Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce jeudi soir, le coup d'envoi de soir info comme tous les soirs à la même heure en direct sur CNews, plus d'infos, de décryptage, d'analyse tout au long de la soirée.
00:00:10 Pour mieux comprendre l'actualité, on vous accompagne jusqu'à minuit en compagnie de Miquel Dos Santos ce soir pour l'égiter.
00:00:15 Bonsoir Miquel, c'est un plaisir de vous retrouver, le plateau habituel avec Yohann Usaï.
00:00:19 - Bonsoir Julien. - Comment ça va Yohann ? - Très bien, je vous remercie.
00:00:21 - Et bien tant mieux, Éric Dorit Maten pour l'écho. - Bonjour Yohann. - Tout va bien ? - Très très bien.
00:00:25 - Karima Brick qui a été avec nous depuis hier. Ça va Karima ? - Très bien.
00:00:30 - Miquel Saadoun, c'est un plaisir, nos deux éditorialistes ce soir. Miquel Saadoun, chroniqueur, consultant, première fois dans Soir Info, je suis ravi de vous avoir.
00:00:36 Gabrielle, qui revient pour une nouvelle saison, Gabrielle Cluzel, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:00:41 Voilà pour les présentations, il est quasiment 22h pile, le journal complet, Miquel Dos Santos.
00:00:52 Une policière d'une quarantaine d'années tuée ce matin en pleine rue en Savoie.
00:00:56 Les faits se sont déroulés vers 9h30 dans le village de la Croix de la Rochette, près de Chambéry.
00:01:01 La fonctionnaire était en civil, elle déposait son enfant à la crèche lorsqu'elle a été frappée avec un objet contondant.
00:01:06 On y revient dans un instant avec notre journaliste, police, justice Célia Barotte.
00:01:10 Les agressions sexuelles en forte hausse dans les transports en commun parisiens, selon une note de la préfecture de police dévoilée ce jeudi,
00:01:17 150 plaintes par jour ont été enregistrées en 2020. Une insécurité qui inquiète les habitants de la capitale.
00:01:23 Témoignages à suivre.
00:01:25 Et puis enfin, après l'interdiction de l'ABAIA, Gabrielle Attal précise les consignes pour les chefs d'établissement et les parents d'élèves.
00:01:31 Le ministre de l'Éducation nationale a envoyé deux lettres avec les sanctions disciplinaires encourues.
00:01:36 Le point dans quelques minutes avec notre journaliste politique, Johan Nuzay.
00:01:40 Et l'une de votre journal, Miquel, l'horreur en plein jour.
00:01:44 Une policière en civil d'une quarantaine d'années a été tuée en pleine rue alors qu'elle déposait son enfant à la crèche.
00:01:50 Les faits se sont déroulés vers 9h30 dans le village de la Croix de la Rochette, près de Chambéry.
00:01:54 Les dernières infos avec notre journaliste, police, justice Célia Barotte.
00:01:58 Oui, Miquel, c'est ici, devant cette garderie dans la commune de la Croix de la Rochette, que le drame s'est déroulé ce matin.
00:02:08 Des bouquets de fleurs ont été déposés en soutien et en hommage à cette jeune maman et policière, fonctionnaire de police,
00:02:15 qui a été grièvement attaquée et qui a succombé à ces blessures.
00:02:20 Alors, une enquête de flagrance a été ouverte pour assassinat.
00:02:24 Confiée à la brigade des recherches de Chambéry, à la section de recherche de Chambéry.
00:02:28 Ici, dans le village, les patrouilles de gendarmerie continuent.
00:02:31 J'ai pu apercevoir plusieurs véhicules tourner, effectuer également des filtrages aux entrées et aux sorties de cette commune.
00:02:40 Il y a des habitants qui m'ont confié entendre encore ce soir des hélicoptères effectuer des inspections de la zone et des communes aux alentours.
00:02:50 Alors, il y a aussi un camping dans une commune voisine qui est bouclé, qui est sous la surveillance des enquêteurs et des gendarmes,
00:02:59 puisque le principal suspect, l'ancien mari de la victime, aurait logé, aurait dormi dans sa voiture sur le parking de ce camping depuis deux jours.
00:03:11 Donc, il y a un énorme périmètre de recherche et de sécurité qui a été déployé.
00:03:17 Aucun gendarme ne se trouve devant sur la scène du crime,
00:03:21 mais les contrôles et les patrouilles continuent pour retrouver ce principal suspect qui a attaqué cette mère de famille à la machette,
00:03:29 selon le procureur de la République.
00:03:31 Une autopsie du corps de la victime sera effectuée demain à l'Institut médico-légal et judiciaire de Grenoble.
00:03:39 Célia Barotte pour CNews depuis la Savoie.
00:03:42 Merci beaucoup, Célia.
00:03:43 Dans ce journal également, les agressions sexuelles dans les transports en commun, elles sont en forte hausse.
00:03:47 C'est le constat d'une note rendue publique par la préfecture de police de Paris.
00:03:51 150 plaintes par jour ont été enregistrées en 2020.
00:03:55 Les principales victimes, les femmes.
00:03:57 Pour y faire face, Valérie Pécresse souhaite renforcer la sécurité dans sa région.
00:04:01 Écoutez la proposition faite par la présidente de la région Île-de-France.
00:04:05 J'aimerais bien, pour tout vous dire, qu'on m'autorise à créer une véritable police régionale des transports,
00:04:11 en plus de celles qui existent au ministère de l'Intérieur,
00:04:15 de façon à ce qu'on puisse avoir une autorité fonctionnelle, nous la région,
00:04:19 sur l'ensemble des agents de sécurité qui œuvrent dans les transports.
00:04:22 Pourquoi ? Parce qu'on le voit bien aujourd'hui,
00:04:25 les agents de sécurité, les agents de la Sûreté, de la SNCF, de la RATP,
00:04:29 n'ont pas tous les mêmes règles d'emploi, n'ont pas tous les mêmes compétences et les mêmes pouvoirs.
00:04:33 Et on a besoin d'avoir aujourd'hui des agents qui puissent faire beaucoup de choses,
00:04:39 y compris expulser par exemple les fauteurs de trouble du réseau.
00:04:44 Après l'interdiction de l'ABAIA, Gabriel Attal précise les consignes pour les chefs d'établissement et les parents d'élèves.
00:04:51 Et Yoann Uzaï, vous êtes avec nous, le ministre de l'Éducation nationale,
00:04:56 qui a envoyé deux lettres avec les sanctions disciplinaires encourues.
00:04:59 Qu'est-ce qu'il faut en retenir précisément ?
00:05:01 D'abord, le ministre de l'Éducation nationale souhaite passer en priorité par le dialogue.
00:05:06 Il dit que les élèves qui arriveraient lundi dans leurs établissements vêtus d'une ABAIA pourront rentrer dans l'établissement,
00:05:13 mais elles ne pourront pas assister au cours.
00:05:15 C'est-à-dire qu'elles seront dirigées vers l'équipe pédagogique pour avoir une discussion,
00:05:19 pour leur expliquer pourquoi cette tenue ne correspond pas à notre principe de laïcité.
00:05:25 Si elles refusent d'enlever leur ABAIA, à ce moment-là, dans un second temps,
00:05:29 une lettre type envoyée à tous les directeurs d'établissements, signée par Gabriel Attal, sera envoyée aux familles,
00:05:37 puisque dans un second temps, Gabriel Attal compte sur les familles pour expliquer à leurs enfants
00:05:43 pourquoi l'ABAIA ne peut pas être portée en classe.
00:05:47 Le ministre de l'Éducation nationale, qui ne publiera pas de décret pour interdire l'ABAIA,
00:05:51 il se base sur la loi de 2004, qui est une loi concernant la laïcité,
00:05:56 ce qui fait que ce sera sans doute un peu plus difficile à attaquer au Conseil d'État pour la France Insoumise,
00:06:01 qui souhaite, vous le savez, déposer un recours.
00:06:03 On y reviendra évidemment tout à l'heure, notamment avec une longue chronique dans la deuxième heure.
00:06:06 Petit commentaire, peut-être, Gabrielle, l'interdiction a été formulée il y a quelques jours, la méthode se dessine ?
00:06:12 Oui, c'est une décision courageuse, indéniablement, qu'a prise Gabriel Attal.
00:06:18 C'est un peu l'anti-Papendiaïe sur ce sujet,
00:06:21 parce que Papendiaïe avait fait une passerelle vers les chefs d'établissement.
00:06:26 Maintenant, c'est vrai que l'application, écoutez, on va voir.
00:06:32 Parce que si le hijab, qui donne déjà lieu à moult discussions, est assez objectivement reconnaissable,
00:06:38 l'ABAIA, dans la mesure où c'est une robe longue, et que les robes longues, aujourd'hui, sont diverses et variées,
00:06:44 peut donner lieu à beaucoup de débats.
00:06:47 Et déjà, sur les réseaux sociaux, on voit un certain nombre de jeunes filles qui s'organisent en disant
00:06:51 "moi, je vais aller avec quelque chose sur l'ABAIA" ou "je vais aller avec une robe longue que j'aurais acheté dans un magasin ordinaire".
00:06:56 Donc, c'est vrai que là, ça va être la partie épineuse pour Gabriel Attal,
00:07:01 mais c'est vrai que c'est un signal de résistance au coup de boutoir islamique.
00:07:07 75% des Français souhaitent durcir les sanctions contre les consommateurs de drogue.
00:07:10 C'est le résultat de notre dernier sondage CSA pour CNews.
00:07:13 Et surprise, ce chiffre augmente même pour une catégorie d'âge plutôt inattendue,
00:07:18 les 18-24 ans, ils sont 85% à vouloir durcir les sanctions contre les consommateurs de drogue.
00:07:25 Et là encore, on y reviendra un petit peu plus tard avec nos invités.
00:07:29 Clément Beaude, le ministre des Transports, se dit une nouvelle fois favorable à la gestation pour autrui.
00:07:34 Invité ce matin sur CNews, le ministre des Transports a confirmé être en désaccord avec le président Emmanuel Macron.
00:07:40 Il a dû s'ouvrir un débat pour l'avenir. Je vous propose de l'écouter.
00:07:43 On me pose des questions sur un certain nombre de convictions et je me suis exprimé,
00:07:47 ça ne résume pas toutes mes positions. Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd,
00:07:52 parce qu'il touche à l'éthique, il touche au corps, il touche à la dignité humaine.
00:07:55 Ce n'est pas dans le programme présidentiel ou législatif que nous avons proposé aux Français,
00:08:00 que le président a proposé aux Français en 2022. C'est clair et net.
00:08:03 Ensuite, ces débats de société mettent toujours du temps.
00:08:05 Donc, je pense que quand on a un responsable politique, c'est aussi une conviction personnelle que j'ai exprimée,
00:08:09 on doit nourrir ces débats avec des arguments. Il n'y a pas de vérité révélée.
00:08:12 Ça fait partie des combats pour les droits et pour l'égalité, qui fait partie en effet de mon ADN et de mes engagements.
00:08:18 Et puis, je l'ai dit aussi, parce que je crois que sur les sujets intimes, c'est vrai pour la fin de vie,
00:08:21 c'est vrai pour la PMA, qu'on a voté, j'en suis très fier, mais qui a été un long débat.
00:08:25 C'est vrai demain, parce que ce sera un débat qui reviendra dans la société de la GPA.
00:08:29 Il faut réfléchir et poser des arguments. Il n'y a pas de vérité absolue.
00:08:33 - Mikaël, ça donne un petit commentaire là encore, avant d'en débattre plus longuement tout à l'heure.
00:08:37 C'est un débat complexe sur lequel on peut difficilement être binaire, j'ai envie de dire.
00:08:41 - C'est très complexe, mais personnellement, je suis opposé, parce qu'évidemment, on peut comprendre le désir naturel
00:08:47 des familles homoparentales ou simplement des gens qui ne peuvent pas avoir un enfant qui possède leur patrimoine génétique.
00:08:54 Mais je pense personnellement qu'il n'y a pas de GPA éthique.
00:08:58 Et la preuve, c'est que dans tous les pays où la GPA est autorisée, elle a ouvert un marché du don de gamètes
00:09:04 qui fait penser à une marche vers l'eugénisme.
00:09:07 Et c'est pour ça que sur ce sujet-là, la gauche comme la droite peuvent se rejoindre,
00:09:12 et réciproquement, sur des positions plus libérales.
00:09:15 Donc personnellement, je m'inscris en contre de ce marché de la vie, j'ai envie de dire.
00:09:19 - Il serait intéressant d'en débattre également vers 23h15.
00:09:22 On sera avec un avocat spécialiste dans l'accompagnement des femmes qui font appel à la GPA.
00:09:28 Et on entendra sa voix, ce sera intéressant d'en débattre.
00:09:31 D'ici là, le groupe de la mort, pour refermer ce journal, le Paris Saint-Germain,
00:09:35 a hérité de sacrés adversaires pour la Ligue des champions.
00:09:39 - Oui, tirage difficile aussi pour le RC Lance, mais on va commencer par les Parisiens qui affronteront
00:09:43 Newcastle, le Milan AC ou encore le Borussia Dortmund.
00:09:46 Et puis les nordistes, le FC Séville Arsenal ou encore le PSV Eindhoven.
00:09:50 - C'est très facile pour les clubs français. - Ça commence quand ? Dans 10 jours ?
00:09:54 - Exactement. - On supportera évidemment, comme chacun, les clubs français.
00:10:00 N'est-ce pas cher Eric de Ritmaten, vous qui êtes un amateur de football ?
00:10:04 - Évidemment ! - Vous, c'est plutôt le cervet de Genève ?
00:10:08 - Oui, c'est Sion. - Ah, Sion, très très bon.
00:10:11 - C'est ma ville, Sion dans le Valais. - D'accord.
00:10:13 - On salue tous les Sio... - Les C du Noix.
00:10:16 - Les C du Noix, j'allais dire une bêtise.
00:10:18 - Cette information, on va revenir dans notre domaine de compétence, de prédilection,
00:10:22 on va dire plutôt, cher Eric, cette information qui confirme que l'inflation fait mal
00:10:26 au pouvoir d'achat, il y a une grande chaîne de magasins,
00:10:28 ce n'est pas la seule, qui innove, cher Eric.
00:10:31 - Alors oui, effectivement, vous n'allez pas me croire, mais Zara, vous connaissez Zara ?
00:10:35 - C'est mondialement connu, oui. - Ce sont les vêtements, alors ça marche très bien,
00:10:39 c'est espagnol, c'est géant, ça fait des chiffres d'affaires incroyables.
00:10:42 Et voilà qu'on apprend qu'ils lancent une plateforme pour faire de la revente seconde main.
00:10:47 C'est-à-dire en fait ce que fait Vinted depuis longtemps, et d'ailleurs,
00:10:50 ils veulent aller sur les plate-bandes de Vinted parce que ça marche incroyablement bien.
00:10:54 En fait, l'idée, c'est de donner des vêtements parce qu'il n'y aura pas que des vêtements,
00:10:59 je veux dire Zara, ce n'est pas reprendre les vêtements de Zara,
00:11:02 c'est d'autres vêtements, des chaussures. - C'est de la frite quoi.
00:11:05 - Ah vraiment, absolument, c'est un peu comme le Boncoin, parce qu'ils ne sont pas seuls,
00:11:08 il y a quand même aujourd'hui eBay aussi qui fait ça, il y a le Boncoin,
00:11:12 vous pouvez maintenant vous en faire compte, c'est le marché de la seconde main
00:11:15 qui marche extraordinairement bien. Alors l'Angleterre avait déjà initié cette plateforme
00:11:19 et là donc cette deuxième main arrive en France et ensuite ça ira en Espagne et en Allemagne.
00:11:23 - Alors il y a d'autres raisons, c'est aussi la lutte contre le gaspillage, on peut imaginer.
00:11:26 - Ça c'est vrai, parce que franchement, vous savez, personne...
00:11:29 - Ça fait un peu greenwashing quand même, mais bon.
00:11:31 - Non, mais personne ne le dit, mais quand vous savez que par exemple, pour faire un kilo de coton,
00:11:35 notamment pour les t-shirts, un kilo de coton c'est 10 000 litres d'eau,
00:11:39 vous vous rendez compte ce que ça représente ? Donc il y a une surconsommation de vêtements,
00:11:42 on sait bien que la fast fashion, comme on l'appelle, on achète des vêtements, tout va.
00:11:46 D'ailleurs même Zara est un peu consciente de cette opération,
00:11:49 parce que quand vous vendez un t-shirt 10 euros, vous êtes tenté d'en acheter plus,
00:11:53 plusieurs, plusieurs vestes, plusieurs pantalons, et là le fait qu'il y ait possibilité
00:11:57 de remettre dans le circuit des objets, des habits qui ont déjà été utilisés,
00:12:01 c'est plutôt une bonne chose.
00:12:02 - Ça représente un gros business ?
00:12:03 - Alors ça représente énormément, j'ai demandé à l'Institut de la mode,
00:12:06 6 milliards d'euros de vieux vêtements, 6 milliards d'euros c'est quand même un énorme chiffre d'affaires,
00:12:10 donc ça a été acheté en France l'an dernier, beaucoup de vêtements,
00:12:13 beaucoup de chaussures, beaucoup de maroquinerie, et aujourd'hui pratiquement un Français sur deux
00:12:17 déclare avoir été sur ces sites de seconde main, donc ça veut dire qu'il y a un véritable engouement,
00:12:21 on habite beaucoup d'enfants, et Vinted pour les citer compte aujourd'hui 33 millions de membres.
00:12:26 J'ai même interrogé ma femme, si vous me permettez, je ne savais pas,
00:12:29 elle avait acheté des vêtements de seconde main pour ma fille.
00:12:32 - Mais bien sûr, mais ce n'est pas Michael Dos Santos qui me démentira,
00:12:35 il y a aussi beaucoup d'applications pour les bébés, pour les enfants,
00:12:38 pour avoir des jouets ou des habits qui ont déjà été portés,
00:12:41 la seconde main, elle vend en poupe comme on dit.
00:12:44 Merci Eric. - Avec plaisir.
00:12:45 - On fait une petite pause et puis on va revenir sur cette note particulièrement alarmante
00:12:48 sur les agressions sexuelles dans les transports,
00:12:51 elles sont en augmentation assez exponentielle.
00:12:54 On sera avec un policier dans un instant pour en débattre.
00:12:57 22h15, merci de nous rejoindre en direct sur CNews pour la suite de Soir Info,
00:13:04 cette note qui s'alarme de l'ampleur des agressions sexuelles dans les transports.
00:13:08 Mains aux fesses, frottements, vidéos enregistrées sous les jupes,
00:13:11 les femmes font face à de multiples agressions sexuelles au quotidien,
00:13:14 en particulier dans les transports en commun.
00:13:16 On va en parler avec vous Julien Chénardy, merci d'être présent,
00:13:19 vous êtes secrétaire Allianz Île-de-France, je vous donne la parole dans un instant.
00:13:22 Le temps de voir ce sujet explicatif, disent Mathilde Ibanez et Charles Béger.
00:13:25 - Prendre les transports en commun, un vrai calvaire pour de nombreuses femmes.
00:13:30 Selon une note de la préfecture de police de Paris, révélée par le Parisien,
00:13:33 en 2020, 57 000 plaintes pour violences sexuelles ont été enregistrées, soit 156 par jour.
00:13:39 Pour tenter d'endiguer ce fléau, Valérie Pécresse,
00:13:42 la présidente de la région Île-de-France, veut aller encore plus loin.
00:13:45 - J'aimerais bien, pour tout vous dire, qu'on m'autorise à créer une véritable police régionale des transports,
00:13:51 en plus de celle qui existe au ministère de l'Intérieur,
00:13:55 de façon à ce qu'on puisse avoir une autorité fonctionnelle, nous la région,
00:13:59 sur l'ensemble des agents de sécurité qui œuvrent dans les transports.
00:14:03 - La cible des enquêteurs, les frotteurs, âgés entre 12 et 72 ans,
00:14:08 ils représentent 60% des délinquants, de nombreuses femmes ont déjà dû faire face à des gestes déplacés.
00:14:14 - Toute la question, je pense, qui pourrait intéresser les législateurs,
00:14:17 c'est de savoir quelles limites on pose, quelle est la différence entre un geste déplacé et une agression.
00:14:22 Et je pense qu'il y a énormément de gestes déplacés qui pourraient, à mon sens, être qualifiés d'agression sexuelle.
00:14:28 - Dans certains pays, par exemple, il y a des trains qui sont réservés aux femmes,
00:14:32 il y a des taxis qui sont réservés aux femmes, par exemple.
00:14:34 - En France, depuis le début de l'année, 87% des femmes déclarent avoir déjà été victimes de harcèlement
00:14:40 ou de violences sexuelles ou sexistes dans les transports.
00:14:43 - Julien Chénard, bonsoir. Secrétaire Allianz Île-de-France, on vient de le voir,
00:14:48 quasiment 9 femmes sur 10 ont déjà fait les frais dans leur vie de ces harcèlements,
00:14:53 de ces agressions dans les transports, fléaux omniprésents.
00:14:55 Chaque jour, ce sont des centaines de voyageurs qui subissent les assauts de délinquants.
00:14:59 Comment vous expliquez ces chiffres absolument hallucinants ?
00:15:03 - Vous l'avez rappelé, effectivement, il y a beaucoup, beaucoup d'agressions sexuelles
00:15:09 aujourd'hui dans les transports en commun, beaucoup de personnes qui se comportent mal.
00:15:14 Et j'ai envie de dire que c'est quelque chose qui est symptomatique aujourd'hui de notre société.
00:15:21 C'est symptomatique de la hausse de manière globale des violences dans notre société,
00:15:26 puisqu'une agression sexuelle, des attouchements ou même quelqu'un qui peut filmer sous la jupe,
00:15:31 ce sont des violences.
00:15:32 C'est des violences psychologiques et c'est parfois aussi des violences physiques dans le cadre de viol.
00:15:37 Donc c'est quelque chose aujourd'hui que nous, bien évidemment, nous les policiers,
00:15:42 on constate la hausse, bien évidemment, dans les transports en commun,
00:15:47 mais on constate une hausse globale de toute façon de la violence dans notre société.
00:15:52 Et ces agressions sexuelles, ces attouchements,
00:15:56 ils viennent compléter en fait cette hausse globale de l'insécurité et de la violence.
00:16:01 - Alors des agressions, de l'insécurité dans les transports, on ne va pas dire que ça date d'hier,
00:16:05 mais il y a une atmosphère générale peut-être présentement,
00:16:08 qu'il n'y avait pas avant, une situation qui a explosé après l'épisode du Covid ?
00:16:15 - Oui, ça a explosé, mais je pense que c'est quelque chose qui existe déjà depuis de nombreuses années
00:16:20 et c'est quelque chose que l'on constate, que mes collègues constatent quotidiennement sur le terrain.
00:16:26 Pour nous, ce n'est pas nouveau, c'est un phénomène qui existe déjà depuis de nombreuses années
00:16:31 et je pense que les femmes, les nombreuses femmes qui prennent aujourd'hui les transports en commun
00:16:36 le constatent tous les jours, elles peuvent vous en parler.
00:16:40 Moi, à titre personnel, je prends les transports tous les jours pour me rendre à mon service
00:16:45 et je peux constater qu'il y a une hausse de cette insécurité.
00:16:51 Ce n'est pas qu'un sentiment comme certains le disent, c'est véritable, c'est palpable,
00:16:55 c'est quelque chose que l'on peut constater et que les nombreux voyageurs qui prennent l'ensemble du réseau francilien,
00:17:02 l'ensemble des transports en commun, le voient tous les jours
00:17:05 et j'ai envie de dire que quelque part, ça les pousse à ne plus prendre les transports en commun
00:17:10 et c'est en fait l'effet inverse de ce qu'on cherche
00:17:12 puisque je crois que les politiques publiques veulent justement que l'on prenne de plus en plus les transports en commun
00:17:17 pour des questions écologiques, pour des questions de bouchons et de circulation routière.
00:17:23 Eh bien, aujourd'hui, rien n'est fait, j'ai envie de dire, pas grand chose pour essayer de sécuriser ces transports.
00:17:29 On a bien des collègues qui patrouillent quotidiennement dans ces transports en commun
00:17:35 mais je pense qu'ils devraient être beaucoup plus nombreux
00:17:37 et que les peines, lorsqu'on arrive à attraper ces individus, qu'elles soient beaucoup plus fermes
00:17:42 et ça c'est à la justice, bien évidemment, d'agir.
00:17:45 On a entendu la présidente de la région, Valérie Pécresse, proposer la création d'une police des transports.
00:17:49 C'est la solution ? Plus de bleu, la police dans les transports ?
00:17:53 Oui, plus de policiers, je pense que c'est quelque chose qui est aujourd'hui vraiment nécessaire.
00:17:59 Une police des transports, elle existe, ça s'appelle la BRF, elle est basée à Paris
00:18:04 et vous avez déjà de nombreux fonctionnaires, plusieurs centaines de fonctionnaires
00:18:08 qui patrouillent chaque jour sur le réseau francilien.
00:18:11 Ils contribuent à rassurer les usagers mais malheureusement, on ne peut pas avoir un policier derrière, dans chaque wagon, j'ai envie de dire.
00:18:18 Il y a également aussi le réseau, la RATP et la SNCF avec la SUJ.
00:18:24 Ils ont chacun leur système de protection et puis leurs agents.
00:18:29 Mais je pense qu'il faut également que l'on réfléchisse, et là j'interpelle la justice, c'est sur les peines.
00:18:37 Moi j'aimerais voir quand quelqu'un est interpellé par la police nationale, qu'est-ce qu'il en devient ?
00:18:44 Est-ce qu'il est vraiment condamné ? Est-ce que les peines sont appliquées ?
00:18:48 Et c'est ça aujourd'hui, parce que je pense que dans de nombreux cas, il y a des récidives.
00:18:52 Et c'est ça aujourd'hui qui doit nous interpeller.
00:18:55 Julien Chénard, vice-secrétaire Alliance Île-de-France, merci d'avoir répondu à nos questions.
00:18:58 Il nous reste quelques minutes, je voudrais qu'on fasse un petit tour en plateau, car Emma voulait aborter un commentaire.
00:19:03 Ce que je trouve intéressant dans les propos, il dit que c'est une situation qu'on connaît depuis plusieurs années.
00:19:08 Donc moi, c'est ce que je trouve, je me dis que c'est un fléau, mais c'est un scandale et c'est inaction d'avoir laissé les choses empirer.
00:19:15 Je me pose vraiment la question, pourquoi ? Je ne sais pas, c'est peut-être le côté...
00:19:19 Il devait nous expliquer, Julien Chénard dit, des récidivistes également, des gens qui viennent et qui recommencent parce que la sanction n'est pas dissuasive ou pas appliquée.
00:19:26 Donc, on n'a pas pris vraiment le problème à bras-le-corps, c'est-à-dire que les solutions qui ont été apportées n'étaient pas suffisantes.
00:19:32 Donc on parle de l'application des peines, mais je pense simplement à une présence.
00:19:35 Oui, il y a de la brigade, il y a des policiers, mais est-ce que c'est d'être plus visible ?
00:19:39 Est-ce que c'est des brigades justement qui vont se promener dans les wagons, sur les quais ou quoi que ce soit ?
00:19:45 Donc non, imaginez, c'est peut-être le côté un peu féministe en moi.
00:19:48 On parle de 156 personnes chaque jour, donc majoritairement des femmes.
00:19:52 Vous, ce sont finalement quoi ? Nos soeurs, nos mères, des amis, des conjointes, les épouses, etc.
00:19:59 Donc imaginez les hommes, 156 hommes tous les jours qui se feraient agresser sexuellement.
00:20:04 Je ne sais pas, je suis en train de me poser la question, est-ce qu'on aurait agi un peu plus ?
00:20:08 Est-ce qu'il y a cette sensibilité ? Je trouve qu'on laisse les femmes dans cette situation.
00:20:12 Je trouve ça absolument déplorable.
00:20:14 Et oui, il faut davantage d'action, que ce soit en termes de présence, de visibilité et aussi d'application des peines.
00:20:20 - Mikaël Sadoun, Gabriel Cruzel, je voudrais évidemment vous entendre également sur ce sujet.
00:20:23 Quand on regarde la note de la police, on voit que les agresseurs, il n'y a pas de profil type,
00:20:28 mais il y a des agresseurs qui ont de 12 à 72 ans. Dans quelle société, à 12 ans, on va se frotter à des femmes dans le métro ?
00:20:35 - Non, mais c'est clair que dans l'âge, je ne suis pas sûr qu'il y ait de profil type.
00:20:39 Et malheureusement, la perversion ou le manque de respect envers les femmes n'a pas d'âge.
00:20:44 Par contre, il y a un problème quand même qu'il faut aborder et qui n'a pas été traité.
00:20:47 Je n'aimerais pas réduire évidemment le problème à ça.
00:20:50 Mais deux chiffres du SSMSI, donc le Service statistique du ministère de l'Intérieur,
00:20:54 en 2020, 44% des agressions sexuelles dans les transports en commun à l'échelle de la France sont le fait d'étrangers.
00:21:01 Et en Ile-de-France, on est à 63%.
00:21:04 - Je vais noter 61%, mais à 2% près, on n'est pas là.
00:21:07 - Si on veut traiter ce problème vraiment sérieusement, il faut quand même s'attaquer au problème de l'immigration.
00:21:12 Je veux bien qu'on multiplie chaque fois le bleu sur le terrain.
00:21:15 Et dans tous les débats qu'on a sur ces plateaux, on en vient tout le temps à ça.
00:21:18 Mais il faut quand même essayer de traiter les problèmes en amont.
00:21:21 Et je pense que c'est un problème central.
00:21:23 - Peut-être qu'il faudrait que nos politiques voient la réalité en face.
00:21:25 Vous réagissez, Gabriel, mais je voudrais qu'on entend le ministre des Transports,
00:21:27 parce que Mickaël parle de ce lien entre une certaine immigration
00:21:31 et un pourcentage que le ministre de l'Intérieur nous donne.
00:21:34 61% des agressions sexuelles sont le fait d'étrangers.
00:21:37 On a du mal à le voir et à le dire.
00:21:40 Écoutez Clément Beaune ce matin avec Sonia Mabrouk.
00:21:43 - D'ailleurs, un lien entre ces agressions et puis l'immigration ou la présence étrangère ?
00:21:49 - Non, moi, je ne fais pas de lien parce que...
00:21:50 - Aucun, il n'y en a pas, selon vous ?
00:21:52 - Mais je ne sais pas dire qui fait quoi.
00:21:55 Et je pense que ce serait se tromper.
00:21:58 Vous me dites aussi, soyons concrets, protégeons les femmes qui ont peur.
00:22:01 Ce n'est pas en ayant un grand discours général,
00:22:03 dont je ne sais pas établir les contours sur immigration, insécurité,
00:22:07 qu'on va répondre aux choses.
00:22:08 C'est en ayant cette action policière qui concerne tout le monde.
00:22:11 Et malheureusement, j'ai vu un certain nombre d'exemples concrets
00:22:13 en ayant des échanges avec des associations.
00:22:14 Je suis allé moi-même à Saint-Denis faire un parcours dans une station de métro la nuit.
00:22:18 Eh bien, je pense qu'il y a tous les âges et tous les types d'agresseurs.
00:22:22 - Pour trouver des solutions, Gabrielle Cluzel,
00:22:24 c'est vrai que ce serait bien déjà de voir la réalité en face.
00:22:26 - Oui, sa phrase "je ne sais pas dire qui fait quoi" est assez effrayante.
00:22:29 Parce que si lui ne sait pas, qui va savoir en fait ?
00:22:31 - Les chiffres sont ceux du ministère de l'Intérieur.
00:22:32 - Donc c'est quand même extrêmement gênant.
00:22:35 On sent que sur cette question de l'immigration, il n'est pas du tout à l'aise.
00:22:39 Vous parlez de 62 %, il faut rapporter ça à la population,
00:22:42 la part de proportion des étrangers en Ile-de-France qui est de 14 %.
00:22:46 Donc ça paraît difficile de faire une passe à l'aile.
00:22:51 Moi, je remarque que la question des violences faites aux femmes,
00:22:54 elle a été au cœur du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:22:58 Et on en est là.
00:22:59 Mais défendre la condition des femmes, l'égalité all-femmes,
00:23:02 c'est la liberté de circulation dans l'espace public.
00:23:05 Ce n'est pas l'écriture inclusive, ce n'est pas la croisade contre le barbecue.
00:23:09 Evidemment, ce qui m'étonne, c'est qu'on ne puisse pas se poser une question simple de mœurs.
00:23:16 C'est-à-dire que le Quai d'Orsay, les guides touristiques,
00:23:20 déconseillent fortement aux femmes d'aller au fond de l'Afghanistan
00:23:24 ou dans un certain nombre d'autres pays et ne se disent pas
00:23:27 faire venir massivement des populations qui ne portent pas le même regard sur la femme,
00:23:31 qui jugent de sa vertu à l'aune de la longueur de sa tenue.
00:23:33 Ça peut potentiellement poser des problèmes.
00:23:35 On voit que Clément Beaune est plus à l'aise sur le sujet de la GPA que sur ce sujet-là.
00:23:39 Vous vous rappelez que les agresseurs sexuels peuvent aussi être français.
00:23:44 Non mais ça, pardon, mais excusez-moi, c'est un...
00:23:45 Oui, oui, mais je suis d'accord, c'est ce qu'il a dit.
00:23:47 Non mais je peux juste rajouter ça.
00:23:48 Mais dans la proportion, vous avez raison.
00:23:49 C'est une forme de sophisme.
00:23:51 C'est-à-dire qu'on dit qu'il y a des agresseurs partout.
00:23:54 Évidemment qu'il y a des agresseurs partout.
00:23:55 Mais ça n'enlève pas ce chiffre qui mérite la réflexion, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:24:01 Vous avez 10 secondes parce que je vais me faire taper sur les doigts.
00:24:03 C'est un chiffre qui est effrayant, effectivement, mais qui ne représente pas la réalité
00:24:06 parce que c'est le nombre de plaintes.
00:24:07 Ça ne prend pas en compte, évidemment, les femmes qui sont victimes et qui ne déposent pas de plaintes
00:24:12 et qui sont sans doute extrêmement nombreuses également.
00:24:14 Dans quatre minutes, Mickaël, on vous retrouve pour le JT.
00:24:17 Vous êtes prêt ?
00:24:18 Toujours.
00:24:19 Eh bien, c'est parfait, tout de suite. La pause.
00:24:20 22h30, le retour de Sparinfo et du JT de Mickaël Dos Santos.
00:24:27 [Générique]
00:24:32 Une policière d'une quarantaine d'années tuée ce matin en pleine rue en Savoie.
00:24:36 Les faits se sont déroulés vers 9h30 dans le village de la Croix de la Rochette, près de Chambéry.
00:24:41 La fonctionnaire était en civil, elle déposait son enfant à la crèche lorsqu'elle a été frappée avec un objet contondant.
00:24:46 On y revient dans un instant avec notre journaliste police-justice Célia Barotte.
00:24:50 Gérald Darmanin souhaite expulser tous les délinquants coupables d'actes graves des logements sociaux.
00:24:55 Dans une note envoyée au préfet, le ministre de l'Intérieur précise vouloir rétablir la tranquillité pour les riverains.
00:25:01 Plus de précisions avec notre journaliste Johan Ouzaï.
00:25:04 Et puis enfin, une piscine dans une cellule de prison.
00:25:07 C'est l'étonnante trouvaille faite par des surveillants de la prison de Valence.
00:25:10 L'homme s'est même permis de diffuser les images sur les réseaux sociaux.
00:25:13 Alors, comment cette piscine a-t-elle été introduite malgré les contrôles lors de cette prison ?
00:25:18 Réponse dans ce journal.
00:25:21 Et à la une de ce journal, après le meurtre d'une policière en Savoie ce matin,
00:25:25 Gérald Darmanin a évoqué les moyens déployés pour retrouver le principal suspect.
00:25:28 Après le meurtre d'une policière ce matin en Savoie,
00:25:31 Gérald Darmanin a évoqué les moyens déployés pour retrouver le principal suspect.
00:25:35 En déplacement à Macon, le ministre de l'Intérieur s'est dit déterminé à retrouver l'individu,
00:25:40 ancien conjoint de la fonctionnaire de police. Écoutez.
00:25:42 J'ai mobilisé énormément de moyens.
00:25:45 Il y a quatre hélicoptères de la Gendarmerie nationale qui se sont mobilisés dans ce département.
00:25:50 Il y a le GIGN qui est engagé.
00:25:52 Les moyens exceptionnels sont là, évidemment, pour retrouver l'auteur ou l'auteur présumé.
00:25:57 Et je sais que dans les prochaines heures, prochains jours,
00:25:59 je fais confiance aux gendarmes pour retrouver cet auteur et qu'on puisse le confondre devant la justice.
00:26:04 C'est un drame évidemment ignoble.
00:26:06 Il ne nous apparaît pas que c'est en sa qualité de policière qu'elle a manifestement été victime,
00:26:13 même si, évidemment, je veux avoir une pensée pour ses collègues une nouvelle fois
00:26:16 et dire toute la tristesse que nous avons,
00:26:20 d'abord devant la mort d'une femme, mais aussi de quelqu'un du ministère de l'Intérieur.
00:26:25 Il y en a également Gérald Darmanin qui souhaite expulser tous les délinquants coupables d'actes graves
00:26:31 des logements sociaux dans une note envoyée au préfet.
00:26:33 Le ministre de l'Intérieur précise vouloir rétablir la tranquillité des riverains.
00:26:37 Vous avez plus de précisions, Yohann Uzay ?
00:26:39 Oui, c'est une note que l'ensemble des préfets ont reçue effectivement aujourd'hui,
00:26:43 elle émane du ministère de l'Intérieur, signée par Gérald Darmanin,
00:26:46 qui demande à ses préfets de saisir la justice
00:26:49 dès que les délinquants se rendront coupables, je cite, d'actes graves.
00:26:54 Alors, il précise qu'ils devront être poursuivis systématiquement
00:26:59 et expulsés des logements sociaux.
00:27:02 Ça, ce sera à la justice de le décider, mais en tout cas,
00:27:04 il demandera au préfet de constituer un dossier visant à ce que la justice puisse expulser ces délinquants.
00:27:10 Alors, on parle là de personnes qui se rendraient coupables de dégradations de mobiliers urbains,
00:27:15 de trafic de drogue ou encore d'agression.
00:27:18 Gérald Darmanin, qui est dans cette note, explique qu'il a décidé de prendre cette mesure
00:27:22 suite aux émeutes urbaines qui ont eu lieu, principalement dans les banlieues.
00:27:26 Voyons ce que dit également cette note.
00:27:29 Gérald Darmanin qui estime que les habitants de ces quartiers,
00:27:32 qui dans leur immense majorité respectent la loi,
00:27:35 aspirent à y vivre paisiblement et ils doivent avoir l'assurance que l'État les protégera
00:27:40 en faisant preuve de sévérité à l'endroit de ces délinquants.
00:27:43 Et c'est pour cela, pour que la majorité de ces habitants puissent vivre tranquillement dans ces quartiers,
00:27:48 qu'il demande l'expulsion de ceux qui ne respectent pas les lois de la République.
00:27:52 On franchit un cap en termes de sévérité, Michael Sadoun.
00:27:55 C'est-à-dire que, si j'ai bien compris, des familles entières vont payer pour l'un des membres d'une fratrie ou d'une famille.
00:28:01 Et c'est toute la famille qui va être expulsée d'un logement social.
00:28:03 Oui, oui, c'est certainement...
00:28:05 Vous trouvez que c'est une bonne mesure ?
00:28:06 Oui, c'est certainement une bonne voie de s'attaquer au portefeuille maintenant des gens.
00:28:10 Je pense que c'est plus efficace ainsi.
00:28:12 Il y a d'ailleurs une proposition de loi qui est mise sur la table par les Républicains assez récemment
00:28:16 et qui consiste à priver d'allocations sociales toutes les familles,
00:28:22 tous les parents en fait de délinquants ou de jeunes, de mineurs qui posent vraiment des problèmes dans la société.
00:28:28 Il me semble que c'est assez normal que l'État ne serve pas en plus de l'argent à ceux qui détruisent ces structures.
00:28:35 Et on a bien vu au moment des émeutes la violence qui s'est déchaînée contre la France et contre l'État.
00:28:41 Justement, en parlant des émeutes des derniers mois, Vincent Jambrin prend la parole sur CNews.
00:28:47 Son domicile avait été incendié en présence de sa femme et ses enfants lors de ces fameuses émeutes.
00:28:51 Près de deux mois et demi après les faits, le maire de l'Aïleros s'est dit mécontent de la réponse de l'État.
00:28:56 Et l'élu a révélé que les responsables étaient toujours dehors, de quoi laisser craindre de pire pour l'avenir.
00:29:02 L'été a éteint les flammes, mais les braises sont toujours là.
00:29:06 Il suffit d'un petit rien, d'une petite brise pour que l'incendie reparte.
00:29:09 Même cause, même effet.
00:29:11 Les quartiers sont toujours là, la même situation sociale, la même tension et même pire,
00:29:16 parce qu'ils ont testé la République, la République n'a pas réagi.
00:29:21 Plus de 10 000 émeutiers ont testé la République, l'ont attaqué, l'ont blessé,
00:29:27 et la République n'a pas réagi.
00:29:29 Donc en fait, ce sera pire la prochaine fois, ça ira plus loin.
00:29:32 On évoque à présent cette image qui en a surpris beaucoup.
00:29:35 Une piscine dans une cellule de prison, c'est l'étonnante trouvaille faite par des surveillants de la prison de Valence.
00:29:40 Et ce n'est pas le seul pied de nez, puisque l'homme diffusait également les images sur les réseaux sociaux.
00:29:45 Alors comment cette piscine est-elle arrivée là ? Que risque-t-il ?
00:29:47 Réponse avec Soumaïa El Halou et Sarah Fenzary.
00:29:50 Musique à fond, piscine gonflable, vous ne rêvez pas, nous sommes bien dans une cellule du centre pénitentiaire de Valence.
00:30:00 Filmée fièrement par un détenu, la vidéo est diffusée il y a quelques semaines sur ses réseaux sociaux.
00:30:06 Ce qui permet aux surveillants de repérer l'infraction. Dans un communiqué, ils expriment leur stupéfaction.
00:30:13 Il ne manque que la crème solaire, il se permet même de se filmer tranquillement au frais, les pieds dans l'eau, au nez et à la barbe de l'administration.
00:30:21 Comment une piscine arrive en cellule ? Il va falloir se poser les bonnes questions. A quand la découverte d'armes ou autre ?
00:30:29 La piscine a donc été saisie à la cellule du détenu, entièrement fouillée. Ce dernier risque notamment de comparaître devant une commission de discipline.
00:30:37 Selon les syndicats, la piscine aurait pu être livrée par un drone.
00:30:42 Depuis le début de l'année, les drones survolent les murs d'enceinte pour livrer toutes sortes d'objets aux détenus, comme l'explique ce représentant de Force ouvrière justice.
00:30:51 On a aussi les téléphones portables, il faut rappeler que les téléphones portables permettent la préparation de 100% des évasions.
00:30:59 Ça permet aussi de continuer de gérer le trafic de stupéfiants ou certains réseaux de procrastinatisme.
00:31:04 Mais aussi à côté de ça, il y a tout ce qui dit armes à feu et produits explosifs qui peuvent être utilisés dans le cas des évasions.
00:31:12 Donc c'est vraiment un gros problème sécuritaire.
00:31:15 Les surveillants réclament donc la mise en place de brouilleurs, comme c'est le cas à Grenoble.
00:31:20 Gabrielle Cusel, votre réaction ? Ça peut faire sourire au premier abord, mais c'est vrai que si on pousse un peu la réflexion, ça pose quand même la question sur la sécurité des prisons françaises et ce qui y entre.
00:31:30 Il y a deux sujets. La première chose de fait, c'est comment cette piscine est arrivée là et si cette piscine est arrivée là, qu'est-ce qui peut aussi arriver là ?
00:31:37 C'est pas une piscine olympique.
00:31:39 Très bien, mais il n'empêche qu'elle n'avait rien à faire là.
00:31:43 Et le deuxième sujet, c'est que le prisonnier s'en est vanté. Il a voulu narguer.
00:31:49 C'est plus choquant qu'il ait un téléphone portable pour faire des réseaux sociaux que la piscine.
00:31:53 Et qu'il se sente assez d'impunité finalement pour s'en vanter et narguer ceux qui l'ont mis en prison.
00:32:01 Mais là, ça reste relativement anecdotique, la piscine gonflable, parce que quand vous en parlez à certains surveillants de prison, ils vous disent qu'il y a du trafic de drogue.
00:32:08 D'ailleurs, c'était dans le témoignage. Il y a un certain nombre de gens qui s'installent à un mode de vie tout à fait confortable.
00:32:15 Vous me dites, ce n'est pas une piscine olympique. Oui, pardon, encore heureux, n'est-ce pas ?
00:32:19 C'est la moindre des choses. Mais c'est vrai que symboliquement, que cette piscine ait pu rentrer et que la personne s'en tire une forme de gloriole, ce sera quelque chose de choquant évidemment.
00:32:33 Encore un mot dans ce journal d'économie. Maintenant, pour faire face à l'inflation de nos bois français, change leurs habitudes.
00:32:40 Eric de Ritmaten, je me tourne vers vous parce que beaucoup de Français tentent de faire un maximum d'économie avec les problèmes de pouvoir d'achat, l'inquiétude sur les taux.
00:32:48 Les Français changent leurs habitudes d'épargne. C'est ce qu'on apprend aujourd'hui.
00:32:52 Voilà, ceux qui ont bien sûr un peu de gras à la fin du mois, comme on dit. Mais il y a aussi un autre phénomène, c'est ceux qui font des économies parce qu'ils ont peur de ne pas pouvoir partir en vacances.
00:33:02 On met un peu d'argent et la France détient le record en Europe de l'épargne. 18 %, c'est-à-dire vous gagnez 100 euros, il y a 18 euros qui sont mis, on essaye de les mettre de côté pour justement se payer, faire face aux dépenses imprévues ou alors les vacances et autres.
00:33:17 Ça, c'est vraiment pour ceux qui peuvent, parce qu'on sait bien qu'en ce moment avec le pouvoir d'achat qui est très limité, les gens finissent le mois souvent avec le portefeuille vide dès le 20 ou le 15.
00:33:27 Alors, ce qui change aujourd'hui, c'est que cet argent, pendant longtemps, il dormait sur des comptes qui ne rapportaient rien. On s'en fichait puisque c'était 0 %.
00:33:37 Rappelez-vous, le livret A, pendant des années, rapportait presque 0, enfin 0,5, au mieux 1 %.
00:33:43 On recevait le rendement chaque année, on avait gagné 5 euros.
00:33:45 Voilà, c'est vraiment 0, donc ça dormait et on avait atteint un chiffre qui ne vous dira peut-être rien du tout, mais je vous le donne quand même, 544 milliards d'épargne sur de l'argent qui dort.
00:33:55 C'est comme si autrefois, on mettait ça dans des bas de laine, vous savez, ou sous le matelas. C'est un peu pareil, sauf qu'au lieu que ça soit sous votre matelas, c'est sur des comptes en banque qui ne rapportent rien,
00:34:04 qui aident bien les banques parce que les banquettes savent le faire travailler.
00:34:07 Avec la hausse des taux, tout a changé. Le livret A, maintenant, c'est 3 %, donc, eh bien, qu'est-ce qu'on fait ?
00:34:12 On sort l'argent qui est dormé sur des comptes comme les comptes sur livret, le compte courant, parce que c'est la masse qui fait ses milliards.
00:34:18 Si chacun a 1 000 euros qui dort, vous imaginez ce que ça représente pour 20 millions ou 30 millions de foyers.
00:34:23 Donc cet argent a été fléché vers des épargnes qui sont rémunérées et c'est ça qui change aujourd'hui.
00:34:28 Les Français cherchent de l'argent par les taux d'intérêt qui rapportent le plus.
00:34:32 Merci beaucoup, Eric Dorit-Maten, pour ces précisions.
00:34:34 Avant de conclure ce journal à mot de football, on entendait hier ou avant-hier Thierry Henry qui faisait ses premiers pas avec l'équipe de France Espoir,
00:34:40 l'équipe de France A, un sélectionneur que chacun connaît, Didier Deschamps.
00:34:44 Une nouvelle liste a été publiée aujourd'hui.
00:34:46 Oui, pour le match face à l'Irlande, un match qualificatif pour l'Euro 2024.
00:34:49 Principale surprise, Lucas Hernandez, nouveau défenseur du PSG, de retour après neuf mois d'absence chez les Bleus.
00:34:55 Autre surprise, les présences de N'Golo Kanté et Paul Pogba, pourtant peu utilisés dans leurs clubs respectifs.
00:35:00 Le match aura lieu au Parc des Princes le 7 septembre prochain.
00:35:03 N'Golo Kanté qui est parti en Arabie saoudite, je crois, comme Karim Benzema notamment.
00:35:07 Merci, Michael. On se retrouve à 23h pile pour un nouveau JT complet.
00:35:11 Je me tourne vers Yoann Uzay, l'événement politique de la semaine.
00:35:14 C'était cette fameuse rencontre, événement historique, je crois, si j'en crois la majorité, entre le président et l'ensemble des chefs de parti.
00:35:21 Est-ce que cette réunion, suivie d'un dîner, fera date dans l'histoire de la Ve République ?
00:35:26 Vous avez raison, Julien, nous avons vécu l'histoire en direct hier. L'histoire avec un grand H, c'est écrite sous nos yeux.
00:35:33 On l'a vu d'ailleurs grâce à Elodie Huchard, qui a passé une bonne partie de la nuit sur place.
00:35:39 Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement ce matin, n'avait effectivement pas de mots suffisamment dithyrambiques pour qualifier la rencontre entre Emmanuel Macron et les chefs de parti.
00:35:50 Écoutez. Ce qui s'est passé, quelque chose s'est passé hier qui pourrait bien marquer l'histoire politique, voire démocratique de notre pays.
00:35:58 Des gens qui ne se parlent pas, qui ne s'entendent pas, qui ne se comprennent pas, qui ne pensent pas la même chose,
00:36:05 et même se combattent, dont on disait encore hier qu'une bonne partie d'entre eux n'atteindrait même pas le dîner, ont décidé de se parler à huis clos.
00:36:13 On décidait d'échanger, on décidait de partager des accords, des désaccords, et ce jusqu'au milieu de la nuit.
00:36:20 C'est quelque chose qui n'était jamais arrivé dans l'histoire de notre pays.
00:36:23 Et en tant que ministre en charge de la démocratie, c'est plutôt une image qui doit faire plaisir aux Français.
00:36:29 La classe politique a été capable d'entrer dans un processus inédit de discussion.
00:36:33 Et j'ajouterai pour terminer qu'ils ont même décidé, a priori, de ce que j'ai compris, que cet exercice-là valait le coup d'être reproduit.
00:36:40 Alors c'est vrai que quand on a entendu Olivier Véran ce matin, on s'est dit "Oh là là, mais c'est formidable, on attend ça depuis tellement longtemps,
00:36:47 l'union nationale est faite, ils sont tombés d'accord sur l'immigration, sur une loi de travail, enfin..."
00:36:52 Manuel Bompard, pour la France Insoumise, qui était arrivé un peu sceptique à ce dîner, a dû repartir enchanté, on va le vérifier tout de suite.
00:36:59 J'ai eu l'impression de vivre un peu 12 heures sur la planète Mars, avec un certain nombre de débats, de discussions, de dissertations,
00:37:09 mais aucune annonce, aucune mesure concrète sur les problématiques et les priorités, qui sont les priorités aujourd'hui des Françaises et des Français.
00:37:18 On s'est battus, ça a été dit, on a apporté des propositions concrètes sur le blocage des prix, puisque les prix ont atteint des niveaux extraordinaires.
00:37:28 Le président de la République l'a balayé d'un revers de la main. Il a évoqué la question des référendums.
00:37:34 Nous avons dit, l'ensemble des formations politiques de la NUPES, que le premier référendum à faire dans ce pays, c'est le référendum sur le projet de loi sur la retraite à 64 ans.
00:37:44 Il a dit qu'il assumait sa réforme et qu'il n'était pas question de la soumettre à référendum.
00:37:49 Manifestement, pour Manuel Bompard, ce moment n'a rien d'historique, et vous l'avez compris, l'ensemble des participants n'ont pas vécu de la même manière, manifestement, cette réunion.
00:37:58 Mais est-ce qu'il y a quelque chose à retenir, quand même, de 12 heures d'entretien avec toutes les oppositions ?
00:38:02 Il y a des choses à retenir, oui. Sur l'international, vous allez me dire, ça ne fait pas partie des préoccupations principales des Français,
00:38:08 mais les chefs de partis ont appris beaucoup de choses sur la situation internationale.
00:38:12 Le président de la République a parlé des institutions.
00:38:15 Il a effectivement considéré que les Français n'avaient pas suffisamment l'occasion de s'exprimer dans notre pays,
00:38:21 qu'ils n'avaient pas suffisamment l'occasion de donner leur avis sur tel ou tel sujet.
00:38:25 Ils ont parlé des référendums. Rien n'a été acté.
00:38:28 Et puis, Jordan Bardella a fait une proposition concernant les institutions.
00:38:32 Il a dit "Monsieur le Président, nous, au Rassemblement national, nous sommes pour un septennat non renouvelable".
00:38:37 Et c'est là que le président de la République a prononcé cette phrase qui a beaucoup fait parler aujourd'hui,
00:38:43 parce que vous savez qu'aujourd'hui, à cause de la réforme des institutions, précisément de la Constitution de 2008,
00:38:50 un président ne peut pas effectuer plus de deux mandats successifs.
00:38:55 Et Emmanuel Macron a considéré, je cite, qu'il s'agissait là d'une "funeste connerie".
00:39:00 On sent bien la frustration, une nouvelle fois, du président de la République de ne pas pouvoir se présenter à un troisième mandat
00:39:07 et de sentir donc de fait que son pouvoir était déjà un peu limité
00:39:11 et que la guerre de succession avait commencé seulement un an après son élection.
00:39:15 Et je crois que c'est Jean-Luc Mélenchon qui a dévoilé par un tweet que Emmanuel Macron,
00:39:19 dans l'intimité de cette réunion, avait parlé d'une "funeste connerie"
00:39:25 quand il s'agit d'évoquer le fait qu'on ne puisse pas se présenter de forme à la suite.
00:39:29 Je précise que l'Elysée confirme, mais dit ce soir, qu'il s'agissait d'une forme de plaisanterie.
00:39:33 Michael Sadoun, il a raison, c'est une "funeste connerie" de ne pas pouvoir enchaîner trois mandats consécutifs.
00:39:38 Non, alors d'abord, Olivier Véran qui parle d'une exclusivité, des oppositions qui se parlent jusqu'aux milieux de la Ligne,
00:39:44 je ne sais pas s'il sait, mais il y a déjà un truc qui s'appelle le Parlement et qui fait exactement ça.
00:39:48 Il a été ministre en charge des relations avec le Parlement, je pense qu'il devrait le savoir.
00:39:52 Ensuite, sur le renouvellement du mandat, on constate bien quand même que depuis la réélection d'Emmanuel Macron,
00:39:57 il y a eu une obsession de la majorité de la troisième élection, ce qui est très inquiétant,
00:40:02 parce que ça veut dire que l'action démocratique ne fonctionne plus,
00:40:06 c'est-à-dire qu'on ne pense plus qu'à la réélection dès le lendemain de l'élection.
00:40:10 Pourquoi a-t-il été élu l'élu des Français, Emmanuel Macron ?
00:40:15 Pour mettre en œuvre un programme. Jusqu'à maintenant, ça patauge un petit peu.
00:40:19 Il y a eu une réforme des retraites qui est passée difficilement. On attend un petit peu la suite.
00:40:23 Il y a eu des émeutes qui devraient normalement provoquer une réaction,
00:40:26 mais on a l'impression que la seule chose qui occupe la majorité, ça a été lancé par Roselyne Bachelot,
00:40:30 Jean-Pierre Raffarin a emboîté le pas, c'est maintenant la réélection d'Emmanuel Macron.
00:40:36 Personnellement, ça suscite chez moi une inquiétude démocratique.
00:40:40 Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de plus démocratique que de pouvoir enchaîner un troisième mandat
00:40:46 si les Français le réclament ?
00:40:48 Si les Français voulaient voter pour Emmanuel Macron, voulaient un troisième mandat du chef de l'État,
00:40:53 les institutions, la Constitution ne le permettent pas,
00:40:55 est-ce que la démocratie ne voudrait pas qu'on puisse enchaîner les mandats
00:40:58 tant que les Français veulent de vous à la tête de l'État ?
00:41:00 Là, on a l'impression que c'est Emmanuel Macron qui vote de lui à la tête de l'État.
00:41:04 On entend bien.
00:41:05 C'est un peu un autre sujet.
00:41:07 Je pense que c'est présenté comme une boutade,
00:41:10 mais vous savez que les plaisanteries peuvent être aussi des façons de ballon d'essai.
00:41:15 Donc c'est vrai que ça a été d'ailleurs évoqué par d'autres que lui,
00:41:20 et ce n'est pas écarté complètement du revers de la main,
00:41:26 même si une autre solution pourrait être de passer la main pour lui le temps d'un mandat
00:41:30 pour mieux revenir après.
00:41:33 Ça fait partie des solutions évoquées.
00:41:35 Moi, je suis un peu frappée quand même par le caractère artificiel de cette réunion.
00:41:40 Vous savez, il a l'obsession de la concertation, Emmanuel Macron.
00:41:43 On lui reproche d'être tout seul, mais il a fait les états généraux,
00:41:47 il a fait la convention citoyenne, il a fait le grand débat.
00:41:51 On n'est jamais content, Gabrielle.
00:41:53 Quand il décide tout seul d'être un dictateur et quand il consulte, c'est de la com'.
00:41:58 Le problème, c'est que quand ressort-il, on ne sait pas très bien.
00:42:02 Est-ce qu'il n'y a pas là le titre d'une pièce de Shakespeare, "Beaucoup de bruit pour rien" ?
00:42:07 Il faut qu'on avance. Je suis désolé, il nous reste 4 minutes.
00:42:10 C'est l'abstention aussi qui fait la différence.
00:42:12 Si vous avez 28% d'abstention, c'est vrai que le candidat a plus de chances de passer,
00:42:17 c'est le sud-icirès.
00:42:18 Alors que si tous les Français étaient obligés de voter, là, ce serait différent.
00:42:21 Parmi les propositions qui ont été faites par les oppositions,
00:42:24 c'est que le RN veut ce référendum sur l'immigration.
00:42:27 On avance avec vous, Karim Abrique, parce qu'on apprenait hier,
00:42:30 selon notre sondage CNews, que les Français étaient favorables à un référendum sur l'immigration.
00:42:35 Certains pays ont d'ailleurs décidé, c'est intéressant d'observer nos voisins,
00:42:38 face à la flue migratoire qui est parfois presque impossible à gérer,
00:42:43 avec ces arrivées de migrants.
00:42:45 Karima, vous nous parlez ce soir de deux cas,
00:42:47 le Royaume-Uni et la Belgique, qui ont décidé des mesures qui peuvent étonner.
00:42:51 Oui, tout à fait. On va se tourner vers le Royaume-Uni,
00:42:54 déjà qui réfléchit sur la question de la gestion des flux migratoires.
00:42:58 Et parmi, disons, les solutions pour eux,
00:43:02 on envisage, en fait, littéralement, de placer sous bracelet électronique
00:43:07 tous les migrants sans papier qui entrent sur le territoire de manière irrégulière.
00:43:12 Ce n'est pas fait en ce moment, mais cette histoire s'est sortie cette semaine.
00:43:16 Ça vient du ministre de l'Intérieur, Suela Braverman,
00:43:20 dans une entrevue qu'elle a accordée au Times, ensuite à la télévision également.
00:43:24 Elle disait, oui, il faudrait trouver une façon un peu plus d'avoir le contrôle
00:43:28 sur les personnes qui sont sur le territoire,
00:43:30 le temps de savoir si elles ne peuvent pas rester sur le territoire,
00:43:34 qu'on puisse les expulser, qu'elles ne se perdent pas dans la nature.
00:43:37 Et oui, les bracelets électroniques pourraient être une solution envisagée.
00:43:41 Donc, on voit qu'on durcit le ton du côté du Royaume-Uni.
00:43:44 On l'a vu notamment dans d'autres pays au cours des derniers mois,
00:43:47 des dernières années, que ce soit en Suède.
00:43:49 Bon, on a vu en Hongrie également comment ça se passait.
00:43:53 Donc oui, ça fait énormément réagir, on peut l'imaginer,
00:43:56 mais on voit qu'on a décidé, disons, de trouver différentes alternatives
00:44:00 ou différentes possibilités pour mieux régler les flux migratoires.
00:44:05 Et est-ce que ça pourrait être envisageable d'avoir un bracelet électronique,
00:44:09 par exemple en France, pour la gestion justement de ces migrations irrégulières,
00:44:15 voire illégales?
00:44:17 Selon une avocate qui a été interviewée aujourd'hui,
00:44:20 avocate spécialiste en immigration, non, c'est illégal,
00:44:23 parce que ça va à l'encontre de la liberté, bien sûr, des droits ici en France.
00:44:29 Et surtout, donc, si la personne ne fait pas l'objet d'aucune mesure juridique,
00:44:34 je vous invite à écouter Me Hanan Achmad.
00:44:37 Qu'elle fasse l'objet d'une mesure d'assignation à résidence.
00:44:41 Pour qu'il y ait une mesure d'assignation à résidence,
00:44:43 il faut d'abord qu'il y ait une mesure qui est prise d'éloignement ou d'expulsion.
00:44:48 Et pour qu'il y ait cette mesure d'éloignement et d'expulsion actuellement,
00:44:52 il faut que la personne fasse l'objet, pour qu'il y ait le bracelet électronique,
00:44:56 dans ce cas précis, il faut que la personne fasse l'objet d'une interdiction du territoire,
00:45:00 suite à des activités liées au terrorisme.
00:45:03 Et puis cette info, on va changer de pays, car Emma,
00:45:06 une info qui fait réagir également en Belgique, chez nos voisins belges,
00:45:09 on durcit le ton face aux hommes isolés, aux hommes seuls,
00:45:12 qui entrent de manière irrégulière sur le territoire belge.
00:45:15 Oui, et ça, ce n'est pas un plan qui est dans les cartons,
00:45:17 c'est vraiment une mesure qui a été décrétée.
00:45:20 C'est la secrétaire d'État à l'asile et à la migration Nicole Demore
00:45:23 qui a annoncé littéralement que le pays, la Belgique,
00:45:27 a décidé de suspendre temporairement l'accueil des hommes seuls.
00:45:31 Pourquoi? Parce que c'est vraiment, pour ce qui est des centres administratifs,
00:45:36 ces centres d'accueil sont saturés, il y a plus de 2000 personnes qui attendent,
00:45:41 des hommes seuls isolés qui attendent toujours pour avoir une place.
00:45:45 Et elle a dit ceci, c'est dans le communiqué du secrétariat d'État belge à l'asile et à la migration,
00:45:50 cela ne peut plus durer, car cette année, 19 000 demandeurs d'asile
00:45:54 se sont fait enregistrer en Belgique contre 1500 au Portugal,
00:45:58 un pays dont la population est similaire à celle de la Belgique.
00:46:02 Et ça se passe aussi dans un contexte plus global, en Europe.
00:46:05 Et elle souligne aussi dans le communiqué qu'il y a 30 % de pression migratoire
00:46:10 supplémentaire en Europe au cours des derniers mois,
00:46:13 donc pour 2023 par rapport à l'année dernière.
00:46:16 Alors oui, on voit que c'est une mesure assez ferme.
00:46:19 On veut privilégier les familles avec des enfants,
00:46:23 mais vous voyez déjà qu'il y a plusieurs associations humanitaires,
00:46:26 Médecins Sans Frontières, qui dénoncent en disant que ces personnes-là
00:46:29 vont se retrouver dans la rue avec toutes sortes de problèmes qu'on peut entrevoir.
00:46:34 Alors oui, on voit qu'il y a plusieurs pays qui décident de serrer la vis.
00:46:38 Que ce soit des bracelets électroniques ou de refuser les hommes seuls,
00:46:41 c'est vrai qu'on se dit que s'il y avait une uniformité des mesures européennes,
00:46:46 on n'en reviendrait pas à des cas aussi extrêmes, parce que c'est assez inhumain.
00:46:50 Je ne sais pas ce que vous en dites, mais...
00:46:52 Le problème, c'est que l'Europe qui pourrait trouver les peuples européens
00:46:56 qui finalement ont une vision commune sur cette question migratoire,
00:46:59 eh bien on ne leur pose pas la question parce qu'on a peur de la répondre.
00:47:01 23h dans quelques instants, on se retrouve pour le JT de Michael De Santo.
00:47:04 A tout de suite.
00:47:09 Quasiment 23h, merci de nous rejoindre en direct pour la deuxième partie de Soir Info
00:47:13 avec Michael De Santo pour le JT.
00:47:15 Une policière d'une quarantaine d'années tuée ce matin en pleine rue en Savoie.
00:47:24 Les faits se sont déroulés vers 9h30 dans le village de la Croix de la Rochette, près de Chambéry.
00:47:28 Le fonctionnaire était en civil, elle déposait son enfant à la crèche
00:47:32 lorsqu'elle a été frappée avec un objet contendant.
00:47:34 On retrouvera sur place dans quelques minutes notre journaliste Célia Barotte.
00:47:37 Après l'interdiction de l'ABAIA, Gabriel Attal précise les consignes
00:47:41 pour les chefs d'établissement et les parents d'élèves.
00:47:43 Le ministre de l'Éducation nationale a envoyé deux lettres avec les sanctions disciplinaires encourues.
00:47:48 Le point dans quelques minutes avec Yoann Usail.
00:47:50 Et puis enfin, après les distributeurs, hier Bruno Le Maire a reçu ce matin
00:47:54 les industriels à Bercy pour évoquer l'inflation dans l'alimentaire.
00:47:58 Objectif de ces réunions, obtenir une baisse des prix pour des consommateurs victimes de l'inflation.
00:48:02 Alors qu'a obtenu le ministre de l'Économie ? On fera le point dans ce journal.
00:48:07 Et à l'une de votre journal, Miquel, l'horreur en plein jour.
00:48:10 Une policière en civile d'une quarantaine d'années est tuée en pleine rue
00:48:13 alors qu'elle déposait son enfant à la crèche.
00:48:15 Les faits se sont déroulés ce matin vers 9h30 dans le village de la Croix de la Rochette,
00:48:20 près de Chambéry.
00:48:21 Notre reporter Célia Barotte est sur place.
00:48:24 Bonsoir Célia.
00:48:25 Quels sont les derniers éléments ?
00:48:27 Selon les informations transmises par le procureur de la République de Chambéry,
00:48:32 l'arme utilisée à l'encontre de Karen, 42 ans, pourrait être de type machette
00:48:37 pour rechercher l'ancien mari suspecté.
00:48:39 De très importants moyens ont été mobilisés par la gendarmerie,
00:48:42 comme la présence du GIGN.
00:48:44 Et des hélicoptères survolent toujours la commune.
00:48:46 On les entend encore, ils survolent la commune et ses secteurs.
00:48:49 Selon le directeur d'un camping voisin, l'homme recherché serait arrivé il y a deux jours
00:48:54 et logé dans sa voiture sur son parking, sans payer.
00:48:57 L'homme était déjà connu par la justice pour des faits de violence.
00:49:01 L'autopsie de la victime aura lieu demain matin à l'Institut Médico-Légal de Grenoble.
00:49:06 Enfin, des fleurs ont été déposées ici, devant la garderie du village,
00:49:10 pour rendre hommage à cette fonctionnaire décédée.
00:49:13 Merci beaucoup Célia Barotte.
00:49:15 Et puis on précise qu'une enquête de flagrance a été ouverte
00:49:18 concernant ce meurtre de cette fonctionnaire de police.
00:49:22 Après l'interdiction de l'abaya dans les établissements scolaires,
00:49:25 Gabriel Attal précise les consignes pour les chefs d'établissement
00:49:28 ainsi que pour les parents d'élèves.
00:49:30 Oui, le ministre de l'Éducation nationale a envoyé deux lettres
00:49:32 avec les sanctions disciplinaires encourues.
00:49:35 Johan Usa, est-ce qu'on en sait un peu plus
00:49:37 concernant le contenu de ces deux lettres ?
00:49:39 Oui, alors c'est vrai d'abord que Gabriel Attal
00:49:41 mise beaucoup sur la pédagogie dans un premier temps.
00:49:44 Il affirme que lundi, les élèves qui viendraient dans un établissement scolaire
00:49:49 vêtus d'une abaya pourraient entrer dans l'établissement
00:49:52 mais ne pourraient pas se rendre en cours.
00:49:54 Elles seraient accueillies par l'équipe pédagogique
00:49:56 pour avoir une discussion de manière à ce que
00:49:59 cette équipe pédagogique explique à l'élève
00:50:01 pourquoi l'abaya n'est pas autorisée à l'école,
00:50:04 pourquoi est-ce que ça contrevient au principe de laïcité
00:50:07 et surtout à quoi sert la laïcité dans notre pays.
00:50:10 Gabriel Attal explique que la laïcité,
00:50:12 c'est ce qui permet notamment de vivre ensemble,
00:50:14 de faire nation dans notre société.
00:50:16 Gabriel Attal qui précise également que si vraiment
00:50:20 il y avait des élèves récalcitrants,
00:50:22 des élèves qui ne voudraient pas enlever leur abaya,
00:50:25 à ce moment-là, les proviseurs disposent d'une lettre type
00:50:28 signée par Gabriel Attal qu'il pourrait alors envoyer
00:50:32 aux familles de ses élèves.
00:50:34 Vous découvrez à l'instant cette lettre qui affirme
00:50:37 que le principe de laïcité suppose la neutralité de l'État
00:50:41 à l'égard de tous les élèves.
00:50:43 Ce devoir de neutralité s'applique à l'école
00:50:45 qui a pour devoir d'instruire et de forger leur esprit critique
00:50:50 dans le respect de chacun.
00:50:52 On verra les détails de cette note envoyée au chef d'établissement
00:50:55 tout à l'heure après le journal de 23h30
00:50:57 et on prendra le temps d'en débattre ensemble.
00:51:00 75% des Français souhaitent durcir les sanctions
00:51:03 contre les consommateurs de drogue.
00:51:05 C'est le résultat d'un sondage CSA pour CNews.
00:51:07 Oui, et surprise, ce chiffre augmente même
00:51:09 pour une catégorie d'âge plutôt inattendue.
00:51:11 Les 18-24 ans, ils sont 85% à souhaiter durcir les sanctions.
00:51:16 Faut-il sanctionner plus durement les consommateurs de drogue ?
00:51:19 Je me tourne vers vous, Michael Saadoun.
00:51:21 75% des Français disent oui.
00:51:23 Je pense que ça doit passer surtout dans l'application des lois
00:51:25 plutôt que sur les modifications de la loi.
00:51:27 On sait que la France est l'un des pays les plus répressifs
00:51:30 dans les textes en matière de sanctions,
00:51:33 de trafic de drogue ou de consommation de drogue.
00:51:36 Le problème, c'est que le juge n'applique pas ces sanctions
00:51:39 de telle manière qu'aujourd'hui, il y a évidemment un sentiment d'impunité.
00:51:42 Et on le constate dans le fait que dans certaines cités,
00:51:45 on l'a vu dans beaucoup d'images et beaucoup de reportages,
00:51:47 cette année, les trafiquants de drogue mettent des pancartes
00:51:50 à l'entrée des barres d'immeubles avec le prix de la drogue
00:51:53 en fonction du poids, du type de drogue qu'on veut, etc.
00:51:56 Donc, sentiment d'impunité, je pense que la première réponse,
00:51:59 elle doit d'abord être judiciaire et dans l'application du droit
00:52:02 plutôt que dans la modification du droit.
00:52:04 On avance avec Clément Beaune qui se dit une nouvelle fois
00:52:07 favorable à la gestation pour autrui.
00:52:09 Oui, il était invité ce matin sur CNews, le ministre des Transports,
00:52:12 qui a confirmé être en désaccord avec le président de la République, Emmanuel Macron.
00:52:15 Son but ? Ouvrir un débat pour l'avenir. On l'écoute.
00:52:18 On me pose des questions sur un certain nombre de convictions
00:52:22 et je me suis exprimé, ça ne résume pas toutes mes positions.
00:52:25 Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd
00:52:28 parce qu'il touche à l'éthique, il touche au corps, il touche à la dignité humaine.
00:52:31 Ce n'est pas dans le programme présidentiel ou législatif
00:52:34 que nous avons proposé aux Français, que le président a proposé aux Français en 2022.
00:52:38 C'est clair et net. Ensuite, ces débats de société mettent toujours du temps.
00:52:41 Donc, je pense que quand on est un responsable politique,
00:52:43 c'est aussi une conviction personnelle que j'ai exprimée,
00:52:46 on doit nourrir ces débats avec des arguments. Il n'y a pas de vérité révélée.
00:52:49 Ça fait partie des combats pour les droits et pour l'égalité,
00:52:52 qui fait partie en effet de mon ADN et de mes engagements.
00:52:55 Et puis, je l'ai dit aussi parce que je crois que sur des sujets intimes,
00:52:57 c'est vrai pour la fin de vie, c'est vrai pour la PMA, qu'on a votée,
00:53:00 j'en suis très fier, mais qui a été un long débat.
00:53:02 C'est vrai demain, parce que ce sera un débat qui reviendra dans la société de la GPA.
00:53:06 Il faut réfléchir et poser des arguments. Il n'y a pas de vérité absolue.
00:53:09 Le ministre qui lance une nouvelle fois ce débat que l'on aura à 23h15
00:53:13 en compagnie de maître Gilles Aubert. Il défend, accompagne des maires porteuses
00:53:17 dans le cas de GPA à l'étranger. Ce sera intéressant de l'entendre
00:53:20 et d'avoir vos arguments ici, bien sûr, autour de la table.
00:53:23 D'ici là, Elisabeth Borne, qui annonce une série de revalorisations salariales
00:53:28 pour les soignants à l'hôpital.
00:53:30 Lors d'un déplacement à Rouen, la Première ministre a dévoilé une hausse de 300 euros
00:53:34 pour les aides-soignantes et les infirmières à partir de janvier.
00:53:37 Les salaires vont également augmenter pour ceux qui travaillent de nuit
00:53:40 ou encore le dimanche. Coût total de l'investissement, plus d'un milliard d'euros.
00:53:44 Après les distributeurs hier, Bruno Le Maire a reçu ce matin les industriels à Bercy
00:53:49 pour évoquer l'inflation dans l'alimentaire.
00:53:52 Objectif de ces réunions, obtenir une baisse des prix pour les consommateurs victimes d'inflation.
00:53:56 Alors que faut-il retenir de ces négociations qu'a obtenues le ministre de l'économie ?
00:54:00 On fait le point tout de suite avec Corentin Briau.
00:54:03 Dans les rayons, la baisse des prix se fait toujours attendre.
00:54:07 Après avoir réuni les distributeurs des supermarchés et les industriels,
00:54:11 le ministre de l'économie veut tenir sa promesse dans sa lutte contre l'inflation sur les prix.
00:54:15 Sur 5000 produits, il n'y aura plus de hausse ou il y aura des baisses.
00:54:19 Voilà l'engagement qui a été pris, nous aurons la liste de ces produits,
00:54:22 nous vérifierons que ces produits baissent bien ou n'augmentent pas
00:54:26 et que donc le ticket à la caisse diminue ou est stabilisé.
00:54:30 Il faut, je le redis, casser cette spirale inflationniste et prendre les grands moyens.
00:54:34 Nous prenons les grands moyens.
00:54:35 Traditionnellement organisé entre le 1er décembre et le 1er mars,
00:54:38 le ministère de l'économie souhaite également anticiper les négociations.
00:54:42 En les achevant au 31 décembre prochain, pour répercuter les baisses de prix le plus vite possible.
00:54:48 Un autre engagement qui, dans l'idée, plaît aux industriels.
00:54:51 Après il y a quand même des contraintes techniques parce que les industriels,
00:54:54 quand ils produisent un tarif, quand ils construisent un tarif,
00:54:57 ils ont besoin de visibilité sur leurs coûts.
00:54:59 La plupart du temps, vous n'avez pas ça avant le mois d'octobre.
00:55:01 Donc c'est assez compliqué après de construire votre tarif, de l'envoyer, de négocier, etc.
00:55:04 Mais encore une fois, sur le principe, le fait d'anticiper des négociations commerciales,
00:55:09 pour nous, n'est pas du tout un problème.
00:55:12 Les consommateurs espèrent donc une baisse prochaine à la caisse.
00:55:15 Les prix des produits alimentaires ont augmenté de près de 13% en un an.
00:55:20 Qu'on comprenne bien, Eric de Rietmanten, cette réunion,
00:55:23 cette nouvelle réunion entre les grandes marques et le ministre de l'économie,
00:55:27 c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les consommateurs à l'arrivée ?
00:55:30 Je pense qu'elle a servi à rien.
00:55:32 On a gagné un mois.
00:55:34 Là où on espérait modifier les prix après les négociations,
00:55:37 parce que l'inflation remonte en haute,
00:55:39 au mois de mars, ça va être au mois de janvier.
00:55:41 On va gagner un mois, peut-être un mois, deux mois maximum.
00:55:43 Le pire, c'est que l'inflation continue de monter.
00:55:45 Parce que vous avez eu l'électricité qui a augmenté en juillet,
00:55:48 vous avez le pétrole qui continue de grimper avec le prix du carburant à la pompe.
00:55:52 Et puis c'est un problème en Europe.
00:55:54 L'ennui, c'est que la France, aujourd'hui, avec l'Espagne,
00:55:57 c'est le pays qui a la plus forte inflation de l'INSEE.
00:55:59 C'est l'inflation moyenne.
00:56:01 C'est pas le prix parlementaire, mais c'est le taux d'inflation
00:56:04 et le plus supérieur à celui de la moyenne européenne.
00:56:07 L'Allemagne est tellement inquiète devant cette inflation
00:56:10 qu'elle a mis en place un billet de train à prix unique, 9 euros,
00:56:13 pour voyager dans toute l'Allemagne.
00:56:15 Alors sous condition, bien sûr, mais pour faire toute l'Allemagne,
00:56:18 vous avez un billet 9 euros.
00:56:20 Et ils espèrent que ça va impacter l'inflation au mois prochain.
00:56:23 On pense que l'inflation va quand même commencer à ralentir.
00:56:26 Mais vous verrez la une des échos que vous présenterez peut-être tout à l'heure.
00:56:29 Il y a vraiment une pression qui monte sur l'inflation dans toute l'Europe.
00:56:32 Et on pense que le problème est loin d'être réglé, contrairement à ce qu'on entend.
00:56:35 Alors cette réunion à Bercy, qu'est-ce qui leur sort précisément ?
00:56:38 Il en ressort que les négociations vont reprendre en septembre.
00:56:41 Mais est-ce que vraiment les industriels sont bien gentils ?
00:56:44 Est-ce qu'ils vont jouer le jeu ?
00:56:46 Ce matin, Bruno Le Maire avait raison.
00:56:48 Il disait sur France 2, lorsque l'huile était à 3,80 euros le litre
00:56:51 qu'elle est passée à 2 euros, il a fallu attendre un mois
00:56:54 pour que les prix soient répercutés.
00:56:56 C'est pas normal.
00:56:57 Il y a fait un M&M, vous savez ce que c'est ?
00:56:59 On cite le nom des entreprises qui agissent mal, si je puis dire.
00:57:04 Dedans, vous avez, je vais vous les dire, je vais me permettre,
00:57:07 Unilever, Pepsi Cola, Nestlé, qui ne répercutent pas les prix.
00:57:11 Ça leur fait de belles jambes d'être nommés.
00:57:13 Et en face, Barilla et Danone, qui sont bons élèves,
00:57:16 parce que Danone a baissé le prix du yaourt.
00:57:18 Mais encore une fois, dans les hypermarchés, c'est pas tout de suite répercuté.
00:57:21 Donc c'est une bagarre, si vous voulez, entre distributeurs
00:57:24 et puis les fabricants d'aliments, les grandes entreprises d'agroalimentaire.
00:57:29 Et puis, il reste au milieu de tout cela, les agriculteurs.
00:57:33 Il faut bien qu'ils aient leur marge.
00:57:35 Donc vous voyez, c'est à trois.
00:57:36 Et comment va-t-on régler tout cela ?
00:57:38 Parce qu'il y a encore le pétrole qui coûte cher,
00:57:40 le transport qui coûte cher, et puis les salaires qui vont monter.
00:57:43 Donc la grande distribution est obligée de monter les salaires.
00:57:45 C'est une spirale infernale.
00:57:47 Et je pense que l'inflation, même si elle ralentit, c'est sûr,
00:57:50 elle n'est pas prête à disparaître.
00:57:52 - Et comment vous voyez réagir cette spirale infernale dont parle Eric ?
00:57:55 C'est vrai qu'on voit mal de quelle façon nous allons en sortir,
00:57:58 en tout cas à moyen terme.
00:57:59 - Bien sûr. Alors cette spirale, d'abord, elle a été nourrie par deux phénomènes,
00:58:02 qui est la spirale prix-salaire, dont on a beaucoup parlé
00:58:05 et que le gouvernement a essayé de contenir.
00:58:07 Mais surtout la spirale prix-prix, ce que les Américains appellent
00:58:10 la "gridflash-on", c'est-à-dire l'inflation en fait par la cupidité des entreprises
00:58:13 qui profitent de la hausse des matières premières
00:58:16 pour les répercuter très rapidement sur leur marge et de manière exagérée.
00:58:20 Donc je pense qu'on a sous-estimé ce phénomène dans un premier temps.
00:58:23 Et puis maintenant aussi, ce qui n'est pas dit, et notamment par Bruno Le Maire,
00:58:26 c'est que ce que les Américains encore appellent la "core inflation",
00:58:30 c'est-à-dire l'inflation cœur, l'inflation sous-jacente,
00:58:33 c'est-à-dire hors prix des matières alimentaires ou des prix de l'énergie,
00:58:37 est très résistante et est maintenant supérieure à l'inflation totale,
00:58:40 ce qui veut dire que l'inflation s'est installée vraiment de manière durable
00:58:43 en France et en Europe.
00:58:45 - Vous aimez le football ?
00:58:47 - J'aime bien.
00:58:48 - Vous supportez qui ?
00:58:50 - PSG plutôt.
00:58:51 - Eric ?
00:58:52 - On en a parlé tout à l'heure sur l'obsession.
00:58:54 - Gabriel ?
00:58:55 - Sinon le PSG bien sûr.
00:58:56 - Joker.
00:58:57 - Ah oui ?
00:58:58 - Karima ?
00:58:59 - Le PSG.
00:59:00 - Le PSG ? Vous êtes déjà allé au Parc des Princes ?
00:59:02 - Non.
00:59:03 - Ah, ben Mickael va vous emmener.
00:59:04 - On va se faire dire que ma femme se d'accord.
00:59:06 - Attendez, en toute amitié, on connaît les adversaires du Paris Saint-Germain
00:59:13 et du RC Lens pour la Ligue des Champions.
00:59:15 - Bon, j'ai vu que vous ne m'avez pas posé la question pour mon club préféré.
00:59:18 - Le PSG, c'est le FC Barcelone.
00:59:19 - C'est Barcelone ?
00:59:20 - Mais en France, le PSG.
00:59:21 - On y va tous les quatre, c'est bon ?
00:59:23 - On y va tous ensemble.
00:59:25 On ira soutenir le PSG tous ensemble.
00:59:27 Le tirage au sort, on connaît la Ligue des Champions.
00:59:29 - Le tirage au sort, groupe de la mort pour le PSG, désolé pour les supporters parisiens.
00:59:31 Le tirage difficile aussi pour le RC Lens.
00:59:33 Les Parisiens affronteront Newcastle, le Milan AC ou encore le Borussia Dortmund.
00:59:36 Et les Nordistes, le FC Sevilla Arsenal et le PSV Eindhoven.
00:59:39 - Elle a l'air d'apprécier Nasser Al-Khalifi, les adversaires.
00:59:42 C'est vrai que ça fait mal.
00:59:43 - Dortmund, Milan.
00:59:44 - Sur les antennes du groupe Canal+
00:59:46 - Bien sûr, bien sûr, en exclusivité la Ligue des Champions.
00:59:49 Et le RC Lens, rappelez-moi les équipes pour le RC Lens.
00:59:51 - FC Sevilla Arsenal et PSV Eindhoven.
00:59:53 - Ah, ils peuvent être deuxième derrière Arsenal.
00:59:56 - En même temps, on ne peut pas dire que les bons tirages des autres années portaient chance au PSG.
00:59:59 - C'est vrai aussi.
01:00:00 Merci d'appuyer là où ça fait mal.
01:00:02 On marque une courte pause.
01:00:04 On se retrouve pour parler de cette GPA.
01:00:07 Ce débat relancé par le ministre des Transports.
01:00:09 Je vous le disais, on sera avec un avocat spécialisé
01:00:11 qui accompagne notamment des maires porteuses.
01:00:13 Et puis, on verra la vie de nos éditorialistes en plateau également.
01:00:16 A tout de suite.
01:00:17 Il est 23h15.
01:00:21 On se retrouve en direct sur CNews dans le soir Info.
01:00:24 Clément Beaune, le ministre des Transports,
01:00:26 invité ce matin de CNews à lâcher une petite bombe politique
01:00:30 avec cette phrase "il faudrait à l'avenir légaliser la GPA,
01:00:34 la gestation pour autrui".
01:00:36 Ligne rouge pourtant pour le président de la République.
01:00:38 Écoutez Clément Beaune.
01:00:41 On me pose des questions sur un certain nombre de convictions.
01:00:44 Et je me suis exprimé.
01:00:45 Ça ne résume pas toutes mes positions.
01:00:47 Je vais être très clair et précis sur un sujet extrêmement lourd.
01:00:50 Parce qu'il touche à l'éthique, il touche au corps,
01:00:52 il touche à la dignité humaine.
01:00:54 Ça n'est pas dans le programme présidentiel ou législatif
01:00:57 que nous avons proposé aux Français,
01:00:58 que le président a proposé aux Français en 2022.
01:01:00 C'est clair et net.
01:01:01 Ensuite, ces débats de société mettent toujours du temps.
01:01:03 Donc je pense que quand on est un responsable politique,
01:01:05 c'est aussi une conviction personnelle que j'ai exprimée,
01:01:08 qu'il faut nourrir ces débats avec des arguments.
01:01:10 Il n'y a pas de vérité révélée.
01:01:11 Ça fait partie des combats pour les droits et pour l'égalité,
01:01:13 qui fait partie en effet de mon ADN et de mes engagements.
01:01:16 Et puis je l'ai dit aussi, parce que je crois que sur les sujets intimes,
01:01:19 c'est vrai pour la fin de vie, c'est vrai pour la PMA,
01:01:21 qu'on a votée, j'en suis très fier, mais qui a été un long débat.
01:01:23 C'est vrai demain, parce que ce sera un débat qui reviendra
01:01:26 dans la société de la GPA.
01:01:27 Il faut réfléchir et poser des arguments.
01:01:30 Il n'y a pas de vérité absolue.
01:01:31 Et pour évoquer ce sujet, j'accueille parmi nous
01:01:35 le maître Gilles Aubert, par vidéo plus précisément.
01:01:37 Merci d'être avec nous, maître.
01:01:39 Vous êtes spécialiste en droit de la famille, spécialisé également
01:01:42 dans l'accompagnement des mères porteuses des enfants nés en Amérique latine
01:01:46 et en pays russophone.
01:01:47 Apparemment, on a un petit problème technique.
01:01:48 Il arrive dans un instant.
01:01:50 Maître Gilles Aubert qui défend ce droit à la GPA,
01:01:55 qui est pour son autorisation en France.
01:01:57 Je vous le disais, on va le récupérer dans un instant.
01:01:59 Le temps peut-être de me tourner vers vous, Gabriel.
01:02:02 C'est un sujet clivant.
01:02:04 Très complexe.
01:02:05 Je me dis que c'est difficile d'être binaire pour ou contre,
01:02:09 juste sur un sujet comme celui-là.
01:02:12 Quelle est votre opinion ?
01:02:14 Moi, je suis très frappée par l'évolution des esprits sur ce sujet,
01:02:16 même votre réflexion.
01:02:17 C'est très complexe.
01:02:18 Je peux vous garantir qu'il y a 10 ans, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:02:21 ou 12 ans, au moment du vote du mariage pour tous,
01:02:24 même les journaux de gauche disaient
01:02:26 "Mais non, les opposants au mariage pour tous disent que ça va être suivi
01:02:31 de la PMI de la GPA.
01:02:32 C'est un fantasme.
01:02:33 Vous pouvez regarder sur Internet, on retrouve très facilement ces articles
01:02:36 dans Mediapart, Libération, etc.
01:02:38 Et la PMA pour tout est passée.
01:02:40 Et puis maintenant, on se dit que la GPA, c'est un sujet complexe,
01:02:43 qu'il n'y a pas de vérité révélée.
01:02:45 Alors déjà, je trouve sa remarque extrêmement choquante.
01:02:49 Bien sûr qu'il y a des vérités révélées, l'esclavage,
01:02:51 tout le monde est d'accord pour dire que ce n'est pas bien.
01:02:53 Le relativisme de Clément Beaune m'a profondément marquée
01:02:57 et on voit qu'on essaie de faire évoluer les esprits.
01:02:59 Alors il dit que ça serait bien de faire légaliser la GPA,
01:03:03 mais pas tout de suite, plus tard.
01:03:04 Et vous savez que Gabriel Attal, en 2019, dans Libération aussi,
01:03:07 il avait dit "Moi, le jour où ce sera légal, je ne suis pas contre la GPA".
01:03:12 Et on rajoute toujours "éthique".
01:03:13 Mais la GPA éthique, c'est un oxymore.
01:03:16 Quand vous savez comment ça se passe pour une femme, là aussi,
01:03:19 prétendre lutter contre les violences faites aux femmes
01:03:22 et envisager que la GPA puisse être légalisée, c'est complètement fou.
01:03:27 C'est le cas dans certains pays, Gabrielle ?
01:03:29 Oui, mais par exemple, dans les pays, l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis,
01:03:35 il faut voir comment ça se passe.
01:03:37 Vous savez qu'on fractionne la maternité, c'est-à-dire que,
01:03:40 comme au début de la GPA, on s'est rendu compte que des femmes
01:03:43 qui portaient leur propre enfant pour le donner à un autre couple
01:03:47 avaient envie de le garder quand ils naissaient,
01:03:50 on prend maintenant les ovocytes de l'une, qu'on met dans l'utérus de l'autre
01:03:54 pour qu'elle n'ait pas envie de garder l'enfant à la fin,
01:03:57 pour troubler le...
01:03:59 Et vous savez ce que c'est qu'attendre un enfant ?
01:04:01 La fatigue, non ?
01:04:05 Indirectement, je sais ce que c'est.
01:04:08 La fatigue, les sentiments, le bouleversement, la mise en cause de la santé,
01:04:13 vous croyez que les femmes feront ça gracieusement ?
01:04:15 Bien sûr que non.
01:04:16 Donc il y a une marchandisation de l'enfant.
01:04:18 On s'est beaucoup émus de Cosette qui vendait ses dents, ses cheveux.
01:04:21 Là, on dit que ça va être très bien que les femmes louent leur utérus
01:04:25 et vendent leurs enfants.
01:04:26 Pardon, mais moi ça me dépasse.
01:04:27 J'entends bien votre argument et votre sentiment, Gabrielle.
01:04:30 Maître Gilaubert est avec nous, on a récupéré une qualité d'image parfaite.
01:04:34 Merci d'être là.
01:04:35 Je le disais, vous accompagnez vous-même en tant qu'avocat des mères porteuses,
01:04:39 notamment en Amérique latine et dans les pays russophones.
01:04:42 Qu'est-ce que vous répondez à des argumentaires comme celui-ci ?
01:04:45 La marchandisation du corps, la location d'un utérus, GPA éthique,
01:04:50 ça ne veut pas dire grand-chose.
01:04:52 Qu'est-ce que vous répondez à tout cela ?
01:04:54 Je réponds tout simplement que les personnes qui nous disent ça
01:04:58 ne connaissent pas la GPA.
01:05:01 C'est assez simple à ce niveau-là.
01:05:03 Si on va un peu plus loin.
01:05:05 Parce que si on connaissait la GPA, on ne dirait pas des arguments de ce type-là.
01:05:10 La première des choses à savoir, c'est que pour ma part,
01:05:13 j'ai essentiellement 90 % de couples qui sont hétérosexuels
01:05:18 et non pas homosexuels.
01:05:20 Dès qu'on parle de la GPA,
01:05:22 immédiatement on associe la GPA aux couples homosexuels.
01:05:26 Mais ce n'est pas ça.
01:05:28 Parce que si vous prenez un couple hétérosexuel,
01:05:32 que je rencontre par exemple,
01:05:34 le problème, il est où ?
01:05:36 Le problème, c'est que pour ce couple,
01:05:39 c'est un traumatisme dans leur vie par rapport à ce qui se passe.
01:05:43 C'est-à-dire que la plupart du temps,
01:05:45 l'épouse ne peut plus porter d'enfant suite à un cancer ou à une maladie
01:05:49 ou à un problème quelconque.
01:05:51 Je vais me permettre de vous couper, Maitre Gilobert.
01:05:55 Vous m'entendez ?
01:05:57 Je me permets de vous interrompre.
01:05:59 Ce qui a été mis en avant dans l'intervention précédente,
01:06:02 le drame de familles de couples,
01:06:05 qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels,
01:06:07 de ne pas pouvoir avoir d'enfant,
01:06:09 je pense que chacun peut l'entendre et le comprendre,
01:06:11 et même le déplorer et avoir de l'empathie.
01:06:13 Ceux dont on parle, ce sont des mères porteuses
01:06:15 qui commercialisent leur utérus, il n'y a pas d'autre mot.
01:06:19 Les femmes qui décident d'être mères porteuses,
01:06:22 elles le font uniquement pour l'argent
01:06:24 ou vous y voyez une motivation humaine ?
01:06:26 Ce n'est pas anodin, et Gabriel le rappelait,
01:06:28 de toute évidence, de porter un enfant.
01:06:30 Ça dépend de quel pays on parle.
01:06:33 Si, par exemple, vous avez une GPA qui est faite aux États-Unis,
01:06:36 aux États-Unis, la plupart du temps,
01:06:38 les mères porteuses sont des femmes qui sont très croyantes,
01:06:40 protestantes, mais très croyantes,
01:06:42 et qui, par le port d'un enfant pour un autre couple,
01:06:46 considèrent que c'est un don de Dieu
01:06:48 de donner à cet enfant un autre couple
01:06:50 qui ne peut pas avoir d'enfant.
01:06:52 Elles ne se font pas rémunérer.
01:06:54 Elles se font payer.
01:06:56 Les mères porteuses aux États-Unis demandent...
01:06:59 C'est des femmes riches qui les portent pour des femmes pauvres.
01:07:01 Vous avez déjà vu ça, gratueusement.
01:07:03 Moi, je n'ai jamais vu.
01:07:05 Ce sont des femmes qui sont très croyantes.
01:07:07 Qu'elles soient croyantes, c'est une chose,
01:07:09 mais vous savez très bien que ce sont des femmes pauvres
01:07:11 qui se font rémunérer pour porter un enfant.
01:07:13 C'est 150 000 euros une GPA aux États-Unis.
01:07:18 Il y a ceux qui peuvent, et puis il y a les autres.
01:07:20 C'est une sélection par l'argent également.
01:07:22 Regardez aux États-Unis si ce sont des femmes pauvres
01:07:24 qui portent des enfants.
01:07:26 Ce que vous dites est faux.
01:07:28 Ce ne sont pas des femmes pauvres aux États-Unis
01:07:30 qui portent des enfants.
01:07:31 Ce sont des femmes qui sont croyantes.
01:07:33 Après, on peut voir dans d'autres pays
01:07:35 où effectivement il y a un problème
01:07:37 par rapport à peut-être de l'argent.
01:07:39 - Gratueusement ?
01:07:41 - Mais quand vous vous passez sur une chaîne de télé,
01:07:44 quand vous avez un article de journal à faire,
01:07:47 est-ce que vous le faites gratueusement ?
01:07:50 - D'accord, vous ne font pas un bébé un article de journal.
01:07:53 - Monsieur, en fait, encore une fois,
01:07:55 ce débat est intéressant et je voudrais qu'on l'ait
01:07:58 dans le plus grand calme possible.
01:08:01 Encore une fois, la détresse des gens
01:08:03 qui ne peuvent pas avoir d'enfants
01:08:05 et de se dire que des gens qui ne peuvent pas avoir d'enfants
01:08:07 et qu'il y en aura un par GPA,
01:08:09 peut-être que l'enfant vivrait mieux
01:08:11 que des gens qui ont eu un enfant naturellement
01:08:13 et qui s'en occupent mal ou qui n'en voulaient pas finalement.
01:08:15 Ce qui choque, je pense, ceux qui sont contre cette GPA,
01:08:18 c'est vraiment cette marchandisation.
01:08:20 Ça paraît impensable,
01:08:22 quand bien même la mère porteuse est d'accord
01:08:24 et qu'elle a ce côté humaniste qui fait
01:08:26 qu'elle a envie d'aider un couple,
01:08:28 ça paraît impensable pour ceux qui sont contre cette GPA
01:08:30 d'acheter un être humain parce qu'il s'agit de cela.
01:08:34 - Non, pas du tout.
01:08:36 - On n'achète pas un être humain quand on fait appel à une GPA ?
01:08:38 - Non, on n'achète pas un être humain.
01:08:40 C'est totalement faux.
01:08:42 On défraye la personne qui, pendant 9 mois,
01:08:45 ne va pas pouvoir avoir son activité professionnelle
01:08:48 ou pendant 9 mois, va mettre entre parenthèses sa vie.
01:08:51 Et donc pendant ce temps-là, qu'est-ce qu'elle fait ?
01:08:54 Est-ce qu'elle a le droit de manger ? Est-ce qu'elle a le droit de vivre ?
01:08:56 Est-ce qu'elle a le droit d'avoir un toit sur sa tête ?
01:08:58 La réponse est oui.
01:09:00 Et donc pour ça, il faut bien que cette mère porteuse
01:09:02 soit défrayée de ses frais qu'elle peut avoir, elle,
01:09:06 par rapport à ce qu'elle propose pour des familles
01:09:09 qui ne peuvent pas avoir d'enfants.
01:09:11 - Mickaël Sadoun qui veut réagir sur ce plateau.
01:09:13 - On voit bien que c'est simplement une question de vocabulaire,
01:09:15 mais défrayer quelqu'un, ça veut simplement dire
01:09:17 payer quelqu'un pour acheter un enfant
01:09:19 comme si c'était un bien de consommation.
01:09:21 Je sais que c'est dit d'une manière un peu dure,
01:09:24 mais c'est comme ça que ça se fait.
01:09:26 On voit qu'il y a aussi une mécanisation,
01:09:28 on voit qu'il y a une division du processus de production.
01:09:30 On voit qu'il y a un fordisme avec de la vie.
01:09:32 On voit qu'il y a un marché du sperme qui se développe
01:09:35 avec tout un eugénisme qu'il y a derrière,
01:09:37 puisque sur certains sites Internet,
01:09:39 je ne vais pas donner de marque ici, mais j'en ai,
01:09:41 on peut choisir les gamètes, les gènes des parents
01:09:45 en fonction de la couleur des yeux, de la couleur des cheveux,
01:09:47 du milieu social.
01:09:49 Je trouve que c'est extrêmement inquiétant.
01:09:51 Rien ne peut rembourser le don d'un enfant.
01:09:54 Ça n'est pas possible.
01:09:56 Un enfant ne peut pas faire l'objet d'une transaction.
01:09:59 C'est une mécanisation de la vie.
01:10:01 Et je pense, à mon avis, que c'est aussi une désacralisation de la vie.
01:10:04 Parce que si on considère que ce qui se passe dans le corps d'une femme
01:10:08 est purement mécanique,
01:10:10 et que le lien peut être rompu à la naissance,
01:10:13 on rompt quelque chose qui, à mon avis, est fondamental dans l'humanité
01:10:16 et qui relève de la transmission entre une mère et son enfant.
01:10:20 J'ai une dernière question, Maître Gélobert.
01:10:22 Vous qui accompagnez des mères porteuses,
01:10:25 j'ai cru comprendre que ce soit en Amérique latine
01:10:27 ou dans les pays russophones.
01:10:28 Ce sont les femmes qui décident d'être mère porteuse.
01:10:34 Est-ce qu'elles choisissent le couple qui adoptera l'enfant
01:10:38 ou c'est le couple qui adopte l'enfant qui choisit la mère porteuse ?
01:10:41 Dans la plupart des cas, comment est-ce que ça se passe ?
01:10:44 En fait, tout dépend de ce que les gens souhaitent faire.
01:10:49 La plupart du temps, la mère porteuse demande à conserver l'anonymat.
01:10:54 C'est elle qui souhaite conserver l'anonymat.
01:10:57 Les parents qui veulent un enfant par mère porteuse
01:11:00 sont obligés de se plier à ses choix et à ses désirs.
01:11:04 Si elle veut lever son anonymat, elle peut le faire,
01:11:07 c'est elle qui le décide.
01:11:09 On est en retard.
01:11:13 Il se trouve que pour les besoins d'un article,
01:11:18 j'avais pris rendez-vous avec un organisme américain
01:11:22 qui, de temps en temps, se rend dans des hôtels
01:11:24 pour proposer les services d'une GPA.
01:11:27 Je vous garantis qu'on vous propose des mères porteuses sur catalogue.
01:11:31 On dirait une foire aux bestiaux ou un marché d'esclaves.
01:11:34 Elle doit être jeune, doit être en bonne santé,
01:11:36 ne doit pas avoir fait trop de fausses couches avant.
01:11:38 On vous donne des indications sur sa santé.
01:11:40 Alors, pardon, mais ce que vous venez de dire,
01:11:43 permettez-moi de le mettre en doute fortement.
01:11:45 Mais vous savez, merci, je vous en remercie, Maître Robert.
01:11:48 Alors, très vite.
01:11:50 Parce que moi, je peux vous dire, par exemple,
01:11:52 en Ukraine, les femmes qui sont des mères porteuses
01:11:55 ne doivent pas avoir plus de 34 ans.
01:11:57 Elles sont obligées d'avoir un enfant déjà
01:11:59 avant de faire mère porteuse.
01:12:01 En Russie, elles ne peuvent pas avoir plus de 44 ans, etc.
01:12:04 Dans tous les pays où il y a des mères porteuses,
01:12:07 il y a un encadrement par des lois.
01:12:09 Moi, je connais principalement les pays du rythme.
01:12:11 En Inde, par exemple, on sait que ça existe énormément.
01:12:15 Après, je vais vous remercier, Maître Robert.
01:12:18 Après, on est tous conscients que je ne sais pas
01:12:20 quand ce sera, dans 5 ans, dans 10 ans,
01:12:22 mais ça paraît assez inéluctable.
01:12:24 J'ai l'impression que c'est le sens des choses.
01:12:26 - Pas de sens de l'histoire, je ne suis pas d'accord.
01:12:28 - Il faut prendre en considération la détresse
01:12:30 des gens qui ne peuvent pas avoir d'enfants.
01:12:32 Après, le côté éthique pose question.
01:12:34 - Mais c'est pour ça que moi, je suis tout à fait favorable
01:12:36 à l'adoption par n'importe quel couple
01:12:38 qui peut satisfaire ce désir d'enfant.
01:12:40 Mais il y a certaines valeurs sur lesquelles repose
01:12:42 une civilisation, et une civilisation, parfois,
01:12:44 elle doit s'opposer à certains désirs.
01:12:46 - Débat complexe.
01:12:48 Merci, Robert, d'avoir été avec nous.
01:12:50 On est un petit peu en retard, je suis navré.
01:12:52 On marque la pause et on se retrouve avec le JT
01:12:54 de Michael Dos Santos.
01:12:56 Un peu plus de 23h30.
01:13:00 Soir Info qui revient avec le journal de Michael Dos Santos.
01:13:02 - Une policière d'une quarantaine d'années
01:13:10 tuée ce matin en pleine rue en Savoie.
01:13:12 Les faits se sont déroulés vers 9h30 dans le village
01:13:14 de La Croix de la Rochette, près de Chambéry.
01:13:16 La policière était en civil, elle déposait son enfant
01:13:18 à la crèche lorsqu'elle a été frappée avec un objet contendant.
01:13:20 On y revient dans un instant.
01:13:22 Les agressions sexuelles en forte hausse
01:13:24 dans les transports en commun parisiens.
01:13:26 Selon une note de la préfecture de police,
01:13:28 150 plaintes par jour ont été enregistrées en 2020.
01:13:30 Une insécurité qui inquiète les habitants
01:13:32 de la capitale.
01:13:34 Témoignage à suivre.
01:13:36 Enfin, Gérald Darmanin souhaite expulser
01:13:38 tous les délinquants coupables d'actes graves
01:13:40 des logements sociaux.
01:13:42 Dans une note envoyée au préfet, le ministre de l'Intérieur
01:13:44 précise vouloir rétablir la tranquillité
01:13:46 des riverains. Plus de précisions
01:13:48 avec notre journaliste Yoann Ouzaye.
01:13:50 Et la une.
01:13:52 Après le meurtre d'une policière ce matin
01:13:54 en Savoie, Gérald Darmanin a évoqué les moyens
01:13:56 déployés pour retrouver le principal suspect.
01:13:58 En déplacement à Mâcon,
01:14:00 le ministre de l'Intérieur s'est dit déterminé
01:14:02 pour retrouver l'individu, ancien conjoint
01:14:04 de la fonctionnaire de police.
01:14:06 On l'écoute.
01:14:08 On a mobilisé énormément de moyens.
01:14:10 Il y a 4 hélicoptères de la Gendarmerie nationale
01:14:12 qui se sont mobilisés dans ce département.
01:14:14 Il y a le GIGN qui est engagé.
01:14:16 Les moyens exceptionnels sont là, évidemment,
01:14:18 pour retrouver l'auteur
01:14:20 ou l'auteur présumé. Et je sais que dans les prochaines
01:14:22 heures, prochains jours, je fais confiance aux gendarmes
01:14:24 pour retrouver cet auteur et qu'on puisse
01:14:26 le confondre devant la justice.
01:14:28 C'est un drame, évidemment, ignoble.
01:14:30 Il ne nous apparaît pas que c'est
01:14:32 en sa qualité de policière
01:14:34 qu'elle a manifestement
01:14:36 été victime, même si, évidemment,
01:14:38 je veux avoir une pensée pour ses collègues une nouvelle fois.
01:14:40 Et dire toute la tristesse que nous avons,
01:14:44 d'abord devant la mort d'une femme,
01:14:46 mais aussi de quelqu'un du ministère de l'Intérieur.
01:14:48 Des mains aux fesses,
01:14:50 des frottements, des caresses,
01:14:52 les agressions sexuelles se multiplient
01:14:54 dans les transports en commun.
01:14:56 Selon une note dévoilée par la préfecture de police de Paris,
01:14:58 ce jeudi, 150 plaintes par jour.
01:15:00 156 même ont été enregistrées en 2020.
01:15:02 Sans surprise,
01:15:04 les principales victimes sont les femmes.
01:15:06 De plus en plus inquiètes à l'heure de prendre les transports
01:15:08 dans la capitale.
01:15:10 Reportage de Mathilde Ibaniez et Charles Bajer.
01:15:12 Prendre les transports en commun,
01:15:14 un vrai calvaire pour de nombreuses femmes.
01:15:16 Chaque jour,
01:15:18 elles sont des centaines à subir des agressions sexuelles.
01:15:20 Mains aux fesses,
01:15:22 frottements, masturbation sous leurs yeux.
01:15:24 C'est devenu leur quotidien.
01:15:26 J'ai été témoin et victime
01:15:28 de gestes qu'il est difficile
01:15:30 de qualifier vraiment d'agressions sexuelles,
01:15:32 mais de gestes un peu déplacés.
01:15:34 Ça m'inquiète parce qu'il y a des fois où,
01:15:36 je me sens un peu tardivement chez moi.
01:15:38 Je marche, voilà,
01:15:40 je ne marche pas dans toute sérénité.
01:15:42 De plus en plus, il y a des pervers,
01:15:44 ils ne font pas la différence entre les mineurs,
01:15:46 les petites filles.
01:15:48 En fait, c'est juste pour se satisfaire.
01:15:50 Selon une note de la préfecture de police de Paris,
01:15:52 révélée par Le Parisien,
01:15:54 en 2020, 57 000 plaintes
01:15:56 pour violences sexuelles ont été enregistrées,
01:15:58 soit 156 par jour.
01:16:00 Des chiffres qui ne cessent d'augmenter.
01:16:02 C'est près de deux fois et demi de plus
01:16:04 qu'en 2011.
01:16:06 Pourtant, le nombre de plaintes
01:16:08 pour atteintes sexuelles représente
01:16:10 moins d'un pour cent de la délinquance globale
01:16:12 sur le réseau francilien.
01:16:14 Alors que les femmes sont victimes
01:16:16 à 43 pour cent dans les transports en commun,
01:16:18 contre 40 pour cent dans la rue
01:16:20 et 17 pour cent ailleurs.
01:16:22 La cible des enquêteurs,
01:16:24 les frotteurs âgés de 12 à 72 ans,
01:16:26 ils représentent 60 pour cent des délinquants
01:16:28 et agissent principalement
01:16:30 aux heures de pointe.
01:16:32 Les délinquants, les voyeurs et exhibitionnistes
01:16:34 qui, eux, opèrent aux heures creuses.
01:16:36 En France, depuis le début de l'année,
01:16:38 87 pour cent des femmes
01:16:40 déclarent avoir déjà été victimes
01:16:42 de harcèlement ou de violences sexuelles
01:16:44 ou sexistes dans les transports.
01:16:46 On poursuit avec cette information.
01:16:48 Gérald Darmanin, je me tourne vers vous.
01:16:50 Il souhaite expulser
01:16:52 tous les délinquants coupables
01:16:54 pardonnez-moi, d'actes graves
01:16:56 de leurs logements sociaux.
01:16:58 Dans une note envoyée au préfet, le ministre de l'Intérieur
01:17:00 a voulu vouloir rétablir la tranquillité
01:17:02 pour les riverains. Comment tout cela va se mettre en place ?
01:17:04 Oui, c'est une note que
01:17:06 l'ensemble des préfets ont donc reçue
01:17:08 aujourd'hui. Elle émane du ministère de l'Intérieur
01:17:10 et est donc signée par Gérald Darmanin.
01:17:12 Elle demande au préfet de saisir la justice
01:17:14 lorsque les délinquants
01:17:16 se rendent coupables d'actes graves
01:17:18 pour qu'ils puissent être systématiquement
01:17:20 expulsés des logements sociaux.
01:17:22 Ce ne sont pas les préfets, bien sûr, qui décident
01:17:24 de l'expulsion, mais ce sont les préfets qui, en quelque sorte,
01:17:26 sont chargés avec leurs administrations
01:17:28 de monter les dossiers avec les bailleurs sociaux
01:17:30 de manière à transmettre ces dossiers
01:17:32 à la justice qui, elle,
01:17:34 peut ensuite décider ou non
01:17:36 de l'expulsion. Alors, qui serait
01:17:38 concerné ? Selon cette circulaire,
01:17:40 les personnes coupables de dégradations
01:17:42 de mobilier urbain, de trafic de drogue
01:17:44 ou encore d'agression. Gérald Darmanin
01:17:46 qui, dans cette note, précise
01:17:48 que cette mesure est prise
01:17:50 et décidée à la suite des violences
01:17:52 urbaines qui ont eu lieu, notamment,
01:17:54 dans les quartiers.
01:17:56 Vincent Jambrain prend la parole
01:17:58 sur CNews. Son domicile avait été incendié
01:18:00 en présence de sa femme et de ses enfants
01:18:02 lors des émeutes consécutives à la mort du jeune
01:18:04 Naël. Près de deux mois et demi après
01:18:06 les faits, le maire de la île Les Roses, en région
01:18:08 parisienne, s'est dit mécontent de la réponse
01:18:10 de l'État. L'élu a révélé que
01:18:12 les responsables étaient toujours dehors, de quoi laisser
01:18:14 craindre pour le pire, pour l'avenir.
01:18:16 Écoutez.
01:18:18 L'été a éteint les flammes, mais les braises
01:18:20 sont toujours là. Il suffit d'un petit rien,
01:18:22 d'une petite brise pour que l'incendie reparte.
01:18:24 Même cause, même effet.
01:18:26 Les quartiers sont toujours là, la même situation
01:18:28 sociale, la même tension,
01:18:30 et même pire, parce que
01:18:32 ils ont testé la République,
01:18:34 la République n'a pas réagi.
01:18:36 Plus de 10 000 émeutiers
01:18:38 ont testé la République, l'ont
01:18:40 attaqué, l'ont blessé,
01:18:42 et la République n'a pas réagi.
01:18:44 Donc, en fait, ce sera pire la prochaine fois.
01:18:46 Ça ira plus loin.
01:18:48 Une piscine dans une cellule de prison,
01:18:50 c'est possible, et c'est l'étonnante trouvaille
01:18:52 faite par des surveillants de la prison de Valence.
01:18:54 Oui, ce n'est pas le seul pied de nez
01:18:56 de ce prisonnier. L'homme diffusait les images
01:18:58 sur les réseaux sociaux. Alors, comment cette
01:19:00 piscine est-elle arrivée là ? Que risque-t-il ?
01:19:02 La réponse avec Soumaïa Lalou et
01:19:04 Sarah Fenzari.
01:19:06 Musique à fond,
01:19:08 piscine gonflable,
01:19:10 vous ne rêvez pas, nous sommes bien dans
01:19:12 une cellule du centre pénitentiaire de
01:19:14 Valence. Filmée fièrement
01:19:16 par un détenu, la vidéo est diffusée
01:19:18 il y a quelques semaines sur ses réseaux sociaux.
01:19:20 Ce qui permet aux surveillants
01:19:22 de repérer l'infraction.
01:19:24 Dans un communiqué, ils expriment
01:19:26 leur stupéfaction.
01:19:28 "Il ne manque que la crème solaire, il se permet
01:19:30 même de se filmer tranquillement
01:19:32 au frais, les pieds dans l'eau, au nez
01:19:34 et à la barbe de l'administration.
01:19:36 Comment une piscine arrive en cellule ?
01:19:38 Il va falloir se poser les bonnes questions.
01:19:40 A quand la découverte d'armes
01:19:42 ou autres ? "
01:19:44 La piscine a donc été saisie à la cellule
01:19:46 du détenu, entièrement fouillée.
01:19:48 Ce dernier risque notamment de comparaître
01:19:50 devant une commission de discipline.
01:19:52 Selon les syndicats,
01:19:54 la piscine aurait pu être livrée par un drone.
01:19:56 Depuis le début de l'année,
01:19:58 les drones survolent les murs d'enceinte
01:20:00 pour livrer toutes sortes d'objets aux détenus,
01:20:02 comme l'explique ce représentant
01:20:04 de Force ouvrière-justice.
01:20:06 "On a aussi les téléphones portables,
01:20:08 il faut rappeler que les téléphones portables
01:20:10 permettent la préparation
01:20:12 de 100% des évasions.
01:20:14 Ça permet aussi de gérer le trafic
01:20:16 de stupéfiants ou certains réseaux de prosélytisme.
01:20:18 Mais aussi à côté de ça,
01:20:20 il y a tout ce qui dit arme à feu
01:20:22 et produits explosifs qui peuvent
01:20:24 être utilisés dans le cadre
01:20:26 des évasions. Donc c'est vraiment
01:20:28 un gros problème sécuritaire."
01:20:30 Les surveillants réclament donc la mise en place
01:20:32 de brouilleurs, comme c'est le cas à Grenoble.
01:20:34 "Michael Saadoun, un petit
01:20:36 commentaire, ça pourrait faire sourire
01:20:38 de prime abord, mais franchement c'est aussi
01:20:40 un peu toute l'administration pénitentiaire
01:20:42 qui est décrédibilisée d'une certaine façon
01:20:44 par ce genre d'info." "C'est vrai, mais en même temps,
01:20:46 il y a beaucoup de contradictions sur la prison.
01:20:48 C'est-à-dire que d'un côté, on parle beaucoup du laxisme
01:20:50 des prisons françaises avec les livraisons de drogue.
01:20:52 On a parlé de Colantès aussi l'année dernière
01:20:54 et là on voit cette histoire de piscine.
01:20:56 Donc on se dit où est la sanction ? Et de l'autre côté,
01:20:58 en même temps, il y a une suroccupation des prisons
01:21:00 à hauteur de 120%, puisqu'il y a 72 000
01:21:02 emprisonnés pour
01:21:04 60 000 places de prison. Et on parle
01:21:06 souvent des prisons très exigües,
01:21:08 une grande promiscuité et parfois une
01:21:10 islamisation à marche forcée. Et là, on se dit
01:21:12 où est la réinsertion ? Donc moi, je pense
01:21:14 qu'on est en train de faillir sur les deux volets, la sanction
01:21:16 et la réinsertion. Il faut mettre le paquet
01:21:18 sur les prisons françaises. Je pense que le ministère
01:21:20 de la Justice est en train de se doter de certains
01:21:22 moyens, mais il faut qu'il aille plus vite de ce point de vue-là,
01:21:24 qu'on construise de nouvelles places de prison
01:21:26 et aussi qu'on mette en place des mesures
01:21:28 peut-être qui pourraient favoriser la réinsertion.
01:21:30 Je pense à une mesure qui a été adoptée au Brésil,
01:21:32 par exemple, et qui consiste à réduire
01:21:34 parfois les peines de prison si les détenus
01:21:36 lisent des livres, font des
01:21:38 fiches de lecture, montrent leur capacité
01:21:40 à se réinsérer dans la société, à trouver
01:21:42 un nouveau travail et peut-être à
01:21:44 redevenir des citoyens normaux.
01:21:46 Ça fonctionne pour les livres, mais pas pour les piscines.
01:21:48 Bon, on conclut
01:21:50 ce journal avec Didier Deschamps.
01:21:52 Les Bleus ont une nouvelle liste
01:21:54 pour les matchs de qualification à l'Euro 2024.
01:21:56 Le match de qualification contre l'Irlande.
01:21:58 Oui, il aura lieu le 7 septembre prochain
01:22:00 au Parc des Princes. Ses principales surprises,
01:22:02 c'est le retour de Lucas Hernandez,
01:22:04 nouveau joueur du PSG, de retour
01:22:06 après neuf mois d'absence.
01:22:08 Avec les Bleus. Oui, effectivement.
01:22:10 On écoute le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps.
01:22:12 Balleur de haut niveau
01:22:14 qui est habitué, qui est avec nous depuis
01:22:16 un bon moment
01:22:18 avec
01:22:20 son tempérament de
01:22:22 de combattant.
01:22:24 C'est la liste pour quoi ?
01:22:26 Faut écouter, Johan, il vient de le dire.
01:22:28 Je peux vous le redire.
01:22:30 Johan dit que c'est la liste pour quoi ?
01:22:32 Pour France-Irlande. C'est Irlande-France ou France-Irlande ?
01:22:34 C'est France-Irlande, c'est au Parc des Princes.
01:22:36 Ce sera au Parc des Princes ? Ce n'est pas au Stade de France ?
01:22:38 Non, le 7 septembre prochain. Voilà, match qualificatif
01:22:40 pour l'Euro 2024.
01:22:42 Il ne faudra pas trop détériorer la pelouse du parc
01:22:44 parce que le PSG en a besoin. On fera confiance à Lucas Hernandez.
01:22:46 Oui, c'est vrai. Qu'est-ce qu'il m'a dit Patrick, dans l'oreille ?
01:22:48 Il m'a dit...
01:22:50 Ah, il y avait le match allé en Irlande à Dublin,
01:22:52 c'est vrai. Et 1-0, but de Pavard.
01:22:54 Mais il connaît le football, Patrick, on ne lui fait pas.
01:22:56 20h40,
01:22:58 23h40 plutôt. Merci beaucoup
01:23:00 Mickaël.
01:23:02 On reprend notre sérieux pour
01:23:04 Yohann, vous parliez de l'Abaya à partir de lundi.
01:23:06 Ça y est, c'est interdit dans les
01:23:08 établissements. L'ensemble des chefs d'établissement
01:23:10 ont reçu une note du ministre de l'Éducation nationale
01:23:12 aujourd'hui, une note dans laquelle Gabriel Attal
01:23:14 clarifie l'attitude à
01:23:16 adopter pour des élèves
01:23:18 qui se... enfin, sur des
01:23:20 élèves qui entreraient en cours
01:23:22 en Abaya lundi. J'y arrive.
01:23:24 Alors concrètement, comment est-ce que ça va se passer
01:23:26 lundi si une élève arrive vêtue
01:23:28 d'une Abaya ? Eh bien,
01:23:30 le ministère de l'Éducation nationale et
01:23:32 Gabriel Attal misent d'abord
01:23:34 sur la pédagogie, c'est-à-dire que
01:23:36 cette élève pourra entrer
01:23:38 dans l'établissement, elle sera reçue par l'équipe
01:23:40 pédagogique pour avoir un dialogue,
01:23:42 pour lui expliquer pourquoi l'Abaya
01:23:44 ne peut pas être tolérée dans l'enceinte
01:23:46 d'un établissement scolaire
01:23:48 parce que ça ne respecte pas le
01:23:50 principe de la laïcité et pour expliquer
01:23:52 à cette élève pourquoi la
01:23:54 laïcité est importante dans notre pays
01:23:56 parce que Gabriel Attal estime
01:23:58 dans la lettre qui a été envoyée
01:24:00 au chef d'établissement, effectivement
01:24:02 que la laïcité, c'est ce qui permet
01:24:04 notamment en France de vivre
01:24:06 ensemble. Donc les élèves
01:24:08 qui se présenteront lundi d'une Abaya sont
01:24:10 invités, je vous le disais, à discuter
01:24:12 d'abord avec l'équipe pédagogique.
01:24:14 Écoutez le ministre.
01:24:16 Derrière l'Abaya, derrière le camis,
01:24:18 il y a des jeunes filles et des jeunes garçons.
01:24:20 Il y a des familles, il y a des êtres
01:24:22 humains avec qui il faut échanger.
01:24:24 Elles seront accueillies, ils seront accueillis
01:24:26 et il y aura un échange avec eux pour leur expliquer le sens
01:24:28 de la règle. Pourquoi est-ce qu'on prend cette décision ?
01:24:30 Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas
01:24:32 porter l'Abaya ou le camis
01:24:34 dans l'école ? - Est-ce qu'elles pourront assister
01:24:36 au cours la semaine prochaine si elles sont en Abaya ?
01:24:38 C'est ça la question. - Non. Elles pourront
01:24:40 rentrer dans l'établissement où il y aura un échange
01:24:42 avec les équipes pédagogiques. - Et puis Johan,
01:24:44 vous êtes procuré également la lettre, la lettre type
01:24:46 que les chefs d'établissement
01:24:48 devront envoyer aux parents des enfants les plus
01:24:50 récalcitrants. - Oui, parce que si la
01:24:52 pédagogie ne fonctionne pas,
01:24:54 si certains élèves souhaitent tout de même
01:24:56 porter l'Abaya, refusent
01:24:58 de l'enlever et persistent à vouloir venir
01:25:00 en cours avec l'Abaya,
01:25:02 eh bien dans un second temps, alors à ce moment-là,
01:25:04 les chefs d'établissement enverront
01:25:06 aux familles de ces élèves
01:25:08 une lettre type qu'ils ont
01:25:10 reçue du ministre, qui est signée
01:25:12 de la main de Gabriel Attal.
01:25:14 On en découvre ici des extraits.
01:25:16 Le principe de la laïcité suppose
01:25:18 la neutralité de l'État à l'égard de tous les
01:25:20 élèves, quelle que soit leur conviction, etc.
01:25:22 Et Gabriel Attal qui précise
01:25:24 "c'est pour cela que j'ai indiqué que les Abayas
01:25:26 et les Camistes ne peuvent pas être portés
01:25:28 en milieu scolaire. Je veux rappeler que
01:25:30 la laïcité ne s'oppose à aucune
01:25:32 religion et que les règles sont les mêmes
01:25:34 pour tous si effectivement..."
01:25:36 - C'est cette lettre qui va faire céder les
01:25:38 enfants les plus récalcitrants ou les jeunes filles les plus récalcitrantes ?
01:25:40 - Alors si cette lettre ne suffit
01:25:42 pas, eh bien à ce moment-là, il y aura
01:25:44 des mesures disciplinaires qui seront prises.
01:25:46 Ça peut aller de la suspension, l'expulsion
01:25:48 temporaire ou l'expulsion définitive.
01:25:50 - Il faut à nouveau
01:25:52 Gabriel Attal...
01:25:54 - C'est Gabriel Cluzel.
01:25:56 - Pardon Gabriel,
01:25:58 pardon pour le lapsus. Il faut à nouveau une circulaire
01:26:00 du dialogue pour faire simplement
01:26:02 respecter la loi.
01:26:04 - Oui, vous savez,
01:26:06 l'Abayas c'est une sorte de hijab de substitution.
01:26:08 C'est
01:26:10 une nouvelle provocation
01:26:12 qui revient
01:26:14 parce que
01:26:16 finalement
01:26:18 c'est une façon
01:26:20 d'établir la visibilité
01:26:22 d'un islam conquérant.
01:26:24 Et c'est vrai qu'il y a déjà une petite victoire,
01:26:26 elle est sémantique.
01:26:28 L'Abaya, qui savait ce que c'était qu'une Abaya
01:26:30 il y a 10, 15, 20 ans ?
01:26:32 Aujourd'hui tout le monde en parle.
01:26:34 On a gagné une bataille
01:26:36 sur le...
01:26:38 L'islam politique a gagné
01:26:40 une bataille sur le plan sémantique
01:26:42 et puis tout ce temps perdu.
01:26:44 Les équipes pédagogiques n'ont rien d'autre à faire
01:26:46 dans l'école de 2023.
01:26:48 C'est un effondrement général.
01:26:50 Le français, les maths
01:26:52 et le baccalauréat qui ne représente absolument plus rien.
01:26:54 Eh bien on va aller
01:26:56 ratiociner pour savoir ce qu'est une Abaya
01:26:58 et là, quand même, bon courage.
01:27:00 Même si le geste de Gabriel Attal est à saluer,
01:27:02 ça va être compliqué.
01:27:04 Je vous promets de longues discussions,
01:27:06 peut-être pas le jour de la rentrée,
01:27:08 parce que là,
01:27:10 il y aura peut-être une forme de sidération, je n'en sais rien.
01:27:12 On verra. Mais tout au long de l'année,
01:27:14 comme on a pu le voir avec le hijab,
01:27:16 c'est beaucoup plus prononcé, parce qu'une Abaya,
01:27:18 c'est beaucoup moins objectif qu'un voile sur la tête.
01:27:20 On voit d'ailleurs sur TikTok des jeunes femmes
01:27:22 qui proposent des parades.
01:27:24 Ce qui m'embête, c'est que j'ai le sentiment
01:27:26 que là aussi,
01:27:28 on élude quand même le débat
01:27:30 important.
01:27:32 C'est-à-dire que l'Abaya, c'est quand même
01:27:34 un produit d'importation.
01:27:36 Et qui l'a importé comme le hijab ?
01:27:38 C'est l'immigration.
01:27:40 Puisque nous n'arrivons plus à gérer
01:27:42 les manifestations de l'immigration,
01:27:44 ne nous posons pas la question
01:27:46 de savoir si nous avons les moyens de continuer
01:27:48 cette immigration massive.
01:27:50 Ceux qui portent ou celles qui portent
01:27:52 ce vêtement font passer
01:27:54 clairement une forme de dogme
01:27:56 avant la loi. Est-ce que ces
01:27:58 mesures, ces lettres suffiront
01:28:00 à éradiquer ce phénomène ?
01:28:02 Est-ce que c'est vraiment un dogme qu'ils font passer derrière la loi ?
01:28:04 Moi, je pense qu'il faut s'interroger
01:28:06 au-delà de certaines considérations juridiques
01:28:08 ou d'applications par les professeurs.
01:28:10 Je trouve que c'est une initiative saine prise par Gabriel Attal.
01:28:12 Il faut s'interroger sur
01:28:14 pourquoi des jeunes gens,
01:28:16 des jeunes filles, des jeunes hommes
01:28:18 nés et qui ont grandi en France
01:28:20 s'assimilent soudainement à une culture,
01:28:22 à une civilisation étrangère.
01:28:24 Que vont-ils y chercher que la France
01:28:26 n'est plus capable de leur donner ?
01:28:28 Certainement une autorité, une communauté,
01:28:30 des symboles, une transcendance.
01:28:32 Donc si on se contente simplement
01:28:34 de censurer ces manifestations
01:28:36 religieuses... - Selon vous, c'est plus l'échec de la France
01:28:38 qu'une volonté islamiste
01:28:40 qui a existé dans nos écoles ?
01:28:42 - Plutôt, évidemment, il y a des deux.
01:28:44 Il y a une vitalité de l'islam qui s'observe
01:28:46 partout sur la planète, mais conjugué
01:28:48 à ça, je pense qu'il y a eu une erreur
01:28:50 de la France de s'autoflageler depuis des années,
01:28:52 de déconstruire ces symboles, alors que
01:28:54 ces symboles étaient auparavant
01:28:56 facteurs d'unité. Ils étaient le ciment d'une nation
01:28:58 dans laquelle des gens venaient d'origines
01:29:00 différentes, mais qui étaient capables de se retrouver
01:29:02 autour de valeurs parce qu'elles étaient défendues
01:29:04 avec fermeté et avec force.
01:29:06 J'observe qu'aujourd'hui,
01:29:08 ce n'est plus tellement le cas. Donc, il faut
01:29:10 d'un côté, évidemment, mener la guerre à l'islamisme,
01:29:12 mais de l'autre côté, reconstruire une France
01:29:14 qui soit capable d'unifier
01:29:16 et de créer une désirabilité, je dirais, de la France.
01:29:18 - Quel contraste, tout de même, entre
01:29:20 Gabriel Attal et son prédécesseur
01:29:22 Guillaume. - Ça fait plaisir.
01:29:24 - C'est vrai que c'est une... - C'est vous qui l'avez dit.
01:29:26 - C'est vrai que c'est une sacrée claque pour
01:29:28 Papendiaï et
01:29:30 cette mesure décidée par
01:29:32 Gabriel Attal, c'est l'aveu
01:29:34 qu'en réalité, Papendiaï était
01:29:36 sans doute l'une des plus grandes erreurs
01:29:38 de casting qu'aient connues
01:29:40 les gouvernements
01:29:42 d'Emmanuel Macron depuis
01:29:44 six ans. Il est évident que
01:29:46 Papendiaï a mené une politique
01:29:48 qui était absolument
01:29:50 contraire
01:29:52 aux principes républicains
01:29:54 défendus aujourd'hui par
01:29:56 Gabriel Attal. Et d'ailleurs, s'il prend cette mesure
01:29:58 d'emblée, dès la première rentrée,
01:30:00 quelques semaines seulement après sa prise de fonction,
01:30:02 c'est précisément pour se démarquer
01:30:04 de Papendiaï
01:30:06 et pour mener une politique différente.
01:30:08 Sous-entendu, la politique de Papendiaï
01:30:10 n'était pas la bonne, elle était même mauvaise.
01:30:12 - Oui, carrément. - Oui, et je vais
01:30:14 le dire aussi, face aux différents modèles, quand
01:30:16 on regarde par exemple dans le monde anglo-saxon,
01:30:18 où c'est le multiculturalisme, la
01:30:20 sacralisation des différences qui est mise de l'avant,
01:30:22 je pense qu'avec une mesure comme celle-là,
01:30:24 la France tient debout
01:30:26 avec son modèle et présente au monde...
01:30:28 - Sur une jambe, là. - Non, non, mais présente
01:30:30 au monde une autre façon aussi de voir
01:30:32 les choses. Donc, il y a ça qui est important aussi.
01:30:34 La France montre que la laïcité, c'est
01:30:36 important et c'est un modèle
01:30:38 qui mérite d'être défendu.
01:30:40 - À travers cette actualité, il y a également
01:30:42 le port de l'uniforme qui revient
01:30:44 telle une tarte à la crème, j'ai envie de dire.
01:30:46 Favorable? Est-ce que c'est la solution?
01:30:48 - Oui, mais il faut bien dire que le port
01:30:50 de l'uniforme résoudrait la question
01:30:52 de savoir si tel ou tel vêtement
01:30:54 est une abaya, parce que je crains
01:30:56 que les professeurs soient préjuillis.
01:30:58 - Oui, parce que ça va être sans fin.
01:31:00 - Et de pouvoir décider si oui ou non c'est une abaya.
01:31:02 - Mais c'est mettre la poussière sous le tapis, ça ne règle pas
01:31:04 le problème principal.
01:31:06 Si vous voulez, la question de l'abaya, c'est quand même
01:31:08 aussi en partie la question de l'entrisme islamique.
01:31:10 - Bien sûr. - C'est pas l'interdiction
01:31:12 de l'abaya qui va changer l'entrisme islamique dans notre pays.
01:31:14 - Non, mais l'abaya fait partie d'un tout.
01:31:16 Nous parlions du hijab, mais il y a aussi
01:31:18 la cantine et toutes ces
01:31:20 revendications qui,
01:31:22 de fait, ne vont pas se résoudre avec
01:31:24 l'uniforme cachant l'abaya.
01:31:26 - Ce sera intéressant d'aller dans quelques établissements scolaires
01:31:28 ce lundi pour
01:31:30 voir un petit peu comment ça se compense. Franchement, je pense
01:31:32 au chef d'établissement pour qui ça va être
01:31:34 la croix et la bannière, si je puis m'exprimer ainsi.
01:31:36 Eric, c'est bon ?
01:31:38 Vous vouliez dire quelque chose ?
01:31:40 - Moi, je suis d'accord avec l'uniformisation.
01:31:42 On va à l'école, on peut avoir, je le dis,
01:31:44 un blue jean bleu,
01:31:46 enfin voilà. - Blue jeans.
01:31:48 - Je ne dis pas l'uniforme, je suis contre l'uniforme.
01:31:50 Ce n'est pas comme à Oxford,
01:31:52 si vous voulez, à l'université. Mais au moins,
01:31:54 un pull, la même couleur, et ça éviterait les marques.
01:31:56 On sait bien qu'il y a une sorte de course aux marques,
01:31:58 etc. - Mais c'est aussi, Eric, vous avez les chaussures,
01:32:00 vous avez les téléphones, il y a toujours des différenciations
01:32:02 sociales. - Justement, l'école doit se faire
01:32:04 respecter, c'est tout. Ce n'est pas compliqué.
01:32:06 Pourquoi on ne s'est pas respecté ? - Avant de vous remercier,
01:32:08 chers amis, dans vos casques, demain,
01:32:10 la presse nationale d'abord avec
01:32:12 le Figaro. Tiens, Eric, ça vous intéresse ?
01:32:14 L'inflation résiste, l'exécutif
01:32:16 cherche encore la parade pour le Figaro.
01:32:18 Tiens, dans le bandeau, le Figaro qui nous rappelle
01:32:20 que c'est la fin des trottinettes en libre-service.
01:32:22 - Ah oui, c'est un gros échec. - Hip, hip, hip,
01:32:24 oura ! L'histoire d'un fiasco
01:32:26 nous rappelle le Figaro.
01:32:28 Aujourd'hui en France, version nationale de Parisien,
01:32:30 bien sûr, nouvelles règles, les retraites,
01:32:32 ce qui change aujourd'hui, puisque c'est
01:32:34 aujourd'hui, demain, 1er septembre.
01:32:36 On lira avec grande attention
01:32:38 les confessions de Julien Clerc sur
01:32:40 son frère Gérard, qui nous a quitté,
01:32:42 l'occasion d'avoir une pensée pour lui et de rappeler
01:32:44 à quel point il nous manque
01:32:46 à CNews et quel homme
01:32:48 remarquable il était.
01:32:50 Les échos, inflation encore une fois,
01:32:52 la pression monte sur la France
01:32:54 pour les échos. La Croix
01:32:56 qui titre sur la drogue à Marseille.
01:32:58 Cette belle, enfin cette photo, j'allais dire
01:33:00 belle, forte surtout, de ces mères
01:33:02 qui posent avec les photos
01:33:04 de leurs enfants pour l'une d'entre
01:33:06 elles, drogue à Marseille, la douleur
01:33:08 de ces mères sur fond de règlement de compte
01:33:10 comme on vous en parle très souvent. Sud-Ouest,
01:33:12 West France, on passe à la presse régionale.
01:33:14 La réforme des retraites, là encore,
01:33:16 West France rappelle qu'elle s'applique
01:33:18 à partir de ce 1er septembre.
01:33:20 Le vélodrome, évidemment, il faudrait savoir
01:33:22 combien de fois par an le vélodrome
01:33:24 est en une de la Provence, je plaisante.
01:33:26 Le PAP qui va arriver bientôt, c'est vrai,
01:33:28 le rugby, l'OM, une foire,
01:33:30 septembre, le mois de tous les défis pour Marseille
01:33:32 donc, et ce magnifique stade.
01:33:34 Midi libre, les profs vont-ils
01:33:36 signer le pacte ? Ces fameuses
01:33:38 primes contre des missions
01:33:40 sur lesquelles revient le midi libre donc.
01:33:42 Sud-Ouest, la baisse des prix, Eric,
01:33:44 c'est pour quand ? Bah oui, quasiment
01:33:46 toute la presse se pose cette
01:33:48 question. Et puis les DNA,
01:33:50 les dernières nouvelles d'Alsace, de quoi est-il
01:33:52 sujet ? Colmar, on veut des moyens
01:33:54 pour la justice, la réforme des retraites, là encore,
01:33:56 les DNA nous rappellent que c'est le jour J,
01:33:58 les assurances d'Olivier Dussopt
01:34:00 à suivre dans les
01:34:02 DNA. Il est presque l'heure de se
01:34:04 quitter. Vous savez qu'il y a une nouvelle tradition
01:34:06 dans Soir Info, c'est la météo
01:34:08 et un nouveau jeu parce que vous savez que c'est quelqu'un
01:34:10 autour de cette table qui va faire la météo mais c'est pas moi qui
01:34:12 vais décider. Attention, c'est la régie qui décide,
01:34:14 la caméra qui va
01:34:16 tourner, qui va chercher
01:34:18 la personnalité de ce soir
01:34:20 qui va présenter la météo
01:34:22 et c'est...
01:34:24 Ah, c'est Karima qui s'y colle ce soir !
01:34:26 Karima, les cartes pour demain,
01:34:28 votre météo du vendredi 1er septembre.
01:34:30 On vous écoute. - Eh bien voilà, si jamais
01:34:32 vous avez envie d'un peu de soleil, pourquoi ne pas
01:34:34 descendre sur la côte d'Azur, regarder
01:34:36 le grand beau temps avec... Je sais pas
01:34:38 s'il y aura du vent ou quoi que ce soit, mais le soleil est là.
01:34:40 - 50 km/h dans l'heure. - Oui, c'est ça.
01:34:42 Pour le reste, plus au nord, à Paris.
01:34:44 Paris, Paris. - Le mai. - Ben oui, il fait un petit peu
01:34:46 frisquet. Que voulez-vous ? Parfait
01:34:48 pour commencer le week-end, aller
01:34:50 peut-être au cinéma, 17 degrés.
01:34:52 Vendredi après-midi, un peu de pluie,
01:34:54 peut-être même quelques éclairs
01:34:56 au nord et
01:34:58 aussi pour la moitié,
01:35:00 un peu trois quarts du pays, ce sera pas si mal
01:35:02 quand même. Il y a quelques vents quand même.
01:35:04 - Des températures demain après-midi. - Des températures
01:35:06 demain après-midi, ben ça remonte.
01:35:08 - C'est le plaisir. - 25 degrés. À Paris,
01:35:10 au sud, vous avez, sur la côte
01:35:12 d'Azur, autour de 28 degrés, l'île
01:35:14 de beauté, 27. Ah, on aimerait bien
01:35:16 être à l'île de beauté. On les salue d'ailleurs.
01:35:18 - Je suis un peu dur avec Karima qui est québécoise et qui porte
01:35:20 forcément un peu... Si tu pas toutes les...
01:35:22 Non mais franchement, Karima, bravo.
01:35:24 On est en deuxième position cette semaine derrière
01:35:26 Yoann Huysaï qui a quand même été le meilleur.
01:35:28 Qui s'y collera la semaine prochaine ? Gabriel,
01:35:30 vous la semaine prochaine, je vous sens bien sûr... Je vous ai
01:35:32 épargné ce soir, mais... Merci
01:35:34 à Louvna Daoudi. Un merci tout particulier
01:35:36 à Louvna Daoudi et elle sait pourquoi.
01:35:38 Merci à Maxime Ferre qui prépare aussi
01:35:40 cette émission, à Patrick Urbant. Je vous souhaite
01:35:42 un très bon vendredi soir. Ce sera en compagnie
01:35:44 d'Olivier Caranfleck.
01:35:46 N'est-ce pas ? Eh bien, bonne nuit et à bientôt.
01:35:48 Merci à tous les gars.
01:35:49 Merci à vous.
01:35:50 Merci à vous.