Soir Info (Émission du 06/07/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir, le coup d'envoi de SoirInfo,
00:00:04 on vous accompagne jusqu'à minuit avec des journaux toutes les 30 minutes en compagnie d'Audrey Bertheau,
00:00:09 les chroniques de nos journalistes et évidemment l'analyse de nos invités pour mieux comprendre et décrypter l'actualité.
00:00:16 22h quasi tout pile, bonsoir Audrey Bertheau, l'essentiel de l'actualité.
00:00:26 Et on commence avec la Première Ministre Elisabeth Borne qui était en déplacement à Lisieux ce matin en Normandie.
00:00:30 Cette commune normande qui comme de nombreuses villes n'a pas été épargnée par les émeutes,
00:00:35 la Première Ministre a rencontré les forces de l'ordre, des élus, des habitants et des commerçants dans le but de les rassurer.
00:00:42 Résumé justement de cette visite avec Michael Dos Santos.
00:00:45 À Lisieux, beaucoup d'habitants sont encore sous le choc après les émeutes.
00:00:49 On aurait cru une guerre civile.
00:00:51 Certains d'entre eux craignent même que le scénario ne se répète dès la semaine prochaine.
00:00:55 Nous on a peur, on se parle du 14 juillet, on a peur qu'il recommence ça.
00:00:59 Ici, les émeutes du week-end dernier ont laissé des traces, ce bar tabac est totalement calciné.
00:01:05 Face aux burealistes désemparés, Elisabeth Borne le rassure avec les mesures prises pour aider les commerçants.
00:01:10 Vous avez une assurance là ?
00:01:12 Oui, après on attend.
00:01:15 On leur a demandé d'être bienveillants sur les délais, de réduire les franchises, de se dépêcher pour les remboursements.
00:01:25 Lors de cette visite, la Première ministre a promis une réponse pénale ferme, rapide et systématique.
00:01:30 Une justice face à laquelle les mineurs émeutiers se retrouvent selon elle trop souvent esselés.
00:01:35 Nos parents sont obligés d'être là.
00:01:38 La moitié des parents ne sont pas venus.
00:01:40 Elisabeth Borne a également condamné tous les raccourcis à propos des habitants des quartiers.
00:01:45 Seule une infime partie d'entre eux ont participé aux émeutes.
00:01:49 Il y a près de 6 millions d'habitants dans les quartiers politiques de la ville.
00:01:53 Dans la nuit de jeudi à vendredi, qui est celle où on a connu le plus de violence,
00:01:57 il y a 7 à 8 000 personnes qui ont commis ces violences.
00:02:01 Des émeutes loin de ce cantonné au quartier.
00:02:04 Selon la Première ministre, un tiers des communes touchées en sont dépourvues.
00:02:09 Le policier mis en cause dans la mort de Naël va rester en prison.
00:02:12 Il n'a pas obtenu son placement sous contrôle judiciaire.
00:02:15 La Cour d'appel de Versailles l'a refusé aujourd'hui.
00:02:18 Les détails avec Noémie Choulle du service de la police de CNews.
00:02:23 À l'issue d'une audience d'un peu plus d'une heure qui s'est déroulée à huis clos,
00:02:26 nous n'avons pas pu y assister.
00:02:27 La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Versailles a donc confirmé la décision
00:02:31 prise il y a une semaine par le juge des libertés et de la détention de Nanterre.
00:02:35 Confirmer donc ce maintien en détention pour le policier.
00:02:39 Il a d'ailleurs été entendu à distance par visioconférence depuis la prison de la santé
00:02:44 où il est incarcéré et sur place, son avocat Laurent-Franck Liénard a plaidé
00:02:48 en expliquant que cette détention n'avait aucun sens, qu'elle ne se justifie absolument pas.
00:02:53 Il a proposé un placement sous contrôle judiciaire avec surveillance policière si besoin
00:02:57 pour assurer la sécurité de son client et de sa famille.
00:03:00 Mais le parquet général a requis le maintien en détention pour empêcher toute concertation
00:03:05 entre le mis en cause et son collègue mais aussi pour éviter le risque de trouble à l'ordre public
00:03:10 des motifs inacceptables pour Laurent-Franck Liénard.
00:03:13 Ils ont confirmé le maintien en détention de mon client.
00:03:17 Mon client qui n'a rien à faire en prison parce que ce n'est pas un délinquant,
00:03:21 ce n'est pas quelqu'un qui va prendre la fuite au Guatemala.
00:03:24 C'est quelqu'un qui, dans le cadre de ses fonctions, a pensé faire un acte
00:03:28 qui était autorisé par la loi et qui était nécessaire à sa survie.
00:03:31 Il a pensé le faire, il le soutient et il est placé en prison pour éteindre les feux,
00:03:37 pour éviter que des gens aillent piller des magasins.
00:03:40 C'est en totale décorrélation avec les prévisions légales.
00:03:47 L'avocat nous a par ailleurs décrit son client comme un homme en état de choc, de sidération.
00:03:53 Il est à l'isolement, il ne voit personne, il écrit beaucoup, il espère retrouver sa famille.
00:03:58 L'avocat qui va déposer dans les tout prochains jours une demande de mise en liberté.
00:04:02 J'en déposerai une par semaine si besoin, nous a-t-il dit, jusqu'à ce que la justice retrouve ses esprits.
00:04:09 La mise en examen de neuf personnes soupçonnées d'avoir incendié la mairie de Montsant-Barol dans le nord
00:04:14 lors des émeutes, elle a été annulée.
00:04:16 Cela fait suite à une erreur de procédure, il manquait une signature du parquet de Lille.
00:04:20 Parmi ces personnes, cinq suspects en détention provisoire ont été remis en liberté.
00:04:25 Le syndicat des patrons, le MEDEF, un nouveau président.
00:04:28 Son actuel numéro 2, Patrick Martin, a été très largement élu pour présider l'organisation patronale
00:04:35 pour les cinq années à venir.
00:04:36 Il a immédiatement dit vouloir écrire au syndicat pour réconcilier climat et croissance.
00:04:41 Le taux de participation a dépassé les 90%.
00:04:45 Plus de 3100 postes n'ont pas été pourvus cette année au concours des enseignants.
00:04:50 Ce sont les chiffres publiés par le ministère de l'Éducation, qui confirment des difficultés persistantes
00:04:56 de recrutement, mais tout de même à un degré moindre que l'année dernière.
00:05:01 Et à savoir que plus de 23 800 postes étaient ouverts en 2023.
00:05:06 Et puis un mot de la grande boucle qui bat son plein le Tour de France,
00:05:10 c'est le Slovene Tadej Pogacar qui a remporté la sixième étape du Tour aujourd'hui.
00:05:13 C'était à Cotterey dans les Hautes-Pyrénées et Emmanuel Macron était présent sur le podium
00:05:18 à la remise des maillots et il a même pu échanger, vous allez le voir,
00:05:21 quelques instants avec Jonas Vingegaard qui lui s'est emparé du maillot jaune.
00:05:26 Voilà pour ce tête-à-tête entre le vainqueur du Tour de France qui a repris le maillot jaune aujourd'hui
00:05:34 et le chef de l'État.
00:05:35 On marque une courte pause, on se retrouve avec les invités,
00:05:38 je vous présenterai le plateau et on sera en tête-à-tête avec Yann Bastier
00:05:42 qui sera dans un instant délégué National Unity SGP Police.
00:05:44 On reviendra sur l'inquiétude du gouvernement avec le 14 juillet qui se profile, cher monsieur.
00:05:50 Et puis vous me donnerez également votre avis sur cette décision pas vraiment surprenante,
00:05:54 votre collègue donc mis en cause dans la mort de Naël qui continuera de dormir en prison les prochains jours.
00:06:00 A tout de suite.
00:06:00 De retour sur le plateau de Soir Info avec Amaury Bucaud du service Police Justice ce soir
00:06:09 pour de chroniques passionnantes à suivre avec vous.
00:06:12 Yoann Huysa également qui nous proposera deux angles politiques ce soir.
00:06:16 Gabrielle Cluzel nous accompagne, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:06:19 Benjamin Morel, maître de conférence en droit public.
00:06:22 Évidemment qu'Audrey Bertheau est toujours là pour les JT à l'admirer à pile de chaque heure.
00:06:26 Mais je me tourne vers vous d'abord Yann Bastier, bonsoir.
00:06:28 Donc délégué National Unity SGP Police.
00:06:33 Est-ce qu'on se dirige vers de nouvelles nuits d'émeutes urbaines dans les jours à venir ?
00:06:37 La première ministre Elisabeth Borne s'inquiète d'un regain de tension.
00:06:40 On est évidemment à quelques jours du 14 juillet.
00:06:42 Elisabeth Borne qui assure qu'un dispositif policier très important sera mis en place
00:06:46 pour assurer la sécurité des Français.
00:06:48 Preuve que la situation est encore très tendue.
00:06:50 On en parle ensemble donc, mais écoutons d'abord la première ministre.
00:06:55 Le calme est revenu.
00:06:56 On a encore pu le voir la nuit dernière.
00:06:58 Mais bien évidemment, moi, j'entends l'inquiétude qui a été exprimée aussi par les habitants,
00:07:04 par les élus ce matin lors de ma visite.
00:07:08 Bien évidemment, on est très mobilisés pour assurer la sécurité du 13 et 14 juillet.
00:07:14 C'est à la fois des actions préventives.
00:07:16 Vous avez vu que ce matin, on a pu arrêter des mortiers, des approvisionnements aux mortiers.
00:07:23 Et que ce soit la police aux frontières, que ce soit les douanes,
00:07:26 elles sont très mobilisées pour éviter des transports vers notre territoire
00:07:30 de ces matériels dangereux.
00:07:32 Et puis bien évidemment, on va préparer un dispositif de maintien de l'ordre
00:07:36 pour les 13 et 14 juillet.
00:07:39 Yann Bastyr, le dispositif policier s'annonce à nouveau extrêmement important
00:07:42 pour éviter un nouvel embrassement.
00:07:44 Vous redoutez les jours à venir ?
00:07:46 Vos collègues redoutent les jours à venir ?
00:07:48 On peut le craindre.
00:07:49 Les saisies de ces dernières heures et de ces derniers jours laissent penser
00:07:52 qu'effectivement, il y a un approvisionnement des quartiers qui est loin d'être anodin.
00:07:56 Ces mortiers d'artifice rentrent sur le territoire.
00:08:00 Ils ne sont pas tous en vente libre en France.
00:08:03 Donc oui, on peut craindre le pire.
00:08:04 Et de toute façon, si le Premier ministre évoque une mobilisation forte
00:08:10 des forces de sécurité intérieure, c'est qu'on peut le craindre vraiment.
00:08:13 Il y a ce risque. On parle des mortiers d'artifice.
00:08:16 Donc une tonne 5 saisie en région parisienne.
00:08:18 On en parlait d'ailleurs hier soir avec vous à Maury.
00:08:20 Il y a un risque d'incendie évident, le risque de blessure lorsque ces mortiers
00:08:24 sont pointés vers les policiers, vers les pompiers,
00:08:26 comme ça a été le cas les derniers jours.
00:08:28 Certains de vos collègues ont été victimes sur ces six nuits d'émeute
00:08:32 de blessures graves dues à ces mortiers d'artifice.
00:08:35 Grave, on n'a pas vraiment un retour.
00:08:36 Mais oui, mais de toute façon, ça peut être une arme létale.
00:08:40 C'est un objet pyrotechnique, mais ça peut être une arme létale.
00:08:45 C'est un projectile.
00:08:46 C'est un projectile.
00:08:47 Les émeutiers l'utilisent et pas depuis juste...
00:08:51 On a l'impression qu'il n'y a rien à faire.
00:08:52 Encore une fois, on en parlait hier soir.
00:08:54 La vente est prohibée aux mineurs.
00:08:57 Il y a des restrictions sur ces engins pyrotechniques.
00:09:00 Mais on sait que sur les messages récryptés, tout se passe.
00:09:03 Et ceux qui veulent s'en procurer, s'en procurent librement et sans aucun souci.
00:09:07 Très compliqué.
00:09:09 Il n'y a rien à faire.
00:09:09 Je sais.
00:09:10 Si, il y a des mesures qui sont prises, je sais, en frontière.
00:09:13 Je l'ai appris par un collègue, notamment vers Lille,
00:09:17 de plus gros filtres par les douaniers, par mes collègues aussi policiers.
00:09:20 On a aussi avec l'Allemagne, puisque ces engins pyrotechniques
00:09:24 sont plus fortement dosés en poudre côté allemand.
00:09:28 Si, il y a un degré de protection de notre territoire qui est monté en gamme.
00:09:34 Mais ça passera quand même.
00:09:36 On le sait très bien.
00:09:37 Peut-être ces saisies ne sont que la partie émergée de l'iceberg.
00:09:40 Il y a eu ces six nuits d'émeute avec des images qu'on avait,
00:09:43 pour la plupart d'entre nous, jamais vues.
00:09:46 Beaucoup de retours de terrain qui rappelaient que c'était pire qu'en 2005.
00:09:49 Et les chiffres tendent à le prouver également.
00:09:52 Quel est l'état d'esprit des forces de l'ordre actuellement ?
00:09:54 On imagine des collègues épuisés après ces séries de nuits d'émeute ?
00:09:58 Oui, parce que s'il n'y avait eu que ces...
00:09:59 Parce que s'il faut retourner au mastic, pardon de le dire comme ça, le 13 juillet...
00:10:01 Oui, c'est tout à fait ça.
00:10:03 On peut imaginer que, oui, certains vont y aller à la boule au ventre désormais.
00:10:07 Je ne vais pas vous rappeler aussi les quelques semaines de manifestations
00:10:11 sur la réforme des retraites.
00:10:12 Nous avons des effectifs qui viennent de passer un début d'année,
00:10:15 je pense aux forces mobiles, mais pas que, qui ont été fortement sollicités.
00:10:19 On revient sur cette séquence d'émeute.
00:10:23 On recommence sur le 14 juillet.
00:10:25 Et on est déjà, nous, forces de police, en train de se projeter
00:10:29 sur la Coupe du monde de rugby avec de fortes sollicitations,
00:10:32 des congés qui vont être annulés.
00:10:34 Et on est parti sur 2024, les Jeux olympiques, le PAP.
00:10:38 Le PAP à Marseille en septembre aussi, oui.
00:10:41 Exactement. On aura juste aussi les 80 ans du débarquement.
00:10:43 On a une année annue sur Ibilis, si je peux dire, pour les congés,
00:10:48 parce que nous allons être très fortement impactés en 2024.
00:10:52 Oui, les services de police et de gendarmerie,
00:10:54 je pense aussi à mes collègues de la maison d'en face,
00:10:56 sont très épuisants actuellement.
00:10:58 Je voudrais qu'on évoque l'une des infos du jour concernant les émeutes,
00:11:03 et surtout ce policier mis en cause.
00:11:05 La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Versailles
00:11:06 a décidé aujourd'hui de maintenir en détention provisoire
00:11:08 ce policier auteur du tir mortel sur Nahel à Nanterre
00:11:12 le 26 juin lors d'un contrôle routier.
00:11:14 Écoutons ensemble l'avocat de ce policier,
00:11:16 Laurent-Franck Lienard, après l'audience.
00:11:20 C'est choquant que pour éteindre les feux, pour calmer,
00:11:24 pour apaiser des gens qui ont décidé d'exprimer une colère
00:11:29 ou de faire leur course, on place quelqu'un en détention,
00:11:34 entre quatre murs, loin de sa famille,
00:11:36 loin de ses attaches familiales, de ses gamins.
00:11:42 Moi, ça me choque beaucoup.
00:11:44 Si on le laisse sortir et si on annonce publiquement,
00:11:47 puisque vous êtes là, sa sortie de prison, ça va reflamber.
00:11:51 Et c'est exclusivement ça, c'est-à-dire que c'est la rue
00:11:53 qui tient la justice aujourd'hui.
00:11:55 Et ça, ça n'est pas raisonnable.
00:11:57 C'est la rue qui tient la justice aujourd'hui.
00:12:00 Un commentaire.
00:12:00 Je suis un peu d'accord avec vous.
00:12:01 Est-ce que votre collègue a quelque chose à faire en prison ce soir ?
00:12:07 Maître Lienard, son conseil, le défend ardemment
00:12:09 et avec des propos très fermes.
00:12:11 Il est très engagé, on l'entend très déterminé.
00:12:15 Moi aussi, je ne peux que déplorer le maintien en détention
00:12:18 de mon collègue.
00:12:18 C'est tout à fait normal, même si on peut...
00:12:20 Ce n'est pas très surprenant, pardon.
00:12:22 Je l'entends.
00:12:23 Monsieur Bastière, mais au regard du contexte,
00:12:25 particulièrement inflammable, imaginons le contraire.
00:12:27 C'est bien ce que dit Maître Lienard, au vu du contexte
00:12:30 et du trouble potentiel à l'ordre public.
00:12:31 Je l'entends, si aujourd'hui on avait...
00:12:33 Le trouble à l'ordre public, il fait partie des motivations
00:12:35 qui peuvent permettre le maintien en détention provisoire.
00:12:37 Tout à fait, mais on entend bien Maître Lienard
00:12:39 qui dit que dans sa carrière, il ne l'a pas vu souvent.
00:12:41 De plus en plus, nous avons nos collègues qui sont mis en examen
00:12:44 pour homicide volontaire.
00:12:46 C'est assez nouveau ces dernières semaines.
00:12:47 Et effectivement, au vu de cette incrimination
00:12:50 et des chefs de cette instruction judiciaire,
00:12:54 oui, ça peut être normal.
00:12:55 Vous trouvez que c'est une décision politique qui a été prise ?
00:12:58 Politique, on va peut-être un petit peu loin.
00:13:01 Ce sont des magistrats du siège qui ont statué
00:13:03 dans la chambre de l'instruction.
00:13:04 Donc ce sont des magistrats qui sont plutôt indépendants
00:13:09 au regard de leurs fonctions et on n'est pas avec le parquet.
00:13:11 Donc oui, effectivement, il y a une pression.
00:13:14 Il y a la pression de la rue.
00:13:14 Maître Lienard le défend back angle.
00:13:17 C'est vrai que dans ce type d'affaires,
00:13:18 les policiers sont très rarement incarcérés.
00:13:20 Ce sont des faits plutôt placés sous contrôle judiciaire.
00:13:25 C'était le 27 juin, il y a du temps à passer depuis ce tir.
00:13:28 Et ces vidéos qui ont fait le tour des réseaux,
00:13:30 des chaînes info, pas seulement.
00:13:32 Est-ce que vous vous dites, tout de même, avec un peu de recul,
00:13:36 des choses auraient pu être faites différemment
00:13:39 dans ce contrôle de police ou pas du tout ?
00:13:42 Ça va être facile pour moi, assis, à discuter avec vous,
00:13:44 de dire "oh là là, c'est pas bien".
00:13:46 "Oh, il a fait ça".
00:13:47 Non, non, ça, je me l'interdis.
00:13:49 Je me l'interdis quand on voit ces images.
00:13:50 On voit la première qui tourne beaucoup,
00:13:52 effectivement, sur le côté avec l'arme.
00:13:55 On voit beaucoup moins le rétroviseur.
00:13:56 On voit beaucoup moins cette petite vidéo qui tourne
00:13:58 où on voit nos deux collègues qui sont entre un capot de voiture
00:14:01 d'un véhicule de gros cylindrée et un mur.
00:14:04 L'espace est extrêmement réduit.
00:14:06 La peur peut être là.
00:14:07 Un coup de volant, un coup d'accélérateur,
00:14:08 mes deux collègues peuvent être écrasés sur ce mur.
00:14:10 Je ne vais juger personne.
00:14:12 Une enquête est en cours, tout est en train d'être terminé.
00:14:14 Les propos qui ont été tenus, ce qui s'est passé en amont également,
00:14:17 tout ça, donc on est encore très très près des faits
00:14:21 pour pouvoir se prononcer.
00:14:26 Dernière chose à laquelle je voudrais vous faire réagir
00:14:29 et peut-être aussi le plateau, si on en a le temps,
00:14:31 avant de faire notre dernière pause,
00:14:32 c'est ce tweet de Sandrine Rousseau.
00:14:34 On en a vu des tweets de Sandrine Rousseau qui ont fait réagir,
00:14:36 mais là, on a franchi un cap.
00:14:38 Aujourd'hui, je voudrais que vous réagissiez à ce qui a été dit.
00:14:41 On va être tout à fait honnête et donner toutes les infos.
00:14:43 Donc d'abord, il y a ce premier tweet.
00:14:45 Aujourd'hui, les lois d'exception suite aux attaques terroristes
00:14:49 jouent un rôle dans la situation actuelle.
00:14:51 Le tir, même en cas de terrorisme, ne doit pas être l'option privilégiée.
00:14:56 Il ne peut exister que dans des cas extrêmes,
00:14:58 justifiés et sans aucune autre alternative.
00:15:01 Et après ce tweet, Sandrine Rousseau s'est pris des torrents,
00:15:05 pas seulement d'insultes, mais d'arguments contradictoires également.
00:15:09 Sandrine Rousseau, qui pour une fois, est revenue à la raison quelques heures plus tard,
00:15:11 puisqu'elle a effacé ce tweet et a proposé une autre vision des choses.
00:15:17 Si on peut l'afficher, sinon je vais le chercher dans mes fiches.
00:15:21 On a le démenti de Sandrine Rousseau.
00:15:24 Ah oui, le cadre, oui, je n'avais pas vu changer.
00:15:25 Autant pour moi, le cadre de l'usage des armes létales
00:15:27 est une discussion qui est fondamentale pour notre démocratie,
00:15:30 mais qui ne peut absolument pas entrer dans le format de Twitter.
00:15:32 Je retire mes deux précédents tweets et m'excuse d'avoir pu heurter les victimes et leurs proches.
00:15:36 Mais la vérité, c'est que le premier tweet, c'était l'illustration de sa pensée.
00:15:40 Quel commentaire faites-vous ?
00:15:42 - Elle s'inscrit totalement dans la volonté de la NUPES
00:15:45 d'abroger ou de revoir l'article 435.1 du Code de la sécurité intérieure,
00:15:50 qui est issu du drame de Nice et des 89 victimes.
00:15:55 Donc c'est pour ça que dans ce deuxième titre, elle repense aux victimes
00:15:58 et elle aurait pu y penser dès son premier tweet.
00:16:01 Effectivement, cette posture purement politique d'abroger ce 435.1
00:16:08 qui est notamment sur le périple meurtrier.
00:16:13 Oui, il faut tourner cette fois sa langue dans sa bouche avant de tweeter, je pense.
00:16:18 - Yohan, un commentaire ? Yohan Huzda du service politique de CNews.
00:16:20 - Oui, je crois incontestablement que Sandrine Rousseau a eu une idéologie
00:16:24 qui ne correspond pas du tout à la situation que nous vivons.
00:16:26 Ça me semble assez incontestable, mais elle fait ce que j'appelle
00:16:28 de la petite politique, c'est-à-dire que je suis convaincu
00:16:31 qu'elle se lève tous les matins en se disant
00:16:33 "Qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire de choquant
00:16:35 pour qu'on parle de moi dans les médias ?"
00:16:36 Je crois qu'elle n'a qu'une obsession, c'est de faire parler d'elle.
00:16:39 Et c'est pour ça que chaque jour, ou disons chaque semaine au moins,
00:16:43 elle a une phrase polémique, précisément parce qu'elle veut qu'on parle d'elle.
00:16:47 Son but en soi, c'est ça, même si elle est convaincue de ce qu'elle dit,
00:16:50 mais elle le formule de telle manière pour que ça fasse parler en réalité.
00:16:54 C'est assez confondant, Gabriel, je ne sais pas si vous voulez réagir,
00:16:57 d'ignorance et ça alimente encore et toujours cette défiance contre la police.
00:17:03 Ça défie surtout l'entendement et l'intelligence,
00:17:05 parce qu'évidemment, si on avait tenu ce genre de propos,
00:17:09 de posture au Bataclan ou dans d'autres cadres terribles,
00:17:14 que seraient-ils advenus des victimes ?
00:17:16 C'est ce que beaucoup d'internautes lui ont rétorqué,
00:17:18 c'est pour ça qu'elle a retiré son truc rapidement.
00:17:20 Mais c'est une petite musique qu'on a déjà vue par le passé,
00:17:22 puisque je me souviens d'une tribune sur le Club Mediapart
00:17:25 qui reprochait à des policiers, je crois que c'était dans le cadre de l'affaire Samuel Paty,
00:17:28 d'avoir tiré sur le terroriste Tchétchène.
00:17:33 C'est quelque chose qui revient et c'est la preuve aussi
00:17:36 que quand il y a une forte réaction sur les réseaux sociaux,
00:17:38 qui est quand même une réaction de bon sens,
00:17:41 une certaine idéologie se réfléchit à deux fois
00:17:45 et sans doute Sandrine Rousseau ne reviendrait-elle pas à l'assaut de sitôt sur cette affaire.
00:17:50 Un dernier mot sur cette défiance ambiante contre les forces de l'ordre ?
00:17:55 C'est un effet de balancier, on a cette défiance envers les forces de l'ordre.
00:17:58 Alors on ne revient pas sur Mme Rousseau,
00:18:00 qui n'est absolument pas à la hauteur de l'enjeu,
00:18:02 sans aucun doute au vu de ces deux tweets.
00:18:05 Mais on va repartir, on va reparler, on vient d'évoquer le Bataclan
00:18:08 où là effectivement nous étions des héros de la République,
00:18:11 nous avons été des héros quand on a sauvé l'Isée pendant les Gilets jaunes.
00:18:15 C'est un effet balancier, c'est assez gênant pour nous
00:18:20 parce que ce flic bashing assez récurrent
00:18:23 n'apporte pas une confiance dans nos rangs, ça c'est une certitude.
00:18:28 Yann Bastyr, délégué national UITS-GP Police,
00:18:30 merci d'avoir été présent sur ce plateau
00:18:33 et bon courage pour ces nuits qui s'annoncent,
00:18:35 on peut l'imaginer, compliquées, notamment autour de la fête nationale.
00:18:38 On marque notre dernière pause et puis on va revenir sur ce policier
00:18:43 qui est maintenu en détention dans un instant
00:18:44 parce que son avocat Laurent-Franck Liénard à Maurice Bucot
00:18:47 était l'invité de punchline chez Laurence Ferrari,
00:18:49 il s'est longuement expliqué tout à l'heure.
00:18:52 Vous nous détaillerez ce qu'il a dit, on réagira tous ensemble en plateau.
00:18:55 A tout de suite.
00:18:56 22h31, sans tarder, le JT de Roberto.
00:19:02 Rebonsoir Audrey, face aux émeutes, le parti Les Républicains
00:19:11 réclame plus de fermeté.
00:19:12 Les cadres du parti LR étaient réunis ce matin
00:19:15 pour faire plusieurs propositions,
00:19:17 dans leur viseur notamment la responsabilité des parents.
00:19:20 Tous les détails avec Thomas Bonnet.
00:19:21 Les cadres des Républicains ont convoqué la presse
00:19:25 pour présenter un plan visant, je cite,
00:19:28 "à restaurer l'ordre républicain en France".
00:19:30 Éric Ciotti, le patron du parti, a d'abord expliqué
00:19:33 que Les Républicains avaient soutenu l'action de l'État,
00:19:36 toute polémique aurait été incensée au milieu d'une véritable guérilla urbaine,
00:19:40 affirme Éric Ciotti.
00:19:42 Mais l'heure est visiblement désormais aux actions.
00:19:44 Comme l'explique Bruno Retailleau, cet embrasement est un tournant.
00:19:48 Rien ne serait pire que de faire comme à l'habitude,
00:19:50 il faut aller aux causes racines,
00:19:52 affirme le patron du groupe Les Républicains au Sénat.
00:19:55 Parmi ces mesures, il y a notamment l'objectif de 80 000 places de prison
00:19:59 à l'horizon 2027, 5000 places supplémentaires par rapport à maintenant,
00:20:03 le rétablissement des peines planchées,
00:20:05 des comparutions immédiates pour les mineurs,
00:20:07 la suppression de l'excuse de minorité au-delà de 16 ans
00:20:09 ou encore le rétablissement de la double peine
00:20:12 afin de permettre l'expulsion des délinquants étrangers.
00:20:15 Éric Ciotti affirme que ces propositions sont prêtes,
00:20:17 les projets de loi sont prêts,
00:20:19 il en appelle désormais à des débats au sein du Parlement,
00:20:22 que ce soit dans le cadre du projet de loi justice
00:20:24 ou encore sur celui sur l'immigration,
00:20:26 qu'il appelle justement un débat rapide au sein de l'Assemblée Nationale.
00:20:30 Des débats qui, selon Les Républicains, vont permettre de servir de révélateur,
00:20:34 car selon eux, derrière les discours du gouvernement,
00:20:37 il est maintenant temps de savoir ce que veut réellement faire l'exécutif
00:20:41 par rapport à ces questions.
00:20:43 Après les émeutes de la semaine dernière,
00:20:44 retour sur le terrain,
00:20:46 après avoir reçu plus de 200 maires à l'Elysée,
00:20:47 Emmanuel Macron était à Pau aujourd'hui sur les routes du Tour.
00:20:50 Oui, le chef de l'État a eu une réunion avec les élus locaux,
00:20:53 une des cibles des émeutiers de ces derniers jours.
00:20:56 Et dès son arrivée, vous allez le voir,
00:20:57 il a été interpellé par des habitants.
00:21:00 On continue de travailler, j'en ai vu beaucoup,
00:21:02 j'ai vu les maires, je vais continuer.
00:21:04 Mais nous avons tous vécu un moment important dans la vie de la nation,
00:21:08 donc on va continuer de travailler.
00:21:09 D'abord, la première réponse, c'est l'ordre, le calme,
00:21:13 c'est la concorde,
00:21:15 et ensuite c'est de travailler sur les causes profondes de ce qui est à venir.
00:21:17 [brouhaha]
00:21:19 Elisabeth Borne était en déplacement à l'Elysée ce matin en Normandie.
00:21:24 Cette commune normande, qui comme de nombreuses villes,
00:21:26 n'a pas été épargnée par les émeutes.
00:21:29 La Première Ministre a rencontré les forces de l'ordre,
00:21:31 des élus, des habitants, également des commerçants,
00:21:34 dans le but de les rassurer.
00:21:36 On parle de ces commerçants qui ont vécu de plein fouet les émeutes,
00:21:41 des centaines de commerces ont été pillés.
00:21:43 On y reviendra, me dit-on dans l'oreille ?
00:21:45 Oui, on y reviendra.
00:21:46 On passe à Alain Delon, avec cette enquête préliminaire
00:21:49 qui a été ouverte après les plaintes déposées par les enfants de l'acteur,
00:21:53 des plaintes déposées à l'encontre de sa dame de compagnie,
00:21:57 notamment pour des faits de harcèlement moral.
00:22:00 Les enfants de l'acteur dénoncent l'attitude dénigrante et agressive
00:22:03 de cette femme à l'encontre de leur père.
00:22:05 Écoutez, justement, Henri-Jean Servail, l'écrivain,
00:22:08 il s'exprime au sujet du chien d'Alain Delon,
00:22:11 sa dame de compagnie lui avait retiré.
00:22:13 Comment on peut retirer le chien de quelqu'un,
00:22:15 alors que c'est sa vie, son chien, c'est son compagnon,
00:22:17 de ce qu'on peut imaginer, pour le mettre dans une fourrière ?
00:22:20 Il faut méconnaître Delon,
00:22:22 la méchanceté qu'il peut y avoir chez cette femme.
00:22:25 Mais la chose la plus grave, Pascal,
00:22:27 c'est que quand vous connaissez Delon,
00:22:30 comme je le connais, qui était un roc,
00:22:31 qui est quelque chose d'indestructible, de fort,
00:22:35 imaginez l'état de dépendance,
00:22:37 l'état de faiblesse dans lequel il est parvenu
00:22:39 pour se faire retirer son dernier bien,
00:22:41 sa dernière chose, son chien, qu'il ait pu accepter ça.
00:22:44 Allez, puis un petit mot de sport pour finir ce journal.
00:22:48 Après avoir officialisé hier l'arrivée de Luis Enrique,
00:22:50 le nouvel entraîneur, le PSG a passé la vitesse supérieure
00:22:53 en termes de transferts.
00:22:54 Oui, aujourd'hui le PSG a officialisé l'arrivée de deux nouvelles recrues.
00:22:57 Le défenseur Milan Skriniar, arrivé de l'Inter Milan,
00:23:00 et le milieu espagnol Marco Asensio, qui était en fin de contrat.
00:23:04 Et ce n'est pas fini parce que Paris devrait bientôt officialiser
00:23:06 l'arrivée d'un champion du monde, Lucas Hernandez.
00:23:09 Voilà pour les dernières nouvelles du PSG.
00:23:13 Merci beaucoup, Audrey Berthot, 22h35, toujours en plateau avec nos invités.
00:23:17 J'accueille Nicolas Dainville, qui nous a rejoints.
00:23:19 Bonsoir. Merci beaucoup d'être présent.
00:23:21 Vous êtes maire d'Hiverdroite de la Verrière dans les Yvines.
00:23:25 Vous avez été particulièrement touché par les émeutes des derniers jours
00:23:28 puisque deux des trois écoles de votre ville ont été incendiées
00:23:32 et ne pourront pas rouvrir à temps à la rentrée.
00:23:34 On va largement y revenir avec vous, mais avant cela,
00:23:37 tous ensemble, on va évoquer l'une des infos du jour.
00:23:40 Ce policier de 38 ans, auteur présumé du coup de feu mortel contre Nell,
00:23:44 qui doit rester en prison près de dix jours après le drame.
00:23:48 La justice en a décidé ainsi.
00:23:50 Amaury Buco, qui est avec nous.
00:23:53 Est-ce que la décision du jour nous laisse à penser
00:23:57 que l'IGPN a la conviction que le policier est coupable ?
00:24:02 Pas vraiment, parce que la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Versailles
00:24:06 n'a fait que confirmer une décision qui avait été prise en amont par une précédente instance.
00:24:11 Mais en tous les cas, c'est un échec pour son avocat qui voulait qu'il soit libéré
00:24:16 et qui a annoncé qu'il allait refaire une demande de libération dans les prochains jours.
00:24:22 Je rappelle que l'enquête est toujours en cours.
00:24:25 On a appris, l'IGPN retrace peu à peu le fil des événements,
00:24:28 on a appris par exemple que le policier avait cru que son coéquipier, son collègue
00:24:33 était bloqué dans l'habitacle, c'est une raison pour laquelle il avait tiré.
00:24:36 On a appris aussi que c'était son neuvième jour de travail,
00:24:38 ce qui veut dire qu'il était probablement...
00:24:39 Consécutif.
00:24:40 Consécutif, pardon, effectivement, travaillé.
00:24:43 Il assure qu'il ne voulait pas que ce tir soit létal.
00:24:47 Et puis l'enquête de l'IGPN a aussi révélé que ce n'était pas lui qui avait déclaré
00:24:51 "tu vas prendre une balle dans la tête", mais son collègue.
00:24:54 Alors le policier est donc toujours incarcéré à la prison de la santé, à l'isolement, on l'a dit.
00:24:58 Et pour son avocat, cette décision est injuste.
00:25:01 Je vous propose de l'écouter, il est effectivement sur le plateau de Laurence Ferrari aujourd'hui.
00:25:05 La détention provisoire doit rester exceptionnelle,
00:25:09 puisque l'individu est présumé innocent.
00:25:12 Ce qui me choque, c'est que ici, nous avons la détention provisoire
00:25:16 pour une personne qui n'est pas un délinquant, qui n'est pas un malfaiteur,
00:25:20 qui n'est pas un trafiquant de drogue, il ne va pas partir au Guatemala,
00:25:23 il a l'ensemble de sa vie familiale, de sa vie amicale qui est en France,
00:25:29 c'est un homme qui est établi socialement, qui a un casier judiciaire vierge,
00:25:33 et qui, au-delà de ça, est déposité de l'autorité publique
00:25:36 et a consacré sa vie à faire respecter la loi.
00:25:39 Donc c'est très choquant de prendre cet individu
00:25:42 et de le traiter comme un délinquant qui voudrait faire pression sur les victimes
00:25:46 ou des choses comme ça, et de le mettre en détention.
00:25:49 Au final, et tout le monde le sait, on le met en détention
00:25:52 pour éteindre l'incendie social.
00:25:54 Est-ce qu'on connaît véritablement les raisons de ce maintien en détention provisoire ?
00:25:58 Effectivement, son avocat l'a dit, c'est le risque de trouble à l'ordre public,
00:26:02 mais ce que dit l'avocat de ce policier, c'est que d'une part,
00:26:05 c'est une faiblesse de la justice, mais surtout d'une autre part,
00:26:08 ce n'est pas une raison valable, puisque finalement,
00:26:10 ça n'a absolument pas empêché le pays de s'embraser.
00:26:13 Je vous propose d'écouter cet autre extrait de M. Laurent-Franck Lénard.
00:26:17 Le pic de violence, c'est le jour où on a mis mon client en détention.
00:26:21 C'est le 29 juin, il a été placé en détention à 17h,
00:26:26 à 20h, l'ensemble de la France brûlait.
00:26:28 Ça montre le défaut de corrélation entre cette réponse judiciaire
00:26:35 de mettre une personne en prison et les émeutes auxquelles on assiste.
00:26:39 Ça n'est pas du tout corrélé et il va falloir quand même que la justice l'entende.
00:26:42 Et puis on avait passé quelque chose d'assez surprenant aujourd'hui également.
00:26:45 Le journal Oise Hebdo, hebdomadaire de l'Oise,
00:26:48 a publié un article hallucinant dans lequel sont dévoilés le nom du policier,
00:26:53 son visage, la commune où il réside avec cette famille.
00:26:56 Les autorités ne vont pas laisser passer ça, a priori.
00:26:59 Non, puisque Gérald Darmanin a annoncé sur Twitter qu'il allait immédiatement,
00:27:03 qu'il avait même saisi le parquet pour faire supprimer cet article.
00:27:07 Et selon nos informations, le ministère de l'Intérieur, avant de faire ce tweet,
00:27:12 a tenté de joindre le journal pour expliquer le danger que cet article faisait courir aux policiers.
00:27:17 Je rappelle qu'il y a quand même de très nombreuses motiés,
00:27:20 mais aussi de la mouvance d'extrême gauche qui veut s'en prendre à des policiers en général,
00:27:25 et plus particulièrement à ce policier.
00:27:27 La femme et l'enfant du policier sont d'ailleurs toujours sous protection policière.
00:27:32 Et alors ça, c'est une chose assez extraordinaire qu'on a appris dans Le Parisien.
00:27:35 C'est que vous avez un homonyme au beau milieu de la France, en Dordogne,
00:27:38 qui n'a rien à voir avec ce policier, qui s'est pris...
00:27:40 Quelqu'un qui porte le même nom, donc le même prénom et le même nom.
00:27:42 Exactement, qui s'est pris des dizaines et des dizaines de menaces.
00:27:44 Je le cite, il se confie aux Parisiens.
00:27:47 "Le deuxième jour, ça n'allait pas du tout. Je n'ai pas dormi pendant trois nuits.
00:27:50 Je ne sais pas ce qui se passe pour la femme du vrai policier."
00:27:53 Il se demande comment fait-il qu'elle ne passe pas l'arme à gauche.
00:27:58 Là aussi, maître Laurent-Franck Lénard a réagi à cet article de Loise Hebdo,
00:28:05 et on l'écoute justement, il était chez Laurence Ferrari.
00:28:08 À quoi ça sert ?
00:28:10 Quel est l'intérêt pour lui de publier ça, à part faire le buzz, se faire connaître,
00:28:15 faire parler de lui, faire parler de ce magazine ?
00:28:18 C'est...
00:28:20 C'est inqualifiable.
00:28:22 Inqualifiable et évidemment irresponsable.
00:28:25 C'est une petite ville, la ville qu'il cite, c'est une petite ville.
00:28:29 Il y a 4000 habitants, c'est assez facile de retrouver cette famille,
00:28:32 et c'est assez facile de passer à l'acte violent contre elle.
00:28:36 Cette famille qui n'a rien demandé.
00:28:38 Il y a une femme qui n'a absolument rien demandé,
00:28:41 qui n'est pas l'auteur de ce tiers mortel,
00:28:43 et qui a droit quand même à la paix et au respect.
00:28:46 C'est la moindre des choses.
00:28:47 Merci beaucoup Amaury.
00:28:49 On va se retrouver tout à l'heure pour votre deuxième chronique.
00:28:51 On parlera de ces véhicules de location de luxe qui sont largement utilisés.
00:28:56 Pour les rodéos notamment, on tentera de décrypter le sens de ce business.
00:29:01 Nicolas Dunville, Gabriel Cluzel, je vous ai vu réagir
00:29:03 lorsque Amaury évoquait cet article dans Wasepdo,
00:29:07 qui donne le nom, le visage, l'adresse quasiment de ce policier.
00:29:11 On marche sur la tête.
00:29:13 Bien sûr, on expose un homme qui est mis en examen,
00:29:17 qui est vraisemblablement menacé.
00:29:19 On n'a pas assez vu ce que ça pouvait impliquer quand on expose des gens comme ça.
00:29:22 Bien sûr, mais il y a des Yvelines, il y a Magnanville,
00:29:25 qui est en mémoire de tout le monde, avec ses deux policiers,
00:29:28 assassinés chez eux.
00:29:29 Et donc ça a provoqué un traumatisme terrible dans notre département en particulier.
00:29:34 Donc effectivement, laissons faire la justice,
00:29:37 mais de grâce, ne rajoutons pas du drame au malheur que l'on vit actuellement.
00:29:41 Amon, Gabriel, là-dessus ?
00:29:43 Oui, de fait, l'un de nos journalistes a joint le directeur de la publication de Wasepdo,
00:29:49 qui a dit que finalement, ces informations avaient été déjà diffusées à l'extrême gauche.
00:29:53 Donc il assumait assez bien de l'avoir fait, que ce n'était pas illégal,
00:29:57 que de toute façon, si le ministère de la Justice devait sécuriser la situation de cet homme,
00:30:04 eh bien c'est à lui de le faire et non au journal de s'en préoccuper.
00:30:10 Donc ça, c'est le premier point.
00:30:14 Le deuxième, c'est que de fait, l'affaire Samuel Paty n'a servi de leçon à personne, visiblement.
00:30:20 Toute cette montée en puissance sur les réseaux sociaux,
00:30:23 cette chasse à l'homme, cette alalie lancée sur un individu,
00:30:28 eh bien finalement, on l'a déjà oublié.
00:30:31 Il faut se souvenir aussi du gendarme mis en cause dans l'affaire Adama Traoré.
00:30:35 Vous savez, sa mère a écrit un livre qui s'appelle "Mon fils n'est pas un assassin".
00:30:38 Il faut voir ce qu'il a vécu.
00:30:41 Moi, je vous dis honnêtement, s'engager dans les forces de l'ordre aujourd'hui,
00:30:45 c'est une vocation presque du masochisme à cette âge.
00:30:49 C'est presque de l'inconscience au point où on en est aujourd'hui dans les conflits sociaux en France.
00:30:55 Retour à cette info, ce maintien en détention, Benjamin Morel.
00:31:00 Une question qu'on posait tout à l'heure à Yann Bastier, qui était notre invité du syndicat SGP Police.
00:31:06 La place de ce policier, l'éternité en détention provisoire,
00:31:08 est-ce qu'on fait un exemple au regard de la gravité des faits ?
00:31:11 Je reviens sur ce qu'on a dit, mais on ne garde pas quelqu'un en détention provisoire pour le punir.
00:31:15 Ce n'est pas l'objectif.
00:31:16 Parce qu'en réalité, ce qui va le punir, ce qui peut conduire éventuellement, c'est la peine.
00:31:20 Et donc, ce faisant, la détention provisoire, elle se motive notamment, en l'occurrence,
00:31:25 pour des raisons d'ordre public.
00:31:26 J'entends tout à fait ce que dit son avocat.
00:31:28 Mais soyons francs, s'il sort demain, est-ce qu'en effet, il n'y aura pas un retour des émeutes ?
00:31:34 C'est une possibilité, il faut tout de même l'envisager.
00:31:36 En même temps, il l'a précisé, il a raison Laurent-Franck Lénard.
00:31:38 Le placement en détention le 29 juin n'a rien changé.
00:31:41 Vous voyez bien que là, on est dans une accalmie et que la sortie, par définition,
00:31:44 serait une nouvelle façon de lancer le feu aux poudres.
00:31:47 Par ailleurs, par rapport à ce que l'on a dit de ce magazine dans l'Oise,
00:31:50 imaginez bien que pour lui-même, et c'est l'une des raisons pour lesquelles
00:31:54 on peut maintenir quelqu'un en détention provisoire, sous contrôle d'Amaury,
00:31:57 le fait de sortir aujourd'hui pourrait être dangereux.
00:32:00 Et donc, ce faisant, aujourd'hui, on peut comprendre évidemment
00:32:03 les raisons qui poussent la justice à le garder sous la main.
00:32:06 Mais on entend tout ça, évidemment, et nous aurions tous, je pense, été surpris
00:32:11 de le voir libéré sous contrôle judiciaire aujourd'hui.
00:32:14 Mais la vérité, c'est qu'en prison ou pas, Yohann Usaï s'afflambera
00:32:18 la nuit du 13 au 14 juillet et que son placement initial n'a rien calmé du tout
00:32:24 non plus à ce qu'on disait il y a un instant.
00:32:26 Non mais il y a des émeutes urbaines tous les 14 juillet.
00:32:29 Il n'y a pas de raison qu'il y en ait moins cette année.
00:32:31 Au contraire, il y a des raisons pour qu'il y en ait plus.
00:32:33 La Première Ministre, on l'a entendu, elle a dit "on s'y prépare,
00:32:36 il y aura les moyens nécessaires sur le terrain".
00:32:38 Simplement, moi, je veux préciser que dans ce pays, quand même,
00:32:42 quand on est mis en examen pour homicide volontaire,
00:32:44 on va quasi systématiquement en détention provisoire.
00:32:47 Voilà, donc le fait qu'il soit en détention provisoire,
00:32:50 ça n'est pas quelque chose d'exceptionnel.
00:32:51 Au contraire, c'est quelque chose de tout à fait courant.
00:32:54 Mis en examen pour homicide volontaire, la détention provisoire, elle est systématique.
00:32:59 Moi, je voulais juste ajouter un petit mot.
00:33:02 Pour le 14 juillet, je pense que ça va être très intéressant de voir ce qui va se passer.
00:33:05 Parce que si, effectivement, il y a des émeutes pires que les années précédentes,
00:33:09 ça voudra dire que finalement, la justice et la communication autour de tous les procès
00:33:13 dont on parle sur ces plateaux, pour dire que la justice est sévère,
00:33:16 finalement, n'est pas efficace et qu'une semaine ou deux semaines plus tard, ça va être...
00:33:20 On va voir dans deux minutes qu'il y a neuf personnes qui ont été relaxées à Mont-Saint-Barreul
00:33:23 alors qu'ils ont mis le feu à la mairie de la ville dans le Nord avant d'y venir.
00:33:27 Et de parler également de votre ville qui a été la proie de violences inqualifiables
00:33:32 et ces deux écoles qui ont été brûlées, dévastées.
00:33:34 Écoutez un dernier extrait de Laurent-Franck Liénard sur l'état d'esprit de son client ces dernières heures.
00:33:39 Il est abasourdi, en fait. Ça le dépasse complètement.
00:33:43 Vous savez, c'est un homme, un bon père de famille, un homme qui a combattu pour la France
00:33:48 mais qui n'avait jamais tiré sur quelqu'un. Il n'a jamais utilisé une arme de sa vie.
00:33:52 Il était militaire.
00:33:53 Il était militaire, il a été déployé en Afghanistan, il a eu la chance de ne pas avoir tiré.
00:33:57 Il ne sait pas ce que c'est, en fait. Il n'est pas rentré dans la police pour ça.
00:34:02 En revanche, il portait une arme, il savait que ça pouvait arriver, bien sûr.
00:34:05 Et ce jour-là, il a été contraint d'utiliser cette arme.
00:34:08 Mais c'est un terrible moment de solitude, vous savez, pour quelqu'un qui, déjà,
00:34:12 se retrouver avec une arme à la main sur la voie publique, c'est quelque chose d'assez effrayant.
00:34:17 Mais de devoir tirer sur quelqu'un, c'est terriblement effrayant.
00:34:22 Alors il écrit, il reste combattif quand même.
00:34:24 Il reste combattif quand même parce qu'il sait qu'il est entouré, il sait qu'il est soutenu.
00:34:29 Nous lui avons passé les centaines de messages de soutien que nous recevons.
00:34:34 Nous recevons tous les jours au cabinet des lettres de gens qui nous envoient un chèque de 30 euros,
00:34:39 un livre, des chocolats, des gâteaux.
00:34:43 Les gens, ils envoient ce qu'ils peuvent pour l'aider et surtout des messages de soutien.
00:34:48 Ils disent qu'ils sont avec lui.
00:34:49 Juste un petit mot à Maury. Laurent-Franck Lénard l'a dit et répété.
00:34:52 Il y aura d'autres demandes de remise en liberté.
00:34:54 Toute le semaine, s'il le faut, a-t-il répété ?
00:34:57 On peut imaginer, dans quelques mois, une fois la situation apaisée,
00:35:00 que ce policier soit placé sous contrôle judiciaire
00:35:03 ou il y a de fortes chances qu'il reste en détention jusqu'à son procès
00:35:06 dans un an, deux ans, trois ans, qui sait ?
00:35:08 Ça va dépendre déjà de quand on va avoir lieu son procès.
00:35:10 Parce que si l'instruction est extrêmement longue,
00:35:12 on ne va pas le mettre en détention provisoire pendant des années et des années.
00:35:16 Donc moi, ce que je pense, c'est qu'effectivement la situation va se calmer.
00:35:20 On va redescendre en pression et que ce policier a finalement toutes les garanties
00:35:23 pour être sous contrôle judiciaire et que dès lors qu'il n'y a plus de risque
00:35:26 de trouble à l'ordre public, ni de concertation avec son collègue,
00:35:29 puisque s'il a un contrôle judiciaire, on peut le maintenir dans un endroit en particulier,
00:35:32 je pense qu'il sera libéré à ce moment-là.
00:35:34 Très vite, Gabrielle, avant ton annonce.
00:35:35 Non, mais je remarque que dans le narratif de l'extrême gauche,
00:35:38 elle s'est complaisante avec les émeutiers.
00:35:40 Les policiers sont les méchants, les autres sont les gentils.
00:35:42 Je remarque que ce policier, il faut le mettre dans un quartier ultra sécurisé.
00:35:45 Mais là, c'est pour sa propre sécurité.
00:35:47 Oui, mais pour sa propre sécurité.
00:35:48 Donc qui sont les méchants, qui sont les gentils ?
00:35:50 Vous voyez, c'est quand même incroyable que cet homme-là, finalement,
00:35:54 moi je suis un petit peu moins optimiste qu'Amaury,
00:35:57 puisse avoir la crainte pour l'avenir de ne plus jamais avoir une vie normale.
00:36:01 Pardon, mais c'est quand même quelque chose qui doit s'envisager.
00:36:04 De toute façon, quand on note la vie de quelqu'un, on n'a plus jamais une vie normale, Gabrielle.
00:36:07 Non, mais ça c'est lui avec sa conscience. C'est autre chose.
00:36:10 Mais quand la justice de votre pays vous déclare innocent, par exemple,
00:36:13 vous êtes censé avoir une vie normale, sinon c'est qu'il y a un problème.
00:36:16 Le procès n'a pas eu lieu et on verra bien l'issue de cette affaire
00:36:20 dans des mois et des mois, pour ne pas dire des années.
00:36:22 Par ailleurs, la justice a annulé, on parlait d'une justice exemplaire,
00:36:26 ferme, avec cette circulaire du ministre qui a demandé
00:36:29 de ne pas avoir la main qui tremble avec les émeutiers.
00:36:31 La justice a annulé pour vise de procédure les mises en examen de 9 personnes
00:36:36 soupçonnées d'avoir incendié une mairie à Montsant-Barreul, c'est dans le nord,
00:36:39 lors de ces violences qui ont éclaté la semaine dernière.
00:36:42 Les explications d'Ounia Tengour.
00:36:44 C'est une décision de justice qui a de quoi surprendre le 28 juin dernier,
00:36:49 le lendemain de la mort de Naël.
00:36:52 Alors que le pays était en proie à de multiples violences de rue,
00:36:55 la mairie de Monts-en-Barreul avait été incendiée par un groupe
00:36:59 d'individus très déterminés.
00:37:01 L'affaire avait fait grand bruit puisque le ministre de l'Intérieur,
00:37:04 Gérald Darmanin, avait tenu à faire le déplacement dans la ville
00:37:08 des Hauts-de-France.
00:37:09 Quelques jours plus tard, début juillet, 11 individus avaient été interpellés,
00:37:14 dont un mineur, 9 d'entre eux mis en examen,
00:37:17 5 placés en détention provisoire.
00:37:20 Coup de théâtre.
00:37:21 Ce jeudi, la justice a décidé d'annuler ces mises en examen.
00:37:25 La raison, un vice de procédure.
00:37:28 Selon la procureure de Lille, il manquait une signature
00:37:31 sur le réquisitoire introductif.
00:37:33 Les suspects en détention provisoire ont donc été libérés.
00:37:37 Et la procédure repart à zéro.
00:37:39 Une décision qui suscite l'incompréhension et la colère
00:37:42 quand on sait que depuis plusieurs semaines,
00:37:44 la justice est dans le viseur de l'opposition,
00:37:47 dans les rangs de la droite.
00:37:49 On fustige une justice laxiste.
00:37:51 Cette annulation risque donc de relancer les débats.
00:37:55 Nicolas Noirville, commentaire.
00:37:57 Si c'était votre commune, quelle serait votre réaction ?
00:38:01 La colère, je crois qu'on appelle ça le judo des valeurs.
00:38:04 C'est-à-dire que certains s'appuient sur l'état de droit
00:38:06 pour le retourner contre lui-même.
00:38:09 Elle n'avait rien, vous l'avez dit, deux écoles brûlées sur trois,
00:38:13 des scènes d'horreur.
00:38:15 Ce qui m'a le plus marqué, c'est la terreur
00:38:17 dans les yeux de mes concitoyens
00:38:21 qui ont été terrorisés par les flammes,
00:38:24 par la cruauté de ces émeutiers
00:38:27 qui les ont menacés par des enfants en pleurs,
00:38:30 le matin, au moment où ils vont dans l'école.
00:38:33 Le personnel de l'Education nationale sous le choc.
00:38:36 Et donc effectivement, si les criminels n'étaient libérés
00:38:40 pour des vices de procédure,
00:38:42 la colère serait énorme.
00:38:43 On va revenir avec vous sur ce qui s'est passé dans votre ville
00:38:45 dans deux, trois minutes maximum.
00:38:47 On va revoir des images, des photos
00:38:49 qui en effet font froid dans le dos.
00:38:51 Vous en reparlerez de la colère de vos administrés,
00:38:53 de votre colère également.
00:38:55 Mais juste pour finir sur cette affaire de Mont-Saint-Barol,
00:38:58 c'est pas comme si on vivait un moment anodin
00:39:01 dans l'histoire du pays, Benjamin Moral ?
00:39:03 On risque d'être un peu l'avocat du diable,
00:39:05 le vice de procédure, c'est parce que justement
00:39:07 les procédures ont pour objectif de protéger tous les Français,
00:39:10 de protéger les droits et libertés.
00:39:11 Vous libérez des gens qui ont mis le feu à une mairie
00:39:13 parce qu'il manque une signature sur un papier.
00:39:15 Vous savez, il y a quelques années,
00:39:17 quand on discutait réforme de la justice, etc.,
00:39:20 on parlait de l'allègement des procédures.
00:39:22 Parce qu'en réalité, aujourd'hui, vous avez des procédures
00:39:24 qui sont tellement complexes que parfois, souvent,
00:39:26 eh bien en effet, la procédure peut être l'endroit
00:39:29 où va s'insinuer pour l'avocat
00:39:31 la possibilité de faire dérailler l'affaire.
00:39:34 Mais encore une fois, si elle n'existe pas,
00:39:36 c'est l'ensemble de nos libertés qui sont menacées.
00:39:38 Donc évidemment, on peut s'indigner ce soir,
00:39:40 mais il faut également comprendre à quoi ça sert.
00:39:42 - Votre ville ?
00:39:44 - La Verrière, dans les Yvelines,
00:39:46 deux écoles incendiées pendant les émeutes,
00:39:48 dans la nuit du 28 au 29 juin.
00:39:50 Aucun élève ne pourra faire sa rentrée dans votre commune
00:39:52 avant deux ou trois ans.
00:39:54 Ces images que vous nous avez transmises aujourd'hui,
00:39:56 on se rend compte que là, c'est l'une des deux écoles,
00:39:58 j'imagine, qui brûle,
00:40:00 qui est complètement saccagée.
00:40:03 Quel est l'état d'esprit de vos administrés ?
00:40:05 Vous avez commencé à me répondre il y a un instant,
00:40:07 parce que la ville est complètement sous le choc.
00:40:09 - C'était l'effroi, l'effroi le matin au réveil.
00:40:12 - On est une semaine après.
00:40:14 - L'incompréhension, la colère et puis la peur.
00:40:17 Vous savez, quand on émerge, c'est terrible
00:40:19 quand les gens veulent partir.
00:40:21 Ils veulent partir parce qu'ils ont la peur au ventre,
00:40:23 parce qu'ils ont eu la trouille de leur vie.
00:40:26 Ils ont eu peur pour leur vie, pour celle de leurs enfants.
00:40:29 Et puis heureusement, il y a quand même des signes d'espérance.
00:40:33 Les enfants qui ont été victimes de cette école brûlée
00:40:36 étaient aujourd'hui au château de Versailles.
00:40:38 Il y a le centre de musique baroque de la ville de Versailles,
00:40:40 grâce à la préfecture, qui est intervenu cette semaine
00:40:43 dans une structure municipale où les enfants étaient accueillis.
00:40:46 - Sauf qu'à la rentrée, c'est très bien de mettre en valeur
00:40:49 ces initiatives et de trouver un peu d'espoir.
00:40:51 Mais pardon d'enfoncer le clou, c'est 200 gamins,
00:40:54 donc on parle de 220 administrés de votre ville,
00:40:56 qui vont devoir à la rentrée aller dans une autre ville à l'école.
00:40:59 Donc on imagine que la logistique pour les parents,
00:41:01 ça va être compliqué.
00:41:03 En fait, les habitants de votre commune sont les premières victimes.
00:41:05 Et ce qui est pire encore, et je l'ai lu dans une des interviews
00:41:09 que vous avez données ces derniers jours,
00:41:11 vous dites que ceux qui ont mis le feu à ces écoles,
00:41:14 eux-mêmes les ont fréquentées, ces écoles,
00:41:16 parce que c'est des gamins, des ados de votre ville qui ont fait ça.
00:41:19 - Vraisemblablement, on n'a pas de preuves,
00:41:21 on a quelques indices qui montrent que les émettés connaissaient
00:41:24 certains habitants, les appelaient par leur prénom,
00:41:27 donc ça devait vraiment être des gens du quartier.
00:41:30 Effectivement, ils ont eux-mêmes dû fréquenter l'école,
00:41:33 leurs petits frères, leurs petites sœurs la fréquentent peut-être toujours,
00:41:36 leurs parents eux-mêmes l'ont peut-être fréquentée.
00:41:39 - Et là vous vous dites, qu'est-ce qu'on a raté pour que des gamins
00:41:43 qui ont eux-mêmes fréquenté cette école,
00:41:45 qui savent la valeur d'un bien commun,
00:41:48 en viennent à tout saccager comme ça,
00:41:50 au détriment de leurs petits frères,
00:41:52 de leurs camarades qu'ils ont peut-être pu croiser aussi.
00:41:55 - Je pense que les causes sont vraiment multiples,
00:41:57 mais il y a un problème de parentalité.
00:41:59 C'est vrai que les parents sont soit dépassés,
00:42:01 soit ils ont un problème d'autorité.
00:42:03 Depuis mai 68, on a cassé tout le respect de l'autorité,
00:42:06 dans l'école, le respect des institutions,
00:42:08 donc on n'a plus de cadre.
00:42:10 Et puis je pense qu'il y a un problème
00:42:12 de sentiment d'appartenance à la nation.
00:42:14 Il y avait une phrase d'un maire qui m'a marqué là à l'Elysée,
00:42:19 c'était "on ne pleure plus les mêmes morts".
00:42:22 En France, on ne pleure plus les mêmes morts.
00:42:24 Donc on est un archipel français,
00:42:26 on a des quartiers avec des gens qui ne pleurent plus
00:42:30 les mêmes choses.
00:42:32 Et donc effectivement, il faut retravailler cette unité,
00:42:34 ce sentiment d'appartenance,
00:42:36 cette fierté d'appartenir à la France.
00:42:38 Ça se travaille dès le plus jeune âge,
00:42:40 c'est ce qu'on fait, désolé d'insister,
00:42:42 avec le Centre de musique baroque,
00:42:44 de parler de la culture, de parler de l'histoire,
00:42:46 de parler de la grandeur de la France,
00:42:48 et pas toujours une approche culpabilisante du passé.
00:42:52 Dernier exemple qui m'a beaucoup marqué,
00:42:55 c'est qu'on mène un projet en rue.
00:42:57 On démolit des bâtiments,
00:42:59 on a investi 80 millions d'euros dans ce quartier.
00:43:03 En rue, c'est un des quartiers ?
00:43:05 En rue, c'est l'agence nationale de rénovation urbaine
00:43:07 pour rénover justement notre quartier du bois de l'étang,
00:43:10 pour lui redonner de l'attractivité et de la qualité de vie.
00:43:13 Et il y a parfois une violence sémantique terrible
00:43:16 avec des gens qui traitent les concitoyens musulmans
00:43:22 qui soutiennent le projet de Harki,
00:43:24 qui me traitent moi-même de colon.
00:43:26 Donc il y a une violence sémantique terrible
00:43:28 qui montre effectivement une rupture
00:43:30 qu'il va falloir combler au plus vite
00:43:32 si on veut retrouver cette unité nationale.
00:43:34 Vous avez rencontré, puisque vous faites partie
00:43:36 de ces 240 et quelques maires qui ont rencontré
00:43:38 le chef de l'État avant d'y aller à l'Élysée,
00:43:40 ces maires dont les communes ont été sinistrées.
00:43:42 De quelle façon, quand on voit ces images pour la verrière ?
00:43:45 Emmanuel Macron, qui était à Pau aujourd'hui sur le Tour de France.
00:43:49 Écoutez, il a été interpellé, on l'a entendu tout à l'heure dans le journal.
00:43:52 Je voudrais qu'on l'entende de nouveau et que vous me donniez un avis.
00:43:56 En quoi ça vous sert, monsieur le Président, de rencontrer des élus ?
00:43:58 Vous en avez vu beaucoup ?
00:43:59 On continue de travailler. J'en ai vu beaucoup, j'ai vu les maires.
00:44:01 Ça vous apporte quoi de l'ordre ?
00:44:03 Nous avons tous vécu un moment important dans la vie de la nation.
00:44:06 Donc on va continuer de travailler.
00:44:07 D'abord, la première réponse, c'est l'ordre, le calme, la concorde.
00:44:12 Et ensuite, c'est de travailler sur les causes profondes de ce qui est à dire.
00:44:15 Juste un mot, peut-être, Gabriel, avant de revenir vers vous, monsieur le maire.
00:44:19 On vient d'entendre Emmanuel Macron.
00:44:21 C'est toujours intéressant de s'attacher aux mots utilisés.
00:44:25 On a vécu un moment important de la nation.
00:44:27 Voilà ce que dit cet après-midi.
00:44:29 Il comprend bien la situation selon vous, Emmanuel Macron ?
00:44:32 Parce qu'un moment important de la nation, un moment de la porte de la nation,
00:44:34 c'est un moment où on se réunit.
00:44:36 Oui, un moment important de la nation, c'est le 14 juillet.
00:44:37 C'est un moment important de la nation.
00:44:38 Là, on a vécu un drame.
00:44:40 Un drame collectif ou pas collectif, parce que je retiens le mot très fort que vous avez dit.
00:44:46 Nous ne pleurons pas les mêmes morts.
00:44:47 Donc nous n'avons pas tous vécu le même drame.
00:44:51 Il est quand même assez inquiétant que le président de la République n'en prenne pas la mesure.
00:44:57 C'est vrai qu'on aurait pu s'arrêter sur cette phrase et lui poser la question,
00:45:00 lui dire "mais c'est tout pour vous ? C'est simplement un moment important ?"
00:45:05 Vous imaginez la tragédie par exemple pour les commerçants,
00:45:08 les commerçants qui ont tout perdu.
00:45:10 Je ne sais pas, je croyais que vous avez prévu d'en parler.
00:45:12 En tout cas, nous avons esquissé le sujet tout à l'heure.
00:45:15 Leur vie est détruite.
00:45:17 Les maires, c'est vrai que pour vous entendre parler, est extrêmement touchant.
00:45:21 J'imagine que pour un maire, voir ses administrés lui dire "écoutez, moi j'en suis pas".
00:45:24 Ce sont toutes ses victimes collatérales en fait.
00:45:25 Parce que ça devient insupportable de vivre dans cette ville.
00:45:28 Ça veut dire que conscience n'a pas été prise en haut lieu de la gravité des événements.
00:45:33 Et c'est vrai qu'il y a de quoi nous inquiéter.
00:45:35 Il vous a rassuré Mme Macron à l'Elysée ?
00:45:37 Non.
00:45:38 Il vous a apporté des garanties ?
00:45:39 Non.
00:45:40 Il a montré de l'écoute, ça on ne peut pas lui enlever.
00:45:43 Ce n'est pas ce qu'il y a de plus compliqué à faire.
00:45:44 Ce n'est pas ce qu'il y a de plus compliqué. Il a montré, je dirais, de la considération.
00:45:47 Ce qui est déjà pas mal parce que les maires étaient traumatisés avec notre collègue Vincent Jambrain ou Stéphanie Fonneux.
00:45:52 J'allais vous en parler.
00:45:53 Précisément des tentatives d'assassinat.
00:45:55 Après j'ai trouvé que c'est des mesures très techniques.
00:45:59 Avec quand même, on sent un débat qui existe chez les maires.
00:46:02 D'une approche plus sociale, qui centre le débat sur le manque de moyens.
00:46:06 Et d'une approche plus profonde, qui centre le débat sur la culture, sur l'éducation,
00:46:12 sur l'autorité, sur la parentalité.
00:46:15 Et moi je me situe quand même plutôt dans ce camp-là.
00:46:17 Un dernier mot, vous avez évoqué Vincent Jambrain.
00:46:19 On a vu ce qui est arrivé au domicile privé du maire de Lailerhose.
00:46:22 Vous avez eu peur pour vous-même, pour vos proches à un moment donné, dans cette période de violence ?
00:46:27 Pour être très honnête, non.
00:46:28 J'ai eu peur pour mes agents, j'ai eu peur pour mes adjoints.
00:46:31 Il n'a pas reçu de menace directe ?
00:46:33 J'ai eu peur pour mes habitants.
00:46:34 Et c'est ça qui m'a bouleversé.
00:46:37 C'est vraiment cette peur que j'ai eu pour eux.
00:46:40 De cet agent qui essaye d'éteindre le gaz, le soir de l'incendie.
00:46:44 De ce maire adjoint sur le terrain qui se sent totalement impuissant.
00:46:49 De ces habitants qu'appellent les flics, qui n'arrivent pas.
00:46:51 De ces pompiers qui sont pris à partie par des tirs de mortier et des barrages.
00:46:57 De ces pleurs le matin de la communauté éducative.
00:47:00 De ce découragement collectif.
00:47:02 C'est ça qui m'a beaucoup marqué.
00:47:04 Il faut avoir envie et du courage pour être maire aujourd'hui.
00:47:07 Comme pour être policier, comme pour être...
00:47:09 Oui, mais pour nuancer sur une note positive.
00:47:11 Je vous dis, il y a quand même de l'espoir.
00:47:13 Ces enfants qui souriaient le matin, ces enfants à Versailles aujourd'hui,
00:47:16 dont la vie reprenait.
00:47:18 Et cette envie qui redonne aussi du sens de se battre pour eux.
00:47:22 Ça donne, on va dire, du sens à la mission.
00:47:25 Vous restez avec nous Nicolas Dainville, maire d'Hiver droite de la Verrière.
00:47:28 Il est 23h, Pi, Laudré Berthoud, le journal.
00:47:31 ...
00:47:36 - La Première ministre Elisabeth Borne en déplacement à Lisieux ce matin en Normandie.
00:47:40 - Cette commune qui, comme de nombreuses villes, n'a pas été épargnée par les émeutes.
00:47:45 La Première ministre a rencontré les forces de l'ordre, des élus, des habitants et des commerçants.
00:47:50 Dans le but évidemment de les rassurer.
00:47:52 Résumé de cette visite avec M. Dos Santos.
00:47:55 - A Lisieux, beaucoup d'habitants sont encore sous le choc après les émeutes.
00:47:59 - On leur a trouvé une guerre civile.
00:48:01 - Certains d'entre eux craignent même que le scénario ne se répète dès la semaine prochaine.
00:48:05 - Nous on a peur, je commence le soir du 14 juillet, on a peur qu'il recommence ça.
00:48:09 - Ici, les émeutes du week-end dernier ont laissé des traces.
00:48:12 Ce bar tabac est totalement calciné.
00:48:14 Face aux burealistes désemparés, Elisabeth Borne le rassure avec les mesures prises pour aider les commerçants.
00:48:20 - Vous avez une assurance là ?
00:48:22 - Ben oui, après on attend.
00:48:24 - On leur a demandé d'être bienveillants sur les délais, de réduire les franchises, de se dépêcher pour les remboursements.
00:48:34 Lors de cette visite, la Première Ministre a promis une réponse pénale ferme, rapide et systématique.
00:48:40 Une justice face à laquelle les mineurs émeutiers se retrouvent selon elle trop souvent esselés.
00:48:45 - Nos parents ils sont obligés d'être là. La moitié des parents ne sont pas venus.
00:48:50 Elisabeth Borne a également condamné tous les raccourcis à propos des habitants des quartiers.
00:48:55 Seule une infime partie d'entre eux ont participé aux émeutes.
00:48:59 - Il y a près de 6 millions d'habitants dans les quartiers politiques de la ville.
00:49:03 Dans la nuit de jeudi à vendredi, qui est celle où on a connu le plus de violence, il y a 7 à 8 000 personnes qui ont commis ces violences.
00:49:11 Des émeutes loin de ce cantonné au quartier.
00:49:14 Selon la Première Ministre, un tiers des communes touchées en sont dépourvues.
00:49:18 - Depuis le début des émeutes, une tonne et demie de mortiers d'artifices ont été saisis en une semaine.
00:49:24 C'est rien que pour la région parisienne, pardon.
00:49:26 - Oui, transformés en armes. Ces artifices sont de plus en plus utilisés pendant les manifestations, vous le savez.
00:49:30 Et donc les saisies sont de plus en plus impressionnantes.
00:49:33 Le récit avec Corentin Briau.
00:49:36 - Avec qui ?
00:49:38 400 kilos à Paris mardi soir.
00:49:40 54 000 engins pyrotechniques à Besançon.
00:49:43 Les saisies de mortiers d'artifices par la police s'accumulent depuis le début des émeutes.
00:49:48 Rien qu'en région parisienne, c'est une tonne et demie d'artifices qui a été saisi par les forces de l'ordre en une semaine.
00:49:54 Un chiffre impressionnant, mais sûrement très en dessous de ce qui circule réellement dans la nature.
00:49:58 - La saisie d'une tonne 5, c'est un peu comme les stupéfiants.
00:50:03 On parle de ce qui est saisi, mais pas de ce qui est rentré.
00:50:06 C'est-à-dire que là, la masse de mortiers qui est rentrée depuis la fin des émeutes,
00:50:11 parce que c'est à partir de là où les commandes ont été faites,
00:50:14 ça doit être quelque chose qu'on peut multiplier par 3 ou par 4 facilement.
00:50:18 Les forces de l'ordre craignent donc de nouveaux dégâts à cause de ces engins.
00:50:21 - Moi, j'ai peur pour le 14 juillet, parce que c'est là aussi où ils l'utilisent à tort et à travers,
00:50:27 et pas que sur les émeutes.
00:50:29 Et je pense qu'on risque d'avoir un regain de violence avec ces mortiers d'artifices.
00:50:36 - Il est égal à l'achat en France. Laissés y douanir de mortiers d'artifices et autres matériels pyrotechniques,
00:50:42 on tâta en 2022 1 578 kilos.
00:50:46 - Le policier qui est mis en cause dans la mort de Nahel, on en a longuement parlé tout à l'heure,
00:50:51 va rester en prison donc.
00:50:52 - Il n'a pas obtenu son placement sous contrôle judiciaire.
00:50:55 La cour d'appel de Versailles l'a refusé.
00:50:58 Son maintien en prison est totalement désespérant pour lui,
00:51:01 a estimé son avocat, maître Laurent Franklin.
00:51:05 - Et puis on va commencer avec une toute autre information,
00:51:08 j'allais dire plus légère mais pas forcément,
00:51:10 puisque les animateurs, on parle des animateurs qui passent chaque année le fameux BAFA,
00:51:14 et bien ils seront désormais formés à la prévention des violences sexistes et sexuelles.
00:51:19 - C'est ce qu'a annoncé le secrétariat d'État à la jeunesse aujourd'hui,
00:51:21 un nouveau pas vers la détection des violences sexuelles chez les mineurs,
00:51:25 un module spécifique sera ajouté à leur formation pour que les animateurs soient capables
00:51:30 de prévenir les violences sexuelles et d'écouter les enfants
00:51:32 qui évoqueraient des violences vécues dans leur foyer.
00:51:34 - Voilà, donc pour cette nouvelle mesure sur le BAFA.
00:51:37 Vous l'avez le BAFA vous ?
00:51:38 - Non je ne l'ai pas.
00:51:39 - Vous ne l'avez pas passé ?
00:51:40 - Non, ma soeur oui.
00:51:41 - Vous l'embrasseriez.
00:51:42 - Voilà.
00:51:43 - Elle fera vie.
00:51:44 Qui a le BAFA autour de la table ?
00:51:45 - Non, non plus.
00:51:46 - Ah non ?
00:51:47 - Non plus.
00:51:48 - Pour moi c'est le général.
00:51:49 - Et vous, vous l'avez ?
00:51:50 - Oui, c'était mon premier boulot,
00:51:51 je suis animateur en colonie de vacances.
00:51:53 Voilà, comme ça les gens ont une information précieuse et savent tout de moi.
00:51:57 - Presque tout.
00:51:58 - Toujours avec Amauré Buco, Benjamin Morel.
00:51:59 Merci beaucoup Audrey, à tout à l'heure pour un journal.
00:52:02 Amauré Buco, Benjamin Morel, Gabriel Puizel, Yoann Uzay et Nicolas Dainville,
00:52:06 maire d'Yverdroite de la Verrière, toujours avec nous.
00:52:09 Autre question ce soir, l'inquiétude, Yoann Uzay, je me tourne vers vous,
00:52:13 l'inquiétude du gouvernement face à un regain de tension au moment du 14 juillet.
00:52:17 Plus d'une tonne et demie, on l'a vu avec Audrey, de mortiers d'artifices saisis,
00:52:20 rien qu'en région parisienne, le gouvernement extrêmement vigilant
00:52:23 sur d'éventuelles nouvelles émeutes.
00:52:25 - Oui, le gouvernement qui est toujours vigilant tous les 14 juillet.
00:52:28 Il y a des craintes et des émeutes effectivement dans ses banlieues
00:52:31 avec des voitures à brûler.
00:52:32 D'ailleurs, le petit jeu, c'est chaque année de compter le nombre de voitures brûlées.
00:52:36 Donc, le gouvernement est vigilant, plus encore cette année évidemment.
00:52:40 C'est ce qu'a confirmé la première ministre cet après-midi.
00:52:42 Écoutez-la.
00:52:43 - Le calme est revenu, on a encore pu le voir la nuit dernière.
00:52:51 Mais bien évidemment, moi j'entends l'inquiétude qui a été exprimée aussi
00:52:56 par les habitants, par les élus ce matin lors de ma visite.
00:53:00 Bien évidemment, on est très mobilisés pour assurer la sécurité
00:53:05 les 13 et 14 juillet.
00:53:07 C'est à la fois des actions préventives.
00:53:09 Vous avez vu que ce matin, on a pu arrêter des mortiers,
00:53:14 des approvisionnements aux mortiers.
00:53:16 Et que ce soit la police aux frontières, que ce soit les douanes,
00:53:19 elles sont très mobilisées pour éviter des transports vers notre territoire
00:53:23 de ces matériels dangereux.
00:53:25 Et puis bien évidemment, on va préparer un dispositif de maintien de l'ordre
00:53:29 pour les 13 et 14 juillet.
00:53:32 - Nicolas Dainville, vous le craignez, ce deuxième round,
00:53:35 si je puis dire, d'émeutes et de violences ?
00:53:38 - Oui, bien sûr.
00:53:39 On va quand même maintenir notre cérémonie du 14 juillet sur la verrière.
00:53:43 On l'organise avec un feu d'artifice qui est un rare moment.
00:53:47 - Il y a beaucoup de communes qui l'ont annulé.
00:53:49 Je sais qu'à Strasbourg, il n'aura pas lieu notamment.
00:53:51 - Oui, nous on va le maintenir.
00:53:53 On a fait appel à une société de sécurité privée.
00:53:55 On va renforcer vraiment la sécurité.
00:53:58 Mais c'est un moment aussi de joie.
00:54:00 Ça fait du bien après ce qu'on a vécu.
00:54:02 Mais on sera quand même très, très vigilants.
00:54:04 - Un mot sur ce 14 juillet à venir chez vous, Pajarama ?
00:54:06 - Je vous rejoins tout à fait, monsieur le maire.
00:54:08 Mais c'est plus qu'un moment de joie, c'est un moment de communion nationale.
00:54:10 Et je crois que le symbole de l'annulation des cérémonies du 14 juillet
00:54:15 est dès les terres.
00:54:16 Justement, c'est cette date que l'on devrait sacraliser.
00:54:19 C'est sur ces fêtes-là qu'on devrait se retrouver.
00:54:21 Le fait qu'on ne soit même pas capables aujourd'hui de les organiser,
00:54:24 ça envoie un très mauvais signe.
00:54:25 On va parler des JO, aux Coupes du monde de rugby, etc.
00:54:27 Et même notre fête nationale, si elle ne peut pas avoir lieu,
00:54:30 on est face à un vrai problème de dédicat national.
00:54:32 - Gabrielle, avant de se projeter avec Johan sur ces énormes événements
00:54:35 qui nous attendent et qui posent vraiment question.
00:54:37 - Il y aura un lâcher de flyers sur les Champs-Elysées.
00:54:39 Et tout va bien se passer.
00:54:41 - Référence à Éric Dupond-Moretti qui a prévu un flyer
00:54:44 pour apprendre aux parents à responsabiliser leurs enfants.
00:54:46 - Il y aura déjà un flyer sur les violences conjugales.
00:54:48 Là, ça va être un flyer sur les... On est sauvés.
00:54:50 - Il y aura peut-être un numéro vert.
00:54:51 Et là, ce sera la totale.
00:54:52 - Et là, ce sera là, on sera sûrs que tout se passe bien.
00:54:54 Non mais c'est vrai que vous avez raison, il y a la symbolique du 14 juillet
00:54:57 qui est extraordinaire.
00:54:59 Si des gens, au lieu de communier à cette fête nationale,
00:55:03 décident d'être violents, c'est bien un signal contre la France.
00:55:07 - En même temps, c'est tous les 14 juillet, ça.
00:55:08 - Non mais d'accord, mais ce n'est pas parce que ça dure depuis des années
00:55:11 qu'il faut considérer que c'est normal.
00:55:13 Moi, ce que je trouve ça, c'est que ce sont les braves gens...
00:55:15 - On compte le jeu du 14 juillet comme du 31 décembre,
00:55:18 c'est de compter les voitures mouées.
00:55:19 - Non mais d'accord, mais ce sont les braves gens auxquels on dit
00:55:21 "on va annuler ceci, on va annuler cela".
00:55:24 Alors là, on a annulé les kermesses, vous avez vu, ces derniers jours,
00:55:26 d'école, les fins d'année...
00:55:27 - Les concerts pendant les émeutes.
00:55:29 - Les concerts de Milène Farmer.
00:55:30 On va finir peut-être, je ne sais pas...
00:55:33 - La visite du roi Charles il y a quelques semaines.
00:55:35 - Le chemin, voilà.
00:55:36 - On est en train de déflorer la chronique de Johan, là.
00:55:39 - Non mais pardon, ça veut dire que les braves gens, on va les enfermer
00:55:41 pour que les délinquants puissent gambader dans la rue.
00:55:43 Il y a un problème d'inversion de valeur dans ce pays.
00:55:45 - On commence à avoir des images, en effet, des illustrations des Jeux de Paris 2024.
00:55:49 Les émeutes des derniers jours posent une question
00:55:51 qui est peu abordée pour le moment, mais qui va devenir
00:55:53 de plus en plus prégnante, Johan.
00:55:55 La France est-elle en capacité d'accueillir les Jeux Olympiques,
00:55:59 événement mondial, dans à peine plus d'un an ?
00:56:02 - C'est vrai que la question de la sécurisation de ces Jeux
00:56:05 était déjà au cœur des débats avant ces émeutes.
00:56:07 On se posait beaucoup la question, notamment concernant
00:56:10 la cérémonie d'ouverture. Il y avait déjà un véritable enjeu
00:56:13 et beaucoup de pression sur le gouvernement avant ces événements-là.
00:56:17 Mais c'est vrai que depuis un an, on se pose beaucoup de questions
00:56:19 sur la sécurisation des sites olympiques,
00:56:21 sur la sécurisation des millions de touristes qui vont venir à Paris.
00:56:25 La première alerte, ça a été le Stade de France.
00:56:28 Souvenez-vous, la finale de la Ligue des champions,
00:56:30 où là, on s'était dit, on a du mal à sécuriser le Stade de France.
00:56:34 La deuxième alerte, ça a été la réforme des retraites,
00:56:37 où effectivement, la France n'a pas été capable d'accueillir
00:56:40 le roi Charles III pour sa première visite officielle en France,
00:56:44 ce qui était quand même un symbole absolument dramatique.
00:56:47 Là, nous avons eu les émeutes. La France n'a pas été capable
00:56:50 d'organiser des concerts au Stade de France qui ont dû être annulés,
00:56:53 des concerts sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris
00:56:56 qui ont dû être annulés. Donc effectivement, ça pose tout cela
00:57:00 beaucoup de questions. Emmanuel Macron, il a annulé la visite d'État
00:57:04 qu'il devait faire en Allemagne le week-end dernier.
00:57:07 Et à cette occasion, effectivement, Olaf Scholz, le chancelier,
00:57:10 avait dit son inquiétude et sa préoccupation vis-à-vis
00:57:13 de ce qui se passait en France. Et on peut imaginer évidemment
00:57:17 que d'ici peu, l'ensemble de nos partenaires vont s'interroger
00:57:20 sur notre capacité à sécuriser ces Jeux olympiques
00:57:25 où l'ensemble de leurs ressortissants, des ressortissants du monde entier
00:57:28 vont venir. Donc il y a un véritable enjeu politique et sécuritaire
00:57:31 pour le gouvernement.
00:57:33 Nicolas Derville, les Jeux olympiques, c'est un...
00:57:36 qu'on se rende bien compte, c'est un événement comme jamais
00:57:39 la France n'en a vécu depuis la libération de la Seconde Guerre mondiale.
00:57:43 C'est à ce niveau-là, des Jeux olympiques.
00:57:45 On a voulu voir les choses en grand, mais pour voir grand,
00:57:48 il faut avoir les moyens. Vous êtes confiant ?
00:57:51 Non. On a des sites olympiques, nous, sur 50 ans de Nubile,
00:57:54 donc je suis particulièrement concerné avec le Vélodrome national,
00:57:57 notamment, c'est pour des territoires comme un événement
00:58:00 hors normes extraordinaires, historiques, vous l'avez dit,
00:58:03 100 ans qu'on attendait ça. Mais quand on voit effectivement
00:58:06 l'organisation de la finale de la Ligue des champions,
00:58:09 avec, vous savez, ces hordes anglaises déferlant sur le stade,
00:58:13 c'est vrai qu'il y a de quoi s'inquiéter.
00:58:16 Il y avait aussi les no-go zones qui étaient définies, je crois,
00:58:19 dès 2005 par un certain nombre de médias américains.
00:58:22 Donc il va falloir se retrousser les manches.
00:58:24 C'était un peu fallacieux à l'époque.
00:58:26 Je crois que c'était Fox News qui avait montré le Nord parisien
00:58:29 comme des zones de non-droit.
00:58:31 Se retrousser les manches, laisser plus de moyens, je pense,
00:58:34 aux polices municipales, renforcer la sécurité privée,
00:58:37 notamment en termes de formation. Je crois qu'il y a à peu près
00:58:39 30 000 à 40 000 postes manquants.
00:58:41 On ne se rend pas des agents de sécurité du jour au lendemain.
00:58:44 Et c'est pour ça qu'il faut s'y mettre dès maintenant.
00:58:46 Il y a la question de la sécurisation des Jeux olympiques
00:58:49 en tant que telle. Si tout se passe bien, déjà,
00:58:53 comment est-ce qu'on fait pour les sécuriser ?
00:58:55 Mais la question qui se pose pour le gouvernement,
00:58:57 les sécuriser-t-on si au même moment, il y a des émeutes
00:58:59 dans les banlieues ? C'est ça qui interroge.
00:59:01 Et on n'a pas parlé des syndicats qui veulent également
00:59:04 semer le trou sur les Jeux.
00:59:06 Éventuellement, ils vont se mettre en grève.
00:59:07 Mais la question, c'est que fait-on si pendant les JO,
00:59:09 il y a des émeutes en banlieue ?
00:59:11 Des Jeux typiquement français, finalement,
00:59:13 qui arrivent à l'été, oui, Benjamin.
00:59:15 Les risques sont gigantesques. Vous savez, là, vous avez quand même
00:59:19 des gens qui ont pillé des magasins dans certains...
00:59:21 Alain Bauer a dit de la cérémonie d'ouverture
00:59:23 que c'était criminel. Bien sûr.
00:59:25 Souvenez-vous, bien avant les émeutes.
00:59:27 Qui ont pillé dans les centres-villes des magasins
00:59:30 alors que la police était mobilisée pour les embêter
00:59:32 et pour les empêcher de faire ça.
00:59:34 Là, on va avoir la police mobilisée pour garder les JO.
00:59:37 Donc, inutile de vous dire que les autres centres-villes
00:59:39 seront totalement sous-investis en termes de police.
00:59:43 Donc là, on risque d'avoir en effet un effet d'aubaine,
00:59:46 un effet d'opportunité. Et clairement, je ne vois pas
00:59:48 comment ça sort parce que vous l'évoquiez,
00:59:50 la sécurité privée, le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:59:51 c'est dysfonctionnel. Vous avez des agents de sécurité privée
00:59:53 qui sont sous-payés. Les former, c'est compliqué.
00:59:55 Vous avez une profession qui est ubérisée.
00:59:57 On n'a aujourd'hui pas les moyens et je ne vois pas
00:59:59 de solution pour le gouvernement à court terme.
01:00:01 Mais on frôle le drame quasi toutes les semaines,
01:00:03 depuis 2018, j'ai envie de dire, avec les gilets jaunes,
01:00:06 la crise des retraites, cette période d'émeutes.
01:00:09 Le monde nous regarde, Gabrielle, à n'en pas douter.
01:00:13 L'image de notre pays ces derniers temps est absolument déplorable.
01:00:15 Impact touristique avéré à Paris, déjà 25% de réservation en moins.
01:00:19 Combien d'autres à venir ?
01:00:21 C'est pour ça que vous disiez tout à l'heure, c'est vrai
01:00:23 que les Américains avaient un peu exagéré.
01:00:25 Paris et la France ont peur aujourd'hui.
01:00:27 Mais il faut se rendre compte du regard extérieur.
01:00:29 Si vous avez des amis à l'étranger, vous vous en rendez compte.
01:00:32 Ils envoient des messages en disant "mais c'est épouvantable chez vous,
01:00:35 ça brûle". Nous, finalement, nous sommes habitués presque.
01:00:40 Ces violences-là, c'est notre quotidien, nous nous y sommes faits.
01:00:44 Mais imaginez l'impression que cela fait à l'extérieur.
01:00:47 C'est vrai que cette perspective des G.I.O. paraît presque surréaliste.
01:00:51 On se demande s'il ne faudrait pas avoir l'humilité de dire
01:00:53 "on n'est pas capable de faire" parce que c'est quand même...
01:00:58 Il y a beaucoup d'étrangers qui s'inquiètent.
01:01:00 Des touristes chinois qui ont raccourci leur séjour,
01:01:03 des Américains qui hésitent à venir, toutes les nationalités possibles.
01:01:08 On est la première destination touristique mondiale.
01:01:11 Pour combien de temps ?
01:01:12 C'est un PIB de 75 milliards d'euros par an.
01:01:14 Donc si jamais on perd ça, l'état de notre économie...
01:01:17 Vous savez ce qui a marqué une rupture ?
01:01:18 Là, il y a un vrai sujet.
01:01:19 Ce qui a marqué une rupture qu'on n'avait pas vue en 2005
01:01:21 lors des émeutes de banlieue, c'est que les cœurs des villes
01:01:23 ont été touchés cette fois-ci.
01:01:25 Le cœur de Paris, le cœur de Marseille, de Lille, je crois également,
01:01:28 de Bordeaux, de Nantes.
01:01:30 Et ça, ça a marqué cette rupture.
01:01:32 Et aux yeux du monde, on a dit "ce sont des cœurs historiques,
01:01:35 des endroits qu'on visite, qu'on aurait même déambulé
01:01:37 et où on ne se sent pas en sécurité".
01:01:39 Et si demain, les touristes ne viennent pas,
01:01:41 on a un vrai problème économique.
01:01:42 Et ça, je crois qu'il faut en prendre conscience.
01:01:44 - Oui, Amaury.
01:01:45 - Si je peux me permettre, pour regarder souvent,
01:01:47 pour être souvent dans les faits divers,
01:01:48 puisque c'est mon métier, c'est votre métier,
01:01:50 il y a quand même très souvent des agressions de touristes.
01:01:52 Et d'ailleurs, il y avait par exemple une voiture de chinois
01:01:56 qui avait été attaquée sur le...
01:01:57 - Oui, un van.
01:01:58 - Un van.
01:01:59 Et vous regardez franchement ce qui se passe dans les transports en commun,
01:02:02 les victimes, c'est énormément des touristes,
01:02:04 de tout ce qui est voleurs à l'arraché, pickpockets
01:02:06 ou agressions violentes.
01:02:08 - On peut se poser des questions sur le tourisme chez nous ?
01:02:12 - Bien évidemment, bien évidemment.
01:02:15 D'où l'importance de vraiment mettre le paquet sur la sécurité
01:02:20 et de vraiment retrouver notre attractivité.
01:02:24 Oui, c'est essentiel.
01:02:25 - On tient quand même sur les forces de l'ordre,
01:02:27 qui sont épuisées.
01:02:28 Après, on se retrouve face à des policiers qui disent
01:02:31 "Ah bah oui, mais c'était mon 9e jour de travail consécutif".
01:02:35 Mais ils sont à bout.
01:02:37 On leur dit déjà "Là cet été, vous êtes mis à contribution,
01:02:40 vous êtes à bout".
01:02:41 Mais c'est rien à côté de l'été prochain avec les Jeux Olympiques.
01:02:44 Il faut se rendre compte de ça.
01:02:45 Il y a aussi les militaires qui se mobilisent pour Sentinelle.
01:02:47 - Mais c'est en cela que la formation de la sécurité privée
01:02:49 dont on parlait il y a un instant sera primordiale
01:02:52 parce que la police ne pourra pas tout...
01:02:53 - La sécurité privée pour le moment, elle est exempte.
01:02:55 - Oui, c'est pour ça qu'il va falloir...
01:02:56 - Il n'y a pas la peine de...
01:02:57 - Il y a de quoi s'inquiéter, je dis franchement.
01:02:59 Bon, 23h15, on va avancer.
01:03:01 Un sujet qui monte et des questions qui se posent.
01:03:04 Beaucoup de contradictions dans la classe politique
01:03:07 autour du lien que l'on peut faire entre les émeutes et l'immigration.
01:03:13 Les émeutes dans les banlieues, Yohann Uzay,
01:03:15 qui ont une nouvelle fois mis en lumière un clivage gauche-droite
01:03:18 très marqué sur cette question.
01:03:20 Les élus de tous les bords politiques qui s'affrontent
01:03:23 sur ce qui a conduit les émeutiers à descendre dans la rue la semaine dernière.
01:03:27 - Oui, y a-t-il un lien entre l'immigration et les émeutes ?
01:03:29 Oui, Répondant Coeur reconquête,
01:03:32 les Républicains et le Rassemblement National,
01:03:35 comme l'a fait Marine Le Pen ce matin sur France 2.
01:03:38 - Évidemment. - Mais pourquoi ?
01:03:40 - Mais tout le monde le fait.
01:03:41 Il y a un problème d'immigration dans notre pays depuis 40 ans.
01:03:44 Nous avons subi une immigration totalement anarchique.
01:03:47 Cette immigration a entraîné un communautarisme
01:03:50 et elle entraîne dans l'esprit d'un certain nombre de personnes
01:03:53 une forme de sécession avec la société française.
01:03:56 Et les émeutes de 5 jours que nous venons de vivre,
01:03:59 ce seront des dizaines de jours que nous subirons demain.
01:04:05 Il faut regarder la réalité en face, calmement, simplement.
01:04:10 - Alors, ce que dit Marine Le Pen, c'est que trop d'immigration,
01:04:13 ça empêche l'assimilation dans notre pays,
01:04:16 que le fait de ne pas s'assimiler, ça conduit au communautarisme
01:04:20 et donc parfois au rejet de la France.
01:04:22 Bruno Retailleau, pour Les Républicains,
01:04:24 lui aussi fait le parallèle entre l'immigration et les émeutes.
01:04:27 Il a une phrase qui est extrêmement forte.
01:04:30 Lui parle d'une régression vers les origines ethniques.
01:04:33 Cette phrase, elle a fait beaucoup réagir et elle a fait bondir,
01:04:37 notamment du côté de la France insoumise, comme Raquel Garrido.
01:04:41 - C'est fou comme expression, parce que ça met une question de hiérarchie, etc.
01:04:45 En fait, Bruno Retailleau fait partie d'une tradition politique française
01:04:50 qui est récente, qui date de 230 ans.
01:04:53 Eux n'ont jamais accepté qu'à la Révolution française,
01:04:56 on fasse de la France une nation civique,
01:04:58 c'est-à-dire où précisément l'ethnie, la religion, etc. étaient indifférentes.
01:05:03 C'est en cela que la République est grande et qu'elle est magnifique
01:05:07 et que c'est pour ça qu'on y adhère.
01:05:09 Et je le vois avec mon propre parcours d'immigré,
01:05:11 c'est si facile d'être français en réalité,
01:05:14 parce qu'on a une conception de la patrie
01:05:16 qui est une patrie républicaine avec ses droits universels.
01:05:19 - Et le gouvernement, lui, de son côté, attaque LFI,
01:05:21 attaque le RN pour ses positions.
01:05:23 En revanche, pas un mot sur LR.
01:05:25 - D'abord, il faut dire que le gouvernement, lui,
01:05:28 on l'a vu, Gérald de Dermanin hier, lors de son audition au Sénat,
01:05:32 a dit que le problème des émeutes n'était pas un problème identitaire.
01:05:37 Il a rejeté cette manière de présenter les choses.
01:05:40 Donc on peut dire qu'il n'est pas du tout d'accord
01:05:42 ni avec Marine Le Pen ni avec les Républicains.
01:05:45 Et pourtant, le gouvernement n'attaque pour l'instant
01:05:47 que le RN.
01:05:48 Évidemment, ça n'est pas un hasard,
01:05:50 parce que le gouvernement a besoin des Républicains.
01:05:54 Donc il ménage le parti d'Éric Ciotti.
01:05:57 Il y a une loi immigration bientôt qui doit être votée.
01:06:01 Ça tombe plutôt mal d'ailleurs, étant donné le contexte.
01:06:04 Mais le gouvernement ne pourra pas se passer des votes des Républicains.
01:06:07 Donc même s'ils sont en opposition frontale
01:06:09 sur l'analyse qu'il faut tirer des émeutes,
01:06:12 le gouvernement n'a aucun mot sur les Républicains,
01:06:14 parce qu'il ne faut pas insulter l'avenir.
01:06:16 Il faut pouvoir continuer à dialoguer et à négocier avec eux
01:06:20 pour continuer à faire passer des textes de loi.
01:06:22 Merci Yoann. Gabriel Cluzel, Gérald Darmanin,
01:06:25 qui explique également qu'analyser ces émeutes
01:06:27 sur le seul prisme identitaire serait une erreur,
01:06:30 parce que 10% des interpellés en marge des émeutes seulement
01:06:33 sont étrangers, donc éligibles au centre de rétention administrative.
01:06:38 On rappelle que 60% des interpellés étaient inconnus
01:06:41 des services de police.
01:06:43 La sociologie des émeutiers n'est pas si évidente qu'il n'y paraît,
01:06:47 où Gérald Darmanin a le syndrome du Stade de France
01:06:50 qui lui colle la chaussure, comme disent...
01:06:52 Je me permets juste de donner les...
01:06:54 Gérald Archer qui a dit ça.
01:06:55 Gérald Archer qui a dit qu'on va entendre.
01:06:57 D'abord François-Xavier Bellamy, député européen à l'air.
01:07:00 Quand ces délinquants crient leur haine de la France
01:07:03 et brûlent son drapeau, quand des quartiers font sécession,
01:07:06 ce sont ceux qui concentrent le plus de populations d'origine émigrée.
01:07:09 Comment Gérald Darmanin peut-il refuser de voir l'évidence
01:07:13 il n'y a pas une minute à perdre pour fermer les vannes
01:07:15 d'une immigration hors de contrôle
01:07:17 qui déstabilise en profondeur notre société ?
01:07:19 Gérald Archer a parlé en effet d'un syndrome du Stade de France.
01:07:22 Écoutez le président du Sénat, Gabriel, vous reprenez.
01:07:24 Il faut se méfier du syndrome Stade de France.
01:07:27 C'est-à-dire de ne pas regarder la vérité en face.
01:07:32 Il ne s'agit pas de tout amalgamé.
01:07:34 Il y a sûrement des Kevin et des Matteo.
01:07:36 Mais poser la question au maire de la Haile-et-Rose,
01:07:39 dans une commune qui a plus de 40% de sa population,
01:07:42 qui est issue soit de l'immigration, soit directement de l'immigration,
01:07:48 il faut regarder les choses en face, se dire la vérité.
01:07:52 Il ne faut pas que les politiques disent autre chose
01:07:56 que ce que les Français voient.
01:07:58 Si nous voulons renouer avec la confiance,
01:08:00 il ne s'agit pas de nous rire, je ne sais quel amalgame,
01:08:02 ou je ne sais quel haine, regardons les choses en face.
01:08:07 On peut dire que les émeutes de la semaine dernière
01:08:10 n'ont rien à voir avec l'immigration ou l'intégration.
01:08:12 Gérald Darmanin a dit qu'il avait vu beaucoup de Kevin et Matteo.
01:08:15 On imagine que Kevin, ça doit être encore les supporters anglais.
01:08:18 Vous savez, Kevin, c'est un prénom anglais.
01:08:20 C'est prendre les Français pour des vidéos et dire qu'il n'y a pas de Kevin et de Matteo.
01:08:24 On a vu les comparutions immédiates.
01:08:27 Il y a des maxenss.
01:08:29 D'ailleurs, vous imaginez toutes les émeutes qu'il y a eu en banlieue.
01:08:33 C'est sans doute les Corésiens qui sont venus en banlieue
01:08:35 et qui se sont dit qu'on allait faire flamber les banlieues.
01:08:37 Mais là, vous me prenez un peu pour une idiote.
01:08:40 Ce n'est pas grave, ça m'arrive parfois d'être prise pour une idiote.
01:08:42 Je ne suis pas très vexée.
01:08:43 Mais quand même, il y a un moment où il faut arrêter.
01:08:46 Évidemment, comme deux et deux font cinq,
01:08:48 tous les Français savent qu'il y a un lien entre les émeutes et l'immigration de tout bord politique.
01:08:54 En fait, là où il y a une incompréhension...
01:08:55 D'ailleurs, c'est intéressant de voir les sondages dans ce sujet.
01:08:58 Moi, ce que je trouve extrêmement hypocrite, c'est que Gérald Darmanin dit
01:09:00 "Oui, vous savez, dans les arrestations, il n'y avait que 10% d'étrangers.
01:09:05 Le reste était français."
01:09:07 Alors, le problème, c'est que ce n'est pas parce qu'on est français
01:09:10 qu'on n'a pas de lien, même au regard de l'INSEE, avec l'immigration.
01:09:14 Il y a une notion qui s'appelle "descendants d'immigrés".
01:09:16 Ça existe, on fait des statistiques avec ça.
01:09:18 Et moi, ce qui me frappe beaucoup, c'est que quand quelqu'un est coupable,
01:09:23 tout de suite, il est recouvert du manteau de Noé de la nationalité française.
01:09:26 On dit "il est français".
01:09:27 En revanche, quand il est victime, comme Nahel, là, on le renvoie à ses origines.
01:09:31 Vous voyez, Raquel Garido, Mathilde Pannot ou David Guiraud disent
01:09:36 "Ah, voilà, on l'a attaqué parce que c'était un jeune arabe."
01:09:39 C'est plus français. Pourtant, il est franco-algérien.
01:09:41 Alors, à un moment, il va falloir arrêter de jouer ce double discours
01:09:45 qui n'abuse personne.
01:09:46 Là où il y a une incompréhension, Gabrielle.
01:09:48 Je pense que c'est encore plus grave qu'il n'y ait que 10% d'étrangers
01:09:54 si on se rendait compte que nombre d'émetiers sont d'origine immigrée
01:10:01 deuxième, troisième, quatrième génération.
01:10:03 Parce que ça voudrait dire que la grève, France ne prend pas,
01:10:06 même loin dans le temps.
01:10:08 A priori, c'est là qu'est le sujet.
01:10:10 Non pas sur des 10% d'individus qui seraient totalement étrangers,
01:10:16 n'ayant aucun rapport avec la France en termes de sang ou de papier.
01:10:20 Ce qui doit nous.
01:10:22 Mais 90%, donc si on écoute Gérald Darmanin, 90% des émetiers sont français
01:10:29 mais ont un problème, de toute évidence, avec le fait de se revendiquer français.
01:10:33 Et c'est là, je pense, qu'est la vraie question.
01:10:36 Est-ce qu'ils doivent véritablement nous interpeller sur ce phénomène social
01:10:40 qu'on se prend en plein visage ?
01:10:42 Bien sûr, et la question c'est comment est-ce qu'on leur a vendu la France
01:10:44 pour qu'ils la détestent à ce point-là ?
01:10:46 Parce que pendant des années et des années, on a expliqué que la France
01:10:49 était méchante, un pays néocolonial, qui colonisait y compris à l'intérieur.
01:10:54 Vous savez, pour dépassionner un peu le débat, j'ai travaillé sur le régionalisme.
01:10:56 Je viens de faire paraître un bouquin sur le sujet.
01:10:58 Et lorsque vous parlez à des jeunes Bretons, à des jeunes Corses,
01:11:01 ils vous disent la même chose.
01:11:02 C'est vrai.
01:11:03 La France est un pays d'excit ethnocide, qui a tué nos peuples, etc.
01:11:06 Ce n'est pas eux qui ont laissé motiver ces derniers jours.
01:11:08 Je ne dis pas ça, mais je dis le phénomène mental est le même.
01:11:11 Il s'agit de dire, la France, on n'en veut pas.
01:11:14 Et donc, comme on n'en veut pas, on se trouve une identité...
01:11:15 Et ce n'est pas les mêmes raisons.
01:11:16 Non, attention.
01:11:17 C'est-à-dire, si jamais je suis un Breton de Rennes, etc.,
01:11:20 que je n'ai pas forcément de lien, parce qu'à Brenne, on n'a jamais parlé breton,
01:11:23 on parlait galop, que je veux trouver une identité,
01:11:27 je reconstruis cette identité, je me la réapproprie,
01:11:30 même si elle n'a pas grand-chose à voir avec l'identité de mes grands-parents.
01:11:33 L'idée, c'est d'avoir une identité qui n'est pas l'identité française,
01:11:35 parce que cette identité est sale.
01:11:37 Quand je vis dans le 93 et qu'on m'a dit, la France, ça sent mauvais,
01:11:40 la France, c'est mal, la France, c'est le mal,
01:11:42 eh bien, tout d'un coup, je me cherche une identité,
01:11:44 parce que l'identité, c'est important.
01:11:45 Chacun a besoin, justement, de s'inscrire dans un récit.
01:11:48 Et c'est en effet le pays des parents.
01:11:50 Et donc, aujourd'hui, si on n'est pas capable de repenser la France,
01:11:52 de reproposer un projet national, de reproposer un projet républicain,
01:11:56 on ne peut pas s'étonner ensuite que les gens n'aient pas envie de s'y intégrer.
01:11:59 Et ce qu'a dit très maladroitement Bruno Retailleau, je pense que c'est ça.
01:12:03 Et comment il aurait dû le dire adroitement ?
01:12:05 Si vous voulez, l'idée de régression…
01:12:08 Comme vous voulez le dire.
01:12:09 Exactement. L'idée de régression ethnique m'a paru mauvaise en réalité,
01:12:11 parce que le problème n'est pas une régression sur l'ethnie,
01:12:13 c'est une régression sur une identité,
01:12:15 qui est une entité construite, qui est une entité reconstruite.
01:12:18 Nicolas Dainville, on peut inventer toutes les mesures répressives de la Terre
01:12:22 pour punir le défi de taille, en fait,
01:12:25 c'est de faire en sorte que les jeunes Français,
01:12:27 issus des banlieues en l'occurrence,
01:12:29 se sentent Français, se considèrent comme appartement à un projet commun.
01:12:32 Et là, on a l'impression qu'il y a une montagne, un Everest face à nous.
01:12:35 Il y a une phrase que je répète souvent aux jeunes,
01:12:37 c'est la phrase de Romain Garry.
01:12:39 « Pas une seule goutte de sang français, et pourtant la France coule dans mes veines. »
01:12:42 C'est vrai.
01:12:43 Être Français, ce n'est pas une race,
01:12:44 ce n'est pas être noir, blanc, jaune ou… qu'importe.
01:12:47 C'est faire notre passé commun, comme le disait Marc Bloch.
01:12:50 C'est être capable de dire « nous » et pas « je ».
01:12:52 « Nous » quand on parle des Français,
01:12:53 « Nous » quand on parle des Poilus de 14,
01:12:55 même si nos ancêtres…
01:12:57 Ce n'est pas avec la police et la justice que ça se règle.
01:12:59 C'est pour ça qu'on est face à une montagne extrêmement profonde.
01:13:02 Il faut renommer ce sentiment d'appartenance
01:13:04 et ne pas enfermer nos jeunes en les victimisant.
01:13:06 Les jeunes se sentent victimes,
01:13:08 victimes d'un pays raciste qui fait des discriminations
01:13:13 et certains politiques les enferment dans ce statut-là.
01:13:16 Et je pense qu'ils ont une lourde responsabilité.
01:13:18 Moi, dans ma commune, je fais face à un certain Adam Atraoré,
01:13:21 on en parlait tout à l'heure,
01:13:22 qui a exactement ce discours incendiaire
01:13:24 d'enfermer les jeunes dans ce rôle de victime de la société,
01:13:28 sans parler de tous les talents de ce quartier.
01:13:30 Il y a des ingénieurs incroyables,
01:13:32 il y a des artisans,
01:13:34 il y a des chefs d'entreprise qui cartonnent.
01:13:37 Et par quoi on commence ?
01:13:38 Pas que dans la culture et pas que dans le sport,
01:13:40 dont on ne parle jamais et il faudrait vraiment les mettre en avant.
01:13:43 Écoutez Michel Onfray qui analysait tout à l'heure
01:13:46 chez Laurence Ferraris cette question et ce phénomène de rejet.
01:13:50 Je pense que ce sont des générations qui ont hérité d'une culture,
01:13:55 d'un passé avec des parents qui sont arrivés
01:13:57 il y a une, deux ou trois générations parfois,
01:13:59 mais également d'une culture française de haine de soi.
01:14:02 Il s'agit de détester la France,
01:14:04 de dire que nous avons été détestables en tout,
01:14:06 qu'il n'y a pas eu de résistance mais que de la collaboration,
01:14:08 que nous n'avons pas inventé l'anticolonialisme
01:14:10 mais que nous avons été uniquement dans la colonisation.
01:14:12 Nous avons d'ailleurs formé les anticolonialistes
01:14:14 à la Sorbonne ou à Paris ou dans les universités françaises.
01:14:18 Enfin une détestation de la France qui fait que quand vous mélangez tout ça,
01:14:21 quand vous regardez les informations sur le net,
01:14:24 moi je suis allé en Algérie par exemple
01:14:26 quand j'ai fait mon livre sur Albert Camus
01:14:28 et quand je regardais les informations le soir,
01:14:30 j'avais vraiment l'impression que la guerre d'Algérie n'était pas finie.
01:14:32 On nous parlait toujours de la France comme d'un ennemi.
01:14:34 Le président Teboul vient de nous faire savoir récemment
01:14:36 qu'il ajoutait à l'hymne national un grand couplet détestant la France.
01:14:41 Donc je pense qu'il y a un moment donné où les enfants,
01:14:43 les enfants ou les jeunes ou les gens qui ont 20 ans aujourd'hui
01:14:47 à qui on a dit que la France était détestable,
01:14:49 prennent la France au bon nom.
01:14:50 Ils disent "non oui bien sûr, vous avez raison d'être détestable,
01:14:52 d'ailleurs on vous déteste et puis on va vous le faire voir".
01:14:54 Un commentaire Gabrielle.
01:14:55 Non mais moi je pense que si ces jeunes là disent qu'ils n'aiment pas la France,
01:15:03 qu'elle est raciste, qu'ils sont discriminés,
01:15:06 c'est parce que la France est faible.
01:15:08 La France est faible et la France devrait, si elle était forte…
01:15:11 Mais la France a raté quelque chose d'abord avec ces jeunes.
01:15:13 Non, non, mais j'en ai marre qu'on dise que la France…
01:15:14 Je veux bien qu'on charge la France de tous les…
01:15:16 Mais moi je veux bien qu'on…
01:15:17 Mais je veux bien qu'on…
01:15:18 Moi je voudrais que la France, je ne sais pas qui c'est la France d'ailleurs,
01:15:20 mais enfin les gens qui représentent la France,
01:15:22 lui disent à ces jeunes là "mais tu as la double nationalité,
01:15:25 tu es par exemple franco-algérien".
01:15:27 Pas toujours.
01:15:28 Non mais pour ceux qui l'ont par exemple.
01:15:30 Si la France est aussi détestable, raciste, discriminante.
01:15:34 Mais c'est plus compliqué que ça, vous le savez,
01:15:35 parce que ces jeunes lorsqu'ils vont dans le pays d'origine de leurs parents,
01:15:37 lorsqu'ils vont dans le pays d'origine de leurs parents ou de leurs grands-parents,
01:15:40 ils se disent français.
01:15:41 Je veux bien qu'ils vivent mieux en France qu'en Algérie.
01:15:43 Et bien sûr.
01:15:44 Donc à un moment il faut leur dire "bah non, la France elle n'est pas ce que tu dis,
01:15:46 si tu n'es pas content, eh bien va vivre ailleurs".
01:15:48 Je pense que c'est des gens qui comprennent les rapports de force,
01:15:50 quand on est violent dans la rue, c'est qu'on ne comprend que les rapports de force.
01:15:53 Et la question de ce sentiment d'appartenance et de ce projet commun,
01:15:56 vous m'accorderez que ce n'est pas comme ça qu'on la réglera.
01:15:59 Ah si, si, si, bah si, moi je vous m'accorderai que si on leur parlait plus fermement,
01:16:02 ça se passerait mieux.
01:16:03 Et la France est aimable, et encore faut-il que la France s'aime elle-même
01:16:07 pour que les autres l'aiment.
01:16:09 C'est vrai, c'est vrai.
01:16:10 C'était une belle conclusion.
01:16:12 Non, je rejoins tout à fait Gabriel là-dessus.
01:16:14 Et encore faut-il qu'on s'aime nous-mêmes et qu'on ait une vision commune de l'avenir.
01:16:17 Aime-toi toi-même.
01:16:18 23h30.
01:16:20 Belle conclusion, Julie.
01:16:21 Merci beaucoup.
01:16:22 23h30, Audrey Bertheau, Le Journal, et puis une chronique intéressante également,
01:16:26 à voir avec Amaury Bucaud dans un instant,
01:16:28 ce business des voitures de sport, de luxe,
01:16:31 avec lesquelles beaucoup de jeunes s'adonnent à ces rodéos,
01:16:34 souvent extrêmement dangereux et qui peuvent conduire au pire.
01:16:37 On l'a vu malheureusement ces derniers temps,
01:16:39 on reviendra sur cela avec vous dans un instant.
01:16:41 Le JT, Audrey, 23h30.
01:16:42 Audrey Bertheau, la commission d'enquête du Sénat qui a rendu des conclusions aujourd'hui
01:16:52 sur le fameux dossier du fonds Marianne.
01:16:54 Oui, ce fonds Marianne créé par Marlène Schiappa pour lutter contre le séparatisme
01:16:58 à la suite de la mort de Samuel Paty.
01:17:01 Les conclusions de la commission d'enquête du Sénat aujourd'hui sont extrêmement sévères.
01:17:04 Vous allez le voir, les détails avec Anisabelle Thollé.
01:17:06 Les conclusions très attendues de la mission d'information du fonds Marianne
01:17:12 sont sans appel et accablants pour la ministre Marlène Schiappa.
01:17:15 Le président de la commission des finances au Sénat, Claude Reynaud,
01:17:18 et son rapporteur n'ont pas mâché leur mot en parlant de coûts politiques,
01:17:21 de manque de rigueur, de désinvolture et même de fiasco.
01:17:24 Écoutez.
01:17:25 Vous constaterez qu'à toutes les étapes de ce projet,
01:17:29 le manque de rigueur, l'opacité et, je le dis, la désinvolture ont conduit au fiasco.
01:17:38 Ce constat que je fais devant vous ne doit pas et ne nous conduit pas
01:17:43 à jeter l'opprobre sur la politique publique de lutte contre le séparatisme
01:17:48 et la promotion des valeurs républicaines sur les réseaux sociaux.
01:17:51 Il s'agit, je le crois, d'un combat essentiel et tout à fait légitime.
01:17:57 Le constat est sans appel sur la dérive de ce que nous appelons un coup politique.
01:18:04 Lors de son audition le 14 juin dernier, la ministre déléguée à la Citoyenneté,
01:18:08 qui se disait ne pas se dérober ni se défausser, n'a donc pas convaincu les sénateurs
01:18:13 qui lui ont reproché beaucoup de pertes de mémoire, ne voulant pas répondre aux questions,
01:18:18 ce qui est consternant et affligeant, selon le rapporteur, tout en écartant la question du parjure.
01:18:24 Les conclusions de cette enquête n'honorent donc pas pour le Sénat la promesse de lutter
01:18:30 contre le radicalisme et le séparatisme au lendemain de l'attentat contre Samuel Paty,
01:18:35 puisque sur les 2,5 millions d'euros alloués au fonds Marianne,
01:18:39 seulement 1,4 million d'euros ont véritablement été dédiés à cette cause.
01:18:45 Après les émeutes retour sur le terrain, Emmanuel Macron a reçu plus de 200 maires avant-hier,
01:18:51 il était à Pau aujourd'hui.
01:18:52 Emmanuel Macron a eu une réunion avec les élus locaux, une des cibles des émeutes ces derniers jours.
01:18:58 Sur place, il a souligné que la première réponse c'est l'ordre, le calme et la concorde,
01:19:04 après le moment important dans la vie de la nation qu'ont constitué les émeutes en France.
01:19:08 Le Medef, un nouveau président ?
01:19:13 Son actuel numéro de Patrick Martin a été très largement élu pour présider l'organisation patronale
01:19:19 pour les 5 années à venir, il a immédiatement dit vouloir écrire au syndicat pour réconcilier climat et croissance.
01:19:26 Écoutez justement le nouveau président du Medef.
01:19:28 Plus que jamais nous devons être responsables, chacun avec sa sensibilité, ses convictions,
01:19:33 mais le pays en a plus jamais besoin, les événements des derniers jours illustrent si besoin on était,
01:19:39 que nous avons besoin de collectifs, nous avons besoin de sortir par le haut,
01:19:42 moi c'est un des leitmotifs pendant ma campagne, convaincu que je suis à nouveau que les solutions existent
01:19:47 et que plus elles seront consensuelles, en sachant très bien que sur certains sujets nous ne nous accorderons pas,
01:19:53 mais il y en a tellement sur lesquels nous pouvons nous accorder.
01:19:56 A l'international, après les impressionnantes fumées qu'on a observées au Canada
01:20:01 et ces immenses feux au nord-est du pays, New York est confronté depuis plusieurs jours à une invasion d'insectes.
01:20:08 Impossible de sortir dans les rues de New York sans voir ces nuages d'insectes qui sont en réalité des pucerons,
01:20:14 alors faut-il pour autant lier les deux...
01:20:17 - Alors c'est pas de la neige sur votre écran ?
01:20:18 - En réalité plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène inhabituel,
01:20:22 écoutez justement les explications de Marie-Victoire Dieudonné.
01:20:26 Pas de répit pour New York, après les impressionnantes fumées des feux du Canada,
01:20:31 des nuages d'insectes ont envahi la mégapole.
01:20:34 Pendant que les pucerons volants se déplacent en essaim, les New Yorkais, eux, peinent à circuler.
01:20:39 Ils partagent leur stupeur sur les réseaux sociaux.
01:20:43 Pour l'entomologiste François Lasserre, ces petites bêtes volantes vertes et blanches sont pourtant totalement inoffensives.
01:20:51 - C'est juste impressionnant, désagréable, c'est bien sûr inhabituel, ça va durer très peu de temps,
01:20:58 c'est pas ce que l'on voudrait, on préférerait voir plein de papillons certes,
01:21:01 mais ça va aussi permettre à plein d'oiseaux de se nourrir par exemple et de profiter de cette manne.
01:21:07 Mais comment expliquer cette invasion ? Fléau biblique qui annonce la fin du monde ou conséquence des incendies au Canada ?
01:21:13 Ni l'un ni l'autre a priori.
01:21:15 - Ça dépend de plein de choses, on dit que c'est multifactoriel,
01:21:18 donc ça peut être un hiver plus doux ou un hiver plus rude, un manque de prédateurs,
01:21:22 et là vraiment toutes les étoiles étaient alignées pour que ça arrive à ce moment-là et que les insectes se retrouvent dans la ville.
01:21:28 Les pucerons femelles peuvent se reproduire sans fécondation,
01:21:31 la prolifération pourrait donc persister jusqu'à la fin de ces conditions exceptionnellement favorables.
01:21:37 - C'est affreux Audrey, je vous remercie pas parce que je vais faire des cauchemars.
01:21:40 Dernier journal de la soirée, dernier journal de la saison pour moi avec Audrey,
01:21:44 elle me met des insectes, je vais y penser toute la nuit, c'est horrible.
01:21:48 - Ah oui je vous confirme.
01:21:50 - Bon merci bien.
01:21:52 Bon Amaury Bucaud quand même, oui Amaury.
01:21:55 Les enquêteurs de sûreté départementale de Nancy qui ont réussi à démanteler une partie d'un phénomène de location de voiture de sport immatriculé en Pologne,
01:22:05 c'est ce qu'on a appris cette semaine dans le journal l'Est républicain.
01:22:08 - Effectivement Julien, quand on lit cet article, voici l'intitulé,
01:22:13 "Immatriculé en Pologne, de puissantes voitures de luxe en sous-location se retrouvent entre les mains de jeunes gens,
01:22:18 parfois sans permis et qui enchaînent les délits routiers à Nancy.
01:22:21 Les enquêteurs sont parvenus à endiguer un phénomène qui se déclut au niveau national."
01:22:26 - Pourquoi est-ce qu'on en parle particulièrement ce soir ?
01:22:28 - Et bien c'est parce que justement c'est au volant d'une de ce genre de voiture que le jeune Naël a été tué par un tir de policier le 27 juin,
01:22:35 alors qu'il était poursuivi par des motards et plus exactement une Mercedes AMG,
01:22:40 c'est vraiment un gros cylindre, c'est 50 000 euros environ le prix de la voiture,
01:22:43 350 chevaux sous le capot, alors ce n'était pas sa voiture a priori.
01:22:47 Alors ça c'est une voiture d'illustration, ce n'est pas la voiture de Naël ou de celle de son ami.
01:22:51 Et ce que dit justement l'Est républicain, c'est qu'au volant de ces bolides,
01:22:55 des jeunes gens souvent connus pour des actes d'élinquance, parfois sans permis, c'est le cas aussi de Naël,
01:22:59 et qui prennent plaisir à s'afficher à bord d'un véhicule tape à l'œil, rodé urbain, refus d'obtempérer,
01:23:04 les conducteurs enchaînent comportement dangereux et délits routiers avec une relative impunité.
01:23:09 - Que des jeunes aient envie d'aller au volant, de se mettre au volant de voiture de sport, on peut l'imaginer.
01:23:14 Pourquoi ces plaques polonaises, pourquoi ce phénomène ? C'est ça qui nous intéresse.
01:23:19 - Bien sûr, c'est très bien expliqué, on a pu se procurer une note de police qui date de décembre 2020,
01:23:23 et voici ce que dit cette note de police. Le système de fraude est le suivant.
01:23:26 Un conducteur souhaite échapper aux contraventions dressées à l'encontre de son véhicule.
01:23:30 Pour cela, il sera en Allemagne, au Luxembourg ou aux Pays-Bas, on peut ajouter maintenant la Pologne,
01:23:34 souscrit une location de longue durée d'une société de droit étranger, qui reste propriétaire du véhicule.
01:23:39 Résultat, le conducteur se fait verbaliser de nombreuses reprises,
01:23:42 mais les contraventions n'arrivent jamais à lui.
01:23:45 Plus précisément, ces personnes vont aller louer des voitures à l'étranger en Pologne,
01:23:51 puis les soulouer en France avec une autre société, donc il y a un phénomène de société-écran.
01:23:55 - Donc on ne peut pas remonter à l'origine du propriétaire de la voiture ?
01:23:59 - Non, et pour vous donner surtout une idée de l'argent qu'ils se font,
01:24:01 vous louez en Pologne, où c'est beaucoup moins cher, par exemple 500 euros par mois une voiture comme ça,
01:24:05 et vous la soulouez en France, 500 euros par jour, et le reste du temps, vous pouvez la prêter à des copains,
01:24:11 ou l'utiliser vous-même. Bref, c'est tellement lucratif d'ailleurs,
01:24:13 que sur les réseaux sociaux, vous avez des entrepreneurs de ce genre de location de voiture,
01:24:17 qui donnent des leçons et qui disent "si vous voulez réussir, vous pouvez faire comme moi".
01:24:21 - Un business qui fonctionne bien, donc ça c'est l'avantage pour celui qui loue la voiture,
01:24:25 mais quel est l'avantage pour les usagers ?
01:24:27 - C'est que même si c'est loué plus cher qu'en Pologne, ça reste moins cher que le marché français.
01:24:32 Ensuite, vous avez effectivement la plaque étrangère, donc intrasale,
01:24:35 vous pouvez faire un peu ce que vous voulez sur la route,
01:24:37 et puis c'est des belles voitures que ces jeunes gens ne pourraient pas se payer,
01:24:42 et donc avec, ils peuvent faire un peu des frimées, montrer qu'ils ont réussi,
01:24:46 et échapper à la police. Le problème, c'est le résultat,
01:24:49 c'est que ces conducteurs sont dotés d'un certain sentiment d'impunité,
01:24:54 ils utilisent ces voitures à la fois pour le trafic de drogue, pour les rôdées urbains,
01:24:58 et on les retrouve dans les clips de rap, ou encore dans les mariages communautaires,
01:25:02 vous savez où on agite souvent des drapeaux étrangers, et on fait un peu le fou dans les centres-villes,
01:25:06 et bien on les retrouve encore ces voitures, et donc forcément,
01:25:10 quand les policiers voient ce genre de voitures, en général,
01:25:13 ils ont un peu la puce à l'oreille, et ils se mettent à leur poursuite.
01:25:17 Et je vous propose d'écouter le témoignage d'un policier qui est syndicaliste,
01:25:21 qui s'appelle Régis Péfère, et qui nous parle justement de ce phénomène.
01:25:24 Alors j'apporte la précision que ce type de comportement
01:25:29 ne concerne pas forcément des véhicules de location,
01:25:32 depuis de nombreuses années, on contrôle des véhicules avec à bord des conducteurs
01:25:39 qui ne sont pas titulaires de la carte grise,
01:25:42 c'est vraiment devenu un cas exceptionnel de trouver quelqu'un
01:25:48 parmi ces jeunes délinquants, qui soit au volant d'un véhicule qui lui appartient.
01:25:52 Pour eux c'est vraiment devenu une pratique répandue,
01:25:55 donc je le précise, ça ne concerne pas seulement les véhicules de location,
01:25:59 c'est des véhicules parfois achetés à bas prix ou empruntés,
01:26:04 et ensuite on le prête à un copain, et qu'il le reprête à un copain, etc.
01:26:08 C'est surtout ça aussi qui nous intéresse,
01:26:11 comment le gouvernement lutte contre ce phénomène, peut-il le faire ?
01:26:14 Alors en fait c'est un vieux problème, j'ai pu me procurer une autre note de la police
01:26:17 qui datait de 2019, que vous allez voir à l'écran,
01:26:20 et qui déjà expliquait aux agents comment faire pour jouer sur la législation,
01:26:23 et notamment sur les assurances, pour pouvoir immobiliser les véhicules.
01:26:27 C'est comme ça qu'à Nancy ça s'est passé,
01:26:30 les policiers de la Sûreté ont réussi à immobiliser les véhicules,
01:26:33 à les faire placer en foyer, du coup les personnes qui les soulaient
01:26:36 n'ont pas pu se faire d'argent, et ils ont fait en sorte que les propriétaires
01:26:39 en Pologne soient obligés de venir les chercher,
01:26:42 et donc c'est comme ça qu'ils ont réussi à casser ce trafic.
01:26:45 Merci beaucoup Amoury, drôle de phénomène quand même.
01:26:48 Là encore il y a des choses à régler, et toujours on parlait des mortiers
01:26:52 avec les boucles télégrammes, les réseaux sociaux, les locations de voitures de sport,
01:26:56 qui passent aussi par des tiers et des réseaux dédiés, c'est sans fin en fait.
01:27:00 - Pas sorti de l'auberge. - Non, comme vous dites.
01:27:02 Il est quasiment l'heure de refermer ce soir Info, je ne saurais vous quitter
01:27:06 sans vous proposer les une de vos quotidiens préférés à paraître demain.
01:27:10 La rue de presse.
01:27:11 A la une du Figaro, d'abord à la date de demain vendredi 7,
01:27:20 c'est demain vendredi 7 juillet.
01:27:22 Jean-Luc Mélenchon contesté au sein de la NUPES,
01:27:25 c'est vrai qu'on en parle depuis une semaine avec des prispositions
01:27:28 et des non-appels au calme qui ont fait jaser au sein même de la gauche.
01:27:32 Et puis cette photo du nouveau président du MEDEF, il s'appelle Patrick Martin.
01:27:36 Et le Figaro détaille ses prochains défis.
01:27:39 La une de libération demain, Emmanuel Macron qui était sur les routes du Tour de France aujourd'hui,
01:27:43 ça n'a pas échappé à Libé.
01:27:44 Macron après les émeutes, c'est quoi la prochaine étape ?
01:27:48 En virée à peau sur le Tour de France, le chef de l'État cherche à reprendre la main
01:27:52 après une semaine de crise, nous dit Libé.
01:27:54 Donc est-ce que demain, pour aujourd'hui en France, l'édition nationale du Parisien,
01:27:58 c'est Alain Delon qui est en une.
01:28:00 Abus de faiblesse dans l'affaire Delon, isolement, pression, chien maltraité,
01:28:04 les enfants de la star nourrice de lourds soupçons autour de sa dame de compagnie,
01:28:08 cette dame qui s'appelle Hiromi Rollin, qui réfute en bloc les accusations.
01:28:13 Une affaire qui nous tient en haleine depuis 24, 48 heures.
01:28:17 La Croix, la K-pop, étonnant de voir La Croix parler de K-pop.
01:28:21 Cette recette d'un succès mondial, la K-pop, c'est ses groupes,
01:28:25 ses boys band venus d'Asie du Sud-Est.
01:28:27 Le groupe de pop coréen BTS publiera dimanche ses mémoires en sortie mondiale.
01:28:32 Je découvre en même temps que vous, l'opération témoigne d'un engouement
01:28:35 suscité par un... Alors je ne comprends pas bien La Croix là, mais bon.
01:28:39 Qu'est-ce qu'on a dans La Croix également ?
01:28:41 Au Venezuela, l'essor des micro-ondes.
01:28:43 Ouh là, c'est vraiment un numéro spécial.
01:28:45 - Des micro-ondes.
01:28:46 - Je découvre en même temps que vous.
01:28:48 Au Venezuela, l'essor des micro-ondes.
01:28:51 - Non, des micro-écoles.
01:28:53 - Ah, des micro-écoles ! Pardon !
01:28:55 J'ai mal lu ! Autant pour moi.
01:28:58 - Il est temps de partir en vacances, mon gars.
01:29:00 Il est temps de partir en vacances.
01:29:01 - Oh, pardon !
01:29:02 Ah oui, j'ai lu les micro-ondes. Je suis ridicule, pardonnez-moi.
01:29:06 Oui, donc je comprends mieux l'intérêt de cet article, du coup.
01:29:09 Pardon, il est bien le temps de partir en vacances, comme vous dites.
01:29:12 Un peu de PQR de presse régionale.
01:29:15 Je retrouve mon sérieux barrage détruit en Ukraine.
01:29:18 Pardon.
01:29:19 Un lourd bilan écologique.
01:29:20 Les émeutes également.
01:29:21 L'opération apaisement du gouvernement pour Ouest France.
01:29:24 Les dernières nouvelles d'Alsace.
01:29:25 Écoles, cherche-professeurs.
01:29:27 On sait que c'est très compliqué, là encore.
01:29:28 Plus de 3 000 postes restent à pourvoir à la rentrée sur le territoire.
01:29:31 Et puis l'effet fraîcheur des arbres à l'étude.
01:29:34 C'est vrai que revégétaliser nos villes et nos secteurs urbains,
01:29:40 c'est un enjeu majeur également pour les différents maires de France.
01:29:43 Je confirme.
01:29:44 Vous plantez des arbres, vous, à la verrière ?
01:29:46 Oui, mais effectivement, dans les reconstructions, il faut végétaliser.
01:29:49 Et c'est bien sûr, créer des îlots de fraîcheur, c'est essentiel.
01:29:52 Vous avez un micro-ondes à la maison ?
01:29:54 Bon, j'ai pas de micro-école.
01:29:56 Merci à tous.
01:29:58 C'était ma dernière de la soirée.
01:29:59 Donc, on fait les remerciements annuels, j'ai envie de dire.
01:30:02 On pense à Yoann Huysaï qui m'accompagne toute la saison,
01:30:05 qui est un petit peu...
01:30:07 Faites attention à ce que vous allez dire.
01:30:09 Qui est un repère pour moi.
01:30:11 Là, je profite d'avoir Gabriel et Benjamin qui sont des invités réguliers de cette saison.
01:30:15 Et je pense à tous les invités qui nous accompagnent tout au long de la saison.
01:30:18 Merci beaucoup d'être avec nous.
01:30:19 Amaury Buco qui nous a fait des chroniques splendides.
01:30:22 Audrey qui nous a présenté des JT de haute voltige.
01:30:25 Monsieur le maire, vous étiez parfait, j'espère que vous reviendrez.
01:30:27 Je garde le meilleur pour la fin, puisque sans Loubna Daudi, je ne serais rien.
01:30:31 Cette émission n'existerait pas, elle ne serait que bien mal construite.
01:30:35 Et merci à vous.
01:30:36 Merci à elle.
01:30:37 Merci à vous.
01:30:38 Et Yohan qui malheureusement ne va pas tirer de mon petit congé estival,
01:30:42 puisqu'il va en reprendre Soir Info dès la semaine prochaine.
01:30:45 Je vous suivrai avec amour.
01:30:46 Merci beaucoup Loubna, merci à tous de nous avoir suivis.
01:30:49 Et l'édition de la nuit avec Simon Guilain.
01:30:51 Bonne nuit.
01:30:52 ♪ ♪ ♪