• il y a 2 mois
Jean-Rémi Girard, président du «Syndicat national des lycées et collèges», se dit presque soulagé de ne pas avoir un ministre titulaire à l’Education nationale : «S’il n’y a pas de ministre qui exerce, on ne va pas nous faire une réforme stupide de plus».

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Transcription
00:00Je crois que je suis à peu près comme l'essentiel des collègues, c'est-à-dire qu'on est concentré sur le concret.
00:06Le concret, c'est avoir des enseignants devant les élèves, parce qu'on sait qu'on a quand même une crise des recrutements sans précédent depuis plusieurs années.
00:16C'est effectivement organisé cette année scolaire, donc c'est des choses finalement très techniques, très pratico-pratiques.
00:23La plupart des collègues sont très loin de s'intéresser réellement à qui va être ministre, quand quelqu'un va être ministre.
00:32J'ai presque envie de dire que le fait de ne pas avoir de ministre de plein exercice, c'est presque une respiration quelque part.
00:40Pourquoi est-ce que vous dites ça, Jean-Rémi Girard ?
00:42C'est-à-dire qu'on a quand même connu un défilé de ministres depuis Jean-Michel Blanquer.
00:50On a eu des ministres qui ne sont pas restés très longtemps, qui ont chacun voulu faire leur truc, leur réforme, leur choc, leur ceci, leur cela.
00:58Et on voit bien que ça n'a pas amélioré du tout la situation dans l'éducation nationale.
01:02Donc partant de là, il y a un désamour de la politique qui est menée de toute façon dans l'éducation nationale au niveau des collègues.
01:11J'allais presque dire quelle que soit leur orientation politique, parce qu'on se rend bien compte que sur le terrain,
01:16les conditions de travail sont dégradées, que l'attractivité du métier est absente, que tous les chiffres du ministère lui-même le montrent.
01:25Et partant de là, c'est vrai qu'on se dit, s'il n'y a pas de ministre qui exerce, on ne va peut-être pas nous faire une réforme stupide de plus.

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