Si j'ai découvert la musique classique, c'est grâce aux oeuvres de chambre de Mozart, comme beaucoup de personnes. Pour le piano, je suis rapidement tombé sur Chopin, comme beaucoup de pianistes, et il fut durant des années l'un des rares compositeurs que j'ai écoutés, et le seul dont appris à jouer les morceaux. C'est ainsi que, en jouant tous les jours ou presque les oeuvres de Chopin durant des années, je me suis fait en autodidacte "mes armes" au piano.
J'ai joué du Chopin pour l'option musique au BAC. J'ai joué du Chopin pour mon entrée au Conservatoire. J'ai joué du Chopin durant tout mon apprentissage, déchiffrant l'ensemble de toutes les partitions de Chopin que le conservatoire possédait. Chopin est assurément celui qui m'aura appris toutes les techniques et la musicalité que le piano pouvait me proposer, jusqu'à ce que je découvre ensuite Liszt, Rachmaninoff et Ravel. Pour ainsi dire, Chopin est le maître de ma formation instrumentale sur l'ensemble des 10 premières années. Ses oeuvres sont donc pour moi aussi naturelles que son style m'est un réflexe digital (là où les musiques des autres compositeurs me réclament beaucoup de travail pour obtenir quelque chose de décent). Si je n'ai pas beaucoup proposé de Chopin, je remédie à la situation via le tout premier nocturne que j'ai joué de lui ...
... Les Nocturnes sont des oeuvres pleines de douceur et de légèreté, nées de l'expression artistique de John Field : ôdes au romantisme, à la nuit, aux mystères, au silence, à la plénitude, les nocturnes sont un genre musical à eux-seuls, et rares sont les compositeurs pianistes qui ne se sont pas essayés à écrire ce type de compositions. Chopin demeure l'un de ceux qui aura écrit les nocturnes parmi les plus célèbres. C'est à 20-22 ans que Chopin écrit en France ses trois premiers nocturnes, dédiés à la pianiste Marie Pleyel, épouse de la famille Pleyel grands facteurs de piano de l'époque. C'est dans un climat entre sa chère Pologne récemment envahie, et entouré par des artistes de grand renom - Sand, Delacroix, Liszt, Pleyel, Balzac, Berlioz - qu'il écrira des pages délicates où la mélodie mise en avant par un accompagnement simple et régulier, revêt un aspect lyrique proche du chant.
Le deuxième nocturne de l'opus 9 est l'une des rares oeuvres de ce genre musical à être en majeur (sonorités "positives"). Ce nocturne n'en perd pas pour autant son côté intimiste et fragile. Chopin était connu pour essentiellement jouer sur les nuances les moins fortes, afin de faire ressentir le son du marteau sur la corde, et mieux apprécier les humeurs changeantes de ses oeuvres. Si de nos jours beaucoup d'interprètes jouent les "Forte" de Chopin comme un "Forte" de Liszt, je propose ici un juste retour des nuances qui étaient si chères à Chopin, un cran en-dessous de ce qui se fait, afin de faire sonner ses notes comme il le recommandait.
J'ai joué du Chopin pour l'option musique au BAC. J'ai joué du Chopin pour mon entrée au Conservatoire. J'ai joué du Chopin durant tout mon apprentissage, déchiffrant l'ensemble de toutes les partitions de Chopin que le conservatoire possédait. Chopin est assurément celui qui m'aura appris toutes les techniques et la musicalité que le piano pouvait me proposer, jusqu'à ce que je découvre ensuite Liszt, Rachmaninoff et Ravel. Pour ainsi dire, Chopin est le maître de ma formation instrumentale sur l'ensemble des 10 premières années. Ses oeuvres sont donc pour moi aussi naturelles que son style m'est un réflexe digital (là où les musiques des autres compositeurs me réclament beaucoup de travail pour obtenir quelque chose de décent). Si je n'ai pas beaucoup proposé de Chopin, je remédie à la situation via le tout premier nocturne que j'ai joué de lui ...
... Les Nocturnes sont des oeuvres pleines de douceur et de légèreté, nées de l'expression artistique de John Field : ôdes au romantisme, à la nuit, aux mystères, au silence, à la plénitude, les nocturnes sont un genre musical à eux-seuls, et rares sont les compositeurs pianistes qui ne se sont pas essayés à écrire ce type de compositions. Chopin demeure l'un de ceux qui aura écrit les nocturnes parmi les plus célèbres. C'est à 20-22 ans que Chopin écrit en France ses trois premiers nocturnes, dédiés à la pianiste Marie Pleyel, épouse de la famille Pleyel grands facteurs de piano de l'époque. C'est dans un climat entre sa chère Pologne récemment envahie, et entouré par des artistes de grand renom - Sand, Delacroix, Liszt, Pleyel, Balzac, Berlioz - qu'il écrira des pages délicates où la mélodie mise en avant par un accompagnement simple et régulier, revêt un aspect lyrique proche du chant.
Le deuxième nocturne de l'opus 9 est l'une des rares oeuvres de ce genre musical à être en majeur (sonorités "positives"). Ce nocturne n'en perd pas pour autant son côté intimiste et fragile. Chopin était connu pour essentiellement jouer sur les nuances les moins fortes, afin de faire ressentir le son du marteau sur la corde, et mieux apprécier les humeurs changeantes de ses oeuvres. Si de nos jours beaucoup d'interprètes jouent les "Forte" de Chopin comme un "Forte" de Liszt, je propose ici un juste retour des nuances qui étaient si chères à Chopin, un cran en-dessous de ce qui se fait, afin de faire sonner ses notes comme il le recommandait.
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