• il y a 8 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir et bienvenue à ce soir info, une heure trente d'info, de témoignages, de reportages et de débats.
00:00:08 Je vous présente tout de suite les grands témoins qui vont accompagner durant ce soir info.
00:00:13 J'accueille avec beaucoup de plaisir Camille Abouic.
00:00:16 Soyez bienvenue, journaliste.
00:00:18 Florence Roas, avocate, pénaliste.
00:00:21 Amaury Bucaud, journaliste.
00:00:24 Thomas Bonner, spécialiste politique.
00:00:28 Jean-Claude Dassier, ravi de vous retrouver mon cher Jean-Claude.
00:00:31 Bonjour.
00:00:32 Vous allez bien ?
00:00:33 Oui.
00:00:34 J'ai plein de sujets pour vous.
00:00:35 Pardon ?
00:00:36 J'ai plein de sujets pour vous.
00:00:37 Mon Dieu.
00:00:38 Mais pour nos amis aussi, mais vous verrez à la fin.
00:00:39 Et j'accueille avec beaucoup de plaisir Alain Moral, secrétaire général adjoint CFDT.
00:00:42 Pauli, soyez le bienvenu.
00:00:44 Merci.
00:00:45 Allez, on va commencer, une fois n'est pas coutume, en évoquant la situation de nos agriculteurs.
00:00:49 Vous allez le voir, ils sont toujours dans l'attente.
00:00:51 On sera dans quelques instants avec Brice Guyot, président de la FDSA Vendée.
00:00:56 En tous les cas, ils ont eu beaucoup, vous le savez, beaucoup, beaucoup de paroles.
00:01:01 Ils voulaient des actes, du concret.
00:01:03 Il n'y a pas beaucoup, il y a moins de manifestations, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:01:08 Mais cet après-midi à Nantes, il y a eu un rassemblement.
00:01:11 Regardez ce reportage.
00:01:13 Michael Chahou, Jean-Michel Decaze, les raisons de la colère.
00:01:17 L'action est symbolique, vu le nombre de manifestants, une trentaine.
00:01:21 Mais la colère est profonde.
00:01:23 Les aides financières pour encourager l'agriculture bio et les éleveurs engagés
00:01:28 dans le respect de mesures agro-environnementales, les MAE, ne sont pas tombés le 15 mars, comme annoncé.
00:01:34 Ça nous met en difficulté sur les mémos des factures, comme n'importe quelle entreprise,
00:01:38 quand on n'a pas de sous.
00:01:40 Vous attendez combien ?
00:01:41 Nous, sur l'exploitation, 20 000 euros.
00:01:43 Si on nous impose des contraintes auxquelles on n'est pas récompensé,
00:01:49 on va peut-être se dire "vous allez vous passer de nous, on fera ce qu'on veut".
00:01:54 Banderole devant l'administration, slogan rappelant le gouvernement à ses promesses.
00:01:59 Le ressentiment est bien présent chez ces agriculteurs.
00:02:02 Les braises de la colère de janvier restent vives.
00:02:05 Tous les ans, on sait qu'il y a des paiements de MAE.
00:02:07 Tous les ans, on oblige les agriculteurs, ils ont tenu leur engagement,
00:02:09 et on nous dit que c'est un problème de logiciel.
00:02:11 Mais attendez, c'est du foutage de gueule, je suis désolé de le dire comme ça,
00:02:14 et on marche sous la tête.
00:02:16 C'est aussi partie des choses qui ont fait démarrer des actions début janvier.
00:02:20 Ce retard de paiement n'est pas une première.
00:02:22 Selon ces responsables de la FNSEA, ces mêmes aides pour l'année 2015
00:02:26 n'ont été versées qu'en 2017.
00:02:29 Allez, Florence Couache, je commence avec vous.
00:02:33 Les agriculteurs attendaient des aides, ils ont eu beaucoup de paroles, je le disais,
00:02:37 et les actes ne suivent pas.
00:02:39 On le voit, ces aides devaient arriver le 15 mars.
00:02:41 Si je m'abuse, nous sommes le 20 mars.
00:02:43 Oui, mais chaque chose en son temps.
00:02:45 C'est comme dans tous les sujets qui défrayent l'actualité en ce moment.
00:02:49 Il faut aussi laisser du temps au temps.
00:02:51 Ça ne veut pas dire que les choses ne vont pas se faire,
00:02:53 mais ça veut dire aussi qu'on ne peut pas être dans la précipitation.
00:02:56 Les aides vont avoir lieu, je pense que le gouvernement en tiendra ses promesses.
00:03:00 Il n'y a aucun intérêt à ce que les promesses ne soient pas tenues.
00:03:04 Les mouvements ont quand même été assez conséquents.
00:03:07 Je crois que le gouvernement a été quand même présent au rendez-vous.
00:03:11 Je ne pense pas qu'il faille tout de suite tirer la sonnette d'alarme.
00:03:14 Non, mais c'est juste un constat.
00:03:16 Ça a été aussi pour pas mal de gens une prise de conscience
00:03:19 sur les problématiques des agriculteurs qu'ils ignoraient,
00:03:22 sur aussi le fait qu'il fallait peut-être plus consommer français,
00:03:26 être attentif à ce qu'on achète.
00:03:28 Je sais qu'en tout cas, ça a été en ce qui me concerne,
00:03:30 une véritable prise de conscience.
00:03:31 Une prise de conscience.
00:03:32 Je n'y pensais pas avant.
00:03:33 J'achetais comme ça, en regardant plus ou moins.
00:03:35 C'est vrai que c'est compliqué parfois,
00:03:37 parce qu'il y a aussi des facteurs économiques dont il faut tenir compte
00:03:39 et que tout le monde ne peut pas acheter français
00:03:42 parce que ça peut être parfois un surcoût.
00:03:44 Mais c'est vrai que ça nous a tous un peu responsabilisés.
00:03:47 On va retrouver tout de suite Brice Guyot,
00:03:50 président de la FDSE à Vendée.
00:03:52 Bonsoir Brice Guyot.
00:03:53 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:03:55 Je le disais, nous sommes le 20 mars
00:03:57 et vous êtes toujours dans l'attente des aides promises.
00:03:59 Et effectivement, elles devaient arriver le 15 mars.
00:04:02 Quel est un peu votre état d'esprit ce soir ?
00:04:04 Un peu agacé, puisque derrière, on nous avait promis des aides.
00:04:09 Alors soi-disant seulement aujourd'hui pour le premier pilier,
00:04:13 mais sur le deuxième pilier, qui est principalement des aides
00:04:16 bio et environnementales,
00:04:19 aujourd'hui on n'a rien reçu.
00:04:21 Et on est en attente, parce que derrière,
00:04:23 pour beaucoup d'agriculteurs en Pays-de-la-Loire,
00:04:25 ça représente plus de 13%,
00:04:27 cet argent n'est toujours pas arrivé sur les comptes.
00:04:29 Quel est votre sentiment ?
00:04:30 Est-ce que vous avez le sentiment aujourd'hui
00:04:32 d'avoir été un peu trompé par rapport à toutes ces promesses ?
00:04:35 Un peu trompé, oui,
00:04:37 puisque derrière, quand on annonce comme quoi
00:04:39 l'ensemble des aides PAC allait être payée le 15 mars,
00:04:41 vous comprenez bien qu'après faire une pirouette
00:04:44 en nous disant comme quoi les aides du deuxième pilier
00:04:47 ne seront pas payées pour certaines avant fin juin,
00:04:50 de fait, ça exaspère les agriculteurs
00:04:54 de se dire comme quoi on doit encore attendre,
00:04:56 alors qu'en plus, c'est souvent les agriculteurs
00:04:58 qui font un peu plus d'environnement
00:05:00 qui sont les premiers pénalisés.
00:05:01 Donc oui, c'est frustrant.
00:05:03 Alors, il y a un mois d'action, je le disais,
00:05:05 il y en a eu une cet après-midi à Nantes.
00:05:08 Est-ce que vous avez l'intention de retourner sur le terrain,
00:05:11 de vous remobiliser encore ?
00:05:14 Eh bien non,
00:05:15 parce que derrière, l'ensemble des sujets sont sur la table.
00:05:18 Aujourd'hui, les 62 mesures au niveau de la FNSEA
00:05:22 sont connues par l'ensemble de l'administration,
00:05:25 de l'ensemble des services.
00:05:26 Aujourd'hui, on souhaite des actes,
00:05:29 des actes concrets pour que l'ensemble des agriculteurs,
00:05:32 de l'ensemble du territoire et des productions
00:05:35 voient le changement de méthode, de système
00:05:38 et la compréhension de l'agriculture aujourd'hui
00:05:40 telle qu'elle doit l'être.
00:05:42 Et donc, non, nous ne retournerons pas en action.
00:05:45 Nous voulons seulement la mise en place
00:05:47 de l'ensemble de ces demandes.
00:05:49 Et la question qu'on se pose aujourd'hui,
00:05:52 c'est quand et comment ?
00:05:54 Quel est l'état d'esprit des campagnes ?
00:05:57 Alors, aujourd'hui, on est dans une situation
00:06:01 où on attend réellement les choses concrètes.
00:06:08 Les agriculteurs ont fait le job dans la communication,
00:06:11 dans le respect au maximum des biens et des personnes
00:06:14 pour se faire entendre.
00:06:15 On a mis tous les sujets sur la table
00:06:17 et là, c'est un peu entre deux eaux.
00:06:21 C'est qu'on sait que ça avance,
00:06:23 mais on n'a pas les choses totalement concrètes
00:06:26 qui arrivent dans nos cours de ferme.
00:06:28 Donc, les gens sont agacés, sont encore agacés.
00:06:32 Ce que l'on attend, c'est vraiment la finalisation
00:06:35 justement de l'ensemble de ces mesures.
00:06:37 Un dernier message pour le gouvernement peut-être ?
00:06:41 Oui, un dernier message, c'est qu'aujourd'hui,
00:06:44 prenez acte tout de suite de tout ce qui a été travaillé
00:06:49 et dites-nous aujourd'hui quand et comment
00:06:53 nous mettons en place toutes ces mesures.
00:06:56 Il y a encore quelques exemples aujourd'hui
00:06:58 qui ont été très compliqués à vivre
00:07:00 quand on nous explique comme quoi
00:07:02 ce sont des logiciels qui ne sont pas encore mis en place
00:07:04 ou alors c'est de l'argent qui dort
00:07:08 car derrière, on a des contraintes administratives.
00:07:11 C'est très frustrant.
00:07:13 Merci beaucoup, Brice Guyot.
00:07:15 Je rappelle que vous êtes le président de la FDSEA de Vendée.
00:07:18 Jean-Claude Dassier, vous comprenez un peu
00:07:20 l'état d'esprit de nos agriculteurs ?
00:07:22 Ils ne veulent pas faire d'action pour le moment.
00:07:25 Ils espèrent encore.
00:07:27 Oui, encore, il y a des actions notamment dans le sud.
00:07:29 Oui, mais il y en a moins.
00:07:31 Avec moins d'ampleur qu'au mois de janvier.
00:07:33 Mais on voit quand même bien que le courant a du mal à passer.
00:07:38 Notamment entre le président de la République,
00:07:40 ce qui est relativement rare, et les syndicats.
00:07:43 La réunion qui devait avoir lieu à l'Élysée a été annulée.
00:07:46 C'est le Premier ministre qui s'y est collé.
00:07:48 Je ne sais pas trop quels ont été les résultats.
00:07:51 Mais honnêtement, je sais bien que c'est compliqué,
00:07:54 que la crise est profonde.
00:07:55 Très diverse, il y a autant d'agriculteurs que d'agricultrices.
00:07:59 C'est pas simple.
00:08:03 Il y a quand même de l'argent qui a commencé à arriver.
00:08:06 La Commission européenne s'en est mêlée.
00:08:09 Il y a quelques éclaircies, mais qui apparemment
00:08:12 ne donnent pas de satisfaction aux agriculteurs français.
00:08:15 On a remis du plafonnement.
00:08:17 On a oublié le blé, qui pose un vrai problème.
00:08:20 Il y aura un peu moins de volailles qui vont arriver d'Ukraine.
00:08:22 Mais c'est quand même une difficulté
00:08:24 qui n'est que très partiellement réglée.
00:08:27 Je vais vous dire, je ne vais pas refaire le détail du dossier
00:08:31 parce que ce serait trop long, trop compliqué.
00:08:33 Je ne suis pas sûr d'en être capable.
00:08:35 Mais il y a à l'évidence un problème.
00:08:38 C'est l'impuissance, la complexité même de l'État qui pose un vrai problème.
00:08:43 Vous savez combien il y a de fonctionnaires
00:08:45 sur le territoire français au ministère de l'Agriculture ?
00:08:48 32 000, autant qu'il y a 15 ans.
00:08:50 Et il y a 10 fois moins d'agriculteurs.
00:08:53 Il y avait une méthode qu'on a employée
00:08:55 quand il s'est agi de préparer les choses
00:08:58 et de faire en sorte que tout soit prêt pour les Jeux Olympiques.
00:09:01 Ce sont les lois d'exception.
00:09:03 C'est la seule façon, je ne dirais pas de court-circuiter,
00:09:07 mais de simplifier à l'extrême, d'aller le plus vite possible
00:09:11 pour essayer, en respectant un minimum de règles,
00:09:14 de donner satisfaction à la colère des agriculteurs.
00:09:18 C'est de faire ce qu'on a fait.
00:09:20 Si on n'avait pas fait les lois d'exception de 2017-2018,
00:09:24 pour notamment construire des logements,
00:09:26 pour accueillir les milliers d'athlètes qui vont arriver
00:09:28 au mois de juin, au mois de juillet, pour les Jeux Olympiques,
00:09:32 on en serait encore à discuter entre les différents ministères.
00:09:36 C'est l'impuissance même de l'État
00:09:38 qui rend les choses extraordinairement compliquées.
00:09:41 La loi d'exception, on ne la fera pas sur les agriculteurs,
00:09:44 notamment si on ne réussit pas à simplifier
00:09:46 nos démarches administratives et à essayer,
00:09:49 pour le président de la République,
00:09:51 d'avoir un discours de vision clair
00:09:53 qui explique aux agriculteurs ce qui les attend
00:09:56 et ce que l'on attend d'eux,
00:09:58 on peut avoir un mouvement de mécontentement
00:10:00 qui dure encore de longues semaines.
00:10:02 – Et là ils sont relativement modérés.
00:10:04 Je vous donne la parole dans quelques instants, Karim A.
00:10:06 Thomas, vous serez à Bruxelles ce vendredi.
00:10:08 – Conseil européen.
00:10:09 – Et conseil européen.
00:10:10 – Sur deux jours et figurent à l'agenda
00:10:12 les questions des agriculteurs.
00:10:14 Alors il y a plusieurs points qui vont être abordés.
00:10:16 On a beaucoup parlé de cet égalime européen
00:10:19 porté par le président de la République
00:10:21 qui va tenter de convaincre les 27,
00:10:23 ça va sans doute être compliqué,
00:10:25 mais en tout cas il va en être question.
00:10:27 Question aussi de l'uniformité des contrôles,
00:10:29 des mesures miroirs, des traités de libre-échange,
00:10:31 de la concurrence même au sein de l'Union européenne.
00:10:34 C'est un point qui est beaucoup revenu de la part des agriculteurs.
00:10:37 Et puis il va être question de l'Ukraine,
00:10:39 vous savez que la concurrence de l'Ukraine,
00:10:41 notamment des volailles ukrainiennes,
00:10:43 a là aussi été pointée du doigt par un certain nombre d'agriculteurs.
00:10:46 Il faut trouver le bon équilibre entre des mesures exceptionnelles
00:10:49 pour venir en aide aux agriculteurs ukrainiens,
00:10:51 ce qu'on dit aussi du côté de l'Elysée,
00:10:53 il faut que ces mesures exceptionnelles profitent
00:10:55 aux agriculteurs ukrainiens et pas aux oligarques
00:10:58 qui tiennent le marché du poulet ukrainien.
00:11:02 Donc il va y avoir beaucoup d'enjeux là-dessus,
00:11:04 mais là où Jean-Claude a parfaitement raison,
00:11:05 c'est qu'à notre échelle franco-française,
00:11:07 la principale difficulté, ce sont les freins,
00:11:11 les réticences des administrations.
00:11:13 Il en a été question, d'ailleurs, le chef de l'État
00:11:15 en a parlé la semaine dernière de cette nécessaire simplification
00:11:18 parce qu'il y a d'abord le temps que les politiques
00:11:21 prennent conscience des problèmes, qu'ils agissent,
00:11:23 qu'ils fassent une impulsion politique
00:11:25 et puis il faut ensuite qu'elle se concrétise dans le réel.
00:11:28 Tout ça prend beaucoup de temps,
00:11:29 il y a beaucoup de personnes à mobiliser
00:11:31 et je pense que c'est un des problèmes majeurs
00:11:33 à régler pour le chef de l'État.
00:11:35 - En tout cas, c'était un mouvement éminemment populaire
00:11:37 chez les Français.
00:11:39 On voit bien que Florence Royce a elle-même changé
00:11:42 ses habitudes alimentaires et oui,
00:11:45 on le trouve relativement passion,
00:11:47 les agriculteurs, quand même.
00:11:49 - Oui, c'est ça et on l'a vu.
00:11:51 Donc il y a différentes filières,
00:11:52 différents problèmes aussi.
00:11:54 On peut quand même dire que le gouvernement
00:11:56 essaie de faire des choses, il a annoncé des mesures,
00:11:58 ils ont fait quand même des choses
00:12:00 et en même temps, ils sont extrêmement surveillés.
00:12:02 On voit que la colère gronde encore.
00:12:04 - Oui, la colère gronde.
00:12:05 C'est pour ça que je voulais qu'on commence cette émission
00:12:07 avec un petit focus sur les agriculteurs
00:12:08 dont on a beaucoup parlé.
00:12:09 - Tout à fait, mais c'est que la colère,
00:12:11 elle est encore là, ça s'est apaisé un peu,
00:12:13 mais il y a encore des agriculteurs
00:12:14 qui sont en détresse et on l'a vu tout récemment.
00:12:17 Quand vous écoutez certains témoignages,
00:12:19 il y a certains agriculteurs plus vulnérables
00:12:21 qui ont des problèmes de trésorerie
00:12:23 et ça, c'est pas réglé.
00:12:24 Ça, c'est pas réglé du jour au lendemain,
00:12:25 ça va prendre beaucoup plus de temps.
00:12:27 Si on parle aussi plus largement,
00:12:28 donc oui, d'un côté, la simplification,
00:12:31 que peut faire la France au niveau national,
00:12:34 au niveau plus local,
00:12:35 il y a cet aspect de simplification,
00:12:37 mais sur les ententes de libre marché,
00:12:40 il y a quand même certaines inquiétudes.
00:12:42 On a parlé déjà du Mercosur
00:12:43 ou d'autres traités de libre-échange.
00:12:46 Je suis pour qu'il y ait un libre-échange, évidemment,
00:12:49 pour qu'il y ait des complémentarités,
00:12:51 mais effectivement,
00:12:52 la question de la concurrence déloyale, il y a ça.
00:12:55 Il y a tous les enjeux aussi environnementaux
00:12:57 parce que d'un côté,
00:12:58 on sait que les agriculteurs veulent participer à cet effort,
00:13:01 mais s'ils sont un peu laissés à eux-mêmes,
00:13:03 moi, je pense que ce dossier-là est loin d'être terminé
00:13:05 parce que les écolos, en ce moment,
00:13:06 peut-être se tiennent tranquille.
00:13:07 - Dès qu'ils veulent développer un projet,
00:13:08 les écolos leur tournent dessus.
00:13:09 - Mais c'est ça, donc ça, il faudra surveiller.
00:13:11 Donc tout ça pour dire que la colère gronde encore
00:13:13 et il y a l'échéance des Européennes,
00:13:15 donc ce mouvement peut ressurgir quand même
00:13:17 et ils sont prêts à se remobiliser malgré tout.
00:13:19 - Il y a une journée importante demain au Sénat,
00:13:21 sous ton contrôle.
00:13:22 Les sénateurs doivent dire oui ou non au CETA.
00:13:26 - Alors le CETA, c'est encore une aventure typiquement,
00:13:29 je n'irai pas française, mais européenne,
00:13:31 puisque en réalité, ce n'est toujours pas signé par la France.
00:13:34 L'Assemblée nationale a dit oui il y a quelques temps.
00:13:37 - Il y a quelques années même.
00:13:38 - Quelques années.
00:13:39 Le contrat lui-même, CETA, avec le Canada,
00:13:43 est en vigueur depuis quasiment 2017.
00:13:46 Application provisoire.
00:13:48 Et c'est le Sénat, demain, qui va dire,
00:13:50 l'attitude des Républicains va être très intéressante,
00:13:53 en réalité, cet accord semble-t-il est très bénéfique à l'économie française.
00:13:58 Que vont faire notamment les Républicains demain
00:14:01 pour dire oui ou non à ce traité de libre-échange avec le Canada ?
00:14:06 Ça va être très intéressant et politiquement très intéressant à regarder.
00:14:10 Encore une fois, on est sur le fil.
00:14:12 - C'est que les députés européens, des Républicains,
00:14:14 votent désormais assez régulièrement contre les traités de libre-échange.
00:14:17 La différence avec celui-ci, vous l'avez dit,
00:14:19 c'est qu'il est déjà en application
00:14:20 et qu'il est bénéficiaire pour un certain nombre d'entreprises françaises.
00:14:23 Donc le positionnement est d'autant plus délicat pour eux.
00:14:25 - Absolument.
00:14:26 - On va écouter Arnaud Rousseau, qui est le président de la FNSEA,
00:14:29 justement, sur la position aujourd'hui.
00:14:32 Vous allez voir, il confirme que les agriculteurs,
00:14:34 sans surprise, sont évidemment dans l'attente.
00:14:36 Mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on dit ?
00:14:39 - Nous n'avons pas changé d'avis.
00:14:42 Pour nous, et c'est une des raisons pour lesquelles tout ça dure depuis longtemps,
00:14:46 avec une pression qui continue à être mise par le terrain,
00:14:49 le sujet pour nous est très clair,
00:14:51 c'est la crédibilisation de la parole publique.
00:14:54 Et donc, derrière ces annonces, beaucoup de gens nous disent
00:14:56 "mais on ne comprend pas pourquoi vous continuez,
00:14:58 puisqu'on vous a donné ce que vous vouliez".
00:15:00 Eh bien, non, je suis au regret de vous dire que,
00:15:03 pour les agriculteurs, qui sont des gens de terrain,
00:15:05 ce qui compte, c'est la concrétisation.
00:15:07 Et donc les questions que nous avons posées au Premier ministre,
00:15:10 hier matin, sur les 62 mesures, c'est "comment" et "quand".
00:15:16 Et sur les 62 mesures, le principal sujet, c'est "comment" et "quand".
00:15:21 - Voilà, "comment" et "quand", Florence, quand même.
00:15:24 - Oui, c'est vrai, mais voilà, ça ne veut pas dire pour autant
00:15:27 que les choses ne vont pas se faire.
00:15:29 - Oui, mais ils n'ont pas beaucoup de temps, vous savez, Florence,
00:15:31 les agriculteurs, ils sont en situation de détresse.
00:15:33 - Oui, mais je crois que tout le monde a intérêt à ce qu'il soit satisfait.
00:15:35 Je ne pense pas qu'il faille se désespérer,
00:15:40 et déjà, penser que les choses ne vont pas se faire,
00:15:44 ou être pessimiste, c'est juste que peut-être les choses
00:15:47 prennent un petit peu de temps et tout va se mettre en place.
00:15:51 Je crois que tout le monde y a intérêt, et le gouvernement en premier lieu,
00:15:53 parce qu'ils n'ont pas intérêt à ce qu'il y ait à nouveau
00:15:55 un mouvement de mobilisation, comme on a vu les semaines précédentes.
00:15:59 - Surtout avec les JO qui arrivent.
00:16:01 - Entre autres, vous avez raison de le rajouter.
00:16:03 - Il y a tellement de sujets qui s'entrechoquent en ce moment,
00:16:05 je crois qu'ils n'ont pas besoin que celui-ci vienne encore se surajouter.
00:16:09 - Il ne faudrait pas qu'ils pensent qu'ils ont réglé la situation.
00:16:11 - Non, parce qu'elle est loin d'être réglée, la situation.
00:16:13 - La suppression de la réunion avec le président de la République a ses mauvais effets.
00:16:17 - Officiellement, c'est parce que le président veut conclure la séquence.
00:16:19 Je reprends les éléments qui ont été avancés.
00:16:21 Il veut conclure la séquence lorsque les syndicats auront eu les réponses
00:16:25 qu'ils souhaitent par notamment Gabriel Attal.
00:16:28 - Oui, en fait, la séquence n'est pas conclue.
00:16:30 - Elle est loin d'être conclue.
00:16:32 - Compliquée. Et on n'a plus de sous, ce qui n'arrange rien.
00:16:36 On n'a plus de sous, oui. C'est pour ça que j'entendais tout à l'heure,
00:16:39 je ne sais plus qui, dire qu'il faut encore emprunter un grand emprunt.
00:16:42 Je veux bien, on en est à 3 000 milliards. On veut bien emprunter quelques centimes de plus.
00:16:46 - Allez, on va prendre la direction de Sevran, si vous le voulez bien, maintenant.
00:16:49 Sevran et l'insécurité et le ras-le-bol des habitants.
00:16:53 Plusieurs bus ont été la cible de projectiles et du personnel a même été agressé.
00:16:57 Regardez ce reportage de Fabrice Elsner. Thibault Marcheteau, quelle drôle d'époque. Regardez.
00:17:03 - Il est aux alentours de 21h30 quand ce chauffeur de bus filme un autre véhicule pris à partie quelques minutes plus tôt.
00:17:12 Très vite, plusieurs individus se dirigent dans sa direction.
00:17:17 Il est lui aussi la cible de projectiles avec des voyageurs à l'intérieur de son autobus.
00:17:22 - Baissez-vous tout le monde ! Attachez-vous !
00:17:26 Ces agressions ont eu lieu dans le quartier des Beaudotte à Sevran.
00:17:29 Au total, deux bus dégradés comme celui-ci, un machiniste et un agent de sécurité violentés par plusieurs individus.
00:17:36 Ici, ces agressions ne sont pas un phénomène nouveau.
00:17:39 Les habitants sont résignés face à l'insécurité constante dans le quartier.
00:17:43 - Ce n'est pas nouveau, c'est tout le temps. Je suis épuisée, c'est fatigant parce qu'on ne sait jamais si on va pouvoir rentrer chez soi, comment on va rentrer chez soi.
00:17:49 Je ne supporte pas la violence dans le coin.
00:17:51 - Au bout d'un moment, on n'aura plus de bus parce que les chauffeurs vont en avoir marre. Il y a déjà une pénurie de chauffeurs apparemment sur différentes lignes.
00:17:59 Hier soir, Ile-de-France Mobilité a décidé de dévier ses services dans certains quartiers de Seine-Saint-Denis de 19h jusqu'à la fin de service.
00:18:08 - Alain Morel, je ne vous ai pas donné la parole encore.
00:18:10 Ça, c'est le quotidien de ces chauffeurs de bus.
00:18:14 Il y a eu la même chose également à Nantes en début de semaine, puisqu'il y a eu une grève et des chauffeurs de bus et des chauffeurs de tram,
00:18:19 puisqu'une conductrice a été agressée.
00:18:21 C'est le quotidien et c'est aussi le quotidien auquel vous êtes confrontés.
00:18:24 - C'est le quotidien auquel est confronté nos collègues.
00:18:27 C'est des actions qui montrent qu'il y a des quartiers où tout dérange.
00:18:33 - Elles sont spectaculaires ces images.
00:18:35 - Vous entendez le chauffeur de bus, baissez-vous, etc.
00:18:38 - Absolument.
00:18:39 - Ce serait des tirs d'armes, ce serait pareil.
00:18:41 - Ça serait exactement la même chose.
00:18:42 Tout dérange.
00:18:43 Le médecin qui vient soigner dérange, le pompier dérange, le facteur dérange, le policier dérange.
00:18:48 Il y a des quartiers où tout dérange.
00:18:50 Donc, cette difficulté, elle est permanente.
00:18:54 Et nos collègues sont en quelque sorte toujours les frontassins en première ligne pour aller dans ces quartiers protéger les populations.
00:19:02 Des populations qui sont en plus très souvent fragilisées dans ces quartiers par la précarité.
00:19:07 - On les entend.
00:19:08 - On les entend.
00:19:09 Les premières victimes, c'est eux.
00:19:11 Donc, c'est une situation qui ne cesse de se dégrader.
00:19:15 On a des règlements de comptes par arme, on a des bus caillassés, on a des gens qui ont peur, des balles perdues qui tuent.
00:19:25 Donc, c'est un enjeu permanent de société que d'aller dans ces quartiers protéger les populations et faire le travail de policier
00:19:35 qui, parfois, est bien seul pour assurer la tranquillité publique dans ces quartiers.
00:19:42 - Et on voit, c'est la vie de quartier qui est menacée.
00:19:45 On entend ces personnes qui disent "Bientôt, on n'aura plus de chauffeur de bus".
00:19:48 Et on le comprend aisément à Moray.
00:19:49 - Oui, je voulais apporter une petite précision.
00:19:50 Donc, cette scène, elle a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.
00:19:53 Ce qu'il faut savoir, c'est que vous avez des bus qui ont été caillassés comme ça.
00:19:57 Mais je pense que d'ailleurs, c'est le premier bus qui a été attaqué.
00:20:00 Il y avait d'abord eu des feux de poubelle.
00:20:02 Et si vous voulez, le chauffeur était en train d'essayer d'éviter les feux de poubelle pour pas que le bus prenne feu.
00:20:07 Et après, il a été attaqué par ces jeunes.
00:20:10 Et cette nuit-là, vous savez, c'était 24 heures après l'attaque du commissariat de la Courneuve.
00:20:14 Il y a quand même plus de 26 villes françaises qui ont connu, je les ai compté avec les rapports de police,
00:20:19 plus de 26 villes françaises qui ont subi des émeutes urbaines.
00:20:24 Il y en a encore eu la nuit dernière.
00:20:26 Et c'est un peu, si vous voulez, les émeutes urbaines, il y en a un peu tout le temps maintenant.
00:20:29 C'est quand même quelque chose qui s'est totalement banalisé.
00:20:31 Et d'ailleurs, personne n'a parlé de ce qui s'est passé dans la nuit de lundi à mardi.
00:20:35 Alors que je vous le répète, 26 villes ont été touchées par ces émeutes,
00:20:38 que ce soit des jets projectiles, des gaits tapant envers la police, des bus attaqués,
00:20:42 des poubelles incendiées, des voitures incendiées.
00:20:45 Il y a un nombre de faits incalculables, mais c'est devenu assez banal, en fait.
00:20:48 Je confirme que nous, nous étions à l'antenne, on en a parlé sur CNews.
00:20:52 Ah bah c'est bien.
00:20:53 Donc n'oubliez pas.
00:20:54 Non mais je veux dire, le ministre de l'Intérieur n'en a pas parlé.
00:20:56 Ça ne va pas faire la une, parce qu'on a eu des choses tellement pires l'été dernier
00:21:01 avec les violences urbaines nationales.
00:21:03 Vous êtes en train de dire qu'il faut qu'on s'habitue à vivre ce genre de scène, c'est ça ?
00:21:06 Mais bien sûr, le seul excès d'activité, bonjour.
00:21:08 Non mais c'est ce qui tétanise le pouvoir politique,
00:21:09 c'est qu'ils ont peur d'un embrasement de banlieue qu'on a déjà connu
00:21:12 et qui, à trois mois des élections européennes, ferait mauvais style et mauvais genre.
00:21:16 Mais à un moment ou un autre, il faudra quand même essayer de changer notre façon de voir et d'agir.
00:21:22 Est-ce qu'on peut tolérer ça encore longtemps ?
00:21:25 On connaît à peine le motif, en tout cas vous ne me l'avez pas dit ce soir,
00:21:28 le motif de l'attaque des... il n'y en a pas ?
00:21:31 Bah c'est ce que disait Amaury, c'est qu'en fait il y avait des feux de poubelle et que...
00:21:35 Il y a le contexte de la Courneuve, donc je pense que...
00:21:37 C'était sans doute le prétexte.
00:21:39 C'est quand même pas toutes les nuits que 26 villes sont touchées par des violences urbaines.
00:21:42 Je pense qu'il y a un lien avec la Courneuve, même si on ne le sait pas formellement.
00:21:45 On n'a pas fait le lien direct avec le subordonné.
00:21:47 Non mais les bus sont régulièrement attaqués.
00:21:49 C'est souvent des...
00:21:50 C'est pour ça que j'évoquais Nantes aussi.
00:21:51 C'est souvent... c'est très jeune souvent les bus.
00:21:53 C'est un peu, je pense qu'ils se disent "tiens, il y a un bus qui passe, c'est comme un animal de loin, un pigeon"
00:21:57 et ils se disent "on va lui jeter des cailloux".
00:21:59 Vous entendez le chauffeur qui dit "baissez-vous là dans le...".
00:22:01 Mais moi ce qui me frappe dans ces cas-là, c'est les parents.
00:22:04 C'est vraiment... ces jeunes, ils ont des parents qui peut-être prennent le bus.
00:22:08 Et ça qui m'énerve aussi, c'est que les personnes qui habitent dans ces quartiers sont victimes,
00:22:11 mais parfois pour certaines, sont aussi responsables dans l'éducation qu'ils donnent à leurs enfants.
00:22:16 Très concrètement, le chauffeur, il ne peut rien faire par rapport à ça ?
00:22:19 Il n'a surtout pas le droit d'intervenir ni quoi que ce soit ?
00:22:22 Le chauffeur, visiblement, il a essayé de protéger...
00:22:24 Il a essayé de protéger, évidemment, mais...
00:22:26 Que peut-il faire d'autre ?
00:22:27 Il essaye d'échapper au guet-apens, il essaye de sortir de la NAS qui met en danger les occupants de son véhicule, et lui-même.
00:22:35 D'ailleurs, il me semble qu'il a été blessé, qu'il a eu un certain nombre de jours d'ITT suite à ce caillassage.
00:22:42 Donc le chauffeur, il a fait ce qu'il a pu, en l'occurrence.
00:22:46 En l'occurrence, ça vous inspire un peu ce climat que nous décrivons, que nous cessons de décrire.
00:22:52 Et là, ce que j'ai tenté de dire...
00:22:54 Oui, vous savez, moi je suis avocate, donc...
00:22:56 C'est pour ça que je me tourne la roue.
00:22:58 Vous savez, ce n'est pas un hasard si je vous pose cette question, évidemment.
00:23:01 Je ne fais pas que du pénal, mais... Voilà.
00:23:04 Et j'ai de toute façon un réflexe d'avocat.
00:23:06 C'est-à-dire déjà, j'aime bien savoir pourquoi, comment, qu'est-ce qui se passe exactement.
00:23:11 Parce que là, on nous montre des images, c'est très bien, bus, caillassé, mais ça peut être tout et n'importe quoi.
00:23:18 On ne sait pas. Je m'adresse à monsieur qui est policier.
00:23:21 On ne sait quand même pas. On ne voit pas les images.
00:23:23 On ne sait pas dans quel contexte, on ne sait pas qui l'a commis, on ne sait pas pour quelles raisons.
00:23:27 Certes, c'est en soi, intellectuel, on est d'accord.
00:23:31 Mais encore faut-il connaître les circonstances.
00:23:34 Oui, mais quand même, il n'y a pas de circonstances acceptables.
00:23:37 Il faut déjà savoir.
00:23:39 Ah non, mais il n'est pas question de dire si c'est acceptable ou pas acceptable.
00:23:43 Il est question de savoir déjà qu'en est-il, quels sont les faits, qu'est-ce qui s'est passé, à quel moment, pour quelle raison, de la part de qui.
00:23:51 Monsieur qui est policier, il sait ce que c'est, par exemple, quand on fait une enquête ou une investigation.
00:23:56 On a besoin de comprendre.
00:23:58 On ne peut pas se permettre d'apprécier comme ça en disant "oh c'est insupportable, oh ben genre".
00:24:02 On ne sait même pas de quoi il s'agit.
00:24:04 Non, on n'est pas des policiers. Je parle sur le gouvernement d'Alain.
00:24:10 Ce n'est pas notre rôle. Là, on diffuse une agression.
00:24:14 Mais il y a une information, elle doit être précise.
00:24:18 On ne peut pas se permettre de dire "oui, là, on voit un bus".
00:24:20 Non, mais ça, c'est précis quand même, les images.
00:24:22 Moi, ça ne me dit rien.
00:24:24 Il y a une voiture qui se fait caillasser, il y avait des gens à l'intérieur, des passagers.
00:24:30 Pour vous, c'est circuler, il n'y a rien à voir ?
00:24:34 Non, ce n'est pas circuler, il n'y a rien à voir.
00:24:36 C'est que j'ai besoin de comprendre, j'ai besoin de savoir.
00:24:38 Même sur le plan informatif, j'ai besoin de comprendre comment ça s'est passé, comment, pourquoi, comment.
00:24:45 On veut tous comprendre.
00:24:47 On ne peut pas se contenter de dire "ah non, mais attendez, c'est insupportable, dans quel monde on vit".
00:24:53 Parce que là, ce n'est plus de l'information, c'est du café du commerce, vous comprenez ?
00:24:56 Et moi, ma qualité d'avocate...
00:24:58 Je ne peux pas vous laisser dire ça, Florence, ce n'est pas du café du commerce, c'est juste des faits concrets.
00:25:02 Il y a une personne qui est blessée.
00:25:04 Je fais référence également à ce qui s'est passé à Nantes, où une chauffeuse de bus a été blessée aussi, où il y a eu des grèves.
00:25:11 Ce sont des réalités, ça, Florence, ce n'est pas du café du commerce, ce sont des faits réels.
00:25:14 Oui, c'est des faits réels, mais moi, ma qualité d'avocate, j'ai besoin de comprendre pour pouvoir commenter.
00:25:20 Il n'en demeure pas moins qu'eux-mêmes. D'abord, on ne sait même pas s'il y a un lien de causalité entre ces faits-là et les faits de la Courneuve,
00:25:29 avec le commissariat suite aux jeunes qui ont été tués dans le cadre d'une course-poursuite.
00:25:35 Tout ça, vous comprenez que pour moi, c'est normal qu'en tant qu'avocate, et ce n'est pas un jugement de valeur,
00:25:40 mais j'ai besoin de comprendre le pourquoi du comment.
00:25:43 Ça fait plusieurs fois que vous le disiez, on a compris aussi, on comprend ce que vous dites.
00:25:46 Comment vous voulez juger quelque chose ? Et après, c'est une situation sans savoir dans quel contexte.
00:25:52 Les violences urbaines, c'est quand même un phénomène qu'il faut juger dans son ensemble.
00:26:00 Je ne veux pas dire que je prends chacun individuellement. Effectivement, c'est chaque fois des personnes différentes
00:26:03 qui le font dans des endroits différents, peut-être pour des motivations un peu différentes.
00:26:06 Et la deuxième chose, vous êtes avocat pénaliste, vous le savez très bien, l'ennui, c'est que quand on interpelle ces personnes
00:26:11 et qu'on les met devant des enquêteurs placés en garde à vue, jamais ils n'avouent et disent "j'ai fait ça pour telle raison".
00:26:17 En général, ils disent "ce n'est pas moi, je n'étais pas là, c'est mon copain".
00:26:20 Alors la plupart des cas, vous le savez, moi je fais des comparaisons médiates, etc.
00:26:24 Je le fais souvent et j'ai souvent des rapports de police. Je suis désolé, la plupart du temps, ils nient les faits
00:26:29 et disent "ce n'est pas moi" ou ils minimisent. Et donc, on n'a jamais d'explication rationnelle comme on l'espère.
00:26:34 Mais on aimerait tous avoir des... mais on ne l'a pas.
00:26:36 Alors je vous assure que c'est... d'abord, premièrement, c'est vrai que d'instinct, quand...
00:26:42 D'abord, souvent, c'est vrai que ce sont des jeunes majeurs, souvent.
00:26:45 Des gens d'instinct, c'est vrai que...
00:26:47 Ou mineurs.
00:26:48 Mineurs ou jeunes majeurs. Alors c'est vrai que d'instinct...
00:26:51 Là, vous affirmez les majeurs. Je suis pas certain que ce soit que des majeurs.
00:26:54 Non, mais jeunes... c'est vrai que si on va dans les généralités, qu'on essaye d'essentialiser.
00:26:58 Allez, partons de ce postulat. Donc c'est soit des jeunes majeurs, soit des mineurs.
00:27:02 Alors, grosso modo, d'instinctivement, c'est vrai que l'être humain est ainsi fait
00:27:08 qu'il a tendance à, dans un premier temps, tant qu'on l'a pas mis face caméra,
00:27:13 à nier les faits, encore que certains reconnaissent...
00:27:16 C'est rare.
00:27:17 Non, mais ça arrive. Oui, ça arrive qu'ils reconnaissent les faits.
00:27:21 Et ensuite, après, si on devait discuter sur un plan sociologique, ethnologique, économique, des choses,
00:27:29 alors ça, c'est encore un autre débat sur lequel on pourrait s'étendre.
00:27:32 Mais c'est vrai que voilà, si vous me posiez la question, je pense que j'ai un certain nombre de réponses à donner.
00:27:38 Pas toutes, mais quelques-unes.
00:27:39 Karima?
00:27:40 Non, moi, je pense que le phénomène de la violence urbaine, il y a plusieurs choses,
00:27:44 il y a plusieurs aussi lignes d'analyse. C'est-à-dire, bon, vous, en tant qu'avocat de pénaliste,
00:27:48 si vous avez effectivement à défendre quelqu'un qui est pris là-dedans, évidemment,
00:27:53 bon, vous faites votre travail, il y a pas de problème là-dessus.
00:27:55 Sur la question, il y a quand même un aspect sociologique, il y a un aspect aussi simplement de constater cette violence urbaine.
00:28:02 Moi, excusez-moi, quand je vois ça, je veux dire, je trouve ça quand même extrêmement choquant.
00:28:06 Puis je regardais quand même des chiffres assez précis qui élargissent, en fait, ce phénomène aussi de violence
00:28:11 auquel les gens se font confronter dans les transports.
00:28:13 Je regardais des chiffres où on parlait, par exemple, en 2022 par rapport à 2021,
00:28:18 on a une augmentation en Ile-de-France de 11,7 % quand même des agressions,
00:28:24 pour les agressions sexuelles dans les transports en commun en Ile-de-France.
00:28:27 Donc ça, c'est énorme. Il y avait des chiffres aussi, on avait posé la question sur le harcèlement sexuel aussi pour les femmes,
00:28:35 et 87 % des femmes disaient avoir vécu, des femmes interrogées disaient avoir vécu du harcèlement sexuel ou sexiste dans les transports.
00:28:44 Donc je pense qu'il y a un vrai phénomène. Et quand on regarde cette violence aussi qu'on voit comme ça,
00:28:48 moi je pense que c'est jamais une réponse non plus. On peut essayer de chercher toutes les causes ou quoi que ce soit,
00:28:53 je veux bien qu'on se penche dessus, mais la violence, pour moi, n'est pas une réponse.
00:28:56 - Mais ça, c'est la réalité quand même. Et Alain est là pour le confirmer, et je parle sur le gouverne d'Alain,
00:29:00 qui a un peu le métier, me semble-t-il.
00:29:03 - Bon, moi je pense que, quoi qu'il en soit du contexte et des explications qu'on essaye de formuler,
00:29:09 il y a quand même des caractéristiques qu'on retrouve. C'est un service public qui s'exerce dans un quartier,
00:29:16 et c'est ce service public qu'on vise. Qu'il y ait des feux de poubelle, je veux bien.
00:29:20 Les pompiers, de la même manière, s'ils viennent éteindre les feux de poubelle, vont se faire caillasser.
00:29:25 Donc il y a quand même un défi de l'autorité. La violence urbaine, c'est un défi de l'autorité.
00:29:32 - Le bus, ce n'est pas vraiment l'autorité. Vous voyez, ce n'est pas vraiment…
00:29:36 - Pour moi, c'est du nier, c'est tout cassé. C'est tout cassé.
00:29:40 C'est s'en prendre à tout ce qui marche, tout ce qui roule. Vous voyez, tout ce qui n'est pas encore dégradé, on dégrade.
00:29:45 Mais je veux dire, en soi, un bus, ce n'est pas une autorité. Le chauffeur, vous voyez bien, le pauvre,
00:29:49 il est là en train de conduire son bus, il dit à tout le monde "baissez-vous", il n'a pas d'arme sur lui,
00:29:52 il ne va pas tirer, il ne va rien faire, il va se fuir.
00:29:54 - Mais l'autorité publique n'est pas forcément armée. - Oui, bien sûr. Non, non, mais je vois ce que vous voulez dire.
00:29:59 - Il est quoi ? Eh bien, il est quasiment 23h. Elle est avec nous, Maureen Vidal.
00:30:04 On va faire un petit tour de l'information. Bonsoir, Maureen.
00:30:08 - Bonsoir Thierry, bonsoir à tous. Gabriel Attal au dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes.
00:30:22 Au cœur du sujet, la guerre dans le Haut-Karabakh.
00:30:25 Le secrétaire général de l'OTAN a appelé hier l'Arménie et l'Azerbaïdjan à la signature d'un accord de paix.
00:30:31 Le Premier ministre a déclaré que la France ne relâchera pas ses efforts en faveur d'une paix. On l'écoute.
00:30:37 - Le président Aliyev lui-même a reconnu que les forces azerbaïdjanaises avaient avancé en plusieurs points du territoire arménien,
00:30:45 notamment dans le secteur de Djermouk. Ce sont des faits tangibles.
00:30:49 Ce n'est faire insulte à personne que de les rappeler. Nous ne devons jamais avoir peur de dire la réalité des faits.
00:30:55 Donc je le dis clairement, l'Azerbaïdjan doit retirer ses forces des positions occupées sur le territoire souverain de l'Arménie.
00:31:02 Et je le dis avec d'autant plus de gravité que, évidemment, la Russie ne peut plus aujourd'hui,
00:31:08 et pour des raisons évidentes, jouer le rôle de garant du respect des frontières.
00:31:12 La France ne relâchera pas ses efforts en faveur d'une paix juste et durable entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
00:31:20 - Le groupe Vinci réclame une indemnité de 1,6 milliard d'euros à l'État pour l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes,
00:31:30 dont il devait être le concessionnaire.
00:31:32 Lors d'une audience, le tribunal a examiné deux affaires opposant la société aéroport du Grand Ouest et ses principaux actionnaires à l'État.
00:31:40 Le jugement ne sera pas rendu avant deux semaines minimum.
00:31:44 Et nous en parlions lundi. La nouvelle œuvre de Banksy à Londres a été endommagée et protégée, recouverte partiellement de peinture blanche.
00:31:53 La fresque portait un message écologique.
00:31:55 Des mesures provisoires comme l'installation de barrières et des patrouilles ont été prises,
00:31:59 et des caméras de vidéosurveillance sont envisagées.
00:32:02 - Merci beaucoup, Maureen Vidal. On vous retrouve dans 30 minutes.
00:32:07 - Il est 23h, merci de nous écrire chez vous.
00:32:11 C'est Soir Info, avec moi Karim Abri, Florence Rouage, Jean-Claude Tassier, Thomas Abonnet, Amaury Bucaud et Alain Morel, secrétaire général adjoint CFDT.
00:32:21 Police !
00:32:22 Alors, on va commencer notre dernière heure d'émission en évoquant cette initiative d'un député modem de l'Ain.
00:32:29 Il s'appelle Romain Daubier et il a déposé une proposition de loi visant à autoriser les professionnels
00:32:35 à afficher les visages des auteurs des vols dans les magasins.
00:32:39 On en parle avec vous, Amaury Bucaud.
00:32:42 - Oui, alors moi je pensais qu'on avait un petit sujet sur la présentation.
00:32:46 - Et on aura le sujet juste après.
00:32:48 - Ah d'accord, donc moi je vous raconte l'histoire de ce commerçant.
00:32:50 - Exactement, parce que vous avez rencontré un commerçant qu'on aura...
00:32:53 Ah, ben on a le sujet. Alors on va voir le sujet sur cette proposition de loi.
00:32:56 - C'est peut-être mieux comme ça.
00:32:58 - Et on en parle juste après. On voit le sujet.
00:33:00 - Super.
00:33:02 Diffuser le visage de son voleur sur les réseaux sociaux, pour le dissuader de commettre son méfait,
00:33:08 c'est le recours utilisé par Jérôme Jean, propriétaire d'une boutique de prête à porter à Amiens
00:33:13 et excédé par les vols à répétition.
00:33:15 - Ces voleurs en question, ce ne sont pas des petits voleurs comme on les connaissait autrefois,
00:33:19 ce sont des vrais bandes très organisées qui utilisent des moyens technologiques puissants,
00:33:24 importants, dont je précise le métier est de voler.
00:33:27 Donc ça va permettre aussi aux commerçants qui sont à côté de pouvoir savoir que
00:33:31 dans leur rue, dans leur ville, dans leur village, il y a un groupe de voleurs qui circulent
00:33:35 et qui effectivement aujourd'hui se comportent comme ça.
00:33:38 En l'état actuel du droit, cette pratique est punie d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
00:33:44 Les députés pourraient donc envisager une dérogation à ce principe,
00:33:47 pour autoriser les professionnels à afficher les visages des auteurs de l'Arsen devant l'enseigne de leur magasin.
00:33:53 - Que les gens qui dirigent notre pays prennent aussi les bonnes décisions.
00:33:56 N'abandonnez pas les commerçants français, s'il vous plaît.
00:33:59 Ils sont très nombreux à être aujourd'hui totalement découragés, dépourvus de solutions.
00:34:04 Ça en est une, c'est l'occasion de marquer le coup et de prendre une bonne décision.
00:34:08 Selon le ministère de l'Intérieur, les vols à l'étalage ont augmenté de près de 15 % entre 2021 et 2022,
00:34:15 soit quelques 42 000 délits observés, principalement dans les petits commerces.
00:34:21 - Alors Améric Bucour, on le voit, c'est interdit par la loi, mais certains commerçants l'ont déjà fait.
00:34:27 On va retrouver dans quelques instants justement un commerçant victime de vol
00:34:30 et qui a lui-même affiché cette vidéo.
00:34:32 Racontez-nous ce qui s'est passé et puis on sera avec lui juste après.
00:34:35 - Alors lui, le vol s'est déroulé le 4 janvier dernier.
00:34:38 Vous avez deux personnes qui rentrent dans son magasin.
00:34:40 C'est en début d'après-midi.
00:34:42 C'est un magasin qui vend des lunettes dans le centre-ville d'Amiens.
00:34:46 Alors les personnes qui rentrent sont un couple âgé d'une quarantaine d'années
00:34:49 qui d'abord demande un renseignement.
00:34:51 Le vendeur, vous le voyez sur les images, descend dans le stock.
00:34:54 Et là, vous voyez une des deux personnes qui vole trois paires de lunettes
00:34:57 qui sont dans la vitrine et qui tentent de les mettre dans son manteau.
00:35:01 - Libre-service.
00:35:02 - Avant que le vendeur ne ressorte des stocks.
00:35:04 Mais manque de chance, vous allez le voir sur les images.
00:35:06 Le vendeur arrive et constate justement le vol qui est en cours.
00:35:10 Vous voyez, c'est à ce moment-là que ça se passe.
00:35:12 Et donc là, forcément, qu'est-ce qu'il fait ?
00:35:14 Il dit "Rendez-moi mes lunettes".
00:35:15 Alors l'autre, il rend une paire de lunettes et il tente de s'enfuir avec les deux autres paires.
00:35:19 En tout, il y en avait quand même pour 950 euros de paires de lunettes.
00:35:22 Et donc c'est à ce moment-là que le vendeur finit par bloquer la porte
00:35:25 pour les tenter d'empêcher de partir et récupérer l'ensemble des paires de lunettes qui ont été volées.
00:35:30 Donc qu'est-ce qui s'est passé après cette scène ?
00:35:32 Finalement, le magasin s'en est bien tiré pour réussir à récupérer leurs lunettes.
00:35:36 Mais quelques jours plus tard, Bastien, le gérant de ce magasin,
00:35:39 apprend que non loin de son magasin, il y a un magasin K-Way,
00:35:42 qui a eu un vol similaire, que le responsable du magasin a d'ailleurs décidé
00:35:47 de publier les images sur les réseaux sociaux.
00:35:49 Et il voit, il se rend compte que c'est les deux mêmes personnes
00:35:51 qui dans la même journée avaient fait plusieurs tentatives de vol ou vol.
00:35:54 Et donc à ce moment-là, Bastien, le gérant de cette boutique,
00:35:57 se dit "Par solidarité avec le patron de la boutique de K-Way,
00:36:00 je vais moi aussi diffuser les images sur les réseaux sociaux
00:36:04 pour que des personnes puissent identifier éventuellement les voleurs".
00:36:08 Mais ça ne se passe pas tout à fait comme prévu.
00:36:11 Quelques semaines plus tard, le 4 février,
00:36:13 Bastien reçoit un courrier de la préfecture de la Somme
00:36:16 qui lui demande de retirer ces images et qui le prévient
00:36:20 qu'il n'a pas le droit de le faire.
00:36:22 Si vous voulez, il risque non seulement qu'on lui retire
00:36:26 les images de vidéosurveillance qu'il a,
00:36:28 enfin les caméras de surveillance qu'il a dans sa boutique,
00:36:30 mais surtout il a encore trois ans d'emprisonnement
00:36:32 et 45 000 euros d'amende.
00:36:34 Donc il a été contraint de les supprimer.
00:36:35 Et si vous voulez, c'est ce qu'on va voir avec lui tout à l'heure,
00:36:37 il a eu l'impression que finalement l'État, l'État de droit,
00:36:41 n'était pas dans son camp, lui qui était le commerçant volé,
00:36:44 mais plutôt dans le camp des voleurs.
00:36:46 On est avec Bastien, justement.
00:36:48 Bonsoir, Bastien. Merci d'être avec nous.
00:36:52 Les vols sont fréquents chez vous ?
00:36:55 Pourquoi vous avez décidé de publier ces vidéos, Bastien ?
00:36:59 Alors oui, les vols sont assez réguliers.
00:37:01 Effectivement, on reste malheureusement dans l'incapacité aujourd'hui
00:37:06 de faire quoi que ce soit, que ce soit au niveau de la police ou autre.
00:37:10 En fait, à chaque fois on nous dit "qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
00:37:12 C'est pas possible, on ne les retrouvera pas".
00:37:14 Bref. Et puis là, effectivement, il y a ce jour-là,
00:37:16 il y a eu ce vol de trop, on va dire.
00:37:19 Et surtout, j'ai constaté qu'un de mes voisins avait été volé par les mêmes personnes.
00:37:24 Donc effectivement, je ne suis pas solidarité,
00:37:25 je vais faire la même chose que lui, je vais mettre les vidéos
00:37:27 pour que les autres les reconnaissent
00:37:29 et qu'éventuellement ce couple-là, en tout cas,
00:37:31 ne commette plus de larcins dans notre ville, en fait.
00:37:34 - Amaury Buco. - Oui, moi j'avais une petite question.
00:37:36 Et du coup, quand vous avez reçu ce message de la préfecture,
00:37:39 est-ce que vous êtes entré en contact avec la préfecture depuis ?
00:37:42 Comment vous l'avez pris ce courrier de la préfecture
00:37:45 qui vous demandait finalement de retirer ces images
00:37:47 et qui vous menaçait pas, mais qui vous rappelait l'état de la loi
00:37:50 en vous disant que vous encouriez quand même 3 ans d'emprisonnement
00:37:52 et 45 000 euros d'amende ?
00:37:54 - Oui, effectivement, on se dit que la peine est lourde
00:37:56 parce que finalement, on risque nettement plus que ceux qui commettent le larcin,
00:38:00 ce qui est quand même relativement triste, je trouve.
00:38:02 Et ce qui est totalement incompréhensible,
00:38:05 parce qu'effectivement, nous, on n'a rien demandé,
00:38:07 on achète notre stock pour le vendre à nos clients,
00:38:10 et non pas pour se le faire piller comme c'est le cas actuellement,
00:38:13 et de rester vraiment totalement impunis.
00:38:15 Et là, clairement, nous, on risque vraiment très très cher.
00:38:18 - Et les images sont floutées, Bastien ? Les images étaient floutées ?
00:38:22 - Alors, nous, quand on les a publiées, elles n'étaient pas floutées, effectivement.
00:38:25 Le but étant de pouvoir reconnaître les personnes.
00:38:27 - Exactement. - Et ce qui serait formidable, justement,
00:38:29 c'est de pouvoir... - C'est ça qui est répréhensible.
00:38:31 - Oui, c'est ça qui est répréhensible, oui.
00:38:33 Mais ce qui serait bien, surtout, c'est qu'on puisse effectivement,
00:38:35 et c'est ce qui est demandé, diffuser les images
00:38:38 pour pouvoir et prévenir les commerçants locaux,
00:38:41 et éviter que ces personnes-là reviennent chez nous, effectivement.
00:38:44 - Alors, que pensez-vous, justement, pardonnez-moi, Amaury,
00:38:47 que pensez-vous de cette proposition de loi ?
00:38:49 Je suppose que ça va dans le bon sens pour vous.
00:38:51 - Ah bah, tout à fait, oui, c'est dans le bon sens.
00:38:53 Et ça paraît juste logique, et apparemment, dans d'autres pays, ça se fait déjà.
00:38:57 Donc, effectivement, ça peut éviter, encore une fois,
00:39:00 que les gens reviennent, et puis de perdre, effectivement,
00:39:03 de la marchandise comme ça.
00:39:05 C'est totalement improbable, quoi.
00:39:08 - Faut quand même juste le dire, et Bastien, vous me couperez si je me trompe,
00:39:12 mais ces images, vous les avez diffusées sur vos réseaux sociaux,
00:39:15 vous ne les avez pas diffusées sur les réseaux sociaux dans l'absolu,
00:39:17 c'est quand même les pages Facebook, si j'ai bien compris, de votre boutique.
00:39:20 Donc, en soi, a priori, il n'y a que vos clients
00:39:22 et les personnes qui côtoient votre magasin
00:39:24 qui ont été informées de ces images.
00:39:27 - C'est ça. Bon, après, on sait que les réseaux sociaux sont quand même très virulents,
00:39:30 mais effectivement, c'était publié sur la page Facebook
00:39:32 et la page Instagram de ma boutique.
00:39:35 Et techniquement, effectivement, c'est surtout mes clients qui l'ont vue.
00:39:38 Et d'ailleurs, la plupart ont halluciné qu'on puisse, effectivement,
00:39:41 avoir autant de vols de lunettes, et que ça se fasse aussi facilement.
00:39:44 Et ils n'arrivent même pas à comprendre pourquoi ni comment ça se passe, en fait.
00:39:47 Et ils comprennent encore moins comment ça se fait qu'on n'a aucune aide,
00:39:51 et que la police ne fait rien.
00:39:55 - Restez avec nous, Bastien, si vous le voulez bien.
00:39:57 On va ouvrir le débat avec nos invités.
00:39:59 Florence Roy, en tant qu'avocate, qu'est-ce que vous pensez de ça ?
00:40:02 - Déjà, je comprends la position de monsieur,
00:40:05 parce que c'est vrai que c'est insupportable d'être comme ça, victime de vols,
00:40:08 et que ça a des incidences sur le plan économique,
00:40:11 et on comprend sa colère.
00:40:13 Déjà, ça, c'est le postulat de base.
00:40:15 Maintenant, il faut aussi qu'il comprenne une chose, monsieur,
00:40:18 c'est dangereux, ces histoires de "balance ton vol", "balance ton voleur".
00:40:23 Pourquoi ?
00:40:25 Parce que d'abord, c'est vrai que c'est contraire à la loi
00:40:28 de capter l'image de quelqu'un et de la diffuser.
00:40:31 C'est l'article 226-1 du Code pénal.
00:40:34 Vous savez que c'est un sport national, maintenant.
00:40:36 Les gens enregistrent quelqu'un qui vous parle, alors que c'est interdit.
00:40:40 On ne peut pas enregistrer les gens comme ça, à leur insu,
00:40:43 de même que les filmer à leur insu,
00:40:45 et d'encore moins diffuser leurs images et les enregistrements.
00:40:48 C'est ça les raisons pour lesquelles il a été pénalisé.
00:40:52 En tout cas, on l'a informé que ça constitue une infraction.
00:40:55 Par ailleurs, il faut savoir qu'on a des gardes-fous en France,
00:40:58 et c'est valable dans tous les domaines,
00:41:00 et on en a beaucoup parlé, notamment dans les histoires de "me too",
00:41:03 dans "balance ton porc", etc.
00:41:05 C'est la présomption d'innocence.
00:41:07 Ça veut dire que tant que quelqu'un n'est pas condamné définitivement,
00:41:11 mais vraiment définitivement, il est présumé innocent.
00:41:14 Je comprends que M. Veuille faire acte de civisme
00:41:18 à l'égard de ses collègues, confrères,
00:41:21 en les informant, en les mettant en garde
00:41:25 que des voleurs rôdent, etc.
00:41:28 Mais c'est compliqué, parce que, si vous voulez,
00:41:31 il y a ce cas de figure auquel vous avez été confronté,
00:41:36 mais il peut y avoir des dérives à tout cela.
00:41:39 Après, c'est le Far West, c'est "one gun, dead or alive".
00:41:43 Vous voyez tout à l'heure ce qui se passait
00:41:46 avec les chauffeurs de bus, etc.
00:41:48 C'est le symbole d'une certaine exaspération de la population.
00:41:51 - Certes. - C'est ça, la réalité.
00:41:53 - Mais quand on est confronté à un mal, quel qu'il soit,
00:41:56 il faut s'attaquer aux racines du mal.
00:41:59 Parce que si on se contente de mettre un pansement sur une plaie,
00:42:03 ça ne va pas faire grand-chose.
00:42:05 En réalité, que ce soit dans ce cas-là,
00:42:07 comme dans celui de Sevran,
00:42:09 comme peut-être on parlera de Marseille,
00:42:12 il est important d'aller aux sources du problème,
00:42:15 qui sont très complexes.
00:42:17 - Bastien, une réponse sur ce que vient de dire Florence Rouas.
00:42:20 - Oui, après présomption d'innocence,
00:42:22 comme on le dit, effectivement,
00:42:24 je comprends que c'est le juge qui doit le définir.
00:42:29 Maintenant, présomption d'innocence, là, sur les images, c'est clair.
00:42:32 On voit parfaitement la personne prendre le matériel,
00:42:35 le mettre dans sa poche, et nous, régulièrement,
00:42:37 c'est comme ça que ça se passe.
00:42:39 Pour moi, ce n'est plus de la présomption d'innocence.
00:42:41 Là, clairement, il est coupable.
00:42:43 - Alain Morel en tant que policier, et Jean-Claude et Kaïma.
00:42:46 Alain.
00:42:47 - Oui, on comprend bien l'exaspération des commerçants.
00:42:50 - C'est le symbole d'une certaine exaspération.
00:42:52 - L'exaspération des commerçants qui vivent des brûlages à l'étalage,
00:42:55 souvent de manière récurrente.
00:42:57 Après, il y a ce qui est possible de par la loi,
00:43:00 et il y a ce qui n'est pas possible.
00:43:02 Donc, ce qui est possible, c'est d'avoir un lien
00:43:05 avec les autres commerçants, de signaler,
00:43:08 "attention, j'ai deux personnes qui sortent de mon établissement,
00:43:11 "ils sont habillés comme ça, il y a un homme, il y a une femme,
00:43:14 "attention, méfiez-vous."
00:43:16 En même temps, on appelle le commissariat de police local,
00:43:19 on donne également les signalements,
00:43:21 il y a des images de vidéosurveillance dans la plupart des villes,
00:43:24 on peut peut-être les suivre à la vidéosurveillance,
00:43:27 procéder à une interpellation, tout ça dans le cadre de la loi.
00:43:30 Après, on est d'accord, ce n'est pas cette affaire de vol à l'étalage
00:43:34 qui va se retrouver forcément au tribunal correctionnel
00:43:38 le mercredi ou le jeudi suivant.
00:43:40 – Mais ce que raconte Bastien, que j'ai eu au téléphone,
00:43:44 et vous allez le confirmer je pense,
00:43:46 c'est que finalement, le problème c'est que,
00:43:48 même quand Bastien a porté plainte, moi c'est ce qu'il m'a dit,
00:43:50 même parfois une fois, un des voleurs avait oublié
00:43:52 un document avec son adresse, il ne s'est rien passé,
00:43:54 il a attendu huit mois, c'est ce que vous m'avez dit Bastien tout à l'heure,
00:43:57 vous avez attendu huit mois, c'est ça ?
00:43:59 – Oui, c'est ça Bastien, tout à fait,
00:44:01 une personne a volé une paire de lunettes chez nous,
00:44:03 c'était d'ailleurs le premier vol qu'on a eu dans le magasin,
00:44:05 et la personne a perdu une amende avec son adresse dessus,
00:44:08 donc je suis allé porter plainte,
00:44:10 ça m'a coûté une demi-journée quand même,
00:44:12 parce que c'est relativement long,
00:44:14 on m'a dit "mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?"
00:44:16 je lui ai dit "ben écoutez, là je vous fournis quand même son adresse,
00:44:18 donc clairement vous pouvez récupérer au moins ce qui a été volé chez moi,
00:44:20 je leur ai fourni la vidéo également à l'époque,
00:44:23 et finalement, huit mois après, on m'a recontacté en me disant
00:44:27 "ben écoutez, on ne l'a pas retrouvé".
00:44:29 – Voilà, Jean-Claude, je ne vous ai pas entendu sur le sujet,
00:44:31 mais c'est terrible parce que ce que je trouve le plus incroyable
00:44:36 dans cette histoire, c'est qu'il y a un stagiaire,
00:44:39 probablement de l'ENA, qui envoie un courrier de la préfecture
00:44:43 en disant "attention, vous risquez une amende, combien ?"
00:44:49 – 45 000.
00:44:50 – 45 000 euros, etc.
00:44:51 Le voleur, c'est pas grave, on va le rééduquer,
00:44:54 dans quelques années il aura cessé de piquer des lunettes chez un opticien.
00:44:59 Honnêtement, les images circulent maintenant partout,
00:45:03 pas seulement sur les réseaux sociaux, on en voit partout,
00:45:05 c'est un outil, c'est une arme, c'est une preuve,
00:45:08 ce type est un voleur, il ne mérite pas 20 ans de prison,
00:45:12 mais néanmoins ce qu'il a fait est inacceptable,
00:45:15 que ces images soient diffusées sur le réseau de ce commerçant
00:45:19 ne me gêne absolument pas, c'est une arme maintenant.
00:45:22 Tous les maires, qui il y a encore quelques années,
00:45:24 notamment les maires socialistes,
00:45:26 ils refusaient d'installer des caméras de vidéosurveillance
00:45:31 dans les rues de leur ville, ont tous, tous ou presque,
00:45:35 changé d'avis parce que c'est utile,
00:45:37 parce que vous pouvez grâce au témoignage de ces images
00:45:41 retrouver un certain nombre de témoins ou de voleurs, ou plus grave.
00:45:47 Donc je crois qu'il faut accepter une certaine modernité,
00:45:50 l'image doit pouvoir participer à l'enquête et aux services rendus,
00:45:55 en l'occurrence il s'agit d'essayer d'éviter que ce monsieur et sa femme
00:45:59 recommencent dans la boutique d'à côté.
00:46:02 Moi ce que je voulais juste dire, c'est que effectivement,
00:46:05 je pense que ce n'est pas une bonne mesure dans l'absolu
00:46:07 de se dire qu'effectivement on affiche des voleurs.
00:46:10 Et vous pensez que cette proposition de loi risque d'être retenue ?
00:46:13 Non mais l'objectif ce n'est pas ça, l'objectif c'est que ce soit dissuasif,
00:46:17 c'est que les voleurs n'aient plus envie de le faire
00:46:19 parce qu'ils savent qu'ils risquent ça, vous voyez ce que je veux dire ?
00:46:21 L'objectif ce n'est pas la punition, l'objectif c'est que finalement
00:46:24 on sache qu'on puisse être puni directement et rapidement
00:46:26 et donc qu'on ne veuille plus voler, c'est ça.
00:46:28 Et que les commerçants soient tranquilles.
00:46:30 Il ne faut pas arrêter.
00:46:31 Pour ça il ne faut pas arrêter.
00:46:32 Il n'y a qu'une sanction à un moment où.
00:46:34 Oui mais même, non non, parce que là c'est du, comme on dit en anglais,
00:46:36 du name and shame, c'est-à-dire qu'en fait vous dénoncez
00:46:38 à la vindicte populaire des gens qui du coup ne veulent pas,
00:46:41 si vous voulez que leur honneur soit non plus brandi comme ça
00:46:44 et donc ils décident d'eux-mêmes d'arrêter de voler
00:46:46 parce qu'ils savent que la sanction elle est directement là.
00:46:48 Florence Debeau ?
00:46:50 Oui, après il y a des gens qui peuvent masquer leur visage,
00:46:52 il y a des gens qui peuvent mettre des masques,
00:46:54 qui peuvent se déguiser.
00:46:56 Le visage masqué c'est une vérité.
00:46:58 Non mais ils peuvent se mettre une, ils peuvent se déguiser.
00:47:00 Ah bah oui.
00:47:01 Ils peuvent se mettre un, ils peuvent se déguiser.
00:47:03 Il y avait quand même des postiches à l'époque.
00:47:04 Vous vous souvenez de quand il y avait des postiches à l'époque ?
00:47:05 Ils peuvent se déguiser.
00:47:06 Oui bien sûr, ah oui mais ça c'est une vraie chose.
00:47:07 Et ça peut être la porte ouverte à des erreurs judiciaires.
00:47:09 Mais bien sûr.
00:47:10 Carima je ne vous ai pas entendu deux mots rapidement, avant de revenir à Sébastien.
00:47:12 En fait ce que je vois c'est que finalement, effectivement ça doit être insupportable.
00:47:16 Parce qu'on voit des commerçants qui essaient de gagner leur vie dignement.
00:47:20 Et ce que ça montre aussi, oui il y a une certaine lenteur du processus.
00:47:23 On voit aussi que ce type de vol c'est pas nécessairement la priorité.
00:47:26 On sait que les services de police sont souvent débordés par plein d'autres choses.
00:47:30 Et on se dit souvent, bon bien les assurances finiront par payer.
00:47:33 C'est comme si on banalise un peu la chose.
00:47:36 Alors que non, on ne sait pas premièrement à qui on a affaire.
00:47:39 Et c'est pas aussi, il peut y avoir même chez certains voleurs qui peuvent être aussi violents.
00:47:42 Donc c'est vrai que d'afficher ça peut aussi comporter certains risques.
00:47:46 Il y a ça aussi.
00:47:47 Donc non c'est une situation je trouve absolument impossible pour la plupart des personnes.
00:47:51 Le mot de la fin avec vous Bastien.
00:47:53 Deux mots rapides.
00:47:54 Et merci d'avoir accepté en tout cas de témoigner.
00:47:56 Oui il n'y a pas de problème, avec plaisir.
00:47:58 Mais juste pour répondre à la dame qui a parlé juste avant.
00:48:01 En fait les assurances ne nous couvrent rien du tout.
00:48:04 En fait si on veut être couvert par l'assurance,
00:48:06 il faut que sur les vidéos on voit qu'on se fait taper dessus.
00:48:08 Donc là c'est juste improbable.
00:48:11 C'est dingue.
00:48:12 Bastien merci, merci beaucoup.
00:48:14 C'est important de vous avoir.
00:48:16 Merci à Amaury évidemment.
00:48:18 Deux mots très rapidement Alain Moral.
00:48:20 Très très rapidement.
00:48:21 Merci.
00:48:22 Très rapidement.
00:48:23 Cette affaire et notre intervenante vient de le dire un petit peu sur les services de police
00:48:27 et notamment l'investigation qui sont submergés.
00:48:29 C'est une réalité.
00:48:31 On surfe sur toutes les priorités nationales,
00:48:34 sur les violences intrafamiliales,
00:48:36 sur tout un tas d'agressions plus crapuleuses et plus violentes les unes que les autres.
00:48:42 Et dans ce milestone d'affaires judiciaires que doivent traiter les services d'investigation de la police nationale,
00:48:50 il est très compliqué, même en cas d'identification des auteurs,
00:48:54 d'amener une affaire à la poursuite.
00:48:57 Bon, une affaire de vol à l'étalage, ça doit être une affaire de procédure simplifiée.
00:49:01 La procédure est très complexe.
00:49:04 Elle est lourde et elle est chronophage.
00:49:06 Et il est beaucoup plus simple de commettre un délit que de faire la procédure pour l'emmener devant le juge.
00:49:10 Allez, direction Marseille.
00:49:12 Vous voulez qu'on aille à Marseille, Florence ?
00:49:13 On va aller à Marseille justement.
00:49:14 Troisième journée de l'opération Plastet dans la cité de la Castellane.
00:49:17 On va revenir sur cette visite surprise d'Emmanuel Macron qui a fait beaucoup causer.
00:49:20 Il n'a pas parlé de l'OM à Marseille.
00:49:23 Il n'a pas parlé de l'OM.
00:49:24 Pas cette fois-ci.
00:49:25 Pas cette fois-ci.
00:49:26 Vous savez qu'il est fervent supporter de l'OM.
00:49:28 Il n'en a pas parlé.
00:49:29 On va d'abord regarder le sujet de Régine Delfou et de Stéphanie Rouiquier.
00:49:33 Parce que les CRS contrôlent la cité de la Castellane.
00:49:35 Regardez comment ça se passe.
00:49:36 Impossible d'entrer dans la cité de la Castellane sans passer les barrages.
00:49:41 Postés aux différentes entrées, des dizaines de CRS contrôlent chaque véhicule et chaque piéton.
00:49:47 Si de nombreux habitants se sentent rassurés, ils continuent d'avoir peur de témoigner.
00:49:52 Je ne peux pas répondre.
00:49:53 Je préfère ne pas prononcer sur ce sujet.
00:49:55 Mais ces fouilles en agacent aussi beaucoup.
00:49:58 Ils mettent tout le monde dans le même sac.
00:49:59 Ce n'est pas normal.
00:50:00 Franchement.
00:50:01 Regardez ce réclic.
00:50:02 Les témoins, j'ai fini à poil.
00:50:04 En ce troisième jour de l'opération Place Nette XXL, la présence policière a pour objectif
00:50:10 d'empêcher les dealers d'opérer dans la cité.
00:50:13 Spanish, un jeune dealer de 16 ans, nous avoue que ce n'est pas vraiment un problème.
00:50:18 Si, je peux travailler.
00:50:19 Si, on va ailleurs.
00:50:20 Il dit vivre en foyer et avoir besoin d'argent.
00:50:24 Je vends, je guette, je fais tout.
00:50:27 Ce n'est pas bien, mais c'est le moyen pour gagner des sous.
00:50:31 Après, il y en a d'autres, je sais.
00:50:33 Selon les autorités, les différents points de deal de la cité rapporteraient entre 50
00:50:38 et 80 000 euros par jour.
00:50:40 Avant d'ouvrir le débat, je vous fais le bilan provisoire, évidemment provisoire, de
00:50:44 cette opération Place Nette.
00:50:46 119 interpellations, on va aller voir à l'écran.
00:50:48 87 gardes à vue.
00:50:50 22 kilos de cannabis saisis.
00:50:53 1 kilo de cocaïne.
00:50:54 Plus de 400 000 euros et 13 véhicules et 4 armes.
00:50:59 Voilà, vous avez le bilan.
00:51:01 On va écouter le préfet de police des Bouches du Rhône qui s'est exprimé cet après-midi
00:51:07 et on ouvre le débat après.
00:51:09 Nous ne lâcherons rien là-dessus.
00:51:11 Nous ne lâcherons pas, nous ne laisserons pas les dealers revenir sur des points de
00:51:14 deal à la Castellane et nous continuerons nos opérations partout dans le département
00:51:19 et partout à Marseille.
00:51:20 Donc voilà, il y a des choses qui se sont dites, certains ont vu des individus revenir,
00:51:25 ont pu penser que des dealers revenaient.
00:51:27 Nous sommes là, nous sommes là, les policiers CRS, les policiers de la sécurité publique
00:51:34 sont là en faisant son permanence.
00:51:35 Et la nuit, nous avons aussi nos équipages civils, nos équipages de sécurité publique
00:51:39 qui poursuivent la permanence et la présence et des investigations sur l'ensemble du département
00:51:45 et notamment la Castellane.
00:51:46 Et donc voilà, je voulais réaffirmer que nous n'avons, nous ne laisserons aucun répit
00:51:51 à ces dealers dans les prochaines semaines.
00:51:54 Je vous ai dit 119 interpellations, c'est 120 interpellations.
00:51:58 Et c'est important quand même.
00:52:00 Alain Morel, parlez-nous pas comme hier.
00:52:03 Il y a très peu de temps, il y a des magistrats marseillais qui évoquaient que l'État menait
00:52:08 une guerre asymétrique contre les trafics de stupéfiants.
00:52:12 Asymétrique parce que les narcotrafiquants bénéficient de moyens hors normes,
00:52:17 que ce soit financier, que ce soit humain, que ce soit technologique.
00:52:21 Et par rapport à cette situation-là, la police nationale, et je le disais tout à l'heure,
00:52:26 du fait de la procédure pénale, du fait de tout un tas de sujets, peut parfois être en difficulté.
00:52:31 Donc opération de com' ou pas opération de com' ?
00:52:33 Moi, ce que je vois, c'est qu'il faut attaquer le problème par tous les côtés.
00:52:37 Et l'attaquer par tous les côtés, c'est l'attaquer sur place, dans les cités.
00:52:41 Oui, mais on a vu, c'est pas la première fois. Il s'est passé combien de fois ?
00:52:44 La treizième fois.
00:52:45 La treizième fois.
00:52:46 C'est le faire pas qu'à Marseille.
00:52:48 On constate une marseillisation des grandes villes françaises, à Rennes, à Nantes, à Nîmes, à Avignon.
00:52:54 Et cette lutte contre le trafic de stupéfiants doit se faire à l'international.
00:52:59 Elle doit se faire auprès du consommateur. Elle doit se faire auprès du dealer.
00:53:03 Aujourd'hui, à la Castellane, si on y est présent parce que c'est là que se concentre du gros trafic de stup',
00:53:10 on sait également qu'il s'adapte. On a l'ubérisation du trafic de stup'.
00:53:14 Ça passe par les réseaux sociaux, par Telegram, par Snapchat. Vous faites votre commande.
00:53:18 Ce matin, désolé les gars, il y avait la police à la maison. On n'a pas pu vous livrer.
00:53:23 Ne vous inquiétez pas, on travaille jusqu'à 3 heures du matin, on va rattraper.
00:53:26 Donc, on est face à un problème multifactoriel qu'on ne peut pas ne pas traiter à tous les niveaux.
00:53:32 Donc, opération de com' sans doute.
00:53:34 Opération de com', mais opération nécessaire que d'attaquer le problème sur cette racine-là.
00:53:39 Opération de com' également pour les habitants. Je le disais tout à l'heure,
00:53:42 ces habitants-là, c'est ceux qui vivent les règlements de comptes.
00:53:47 Marseille, 49 règlements de comptes mortels en 2023.
00:53:52 57% des homicides et des tentatives d'homicide sur le territoire français
00:53:57 sont commises dans le cadre de trafic de stupéfiants ou en lien avec des trafics de stupéfiants.
00:54:02 Il y a un vrai travail de fond à faire à l'international également.
00:54:06 Il faut saisir les avoir, il faut donner des moyens aux enquêteurs pour saisir les avoir.
00:54:11 Il faut taper là où ça fait mal. Je regardais les résultats tout à l'heure.
00:54:14 J'ai pu constater avec une certaine satisfaction qu'on prenait de l'argent, qu'on prenait des véhicules.
00:54:18 C'est ce qu'il faut faire. De l'immobilier, il faut taper là.
00:54:22 Donc, il ne faut pas simplement dire qu'on est en train de vider le tonneau des Danaïdes.
00:54:27 Il faut le faire et il faut le faire partout.
00:54:29 Il faut de la coopération internationale. Il faut interpeller à Dubaï, il faut interpeller au Maroc,
00:54:33 il faut interpeller en Espagne. Il faut qu'on soit capable d'aller à Dubaï et d'extrader
00:54:38 et non pas d'avoir une problématique de procédure internationale
00:54:43 qui fait qu'on relâche deux mises en cause à Dubaï.
00:54:46 Voilà, le problème, il est large.
00:54:48 Je voudrais vous faire écouter Eric Dupond-Moretti qui s'est exprimé justement sur ce déplacement
00:54:52 et sur la situation à Marseille.
00:54:54 Le trafic de stup' c'est l'affaire de tout le monde.
00:54:58 Ce n'est pas qu'affaire des policiers, des douaniers, des gendarmes, des magistrats, des griffins.
00:55:01 On l'a entendu avec le témoignage de Frédéric.
00:55:03 Non mais ce que je veux vous dire, madame, c'est que celui qui fume son petit pétard le samedi,
00:55:07 ce pétard-là, voyez, il a le goût du sang séché sur le trottoir.
00:55:12 C'est 50 homicides volontaires. Je voudrais qu'on remette tout ça dans le bon ordre.
00:55:18 Si les gens se tuent, si les gens trafiquent, c'est parce qu'il y a quelques bobos,
00:55:25 quelques petits bourgeois, quelques gens qui, de façon totalement inconsciente,
00:55:31 pensent qu'ils ont le droit de fumer du chic le samedi soir.
00:55:33 Ça, je veux le redire ici, c'est l'affaire de tout le monde.
00:55:38 Alors Amaury, on évoquait Opération Com ou pas avec Alain.
00:55:44 Vous, vous avez pu échanger aujourd'hui avec un policier marseillais
00:55:46 qui a participé à cette opération XXL.
00:55:50 Et évidemment, vous avez quelques petites informations à nous donner.
00:55:53 Vous avez parlé en off, mais il vous dit un petit peu des choses quand même majeures
00:55:57 et essentielles sur comment les choses sont perçues et comment elles sont vécues,
00:56:00 notamment par les policiers.
00:56:02 C'est un peu un retour d'expérience.
00:56:03 Alors ce qu'il dit, c'est que d'abord, le point positif, évidemment,
00:56:06 c'est que pendant une journée, les dealers ne peuvent pas faire leur trafic,
00:56:09 que les habitants sont rassurés qu'il y a un énorme signal communication
00:56:12 qui est envoyé. Mais il y a effectivement plusieurs points négatifs.
00:56:16 On va l'entendre, ce policier, mais il y en a un que je voudrais souligner particulièrement.
00:56:19 C'est le fait qu'en fait, quand on en a parlé, plus de 120 interpellations
00:56:24 et donc 87 personnes placées en garde à vue.
00:56:26 Or, vous avez à peu près une centaine de places dans les jaules,
00:56:30 dans les places de garde à vue, dans les commissariats marseillais.
00:56:32 Ce qui veut dire qu'on sature totalement les commissariats marseillais
00:56:36 et que toutes les activités annexes, que ce soit les interpellations,
00:56:39 par exemple, dans le cadre de vol ou d'agression,
00:56:41 les policiers ne peuvent plus les mettre en garde à vue puisqu'il n'y a plus de place.
00:56:45 Donc c'est un véritable problème derrière à gérer pendant les 48 heures
00:56:49 que vont durer sur les gardes à vue et qui va d'ailleurs se répercuter forcément sur la justice.
00:56:53 On va l'écouter.
00:56:55 - Du point de vue policier, nous, ce qui nous embête, c'est qu'il y a après,
00:57:00 pour les OPJ qui récupèrent les interpellations derrière,
00:57:04 ils n'ont pas les moyens de suivre toute cette amas d'interpelles,
00:57:07 en plus de la délinquance générale.
00:57:09 Il n'y a pas les moyens, il manque du monde, il manque des places en jaule.
00:57:12 Ailleurs, ça sollicite aussi beaucoup de défectifs locaux,
00:57:15 que ce soit pour guider les CRS ou pour faire des opérations en même temps qu'eux.
00:57:18 Et d'autant plus des défectifs qui ne sont pas ailleurs en attendant,
00:57:21 qui sont bloqués pendant plusieurs heures sur les vacations.
00:57:24 Un troisième point négatif qui est relevé, c'est que ce sont des opérations ministérielles
00:57:30 détachées complètement de chaque division et du fonctionnement d'un commissariat.
00:57:35 Donc il n'y a pas énormément de communication et en fait,
00:57:38 ça peut empiéter sur certaines enquêtes que certains collègues mettent en place
00:57:41 ou certaines enquêtes ou certaines surveillances qui sont en place depuis plusieurs heures,
00:57:45 plusieurs jours, voire semaines en fait.
00:57:47 Ça amène à faire des prises de produits stupéfiants sans les délinquants,
00:57:52 alors qu'il y avait certains fonctionnaires qui étaient en train de travailler dessus.
00:57:55 Jean-Claude, vous connaissez bien cette ville de Marseille quand on entend ce policier.
00:57:59 Je n'ai pas compris.
00:58:00 En gros, en substance, il dit qu'il y a des opérations qui sont menées d'un côté,
00:58:03 il n'y a pas vraiment de communication entre les commissariats locaux
00:58:07 et qu'évidemment, ce n'est pas toujours efficace.
00:58:10 Il y a toujours des erreurs et des réserves possibles.
00:58:12 Mais moi, j'approuve ce type de manifestation, y compris d'ailleurs,
00:58:16 ça nous a tous surpris un peu, parce qu'on n'était pas prévenus
00:58:19 de la visite du président de la République qu'on a rajoutée.
00:58:21 Évidemment, on part de com, tout le monde s'en rend compte.
00:58:24 Mais en même temps, c'est positif parce que où on laisse filer
00:58:28 et on ne peut pas dénoncer comme nous le faisons ici tous les jours,
00:58:32 l'élargissement des phénomènes de drogue à Marseille, à Rennes, à Strasbourg et un peu partout.
00:58:39 Et refuser que l'on déclare la guerre, je dirais, quasi totale au trafic de drogue.
00:58:45 Vous avez tout à fait raison, il faut attaquer, il faut discuter avec le Maroc.
00:58:49 Le Maroc, c'est compliqué, je dirais pourquoi éventuellement tout à l'heure.
00:58:52 Mais ce n'est pas simple.
00:58:54 Mais encore une fois, il faut attaquer les fournisseurs, il faut attaquer les dealers.
00:58:58 C'est normal qu'ils aient aujourd'hui, ce matin, sur Internet, dit "Ah mais on revient".
00:59:03 Ça prouve qu'il faut essayer de transférer l'inquiétude dans le camp des dealers et des jeunes délinquants.
00:59:10 Et on fera le bilan de cette opération dans 15 jours, dans 3 semaines.
00:59:14 – Mais ce qu'il y a de dingue lorsqu'on écoute ce témoignage, c'est qu'en gros,
00:59:17 Substance, elle dit "les commissariats sont saturés, il n'y a plus moyen".
00:59:21 – Il n'y a pas assez de moyens, c'est évident.
00:59:24 – On est en France là.
00:59:25 – C'est évident qu'il n'y a pas assez de places de prison, il n'y a pas assez de moyens,
00:59:28 il n'y a beaucoup à dire sur la politique pénale, etc.
00:59:31 Mais encore une fois, si on veut déclarer la guerre à la drogue, il faut s'y mettre.
00:59:36 Là on s'y est mis, j'espère que ça aura une suite.
00:59:39 Parce que, je veux dire, si ça n'a pas de suite, c'est-à-dire que si dans un mois,
00:59:42 c'est re-belote et qu'on recommence à Marseille, comme ces dernières semaines,
00:59:47 ça se terminera très mal pour les politiques.
00:59:49 Donc je pense que là, il y a une vraie volonté.
00:59:52 – Jean-Claude, je parle de toi et de Thomas.
00:59:54 Il y a 9 mois, Emmanuel Macron s'est rendu à Marseille, 3 jours après, il y avait des incidents.
00:59:58 – Ah non, mais ça, bien sûr.
00:59:59 – Vous confirmez un peu la situation.
01:00:01 – Il ne faut pas tout régler lui.
01:00:02 – Il ne faut pas tout régler, mais évidemment, c'est en un mois.
01:00:04 – Mais pas un magicien, on envoie des CRS et peu importe.
01:00:06 – Évidemment, quand on fait une opération de cette envergure,
01:00:09 il va falloir réussir à l'accompagner sur le plan de la logistique.
01:00:13 C'est compliqué, il y a des magistrats qui ont été dédiés pour cette opération,
01:00:17 qui sont venus en renfort, et il y a eu une logistique qui s'est mise en place.
01:00:21 La logistique, elle est exceptionnelle.
01:00:23 Là, on parle d'une opération à Marseille,
01:00:25 moi j'ai envie de vous parler des 500 mules qui ont été interpellés en Guyane en 2023.
01:00:30 500 mules, là aussi, ce trafic de stups à l'international gangrène l'activité des services de police,
01:00:36 mais il faut bien la faire, il faut bien la mener cette guerre-là.
01:00:39 Et donc, ça, ce n'est pas le problème.
01:00:41 – Vous voyez, renforcement de la juridiction des Bouches du Rhône,
01:00:43 plus 54 magistrats, plus 70 greffiers.
01:00:45 – Mais ça sera une guerre éternelle, ça sera très difficile.
01:00:47 – Il faudrait tout rajouter des sélections, on comprend bien.
01:00:49 – Mais il faut commencer, il faut livrer la bataille,
01:00:51 sinon, bon, chacun fait ce qu'il veut et on laisse aller.
01:00:54 – Oui, mais c'est ça, mais en fait, la France a fait le choix pour la santé publique,
01:00:59 il y a aussi un choix moral de ne pas légaliser la drogue.
01:01:03 Il y a d'autres pays qui ont décidé de légaliser,
01:01:05 ce n'est pas la panacée, mais ça a été un choix.
01:01:07 Donc, à ce moment-là, si on se dit, on veut lutter contre le trafic de drogue,
01:01:11 il faut mettre le paquet, parce que sinon, il y a tellement d'argent en jeu,
01:01:13 ce sont des milliards de dollars qui sont en jeu.
01:01:15 Alors, vous imaginez bien que les trafiquants ne vont pas s'arrêter, ça, c'est certain.
01:01:20 Alors oui, ça prend une présence constante, ça prend des sanctions
01:01:25 pour vraiment, justement, sanctionner les délits et les crimes.
01:01:28 Et moi, ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui, c'est effectivement, on parle de Marseille,
01:01:31 mais c'est l'étendue du phénomène maintenant dans les villes moyennes,
01:01:35 les plus petites villes, et les victimes collatérales,
01:01:38 les victimes vraiment innocentes qui sont mortes justement en raison de ces trafics.
01:01:44 On pense à Socaïna, on pense à d'autres, et ça, c'est extrêmement…
01:01:46 – Il fallait que l'élection…
01:01:48 – Non, et si on a un reproche à faire, c'est peut-être un peu tardif,
01:01:50 mais il fallait se décider à cogner fort, on verra les résultats.
01:01:53 – Et je terminerai par cette information sur Marseille, Marion Maréchal,
01:01:56 qui demande un régime d'exception inspiré des lois italiennes d'anti-mafia,
01:02:00 c'est ce qu'elle a dit cet après-midi, via un communiqué cet après-midi.
01:02:03 23h30, je me suis toujours engagé à être à l'heure pour Maureen Vidal,
01:02:07 on fait un tour de l'info avec Maureen.
01:02:15 – Plus 32%, c'est la hausse considérable des crimes et délits racistes,
01:02:19 xénophobes ou anti-religieux en 2023.
01:02:22 Le bilan alarmant est dressé par le ministère de l'Intérieur
01:02:26 qui constate une accélération en fin d'année avec l'augmentation des actes antisémites.
01:02:30 En tout, 15 000 infractions ont été recensées,
01:02:32 parmi les départements les plus touchés, hors Paris, le Barin et les Alpes-Maritimes.
01:02:37 Hommage national à l'amiral Philippe de Gaulle,
01:02:39 décédé à l'âge de 102 ans la semaine dernière,
01:02:42 dans la cour d'honneur des Invalides.
01:02:45 Emmanuel Macron a salué le marin, le résistant, l'élu de la République
01:02:49 qui aura tracé son propre sillon à l'ombre d'un grand homme,
01:02:52 le général son père, probablement le dernier hommage national
01:02:55 rendu à un grand combattant de la Deuxième Guerre mondiale.
01:02:58 Enfin, l'équipe olympique connaît désormais ses adversaires dans le tournoi.
01:03:02 Les hommes de Thierry Henry affronteront les États-Unis,
01:03:05 la Nouvelle-Zélande et une équipe barragiste,
01:03:07 la France qui démarrera son tournoi à Marseille le 24 juillet face aux Américains,
01:03:11 pour l'équipe féminine.
01:03:13 Le tirage est beaucoup moins clément, car de finalistes du dernier mondial
01:03:16 et joueuse d'air véronard héritent des Canadiennes
01:03:18 tenant du titre de la Colombie et de la Nouvelle-Zélande.
01:03:22 - Merci Maureen.
01:03:24 Allez, à la demande de Jean-Claude Dassier.
01:03:27 - Qu'est-ce qui se passe ?
01:03:28 - On va se parler de la chanteuse Aya Nakamura.
01:03:32 - Ben faites pas cette tête !
01:03:34 - J'adore.
01:03:35 - Je croyais que vous vouliez qu'on en parle.
01:03:37 - J'adore. Ce qui me surprend toujours,
01:03:39 c'est que ce soit le président de la République qui la désigne.
01:03:41 J'avoue que j'ai du mal à me faire à cette idée du président omnidécisionnaire.
01:03:47 - Oui, attention, on en parle beaucoup, tous les médias en parlent.
01:03:50 - Ça sera peut-être pas elle.
01:03:51 - Mais il n'y a rien d'officiel.
01:03:52 - Non, ce sont des propos rapportés.
01:03:54 - Ce sont des propos rapportés. En tous les cas, comme dirait l'hôte, ça fait causer.
01:03:59 - C'est un test peut-être.
01:04:00 - C'est un test. Mais je savais que vous aviez envie d'en parler.
01:04:02 Je vous ai réservé quelques petites choses.
01:04:04 En attendant, ça fait causer, ça fait réagir.
01:04:06 Voici ce que dit Marine Le Pen. Elle était interrogée chez le confrère de France Inter.
01:04:10 - C'est une provocation supplémentaire d'Emmanuel Macron.
01:04:13 - Pourquoi ?
01:04:14 - Qui doit tous les matins se lever en se demandant "comment est-ce que je vais réussir à humilier le peuple français ?
01:04:18 - Et pourquoi ?
01:04:19 - Comment je vais réussir à les indigner ce matin ?
01:04:21 - Pourquoi ça humilierait ?
01:04:22 - Aujourd'hui, il est prolixe, il arrive à en trouver une par jour.
01:04:25 Je vais vous parler de sa tenue, de sa vulgarité, du fait qu'elle ne chante pas français.
01:04:31 Elle ne chante d'ailleurs pas étranger non plus.
01:04:33 Elle chante on ne sait pas quoi.
01:04:34 - C'est du métissage.
01:04:35 - Non, ce n'est pas du métissage.
01:04:37 C'est du n'importe quoi.
01:04:39 Regardez, lisez les paroles de ses chansons.
01:04:42 La question est quelle est l'image que l'on veut donner de notre pays.
01:04:47 Elle n'est pas quand même la seule artiste à vendre énormément dans le monde.
01:04:52 - Vous aimeriez entendre qui ?
01:04:53 - Mais ce n'est pas le sujet.
01:04:56 Le sujet, c'est quelque chose qui doit rassembler, qui doit unir les Français.
01:05:01 C'est difficile d'unir 100%.
01:05:03 Mais là, on voit bien que la volonté d'Emmanuel Macron, ça a été une fois de plus de diviser.
01:05:08 C'est ce qu'il sait faire de mieux.
01:05:11 - Et je rappelle que rien n'est officiel.
01:05:13 Jean-Claude ?
01:05:14 - Je ne pense pas que ce soit ça son objectif.
01:05:17 Parce qu'il n'est pas pervers et son objectif c'est de rassembler.
01:05:20 Macron ne sait pas diviser les Français par ce choix qui peut être effectivement débattu.
01:05:25 - C'est une scène les plus rose.
01:05:26 - Oui, il l'est. Mais effectivement, c'est quelqu'un qui occupe une place importante dans le paysage français.
01:05:33 Je pense que ça me trouble.
01:05:36 Tout autant, c'est que je crois que le choix de cette chanteuse,
01:05:41 de la part du président de la République,
01:05:43 correspond à la vision qui est la sienne des problèmes de l'immigration.
01:05:48 Il considère qu'elle ressemble parfaitement à ce que sera la France dans 10 ans ou dans 20 ans.
01:05:54 C'est-à-dire une France multiculturelle, avec des apports divers et variés.
01:05:59 Il faudra sans doute regarder, contrôler.
01:06:01 Mais je pense que ça correspond véritablement à l'image qu'il se fait d'un pays moderne.
01:06:06 Je ne vais pas me tromper.
01:06:08 - Il veut faire une association entre la nouvelle génération, qui est confiante d'Aya Nakamura,
01:06:14 et les textes d'Edith Piaf.
01:06:15 Parce que c'est ça l'idée de départ.
01:06:17 Je trouve que cette polémique est assez dommageable.
01:06:20 Les propos de Marine Le Pen ne sont pas forcément à la hauteur.
01:06:22 - Non, ce n'est pas à la hauteur.
01:06:24 - Elle dit qu'il y a du millier de conseils.
01:06:26 - Oui, je suis d'accord avec toi.
01:06:28 - Et au même titre que lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby,
01:06:31 le spectacle de Jean Dujardin avait été clivant.
01:06:34 Je pense qu'il faut laisser aux Français le choix de se faire un avis sur cette cérémonie.
01:06:40 Dans les deux cas, nous avons affaire à des artistes qui sont très populaires.
01:06:44 Je pense que c'est la raison principale qui pousse à leur sélection.
01:06:47 - Vous écoutez Florence Nakamura ?
01:06:51 - Pas moi, mais mes enfants.
01:06:53 - Et vous en pensez quoi ?
01:06:54 - Ils aiment et ça leur plaît.
01:06:56 Ça correspond à leur génération.
01:06:59 Je crois que ça correspond à la jeunesse.
01:07:02 Enfin, en tout cas, à une grande partie de la jeunesse.
01:07:05 C'est une artiste qui est très écoutée aussi sur le plan international.
01:07:11 Je ne sais pas exactement si c'est Emmanuel Macron qui lui a proposé de chanter Edith Piaf
01:07:16 ou si c'est elle qui a voulu chanter Edith Piaf.
01:07:18 Moi, de mon point de vue, j'aurais trouvé que ce soit bien qu'elle chante ses propres chansons.
01:07:21 Ça, c'est mon point de vue.
01:07:22 Je ne comprends pas du tout le propos de Marine Le Pen.
01:07:25 Je trouve ça affligeant.
01:07:26 - Oui, d'accord.
01:07:27 - Je trouve ça affligeant parce que je me dis,
01:07:29 mais pourquoi cette espèce d'attitude comme ça, systématiquement hostile ?
01:07:34 Alors que...
01:07:35 - C'est son fond de commerce.
01:07:37 - Oui, c'est ça.
01:07:38 Alors qu'en fait, c'est une artiste, après, on peut aimer, on peut ne pas aimer.
01:07:42 Mais je veux dire, elle est aimée par la jeunesse.
01:07:46 Elle est connue à l'international.
01:07:48 Et puis, pour répondre à ce que disait Jean-Claude Dacier tout à l'heure,
01:07:52 mais la France, c'est déjà la diversité.
01:07:55 C'est déjà la multiplicité.
01:07:58 C'est déjà la...
01:08:00 La France, c'est pas tout le monde est blond, blanc et a les yeux bleus.
01:08:05 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:08:06 Et heureusement, et heureusement.
01:08:08 - Ça ne va pas sans un certain nombre de problèmes, d'ailleurs.
01:08:11 Mais les Jeux olympiques sont...
01:08:12 - Oui, mais c'est distinct.
01:08:13 - Les Jeux olympiques, c'est une grande manifestation internationale.
01:08:15 - Mais c'est distinct.
01:08:16 - Et à cet égard, je pense que le choix du président correspond à l'image aussi qu'il a
01:08:21 de ce que sont les Jeux olympiques.
01:08:23 - Allez, on écoute Franck Yester, je vous fais réagir carrément à Franck Yester,
01:08:25 qui était l'invité de Laurence Farrey cet après-midi, le ministre chargé de la francophonie.
01:08:29 C'est intéressant de l'écouter.
01:08:31 - Ce propos ressemble bien, finalement, à Marine Le Pen.
01:08:33 C'est vraiment elle, là, on la voit.
01:08:35 Et on voit bien la différence, justement, avec celles et ceux qui soutiennent cette idée.
01:08:41 - C'est sûr que c'est très différent de ce que est et défend Marine Le Pen, bien évidemment.
01:08:46 Elle est dans la modernité, elle est dans la jeunesse qui veut rassembler par-delà les clivages.
01:08:54 C'est une artiste formidable qui est une star dans le monde entier.
01:09:01 Et je peux vous assurer que quand vous allez à un concert de Diane Kamoura, c'est exceptionnel.
01:09:07 Il y a une ambiance formidable.
01:09:09 Il y a tous ces jeunes qui se retrouvent.
01:09:11 Et qu'elle puisse reprendre une chanson du patrimoine de la chanson française lors des Jeux olympiques,
01:09:18 ce serait un formidable symbole de ce qu'est l'audace française, comme le disait très justement Bruno Le Maire.
01:09:22 Et donc, je trouve que les propos de Marine Le Pen ne sont vraiment pas au niveau.
01:09:30 - Carima, rapidement, dernière réaction.
01:09:32 - En fait, deux choses.
01:09:34 Premièrement, je pense sur l'artiste comme telle qu'on peut aimer, qu'on peut apprécier ou non.
01:09:40 C'est une chose. C'est une grande performeuse quand même.
01:09:43 Elle est très appréciée. Elle est connue à travers le monde.
01:09:46 Je pense que les attaques racistes sont complètement condamnables.
01:09:49 Et malheureusement, on a eu droit à toutes sortes de choses absolument abjectes.
01:09:52 Ça, c'est une chose.
01:09:53 Ensuite, je pense que c'était quand même... il y avait un objectif politique à tout ça.
01:09:57 Et je trouve que de lâcher comme ça en peinture, un nom, quoi que ce soit,
01:10:00 sinon assumer, dire que c'est le choix, on est heureux, on présente et voilà, c'est une fête.
01:10:06 Et on a décidé de... c'est ça que je trouve un peu déplorable.
01:10:09 C'est de lâcher comme ça en peinture et ensuite, on entend toutes sortes de choses.
01:10:12 Et effectivement, quand on entend Marine Le Pen parler de la vulgarité, de la tenue,
01:10:17 à un moment donné, ça dérape complètement.
01:10:20 - Allez, on va rester dans les JO, si vous le voulez bien.
01:10:22 Avec cette annonce faite hier, je ne sais pas si vous l'avez vue ou remarquée
01:10:25 par le comité international olympique, les Z-Têtes russes et bielorusses
01:10:29 ne participeront pas à la parade de la cérémonie d'ouverture des JO à Paris.
01:10:33 Côté russes, évidemment, la décision ne passe pas.
01:10:35 On voit ça avec Audrey Bertheau et on en parle parce que c'est un débat de Sparinfo.
01:10:38 - Pas de parade sur la scène pour les sportifs russes et bielorusses.
01:10:43 Après plus de deux ans de rebondissements liés à la guerre en Ukraine,
01:10:47 le comité international olympique a tranché.
01:10:50 - Les cérémonies de Paris ont fait l'objet de discussions au sein du CIO
01:10:56 et les principes suivants ont été établis.
01:10:58 Les athlètes individuels neutres ne participeront pas au défilé des équipes
01:11:02 des délégations lors de la cérémonie d'ouverture puisqu'il s'agit d'athlètes individuels,
01:11:07 mais ils auront l'occasion de vivre l'événement.
01:11:11 - Le Kremlin n'a pas tardé à réagir.
01:11:14 Pour la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie,
01:11:18 c'est l'indignation totale.
01:11:20 - Les décisions du CIO sont illégitimes, injustes et inacceptables.
01:11:27 Nous sommes indignés par les conditions discriminatoires sans précédent imposées
01:11:31 par le comité international olympique aux athlètes russes.
01:11:34 Je veux en dire plus, le CIO est devenu un lieu où florissent le néonazisme et le racisme.
01:11:39 C'est la seule façon de le qualifier.
01:11:41 Les sportifs des deux pays devraient être peu nombreux.
01:11:45 Seuls 12 Russes et 7 Biélorusses se sont pour leur qualifier.
01:11:48 Une décision concernant la cérémonie de clôture sera prise ultérieurement.
01:11:53 - Les propos sont très durs puisqu'on parle de néonazisme.
01:11:57 On va entendre et écouter Marc Adams, porte-parole du CIO,
01:12:01 qui répond évidemment aux attaques des Russes.
01:12:04 - Nous avons vu des déclarations très agressives émanant de la Russie aujourd'hui.
01:12:10 Mais il y a un commentaire qui va plus loin.
01:12:14 Et nous en avons même vu un ou deux qui établissent un lien entre le président,
01:12:19 sa nationalité et l'Holocauste.
01:12:22 C'est tout à fait inacceptable et on tombe encore plus bas.
01:12:26 - Jean-Claude, vous connaissez bien le sport.
01:12:30 Ça vous aspire quoi, cette polémique, évidemment ?
01:12:32 Et au milieu de tout ça, il y a des sportifs.
01:12:34 - Oui, certes, mais je crois que le CIO a raison.
01:12:39 Je pense qu'on ne pouvait pas accepter comme si de rien n'était.
01:12:43 Les athlètes russes, qu'on le veuille ou non, vont soutenir...
01:12:47 - Non, mais ils sont là, ils sont bannières neutres.
01:12:50 C'est juste qu'ils ne pourront pas parader à la cérémonie.
01:12:52 - Ils seront dans les compétitions sous bannière neutre.
01:12:55 Mais là, ils ne seront pas du tout présents.
01:12:57 C'est ce dont je parle.
01:12:59 Je pense qu'il était difficile...
01:13:02 Alors c'est injuste parce que la plupart d'entre eux sont probablement anti-guerre
01:13:07 ou en tout cas ne sont pas des supporters absolument...
01:13:09 - C'est pour ça que je me permets d'assister à la discussion.
01:13:11 - ...d'Irambique de Poutine.
01:13:13 Mais néanmoins, dans l'incertitude et dans la nécessité d'avoir une position claire,
01:13:19 sur cette situation insupportable, je pense que le CIO a eu raison.
01:13:26 - Florence et Amélie ?
01:13:28 - Moi j'ai du mal avec tout ce qui est discriminatoire
01:13:31 et je ne suis pas du tout d'accord avec cette décision
01:13:34 parce que je trouve que ça me fait penser à Munich et les athlètes israéliens.
01:13:41 Je ne sais pas pourquoi, ça me...
01:13:43 Je crois qu'il avait été question au moment où il y a eu un sujet
01:13:47 sur notamment Israël et l'Eurovision et tout ça.
01:13:52 - Sur les JO.
01:13:54 - Donc moi je n'aime pas qu'on mélange les genres.
01:13:56 La politique, c'est la politique. Le sport, etc.
01:13:58 Ce sont des sportifs, s'ils devaient défiler sous une bannière neutre,
01:14:03 pourquoi les pénaliser finalement ?
01:14:05 Je trouve ça... Voilà, c'est mon point de vue.
01:14:07 - Amaury ?
01:14:08 - Je suis d'accord avec vous, mais en fait ce qui est assez intéressant,
01:14:11 c'est que les services de renseignement craignent que pendant les Jeux Olympiques,
01:14:15 les Russes essayent à leur façon, vous savez,
01:14:18 notamment avec des attaques informatiques, mais aussi avec des coups de pression
01:14:21 et de l'influence sur les réseaux sociaux, de déstabiliser la France,
01:14:24 voire d'aider à faire des happenings en France au moment des cérémonies.
01:14:28 Et donc ce qui est assez particulier, c'est qu'à la fois vous avez la Russie
01:14:31 qui va participer à ces Jeux Olympiques, et en même temps,
01:14:33 on sait très bien que les Russes n'attendent qu'une chose,
01:14:36 c'est de pouvoir déstabiliser la France au moment où tout le monde la regarde.
01:14:40 Donc c'est très ambivalent le rapport avec la Russie,
01:14:43 et notre rapport aussi avec les athlètes.
01:14:45 - Finalement c'est les athlètes qui payent.
01:14:47 - C'est vrai.
01:14:48 - Et c'est depuis le début du conflit, il y a toujours eu cette problématique,
01:14:51 parce qu'on dit qu'ils ne s'opposent pas à la guerre,
01:14:53 mais il faut aussi prendre en considération le fait qu'ils ont souvent de la famille en Russie
01:14:57 et que leur prise de position, même si eux vivent à l'étranger,
01:14:59 peuvent être retenues contre eux.
01:15:01 - Les amis, on arrive quasiment au terme de cette émission,
01:15:03 on va rester dans le sport avec deux images que je vais vous soumettre,
01:15:07 qui vont vous faire réagir évidemment, ce sont celles d'Emmanuel Macron,
01:15:10 qui fait de la boxe, moi je ne sais pas qui fait de la boxe,
01:15:12 je savais qu'Édouard Philippe faisait de la boxe, je le savais.
01:15:15 - Philippe Véran aussi.
01:15:16 - Et on voit, il a des biceps le président de la République, regardez, là, paf !
01:15:23 Photo officielle en fait, par sa photographe officielle,
01:15:26 vous en pensez quoi, vous y voyez quoi ?
01:15:28 Moi ça me fait penser aussi, alors attention, je parlais de sport,
01:15:31 je ne veux pas faire de mélange de quoi que ce soit,
01:15:32 mais on se souvient que Vladimir Poutine aime s'afficher en tenue de sport aussi,
01:15:36 il y a des messages, il y a quoi ?
01:15:39 - Non, mais moi ce que je vois, c'est que Soisy de la Moissonnière,
01:15:43 qui est la photographe officielle, si vous allez sur son compte Instagram,
01:15:46 les photos sont sublimes, c'est vraiment, elle fait des photos merveilleuses.
01:15:50 - C'est vrai, c'est vrai.
01:15:51 - Et alors après, dans ce second temps...
01:15:53 - Non mais vous y voyez quoi alors ?
01:15:54 - Non mais moi je vois un homme qui est...
01:15:56 - C'est quand même le président de la République.
01:15:57 - Il a des biceps aussi.
01:15:58 - Il a l'air du sport.
01:15:59 - Mais les photos sont quand même validées par l'Élysée.
01:16:00 - Voilà, premièrement...
01:16:01 - C'est quoi la com' là ?
01:16:02 - C'est d'ailleurs que c'est un boxeur, c'est quelqu'un qui se bat,
01:16:05 qui se bat pour la France.
01:16:06 - C'est pour l'opération coup de poing.
01:16:07 - Non mais moi vous savez, puisque vous dites café du commerce, etc.
01:16:10 - Non, mais alors c'est pas du tout café du commerce.
01:16:12 - Si je vous dis Vladimir Poutine, on le voit souvent.
01:16:15 - Quel rapport ?
01:16:16 - Non, je ne vous en dis rien.
01:16:17 - Non mais c'est intéressant de savoir...
01:16:18 - Mais certains sont aussi.
01:16:19 - Oui, dans quel contexte ces photos sortent, à quel moment.
01:16:22 - Non, mais au contraire.
01:16:23 - La séquence en ce moment, c'est quand même le fameux duel avec ce qui se passe,
01:16:27 je dis globalement, il y a quand même un duel en ce qui se passe avec la Russie.
01:16:30 Il y a quand même ça aussi, de donner cette image de force, de puissance.
01:16:34 - C'est sous le charme.
01:16:35 - Effectivement, de la politique.
01:16:36 - J'ai bien compris.
01:16:37 Jean-Claude, Jean-Claude, il ne dit rien.
01:16:38 - C'est un sport dangereux comme on le sait.
01:16:40 - C'est une interprétation, bien sûr.
01:16:42 - Vous remarquez qu'on termine par du sport.
01:16:43 - Il faut lire ça au premier degré.
01:16:45 - Oui, bien sûr.
01:16:46 - Qui y a-t-il à la place ou dans la tête du président ?
01:16:49 - J'aime pas ce tiricule que vous avez là.
01:16:50 - À la place du sac sur lequel le président tape avec autant d'entrain.
01:16:55 - C'est un visage sur ce sac.
01:16:57 - Moi j'ai vu un commentaire sous cette photo où il le comparait à Belmondo.
01:17:01 - Belmondo ?
01:17:02 - Oui.
01:17:03 - OK.
01:17:04 - Commentaire peut-être ?
01:17:06 - Pas de commentaire.
01:17:07 - Pas de commentaire.
01:17:08 - Oh, il est…
01:17:09 - Je crois qu'on a tout dit.
01:17:12 - On a tout dit ?
01:17:13 - Il y en a qui parlent quand même du fait que ça écorne un peu l'image présidentielle.
01:17:17 Je pense que c'est…
01:17:18 - Oh…
01:17:19 - L'époque moderne veut aujourd'hui une communication qui est différente
01:17:22 et c'est vrai que ça tranche avec ce qu'on a pu connaître dans le passé.
01:17:25 Mais pour le coup, c'est vrai, les photos sont trop jolies.
01:17:27 - Non, mais moi ce que je trouve un peu perturbant dans ces photos,
01:17:29 c'est justement qu'on ne sait pas quoi en penser.
01:17:31 C'est-à-dire qu'on ne sait pas quoi en penser.
01:17:33 On met des photos de Macron…
01:17:34 - Je vous ai donné les photos et voilà.
01:17:35 - Avec un visage…
01:17:36 - C'est pour ça que je vous dis, le contexte, visio…
01:17:37 - Mais regardez son visage, il est quand même un peu effrayant.
01:17:38 On a l'impression qu'il a la rage, pourquoi pas ?
01:17:40 - Il est au combat.
01:17:41 - Mais on ne sait pas quoi en penser.
01:17:42 Il n'y a pas de commentaire.
01:17:43 Emmanuel Macron lui-même n'a pas…
01:17:44 - Il se bat.
01:17:45 - On ne sait pas quoi faire de ces images.
01:17:47 - Les amis, on arrive…
01:17:48 - Il se bat contre l'extrême droite.
01:17:49 - La tradition, vous savez, c'est la traditionnelle revue de presse
01:17:54 chez nos amis du Figaro.
01:17:56 - Tiens donc, Thomas, déficit, vent de panique au sommet de l'État.
01:18:00 Vent de panique au sommet de l'État ou pas ?
01:18:02 - En tout cas, c'est le sujet du moment.
01:18:03 C'est clair que là, il…
01:18:04 - Ça commence à faire beaucoup, en effet.
01:18:06 - Les échos, allez, déficit, le scénario qui inquiète Macron.
01:18:11 - Ah oui, les mauvaises notations des agences dans deux mois,
01:18:15 dans un mois et demi, avec la montée des taux d'intérêt qui sont déjà élevés.
01:18:19 Donc c'est extraordinairement préoccupant.
01:18:22 - Ça fait longtemps que je le dis, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure.
01:18:27 - Aujourd'hui en France, enquête internationale, qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?
01:18:31 C'est un essa, ça aurait pu être le mot de la fin.
01:18:33 Nos confrères de la Voix du Nord, il ne faut pas oublier la PQR,
01:18:36 les réserves d'eau sont pleines.
01:18:38 Les niveaux de précipitation de février ont permis de recharger les nappes phréatiques.
01:18:42 West of France, nos confrères de West of France,
01:18:44 le grand âge attend bien plus que la loi bien vieillir.
01:18:48 Et puis on va terminer par Varmatin.
01:18:50 On termine sur une note sportive avec les patrons du Tour,
01:18:53 qui étaient face aux lecteurs.
01:18:56 Et oui, le Tour de France a été présenté.
01:18:59 Allez, c'est la fin de cette émission.
01:19:01 Merci mille fois en tous les cas de m'avoir accompagné.
01:19:03 C'était un plaisir de vous avoir.
01:19:05 Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer cette émission.
01:19:07 Martin Mazur, Céline Génaud, Laure Parra, Jérôme Vitté.
01:19:10 Merci à la programmation Magdane et La Dervis.
01:19:12 Je salue évidemment toutes les équipes en régie.
01:19:14 Vous pourrez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:19:17 Je vous dis bye bye, belle soirée.
01:19:18 Le journal vous est présenté par Mathieu Devese, me semble-t-il.
01:19:21 Il me semble, c'est ça.
01:19:22 Oui, vous me confirmez.
01:19:23 - C'est Michael De Santos.
01:19:24 - Ah, c'est Michael De Santos.
01:19:25 C'est Michael De Santos.
01:19:26 Mille excuses.
01:19:27 Et moi, je vous dis bye bye.
01:19:28 À demain soir, on sera en rendez-vous.
01:19:29 La lumière sera allumée à partir de 22h30.
01:19:31 Bye bye.
01:19:32 [Musique]