Nicolas Bray, proviseur et responsable du syndicat SNPDEN-Unsa s'exprime au micro de BFMTV sur les menaces à l'encontre de plusieurs enseignants et apporte son soutien au proviseur du lycée Maurice Ravel, menacé de mort.
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00:00 On est avec Nicolas Bray, qui est proviseur lui-même et responsable académique du syndicat SNPDEN.
00:05 Vous l'avez dit tout à l'heure, les chefs d'établissement sont déstabilisés sur ces questions, mais ne reculeront pas, c'est ça ?
00:11 Forcément oui. C'est-à-dire que lorsqu'il y a des atteintes, des menaces, ça déstabilise.
00:17 Sauf que notre corpus de métier, ce que portent les valeurs, les valeurs qu'on porte au SNPDEN, une ça,
00:23 c'est cette question de la laïcité justement. Et pour nous, c'est un point qui n'est pas négociable.
00:28 Et donc on l'affirme. Et même s'il y a des moments où on est un peu ébranlé, on est debout et on le porte.
00:34 Est-ce que vous avez l'impression que depuis l'affaire Samuel Paty, il y a une prise de conscience de l'État
00:38 et des élèves, des profs sur cette question ?
00:41 Une prise de conscience de l'État, c'est certain. Les trois situations que vous avez évoquées tout à l'heure
00:46 ont eu des retentissements médiatiques différents pour des raisons qui seraient utiles d'analyser, mais peu importe.
00:52 Mais à chaque fois, l'État était présent en soutien, en renfort, en accompagnement des personnels.
00:59 Vous évoquez les enseignants. C'est vrai que les enseignants sont aussi un peu ébranlés.
01:04 Certains hésitent à donner quelques enseignements qui peuvent être contestés.
01:12 Mais c'est aussi le rôle des chefs d'établissement dans les établissements d'aider les enseignants
01:17 à porter le message qu'ils doivent porter. On reste des éducateurs et on doit former des républicains
01:23 et on doit former nos futurs citoyens. Donc c'est important.
01:26 Est-ce que vous avez eu dernière question des nouvelles de votre collègue Maurice Ravel ? Comment il va ?
01:30 Écoutez, je l'ai eu au téléphone il y a quelques minutes maintenant.
01:36 Le soutien qui lui est manifesté le réconforte. Après, dire qu'il va bien, c'est une réponse qui lui appartient.
01:43 Il semble aborder les choses un peu sereinement. Et je crois que le soutien apporté par tous était important
01:51 et qu'il l'a mesuré et reçu de façon positive.