
01:13:26 - J'ai été très courtois, peut-être même plus que vous.
01:13:28 Donc je vous souhaite une bonne journée, monsieur,
01:13:30 j'ai été courtois quand même.
01:13:31 - Merci à vous.
01:13:32 - Mais je vous appelle, je dirais...
01:13:34 - Si vous ne voulez plus me répondre, monsieur le Président...
01:13:38 - Mais non, mais on ne va pas faire une conférence,
01:13:39 vous n'êtes pas d'accord ?
01:13:40 Vous véhiculez parfois des trucs un peu...
01:13:41 - Écoutez, c'est ce qui peut faire déborder aujourd'hui les cités.
01:13:44 - Alors, monsieur le Président,
01:13:45 - Malheureusement, vous ne faites rien à ce sujet.
01:13:47 - Mais vous êtes à quel âge ?
01:13:48 - Je ne peux pas vous laisser dire par carrière.
01:13:50 - Ah si, monsieur le Président.
01:13:51 - Non.
01:13:52 - Ah si.
01:13:53 - Ce qui fait déborder les cités, vous savez,
01:13:54 - C'est tous les gens qui viennent nous sortir les enfants de l'école
01:13:58 pour les amener vers les fanatiques.
01:14:00 - C'est tout les gens qui empêchent les écoles et les familles de vivre
01:14:02 parce qu'il y a de la drogue.
01:14:03 - C'est ce qu'on fait.
01:14:04 - Cet élément-là, le fait de ne pas pénaliser Israël au niveau économique,
01:14:08 peut faire déborder les choses.
01:14:10 - Quelles sont les réactions, Reda, Michael, très rapidement,
01:14:13 sur cette petite scène ?
01:14:15 - Juste sur le sujet, c'est plus politique,
01:14:19 mais juste par rapport à ce qu'a dit ce jeune homme,
01:14:23 c'est possible de faire déborder les cités par rapport à ça.
01:14:28 Il y a quelques années, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:14:31 dans le 18e arrondissement, la goutte d'or,
01:14:34 les violences urbaines qu'il y a eu en pleine journée
01:14:37 par rapport à la Palestine, l'expression de colère,
01:14:40 des fois dans les quartiers, quand vous ressentez les choses
01:14:43 par rapport à la tragédie aussi de la Palestine,
01:14:47 le fait qu'ils se reconnaissent dans ça,
01:14:50 comme ils ont attaqué des commissarats,
01:14:52 ça peut aussi faire soulever les cités.
01:14:54 - C'est très drôle parce qu'ils se reconnaissent dans ça,
01:14:57 mais ils ne se reconnaissent pas dans le Yémen,
01:14:59 ils ne se reconnaissent pas dans les Ouïghours,
01:15:01 donc je ne peux pas m'empêcher de penser que la focalisation particulière
01:15:04 qu'il y a vis-à-vis de l'État d'Israël, parce que c'est l'État juif,
01:15:07 n'est pas le signe d'un nouvel antisémitisme.
01:15:10 Et quand je vois Emmanuel Macron qui va faire un beau discours
01:15:14 devant le CRIF en expliquant que l'antisémitisme aujourd'hui,
01:15:17 c'est Charles Maurras, ben non en fait.
01:15:19 - On l'a évoqué l'autre soir.
01:15:20 - L'antisémitisme aujourd'hui, c'est les personnes à qui il fait face à Marseille
01:15:24 et qui ont une focalisation toute particulière vis-à-vis de l'État d'Israël,
01:15:28 pour ne pas dire vis-à-vis de l'État juif.
01:15:30 Donc au bout d'un moment, je veux bien qu'on ait un très grand courage
01:15:33 quand il s'agit d'insulter le Rassemblement national,
01:15:35 quoi 40% de l'électorat, et qu'on en ait plus beaucoup
01:15:38 quand on est face à une population qui peut-être a réellement un problème avec les juifs.
01:15:42 Mais moi, désolé de vous dire que je me permets quand même de le noter.
01:15:45 - Eliott.
01:15:46 - Il me semble au contraire.
01:15:47 - On n'a pas eu Eliott parce qu'il n'a pas beaucoup parlé, Eliott.
01:15:49 - D'ailleurs, Emmanuel Macron a entretenu une distance assez regrettable avec Israël
01:15:53 depuis les événements du 7 octobre.
01:15:55 Je rappelle par exemple que fin novembre,
01:15:57 il ne s'est pas rendu à la manifestation contre l'antisémitisme.
01:16:01 - Justement pour ça.
01:16:02 - Précisément parce qu'il ne souhaitait pas enflammer la situation dans les banlieues.
01:16:05 Je rappelle qu'à l'international, en novembre,
01:16:08 trois semaines après les attentats du 7 octobre,
01:16:10 il avait donné un entretien à la BBC
01:16:12 où il avait appelé à un cessez-le-feu unilatéral
01:16:15 sans même rappeler les événements du 7 octobre.
01:16:18 À l'ONU, la représentation française aux Nations unies,
01:16:21 au Conseil de sécurité a voté à au moins deux reprises
01:16:25 des demandes de cessez-le-feu, des résolutions qui demandaient de cessez-le-feu
01:16:29 que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient contesté
01:16:31 précisément parce qu'elles ne rappelaient pas le 7 octobre.
01:16:33 Emmanuel Macron a au contraire pris précisément en compte
01:16:36 la composition démographique particulière de la France.
01:16:38 - Eh bien, ce sera le mot de la fin, mon cher Elliot,
01:16:41 parce que c'est le moment de la revue de presse de une de demain
01:16:45 qu'on va découvrir.
01:16:47 On va commencer par le Figaro à la une aux européennes,
01:16:50 la poussée des droites souverainistes.
01:16:53 On va voir la une des échos à Tos,
01:16:57 la descente aux enfers.
01:17:00 Ensuite, aujourd'hui, les commerçants excédés,
01:17:06 ils affichent leurs voleurs.
01:17:09 Et puis Mbappé, Deschamps, Légiaux, Thierry Henry face à nos lecteurs.
01:17:13 Ni ce matin, ni ce matin, chauffeurs de bus sous surveillance.
01:17:18 Et puis on va terminer par nos confrères de Ouest-France,
01:17:22 les collèges et lycées qui réussissent le mieux.
01:17:27 Voilà, c'est ainsi que se termine Soir Info.
01:17:31 Merci de votre fidélité.
01:17:33 Merci mes amis de nous avoir accompagnés.
01:17:37 Passez une très belle soirée.
01:17:39 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:17:42 Tout de suite, c'est le journal de la nuit.
01:17:43 Et le journal de la nuit vous est présenté par Mathieu Devese.
01:17:46 Moi, je vous dis bye bye, belle soirée, belle nuit.
01:17:48 On se retrouve demain, même jour.
01:17:50 Non, pas même jour, évidemment, mais même heure.
01:17:53 Parce que là, on va peut-être aller se coucher.
01:17:56 Demain soir à 22h30, évidemment.
01:17:59 Belle soirée, bye bye.
01:18:00 Bonsoir.
01:18:01 !