• il y a 8 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure pour le coup d'Envoi de soir info.
00:00:05 On vous accompagne jusqu'à minuit sans interruption pour décrypter l'actualité autour de la table ce soir.
00:00:10 François Calfon, conseiller régional du Parti Socialiste.
00:00:12 Bonsoir François, merci d'être présent.
00:00:14 Merci à Philippe David d'être présent, animateur Sud Radio.
00:00:17 Merci d'être là.
00:00:18 Pierre Gentillet également, avocat.
00:00:20 Bonsoir à vous.
00:00:21 Johan Usaï du service politique de CNews, évidemment comme chaque soir.
00:00:24 Bonsoir. Jean-Claude Dassier, chroniqueur politique.
00:00:26 Et on accueille également Pauline Condomines ce soir.
00:00:29 Bonsoir, chère Pauline, je me permets, un politesse, de vous présenter en dernière
00:00:34 parce que je voulais poser un petit peu le décor avec vous.
00:00:37 Vous êtes journaliste pour Livre Noir, vous produisez cette belle enquête dans le magazine qui est sorti récemment.
00:00:43 Vous avez infiltré une organisation pro-palestinienne et on voulait absolument vous avoir ce soir déjà pour que vous nous racontiez
00:00:50 comment tout cela s'est passé, les conclusions que vous en avez tirées et puis les liens qui peuvent exister parfois avec certains partis politiques.
00:00:57 On pense précisément à la France insoumise.
00:00:59 On voulait vous avoir ce soir parce que justement l'actualité se focalise sur le parti de Jean-Luc Mélenchon
00:01:04 qui n'ira pas finalement parler de la Palestine à l'université de Lille jeudi.
00:01:07 Cette conférence qu'il devait tenir avec la militante pro-palestinienne Rima Hassan a été interdite aujourd'hui par cette même université.
00:01:14 Communiqué de LFI qui n'a pas tardé, nous ne nous tairons pas.
00:01:18 La conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan se tiendra à Lille ce jeudi 18 avril.
00:01:22 La communication sur le nouveau lieu sera envoyée aux inscrits, explique le parti dans ce communiqué.
00:01:26 En ciblant la présidence de l'université qui se montre, selon LFI, incapable de résister aux pressions qui s'attaquent à la liberté d'expression.
00:01:35 L'université s'est justifiée dans un communiqué également.
00:01:38 Elle a justifié cette décision par l'évolution inquiétante des tensions internationales au cours des derniers jours provoquées par l'attaque contre l'Iran.
00:01:45 Les conditions ne sont plus réunies pour garantir la sérénité des débats, indique l'université.
00:01:50 En filigrane, on comprendra tous qu'une forme de pression médiatique a peut-être aussi aidé à cette décision.
00:01:56 On va en discuter tous ensemble.
00:01:57 Mais d'abord Jean-Luc Mélenchon qui tenait aux côtés de David Guiraud, député insoumis du Nord, à un meeting ce soir à Roubaix,
00:02:03 qui a bien sûr évoqué cette interdiction. Écoutez-le.
00:02:06 Et vous voyant, je renonce à ce que j'allais dire contre les malheureux qui m'avaient gâché la journée en interdisant la conférence que je devais faire à Lille.
00:02:25 (Huées)
00:02:29 Je dis les malheureux parce qu'ils savent qu'ils mentent. Ils savent que nous n'avions pas prévu, Rima et moi, de faire une conférence qui fut une conférence raciste
00:02:43 parce que l'antisémitisme est du racisme. Et ils savent que nous ne sommes pas des racistes. Ils le savent.
00:02:49 Je voudrais que vous voyiez une première réaction politique cet après-midi de Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France.
00:02:57 Ce meeting politique déguisé en conférence au rôle antisioniste n'avait pas sa place dans une université française.
00:03:02 L'annulation par le président de l'université est une décision courageuse qui garantit la neutralité et la sérénité.
00:03:09 Yohann Usaï, un premier commentaire. C'est vrai qu'il y avait beaucoup d'opposants politiques, que ce soit à Renaissance, à la députée Spielbou,
00:03:15 chez LR, au Rassemblement National avec le vice-président de l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu,
00:03:22 qui souhaitait l'annulation de cette conférence car jugé propagandiste, antisémite, notamment à l'aune de cette carte
00:03:28 qu'on a beaucoup vue, la carte de libre Palestine, qui annule tout simplement l'existence d'Israël sur son logo.
00:03:35 Un commentaire sur la réaction de Jean-Luc Mélenchon ce soir.
00:03:37 Écoutez, Jean-Luc Mélenchon dit "ils savent qu'ils mentent". Je ne crois pas mentir en disant que la conférence ou le meeting,
00:03:44 disons meeting de ce soir, abrite quand même un certain nombre d'antisémites.
00:03:48 Ça me semble assez évident compte tenu du logo ni l'existence d'Israël, qui appelle même quelque part à un génocide du peuple israélien.
00:03:55 Parce que quand on veut rayer un état de la carte, ça s'appelle un génocide, pour reprendre un terme que même, il aime beaucoup utiliser en ce moment.
00:04:02 Il y a une belle brochette quand même sur scène ce soir. Il y a Jean-Luc Mélenchon, il y a David Guiraud, celui-là même qui était allé en Tunisie,
00:04:09 dire que le bébé retrouvé dans le four le 7 octobre, il avait été placé non pas par le Hamas mais par Israël.
00:04:15 À ses côtés en Tunisie, Mme Rima Hassan qui avait été acquiescée. Rima Hassan qui, évidemment, porte en elle la haine de l'État d'Israël,
00:04:25 mais porte en elle la haine des Juifs. Cette déclaration depuis le 7 octobre ne laisse place absolument à aucun doute.
00:04:31 Donc quand Jean-Luc Mélenchon dit qu'il vient là faire un meeting pour la paix, pour le rassemblement des uns, des autres,
00:04:37 non, la réalité c'est que c'est un meeting qui a vocation à prôner effectivement la division, à prôner la haine.
00:04:45 Pour autant, nous sommes au pays de la liberté d'expression et quand bien même certains peuvent abhorrer les propos qui sont tenus dans ces meetings,
00:04:52 fallait-il véritablement les interdire ?
00:04:54 Oui, parce que la liberté d'expression s'arrête là où il y a une incitation à la haine et compte tenu du logo placardé sur l'affiche,
00:05:00 il y a même, je crois, une incitation à commettre des crimes et des génocides. Donc il est évident qu'on ne peut pas laisser passer cela.
00:05:06 Jean-Claude Dassier, je voudrais lire un dernier extrait du communiqué de LFI.
00:05:12 "Nous dénonçons l'instrumentalisation de cette conférence par des partisans du soutien inconditionnel au gouvernement Netanyahou".
00:05:18 Ils ne peuvent pas s'en empêcher en fait.
00:05:20 Toute et moi, je n'aime pas les interdictions et surtout les interdictions préventives.
00:05:25 La loi est claire dans ce pays. L'antisémitisme est un délit lourdement condamné en règle générale.
00:05:32 Donc on a besoin d'avoir quand même des déclarations, des indications précises si véritablement cette conférence s'annonçait comme étant une conférence antisémite.
00:05:46 Je reconnais que le logo me trouble beaucoup.
00:05:48 Pas du tout.
00:05:50 Et que présenter une sorte de carte, c'est un truc un peu bizarre que je n'ai pas bien vu, sans l'existence de l'État d'Israël,
00:05:57 ça laisse tout de même entendre qu'il y a effectivement au sein des gens qui ont organisé cette conférence,
00:06:06 sinon des antisémites, du moins des gens qui considèrent que l'État d'Israël n'a pas sa place sur cette planète.
00:06:12 Et là-dessus, on ne peut pas être d'accord.
00:06:15 Néanmoins, je répète que dans ce pays que j'ai connu avec un autre climat,
00:06:20 on se jette des interdictions à la figure depuis plusieurs années maintenant.
00:06:25 Les uns jettent une interdiction aux autres.
00:06:27 – C'est un peu l'arroseur arrosé en l'occurrence pour la France Insoumise
00:06:30 qui a milité pour beaucoup d'interdictions de conférences ces dernières années.
00:06:33 – Maintenant, on a le droit d'être antisioniste dans ce pays,
00:06:36 on a le droit de critiquer l'État d'Israël, on a le droit de critiquer sa politique.
00:06:40 Simplement, M. Mélenchon est en train de jouer avec le feu.
00:06:44 Tout ça pour quoi ?
00:06:46 Pour gagner quelques dizaines de milliers de voix, croit-il ?
00:06:51 Je ne suis même pas sûr qu'il les obtiendra.
00:06:53 On verra bien, aux européennes et peut-être rêve-t-il déjà de la présidentielle de 2027.
00:06:59 On aura l'occasion d'en reparler.
00:07:01 – Vous allez vite en besogne.
00:07:02 – Décidément, le climat de ce pays me déplaît souverainement, si j'ose.
00:07:06 – Jean-Luc Mélenchon, François Calfon qui dénonce donc une censure insupportable.
00:07:10 Est-ce qu'on peut s'auto-proclamer, parce qu'il le fait, militant de la paix,
00:07:14 lorsqu'on s'exprime avec une association pro-palestinienne
00:07:18 dont le logo nie l'existence même d'Israël,
00:07:21 qui tient des discours électoraux au Roland antisémite dans les différentes universités ?
00:07:25 – Jean-Claude Dacy a tout dit pour partie, je vais compléter.
00:07:28 D'abord, moi je suis contre les interdictions de manière générale.
00:07:31 Ensuite, je suis pour combattre politiquement les gens avec qui je ne suis pas d'accord.
00:07:34 Et quand vous avez un logo qui dit tout simplement "La Palestine",
00:07:38 reprenant les thèmes des islamistes militants radicalisés palestiniens de la mer au Jourdain,
00:07:43 ça veut dire rayer de la carte Israël, tout simplement.
00:07:46 Et c'est sa logique.
00:07:48 – Comment peut-on s'associer à une telle organisation ?
00:07:51 Il y a deux questions ce soir, c'est "Fallait-il l'interdire cette conférence ?"
00:07:55 et la deuxième c'est "Comment un parti politique qui a des élus à l'Assemblée nationale,
00:08:01 qui représente une grande partie des Français ?"
00:08:04 C'est ça que vous me demandez ?
00:08:06 – Non mais je ne sais pas si vous parlez de la France insoumise ou du PES.
00:08:08 – Là je parle de la France insoumise, on parlera de la NUPES,
00:08:10 parce qu'il y a des comptes qui sont en train de se régler aussi.
00:08:12 – Le sale calcul par exemple de M. Guiraud,
00:08:14 qui a décidé de faire une circonscription finalement où il ne s'adresse qu'à…
00:08:19 Pense-t-il un électorat de quartier qui, par construction,
00:08:23 mais c'est une forme aussi d'essentialisation de ses électeurs, il n'en sait rien,
00:08:27 serait comme ça solidaire des thèmes les plus islamistes ?
00:08:31 La deuxième chose que je tiens à dire, et qui moi me choque énormément,
00:08:34 c'est que le ciblage de M. Mélenchon et de son équipe
00:08:37 cible également des partenaires de la gauche, sur la base de leur patronyme.
00:08:41 Quand vous ciblez Emma Rafowitz qui est la présidente du MGS,
00:08:44 un arbitre de la FI qui l'ont ciblée par le fait même qu'elle était la nièce,
00:08:50 mais surtout sur son patronyme, de quelqu'un qui est porte-parole de l'armée israélienne.
00:08:54 Quand vous ciblez aujourd'hui, toute la journée,
00:08:56 est-ce que c'est M. Jérôme Gage qui a fait l'interdiction de cette conférence ?
00:09:01 Sur quelle base M. Gage est ciblé ?
00:09:03 Il y a un moment donné c'est insupportable.
00:09:06 Et j'ai entendu hier, moi j'ai lu des trucs…
00:09:08 Il aurait peut-être fallu réfléchir un ou deux fois avant de s'allier avec…
00:09:11 Vous savez, celui qui est à cette table ici, vous pouvez vérifier toutes mes déclarations.
00:09:15 Je ne vous vise pas directement, je vous entends sur le camphor.
00:09:18 J'ai ma propre cohérence.
00:09:20 Mais par contre, je n'avais pas anticipé cela.
00:09:23 Quand vous voyez dans la journée d'hier ou d'avant-hier,
00:09:25 des députés de la France Insoumise qui expliquent que finalement
00:09:28 l'attaque de 300 missiles iraniens sur Israël,
00:09:33 Israël en serait la cause, sans jamais condamner le régime iranien.
00:09:38 Mais on n'est même plus dans le combat pour la Palestine.
00:09:41 Et moi je crois que, et c'est là où M. Mélenchon est criminel par son comportement,
00:09:46 c'est que lui-même sait très bien l'opération misérable dans laquelle il s'implique.
00:09:50 Il sait.
00:09:51 Il persiste et signe à chaque prise de parole, à chaque communication.
00:09:53 D'accord, mais ce que je veux dire c'est qu'il entraîne dans son siège un certain nombre de gens,
00:09:56 j'en termine, qui eux n'ont pas conscience de ça,
00:09:59 et qui passent de l'antisionisme à un antisémitisme crasse.
00:10:02 Et ces incohérences avec ces organisations, c'est de l'antrisme pur et dur.
00:10:05 Et c'est pour ça qu'on voulait vous avoir ce soir, Pauline Kondomin.
00:10:08 Merci encore d'être là.
00:10:09 Franchement, je vous trouve très courageuse parce que l'enquête que vous avez menée
00:10:12 et cette infiltration, je pense qu'elle vous vaut beaucoup de troubles aujourd'hui.
00:10:16 Et je ne pense pas prendre trop de risques en imaginant que vous avez une cible dans le dos désormais
00:10:22 et que le quotidien ne doit pas être évident.
00:10:24 J'explique à nos téléspectateurs.
00:10:26 Vous avez pour une enquête pour Livre Noir infiltré durant plusieurs mois
00:10:29 le collectif Urgence Palestine. C'était assez similaire de cette organisation
00:10:33 dont on parle depuis plusieurs jours, Libre Palestine,
00:10:35 donc qui s'est associée à LFI pour cette conférence.
00:10:37 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire concrètement ?
00:10:39 Déjà, combien de mois est-ce que vous avez passé en infiltration dans ce groupe ?
00:10:43 Sur Urgence Palestine, j'ai passé à peu près deux mois.
00:10:45 Deux mois dans ce groupe.
00:10:46 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur des liens réels, ou supposés d'ailleurs,
00:10:49 vous allez nous le dire, qui existent entre des militants pro-Palestine
00:10:52 et les députés de la France Insoumise ?
00:10:54 Alors déjà, il faut savoir qu'Urgence Palestine, c'est un des groupes les plus radicaux.
00:10:57 C'est un groupe antisioniste, qui souhaite l'éradication de l'État d'Israël,
00:11:02 c'est contre l'existence de l'État d'Israël.
00:11:04 Et c'est un peu un groupe qui représente aujourd'hui la convergence
00:11:07 des luttes des organisations pro-Palestine.
00:11:09 Et en fait, ce qui est très marquant quand on se rend dans ces groupes,
00:11:11 c'est qu'on se rend compte que la France Insoumise est loin d'être
00:11:14 à l'avant-garde de l'antisionisme aujourd'hui.
00:11:16 Les militants que j'ai rencontrés, ils étaient extrêmement radicalisés,
00:11:19 mais ça n'empêchait pas que des élus de la France Insoumise
00:11:21 venaient leur faire des appels du pied en se rendant à leurs réunions.
00:11:25 Et j'ai notamment participé à une réunion dans laquelle il y avait
00:11:28 la députée de la 15e circonscription, Danielle Simonnet, qui était là
00:11:32 et qui écoutait des militants expliquer.
00:11:34 Alors, une militante qui expliquait "le 7 octobre, pour moi,
00:11:37 comme pour la plupart des musulmans et des arabes, ça a été la résistance en action".
00:11:41 Un autre militant qui expliquait "il faut soutenir la résistance palestinienne
00:11:45 sous toutes les formes qu'elle prendra".
00:11:47 Donc, je passe les viols, les crimes qui peuvent être commis
00:11:50 sur les Israéliens et les Israéliennes.
00:11:52 - Ça, ce sont des déclarations que vous entendez pendant cette assemblée ?
00:11:56 - Pendant cette assemblée.
00:11:57 - Et là, la députée LFI est présente ?
00:11:59 - Elle était présente et elle a pris la parole.
00:12:01 Juste après, elle a pris la parole en disant "écoutez, bon, je ne suis pas
00:12:04 tout à fait d'accord avec ce que vous avez dit ce soir.
00:12:07 Il faut savoir que ce n'est pas la première fois qu'elle venait
00:12:09 et que des élus de la France Insoumise venaient dans ce groupe.
00:12:11 Ils le connaissent très bien, ils savent très bien ce qu'il en est.
00:12:14 Ce sont des groupes très radicaux.
00:12:15 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui a été dit ce soir,
00:12:18 mais je pense qu'on est tous d'accord pour dire que l'essentiel, c'est la paix.
00:12:21 Je ne demanderai pas un examen de conscience politique
00:12:23 avant les manifestations.
00:12:24 On doit militer ensemble.
00:12:26 Et en fait, pour vous dire à quel point la France Insoumise
00:12:29 n'est pas à l'avant-garde de cet antisionisme débridé,
00:12:32 elle n'a pas été très bien accueillie.
00:12:34 Elle a demandé par la suite aux militants si elle pouvait faire des photos avec eux.
00:12:37 On lui a dit non.
00:12:38 Elle s'est éclipsée assez rapidement.
00:12:40 Et après, elle a été assez critiquée parce que justement,
00:12:43 elle était plutôt pour une solution à deux États.
00:12:47 Et même Rima Hassan, j'ai participé à d'autres réunions,
00:12:50 on expliquait que Rima Hassan...
00:12:51 Elle est septième sur la liste de la France Insoumise
00:12:54 et qui était donc aux côtés de Jean-Luc Mélenchon
00:12:56 pour ce meeting prévu à l'université demain.
00:12:58 Exactement.
00:12:59 Et elle, elle est même considérée comme une sorte de traîtresse
00:13:01 parce qu'elle a déclaré qu'elle était pour un État binational.
00:13:04 Et donc, pour les militants radicalisés,
00:13:06 un État binational, ce n'est pas possible.
00:13:08 Il faut éradiquer Israël.
00:13:10 Et ils ne se disent pas qu'elle a peut-être dû lisser son discours
00:13:13 pour des raisons politiques.
00:13:15 Mais leur radicalité est telle qu'elle est considérée déjà
00:13:17 comme une traîtresse.
00:13:18 Mais qu'est-ce qu'ils représentent ces groupes ?
00:13:20 Par exemple, quand vous êtes dans une assemblée comme celle-là,
00:13:22 ça se compte en dizaines de personnes, en centaines de personnes ?
00:13:25 Quand il y a des rassemblements pour des manifestations,
00:13:28 comment on quantifie ces organisations
00:13:30 et l'intérêt qu'elles suscitent chez les populations ?
00:13:32 Ça représente des milliers de personnes
00:13:34 qui sont charriées en manifestation.
00:13:37 Et dans les groupes, c'est des militants très actifs.
00:13:39 Il y a des groupes locaux partout en France qui SM,
00:13:42 et il y a des groupes nationaux.
00:13:43 À chaque réunion dans laquelle j'étais,
00:13:45 on était évidemment des dizaines.
00:13:47 Et ça représente une influence sur les réseaux sociaux,
00:13:50 dans les médias, et même chez des personnes
00:13:53 qui sont à l'université, qui vont diffuser ces idées
00:13:55 justement dans les universités.
00:13:57 On comprend qu'il peut y avoir des liens entre ces associations,
00:14:00 celles que vous avez infiltrées,
00:14:02 et des responsables politiques,
00:14:04 notamment de la France Insoumise.
00:14:06 Donc, lien entre ces responsables politiques
00:14:08 et ces militants pro-Palestine.
00:14:09 Et vous, ce que vous démontrez également,
00:14:11 c'est qu'il y a le lien, il peut y avoir lien,
00:14:13 entre ces militants pro-Palestine
00:14:15 et l'islamisme radical en France.
00:14:17 Et là, on est à un autre niveau.
00:14:18 Vous parlez dans votre enquête d'un prédicateur
00:14:20 qui s'appelle Elias Imsalen,
00:14:23 fiché S en 2021 pour Islamisme,
00:14:25 qui est aujourd'hui l'un des leaders de cette association.
00:14:28 D'ailleurs, c'est pas une... Elle a le statut d'association ?
00:14:30 C'est un collectif.
00:14:31 Un collectif Urgence Palestine,
00:14:33 que vous avez donc infiltré.
00:14:35 Tout à fait, Elias Imsalen,
00:14:37 prédicateur salafiste, fiché S en 2021 pour Islamisme,
00:14:40 qui a été notamment cité par une note des renseignements
00:14:43 pour avoir provoqué la fermeture de la mosquée de Torsy
00:14:46 pour incitation au djihad,
00:14:49 et qui a co-organisé la marche contre l'islamophobie,
00:14:52 au cours de laquelle des militants ont crié "Allahou Akbar"
00:14:54 devant le Bataclan en 2019.
00:14:56 Et en fait, cet islamiste noyote,
00:14:59 avec son groupe qui s'appelle Perspective Musulmane,
00:15:01 noyote l'organisation Urgence Palestine,
00:15:03 qui sert un peu de paravent pour la diffusion de l'islamisme
00:15:06 dans notre société.
00:15:08 Donc, ça rend l'islamisme mainstream,
00:15:09 parce qu'il utilise des groupes comme Urgence Palestine
00:15:12 pour organiser des conférences contre l'interdiction
00:15:15 du port des signes religieux à l'école,
00:15:17 en l'estampillant avec ce logo
00:15:19 et cette respectabilité de la lutte pour la Palestine.
00:15:22 Et au-delà de cette diffusion de l'islamisme,
00:15:25 il y a quelque chose qui est encore plus inquiétant,
00:15:27 parce que, déjà, c'est une diffusion sur notre sol,
00:15:29 mais en plus, il y a la déconstruction du terrorisme,
00:15:32 parce que ces militants, ils considèrent
00:15:34 que le terrorisme du Hamas, il est légitime,
00:15:37 et ils considèrent que le terrorisme est légitime à Gaza,
00:15:40 mais par capilarité, ils vont considérer
00:15:42 que le terrorisme se légitime en France.
00:15:44 Et ils disent même, il faut déconstruire
00:15:46 notre vision du terrorisme, à Gaza et en France.
00:15:50 Et il y en a certains qui sont si complotistes
00:15:52 qu'ils affirment que les attentats islamistes,
00:15:55 comme les attentats de Charlie Hebdo
00:15:57 ou l'attentat commis par Mohamed Merah,
00:15:59 ont été orchestrés par un pouvoir sioniste
00:16:02 pour attiser la haine des musulmans.
00:16:04 Et là, on ne peut pas s'empêcher de penser
00:16:06 aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon en 2022,
00:16:08 qui expliquait, vous verrez,
00:16:10 une semaine avant la campagne présidentielle...
00:16:12 - "Ils nous feront une Mohamed Merah",
00:16:14 enfin, je ne sais plus quelle était la...
00:16:16 - ... qui disait la haine des musulmans,
00:16:18 suggérant qu'il y aurait un complot.
00:16:20 - Oui, on lit ces propos que vous rapportez.
00:16:22 Certains appelaient à ce que le prochain mot d'ordre
00:16:24 aux manifestations soit "il faut bombarder Israël".
00:16:26 D'autres qui disent "il y a beaucoup de gens
00:16:28 qui ont pris plaisir dans les actions du Hamas,
00:16:30 notamment le 7 octobre".
00:16:32 On comprend un petit peu l'idée globale
00:16:34 de ce qu'il veut dire.
00:16:36 - Et Yoann voulait apporter un commentaire à Pauline.
00:16:38 - Oui, parce qu'évidemment, on sait
00:16:40 qu'Urgence Palestine est un collectif antisémite pro-Hamas.
00:16:42 Mais ce que j'ai découvert avec stupeur
00:16:44 dans votre enquête, c'est que ce collectif
00:16:46 utilise une association reconnue
00:16:48 d'utilité publique
00:16:50 pour percevoir des dons
00:16:52 qui sont, par définition, déductibles des impôts.
00:16:54 - Oui.
00:16:56 - Donc ce collectif antisémite pro-Hamas,
00:16:58 qui soutient ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:17:00 est en partie financé
00:17:02 par l'impôt des Français.
00:17:04 - En tout cas, il est dans une impunité absolue pour le moment.
00:17:06 Il existe dans une impunité absolue.
00:17:08 - Tout à fait. Ils utilisent justement
00:17:10 cette association reconnue
00:17:12 d'intérêt général.
00:17:14 - Reconnue ? - Oui, reconnue d'intérêt général,
00:17:16 ce qui donne lieu à une déduction fiscale
00:17:18 pour les personnes qui vont faire des dons.
00:17:20 - Si vous faites un don, c'est déduit des impôts.
00:17:22 - Ah, mais si. Et ça, c'est une pratique extrêmement courante
00:17:24 dans ces collectifs d'extrême gauche,
00:17:26 pour le coup.
00:17:28 - Non, parce que certaines associations peuvent même mettre des reçus fiscaux
00:17:30 sur les dons qui sont consentis.
00:17:32 - C'est exactement ça.
00:17:34 - Soit parce qu'elles ont obtenu, et c'est en ça que ce serait grave ce que vous dites,
00:17:36 parce que ça signifierait, si elles sont reconnues,
00:17:38 que l'administration fiscale française
00:17:40 a accordé à cette association
00:17:42 la possibilité
00:17:44 d'émettre des reçus fiscaux.
00:17:46 Ça veut dire que du coup, enfin, pas au plus haut niveau
00:17:48 de l'État, évidemment, mais l'État
00:17:50 a connaissance et l'État permet
00:17:52 que ce soit financé sur l'argent du contribuable.
00:17:54 C'est pour ça que c'est quand même très important.
00:17:56 - C'est exactement ça, mais en fait, ce qu'ils font, c'est très malin.
00:17:58 C'est-à-dire qu'eux, ils sont un collectif, mais qui n'a pas d'identité légale.
00:18:00 C'est un groupement de faits.
00:18:02 Et ils vont s'appuyer sur des associations déclarées
00:18:04 pour percevoir leurs dons.
00:18:06 Mais cette association, elle n'a pas pour objet le fait
00:18:08 d'éradiquer Israël. - Et puis pour exister, lorsqu'il déclare des manifestations
00:18:10 ou des actes...
00:18:12 Tout comme on voit des députés LFI
00:18:14 proches de mouvements comme Libre Palestine
00:18:16 ou Urgence Palestine.
00:18:18 Est-ce que vous avez un profil type
00:18:20 de ces militants que vous avez rencontrés ?
00:18:22 Ou, au contraire,
00:18:24 il y a des gens de toutes origines,
00:18:26 sociales, ethniques, et il n'y a pas de profil type ?
00:18:28 - Alors, il y a deux choses.
00:18:30 Il y a déjà une convergence des luttes très très forte.
00:18:32 Et, justement, Urgence Palestine, moi, je m'y suis rendue
00:18:34 un peu par presque obligation.
00:18:36 Parce qu'à chaque fois que j'allais dans des collectifs, des groupuscules
00:18:38 d'extrême-gauche, on me parlait d'Urgence Palestine.
00:18:40 On me disait "moi, je suis à Urgence Palestine".
00:18:42 Donc, que ce soit Soulevement de la Terre... - C'est la référence.
00:18:44 - Exactement. Soulevement de la Terre, qui est un groupe
00:18:46 qui, a priori, n'a pas grand-chose à voir. Un groupe écologiste radical.
00:18:48 Dans un groupe féministe
00:18:50 aussi radical qui organisait des réunions interdites aux hommes.
00:18:52 Ou encore, dans des groupes de collectifs
00:18:54 de sans-papiers, on m'expliquait, tout le monde m'expliquait
00:18:56 "je suis à Urgence Palestine". Donc, j'y suis allée.
00:18:58 Et j'ai découvert, effectivement, ces membres
00:19:00 de l'extrême-gauche. Et puis, après, effectivement,
00:19:02 il y avait un côté très communautaire
00:19:04 avec beaucoup de personnes qui étaient musulmanes.
00:19:06 Et on faisait même, pendant les réunions,
00:19:08 on rompait ensemble l'iftar avant de commencer
00:19:10 les réunions, quand le Ramadan
00:19:12 a commencé. Et elles allaient, justement,
00:19:14 recruter devant les mosquées et dans
00:19:16 les collectifs de sans-papiers. Parce qu'elles savaient
00:19:18 que c'était là qu'elles pouvaient avoir un public
00:19:20 à radicaliser et à amener à leur cause.
00:19:22 Et on comprend bien, Pierre Gentillet
00:19:24 et Philippe David, qu'on n'a pas encore entendu ce soir,
00:19:26 c'est vrai qu'à l'aune de ce que nous raconte
00:19:28 Pauline Condomines ce soir,
00:19:30 on comprend mieux, s'il était nécessaire,
00:19:32 pourquoi la France Insoumise,
00:19:34 notamment depuis
00:19:36 le 7 octobre, entretient
00:19:38 ce discours et a cette lecture
00:19:40 de l'attentat du Hamas.
00:19:42 Je lis un court passage
00:19:44 quand vous faites le bilan de votre enquête
00:19:46 que j'ai trouvé vraiment
00:19:48 particulièrement important pour résumer
00:19:50 vraiment cette relation
00:19:52 entre le politique et ses associations.
00:19:54 Tout ce qui est qualifié depuis
00:19:56 des mois d'ambiguïté, de dérapage
00:19:58 dans les déclarations des figures de la
00:20:00 France Insoumise au sujet du Hamas et de la communauté juive
00:20:02 fait écho aux propos auxquels
00:20:04 j'ai été confronté durant de longues semaines,
00:20:06 vous dites Pauline. L'apologie du Hamas
00:20:08 comme mouvement de résistance, le complotisme,
00:20:10 qui va même jusqu'à la remise en question des attentats islamismes,
00:20:12 et l'antisionisme extrême qui devient
00:20:14 antisémitisme, tout cela n'a
00:20:16 rien de hasardeux et flat
00:20:18 un électorat que j'ai rencontré
00:20:20 nous dit Pauline ici présente.
00:20:22 Tout est dit. - Oui, mais c'est évident.
00:20:24 Alors ça date pas du 7 octobre, c'est renforcé avec
00:20:26 les attentats du 7 octobre, mais
00:20:28 ce qu'il faut dire c'est que
00:20:30 encore une fois, ce discours est très facilement démontable.
00:20:32 C'est-à-dire que la France Insoumise nous dit
00:20:34 "nous défendons tous les peuples opprimés".
00:20:36 On n'entend pas beaucoup la France Insoumise sur le sort des
00:20:38 Ouïghours qui eux
00:20:40 subissent
00:20:42 un phénomène de grand emplacement, de génocide,
00:20:44 je sais pas comment le nommer, mais ça ne les intéresse pas
00:20:46 parce qu'évidemment la Chine c'est un régime communiste
00:20:48 et le régime communiste est allié, il me semble qu'il a
00:20:50 les sympathies en tout cas de monsieur Mélenchon.
00:20:52 Donc encore une fois, on voit qu'ils ont des causes sélectives, et pourquoi
00:20:54 cette sélection ? Parce qu'il n'y a pas des grosses
00:20:56 majorités Ouïghours dans les banlieues, si vous voyez ce que je veux dire.
00:20:58 Donc c'est la raison pour laquelle on va plus
00:21:00 mettre le focus effectivement sur la question
00:21:02 palestinienne. Maintenant, quand même, je veux dire
00:21:04 que sur la question de cette interdiction
00:21:06 à l'université,
00:21:08 moi je suis d'accord et pas d'accord.
00:21:10 C'est-à-dire que je pense
00:21:12 que cette interdiction, elle est
00:21:14 fondée mais pas sur les bonnes raisons.
00:21:16 Moi je pense que c'est pas le lieu
00:21:18 de l'université, en plus
00:21:20 en période électorale.
00:21:22 - L'université est un lieu de débat et un lieu d'échange, au contraire.
00:21:24 - Oui mais nous sommes en période électorale
00:21:26 premièrement, nous sommes en période électorale
00:21:28 et je pense pas que le lieu de l'université
00:21:30 je le dis d'autant plus que j'y enseigne
00:21:32 soit
00:21:34 enfin il faut pas confondre un amphithéâtre avec
00:21:36 un meeting politique, vous voyez, et
00:21:38 c'est ça la difficulté. Et aussi,
00:21:40 pardon de vous le dire... - Le terme officiel c'est "conférence",
00:21:42 même si nous ne sommes pas dupes.
00:21:44 - On sait très bien que les universités
00:21:46 sont, parce que ça c'est pas une exception,
00:21:48 sont gangrénées par l'extrême gauche,
00:21:50 par la gauche aussi universitaire
00:21:52 depuis longtemps, et que toute conférence
00:21:54 qui viendrait, là j'ai dit conférence,
00:21:56 d'une personnalité de droite ou assimilée
00:21:58 à la droite, elle, elle est automatiquement
00:22:00 interdite et pire encore, certains
00:22:02 responsables d'université nous disent "non, non, il faut que l'université
00:22:04 soit neutre". Là je note que l'université
00:22:06 bon, il doit pas toujours être neutre. Donc vous voyez
00:22:08 c'est pas pour les bonnes raisons. Ensuite, ensuite,
00:22:10 ensuite, c'est pour ça moi, cette interdiction,
00:22:12 je ne l'approuve pas sur ce motif.
00:22:14 Entendons-nous bien.
00:22:16 Moi je pense que s'il y a des propos qui sont tenus
00:22:18 à caractère haineux, à caractère antisémite,
00:22:20 écoutez, on n'est pas là... - Justement, il faut pas
00:22:22 les censurer, il faut censurer personne,
00:22:24 il faut les laisser, plus on les entend, plus
00:22:26 on est renseigné sur leurs idées, et plus il y a
00:22:28 de capacité à intervenir si la loi est...
00:22:30 - Poursuivre, on fait pas de politique,
00:22:32 quand on est université, on en fera où ?
00:22:34 - Dans les meetings, dans la rue,
00:22:36 c'est pas... - Philippe David,
00:22:38 les partis politiques n'ont pas
00:22:40 à être dans l'université.
00:22:42 - Philippe David, c'est ça qu'on parle.
00:22:44 - Philippe David. - S'il y a des guéris constitués,
00:22:46 on poursuit. - Je suis d'accord.
00:22:48 - Jean-Claude,
00:22:50 laissez-le faire de la politique.
00:22:52 - Mais non, laissez les partis en dehors de l'université.
00:22:54 - Justement, je crois qu'il y a un problème
00:22:56 sur l'université et la politique, la tournée des facs
00:22:58 de Mélenchon et de la France Insoumise,
00:23:00 ça pose question. Je pense à notre ami Paul Melun,
00:23:02 qu'on connaît bien sur CNews,
00:23:04 qui devait faire une conférence à la fac de Nantes
00:23:06 il y a quelques mois, qui a été annulée
00:23:08 le jour même, parce qu'il y avait
00:23:10 des risques de troubles, alors que Paul Melun,
00:23:12 à ce que je sache, c'est quelqu'un qui vient
00:23:14 de la gauche, il a écrit un livre.
00:23:16 - Il y est plus, hein. - Oui, mais il vient de la gauche quand même.
00:23:18 C'est pas quelqu'un d'extrême droite. - Il y est plus.
00:23:20 Est-ce qu'il a passé à Cartopée ? Est-ce qu'il a pas le droit d'être de gauche ?
00:23:22 - Il s'est dit de gauche, en tout cas.
00:23:24 - C'est la gauche CNews. - Il y est plus.
00:23:26 - C'est quoi la gauche CNews ?
00:23:28 - On va arrêter, François, franchement.
00:23:30 - Il a écrit des choses, s'il vous plaît, très intéressantes
00:23:32 dans son livre, que j'ai eu la chance de lire,
00:23:34 qui explique d'ailleurs que si la gauche l'avait peut-être un peu plus écoutée,
00:23:36 elle serait pas aujourd'hui,
00:23:38 elle aurait pas fait un 75% à la dernière présidentielle.
00:23:40 Mais ça, ce n'est que mon avis.
00:23:42 Mais ce qui me choque donc, c'est cette tournée des facs
00:23:44 où Mélenchon peut aller partout,
00:23:46 mais imaginez, je sais pas,
00:23:48 François-Xavier Bellamy qui irait dans une fac.
00:23:50 Ça ferait scandale.
00:23:52 Alors, je ne vous en parle même pas. - Non, mais c'est pas vrai.
00:23:54 - Mais si ! Parce que vous voyez l'énervie
00:23:56 du NPA, etc.,
00:23:58 qui est resté en coup de poing, vous le savez comme moi.
00:24:00 - Ça fait 30 ans qu'il y a dans les universités
00:24:02 des gens qui viennent s'exprimer.
00:24:04 Moi, quand j'étais à l'université,
00:24:06 j'ai été très variable dans les deux sens.
00:24:08 Quand j'étais à l'université,
00:24:10 je peux vous dire qu'on pouvait pas ouvrir
00:24:12 une section syndicale de l'UNEF, ça a bien changé
00:24:14 à Paris et de l'Assas.
00:24:16 - Mais monsieur, vous étiez pas né.
00:24:18 - Oui, oui, oui, mais je n'étais pas né.
00:24:20 - Justement, c'est que c'est d'ailleurs un aîné.
00:24:22 - C'est pas celui qui parle le propre qui aura raison.
00:24:24 - Non, non, parce que...
00:24:26 - Non, mais c'est pas en parlant plus fort que vous aurez raison.
00:24:28 - Si vous voulez l'énerver, l'extrême-gauche, ça va bien 2 secondes.
00:24:30 On était accueillis avec des gens casqués et à coups de barre de fer.
00:24:32 Voilà la réalité.
00:24:34 - Mais est-ce que c'est la réalité d'aujourd'hui ? Parce qu'on parle d'aujourd'hui, en fait.
00:24:36 - Moi, ce que je dis, comme mon vieux camarade,
00:24:40 je ne l'inclus pas à gauche, je n'ai pas de brevet de gauche
00:24:42 à donner ou à droite, je précise pour tout à l'heure,
00:24:46 c'est que liberté totale d'expression,
00:24:48 mais par contre, pour les propos antisémites
00:24:50 et pour les propos qui dépassent le cadre
00:24:52 de la République et de la loi.
00:24:54 Il y a une loi qui s'appelle la loi Guesso et on poursuit.
00:24:56 Maintenant, je veux dire une chose tout à fait claire, me semble-t-il.
00:25:00 - Pour conclure, s'il vous plaît.
00:25:02 - Pour conclure, je pense que M. Mélenchon a décidé,
00:25:04 suivant sa stratégie dite pré-révolutionnaire,
00:25:06 de tout conflictualiser
00:25:08 et que quelque part, il a ce plateau
00:25:10 avec assez couleur,
00:25:12 ce qui est une sorte de victoire culturelle pour lui.
00:25:14 Je ne suis pas sûr qu'il soit un pari payant,
00:25:16 parce que j'ai vu ce soir
00:25:18 qu'il s'était excusé, quelque part.
00:25:20 Alors, il va remettre une offense.
00:25:22 - Il se victimise, plus qu'il ne s'excuse pas.
00:25:24 - Il s'est excusé, quelque part,
00:25:26 qu'on n'ait plus l'assimilé
00:25:28 à l'État islamique d'Iran,
00:25:30 parce que dans la provocation,
00:25:32 il y en a toujours une supplémentaire.
00:25:34 Je pense que ce qu'il croit gagner d'un côté
00:25:36 aux élections européennes,
00:25:38 c'est-à-dire la supposée pensée radicale des quartiers,
00:25:40 qui reste à prouver, on verra aux élections,
00:25:42 il le perd de l'autre,
00:25:44 parce qu'il y a quand même beaucoup de gens dans ce pays
00:25:46 qui ne souhaitent pas la guerre de tous contre tous.
00:25:48 - J'ai l'impression de dire encore un mot avec Pauline.
00:25:50 - Pour moi, le problème n'est pas de savoir
00:25:52 si des partis politiques peuvent tenir des conférences
00:25:54 dans des amphithéâtres, dans les facultés.
00:25:56 Ce qui, à mon avis, est le problème principal
00:25:58 et la question qui m'intéresse, c'est de savoir
00:26:00 si quand on organise une conférence
00:26:02 en soutien à la Palestine,
00:26:04 on peut, dans le même temps, accueillir une conférence
00:26:06 en soutien à Israël. Est-ce qu'on peut imaginer
00:26:08 aujourd'hui, dans une fac, à l'université,
00:26:10 accueillir une conférence en soutien à Israël ?
00:26:12 - La réponse, c'est dans la question.
00:26:14 - La réponse, évidemment, nous la connaissons tous,
00:26:16 donc ça doit évidemment nous interroger
00:26:18 sur ce que sont devenues les universités
00:26:20 et les facs françaises, qui sont effectivement gangrénées,
00:26:22 pardon, mais par cette extrême-gauche
00:26:24 qui, quand vous n'êtes pas de son avis,
00:26:26 vous empêche de tenir le moindre rassemblement,
00:26:28 le moindre discours contradictoire.
00:26:30 Il est impossible aujourd'hui d'évoquer Israël
00:26:32 dans les universités françaises,
00:26:34 ça semble évident. Ensuite, cette extrême-gauche,
00:26:36 elle est quand même extraordinaire. Il est formidable,
00:26:38 M. Mélenchon. Aujourd'hui, il vient crier
00:26:40 à la censure. Le pauvre, il est censuré.
00:26:42 Ce sont les mêmes qui, hier, applaudissaient
00:26:44 des deux mains quand Éric Zemmour...
00:26:46 - Mais il faut la déplorer, cette censure, je pense.
00:26:48 - Et quand les 40 dirigeants nationalistes
00:26:50 se sont retrouvés à Bruxelles, et que la réunion a été interdite...
00:26:52 - On va en parler juste après. - Ils en sont réjouis.
00:26:54 Ils ont applaudi des deux mains... - Et le Conseil d'État belge
00:26:56 a finalement approuvé cette fraie.
00:26:58 - C'est pas pour autant qu'on doit se réjouir de leur interdiction.
00:27:00 - J'entends bien, mais cette gauche-là,
00:27:02 ça prouve quand même... - Aussi bien la réunion à Bruxelles
00:27:04 que ce meeting à Lille devait se tenir,
00:27:06 parce que
00:27:08 la démocratie veut que la liberté
00:27:10 d'expression soit totale
00:27:12 pour tous et toutes,
00:27:14 dans le respect de la loi.
00:27:16 - Jean-Luc Mélenchon, hier,
00:27:18 n'était pas favorable à la liberté d'expression
00:27:20 quand il applaudissait
00:27:22 la conférence d'hier à Bruxelles,
00:27:24 69 ans. - C'est pour ça que, tout à l'heure, dans ce cas précis,
00:27:26 j'ai parlé un peu d'arroseur arrosé, puisque c'est pas les derniers
00:27:28 à censurer des interdictions.
00:27:30 - L'interdiction, ce n'est pas tolérable.
00:27:32 La liberté d'expression doit continuer d'exister
00:27:34 s'il y a dérapage, s'il y a condamnation.
00:27:36 C'est ça, la règle.
00:27:38 Là, ce qui se passe,
00:27:40 c'est que la présidente de l'université,
00:27:42 ou président, je sais pas, de l'université de Lille,
00:27:44 dit "raison de sécurité".
00:27:46 Demain, ça va être pareil.
00:27:48 Il veut faire quelque chose ailleurs. Je ne sais pas où.
00:27:50 On n'a pas l'adresse encore.
00:27:52 Mais les raisons de sécurité resteront les mêmes.
00:27:54 Tout ça n'est pas sérieux.
00:27:56 Mais je proteste tout autant
00:27:58 contre les interdictions de gens
00:28:00 dits de droite ou du centre
00:28:02 qui ont essayé de parler,
00:28:04 en effet, au cours des 3,
00:28:06 4 ou 5 dernières années, et qui n'y sont pas parvenus.
00:28:08 Nos universités françaises
00:28:10 sont en plein dérapage
00:28:12 et M. Mélenchon est en train de sombrer
00:28:14 avec la nuppes.
00:28:16 - Puisqu'on évoque cette façon de tutoyer la ligne rouge
00:28:18 parfois,
00:28:20 au-delà du caractère radical
00:28:22 idéologique de ces associations,
00:28:24 vous avez été confronté directement
00:28:26 à la violence
00:28:28 et à la manipulation de cette violence,
00:28:30 notamment le 8 mars, dans cette manifestation
00:28:32 qu'on avait couverte sur CNews. Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
00:28:34 - Exactement. Alors, cette violence,
00:28:36 elle découle directement de cet antisionisme
00:28:38 radical. Moi, je me trouvais
00:28:40 à la réunion de préparation du 8 mars,
00:28:42 pour la marche pour les droits des femmes.
00:28:44 Et pendant cette réunion, les militants d'Urgence Palestine,
00:28:46 qui côtoient les élus de la France insoumise,
00:28:48 ont appris qu'il y aurait un groupe
00:28:50 dans la manifestation qui s'appelle Nous Vivrons
00:28:52 et qui dénonce les crimes commis par le Hamas,
00:28:54 notamment les viols. Et donc, ils n'ont pas
00:28:56 supporté de savoir que ce groupe serait
00:28:58 présent à la manifestation, parce que l'antisionisme,
00:29:00 ça veut dire qu'Israël n'a même pas
00:29:02 le droit de se défendre ou de dénoncer
00:29:04 les crimes qu'il subit.
00:29:06 Donc, effectivement, il y avait une ébullition
00:29:08 dans la réunion et le chef du mouvement,
00:29:10 Omar Al-Zoumi, a décidé qu'il fallait
00:29:12 s'opposer physiquement à ces personnes-là
00:29:14 qui viendraient dénoncer les viols.
00:29:16 Et il l'a même écrit dans un compte-rendu
00:29:18 que j'avais commencé à rédiger, parce que je devais
00:29:20 rédiger le compte-rendu. Il l'a complété,
00:29:22 en ajoutant ces termes-là, et il est effectivement
00:29:24 passé à l'acte lors de la marche, car il
00:29:26 a lancé des bouteilles sur le cortège.
00:29:28 Il n'y a pas que ce militant d'Urgence Palestine
00:29:30 qui s'est battu, j'en ai vu d'autres aller se battre.
00:29:32 Et donc, effectivement, ce groupement de faits
00:29:34 incite à la violence et passe à l'acte.
00:29:36 Et c'est vrai que le fait que la question
00:29:38 de la dissolution d'un tel mouvement
00:29:40 n'ait pas été posée, moi, me pose question.
00:29:42 D'autant plus que Omar Al-Zoumi,
00:29:44 qui a commis cette agression,
00:29:46 s'attendait en interne à être interpellé
00:29:48 par les forces de l'ordre.
00:29:50 Il ne l'a jamais été. Et donc, j'ai assisté
00:29:52 à la réunion qui a suivi l'épisode
00:29:54 du 8 mars, et le fait qu'il n'y ait eu
00:29:56 absolument aucune conséquence, aucune répression
00:29:58 judiciaire, a galvanisé les militants,
00:30:00 car ils se sont dit "bon, la prochaine fois,
00:30:02 c'est bien, là c'était une victoire,
00:30:04 on a réussi à exfiltrer le cortège de la manifestation
00:30:06 grâce à notre agression, mais la prochaine fois,
00:30:08 il faudra qu'on soit encore plus organisés,
00:30:10 qu'on soit encore plus offensifs".
00:30:12 Et donc, l'absence totale de répression
00:30:14 galvanise ces groupes violents.
00:30:16 - Un tout dernier mot, puisqu'on parle de ces contacts,
00:30:18 de ces relations parfois floues entre
00:30:20 le politique, la France Insoumise en l'occurrence,
00:30:22 et ces groupes,
00:30:24 j'allais dire groupuscules,
00:30:26 en tout cas ces associations.
00:30:28 Est-ce que vous avez été témoin d'autres liens,
00:30:30 d'autres contacts, en dehors
00:30:32 de celui que vous nous avez raconté avec la députée Simonet ?
00:30:34 - Effectivement, il y avait dans de
00:30:36 nombreuses réunions, par exemple
00:30:38 le conseiller municipal, Laurence Aurel
00:30:40 de la France Insoumise, qui était présent et qui disait
00:30:42 "moi je me sens bien ici, je me sens bien avec vous,
00:30:44 même si je ne partage pas tout à fait
00:30:46 toutes vos idées". Et puis, alors ça,
00:30:48 c'est assez connu, c'est Ersilia Soudé, députée
00:30:50 de la France Insoumise, qui a participé à une réunion
00:30:52 avec le fameux Elias Dimzalen,
00:30:54 qui était Fiches pour l'islamisme en 2021,
00:30:56 dont je parlais tout à l'heure,
00:30:58 une réunion avec cette personne-là
00:31:00 d'une manière tout à fait publique et connue.
00:31:02 - À travers cette enquête, on comprend mieux
00:31:04 la stratégie de la France Insoumise
00:31:06 et l'électorat qu'elle charrie avec elle.
00:31:08 Merci beaucoup Pauline Condomines,
00:31:10 journaliste qui avait réalisé
00:31:12 cette enquête pour le magazine Livre Noir
00:31:14 qu'on peut trouver dans tous les kiosques.
00:31:16 Bravo pour votre courage, je le disais et je le répète,
00:31:18 vous vous sentez comment en ce moment ?
00:31:20 - Ça va, je suis bien,
00:31:22 je suis bien entourée. - Vous êtes protégée ?
00:31:24 - Je suis bien protégée, effectivement.
00:31:26 - Vous ne vous regrettez pas d'avoir mené cette enquête ?
00:31:28 - Pas du tout. - Merci beaucoup d'être venue
00:31:30 en parler sur le plateau de CNews.
00:31:32 Il est 23h, on va continuer d'évoquer
00:31:34 ce qui s'est passé à Lille aujourd'hui
00:31:36 parce que je voudrais qu'on voit les échanges
00:31:38 entre certains élus PS et certains élus
00:31:40 de la France Insoumise. Avec vous, François Calvon,
00:31:42 on verra que l'ambiance à la NUPES
00:31:44 n'est pas forcément au beau fixe.
00:31:46 Avant de parler également de cette réunion
00:31:48 autour d'Éric Zemmour et Victor Orban
00:31:50 qui avait lieu à Bruxelles et qui a finalement été autorisée,
00:31:52 on va parler, bien sûr, à Grande-Synthe
00:31:54 autour de ce massacre, il n'y a pas d'autre mot
00:31:56 de ce jeune homme, Philippe, 22 ans,
00:31:58 deux mineurs sont en garde à vue.
00:32:00 On tentera d'en savoir plus dans un instant.
00:32:02 23h d'abord, l'essentiel de l'action en une minute
00:32:04 et on se retrouve. Merci beaucoup, chère Pauline.
00:32:06 Deux mineurs interpellés dans le Nord
00:32:14 après l'agression mortelle d'un homme de 22 ans
00:32:16 dans la nuit de lundi à mardi.
00:32:18 Les faits se sont déroulés à Grande-Synthe.
00:32:20 La victime a été retrouvée gisante au sol
00:32:22 sur un parking derrière un supermarché.
00:32:24 Il aurait été agressé par trois individus
00:32:26 qui lui auraient dérobé son téléphone portable
00:32:28 avant de prendre la fuite.
00:32:30 L'homme est mort à l'hôpital.
00:32:32 Des suites de ses blessures.
00:32:34 Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée.
00:32:36 L'Union européenne a le devoir
00:32:38 d'élargir les sanctions contre l'Iran.
00:32:40 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron
00:32:42 à Bruxelles après l'attaque iranienne
00:32:44 sans précédent menée sur le sol israélien
00:32:46 ce week-end.
00:32:48 La réunification au Moyen-Orient
00:32:50 est au centre des réunions des organisations mondiales.
00:32:52 Le G7 se réunit jusqu'à vendredi à Capri.
00:32:54 Un Conseil européen extraordinaire
00:32:56 se tient aujourd'hui et demain.
00:32:58 Dubaï peine à se remettre
00:33:00 des pluies records qui se sont
00:33:02 abattues sur la ville.
00:33:04 Des images impressionnantes.
00:33:06 Au moins une personne a trouvé la mort dans ces inondations.
00:33:08 Le trafic aérien a été fortement
00:33:10 perturbé et certains habitants
00:33:12 sont toujours privés d'électricité.
00:33:14 Les autorités ont par ailleurs annoncé
00:33:16 une réouverture des écoles jusqu'à la fin de la semaine.
00:33:18 - Et le torchon brûle.
00:33:20 Merci Maureen. Rendez-vous dans 30 minutes.
00:33:22 Le torchon brûle au sein même de la NUPES.
00:33:24 Cher François Calfond, j'en veux pour témoin
00:33:26 ce tweet de Jean-Luc Mélenchon d'abord
00:33:28 et puis ses échanges avec
00:33:30 votre collègue Jérôme Gage
00:33:32 député Parti socialiste.
00:33:34 "Tristesse d'abord", dit Jean-Luc Mélenchon,
00:33:36 "de voir à Lille, une université, se dire victime de pression
00:33:38 et y céder en interdisant une conférence
00:33:40 à quelques heures de sa tenue. Il aura suffi
00:33:42 que le PS Jérôme Gage dénonce
00:33:44 le logo de l'association étudiante
00:33:46 d'une députée macroniste", il parle de
00:33:48 Madame Spilbout, je pense, "appel à créer
00:33:50 des désordres". Réponse
00:33:52 de Jérôme Gage
00:33:54 qui dit "contrairement à ce que dit
00:33:56 le communiqué de LFI, je n'ai jamais
00:33:58 demandé l'interdiction de la conférence de Lille.
00:34:00 Je dis même que chacun peut faire campagne. J'ai pointé
00:34:02 le problème du logo et de son message
00:34:04 mais bon, le choix était de lâcher les trolls
00:34:06 et haters", dit-il sur Gage.
00:34:08 Avant de vous donner la parole, on va au bout
00:34:10 de l'échange parce que Madame Pannot
00:34:12 s'en est mêlée, présidente du groupe LFI
00:34:14 de l'Assemblée nationale. Regardez ce qu'elle
00:34:16 lui répond. "Vous avez crié
00:34:18 avec les loups, avec ceux qui vous ont insulté
00:34:20 et fait huer sur scène. Vous nous avez attribué
00:34:22 des positions qui ne sont pas les nôtres, juste pour le
00:34:24 plaisir de satisfaire l'extrême droite. Cette annulation
00:34:26 Jérôme Gage, vous en êtes
00:34:28 aussi responsable. Petite
00:34:30 inversion. On n'en voudra pas
00:34:32 à Mathilde Pannot.
00:34:34 Est-ce qu'il y a une dernière réponse de Jérôme Gage ? Je ne sais plus.
00:34:36 Thomas Leroy, non. Ça s'arrête là.
00:34:38 Ambiance
00:34:40 à la nupèce,
00:34:42 François Calfond. Ce qui est malheureux, c'est que
00:34:44 c'est M. Bertrand et d'autres qui ont demandé
00:34:46 cette interdiction. Aucune personnalité
00:34:48 au Parti Socialiste ne l'a
00:34:50 demandé. Par contre, on était fondé,
00:34:52 je suis fondé ce soir, à
00:34:54 refuser cette revendication
00:34:56 qui est la Palestine du Jourdain à la mer
00:34:58 et qui nie
00:35:00 le droit même à l'existence de l'État d'Israël.
00:35:02 C'est toute l'ambiguïté de Jean-Luc Mélenchon.
00:35:04 Et comme ils en ont
00:35:06 maintenant la spécialité, ils tutoient
00:35:08 dans leur antisionisme, n'est-ce pas ?
00:35:10 Et ils
00:35:12 pointent à l'index
00:35:14 un certain nombre de personnalités suivant leurs
00:35:16 origines, leurs patronymes. C'est le début de la fin de la
00:35:18 nupèce ? C'est certain. Je vous signale
00:35:20 que ça fait à peu près six mois qu'on a suspendu
00:35:22 la nupèce. Moi,
00:35:24 j'étais pour qu'on arrête la nupèce.
00:35:26 Mais cette suspension, de fait, a arrêté tous les
00:35:28 travaux de la nupèce. Ça, c'est la première
00:35:30 chose. Et la deuxième, moi,
00:35:32 que je ne comprends pas,
00:35:34 que je n'aurais pas anticipé, même à l'époque où j'étais
00:35:36 contre la constitution de
00:35:38 cette nupèce, parce que je ne partageais
00:35:40 pas cette stratégie de la conflictualisation
00:35:42 et de l'extrême gauchisation de la gauche.
00:35:44 – Oui, mais ça paraît qu'ils avaient besoin de retrouver leur siège à l'Assemblée nationale,
00:35:46 Monsieur Calfond. – Je vous le dis ce soir,
00:35:48 comme je le dis à mes propres camarades, je n'aurais
00:35:50 jamais imaginé ce qui se passerait après
00:35:52 le 7 octobre. Et le fait que
00:35:54 des cadres de la France insoumise,
00:35:56 le dirigeant de la France insoumise,
00:35:58 cible spécifiquement
00:36:00 certaines personnalités sur notre liste,
00:36:02 en fonction de leurs origines ou de leurs patronymes,
00:36:04 jamais je n'ai vu ça, jamais
00:36:06 je n'ai connu ça. Et puis, je vous le dis,
00:36:08 puisque j'ai vu qu'ils s'en étaient excusés ce soir,
00:36:10 donc je le répète,
00:36:12 cautionner l'attaque de l'Iran
00:36:14 qui a été dénoncée par des pays arabes
00:36:16 sur Israël,
00:36:18 comme je l'ai vu fait par au moins
00:36:20 deux parlementaires de la France insoumise,
00:36:22 eh bien là je dis que nous sommes
00:36:24 dans l'inversion totale des valeurs,
00:36:26 et que moi je ne partage en aucun cas
00:36:28 ces valeurs-là. – On est dans la folie pure.
00:36:30 – D'ailleurs je crois que beaucoup d'électeurs de la France insoumise…
00:36:32 – C'est entendu, cher François. – Mais beaucoup d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon
00:36:34 à la dernière présidentielle,
00:36:36 s'ils peuvent être plus radicaux que moi sur des options économiques,
00:36:38 par exemple, ne se retrouvent pas
00:36:40 dans cette folie
00:36:42 de l'ultra-radicalisation.
00:36:44 – Mais on peut difficilement être plus radical que la France insoumise,
00:36:46 à moins d'être… – Vous parlez de la folie
00:36:48 de l'ultra-radicalisation de Jean-Luc Mélenchon,
00:36:50 là-dessus je ne suis peut-être que d'accord
00:36:52 avec vous. Vous dites qu'il y a une suspension
00:36:54 des travaux de la NUPES, d'accord, mais le simple fait
00:36:56 que le parti socialiste d'Olivier Faure
00:36:58 refuse de couper définitivement le cordon
00:37:00 rend ce parti socialiste-là
00:37:02 en partie complice des propos
00:37:04 de la provocation de la France insoumise.
00:37:06 – Alors juste un instant François, s'il vous plaît, parce que vous êtes nombreux sur le plateau,
00:37:08 il a tweeté Olivier Faure,
00:37:10 Olivier Faure qui a tweeté, puisque Yoann en parle,
00:37:12 si on peut voir la communication
00:37:14 du premier secrétaire du PS pour les socialistes,
00:37:16 "l'université, lieu privilégié
00:37:18 du débat par lequel se forge l'esprit critique
00:37:20 et la conscience humaine, aucune interdiction n'a été
00:37:22 demandé par le PS, polémique, vaine".
00:37:24 Bon, ce n'est pas le plus courageux…
00:37:26 – Je vous laisse le livre de votre commentaire.
00:37:28 Simplement, sur ce que vous dites, en essayant
00:37:30 de souffler sur les braises d'une supposée nupes…
00:37:32 – La nupes elle existe, et c'est pour ça
00:37:34 que les socialistes siègent à l'Assemblée.
00:37:36 – Il y a un choix qui a été fait, et bien fait d'ailleurs,
00:37:38 je vois que des sondages valident ce choix.
00:37:40 – Il était fait avant le 7 octobre ce choix.
00:37:42 – Non mais d'accord, mais…
00:37:44 on a suspendu la nupes,
00:37:46 on a choisi, et il y a eu des débats,
00:37:48 et il y a eu des débats au sein du Parti Socialiste,
00:37:50 moi je ne le cache pas,
00:37:52 on a choisi une voie autonome,
00:37:54 et je crois, seuls les électeurs sont juges,
00:37:56 mais je crois que cette voie est plutôt
00:37:58 plébiscitée par les électeurs,
00:38:00 en tout cas dans les sondages.
00:38:02 – On va avancer, mais je voudrais juste vous soumettre
00:38:04 le commentaire d'Alain Finkielkraut,
00:38:06 interrogé par Alexandre Devecchio dans le Figaro aujourd'hui,
00:38:08 pour parler des liens entre le PS et l'FI,
00:38:10 et là en l'occurrence,
00:38:12 il parle de l'FI,
00:38:14 "Tout est bon, même la judéophobie pour conquérir
00:38:16 et conserver les voix du nouveau peuple,
00:38:18 la France insoumise n'est plus rien d'autre
00:38:20 que la France soumise à l'islam radical,
00:38:22 Alexis Corbière et François Ruffin,
00:38:24 qui ne se reconnaissent pas dans cette dérive,
00:38:26 doivent impérativement partir
00:38:28 ou reprendre la main, sous peine de se déshonorer.
00:38:30 Le reste de la gauche doit prononcer
00:38:32 sans tarder l'acte de décès
00:38:34 de la nouvelle Union populaire,
00:38:36 écologique et sociale.
00:38:38 Jean-Claude Assier, la gauche, doit-elle faire entendre
00:38:40 plus nettement sa différence installée
00:38:42 en cordon sanitaire
00:38:44 autour de la France insoumise ?
00:38:46 – Je le fais avec Glucksmann,
00:38:48 alors lui, on ne sait plus très bien où il est,
00:38:50 où le maître, est-ce qu'il est hollandiste
00:38:52 ou est-ce qu'il est en train de tisser
00:38:54 seul un discours
00:38:56 qui est très écolo,
00:38:58 il continue de vouloir taxer les riches,
00:39:00 il est quand même encore très socialiste,
00:39:02 et il est, à combien dans les sondages aujourd'hui,
00:39:04 il ne cesse de progresser.
00:39:06 Donc je dirais que la rupture,
00:39:08 de fait, même s'il s'agit
00:39:10 d'élections européennes,
00:39:12 on parlera de tout ça
00:39:14 pour la ligne droite
00:39:16 de la campagne présidentielle,
00:39:18 mais quand même,
00:39:20 il est en train de se passer des choses
00:39:22 à gauche, incontestablement,
00:39:24 autour de la personnalité de M. Glucksmann.
00:39:26 – Jus de miroir.
00:39:28 – Les autres, bon, les autres,
00:39:30 je veux dire, c'est terrible
00:39:32 ce que fait Mélenchon,
00:39:34 c'est un naufrageur à un point,
00:39:36 c'est rare, en vieillissant,
00:39:38 il se radicalise à un point
00:39:40 que personne ne pouvait supposer.
00:39:42 Quand on se réfère au discours
00:39:44 qui était le sien, il y a encore quelques mois
00:39:46 ou quelques années, c'est quelque chose de…
00:39:48 – Quelques années, oui, pardon,
00:39:50 bon, je voudrais qu'on avance.
00:39:52 Je voudrais qu'on avance et qu'on voit
00:39:54 cette affaire en miroir, finalement,
00:39:56 avec ce qui s'est passé à Lille,
00:39:58 ce qui se passe à Bruxelles depuis 24h,
00:40:00 l'arrêté du maire écologiste belge
00:40:02 Émir Kyr, qui avait interdit hier
00:40:04 la tenue d'une conférence
00:40:06 rassemblant les personnalités
00:40:08 comme Éric Zemmour ou Viktor Orbán,
00:40:10 a été unanimement critiqué par la classe politique belge
00:40:12 et retournement de situation,
00:40:14 le Conseil d'État du Royaume de Belgique
00:40:16 l'a finalement suspendu ce matin
00:40:18 et la réunion a pu se tenir.
00:40:20 Explication de Maxime Lavandier.
00:40:22 – Après 24h de polémiques,
00:40:24 la conférence très controversée
00:40:26 de la droite nationaliste européenne
00:40:28 a pu finalement reprendre.
00:40:30 L'interdiction ordonnée en pleine réunion
00:40:32 par le bourgmaistre de la commune
00:40:34 a été invalidée par le Conseil d'État belge.
00:40:36 Les têtes d'affiches
00:40:38 à l'image du Premier ministre hongrois
00:40:40 Viktor Orbán, présent ce mercredi,
00:40:42 se félicitent de cette décision.
00:40:44 – Cette tentative d'interdiction
00:40:46 a été dévoilée par le fait qu'en Europe
00:40:48 et en particulier à Bruxelles,
00:40:50 la liberté est en danger.
00:40:52 – Hier, la police de Saint-Jos
00:40:54 est intervenue sur ordre
00:40:56 de l'élu socialiste belge
00:40:58 pour interdire la tenue de cette conférence
00:41:00 qui avait déjà débuté le matin.
00:41:02 Le bourgmaistre, qui a fait valoir
00:41:04 des mesures de sécurité pour justifier son arrêté,
00:41:06 avait également déclaré que l'extrême droite
00:41:08 n'était pas la bienvenue.
00:41:10 Une décision dénoncée comme une atteinte
00:41:12 à la liberté d'expression
00:41:14 de l'EU espéant ainsi que l'eurosceptique
00:41:16 britannique Nigel Farage.
00:41:18 – Ce qui s'est passé ici,
00:41:20 devant les médias du monde entier,
00:41:22 montre que les opinions légitimes
00:41:24 de personnes qui ont remporté
00:41:26 des élections nationales
00:41:28 ne sont plus acceptées ici à Bruxelles.
00:41:30 – Même le Premier ministre belge
00:41:32 avait jugé cette interdiction inacceptable.
00:41:34 Le Conseil d'État belge
00:41:36 estime que le bourgmaistre
00:41:38 a ignoré le droit constitutionnel
00:41:40 de se réunir pacifiquement.
00:41:42 – Pierre Gentilly,
00:41:44 l'autorité suprême belge a tranché,
00:41:46 c'était une violation manifeste
00:41:48 de la liberté d'expression
00:41:50 par ce bourgmaistre.
00:41:52 – Oui, mais bon, le mal a quand même été fait,
00:41:54 c'est-à-dire que dans un premier temps,
00:41:56 cette réunion a été suspendue, annulée,
00:41:58 et c'est vrai que ça nous dit
00:42:00 quelque chose de la Belgique, qui je vous rappelle
00:42:02 est le cœur de l'Union européenne,
00:42:04 on est à Bruxelles, quand même,
00:42:06 c'est la capitale, si on peut dire,
00:42:08 de l'Union européenne, et on a une réunion
00:42:10 de membres de la droite,
00:42:12 de la droite nationale, peu importe comment on l'appelle,
00:42:14 qui est annulée, d'ailleurs, accessoirement,
00:42:16 ça fait écho avec le débat d'avant,
00:42:18 il n'y a pas de tweet de Jean-Luc Mélenchon,
00:42:20 il n'y a pas de tweet de membres de la NUPES
00:42:22 ou d'autres partis politiques de gauche
00:42:24 pour s'indigner de cette interdiction,
00:42:26 bien évidemment, mais nous ne sommes pas surpris
00:42:28 de ce depoids de mesure.
00:42:30 Maintenant, ce qui est intéressant, c'est de bien comprendre
00:42:32 que ça nous dit quelque chose de ce pays,
00:42:34 de ce qu'est devenue la Belgique, et en particulier Bruxelles,
00:42:36 pour quiconque est allé à Bruxelles,
00:42:38 pour quelquefois, ce qui a déjà été mon cas aussi,
00:42:40 le maire, le bourgmestre,
00:42:42 qui a interdit dans un premier temps
00:42:44 ce rassemblement,
00:42:46 il a un pédigré, quand même.
00:42:48 Je ne vais pas revenir, vous l'avez fait sur votre antenne,
00:42:50 il a des liens avec les nationalistes turcs,
00:42:52 et qui lui aussi, dans son idéologie,
00:42:54 pense à son électorat.
00:42:56 Absolument, avec les nationalistes turcs,
00:42:58 et ça nous permet aussi,
00:43:00 un peu dans un sens well-béquin,
00:43:02 de nous projeter dans ce que peut être
00:43:04 aussi l'Europe demain.
00:43:06 La Belgique, c'est la France
00:43:08 avec 10 ans d'avance.
00:43:10 Il faut vraiment en avoir confiance.
00:43:12 - Mais ni vous ni moi ne le savez, je l'entends beaucoup.
00:43:14 - C'est un discours un peu anxiogène
00:43:16 qui se passe sur pas longtemps.
00:43:18 - Non, non, ce n'est pas le discours qui est anxiogène,
00:43:20 c'est la réalité, c'est ce qui s'est passé.
00:43:22 C'est ça ce qui est anxiogène. Dans 10 ans,
00:43:24 la France va ressembler à ça. Pourquoi est-ce que c'est en train
00:43:26 d'arriver progressivement ? Parce qu'il y a une vague démographique.
00:43:28 Cette vague démographique, elle n'arrête pas.
00:43:30 Elle continue, et elle ne va pas cesser
00:43:32 tant que les politiques ne reprendront pas la main
00:43:34 là-dessus. C'est la raison pour laquelle
00:43:36 je vous le dis, nous avons intérêt
00:43:38 à nous réveiller très vite. - On va faire un petit tour
00:43:40 de table, mais je voudrais juste... Il y a un adversaire
00:43:42 d'Éric Zemmour qui a réagi et qui s'est indigné
00:43:44 de cette interdiction. C'est Jordan Bardella.
00:43:46 - Parmi les personnes qui ont été empêchées
00:43:50 de s'exprimer, il y avait un chef d'État
00:43:52 en exercice, et notamment le premier ministre
00:43:54 hongrois, Victor Orban, qui est premier ministre
00:43:56 de l'Hongrie, qui est par définition l'un des
00:43:58 chefs d'État de l'Union européenne.
00:44:00 Donc, il y a aujourd'hui,
00:44:02 en France comme dans beaucoup de pays d'Europe,
00:44:04 une gauche sectaire, totalitaire,
00:44:06 antidémocratique. - Totalitaire ?
00:44:08 - Quand on empêche des responsables
00:44:10 politiques démocratiquement élus, en l'occurrence
00:44:12 un chef d'État, de s'exprimer,
00:44:14 je trouve ça parfaitement inadmissible.
00:44:16 Donc moi, j'apporte évidemment mon total soutien
00:44:18 à monsieur Orban
00:44:20 comme à l'ensemble des intervenants. Éric Zemmour a été
00:44:22 empêché de s'exprimer. Je ne suis pas dans le même mouvement politique
00:44:24 qu'Éric Zemmour, ça ne vous aura pas échappé. Il est candidat
00:44:26 contre moi dans ces élections européennes, mais il doit
00:44:28 pouvoir s'exprimer, et il a le droit de pouvoir
00:44:30 tenir meeting. Je vais vous dire,
00:44:32 le sectarisme et la
00:44:34 violence, nous, on ne fait que la subir.
00:44:36 - À gauche sectaire et totalitaire, pour
00:44:38 Jordan Bardella, Jean-Claude Dassier.
00:44:40 - C'est vrai que... Alors, la Belgique,
00:44:42 c'est vrai, est un pays fragile, politiquement
00:44:44 un pays fragile depuis toujours.
00:44:46 Là, je crois que vous avez complètement
00:44:48 raison. On n'a pas bien regardé
00:44:50 ce qui se passait en Belgique, notamment
00:44:52 à Bruxelles. J'ai lu, ou vu,
00:44:54 ou entendu, quelque part,
00:44:56 que les Belges d'origine
00:44:58 étaient, à Bruxelles,
00:45:00 quand on
00:45:02 inclut les banlieues, minoritaires.
00:45:04 Molenbeek est une
00:45:06 situation où, effectivement, les musulmans
00:45:08 font à peu près ce qu'ils veulent.
00:45:10 On l'a hélas vécu tragiquement,
00:45:12 il y a quelques années.
00:45:14 Bon,
00:45:16 les autorités belges se sont
00:45:18 reprises et autorisées,
00:45:20 en final, cette
00:45:22 réunion, mais tout de même, il y a de quoi
00:45:24 inquiéter. Je crains que votre
00:45:26 pronostic ne soit pas erroné,
00:45:28 à savoir que si on ne fait pas attention,
00:45:30 peut-être qu'on y reviendra,
00:45:32 s'il n'y a pas un clair discours
00:45:34 qui est tenu dans ce pays, sur un certain
00:45:36 nombre de points, et notamment le point
00:45:38 central, qui est l'immigration, je me
00:45:40 demande... - Moi, je voudrais revenir sur les
00:45:42 propos de Jordan Bardella, Jean-Claude, quand même, parce que
00:45:44 je veux bien qu'on entende dire
00:45:46 de la part de M. Bardella que la gauche est
00:45:48 sectaire et totalitaire, à l'image de
00:45:50 ce bourgmestre qui a voulu
00:45:52 interdire cette réunion,
00:45:54 mais lorsque la droite,
00:45:56 LR ou le RN veulent interdire
00:45:58 Jean-Luc Mélenchon à Lille, ils ne sont
00:46:00 ni sectaires ni totalitaires ? - Si,
00:46:02 ils sont...
00:46:04 - Il ne faut pas qu'il y ait trop de poids de mesure, non plus,
00:46:06 Philippe David. - Non, mais
00:46:08 le problème, c'est l'endroit,
00:46:10 je ne suis pas d'accord avec les autres débatteurs,
00:46:12 la fac n'est pas... - Sauf avec Pierre.
00:46:14 - La fac n'est pas l'endroit... - On est sur la réunion à Bruxelles.
00:46:16 - Mais la réunion à Bruxelles, surtout qu'il y avait
00:46:18 quand même Victor Orban qui est chef de gouvernement,
00:46:20 et chef de gouvernement, faut-il
00:46:22 le rappeler, démocratiquement élu,
00:46:24 il n'est pas arrivé au pouvoir par un coup d'Etat,
00:46:26 par un putsch quelconque. - Il a supprimé
00:46:28 beaucoup d'associations et d'ONG,
00:46:30 quand même. - Oui, enfin... - Et je vous rappelle
00:46:32 qu'il y a des procédures sur l'État de droit
00:46:34 qui ont été enclenchées... - Vous savez, en France,
00:46:36 on a laissé aussi des associations... - Pas en même temps, les amis,
00:46:38 sinon les téléspectateurs ne comprendraient pas. - Quand on voit certaines associations
00:46:40 qui ont subventionné en France, ça n'est peut-être pas
00:46:42 que du mauvais, mais je ne connais pas les associations...
00:46:44 - Je vous rends grâce de soutenir
00:46:46 M. Orban dans sa chasse
00:46:48 aux associations LGBT, par exemple.
00:46:50 - Non mais je ne lui rends pas grâce. - Je ne suis pas certain
00:46:52 que ce soit Philippe... - Une association
00:46:54 en Équateur, il m'a semblé lire ça,
00:46:56 je ne vois pas en quoi l'argent des contribuables parisiens...
00:46:58 - Restons sur le sujet. - Non, non, non,
00:47:00 c'est vous qui me mettez
00:47:02 sur ce segment. Vous savez, ça s'appelle
00:47:04 l'empathie, toujours se mettre au niveau de ses interlocuteurs
00:47:06 dans un débat. Mais il y a quand même autre chose qu'il faut dire.
00:47:08 C'est qu'il y a quand même
00:47:10 une certaine indignation
00:47:12 de poids de mesure. Je ne vois pas comment on pouvait
00:47:14 interdire ça, mais en Belgique,
00:47:16 Jean-Claude parlait de Molenbeek. Il y a un excellent
00:47:18 livre qui est sorti il y a 8 ans sur Molenbeek.
00:47:20 Tous les attentats dans le monde,
00:47:22 y compris le 11 septembre, ont eu au moins une partie de racine
00:47:24 à Molenbeek. Qu'a fait le pouvoir politique
00:47:26 belge ? Qu'a-t-il fait depuis
00:47:28 des années ? Molenbeek est une gigantesque
00:47:30 zone de non-droit. Qu'ont-ils fait ? Rien.
00:47:32 Rien. - Non mais on peut relativiser...
00:47:34 Pierre Gentillet qui nous
00:47:36 dit que Bruxelles ou la Belgique, c'est la
00:47:38 France dans 10 ans, mais que je
00:47:40 sache, aujourd'hui,
00:47:42 cette réunion, elle a été tranchée
00:47:44 par le Conseil d'État, par l'autorité suprême belge.
00:47:46 Donc ça veut dire qu'il y a quand même des institutions
00:47:48 qui peuvent être des remparts.
00:47:50 Peut-être que tout n'est pas perdu. - Qu'est-ce qui se passera
00:47:52 le jour où ces gens seront au pouvoir et dans ces institutions ?
00:47:54 - Ah oui, mais en l'occurrence, ils ne le sont pas, vu que
00:47:56 l'institution, pour l'instant... - Et vous croyez que ça va rester comme ça ?
00:47:58 - Je ne crois rien. - Vous croyez que la marée va rester basse ?
00:48:00 Vous croyez que la marée va rester basse combien de temps ?
00:48:02 - Je n'en ai aucune idée. Je ne crois rien,
00:48:04 cher Philippe. - Deux choses sur le point. - Pierre.
00:48:06 - Sur le principe. Moi, j'ai
00:48:08 qu'un principe qui a été dit tout à l'heure,
00:48:10 mais il n'est pas géométrie variable.
00:48:12 Tout le monde peut s'exprimer. Ensuite, il y a
00:48:14 un point de vue qui, pour moi, est un peu curieux.
00:48:16 C'est-à-dire, vous êtes
00:48:18 le chef du gouvernement hongrois dans les instances
00:48:20 européennes. Vous exprimez en tant que
00:48:22 chef du gouvernement. Vous sortez de la pièce.
00:48:24 Vous allez dans la pièce d'à côté qui n'est plus le Parlement
00:48:26 européen ou qui n'est plus la Commission européenne
00:48:28 ou le Conseil. Vous n'avez plus le droit de vous exprimer.
00:48:30 Donc ça, ça me paraît tout à fait incohérent.
00:48:32 La deuxième chose, c'est votre côté
00:48:34 prophétique,
00:48:36 Nostradamus ou Elbékien.
00:48:38 Excusez-moi de vous dire une chose.
00:48:40 Si la Belgique était la France, ça se saurait.
00:48:42 C'est-à-dire que c'est un État dans lequel il n'y a pas
00:48:44 de pouvoir central. D'abord parce qu'il est
00:48:46 miné par les tensions intercommunautaires
00:48:48 entre Flamands et Wallons. Ça, c'est la première chose.
00:48:50 Et si vous voulez comparer à ce qui est
00:48:52 comparable, comparez la France à un grand
00:48:54 pays. Donc, je veux bien, par exemple, dire
00:48:56 c'est une hypothèse qui est intéressante.
00:48:58 L'Italie a eu Macron avant
00:49:00 Macron avec M. Renzi. Et elle a eu
00:49:02 le Front national au pouvoir avant
00:49:04 le Front national avec Mme Mélanie.
00:49:06 Ça, ça me paraît être une comparaison qui est un peu
00:49:08 plus intéressante. Et ce qui est intéressant dans la comparaison
00:49:10 qui, pour le coup, peut
00:49:12 être raison puisqu'on comparerait à un grand
00:49:14 pays, c'est que Mme Mélanie, qui avait promis
00:49:16 de régler tous les problèmes de l'Italie, n'est-ce pas,
00:49:18 nous a expliqué qu'il y aurait une immigration zéro
00:49:20 et finalement, elle en appelle à 400 000
00:49:22 travailleurs étrangers pour remplir les postes.
00:49:24 Donc, de l'apocalypse,
00:49:26 ça ne correspond pas à la réalité.
00:49:28 - Mais quel rapport ? Moi, je vous dis que
00:49:30 quelle différence entre la Seine-Saint-Denis
00:49:32 et Molenbeek ?
00:49:34 - Ça, c'est votre agenda. Ça n'a rien à voir avec la conférence.
00:49:36 - C'est ça. - Bon, allez. En tout cas,
00:49:38 cette réunion autour d'Éric Zemmour,
00:49:40 Victor Orban notamment, a eu lieu
00:49:42 aujourd'hui à Bruxelles sur décision
00:49:44 du Conseil d'État belge qui a donc démenti
00:49:46 ce bourgmestre de
00:49:48 Bruxelles, Émir Kyr.
00:49:50 Tout autre sujet.
00:49:52 C'est un nouveau drame dont on va vous parler ce soir.
00:49:54 Il s'appelait Philippe. Il avait 22 ans.
00:49:56 Il travaillait dans un centre
00:49:58 socio-éducatif et ce jeune homme
00:50:00 est mort des suites de ses blessures
00:50:02 hier après avoir été roué
00:50:04 de coups. Et c'est vraiment le moins
00:50:06 qu'on puisse dire tant il a été lynché
00:50:08 par ses agresseurs la nuit précédente
00:50:10 sur un parking situé derrière un supermarché
00:50:12 de Grande-Synthe dans le Nord. Une enquête confiée
00:50:14 à la police judiciaire a été ouverte par le parquet
00:50:16 du tribunal judiciaire de Dunkerque
00:50:18 pour meurtre en bande organisée.
00:50:20 Deux mineurs sont
00:50:22 actuellement en garde à vue. Sarah Fenzary
00:50:24 vous en dit plus.
00:50:26 - C'est aux alentours de 2h du
00:50:28 matin hier soir que les pompiers ont
00:50:30 donné l'alerte après avoir découvert
00:50:32 un jeune homme de 22 ans gisant sur un
00:50:34 parking derrière un supermarché de
00:50:36 Grande-Synthe. Hospitalisé en réanimation,
00:50:38 il est décédé mardi soir.
00:50:40 - Il présentait plusieurs traces
00:50:42 de coups, notamment au visage.
00:50:44 Cet homme a été immédiatement transporté à l'hôpital
00:50:46 dans un service de réanimation
00:50:48 avec un pronostic vital engagé.
00:50:50 - Selon un témoin, il a été
00:50:52 agressé par trois individus qui lui auraient
00:50:54 dérobé son téléphone avant de prendre la fuite.
00:50:56 Son frère est désemparé.
00:50:58 - Pour un téléphone ?
00:51:00 Pour une sacoche ?
00:51:02 Alors que mon frère ne met pas de vêtements de luxe,
00:51:04 il ne met pas de marque, il ne met rien.
00:51:06 C'est débile.
00:51:08 - Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée
00:51:10 et confiée à la police judiciaire.
00:51:12 Deux mineurs de 14 et 15 ans
00:51:14 ont été placés en garde à vue.
00:51:16 - Philippe était un jeune de Grande-Synthe,
00:51:18 parfaitement intégré, sans aucun problème.
00:51:20 Quelqu'un d'épanoui qui allait commencer un contrat
00:51:22 professionnel dès demain,
00:51:24 qui avait travaillé en mission pour la collectivité.
00:51:26 - Le maire demande aujourd'hui à l'Etat
00:51:28 plus de moyens pour assurer la sécurité.
00:51:30 - J'avais demandé d'avoir
00:51:32 une brigade de prévention ici sur Grande-Synthe.
00:51:34 Malheureusement, je n'ai pas pu l'obtenir, faute de moyens.
00:51:36 En tout cas, c'est la réponse que les services de l'Etat
00:51:38 m'ont fait. Effectivement, on a besoin
00:51:40 à Grande-Synthe de garantir la sécurité publique.
00:51:42 - Si les circonstances de l'agression
00:51:44 restent encore à confirmer, le climat
00:51:46 semble se tendre dans la ville. L'élu
00:51:48 a appelé ses concitoyens à rester calmes,
00:51:50 affirmant laisser la justice faire son oeuvre.
00:51:54 - Premier mot peut-être avec vous, Amaury Blucot.
00:51:56 D'ailleurs, je vous ai passé à lui. Vous nous avez
00:51:58 rejoint en lieu et place de Pauline Condomines,
00:52:00 il y a quelques minutes. La victime serait tombée
00:52:02 dans un guet-apens suite à un rendez-vous
00:52:04 fixé via les réseaux sociaux, dans le but
00:52:06 de lui voler ses affaires personnelles.
00:52:08 - Alors ça, c'est une piste qui est en train d'être creusée.
00:52:10 - En tout cas, ce qui semble être
00:52:12 la piste principale pour le moment, c'est que la vie
00:52:14 de ce jeune homme a été prise
00:52:16 pour un téléphone portable. - C'est ça. Et surtout,
00:52:18 en fait, c'est une des pistes des enquêteurs.
00:52:20 Il faut comprendre que quelques jours plus tôt,
00:52:22 un fait similaire s'était produit. Là, c'était
00:52:24 pareil. - Dans la même ville.
00:52:26 - Voilà, dans la même ville. Quelqu'un qui avait
00:52:28 pris rendez-vous avec une autre personne,
00:52:30 en rendez-vous en galant aussi, sur un site Internet,
00:52:32 et qui s'est fait frapper.
00:52:34 Mais lui, ça ne s'est pas fini dramatiquement. Alors là,
00:52:36 ce qui est terrible dans l'histoire de Philippe... - Par les mêmes personnes ?
00:52:38 - On ne sait pas, justement. Mais on se demande
00:52:40 si ce n'est pas lié, puisque là, dans le premier...
00:52:42 - Ça y ressemble, en tout cas. - Dans le premier cas, on n'avait pas
00:52:44 attrapé les agresseurs. - D'accord.
00:52:46 - Mais donc, c'est une des pistes que creusent les enquêteurs.
00:52:48 Pour ce qui est de Philippe, ce qui est assez
00:52:50 terrible, c'est qu'il y a même
00:52:52 des photos qui ont fuité
00:52:54 de visages de cet homme. - Certains ont pu
00:52:56 les voir sur les réseaux sociaux. J'en ai évidemment
00:52:58 personne à aller voir ça, parce que c'est...
00:53:00 - Mais par contre, c'est intéressant, c'est que moi, ça me fait penser à d'autres
00:53:02 affaires. - Il a été défiguré. Il est
00:53:04 méconnaissable. - Voilà, il est tellement frappé, il se trouve tellement acharné,
00:53:06 qu'ils ne nous mènent pas, si vous voulez, ils ne se sont pas dit qu'ils allaient
00:53:08 frapper et puis qu'ils perdent tout ça. C'est vraiment de l'acharnement
00:53:10 de l'image. - Oui, il a fait de la barbarie.
00:53:12 - Voilà, de la négation de son visage.
00:53:14 Et alors, il y a donc un mineur qui a été, vous savez,
00:53:16 interpellé, qui est mis en
00:53:18 cause de 17 ans. Et alors, ce que j'ai pu
00:53:20 savoir, c'est qu'il est connu
00:53:22 des services de poli, mais pour des délits
00:53:24 mineurs, c'est-à-dire notamment des viols,
00:53:26 des violences et des vols, mais rien,
00:53:28 si vous voulez, de cette ampleur-là. Donc, ce que me disent
00:53:30 les policiers, les sources policières locales,
00:53:32 c'est que, si vous voulez, rien ne laissait à penser que cet homme
00:53:34 ou ce jeune homme allait être mis en cause
00:53:36 dans des faits aussi gravissimes.
00:53:38 Surtout qu'à Grande-Synthe, si vous voulez, comme
00:53:40 dans toutes les villes de France, malheureusement,
00:53:42 vous avez quand même une montée de la délinquance,
00:53:44 du trafic de drogue, avec notamment des opérations
00:53:46 placenet, beaucoup aussi de faits
00:53:48 liés à l'immigration, puisque c'est entre
00:53:50 Dunkerque et Calais, et que vous avez
00:53:52 par exemple, début février, un migrant
00:53:54 qui a été tué par balle.
00:53:56 Mais des faits comme ça, aussi gravissimes,
00:53:58 ils sont rarissimes dans une ville
00:54:00 comme Grande-Synthe. - Et on en parlera un peu plus longuement
00:54:02 dans 2-3 minutes, avec un policier
00:54:04 du nord de la France qui nous
00:54:06 attend, et on lui posera quelques questions.
00:54:08 Je voudrais juste d'abord que vous entendiez,
00:54:10 parce qu'on l'a aperçu, et on le voit à l'image d'ailleurs,
00:54:12 c'est évidemment terrible
00:54:14 pour la famille de ce jeune homme
00:54:16 et pour ce garçon, donc son frère,
00:54:18 qui a témoigné longuement au micro de Fabrice
00:54:20 Selzner, écoutez-le.
00:54:22 - Vous pouvez voir, il y a encore des traces de sang ici.
00:54:24 Et c'est là qu'on a retrouvé
00:54:26 Philippe Allongé. La tête
00:54:28 a été redressée, les bras le long du corps,
00:54:30 le pantalon a baissé, les chaussures enlevées.
00:54:32 Je ne comprends pas pourquoi on était éliminé.
00:54:34 Alors que Philippe, c'était une personne
00:54:36 qui était vraiment
00:54:38 souriante, qui n'avait jamais de problème.
00:54:40 Il était toujours là
00:54:42 pour aider les gens, tout le monde a servi,
00:54:44 il n'y avait pas de soucis. Il a juste
00:54:46 été chez un ami, et c'est
00:54:48 sur le chemin du retour pour entrer chez moi
00:54:50 que ça s'est passé. Donc en gros, son ami,
00:54:52 il habite à quoi,
00:54:54 peut-être 150 mètres de chez moi,
00:54:56 200, 300, je n'ai pas
00:54:58 la marge exacte, mais c'est vraiment pas trop loin.
00:55:00 Ils l'ont emmené carrément
00:55:02 à l'opposé pour déposer le corps,
00:55:04 mais je pense qu'ils l'ont attaqué avant, ils ont dû mettre un KO avant,
00:55:06 et ils l'ont déplacé
00:55:08 jusqu'au carrefour contact pour faire une mise en scène,
00:55:10 pour baisser le pantalon et voler les chaussures.
00:55:12 Il ne faut vraiment pas avoir de
00:55:14 cerveau.
00:55:16 Les gens n'ont pas d'âme, c'est des gens enfermés à vie.
00:55:18 Pour moi, il doit prendre perpétue le bonhomme.
00:55:20 Il ne faut pas le laisser en liberté,
00:55:22 c'est impossible. Il doit être
00:55:24 enfermé à vie.
00:55:26 Ça ne va pas être libérable.
00:55:28 C'est pas libérable.
00:55:30 C'est de la barbarie,
00:55:32 c'est de la violence en match,
00:55:34 c'est de la violence en bande organisée,
00:55:36 c'est n'importe quoi, c'est de la folie.
00:55:38 J'étais chez elle,
00:55:40 je ne sais pas quel âge j'avais, selon des rumeurs
00:55:42 c'est entre 15, je ne sais pas,
00:55:44 mais moi je regardais Dragon Ball Z à la télé,
00:55:46 je jouais, je sortais avec des amis,
00:55:48 on faisait du foot, on ne s'amusait pas
00:55:50 à tabasser des gens, ce n'est pas humain.
00:55:52 C'est sûr que la jeunesse
00:55:54 de ce garçon,
00:55:56 le frère de Philippe,
00:55:58 ne semble pas du tout ressembler à celle
00:56:00 de ceux qui ont commis
00:56:02 un acte comme celui-là. Comment on peut expliquer
00:56:04 un tel déchaînement de violence, Philippe David ?
00:56:06 Plus rien ne m'étonne.
00:56:08 De toute façon, aujourd'hui, j'ai une certaine jeunesse,
00:56:10 j'ai bien dit une certaine, qui n'a plus aucun surmoi.
00:56:12 Vous savez, le surmoi en psychanalyse,
00:56:14 c'est ce qui vous interdit de faire
00:56:16 ce que la morale réprouve.
00:56:18 Vous n'aimez pas quelqu'un, vous ne le tuez pas,
00:56:20 vous ne le frappez pas, et si une fille vous plaît
00:56:22 et qu'elle ne veut pas faire l'amour avec vous, vous ne la violez pas.
00:56:24 Ça, ça s'appelle le surmoi.
00:56:26 On a fait sauter toute frustration.
00:56:28 La frustration est devenue
00:56:30 quelque chose qui est interdit dans une
00:56:32 certaine jeunesse, et la sanction a disparu
00:56:34 de tout. Mais même avec un enfant
00:56:36 petit, aujourd'hui, vous vous rendez compte que
00:56:38 des parents qui mettent une fessée à un enfant qui est
00:56:40 odieux avec eux, ils peuvent se retrouver quand même
00:56:42 en garde à vue au commissariat. Et il y en a qui
00:56:44 s'y retrouvent régulièrement.
00:56:46 Comment voulez-vous, dans une société où il n'y a plus
00:56:48 aucun ordre, dans certaines familles
00:56:50 où les gamins, parce qu'excusez-moi,
00:56:52 17 ans, mais qu'est-ce qu'on fout dehors à 2 heures du matin
00:56:54 à 17 ans ? Moi, je peux vous dire qu'à 2 heures du matin,
00:56:56 à 17 ans, je n'étais pas dehors.
00:56:58 - Quand même vous êtes dehors à 2 heures du matin,
00:57:00 vous ne lâchez pas à mort
00:57:02 quelqu'un pour son téléphone. - Vous n'avez rien à faire dehors
00:57:04 à 17 ans, et avec mes
00:57:06 enfants, ils n'étaient pas dehors à 2 heures du matin
00:57:08 à 17 ans non plus. Donc quand il n'y a plus
00:57:10 d'autorité dans la cellule familiale, qui
00:57:12 parfois est explosée, quand il n'y a plus
00:57:14 d'autorité de l'État, puisque les sanctions
00:57:16 contre les mineurs sont quasi inexistantes,
00:57:18 comment voulez-vous qu'après, ce ne soit pas
00:57:20 en roue libre pour certains qui n'ont aucun
00:57:22 surmoi ? - Benoît Aristidou est
00:57:24 avec nous et je l'en remercie. Vous êtes
00:57:26 délégué Département Nord de
00:57:28 Syndicat Unité,
00:57:30 donc Police.
00:57:32 Vous avez été surpris par
00:57:34 une telle agression dans cette commune ?
00:57:36 - Surpris
00:57:38 par l'agression
00:57:40 dans cette commune, oui,
00:57:42 puisque ce n'est pas une commune
00:57:44 dont on est habitué à
00:57:46 voir de tels faits aussi graves.
00:57:48 Maintenant, surpris par la violence
00:57:50 et de la jeunesse,
00:57:52 surtout, qui aujourd'hui n'a
00:57:54 plus aucune limite, malheureusement, non.
00:57:56 On n'est plus surpris aujourd'hui
00:57:58 de l'ensauvagement de cette jeunesse
00:58:00 qui n'a plus de repères et qui est perdue dans la société.
00:58:02 - Qu'est-ce que vous savez
00:58:04 de l'enquête en cours et des raisons de cette
00:58:06 sauvage agression ?
00:58:08 - Ah ben c'est des raisons
00:58:10 très futiles, puisque, comme on l'a dit,
00:58:12 c'est un crime qui est
00:58:14 crapuleux à la base, puisque
00:58:16 la version réelle
00:58:18 maintenant, savoir si c'était un guet-après,
00:58:20 comme ça a pu être avancé avec un appel
00:58:22 téléphonique, comme il y avait eu précédemment,
00:58:24 le week-end d'avant sur un homme de 39 ans,
00:58:26 ou si c'est juste
00:58:28 les individus qui ont croisé
00:58:30 la victime, malheureusement,
00:58:32 à ce moment-là, et qui ont décidé de lui voler
00:58:34 son téléphone portable qu'il avait peut-être en main,
00:58:36 ça, on n'a pas encore la confirmation, c'est repris
00:58:38 par la police judiciaire, et puis
00:58:40 je ne pourrais pas rentrer
00:58:42 dans les détails de l'enquête. - En revanche, vous confirmez qu'un
00:58:44 deuxième mineur est en garde à vue ce soir ?
00:58:46 Deux mineurs sur...
00:58:48 - Allez-y, pardon. - Oui, tout à fait, on a un mineur
00:58:50 de 15 ans qui est en garde à vue, et un mineur de
00:58:52 14 ans. - Qui serait donc impliqué, bien sûr,
00:58:54 dans ce lynchage. - Oui, bien sûr, oui.
00:58:56 - Vous le constatez aussi,
00:58:58 le rajeunissement
00:59:00 de la délinquance ?
00:59:02 - Ah oui, on le constate tous les jours,
00:59:04 malheureusement, dans notre travail, aujourd'hui,
00:59:06 comme je vous disais avant,
00:59:08 juste dans mes propos précédents,
00:59:10 on se rend compte qu'aujourd'hui, la jeunesse n'a plus de repères,
00:59:12 et qu'ils sont
00:59:14 dans un monde qui n'est pas réel,
00:59:16 avec des conséquences réellement
00:59:18 tragiques, puisque, comme vous l'avez dit aussi,
00:59:20 j'ai écouté avant
00:59:22 ce qui se passait sur votre plateau,
00:59:24 effectivement, on a affaire à un acte qui est
00:59:26 plus que barbare, puisqu'effectivement,
00:59:28 ils se sont acharnés sur
00:59:30 cette pauvre victime qui était au sol,
00:59:32 et ils lui ont porté, à mon avis,
00:59:34 de nombreux coups au niveau du visage,
00:59:36 ce qui a forcément causé la mort
00:59:38 de cet individu.
00:59:40 - C'est une image, je le dis pour
00:59:42 nos téléspectateurs, qui est insupportable
00:59:44 à regarder, on distingue
00:59:46 à peine qu'il s'agit d'un visage, tant
00:59:48 ces bourreaux, ces barbares,
00:59:50 se sont acharnés sur
00:59:52 lui. Est-ce que vous diriez, M. Aristidou,
00:59:54 que les moyens des forces de l'ordre
00:59:56 dans votre secteur sont adaptés
00:59:58 à cette hausse de la délinquance que vous observez ?
01:00:00 - Non, malheureusement, il n'y a plus rien
01:00:04 d'adapté depuis des années,
01:00:06 depuis qu'on a été épuré
01:00:08 dans les années 2008,
01:00:10 sous l'ère de M. Sarkozy, on n'arrive pas à retrouver
01:00:12 le niveau qu'on avait avant, et malheureusement,
01:00:14 on ne peut pas être partout. Après, je rappelle aussi
01:00:16 que nos services d'enquête sont carrément
01:00:18 à plat aujourd'hui, ce qui fait que
01:00:20 même si on avait commencé à enquêter
01:00:22 sur l'agression de la semaine dernière,
01:00:24 on peut peut-être arrêter des individus
01:00:26 qui auraient été en lien avec l'agression de l'autoire.
01:00:28 Malheureusement, on n'a pas les moyens.
01:00:30 - Merci beaucoup, Benoît Aristidou,
01:00:32 délégué département Nord,
01:00:34 Police Unité, d'avoir témoigné
01:00:36 sur notre antenne.
01:00:38 Il est 23h30 quasiment, oui,
01:00:40 avant qu'on fasse un point sur le GT, vous voulez nous apporter un mot ?
01:00:42 - C'était plus une considération générale,
01:00:44 donc si vous voulez, on en parle après.
01:00:46 - Allez-y, vous avez une petite minute.
01:00:48 - C'était pour expliquer que ce qui est assez grave,
01:00:50 c'est que même si la piste n'est pas encore confirmée,
01:00:52 vous savez, de ce guet-à-pan avec ces rendez-vous
01:00:54 amoureux, ce qu'il faut savoir, c'est que ça arrive
01:00:56 très souvent, un peu partout en France,
01:00:58 notamment, ça vise notamment,
01:01:00 les homosexuels.
01:01:02 Rendez-vous avec des personnes, vous avez un site qui est très
01:01:04 connu pour ça, qui s'appelle coco.fr,
01:01:06 ou .com, et quand ils se rendent
01:01:08 à ces rendez-vous, ce sont des jeunes souvent motivés
01:01:10 par à la fois l'homophobie, mais aussi
01:01:12 la volonté de voler leurs victimes.
01:01:14 - Moi, je vous avoue que quand j'ai entendu cette première version
01:01:16 de rendez-vous galant, j'ai pensé à Ilan Halimi.
01:01:18 C'est la première personne à laquelle j'ai pensé,
01:01:20 parce que c'était comme ça, par l'intermédiaire
01:01:22 d'une jeune femme, que le gang des barbares était parvenu
01:01:24 à le séquestrer. - Alors souvent,
01:01:26 heureusement, ça va beaucoup moins long, mais surtout,
01:01:28 les agresseurs tablent sur le fait que la victime
01:01:30 aura honte de s'être fait agresser,
01:01:32 d'être rendue à un rendez-vous, et donc ne portera
01:01:34 pas plainte, et des affaires comme ça, il y en a
01:01:36 très souvent, malheureusement. - On redira encore un mot,
01:01:38 on entendra le maire de Grande-Synthe dans un instant,
01:01:40 et puis Emmanuel Macron qui demande
01:01:42 un Grenelle
01:01:44 sur les
01:01:46 mineurs délinquants, pardonnez-moi.
01:01:48 Est-ce que ça pourra apporter quelque chose,
01:01:50 un début de solution, tant
01:01:52 la gangrène semble
01:01:54 importante ? 23h30,
01:01:56 Maureen Vidal, un point en une minute
01:01:58 sur l'essentiel de l'actualité, Maureen.
01:02:00 ...
01:02:04 - 3814 interpellations
01:02:06 réalisées et 186
01:02:08 mandats de dépôt à l'issue des opérations
01:02:10 Plasnet XXL menées sur le
01:02:12 territoire. Au total, 600 personnes
01:02:14 ont été présentées à un juge,
01:02:16 plus de 500 armes, 4 tonnes
01:02:18 de drogue et 20 millions d'euros en argent
01:02:20 ont été saisis, a déclaré le ministre de l'Intérieur
01:02:22 Gérald Darmanin. Éric Dupond-Moretti
01:02:24 a salué la coordination des
01:02:26 différents services de l'État.
01:02:28 Le plus grand squat de France
01:02:30 évacué ce matin dans la banlieue sud de
01:02:32 Paris. Près de 300 migrants
01:02:34 en situation irrégulière pour la plupart ont
01:02:36 été évacués. 250 policiers
01:02:38 ont été mobilisés selon la préfecture du
01:02:40 Val-de-Marne. Ces squatters se sont vus proposer
01:02:42 des relongements provisoires en Ile-de-France
01:02:44 ou en région notamment. Une opération
01:02:46 qui intervient à 100 jours des
01:02:48 Jeux olympiques. Et justement,
01:02:50 les tenues des athlètes de l'équipe de France
01:02:52 ont été dévoilées. Ils seront habillés
01:02:54 en berluti de la tête aux pieds pour l'ouverture.
01:02:56 Des tenues élégantes, costumes,
01:02:58 chemises, foulards et ceintures
01:03:00 bleu nuit avec un col patiné
01:03:02 bleu blanc rouge. La marque de luxe berluti
01:03:04 habillera 1500 athlètes.
01:03:06 Merci beaucoup Maureen
01:03:10 pour l'essentiel de l'actualité. Pour le maire de
01:03:12 Grande-Synthe, ce qui règne en ce moment
01:03:14 c'est un sentiment d'insécurité et de peur. Écoutez-le.
01:03:16 Effectivement, il y a
01:03:18 un sentiment d'insécurité qui augmente
01:03:20 puisqu'il y a eu quelques faits ces derniers jours
01:03:22 sur la ville de Grande-Synthe
01:03:24 où sans relation avec cet acte
01:03:26 ignoble et ce fait divers
01:03:28 incroyable
01:03:30 qu'on a vécu sur Grande-Synthe, je ne ferai pas
01:03:32 de conclusion hâtive mais
01:03:34 effectivement mes concitoyens aujourd'hui me contactent
01:03:36 parce que tout simplement il y a
01:03:38 un sentiment de peur, d'incompréhension.
01:03:40 Culture du vide,
01:03:42 culture de la violence gratuite, ça
01:03:44 résume notre époque. Jean-Claude ?
01:03:46 Vous savez, je parlais tout à l'heure des faiblesses
01:03:48 du gouvernement belge
01:03:50 depuis des années et on faisait le rapprochement
01:03:52 avec les reproches
01:03:54 qu'on peut faire au gouvernement français.
01:03:56 Je maintiens parce que je trouve
01:03:58 en effet que des affaires
01:04:00 comme celle de Grande-Synthe,
01:04:02 on en parle depuis des mois.
01:04:04 La jeunesse de notre
01:04:06 délinquance, de notre jeunesse délinquante,
01:04:08 il y en a
01:04:10 des exemples multiples.
01:04:12 Ces dernières semaines notamment.
01:04:14 Que nous a dit récemment le garde des Sceaux, c'est qu'il fallait
01:04:16 se préoccuper ce qui est vrai sur le fond de la famille.
01:04:18 Regarder les parents, regarder
01:04:20 ce qu'on peut faire pour eux. Sûrement.
01:04:22 Moi je maintiens une
01:04:24 modeste théorie inverse,
01:04:26 c'est qu'il y a urgence dans la situation
01:04:28 française, que nous avons
01:04:30 des mineurs, problème
01:04:32 très difficile et très particulier.
01:04:34 Qu'est-ce qu'on fait avec ces mineurs ?
01:04:36 Mais même des jeunes de 16, 17, 18 ans
01:04:38 qui viennent à peine d'avoir la majorité pénale,
01:04:44 on n'a plus les moyens.
01:04:46 On n'a pas construit de prison.
01:04:48 Ou très peu. En tout cas, loin
01:04:50 des promesses présidentielles.
01:04:52 On n'a pas
01:04:54 conclu des accords avec
01:04:56 les départements pour faire des centres
01:04:58 fermés pour y mettre les jeunes.
01:05:00 Et surtout, on manque de personnel
01:05:02 spécialisé qui serait capable
01:05:04 de remettre 2-3 petites choses
01:05:06 simples dans la tête de ces jeunes gens, de ces
01:05:08 enfants et de ces gamins. Donc on est dans une
01:05:10 situation, c'est peut-être pas la Belgique,
01:05:12 mais si on n'y prend pas garde,
01:05:14 si le président de la République,
01:05:16 le maire, le maire-maître,
01:05:18 une fois encore,
01:05:20 je ne comprends même pas
01:05:22 qu'ils ne nous tiennent pas.
01:05:24 Alors il parle maintenant d'un gronnel de la jeunesse.
01:05:26 J'y viens. Alors allons-y.
01:05:28 Pour ne parler que des dernières semaines,
01:05:30 c'est vrai que vous avez cette agression
01:05:32 sauvage de Samara à Montpellier.
01:05:34 Vous avez l'assassinat de Chemsey de Navirri-Châtillon,
01:05:36 d'ailleurs où le Premier ministre se rendra demain.
01:05:38 Vous avez la mort d'un adolescent poignardé à Romand-sur-Isère,
01:05:40 on en parlait la semaine dernière. Ce nouveau drame à Grande-Synthe,
01:05:42 avec deux mineurs qui sont en garde à vue.
01:05:44 Un moment de drame qui relance la prise en charge
01:05:46 par la justice et notre société
01:05:48 de cette fameuse violence des mineurs.
01:05:50 Le garde des Sceaux, Jean-Claude,
01:05:52 vous l'avez dit, subrepticement,
01:05:54 promet des annonces et un projet de loi à venir.
01:05:56 Le Premier ministre, donc Navirri-Châtillon,
01:05:58 demain, le président de la République,
01:06:00 on l'apprend ce soir,
01:06:02 Yoann Uzail, veut même prendre
01:06:04 le dossier en main par le biais d'un gronnel.
01:06:06 Il serait temps.
01:06:08 L'idée, c'est quand même de se dire que
01:06:10 le droit n'a pas évolué aussi vite
01:06:12 que les mineurs eux-mêmes,
01:06:14 dans le sens où un jeune de 15 ans
01:06:16 n'est plus le même aujourd'hui
01:06:18 qu'il y a quelques années.
01:06:20 Les mineurs, aujourd'hui, sont quand même
01:06:22 beaucoup plus violents dans leur expression.
01:06:24 - Pourquoi maintenant ?
01:06:26 C'était quand l'agression sur la dalle de Beaugrenel
01:06:28 de Jean-Yuri ?
01:06:30 - Oui, j'entends bien.
01:06:32 Mais en tout cas,
01:06:34 le président de la République se dit
01:06:36 manifestement qu'il est temps de faire évoluer
01:06:38 de manière un peu plus rapide
01:06:40 la loi,
01:06:42 qu'elle n'a pas évoluée assez vite.
01:06:44 Il y a plusieurs pistes.
01:06:46 D'abord, de sanctionner davantage
01:06:48 les parents.
01:06:50 Les parents peuvent être sanctionnés aujourd'hui
01:06:52 s'ils ne respectent pas leurs obligations parentales.
01:06:54 Il y a une loi qui prévoit déjà de les punir
01:06:56 de 3 ans de prison et de 45 000 euros de l'amende.
01:06:58 Le problème, c'est que les juges
01:07:00 n'appliquent jamais cette loi.
01:07:02 Elle n'est absolument jamais appliquée.
01:07:04 L'idée, ce serait d'ajouter
01:07:06 à cela un travail
01:07:08 d'intérêt général en cas de condamnation.
01:07:10 Et puis, il y a...
01:07:12 - Oui, quelles sont les pistes ?
01:07:14 - Il y a l'idée de punir,
01:07:16 de mieux punir les mineurs,
01:07:18 c'est-à-dire que
01:07:20 le suivi judiciaire, le contrôle judiciaire
01:07:22 des mineurs, le garde des Sceaux
01:07:24 aimerait mettre l'accent là-dessus.
01:07:26 Alors, le contrôle judiciaire des mineurs,
01:07:28 ça peut être, par exemple, de leur demander
01:07:30 de regagner le soir
01:07:32 non pas un centre de rétention,
01:07:34 mais des centres fermés
01:07:36 où ils passeraient la nuit.
01:07:38 Et si ça ne suffit pas, l'idée, ce serait
01:07:40 de les placer dans des centres adaptés
01:07:42 où ils passeraient plusieurs mois
01:07:44 pour les éloigner de leur quartier
01:07:46 de manière à les éloigner
01:07:48 de leur parcours de délinquance.
01:07:50 - Je voudrais qu'on lise les propos rapportés
01:07:52 du président de la République par un des participants
01:07:54 au Conseil des ministres aujourd'hui.
01:07:56 Ce matin, quand l'horreur, dit Emmanuel Macron,
01:07:58 des féminicides a saisi la société,
01:08:00 grâce à la mobilisation des associations,
01:08:02 nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales
01:08:04 pour obtenir des résultats majeurs
01:08:06 sur lesquels nous travaillons.
01:08:08 Je demande au gouvernement la même mobilisation
01:08:10 d'ampleur sur la question de la violence
01:08:12 chez les mineurs, maires, associations,
01:08:14 parents, professeurs.
01:08:16 Le surgissement de l'ultra-violence
01:08:18 dans le quotidien chez des citoyens
01:08:20 de plus en plus jeunes exige un travail
01:08:22 de temps long et qui engage tous acteurs.
01:08:24 C'est seulement ainsi que nous pourrons
01:08:26 mettre fin au processus de décivilisation
01:08:28 que j'ai dénoncé.
01:08:30 Le Premier ministre lancera demain
01:08:32 un débat sur la violence.
01:08:34 - Le débat de la SIS vous a fait beaucoup réagir.
01:08:36 - Je pense que c'est une bonne idée.
01:08:38 C'est une bonne idée de partir sur un Grenelle.
01:08:40 - Des mineurs délinquants.
01:08:42 - Des mineurs délinquants,
01:08:44 mais je pense qu'il faudrait aller plus loin.
01:08:46 Ce Grenelle, c'est bien,
01:08:48 mais il faudrait que ce Grenelle aboutisse
01:08:50 derrière à une grande concertation.
01:08:52 Après cette grande concertation,
01:08:54 on pourrait envisager un grand débat.
01:08:56 Si ce grand débat est important,
01:08:58 je l'aimerais bien qu'on aille
01:09:00 à la SIS qui pourrait reconstruire
01:09:02 une assemblée citoyenne pour aboutir,
01:09:04 et c'est important,
01:09:06 à des solutions républicaines
01:09:08 qui, en responsabilité,
01:09:10 n'aboutiront à rien.
01:09:12 Je vais vous dire une chose.
01:09:14 Ça fait 7 ans que Emmanuel Macron
01:09:16 est aux responsabilités.
01:09:18 Chaque année, il nous fait le coup
01:09:20 de lancer un nouveau débat,
01:09:22 une nouvelle concertation.
01:09:24 Ça nous permet d'oublier
01:09:26 qu'il est aux responsabilités.
01:09:28 L'insécurité ne cesse d'augmenter,
01:09:30 ne cesse d'exploser.
01:09:32 Quand il parle, je crois qu'il y a quelques jours,
01:09:34 de cette ultra-violence qui émerge,
01:09:36 mais où habite
01:09:38 Emmanuel Macron ?
01:09:40 - Et idem pour l'immigration,
01:09:42 deux sujets
01:09:44 qui vont politiquement se payer,
01:09:46 à mon avis, très cher, nous verrons.
01:09:48 - Il faut apporter une réponse
01:09:50 à cette société.
01:09:52 Et l'exécutif,
01:09:54 c'est ce qu'on comprend dans le timing,
01:09:56 à trois mois, à deux mois,
01:09:58 des Européennes, ne veulent pas laisser ces questions
01:10:00 à la droite, au LR, au RN.
01:10:02 - C'est une commande politique.
01:10:04 - C'est une commande politique,
01:10:06 et vous n'avez pas le choix.
01:10:08 - Je pourrais partager le commentaire
01:10:10 sur le caractère extrêmement
01:10:12 verbeux d'Emmanuel Macron
01:10:14 et l'absence de résultat.
01:10:16 Mais je trouve que ceux qui nous regardent,
01:10:18 et moi-même, je suis sidéré par cette violence,
01:10:20 méritent mieux qu'un traitement politicien du truc.
01:10:22 Moi, je pense que la réponse,
01:10:24 déjà, le diagnostic, il faut le poser,
01:10:26 et la réponse, elle est multifactorielle.
01:10:28 C'est pas simplement en ayant
01:10:30 des centres éducatifs fermés qu'on a jamais réussi à fermer,
01:10:32 parce que ça, c'est le contraire d'une idée nouvelle,
01:10:34 qu'on va régler le problème.
01:10:36 Par contre, quand on regarde qui est impliqué
01:10:38 dans ces faits de violence de plus en plus jeunes,
01:10:40 il y a quand même à chaque fois
01:10:42 ce qu'on appelle des familles monoparentales,
01:10:44 c'est-à-dire mère seule, et vous pouvez pas d'un côté...
01:10:46 - Mais non, mais c'est...
01:10:48 - Mais Eric Dupond-Moretti veut s'attaquer aux parents.
01:10:50 - Ça, c'est l'excuse culturelle et sociale
01:10:52 des années, des années, des années.
01:10:54 - Vous savez, j'ai pas ma langue dans ma poche.
01:10:56 - La responsabilité des parents, il faut la mettre au coeur
01:10:58 de cette réponse. - Deuxième chose,
01:11:00 je pense que, puisqu'il y a aussi des défauts
01:11:02 de parentalité, moi, je dis pas le contraire.
01:11:04 - Oui, bien sûr. - Non, je dis pas le contraire.
01:11:06 Peut-être qu'il faut beaucoup plus muscler
01:11:08 dès le plus jeune âge des sujets
01:11:10 d'instruction civique, de savoir-être
01:11:12 au sein de nos établissements.
01:11:14 - Il faut justement. - Et donc, c'est pour ça
01:11:16 qu'au-delà du côté grand guignolesque
01:11:18 des grands débats et des grands blablas,
01:11:20 je pense quand même que la société
01:11:22 droite comme gauche, parce que
01:11:24 et la droite et la gauche sont confrontées à ça,
01:11:26 devrait traiter ce problème de sécurité.
01:11:28 - Si on est sérieux, les surdités,
01:11:30 justement, le garde des Sceaux a annoncé...
01:11:32 - Vous voulez pas changer un peu votre philosophie ?
01:11:34 - Faisons sauter l'ordiance déminer.
01:11:36 - J'en ai regardé la situation dans laquelle
01:11:38 le garde des Sceaux a annoncé qu'il allait
01:11:40 faire des annonces. - Oui.
01:11:42 - Écoutez-le. - Non, mais...
01:11:44 - Franchement, sanctions courtes et rapides.
01:11:46 - Écoutez-le. - J'ai jusqu'à temps...
01:11:48 - Thomas Leroy, le garde des Sceaux.
01:11:50 - Nous allons faire un certain nombre
01:11:52 d'annonces et nous allons porter
01:11:54 un projet de loi concernant
01:11:56 justement la façon
01:11:58 dont on doit appréhender
01:12:00 les mineurs qui commettent
01:12:02 des actes de délinquance.
01:12:04 Mais il y aura, je l'indique
01:12:06 et je n'en dirai pas plus à ce stade,
01:12:08 à la fois, bien sûr, un volet
01:12:10 éducatif et répressif
01:12:12 et aussi,
01:12:14 nous allons venir en aide aux parents
01:12:16 qui sont des parents
01:12:18 dépassés.
01:12:20 Et en revanche, nous allons faire
01:12:22 en sorte de sanctionner les parents
01:12:24 défaillants.
01:12:26 - Voilà les pistes annoncées par le garde des Sceaux.
01:12:28 Aider les parents dépassés,
01:12:30 sanctionner les parents défaillants.
01:12:32 - Oui. - Moi, ce que je veux dire...
01:12:34 - C'est ma question. - Ce qui est étonnant, bien sûr,
01:12:36 c'est qu'Éric De Pomoretti a fait une réforme
01:12:38 de la justice des mineurs il y a 2 ans,
01:12:40 3 ans maintenant. - On vient de réformer
01:12:42 le code de justice pénale des mineurs. - Mais c'est ça
01:12:44 - C'est absurde. - Et au lieu de se dire
01:12:46 "bon, ben en fait, peut-être qu'on n'est pas du tout allé assez loin sur le volet répressif
01:12:48 ou dissuasif,
01:12:50 parce que les deux vont ensemble",
01:12:52 on se dit "bon, ben on va essayer de trouver des mesures".
01:12:54 Mais en fait, ce qui se passe dans la justice des mineurs,
01:12:56 c'est quand même quelque chose qui revient en permanence,
01:12:58 c'est le délai avec ces
01:13:00 deux, vous savez, ces deux audiences,
01:13:02 deux culpabilités et deux sanctions
01:13:04 qui arrivent très tard, alors que pour moi,
01:13:06 plus on est jeune, vous prenez un enfant de 2 ans,
01:13:08 si vous ne le sanctionnez pas immédiatement
01:13:10 parce qu'il vient de faire une bêtise... - 2 ans, peut-être pas, mais...
01:13:12 - Non, mais ce que je veux vous dire, c'est que plus vous êtes jeune,
01:13:14 plus vous avez besoin d'une sanction rapide
01:13:16 et efficace, parce que si elle est différée, on ne comprend pas.
01:13:18 - C'est ce que disent tous les pédopsychiatres.
01:13:20 - Mais, après, moi je trouve que la formule,
01:13:22 en gros... - C'est un échec pour Eric Dupond-Moretti,
01:13:24 cette question-là. - Bien sûr, et puis la formule "Occupez-vous
01:13:26 de vos gosses", le message est
01:13:28 peut-être porteur politiquement, mais je ne suis
01:13:30 pas sûr que ce soit avec ça qu'on renverse la table
01:13:32 Jean-Claude et Yoann Zay. - Ce qui est clair, c'est qu'il y a urgence, quand même.
01:13:34 - Je dis simplement qu'il y a urgence. - Ah ben oui, il y a urgence.
01:13:36 - Moi, je suis d'accord, si on peut essayer de régler...
01:13:38 - Mais sanctionner les parents, tout ça, c'est dans le code pénal, déjà, ça existe.
01:13:40 - Les questions sociales, les questions culturelles,
01:13:42 faisons tous les efforts possibles, on en a fait
01:13:44 déjà beaucoup, beaucoup, beaucoup, on a mis des milliards partout.
01:13:46 Mal peut-être pour les amis,
01:13:48 mais honnêtement, au jour d'aujourd'hui,
01:13:50 on en parle tous les jours, ou presque,
01:13:52 il y a urgence, il faut modifier
01:13:54 la politique pénale. - Ah mais l'ordonnance des mineurs,
01:13:56 Jean-Claude... - Sanctions courtes,
01:13:58 et rapides, sinon vous n'en sortirez
01:14:00 jamais. - Sur la responsabilité
01:14:02 des parents, moi, je trouve qu'il y a quand même
01:14:04 un petit constat à faire
01:14:06 sur les discours du gouvernement, parce que la responsabilité
01:14:08 des parents, je veux bien l'entendre,
01:14:10 mais quand l'État abandonne
01:14:12 des quartiers entiers qu'il laisse
01:14:14 aux mains des dealers, quand vous êtes parents et que
01:14:16 vous habitez dans un quartier qui est complètement abandonné
01:14:18 par l'État, c'est gonflé, je trouve,
01:14:20 de dire à ses parents "vous élevez mal
01:14:22 les enfants, c'est un petit peu l'hôpital qui se moque de la charité".
01:14:24 Si l'État intervenait, remettait
01:14:26 de l'ordre un petit peu dans ses territoires,
01:14:28 peut-être que ses parents auraient un petit peu plus de marge
01:14:30 de manœuvre pour s'occuper de
01:14:32 leurs enfants. Ça ne plaît pas forcément à Pierre Gentilhier.
01:14:34 - Ah non, non, non, ça ne me plaît pas, parce que ça suppose que c'est la faute
01:14:36 de l'État dans votre histoire. - Ça suppose
01:14:38 que dans certains cas, l'État a une part
01:14:40 de responsabilité et que ces gens
01:14:42 vivent dans des conditions que vous et moi
01:14:44 ne supporteraient pas. - Mais Julien, vous pensez que
01:14:46 les conditions sociales justifient
01:14:48 les comportements individuels ? - C'est pas ce que j'ai dit, vous n'avez pas entendu ce que j'ai dit,
01:14:50 Pierre Gentilhier. J'essaie d'expliquer
01:14:52 qu'appeler à la responsabilité des
01:14:54 parents quand vous-même, vous avez
01:14:56 les moyens de mettre ses parents dans de meilleures conditions
01:14:58 et que vous mettez la poussière sur le tapis en laissant
01:15:00 des territoires aux mains de dealers et de délinquants
01:15:02 chevronnés, je pense que
01:15:04 l'État se moque un petit peu de la charité.
01:15:06 - Et l'uneur, ce que vous pensez ? - Yohann Uzay.
01:15:08 - Si vous n'êtes pas d'accord, c'est ennuyeux, parce que le débat, c'est la vie
01:15:10 et la démocratie. - Mais les dealers sont des enfants aussi,
01:15:12 de ce quartier. - Yohann Uzay.
01:15:14 - Non, mais que l'État essaie de prendre des mesures,
01:15:16 de trouver des solutions face à une situation
01:15:18 qui est catastrophique et qui empire
01:15:20 mois après mois, ça me semble
01:15:22 assez normal. Mais ce qui me surprend
01:15:24 quand même toujours, depuis quelques temps
01:15:26 avec ce gouvernement, c'est qu'il dresse en permanence
01:15:28 un inventaire comme s'il venait d'arriver au pouvoir.
01:15:30 Alors que ça fait sept ans
01:15:32 qu'Emmanuel Macron est président de la République.
01:15:34 Mais c'est valable surtout. Là, ils disent
01:15:36 la délinquance des mineurs explose,
01:15:38 les mineurs sont de plus en plus violents. Oh là là, nous allons
01:15:40 prendre des mesures, on fait un Grenelle.
01:15:42 Bruno Le Maire nous dit la dette a explosé de 1000 milliards
01:15:44 d'euros en sept ans. Attention,
01:15:46 je vais désendetter ce pays.
01:15:48 L'immigration est devenue
01:15:50 un contrôlé, mais en tout cas,
01:15:52 l'immigration n'a jamais été aussi forte
01:15:54 que depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir.
01:15:56 Et on a Gérald Darmanin qui vient nous dire
01:15:58 on va essayer de prendre des mesures pour mieux
01:16:00 contrôler les frontières.
01:16:02 Un peu un contre-temps à chaque fois.
01:16:04 Ils dressent un inventaire comme si leurs prédécesseurs
01:16:06 venaient de quitter l'Elysée et qu'eux étaient
01:16:08 en train de prendre le pouvoir en main.
01:16:10 C'est quand même assez surprenant.
01:16:12 Je suis assez d'accord sur le contre-temps permanent
01:16:14 et la défausse permanente de ce gouvernement.
01:16:16 Je pense que c'est assez vite
01:16:18 évacuable. Par contre, là où vous avez
01:16:20 raison, je pense que charité
01:16:22 à avoir donné commence par soi-même.
01:16:24 On peut toujours durcir le code pénal
01:16:26 des jeunes.
01:16:28 La vérité sur la réponse pénale, elle est aussi
01:16:30 liée à un manque criant de moyens
01:16:32 dans l'appareil judiciaire. Alors on peut toujours
01:16:34 expliquer, et c'est vrai
01:16:36 d'ailleurs, il faut être honnête
01:16:38 en tout, et là c'est la justice, c'est la latence.
01:16:40 On peut toujours expliquer qu'il y a eu plus de moyens sous cette
01:16:42 mandature que sous les précédentes, pourquoi pas ?
01:16:44 Ce qui est vrai. Non mais je ne dis pas
01:16:46 le contraire. Mais à un moment donné,
01:16:48 quand ça ne fonctionne pas, et je suis d'accord
01:16:50 que les délais de réponse pénale ne sont pas suffisants,
01:16:52 eh bien, vous avez un problème. La deuxième
01:16:54 chose quand même, parce que, arrêtons les discours
01:16:56 généralistes sur "on va doubler les sanctions",
01:16:58 on parle de travaux d'intérêt généraux.
01:17:00 Est-ce que je peux finir une idée ?
01:17:02 Les travaux d'intérêt généraux qui sont
01:17:04 sur... - Il n'y a pas un maire
01:17:06 chez qui ça a marché ? - Non, c'est pas
01:17:08 qu'il n'y a pas un maire, c'est que les maires de droite
01:17:10 comme de gauche ne veulent pas
01:17:12 accueillir chez eux et ne travailler
01:17:14 d'intérêt généraux. - Bon courage !
01:17:16 - Non, non, mais d'ailleurs,
01:17:18 je ne suis pas en train de vous dire le contraire,
01:17:20 mais je dis que le gars qui, sur ce plateau ou ailleurs,
01:17:22 nous dit d'un coup de baguette magique,
01:17:24 j'ai entendu M. Bardella, "on va tout régler
01:17:26 parce qu'on va durcir les sanctions", ça n'est pas
01:17:28 la vérité. - En tout cas,
01:17:30 les conseils de classe, les conseils
01:17:32 de discipline à l'école primaire de Gabriel Attal,
01:17:34 je ne suis pas sûr que ce soit les prochains non plus.
01:17:36 - Je vais prendre un exemple dont j'allais parler avec un petit petit petit petit.
01:17:38 - Allez, deux derniers mots. - Un jeune mineur
01:17:40 arrêté 67 fois pour coups
01:17:42 et blessures vols avec violences agressions
01:17:44 qui n'avait pas passé une minute en prison.
01:17:46 Allez lui expliquer ce qu'est l'autorité et la sanction
01:17:48 après ça. - Et les Français ne le supportent plus.
01:17:50 - Je vais juste vous dire une chose.
01:17:52 Quand j'ai passé mon barreau,
01:17:54 je me souviens, on m'a fait travailler sur un dossier
01:17:56 qui était le dossier de plaidoirie
01:17:58 pour mon grand oral, et je me souviens,
01:18:00 c'était un vrai dossier, et j'avais sur
01:18:02 ce dossier-là, une personne qui avait
01:18:04 22 ans, il avait, accrochez-vous,
01:18:06 15 condamnations.
01:18:08 D'accord ? Et on peut sans doute trouver
01:18:10 aussi des mineurs de 16, 18 ans,
01:18:12 etc. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire
01:18:14 exactement ce qu'il disait Amaury. Dès qu'un mineur
01:18:16 commet
01:18:18 une infraction, il doit être immédiatement
01:18:20 puni. Donc là, je vous rejoins.
01:18:22 Il faut que la justice soit plus rapide. Il faut
01:18:24 que la justice ait plus de moyens. - Vous pouvez faire un petit texte,
01:18:26 c'est pas si mignon. - Attendez, j'y arrive.
01:18:28 Et c'est là où on ne sera pas d'accord.
01:18:30 - C'est le dernier mot. - Il faut s'attaquer à l'ordonnance
01:18:32 des mineurs. - À la ? - À l'ordonnance
01:18:34 de 1945 des mineurs. J'ai pas le temps de développer,
01:18:36 mais c'est cette ordonnance-là qui a été
01:18:38 prise dans un contexte où... - Les jeunes de 1945
01:18:40 ne sont pas les jeunes de 2024.
01:18:42 - Aujourd'hui, on n'arrête pas de le répéter, mais il est
01:18:44 temps qu'on fasse l'action politique. Intervienne
01:18:46 de ce côté-là. - Non, parce
01:18:48 qu'on me met la musique pour me mettre la pression pendant l'heure.
01:18:50 Je vois l'heure sous la caméra,
01:18:52 les amis. Il n'est pas la peine de me mettre la musique. Je sais
01:18:54 qu'il est l'heure de rendre l'antenne. Je fais les tous les
01:18:56 soirs à la même heure. Merci beaucoup Thomas Leroy
01:18:58 d'avoir préparé cette émission.
01:19:00 Martin Mazur, Coralie de Leplace,
01:19:02 merci à tous les six.
01:19:04 On remercie votre ami qui est en coulisses,
01:19:06 Philippe. - Ah oui, bon.
01:19:08 - Salut Jacques. J'espère que l'émission
01:19:10 lui a plu. Demain, on se retrouve
01:19:12 bien sûr pour un nouveau numéro de
01:19:14 Soir Info, l'édition de la nuit avec Simon Guilain dans un instant.
01:19:16 A demain et bonne nuit à tous.
01:19:18 [SILENCE]