• il y a 4 ans
Fort de son apprentissage musical chaotique - il fut décrit comme - peu doué et indiscipliné- depuis son plus jeune âge, Giacomo Puccini a écrit de très nombreux opéras contribuant à apporter gloire et notoriété à ce style musical, ainsi qu'à l'Italie dans le début du XXème siècle. De La Bohème à Manon Lescault en passant par la Tosca, il a oeuvré à mettre en avant l'art lyrique italien jusqu'à sa mort en 1924, laissant sa dernière oeuvre, Turandot, inachevée.

Dans un climat de jalousie, trahison et tension, l'ensemble traité avec farce dans le style Grand Guignol parisien, émerge une mélodie délicate (O mio babbino caro) où une jeune fille demande à son père de lui permettre d'aller chercher une alliance pour cristalliser son amour pour le jeune homme qu'elle aime. Issu de Gianni Schicchi, troisième opéra du Triptyque de Giacomo Puccini, cet air court et délicat offre un grand moment de lyrisme qui demeure l'une des trois mélodies les plus fréquemment chantées de ce compositeur, avec celles issues de Mme Butterfly (Un bel dì, vedremo) et de Turando (Nessun dorma).

La version pour piano a ici été écrite par Puccini, dans le but d'accompagner les chanteurs dans leurs répétitions avant les représentations avec orchestre. La sonorité du piano permet d'entendre tout particulièrement des accords aux couleurs proches de la musique populaire actuelle. Les indications de tempo sont plus lentes que celles pour la version orchestrale, ce qui souligne d'autant plus le côté plaintif de l'air. Les nuances écrites sur la partition imposent une demi-teinte oscillant entre le doux et le très doux, ce qui demande une retenue toute spécifique dans l'interprétation, en contraste avec une main droite aux accords/octaves naturellement très sonores et une main gauche aux nombreux déplacements malgré une rythmique très régulière.

Category

🎵
Musique