• il y a 7 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de débuter cette nouvelle semaine de soir-info en votre compagnie, on vous accompagne, vous en avez l'habitude de 22h30 à minuit pour commenter tous les grands faits d'actualité en compagnie de Gabriel Cluzel en ce lundi soir.
00:00:13Bonsoir cher Gabriel de la direction de Boulevard Voltaire, bien évidemment, notre ami Pierre Gentillet est parmi nous également, avocat, merci d'être là, de l'autre côté de la table, Karima Brick de la rédaction.
00:00:22Bonsoir cher Karima, bonsoir Yohann Uzay du service politique des CNews, on a deux invités en retard ce soir, ah non je le vois arriver au loin, Franck Tapiro, il n'y en a plus qu'un qui est en retard.
00:00:30Franck Tapiro qui est parmi nous, qui va apparaître sur ce plan-là, venez Franck, on est en direct, il n'y a pas de soucis, bonsoir et merci d'être la publicitaire.
00:00:38Jean-Sébastien Ferjou ne saurait tarder, le temps pour nous d'entrer de plein pied dans notre premier sujet.
00:00:44Au moins 45 personnes palestiniennes sont mortes dans un bombardement à Rafah dans le sud d'Israël la nuit dernière.
00:00:51Cette ville est dans le sud de la bande de Gaza, pardonnez-moi, cette ville qui est à l'extrême sud de la bande de Gaza.
00:00:56Des centaines de milliers de Palestiniens sont réfugiés dans cette localité depuis le début de la guerre.
00:01:01Le Hamas parle de massacre car la bombe a touché un centre de réfugiés.
00:01:05L'armée israélienne elle reconnaît que des civils ont été touchés mais cette attaque est totalement assumée.
00:01:10On va en discuter quelques minutes ensemble, je veux d'abord qu'on voit ses explications et les images avec Marie-Victoire Diodonné.
00:01:18À Rafah, l'ONU tire la sonnette d'alarme.
00:01:21Une enquête complète et transparente, c'est ce qu'exige le haut-commissaire aux droits de l'homme après le bombardement d'un camp de déplacés.
00:01:28Les images du camp sont horribles et montrent que les méthodes et moyens militaires utilisés par Israël,
00:01:33qui ont déjà conduit à tant de morts civiles, ne changent pas.
00:01:36La frappe israélienne a fait au moins 45 morts et plus de 200 blessés.
00:01:40L'ONU exige la mise en place d'un cessez-le-feu pour les deux parties
00:01:43et prend note des déclarations du Premier ministre israélien qui entend mener l'enquête.
00:01:48À Rafah, nous avons déjà évacué environ un million de résidents non impliqués
00:01:52et malgré tous nos efforts pour ne pas blesser les personnes non impliquées, un accident tragique s'est malheureusement produit hier.
00:02:01Nous enquêtons sur l'affaire et nous en tirons les conclusions.
00:02:05Au sein de la communauté internationale, les condamnations affluent.
00:02:09Indignés par les frappes israéliennes qui ont tué de nombreuses personnes déplacées à Rafah,
00:02:14ces opérations doivent cesser.
00:02:16Il n'existe aucune zone sûre à Rafah pour les civils palestiniens.
00:02:19J'appelle au plein respect du droit international et un cessez-le-feu immédiat.
00:02:23De son côté, la Maison Blanche se dit bouleversée et engagée pour comprendre ce qu'il s'est passé.
00:02:29Israël a le droit de s'en prendre au Hamas
00:02:31et nous comprenons que cette frappe a tué deux terroristes de haut rang du Hamas.
00:02:34Mais comme nous l'avons dit clairement, Israël doit prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils.
00:02:39La frappe israélienne est intervenue quelques heures après les tirs de roquettes sur Tel Aviv depuis Rafah,
00:02:44le Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas.
00:02:47S'inquiètent des conséquences de cette frappe sur les efforts de médiation dans le conflit.
00:02:53Frappe menée selon Sahal contre des cibles légitimes au regard du droit international
00:02:58grâce à l'utilisation de munitions précises et sur la base de renseignements précis
00:03:02indiquant l'utilisation de la zone par le Hamas.
00:03:05Voilà la justification de l'armée israélienne dont on écoute d'ailleurs l'un des porte-parole,
00:03:09monsieur Rafovitch qui était présent sur notre plateau tout à l'heure,
00:03:12enfin qui était présent par vidéo plus précisément.
00:03:15Hier, un peu avant minuit, une frappe de l'armée de l'air israélienne,
00:03:20une frappe extrêmement précise pour éliminer deux terroristes extrêmement importants du Hamas.
00:03:25Ils ont été éliminés par une frappe très précise avec des munitions choisies
00:03:29pour éviter justement qu'il y ait ce qu'on appelle des dommages collatéraux.
00:03:32Et puis, à plusieurs dizaines de mètres de la frappe très précise, je répète,
00:03:38commence un incendie dans un endroit qui n'est absolument pas ce que le Hamas a dit être une zone humanitaire, en aucun cas.
00:03:50Nous avons confirmé la frappe, nous avons confirmé aussi le fait que nous enquêtons aujourd'hui
00:03:56de manière extrêmement sérieuse et que j'espère que d'ici un ou deux jours,
00:04:00nous pourrons avoir les résultats de l'enquête.
00:04:02Je ne dis pas que ce n'est pas Israël, nous vérifions, mais il faut être prudent.
00:04:08Et pour la Maison-Blanche, Israël a le droit de s'en prendre au Hamas
00:04:11et nous comprenons que cette frappe a tué deux terroristes de haut rang du Hamas,
00:04:16et comme nous l'avons dit clairement, Israël doit prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils.
00:04:22Tour de table, Gabrielle, peut-être pour commencer, on a vu le tweet également,
00:04:26la communication du chef de l'État, Emmanuel Macron, qui s'indigne de cette frappe,
00:04:31qui appelle à un cessez-le-feu, mais est-ce que les opérations de l'armée israélienne doivent cesser ?
00:04:35Est-ce qu'il faut arrêter d'essayer d'aller chercher les otages ?
00:04:38Est-ce qu'il faut arrêter d'essayer de combattre le Hamas ?
00:04:41Puisque c'est ça qui impliquerait la fin de tous ces combats.
00:04:44La première façon de faire arrêter ces combats pour le Hamas,
00:04:48si le Hamas souhaite protéger sa population, moi j'essaie de suivre son raisonnement,
00:04:54j'ai compris ça, ce qu'il communiquait sur le sujet,
00:04:57bien évidemment c'est de rendre les otages, tout simplement,
00:05:00et il aurait dû le faire depuis bien longtemps.
00:05:03Quand on est de bonne volonté dans ce domaine-là, on commence par là,
00:05:07et du reste, les hostilités, c'est évidemment lui qui les a entamées.
00:05:11Moi je vois circuler des photos abominables, c'est très triste,
00:05:14c'est vrai, c'est ces populations civiles qui sont frappées,
00:05:17ces petits-enfants, aucun petit-enfant n'a mérité ça,
00:05:20mais encore une fois, le pire bourreau pour le peuple palestinien,
00:05:27c'est le Hamas aujourd'hui, malheureusement, et on ne voit pas bien l'issue,
00:05:32parce que, loin d'aller à Canossa, le Hamas utilise finalement ces images terribles.
00:05:39Je remarque d'ailleurs que la gauche, qui est toujours prête à dire
00:05:42qu'il ne faut pas instrumentaliser les images affreuses,
00:05:45comme par exemple au Bataclan, où il ne faut pas montrer tout ça,
00:05:48ce n'est pas digne pour les intéressés,
00:05:51là, les fait circuler abondamment, et ça met de l'huile sur le feu,
00:05:56c'est évidemment pas, nous n'allons pas vers la paix avec ce genre de choses.
00:06:02Évidemment que ces images sont insupportables,
00:06:05Pierre Gentillet, évidemment qu'il y a des civils qui sont tués,
00:06:08j'ai envie de dire, mais quelle guerre n'a pas fait de dommages collatéraux,
00:06:11bien malheureusement, et ce qu'il faut dire également,
00:06:14peut-être pour être complètement juste, sur notamment l'épisode d'hier soir,
00:06:18et ce que l'on redécouvre, pour ceux qui le savaient déjà,
00:06:21c'est que le Hamas se met également au milieu des civils pour se protéger.
00:06:25Alors qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:06:27Que doit faire l'armée israélienne si elle veut continuer à mener ce combat ?
00:06:30J'ai bien conscience qu'on ne va pas régler le problème sur ce plateau ce soir,
00:06:33évidemment, mais le problème, c'est qu'en ce moment,
00:06:36on a bien compris que vous êtes dans un camp ou vous êtes dans l'autre,
00:06:39et j'ai le sentiment que c'est quand même beaucoup plus compliqué que ça.
00:06:41Alors voilà, ça c'est le gros sujet.
00:06:43C'est qu'effectivement, aujourd'hui, on voit même la vie politique française
00:06:46devient de plus en plus bi-polarisée par ce débat,
00:06:49les élections européennes à gauche, ça devient finalement la question du Moyen-Orient.
00:06:54Je vous rends tout de suite la parole, que dans Paris,
00:06:56il y a eu pas mal de mouvements qui ont été organisés aujourd'hui,
00:07:00on en parlera avec vous, notamment Franck,
00:07:02des manifestations pro-palestiniennes qui ont plus ou moins dégénéré dans Paris,
00:07:05on en parlera et on verra les images qui datent d'il y a seulement quelques minutes.
00:07:08Ce conflit, surtout effectivement, depuis l'attaque d'octobre,
00:07:12depuis les massacres d'octobre, prend effectivement une dimension
00:07:15qui est redoublée au fil où on approche les élections européennes.
00:07:20Maintenant, si vous voulez, il faut quand même essayer de faire un petit peu le bilan
00:07:23et de raisonner froidement.
00:07:24Que le Hamas soit une organisation terroriste,
00:07:26que le Hamas ait commis des massacres en octobre,
00:07:29je pense que si on a dit ça, tout le monde sur le plateau va être d'accord.
00:07:32La question, ce n'est pas celle de la justice, à mon sens, je dis bien à mon sens.
00:07:35La question en droit international n'est pas de savoir si l'action est justifiée
00:07:39du point de vue de l'État israélien, du point de vue de ça, l'action est justifiée.
00:07:42Elle a une justification, c'est la mise hors d'état de mire,
00:07:45elle l'a annoncé, de l'organisation terroriste du Hamas.
00:07:49La question qui se pose maintenant, ce n'est plus celle-là.
00:07:52C'est la question de savoir si l'action est proportionnée
00:07:55et jusqu'à quand et combien.
00:07:57Moi, c'est ça la question que je me pose en droit international.
00:07:59C'est la raison pour laquelle la Cour internationale de justice
00:08:02a enjoint il y a très peu de temps, il y a quelques jours, je crois,
00:08:05l'armée israélienne a cessé le feu.
00:08:08Pourquoi ? Parce que l'action, au bout de huit mois,
00:08:11s'enlise sur un plan militaire et surtout,
00:08:14ceux qui payent le plus, ce n'est pas le Hamas,
00:08:18ce sont les civils palestiniens.
00:08:20Donc, le Hamas gagne dans tous les cas.
00:08:22Jusqu'à quand et combien ?
00:08:24Je vais me terminer en vous disant une chose,
00:08:26c'est que je pense qu'en fait, tout ceci,
00:08:28il faut bien penser une chose.
00:08:29En Israël, il y a quand même plusieurs courants.
00:08:31Il y a des gens qui ont des opinions différentes.
00:08:33Et c'est vrai que depuis quelques jours, avec les annonces
00:08:35de trois pays européens qui reconnaissent l'État d'Israël
00:08:37et cette requête de la CPI, il y a une population israélienne
00:08:40qui est beaucoup plus soudée ces derniers jours.
00:08:42Je pense aussi que ça peut être aussi nuisible
00:08:44aux intérêts d'Israël que de continuer cette guerre
00:08:47dans ces conditions-là, puisque regardez, en Espagne,
00:08:51on vient d'avoir une reconnaissance comme un grand pays européen
00:08:54d'un État palestinien.
00:08:56Donc, j'ai peur malheureusement pour Israël
00:08:58que ce point de but ne soit pas si gagnant que cela.
00:09:00Il y a quand même une évidence que je me permets de répéter.
00:09:02Si le 8 octobre, Franck Tapiro, Israël,
00:09:05avaient voulu raser Gaza de la carte,
00:09:07ils l'auraient fait.
00:09:08A priori, ce n'est pas le sens de la guerre que mène Zahal,
00:09:11quand bien même l'épisode de la nuit dernière,
00:09:13évidemment qu'il émeut chacun d'entre nous
00:09:15et que Zahal doit être rappelé à des obligations
00:09:18de droits internationaux et de respect des populations civiles.
00:09:20Ce qu'il fait depuis bien avant l'affaire du 7 octobre.
00:09:22Vous savez, je vais juste revenir sur le point crucial,
00:09:25parce qu'on en parle tellement souvent de proportionner.
00:09:28Je vais vous dire, si la riposte d'Israël avait dû être proportionnée,
00:09:31si on avait compté les centaines de requêtes, monsieur,
00:09:34que le Hamas a envoyées sur Israël,
00:09:37on aurait fait donc la même chose.
00:09:39On aurait envoyé les centaines de requêtes, nous aussi,
00:09:41sur la population palestinienne.
00:09:42Heureusement qu'on n'est pas dans la proportion,
00:09:44parce qu'on aurait fait les centaines de milliers d'équipes
00:09:46depuis le début, vous le savez très bien.
00:09:48Bien entendu, Israël ne répond pas.
00:09:50Non, parce qu'on compare ce qui s'est passé en octobre
00:09:54avec ce qui se passe depuis octobre.
00:09:56Vous avez d'un côté 1 200 morts, de l'autre côté des 17 000 morts.
00:09:59C'est la raison pour laquelle on peut dire...
00:10:04A ce compte-là, on ne va pas y arriver, monsieur.
00:10:06Heureusement, je vous donne un fait, monsieur.
00:10:11Ce n'est pas une opinion, c'est un fait.
00:10:13Ce qu'on appelle le dôme de fer est là non seulement
00:10:15pour protéger la population israélienne,
00:10:17qui reçoit non pas des requêtes, mais des missiles.
00:10:19On a juste enlevé de ces missiles
00:10:21les têtes chercheuses de radio-guidage.
00:10:23Ce sont des missiles appauvris.
00:10:25On n'a pas requêtes pour alléger un petit peu la terminologie.
00:10:28Demandez à des militaires, vous verrez ce qu'ils vous diront.
00:10:30Deuxièmement, c'est pour protéger aussi la population palestinienne
00:10:34de ripostes, parce que ça nous empêche d'avoir à riposter contre eux.
00:10:37Si on écoutait ceux qui appellent à une riposte proportionnée,
00:10:40il y aurait eu des dizaines de milliers,
00:10:42des centaines de milliers de victimes depuis des années, premièrement.
00:10:44Deuxièmement, la guerre, c'est horrible.
00:10:46Cette guerre est horrible comme toutes les autres guerres.
00:10:48Cette guerre a été voulue par le Hamas,
00:10:50non pas par une guerre, mais par un acte terroriste.
00:10:52Et Israël, pays démocratique, répond par une guerre
00:10:55non pas contre les Palestiniens, mais contre le Hamas,
00:10:57qui se cache au cœur de cette population.
00:10:59Revenons au fait de ce qui s'est passé hier.
00:11:01Ce qui s'est passé hier, c'est une réussite
00:11:03parfaite de l'objectif que s'était assigné
00:11:05en temps d'un premier temps de salle,
00:11:07d'éliminer deux grands dirigeants du Hamas.
00:11:09Et derrière, malheureusement comme dans toutes les guerres,
00:11:11il y a eu des victimes collatérales dues à un incendie
00:11:14causé par son bombardement.
00:11:17Mais il faut savoir aujourd'hui, au moment où on se parle,
00:11:19qu'Israël a réussi, et je le dis avec énormément de précaution,
00:11:23parce qu'une victime civile, quelle qu'elle soit,
00:11:25c'est une victime de trop, on est bien d'accord.
00:11:27Mais le ratio de victimes civiles par rapport aux terroristes abattus
00:11:30est malheureusement le meilleur de l'histoire.
00:11:32Heureusement, parce que c'est des victimes de trop.
00:11:35C'est un pour un.
00:11:36En gros, d'habitude dans les guerres,
00:11:38on tue entre 3 à 12 civils pour un terroriste
00:11:41ou un combattant, comme on l'appelle.
00:11:43Là, c'est du un pour un.
00:11:44Donc il faut s'y reconnaître qu'Israël réussit.
00:11:46Mais bien entendu, il y a toujours des victimes collatérales
00:11:49et c'est regrettable, bien entendu.
00:11:51Réaction du leader de la France insoumise ces dernières heures,
00:11:53Jean-Luc Mélenchon.
00:11:54L'horreur, l'abominable massacre des tentes du camp de réfugiés à Gaza
00:11:58résume ce que sont les assassins de cette armée de criminels de guerre
00:12:01et leur chef, que leur soutien dans la classe médiatique et en politique
00:12:04assure leur responsabilité dans l'encouragement
00:12:06au sentiment d'implunité de ce gouvernement.
00:12:07Assez, assez.
00:12:08Toutes les pressions doivent être employées
00:12:10pour faire cesser cette abomination.
00:12:12La rupture de la coopération avec le gouvernement Netanyahou,
00:12:14son économie, embargo sur les armes, reconnaissance de l'État de Palestine,
00:12:17Macron ne fait rien.
00:12:18Pas en notre nom.
00:12:19Et puis, elle fait beaucoup parler d'elle, évidemment, depuis le 7 octobre.
00:12:22La numéro 7 sur la liste aux européennes de LFI,
00:12:25Rima Hassan, Israël, est une monstruosité sans nom.
00:12:29Personne n'échappera à la justice,
00:12:31ni les criminels génocidaires, ni leur soutien.
00:12:33Vous rendrez compte de vos actes et de vos mots, Emmanuel Macron.
00:12:37L'histoire se souviendra de votre lâcheté, votre passivité,
00:12:41votre complicité.
00:12:43Israël est une monstruosité sans nom, Jean-Sébastien Ferjou.
00:12:47Mais je pourrais éventuellement entendre une partie des arguments de la France insoumise
00:12:51s'il prenait la peine de condamner aussi le Hamas.
00:12:54Parce que là, qu'est-ce qui s'est passé dimanche ?
00:12:57Dimanche, il y a des requêtes qui ont été tirées sur Tel Aviv.
00:12:59Tapiro en parlait, il y a plusieurs dizaines de requêtes
00:13:02qui ont été tirées sur tout le centre d'Israël,
00:13:04toutes les villes où vivent une majorité des Israéliens.
00:13:07Donc oui, ça n'a heureusement pas fait de victimes,
00:13:09parce que le dôme de fer est là pour le protéger.
00:13:11Enfin quand même, c'est un acte de guerre, des tirs de requêtes.
00:13:15Et qu'a fait Israël ?
00:13:17Israël a tiré en retour sur les points de lancement.
00:13:20Et que fait le Hamas ?
00:13:21Le Hamas met les points de lancement dans des endroits
00:13:24d'où il sait qu'il y a des civils.
00:13:26Le Hamas ne permet jamais aux civils palestiniens
00:13:28de se réfugier dans les tunnels.
00:13:30Il y a des requêtes qui sont tirées depuis Rafah.
00:13:32Oui, absolument.
00:13:33Parce que ce qu'ont fait les Israéliens hier,
00:13:37c'était de tirer sur les endroits d'où avaient été lancées
00:13:40les requêtes vers la population civile israélienne elle aussi.
00:13:44Parce que ce ne sont jamais les cibles militaires
00:13:46qui sont visées quand le Hamas tire des requêtes.
00:13:49Maintenant, je crois que la question qui se pose à Israël
00:13:51n'est plus une question de droit international.
00:13:53Le droit international est devenu une espèce de fiction,
00:13:55si tant est que ça n'a jamais été un jour autre chose qu'une fiction.
00:13:58Le droit international, c'était la domination économique
00:14:01et la domination militaire de l'Occident.
00:14:03Il se trouve que depuis qu'il y a d'autres acteurs,
00:14:06de toute façon, dans le monde,
00:14:08et en plus une forme d'antrisme dans beaucoup d'institutions,
00:14:11on voit bien que c'est devenu une fiction.
00:14:13Donc la question qui se pose à Israël, elle est politique.
00:14:15Combien de temps Israël pourra-t-il se permettre
00:14:18finalement d'ignorer la pression internationale ?
00:14:21S'agit-il d'un piège dans lequel Israël tomberait ?
00:14:24Parce que le Hamas, c'est ce qu'il fait.
00:14:26Le Hamas veut des morts.
00:14:27Israël est tombé dans le piège du Hamas.
00:14:29Je ne sais pas si Israël est tombé depuis le 7 octobre.
00:14:31Plus vous avez de victimes civiles, plus le Hamas est fort.
00:14:33C'est votre opinion et vous avez le droit de la défendre.
00:14:35Parlez uniquement de maintenant.
00:14:38Là, maintenant, quand le Hamas tire des roquettes,
00:14:41en sachant que, vraisemblablement,
00:14:44les tirs en retour vont faire des morts civiles,
00:14:46est-ce qu'Israël peut se le permettre ?
00:14:48Parce qu'Israël dépend quand même du reste du monde.
00:14:51On voit que l'opinion israélienne commence à se poser des questions.
00:14:55Mais c'est une question à laquelle, je crois, il n'y a pas de réponse.
00:14:57Mais en tout cas, gardons-nous de ne voir
00:14:59quand Rima Hassan dit une monstruosité sans nom.
00:15:03Elle a dit dans un autre tweet aujourd'hui
00:15:05qu'elle estimait qu'Israël allait bientôt disparaître.
00:15:09Oui, bien sûr, parce que c'est ce qu'elle souhaite.
00:15:11Le résultat de ce type de déclaration,
00:15:14Israël est une monstruosité,
00:15:16ce que fait Israël à la Palestine est comparable à l'Algérie
00:15:19au temps de la colonie française.
00:15:23Israël est pire que la Russie, voici des éléments de langage
00:15:26qui amènent des gens dans la rue également.
00:15:29Israël ne survivra pas également, on a pu le lire également.
00:15:32Regardez ce qu'on a pu voir ces dernières minutes,
00:15:34parce que ce sont des images qui nous parviennent quasiment en direct.
00:15:38Une heure à peine, manif pro-palestinienne dans les rues de Paris ce soir.
00:15:42Je ne sais pas si on peut diffuser ces images.
00:15:44Les voici, avec des affrontements.
00:15:46On a joint la préfecture de police de Paris.
00:15:49Les équipes de CNES ont joint la préfecture de police de Paris.
00:15:52On n'est pas sur un petit événement.
00:15:54Je crois qu'il y a environ 10 000 manifestants ce soir dans Paris
00:16:00selon la préfecture de police.
00:16:03Plus il y a de victimes, plus la masse est forte.
00:16:05La frappe de Rapha a alimenté bien sûr ces manifestants, ces militants.
00:16:09Et encore une fois, à l'extrême gauche,
00:16:11on l'a vu avec Mme Hassan notamment,
00:16:13certains soufflent sur les braises.
00:16:15Et voilà ce qu'on a observé ces dernières minutes,
00:16:17ces dernières heures dans les rues de Paris.
00:16:19Quand l'extrême gauche manifeste à l'appel de la France insoumise,
00:16:22il y a des débordements.
00:16:23C'est individuel maintenant, on a hélas l'habitude.
00:16:25Donc il fallait évidemment s'y attendre.
00:16:28La gauche islamiste fait semblant de découvrir aujourd'hui
00:16:32que la guerre entraîne des morts.
00:16:34Alors évidemment, ce qui s'est passé à Rapha est abominable.
00:16:38Tout le monde est évidemment extrêmement triste.
00:16:40Mais tout cela est la conséquence de la guerre déclenchée par le Hamas
00:16:44le 7 octobre dernier.
00:16:46Parce qu'effectivement, il s'agit bien d'une guerre.
00:16:48Il ne s'agit pas d'un génocide.
00:16:50C'est une guerre.
00:16:51C'est une guerre.
00:16:52La preuve, le Hamas continue d'agresser Israël tous les jours
00:16:56en lançant des missiles.
00:16:57Ils l'ont encore fait hier en lançant des missiles directement jusqu'à Tel Aviv.
00:17:01Le Hamas menace de reproduire de nouveaux pogroms.
00:17:05Le Hamas veut la fin d'Israël.
00:17:07Le Hamas n'a toujours pas libéré les otages.
00:17:09D'ailleurs, il en reste probablement très peu qui sont encore en vie.
00:17:13Pourtant, ce soir, vous avez 10 000 manifestants à Paris
00:17:15qui parlent beaucoup de l'extrémisme de Netanyahou,
00:17:17mais qui ne parlent pas de la barbarie du Hamas.
00:17:19C'est bien une guerre qui oppose un groupe terroriste à un État démocratique.
00:17:24Comment expliquer qu'il y ait 10 000 personnes dans les rues de Paris ce soir ?
00:17:27Parce que ce sont des extrémistes chauffés à blanc par la France insoumise.
00:17:32Une partie d'antisémites aussi.
00:17:33Il ne faut pas nier cette proportion-là de personnes dans les rues.
00:17:36Mais une dernière chose pour dire que j'entends Jean-Luc Mélenchon
00:17:39appeler à un embargo sur la vente d'armes à Israël.
00:17:42Mais voilà une excellente idée.
00:17:43C'est un aveu formidable de Jean-Luc Mélenchon.
00:17:45C'est un aveu qui montre qu'il souhaite la destruction d'Israël.
00:17:48Sinon, on ne dit pas ça.
00:17:49Israël qui est menacé à chacune de ses frontières,
00:17:52qui est menacé au Liban par le Hezbollah,
00:17:54qui est menacé de destruction par l'Iran,
00:17:56qui est menacé par le Hamas.
00:17:58Et on voudrait ne plus livrer d'armes à Israël
00:18:00pour qu'Israël ne puisse donc plus se défendre.
00:18:02Il est évident que toutes ces déclarations de la France insoumise
00:18:05montrent qu'il y a un antisionisme.
00:18:08Pour ne pas aller plus loin, je resterai là.
00:18:11Évidemment que je lis la France insoumise ce soir à cette manifestation
00:18:15puisque la manifestation pro-palestinienne,
00:18:17Karim Mawrik vous commenterait la suivante,
00:18:20a été organisée par la France insoumise.
00:18:22Ça a commencé à 18h30 dans l'huitième arrondissement
00:18:24sur la place Saint-Augustin, pour ceux qui connaissent la capitale.
00:18:27L'objectif, donc, dire officiellement stop au génocide du peuple palestinien.
00:18:33On va continuer de voir ces images.
00:18:34Je pense que je vous dis que ça a été assez tendu.
00:18:36Beaucoup de personnes rassemblées.
00:18:38C'est assez inquiétant parce que là, on n'est pas sur,
00:18:40pardon de le dire comme ça, sur 200 gugus devant Sciences Po
00:18:42ou 30 illuminés dans l'amphithéâtre de la Sorbonne.
00:18:45Là, on est sur un vrai mouvement qui contient plusieurs milliers de personnes
00:18:49venues en découde, notamment avec les forces de l'ordre.
00:18:51Karim Mawrik et Gabriel, vous reprenez.
00:18:53Évidemment, aujourd'hui, on regarde les images qui circulent.
00:18:58On l'a dit, tout le monde sur le plateau, on reconnaît,
00:19:00c'est insoutenable, c'est difficile à voir.
00:19:03Et il faut aussi penser à la réaction des différents pays.
00:19:06C'est-à-dire que vous parlez des manifestations un peu partout.
00:19:09Moi, j'ai regardé le tweet d'Emmanuel Macron
00:19:11et dans son tweet, il a dit qu'il était indigné.
00:19:14Il a dit indigné par les frappes israéliennes qui ont fait
00:19:17de nombreuses victimes parmi les déplacés Arafat.
00:19:20Et il en appelle au cessez-le-feu.
00:19:22Donc ça, c'est la position officielle du gouvernement français d'Emmanuel Macron.
00:19:27Donc ça, c'est une chose.
00:19:29Ensuite, dans les différents pays, on a vu effectivement cette semaine,
00:19:32ça fait déjà plusieurs semaines que la pression internationale,
00:19:36l'opinion publique internationale, je vous dirais,
00:19:39sur le gouvernement Netanyahou était déjà forte.
00:19:42Ça atteint quand même un niveau assez élevé au cours des derniers jours.
00:19:47Vous l'avez mentionné avec, j'allais dire, pas l'opération,
00:19:52mais l'initiative à la Cour pénale internationale.
00:19:55Donc bref, cette idée de reconnaître l'État palestinien par la Norvège,
00:19:59l'Espagne notamment.
00:20:00Vous voyez que l'État se resserre autour du gouvernement israélien.
00:20:04Et c'est aussi de voir les soutiens.
00:20:06Parce que oui, on a mentionné, vous l'avez mentionné aussi un peu plus tôt,
00:20:09il y avait la population israélienne qui était quand même autour de son gouvernement.
00:20:15Mais on voit que ça s'effrite aussi.
00:20:17Et les premiers concernés, il y a des familles d'otages aussi maintenant
00:20:20qui se disent, bien, cette stratégie, est-ce que ça se retourne finalement contre nous?
00:20:25Bien sûr, tout ce qui est en train de se passer en tout cas en Occident.
00:20:27Et imaginez, éventuellement, il y aura des journalistes aussi
00:20:30qui vont se rendre du côté de Gaza.
00:20:32Donc quand il va y avoir d'autres images encore qui vont circuler,
00:20:34ça va être de plus en plus difficile.
00:20:36Pour le moment, les journalistes ont beaucoup de mal à entrer dans Gaza.
00:20:38À part les journalistes gazaouis, il n'y a pas de journalistes internationaux.
00:20:41Éventuellement, les gens vont rentrer.
00:20:43Donc tout ça pour dire que la stratégie, après plus de sept mois,
00:20:46pour le gouvernement Netanyahou, ça devient compliqué.
00:20:50Est-ce que sur ces 10 000 personnes,
00:20:52la totalité des 10 000 personnes se dit que la Palestine entière est colonisée
00:20:58et qu'Israël n'a pas lieu d'exister?
00:20:59C'est vraiment la question que je me pose.
00:21:01Est-ce que tous les gens qui sont dans la rue,
00:21:03est-ce que quand on est à une échelle aussi importante,
00:21:0510 000 personnes qui viennent manifester pour une cause qui est louable,
00:21:08la cause palestinienne en elle-même est louable,
00:21:10est-ce que ces gens-là sont dans ce discours et cette pensée radicale
00:21:14qu'on observe de plus en plus, à savoir la Palestine entière est colonisée,
00:21:17Israël n'a pas lieu d'exister?
00:21:19Moi, je ne sonde pas les cœurs et les reins,
00:21:21mais ce qui est certain, c'est qu'il y a un mouvement
00:21:24qui a fait de la Palestine l'étendard de lutte des coloniaux.
00:21:32Vous avez parlé de Rima Hassan qui a évoqué l'Algérie.
00:21:36En réalité, l'Israélien est devenu le colon par excellence,
00:21:41la tête de pont de la colonisation.
00:21:43Évidemment, ça fait beaucoup de monde qui se rassemble autour de cet étendard.
00:21:46Tous ceux qui estiment avoir été colonisés, spoliés,
00:21:51eux ou leurs ancêtres, ou qui s'imaginent solidaires de cette cause,
00:21:56s'y rajoutent.
00:21:57C'est pour ça que c'est extrêmement inquiétant de voir ce climat,
00:21:59parce qu'on peut imaginer une contagion très rapide
00:22:04à la faveur de la rhétorique d'extrême-gauche
00:22:07qui, en fait, prospère depuis des dizaines d'années.
00:22:11Et là, elle trouve tout d'un coup à se cristalliser.
00:22:14C'est pour ça que c'est très compliqué.
00:22:17Hier, l'ENS a été évacué.
00:22:20Toutes ces écoles qui sont réputées,
00:22:22là aussi pour être en pointe sur les combats des coloniaux,
00:22:25ont vu tout d'un coup l'acmé de leur engagement.
00:22:31Je trouve ça extrêmement préoccupant.
00:22:33Mais il y a tout le monde.
00:22:34On peut rajouter les canaques,
00:22:35on peut mettre tout ce qui est de près ou de loin s'estime colonisé
00:22:40et se rajouter dans la balance.
00:22:41Donc, ça peut faire rapidement, de fait, 10 000 personnes.
00:22:44Mais moi, je suis aussi très frappée,
00:22:46parce qu'on parlait de pièges et c'est très compliqué.
00:22:48J'imagine que parmi tous ces gens-là,
00:22:51il y en a beaucoup aussi qui sont objectivement très choqués
00:22:55par les images, très tristes,
00:22:57comme nous le sommes tous du reste de ces enfants.
00:23:00Moi, notamment, j'ai été frappée par les enfants.
00:23:02Et c'est vrai qu'il y a une guerre asymétrique
00:23:04qui est menée,
00:23:05que n'a pas seulement rencontré Israël et l'armée française
00:23:07à chaque fois qu'elle a combattu les islamistes.
00:23:09C'est heurté à ces situations-là,
00:23:11dans lesquelles la population, et vous l'avez dit...
00:23:14Je rappelle que la France a bombardé Mossoul,
00:23:15a bombardé Raqqa, a fait des ultimes sévires.
00:23:18Et nous, la première chose que nous faisons,
00:23:21nous autres occidentaux,
00:23:22c'est d'aller mettre les enfants à l'abri,
00:23:24d'essayer autant que faire se peut.
00:23:26Et là, utiliser les enfants comme boucliers humains,
00:23:29c'est quelque chose d'assez terrible
00:23:31et qui est un peu imparable.
00:23:34On a le sentiment aujourd'hui, Franck Tapiro,
00:23:36que le 7 octobre, et en effet,
00:23:37comme le rappelait Jean-Sébastien,
00:23:39alors peut-être pour une divergence sur le moment
00:23:42où c'est devenu un piège sur Israël,
00:23:44en tout cas qu'un piège a été tendu
00:23:46et qui est en train de se refermer,
00:23:48le sentiment aussi à l'aune de ce qu'on voit
00:23:50en Occident ces dernières semaines,
00:23:52ça a commencé par les camps plus américains,
00:23:54c'est arrivé en France, on voit ces manifestations,
00:23:57on parlera de ce phénomène block-out également
00:23:59sur les réseaux sociaux dans quelques instants,
00:24:01si on a le temps,
00:24:02avec le fait de cibler des personnalités
00:24:04qui ne défendraient pas assez la cause palestinienne,
00:24:07être juif, c'est quasiment avoir
00:24:09un contrat sur la tête aujourd'hui.
00:24:11C'est compliqué parce que quand on est juif en diaspora,
00:24:13on est directement désigné comme co-responsable
00:24:17de tout ce qui se passe en Israël.
00:24:19Et notamment, et je reviens d'ailleurs sur
00:24:21ce qu'a dit justement notre ami,
00:24:23sur les décoloniaux,
00:24:25donc c'est extraordinaire,
00:24:26j'aimerais bien parler des décoloniaux,
00:24:28mais à Gaza,
00:24:30je le dis à toutes ces personnes
00:24:31qui manifestent peut-être de bonne foi,
00:24:32depuis 2005,
00:24:34il n'y a pas un Israélien à Gaza.
00:24:36Donc encore une fois...
00:24:37C'est Ariel Sharon qui a libéré Gaza
00:24:39de l'occupation israélienne.
00:24:40On a arraché des familles entières,
00:24:42qui étaient d'ailleurs amies avec la plupart
00:24:44de toute la population palestinienne,
00:24:45qui étaient vraiment chez eux à Gaza,
00:24:47on les a enlevées.
00:24:48Et depuis 2005,
00:24:49on me parle d'une colonie,
00:24:51oui bien sûr, mais la colonie,
00:24:52elle a été votée par le peuple palestinien
00:24:54qui a voté en 2007 pour le Hamas,
00:24:56contre le parti de Mahmoud Abbas,
00:24:58qui a été massacré en plus,
00:25:00il y a eu, vous savez très bien,
00:25:02un massacre de nombreux impolitiques.
00:25:04Donc encore une fois, je le dis,
00:25:06je suis désolé, ça va peut-être les choquer,
00:25:08mais si vous voulez lutter contre l'aspect colonial,
00:25:11c'est pas à Gaza.
00:25:12Donc quand je vois des affiches,
00:25:14quand j'entends des slogans,
00:25:15arrêtons la colonisation à Gaza,
00:25:16je leur dis, mais c'est fini depuis 2005,
00:25:18il ne faut pas rester là, messieurs dames,
00:25:20il faut peut-être aller ailleurs.
00:25:21Alors je ne dis pas qu'il n'y a pas d'autres problèmes
00:25:22en Cisjordanie,
00:25:23mais c'est encore une fois,
00:25:24je parle de Gaza.
00:25:25Donc quand on voit aussi l'inculture ignoble,
00:25:27peut-être une inculture aussi volontaire,
00:25:29rien de tel et rien de pire à veut
00:25:31que celui qui ne veut pas voir.
00:25:32Je pense que les gens aujourd'hui
00:25:34répètent des bêtises à longueur de journée.
00:25:36Parce que Franck, je pense que beaucoup de gens,
00:25:38en tout cas parmi,
00:25:40je ne vous parle pas de ceux qui sont émus
00:25:42par le sort des civils de Palestine,
00:25:44les images d'hier,
00:25:45elles sont effectivement éprouvantables,
00:25:47mais beaucoup de gens considèrent
00:25:48qu'Israël ne devrait pas exister,
00:25:49c'est pas plus compliqué que ça.
00:25:50C'est quand ils parlent d'État colonial,
00:25:52ils ne visent pas les colonies en Cisjordanie
00:25:54qu'on peut effectivement condamner
00:25:55et qui sont condamnées en droit international,
00:25:57pour le coup,
00:25:58ils ne visent pas Gaza qui était occupée militairement
00:26:01et dans lequel il y avait effectivement
00:26:02des colons israéliens,
00:26:03ils visent Israël.
00:26:04Ils considèrent que de toute façon,
00:26:06les kiboutz qui ont été attaqués le 7 octobre,
00:26:08alors même qu'ils sont dans le territoire
00:26:10qui a toujours été reconnu à Israël
00:26:12par les Nations Unies depuis 1948
00:26:15et qui, au-delà de ça,
00:26:16étaient des territoires sur lesquels
00:26:17personne n'existait,
00:26:18c'était le désert.
00:26:19C'est devenu des terres cultivées,
00:26:21les kiboutz,
00:26:22depuis qu'Israël a été créé.
00:26:23Mais ils considèrent que les Israéliens,
00:26:25par nature,
00:26:26ne devraient pas être là
00:26:27et ne devraient pas exister.
00:26:28Mais qu'ils l'assument,
00:26:29parce que faire semblant
00:26:30que ce n'est pas ce qu'Israël fait ci ou ça,
00:26:32qu'ils le condamnent,
00:26:33non, ils le condamnent
00:26:34parce qu'Israël existe, c'est tout.
00:26:35Et les kiboutz dont les habitants
00:26:36sont des soutiens de la cause palestinienne
00:26:38depuis le début.
00:26:39Ils ont tué leurs alliés.
00:26:41Les populations sont très à gauche
00:26:43et largement anti-netanyahou.
00:26:45Bien sûr, tous.
00:26:46C'est paradoxal.
00:26:47C'est eux qui ont subi de pleins de problèmes.
00:26:49Quand vous massacrez vos amis,
00:26:50c'est quand même un moment
00:26:51où vous les considérez comme les alliés.
00:26:52Vous avez raison.
00:26:53Je crois, Franck,
00:26:54puisque vous êtes là,
00:26:55les images également,
00:26:56parce qu'il y a cette manifestation
00:26:57qui a eu lieu
00:26:58et je crois que d'ailleurs
00:26:59il y a certains éléments
00:27:00qui se sont un petit peu dilués
00:27:01dans les rues de Paris
00:27:02et je crois que c'est un petit peu tendu encore.
00:27:03On va voir avec la préfecture
00:27:04ce qui se passe,
00:27:05si tout est circonscrit.
00:27:06Ça, c'est à Dauphine
00:27:07cet après-midi en fin de journée.
00:27:09À votre initiative, Franck,
00:27:10je voulais juste qu'on voit l'image
00:27:11puisque vous étiez mobilisé
00:27:13avec pas mal de monde,
00:27:15on le voit sur ces images,
00:27:16contre Rima Hassan
00:27:17qui devait tenir ce soir
00:27:18une conférence à l'université Paris-Dauphine.
00:27:20Votre objectif,
00:27:23c'est de dire non
00:27:24à l'importation de la haine
00:27:25et de la violence
00:27:26au sein de nos écoles et universités.
00:27:27Très belle initiative,
00:27:29sauf que là encore,
00:27:30c'est vraiment
00:27:31les Israéliens,
00:27:32les pro-Israéliens
00:27:33d'un côté de Paris,
00:27:34les pro-Palestiniens
00:27:35d'un autre.
00:27:36Deux façons
00:27:37de voir le monde actuel,
00:27:40deux façons
00:27:41de montrer également
00:27:42à quel point nos sociétés
00:27:43sont divisées.
00:27:44C'est à la fois beau
00:27:45et triste
00:27:46de voir que
00:27:47ces deux manifestations
00:27:48se tiennent
00:27:49dans une même ville
00:27:50pour un même sujet
00:27:51et deux causes
00:27:52totalement différentes.
00:27:53Malheureusement,
00:27:54c'est normal,
00:27:55c'était à la fin
00:27:56de la manifestation,
00:27:57il y a eu trois rapports israéliens.
00:27:58Toute la manifestation,
00:27:59ça a été
00:28:00Bleu, Blanc, Rouge
00:28:01et La Marseillaise.
00:28:02C'est un rassemblement citoyen.
00:28:03Ça a été annoncé,
00:28:04vous le verrez,
00:28:05j'ai plein d'autres images.
00:28:06Mais à la fois,
00:28:07c'est des jeunes
00:28:08qui voulaient répondre
00:28:09à d'autres jeunes
00:28:10qui avaient des rapports palestiniens.
00:28:11La volonté,
00:28:12c'était de continuer
00:28:13le rassemblement citoyen
00:28:14que nous avions fait
00:28:15le 12 mai,
00:28:16Place de la République
00:28:17pour libérer l'école de la haine
00:28:18en disant qu'il fallait
00:28:20Il y a eu des slogans,
00:28:21mais on ne s'est pas opposé
00:28:22ni à des étudiants,
00:28:23ni aux forces de l'ordre,
00:28:24ni à personne.
00:28:25C'était de dire
00:28:26qu'on ne pouvait pas
00:28:27importer la haine,
00:28:28et la haine anti-juive
00:28:29particulièrement,
00:28:30puisque c'était le sujet
00:28:31surtout de Rima Hassan,
00:28:32à l'intérieur des universités.
00:28:33Sachant que,
00:28:34et il faut dire bravo
00:28:35à l'université,
00:28:36à son président,
00:28:37au Comex,
00:28:38qui avait tous demandé
00:28:39à ce que cette manifestation,
00:28:40je parle du débat,
00:28:41enfin de la conférence
00:28:42de Rima Hassan.
00:28:43Qui a été validée
00:28:44par le Conseil d'État
00:28:45d'automne.
00:28:46Alors attendez.
00:28:48Bien sûr.
00:28:49Mais il faut dire,
00:28:50la vérité,
00:28:51c'est qu'au début,
00:28:52l'université de Paris-Laufey
00:28:53ne l'avait pas autorisée.
00:28:54Ils ont été au tribunal administratif
00:28:55qui les a déboutés.
00:28:56Et ils ont fait appel
00:28:57au Conseil d'État
00:28:58à l'unanimité du Comex
00:28:59pour ne pas l'autoriser.
00:29:00Et c'est le Conseil d'État
00:29:01qui a pris
00:29:02ou la responsabilité
00:29:03ou plutôt je dirais
00:29:04l'irresponsabilité
00:29:05de l'autoriser.
00:29:06Sachant qu'il y avait
00:29:07un risque de trouble
00:29:08à l'ordre public.
00:29:09Donc nous,
00:29:10en tant que citoyens,
00:29:11on s'est dit non,
00:29:12on ne peut pas,
00:29:13on va nous aussi manifester.
00:29:15Oui.
00:29:16Il fait un boulot extraordinaire
00:29:17qui nous a permis
00:29:18de manifester.
00:29:19Comme il a permis d'ailleurs
00:29:20aux 10 000 personnes
00:29:21de manifester.
00:29:22Et les forces de l'ordre
00:29:23n'interviennent uniquement
00:29:24en cas de danger,
00:29:25en cas de casse.
00:29:26Mais on a la chance
00:29:27d'avoir un préfet
00:29:28qui nous parle.
00:29:29Vous étiez contre la conférence
00:29:30de Rémas.
00:29:31Vous étiez pour son interdiction.
00:29:32Non, on était là pour dire
00:29:33qu'il fallait.
00:29:34Vous étiez là pour dire non.
00:29:35Vous étiez là pour dire non.
00:29:36Vous étiez là pour dire non.
00:29:37Vous étiez là pour dire non.
00:29:38Vous étiez là pour dire non.
00:29:39Vous étiez là pour dire non.
00:29:40Vous étiez là pour dire non.
00:29:41Nous, on est pour la liberté
00:29:42d'expression
00:29:43mais pour une vraie contradiction.
00:29:44En fait, elle est venue
00:29:45faire de la propagande.
00:29:46Moi, je me suis dit
00:29:47mais venez, on fait
00:29:48un débat ensemble.
00:29:49Elle n'a pas voulu.
00:29:50Elle a peur.
00:29:51Elle a peur de faire
00:29:52avec d'autres opposants.
00:29:53Pourquoi ?
00:29:54Car elle vient faire
00:29:55de la propagande.
00:29:56Nous, on est pour une importation
00:29:57d'un débat dans l'université
00:29:58et non pas pour propager la haine.
00:29:59Donc, s'il y avait eu
00:30:00de la contradiction,
00:30:01on aurait dit bravo.
00:30:02Est-ce que vous avez entendu
00:30:03parler du block out
00:30:04les uns et les autres ?
00:30:05Oui.
00:30:06Vous voyez, c'est un mouvement
00:30:07américain qui vise à bloquer.
00:30:09C'est un mouvement qui vise
00:30:10à bloquer les comptes
00:30:11des personnalités
00:30:12qui ne soutiennent pas assez
00:30:13la Palestine.
00:30:14Ça prend de l'ampleur
00:30:15pas assez.
00:30:16Oui, parce que vous pouvez
00:30:17l'avoir peut-être
00:30:18reçu d'une fois
00:30:19mais ce n'est pas assez.
00:30:20Des listes qui sont balancées
00:30:21sur les réseaux sociaux.
00:30:22Certains se retrouvent harcelés
00:30:23même menacés de mort.
00:30:24Le mouvement qui s'étend
00:30:25largement sur les réseaux sociaux,
00:30:27qui cible des stars.
00:30:28Vous avez le compte
00:30:29Instagram
00:30:30Blockout 2024 France
00:30:31qui est devenu
00:30:32le plus populaire
00:30:33en moins d'une semaine
00:30:34qui amasse quasiment
00:30:3550 000 abonnés.
00:30:36Alors, il y en a
00:30:37pour tous les goûts.
00:30:38Hugo Clément le journaliste,
00:30:39Nabila l'influenceuse,
00:30:40le chanteur de joues,
00:30:41l'aime bapper.
00:30:42Des centaines de fans,
00:30:43parfois des milliers,
00:30:44se désabonnent
00:30:45d'une minute à l'autre
00:30:46pour faire chuter
00:30:47les audiences
00:30:48et donc les revenus
00:30:49notamment des influenceurs.
00:30:50C'est une chasse aux sorcières
00:30:51Gabrielle Cluzel.
00:30:52Vous devez choisir
00:30:53votre camp.
00:30:54Non mais ce qui est terrible
00:30:55c'est que ce n'est pas
00:30:56ils se sont engagés
00:30:57contre Gaza.
00:30:58Là, on est au-delà
00:30:59de tout ça.
00:31:00Pour Israël,
00:31:01ils n'ont pas fait assez.
00:31:02Ils n'ont pas fait assez
00:31:03de dénuflexions.
00:31:04Ils ont fait
00:31:08c'est pas suffisant.
00:31:09Donc c'est vrai
00:31:10que c'est assez terrifiant
00:31:11mais c'est une méthode
00:31:12là aussi qui est déjà connue.
00:31:13Au-delà d'une cible dans le dos,
00:31:14c'est que ça contrevient
00:31:15un peu à leurs intérêts,
00:31:16ceux notamment
00:31:17qui ont des affaires
00:31:18florissantes sur les réseaux sociaux
00:31:19parce que je pense
00:31:20qu'un certain nombre
00:31:21de leurs fans
00:31:22les lâchent.
00:31:23C'est ça le vrai sujet.
00:31:24Mais c'est pour ça
00:31:25qu'il y a une influenceuse
00:31:26très connue d'ailleurs
00:31:27qui a été au centre
00:31:28d'une polémique
00:31:29il y a une dizaine de jours
00:31:30je crois,
00:31:31parce qu'elle a de peur
00:31:32d'être dans ce truc
00:31:33de block out.
00:31:34Elle a dit,
00:31:37rassurez-vous,
00:31:38rassurez-vous,
00:31:39rassurez-vous,
00:31:40je ne travaille pas
00:31:41avec des Louis.
00:31:42Je pense que beaucoup
00:31:43vont se justifier
00:31:44mais c'est une méthode
00:31:45là aussi
00:31:46qui est assez connue
00:31:47dans ce registre.
00:31:48C'est du name-shaming.
00:31:49Il faut donc
00:31:50à un moment
00:31:51montrer qu'on fait partie
00:31:52du bon camp
00:31:53sinon on est marqué
00:31:54au fer rouge.
00:31:55Mais vous savez
00:31:56les Sleeping Giants
00:31:57c'est un peu ça.
00:31:58C'est une démarche
00:31:59tout à fait commune
00:32:00avec les gens
00:32:01qui sont dans
00:32:02les réseaux sociaux
00:32:03parce qu'il y a
00:32:04un certain nombre
00:32:05de gens
00:32:06qui sont dans
00:32:07les réseaux sociaux.
00:32:08C'est une démarche
00:32:09très commune
00:32:10dans ce registre d'idées.
00:32:11On est dans l'ordre
00:32:12de la morale.
00:32:13On est dans l'ordre
00:32:14de la guerre civile
00:32:15parce que c'est amené
00:32:16à se mesurer.
00:32:17Non mais pardon
00:32:18mais c'est un comportement
00:32:19de dame patronesse,
00:32:20une religion
00:32:21de dame patronesse
00:32:22extrêmement violente
00:32:23et radicale
00:32:24mais c'est une religion
00:32:25sans rédemption.
00:32:26Si vous ne
00:32:27prosternez pas
00:32:28devant le dogme
00:32:29et bien
00:32:30vous êtes voués
00:32:31aux gémonies,
00:32:32vous pouvez brûler
00:32:33sur du chèque.
00:32:34Absolument
00:32:35et c'est aussi
00:32:36une logique
00:32:37de guerre civile
00:32:38parce que c'est juste
00:32:39amené à se compter
00:32:40qui est le plus fort
00:32:41et qui est susceptible
00:32:42d'infliger le plus
00:32:43de dommages commerciaux
00:32:44à l'autre
00:32:45et on ne peut pas
00:32:46évidemment accepter
00:32:47cette logique.
00:32:48Il est 23h pile,
00:32:49Maureen Vidal nous attend
00:32:50pour l'essentiel.
00:32:51Un dernier commentaire
00:32:52sur ce block out
00:32:53et ce phénomène
00:32:54qui prend de l'ampleur
00:32:55carrément.
00:32:56Non mais on est vraiment
00:32:57dans ce qu'on a appelé
00:32:58la culture de l'annulation,
00:32:59la cancel culture
00:33:00mais appliquée vraiment
00:33:01avec ce contexte
00:33:02international
00:33:03et il y a une logique
00:33:04totalitaire
00:33:05c'est-à-dire
00:33:06vous entrez dans le rang,
00:33:07vous le manifestez
00:33:08et vous le criez
00:33:09sur les toits
00:33:10et si vous ne dites pas
00:33:11tel discours
00:33:12de la telle façon,
00:33:13vous devez être expulsé
00:33:14du débat.
00:33:15C'est une forme de fascisme.
00:33:16Maureen Vidal,
00:33:17l'essentiel en 8 minutes
00:33:18et on se retrouve,
00:33:19on va évoquer le cas
00:33:20Pierre Palmade
00:33:21puisqu'on apprend
00:33:22aujourd'hui
00:33:23qu'il sera certes jugé
00:33:24mais pour des blessures
00:33:25involontaires
00:33:26et non pas
00:33:27pour un homicide
00:33:28involontaire
00:33:29puisque je vous rappelle
00:33:30que la jeune femme
00:33:31enceinte qui était
00:33:32dans la voiture
00:33:33que l'acteur a percuté
00:33:34a perdu son bébé
00:33:35après la collision.
00:33:36Maureen Vidal
00:33:37avant d'en discuter
00:33:38tous ensemble.
00:33:4410 000 manifestants
00:33:45pro-palestiniens
00:33:46et des tensions
00:33:47à Paris
00:33:48après la frappe
00:33:49israélienne
00:33:50menée à Rafah
00:33:51la nuit dernière.
00:33:52Le rassemblement
00:33:53à l'appel de la France
00:33:54insoumise
00:33:55a débuté
00:33:56en fin d'après-midi.
00:33:57La situation reste tendue
00:33:58entre manifestants
00:33:59et forces de l'ordre
00:34:00qui ont tenté
00:34:01de disperser la foule.
00:34:03L'état d'urgence
00:34:04levé en Nouvelle-Calédonie
00:34:05mais le couvre-feu
00:34:06est maintenu.
00:34:07Un geste de l'exécutif
00:34:08alors que le calme
00:34:09est très relatif
00:34:10sur l'île.
00:34:11480 gendarmes mobiles
00:34:12vont être envoyés
00:34:13sur place
00:34:14après deux semaines
00:34:15d'émeute.
00:34:16Le chef de l'état
00:34:17veut donner une priorité
00:34:18à un accord global.
00:34:19Il a donné jusqu'à fin juin
00:34:20aux indépendantistes
00:34:21et loyalistes
00:34:22pour esquisser
00:34:23le début d'une entente.
00:34:2420 500 euros
00:34:25aux enchères
00:34:26à Montbazon
00:34:27en Indre-et-Loire.
00:34:28Le scooter
00:34:29de l'ancien président
00:34:30François Hollande
00:34:31et sa compagne
00:34:32Julie Payet
00:34:33a été acquéri
00:34:34par le propriétaire
00:34:35d'un musée
00:34:36de l'automobile.
00:34:37Le scooter
00:34:38fait partie
00:34:39de l'histoire de France.
00:34:40Je le présenterai
00:34:41parmi les 120 véhicules
00:34:42que je possède déjà
00:34:43qui vont de 1922
00:34:44à aujourd'hui
00:34:45a-t-il déclaré.
00:34:46Merci beaucoup
00:34:47Marie Vidal.
00:34:48Rendez-vous à 23h30
00:34:49pour un nouveau point actu.
00:34:51Pierre Palmade
00:34:52sera donc jugé
00:34:53mais pour blessures
00:34:54involontaires
00:34:55et non pas pour
00:34:56homicides involontaires
00:34:57comme l'avait pourtant demandé
00:34:58le parquet de Melun.
00:34:59Pardonnez-moi.
00:35:00L'humoriste
00:35:01qui a provoqué
00:35:02l'an dernier
00:35:03un terrible accident
00:35:04de la route
00:35:05en conduisant
00:35:06sous l'emprise
00:35:07de stupéfiants
00:35:08a fait 3 blessés graves.
00:35:09Un homme de 38 ans
00:35:10son petit garçon
00:35:11de 6 ans
00:35:12une jeune femme
00:35:13enceinte
00:35:14qui a perdu
00:35:15son bébé
00:35:16après la collision.
00:35:17Explication
00:35:18de Noémie Schultz.
00:35:19Depuis le début
00:35:20de cette affaire
00:35:21un point fait débat
00:35:22au niveau juridique
00:35:23c'est celui
00:35:24de l'homicide involontaire.
00:35:25Pourquoi ?
00:35:26Parce que dans cet accident
00:35:27les 3 passagers
00:35:28de la voiture
00:35:29avaient été blessés.
00:35:30Pierre Palman avait donc
00:35:31été mis en examen
00:35:32pour blessure involontaire.
00:35:34Mais parmi ces passagers
00:35:35une femme enceinte
00:35:36de 6 mois et demi
00:35:37avait perdu son bébé.
00:35:38Ce qui avait amené
00:35:39le parquet de Melun
00:35:40à ouvrir l'enquête
00:35:41également pour
00:35:42homicide involontaire.
00:35:43Or
00:35:44en droit pénal
00:35:45le fœtus n'a pas
00:35:46de statut
00:35:47et jusqu'à présent
00:35:48la jurisprudence
00:35:49de la cour de cassation
00:35:50a toujours estimé
00:35:51que la mort d'un fœtus
00:35:52ne pouvait pas
00:35:53être reprochée
00:35:54à qui que ce soit.
00:35:55Selon une expertise
00:35:56le bébé est mort
00:35:57in utéro
00:35:58avant sa naissance.
00:35:59Donc la défense
00:36:00de Pierre Palman
00:36:01a toujours estimé
00:36:02que la qualification
00:36:03d'homicide involontaire
00:36:04devait être
00:36:05écartée
00:36:06et que Pierre Palman
00:36:07ne devait être jugé
00:36:08que pour des blessures
00:36:09involontaires.
00:36:10La peine encourue
00:36:11évidemment
00:36:12n'est pas la même.
00:36:13Le parquet de Melun
00:36:14voulait que ce débat
00:36:15juridique ait lieu
00:36:16à l'audience.
00:36:17Il avait donc demandé
00:36:18le renvoi pour homicide
00:36:19involontaire
00:36:20mais on a appris
00:36:21ce matin
00:36:22que la juge d'instruction
00:36:23avait décidé
00:36:24de juger
00:36:25Pierre Palman
00:36:26uniquement pour
00:36:27une blessure involontaire.
00:36:28Comme il était
00:36:29en état
00:36:30de récidive légale
00:36:31la peine encourue
00:36:32est de 14 ans de prison
00:36:33200 000 euros d'amende.
00:36:34Le parquet de Melun
00:36:35n'entend pas
00:36:36faire appel
00:36:37de cette décision
00:36:38mais les partis civils
00:36:39c'est à dire
00:36:40les personnes blessées
00:36:41peuvent le faire.
00:36:42Ce sera alors
00:36:43à la chambre
00:36:44de l'instruction
00:36:45de trancher.
00:36:46Gabrielle Cluzel
00:36:47la juge d'instruction
00:36:48chargée de l'enquête
00:36:49a juste estimé
00:36:50que la mort du fœtus
00:36:51c'est très technique
00:36:52et c'est à la fois
00:36:53insupportable évidemment
00:36:54que la mort du fœtus
00:36:55après l'accident
00:36:56de Palman
00:36:57étant donné
00:36:58qu'un enfant
00:36:59qui n'est pas né
00:37:00n'existe pas
00:37:01en tant que personne.
00:37:02C'est une jurisprudence
00:37:03c'est la jurisprudence
00:37:04mais
00:37:05et Pierre Gentillet
00:37:06vous en dira un mot
00:37:07en qualité d'invocat
00:37:08si vous le souhaitez
00:37:09dans un instant
00:37:10mais j'ai le sentiment
00:37:11que le signal
00:37:12qui est envoyé
00:37:13est désastreux.
00:37:14En tout cas
00:37:15ce qui est certain
00:37:16c'est que
00:37:17pour la femme
00:37:18qui a subi ça
00:37:19c'est terrible
00:37:20et s'entendre dire
00:37:21que finalement
00:37:22ce n'est pas un enfant
00:37:23au sens juridique
00:37:24du terme
00:37:25qu'elle a perdu
00:37:26c'est absolument
00:37:27inaudible
00:37:28mais c'est vrai
00:37:29qu'il y a une jurisprudence
00:37:30sur le sujet
00:37:31puisque j'ai déjà vu
00:37:32un cas dans le sud-ouest
00:37:33du reste
00:37:34d'une femme
00:37:35dans la même situation
00:37:36qui a perdu un enfant
00:37:37dans un accident
00:37:38de voiture
00:37:39et c'est vrai
00:37:40que c'est assez incompréhensible
00:37:41parce que vous savez
00:37:42que si vous perdez
00:37:43un enfant de mort fétale
00:37:44in utero
00:37:45vous pouvez l'inscrire
00:37:46sur votre livret de famille
00:37:47donc il est renommé
00:37:48comme un enfant
00:37:49et on l'inscrit
00:37:50vous savez
00:37:51sur les livrets de famille
00:37:52il y a marqué
00:37:53premier enfant
00:37:54troisième enfant
00:37:55il y a marqué
00:37:56mort in utero
00:37:57c'est tout
00:37:58la date de sa naissance
00:37:59et la date de son décès
00:38:00coïncident
00:38:01mais c'est un enfant
00:38:02donc il existe
00:38:03pour être reconnu légalement
00:38:04mais il n'existe pas
00:38:05pour être qualifié
00:38:06dans une enquête pénale
00:38:07c'est vrai
00:38:08que c'est d'une incohérence
00:38:09et à minima
00:38:10une grande douleur
00:38:11pour les femmes
00:38:12qui vivent cela
00:38:13Pierre Gentillet
00:38:14un mot du juriste
00:38:15que vous êtes
00:38:16est-ce qu'il faut faire
00:38:17évoluer le statut
00:38:18du têtus ?
00:38:19cette jurisprudence
00:38:20elle glace le sang
00:38:21est-ce qu'il ne faudrait pas
00:38:22en faire un texte formel
00:38:23on se met à la place
00:38:24des victimes
00:38:25et on se dit que
00:38:26mon cher Julien
00:38:27nous avons déjà débattu
00:38:28de tout ça
00:38:29il y a cinquante ans
00:38:30souvenez-vous
00:38:31alors j'étais pas là
00:38:32dans les années 70
00:38:33moi non plus
00:38:34dans les années 70
00:38:35je pense que
00:38:36mesdames et messieurs
00:38:37voient de quoi
00:38:38je veux parler
00:38:39c'est-à-dire que
00:38:40à partir du moment
00:38:41où on considère
00:38:42que le fœtus
00:38:43n'est pas un individu
00:38:44par destination
00:38:45un homme par destination
00:38:46mais un amas de cellules
00:38:47dans un premier temps
00:38:48c'est-à-dire
00:38:49qu'il n'est pas
00:38:51et quand dans un deuxième temps
00:38:52on commence à fixer
00:38:53les mots
00:38:54à partir desquels
00:38:55on considère
00:38:56que c'est un être humain
00:38:57en puissance
00:38:58ou que ce n'est pas
00:38:59un être humain en puissance
00:39:00mécaniquement
00:39:01on arrive sur ce type
00:39:02de jugement
00:39:03parce qu'encore une fois
00:39:04d'ailleurs c'est intéressant
00:39:05parce qu'instinctivement
00:39:06on a tous pensé
00:39:07enfin on a tous
00:39:08beaucoup ont pensé
00:39:09au qualificatif
00:39:10domicile involontaire
00:39:11parce qu'on a dit
00:39:12il a un bébé
00:39:13il a un bébé
00:39:14qui n'est pas encore né
00:39:15donc mécaniquement
00:39:16enfin juridiquement
00:39:17juridiquement
00:39:18il est tout à fait
00:39:19logique
00:39:20je le redis
00:39:21juridiquement
00:39:22il y a des incohérences
00:39:23à tous les étages
00:39:24parce qu'on considère
00:39:25qu'après 11 semaines
00:39:26un bébé
00:39:27un enfant dans le ventre
00:39:29de sa mère
00:39:30ne peut plus être
00:39:31l'objet d'une interruption
00:39:32volontaire de grossesse
00:39:33parce que justement
00:39:34il a un développement
00:39:35qui est trop avancé
00:39:36mais en l'occurrence
00:39:37quand vous êtes enceinte
00:39:38de 5 mois
00:39:39et qu'on tue votre bébé
00:39:40ce n'est pas reconnu
00:39:41comme un domicile
00:39:42mais Julien
00:39:43nous réagissons aujourd'hui
00:39:44en tant qu'humains
00:39:45et c'est une réaction
00:39:46émotionnelle
00:39:47avec une morale d'ailleurs
00:39:48une philosophie
00:39:49Mais la justice ne devrait-elle
00:39:50pas être humaine
00:39:51peut-être ?
00:39:52Mais c'est ça le problème
00:39:53c'est qu'aujourd'hui
00:39:54les textes surtout
00:39:55quand on parle de jurisprudence
00:39:56ça peut nous arranger
00:39:57quand ça nous concerne
00:39:58mais là
00:39:59on est confronté
00:40:00à la froideur
00:40:01parce qu'entre
00:40:02le terme utilisé
00:40:03et l'émotion
00:40:04non seulement
00:40:05que nous avons
00:40:06mais projetée
00:40:07de cette maman
00:40:08qui non seulement
00:40:09est blessée
00:40:10et qui perd son enfant
00:40:11et qui s'entend dire
00:40:12que son enfant
00:40:13parce que
00:40:14quand elle l'attend
00:40:15on sait très bien
00:40:16dès le début de la grossesse
00:40:17qu'elle attend l'enfant
00:40:18à venir
00:40:19et qu'on lui dit
00:40:20que son enfant à venir
00:40:21n'a jamais existé
00:40:22je me mets à sa place
00:40:23Là je pense
00:40:24que c'est une double peine
00:40:25je pense que
00:40:26l'impact psychologique
00:40:27sur cette femme
00:40:28est terrible
00:40:29donc encore une fois
00:40:30je sais que
00:40:31malheureusement
00:40:32parfois la justice
00:40:33va piquer des textes
00:40:34mais parfois
00:40:35est-ce qu'il n'y a pas
00:40:36un petit recul ?
00:40:37C'est ça
00:40:38c'est qu'on se dit
00:40:39qu'à travers cette affaire
00:40:40l'impact sur les victimes
00:40:41sera quoi qu'il arrive
00:40:42éternellement
00:40:43beaucoup plus important
00:40:44que l'impact sur la personne
00:40:45qui sera reconnue coupable
00:40:46et qui sera jugée
00:40:47si la peine réelle
00:40:48est égale
00:40:49à ce qu'elle est encourue
00:40:50parce que pour l'instant
00:40:51ce qu'on se dit
00:40:52c'est quelqu'un
00:40:53qui prend sa voiture
00:40:54en étant complètement chargé
00:40:55que ce soit à l'alcool
00:40:56ou aux drogues
00:40:57n'est pas un meurtrier
00:40:58en puissance
00:40:59c'est juste quelqu'un
00:41:00qui peut provoquer
00:41:01de façon involontaire
00:41:02des blessures
00:41:03à ceux qui auraient le malheur
00:41:04de croiser sa route
00:41:05on en est là
00:41:06Encore une fois
00:41:07il faut savoir
00:41:08assurer ce qu'on souhaite
00:41:09on a souhaité
00:41:10protéger
00:41:11et je pense que
00:41:12c'est une bonne chose
00:41:13enfin pas dans la constitution
00:41:14mais en tout cas
00:41:16Je ne comprends pas
00:41:17pardon cher Jean-Sébastien
00:41:18je ne comprends pas
00:41:19son passage à la transition
00:41:20Justement pour que
00:41:21l'avortement soit permis
00:41:22il faut considérer
00:41:23que vous n'avez tué
00:41:24pas un enfant
00:41:25Oui mais ça c'est jusqu'à
00:41:2612 semaines
00:41:27Cette dame
00:41:28elle était enceinte
00:41:29de plus de 12 semaines
00:41:30Julien non
00:41:31il ne vous aura pas échappé
00:41:32que dans la dernière réforme
00:41:33qui a allongé
00:41:34les laisses sur l'avortement
00:41:35on a aussi voté
00:41:36un amendement
00:41:37qui permet
00:41:38l'avortement
00:41:39jusqu'au 9ème mois
00:41:40jusqu'au 9ème mois
00:41:41en cas de détresse
00:41:42psychosociologique
00:41:43de la mère
00:41:44je ne sais pas
00:41:45ce que ça veut dire
00:41:46personnellement
00:41:47la détresse psychosociologique
00:41:48mais oui mais
00:41:49qu'est-ce que vous voulez
00:41:50que je veux dire
00:41:51il faut être cohérent
00:41:52on ne peut pas à la fois
00:41:53vouloir sacraliser
00:41:54l'avortement
00:41:55en ne se posant
00:41:56aucune question
00:41:57Là on est sur une autre
00:41:58question
00:41:59Mais non
00:42:00mais on n'est pas
00:42:01sur une autre question
00:42:02On est pas sur une autre
00:42:03question
00:42:04C'est la même question
00:42:05envisagée par des angles
00:42:06différents
00:42:07mais c'est la même
00:42:08question
00:42:09En un mot
00:42:10pour terminer
00:42:11vraiment en un mot
00:42:12c'est la question
00:42:13qui continue à se poser
00:42:14c'est-à-dire
00:42:15est-ce qu'un fœtus
00:42:16ce que certains appellent
00:42:17aussi un amas de cellules
00:42:18est-ce que ce n'est que cela
00:42:19ou est-ce que ce n'est pas
00:42:20c'est ce qui est utilisé
00:42:21ou est-ce que ce n'est pas
00:42:22aussi un individu
00:42:23un être par destination
00:42:24et c'est à cela
00:42:25que nous avons
00:42:26en majorité
00:42:27je pense ici
00:42:28de penser
00:42:29c'est pour cela
00:42:30que cette décision
00:42:31La loi sur l'IVG
00:42:32en tout cas
00:42:33au-delà des cas
00:42:34que rappelait
00:42:35Jean-Sébastien
00:42:36fixe ce cas
00:42:37Oui mais la position
00:42:38de l'IVG
00:42:39est la même
00:42:40c'est le délai d'IVG
00:42:41Oui mais l'interruption
00:42:42médicale de grossesse
00:42:43de l'IMG
00:42:44est possible
00:42:45de fait
00:42:46jusqu'à la veille
00:42:47de l'accouchement
00:42:48jusqu'à 9 mois
00:42:49en réalité
00:42:50Dans des cas
00:42:51extrêmement définis
00:42:52Dans des cas
00:42:53extrêmes ou pas extrêmes
00:42:54Le postulat philosophique
00:42:55Pour revenir au sujet précis
00:42:56des violences routières
00:42:57Juste pour revenir
00:42:58au cas précis
00:42:59des violences routières
00:43:00et des motifs
00:43:01pour lesquels
00:43:02sera jugé
00:43:03Pierre Palmade
00:43:04écoutez Pierre Lagache
00:43:05qui est vice-président
00:43:06de la Ligue
00:43:07contre les violences routières
00:43:08sa réaction
00:43:09après cette qualification
00:43:10A la Ligue
00:43:11contre les violences routières
00:43:12pour accompagner
00:43:13régulièrement des victimes
00:43:14on sait que la notion
00:43:15de vocabulaire
00:43:16est importante
00:43:17parce qu'elle fait partie
00:43:18du processus
00:43:19de reconnaissance
00:43:20finalement
00:43:21de ces victimes
00:43:22le caractère involontaire
00:43:23est mal compris
00:43:24parce que
00:43:25quand on a
00:43:26des circonstances aggravantes
00:43:27de la consommation
00:43:28de drogue
00:43:29en l'occurrence
00:43:30pour ce qui concerne
00:43:31cet accident
00:43:32mais aussi d'alcool
00:43:33il est difficilement
00:43:34acceptable
00:43:35pour les victimes
00:43:36de considérer
00:43:37qu'on est dans un acte
00:43:38complètement involontaire
00:43:40Karim Abrique
00:43:41d'où le fait
00:43:42que plusieurs familles
00:43:43aimeraient qu'il y ait
00:43:44cette qualificative
00:43:45d'homicide routier
00:43:46pour véritablement
00:43:47évidemment ça ne ramène pas
00:43:48les gens
00:43:49ça ne ramène pas à la vie
00:43:50mais il y a une reconnaissance
00:43:51c'est une défaite
00:43:52pour tous ces gens
00:43:53qui veulent cette reconnaissance
00:43:54il y a une reconnaissance
00:43:55du drame
00:43:56de ce qui s'est passé
00:43:57et du fait
00:43:58qu'un individu
00:43:59justement
00:44:00avait une responsabilité
00:44:01il a fait des actions
00:44:02qui ne sont pas neutres
00:44:03justement
00:44:04et qui ont un impact
00:44:05pour revenir
00:44:06sur la Ligue
00:44:07contre les violences routières
00:44:08pour revenir
00:44:09sur la décision
00:44:10moi je n'ai pas été
00:44:11nécessairement
00:44:12effectivement
00:44:13si étonné
00:44:14je pense qu'effectivement
00:44:15c'est un drame
00:44:16pour cette mère
00:44:17qui allait avoir
00:44:18son bébé
00:44:19on peut avoir
00:44:20évidemment toute la sympathie
00:44:21mais je n'ai pas été étonné
00:44:22au sens juridique
00:44:23justement parce que
00:44:24ça touchait
00:44:25à toute cette question
00:44:26du statut juridique
00:44:27du fœtus
00:44:28mais moi ce qui m'a vraiment
00:44:29troublé aussi
00:44:30dans cette histoire
00:44:31c'est qu'il y a eu
00:44:32cette enquête
00:44:33et il fallait savoir
00:44:34est-ce que le bébé
00:44:35était finalement
00:44:36né vivant
00:44:37viable
00:44:38alors imaginez le calvaire
00:44:39pour cette femme
00:44:40pour savoir
00:44:41quel qualificatif
00:44:42on allait donner
00:44:43si c'était un homicide
00:44:44involontaire ou non
00:44:45est-ce que le bébé
00:44:46est né vivant
00:44:47viable
00:44:48donc il y avait quand même
00:44:49cette espèce de flou
00:44:50pendant quelque temps
00:44:51pendant l'enquête
00:44:52alors je peux imaginer
00:44:53que ça a été
00:44:54un véritable calvaire
00:44:55pour cette femme
00:44:56Dernier mot là-dessus
00:44:57Ivan Uzay
00:44:58Oui s'il y a
00:44:59inhumanité quelque part
00:45:00ce n'est pas la justice
00:45:01qui est inhumaine
00:45:02puisque là
00:45:03elle ne fait qu'appliquer
00:45:04la loi
00:45:05c'est la loi
00:45:06qui est inhumaine
00:45:07et donc par extension
00:45:08le législateur
00:45:09C'est la première question
00:45:10est-ce qu'il ne faut pas
00:45:11faire évoluer
00:45:12ce statut du fœtus
00:45:13ça semble être une erreur
00:45:14Là encore une fois
00:45:15Yoann qui a à peine
00:45:16commencé sa phrase
00:45:17je me permets
00:45:18et Gabriel
00:45:19vous aurez la conclusion
00:45:20pardon
00:45:21Mais c'est éventuellement
00:45:22au législateur
00:45:23alors de modifier
00:45:24la loi
00:45:25mais là
00:45:26les juges
00:45:27me semble-t-il
00:45:28ne peuvent pas
00:45:29faire autrement
00:45:30en réalité
00:45:31Je crois qu'on a juste
00:45:32une infographie
00:45:33pour voir ce que risque
00:45:34concrètement
00:45:35parce qu'il n'y a pas
00:45:36de date
00:45:37et pas encore
00:45:38de programmation
00:45:39mais avec cette qualification
00:45:40de blessures involontaires
00:45:41Yoann je vous laisse conclure
00:45:42si vous n'aviez pas fini
00:45:43donc renvoyé pour blessure
00:45:44involontaire
00:45:45ne sera pas jugé
00:45:46pour homicide
00:45:47et en l'état
00:45:48de récidive légale
00:45:49oui puisqu'il avait déjà
00:45:50été pris au volant
00:45:51sous emprise
00:45:5214 ans
00:45:53et 200 000 euros d'amende
00:45:54au pire
00:45:55donc on peut imaginer
00:45:56qu'on sera loin
00:45:57de cette peine
00:45:58Moi ce qui me choque
00:45:59le plus effectivement
00:46:00c'est ce qualificatif
00:46:01d'homicide involontaire
00:46:02parce que d'abord
00:46:03il est en état
00:46:04de récidive légale
00:46:05donc il n'en est pas
00:46:06blessure involontaire
00:46:07homicide involontaire
00:46:08n'a pas été retenu
00:46:09à son coup d'essai
00:46:10de blessure involontaire
00:46:11le terme involontaire
00:46:12me choque énormément
00:46:13parce que
00:46:14quand on n'en est pas
00:46:15à son coup d'essai
00:46:16quand on a l'habitude
00:46:17de faire ce genre de choses
00:46:18quand on a passé
00:46:19des jours et des nuits
00:46:20à s'ingérer
00:46:21toutes les drogues
00:46:22qui existent au monde
00:46:23et qu'ensuite
00:46:24on prend le volant
00:46:25excusez-moi
00:46:26on a conscience
00:46:27qu'on a une arme
00:46:28entre les mains
00:46:29et qu'on a de grandes chances
00:46:30de tuer
00:46:31ou de blesser gravement
00:46:32quelqu'un
00:46:34donc je crois
00:46:35que c'est véritablement
00:46:36quelque chose
00:46:37je crois que c'est volontaire
00:46:38quand on se drogue
00:46:39à ce point-là
00:46:40et qu'on prend le volant
00:46:41et bien volontairement
00:46:42on met en jeu
00:46:43la vie des autres
00:46:44c'est volontaire
00:46:45c'est délicat à dire
00:46:46inconsciemment
00:46:47volontairement
00:46:48c'est rien
00:46:49on n'est pas dans la tête
00:46:50de quelqu'un
00:46:51mais malgré tout
00:46:52c'est pas la même chose
00:46:53qu'on sait dans une foule
00:46:54avec une voiture
00:46:55Gabriel
00:46:56non mais simplement
00:46:57je voulais souligner
00:46:58le fait que nous sommes
00:46:59dans un monde
00:47:00qui veut
00:47:01même le monde
00:47:02législatif
00:47:03veut faire plaisir
00:47:04à tout le monde
00:47:05entre guillemets
00:47:06donc c'est vrai que
00:47:07pour les femmes
00:47:08qui avaient perdu
00:47:09leur enfant in utero
00:47:10on s'est dit
00:47:11c'est important
00:47:12je reviens au sujet initial
00:47:13parce que ça me paraît
00:47:14profondément contradictoire
00:47:15c'est important pour elles
00:47:16de l'inscrire comme un enfant
00:47:17à part envers
00:47:18mais en même temps
00:47:19pour pas heurter
00:47:20tout ce qui touche
00:47:21à l'IVG
00:47:22pour pas mettre le doigt
00:47:23dans une réflexion
00:47:24sur ce qu'est un enfant
00:47:25et ce que n'est pas un enfant
00:47:26parce qu'on n'a peut-être
00:47:27pas envie d'y réfléchir
00:47:28et bien on a décidé
00:47:29qu'il ne pouvait pas
00:47:30y avoir d'homicide
00:47:31jusqu'à là
00:47:32mais c'est complètement incohérent
00:47:33je rappelle encore une fois
00:47:34cette femme demain
00:47:35peut aller
00:47:36prendre son livret de famille
00:47:37et demander à la mairie
00:47:38que soit inscrit
00:47:39le nom
00:47:40de son premier enfant
00:47:41qui n'est pas reconnu
00:47:42par la justice
00:47:43et qui néanmoins
00:47:44a été tué
00:47:45mais pas de son enfant
00:47:46mais qui n'est pas reconnu
00:47:47par la justice
00:47:48c'est une survivance
00:47:49du droit antérieur
00:47:50à 1975
00:47:51et qui fait qu'effectivement
00:47:52aujourd'hui
00:47:53on a cette incohérence
00:47:54on dit que la justice
00:47:55doit évoluer avec son temps
00:47:56peut-être que c'est le moment
00:47:57est-ce que vous êtes sûr
00:47:58que le temps présent
00:47:59que la majorité des gens ici
00:48:01sont d'accord
00:48:02pour reconnaître
00:48:03la qualité humaine
00:48:04à un enfant à naître
00:48:07à un fœtus
00:48:08et avec toutes les conséquences
00:48:09que ça implique
00:48:10y compris en matière d'IVG
00:48:11vous êtes vraiment sûr
00:48:12que c'est du temps de l'époque ?
00:48:13Je pense qu'on doit s'en remettre
00:48:14peut-être aussi à la science
00:48:15qui nous donne
00:48:18des faits
00:48:21pour comprendre
00:48:22dans cette question
00:48:23que vous posiez tout à l'heure
00:48:24à quel moment
00:48:25ce fœtus
00:48:26est un amas de cellules
00:48:27à quel moment
00:48:28il est formé
00:48:29à un cerveau
00:48:30à des premières consciences
00:48:31des premières sensations
00:48:32je pense que la science
00:48:33nous donne en partie
00:48:34cette réponse
00:48:35mais encore une fois
00:48:36à mon avis
00:48:37n'importe très très peu
00:48:38et je ne suis pas là
00:48:39pour les mettre
00:48:40une femme qui fait un test
00:48:41de grossesse
00:48:42elle est persuadée
00:48:43d'attendre un enfant
00:48:44aussi
00:48:45tout est dit
00:48:46merci Gabriel
00:48:47pour cette conclusion
00:48:48une enseignante
00:48:49a été agressée
00:48:50à l'arme blanche
00:48:51aujourd'hui
00:48:52par un de ses élèves
00:48:53ça s'est passé
00:48:54à chemiller en Anjou
00:48:55c'est dans le Maine-et-Loire
00:48:56l'incident s'est produit
00:48:57au nord de Cholet
00:48:58vers 9h45
00:48:59l'enseignante a été visée
00:49:00par une agression
00:49:01par arme blanche
00:49:02par un élève de son cours
00:49:03âgé de 18 ans
00:49:04l'agresseur très vite interpellé
00:49:05placé en garde à vue
00:49:06avec Mickaël Chaillou
00:49:07et Kylian Salé
00:49:08on vous en dit plus
00:49:09avant d'en dire
00:49:10quelques mots également
00:49:11Il est 9h45
00:49:12ce lundi
00:49:13dans ce lycée
00:49:14Damien
00:49:1518 ans
00:49:16agresse un professeur
00:49:17d'anglais
00:49:18avec un couteau
00:49:19la victime souffre
00:49:20d'une blessure au visage
00:49:21ses jours ne sont pas en danger
00:49:22après l'agression
00:49:23le jeune homme
00:49:24s'échappe par une fenêtre
00:49:25il abandonne son arme
00:49:26avant d'être interpellé
00:49:27par la gendarmerie nationale
00:49:28devant le lycée
00:49:29nous avons pu rencontrer
00:49:30la mère du suspect
00:49:31elle ne nous fait pas
00:49:32de son étonnement
00:49:33quand on m'a appelé
00:49:34je ne m'attendais pas à ça
00:49:35parce qu'il est calme
00:49:36il ne bouge pas
00:49:37il n'a jamais eu de problème
00:49:38on nous a juste dit
00:49:39qu'il s'en était pris
00:49:40il avait agressé
00:49:41une de ses profs
00:49:42avec un couteau
00:49:43voilà
00:49:44est-ce que vous saviez
00:49:45s'il avait un bon Dieu
00:49:46avec cette agression
00:49:47non justement
00:49:48il ne nous a jamais dit
00:49:49qu'il avait de problème
00:49:50rien
00:49:51avant cette agression
00:49:52Damien était inconnu
00:49:53dans le lycée
00:49:54avant cette agression
00:49:55Damien était inconnu
00:49:56de la justice
00:49:57et de la gendarmerie
00:49:58ses camarades
00:49:59n'auraient jamais imaginé
00:50:00un tel acte de sa part
00:50:01Damien c'était juste
00:50:02un élève comme les autres
00:50:03je ne le connaissais pas
00:50:04plus que ça
00:50:05mais c'est tout
00:50:06c'était juste un élève
00:50:07disons normal
00:50:08on ne pouvait pas
00:50:09se douter vraiment
00:50:10qu'un élève comme ça
00:50:11d'un coup
00:50:12du jour au lendemain
00:50:13fasse ce genre d'acte
00:50:14d'après les services
00:50:15départementaux d'éducation
00:50:16Damien ne posait
00:50:17aucun problème
00:50:18au sein de l'établissement
00:50:19une cellule psychologique
00:50:20a été mise en place
00:50:21pour les élèves
00:50:22et la communauté éducative
00:50:23Pierre Gentillet
00:50:24un premier commentaire
00:50:25peut-être
00:50:26c'est sujet plus global
00:50:27et parce que
00:50:28fort heureusement
00:50:29cette professeure
00:50:30sentir avec un choc
00:50:31psychologique
00:50:32mais physiquement
00:50:33elle s'en sort
00:50:34quasiment indemne
00:50:35les sujets liés
00:50:36à l'insécurité
00:50:37qui pullulent
00:50:38ça devient irrespirable
00:50:39et puis encore une fois
00:50:40à chaque fois
00:50:41dans ce genre de récits
00:50:42ce détachement
00:50:43par rapport
00:50:44à l'acte comique
00:50:45qui dit quelque chose
00:50:46du genre
00:50:47c'est un acte
00:50:48d'après les services
00:50:49départementaux d'éducation
00:50:50c'est un acte
00:50:51d'après l'acte comique
00:50:52qui dit quelque chose
00:50:53du rapport à la violence
00:50:54de son évolution
00:50:55dans la société
00:50:56du rapport à la violence
00:50:57ou aussi peut-être
00:50:58et ça on va le voir
00:50:59au fil de l'enquête
00:51:00du rapport à la psychiatrie
00:51:01parce qu'encore une fois
00:51:02je voudrais bien
00:51:03qu'on ait un peu plus
00:51:04de détails
00:51:05un peu plus d'informations
00:51:06sur le profil
00:51:07de cet élève
00:51:08quand on pense
00:51:09à une attaque au couteau
00:51:10qui plus est ici
00:51:11en milieu scolaire
00:51:12on a des précédents
00:51:13et souvenez-vous
00:51:14on a eu des attaques
00:51:15au couteau
00:51:16sur des motifs
00:51:17qui étaient des motifs religieux
00:51:18qui étaient des motifs
00:51:19d'intolérance
00:51:20là ici
00:51:21manifestement
00:51:22de ce que j'ai compris
00:51:23encore une fois
00:51:24je parle avec des pincettes
00:51:25des premiers éléments
00:51:26qui ont été donnés
00:51:27c'est que le motif
00:51:28paraît complètement flou
00:51:29pour pas dire hasardeux
00:51:30donc c'est pour ça
00:51:31que je m'interroge
00:51:32sur le profil psychologique
00:51:33sa mère témoigne
00:51:34dans ce sujet
00:51:35la première étonnée
00:51:36je l'ai entendue également
00:51:37elle n'avait pas
00:51:38elle ne décrivait pas son enfant
00:51:40comme ayant un comportement
00:51:42habituellement violent
00:51:43et vous voyez
00:51:44c'est intéressant ce sujet
00:51:45parce que c'est là
00:51:46où on doit essayer
00:51:47de distinguer
00:51:48ce qui est de l'ordre
00:51:49du fait d'hiver
00:51:50du fait de société
00:51:51le fait d'hiver
00:51:52n'appelle à aucun
00:51:53grand sujet politique
00:51:54ne se rattache à eux
00:51:55il n'y a pas de leçon politique
00:51:56à tirer d'un fait d'hiver
00:51:57en revanche
00:51:58effectivement
00:51:59pour un fait de société
00:52:00il y a toujours une leçon politique
00:52:01quelle est la leçon politique
00:52:02à tirer de ce fait ?
00:52:03en l'état
00:52:04je ne le sais pas
00:52:05Nicole Belloubet
00:52:06qui est la ministre
00:52:07de l'éducation nationale
00:52:08j'avais un doute
00:52:09qui m'a habité
00:52:10dans l'espace
00:52:11de quelques fractions de secondes
00:52:12Nicole Belloubet
00:52:13qui a réagi
00:52:14pendant son cours d'anglais
00:52:15une enseignante
00:52:16a été agressée
00:52:17dans le Maine-et-Loire
00:52:18profondément choquée
00:52:19indignée
00:52:20j'adresse mes pensées
00:52:21à la victime
00:52:22à l'ensemble
00:52:23de la communauté éducative
00:52:24les suspects
00:52:25l'élève suspect
00:52:26a été interpellé
00:52:27une cellule d'écoute
00:52:28est mise en place
00:52:29j'aurais pu l'écrire moi-même
00:52:30ce tweet
00:52:31ce qui est formidable
00:52:32c'est que tout le monde
00:52:33est indigné en ce moment
00:52:34Nicole Belloubet est indignée
00:52:35elle n'a pas dit
00:52:36que la main de la République
00:52:37ne tremblerait pas
00:52:38le président de la République
00:52:39est indigné
00:52:40ils sont tous indignés
00:52:41comme s'ils faisaient
00:52:42des constats finalement
00:52:43et qu'ils n'étaient pas au pouvoir
00:52:44comme s'ils venaient d'arriver
00:52:45et qu'ils faisaient le constat
00:52:47seulement ça fait quand même 7 ans
00:52:48qu'Emmanuel Macron
00:52:49il est à l'Élysée
00:52:50Nicole Belloubet
00:52:51elle est ministre de l'Éducation nationale
00:52:52elle a été garde des Sceaux auparavant
00:52:54enfin si vous voulez
00:52:55ils ont quand même
00:52:56tous une responsabilité
00:52:57dans la situation du pays
00:52:59alors je ne dis pas
00:53:00qu'avec un autre président
00:53:01de la République
00:53:02ce qui s'est passé là
00:53:03ne serait pas arrivé
00:53:04mais néanmoins
00:53:05on voit bien qu'il y a
00:53:06une augmentation de la violence
00:53:07une augmentation
00:53:08de ces faits divers
00:53:09qui en réalité sont devenus
00:53:10et c'est très juste
00:53:11des faits de société
00:53:12le bilan sécuritaire
00:53:13du président de la République
00:53:14ça restera quand même
00:53:15un gros point noir
00:53:16durant ces deux quinquennats
00:53:17mais là c'est vrai
00:53:18qu'en ce cas précis
00:53:19Pierre Gentillet l'a dit
00:53:20là on est vraiment sur une histoire
00:53:21c'est essayer de comprendre
00:53:22ce qui est incompréhensible
00:53:23là on est vraiment sur ça
00:53:24c'est ce que je vous ai dit
00:53:25je ne dis pas
00:53:26qu'avec quelqu'un d'autre
00:53:27ça ne serait pas arrivé
00:53:28je parle de manière plus globale
00:53:29sur le bilan sécuritaire
00:53:30et il est évident
00:53:31qu'ils ne peuvent pas commenter
00:53:32Nicole Belloubet
00:53:33ne peut pas commenter cela
00:53:34de très haut
00:53:35comme si elle n'était pas au pouvoir
00:53:36et comme s'il n'y avait pas
00:53:37des mesures à prendre
00:53:38Franck Sapiro
00:53:39et Jean-Claude Saint-Ferje
00:53:40avant de passer à un autre sujet
00:53:41pour reprendre le mot
00:53:42ce qui m'indigne
00:53:43c'est de voir
00:53:44et sur ce plateau
00:53:45on le traite malheureusement
00:53:46depuis bien trop longtemps
00:53:47la banalisation
00:53:48des attaques au couteau
00:53:49en France
00:53:50c'est des centaines
00:53:51des centaines
00:53:52il y avait un chiffre
00:53:53qui était choquant
00:53:54c'est en train de devenir
00:53:55la règle
00:53:56là où les armes à feu
00:53:57le sont aux Etats-Unis
00:53:58mais il faut le dire
00:53:59pourquoi c'est un signe
00:54:00parce qu'une attaque au couteau
00:54:01ce n'est pas n'importe quelle attaque
00:54:02ce n'est pas n'importe quelle arme
00:54:03c'est une arme d'attaque
00:54:04ce n'est pas une arme de défense
00:54:05quand on a un couteau sur soi
00:54:06ce n'est pas pour se défendre
00:54:07en cas de problème
00:54:08c'est pour attaquer
00:54:09ça veut dire qu'il y a
00:54:10une prédestination
00:54:11de cette arme
00:54:12par rapport à la psychologie
00:54:13de la personne qui la porte
00:54:14il y a aujourd'hui
00:54:15même un concours
00:54:16chez les moins de 15 ans
00:54:17à celui qui a la lame
00:54:18la plus longue
00:54:19à l'époque
00:54:20c'était une autre forme
00:54:21de concours
00:54:22par rapport à la longueur
00:54:23maintenant c'est la taille
00:54:24de la lame
00:54:25sans commentaire
00:54:26sauf que ça a fini
00:54:27malheureusement
00:54:28chaque soir
00:54:29à la fin
00:54:30c'est la même
00:54:31c'est la même
00:54:32c'est la même
00:54:33c'est la même
00:54:34malheureusement
00:54:35chaque soir
00:54:36chaque semaine
00:54:37par des situations pareilles
00:54:38où on arrive dans un bal
00:54:39bien entendu avec ses copains
00:54:40chacun un couteau
00:54:41mais c'est juste comme ça
00:54:42on a un pof
00:54:43on a une clope
00:54:44on a un couteau
00:54:45c'est normal
00:54:46mais non
00:54:47c'est justement ça
00:54:48qui en dit long
00:54:49sur la violence
00:54:50de notre société
00:54:51et sur le fait
00:54:52qu'on banalise
00:54:53non seulement ça
00:54:54et pareil
00:54:55on banalise aussi
00:54:56les attaques à l'école
00:54:57maintenant ce genre de choses
00:54:58l'école
00:54:59la violence
00:55:00le couteau
00:55:01mais c'est devenu
00:55:02monnaie courante
00:55:03les citoyens
00:55:04encore une fois
00:55:05pour libérer
00:55:06l'école de la haine
00:55:07ça en fait partie
00:55:08j'en appelle vraiment
00:55:09tous les citoyens
00:55:10vous n'avez pas peur
00:55:11que ce soit trop tard
00:55:12Franck ?
00:55:13tant qu'on en parle
00:55:14déjà tant qu'on
00:55:15justement
00:55:16ce serait trop tard
00:55:17si on le banalisait totalement
00:55:18si ça choquait personne
00:55:19autour de ce plateau
00:55:20moi j'en appelle encore une fois
00:55:21tous les citoyens
00:55:22à se relever
00:55:23à se réveiller
00:55:24et à dire non
00:55:25ensemble
00:55:26vous savez la majorité
00:55:27est encore silencieuse
00:55:28mais elle devient
00:55:29de plus en plus bruyante
00:55:30et c'est très important
00:55:31le couteau
00:55:32parce qu'ils ont moins de 15 ans
00:55:33ceux qui ont des couteaux sur eux
00:55:34de plus en plus jeunes
00:55:35de plus en plus violents
00:55:36Jean-Sébastien Ferjou
00:55:37un dernier mot sur ce
00:55:38oui ce fait divers
00:55:39qu'on a
00:55:40donc appris
00:55:41aujourd'hui
00:55:42je sais bien qu'un tweet
00:55:43a des limites
00:55:44en nombre de caractères
00:55:45mais quand même
00:55:46il me semble que les professeurs
00:55:47méritent un peu plus
00:55:48que les pensées de Mme Belloubet
00:55:49parce qu'il y a
00:55:50la professeure
00:55:51qui a été victime
00:55:52aujourd'hui
00:55:53de cette attaque
00:55:54enfin il y a aussi
00:55:55tous les autres
00:55:56tous les autres professeurs
00:55:57qui raisonnablement
00:55:58peuvent aller
00:55:59la peur au ventre
00:56:00maintenant travailler
00:56:01ils vont être confrontés
00:56:02donc effectivement
00:56:03la violence
00:56:04d'autant que vous avez vu
00:56:05les premiers éléments
00:56:06de l'enquête
00:56:07ce jeune qui a l'air
00:56:08oui complètement perdu
00:56:09c'est le moins
00:56:10qu'on puisse dire
00:56:11qui dit qu'il a été
00:56:12au supermarché
00:56:13que c'est en voyant
00:56:14le couteau qu'il a eu
00:56:15envie de l'acheter
00:56:16et qui dit qu'il avait
00:56:17envie de faire du mal
00:56:18à quelqu'un
00:56:19et que cette pauvre professeure
00:56:20c'est la première personne
00:56:21sur qui il est tombé
00:56:22donc il ne la visait même pas
00:56:23il était dans une espèce
00:56:24de violence incontrôlée
00:56:25il voulait assouvir
00:56:26cette pulsion
00:56:27la violence
00:56:28c'est un phénomène
00:56:29qui est multifactoriel
00:56:30la violence
00:56:31la psychiatrie
00:56:32ça ça peut être géré
00:56:33il y a un sous-investissement
00:56:34chronique dans la psychiatrie
00:56:35en France
00:56:36et pourtant nous sommes
00:56:37de tous les pays
00:56:38de l'OCDE
00:56:39nous sommes de tous les pays
00:56:40de l'OCDE
00:56:41celui qui consacre le plus
00:56:42avec la Suède
00:56:43à la psychiatrie
00:56:44non à l'hôpital public
00:56:45à l'hôpital public
00:56:46vous avez vu comme moi
00:56:47l'état des services d'urgence
00:56:48vous avez vu comme moi
00:56:49l'état des...
00:56:50mais bien sûr
00:56:51mais justement
00:56:52l'état des hôpitaux
00:56:53de manière générale
00:56:54et encore plus
00:56:55l'état des hôpitaux
00:56:56psychiatriques
00:56:57il y a une responsabilité
00:56:58politique accablante
00:56:59il faudra aussi
00:57:00prendre en compte
00:57:01l'angoisse que vivent
00:57:02un certain nombre de professeurs
00:57:03parce que moi
00:57:04j'ai l'impression finalement
00:57:05avec le quinquennat Macron
00:57:06avec les mandats
00:57:07d'Emmanuel Macron
00:57:08d'en arriver à établir
00:57:09un plan de départ
00:57:10des fonctionnaires
00:57:11mais alors un plan de départ
00:57:12en les faisant fuir
00:57:13en quelque sorte
00:57:14ce qui sera pire que tout
00:57:15parce que comme dans
00:57:16les plans de départ volontaires
00:57:17ceux qui partent
00:57:18sont ceux qui savent
00:57:19le mieux se recaser ailleurs
00:57:20ceux qui restent
00:57:21sont ceux qui bien souvent
00:57:22étaient résignés
00:57:23et ça
00:57:24c'est en train de devenir
00:57:25une réalité tragique
00:57:26parce que l'état
00:57:27est déjà en très mauvais état
00:57:28et s'il y a des meilleurs
00:57:29ça sera évidemment
00:57:30comme vous pouvez l'imaginer
00:57:31bien pire.
00:57:32Evidemment.
00:57:33J'aimerais qu'on avance
00:57:34avec de l'actualité
00:57:35autour de cet assaillant
00:57:36du métro de Lyon
00:57:37qui a blessé hier
00:57:38à coup de couteau
00:57:394 personnes
00:57:40il a été transféré
00:57:41pardonnez-moi
00:57:42en psychiatrie
00:57:43au terme de sa garde à vue
00:57:44ressortissant marocain
00:57:45de 27 ans
00:57:46sous OQTF
00:57:47obligation de quitter
00:57:48le territoire français
00:57:49aurait pu faire
00:57:50de nombreuses autres victimes
00:57:51selon la procureure de Lyon
00:57:52qui a salué le travail
00:57:53des forces de l'ordre
00:57:54qui ont réussi
00:57:55à le stopper rapidement
00:57:56Tancrede Guillotel
00:57:58C'est sur la ligne B du métro
00:58:00qu'un homme a agressé
00:58:01plusieurs personnes
00:58:02au couteau à Lyon
00:58:034 personnes ont été blessées
00:58:052 étaient en urgence absolue
00:58:06au moment de leur prise en charge
00:58:08mais leur pronostic vital
00:58:09n'était pas engagé
00:58:10L'agresseur a pu être
00:58:11rapidement interpellé
00:58:12au terme de sa garde à vue
00:58:14ce matin
00:58:15il a été hospitalisé
00:58:16en psychiatrie
00:58:17Fabienne Bussiau
00:58:18la préfète de la région
00:58:19Auvergne-Rhône-Alpes
00:58:20s'est exprimée sur le profil
00:58:21de l'assaillant
00:58:22un étranger de 27 ans
00:58:23La personne en cause
00:58:26est un ressortissant marocain
00:58:30au profil psychiatrique
00:58:33je pèse mes mots
00:58:34mais quand même chargé
00:58:36puisqu'il a fait plusieurs passages
00:58:39dans plusieurs établissements
00:58:40psychiatriques
00:58:41Selon nos informations
00:58:42l'assaillant est atteint
00:58:43de troubles paranoïaques
00:58:44et n'est connu
00:58:45d'aucun fichier de police
00:58:46Comme le rappelle la préfète
00:58:48il était sous EQTF
00:58:49une obligation de quitter
00:58:50le territoire français
00:58:51depuis plusieurs années
00:58:52et était assigné à résidence
00:58:53depuis le mois d'avril 2023
00:58:56Il était sous le coup
00:58:58d'une EQTF assez ancienne
00:59:00qui date de 2022
00:59:01qui a été prise à l'époque
00:59:03par la préfecture de la Vienne
00:59:05mais après il a eu plusieurs passages
00:59:07en hôpital
00:59:08tout ça reste à approfondir
00:59:10mais une EQTF assez ancienne
00:59:12La préfète a salué l'intervention
00:59:14des services de police
00:59:15qui ont interpellé l'individu
00:59:165 minutes après l'agression
00:59:18Une enquête a été ouverte
00:59:19pour tentative d'homicide volontaire
00:59:21Une fois de plus Pierre Gentillet
00:59:23c'est la question des EQTF
00:59:24qui est posée
00:59:25surtout leur non-exécution
00:59:27que faisait cet homme
00:59:28sur le territoire français
00:59:29Vous avez une heure
00:59:31J'ai une heure
00:59:32et j'ai encore 3 ans
00:59:33surtout accessoirement
00:59:34parce que j'ai ces 3 ans
00:59:35et ça fait 7 ans
00:59:36mais plus de 7 ans que ça dure
00:59:37cette histoire
00:59:38c'est un sketch
00:59:39c'est toujours la même chose
00:59:40on va vous reparler
00:59:41encore une fois
00:59:42de ces EQTF
00:59:43vous allez avoir
00:59:44le ministre de l'intérieur
00:59:45qui va vous rappeler
00:59:46que tout est fait
00:59:47pour lutter effectivement
00:59:48pour réduire le plus possible
00:59:50enfin pour augmenter au contraire
00:59:51le plus possible
00:59:52les EQTF
00:59:53donc que 92 à 94%
00:59:54des obligations de quitter
00:59:56le territoire français
00:59:57au EQTF
00:59:58ne sont pas exécutées
00:59:59dans ce pays
01:00:00alors même qu'on avait donné
01:00:01on Emmanuel Macron
01:00:02un objectif de 100%
01:00:04et qu'il y a peu de chance
01:00:06il y a 5 ans je crois
01:00:07oui il y a 5 ans
01:00:08en 2019
01:00:09il y a 3 ans
01:00:10il y a 12 ans
01:00:11et peut-être même que dans un an
01:00:12il redonnera cet objectif
01:00:13enfin bref
01:00:14on se fout de nous
01:00:15on va parvenir encore
01:00:16sur les raisons
01:00:17elles sont juridiques
01:00:18elles sont aussi politiques
01:00:19et on apprend
01:00:20qu'il était fou
01:00:21cet individu
01:00:22alors est-ce que nous sommes obligés
01:00:23dans la liberté
01:00:24en liberté
01:00:25fou
01:00:26dans un état psychiatrique
01:00:27mais en liberté aussi
01:00:28d'accueillir tous les fous
01:00:29de la terre en France
01:00:30voilà c'est ça la question
01:00:31et en attendant vous avez 4 victimes
01:00:32donc c'est la raison pour laquelle
01:00:33on doit se protéger
01:00:34c'est sidérant
01:00:35et exécuter les EQTF
01:00:36et éviter avant
01:00:37je termine pardonnez-moi
01:00:38de faire en sorte
01:00:39qu'autant de personnes
01:00:40rentrent sur notre sol
01:00:41parce que la question de l'EQTF
01:00:42c'est la question des sorties
01:00:43gérons en amont aussi
01:00:44gérons la question
01:00:45des entrées
01:00:46il y a un record
01:00:47en matière d'entrées légales
01:00:48cette année je vous le rappelle
01:00:49sidérant de voir aussi
01:00:50dans ce sujet
01:00:51Gabriel Cluzel
01:00:52la réaction de la préfète
01:00:53qui explique un peu
01:00:54la situation
01:00:55avec un détachement
01:00:56une forme de fatalité
01:00:57assez affolante
01:00:58c'est comme ça
01:00:59qu'est-ce que vous voulez
01:01:00que je vous dise ?
01:01:01oui il était fou
01:01:02il était sous EQTF
01:01:03depuis tant d'années
01:01:04oui mais c'est vrai
01:01:05ce qui est très frappant
01:01:06c'est que
01:01:07il y a un phénomène
01:01:08d'accoutumance
01:01:09il n'y a pas de responsable
01:01:10il n'y a jamais de responsable
01:01:11les seuls
01:01:12à ma connaissance
01:01:13qui ont essayé
01:01:14de faire un recours
01:01:15contre l'Etat
01:01:16la matière
01:01:17c'est les parents
01:01:18de Laura et Morane
01:01:19les deux jeunes filles
01:01:20qui avaient été
01:01:21assassinées
01:01:22par un individu
01:01:23qui était
01:01:24frappé d'EQTF
01:01:25également
01:01:26et qui n'auraient jamais
01:01:27dû être là
01:01:28sur notre territoire
01:01:29mais malheureusement
01:01:30elles ont été
01:01:31déboutées
01:01:32je dis malheureusement
01:01:33parce que
01:01:34c'est odieux
01:01:35de voir que
01:01:36le gouvernement
01:01:37s'accommode
01:01:38très bien
01:01:39de cette succession
01:01:40de drames
01:01:41dont des hommes
01:01:42frappés d'EQTF
01:01:43sont responsables
01:01:44je rappelle
01:01:45qu'il y a eu
01:01:46la réaction
01:01:47de la synagogue
01:01:48de Rouen
01:01:49la semaine dernière
01:01:50c'était aussi
01:01:51un algérien
01:01:52sous EQTF
01:01:53et c'est vrai
01:01:54que cette personne-là
01:01:55a des troubles psychiatriques
01:01:56importants
01:01:57nous venons de dire
01:01:58que nous avons
01:01:59des hôpitaux
01:02:00absolument saturés
01:02:01mais quand on ne peut pas
01:02:02s'occuper
01:02:03de ses propres enfants
01:02:04quand on a ceux
01:02:05du voisin
01:02:06chez soi
01:02:07on dit
01:02:08tu les récupères
01:02:09et on trouve
01:02:10les moyens
01:02:11de faire en sorte
01:02:12qu'il les récupère
01:02:13parce que moi
01:02:14je vous garantis
01:02:15que cette personne
01:02:16n'est pas dans
01:02:17les hôpitaux psychiatriques
01:02:18et je crois
01:02:19qu'on devrait revenir
01:02:20sur cette initiative
01:02:21d'Arnaud Montebourg
01:02:22qui consistait
01:02:23à dire qu'il y avait
01:02:24Arnaud Montebourg
01:02:25oui Arnaud Montebourg
01:02:26j'avais oublié
01:02:27alors il n'y a pas que lui
01:02:28il y a aussi
01:02:29Reconquête et l'ERN
01:02:30mais je trouvais
01:02:31que c'était plus étonnant
01:02:32venant d'Arnaud Montebourg
01:02:33qui proposait
01:02:34qu'on bloque
01:02:35les transferts
01:02:36de fonds privés
01:02:37vous savez
01:02:38Western Union
01:02:39et compagnie
01:02:40vers les pays d'origine
01:02:41pour les forcer
01:02:42à récupérer leurs EQTF
01:02:43c'est vrai que c'est très important
01:02:44dans le pays
01:02:45je voudrais évoquer
01:02:46ce sujet quelques instants
01:02:47je voudrais vous faire
01:02:48écouter un policier local
01:02:49et puis qu'on dise
01:02:50un petit mot
01:02:51aussi de mots de Bréjon
01:02:52les députés Renaissance
01:02:53qui sortent du rang
01:02:54en expliquant
01:02:55que l'immigration
01:02:56et la délinquance
01:02:57peuvent souvent
01:02:58être liées
01:02:59elle a été rappelée
01:03:00à l'ordre
01:03:01par la majorité
01:03:02mais d'abord
01:03:03Maureen Vidal
01:03:04une petite minute
01:03:05pour savoir
01:03:06ce qui s'est passé
01:03:07l'essentiel
01:03:08de la journée
01:03:09Maureen
01:03:1010 000 manifestants
01:03:11proches
01:03:12de l'ERN
01:03:1310 000 manifestants
01:03:14pro-palestiniens
01:03:15et détention
01:03:16à Paris
01:03:17après la frappe
01:03:18israélienne menée
01:03:19à Rafa
01:03:20la nuit dernière
01:03:21le rassemblement
01:03:22à l'appel
01:03:23de la France Insoumise
01:03:24a débuté en fin d'après-midi
01:03:25non loin de l'ambassade
01:03:26d'Israël
01:03:27la situation
01:03:28tendue entre manifestants
01:03:29et forces de l'ordre
01:03:30qui ont tenté
01:03:31de disperser la foule
01:03:32à Grasse
01:03:33dans les Alpes-Maritimes
01:03:34un adolescent
01:03:35de 15 ans
01:03:36est décédé
01:03:37après avoir été
01:03:38la cible de tir
01:03:39dans la nuit de vendredi
01:03:40à samedi
01:03:41par deux individus
01:03:43une enquête pour assassinat
01:03:44a été ouverte
01:03:45les habitants de Grasse
01:03:46sont sous le choc
01:03:47suite à ce drame
01:03:48enfin du tennis
01:03:49pour terminer
01:03:50et sûrement les adieux
01:03:51d'une légende
01:03:52à Roland-Garros
01:03:53Raphaël Nadal
01:03:54vainqueur à 14 reprises
01:03:55des internationaux
01:03:56de France
01:03:57l'Espagnol
01:03:58qui n'était plus apparu
01:03:59porte d'auteuil
01:04:00depuis son sacre en 2022
01:04:01affrontait le numéro 4 mondial
01:04:02Sacha Zverev
01:04:03au premier tour
01:04:04mais les débats
01:04:05ont vite tourné
01:04:06en la faveur de Zverev
01:04:07vainqueur
01:04:08en 3 manches
01:04:096-3
01:04:107-6
01:04:117-3
01:04:12pour Raphaël Nadal
01:04:13l'histoire avec
01:04:14la terre battue parisienne
01:04:15n'est peut-être pas encore terminée
01:04:16il pourra compter
01:04:17sur les Jeux Olympiques
01:04:18de Paris
01:04:19c'est juste
01:04:20mais pour les internationaux
01:04:21de France
01:04:22il semble que c'était
01:04:23le dernier moment historique
01:04:24on en dira un petit mot
01:04:25si on a le temps
01:04:26à la fin de l'émission
01:04:27mais là on a des sujets
01:04:28plus graves
01:04:29j'ai envie de dire
01:04:30c'est un euphémisme
01:04:31écoutez
01:04:32Alain Barberis
01:04:33il est syndicaliste
01:04:34Allianz Rhone
01:04:35à propos de cet homme
01:04:36de 27 ans
01:04:37marocain
01:04:38obligation de quitter
01:04:39le territoire français
01:04:404 personnes
01:04:41dans le métro Lyonnais
01:04:42ce week-end
01:04:43il a une fiche
01:04:44d'OQTF
01:04:45donc il a une obligation
01:04:46de quitter le territoire français
01:04:47après
01:04:48c'est un vrai problème
01:04:49qu'on a aujourd'hui
01:04:50en fonction
01:04:51des consulats
01:04:52des pays
01:04:53pourquoi
01:04:54cet individu
01:04:55n'a pas pu être expulsé
01:04:56l'enquête
01:04:57peut-être
01:04:58le démontera
01:04:59en parallèle
01:05:00au niveau administratif
01:05:01est-ce que
01:05:02son état de santé
01:05:03ou psychologique
01:05:04a pu jouer
01:05:05sur le fait
01:05:06qu'il n'a pas pu être
01:05:07expulsé
01:05:08donc ça
01:05:09l'enquête
01:05:10pourra démontrer
01:05:11également
01:05:12ce point-là
01:05:13Franck Tapiro
01:05:14combien de personnes
01:05:15de ce profil
01:05:16dans la nature
01:05:17c'est ça que
01:05:18les françaises demandent
01:05:19peut-être aussi
01:05:20ce soir
01:05:21combien de bombes humaines
01:05:22dans nos villes
01:05:23en France
01:05:24en 2024
01:05:25qui peut le dire
01:05:26mais surtout
01:05:27les citoyens français
01:05:28se demandent
01:05:29pourquoi
01:05:30et ce n'est pas
01:05:31depuis un mois
01:05:32deux mois
01:05:33c'est plusieurs années
01:05:34et en fait
01:05:35d'ailleurs
01:05:36l'aspect juridique
01:05:37qui
01:05:38est le courage politique
01:05:39et je dirais
01:05:40bien plus que ça
01:05:41le courage diplomatique
01:05:42quand vous avez
01:05:43des OQTF
01:05:44qui n'ont pas de papier
01:05:45qui n'ont pas
01:05:46de laissez-passer consulaire
01:05:47qui n'ont pas de passeport
01:05:48et bien
01:05:49il n'y a que le politique
01:05:50et que le diplomatique
01:05:51qui peut
01:05:52demander
01:05:53par injonction
01:05:54à ces pays
01:05:55négocier
01:05:56avec ces pays
01:05:57de leur renvoyer
01:05:58leurs ressortissants
01:05:59et là
01:06:00interviennent
01:06:01bien entendu
01:06:02énormément
01:06:03de situations
01:06:04contextuelles
01:06:05d'échanges politiques
01:06:06de relations internationales
01:06:07est-ce que justement
01:06:08on ne pourrait pas
01:06:09mettre ça de côté
01:06:10pour faire
01:06:11vraiment des négociations
01:06:12non pas au cas le cas
01:06:13au cas par cas
01:06:14parce que sinon
01:06:15il y en aurait beaucoup trop
01:06:16mais de façon ferme
01:06:17on est la France
01:06:18on est la
01:06:19la cinquième
01:06:20la sixième puissance mondiale
01:06:21si aujourd'hui
01:06:22on n'a pas d'argument
01:06:23politique
01:06:24diplomatique
01:06:25pour faire passer notre voix
01:06:26et pour dire
01:06:27vous devez récupérer
01:06:28cette personne
01:06:29qui est en OQTF
01:06:30depuis des années
01:06:31et qui a en plus
01:06:32parfois certains fichiers
01:06:33assez hauts
01:06:34à ce moment-là
01:06:35je pense qu'on a
01:06:36l'impression
01:06:37que c'est facile
01:06:38mais le juridique
01:06:39lui a des textes
01:06:40assez bien faits
01:06:41il faut du courage
01:06:42du courage
01:06:43et encore du courage
01:06:44je voudrais juste
01:06:45qu'on voit
01:06:46ce qu'a dit
01:06:47la députée Renaissance
01:06:48Maude Bréjon
01:06:49alors qu'on se demande
01:06:50combien d'étrangers
01:06:51sous OQTF
01:06:52sont impliqués
01:06:53dans ce type d'actes
01:06:54et ce lien
01:06:55qui est factuellement
01:06:56établi désormais
01:06:57entre immigration
01:06:58et délinquance
01:06:59il faut être
01:07:00ferme et lucide
01:07:01disait-elle ce matin
01:07:02sur notre antenne
01:07:03on doit regarder
01:07:04les choses en face
01:07:05il faut être
01:07:06un peu aveugle
01:07:07pour affirmer le contraire
01:07:08juste un mot
01:07:09de Johan d'abord
01:07:10parce qu'on est
01:07:11dans une séquence
01:07:12très politique
01:07:13il se dit dans
01:07:14ma chronique
01:07:15que Maude Bréjon
01:07:16a entendu parler du pays
01:07:17elle a fait une faute
01:07:18selon la majorité
01:07:19de dire cette chose ?
01:07:20Ecoutez non
01:07:21je ne crois pas
01:07:22puisque c'est la position
01:07:23du Président de la République
01:07:24et du Ministre de l'Intérieur
01:07:25qui eux-mêmes
01:07:26ont établi
01:07:27un lien
01:07:28entre une partie
01:07:29de l'immigration
01:07:30et une partie
01:07:31de l'insécurité
01:07:32c'est la ligne
01:07:33c'est la ligne
01:07:34gouvernementale
01:07:35en réalité
01:07:36c'est en tout cas
01:07:37la position
01:07:38de l'exécutif
01:07:39donc qu'il y ait
01:07:40effectivement
01:07:41des députés
01:07:42de la gauche
01:07:43de la Macronie
01:07:44qui ne soient pas d'accord
01:07:45avec cela
01:07:46il est évident
01:07:47que c'est le cas
01:07:48ce qui est
01:07:49plus surprenant
01:07:50c'est d'avoir
01:07:51choisi une candidate
01:07:52tête de liste
01:07:53aux élections européennes
01:07:54qui ne partage pas
01:07:55cet avis
01:07:56en l'occurrence
01:07:57puisque Valérie Haillet
01:07:58refuse d'établir
01:07:59un lien
01:08:00entre insécurité
01:08:01et immigration
01:08:02et c'est pour ça
01:08:03que les résultats
01:08:04de l'altérieur
01:08:05sont extrêmement clairs
01:08:06si on parle
01:08:07des étrangers
01:08:08je parle bien
01:08:09des étrangers
01:08:10ceux qui ne sont pas
01:08:11français
01:08:12sont surreprésentés
01:08:13et très largement
01:08:14surreprésentés
01:08:15dans certains délits
01:08:16notamment les vols
01:08:17à l'arraché
01:08:18les vols
01:08:19dans les transports
01:08:20en commun
01:08:21etc.
01:08:22dans les délits
01:08:23et dans les crimes
01:08:24Madame Haillet
01:08:25qui est sur une chaîne
01:08:26concurrente ce soir
01:08:27mais elle pourra
01:08:28revoir en replay
01:08:29et je vais lui donner
01:08:30quelques chiffres
01:08:31il y a un mot de conclusion
01:08:32Karima qui m'a demandé
01:08:33la parole
01:08:34c'est vrai
01:08:35et on conclut
01:08:36Non mais on pourrait
01:08:37se demander
01:08:38est-ce qu'elle est
01:08:39davantage préoccupée
01:08:40par son image
01:08:41plutôt que de régler
01:08:42les problèmes
01:08:43véritablement
01:08:44des français
01:08:45et moi la question
01:08:46que je me pose
01:08:47c'est
01:08:48est-ce qu'il y a
01:08:49des vérités
01:08:50finalement
01:08:51qu'on doit
01:08:52cacher
01:08:53qui ne sont pas
01:08:54bonnes à dire
01:08:55parce que finalement
01:08:56vous vous faites
01:08:57taper sur les doigts
01:08:58si vous en parlez
01:08:59dans les médias
01:09:00ou quoi que ce soit
01:09:01on voit qu'il peut
01:09:02avoir des conséquences
01:09:03et vous l'avez mentionné
01:09:04en plus c'était
01:09:05Gérald de Darmanin
01:09:06qui avait mentionné
01:09:07certaines choses
01:09:08et il n'est pas sorti
01:09:09comme ça un matin
01:09:10avec certaines déclarations
01:09:11il a regardé des chiffres
01:09:12du ministère
01:09:13de l'intérieur
01:09:14on a regardé par exemple
01:09:15sur des vols
01:09:16dans les transports
01:09:17en commun
01:09:18par exemple
01:09:19des agressions
01:09:20des choses comme ça
01:09:21et je pense que
01:09:22personne qui regarde
01:09:23ces chiffres-là
01:09:24de gaieté de coeur
01:09:25il y a personne
01:09:26qui se réjouit
01:09:27des constats
01:09:28mais je pense que
01:09:29pour régler les problèmes
01:09:30il faut déjà voir
01:09:31les constats
01:09:32et quand on regarde
01:09:33par exemple
01:09:34pour terminer
01:09:35sur les OQTF
01:09:36on disait tout à l'heure
01:09:37il y a des gens
01:09:38comme ça
01:09:39ils sont perdus
01:09:40dans la nature
01:09:41mais le problème
01:09:42c'est quand
01:09:43certaines personnes
01:09:44sont signalées
01:09:45on les voit
01:09:46à plusieurs reprises
01:09:47certaines personnes
01:09:48sont multirécidivistes
01:09:49d'autres
01:09:50cette personne-là
01:09:51qui s'était retrouvée
01:09:52à l'hôpital
01:09:53plusieurs fois
01:09:54alors c'est ça le problème
01:09:55quand en plus
01:09:56il y a des signalements
01:09:57la personne est sous les radars
01:09:58c'est ça qui est inquiétant
01:09:59deux fois trente secondes
01:10:00si ça ne vous ennuie pas
01:10:01parce que je voudrais
01:10:02qu'on évoque
01:10:03ce dernier sujet de votre envie
01:10:04ce qui est amusant
01:10:05c'est qu'elle ait dit
01:10:06il faut être
01:10:07ce qu'elle a raison
01:10:08derrière
01:10:09il faut être aveugle
01:10:10pour ne pas le voir
01:10:11mais c'est comme
01:10:12si elle avait dit
01:10:13que Valérie Ayé
01:10:14était aveugle
01:10:15donc évidemment
01:10:16c'est un peu
01:10:17dérangeant
01:10:18pour toute la Macronie
01:10:19mais vous avez dit
01:10:20Gérald Darmanin
01:10:21et Emmanuel Macron
01:10:22ont fait lien
01:10:23mais à chaque fois
01:10:24ils font moult
01:10:25de circolocutions
01:10:26avant d'arriver au sujet
01:10:27on va revoir la situation
01:10:28je ne sais plus exactement
01:10:29la formule qu'elle utilise
01:10:30on ne comprend plus trop
01:10:31et là
01:10:32parce qu'elle a dit
01:10:33pas tout le temps
01:10:34mais parfois
01:10:35mais là on se dit
01:10:36youloulou
01:10:37qu'est-ce qu'elle est transgressive
01:10:38en ce moment
01:10:39ce qui est terrible aujourd'hui
01:10:40c'est que
01:10:41courage fuyons
01:10:42justement
01:10:43c'est ça qui est terrible
01:10:44on parle du courage en politique
01:10:45pour les aspects diplomatiques
01:10:46des OQTF
01:10:47aujourd'hui en fait
01:10:48avoir du courage en politique
01:10:49c'est dire la vérité
01:10:50alors qu'il suffirait
01:10:51de faire comme les 24
01:10:52ça vous ne découvrez pas
01:10:53la politique
01:10:54il suffirait
01:10:55de faire comme
01:10:5624 pays en Europe
01:10:57qui utilisent
01:10:58des statistiques ethniques
01:10:59la France ne l'en veut pas
01:11:00pourquoi
01:11:0124 pays en Europe
01:11:02les utilisent
01:11:03et nous on ne les ferait pas
01:11:04et là on aurait
01:11:05des preuves scientifiques
01:11:06et quantifiées
01:11:07qui montrent
01:11:08évidemment
01:11:09ce lien
01:11:10quasi évident
01:11:11malheureusement
01:11:12entre l'immigration
01:11:13et la sécurité
01:11:14allez Jean-Sébastien
01:11:15vraiment pour conclure
01:11:16oui oui
01:11:17mais juste d'un mot
01:11:18moi ce que je trouve
01:11:19consternant dans tout ça
01:11:20c'est le mépris profond
01:11:21que ça représente
01:11:22pour les français
01:11:23parce que c'est considéré
01:11:24que parce qu'on verrait
01:11:25dans l'immigration
01:11:26et délinquance
01:11:27mécaniquement
01:11:28tous les français
01:11:29ont tiré la conclusion
01:11:30que tous les immigrés
01:11:31seraient des délinquants
01:11:32mais je pense qu'il y a
01:11:33une écrasante
01:11:34mais les français sont
01:11:35des imbéciles
01:11:36il y a une écrasante
01:11:37majorité de gens
01:11:38qui sont parfaitement
01:11:39capables
01:11:40de faire la distinction
01:11:41il peut y avoir
01:11:42une surreprésentation
01:11:43de certaines catégories
01:11:44de population
01:11:45dans la criminalité
01:11:46et la délinquance
01:11:47ça ne veut pas dire
01:11:48évidemment
01:11:49que tous les gens
01:11:50partageant les mêmes
01:11:51caractéristiques
01:11:52ethniques, culturelles
01:11:53et autres
01:11:54ne peuvent pas
01:11:55justement mépriser
01:11:56les français
01:11:57et pire que ça
01:11:58c'est mépriser la démocratie
01:11:59parce que le pari
01:12:00de la démocratie
01:12:01c'est quand même
01:12:02de croire que chacun
01:12:03est capable de se faire
01:12:04un avis éclairé
01:12:05sur le réel
01:12:06sans avoir besoin
01:12:07qu'on lui mente
01:12:08ou qu'on le mette
01:12:09sous tutelle.
01:12:10La démocratie
01:12:11c'est aussi
01:12:12ce projet de loi
01:12:13donc sur la fin de vie
01:12:14qui est entrée
01:12:15aujourd'hui
01:12:16ça y est
01:12:17à l'Assemblée nationale
01:12:18le texte visant
01:12:19à renforcer
01:12:20l'accès aux soins palliatifs
01:12:21et à légaliser
01:12:22l'aide à mourir
01:12:23à l'hôpital.
01:12:24Cet après-midi
01:12:25durant deux semaines
01:12:26les élus vont se pencher
01:12:27sur ce projet
01:12:28aussi attendu
01:12:29que redouté
01:12:30présenté par le gouvernement
01:12:31en avril.
01:12:32Le document arrive
01:12:33donc dans l'hémicycle
01:12:34dans une version remaniée
01:12:35par les députés
01:12:36en commission
01:12:37où ont notamment
01:12:38été modifiées
01:12:39certaines des conditions
01:12:40d'accès
01:12:41à ce suicide assisté
01:12:42ou à une euthanasie.
01:12:43Ecoutez un petit mot
01:12:44de la ministre du Travail
01:12:45et surtout de la Santé
01:12:46ou en l'occurrence
01:12:47Catherine Vautrin.
01:12:48On ne peut légiférer
01:12:49sur de tels sujets
01:12:50qu'avec une main tremblante
01:12:51comme nous y invitait Montesquieu
01:12:52on ne peut pas s'assurer
01:12:53qu'il y ait un équilibre
01:12:54entre la solidarité
01:12:55que nous devons apporter
01:12:56aux personnes
01:12:57les plus vulnérables
01:12:58par le développement
01:12:59des soins d'accompagnement
01:13:00le respect de l'autonomie
01:13:01individuelle
01:13:02en ouvrant l'accès
01:13:03à une aide à mourir
01:13:04équilibre entre l'ouverture
01:13:05d'une aide à mourir
01:13:06et des conditions strictes
01:13:07et claires d'accès
01:13:08que nous y fixons.
01:13:09Trouver ce juste équilibre
01:13:10est un impératif
01:13:11éthique et sociétal
01:13:13pour ce texte sensible.
01:13:15Notre responsabilité est grande
01:13:17répondre aux souffrances
01:13:19sans brusquer les consciences
01:13:21entre le choix
01:13:22de ne rien faire
01:13:23et la tentation
01:13:24de trop en faire
01:13:25il existe un chemin
01:13:26pour bien faire.
01:13:28Commission Gabrielle Cluzel
01:13:29qui élargit donc
01:13:30le champ des possibles
01:13:31c'est ça qu'on a retenu
01:13:32la semaine dernière
01:13:33avant que ça arrive
01:13:34dans l'hémicycle
01:13:35le champ des possibles
01:13:36autour de ce projet controversé
01:13:37après oui
01:13:38c'est un sujet de société
01:13:39on est tous
01:13:40on sera toujours
01:13:41tous évidemment
01:13:42un jour concernés
01:13:43de façon directe ou indirecte
01:13:44par cette question.
01:13:45Le premier point
01:13:46que je trouve terrible
01:13:47c'est qu'on est en train
01:13:48de discuter de ce sujet
01:13:49qui est gravissime
01:13:50alors que tout le monde
01:13:51est braqué
01:13:52sur la campagne des européennes
01:13:53dans le brouhaha
01:13:54de la campagne des européennes
01:13:55c'est évidemment
01:13:56pas le climat du tout
01:13:57c'est pas un peu
01:13:58le hasard du calombrier parlementaire
01:13:59moi je sais pas
01:14:00comment ça s'est trouvé
01:14:01et pourquoi
01:14:02aujourd'hui
01:14:03je vais être très honnête
01:14:04je n'ai pas de réponse
01:14:05sur la question
01:14:06mais je trouve
01:14:07cela tout à fait
01:14:08dommageable
01:14:09parce que
01:14:10c'est absolument pas
01:14:11évidemment
01:14:12le climat propice
01:14:13c'est quand même
01:14:14une bascule
01:14:15de civilisation
01:14:16il faut le dire très honnêtement
01:14:17alors beaucoup
01:14:18avaient peur
01:14:19que ce vote
01:14:20ouvre la boîte de pendants
01:14:21vous savez
01:14:22la boîte de pendants
01:14:23elle a été ouverte
01:14:24dès la commission
01:14:25il n'y a même pas eu besoin
01:14:26de voter
01:14:27et il y a notamment
01:14:28vous savez on parlait
01:14:29d'incohérence
01:14:30un truc fou
01:14:31un amendement
01:14:32proposé par madame Fiat
01:14:33Caroline Fiat
01:14:34de la France Insoumise
01:14:35qui veut instaurer
01:14:36comme il y a d'ailleurs
01:14:37pour l'IVG
01:14:38un délit d'entrave
01:14:39puni de 15 000 euros
01:14:40d'amende
01:14:41pour être très clair
01:14:42si un médecin
01:14:43refuse de pratiquer
01:14:44cette euthanasie
01:14:45ou ce suicide assisté
01:14:46il pourrait contrevenir
01:14:47à la loi
01:14:48il y a des gens
01:14:49qui sont extrêmement inquiets
01:14:50je ne vais pas dire
01:14:51tous les médecins
01:14:52je vais vous donner
01:14:53un exemple précis
01:14:54il y a des paupiers
01:14:55qui ont des corps
01:14:56parce qu'ils ont sauté
01:14:57dans l'eau
01:14:58pour aller récupérer
01:14:59les gens qui étaient
01:15:00en train de se suicider
01:15:01vous savez
01:15:02les repêcher
01:15:03maintenant
01:15:04ils vont avoir une amende
01:15:05je pense
01:15:06on va leur dire
01:15:07vous allez sauter dans l'eau
01:15:08vous allez leur maintenir
01:15:09la tête sous l'eau
01:15:10ce suicide n'est pas
01:15:11inclus dans le projet de loi
01:15:12c'est à dire qu'ils ont
01:15:13envie de se suicider
01:15:14et au lieu de les aider
01:15:15on les sort
01:15:16écoutez c'est pareil
01:15:18Claire Fourcade
01:15:19chacun va dire un petit mot
01:15:20il nous reste peu de temps
01:15:21essayons d'être concis
01:15:22mais Claire Fourcade
01:15:23je voulais vraiment
01:15:24qu'on entend cette dame
01:15:25qui est la présidente
01:15:26de la Société française
01:15:27d'accompagnement et de soins palliatifs
01:15:28la SFAP
01:15:29et qui est comme
01:15:30beaucoup de soignants
01:15:31et c'est ça qui est important
01:15:32dans ce projet de loi
01:15:33beaucoup beaucoup
01:15:34beaucoup de soignants
01:15:35une majorité qui est contre
01:15:36ce projet
01:15:37écoutez là
01:15:38Certaines veulent mourir
01:15:39mais l'immense majorité
01:15:40d'entre elles
01:15:41veulent surtout vivre
01:15:42dans de bonnes conditions
01:15:43et donc nous soignants
01:15:44notre métier
01:15:45c'est de les accompagner
01:15:46et de les permettre
01:15:47de vivre
01:15:48le plus longtemps possible
01:15:49dans les meilleures conditions possibles
01:15:50et la première chose
01:15:51dont on a besoin
01:15:52actuellement en France
01:15:53c'est que tout le monde
01:15:54puisse avoir accès
01:15:55au soulagement
01:15:56et aux soins dont on a besoin
01:15:57il y a tous les jours
01:15:58en France actuellement
01:15:59500 personnes
01:16:00qui meurent tous les jours
01:16:01sans avoir eu accès
01:16:02aux soins dont elles auraient besoin
01:16:03et aux soulagements
01:16:04dont elles auraient besoin
01:16:05et il nous semble
01:16:06que c'est là la première urgence
01:16:07et c'est d'abord là
01:16:08notre métier de soignant
01:16:09Alors Yohann Usaï
01:16:10Oui d'abord pour répondre
01:16:11à Gabriel
01:16:12sur le timing
01:16:13de ce texte
01:16:14il est débattu pendant deux semaines
01:16:16c'est un débat
01:16:17qui va être extrêmement long
01:16:18puisqu'il ne sera présenté
01:16:19au Sénat
01:16:20qu'en septembre prochain
01:16:21avant de revenir probablement
01:16:22les deux premières semaines
01:16:23elles sont là
01:16:24avant de revenir probablement
01:16:25à l'Assemblée nationale
01:16:26en fin d'année 2024
01:16:27donc c'est un débat
01:16:28qui va s'échelonner
01:16:29sur de très nombreux mois
01:16:30l'euthanasie
01:16:31l'aide active
01:16:32à mourir
01:16:33concernera
01:16:34d'après ce projet de loi
01:16:35environ 4000 personnes par an
01:16:36il faut bien préciser
01:16:37que lorsqu'ils en auront
01:16:38la possibilité
01:16:39de mourir
01:16:40c'est un débat
01:16:41qui va être extrêmement long
01:16:42puisqu'il ne sera présenté
01:16:43au Sénat
01:16:44alors lorsqu'ils en auront
01:16:45la possibilité
01:16:46ce sont les patients eux-mêmes
01:16:47qui s'administreront
01:16:48le produit létal
01:16:49ce ne sera pas au médecin
01:16:50de l'administrer
01:16:51pourquoi il y aura
01:16:52un délit d'entrave ?
01:16:53alors il y aurait
01:16:54un délit d'entrave
01:16:55uniquement si la personne
01:16:56qui souhaite mourir
01:16:57n'est pas en capacité
01:16:58de s'injecter
01:16:59elle-même le produit
01:17:00ce qui ne représente pas
01:17:01la majorité des cas
01:17:02dans la majorité des cas
01:17:03selon ce texte de loi
01:17:04c'est le patient lui-même
01:17:05qui sans l'aide du médecin
01:17:06s'injectera
01:17:07le produit létal
01:17:08moi je veux dire
01:17:09que je suis très heureux
01:17:10avec ce projet de loi
01:17:12je trouve qu'il arrive
01:17:13trop tard
01:17:14un projet de loi
01:17:15qui permet à chacun
01:17:16de choisir
01:17:17comment est-ce qu'il souhaite mourir
01:17:18à quel moment
01:17:19et dans quelles conditions
01:17:20il souhaite partir
01:17:21avec qui autour de lui
01:17:22pour l'accompagner
01:17:23dans ces moments
01:17:24extrêmement difficiles
01:17:25je trouve qu'offrir ce choix
01:17:26qui n'enlève rien à personne
01:17:27qui ouvre simplement
01:17:28de nouvelles possibilités
01:17:29eh bien je suis
01:17:30encore une fois
01:17:31extrêmement heureux
01:17:32que ce texte soit voté
01:17:33tout le monde va être obligé
01:17:34d'envisager l'euthanasie désormais
01:17:35lorsqu'il arrivera
01:17:36en faiblesse
01:17:37en fragilité
01:17:38en maladie
01:17:39en maladie
01:17:40en faiblesse
01:17:41en fragilité
01:17:42en fin de vie
01:17:43on ne peut pas dire
01:17:44que ça n'enlève rien
01:17:45à personne
01:17:46parce que c'est un rapport
01:17:47à la mort
01:17:48et c'est quelque chose
01:17:49de transcendantal
01:17:50finalement
01:17:51et donc si
01:17:52ça enlève quelque chose
01:17:53à la vision collective
01:17:54que nous avons
01:17:55de la valeur
01:17:56de la vie
01:17:57oui mais ça retire
01:17:58quand même quelque chose
01:17:59parce qu'on le voit
01:18:00dans les pays
01:18:01on le voit
01:18:02dans les pays
01:18:03dans les pays
01:18:04dans lesquels
01:18:05ça a été voté
01:18:06la loi Leonetti
01:18:07en réalité
01:18:08permet déjà
01:18:09assez largement
01:18:10de traiter
01:18:11les cas
01:18:12les cas les plus difficiles
01:18:13là où il y a eu
01:18:14des difficultés
01:18:15en général c'était
01:18:16quand il y avait
01:18:17là où il y a eu
01:18:18des difficultés
01:18:19c'était dans les cas
01:18:20où il y avait
01:18:21des conflits familiaux
01:18:22la loi Leonetti
01:18:23permet déjà
01:18:24très largement
01:18:25que les situations difficiles
01:18:26soient prises
01:18:27en compte
01:18:28c'est ce qu'en disent
01:18:29c'est ce qu'en disent
01:18:30c'est ce qu'en disent
01:18:31les soignants
01:18:32qui ont l'expérience
01:18:33quotidienne
01:18:34la loi Leonetti
01:18:35permet d'arrêter
01:18:36les soins
01:18:37ou d'entrer
01:18:38dans une sédation
01:18:39profonde
01:18:40quand il n'y a plus
01:18:41d'espoir
01:18:42à très court terme
01:18:43pour un malade
01:18:44et ce que les soignants demandent
01:18:45c'est que cette loi
01:18:46soit approfondie
01:18:47qu'on la respecte au maximum
01:18:48qu'il y ait des moyens
01:18:49pour les soins palliatifs
01:18:50dans ce pays
01:18:51de plus en plus
01:18:52parce que le texte
01:18:53le texte a été
01:18:54l'examen du texte
01:18:55en commission
01:18:56a donné lieu
01:18:57à tellement de dérives
01:18:58en l'état
01:18:59le texte
01:19:00est le plus permissif
01:19:01de ce qui existe
01:19:02au monde
01:19:03et nous voyons
01:19:04les dérives
01:19:05qui ont déjà eu lieu
01:19:06dans un certain nombre
01:19:07de pays
01:19:08où maintenant
01:19:09si vous n'avez pas
01:19:10les moyens économiques
01:19:11finalement de vivre
01:19:12ça peut être reconnu
01:19:13comme une raison
01:19:14de suicide
01:19:15une société
01:19:16qui face à la souffrance
01:19:17face à la douleur
01:19:18face à la solitude
01:19:19face à la pauvreté
01:19:20n'a comme seule réponse
01:19:21que la mort
01:19:22est une société
01:19:23qui n'est plus
01:19:24dans la dignité
01:19:25humaine
01:19:26et sur le délit d'entrave
01:19:27sur le délit d'entrave
01:19:28quand même d'un mot
01:19:29parce que
01:19:30c'est la liberté
01:19:31de conscience
01:19:32c'est la liberté de conscience
01:19:33qu'on est en train
01:19:34de remettre en cause
01:19:36je vais essayer d'être court
01:19:37parce qu'en fait
01:19:38je vais juste prolonger
01:19:39le débat que vous aviez
01:19:40en fait je pense
01:19:41moi je suis d'accord
01:19:42et pas d'accord avec vous
01:19:43c'est-à-dire que
01:19:44dans le sens où
01:19:45je pense que ça n'enlève rien
01:19:46effectivement sur le plan individuel
01:19:47puisque c'est un choix individuel
01:19:48et j'ai envie de vous dire
01:19:49pour moi là
01:19:50ce qui se passe
01:19:51avec cette loi
01:19:52qui va arriver
01:19:53c'est l'aboutissement
01:19:54de la logique libérale
01:19:55en fait
01:19:56c'est-à-dire vous êtes
01:19:57libre de votre vie
01:19:58vous ne portez atteinte
01:19:59à autrui
01:20:00quand vous faites ce choix
01:20:01et puis voilà
01:20:02c'est la privatisation
01:20:03de la société
01:20:05ça s'aborde de deux manières
01:20:06soit elle s'aborde
01:20:07du point de vue individuel
01:20:08et là on ne pense plus
01:20:09à la société
01:20:10soit elle s'aborde
01:20:11effectivement
01:20:12d'un point de vue holistique
01:20:13en tout cas
01:20:14excusez-moi c'est un peu compliqué
01:20:15mais du point de vue
01:20:16de la société
01:20:17de ce qu'on veut
01:20:18pour la société
01:20:19moi je trouve
01:20:20personnellement
01:20:21pour la société
01:20:22dans laquelle on vit
01:20:23ça c'est une question démocratique
01:20:24il y a de plus en plus de gens
01:20:25qui disent
01:20:26pour la société
01:20:27dans laquelle on vit
01:20:28écoutez ce que vient de dire
01:20:29Yohann
01:20:30ils le disent dans les sondages
01:20:31ils ne le disent pas
01:20:32dans la situation
01:20:34c'est une position philosophique
01:20:35beaucoup plus que politique
01:20:36au fond
01:20:37un état qui décide
01:20:38de mettre à disposition
01:20:39en une phrase
01:20:40la mort
01:20:41dans une société
01:20:42je m'interroge
01:20:43il me reste 1 minute 30
01:20:441 minute 30
01:20:45tous les deux
01:20:46j'aimerais dire
01:20:47avec une petite réflexion
01:20:48on a commencé l'émission tout à l'heure
01:20:49parler d'un problème dramatique
01:20:50sur le début de vie
01:20:51à partir de
01:20:52combien de temps
01:20:53on considère qu'un fœtus
01:20:54revient vivant
01:20:55on finit l'émission
01:20:56sur la fin de vie
01:20:57moi je me pose la question
01:20:58est-ce que c'est très judicieux
01:20:59de confier aux politiques
01:21:00une réflexion
01:21:01sur la fin de vie
01:21:02ou une réflexion
01:21:03plus philosophique
01:21:04sur quelle qualité de vie
01:21:05nous voulons dans notre société
01:21:06je pense que c'est un débat
01:21:07qui nous concerne
01:21:08d'autres croyaient
01:21:09et je pense que
01:21:10dès que le politique
01:21:11s'en occupe
01:21:12malheureusement
01:21:13il y a des préoccupations
01:21:14qui sortent complètement
01:21:15du cadre
01:21:16de la qualité de vie
01:21:17tous les groupes
01:21:18ont laissé
01:21:19liberté
01:21:20de pensée
01:21:21philosophique
01:21:22à chacun de leurs députés
01:21:23il n'y a pas de ligne
01:21:24par groupe
01:21:25pour dire
01:21:26qu'est-ce qui vous intéresse
01:21:27c'est vraiment
01:21:28à la conscience
01:21:29de chacun
01:21:30mais demandons aux citoyens
01:21:31peut-être que c'est
01:21:32très doublant
01:21:33qu'aucun groupe politique
01:21:34n'ait de ligne
01:21:35sur le sujet
01:21:36c'est un sujet
01:21:37c'est un sujet
01:21:38c'est un sujet
01:21:39extrêmement important
01:21:40vous dites que
01:21:41ça n'enlève rien
01:21:42si bien sûr que ça enlève
01:21:43ça enlève un sentiment
01:21:44de sécurité
01:21:45quand vous mettez
01:21:46votre grand-mère
01:21:47dans un hôpital
01:21:48vous dites aujourd'hui
01:21:49le médecin
01:21:50il réperspectera
01:21:51son serment d'hypocrate
01:21:52et elle ira
01:21:53jusqu'au bout de sa vie
01:21:54et tout le monde
01:21:55est serein
01:21:56alors que là
01:21:57si elle dit
01:21:58un jour de grande
01:21:59dépression
01:22:00parce qu'elle a envie
01:22:01de voir ses enfants
01:22:02et ses petits-enfants
01:22:03et les soignants disent
01:22:04que c'est ça
01:22:05qu'elle dit
01:22:06moi j'ai envie de mourir
01:22:07le lendemain
01:22:08qu'est-ce qui va se passer
01:22:09vous n'en avez aucune idée
01:22:10et dernièrement
01:22:11dernier point
01:22:12je voulais conclure là-dessus
01:22:13ce gouvernement
01:22:14plutôt que d'aider
01:22:15à mourir dans la dignité
01:22:16il ferait mieux
01:22:17d'aider à vivre dans la dignité
01:22:18merci beaucoup
01:22:19Gabriel
01:22:20j'aurais aimé
01:22:21qu'on finisse cette émission
01:22:22sur une thématique
01:22:23un peu plus réjouissante
01:22:24et il aurait fallu
01:22:26peut-être aussi
01:22:27plus de temps
01:22:28pour évoquer cela
01:22:29c'est en effet
01:22:30très personnel
01:22:31très subjectif
01:22:32et je ne suis pas certain
01:22:33que quelqu'un détienne
01:22:34la vérité sur ce sujet
01:22:35Jadroger
01:22:36Martin Mazur
01:22:37et Coralie Deleplace
01:22:38m'ont aidé à préparer
01:22:39cette émission
01:22:40merci à elles
01:22:41merci à tous les six
01:22:42d'avoir participé
01:22:43merci aux téléspectateurs surtout
01:22:44on vous donne rendez-vous
01:22:45demain pour un nouvel épisode
01:22:46de Soir Info
01:22:47à partir de 22h30
01:22:48tout de suite l'édition
01:22:49de la nuit
01:22:50à demain
01:22:51et bonne nuit

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