Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir le coup d'envoi de soir
00:00:04 info en direct sur CNews.
00:00:05 Plus d'infos, vous en avez l'habitude depuis trois jours, des décryptages, des analyses
00:00:08 tout au long de la soirée.
00:00:09 Pour mieux comprendre l'actualité, on est ensemble jusqu'à minuit.
00:00:13 Maureen Vidal pour le JT.
00:00:14 Bonsoir chère Maureen, on vous retrouve dans quelques secondes.
00:00:16 Yoann Uzaï, évidemment, inusable sur ce plateau.
00:00:19 Eric Derritte-Mathen, bonsoir pour l'écho.
00:00:21 Karima Brick qui fait son retour.
00:00:23 Bonsoir Karima.
00:00:24 Très heureuse d'être ici avec vous.
00:00:26 De belles pages internationales avec vous toute la soirée.
00:00:28 Merci d'être là.
00:00:29 Laurent Devers de faire son retour également, écrivain.
00:00:31 Je suis content d'être avec vous.
00:00:33 Moi aussi, très très très heureux de démarrer la saison également avec Céline Pina, qui
00:00:36 m'a manqué pendant ces quelques semaines de vacances.
00:00:39 Céline Pina essayiste et qui nous fait le bonheur d'être avec nous ce soir.
00:00:42 On a plein de choses à évoquer ensemble, plein d'actualités à décrypter, à commencer
00:00:47 évidemment par le journal.
00:00:48 Il est 22h pile.
00:00:49 Maureen Vidal.
00:00:50 Emmanuel Macron reçoit les chefs de parti politique à Saint-Denis, un sommet inédit
00:00:59 en quête d'accords pour sortir le pays des blocages.
00:01:01 Arrivé dans l'après-midi, les chefs de parti ont des attentes bien précises.
00:01:05 Notre journaliste politique sur place, Elodie Huchard, nous expliquera le but de ces rencontres
00:01:09 de Saint-Denis.
00:01:10 Le gouvernement lance cette semaine une enquête concernant les mineurs isolés.
00:01:14 Le but, évaluer les difficultés des départements dans leur gestion ainsi que renforcer la protection
00:01:18 des enfants et mieux gérer les flux.
00:01:20 Alors comment se déroule cette enquête flash ? Nous entendrons Thibaud Nombrial, invité
00:01:24 de Laurence Ferrari cet après-midi.
00:01:26 Selon les acteurs de la grande distribution, les prix ne vont pas baisser dans les supermarchés.
00:01:31 Réunis à Bercy, ils ont demandé à Bruno Le Maire, ministre de l'économie, de pousser
00:01:35 les industriels aux renégociations.
00:01:36 Vous entendrez le compte rendu de cette réunion.
00:01:39 Les chefs de parti politiques sont avec le président de la République ce soir à Saint-Denis.
00:01:45 Et oui, chacun a des attentes bien précises de cette réunion.
00:01:48 Sur la table, de nombreux sujets sont attendus.
00:01:51 Immigration, pouvoir d'achat, alors où en est cette réunion ? Nous sommes en direct
00:01:55 avec Elodie Huchard qui se trouve sur place à Saint-Denis.
00:01:57 Alors dites-nous Elodie, quel est l'objectif de ce dîner ce soir ?
00:02:01 Eh bien l'objectif, il est assez simple en tout cas en apparence, c'est de trouver des
00:02:08 compromis, d'entendre les propositions de l'opposition et de la majorité pour trouver
00:02:12 des mesures qui pourraient être traduites ensuite soit en discussion à l'Assemblée
00:02:15 nationale, soit lors d'un référendum.
00:02:17 Il y avait trois thèmes au menu aujourd'hui.
00:02:19 D'abord le premier, c'était les crises internationales avec évidemment la guerre,
00:02:23 mais aussi la question climatique.
00:02:24 Cette table ronde a duré plus de quatre heures.
00:02:28 Ils ont pris beaucoup de retard.
00:02:29 Et puis ensuite il y a eu la partie sur la décentralisation et la réforme des institutions
00:02:33 qui aurait dû être terminée au moment où je vous parle.
00:02:35 Ce n'est toujours pas le cas.
00:02:36 Le dîner de travail a débuté, mais ils en sont toujours au deuxième thème.
00:02:40 Et surtout, il reste un thème extrêmement important, comment faire nation ? Celui où
00:02:44 justement il va être question d'immigration, il va être question de nouveau des émeutes.
00:02:47 Un thème qui va prendre beaucoup de temps et on le rappelle évidemment, très peu d'informations
00:02:51 fuites parce qu'à l'intérieur, communication avec la presse et l'extérieur, d'ailleurs
00:02:54 totalement interdite.
00:02:56 Les participants peuvent récupérer leur portable uniquement lors des courtes pauses
00:02:59 qu'ils ont entre deux sujets.
00:03:00 Merci beaucoup Hélo Deliciat.
00:03:02 On vous retrouvera tout au long de la soirée avec pourquoi pas des réactions.
00:03:06 Merci à Laurence Scellarié qui vous accompagne.
00:03:08 Un premier petit pas de côté avec vous Céline Pinard sur cette journée pour Emmanuel Macron
00:03:13 avec les responsables de l'opposition.
00:03:14 Ce dîner, coup de com' ou de vrais enjeux selon vous à saisir ?
00:03:18 Non clairement coup de com' c'est le dîner de cons sauf que dans le dîner de cons, il
00:03:21 n'y a qu'un seul con.
00:03:22 Là c'est tous les présidents de partis qui sont complètement instrumentalisés.
00:03:27 En fait le but du jeu c'est d'expliquer à la fin si on n'a pas réussi à créer
00:03:31 l'union nationale donc à se battre ensemble contre la crise de la démocratie, ce n'est
00:03:36 pas à cause du président qui lui a fait tout ce qu'il fallait, c'est à cause d'une
00:03:40 opposition irresponsable qui ne prend pas la mesure des enjeux etc.
00:03:44 Bien sûr qu'il n'en sortira rien.
00:03:46 Bien sûr personne ne s'attend à ce qu'il en sorte quelque chose, d'autant que le CNR
00:03:50 lui aussi vient d'exploser en plein vol donc franchement ce genre de dîner, je ne sais
00:03:56 même plus pourquoi il l'est fait parce qu'au début encore on pouvait se laisser prendre
00:04:00 mais maintenant franchement je crois que plus personne n'y croit.
00:04:03 Bon, l'association commence bien avec Céline Pinard.
00:04:06 On poursuit ce journal.
00:04:07 Le 23 août dernier, Maureen, le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes
00:04:11 alertait sur le déferlement migratoire en provenance de l'Italie.
00:04:16 Il pointait notamment du doigt l'afflux massif de mineurs étrangers isolés face à cette
00:04:20 situation qui touche plusieurs départements français.
00:04:23 Le gouvernement a décidé de réagir.
00:04:25 Il lance donc une enquête flash sur cette problématique.
00:04:27 Le but, accélérer les évaluations pour déterminer la minorité de ces personnes.
00:04:31 Écoutez Charlotte Cobell, secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance.
00:04:34 On est dans une situation de reprise des flux migratoires et donc des jeunes se prétendant
00:04:40 minornales dans les compagnies qui arrivent vers les départements pour être évalués.
00:04:43 Il y a donc une forme de bouchon qu'il nous faut évaluer pour pouvoir apporter l'aide
00:04:49 de l'Etat à ces départements parce que mon objectif c'est que ces enfants ou pas
00:04:53 d'ailleurs soient évalués très très vite pour être dans le bon dispositif très très
00:04:56 vite.
00:04:57 Sinon ils attendent parfois très longtemps, parfois jusqu'à 6 ou 8 mois avant d'être
00:05:02 évalués.
00:05:03 Ce n'est pas acceptable.
00:05:04 Donc on a fait des propositions au président du département des Alpes-Maritimes.
00:05:07 On a mis en lien des associations pour l'aider à la mise à l'abri et à l'évaluation.
00:05:12 Il faut que ça s'accélère.
00:05:13 C'est la grande préoccupation des Français, le pouvoir d'achat et notamment les prix
00:05:18 de l'alimentaire.
00:05:19 Les acteurs de la grande distribution ont pris les choses en main puisque selon eux
00:05:22 les prix ne vont pas baisser dans les supermarchés.
00:05:25 Réunis à Bercy, ils ont demandé à Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, de pousser
00:05:29 les industriels aux renégociations.
00:05:31 Un récit d'Alice Sommerer.
00:05:33 Devoir compter chaque centime pour ne pas dépasser son budget, c'est le quotidien
00:05:38 de la majorité des consommateurs.
00:05:39 C'est pourquoi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a reçu ce matin les acteurs
00:05:44 de la grande distribution.
00:05:45 Pour Michel Bieraud, directeur exécutif du groupe Lidl, les industriels ne font aucun
00:05:50 effort pour ralentir la hausse des prix.
00:05:52 C'est les distributeurs qui font l'effort.
00:05:54 On va continuer, c'est l'engagement qu'on a pris ce matin, à faire les efforts jusqu'à
00:05:58 fin d'année pour faire baisser les prix.
00:06:01 Mais à aujourd'hui, ce n'est pas grâce aux multinationales de ce pays.
00:06:05 Ce n'est pas grâce aux fournisseurs.
00:06:07 C'est parce qu'on rogne sur nos marges.
00:06:08 Malgré un ralentissement d'une hausse des prix, +12,7% en juillet, les produits restent
00:06:14 très élevés et les factures lourdes.
00:06:15 Les distributeurs comme Thierry Cotillard, patron du groupe Intermarché, n'ont qu'une
00:06:19 crainte, des prix qui ne cessent d'accélérer tant que les négociations ne sont pas avancées.
00:06:24 En France, on ne peut négocier qu'à partir du 1er mars.
00:06:26 Tout le monde joue aujourd'hui la montre en disant "je n'ai aucune obligation de baisser
00:06:29 mes prix".
00:06:30 Le ministre, à juste titre, va proposer d'anticiper cette date, probablement au 31 décembre.
00:06:35 Au Portugal, l'inflation a baissé à 5% grâce à des négociations fréquentes.
00:06:44 C'est ce qu'espèrent les distributeurs d'ici la fin de l'année.
00:06:47 Demain, les industriels seront à leur tour conviés par les ministres afin de trouver
00:06:51 un terrain d'entente.
00:06:52 Eric Derete, matin, on s'arrête là encore sur cette actue.
00:06:55 Vous étiez ce matin à Bercy.
00:06:56 On ne cesse de nous vanter le ralentissement des prix.
00:06:59 Mais qu'en est-il franchement réellement ?
00:07:00 Qu'en est-il ? Vous avez une inflation alimentaire.
00:07:03 J'entends sur 12 mois consécutifs, on a +12%.
00:07:05 Donc ça baisse, ça se stabilise, c'est vrai.
00:07:07 On était à 14 ou 15 il y a encore deux mois.
00:07:10 Mais on est devant un mur.
00:07:12 Et en fait, pour que ça se décante, il faut que demain, Bruno Le Maire exige des grandes
00:07:18 marques, des distributions.
00:07:19 Demain, il y a une nouvelle réunion à 10h45, qu'il exige des négociations très rapides.
00:07:23 Sinon, effectivement, rien ne changera avant le mois de mars.
00:07:25 Donc on aura une petite baisse des prix lentes, mais ça se traduira par pas grand-chose dans
00:07:31 les magasins.
00:07:32 Et s'ils demandent vraiment aux distributeurs et aux grandes marques de se mettre d'accord
00:07:36 sur une baisse des prix, là on va accélérer les choses.
00:07:38 Le Portugal l'a fait, pourquoi pas nous ? C'est une loi qui est ridicule.
00:07:41 Elle permet de renégocier les prix tous les ans au mois de mars.
00:07:45 Et ça, ça dure un an.
00:07:46 C'est-à-dire que c'est valable pour les 12 mois suivants.
00:07:48 Au Portugal, par exemple, c'est tous les mois.
00:07:49 Tous les mois, on peut renégocier.
00:07:50 Voilà.
00:07:51 Donc il y a un vrai souci.
00:07:52 Demain, il faut que ça bouge.
00:07:53 La vérité, c'est que l'issue actuellement pour les consommateurs, c'est d'abandonner
00:07:55 les grandes marques et de se tourner vers les marques distributeurs.
00:07:57 J'ai posé la question ce matin à Lidl et à Intermarché et ils m'ont dit que c'est
00:08:01 vrai.
00:08:02 Les Français achètent de moins en moins de grandes marques.
00:08:04 Ils achètent des marques distributeurs, ils comparent les prix et puis ils serrent la
00:08:08 ceinture.
00:08:09 Donc finalement, ce que gagnent aujourd'hui les grandes marques internationales, parce
00:08:12 qu'elles essayent de faire des marges, elles reconstituent leurs marges, elles gagnent de
00:08:15 l'argent, les grandes marques.
00:08:17 Mais ce qu'elles gagnent aujourd'hui, elles risquent de le reperdre dans les mois qui
00:08:20 viennent.
00:08:21 Merci pour ces précisions.
00:08:23 Direction le Gabon.
00:08:24 Pour poursuivre ce journal, la situation est particulièrement tendue.
00:08:27 Beaucoup d'États qui plongent le pays dans l'insécurité.
00:08:29 Après l'annonce de la victoire d'Ali Bongo avec 64,27% des suffrages exprimés, un groupe
00:08:35 de militaires a annoncé en direct à la télévision l'annulation du scrutin.
00:08:38 Le président a été placé en résidence surveillée, entouré de sa famille.
00:08:42 L'un de ses fils a été même arrêté, notamment pour haute trahison.
00:08:46 Sur place, la consigne donnée par de nombreuses entreprises est un confinement total, surtout
00:08:50 pour les ressortissants étrangers.
00:08:52 La France et l'Union européenne portent donc la plus grande attention à la situation.
00:08:56 Le chef de l'ONU a parlé tout à l'heure.
00:08:58 Il a dit "je condamne fermement la tentative de coup d'État en cours".
00:09:02 On y reviendra largement avec vous, Karim.
00:09:04 Tout à l'heure, on entendra des témoignages de Gabonec que vous avez pu recueillir également.
00:09:08 On poursuit avec Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'Éducation, qui a indiqué
00:09:12 qu'il était en faveur d'une expérimentation du port de l'uniforme à l'école.
00:09:17 Ça sent un peu la tarte à la crème, cette histoire.
00:09:19 Si la communauté éducative d'un établissement le demande, c'était selon ses mots.
00:09:24 Alors quelles sont les positions du personnel enseignant et celles des Français ?
00:09:28 Éléments de réponse avec Augustin Donadieu.
00:09:30 Le port de l'uniforme à l'école, parents et enfants ne sont pas vraiment d'accord.
00:09:35 Comme ça tout le monde est pareil, il n'y a aucune différence en ce qui concerne les marques
00:09:39 et tout le bazar qui va avec en fait.
00:09:41 Voilà pourquoi je ne suis pas contre.
00:09:43 Je pense que c'est mieux d'être contre parce que c'est un moment où on évolue, on se cherche.
00:09:49 Je pense que c'est mieux que chaque étudiant trouve son style.
00:09:53 Ça va l'air concentré au lieu de se concentrer sur moi je suis habillée comme si lui il associait cela.
00:09:58 Ils vont se reconcentrer sur l'essentiel je pense.
00:10:01 Les élèves perpignanais eux n'auront peut-être pas le choix.
00:10:04 Louis Alliot, le maire de Perpignan, propose d'expérimenter une tenue uniforme dans les écoles de sa commune.
00:10:10 Une proposition faite également début août par Robert Ménard, le maire de Béziers.
00:10:15 Pour certains syndicats d'enseignants, la priorité n'est pas là.
00:10:18 Il serait pour nous bien plus raisonnable de rajouter des moyens supplémentaires
00:10:25 plutôt que de parler de la question de l'uniforme qui apparaît à nos yeux bien secondaire
00:10:32 eu égard aux priorités sur lesquelles nous alertons depuis de nombreux mois.
00:10:38 Le ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal, s'est pourtant lui aussi dit ouvert à une expérimentation
00:10:44 même si le 11 avril dernier l'obligation de l'uniforme du primaire au lycée
00:10:48 avait été rejetée par le Sénat malgré l'appui de la droite sénatoriale.
00:10:53 - Nathan Devers, pour ou contre l'uniforme ?
00:10:55 C'est comme ça qu'on va, avec une baguette magique, supprimer les revendications religieuses à l'école ?
00:11:00 - Moi déjà je trouve ça délirant.
00:11:02 L'école va mal, l'éducation nationale, il y a énormément de problèmes
00:11:05 et tous les sujets qu'on met en avant pour cette rentrée, c'est des non-sujets finalement.
00:11:08 C'est des sujets complètement secondaires, périphériques
00:11:11 qui ne sont rien par rapport au fait qu'il y a une pénurie de professeurs,
00:11:14 que le niveau scolaire baisse, que les conditions de travail des professeurs sont de plus en plus perturbées
00:11:21 et on met des non-sujets d'Abaya en uniforme.
00:11:23 - C'est de la diversion uniquement ?
00:11:24 - C'est même pas la diversion.
00:11:25 - C'est un non-sujet l'Abaya, une augmentation exponentielle des atteintes à la laïcité, c'est un non-sujet pour vous ?
00:11:30 - C'est un non-sujet par rapport à la priorité, vous savez au sens journalistique.
00:11:33 - Mais c'est pas parce qu'il y a des priorités qu'il peut pas y avoir d'autres sujets.
00:11:35 - Mais c'est comme quand un journaliste met un sujet en une d'un journal, vous voyez, c'est exactement la même chose.
00:11:39 Ça ne mérite pas d'être en une, que ce soit à l'intérieur du journal, parmi d'autres choses.
00:11:42 Il y a aussi des problèmes, par exemple, de chauffage dans les lycées,
00:11:44 faisant que les élèves arrivent avec des doudounes, qu'ils ont froid, que ça perturbe le cours.
00:11:49 On n'en parle pas en sujet numéro un de la rentrée scolaire, c'est pas le sujet majeur.
00:11:52 Pareil pour l'Abaya.
00:11:53 Et deuxièmement, l'uniforme, c'est l'uniformisation.
00:11:56 Derrière, il y a l'idée que la société, ça doit être le collectif devant l'individu
00:12:00 et que l'école doit être un lieu d'arrasement des singularités.
00:12:03 Moi, j'étais contre le masque et je suis contre l'uniforme pour exactement les mêmes raisons.
00:12:06 Céline, très vite, on aura le temps d'en faire un débat tout à l'heure, mais très, très vite.
00:12:10 Le collectif contre l'individu, oui, de temps en temps, il faut faire passer le collectif avant l'individu.
00:12:15 Ça dépend à quel moment.
00:12:16 Et deuxièmement, sur l'Abaya, je pense que très clairement, quand on a une offensive politique
00:12:21 et religieuse qui cible l'école et qui cible les jeunes et qui le fait par le biais de signes distinctifs
00:12:27 pour bien isoler les musulmans, qu'on les reconnaisse tout de suite visuellement des autres,
00:12:32 ça, c'est grave, ça, c'est dangereux et c'est exactement l'inverse de ce que doit faire l'école,
00:12:36 qui est là pour en fait commencer la création de la société.
00:12:39 On développera un peu plus ce sujet tout à l'heure après 23h.
00:12:43 Une dernière info avant de refermer ce journal, le plus grand, le plus célèbre marché opus d'Europe
00:12:48 fait son grand retour le week-end prochain.
00:12:50 La braderie de Lille accueille chaque année entre 2 et 3 millions de visiteurs.
00:12:54 Alors cette année, ils ont choisi un clip vidéo plutôt décalé pour annoncer l'événement
00:12:58 avec la Dalida de Lille en personne.
00:13:00 Ah oui, j'ai fait passer ça, oui. Très sympa.
00:13:02 Faut-il apporter un commentaire à ce clip ?
00:13:29 J'en suis pas certain. On peut dire qu'on préfère l'original à la copie éventuellement.
00:13:33 Mais c'est mignon, c'est du pastiche, c'est rigolo, c'est une façon de promouvoir la braderie qui est assez originale.
00:13:38 On n'imite pas Dalida.
00:13:39 Il y a une âme à Lille.
00:13:40 Il n'y a pas qu'à Lille, il y a une âme en France.
00:13:42 Lille, c'est une ville qui a une âme très très particulière.
00:13:44 C'est vrai. Merci Nathan, ce sont les Lillois qui vous remercient surtout.
00:13:48 Il est 22h13, on marque une courte pause, merci beaucoup Maureen.
00:13:51 Chaque demi-heure, un journal complet, vous en avez l'habitude.
00:13:54 On se retrouve dans un instant et on parlera de l'augmentation du nombre de mineurs non accompagnés.
00:13:59 Le gouvernement qui va mener une enquête flash sur la gestion des entrées mérigratoires.
00:14:04 On en discute dans un instant avec notre invité et nos chroniqueurs en plateau.
00:14:08 22h17, merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:14:15 La suite de Soir Info.
00:14:17 Face à l'augmentation du nombre de mineurs non accompagnés en France,
00:14:20 les autorités ont lancé cette semaine une enquête flash sur la gestion des entrées.
00:14:24 Celle-ci devrait concerner environ un tiers des départements,
00:14:27 dont les Alpes-Maritimes où le dispositif d'accueil départemental est actuellement saturé.
00:14:31 Une enquête flash résumée par Soumaya Lahalou et Mathilde Ibanez. On en discute.
00:14:35 L'enquête lancée cette semaine par le gouvernement
00:14:39 servira à évaluer les difficultés des départements dans la gestion des mineurs isolés,
00:14:43 à renforcer la protection des enfants et à mieux gérer les flux.
00:14:47 Dans les départements frontaliers avec l'Italie, en particulier dans les Alpes-Maritimes,
00:14:52 les dispositifs d'accueil sont saturés.
00:14:55 Ils font face à des arrivées croissantes de migrants,
00:14:58 comme l'explique Charlotte Cobell, secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance.
00:15:02 Pendant cet été, nous avons eu deux fois plus d'enfants isolés
00:15:06 qui sont arrivés sur notre territoire par rapport à l'année précédente.
00:15:09 La secrétaire d'Etat rappelle que l'enjeu principal de cette enquête
00:15:12 est la distinction rapide entre les mineurs et les majeurs
00:15:16 qui attendent avoir moins de 18 ans.
00:15:18 Mon objectif c'est que ces enfants, ou pas d'ailleurs, soient évalués très très vite
00:15:21 pour être dans le bon dispositif très très vite.
00:15:23 Autant il n'y a pas de débat, un mineur doit être protégé,
00:15:26 autant un majeur doit faire l'objet des procédures classiques des majeurs.
00:15:29 Les mineurs isolés, souvent vulnérables, tombent parfois dans la prostitution.
00:15:33 Certains sont employés par des trafiquants de drogue.
00:15:36 En France, dans la plupart des prisons pour mineurs, ces jeunes sont surreprésentés.
00:15:41 La situation de ces mineurs isolés sera étudiée plus largement
00:15:45 lors des débats sur l'immigration à l'Assemblée nationale.
00:15:48 Et on commence cette discussion avec Edithide qui nous rejoint par vidéo.
00:15:52 Bonsoir monsieur, vous êtes déléguée police force ouvrière Marseille.
00:15:55 Merci d'être présent ce soir sur CNews avec nous.
00:15:58 En 2005, un rapport de Ligas estimait que le nombre de mineurs non accompagnés
00:16:01 était à 2500 sur le territoire.
00:16:03 En 2019, ils étaient 31 000, ça fait une augmentation de plus de 1000%.
00:16:08 Il y a un vrai problème depuis quelques années avec les mineurs isolés
00:16:10 responsables d'un nombre de délits de plus en plus important.
00:16:13 C'est ce que vous remarquez sur le terrain ?
00:16:15 Le problème en fait c'est que quand on est mineur, on ne peut pas croire qu'on parle d'enfants,
00:16:20 mais souvent on parle d'adolescents, voire de jeunes adultes.
00:16:22 Parce que sur les enfants qui sont en détresse, il n'y a pas d'enjeu,
00:16:26 il n'y a peu de problèmes sécuritaires.
00:16:28 Le problème c'est ces adolescents, ces jeunes adultes,
00:16:31 une grande partie d'ailleurs sont souvent majeurs et se font passer pour des mineurs.
00:16:34 Donc c'est tout un travail pour nous, force de l'ordre, d'accompagnement,
00:16:38 de sécurisation lors des contrôles médicaux pour vérifier qu'ils ont bien l'âge.
00:16:42 Une procédure administrative judiciaire.
00:16:44 Donc tout ça déjà engorge les services de police.
00:16:47 Une fois qu'ils sont reconnus comme majeurs, quand c'est le cas,
00:16:51 il faut les mettre en centre de rétention administrative.
00:16:54 Et une fois de plus, c'est encore tout un long chemin pour les expulser.
00:16:58 On a des procédures qui sont de plus en plus compliquées, de plus en plus longues.
00:17:00 Ça c'est très factuel.
00:17:02 Et surtout on a des, dorénavant, en lessant de rétention administrative,
00:17:06 des individus qui sont souvent, qui ont été donnés la priorité légitimement,
00:17:10 des individus, que ce soit des mineurs ou des majeurs délinquants,
00:17:13 ou alors effectivement des individus radicalisés.
00:17:15 Donc mes collègues des centres de rétention,
00:17:17 et je pense des centres de rétention administrative de Marseille,
00:17:19 ont aujourd'hui la tête sous l'eau parce qu'ils sont passés de fonctionnaires de police
00:17:23 à quelque part à Maton, même si Maton était un mixionneur, mais ce n'est pas le leur.
00:17:27 Il nous manque une cinquantaine de fonctionnaires de police, nous ne serons que sur Marseille.
00:17:30 Les fonctionnaires de police de Marseille vont aussi effectivement sur la frontière italienne
00:17:33 aux alentours de Maton.
00:17:34 Donc ils jouent un peu les pompiers incendies sur toute l'arc médical alléant.
00:17:37 Et d'ici vous avez l'impression que ce phénomène est en train de devenir incontrôlable ?
00:17:41 On a un véritable problème parce qu'aujourd'hui effectivement,
00:17:45 ces personnes qui se disent mineurs n'ont pas la possibilité de pouvoir travailler.
00:17:48 Donc quand ils n'ont pas la possibilité de travailler, souvent ils tombent dans des délinquants.
00:17:51 Ils sont utilisés par des réseaux de prostitution, comme ça a été dit dans votre reportage,
00:17:55 mais pas que. Ils sont utilisés, nous en l'occurrence à Marseille,
00:17:58 sur les bouches du Rhône, jusqu'à dans le Gard et sur l'arc méditerranéen,
00:18:01 dans un grand nombre de réseaux narcotrafiquants.
00:18:04 Ce sont les petites mains du réseau, ce sont la chair à canons, ce sont les choufs,
00:18:07 ce sont effectivement les vendeurs, les guetteurs.
00:18:09 Donc on est face à des individus qui aujourd'hui entrent dans la délinquance de facto
00:18:14 et sur lesquels il est très compliqué pour nous de les reconnurer
00:18:17 parce qu'on a aussi des pays dont ils sont originaires qui refusent de les accueillir.
00:18:22 Donc c'est encore plus compliqué pour nous.
00:18:24 On a des associations qui font énormément de nobbings
00:18:26 pour essayer de pouvoir les garder sur le territoire.
00:18:28 À Toronto en raison, c'est un autre débat. Je ne rentrerai pas là-dedans.
00:18:30 Mais du coup, tout ça nous complexifie la tâche au quotidien pour nous les policiers.
00:18:33 Vous avez observé ces 4-5 dernières années,
00:18:36 je parlais de cette augmentation de près de 1000% sur le terrain factuellement.
00:18:39 Vous le remarquez, vous constatez cette augmentation.
00:18:43 Vous savez que la justice est très protectrice avec ces mineurs
00:18:46 qui ne peuvent pas être expulsés, très rarement emprisonnés.
00:18:51 Vous déplorez cette situation ?
00:18:53 Alors c'est compliqué pour nous, c'est une certitude.
00:18:56 C'était le ministre de l'Intérieur qui a donné ces chiffres sur Marseille
00:18:59 et par exemple 50% des délinquants étaient commis par des personnes
00:19:02 en affrontation sur l'agitation sur les étrangers.
00:19:04 Donc ça c'est factuel, c'est un constat qui existe, qui est avéré.
00:19:07 Le problème c'est que de fermer les yeux et de vouloir éviter de parler,
00:19:11 d'avoir ce débat, un débat juste, un débat objectif, un débat mesuré,
00:19:15 mais un débat quand même, même si on doit faire preuve de tempérance,
00:19:18 c'est quelque part faire monter les extrêmes, on fait le lit des extrêmes,
00:19:20 on joue aux idiotines de ces gens-là.
00:19:22 Il faut au moins parler de cela, essayer de trouver des solutions pérennes
00:19:25 et surtout vraiment essayer de trouver des solutions avec les pays
00:19:30 d'où ils sont originaires qui nous refusent de les récupérer,
00:19:33 encore plus quand ils sont délinquants, parce qu'ils estiment qu'ils ont
00:19:36 effectivement aujourd'hui des problèmes à régler dans leurs pays d'origine.
00:19:39 Et nous n'avons pas effectivement apporté les conséquences
00:19:43 de ces mineurs délinquants en l'occurrence.
00:19:45 Merci beaucoup d'avoir réagi et d'ici délégué police FO Marseille.
00:19:49 On dirait que dans le soir, il faut Yohann Usail, c'est intéressant
00:19:52 toujours d'entendre les retours du terrain, c'est vrai qu'on touche du doigt
00:19:55 notre impuissance, l'impuissance de l'État.
00:19:58 D'abord je suis d'accord avec la secrétaire d'État, les mineurs,
00:20:00 il n'y a pas de débat, il faut les prendre en charge, il faut s'en occuper,
00:20:02 mais s'en occuper réellement, les mettre dans des centres fermés éventuellement,
00:20:06 parce que si ce sont des mineurs, à priori on peut se dire qu'ils n'ont rien à faire
00:20:09 dehors dans la nature, sans aucun contrôle, surtout qu'ils sont effectivement
00:20:12 une source de délinquance importante, le ministre de l'Intérieur le reconnaît lui-même.
00:20:17 Quand ils sont attrapés, ils sont souvent relâchés,
00:20:19 ce qu'on peut imaginer comme une invitation à commencer.
00:20:22 C'est pour ça que je dis les prendre en charge réellement, ça c'est pour les mineurs.
00:20:24 Et ensuite pour les majeurs isolés, en quelque sorte, ce chiffre de 1000%,
00:20:28 vous vous rendez compte ce que ça veut dire ?
00:20:30 Plus 1000% d'augmentation, et effectivement ça c'est le fait d'une mafia.
00:20:35 Cette mafia ce sont des passeurs qui savent très bien comment les choses fonctionnent en France,
00:20:39 ils prennent en charge ces migrants, ils leur disent "jetez tous vos papiers
00:20:43 et quand vous arrivez en France, vous dites que vous avez moins de 18 ans,
00:20:46 comme ça on vous prendra en charge et comme vous n'aurez pas de papiers,
00:20:49 surtout ne dites pas d'où vous venez, comme ça on ne pourra pas vous renvoyer chez vous".
00:20:53 Et si jamais par hasard, les forces de l'ordre arrivent à identifier le pays d'origine de ces migrants,
00:20:59 et bien quasi systématiquement, les pays d'origine refusent de délivrer les EQTF,
00:21:04 donc c'est sans fin effectivement, et la plupart de ceux qui arrivent en France,
00:21:08 il faut le se dire, ne repartiront jamais ou mettront beaucoup de temps à repartir,
00:21:13 donc c'est effectivement un véritable problème.
00:21:15 C'est vrai Céline Pina, en quelques mots il nous reste une petite minute,
00:21:18 le régime de mineurs non accompagnés est très favorable,
00:21:21 il permet une prise en charge matérielle conséquente,
00:21:23 je cite, de l'ordre de 50 000 euros par an par mineur, payé entièrement par le contribuable,
00:21:28 un statut migratoire permettant le maintien sur le territoire,
00:21:30 un mineur est inexpulsable et l'autentiation à titre de séjour est quasiment automatique
00:21:35 au moment de la majorité, il y a des choses à revoir ?
00:21:38 Oui forcément il y a des choses à revoir, mais peut-être déjà commencer à faire le distinguo
00:21:42 entre mineurs et majeurs, parce que parfois on parle de gens majeurs,
00:21:45 mais il y a certains franchement, on se marre quand on voit,
00:21:49 parce qu'il n'y a aucun doute sur le fait qu'ils ne sont pas mineurs,
00:21:52 ceci étant, ce que je trouve très inquiétant, c'est que l'ASE,
00:21:55 donc l'aide à l'enfance qui repose sur les départements,
00:21:58 est déjà dans un état de misère qu'on n'imagine pas,
00:22:01 avec toutes ces arrivées, ça veut dire en fait que pour tous les enfants,
00:22:05 c'est une situation qui n'était déjà pas bien brillante,
00:22:08 qui se dégrade encore, et là-dessus je trouve qu'on n'a aucune réponse.
00:22:12 On marque une courte pause, on verra le résultat de cette enquête flash,
00:22:15 qu'est-ce qui peut en découler Yohann ?
00:22:18 Pas grand-chose, comme souvent ?
00:22:20 En même temps pourquoi faire une enquête sur un phénomène qu'on connaît par coeur ?
00:22:23 On espère qu'il y aura des mesures qui seront prises,
00:22:25 surtout parce que les départements se sont effectivement laissés seuls,
00:22:28 ça coûte une fortune, ce sont les départements qui financent ça,
00:22:30 avec une aide de l'État naturellement, mais qui n'est pas suffisante
00:22:33 pour prendre en charge 1 à 2 milliards d'euros selon les chiffres quand même,
00:22:36 et des chiffres qui explosent, donc c'est véritablement ça le problème,
00:22:39 c'est trouver la solution pour pouvoir raccompagner ces majeurs chez eux.
00:22:42 On marque une pause, on se retrouve pour le JT de 22h30 avec Maureen Vidal.
00:22:47 22h30 quasiment, de retour en direct sur CNews pour soi-info,
00:22:55 merci si vous nous rejoignez, il est l'heure du JT de Maureen Vidal.
00:22:59 Emmanuel Macron reçoit le jingle.
00:23:03 C'est le début de saison.
00:23:06 Emmanuel Macron reçoit les chefs de parti politique à Saint-Denis,
00:23:10 un sommet inédit en quête d'accords pour sortir le pays des blocages.
00:23:13 Arrivé dans l'après-midi, les chefs de parti ont des attentes bien précises.
00:23:16 Notre journaliste politique sur place Elodie Huchard nous expliquera
00:23:19 le but de ces rencontres de Saint-Denis.
00:23:22 Faut-il un référendum sur l'immigration ? Nous vous avons posé la question.
00:23:25 La majorité des Français y sont favorables, selon un sondage CSA pour CNews.
00:23:29 Nous y reviendrons en plateau.
00:23:31 Enfin, une école en grande partie détruite sous les flammes
00:23:35 durant les émeutes suite à la mort de Naël.
00:23:37 Elle est en reconstruction actuellement à Damaril et Lys.
00:23:39 Nos équipes sont allées voir où en sont les travaux.
00:23:42 Une course contre la monte avec la rentrée scolaire dans quelques jours.
00:23:45 Soirée plateau-repas pour les chefs de parti politique
00:23:49 avec le président de la République à Saint-Denis ce soir.
00:23:52 Chacun a des attentes bien précises de cette réunion.
00:23:54 Sur la table, de nombreux sujets sont attendus.
00:23:57 Immigration, pouvoir d'achat.
00:23:59 Nous sommes en direct avec Elodie Huchard,
00:24:01 qui se trouve actuellement sur place à Saint-Denis.
00:24:03 Elodie, les discussions durent depuis cet après-midi tout de même.
00:24:06 Oui, surtout les discussions commencent à tarder.
00:24:12 Parce que normalement, il y avait un découpage assez précis à 15h environ.
00:24:16 Il y a eu certains retards d'atterre. Les discussions devaient commencer.
00:24:19 D'abord, c'est le président de la République qui a pris la parole
00:24:22 pour expliquer justement le déroulement de cette journée.
00:24:24 Il y avait deux thèmes pour l'après-midi.
00:24:26 Le premier, c'était sur les crises internationales.
00:24:29 A la fois, évidemment, la guerre en Ukraine, par exemple,
00:24:31 mais aussi la crise climatique.
00:24:33 Et puis ensuite, toute la question de la décentralisation
00:24:35 et de la réforme des institutions.
00:24:37 Au moment où je vous parle, alors que le dîner aurait dû commencer
00:24:39 depuis 20h et on devait être passés au troisième thème,
00:24:42 comment faire nation, c'est toujours le deuxième thème
00:24:44 de la décentralisation qui est en cours.
00:24:46 Beaucoup de retards, mais le repas a quand même commencé.
00:24:49 Un vrai repas, pas des plateaux repas.
00:24:51 En revanche, c'est bien un repas de travail.
00:24:53 On sait qu'au début, la gauche a hésité à assister à ce repas.
00:24:56 Elle ne voulait pas un repas d'apparat.
00:24:58 Mais ce sont les discussions qui continuent.
00:25:00 Au début, on tablait sur une fin de cette journée de discussion
00:25:03 aux alentours des 23h.
00:25:05 Autant vous dire qu'avec le retard pris,
00:25:07 ils pourraient parler ensemble encore au moins une partie de la nuit.
00:25:10 On voit aussi que personne n'a claqué la porte.
00:25:13 Tous ce matin, en arrivant, disaient ne venir sans grande illusion.
00:25:16 Mais en revanche, satisfaits de pouvoir enfin faire part
00:25:18 de leur revendication au président de la République
00:25:20 et à sa première ministre.
00:25:22 - Un repas de plateau, mais un vrai repas digne de ce nom.
00:25:25 Merci pour la précision, Elodie Huchard.
00:25:28 On vous retrouvera tout au long de la soirée pour d'éventuelles réactions.
00:25:31 Faut-il un référendum sur l'immigration ?
00:25:34 - La majorité des Français, en tout cas, y sont favorables.
00:25:37 65% sont pour et 35% sont contre.
00:25:41 C'est ce que révèle le sondage CSA pour CNews.
00:25:43 Alors détail avec Mathilde Ibanez.
00:25:46 - Dans ce sondage CSA pour CNews,
00:25:49 la majorité des Français se dit pour.
00:25:52 Un référendum sur l'immigration à 65% contre 35%.
00:25:56 Concernant les partis politiques,
00:25:59 les électeurs de gauche sont majoritairement opposés
00:26:02 à ce référendum à 56% contre 44%.
00:26:05 Sauf pour le parti socialiste où 55% d'entre eux y sont favorables.
00:26:09 Au centre, la vie est moins tranchée.
00:26:12 58% sont pour contre 42%.
00:26:15 Et concernant la droite,
00:26:17 elle se positionne largement, 83% contre 17%.
00:26:21 Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella,
00:26:24 va demander l'organisation d'un référendum sur l'immigration
00:26:27 à Emmanuel Macron aujourd'hui,
00:26:29 lors d'une après-midi de discussion suivie d'un dîner
00:26:32 où les partis représentés au Parlement seront également présents.
00:26:36 - Carime Abré, quel commentaire ?
00:26:38 - Oui, bien sur le référendum comme tel,
00:26:40 moi je pense que c'est un outil vraiment qui peut être très utile
00:26:43 et qu'on peut se réapproprier aussi par le peuple.
00:26:46 C'est un peu ça, on parle de cette crise démocratique,
00:26:48 on parle de cette confiscation aussi démocratique.
00:26:51 Donc le référendum, oui, à condition aussi qu'il soit écouté.
00:26:55 Et c'est toujours la question du référendum aussi.
00:26:58 Est-ce que c'est une question véritablement qui est donnée au peuple
00:27:01 ou c'est une question qu'on se donne soi-même comme gouvernement
00:27:04 et pour marquer finalement des points pour son propre parti.
00:27:07 Donc il y a ça aussi.
00:27:09 - À condition qu'il soit constitutionnel aussi le référendum, Iwan Uzay.
00:27:12 - C'est ce que j'allais vous dire, le président de la République
00:27:14 n'a pas décidé seul d'interroger les Français sur l'immigration.
00:27:17 Référendum, on peut utiliser l'article 11 de la Constitution,
00:27:20 avec l'immigration c'est impossible, ou l'article 89.
00:27:23 À ce moment-là, il faut que le projet qui serait soumis aux Français
00:27:26 par référendum soit voté à l'Assemblée et au Sénat
00:27:30 et ensuite au Congrès réuni à Versailles par deux tiers des parlementaires.
00:27:34 Donc ça nécessite quand même beaucoup de cheminement
00:27:37 avant que les Français puissent voter sur un sujet comme celui-ci.
00:27:40 Étant donné l'état des forces au Parlement, on en est loin.
00:27:44 - Et on y reviendra d'ailleurs plus largement tout à l'heure sur cette question
00:27:47 un peu après 23h.
00:27:49 On poursuit le journal avec cette hausse particulièrement alarmante,
00:27:52 celle des enfants qui dorment dans les rues en France.
00:27:55 - Selon la Fédération des acteurs de la Solidarité et Unicef France,
00:27:58 près de 2000 enfants sont contraints de dormir à la rue,
00:28:02 faute de places d'hébergement d'urgence disponibles.
00:28:04 Une situation d'autant plus préoccupante que les chiffres sont largement sous-évalués.
00:28:08 Le baromètre des deux organisations ne prenait en effet pas en compte
00:28:11 ceux qui ont renoncé à appeler le 115.
00:28:13 Il s'agit donc du numéro d'appel d'urgence pour les personnes sans-abri,
00:28:16 les enfants vivant dans des bidonvilles ou en squat
00:28:19 ou encore les mineurs non accompagnés.
00:28:21 - Un chiffre terrible Nathan Bever quand on se souvient également
00:28:24 de ce que disait le chef de l'État.
00:28:25 Je regarde Johan, il y a 6 ans, pendant sa campagne,
00:28:27 personne ne dormira dans la rue.
00:28:29 - Lionel Jospin, en sa campagne de 2002, il disait
00:28:34 "je souhaite qu'il n'y ait plus aucun SDF en France".
00:28:38 Il n'a pas été élu vous me direz, mais il a quand même gouverné pendant 5 ans.
00:28:41 - Et voilà le résultat en 2023.
00:28:43 - C'est terrible.
00:28:44 Quand on lit Thore Hugo sur le travail des enfants
00:28:46 et sur la misère des enfants, on se dit qu'on lit quelque chose
00:28:49 qui appartient à une autre civilisation, à une autre séquence de l'histoire.
00:28:52 Nous y sommes toujours.
00:28:53 Quand je vous disais tout à l'heure que je trouve que les sujets
00:28:55 de Dabaya et compagnie, c'est des faux sujets,
00:28:57 c'est que c'est ces sujets-là qui devraient faire la une
00:29:00 de la rentrée scolaire et de la rentrée politique
00:29:02 et de la rentrée humaine tout court.
00:29:04 Qu'il y ait des gens d'abord dans la rue.
00:29:05 En effet, que ce soit une promesse de campagne présidentielle
00:29:08 que chaque candidat répète et anone en sachant très bien
00:29:11 qu'il ne fera rien pour la rendre effective.
00:29:13 Et que ça s'applique à des enfants, 2000 enfants dans la rue.
00:29:16 C'est absolument délirant.
00:29:18 Et encore une fois, cette phrase que je n'aime pas dire
00:29:20 qui est un peu bête, mais comment en 2023, on peut en être là ?
00:29:23 Et là, c'est vraiment le cas.
00:29:24 - C'est une école maternelle qui avait été incendie en juillet
00:29:27 par des émeutiers quelques jours après la mort de Naël.
00:29:30 - Après le choc, la commune de Damary-l'Elysse a décidé
00:29:33 de rebâtir des travaux considérables afin de remettre
00:29:36 le bâtiment à neuf pour le jour de la rentrée scolaire.
00:29:39 Nos équipes se sont rendues sur place pour voir
00:29:41 l'avancée des travaux.
00:29:42 Un reportage de Fabrice Elsner et Maxime Leguet.
00:29:45 - Là, vous voyez, ils sont rentrés par ici.
00:29:48 C'est dans la nuit du 2 juillet qu'une bande de jeunes pénètre
00:29:51 dans cette école maternelle avant d'y mettre le feu.
00:29:55 - Alors là, c'était un dortoir.
00:29:57 Il y avait les lits et ils ont incendié un lit.
00:30:00 Ils ont commencé par un lit.
00:30:01 Des lits, mais aussi des chaises, des bureaux ou encore des livres
00:30:05 dans les salles de classe.
00:30:07 Les dégâts sont considérables.
00:30:09 Démarre alors un chantier de grande ampleur.
00:30:11 Objectif, tout remettre à neuf avant la rentrée scolaire.
00:30:15 Des travaux en pleine période estivale qui ont mobilisé
00:30:18 le plus grand nombre.
00:30:19 - Il y avait des départs en congé.
00:30:21 Malheureusement, on a dû annuler des départs en congé
00:30:23 de certains pour qu'ils puissent se mobiliser
00:30:26 à 100% sur ce frontier.
00:30:27 Coût des réparations, plus de 350 000 euros
00:30:30 à la charge de la mairie.
00:30:32 Alors, pour féliciter les troupes, le maire de la commune
00:30:35 a fait le déplacement.
00:30:37 - Merci beaucoup.
00:30:38 Mobiliser des équipes pendant l'été,
00:30:41 je crois que ça mérite d'être salué.
00:30:44 Ce 4 septembre, les élèves des quatre classes de maternelle
00:30:47 pourront retrouver les bancs de l'école.
00:30:50 - On en parle souvent, le pouvoir d'achat des Français,
00:30:53 grande préoccupation notamment sur les prix de l'alimentaire.
00:30:56 - Les acteurs de la grande distribution ont pris
00:30:58 les choses en main puisque selon eux, les prix ne vont pas baisser
00:31:01 dans les supermarchés.
00:31:03 Réunis à Bercy, ils ont demandé à Bruno Le Maire,
00:31:05 ministre de l'Economie, de pousser les industriels
00:31:08 aux renégociations. Écoutez-les.
00:31:10 - Le bilan n'est pas satisfaisant.
00:31:12 C'est simplement 10 à 15 fournisseurs qui ont accordé
00:31:15 des baisses de prix.
00:31:17 Ce n'est pas ce qu'attendent les Français.
00:31:18 Donc le ministre prend le sujet, verra les industriels demain.
00:31:21 - Le sujet, c'est comment faire baisser les prix.
00:31:24 Au printemps, il a été question que 75 grandes multinationales
00:31:28 baissent les prix.
00:31:30 Le constat qui a été fait ce matin, et le ministre en est bien conscient,
00:31:34 c'est que sur les 75, il y en a une dizaine qui ont joué le jeu.
00:31:38 Il y en a plus de 60 qui n'ont absolument rien fait
00:31:42 si ce n'est décrocher le téléphone.
00:31:44 - Eric de Rietmaaten, on nous en parle, ce ralentissement des prix,
00:31:48 mais qu'en est-il réellement ?
00:31:50 - C'est bien possible.
00:31:52 Si vous faites ces courses, qui que l'on soit,
00:31:54 ça commence à faire très très cher.
00:31:56 Les marques distributeurs se vendent bien.
00:31:58 Les grands industriels ne jouent pas le jeu.
00:32:00 Je suis désolé, quand vous regardez aujourd'hui
00:32:02 les marges qui sont faites, ils s'en fichent en fin de compte
00:32:05 de la France, parce qu'ils sont internationaux.
00:32:07 Donc ils ne vont pas faire d'efforts particuliers.
00:32:09 Ils font des bénéfices, ils se font des belles marges.
00:32:11 Et puis demain, ce qu'il faudrait, c'est que Bruno Le Maire
00:32:14 dise maintenant, vous renégociez.
00:32:16 Tout de suite.
00:32:17 Parce que vous savez, je vous rappelle que les négociations
00:32:19 commencent en novembre et se terminent en mars, 31 mars.
00:32:22 Donc ça veut dire, vous avez vu combien de mois
00:32:24 il va y avoir pour négocier.
00:32:25 Et à partir du 1er avril 2024, les nouveaux prix arriveront,
00:32:29 peut-être des baisses.
00:32:31 Qu'est-ce qu'on fait dans l'intervalle ?
00:32:33 On continue de subir cette inflation terrible.
00:32:35 Alors bien sûr, tout le monde minimise.
00:32:37 - Et si les marques étaient aptes à négocier,
00:32:39 est-ce que les prix n'auraient pas déjà baissé ?
00:32:41 - C'est-à-dire qu'il ne faut pas que ça torde le coup
00:32:43 aux agriculteurs.
00:32:44 Et les industriels, eux, ils transforment.
00:32:46 Ils achètent de la viande, ils transforment.
00:32:48 La question aujourd'hui, c'est que les produits de base,
00:32:50 le beurre, le blé, la viande, commencent à baisser.
00:32:52 Ils baissent même pas mal.
00:32:53 Pourquoi on ne répercute pas ça tout de suite ?
00:32:55 C'est la loi française qui fait que, voilà,
00:32:58 on commencera à négocier en novembre
00:33:00 et on répercutera les prix en mars.
00:33:03 Ce n'est pas normal.
00:33:04 - Réunion particulièrement importante encore à Bercy.
00:33:06 Demain, qu'on suivra, vous nous donnerez les détails.
00:33:08 Vous y allez demain aussi ?
00:33:09 - Peut-être.
00:33:10 - Vous y allez réfléchir.
00:33:12 En tout cas, vous aurez les infos et on en parlera
00:33:14 demain soir ensemble.
00:33:16 Dernière info dans ce journal.
00:33:18 C'est vrai que c'est un sacré symbole.
00:33:20 Le téléphone rouge, c'est 60 ans.
00:33:22 - Il y a 60 ans, une ligne directe de communication de crise
00:33:25 était établie pour la première fois
00:33:27 entre les Etats-Unis et l'Union soviétique.
00:33:29 Le fameux téléphone rouge.
00:33:31 Je vais vous lire le fameux premier message
00:33:33 envoyé par la Maison-Blanche.
00:33:34 "Le rapide renard marron a sauté par-dessus le dos
00:33:36 du chien paresseux."
00:33:38 Depuis, la fameuse ligne de communication
00:33:40 a permis d'envoyer des messages d'alerte
00:33:42 à Washington et Moscou, mais aussi des avertissements
00:33:44 sur les agissements de chacun.
00:33:46 - Ça veut dire quoi alors, du coup ?
00:33:48 Le renard marron qui saute par-dessus le dos du chien paresseux ?
00:33:50 On sait ce que ça voulait dire, ça ?
00:33:52 Non ?
00:33:54 - Le renard marron ?
00:33:56 - Après, les sanglots longs des violons de l'automne.
00:33:58 - Oui, c'est vrai.
00:34:00 - Ça annonce le débarquement.
00:34:02 - C'est vrai.
00:34:04 Peut-être qu'aujourd'hui, on sait ce qui se cachait
00:34:06 derrière ce message, comme ces fameux messages
00:34:08 que vous nous rappelez pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:34:10 Il n'a jamais été rouge, paraît-il, ce téléphone rouge.
00:34:12 J'ai entendu ça aujourd'hui.
00:34:14 - C'est un mot, en fait.
00:34:16 - On va avancer. 22h40.
00:34:18 Merci beaucoup, Maureen. Rendez-vous à 23h.
00:34:20 Le chef de l'État, on l'a vu dans le journal
00:34:22 qui réunit les partis pour tenter
00:34:24 de trouver une issue politique
00:34:26 aux crises que traverse la France.
00:34:28 Le président qui reçoit en ce moment
00:34:30 l'ensemble des chefs représentés au Parlement
00:34:32 et les chefs de partis, selon l'Elysée,
00:34:34 Yoann Uzay, il s'agit d'une initiative
00:34:36 pour bâtir ensemble des textes législatifs.
00:34:38 Est-ce bien réaliste ?
00:34:40 - C'est plus qu'une initiative, Julien.
00:34:42 C'est l'initiative d'ampleur,
00:34:44 promise par le chef de l'État avant l'été.
00:34:46 Souvenez-vous, c'est cette initiative d'ampleur
00:34:48 qui a lieu en ce moment, ce dîner,
00:34:50 avec l'ensemble des chefs de partis.
00:34:52 Il y a eu cet après-midi deux tables rondes.
00:34:54 D'abord sur la situation internationale
00:34:56 et sur les réformes institutionnelles.
00:34:58 Et puis en ce moment, le dîner de travail
00:35:00 sur les questions un peu plus,
00:35:02 comment dirais-je, qui divisent
00:35:04 en tout cas un peu plus les membres du Parlement.
00:35:06 On parle d'immigration,
00:35:08 on parle de travail, on parle de sécurité,
00:35:10 enfin tous les thèmes clivants.
00:35:12 Et chacun, naturellement, est venu avec ses propositions.
00:35:14 Alors la NUPS, par exemple,
00:35:16 souhaite un référendum sur la réforme des retraites.
00:35:18 Elle souhaite une réforme d'ampleur
00:35:20 concernant la police.
00:35:22 Et elle souhaite également le passage
00:35:24 à la 6e République.
00:35:26 Vous l'avez compris, absolument aucun compromis possible.
00:35:28 La gauche est venue pour parler.
00:35:30 - Il n'y a que des gens qui ne sont pas d'accord,
00:35:32 qui cherchent des accords.
00:35:34 Le président les a écoutés,
00:35:36 est en train de les écouter, c'est tout.
00:35:38 Et d'ailleurs, Manuel Bompard pour la France insoumise,
00:35:40 ce matin, en arrivant, en avait bien conscience.
00:35:42 - On vient, comme l'ont dit
00:35:44 mes collègues sans illusion,
00:35:46 mais on vient pour dire franchement les choses
00:35:48 au président de la République, les yeux dans les yeux,
00:35:50 sur le mal
00:35:52 que fait sa politique au pays
00:35:54 et sur le fait que nous avons
00:35:56 des propositions alternatives à défendre.
00:35:58 Maintenant, vous nous interrogez sur la fin du rendez-vous,
00:36:00 que les choses soient claires.
00:36:02 Le président de la République écoute ce que nous avons à lui dire.
00:36:04 Soit il nous entend,
00:36:06 et dans ce cas-là,
00:36:08 très bien,
00:36:10 soit c'est un énième exercice de communication
00:36:12 comme on en a l'habitude.
00:36:14 Et dans ce cas-là, ça ne débouchera sur rien.
00:36:16 Et je pense que c'est clair
00:36:18 dans nos têtes et dans nos esprits.
00:36:20 - Bon, rien ne sera possible
00:36:22 avec la gauche, ça c'est une certitude.
00:36:24 Le président de la République compte sans doute
00:36:26 davantage s'adresser à la droite,
00:36:28 notamment à LR, à Éric Ciotti,
00:36:30 pour tenter de trouver éventuellement un compromis
00:36:32 sur un texte sur l'immigration, qui sera un texte
00:36:34 extrêmement important à l'automne, pour
00:36:36 essayer de réformer éventuellement le travail.
00:36:38 Pourquoi pas ? Ça semble difficile
00:36:40 néanmoins. Pourquoi ? Parce que d'abord, Éric Ciotti
00:36:42 a très peu d'autorité sur le groupe à l'Assemblée nationale.
00:36:44 On l'a vu lors de la réforme des retraites,
00:36:46 les votes étaient extrêmement partagés,
00:36:48 il y a eu beaucoup de divisions et la consigne
00:36:50 de vote n'a pas du tout été respectée.
00:36:52 Et puis ensuite, les Républicains n'ont
00:36:54 pas non plus envie de servir de béquille
00:36:56 au gouvernement, puisqu'à ce moment-là,
00:36:58 ça voudrait dire, en quelque sorte, qu'il serait
00:37:00 comptable de ce bilan, en partie en tout cas,
00:37:02 dans quatre ans, lors de la prochaine élection
00:37:04 présidentielle. - Si rien ou presque ne sort
00:37:06 de tout cela, pourquoi est-ce que
00:37:08 le Président a convoqué tout ce beau monde ?
00:37:10 - Eh bien, parce que d'abord,
00:37:12 c'est une opération de communication, naturellement,
00:37:14 ça, Céline Pina l'a justement rappelé
00:37:16 tout à l'heure. - C'est un gadget ?
00:37:18 - C'est quelque part un gadget,
00:37:20 oui. On peut dire
00:37:22 que c'est un gadget. C'est une manière pour
00:37:24 le Président de la République de montrer d'abord
00:37:26 qu'il discute, qu'il discute avec les chefs
00:37:28 de partis, donc en quelque sorte avec
00:37:30 les parlementaires, ceux qui représentent
00:37:32 les Français, qu'il essaie d'écouter les Français,
00:37:34 parce que ça intervient après une réforme
00:37:36 des retraites, où il n'a absolument écouté
00:37:38 personne. Une grande majorité des Français
00:37:40 étaient contre, il a utilisé le 49-3
00:37:42 à l'Assemblée nationale, il est passé en force,
00:37:44 donc là, il veut essayer de montrer
00:37:46 qu'il concerte.
00:37:48 Difficile à croire, quand même, après ce qu'on a vécu
00:37:50 après cette réforme des retraites,
00:37:52 je le disais. On peut
00:37:54 quand même, éventuellement,
00:37:56 envisager l'annonce d'un ou plusieurs
00:37:58 référendums à l'issue
00:38:00 de cette réunion. Alors pas ce soir, dans les prochains jours,
00:38:02 il y aura de nouvelles réunions à l'Élysée,
00:38:04 mais des référendums qui ne seraient
00:38:06 pas des référendums sur la réforme des retraites,
00:38:08 évidemment, ni sur l'immigration,
00:38:10 pas sur des sujets fondamentaux pour
00:38:12 les Français. On peut imaginer un référendum,
00:38:14 par exemple, sur une réforme institutionnelle,
00:38:16 ce serait plutôt...
00:38:18 Un référendum que n'attendent pas les Français.
00:38:20 Mais rien, a priori, de fondamental
00:38:22 qui pourrait changer radicalement la vie des Français,
00:38:24 disons-le. - Céline Pina,
00:38:26 je vous ai vu un petit peu réagir. Je vais me faire
00:38:28 un petit peu, aussi,
00:38:30 l'avocat du diable, mais quand le président
00:38:32 gouverne seul, on dit que c'est un
00:38:34 dictateur, et quand il veut réunir tout le monde,
00:38:36 on dit que c'est de la com et que ça ne sert à rien. Donc, à un moment,
00:38:38 il faudrait savoir ce qu'on veut. - En fait, personne
00:38:40 ne lui reproche de réunir les gens. Simplement,
00:38:42 tout le monde pense qu'il n'en sortira
00:38:44 rien, c'est autre chose. Mais ce que je voulais dire,
00:38:46 c'est que la communication, ça peut être
00:38:48 important. La communication, c'est
00:38:50 une information avec une quête d'adhésion.
00:38:52 Et l'adhésion, le
00:38:54 consentement, c'est important en démocratie.
00:38:56 À partir, ce qui est
00:38:58 ridicule, c'est quand
00:39:00 vous avez de la communication
00:39:02 où il y a simplement un emballage
00:39:04 et il n'y a aucun contenu. Et là, c'est un petit peu
00:39:06 dans ce cadre-là qu'on est.
00:39:08 - C'est vrai que, Nathan, ça fait un peu méthode à l'ancienne.
00:39:10 Le président qui tend la main,
00:39:12 les oppositions qui bloquent, et puis, à l'arrivée,
00:39:14 ce ne sera pas lui le responsable.
00:39:16 C'est de la manœuvre. - Oui, mais méthode à l'ancienne,
00:39:18 c'est quand même inédit dans l'histoire de la Sainte-Gabrielle-Publique.
00:39:20 Il faut quand même le souligner. Il n'en sortira
00:39:22 peut-être absolument rien. Et si c'est le cas, je serai
00:39:24 le premier à dire que c'est de la mauvaise communication
00:39:26 et de la communication ratée. Mais à supposer
00:39:28 qu'il en sorte quelque chose. Et moi, j'ai l'impression
00:39:30 quand même que, quand le président annonce
00:39:32 une initiative politique d'ampleur depuis deux mois,
00:39:34 c'est qu'il a une idée derrière la tête. Si c'était
00:39:36 le cas, ce serait quand même un bouleversement
00:39:38 dans notre conception de la politique
00:39:40 parce que ça serait la première fois
00:39:42 où Emmanuel Macron est vraiment
00:39:44 macroniste, au sens littéral du terme.
00:39:46 Il a dit qu'il voulait faire du "et" en même temps, en 2017.
00:39:48 Pour l'instant, il n'en a jamais fait.
00:39:50 Ça veut dire que la seule chose qu'il a fait, c'est un "et" en même temps
00:39:52 entre la gauche de droite et la droite de gauche.
00:39:54 Donc, c'était juste cette union d'un bloc
00:39:56 centre-droite/centre-gauche qu'il a incarné
00:39:58 pleinement depuis sept ans.
00:40:00 Mais écoutez vraiment l'opposition.
00:40:02 Et si vous voulez substituer un paradigme
00:40:04 du consensus à un paradigme
00:40:06 du clivage, en partant du principe que
00:40:08 chaque parti politique qui prend la politique au sérieux
00:40:10 a peut-être des idées intéressantes
00:40:12 sur plein de sujets différents et qu'on peut prendre
00:40:14 du bien de chacun, ce serait un paradigme
00:40:16 qui serait absolument nouveau, qui serait, si vous voulez,
00:40:18 une nouvelle manière de... - Mais ça c'est le paradigme
00:40:20 de Bisounours, pardon, parce que vous savez très bien que
00:40:22 ce n'est pas dans les plans du président de la République, a priori.
00:40:24 - Mais en tout cas, c'est la première fois que
00:40:26 manifestement, il respecte l'opposition,
00:40:28 il l'écoute, qu'il dit qu'elle a peut-être des choses
00:40:30 intéressantes à dire et qu'il l'invite à dîner.
00:40:32 Moi, j'ai trop souvent critiqué quand il méprisait ses oppositions
00:40:34 pour reconnaître qu'ici, au moins, le geste
00:40:36 est respectable. - Allez, 10 secondes. - Non mais c'est la première
00:40:38 fois qu'il respecte les oppositons parce qu'il n'a pas le choix.
00:40:40 Pendant 5 ans, il a eu une majorité absolue.
00:40:42 Là, il n'a pas de majorité absolue.
00:40:44 Donc, il est forcé de les respecter.
00:40:46 - C'est vrai aussi. - En quelque sorte.
00:40:48 - On attend, on rappelle qu'on a Elodie Huchard qui est sur place
00:40:50 à Saint-Denis, on verra s'il y a
00:40:52 quelques réactions
00:40:54 qui nous parviennent et puis
00:40:56 on verra si un consensus est trouvé sur un sujet
00:40:58 ou un autre. Espérons, espérons.
00:41:00 Karim Abric, tout autre sujet.
00:41:02 Direction le Gabon, parce qu'il s'est
00:41:04 passé au cours des dernières heures un
00:41:06 événement très important, un coup
00:41:08 d'État militaire. Quel est l'état de la situation
00:41:10 sur place? Que s'est-il passé aujourd'hui?
00:41:12 - Oui, on a vu en fait certaines scènes
00:41:14 surréalistes. On suit la situation en ce
00:41:16 moment, mais ça s'est passé donc ce mercredi,
00:41:18 peu après l'annonce des
00:41:20 résultats de la réélection d'Ali
00:41:22 Bongo à la tête du pays au Gabon.
00:41:24 Il y a ces militaires poutchistes, vous voyez
00:41:26 les images qui sont arrivées
00:41:28 et qui ont déclaré donc au public
00:41:30 qu'ils avaient mis fin au régime
00:41:32 en place et que le président
00:41:34 donc on peut dire déçu à ce moment-là,
00:41:36 Ali Bongo, était placé en
00:41:38 résidence surveillée. Donc,
00:41:40 il a été placé en résidence surveillée
00:41:42 avec sa famille, nous dit-on, avec
00:41:44 ses médecins également.
00:41:46 Et il y a eu des arrestations,
00:41:48 dont un des fils d'Ali
00:41:50 Bongo. Et je vous invite à regarder,
00:41:52 on va regarder ensemble, c'est une vidéo
00:41:54 qui a circulé du président
00:41:56 Ali Bongo, qui finalement fait
00:41:58 une sorte d'appel à l'aide à la
00:42:00 communauté internationale, qui se demande ce qui se passe.
00:42:02 On va écouter tout de suite.
00:42:04 J'envoie un message à tous les amis que nous avons, dans le monde entier, pour leur dire de faire du bruit, de faire du bruit, parce que les gens d'ici m'ont arrêté.
00:42:16 En ce moment, je suis en résidence surveillée et rien ne se passe. Rien ne se passe, je ne sais pas ce qui se passe.
00:42:24 Alors, je vous appelle à faire du bruit, à faire du bruit, à vraiment faire du bruit.
00:42:31 Oui, faire du bruit, on voit qu'il veut que la communauté internationale réagisse.
00:42:37 Cela dit, il y a plusieurs pays qui ont réagi, dont la France, qui a, par le biais de son porte-parole Olivier Béran, qui a condamné le coup d'État qui était en cours.
00:42:46 On a vu aussi en Chine, qui a appelé à garantir la sécurité d'Ali Bongo.
00:42:50 Du côté de la Russie, on a parlé de la profonde préoccupation.
00:42:55 Et même chose du côté des pays du Commonwealth, cette organisation.
00:42:58 Le Gabon faisait partie du Commonwealth depuis l'année dernière.
00:43:02 Et il y a aussi l'Union africaine qui a condamné cette tentative de coup d'État.
00:43:08 Donc, il y a ces réactions. Mais cela dit, effectivement, la situation peut bouger.
00:43:11 On va voir ce qui va se passer pour la suite des choses.
00:43:14 Mais il faut rappeler le contexte. C'est la famille Bongo qui est au pouvoir depuis plus de 55 ans.
00:43:20 Une dynastie, oui.
00:43:22 Oui, on peut dire ça, une dynastie, en effet.
00:43:24 Ali Bongo, qui était au pouvoir depuis 2009, qui a succédé à son père.
00:43:29 On parle de décennies de cette famille qui est au pouvoir.
00:43:33 Et les militants poutchistes qui disent, en fait, les militaires poutchistes qui ont dit des irrégularités dans ce scrutin
00:43:40 parlent d'une gouvernance qui est vraiment irrecevable, irresponsable.
00:43:44 Alors, beaucoup de critiques, surtout sur le régime Bongo, qui a été accusé plusieurs fois.
00:43:49 Il y en a eu plusieurs qui contestaient des scandales financiers. Et j'en passe.
00:43:53 Comment réagit la population du Gabon avec ce coup d'État?
00:43:57 Vous savez, quand on parle de coup d'État, souvent, il y a une sorte d'inquiétude.
00:44:00 Beaucoup de gens se mettent à se dire, « Mon Dieu, ça va être complètement le cadeau. »
00:44:03 On imagine une bonne insécurité, une fragilité.
00:44:04 Oui, c'est ça. Ce n'est pas un cadeau, c'est plutôt le chaos.
00:44:07 Et j'ai parlé avec Laurence Dong, qui est enseignante, chercheuse et présidente également de Debout Peuple Libre,
00:44:13 qui est, si vous voulez, une organisation, un mouvement d'opposition qui milite vraiment pour plus de démocratie.
00:44:20 Et elle disait, et on a vu les images qui ont circulé aujourd'hui, des Gabonais qui étaient littéralement remplis de joie dans les rues,
00:44:27 de sorte de soulagement en se disant « Enfin, c'est terminé pour cette dynastie, justement, Bongo. »
00:44:34 Et je vous invite à l'écouter parce qu'elle disait, vous savez, le pays, il n'y a pas d'hôpitaux, les routes, il n'y a pas de routes bitumées.
00:44:41 Pourtant, c'est un pays qui a tellement de richesses.
00:44:44 40 % du pays, mais effectivement, c'est le pétrole. Il y a toutes sortes de... Effectivement, les ressources naturelles sont très riches.
00:44:52 Et pourtant, la population, un tiers de la population, vit dans l'extrême pauvreté. Je vous invite à l'écouter.
00:44:58 - Ce que nous nous reprochons à ceux qui observent de l'extérieur, c'est qu'ils sont restés muets face au mauvais traitement que les Bongo ont infligé aux Gabonais depuis 56 ans.
00:45:08 Depuis 14 ans qu'Ali Bongo est au pouvoir, on sait tous qu'il y est arrivé par des élections volées.
00:45:14 Le Gabon est déjà dans le chaos. La situation du Gabon était des plus chaotiques parce que les conditions de vie des populations n'ont cessé de se dégrader.
00:45:24 Le niveau de vie des Gabonais n'a jamais été en corrélation avec la richesse du pays.
00:45:28 Et tout le monde sait pourquoi. Parce que le régime en place était un régime kleptocrate, était un régime de prédation, de confiscation des richesses au profit d'une oligarchie et au détriment de la grande majorité de la population.
00:45:40 Mais tout le monde s'est tué parce qu'on préfère la paix des cimetières, on préfère la paix des prisons, où les populations sont dans des pays qui sont des prisons à ciel ouvert,
00:45:49 parce qu'il n'y a pas de liberté d'expression, il n'y a pas de liberté de mouvement, il n'y a pas de liberté de réunion.
00:45:55 Toutes les libertés sont confisquées par le régime et ça, ça s'appelle une dictature.
00:46:00 Donc on voit ici un certain soulagement d'une partie de la population.
00:46:04 Maintenant, on surveille, c'est le commandant-chef de la Garde républicaine, le général Brice Oligui N'Guemma,
00:46:10 qui a été nommé en attendant ce qu'on appelle ce président de la transition.
00:46:15 Et vous voyez l'acclamation par les militaires. Mais il faudra voir, est-ce que ce sera une transition militaire qui est courte?
00:46:22 Est-ce qu'on va vraiment se diriger vers une sorte de démocratie, de nouvelles élections?
00:46:26 Ou au contraire, est-ce qu'on va recompter les voix de cette élection pour voir est-ce que c'est l'opposant, par exemple, qui pourrait gagner ou quoi que ce soit?
00:46:34 Donc on est quand même dans l'incertitude. Il y a des grosses questions qui se posent aussi sur l'influence par la suite, par exemple, même en France ou d'autres pays occidentaux.
00:46:42 On verra d'ailleurs si la France décide d'aider Ali Bongo. On se retrouve dans un instant.
00:46:46 Merci beaucoup carrément. On en reparlera, la situation au Gabon, notamment dans le journal de Maureen Vidal. Dans un instant. A tout de suite.
00:46:53 Merci de nous rejoindre sur CNews. La suite de Soir Info. On vous accompagne jusqu'à minuit, les 23h. Maureen Vidal, le journal.
00:47:07 Emmanuel Macron reçoit les chefs de partis politiques à Saint-Denis. Un sommet inédit en quête d'accords pour sortir le pays des blocages.
00:47:14 Arrivé dans l'après-midi, les chefs de partis ont des attentes bien précises. Notre journaliste politique sur place, Elodie Huchard, nous expliquera le but de ces rencontres de Saint-Denis.
00:47:22 Le gouvernement lance cette semaine une enquête concernant les mineurs isolés. Le but, évaluer les difficultés des départements dans leur gestion ainsi que renforcer la protection des enfants.
00:47:31 Alors comment se déroule cette enquête flash? Nous en parlerons avec nos invités en plateau.
00:47:36 Enfin, selon les acteurs de la grande distribution, les prix ne vont pas baisser dans les supermarchés. Réunis à Bercy, ils ont demandé à Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, de pousser les industriels aux renégociations.
00:47:47 Vous entendrez le compte rendu de cette réunion.
00:47:50 Les chefs de différents partis politiques sont réunis autour du président de la République à Saint-Denis.
00:47:55 Chacun a des attentes bien précises de cette réunion. Sur la table, de nombreux sujets sont attendus. Évidemment, immigration, pouvoir d'achat.
00:48:02 Nous sommes en direct avec Élodie Huchard qui se trouve sur place à Saint-Denis. Alors dites-nous, quel est l'état d'esprit des participants ce soir, Élodie?
00:48:09 - Eh bien Maureen, on sait surtout dans quel état d'esprit ils sont arrivés.
00:48:15 Alors on a notamment eu une prise de parole des quatre groupes qui composent la NUPES, donc la gauche et du Rassemblement National avec Jordan Bardella.
00:48:22 Et tous d'ailleurs ont dit la même chose, qu'ils ne faisaient pas beaucoup d'illusions sur l'issue de cette réunion.
00:48:27 Tous d'ailleurs ont comparé avec le Grand Débat, avec le Cahiers de l'Alleiance, avec la Convention citoyenne qui selon eux n'ont pas donné grand chose.
00:48:33 Mais tous se disaient quand même contents d'être là pour pouvoir exprimer leurs préoccupations, leurs propositions au président de la République et à la Première ministre.
00:48:40 Ce qu'on sait aussi, c'est que cette réunion, ces rencontres dures et s'éternisent. Au moment où je vous parle, normalement ces rencontres étaient censées être quasiment finies.
00:48:49 On en est très loin. Ils ont passé plus de quatre heures à parler d'international, évidemment de guerre en Ukraine, mais aussi de la crise climatique.
00:48:56 Ils étaient en train de parler ensuite de la décentralisation, de la réforme des institutions.
00:49:00 Et puis surtout, le dernier thème, le plus important, finalement peut-être le plus compliqué à gérer, celui "Comment faire nation ?" où il sera notamment question de l'immigration.
00:49:08 Alors jusqu'à quelle heure il se la va aller ? Pour l'instant, personne n'est en mesure de nous le dire.
00:49:12 On rappelle aussi qu'il est très compliqué d'avoir des infos de l'intérieur, puisque aucun conseiller n'a été autorisé, ni du côté du président, ni du côté des participants,
00:49:20 qu'ils n'ont droit d'utiliser leur téléphone que leur dépose. Elles sont d'ailleurs assez peu nombreuses, uniquement quand ils changent de thème, et surtout déposent assez peu longues,
00:49:29 ce qui permet évidemment quand même qu'ils échangent quelques SMS avec la presse.
00:49:33 Ce qu'on sait aussi, c'est que, nous dit-on, les échanges étaient plutôt apaisés.
00:49:37 Et du côté des participants, on explique que si ça traîne, c'est parce que le président de la République prend beaucoup de temps à répondre, ce qui peut être aussi un bon signe.
00:49:43 Ça veut peut-être dire qu'il entend leurs préoccupations.
00:49:45 Et bon courage à vous, Élodie, pour l'attente, parce que ça va être un petit peu long, à priori. Merci à Laurence Elarier également qui vous accompagne.
00:49:53 Le 23 août dernier, le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes alertait sur le déferlement migratoire en provenance de l'Italie.
00:50:00 Il pointait notamment du doigt l'afflux massif de mineurs étrangers isolés. Face à cette situation qui touche plusieurs départements français, le gouvernement a décidé de réagir.
00:50:08 Il lance donc une enquête flash sur cette problématique. Le but, accélérer les évaluations pour déterminer la minorité de ces personnes.
00:50:15 Une enquête qui est la bienvenue au vu des problèmes que rencontrent les policiers sur le terrain. Écoutez Edicide, délégué policef au Marseille.
00:50:22 On a un véritable problème parce qu'aujourd'hui, effectivement, ces personnes qui se disent mineures n'ont pas la possibilité de pouvoir travailler.
00:50:28 Donc quand ils n'ont pas la possibilité de travailler, souvent ils tombent dans des gangsters.
00:50:31 Ils sont utilisés par des réseaux de prostitution, comme ça a été dit dans votre reportage, mais pas que.
00:50:35 Ils sont utilisés, nous en l'occurrence à Marseille, sur les bouches du Rhône, jusqu'à dans le Gard et sur l'Arc Méditerranéen, dans un grand nombre de réseaux de narcotrafiquants.
00:50:44 Ce sont les petites mains du réseau, ce sont la chair à canons.
00:50:46 On est en face à des individus qui, aujourd'hui, entrent dans la délinquance de facto et sur lesquels il est très compliqué pour nous, effectivement, de les reconnure.
00:50:54 Parce qu'on a aussi des pays dont ils sont originaires qui refusent de les accueillir. Donc c'est encore plus compliqué pour nous.
00:51:00 Actualité internationale, l'Hidalga, c'est le nom donné à l'ouragan qui sévit en Floride aux Etats-Unis. Il est d'une très grande violence.
00:51:07 Provoquant des inondations catastrophiques, le gouverneur de la Floride a prévenu ses habitants de rester à l'abri le temps qu'Hidalga passe.
00:51:15 Près de 300 000 foyers étaient privés d'électricité en Floride et près de 100 000 en Géorgie.
00:51:20 Les météorologues américains avaient alerté contre des montées des eaux qui pourraient aller jusqu'à une fourchette de 3 à 5 mètres par endroit en Floride.
00:51:27 On l'évoquait avant ce journal Karim Abric, le Gabon, la situation particulièrement tendue, un nouveau coup d'État qui a plongé le pays aujourd'hui dans l'insécurité.
00:51:35 Après l'annonce de la victoire d'Ali Bongo avec 64,27% des suffrages exprimés, un groupe de militaires a annoncé en direct à la télévision l'annulation du scrutin.
00:51:45 Le président a été, lui, placé en résidence surveillée entouré de sa famille. L'un de ses fils a été arrêté, notamment pour haute trahison.
00:51:52 Sur place, la consigne donnée par de nombreuses entreprises est un confinement total, surtout pour les ressortissants étrangers.
00:51:59 La France et l'Union européenne portent la plus grande attention à la situation sur place.
00:52:03 Le chef de l'ONU s'est exprimé et il condamne fermement la tentative du coup d'État en cours.
00:52:08 On s'arrête un instant sur cette actualité, Nathan Devers, un commentaire. La France doit-elle venir en aide au président Bongo ?
00:52:14 C'est toute la question. Il y a un trouble dans la perception. On a tendance, comme c'est survenu juste après, à mêler cette situation avec ce qui s'est passé au Niger.
00:52:23 Et dans les deux cas, d'ailleurs, la France...
00:52:24 Ça n'a pas grand-chose à voir.
00:52:25 Ça n'a rien à voir, mais la position de la France ressemble. Dans les deux cas, pour l'instant, ce qu'il y a eu, c'est des déclarations d'Olivier Véran, notamment condamnant la tentative de coup d'État.
00:52:34 Ça n'a rien à voir. D'un côté, vous avez un président qui était président élu depuis deux ans, qui est renversé par une junte à la manœuvre des pays qui sont dans des logiques colonialistes, comme la Russie.
00:52:46 Et de l'autre côté, vous avez, comme vous l'avez expliqué très bien, un autocrate dont la famille maîtrise et a les commandes de l'État, de l'économie, etc., d'un pays depuis des décennies.
00:52:56 55 ans, il nous rappelle.
00:52:58 Et si vous voulez mettre sur le même plan le renversement d'un président légitime et un coup d'État... Alors, un coup d'État militaire, bien sûr, c'est toujours inquiétant. Je ne suis pas en train d'en faire l'apologie.
00:53:08 Et le renversement d'un autocrate, c'est problématique. Et ça, voyez-vous, c'est quelque chose qui, me semble-t-il, déstabilise la position de la France, qui ne doit pas être de renforcer toujours les autocrates contre les peuples.
00:53:17 C'est aussi ce qui s'est passé pendant le Irak en Algérie, mais qui doit être de tenir une position qui est précisément française, c'est-à-dire celle de notre devise "liberté, égalité, fraternité".
00:53:25 On suivra très attentivement les prochaines actualités autour de ce coup d'État au Gabon.
00:53:31 Merci, Maureen. On se retrouve à 23h30 pour un tout prochain journal toujours aussi complet.
00:53:35 Éric de Ritmaten, je me tourne vers vous. L'heure est grave. Le scandale de la taxe foncière. Les propriétaires vont la recevoir à partir de demain et ça va être salé.
00:53:45 Écoutez, ça fait d'autant plus mal que tout le monde dit que les impôts doivent baisser.
00:53:49 Vraiment une contradiction inimaginable quand même dans ce pays. Quand vous regardez les prélèvements obligatoires en France, ils n'ont jamais été aussi élevés.
00:53:57 45,3 ou 4 %, c'est le record absolu. Et à côté de ça, qu'est-ce qui se passe dans les villes de France ?
00:54:04 La plupart, il y en a une sur cinq, pas toutes, selon l'AMF, l'Association des Verts de France. Dans une ville sur cinq, ça va augmenter et très fortement.
00:54:12 Si on regarde Paris, je reprends la phrase du Figaro de ce matin. À Paris, Anne Hidalgo a trahi les Parisiens.
00:54:19 On voit le chiffre.
00:54:20 Plus 52 % de hausse pour la taxe foncière. À une époque, les Parisiens, ceux qui vivaient à Paris, étaient à peu près aisés.
00:54:29 Mais aujourd'hui, c'est une ville qui devient populaire. On le voit bien. Tout le monde est à vélo. Et puis n'oubliez pas qu'Anne Hidalgo, elle veut 40 % de logements sociaux.
00:54:38 C'est vrai que ce sont les Parisiens populaires, vous, qui font du vélo à Paris ?
00:54:40 Non, mais enfin, c'est un peu les bobos.
00:54:42 Oui.
00:54:43 Non, mais pour acheter à Paris aujourd'hui...
00:54:45 Les bobos ont un pouvoir d'achat intéressant.
00:54:46 Excusez-moi, 15 000 € le mètre carré à Paris.
00:54:48 C'est cher.
00:54:49 Donc, Anne Hidalgo, moi, je pense, aujourd'hui, se venge sur deux points.
00:54:54 Un, comme elle a perdu les taxes d'habitation, c'est de l'argent en moins.
00:54:57 Que deuxièmement, vous avez des charges nouvelles énormes, comme le point d'indice des fonctionnaires.
00:55:02 Donc ça, bien sûr, ça coûte cher, c'est pas compensé. Mais la taxe d'habitation n'a pas été compensée complètement.
00:55:07 Et puis, Paris va mal. Ça va très très mal.
00:55:10 Paris a une dette, je regardais les chiffres, de 7,7 milliards.
00:55:15 Je ne sais pas si vous vous imaginez ce que ça représente.
00:55:17 Et les caisses sont vides. Il y a 500 millions d'euros de manque à gagner chaque année.
00:55:21 Ça, ce sont des chiffres qui ont été publiés par Le Monde.
00:55:24 D'ailleurs, c'est le journal Le Monde qui est sorti, Le Monde, que vous aurez en province demain.
00:55:27 On l'a eu cet après-midi à Paris.
00:55:28 Très bonne enquête sur la situation à Paris.
00:55:30 Le scandale aussi, c'est que les stationnements ont augmenté, mais d'une manière vraiment scandaleuse pour l'automobile.
00:55:37 Et deuxièmement, les deux roues, quand vous avez un deux roues à Paris, vous devez payer maintenant un deux roues à moteur.
00:55:42 Par principe, ce serait de dire, justement, les deux roues, vous avez intérêt à les stationner le maximum, les utiliser moins,
00:55:49 donc c'est gratuit, et puis utiliser les trois sports en commun.
00:55:51 Alors, c'est vrai que là, il y a une vengeance.
00:55:54 Et puis, Anne Lédial-Gauche, je le dis, s'en fiche complètement,
00:55:56 puisqu'elle veut faire de Paris une ville ultra-sociale, avec 40% de logements sociaux.
00:56:02 Donc, petit à petit, qui va habiter Paris ?
00:56:04 Ce sont les ultra-riches de l'étranger,
00:56:07 ce sont les Américains, les grosses fortunes brésiliennes,
00:56:10 les Russes qui vont sûrement débarquer un jour ou l'autre,
00:56:12 les familles, bien sûr, du Golfe, etc.
00:56:15 Donc, c'est en train de changer complètement.
00:56:17 Et là, vraiment, aujourd'hui, ça devient inquiétant,
00:56:19 parce que ceux qui restent à Paris, qui sont des classes moyennes,
00:56:21 et il y en a 52%, je vais vous dire,
00:56:23 la taxe d'habitation, si c'est 1 000 euros en moyenne,
00:56:25 du jour au lendemain, ça passe à 1 500.
00:56:27 C'est une augmentation hallucinante.
00:56:30 Oui, Johan, vous vouliez apporter un petit commentaire rapide ?
00:56:32 Oui, rapidement, pour dire que cette hausse est absolument scandaleuse,
00:56:35 parce que pendant sa campagne électorale,
00:56:37 elle avait promis de ne pas augmenter les impôts plus 52%.
00:56:42 C'est colossal.
00:56:44 Donc, ce qu'elle fait là est scandaleux.
00:56:46 Dire qu'elle est en partie responsable de cette hausse,
00:56:48 parce qu'elle a contribué à ruiner Paris.
00:56:50 L'endettement de Paris, elle est en grande partie responsable de cela.
00:56:53 Et la conséquence, c'est qu'elle est en train de faire les poches des Parisiens,
00:56:56 sans réellement s'en préoccuper, en l'assumant complètement, par ailleurs.
00:57:00 Finalement, il y a une rupture de confiance maintenant,
00:57:04 avec une partie des Parisiens,
00:57:06 et une rupture de confiance entre les politiques et les Français,
00:57:09 qui s'explique par ce genre de décision-là.
00:57:11 Et finalement, son score à l'élection présidentielle,
00:57:13 c'est un score qui me semble assez juste.
00:57:15 Salut à Nidalgo, qui nous regarde chaque soir, évidemment.
00:57:18 Un mot des autres villes, Éric ?
00:57:19 Alors vous avez Grenoble, +25%,
00:57:22 Metz, +14%, Limoges, +10%,
00:57:25 Lyon, un peu moins, 9%.
00:57:27 En moyenne, vous voyez, en France, c'est quand même 7% de hausse.
00:57:30 Il faut reconnaître que Paris, c'était l'une des villes où on payait le moins
00:57:33 de taxes d'habitation, parce qu'il y avait à l'époque beaucoup d'entreprises.
00:57:36 Et donc, les entreprises contribuaient à verser des taxes.
00:57:38 Aujourd'hui, les entreprises partent toutes en banlieue,
00:57:40 donc évidemment, il y a beaucoup moins de recettes.
00:57:42 À quoi sert cette taxe d'habitation ?
00:57:44 J'allais vous le demander.
00:57:45 Cette taxe foncière, pardon.
00:57:46 Cette taxe foncière, elle sert à payer la plupart des dépenses.
00:57:49 100%, d'ailleurs, va à la commune ou aux communautés de communes dans les régions.
00:57:53 Et ça a payé quoi ?
00:57:56 Les multitudes de pistes cyclables que vous voyez partout,
00:58:00 des kilomètres et des kilomètres.
00:58:01 Ça paye les piscines, il y en a partout.
00:58:04 Ça paye les piscines, bien sûr, je le disais,
00:58:07 mais ça paye aussi tout ce qui concerne les tramways,
00:58:11 les transports neufs, les bus qui sont électriques ou hydrogènes.
00:58:14 Mais il faudrait regarder aussi, mettre le nez un petit peu
00:58:17 dans les associations qui financent la ville de Paris.
00:58:19 Ça, ça coûte des sommes absolument colossales.
00:58:21 Il y a une élermontée contre l'Enelgo, ce soir.
00:58:23 Il faut voir les associations qui financent la ville de Paris.
00:58:25 Et ça, qui les finance ?
00:58:26 Ce sont les Parisiens, avec cette taxe d'habitation
00:58:29 qui augmente de manière absolument délirante et scandaleuse.
00:58:31 Oui, alors juste un mot, c'est que l'État, bien sûr,
00:58:34 devrait quand même s'intéresser à cela.
00:58:36 C'est curieux que Mme Borne ou Bruno Le Maire
00:58:38 n'évoquent jamais la question, puisqu'on parle de pouvoir d'achat.
00:58:41 Ah, ils disent, les impôts locaux, c'est la responsabilité des élus locaux.
00:58:45 Donc autrement dit, ils se débrouillent.
00:58:47 Et là, par contre, on ne parle plus de pouvoir d'achat.
00:58:49 Parce que quand vous allez avoir payé 500 ou 600 euros de plus,
00:58:52 les classes moyennes et modestes qui habitent à Paris,
00:58:55 là, celles-là, elles devront payer.
00:58:56 Après, on vous dit, les PATs augmentent de 10 centimes,
00:58:59 quelle catastrophe.
00:59:00 Il ferait mieux de regarder la taxe foncière qui augmente de 52 %.
00:59:03 On est en retard, Nathan, mais en 10 secondes,
00:59:06 je sais que vous avez envie d'émettre une petite...
00:59:08 Je suis d'accord avec vous sur le fond.
00:59:09 J'aurais juste un micro, d'accord ?
00:59:10 C'est que la taxe foncière, sauf erreur, c'est les propriétaires et les usufritiers.
00:59:14 Et je ne pense pas que ce soit des gens qui soient...
00:59:16 Evidemment que les Parisiens se paupérisent en général,
00:59:19 mais il y a quand même un clivage qui est en train d'avoir lieu
00:59:21 dans les grandes villes, et à Paris en particulier,
00:59:23 entre les propriétaires et les autres.
00:59:24 Et je veux dire, aujourd'hui, quand on voit l'explosion des loyers,
00:59:27 quand on voit l'explosion du prix du mètre carré,
00:59:29 ce n'est pas les populations les plus vulnérables.
00:59:31 C'est la seule chose où je dirais que je suis d'accord avec vous.
00:59:33 Il y a des gens qui ont économisé toute leur vie pour être propriétaires,
00:59:36 qui sont à l'euro près également à la fin du mois,
00:59:38 c'est parce que vous êtes propriétaires, signé, déreçu.
00:59:40 Mais je ne défends pas cette taxe.
00:59:41 On est propriétaires, donc aisés.
00:59:42 Je ne défends pas cette taxe, mais je pense que le vrai clivage
00:59:44 est entre les propriétaires et les autres dans les villes.
00:59:46 La seule chose, moi je suis globalement favorable à l'impôt et aux taxes,
00:59:49 mais quand le service public derrière est nul,
00:59:51 alors là, ça pose un vrai problème de consentement.
00:59:53 Et c'est ça, à mon avis, qui est problématique.
00:59:54 Ce n'est pas le niveau qu'on paye, c'est ce qu'il y a derrière.
00:59:56 La pause. Dans un instant, on répondra à cette question.
00:59:59 Les Français veulent-ils un référendum sur l'immigration ?
01:00:01 Je vais défleurer un peu la chronique.
01:00:03 Oui, il y a une très large majorité.
01:00:05 Et Yoann va nous en dire plus. A tout de suite.
01:00:07 23h16, toujours en direct dans Soir Info sur CNews.
01:00:14 Merci de nous rejoindre.
01:00:16 Les Français veulent un référendum sur l'immigration.
01:00:18 C'est ce qui ressort de notre sondage.
01:00:20 Donc CSA pour CNews.
01:00:22 65% disent vouloir être interrogés sur la question.
01:00:26 Yoann Huysai, qu'est-ce que ce chiffre nous dit exactement ?
01:00:30 D'abord, il faut dire que Jordan Bardella a fait cette proposition
01:00:33 au président de la République ce soir-là, lors de ce dîner.
01:00:37 Ce n'est pas ce que lui a répondu Emmanuel Macron.
01:00:39 On sait qu'il lui a répondu non.
01:00:42 On l'imagine.
01:00:44 Je peux vous dire qu'il lui a probablement répondu non.
01:00:47 On va regarder les chiffres quand même en détail
01:00:49 parce qu'ils sont intéressants.
01:00:50 Évidemment, plus on est de droite, plus on est favorable
01:00:52 à un référendum sur l'immigration.
01:00:55 96% des électeurs du RN souhaitent un référendum.
01:00:59 77% des électeurs, les Républicains.
01:01:02 À gauche, évidemment, c'est l'inverse.
01:01:04 68% des sympathisants de la France insoumise
01:01:07 sont opposés à un référendum sur l'immigration.
01:01:11 Restons sur ce chiffre que vous avez évoqué.
01:01:13 65%, c'est une proportion importante de Français.
01:01:17 Plus de 6 Français sur 10 qui souhaitent un référendum
01:01:21 sur la question de l'immigration.
01:01:22 Ça montre que c'est une préoccupation majeure,
01:01:24 mais ça n'est pas nouveau.
01:01:25 C'est un thème qui est récurrent quand même
01:01:27 à chaque élection présidentielle.
01:01:30 Il y a 20 ans, 2002, c'était là aussi,
01:01:33 avec la question de sécurité,
01:01:34 l'un des enjeux majeurs de cette élection
01:01:36 qui avait conduit Jean-Marie Le Pen au second tour.
01:01:39 Donc c'est un sujet de préoccupation pour les Français,
01:01:42 mais les gouvernements successifs ne parviennent pas
01:01:46 à répondre à cette préoccupation.
01:01:48 La preuve depuis 2017 avec Emmanuel Macron,
01:01:51 alors que dans tous les sondages, les Français le disent,
01:01:54 il y a trop d'immigration en France.
01:01:56 Depuis 2017, il n'y a jamais eu autant d'entrées légales
01:01:59 sur notre sol.
01:02:01 On parle là des entrées légales,
01:02:03 je ne parle évidemment pas des entrées illégales
01:02:06 qui, elles aussi, semblent être de plus en plus nombreuses.
01:02:10 On parle beaucoup de référendum,
01:02:12 mais quelle pourrait être véritablement la question posée ?
01:02:15 Pourquoi le gouvernement n'envisage-t-il pas
01:02:17 pour le moment une telle initiative ?
01:02:19 Je vais vous répondre d'abord sur la question.
01:02:21 S'il fallait poser une question,
01:02:23 la question ne pourrait pas être
01:02:25 "souhaitez-vous plus ou moins d'immigration ?"
01:02:27 Ce n'est pas possible,
01:02:29 parce qu'il y a différents types d'immigration.
01:02:31 Il y a l'immigration qui concerne le regroupement familial,
01:02:34 il y a les bénéficiaires des demandes d'asile,
01:02:37 il y a les personnes qui sont en situation clandestine
01:02:40 sur notre sol depuis longtemps
01:02:42 et qui finissent par être régularisées.
01:02:44 Donc ça ne pourrait être qu'un texte global, finalement,
01:02:47 qui serait soumis aux Français,
01:02:49 un texte rédigé par le gouvernement,
01:02:51 et la question serait "approuvez-vous,
01:02:53 oui ou non, le texte que nous vous proposons ?"
01:02:56 Seulement, il y a un problème.
01:02:58 Il y a un problème, c'est quel article utiliser
01:03:00 pour faire voter ce texte par référendum ?
01:03:04 Il y a deux articles dans la Constitution
01:03:06 qui permettent de faire voter un référendum.
01:03:09 Il y a l'article 11, ça ne s'applique pas à l'immigration,
01:03:11 ça n'est pas possible, ça n'est pas constitutionnel,
01:03:13 et il y a l'article 89.
01:03:15 Mais que dit l'article 89 de la Constitution ?
01:03:18 Il dit que pour soumettre un texte à référendum,
01:03:20 il faut que chacune des deux chambres du Parlement l'approuvent
01:03:24 et qu'ensuite le Parlement réuni en Congrès
01:03:26 l'approuve une deuxième fois,
01:03:28 c'est-à-dire que deux tiers des parlementaires
01:03:30 soient favorables à ce référendum,
01:03:33 compte tenu de la situation politique actuelle,
01:03:37 de la composition des deux chambres du Parlement,
01:03:40 ça semble extrêmement difficile.
01:03:42 Tout cela pour vous dire que le président seul
01:03:44 ne peut pas décider de soumettre un texte référendaire
01:03:49 concernant l'immigration aux Français.
01:03:51 Céline, une remarque, le référendum,
01:03:54 on en parle beaucoup, les Français le souhaitent,
01:03:56 pour autant c'est la panacée, c'est la solution miracle ?
01:03:59 Je pense que quand on a une telle crise démocratique,
01:04:02 de temps en temps, aller demander son avis au peuple
01:04:05 est une bonne solution.
01:04:07 Ça permet justement de s'attaquer un petit peu
01:04:10 au déficit de représentation.
01:04:12 Le seul problème, c'est qu'on a vu aujourd'hui,
01:04:14 il n'y a pas de chemin légal qui permettrait
01:04:17 d'interroger les Français là-dessus.
01:04:19 On pourrait néanmoins les interroger,
01:04:21 par exemple sur la question du regroupement familial,
01:04:24 du droit du sol, etc.
01:04:26 Mais ce sont des questions auxquelles les politiques
01:04:29 n'ont pas envie de s'attaquer,
01:04:31 parce qu'ils ont peur d'être envoyés à l'idée de racisme
01:04:37 et ça, ça les bloque complètement pour agir.
01:04:40 En tout cas, on est dans une situation d'urgence,
01:04:43 à l'image de ce qui se passe en Italie.
01:04:45 On va y revenir avec Carema dans un instant,
01:04:47 où les arrivées à Lampedusa ne font qu'augmenter.
01:04:50 Avant d'en parler avec vous, Carema,
01:04:52 je voudrais juste qu'on entende l'ancien président Hollande,
01:04:54 qui était interrogé par nos confrères de France Télévisions,
01:04:57 je crois que c'était ce matin, sur cette volonté des Français
01:05:03 d'obtenir un référendum sur l'immigration.
01:05:06 Écoutez-le.
01:05:07 -Un référendum sur l'immigration n'est pas possible
01:05:11 par l'article 11 de la Constitution.
01:05:14 Donc ce que demandent les Républicains,
01:05:16 mais aussi le Rassemblement national,
01:05:18 de ce point de vue, il y a une certaine convergence,
01:05:21 c'est de changer la Constitution et de permettre
01:05:24 qu'il puisse y avoir, par l'article 11,
01:05:27 donc directement, une consultation sur l'immigration.
01:05:32 Je pense que ces questions-là peuvent se régler
01:05:36 d'abord dans le cadre du Parlement.
01:05:38 -Il y a un texte de loi qui arrive.
01:05:40 -On ne peut pas en partager tous les éléments,
01:05:42 mais ça donne lieu à ce moment-là à un débat
01:05:45 et à une prise de décision.
01:05:46 -À condition qu'il y ait une majorité.
01:05:48 -Rien que pour ça, rien que pour demain,
01:05:51 aller changer le Code de la nationalité
01:05:54 ou les règles du séjour, je pense que par référendum,
01:05:58 on ouvre un processus qui peut être dangereux.
01:06:02 -Nathan Devers, commentaire.
01:06:04 -Ce que nous dit François Hollande, c'est qu'il ne faut rien faire.
01:06:07 -Il est dangereux.
01:06:09 -Je ne vois pas où est le danger.
01:06:12 Ça n'engage que François Hollande.
01:06:14 -Nathan, pardon.
01:06:15 -De manière assez générale, je suis assez favorable
01:06:17 au référendum parce que c'est le seul vote
01:06:20 qui permet de voter sur des idées et pas sur des gens.
01:06:22 Cela permet de faire monter le niveau du débat public
01:06:25 où on ne discute pas juste de qui est le meilleur,
01:06:27 mais ça fait un moment de grande politique.
01:06:29 Deuxièmement, l'argument qui est souvent donné
01:06:31 contre le référendum, c'est que les gens ne votent pas
01:06:33 pour la question, mais pour le président ou le gouvernement.
01:06:36 C'est pourquoi je suis favorable à une chose,
01:06:38 c'est des référendums avec des questions ouvertes.
01:06:40 Pas des questions où on répond oui ou non,
01:06:42 mais des questions où il y a trois, quatre, cinq réponses possibles.
01:06:45 Au lieu de vous dire "êtes-vous pour tel ou tel projet de loi ?",
01:06:47 on va vous dire "pensez-vous qu'il faille faire ceci, cela ?"
01:06:50 avec cinq options.
01:06:51 Comme ça, ça ne permettra pas de cristalliser le débat
01:06:54 sur quelque chose de clivant ou de mécanique.
01:06:57 Sur l'immigration, je ne pense pas qu'il faille faire
01:06:59 un référendum pour deux raisons.
01:07:00 D'abord, parce qu'il y aurait un prisme que ça viendrait invalider,
01:07:03 confirmé, ce serait le prisme selon lequel l'immigration
01:07:06 est une question de politique intérieure.
01:07:08 Or, c'est exactement le contraire.
01:07:09 Par principe, on vit dans un monde mondialisé
01:07:11 où il y a des phénomènes migratoires,
01:07:13 où il y en aura de plus en plus.
01:07:14 Nicolas Sarkozy le rappelait il y a quelques jours.
01:07:16 Ce n'est pas un phénomène de politique intérieure.
01:07:17 Deuxièmement, c'est que le débat public sur l'immigration
01:07:20 est déjà de tellement mauvaise qualité que je ne suis pas sûr
01:07:22 qu'un référendum dans ces cas-là ait la vertu
01:07:25 d'élever la parole républicaine.
01:07:27 Un point, c'est qu'on a eu un référendum très compliqué
01:07:30 qui était le référendum de 2005 et il a fallu voir
01:07:33 à quel point les gens se sont intéressés,
01:07:35 ont décrypté les articles, ont progressé.
01:07:38 Ça prouve au contraire qu'un référendum peut élever
01:07:41 un niveau de débat.
01:07:43 Ça ne pousse pas à s'intéresser à la question.
01:07:45 Je voudrais que l'on s'intéresse à la façon
01:07:47 où ça se passe en Italie, Karima,
01:07:49 parce que Giorgia Meloni promettait de remettre
01:07:51 tout ça en place, mais l'épreuve de la réalité
01:07:54 est quand même particulièrement compliquée
01:07:56 pour le président du Conseil italien.
01:07:58 - Oui, on voit que ça ne dépend pas seulement
01:08:00 de ses idées politiques, de son affirmation aussi,
01:08:03 qu'il y a beaucoup de facteurs autour.
01:08:05 Il y a aussi toute la question, on l'a vu,
01:08:07 l'Italie est liée, bien sûr, à l'Europe,
01:08:10 aux droits européens, aux droits internationaux.
01:08:12 Donc, ça montre les limites aussi de ce processus
01:08:15 de solidarité entre les pays, la répartition.
01:08:18 Donc, il y a non pas seulement une limite,
01:08:20 mais on peut même dire un échec.
01:08:22 On a parlé de François Hollande il y a quelques instants,
01:08:25 il y a Nicolas Sarkozy aussi, l'ancien président,
01:08:27 qui était sur les plateaux de CNews tout récemment
01:08:30 et lui parlait...
01:08:31 - Je vais reparler avec Pascal Praud.
01:08:32 - Oui, et il disait, il faudrait un plan Marshall
01:08:34 pour les infrastructures africaines pour essayer,
01:08:37 pourquoi pas, d'aider justement ces pays
01:08:40 à trouver des solutions à la source.
01:08:42 Est-ce que, bon, on est dans un rêve un peu pieux?
01:08:45 Est-ce que c'est possible?
01:08:46 Mais c'est compliqué, mais c'est vrai,
01:08:48 il y a quelque chose à faire probablement à ce chapitre,
01:08:51 parce que si on revient, en effet, encore une fois,
01:08:53 les scènes, on parle de l'Italie,
01:08:55 ce sont des scènes encore qui se répètent.
01:08:57 Cette fois-ci, c'était à Lampeduzza.
01:08:59 Au cours des derniers jours, afflux record de migrants.
01:09:01 On a l'impression de revoir, de rejouer dans le même film.
01:09:04 Et en l'espace de 24 heures, on parle d'une centaine d'arrivées,
01:09:08 centaines, c'est ça, d'enregistrements,
01:09:11 de débarquements, et 4000 personnes,
01:09:13 donc, au centre d'enregistrement de Lampeduzza.
01:09:16 Et le préfet qui dit, écoutez, c'est saturé, c'est saturé.
01:09:20 Appel à l'aide à Giorgia Meloni.
01:09:22 Faites quelque chose, ça ne fonctionne pas.
01:09:25 Et du côté de Giorgia Meloni, on a envoyé des renforts
01:09:28 plutôt logistiques pour transférer certains migrants
01:09:32 dans d'autres régions d'Italie.
01:09:34 Donc, on voit quand même que la solution,
01:09:36 malgré les idées, malgré la volonté,
01:09:39 ne se fera pas seule.
01:09:41 Ça va se faire avec la collaboration des autres pays.
01:09:43 - Éric?
01:09:44 - Non, je citerai l'exemple de la Suisse,
01:09:46 qui est un pays exemplaire en beaucoup de points.
01:09:49 Ils ont fait un référendum en 2014,
01:09:51 et la question, c'était "êtes-vous pour ou contre
01:09:53 l'immigration de masse?"
01:09:54 Ça n'est pas passé.
01:09:55 C'est-à-dire qu'ils ont dit "oui, on est contre",
01:09:57 parce que c'est toujours un peu compliqué, la question.
01:09:59 "On est contre l'immigration de masse."
01:10:01 Et ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus d'immigration du tout.
01:10:03 C'est qu'en Suisse, vous avez une immigration contrôlée
01:10:05 et positive.
01:10:06 Vous avez beaucoup de Bulgares, de Kosovars, de Bosniaques,
01:10:09 de Turcs, mais ils viennent pour travailler.
01:10:11 Et ils ont un travail.
01:10:12 Et le pays est quand même, malgré tout, petit.
01:10:14 Donc, vous savez, il est saturé, ils n'ont pas de place.
01:10:16 Et vous êtes passé de 8 à 9 millions d'habitants en très peu de temps,
01:10:19 parce que justement, il y a cet afflux naturel d'immigration,
01:10:22 mais qui n'est pas massif, qui est contrôlé.
01:10:24 Dernier mot.
01:10:25 Juste pour dire que la France est le cinquième donateur mondial.
01:10:28 En 2022, c'est 16 milliards qui ont été donnés à l'aide internationale.
01:10:32 On est un pays qui donne énormément à l'aide internationale.
01:10:36 Et ce qu'on voit, c'est que ça ne donne aucun résultat,
01:10:39 en tout cas, sur la gestion de l'immigration.
01:10:41 Pour l'instant.
01:10:42 Un référendum sur l'immigration, bon, à priori,
01:10:45 il ne verra pas le jour aussitôt, mais pourquoi pas.
01:10:48 On connaît la réponse, de toute façon.
01:10:49 Il n'y a pas besoin de référendum.
01:10:50 Ce que les Français veulent, ce sont des mesures.
01:10:52 La réponse, on la connaît.
01:10:54 Et une loi assez forte pour changer l'éthique.
01:10:56 C'est ça.
01:10:57 C'est une façon de dire faites quelque chose, pour une fois.
01:10:59 Parce que le message, il a quand même passé.
01:11:01 Les Français tirent la sonnette d'alarme, c'est ça, la vérité.
01:11:03 Il y a des sondages, il y a quand même le vote aussi,
01:11:05 à un moment donné, les politiciens, il y a aussi les politiques.
01:11:07 Il y a un manque de courage politique, dans certains cas.
01:11:10 -Marine Vidal, prête? -Je suis prête.
01:11:12 -C'est dans 3 minutes, le prochain journal.
01:11:15 -Sources Infos, le retour, la dernière partie,
01:11:21 23h30, le journal de Marine Vidal.
01:11:24 -Emmanuel Macron reçoit les chefs de partis politiques à Saint-Denis,
01:11:34 un sommet inédit en quête d'accords pour sortir le pays des blocages.
01:11:38 Arrivés dans l'après-midi, les chefs de partis ont des attentes bien précises.
01:11:41 Notre journaliste politique sur place, Elodie Huchard,
01:11:43 nous expliquera le but de ces rencontres de Saint-Denis.
01:11:46 Un sondage CSA pour CNews révèle une grande majorité des sondés.
01:11:50 Pour un référendum sur l'immigration, Thibaut de Montbria,
01:11:53 l'invité de Laurence Ferrari, cet après-midi,
01:11:55 s'est exprimé à ce propos. Vous l'entendrez.
01:11:58 Enfin, une école, en grande partie détruite sous les flammes
01:12:00 durant les émeutes suite à la mort de Naël,
01:12:02 est en reconstruction à Damaril-Elysse.
01:12:04 Nos équipes sont allées voir où en sont les travaux.
01:12:07 Une course contre la montre avec la rentrée scolaire dans quelques jours.
01:12:11 Les chefs des partis politiques, des partis de politique d'opposition,
01:12:15 sont avec le président de la République en ce moment à Saint-Denis.
01:12:18 Et chacun a des attentes bien précises de cette réunion.
01:12:21 Sur la table, de nombreux sujets sont attendus.
01:12:23 Immigration, pouvoir d'achat. Alors où en est la réunion ?
01:12:26 Nous sommes en direct encore et toujours avec Elodie Huchard
01:12:29 qui attend sur place. Alors là, il s'agit d'une réunion
01:12:31 qui se tient dans le plus grand secret.
01:12:33 Oui, exactement, Maureen, parce que la volonté aussi de l'Elysée,
01:12:39 c'était que rien ne filtre, qu'il ne puisse pas y avoir de communication
01:12:43 avec l'extérieur. La presse est tenue à l'écart.
01:12:46 Jusque là, c'est assez logique. En général, quand le président de la République
01:12:48 tient des réunions qui sont à huit clots.
01:12:50 Mais ce qui est un peu plus original, c'est qu'il n'y a aucun conseiller
01:12:53 présent dans la salle. Pas plus pour le président de la République
01:12:55 que pour les chefs de parti. Leurs conseillers presse sont bien souvent
01:12:58 avec nous aux abords de la réunion. Et puis surtout,
01:13:01 une possibilité de communiquer avec l'extérieur via les téléphones portables,
01:13:04 avec des brouilleurs qui ont été mis en place.
01:13:06 Les participants à cette réunion n'ont le droit à leur portable
01:13:09 que lors des pauses qui sont relativement courtes et surtout très rares.
01:13:13 Ce qu'on sait aussi, c'est que ces discussions s'éternisent.
01:13:16 Beaucoup de retard a été pris dès la première table ronde
01:13:19 qui traitait de l'international. Plus de quatre heures de discussion.
01:13:23 L'exercice est le même. Chaque parti est venu avec des propositions
01:13:27 très concrètes. Le président de la République, la première ministre
01:13:29 les écoute. Et puis ensuite, il faut tenter en tout cas
01:13:32 de s'accorder sur des mesures précises, des mesures qui ensuite
01:13:35 pourraient avoir un chemin soit à l'Assemblée nationale,
01:13:38 soit par voie référendaire. Maintenant, évidemment,
01:13:41 ce qu'on attend tous, c'est la sortie enfin de ces chefs de parti.
01:13:44 Certains ont déjà prévu de prendre la parole pour qu'on puisse savoir
01:13:47 un peu ce qu'ils ont pensé de cette réunion et si oui ou non
01:13:50 il y a eu des accords et si oui, sur quel sujet.
01:13:53 Merci beaucoup, Élodie Huchard. Bonne nuit devant ce bâtiment
01:13:59 à Saint-Denis avec Laurent Scellari. Bon courage.
01:14:02 On enchaîne avec ce sondage CSA pour CNews. 65% des Français
01:14:07 sont pour un référendum sur l'immigration. On en parlait
01:14:09 il y a quelques minutes. Et 35% sont contre. Il faut du courage politique
01:14:13 selon les mots de Thibaud de Montbrial. C'est une année compliquée
01:14:16 qui nous attend toujours selon ces mots. Il était l'invité de
01:14:19 Laurence Ferrari cet après-midi. Écoutez.
01:14:22 Posons un petit peu sur la table un peu de courage politique.
01:14:26 Il faut du courage politique parce que sinon qu'est-ce qui va se passer ?
01:14:29 Sinon le problème c'est que les gens vont se détourner encore plus
01:14:34 de l'action publique. Ils vont être écoeurés de la politique
01:14:37 et ils vont considérer ce qui n'est pas vrai, que nos politiques
01:14:41 sont soit lâches, soit impuissants, soit les deux.
01:14:44 Donc je pense que nous arrivons à un temps qui va être celui
01:14:47 véritablement du courage politique. Cette année va être très compliquée.
01:14:51 Il faut que dans la vie quotidienne, dans le Paris que verront
01:14:54 les touristes venus du monde entier, ce soit pas...
01:14:58 On n'a pas l'impression d'être dans une ville du tiers monde.
01:15:00 Un chiffre terrible, honteux, une hausse alarmante,
01:15:03 celle des enfants qui dorment dans les rues de France.
01:15:06 Selon la Fédération des acteurs de la Solidarité et Unicef France,
01:15:10 près de 2000 enfants sont contraints de dormir à la rue en France,
01:15:13 faute de places d'hébergement d'urgence disponibles.
01:15:16 Une situation d'autant plus préoccupante que les chiffres
01:15:19 sont largement sous-évalués. Le baromètre des deux organisations
01:15:22 ne prenait en effet pas en compte ceux qui ont renoncé à appeler
01:15:25 le 115, le numéro d'appel d'urgence pour les personnes sans-abri,
01:15:28 les enfants vivant dans les bidonvilles ou encore dans des squats,
01:15:32 et les mineurs non accompagnés.
01:15:34 On évoque maintenant cette école maternelle qui avait été incendiée
01:15:37 en juillet dernier par des émeutiers quelques jours après la mort du jeune Naël.
01:15:41 Après le choc, la commune de Damary-l'Elysse a décidé de rebâtir
01:15:44 des travaux considérables afin de remettre le bâtiment à neuf
01:15:47 pour le jour de la rentrée scolaire.
01:15:49 Nos équipes se sont rendues sur place pour voir l'avancée des travaux.
01:15:52 Un reportage de Fabrice Elsner et Maxime Legay.
01:15:55 Là vous voyez, ils sont rentrés par ici.
01:15:58 C'est dans la nuit du 2 juillet qu'une bande de jeunes pénètre
01:16:01 dans cette école maternelle avant d'y mettre le feu.
01:16:05 Alors là c'était un dortoir, il y avait les lits et ils ont incendié un lit.
01:16:10 Ils ont commencé par un lit.
01:16:12 Des lits, mais aussi des chaises, des bureaux ou encore des livres
01:16:15 dans les salles de classe. Les dégâts sont considérables.
01:16:18 Démarre alors un chantier de grande ampleur.
01:16:22 Objectif, tout remettre à neuf avant la rentrée scolaire.
01:16:25 Des travaux en pleine période estivale qui ont mobilisé le plus grand nombre.
01:16:29 Il y avait des départs en congé, malheureusement on a dû annuler
01:16:32 des départs en congé de certains pour qu'ils puissent se mobiliser
01:16:36 à 100% sur ce chantier.
01:16:38 Coût des réparations, plus de 350 000 euros à la charge de la mairie.
01:16:42 Alors, pour féliciter les troupes, le maire de la commune a fait le déplacement.
01:16:47 Merci beaucoup.
01:16:49 Mobiliser des équipes pendant l'été, je crois que ça mérite d'être salué.
01:16:54 Ce 4 septembre, les élèves des quatre classes de maternelle
01:16:58 pourront retrouver les bancs de l'école.
01:17:01 Le pouvoir d'achat des Français, grande préoccupation évidemment,
01:17:05 notamment autour des prix de l'alimentaire.
01:17:07 Du coup, les acteurs de la grande distribution ont pris les choses en main
01:17:10 puisque selon eux, les prix ne vont pas baisser dans les supermarchés.
01:17:13 Réunis à Bercy, ils ont demandé à Bruno Le Maire,
01:17:16 ministre de l'Economie, de pousser les industriels aux renégociations.
01:17:19 Écoutez-les.
01:17:20 Le bilan, il n'est pas satisfaisant.
01:17:22 C'est simplement 10 à 15 fournisseurs qui ont accordé des baisses de prix.
01:17:26 Ce n'est pas ce qu'attendent les Français.
01:17:28 Donc le ministre prend le sujet, il verra les industriels demain.
01:17:31 Le sujet, c'est quoi ? Effectivement, comment faire baisser les prix ?
01:17:34 Au printemps, il a été question que 75 grandes multinationales baissent les prix.
01:17:39 Et le constat qui a été fait ce matin, et le ministre en est bien conscient,
01:17:44 c'est que sur les 75, il y en a une dizaine qui ont joué le jeu.
01:17:48 Et il y en a donc plus de 60 qui n'ont absolument rien fait,
01:17:51 si ce n'est décrocher le téléphone.
01:17:53 Une dernière image, Maureen. Je lis ma fiche.
01:17:56 J'ai hâte de voir les images.
01:17:57 Aujourd'hui, en Espagne, avait lieu un événement très important,
01:18:00 la fête de la tomate.
01:18:01 Et oui, à Buñol, à côté de Valence, la Tomatina s'est déroulée.
01:18:05 Avec des tonnes de tomates jetées sur les participants et dans la rue.
01:18:10 Une bataille de tomates géantes, tout simplement,
01:18:12 qui a lieu tous les ans et qui est une vieille tradition que je ne connaissais pas.
01:18:15 Je crois que j'avais déjà vu ça en fait.
01:18:17 Je crois que c'était à Pamplounes, non ?
01:18:19 Ça existe aussi pendant les fêtes de Pamplounes, ça, non ?
01:18:21 Ou je dis une bêtise ?
01:18:23 Aucune idée.
01:18:24 D'accord.
01:18:25 Mais c'est des tomates fraîches ? Parce que c'est dommage quand même.
01:18:27 Ce sont des tomates assez mûres pour qu'elles soient molles.
01:18:30 D'accord. Donc elles sont impropres à la consommation, a priori.
01:18:33 C'est pour ça qu'on se les jette à la...
01:18:35 On ne peut pas laisser les images un peu, là ?
01:18:37 C'est fou.
01:18:38 Ah, il y en a d'autres ou pas ?
01:18:40 Non, parce que vraiment, ça mérite un débat, je trouve.
01:18:42 Ça mérite des commentaires, ce festival de la...
01:18:44 Vous y êtes déjà allé ?
01:18:45 Non.
01:18:46 Non, Nathan ?
01:18:47 On devrait faire ça ici ?
01:18:48 Je pense que pour les politiques, de temps en temps,
01:18:51 un festival de la tomate, ça pourrait les remettre dans le réel.
01:18:54 Nathan, s'il ça vous plaît, la semaine prochaine,
01:18:56 je vais prendre un petit panier de tomates pourries,
01:18:58 qui sont hors de consommation.
01:19:00 Et quand on dit une bêtise ?
01:19:01 Et quand vous dites une bêtise, ce sera en pleine poire.
01:19:03 Excellente idée.
01:19:04 Ça vous va ?
01:19:05 Oui.
01:19:06 Eh bien génial, on part sur ça alors.
01:19:07 Merci beaucoup, Maureen.
01:19:09 Et Johan, ça vous intéresse, les tomates ?
01:19:10 Je vous en jetterai un petit peu.
01:19:11 Bien sûr, oui, oui.
01:19:12 On la préfère sur la pizza, quand même.
01:19:14 Agressez-moi.
01:19:15 Ah oui, d'accord.
01:19:16 On répliquera avec la caisse du château.
01:19:18 Ah oui, d'accord.
01:19:19 Bon, écoutez, merci beaucoup, Maureen.
01:19:21 Eric de Ritmaten, je me tourne vers vous,
01:19:24 parce qu'on parle beaucoup ces dernières années des voitures électriques,
01:19:27 mais c'est vrai que c'est une véritable guerre
01:19:30 qui a démarré depuis un moment maintenant.
01:19:32 Bruno Le Maire en a d'ailleurs parlé au MEDEF.
01:19:34 Mais ce qui se joue, tout simplement,
01:19:36 c'est que la Chine est en train d'avaler la production
01:19:40 et les ventes françaises ou européennes, plutôt, sur ce marché.
01:19:43 Écoutez, je vais vous donner un chiffre.
01:19:44 Elle est devenue le premier producteur mondial de voitures électriques.
01:19:47 C'est quand même assez inimaginable.
01:19:49 Et alors, quand j'étais au MEDEF avant-hier,
01:19:52 ou hier, j'ai écouté Bruno Le Maire.
01:19:54 Il parlait tout d'un coup de ces usines
01:19:56 qu'il a visitées lors d'un voyage en Chine.
01:19:58 Il a rencontré des patrons d'entreprise.
01:20:00 Et un patron s'est approché de lui et lui a dit un truc incroyable.
01:20:04 Alors, on a Bruno Le Maire qui raconte.
01:20:06 Il le fera mieux que moi.
01:20:07 Mais vous allez écouter et c'est édifiant.
01:20:10 On écoute.
01:20:11 Je vois un magnifique véhicule
01:20:15 avec un design formidable
01:20:16 parce qu'ils sont allés piquer un designer européen.
01:20:19 Avec une capacité d'accélération de 0 à 100 km/h,
01:20:22 il y a sûrement des spécialistes ici,
01:20:24 de 3,5 secondes.
01:20:25 C'est à peu près ce que fait une Ferrari.
01:20:27 Je demande le prix.
01:20:29 Pas pour en acheter, je vous rassure.
01:20:31 Je n'ai ni les moyens ni l'envie d'acheter un véhicule chinois.
01:20:35 Mais quand même, je me renseigne.
01:20:37 Je me dis que ça doit bien coûter 70 000 ou 80 000 euros.
01:20:40 BYD me dit que c'est une technologie meilleure que les vôtres
01:20:43 et on va les mettre sur le marché à 25 000 euros.
01:20:46 C'est moins cher qu'une i208.
01:20:48 Alors, croyez-moi, on a intérêt à se dépêcher,
01:20:51 de changer nos normes,
01:20:52 de les simplifier et de valoriser le contenu européen
01:20:55 si on veut faire pièce à la montée en gamme des Chinois.
01:20:58 - Voilà. Et donc, écoutez, ça en dit long,
01:21:01 ça veut dire que là, on est presque paumé.
01:21:03 Et d'ailleurs, les Allemands, c'est assez dramatique pour eux
01:21:06 parce qu'ils entrent dans une période de récession.
01:21:09 Leur industrie souffre.
01:21:10 L'automobile commence à décliner sur le plan essence
01:21:13 puisque vous savez qu'en Europe,
01:21:15 on va interdire les ventes de voitures essence à partir de 2035.
01:21:18 Et pendant ce temps, la Chine,
01:21:20 qui a ce qu'on appelle les terres rares,
01:21:22 peut donc produire ses batteries à bas coût
01:21:24 avec de la main d'œuvre très bon marché.
01:21:26 Donc, elle prend la main sur le marché
01:21:28 avec des véhicules qui feront rêver.
01:21:30 Alors, Bruno Le Maire dit qu'il n'a pas les moyens,
01:21:32 mais je pense que 25 000 euros, quand même, il pourrait se l'offrir.
01:21:34 Mais je ne le vois pas rouler.
01:21:35 - Avec les ventes de son dernier livre.
01:21:36 - Voilà. Mais en tout cas, il ne roulera peut-être pas
01:21:38 avec un clone de Ferrari. Peut-être qu'il ne le sera pas.
01:21:40 Mais ce qui est vraiment...
01:21:41 Si vraiment, on veut être très, très sérieux sur le sujet,
01:21:43 c'est grave parce que les voitures chinoises,
01:21:45 qui sont peut-être très bien, je vais pas juger.
01:21:47 - C'est encore un secteur dans lequel on va être confronté.
01:21:49 - C'est un secteur où on disparaît.
01:21:50 - Et surtout, il n'y a pas de droit de douane.
01:21:51 Au moment où les Américains mettent en place l'IRA,
01:21:53 vous savez, c'est l'acte qui va permettre de réguler
01:21:56 les entraides sur le marché.
01:21:58 Puis, ils veulent protéger leur marché.
01:22:00 Donc, ils vont favoriser les investissements aux États-Unis.
01:22:02 Et nous, là, on laisse faire.
01:22:04 L'Europe est incapable de se mettre d'accord.
01:22:06 Et paradoxe, si vous me permettez,
01:22:08 Bruno Le Maire aimerait que l'usine BYD,
01:22:12 qui est un grand constructeur chinois,
01:22:14 cette usine, vienne en France.
01:22:15 Donc, vous voyez, il y a un peu un double langage.
01:22:17 Il ne faut pas trop froisser les Chinois
01:22:18 parce que c'est extraordinaire s'ils peuvent investir
01:22:20 en France ou en Europe.
01:22:22 Mais à côté de ça, vous avez des voitures.
01:22:24 Les marques françaises, je ne vais pas les citer
01:22:26 parce qu'ils se battent vraiment comme des lions.
01:22:28 Mais la voiture, malheureusement, la Mégane,
01:22:31 prenons l'exemple électrique,
01:22:32 j'ai vu les prix tout à l'heure, c'est 38 000 euros.
01:22:34 Vous vous rendez compte ?
01:22:35 Et pendant ce temps, les Américains font du dumping.
01:22:37 Ils sont en train de baisser le prix des Tesla.
01:22:39 Tesla qui a longtemps été le numéro un en production.
01:22:41 Et là, maintenant, ils ont baissé de 5 ou 6 000 euros
01:22:45 en peu de temps le prix des voitures.
01:22:47 Vous voyez, là, c'est vraiment une pression terrible
01:22:49 sur les Européens et on risque de perdre la main
01:22:51 et de voir des usines fermées, malheureusement,
01:22:53 dans les années qui viennent.
01:22:55 La Chine va rappeler la mise.
01:22:56 C'est une telle misère d'opinion.
01:22:57 Oui, oui, oui, c'est certain.
01:22:58 Et surtout, vous avez aussi le projet
01:23:01 d'avoir 10 constructeurs chinois en 2030.
01:23:04 Je le rappelle, pas de draps de douane.
01:23:06 Et surtout, aujourd'hui, des nouvelles marques
01:23:08 qui se créent, des marques de luxe.
01:23:10 Et c'est là aussi le problème.
01:23:11 Imaginez une voiture de grand luxe, électrique
01:23:13 et pas chère, ça va faire mal.
01:23:15 Merci beaucoup, Eric.
01:23:16 C'est vrai que ça fait peur pour notre industrie.
01:23:18 Alors, Johan voulait dire un petit mot,
01:23:19 puis Céline également, on vous écoute.
01:23:21 Non, mais c'est pire que ça,
01:23:22 parce que si je ne me trompe pas, Eric,
01:23:24 on subventionne l'achat de véhicules électriques.
01:23:26 C'est vrai.
01:23:27 Donc, en quelque sorte, on contribue
01:23:29 à subventionner l'économie et l'industrie chinoise.
01:23:33 Donc, c'est quand même gravissime.
01:23:35 Il est effectivement urgent, comme vous le disiez,
01:23:37 de revoir le logiciel parce que là,
01:23:39 effectivement, on se met dedans tout seul,
01:23:41 j'ai envie de vous dire.
01:23:42 Céline.
01:23:43 Et puis rappelez peut-être que derrière
01:23:45 les constructeurs chinois, il y a l'État chinois.
01:23:48 Derrière la production américaine,
01:23:50 il y a l'État américain.
01:23:51 Donc, toutes ces industries sont adossées
01:23:54 sur des États qui sont puissants,
01:23:56 qui agissent, qui les protègent,
01:23:57 qui protègent leurs marchés,
01:23:59 qui aident leurs industries à pénétrer
01:24:01 les marchés des autres.
01:24:02 Ils sont décisionnaires.
01:24:03 Exactement.
01:24:04 Et nous, c'est exactement le contraire
01:24:06 que l'on fait en Europe.
01:24:07 Il faudrait vraiment qu'on se réveille.
01:24:08 Un dernier thème que je voulais aborder
01:24:10 pour les dernières minutes,
01:24:11 qui nous reste à passer ensemble.
01:24:13 Vous parlez et montrez hier le sondage CNews
01:24:15 sur le port de la baïa à l'école.
01:24:17 Je rappelle qu'une écrasante majorité de Français
01:24:19 est pour l'interdiction de ce vêtement à l'école
01:24:22 pour régler le problème de tenue vestimentaire.
01:24:24 Certains militent pour l'uniforme,
01:24:26 la tarte à la crème qui revient très souvent,
01:24:29 ou le retour de la blouse beuh.
01:24:31 Avant qu'on en discute quelques minutes,
01:24:33 écoutez Louis Alliot,
01:24:34 parce qu'il est le maire,
01:24:35 Hérène, vous le savez, de Perpignan.
01:24:36 Il souhaiterait en faire dans sa ville
01:24:38 l'expérimentation.
01:24:41 On va avoir là une idée du paysage éducatif
01:24:45 à la fois local et français,
01:24:47 parce que je pense que c'est une nécessité.
01:24:49 Je pense que c'est attendu par les parents d'élèves,
01:24:52 par beaucoup d'enseignants.
01:24:54 Le ministre, j'allais dire,
01:24:56 a lancé la balle avec son affaire d'Abaïa.
01:24:58 Eh bien, ça permettrait de régler
01:25:00 les problèmes d'Abaïa et du reste.
01:25:02 Est-ce bien utile, Céline Pinard ?
01:25:04 Le problème, c'est qu'en fait...
01:25:06 C'est la baguette magique pour régler les problèmes ?
01:25:07 En fait, c'est plutôt pour les fuir.
01:25:09 C'est-à-dire que soit vous estimez
01:25:11 qu'à l'école, on peut imposer
01:25:13 certaines choses aux élèves.
01:25:15 Et ça peut être effectivement
01:25:17 de ne pas avoir de signe prosélyte
01:25:19 lié à la religion.
01:25:20 Ça peut être aussi de ne pas arriver
01:25:21 en soutien-gorge à l'école,
01:25:23 parce que tout simplement,
01:25:24 ce n'est pas approprié.
01:25:25 Et qu'une des choses que doit transmettre l'école,
01:25:27 ce sont les codes.
01:25:29 Vous avez des gamins qui peuvent être
01:25:31 aussi bien formés que les autres,
01:25:33 qui ne trouveront pas de travail,
01:25:34 tout simplement parce qu'ils ne savent pas se comporter,
01:25:36 ils ne savent pas s'habiller,
01:25:37 ils ne savent pas quand est-ce qu'ils doivent l'ouvrir,
01:25:39 quand est-ce qu'ils doivent la fermer.
01:25:40 Bref, la base de l'éducation.
01:25:42 Si aujourd'hui, en face de chaque problème,
01:25:45 on dit "C'est pas grave, on va mettre un uniforme",
01:25:47 c'est parfaitement stupide.
01:25:49 Si en revanche, l'idée est,
01:25:51 dans cet uniforme,
01:25:53 de créer, de dire finalement
01:25:55 "Vos personnalités sont quand même
01:25:57 vachement plus importantes que vos fringues,
01:25:59 et nous, c'est à l'intérieur de vos cerveaux
01:26:01 que l'on s'intéresse",
01:26:02 pourquoi pas ?
01:26:03 Mais là, j'ai l'impression que c'est plus
01:26:04 une stratégie de fuite qu'une réelle réponse.
01:26:06 - Nathan Devers, on a un petit peu évoqué le problème,
01:26:08 enfin la question, plus que le problème,
01:26:10 en début d'émission tout à l'heure.
01:26:12 Je vous rappelle quand même que dans des territoires français,
01:26:14 des départements français,
01:26:16 la Guadeloupe, la Guyane,
01:26:17 l'uniforme existe, ça se passe très bien.
01:26:19 Qu'est-ce qui vous gêne, vous, avec l'uniforme ?
01:26:21 - Moi, je trouve ça vraiment,
01:26:23 mais vraiment affligeant,
01:26:25 de A à Z.
01:26:26 Encore une fois, quand on a une école qui va mal,
01:26:28 de faire diversion sur des non-sujets.
01:26:30 La BAYA, juridiquement,
01:26:32 ça va probablement se heurter contre un mur,
01:26:34 parce que cette histoire n'a aucun sens.
01:26:36 C'est un autre sujet.
01:26:38 Et l'uniforme, encore une fois...
01:26:40 - On est un peu dans le même sujet,
01:26:41 parce que finalement, cette question de l'uniforme,
01:26:43 elle arrive après le débat sur la BAYA.
01:26:44 - Oui, vous avez tout à fait raison.
01:26:45 Et il y a une corrélation qui est très intéressante.
01:26:47 Qu'est-ce que les gens reprochent à la BAYA ?
01:26:49 Reprochent précisément que ce soit...
01:26:51 - Le marqué, une culture, une religion.
01:26:52 - Et que ce soit un vêtement qui uniformise le corps,
01:26:54 et qui uniformise l'individu dans un collectif imposé, etc.
01:26:57 Donc la BAYA, ça concerne
01:26:59 quelques centaines de personnes en France,
01:27:00 ou quelques milieux, et tout cassé.
01:27:02 Et là, les mêmes personnes qui nous disent
01:27:04 que la BAYA est la grande menace numéro 1
01:27:06 qui pèse sur la France,
01:27:07 veulent nous imposer une uniformisation universelle
01:27:10 des élèves.
01:27:12 Premièrement. Deuxièmement, quand les mêmes...
01:27:14 - Le message de l'uniforme ou de la blouse
01:27:16 n'est a priori pas le même que celui porté indirectement par la BAYA.
01:27:21 - Ça s'appelle une obligation vestimentaire.
01:27:23 - Mais c'est normal.
01:27:24 - Disons que la BAYA, ça va concentrer plusieurs choses.
01:27:26 - Éric, écris carrément.
01:27:27 - Il y a aussi le fait que, par exemple,
01:27:29 à l'école, soient contestés des enseignements,
01:27:31 notamment l'enseignement de la Shoah,
01:27:33 l'enseignement du colonialisme,
01:27:36 l'enseignement même des valeurs de la République.
01:27:39 Et en fait, tout cela est lié.
01:27:41 C'est-à-dire que derrière la contestation de l'enseignement,
01:27:44 derrière les profs qui expliquent quand même
01:27:46 à plus de 55% qu'ils se censurent,
01:27:49 derrière un certain nombre de problèmes
01:27:51 qu'on connaît à l'école,
01:27:52 il y a cette offensive islamiste.
01:27:54 Et on a bien vu que les ABAYA, c'était pas spontané.
01:27:56 C'est-à-dire que c'était un mouvement qui était lancé,
01:27:58 le but du jeu étant de tester la résistance de l'école,
01:28:01 comme le foulard l'a été en 89.
01:28:03 On est exactement...
01:28:04 C'est le même processus qui se reproduit avec l'ABAYA.
01:28:07 Derrière, il y a des choses qui sont profondes
01:28:09 et qui sont dangereuses.
01:28:10 - Très vite.
01:28:11 Très vite.
01:28:12 Et puis, comme je le disais,
01:28:13 Karima et Éric vont donner leur avis également.
01:28:14 - Très rapidement, moi, je ne suis pas d'accord avec vous
01:28:16 sur les deux points.
01:28:17 C'est-à-dire que d'abord, sur le point de l'ABAYA,
01:28:18 je pense qu'en France, on a la maladie
01:28:20 de ne rien comprendre à la religion.
01:28:21 On est un des pays les plus athées du monde,
01:28:23 quatrième pays les plus athées du monde.
01:28:24 La religion, ça nous dépasse.
01:28:25 Il y a une sorte de truc,
01:28:26 ça rend les gens malades et névrotiques.
01:28:28 Moi, c'est l'athée que je suis,
01:28:29 je ne fais pas la promotion de la religion.
01:28:30 Les gens deviennent névrotiques face à la religion.
01:28:32 Ils n'y comprennent rien,
01:28:33 ce qui fait que la France devient l'arisée du monde,
01:28:35 pas seulement du monde arabo-musulman,
01:28:36 du monde anglo-saxon aussi.
01:28:37 Et si vous voulez,
01:28:38 ce n'est pas du tout cette vision-là
01:28:41 qu'une ABAYA, c'est forcément un signe d'intolérance.
01:28:43 C'est complètement lunaire et c'est à côté
01:28:45 de la réalité, de la phénoménalité de la vie religieuse.
01:28:47 Et deuxièmement, la France n'aime plus la liberté.
01:28:51 Donc si vous voulez le fait
01:28:52 qu'une majorité de la population française
01:28:54 soit favorable à la régression d'avant mai 68,
01:28:56 tout ça, c'est de liquider tout l'héritage de mai 68,
01:28:59 ce qui était déjà présent
01:29:00 dans la manière dont les gens étaient amoureux du masque.
01:29:02 Vous savez, ce désir comme ça de cacher les visages, etc.
01:29:04 Il ne faut pas que ce rapport soit...
01:29:06 Evidemment, c'est le rêve de l'uniformisation.
01:29:08 Il faudrait faire le bilan
01:29:10 de ce qu'a donné l'héritage de mai 68 aussi.
01:29:12 Là, il n'est pas faux.
01:29:13 Ce n'est pas faux.
01:29:14 Ça a été formidable mai 68.
01:29:15 - Karima Brick et Éric Doït-Matin pour en avis.
01:29:18 - Moi, je fais la distinction quand même
01:29:20 entre l'uniforme imposé partout.
01:29:22 Moi, je ne suis pas favorable à ça.
01:29:24 C'est-à-dire que je suis quand même pour la possibilité
01:29:26 que les écoles aient le choix sur l'uniforme,
01:29:28 parce qu'il y a quand même certaines vertus.
01:29:30 Cela dit, pour la baïa,
01:29:31 je ne pense pas que c'est un non-sujet.
01:29:33 Au contraire, quand on regarde les sondages,
01:29:35 on voit qu'il y a 8 Français sur 10 approuvent cette mesure,
01:29:38 c'est que je pense que ça répond à un malaise profond.
01:29:41 Et l'école, en tant que telle, elle est la cible.
01:29:44 Donc, il y a plusieurs atteintes, que ce soit à la laïcité,
01:29:47 l'école lutte contre le communautarisme,
01:29:49 l'école lutte contre l'antrisme religieux.
01:29:51 Et l'État, qui peine à envoyer un message clair
01:29:54 sur ces questions-là, je pense que par la baïa,
01:29:57 bon, ce n'est pas parfait.
01:29:58 Je pense qu'il n'y a aucun système qui est parfait.
01:30:00 Mais pour une fois, l'État a envoyé un message assez clair
01:30:03 sur cette direction,
01:30:04 sur cette préservation de la laïcité et sur le message.
01:30:08 Parce qu'effectivement, peut-être que ce n'est pas...
01:30:10 On ne va pas refaire le débat sur l'habit religieux
01:30:12 ou culturel,
01:30:13 mais il y avait quand même un message envoyé.
01:30:15 C'était demandé par des professeurs,
01:30:16 par des directions d'école.
01:30:17 C'est une véritable patate chaude.
01:30:19 Et je pense qu'il fallait envoyer un message clair.
01:30:22 - Et ce n'est peut-être pas plus mal que l'école renoue
01:30:24 peut-être un jour aussi,
01:30:25 avec une forme de contrainte pour les élèves.
01:30:28 - Oui. Ça éviterait aussi surtout le déferlement des marques
01:30:31 dans les écoles.
01:30:32 Il y a ça aussi.
01:30:33 Ce n'est pas normal que les enfants...
01:30:34 - Oui, après, enfin, ça...
01:30:35 Je veux bien...
01:30:36 Mais vous mettez un uniforme,
01:30:37 vous avez les chaussures qui se font de marques.
01:30:38 - Attendez-vous, attendez-vous juste une seconde.
01:30:39 Je veux bien avoir un uniforme style Université d'Oxford,
01:30:41 mais en tout cas, avoir une blouse bleu marine
01:30:44 ou un pull bleu marine,
01:30:45 c'est le minimum.
01:30:46 C'est une tenue vestimentaire recommandée
01:30:47 pour l'école laïque française.
01:30:49 Ce serait ça, mon idée.
01:30:50 - Bon, on attend vraiment 5 secondes.
01:30:52 Mais, Rémy Fraze,
01:30:53 je trouve que ce qui est dommage,
01:30:54 c'est que sur l'éducation nationale,
01:30:56 la droite a des choses à dire intéressantes.
01:30:57 Le latin, la défense des langues mortes,
01:30:59 l'éducation, le niveau qui descend.
01:31:01 Et elle rentre dans des sujets
01:31:02 qui sont absolument insignifiants
01:31:04 au regard de ses propres thématiques
01:31:06 qu'elle devrait porter.
01:31:07 - C'est vrai.
01:31:08 - On aura l'occasion de reparler.
01:31:09 Carrément, je suis vraiment...
01:31:10 - Je veux dire, c'est juste que c'est un sujet
01:31:11 qui sort de l'école aussi.
01:31:12 C'est que c'est ça, l'affaire.
01:31:13 C'est que ça sort de l'école aussi.
01:31:14 C'est pas uniquement quelque chose
01:31:15 qui concerne l'éducation nationale.
01:31:17 - Dans vos casques de main,
01:31:18 la presse nationale, d'abord,
01:31:20 avec le Figaro qui fait un état des lieux
01:31:23 sur la drogue et les villes moyennes
01:31:25 dans la spirale de la violence,
01:31:27 la guerre des dealers
01:31:28 et les règlements de comptes,
01:31:29 raconté encore par le Figaro
01:31:31 qui nous parle de la situation,
01:31:32 bien sûr, au Gabon, en une,
01:31:34 le parisien aujourd'hui, en France.
01:31:36 Et ces chiffres noirs,
01:31:38 des agressions sexuelles,
01:31:39 selon une note de police,
01:31:40 les plaintes des voyageuses
01:31:41 multipliées par deux
01:31:42 au cours des dix dernières années.
01:31:44 Les agresseurs ont entre 12 et 72 ans.
01:31:47 Dossier à lire.
01:31:48 Libération et ce jeu de mots
01:31:50 dont Libé a le secret
01:31:51 autour de la putsch
01:31:52 qui a renversé le président Bongo.
01:31:54 Gabon, Bongo, putscher dehors.
01:31:56 La Croix, là encore un jeu de mots.
01:31:58 Le pape en Mongolie,
01:32:00 les nouvelles routes de la foi.
01:32:02 Les échos, la crise du "made in Germany"
01:32:05 qui inquiète Berlin.
01:32:07 Pas de hausse d'impôts
01:32:08 hors fiscalité verte également
01:32:10 concernant le budget.
01:32:11 Eric, votre quotidien préféré.
01:32:13 Donc voici la une demain.
01:32:15 La presse régionale avec West France
01:32:17 qui nous parle d'une belle année
01:32:18 des festivals.
01:32:19 On craignait pour les festivals,
01:32:20 mais ça s'est plutôt bien passé cet été.
01:32:23 La bronchiolite, on peut voir sur le côté,
01:32:25 un traitement immunisant dès septembre.
01:32:27 Tiens, intéressant,
01:32:28 il faudra lire ça en page 5 de West France.
01:32:30 Demain, le Maine-Libre,
01:32:32 il y a eu un enlèvement à cure.
01:32:33 Deux hommes ont été arrêtés.
01:32:34 On pourra lire ça.
01:32:35 Qu'est-ce qu'on a ?
01:32:36 Les Caïmans 72,
01:32:37 équipe de foot américain dans la Sarthe.
01:32:39 Un tremplin pour l'avenir, intéressant.
01:32:41 DNA, les DNA, l'Afrique d'un putsch à l'autre.
01:32:44 François Cluzet, tiens, qui se raconte,
01:32:46 qui raconte ses années collège
01:32:47 dans les dernières nouvelles d'Alsace.
01:32:49 La Provence, qui nous parle des témoins de Jéhovah,
01:32:52 les raisons d'un regain.
01:32:53 Là aussi, dans les premières pages,
01:32:55 un dossier intéressant à lire pour la Provence.
01:32:58 Et puis le Midi-Libre qui nous rappelle
01:33:00 que c'est demain,
01:33:01 que la réforme des retraites en France
01:33:03 est en vigueur demain, 1er septembre.
01:33:05 Un dossier qui nous rappelle ce qui change.
01:33:08 - Demain, c'est le 31 août.
01:33:09 - Ah oui, donc c'est après-demain.
01:33:11 - C'est vendredi.
01:33:12 - Je suis complètement perdu.
01:33:13 - Vendredi.
01:33:14 - Autant pour moi.
01:33:15 Merci de me reprendre, cher Johan.
01:33:17 Comme chaque soir, on a une nouvelle tradition.
01:33:19 J'ai décidé que ce serait l'un des invités
01:33:21 autour de la table qui s'y collerait.
01:33:23 Les cartes de votre météo de demain,
01:33:24 commentées par Nathan Devers.
01:33:26 Alors, Nathan, on va faire apparaître les cartes.
01:33:28 - Le sujet est plus consensuel.
01:33:29 - Vos vraies cartes pour demain.
01:33:30 Puis on vous écoute.
01:33:32 - Donc, je dois me monter.
01:33:33 - Voilà, il y en a 30 secondes, rapidement.
01:33:34 - Écoutez, il va faire beau à Nice.
01:33:37 - Ouais.
01:33:38 - C'est un petit coucou à ma fiancée qui y est.
01:33:39 Il va faire moche à l'Ouest.
01:33:41 - On dirait.
01:33:42 Les températures, peut-être, demain matin ?
01:33:44 - Les températures ?
01:33:45 - On ne les a pas, les températures, les amis ?
01:33:46 - Est-ce qu'on devine ?
01:33:47 - Non, non, parce que normalement, on les a,
01:33:48 mais Louna va me répondre dans l'oreille.
01:33:50 Voilà, ça, c'est les températures demain matin.
01:33:51 - 17° à Nice, 13° à Paris, 14° à Brest.
01:33:54 - Bravo.
01:33:55 Et puis, demain après-midi,
01:33:56 on va regarder les températures, on vous écoute.
01:33:58 - Ah oui ?
01:33:59 - Minimum.
01:34:00 - Donc, nous, on va avoir 21°.
01:34:01 - Mais il n'y a pas que nous.
01:34:02 - Oui, mais je parle de nous, déjà.
01:34:04 Je suis un peu égoïste.
01:34:05 Après, donc, qu'est-ce qu'on peut dire ?
01:34:07 25° à Lyon, 22° à Strasbourg.
01:34:09 Est-ce que j'ai été bien ?
01:34:10 - Alors, vous étiez bien,
01:34:11 et pour l'instant, le champion de la semaine,
01:34:12 ça reste Yoann Uzail.
01:34:13 Je vous avoue qu'il a été excellent hier.
01:34:15 Je vous applaudis quand même.
01:34:16 Bravo, cher Nathan.
01:34:17 Je remercie Louna Daoudi, Maxime Ferre,
01:34:20 Iron Max, qui prépare cette émission
01:34:23 et notamment les journaux de Maury.
01:34:26 Merci à Patrick Curban.
01:34:27 Bonne nuit, soirée Info, on revient demain.
01:34:28 à demain.