Soir Info (Émission du 29/08/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver dans Soir Info sur CNews,
00:00:05 cette nouvelle saison lancée depuis hier. On vous propose plus d'infos, plus de
00:00:09 décryptage, d'analyses tout au long de la soirée pour mieux comprendre
00:00:12 l'actualité. On vous accompagne jusqu'à minuit avec Maureen Vidal, évidemment
00:00:15 comme hier soir. Merci d'être revenue Maureen, c'est très sympa. Pour les JT,
00:00:19 chaque demi-heure on vous retrouve. Yoann Huizaille est parmi nous ce soir.
00:00:22 Merci Yoann d'être le pilier de ce Soir Info. Tanguy Hamon, un petit nouveau, ça
00:00:26 fait plaisir, du service Police Justice de CNews.
00:00:28 On va décrypter des infos fortes avec vous et notamment cette interview des
00:00:32 parents du petit Émile. C'est poignant, c'est glacial et on en parlera avec vous
00:00:36 tout à l'heure. Jean Messia, Institut Vivre Français.
00:00:38 Bonsoir Julien. Qu'est-ce qui vous fait sourire ?
00:00:40 Je suis heureux d'être parmi vous ce soir et de vous revoir après tant de
00:00:44 semaines d'absence. C'est vrai, c'est vrai. Il est bon de se retrouver.
00:00:46 Alexandre Devecchio également, qui a mis son plus beau costume ce soir, directeur en
00:00:51 chef, toujours au Figaro. Je vous fais honneur, je te fais honneur.
00:00:53 Ah, on se tutoie ? D'accord, pourquoi pas. Harold Dimane, comment ça va ?
00:00:57 Très bien, merci. Je suis heureux pour le deuxième soir consécutif de pouvoir compter sur
00:01:01 Harold et son expertise internationale. Il est 22h, les grands titres de
00:01:04 l'actualité de ce 29 août 2023, le journal de Maureen Vidal.
00:01:09 Presque deux mois après la disparition du petit Émile dans les Alpes de Haute-Provence,
00:01:13 ses parents se sont exprimés pour la première fois dans le magazine
00:01:17 Famille Chrétienne. Pendant que l'enquête continue, nous reviendrons sur cette
00:01:20 affaire avec notre journaliste Police Justice Tanguy Hamon. Pour ou contre le
00:01:25 port de la baïa à l'école, vous verrez dans un sondage CSA pour CNews que le
00:01:28 contre l'emporte. Le groupe La France Insoumise juge cette réglementation
00:01:32 contraire à la Constitution. Nous en parlerons en plateau avec nos invités.
00:01:36 Enfin, la saison estivale 2023 encore meilleure que celle de 2022. Un bilan très
00:01:42 positif pour Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des petites et
00:01:45 moyennes entreprises. Selon elle, cet été devrait générer plus de 60 milliards
00:01:49 d'euros de recettes fiscales.
00:01:53 Et à la une de ce journal, donc un mois et demi après la disparition du petit Émile,
00:01:57 samedi 8 juillet dernier, Colomban et Marie, les parents de ce jeune garçon, se
00:02:02 sont exprimés pour la première fois. Et oui, ils se sont confiés à nos confrères
00:02:06 du magazine Famille Chrétienne alors que l'enquête judiciaire se poursuit.
00:02:09 L'émotion qui accompagne ce drame reste vive et le mystère évidemment entier.
00:02:13 Regardez ce sujet de Sarah Varny.
00:02:16 Les parents du petit Émile s'expriment pour la première fois dans les
00:02:20 colonnes du magazine Famille Chrétienne. Un choix qui n'est pas anodin pour les
00:02:24 jeunes parents. "Ils essayent de dire avec fermeté et dignité le sujet
00:02:30 essentiel c'est la disparition de notre fils. Par ailleurs nous sommes
00:02:34 chrétiens, nous sommes catholiques, c'est vrai que nous aimons la messe en latin
00:02:37 mais encore une fois nous faisons partie, on pourrait y revenir, de la grande famille
00:02:41 catholique." Une foi qui leur permet de tenir durant cette épreuve.
00:02:45 "Nous continuons à implorer le Seigneur, nous ne tournons pas la page et nous
00:02:49 continuons à espérer." L'interview a eu lieu en présence des grands-parents dans
00:02:53 la maison familiale du Auvergnet, lieu de la disparition de l'enfant.
00:02:57 "Mes parents essaient de traverser avec nous cette épreuve dans la foi."
00:03:00 Le journaliste décrit l'état psychologique dans lequel se trouvent les
00:03:04 jeunes parents. "Ce qui leur permet de tenir jusqu'à ce jour d'après ce que
00:03:07 j'ai compris c'est tous ces français anonymes qui, qu'ils soient chrétiens ou
00:03:11 pas en fait, ont exprimé leur humanité, leur soutien, leur affection vis-à-vis
00:03:17 d'eux, vis-à-vis de leurs fils." Entre foi et souffrance, cela fait maintenant un
00:03:21 mois et demi que les parents sont sans nouvelles de leur enfant.
00:03:24 Tanguy Amon du service police justice. On reviendra évidemment tout à l'heure
00:03:28 dans une longue chronique sur tout ce qu'il faut retenir de cette
00:03:31 interview, mais un mot de l'enquête qui nous intéresse également en premier lieu,
00:03:34 elle évolue péniblement. "Très peu de choses filtrent de cette enquête, ce
00:03:39 qu'on sait c'est évidemment qu'elle se poursuit.
00:03:41 D'ailleurs dans son interview le père d'Emile Colombon explique qu'il n'y a
00:03:46 aucune nouvelle information à communiquer pour le moment.
00:03:49 Alors ce que l'on sait c'est que l'enquête est désormais élargie aux faits
00:03:53 criminels d'enlèvement et de séquestration sur un mineur de
00:03:57 15 ans. Concrètement cela veut dire que les
00:04:00 enquêteurs ont un cadre beaucoup plus vaste pour leurs investigations et
00:04:05 concernant les pistes, et bien elles restent pour le moment toutes envisagées,
00:04:08 aucune n'est exclue. Il pourrait s'agir d'un accident du jeune Emile dans la
00:04:12 nature d'un véhicule qui l'aurait percuté ou alors malheureusement
00:04:16 évidemment un acte criminel. Situation absolument atroce pour cette famille qui
00:04:20 s'est donc exprimée aujourd'hui, on reviendra longuement avec vous tout à
00:04:23 l'heure sur sur ces déclarations. On poursuit le journal Maureen avec les
00:04:26 après les déclarations du ministre de l'éducation nationale sur le port de
00:04:29 l'Abaya à l'école. Cette tenue est toujours au centre des discussions
00:04:33 aujourd'hui. Et oui et d'après un sondage CSA pour Cnews à la question
00:04:37 "êtes vous pour ou contre le port de l'Abaya à l'école?" 82% des sondés sont
00:04:41 contre le port de cette tenue au sein des établissements scolaires et 17% sont
00:04:46 pour. Alors ce matin sur le plateau de France 2, Manuel Bompard, député à la
00:04:49 FI des Bouches-du-Rhône, s'est exprimé sur cette réglementation proposée par
00:04:53 Gabriel Attal qu'il juge d'anti-constitutionnelle. Écoutez-le.
00:04:56 "Je pense qu'on attend en cette rentrée scolaire autre chose du ministre de
00:05:00 l'éducation nationale que d'aller agiter les peurs et les fantasmes sur une tenue
00:05:07 dont tous les signalements disent que ça concerne à peu près 0,25%
00:05:11 des établissements scolaires. Je vous annonce ici que moi je proposerai à
00:05:15 notre groupe parlementaire d'attaquer au Conseil d'Etat cette réglementation
00:05:19 parce que je pense qu'elle va être contraire à la constitution, qu'à mon
00:05:22 avis elle est dangereuse, elle est cruelle, qu'elle va se traduire par encore une
00:05:26 fois des discriminations à l'égard des jeunes femmes et en particulier des
00:05:29 jeunes femmes de confession musulmane et je pense qu'on n'a pas besoin de ça dans
00:05:32 notre pays. La religion ça doit être un facteur d'unité, ça doit être un facteur
00:05:35 de paix, la laïcité ça doit être un facteur d'unité, un facteur de paix, ça
00:05:39 doit pas être un facteur de division et de stigmatisation.
00:05:41 Alexandre Devecchio, rédacteur en chef au Figaro à Mau sur ce sur ce recours, on y
00:05:45 reviendra tout à l'heure longuement mais je voudrais vous entendre sur un
00:05:47 premier commentaire. J'ai envie de dire rien de surprenant de la part de la
00:05:51 gauche médine, en fait ils sont dans la continuité et dans la cohérence,
00:05:56 elle et fille décidaient qu'il leur manquait des voix dans les banlieues et
00:06:01 que pour aller les chercher ils étaient prêts à tout, y compris à draguer les
00:06:05 islamistes et les antisémites. Voilà la réalité de ce qui est devenu
00:06:11 cette gauche là, elle ne s'en cache même pas. Je pense que ça
00:06:16 sera pas payant à la fin parce que pour réunir 50% des français là-dessus je
00:06:20 pense que c'est difficile et même vis-à-vis des banlieues je pense que
00:06:23 pour le coup ils ont une vision insultante des banlieues, heureusement
00:06:27 tous les gens dans les banlieues ne sont pas islamistes ou antisémites.
00:06:29 Après le journal de 22h30 Aurélien Lecoq de LFI sera notre invité, on pourra plus
00:06:33 largement en discuter et en débattre avec lui. Le dîner politique qui a eu lieu
00:06:38 ce soir à l'Elysée était composé des poids lourds de la majorité.
00:06:41 Et oui, Elisabeth Borne, Edouard Philippe ou encore François Bayrou étaient
00:06:45 réunis autour d'Emmanuel Macron à l'Elysée pour la rentrée. Alors face à
00:06:49 l'absence de la majorité au Parlement, l'initiative doit permettre de trouver
00:06:53 des sujets de consensus et permettre aussi la mise en place de projets de loi
00:06:56 ou de référendum. Demain un dîner réunissant les chefs de parti aura lieu
00:07:00 à Sainte-Denis, toujours à l'initiative du président de la République mais il se
00:07:04 déroulera sans l'ANUPS. Des grands noms au dîner ce soir.
00:07:08 Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Gabriel Attal, Bruno Le Maire,
00:07:11 François Bayrou, d'autres élus. Une réunion inédite qualifiée d'initiative
00:07:15 politique d'ampleur pour sortir le pays de la crise.
00:07:18 Alors ce soir c'est une réunion qui n'est rien d'inédite. C'est une réunion qui a
00:07:22 lieu très régulièrement. On réunit les ministres importants, les chefs de parti
00:07:26 François Bayrou, Edouard Philippe etc. C'est une réunion assez classique
00:07:30 elle a lieu avant un dîner de demain qui lui est un peu différent. Une réunion
00:07:34 de demain qui réunira effectivement l'ensemble des chefs de parti.
00:07:37 L'objectif c'est quoi ? C'est d'essayer de trouver des sujets effectivement qui
00:07:42 pourraient trouver une majorité à l'Assemblée nationale. Autant vous dire
00:07:45 qu'il n'y en aura pas beaucoup a priori. Les divisions elles sont toujours là,
00:07:49 les désaccords sont toujours là. Chacun va venir avec ses propositions.
00:07:52 On a déjà senti avant même la réunion et le dîner de demain, chacun y aller de
00:07:58 ses critiques. Donc c'est déjà assez mal parti manifestement. On verra bien si le
00:08:02 chef de l'État est prêt à faire des compromis, notamment avec les
00:08:05 Républicains sur le sujet de l'immigration puisque c'est le texte
00:08:08 important qui va arriver à l'automne. Mais à part cela, on voit pas bien ce qui
00:08:12 pourrait se dégager de ce dîner demain. Une surprise éventuellement, ce serait
00:08:17 concernant un référendum sur quel sujet, on ne sait pas trop. On sait que le chef
00:08:20 de l'État est élu. - On sait que ça ne sera pas sur l'immigration. - Mais on sait que ça ne sera pas sur l'immigration,
00:08:24 ça c'est sûr. Ce sera donc sur un sujet secondaire manifestement.
00:08:27 Un chiffre impressionnant à présent, plus de 2000 personnes ont été jugées
00:08:31 depuis les émeutes après la mort de Nahel. Information communiquée par le
00:08:35 ministre de la Justice aujourd'hui. - Et oui, le ministre de la Justice a donc
00:08:38 précisé que 90% des personnes condamnées l'ont été à des peines de prison.
00:08:43 Le garde des Sceaux a également salué la fermeté de la réponse pénale face à ces
00:08:47 violences urbaines. Selon le ministère de l'Intérieur, 4000 personnes ont été
00:08:50 interpellées suite aux huit nuits d'émeute. - Une mauvaise nouvelle sur le front irakien
00:08:57 pour les forces françaises engagées, puisqu'un membre des forces spéciales de
00:09:01 notre pays a été tué hier en Irak lors d'une opération anti-jihadiste en appui
00:09:04 de l'armée irakienne. - Oui, Nicolas Mazier, le troisième soldat français a
00:09:08 s'être fait tuer en Irak ce mois d'août. Un groupe de terroristes a pris à
00:09:12 partie les forces irakiennes et françaises dans un communiqué. Le
00:09:15 président de la République, Emmanuel Macron, a exprimé son émotion et celle
00:09:18 de la nation face à cette nouvelle. Il a également donné tout son soutien à la
00:09:22 famille de Nicolas. De son côté, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a
00:09:26 déclaré, je cite, "face au terrorisme la France ne reculera pas". - Harold Iman, on
00:09:31 en reparlera là encore avec vous largement un petit peu plus tard, mais le
00:09:34 tribut commence à être lourd. Trois soldats français tués en Irak sur les
00:09:39 à peine les dix derniers jours, je crois. - Oui, et on a quand même des combats en
00:09:44 Irak dont on parle assez peu. Daesh n'a pas dit son dernier mot. - On viendra
00:09:50 largement avec vous sur cette actualité malheureuse. La fin de l'été retentit,
00:09:55 tout autre sujet. Il est temps de dresser le bilan du tourisme en France. - Oui, neuf
00:10:00 français sur dix ont passé leurs vacances en France et les touristes
00:10:03 étrangers étaient également de retour sur le territoire. Un bilan très positif
00:10:07 pour Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des petites et moyennes
00:10:10 entreprises. Alors cet été devrait générer plus de 60 milliards d'euros de
00:10:15 recettes fiscales. Écoutez là. - C'est une saison touristique, des
00:10:20 français qui sont partis pour 88% d'entre eux en France. Le retour des
00:10:25 clients internationaux, un chiffre, plus 29% d'arrivées de vols long courrier.
00:10:30 La France redevient une destination privilégiée pour les acteurs
00:10:34 internationaux. Nous aurons probablement plus de 58 milliards d'euros de recettes
00:10:39 fiscales, ce qui n'est pas anodin grâce à cet été, mais le tourisme français
00:10:44 bouge et c'est intéressant. La transition climatique, la météo ont fait bouger les
00:10:49 français et donc on a une mutation. Un peu moins de monde sur les plages, plus de
00:10:53 monde à la montagne. - Tout ne va pas si mal, Yann Usaï ? - Oui, on peut remercier les
00:10:56 étrangers d'être venus en France. On peut aussi constater qu'ils ne sont pas
00:11:00 effrayés quand même parce que compte tenu de ce qui s'est passé en France
00:11:02 durant les derniers mois, des manifestations ultra violentes contre la
00:11:06 réforme des retraites, des émeutes dans les banlieues avec des images absolument
00:11:10 inqualifiables qui ont fait le tour du monde. Donc je suis assez surpris
00:11:13 effectivement que les touristes étrangers soient revenus massivement
00:11:16 selon la ministre en France. C'est une bonne nouvelle, on s'en réjouit mais oui
00:11:20 effectivement c'est une surprise. - Certains d'entre vous sont partis à
00:11:22 l'étranger cet été ? - Oui. - Non mais ça m'intéresse pour savoir si vous avez sondé un peu les
00:11:27 gens que vous avez rencontrés sur l'image qu'ils ont de la France.
00:11:29 - Ils ont toujours une belle image de la France. Voilà, notre passé fait
00:11:35 qu'on reste toujours un pays attrayant. On a une belle histoire, des beaux
00:11:39 paysages et c'est ce que se retiennent les gens, une littérature.
00:11:42 C'est ce que je ressens à l'étranger, ça ne veut pas dire que ça correspond
00:11:48 aujourd'hui à la réalité du pays. On a parfois honte quand on voit le métro parisien.
00:11:52 - Jean, rapidement ? - Rapidement, moi j'ai de la famille un peu partout dispersée sur
00:11:57 la planète. Effectivement, ils viennent souvent en France et d'une décennie à
00:12:02 l'autre, ils ne peuvent s'empêcher de voir à quel point la France change et le
00:12:06 visage de la France change. Donc pour certaines personnes, effectivement, la
00:12:10 France n'est plus la France qu'elle était. - En tout cas, notre pays, force est de le
00:12:14 constater, a toujours la cote. Thierry Henry, lui aussi a toujours la cote
00:12:17 puisqu'il est le nouveau sélectionneur des Bleuets, c'est-à-dire l'équipe de
00:12:20 France Espoir qu'il va mener au Jio de Paris 2024. - Et oui, à 46 ans, Thierry Henry a
00:12:25 déclaré qu'il n'était pas épanoui en tant que consultant, un poste
00:12:29 qui l'occupait en attendant une opportunité d'entraîner, a-t-il
00:12:33 affirmé ce mardi lors de sa présentation au siège de la Fédération
00:12:35 Française du Football. Il a également annoncé qu'il conserverait les parts
00:12:39 qu'il détient au sein du club de Côme, en deuxième division italienne. Le
00:12:43 premier match des qualifications des Espoir est prévu le 11 septembre
00:12:45 prochain en Slovénie. - Et bien bonne chance à Thierry Henry et aux Bleuets pour cette
00:12:49 échéance magnifique que sont les Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:12:53 On marque une pause et puis on revient sur cet événement, c'est la première
00:12:57 fois qu'ils prennent la parole depuis la disparition de leur fils, les parents du
00:13:00 petit Émile se sont exprimés aujourd'hui dans un magazine nommé Familles
00:13:04 Chrétiennes avec vous Tanguy Hamon. On revient largement sur cette actualité, à
00:13:07 tout de suite.
00:13:09 Il est 22h16 sur l'antenne de CNews, Tanguy Hamon toujours avec nous pour
00:13:16 revenir sur cette actualité, un mois et demi après la disparition de leur fils
00:13:19 Émile qui n'a plus été revu depuis le 8 juillet dernier dans la commune du
00:13:23 Auvergnet. Ses parents ont donné donc une interview à Familles Chrétiennes
00:13:26 aujourd'hui. Pourquoi, Tanguy, prendre la parole aujourd'hui de cette façon ?
00:13:32 Les parents d'Émile, Colomban et Marie ont d'abord expliqué que leur silence
00:13:36 avait été suggéré par les enquêteurs dans un premier temps pour faciliter le
00:13:39 travail d'investigation. Ils ont aussi dit qu'ils savaient qu'un jour ils
00:13:43 devraient forcément parler aux médias. Ils expliquent d'abord se
00:13:47 protéger de ce qu'ils estiment être un harcèlement médiatique. Par exemple ce
00:13:52 matin encore on a appris que des journalistes se sont introduits de façon
00:13:56 presque illégale à leur domicile pour tenter d'obtenir à tout prix une
00:13:59 déclaration. Les parents d'Émile ont donc décidé de tout simplement de prendre la
00:14:04 parole pour arrêter ce harcèlement qu'ils dénoncent. Ils ont choisi Familles
00:14:09 Chrétiennes, un magazine qui selon eux peut comprendre leur foi et la façon
00:14:14 dont ils utilisent cette foi dans leur façon de réagir face à la disparition
00:14:17 de leur enfant. Ils en ont profité pour remercier tous ceux qui les ont soutenus
00:14:22 mais aussi tous ceux qui les ont aidés pour les battus, les riverains, les gens
00:14:26 qui sont déplacés dans la commune du Auvergnet mais aussi les gendarmes et les
00:14:29 militaires. Dans leur interview, ils ont aussi dénoncé ces fausses rumeurs qui
00:14:33 sont apparues à leur propos. Oui, ils ont d'ailleurs lié ces fausses
00:14:36 rumeurs au fait qu'ils soient catholiques traditionnels.
00:14:39 Ils parlent de supposés réunions de famille cachée, de messe à l'église
00:14:43 lorsque des battus étaient en cours pour retrouver le petit Émile. Ils parlent
00:14:46 aussi de grands-pères trop directifs et la liste est longue comme le décrit
00:14:50 Samuel Pruvo, c'est le journaliste de Familles Chrétiennes qui a mené
00:14:54 l'interview. Beaucoup de nos confrères, pas tous
00:14:58 heureusement, ont considéré que ses parents vivaient en autarcie, qu'ils étaient
00:15:05 à droite, très à droite, trop à droite, qu'ils n'étaient même plus dans l'église,
00:15:09 qu'ils étaient intégristes, qu'ils étaient le févrist. Peut-être même, alors ils
00:15:12 n'ont pas écrit mais c'était suggéré, avait-il un portrait de Mussolini dans la
00:15:15 cuisine et donc peut-être même que le grand-père d'ailleurs battait ses
00:15:19 enfants et ses enfants donc il avait un profil inquiétant et ça c'est la goutte
00:15:24 qui fait déborder le vase. Il y a eu aussi un traitement particulier
00:15:28 réservé au père d'Emile, il a notamment été décrit par des confrères comme
00:15:32 membre d'un mouvement néofasciste qui aurait été dissous par Emmanuel Macron.
00:15:37 Donc le but de cette interview est aussi de dire stop à toutes ces
00:15:41 rumeurs. Les parents d'Emile assument totalement le fait d'appartenir à une
00:15:45 frange catholique traditionnelle mais ils trouvent cela révoltant que cette
00:15:50 appartenance soit utilisée comme des explications supposées à la disparition
00:15:53 de leur fils. Au-delà de cette interview, ce qui nous intéresse c'est
00:15:57 évidemment l'enquête sur la disparition de ce garçonnet de deux ans et demi à
00:16:02 peine. Est-ce qu'il y a un petit peu plus d'éléments aujourd'hui ?
00:16:04 Eh bien on sait très peu de choses sur cette enquête. Colombo, le père d'Emile,
00:16:09 a expliqué dans l'interview d'ailleurs qu'il n'y a pas de nouvelles informations
00:16:11 à communiquer. L'enquête suit son cours. Pour rappel elle avait été élargie depuis
00:16:17 le 21 août aux faits criminels d'enlèvement, arrestation, détention et
00:16:20 séquestration arbitraires sur mineurs de 15 ans.
00:16:23 Concrètement cela permet aux enquêteurs d'avoir un cadre plus vaste pour leurs
00:16:28 investigations avec la possibilité notamment de mettre des suspects en
00:16:31 garde à vue. Et concernant les pistes de l'enquête et de ce qui a pu
00:16:35 arriver à Emile, eh bien toutes sont encore étudiées, aucune n'est rejetée.
00:16:39 On parle par exemple d'un accident dans la nature où on aurait perdu le corps
00:16:43 malheureusement de l'enfant. Il aurait pu aussi être percuté par un véhicule.
00:16:46 Il pourrait s'agir d'un acte criminel et les parents d'Emile eux disent, et je les
00:16:51 cite pour pour conclure, on imagine forcément le pire mais on ne peut
00:16:54 s'empêcher d'espérer. Alexandre, un premier commentaire peut-être.
00:16:58 Une famille très croyante, on l'a compris, qui s'en remet à Dieu.
00:17:02 On comprend aussi qu'ils ont été heurtés, particulièrement heurtés dans leur chair
00:17:07 et Dieu sait que le moment est pénible, insupportable par ce traitement
00:17:10 médiatique qui leur a été réservé. Il parle de harcèlement.
00:17:13 Il faut d'abord rappeler que les journalistes ne sont pas des inspecteurs de police.
00:17:18 S'il y a des soupçons ou des choses désagréables.
00:17:21 Il y a eu des titres de presse particulièrement odieux à leur sujet.
00:17:24 Ce n'est pas notre travail. Je me demande si ce serait permissaire avec d'autres religions.
00:17:29 Et rappeler que, je suis à preuve de compréhension, cette famille est victime
00:17:32 et qu'il faudra faire à preuve d'un minimum d'empathie.
00:17:35 Le fait qu'ils soient catholiques semble tout autoriser.
00:17:39 Une frange médiatique qui ne s'est pas privée.
00:17:41 En effet, Jean-Méssias stigmatisait cette famille parce que catholique,
00:17:45 parce que très pratiquante, traditionnelle.
00:17:47 On est entré dans une forme de dictature de l'opinion publique.
00:17:51 Disons que dès que vous avez un incrément identitaire dans une affaire qui ressemble à la France,
00:17:57 ça met en transe toute une partie de la classe médiatico-politique
00:18:03 qui y voit une bizarrerie ou une anormalité.
00:18:07 Il est parfaitement normal que des gens croyants, catholiques en l'occurrence,
00:18:11 vivent leur foi plus intensément dans ce genre d'épreuves.
00:18:15 Pour être chrétien pratiquant moi-même, c'est quelque chose que je comprends tout à fait.
00:18:20 Ils n'ont pas suscité la compassion dans les médias parce que catholique, pratiquant ?
00:18:24 Ce qui est dingue, si vous voulez...
00:18:25 Parce que simple fait, ils sont considérés comme suspects ?
00:18:27 Déjà, oui, il y a une forme de suspicion.
00:18:30 En fait, on souligne que c'est une famille qui est catholique, pratiquante,
00:18:34 comme s'il y avait dans leur catholicité ou dans leur attachement à la France
00:18:39 un élément qui serait utile à l'enquête sur la disparition.
00:18:42 C'est un truc quand même de dingue.
00:18:45 Je ne sais pas, moi, vous avez d'autres familles qui ont perdu des enfants,
00:18:48 soit morts, soit perdus, personne n'interroge leur religion.
00:18:53 Les parents du petit Fayed qui a été atrocement assassiné par des trafiquants de drogue animes,
00:18:59 est-ce que quelqu'un s'est intéressé à la religion de sa famille ?
00:19:02 On sait que c'est des musulmans pourtant, et pratiquants,
00:19:04 et on l'a vu au moment où ils ont fait la marche blanche.
00:19:06 Quel média a pointé cet élément-là comme si c'était quelque chose qui devait éclairer
00:19:11 la situation atroce dans laquelle cette famille se trouvait ?
00:19:14 Donc, je veux dire, ce qu'on n'ose pas appliquer pour certaines religions,
00:19:18 pourquoi on s'en donne à cœur joie quand il s'agit du catholicisme ?
00:19:22 C'est comme si quand la France est présente, ça énerve les journalistes.
00:19:27 Donc on est bien dans un système anti-national.
00:19:29 Il y a des bonnes et mauvaises victimes aujourd'hui, Alexandre aussi, peut-être.
00:19:33 Oui, là, c'est ce que ça laisse supposer.
00:19:38 On l'avait vu dans d'autres cas.
00:19:40 On oublie que ces gens, depuis deux mois, sont dans une inquiétude.
00:19:45 On parle effectivement de l'enfant tué de Nîmes.
00:19:48 Il n'y a pas eu la même émotion médiatique et même politique qu'avec Nahel,
00:19:52 qui était la bonne victime.
00:19:54 Pourtant, il était victime, certes, mais aussi délinquant,
00:19:56 ce qui n'a pas été rappelé dans un premier temps.
00:19:59 Et l'enfant tué de Nîmes, effectivement, il n'y a pas eu du tout tous les indignés.
00:20:02 On ne les a pas retrouvés.
00:20:05 On n'a pas eu de mots du président de la République.
00:20:07 C'est quelqu'un qui a été tué pour rien parce qu'il se trouve au mauvais endroit,
00:20:10 dans une zone de non-droit,
00:20:13 ou plutôt dans une zone où le droit de la drogue fait le droit.
00:20:17 Donc, ce sont des affaires différentes, mais on voit bien que les traitements sont différenciés.
00:20:21 Et là encore, encore une fois, ce sont des victimes pour l'instant et rien d'autre.
00:20:27 Ils méritent un minimum d'empathie.
00:20:29 Et aussi sur le rôle du journaliste.
00:20:32 Il y a des journalistes enquêteurs, mais là, je pense que ce n'était pas le cas.
00:20:35 Donc, ils ne sont pas victimes.
00:20:37 On a vu sur certaines chaînes, c'est vrai qu'on a vu ce qu'on appelle les bandeaux
00:20:41 qui annoncent les thèmes, comme vous le voyez sous votre écran.
00:20:43 Je pense que ça donne une mauvaise image, pour le coup, de notre métier.
00:20:46 Johan ?
00:20:47 Certains médias ont comparé cette affaire à l'affaire Grégory.
00:20:50 C'est vrai que dans l'affaire Grégory...
00:20:53 Parce que c'est le drame d'un tout petit enfant qui se parle.
00:20:56 Oui, et dans l'affaire Grégory, les journalistes ont joué un rôle absolument détestable
00:21:00 et ont aussi sans doute permis aux coupables à l'époque
00:21:03 de se préserver et de ne pas être découverts.
00:21:08 Peut-être certains cherchaient à faire l'enquête à la place des enquêteurs, etc.
00:21:12 Aujourd'hui, je crois que beaucoup de journalistes ont tiré les leçons
00:21:14 de ce qui s'est passé il y a maintenant plus de 40 ans.
00:21:16 Mais certains journalistes continuent tout de même, on l'a vu,
00:21:19 à vouloir rentrer de manière illégale dans la maison de cette famille
00:21:22 pour aller chercher absolument un témoignage,
00:21:24 ce qui se faisait à l'époque de l'affaire Grégory.
00:21:26 Ils cherchent à mener l'enquête à la place des enquêteurs, etc.
00:21:29 Ça, ce sont des comportements qui ne sont effectivement pas admissibles
00:21:33 et qu'il faut effectivement dénoncer.
00:21:35 Jean-Mathias, vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:21:36 Oui, il faut quand même souligner dans cette affaire la très grande dignité de la famille.
00:21:41 C'est-à-dire que la famille a décidé...
00:21:42 Elle a été silencieuse, comme l'a rappelé Tanguy sur les conseils de l'enquêteur.
00:21:45 C'est une stratégie de communication ou de non-communication,
00:21:48 plus exactement à laquelle notre société n'est pas habituée
00:21:52 et dont on n'a pas l'habitude.
00:21:53 Parce que d'habitude, effectivement, dans ce genre de cas,
00:21:55 immédiatement, vous avez des conférences de presse.
00:21:57 Alors, je ne critique pas cette façon de faire,
00:21:59 mais on peut aussi comprendre une famille qui ne tient pas...
00:22:01 C'est important de mobiliser les médias aussi dans une disparition pour que justement...
00:22:05 Là, en l'occurrence, ils n'ont pas eu à le faire
00:22:06 puisque les médias se sont immédiatement mobilisés d'eux-mêmes, si je puis dire,
00:22:10 dès que l'annonce de la disparition de cet enfant a été rendue publique.
00:22:14 Donc, ils ont choisi un mode de communication
00:22:16 qui correspond à leur intériorité, à leur verticalité.
00:22:21 Ils ne sont pas plus criticaux.
00:22:22 Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière de le communiquer,
00:22:24 mais il faut juste respecter les uns et les autres.
00:22:26 Mais en tout cas, cette famille, pour moi, elle a été extrêmement digne.
00:22:29 Et j'ai presque envie de dire, heureusement pour eux, qu'ils ont cette foi,
00:22:32 qu'ils sont habités par cette foi, parce que c'est ça qui les maintient en vie,
00:22:36 qui leur maintient cet espoir de retrouver leur fils.
00:22:40 Je rappelle aussi qu'on est quand même en 2023,
00:22:43 un enfant qui disparaît comme ça, qui se volatilise dans un pays comme la France.
00:22:47 Ça paraît fou de voir que ce genre de drame
00:22:50 peut encore exister dans d'autres pays.
00:22:52 Alexandre, je ne sais pas si vous voulez...
00:22:54 Oui, ça paraît fou. Il faudra voir...
00:22:58 C'est terrible. Personne ne peut comprendre
00:22:59 ce que ses parents sont en train de vivre et on s'est attaché à la suite.
00:23:02 On ne connaît pas encore les circonstances.
00:23:05 Quand on les connaîtra, ce sera plus facile d'avoir une analyse.
00:23:10 Malheureusement, si c'est une affaire criminelle,
00:23:13 je crois que ce type d'affaires, ça fait partie de la fatalité,
00:23:16 de la réalité du mal et ça existera toujours, le moins possible, on l'espère.
00:23:22 Mais ça fait hélas partie d'une société.
00:23:24 Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette première prise de parole
00:23:26 des parents d'Emile, disparu il y a presque deux mois désormais.
00:23:31 On va marquer encore une petite pause.
00:23:33 On va se retrouver pour le JT de 22h30 avec Maureen Vidal.
00:23:35 A tout de suite.
00:23:36 Le retour de Soir Info, il est 22h30.
00:23:44 Merci si vous nous rejoignez en direct sur C'est mieux,
00:23:46 c'est l'heure du JT de Maureen Vidal.
00:23:48 Presque deux mois après la disparition du petit Emile
00:23:53 dans les Alpes-de-Haute-Provence,
00:23:55 ses parents se sont exprimés pour la première fois
00:23:57 dans le magazine Famille Chrétienne.
00:23:59 Vous entendrez Samuel Pruvaux, le rédacteur en chef,
00:24:01 qui parle de la place des médias dans cette affaire.
00:24:04 La France se trouverait à un tournant démographique.
00:24:07 Elle compte désormais plus de 10% d'immigrés,
00:24:09 soit près de 7 millions de personnes.
00:24:11 La part d'immigrés dans l'accroissement de la population
00:24:13 atteint un niveau record.
00:24:14 Vous verrez tous les détails dans notre reportage.
00:24:17 Enfin, le pouvoir d'achat des Français
00:24:19 et notamment les hausses des prix de l'alimentaire.
00:24:20 Après de nombreuses promesses du gouvernement sur les baisses de prix,
00:24:24 les Français voient-ils une réelle différence à la caisse ?
00:24:26 Nous entendrons les déclarations d'Olivier Grégoire,
00:24:28 chargé des petites et moyennes entreprises.
00:24:31 Les parents du petit Emile se sont exprimés pour la première fois
00:24:36 et remercient les nombreux soutiens qu'ils reçoivent.
00:24:39 Et oui, presque deux mois que le petit garçon de 2 ans et demi
00:24:42 a mystérieusement disparu dans la commune du Vernay.
00:24:45 Ses parents ont choisi le magazine Famille Chrétienne
00:24:47 pour s'exprimer sur leurs ressentis.
00:24:50 Écoutez le rédacteur en chef, Samuel Pruvaux.
00:24:53 Je crois que le principal, c'est la disparition de leur fils,
00:24:55 de savoir s'il est vivant ou pas.
00:24:58 Mais dans de telles situations, effectivement,
00:25:00 ces allégations sur leur foi, sur leur conviction,
00:25:02 non seulement d'abord c'est hors sujet,
00:25:04 mais ça rajoute en fait du mal au mal.
00:25:08 Pour prendre une image très simple, c'est comme quelqu'un qui a terre
00:25:11 et qui vraiment implore en silence,
00:25:13 parce que ce sont des gens dignes, donc ils n'implorent pas,
00:25:15 mais en tout cas en silence,
00:25:17 ils aimeraient bien qu'on les secoue d'une manière ou d'une autre.
00:25:20 Et quelqu'un arrive, en l'occurrence un média ou un autre,
00:25:23 et leur donne un grand coup de pied dans la figure alors qu'ils sont à terre.
00:25:25 Et donc ça, c'est le coup de pied de trop,
00:25:27 et puis un coup de pied dans la figure,
00:25:29 non seulement ça fait mal, mais ça dure.
00:25:30 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, à l'heure où on parle,
00:25:32 ces contusions qu'ils ont au visage et partout, ces bleus à l'âme,
00:25:36 ils ne vont pas guérir demain en fait.
00:25:39 La France compte désormais plus de 10% d'immigrés,
00:25:42 soit 7 millions de personnes.
00:25:43 Et oui, dans une note publiée ce lundi,
00:25:46 l'Institut Montaigne estime que dans les prochaines années,
00:25:48 l'apport migratoire va constituer l'essentiel
00:25:51 de la croissance de la population française.
00:25:53 Regardez ce sujet de Tony Pitaro, Solène Boulan et Maxime Legay.
00:25:57 La France se trouverait à un tournant démographique.
00:26:01 Elle compte désormais plus de 10% d'immigrés,
00:26:04 soit près de 7 millions de personnes.
00:26:06 Et la part d'immigrés dans l'accroissement de la population
00:26:09 atteint, elle, un niveau record.
00:26:11 Pour la première fois en 2022, les migrations,
00:26:14 toutes immigrations confondues bien sûr,
00:26:17 ont représenté quasiment les trois quarts
00:26:20 de l'accroissement démographique de la France.
00:26:24 Autrement dit, il y a eu un quart de cet accroissement seulement,
00:26:27 et c'est quelque chose d'assez inédit,
00:26:29 qui est lié à ce qu'on appelle l'accroissement naturel,
00:26:32 c'est-à-dire à l'excédent des naissances sur les décès.
00:26:36 Si l'excédent naturel ne représente qu'un quart
00:26:38 de l'accroissement de la population,
00:26:40 c'est parce qu'il est à son plus faible niveau depuis 1945.
00:26:43 La Cour des comptes estimait à 6,57 milliards d'euros en 2019
00:26:47 le coût des missions relatives à l'immigration,
00:26:49 l'asile et l'intégration.
00:26:51 Soit une augmentation de 50% depuis 2012,
00:26:54 notamment à cause de l'augmentation des demandes d'asile.
00:26:57 Mais ce bilan est à nuancer.
00:26:58 Lorsqu'on parle des coûts de l'immigration et de ses bénéfices,
00:27:02 il faut aussi compter les coûts indirects
00:27:04 et les bénéfices indirects.
00:27:06 Et ce calcul comporte nécessairement une part d'arbitraire.
00:27:10 La personne ne peut dire qu'il a fait le bilan définitif
00:27:13 et incontestable sur le plan économique de l'immigration.
00:27:17 Selon les projections de l'INSEE, l'immigration pourrait atteindre
00:27:20 70 000 personnes par an dans les prochaines années.
00:27:24 Jean-Michel, un commentaire ?
00:27:25 Oui, rapidement, trois choses.
00:27:26 La première chose, c'est qu'effectivement,
00:27:28 ces chiffres sont un peu sous-estimés,
00:27:30 parce que l'immigration, en réalité,
00:27:31 si on prend les descendants d'immigrés,
00:27:33 enfin ceux qui ont au moins un parent immigré,
00:27:36 le pourcentage d'immigrés dans la population
00:27:39 est beaucoup plus important que ça,
00:27:42 presque jusqu'à 20% selon certaines statistiques.
00:27:44 Ça, c'est la première chose.
00:27:45 La deuxième chose, c'est qu'en réalité,
00:27:46 ceux qui nient la notion de grand remplacement,
00:27:49 ils l'ont sous les yeux.
00:27:49 Il est d'une double nature, en fait.
00:27:52 Par la démographie, Bruno Tertraire a rappelé il y a un instant...
00:27:55 Vous savez qu'il y a des voisins où le taux d'immigrés
00:27:58 est plus élevé qu'en France.
00:27:59 Ah mais ça ne veut pas...
00:28:01 Et alors ? Ce n'est pas un contre-argument.
00:28:02 Mais à 10%, vous êtes en grand remplacement ?
00:28:04 Non, ce n'est pas 10%.
00:28:05 Justement, c'est ce que je suis en train de vous dire.
00:28:06 C'est que si vous prenez en compte les descendants
00:28:08 de la première génération d'immigrés...
00:28:09 Mais la vérité, ce n'est pas de chiffres.
00:28:11 Ben si, je vous dis, il y a des études qui ont été faites.
00:28:13 On est pratiquement à 20% si on prend
00:28:15 ceux qui ont au moins un ascendant d'origine immigrée.
00:28:19 D'ailleurs, ça se voit visuellement dans la population.
00:28:22 Vous pouvez le voir notamment dans les grandes villes.
00:28:24 Donc, vous avez ce remplacement démographique
00:28:27 puisque, comme disait Bruno Tertraire,
00:28:29 75% de l'accroissement par la démographie
00:28:33 de la population française se fait par l'immigration.
00:28:35 Donc, c'est ce que j'appelle le remplacement endogène.
00:28:37 Et vous avez ensuite le remplacement exogène
00:28:40 qui est celui de l'afflux de l'immigration.
00:28:42 Et tout cela se traduit d'ailleurs
00:28:44 par des effets qualitatifs notables.
00:28:46 Pourquoi aujourd'hui, l'Abaya, par exemple,
00:28:49 est une problématique nationale
00:28:50 alors qu'elle ne l'était pas il y a 20 ou 30 ans ?
00:28:53 C'est bien parce que ce sont les effets culturels,
00:28:56 civilisationnels.
00:28:57 Les immigrés n'étant pas, si vous voulez, des agents économiques,
00:29:00 mais arrivant avec des identités
00:29:02 qui ne sont pas l'identité française,
00:29:03 vous avez leur expression de plus en plus visible
00:29:06 et de plus en plus nationale dans l'espace français.
00:29:08 On l'évoquera dans cinq minutes
00:29:09 avec Aurélien Lecoq, co-animateur des Jeunes Insoumis.
00:29:12 Le port de l'Abaya, d'ailleurs,
00:29:13 on en discute également dans ce journal
00:29:15 puisque cette tenue qui couvre entièrement le corps,
00:29:18 au cœur de discussion depuis les déclarations
00:29:20 du nouveau ministre de l'Éducation nationale.
00:29:22 Oui, cette question du port de l'Abaya à l'école
00:29:24 fait parler que ce soit du côté des enseignants,
00:29:26 des politiques et des Français.
00:29:28 L'ex-président de la République, Nicolas Sarkozy,
00:29:31 s'est exprimé ce matin au micro d'Europe 1
00:29:33 et il donne raison à Gabriel Attal
00:29:36 vous allez voir, écoutez-le.
00:29:38 Je trouve que M. Attal a parfaitement raison.
00:29:41 Et quand la matière, son prédécesseur,
00:29:44 avait fait quelque chose d'hallucinant
00:29:47 en laissant aux proviseurs le soin
00:29:50 d'analyser, Abaya par Abaya,
00:29:53 les intentions, politiques ou non,
00:29:57 de la personne qui portait l'Abaya.
00:29:59 Ce qui mettait les proviseurs ou les chefs d'établissement
00:30:02 dans une situation impossible.
00:30:02 Mais le Conseil d'État ?
00:30:03 On verra ce qui est décidé.
00:30:04 Fondement juridique ?
00:30:05 On verra ce qui est décidé.
00:30:06 Est-ce que c'est un vêtement religieux ?
00:30:08 On verra ce que décidera le Conseil d'État.
00:30:11 Mais à un moment donné,
00:30:12 où le droit ne peut pas être déconnecté
00:30:15 complètement de la souveraineté nationale
00:30:17 et de l'expression populaire.
00:30:19 Le chef de l'État qui s'est exprimé pendant deux heures
00:30:21 chez Pascal Praud ce matin.
00:30:23 Il y a beaucoup à dire, beaucoup à retenir.
00:30:25 On débriefera ça, Johan, avec vous,
00:30:27 tout à l'heure dans la deuxième partie
00:30:29 après 23 heures.
00:30:31 On poursuit ce journal.
00:30:31 Le pouvoir d'achat des Français, c'est l'un des sujets
00:30:33 qui préoccupe le plus nos compatriotes.
00:30:35 Oui, ce matin, sur CNews et Europe 1,
00:30:37 Sonia Mabrouk a reçu Olivia Grégoire,
00:30:39 la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises.
00:30:43 Elles sont revenues sur la baisse de certains aliments
00:30:45 dans les supermarchés.
00:30:47 Des baisses que beaucoup de Français ne remarquent pas
00:30:49 en passant à la caisse.
00:30:50 Les détails avec Kylian Salé, Charles Pousseau
00:30:52 et Pierre-François Alterman.
00:30:54 En cette rentrée, les consommateurs
00:30:56 sont toujours aussi inquiets pour leur pouvoir d'achat.
00:30:58 Pourtant, selon Olivia Grégoire,
00:31:00 la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises,
00:31:02 certaines baisses de prix sont visibles en rayon.
00:31:04 Je parle de baisses d'entre 5 et 10%
00:31:07 sur plusieurs milliers de références.
00:31:10 Je parle des pâtes, on va être très précis.
00:31:12 Je parle de l'huile de tournesol.
00:31:15 Je parle aussi d'un certain nombre de céréales,
00:31:18 de yaourts nature.
00:31:20 Je ne vais pas enquêtiner tout le monde avec des listes de courses.
00:31:22 On va accélérer nos efforts,
00:31:24 mais les résultats, les premiers résultats sont là.
00:31:26 Il faut juste les accélérer, les amplifier
00:31:28 et les inscrire dans le temps.
00:31:30 Selon l'INSEE, en juillet dernier,
00:31:32 l'inflation alimentaire a ralenti à 12,7% sur un an,
00:31:35 contre 13,7% en juin.
00:31:37 Un ralentissement que ne remarquent pas ces consommateurs.
00:31:40 On parle d'une baisse des prix dans les magasins.
00:31:43 Est-ce que vous avez noté une baisse des prix ?
00:31:45 Vous n'êtes pas rentré dedans manifestement ?
00:31:47 Dans l'ensemble, non, les prix ne baissent pas.
00:31:50 Le panier est toujours aussi lourd.
00:31:53 Olivia Grégoire et le ministre de l'Économie Bruno Le Maire
00:31:56 recevront à Bercy le premier débat
00:31:58 sur la situation des produits.
00:32:00 Les distributeurs ce mercredi
00:32:02 et les industriels ce jeudi.
00:32:04 Ils leur demanderont encore plus d'efforts
00:32:06 pour faire baisser les prix.
00:32:08 - Une dernière info essentielle.
00:32:10 Les amoureux de la famille royale britannique
00:32:13 vont adorer cette nouvelle.
00:32:15 Les robes de Lady Diana vont être mises aux enchères.
00:32:18 - Oui, mais pour ça, il faut se déplacer aux Etats-Unis,
00:32:21 plus précisément à Beverly Hills.
00:32:23 Pour le moment, les robes de gala sont exposées
00:32:25 et seront mises aux enchères du 6 au 8 septembre.
00:32:28 On ne sait pas encore à quelle prix les enchères débuteront.
00:32:31 Mais ce qui est sûr, c'est que ces robes iconiques
00:32:33 vont faire des heureux.
00:32:35 - Il y a une abaya ?
00:32:37 - Non, a priori, il n'y a pas d'abaya.
00:32:39 Je ne vois pas d'abaya.
00:32:41 Qu'est-ce qu'on peut dire après ce commentaire de Jean-Mécia ?
00:32:44 - Elle avait beaucoup de goût.
00:32:46 - C'est vrai qu'elle avait du goût.
00:32:48 - Elle était une vraie classe comme femme.
00:32:50 - Et une classe à peu près inégalée.
00:32:52 - C'est vrai.
00:32:54 - Elle doit être contente de vous entendre.
00:32:56 - Merci beaucoup, chère Maureen.
00:32:58 On se retrouve évidemment à 23h pile pour un tout nouveau journal.
00:33:02 On va accueillir désormais Aurélien Lecoq.
00:33:05 Bonsoir, monsieur Lecoq, co-animateur des Jeunes Insoumis.
00:33:08 Merci de nous répondre en direct sur ces news.
00:33:11 Comme on pouvait s'en douter,
00:33:13 on en a parlé dans le précédent journal,
00:33:15 l'interdiction à côté de lundi des abayas dans les écoles
00:33:18 a suscité un tollé à gauche,
00:33:20 notamment au sein de votre parti, la France Insoumise,
00:33:23 et des recours sont prévus au sein du Conseil d'Etat.
00:33:26 C'est le député des Bouches-du-Rhône,
00:33:28 Manuel Bompard, qui l'annonçait ce matin chez nos confrères.
00:33:31 Écoutez-le.
00:33:33 - Je pense qu'on attend en cette rentrée scolaire
00:33:35 autre chose du ministre de l'Éducation nationale
00:33:37 que d'aller agiter les peurs et les fantasmes
00:33:41 sur une tenue dont tous les signalements disent
00:33:44 que ça concerne à peu près 0,25% des établissements scolaires.
00:33:48 Je vous annonce ici que moi, je proposerai
00:33:50 à notre groupe parlementaire d'attaquer au Conseil d'Etat
00:33:54 cette réglementation parce que je pense
00:33:56 qu'elle va être contraire à la Constitution,
00:33:58 qu'à mon avis elle est dangereuse, elle est cruelle,
00:34:00 qu'elle va se traduire par, encore une fois,
00:34:02 des discriminations à l'égard des jeunes femmes
00:34:04 et en particulier des jeunes femmes de confession musulmane.
00:34:06 Et je pense qu'on n'a pas besoin de ça dans notre pays.
00:34:08 La religion, ça doit être un facteur d'unité,
00:34:10 ça doit être un facteur de paix.
00:34:12 La laïcité, ça doit être un facteur d'unité,
00:34:14 un facteur de paix, ça ne doit pas être un facteur
00:34:16 de division et de stigmatisation.
00:34:18 Merci encore Alain Lecoq, donc merci encore d'être présent.
00:34:20 Une mesure cruelle, on vient d'entendre M. Bompard,
00:34:23 certains de vos collègues, vous-même peut-être,
00:34:25 vous nous le direz, parlent de racisme, d'islamophobie.
00:34:28 On voit quand même que globalement,
00:34:30 les responsables d'établissement et les professeurs
00:34:32 sont favorables à cette mesure,
00:34:34 c'est-à-dire qu'ils sont racistes et islamophobes ?
00:34:36 Moi, je crois d'abord que c'est absolument pas
00:34:39 l'urgence de la rentrée, c'est-à-dire que...
00:34:41 C'est pas ma question.
00:34:43 ...que chaque année, la même chose recommence.
00:34:45 C'est-à-dire, on ne veut pas parler des vrais sujets,
00:34:47 on ne veut pas parler des enfants qui vont à l'école
00:34:49 le ventre vide parce qu'ils n'ont pas de quoi
00:34:51 payer la cantine.
00:34:53 On ne veut pas parler des classes surchargées,
00:34:55 on ne veut pas parler des 3000 enseignants qui manquent,
00:34:57 on ne veut pas parler des 11% d'augmentation
00:35:00 sur les fournitures scolaires.
00:35:02 Et plutôt que de régler ces problèmes,
00:35:04 qui sont des vrais problèmes pour les Françaises
00:35:06 et pour les Français, qui empêchent leurs enfants
00:35:08 de travailler correctement.
00:35:10 Vous avez raison Alain Lecoq, je me permets de vous couper
00:35:12 parce que c'est pas la question, je vous ai demandé
00:35:14 si la globalité des chefs d'établissement
00:35:16 et de professeurs était raciste et islamophobe
00:35:18 puisqu'ils accueillent avec bienveillance cette mesure.
00:35:21 D'abord, ça m'étonnerait beaucoup que vous ayez eu
00:35:25 le temps de discuter avec l'ensemble des chefs
00:35:27 d'établissement et des enseignants depuis
00:35:29 l'annonce de la mesure.
00:35:31 On parle de sondage, Monsieur Lecoq.
00:35:33 Oui, ce que je vous dis, c'est qu'à mon avis,
00:35:35 ce qu'attendent les chefs d'établissement,
00:35:37 c'est d'avoir en face d'eux des enfants
00:35:39 qui ont des cahiers et des stylos.
00:35:41 Ce qu'ils attendent, c'est de pouvoir avoir des classes
00:35:43 où il n'y a pas 40 enfants devant eux.
00:35:45 Après, sur l'abaya, je vais vous répondre
00:35:47 parce qu'il n'y a aucun souci.
00:35:49 Qu'est-ce que c'est qu'un abaya, Monsieur ?
00:35:51 Un abaya ?
00:35:53 Un abaya, c'est une robe longue.
00:35:55 Mais si on commence, nous n'avons aucun moyen de le faire.
00:35:58 Qui est traditionnellement porté dans le golfe persique
00:36:01 et qui est un vêtement culturel, notamment
00:36:03 en Arabie Saoudite,
00:36:05 chez la frange wahhabite également de l'islam.
00:36:08 En termes de droit,
00:36:11 il est impossible de le caractériser
00:36:13 parce que c'est une robe longue.
00:36:15 À moins de vouloir interdire
00:36:17 toutes les robes longues dans les écoles.
00:36:19 C'est ça la solution du gouvernement ?
00:36:21 Arrêtons, ce sujet n'en est pas un.
00:36:23 Les signalements pour des tenues religieuses
00:36:25 qui poseraient problème
00:36:27 représentent 0,3% des établissements.
00:36:29 Donc c'est un non-sujet.
00:36:31 C'est un écran de fumée,
00:36:33 c'est une diversion qui consiste à
00:36:35 ne pas parler des vrais problèmes,
00:36:37 ne pas dire que certains se gavent
00:36:39 pendant que d'autres n'ont pas de quoi manger
00:36:41 et en même temps trouver le bouc émissaire
00:36:43 je dirais facile.
00:36:45 Mais l'un n'empêche pas l'autre.
00:36:47 On peut s'inquiéter de la situation
00:36:49 des moyens de nos écoles,
00:36:51 et vous avez raison, ils sont réels,
00:36:53 il y a beaucoup à faire.
00:36:55 Et on peut dire aussi que les manquements,
00:36:57 le mot me manque,
00:36:59 les atteintes à la laïcité répertoriées
00:37:01 en hausse exponentielle
00:37:03 ces derniers mois, peuvent être inquiétants.
00:37:05 Oui, ce n'est pas un vêtement religieux,
00:37:07 en tout cas pas pour le CFCM,
00:37:09 du culte musulman, mais on peut s'accorder
00:37:11 sur le fait qu'il marque
00:37:13 une démarche de rupture.
00:37:15 Vous en convenez tout de même, ou l'électoralisme
00:37:17 vous empêche de voir parfois ?
00:37:19 Mais quel rapport avec l'électoralisme ?
00:37:23 Nous nous adressons à l'ensemble des Françaises et des Français.
00:37:25 Et ce qu'on dit aux Françaises et aux Français,
00:37:27 c'est que la laïcité,
00:37:29 ce n'est pas la division.
00:37:31 La laïcité, ce n'est pas la stigmatisation.
00:37:33 En faisant ce qu'il a fait, M. Attal,
00:37:35 lui, porte une atteinte grave
00:37:37 à la laïcité, parce qu'il
00:37:39 la décrédibilise, il l'attaque,
00:37:41 il l'abîme. La laïcité,
00:37:43 c'est la possibilité pour chacune
00:37:45 et pour chacun de croire ou de ne pas croire.
00:37:47 On ne doit pas avoir
00:37:49 de symbole religieux ostentatoire,
00:37:51 c'est ce que nous dit la loi,
00:37:53 à l'école. Très bien, mais vous
00:37:55 l'avez dit vous-même, l'havaïa n'est pas
00:37:57 un signe religieux. Alors pourquoi...
00:37:59 Alors pourquoi c'est islamophobe de l'interdire ?
00:38:01 C'est islamophobe de l'interdire...
00:38:05 Pourquoi c'est un signe religieux ?
00:38:07 Parce que, justement, vous écouterez
00:38:09 les discours des ministres, vous écouterez
00:38:11 les discours de l'ensemble des porte-paroles
00:38:13 de l'extrême droite, du gouvernement,
00:38:15 qui parfois se mélangent d'ailleurs sur ce sujet,
00:38:17 sur les plateaux, et qui systématiquement
00:38:19 pointent l'islam, qui, eux, décident
00:38:21 que ce serait un vêtement religieux.
00:38:23 Alors que ce n'est pas le cas.
00:38:25 Si l'on va comme ça, on finira
00:38:27 par tout interdire. On va continuer
00:38:29 à contrôler les vêtements des femmes,
00:38:31 à mesurer la longueur
00:38:33 des jupes. Il y a quelques temps,
00:38:35 on nous faisait des polémiques sur les crop tops.
00:38:37 Donc soit c'est trop court, soit c'est trop long.
00:38:39 Moi, je vous propose autre chose, puisqu'on en est là.
00:38:41 Interdisons les jupes plissées
00:38:43 bleu marine et les pulls en cachemire
00:38:45 à poser sur les épaules, puisqu'on a vu
00:38:47 quelques personnes sortir un jour de la messe avec.
00:38:49 Ça n'a aucun sens.
00:38:51 Aujourd'hui, la loi existe.
00:38:53 J'entends votre raisonnement.
00:38:55 On peut réafficher juste le tweet
00:38:57 de Jean-Luc Mélenchon, pour les gens qui ne l'auraient pas vu passer.
00:38:59 C'était il y a 24 heures. Jean-Luc Mélenchon,
00:39:01 qui vilipendait
00:39:03 cette nouvelle tristesse de voir
00:39:05 la rentrée scolaire politiquement polarisée par une nouvelle
00:39:07 absurde guerre de religion entièrement
00:39:09 artificielle à propos d'un habit féminin.
00:39:11 À quand la paix civile et la vraie laïcité
00:39:13 qui unit au lieu d'exaspérer ?
00:39:15 Aurélien Lecoq, Yoann Uzaï du service politique.
00:39:17 Oui, moi je crois que la France insoumise
00:39:19 a tellement de mal à défendre
00:39:21 sa position qu'elle se contredit
00:39:23 elle-même d'ailleurs. Ce qui montre bien là,
00:39:25 me semble-t-il, qu'elle fait du clientélisme.
00:39:27 Ça n'est pas pour rien que 70%
00:39:29 des musulmans de France ont voté pour Jean-Luc Mélenchon
00:39:31 au premier tour de l'élection présidentielle.
00:39:33 Ils cherchent là, effectivement, à s'attirer
00:39:35 les voix à nouveau
00:39:37 des électeurs musulmans.
00:39:39 Ça me semble assez évident.
00:39:41 Manuel Bonpart le dit ce matin lui-même. Il dit
00:39:43 "le gouvernement cherche à s'attaquer
00:39:45 à un habit qui est porté par les jeunes musulmanes".
00:39:47 Mais si cet habit n'est porté que par les jeunes
00:39:49 musulmanes, c'est donc bien un habit
00:39:51 identitaire, un habit
00:39:53 communautaire, qui ne respecte
00:39:55 donc pas la laïcité qui doit
00:39:57 s'appliquer à l'école. 82%
00:39:59 des Français sont toujours favorables
00:40:01 aujourd'hui à cette laïcité, selon
00:40:03 notre sondage CNews. Donc ça me
00:40:05 semble absolument incontestable.
00:40:07 Manuel Bonpart se contredit lui-même.
00:40:09 Je vous laisse réagir tout de suite Aurélien Lecoq,
00:40:11 mais je n'ai pas lancé justement ce sondage pour CNews
00:40:13 qui nous montre qu'en effet, une très large
00:40:15 majorité de Français, 82%,
00:40:17 sont contre
00:40:19 le port de la baïa à l'école. Je vous laisse répondre.
00:40:21 Simplement vous dire,
00:40:25 d'une part que, non, nous ne faisons
00:40:27 pas d'électoralisme. Supportez, monsieur,
00:40:29 que nous ayons des convictions et
00:40:31 que nous défendions l'égalité entre les
00:40:33 Françaises et les Français. Mais les convictions de Jean-Luc
00:40:35 Mélenchon ont beaucoup changé, monsieur. Il y a 15
00:40:37 ans, Jean-Luc Mélenchon disait que ce
00:40:39 genre d'habit était contraire aux valeurs de la
00:40:41 République. Jean-Luc Mélenchon, il y a
00:40:43 15 ans, disait que ce genre
00:40:45 d'habit était une provocation envers
00:40:47 la République. Comment peut-on changer
00:40:49 d'avis sur un tel sujet ?
00:40:51 Comment peut-on faire un virage à 180
00:40:53 degrés sur ce genre de sujet ?
00:40:55 Ça serait manquer de convictions, ça n'est pas
00:40:57 possible. Aurélien Lecoq.
00:40:59 J'entends que
00:41:01 vous soyez mal
00:41:03 à l'aise et... Je suis très
00:41:05 à l'aise, non, pas du tout.
00:41:07 S'il vous plaît, laissez-moi dire quelques mots, en plus,
00:41:09 je suis... Allez-y, allez-y, pardon. Allez-y,
00:41:11 Aurélien Lecoq, on vous écoute. J'entends
00:41:13 que ce soit compliqué pour vous,
00:41:15 qui êtes, de fait, les représentants
00:41:17 médiatiques de l'extrême droite. Non, non,
00:41:19 pardon. Je vous interdis de dire ça,
00:41:21 je vous interdis de dire ça, monsieur Lecoq.
00:41:23 Vous êtes le représentant, peut-être, de l'extrême gauche,
00:41:25 ça ne fait pas de nous les représentants de l'extrême droite
00:41:27 pour autant. Merci de corriger,
00:41:29 si vous le voulez bien, sinon je réfute ce que vous
00:41:31 dites et je le récuse. Je vous laisse poursuivre.
00:41:33 J'entends que cela vous vexe, mais...
00:41:35 Ben oui, ça me vexe, parce que c'est une insulte
00:41:37 et que c'est faux. Non, ce n'est pas
00:41:39 d'une insulte. Si, vous nous insultez,
00:41:41 monsieur, et je vous donne
00:41:43 la parole, mais je ne vous cache pas mon envie de mettre fin
00:41:45 à cette conversation. Allez-y.
00:41:47 Peut-être que
00:41:49 vous ne le comprenez pas
00:41:51 de cette manière, mais
00:41:53 entendez que le fait
00:41:55 de ramener systématiquement ce sujet,
00:41:57 alors que je vous l'ai démontré,
00:41:59 ce n'est pas un sujet de société,
00:42:01 lorsque cela concerne 0,3%
00:42:04 des établissements. Faux. À côté de ça,
00:42:06 on a 4 millions de jeunes qui sont pauvres.
00:42:08 C'est un choix de ne parler
00:42:10 que de ça, toujours. Et donc,
00:42:12 je le répète et je l'affirme,
00:42:14 la vaillance n'est pas contraire
00:42:16 à la laïcité, parce que la laïcité,
00:42:18 parce que la baïa n'est pas
00:42:20 un vêtement religieux. La baïa
00:42:22 est une robe longue et
00:42:24 il est inadmissible
00:42:26 qu'aujourd'hui, on utilise la laïcité
00:42:28 pour s'attaquer à certaines ou à
00:42:30 certains, qu'on utilise la laïcité,
00:42:32 encore une fois, parce que ce sont toujours les mêmes
00:42:34 qui en souffrent, pour s'attaquer aux femmes
00:42:36 et qu'il faudra peut-être qu'un jour
00:42:38 on arrête de vouloir faire la police
00:42:40 du vêtement. L'école, elle n'est pas là
00:42:42 pour faire la police du vêtement, pour savoir si
00:42:44 la jupe, elle est trop longue ou trop courte,
00:42:46 pour savoir si on a le droit de porter une robe
00:42:48 ou un crop top. L'école, elle est là pour émanciper,
00:42:50 elle est là pour créer de l'égalité,
00:42:52 pour permettre à toutes et à tous
00:42:54 de s'en sortir. Et ça, aujourd'hui,
00:42:56 l'école peine à le faire. Mais elle peine à le faire
00:42:58 non pas à cause des robes
00:43:00 derrière lesquelles vous vous cachez.
00:43:02 L'école, elle peine à le faire aujourd'hui,
00:43:04 parce que les enfants n'ont rien dans le ventre, parce qu'ils ont
00:43:06 pas de stylo, parce qu'ils ont pas de payé...
00:43:08 - On est pas les misérables, ça suffit !
00:43:10 - Non mais... - Alors, Jean-Messia,
00:43:12 on perd un petit peu la liaison,
00:43:14 il n'y a pas de censure chez nous, vous en faites pas,
00:43:16 vous êtes d'ailleurs le bienvenu malgré
00:43:18 vos invectives. Jean-Messia,
00:43:20 il nous reste 2-3 minutes pour poursuivre la conversation.
00:43:22 - L'extrême gauche nous a
00:43:24 habitués, dès que le propos est
00:43:26 en figurix et qu'ils n'ont rien à répondre
00:43:28 sur le fond,
00:43:30 parce qu'ils se sont emmêlés dans leur propre contradiction.
00:43:32 Soit la baïa est un
00:43:34 vêtement religieux, et moi,
00:43:36 je crois que c'est un vêtement religieux. La question
00:43:38 est très simple. Qui d'autre que
00:43:40 musulmans porte la baïa ?
00:43:42 Personne. Il n'y a que
00:43:44 des filles musulmanes qui portent la baïa. Et lorsqu'on
00:43:46 voit une femme porter la baïa,
00:43:48 tout le monde comprend
00:43:50 qu'elle est musulmane. Et donc je ne sais même
00:43:52 pas pourquoi on parle de ça, parce qu'en réalité
00:43:54 la loi existe déjà, c'est la
00:43:56 loi de 2004 sur la neutralité
00:43:58 religieuse à l'école.
00:44:00 Si on part du postulat que
00:44:02 la baïa est un vêtement religieux, ce qui a été reconnu
00:44:04 par Emmanuel Bompard lui-même ce
00:44:06 matin, qui dit que c'est les jeunes musulmans
00:44:08 et elles seules qui le portent, à ce moment-là,
00:44:10 la loi existe déjà, il n'y a pas besoin
00:44:12 de faire un foin, elle devient
00:44:14 aussi interdite que le voile.
00:44:16 Et si elle n'est pas un vêtement religieux,
00:44:18 dans ce cas-là,
00:44:20 pourquoi vous êtes en transe ?
00:44:22 Ça n'est ni islamophobe, ni de la stigmatisation.
00:44:24 C'est juste une interdiction, comme
00:44:26 on interdirait par exemple
00:44:28 le survêtement à l'école, que ça ne me choquerait pas moi.
00:44:30 Donc si vous voulez, le problème
00:44:32 c'est que de quelques côtés qu'on se mette,
00:44:34 vous avez tort.
00:44:36 Aurélien Lecoq.
00:44:38 Je comprends que vous ne soyez pas d'accord
00:44:40 et je comprends que, dès qu'il
00:44:42 s'agit d'islam, vous rentriez en transe.
00:44:44 Ah pas du tout, c'est vous qui êtes en transe.
00:44:46 Monsieur Lecoq, pourriez-vous
00:44:48 répondre sur le fond et arrêter les attaques
00:44:50 personnelles s'il vous plaît ? Vraiment, c'est une discussion
00:44:52 intéressante, votre point de vue est intéressant.
00:44:54 D'ailleurs, pour vous dire
00:44:56 franchement, moi je trouve que l'interdiction
00:44:58 pure et simple n'est pas forcément productive.
00:45:00 Il y a des questions de fond à se poser au-dessus de ça.
00:45:02 Que ce que
00:45:04 la France ne donne pas à cette jeunesse
00:45:06 pour qu'elle se réclame d'une autre identité,
00:45:08 d'une autre culture, ça c'est intéressant et on
00:45:10 peut avoir des débats de fond. Mais quand on rentre sur
00:45:12 des clivages extrême droite, extrême gauche,
00:45:14 des attaques individuelles comme ça,
00:45:16 je trouve que vous ne servez pas à votre cause et vous ne servez pas
00:45:18 le fond du problème. Est-ce qu'on peut avoir une discussion
00:45:20 intelligente tous ensemble ?
00:45:22 J'étais justement en train de vous répondre.
00:45:24 En vous disant que
00:45:26 d'abord,
00:45:28 si vous souhaitez que tous les jeunes soient bien
00:45:30 à l'école comme vous le disiez
00:45:32 précédemment, moi je vous le dis,
00:45:34 donnez-leur des fournitures scolaires gratuites,
00:45:36 donnez-leur de quoi se nourrir correctement
00:45:38 et les choses changeront.
00:45:40 Et la distribution d'Abaya est prévue ou pas ?
00:45:42 La distribution d'Abaya. Monsieur Messiaen
00:45:44 disait quelque chose d'intéressant.
00:45:46 Il disait "si ce n'est pas un vêtement
00:45:48 religieux, alors pourquoi l'interdire ?"
00:45:50 Mais je suis d'accord, ce n'est pas un vêtement
00:45:52 religieux. Mais vous dites le contraire !
00:45:54 Qui sommes-nous
00:45:56 pour juger que c'est un vêtement religieux ?
00:45:58 Qui définit quels sont les symboles d'une religion ?
00:46:00 C'est le Conseil du culte musulman
00:46:02 qui dit que ce n'en est pas un.
00:46:04 Ce n'en est pas un.
00:46:06 De la même manière, je vous ai pris un autre exemple.
00:46:10 Qui d'autre que musulmans porte l'Abaya,
00:46:12 Monsieur Lecoq ? Répondez-moi à cette question.
00:46:14 Mais je ne sais pas, moi,
00:46:16 Monsieur Messiaen. Mais alors vous savez très bien
00:46:18 que personne d'autre que musulmans ne porte l'Abaya.
00:46:20 Ne faites pas semblant de pratiquer
00:46:22 ces idées militantes. Jean Messiaen, s'il vous plaît.
00:46:24 Aurélien Lecoq, je vous invite pourquoi pas
00:46:26 à revenir ou à intervenir de nouveau
00:46:28 ces prochains jours sur notre plateau.
00:46:30 Je vous dis franchement,
00:46:32 quand on discute en bonne intelligence,
00:46:34 on peut avancer sur le fond.
00:46:36 Les remarques extrême droite, extrême gauche,
00:46:38 franchement, je les trouve assez infondées.
00:46:40 Venez faire un tour dans notre rédaction.
00:46:42 Venez rencontrer les gens qui travaillent sur cette chaîne.
00:46:44 Ne vous arrêtez pas aux idées reçues
00:46:46 et aux quelques exemples
00:46:48 que vous pouvez voir à droite, à gauche
00:46:50 pour qualifier les journalistes de cette rédaction
00:46:52 et la ligne de notre chaîne.
00:46:54 Parce que franchement, c'est insultant.
00:46:56 Et ça fait mal au cœur d'entendre ce genre de...
00:46:58 On paye les pots cassés.
00:47:00 C'est quelque chose qui infuse dans la tête des gens
00:47:02 et ça devient difficile pour certains jeunes journalistes
00:47:04 qui veulent juste faire leur métier avec honnêteté.
00:47:07 Ne vous vexez pas ainsi.
00:47:09 La seule chose que je veux dire...
00:47:11 Comment ?
00:47:13 Je dis, ne soyez pas vexé par ce qu'il se dit.
00:47:15 Ce n'est pas connu personnellement.
00:47:17 Non. La seule chose que je veux dire,
00:47:19 c'est qu'il y a un problème.
00:47:21 Enlevons à la limite ces news de cette question.
00:47:23 Nous avons un problème aujourd'hui
00:47:25 sur le fait que la rentrée,
00:47:27 c'est-à-dire la rentrée de millions de jeunes,
00:47:29 d'écoliers, de collégiens, de lycéens,
00:47:32 soit monopolisée par la production...
00:47:34 C'est entendu.
00:47:36 Vous l'avez évoqué et si je vous coupe la parole,
00:47:38 c'est parce que vraiment on est très en retard.
00:47:40 Et vous aviez passé ce message au début de l'entretien.
00:47:42 Donc merci beaucoup Aurélien Lecoq.
00:47:44 Je rappelle que vous êtes co-animateur des Jeunes Insoumis.
00:47:46 Vous êtes le bienvenu sur ces news.
00:47:48 Et à très bientôt, je l'espère.
00:47:50 On marque une courte pause.
00:47:52 On se retrouve pour le JT de 23h avec Maureen Vidal.
00:47:54 Il est 23h.
00:47:56 Merci de nous rejoindre sur ces news en direct.
00:47:58 La suite de Soir Info et le JT complet de Maureen Vidal.
00:48:01 Presque deux mois après la disparition du petit Emile
00:48:07 dans les Alpes de Haute-Provence,
00:48:09 ses parents se sont exprimés pour la première fois
00:48:11 dans le magazine Famille Chrétienne.
00:48:13 Alors que l'enquête judiciaire se poursuit,
00:48:15 l'émotion qui accompagne ce drame reste vive
00:48:17 et le mystère entier.
00:48:19 Vous verrez le point sur l'enquête.
00:48:21 Pour ou contre le port de la baïa à l'école ?
00:48:23 Nous vous avons posé la question
00:48:25 et le contre l'emporte.
00:48:27 Vous entendrez également l'avis de Nicolas Sarkozy
00:48:29 qui donne raison à Gabriel Attal
00:48:31 et son souhait de supprimer cette tenue à l'école.
00:48:33 Enfin, la statue Saint-Michel va être déplacée
00:48:35 au sable d'Olonne après que la justice l'ait exigée
00:48:37 suite à une plainte de l'Association de défense
00:48:39 de la laïcité La Libre Pensée.
00:48:41 Vous verrez que la commune de Vendée
00:48:43 a trouvé une solution à ce problème.
00:48:45 Un mois et demi après la disparition d'Emile,
00:48:49 le 8 juillet dernier,
00:48:51 Colomban et Marie, les parents du petit garçon,
00:48:53 ont publiquement parlé de la disparition de leur fils.
00:48:55 Ils se sont confiés à nos confrères du magazine
00:48:57 Famille Chrétienne alors que l'enquête judiciaire
00:48:59 se poursuit.
00:49:01 L'émotion qui accompagne ce drame reste vive
00:49:03 et le mystère également entier.
00:49:05 Regardez le sujet de Sarah Varney.
00:49:07 Les parents du petit Emile s'expriment
00:49:09 pour la première fois dans les colonnes
00:49:11 du magazine Famille Chrétienne.
00:49:13 Un choix qui n'est pas anodin pour les jeunes parents.
00:49:15 Ils essayent de dire avec fermeté et dignité
00:49:17 le sujet essentiel c'est la disparition de notre fils
00:49:19 et de la disparition de sa famille.
00:49:21 Par ailleurs, nous sommes chrétiens,
00:49:23 nous sommes catholiques,
00:49:25 c'est vrai que nous aimons la messe en latin,
00:49:27 mais encore une fois, nous faisons partie
00:49:29 de la grande famille catholique.
00:49:31 Une foi qui leur permet de tenir
00:49:33 durant cette épreuve.
00:49:35 Nous continuons à implorer le Seigneur,
00:49:37 nous ne tournons pas la page
00:49:39 et nous continuons à espérer.
00:49:41 L'interview a eu lieu en présence des grands-parents
00:49:43 dans la maison familiale du Auvergnay,
00:49:45 lieu de la disparition de l'enfant.
00:49:47 Mes parents essaient de traverser avec nous
00:49:49 cette épreuve dans la foi.
00:49:51 Le journaliste décrit l'état psychologique
00:49:53 dans lequel se trouvent les jeunes parents.
00:49:55 Ce qui leur permet de tenir jusqu'à ce jour,
00:49:57 d'après ce que j'ai compris,
00:49:59 c'est tous ces Français anonymes
00:50:01 qu'ils soient chrétiens ou pas,
00:50:03 ont exprimé leur humanité,
00:50:05 leur soutien, leur affection vis-à-vis d'eux,
00:50:07 vis-à-vis de leur fils.
00:50:09 Entre foi et souffrance,
00:50:11 cela fait maintenant un mois et demi
00:50:13 que les parents sont sans nouvelles de leur enfant.
00:50:15 Après la déclaration du ministre de l'Éducation nationale,
00:50:17 Gabriel Attal,
00:50:19 sur le port de l'Abaya,
00:50:21 cette tenue est toujours au cœur des discussions
00:50:23 et des polémiques.
00:50:25 D'après un sondage CSA pour CNews,
00:50:27 à la question "êtes-vous pour ou contre le port de l'Abaya
00:50:29 dans les écoles",
00:50:31 82% des sondés sont contre le port de cette tenue
00:50:33 dans les établissements scolaires
00:50:35 et 17% sont pour.
00:50:37 Ce matin, Nicolas Sarkozy s'est exprimé
00:50:39 au micro d'Europe 1 et il donne raison
00:50:41 à Gabriel Attal sur cette réglementation.
00:50:43 Écoutez.
00:50:45 Le monsieur Attal a parfaitement raison.
00:50:47 Et quand la matière,
00:50:49 son prédécesseur,
00:50:51 avait fait quelque chose d'hallucinant
00:50:53 en laissant aux proviseurs
00:50:55 le soin
00:50:57 d'analyser, Abaya par Abaya,
00:50:59 les intentions,
00:51:01 politiques ou non,
00:51:03 de la personne qui portait l'Abaya.
00:51:05 Ce qui mettait les proviseurs
00:51:07 ou les chefs d'établissement dans une situation impossible.
00:51:09 - Mais le Conseil d'État ?
00:51:11 - On verra ce qui est décidé.
00:51:13 - Est-ce que c'est un vêtement religieux ?
00:51:15 - On verra ce que décidera le Conseil d'État.
00:51:17 Mais il y a un moment donné
00:51:19 où le droit ne peut pas être déconnecté
00:51:21 complètement de la souveraineté nationale
00:51:23 et de l'expression populaire.
00:51:25 - Cette triste nouvelle que nous avons apprise
00:51:27 aujourd'hui, un membre des forces
00:51:29 spéciales françaises a été tué hier
00:51:31 sur le terrain irakien lors d'une opération
00:51:33 anti-jihadiste en appui de l'armée irakienne.
00:51:35 - Nicolas Mazier, le troisième soldat
00:51:37 français à s'être fait tuer en Irak
00:51:39 durant ce mois d'août. Un groupe de terroristes
00:51:41 a pris à partie les forces irakiennes et françaises.
00:51:43 Dans un communiqué, le président
00:51:45 Emmanuel Macron a exprimé son émotion
00:51:47 et celle de la nation face à cette nouvelle.
00:51:49 Il a également donné tout son soutien
00:51:51 à la famille de Nicolas Mazier.
00:51:53 De son côté, le ministre des armées Sébastien Lecornu
00:51:55 a déclaré, je cite, "face au terrorisme,
00:51:57 la France ne reculera pas".
00:51:59 - L'occasion évidemment de rendre hommage
00:52:01 dans un instant aux soldats français avec vous Harold Iman.
00:52:03 On reviendra largement sur cette actualité,
00:52:05 sur le rôle, c'est vrai qu'on en parle assez peu,
00:52:07 le rôle de l'armée française en Irak.
00:52:09 L'intérêt de cette mission
00:52:11 et si les forces
00:52:13 de Daech
00:52:15 notamment sont encore présentes dans la région.
00:52:17 On verra ça avec vous dans un instant.
00:52:19 D'ici là, on revient en France avec la statue
00:52:21 de Saint-Michel qui va bien être
00:52:23 déplacée au sable d'Olonne comme l'exige
00:52:25 la justice suite à une plainte
00:52:27 de l'association de défense de la laïcité
00:52:29 La Libre Pensée.
00:52:31 - Ce lundi, la paroisse des Sables d'Olonne
00:52:33 et la ville ont annoncé avoir trouvé
00:52:35 une solution pour que la statue ne soit plus
00:52:37 sur l'espace public en respect
00:52:39 de la décision de justice et explication
00:52:41 avec Michael Chahou.
00:52:43 - 4 années de procédure et au final
00:52:45 un déménagement de 13 mètres pour la statue
00:52:47 Saint-Michel. Pour 3000 euros,
00:52:49 la paroisse rachète à la ville des Sables d'Olonne
00:52:51 une parcelle de 53 mètres
00:52:53 carrés le long de l'église
00:52:55 où la statue sera installée.
00:52:57 En 2022, lors d'un petit référendum
00:52:59 local, 94%
00:53:01 des votants s'étaient prononcés pour
00:53:03 que la statue Saint-Michel reste
00:53:05 devant l'église du même nom.
00:53:07 - Vous savez, je ne suis pas pratiquant.
00:53:09 Mais j'y tiens quand même
00:53:11 parce que c'est tout...
00:53:13 Encore une fois, c'est un symbole.
00:53:15 - Cette ville est une ville apaisée
00:53:17 et donc on ne va pas nous diviser
00:53:19 à cause d'une statue.
00:53:21 Ce symbole qui rassemble
00:53:23 les Sables d'Olonne, il faut y tenir.
00:53:25 C'est pour cela qu'en tant que curé,
00:53:27 j'ai proposé cette solution.
00:53:29 - A deux reprises, le tribunal administratif
00:53:31 puis le conseil d'Etat ont donné
00:53:33 raison à une association de défense
00:53:35 de la légitimité, estimant qu'une statue
00:53:37 religieuse n'avait rien à faire
00:53:39 sur le domaine public. Le maire des Sables d'Olonne
00:53:41 n'a toujours pas digéré.
00:53:43 - Dans quel pays on vit pour qu'en 2023,
00:53:45 dans une société qui est déjà en proie
00:53:47 à certaines formes de tensions,
00:53:49 on en rajoute pour vouloir déboulonner
00:53:51 des statues ? Ce n'est pas la dendure, c'est un constat
00:53:53 de tristesse du maire que je suis.
00:53:55 - Au final, l'archange Saint-Michel
00:53:57 restera visible depuis la rue,
00:53:59 comme avant ou presque. Début des travaux
00:54:01 dans quelques jours pour une bénédiction
00:54:03 le 29 septembre, jour de la Sainte-Michel.
00:54:05 - Merci beaucoup.
00:54:07 - Merci.
00:54:09 - Une dernière info,
00:54:11 les Bleuets ont un nouveau sélectionneur.
00:54:13 Il s'est exprimé pour la première fois, Thierry Henry
00:54:15 qui veut mener les Bleuets,
00:54:17 les espoirs, les moins de 21 ans,
00:54:19 vers la victoire olympique.
00:54:21 - À 46 ans, Thierry Henry a déclaré
00:54:23 qu'il n'était pas épanoui en tant que consultant.
00:54:25 Un poste qu'il occupait en attendant
00:54:27 une opportunité d'entraîner, a-t-il affirmé
00:54:29 ce mardi lors de sa présentation
00:54:31 au siège de la Fédération française du football.
00:54:33 Le premier match des qualifications
00:54:35 des espoirs est prévu le 11 septembre
00:54:37 en Slovénie. Objectif pour Thierry Henry ?
00:54:39 - L'objectif, surtout,
00:54:41 ça va être de convaincre le Paris Saint-Germain
00:54:43 de libérer Kylian Mbappé pour les Jeux olympiques
00:54:45 parce que vous avez le droit d'avoir des joueurs
00:54:47 de plus de 21 ans dans l'équipe et avec Kylian Mbappé,
00:54:49 ce sera une autre limonade.
00:54:51 - Merci beaucoup,
00:54:53 cher Maureen. On se retrouve pour le dernier JT
00:54:55 de Soir Info à 23h30.
00:54:57 Le temps pour moi de me tourner vers Harold.
00:54:59 Vous êtes là ? Harold Imane ?
00:55:01 Tout va bien ?
00:55:03 Je reprends mon sérieux parce que c'est un drame
00:55:05 que l'on a appris aujourd'hui. L'armée française
00:55:07 qui a perdu un troisième soldat
00:55:09 depuis le 18 août dernier. En à peine 10 jours,
00:55:11 trois Français, trois soldats
00:55:13 sont morts. On a tendance à oublier
00:55:15 que les forces françaises sont toujours présentes
00:55:17 au Moyen-Orient, particulièrement en Irak.
00:55:19 Que faisaient-elles d'ailleurs ces forces
00:55:21 sur place ? Que font-elles sur place ?
00:55:23 - Alors depuis 2014, il y a des troupes françaises
00:55:25 au Moyen-Orient. L'ennemi étant
00:55:27 le terrorisme islamiste
00:55:29 qui commençait à déferler aussi
00:55:31 sur le sol de la France et qui était lié
00:55:33 à des commanditaires là-bas au Moyen-Orient
00:55:35 et aussi au Sahel.
00:55:37 Ce qui explique aussi la présence française
00:55:39 au Sahel. Donc les soldats
00:55:41 français y sont encore
00:55:43 et ils sont au nombre de 600.
00:55:45 L'opération
00:55:47 s'appelle "Chamal".
00:55:49 Il y a des aviateurs,
00:55:51 il y a des marins,
00:55:53 il y a des soldats
00:55:55 au sol. Et les soldats
00:55:57 au sol, leur principal
00:55:59 but aujourd'hui est
00:56:01 de former
00:56:03 les équipes irakiennes
00:56:05 dans le déminage notamment
00:56:07 et les tactiques antiterroristes et aussi
00:56:09 à les former et
00:56:11 à les appuyer au combat. Et c'est
00:56:13 ainsi que le
00:56:15 sergent Nicolas Mazier,
00:56:17 commando parachutiste, est mort
00:56:19 dans un combat. On appelle ça un
00:56:21 échange de tir nourri, en appui.
00:56:23 C'est du combat.
00:56:25 Ça a duré plusieurs heures apparemment.
00:56:27 C'était vraiment intense.
00:56:29 C'était un vrai engagement
00:56:31 létal
00:56:33 dans l'armée.
00:56:35 Et donc...
00:56:37 Alors pourquoi maintenir ces militaires français
00:56:39 en Irak ?
00:56:41 Parce que les français et les occidentaux
00:56:43 sont dans ce qu'on appelle la coalition
00:56:45 "inherent resolve".
00:56:47 Ça veut dire résolution
00:56:49 inhérente. Ils ont des noms vraiment
00:56:51 étranges
00:56:53 à l'OTAN, mais c'est comme ça que c'est sorti.
00:56:55 Et une dizaine de nationalités
00:56:57 ont des centaines et des centaines de soldats,
00:56:59 principalement les américains, mais aussi
00:57:01 les canadiens et d'autres, les anglais,
00:57:03 pour soutenir la République
00:57:05 d'Irak, qui a
00:57:07 beaucoup de mal à exister et
00:57:09 à combattre la résurgence de Daesh
00:57:11 sur son sol.
00:57:13 On voudrait aussi être là pour l'aider
00:57:15 car sinon c'est l'Iran
00:57:17 qui s'en occupera de les aider
00:57:19 et qui prendra encore
00:57:21 un peu plus d'importance,
00:57:23 déjà si grande, dans leur armée.
00:57:25 Véritable intérêt de voir
00:57:27 cette présence française, parce que peut-être
00:57:29 juste sur 10 secondes, la présence de
00:57:31 Daesh est toujours forte, importante,
00:57:33 influente. Résurgente !
00:57:35 Résurgente. Ça qui est embêtant, parce que
00:57:37 elle renaît et
00:57:39 elle traverse la frontière bien sûr
00:57:41 irako-syrienne.
00:57:43 Et donc à la base, les français
00:57:45 sont devenus plus pour la Syrie
00:57:47 que pour l'Irak. Un petit commentaire,
00:57:49 Jean-Michel. En fait, le Daesh
00:57:51 se nourrit de la persécution,
00:57:53 en tout cas de la discrimination, de la
00:57:55 minorité sunnite en Irak
00:57:57 par la majorité chiite.
00:57:59 Et donc l'Iran
00:58:01 a une profondeur stratégique,
00:58:03 puisque désormais, ils ont des alliés
00:58:05 en Irak, l'Irak étant majoritairement chiite,
00:58:07 et ça se prolonge jusqu'au Hezbollah
00:58:09 en Iran. Donc effectivement,
00:58:11 les sunnites qui sont présents
00:58:13 en Irak sont pris comme dans un étau
00:58:15 et donc ils beaucoup rejoignent
00:58:17 les rangs de Daesh, précisément
00:58:19 pour tenter d'exister. Rappelons que sous Saddam Hussein,
00:58:21 c'était la minorité sunnite qui
00:58:23 gouvernait l'Irak et c'est pour ça que Daesh,
00:58:25 lorsque Saddam Hussein est tombé,
00:58:27 c'est tous les anciens cadres
00:58:29 de l'armée irakienne qui ont constitué
00:58:31 Daesh pour combattre le nouveau pouvoir.
00:58:33 On a beaucoup médiatisé l'opération
00:58:35 Barkhane, mais rappelons-nous que des centaines
00:58:37 de soldats français se battent toujours
00:58:39 en Irak, notamment contre la
00:58:41 menace terroriste et le tribut est lourd puisque
00:58:43 trois soldats français sont morts
00:58:45 au cours des dix
00:58:47 derniers jours. On marque une
00:58:49 dernière pause et on se retrouve
00:58:51 pour le journal de 23h30
00:58:53 et puis on dira un mot également de cette
00:58:55 initiative de LFI de nouveau,
00:58:57 de porter l'interdiction de la Baïa
00:58:59 devant le Conseil d'État. A tout de suite.
00:59:01 A 23h15, Jean-Messia
00:59:07 revient in extremis. Où étiez-vous ?
00:59:09 Ça vous regarde pas ?
00:59:11 C'est vrai, vous avez raison.
00:59:13 23h15, donc
00:59:15 Yohann Huzaï, qui est également toujours
00:59:17 en notre compagnie et LFI.
00:59:19 On en a parlé tout à l'heure avec
00:59:21 monsieur Lecoq de la France
00:59:23 Insoumise. LFI va déposer,
00:59:25 j'y arrive, un recours devant le
00:59:27 Conseil d'État, son objectif, empêcher le gouvernement
00:59:29 de mettre en place l'interdiction
00:59:31 de la Baïa. Pourquoi est-ce que la France
00:59:33 Insoumise, Yohann, est opposée
00:59:35 à cette interdiction ? Oui, entendre
00:59:37 Jean-Luc Mélenchon parler de guerre de religion
00:59:39 c'est quelque chose qui est absolument
00:59:41 incompréhensible. Dans un tweet hier.
00:59:43 Dans un tweet hier que l'on découvre
00:59:45 ici, ça signifierait qu'Emmanuel Macron
00:59:47 mènerait une guerre contre les musulmans.
00:59:49 C'est d'abord une provocation, mais c'est surtout
00:59:51 incompréhensible quand on connaît le parcours de
00:59:53 Jean-Luc Mélenchon, qui il y a 15 ans
00:59:55 considérait effectivement que ce genre de
00:59:57 tenue était une provocation
00:59:59 contre la République. Alors qu'est-ce que ça signifie ?
01:00:01 Est-ce que ça signifie qu'il a fait un virage
01:00:03 idéologique à 180
01:00:05 degrés sur un sujet comme celui-ci ?
01:00:07 On peut en douter.
01:00:09 C'est quand même peu probable.
01:00:11 Alors, l'autre hypothèse
01:00:13 c'est qu'il s'agit d'une stratégie
01:00:15 politique pour aller séduire
01:00:17 une partie de l'électorat. C'est ce qu'on appelle faire
01:00:19 du clientélisme. Et là, en l'occurrence,
01:00:21 vis-à-vis des musulmans, c'est
01:00:23 une stratégie qui a payé jusqu'à
01:00:25 présent, puisque 70% des musulmans
01:00:27 de France ont voté
01:00:29 pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de
01:00:31 l'élection présidentielle. Donc, en défendant
01:00:33 le port de la Baïa, on peut
01:00:35 estimer effectivement qu'il
01:00:37 poursuit cette
01:00:39 stratégie pour aller chercher encore davantage
01:00:41 de voix de ce côté-là.
01:00:43 Est-ce que vous considérez que
01:00:45 les filles nient l'existence
01:00:47 de l'entrisme islamiste
01:00:49 au sein de l'école de la République ?
01:00:51 Ils le minimisent très largement, en tout cas,
01:00:53 et ils le rendent quasiment marginal. C'est ce qu'a fait
01:00:55 Manuel Bompard ce matin. Écoutez.
01:00:57 On attend en cette rentrée
01:00:59 scolaire autre chose du ministre de
01:01:01 l'Éducation nationale que d'aller
01:01:03 agiter les
01:01:05 peurs et les fantasmes sur une
01:01:07 tenue dont tous les signalements disent
01:01:09 que ça concerne à peu près 0,25%
01:01:11 des établissements scolaires.
01:01:13 Je vous annonce ici que moi, je proposerais
01:01:15 à notre groupe parlementaire
01:01:17 d'attaquer au Conseil d'État
01:01:19 cette réglementation, parce que je pense
01:01:21 qu'elle va être contraire à la Constitution, qu'à mon avis
01:01:23 elle est dangereuse, elle est cruelle, qu'elle va
01:01:25 se traduire par, encore une fois, des
01:01:27 discriminations à l'égard des jeunes femmes
01:01:29 et en particulier des jeunes femmes de confession musulmane
01:01:31 et je pense qu'on n'a pas besoin de ça dans notre pays.
01:01:33 La religion, ça doit être un facteur d'unité,
01:01:35 ça doit être un facteur de paix.
01:01:37 La laïcité, ça doit être un facteur d'unité, un facteur
01:01:39 de paix, ça ne doit pas être un facteur de division et de
01:01:41 stigmatisation.
01:01:43 Les atteintes à la laïcité, elles ont
01:01:45 bondi de 110% en un an,
01:01:47 multipliées par deux. C'est ce chiffre-là
01:01:49 qui est inquiétant et qui devrait inquiéter
01:01:51 aussi la France insoumise.
01:01:53 Manuel Bompard, d'ailleurs, il se contredit
01:01:55 lui-même, puisque dans cette interview, dans le
01:01:57 propos qu'on vient d'entendre, il dit
01:01:59 "ça stigmatise les jeunes filles
01:02:01 musulmanes qui portent cet habit".
01:02:03 Mais si ce ne sont que les musulmanes
01:02:05 qui portent cet habit, c'est donc
01:02:07 bien un habit culturel,
01:02:09 identitaire, religieux.
01:02:11 Donc, de ce point de vue-là, ça va à
01:02:13 l'encontre de la laïcité, la laïcité
01:02:15 qui s'applique à l'école
01:02:17 et que les Français souhaitent voir
01:02:19 continuer à être appliqués. On a un sondage
01:02:21 qui le montre, c'est un sondage pour CNews
01:02:23 que nous publions ce soir, et qui montre que
01:02:25 82% des Français sont
01:02:27 effectivement opposés au port
01:02:29 de la baïa à l'école.
01:02:31 Les Français restent attachés
01:02:33 à la laïcité.
01:02:35 La France insoumise, manifestement pas.
01:02:37 Réaction en plateau.
01:02:39 Jean Messiaen, LFI, qui prône la
01:02:41 liberté totale, en fait, de
01:02:43 ce vêtement. Est-ce que LFI est
01:02:45 désormais contre le principe de laïcité ?
01:02:47 Ce qui est dingue, c'est que je crois, d'après
01:02:49 un sondage par exemple Figaro, une majorité des
01:02:51 électeurs LFI est également
01:02:53 opposée, je crois, je parle sous votre contrôle,
01:02:55 à la baïa.
01:02:57 Donc, même à gauche, si vous voulez,
01:02:59 il y a une problématique.
01:03:01 Tout le monde n'est pas sur la même ligne.
01:03:03 La deuxième chose, si vous voulez,
01:03:05 le problème, c'est qu'on a expliqué
01:03:07 depuis une quarantaine d'années
01:03:09 que la France, l'identité française,
01:03:11 se réduisait uniquement au respect
01:03:13 de certaines lois.
01:03:15 Et qu'une fois que vous avez respecté les lois,
01:03:17 eh bien, vous pouvez vous comporter
01:03:19 n'importe comment, revendiquer ce que
01:03:21 vous voulez, vous habiller comme
01:03:23 vous voulez, manger ce que vous voulez.
01:03:25 Pardon de vous couper, mais regardez, c'est intéressant ce qu'on vous affiche.
01:03:27 Même à gauche, 67%
01:03:29 des gens qui se disent de gauche
01:03:31 sont contre également le...
01:03:33 Fabien Roussel, pour le Parti Communiste...
01:03:35 Fabien Roussel l'a dit clairement aussi, également, le secrétaire du
01:03:37 RER, du PCR.
01:03:39 Même à la loi proposée par Gabriel Attal, ou à la loi circulaire en tout cas.
01:03:41 Il n'y a qu'une partie de LFI sur l'échiquier politique,
01:03:43 et encore, je vous regarde pour me
01:03:45 contrôler, mais il n'y a qu'une partie de LFI qui est contre
01:03:47 cette interdiction. Je crois que l'interprète de la CGT a dit
01:03:49 également qu'elle était contre. Il y a 60%
01:03:51 de l'électorat LFI qui est contre.
01:03:53 Donc, les cadres ne représentent
01:03:55 presque qu'eux-mêmes, ou en tout cas une minorité
01:03:57 de leurs électeurs. - 53%
01:03:59 on précise dans l'oreillette pour LFI. - D'accord. La France
01:04:01 n'est pas qu'une somme de lois.
01:04:03 Je vais vous raconter une petite anecdote très rapidement.
01:04:05 - Rapidement, oui. - Et vous devez la connaître,
01:04:07 puisque ça concerne Neymar. - Neymar ?
01:04:09 - Voilà, le joueur de foot. Quand il est arrivé
01:04:11 en Arabie Saoudite, en portant sa croix
01:04:13 autour du cou, immédiatement,
01:04:15 lorsque les journaux algériens ont couvert
01:04:17 cette actualité, ils ont gommé
01:04:19 sur les photos la croix
01:04:21 de Neymar. Est-ce qu'il y a une
01:04:23 loi en Algérie qui interdit la croix ?
01:04:25 Ou de s'afficher avec une croix ? Non.
01:04:27 Mais, lorsqu'on pose la question aux
01:04:29 Algériens, on vous dit non. Le fait
01:04:31 d'afficher la croix, ça percute
01:04:33 frontalement l'identité
01:04:35 algérienne, qui est une identité
01:04:37 arabo-musulmane, ce que je comprends et je respecte
01:04:39 tout à fait. Donc, si vous voulez, le problème
01:04:41 - C'est pas le modèle algérien et pas le modèle français,
01:04:43 Jean-Mathias. - Peut-être, mais ce que je veux dire, c'est que
01:04:45 que ce soit français, algérien, marocain,
01:04:47 chaque pays du monde a une identité nationale
01:04:49 spécifique, dont le
01:04:51 vestimentaire fait partie.
01:04:53 - Alexandre Devey, est-ce qu'il y a une volonté, alors pour
01:04:55 aller sur ce que évoque Jean-Mathias,
01:04:57 une volonté de
01:04:59 dévaloriser ce qui
01:05:01 constitue la culture française ?
01:05:03 Quelle est l'ambition
01:05:05 des les filles, au-delà de l'aspect électoraliste
01:05:07 qu'on a, que Yoann a
01:05:09 avancé, qu'on a tous compris ? - Je pense que l'ambition
01:05:11 est effectivement purement
01:05:13 électoraliste, ce qui est surgi effectivement
01:05:15 d'ailleurs, ça a été dit,
01:05:17 en 2017, il manquait
01:05:19 je sais plus, quelques centaines de milliers de voix
01:05:21 à Jean-Luc Mélenchon pour être
01:05:23 au second tour, et c'est Coquerel
01:05:25 qui avait été le voir et qui lui avait dit
01:05:27 voilà, ces voix-là, elles sont dans les
01:05:29 banlieues, il va falloir aller les chercher, donc je pense
01:05:31 qu'il y a une grande part de cynisme
01:05:33 chez Jean-Luc Mélenchon,
01:05:35 chez Jean-Luc Mélenchon, qu'en plus, il y a une tradition
01:05:37 plutôt laïque et républicaine. Après,
01:05:39 dans une partie de la gauche, je pense notamment
01:05:41 chez les écolos et sans doute chez une partie
01:05:43 de la France insoumise, il y a des gens
01:05:45 qui ont une idéologie
01:05:47 effectivement anti-occidentale,
01:05:49 qui pensent que l'Occident est à l'origine
01:05:51 de tous les maux, qu'elle est raciste
01:05:53 et qu'ils veulent faire table rase.
01:05:55 Donc il y a ces deux
01:05:57 choses-là qui se mélangent, une part
01:05:59 idéologique et une part
01:06:01 stratégique. - Yoann, ouais ?
01:06:03 - Ce qui me fait dire que c'est une stratégie
01:06:05 électorale et uniquement
01:06:07 cela, c'est qu'encore une fois,
01:06:09 Jean-Luc Mélenchon n'aurait jamais,
01:06:11 mais jamais tenu ses propos il y a 10 ou 15 ans.
01:06:13 - Il y a une vidéo qui circule,
01:06:15 il tenait même des propos républicains
01:06:17 de l'Onda. - Il tenait des propos de l'Onda.
01:06:19 - Il y a sur France Télévisions, il y a une dizaine
01:06:21 ou quinzaine d'années, où il dit que le voile
01:06:23 est une atteinte à la République.
01:06:25 - Et pas seulement le voile, ce genre de tenue
01:06:27 également était une provocation
01:06:29 vis-à-vis de la République.
01:06:31 - Qu'est-ce qu'il répondrait, Jean-Luc Mélenchon, si on le met face à ses
01:06:33 déclarations d'il y a 15 ans ? Parce qu'il a déjà été mis face
01:06:35 à ses déclarations. C'est que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ?
01:06:37 - Non, je ne crois pas qu'il ait déjà été
01:06:39 confronté à cela. - Il n'a jamais été confronté à
01:06:41 ses déclarations passées
01:06:43 sur l'opinion qu'il portait publiquement
01:06:45 sur le voile et les signes de stantatoire.
01:06:47 - Il vous dira peut-être que le contexte a changé,
01:06:49 qu'il y a l'islamophobie galopante.
01:06:51 - Mais d'ailleurs, vous constatez
01:06:53 quand même qu'en ce moment, Jean-Luc Mélenchon
01:06:55 ne s'exprime que sur les réseaux sociaux.
01:06:57 - Il n'a pas de mandat.
01:06:59 - Il n'a pas de mandat,
01:07:01 mais il est quand même quelque part à la tête de la France insoumise.
01:07:03 Toujours, quoi qu'on en dise.
01:07:05 - Il est au campus d'été, là.
01:07:07 - Oui, il va rarement se confronter aux journalistes.
01:07:09 Moi, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu en interview.
01:07:11 J'ai pu le manquer, mais je ne crois pas.
01:07:13 Donc il s'exprime principalement sur les réseaux sociaux
01:07:15 de manière à ne pas pouvoir être
01:07:17 contredit, en quelque sorte.
01:07:19 - Il faut comprendre, si vous voulez,
01:07:21 que la Baïa ne se comprend pas
01:07:23 toute seule. Elle doit être enchassée
01:07:25 dans un contexte
01:07:27 d'agression globale
01:07:29 de l'islam radical
01:07:31 qui pousse ses pions à travers le vestimentaire,
01:07:33 à travers l'alimentaire,
01:07:35 à travers également un certain nombre
01:07:37 de prières dans les universités.
01:07:39 On en a fait le sujet ici.
01:07:41 Tout ça doit être restitué.
01:07:43 Et quand vous voyez, si vous voulez, entre la Baïa,
01:07:45 le voile, le niqab,
01:07:47 le hijab, etc.,
01:07:49 en quelques années, toutes ces problématiques
01:07:51 sont apparues en France.
01:07:53 La France est passée d'un pays moderne
01:07:55 où les femmes, finalement,
01:07:57 se vêtissaient à l'occidental.
01:07:59 On est passé à un pays où
01:08:01 il y a une forme d'obscurantisme
01:08:03 qui revient à la charge. La Baïa,
01:08:05 comme le voile, comme le hijab, ne sont pas
01:08:07 des bouts de tissu, ce sont des bouts de charia.
01:08:09 Alors la Baïa, c'est un peu...
01:08:11 - Je vais vous dire, je pense qu'il faudrait voir le problème
01:08:13 à l'envers et se demander pourquoi
01:08:15 la France, la culture française,
01:08:17 ce qu'elle draine, ne convainc pas
01:08:19 cette jeunesse qui préfère se tourner.
01:08:21 Pour moi, le fond du problème, il est là.
01:08:23 Comment récupérer cette jeunesse ?
01:08:25 Qu'est-ce qu'on a raté pour que cette jeunesse
01:08:27 fuie sa culture ? - Lui dire que la France
01:08:29 est belle, lui dire qu'ils ont une place en France,
01:08:31 qu'ils peuvent s'intégrer, qu'on a une histoire,
01:08:33 au lieu de leur répéter qu'on est raciste
01:08:35 et islamophobe, ce que fait quand même
01:08:37 une partie de la gauche.
01:08:39 Il y a un ressort qui est terrible, c'est celui
01:08:41 du ressentiment.
01:08:43 Des gens qui, socialement, parfois, sont en difficulté
01:08:45 dans des quartiers compliqués,
01:08:47 ils leur disent "les Français vous détestent,
01:08:49 nous on est là pour vous aider
01:08:51 d'une manière assez paternaliste
01:08:53 et, finalement, néocolonialiste
01:08:55 de la part de cette gauche-là.
01:08:57 Il faut radicalement changer de discours
01:08:59 pour justement les convaincre
01:09:01 de nous rejoindre. Ils respectent aussi
01:09:03 l'autorité. Je crois qu'ils n'aiment pas
01:09:05 la faiblesse non plus.
01:09:07 En tout cas, ceux qui rejoignent l'islamisme,
01:09:09 s'il y a une question de force, leur montrer
01:09:11 la faiblesse, je crois que ce n'est pas
01:09:13 le rendu service.
01:09:15 - Il nous reste 20 secondes. Johan, on n'a pas répondu
01:09:17 à la question qui est la plus importante ce soir.
01:09:19 Le Conseil d'État pourrait-il, vraisemblablement,
01:09:21 donner raison à ce recours de LFI ?
01:09:23 - Ça dépendra du texte.
01:09:25 La manière dont sera rédigé
01:09:27 ce texte, il est en cours
01:09:29 de rédaction.
01:09:31 On est en train de peser
01:09:33 chaque mot et il va falloir que
01:09:35 cette circulaire insiste bien sur le côté
01:09:37 religieux, démontre
01:09:39 que ce vêtement est un vêtement
01:09:41 religieux pour que le Conseil d'État
01:09:43 la valide. Mais il n'y a absolument aucune
01:09:45 certitude. On ne peut pas dire que lundi,
01:09:47 la baïa sera interdite dans
01:09:49 les établissements scolaires.
01:09:51 - On se quitte l'espace de 3 minutes
01:09:53 et on se retrouve pour le JT
01:09:55 complet de Maureen Vidal pour 23h30.
01:09:57 A tout de suite.
01:09:59 Quasiment 23h30.
01:10:03 Merci de nous rejoindre en direct sur CNews
01:10:05 pour Soir Info, le journal de Maureen Vidal.
01:10:07 - Deux mois après la
01:10:11 disparition du petit Émile dans les Alpes
01:10:13 de Haute-Provence, ses parents se sont
01:10:15 exprimés pour la première fois dans le magazine
01:10:17 "Familles chrétiennes". Vous entendrez
01:10:19 Samuel Pruvaud, le rédacteur en chef, qui parle
01:10:21 de la place des médias dans cette affaire.
01:10:23 La France se trouverait à un tournant
01:10:25 en démographie. Elle compte désormais plus
01:10:27 de 10% d'immigrés, soit près de
01:10:29 7 millions de personnes. La part d'immigrés
01:10:31 dans l'accroissement de la population atteint
01:10:33 un niveau record. Vous verrez tous les détails
01:10:35 dans notre reportage.
01:10:37 Enfin, le pouvoir d'achat des Français et notamment
01:10:39 les hausses des prix de l'alimentaire.
01:10:41 Après de nombreuses promesses du gouvernement sur les baisses
01:10:43 de prix, les Français voient-ils une réelle
01:10:45 différence à la caisse ? Nous entendrons
01:10:47 les déclarations d'Olivier Grégoire, chargé
01:10:49 des petites et moyennes entreprises.
01:10:51 Les parents d'Émile
01:10:53 disparus depuis le 8 juillet s'expriment
01:10:55 aujourd'hui pour la première fois et remercient les
01:10:57 soutiens qu'ils reçoivent. Et oui, presque
01:10:59 deux mois que le petit garçon de 2 ans et demi
01:11:01 a mystérieusement disparu dans la commune
01:11:03 du Vernay. Ses parents ont choisi le magazine
01:11:05 "Familles chrétiennes" pour s'exprimer
01:11:07 sur leurs ressentis. Écoutez le
01:11:09 rédacteur en chef, Samuel Pruvaud.
01:11:11 Le choc principal, c'est
01:11:13 la disparition de leur fils, de savoir s'il est
01:11:15 vivant ou pas. Mais
01:11:17 dans de telles situations, effectivement,
01:11:19 ces allégations sur leur foi, sur leur conviction,
01:11:21 non seulement d'abord c'est hors sujet,
01:11:23 mais ça rajoute
01:11:25 du mal au mal.
01:11:27 Pour prendre une image très simple, c'est comme
01:11:29 quelqu'un qui est à terre et qui
01:11:31 vraiment implore en silence, parce que ce sont
01:11:33 des gens dignes, donc ils n'implorent pas, mais en tout cas en silence,
01:11:35 ils aimeraient bien qu'on
01:11:37 les secoue d'une manière ou d'une autre. Et
01:11:39 quelqu'un arrive, en l'occurrence un média
01:11:41 ou un autre, et leur donne un grand coup de pied
01:11:43 dans la figure alors qu'ils sont à terre. Et donc ça,
01:11:45 c'est le coup de pied de trop, et puis un coup de pied
01:11:47 dans la figure, non seulement ça fait mal, mais ça
01:11:49 dure. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, à l'heure
01:11:51 où on parle, ces contusions qu'ils ont au visage
01:11:53 et partout, ces bleus à l'âme,
01:11:55 ils ne vont pas guérir demain, en fait.
01:11:57 La France, pardon, compte
01:11:59 désormais plus de 10% d'immigrés.
01:12:01 Et oui, soit 7 millions de
01:12:03 personnes. Dans une note publiée ce lundi,
01:12:05 l'Institut Montaigne estime que dans les prochaines
01:12:07 années, l'apport migratoire va constituer
01:12:09 l'essentiel de la croissance de la population
01:12:11 française, sujet de
01:12:13 Tony Pitaro, Solène Boulan et Maxime Leguet.
01:12:15 La France se trouverait à un tournant démographique.
01:12:19 Elle compte désormais plus de
01:12:21 10% d'immigrés, soit près de
01:12:23 7 millions de personnes. Et la part
01:12:25 d'immigrés dans l'accroissement de la population
01:12:27 atteint, elle, un niveau record.
01:12:29 Pour la première fois en 2022,
01:12:31 l'immigration,
01:12:33 toutes immigrations confondues, bien sûr,
01:12:35 a représenté
01:12:37 quasiment les trois quarts
01:12:39 de l'accroissement démographique
01:12:41 de la France. Autrement dit,
01:12:43 il y a eu un quart de cet accroissement seulement,
01:12:45 et c'est quelque chose d'assez
01:12:47 inédit, qui est lié à ce qu'on appelle
01:12:49 l'accroissement naturel, c'est-à-dire
01:12:51 à l'excédent des naissances
01:12:53 sur les décès.
01:12:55 Si l'excédent naturel ne représente qu'un quart de l'accroissement
01:12:57 de la population, c'est parce qu'il
01:12:59 est à son plus faible niveau depuis 1945.
01:13:01 La Cour des comptes
01:13:03 estimait à 6,57 milliards d'euros
01:13:05 en 2019 le coût des missions relatives
01:13:07 à l'immigration, l'asile et l'intégration,
01:13:09 soit une augmentation
01:13:11 de 50% depuis 2012,
01:13:13 notamment à cause de l'augmentation des demandes d'asile.
01:13:15 Mais ce bilan est à nuancer.
01:13:17 Lorsqu'on parle des coûts de l'immigration
01:13:19 et de ses bénéfices, il faut aussi
01:13:21 compter les coûts indirects et les bénéfices
01:13:23 indirects, et
01:13:25 ce calcul comporte
01:13:27 nécessairement une part d'arbitraire. Personne
01:13:29 ne peut dire qu'il a fait
01:13:31 le bilan définitif et incontestable
01:13:33 sur le plan économique de l'immigration.
01:13:35 Selon les projections de l'INSEE,
01:13:37 l'immigration pourrait atteindre
01:13:39 70 000 personnes par an dans les prochaines années.
01:13:41 Un dîner politique
01:13:43 avait lieu ce soir à l'Elysée,
01:13:45 composé de poids lourds de la majorité.
01:13:47 Oui, Elisabeth Borne, Edouard Philippe ou encore
01:13:49 François Bayrou étaient réunis autour
01:13:51 d'Emmanuel Macron à l'Elysée pour la rentrée.
01:13:53 Face à l'absence de majorité au Parlement,
01:13:55 l'initiative doit permettre de trouver des sujets
01:13:57 de consensus et permettre également
01:13:59 la mise en place de projets de loi ou de référendum.
01:14:01 Demain, un dîner réunissant
01:14:03 les chefs de parti aura également lieu
01:14:05 à Saint-Denis, toujours à l'initiative du président
01:14:07 de la République, mais il se déroulera sans
01:14:09 l'ANUP cette fois-ci.
01:14:11 Il a fuité des petits éléments d'info
01:14:13 sur le dîner de ce soir,
01:14:15 Monsieur Yoann ? Le dîner de ce soir,
01:14:17 il avait pour objectif de déterminer
01:14:19 les propositions qui seront faites demain
01:14:21 aux chefs de parti, voir sur quel sujet
01:14:23 il est éventuellement possible de se mettre
01:14:25 d'accord, avec qui est-ce que l'on peut s'entendre
01:14:27 pour faire voter des textes à l'Assemblée nationale
01:14:29 puisqu'Emmanuel Macron n'a qu'une majorité relative,
01:14:31 voir si le chef de l'État
01:14:33 est prêt à un compromis avec les Républicains
01:14:35 pour éventuellement faire adopter
01:14:37 un texte sur l'immigration, voir si aussi
01:14:39 on peut soumettre aux Français un référendum,
01:14:41 c'est une demande du Rassemblement
01:14:43 national et des Républicains,
01:14:45 si oui, sur quel sujet ? Je vous le dis déjà,
01:14:47 ça ne sera pas l'immigration,
01:14:49 ça ne sera manifestement qu'un sujet
01:14:51 un peu secondaire,
01:14:53 on ne voit pas quelque chose de très important
01:14:55 sortir de cette rencontre
01:14:57 demain, je ne le crois pas.
01:14:59 Vous en parliez, Maureen,
01:15:01 il y a un instant, donc les chefs de parti de droite
01:15:03 seront présents au dîner politique
01:15:05 de la rentrée demain, avec des demandes
01:15:07 bien précises. Et oui, le président du Rassemblement
01:15:09 national, Jordan Bardella, va demander
01:15:11 à Emmanuel Macron l'organisation d'un
01:15:13 référendum sur la politique d'immigration
01:15:15 de la France, le 9 juin 2024,
01:15:17 donc en même temps que les élections européennes.
01:15:19 Le président du RN interpellera
01:15:21 aussi le chef de l'État sur le pouvoir d'achat
01:15:23 des Français, en demandant un moratoire
01:15:25 sur toute augmentation d'impôts
01:15:27 et de taxes, jusqu'à la fin du quinquennat
01:15:29 en 2027.
01:15:31 L'écrivaine et conseillère politique
01:15:33 Rachel Khan s'est exprimée sur notre antenne
01:15:35 tout à l'heure dans Punchline, à propos
01:15:37 du rappeur Medin, qui
01:15:39 l'avait invectivée, d'une certaine
01:15:41 manière, sur les réseaux sociaux. Exactement,
01:15:43 le rappeur au centre des scandales et critique pour ses
01:15:45 propos jugés d'antisémites envers
01:15:47 l'écrivaine, soutenue par certains membres
01:15:49 d'Europe Écologie, Les Verts
01:15:51 et la France Insoumise. Rachel Khan
01:15:53 parle de la complaisance politique autour
01:15:55 de cette histoire. Écoutez.
01:15:57 Cette banalisation, en fait,
01:15:59 de l'antisémitisme, et puis
01:16:01 qui est adoubée par des représentants politiques,
01:16:03 c'est-à-dire que moi, ce qui me fait mal aujourd'hui, c'est pas cette
01:16:05 personne. Ce qui me fait mal aujourd'hui, ce sont
01:16:07 les représentants politiques
01:16:09 qui relaient cette information,
01:16:11 cette complaisance, des élus
01:16:13 de la République. C'est extrêmement dangereux.
01:16:15 Que ce soit Les Verts ou la France Insoumise. Les Verts,
01:16:17 la France Insoumise, ceux qui se sont tus, je parle
01:16:19 même, plus largement, de
01:16:21 certains élus qui sont dans la nupèce et qui ne se sont
01:16:23 pas exprimés. Quand on travaille
01:16:25 sur le développement durable, justement, pour
01:16:27 Les Verts, quand on fait des pronostics
01:16:29 à l'horizon 2050,
01:16:31 je crois pas que ce soit la meilleure
01:16:33 solution de parier sur
01:16:35 des idéologies morbides. Je croyais que c'était
01:16:37 un parti de la vie, et là on est dans un parti de la mort.
01:16:39 Vous voulez agir à cette affaire, Jean-Massia ?
01:16:41 Bah oui, parce que je comprends pas,
01:16:43 si vous voulez, ce relativisme
01:16:45 ambiant de la gauche,
01:16:47 et notamment de LFI, concernant
01:16:49 un tweet antisémite
01:16:51 de Médine, qui avait dit, rappelez-vous,
01:16:53 sur Rachel Khan, "Reste campé".
01:16:55 Alors, il plaide le bon mot.
01:16:57 Il utilisait son patronat.
01:16:59 Mais, excusez-moi, un bon mot, mais
01:17:01 depuis quand peut-on blaguer en France
01:17:03 sur quelque chose d'aussi affreuse ?
01:17:05 Je veux dire, quand Jean-Marie Le Pen
01:17:07 faisait ses galambours douteux
01:17:09 dans les années 80 et dans les années 90,
01:17:11 la France entière, gauche en tête,
01:17:13 disait "C'est pas possible
01:17:15 de plaisanter sur ce qui a été
01:17:17 le plus grand massacre de l'humanité."
01:17:19 Comment est-ce que ce qui a été
01:17:21 refusé par la France entière
01:17:23 et la classe politique toute entière,
01:17:25 et notamment par la gauche, il y a 30 ou 40 ans,
01:17:27 pourquoi aujourd'hui,
01:17:29 finalement, on s'autorise
01:17:31 un humour qui, en plus,
01:17:33 s'il était venu, et à juste titre,
01:17:35 de n'importe quelle autre personnalité
01:17:37 que de la diversité, on lui aurait sauté à la gorge ?
01:17:39 Et là, si vous voulez,
01:17:41 c'est du véritable racisme, parce que
01:17:43 ce qu'on autorise comme antisémitisme
01:17:45 de Médine, l'aurait-on autorisé
01:17:47 d'un Jean-Christophe ou d'un Martin ?
01:17:49 Certainement pas, parce que là,
01:17:51 on aurait dit clairement que c'est antisémite.
01:17:53 C'est comme si l'antisémitisme de la diversité
01:17:55 était autorisé, ce qui est pour le coup raciste.
01:17:57 - Merci Jean-Messiaen. Le pouvoir
01:17:59 d'achat des Français, on poursuit ce journal,
01:18:01 c'est l'un des sujets qui préoccupe le plus
01:18:03 nos compatriotes. - Et oui, ce matin,
01:18:05 sur CNews et Europe 1, Sonia Mabrouk
01:18:07 a reçu Olivia Grégoire, la ministre déléguée
01:18:09 chargée des petites et moyennes entreprises.
01:18:11 Elles sont revenues sur la baisse
01:18:13 de certains aliments dans les supermarchés,
01:18:15 des baisses que beaucoup de Français ne remarquent
01:18:17 pas spécialement. En passant à la caisse,
01:18:19 vous allez voir les détails avec Ilian Salé,
01:18:21 Charles Pousseau et Pierre-François Altermat.
01:18:23 - Dès notre entrée,
01:18:25 les consommateurs sont toujours aussi inquiets
01:18:27 pour leur pouvoir d'achat. Pourtant,
01:18:29 selon Olivia Grégoire, la ministre déléguée
01:18:31 chargée des petites et moyennes entreprises,
01:18:33 certaines baisses de prix sont visibles en rayon.
01:18:35 - Je parle de baisses
01:18:37 d'entre 5 et 10 %
01:18:39 sur plusieurs milliers de référents.
01:18:41 Je parle des pâtes, on va être très précis.
01:18:43 Je parle de l'huile
01:18:45 de tournesol. Je parle
01:18:47 aussi d'un certain nombre de céréales,
01:18:49 de yaourts nature.
01:18:51 Je ne vais pas enquêtiner tout le monde avec des listes de course.
01:18:53 - On va accélérer nos efforts,
01:18:55 mais les premiers résultats sont là.
01:18:57 Il faut juste les accélérer, les amplifier
01:18:59 et les inscrire dans le temps.
01:19:01 - Selon l'INSEE, en juillet dernier,
01:19:03 l'inflation alimentaire a ralenti
01:19:05 à 12,7 % sur un an
01:19:07 contre 13,7 % en juin.
01:19:09 Un ralentissement que ne remarquent pas
01:19:11 ces consommateurs.
01:19:13 - On parle d'une baisse des prix dans les magasins.
01:19:15 Est-ce que vous avez noté une baisse des prix ?
01:19:17 - Vous n'êtes pas rentré dedans, manifestement ?
01:19:19 - Dans l'ensemble,
01:19:21 non, les prix ne baissent pas.
01:19:23 Le panier est toujours aussi lourd.
01:19:25 - Olivier Grégoire et le ministre
01:19:27 de l'Economie Bruno Le Maire
01:19:29 recevront à Bercy les distributeurs ce mercredi
01:19:31 et les industriels ce jeudi.
01:19:33 Ils leur demanderont encore plus d'efforts
01:19:35 pour faire baisser les prix.
01:19:37 - On termine ce jour avec la première conférence
01:19:39 de presse du nouveau sélectionneur
01:19:41 de l'équipe de France Espoir,
01:19:43 Thierry Henry.
01:19:45 - A 46 ans, Thierry Henry a déclaré
01:19:47 qu'il n'était pas épanoui
01:19:49 en tant que consultant.
01:19:51 Un poste qui l'occupait en attendant
01:19:53 une opportunité d'entraîner,
01:19:55 a-t-il affirmé ce mardi lors de sa présentation
01:19:57 au siège de la Fédération française du football.
01:19:59 Je vous propose de l'écouter.
01:20:01 - Je vais pouvoir
01:20:03 rechanter la Marseillaise
01:20:05 avec fierté.
01:20:07 Pour moi c'est quand même important.
01:20:09 Je suis bien français, content de l'être,
01:20:11 heureux de revenir
01:20:13 et porter le coq.
01:20:15 Ce ne sera pas un maillot, ce sera un survêt.
01:20:17 Comme je dis bien souvent,
01:20:19 peu importe ce qui s'est passé au niveau de la guerre
01:20:21 ou pas de la carrière, l'équipe de France ne se refuse pas.
01:20:23 - Ça vous plaît ce genre de discours ?
01:20:25 - C'est simple.
01:20:27 - Merci beaucoup.
01:20:29 - Ça fait plaisir, il n'y a pas de débat.
01:20:31 - Et surtout on souhaite longue vie à Thierry Henry
01:20:33 pour lui faire la tête des Bleuets et surtout
01:20:35 décrocher le Graal, à savoir la médaille d'or
01:20:37 olympique à Paris 2024.
01:20:39 On croise les doigts.
01:20:41 Yohann Usaï, cher ami, Nicolas Sarkozy
01:20:43 était l'invité exceptionnel de Pascal Praud
01:20:45 tout à l'heure sur Europe 1.
01:20:47 A l'occasion de la sortie du tome 2
01:20:49 de ses mémoires, dont on parle depuis
01:20:51 quelques jours, l'ancien président de la République
01:20:53 qui s'est livré pendant deux heures, notamment face aux questions
01:20:55 des auditeurs. - Il a dit beaucoup de choses.
01:20:57 - Il y a beaucoup de choses, interviews fleuvent pendant deux heures
01:20:59 face à Pascal. On va débriefer avec vous.
01:21:01 On va lancer quelques extraits.
01:21:03 Je vous propose d'abord de commenter
01:21:05 cet extrait sur la malédiction
01:21:07 qu'il évoque du deuxième
01:21:09 mandat présidentiel. Écoutez-le.
01:21:11 - Si vous regardez la 5ème République,
01:21:13 vous regardez de près
01:21:17 l'histoire de la 5ème République,
01:21:19 vous verrez qu'il y a la malédiction du deuxième
01:21:21 mandat.
01:21:23 Général de Gaulle,
01:21:25 sa femme ne voulait pas qu'il se représente.
01:21:29 Son deuxième mandat a été une horreur
01:21:31 pour lui.
01:21:33 Il a eu 68,
01:21:35 et le référendum de 69. Le grand général
01:21:37 de Gaulle, le personnage de l'histoire,
01:21:39 celui qui a sauvé la France,
01:21:41 renvoyé chez lui
01:21:43 comme une personne qu'on congédiait.
01:21:45 - Yoann, pardon. - Oui, on disait
01:21:49 effectivement que... - La malédiction.
01:21:51 - La malédiction des présidents de la République pour le
01:21:53 second mandat. On en a la preuve
01:21:55 avec Emmanuel Macron. Souvenez-vous,
01:21:57 le début de son premier mandat, on avait l'impression
01:21:59 qu'il marchait sur l'eau. On avait l'impression
01:22:01 que tout lui réussissait. On avait à peine
01:22:03 le droit de le critiquer dans les médias.
01:22:05 C'était quelque chose d'absolument incroyable.
01:22:07 Là, le second mandat est
01:22:09 un peu... - Chaotique.
01:22:11 - J'allais dire catastrophique.
01:22:13 On va lui laisser un peu le temps.
01:22:15 - C'est que le début. - Il lui reste 4 ans
01:22:17 pour changer
01:22:19 de direction.
01:22:21 Il est vrai que les seconds mandats
01:22:23 n'ont jamais été des réussites.
01:22:25 François Mitterrand, son second
01:22:27 septennat, il est marqué par les affaires.
01:22:29 Il est marqué par les interrogations
01:22:31 sur ses liens avec Bousquet,
01:22:33 avec le maréchal Pétain. Ça se termine
01:22:35 par une cohabitation avec Édouard Balladur.
01:22:37 Le deuxième mandat de Jacques Chirac, on n'en retient pas
01:22:39 grand-chose. Finalement, Nicolas Sarkozy
01:22:41 en 2009 l'avait même
01:22:43 qualifié de "roi fainéant".
01:22:45 Il avait sous-entendu que Jacques Chirac était
01:22:47 un roi fainéant. Donc effectivement,
01:22:49 les seconds mandats sont généralement
01:22:51 des mandats où il ne se passe pas
01:22:53 grand-chose, sans doute parce que les présidents sont un peu
01:22:55 usés, ils ont du mal à se renouveler, à renouveler
01:22:57 leur logiciel idéologique
01:22:59 et à trouver de nouvelles idées.
01:23:01 On a beaucoup de sang
01:23:03 et de raspettant. Je vais vous faire réagir sur le
01:23:05 prochain extrait sur
01:23:07 le Rassemblement National qui,
01:23:09 il l'avait déjà dit il y a quelques jours, mais il le répète
01:23:11 et selon lui, désormais, dans
01:23:13 l'arc républicain.
01:23:15 Plusieurs fois, M. Le Pen
01:23:17 père et Mme Le Pen
01:23:19 fille.
01:23:21 Parce que là-bas, chez eux,
01:23:23 on peut y aller de père en fille.
01:23:25 Moi, je n'avais pas le droit d'avoir mon fils qui était conseiller général,
01:23:27 mais chez eux, la petite entreprise
01:23:29 familiale, on se la passe de l'un à l'autre.
01:23:31 Ça, ça ne gêne pas.
01:23:33 Il n'y a pas de problème là-dessus.
01:23:35 Je vais même vous rappeler quelque chose.
01:23:37 Ma première élection, en 1984,
01:23:39 comme conseiller général, j'ai marré
01:23:41 Caroline Le Pen contre moi.
01:23:43 Mais je les ai toujours reçues
01:23:45 parce que je déteste
01:23:47 la diabolisation.
01:23:49 La mienne, comme celle
01:23:51 des autres. Et je trouve
01:23:53 absurde qu'on dise que le Rassemblement National
01:23:55 n'est pas dans l'arc républicain.
01:23:57 Un parti qui présente des élus
01:23:59 à toutes les élections,
01:24:01 dans toutes les circonscriptions,
01:24:03 il est dans l'arc républicain.
01:24:05 Sinon, la République n'empêcherait de présenter des candidats.
01:24:07 Ils ont maintenant 100 députés.
01:24:09 Un peu moins. - Mais Alliance
01:24:11 Impossible, selon vous, toujours, alors que
01:24:13 certains aimeraient... - Mais je vais vous expliquer.
01:24:15 - À droite, aimeraient... - Mais je vais dire à Roque...
01:24:17 - La réunion des droits. - Je veux répondre à Roque.
01:24:19 Mais Roque, en 2012,
01:24:21 Madame Le Pen fait le choix de Hollande.
01:24:23 Madame Le Pen,
01:24:25 entre Hollande et moi, a choisi Hollande.
01:24:27 Et Hollande est bien contente.
01:24:29 C'est bien beau de donner des leçons.
01:24:31 Mais il faut s'apprêter à recevoir.
01:24:33 Madame Le Pen refuse de dire
01:24:35 qu'elle vote pour moi.
01:24:37 - Alexandre Devecu, un commentaire.
01:24:39 - Non, mais... - C'est Nicolas Sarkozy
01:24:41 qui réhabilite le Rassemblement National.
01:24:43 - Nicolas Sarkozy, j'ai parfois été
01:24:45 très critique sur son bilan, mais
01:24:47 il a toujours eu quelque chose en plus.
01:24:49 C'est un espèce de franc-parler de bon sens, là.
01:24:51 Je crois qu'il fait preuve de bon sens.
01:24:53 Il a une liberté qui est
01:24:55 agréable dans un monde politique
01:24:57 de plus en plus aseptisé,
01:24:59 où on a des cyborgs, des technocrates.
01:25:01 Nicolas Sarkozy, il est vivant.
01:25:03 Et pour le coup, là, il a raison.
01:25:05 Donc c'est plutôt agréable de l'entendre parler.
01:25:07 - Nicolas Sarkozy sur
01:25:09 la politique qui rime
01:25:11 bien souvent, très souvent, avec trahison.
01:25:13 - Moi, j'aime les liens.
01:25:15 J'ai été trahi.
01:25:17 Peut-être même j'ai trahi moi-même.
01:25:19 - Clissé beau.
01:25:21 Vous avez trahi ?
01:25:23 - Bon, écoutez, quand j'ai quitté
01:25:25 Chirac pour baladur,
01:25:27 c'était pas formidable.
01:25:29 Je l'ai fait en sincérité et je l'ai dit à Chirac.
01:25:31 Mais enfin, je comprends
01:25:33 qu'il en ait été déçu, voire même
01:25:35 peiné. Mais la vie, c'est ça.
01:25:37 Et d'ailleurs, on a su une confidence.
01:25:39 On n'est jamais trahi par ses amis.
01:25:41 Vous avez été trahi par un ennemi, vous ?
01:25:43 - Yohan, réaction.
01:25:45 - Oui, c'est François Hollande qui disait "la trahison fait partie de la vie politique".
01:25:47 Et évidemment, il en sait quelque chose
01:25:49 puisqu'il a été trahi, ô combien,
01:25:51 par Emmanuel Macron, qui lui a mis
01:25:53 vraiment un coup de poignard dans le dos.
01:25:55 C'est le moins qu'on puisse dire. Je crois que c'est l'une des plus
01:25:57 grandes trahisons de la Ve République, sincèrement.
01:25:59 La trahison d'Emmanuel Macron
01:26:01 vis-à-vis de François Hollande, c'était quelque chose
01:26:03 de spectaculaire. Nicolas Sarkozy
01:26:05 a fait pas mal aussi quand il a
01:26:07 trahi Chirac pour baladur
01:26:09 en 93. Là aussi,
01:26:11 Jacques Chirac considérait
01:26:13 un peu Nicolas Sarkozy comme son fils
01:26:15 en politique, à l'époque. Mais je crois
01:26:17 qu'on ne réussit pas en politique sans trahir.
01:26:19 Tous les présidents de la République, pour arriver là
01:26:21 où ils sont, ont tous été des tueurs,
01:26:23 ont tous éliminé un par un leurs adversaires
01:26:25 et ont tous trahi, sans quoi
01:26:27 on ne parvient pas au sommet du pouvoir.
01:26:29 - Non mais une chose est d'éliminer
01:26:31 ses adversaires à la loyale
01:26:33 et autre chose est effectivement de trahir
01:26:35 quelqu'un qui, sous le
01:26:37 magistère duquel vous avez travaillé
01:26:39 et que vous avez trahi
01:26:41 pour quelqu'un d'autre. Sarkozy, vous l'avez rappelé,
01:26:43 avait trahi effectivement Chirac
01:26:45 pour baladur. Chirac
01:26:47 d'ailleurs n'a fait appel à lui que parce que lui-même
01:26:49 était très impopulaire et qu'il avait besoin
01:26:51 d'un ministre de l'Intérieur à poil.
01:26:53 - En 2002. - En 2002, c'est pour ça qu'il a fait
01:26:55 revenir Sarkozy au gouvernement
01:26:57 et à partir de là d'ailleurs, Sarkozy, en sous-marin,
01:26:59 commençait déjà à préparer la succession
01:27:01 de Chirac. Rappelez-vous de toutes les petites
01:27:03 phrases de moquerie à l'endroit
01:27:05 de Chirac. Il se moquait de lui parce que Chirac
01:27:07 aimait le sumo par exemple. Ça avait fait grand
01:27:09 scandale à l'époque, etc.
01:27:11 Petit à petit, il a sapé l'autorité de Chirac
01:27:13 pour pouvoir se présenter
01:27:15 comme seul candidat de son camp en 2007
01:27:17 ce qu'il a réussi. Donc il n'a pas de
01:27:19 leçon à donner.
01:27:21 - Voilà pour l'essentiel de ce que l'on pouvait retenir
01:27:23 de Nicolas Sarkozy.
01:27:25 On peut le retrouver sur le site d'Europe.
01:27:27 L'intégralité, n'hésitez pas,
01:27:29 cette longue interview menée ce matin
01:27:31 par Pascal Praud. Le temps
01:27:33 d'une revue de presse avant de
01:27:35 se dire au revoir. Comme le veut la nouvelle
01:27:37 tradition dans le soir info, on va vous montrer ce que
01:27:39 vous pourrez trouver dans les kiosques demain. D'abord la presse nationale
01:27:41 en quête de consensus.
01:27:43 Emmanuel Macron convoque les partis. C'est ce dîner
01:27:45 qui aura lieu demain qu'on a évoqué notamment avec Maureen
01:27:47 dans le journal. Un mot
01:27:49 dans le Figaro sur les hommages à
01:27:51 Prigogine qui se multiplient.
01:27:53 En Russie, l'ancien chef de Wagner
01:27:55 qui est mort dans un
01:27:57 accident d'avion.
01:27:59 N'est-ce pas ? Libération,
01:28:01 climat, le Groenland
01:28:03 premier de la glace, les Jeunes Morts.
01:28:05 Libération, ça, il les connaît.
01:28:07 Guerre des puces, le seigneur des
01:28:09 nanos. Ce sont les semi-conducteurs
01:28:11 qui sont au cœur de cette enquête.
01:28:13 Aujourd'hui en France,
01:28:15 la version nationale. Ah non, vous m'avez mis
01:28:17 la croix d'abord. Alors, dites-moi.
01:28:19 Aujourd'hui, donc, quartier Pisvahanim
01:28:21 dans la cité gangrénée par la drogue.
01:28:23 Aujourd'hui, qui nous propose une enquête.
01:28:25 France-Niger, le rapport de force
01:28:27 pour la croix, on l'a entreaperçu il y a un instant.
01:28:29 C'est vrai que les tensions sont plus grandes
01:28:31 que jamais entre la France et le
01:28:33 Niger depuis ce
01:28:35 putsch et le président
01:28:37 qui a été donc
01:28:39 comment on dit ?
01:28:41 bousculé de sa
01:28:43 position. Les échos,
01:28:45 les menaces se multiplient sur le commerce
01:28:47 mondial, distribution,
01:28:49 comment Leclerc creuse l'écart
01:28:51 pour les échos. Un peu de quotidien régionaux
01:28:53 avec Ouest-France, les énergies vertes
01:28:55 si loin derrière le pétrole
01:28:57 et le gaz. Les dons de gamètes, tiens,
01:28:59 aider les enfants en quête d'origine.
01:29:01 C'est un dossier intéressant, pourquoi pas lire
01:29:03 dans Ouest-France. La Provence,
01:29:05 demain, vaut une 23%
01:29:07 d'augmentation en 18 mois dans l'alimentaire.
01:29:09 Bientôt, la baisse, c'est la question
01:29:11 que se pose la Provence. Oui, il y a cette
01:29:13 mini-série qui arrive sur une plateforme bien
01:29:15 connue, sur Bernard Tapie avec
01:29:17 Lafitte, c'est son prénom, monsieur Lafitte ?
01:29:19 - Laurent. - Laurent Lafitte
01:29:21 qui donc, il joue.
01:29:23 Bernard Tapie, on regardera
01:29:25 ça donc prochainement. Et puis les dernières
01:29:27 nouvelles d'Alsace, encore une fois ce dîner
01:29:29 prévu demain pour Emmanuel Macron
01:29:31 à la une des DNA. Le campus sans tabac
01:29:33 attendra encore un peu, nous dit
01:29:35 également les DNA.
01:29:37 - Quoi ?
01:29:39 - Non, non, je sais pas.
01:29:41 - Ah, vous parlez entre vous, d'accord.
01:29:43 - J'attends le calinron. - Non mais ils nous emmerdent
01:29:45 avec leurs interdictions de tabac. Moi, j'ai jamais
01:29:47 fumé, mais bon, après tout, si
01:29:49 on a envie de fumer sur un campus... - Vous n'avez pas
01:29:51 qu'on vous interdise des choses. - Non, mais j'aime mieux
01:29:53 qu'on fasse de la politique plutôt qu'on... - Tiens, avant de se quitter,
01:29:55 je vais me poser une petite rubrique.
01:29:57 C'est intéressant de savoir le temps qu'il fera
01:29:59 demain, quand même. Harold,
01:30:01 comment vous allez vous habiller demain ? Vous allez mettre votre petit chapeau ?
01:30:03 Vous n'avez pas votre petit chapeau ?
01:30:05 - Vous allez sortir un parapluie, en tout cas, manifestement.
01:30:07 - Vous avez envie de me faire... Qui a rêvé de faire la météo
01:30:09 sur ce plateau ? Personne n'a jamais rêvé
01:30:11 de faire la météo ? Johan, faites-moi la météo, s'il vous plaît.
01:30:13 - La météo, eh bien... - Alors, demain matin. - Eh bien, écoutez,
01:30:15 demain matin, du beau temps dans le sud, sur l'ensemble
01:30:17 du sud, avec un vent fort, quand même, pendant jusqu'à
01:30:19 70 km/h. - Oh ! Les températures ?
01:30:21 - Eh bien, la...
01:30:23 maximale 19 degrés à Nice,
01:30:25 vous aurez en moyenne 14 degrés à Paris,
01:30:27 12 degrés à Lille.
01:30:29 Et puis, pour l'après-midi, ce ciel
01:30:31 voilé qui gagnera l'ensemble de la France,
01:30:33 y compris le sud-est.
01:30:35 Puisque Nice sera manifestement
01:30:37 sous les nuages. - Les températures, absolument ?
01:30:39 - Les températures moyennes de 22 degrés au nord.
01:30:41 - Ah, on n'a pas les températures ? - 22 degrés au sud. - Ah, pour l'après-midi.
01:30:43 Eh, bravo ! Alors, franchement...
01:30:45 - Ça manque de mots techniques. - Yoann, je vais vous dire,
01:30:47 franchement, vous êtes presque meilleurs à la météo. - Ça me manque un peu de
01:30:49 techniques. - Vous êtes presque meilleurs à la météo.
01:30:51 Merci beaucoup, les amis,
01:30:53 pour ces deux heures passées ensemble.
01:30:55 Merci beaucoup. Maureen, on vous retrouve demain ?
01:30:57 - À demain. - D'accord. Merveilleux. Merci à...
01:30:59 ...
01:31:01 ... Martin, bien sûr.
01:31:03 Je sais pas pourquoi j'ai eu un blanc, Martin. Excuse-moi, hein. Martin, je l'adore,
01:31:05 en plus. Martin, merci pour cet
01:31:07 après-midi. Merci à Maxime Fer,
01:31:09 qui m'aide également à préparer cette
01:31:11 émission. L'édition de la nuit, c'est Simon Guilain.
01:31:13 Je vous souhaite une belle nuit. À demain pour SoirInfo.
01:31:15 ...