Jean-Rémi Girard, président du SNALC et professeur de français, est l'invité de BFMTV, ce mercredi 4 décembre.
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00:00Ce qu'il faut voir dans l'éducation nationale, c'est que nous on change de ministre à peu près tous les quatre matins,
00:04mais que la politique reste exactement la même. Donc cette grève, moi je pense que c'est un excellent
00:10signal d'alerte à envoyer au suivant.
00:14Parce que de toute façon, c'est très bien qu'ils vont avoir envie de faire à peu près la même chose.
00:18Donc partant de là, nous on est dans une situation de crise à l'éducation nationale qui n'est pas liée
00:25uniquement à ce budget-là. Ce budget-là
00:27dégradait encore plus les choses.
00:29Donc vous dites bravo, bravo la censure d'une certaine manière ?
00:33Moi je ne suis pas là pour prendre des positions politiques sur pour ou contre la censure.
00:36Moi ce que je peux vous dire, c'est que dans ce budget, l'éducation nationale, c'est elle qui
00:40assumait les suppressions d'emploi dans la fonction publique.
00:43Alors même qu'on a les classes parmi les plus chargées d'Europe,
00:45alors même qu'on n'arrive plus à recruter d'enseignants, qu'on n'arrive plus à recruter d'accompagnants d'élèves en situation de handicap.
00:50On est dans une crise de toute façon. À un moment, il va bien falloir
00:53qu'il y ait quelque chose qui soit transpartisan et qui dise l'école c'est important, il faut qu'on se mette d'accord dessus.