• il y a 11 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Rebonsoir, bonsoir à tous, merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:00:05 Soir Info, on vous accompagne désormais, vous l'avez compris, de 22h30 à minuit, sans aucune interruption.
00:00:09 La colère, la grande des agriculteurs et ce deuil, ce terrible drame est au programme des premières minutes de cette émission.
00:00:15 En compagnie de Pierre Lelouch ce soir, bonsoir cher Pierre, ancien ministre, spécialiste de politique internationale.
00:00:20 Georges Fenech nous fait l'amitié d'être présent aussi. Bonsoir Georges, consultant ancien magistrat.
00:00:24 Alexandre Devecchio, rédacteur en chef au Figaro. Bonsoir Alexandre.
00:00:27 François Puponi, ancien député, ancien maire de Sarcelles également.
00:00:31 Et Amaury Bucaud, journaliste Valeurs Actuelles pour toutes les questions de police-justice.
00:00:34 Et notamment ce focus dans la deuxième heure tout à l'heure autour de la disparition de Lina.
00:00:38 Ça fait quatre mois, l'enquête n'avance pas et on fera le point ensemble.
00:00:41 Mais l'information majeure de la soirée, c'est donc ce choc, cette émotion des agriculteurs après la mort d'Alexandra Sonnac,
00:00:48 agricultrice fauchée par un chauffard sur un barrage dans la Riège ce matin.
00:00:53 On apprend ce soir le décès également de sa fille de 12 ans qui, elle, était en urgence absolue depuis le début de matinée,
00:01:00 donc après cet accident également. Son décès est donc confirmé.
00:01:04 C'est une tragédie. Son mari, qui était à bord du véhicule également, a lui été grièvement blessé.
00:01:08 Il est toujours dans un état critique. Sachez qu'une petite fille de 10 ans se retrouve ce soir sans sa maman et sa grande sœur, désormais disparues.
00:01:18 Les conducteurs du véhicule, comme les deux autres passagers qui l'accompagnaient, étaient sous obligation de quitter le territoire français depuis fin 2023,
00:01:24 mais inconnus des services de police.
00:01:27 Récapitulatif de cette terrible journée d'abord avec Audrey Aberto et puis on ira à Carbone retrouver Stéphane Bail,
00:01:34 qui nous attend également, agriculteur qui mène cette lutte sociale et qui connaissait très bien Alexandra et sa famille.
00:01:40 A tout de suite, monsieur.
00:01:42 5h45 ce matin sur la National 20, une voiture fonce sur un barrage routier d'agriculteurs.
00:01:49 Une éleveuse de vaches d'une trentaine d'années est tuée.
00:01:52 Son conjoint et leur fille de 14 ans sont blessés et transportés à l'hôpital.
00:01:57 Les circonstances de l'accident sont encore floues.
00:02:00 On ne s'explique pas à ce moment les raisons qui ont conduit le véhicule qui a occasionné cet accident
00:02:06 à contourner un ensemble d'éléments à plusieurs kilomètres de là qui empêchait l'accès à cette voie rapide.
00:02:14 Ce qui est sûr, c'est que cette interdiction était bien matérialisée.
00:02:18 Il y avait des plots, il y avait des signalisations, ils ont été contournés.
00:02:23 Ce véhicule s'est ensuite engagé sur la voie et trois kilomètres plus loin,
00:02:26 il a percuté de nuit le dispositif mis en place par les agriculteurs.
00:02:32 Les trois passagers de la voiture qui a percuté la famille ont été interpellés sur les lieux et placés en garde à vue.
00:02:38 Tous, de nationalité arménienne, étaient sous le coup d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français.
00:02:45 Ils avaient déposé une demande d'asile en France qui leur avait été refusée en 2022.
00:02:50 Puis, avaient engagé des recours contre cette décision mais avaient à nouveau été déboutés de leur demande.
00:02:56 Ils n'étaient toutefois pas connus pour des troubles à l'ordre public et n'avaient pas de casier judiciaire.
00:03:02 Direction Carbone, Hautes-Garonnes, Jérôme Bail, pardon je vous ai prénommé Stéphane, je vous présente mes excuses avant le direct.
00:03:09 Jérôme Bail qui est avec nous, vous êtes l'un des agriculteurs qui menez notamment ces actions depuis plusieurs jours maintenant.
00:03:16 Avant de parler évidemment de cette gronde, ce qui retient notre attention ce soir, c'est ce drame, cette tragédie.
00:03:23 Ce sont tous les agriculteurs qui portent le deuil véritablement ce soir ?
00:03:27 Bien sûr, bien sûr. C'est... C'est... On perd un membre de notre famille.
00:03:35 Le but de notre combat au début c'était... c'était de se battre pour arrêter ça, pour arrêter le suicide des agriculteurs
00:03:42 qui n'est plus de mal-être dans notre profession, ou le moins possible on va dire.
00:03:47 Et aujourd'hui c'est des personnes qui ont ôté la vie d'une famille, qui ont décimé une famille,
00:03:53 alors qu'ils avaient plus de raison d'être là et qu'ils ont contourné des barrages, comme vous le dites si bien,
00:04:01 et qui vont gâcher la vie d'une famille et surtout tout un terroir, tout un département, la Riège,
00:04:12 parce qu'Alexandra a été quelqu'un de très impliqué dans son département, autant dans l'agriculture que dans notre passion, comme la chasse.
00:04:19 Et donc... c'est difficile. C'est difficile et difficilement acceptable.
00:04:26 Jérôme, on la sent, on la ressent et vous nous l'a communiqué cette émotion, évidemment.
00:04:33 On ne va pas s'apesantir pour l'instant en tout cas sur cet accident et les causes, parce qu'il y a eu une enquête et c'est encore extrêmement flou.
00:04:40 Moi, j'aimerais que vous me parliez d'Alexandra, de sa fille.
00:04:44 Je sais qu'au-delà de partager la même profession, la même passion, vous aviez des liens.
00:04:49 Je ne sais pas à quel point vous étiez proche.
00:04:51 Qu'est-ce que vous pouvez me dire sur Alexandra, sur cette famille, sur son implication dans votre communauté, dans cette profession ?
00:04:58 Je ne peux pas dire que j'étais très proche d'Alexandra, mais on se connaissait.
00:05:06 On se connaissait, il m'avait... avec Jean-Michel, il m'avait acheté un taureau et...
00:05:10 et donc on avait gardé contact et on se parlait souvent, on s'envoyait des messages...
00:05:16 pour se donner des nouvelles, parler un peu de tout.
00:05:19 Et oui, comme vous le dites, on avait une passion aussi commune, mais...
00:05:22 on est tous, vous savez, quand vous êtes de la terre, on a tous des valeurs et...
00:05:27 et on a tous la détermination, parce qu'autrement on ne ferait pas ce métier.
00:05:31 Et Alexandra, elle voulait défendre ce métier.
00:05:34 La preuve, elle était avec son mari et sa fille hier soir, jusqu'à très tard ce matin et...
00:05:41 ça prouvait qu'elle était très déterminée, très passionnée et...
00:05:46 et que malheureusement maintenant elle n'est plus là.
00:05:48 Et elles ne sont plus là.
00:05:50 Bien sûr.
00:05:51 Ce sont deux énormes coups de massue que les agriculteurs reçoivent aujourd'hui, avec ce matin cet accident, la mort d'Alexandra.
00:05:59 Et puis ce soir, un nouveau coup donné et une terrible nouvelle, qui est cette petite fille de 12 ans qui décède.
00:06:06 J'imagine que c'est au cœur des discussions avec tous ces agriculteurs qui mènent le combat avec vous,
00:06:12 que c'est au cœur des conversations.
00:06:13 Comment réagissent tous ces gens autour de vous et ces agriculteurs qui mènent ce combat également avec vous ?
00:06:23 C'est tout simplement un drame, un drame qui nous a touchés, qui frappe tout le monde.
00:06:29 Vous savez, nous on est agriculteurs mais on est insensibles quand même.
00:06:35 Et quand il y a un drame comme ça, on parle que des personnes ont ôté la vie à une petite fille de 12 ans,
00:06:42 et à une mère de famille, parce qu'il reste un mari, il reste une autre petite fille.
00:06:49 On est tous émus, on est tous très touchés, peinés.
00:06:53 Et cet après-midi j'ai été me recueillir avec eux, avec deux autres amis à moi, du blocage de carbone.
00:07:00 On est partis là-bas se recueillir avec eux et...
00:07:03 et je culpabilisais un peu, je disais à un t'intéressé ce matin, parce que c'est...
00:07:07 – Pourquoi tu t'es pas culpabilisé ?
00:07:08 – C'est quand même moi qui ai dit aux gens qu'il fallait se révolter, et il a arrivé ça.
00:07:12 Parce que c'est moi qui ai dit que...
00:07:14 il fallait se révolter, voilà, qu'il fallait arrêter ce massacre agricole.
00:07:19 Et finalement, Alexandra, en voulant suivre ce mouvement et arrêter ce massacre,
00:07:26 ben il aura laissé sa vie, la vie de sa fille.
00:07:30 Mais en tout cas, j'ai eu du soutien, je reçois du soutien, du soutien aussi des agriculteurs arriégeois.
00:07:37 Et quand je suis parti, ils m'ont dit "merci pour ce que tu fais, mais continue à te battre,
00:07:43 baisse pas la tête, baisse pas les yeux, et fais-le aussi pour Alexandra,
00:07:48 puisque la petite n'était pas encore décédée, et maintenant on va le faire encore plus pour Alexandra
00:07:53 et pour sa petite fille, parce que, comme je le dis, à 12 ans et à 36 ans,
00:08:00 la vie ne peut pas s'arrêter comme ça.
00:08:02 – Bien sûr. Un dernier mot, on imagine également, vu son implication
00:08:06 et ce qu'on apprend d'elle ces dernières heures,
00:08:09 qu'en effet, Alexandra aurait souhaité que vous et tous les agriculteurs continuiez le combat,
00:08:14 parce qu'il est trop important et la souffrance des agriculteurs est trop grande.
00:08:17 Ma dernière question, est-ce que ça va changer quelque chose dans votre attitude,
00:08:23 dans la façon de mener ce mouvement dans les prochains jours ?
00:08:26 Est-ce que cette mobilisation va changer après cette tragédie ?
00:08:31 Est-ce qu'elle peut continuer de la même façon même ?
00:08:38 – On va continuer, parce que je pense qu'on a d'amour propre,
00:08:43 et si aujourd'hui on n'est pas capable de se battre en mémoire d'Alexandra,
00:08:49 on n'aurait jamais lancé ce mouvement.
00:08:52 Aujourd'hui, on a un devoir, c'est de faire entendre notre voix,
00:08:56 d'amener notre combat au bout, et trouver des solutions pour le monde agricole.
00:09:01 Je sais que d'en haut, il n'y aura pas une maintenant, mais il y aura deux étoiles
00:09:05 qui nous suivront, qui suivront ce combat, et qu'on aura peut-être des moments de moins bien,
00:09:10 mais je me dirais qu'une famille a été dessinée,
00:09:14 et que pour eux, on n'a pas le droit de baisser la tête,
00:09:18 on n'a pas le droit de baisser les yeux, et on n'a surtout pas le droit d'abandonner.
00:09:21 – Jérôme Bail, éleveur bovin, et impliqué plus que jamais dans ce mouvement de contestation
00:09:28 et cette révolte agricole qui gagne tout le territoire.
00:09:31 Maintenant, on pense à Alexandra, on pense à sa petite fille de 12 ans,
00:09:34 et on vous remercie infiniment d'avoir réagi pendant ces quelques minutes
00:09:37 sur l'antenne de CNews depuis Carbone, en haut de Garonne, où le blocage se poursuit.
00:09:40 On sera d'ailleurs avec Stéphanie Rouquier qui vous accompagne dans un instant
00:09:43 pour faire un point plus précis sur ce combat et ses revendications.
00:09:47 Merci beaucoup d'être intervenu, c'est difficile, je vous avoue que…
00:09:52 Messieurs, je ne sais même pas comment vraiment lancer cette discussion,
00:09:55 parce que c'est très touchant ce qu'on vient d'entendre d'une part,
00:09:58 une tragédie, que dire si ce n'est que… c'est un drame en plus pour le monde agricole.
00:10:04 Pierre Lelouch.
00:10:06 – On n'a pas besoin de ça parce que cette tragédie horrible
00:10:10 où il y a une mère et sa fille qui meurent comme ça dans un accident épouvantable,
00:10:18 on n'a pas besoin de ça parce qu'il y a un très grand malaise dans le monde agricole,
00:10:23 dans le pays, et que les moyens de régler ce malaise sont très complexes.
00:10:30 Ils sont très complexes, et pour beaucoup de raisons.
00:10:35 L'une de ces raisons, c'est que la situation des agriculteurs en France,
00:10:40 elle est très variée.
00:10:42 Il y a des gens qui vont très bien.
00:10:44 Si vous êtes viticulteur à Beaune, en Côte d'Or, moi j'étais au commerce extérieur,
00:10:50 je peux vous dire qu'ils n'avaient pas besoin de moi pour vendre les grands crus de Beaune
00:10:54 ou du Bordelais.
00:10:56 Si vous êtes un grand sucrier ou un grand céréalier,
00:11:01 le patron de la FNSEA fait partie de ces très grands, avec des entreprises, ça va pour eux.
00:11:08 – Ils sont plus les producteurs moyens ou les petits producteurs qui…
00:11:10 – Là où c'est plus dur, c'est ces petits producteurs qu'on voit là, en Ariège et ailleurs.
00:11:15 Et là, il y a beaucoup, beaucoup de souffrance.
00:11:19 La difficulté étant que la solution à ces problèmes est très complexe.
00:11:24 Pourquoi ? Parce que l'agriculture n'est plus une compétence nationale.
00:11:29 – C'est ça.
00:11:30 – On a le seul domaine, et là c'est l'ancien Mise d'Europe qui vous parle,
00:11:36 le seul endroit où vous avez une politique fédéralisée, c'est l'agriculture.
00:11:40 Donc il y a un budget qui est voté pour 5 ans, qui est de l'ordre, en gros, de 55 milliards par an.
00:11:46 En France, c'est le premier bénéficiaire à hauteur de 10 milliards.
00:11:50 Mais il faut quand même savoir que nous, Français, on donne 22 milliards à l'Europe chaque année,
00:11:54 donc on récupère en gros 11 milliards.
00:11:56 Et ensuite, cet argent est distribué avec des procédures extrêmement complexes à travers tout le pays.
00:12:02 Donc il y a la façon dont c'est distribué, là il y a énormément de problèmes,
00:12:06 parce qu'il y a beaucoup de gens qui subissent aujourd'hui des retards, ça dysfonctionne.
00:12:10 Deuxièmement, il y a la politique extérieure de l'Union qui est fédéralisée,
00:12:15 quand l'Union décide de passer un contrat avec le Brésil ou la Nouvelle-Zélande,
00:12:20 eh bien le négociateur, il est européen, il n'est pas français.
00:12:24 Donc on va, par exemple, inonder la France de moutons, ou en ce moment de poulets ukrainiens,
00:12:30 pour des raisons politiques, avec des choses en échange, l'automobile allemande ou autre.
00:12:34 Donc ce que j'essaye de vous dire, c'est que si vous êtes aujourd'hui ministre d'agriculture,
00:12:39 ou président de la République, vous avez un méga problème,
00:12:42 et je vous dis que aucun de ces problèmes n'ont de solution rapide, et même parisienne.
00:12:47 D'ailleurs, le gouvernement n'annonce pas de solution avant une semaine à dix jours,
00:12:50 alors qu'on sait que ces problèmes sont des années et des années.
00:12:53 Et c'est là qu'on arrive sur ce drame d'aujourd'hui, qui ajoute une souffrance palpable à tout ça.
00:12:59 Donc je termine là, mais c'est pour ça que je dis que ce drame,
00:13:03 franchement, le monde agricole et le gouvernement n'avaient pas besoin,
00:13:05 parce que c'est déjà très compliqué, et ça, ça ajoute une dimension humaine tragique,
00:13:11 terrible à un problème très complexe.
00:13:12 Et on va prendre le temps, quand bien même ça peut paraître pointu pour certains,
00:13:15 d'essayer de vraiment faire comprendre et expliquer à quel point le monde agricole a besoin d'un renouveau et de changement.
00:13:24 Mais encore une fois, Amaury, je voudrais vraiment qu'on essaie de comprendre ce qui s'est passé à 5h30 ce matin,
00:13:30 avant de vraiment prendre le temps, en effet, de parler des problèmes et des souffrances des agriculteurs.
00:13:36 Vous allez essayer d'en savoir un petit peu plus sur les faits à partir de ce matin, 5h30.
00:13:40 Oui, ce qui est vraiment terrible, c'est que vous avez donc ces agriculteurs qui bloquent cette route nationale
00:13:45 dans une ambiance plutôt conviviale.
00:13:47 Vous avez une espèce d'immense tente dans laquelle, justement, Alexandra Sonnac,
00:13:50 avec son mari et sa fille, sans doute se restaurait.
00:13:54 Et vous avez cette voiture qui arrive, qui arrivait de Toulouse,
00:14:00 et qui prend cette route qui, manifestement, enfin, c'est en tout cas ce qu'indique le préfet,
00:14:05 avait vu qu'on ne pouvait pas avoir accès à cette route, qui avait zigzagué.
00:14:08 Probablement que le conducteur s'est dit qu'il pouvait malgré tout passer.
00:14:11 Et là, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:14:13 Eh bien, le conducteur s'est retrouvé face à un mur de foin qui avait été installé par les agriculteurs.
00:14:18 Sur ce mur de foin, il y avait une bâche noire.
00:14:20 Il faisait nuit, il n'y avait pas d'éclairage sur cette route,
00:14:22 donc probablement qu'il n'a pas vu la botte de foin.
00:14:25 En tous les cas, l'effet retenu, c'est homicide involontaire.
00:14:28 Et donc, il a foncé dans ce mur de foin, et derrière ce mur de foin, il y avait cette grande tente.
00:14:33 Et dans cette grande tente, il y avait des agriculteurs, dont Alexandra Sonnac, son mari, sa petite fille, qui est morte aussi.
00:14:40 Et finalement, la voiture a fini sa course dans une remorque de tracteur,
00:14:45 et deux des passagers de cette voiture ont été blessés.
00:14:48 Et si je voulais juste finir, sur ce que vous disiez, c'est qu'effectivement, moi je me mets à la place d'un agriculteur.
00:14:53 Je me dis, non seulement l'État est responsable, parce que si les agriculteurs manifestent,
00:14:58 c'est parce qu'ils sont mécontents de l'action de l'État.
00:15:00 Mais si cette voiture est arrivée, c'est aussi de la faute de l'État, puisque ces personnes étaient sous le QTF.
00:15:05 - Après, on est tout début de l'enquête, Amaury. - Non, je parle de l'OQTF.
00:15:07 - Ah oui, de l'OQTF, d'accord. Mais pour justement les conditions de cet accident, il faut que nous soyons extrêmement prudents ce soir.
00:15:13 - C'est homicide involontaire, le chef retenu. - Exactement.
00:15:15 Un accident également involontaire pour le moment, Georges Fenech.
00:15:19 Ce qui est vrai, c'est qu'on a du mal, quand on imagine la configuration d'un blocage,
00:15:23 ces énormes bottes de paille et ce trajet très compliqué pour arriver jusqu'à ce point de blocage,
00:15:29 on se demande comment la voiture a pu arriver là, sachant que le barrage était forcément annoncé en amont.
00:15:34 - Oui, mon sentiment, c'est qu'il est difficile, j'entends les explications intéressantes et très justes de Pierlouch,
00:15:42 mais j'avoue que j'ai un peu de difficulté à ce stade d'entrer dans ce débat agricole face à ce drame absolu
00:15:50 qui met le monde agricole en deuil et tous les Français se sentent touchés, évidemment, par ce qui vient de se passer.
00:15:58 - C'est pour ça que je crois que d'abord, il faut garder son sang-froid.
00:16:02 Je pense qu'invoquer cette situation de situation irrégulière des auteurs de l'accident qui faisait l'objet d'une OQTF,
00:16:12 à mon avis, vraiment, ce n'est pas le sujet. - Non.
00:16:15 - Ce n'était pas des délinquants, ce n'était pas des récidivistes qu'il fallait expulser, que l'État a failli...
00:16:20 - De toute façon, si on comprend bien les premiers éléments, quand bien même sous OQTF,
00:16:24 c'était dans une procédure d'appel, donc de toute façon, par définition, inexpulsable au jour où l'on se parlait.
00:16:31 Ah si, il y avait une procédure d'appel, d'expulsion, et donc non-expulsable dans cette parenthèse-là.
00:16:37 - Moi, les informations que j'ai, c'est... - On va vérifier les choses pour ne pas dire de bêtises.
00:16:41 - En 2023, elle a été rejetée d'OQTF. Et OQTF, ça veut dire que vous devez partir.
00:16:45 - Oui, on va vérifier ça, mais... - Franchement, ce n'est pas le sujet.
00:16:48 - Non, je ne dis pas le contraire. - C'est un accident dramatique.
00:16:51 - C'est un accident. - C'est un accident. C'est un accident.
00:16:54 Donc, je crois qu'il faut garder un peu son sang-froid à ce stade.
00:16:59 Observez peut-être aussi un peu un temps de deuil. Je pense que tout le monde agricole aujourd'hui est en deuil.
00:17:04 Et le gouvernement, par la voix du ministre de l'Agriculture aussi, son déplacement signifie cette solidarité nationale.
00:17:12 Mais je ne doute pas que le mouvement agricole va évidemment poursuivre son mouvement, peut-être avec une foi encore plus...
00:17:20 - J'allais dire, ça va peut-être donner presque un supplément d'âme.
00:17:24 Enfin, il n'en manquait pas, pour être très honnête non plus.
00:17:27 Mais oui, ça peut leur donner du cœur, encore plus de cœur à ce mouvement.
00:17:32 - Les agriculteurs se souviennent. - Je me permets juste, parce que Sandra Buisson du service Police Justice
00:17:36 me communique une information très importante. Au regard des tout premiers éléments de l'enquête,
00:17:41 les faits en cause ne paraissent pas revêtir un caractère intentionnel.
00:17:45 Pardonnez-moi, il serait aussi utile de préciser que les trois personnes sont en garde à vue
00:17:50 donc pour homicides involontaires aggravés et blessures aggravées. Voilà, je referme la parenthèse, François Plipot.
00:17:55 - Non mais la situation des petits agriculteurs est terrible dans notre pays.
00:17:59 Des suicides en nombre important, des gens qui n'y arrivent plus. Ils ne gagnent pas leur vie.
00:18:05 Ils n'ont pas de quoi vivre tous les mois. - Avec des retraites très faibles.
00:18:09 - Les retraites très faibles. Le rêve des agriculteurs c'était d'exploiter et de vendre l'exploitation
00:18:14 pour avoir une retraite digne. C'est avec la vente des exploitations qu'ils arrivent à une retraite.
00:18:19 Là, ils n'arrivent plus à vendre leurs exploitations dans les bonnes conditions.
00:18:22 Ils vivent fichement, pour ne pas dire très péniblement durant leur activité, une vie qui est compliquée.
00:18:27 Parce que, j'en connais quelques-uns, quand vous avez des vaches, il faut aller les trahir tous les soirs.
00:18:32 La vie de famille, empathie, la vie sociale, etc. Et là, il y a un drame absolu.
00:18:37 C'est-à-dire qu'il y en a qui se suicident, d'autres qui meurent dans des conditions terribles, dans des barrages.
00:18:42 Et quelles solutions ? Effectivement, vous l'avez dit, le gouvernement dit, parce que c'est Bruxelles.
00:18:46 - C'est très compliqué. - Et on sait très bien que le prix du lait,
00:18:50 le prix de la viande, le prix des céréales n'est plus à la hauteur de ce qu'il faut.
00:18:54 J'étais ce week-end avec des producteurs de lavandins. Ils vendaient 32 euros le kilo il y a encore quelques temps.
00:19:03 Ils sont tombés à 16. Et ça leur coûte 17.
00:19:06 - Ils ne survivent à peine. Ce ne sont pas des gens qui vivent.
00:19:10 - Ce ne sont pas des gens qui vivent. Ce sont des gens qui survivent.
00:19:12 - Et donc, ils tirent le sien de l'alarme depuis longtemps.
00:19:14 Il y a un aspect en plus qui est très important.
00:19:16 C'est que ces petits agriculteurs, c'est eux qui sont dans nos villages, dans nos territoires,
00:19:21 et qui aménagent le territoire aussi, parce qu'ils cultivent, ils exploitent.
00:19:25 Et s'ils disparaissent, et ils disparaissent de plus en plus, c'est toute une partie du territoire qui est à la banderoue.
00:19:30 - Pierre, je voudrais juste me permettre d'avancer et donner la parole à un moment à Alexandre également.
00:19:35 Je voudrais qu'on repasse par Carbone, en Haute-Garonne, où Stéphanie Roquet est avec nous pour CNews,
00:19:39 sur ce point de blocage des agriculteurs. La colère s'étend, Stéphanie, on l'a bien compris.
00:19:45 Le gouvernement qui tente d'apaiser le mécontentement, et on entendra notamment le Premier ministre et le ministre de l'Agriculture dans un instant.
00:19:51 Vous êtes depuis de longues heures maintenant avec ces agriculteurs.
00:19:55 La détermination, c'est vraiment le moderne. Ils ne lâcheront rien parce qu'ils sont exempts, tout simplement, et qu'ils n'ont pas d'autre choix.
00:20:04 - Ils ne veulent absolument rien lâcher du tout. C'est pour vous dire, ça fait 6 jours qu'ils sont sur ce blocage, en plein milieu de la 64.
00:20:12 Ils ont créé ce campement de fortune. Ils ne veulent absolument rien lâcher. C'est une question de survie.
00:20:16 Vous en parlez, effectivement, de survie, car à mes côtés, nous avons rencontré Alexis.
00:20:20 Alexis, il est agriculteur, il a une ferme. Il multiplie un peu son exploitation, ses activités, pour essayer de gagner un peu sa vie.
00:20:27 Mais il m'a expliqué que vous tirez un salaire de 400 euros par mois, c'est ça ?
00:20:31 - Oui, à peu près, oui. Voilà.
00:20:33 - Vous vivez avec 400 euros par mois ?
00:20:35 - Ça dépend comment on... Ce qu'on appelle le vivre.
00:20:38 De toute façon, quand on est agriculteur, c'est plus un travail de passion. On ne fait pas ça pour être riche.
00:20:45 - Mais la passion, elle ne paie pas les factures.
00:20:47 - Mais quand on a ça, les factures, elles sont payées, quand on gagne 400 euros par mois. Sinon, ça ne serait pas possible.
00:20:54 - Qu'est-ce que le gouvernement a annoncé ? Dans la semaine, il y aura des annonces.
00:20:59 Selon vous, quel est votre poste le plus délicat, financièrement parlant ? Qu'est-ce qui pourrait vous aider le plus ? Qu'est-ce qu'il faudrait faire pour vous ?
00:21:06 - Aujourd'hui, c'est surtout le gasoil qui touche tout le monde. Parce que ça, au moins, c'est du concret.
00:21:12 Il faudrait qu'on ait un prix garanti sur le gasoil et non pas qu'on le paye 1 euro le litre.
00:21:19 Il y a 2 ans, on était à 70 centimes le litre. En total, les céréales, les prix se sont effondrés.
00:21:29 Et le gasoil est de plus en plus cher. Tous les produits qu'on achète sont de plus en plus chers.
00:21:35 Dès qu'il y a des réparations à faire, c'est de plus en plus cher.
00:21:38 L'année dernière, pour donner une idée, les céréales, tout était cher. Mais les céréales, on les a bien vendues.
00:21:47 Donc l'un dans l'autre, ça s'équilibrait. Cette année, on a tout acheté cher et on a vendu les céréales rien du tout.
00:21:54 Donc forcément, c'est compliqué.
00:21:57 - Vous disiez peut-être une annonce, première annonce du gouvernement, peut-être sur le gazole non routier.
00:22:01 Parce que ce que vous m'expliquez, c'est le point commun qui relie tous les agriculteurs.
00:22:05 - Oui, c'est ça. Parce qu'après, il y en a qui vont revendiquer pour l'eau, mais tout le monde n'arrose pas.
00:22:09 Donc ça ne touche pas forcément tout le monde. C'est pas pour autant qu'il ne faut rien faire là-dessus.
00:22:13 Après, les éleveurs aussi, je les comprends, mais tout le monde n'est pas forcément éleveur.
00:22:18 Alors que tout le monde a un tracteur et se sert d'un tracteur.
00:22:21 N'importe quel agriculteur, très peu ne se sert pas d'un tracteur.
00:22:29 - Merci infiniment Alexis pour vous préciser que ces agriculteurs ici se préparent pour passer leur sixième nuit sur l'autoroute.
00:22:36 - Merci beaucoup Stéphanie Horec. Il faut bien comprendre, Alexandre, c'est une évidence, mais je me permets de le dire quand même.
00:22:42 Bloquer le pays pendant des jours, ce n'est pas une partie de plaisir pour ces gens.
00:22:46 La souffrance, je l'ai dit, elle est trop grande. La menace sur leur activité, elle est trop grande.
00:22:50 En fait, j'entends ce monsieur d'ailleurs qui est plein de résilience parce qu'il nous dit qu'il gagne 400 euros par mois après avoir payé ses factures.
00:22:58 Mais il n'est pas en train de se plaindre, de se lamenter. Il n'est pas dans une posture extrêmement digne.
00:23:03 C'est juste quelqu'un, comme tous les autres, qui dénonce l'absurdité d'un système.
00:23:09 - Oui, mais ça nous donne aussi une leçon dans une ère très victimaire où un certain nombre de catégories ont des associations pour les plaindre, bénéficient d'un certain nombre de plans gouvernementaux.
00:23:25 Là, on a des Français effectivement dignes qui se lèvent très tôt le matin, qui portent aussi une part de notre patrimoine parce que l'agriculture, ça fait partie quasiment du patrimoine cultural de la France et qu'on a oublié.
00:23:38 Moi, je trouve qu'il y a beaucoup de points communs entre ce mouvement et le mouvement des gilets jaunes, le blocage en tout cas à ses débuts, le blocage des autoroutes.
00:23:47 - J'allais y venir, vous le sentez, le mouvement des gilets verts puisque certains utilisent déjà ce terme.
00:23:52 - Je ne sais pas si ça va prendre la même ampleur, mais si vous voulez, c'est cette même France un peu oubliée, sortie des radars médiatiques dont on ne parle que quand vraiment la situation devient insupportable.
00:24:03 En réalité, c'est terrible. Il y a deux agrès, vous disiez beaucoup, François Puponner, qui n'intéresse pas une partie de nos élites.
00:24:09 François Puponner disait beaucoup d'agriculteurs se suicident. C'est deux par jour. Vous imaginez ?
00:24:14 - C'est 31% de suicides en plus dans le monde agricole que dans le reste de la population.
00:24:20 - C'est donc un massacre silencieux et donc à un moment donné, il faut bien que la colère sorte et effectivement, il faudra des solutions.
00:24:28 Le problème, c'est qu'il y a toutes ces normes européennes. Il y a une baisse terrible, il y a l'étranglement par la grande distribution.
00:24:37 Et maintenant, il y a l'écologie parce que c'est cette taxe sur le gasoil. Alors, je ne sais pas si c'est pour l'écologie.
00:24:42 - L'écologie punitive. - Oui, c'est toujours un prétexte parce qu'il y a besoin d'argent dans les caisses de l'État.
00:24:46 Mais je pense qu'ils pourraient le prendre ailleurs. Ça, plus effectivement des normes qui s'ajoutent.
00:24:52 Et j'ajouterais que tout ça en plus, au nom de l'écologie, ne mène pas à une politique réellement écologique.
00:24:57 Alors, à la limite, sur le carburant, on peut en discuter, mais pour le reste, certainement pas, puisque sans doute, notre agriculture est la plus saine du monde.
00:25:07 Et en tuant nos agriculteurs, on importe pendant ce temps-là, on importe de l'agriculture du monde entier avec des normes qui ne sont pas à la hauteur des nôtres.
00:25:18 Donc, c'est effectivement un système totalement ubuesque.
00:25:21 Pierre, je vous rends la parole dans une seconde. Je voudrais juste qu'on entende, puisque l'Assemblée nationale s'est déchirée également sur cette question, évidemment.
00:25:27 Les oppositions tirent à boulet rouge, et notamment l'extrême gauche sur le gouvernement.
00:25:31 Gabriel Attal, qui a passé un message aux députés LFI aujourd'hui en leur faisant comprendre que leur soutien n'est qu'une façade, selon lui.
00:25:42 Et je le dis avec le plus grand calme, mais aussi avec la plus grande détermination. Parfois, vos larmes pour nos agriculteurs ressemblent à des larmes de crocodile, vraiment.
00:25:55 Parce que la réalité, c'est qu'à chaque fois que nos agriculteurs, que nos éleveurs familiaux ont un projet d'extension de leur élevage, qui s'y oppose ?
00:26:06 Vos amis, avec votre soutien, à chaque fois qu'un projet est lancé dans notre pays sur une retenue d'eau pour lutter contre la sécheresse, sur des investissements pour nos exploitations,
00:26:17 ce sont vos amis qui s'y opposent. À chaque problème, vous répondez par une norme. À chaque difficulté, vous répondez plutôt en général en pointant du doigt nos agriculteurs.
00:26:26 Je le dis avec le plus grand calme. Quand certains discours portés sur nos agriculteurs les présentent comme des bandits, comme des pollueurs de nos terres, comme des tortionnaires de leurs animaux,
00:26:43 on aimerait aussi entendre vos indignations et votre défense du modèle agricole.
00:26:49 Je ne sais pas qui dans l'assistance, je l'ai dit tout doucement, il se défausse sur LFI ?
00:26:54 Oui, il a raison.
00:26:57 Mais on était d'accord là-dessus. Je pense qu'effectivement, il est très habile comme toujours.
00:27:02 Les interventions sont très bonnes, mais maintenant les agriculteurs assangent des actes.
00:27:05 Ça rejoint ce que je disais sur l'écologie punitive. D'ailleurs, on a vu certains écolos parler d'agri-terroristes sur Twitter au sujet de ce mouvement.
00:27:14 De ce point de vue, il a raison. Mais qui est-ce qui les étrangle aujourd'hui ?
00:27:18 Qui est le plus européen de tous ? C'est quand même Gabriel Attal et son gouvernement.
00:27:23 Les normes européennes, qui est-ce qui augmente le prix du gazole ?
00:27:26 Ce qu'ils disent aux agriculteurs en France, ce n'est pas ce qu'ils disent au contraire à Bruxelles.
00:27:29 Ce n'est pas sous la pression de LFI qu'ils le font.
00:27:31 Qui est président ? C'est Emmanuel Macron.
00:27:34 Qui est président de la Commission européenne pour l'environnement ?
00:27:37 C'est Pascal Canfin, écologiste qui a rejoint la majorité présidentielle et qui nous a preuves de ces normes,
00:27:45 qui sont encore plus sévères quand elles arrivent dans le temps.
00:27:48 Ce sont ces gens-là qui sont responsables de ce blocage, qui sont responsables de cette souffrance.
00:27:52 Et à un moment, il faut savoir contourner ces...
00:27:55 Moi, quand je vais faire...
00:27:57 Alors, Pierre Hacquy, j'ai promis la parole et vous reprenez, François.
00:28:00 Je veux dire, il faut quand même voir les choses simplement.
00:28:05 Je vais faire mes courses chez Superu ou chez Leclerc.
00:28:08 Je vais au Réunion, des fruits et légumes et du maraîcher.
00:28:11 Qu'est-ce que je vois ?
00:28:12 Espagne, Espagne, Espagne, Espagne, Espagne, parfois Portugal, très peu de France.
00:28:19 Or, il faut savoir que tout ce qui pousse dans le sud de l'Espagne, sous plastique,
00:28:24 est à haute dose chimique par des multinationales hollandaises.
00:28:27 C'est un scandale environnemental.
00:28:29 Là, on est à l'intérieur de l'Union européenne.
00:28:32 Les productions espagnoles arrivent en France, comme dans toute l'Europe.
00:28:36 Elles sont surdosées en chimie, surdosées.
00:28:39 Elles n'ont jamais vu le soleil.
00:28:41 Elles sont élevées de façon totalement artificielle.
00:28:44 Et les...
00:28:45 Alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:28:47 La grande distribution, le prix.
00:28:49 Alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:28:50 La grande distribution, on va dire, voilà, ici, c'est moins cher, venez.
00:28:53 Mais qui est-ce qui paye à l'arrivée ?
00:28:55 Ce sont ces pauvres paysans, ces petits paysans qui faisaient des produits de qualité,
00:29:01 qui ne les font plus.
00:29:02 Et qui est-ce qui gagne de l'argent en ce moment ?
00:29:04 L'agriculture française.
00:29:05 Ce sont les coopératives et les grandes...
00:29:07 - Qui fixent les prix, d'ailleurs.
00:29:08 - C'est ça, malheureusement, qui fait que les gens se suicident.
00:29:11 - Je suis sur les nombres.
00:29:12 - Je vous en jure, il y a des concentrations de tirage aujourd'hui.
00:29:14 - Il y en a beaucoup, beaucoup d'éléments à faire en nombre.
00:29:16 François, si vous le permettez, il faudrait juste qu'on entende l'un des membres
00:29:19 de la Confédération paysanne, qui était reçu après les syndicats,
00:29:22 hier, la FNSEVA et les Jeunes agriculteurs.
00:29:24 Vous avez parlé de la Confédération paysanne ce soir.
00:29:26 Écoutez cette intervention après la rencontre avec le Premier ministre.
00:29:28 Et vous prenez la suite.
00:29:29 - Cette politique basée sur les aides, on voit bien où c'est que ça a amené l'agriculture.
00:29:34 Je prendrai un exemple qui est un peu macabre, mais je dirais que les aides soutiennent
00:29:38 l'agriculteur comme la corde soutient le pendu.
00:29:40 La souveraineté alimentaire, ça commence par notre pays, bien sûr,
00:29:43 au niveau de l'Union européenne.
00:29:45 Mais ce n'est pas dans le cadre des échanges internationaux avec la liberté totale.
00:29:50 On a vu où c'est que ça a amené l'agriculture.
00:29:52 C'est une mesure forte à prendre au niveau du Parlement européen.
00:29:55 - Ces gens-là, ce n'est pas des révolutionnaires.
00:29:57 - Non, c'est juste des gens qui vont être entendus.
00:29:59 - Ils vont être respectés.
00:30:01 - C'est des gens censés qui connaissent leur métier, leur passion et qui respectent.
00:30:03 - Bien sûr.
00:30:04 - L'Europe, c'est la PAC.
00:30:06 D'accord.
00:30:07 Mais sur les normes urbaines et urbanistiques, c'est le Parlement français.
00:30:12 Là, ce n'est pas l'Europe.
00:30:13 Et toutes les lois qu'on a votées, avec les lois montagnes, les lois littorales,
00:30:17 la zéro artification, c'est quand un agriculteur veut développer son activité
00:30:24 ou construire une maison un peu digne de ce nom, on lui refuse.
00:30:27 On les entrave aussi.
00:30:29 - Dans le zone agricole.
00:30:30 - Globalement, si les lois montagnes, les lois littorales...
00:30:32 - Je vous ai dit tout à l'heure que le système est absurde.
00:30:34 C'était le premier mot d'ordre du mouvement agricole.
00:30:36 On marche sur la tête avec les panneaux retournés.
00:30:38 D'ailleurs, les Église CNews, je le rappelle,
00:30:40 ils s'en peignent depuis des années silencieusement.
00:30:42 Là, ils font passer à autre chose.
00:30:43 - Pour rendre hommage à ces hommes et ces femmes qui souffrent.
00:30:45 Maureen Vidal, le point sur l'actu, il est 23h pile.
00:30:47 On continue évidemment la discussion.
00:30:49 A tout de suite.
00:30:50 - Une manifestation a tourné au drame ce matin dans l'Ariège.
00:31:01 Une agricultrice est morte fauchée par une voiture
00:31:04 qui a foncé sur un barrage routier.
00:31:06 Sa fille, âgée de 12 ans, est décédée à la suite de ces blessures.
00:31:10 Le mari de l'agricultrice, également présent sur les lieux,
00:31:13 est gravement blessé. Son pronostic vital est engagé.
00:31:16 Les trois occupants de la voiture ont été interpellés
00:31:18 et placés en garde à vue.
00:31:20 Il s'agit de trois hommes de nationalité arménienne
00:31:22 visés par des OQTF.
00:31:24 Écoutez les réactions des agriculteurs à Carbone.
00:31:26 - C'est un drame, oui.
00:31:29 Je ne sais pas où se combat, mais ça devient...
00:31:34 C'est terrible.
00:31:36 - Personne ne respecte rien.
00:31:39 On est avec eux.
00:31:42 - Je ne sais pas quoi dire de plus.
00:31:46 C'est triste pour eux.
00:31:48 On peut être n'importe qui dans ce cas-là, aujourd'hui.
00:31:52 - C'est catastrophique.
00:31:54 C'est une famille qui est totalement décimée.
00:31:57 C'est pas facile.
00:32:00 La vie doit pas s'arrêter là, à cet âge-là, dans ces conditions-là.
00:32:04 Ils ont brisé une famille, et pas que la famille de sang.
00:32:07 Ils ont brisé aussi la famille du monde agricole de l'Ariège
00:32:10 et des chasseurs de l'Ariège.
00:32:12 - Nouveau drame à Marseille.
00:32:14 Un homme de 24 ans a été tué d'une balle dans la tête,
00:32:18 hier, dans la cité des Oliviers, au nord de la ville.
00:32:21 La victime était connue de la justice,
00:32:23 notamment pour trafic de stupéfiants.
00:32:25 Une enquête pour homicide volontaire en bande organisée
00:32:28 a été ouverte et confiée à la police judiciaire.
00:32:31 Enfin, coup d'éclat pour le film français "Anatomie",
00:32:34 d'une chute nominée cinq fois aux Oscars.
00:32:37 Le long-métrage de Justine Tria est nommé
00:32:40 dans les prestigieuses catégories du meilleur film
00:32:43 et du meilleur réalisateur, mais aussi pour l'Oscar
00:32:46 de la meilleure actrice avec Sandra Uller.
00:32:48 De son côté, le blockbuster "Oppenheimer",
00:32:50 réalisé par Christopher Nolan, cumule à lui seul 13 nominations.
00:32:54 La 96e cérémonie des Oscars aura lieu le 10 mars à Hollywood.
00:32:58 - Merci beaucoup, Maureen.
00:33:00 Rendez-vous dans 30 minutes pour un nouveau point actu.
00:33:03 Retour à cette crise des agriculteurs, cette colère.
00:33:06 Alexandre Devecchio et son ministre de l'Agriculture
00:33:09 ont annoncé des solutions d'ici une semaine ou dix jours.
00:33:13 Ça veut peut-être dire que notre jeune Premier ministre
00:33:17 n'est pas au courant des mots de l'agriculture.
00:33:20 Ça paraît difficile à entendre.
00:33:23 Ces gens sont encore une fois dans une souffrance terrible.
00:33:27 Le dernier agriculteur qu'on a entendu en direct
00:33:30 gagne 400 euros par mois et on attend dix jours
00:33:34 pour lui proposer un début de solution ?
00:33:37 - Je pense qu'il y a des problèmes complexes,
00:33:40 comme l'a dit Pierre Lelouch, et donc des choses
00:33:43 qui doivent se régler au niveau européen.
00:33:46 Pour vous répondre, il y a quelque chose de simple
00:33:49 qui peut être fait dès maintenant, c'est d'arrêter
00:33:52 avec la suppression de la détaxation du gazole.
00:33:55 Ça ne nécessite pas de réfléchir trois semaines.
00:33:59 De même que pour parenthèse,
00:34:02 l'augmentation du prix de l'électricité
00:34:05 quand on nous annonce 2 milliards de baisse d'impôt
00:34:09 pour les classes moyennes, plutôt que de créer
00:34:12 une nouvelle usine à gaz, on leur supprime directement
00:34:15 la taxe qu'on s'apprête à leur ajouter,
00:34:18 qui représente 4 milliards.
00:34:21 On va soi-disant redonner 2 milliards d'un côté,
00:34:24 on en prend 4 milliards toujours dans la poche des mêmes.
00:34:27 - La responsabilité du gouvernement dans cette crise,
00:34:30 elle est totale. Regardez juste cet échange
00:34:33 entre Mathilde Dignier à l'Assemblée LFI
00:34:36 et Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture.
00:34:39 - Nos agriculteurs sont en compétition avec le reste du monde
00:34:42 et vous continuez à signer les accords de libre-échange.
00:34:45 Le monde agricole a toujours su s'adapter
00:34:48 et aujourd'hui encore il est prêt. Il suffit de lui donner
00:34:51 les moyens. Sans mesure ambitieuse, nos campagnes
00:34:54 risquent de finir aussi vides que la loi que nous attendons
00:34:57 alors réveillez-vous, monsieur le ministre.
00:35:00 Les agriculteurs disparaissent, il y a un suicide tous les 2 jours,
00:35:03 des centaines de familles sont détruites chaque année à cause
00:35:06 de l'incertitude et de la précarité des marchés agricoles.
00:35:09 Ça suffit, vos discours creux et vos reculades.
00:35:12 Les paysans veulent vivre de leur travail.
00:35:15 - Je pense que chacun doit faire aussi son examen de conscience,
00:35:18 si je peux me permettre.
00:35:21 - Alors moi je prends mes responsabilités, mais vous,
00:35:24 vous devez prendre les vôtres pour qu'on trouve le juste prix
00:35:27 et la rémunération et apprendre les vôtres pour qu'on leur dise
00:35:30 qu'on leur fait confiance et qu'on va les accompagner
00:35:33 dans les transitions, pas qu'on va les braquer et pas qu'on va
00:35:36 leur caler un modèle qui n'existe que dans des utopies
00:35:39 qui n'existent nulle part sur la terre.
00:35:42 Allez sur le terrain, écoutez-les.
00:35:45 La colère qui s'exprime, c'est une colère d'un sentiment
00:35:48 de relégation, de mépris, de désespérance.
00:35:51 C'est une colère d'un sentiment de relégation, de mépris
00:35:54 et de déclassement. Et c'est ça contre lequel il faut lutter.
00:35:57 - Tiens-le le chemin.
00:36:00 - Il n'a pas répondu à ce que disait cette députée.
00:36:03 La députée lui dit "Pourquoi est-ce que vous signez ce genre d'accord
00:36:06 de libre-échange ?" Moi quand j'ai été au commerce extérieur,
00:36:09 je l'ai bloqué, j'ai essayé de le bloquer.
00:36:12 Sauf que c'est négocié par qui ? Par l'Europe.
00:36:15 On a deux trucs fédéralisés en Europe.
00:36:18 Comment ça se passe ?
00:36:21 - Il faut que le gouvernement s'en fasse.
00:36:24 C'est soit Bruxelles, soit les agriculteurs.
00:36:27 - Les gouvernements sont lâches.
00:36:30 Quand vous avez une congrégation de gouvernements
00:36:33 qui ne sont pas d'accord sur tout, ils échangent des bouts.
00:36:36 Je te donne un bout d'espace, tu me donnes un bout d'agriculteur,
00:36:39 je te donne un bout d'automobile. C'est comme ça que ça se passe.
00:36:42 A l'arrivée, vous avez un commissaire européen qui va passer
00:36:45 un sentiment ravageur sur notre agriculture.
00:36:48 Quand je disais qu'on ne signe pas avec Mercosur,
00:36:51 qu'est-ce qui s'est passé quand on a été banané aux élections ?
00:36:54 Hollande est arrivé et ils ont signé le truc avec Mercosur.
00:36:57 Ça a été ratifié.
00:37:00 - Vous avez été banané aux élections ?
00:37:03 - Un peu, oui. Quand mon ancien patron, Nicolas Sarkozy,
00:37:06 a été battu au présidentiel.
00:37:09 On a un nouvel accord avec la Nouvelle-Zélande
00:37:12 pour la quantité astronomique de moutons qui vont tuer les éleveurs en France.
00:37:15 Et vous avez une considération géopolitique.
00:37:18 Ils se sont dit, tous les chefs d'État, dans leur sagesse,
00:37:21 qu'il fallait aller aider l'Ukraine. Qu'est-ce qu'on a fait avec l'Ukraine ?
00:37:24 On a levé les droits de douane. L'Ukraine n'est pas dans l'Union européenne,
00:37:27 mais tout rentre gratos. Et qu'est-ce qui se passe en Ukraine ?
00:37:30 Vous avez des fermes qui font 10 000 hectares.
00:37:33 50 000 hectares, en France, c'est 300.
00:37:36 Quand vous avez 300 ou 400, c'est une grande ferme.
00:37:39 Là-bas, vous avez des firmes, y compris américaines,
00:37:42 qui tiennent l'agriculture ukrainienne, avec de la technologie, de la chimie,
00:37:45 et qui nous envoient des millions de poulets.
00:37:48 Quand vous avez une ferme avec plusieurs millions de poulets,
00:37:51 et qu'en France, le poulailler de louet,
00:37:54 quand c'est 2 000 poulets, c'est très grand,
00:37:57 vous voyez qu'il n'y a juste pas photo au niveau des prix.
00:38:00 Qu'est-ce qu'on retrouve dans la grande distribution
00:38:03 ou bien dans la restauration collective ?
00:38:06 Vous allez trouver du très mauvais poulet ukrainien,
00:38:09 bourré de produits chimiques et d'antibiotiques,
00:38:12 et qui rentre pour des raisons politiques.
00:38:15 À un moment, il va falloir que ce gouvernement...
00:38:18 - Le gouvernement a choisi son camp, et ce n'est pas celui des agriculteurs.
00:38:21 - La seule chose que le gouvernement peut faire,
00:38:24 c'est les taxations sur le gasoil en particulier.
00:38:27 Mais rappelez-vous, les gilets jaunes, ça commence là-dessus.
00:38:30 - Bien sûr. - On va surtaxer le gasoil.
00:38:33 - Mais là, on n'est pas loin du tournant.
00:38:36 Si la réponse n'arrive pas dans les jours qui viennent...
00:38:39 - La seule réponse que le gouvernement peut apporter à court terme, c'est qu'on enlève la taxe.
00:38:42 - Vous avez vu, tous les agriculteurs qu'on entend,
00:38:45 qu'on interroge en direct ou à qui nos équipes donnent la parole,
00:38:48 il y a souvent de la retenue, de la maîtrise,
00:38:51 mais on sent souvent aussi monter les trébolos dans la voie.
00:38:54 On sent que l'étincelle peut intervenir à tout moment.
00:38:57 Je voudrais que vous entendiez ce monsieur agriculteur
00:39:00 qui a poussé vraiment ce cri du cœur tout à l'heure pendant une action.
00:39:03 C'était devant la préfecture d'Agen. Écoutez-le.
00:39:06 - Là, c'est la représentation des tripes et des sangles du paysan.
00:39:09 Des agriculteurs, des paysans.
00:39:12 Ça représente ça. C'est un symbole fort.
00:39:15 On y laissera nos tripes et nos sangles s'il faut, mais on va se défendre.
00:39:18 On va arrêter de crever comme ça, la bouche ouverte.
00:39:21 On va se défendre jusqu'au bout.
00:39:24 Et s'il faut laisser nos tripes et nos sangles, c'est un symbole, ça.
00:39:27 On veut montrer à l'État jusqu'à où on est capable.
00:39:30 Je ne sais pas ce qu'ils attendent.
00:39:33 Il y a eu cette pauvre collègue agricultrice qui est décédée.
00:39:36 Je ne sais pas ce qu'ils attendent. Là, il faut des réponses fortes.
00:39:39 C'est des mesures directes qu'il nous faut.
00:39:42 Ce soir, il nous faut des réponses. Là, ce n'est plus possible.
00:39:45 - Ils ne vont pas attendre une semaine. Ils ne vont pas attendre 10 jours.
00:39:48 L'État, François Puponi, doit être interventionniste.
00:39:51 - Il est obligé. La crise va continuer.
00:39:54 Malheureusement, avec ce drame.
00:39:57 - Vous avez entendu cette idée d'exception agricole comme il y a une exception culturelle dans notre pays ?
00:40:00 - C'est une réalité.
00:40:03 Notre pays est en train d'être bouleversé au niveau
00:40:06 d'aménagement du territoire, présence des agriculteurs dans les zones rurales
00:40:09 les plus éloignées. On est en train de changer de monde.
00:40:12 Soit on accepte cela et on dit que c'est comme ça.
00:40:15 Tant pis. Soit on dit qu'on va essayer de lutter contre ça.
00:40:18 Mais ça va être très compliqué.
00:40:21 - On ne l'a jamais demandé. Il y a des pays comme le Danemark
00:40:24 qui ont demandé des exceptions. - Oui, on l'a.
00:40:27 - Donc maintenant, le gouvernement a un léger problème.
00:40:30 - On ne voulait plus de ce modèle. On était sur des modèles métropolitains
00:40:33 où les zones rurales n'étaient pas les priorités.
00:40:36 - Si ces gens-là ne peuvent pas vivre d'essais à main de leur travail, rien ne changera.
00:40:39 La transition écologique, vous attendrez bien longtemps avant que les agriculteurs décident d'y participer.
00:40:42 J'ai entendu ça. Je ne savais pas aujourd'hui.
00:40:45 Beaucoup d'agriculteurs l'ont répété sur les différents papiers
00:40:48 et sur l'antenne de CNews, vous savez que vous avez beaucoup d'agriculteurs
00:40:51 qui travaillent en dehors de leur exploitation pour combler les fins de marge.
00:40:54 Ils ont des boulots dans tout autre domaine.
00:40:57 Imaginez ce qu'est une journée sur une exploitation.
00:41:00 Si en plus, il faut avoir un autre job pour payer ses factures et pour pouvoir vivre avec un minimum de dignité,
00:41:03 Georges voulait y intervenir.
00:41:06 - Simplement, de grâce, arrêtons aussi, une certaine idéologie,
00:41:09 arrêtons de considérer les agriculteurs comme des délinquants.
00:41:12 - Vous dites ça à Sandrine Rousseau ?
00:41:15 - J'ai écouté l'apparence de presse d'Olivier Marlex aujourd'hui.
00:41:18 Il rappelait à juste titre que les contrôles qui sont faits par les agents publics,
00:41:21 l'administration, ils y vont armés.
00:41:24 Ils y vont armés dans les fermes.
00:41:27 - Bien sûr, l'agence de l'eau en particulier.
00:41:30 - Et ils y dressent des procès-verbaux, délictuels, tribunaux, correctionnels.
00:41:33 Souvenez-vous, il y a quelques années, il y a un agriculteur qui a pété un plomb
00:41:36 et qui a tué deux inspecteurs du travail.
00:41:39 Il a été condamné à 30 ans, il est mort en prison.
00:41:42 - Certains détestent cette France rurale.
00:41:45 - Rappelez-vous Saint-Auline.
00:41:48 - Il y a une idéologie dernière.
00:41:51 - Saint-Auline, c'est des agriculteurs qui essayent de faire des retenues d'eau pour pouvoir vivre,
00:41:54 qui les a mis en cause dans les conditions qu'on connaît.
00:41:57 - Les écologies sont freinées, l'expansion de notre parc nucléaire,
00:42:00 on en paye les conséquences au niveau de l'énergie aujourd'hui.
00:42:03 Et maintenant, ils veulent tuer l'agriculture.
00:42:06 - Ce sont Mme Rousseau et tous ses amis qui ont engendré ce climat
00:42:09 et la situation dans laquelle nous sommes et cette pression faite sur les agriculteurs.
00:42:12 - Ils ont accru le climat, mais encore une fois, les normes européennes,
00:42:15 ce n'est pas Mme Rousseau. Dieu sait si je n'aime pas Mme Rousseau.
00:42:18 - Je disais ses amis.
00:42:21 - Oui, mais ils n'ont pas été au gouvernement.
00:42:24 C'était gouvernement de droite, de gauche et maintenant du centre,
00:42:27 souvent d'ailleurs de centre-droite, de centre-gauche, aujourd'hui ils sont réunis,
00:42:30 qui ont mené ces politiques-là.
00:42:33 Donc loin de moi l'idée de défendre Mme Rousseau et c'est vrai que les écolos en rajoutent.
00:42:36 Mais le problème, la mort de l'agriculture, elle ne date pas d'aujourd'hui.
00:42:42 Je crois qu'ils sont plus de 500 000 et d'ailleurs c'est aussi pour ça
00:42:45 qu'ils ont du mal à se faire entendre parce qu'ils sont en train de crever.
00:42:48 Et c'est la même chose qu'avec la désindustrialisation.
00:42:51 On a quand même eu, pardonnez-moi, des technocrates, des dirigeants inélites
00:42:55 qui ont décidé qu'il ne fallait plus d'usines dans ce pays.
00:42:58 Donc on est un pays qui ne produit plus rien, soit aussi bien sur le plan industriel
00:43:02 et maintenant sur le plan agricole, alors que moi j'ai appris à l'école
00:43:05 que labourage et pâturage étaient les deux mamelles de la France.
00:43:08 Il y a une révolution de logiciel, pour parler comme quelqu'un que vous connaissez,
00:43:13 qu'il va falloir aujourd'hui mettre en place et en affrontant fortement Bruxelles
00:43:18 en obtenant des petites concessions par-ci, par-là.
00:43:21 C'est vrai que les contrôles c'est un vrai sujet.
00:43:23 Il y a le problème des contrôles par l'administration, le problème de l'attitude des banques
00:43:27 qui n'accompagnent plus les petits agriculteurs.
00:43:30 Que les gros.
00:43:31 Que les gros, donc c'est un choix d'une petite agriculture.
00:43:33 Les gros avec les coopératifs.
00:43:34 Par contre les contrôles Tatio, c'est une revendication historique.
00:43:37 Et on est au moment d'en arriver là pour se faire entendre.
00:43:40 Moi ce que je voulais dire c'est que si on voit le temps, la durée des manifestations
00:43:46 des gilets jaunes, ça va durer quand même très longtemps.
00:43:48 Là le danger d'un point de vue ordre public, c'est que si ça s'éternise cette crise-là,
00:43:53 il y a les JO, les JO olympiques qui arrivent, les forces de l'ordre qui sont extrêmement mobilisées
00:43:57 plutôt sur les grandes villes avec les touristes etc.
00:44:00 ça va être un bazar pas possible en France.
00:44:02 Et puis il y a le salon de l'agriculture déjà dans un mois.
00:44:05 Je pense que le président de la République attend impatiemment que son gouvernement apporte
00:44:08 une réponse parce que les agriculteurs promettent de chahuter le président de la République
00:44:12 si la situation n'est pas réglée d'ici un mois et ce salon de l'agriculture.
00:44:16 Est-ce que également dans ce contexte, parce que c'est là aussi une petite voix que l'on entend,
00:44:21 il faut demander un peu plus d'effort aux Français.
00:44:23 Il faut demander aux Français de s'engager dans ce conflit social parce que les agriculteurs
00:44:28 qui nous représentent sont, comme vous l'avez rappelé, les deux mamels de la France,
00:44:32 Alexandre Devecchio. Est-ce qu'on doit se dire qu'il faut, ceux qui le peuvent,
00:44:36 en tout cas doivent payer leurs produits plus chers, aider nos agriculteurs
00:44:40 en permettant d'avoir un salaire décent, en acceptant de mettre ces quelques euros en plus,
00:44:45 ces quelques euros en plus dans les produits que nous achetons ?
00:44:47 La question stratégique qui est devant le président de la République, c'est de savoir
00:44:51 si on reste dans cette épure de la PAC où on récupère une dizaine de milliards par an,
00:44:57 mais en même temps le système est verroulé, c'est-à-dire qu'il y a une distribution d'aides,
00:45:01 mais ça donne une agriculture dont les petits disparaissent.
00:45:04 Qui est-ce qui s'en sort ? Les grosses exploitations et les coopératifs derrière,
00:45:08 qui sont des organismes financiers en réalité.
00:45:10 Donc on est devant un phénomène de financiarisation de l'agriculture.
00:45:15 Le drame de la France, je vais le résumer en deux mots, elle désindustrialise son industrie,
00:45:20 elle est en train d'industrialiser l'agriculture.
00:45:22 Ceux qui sont en train de crever, ce sont les gens qu'on a vus en Ariège,
00:45:26 qui eux sont trop petits, qui reçoivent de très peu de choses de Bruxelles,
00:45:30 et qui par contre reçoivent toutes les normes.
00:45:33 Alors même que ce sont eux, les petits, qui défendent l'environnement,
00:45:37 pas les très grosses exploitations.
00:45:38 Un dernier mot sur le sujet de l'agriculture, parce que là encore il y a un jour important,
00:45:42 et vous nous direz Pierre, peut-être un petit éclairage dans un instant,
00:45:45 parce qu'on va partir pour Bruxelles, où un plan vert, un Green Deal, doit être voté demain.
00:45:49 Mathieu Devese est sur place.
00:45:52 Merci Mathieu d'être en direct avec nous.
00:45:54 En quelques mots, en quoi ça consiste ?
00:45:56 Qu'est-ce qui va se passer demain et en quoi ça peut influer pour les agriculteurs ici en France,
00:46:00 la suite de ce conflit social ?
00:46:02 Bruxelles, tes agriculteurs crèvent.
00:46:08 Voici le slogan, cher Julien, qui sera scandé demain par de nombreux agriculteurs,
00:46:13 présents ici, juste devant le Parlement européen de Bruxelles.
00:46:17 Une mobilisation à l'origine de la coordination rurale.
00:46:20 La coordination rurale, il s'agit d'un syndicat agricole français,
00:46:23 qui a d'ailleurs été reçu ce soir par le Premier ministre Gabriel Attal.
00:46:27 À l'issue de cette réunion, la présidente de la coordination rurale a tout simplement évoqué une crise dramatique.
00:46:33 Ces suicides des agriculteurs et cette détresse financière qui touche, selon elle, 40% des exploitations.
00:46:40 Pour exprimer leur mécontentement, de nombreux agriculteurs viendront ici demain
00:46:45 pour rencontrer des eurodéputés face aux contraintes toujours plus élevées.
00:46:49 Vous en avez parlé de cette réglementation européenne et à des revenus de plus en plus bas.
00:46:53 Le monde agricole se dit tabou.
00:46:55 Selon les agriculteurs, le risque est bien tout simplement l'effondrement de la politique agricole française,
00:47:02 mais également européenne. Il est donc temps d'agir.
00:47:04 Le gouvernement et l'Europe sont prévenus.
00:47:07 Il n'y aura pas d'arrêt des blocages tant qu'il n'y aura pas tout simplement de réponse concrète.
00:47:11 Mathieu Devese, merci beaucoup, avec Sacha Robin à Bruxelles.
00:47:14 Pierre, pour qu'on comprenne bien, qu'on conclue et qu'en quelques mots,
00:47:17 vraiment on résume et on vulgarise pour les gens qui nous regardent,
00:47:19 ce qui se joue demain à Bruxelles, est-ce que c'est déterminant pour la suite ?
00:47:23 Clairement, c'est Bruxelles qui est pointé du doigt depuis le début de cette question.
00:47:27 C'est le nœud du problème parce que le pouvoir, en fait, en France, n'a pas le pouvoir.
00:47:31 C'est ça. Et là, j'ai vu qu'aujourd'hui, Fénaud, le ministre de l'Agriculture, n'est pas allé à Bruxelles.
00:47:37 Alors qu'il aurait dû être à Bruxelles.
00:47:39 Après, à sa décharge, il s'est rendu sur le lieu du drame pour dire un mot.
00:47:43 Pour dire un mot sur cette agricultrice décédée avec sa fille ce soir également.
00:47:48 Le point, c'est, est-ce qu'il y a un mandat du président pour casser la baraque,
00:47:51 dire je crée une crise à Bruxelles pour résoudre les problèmes ?
00:47:55 Ou s'il n'y a pas ?
00:47:56 Surtout que la crise est européenne. Les Allemands vont dans la rue.
00:47:58 Bien sûr. Mais non, s'il n'y a pas, qu'est-ce qui va se passer ?
00:48:01 Contrairement, là, je pars sous le contrôle de la moitié,
00:48:04 cette histoire de comparaison avec les Gilets jaunes.
00:48:08 Quand vous avez des agriculteurs qui bloquent, ils bloquent les routes,
00:48:11 le pays s'arrête et la police ne peut rien faire.
00:48:15 Quand vous avez 30 tracteurs sur un bout de route, vous ne sortez pas les 30 tracteurs.
00:48:19 Vous ne sortez pas par la force.
00:48:21 Donc, en réalité, si cette affaire dure, on risque une paralysie générale
00:48:26 de la circulation dans le pays très rapidement.
00:48:29 Et ce sera bien plus grave que les Gilets jaunes.
00:48:32 C'est pour ça que le gouvernement est tétanisé.
00:48:34 Donc, ils vont lâcher le maximum très vite, je pense, sur le gasoil et autres.
00:48:38 Mais ça ne résout pas le problème de fond.
00:48:40 Le problème de fond, c'est pas le problème de fond.
00:48:41 Qui prend la décision et quel modèle agricole on veut ?
00:48:44 Si on veut continuer avec le modèle des coopératives, des grandes exploitations, c'est une chose.
00:48:47 Si vous voulez aider les petits qui sont en train de crever, il faut faire autre chose.
00:48:51 Alors, malheureusement, jamais la France n'a pris de décision sérieuse sur cette exploitation par jour.
00:48:55 On va conclure sur ce sujet majeur pour ce soir.
00:48:58 Parce qu'évidemment, c'est notre fil rouge sur ces news.
00:49:01 Vous l'avez bien compris, ces news qui soutiennent ces hommes et ces femmes qui souffrent.
00:49:07 Ce logo qui, lui aussi, marche sur la tête pour rappeler que cette souffrance nous importe.
00:49:12 Peut-être une dernière image, qui est à la fois belle et qui fait sens,
00:49:15 que je voulais vous montrer, que j'ai découvert tout à l'heure.
00:49:17 Regardez ce qu'ils ont fait en Indre-et-Loire avec leurs tracteurs.
00:49:20 Certains agriculteurs qui ont inscrit, à Maillé précisément, en Indre-et-Loire,
00:49:24 le mot "stop" sur un champ avec ces différents tracteurs
00:49:28 pour rappeler, encore une fois, à quel point ils n'en peuvent plus
00:49:31 et qu'ils en ont marre de survivre.
00:49:33 Alors que ce métier est peut-être l'un des plus beaux du monde
00:49:36 et qu'il mériterait d'être rémunéré à leur juste valeur.
00:49:38 On continuera bien sûr de suivre ce conflit et les différents développements.
00:49:42 Avant de parler avec vous, Amaury, et de réagir en plateau
00:49:45 sur ces quatre mois d'enquête infructueuse autour de la disparition de l'adolescente Lina,
00:49:49 il y a quatre mois, donc désormais,
00:49:51 je voudrais juste vous donner cette petite information,
00:49:54 qui n'est pas que petite d'ailleurs,
00:49:56 puisque vous le savez, depuis les attaques du Hamas du 7 octobre,
00:49:59 tout autre sujet, donc vous l'aurez compris, la France insoumise,
00:50:02 alimente régulièrement la polémique,
00:50:04 notamment en refusant de qualifier le Hamas de groupe terroriste.
00:50:07 Dans ce contexte, la présidente de LFI à l'Assemblée nationale,
00:50:11 Mathilde Pannot, a annoncé aujourd'hui en conférence de presse
00:50:13 qu'elle se rendrait à l'hommage aux victimes françaises
00:50:16 organisées le 7 février prochain aux Invalides,
00:50:19 à l'initiative du président de la République.
00:50:21 Écoutez-le, elle a suscité bien sûr la polémique.
00:50:24 Alors oui, je serai présente, et d'ailleurs,
00:50:27 j'ai écrit une lettre au président de la République
00:50:30 il y a maintenant trois mois, puisque dans ma circonscription,
00:50:32 un couple a perdu ses deux petits-enfants,
00:50:35 ils avaient sept ans et ils avaient neuf ans,
00:50:37 dans les bombardements de monsieur Netanyahou,
00:50:40 et donc j'ai demandé qu'il soit rendu à un hommage
00:50:43 à l'ensemble des victimes françaises
00:50:45 de cette guerre au Proche-Orient,
00:50:47 et je crois qu'effectivement, il faut rendre hommage
00:50:50 à l'ensemble des Français et des Françaises,
00:50:52 ou des franco-palestiniens, franco-israéliens,
00:50:54 qui sont morts, que ce soit dans les crimes de guerre
00:50:57 commis par le Hamas, ou dans les crimes de guerre
00:50:59 commis par Netanyahou.
00:51:01 Bonsoir Gilles Tailleb, le plateau réagira bien sûr,
00:51:03 mais je voudrais d'abord donner la parole à Gilles Tailleb,
00:51:05 vice-président du CRIF.
00:51:07 Merci d'être avec nous en direct, donc par vidéo, Gilles Tailleb,
00:51:10 souvent pointé du doigt depuis le 7 octobre,
00:51:12 c'est le moins qu'on puisse dire,
00:51:14 pour nourrir d'une certaine façon l'antisémitisme.
00:51:16 LFI a-t-elle sa place dans cet hommage
00:51:19 le 7 février prochain, selon vous ?
00:51:22 Écoutez, sur la réponse automatique, ce serait non.
00:51:26 Ils n'ont pas leur place.
00:51:28 Parce que, comme vous l'avez dit, depuis le 7 octobre,
00:51:30 et même avant, ils alimentent l'antisémitisme
00:51:32 par leur prise d'opposition.
00:51:34 Ne fut-ce que par ce parallèle que vient de faire aujourd'hui
00:51:37 cette dame, que je n'aimerais même pas tellement
00:51:40 cette personne ne m'intéresse pas,
00:51:42 en mettant en parallèle le Hamas
00:51:46 et un gouvernement élu dans un pays démocratique.
00:51:49 Aujourd'hui, Mathilde Panot fait une provocation de plus.
00:51:54 Elle n'en est pas à sa première,
00:51:56 puisque, rappelez-le, cette commémoration
00:51:58 que nous attendons depuis si longtemps,
00:52:00 est la commémoration et un hommage aux victimes
00:52:03 du 7 octobre, c'est-à-dire ceux qui ont été massacrés
00:52:07 par les assassins du Hamas,
00:52:09 ceux qui ont été brûlés, ceux qui ont été ventrés,
00:52:11 et ceux qui ont été emmenés en otage
00:52:13 et qui sont jusqu'à ce jour encore
00:52:15 entre les mains de ces criminels.
00:52:17 Et pour elle, elle fait le parallèle
00:52:20 avec un pays qui se défend,
00:52:22 et elle met au même niveau les crimes
00:52:25 de ces assassins et un pays qui se défend.
00:52:28 Mais rien d'étonnant, rien d'étonnant pour nous.
00:52:31 Le LFI, depuis bien longtemps, a quitté le sol.
00:52:35 Il est aujourd'hui officiellement
00:52:37 une organisation anti-sioniste, anti-sémite,
00:52:40 soumise à l'islamisme intégraliste,
00:52:43 soumise aux militants palestiniens,
00:52:47 mais pas palestiniens.
00:52:49 Ils sont des soutiens officiels du Hamas
00:52:51 par leur prise de position.
00:52:53 Donc elle n'a absolument pas sa place
00:52:55 à cette manifestation.
00:52:57 Elle est évidemment invitée
00:52:59 puisque c'est un hommage national,
00:53:02 mais je pense qu'il faudra,
00:53:04 quoi qu'il arrive, réagir lors de sa présence.
00:53:07 Il faudra lui faire savoir qu'elle n'est pas venue,
00:53:09 qu'elle n'est pas le bienvenu.
00:53:11 Il va falloir continuer à montrer du doigt
00:53:13 LFI et aussi la lupesse dans son ensemble,
00:53:16 qui par ses prises de position régulières
00:53:18 a oublié le drame du 7 octobre.
00:53:20 Rappelons-le.
00:53:21 La difficulté, Gilles Taillev,
00:53:23 je me permets de vous interrompre,
00:53:25 c'est de ne pas alimenter la haine
00:53:27 avec ceux qui la sèment.
00:53:29 Je me pose la question de l'accueil
00:53:31 qui sera réservé notamment par la communauté juive,
00:53:34 qui s'est largement détournée du parti de Jean-Luc Mélenchon.
00:53:37 Est-ce qu'on peut envisager que Mme Pannot,
00:53:40 quand même, on puisse lui faire tous les reproches
00:53:42 que vous êtes en train d'énoncer,
00:53:44 soit accueillie sans être molestée ou chahutée ?
00:53:49 Ça paraît difficile ?
00:53:51 D'abord, la communauté juive est une communauté citoyenne
00:53:54 respectueuse des lois,
00:53:56 respectueuse de notre République et de ses valeurs.
00:53:59 Et donc, quand le président de la République
00:54:01 invite la communauté juive et l'ensemble de ceux
00:54:03 qui se mobilisent autour de cet hommage aux victimes,
00:54:07 il n'est pas question pour nous
00:54:09 de les transformer en des énergumènes
00:54:11 comme c'est Mathilde Pannot et autres,
00:54:13 et c'est LFI qui sont, comme je le répète,
00:54:15 sans cesse des LFI.
00:54:17 Leur provocation est permanente.
00:54:19 Leur provocation fait en sorte que partout où ils sont
00:54:22 et partout où ils seront, ils seront montrés du doigt.
00:54:25 On leur rappellera, comme l'a fait le collectif,
00:54:29 nous continuerons,
00:54:31 ils rappellent sans cesse que le Hamas
00:54:34 remercie LFI, remercie les insoumis,
00:54:37 remercie LFI pour leur soumission.
00:54:39 Mais nous sommes des citoyens,
00:54:41 nous allons respecter ce moment d'hommage,
00:54:43 mais rien ne nous empêchera à tout moment
00:54:45 d'ouvrir nos antennes,
00:54:47 d'ouvrir nos sites internet
00:54:49 et de rappeler qui sont ces gens
00:54:51 auxquels il ne faut absolument pas donner
00:54:53 plus d'écho que ceux qui le font,
00:54:55 parce que c'est une provocation.
00:54:57 Elles désirent aujourd'hui nous amener dans un terrain
00:54:59 où nous serions amenés à parler du Hamas
00:55:01 et de parler de Netanyahou.
00:55:03 Nous ne parlerons pas du gouvernement israélien.
00:55:05 Les israéliens sont capables de le faire,
00:55:07 eux, alors que les habitants de Gaza
00:55:09 sont incapables de réagir face au tyran du Hamas
00:55:12 qui les a mis dans cette situation
00:55:14 et pour lesquels, et en tout cas devant lesquels,
00:55:16 il n'y a aucun soulèvement populaire dans ce pays.
00:55:18 Merci beaucoup Gilles Tailleb,
00:55:20 c'est très clair d'être intervenu
00:55:22 sur l'antenne de CNews,
00:55:24 forcé de constater que,
00:55:26 j'ai envie de préciser,
00:55:28 une partie des responsables de LFI
00:55:30 s'est placée du mauvais côté de l'histoire
00:55:32 parce que certains, Alexis Corbière,
00:55:34 ont utilisé ce mot de terrorisme
00:55:36 et n'ont pas caché que...
00:55:38 Les responsables Mathilde Panot, Jean-Luc Mélenchon,
00:55:40 Eric Compare...
00:55:42 Oui, mais en effet...
00:55:44 Oui, M. Tailleb, vous n'êtes pas d'accord ?
00:55:46 Juste une réaction,
00:55:48 mis à part Alexis Corbière,
00:55:50 essayons d'en trouver d'autres.
00:55:52 Non, non, mais une grande partie des responsables LFI
00:55:54 s'est placée du mauvais côté de l'histoire
00:55:56 à commencer par le leader Jean-Luc Mélenchon,
00:55:58 bien sûr, nous sommes 100 fois d'accord.
00:56:00 ... au bon nom, à Belonde,
00:56:02 à toute cette équipe, à Belonde,
00:56:04 ils ont choisi leur camp, ils sont du côté du Hamas,
00:56:06 ils sont du côté des criminels,
00:56:08 ce sont des antisémites, je le dis et je le répète.
00:56:10 Eh bien, écoutez, le message est passé
00:56:12 et merci encore d'être intervenu, Gilles Tailleb,
00:56:14 vous êtes le bienvenu quand vous le souhaitez,
00:56:16 bien sûr, sur l'antenne de CNI.
00:56:18 Georges Fenech, que sait-il de cette annonce
00:56:20 de Mathilde Panot, qui vous a éveillé en vous ?
00:56:22 Un sentiment, lequel est-il ?
00:56:24 Ecoutez,
00:56:26 une cérémonie
00:56:28 en mémoire des victimes du terrorisme.
00:56:30 Moi, j'ai déjà assisté,
00:56:32 parce qu'il y en a une, chaque année,
00:56:34 c'est le 11 mars, on rend hommage,
00:56:36 comment ça se passe ?
00:56:38 Vous savez, outre le discours soit du président de la République
00:56:40 ou un balide soit du Premier ministre,
00:56:42 on énumère et on appelle les noms,
00:56:44 un par un,
00:56:46 de toutes ces victimes qu'on honore.
00:56:48 Et vous avez des discours
00:56:50 des familles, donc il va y avoir
00:56:52 une énumération
00:56:54 des 41,
00:56:56 41 victimes, c'est tout,
00:56:58 point barre. Madame Mathilde Panot
00:57:00 ne va pas imposer sa cérémonie,
00:57:02 elle n'a aucun mot,
00:57:04 aucun droit à détourner
00:57:06 cette cérémonie de son
00:57:08 objectif, qui est de rendre victime,
00:57:10 de rendre hommage aux 41 victimes
00:57:12 du 7 octobre.
00:57:14 Et on voit bien la manœuvre,
00:57:16 elle est une usurpation, c'est une provocation,
00:57:18 de vouloir mettre sur un pied d'égalité
00:57:20 ce qui s'est passé le 7 mars,
00:57:22 et la riposte israélienne, avec certes
00:57:24 des victimes innocentes, mais collatérales,
00:57:26 mais qui ne sont pas visées
00:57:28 par des actes de terrorisme, voyez-vous.
00:57:30 Et elle a ces très indécents
00:57:32 comme attitudes. On a remis en texte
00:57:34 ce qu'elle dit dans cette conférence de presse,
00:57:36 moi ce qui me... je trouve ça sérieux,
00:57:38 que ce soit dans les crimes de guerre commis
00:57:40 par le Hamas ou dans les crimes de guerre
00:57:42 commis par Benyamin Netanyahou, en fait elle ne peut pas s'en empêcher.
00:57:44 Moi quand j'entends l'information brûlée,
00:57:46 Madame Mathilde Panot va le 7 février, je me dis,
00:57:48 elle fait un pas en avant, et puis derrière il y a le sous-texte.
00:57:50 Non mais elle dit insupportable. Dans son discours
00:57:52 elle dit même pire. C'est moi qui ai écrit au Président de la République
00:57:54 pour lui demander de faire une cérémonie pour les deux.
00:57:56 Donc bien entendu, ce sera pour tous les victimes, j'y vais.
00:57:58 Alors que ce n'est pas le cas.
00:58:00 Elle ira pour les victimes du Hamas.
00:58:02 Bon, mais après on les connaît.
00:58:04 Après, c'est très compliqué de l'empêcher
00:58:06 d'être là, d'être présente.
00:58:08 Le protocole pour les hommages nationaux sont très
00:58:10 stricts.
00:58:12 Une présidente de groupe d'un groupe
00:58:14 à l'Assemblée nationale a le droit d'y aller.
00:58:16 Elle interviendra pas.
00:58:18 Non, mais personne ne pourra l'empêcher d'être là.
00:58:20 Est-ce que vous estimez, Pierre Lelouch, que c'est de la provocation
00:58:22 de ce rassemblement pour Mathilde Panot ?
00:58:24 Il faut dire qu'elle y va en tout cas.
00:58:26 Oui, elle gagne sur les deux tableaux.
00:58:28 On ne peut pas lui reprocher
00:58:30 d'avoir boycotté, parce qu'au départ
00:58:32 c'était ça son problème.
00:58:34 Donc elle dit non, non, je finirai.
00:58:36 Et là, elle retombe sur ses pattes
00:58:38 avec l'électorat
00:58:40 qu'elle souhaite, c'est-à-dire la communauté
00:58:42 musulmane infiltrée par les frères
00:58:44 musulmans, en faisant cette
00:58:46 amalgame
00:58:48 vraiment choquant et scandaleux.
00:58:50 Quoi qu'on pense du déroulé de la guerre,
00:58:52 et Dieu sait que je suis critique sur
00:58:54 la façon dont Netanyahou mène cette guerre
00:58:56 depuis le premier jour, mais on ne peut
00:58:58 pas mettre sur le même plan
00:59:00 ce qui a été fait aux civils israéliens
00:59:02 et ensuite, comme l'a dit
00:59:04 Georges très justement, la riposte
00:59:06 qui est très dure.
00:59:08 En fait, en quelques
00:59:10 lignes, elle a dit ce qu'ils font
00:59:12 depuis le 7 octobre.
00:59:14 Je rappelle aux Français
00:59:16 que sous
00:59:18 l'enclave de Gaza,
00:59:20 où il y a 2 millions de personnes,
00:59:22 dessous, il y a une ville entière.
00:59:24 Il y a une ville souterraine entière.
00:59:26 Non, il y a une ville de 700 kilomètres
00:59:28 de binaires.
00:59:30 Si le Hamas
00:59:32 voulait vraiment protéger sa population
00:59:34 et les enfants qu'on voit mourir par milliers,
00:59:36 on les met, on les protège.
00:59:38 - Mais Pierre, le Hamas a refusé une trêve de 2 mois
00:59:40 aujourd'hui. Le Hamas a refusé une trêve
00:59:42 demandée par Israël de 2 mois aujourd'hui.
00:59:44 Ce serait bien, Alexandre de Mecqueux,
00:59:46 Mathilde Panot nous explique pourquoi
00:59:48 les victimes d'un génocide, puisque c'est comme ça
00:59:50 qu'elle en parle, refusent d'être
00:59:52 arrêtées, d'être bombardées.
00:59:54 C'est une question totalement absurde.
00:59:56 Vous l'aurez compris. - Oui, c'est une question absurde.
00:59:58 Mais on voit bien que tout ce qui
01:00:00 intéresse Mathilde Panot, c'est
01:00:02 une clientèle
01:00:04 de Français malheureusement
01:00:06 islamisés,
01:00:08 anti-France et supporteurs
01:00:10 du Hamas. Espérons qu'ils
01:00:12 ne soient pas trop nombreux et que finalement
01:00:14 elles-mêmes fassent un amalgame
01:00:16 scandaleux entre la France
01:00:18 des quartiers et une
01:00:20 idéologie antisémite et islamiste.
01:00:22 Parfois, malheureusement, ça se confond.
01:00:24 - Je suis un petit peu en retard. J'étais dans 30 secondes.
01:00:26 Je voudrais juste vous rappeler quand même, parce que
01:00:28 pour que vraiment on remette tout
01:00:30 dans son contexte, que dans un récent entretien
01:00:32 il y a quelques semaines, Jean-Luc Mélenchon disait
01:00:34 à propos des Juifs de France, "Je me
01:00:36 sens abandonné par ceux que j'ai défendus
01:00:38 toute ma vie. Jamais nous n'avons manqué à notre
01:00:40 devoir, ni au principe qui le
01:00:42 fonde." Il estime donc ne pas avoir manqué
01:00:44 à son devoir envers la communauté juive.
01:00:46 - Moi je l'ai vu. - CQFD. - Moi je l'ai vu
01:00:48 dans une manif où on criait "Mort aux Juifs" sur
01:00:50 les grands boulevards. Je l'ai vu.
01:00:52 D'accord ? - 23h30,
01:00:54 quasiment 31, pardon pour les quelques secondes
01:00:56 de retard. Bon, une vidéo de l'actualité.
01:00:58 - L'actualité.
01:01:00 [Musique]
01:01:04 - Le ministre de la Transition
01:01:06 écologique, Christophe Béchut,
01:01:08 a annoncé la possibilité que
01:01:10 l'Etat rachète certaines habitations
01:01:12 très endommagées lors des deux épisodes
01:01:14 de crues dans le Pas-de-Calais.
01:01:16 Les propriétaires éligibles pourront bénéficier
01:01:18 d'un rachat automatique par l'Etat
01:01:20 dans la limite de 240 000 euros.
01:01:22 Un rachat amiable pourra aussi être
01:01:24 sollicité par des propriétaires dont le logement
01:01:26 a été moins endommagé.
01:01:28 Les urgences de
01:01:30 l'hôpital Nord-Franche-Comté
01:01:32 est saturée. La direction a
01:01:34 sollicité la réserve sanitaire pour faire face
01:01:36 à une tension exceptionnelle.
01:01:38 Hier matin, près de 50 patients
01:01:40 attendaient un lit d'hospitalisation aux urgences.
01:01:42 L'hôpital recevra donc à partir
01:01:44 de demain et pendant six jours le renfort
01:01:46 de trois médecins, dix infirmiers
01:01:48 et dix aides-soignants en provenance
01:01:50 de la réserve sanitaire nationale.
01:01:52 Israël aurait proposé
01:01:54 une trêve de deux mois au Hamas
01:01:56 contre le retrait de ses troupes de certaines
01:01:58 zones de Gaza. Une tentative
01:02:00 de négociation refusée par le groupe
01:02:02 terroriste palestinien. Et c'est dans ce
01:02:04 contexte que l'armée israélienne a vécu
01:02:06 hier sa plus grande perte de soldats
01:02:08 depuis son entrée dans la bande de Gaza.
01:02:10 Défi sécuritaire,
01:02:12 défi sur les transports
01:02:14 et sur l'accessibilité. Emmanuel Macron
01:02:16 a adressé ses voeux aux acteurs
01:02:18 mobilisés pour les JO de Paris.
01:02:20 Le chef de l'État a également
01:02:22 valorisé la progression des athlètes français.
01:02:24 La France pourrait connaître ses meilleurs
01:02:26 jeux depuis 1900.
01:02:28 Écoutez.
01:02:30 Notre délégation atteindra pourtant un niveau record
01:02:32 avec près
01:02:34 de 800 athlètes olympiques et
01:02:36 paralympiques. Ce qui est du jamais vu.
01:02:38 Nous avons à côté de ça aussi
01:02:40 progressé dans les classements
01:02:42 internationaux. Notre objectif du top 5
01:02:44 olympique étant plus que jamais
01:02:46 atteignable, d'après certaines projections,
01:02:48 qui indiquent que la France
01:02:50 pourrait connaître ses meilleurs jeux
01:02:52 depuis 1900.
01:02:54 Je ne veux pas mettre une pression excessive.
01:02:56 J'en ai mis à chaque fois.
01:02:58 Je continuerai d'en mettre.
01:03:00 C'est la saine pression, mais après,
01:03:02 je suis confiant à chacun.
01:03:04 Merci beaucoup Maureen Vidal pour l'essentiel de l'actualité.
01:03:06 On vous retrouve demain, bien sûr,
01:03:08 dans Soir Info. Ce 23 janvier,
01:03:10 cela fait
01:03:12 4 mois que la jeune
01:03:14 Lina, 15 ans, a disparu en Alsace
01:03:16 et la piste, cette fameuse
01:03:18 Clio grise, refait surface. L'adolescente
01:03:20 était partie de chez elle, je le rappelle, à pied en septembre
01:03:22 en direction de la gare de
01:03:24 Saint-Blaise-la-Roche. Elle semblait
01:03:26 s'être évaporée sur un parcours
01:03:28 de moins de 3 km. Les gendarmes ont lancé un
01:03:30 appel à témoins ces derniers jours.
01:03:32 L'occasion pour nous, chère Amaure Buco, je me tourne vers vous,
01:03:34 de faire un point sur cette
01:03:36 enquête. Elle a disparu le 23 septembre.
01:03:38 Cela fait 4 mois, jour pour jour. Cela reste un
01:03:40 mystère. On se dit, mais pourquoi ?
01:03:42 On l'a écrit en bas de cet écran, bien sûr.
01:03:44 Pourquoi cette enquête n'avance pas ?
01:03:46 Est-ce qu'il y a du nouveau ces derniers jours ?
01:03:48 Même, j'ai envie de dire, presque ces dernières semaines ?
01:03:50 En fait, ce qui se passe de manière
01:03:52 très résumée, c'est qu'en fait
01:03:54 il n'y a rien vraiment
01:03:56 de concret de nouveau. Et donc,
01:03:58 effectivement, les gendarmes continuent à creuser
01:04:00 toutes les pistes, ce qu'on appelle "refermer des portes"
01:04:02 dans une enquête, comme ils l'ont fait d'ailleurs
01:04:04 avec Émile, vous savez qu'il n'a toujours pas été
01:04:06 retrouvé lui non plus. Et là, donc, la dernière
01:04:08 info, effectivement, c'est que
01:04:10 sous les ordres d'un juge d'instruction du
01:04:12 parquet de Strasbourg, les gendarmes ont effectivement
01:04:14 lancé un appel à témoins. C'est une
01:04:16 information qui nous vient de nos confrères
01:04:18 de la dernière nouvelle d'Alsace.
01:04:20 L'appel à témoins a été lancé dans un périmètre
01:04:22 très précis, puisqu'il a été
01:04:24 adressé aux parents d'élèves
01:04:26 du collège de la Brocque. C'est l'établissement
01:04:28 qui a fréquenté l'INA jusqu'en juin
01:04:30 2023. Et le but, effectivement,
01:04:32 c'est de relancer la piste
01:04:34 dite de la "clio". Alors,
01:04:36 pourquoi on appelle cette piste comme ça ?
01:04:38 Selon un témoin, l'INA
01:04:40 aurait été vue à bord d'une clio de couleur
01:04:42 grise le mois de sa disparition.
01:04:44 Cette piste avait déjà été creusée
01:04:46 au préalable. Les enquêteurs
01:04:48 avaient passé au peigne fin dans la région
01:04:50 les véhicules correspondants
01:04:52 à ce modèle et à la couleur,
01:04:54 mais ça n'avait rien donné. Et donc,
01:04:56 là, les enquêteurs demandent
01:04:58 à des parents d'élèves
01:05:00 - on imagine probablement
01:05:02 qu'ils pensent à un prédateur sexuel -
01:05:04 si leur fille a déjà discuté ou rencontré
01:05:06 un jeune homme d'environ 20 ans
01:05:08 justement au volant d'une
01:05:10 clio de couleur grise. Alors, cet
01:05:12 homme, vous l'aurez compris, c'est peut-être
01:05:14 la personne qui a enlevé
01:05:16 l'INA. - On a
01:05:18 également appris une autre information troublante.
01:05:20 Récemment, également,
01:05:22 une plainte avait été déposée
01:05:24 par l'INA, par cette jeune femme,
01:05:26 un peu plus tôt pour viol.
01:05:28 - Oui, ça, c'était en juin 2022,
01:05:30 donc un peu plus d'un an avant
01:05:32 sa disparition. La jeune femme,
01:05:34 qui avait alors 14 ans, avait porté plainte
01:05:36 pour viol et même pour viol
01:05:38 en réunion à l'encontre de deux jeunes
01:05:40 hommes qui, eux, étaient majeurs.
01:05:42 Alors, eux, avaient reconnu, si vous voulez,
01:05:44 le rapport sexuel, mais pas le viol
01:05:46 et l'affaire avait finalement été classée
01:05:48 faute d'infraction caractérisée,
01:05:50 c'est-à-dire qu'il n'y avait pas eu de preuves suffisantes.
01:05:52 Cette piste avait donc été
01:05:54 prise en compte un peu après sa disparition
01:05:56 par les gendarmes, ils l'avaient creusée, mais finalement
01:05:58 les gendarmes avaient estimé qu'il n'y avait pas de lien entre
01:06:00 cette plainte pour viol et la
01:06:02 disparition de l'INA,
01:06:04 mais le parquet de
01:06:06 Saverne indique que finalement, une nouvelle
01:06:08 étude juridique a été effectuée de
01:06:10 cette plainte. Alors, ça ne veut pas dire que le parquet
01:06:12 estime qu'il y a un lien avec la disparition, mais probablement
01:06:14 qu'il veut donner des suites judiciaires
01:06:16 à cette plainte. Alors, on devrait d'ailleurs
01:06:18 savoir prochainement quelle est la décision qui a été prise
01:06:20 par le parquet. En tous les cas, plus
01:06:22 le temps passe, Julien, plus
01:06:24 cette disparition est inquiétante et
01:06:26 probablement dramatique. C'est d'ailleurs pour ça qu'on ne parle plus
01:06:28 de disparition inquiétante,
01:06:30 mais que c'est bien une information judiciaire qui a été ouverte
01:06:32 pour enlèvement et séquestration
01:06:34 non suivie d'une libération volontaire depuis
01:06:36 plus de sept jours.
01:06:38 - Merci beaucoup Amaury, elle est déconcertante,
01:06:40 elle est troublante cette affaire. Georges Fenech,
01:06:42 je rappelle évidemment que vous êtes ancien magistrat instructeur.
01:06:44 Qu'est-ce que ça vous inspire de
01:06:46 voir quatre mois après, oui,
01:06:48 il y a des débuts de piste, cette Clio,
01:06:50 ce que vient de nous rappeler Amaury,
01:06:52 mais ça n'avance pas,
01:06:54 nous sommes en France en 2024.
01:06:56 - Dans une affaire de cette gravité
01:06:58 qui reste un mystère,
01:07:00 il faut vraiment
01:07:02 employer les moyens,
01:07:04 peut-être le braquet supérieur.
01:07:06 Je m'interroge, vous avez dit
01:07:08 Amaury tout à l'heure que le
01:07:10 parquet, c'est ça, a lancé, ou la police,
01:07:12 a lancé un appel à témoins
01:07:14 auprès d'un établissement scolaire,
01:07:16 les enfants et les parents. - Alors en fait,
01:07:18 ils demandent aux parents d'interroger leur fille.
01:07:20 - Mais dans une affaire de cette gravité,
01:07:22 on ne fait pas un appel à témoins,
01:07:24 on y va et on les entend tous.
01:07:26 Mais ce sont bien les moyens qu'il faut.
01:07:28 Moi je me rappelle dans l'affaire Dickinson,
01:07:30 c'était le juge Vendredi du Croix
01:07:32 qui avait passé tout le village
01:07:34 pour détecter les ADN.
01:07:36 Dans une affaire comme ça, on fait appel
01:07:38 à... Venez nous dire...
01:07:40 On l'entend tout le monde.
01:07:42 Et éventuellement, on place en garde à vue.
01:07:44 Et on met des écoutes téléphoniques partout.
01:07:46 - Et comment vous expliquez qu'on ne passe pas
01:07:48 à cette vitesse supérieure ?
01:07:50 - Écoutez, je ne connais pas le dossier, donc je ne peux pas
01:07:52 non plus trop en dire.
01:07:54 - Je ne vais pas me permettre de dire que c'est comme si on ne voulait pas résoudre
01:07:56 cette affaire, mais c'est ce que ça peut...
01:07:58 C'est ce que ça peut inspirer aux gens qui nous regardent
01:08:00 et qui voient ça d'un peu loin. - La téléphonie
01:08:02 et les vidéosurveillances, c'est extrêmement long
01:08:04 de tout passer au clip. Dans l'affaire Emile,
01:08:06 ils en sont toujours quand même à essayer de savoir qui était
01:08:08 exactement à tel endroit et tel endroit, et là c'est pareil.
01:08:10 Ce sont des affaires exceptionnelles quand même.
01:08:12 - Pierre Lelouch. - Un commentaire.
01:08:16 C'est vrai que c'est insupportable pour les familles.
01:08:18 - Je trouve ça incroyable. - Et on voit le visage
01:08:20 de cette jeune adolescente.
01:08:22 On pense à Emile, on pense à Lina et d'autres cas.
01:08:24 On se dit "mais comment c'est possible
01:08:26 à notre époque de se volatiliser
01:08:28 de cette façon ?"
01:08:30 Après quatre mois, vous n'avez pas le moindre
01:08:32 indice quand on sait à quel point se sont
01:08:34 développées les techniques scientifiques
01:08:36 et les surveillances et les vidéos et
01:08:38 l'analyse des téléphones et tout ce qui vient d'être évoqué
01:08:40 par Georges. Les bras nous en tombent.
01:08:42 - Georges est bien plus compétent que moi.
01:08:44 Moi je constate
01:08:46 qu'il y a eu ce petit
01:08:48 garçon qui s'est volatilisé,
01:08:50 ensuite cette jeune fille.
01:08:52 Tout ça est quand même perturbant.
01:08:54 On se dit "pourquoi ça traîne ?
01:08:56 Pourquoi on ne comprend pas ?" En plus, ça gère en général
01:08:58 de toutes petites communautés humaines,
01:09:00 des petits villages, tout le monde se connaît.
01:09:02 - Est-ce qu'il y a eu une garde à vue ?
01:09:04 Une garde à vue sur les quatre mois ?
01:09:06 - Je ne peux pas vous dire comme ça.
01:09:08 Il y a quand même eu son petit
01:09:10 ami. - Il y a eu des enquêtes de voisinage ?
01:09:12 - Oui, évidemment.
01:09:14 Mais il y a eu d'abord des battues, etc.
01:09:16 La question que je pose, c'est que si vous voulez,
01:09:18 quand on ne trouve rien comme ça,
01:09:20 on peut se dire probablement que c'est quelqu'un
01:09:22 qui est passé par là un peu par hasard
01:09:24 et qui s'en est pris à elle et que ce n'est pas un membre
01:09:26 de son entourage. - Oui, mais dans ce cas-là,
01:09:28 ce que vous nous racontez sur la Clio n'a aucun sens.
01:09:30 Elle était censée être un peu observée.
01:09:32 - Certains l'ont vue.
01:09:34 - Une fois, Lina, dans une Clio.
01:09:36 Et donc, on se dit que c'est peut-être...
01:09:38 - Il y a des témoins qui disent qu'elle souriait.
01:09:40 - Peut-être qu'elle souriait.
01:09:42 - Donc là, il fallait au peigne fin.
01:09:44 Il faut auditionner tout le monde.
01:09:46 - C'est pour ça qu'ils sont allés voir dans un périmètre
01:09:48 de plusieurs kilomètres et c'est toutes les Clio
01:09:50 qui correspondaient à cette couleur.
01:09:52 - Alexandre Devecchio qui n'a pas réagi à cette affaire ?
01:09:54 - Oui, moi, c'est vrai que ça m'impressionne
01:09:56 parce qu'on a l'impression qu'on est dans une époque
01:09:58 où les satellites peuvent voir la couleur
01:10:00 de nos chaussettes.
01:10:02 Donc, ça paraît étonnant.
01:10:04 Est-ce que c'est un manque de moyens ?
01:10:06 Est-ce qu'il y a parfois la fatalité humaine
01:10:08 ou des grands criminels qui arrivent
01:10:10 à cacher leurs crimes ?
01:10:12 Très honnêtement, je ne suis pas compétent là-dessus,
01:10:14 mais il y a quelque chose, effectivement,
01:10:16 de fascinant par rapport à notre époque
01:10:18 et aux moyens technologiques
01:10:20 qu'on est censé avoir.
01:10:22 - À l'échelle nationale,
01:10:24 Georges, j'imagine que là,
01:10:26 comme ça, sous la main,
01:10:28 vous n'avez pas les statistiques,
01:10:30 mais combien de cas de disparition
01:10:32 qui ne trouvent pas d'issue chaque année ?
01:10:34 - Alors, c'est compliqué.
01:10:36 Il y a à peu près 10 000 disparitions aujourd'hui.
01:10:38 - Quelques 10 000.
01:10:40 - Vous avez un très gros pourcentage.
01:10:42 - Volontaires.
01:10:44 - Là, on parle de mineurs.
01:10:46 - Mais des disparitions criminelles
01:10:48 de ce type-là,
01:10:50 il doit y en avoir quelques...
01:10:52 Je ne sais pas.
01:10:54 - Vous avez instruit ce type d'affaires
01:10:56 dans votre carrière ?
01:10:58 - Je ne sais pas. Mais c'est déjà beaucoup.
01:11:00 C'est déjà beaucoup, des disparitions.
01:11:02 Actuellement, vous avez, par exemple,
01:11:04 un pôle qui a été ouvert à Nanterre,
01:11:06 qui est récent, un pôle Colt Cases.
01:11:08 - Affaires classées ?
01:11:10 C'est ça, les Colt Cases ?
01:11:12 - Non résolvées.
01:11:14 Uniquement, il y a à peu près, je crois,
01:11:16 200 dossiers qui leur ont été attribués
01:11:18 d'affaires qui vieillissent et dont on n'a aucun...
01:11:20 - 200 dossiers ? Attendez,
01:11:22 mais pour combien d'enquêteurs, les 200 dossiers ?
01:11:24 - Il y a des jus spécialisés,
01:11:26 des parquetiers spécialisés qui travaillent
01:11:28 avec des enquêteurs spécialisés,
01:11:30 avec toutes les techniques, notamment modernes,
01:11:32 d'investigation, qui reprennent le dossier
01:11:34 à zéro, voyez-vous. Mais là, ce n'est pas
01:11:36 une affaire de Colt Cases, ça.
01:11:38 - Ça pourrait le devenir.
01:11:40 - Ça pourrait le devenir, si ça continue comme ça.
01:11:42 - Mais Emile, c'est pareil.
01:11:44 - Malheureusement, il y en a plusieurs dizaines par an, en tout cas.
01:11:47 - Et en effet, à Moray, Emile, c'est pareil.
01:11:49 - Oui, Emile, c'est pareil.
01:11:51 - Ce qui est terrible, c'est que, malgré...
01:11:53 - Emile, qui est ce petit garçon de 4 ans,
01:11:55 c'est environ... Non, c'était un peu plus que 4 mois pour Emile.
01:11:57 - Un peu plus, c'est avant l'été.
01:11:59 - Oui, c'était avant l'été, dans le mont de Tannay.
01:12:01 - Malgré toutes les nouvelles technologies
01:12:03 et de la vidéoprotection qui se développe partout dans le pays.
01:12:05 Il y a des caméras partout, globalement.
01:12:07 - Pas forcément.
01:12:09 - Emile, c'était le 8 juillet.
01:12:11 - Les caméras, c'est quand même à l'initiative
01:12:13 souvent des maires, et c'est quand même dans les villes...
01:12:15 - Oui, mais les préfectures en mettent aussi
01:12:17 dans les carrefous. En fait, il y a un vrai
01:12:19 maillage de réseaux,
01:12:21 de caméras un peu partout.
01:12:23 - On n'a jamais retrouvé le corps
01:12:25 de l'épouse de Jubilard.
01:12:27 - On a jamais retrouvé le corps,
01:12:29 par exemple... - Mais on a un suspect.
01:12:31 - Oui, mais au moins dans l'affaire
01:12:33 Jubilard, j'ai envie de vous dire, il y a un suspect.
01:12:35 - Mais oui, mais Mouzin, la pauvre...
01:12:37 - Estelle Mouzin. - Estelle Mouzin, on n'a jamais retrouvé son corps.
01:12:39 - Mais on sait que c'est Michel Pourniré
01:12:41 qui a assassiné cette jeune fille,
01:12:43 puisque ça a été avoué par Monique Olivier.
01:12:45 - C'est perturbant qu'on se heurte
01:12:47 comme ça à un obstacle qui empêche
01:12:49 de découvrir la vérité. - Et pour les femmes imaginées.
01:12:51 - Mais c'est même pas un obstacle, c'est rien.
01:12:53 - Et puis surtout dans un pays...
01:12:55 - Pour les jeunes filles et ensuite pour les familles.
01:12:57 - Je pense d'abord, en premier lieu, évidemment, à la famille
01:12:59 qui vit des jours, qui vit
01:13:01 une insupportable attente,
01:13:03 mais pour les Français aussi, c'est une disparition inquiétante.
01:13:05 Dans un pays qui est choqué
01:13:07 par des drames réguliers, c'est un contexte anxiogène
01:13:09 et des faits qui s'ajoutent
01:13:11 les uns aux autres. Oui, pour conclure ?
01:13:13 - Non, mais ce qui est terrible pour les proches, c'est que souvent,
01:13:15 c'est les premières personnes suspectées.
01:13:17 Donc, en plus, si vous voulez être dévasté par la disparition
01:13:19 de votre fille, vous vous retrouvez devant les gendarmes...
01:13:21 - Et le petit Tamia était totalement dédouané dans cette affaire ?
01:13:23 - Oui, oui, oui. - Parce qu'on sait qu'il faisait partie des...
01:13:25 - Tout à fait. Et puis il avait perdu son téléphone juste après,
01:13:27 donc il y a eu un peu des remondissements, mais...
01:13:29 - Mais ça arrive que ce soit les proches, hein ? - Oui, bien sûr.
01:13:31 - Dans 99% des cas, genre. - Bien sûr. - Vous vous souvenez ?
01:13:33 - Très souvent. - Je sais pas si vous avez entendu ma question,
01:13:35 vous avez déjà instruit ce type d'affaires ou pas ?
01:13:37 - De disparition de cette façon-là ?
01:13:39 Non. Je me suis heurté,
01:13:41 évidemment, à un mur,
01:13:43 j'ai été obligé, malheureusement, de signer des ordonnances
01:13:45 de non-lieu, parce qu'on n'a jamais
01:13:47 identifié l'auteur,
01:13:49 voyez-vous, mais une disparition...
01:13:51 Moi, j'étais à Lyon à l'époque,
01:13:53 il y en a eu qu'on n'a jamais retrouvé.
01:13:55 Je me souviens de l'affaire du genre du notaire
01:13:57 Gall, disparu dans les années
01:13:59 75, on n'a jamais retrouvé la moindre trace.
01:14:01 Ça existe.
01:14:03 - Du Pont-Nigonnès, c'est pareil.
01:14:05 - Qui, en effet, passe des années et des années,
01:14:07 et qui meurt sans avoir aucune...
01:14:09 Vous savez, du Pont-Nigonnès, ça, c'est encore une autre histoire.
01:14:11 - On a retrouvé la famille.
01:14:13 - On était ensemble avec Georges, ce fameux jour où on a cru
01:14:15 que Xavier Dupont de Ligonnès, on en sourit,
01:14:17 parce que... - Mais sauf moi, hein.
01:14:19 - Et c'est vrai qu'il faut rendre à César, comme on dit,
01:14:21 parce que ce soir-là, on a passé une soirée entière
01:14:23 à se dire "Xavier Dupont de Ligonnès
01:14:25 a été trouvé dans cet aéroport en Irlande
01:14:27 ou en Écosse, à Glasgow, donc en Écosse,
01:14:29 et donc on a passé la soirée
01:14:31 à deviser autour de ça, à se dire que, voilà,
01:14:33 c'était peut-être le début de la fin de cette affaire,
01:14:35 et Georges a passé la soirée à nous dire
01:14:37 à l'antenne "Attention,
01:14:39 soyons prudents, je suis pas certain,
01:14:41 ça paraît quand même très improbable", et le lendemain matin,
01:14:43 bim, c'était pas lui, j'ai appelé Georges,
01:14:45 je lui ai dit que j'allais mettre un poster de lui,
01:14:47 et tout ce qui m'en liait, c'était mon idole.
01:14:49 - Qu'est-ce que vous l'avez fait ? - Voilà, merci, je le l'ai toujours.
01:14:51 Un peu de sourire, on essaye,
01:14:53 malgré cette actualité dramatique.
01:14:55 Il nous reste une minute trente, le temps de vous proposer,
01:14:57 comme chaque soir, ce que vous trouverez dans les kiosques
01:14:59 demain matin. Si vous aimez lire, c'est important
01:15:01 d'aller acheter les journaux.
01:15:03 La presse avec le Figaro, les agriculteurs,
01:15:05 en une du Figaro, qui font monter la pression
01:15:07 sur le gouvernement.
01:15:09 On va aller un petit peu vite, on est un peu en retard.
01:15:11 Aujourd'hui en France, le grand ras-le-bol des paysans,
01:15:13 bien sûr que les grands quotidiens ouvrent sur le ras-le-bol.
01:15:15 Il y aura page 14 dans la rubrique
01:15:17 "Police-Justice", un dossier
01:15:19 très intéressant, qu'on relayera probablement
01:15:21 sur CNews, ce que Delon a dit
01:15:23 aux enquêteurs, avec
01:15:25 des exclusivités,
01:15:27 un témoignage exclusif d'Alain Delon,
01:15:29 dont on connaît la difficulté et l'état de santé
01:15:31 très fragiles en ce moment.
01:15:33 Les salaires et la pression
01:15:35 montent sur les entreprises, une des échos.
01:15:37 Le recul de l'inflation pousse les entreprises
01:15:39 à se montrer moins généreuses que l'an dernier.
01:15:41 Dossier à vivre, donc à lire dans les échos.
01:15:43 La presse régionale avec Ouest France,
01:15:45 qui sont les Français des classes moyennes ?
01:15:47 Agriculture également, la mort
01:15:49 d'une éleveuse qui est rappelée par le quotidien
01:15:51 au cœur de cette crise. C'est vrai
01:15:53 qu'on va vers un bras de fer, on aurait pu en parler
01:15:55 sur l'IVG entre l'Assemblée et le Sénat.
01:15:57 On en parlera peut-être demain.
01:15:59 La Provence, les agriculteurs qui bloquent
01:16:01 la CET, pourquoi la colère gagne la région ?
01:16:03 Le casse-tête d'un 11 de départ
01:16:05 solide face à l'AS Monaco pour Gennaro Cattuso,
01:16:07 l'entraîneur de l'OM.
01:16:09 Et puis les dernières nouvelles d'Alsace.
01:16:11 La voiture électrique, tiens,
01:16:13 l'Alsace montant à régime, c'est intéressant.
01:16:15 Il y a évidemment l'agriculture
01:16:17 qui est sur cette une.
01:16:19 La Ligue des champions de basket, Strasbourg,
01:16:21 qui lance un deuxième tour à Cholette.
01:16:23 Je ne vous quitterai pas sans une dernière image.
01:16:25 Et oui, c'est une tradition
01:16:27 qui s'est perdue quelque temps,
01:16:29 mais qui est en train de revenir.
01:16:31 C'est la pression populaire, la Vox Populi.
01:16:33 Et regardez ça si ce n'est pas beau.
01:16:35 La célèbre patinoire du Canal Rideau
01:16:37 au Canada.
01:16:39 C'est la plus grande patinoire naturelle
01:16:41 du monde. Elle a rouvert ses portes
01:16:43 dimanche matin pour la première fois en deux ans.
01:16:45 Vous savez de combien elle mesure ?
01:16:47 7,8 kilomètres
01:16:49 de longueur. Elle a été inaugurée
01:16:51 il y a plus de 50 ans. Elle fait partie du patrimoine
01:16:53 mondial de l'UNESCO à Ottawa,
01:16:55 qui est donc la capitale du pays. Elle constitue une attraction
01:16:57 de premier plan pour les amateurs de patinage
01:16:59 qui aiment les sensations fortes de plein air
01:17:01 pendant l'hiver glacial canadien.
01:17:03 Vous savez que le canal n'a pas été ouvert au patinage
01:17:05 la saison dernière parce que pour la première fois,
01:17:07 il manquait de la glace. C'est très strict.
01:17:09 Il faut que la glace fasse
01:17:11 au moins 30 centimètres d'épaisseur
01:17:13 pendant 10 à 14 jours consécutifs
01:17:15 et des températures comprises entre -20
01:17:17 et -10 degrés Celsius pour pouvoir chausser les patins.
01:17:19 Et donc mettre une bonne doudoune
01:17:21 et une écharpe également.
01:17:23 Vous avez vraiment envie de faire ça ?
01:17:25 Très bien, regardez le cadre, c'est magnifique.
01:17:27 Vous êtes sur un canal de 8 kilomètres à patiner.
01:17:29 Avec un peu de chance, vous tombez sur un caribou.
01:17:31 Et puis l'histoire est belle.
01:17:33 Merci à Martin Mazur. On est en retard.
01:17:35 Coralie Deleplace et Léa Génaud ont préparé
01:17:37 cette émission, toutes nos pensées.
01:17:39 Moi je préfère le soleil.
01:17:41 Oui, aussi. Mais je me permets, pardon,
01:17:43 de retomber un petit peu dans le sable. Je me permets d'avoir une dernière
01:17:45 pensée pour les proches et la famille
01:17:47 de cette agricultrice, cette petite fille de 12 ans
01:17:49 qui nous ont donc quitté aujourd'hui.
01:17:51 Tragiquement, après cet accident,
01:17:53 ce sera évidemment l'objet
01:17:55 notamment de l'édition de la nuit. On en reparlera
01:17:57 dans la matinale avec Romain Désart. Passez tout de même
01:17:59 une bonne nuit. On se retrouve demain pour Soir.
01:18:01 ...