Si de nos jours, un compositeur peut vivre d'une seule création, de part les droits divers et variés qui protègent les auteurs, ce n'était pas le cas il y a peu. La notoriété dans l'époque baroque était toute autre, et marquer son nom en bas de page n'avait pas la même importance qu'actuellement. Ainsi, bon nombre de compositions n'ont pas d'auteurs connus, et bon nombre d'oeuvre sont attribuée sans certitude à des compositeurs célèbres, sur la base d'une ressemblance stylistique et la présence de copies manuscrites dans les affaires du-dit compositeur. Mais il était coutume à l'époque de recopier les ouvrages d'autrui pour apprendre et comprendre : ainsi, une oeuvre même manuscrite de la main d'un compositeur n'est pas l'assurance que celui-ci l'ait composée.
Entre doutes et certitudes, bien des oeuvres de l'Histoire de la Musique suscitent des interrogations. Mais cela n'ôte évidemment en rien leurs qualités. En revanche, connaître le véritable compositeur d'une pièce peut éviter parfois l'écueil d'une amende, comme c'est le cas pour les concerts baroques proposant l'Adagio d'Albinoni par exemple : car en effet, si la musique baroque est entrée dans le domaine public, il en est tout autrement lorsque la création est contemporaine. Et l'Adagio d'Albinoni n'a d'Albinoni que le titre et le style : il s'agit d'une composition de Remo Giazotto qui s'est inspiré du style et d'une basse chiffrée d'Albinoni. Or ce compositeur étant mort en 1998, il faudra attendre 2068 pour que l'oeuvre tombe dans le domaine public. Entre-temps, jouer/enregistrer/faire payer pour la représentation d'une musique sous droits impose de s’acquitter des droits via une déclaration en bonne et dure forme, sans quoi les organismes de collecte des droits sauront faire payer la note (qui elle n'est pas des plus musicale). Il devient primordial de s'assurer que le compositeur "présumé" est bien le compositeur "officiel".
De nombreuses recherches musicologiques ont lieu, afin de jeter le plus de lumière possible sur la réelle "paternité" des oeuvres anciennes. Bach fait partie de ces "compositeurs copistes" à qui il fut attribué quelques créations qui ne semblent pas être de lui en réalité. La célèbre Toccata et Fugue en Ré mineur (et qui n'est ni une fugue, ni en ré mineur, et très probablement pas de Bach, du moins dans les parties principales) compte parmi les ouvrages à controverse. Autre polémique, la première suite pour violoncelle solo qui, selon les dernières études à ce sujet, pourrait plus probablement être le fruit de son épouse Anna Magdalena Bach, quelques années après leur mariage. Ce morceau fait la part belle au violoncelle solo, et la succession d'arpèges et de gammes permettent de jouer sur la force expressive et technique de cet instrument. En ce mardi 43ème jour de confinement, voici le prélude de la première suite pour violoncelle solo. Pour la conversion pour piano, la partition originale suffit amplement. Main droite seule.
Entre doutes et certitudes, bien des oeuvres de l'Histoire de la Musique suscitent des interrogations. Mais cela n'ôte évidemment en rien leurs qualités. En revanche, connaître le véritable compositeur d'une pièce peut éviter parfois l'écueil d'une amende, comme c'est le cas pour les concerts baroques proposant l'Adagio d'Albinoni par exemple : car en effet, si la musique baroque est entrée dans le domaine public, il en est tout autrement lorsque la création est contemporaine. Et l'Adagio d'Albinoni n'a d'Albinoni que le titre et le style : il s'agit d'une composition de Remo Giazotto qui s'est inspiré du style et d'une basse chiffrée d'Albinoni. Or ce compositeur étant mort en 1998, il faudra attendre 2068 pour que l'oeuvre tombe dans le domaine public. Entre-temps, jouer/enregistrer/faire payer pour la représentation d'une musique sous droits impose de s’acquitter des droits via une déclaration en bonne et dure forme, sans quoi les organismes de collecte des droits sauront faire payer la note (qui elle n'est pas des plus musicale). Il devient primordial de s'assurer que le compositeur "présumé" est bien le compositeur "officiel".
De nombreuses recherches musicologiques ont lieu, afin de jeter le plus de lumière possible sur la réelle "paternité" des oeuvres anciennes. Bach fait partie de ces "compositeurs copistes" à qui il fut attribué quelques créations qui ne semblent pas être de lui en réalité. La célèbre Toccata et Fugue en Ré mineur (et qui n'est ni une fugue, ni en ré mineur, et très probablement pas de Bach, du moins dans les parties principales) compte parmi les ouvrages à controverse. Autre polémique, la première suite pour violoncelle solo qui, selon les dernières études à ce sujet, pourrait plus probablement être le fruit de son épouse Anna Magdalena Bach, quelques années après leur mariage. Ce morceau fait la part belle au violoncelle solo, et la succession d'arpèges et de gammes permettent de jouer sur la force expressive et technique de cet instrument. En ce mardi 43ème jour de confinement, voici le prélude de la première suite pour violoncelle solo. Pour la conversion pour piano, la partition originale suffit amplement. Main droite seule.
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