• il y a 8 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce jeudi soir de 22h30 à minuit sans aucune interruption.
00:00:07 Soir Info décrypte l'actualité en compagnie d'Elisabeth Lévy ce soir qui fait tomber des petits...
00:00:12 Qu'est-ce que c'est qui est tombé ? Un petit bouton de veste ? Je ne sais pas si c'est celui de Pierre Lelouch ou d'Elisabeth Lévy.
00:00:17 Tout part à vos jours sur ce plateau. Elisabeth Lévy, bonsoir. Merci d'être là. L'énigme restera intacte sur cet objet qui vient de tomber.
00:00:25 Pierre Lelouch, Ancien Ministre, merci beaucoup d'être avec nous.
00:00:28 - Qui ne retourne pas sa veste. - Vous dites ? - Qui ne retourne pas sa veste. - J'espère pour vous, bien sûr.
00:00:33 Yohan Uzay du service politique de CNews, bonsoir cher Yohan. Eric Tegner est parmi nous.
00:00:38 - Bonsoir Julien. - Directeur de la rédaction de Livre Noir, bonsoir à vous Alexandre Devecchio, de la rédaction de Figaro bien sûr.
00:00:43 Bonsoir cher Alexandre Devecchio. Beaucoup de choses comme tous les soirs à évoquer, à analyser, à commenter ensemble.
00:00:49 D'abord j'aimerais qu'on revienne sur cette déclaration d'amour que fait Jean-Luc Mélenchon à notre chaîne ce soir.
00:00:55 Il n'y a absolument aucune ironie bien sûr dans ce que je dis.
00:00:58 Vous savez que la conférence de Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine prévue ce soir avec la militante franco-palestinienne Rima Hassan,
00:01:04 contestée par une partie de la classe politique, a été interdite par la préfecture du Nord, qui a invoqué un risque de trouble à l'ordre public.
00:01:10 La conférence qui devait initialement se tenir à l'Université de Lille avait déjà été interdite une première fois hier par l'université elle-même.
00:01:17 Le leader de l'LFI qui a tout de même tenu un discours ce soir dans les rues de la ville de Lille.
00:01:23 Et le coupable est où trouvé ? C'est CNews.
00:01:26 Nos délateurs sont couverts d'infamies et les aboyeurs qui les relaient pendant des heures et des heures sur cette chaîne infâme qui s'appelle CNews.
00:01:38 [Ooooooh]
00:01:41 A qui l'organisme qui attribue des fréquences, j'espère, aura le sursaut de dignité
00:01:49 de la refuser la prochaine fois puisqu'elle est en cours de renouvellement.
00:01:54 17% du temps d'antenne consacré à nous insulter, à nous calomnier, sont qu'une seule fois une personne sur ces plateaux,
00:02:05 dont c'est pourtant le métier et qui voudrait qu'on les appelle journalistes, mais qui sont juste des répondeurs automatiques.
00:02:12 Ne leur disent "ça suffit de parler comme ça, vous n'avez pas le droit de dire que Mme Rima Hassan ou que Jean-Luc Mélenchon sont des antisémites"
00:02:23 parce que si vous le pensiez, vous devriez porter plainte et vous ne le faites pas.
00:02:27 Vous êtes donc juste là pour salir, pour insulter, mais au-delà de nos personnes pour créer une ambiance effroyable.
00:02:34 Celle où les français viendraient à se regarder entre eux et deviner, à la courbure des cheveux, à la légère coloration de la peau,
00:02:42 de quel côté vous vous trouvez. La patrie des français appartient à tous les français et à toutes les français,
00:02:49 quelle que soit leur religion, quelle que soit leur couleur de peau.
00:02:53 Et nous défendons l'unité du peuple français parce que c'est cette unité qui est notre force.
00:02:59 La liberté d'expression selon Jean-Luc Mélenchon. Je me tourne vers vous d'abord Yoann parce qu'il faut que chacun comprenne le contexte de ces déclarations.
00:03:08 Sachant que Mme Rima Hassan, numéro 7 sur la liste des européennes et qui tenait ce meeting aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, a porté plainte contre vous aujourd'hui.
00:03:17 Elle l'a signalé sur les réseaux sociaux. Bonjour Yoann Huzaï. Suite à vos déclarations que vous avez tenues sur CNews,
00:03:23 elle cite Rima Hassan à la haine des juifs chevillés au corps depuis sa naissance. Je vous annonce déposer plainte contre vous à très bientôt.
00:03:30 Je vous souhaite d'être prêt. Yoann, évidemment que CNews et l'ensemble de la rédaction vous soutiennent, ça va sans dire.
00:03:38 Qu'est-ce que vous pouvez répondre ce soir ?
00:03:41 D'abord, il y a un deuxième tweet dans lequel elle dit "je vous souhaite d'être prêt" et elle poursuit en disant "je ne vous épargnerai pas".
00:03:48 Donc comme souvent avec des crèmes gauches, on est dans la menace, mais ça c'est assez habituel de la part de la France Insoumise.
00:03:54 Ça ne m'émeut pas beaucoup, je dois vous dire que je ne suis vraiment pas intimidé.
00:03:58 En revanche, je suis quand même assez surpris du dépôt de cette plainte, pour ne rien vous cacher, parce que voyez-vous,
00:04:02 je ne prends aucun plaisir particulier à affirmer que Rima Hassan a la haine des juifs chevillés au corps.
00:04:07 Si je me suis permis de le faire, c'est parce que je pense avoir les arguments pour le faire.
00:04:11 C'est parce que je pense détenir effectivement des éléments de contexte de ces déclarations récentes,
00:04:17 qui me permettent d'affirmer qu'elle est effectivement dans l'antisémitisme.
00:04:21 Pourquoi est-ce que je dis cela ? Si on prend les déclarations récentes, en l'occurrence celles d'après le 7 octobre dernier,
00:04:27 en novembre notamment, quand un média a interrogé Mme Rima Hassan pour savoir si les actions du Hamas étaient légitimes,
00:04:34 elle a répondu "oui". Oui, c'est vrai, les actions du Hamas sont légitimes.
00:04:37 Elle a donc légitimé le pogrom du 7 octobre, elle y trouve une justification.
00:04:42 Si là, nous ne sommes pas dans l'antisémitisme, alors où sommes-nous ? Je lui pose la question, j'aimerais qu'elle réponde à cela.
00:04:48 Quand on lui demande si l'État d'Israël a le droit de se défendre, elle répond "non".
00:04:52 Elle répond "non, c'est faux, l'État d'Israël n'a pas le droit de se défendre".
00:04:56 Nous ne sommes pas là, à nouveau, dans de l'antisémitisme.
00:04:59 Quand sur des affiches, notamment celle qui annonçait le rassemblement à Lille, qui a été interdit,
00:05:05 se trouve la photo de Mme Hassan avec son nom, naturellement,
00:05:09 et à coller à cette affiche le logo de Free Palestine qui nie l'existence d'Israël,
00:05:14 qui a effacé de la carte Israël. Nous ne sommes pas là dans l'antisémitisme,
00:05:18 dans la négation du peuple juif, dans la volonté, manifestement, d'éradiquer ce peuple juif.
00:05:24 Quand on raye de la carte un pays, ça signifie que l'on souhaite la mort de son peuple.
00:05:28 Je l'interprète de cette manière-là. On n'est pas dans l'antisémitisme.
00:05:32 Elle n'a pas réussi à me convaincre du fait qu'elle n'est pas antisémite.
00:05:36 Je l'ai dit de manière journalistique, avec les faits que je viens de vous énoncer.
00:05:41 Elle conteste cela. Elle souhaite me traduire devant le tribunal.
00:05:45 Si la procédure va jusque-là, j'irai exposer aux magistrats les faits que je viens de vous énoncer.
00:05:50 J'espère que la justice me donnera raison et aura un peu de bon sens.
00:05:57 Je suis sûr que cette plainte aboutisse. En tout cas, total soutien à vous, évidemment,
00:06:01 Johan, réitéré de nombreuses fois sur ces antennes.
00:06:04 Je voudrais qu'on revienne à ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
00:06:07 Parce que là, pour le coup, C News est une chaîne infâme.
00:06:10 Elisabeth Lévy, vous vous rendez compte de la violence des mots du leader de la France Insoumise.
00:06:14 Et là, en l'occurrence, c'est assez clair. C'est de l'injure publique.
00:06:17 Oui, alors avant de dire ça, je voudrais quand même rappeler, je crois que nous avons été nombreux sur ces plateaux.
00:06:22 Moi, en tous les cas, je le fais tout le temps et depuis fort longtemps.
00:06:25 Je défends la liberté des gens, je combats la censure, d'où qu'elle vienne et qui que soit le nécessite.
00:06:31 Et d'ailleurs, je me permets, et je vous rends tout de suite la parole, Elisabeth,
00:06:33 personne sur cette chaîne n'a milité ou n'a demandé, ne s'est félicité de l'interdiction de cette conférence.
00:06:39 Voilà, nous avons été nombreux ici à le faire. Je constate d'ailleurs que dans la presse de gauche,
00:06:43 on ne le fait que quand les personnes visées par la censure sont des gens de gauche.
00:06:49 Sinon, alors là, on peut faire taire tout le monde, sinon, au contraire, c'est de la prophylaxie.
00:06:56 Donc ça, c'est la première chose. La deuxième chose, évidemment, il se déconsidère avec ses propos.
00:07:02 Il y a quand même quelque chose, les huées, c'est quand même le signal faible de la barbarie.
00:07:05 Moi, je déteste les gens qui font huer. J'hétesse qu'on fasse huer, et ça aussi, tous les meetings.
00:07:10 J'ai horreur de ça. Pour moi, il y a quelque chose de glaçant, s'il vous plaît.
00:07:13 Il y a un sous-texte de foule, de meute qui est terrible.
00:07:17 – Vous n'avez pas envie de vous retrouver au milieu. – Comment ?
00:07:19 – Vous n'avez pas envie de vous retrouver au milieu.
00:07:21 – Il déconsidère les gens qui s'y livrent.
00:07:24 Simplement, c'est quand même pas rien que quelqu'un qui a eu plusieurs millions,
00:07:29 combien de millions de voix à la présidentielle ?
00:07:32 – Je n'ai pas en tête. – Beaucoup de millions, disons.
00:07:35 Beaucoup, beaucoup trop selon moi, de voix à la présidentielle.
00:07:38 Si vous voulez se permettre de dire non seulement qu'on est infâme, bon, d'accord,
00:07:42 écrasons l'infâme, comme disait Voltaire, mais aussi de demander clairement à l'Arkham
00:07:47 de ne pas accorder sa fréquence à CNews, qui avait déjà fait l'ancienne ministre de la Culture
00:07:52 et ce qu'avait fait d'ailleurs dans le monde, très tranquillement.
00:07:55 Ça, ça témoigne quand même d'un climat, si vous voulez,
00:07:58 et de ce que feraient ces gens s'ils étaient au pouvoir.
00:08:02 – C'est terrible de voir que dans ce…
00:08:03 – Et par ailleurs, je finis juste en disant que je suis extrêmement jalouse de Yoann Usaï.
00:08:07 [Rires]
00:08:08 Vous vous rendez compte quand même, on retrouve un peu notre sérieux,
00:08:11 c'est vrai que la menace qu'il fait planer aussi sur les salariés de cette chaîne, Pierre Lelouch.
00:08:17 – Moi, ça ne m'étonne pas, ils sont dans cette logique-là, mais quand même,
00:08:21 je suis inquiet pour notre pays quand je vois des débordements pareils.
00:08:25 D'abord, attaquer un journaliste, quand on fait de la politique et qu'on est candidat, c'est lamentable.
00:08:34 Quand on fait de la politique, par définition, on va être attaqué.
00:08:37 Surtout quand on véhicule des idées qui sont très violentes.
00:08:41 – Ils insultent tout le monde et ne supportent pas la moindre remise en cause.
00:08:44 – Voilà, donc ensuite, attaquer un journaliste.
00:08:46 Après, son patron a attaqué toute une chaîne de télévision,
00:08:49 et là, on vient de rappeler que la ministre de la Culture avait lancé une sorte de fatwa,
00:08:56 on va pas le dire.
00:08:57 – On va pas refaire l'histoire, mais…
00:08:58 – Contre la chaîne CNews.
00:09:00 Donc, nous tous, ici, nous sommes des infâmes parce qu'on ne pense pas comme M. Mélenchon.
00:09:05 Donc, il faut nous supprimer.
00:09:07 Mais ils ne se rendent pas compte qu'ils sont dans une logique totalitaire, ces gens-là.
00:09:11 – Totalement. Erroré.
00:09:12 – Et il ne peut s'exprimer que ceux qui sont d'accord avec eux.
00:09:15 Les autres, on leur coupe le sifflet.
00:09:16 – C'est le ministère de la censure.
00:09:17 – On les traite d'infâmes, donc on les injurie, et on leur coupe le sifflet,
00:09:20 on les empêche de diffuser une pensée qui est différente de la leur.
00:09:24 C'est la définition du totalitarisme.
00:09:26 Alors maintenant, sur ce procès contre Johan, moi je suis très…
00:09:31 – C'est une plainte, pour le moment.
00:09:32 – Oui, c'est une plainte qui aboutit à… moi j'espère qu'il y aura un procès
00:09:35 parce que ce sera l'occasion de vider l'abcès de l'antisémitisme et de l'antisionisme.
00:09:39 Je pense que c'est tellement évident, il suffit de regarder la carte qu'ils ont diffusée
00:09:43 à la France Infuse Suisse pour voir qu'ils sont dans une logique
00:09:46 qui est celle de la charte du Hamas, n'est-ce pas ?
00:09:48 Moi je l'ai lue, la charte du Hamas, comme d'ailleurs le gouvernement iranien demande,
00:09:54 milite, travaille depuis 40 ans, 50 ans, pour la destruction d'Israël.
00:09:59 C'est marqué, le disent, pas question de reconnaître Israël, pas d'État palestinien.
00:10:03 Et le divorce entre Roménie et Arafat, à l'époque, c'est fait là-dessus.
00:10:07 Est-ce qu'il y a ou pas un État juif ? Non, là il n'y a pas d'État juif,
00:10:11 on tue tous les juifs.
00:10:12 Voilà, donc c'est la Palestine sans les juifs, de la rivière à la mer.
00:10:16 C'est ça qui est sur le panneau d'affichage du LFI.
00:10:19 – Exactement.
00:10:20 – Donc on ne peut pas, ils ne peuvent pas se réfugier…
00:10:22 Bon, une dernière remarque, on est dans l'instrumentalisation de la justice,
00:10:26 dans le cas de M. Outhaye, mais ce n'est pas la première fois.
00:10:30 Quand j'ai vu l'Afrique du Sud, et ça c'est grave,
00:10:34 l'Afrique du Sud, puis cette bande de voyous, de criminels sandinistes,
00:10:40 Ortega, attaqués devant la Cour internationale de justice,
00:10:46 qui est l'organe suprême du droit international,
00:10:48 pour expliquer que le pays qui est né du génocide des juifs
00:10:51 est lui-même génocidaire, là on est dans un renversement parfait des choses,
00:10:55 c'est-à-dire que celui qui met des aides à la police,
00:10:57 c'est lui qui est attaqué.
00:10:59 Donc je crois que dans cette France wokiste,
00:11:03 récupérée par l'extrême gauche, et dans ce monde qui perd tout repère,
00:11:08 il est extrêmement important de tenir bon, de pouvoir s'exprimer,
00:11:13 et de se battre, et de se battre pour des idées de bon sens,
00:11:16 qui sont ceux qui fondent la démocratie.
00:11:18 – On va revenir sur l'interdiction préfectorale de ce meeting,
00:11:22 j'aurais confié ce tour de table avec vous deux,
00:11:24 Alexandre Devecchio et Eric Tegner,
00:11:26 qu'est-ce qui menace le plus notre démocratie aujourd'hui ?
00:11:29 C'est news ou Jean-Luc Mélenchon ?
00:11:31 – La réponse est dans la question, j'allais dire,
00:11:35 beaucoup de choses ont été dites,
00:11:37 je vais féliciter aussi Yoann Uzay pour sa Légion d'honneur.
00:11:41 – Ah oui !
00:11:43 – Et ensuite…
00:11:45 – On sourit mais franchement, ce que vit Yoann depuis 24h,
00:11:48 je pense qu'on n'a pas envie de le vivre,
00:11:49 parce que je ne suis pas allé chercher dans les messages personnels de Yoann,
00:11:52 et j'ose imaginer que sur son téléphone, c'est l'enfer.
00:11:55 – Je ne le lis pas.
00:11:56 – Vous ne le lisez pas ?
00:11:57 – Je ne le lis pas.
00:11:58 – C'était bien sûr une manière de lui exprimer mon soutien,
00:12:03 et je pense qu'il vit ça avec beaucoup de stoïcisme,
00:12:06 effectivement il doit recevoir beaucoup d'insultes et de menaces,
00:12:09 ça met même peut-être sa vie en danger,
00:12:12 il faut aussi le rappeler,
00:12:14 qu'on croise beaucoup de personnes sous protection policière chez CNews.
00:12:18 Ensuite j'ai un coup de gueule quasiment à passer, moi, contre la préfecture,
00:12:23 parce que je pense que cette…
00:12:24 – Donc sur l'interdiction.
00:12:25 – Je pense que l'interdiction était une erreur,
00:12:27 d'abord parce que la liberté d'expression n'est pas à géométrie variable,
00:12:31 ensuite parce que ça permet…
00:12:33 – Sauf pour Jean-Luc Mélenchon.
00:12:34 – … à Jean-Luc Mélenchon de se victimiser si vous voulez,
00:12:36 et de relancer une campagne européenne qui était moribonde
00:12:39 en désignant des adversaires,
00:12:42 et troisièmement je savais que cette interdiction serait utilisée justement
00:12:45 contre ceux qui dénoncent le communautarisme, l'antisémitisme,
00:12:49 qui sera ensuite visé, et qu'on essaierait de baïonner CNews
00:12:53 et ses éditorialistes, et peut-être tous ceux finalement
00:12:55 qui défendent réellement la liberté de parole en France,
00:12:58 donc je crois que c'était une erreur stratégique,
00:13:00 peut-être même une erreur stratégique délibérée,
00:13:03 et que c'est dommage, et moi je continue à défendre
00:13:07 même la liberté d'expression de Jean-Luc Mélenchon,
00:13:10 si je combats ses idées, sa violence, dont on a à nouveau l'expression aujourd'hui.
00:13:16 – J'aurais qu'on voit ce tweet, puisqu'on avance un petit peu,
00:13:19 mais je vais vous laisser commenter Eric,
00:13:20 j'aurais qu'on voit le tweet de Jean-Luc Mélenchon
00:13:22 qui réagissait à l'interdiction préfectorale,
00:13:24 "Encore interdit de réunion, hier l'université,
00:13:26 mais aujourd'hui la préfecture est dans un lieu public ouvert,
00:13:29 Rima Hassan et moi sommes candidats sur la liste de Manon Aubry
00:13:32 aux élections européennes du 9 juin, nous interdire de réunion
00:13:34 au prétexte de notre sujet est un abus de pouvoir,
00:13:37 de république bananière, aux cafards qui ont voté
00:13:41 pour les pesticides contre les fourmis, un message,
00:13:44 même les abeilles qui se sont abstenues en sont mortes,
00:13:47 il est temps de ne plus se taire."
00:13:48 Je ne vous cache pas que la métaphore ontologique, je n'ai pas tout…
00:13:51 – Les cafards, il est quand même dans une dérive,
00:13:53 moi je n'aime pas les comparaisons historiques,
00:13:55 mais ça ressemble vraiment pour le coup à ceux qui…
00:14:00 – Eric Tegner – À Dieu du Rhumon quoi !
00:14:02 – Je voudrais juste qu'Eric dise un mot parce que…
00:14:04 – Je te dis qu'il reste juste la vipère lubrique,
00:14:06 on aura plus la boucle.
00:14:09 – Moi je salue Johan aussi pour son sang-froid,
00:14:11 parce que ça rappelle aussi que les journalistes,
00:14:13 lorsqu'ils expriment une opinion, des faits sur un plateau de télévision,
00:14:17 sont systématiquement sous le coup potentiel d'un procès.
00:14:20 Et donc nous on ne peut pas dire qu'il y a des journalistes
00:14:22 sur ces news qui vont se contenter de dire des choses
00:14:24 sans y avoir pensé avant, sans l'avoir étayé,
00:14:27 et donc que Johan justement, avec le sang-froid
00:14:29 qu'il caractérise, disent que oui il est prêt à aller devant
00:14:32 justement un tribunal pour exprimer et montrer des éléments,
00:14:35 ça c'est une façon de rappeler aux auditeurs que derrière
00:14:37 il y a toujours un travail qui est fait en amont
00:14:39 lorsqu'on exprime une opinion publique.
00:14:41 Moi je pense que de la part de Jean-Luc Mélenchon,
00:14:43 c'est une radicalité qui est complètement assumée.
00:14:46 Pourquoi ? Parce que d'abord c'est son électorat aujourd'hui
00:14:49 qui est radical et ultra radicalisé.
00:14:51 Aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon d'une certaine façon
00:14:53 n'est pas le plus radical au sein des différents électorats
00:14:56 qu'on a aujourd'hui en France.
00:14:57 Il essaye d'être au centre et c'est ce qui m'inquiète justement le plus.
00:15:00 Lorsqu'on se reprojette un peu 30 ou 40 ans avant
00:15:03 sur l'autre spectre politique, qui était la personne la plus radicale ?
00:15:06 C'était Jean-Marie Le Pen.
00:15:07 Mais Jean-Marie Le Pen lorsqu'il s'exprimait,
00:15:09 lorsqu'il avait d'ailleurs le même type de procès
00:15:11 que Jean-Luc Mélenchon a aujourd'hui,
00:15:13 on voit à quel point il y a un aversement un peu des choses,
00:15:15 il n'avait pas cette radicalité.
00:15:17 Il était capable d'exprimer une forme d'humour,
00:15:19 il était capable d'être un peu dans le fond,
00:15:21 il avait une forme de sympathie.
00:15:23 Aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon s'interdit cette sympathie.
00:15:26 Pourquoi ? Parce qu'il est dans une objective
00:15:28 de fenêtre d'Overton aujourd'hui,
00:15:30 où il essaye de préparer les esprits
00:15:32 pour l'élection présidentielle de 2027.
00:15:34 Je ne pense pas d'ailleurs qu'il est dans une logique
00:15:36 de gagner en 2027, mais plutôt de s'opposer
00:15:39 face à une potentielle victoire de Marine Le Pen,
00:15:41 parce qu'il se voit avant tout comme un révolutionnaire.
00:15:43 Pour lui, ça serait le moyen justement d'imposer une fracture.
00:15:46 Et donc il prépare cette radicalisation aujourd'hui des esprits
00:15:50 et on le voit à quel point.
00:15:51 Et c'est pour ça que le sujet de cette plainte
00:15:53 contre Johan est aussi importante.
00:15:55 Le 7 octobre aujourd'hui, c'est l'élément justement
00:15:57 fédérateur et mobilisateur d'un électorat.
00:16:00 On se rappelle, il lui manquait des voix,
00:16:02 qu'il entend mobiliser.
00:16:03 Pas sur cette élection, parce qu'on voit qu'ils sont à la pète
00:16:05 dans les sondages, mais plutôt sur l'élection à venir.
00:16:07 En même temps, il appelle, juste un mot,
00:16:10 il appelle quand même ces révolutionnaires de salon.
00:16:12 Moi, me font pas non plus.
00:16:14 Quand on voit ce qu'il se dit dans certaines conférences,
00:16:16 comme la journaliste d'Éric nous l'a conté hier.
00:16:19 Si vous voulez, je ne vois pas prendre le palais d'hiver.
00:16:22 Enfin, je l'espère, mais franchement.
00:16:24 Si vous voyez bien leur conception du débat politique,
00:16:27 qu'est-ce qu'ils disent ?
00:16:28 Ils disent "Vous ne pouvez pas croire ce que vous dites,
00:16:31 sinon vous porteriez plainte".
00:16:33 C'est quand même intéressant comme argument, c'est stupide.
00:16:35 Juste, pour avancer sur cette interdiction,
00:16:37 je voudrais qu'on voit ce tweet que Jean-Luc Mélenchon
00:16:39 n'aurait probablement jamais rédigé,
00:16:41 celui d'Éric Zemmour, qui défend,
00:16:43 aussi étonnant que ça puisse paraître,
00:16:45 qui soutient plutôt "Jean-Luc Mélenchon a le droit
00:16:47 de s'exprimer, on ne m'a jamais vu,
00:16:49 on ne me verra jamais me réjouir qu'un adversaire
00:16:51 soit censuré, même si on s'en doute,
00:16:53 il ne me rendra jamais la pareille,
00:16:55 ce n'est pas parce qu'il est un ennemi islamo-gauchiste
00:16:57 que l'on doit se mettre à approuver les méthodes
00:16:59 qui sont justement celles des islamo-gauchistes,
00:17:01 la censure, l'interdiction, le baillonnement,
00:17:03 soutien inattendu que celui d'Éric Zemmour...
00:17:05 - Non, il n'a rien dit inattendu !
00:17:07 - La liberté d'expression, c'est pour tout le monde
00:17:09 ou pour personne, Pierre Lelouch ?
00:17:11 - Il est dans la logique que M. Devecchio a dit tout à l'heure.
00:17:15 On est dans une démocratie,
00:17:17 tout le monde a le droit de s'exprimer.
00:17:19 - Sauf que Jean-Luc Mélenchon n'aurait jamais formulé ce tweet.
00:17:21 - Oui, mais le problème c'est que M. Mélenchon,
00:17:23 il en profite pour interdire une télévision.
00:17:27 C'est là qu'on nage dans le...
00:17:29 - Bon courage à lui !
00:17:31 - Ce qu'a dit Voltaire sur "je donnerai ma vie pour que
00:17:35 même mon ennemi puisse s'exprimer",
00:17:37 c'est la base de la démocratie,
00:17:39 et puis les gens qui au bout brûlent des livres
00:17:41 ou interdisent des télés.
00:17:43 Donc il ne peut pas se réclamer de cette liberté
00:17:45 pour ensuite faire une sorte de dictature à lui,
00:17:49 sur ses idées à lui.
00:17:51 Ce que disait Moore, qui venait d'être interdit en Belgique,
00:17:55 est cohérent, il a été interdit.
00:17:57 - Puis autorisé par le Conseil d'État belge.
00:17:59 Je voudrais qu'on entende le chef de l'État,
00:18:01 qui a réagi également autour de cette polémique.
00:18:03 Écoutez Emmanuel Macron.
00:18:05 - Je pense que c'est très important dans les moments
00:18:07 que nous vivons, que l'ensemble des voix
00:18:09 puissent s'exprimer de manière libre,
00:18:13 et qu'après chacun puisse combattre les arguments
00:18:15 qui sont exprimés librement.
00:18:17 Je ne partage pas la vision des choses,
00:18:19 ni sur le conflit au Proche-Orient,
00:18:21 ni sur beaucoup de choses de Jean-Luc Mélenchon.
00:18:23 Mais je pense que c'est important
00:18:25 qu'il puisse exprimer sa voix.
00:18:27 Et c'est la même chose pour M. Zemmour.
00:18:31 Et je pense que ça a toujours été la force de la République,
00:18:35 c'est de nous battre pour que toutes les voix
00:18:37 puissent s'exprimer,
00:18:39 toujours dans un cadre respectueux,
00:18:41 mais qu'elles puissent s'exprimer.
00:18:45 Quand bien même nous combattons leurs idées,
00:18:47 mais on le fait d'argument à argument.
00:18:49 - Alors moi j'ai juste une question,
00:18:51 parce que j'entends les propos d'Emmanuel Macron
00:18:53 qui sont très louables,
00:18:55 c'est la défense de la liberté d'expression,
00:18:57 mais que je sache, le préfet du Nord
00:18:59 qui a interdit, vous me rappelez le fonctionnement
00:19:01 des institutions françaises,
00:19:03 mais le préfet il est sous l'autorité
00:19:05 directe du chef de l'État,
00:19:07 ou au moins de Matignon,
00:19:09 Emmanuel Macron il désavoue la décision du préfet.
00:19:11 - Il est évident que le préfet du Nord
00:19:13 n'a pas pu interdire cette mobilisation
00:19:15 ou ce rassemblement de Jean-Luc Mélenchon,
00:19:17 c'est un rassemblement politique,
00:19:19 il en a forcément référé au ministre de l'Intérieur,
00:19:21 à Minima,
00:19:23 qui est en plus du Nord.
00:19:25 Donc Gérald Darmanin a nécessairement
00:19:27 validé cette décision.
00:19:29 Est-ce qu'Emmanuel Macron était au courant,
00:19:31 ou est-ce que là il rappelle un peu à l'ordre
00:19:33 son ministre de l'Intérieur en lui disant
00:19:35 "tu as fait une faute en interdisant ce rassemblement",
00:19:37 je ne sais pas,
00:19:39 mais en tout cas c'est une décision politique
00:19:41 qui a été prise au sein du gouvernement.
00:19:43 - Oui, donc Emmanuel Macron
00:19:45 fait un peu semblant de s'étonner.
00:19:47 - Julien, quand on sait comment fonctionne le système,
00:19:49 on est en campagne électorale,
00:19:51 ultra sensible.
00:19:53 Cette affaire couvre depuis plusieurs jours.
00:19:55 Plusieurs parlementaires de tous bords,
00:19:57 présidents de régions,
00:19:59 ont demandé l'interdiction.
00:20:01 C'est une affaire politique.
00:20:03 Qu'on m'explique que le préfet tout seul
00:20:05 a pris la décision est une vaste blague.
00:20:07 À Minima, naturellement,
00:20:09 une mise à l'intérieur est prévue.
00:20:11 Même s'il est en Guadeloupe, le téléphone fonctionne.
00:20:13 Mais il n'y a pas une décision
00:20:15 dans cette république bananière française,
00:20:17 monarchique,
00:20:19 qui ne remonte pas à l'Elysée.
00:20:21 Il n'y a pas une décision qui ne passe pas
00:20:23 par l'entourage direct du président de la République.
00:20:25 - Donc Emmanuel Macron nous prend pour des imbéciles.
00:20:27 - Pour des burnes, oui.
00:20:29 - D'accord.
00:20:31 - Mais en plus,
00:20:33 tous les enfants ne sont pas couchés à cette heure-là.
00:20:35 Eric Tegner.
00:20:37 - Je me permets une réflexion
00:20:39 plutôt d'ordre politique.
00:20:41 Emmanuel Macron, aujourd'hui,
00:20:43 a un problème, c'est quand même Glucksmann.
00:20:45 Aujourd'hui, il donne de l'air...
00:20:47 - C'est aussi M. Bardet, là.
00:20:49 - On en parle autant.
00:20:51 - Elle regarde dans le rétro, Mme Agnet ?
00:20:53 - Il peut y avoir l'inversion des courbes
00:20:55 qui peut se passer dans les semaines à venir.
00:20:57 On entend enfin parler de la liste.
00:20:59 Jean-Luc Mélenchon, Rima Hassan,
00:21:01 on lit aussi dans la presse qu'elle est
00:21:03 presque vue comme une sorte de tête de liste.
00:21:05 Elle se sentait obligée, lors de son discours
00:21:07 aujourd'hui, de saluer Manon Aubry.
00:21:09 Donc ça donne de l'air. Il passe pour la victime.
00:21:11 Et à gauche, ça fonctionne excellemment.
00:21:13 Et là-dessus, c'est une stratégie.
00:21:15 On sait très bien qu'Emmanuel Macron, là-dessus,
00:21:17 est un habitué à jouer de cette façon.
00:21:19 On l'a vu aussi sur d'autres choses à droite.
00:21:21 - Encore un dernier mot
00:21:23 sur cette interdiction. Je me dis aussi
00:21:25 qu'en fait, elle est vraiment contre-productive
00:21:27 parce qu'elle ne vaut victoire pour personne.
00:21:29 - Pour Jean-Luc Mélenchon.
00:21:31 - Oui, elle le victimise et puis ça fait finalement
00:21:33 que renforcer les convictions de ceux
00:21:35 qui adhèrent au discours de Jean-Luc Mélenchon...
00:21:37 - Au-delà même des circonstances politiques...
00:21:39 - C'est tout bénef pour LFY, cette interdiction.
00:21:41 - Je ne sais pas si vous vous rendez compte
00:21:43 de l'état du pays
00:21:45 des Lumières, du pays
00:21:47 où on a inventé la discorde civilisée.
00:21:49 - C'est un pays où le débat n'existe plus.
00:21:51 - Où il y avait Sartre et Arraud,
00:21:53 même, il n'y a pas encore... Ce n'était pas au XVIIIe siècle,
00:21:55 ça. Si vous voulez. Où ?
00:21:57 - Maintenant, il y a Elisabeth et Huzaï.
00:21:59 - C'est pas mal. - Il y a des anathèmes,
00:22:01 des gens qui brandissent des croix
00:22:03 ou des gousses d'ail, vous prenez les métaphores
00:22:05 que vous voulez, si vous voulez, et qui
00:22:07 pendant des années... - On est à l'ère
00:22:09 de l'insulte et plus du débat. - Non, mais il y a quand même
00:22:11 quelque chose qui a changé. C'est que pendant des années,
00:22:13 comme... Pardon, j'en ai
00:22:15 un peu plus que vous, malheureusement.
00:22:17 Si vous voulez, moi je me rappelle de périodes
00:22:19 où ils arrivaient à faire taire des gens.
00:22:21 - Qui, "ils" ? - Toutes
00:22:23 cettes bien-pensantes, par exemple des gens
00:22:25 comme Taguieff, à un moment,
00:22:27 il a été totalement exclu du débat.
00:22:29 Alors c'était Edouard Pleynel qui avait lancé
00:22:31 l'appel à la vigilance. Pourquoi ? Parce qu'il avait
00:22:33 été publié dans un
00:22:35 livre en italien, un éditeur
00:22:37 italien avait publié un texte de Taguieff
00:22:39 et un autre d'Alain de Benoît à côté.
00:22:41 Et bien Taguieff, enfin ça a été...
00:22:43 Ils arrivaient à le faire. Aujourd'hui,
00:22:45 ils peuvent traiter d'extrême droite la terre entière.
00:22:47 Si vous voulez, ça ne produit
00:22:49 en réalité rien d'autre
00:22:51 que chez eux, c'est comme des slogans
00:22:53 qui se répètent, si vous voulez. C'est des espèces
00:22:55 de mantras magiques et maléfiques.
00:22:57 Voilà. Ils sont d'extrême droite,
00:22:59 ils sont... - Ils avaient fait interdire une conférence
00:23:01 de Jean-Paul Lejeune à Lille aussi, il y a quelques années,
00:23:03 je pense vous le dire. - Oui, c'est vrai. Aussi avec ça,
00:23:05 Madame Berge-Blackler également,
00:23:07 qui est... - Je ne suis pas du tout d'accord avec cette analyse.
00:23:09 Aujourd'hui, on est dans quelque chose de beaucoup plus
00:23:11 sournois.
00:23:13 La bien-pensance, elle s'exprime tous les jours,
00:23:15 sur toutes les chaînes publiques.
00:23:17 C'est comme ça. - Oui, mais le débat n'est plus possible.
00:23:19 - Le débat est très difficile.
00:23:21 - Il y a d'autres médias. - Je peux
00:23:23 vous dire que moi, je viens ici,
00:23:25 alors que j'ai quelques compétences
00:23:27 sur quelques sujets qui sont
00:23:29 parfois reconnus, mais j'ai
00:23:31 énormément de mal à écrire
00:23:33 ou être entendu en dehors
00:23:35 de ce qui est considéré comme
00:23:37 "non, ça y est, c'est la droite".
00:23:39 Et donc, ce blocage,
00:23:41 il persiste, Elisabeth.
00:23:43 - Et tous ces gens qui demandent
00:23:45 la fermeture de CNews,
00:23:47 n'ont même pas le courage
00:23:49 de venir s'expliquer ou débattre
00:23:51 sur ces plateaux sur lesquels je le rappelle
00:23:53 et tout le monde le rappelle sur cette antenne.
00:23:55 Ils sont les bienvenus, Jean-Luc Mélenchon
00:23:57 est le bienvenu sur ce plateau
00:23:59 quand il veut pour débattre
00:24:01 avec les observateurs
00:24:03 et les politiques qui le souhaitent.
00:24:05 Voilà ce qu'on pouvait dire. - Le jour
00:24:07 où des gens comme moi seront
00:24:09 invités à France Inter
00:24:11 pour s'exprimer et dire
00:24:13 quelque chose d'autre que la rédaction
00:24:15 habituelle de France Inter,
00:24:17 là je commencerai à y croire. Mais qu'on n'aille pas me dire
00:24:19 que l'OMERTA a été levée
00:24:21 dans ce pays. - Bon. - Pas du tout.
00:24:23 - Il y a quand même beaucoup plus de médias.
00:24:25 - La preuve, c'est qu'ils veulent la mort de cette chaîne.
00:24:27 - Oui, mais justement... - Mais ils ne l'auront pas.
00:24:29 - Elle n'est pas morte. - Ils ne l'auront pas.
00:24:31 - Justement. - Allez, on avance avec ce drame à Grande-Synthe,
00:24:33 si vous le voulez bien. Deux mineurs, désormais,
00:24:35 sont devant les enquêteurs dans le Nord
00:24:37 après l'agression mortelle à Grande-Synthe dans le Nord
00:24:39 dans la nuit de lundi à mardi, après un ado
00:24:41 de 14 ans. C'est un garçon de 15 ans
00:24:43 qui a été interpellé hier. Ils sont soupçonnés
00:24:45 d'avoir participé à ce passage à tabac
00:24:47 par Philippe, la victime de 23 ans.
00:24:49 Philippe a été retrouvé, je le rappelle,
00:24:51 totalement inanimé.
00:24:53 La bouche, les paupières, le nez, maculé de sang,
00:24:55 le visage déformé.
00:24:57 Cette photo que vous avez peut-être vue sur Twitter,
00:24:59 et si vous ne l'avez pas vue, c'est terrible.
00:25:01 Les trois agresseurs lui ont enlevé
00:25:03 ses chaussures, son pantalon avant de prendre la fuite.
00:25:05 Les habitants sont évidemment sous le choc.
00:25:07 Je voudrais juste qu'on voit les derniers éléments de l'enquête,
00:25:09 notamment grâce à notre service Police Justice
00:25:11 qui a pu les recueillir. On en sait plus
00:25:13 aujourd'hui sur ce qu'il y a pu se passer.
00:25:15 Les explications de Camille Guédon.
00:25:17 Piégé, puis violemment tué.
00:25:19 Philippe,
00:25:21 âgé de seulement 22 ans,
00:25:23 a été retrouvé gisant sur le parking d'un
00:25:25 supermarché de Grande-Synthe dans la nuit de lundi
00:25:27 à mardi, avant de succomber
00:25:29 à ses blessures mardi soir.
00:25:31 Pour l'instant, deux suspects âgés
00:25:33 de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue
00:25:35 et la piste du guet-à-pan est privilégiée.
00:25:37 Ils ont expliqué avoir
00:25:39 créé le profil d'une jeune fille sur un site
00:25:41 de rencontre et donné rendez-vous à un jeune homme
00:25:43 pour, disent-ils, le punir.
00:25:45 Ce qui pourrait expliquer
00:25:47 pourquoi il a été retrouvé à terre
00:25:49 avec le pantalon baissé sur les chevilles.
00:25:51 Désormais, les policiers
00:25:53 doivent déterminer si les suspects ont bien
00:25:55 donné rendez-vous à Philippe ou à une autre personne.
00:25:57 Car au moment de l'agression,
00:25:59 Philippe était au téléphone
00:26:01 avec un ami qui a entendu les instants
00:26:03 avant le passage à tabac.
00:26:05 Les agresseurs lui auraient demandé
00:26:07 s'il était sur un site de rencontre,
00:26:09 ce à quoi Philippe aurait répondu non,
00:26:11 "je suis avec un ami au téléphone".
00:26:13 Le jeune homme de 14 ans est suspecté
00:26:15 d'avoir été le plus violent.
00:26:17 Selon nos informations, ces deux jeunes
00:26:19 sont décrits comme issus de milieux familiaux
00:26:21 très compliqués.
00:26:23 Des investigations sont en cours pour savoir
00:26:25 si les suspects sont liés à d'autres agressions,
00:26:27 notamment celle d'un homme de 39 ans
00:26:29 qui a subi des violences deux jours avant
00:26:31 l'agression de Philippe.
00:26:33 Alexandre de Vecchio,
00:26:35 Grande-Synthe, c'est 20 000 habitants.
00:26:37 C'est très difficile d'imaginer
00:26:39 une telle barbarie pour les habitants.
00:26:41 On en entendra quelques-uns dans un instant,
00:26:43 mais d'abord sur ces éléments de l'enquête.
00:26:45 Massacrés, massacrés
00:26:47 par des gamins de 14 et 15 ans.
00:26:49 - Il y a plusieurs éléments, je dirais,
00:26:51 qu'on retrouve dans d'autres affaires,
00:26:53 c'est-à-dire une certaine démesure
00:26:55 dans la violence, parce qu'avant
00:26:57 les bagarres de bandes, ou les bagarres
00:26:59 tout simplement, ça pouvait exister.
00:27:01 Les rixes, comme certains disent,
00:27:03 aujourd'hui on n'est pas devant une rixe,
00:27:05 on est devant un lâchage
00:27:07 et une violence quasi animale
00:27:09 qui se déchaînent.
00:27:11 - Et une punition ?
00:27:13 C'est les mots qui sont utilisés en garde à vue.
00:27:15 - Ça me rappelle le mot "punition".
00:27:17 Il va falloir attendre d'avoir
00:27:19 d'autres éléments, mais ça me rappelle
00:27:21 les fameux crimes d'honneur
00:27:23 qui sont des crimes du déshonneur,
00:27:25 mais c'est un peu la même logique.
00:27:27 Si je comprends bien les premiers éléments de l'enquête,
00:27:29 on tend un appât, finalement,
00:27:31 à un jeune homme qui va rencontrer
00:27:33 une jeune femme et on le punit
00:27:35 de l'avoir désirée.
00:27:37 - Je résume en trois lignes.
00:27:39 Un profil de jeune femme,
00:27:41 on l'a vu dans le sujet,
00:27:43 est créé sur une appli de rencontre
00:27:45 pour donner rendez-vous à un homme, pour le punir,
00:27:47 c'est ce que disent les ados en garde à vue,
00:27:49 ce qui pourrait expliquer le fait que son pantalon
00:27:51 était baissé quand il a été retrouvé,
00:27:53 c'est terrible, mais ce sont les faits,
00:27:55 et l'enquête doit déterminer si Philippe
00:27:57 était bien l'homme visé en question
00:27:59 ou s'il se sont "trompé de victime".
00:28:01 C'est à vomir.
00:28:03 - Oui, mais ça traduit
00:28:05 une idéologie très étrange,
00:28:07 extrêmement pudibonde,
00:28:09 je ne sais pas comment le dire.
00:28:11 - Ça traduit des moeurs importées, quand même.
00:28:13 - Des moeurs, c'est quand même...
00:28:15 - Excusez-moi, vous qu'elles viennent,
00:28:17 il faut arrêter de se cacher.
00:28:19 - Non mais j'attends, parce que
00:28:21 on ne peut pas attendre.
00:28:23 - Mais bien sûr, ça sent la boulisse des moeurs,
00:28:25 disait Joseph Macé Scarron tout à l'heure chez Pascal.
00:28:27 - Même si c'est des bretons,
00:28:29 les moeurs sont importées.
00:28:31 - Mais bien sûr.
00:28:33 - Je cherchais le mot "boulisse des moeurs".
00:28:35 - Ces brigades des moeurs qui sévissent maintenant
00:28:37 dans de nombreux quartiers
00:28:39 témoignent quand même d'autres choses
00:28:41 que de l'hyperviolence, des comptes fichables,
00:28:43 TikTok et de tout ça.
00:28:45 - On est bien d'accord.
00:28:47 - Je précise que je ne parle pas que de Grande-Synthe,
00:28:51 qu'on a eu une série...
00:28:53 - Oui, oui, oui.
00:28:55 - Chemsé-Dy, Samara...
00:28:57 - Il y a un conflit d'énormes,
00:28:59 un conflit évident, anthropologique,
00:29:01 entre...
00:29:03 - De valeurs, de culture...
00:29:05 - Même plus que des valeurs,
00:29:07 de codes, de règles...
00:29:09 Si vous voulez,
00:29:11 le pouvoir sur le corps des filles,
00:29:13 chez nous, ça n'existe pas.
00:29:15 - Pierre Lelouch.
00:29:17 - Pardon, Pierre.
00:29:19 - Vous êtes trop beau, merci beaucoup.
00:29:21 - Je n'ai pas l'identité des auteurs de ça.
00:29:27 Donc c'est très difficile de monter
00:29:29 des scénarios sur pourquoi, du comment.
00:29:31 - On évoque un milieu social
00:29:33 très défavorisé, très compliqué, déjà.
00:29:35 Je ne sais pas. Je vous dis les éléments qu'on a.
00:29:37 - Ils peuvent venir de n'importe où,
00:29:39 personne ne sait.
00:29:41 Si ce que sous-entendait Elisabeth,
00:29:43 si j'ai bien compris dans sa longue dissertation,
00:29:45 c'est que ça pourrait être...
00:29:47 - Trop aimable.
00:29:49 - Ça pourrait être lié à l'islamisme radical
00:29:51 et à l'entrisme islamique dans le pays.
00:29:53 Si c'est le cas,
00:29:55 moi ce que j'espère que le gouvernement va faire,
00:29:57 puisque M. Attal, je crois, s'est exprimé là-dessus aujourd'hui,
00:29:59 c'est qu'on appelle un chat un chat.
00:30:01 - On va l'entendre.
00:30:03 - Si on a un problème, et on a un problème,
00:30:05 malheureusement, mais qu'on donne
00:30:07 les faits aux gens.
00:30:09 C'est-à-dire, il y a eu tant de cas
00:30:11 de meurtre, d'attaque,
00:30:13 d'enfants de tel âge, pour ces raisons-là.
00:30:15 J'attends
00:30:17 que les autorités religieuses musulmanes
00:30:19 se mobilisent.
00:30:21 On a mis des fatwas contre Salman Rushdie,
00:30:23 on n'en a pas mis
00:30:25 contre Abagdadi, par exemple.
00:30:27 Le patron de Daesh, on n'a pas ça.
00:30:29 Mais le patron de Daesh n'a jamais eu
00:30:31 aussi de fatwas des plus grandes autorités de l'islam,
00:30:33 y compris Al-Azhar au Caire.
00:30:35 Moi j'attends que les autorités de l'islam de France,
00:30:37 si effectivement
00:30:39 le gouvernement est capable de dire aux Français
00:30:41 "Voilà, il se passe tel ou tel tour".
00:30:43 - Ce n'est pas forcément des musulmans qu'ont commis ce meurtre.
00:30:45 C'est juste que ce sont des gamins
00:30:47 qui sont dans un autre univers,
00:30:49 dans d'autres codes,
00:30:51 et qui...
00:30:53 - Oui, parce que dans les cas précédents,
00:30:55 il y a eu des problèmes de sexe,
00:30:57 de crimes d'honneur, qui sont liés
00:30:59 à la pratique de la religion islamique
00:31:01 dans des pays très durs comme le Pakistan.
00:31:03 Alors si la France doit devenir le Pakistan,
00:31:05 le gouvernement français a intérêt
00:31:07 à le dire aux Français,
00:31:09 et à dire "Voilà, ce que je compte faire
00:31:11 est ce que j'attends des autorités religieuses".
00:31:13 - Il est 23h. - C'est ce que je ferais, moi,
00:31:15 si j'avais ce dossier à gérer.
00:31:17 Un peu de transparence, un peu de clarté.
00:31:19 - On poursuit la discussion dans une minute, les amis.
00:31:21 Une courte pause pour rappeler à nos téléspectateurs
00:31:23 l'essentiel de l'actualité.
00:31:25 Maureen Vidal.
00:31:27 - Le choc dans un petit village
00:31:29 du Barin de Fillette,
00:31:31 de 7 et 11 ans, ont été blessés
00:31:33 par un homme armé d'un couteau
00:31:35 à proximité de leur école,
00:31:37 hospitalisé en urgence pédiatrique.
00:31:39 Elles en sont sorties depuis.
00:31:41 L'assaillant a été interpellé par les forces de l'ordre.
00:31:43 Après s'être débattu, il s'agit
00:31:45 d'un homme de 30 ans qui avait déjà fait
00:31:47 trois séjours dans des structures psychiatriques.
00:31:49 Une enquête pour homicide volontaire
00:31:51 sur mineurs de 15 ans et rébellion a été ouverte.
00:31:53 Direction la Guadeloupe
00:31:55 pour lutter contre la délinquance.
00:31:57 Gérald Darmanin a ordonné
00:31:59 un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre.
00:32:01 Cette mesure inédite
00:32:03 entrera en vigueur la semaine prochaine
00:32:05 et pour une période de deux mois.
00:32:07 Selon la préfecture de Guadeloupe, l'archipel compte
00:32:09 six fois plus d'homicides et 20 fois plus
00:32:11 de vols à main armée que la moyenne nationale.
00:32:13 Enfin, un homme arrêté en Pologne,
00:32:15 soupçonné d'aide à la préparation
00:32:17 d'un attentat contre Volodymyr Zelensky.
00:32:19 Ce ressortissant polonais
00:32:21 devait notamment collecter et fournir
00:32:23 des informations au service de renseignements
00:32:25 russe qui prévoirait une tentative
00:32:27 d'assassinat sur le président ukrainien.
00:32:29 L'homme a été placé en détention provisoire.
00:32:31 Merci beaucoup,
00:32:35 chère Maureen. Je voudrais qu'on entende
00:32:37 ces habitants de Grande-Synthe
00:32:39 qui sont sous le choc après
00:32:41 cet assassinat, enfin, ce qui semble
00:32:43 être un assassinat et qui pour l'instant
00:32:45 n'est pas qualifié comme tel.
00:32:47 Triste d'apprendre que dans une petite ville
00:32:49 comme Grande-Synthe, on a
00:32:51 des incidents aussi graves.
00:32:53 C'est quand même anormal.
00:32:55 Je pensais qu'on était quand même à l'abri avec
00:32:57 cette ville où on est très très bien
00:32:59 et puis où il n'y a jamais eu de gros gros problèmes.
00:33:01 Pourquoi lui ? Pourquoi
00:33:03 cet acharnement ?
00:33:05 C'est incompréhensible.
00:33:07 C'est du jamais vu.
00:33:09 On se sent même pas en sécurité dans notre propre quartier.
00:33:11 On a vraiment beaucoup de
00:33:13 problèmes par rapport aux petits jeunes
00:33:15 qui sont ici. Mais moi,
00:33:17 ça fait 4 mois que je viens d'habiter dans le quartier
00:33:19 ici et franchement, tout ce qui est
00:33:21 police, tout ce qui est intervention,
00:33:23 c'est zéro. Ils viennent,
00:33:25 contre l'identité, ils repartent.
00:33:27 Alors qu'il y a des jeunes qui roulent avec des quads,
00:33:29 des buggys, ils ont fait écraser des
00:33:31 enfants. C'est toujours le même cinéma en fait.
00:33:33 Mais à la place des parents, ils doivent se demander
00:33:35 ce qu'ils ont dans leur tête
00:33:37 pour avoir fait une chose pareille.
00:33:39 Surtout que Philippe était un garçon
00:33:41 très bien. - Éric Tegner,
00:33:43 c'est effroyable parce qu'il ressort aussi
00:33:45 des premiers éléments que celui qui a
00:33:47 porté le plus de coups, celui qui a été le plus
00:33:49 acharné sur ce pauvre
00:33:51 Philippe à 14 ans. Comment
00:33:53 fait-il qu'autant
00:33:55 de jeunes soient à la dérive ? Parce que
00:33:57 je vois pas d'autres mots en fait. - Moi, je rejoins
00:33:59 un peu ce que disait Elisabeth Lévy tout
00:34:01 à l'heure. Et pour préciser un peu ce que j'ai compris
00:34:03 dans ses propos, c'est que
00:34:05 même si on ne sait pas véritablement
00:34:07 l'identité de ces personnes, il y a un fait
00:34:09 aujourd'hui, c'est que l'augmentation de la
00:34:11 violence, je ne parle pas de l'existence de la violence,
00:34:13 bien sûr qu'elle existe depuis des siècles,
00:34:15 mais son augmentation, y compris dans les
00:34:17 populations les plus jeunes, aujourd'hui,
00:34:19 elle est favorisée et amplifiée par
00:34:21 l'arrivée justement de populations immigrées qui
00:34:23 apportent des mœurs qui vont être différentes,
00:34:25 qui vont être plus violentes. Et moi, ce que je note
00:34:27 d'ailleurs dans ce qui se... - C'est pas tout à fait
00:34:29 ce que je voulais dire. - Quand on parle du Breton, c'est-à-dire
00:34:31 pour moi, aujourd'hui, il y a des petits Blancs...
00:34:33 - Par le temps. - Il y a un peu des petits Blancs
00:34:35 aujourd'hui, ce qu'on peut dire des Français
00:34:37 de souche qui se retrouvent à être confrontés à une
00:34:39 forme de violence, où d'ailleurs, parfois,
00:34:41 des parents peuvent avoir peur, justement,
00:34:43 des fréquentations aussi de cela. Ça, c'est un fait
00:34:45 qui existe, sans dire que c'est le cas
00:34:47 ici, c'est ça que je voulais préciser. - Mais je peux apporter juste
00:34:49 des petits... - On peut imaginer qu'il y ait des petits Français aussi
00:34:51 qui soient dans des milieux
00:34:53 qui soient en perte de repère, qui soient
00:34:55 dans des milieux sous-sous-tours,
00:34:57 et qui dérivent dans l'ultraviolence, ça existe aussi.
00:34:59 - Là, on est sur autre chose.
00:35:01 Là-dessus, il s'est passé aussi un roman sur Isère.
00:35:03 - Permettez-moi de préciser un truc,
00:35:05 pardon, parce que... Non, c'est important,
00:35:07 parce que, en fait, si vous voulez, effectivement,
00:35:09 il y a ce que vous avez dit, il y a une violence
00:35:11 de plus en plus désinhibée,
00:35:13 le surmoi, les mots... - C'est la culture
00:35:15 du vide. - La culture du moi-moi,
00:35:17 la culture de j'ai le droit, tout ce que vous voulez,
00:35:19 tout ce que vous voulez. Mais il y a en plus,
00:35:21 dans certains cas, dans beaucoup de cas,
00:35:23 et souvent, quand c'est... Quand la question
00:35:25 de l'honneur, de la sexualité,
00:35:27 de, je ne sais tout, ce fatras,
00:35:29 si vous voulez, autour du corps
00:35:31 des femmes, autour de la sexualité des femmes,
00:35:33 notamment, est là,
00:35:35 si vous voulez, il y a souvent
00:35:37 une dimension culturelle, si vous voulez,
00:35:39 un choc des civilisations, en quelque sorte,
00:35:41 à bas bruit, qui se joue
00:35:43 violemment parfois, pas violemment parfois,
00:35:45 si vous voulez, qui se joue dans la séparation,
00:35:47 et qui me semble être un phénomène
00:35:49 en soi. Je ne dis pas...
00:35:51 Ce que j'ai dit juste pour grande cinte,
00:35:53 parce que je ne sais pas qui ils sont,
00:35:55 mais si c'est vraiment lié à ce que vous avez dit,
00:35:57 le désir de l'un, etc.,
00:35:59 voilà, c'est pas des culs, c'est importé
00:36:01 comme idée. - Mais d'ailleurs, juste pour
00:36:03 compléter, parce que pour terminer, moi,
00:36:05 ce qui me marque dans cet acte, c'est la même
00:36:07 chose qui s'est passée à Roman Surizer il y a quelques
00:36:09 semaines, où le jeune a été poignardé
00:36:11 dans le dos. Aujourd'hui,
00:36:13 on n'a pas affaire à des duels, comme à l'époque,
00:36:15 où ils vont se retrouver... - Après, je rappelle
00:36:17 que Roman Surizer, le jeune qui est poignardé
00:36:19 dans le dos, c'est parce qu'il tente de s'interposer
00:36:21 dans une... Il tente de mettre fin à Inrix.
00:36:23 - Je suis en train de parler du fait que,
00:36:25 aujourd'hui, on a une violence chez les jeunes
00:36:27 qui incarne la lâcheté.
00:36:29 - C'est le culte de la violence. - C'est-à-dire qu'ils sont deux
00:36:31 et ils sont lâches. Et c'est ça aussi
00:36:33 qui est marquant de plus en plus dans les violences
00:36:35 actuelles. Ils sont incapables de se dire
00:36:37 "Bon, on va aller se battre, on va régler un compte
00:36:39 à un contre un". Ça fonctionne toujours
00:36:41 par bande. Ce sont des gens aussi qui ont de la
00:36:43 frustration, qui vont essayer de l'exprimer
00:36:45 là-dedans. Et ça, c'est ce qui est le plus marquant
00:36:47 aujourd'hui dans la violence. - Il faudrait qu'on entende le président du Sénat
00:36:49 qui s'est exprimé aujourd'hui, à l'aune, vous le savez,
00:36:51 des 100 jours à Matignon de
00:36:53 Gabriel Attal, de cette volonté du président de la République
00:36:55 de convoquer un Grenelle sur les violences
00:36:57 des mineurs. Et ces mesures annoncées
00:36:59 aujourd'hui par le Premier ministre,
00:37:01 on les décryptera dans un instant.
00:37:03 Écoutez ce que dit Gérard Archer sur
00:37:05 l'état de la violence, l'état de nos mineurs.
00:37:07 - Nous avons besoin d'actes.
00:37:09 Nous n'avons pas besoin de nouveaux Grenelles.
00:37:11 Nous n'avons pas besoin de nouveaux débats.
00:37:13 Nous avons besoin d'actes
00:37:15 et des actes, notamment
00:37:17 devant le Parlement.
00:37:19 Et des actes qui, j'allais dire,
00:37:21 apportent une réponse à
00:37:23 pas simplement des civilisations,
00:37:25 à cette perte de repères de notre société,
00:37:27 qui, naturellement,
00:37:29 est liée à la déstructuration des familles.
00:37:31 Mais aussi, il faut se dire les choses,
00:37:33 à l'échec de la politique d'intégration.
00:37:35 Et on voit bien dans les
00:37:37 atteintes à la laïcité, et puis,
00:37:39 pour partie, un cheminement lent
00:37:41 d'une forme,
00:37:43 j'allais dire, d'islamisme radical.
00:37:45 - C'est bien, monsieur Larcher, j'ai envie de dire.
00:37:47 Et je m'adresse à vous, Pierre Lelouch,
00:37:49 parce que c'est un petit peu tard
00:37:51 pour faire ces constats.
00:37:53 - Bah, écoutez,
00:37:55 la bonne nouvelle, c'est que,
00:37:57 au niveau politique, on commence à appeler un chat
00:37:59 un chat. - Oui. - Prétend.
00:38:01 D'autant qu'on est entré dans une période
00:38:03 de très, très grande turbulence.
00:38:05 Il est en train de se passer des choses
00:38:07 très vilaines autour de l'État islamique.
00:38:09 Il y a une concentration
00:38:11 de terrorisme du côté du Niger et du
00:38:13 Mali, d'où on a été viré,
00:38:15 qui va être extrêmement problématique pour notre
00:38:17 pays. Et je crois qu'il y a un moment
00:38:19 où il va falloir que les gouvernements français disent
00:38:21 les choses et ne soient pas dans le déni.
00:38:23 De même qu'il faut arrêter
00:38:25 d'être dans le déni sur le fait que...
00:38:27 - On dit beaucoup de choses, mais on voit assez peu d'actes,
00:38:29 en fait. - Non, non, mais c'est important
00:38:31 de dire les choses. Quand on a une
00:38:33 question de... - Oui, c'est encore mieux de faire. - Vous avez une très grande
00:38:35 communauté musulmane en France, où
00:38:37 il y a un tas de gens normaux qui veuvent
00:38:39 vivre parfaitement leur vie, normalement,
00:38:41 mais qu'il y a une minorité qui utilise la religion
00:38:43 pour faire de l'antrisme
00:38:45 islamique et faire de la violence,
00:38:47 il faut que les autorités musulmanes
00:38:49 et les autorités religieuses
00:38:51 et l'État se parlent et qu'on
00:38:53 dise ce qu'on va faire. Et pas qu'on
00:38:55 laisse venir les événements
00:38:57 semaine après semaine, tantôt en appelant
00:38:59 ça une rixe, tantôt en disant que j'ai
00:39:01 des déséquilibrés, tantôt en disant "mais non,
00:39:03 c'est pas vraiment ça". - Pourquoi
00:39:05 est-ce que Pierre Lelouch... - Si on va en poser... - Pierre,
00:39:07 pourquoi est-ce que je parle de paroles et d'actes ?
00:39:09 Pourquoi est-ce que je parle de paroles et d'actes ? Je vous disais, on va entendre
00:39:11 Gabriel Attal tout à l'heure. Gabriel Attal qui réclame
00:39:13 ce sursaut d'autorité, qui appelle la nation
00:39:15 à se mobiliser contre la violence des jeunes.
00:39:17 Très bien ! On va en discuter dans un instant
00:39:19 des annonces du Premier ministre,
00:39:21 mais il y a un moment quand deux actualités s'entrechoquent
00:39:23 de cette façon, on se dit
00:39:25 - je ne vais pas reprendre le mot que vous avez utilisé tout à l'heure,
00:39:27 je vais reprendre le fait qu'on nous prenne
00:39:29 un peu pour des imbéciles - Achille Tigayme,
00:39:31 vous vous souvenez de cette image ? Le mineur
00:39:33 qui est sur sa moto et qui percute
00:39:35 de plein fouet un policier municipal. Si vous ne l'avez
00:39:37 plus en tête, on va vouloir mettre avec Thomas Leroy en régie.
00:39:39 Il lui fonce dessus à moto.
00:39:41 Et bien aujourd'hui,
00:39:43 c'est insupportable
00:39:45 d'entendre des discours aussi
00:39:47 fermes et de voir
00:39:49 que ce jeune est ressorti de sa garde
00:39:51 à vue aujourd'hui avec un contrôle judiciaire
00:39:53 et un procès qui se tiendra au mois de juin.
00:39:55 Donc pour ceux qui souhaitent
00:39:57 que je leur appelle un contrôle judiciaire, ça veut dire que
00:39:59 vous êtes libre, tout simplement.
00:40:01 Pour le sursaut d'autorité, on repassera.
00:40:03 Johan et Elisabeth.
00:40:05 Mais les responsables politiques
00:40:07 peuvent tenir des discours
00:40:09 de fermeté et ils le font, vous avez raison.
00:40:11 Les paroles sont souvent là, notamment de la part de Gabriel Attal.
00:40:13 Mais les actes peinent à arriver.
00:40:15 Mais néanmoins, vous pouvez avoir
00:40:17 le discours d'autorité que vous voulez,
00:40:19 vous pouvez répéter à l'envie "notre main ne tremblera pas"
00:40:21 puisque c'est une expression qui est à la mode
00:40:23 aujourd'hui, notamment de la part
00:40:25 de la ministre de l'Éducation.
00:40:27 Le pas de vague s'est fini.
00:40:29 "Notre main ne tremblera pas", etc.
00:40:31 Mais comment est-ce que vous allez contraindre les magistrats
00:40:33 qui, eux, ont quand même en partie une idéologie
00:40:35 bien ancrée, l'idéologie
00:40:37 qui consiste à dire que les victimes,
00:40:39 que les coupables sont en fait des victimes,
00:40:41 que la culture de l'excuse,
00:40:43 de toujours trouver des excuses
00:40:45 aux coupables et donc infliger
00:40:47 des peines qui ne soient pas très sévères.
00:40:49 Ça vous étonnerait de le revoir, demain, après-demain, sur une moto,
00:40:51 en train de faire un rodéo, ce jeune ?
00:40:53 Le magistrat qui, là, en l'occurrence, a placé
00:40:55 ce mineur sous contrôle judiciaire, sans doute,
00:40:57 aurait-il pu décider
00:40:59 d'une peine plus grave, s'il décide
00:41:01 de ne pas le faire. C'est en conscience qu'il le fait.
00:41:03 C'est son idéologie.
00:41:05 C'est insupportable pour les Français qui réclament des sanctions pénales
00:41:07 dures contre les auteurs de rodéos.
00:41:09 Sondage CSA pour
00:41:11 ces news publiées aujourd'hui.
00:41:13 Faut-il durcir les sanctions pénales contre les auteurs
00:41:15 de rodéos ? Oui, à 93%.
00:41:17 On va le voir s'afficher dans un instant.
00:41:19 Les Français veulent quelque chose. Le gouvernement
00:41:21 donne toute autre chose. C'est un mineur
00:41:23 de 17 ans qui n'a pas fait juste
00:41:25 de rouler avec un véhicule non homologué.
00:41:27 Il a percuté et blessé
00:41:29 un représentant de l'ordre public,
00:41:31 un représentant de force de l'ordre.
00:41:33 Ça veut dire que ce jeune de 17 ans,
00:41:35 il a raison. Il a raison.
00:41:37 Il n'a peur de rien. Il n'a pas peur de la police.
00:41:39 Il n'a pas peur de la prison. Et il a 100 fois
00:41:41 raison. - J'ajouterais, pardon...
00:41:43 - Ça s'appelle une tentative de meurtre. Je comprends pas.
00:41:45 - C'est une tentative d'homicide. - Une tentative de meurtre contre
00:41:47 personne dépositaire de l'ordre public.
00:41:49 Je ne comprends pas ce que fait l'AGC.
00:41:51 - Elisabeth Lévy. - J'ajouterais
00:41:53 que même quand on n'a pas...
00:41:55 On ne devrait pas avoir besoin
00:41:57 d'avoir peur de la police pour ne pas avoir spécialement
00:41:59 envie d'aller percuter des gens. - Aussi, bien sûr.
00:42:01 - Avec une moto... Oui, mais pourquoi je vous dis ça ?
00:42:03 Ça a l'air d'être un truisme. Parce que le
00:42:05 problème, il est peut-être déjà là. Maintenant,
00:42:07 je voudrais quand même revenir sur
00:42:09 la journée qu'on a eue... - En fait, il n'a pas du tout
00:42:11 en tête ce qui pourrait lui arriver. - Voilà.
00:42:13 La journée qu'on a eue à coup de
00:42:15 "Nous ne cèderons pas",
00:42:17 "Notre main ne tremblera pas".
00:42:19 Et déjà,
00:42:21 dès qu'on est dans le registre,
00:42:23 dans ce registre sémantique-là, on peut se méfier.
00:42:25 Vous savez, les linguistes disent "Le mot 'chien'
00:42:27 ne mord pas, le mot 'autorité' n'a aucune chance
00:42:29 d'inspirer le moindre respect".
00:42:31 Mais encore une fois,
00:42:33 je pense que, comment dire...
00:42:35 On est toujours dans le registre gentillet.
00:42:37 J'ai entendu tout à l'heure Gabriel Attal dire
00:42:39 "La laïcité". Il faut leur dire
00:42:41 que la laïcité, c'est pas une contrainte,
00:42:43 c'est merveilleux, c'est une liberté.
00:42:45 Mais non, bon sang de bonsoir ! - Ils ne savent pas ce que ça veut dire.
00:42:47 - Il faut leur dire qu'il y a en France
00:42:49 des contraintes. Il faut leur dire,
00:42:51 il faut le dire clairement
00:42:53 qu'en France, tu touches pas à ta soeur.
00:42:55 Et si tu touches à ta soeur,
00:42:57 il y a des pays où ça se passe
00:42:59 très bien, qui sont le Pakistan, l'Afghanistan...
00:43:01 - Mais c'est déjà là, tu touches pas à un policier municipal.
00:43:03 - Tu touches pas à un policier municipal. Non mais...
00:43:05 - Mais restons dans le factuel, dans le sujet concret.
00:43:07 - On a parlé toute la journée
00:43:09 de l'autorité. Excusez-moi, j'ai entendu
00:43:11 ça en boucle toute la journée.
00:43:13 - Monsieur Julien,
00:43:15 une scène comme ça est impensable au Maroc.
00:43:17 Voilà, je vous le dis tout de suite. Impensable en Tunisie,
00:43:19 impensable... - Mais parce qu'on a peur de l'autorité.
00:43:21 - Impensable aux Etats-Unis aussi.
00:43:23 C'est-à-dire que le jeune qui s'amuse à ça,
00:43:25 il est mort. Parce que la police, elle est intraitable.
00:43:27 Quant à la Tunisie au Maroc...
00:43:29 - Enfin, il n'y a pas moins de criminalité aux Etats-Unis.
00:43:31 - Oui, mais vous avez vu la...
00:43:33 Certes, il y a beaucoup de criminalité.
00:43:35 Mais il y a un respect pour le policier.
00:43:37 Les gens ne vont pas tuer
00:43:39 des policiers volontairement. - Ils ont peur du policier.
00:43:41 - Ils ont peur des policiers. Quand un policier vous dit
00:43:43 de vous arrêter, vous avez intérêt vraiment à vous arrêter
00:43:45 parce que sinon vous êtes mort.
00:43:47 Bon, je dis pas qu'il faut qu'on fasse ça,
00:43:49 du tout. Mais je dis que
00:43:51 ça fait des années qu'on nous parle de rodeo urbain,
00:43:53 de gens qui percutent la police,
00:43:55 et la police a peur d'arrêter
00:43:57 les gens. On en est là, maintenant.
00:43:59 Donc il faut peut-être changer
00:44:01 l'équation et faire en sorte que la peur
00:44:03 change de camp. - Pour l'instant, c'est l'impuissance
00:44:05 programmée de l'État. - Oui, non, mais je rejoins
00:44:07 ce qu'a dit Elisabeth Lévy parce que Gabriel
00:44:09 Attal, je trouve qu'il n'est même pas ferme.
00:44:11 Certes, il est peut-être plus ferme que son aile gauche.
00:44:13 - On va l'entendre juste après. - Mais...
00:44:15 Il y a les mots qu'il dit...
00:44:17 - Il est plus ferme que Mme Belloub. - Oui, voilà.
00:44:19 C'est déjà pas mal, vous allez me dire.
00:44:21 Mais il y a les mots qu'il dit, alors la laïcité...
00:44:23 - Ce qui est dommage, c'est qu'elle lui a succédé à l'éducation.
00:44:25 - "Brandi comme un totem", "jamais défini",
00:44:27 "souvent mal défini", et moi, je crois
00:44:29 que c'est pas un problème de laïcité,
00:44:31 c'est un problème de moeurs, d'identité,
00:44:33 d'autorité, de liberté.
00:44:35 Puis il y a des mots qui sont totalement absents.
00:44:37 Alors le mot "justice", je crois qu'il y avait
00:44:39 le garde des Sceaux à côté,
00:44:41 mais il nous a pas expliqué ce qu'il faisait pour
00:44:43 renforcer l'arsenal judiciaire.
00:44:45 Et puis les mots "islam"
00:44:47 et "immigration" étaient totalement
00:44:49 absents de son laïcité.
00:44:51 Alors qu'il répondait
00:44:53 à la série
00:44:55 de violences, de meurtres,
00:44:57 même pour la juge. - Il était avéré châtillon.
00:44:59 - Il était avéré châtillon, et tous avaient un lien
00:45:01 avec l'islam.
00:45:03 - Il le fait ce soir.
00:45:05 - Il a parlé de guerre de religion.
00:45:07 - Ce soir, il rectifie. - Il rectifie, mais c'est
00:45:09 quand même énorme. - Il a parlé de guerre de religion,
00:45:11 et oui, sur BFM, il a un peu parlé.
00:45:13 - Ce soir, Gabriel Attal dit que
00:45:15 l'antrisme islamiste est de plus en plus
00:45:17 présent à l'école, avec la volonté
00:45:19 d'imposer les préceptes
00:45:21 de la charia. - C'est ce à quoi je...
00:45:23 - Il l'a fait ce soir,
00:45:25 mais sous une forme de pression médiatique.
00:45:27 C'est pas un réflexe naturel chez lui.
00:45:29 - Il est un peu contraint et forcé.
00:45:31 - Le diagnostic n'est pas
00:45:33 faible de manière profonde, si vous le suivez.
00:45:35 - Je vais vous rendre la parole, je voudrais juste qu'on
00:45:37 voie le sujet, puisqu'on parle beaucoup de Gabriel Attal.
00:45:39 Je voudrais que nos téléspectateurs voient
00:45:41 ce qui s'est passé aujourd'hui pour le centième jour
00:45:43 à Matignon, donc du Premier ministre, qui a choisi la ville
00:45:45 endeuillée de Viry-Châtillon,
00:45:47 cette ville de l'Essonne récemment marquée,
00:45:49 on le rappelle par la mort de Shem Sedin, 15 ans,
00:45:51 passé à Tabat, près de son collège, pour
00:45:53 prononcer, donc, Gabriel Attal, un discours
00:45:55 sur l'autorité au cœur de la République.
00:45:57 Le Premier ministre qui a proposé plusieurs mesures
00:45:59 pour tenter de juguler la violence
00:46:01 chez les adolescents. Regardez cette
00:46:03 présentation de Sarah Varney, on en discute.
00:46:05 - C'est un déplacement
00:46:07 sur le thème de l'autorité.
00:46:09 Le Premier ministre Gabriel Attal est arrivé
00:46:11 vers 10h30 ce matin à la MJC
00:46:13 de Viry-Châtillon, dans l'Essonne,
00:46:15 une ville récemment marquée par le décès
00:46:17 le 5 avril dernier du Jamshed Sedin, 15 ans,
00:46:19 passé à Tabat, la veille, près de son collège.
00:46:21 Le Premier ministre a pu échanger
00:46:23 avec certains jeunes et encadrants,
00:46:25 accompagnés notamment du ministre de la Justice
00:46:27 et du maire de la ville, Jean-Marie Villain.
00:46:29 - Le simple fait d'avoir
00:46:31 des actions dans la ville
00:46:33 qui sont nécessaires pour la ville,
00:46:35 mais aussi
00:46:37 se rendre compte que quand on fracasse
00:46:39 un pot de fleurs dans la ville,
00:46:41 ça nécessite du boulot, et que quand on l'a rattrapé
00:46:43 ou quand on a nettoyé un tag...
00:46:45 - Casse-toi !
00:46:47 - C'est quoi la suite ?
00:46:49 - Tu salis, tu nettoies.
00:46:51 - Dans son discours prononcé à l'issue de ces rencontres,
00:46:53 Gabriel Attal appelle à un sursaut d'autorité.
00:46:55 - Comment accepter qu'on touche,
00:46:57 qu'on salisse, qu'on s'en prenne
00:46:59 à ce qu'il y a de plus sacré en République ?
00:47:01 Comment accepter cette spirale,
00:47:03 ce déferlement, cette addiction d'une partie
00:47:05 de nos adolescents à la violence ?
00:47:07 Oui,
00:47:09 je parle de spirale.
00:47:11 Oui, je parle de déferlement.
00:47:13 Oui, je parle d'addiction.
00:47:15 Et non, on ne peut pas l'excuser.
00:47:17 - Pour le Premier ministre,
00:47:19 la contre-attaque de la République passe par 5 points.
00:47:21 Responsabiliser les parents,
00:47:23 réguler la dépendance des jeunes aux écrans,
00:47:25 sanctionner les élèves perturbateurs,
00:47:27 se pencher sur la question du fait religieux à l'école,
00:47:29 et enfin, sur le volet judiciaire,
00:47:31 ouvrir le débat sur l'excuse de minorité.
00:47:33 Le Premier ministre a annoncé
00:47:35 donner 8 semaines pour faire aboutir
00:47:37 le travail collectif de concertation
00:47:39 et a souhaité par Emmanuel Macron
00:47:41 un grenelle sur la violence des jeunes
00:47:43 avec un pont d'étape dans 4 semaines.
00:47:45 - Pierre Lelouch, je vous le disais.
00:47:47 Moi, je me souviens de Charles Pasquois.
00:47:49 L'insécurité doit changer de camp.
00:47:51 Jean-Pierre Chevènement qui dénonçait
00:47:53 les sauvageons en parlant des mineurs multirécidivistes.
00:47:55 Gérard Collomb un peu plus récemment
00:47:57 pronostiquait ce jour où on vivrait
00:47:59 non plus côte à côte mais face à face.
00:48:01 Gérald Darmanin encore plus proche de nous.
00:48:03 Il faut stopper l'ensauvagement d'une partie de la société.
00:48:05 Je viens d'y défiler
00:48:07 30 années
00:48:09 de ceux qui nous gouvernent qui prononcent
00:48:11 les mêmes phrases.
00:48:13 C'est pour ça qu'on revient à ce qu'on disait il y a 10 minutes.
00:48:15 Ok, on peut nommer les choses mais il y a un moment
00:48:17 des actes, M. Lelouch, des actes.
00:48:19 - Mais je sais bien et c'est pour ça que ça va...
00:48:21 - Est-ce que vous croyez aux paroles du Premier ministre ?
00:48:23 - Non. Non.
00:48:25 Ce que je crois c'est qu'il a fait une avancée
00:48:27 ce soir à BFM, tu l'as compris,
00:48:29 dans la chaîne concurrente. Il a parlé d'antrisme islamique.
00:48:31 C'est la première fois, je crois,
00:48:33 qu'un Premier ministre dit ça en France.
00:48:35 En ce sens, c'est un vrai progrès.
00:48:37 Maintenant, derrière, il faut que ça suive.
00:48:39 - Moi, je me souviens de la dernière fois qu'il a tenu un discours de fermeté,
00:48:41 c'était à l'Éducation nationale. Ça a duré 15 jours.
00:48:43 - Ok. Peut-être. Enfin...
00:48:45 - Pourquoi il est tellement douloureux ?
00:48:47 - Je ne suis pas franchement là pour le défendre.
00:48:49 Ce que je crois, c'est que c'est un gouvernement
00:48:51 extrêmement faible qui n'a pas de majorité
00:48:53 et qui ne peut pas tenir.
00:48:55 - Et qui tire des constats après 7 ans
00:48:57 de gouvernance. - Je veux revenir
00:48:59 à votre interrogation sur les 30 années écoulées.
00:49:01 - Elisabeth Bourfond-Ruy.
00:49:03 - 30 années de déni. - Total.
00:49:05 - Nous sommes... - Non, 30 années de mots !
00:49:07 - Voilà. Mais 30 lois...
00:49:09 - Non, non. De déni, aussi.
00:49:11 - 30 lois sur l'immigration, Julien.
00:49:13 L'année dernière, au bout de 30 lois,
00:49:15 vous savez à combien en étaient ?
00:49:17 330 000 entrées légales,
00:49:19 150 000 demandeurs d'asile.
00:49:21 Comment voulez-vous que le système
00:49:23 tienne avec un demi-million
00:49:25 de personnes qui rentrent chaque année,
00:49:27 souvent dans des conditions extrêmement précaires,
00:49:29 venant d'endroits dévastés
00:49:31 où il n'y a rien ?
00:49:33 Il faut voir ce que c'est que le Niger ou le Mali.
00:49:35 Il faut voir le type de gens qui arrivent.
00:49:37 - Eric a fait des différentes routes
00:49:39 de migration. Il peut nous en parler, aussi.
00:49:41 - Comment voulez-vous que ça se passe bien ?
00:49:43 Ça ne peut pas.
00:49:45 Vous avez une norme poussée d'insécurité.
00:49:47 On a mis des années dans ce pays
00:49:49 à admettre qu'il y avait un lien
00:49:51 entre insécurité et immigration.
00:49:53 On ne pouvait même pas le dire.
00:49:55 - Est-ce qu'il n'est pas déjà trop tard ?
00:49:57 - 80 % des types qui sont en prison
00:49:59 sont des étudiants de l'immigration.
00:50:01 25 % sont des étrangers.
00:50:03 - Il y a une idéologie derrière tout ça
00:50:05 qui continue à faire...
00:50:07 - C'est le déni qui tue ce pays.
00:50:09 - Je disais que derrière tout ça,
00:50:11 il y a une idéologie qui continue
00:50:13 à faire des ravages.
00:50:15 Pourquoi ce déni ? Parce qu'ils pensent,
00:50:17 ces gens, que l'immigration est un bien en soi.
00:50:19 Vous vous rappelez, Pierre,
00:50:21 ce slogan qu'on entendait
00:50:23 quand j'étais à Sciences Po ?
00:50:25 "Une chance pour la France, l'immigration
00:50:27 pour la France", tout le monde répétait ça.
00:50:29 C'était merveilleux.
00:50:31 - Certains continuent de le dire.
00:50:33 - Je vous rappelle, c'était 1998.
00:50:35 - Mais en Chine, on continue.
00:50:37 - Au MEDEF, on continue.
00:50:39 - Non.
00:50:41 - Il faut pas arrêter de se voiler la face.
00:50:43 Ce pays avance aussi en partie
00:50:45 grâce à l'immigration.
00:50:47 - J'ai quand même une question
00:50:49 à vous poser sur l'antrisme islamique.
00:50:51 Contrairement à Pierre, je ne crois pas,
00:50:53 et d'ailleurs, toutes les études
00:50:55 ne le disent pas non plus, qu'on est à faire
00:50:57 aujourd'hui à une petite minorité.
00:50:59 Dans un récent sondage,
00:51:01 52 % de tous les lycéens
00:51:03 trouvent que la critique des religions
00:51:05 n'est pas bien.
00:51:07 Chez les lycéens musulmans,
00:51:09 c'est 76 %.
00:51:11 Ma question est simple.
00:51:13 Est-ce qu'il n'est pas trop tard ?
00:51:15 Est-ce que, dans le fond,
00:51:17 on peut encore...
00:51:19 - Il y a quelque chose qui m'amuse beaucoup.
00:51:21 Je vais me la poser
00:51:23 de ce côté de la table.
00:51:25 - Je viens de poser une question dont vous vous foutez.
00:51:27 - Ah non, pardon ! Parce que je pensais déjà
00:51:29 à la mienne.
00:51:31 - Reposez-la.
00:51:33 - Est-ce qu'il n'est pas trop tard ?
00:51:35 - Justement, j'ai répondu à ça.
00:51:37 J'ai peur qu'il le soit trop tard.
00:51:39 Ma réponse apportera peu de choses
00:51:41 à l'avancée de la société.
00:51:43 Moi, ce qui me choque,
00:51:45 ce qui m'amuse
00:51:47 et ce qui est gros comme le nez au milieu du visage,
00:51:49 c'est qu'on prononce des discours de rupture
00:51:51 à deux mois d'une élection.
00:51:53 C'est des actes de rupture,
00:51:55 encore une fois, que les gens attendent.
00:51:57 - Ça fait sept ans qu'ils sont au pouvoir.
00:51:59 Gabriel Attal, si vous voulez,
00:52:01 n'est pas le plus responsable.
00:52:03 - Ça fait 40 ans qu'on ne fait rien, mais là, tout va changer.
00:52:05 - Ce n'est pas le plus responsable dans l'histoire,
00:52:07 puisqu'il vient d'être nommé Premier ministre.
00:52:09 Il faut bien qu'il fasse son boulot
00:52:11 en donnant des actes.
00:52:13 Mais, effectivement, ça fait sept ans qu'ils sont au pouvoir.
00:52:15 Sept ans aussi qu'ils sont en même temps,
00:52:17 en permanence. Emmanuel Macron,
00:52:19 qui est, lui, le vrai responsable de tout ça,
00:52:21 n'a jamais mis de diagnostic
00:52:23 sur tout ce qui se passait,
00:52:25 ni fixé un cap clair.
00:52:27 Donc, Gabriel Attal,
00:52:29 il a de bonnes volontés,
00:52:31 mais il apparaît...
00:52:33 Déjà démonétisé,
00:52:35 mais déjà démonétisé,
00:52:37 parce que je ne suis même pas sûr qu'il soit, aujourd'hui,
00:52:39 soutenu par Emmanuel Macron.
00:52:41 - Je dois juste entendre un extrait de Gabriel Attal,
00:52:43 à Viry-Châtillon, sur l'autorité
00:52:45 qui est trop souvent défiée, selon lui.
00:52:47 En blague.
00:52:49 L'autorité et la règle commune sont
00:52:51 trop souvent défiées par certains jeunes.
00:52:53 Cela nous rappelle
00:52:55 à ce sentiment qu'une partie de nos
00:52:57 adolescents glissent lentement
00:52:59 vers une forme d'isolement,
00:53:01 d'individualisme, et parfois même
00:53:03 vers le pire, vers une forme de violence
00:53:05 déchaînée, morbide,
00:53:07 sans règle. Je dis bien
00:53:09 une partie de nos adolescents,
00:53:11 et une partie seulement,
00:53:13 car c'est bien une minorité d'adolescents que les Français
00:53:15 ne comprennent plus.
00:53:17 Cette part, cette minorité de jeunes
00:53:19 et d'adolescents que les Français ont le sentiment
00:53:21 de trop voir dans le poste,
00:53:23 rimée avec perte de repères,
00:53:25 contestation des règles les plus élémentaires,
00:53:27 et parfois même déchaînement
00:53:29 de violences.
00:53:31 - Et puis, Gabriel Attal, pour accompagner ce déplacement
00:53:33 et ce centième jour,
00:53:35 synonyme de restauration de l'autorité
00:53:37 pour les jeunes,
00:53:39 a rappelé les différentes mesures et annonces
00:53:41 qui allaient être faites sur
00:53:43 ces éléments qu'il a publiés
00:53:45 sur ces réseaux sociaux. Alors, ce qu'on retient
00:53:47 notamment sur l'école,
00:53:49 c'est tout en bas de l'écran,
00:53:51 "Avant qu'un jeune ne tombe dans la délinquance, pour l'éloigner
00:53:53 de ses mots de veste, fréquentation, une place en internat
00:53:55 sera proposée aux parents".
00:53:57 J'ai noté également dans la deuxième page, vous allez voir,
00:53:59 c'est les réseaux sociaux qu'il faut mieux contrôler,
00:54:01 les fameux écrans qui sont l'alpha et l'oméga
00:54:03 de la violence des mineurs dans notre pays
00:54:05 selon le gouvernement. La justice des mineurs,
00:54:07 alors, ce qui est intéressant de voir, c'est
00:54:09 la dernière mesure dans la justice des mineurs,
00:54:11 c'est le lancement d'une réflexion pour faire évoluer
00:54:13 l'excuse de minorité et créer une comparution immédiate
00:54:15 pour les mineurs de 16 à 18 ans.
00:54:17 Et puis, vous le voyez également, on en reparlera
00:54:19 dans quelques instants, la responsabilité des parents
00:54:21 qui semblent également être au cœur
00:54:23 de ces mesures proposées
00:54:25 par le gouvernement. Ces réponses, elles vous paraissent
00:54:27 adaptées à la situation ? Eric Tegner ?
00:54:29 J'ai envie de dire "Ok, boomer".
00:54:31 Ça veut dire que, en fait,
00:54:33 lorsqu'on les entend parler...
00:54:35 Non, mais lorsqu'on les entend...
00:54:37 C'est pas un boomer, le Premier ministre.
00:54:39 Je me sens visé, là.
00:54:41 Quand ils disent "tu casses, tu répares",
00:54:43 non, mais nos téléspectateurs,
00:54:45 ils sont morts de rire.
00:54:47 Et non, je ne pense pas aujourd'hui que ce qu'ils sont en train
00:54:49 de dire soit complètement transgressif, en fait.
00:54:51 Mais il ne cherche pas à être transgressif.
00:54:53 Il parle de... Il parle de...
00:54:55 Comme si, au sein d'une école, il y avait
00:54:57 2-3 infiltrés qui commencent un peu...
00:54:59 Non, ça devient, en fait, un début
00:55:01 de majorité. Effectivement, lorsque 50%
00:55:03 des jeunes musulmans, aujourd'hui, pensent
00:55:05 que le 7 octobre, ce n'était pas un attentat terroriste,
00:55:07 franchement... C'était un acte de résistance.
00:55:09 Il y a une justification des cours d'éducation civique
00:55:11 donnés par des professeurs dont le tiers vote
00:55:13 pour Jean-Luc Mélenchon, donc soutient ce qu'on est
00:55:15 en train de dire, qui va changer grand-chose,
00:55:17 en fait. Je pense... - On rigole, mais ce n'est pas drôle.
00:55:19 - C'est comme les juges. Il faut mettre des peines planchées
00:55:21 parce que le juge, peu importe son idéologie,
00:55:23 il n'a pas le choix. Et le professeur, moi, j'aimerais
00:55:25 bien aussi qu'il y ait des contrôles. - Peine planchée, là, n'est pas question.
00:55:27 - Ce n'est pas bien vu en ce moment,
00:55:29 parce qu'il faut toujours soutenir les professeurs.
00:55:31 Moi, j'aimerais aussi qu'on contrôle, qu'à un moment donné,
00:55:33 les professeurs aussi, ils ne tiennent pas
00:55:35 des discours, parce que c'est eux qui, depuis des années,
00:55:37 à chaque fois, je me fais taper dessus quand je le dis,
00:55:39 qui sont en train d'expliquer que c'est la faute de la France,
00:55:41 de la colonisation, toute cette
00:55:43 victimisation antiraciste, etc.
00:55:45 C'est les profs, c'est les bagnoles scolaires
00:55:47 qui l'ont fait. On en est loin.
00:55:49 - Alexandre Devecchio, c'est avec tout ça
00:55:51 qu'on renverse la table ? - Oui, non, mais pour...
00:55:53 - En tout cas, tout ça demande beaucoup d'argent.
00:55:55 - Pour aller dans le sens
00:55:57 de ce que disait Éric... - Un petit peu, oui.
00:55:59 Ça me rappelle...
00:56:01 Je ne suis pas un boomer, mais ça me rappelle
00:56:03 quand j'étais à l'école primaire, il y avait
00:56:05 une charte de bonne conduite. Et en fait,
00:56:07 excusez-moi, mais ça fait penser à ça.
00:56:09 - C'est le règlement intérieur. - Il commençait à y avoir
00:56:11 des problèmes, et en fait,
00:56:13 on avait fait une charte, les instituteurs,
00:56:15 ils avaient fait une charte de bonne conduite.
00:56:17 Il fallait recopier dix fois
00:56:19 quand on n'avait pas bien agi,
00:56:21 et je trouve que malheureusement, ça me fait penser
00:56:23 à ça. Ça fait un peu
00:56:25 document, règlement intérieur qui circule
00:56:27 dans l'école, et effectivement, il y a un décalage
00:56:29 par rapport à la gravité
00:56:31 ou tragique des événements
00:56:33 que nous avons vécu ces dernières semaines.
00:56:35 - Vous avez évoqué ensemble cette fameuse
00:56:37 déclaration tout à l'heure chez nos confrères
00:56:39 de Gabriel Attal qui admet
00:56:41 une bonne fois pour toutes l'antrisme religieux
00:56:43 qui est en train de gagner nos écoles.
00:56:45 Écoutez.
00:56:47 - Vous avez, dans
00:56:49 beaucoup d'endroits en France,
00:56:51 des groupes plus ou moins organisés
00:56:53 qui cherchent à faire
00:56:55 ce qu'on appelle un antrisme islamiste,
00:56:57 et donc oui, les préceptes de la charia,
00:56:59 notamment dans nos écoles. Vous avez en face de vous,
00:57:01 Madame de Malherbe, le ministre de l'Éducation nationale,
00:57:03 l'ancien ministre de l'Éducation nationale,
00:57:05 qui a pris une décision importante,
00:57:07 interdire le port de l'abaya et du camis
00:57:09 dans nos établissements scolaires,
00:57:11 qui étaient utilisés pour détourner la laïcité
00:57:13 avec des groupes organisés
00:57:15 qui appelaient des jeunes filles à porter une abaya
00:57:17 à défaut de pouvoir porter un voile, pour manifester
00:57:19 ostensiblement leur religion
00:57:21 et couvrir leur corps dans l'école de la République.
00:57:23 J'ai pris la décision de l'interdire.
00:57:25 Sur ce sujet-là, je peux vous dire que ma détermination,
00:57:27 elle est absolue.
00:57:29 Il dénonce donc cet antrisme
00:57:31 islamiste.
00:57:33 Gabriel Attal, on est à deux mois des élections européennes.
00:57:35 La laïcité,
00:57:37 c'est le point sur
00:57:39 lequel les Français le font
00:57:41 le plus confiant, c'est-à-dire que
00:57:43 quand il était ministre de l'Éducation nationale, il a interdit
00:57:45 l'abaya, il a été sur ces sujets-là.
00:57:47 Donc il essaie de catégoriser...
00:57:49 Oui, enfin, il a prévu des groupes de niveau qui n'existeront pas.
00:57:51 Si vous voulez, politiquement, il essaie de capitaliser
00:57:53 sur un point où
00:57:55 les Français lui donnent plutôt crédit. Il n'y en a pas
00:57:57 beaucoup. Effectivement, il se tourne vers
00:57:59 ce point-là, naturellement.
00:58:01 C'est la première fois, moi.
00:58:03 Il y a une réflexion, quand même, que je ne peux pas m'empêcher de faire.
00:58:05 Si vous voulez, quand il
00:58:07 dit "il faut un choc d'autorité",
00:58:09 je trouve ça extrêmement
00:58:11 cruel pour le président de la République et pour
00:58:13 ses prédécesseurs, c'est-à-dire que pendant sept ans, il n'y a pas
00:58:15 eu d'autorité. Confait Edouard Philippe...
00:58:17 C'est un aveu d'échec.
00:58:19 Vous savez, Mme Borne, le président de la République,
00:58:21 depuis sept ans, pourquoi n'y a-t-il pas eu de choc d'autorité ?
00:58:23 Les problèmes, ils ne datent pas d'aujourd'hui.
00:58:25 Donc, quand il dit "il faut un choc d'autorité",
00:58:27 je trouve que le constat
00:58:29 est à la fois juste, mais cruel
00:58:31 pour et le président de la République
00:58:33 et ses prédécesseurs.
00:58:35 Leur problème, en fait, c'est qu'ils veulent toujours...
00:58:37 Ils n'assument pas de ne pas être aimés.
00:58:39 Je reprends mon exemple de ce qu'il a dit sur la laïcité.
00:58:41 Il faudrait dire aux gens
00:58:43 "la France, c'est difficile, oui,
00:58:45 parfois, c'est exigeant,
00:58:47 mais au retour, vous avez des trucs merveilleux,
00:58:49 la culture française, le mode de vie français,
00:58:51 les fromages que vous voulez,
00:58:53 Notre-Dame, le Louvre, tout.
00:58:55 Mais ça demande des sacrifices.
00:58:57 Au lieu de ça,
00:58:59 on essaye de raconter aux gens
00:59:01 que tout ça, c'est en fait très gentil.
00:59:03 Non ! La laïcité à la française,
00:59:05 c'est dur !
00:59:07 Ça demande de renoncer à exprimer
00:59:09 dans l'espace public
00:59:11 ses convictions religieuses, etc.
00:59:13 Ça demande à ne pas enkikiner son voisin
00:59:15 pendant le Ramadan.
00:59:17 Ça demande. C'est exigeant.
00:59:19 Or, on a arrêté avec le vocabulaire de l'exigence
00:59:21 depuis tellement longtemps que plus personne
00:59:23 ne sait dire aux gens "oui,
00:59:25 il va falloir faire des efforts, on va en baver
00:59:27 pour la dette, on va en baver".
00:59:29 Et la laïcité, c'est pas un truc gentil pour tout le monde.
00:59:33 Je voudrais qu'on entend un autre extrait
00:59:35 de Gabriel Attal, aujourd'hui à Viry,
00:59:37 sur ces fameuses internats
00:59:39 où il souhaite placer certains jeunes.
00:59:41 Écoutez-le.
00:59:43 "Il y a dans notre pays des dizaines de milliers
00:59:45 de places en internat qui sont
00:59:47 désespérément vides.
00:59:49 Je l'avais dit dans ma déclaration de politique générale,
00:59:51 je le répète aujourd'hui,
00:59:53 j'y vois une opportunité.
00:59:55 Une opportunité pour couper rapidement
00:59:57 et efficacement un jeune de ses mauvaises fréquentations.
00:59:59 Mon idée est simple.
01:00:01 Avant qu'un jeune ne tombe vraiment
01:00:03 dans la délinquance, quand on s'aperçoit
01:00:05 qu'il commence à avoir de mauvaises fréquentations,
01:00:07 à traîner dans la rue, nous proposerons
01:00:09 aux parents que leur enfant soit envoyé
01:00:11 en internat, loin de son quartier
01:00:13 et de ceux qui le poussaient à plonger.
01:00:15 Pour ces jeunes, l'internat sera
01:00:17 une opportunité, celle d'apprendre,
01:00:19 celle de retrouver un cadre, celle de conserver
01:00:21 intacte ses chances de réussir,
01:00:23 celle d'éviter de sombrer dans la spirale de la délinquance
01:00:25 et parfois du crime."
01:00:27 Alors déjà, des dizaines de milliers de places
01:00:29 dans les internats, je vous dis franchement, ça paraît quand même
01:00:31 énorme. Des milliers de places peut-être,
01:00:33 des dizaines de milliers, j'en suis pas certain.
01:00:35 C'est soumis à l'accord des parents.
01:00:37 Pierre, construisez des centres fermés pour mineurs
01:00:39 et arrêtez de nous parler d'internats.
01:00:41 - La bonne nouvelle,
01:00:43 c'est que pour la première fois, il a parlé
01:00:45 d'anthrisme islamique.
01:00:47 - Oui, on avance dans les propositions.
01:00:49 - Maintenant, après, derrière, c'est pathétique.
01:00:51 C'est pathétique, honnêtement.
01:00:53 Qu'est-ce que c'est que ce centre d'internats,
01:00:55 des internats avec l'autorisation
01:00:57 des parents ?
01:00:59 Il y avait dans le temps un truc qui s'appelait les maisons de redressement.
01:01:01 Quand il y avait des enfants
01:01:03 qui dérapaient, on les mettait dans des endroits
01:01:05 fermés, surveillés par des matons
01:01:07 et il y avait une discipline,
01:01:09 on leur prenait un métier.
01:01:11 Parce qu'on ne va pas raconter que ces jeunes-là vont aller au bac,
01:01:13 devenir avocat ou
01:01:15 ingénieur chimiste ou en biotechnologie.
01:01:17 C'est une blague. - Ils ne sont pas fichus, on peut espérer
01:01:19 pour les plus jeunes. - Ceux qui sont à taper
01:01:21 à coup de marteau à 14 ans...
01:01:23 - Oui, non mais ça oui, là vous parlez du cas extrême.
01:01:25 - Ça, ça ne reste pas dans le système scolaire
01:01:27 et ça ne reste pas dans la rue.
01:01:29 Donc il y a des maisons de redressement.
01:01:31 Mais il y a un moment où il faut...
01:01:33 Écoutez, imaginez deux secondes où vous soyez à Matignon
01:01:35 et que vous vouliez regarder ce problème.
01:01:37 - J'ai du mal à l'imaginer mais je vais essayer très fort.
01:01:39 - Julien, vous êtes là,
01:01:41 vous avez été nommé avec ce problème
01:01:43 énorme sur les bras.
01:01:45 Qu'est-ce qui est la première chose que vous faites ?
01:01:47 À votre avis ? Vous faites une carte
01:01:49 du problème. Vous voulez savoir
01:01:51 combien de jeunes qui y sont ?
01:01:53 D'où ils viennent ? Quel milieu social ?
01:01:55 Et comment je les sors de là ?
01:01:57 Est-ce qu'on a cette carte ? Non.
01:01:59 Les statistiques ethniques sont
01:02:01 interdites dans notre pays.
01:02:03 On ne sait pas d'où ils viennent.
01:02:05 Ce sur quoi je travaille,
01:02:07 je vais vous dire,
01:02:09 comme il n'y a pas de statistiques,
01:02:11 je suis obligé de m'appuyer sur des statistiques
01:02:13 de l'INSEE, qui s'appelle "Trasectoire et Origines",
01:02:15 en regardant précisément quelle est la part
01:02:17 des enfants venant de l'immigration,
01:02:19 nés en France ou venant en France comme étrangers.
01:02:21 On y arrive à peu près,
01:02:23 mais les chiffres sont considérables.
01:02:25 On est en train de parler d'une population
01:02:27 d'enfants à hauteur de 40%.
01:02:29 - Il est un petit peu plus de 23h30.
01:02:31 On va marquer une pause pour l'actualité.
01:02:33 - Oui, il faut respecter les horaires.
01:02:35 C'est la base, vous savez.
01:02:37 J'allais dire Pierre Lelouch.
01:02:39 Non, Maureen Vidal, pour l'essentiel
01:02:41 de l'actu, en moins d'une minute.
01:02:43 Et on poursuit cette discussion.
01:02:45 [Musique]
01:02:49 - Alors que la conférence
01:02:51 sur la Palestine de Jean-Luc Mélenchon
01:02:53 a de nouveau été annulée par la préfecture,
01:02:55 prévue dans une salle à Lille,
01:02:57 LFI a appelé un rassemblement
01:02:59 pour une place de la ville en fin d'après-midi.
01:03:01 De son côté, le chef de l'Etat a évoqué
01:03:03 l'engagement de certaines organisations
01:03:05 et associations pour ce rendez-vous
01:03:07 qui a clairement donné des positions
01:03:09 antisémites et antisionistes, selon ces mots.
01:03:11 Emmanuel Macron a tout de même rappelé
01:03:13 que chacun peut exprimer sa voix
01:03:15 de Jean-Luc Mélenchon à Éric Zemmour,
01:03:17 même s'il est en désaccord avec leurs opinions.
01:03:19 "Téhéran fera regretter à Israël
01:03:21 toute attaque contre son pays",
01:03:23 ce sont les mots du ministre iranien
01:03:25 des Affaires étrangères devant
01:03:27 la sécurité de l'ONU.
01:03:29 La République islamique d'Iran n'hésitera pas
01:03:31 une seconde à affirmer ses droits,
01:03:33 à répondre de façon décisive et adéquate,
01:03:35 a-t-il déclaré.
01:03:37 Enfin, cette alerte de l'Organisation mondiale
01:03:39 de la santé et la transmission
01:03:41 de la grippe aviaire H5N1 à l'homme
01:03:43 est une énorme inquiétude.
01:03:45 Un taux de mortalité extraordinairement élevé
01:03:47 a été constaté chez les personnes
01:03:49 contaminées par des animaux.
01:03:51 Il n'y a pour l'heure aucune preuve
01:03:53 d'une transmission d'humain à humain
01:03:55 de la grippe aviaire H5N1.
01:03:57 - Redites-moi.
01:03:59 - Le virus H5N1.
01:04:01 C'était un peu compliqué.
01:04:03 - Merci beaucoup Maureen.
01:04:05 Il est l'heure d'aller se coucher.
01:04:07 Merci infiniment et à très vite.
01:04:09 Gabriel Attal, dernier extrait.
01:04:11 Les jeunes ne sont pas fichus.
01:04:13 - Non, nos adolescents,
01:04:15 non, nos jeunes ne sont pas fichus.
01:04:17 Ils ne sont pas foutus.
01:04:19 Si la France ne comprend plus des pans entiers
01:04:21 de nos adolescents et de nos jeunes,
01:04:23 je sais combien elle a aussi parfois le sentiment
01:04:25 qu'elle n'arrive plus à les embarquer
01:04:27 dans un idéal commun.
01:04:29 Mais dans ce contexte, ma responsabilité
01:04:31 en tant que Premier ministre, c'est bien de nommer les choses,
01:04:33 en rechercher les causes
01:04:35 et surtout trouver des solutions.
01:04:37 - Elizabeth Jaurès,
01:04:39 qu'on revoie aussi ses mesures
01:04:41 sur l'aspect pénal
01:04:43 et sur l'excuse de minorité,
01:04:45 parce qu'il en a parlé, le chef du gouvernement.
01:04:47 Est-ce qu'il faut la faire évoluer ?
01:04:49 - Vous savez quoi, en fait,
01:04:51 malheureusement, ça fait 7 ou 8 ans
01:04:53 que je viens sur ces plateaux
01:04:55 et que nous retraitons régulièrement cela.
01:04:57 - Vous n'avez pas changé ?
01:04:59 - Non, mais ce n'est pas du tout un reproche.
01:05:01 Ce que je dis, c'est qu'en gros,
01:05:03 à peu près tout le monde sait dans quel sens
01:05:05 il faudrait réformer les choses.
01:05:07 Je ne vais pas vous raconter
01:05:09 qu'on peut juger des gens de 14 ans
01:05:11 qui font ce qu'on nous a raconté tout à l'heure
01:05:13 comme s'ils avaient, je ne sais pas,
01:05:15 chapardé, volé une poule.
01:05:17 Je veux dire, c'est donc...
01:05:19 Je ne sais pas comment vous dire,
01:05:21 c'est trop évident.
01:05:23 Je ne comprends pas quel est le blocage,
01:05:25 d'ailleurs, puisqu'il me semble...
01:05:27 - Le blocage, c'est la loi, jusqu'à présent.
01:05:29 - Pourquoi ? Il me semble qu'on pourrait
01:05:31 trouver un large accord.
01:05:33 Les gens ne sont pas complètement stupides.
01:05:35 - Ce gamin de 14 ans, par exemple,
01:05:37 s'il est avéré qu'il a commis ce qui lui est reproché,
01:05:39 vous le jugez comme un adulte ?
01:05:41 Je parle dans le meurtre sauvage de Philippe.
01:05:43 - Je ne suis pas médecin, ni pédopsychiatre,
01:05:45 mais ce que j'ai lu des uns et des autres,
01:05:47 c'est que si à 14 ans, vous n'avez zéro conscience
01:05:49 de ce qui vous a donné du mal,
01:05:51 ça va être quand même assez compliqué de...
01:05:53 - Il y a quelque chose qui s'appelle
01:05:55 l'excuse de minorité, qui consiste à couper la peine.
01:05:57 - Ça vous ennuie quand on finit une phrase ?
01:05:59 Pardon, mais bon, ce n'est pas grave.
01:06:01 - Allez-y, Pierre.
01:06:03 - Non, non, mais c'est bon, ce n'est pas grave.
01:06:05 C'est juste, c'est déconcertant.
01:06:07 Je vous en prie, allez-y.
01:06:09 - La question, c'est de savoir si on change ou pas
01:06:11 l'ordonnance de 45 et si on change ou pas
01:06:13 le système qui permet de réduire les peines.
01:06:15 Voilà. Je pense que c'est ça.
01:06:17 - Et elle ne passe plus auprès de l'opinion,
01:06:19 l'excuse de minorité.
01:06:21 - Non, ce que je voulais dire, c'est que tout le monde
01:06:23 le savait très bien et que je ne vois pas...
01:06:25 En fait, je ne comprends pas pourquoi on ne le fait pas.
01:06:27 Je ne comprends pas ce qui nous bloque,
01:06:29 je ne comprends pas si c'est idéologique.
01:06:31 - Ça s'appelle la démocratie qui la voit ?
01:06:33 - Non, il me semble que ce que je voulais dire,
01:06:35 c'est que...
01:06:37 - Il y a une nouvelle donnée aussi, c'est le nombre.
01:06:39 Il y a 20 ans ou 30 ans, lorsqu'on refusait de le faire,
01:06:41 c'est qu'ils disaient, oui, mais ça fait quand même
01:06:43 beaucoup de jeunes qui posent problème,
01:06:45 mais ils ne peuvent pas plus s'augmenter.
01:06:47 Parce que la clé, aujourd'hui, ce n'est pas de se dire
01:06:49 qu'on ne peut pas sauver tout le monde.
01:06:51 La vérité, elle est là. Il y a plein de jeunes aujourd'hui,
01:06:53 leurs parents, c'est qui ? Parce qu'à chaque fois,
01:06:55 on dit qu'il faut responsabiliser les parents.
01:06:57 - C'est dans la charte de Gabriel Attal.
01:06:59 - C'est les jeunes des émeutes de 2005.
01:07:01 C'était il y a 20 ans. Et ces jeunes-là, demain,
01:07:03 ça va être les futurs parents d'enfants
01:07:05 qui vont poser un nouveau problème.
01:07:07 Pour moi, la véritable question,
01:07:09 c'est comment sauver les autres.
01:07:11 - Pour répondre plus sérieusement à votre question,
01:07:13 j'ai l'impression que les démocraties...
01:07:15 Non, les démocraties occidentales
01:07:17 ne savent pas sanctionner
01:07:19 ceux qui ne respectent pas le contrat social.
01:07:21 C'est quelque chose d'assez général.
01:07:23 Ce qui fait que nos démocraties occidentales
01:07:25 sont en proie, que ce soit des États-Unis
01:07:27 ou de l'Europe, sont en proie
01:07:29 à une violence grandissante, à un rajeunissement
01:07:31 de la violence, parce que la sanction
01:07:33 n'est pas dans l'ADN des démocraties occidentales.
01:07:36 - Elles sont peut-être aussi en train de mourir du droit,
01:07:39 d'un droit qui a été dévoyé,
01:07:41 qui est plus adapté.
01:07:43 Et dans la question d'Elisabeth Lévy,
01:07:45 je percevais aussi peut-être
01:07:47 que le blocage vient aussi peut-être
01:07:49 des déjuges et des élites
01:07:52 qui ont une idéologie qui n'est pas partagée
01:07:54 malheureusement par le plus grand nombre.
01:07:56 On en revient à cette facture
01:07:58 entre le peuple et les dirigeants.
01:08:00 Et les élites manifestement ne font pas le mien.
01:08:03 - Mais ça fait quand même de la peine.
01:08:05 On a quand même du mal à se résoudre
01:08:07 à ce qu'à 14 ans, on se dise
01:08:09 on ne va pas tous les enfermer.
01:08:11 - Manuel Bompard, coordinateur national
01:08:13 de la France Insoumise,
01:08:15 qui a réagi sur le fait de sanctionner
01:08:17 les parents. Là aussi, un serpent de mer
01:08:19 de nouveau agité par Gabriel Attal.
01:08:21 - Les sanctions à l'égard des parents,
01:08:23 on a déjà testé en France pour lutter
01:08:25 contre l'absentéisme scolaire.
01:08:27 C'était sous Nicolas Sarkozy. Ça n'a pas fonctionné.
01:08:29 Il existe déjà dans notre pays ce qu'on appelle
01:08:31 des mesures d'assistance éducative.
01:08:33 Quand on considère qu'une famille, des parents
01:08:35 sont en difficulté pour l'éducation
01:08:37 de leurs enfants, le problème c'est que ces mesures
01:08:39 ne sont pas exécutées parce qu'il n'y a pas de moyens
01:08:41 pour les associations qui sont censées les exécuter.
01:08:43 Le problème c'est que c'est bien les beaux discours
01:08:45 sur le sujet, mais la vérité c'est qu'on est en train
01:08:47 de mettre en oeuvre 10 milliards
01:08:49 de coupes budgétaires et que quand
01:08:51 on attaque sur ces milliards de coupes budgétaires
01:08:53 c'est par exemple des assistants d'éducation
01:08:57 qu'on est en train de supprimer à l'école.
01:08:59 Il faut être un peu cohérent dans les paroles
01:09:01 et dans les actes.
01:09:03 - C'est ce genre de discours qui nous tue
01:09:05 depuis des années.
01:09:07 Juste une remarque.
01:09:09 La semaine dernière, il y a un tribunal américain
01:09:11 qui a condamné à la prison
01:09:13 les parents qui avaient laissé traîner
01:09:15 des armes et l'un des enfants.
01:09:17 - Ils ont pris 15 ans.
01:09:19 - Je crois qu'il faut arrêter avec
01:09:21 les associations, les allocations familiales, etc.
01:09:23 Ou bien les parents s'occupent des enfants
01:09:25 ou bien ils ne s'en occupent pas.
01:09:27 Si ils ne s'en occupent pas, on les prend en charge,
01:09:29 on les met dans des centres de redressement
01:09:31 où ils vont apprendre un métier. Et on les sort de là.
01:09:33 Sinon, on en sort pas.
01:09:35 - Ce serait bien de réinvestir les quartiers
01:09:37 dans lesquels ils se sentent aussi abandonnés parfois.
01:09:39 - Là-dessus, pour des parents.
01:09:41 - A la décharge de certains parents,
01:09:43 vous avez des quartiers qui sont en proie
01:09:45 et qui sont aux mains des dealers.
01:09:47 Et à un moment, l'État peut faire aussi
01:09:49 une part du travail.
01:09:51 Johan qui attendait la parole et Eric, bien sûr, pour conclure.
01:09:53 Et on passe à autre chose ensuite.
01:09:55 - Il faut arrêter avec les associations.
01:09:57 Si vous écoutez La France Insoumise,
01:09:59 il faut subventionner encore et encore
01:10:01 davantage toutes les associations de France et de Navarre.
01:10:03 Donc si vous voulez, ça n'est pas possible.
01:10:05 Là, on n'est pas à un stade
01:10:07 où il faut donner davantage à des associations.
01:10:09 - L'État n'est pas une association.
01:10:11 - Comment ? - L'État n'est pas une association.
01:10:13 - Naturellement. On est à un stade
01:10:15 où il faut beaucoup plus de sévérité
01:10:17 et de sévérité de la justice, notamment.
01:10:19 Mais si vous voulez,
01:10:21 La France Insoumise, c'est cette idéologie
01:10:23 gauchiste, naturellement,
01:10:25 qui consiste à nous faire croire
01:10:27 que les coupables sont des victimes.
01:10:29 De par leur origine sociale,
01:10:31 de par leur passé, de par leur contexte familial.
01:10:33 J'en passe à des meilleurs.
01:10:35 Et tout cela, en fait, arrive à un moment
01:10:37 où il y a
01:10:39 un laxisme qui s'installe.
01:10:41 Rendez-vous compte que pour La France Insoumise,
01:10:43 Jean-Luc Mélenchon le dit,
01:10:45 il l'a dit plusieurs fois, il le répète à l'envie,
01:10:47 si vous désarmez les policiers,
01:10:49 c'est d'ailleurs ce qu'il prône,
01:10:51 les délinquants en face
01:10:53 seront moins violents. Parce que c'est le fait
01:10:55 que les policiers soient armés
01:10:57 qui les rend davantage violents.
01:10:59 - C'est génial. - Mais est-ce que vous vous rendez compte
01:11:01 de la manière de penser
01:11:03 de ces responsables politiques ?
01:11:05 Et c'est évidemment ce genre de discours
01:11:07 et cette manière de penser qui nous a conduits,
01:11:09 qui nous ont conduits à la situation,
01:11:11 dans la situation dans laquelle
01:11:13 nous nous trouvons en ce moment. - Dernier mot là-dessus,
01:11:15 Eric, et puis on avance sur un dernier thème.
01:11:17 - Il ne faut pas essentialiser les parents. C'est-à-dire qu'il y a des délinquants,
01:11:19 ils sont parents. Et des délinquants
01:11:21 qui, en fait, des parents, qui à l'époque
01:11:23 où justement on pouvait les sanctionner lorsqu'ils allaient
01:11:25 faire du trafic de drogue ou autre,
01:11:27 de toute façon faisaient du trafic de drogue.
01:11:29 Tout ça pour dire qu'en fait, aujourd'hui, la sanction,
01:11:31 elle n'est pas là pour essayer de changer les comportements en soi.
01:11:33 Elle n'est pas là pour essayer d'éduquer un enfant.
01:11:35 Elle est là pour rendre justice.
01:11:37 Aujourd'hui aussi, c'est quelque chose que je salue
01:11:39 sur Gabriel Attal cet après-midi,
01:11:41 ce soir, c'est qu'il a dit quoi ? Il a dit, sur les sanctions
01:11:43 pour les parents, pour l'instant, c'est uniquement pour
01:11:45 les manquements graves. Aujourd'hui,
01:11:47 il faut le baisser, il faut faire pour les manquements répétés
01:11:49 qui sont des manquements simples à l'autorité
01:11:51 aujourd'hui. Sauf que la problématique, c'est
01:11:53 qu'il refuse, par exemple, de s'attaquer à la question
01:11:55 des aides sociales, des allocations familiales.
01:11:57 C'est-à-dire qu'on sait très bien qu'il y a majorité
01:11:59 de ces parents qui posent problème qui ne sont pas solvables.
01:12:01 Or, il refuse aussi... - Parce qu'il y a des fratries,
01:12:03 parce que vous sanctionnez
01:12:05 toute une famille pour les faits
01:12:07 d'un seul... - On ne doit pas le faire uniquement
01:12:09 parce qu'on va penser que c'est ce qui va faire
01:12:11 que d'un coup, ce parent va devenir
01:12:13 quelqu'un de bien, etc. On doit le faire aussi
01:12:15 parce qu'on sait très bien qu'il y a beaucoup des parents
01:12:17 qui se comportent très bien, qui ont des problèmes financiers,
01:12:19 qui ont des problèmes sociaux. On sait aujourd'hui
01:12:21 que notre argent, il va n'importe où.
01:12:23 Que les Français dépensent énormément d'impôts,
01:12:25 on est le pays, avec le taux de prélèvement obligatoire,
01:12:27 le plus important de l'OCDE.
01:12:29 Et donc, à un moment donné, il faut arrêter
01:12:31 de donner à ceux qui, de toute façon,
01:12:33 ne s'occupent pas, ne respectent pas leurs droits.
01:12:35 Et peu importe que ça ne change pas leur comportement,
01:12:37 cet argument de Pompareil, il ne tient pas.
01:12:39 Au moins, c'est de l'argent à récupérer parce que ces gens-là,
01:12:41 c'est des délinquants. - Vous avez peut-être vu passer
01:12:43 aujourd'hui cette autre information qui aurait
01:12:45 pu être beaucoup plus dramatique.
01:12:47 Un individu a asséné des coups de couteau à deux jeunes mineurs
01:12:49 près d'un établissement scolaire
01:12:51 et dans un square de Souffelweyersheim,
01:12:53 pardon pour la prononciation,
01:12:55 c'est près de Strasbourg, comme son nom l'indique.
01:12:57 - Notre agence n'est pas encore...
01:12:59 - Non, pas encore. Par chance, les deux victimes
01:13:01 ont légèrement été blessées. L'assaillant a été
01:13:03 rapidement interpellé. Écoutez quelques
01:13:05 riverains qui témoignent.
01:13:07 - Il y avait un homme qui
01:13:09 courait vers mon école.
01:13:11 Je ne savais pas ce qu'il venait faire.
01:13:13 Du coup, je suis tout de suite allée
01:13:15 à l'intérieur de mon école.
01:13:17 Et j'ai vu qu'il y avait
01:13:19 un homme qui avait un couteau en main
01:13:21 et qui voulait...
01:13:23 faire une action...
01:13:27 - Il voulait blesser.
01:13:29 - Oui, blesser une fille,
01:13:31 mais je ne sais pas comment elle s'appelle.
01:13:33 - J'étais vraiment très choquée.
01:13:35 Ça ne devrait pas se passer en 2024.
01:13:37 Il ne devrait pas se passer des trucs comme ça.
01:13:39 Et vraiment,
01:13:41 mettre plus de personnes autour des écoles
01:13:43 pour surveiller,
01:13:45 comme des agents.
01:13:47 - Le suspect,
01:13:51 à ton appris, avait déjà fait trois séjours
01:13:53 dans des structures psychiatriques adaptées
01:13:55 et été suivi. Il est en rupture de traitement
01:13:57 depuis novembre 2023. Il avait tenté
01:13:59 de se suicider en 2022. Il avait disparu
01:14:01 hier soir dans un état suicidaire.
01:14:03 Regardez le tweet
01:14:05 d'Éric Ciotti, le patron des Républicains,
01:14:07 qui s'est indigné
01:14:09 de l'état de notre psychiatrie. Encore une fois,
01:14:11 à juste titre, il me semble, l'attaque au couteau
01:14:13 de sa fille de 6 et 11 ans
01:14:15 par un individu présentant des troubles psychiatriques
01:14:17 est le symptôme de l'incapacité de l'état à prendre en charge
01:14:19 ses pathologies. Toutes mes pensées accompagnent
01:14:21 les victimes et leur famille. Il y a deux choses.
01:14:23 Évidemment que les attaques au couteau sont en train de devenir
01:14:25 dans notre pays ce que sont les attaques
01:14:27 à l'arme à feu aux États-Unis.
01:14:29 Et puis, cette question, comment un individu
01:14:31 psychiatriquement atteint,
01:14:33 troublé, dangereux, est-il resté sans
01:14:35 aucune contrainte et a pu
01:14:37 sortir pour atteindre une école ?
01:14:39 Évidemment que le pire a été
01:14:41 évité, parce que ces gamines sont blessées
01:14:43 légèrement, mais ça aurait pu être un drame
01:14:45 absolu. - C'est tout le problème de la psychiatrie en France.
01:14:47 Il y a tellement peu de moyens
01:14:49 qu'on n'a pas la capacité de suivre
01:14:51 correctement les patients.
01:14:53 Et quand ils sont suivis, ils le sont
01:14:55 à minima. Et si on considère
01:14:57 effectivement qu'une personne,
01:14:59 de par ses problèmes psychiatriques, représente
01:15:01 un danger pour la société, eh bien,
01:15:03 elle devrait rester en hôpital psychiatrique
01:15:05 et ne pas en sortir.
01:15:07 Or, on se rend bien compte là que ça n'est pas l'état...
01:15:09 - On va recommenter cette affaire. Et on la recommentera.
01:15:11 - On la recommentera dans quelques semaines.
01:15:13 Évidemment, parce que les choses
01:15:15 ne changent pas et parce que la psychiatrie
01:15:17 est toujours le parent pauvre de la médecine.
01:15:19 Et que, évidemment, nous n'avons
01:15:21 pas les moyens de bien faire les choses. Et donc,
01:15:23 ça peut conduire à des drames, bien sûr.
01:15:25 - On ressent une grande vulnérabilité,
01:15:27 Alexandre, personnelle,
01:15:29 collective, à l'aune de ces
01:15:31 attaques, qui peuvent arriver n'importe
01:15:33 où, n'importe quand. On ne se sent plus protégé
01:15:35 à la hauteur de la menace, qu'elle soit terroriste,
01:15:37 qu'elle soit psychiatrique, que ce soit de la délinquance pure.
01:15:39 - Si un lien peut-être entre
01:15:41 tous les sujets qu'on a vus, hormis ceux
01:15:43 qu'on a déjà évoqués, le lien avec l'importation
01:15:45 d'autres mœurs, etc.
01:15:47 C'est aussi une forme de délitement
01:15:49 de l'état régalien. Tout à l'heure, on parlait
01:15:51 des associations. On met beaucoup d'argent
01:15:53 pour des associations qui,
01:15:55 parfois, en plus, sont là pour
01:15:57 détruire le bien commun plutôt que
01:15:59 le servir. Et par contre,
01:16:01 l'état régalien, celui qui est censé
01:16:03 assurer notre sécurité,
01:16:05 notre santé,
01:16:07 que l'école fonctionne
01:16:09 bien, et on pourrait
01:16:11 multiplier tous
01:16:13 les exemples. En fait, dans tous les domaines,
01:16:15 on a l'impression que cet état qui était,
01:16:17 qui en plus, en France, contribuait à créer
01:16:19 la nation, à la construire,
01:16:21 est en train de se défaire.
01:16:23 Et ça, c'est très inquiétant parce qu'effectivement,
01:16:25 quand l'État se défait en France, c'est peut-être
01:16:27 aussi une partie de la nation
01:16:29 qui se défait.
01:16:31 Et aujourd'hui, on a besoin de
01:16:33 rebâtir pièce par pièce cet état.
01:16:35 Et c'est peut-être là qu'on aurait attendu
01:16:37 Gabriel Attal. Parce que
01:16:39 on a des misérettes qu'on ne va même pas
01:16:41 pouvoir appliquer. C'est bien gentil de vouloir
01:16:43 punir les parents. Moi, je suis d'accord.
01:16:45 Mais effectivement, il faudra sans doute
01:16:47 leur supprimer les allocations. Mais alors,
01:16:49 aller leur faire faire des travaux d'intérêt généraux...
01:16:51 - Mais vous imaginez l'usine à gaz ?
01:16:53 - Ça aurait fait rire. - Pour des cons, c'est des usines
01:16:55 à gaz supplémentaires. - Et ça coûte un bras,
01:16:57 à l'État. - Et ça coûte, oui, effectivement.
01:16:59 - Et on pense donc à ces deux gamines qui, au-delà
01:17:01 des blessures légères, bien heureusement qu'elles ont reçues,
01:17:03 seront traumatisées
01:17:05 très longuement, on peut l'imaginer, comme tous les
01:17:07 enfants autour, les parents, les témoins.
01:17:09 Et que ce sont des dommages collatéraux qui sont
01:17:11 absolument insupportables.
01:17:13 Il nous reste à peine deux minutes et on ne va pas se quitter
01:17:15 sur une info
01:17:17 comme celle-là. Mais...
01:17:19 Alors, c'est pas très rigolo, mais ça en concerne
01:17:21 quelques-uns sur le plateau.
01:17:23 J'aurais bien aimé avoir votre avis. Au Royaume-Uni,
01:17:25 vous l'avez sûrement vu, on a vu ça depuis 24 heures,
01:17:27 une génération sans tabac
01:17:29 qui pourrait voir le jour. C'est un projet de loi
01:17:31 qui est choc, qui a été
01:17:33 voté par les députés. Je regarde plutôt de ce côté
01:17:35 de la table parce que je crois que la...
01:17:37 Ah, vous fumez, vous ?
01:17:39 Et alors, attendez, mais j'explique quand même
01:17:41 aux gens qui nous regardent, parce que tout le monde n'est pas au courant.
01:17:43 Un projet de loi a été voté aujourd'hui en Angleterre.
01:17:45 Il prévoit d'interdire la vente
01:17:47 de cigarettes pour tous les gens
01:17:49 qui sont nés après 2009.
01:17:51 Et ce, donc, pour une interdiction
01:17:53 à vie sur tout le territoire.
01:17:55 Le but, c'est de créer la génération
01:17:57 alpha, la première génération
01:17:59 de l'histoire du pays sans tabac
01:18:01 de sa naissance à sa mort. - Mais vous savez, ça fait vraiment
01:18:03 penser aux communistes qui voulaient créer un...
01:18:05 - Moi, je trouve ça très bien. Je trouve ça très bien.
01:18:07 - Pardon, excusez-moi. Il y a quelque chose
01:18:09 qui s'appelle la liberté, le libre-arbitre.
01:18:11 Non, mais vous vous rendez compte ?
01:18:13 - Eh bien, prenez l'Eurotunnel, là,
01:18:15 et vous allez acheter des clopes en France.
01:18:17 - J'avais dit non plus, maire, la même chose que pour la liberté d'expression
01:18:19 qui me défend, mais Pierre...
01:18:21 - Julien, je suis atterré par votre...
01:18:23 - Mais j'étais sûr !
01:18:25 - On est tous pareils. - Pourquoi vous êtes atterré ?
01:18:27 - Mais vous êtes dingue ! - Vous vous rendez compte que
01:18:29 c'est orwellien ? - L'État veille à la santé de ses compatriotes.
01:18:31 - Orwellien, oui. - Orwellien !
01:18:33 - Et c'est de la mort en bar, les cigarettes.
01:18:35 - Non, je suis bien d'accord. - Bah alors ?
01:18:37 - Je suis en train d'arrêter de fumer, pour autant. - Moi, je suis en train d'arrêter de fumer,
01:18:39 j'ai compris ça, ça m'a... - Oui, bah, il a fallu
01:18:41 un peu de temps. - C'est très difficile.
01:18:43 C'est une addiction lourde et difficile.
01:18:45 Mais qu'on dise
01:18:47 qu'on va interdire pour une génération,
01:18:49 mais c'est qui ces gens qui ont voté ça ?
01:18:51 Demain, ils vont vous interdire quoi ?
01:18:53 - L'alcool. - Vous savez, ça s'appelle...
01:18:55 - L'alcool, ce sera très bien. - Le sexe.
01:18:57 - Eh bah, ce sera très bien !
01:18:59 - Vous savez qu'il y a une centaine d'années,
01:19:01 aux Etats-Unis, au nom... - On va conclure, là.
01:19:03 - Au nom de l'eugénisme et des races
01:19:05 supérieures, on a fait
01:19:07 des lois, comme ça. Moi, j'interdirais
01:19:09 tous les Juliens, par exemple. - Eh bah,
01:19:11 vous auriez raison. - Juste un mot, Julien, c'est les
01:19:13 écritiers. - Moi, j'interdis les
01:19:15 Pierre, sur ce plateau, à partir de ce soir.
01:19:17 - Et les coiffeurs !
01:19:19 - Allez, la musique, on y va, on y va, on doit finir.
01:19:21 - C'est le parti conservateur, le parti de Winston Churchill,
01:19:23 qui est en train d'interdire le tabac.
01:19:25 - Et c'était pas le dernier à cloper.
01:19:27 - Pourquoi pas une Angleterre sans les Beatles et du
01:19:29 chips au Lille ? - Oh là là !
01:19:31 - Allez, malheureusement, on doit s'arrêter là, parce que là, je suis en train
01:19:33 de me prendre une volée dans l'oreille. Tiens,
01:19:35 on va saluer les joueurs de l'Olympique de Marseille,
01:19:37 qui sont qualifiés pour l'ennemi final de la Ligue Europe 1.
01:19:39 Ils ont battu Benfica au penalty.
01:19:41 Merci de nous avoir suivis, Thomas Leroy,
01:19:43 Martin Mazur, Coralie Deleplace ont préparé cette émission.
01:19:45 - Le riz carte, on va avoir bon goût demain. - Qu'est-ce qui va avoir bon goût ?
01:19:47 - Le riz carte. - Arrêtez, vous ne citez pas
01:19:49 de marque d'alcool, je suis en train de rendre l'antenne, vous me mettez en
01:19:51 difficulté. Bon, c'est très dangereux
01:19:53 pour la santé, à boire avec modération.
01:19:55 Merci, vive le week-end avec Olivier
01:19:57 de Caire-en-Flec, bonne nuit et à très vite.
01:19:59 Soir Info, c'est terminé.
01:20:01 Julien !